l`Opéra de Lyon

Transcription

l`Opéra de Lyon
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COMMUNICATION / MÉDIAS
Pierre Collet / William Chatrier
Tél. +33 (0) 1 40 26 35 26
Fax + 33 (0) 1 40 28 02 27
[email protected]
[email protected]
Anastasie Tsangary
Tél. +33 (0) 4 72 00 45 82
Fax + 33 (0) 4 72 00 45 39
[email protected]
DEPUIS PLUSIEURS SAISONS, LA PROGRAMMATION DE L’OPÉRA PROPOSE DES FESTIVALS ET
DES CYCLES QUI PERMETTENT DE RÉPONDRE À PLUSIEURS AMBITIONS ET OBJECTIFS :
■ explorer et mettre en valeur l’œuvre d’un compositeur, à la
fois dans sa cohérence et sous différentes facettes : ce fut le cas
pour Janacek en 2004, Offenbach en 2005 et Kurt Weill en
2006 ;
■ proposer au public, le temps d’un festival et d’une suite de
spectacles, de vivre l’Opéra au quotidien ;
■ mobiliser les équipes de l’Opéra, la qualité de leur investissement et leurs savoir-faire au service de projets artistiques exceptionnels et cohérents, reposant aussi sur l’alternance ou sur la
diversité des lieux ;
■ explorer autrement le répertoire, en mettant en place des thématiques communes.
Ainsi, notre festival d’opéras en un acte est construit sur le thème
de l’amour. Certes, la quasi-totalité du répertoire lyrique repose
sur des histoires d’amour. Néanmoins, nous avons voulu développer quelques variations sur ce thème, que nous réunissons sous le
titre générique d’Amour soupçon.
Car si l’amour peut-être un sentiment positif – épanouissement,
espoir, énergie – il peut aussi nous dévorer, nous désespérer,
nous détruire.
L’amour peut nous faire sortir de nous-même, nous rapprocher,
nous unir ; il peut aussi nous isoler, nous laisser seuls, nous murer
dans le silence.
La Voix humaine de Poulenc et Le Château de Barbe-Bleue de
Bartok, Djamileh de Bizet et Il Tabarro de Puccini, Luci mie traditrici de Sciarrino et Une tragédie florentine de Zemlinsky :
les six opéras que nous présentons lors de ce festival sont traversés par ces motifs : le désir qui naît et le désir qui meurt, la
jalousie et la liberté, la fidélité et l’exclusivité, la solitude et de
l’incommunicabilité...
Des thèmes qui sont toujours d’une frémissante actualité, dans
notre monde où les libertés sont grandes, où les moyens et les
techniques de communication sont sophistiqués, mais où la solitude est plus que jamais présente, où la sphère virtuelle devient,
pour l’amour, un terrain privilégié...
Serge Dorny
Directeur général
O1
OPÉRA EN DEUX ACTES, 1998
LIVRET DU COMPOSITEUR D’APRÈS IL TRADIMENTO PER L’ONORE DE
GIACINTO ANDREA CICOGNINI ET ELÉGIE DE CLAUDE LE JEUNE, SUR UN
TEXTE DE G.D. DE LA BERGERIE.
EN ITALIEN
Direction musicale
Jonathan Stockhammer
La Duchesse Malaspina
Maria Riccarda Wesseling
Mise en scène et éclairages
Georges Lavaudant
Le Duc Malaspina
Urban Malmberg
Décors et costumes
Jean-Pierre Vergier
Voix derrière le rideau
L’Hôte
Matthias Koch
Orchestre de l’Opéra de Lyon
Le Serveur
Andreas Jeaggi
L’ŒUVRE
Lors de la création de Luci mie traditrici
au festival de Schwetzingen, le livret
était précédé d’un essai circonstancié
sur le drame Il Tradimento per l’Onore
de Cicognini. Cicognini me fascine, et
j’ai pensé qu’il fascinerait les autres. Le
drame de Cicognini est un drame baroque. Ses justifications philosophiques ou
ses motivations juridiques avant et après
le crime sont confuses et difficiles à mettre en scène. Son goût douteux est lié au
théâtre de l’époque. Le conflit entre les
domestiques revêt déjà les couleurs de la
commedia dell’arte, et l’entrelacement de
couches de personnages sert de critique
ou de commentaire à l’histoire, et crée
une action parallèle.
Dans Luci mie traditrici, il y a très peu de
personnages, et les premiers plans sont
définis selon un angle de vue très étroit.
En somme, il s’agit de l’explosion d’une
tragédie amoureuse, marquée par la violence et la fatalité, et qui permet d’autant
mieux l’identification qu’elle ne contient
aucune référence historique. C’est ce
O2
qui la rend moderne, car même si nous
savons dès le début ce qui doit arriver,
l’événement attendu est soumis à une
invention dramaturgique créatrice d’un
certain effet de surprise. Ainsi, face à
la victime qui finit par s’identifier et par
se donner totalement à son bourreau, le
spectateur ignore s’il s’agit d’un ultime
élan vital ou d’un véritable abandon
amoureux. Luci mie traditrici est une œuvre beaucoup plus angoissante que mes
autres œuvres théâtrales. Le statisme, le
dépouillement, la cruauté réaliste de
Perseo e Andromeda constituaient une
première réponse à la dimension onirique de Lohengrin. Ses trois personnages
baignent dans un climat qui, par sa clarté
et sa dimension problématique, ne laisse
aucune place au rêve. Un récif au milieu
de la mer : rocher, mer, vent et solitude.
