le neveu de rameau_d.diderot_10 mars 2015

Transcription

le neveu de rameau_d.diderot_10 mars 2015
Grosse Théâtre
présente
LE NEVEU DE RAMEAU
De Denis Diderot
ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE
Hervé Guilloteau
CREATION 2015 – 2016
WWW.GROSSETHEATRE.COM
Photo © Jean D. GROSSE THEATRE – 27, av. de la Gare Saint-Joseph - 44300 Nantes / T. 02 28 23 60 24
Association META JUPE / SIRET 414 736 728 00042 / APE 9001 Z / Licence 2.1044042 - Licence 3.1057717
[email protected] / www.grossetheatre.com / https://www.facebook.com/grosse.theatre
Sommaire
Note d’intention
p.3
Note de mise en scène
p.6
Notes de scénographie et références
p.8
Denis Diderot
p.9
Bios
p . 10
L’équipe
p . 10
Le calendrier
p . 12
La production
p . 12
Extraits de presse cie
p . 13
2 Note d’intention
Nous sommes d’accord. Je n’ai nullement besoin de présenter le philosophe Denis Diderot (1713–
1784). Je n’ai pas lu les vingt-huit volumes de L’encyclopédie pour laquelle D’Alembert et lui ont
consacré plus de vingt ans de leur vie. A transmettre la connaissance au risque d’être arrêtés et
emprisonnés par les curés.
Ces intellectuels ne se sont pas contentés d’écrire mais ont mené un véritable combat pour l’accès des
Hommes au savoir. On a appelé ça Les Lumières. Après il y a eu la révolution et plein d’autres choses
avant ma naissance. On m’a souvent dit à l’école que je n’en étais pas une – de lumière. Je ferais alors
bien de me demander pourquoi une œuvre qui me rapporta quatre points au bac me préoccupe à ce
point aujourd’hui.
Lui- (Les génies) ne sont bons qu’à une chose. Passé cela, rien. Ils ne savent ce que c’est
d’être citoyens, pères, mères, frères, parents, amis. Entre nous, il faut leur ressembler
de tout point ; mais ne pas désirer que la graine en soit commune. Il faut des hommes ;
mais pour des hommes de génie ; point. (…) Si je savais l’histoire, je vous montrerais
que le mal est toujours venu ici-bas, par quelque homme de génie. Mais je ne sais pas
l’histoire, parce que je ne sais rien…
Donc pas de copié-collé Wikipédia. Ni de http://www.bacdefrançais.net/neveu-rameau.php. Encore
moins d’extraits d’ouvrage du très dévoué Jacques Attali à son Diderot préféré pour vous convaincre
que Le neveu de Rameau vaut la peine qu’on en reparle. Y compris que j’aimerais me charger de mettre
en scène le plus célèbre des entretiens philosophiques sans avoir pour obligation au terme du spectacle
de poser au public la question au coefficient sept : Est-ce que le dialogue argumentatif est une solution
pour que l’homme pense par lui-même ?
Moi- Mais à votre compte, dis-je à mon homme, il y a bien des gueux dans ce mondeci ; et je ne connais personne qui ne sache quelque pas de votre danse.
Lui- Vous avez raison. Il n’y a dans tout un royaume qu’un homme qui marche. C’est
le souverain. Tout le reste prend des positions.
Il n’y a pas de matin où je ne me dis que tout est faux. Pourquoi les civilisations
sont-elles nées des défauts des hommes et pas l’inverse ? Céline disait qu’à la guerre, les hommes sont
fiers de leur haine, à la différence des chiens qui en souffrent. Puis je me remémore le combat de
quelques uns, sans qui ces civilisations n’auraient jamais vu le jour. Et ç’eut été sans doute utile qu’ils
fussent plus nombreux.
3 Alors gros nounours. Dégage ta télé sur Le bon coin. Mets à profit ta raison et ta générosité. Adhère à un
groupe. Et si la ferveur associative t’insupporte, tend à la sagesse du moine. Mais ne continue pas à
glander dans les vernissages pour y évaluer ton degré d’importance. Parce que c’est la guerre ça aussi.
