le neveu de rameau_d.diderot_10 mars 2015
Transcription
le neveu de rameau_d.diderot_10 mars 2015
Grosse Théâtre présente LE NEVEU DE RAMEAU De Denis Diderot ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE Hervé Guilloteau CREATION 2015 – 2016 WWW.GROSSETHEATRE.COM Photo © Jean D. GROSSE THEATRE – 27, av. de la Gare Saint-Joseph - 44300 Nantes / T. 02 28 23 60 24 Association META JUPE / SIRET 414 736 728 00042 / APE 9001 Z / Licence 2.1044042 - Licence 3.1057717 [email protected] / www.grossetheatre.com / https://www.facebook.com/grosse.theatre Sommaire Note d’intention p.3 Note de mise en scène p.6 Notes de scénographie et références p.8 Denis Diderot p.9 Bios p . 10 L’équipe p . 10 Le calendrier p . 12 La production p . 12 Extraits de presse cie p . 13 2 Note d’intention Nous sommes d’accord. Je n’ai nullement besoin de présenter le philosophe Denis Diderot (1713– 1784). Je n’ai pas lu les vingt-huit volumes de L’encyclopédie pour laquelle D’Alembert et lui ont consacré plus de vingt ans de leur vie. A transmettre la connaissance au risque d’être arrêtés et emprisonnés par les curés. Ces intellectuels ne se sont pas contentés d’écrire mais ont mené un véritable combat pour l’accès des Hommes au savoir. On a appelé ça Les Lumières. Après il y a eu la révolution et plein d’autres choses avant ma naissance. On m’a souvent dit à l’école que je n’en étais pas une – de lumière. Je ferais alors bien de me demander pourquoi une œuvre qui me rapporta quatre points au bac me préoccupe à ce point aujourd’hui. Lui- (Les génies) ne sont bons qu’à une chose. Passé cela, rien. Ils ne savent ce que c’est d’être citoyens, pères, mères, frères, parents, amis. Entre nous, il faut leur ressembler de tout point ; mais ne pas désirer que la graine en soit commune. Il faut des hommes ; mais pour des hommes de génie ; point. (…) Si je savais l’histoire, je vous montrerais que le mal est toujours venu ici-bas, par quelque homme de génie. Mais je ne sais pas l’histoire, parce que je ne sais rien… Donc pas de copié-collé Wikipédia. Ni de http://www.bacdefrançais.net/neveu-rameau.php. Encore moins d’extraits d’ouvrage du très dévoué Jacques Attali à son Diderot préféré pour vous convaincre que Le neveu de Rameau vaut la peine qu’on en reparle. Y compris que j’aimerais me charger de mettre en scène le plus célèbre des entretiens philosophiques sans avoir pour obligation au terme du spectacle de poser au public la question au coefficient sept : Est-ce que le dialogue argumentatif est une solution pour que l’homme pense par lui-même ? Moi- Mais à votre compte, dis-je à mon homme, il y a bien des gueux dans ce mondeci ; et je ne connais personne qui ne sache quelque pas de votre danse. Lui- Vous avez raison. Il n’y a dans tout un royaume qu’un homme qui marche. C’est le souverain. Tout le reste prend des positions. Il n’y a pas de matin où je ne me dis que tout est faux. Pourquoi les civilisations sont-elles nées des défauts des hommes et pas l’inverse ? Céline disait qu’à la guerre, les hommes sont fiers de leur haine, à la différence des chiens qui en souffrent. Puis je me remémore le combat de quelques uns, sans qui ces civilisations n’auraient jamais vu le jour. Et ç’eut été sans doute utile qu’ils fussent plus nombreux. 