sous la présidence du Baron Baudouin Michiels
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sous la présidence du Baron Baudouin Michiels
n° 9 sous la présidence du Baron Baudouin Michiels, organisé par TOP MANAGEMENT en collaboration avec ICHEC-Entreprises, (XGM) Marketing Group, Korn/Ferry International, Delta Lloyd Life et ALTI ont accueilli le 12 septembre 2006 Philippe DELUSINNE (CEO TVI) Robert WTTERWULGHE (Professeur UCL et Lyon III) sur le thème : « Définir et faire accepter une stratégie locale dans un groupe international » Pour bien nous faire comprendre sa stratégie locale dans un groupe international, Philippe Delusinne a commencé par nous présenter ce groupe : Le groupe allemand Bertelsmann non coté en bourse, « provincial, planétaire et familial » a 90.000 employés dans le monde. A l’origine, l’activité d’édition a permis son développement Albert Frère était actionnaire à 25,1 %, jusqu’en mai 2006. La famille Mohn et la Fondation Mohn viennent de racheter ses parts pour éviter une entrée en bourse. Le groupe audiovisuel RTL Group leader européen présent dans 12 pays a son siège social à Luxembourg. Il ne fonctionne pas comme un réseau mais comme une « fédération d’entreprises locales ». Enfin, TVI S.A. est leader en TV et en radio en Belgique francophone et a obtenu l’autorisation de diffusion exclusivement luxembourgeoise depuis janvier 2006 en conformité avec la directive Télévision sans frontières. Ensuite, Philippe Delusinne nous précise que sa stratégie locale est basée sur : - la proximité Il faut, en effet, coller à l’identité culturelle et émotionnelle de son marché, avoir un positionnement généraliste (information, divertissement, autoproduction, séries et films) et s’ancrer très fortement dans sa communauté (Miss Belgique, Télévie). L’information est le socle de crédibilité sur lequel s’est bâtie la fidélité du public. - les synergies Il faut une symbiose totale radio/TV, viser la complémentarité et faire des efforts de diversification (Belga Films, Luc Pire Editions). En conclusion, Philippe Delusinne nous confirme que cette stratégie locale a pu s’imposer dans ce groupe car cohérente par rapport au secteur d’activité audiovisuelle, les objectifs de résultat sont rencontrés chaque année et les actionnaires sont convaincus de la perspective pérenne de cette stratégie à 3/5 ans. En réponse à ces propos, Robert Wtterwulghe commence par rappeler l’importance (surtout pour un groupe audiovisuel) de l’aspect éthique et surtout humain du management pour de telles entreprises. Les théories prônant la rationalisation, la rigidité, le formalisme, issues en partie de l’Ecole d’Harvard, doivent faire face aujourd’hui à l’incertitude. Plus rien n’est prévisible, on doit tous les jours faire face à cette incertitude ! De surcroît, il faut inclure le « spontané » humain pour faire très rapidement des compromis adaptatifs. Les modèles trop rigides ne sont plus efficaces, il y a déséconomie d’échelle. Il suffit de voir le succès de la guérilla souple et adaptative face à une armée très puissante. Robert Wtterwulghe nous rappelle que l’audiovisuel est un marché particulier bien difficile faussé par des interventions ou monopoles d’état qui n’ont pas les mêmes normes de productivité. Il croit aux lois du marché qui finiront par réguler toute cette pagaille car finalement, c’est le consommateur qui paie. Cette énergie gaspillée pourrait être utilisée pour construire au lieu de détruire. C’est dommage. Malgré ces difficultés, le groupe de Philippe Delusinne est un modèle du genre. En laissant aux filiales une grande autonomie et la liberté de stratégies locales, on arrive à des résultats probants et très encourageants. Le Professeur Robert Wtterwulghe revient ensuite sur cet aspect humain qui, à ses yeux, est fondamental. Nous ne sommes pas tous les mêmes, nous avons droit à la différence. Il y a des rêveurs, des créatifs, des bourreaux du travail ; profitons-en et exploitons au mieux ces spécificités. Pourquoi tous travailler 35 heures à la Martine Aubry. Laissons-nous le droit de choisir. Ces différences bien canalisées stimuleront la créativité et l’efficacité au profit de l’Entreprise. Philippe Delusinne et Robert Wtterwulghe répondent ensuite à quelques questions de l’auditoire. Une fois de plus, soulignons la grande qualité des deux exposés de ce 9ème Leadership Meeting qui a réuni une cinquantaine de CEO autour d’un agréable déjeuner dans le cadre chaleureux du Château SainteAnne. Tous nos remerciements au Baron Baudouin Michiels, Président de ces rencontres et aux partenaires actifs pour l’organisation de celles-ci. Nous vous donnons rendez-vous le mercredi 4 octobre prochain pour notre 10ème Leadership Meeting qui accueillera François Cornelis, CEO, Vice-Président du Comité Exécutif du Groupe « TOTAL » sur le thème : « Métiers globaux : quelles organisations après les fusions ? », avec Luc Moeremans, Professeur à l’ICHEC, Directeur général de DCE Consultants (groupe ALTRAN). Propos recueillis par Jean-Marie Poncelet Président d’ICHEC-Entreprises Les leadership meetings© sont organisés par : en collaboration avec Consultez l’agenda des leadership meetings© sur www.topmanagement.be ou téléphonez au 02/646.27.40