Toutes ces précieuses passionnées qui au fond n’ont qu’une préoccupation : parvenir à gravir le tas de
merde. Ne plus faire partie des mouches qui gravitent autour ou en bas, écrasées.
Ça peut devenir très violent dans ma tête auquel cas je dois impérativement me recoucher. Mais au
second réveil, trouver soudain tout délicieux. Avoir l’envie apaisée de rejoindre tout ce cirque.
Regarder cela comme une vaste plaisanterie. Faire l’inventaire de mes O6 et de mes lignes directes.
Convenir d’un déjeuner avec un con et choisir à dessein la brasserie où il y en aura d’autres. Me forcer
à manger de la joue de porc. Etre d’accord sur les derniers cris de Macaigne. D’accord sur la vitalité
redonnée aux quartiers. D’accord sur le Mali. D’accord qu’il aurait fallu communiquer autrement.
D’accord pour une invitation au stade. « Que le monde aille à sa perte, c’est la seule politique ». D’accord
avec Duras. Pourvu que je ne sois pas obligé de retourner vivre chez mes parents.
Lui- Et puisque je puis faire mon bonheur par des vices qui me sont naturels, que j’ai
acquis sans travail, que je conserve sans effort, qui cadre avec les mœurs de ma
nation (…) ; il serait bien singulier que j’allasse me tourmenter comme une âme
damnée (…) pour me donner un caractère étranger au mien ; des qualités très
estimables, j’y consens (…) mais qui me coûteraient beaucoup à acquérir, à pratiquer,
ne mèneraient à rien, peut-être à pis que rien, par la satire continuelle des riches auprès
desquels les gueux comme moi ont à chercher leur vie. On loue la vertu ; mais on la
hait ; mais on la fuit ; mais elle gèle de froid ; et dans ce monde, il faut avoir les pieds
chauds.
Si Nabila, un soir de prime sur NRJ12, disait cela. Elle finirait au Panthéon (et non pas au Panthène,
qui est sa marque de shampoing). Même si, des préceptes de Talleyrand - savoir, faire, savoir faire, faire
savoir - la jeune femme semble n’avoir retenu que le dernier. Woyzeck dit à son capitaine : « Nous les
gens simples, on n’a pas de vertu, on a que la nature (…) Ca doit être quelque chose de magnifique d’être vertueux.
Mais je ne suis qu’un pauvre gars ». Rassurez-vous, nous sommes tous, un jour ou l’autre, d’une certaine
manière, ce pauvre gars. Le neveu de quelqu’un. Mais les arguments du dandy de Diderot ne se
résument pas au brave ressenti d’un branleur botoxé. Il ne dit pas simplement qu’il faudrait être stupide
de grave bosser quand on peut gagner un max de fric sans effort. Il ne dit pas uniquement que face à
tous ceux qui profitent des faveurs de l’histoire, on aurait tord de se gêner. Il fait surtout preuve d’un
gai pessimisme et d’une réelle lucidité, à l’égard du monde (de l’art) et de la place qu’on peut s’y faire.
J’ai longtemps pensé que c’était grâce à la politique des années 80 et à l’évolution de la société que
j’avais pu faire du théâtre mon métier. Aujourd’hui je pense que c’est seulement grâce à un homme. Pas
deux, un. Aujourd’hui aussi, je crois que mon vrai tourment n’est plus celui de me faire à tout prix une
place. Même si je reconnais que si j’avais quinze ans, je tenterais le casting de La nouvelle star, avec les
encouragements de ma marraine, femme de flic persuadée que je vais faire mon trou. Ce qui ressurgit
régulièrement, violemment et sans appel, c’est un sentiment de l’enfance, presque un état, celui que
j’illustrerais par les mots de la chanson de Bashung : « A quoi ça sert la frite si t'as pas les moules ? »
L’atroce collision entre le désir et l’ignorance. C’est une verrue. Ça te colle aux baskets toute une vie.