3 Alors gros nounours. Dégage ta télé sur Le bon coin. Mets à profit ta raison et ta générosité. Adhère à un groupe. Et si la ferveur associative t’insupporte, tend à la sagesse du moine. Mais ne continue pas à glander dans les vernissages pour y évaluer ton degré d’importance. Parce que c’est la guerre ça aussi. Toutes ces précieuses passionnées qui au fond n’ont qu’une préoccupation : parvenir à gravir le tas de merde. Ne plus faire partie des mouches qui gravitent autour ou en bas, écrasées. Ça peut devenir très violent dans ma tête auquel cas je dois impérativement me recoucher. Mais au second réveil, trouver soudain tout délicieux. Avoir l’envie apaisée de rejoindre tout ce cirque. Regarder cela comme une vaste plaisanterie. Faire l’inventaire de mes O6 et de mes lignes directes. Convenir d’un déjeuner avec un con et choisir à dessein la brasserie où il y en aura d’autres. Me forcer à manger de la joue de porc. Etre d’accord sur les derniers cris de Macaigne. D’accord sur la vitalité redonnée aux quartiers. D’accord sur le Mali. D’accord qu’il aurait fallu communiquer autrement. D’accord pour une invitation au stade. « Que le monde aille à sa perte, c’est la seule politique ». D’accord avec Duras. Pourvu que je ne sois pas obligé de retourner vivre chez mes parents. Lui- Et puisque je puis faire mon bonheur par des vices qui me sont naturels, que j’ai acquis sans travail, que je conserve sans effort, qui cadre avec les mœurs de ma nation (…) ; il serait bien singulier que j’allasse me tourmenter comme une âme damnée (…) pour me donner un caractère étranger au mien ; des qualités très estimables, j’y consens (…) mais qui me coûteraient beaucoup à acquérir, à pratiquer, ne mèneraient à rien, peut-être à pis que rien, par la satire continuelle des riches auprès desquels les gueux comme moi ont à chercher leur vie. On loue la vertu ; mais on la hait ; mais on la fuit ; mais elle gèle de froid ; et dans ce monde, il faut avoir les pieds chauds. Si Nabila, un soir de prime sur NRJ12, disait cela. Elle finirait au Panthéon (et non pas au Panthène, qui est sa marque de shampoing). Même si, des préceptes de Talleyrand - savoir, faire, savoir faire, faire savoir - la jeune femme semble n’avoir retenu que le dernier. Woyzeck dit à son capitaine : « Nous les gens simples, on n’a pas de vertu, on a que la nature (…) Ca doit être quelque chose de magnifique d’être vertueux. Mais je ne suis qu’un pauvre gars ». Rassurez-vous, nous sommes tous, un jour ou l’autre, d’une certaine manière, ce pauvre gars. Le neveu de quelqu’un. Mais les arguments du dandy de Diderot ne se résument pas au brave ressenti d’un branleur botoxé. Il ne dit pas simplement qu’il faudrait être stupide de grave bosser quand on peut gagner un max de fric sans effort. Il ne dit pas uniquement que face à tous ceux qui profitent des faveurs de l’histoire, on aurait tord de se gêner. Il fait surtout preuve d’un gai pessimisme et d’une réelle lucidité, à l’égard du monde (de l’art) et de la place qu’on peut s’y faire. J’ai longtemps pensé que c’était grâce à la politique des années 80 et à l’évolution de la société que j’avais pu faire du théâtre mon métier. Aujourd’hui je pense que c’est seulement grâce à un homme. Pas deux, un. Aujourd’hui aussi, je crois que mon vrai tourment n’est plus celui de me faire à tout prix une place. Même si je reconnais que si j’avais quinze ans, je tenterais le casting de La nouvelle star, avec les encouragements de ma marraine, femme de flic persuadée que je vais faire mon trou. Ce qui ressurgit régulièrement, violemment et sans appel, c’est un sentiment de l’enfance, presque un état, celui que j’illustrerais par les mots de la chanson de Bashung : « A quoi ça sert la frite si t'as pas les moules ? » L’atroce collision entre le désir et l’ignorance. C’est une verrue. Ça te colle aux baskets toute une vie. Parfois, il faut bien s’en arranger. 