L`Astrologie ? Un art... - Université du Temps Libre Durance Provence

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L`Astrologie ? Un art... - Université du Temps Libre Durance Provence
Conférence UTL Peipin.
Mardi 15 novembre 2011.
L’Astrologie ? Un art...
Michel Morel
Avant toute discussion, question ou critique, commençons par un gros travail d’information
pour que notre discussion, toutes vos questions et critiques, soient aussi intelligentes et
documentées que possible.
Le Dictionnaire de l’astrologie, édité par Larousse en 1977, constate que les ennemis de
l’astrologie : scientifiques, religieux et intellectuels, n’en ont qu’une connaissance bien
sommaire !
Si l’astronome mesure les astres… l’astrologue les fait parler : le Logos !
L’astrologie est empirique : elle s’appuie sur des faits.
A ces faits concrets, elle attache des symboles, des analogies et des conventions.
Ces ajouts, qu’elle projette ensuite sur le ciel et ses étoiles, rendent l’astrologie
intellectuellement et rationnellement insupportable… depuis toujours !
L’astrologie ? L’Art Royal depuis la plus haute antiquité jusqu’à la monarchie et Morin de
Villefranche, dernier astrologue royal, qui assista à la naissance du futur roi Louis XIV pour
lui dresser aussitôt son horoscope.
L’astrologie est née en Irak, pardon, en Chaldée, il y a 6 000 ans.
Les Sumériens observent le ciel : le Soleil, la Lune, les éclipses, les étoiles et cherchent à
établir un lien entre ce qui se passe au ciel et sur terre : les saisons, les récoltes bonnes ou
mauvaises, tous les phénomènes touchant la nature et les hommes : catastrophes, alternance
des guerres et de la paix, déclin ou développement du pays ou de l’empire, naissance, mariage
ou mort de leur seigneur local, du roi ou de l’empereur.
Leurs connaissances, trop élémentaires et inégalement développées, faisaient s’associer
science, croyance et magie.
Les premiers présages connus s’adressaient à Sargon l’Ancien, le roi, bien sûr, et datent de
3 000 ans avant JC.
Au neuvième siècle avant JC., soit depuis 3 millénaires, en Grèce, sont déjà connues les cinq
planètes en plus des deux luminaires : le Soleil et la Lune. Le septénaire est en place.
Cependant, aux yeux des hommes, les planètes semblent se déplacer de manière encore
imprévisible sur le fond des constellations qu’ils estiment fixe, aussi les ont-ils appelées : les
errantes.
Il manquait aux astronomes de l’époque la compréhension de la rétrogradation apparente de
ces planètes : la conséquence de leur vitesse relative par rapport à la terre tournant autour du
soleil.
Homère nous parle de la messagère de l’aube puis de l’astre du soir sans savoir qu’il s’agissait
de la même planète : Vénus.
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Au sixième siècle, Pythagore de Samos élabore sa théorie de la musique des sphères. Cette
musique des sphères serait engendrée par le déplacement de ces planètes dans la sphère qui,
selon lui, composerait l’univers.
Les Babyloniens, en 700 avant JC, succèdent aux sumériens. Ces prêtres- astronomes, donc
astrologues… cherchent à élaborer des prédictions devant servir le roi et le pays.
Les Perses envahissent Babylone en 539 avant JC.
Au IV ième siècle avant JC. Aristarque de Samos envisage de placer le Soleil au centre du
monde. Il faudra attendre le chanoine Copernic et la parution de son ouvrage, en 1543,
l’année de sa mort, pour que le fait soit scientifiquement et définitivement établi mais pas
encore accepté par tous, religieux ou scientifiques.
Alexandre le Grand se rend maître de la Chaldée en l’an 300 avant JC.
Les chaldéens, pourtant vaincus, vont transmettre l’astrologie chaldéenne aux Grecs en la
personne de Bérose, en 280, prêtre du temple de Mardouk à Babylone. Il avait consigné, en
Grec, en trois gros volumes le contenu des tablettes d’argile des archives des rois de son pays.
Bérose va imposer l’astrologie Chaldéenne à la médecine d’Hippocrate associant ainsi
médecine et astrologie. Les stoïciens s’en inspirèrent en considérant le monde comme un
grand organisme avec des forces agissant et réagissant les unes sur les autres en une grande
« sympathie universelle ».
Babylone, incendiée, disparaît en 125 avant JC.
Les Grecs modifient à leur tour l’astrologie Chaldéenne, jadis exclusivement réservée aux rois
et aux nations, et la vulgarisent pour l’amener au niveau du peuple.
La Grèce, vaincue deux siècles plus tard par l’armée italienne, pardon… par les légions
romaines, transmet l’astrologie à Rome par les grecs ramenés en captivité ou en esclavage.
Les haruspices italiens, pardon… romains, qualifient ces grecs de « charlatans, en grande
partie ignorants. Ces Grecs prédisent tout et n’importe quoi »
Les haruspices, chez les Romains, sont des personnes qui interprètent la volonté des dieux.
En effet, avec les restes de l’astrologie chaldéenne, les esclaves ou prisonniers grecs tentent
de donner le résultat des courses de chars, sur lesquels parient les Italiens, …. Pardon, les
Romains.
Les haruspices romains officiels se sentent menacés dans leur pouvoir et font interdire
l’astrologie chaldéenne. Mais les « Chaldéens » n’en deviennent que plus populaires dans tous
les sens du terme et les beaux esprits et les philosophes de l’époque s’y intéressent et s’y
passionnent.
Les consuls… Marius… puis Octavius et, plus tard, Jules César et Pompée, se font établir,
avec précision, leur horoscope. Cicéron s’y oppose formellement. Tant que dure l’empire, la
plupart des empereurs eurent leur astrologue personnel, avec tous les excès et dérives que cela
implique : Tibère, comme Domitien, firent exécuter tous ceux qui, au seul vu de l’astrologie,
avaient un meilleur avenir qu’eux et risquaient ainsi de prendre leur place au pouvoir.
François Mitterrand n’appréciait pas non plus qu’Elisabeth Tessier lui vante les mérites de
Michel Rocard !
Septime Sévère recherche une femme dont le destin est de se marier avec un empereur…
Certaines dames de la haute société ne prennent pas un bain sans consulter les astres…
Nous arrivons à nos fameux rois mages… en fait des astrologues… venus d’orient !
L’épiphanie : la fête des rois, le 6 janvier, la fête des astrologues !