Parfois, il faut bien s’en arranger.
4 Moi- Mais je crois que si le mensonge peut servir un moment, il est nécessairement
nuisible à la longue ; et qu’au contraire, la vérité sert nécessairement à la longue ; bien
qu’il puisse arriver qu’elle nuise sur le moment.
L’intérêt de donner à voir Le neveu de Rameau doit aller au-delà de la simple restitution d’une
conversation à bâtons rompus comme on dit. La force émotionnelle contenue dans ce dialogue réside
surtout dans la volonté de Diderot à provoquer son propre égarement. A remettre en cause ses idées et
à donner chair et identité à un être de mauvaise compagnie – le neveu – qui n’est autre que Diderot
lui-même.
« Voilà ce que je me suis dit, et voilà ce que je me suis répondu. »
« Des convictions profondes, seuls en ont les êtres superficiels » écrit Pesoa. Et si c’était ça finalement ? Vivre
pleinement cette complexité. Sans tenter de la dompter derrière des postures inébranlables. Mettre en
scène Le neveu de Rameau revient pour moi à couper un homme en deux dans le sens de sa hauteur. Ce
savant je t’aime moi non plus doit produire un théâtre organique, touchant et libérateur.
HG
5 Note de mise en scène
Que va t-on voir ? Car ce que vous allez entendre, c’est Le neveu de Rameau de Denis Diderot. Et parce
qu’une langue aussi riche ne s’improvise pas et ne pourrait traverser pleinement un acteur sans y
consacrer le temps nécessaire, j’ai organisé des rendez-vous de travail réguliers, en amont des périodes
dédiées au plateau, au printemps 2015. Néanmoins, la première résidence à La Fabrique Chantenay à
Nantes, en octobre 2014, va déjà permettre de mettre le texte à l’épreuve physique du plateau, de
savourer l’exotisme de ce langage lointain et d’éprouver le mouvement qu’il inspire au corps. Ne pas
s’encombrer avec la question de la modernité. Travailler bêtement je dirais. Comme les premiers cours
de Qi gong. Jusqu’au jour où l’interprète, dans sa belle mythomanie, nous fait oublier qu’il n’est pas
l’auteur. C’est quand cela devient (in)visible que le travail de mise en scène peut débuter.
« Voilà ce que je me suis dit, et voilà ce que je me suis répondu ». Je souhaite prendre cette information au
pied de la lettre en imaginant, au début du spectacle, un seul homme en scène (moi-même), se jouant
les questions et les réponses. J’ai passé plusieurs mois à Paris chez une amie, avec qui je partageais non
seulement l’envie de faire l’acteur (d’être connu ?), mais surtout l’appartement que son père riche et
absent lui mettait à disposition. A l’inverse de moi, cette fille était très active et acceptait tout le travail
qui se présentait, comme des pubs pour des céréales. Je restais alors souvent seul, des journées entières,
dans cet endroit magnifique et lugubre, à cultiver un sentiment croissant de peur et d’illégitimité. Je
lisais les grands. Le soir, nous nous retrouvions et, en compagnie de semblables, nous nous persuadions
d’incarner la relève.
C’est dans cet environnement que je souhaite donner un premier trait au dialogue. Une sorte de squat
chic et décadent, devant lequel le spectateur comprend très vite qu’il n’a pas à faire à un colloque
d’opticiens, mais à une bande d’artistes. Aucune mise à distance, aucun détachement à l’égard de la
partition écrite. Je tiens au contraire à rejouer la ferveur et la folie de ces instants, lorsque tard, nous
donnions naissance à nos futurs succès - La chatte sur un toit brûlant, tout Tchekhov - des projets
auxquels je fus bientôt le seul à croire… Nous en venions à jouer nos propres existences et nos propres
fantasmes, sans retenue.
