Laforest quittera à l`été - Département d`information et de
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UNIVERSITÉ CULTURE V O L X i I , N o Problèmes de bruits au pavillon Casault page 7 Katee Julien s’accorde une seconde chance page 13 1 0 L e m e r c r e d i 3 d é c e m b r e 2 0 0 3 L ’ h e b d o m a d a i r e d e s e t u d i a n t s e n j o u r n a l i sm e Q U É B E C — C I T É U N I V E R S I T A I R E E x e m p l a i r e . c o m . u l a v a l . c a Présidence de l’ADQ Laforest quittera à l’été Hubert Roy [email protected] Cité universitaire — Guy Laforest quittera la présidence de l’Action démocratique du Québec (ADQ) après le congrès du parti, prévu l’été prochain, pour se consacrer uniquement à son métier de professeur à l’Université Laval. omme président de parti, j’ai un mandat qui va jusqu’à notre prochain congrès, lequel devrait avoir lieu à Québec au mois de juin 2004 et mon mandat va se terminer à ce moment-là», a-t-il fait savoir. «C Photo Hubert Roy M . Laforest explique que les choses auraient pu être différentes s’il avait été élu député . «Je ne renouvellerai pas comme président de parti, entre autres parce que j’ai été candidat en 2003. Si les électeurs du comté de Louis-Hébert m’avaient élu, j’aurais fait le job de député à l’Assemblée nationale avec l’appui que nous aurions eu comme parti. Comme ça n’a pas été le cas, je ne reste pas assis entre deux chaises bien longtemps. Il faut que je fasse un choix et il est très clair. Je vais m’investir dans mon job de prof à l’Université Laval», a-t-il expliqué. M . Laforest estime qu’il était impossible de concilier avec la même intensité les deux emplois. «L’intensité qui a prévalu durant l’année 2002-2003, c’est un rythme vraiment infernal. En plus, j’avais des responsabilités familiales avec mes trois enfants. Ça peut être fait pendant une période comprimée, mais ça ne peut pas être fait tout le temps avec la même intensité. Il n’y pas d’équilibre parfait làdedans», a-t-il souligné. E n t revue page 16. Pédagogie à l’Université Laval 69 % des étudiants sont satisfaits Véronique Gagnon-Piquès et Danny Poirier [email protected] et [email protected] Cité universitaire — 69 % des étudiants sont satisfaits de la pédagogie à l’Université Laval. Aussi, sur les 150 étudiants sondés par L’EXEMPLAIRE, 77 % estiment avoir de bons professeurs. rès de 75 % de la population Quant aux évaluations des proétudiante trouve suffisant le fesseurs, ils sont 62 % à trouver que temps de disponicette mesure est inutile. bilité alloué par les pro«Nous n’avons pas de fesseurs aux étudiants. Ce “feedback” de ce qui se fait 75 % critère est d’ailleurs l’une et tout ce que nous constatrouvent des qualités essentielles tons, c’est que malgré les suffisant le d’un bon enseignant, plaintes, les mauvais profs temps de selon ces derniers. sont toujours là», ont explidisponibilité qué certains étudiants en Ils sont 13 % à avoir des profs science politique. «Nous ne choisi le temps de voyons aucun changedisponibilité comme prement», ont-ils ajouté. mière ou deuxième qualité la plus importante. Suivent ensuite la pasLes reproches les plus souvent sion (9 %), la pédagogie (9 %), l’é- attribués aux enseignants dans le coute ou l’empathie (9 %), le cadre du sondage sont d’ailleurs un dynamisme (8%) et la connaissance- manque de pédagogie (12 %), un compétence du professeur (8 %). manque de structure (7%) et un com- P plexe de supériorité-vantardise de la part des professeurs (7 %). Cependant, ils sont aussi 22 % à n’y voir aucune différence. Un bon professeur plutôt qu’une sommité L’enquête a été effectuée dans la semaine du 7 novembre 2003 auprès de 150 étudiants des pavillons La quasi-totalité des sondés, soit 95 %, préfèrent avoir un bon professeur plutôt qu’un professeur étant une sommité dans son domaine. 39 % des étudiants disent préférer avoir de jeunes enseignants, car ils sont «plus au courant de la réalité du milieu et sont plus dynamiques». 36 % d’entre eux n’y voient aucune différence, prétextant que seule la compétence compte. «La passion n’a pas d’âge», ont d’ailleurs fait remarquer plusieurs étudiants. Autre fait à noter, 42 % des étudiants préfèrent avoir des chargés de cours comme enseignants. «Ils sont plus près des étudiants et ont plus de temps à consacrer à l’enseignement, puisqu’ils n’ont pas de tâche de recherche», ont-ils évoqué. Alphonse-Desjardins, Charles-de Koninck, Alexandre-Vachon, Adrien-Pouliot, Paul-Comtois et au Peps. Autre texte page 5 Êtes-vous satisfaits de la pédagogie à l’U.L.? OUI 69 % NON 31 % Avez-vous de bons professeurs? OUI 77 % NON 23 % Trouvez-vous nécéssaire les évaluations des professeurs? OUI 38 % NON 62 % Q 2 u é b e c , Q c Communauté Notre-Dame d’Afrique Programme gouvernemental de 9 M$ Déjà 100 ans 75 infirmières praticiennes formées Alexandre Boucher [email protected] Québec — Le ministère de la Santé et des Services sociaux a récemment mis sur pied un programme de 9 M $ pour former 75 infirmières praticiennes dans les secteurs de la néphrologie, de la cardiologie et de la néonatalogie. es infirmières praticiennes seront de véritables partenaires, aptes à assurer l’ensemble des soins prodigués à certains types de malades. Elles pourront exercer des activités jusqu’ici réservées aux médecins, telles qu’utiliser des techniques invasives, prescrire des examens diagnostiques, des médicaments ou des traitements médicaux. C Photo Cécile Dorris Kazadi Les Soeurs missionnaires de la communauté de Québec viennent principalement en aide aux femmes vivant en Afrique. Cécile Dorris Kazadi Graduation en 2006 Couillard, ministre de la Santé et des Services sociaux. L’effectif de 75 étudiantes pourrait s’accroître dans les prochaines années selon l’efficacité du programme. «Il y a un début à tout projet et comme cet investissement est majeur, il valait mieux être prudent au départ», a repris M. Blondin. À l’heure actuelle, le programme est offert de concert avec le CHUQ, le CHUM et le CHUS. [email protected] Québec — Les Soeurs missionnaires de Notre-Dame d’Afrique ont célébré le centième anniversaire de fondation de leur communauté à Québec à la fin du mois d’octobre. a communauté a comme principale mission d’aider les femmes vivant en Afrique. Principalement d’origine québécoise et de race blanche, ces religieuse reçoivent une formation qui leur permet d’œuvrer partout sur le continent africain, avant d’aller y passer presque toute leur vie. L tion là où les besoins se présentent et selon leurs possibilités. «Ici, nous travaillons beaucoup avec les personnes immigrées et les aveugles», a confié la religieuse. Des laïcs québécois vont également accomplir les œuvres de la congrégation. Ils reçoivent une formation et des directives à cet effet. «Un de nos grands projets serait d’accepter des jeunes filles Relève recherchée africaines qui aimeraient devenir sœurs, mais pour œuvrer seule- «La congrégation n’a plus de ment en Afrique», a expliqué relève, depuis au moins 20 ans. sœur Jacqueline David. Les jeunes filles ne veu«Il s’agirait d’une prelent plus s’engager à mière», a-t-elle pourvie», a déploré sœur La suivi. congrégation Jacqueline. «Il faut être dévoué et avoir la vocan’a plus Durant leur mandat, tion ainsi qu’une option de relève ces religieuses québéspirituelle», a-t-elle coises reviennent presdepuis plus mentionné. que tous les trois ans au de 20 ans Québec. Elles y revienLa petite congrégation nent définitivement lorsa environ 1 000 qu’elles sont à la retraite. religieuses dans le monde. Au Canada, la communauté compte «Une fois sur le terrain, nous approximativement 150 Soeurs formons et aidons les Africaines. missionnaires, dont 40 au couvent Nous travaillons avec elles dans la de Québec. Elles sont agées en vie de tous les jours. Moi, par moyenne 70 à 90 ans. exemple, j’étais infirmière», a souligné sœur Jacqueline. La congrégation a été créée en Algérie en 1869 par le Cardinal Retour au Québec Lavigerie. Il voulait venir en aide aux femmes et aux enfants Arrivées au Québec, les sœurs de vivant en Afrique. Il faisait la communauté Notre-Dame également des campagnes antid’Afrique offrent leur contribu- esclavagistes. Québec et Cité universitaire La première cohorte devrait voir le jour en 2006. La somme injectée servira de soutien financier aux étudiants et à leurs futurs employeurs. «Elle permettra de verser une bourse de 30 000 $ à l’infirmière durant sa 2 e année à la maîtrise de praticienne et de financer une partie de son salaire au sein des établissements où elles travailleront», a précisé Adam Blondin, attaché politique de Philippe Gyslaine Desrosiers, présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), a accueilli chaleureusement l’annonce du ministre. «Cette nouvelle est d’excellent augure pour l’avancement de la profession infirmière», a-t-elle déclaré. vent, si on leur en donne les moyens, constituer un élément de solution important pour dénouer la problématique québécoise de l’accessibilité des soins» a-t-elle ajouté. Les étudiantes et étudiants en sciences infirmières voient également d’un bon œil la valorisation de leur profession. «Dans le contexte actuel de pénurie de médecins, le rôle élargi de l’infirmière pourrait être une solution à notre système de santé», a estimé Christine Danjou, présidente de l’Association des étudiantes et étudiants en sciences infirmières de l’Université Laval (AÉÉSIUL) Quant au Collège des médecins, il n’a pas donné suite aux appels téléphoniques de l’EXEMPLAIRE. Mme Desrosiers voit dans ce programme une solution au problème de pénurie de médecins. «Les infirmières et infirmiers peu- Photo Alexandre Boucher Société des alcools du Québec Campagne publicitaire au cinéma Mathieu Désilets [email protected] Québec — La Société des alcools du Québec (SAQ) mène jusqu’au 31 décembre une campagne publicitaire diffusée sur 273 écrans de cinéma au Québec portant sur l’éthique de vente. Le grand écran a été privilégié pour la diffusion du message de 34 secondes en raison de sa clientèle captive et nombreuse à fréquenter les salles de cinéma durant la période des Fêtes. Le message sera supporté par une campagne visuelle dans le réseau de succursales de la SAQ et dans certains magazines. Sensibiliser le public «L’objectif de cette campagne est de sensibiliser le public aux responsabilités dévolues aux employés de succursales dans l’application de notre éthique de vente», a affirmé Louis L. Roquet, président et directeur général de la SAQ. «Cette éthique sollicite le jugement de nos employés et leur donne le droit de refuser de vendre à une personne mineure, à une personne manifestement en état d’ébriété ou à quiconque tenterait d’acheter pour ces dernières», a-t-il ajouté. Pour des raisons évidentes de crédibilité, la SAQ a tenu à ce que ses employés soient les porteparoles du message. Un concours à l’interne a donc été lancé afin de trouver les protagonistes qui ont été retenus, en finale, par le réalisateur du message. Il s’agit de Marie-Claude Fortier de la succursale Saint-Nicolas dans la région de Québec, d’Annick Ugrina de la succursale Jarry à Montréal et de Maxime Charlebois de la succursale Centropolis de Laval. «Nos employés font preuve d’une rigueur remarquable dans l’exercice quotidien de leurs fonctions. C’est tout à leur honneur et je tiens à les assurer de notre appui inconditionnel à cet égard. Cette campagne en est la manifestation concrète et je suis certain qu’elle favorisera une meilleure compréhension du public envers les responsabilités de nos employés», a précisé M. Roquet. Depuis 2002, les refus de vente à la SAQ sont comptabilisés chaque mois. Sur 65 000 demandes de preuves d’identité entre avril 2002 et mars 2003, près de 6 000 refus de vente ont été enregistrés. L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 Q u é b e c , Q c 3 Livraison de boissons alcoolisées Peu populaire auprès de la population François Carpentier [email protected] Québec — Au cours de la dernière année, peu de clients des restaurants de la Capitale se sont fait livrer, à domicile, des repas accompagnés de boissons alcoolisées. ous n’avons effectué qu’une seule livraison dans laquelle le client avait commandé de la bière avec son repas depuis l’entrée en vigueur de la loi», a admis Éric Lehouillier, gérant adjoint au restaurant Normandin du Chemin Sainte-Foy. «N La Loi sur les infractions en matière de boissons alcoolisées a été modifiée le 18 décembre 2002 afin de permettre à la clientèle des restaurants de se faire expédier de tels breuvages avec leur nourriture. Restaurateurs unanimes Shawn St-Pierre, directeur général du restaurant Saint-Hubert, de la succursale Les Saules, partage aussi cet avis. «Depuis l’an passé, nous avons vendu pour environ 1 000 $ de bière lors de nos livraisons». Aux dires de M. Lehouillier et de M. SaintPierre, cette possibilité de commander des boissons alcoolisées avec un repas n’est pas du tout en vogue. C’est même marginal. Plusieurs raisons expliqueraient le peu d’intérêt, voire l’absence d’intérêt des consommateurs face à la livraison de boissons alcoolisées. D’abord, cette possibilité est très peu connue par les clients. «Les gens ne sont pas au courant que ce service leur est offert. Nous n’en faisons pas la promotion et aucune vente suggestive n’est faite par notre personnel», a déclaré M. Lehouillier. Gaétan Bédard, un client du restaurant Saint-Hubert a abondé dans le même sens. «J’ai su tout récemment qu’on pouvait se faire livrer de la bière ou du vin avec notre bouffe quand on commande au restaurant», a-t-il lancé. Le coût des consommations jouerait aussi contre la popularité de la livraison de breuvages alcoolisés par les restaurants. La loi oblige les restaurateurs à vendre les boissons au même prix que ceux affichés