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Ces rois mages ont prévu la naissance du nouveau roi des Juifs et se dirigent vers Jérusalem
demander à Hérode la permission de le rencontrer. Stupéfaction d’Hérode qui vient ainsi
d’apprendre la naissance du futur roi des juifs. Un nouveau roi qui pourrait prendre sa place !
Hérode charge les rois mages de trouver ce Jésus et de revenir le renseigner sur lui. Les rois
mages se dirigent alors discrètement vers Bethléem, déposent leurs présents aux pieds de
Jésus et plient aussitôt bagages mais sans retourner voir Hérode. Ils s’enfuirent en
Mésopotamie, retrouver les rivages du Tigre et de l’Euphrate, donc l’Irak… Par sécurité,
comme le précise la bible, ils prennent une route différente qu’à l’aller.
La carte du ciel de Jésus-Christ a donc été établie, à l’avance, et doit toujours exister sur des
tablettes... quelque part…
Quand Hérode, par les astrologues, apprend l’arrivée d’un nouveau roi, il décide d’agir
comme Tibère et Domicien. Il veut éliminer ce futur rival et ordonne l’exécution de tous les
enfants mâles de moins de deux ans.
2 000 enfants furent donc victimes d’une prévision astrologique associée à la naissance de
Jésus - Christ !
Pourtant, la Bible, dans l’Ancien Testament, ne condamne pas l’astrologie, mais seulement les
astrologues qui, en la pratiquant, veulent se prendre, ou se faire passer, pour Dieu ! S’ils
acceptent de considérer la création comme supérieure à une éventuelle influence des planètes,
ils ne commettent aucun péché et sont donc tout à fait absous.
Avec Ptolémée, astronome grec, deuxième siècle après JC. et son traité : le Tétrabiblos, sont
établies toutes les grandes bases astrologiques toujours en usage de nos jours.
Depuis Saint Augustin au Vième siècle et le long moyen-âge, jusqu’à la renaissance,
l’astrologie, en Europe, se voit globalement mise à l’écart par les catholiques. Par contre, elle
est récupérée, étudiée et développée dans le monde arable qui arrive à son apogée. Comme
nous avons encore de nos jours les chiffres arables, en astrologie, nous avons conservé les
parts arabes.
L’Islam se montre, à l’époque, beaucoup plus tolérant et avancé en matière d’astrologie, que
la Chrétienté. Pourtant, un pape : Silvestre II, fut lui-même astrologue vers l’an mille.
Catherine de Médicis, 1519-1589 demande, discrètement, sans doute, à l’astrologue du pape
Paul III de dresser le thème d’Henri II. « Tout combat en champ clos lui sont déconseillés. »
Gassendi, notre savant, astronome et astrologue de Digne, tout comme Cardan, confirment
cette prédiction. Nostradamus en 1555 voit une de ses premières centuries interprétée dans le
même sens. Henri II meurt d’un coup de lance au cours d’un duel. Ambroise Paré, appelé à
son chevet, ne peut le sauver. Catherine de Médicis s’adjoint alors les services de
Nostradamus aussi bien dans l’exercice de ses charges officielles que pour assouvir ses
ambitions personnelles.
William Shakespeare, 1564 – 1616, simple fils d’un boucher et magistrat local à Stratford, ou
Francis Bacon, Sir Francis Bacon, né au palais royal, un proche de la reine Elisabeth I,
homme de loi, homme de lettres, philosophe et ésotériste, ce Shakespeare donc, place des
bribes d’astrologie populaire dans les répliques de ses personnages mais prouve des
connaissances d’un niveau beaucoup plus élevé, par l’évocation de la fameuse étoile au début
de Hamlet.
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Pas d’équivalent en France chez nos classiques Corneille, Racine ou Molière ou même La
Fontaine !
Une petite précision concernant Nostradamus : 1503 – 1566, ce médecin et astrologue fit
paraître ses Centuries en 1555. Les Centuries ne reposent pas que sur l’astrologie, en effet,
voyance et procédés occultes s’y ajoutent, comme il le précise lui-même.
Copernic, un chanoine polonais, en 1543, au risque de sa vie, place, enfin, le Soleil au centre
du monde. Il accepte même qu’un astrologue connu l’aide à rédiger son célèbre ouvrage.
L’astrologie aurait pu sombrer en voyant sa base principale scientifiquement démentie : la
terre n’est plus au centre de l’univers. Il n’en fut rien, car quoi qu’il en soit, chaque homme,
chaque femme, se prendra éternellement pour le centre du monde…Vrai dans le relatif, le
centre de son monde personnel, mais faux, bien sûr, dans l’absolu !
L’astrologie s’élabore avec des symboles, use d’analogies qui s’appuient sur des conventions
intellectuelles.
Qu’est-ce qu’un symbole ? un signe figuratif, un objet ou un être animé qui représente
quelque chose d’abstrait, qui en est l’image ou la personnification. Une couronne de lauriers
la célébrité.
Une analogie : rapport de ressemblance, similitude : la tête, le début, le numéro 1.
Une convention : principe qui résulte d’un accord. Nous écrivons et lisons de gauche à droite
et de haut en bas.
Le tout s’établit à partir de réalités, d’observations aussi objectives que possibles, concrètes et
scientifiques.
Kepler, né en 1571, bien qu’astronome officiel, fut obligé, pour gagner sa vie, de faire des
prédictions astrologiques publiées dans des almanachs. Il n’aimait pas la tradition
astrologique de son époque. Il mit au point une nouvelle astrologie basée sur les aspects entre
les planètes, soit les différents angles que font successivement les planètes entre elles.
Technique qui va désormais s’ajouter à l’ancienne et nous servira tout à l’heure pour les
crises.
Pierre Gassendi 1592-1655 s’est intéressé à l’astrologie, comme tous les grands esprits de
l’époque. L’astrologie est toujours au pouvoir en France.
Newton 1642 - 1727, tout en découvrant les lois de la gravitation, a étudié l’astrologie à
Cambridge au King’s College.
Morin de Villefranche fut le dernier astrologue officiel. Il dressa la carte du ciel du futur roi
Louis XIV né en 1638. Morin de Villefranche, lui-même né en 1583, mourut en 1656, alors
qu’il occupait toujours la chaire de professeur de mathématiques au Collège de France. Ce
n’est que 10 ans après sa mort, soit en 1666, lors de la fondation de l’Académie des Sciences
par Colbert, que l’astrologie, désormais séparée de l’astronomie, quitte l’université.