Ce décor n’est pas une finalité. Esthétique encore moins. Il faut rapidement imaginer le neveu en sortir,
pour investir de nouveaux paysages. Plus que des images, il s’agit de mettre en scène son inconséquence
et sa (ma) solitude. Sur scène, la mise en perspective de cette errance est aussi un moyen de briser la
structure parfois académique du dialogue. Elle permet également d’éviter la joute de salon qui pour
moi, tôt ou tard, m’imposerait je ne sais quoi de restrictif.
6 Je souhaite consacrer du temps à l’improvisation, à partir du texte et de documents collectés. Nous
reverrons DIG!, le documentaire de l’américain Ondi Timoner, qui met en valeur le parcours brûlant
d’Anton Newcombe, le leader charismatique et cyclothymique de The Brian Jonestown Massacre. La
valse des Pantin de Martin Scorsese, le rêve de Rupert Pupkin (Robert de Niro) de devenir un grand
comique, à pleurer. Mais tout pourra aussi partir d’une simple photo, comme celle où l’on me distingue
enfant, à la ferme, derrière un Bontempi sur lequel j’improvise n’importe quoi des journées entières,
loin d’imaginer qu’il existe des partitions, encore moins des conservatoires. Pour y parvenir et parce
que nous partageons un certain nombre de préoccupations, j’ai souhaité que des artistes comme
Federico Pellegrini, Kevin Laplaige, Sophie Merceron, Coline Barraud, Tanguy Bordage, participent à
cette aventure.
Au final, il se peut donc, naturellement, que la philosophie prenne plusieurs visages et plusieurs
géographies.
« Le matin, il a encore une partie de son matelas dans ses cheveux »
Le neveu et sa colocataire
Le neveu au supermarché
7 Notes de scénographie et références
L’objectif est d’imaginer une scénographie qui donne au neveu du mouvement, au rythme de ses états
et de ses visions. Il traversera des images dont les contours, l’odeur et le parfum me sont familiers,
provenant de ma réalité ou du fin fond de mes rêves. Certaines peuvent être en total accord avec la
narration. D’autres peuvent s’envisager comme de véritables sorties de route.
La pièce interroge l’art de la musique et il y en aura. Pour l’heure, j’ai sous la main trois éléments
importants pour débuter un travail, que j’inscris volontairement dans cette note de scénographie. Il
s’agit de Federico Pellegrini, compositeur-interprète pop rock, dont j’admire le travail et les chemins
qu’il emprunte. C’est par la pop que j’ai découvert la musique. Le second est un lot d’une vingtaine de
33 tours de Jean-Philippe Rameau que j’ai échangé dans un vide grenier, contre une paire de bottes. Le
troisième est une platine-disques.
Au résultat, l’esthétique ne m’intéresse que si elle procure au spectateur, à l’instar du jeu, le sentiment
que lui et moi sommes libres, encore et toujours libres.
Look possible du neveu
DIG ! de Ondi Timoner
2004, Etats-Unis
LA VALSE DES PANTINS de Martin Scorsese, 1983, Etats-Unis
8 Denis Diderot
« Regardez-y de près, et vous verrez que la liberté est un mot vide de sens ; qu’il n’y a
point, et qu’il ne peut y avoir d’êtres libres ; que nous ne sommes que ce qui convient à
l’ordre général, à l’organisation, à l’éducation, et à la chaîne des évènements. »
Philosophe matérialiste, penseur politique audacieux, champion de la lutte
contre l’obscurantisme et l’intolérance, romancier, théoricien du théâtre et du
conte, codirecteur de l’Encyclopédie, Diderot (1713-1784) est l’une des figures les
plus originales et les plus vigoureuses du XVIIIe siècle. Souvent précurseur de la
pensée scientifique moderne dans la Lettre sur les aveugles ou Le Rêve de
d’Alembert, auteur de La Religieuse, « la plus effrayante satire des couvents », et d’un roman unique en
son genre, Jacques le Fataliste, initiateur de la critique d’art, penseur en quête d’une morale laïque, il est
bien le génie universel ou le « pantophile » que saluait Voltaire.