en salle à manger. «La SAQ et les dépanneurs proposent des heures d’ouverture La CSN attire 20 000 manifestants intéressantes et des prix que nous ne pouvons pas concurrencer», a justifié Robert Tremblay, propriétaire des restaurants Pizza Royale de Sainte-Foy et Les Saules. Ce dernier a tenu à ajouter que la sélection variée des produits alcoolisés offerts dans les dépanneurs n’aide pas leur cause. Si jamais une livraison de boissons alcoolisées est livrée à une personne de moins de dix-huit ans, le livreur ne sera pas blâmé par la RACJ. Le titulaire du permis devra payer une amende va- Les trois restaurateurs étaient unanimes lorsque L’EXEMPLAIRE les a interrogé sur la façon de s’assurer que le client est majeur. Le livreur doit vérifier à l’aide d’une carte d’identité l’âge du client. La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) a mis les restaurateurs en garde à ce propos. «La responsabilité revient au titulaire du permis, le restaurateur, qui doit s’assurer que son livreur effectue les vérifications d’usage auprès du client», a précisé Colette Lépinay, directrice des communications à la RACJ. La Régie dispose de peu de moyens pour faire respecter la loi. Elle ne possède aucune équipe d’enquêteurs en raison des coûts que cela engendrerait. «Notre travail se veut davantage de la sensibilisation. Nous expédions aux restaurateurs des communiqués expliquant les conséquences liées au non-respect de la réglementation», a confié Mme Lépinay. Photo François Carpentier Le restaurant Normandin, de Sainte-Foy, a effectué une seule livraison de boissons alcoolisées depuis l’entrée en vigueur de la loi. Recrutement de médecins étrangers Mise en place d’un programme spécial Nelly Albérola sionnelle et d’orientation et méthodes de recherche d’emploi. [email protected] Québec — Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a annoncé le 28 novembre, la mise en place d’un service d’orientation personnalisé à l’intention des diplômés en médecine hors du Canada et des EtatsUnis. a mesure fait suite au communiqué de presse, diffusée dix jours plus tôt, rappelant l’engagement du gouvernement à pallier l’insuffisance des médecins dans la région. L Photo Philippe Gauthier possibilité d’examiner avec un conseiller du SIPR les différentes options qui s’offrent à eux pour leur intégration au marché du travail. Les choix sont multiples lus de 20 000 personnes provenant de toutes les régions du Québec ont répondu à l’appel de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) en manifestant leur mécontentement contre les modifications proposées par le gouvernement Charest au Code du travail, devant la colline parlementaire le 29 novembre. Les policiers de la Ville ont signalé la présence de 20 000 manifestants tandis que les organisateurs estime le nombre de paticipants à près de 30 000.(P.G.) P L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 riant de 175 $ à 2 800 $, et court aussi le risque de voir son permis d’alcool suspendu ou révoqué. Le client écopera aussi d’une amende pouvant aller jusqu’à 100 $. Créé par le ministère des Relations avec les citoyens et de l’immigration (MRCI), le service d’orientation personnaliséest à la charge de son service d’information sur les professions réglementées (SIPR). Il offre aux diplômés en médecine hors du Canada et des Etats-Unis qui réside au Québec la Plusieurs solutions sont possibles: poursuite de la démarche auprès du Collège des médecins du Québec (CMQ) pour l’obtention d’un permis d’exercice au Québec, reprise d’études dans un domaine connexe, aide en matière d’information scolaire et profes- La proposition n’est pas obligatoire et fait l’objet d’une totale gratuité. Exception faite des frais qui pourraient être exigés par d’autres organismes, notamment ceux liés au processus d’obtention du permis d’exercice délivré par le CMQ. Les «nouveaux arrivants» étant principalement d’origine européenne, le ministère a l’intention d’élargir son champ de recrutement. «La France, comme la Suisse et bien d’autres pays de l’Union européenne, doit faire face à la même situation de crise dans le secteur médical», a affirmé M. Blondin, attaché politique du ministre Couillard. «Il nous faut donc faire appel à d’autres régions du monde», a-t-il conclu. Québec et Cité universitaire Q 4 u é b e c , Q c Établissements hôteliers à Québec Diminution des espaces fumeurs Valérie Caron [email protected] Québec — Plusieurs restaurateurs et tenanciers de bars de la région de Québec sont fiers d’offrir, depuis quelques mois, un environnement sans fumée au grand bonheur de leur clientèle. a clientèle du restaurant Le Les bars et établissements licenGalopin de Sainte-Foy ap- ciés se préparent aussi, lentement, précie beaucoup la salle à à cette évolution. Le directeur manger du restaurant, qui, depuis général de la microbrasserie La le mois de juin, est exempte d’une Barberie, Bruno Blais, se dit section dédiée aux fumeurs. heureux de son choix d’offrir à sa «Nous avons plus reçu clientèle, depuis le de félicitations que de 1er juillet, un environplaintes de la part des nement sans fumée, dans Dégustation son «salon de dégustaclients depuis que nous et avons supprimé les tion» «Nous avons fait ce tables réservées aux choix parce que ça cigarette fumeurs», a mentionné cadrait avec la philosone vont Sylvain Boudreau, le pas de pair phie de l’entreprise et propriétaire. Selon lui, aussi parce que dégustaen plus du fait que ce soit tion et cigarette ne vont plus agréable pour tous, pas de pair», a tranché cela simplifie aussi l’organisation M. Blais. La Barberie est le predu restaurant. «C’est plus simple mier bar de la région de Québec à pour nous, tant pour les réserva- offrir un environnement sans tions que pour l’organisation de la fumée. «La clientèle, ayant été salle à manger où on devait jon- avertie à l’avance du changement, gler avec les tables pour les a accueilli la nouvelle avec enfumeurs et les non-fumeurs», a thousiasme et l’achalandage est justifié M. Boudreau. demeuré stable», a noté M. Blais. L Photo Marjorie Houle Depuis maintenant trois ans, il est interdit de fumer à l’intérieur du restaurant le Subtil, sur la rue Campanile. 3 églises attendent des acheteurs Québec — À cause d’une pénurie d’argent et du nombre de croyants, la paroisse Marguerite-Bourgeois de Limoilou a décidé de vendre trois de ses quatre églises. es trois églises de Limoilou, Sainte-Claired’Assise, construite en 1950, Saint-Paul-Apôtre, qui date de 1956 et Sainte-Odile, édifiée en 1961, sont toutes trois en projet de vente. Il y a déjà de potentiels acheteurs, mais pour le moment leurs noms ne peuvent être divulgués étant donné que les négociations sont en cours. Ces trois églises sont de grands édifices et peuvent recevoir plusieurs centaines de croyants. Mais le nombre de personnes fréquentant les églises est en baisse et les contributions financières aussi. L Seule l’église Saint-Albert-leGrand, construite en 1946, échappe à cette vente, grâce à sa grande valeur patrimoniale. Elle deviendra donc l’église centrale pour les habitants de Limoilou. Québec et Cité universitaire Aide à l’intégration des immigrés [email protected] [email protected] Les paroissiens ont été obligés de prendre une décision radicale, car rien n’indique un changement positif dans l’amélioration du financement de la vie pastorale de Limoilou. «Nos églises n’ont aucune subvention, elles restent entièrement soumises à la générosité des personnes», comme l’a expliqué l’abbé Claude Gagnon. 250 paroissiens de SainteMarguerite-Bourgeois, représentant les 570 personnes fréquentant les trois églises, ont donc voté, à 90 % des voix, en faveur de la vente. «Il y a deux raisons importantes qui ont déterminé une telle décision, soit la situation financière de la paroisse et l’animation pastorale», a exposé l’abbé Gagnon. Vendre les églises, selon lui, «ça nous permet de placer plus d’argent dans l’animation pastorale.» Selon Josée Potvin, directrice du restaurant le Cochon dingue, c’est à la suite de plaintes d’employés et de clients non-fumeurs que le restaurant a décidé de faire le saut, en juin dernier, avec une salle à manger non-fumeurs. Là aussi la nouvelle a été bien acceuillie. «Nous avons eu des commentaires plus nombreux de gens contents que de gens mécontents sur le fait qu’il n’y ait plus d’endroit pour fumeurs», a commenté Mme Potvin. Le changement de politique sur la cigarette du restaurant Cochon dingue «n’a pas eu d’effet négatif sur l’achalandage, qui est demeuré stable», a renchéri Mme Potvin. Québec, terre d’accueil Danny Poirier Cristina Artenie L’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) affirme que les restaurateurs ont le libre choix d’offrir à leur clientèle un espace désigné pour les fumeurs. Selon Hans Brouillette, agent d’information à l’ARQ, les restaurateurs qui décident d’interdire la cigarette dans leur établissement hôtelier le font pour aller dans le sens de l’évolution de leur clientèle. «Si nos membres optent pour des aires sans fumée c’est tant mieux, ça prouve qu’il y a une évolution des mentalités.» Québec — Les responsables de l’immigration pour la Ville de Québec aident de plus en plus de nouveaux arrivants dans leur intégration socio-économique. Ils se déplacent même à l’étranger afin de promouvoir la ville et d’attirer l’attention des futurs employés. ne tournée a récemment été organisée en Roumanie afin de promouvoir le projet d’aide. «C’était important d’informer les étrangers dans leur pays d’origine avant même qu’ils arrivent», a déclaré mardi dernier Yves Dallaire, commissaire à l’immigration à la Ville de Québec, lors d’un débat. U Ce débat était organisé par le Centre RIRE 2000 (Rapprochement, Intégration, Rattrapage scolaire et Éveil à la réalité), lors de la journée «la diversité québécoise: une réalité, un avenir enrichissant!». À la suite de nombreuses demandes, la Ville a mis en place des associations, qui aident ces personnes à s’intégrer et à se mettre à jour dans leur formation. «Les personnes qui arrivent ici sont perçues différement. Ils n’ont pas de réseau de contacts et ne peuvent donc pas se faire valoir auprès d’employeurs potentiels», a expliqué Denis Gauvin, directeur du Centre local d’emploi de Sainte-Foy. M. Gauvin a également affirmé qu’avec le vieillisement de la population à Québec, l’immigration est nécessaire, puisqu’il y aura 75 000 emplois à combler d’ici cinq ans. Pour ce faire, il faut accélérer l’intégration des acquis et des compétences acquises à l’extérieur, entre autres dans leur pays d’origine. Parmi les autres projets en place, les responsables de l’immigration souhaitent que les nouveaux arrivants puissent travailler en partenariat sur divers projets. «Les résultats démontrent que de connaître la vie et ses habitants aident au développement des nouveaux arrivants. Nous visons donc la création de réseaux humains par l’implication dans le milieu», a expliqué M. Dallaire. De nombreux immigrés sont venus témoigner et exprimer leurs inquiétudes face à l’avenir. Ils se montrent néanmoins satisfaits des services offerts par la ville. «Le Canada est le seul endroit au monde où lorsque nous arrivons, nous recevons une aide. On nous montre comment parler, s’habiller et interagir avec les gens pour mieux s’intégrer», a fait remarquer une femme du public, originaire du Paraguay. Quelques personnes se sont néanmoins plaintes du manque d’encadrement pour les personnes de minorités visibles qui ont fait leurs études au Québec. «C’est sûr que ça peut arriver. Les gens possèdent toutes sortes d’expériences et sont trop différents pour qu’on puisse généraliser» a expliqué Menjche Looi, employée à la direction de marketing et au marché international dans la compagnie Infodev. Étant elle-même originaire de l’étranger, elle a tenu à spécifier que le Québec était une excellente terre d’accueil. L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 IMPACT CAMPUS et CHYZ contre la CADEUL U n i v e r s i t é Professeurs permanents Négociations difficiles Mathieu Désilets mathieudé[email protected] Cité universitaire — D’intenses négociations sont présentement en cours entre la CADEUL , IMPACT CAMPUS et CHYZ. Les deux médias réclament une somme de 179 146 $ d’ici la fin de l’année à l’organisme étudiant. HYZ sollicite une somme Pour ce qui est d’IMPACT CAMPUS, de 144 946 $ à elle seule. La les dirigeants en avaient long à dire. station doit, si elle veut con- «La CADEUL agit comme si elle server sa licence d’émetnous gérait. Pourtant, teur, se procurer une nounous sommes un média velle antenne émettrice. indépendant et nous CHYZ et Grâce à elle, la portée de avons besoin de cet arMPACT CAMPUS gent pour survivre», a I retransmission de la staréclament tion serait grandement expliqué Luc Titley, accrue et améliorée, 179 146 $ à directeur du journal selon les responsables de IMPACT CAMPUS. la CADEUL la station. La C ADEUL doit verser D’après le directeur de une somme de 35 000 $ à la radio étudiante, Jean-Philippe IMPACT CAMPUS d’ici la fin de la Journeault, le prêt attendu de la session d’hiver, ou l’avenir du jourCADEUL est primordial pour la nal sera compromis. L’argent servisurvie de CHYZ. «Si nous rait essentiellement au financement n’obtenons pas cette aide finan- de l’hebdomadaire. Selon les reprécière, la radio disparaîtra le 5 juin sentants du journal, la somme 2004», a-t-il fait remarquer. demandée n’est pas exagérée. C 5 Difficilement congédiables «L’Université McGill reçoit une cotisation de 4 $ par session pour chaque inscription. Ici, ce n’est que 0,50 %», a affirmé M. Titley. Côté C ADEUL De son côté, la C A D E U L n ’ o s e pas trop émettre d’opinion en ce qui concerne les négociations. «Nous allons faire appel à un médiateur pour la