Dossier de presse journée internationale des droits de l`enfant
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Dossier de presse journée internationale des droits de l`enfant
ons nditi o c s tes r de Avoi ie décen de v Dossier de presse 20 novembre 2015 8 isc les d 9 er prim x e t re cipe Parti opinion son 7 6 e écol ’ l à Aller 5 t tité, iden ationali e n u n r Avoi om, une un n sir n loi r u e r u e Jo atiqu et pr Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit 4 socié e as rmés r t ê a as Ne p groupes aux 3 né soig Être 2 Contact : [email protected] www.social-sante.gouv.fr pro Être tre con io de v Les d Le 20 novembre 2015, Journée internationale des droits de l’enfant, nous fêtons les 25 ans de la ratification par la France de la Convention des droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989. Lors du Conseil des ministres du 26 août 2015, Laurent FABIUS, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes et Laurence ROSSIGNOL, secrétaire d’État chargée de la Famille, de l’Enfance, des Personnes âgées et de l’Autonomie, ont présenté le projet de loi autorisant la ratification du troisième protocole de la Convention des droits de l’enfant, que la secrétaire d’État avait signé, au nom de la France, le 20 novembre 2014 au siège des Nations unies à New-York. La ratification de ce troisième protocole constitue une avancée importante pour les droits de l’enfant en France. Adopté par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2011, il instaure un mécanisme de plainte individuelle devant le Comité des droits de l’enfant, et permet ainsi à chaque enfant ou à son représentant de déposer, devant cette instance internationale, un recours, une fois les voies de recours nationales épuisées. D’une portée symbolique forte, ce protocole affirme la reconnaissance, par le Gouvernement français, de la parole de l’enfant et du respect de son meilleur intérêt. Attendue de longue date, la ratification du troisième protocole fait suite aux engagements du président de la République devant les associations et institutions de défense des droits de l’enfant. Cette ratification s’inscrit en outre dans la démarche beaucoup plus large de promotion des droits de l’enfant, portée par le Gouvernement. L’éthique de la bientraitance et le respect des besoins de l’enfant guident l’ensemble des actions du secrétariat d’État de Laurence ROSSIGNOL et du Gouvernement, comme l’affirme la feuille de route 2015-2017 pour la protection de l’enfance, présentée en conseil des ministres le 19 août dernier. En juin 2015, la dénomination du secrétariat d’État chargé de la Famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie, s’est enrichie de l’Enfance, signal important en vue de la préparation de l’examen de la France par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU à Genève, les 13 et 14 janvier prochains. 1 La France, signataire de la Convention des droits de l’enfant 1 • 20 novembre – Les 25 ans de la ratification par la France de la Convention 4 2 • La poursuite et l’approfondissement des engagements pris devant l’ONU 6 2 Stratégie globale pour l’enfance 1 • Lutte contre la pauvreté des familles et des enfants 8 2 • Accueil du jeune enfant 9 3 • Politiques de soutien à la parentalité 11 4 • Réforme de la protection de l’enfance 12 1 La France, signataire de la Convention des droits de l’enfant Le 20 novembre 2015, Journée mondiale de l’enfance, nous fêtons les 25 ans de la ratification par la France de la Convention des droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989. Cet anniversaire s’inscrit dans une période d’actualité particulière pour les droits de l’enfant en France : • la ratification du troisième protocole additionnel à la Convention, signée par Laurence ROSSIGNOL au nom de la France à New-York le 20 novembre 2014 et adoptée par le Parlement le 12 novembre 2015 ; • en janvier 2016 aura lieu l’examen de la situation de la France en matière de droits de l’enfant par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU à Genève. 1 • 20 novembre – Les 25 ans de la ratification par la France de la Convention Adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme – reconnaît que « la maternité et l’enfance ont droit à une aide spéciale » Adoption par la Société des Nations de la Déclaration des droits de l’enfant, dite Déclaration de Genève Adoption de la convention relative aux droits de l’enfant (CIDE) par l’Assemblée générale de l’ONU. Elle introduit la notion d’intérêt supérieur de l’enfant Décembre 20 novembre 1er septembre 1924 Adoption par l’Assemblée Générale des Nations unies du 3e protocole facultatif à la Convention 1947 1948 1979 1989 2000 2011 Mai Création du Fonds des Nations unies des secours d’urgence à l’enfance, l’Unicef Année internationale de l’enfant Adoption par l’Assemblée Générale des Nations unies des deux premiers protocoles facultatifs à la