Jusqu’alors, l’astrologie y était enseignée au même titre, au même rang, que les lettres et les
sciences, les mathématiques et la médecine.
La charge officielle de médecin –astrologue du roi ne fut supprimée par Louis XIV qu’en
1682.
En Chine, pendant longtemps, la charge officielle de médecin – astrologue se terminait
automatiquement à la mort de chaque empereur.
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Tout médecin-astrologue officiel était immédiatement exécuté, la tête tranchée, pour qu’il
rejoigne très vite son empereur au ciel.
Il n’y a plus d’astrologues officiels en Europe et dans les pays développés et civilisés.
Mais ponctuellement, présidents, femmes de présidents et décideurs en tous genres et de tous
niveaux font appel, plus ou moins discrètement, à leurs services.
10% des cabinets de chasseurs de têtes l’utilisent ouvertement, associée à la graphologie.
Une certaine proportion de DRH, directeurs de ressources humaines, en ont une bonne
connaissance ou sont astrologues eux-mêmes.
En effet pour un poste à responsabilité, les acquis, les diplômes, les entretiens d’embauche,
sont une chose, l’inné, les traits de caractère et les étapes du déroulement d’un devenir
potentiel que l’on peut lire sur une carte du ciel, sont d’autres choses.
Actuellement, les meilleurs clients de l’astrologie sont les financiers et les gens du spectacle.
François Mitterrand, prenant le contre-pied du Grand roi-Soleil, avait envisagé un retour en
grâce de l’astrologie à l’université. Son Premier ministre de l’époque, Lionel Jospin, dans la
droite ligne de Colbert, a refusé. Le socialisme ne devait pas être associé à la reconnaissance
de l’astrologie ! De toutes façons, comme il n’y a pas, une astrologie, mais, à la limite, autant
d’astrologies que d’astrologues, le problème n’aurait pas été réglé.
Les nazis, friands d’occultisme, utilisèrent les Centuries pour leur propagande. Mais tout
astrologue allemand n’allant pas dans leur sens ou prédisant la fin du troisième Reich était
envoyé en camp de concentration ou exécuté.
Que pense globalement le monde scientifique de l’astrologie ? Le monde scientifique la
condamne, en tant que science, à 90%.
En 1975, dans une revue américaine : « The Humanist » 192 éminents scientifiques
comprenant 19 prix Nobel, à l’initiative de Bart Bok, professeur d’astronomie à Harvard,
signent un manifeste qui fut envoyé à tous les media du monde entier.
Ce manifeste condamnait à mort l’astrologie !
Quelques extraits :
« Ceux qui désirent croire en l’astrologie devraient prendre conscience du fait qu’il n’existe
aucun fondement scientifique à ses dogmes. »
« Il est tout simplement erroné de s’imaginer que les forces exercées par les étoiles et les
planètes au moment de la naissance soient susceptibles de forger notre avenir. »
« Il est prouvé que l’astrologie n’a aucune base scientifique et que les preuves de sa nonexistence sont bien établies. »
Quand de tels éminents scientifiques américains parlent ainsi… il faut donc les croire… C’est
prouvé… comme l’affirme Bart Bok le signataire de l’article.
Puis, curieusement, Il précise :
« J’ai sérieusement envisagé, à une certaine époque, de réaliser personnellement des études
statistiques des prédictions astrologiques, mais j’ai abandonné ce projet que je considère
comme une perte de temps, tant qu’on n’aura pas réussi à me prouver qu’il existe quelque
fondement physique à l’astrologie. »
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Heureusement qu’il l’a condamnée, sans l’étudier lui-même, car en fait, les scientifiques,
militaires, savants ou chercheurs comme Einstein, qui l’ont étudiée, pendant au moins un an,
se sont déclarés surpris par ce qu’ils avaient découvert.
Ce n’est pas ce qu’on en raconte !
Beaucoup d’éminents astrologues, passés ou présents, sont des scientifiques séduits par les
perspectives que permet l’astrologie par son symbolisme et son principe d’analogie.
L’astronome Paul Couder, auteur de l’ancien « Que Sais-je ? » condamne l’astrologie.
Tout comme les nouveaux auteurs du « Que sais-je ? » de 2005 : Daniel Kunth et Philippe
Zarka, membres du CNRS. Tout en reconnaissant, enfin, le caractère scientifique et sérieux de
l’établissement de la carte du ciel, ils n’en condamnent pas moins, tous deux, l’astrologie en
tant que science… Bizarrement, encore, ils ne l’ont pas personnellement étudiée.
En tant qu’astronomes, ils ont pu vérifier le bien-fondé du calcul mathématique et
astronomique de la carte du ciel qui sert de base en astrologie. Mais, pour la suite, ils n’ont
fait que collecter, sans les vérifier eux-mêmes, les avis critiques d’autres spécialistes,
sociologues, psychologues ou psychiatres reconnus.
Prenons un exemple : un membre de l’équipe de Laurent Ruquier à la télévision, Gérard
Miller, psychiatre, professeur de faculté, est un pourfendeur de ces charlatans et escrocs
d’astrologues !
La psychanalyse, l’an passé, selon les dires de ma nièce qui fait des études en neurobiologie,
vient d’être supprimée de l’enseignement de sa faculté. L’on ne veut plus de Freud et de ses
théories ! Est-ce la conséquence du « Livre noir de la psychanalyse »… ?
A Digne, récemment, l’un des auteurs du « Que sais-je ? », très honnêtement, à la fin de sa
conférence a admis que certains scientifiques, eux aussi reconnus et qui ont personnellement
étudié l’astrologie, lui font confiance et rendent, à cette astrologie, toutes ses lettres de
noblesse.
Il est urgent de faire le point sur ce qu’est l’astrologie !
En ce qui me concerne, je considère, maintenant, l’astrologie, comme un art, comme d’autres
arts : peinture et littérature.
Je lui refuse toute notion d’influence quelconque sur nous! Aucun rapport de cause à effet !
Aucune courroie de transmission de quoi que ce soit vers qui que ce soit.
Comme le constate Jung, psychologue, psychiatre et astrologue, il s’agit d’une simple
simultanéité ! Les astres ne nous influencent pas plus que les aiguilles d’une montre ou que
les chiffres d’un cadran plus moderne.