Dans un cadre si hostile, les relations
entre les personnages ne peuvent être
qu’exacerbées. ■
Extrait du programme de soirée
du Festival d’Automne
L’ARGUMENT
Salvatore Sciarrino écrit le livret en s’inspirant du drame de Giacinto Andrea
Cicognini, Il tradimento per l’Onore
(édité en 1664) qui évoque l’assassinat
en 1590 par Carlo Gesuldo — prince
de Venose et grand compositeur — de
Maria d’Avalos, sa femme, et du duc
d’Andria, amant de cette dernière.
Le compositeur termine l’écriture du livret
durant l’été 1996. L’œuvre commence
par une élégie composée par Claude
Lejeune en 1608 sur des vers extraits
de Tombeau d’une belle et vertueuse
dame de Gilles Durant de la Bergerie
(1550 - 1605).
La partition est composée entre décembre 1997 et mars 1998, alors que
Salvatore Sciarrino est immobilisé à la
suite d’un grave accident de voiture.
L’œuvre, commande de la Suddeutschen Rundfunk et du Festival de Shwetzingen est éditée par Ricordi. Elle est
dédiée à Marilisa Pollini “che me ha
valvato la vita“ (qui m’a sauvé la vie).
IRCAM
DURÉE
1h10
DATES ET HORAIRES :
voir Une tragédie florentine
OPÉRA EN UN ACTE, 1917
LIVRET DU COMPOSITEUR D’APRÈS LA PIÈCE D’OSCAR WILDE
A FLORENTINE TRAGEDY.
EN ALLEMAND
Direction musicale
Jonathan Stockhammer
Bianca
Maria Riccarda Wesseling
Mise en scène et éclairages
Georges Lavaudant
Guido Bardi
Hugh Smith
Décors et costumes
Jean-Pierre Vergier
Simone
Urban Malmberg
Orchestre de l’Opéra de Lyon
L’ARGUMENT
Simone sait que sa femme Bianca et
Guido Bardi, héritier du Duc de Florence sont amants. Mais en cette soirée qui les réunit tous trois, il cache son
jeu.
Il converse avec Guido, offre des coupes de vin. Les échanges sont de plus
en plus tendus ; vers minuit, admirant
l’épée du jeune homme, il lui propose
un duel. Après l’épée, on se bat au poignard puis à mains nues : le mari étrangle l’amant et s’apprête à tuer sa femme. Mais elle est comme transfigurée :
“Pourquoi ne m’as-tu pas dit que tu es si
fort ?“ ; alors lui, subjugué : “Pourquoi
ne m’as-tu pas dit que tu es si belle ?“.
Mille et un opéras - Piotr Kaminski
L’ŒUVRE
La pièce d’Oscar Wilde, restée inachevée au moment de son arrestation en
avril 1895, et considérée comme perdue
après avoir été volée dans l’appartement
de l’écrivain, fut retrouvée dans ses papiers après sa mort, et créée par Max
Reinhardt à Berlin, le 12 janvier 1906,
dans une traduction allemande de Max
Meyerfeld. Il y manque toutefois la scène
initiale entre Guido et Bianca dont on
ignore si Wilde l’avait écrite. Puccini en
considéra l’adaptation pendant les six
années d’hésitation qui séparent Butterfly
de La Fanciulla del West, avant d’abandonner cette idée à cause d’un problème
de droits d’auteur, difficulté que Zemlinsky
affronta à son tour, ayant négligé d’aborder la question avant de se mettre au
travail. Ainsi, c’est à l’automne 1915, une
fois achevée la version piano-chant, qu’il
s’engagea dans d’interminables pala-
bres avec les ayants droit de Wilde et
avec le traducteur allemand, tout en orchestrant l’ouvrage, travail qu’il mena à
bien en novembre. Il fallut encore une
année de tractations pour que l’œuvre
soit créée à Stuttgart (sous la direction
de Max von Schillings), et aussitôt reprise à Prague (4 mars, sous la direction
du compositeur), à Vienne (27 avril) et à
Graz (22 décembre). Ressuscitée à Kiel
(1977), elle connut bientôt une vingtaine
de productions à travers le monde (Venise 1980, Hambourg 1981, New York
1982, Hanovre 1983, Edimbourg 1983,
Vienne 1985, Londres 1985), ainsi que
de nombreuses exécutions en concert. ■
Mille et un opéras - Piotr Kaminski
DURÉE
1h environ
Spectacles enregistrés par France Musique
NOUVELLES PRODUCTIONS
AVRIL 2007
MA
VE
ME
VE
17
20
25
27
20H00
20H00
20H00
20H00
VE
4
20H00
MAI 2007
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OPÉRA COMIQUE, 1872
LIVRET DE LOUIS GALLET, D’APRÈS NAMOUNA D’ALFRED DE MUSSET.
EN FRANÇAIS
Direction musicale
Eivind Gullberg Jensen
Haroun
Jean-Pierre Furlan
Mise en scène
Christopher Alden
Splendiano
Laurent Naouri
Décors
Johan Engels
Djamileh
Janja Vuletic
Costumes
Sue Willmington
Eclairages
Adam Silverman
Chorégraphie
Claire Glaskin
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra de Lyon
Production Opera North
L’ŒUVRE
La commande pour un nouvel opéra fut
passée en 1871. Le livret choisi pour la
circonstance, inspiré du poème (“conte
oriental“, 1832) de Musset Namouna (à
ne pas confondre avec le ballet homonyme d’Edouard Lalo, 1882), date de
1867, où il avait été confié à un autre
compositeur qui tarda trop à le mettre
en musique. Afin d’éviter des contentieux
avec les héritiers de Musset, Louis Gallet
affirma s’être inspiré d’une autre source
qui contenait “une aventure analogue“ à
celle du poème dont, il est vrai, l’anecdote n’occupe qu’une part infime (...).