prochaine rencontre avec I MPACT CA M P U S», a mentionné Mathieu Lachance, vice-président aux communications à la CADEUL. «Pour ce qui est de la radio étudiante CHYZ, nous attendons la présentation d’un projet afin d’étudier leur demande de nouvelle antenne», a ajouté M. Lachance. Les négociations entreprises en août dernier en sont toujours au même point. La prochaine rencontre entre les deux parties aura lieu le 5 décembre en présence de deux avocats. Photo Isabelle Godbout Sébastien Roy, professeur au Département de génie électrique Véronique Gagnon-Piquès et Danny Poirier [email protected] et [email protected] Modification au cours de 1er cycle à Laval Suivre les besoins des étudiants programmes de plus en plus nombreux à l’Université. Amélie Tendland [email protected] Cité universitaire — 154 nouveaux cours de 1er cycle ont vu le jour à l’Université Laval durant la dernière année. En contrepartie, 159 autres ont été abolis pendant la même période. ertains nouveaux cours sont en réalité le résultat d’un changement dans la c h a rge de travail de cours déjà existants, selon Sylvie Turcotte, directrice adjointe de la Direction générale des programmes de 1e r cycle. «Il ne faut pas croire qu’un nombre aussi élevé de cours a été entièrement créé ou abandonné en un an», a-t-elle expliqué. C «Souvent, un cours passe de trois à six crédits ou l’inverse. On change alors le titre du cours», a précisé Mme Turcotte. «Un département peut aussi décider de donner un nouveau titre à un cours si son contenu est appelé à changer substantiellement», a-telle ajouté. Les nouveaux cours proviennent en grande partie des micro- Photo Isabelle Godbout La venue de l’informatique change les modes d’enseignement. L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 François Demers, professeur au Département d’information et de communication, a expliqué que les programmes doivent s’adapter aux nouveaux besoins des étudiants en leur offrant de nouveaux cours. «Les besoins changent avec la technologie et cela nous ouvre de nouvelles avenues que nous devons emprunter», a-t-il fait remarquer. M. Demers ne croit pas que les étudiants soient désavantagés en suivant un cours qui se donne pour la première fois. «Les étudiants sont volontaires et intéressés. Ils ne sont pas obligés de suivre le cours, puisque les nouveaux cours sont normalement offerts en option. Si le cours comporte des lacunes, ils sont armés pour compenser», a-t-il indiqué. Réginald Auger, directeur du programme d’archéologie, pense, pour sa part, que les étudiants sont dans une certaine mesure défavorisés par les nouveaux cours. «Un cours doit subir une période de rodage d’environ deux ans avant d’être vraiment au point», a-t-il affirmé. Il a cependant précisé qu’un cours donné pour la première fois est soumis à une évaluation par les départements avant d’être offert. Cité universitaire — Les professeurs permanents sont difficilement congédiables à l’U.L., car aucune mesure n’a été pensée afin de révoquer leur contrat, contrairement aux chargée de cours et aux professeurs en probation. e directeur du Département d’information et de communication, Jacques Lemieux, a expliqué que lorsque des professeurs permanents ne satisfont pas les exigences minimales d’enseignement, il a très peu de pouvoir envers ces professeurs. L «Dans ces cas, j’essaie de concentrer les tâches de ces chercheurs à des niveaux plus administratifs. Leurs tâches d’enseignement sont données à des gens plus compétents», a-t-il dit. Ainsi, peu de moyens sont mis à la disposition des directions de département pour évincer les mauvais enseignants. Certaines personnes usent donc d’originalité pour éradiquer le problème. «Le Département de génie électrique était supposé être jumelé avec un autre département afin de mettre en commun les ressources. Mais le but inavoué du projet était de noyer les incompétences de quatre ou cinq bois morts de ce département», a indiqué Sébastien Roy, professeur au Département de génie électrique et siégeant sur le comité de sélection d’embauche de nouveaux professeurs. Selon M. Roy, certains professeurs décrochent du systèmeà cause de l’épuisement. «Les enseignants sont constamment évalués, que ce soit dans le cadre de projets de recherche, de leurs tâches administratives ou d’enseignement. C’est très exigeant», a-t-il affirmé. «Ces enseignants n’en peuvent plus et arrêtent de considérer les évaluations des étudiants, par exemple, ou cessent d’offrir de bons cours», a-t-il mentionné. Une étude effectuée par la Chaire de recherche en santé et sécurité du travail dans les organisations souligne d’ailleurs qu’il existe un gros problème de «burnout» et de détresse psychologique chez les employés et les enseignants à l’U.L. Selon l’étude, ces facteurs sont une des causes premières d’absentéisme au travail. Toutefois, le problème des mauvais enseignants, quoique peu répandu selon tous les intervenants interrogés, reste entier. «C’est désagréable, et pas seulement pour les étudiants», a indiqué M. Roy. «Ce sont nous, les autres profs, qui recevons des étudiants mal préparés ensuite. Mais il est difficile de se débarrasser des profs à cause de la permanence», a-t-il admis. Québec et Cité universitaire U 6 n i v e r s i t é Projet pilote de l’U.L. et du RTC Journée carrière Des abribus chauffés Le secteur de la santé en manque de personnel Alexandre Boucher [email protected] Cité universitaire — 200 emplois affichés, 55 exposants, 65 employeurs : la Journée carrière en santé avait beaucoup à offrir aux étudiants des programmes de science de la santé. Le 24 novembre dernier, le pavillon Alphonse-Desjardins fut l’hôte d’une séance d’échanges de curriculum vitae et de cartes d’affaires. a Journée carrière en santé a La plupart des entreprises de santé rempli plusieurs connaissent aujourd’hui objectifs. Elle a, un manque de personnel et d’une part, permis aux cherchent à tout prix à Plus de 400 recruter. Bourses, condiétudiants d’en apprendre davantage sur le marché étudiants se tions avantageuses: toutes du travail. Les finissants les manœuvres de séducsont ont pu également tisser présentés sur tion semblent légitimes des liens fructueux auprès pour courtiser les futurs les lieux d’éventuels employeurs. employés et pour combler Quant à ces derniers, ils le manque de personnel en ont saisi l’occasion de région. transmettre des informations judicieuses sur les emplois vacants au Courtiser les étudiants sein de leurs entreprises. La Clinique Physio-Plus de Matane Aux dires de Lucie Garneau, coor- se cherche désespérément un physiodonnatrice du comité organisateur et thérapeute. «Nous offrirons une conseillère en emploi au Service de bourse au candidat choisi pour lui placement de l’Université Laval, permettre de terminer ses études», a cette journée aide les étudiants à annoncé Myriam Roussel, physiotrouver des stages ou des emplois thérapeute. d’été. «Ils n’ont même pas terminé leurs études et ils sont déjà en situaDe son côté, le Centre hospitalier tion de recrutement», a-t-elle régional du Grand-Portage affirmé. (CHRGP), «trouve des emplois aux L Photo: Isabelle Godbout Désormais, les étudiants auront moins froid en attendant l’autobus dans l’abri chauffé situé devant le pavillon Desjardins. Nicolas Steinbach [email protected] Cité universitaire — L’installation d’un système de chauffage aux arrêts d’autobus du pavillon AlphonseDesjardins facilitera l’attente des étudiants cet hiver, dans des conditions plus clémentes. e projet fait suite à la signature, le 18 novembre, d’une entente de partenariat entre l’Université Laval et le Réseau de transport de la Capitale (RTC). Initialement conçu pour tester l’utilité et l’efficacité des modules radiants à long terme, «le projet va améliorer grandement le confort de la clientèle», a indiqué Hélène Drolet, conseillère en communications au RTC. C Le chauffage, constitué de deux modules radiants de 4000 watts, est contrôlé par un thermostat. Il se met en marche seulement lorsque la température chute en dessous de zéro degré. Le système fonctionne également avec un détecteur de mouvement et s’arrête en dehors des heures de service des Métrobus. Le chauffage n’est efficace que dans une zone locale. «Il n’envoie de la chaleur que sur les gens en attente et améliore de cette façon leur confort», a souligné Mme Drolet. L’intérêt de cette technologie est de garder la chaleur sur Québec et Cité universitaire l’individu et empêcher ce dernier de sentir un trop grand contraste chaud-froid en sortant de l’abribus. Un système écologique conjoints de ses salariés pour encourager la rétention de personnel», a déclaré Denis Lévesque, responsable du recrutement et de la formation du personnel au CHRGP. «Nous sommes intéressés à faire des contacts avec des étudiants en science infirmière, en orthophonie et en physiothérapie», a-t-il ajouté. Parmi les 400 étudiants qui se sont présentés sur les lieux, tous apprécient le contact privilégié avec les représentants d’entreprises. «J’ai rencontré des gens très intéressants et maintenant, je connais les milieux qui me plaisent et ceux qui me laissent indifférente», a mentionné une étudiante en orthophonie. «Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a plusieurs débouchés dans mon domaine. Je pourrai choisir l’emploi qui répondra à mes exigences», a fait savoir une finissante en physiothérapie. Au terme de la journée, certains seront recrutés et un travail les attendra une fois leurs études complétées. Pour la première fois, la Journée carrière en santé a intégré les programmes de physiothérapie, de kinésiologie, d’ergothérapie, d’orthophonie et de nutrition. Les deux éditions précédentes étaient dédiées exclusivement aux étudiants en sciences infirmières. Fier d’étudier à Laval ? en bref Josianne Thériault La campagne De Facto attaquée [email protected] Sylvain Marchand, président de l’entreprise DMD, a breveté ce système de radiation courte en 1999. Selon lui, cette technologie présente aussi un intérêt écologique. Elle est, en effet, non polluante et très économique. «Les modules chauffants ont une consommation insignifiante de 0,36 $/h», a fait remarquer M. Marchand. L’Université Laval assumera les coûts d’électricité et d’entretien des modules chauffants, tandis que le RTC en défrayera les coûts d’installation. François-Xavier Gauthier, fervent utilisateur du transport en commun, a cependant fait remarquer que «l’installation du chauffage ne changerait pas grand chose à l’attente souvent frisquette de l’autobus». Selon lui, s’habiller convenablement demeure la seule solution pour affronter l’hiver. Cité universitaire — L’implication et les succès du Rouge et Or sont les principaux aspects qui renforcent le sentiment d’appartenance des étudiants de l’Université Laval. Québec, la tradition de porter les couleurs de son école n’existe pas vraiment», a observé Alfonso Hernandez, employé à la Boutique de l’Université Laval, au pavillon Alphonse-Desjardins. La boutique vend des articles promotionnels aux couleurs de l’U.L. «Ça commence tranquillement, surtout avec le succès de l’équipe de football R&O. Les gens se mettent à acheter des t-shirts, des sacs à dos, des petits gadgets», at-il noté. «À Les médias contribuent aussi à renforcer ce sentiment de fierté universitaire, lorsqu’ils font mention de l’U.L. de manière positive. «La volonté de s’impliquer dans un milieu naît du sentiment d’appartenance», a mentionné Alfonse Gonzalo de l’A ELIÉS. «Ma volonté est de servir les autres, peu importe le milieu dans lequel j’évolue. Je me dis donc que je peux être utile ici, sur le campus», a-t-il précisé. Tous ne partagent pas ce sentiment d’appartenance. «Lorsque tu as étudié ailleurs et que tu as vu mieux, c’est difficile d’apprécier ce qui se fait ici», a affirmé Valérie Savard qui a étudié à l’Université d’Ottawa. «L’U.L. manque de ressources. L’équipement est désuet, la bibliothèque est mauvaise, la qualité de l’enseignement est discutable», a-telle poursuivi. «Je n’ai pas honte de dire que j’ai étudié à Laval. C’est une université qui s’est construite une belle réputation», a ajouté MarieJosée Leblanc, qui a complété un baccalauréat en droit à l’U.L. a semaine dernière, les géants de la cigarette, Imperial Tobacco, MacDonald et Rothmans, ont déposé une mise en demeure la campagne antitabac De Facto, la vérité sans filtre. Les trois entreprises somment De Facto de cesser de les accuser d’inciter les jeunes à fumer. Devant cette mise en demeure, la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac (CQCT) ou encore l’Association pour le droit des non-fumeurs, ont apporté leur soutien à De Facto. L’Association régionale du sport étudiant de Québec et de ChaudièreAppalaches (ARSEQCA), qui a bâti la campagne De Facto, a affirmé qu’elle ne se laisserait pas intimider par les menaces prononcées par les trois entreprises. Des projets semblables devraient même voir le jour ailleurs au Québec.(A.