Comment la rivière Petitcodiac devint boueuse

Transcription

Comment la rivière Petitcodiac devint boueuse
Fiche descriptive
Comment la rivière Petitcodiac devint boueuse
Légende
Mots­clés : 4e, 5e et 6e année
anguille, bataille, homard, légende, peuple mi'kmaq,
Auteure : Marguerite Maillet
pouvoir magique, victoire
Illustrateur : Raymond Martin
Liens transdisciplinaires : Maison d'édition : Bouton d'or Acadie
Éducation artistique : Arts visuels
Collection : Wabanaki
Études sociales
Parution : 2005
Disponible en format
ISBN : 978­2­92220­381­3
numérique
Nombre de pages : 22
Feuilleter cet ouvrage
(http://www.entrepotnumerique.com
/o/140/p/9782922203813?
l=fr&r=http://fousdelire.ca)
Aperçu
Cette légende mi’kmaq explique à sa façon quelques­uns des mystères de la rivière Petitcodiac. Autrefois, la rivière était claire, limpide et regorgeait de
poissons. Une anguille géante, attirée par cette nourriture abondante, s’élança dans la rivière, détruisant tout sur son passage. Appelé à l’aide,
Glooscap promit de donner des pouvoirs magiques à celui qui irait combattre le monstre. Seul un petit homard se porta volontaire… (Tiré de la quatrième de couverture du livre.)
Contenu
Trois personnages principaux, une anguille géante qui dévore les poissons de la rivière Petitcodiac, Glooscap, qui vient à la rescousse des habitants
de la rivière, et un petit homard qui se voit transformé en homard géant; un personnage secondaire, le Grand Esprit, qui provoque une éclipse de
soleil.
« Un jour, l’anguille géante s’aventura dans la rivière et découvrit qu’elle contenait une multitude de poissons succulents. Dès lors, jour après jour, elle
vint s’y régaler. Serpentant dans la rivière, elle détruisait tout sur son passage sans aucun ménagement. » (p. 8)
« Quand il fut mis au courant des agissements de l’anguille géante, Glooscap prit pitié des petits poissons. Il n’allait pas lui­même affronter l’anguille,
mais il promit de donner des pouvoirs magiques à quiconque se porterait volontaire pour la combattre. » (p. 12)
« Le petit homard s’était à peine présenté que Glooscap le transforma en homard géant. L’immense crustacé se rendit immédiatement
à l’embouchure de la rivière. Là, ouvrant et refermant ses énormes pinces, il se tint prêt à engager le combat avec l’ennemie dès qu’elle apparaîtrait.
» (p. 16)
Très court texte contenant un seul paragraphe par page, rédigé en français, en mi’kmaq et en anglais; œuvre pouvant intéresser le lectorat visé de
par les thèmes exploités (p. ex., peuple autochtone, légende traditionnelle amérindienne, animaux marins, pouvoirs magiques, bataille légendaire,
victoire).
Texte aéré et mise en page simple et dégagée; page divisée en trois sections avec couleur de police associée à la langue (p. ex., texte français en
jaune, texte mi’kmaq en bleu et texte anglais en rouge); nombreuses illustrations aux couleurs chaudes et vibrantes en lien direct avec le
texte; quatrième de couverture donnant une brève biographie de l’illustrateur; aucune table des matières; présence de quelques éléments graphiques
facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex., tirets, points de suspension).
« Aujourd’hui encore, des phénomènes particuliers rappellent le souvenir de cette bataille légendaire entre le homard et l’anguille. Deux fois par jour,
le Grand Esprit ­ sous la forme du mascaret ­ s’élance avec force de la baie Fundy [sic] et remplit la rivière Petitcodiac d’une seule vague, charriant la
boue en se déplaçant… Et selon les Mi’kmaq, les homards ­ parce qu’ils sont encore recouverts du sang de l’anguille géante que leur ancêtre a fait
couler ­ deviennent rouges dans l’eau bouillante… » (p. 22)
Langue
Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de quelques mots nouveaux que le contexte permet de définir (p. ex., mascaret,
ménagement, intercéder, crustacé, se concertèrent).
« Il y a bien longtemps, la rivière Petitcodiac n’était pas boueuse comme elle l’est aujourd’hui. En ces temps­là, il n’y avait pas non plus de mascaret,
cette vague qui remplit d’un coup la rivière jusqu’au Coude en brassant la boue de tous bords tous côtés. » (p. 2)
« Les pauvres petits poissons qui réussissaient à lui échapper étaient terrifiés. Ils savaient que seul le puissant Glooscap pourrait les débarrasser du
monstre qui menaçait de les avaler tous. Alors, ils supplièrent son messager, le huard, qui nageait et plongeait dans la rivière au­dessus d’eux, d’aller
intercéder en leur faveur auprès de Glooscap. » (p. 10)
Texte contenant des phrases simples et des phrases transformées parfois longues, propices à l’enseignement explicite des manipulations
linguistiques.
« Les poissons se concertèrent. Ils avaient tous bien trop peur de l’anguille géante pour oser la défier. Finalement, un homard s’avança timidement et
proposa ses services. » (p. 14)
« Pendant des jours et des jours, les deux géants ­ le homard et l’anguille ­ livrèrent bataille, tordant les bords de la rivière et faisant tomber dans
l’eau, rougie par le sang, les arbres qui poussaient sur les berges. Enfin, le homard remporta la victoire! » (p. 18)
Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les personnages, les lieux et les événements; aucune séquence dialoguée.
« Dans ce passé lointain, quand la rivière Petitcodiac était propre et limpide, des homards et des poissons de toutes sortes y vivaient nombreux,
procurant aux Mi’kmaq de la nourriture en abondance. » (p. 4)
« Le Grand Esprit était fort attristé par tant de destruction. Afin que personne ne puisse voir ce terrible spectacle, il fit passer la lune devant le soleil.
La terre et la rivière furent ainsi totalement dans l’ombre, pendant quelque temps. De nos jours, on parle de cet étrange événement comme d’une
éclipse de soleil. » (p. 20)
Pistes d'exploitation
À l’aide d’une mappemonde ou d’un logiciel tel Google Earth, demander aux élèves de situer la rivière Petitcodiac et la baie de Fundy. Former des
équipes et inviter les élèves à faire une recherche sur ces deux endroits. Leur proposer de présenter les résultats de leur recherche sous la forme
d’un dépliant touristique.
Former des équipes de deux et proposer aux élèves de choisir un phénomène naturel qui les intéresse (p. ex., volcan, tsunami, tremblement de terre,
éclipse, marée, arc­en­ciel, tornade) et de relever ses principales caractéristiques. Les inviter ensuite à rédiger une légende expliquant ce
phénomène naturel et à l’illustrer en s’inspirant des techniques utilisées par l’illustrateur, Raymond Martin. Permettre aux élèves de présenter leur
légende à une autre classe.
Si possible, proposer aux élèves d’organiser une rencontre avec un membre d’une communauté autochtone, un artiste ou un musicien autochtone
afin d’échanger au sujet des traditions, des croyances, des valeurs et du mode de vie de sa communauté. Au préalable, demander aux élèves de
noter les questions et les points d’intérêt qu’ils aimeraient aborder à la rencontre.
Conseils d'utilisation
Revoir les caractéristiques de la légende et du dépliant touristique pour en faciliter la rédaction, telle que proposée dans les pistes d’exploitation.
Ressources additionnelles
TFO, Répertoire des ressources éducatives, Études sociales, 6e et 7e année, Série : Active­toi, Droits autochtones (émission) ­ # GP011669.