Par Raymond Trousson - Diderot - Editions Gallimard 2007
9 Hervé Guilloteau/Grosse Théâtre
En 1998, il débute la mise en scène avec la création de L'héritage de
Bernard-Marie Koltès puis de Peepshow dans les Alpes de Markus
Köbeli en 2000. En 2002, il compose le spectacle Ni perdus ni
retrouvés avec l'auteur australien Daniel Keene. Cette même année, il
joue dans Les Frères Robert de Arne Sierens, sous la direction de
Johan Dehollander, en France et en Belgique. Il est également
distribué dans les créations d'Yvon Lapous, du Théâtre du Loup :
Buffet froid de Bertrand Blier en 2007, Le retour d'Harold Pinter en
2008. De 2003 à 2006, il s'associe à Rémi de Vos, avec qui il réalise
trois spectacles : Code bar, Ma petite jeune fille et Occident. En 2007, il
met en scène La loi des pauvres gens avec Jackie Berroyer. En 2009, avec le danseur Yasmin Rahmani, il
conçoit un spectacle à caractère autobiographique baptisé My Way.
Artiste associé au TU-Nantes et au NTA/CDN d'Angers de 2009 à 2012, Hervé Guilloteau a initié un
travail de recherche théâtrale baptisé Grosse Labo qui a abouti à deux spectacles : La Victoire en 2010 et
Kill the cow en 2011. Été 2012, il a créé et dirigé Crêpetown dans le cadre du Voyage à Nantes 2012, et
réalisé le fim Leo Constrictor, en cours de montage, en collaboration avec le réalisateur Didier Poiraud.
En 2013, il a joué dans Woyzeck de Georg Büchner dans une mise en scène de François Parmentier et
débute également les répétitions de Le camion de Marguerite Duras, sous la direction de Marine de
Missolz. Il vient de mettre en scène Monologue sans titre de Daniel Keene, spectacle en tournée à partir
de 2014 (au Grenier à Sel, Avignon du 5 au 26 juillet 2014).
L’équipe
Conception et mise en scène : Hervé Guilloteau
Adaptation : Hervé Guilloteau et Bertrand Ducher
Assistant : Tanguy Bordage
Acteurs : Hervé Guilloteau, Coline Barraud, Kevin Laplaige, Sophie Merceron, Tanguy Bordage,
Federico Pellegrini
Musique : Federico Pellegrini
Scénographie, construction, régie plateau : Geoffroy Perrin
Costumes, accessoires : Julien Humeau
Régie lumière : Thierry Mathieu
Réalisation et régie sonore : Guillaume Bariou
Production, administration : Christelle Guillotin, assistée de Véronique Lapoudge
Betrand Ducher
A travaillé avec Enzo Cormann, Hervé Tougeron, Laurent Maindon,
Monique Hervouët, Arne Sierens (Les frères Robert) et a notamment joué
dans la plupart des créations d’Yvon Lapous Le temps et la chambre de
Botho Strauss, Les mains sales de Jean-Paul Sartre, Dreyfus de Jean-Claude
Grimberg, Buffet froid de Bertrand Blier, Le Retour de Harold Pinter, Le
voyage d’Alice en Suisse de Lukas Bärfuss. Depuis plusieurs années, il
collabore comme acteur avec Hervé Guilloteau : La victoire, Kill the cow,
Grosse Labo 2, Grosse Labo 1, La loi des pauvres gens (Jackie
Berroyer/Sylvain Chantal), Occident, Ma petite jeune fille (Rémi de Vos) et Ni perdus ni retrouvés (Daniel
Keene). Il travaille également ces dernières années avec Nadia Xerri-L, auteur et metteur en scène de
L’instinct de l’Instant (2011), Dans la nuit de Belfort (2014).