4 Moi- Mais je crois que si le mensonge peut servir un moment, il est nécessairement nuisible à la longue ; et qu’au contraire, la vérité sert nécessairement à la longue ; bien qu’il puisse arriver qu’elle nuise sur le moment. L’intérêt de donner à voir Le neveu de Rameau doit aller au-delà de la simple restitution d’une conversation à bâtons rompus comme on dit. La force émotionnelle contenue dans ce dialogue réside surtout dans la volonté de Diderot à provoquer son propre égarement. A remettre en cause ses idées et à donner chair et identité à un être de mauvaise compagnie – le neveu – qui n’est autre que Diderot lui-même. « Voilà ce que je me suis dit, et voilà ce que je me suis répondu. » « Des convictions profondes, seuls en ont les êtres superficiels » écrit Pesoa. Et si c’était ça finalement ? Vivre pleinement cette complexité. Sans tenter de la dompter derrière des postures inébranlables. Mettre en scène Le neveu de Rameau revient pour moi à couper un homme en deux dans le sens de sa hauteur. Ce savant je t’aime moi non plus doit produire un théâtre organique, touchant et libérateur. HG 5 Note de mise en scène Que va t-on voir ? Car ce que vous allez entendre, c’est Le neveu de Rameau de Denis Diderot. Et parce qu’une langue aussi riche ne s’improvise pas et ne pourrait traverser pleinement un acteur sans y consacrer le temps nécessaire, j’ai organisé des rendez-vous de travail réguliers, en amont des périodes dédiées au plateau, au printemps 2015. Néanmoins, la première résidence à La Fabrique Chantenay à Nantes, en octobre 2014, va déjà permettre de mettre le texte à l’épreuve physique du plateau, de savourer l’exotisme de ce langage lointain et d’éprouver le mouvement qu’il inspire au corps. Ne pas s’encombrer avec la question de la modernité. Travailler bêtement je dirais. Comme les premiers cours de Qi gong. Jusqu’au jour où l’interprète, dans sa belle mythomanie, nous fait oublier qu’il n’est pas l’auteur. C’est quand cela devient (in)visible que le travail de mise en scène peut débuter. « Voilà ce que je me suis dit, et voilà ce que je me suis répondu ». Je souhaite prendre cette information au pied de la lettre en imaginant, au début du spectacle, un seul homme en scène (moi-même), se jouant les questions et les réponses. J’ai passé plusieurs mois à Paris chez une amie, avec qui je partageais non seulement l’envie de faire l’acteur (d’être connu ?), mais surtout l’appartement que son père riche et absent lui mettait à disposition. A l’inverse de moi, cette fille était très active et acceptait tout le travail qui se présentait, comme des pubs pour des céréales. Je restais alors souvent seul, des journées entières, dans cet endroit magnifique et lugubre, à cultiver un sentiment croissant de peur et d’illégitimité. Je lisais les grands. Le soir, nous nous retrouvions et, en compagnie de semblables, nous nous persuadions d’incarner la relève. C’est dans cet environnement que je souhaite donner un premier trait au dialogue. Une sorte de squat chic et décadent, devant lequel le spectateur comprend très vite qu’il n’a pas à faire à un colloque d’opticiens, mais à une bande d’artistes. Aucune mise à distance, aucun détachement à l’égard de la partition écrite. Je tiens au contraire à rejouer la ferveur et la folie de ces instants, lorsque tard, nous donnions naissance à nos futurs succès - La chatte sur un toit brûlant, tout Tchekhov - des projets auxquels je fus bientôt le seul à croire… Nous en venions à jouer nos