Il changea aussi le nom du héros, qui
chez Musset s’appel Hassan, tandis que
Camille Du Locle, directeur de l’OpéraComique, trouva le nom de l’héroïne.
Bizet se mit au travail en été 1871, pour
entrer en répétitions en janvier 1872 :
pendant un moment, l’opéra devait
O4
s’élargir en deux actes, idée vite abandonnée par le direction du Comique.
Bizet rêvait de Galli-Marié pour le rôle
titre qui finit par échoir à Aline Prelly
(pseudonyme de la baronne de Presle),
dont les charmes surpassaient le talent
vocal ; elle se fit unanimement siffler à
la création, contribuant à l’échec de
l’opéra. Celle-ci (associée à la reprise
du Médecin Malgré lui de Gounod) ne
sera suivie que de dix représentations,
avant que l’opéra ne disparaisse le 29
juin du répertoire parisien jusqu’en 1938,
tout en poursuivant une carrière à l’étranger (Rome, 1890 ; Prague et Berlin,
1892 ; Londres et Pétersbourg, 1893 ;
Budapest, 1895). En 1898, à Vienne,
Djamileh eut l’honneur d’une baguette
peu banale : celle de Gustav Mahler,
et des louanges d’un Duard Hanslick. ■
Mille et un opéras - Piotr Kaminski
L’ARGUMENT
Le sultan Haroun prend chaque mois
une nouvelle esclave. Quelque chose
vient cependant de bouger dans l’âme
insensible du sultan : pour la première
fois, il a oublié la fin du mois. Il le doit
à la charmante dernière, du nom de
Djamileh, dont son serviteur Splendiano est également épris (...). Combattant
son cœur qui ne lui parle pas encore
avec toute la clarté requise, il s’apprête
à la congédier, lorsque Djamileh lui
répond par une chanson mélancolique (...). Charmé, mais inébranlable,
Haroun offre à Djamileh un précieux
collier, avant de tourner les talons (...).
Spendiano confirme le cruel verdict à
la belle esclave qui n’a cependant pas
l’intention de céder sans combattre.
A l’aide de Splendiano, elle va s’introduire à nouveau dans la couche
du sultan. Resté seul avec la belle
esclave, Haroun ne tarde pas à la reconnaître. Furieux d’avoir été joué, il
rejette ses déclarations d’amour mais,
la voyant défaillir sous ce coup cruel,
il finit par admettre sa propre passion.
Mille et un opéras - Piotr Kaminski
DURÉE 1h environ
DATES ET HORAIRES :
voir Il Tabarro
OPÉRA EN UN ACTE, 1918
LIVRET DE GIUSEPPE ADAMI D’APRÈS LA HOUPPELANDE DE DIDIER GOLD.
EN ITALIEN
Direction musicale
Eivind Gullberg Jensen
La Frugola
Ceri Williams
Mise en scène
David Pountney
Il Talpa
Brian Bannatyne-Scott
Décors
Johan Engels
Il Tinca
Christophe Mortagne
Eclairages
Adam Silverman
Giorgetta
Hélène Bernardy
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra de Lyon
Luigi
Jean-Pierre Furlan
Production Opera North
Michele
Laurent Naouri
L’ARGUMENT
Giorgetta est amoureuse du beau Luigi,
un des ouvriers de la péniche.
Ce soir-là, elle lui donne rendez-vous
sur le pont. Elle craquera une allumette
quand la voie sera libre. Mais sur le
pont, Michele, perdu dans ses pensées,
allume sa pipe avec une allumette. Luigi
croit que c’est le signal et monte à bord.
Fou de jalousie, Michele l’étrangle et le
cache sous son manteau. Giorgetta angoissée, pleine de remords, rejoint son
mari, se rapproche de lui. Il l’invite à
venir comme autrefois, dans son manteau. Soulevant le grand pardessus, il
lui montre le cadavre, et lui presse le
visage contre celui de son amant mort.
Mille et un opéras - Piotr Kaminski
L’ŒUVRE
La Seine est grise et voilée de brume :
telle nous la peint l’orchestre ondoyant
du prélude, à la tonalité indéfinissable.
L’opéra sera la représentation fidèle
de la vie du “petit peuple“, où le fleuve — qui ne mène nulle part, tiendra le
rôle de l’assommoir. C’est pour cela que
Puccini demande à lever le rideau avant
que la musique ne commence. Parmi les
personnages du drame, seul le couple
d’amoureux anonymes semble content de
son sort, les autres destinées étant d’ores
et déjà broyées, ou en passe de l’être.
Puccini déploie à leur service toute sa
virtuosité, tant dans l’écriture dialoguée,
libre et expressive, que la couleur locale.
(...) L’acte se divise en quatre sections, la
première plantant le décor et présentant
les personnages ; d’un ton plutôt détendu, elle semble se crisper à chaque ap-
parition de Michele. La seconde s’ouvre
sur l’apparition sereine La Frugola, mais
culmine dans un air de révolte de Luigi
chargé d’un désespoir que l’orchestre
soutient de toutes ses couleurs graves.
