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ETUDE DE CAS SUR L’INVESTISSEMENT ETRANGER DANS L’INDUSTRIE MINIERE: LE GHANA KWASI BARNING* INTRODUCTION: Depuis une quinzaine d’années beaucoup d’investissements minéral. Depuis consacrés à l’extension 1986, à la Ghana étrangers les a à la modernisation réussi à attirer dans le secteur étrangers directs directs investissements l’exploration, ou le création des mines de mines et existantes à ont dépassé les 5 milliards de USD. Ces investissements ont servi à créer des laboratoires d’analyse, des entreprises de sous- traitance pour le forage et l'exploitation minière, des usines d’explosifs et des sociétés de conseil. L'or a été la principale ressource exploitée, mais la production d’autres produits a aussi beaucoup augmenté. Les recettes en devises tirées de la production minérale sont passées de 108 millions de USD en 1985 à 710 millions de USD en 1999, ce qui représente environ 40% des recettes en devises du Ghana. Des licences de prospection ont été délivrées à 154 entreprises locales et à 83 entreprises internationales, et 24 entreprises ont obtenu des concessions d’exploitation d’or. Douze d’entre elles ont commencé à produire depuis 1988. Les résultats obtenus ont été principalement dus aux modifications apportées par le gouvernement à la gestion générale * Directeur de la planification et de l’analyse des politiques à la Commission des ressources minérales de l’économie, ainsi qu’à certaines nouvelles mesures visant le secteur minier. Je vais essayer de décrire les initiatives prises par le Ghana pour attirer réglementer des les investissements activités des dans le secteur entreprises minier minières et et des sociétés de services miniers. HISTORIQUE Le Ghana est richement doté en ressources minérales. L’industrie minière joue un rôle important: elle apporte des devises, elle crée de nombreux emplois et apporte une contribution considérable à l’économie nationale. L’histoire de l’industrie minière et en particulier de l’extraction de l’or au Ghana est déjà ancienne. Les Ghanéens exploitaient les mines d’or et vendaient de l’or bien avant l’arrivée des Européens en 1471. Depuis, l’or est resté sa principale production minérale et le seul autre pays d’Afrique qui produise davantage d’or est l’Afrique du Sud. Les autres ressources exploitées à grande échelle sont les diamants, la bauxite, le manganèse et le sel. Il existe aussi des gisements exploités à petite échelle, tels que la pierre à chaux, le kaolin, les coquilles d’huîtres, le sable de silice, l'argile et les agrégats. Il y a d’importants gisements de minerai de fer qui ne sont pas exploités. Malgré cette énorme richesse minérale, il n’y a pas eu d’ouverture de nouvelle mine ni d’expansion notable des mines existantes à partir des années 40. Entre 1960 et 1983, période caractérisée par une contraction générale production minière a aussi beaucoup diminué. 2 de l’économie, la Ainsi, la production d’or, qui avait culminé à plus de 900 000 onces en 1960, est tombée à 700 000 onces en 1973, puis à 280 000 onces en 1983. Durant la même période, c’est-à-dire de 1960 à 1983, la production de manganèse est tombée de 600 000 à 240 000 tonnes par an et la production de bauxite de 200 000 à 50 000 tonnes par an ; la production de diamants, qui avait atteint un maximum de 3,4 millions de carats en 1967, n’était plus que de 400 000 carats en 1983. Le déclin économique est dû à plusieurs facteurs, principalement le niveau excessif de la fiscalité et des autres prélèvements, les restrictions de change pour l’exploitation des mines et le versement des dividendes, et la surévaluation de la monnaie nationale (le cedi) qui a entraîné une hausse des coûts locaux de production. Outre ces problèmes macroéconomiques généraux, le secteur minier avait des problèmes spécifiques, liés notamment à l’opacité du régime légal et fiscal, et à l’obligation de verser dès le début des projets rentabilité. prélèvements, des redevances La redevance notamment les élevées, minière droits sans de rapport 6% et avec les d’exportation, la autres pouvaient représenter jusqu’à 12% de la valeur des produits extraits. De plus, les infrastructures de base, telles que routes, chemins de fer, ports, réseaux de télécommunications et s’étaient détériorées. POLITIQUE MACROECONOMIQUE a) Politique générale 3 d’électricité, Pour mettre un terme à la