propres existences et nos propres fantasmes, sans retenue. Ce décor n’est pas une finalité. Esthétique encore moins. Il faut rapidement imaginer le neveu en sortir, pour investir de nouveaux paysages. Plus que des images, il s’agit de mettre en scène son inconséquence et sa (ma) solitude. Sur scène, la mise en perspective de cette errance est aussi un moyen de briser la structure parfois académique du dialogue. Elle permet également d’éviter la joute de salon qui pour moi, tôt ou tard, m’imposerait je ne sais quoi de restrictif. 6 Je souhaite consacrer du temps à l’improvisation, à partir du texte et de documents collectés. Nous reverrons DIG!, le documentaire de l’américain Ondi Timoner, qui met en valeur le parcours brûlant d’Anton Newcombe, le leader charismatique et cyclothymique de The Brian Jonestown Massacre. La valse des Pantin de Martin Scorsese, le rêve de Rupert Pupkin (Robert de Niro) de devenir un grand comique, à pleurer. Mais tout pourra aussi partir d’une simple photo, comme celle où l’on me distingue enfant, à la ferme, derrière un Bontempi sur lequel j’improvise n’importe quoi des journées entières, loin d’imaginer qu’il existe des partitions, encore moins des conservatoires. Pour y parvenir et parce que nous partageons un certain nombre de préoccupations, j’ai souhaité que des artistes comme Federico Pellegrini, Kevin Laplaige, Sophie Merceron, Coline Barraud, Tanguy Bordage, participent à cette aventure. Au final, il se peut donc, naturellement, que la philosophie prenne plusieurs visages et plusieurs géographies. « Le matin, il a encore une partie de son matelas dans ses cheveux » Le neveu et sa colocataire Le neveu au supermarché 7 Notes de scénographie et références L’objectif est d’imaginer une scénographie qui donne au neveu du mouvement, au rythme de ses états et de ses visions. Il traversera des images dont les contours, l’odeur et le parfum me sont familiers, provenant de ma réalité ou du fin fond de mes rêves. Certaines peuvent être en total accord avec la narration. D’autres peuvent s’envisager comme de véritables sorties de route. La pièce interroge l’art de la musique et il y en aura. Pour l’heure, j’ai sous la main trois éléments importants pour débuter un travail, que j’inscris volontairement dans cette note de scénographie. Il s’agit de Federico Pellegrini, compositeur-interprète pop rock, dont j’admire le travail et les chemins qu’il emprunte. C’est par la pop que j’ai découvert la musique. Le second est un lot d’une vingtaine de 33 tours de Jean-Philippe Rameau que j’ai échangé dans un vide grenier, contre une paire de bottes. Le troisième est une platine-disques. Au résultat, l’esthétique ne m’intéresse que si elle procure au spectateur, à l’instar du jeu, le sentiment que lui et moi sommes libres, encore et toujours libres. Look possible du neveu DIG ! de Ondi Timoner 2004, Etats-Unis LA VALSE DES PANTINS de Martin Scorsese, 1983, Etats-Unis 8 Denis Diderot « Regardez-y de près, et vous verrez que la liberté est un mot vide de sens ; qu’il n’y a point, et qu’il ne peut y avoir d’êtres libres ; que nous ne sommes que ce qui convient à l’ordre général, à l’organisation, à l’éducation, et à la chaîne des évènements. » Philosophe matérialiste, penseur politique audacieux, champion de la lutte contre l’obscurantisme et l’intolérance, romancier, théoricien du théâtre et du conte, codirecteur de l’Encyclopédie, Diderot (1713-1784) est l’une des figures les plus originales et les plus vigoureuses du XVIIIe siècle. Souvent précurseur de la pensée scientifique