DÉSIDERIA

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DÉSIDERIA
à suivre...
SAISON 2011 \ 2012
DANSE / MUSIQUE / THÉÂTRE / ARTS VISUELS
janvier
13.01 > 25.02 / photographie
Collection Freddy Denaës : Ex Nugis Seria
18.01 > 21.01 / spectacle sonore et visuel
Laurent Dupont : Plis / Sons
18.01 / musique
Rendez-vous au Hublot : Oïso, The Modernist
19.01 > 20.01 / danse
Cie Mi-Octobre : Au bord de l’oubli / Là où rien du cœur ne se perd
24.01 > 28.01 / théâtre
Cie La Machoîre 36 : Dieu gît dans les détails
31.01 > 04.02 / théâtre de marionnettes
Cie Trois Six Trente : Violet
DÉSIDERIA
CIE LA TORPILLE
MAR 10 › MER 11 › VEN 13 JANVIER \ 20:30
JEU 12 JANVIER \ 19:00
DANSE / THÉÂTRE / MUSIQUE (CRÉATION)
ccam : rue de parme, 54500 vandœuvre-lès-nancy, france
site : www.centremalraux.com / email : [email protected]
tel : +33 (0)3 83 56 15 00 / fax : +33 (0)3 83 53 21 85
crédit photo : Sandrine Gironde
CIE LA TORPILLE DESIDERIA
textes Ovide / traduction, adaptation Florence M’Baye / mise en scène Sandrine Gironde /
chorégraphie Ousséni Sako / compositeurs, musiciens Michel Deltruc, Antoine Arlot / création
lumière Jérôme Lehéricher / scénographie Olivier Irthum / regard chorégraphique Pascale Houbin /
comédienne Marielle Durupt / danseur Ousséni Sako / costumes Isabelle Baietti-Gonord / chargée
de diffusion Nilly Mondrian / coproduction La Torpille, CCAM - scène nationale de Vandœuvre, Scènes Vosges
- Épinal / projet soutenu par la DRAC-Lorraine, la Région Lorraine, le Département de Meurthe-et-Moselle, la Ville
de Nancy, la MJC Lillebonne
Né de la lecture de L’art d’aimer (livre III) et des Héroïdes, Désideria emprunte à Ovide
des “lettres mortes” qui prennent la forme d’un triptyque. Se mêlent les voix d’un chœur
de femmes qui parlent de leur amour et qui s’adresse avec douceur ou colère à l’homme
éperdument aimé. Ces trois voix, portées par la comédienne Marielle Durupt et le danseur
Ousséni Sako, interrogent le désir, l’absence, l’attente et l’abandon. L’espace sonore dessiné
par Antoine Arlot et Michel Deltruc contribue à affiner la dimension spatiale des poèmes en
mêlant électroacoustique et objets aux propriétés acoustiques roboratives. En s’appropriant
l’imaginaire d’Ovide, La Cie La Torpille nous montre ici combien ces paroles “obscures” sont
encore aujourd’hui actuelles et vivantes. Combien elles ont la capacité de nous émouvoir et
de nous questionner…
Note d’intention de Florent M’baye
Le poète affirme dans le préambule : “La femme ne déjoue ni les feux, ni les flèches cruelles
de l’amour. Je remarque que ces traits blessent moins fréquemment les hommes.” S’ensuit
l’énumération de figures d’amantes malheureuses (Médée, Ariane, Didon…).
Pour parler de la passion amoureuse, Ovide fait référence non à des figures réelles et
contemporaines mais à des personnages mythologiques connus de tous à l’époque
augustéenne. Des années auparavant, il avait commencé une œuvre qu’il a reprise beaucoup
plus tard, une œuvre particulièrement originale dans sa conception et dans sa forme, Les
Héroïdes.
Le poète écrit sous la forme de lettres à leur mari absent, à leur amant disparu les monologues
des femmes ou des amantes. Ovide n’invente aucun de ces personnages, ils appartiennent
aux œuvres les plus célèbres de l’Antiquité grecque et latine. Si ces poèmes sont originaux
et même uniques dans la littérature de cette époque, c’est qu’ils nous donnent à entendre
la voix de ces femmes qui ne sont jamais les personnages principaux des épopées ou des
tragédies dont il s’inspire.
En somme, pour nous faire entendre leurs voix si particulières et sensibles, il écrit dans les
creux laissés par ses prédécesseurs.
Il est étonnant de découvrir le caractère éternel et universel de ces paroles, d’entendre le
cri de ces sœurs éperdues qui nous ressemblent. Existerait-il un éternel féminin ? La passion
nous condamne-t-elle à la souffrance ? Notre destin de femmes nous voue-t-il à souffrir par
amour ?..
La création musicale
Musique des sphères ou musique de la sphère. Tout le propos et l’envie de la musique de
Desideria est là, un travail aux allures d’intérieurs explorés, un creusement du creuset
des matières sonores et des circulations acoustiques. Plonger dans les entrailles de sons
inouïes et encore dissimulés comme on accoste en terra incognita, comme on mène une
Odyssée de l’intime et une mise à jour des merveilles vibratoires.
L’électroacoustique ne sera pas le seul instrument pour dessiner l’espace sonore de
Desideria. En effet, il s’agira d’un duo de musicien dont l’un est batteur/percussionniste
qui à la particularité d’utiliser tout un ensemble d’objets aux propriétés acoustiques
roboratives. Batteur et percussionniste mais surtout musicien en face d’une multitude de
caisses de résonance comme autant d’échos aux larsens et au traitement des sons. Tout
est équilibre et sens de l’indistinct. Il ne s’agira pas ici de mélanger les codes de jeu liés à
chaque instrument (batterie, électroacoustique, saxophones) mais bien de créer un univers
acoustique en suspension, aux alliages flous et acousmatiques.
La musique de Desideria naîtra donc à l’image d’un château de carte construit à deux,
proposant un espace acoustique vivant et réactif.
Antoine Arlot et Michel Deltruc
La Cie la Torpille
Marielle Durupt, danseuse et comédienne, a crée La Torpille en octobre 1998 en
collaboration avec Ivan Gruselle, musicien compositeur et Luc Doerflinger, artiste peintre,
afin de travailler sur un imaginaire et une esthétique en commun. Aujourd’hui, Marielle
Durupt reste la directrice artistique de la compagnie. La Torpille propose un travail
artistique multiforme où se rencontrent mouvements, sons, matières, mots, installations
et lumières. Au travers de créations, de performances d’artistes, elle développe son intérêt
pour la magie de l’instant et le métissage des arts et des cultures.
Marielle Durupt
Contact Cie la Torpille
[email protected]
06 18 43 79 84