-C.G) L L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 U n i v e r s i t é 7 Nouveaux locaux de musique mal insonorisés Problèmes de bruit au pavillon Casault Olivier Roberge [email protected] Cité universitaire — Les nouveaux locaux de musique au quatrième étage du pavillon Louis-Jacques Casault causent de nombreux problèmes de son. est infernal et très déposée la semaine dernière par dérangeant comme M. Viau dans l’espoir de faire bruit de fond», a accélérer les choses. affirmé Alain Viau, directeur du laboratoire de géomatique agricole et «Le bruit n’est pas endurable», a d’agriculture de précision, dont les exprimé Jacques Blouin, technicien bureaux sont situés tout informatique au juste au dessous des nouDépartement d’informaveaux locaux de musique. tion et de communicaLes murs «Depuis trois mois, c’est tion.Quand la musique sont pire que pire. Certaines insonorisés, des locaux n’est pas audifins de journées, nous ble, ce sont plutôt les mais avons l’impression d’être ondes de basse fréquence pas les dans une discothèque», a qui se répercutent dans le planchers ajouté M. Viau. sol. «Les étudiants de musique ont le droit Il y a un mois, M.Viau a d’avoir des locaux et des porté plainte au Service des équipements adéquats. Par contre, immeubles de l’U.L. «On m’a dit lorsque ça dérange les autres, il y a qu’on ferait suivre le dossier. un problème», a ajouté le techniDepuis, il n’y a eu aucun change- cien. ment et hier (25 novembre) le son était aussi fort qu’avant», a-t-il spéL’emplacement des locaux a été cifié. Une autre plainte a été déterminé en fonction de l’espace «C’ disponible dans le pavillon. «Le seul endroit libre et convenable en terme de superficie et de hauteur était au quatrième étage», a expliqué Robert Desmeules, chef de la division des aménagements des locaux au Service des immeubles de l’U.L. «Il aurait fallu prévoir l’installation d’une base au sol contre les vibrations ou insonoriser le plancher», a-t-il mentionné. Le Service des immeubles cherche maintenant de trouver une solution au problème. «Un chargé de projet monte un dossier afin d’évaluer les coûts et voir ce qui peut être fait», a signalé M. Desmeules. La compagnie Mecart est venue récemment vérifier les installations et constater le problème. «Le studio offre une performance normale et il n’y a pas eu un vice de fabrication. «Il y a quelque chose à faire mais c’est très coûteux», a indiqué Michel Tremblay, représentant de Mecart. [email protected] Cité universitaire — L’Ombudsman de l’Université Laval, Patrick Robardet, croit que les contrats d’études qui lient les chercheurs et les étudiants travaillant dans les centres de recherche devraient mieux protéger ces derniers. ans son rapport annuel 2002-2003, M. Robardet recommande que «toute décision de mettre fin à un contrat d’étude fasse l’objet d’un préavis suffisant et de motifs précis». Il a expliqué que présentement, les professeurs insatisfaits du travail de leurs étudiants n’ont qu’à appeler au Bureau des ressources humaines pour mettre fin au contrat, sans avoir à donner de motifs justifiant le congédiement. D Pour l’Ombudsman, «un délai de deux semaines à un mois serait un préavis minimum», afin de laisser à l’étudiant le temps de se trouver un autre emploi. Il a aussi rappelé que, dans le cas des étudiants inscrits aux études supérieures, un congédiement «compromet leur cadre académique» et ceux-ci doivent alors se trouver un autre directeur d’étude. Il croit donc essentiel que Photo Olivier Roberge Malgré les plaintes formulées au Service des immeubles en un mois, le bruit causait encore problème au pavillon Casault la semaine passée. Coupe mondiale de soccer robotisé Robocup Laval à Lisbonne Johann Bouit [email protected] Frédérick Lavoie des motifs soient fournis à l’étudiant lors d’un bris de contrat. Jocelyn Létourneau, directeur de recherche au Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions, a fait remarquer que, dans son cas, «les expériences heureuses sont 100 fois plus nombreuses et les problèmes sont très minoritaires». Il a aussi indiqué qu’il ne savait pas qu’aucun motif n’avait à être donné pour briser un contrat d’études. «Je ne me comporterais jamais d’une manière sauvage comme cela», a-t-il fait savoir. L’Ombudsman de l’U.L. a aussi noté, au cours de sa quatrième année de mandat, «que les étudiants ont une meilleure connaissance de leurs droits et responsabilités». Il a rappelé que l’U.L. a toujours été axée sur la participation étudiante et son intégration dans les mécanismes de décision. L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 d’avoir de nouveaux locaux et font attention au bruit le plus possible», a souligné Jacqueline Lachance, coordonatrice à l’administration. Planchers mal insonorisés Rapport de l’Ombudsman de l’U.L. Mieux protéger les étudiants La Faculté de musique est elle très satisfaite des installations. «Nous avons averti les étudiants de baisser les amplificateurs. Ils sont heureux Cité universitaire — La participation à la coupe du monde de soccer robotisé Robocup 2004 est l’objectif principal de Robocup Laval, une association d’étudiants de science et génie. La compétition aura lieu l’été prochain à Lisbonne, au Portugal. obocup est le diminutif de Robot World Cup, une organisation internationale encourageant la recherche et l’éducation dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la robotique. Elle organise chaque année une compétition robotisée de soccer qui réunit des équipes du monde entier. R Depuis 2001, l’Université Laval forme une équipe composée d’étudiants provenant de plusieurs disciplines en génie. «La beauté de ce projet est qu’il nécessite l’intégration de plusieurs domaines d’ingénierie, la coordination et la coopération Courtoisie Robocup Laval Les robots jouent sur un terrain de la taille de deux tables de ping-pong. d’une équipe de différents spécialistes, ce qui représente bien le travail d’un ingénieur», a affirmé Bora Ung, président de Robocup Laval. «Notre objectif ultime est non seulement de participer, mais aussi de gagner les compétitions de Robocup un jour», a déclaré M. Ung. Il a ajouté qu’il est important de former les membres à l’aide d’une expérience pratique dans la recherche et le développement en robotique et en intelligence artificielle. Équipes de robots Robocup Laval participe dans la catégorie des petits robots F-180. Les cinq robots formant une équipe ont un maximum de 18 cm de diamètre et de 22 cm de hauteur. Les robots se déplacent et bottent une balle de golf en suivant les instructions d’un ordinateur situé en dehors du terrain. Un système de vision artificielle permet de déterminer la position des robots et de la balle. L’ordinateur communique les mouvements des robots et permet ainsi à ceux-ci d’être autonomes. Québec et Cité universitaire 8 D é b a t s u r l a S A Q La SAQ, un monopole justifié essons cette éternelle polémique concernant le monopole d’État sur la vente d’alcool. Les controverses qui animent ce débat récurrent sur le rôle de la Société des alcools du Québec (SAQ) quant à l’augmentation de la consommation d’alcool n’apparaissent pas justifiées au vu des différentes actions préventives menées par l’État. Ces mesures, efficaces, se situent à différentes échelles: au niveau gouvernemental, avec la mise en place de publicités préventives, mais aussi sur le terrain, grâce à l’action concrète du personnel de la SAQ, qui agit en conséquence et se fait l’interlocuteur privilégié entre le consommateur et la société d’État. C prévention et de sensibilisation d'Éduc'alcool dont les efforts visent à prévenir la consommation excessive d'alcool. Mais au-delà de ces campagnes d'actions sur le terrain et de prévention, on dénote un changement d'attitude au niveau de la consommation d'alcool au Québec. Boire un verre de vin ou de bière est devenu une expérience de dégustation pour un nombre grandissant de consommateurs. Cette réalité est éclatante pour quiconque fréquente les comptoirs de la SAQ. L'organisme offre, par exemple, des dizaines de sortes de bières étrangères que les consommateurs peuvent apprécier pour leurs qualités propres, et non pour le degré d'alcool qu'elles contiennent. En fait, de buveurs de «party», les Québécois sont devenus dégustateurs et amateurs de produits raffinés. Une réaLes campagnes lité qui est d'ailleurs confirmée par Statistique Canada qui souligne que le de la SAQ Québec détient le plus faible taux de proont fait blèmes liés à l'alcool au Canada. La SAQ a été créée pour contrôler la vente d'alcool dans la province de Québec. Son rôle est de favoriser une consommation réfléchie et équilibrée des produits alcoolisés. Par son monopole, la SAQ peut également parler d’une seule voix lorsqu'il s'agit de prendre des actions concrètes leurs pour la prévention de la consommation d'alcool. Ainsi, le 25 novembre dernier, En 2002-2003, la SAQ a dégagé un preuves l'organisme étatique lançait une imporbénéfice net record de 540,4 M $, soit une tante campagne publicitaire à travers le hausse de 10,6 % par rapport à l’année Québec portant sur son «éthique de vente». Cette précédente. Pour certains détracteurs de la société éthique sollicite le jugement de ses employés et leur d'État, dont on ne connaît pas toujours les intentions octroie le droit de refuser de vendre de l’alcool à véritables, ces profits sont scandaleux. À leurs des clients indésirables, comme des personnes yeux, une société étatique ne peut se permettre de mineures ou des personnes en état d’ébriété. faire autant de profit alors que les coûts reliés à la consommation d'alcool sont beaucoup plus imporCette campagne d'éthique commence à porter des tants. Il s'agit en fait d'un faux débat. Car en fruits. Entre avril 2002 et mars 2003, par exemple, engrangeant plus de profits, la SAQ contribue plus près de 6 000 refus de vente ont été relevés sur les généreusement aux coffres du gouvernement et 65 000 demandes de preuves d’identité requises par bénéficie par extension à la collectivité québécoise. les employés de la SAQ. Bien que la responsabilité Avec ce monopole sur la vente d'alcool, l'État de consommer de façon raisonnable incombe à cha- québécois dispose en fait d'une plus grande marge cun d'entre nous, ces chiffres illustrent combien le de manœuvre pour financer des campagnes prévenpersonnel de la SAQ peut jouer un rôle important tives de consommation abusive d’alcool. Arrêtons lorsqu'il s'agit se sensibiliser des clientèles à donc de remettre en cause le monopole étatique sur risques, que ce soit des mineurs ou des clients déjà la SAQ. Le gouvernement se sent sûrement beautrop éméchés pour consommer. coup plus concerné par la santé de ses citoyens que les entreprises privées qui ont trop souvent pour En plus de cette action sur le terrain, la SAQ et principales préoccupations les échappatoires fiscaux ses partenaires investissent chaque année près de et la quête de profits. 2 M $ dans le programme Éduc'alcool. Ce programme, géré par un organisme indépendant, est à l'origine du slogan bien connu : «La modération a bien meilleur goût». Inutile de s'étendre bien [email protected] longtemps sur les bienfaits des campagnes de La SAQ, ou l’État «pusher» e maintien du monopole de l’État québécois sur la Société des alcools du Québec (SAQ) est une profonde hypocrisie. En étant actionnaire à 100 % de la SAQ, l’État fournit légalement la drogue qu’il essaie de combattre. Car en voulant séduire par divers moyens une clientèle plus nombreuse, la SAQ accentue la consommation d'alcool chez les Québécois, ce qui s'avère extrêmement coûteux pour la société dans son ensemble. L La récente étude menée par l’Institut de santé publique sur la consommation d’alcool chez les Québécois incrimine indirectement, mais de manière très claire, les procédés de vente de la SAQ. Société d’État depuis sa création en 1921, la SAQ a entrepris depuis 1998 un virage commercial où la recherche du profit semble primer sur tout. Les réductions alléchantes se sont multipliées, les procédés de «marketing» ont fait leur apparition, les succursales SAQ se sont développées à un rythme effrenné. Les résultats de cette politique sont à double tranchant. La consommation d’alcool moyenne annuelle des Québécois est en effet passée de 105,8 à 114,2 litres entre 1998 et 2002. On apprend par ailleurs que 82 % des Québécois consomment de l’alcool, un record au Canada. D’un côté, la SAQ engrange des recettes faramineuses (125,3 M $ au premier trimestre de l’exercice 2003-2004), ce qui réjouit le ministère des Finances du Québec. De l'autre, cependant, les dommages se font sentir. Les ministères et les sociétés d’État qui tentent de lutter contre la consommation d’alcool dépensent en effet énormément d’argent pour combattre le fléau. C’est le cas du ministère de la Santé et des Services sociaux, de la Régie d’assurance maladie du Québec, mais aussi de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). La SAAQ, par exemple, consacre la moitié de son budget aux indemnités versées en cas d’accident dont une partie importante concerne les indemnités de décès reliées à l'ivresse au volant. Les différentes études commandées par la SAAQ illustrent que 35 % des conducteurs décédés lors d’un accident de voiture entre 1999 et 2001 avaient de l’alcool dans le sang. Qui plus est, 92,1 % des personnes contrôlées sur les routes en 1999 et 2000 avaient consommé de l’alcool. Un chiffre hallucinant. En faisant la promotion agressive de ses produits, la SAQ a perdu son rôle de distributeur d’alcool responsable. En fait, l’organisme est devenu le promoteur étatique d’une drogue qui coûte excessivement cher au contribuable québécois. Le paradoxe de l’État «pusher» doit donc cesser au plus vite. [email protected] L’équipe de L’EXEMPLAIRE ournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: JeanClaude Picard (5224); Adjoints à l’éditeur: Gilles Morin (5224) et Mario Fraser (8942); Rédactrice en chef: Julie Tremblay (8957); Secrétaire de rédaction: Hubert Roy (8956); Adjointe au secrétaire de rédaction: Mathilde Goanec (8956); Éditorialiste: Simon Thibault (8952); Directrice des dossiers:Denise Desmeules (8952); Chef maquettiste: Frédéric Thibeault (8952); Maquettiste adjointe: Bénédicte Perrot (8952); Directrice de la photographie: Olivia Chouquet (8957); Photographes adjoints: Daniel Gagnon (8956), Sarah Salis (8960) et Marianne St-Pierre; Québec, Qc: Corinne Delisle, Jean-François Potvin, Sébastien Gingras, Lysanne Lesage et Charlotte Gutton (8959); Université: Émilie Rochon, Cathy Chénard, Véronique GagnonPiquès, Marilyne