moderne dans la Lettre sur les aveugles ou Le Rêve de d’Alembert, auteur de La Religieuse, « la plus effrayante satire des couvents », et d’un roman unique en son genre, Jacques le Fataliste, initiateur de la critique d’art, penseur en quête d’une morale laïque, il est bien le génie universel ou le « pantophile » que saluait Voltaire. Par Raymond Trousson - Diderot - Editions Gallimard 2007 9 Hervé Guilloteau/Grosse Théâtre En 1998, il débute la mise en scène avec la création de L'héritage de Bernard-Marie Koltès puis de Peepshow dans les Alpes de Markus Köbeli en 2000. En 2002, il compose le spectacle Ni perdus ni retrouvés avec l'auteur australien Daniel Keene. Cette même année, il joue dans Les Frères Robert de Arne Sierens, sous la direction de Johan Dehollander, en France et en Belgique. Il est également distribué dans les créations d'Yvon Lapous, du Théâtre du Loup : Buffet froid de Bertrand Blier en 2007, Le retour d'Harold Pinter en 2008. De 2003 à 2006, il s'associe à Rémi de Vos, avec qui il réalise trois spectacles : Code bar, Ma petite jeune fille et Occident. En 2007, il met en scène La loi des pauvres gens avec Jackie Berroyer. En 2009, avec le danseur Yasmin Rahmani, il conçoit un spectacle à caractère autobiographique baptisé My Way. Artiste associé au TU-Nantes et au NTA/CDN d'Angers de 2009 à 2012, Hervé Guilloteau a initié un travail de recherche théâtrale baptisé Grosse Labo qui a abouti à deux spectacles : La Victoire en 2010 et Kill the cow en 2011. Été 2012, il a créé et dirigé Crêpetown dans le cadre du Voyage à Nantes 2012, et réalisé le fim Leo Constrictor, en cours de montage, en collaboration avec le réalisateur Didier Poiraud. En 2013, il a joué dans Woyzeck de Georg Büchner dans une mise en scène de François Parmentier et débute également les répétitions de Le camion de Marguerite Duras, sous la direction de Marine de Missolz. Il vient de mettre en scène Monologue sans titre de Daniel Keene, spectacle en tournée à partir de 2014 (au Grenier à Sel, Avignon du 5 au 26 juillet 2014). L’équipe Conception et mise en scène : Hervé Guilloteau Adaptation : Hervé Guilloteau et Bertrand Ducher Assistant : Tanguy Bordage Acteurs : Hervé Guilloteau, Coline Barraud, Kevin Laplaige, Sophie Merceron, Tanguy Bordage, Federico Pellegrini Musique : Federico Pellegrini Scénographie, construction, régie plateau : Geoffroy Perrin Costumes, accessoires : Julien Humeau Régie lumière : Thierry Mathieu Réalisation et régie sonore : Guillaume Bariou Production, administration : Christelle Guillotin, assistée de Véronique Lapoudge Betrand Ducher A travaillé avec Enzo Cormann, Hervé Tougeron, Laurent Maindon, Monique Hervouët, Arne Sierens (Les frères Robert) et a notamment joué dans la plupart des créations d’Yvon Lapous Le temps et la chambre de Botho Strauss, Les mains sales de Jean-Paul Sartre, Dreyfus de Jean-Claude Grimberg, Buffet froid de Bertrand Blier, Le Retour de Harold Pinter, Le voyage d’Alice en Suisse de Lukas Bärfuss. Depuis plusieurs années, il collabore comme acteur avec Hervé Guilloteau : La victoire, Kill the cow, Grosse Labo 2, Grosse Labo 1, La loi des pauvres gens (Jackie Berroyer/Sylvain Chantal), Occident, Ma petite jeune fille (Rémi de Vos) et Ni perdus ni retrouvés (Daniel Keene). Il travaille également ces dernières années avec Nadia Xerri-L, auteur et metteur en scène de L’instinct de l’Instant (2011), Dans la nuit de Belfort (2014). 