dégradation générale de l’économie nationale, le gouvernement a lancé en 1983 le Programme de redressement économique (PRE). Les principaux rééquilibrer les axes prix de ce programme relatifs en consistaient faveur du à secteur productif afin d’accroître la productivité, à assainir les finances publiques et à promouvoir l’investissement privé. A cet effet, le gouvernement a pris des mesures dans plusieurs domaines essentiels : - Stabilisation macroéconomique et réduction du déficit budgétaire pour maîtriser l’inflation; - Libéralisation de l’économie, par la levée des mesures de restriction commerciale et de contrôle des changes, et l’élimination d’autres rigidités, contraintes et distorsions, afin de stimuler la croissance ; adoption d’une politique de taux de change souple et réaliste; - Amélioration du taux d’utilisation des capacités grâce à une simplification des formalités nécessaires pour obtenir des intrants et à un programme prioritaire de remise en état des infrastructures (routes, chemins de fer, ports, etc.); - Privatisation d’entreprises d’Etat afin de faciliter l’obtention des capitaux nécessaires. (b) Politique minière 4 et des technologies En raison de l’importance de son rôle dans l’économie et de son potentiel considérable, le secteur minier est un de ceux qui a fait l’objet de la plus grande attention dans le PRE. A court terme, l’objectif essentiel était de mettre un terme au déclin de la production en aidant les mines existantes à obtenir des crédits internationaux pour remettre en état leur équipement, leurs machines et leurs infrastructures, et d’améliorer la gestion des mines appartenant à l’Etat. A long terme, il macroéconomiques s'agissait et légales de prendre nécessaires les pour mesures attirer des investissements étrangers dans la prospection des ressources minérales et d’encourager l’expansion des mines existantes. L’Etat devait se concentrer sur l’administration et la réglementation des activités minières plutôt que de chercher comme auparavant à jouer le rôle de propriétaire et d’exploitant. Le secteur privé devait devenir le moteur du développement minier. MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE MINIERE (a) Renforcement des institutions existantes Les institutions gouvernementales qui s’occupaient du secteur minier avant 1986 étaient le Ministère des terres et des ressources naturelles, qui a été rebaptisé Ministère des mines et de l’énergie, le Département des levés géologiques, le Département des mines, le Département des terres (qui fait maintenant partie de la Commission foncière) et le Département du Procureur général. On a créé un comité ad hoc composé de représentants de ces organismes traiter et et de chargé de formuler recevoir des 5 les demandes, recommandations de les concernant l’octroi de droits minéraux à l’intention du Ministère des terres et des économique ressources n’était investisseurs et il naturelles. pas très n’y avait L’environnement intéressant pas de loi pour les générale ou budgétaire régissant le secteur minier. Le travail du comité était sans cesse entravé par la lourdeur bureaucratique et les investisseurs ne se pressaient pas. Dans le cadre de la nouvelle politique minérale, on a renforcé le Département des mines et le Département des levés géologiques. On a mis l’accent organisationnelle, sur des le renforcement ressources de humaines la et structure des moyens logistiques du Département des mines et de ses directions de district afin de leur permettre d’inspecter périodiquement les mines, de vérifier sur le terrain la mise en œuvre des programmes l’impact et de contrôler environnemental des l’hygiène, mines la sécurité et industrielles et géologiques les artisanales. On a fourni au Département des levés équipements, les véhicules, les laboratoires, le matériel de cartographie et la formation nécessaires pour lui permettre d’appliquer efficacement la politique minière. (b) Commission des ressources minérales La Commission des ressources minérales a été créée en vertu de la Loi de 1986 sur la Commission des ressources minérales, telle que modifiée par une loi de 1993; elle est responsable de la réglementation et de la gestion de l’utilisation des ressources minérales du pays ainsi que de 6 la coordination des politiques y relatives. Plus particulièrement, elle a été chargée de : - Formuler des recommandations en matière de politique nationale