(...) La troisième section abandonne
définitivement les autres personnages,
ne laissant en scène que le triangle
amoureux. Le reste n’est que l’agitation
fébrile du crime et sa révélation, dans la
meilleure veine “cinématographique“ de
Puccini, à laquelle nous devons les fulgurantes accélérations de Tosca.
Il tabarro figure parmi les grands drames
pucciniens. ■
Mille et un opéras - Piotr Kaminski
DURÉE
50’ environ
Spectacles enregistrés par France Musique
AVRIL 2007
ME
SA
MA
JE
DI
18
21
24
26
29
20H00
20H00
20H00
20H00
16H00
MAI 2007
ME 2
20H00*
*Atelier pour enfants
O5
TRAGÉDIE LYRIQUE EN UN ACTE, 1959
TEXTE DE JEAN COCTEAU.
EN FRANÇAIS
Direction musicale
Juraj Valcuha
L’ARGUMENT
La Femme
Felicity Lott
Mise en scène et costumes
Laurent Pelly
Dramaturgie
Agathe Mélinand
Décors
Chantal Thomas
Eclairages
Joël Adam
Orchestre de l’Opéra de Lyon
Un opéra qui commence par “Allô,
Allô...“ : l’irruption dans l’art lyrique des
techniques de communication modernes... Mais pour dire l’incommunicabilité entre les êtres, l’amour qui se déchire
et qui disparaît, la solitude.
La Voix humaine : quarante minutes
d’un dialogue à une voix. La femme
parle avec lui, qui l’abandonne pour
une autre. Banalité de la situation et des
propos, souvenir et regret, déchirure du
sentiment, désespoir et lyrisme brûlant...
Au bout du fil, le vrai interlocuteur de la
femme : un orchestre sensuel et transparent.
“C’est bien entendu effrayant et
ultrasensible“, écrivait Poulenc à
son ami le chanteur Pierre Bernac.
Mille et un opéras - Piotr Kaminski
L’ŒUVRE
Dix-sept ans avant Le Téléphone de Gian
Carlo Menotti, et seize ans avant le célèbre thriller radiophonique de Lucille Fletcher, Cocteau mettait déjà en scène cet
alarmant appareil dans un monodrame
tragique. Ecrite en 1930, la pièce était
créée à la Comédie-Française en 1932,
avec Berthe Bovy ; l’adaptation cinématographique de Roberto Rossellini, avec,
naturellement, Anna Magnani date de
1947. En 1958, Poulenc choisit d’en faire
un petit opéra, destiné aux rares talents
de Denise Duval, “diseuse“ de génie. On
notera que dans les trois cas le petit monstre a pour partenaire une femme : une
fiancée réfractaire et bavarde (Menotti),
une épouse immobilisée qui découvre par
hasard un meurtre en préparation, avant
de comprendre qu’elle en est la victime
désignée, et, chez Cocteau, une amoureuse, tourmentée par la passion (pour un
amant qui la quitte afin d’en épouser une
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autre) et la technique (intrus sur la ligne,
coupures de communication). Cocteau
annonce que la scène se passe dans “une
chambre de meurtre“ : avant de commettre un suicide symbolique, l’héroïne aura
aligné toute la panoplie du désespoir :
mensonges, menaces, faux détachement,
rire forcé. Les sous-entendus homosexuels
de la situation n’échapperont à personne
(“Blanche c’était moi et Elle c’est encore
moi“, écrit Poulenc à Hervé Dugardin),
tandis que le fait que l’interlocuteur reste
inaudible met en relief l’insondable solitude de la victime. Elle n’est pourtant
pas seule musicalement parlant, l’orchestre prenant sur lui le rôle de l’amant, en
reproduisant avec une éloquence et
une imagination extraordinaires le ton
et le contenu de ses propos, au point
de nous en laisser deviner la teneur. ■
Mille et un opéras - Piotr Kaminski
DURÉE
40’ environ
DATES ET HORAIRES :
voir Le Château de Barbe-Bleue
OPÉRA EN UN PROLOGUE, 1918
LIVRET DE BÉLA BALÁZS.
EN HONGROIS
L’ARGUMENT
Direction musicale
Juraj Valcuha
Barbe-Bleue
Peter Fried
Mise en scène et costumes
Laurent Pelly
Judith
Hedwig Fassbender
Dramaturgie
Agathe Mélinand
Décors
Chantal Thomas
Eclairages
Joël Adam
Abandonnant tout pour lui, Judith a
suivi Barbe-Bleue dans son château :
grande salle sans fenêtres, sept portes
mystérieuses et closes.
Judith veut toutes les ouvrir : salle de
torture, salle d’armes, salle des trésors,
jardin secret, domaine ducal, lac de
larmes ; derrière la septième, les trois
femmes que Barbe-Bleue a profondément aimées. Judith les a suivies de
l’autre côté de la porte qui se referme.
Elle voulait tout savoir de lui, de sa vie,
tout. Judith ou la passion funeste de la
transparence. Il est resté seul, dans la
nuit.
Orchestre de l’Opéra de Lyon
DURÉE
1h environ
L’ŒUVRE
Béla Balazs écrit son livret en 1910, voulant inciter Kodaly ou Bartok à entreprendre un opéra. Puisque Zoltan Kodaly décline l’offre, en mars 1911 Emma Kodaly
arrange une rencontre de Bartok avec
Balazs où elle lit à voix haute le texte du
drame. Le compositeur est si impressionné
qu’il se met au travail sans tarder. En six
mois, l’œuvre est achevée et portée aussitôt à la connaissance du Comité des
Beaux-arts, dans le cadre d’un concours
destiné à promouvoir la langue hongroise
à l’opéra. (...).