Les astres nous servent d’horloges ! Des horloges aussi familières, neutres et passives que
celles de notre ville, village ou maison !
Tout se passe en même temps. Il existe un lien que l’on constate mais que l’on ne peut encore
expliquer.
La création semble projeter la même équation appliquée à tout ce qui vit. Pensons au rapport
macrocosme et microcosme et plus près de nous : la constante de Planck, mêmes principes à
tous les niveaux.
Nous serions régis par les mêmes lois, les mêmes termes de cette fabuleuse équation de vie
que l’on pourrait en partie décoder sur une de ses manifestations et que l’on retrouverait, à
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tous les niveaux, à l’infini, appliquées à chaque degré d’évolution, sur tout élément minéral,
végétal, animal ou humain qui la constitue ! L’équivalent de l’ADN.
Si j’en crois les propos de Robert Gouirand docte scientifique ayant travaillé au CERN, à
Genève, et maintenant, astrologue déclaré, depuis qu’il est à la retraite, l’astrologie n’en est
qu’à ses balbutiements.
Une analogie, volontairement excessive, avec la peinture de Picasso, pourra nous en donner
une idée. En astrologie… comme en art !
Pablo Picasso.
Jeune homme, à l’école de son peintre de père, il est tout ce qu’il y a de plus figuratif et
académique, à ses débuts. Il affirme avoir été capable de peindre comme Michel – Ange dès
l’âge de 15 ans.
En 1906, lors d’un séjour en Catalogne, il fait des croquis de jeunes et séduisantes personnes
aux mœurs légères dans une maison close de Barcelone.
Point de départ réel avec des sujets concrets et bien vivants devant lui. Il rentre à Paris et
complète le tableau alors qu’il se trouve, à cette époque, sous l’influence des masques
africains. En 1907, il termine son travail, le nomme et le signe.
« Les Demoiselles d’Avignon ».
Parallèle peinture et astrologie :
1/ Premier temps, principes : observations pour le peintre et question posée, pour
l’astrologue :
Picasso : références objectives dans un temps et un lieu précis. Barcelone et des jeunes filles.
Astrologie : un consultant demande à un astrologue s’il sera riche un jour. L’astrologue, au
départ astronome et mathématicien, calcule scientifiquement la carte du ciel de la personne et
l’étudie.
2/ Deuxième temps, principes : intervention de données extérieures ou références beaucoup
plus générales.
Picasso, à partir de ses observations initiales, laisse monter en lui un certain ressenti personnel
de la femme qu’il voit alors à travers des masques africains et l’art primitif.
Astrologie : A la question posée par un consultant : serai-je riche ? L’astrologue passe en
revue ses connaissances ainsi que son expérience passée, toutes deux ciblées sur la question à
étudier avec le symbolisme spécifique touchant l’argent.
3/ Troisième temps, principes : projection finale, après filtrage et ciblage des observations
passées.
Picasso
Dans un premier temps : Picasso peint des femmes catalanes, en Catalogne, en 1906.
Dans un deuxième temps, il rentre à Paris, regarde des masques africains et laisse murir en lui
son ressenti de la femme qui va s’exprimer par l’art qui le possède : la peinture.
Dans un troisième temps : Picasso cible le sujet de la femme mais, cette fois, projette, traduite
sur une toile, sa vision personnelle des femmes. En fait, une synthèse de ses observations
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initiales, de sa connaissance des masques africains et de l’art primitif, le tout, au travers de
toute sa personne : sentiments, instinct et sexualité.
L’astrologue.
Si dans un premier temps, l’astrologue dresse et étudie la carte du ciel du consultant, dans un
deuxième temps, il passe en revue le symbolisme traditionnel traitant du problème de l’argent
auquel il s’ajoute sa propre expérience.
Dans un troisième temps : comme le ferait un peintre devant sa toile, il élabore, par touches
successives, le portrait financier de son consultant. Il trempe son verbe dans les godets de sa
palette financière : maison II, maison VIII, Jupiter, bons aspects avec le Soleil ou le maître de
sa maison II etc…
Qu’une personne s’avise de faire établir son portrait par plusieurs artistes, qu’un consultant
décide de faire établir ses perspectives financières par plusieurs astrologues, aucun résultat ne
sera rigoureusement identique malgré certains points communs.
Sarkozy sera-t-il élu ? 6 mois avant l’élection, vous rencontrerez des astrologues qui vous
affirmeront qu’il ne se représentera pas, d’autres, qu’il sera battu, d’autres qu’il sera réélu
mais n’arrivera pas au bout de son second mandat !
Vous rencontrerez autant d’astrologies que d’astrologues comme il existe autant de peintures
que de peintres et de littératures que d’écrivains.
Chercher à assimiler l’astrologie à une science, c’est exiger d’elle, qu’à tout moment, elle
fournisse les mêmes résultats, avec des éléments initiaux calculés et interprétés par n’importe
quel technicien.
Situation absurde : Imaginez, un bref instant, un scientifique, en 2011, se rendant à Avignon,
les « Demoiselles d’Avignon » sous les yeux pour les comparer à chacune des passantes !
Il jugerait très mal le chef d’œuvre de Picasso avec ces femmes aux formes assez pointues et
aux yeux décalés !
C’est ce que fait un scientifique en lisant son horoscope dans un journal chaque matin.
Cette comparaison illustre bien les malentendus et les constats d’ignorance qui poursuivent
l’astrologie.
Reprenons notre scientifique et la peinture.
De par son niveau d’études, notre scientifique a des connaissances en de nombreux domaines.
S’il ne connaît pas tout de la peinture, il sait qui est Picasso et où se trouve Avignon.
Mais il en tire des conclusions trop hâtives !
Il sait aussi que Picasso venait voir son ami René Char à Isle sur Sorgue. Le surréalisme, le
cubisme sont des notions dont il a entendu parler. Il s’imagine qu’en passant à Avignon, au
début du vingtième siècle, Picasso a représenté des personnes qu’il a rencontrées.
Quelle erreur ! Il ne s’agit pas de la ville d’Avignon mais la rue d’Avignon à Barcelone.
Si Picasso est né en 1881, René Char est né en 1907. Ils ne se sont rencontrés près d’Avignon
que beaucoup plus tard !
C’est un peu la même chose pour la méprise entre signes, constellations et l’ignorance
touchant la précession des équinoxes.
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Les signes ont pris le nom de constellations à une certaine époque.