Lavoie et Anne-Claire Gras (8958); Économie et consommation: Pierre Racine et Julie Prince (8960); Science et Technologie: Sarah Salis et Georges Fecteau (8960); Culture: Catherine Vigneault, Marjorie Houle et Geneviève Levesque (8960); Sports: Daniel Gagnon, Luc Camilleri et Stéphane Jobin (8956); Directeur de la 16: Jean-Sébastien Massicotte (4513); Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Quebecor World, 470, 3e avenue, Centre Industriel, St-Romuald; Tirage: 1000 copies. Adresse: D.I.C., C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques Casault, local 3832, Cité universitaire, (Québec), G1K7P4; Téléphone: (418) 6562131 poste 8942; Télécopieur: (418) 656-3865; Adresse électronique: [email protected]; Site www: http://exemplaire.com.ulaval.ca. J oints de distribution du journal: Cité universitaire: Pavillon Bonenfant, Pavillon Casault, Pavillon De Koninck, Pavillon Desjardins, Pavillon Parent Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Édifice de la Fabrique, Presto Photo. P Québec et Cité universitaire L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 es courses de rue, mieux connues sous le nom de «street racing» (SR), ont gagné en popularité dans la région de Québec depuis la sortie du film The Fast and The Furious, en 2001. L’EXEMPLAIRE vous propose de jeter un coup d’oeil sur ce sport extrême et illégal. L 9 Une incursion dans les courses de rues an passé, les policiers ont tenté de freiner les élans de certains coureurs en faisant de nombreuses interventions lors de rassemblements de voitures modifiées. Cet été, le «street racing» était toujours présent mais aucune opération policière officielle visant à contrer le SR n’a arrêté les coureurs. L’ Mais qu’est-ce que le «street racing»? Il s’agit de courses de voitures qui ont généralement lieu en dehors des pistes d’accélération prévues à cet effet. C’est un sport illégal, pratiqué autant par les adeptes de voitures modifiées que par ceux qui possèdent des automobiles plus conventionnelles. Les endroits privilégiés? Tout bout de rue en bon état d’environ un kilomètre de long, sans trafic, comprenant au moins deux voies de large. Habituellement, les courses ont lieu dans les parcs industriels de la région de Québec. Les forums de discussions De nombreuses courses s’organisent par l’entremise de forums de discussion sur Internet, comme celui de Quebec Street Racing (QSR). Toutefois, l’option la plus discrète demeure toujours les rencontres en personne. «Les sites comme QSR sont publics, ce qui veut dire que la police peut surveiller ce qui s’y dit», précise Syncro, un coureur de 22 ans. Il con- sidère que le meilleur moyen de participer à ce type de courses est d’être un «régulier» des rassemblements de voitures sport ou de connaître quelqu’un déjà impliqué dans le milieu. Richard Proteau, propriétaire d’une Mitsubishi Eclipse, abonde dans le même sens. «Le SR est rendu un monde très fermé depuis un bout de temps, étant donné que la police a fait beaucoup de pression sur nous», déplore Le Parrain, organisateur et coureur de Québec. «Depuis le début de l’été, QSR a décroché un peu de l’organisation de courses illégales. Le but des sites «underground» n’est pas de fermer QSR, mais d’essayer de se sauver du problème d’infiltration de la police sur le site», précise David, un autre organisateur et coureur. Selon lui, le jour où ces sites seront connus, ils fermeront. Les autorités de la Ville de Québec ont constaté moins d’énervement dans les rues cet été. Jean Minguy, du Service de police, croit que le site QSR a fait des rappels à l’ordre sur son forum, pour attirer moins l’attention des policiers. «Le phénomène du «street racing» n’est pas en régression, mais les pratiques se sont redéfinies», considère M. Minguy. «Ça a changé de forme cette année, il n’y avait pas de courses organisées par un promoteur, comme les années passées», indique-t-il. «Les courses de rues se sont déplacées ailleurs cet été, ou bien les conducteurs se sont autodisciplinés», pense M. Minguy. Lorsque le relationniste parle d’autodiscipline, il signifie courser intelligemment, dans des endroits appropriés qui ne dérangent pas ou qui font en sorte que personne n’appelle pour porter plainte. 1,2,3... Trois types de coureurs Après avoir interrogé plusieurs «street racers», il est possible de dresser trois portraits de coureurs. Tout d’abord, il y a l’ adepte. Il prend les courses à cœur et court pour le plaisir dans des endroits sécurisés. Puis, il y a le fou. Il court n’importe où et n’importe quand, sans respecter de règles. Finalement, il y a l’observateur. Il tente de savoir où sont les courses «juste pour voir». Courtoisie fotki.com Prêts... Une réalité différente Selon les adeptes, entre 25 et 30 courses ont eu lieu cet été à Québec. «Nous n’avons eu aucun accrochage et aucun accident durant les courses organisées en 2003», affirme Le Parrain. La réalité du SR à Québec est loin de ressembler à celle montrée dans les films comme The Fast and The Furious, où une centaine de personnes assiste aux courses. Courtoisie fotki.com Du temps des baby-boomers laude Robitaille, 50 ans, est propriétaire d’un commerce de pièces de voitures depuis 1975. Il confirme que le «street racing» n’est pas né de la dernière pluie. «Les gens de ma génération, et même de celle d’avant, faisaient des courses de rue», précise ce passionné de voitures. C Selon lui, la venue des coureurs de rue à Québec remonte à 1968. «C’étaient les bonnes années de l’auto, avec la génération des “muscle cars”», comme les Camaro, Transam, Duster, et Firebird», se rappelle M. Robitaille. En 1972, les nouvelles lois concernant la pollution causée par les véhicules automobiles ont fait diminuer l’engouement pour les grosses voitures. «De 1972 à 1995, le domaine automobile a été plus stable» indique M. Robitaille. «Dans notre temps, nous nous promenions partout en ville et nous cherchions pour trouver quelqu’un avec qui courser», explique l’ex-coureur. «Le boulevard Charest était LAplace. Nous y allions le soir, vers une ou deux heures du matin», confie le propriétaire. Photo Marilyne Lavoie Il croit que les «street racers» sont des hors-la-loi du temps, qui aiment vivre des expériences captivantes comme les courses de rue. «C’est dommage que tout le monde nous met dans le même sac, autant les jeunes irresponsables que ceux qui font attention», conclut M. Robitaille. L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 Partez! algré son statut illégal, le «street racing» est régi par des lois non écrites que les coureurs doivent respecter afin d’assurer leur sécurité. «Nous nous donnons une heure et un endroit spécifique pour faire les courses. Nous plaçons des guetteurs à tous les points d’accès. Ils assurent une surveillance au cas où des voitures passeraient, pas seulement des policiers. La per- M sonne qui donne les départs attend la confirmation de chaque guetteur avant», explique Le Parrain, un organisateur et coureur. La durée de vie d’un lieu de course est d’environ de 15 à 20 minutes. «Le moins longtemps que nous sommes là, le mieux c’est. Il ne faut pas oublier que c’est illégal comme sport», lance David. Coureurs anonymes La majorité des coureurs qui ont témoigné pour ce reportage ont préféré garder l’anonymat, soit parce que leurs proches et collègues ne sont pas au courant de leur implication directe dans les courses de rue, soit parce qu’ils savent que c’est un sport illégal et qu’ils ne veulent pas être pris en faute . Québec et Cité universitaire É 10 c o n o m i e Crédits d’impôts pour les entreprises de nouvelles technologies de l’information Les compagnies logées dans l’ancien édifice du Soleil en sursis jusqu’en 2010 Camille Magnard [email protected] Québec — Les entreprises installées dans le Centre de développement des technologies de l’information (CDTI) bénéficieront jusqu’en 2010 de leurs crédits d’impôts même si ceux-ci ont été abolis par le ministre des Finances dans le dernier budget. Aucune nouvelle entreprise ne pourra, d’ici là, occuper les locaux libres. Photo Camille Magnard Même si plusieurs locaux sont vides, aucune nouvelle entreprise ne pourra s’installer dans l’édifice avant 2010. l n’y aura plus de nouvelles entreprises accueillies dans les locaux de l’édifice Le Soleil», a indiqué Lise Fortier, gestionnaire du bâtiment. «I L’abolition des crédits d’impôts n’affecte pas encore les jeunes entreprises présentes dans les locaux de la Basse-Ville. «Le gouvernement nous a assuré que les accords pris à la signature des baux, en 1999, ne seraient pas remis en cause avant leur fin prévue en 2010», a indiqué Josée Morin, directrice des opérations chez Cardinal Health, une entreprise spécialisée dans l’électronique médicale. Les baux expirant pour la plupart le 1er janvier 2010, l’avenir à long terme des entreprises est cependant incertain. Elles s’attendent à un dur retour à la réalité. «De là à imaginer le déménagement, on n’y pense pas encore. Cela dépendra du prix des loyers», a indiqué Josée Morin. La coordinatrice administrative de RecruitSoft, Marielle Lapointe, est plus sereine. Elle a confiance en Différences entre les compagnies Québec — Les compagnies d’assurance ont des critères de sélection très différents lorsqu’il s’agit de vendre une police d’assurance logement. our être assuré, il faut répondre aux critères de la compagnie d’assurances. C’est du cas par cas et les compagnies n’ont pas toutes les mêmes critères de sélection», a indiqué Patrick Bouchard, agent d’assurances chez Promutuel Dorchester. «P Si l’étudiant n’est plus à la c h a rge de ses parents, il doit trouver une compagnie d’assurances qui voudra bien l’assurer. Les courtiers vérifient s’il n’a pas de casier judiciaire et s’il n’a pas fait de faillite personnelle. Certains endroits présentent des risques plus élevés pour les comQuébec et Cité universitaire Dans son discours sur le budget 2003-2004, Yves Séguin a annonçé La plupart des 14 entreprises qui l’abolition des sites désignés dont ont profité de l’aubaine fait partie le CDTI de reconnaissent que les créQuébec. Cette décision Les crédits dits d’impôts leur ont fut justifiée par la volonté d’impôt donné un sérieux coup de libérale de réduire les nous pouce. Dans le cas de dépenses fiscales et de ont donné RecruitSoft, c’est une mettre fin au «modèle équipe de huit personnes d’intervention publique un sérieux qui s’était installée dans qui consiste à imposer un coup de les locaux de l’édifice Le emplacement géograpouce Soleil. Quatre ans plus phique plutôt que de tard, la firme compte 300 laisser les entrepreneurs employés, une succursale aux États- exercer leur jugement» avait Unis, et elle occupe trois étages du indiqué le ministre. Cette mesure bâtiment. permettra au gouvernement d’économiser plus de 1 MM $ d’ici «C’est sûr que notre expansion doit 2013. beaucoup au régime fiscal offert par le CDTI», a reconnu Marielle Première conséquence majeure de Lapointe. «C’est un appui impor- cette mesure : la Cité du multimédia tant, une sécurité, mais ça ne fait pas de Montréal sera vendue prochainetout», a-t-elle tenu à préciser. ment. Les sapins naturels ont la cote à Québec Isabelle Godbout [email protected] pagnies et elles ne veulent pas vendre de police. C’est le cas pour locataires du quartier SaintRoch. M. Bouchard indique que les étudiants de 21 ans et moins qui sont toujours à la charge de leurs parents sont couverts par les assurances de ceux-ci. Johanne Brabant, agente d’information pour le Bureau d’assurances du Canada indique qu’«en cas d’accident, les assurances peuvent couvrir un minimum de 1 500 $ et aller jusqu’à 10 % du montant que les parents payent pour les assurances». Le concept, institué par le gouvernement Landry, avait servi de modèle à quatre «incubateurs» du même genre à travers la province, dont: la Cité du multimédia de Montréal. Arbres de Noël Vente de polices d’asssurance logement Esther Chouinard l’avenir de son entreprise qui développe des logiciels professionnels de recrutement. «Le coup de pouce offert par le CDTI devrait nous permettre de retomber sur nos pattes, at-elle prédit. Mais on ne sait jamais! Ça peut changer avec le prochain budget.» [email protected] Québec — Le prix est l’élément déterminant dans le choix d’un sapin de noël. C’est pourquoi la vente de sapins naturels l’emporte sur la vente de sapins artificiels dans la région de Québec. elon Pierre Méthot, du Département d’administration du Centre jardin Hamel, c’est le prix qui importe lors de l’achat du sapin de Noël. «Les sapins naturels se vendent davantage parce qu’ils sont moins chers. Il y a donc deux clientèles distinctes, dans le secteur de la vente de sapins de Noël», a-t-il fait savoir. S Denis Tr e m b l a y, horticulteur, croit que les gens choisissent le sapin naturel principalement à cause de l’odeur qu’il dégage et des traditions. «Certains ne con- naissent que les sapins naturels», a-t-il dit. Le fait que parfois la livraison soit gratuite vient renforcer le choix des clients, selon M. Tremblay. «La livraison évite beaucoup de difficultés de déplacement de transport pour les clients», a-t-il expliqué. Le Centre jardin Hamel off r e trois variétés de sapins naturels soient les cultivés, les semi-cultivés et les sauvageons. Les sapins naturels sont fournis par des compagnies de l’Estrie, de la Beauce, de Victoriaville et de Thetford Mines. Le nombre de produits off e r t s en magasin augmente à tous les ans. Le Centre jardin Hamel vend environ 7 000 arbres de Noël durant le temps des Fêtes. «La tendance suit celle de l’an passé, mais il est encore trop tôt pour annoncer si c’est une année prolifique», a affirmé M. M é t h o t . Sans vouloir divulguer les chiffres, M. Méthot a parlé d’une dizaine de milliers