10 Tanguy Bordage
Tanguy Bordage a passé une partie de son adolescence à Kansas City. De
retour à Nantes, il a suivi les cours du Conservatoire National de Région de
Nantes entre 2005 et 2007. Il a ensuite participé à l’expérience Grosse Labo
d’Hervé Guilloteau (Grosse labo 1 et 2, La Victoire et Kill the Cow). En 2013
Hervé Guilloteau lui confie le rôle de Matthew dans Monologue sans titre de
Daniel Keene, présenté à Avignon en 2014 et actuellement en tournée. Il a
également joué sous la direction d’Alexis Djakeli, de Loïc Auffret et de Nadia-Xerri L. Il a récemment
participé à des stages avec Yves-Noël Genod et Philippe Adrien. Il a fondé sa compagnie Gangsta
Theatre et prépare actuellement Le loup des steppes de Hermann Hesse présenté au Lieu Unique. Il écrit
également ses propres textes et réalise des courts-métrages.
Sophie Merceron
Formée au Studio-Théâtre du CRDC/Lieu Unique de Nantes, elle travaille en
tant que comédienne avec Hervé Guilloteau, Thierry Pillon, Michel Valmer,
Christophe Rouxel,…. Elle participe depuis 1999 en tant que lectrice à
différents festivals littéraires dont Ecrivains en bord de mer à la Baule, Meeting à StNazaire organisé par la MEET, Impressions d’Europe dirigé par Yves Douet ou
encore le festival Echos à Nantes. En 2006, elle fonde à Paris, avec deux autres
comédiens, L’Ogre à Plumes, café littéraire qui propose un véritable espace de création pour les auteurs
souhaitant aller à la rencontre de leurs lecteurs (lectures, cartes blanches). Elle participe également en
tant que lectrice aux émissions littéraires de France Culture « Une Vie, Une Œuvre ». Son premier
texte de théâtre Tête Creuse est paru en octobre 2013 aux éditions Alna.
Federico Pellegrini
Federico Pellegrini, ancien leader de The Little Rabbits, est depuis 2006 celui de
French Cowboy, qu’il propose dans des formations variables : solo (Lonesome French
Cowboy), en duo (French Cowboy & The One – avec le batteur Éric Pifeteau – leur
dernière tournée fin 2013 les a emmenés en Inde, en Chine et au Népal), en trio
(French Cowboy Trio - avec Rubin Steiner), à quatre (avec ses comparses de feu The
Little Rabbits : Éric Pifeteau, Stéphane Louvain et Gaëtan Chataigner). Il a signé la
bande originale de Atomik Circus réalisé par Didier et Thierry Poiraud. Il a également
réalisé un album avec Helena Noguerra (Dillinger Girl and Baby Face Nelson),
collaboré avec la chanteuse Lisa Li-lund, participé aux enregistrements des Nantais de
Western Trio... Federico Pellegrini a déjà travaillé avec Hervé Guilloteau sur les spectacles La victoire, Kill
the cow et sur la reprise américaine de Monologue sans titre de Daniel Keene (Tucson-Arizona, août
2008). Par ailleurs il réalise régulièrement des vidéos-autofilmages.
Coline Barraud
Après un cycle spécialisé Théâtre au Conservatoire de Nantes de 2008 à 2011,
elle joue notamment dans Meurtres de la Princesse juive d’Armando Llamas, mis
en scène par Laurent Brethome en 2011, Suite N°1 ABC de Joris Lacoste en
2014 et Le loup des Steppes d’Hermann Hesse, adapté et créé prochainement par
Tanguy Bordage, en collaboration avec Le Lieu Unique de Nantes. Passionnée
de danse, elle participe également en 2013 à Roman Photo de Boris Charmatz
ainsi qu’à de nombreux stages. Kevin Laplaige
Formé au Conservatoire de Rennes entre 2006 et 2009 (C.E.P.I.), il joue dans La
Trahison orale sous la direction de Daniel Dupont en 2009, Electre de Sylvie
Mongin-Algan en 2010 et met en scène Kouprianov et Natacha de Vvédenski en
2011. Il tient le premier rôle dans Fields of Broken Dreams, long-métrage de
Guillaume Landron. Il prépare actuellement la mise en scène et chante dans Il n’y
a plus rien, discours poétique et musical tiré de l’œuvre de Léo Ferré. Il est
également acteur dans Le loup des steppes d’Hermann Hesse, créé prochainement
par Tanguy Bordage au Lieu Unique de Nantes.