D’autres astrologies ont pris le nom d’animaux ! Mais les signes sont égaux, par conventions :
tous 30° alors que les constellations sont irrégulières, par nature. L’ensemble des douze signes
égaux se déplace de plus en plus par rapport à une approximative superposition avec les
constellations, il y a deux mille ans !
Rien n’est fixe… même pas les étoiles du même nom… Environ un degré tous les 72 ans.
La terre, non plus, ne s’arrête jamais
1/ elle tourne autour du Soleil en environ 365 jours.
2/ sur elle-même, en à peu près 24 h, en fait ; 23 h 57 minutes et quelques
3/ autour de son axe, comme une toupie, en une petite giration, d’un cycle d’environ 26 000
ans.
A l’époque du Christ, à l’équinoxe de printemps, équinoxe = égalité de la durée du jour et de
la nuit. Le point vernal, point de rencontre de l’équateur et de l’écliptique, se trouvait en
Poissons, actuellement, il touche le Verseau. Nous entrons dans l’ère du Verseau pour 2 160
ans alors que le Christ est né à l’ère des Poissons.
En mouvement rétrograde, le point vernal se déplace d’environ un degré tous les 72 ans.
La fameuse précession des équinoxes établie par Hipparque au deuxième siècle avant notre
ère. Le secret des secrets des astrologues depuis plus de 2 000 ans…
Même si l’astrologie s’appuie sur des données scientifiques : astronomiques et mathématiques
l’astrologie n’est ni scientifique ni informatique, même si l’informatique sert aux calculs.
L’astrologue recherche, par la carte du ciel et les mouvements dans ce ciel, ce qui peut
symboliser et représenter ce qu’on lui demande d’étudier.
Si on lui présente une pomme de terre, l’astrologue va tout cibler le symbolisme sur un
légume qui se développe sous terre.
Avec une pomme de l’air, il va tout cibler sur un fruit, se développant sur un arbre qui a ses
racines dans le sol. Il nuance son symbolisme à l’infini, l’applique à un homme, une femme,
une affaire ou un pays. Le symbolisme, après ciblage, va se projeter différemment, avec les
mots appropriés et ajustés, compte tenu du lieu, de l’époque et de l’environnement.
Attention au fait éternel que le ciel est le même pour tout ce qui existe, naît ou meurt dans la
création : minéraux, végétaux, animaux, hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux, riches
comme pauvres !
Dernière mise en garde essentielle.
Une carte du ciel donne des informations sur les propriétés attribuées à la personne née à cet
instant ou à l’événement qui se produit.
Ces informations, chez un constructeur d’automobiles, par exemple, correspondent à la fiche
technique et au mode d’emploi d’un véhicule que tout bon garagiste donne à tout acheteur de
voiture.
Supposons qu’au même instant, deux personnes viennent prendre livraison du même type de
véhicule qu’elles ont commandé.
Même soumis aux mêmes obligations et rythmes d’entretien, avec les mêmes caractéristiques,
ces véhicules auront forcément une vie différente. Qu’est-ce qui décidera de ces différences ?
Son conducteur ! Un conducteur peut-il piloter deux voitures en même temps ? Difficile !
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Nous sommes contraints d’ajouter une autre dimension à l’astrologie : elle n’est que la
connaissance technique et potentielle, d’un simple véhicule, un simple corps. Une voiture a
besoin d’un chauffeur pour activer tout son potentiel. Que faut-il au corps ? Une âme !
Qu’est-ce qu’une âme ? Une grande inconnue ! Les poètes donnent bien une âme à des
objets ou choses inanimées!
Avec le même type de voiture deux conducteurs réaliseront des trajets et projets différents.
Avec le même thème, deux âmes pourront vivre des vies différentes malgré de grandes
similitudes.
Le type de voiture que l’on achète, renseigne déjà beaucoup sur le type d’utilisation que l’on
compte en faire. Mais ce n’est pas absolu !
Sauf s’il veut faire le malin et jouer au petit jeu des devinettes, un astrologue sérieux
demandera à un consultant, après examen de la carte du ciel, à quel niveau le consultant vit
son thème, le lieu où il habite, ses conditions de vie et son milieu, pour projeter tout le
symbolisme avec intelligence et les mots adaptés au cas à étudier.
Pensons qu’un futur patron peut naître au même instant que son futur employé. Ils auront des
vies parallèles, chacune dans son milieu propre.
Deux jumeaux, selon le vécu de leur quasi identité, pourront rester en contact ou se séparer,
s’opposer ou vouloir se confondre. Leurs âmes seront forcément différentes ! Seuls les
animaux auraient une âme collective. L’apprentissage de l’un se transmettrait à tout le groupe.
Notre stade d’évolution nous doterait, chacun, d’une âme individuelle ! Si l’âme existe biensûr !
La réponse à une question n’est jamais écrite, en toutes lettres, à l’avance ! Il faut ouvrir le
bon registre !
La réponse s’élabore progressivement en s’appuyant sur des observations et des notions bien
établies par l’expérience. Elle s’exprime ensuite par des mots, traduction du symbolisme
appliqué à la question posée dans un contexte et dans un but bien déterminés.
Un horoscope, lu dans un journal, n’est que la projection de quelques mots-clés de chacun des
douze signes, tenant compte, seulement, de deux ou trois éléments simples ou simplifiés.
Cette projection ne considère, en outre, qu’une infime partie de toute la création universelle.
Elle a été, tacitement, restreinte à l’homme et la femme, qui plus est, s’applique à des
personnes normalisées, cadrées et formatées, ni trop jeunes ni trop âgées, et surtout… aux
désirs stéréotypés et idéalisés.
Appliquons l’astrologie à notre époque. Nous sommes en crise, entend-on beaucoup en ce
moment ! Définition de la notion de crise.
La notion de crise.
« Crise » vient d’un mot grec signifiant « décision. »
De nos jours, le terme de crise s’alourdit d’une connotation négative : quelque chose qui va
mal.
Le terme de crise est associé à tout état soudain qui ne suit plus le déroulement du temps
habituel connu, facile et normal.
Une crise peut avoir des conséquences graves, sinon mortelles.
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Une crise nécessite une adaptation, une mutation plus ou moins complète.
Nous venons de mentionner les trois mots-clés des crises :
1/ un état soudain : nous avons la planète Uranus et le signe du Verseau.
2/ qui change le temps : Saturne et le signe du Capricorne.