Le Comité rejette la partition comme “impossible à exécuter“. Le choc est rude. Le
refus de l’Opéra de Budapest ne sera pas
moins pénible. Il faudra attendre six ans et
le succès du ballet Le Prince de bois pour
que l’opéra, partageant l’affiche avec la
reprise du ballet, voie enfin les feux de la
rampe. C’est aux efforts du chef italien,
Egisto Tango, qui eut fort à faire avec un
orchestre d’abord hostile, que Bartok doit
les premiers véritables succès dans son
pays. Francfort reprend l’opéra quatre
ans plus tard, Berlin le fait en 1929. L’irrésistible carrière du Château, considéré
désormais comme un des chefs-d’œuvre
lyriques du XXe siècle, débute dans les
années 1950 avec des productions dirigées par Ferenc Fricsay (San Carlo de
Naples, 1951), Karl Böhm (Teatro Colon
de Buenos Aires, 1953), Janos Ferencsik
(Opéra de Budapest, 1955) et Georges
Sebastian (Opéra-Comique, 1959). ■
NOUVELLES PRODUCTIONS
AVRIL 2007
JE
DI
SA
19 20H00
22 16H00*
28 20H00
JE
SA
3
5
MAI 2007
20H00
20H00
*Atelier pour enfants
O7
LUCI MIE TRADITRICI / UNE TRAGÉDIE FLORENTINE
JONATHAN STOCKHAMMER
Direction musicale
Né à Los Angeles, études de chinois, sciences politiques, composition musicale et direction d’orchestre. Master-classes avec Myung
Whun Chung, Peter Eötvös, Robert Spano,
Seiji Ozawa. Il fait ses débuts en 1994 au
pupitre de l’Orchestre philharmonique de Los
Angeles où il devient l’assistant d’Esa-Pekka Salonen. Il a travaillé
avec l’Orchestre symphonique de la Radio de Hollande, l’Orchestre national d’Ile-de-France, l’Orchestre radio-symphonique
de Stuttgart et s’est produit dans plusieurs festivals internationaux :
Triennale de Cologne, Festival de musique de Hambourg, Berlin,
Ars musica de Bruxelles, Festival de Hollande. Depuis 1998, il
collabore régulièrement avec l’Ensemble Modern de Francfort, la
MusikFabrik de Cologne, l’Ensemble de chambre Nouvelle Musique de Berlin, l’Ensemble Resonanz de Hambourg, l’Ensemble
Recherche de Fribourg, l’Ensemble à vent de Hollande, le Sinfonietta d’Oslo. Depuis 2000, il est chef permanent du Groupe des
percussions de La Haye. Pour l’opéra, il a dirigé Carmen (Bizet)
à Fribourg, La Chauve-Souris (Strauss) à Aix-la-Chapelle, Gianni
Schicchi (Puccini) au Festival de Tanglewood, Twice through the
heart (Anthony Turnage) à Oslo, Die zerbrochene Bilder (Dittrich)
à Berlin, Cassandra (Michael Jarrell) à Hambourg... En 2005/
2006, il dirige l’Orchestre radio-symphonique de Finlande, l’Orchestre de la radio de Norvège et la création Ophelia’s death by
the water singing (Henrik Hellstenius) à Oslo. Il se produit deux
fois au Festival de Berlin avec l’Ensemble Resonanz.
A l’Opéra de Lyon, il est l’assistant de Peter Eötvös pour la création de Trois Sœurs en 1998, œuvre qu’il dirige lors de la reprise
en 2002. Il y dirige également Faustus (Pascal Dusapin) en mars
2006, repris au Théâtre du Châtelet fin 2006. Cette saison, il
a dirigé notamment l’Orchestre symphonique de Radio France et
l’Orchestre symphonique de Sydney.
Parmi ses enregistrements : un disque consacré à des œuvres de
Frank Zappa avec l’Ensemble Modern.
GEORGES LAVAUDANT
Mise en scène
Georges Lavaudant est metteur en scène
depuis plus de trente ans. Alors qu’il fait ses
études de lettres à l’Université de Grenoble,
il cofonde la Compagnie du Théâtre Partisan et signe des spectacles remarqués :
Lorenzaccio, La Mémoire de l’Iceberg, Les
Tueurs, Le Roi Lear. Nommé codirecteur du
Centre Dramatique National des Alpes (Le Cargo), puis directeur
en 1981, il inaugure un premier cycle de dix ans. Sa notoriété
devient nationale. Il est considéré comme l’un des maîtres du
“théâtre d’images“. Certaines des créations de cette époque sont
devenues mythiques : Palazzo Mentale (Pierre Bourgeade), Maître Puntila et son valet Matti (Brecht), La Rose et la hache (d’après
Shakespeare et Carmelo Bene), Les Géants de la Montagne (Pirandello), Les Cannibales. En 1986, Lavaudant commence un
nouveau cycle de dix ans : il est nommé codirecteur du Théâtre
National Populaire de Villeurbanne aux côtés de Roger Planchon.
La même année, il met en scène Le Balcon (Genet) à Mexico.