Convention (entrée en vigueur : 2002) Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 4 Convention des droits de l’enfant 20 novembre 1989 54 articles qui garantissent notamment : • Le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité. • Le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée. • Le droit d’aller à l’école. • Le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation. • Le droit d’être protégé contre toute forme de discrimination. • Le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir. • Le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes. • Le droit de jouer et d’avoir des loisirs. • Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation. • Le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé. 4 principes fondamentaux : • La non-discrimination. • L’intérêt supérieur de l’enfant. • Le droit de vivre et se développer. • Le respect des opinions de l’enfant. 3 protocoles facultatifs : • Pour lutter contre le recrutement des enfants dans les conflits armés. • Pour lutter contre la vente d’enfants (à des fins de travail forcé, d’adoption illégale, de don d’organes…), la prostitution ainsi que la pornographie mettant en scène des enfants. • Pour la mise en place d’une procédure de recours, permettant à tout enfant ou ses représentants de déposer une plainte pour violation de ses droits, directement auprès du Comité des droits de l’enfant des Nations unies, lorsque tous les recours ont été épuisés au niveau national. 197 États signataires, 196 l’ayant ratifié. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 5 Journée du 20 novembre 2015 Le 20 novembre 2015, la France célèbre les 25 ans de la ratification de la Convention des droits de l’enfant. Pour montrer l’attention que la France porte à la jeunesse, aux enfants et à leurs droits, notamment celui de participer à la vie de la société et de donner leur avis sur les grandes questions qui les concernent, Laurence ROSSIGNOL, secrétaire d’État à la Famille, à l’Enfance, aux Personnes Âgées et à l’Autonomie, donnera la parole à des enfants et échangera avec eux sur le thème « Des enfants citoyens qui veulent agir pour leurs droits ». 2 • La poursuite et l’approfondissement des engagements pris devant l’ONU Examen de la France devant le Comité des droits de l’enfant Les 13 et 14 janvier 2016 aura lieu l’examen de la situation de la France en matière de droits de l’enfant par le Comité des droits de l’enfant des Nations unies à Genève. Le Comité des droits de l’enfant est un organe composé d’experts indépendants qui surveille l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant par les États parties. Il vérifie aussi la mise en œuvre des protocoles facultatifs à la Convention. Tous les cinq ans, chaque pays signataire doit remettre un rapport au Comité concernant la mise en œuvre des droits. La France a été auditionnée par le Comité en 2009. Elle le sera de nouveau les 13 et 14 janvier 2016. L’enjeu de cette audition n’est pas seulement d’obtenir un maximum de bons points, c’est surtout une nouvelle occasion de dire l’ambition du Gouvernement français pour les enfants avec une attention toute particulière pour les plus vulnérables. Par la construction d’une véritable stratégie en faveur de l’enfance, conformément à ses engagements internationaux, au premier rang desquels la Convention des droits de l’enfant, il s’agit de consolider la place des enfants dans la société, de promouvoir leurs droits pour faire de l’enfant un véritable sujet de droit et de l’enfance, un sujet politique au sens noble du terme. Il s’agit de permettre aux enfants de grandir dans une société qui a une véritable ambition pour eux. Ratification du 3e protocole facultatif : le mécanisme de plainte individuelle En parallèle, la ratification du troisième protocole additionnel à la Convention, signée par Laurence ROSSIGNOL au nom de la France à New-York le 20 novembre 2014, est en cours suite à son examen par le Parlement. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 6 Adopté par l’Assemblée générale de l’ONU en décembre 2011, il instaure un mécanisme de plainte individuelle devant le Comité des droits de l’enfant. Il permet ainsi à chaque enfant ou à son représentant de déposer un recours devant le Comité international des droits de l’enfant une fois les voies de recours nationales épuisées. Chaque État ayant déjà ratifié la Convention peut, s’il le souhaite, devenir partie au 3e protocole. Cette nouvelle étape vient ainsi renforcer le mécanisme préexistant par la prise en compte de la parole de l’enfant. Elle est une avancée majeure. Jusqu’alors, la Convention des droits de l’enfant était le seul instrument juridique relatif aux droits humains à ne pas posséder un mécanisme de plainte individuelle. La procédure d’enquête Dès qu’il reçoit des informations sérieuses sur des violations graves de la Convention ou de ses protocoles additionnels, le Comité peut entrer en action en lançant une procédure d’enquête. Cette procédure est indépendante. Le Comité n’est pas tenu d’envoyer une communication interétatique ou individuelle, il peut ainsi envoyer sur place des observateurs qui devront vérifier l’exactitude de ces informations. Cette procédure est confidentielle. Limites du 3e protocole La possibilité d’introduire une plainte collective n’a pas été retenue dans le projet final du 3e protocole. Cette procédure aurait conféré aux institutions indépendantes dans le domaine des droits humains, aux ONG ou aux institutions de médiation reconnues par le Comité des droits de l’enfant, le droit de déposer plainte en cas de violation des droits d’un enfant. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 7 2 Stratégie globale pour l’enfance 1 • Lutte contre la pauvreté des familles et des enfants L’action du Gouvernement dans la protection des enfants passe également par la lutte contre la pauvreté des familles et des enfants. Cette action s’inscrit dans le Plan pluriannuel plus large de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, adopté en Comité interministériel de lutte contre les exclusions le 21 janvier 2013. Les enfants de moins de 18 ans ont été particulièrement affectés par la hausse de la pauvreté consécutive à la crise de 2008 : leur taux de pauvreté a progressé de plus de deux points entre 2008 et 2012. Plusieurs actions en faveur des familles et des enfants sont menées par le Gouvernement depuis 2012 afin d’assurer la prise en compte des droits de tous les enfants, notamment ceux grandissant dans des familles en situation matérielle et financière difficile : n Dès l’été 2012, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) a été revalorisée de 25 %, ce qui a bénéficié à près de 3 millions de familles, majoritairement monoparentales. n Le plafond de ressources pour bénéficier d’une complémentaire santé gratuite (CMU-C) ou d’une aide à la complémentaire a été relevé. Pour une famille de deux parents de moins de 50 ans et avec deux enfants, cela représente une aide de 600 € par an. n Le complément familial (CF) pour les familles modestes de trois enfants ou plus sera augmenté de 50 % sur cinq ans (les deux premières revalorisations de 10 % sont intervenues en avril 2014 et en avril 2015). n L’allocation de soutien familial (ASF) versée aux parents isolés augmentera de 25 % sur cinq ans (les deux premières revalorisations sont intervenues en avril 2014 et en avril 2015). Les prochaines revalorisations de ces deux prestations (ASF et CF) interviendront au 1er avril 2016. n La création de places en crèche participe également de la lutte contre la pauvreté en ce que ces solutions permettent aux parents d’avoir accès à un emploi. En 2014, 14 300 nouvelles places de crèche ont été créées, après 13 700 en 2013. Au total, en trois ans (2012-2014), 42 700 nouvelles places en crèche ont été créées. De plus, le Gouvernement s’est fixé une cible de présence a minima de 10 % d’enfants issus de famille en situation de pauvreté dans les crèches. Pour parvenir à mesurer le nombre d’enfants dans cette situation fréquentant les crèches, la Cnaf a mis en place un nouvel outil statistique, qui se déploie progressivement. S’il est encore trop tôt pour fournir des résultats nationaux, il est d’ores et déjà possible de mentionner ceux obtenus pour les familles ayant fréquenté en 2013 l’un des 365 équipements qui ont transmis leurs résultats : plus de 19 % des enfants accueillis vivent dans une famille pauvre. n L’expérimentation relative à la garantie contre les impayés de pensions alimentaires (GIPA) a débuté le 1er octobre 2014, ainsi que la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes la prévoyait dans 20 départements. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 8 Elle vise à mieux accompagner et protéger les familles monoparentales. Elle repose sur quatre piliers complémentaires : la création d’une pension minimum garantie de 100 euros par mois et par enfant, une aide au parent isolé pour faire fixer une pension, un versement de l’ASF dès le 2e incident de paiement de la pension, un renforcement du recouvrement des pensions impayées. Au 1er août 2015, on dénombrait près de 3000 familles bénéficiaires de la pension alimentaire minimale dans les départements expérimentateurs. L’évaluation de l’expérimentation, actuellement conduite dans 20 départements, s’est avérée très positive. Le Gouvernement propose donc, par un article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 (actuellement en discussion au Parlement), d’étendre cette garantie contre les impayés de pension alimentaire à l’ensemble du territoire, au cours du premier semestre 2016. En 2013, le taux de pauvreté diminue pour la première fois depuis le début de la crise (- 0,8 point) (source : Insee1). Le Gouvernement est fermement engagé à poursuivre son action de lutte contre la pauvreté des familles et des enfants. 