10 Tanguy Bordage Tanguy Bordage a passé une partie de son adolescence à Kansas City. De retour à Nantes, il a suivi les cours du Conservatoire National de Région de Nantes entre 2005 et 2007. Il a ensuite participé à l’expérience Grosse Labo d’Hervé Guilloteau (Grosse labo 1 et 2, La Victoire et Kill the Cow). En 2013 Hervé Guilloteau lui confie le rôle de Matthew dans Monologue sans titre de Daniel Keene, présenté à Avignon en 2014 et actuellement en tournée. Il a également joué sous la direction d’Alexis Djakeli, de Loïc Auffret et de Nadia-Xerri L. Il a récemment participé à des stages avec Yves-Noël Genod et Philippe Adrien. Il a fondé sa compagnie Gangsta Theatre et prépare actuellement Le loup des steppes de Hermann Hesse présenté au Lieu Unique. Il écrit également ses propres textes et réalise des courts-métrages. Sophie Merceron Formée au Studio-Théâtre du CRDC/Lieu Unique de Nantes, elle travaille en tant que comédienne avec Hervé Guilloteau, Thierry Pillon, Michel Valmer, Christophe Rouxel,…. Elle participe depuis 1999 en tant que lectrice à différents festivals littéraires dont Ecrivains en bord de mer à la Baule, Meeting à StNazaire organisé par la MEET, Impressions d’Europe dirigé par Yves Douet ou encore le festival Echos à Nantes. En 2006, elle fonde à Paris, avec deux autres comédiens, L’Ogre à Plumes, café littéraire qui propose un véritable espace de création pour les auteurs souhaitant aller à la rencontre de leurs lecteurs (lectures, cartes blanches). Elle participe également en tant que lectrice aux émissions littéraires de France Culture « Une Vie, Une Œuvre ». Son premier texte de théâtre Tête Creuse est paru en octobre 2013 aux éditions Alna. Federico Pellegrini Federico Pellegrini, ancien leader de The Little Rabbits, est depuis 2006 celui de French Cowboy, qu’il propose dans des formations variables : solo (Lonesome French Cowboy), en duo (French Cowboy & The One – avec le batteur Éric Pifeteau – leur dernière tournée fin 2013 les a emmenés en Inde, en Chine et au Népal), en trio (French Cowboy Trio - avec Rubin Steiner), à quatre (avec ses comparses de feu The Little Rabbits : Éric Pifeteau, Stéphane Louvain et Gaëtan Chataigner). Il a signé la bande originale de Atomik Circus réalisé par Didier et Thierry Poiraud. Il a également réalisé un album avec Helena Noguerra (Dillinger Girl and Baby Face Nelson), collaboré avec la chanteuse Lisa Li-lund, participé aux enregistrements des Nantais de Western Trio... Federico Pellegrini a déjà travaillé avec Hervé Guilloteau sur les spectacles La victoire, Kill the cow et sur la reprise américaine de Monologue sans titre de Daniel Keene (Tucson-Arizona, août 2008). Par ailleurs il réalise régulièrement des vidéos-autofilmages. Coline Barraud Après un cycle spécialisé Théâtre au Conservatoire de Nantes de 2008 à 2011, elle joue notamment dans Meurtres de la Princesse juive d’Armando Llamas, mis en scène par Laurent Brethome en 2011, Suite N°1 ABC de Joris Lacoste en 2014 et Le loup des Steppes d’Hermann Hesse, adapté et créé prochainement par Tanguy Bordage, en collaboration avec Le Lieu Unique de Nantes. Passionnée de danse, elle participe également en 2013 à Roman Photo de Boris Charmatz ainsi qu’à de nombreux stages. Kevin Laplaige Formé au Conservatoire de Rennes entre 2006 et 2009 (C.E.P.I.), il joue dans La Trahison orale sous la direction de Daniel Dupont en 2009, Electre de Sylvie Mongin-Algan en 2010 et met en scène Kouprianov et Natacha de Vvédenski en 2011. Il tient le premier rôle dans Fields of Broken Dreams, long-métrage de Guillaume Landron. Il prépare actuellement la mise en scène et chante dans Il n’y a plus rien, discours poétique et musical tiré de l’œuvre de Léo Ferré. Il est également acteur dans Le loup des steppes d’Hermann Hesse, créé prochainement par Tanguy Bordage au Lieu Unique de Nantes. 