de dollars pour la vente des articles de Noël. « L’odeur que les sapins dégagent crée l’ambiance du temps des fêtes», a indiqué Jessica Gilbert, pharmacienne chez Brunet. Par contre, certains préfèrent les sapins artificiels. « Avec un sapin artificiel, je m’évite beaucoup de ménage», a spécifié Steven Domptigny, actuaire. L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 D é c o u v e r t e Les recherches sur le VIH continuent à Laval Patricia Manzelle [email protected] Cité universitaire — Des chercheurs lavallois étudient présentement l’inefficacité du traitement rétroviral pour guérir le sida. ichel J. Tremblay, professeur au Département de biologie médicale, a affirmé que la médication et notamment le traitement antirétroviral, ne guérit pas une personne infectée par le sida. «Ces drogues vont empêcher le développement de la maladie, mais l’individu reste infecté pour le reste de sa vie», a-til précisé. M M. Tremblay est le responsable du Centre de recherche en infectiologie de l’Université Laval et du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). Cette recherche étudie plusieurs aspects du cycle de vie du VIH, l’agent qui cause le sida. M. Tremblay a expliqué que tous les virus ont la même propriété. Ils doivent infecter une cellule pour pouvoir se multiplier. Dans le cas du sida, quand le virus sort de la cellule infectée, il intègre certaines protéines de cette dernière. L’équipe de recherche a découvert que ces protéines greffées pouvaient influencer le cycle de vie du virus. L’«infectivité» du virus augmente et lui confère une certaine protection contre la réponse immunitaire. Débusquer le virus M. Tremblay a confié que le plus difficile était d’isoler le virus car le bagage génétique fait partie du 11 Études sur le diabète Mesures pour prévenir le mal bagage génétique de la cellule hôte. Pour le chercheur, c’est un problème majeur car la médication préconisée peut toucher la cellule hôte, entraînant des effets secondaires. Les drogues vont donc cibler les différentes étapes du cycle de vie du virus. Il a rappelé que ce virus est continuellement en mutation, ce qui le rend plus résistant aux médicaments. Son équipe travaille aussi sur le développement d’un vaccin antiVIH qui permettra de prévenir la maladie. Au Canada, le Québec est la province où l’infection est la plus répandue. Près de 1 200 personnes sont infectées par le VIH chaque année. Près de 18 000 individus vivent avec le virus, et une personne sur trois ne le sait pas. Une centaine de personnes meurent annuellement du sida au Québec. Photo Danny Poirier Marie-Christine Dubé prenant la tension d’un volontaire dans le cadre de son étude Danny Poirier [email protected] Innovation au Biodôme Des bactéries pour purifier l’eau Jean-Philippe Poulin [email protected] Montréal — Un nouveau réacteur servant à traiter les eaux polluées en nitrate grâce à des bactéries, a été mis au point par des chercheurs du Biodôme de Montréal. e projet de création du réac- expliqué que «Nitratireductor tire teur, ou bio-filtre, s’inscrit à son oxygène de la molécule de la suite de la découverte nitrate qu’elle respire, pour d’une nouvelle bactérie, ensuite expirer du nibaptisée Nitratireductor trite». Il a ajouté que De telles aquibiodomus, au Bio«c’est une autre bactérie dôme en septembre der- bactéries se qui reprend le nitrite et nier. développent le transforme en azote aussi dans gazeux (N2)». Cette bactérie conles filtres tribue à la dénitrification Nous retrouvons de traditionnels de l’eau de mer en transfortes concentrations de formant les nitrates nitrates, entre autres, (NO3) en nitrites (NO2). dans les égoûts et dans Serge Parent, chercheur respon- les nappes phréatiques situées sable de l’étude sur la dépollution sous les terres agricoles. «Ils des eaux de mer au laboratoire proviennent de l’oxydation de d’analyse de l’eau du Biodôme, a l’amine (un constituant des pro- L L ’ E téines) qui est évacuée sous forme d’urée, contenue dans l’urine», a précisé M. Parent. Toutefois, Jean-Baptiste Serodes, doyen de la Faculté des sciences et génies de l’U.L. et chercheur en dépollution des eaux potables, ne partage pas le même enthousiasme. «Dans un contexte de dépollution des eaux usées en pisciculture, la dénitrification n’est pas quelque chose de nouveau», a-t-il déclaré. M. Serodes trouve toutefois intéressant que les chercheurs du Biodôme aient identifié une nouvelle espèce de bactérie. M. Serodes a aussi fait remarquer qu’il était connu des scientifiques que des bactéries utiles au processus de dénitrification des eaux se développent d’elles-mêmes dans les filtres traditionnels. Cité universitaire — Le laboratoire des sciences de l’activité physique de l’U.L. réalise des tests sur des volontaires afin d’établir une liste de mesures préventives pour contrôler le diabète de type 1. e mode de vie des diabétiques influe sur leur santé. «Des études ont démontré que les personnes qui contrôlent mieux leur diabète s’épargnent des complications à long terme comme le risque de maladies cardio-vasculaires», a expliqué Marie-Christine Dubé, étudiante au doctorat en endocrinologie et chercheuse. L Dans le cadre de l’étude, les volontaires se soumettent à une batterie de tests: prises de tension artérielle, examens respiratoires, prélèvements sanguins, mesures de masse corporelle. Ensuite, ils sont redirigés vers le CHULpour une radiographie de l’abdomen. «Les gens nous donnent de leur temps, mais en échange ils peuvent vraiment savoir où ils en sont dans leur état de santé. Ils se sentent plus touchés», a affirmé Mme Dubé. Cette maladie se divise en deux types. Le diabète de type 1 est fréquent chez les jeunes et se caractérise par une dysfonction dans la régulation du taux d’insuline. Cela peut entraîner une transpiration abondante, la perte de poids, l’augmentation de la faim et de la soif. Le type 2 est ce que l’on appelle le «diabète d’obésité». «Cette catégorie touche de plus en plus de personnes avec les problèmes de malnutrition que l’on connaît et le manque d’exercice des gens», a expliqué Mme. Dubé. Le diabète touche plus d’un million de personnes au Canada. X E M P L A I R E C h aq ue m er cr edi ent r e 1 1h 30 et 1 2h 30 Sur les ondes de... Envoyez vos commentaires à [email protected] L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 Québec et Cité universitaire 12 C u l t u r e Journée internationale du sida Victime de l’ignorance Nicolas Paul Gendron [email protected] Québec — Les 200 personnes présentes à la première de Matthieu le sidéen, au théâtre de l’église Saint-JeanBaptiste le 29 novembre, ont pu voir un spectacle riche en émotion, mais aussi rempli d’informations sur cette maladie. a pièce s’ouvre sur un historique du sida. Lorsque l’action commence, Matthieu, interprété par Dominic Marcotte, fait les cent pas dans le couloir d’un hôpital. Rongé par la peur, il attend que son médecin le reçoive et lui révèle le résultat de son test de dépistage du VIH. Cet interminable moment d’attente prend fin dans le bureau du médecin, qui lui apprend qu’il est séropositif. L photo Nicolas Paul Gendron Le récit de la pièce Matthieu le sidéen est allégé par beaucoup d’humour. Place aux arts Le monde fou de Primus a salle de spectacle le Métropolis est bondée. Les spectateurs fébriles entrent dans cet antre en scandant déjà le nom de Primus. Une heure avant la prestation du groupe, le public hurle à chaque fois qu’un technicien vient sur la scène pour un test de son. Comme il n’y a pas de première partie, la foule retient son souffle pour le grand départ. L Lumières. Et commence une performance de plus de trois heures du trio. Une longue prestation qui permet d’entrer dans le monde fou de Primus. Indescriptible, le groupe fait de la musique «métal» joyeuse, très inspirée par l’atmosphère des bandes dessinées. Le groupe est composé de Les Claypool, un bassiste-chanteur spectaculaire à la voix nasillarde, Larry Lalonde, un guitariste créant d’étranges ambiances sonores et Tim Alexander, de retour dans le groupe après avoir été la tête d’affiche de «DrumFest», un festival réservé aux meilleurs batteurs. Àprès l’entracte, le groupe a joué son album classique, Sailing the sea of cheese, au complet, en conservant l’ordre des chansons. La performance a su plaire aux spectateurs présents qui ont sauté et hurlé durant toute la performance. Cependant, Primus s’est assagi depuis ses débuts, il y a 15 ans. Leur musique est encore fougueuse, mais le trio y ajoute des parties plus lentes, plus musicales et progressives. Malgré l’énergie de la foule, le spectacle de Primus à Montréal a manqué d’originalité, en suivant à la lettre les classiques du concert rock. Il y avait des projections sur des écrans derrière la scène, des costumes ridicules, des improvisations musicales au milieu de presque toutes les chansons et un long solo de batterie. Ce n’est donc pas la mise en scène, mais la qualité de la musique de Primus, plus mature et achevée que sur ses albums, qui a su envoûter la foule. Mais, était-ce un défi considérant la qualité des musiciens du groupe? [email protected] Québec et Cité universitaire Homosexualité et sida Matthieu attribue d’abord la responsabilité de sa maladie à sa copine, une jeune toxicomane qui a elle-même contractée le VIH. Cette épreuve vient le chercher dans ses derniers retranchements et le contraint à la vérité. Terrorisé par la réaction de ses parents à l’annonce de la terrible nouvelle, il décide de leur révéler son homosexualité, qu’il avait caché à tous depuis toujours. Il est lâché par son entourage. Victime de la peur et de l’ignorance, il est privé de toute chaleur humaine. Le récit est allégé par beaucoup d’humour. La boute-en-train de la pièce est une religieuse du nom de Rosie. Nadia Fournier, qui interprète le rôle, fait littéralement crouler la salle de rire. Cette mère Teresa des sidéens offre à Matthieu à la fois amour et soutien moral. Elle l’aide à accepter son sort. À la fin du spectacle, le public s’est levé pour applaudir les interprètes. Les gens interrogés étaient unanimes dans leur appréciation. «C’est une pièce qui est efficace, qui fait passer le message», nous a confié sœur Favreau, des sœurs dominicaines de la Trinité. «Sœur Rosie était vraiment extraordinaire», a dit Pauline, une spectatrice. Le spectacle constitue une étape dans la courte carrière théâtrale de Gilbert Karanta. C’est la première fois qu’il écrit et met en scène une pièce de plus de deux heures. Venu sur scène pour recevoir les applaudissements du public, il s’est dit très ému par le travail des comédiens et par l’accueil que le public a réservé à son œuvre. Documentaire FIX: une ville sous influence Les toxicomanes exposent Charles Audrey Boivin g a rg o t e @ h o t m a i l . c o m Québec — Des toxicomanes, ex-toxicomanes, itinérants et porteurs du VIH ont exprimé leur art lors de l’exposition qui avait lieu au Clap, du 21 au 28 novembre. L’exposition a été réalisée dans le cadre de la tournée canadienne du documentaire FIX : une ville sous influence et de la Journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA. n collaboration avec Cécile Hernandez, éducatrice spécialisée, les organismes MIELS-Québec, Point de Repère, ainsi que le Programme d’intervention Prostitution Québec (PIPQ) ont organisé l’événement. «Lorsque nous avons appris que l’équipe du film FIX ferait une tournée canadienne et qu’ils s’arrêteraient à Québec, nous avons fait les démarches pour nous associer à l’événement», a déclaré Mario Gagnon, directeur général chez MIELS-Québec. E «Nous voulions permettre aux gens qui visitent nos organismes d’avoir un peu de reconnaissance de leur potentiel et de s’exprimer. Cela leur permet de retrouver leur identité, de se faire reconnaître autrement que par leur statut de toxicomane ou d’extoxicomane», a expliqué Mme Hernandez. Onze artistes ont présenté une cinquantaine d’œuvres (peintures, dessins et sculptures). Certaines oeuvres, comme Castration, représentant l’organe mâle rendu inopérant à cause de la toxicomanie, sensibilisent au danger de la drogue. «Nous ne voulions pas nécessairement que les artistes fassent de la prévention avec leurs créations ni faire de la thérapie par l’art. Nous voulions seulement leur permettre de se relaxer et de se faire du bien», a ajouté l’éducatrice spécialisée. débat sur d’éventuels locaux sécuritaires pour toxicomanes comme à Vancouver», a affirmé Mario Gagnon. La tournée pan-canadienne de FIX offre une période de débat après chaque projection avec la réalisatrice et l’acteur principal, Dean Wilson. «Nous voulons utiliser ce film comme outil pour permettre au problème de la toxicomanie de sortir de l’ombre. Ce sujet a été trop longtemps tabou», a souligné M.Wilson, lui-même toxicomane et président du Vancouver Area Network of Drug Users (VANDU). L’exposition s’inscrit dans le même mouvement que le documentaire FIX: une ville sous influence, écrit et réalisé par la Canadienne Nettie Wild. Le film traite de l’épopée vécue par deux militants pour la création de piqueries sécuritaires pour les toxicomanes de Vancouver. «Ici, à Québec, nous rencontrons le même genre de problématique qu’à Vancouver, mais à une plus petite échelle: overdoses, VIH, hépatite C... Grâce au film, nous allons créer un courtoisie canada wild production Dean Wilson au combat pour l’ouverture d’un centre d’injections sécuritaires. L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 C u l t u r e 13 Katee Julien, le jazz et Éddie Marnay S’accorder une seconde chance Marie-Hélène Giguère [email protected] Québec — De retour sur scène avec un spectacle solo, Katee Julien, accompagnée de quatre musiciens, renaît à travers un hommage jazz au célèbre parolier Eddy Marnay. homme a écrit pour les plus