O8
La découverte du Mexique nourrira plusieurs de ses spectacles. Il
travaille avec des auteurs contemporains (Jean-Christophe Bailly,
Michel Deutsch, Le Clézio) et passe lui-même à l’écriture (Véracruz
en 1988). Le Mexique lui inspire Terra Incognita, créé au Festival
d’Avignon en 1992 mais également Lumières, qu’il cosigne avec
trois collaborateurs réguliers : Bailly, Deutsch et le chorégraphe
Jean-François Duroure. En 1996, avec sa nomination à la tête de
l’Odéon-Théâtre de l’Europe, il entame une troisième décennie
théâtrale. Il inaugure son mandat par une recréation du Roi Lear.
Il alterne répertoire classique et créations contemporaines, qu’il
signe parfois lui-même (Fanfares, 2000). C’est sous son impulsion que l’Odéon poursuit ses activités aux Ateliers Berthier, hors
de son site historique du Quartier Latin, fermé pour des travaux
de rénovation. Pour la réouverture en 2006, Georges Lavaudant
met en scène un nouveau montage shakespearien : Hamlet [un
songe].
A l’Opéra de Lyon, il a mis en scène : L’Enlèvement au sérail (Mozart) en 1987, Malcom, histoire d’un prince (Gérard Maimone)
en 1988-1989 et Rodrigue et Chimène (Debussy) en 1993.
DJAMILEH / IL TABARRO
EIVIND GULLBERG JENSEN
Direction musicale
Etudes de violon et de théorie à Trondheim,
de direction à Stockholm et Vienne. Au Festival d’Aspen, il retient l’attention de David
Zinman et participe à des master-classes
de Kurt Masur. En décembre 2005, il remplace au pied levé Vladimir Jurowski, à la
tête de l’Orchestre national de France dans la Sixième Symphonie
de Chostakovitch. Invité à diriger La Chauve-Souris (Strauss) en
2003-2004 au Komische Oper de Berlin, il est réinvité par Kirill
Petrenko à ouvrir la saison 2004/2005 avec Le Barbier de Séville (Rossini). En janvier 2006, il dirige l’Orchestre de la radio de
Baden-Baden à Fribourg (qui le réinvite en 2007 pour des concerts avec le violoncelliste Truls Mørk), l’Orchestre symphonique
de Göteborg et l’Orchestre symphonique de la radio de Francfort.
En décembre dernier, il est aux côtés du chanteur Rolando Villazon pour un concert où il dirige l’Orchestre radio-symphonique
de Stuttgart à Baden-Baden.
Réinvité par de nombreux orchestres, il se produira bientôt à Bordeaux, Francfort avec l’Orchestre national de Lyon. Il fera ses
débuts avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig dans un programme Grieg en novembre 2007, dirigera l’Orchestre de Paris,
l’Ensemble orchestral de Paris, l’Orchestre symphonique de la
radio de Berlin, les orchestres symphoniques de Lucerne, Stavanger, Birmingham, de la BBC, de la NHK de Tokyo, l’Orchestre
philharmonique de Montpellier, l’Orchestre national de Lille et
l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg.
Cet été 2007, au Festival de Baden-Baden, il dirigera une nouvelle production de Tosca (Puccini), mise en scène par Nikolaus
Lehnhoff.
CHRISTOPHER ALDEN
Mise en scène - Djamileh
Il est l’assistant Jean-Pierre Ponnelle pour
La Bohème (Puccini) au Houston Grand
Opera et Les Contes d’Hoffmann (Offenbach)
à l’Opéra Comique et à Salzbourg, et de
Joseph Papp (notamment au New York Shakespeare Festival). En 2004-2005, il reprend
Turandot (Puccini) au Welsh National Opera, et met en scène Les
Noces de Figaro (Mozart) à Pittsburgh, Arianna in Creta (Haendel) au New York’s Gotham Chamber Opera.
En 2003-2004, il met en scène The Mother of Us All (Virgil
Thomson) à l’Opéra de San Francisco, Le Vaisseau fantôme et
La Walkyrie (Wagner) ; La Vida breve (de Falla), Paillasse (Loncavallo) et Djamileh à l’Opera North, Imeneo (Haendel) pour
le Glimmerglass Opera. Il a travaillé pour les grandes scènes
d’opéras américains : Dallas (Les Noces de Figaro, Mozart ;
Wozzeck, Berg), Houston (La Traviata, Verdi ; Madame
Butterfly, Puccini), Washington (Le Couronnement de Poppée,
Monteverdi ; I Capuletti e i Montecchi de Bellini avec Tatiana
Troyanos), Chicago (Rigoletto, Verdi), San Francisco (premières
américaines de La Sonate des Spectres de Reimann, Das verratene Meer de Henze et première mondiale de Harvey Milk de
Stewart Wallace), New York, Long Beach Opera, Los Angeles...
En Europe, il a notamment mis en scène Faust (Gounod) à l’English
National Opera et Scottish Opera, Idomeneo (Mozart) au Grand
Théâtre de Genève, Carmen (Bizet) à Mannheim, Djamileh, Le
Docteur Miracle et Don Procopio (Bizet) à l’Opéra Comique de
Paris. Parmi les autres opéras qu’il a mis en scène : Didon et Enée
(Purcell), Friend of the People (David Horne), Eugène Onéguine
(Tchaïkovski), L’Etoile (Chabrier), Don Pasquale (Donizetti), Le Viol
de Lucrèce (Britten), Les Mamelles de Tirésias (Poulenc), Ariane à
Naxos (Strauss), Tania (Anthony Davis), etc.
Ses projets : Turandot (Auckland), L’Orfeo de Monteverdi (Glimmerglass), Le Vaisseau fantôme (Portland), L’Ile de Merlin de
Gluck (Charleston).