d’exploration ressources priorités naturelles nationales et d’exploitation et en particulier en tenant des définir les compte des dûment besoins de l’économie ; - Conseiller le Ministre pour tout ce qui concerne les ressources minérales ; - Suivre l’application de la politique minière définie par le gouvernement et rendre compte de ce suivi au Ministre ; - Contrôler les établissements activités compétents de tous en les matière organismes de ou ressources minérales et en rendre compte au Ministre ; - Evaluer les accords publics concernant les ressources minières et présenter des rapports au Parlement ; - Mettre en place une base solide pour la collecte de toutes les nationales données et les sur les ressources technologies minérales d’exploration et d’exploitation nécessaires pour le processus national de prise de décisions. Cette institution, qui fait fonction de guichet unique, a, depuis sa création en 1986, stimulé la mise en valeur des ressources minérales du pays en attirant des investisseurs étrangers et en négociant des concessions. Elle est formée de neuf membres désignés par le Président et est placée sous la tutelle du Parlement et du Ministre des mines et de l’énergie. Il faut faire une distinction entre la Commission elle-même, c’est-à-dire l’organe institué par 7 la loi, et son exécutif, c’est-à-dire son secrétariat qui a à sa tête un directeur exécutif. Le Directeur consultation exécutif avec le est désigné Ministre et par la le Président Commission en de la fonction publique. Il est aussi membre de la Commission et est chargé de l’administration au jour le jour de ses activités ainsi que de la mise en œuvre de ses décisions. Structure: Le secrétariat de la Commission comporte six divisions (questions juridiques, finances, commercialisation et recherche, personnel et administration, planification et évaluation des politiques, contrôle et évaluation et activités minières artisanales). Chacune a à sa tête un chef de division qui est subordonné au Directeur exécutif. Financement: La Commission est financée par le Fonds de mise en valeur des ressources minérales (MDF) et par une redevance sur les droits et les concessions miniers. Le MDF est un fonds créé par le gouvernement en 1994 qui perçoit 20% des redevances minières afin de financer les activités des institutions et des districts miniers. CADRE LEGAL ET FISCAL Le cadre légal de l’activité minière au Ghana est constitué par les lois suivantes : Loi sur les ressources minérales et les mines (PNDCL 153), telle que modifiée par la Loi 475, Loi sur les activités minières artisanales (PNDCL 218) et Loi sur les études d’impact sur l’environnement (LI 1652). La première tâche confiée à la Commission a été de rédiger la nouvelle loi sur les ressources minérales et les mines (Loi PNDCL 153 de 1986 telle que modifiée par la Loi 475 de 8 1995). Cette loi est le principal instrument qui régit les industries extractives au Ghana. Son application a eu un effet très positif sur le développement de ce secteur. Les principaux objectifs de la loi sont les suivants : - Encadrer l’octroi des divers droits sur les ressources minérales en précisant les droits et les obligations des titulaires ; - Définir les incitations fiscales offertes aux règlement des investisseurs et aux pouvoirs publics ; - Mettre en place des procédures de différends concernant les investissements ; - Instituer la propriété publique de toutes les ressources minérales du pays. La plupart d’entre vous connaissent déjà bien cette loi mais, par souci d’exhaustivité, je vais souligner quelquesunes de ses principales dispositions. (a) Droits sur les ressources minérales: Les principales dispositions non financières de la loi concernent l’acquisition de droits sur les ressources minérales et les conditions auxquelles ces droits sont subordonnés. La loi institue un processus de concession en trois étapes : concession de reconnaissance, d’une durée d’un an renouvelable pour un an, concession de prospection, qui peut être attribuée pour une superficie ne dépassant en principe pas 150 km2, possibilités de pour trois ans renouvellement au de maximum, deux ans avec (mais deux le titulaire peut être obligé à céder sa concession lors de chaque renouvellement). 