grands, dont Regianni et Céline Dion. Cela m’a beaucoup impressionnée qu’il écrive pour moi», a-telle confié au public. Nouvelles propositions ardonnez ma fébrilité, je vous prie, c’est qu’il y a beaucoup d’émotion dans l’air aujourd’hui», a précisé d’entrée de jeu Katee Julien, lors de son spectacle qui a eu lieu les 27 et 28 novembre, au Théâtre PetitChamplain de Québec. «P Remonter sur scène Katee Julien a participé à plusieurs revues musicales, dont Danse Sing, depuis les huit dernières années, mais elle n’est jamais remonté sur scène toute seule depuis l’échec de son deuxième album. «C’est toujours difficile de vivre un échec. J’avais vingt ans et je croyais que j’étais partie à la conquête du monde entier. Ça m’a permis de faire autre chose. Il n’ arrive jamais rien pour rien», a ajouté la chanteuse, un sourire en coin. Tout au long de la soirée, les standards de jazz et les pièces aux paroles écrites par Eddy Marnay se sont enchaînés. «Il a écrit huit chansons sur mon deuxième album. Il n’a d’ailleurs jamais compris ce qui avait causé un tel échec», a expliqué Katee Julien, qui semble d’ailleurs avoir, à l’époque, développé une complicité privilégiée avec M. Marnay. «Il croyait beaucoup en ce que je faisais, il était très paternel! Cet Katee Julien espère que cette production «donnera des petits». La chose n’est pas impossible, puisqu’elle a reçu, l’après-midi de la première, une lettre de la part de Mia Marnay, épouse du défunt parolier. Outre de nombreuses félicitations à l’égard de la chanteuse, la lettre contenait quelques propositions qui demeurent pour l’instant confidentielles. Ce spectacle, une commande de la Maison de la Chanson, a été réalisé en collaboration avec le Palais Montcalm. Il est toujours possible d’aller écouter Katee Julien au bar de l’hôtel Clarendon, dans le VieuxQuébec. Môrice Bénin [email protected] Québec — Le chansonnier français Môrice Bénin est revenu chanter son amour au Québec dans son nouveau spectacle, Vie-vent, présenté au Café-théâtre du vieux Limoilou le 27 novembre dans le cadre des événements Oiseaux de passage. ien que méconnu du public québécois, ce vétéran musicien français d’origine marocaine se promène à travers l’Europe, l’Afrique et le Québec depuis déjà 30 ans. M.Bénin se fait d’ailleurs une obligation de venir jouer au Québec tous les deux ans, lui qui a prouvé son affection pour la province en écrivant une chanson qui raconte son dernier périple en B 2001. Il a même intégré des expressions typiquement québécoises à son texte, ce qui ajoute une touche humoristique à la pièce. «Avec cette chanson, j’ai voulu faire une déclaration d’amour au Québec. J’essaie d’écrire sur ce qui me touche et mon dernier séjour au Québec m’a particulièrement plu», a raconté le chanteur. PhotoVincent Proulx-Gauthier L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 Katee Julien est remontée sur les planches pour la première fois en solo depuis l’échec de son deuxième album. Exposition Liane Nord-Sud Amoureux du Québec Vincent Proulx-Gauthier Photo Marie-Hélène Giguère En s’inspirant de célèbres auteurs tels que Brel et Ferré, Môrice Bénin interprète majoritairement ses compositions. Malgré le fait que ses textes semblent souvent sombres et pessimistes, le chanteur estime qu’il s’agit plutôt d’une sorte d’ironie et de sarcasme qu’il utilise pour raconter la société contemporaine. «Je ne crois pas être une personne sombre, mais bien un rêveur fou. Toutefois, avec un recul de lucidité, je pense que la société d’aujourd’hui cherche à vendre de fausses illusions et qu’il faut le dénoncer. Je cherche simplement à le communiquer à travers mes textes et il me semble que le message passe mieux lorsqu’il y a une légère touche sarcastique ou humoristique», a-t-il laissé entendre. La majorité des spectateurs ont découvert un grand talent. «Je n’avais aucune idée de qui était Môrice Bénin. Sa façon de travailler avec les mots est tout à fait charmante», a mentionné Solange Baril. De son côté, Marc Soltendieck, qui avait vu M. Bénin en prestation lors de son dernier passage au Québec, trouve dommage qu’un artiste aussi talentueux soit méconnu. «Au moins, c’est toujours plaisant de voir de nouveaux visages à ses spectacles», a-t-il expliqué. Création engagée Mélinda Dion [email protected] Cité universitaire — Près de 2 000 personnes ont participé à la création de l’oeuvre Liane Nord-Sud de Jocelyne Barnabé présenté à la bibliothèque Gabrielle-Roy du 17 novembre au 14 décembre. ai besoin d’être seule pour créer, mais il faut que des personnes y participent», a exprimé l’artiste-peintre. Liane Nord-Sud est une oeuvre qui souligne la signature de la Convention relative aux droits des enfants, adoptée par l’Assemblée des Nations-Unies en 1989. «J’ La sculpture de Jocelyne Barnabé est un projet d’art social qui exprime un message de solidarité face à la situation des enfants dans le monde. «Je n’ai pas la prétention de dire que cette œuvre va changer quelque chose», a indiqué l’artiste, mais elle espère que Liane Nord-Sud sensibilisera les gens à la cause des enfants. Création collective La sculpture est composée de 1 989 feuilles de cuivre. Elles ont été signées et découpées par des gens qui ont voulu appuyer la Convention. «C’est une liane de solidarité où des individus se sont exprimés», a fait remarquer l’artiste. La cueillette des feuilles a été effectuée entre le 29 septembre 2001 et le 3 mai 2003 lors d’événements culturels et sociaux. L’œuvre consiste en une forme ronde faite de fils de cuivre enroulés en pelote dans laquelle le public peut entendre le poème Ventres qui chantent, écrit et lu par Lorraine Gaudreau. Selon Mme Barnabé, cette partie de l’oeuvre représente un utérus d’où jaillit un long ruban de treillis d’acier. «C’est une vague qui porte ses enfants comme une grand-mère», a-t-elle expliqué. Un engagement social Jocelyne Barnabé s’intéresse à d’autres mouvements sociaux. En l’an 2000, elle a réalisé la Robe du millénaire, un projet lié à la Marche des femmes contre la pauvreté et la violence. La sculpture était composée de milliers de feuilles de soie sur lesquelles des femmes avait inscrit leurs raisons de manifester. «La signature des militantes devient symbolique et le matériel est un choix esthétique», a expliqué l’artiste. Québec et Cité universitaire 14 S p o r t s Ouverture de la saison de motoneige Des engins plus écologiques François Coulombe-Giguère [email protected] Québec — La saison québécoise de motoneige 2003-2004 s’ouvrira officiellement le 15 décembre sous le signe de la performance, de l’écologie et de la sécurité. os nouveaux modèles ont presque tous des moteurs à quatre temps», a affirmé Michel Paradis, directeur des ventes dans un magasin de Loretteville qui loue et vend des motoneiges. Il a ajouté que ces moteurs sont plus performants et moins polluants que leurs prédécesseurs. «Le quatre temps offre de 30 à 37 kilomètres au gallon (3,8 litres) d’essence, comparé à environ 19 kilomètres au gallon pour un moteur deux temps», a-t-il complété. «N tions des sentiers ne sont pas optimales», a expliqué M. Paradis. Stagnation Cette nouvelle technologie donne un nouveau souffle à la pratique de la motoneige, selon Yves Watier, vice-président chef de la direction de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ). «La pratique de ce sport stagne depuis dix ans, mais la tendance semble changer grâce à une technologie plus écologique», a-til lancé. Plus écologique Photo François Coulombe-Giguère Un motoneigiste en règle doit détenir une plaque d’immatriculation. Du point de vue de la performance, ces nouveaux bolides peuvent atteindre 195 km/h, comparé à environ 160 km/h qu'offraient les anciens moteurs. «Bien que la vitesse ait une très mauvaise cote auprès du public, la performance demeure un important critère. Elle fait la différence lorsque les condi- La FCMQ rassemble les 233 clubs de motoneigistes du Québec. «Les clubs ont la responsabilité de vendre les droits d’accès (180 $ pour la saison 2003-2004) aux 33 700 kilomètres de sentiers pour les motoneigistes», a ajouté M. Watier. Selon la loi provinciale, un motoneigiste en règle détient une plaque d’immatriculation sur son véhicule, un contrat d’assurance d’un minimum de 500 000 $ ainsi qu’un permis de conduire s’il a à traverser un chemin public. L’assurance est essentielle car la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) ne verse aucune indemnité lors d’un accident de motoneige. Il y a exception lorsque la collision implique un véhicule en mouvement qui n’est pas exclu du régime, soit un véhicule routier circulant sur la route. La Sûreté du Québec (SQ) détient la responsabilité de surveiller la pratique de ce sport. «Toutes les MRC ont des patrouilleurs motoneigistes pour sécuriser les sentiers au même titre que les routes», a affirmé Richard Gagné, responsable des communications à la SQ pour le district de Québec. Cela implique les mêmes sanctions criminelles pour un délinquant des sentiers que pour un criminel de la route. Le parachutisme en vogue Améliorations en vue Escalade au Peps Isabelle Paradis Frédérick Duchesneau [email protected] [email protected] Cité universitaire — Une proposition d’ajout d’infrastructures pour les adeptes de l’escalade de l'Université Laval est sur la table selon Frédérick Desgranges, entraîneur au Club entraînement d’escalade du Peps. Desgranges a toutefois précisé qu’aucune décision à ce sujet n’avait encore été prise, soulignant qu’il s’agit d’un «projet en développement». La nature exacte des installations supplémentaires demeure également à clarifier. M. Environ 200 personnes ont répondu à l’invitation de la Journée portes ouvertes le 28 novembre dernier, ce qui correspondait aux prévisions de l’organisation. M. Desgranges considère que l’escalade vit actuellement une période de légère stagnation. «Beaucoup d’étudiants s’initient, mais peu continuent à pratiquer lorsqu’ils quittent l’université», a-t-il affirmé. Quoi qu’il en soit, les curieux qui se sont déplacés avaient bien hâte de tenter l’expérience. «Ça fait longtemps que je voulais essayer et je me suis dit que c’était la bonne occasion pour le faire», ont-ils répondu presque systématiquement à propos de leurs motivations. Québec et Cité universitaire Contrairement aux apparences, M. Desgranges soutient que l’escalade se révèle un sport très accessible. «Il y a beaucoup de mouvements assez faciles que la plupart des gens peuvent exécuter», a-t-il avancé. Il a par contre ajouté que «le rapport force/poids est un élément clé» pour espérer s’attaquer avec succès à des murs présentant un certain degré de difficulté. Le grimpeur peut se procurer l’équipement de base, composé d’un harnais, d’un mousqueton, d’un système de freinage et de chaussons, pour environ 165 $. En y ajoutant corde, sangles et, bien sûr, compétence, il acquiert l’autonomie qui lui permettra de gravir seul des sites naturels. Outre le Peps, le Roc Gyms, près du Colisée, et l’Escaladium, sur le boulevard Hamel, permettent à ceux qui le désirent de parfaire leur art, avec toute l’assurance que procure la présence réconfortante d’un matelas quelques mètres plus bas. Québec — Malgré son appellation de sport extrême, le parachutisme compte de plus en plus d’adeptes chaque année dans la région de Québec. L’école de parachutisme Atmosphair de Saint-Jean-Chrysostôme a enregistré plus de 12 000 sauts cette année. a popularité du saut en chute libre semble expliquer en grande partie l’augmentation de la clientèle chez Atmosphair. «Le nombre de sauts réguliers demeure plutôt stable, alors que la chute libre est de plus en plus populaire chez nous», a remarqué Marie-Pierre Dionne, parachutiste et employée chez Atmosphair. L Sylvie Vallières s’est offert un saut en chute libre pour ses 50 ans. «J’étais seulement allée voir des collègues de travail sauter. Je les trouvais vraiment courageux. Mais après quelques heures d’observation, l’expérience m’est apparue plutôt banale. J’ai donc décidé de sauter moi aussi», a-t-elle indiqué. Elle garde un bon souvenir de son La chute libre ne nécessite aucune expérience, bien qu’elle n’envisage formation préalable puispas de sauter à nouveau. que le saut se pratique en «Quand j’ai visionné le tandem. Par un système de film quelques jours plus Le brevet harnais sécuritaire, la pertard, j’ai ressenti une cerde sonne est attachée à un taine peur. Je n’arrivais instructeur qualifié qui parachutiste pas à croire que j’avais exécute toutes les manœufait cela», s’est-elle exnécessite vres requises. clamée. dix sauts Le saut se fait à une altitude de 13 500 pieds. Le tandem effectue une descente de 8500 pieds en chute libre, sans parachute, à une vitesse de 200 kilomètres à l’heure. L’expérience ne dure que 60 secondes. L’instructeur ouvre le parachute à 5 000 pieds du sol. De là s’amorce une descente à vol d’oiseau qui mènera le tandem au sol en cinq minutes. L’école Atmosphair a enregistré deux accidents cette année. «Deux personnes ont eu une entorse à la cheville. La première a glissé dans l’escalier du comptoir d’accueil et l’autre est tombée en sautant à la corde à danser», a précisé Mme Dionne. Un saut de parachute coûte en moyenne 275 $. Le forfait en saut régulier comprend une formation théorique d’une demi-journée et un saut en solo à 3500 pieds d’altitude, où l’ouverture du parachute est actionnée à distance par un instructeur qualifié. Le brevet de parachutiste nécessite dix sauts, dont trois réguliers et sept en chute libre. Un initié qui désire obtenir son brevet peut s’inscrire à un forfait spécial au coût de 1 600 $. L’arrivée du temps froid en novembre marque la fin de la saison de parachutisme au Québec. Lorsqu’il fait zéro degré Celcius au sol, il fait près de moins 25 degrés