3/ avec des mutations pouvant aller jusqu’à la mort : Pluton, dieu des enfers et le signe du
Scorpion.
En résumé, une crise, est un conditionnement soudain, qui remet en cause le rythme
précédent, exigeant un nouveau comportement adapté.
En fait, toutes les crises, ou moments de tension, succèdent indéfiniment à des périodes de
zenitude, ou d’harmonie. L’astrologie permet de calculer et de faire le calendrier des choses et
situations possibles, déterminations des débuts et fins des périodes de crises et de zenitude.
Ma santé est bonne puis soudain se dégrade pour s’améliorer ensuite toute seule ou grâce à
des soins et des médicaments.
Ma profession est satisfaisante puis soudain monte en flèche ou s’écroule.
Mon couple plane sereinement dans un ciel bleu puis soudain part en vrille ou vole en éclats.
Dans notre quotidien, chaque jour, au cours de chaque 24 heures, nous vivons, en fait, en
simplifiant beaucoup, quatre moments de crise, associés à quatre phases Zen qui les suivent.
Moment de crise = décision, donc tension
phase Zen = période d’équilibre qui suit.
Un jour / un mois lunaire / une année / une vie
Quelles sont les quatre crises vécues chaque jour ?
1/ Minuit : Nous changeons, chronologiquement, fatalement de jour.
Mise en place passive de conditions nouvelles, décidées pour nous, en ce nouveau jour.
2/ Lever du soleil : décisions prises, manifestées, donc apparaissant pour tenir compte des
nouvelles conditions à apporter au déroulement de la journée. Jour de travail ou de repos
aujourd’hui ?
3/ Midi : le maximum des possibilités du potentiel du jour est atteint.
4/ Coucher du soleil : bilan positif ou négatif des actions de la journée. Les conséquences à en
tirer.
Par analogie, ce déroulement, en quatre phases d’un cycle sur une journée, se projette sur :
Un mois lunaire :
1/ phase nouvelle lune
2/ premier quartier
3/ pleine lune
4/ dernier quartier.
Une année et le début de ses quatre saisons :
1/ l’hiver : le stade de la graine. Le solstice d’hiver, 22 –23 décembre, en gros, Noël ou le 25
décembre, en plus large : l’année civile du premier janvier
2/ le printemps : stade de la feuille.
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3/ l’été : stade de la fleur. Soit elle se fane ou continue pour donner un fruit si c’est son destin.
4/ l’automne : stade de la récoltes des fruits.
Une vie humaine :
1/ la naissance
2/ l’adolescence
3/ la maturité
4/ l’âge de la retraite et retour à la case de départ de la naissance… avec la mort.
En astrologie
1/ La conjonction, sur le même degré de longitude, se superposent deux planètes.
Analogie : la première crise : minuit, la naissance, la nouvelle Lune, l’hiver.
2/ Le premier carré croissant, angle de 90° entre ces deux planètes , cela correspond au lever
du jour, au premier quartier de la Lune, à l’adolescence, au printemps.
3/ L’opposition, angle de 180 ° entre les deux planètes. Analogie : midi, la pleine lune, l’été,
la maturité.
4/ L’angle de 90° les sépare à nouveau, mais l’aspect est décroissant, cette fois : coucher du
soleil, dernier quartier de la Lune, l’automne, l’âge de la retraite.
Les planètes mettent plus ou moins longtemps pour vivre un cycle et traverser les douze
signes du zodiaque et revenir à la même place. Durées arrondies.
Lune : 28 jours.
Mercure : un an
Vénus : un an
Soleil : un an
Mars : 2 ans
Jupiter : 12 ans
Saturne : 30 ans
Uranus : 84 ans
Neptune : 165 ans
Pluton : 248 ans.
Des crises ont automatiquement lieu par rapport à chaque planète, elle-même.
Au départ, nous avons tous nos crises individuelles et exclusivement personnelles. Mais il y a
les autres et les autres planètes !
Se vivront toutes les crises des cycles de chaque planète par rapport à elle-même, auxquelles
viendront s’ajouter les crises des cycles de la rencontre de chaque planète avec chacune des
autres.
Quelques exemples simples en situations simplifiées.
C’est le matin, je sors en voiture pour commencer ma journée de travail, début de mon cycle
d’extériorisation personnel. Mon voisin me suit dans sa propre voiture. Comme moi, il se rend
à son travail et débute sa crise de printemps de la journée son cycle d’extériorisation
personnelle avec les décisions qu’il doit prendre pour conduire sa journée.
Ce n’est pas moi qui l’ai fait sortir, comme un observateur extérieur pourrait le conclure.
C’est le simple fait de la simultanéité de deux actions en réalité tout à fait indépendantes.
Conjonction de deux cycles à un même niveau de départ, donc de développement.
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Débouchant sur la rue, nous voyons arriver le camion des éboueurs. Ils ont commencé leur
travail plus tôt. Ils en sont déjà à leur phase comprise entre le printemps et l’été de leur
journée. La nôtre vient de commencer.
Je m’arrête prendre mon pain ou un sandwich pour midi. Le boulanger a commencé encore
beaucoup plus tôt que les éboueurs, un peu après minuit. Il arrive à sa crise d’été, celle de
non- retour. Elle va se terminer dans quelques heures, un peu après midi, quand tout le monde
aura fait ses achats en pain, Ce sera le début de l’heure de sa retraite du travail du jour.
Chez ce boulanger, Je rencontre souvent une jeune et jolie secrétaire, toujours pressée et qui
part sans déjeuner. Elle arbore sourires ou yeux battus selon les phases de relations avec son
amoureux.
Un autre habitué : un retraité. Tout le contraire de la jeune femme, beaucoup de calme chez
lui. Seuls ses rhumatismes changent sa démarche ou son visage.
Un de mes voisins prend également son pain, il est gardien de nuit. Ce gardien a commencé
sa tâche la veille, il se trouve déjà en période de retraite de son cycle de phase active
d’employé.
Ces rencontres de personnes à des phases de cycle ou crise différentes, peuvent se passer plus
ou moins bien. Mon voisin qui me suit en voiture peut penser que je ne conduis pas assez vite
ce matin. Les éboueurs peuvent bloquer plus ou moins longtemps la rue. Le boulanger n’a
plus de pain ou attend la fournée en retard. Ma secrétaire peut me demander de lui céder ma
place dans la file d’attente. Mon retraité peut vouloir entamer une conversation.