9 Le titulaire d’une concession de prospection peut obtenir une concession d’exploitation sur présentation d’une étude de faisabilité acceptable comportant une étude d’impact sur l’environnement. La concession d’exploitation peut être accordée pour 30 ans au maximum et peut être renouvelée pour une période supplémentaire de 30 ans ; en principe, la superficie ne peut pas dépasser 50 km2. Ces concessions sont accordées par le Ministre des mines et de l’énergie aux candidats qui ont fait la preuve qu’ils disposent des moyens techniques, financiers et administratifs nécessaires. (b) Régime financier et fiscal: Les principales dispositions financières de la loi sont les suivantes : - La loi institue une redevance dont le taux, compris entre 3 et 12%, est déterminé en fonction de la rentabilité ; - Le taux de l’impôt sur les bénéfices, qui était de 45%, a été ramené à 35% et il y a un impôt sur les surprofits ; - La loi prévoit une possibilité d’amortissement accéléré, à raison de 75% dans l’année d’investissement et à taux constant de 50% pour les années ultérieures, avec report des pertes. En outre, il y a une déduction égale à 5% de l’investissement ; - Les engins, machines et fournitures importés pour l' exploitation minière sont d’importation ; 10 exemptés de droits - Les dépenses peuvent de être reconnaissance capitalisées en et de cas prospection de découverte commercialisable ; - Les compagnies minières sont autorisées à conserver une partie de leurs recettes d’exportation sur un compte offshore pour assurer le service de leur dette, acheter des équipements, pièces de rechange et matières premières, verser les salaires du personnel expatrié et payer les dividendes. Les discussions avec les investisseurs ont montré que cette disposition est à leurs yeux une des plus importantes de la loi ; - L’Etat obtient automatiquement une participation de 10% au capital de toute entreprise minière, sans contrepartie, et a la possibilité d’acheter une participation additionnelle de 20% à des conditions qui doivent être convenues avec l’investisseur. Conformément à sa politique de désengagement des activités minières, il n’a pas exercé cette option et a au contraire réduit ses participations lorsqu’elles dépassaient 10%. En vertu de l’article 3.1 de la Loi sur les ressources minérales et les mines (PNDCL 153 de 1986), la vente et l’exportation de minéraux extraits au Ghana sont subordonnées à l’obtention d’une autorisée délivrée par le Ministre des mines et de l’énergie. Dans la pratique, les grandes compagnies minières ont l’autorisation d’exporter et de vendre leur production tandis que les mineurs artisanaux doivent passer par des acheteurs accrédités. Ce mécanisme permet le fonctionnement du système de comptes offshore. c) Loi sur les mines artisanales: En 1989, le gouvernement a légalisé l’extraction d’or par des mineurs artisanaux au moyen de trois lois : la Loi sur l’extraction 11 artisanale mercure de et l’or la Loi (PNDCL sur 218), l’Office la Loi de 1989 sur le de commercialisation des minéraux précieux. Les principales dispositions de la première de ces lois concernent a) l’interdiction de l’exploitation artisanale de l’or sauf sous couvert d’une autorisation délivrée par le Ministre, b) la taille des concessions, c) les critères d’octroi des concessions, d) l’établissement, à l'échelon des districts, de centres de services aux mineurs artisanaux (gérés par des ingénieurs des mines) qui fournissent des conseils et des formations afin d’assurer l’efficacité des activités minières sécurité et de et la protection l’environnement, de e) la santé, de l’interdiction la de l’emploi d’explosifs et f) l’exemption de l’impôt sur les bénéfices et des redevances pour trois ans, l’utilisation de cornues pour la récupération du mercure et l’obligation de vendre l’or uniquement à des acheteurs agréés. A cet effet, le gouvernement a créé un office de commercialisation des minéraux précieux qui est chargé d’acheter l’or et les diamants produits par les mineurs artisanaux. L’office a des bureaux d’achat à Accra, Tarkwa et Bolgatanga et a agréé des agents et sous-agents qui sont autorisés à acheter l’or et à le lui revendre. Par la suite, le gouvernement a encore assoupli les conditions d’achat de l’or en autorisant la création d’une société de commercialisation privée appelée Miramex Limited. (d) Agence de protection de l’environnement: L’Agence de protection de l’environnement (APE) a été créée par une loi de décembre 1994. Elle est chargée de veiller à ce que toutes les activités