11 Calendrier
. Premières les 12 et 13 mai 2015 à la SN 61, scène nationale d’Alençon (61)
. 10 représentations du 5 au 16 octobre 2015 au TU-Nantes-coréalisation Grand T/TU-Nantes (44)
. 1 représentation le 4 mars 2016 au Cargo à Segré (49)
. 1 représentation les 25 mars ou 1er avril 2016 au Cargo à Villages en scènes (49)
. 6 ou 7 représentations du 8 au 16 avril 2016 au NTA-CDN d’Angers (49)
… (calendrier en cours)
Répétitions en 2014 et 2015 – planning prévisionnel
-­‐
-­‐
-­‐
-­‐
du 30 mars au 12 avril 2015 : Nantes – La Fabrique Chantenay
du 13 au 19 avril 2015 : Nantes – Studio St-Georges des Batignolles
du 20 au 29 avril 2015 : Nantes – TU-Nantes
du 30 avril au 11 mai : Alençon – Scène nationale 61
Actions pédagogiques
Le neveu de Rameau se prête particulièrement aux actions en direction des scolaires et universitaires. Elles
seront construites en collaboration avec les théâtres et lieux d’accueil et en pertinence avec leurs
« publics ».
Production
Grosse Théâtre, Scène Nationale d’Alençon SN61, TU-Nantes/ GRAND T, Nouveau Théâtre
d’Angers /CDN, Le Cargo à Segré, Le Théâtre scène nationale de St-Nazaire,… (production en cours)
Avec le soutien du Conseil régional des Pays de la Loire, du Conseil général de
Loire-Atlantique, de la Ville de Nantes et l’Aide à la Production Dramatique de la DRAC des Pays de
la Loire.
Contact
Christelle Guillotin T. (+33) (0)2 28 23 60 24 – P. (+33) (0)6 75 03 17 42
[email protected] / www.grossetheatre.com / https://www.facebook.com/grosse.theatre
12 Presse
Monologue sans titre
Hervé Guilloteau met en lumière le dramaturge australien Daniel Keene. Dans ses pièces, la vie des
gens ordinaires retrouve une dimension poétique. Il travaille sur la poétique du manque, qui est
très présente dans Monologue sans titre ; rien n’y est clairement affirmé, le spectateur reste dans le
questionnement et la suggestion. Finalement, c'est le silence du père - sa figure spectrale qui
apparaît sur scène comme un souvenir très vague - qui fait office de rôle principal. Tanguy
Bordage un jeune comédien prometteur à l’allure de Marlon Brando dans Un tramway nommé désir, se
fond pleinement dans le rôle de Matthew. Sans jamais en faire trop, demeurant calme et lucide, il
exprime avec une grande intensité la tempête intérieure. C’est un véritable morceau de bravoure
que ce duo de choc parvient à réaliser. Ils incarnent toute l'ambiguïté de cette relation père-fils sans
jamais tomber dans le pathétique ou le cliché de la condition sociale du personnage. On assiste à un
spectacle intense, troublant et magnifique par sa justesse.
RUE DU THEATRE, Morgane Azoulay, Avignon-Juillet 2014
Éternellement lié à son père, il n'a pu s'en détacher malgré son éloignement et l'absence de
réponse. Tanguy Bordage, qui interprète le rôle principal, s'empare de son personnage avec
beaucoup de fragilité et de profondeur. Dans une mise en scène qui laisse transparaître toute la
violence de la situation, il déploie toute son énergie pour faire passer ce qui sort du fond de son
être. La narration est accompagnée par une musique moderne et frappante qui amplifie
continuellement les effets dramatiques sans qu'ils deviennent lourds. La gestion est très juste et nous
assistons à un grand moment de théâtre, très bouleversant.
