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dossier de presse – OLIVIER GOULET / 1
CAPOTES FACIALES
V.
I.
Fabienne + F.
V.
Les capotes faciales sont des masques SkinBag réalisés à partir du moulage de
visages.
Photo d’identité : Le visage est, avec le nom, usuellement considéré comme
le principal référent identitaire pour définir une personne.
La capote faciale n’est pas un objet inerte, elle prend sens dans son appropriation
par un individu. Notre visage que l’on pense être le siège de nos expressions, la
vitrine de notre personnalité est recouvert d’un autre visage.
La capote faciale remet en cause l’intégrité de notre identité.
La capote faciale masque le visage, l’emprisonne et protège celui qui le porte.
La personne qui porte la capote faciale est à la fois figée et mouvante, à la fois
morte et vivante. Toutes les ouvertures du visage sont hermétiquement closes
comme un masque mortuaire ; mais le masque flexible s’adapte au visage et il suit
nos mouvements de tête. La lumière renforce la variation des expressions. Les
cheveux, surtout lorsqu’ils sont longs, accentuent cette confusion, et " donnent vie "
au masque.
Etant désormais aveugle au monde extérieur, la capote faciale nous pousse à
rentrer en nous-même, à nous abstraire du regard porté sur nous, et du coup à
appréhender notre environnement autrement.
Si le masque dissimule, il révèle aussi ...
Derrière ce masque clos, on oublie notre masque habituel, on ne maîtrise plus
l’image que l’on donne de soi, puisque l’on a l’apparence d’un autre.
Mettre son propre masque, le voir porté par un tiers ou s’approprier celui d’un autre,
c’est avant tout accepter le principe d’altérité et de transformation. Je deviens un
autre, tu es moi, nous sommes différents et pourtant substantiellement semblables.
Le port de la capote faciale superpose deux identités : celle du masque et celle du
porteur.
S’en suit une confusion entre les deux identités. On ne reconnaît ni le porteur du
masque, ni le modèle de celui-ci. A-t-on créé une identité virtuelle ? et quel nom lui
donner ? est-ce un alias ? un avatar ?
CONTACT PRESSE : Fabienne Stahl
Tel : 06 12 54 45 52 - 02 32 26 32 33 - [email protected]
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dossier de presse – OLIVIER GOULET / 2
BAISER PROTEGE
Baiser protégé (Thierry et Sophie)
2001
Approche (Sandy et Benoît), 2002
Baiser protégé (Rémi et
Barbara), 2001
Les « baisers protégés » sont présentés sous forme de séries photographiques et de
séquences filmées. Deux personnes s’embrassent en portant des masques, qu’Olivier
Goulet appelle « capotes faciales ». Au-delà du fait que les préservatifs et les masques
sont faits du même matériau, leur parenté s’étend à des principes relationnels d’ordre
général : grâce à eux, on accède à l’autre avec plus de liberté (choix de partenaires
multiples sans limite), pour répondre à notre instinct de fusion… Mais que signifie
accéder à l’autre ?
Le baiser symbolise l’aspiration à une relation fusionnelle avec l’autre : embrasser,
c’est appliquer sa bouche sur celle que l’on a choisi, pour dire notre amour, transmettre
notre affection. Lorsque l’on donne et reçoit un baiser, se manifestent les liens et
sentiments entre deux êtres épris. Le « baiser protégé » transforme cet acte d’amour
instinctif en un simulacre relationnel désincarné.
Pour les « baisers protégés », Olivier Goulet n’hésite pas à former des « couples »
contraints et non assortis, tels deux amis du même sexe ou deux personnes qui se
connaissent mal, et les invite au « baiser protégé ». Là, l’intimité est feinte, la sensation
absente, la pulsion frustrée… Mais, si l’approche est aveugle, l’étreinte des corps est
bien réelle et sème le trouble. Chacun sent le souffle arrêté de l’autre, et les gestes
parlent malgré tout au corps…
A l’écran se traduit la confusion des sentiments, l’effet de complétude entre les deux
êtres est entier, la simulation est réussie.
L’apparence fictionnelle devient plus vivante que la sensation effectivement ressentie,
l’autre restant toujours inaccessible. L’idée de présence-absence se décline sous
toutes les facettes dans cette expérience, autant que dans l’image qui en reste.
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