de mise en valeur des ressources naturelles du pays tiennent compte de l’environnement (elle 12 exige la réalisation d’une étude d’impact) et de contrôler régulièrement la qualité de l’environnement. La Commission des ressources minérales et le Département des mines collaborent avec l’APE pour l’inspection et le contrôle. En outre, on a élaboré des lignes directrices pour montrer comment les activités minières peuvent être menées d’une façon qui respecte l’environnement. (d) Sociétés de services miniers: Dès le début de la mise en œuvre du programme de réforme, il est devenu évident qu’il fallait définir un cadre légal et réglementaire pour les sociétés de services aux entreprises minières. Après consultation de la Commission des ressources minérales, du Ministère des l’énergie, de douanes, des finances, la Banque accises et du du de Ministère des mines Ghana des services la et répression, on a et de des décidé d’accorder à ces sociétés de services certains avantages dans le cadre de la Loi sur les ressources minérales et les mines (PNDCL 153). Il existe aujourd’hui plus de 60 sociétés de droit ghanéen qui offrent les services suivants : - sous-traitance d’activités minières et autres services - forage - ingénierie et gestion de projets - analyses de laboratoire - production d’explosifs et de chaux - levés géophysiques aériens - génie et conseil géologiques - vente et entretien d’équipements miniers - location-vente de matériel - fourniture d’intrants consomptibles. 13 La plupart de ces sociétés ont choisi le Ghana comme base pour offrir leurs services dans d’autres pays de la sousrégion. INFORMATION DES INVESTISSEURS ET CAMPAGNES DE PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT Pour attirer de nouveaux investissements dans le secteur minier, le gouvernement a aussi cherché à offrir davantage d’informations géologiques et autres renseignements pertinents aux investisseurs, et la Commission a entrepris diverses activités de promotion, telles que l’organisation de séminaires et la participation à des conférences et ateliers internationaux. Séminaires de promotion: La Commission organise régulièrement des séminaires pour informer les investisseurs locaux et étrangers sur le potentiel du secteur minier et pour débattre des problèmes, réalisations et autres aspects du développement du secteur. Elle a notamment organisé des grands séminaires sur les thèmes suivants : - Séminaire sur le secteur minier du Ghana (décembre 1987) - Colloque sur la prospection de l’or dans les forêts tropicales du Sud du Ghana (mai 1990) - Séminaire sur l’impact environnemental des activités minières au Ghana et en particulier sur les lignes directrices proposées en la matière (juin 1992) 14 - Séminaire sur le financement des projets miniers (septembre 1993). Participation à des conférences, séminaires et ateliers internationaux: Les membres de la Commission des ressources minérales, du Département des levés géologiques, de l’Agence de protection de l’environnement et du Département des mines ont participé à des conférences, séminaires et ateliers internationaux pour enrichir leurs connaissances et échanger des données d’expérience. Publications a) Brochures de promotion de l’investissement: En 1998 dans le cadre de son travail de promotion, la Commission des ressources minérales a mis au point, avec l’aide du PNUD, un dossier comprenant renseignements diamants et des détaillés sur le brochures sur cadre les qui donnent gisements économique et d’or des et de juridique de l’exploration et de l’exploitation des ressources minérales. En 1998, dans le cadre d’un projet appuyé par la Banque mondiale (Projet l’environnement), brochure sur la intitulée le développement Commission Ressources a des élaboré minérales une mines et nouvelle industrielles du Ghana. b) Autres publications: Outre les brochures de promotion de l’investissement, la Commission a publié en 1997 un CDROM d’information sur le secteur minier du Ghana. Ce nouvel outil donne des renseignements détaillés aux investisseurs du secteur minier et plusieurs inspirés. 