11 Calendrier . Premières les 12 et 13 mai 2015 à la SN 61, scène nationale d’Alençon (61) . 10 représentations du 5 au 16 octobre 2015 au TU-Nantes-coréalisation Grand T/TU-Nantes (44) . 1 représentation le 4 mars 2016 au Cargo à Segré (49) . 1 représentation les 25 mars ou 1er avril 2016 au Cargo à Villages en scènes (49) . 6 ou 7 représentations du 8 au 16 avril 2016 au NTA-CDN d’Angers (49) … (calendrier en cours) Répétitions en 2014 et 2015 – planning prévisionnel -‐ -‐ -‐ -‐ du 30 mars au 12 avril 2015 : Nantes – La Fabrique Chantenay du 13 au 19 avril 2015 : Nantes – Studio St-Georges des Batignolles du 20 au 29 avril 2015 : Nantes – TU-Nantes du 30 avril au 11 mai : Alençon – Scène nationale 61 Actions pédagogiques Le neveu de Rameau se prête particulièrement aux actions en direction des scolaires et universitaires. Elles seront construites en collaboration avec les théâtres et lieux d’accueil et en pertinence avec leurs « publics ». Production Grosse Théâtre, Scène Nationale d’Alençon SN61, TU-Nantes/ GRAND T, Nouveau Théâtre d’Angers /CDN, Le Cargo à Segré, Le Théâtre scène nationale de St-Nazaire,… (production en cours) Avec le soutien du Conseil régional des Pays de la Loire, du Conseil général de Loire-Atlantique, de la Ville de Nantes et l’Aide à la Production Dramatique de la DRAC des Pays de la Loire. Contact Christelle Guillotin T. (+33) (0)2 28 23 60 24 – P. (+33) (0)6 75 03 17 42 [email protected] / www.grossetheatre.com / https://www.facebook.com/grosse.theatre 12 Presse Monologue sans titre Hervé Guilloteau met en lumière le dramaturge australien Daniel Keene. Dans ses pièces, la vie des gens ordinaires retrouve une dimension poétique. Il travaille sur la poétique du manque, qui est très présente dans Monologue sans titre ; rien n’y est clairement affirmé, le spectateur reste dans le questionnement et la suggestion. Finalement, c'est le silence du père - sa figure spectrale qui apparaît sur scène comme un souvenir très vague - qui fait office de rôle principal. Tanguy Bordage un jeune comédien prometteur à l’allure de Marlon Brando dans Un tramway nommé désir, se fond pleinement dans le rôle de Matthew. Sans jamais en faire trop, demeurant calme et lucide, il exprime avec une grande intensité la tempête intérieure. C’est un véritable morceau de bravoure que ce duo de choc parvient à réaliser. Ils incarnent toute l'ambiguïté de cette relation père-fils sans jamais tomber dans le pathétique ou le cliché de la condition sociale du personnage. On assiste à un spectacle intense, troublant et magnifique par sa justesse. RUE DU THEATRE, Morgane Azoulay, Avignon-Juillet 2014 Éternellement lié à son père, il n'a pu s'en détacher malgré son éloignement et l'absence de réponse. Tanguy Bordage, qui interprète le rôle principal, s'empare de son personnage avec beaucoup de fragilité et de profondeur. Dans une mise en scène qui laisse transparaître toute la violence de la situation, il déploie toute son énergie pour faire passer ce qui sort du fond de son être. La narration est accompagnée par une musique moderne et frappante qui amplifie continuellement les effets dramatiques sans qu'ils deviennent lourds. La gestion est très juste et nous assistons à un grand moment de théâtre, très bouleversant. LA PROVENCE, Marie Dumas, Avignon-Juillet 2014 La mise en scène de Hervé Guilloteau se met au service