O9
DJAMILEH / IL TABARRO
DAVID POUNTNEY
Mise en scène - Il Tabarro
David Pountney fait ses études aux universités d’Oxford et de Cambridge. Il acquiert
une renommée internationale avec sa production de Katia Kabanova (Janacek) au
Festival de Wexford en 1972. De 1975 à
1989, il est metteur en scène résident au Scottish Opera. Il
y met en scène un cycle Janacek, en collaboration avec le
Welsh National Opera : Jenufa, De la maison des morts, L’Affaire Makropoulos, Katia Kabanova et La Petite renarde rusée.
Metteur en scène de la première mondiale de Toussaint de
David Blake en 1977 à l’English National Opera, il y devient
metteur en scène résident en 1980. Il y met en scène une
vingtaine d’opéras dont Rusalka (Dvorak), Osud (Janacek),
The Midsummer Marriage (Michael Tippett), Doktor Faust
(Busoni), Lady Macbeth de Mtsensk (Chostakovitch), Hansel
et Gretel (Humperdinck), Les Aventures de Monsieur Broucek
(Janacek) et The Fairy Queen (Purcell).
1O
Il a mis en scène plus de dix premières mondiales dont deux
de Peter Maxwell Davies dont il a lui-même écrit le livret : The
Doctor of Mydffai (1996) et Mr Emmet Takes a Walk (2000).
Il a également traduit de nombreux opéras en russe, tchèque,
allemand et italien.
Metteur en scène indépendant depuis 1992, il travaille régulièrement à Zurich, au Staatsoper de Vienne, au Bayerische
Staatsoper de Munich, sur les grandes scènes américaines,
au Japon et au Royaume-Uni, notamment avec le Scottish
Opera et l’Opera North. Il est récompensé pour son travail
sur Janacek et Martinu (La Passion grecque et Juliette, ou la
Clé des songes). Récemment, il a mis en, Die Soldaten (Zimmermann) au Festival de la Ruhr, et L’Etoile (Chabrier) à Zurich.
Actuellement (février 2007) : La Khovanchtchina (Moussorgski) à Cardiff, Moïse et Aaron (Schönberg) à Munich.
Ses projets : Playing Away de Ben Mason au Festival de Bregenz dont il est directeur artistique depuis décembre 2003.
LA VOIX HUMAINE / LE CHÂTEAU DE BARBE-BLEUE
JURAJ VALCUHA
Direction musicale
Né en Slovaquie, Juraj Valcuha fait ses
études à l’Académie de Musique de
Bratislava,
au
Conservatoire
de
Saint-Pétersbourg et au CNSM de Paris.
De 2003 à 2005, il est chef d’orchestre assistant à l’Opéra de Montpellier.
En 2002/2003, il fait ses débuts à l’Orchestre National de
France (avec lequel il enregistre Mirra de Domenico Alaleona), l’Orchestre philharmonique de Radio-France et l’Orchestre
national d’Ile-de-France. Les saisons suivantes, il dirige l’Orchestre philharmonique de Nice, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, l’Orquesta Sinfonica de Galicie et l’Ensemble Orchestral de Paris. 2006 est l’année de La Bohème,
production remarquée à l’Opéra de Massy, de La Chute de
la Maison Usher (Debussy) et du Jardin Empoisonné (Chapochnikov) avec l’Orchestre National de France, qui fera l’objet
d’un disque. En 2006/2007 il dirige notamment l’Orchestre National de Belgique, l’Orchestra Sinfonica Siciliana à
Palerme, la Filarmonica Toscanini à Parme, l’Orchestre du Teatro
Carlo Felice de Gênes, l’Orchestre philharmonique de MonteCarlo ainsi que Les Noces de Figaro à l’Opéra de Nancy et La
Bohème au Teatro Comunale de Bologne.
2007/2008 verra ses débuts avec l’Orchestre Symphonique de la RAI de Turin, le Philharmonia Orchestra de Londres,
l’Orchestre de la Radio de Saarbrücken, l’Orchestre philharmonique d’Oslo et le DSO (Deutsches Sinfonieorchester) à
Berlin. Il sera à nouveau au pupitre de l’Orchestre du Capitole
de Toulouse, de l‘Orchestre du Comunale de Bologne et de
l’Orchestre National d’Ile de France pour Madame Butterfly à l’Opéra de Massy. A l’automne 2008 il débutera
avec le Gewandhaus de Leipzig et reviendra à Paris à
la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France.
LAURENT PELLY
Mise en scène
Laurent Pelly crée en 1980 la compagnie
Le Pélican, avec laquelle il met en scène Si
jamais j’te pince (Labiche), Le Dîner bourgeois
(Monnier) ou En cas de pluie (Philippe Beglia),
tout en travaillant avec d’autres institutions
(Chat en poche, Feydeau, et Tartuffe au CDN Nord Pas-deCalais). Codirecteur de la compagnie avec Agathe Mélinand
(1989), il crée de nombreux spectacles : Dernière Conquête
Itinéraire harmonique d’un trio las (Opéra Comique et en
tournée), Quel amour d’enfant ! (Comtesse de Ségur), Comment
ça va ? Au secours ! (Maïakovski), Comment j’ai écrit certains
de mes livres (Raymond Roussel) ou La Famille Fenouillard. En
1989, pour le bicentenaire de la Révolution française, il met en
scène Madame Angot (Maillot), qu’il reprend dans une deuxième
version au Théâtre de Chaillot. En 1994, il réalise Talking Heads
(Alan Bennett) au Théâtre Paris-Villette, et est nommé metteur en
scène associé au Cargo/ Centre dramatique national des Alpes
(CDNA).