2 • Accueil du jeune enfant L’accueil des jeunes enfants (0-3 ans) constitue un pilier de la politique familiale menée par le Gouvernement : son développement est essentiel pour permettre la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, l’éveil et la socialisation des enfants, et la réduction des inégalités. En trois ans (2012-2014), 42 700 nouvelles places en crèche ont été créées. Ce premier résultat est sous-tendu par un effort budgétaire considérable, déjà supérieur à 700 M€ supplémentaires par an : les dépenses consacrées par la branche famille à l’accueil du jeune enfant devraient atteindre 2,9 milliards en 2015. Elles s’élevaient à 2,2 milliards en 2011. Le Gouvernement a fait le choix d’amplifier le mouvement en 2015, en proposant une aide supplémentaire de 2 000 € par place en crèche dont la construction est décidée en 2015. De nombreuses communes se lancent ainsi dans des projets nouveaux qui verront le jour à partir de 2016 : 15 000 places par an en crèche devraient être livrées d’ici fin 2017. Le soutien aux solutions innovantes, adaptées aux territoires et aux besoins des parents, permettra d’accélérer les efforts en 2016 par : • le développement des organisations innovantes, telles que les crèches à vocation d’insertion professionnelle qui permettent aux parents sans activité ou à ceux travaillant en horaires décalés, le plus souvent des mères élevant seules leurs enfants, d’accéder à l’emploi ; • la mobilisation des régions pour le développement, dans les territoires, des formations aux métiers de l’accueil des jeunes enfants, qui sont des gisements d’emplois qualifiés. L’État et l’Association des régions de France signeront très prochainement une convention en ce sens ; 1. « Les niveaux de vie en 2013 », Insee Première, n° 1566, septembre 2015. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 9 • la poursuite des efforts de préscolarisation, notamment dans les réseaux d’éducation prioritaire, afin d’offrir cet accueil pédagogique et gratuit en priorité aux familles les plus éloignées des modes d’accueil ; • le soutien aux maisons d’assistants maternels : un référentiel d’activité sera diffusé auprès des services de protection maternelle et infantile afin de sécuriser et d’accélérer le développement de ces lieux qui allient souplesse de l’accueil individuel et exercice collectif ; • la conduite d’un débat scientifique et public autour des grands principes guidant l’accueil des jeunes enfants, qu’il s’agisse de l’accueil individuel ou collectif, permettant d’envisager le décloisonnement des modes d’accueil et des passerelles pour les professionnels. L’accueil des jeunes enfants fait la force et la singularité de la politique familiale française, qui permet de conjuguer une natalité dynamique et un taux d’activité professionnelle des femmes élevé. C’est pourquoi le Gouvernement met tout en œuvre pour amplifier les efforts, en proposant aux familles des solutions adaptées à leurs besoins et aux territoires. Mission sur les besoins du jeune enfant et les conséquences pour la formation des professionnels Les 600 000 professionnels de la petite enfance sont au cœur de cette ambition gouvernementale de développement de l’accueil des jeunes enfants. Cependant, les formations des professionnels de l’accueil individuel et collectif ne relèvent pas aujourd’hui d’un plan d’ensemble. L’accueil est assuré par des professionnels venant de différentes filières, telles que celles de la santé, de l’éducation ou du domaine social. Cette diversité est une force et une richesse pour le développement des jeunes enfants, dès lors qu’elle est bien coordonnée. Cependant, au sein des établissements, cette diversité rend parfois difficile la compréhension entre des cultures et des approches différentes, et complexifie la mise en place d’un projet d’accueil cohérent. Cela constitue en outre un frein aux évolutions professionnelles au sein de ces métiers. Laurence ROSSIGNOL a donc souhaité la mise en œuvre d’une démarche prospective ambitieuse et a confié à Sylviane GIAMPINO, psychologue spécialiste de la petite enfance, une mission pour conduire une « démarche prospective ambitieuse visant au décloisonnement des métiers et des interventions, autour d’une ligne claire, celle du développement complet de l’enfant ». Dans cette logique, Laurence ROSSIGNOL a demandé la tenue d’un débat scientifique et public afin de dégager un consensus autour des grands principes qui devraient s’appliquer à l’accueil des enfants de moins de trois ans pour contribuer au développement de toutes leurs potentialités. En effet, alors que des éléments de doctrine variés se développent et font débat autour des modalités éducatives ou d’éveil des jeunes enfants, et que les établissements sont tenus d’adopter un projet éducatif, il n’existe pas encore de référence nationale en la matière. La mission devra rendre de premières conclusions fin janvier 2016. Elle a d’ores et déjà associé à ses travaux une centaine de personnes reflétant une pluralité d’approches et réuni des groupes de travail. Sur la base de ses conclusions, un rapport sera remis à Laurence ROSSIGNOL. Il contiendra des propositions sur la formation des professionnels, en vue de préparer des évolutions futures des différentes formations. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 10 3 • Politique de soutien à la parentalité La politique publique de soutien à la parentalité émerge en France à la fin des années 1990 (Conférence de la famille de 1998). Elle s’ancre dans la Convention des droits de l’enfant. Celle-ci consacre l’enfant comme détenteur de droits, mais rappelle également que la responsabilité de l’élever et d’assurer son développement incombe, en premier lieu, aux parents (ou ses représentants légaux). Les États s’engagent à accorder une aide appropriée aux parents pour élever leurs enfants et assurent la mise en place des institutions, établissements et services chargés de veiller au bien-être des enfants (article 18). Cette politique publique trouve ensuite un appui dans la recommandation du Conseil de l’Europe adoptée en 2006 relative aux politiques visant à soutenir une « parentalité positive » (recommandation du Conseil de l’Europe REC 2006-19 du 13 décembre 2006). Politique partenariale, elle repose sur la diversité d’acteurs et de dispositifs fortement soutenus financièrement par la branche famille de la Sécurité sociale, qui viennent en complément d’autres outils de la politique familiale (prestations versées aux familles et modes d’accueil du jeune enfant en particulier). La convention d’objectifs et de gestion liant l’État et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) pour la période 2013-2017 traduit l’ambition forte du Gouvernement en doublant, sur cette période, les crédits consacrés au soutien à la parentalité : de 50M€ par an en 2012 à 85M€ en 2015 et à 100M€ en 2017. Avril 2015 Réunion des acteurs du soutien à la parentalité En avril 2015, Laurence ROSSIGNOL a souhaité rencontrer les acteurs têtes de réseaux du soutien à la parentalité pour échanger sur les nouvelles priorités de cette politique. Tout en confirmant le caractère universel de cette politique, qui s’adresse à tous les parents pour permettre une prévention primaire la plus large possible, la secrétaire d’État et ses partenaires ont convenu de mettre l’accent sur la lutte contre l’illettrisme, frein à une parentalité effective, et sur la lutte contre la radicalisation, phénomène qui place les familles en première ligne. Une attention particulière doit également être accordée aux familles monoparentales. Janvier 2016 Juin 2015 Concours de dessin L’actualité nous le montre, l’année 2015 est marquée par des attaques terroristes d’une extrême violence, suivies d’un fort élan républicain. Les familles jouent un rôle majeur dans l’apprentissage et la transmission des valeurs fondamentales qui nous unissent. Mais comment, concrètement, en parler avec nos enfants ? Qu’est-ce que la citoyenneté ? Comment vivre ensemble en se respectant, tout en étant différents ? En partenariat avec la Cnaf et l’École des loisirs, le secrétariat d’État a initié un concours de dessin dans le magazine Vies de famille diffusé à l’ensemble des allocataires des Caf. Un dessin peut provoquer, émouvoir, faire rire… parfois tout cela à la fois. Dans tous les cas, il fait réfléchir sur la société dans laquelle on vit. Il met en images ce qu’on peut avoir du mal à exprimer ou à expliquer. Le président de la République a remis aux 10 lauréats leurs prix le 30 septembre 2015. Livret de parentalité La famille est le premier lieu d’accueil et de socialisation de l’enfant. C’est en son sein qu’il construit ses premiers liens d’attachement, qu’il structure sa relation à l’autre. La prévention primaire, universelle, qui s’adresse à tous les parents, passe aussi par des outils très simples, dont les parents peuvent immédiatement se saisir à des moments clés. La grossesse et l’arrivée d’un enfant sont des moments charnières, déterminants dans la construction puis dans l’évolution des liens intrafamiliaux. À compter de janvier 2016, un livret de parentalité, travaillé avec la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), sera envoyé aux parents qui attendent leur premier enfant, au cours du 4e mois de la grossesse. Sans jamais être intrusif ou moralisateur, cet outil permettra aux futurs parents de trouver quelques réponses, quelques repères, sur la périnatalité, les droits et les responsabilités des parents, l’éducation sans violence, les droits de l’enfant. Il informera et aiguillera vers les ressources de proximité qui leur permettront, ensuite, d’être aidés et accompagnés dans l’exercice de leur parentalité. Le respect du meilleur intérêt de l’enfant en sera le fil conducteur. Cet outil illustre la politique volontariste de soutien à la parentalité portée par le Gouvernement et la branche famille de la Sécurité sociale. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 11 4 • Réforme de la protection de l’enfance L’éthique de la bientraitance et le respect des besoins de l’enfant guident l’ensemble des actions du secrétariat d’État de Laurence ROSSIGNOL, comme l’illustre la feuille de route 2015-2017 pour la protection de l’enfance, présentée en Conseil des ministres le 19 août. Le projet de réforme de la protection de l’enfance porté par Marisol TOURAINE et Laurence ROSSIGNOL procède d’une démarche ambitieuse de promotion des droits de l’enfant. Il s’appuie sur la volonté partagée des acteurs de faire évoluer la politique publique de protection de l’enfance à partir d’un socle de valeurs communes : • la recherche du meilleur intérêt de l’enfant, tel que défini par la Convention relative aux droits de l’enfant, c’est-à-dire le respect de ses droits, la prise en compte de ses besoins, le développement de ses capacités ; • la perspective de la bientraitance comme moteur de chacune des actions. Ce projet de réforme s’inscrit de ce point de vue dans la continuité des avancées de la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance et se traduit dans la feuille de route pour la protection de l’enfance 2015-2017. Les 101 actions qui constituent cette feuille de route ont été construites avec les acteurs de la protection de l’enfance à la suite d’une large concertation conduite pendant près d’un an par Laurence ROSSIGNOL. La secrétaire d’État à la Famille, à l’Enfance, aux Personnes âgées et à l’Autonomie a choisi d’aller à la rencontre des premiers concernés par cette politique publique : les anciens de l’aide sociale à l’enfance, les parents, mais aussi les professionnels (travailleurs sociaux, cadres de la protection de l’enfance, médecins, magistrats, avocats)… et les bénévoles. Les élus et les services des départements ont d’emblée été associés à construction de la feuille de route, partant du principe qu’une réforme de la protection de l’enfance ne peut se mener qu’avec les acteurs qui la mettent en œuvre, leur soutien et leur adhésion. C’est dans cette perspective qu’ont été définis les axes d’amélioration qui structurent cette feuille de route, à partir de deux objectifs : Sortir la protection de l’enfance de l’angle mort des politiques publiques, pour porter un projet politique partagé en faveur des enfants les plus vulnérables. Dans l’esprit de la Convention des droits de l’enfant, il appartient à l’État, avec les départements, de fixer les grandes orientations de cette politique publique et d’accompagner leur mise en œuvre. Si la politique départementale doit permettre la prise en compte de la singularité de chaque situation au plus proche des besoins des enfants et des familles, il appartient à l’État de garantir la même qualité de service public sur le territoire national. Un axe fort de la feuille de route tient donc dans la rénovation de la gouvernance en protection de l’enfance, à partir d’un pilotage national et départemental de cette politique, du décloisonnement des politiques et des interventions, de la consolidation des observatoires. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 12 Conforter et soutenir l’évolution des pratiques professionnelles pour mieux prendre en compte les besoins des enfants – et ainsi mieux respecter leurs droits – depuis la prévention jusqu’à la sortie des dispositifs de protection de l’enfance. Les modifications du cadre légal sont nécessaires pour affirmer les priorités de l’État, et son ambition pour les enfants : • en organisant la stabilité et la cohérence du parcours de l’enfant ; • en favorisant la prise en compte des liens d’attachement et des ressources de son environnement ; • en soutenant mieux les jeunes, notamment dans leur démarche d’accès à l’autonomie ; • en poursuivant la lutte contre la maltraitance ; • en développant la prévention, notamment dans la période périnatale et à l’adolescence. C’est la proposition de loi relative à la protection de l’enfant, déposée par les sénatrices Muguette DINI et Michèle MEUNIER qui est aujourd’hui le vecteur de cette réforme. Elle a été votée en seconde lecture au Sénat le 13 octobre dernier et examinée à l’Assemblée nationale le 19 novembre. Si la loi est essentielle pour impulser un changement de pratiques sur le terrain, ces évolutions doivent être accompagnées. C’est pourquoi la feuille de route comprend, aux côtés des dispositions législatives, un ensemble de mesures visant à soutenir l’évolution des pratiques par la construction d’outils partagés (référentiels, guide), la formation et la recherche notamment. Journée internationale des droits de l’enfant : La France agit Dossier de presse • 20 novembre 2015 13