du texte de Daniel Keene. C’est le dialogue de la lumière et de l’ombre, du bruit et du silence, de la douceur et de la violence. Quant à l’acteur, il est plus vrai que nature, touchant et authentique, debout quoiqu’il arrive. Il fait face. REVUE-SPECTACLES, Claude Kraif, Avignon-Juillet 2014 Kill the cow C’est en se coltinant à la chair de ses comédiens, qu’Hervé Guilloteau crée. Un travail expérimental dans lequel il confie les obsessions de son cerveau à sa troupe, en une myriade de petits tableaux. Cela donne un grand poème visuel, mélancolique et loufoque, drôle aussi. Le public passe par le kaléidoscope des émotions d’un cauchemar (ou d’un rêve ?) éveillé de la troupe. Un beau moment de théâtre. OUEST-FRANCE Angers 16 novembre 2011 La Victoire, les doigts dans le nez, d’Hervé Guilloteau La Victoire, étape finale de l’expérience Grosse Labo initiée au TU, ce sera, et c’est, tout cela. Un grand foutoir d’histoires pas drôles mais très drôles qui se connectent ou déconnectent. Des instantanées de cerveau, une immersion dans les obsessions et névroses de chacun. Des histoires qui n’ont pas plus de fin que nos conversations. La Victoire n’est pas un “spectacle de merde” comme dit dans le sublime monologue de fin emprunté à François Beaune. Elle est ce qui reste du théâtre après un incendie. Sain. Guilloteau peut courir. Il gagne haut la main “l’échec victorieux à raconter son histoire”. Qui excelle dans l’art de maîtriser l’espace et le temps, jamais vides, et comédien irradiant quand il intervient. La Victoire, c’est aussi celle de ces comédiens - des fidèles de Guilloteau ou Lapous - qui n’ont jamais été aussi bons et justes, avec une mention spéciale émotion au What the matter with your Rock ? De Nina Simone repris par Federico Pellegrini. Véronique Escolano - OUEST-FRANCE 27 novembre 2010 13 La loi des pauvres gens de Sylvain Chantal / Jackie Berroyer : total foutraque La loi des pauvres gens est un Ovni qui mérite quelques avertissements : public féru de dramatique ou dramatiquement rigide, âmes sensibles, hypocon-driaques et patients suivis en « conothérapie », s’abstenir ou tenir… En revanche, lecteurs de Charlie Hebdo, fanatiques du total foutraque, adeptes de Jackie Berroyer, de blagues de potaches, d’humour à la Nuls et d’absurde, de live et de pensées qui partent en live, venir et revenir car chaque jour, le texte varie, avarie. Le spectateur se marre. A l’ouest, il prend le sens de l’humour, sans interdit qui le fait passer du coq à l’âne, du poney à l’alcool de chemise ou du fémur… Véronique Escolano - OUEST-FRANCE / 17 janvier 2008 Occident de Rémi de Vos Occident tend vers la sociologie : un facho alcoolique refait chaque soir la même scène à sa compagne. Occident a tout de la tranche de vie glauque. Au sortir du Flandres ou du Palace, IL s’en prend à ELLE : « putain, salope, je vais te tuer », etc. Un rituel qui est leur façon à eux d’exister ensemble. Hervé Guilloteau évite de se moquer des personnages. Gilles Blaise et Yvette Poirier interprètent des monstres dont nul ne peut dire qu’ils lui sont étrangers. D’autant que les spectateurs du Café de la Danse sont partie prenante : clients d’un bistrot-quartier général des électeurs du Front. De quoi rire jaune. René Solis - LIBERATION / 15 février 2007 GROSSE THEATRE – 27, av. de la Gare Saint-Joseph - 44300 Nantes / T. 02 28 23 60 24 Association META JUPE / SIRET 414 736 728 00042 / APE 9001 Z / Licence 2.1044042 - Licence 3.1057717 [email protected] / www.grossetheatre.com / https://www.facebook.com/grosse.theatre 14