Parmi ses spectacles : L’Heureux stratagème (Marivaux), Loretta
Strong (Copi), La Baye (Philippe Adrien), La Danse de mort
(Strindberg). Ailleurs, il travaille sur Peines d’amour perdues
(Shakespeare) à l’Odéon-Théâtre de l’Europe ou à la Cité de
la musique pour Souingue. En 1997, il est nommé directeur du
CDNA et met en scène Des héros et des dieux - Hymnes homériques
au Festival d’Avignon, avant d’aborder l’opéra avec Orphée aux
Enfers (Offenbach) à Genève et Lyon, dirigé par Marc Minkowski.
En 1998, il revient en Avignon pour Vie et mort du roi Jean
(Shakespeare), puis, en 1999 renoue avec l’univers lyrique
avec Platée (Rameau) au Palais Garnier, avec Marc Minkowski.
Dans l’intervalle, il propose au Cargo de Grenoble, Et Vian !
En avant la zique !, conçu avec Agathe Mélinand. A l’automne
2000, il met en scène La Belle Hélène (Offenbach) au Théâtre
du Châtelet (reprise à l’English National Opera) avec Marc
Minkowski qu’il retrouve à Lausanne (Les Contes d’Hoffmann,
2003), à l’Opéra de Lyon et à Zurich (Les Boréades de Rameau,
2004) et au Châtelet (La Grande Duchesse de Gerolstein
d’Offenbach, 2004). Il participe à la production des Sept
Péchés capitaux (Weill) au Palais Garnier et met en scène La
Périchole à l’Opéra de Marseille, L’Heure espagnole (Ravel) et
Gianni Schicchi (Puccini) au Japon, et Ariane à Naxos (Strauss)
à l’Opéra de Paris. Parallèlement, il poursuit son activité au
CDNA : Le Voyage de Monsieur Perrichon (Labiche), Le Roi nu
(Schwartz) et Foi, Amour, Espérance (Horvath). En 2005, c’est Le
Roi malgré lui (Chabrier) à l’Opéra de Lyon et L’Amour des trois
oranges à Amsterdam. En 2006-06, outre une mise en scène du
Songe (Strindberg) et d’Alice au pays des Merveilles (Carroll) au
CDNA, il revient à l’Opéra de Lyon pour Les Contes d’Hoffmann
et trois petits opéras d’Offenbach, met en scène L’Elixir d’amour
(Donizetti) à l’Opéra Bastille et Cendrillon (Massenet) à Santa
Fé. En 2006-07 : Une visite inopportune de Copi (pour le
CDNA) au Théâtre de l’Ouest Parisien, Les Malices de Plick et
Plock (Christophe) au Théâtre de Sartrouville, La Fille du Régiment
(Donizetti) à Covent Garden.
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AVRIL
MAI
MA 17 Luci mie traditrici / Une Tragédie Florentine
20 H
ME 2 Djamileh / Il Tabarro
20 H
ME 18 Djamileh / Il Tabarro
20 H
JE 3 La Voix humaine / Le Château de Barbe-Bleue
20 H
JE 19
20 H
VE 4 Luci mie traditrici / Une Tragédie Florentine
20 H
VE 20 Luci mie traditrici / Une Tragédie Florentine
20 H
SA 5 La Voix humaine / Le Château de Barbe-Bleue
20 H
SA 21 Djamileh / Il Tabarro
20 H
DI 22
La Voix humaine / Le Château de Barbe-Bleue
La Voix humaine / Le Château de Barbe-Bleue
16 H
MA 24 Djamileh / Il Tabarro
20 H
ME 25 Luci mie traditrici / Une Tragédie Florentine
20 H
JE 26
20 H
Djamileh / Il Tabarro
VE 27 Luci mie traditrici / Une Tragédie Florentine
20 H
SA 28 La Voix humaine / Le Château de Barbe-Bleue
20 H
DI 29
Djamileh / Il Tabarro
16 H
TARIFS
Série A : 84€
Série B : 58€
Série C : 47€
Série D : 34€
Série E : 12€
Série F : 5€ (places debout)
ATELIERS
Pour mettre à la porte les problèmes de baby-sitter et de garde d’enfant, l’Opéra propose une solution ludique : les ateliers pour
enfants. Le dimanche les parents assistent au spactacle dans la grande salle. Et pendant ce temps les enfants s’amusent à l’Amphi.
DI 22 AVRIL 16H00
La Voix Humaine / Le Château de Barbe-Bleue
Thème : Dessin et video
DI 29 AVRIL 16H00
Djamileh / Il tabarro
Thème : Cuisine orientale et maquettes de bateaux
Tarif : 10€
(selon conditions et sur présentation d'une carte d'identité ou du livret de famille justifinat de l’âge des enfants)
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> THE RAKE’S PROGRESS
Du 24 mai au 4 juin 2007
Direction musicale
Alexander Lazarev
Mise en scène
Robert Lepage
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> DUBOC/DROULERS
Du 19 au 24 juin 2007
au TNP
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Serge Dorny
Place de la Comédie
69001 Lyon
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> MAHLER/PLOG/BROTT
3 juin 2007 à 11h30
Concerts de Musique de Chambre
par les musiciens de l’Orchestre de
l’Opéra de Lyon - Studio du Ballet