Mon voisin gardien, fatigué, peut me chercher des ennuis à propos d’un vieux litige quand,
réparant mon appartement, je l’ai empêché de bien dormir pendant plusieurs jours !
Le cycle de ma journée, avec mes quatre crises, dépend non seulement de la gestion
personnelle de mes propres crises, mais des crises individuelles des autres, de celles qui se
créent, juste ce matin, ou une phase de crise, déroulement d’un ancien cycle de contacts
comme le gardien de nuit que j’empêchais de se reposer alors que je travaillais à des heures
normales pour moi.
Dans tous les cas, mon travail d’aujourd’hui, même s’il est nouveau, va s’ajouter à un plus
ancien : celui d’hier, d’avant-hier, du mois précédent, de l’année précédente etc… comme les
cernes d’un arbre que l’on aurait coupé.
Tout se succède, s’empile, se modifie, bon gré, mal gré ! Il y a parfois des inter-actions entre
mes propres actions passées et celles du jour que je commence sur de nouvelles bases.
Même simplifiée, vous avez déjà compris la complexité de l’inter-réaction des cycles comme
des individus. Si tout le monde commençait à travailler comme mon voisin et moi-même, le
ménage ne serait pas fait sur mon lieu de travail, je n’aurais pas de pain frais à manger, la
sécurité et les services d’urgence nocturnes n’auraient pas été assurés.
Au cours de son déplacement dans le ciel, chaque planète forme successivement des angles
avec sa position initiale et avec toutes les autres planètes qu’elle rencontre. Que les planètes
soient fixes ou en mouvement, déjà présentes dans le thème natal ou rencontrées logiquement
dans le ciel.
D’innombrables cycles naissent ainsi, engendrant, à chaque fois, leurs quatre phases de crises,
puis de zenitude…la décision prise et assumée.
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Mais il existe de petites crises et de grandes crises, des crises en ordre dispersé et des crises en
tir groupé.
Voyons seulement les cycles planétaires qui nous intéressent : ceux comprenant : Saturne /
Uranus puis Saturne / Pluton et enfin Uranus / Pluton.
Pour le Zen, comme planètes, il faut voir Vénus, Jupiter et Neptune… Ce ne sont pas les
mêmes !
Pour se reformer, la conjonction Saturne / Pluton met de 31 / 38 ans. Elle rythme,
symboliquement, à chaque fois, si nécessaire, une adaptation nouvelle des structures socioéconomiques.
Saturne / Uranus demande 45 ans pour rythmer les changements des structures politiques
Uranus / Pluton prend de 113 à 141 ans pour rythmer tout nouveau mode de pensée touchant
la gestion des capitaux.
Il existe bien d’autres cycles que nous laisserons de côté. Ils concernent les croyances, les
idéaux et les religions. Le plus long : Neptune / Pluton : 493 ans.
Restons seulement à nos trois cycles de crise !
Le constat d’une crise.
Quels éléments concrets et objectifs nous permettent de conclure à un état de crise ?
Aux USA : pour la crise actuelle : la faillite de la banque Lehman Brothers le 15 septembre
2008.
Première conséquence des subprimes ou des prêts bancaires qui ne pouvaient être remboursés
par les emprunteurs. Cas de figure financier présent dans d’autres pays dans le monde ! La
France allait en faire autant. Produits financiers toxiques à hauts risques qui ont contaminé
gravement le système bancaire mondial. Les banques françaises aussi en ont acheté !
Remontons aux origines : Les frères Lehman fondent leur société bancaire en 1850 à l’époque
de la conjonction Uranus / Pluton exacte en 1851. La crise d’hiver. Cette conjonction débute
un cycle qui se terminera en 1966.
Dans quel esprit s’était formée cette conjonction de 1851 ?
Avec l’opposition de Jupiter à cette conjonction, ses slogans étaient : régime libéral :
croissance libre et grande expansion.
Se refait la conjonction Uranus / Pluton en 1966. Sa crise d’hiver.
Dans quel esprit ? Avec l’opposition de Saturne, ses nouveaux slogans : encadrement
politique, remise en cause et rigueur.
Sur l’arbre de vie que serait le capitalisme mondial, le cerne débuté en 1966 sera plus petit et
plus concentré que celui développé à partir de 1851.
En 2008, arrive le début de la crise de printemps d’Uranus / Pluton, qui suit la mise en place
du nouvel esprit conçu lors de sa crise d’hiver en 1966. La banque multinationale
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d’investissement continue d’agir comme dans le bon vieux temps de 1851, crédits à tout va,
intégration anticipée des futurs bénéfices. Elle n’est pas dans le ton des exigences nouvelles
de 1966 !
Elle est jugée par le gouvernement. Jugement suivi d’une condamnation par une sanction
aboutissant à la peine de mort. Une exécution ! Pour l’exemple !
En astrologie, la Lehman Brothers est la victime de la crise de printemps d’Uranus / Pluton de
notre vingt et unième siècle.
Je me suis dépêché de regarder pour savoir si ma banque était menacée.
Ma banque est née le 23 février 1885 à Salins dans le Jura.
Comme toutes les grandes banques, son Soleil a un fort lien avec Pluton : les capitaux,
l’argent des autres.
Bien sûr, je remarque le lien Uranus / Pluton du capitalisme mondial.
Mais, un trigone Uranus / Pluton, à sa naissance. Un aspect Zen, qui se situe entre la crise de
printemps et celle d’été de la conjonction de 1851. Ma banque n’est pas née lors d’une crise
d’hiver comme la Lehman Brothers ! Elle est plus… Zen !
Attention, danger cependant en 2011. Uranus, par rapport à sa position initiale de 1885, passe
sa crise d’été ! La fleur va se sécher ou se transformer en fruit ?
Ma banque a beaucoup chuté en bourse.
Pluton est aussi en crise de printemps par rapport à son Uranus natal. Ca va faire mal ! Une
attaque très sournoise a été lancée contre elle, et contre ses structures profondes. L’on
voudrait casser le relationnel particulier que ma banque entend avoir avec ses clients. Elle va
rester en danger jusqu’en début février 2012. En 2013, début de la crise aérienne aigüe
d’Uranus / Pluton, elle ne sera plus la cible fragile qu’elle présente actuellement.
Ouf, je respire. Je pourrai même commencer à acheter de ses actions !