en chute libre. La température chute de cinq degrés par 3 000 pieds d’altitude. Hiver oblige, les adeptes de ce sport extrême doivent ranger leur équipement jusqu’en mai ou se rendre vers une destination soleil pour pratiquer leur sport favori. Courtoisie Ventara Pictures En formation au-dessus de Monterey Bay L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 S 15 p o r t s Omnium canadien de natation Sophie Simard triomphe! L’athlète de l’U.L. rafle la médaille d’or au 200 mètres style libre Andrée-Anne Verret [email protected] Cité Universitaire — Sophie Simard, du club Rouge et Or, a fait vibrer la foule en remportant l’or au 200 mètres libre lors de la finale de l’Omnium canadien de natation, dimanche soir au Peps de l’Université Laval. u terme de quatre jours de préparation physique à son maxicompétition, sous une pluie mum afin d’amener un stress supd’applaudissements, Sophie plémentaire, ce qui leur a permis de Simard a surpassé l’élite canadienne travailler leur mental», a indiqué féminine en décrochant M.Bérubé. l’or lors du prestigieux et La convoité Omnium canaCette compétition est compétition dien. «Je suis extrêmel’une des dernières étapes ment fière de ma perfor- est l’une des à franchir pour les nageurs mance», a-t-elle affirmé dernières les plus talentueux du en descendant du podium. pays en vue des Jeux avant les Malgré un temps supérieur olympiques d’été à Jeux de quelques centièmes à ce Athènes. Les objectifs de olympiques l’athlète qu’elle aurait espéré, l’aont donc été de thlète de 24 ans est plus faire valoir sa présence que satisfaite de sa fin de semaine, aux essais Olympiques qui se qui lui a valu une médaille d’argent dérouleront au début de juillet 2004. lors du 100 mètres libre à peine 24 «Je voulais remporter cette médaille heures auparavant. et prouver aux gens que j’allais être présente en force aux essais dans six «Je suis surtout très satisfaite de ma mois», a-t-elle assuré. préparation psychologique antérieure», a-t-elle ajouté. En effet, Viser la constance selon l’entraîneur du Rouge et Or natation, Michel Bérubé, les athlètes Du côté de son entraîneur, on ont misé davantage sur le côté intel- souhaite seulement qu’elle puisse lectuel. «Nous n’avons pas poussé la maintenir ses performances jusque A là. «Avec Sophie, le but est de conserver sa forme toute l’année», a-t-il insisté. L’entraîneur n’a par contre pas été surpris de ce podium. «On en attendait beaucoup, c’est sa force, son domaine», a-t-il dit d’un ton certain. Un autre athlète du Rouge et Or natation, Jean-François Langlois, s’est démarqué en raflant la 2e place au 100 mètres papillon. Notons aussi la performance de Jennifer Carroll de Trois-Rivières, qui a remporté l’or au 50 mètres dos, lors de la première journée de compétition. Cet Omnium canadien a très bonne réputation auprès des nageurs. Il semble être apprécié particulièrement pour ses qualités techniques. En effet, plusieurs records nationaux ont été battus lors de cette fin de semaine. Le record au relais 4 X 50 mètres a été abaissé jeudi du côté masculin par les Dolphins de l’Université de la Colombie-Britannique. Le même jour, les All Stars de Toronto ont accompli le même exploit en ce qui concerne le relais féminin. Ces derniers ont finalement réussi un doublé, en mettant aussi la main sur le titre masculin lors des finales du dimanche. Les cheerleaders à Toronto Photo Andrée-Anne Verret Sophie Simard est montée sur le podium à deux reprises au cours de la fin de semaine, dont cette fois-ci après sa conquête de la médaille d’or au 200 mètres libre. Volleyball Rouge et Or masculin Week-end parfait Émilie Rivard-Boudreau [email protected] Cité universitaire — L’équipe masculine de volley-ball de l’Université Laval a tout raflé le week-end dernier. Le Rouge et Or a donné une leçon au Vert et Or de l’Université de Sherbrooke et aux Martlets de McGill en les battant chacun au score de 3-0. Dimanche après-midi, c’était au tour des Martlets de l’Université McGill de visiter le Rouge et Or. Continuant sur sa bonne lancée, la formation de volley-ball de Laval a vaincu McGill en trois manches de 25-14, 25-21 et 25-13. Tournois dans l’Ouest lors que le Vert et Or n’avait perdu aucune manche depuis le début de la saison, les volleyeurs de l’Université Laval lui ont arraché la victoire en trois sets de 25-15, 25-20 et 25-19. «C’est excellent, mais je suis resté sur mon appétit sur certaines phases», a commenté l’entraîneur-chef, Pascal Clément, après le match de vendredi. M. Clément a trouvé que son équipe a légèrement perdu sa concentration après qu’elle ait pris le contrôle du match. «Par contre, nous avons énormément progressé au niveau de notre jeu et de notre A Archives ors de la victoire de la coupe Vanier de l'équipe de football du Rouge et Or, les cheerleaders de l'U.L. ont créé l’ambiance. Les cheerleaders ont rythmé le déroulement du jeu avec leur «Go Laval ». Plus encore qu’une animation, le cheerleading est avant tout une discipline sportive spectaculaire. Les cheerleaders du Rouge et Or ont participé en novembre à une compétition nationale à Toronto. Ils se sont mesurés aux meilleures équipes universitaires du Canada et ont terminé 14e sur 17 équipes participantes. (P.M.) L L ’ E X E M P L A I R E , le mercredi 3 décembre 2003 attitude», a souligné Pascal Clément. À noter que le 26 octobre, le Rouge et Or s’était justement incliné 3-0 face à Sherbrooke. Carl Lalancette s’est démarqué face à Sherbrooke, vendredi, en récoltant 13 attaques marquantes. Mathieu Lagrandeur a réussi pour sa part 11 attaques marquantes et quatre as. «C’est très satisfaisant pour toute l’équipe», s’est exclamé Lagrandeur après le match. «Nous avons eu un début de saison instable, parce que nous étions trop confiants. Aujourd’hui, nous étions mieux préparés», a-t-il ajouté. Derrière le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, les hommes de Pascal Clément sont maintenant au deuxième rang du classement de la ligue universitaire avec une fiche de huit victoires et deux défaites. Du 27 décembre au 4 janvier, le Rouge et Or participera à un tournoi en Saskatchewan et à un autre en Colombie-Britannique. Les volleyeurs de Laval reprendront ensuite leur calendrier régulier le 9 janvier, alors qu’ils visiteront les Carabins de l’Université de Montréal. Québec et Cité universitaire Guy Laforest Retour aux sources Une entrevue d’Hubert Roy [email protected] Partagé entre ses tâches de président de l’Action démocratique du Québec (ADQ) et de professeur de science politique à l’Université Laval, Guy Laforest, a connu une année des plus mouvementées. Six mois après l’élection provinciale du 14 avril, qui a conclu une campagne marquée par la fulgurante ascension de son parti, puis de sa dégringolade dans les sondages, Laforest revient sur les événements du printemps dernier et explique sa décision de quitter la présidence l’été prochain. L’EXEMPLAIRE : Comment conciliez-vous le travail de professeur à l’Université Laval avec celui de président de l’ADQ? Guy Laforest : D’abord, tu ne peux pas avoir la même intensité tout le temps. Celle qui a prévalu durant l’année 2002-2003, a donné un rythme vraiment infernal. C'est impossible à maintenir si tu as des responsabilités familiales en plus, ce qui est mon cas, car j’ai trois enfants. Cela peut être fait pendant une période comprimée, mais ça ne peut pas être fait tout le temps. Sur le plan de la déontologie et de l’éthique professionnelle, je ne suis pas le seul juge, car j’ai des collègues professeurs et des étudiants, et leurs points de vue comptent. Un professeur a le droit d’avoir des valeurs politiques, d’être membre d’un parti et il peut faire un certain nombre de choses, mais il ne fait pas ce genre d’affaires-là dans sa classe. Il faut se demander si le prof est en train de suivre son plan de cours ou bien s’il utilise sa position hiérarchique pour faire du militantisme politique. J’enseigne depuis quinze ans et les étudiants comprennent assez rapidement quel genre de «game» un professeur joue. À mon avis, j’ai la réputation de ne pas mélanger les genres et l’année 20022003 n’était pas la première année où j’étais sous les feux de la rampe. J’ai été très impliqué dans la campagne référendaire en 1995. Je n’ai donc pas perçu de difficultés particulières à concilier mes responsabilités de professeur, à gouverner ma barque, et à avoir des engagements, des implications et des responsabilités dans un parti politique. Comme président de parti, j’ai un mandat qui va jusqu’à notre prochain congrès, lequel devrait avoir lieu à Québec au mois de juin 2004. Je ne renouvellerai pas mon mandat comme président de parti parce qu’entre autres, j’ai été candidat en 2003. Si les électeurs de Louis-Hébert m’avaient élu, j’aurais fait le travail de député à l’Assemblée nationale avec l’appui que nous aurions eu comme parti. Comme cela n’a pas été le cas, je ne resterais pas assis entre deux chaises bien longtemps. Il faut que je fasse un choix et il est très clair. Je vais m’investir dans mon «job» de prof à l’Université. L’Ex. : Avez-vous été déçu de la performance de l’ADQ dans la région de Québec et de votre troisième place dans le comté de Louis-Hébert? G.L. : Oui. Nous avons été déçus. En même temps, dans les performances qui nous ont beaucoup nuit, sion d’être plusieurs à être dans la course. En fait, ce qui s’est passé, est que les libéraux ont été élus un peu par défaut. Ce n’est pas qu’ils étaient prêts, c’est que les Québécois ont conclu que l’ADQ ne l’était pas... et en démocratie, le peuple ne se trompe pas. Les Québécois qui voulaient un changement ont donc voté libéral. L’Ex. : Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné selon vous le 14 avril dernier pour l’ADQ? G.L. : Un mélange de choses. La principale selon moi est que nous avons fait un «melt-down» organisationnel. À l’automne 2002, il y avait des sondages qui nous donnaient 40 à 42% des suffrages. À ce moment, en tant que parti, nous avons pris des décisions sur le plan de la rénovation de l’ensemble des bases de l’organisation. Ces décisions-là, nous les avons prises dans la mesure où nous voulions être équipés dans l’éventualité que nous formions le prochain gouvernement. Nous avons donc retardé le processus de sélection des candidats et avons bousculé le mode de fonctionnement du caucus à l’Assemblée nationale. Nous avons déménagé la permanence du parti et nous avons multiplié le nombre «Dumont a souvent bien fait, mais pas toujours!» il y a entre autres un discours que M. Dumont a prononcé devant la jeune Chambre de commerce à l’automne 2002. Il a tenu des propos qui ont été perçus comme méprisants pour la fonction publique québécoise. Nous avons été plusieurs à payer ça dans l’urne, le 14 avril dernier. Compte tenu des sondages, plusieurs candidats de l’ADQ sont «passés proches» d'être élus. À une semaine de l’élection, jusqu’au débat en fait, nous avions l’impres- d’employés par 500 et nous avons donc pris des décisions que nous n’avons pas été capables de gérer. Si nous avions eu comme objectif à l’automne d’avoir 25 % des votes, même si les sondages nous donnaient 40%, probablement que nous aurions eu d’excellentes chances de l’avoir. Donc, nous avons mal jaugé notre force organisationnelle et nous avons surestimé notre capacité d’adaptation à l’automne 2002. [...] C’est aussi explicable dans le con- Photos Hubert Roy Il est difficile de conjuguer la présidence d’un parti politique,la vie familiale et la fonction de professeur d’université. Guy Laforest a dû faire des choix. texte de la limite de nos ressources organisationnelles. Les autres partis (PQ et PLQ) ont beaucoup de ressources et ils ont un filet de sécurité lorsque leur chef ou leurs principaux protagonistes s’en vont faire des discours. Ils testent leurs discours! Ils en écrivent huit versions et les testent devant des auditoires. Ils dépensent beaucoup d’argent pour vérifier que le discours sera à la bonne place. Alors qu’à l’ADQ, nous n’avions ni le temps, ni le monde, ni les ressources financières pour se doter d’un filet de sécurité semblable. Ce qui fait que Mario Dumont, dans l’ensemble de l’année folle que nous avons vécu en 2002-2003, a toujours performé sans filet de sécurité. Il a souvent bien fait, mais n’a pas toujours bien fait. L’Ex. : Qu’est-ce qui pousse l’ADQ à vouloir se doter d’une politique constitutionnelle? G.L. : Il faut nuancer par rapport aux grands titres de journaux. Nous avons une politique constitutionnelle, c’est le document «Faire enfin gagner le Québec», adopté en juin 2001 à Drummondville. La question dans le fond est plutôt de rafraîchir cette position constitutionnelle et surtout de la présenter d’un point de vue communicationnel, beaucoup plus professionnel que nous l’avons fait par le passé. L’Ex. : Que pensez-vous de la réingénierie de l’État québécois proposé par Jean Charest? N’est-ce pas une idée de l’ADQ à la base? G.L. : Je n’aime pas le mot réingénierie. Rénover l’État québécois 40 ans après la Révolution tranquille, c’est évidemment une idée de l’ADQ. Je ne peux pas faire autrement que de souscrire au fait que 40 ans après la Révolution tranquille, l’État du Québec a besoin d’une rénovation en profondeur. Comment les libéraux font ça? On jugera de ça au fur et à mesure. C’est clair qu’il y a de la confusion, nous avons l’impression qu’ils gouvernent un peu à vue là-dessus. Il y a de la confusion dans leurs manières de présenter ces choseslà, mais il est encore trop tôt pour faire un vrai bilan de leur performance là-dessus. Nous avons un système électoral dans lequel le gagnant ramasse ce qu’il y a sur la table et prend les meilleures idées des programmes de tous les partis. C’est la loi impitoyable de notre système électoral.