LA PROVENCE, Marie Dumas, Avignon-Juillet 2014
La mise en scène de Hervé Guilloteau se met au service du texte de Daniel Keene. C’est le
dialogue de la lumière et de l’ombre, du bruit et du silence, de la douceur et de la violence. Quant
à l’acteur, il est plus vrai que nature, touchant et authentique, debout quoiqu’il arrive. Il fait face.
REVUE-SPECTACLES, Claude Kraif, Avignon-Juillet 2014
Kill the cow
C’est en se coltinant à la chair de ses comédiens, qu’Hervé Guilloteau crée. Un travail
expérimental dans lequel il confie les obsessions de son cerveau à sa troupe, en une myriade de
petits tableaux. Cela donne un grand poème visuel, mélancolique et loufoque, drôle aussi. Le
public passe par le kaléidoscope des émotions d’un cauchemar (ou d’un rêve ?) éveillé de la troupe.
Un beau moment de théâtre.
OUEST-FRANCE Angers 16 novembre 2011
La Victoire, les doigts dans le nez, d’Hervé Guilloteau
La Victoire, étape finale de l’expérience Grosse Labo initiée au TU, ce sera, et c’est, tout cela. Un
grand foutoir d’histoires pas drôles mais très drôles qui se connectent ou déconnectent. Des
instantanées de cerveau, une immersion dans les obsessions et névroses de chacun. Des histoires qui
n’ont pas plus de fin que nos conversations.
La Victoire n’est pas un “spectacle de merde” comme dit dans le sublime monologue de fin
emprunté à François Beaune. Elle est ce qui reste du théâtre après un incendie. Sain. Guilloteau
peut courir. Il gagne haut la main “l’échec victorieux à raconter son histoire”. Qui excelle dans
l’art de maîtriser l’espace et le temps, jamais vides, et comédien irradiant quand il intervient. La
Victoire, c’est aussi celle de ces comédiens - des fidèles de Guilloteau ou Lapous - qui n’ont jamais
été aussi bons et justes, avec une mention spéciale émotion au What the matter with your Rock ? De
Nina Simone repris par Federico Pellegrini.
Véronique Escolano - OUEST-FRANCE 27 novembre 2010
13 La loi des pauvres gens de Sylvain Chantal / Jackie Berroyer : total foutraque
La loi des pauvres gens est un Ovni qui mérite quelques avertissements : public féru de dramatique
ou dramatiquement rigide, âmes sensibles, hypocon-driaques et patients suivis en « conothérapie »,
s’abstenir ou tenir… En revanche, lecteurs de Charlie Hebdo, fanatiques du total foutraque,
adeptes de Jackie Berroyer, de blagues de potaches, d’humour à la Nuls et d’absurde, de live et de
pensées qui partent en live, venir et revenir car chaque jour, le texte varie, avarie. Le spectateur se
marre. A l’ouest, il prend le sens de l’humour, sans interdit qui le fait passer du coq à l’âne, du
poney à l’alcool de chemise ou du fémur…
Véronique Escolano - OUEST-FRANCE / 17 janvier 2008
Occident de Rémi de Vos
Occident tend vers la sociologie : un facho alcoolique refait chaque soir la même scène à sa
compagne. Occident a tout de la tranche de vie glauque. Au sortir du Flandres ou du Palace, IL s’en
prend à ELLE : « putain, salope, je vais te tuer », etc. Un rituel qui est leur façon à eux d’exister
ensemble. Hervé Guilloteau évite de se moquer des personnages. Gilles Blaise et Yvette Poirier
interprètent des monstres dont nul ne peut dire qu’ils lui sont étrangers. D’autant que les
spectateurs du Café de la Danse sont partie prenante : clients d’un bistrot-quartier général des
électeurs du Front. De quoi rire jaune.
René Solis - LIBERATION / 15 février 2007
GROSSE THEATRE – 27, av. de la Gare Saint-Joseph - 44300 Nantes / T. 02 28 23 60 24
Association META JUPE / SIRET 414 736 728 00042 / APE 9001 Z / Licence 2.1044042 - Licence 3.1057717
[email protected] / www.grossetheatre.com / https://www.facebook.com/grosse.theatre
14