Mais les temps ont changé, à partir de 1966, de nouveaux défis s’annoncent, ils exigeront de
nouvelles solutions, certaines solutions, qu’il faut tout simplement imaginer et inventer !
En résumé :
Quand un événement se déclenche, il faut déjà l’analyser en lui-même, dans le présent de ses
activités effectives, dans son contexte financier personnalisé comme pour le cas de la banque
Lehman Brothers.
Ensuite, il faut remonter à sa création, ou sa naissance car tout a commencé un certain jour
d’une certaine année. Puis il convient de faire jouer les rythmes naturels biologiques
inévitables de développement de toute personne et de toute chose.
Dans le cas de notre crise actuelle, il nous faut des références. Nous irons les chercher dans le
passé analogique le plus proche. Tous les cycles se refaisant à l’infini, de toute éternité.
Remontons à la crise de 1929.
Ne soyons pas surpris de retrouver les mêmes planètes, en situations analogues lors du
fameux Jeudi Noir : le 24 octobre 1929. L’effondrement des cours.
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Pour finir… ne prenons qu’un seul des facteurs les plus importants de la crise de 1929. La
phase la plus critique s’est déroulée en 1933, aux USA.
Le 4 mars 1933, Roosevelt décrète la fermeture de toutes les banques.
Les banques doivent sortir leurs fonds secrets et négocier tout leur or en dollars.
l’ « Emergency Banking Act » du 9 mars 1933 déclare que seules les banques jugées
solvables soit réouvertes. Les trois quart des banques réouvrirent dans les trois jours
présentant l’or et la monnaie qu’elles tenaient cachées. En fait, dans le courant de l’année
1933, des milliers de banques fermèrent mais se réunirent, pour ouvrir à nouveau en des
établissements plus importants. Dans la même année, Roosevelt et le Congrès sortirent le
dollar de l’étalon or, ils obligèrent tout le monde à changer l’or en dollar. L’or perdit son
cours légal, le dollar put fluctuer. L’or ne redevint convertible qu’en 1934, à un cours
inférieur ! Le plus bas de la crise venait d’être atteint puis dépassé provisoirement. Mais que
de nouvelles décisions prises !
En 1933, le carré Uranus / Pluton était exact : Uranus 21° Bélier, Pluton 21° Cancer.
Mais ce carré ou crise d’automne n’était que le développement de la conjonction de 1851.
En 2008, nous en sommes au développement de la conjonction de 1966.
Ce n’est pas une crise d’automne mais une crise de printemps !
Nous ne sommes pas en train de vivre une remise en cause d’une phase d’expansion du
capitalisme mondial comme en 1929, mais de mettre en place un cycle de restriction et de
contrôle de la gestion du capital mondial dans sa phase de printemps.
Où en est-on de cette crise de printemps ?
Début de la crise par le carré croissant Uranus / Pluton depuis septembre 2009 : Uranus 25°
Poissons et Pluton 0° Capricorne.
Sa phase maximum se produira en 2013 et 2015 : Uranus 11 – 15° Bélier / Pluton 11-15°
Capricorne.
Fin de la crise : avril 2017 : Uranus 24° Bélier / Pluton 19° Capricorne.
Avant 2009 nous avons eu, en apéritif, la crise d’été de Saturne avec Uranus suivie de la crise
d’hiver de Saturne avec Pluton. Ce n’est qu’après 2020 que de nouveaux cycles vont repartir.
Cette crise actuelle va différemment toucher la constitution américaine du 17 septembre 1787
16 h Philadelphie : Soleil en Vierge et ascendant Verseau et l’établissement de notre première
République le 22 septembre 1792 à 9 h 18, à Paris : Soleil en Balance et ascendant Scorpion.
Pour terminer avec l’élection présidentielle de 2012.
Depuis l’élection du président de la république au suffrage universel, soit la Cinquième
République du 6 octobre 1958 à 18 h 18 à Paris : Soleil en Balance, ascendant Bélier, nous
avons observé deux changements de polarité politique.
Passage de droite à gauche avec Mitterrand en 1981, et repassage à droite avec Chirac. Au
moment de l’annonce des résultats, dans ces deux cas, la Lune occupait, la plus haute place
sur la carte du ciel du moment.
Si la date du second tour de 2012 ne change pas, la Lune n’occupera pas cette place, mais au
contraire, sera à égale distance du symbole du pouvoir et de l’opposition.
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Conclusion : le peuple, symbolisé par la Lune avec son caractère changeant, ne sera satisfait,
ni de la droite, ni de la gauche, même si la droite se maintient de justesse au pouvoir.
Attention que ce pronostic, qui s’applique sur des faits passés récents, ne s’appuie que sur
deux cas vécus. Nombre très limité, il en faudrait plus pour alimenter l’empirisme de
l’astrologie.
Qui sera président en 2012 ? Il faut déjà savoir qui se présente. Mais…
Dominique Strauss Kahn avait des chances, Martine Aubry aussi. Le thème de Martine Aubry
est plus fort que celui de François Hollande, plus homme d’opposition au pouvoir en place et
de homme de recherche de consensus.
Si le coq français est toujours aussi sonore tous les matins et à toutes les élections en France,
ce sera un chef de parti qui sera élu.
Si nous sommes passés insidieusement à l’heure américaine, ce sera un simple porte-parole
d’une grande formation politique qui occupera le devant de la scène.
Nous retrouverons alors le rapport classique du chanteur par rapport à sa maison de disques.
Barack Obama entre au parti démocrate sur l’insistance de sa femme Michèle. Quatre ans
après, le parti le désigne comme candidat à l’élection présidentielle.
Situation impossible, encore jamais vue en France.
Aurons-nous, comme président, toujours un coq français ? Dans ce cas Nicolas Sarkozy
conserve ses chances.
Déjà un homme ou femme de consensus à l’américaine ? Dans ce cas de figure, l’éventail est
plus large.
L’astrologue, artiste, en conséquence de constats passés, devra ajouter un autre godet sur sa
palette, un nouveau critère, s’il se confirme comme le changement de majorité, pour dresser le
portrait de notre futur président.
L’astrologie ne soigne rien, n’évite rien, ne guérit de rien, en elle-même.
Elle peut seulement servir de base à d’autres moyens, à utiliser, par ailleurs.
L’astrologie ne change ni les faits, ni les êtres, ni le présent, ni le futur !
Par les principes qu’elle utilise, elle en augmente, seulement, la connaissance et la
conscience…
Michel Morel.
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