Sœurs Oblates de Saint-François de Sales

Sœurs Oblates de Saint-François de Sales
(Dernière mise à jour le : 06/10/2016)
Historique
En 1866, le Père Louis Brisson (1817-1908), béatifié en 2012, et Léonie Aviat, Mère Françoise de Sales (1844-1914),
canonisée en 2001, fondent, à Troyes, en Champagne, une Congrégation religieuse et la placent sous le patronage de
saint François de Sales, pour répondre aux besoins de l’Eglise et de la société, dans une France déchristianisée et en
pleine industrialisation. Ils créent ainsi des foyers d’accueil, des patronages et des écoles dans le but de « former des
hommes et des femmes de conviction, de caractère, de conscience et de cœur. »
Aujourd'hui comme hier, fascinées par le Christ, au sein de l'Eglise universelle et dans le sillage de saint François de
Sales, elles s'adonnent à la nouvelle évangélisation. Leurs actions offertes à Dieu et leurs prières contemplatives
tissent leur quotidien.
Les fondateurs :
Sainte Léonie Aviat (Mère Françoise de Sales) : Née à Sézanne, élève de la Visitation de Troyes, attirée par la vie
religieuse, elle est choisie par le Père Brisson, prêtre du diocèse de Troyes, pour fonder la Congrégation des Sœurs
Oblates de Saint-François de Sales en 1866. Son but : accueillir et éduquer les jeunes ouvrières en bonneterie de
Troyes, en créant des Œuvres où ces jeunes filles livrées à elles-mêmes trouvent un abri, une éducation humaine et
chrétienne, le sens des responsabilités et de leur dignité. Mère Aviat se fait « ouvrière avec les ouvrières ». Elle
s’occupe également de pensionnats pour jeunes filles aisées afin que l’esprit de saint François de Sales se répande
dans tous les milieux. De nombreuses Œuvres et écoles s’ouvrent en France mais aussi en Autriche, Suisse,
Angleterre, Italie, Afrique du Sud et Equateur. Supérieure générale de la congrégation, Mère Aviat subit de plein fouet
la persécution religieuse qui aboutit à la séparation de l’Eglise et de l’Etat : la plupart des Maisons en France sont
fermées, spoliées, la Maison-Mère et la Fondatrice s’exilent à Pérouse, en Italie. Des Sœurs, en civil, sauvent ce qui
peut être sauvé et la fondatrice, par ses lettres, ses visites « incognito » soutient leur courage. Elle s’éteint à Pérouse
le 10 janvier 1914. Elle est béatifiée le 27 septembre 1992 par Jean-Paul II puis canonisée le 25 novembre 2001. Son
corps, ramené de Pérouse, repose dans la crypte de la Maison-Mère, 4 rue des Terrasses à Troyes. Elle laisse un bel
exemple de charité, d’humilité : « Travaillons à faire le bonheur des autres », répétait-elle à ses Filles.
Bienheureux Louis Brisson : Né à Plancy le 23 juin 1817, il est ordonné prêtre le 19 décembre 1840 pour le diocèse de
Troyes. Nommé aumônier de la Visitation, il y rencontre la Mère Marie de Sales Chappuis qui le fait entrer en
profondeur dans la spiritualité de saint François de Sales. Il est professeur pour les jeunes pensionnaires de la
Visitation et s’intéresse vivement à l’éducation. Il est aussi passionné de science et construit une horloge
astronomique, visible encore aujourd’hui à la Maison-Mère, invente un pétrin mécanique, et bien d’autres appareils
destinés à faciliter le travail. Emu par la détresse des jeunes ouvrières en bonneterie de Troyes, il fonde des Œuvres
en 1958 pour s’en occuper, et en 1966, la congrégation des Sœurs Oblates de Saint-François de Sales pour en
assurer la pérennité. Puis il fonde la congrégation des Pères et des Frères Oblats de Saint-François de Sales,
destinée par des établissements d’enseignement et l’animation des paroisses à répandre l’esprit de l’évêque de
Genève. Il meurt à Plancy le 2 février 1908, en pleine tourmente religieuse. Son corps a été transféré dans la crypte
de la Maison-Mère. Il a été béatifié à Troyes le 22 septembre 2012.
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