15 autres pays s’en sont Parmi les autres publications de la Commission, on peut mentionner les suivantes : ♦ Gisements d’or et de diamants au Ghana, 1998 ♦ Actes du séminaire sur le secteur minier du Ghana, Accra, décembre 1987 ♦ Actes du séminaire sur l'impact environnemental des activités minières au Ghana et en particulier sur les lignes directrices proposées en la matière, Accra, juin 1992 ♦ Actes du séminaire sur le financement des projets d’exploitation de l’or, Accra, septembre 1993 ♦ Actes du colloque sur la prospection de l’or dans les forêts tropicales du Sud du Ghana, Accra, mai 1990 ♦ Lignes directrices environnemental des concernant activités l’impact minières au Ghana, 1992 ♦ Brochure sur les formalités d’acquisition des droits minéraux au Ghana, 1986. On peut acheter ces publications en s’adressant à la minérales: Ce Commission des ressources minérales. Etablissement d’un cadastre de concessions cadastre électronique permet non seulement aux investisseurs d’obtenir rapidement des données mais aussi d’accélérer la gestion et le traitement des concessions accordées aux sociétés d’exploration et d’exploitation minière. En outre, il aide la Commission à suivre les documents relatifs aux concessions, aux transformations et aux investissements de ces sociétés. On a produit une carte numérique des concessions minérales, complétée par des bases de données 16 qui permettent de voir immédiatement quelles sont les zones concédées et, par conséquent, quelles sont les zones libres pour lesquelles on peut demander une concession. Cet outil s’est révélé extrêmement utile pour les nouveaux compagnies minières investisseurs. Levés géophysiques concentrent leurs aériens : Les activités d’exploration sur la zone d’Ashanti qui est bien connue et où se trouvent la plupart des mines d’or et sur les zones d’activités antérieures. Peu d’entreprises font de l’exploration de base. Toutefois, les gisements d’or de Yamfo ont été découverts grâce de l’investissement à une campagne d’exploration de base. Afin de préserver l’exploration et l’avenir de mettre à la et disposition de des investisseurs de nouvelles données géologiques, les organes responsables ont fait faire un levé géophysique aérien couvrant une vaste zone pour rechercher d'éventuelles cibles pour la prospection de l’or et des métaux communs. Ce levé a été cofinancé par le Fonds nordique de développement et l'Agence pour le développement international (IDA). Le Département des levés géologiques a créé un service de traitement et d’interprétation des données qui est chargé de publier et de diffuser les données de levés aériens à l’intention des investisseurs éventuels. Création d’un site Web: La Commission a créé en 1999 un site Web pour aider les investisseurs à accéder aux données sur le secteur minier du Ghana. www.ghanamincom.gsf.fi. 17 L’adresse du site est : RESULTATS DE LA REFORME Grâce à la mise en oeuvre de la réforme et la relative stabilité du pays ces dernières années, l’industrie minière ghanéenne a connu une expansion spectaculaire depuis une quinzaine d’années. Depuis 1983, plus de 5 milliards de USD d’investissements montrent les ont tableaux afflué 1 et dans 2. le secteur, L’industrie comme minière le est aujourd’hui la première source de recettes en devises : les exportations de produits minéraux fournissent environ 40% du total des recettes en devises depuis 1992, contre quelque 15% dans les années 80. Les grandes mines emploient plus de 30 000 salariés et au moins 60 000 personnes travaillent dans l’exploitation artisanale des gisements d’or et de diamants. Des concessions, principalement pour la prospection de l’or, ont été accordées à 154 sociétés ghanéennes et 83 sociétés internationales. Parmi les principales compagnies minières internationales qui opèrent dans le pays, on peut mentionner Normandy Piesadon, Goldfields Limited et Lasource. Il y a aussi plusieurs compagnies internationales de moindre importance des Etats-Unis, du Canada et d’Australie. Des concessions d’exploitation ont été accordées à 23 compagnies, qui ont ouvert 12 nouvelles mines d’or et entrepris d’en emménager quatre autres. On trouvera au tableau 3 la liste des nouvelles mines. En outre, quatre mines d’Etat ont été privatisées, ce qui a 18 permis de les remettre en état, de les moderniser, de les recapitaliser et de recruter un personnel compétent. Comme nous l’avons déjà vu, plus de 5 milliards de USD ont été investis dans le secteur depuis 1984. Les recettes de change tirées de l’exportation de produits minéraux sont passées de 108 millions de USD en 1985 à 710 millions de USD en 1999. La production d’or a été particulièrement dynamique durant cette période puisqu’elle a été multipliée par neuf entre 1983 et 1999, passant d’environ 280 000 onces à un peu plus de 2,6 millions d’onces. On prévoit que la production de l’or dépassera les 3 millions d’onces en 2001 lorsque les trois nouvelles mines de Yamfo, Abore et Essase commenceront à produire. La production de diamants, de bauxite, de manganèse et de sel a aussi beaucoup augmenté depuis le début des années 80. Comme le montre le tableau 4, la production de diamants est passée de 336 000 carats en 1983 à 684 000 carats en 1999 ; dans le même temps, la production de bauxite est passée de 44 000 à 360 000 tonnes et la production de manganèse de 180 000 à 600 000 tonnes. Le tableau 5 montre production des mines artisanales a aussi augmenté. 19 que la INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR MINIER A. ENTREPRISES D’EXPLOITATION TABLEAU I ANNEE FONDS DETTE NON DETTE ENVERS PROPRES SUBORDON- LES (USD) 1983 NEE (USD) ACTIONNAIRES 6,000,000.00 1984 TOTAL (USD) 6,000,000.00 58,040,000.00 156,769 58,040,000.00 1985 93,800,000.00 81,220,000.00 1986 - - - - 1987 1,000,000.00 5,900,000.00 - 6,900,000.00 1988 - - - - 1989 6,060,370,36 197,247,050.85 1,929,771.65 205,237,192.86 1990 18,507,570.19 159,102,982.71 90,913,215.64 268,523,768.54 1991 9,901,991.00 18,314,418.46 59,020,000.00 87,236,409.46 1992 152,953,963.85 154,999,035.67 113,348,475.36 421,301,474.88 1993 1,060,000.00 5,696,770.32 - 6,756,770.32 1994 3,001,000.00 - 7,069,363,46 10,070,363.46 1995 7,321,590.91 2,436,116.36 14,209,048.82 23,966,756.09 1996 11,023,159.12 - 68,749,843.15 79,773,002.27 1997 19,933,825.00 60,836,328.21 137,462,682.12 218,232,835.33 1998 - 3,000,000.00 16,550,424.00 19,550,424.00 TOTAL 330,563,470.43 746,792,702.58 509,252,824.20 1,586,608,997.21 20 175,020,000.00 B. ENTREPRISES DE PROSPECTION TABLEAU II USD USD TOTAL (USD) 1990 99,614,969.51 30,111,960.35 129,726,929.86 1991 133,179,889.21 58,904,227.98 192,084,117.19 1992 121,540,958.55 52,561,923.58 174,102,882.13 1993 228,359,656.38 28,775,993.58 257,135,649.96 1994 72,207,794.39 16,045,667.60 88,253,461.99 1995 46,829,121.79 94,164,468.97 140,993,590.76 1996 50,065,181.69 644,932,464.13 694,997,645.82 1997 33,508,994.19 288,522,984.48 322,031,978.67 1998 14,864,965.99 25,341,063.00 40,206,028.99 1999 12,309,464.64 9,528,510.36 21,837,975.00 TOTAL 812,480,996.34 1,248,889,264.03 2,061,370,260.37 Il convient d’ajouter aux investissements ci-dessus réalisés par les entreprises d’extraction et de prospection quelque 1,5 million de USD investis par les sociétés de services miniers. 21 NOUVELLES MINES CREES DEPUIS 1988 TABLEAU III MINE Bogosu PRODUIT OR DEBUT DE PRODUCTION LA PRO- 1999 DUCTION (ONCES) 1990 133,861.6 EXPLOITANT Bogosu Gold Ltd.(Australie) Teberebie Teberebie OR 1990 275,775.6 Goldfields Ltd., (AGC) Kwabeng OR 1990 Maintenance Goldenrae Mining Co. Ltd. Bonte Gold Esaase OR 1991 48,165 Mines Ltd. Canada Satellite Akyempim OR 1991 85,985 Goldfields (Irlande) 134,168.6 Nkran OR 1997 Resolute Amansie Ltd. (Australie) Abosso Abosso OR 1997 303,693 Goldfields Ltd. (Australie) Ayanfuri OR 1994 44,414 Prestea Tailings AGC Prestea Sankofa OR 1995 28,748.4 Project Gold Ltd. (Ghana) Ghanaian Aus. Iduapriem OR 1992 159,994 Goldfields Ltd. (AGC) Bibiani OR 1997 234,998 22 AGC Asikam OR 1997 1,080 AGC/Midras Konongo OR 1988 Maintenance Obenemase Gold Mines (Aus.) PRODUCTION MINERALE - (1980-1999) TABLEAU IV ANNEE OR (ONCES) DIAMANTS BAUXITE MANGANESE (CARATS) (TONNES) (TONNES) 1980 342,904 1,148,678 196,892 240,006 1981 338,042 836,020 156,769 197,436 1982 337,754 682,415 92,954 132,232 1983 285,291 336,309 82,310 175,288 1984 282,299 341,978 44,169 267,996 1985 299,615 636,127 124,453 357,270 1986 287,124 560,538 226,461 262,900 1987 323,926 440,681 201,483 242,410 1988 373,937 259,358 299,939 284,911 1989 429,476 285,636 374,646 273,993 1990 541,408 636,503 363,659 246,869 1991 845,908 687,736 324,313 311,824 1992 998,195 656,421 399,155 276,019 1993 1,261,424 590,842 364,641 295,296 1994 1,430,845 757,991 451,802 238,429 1995 1,708,531 631,708 530,389 186,901 1996 1,606,880 714,737 383,370 266,440 1997 1,755,240 829,524 536,732 332,443 1998 2,382,339 805,742 341,121 384,173 1999 2,606,942 684,033 355,263 568,848 23 PRODUCTION DES MINES ARTISANALES TABLEAU V ANNEE OR (ONCES) DIAMANTS (CARATS) 1989 9,272 151,606 1990 17,234 484,876 1991 15,601 541,849 1992 17,297 442,266 1993 35,145 376,400 1994 89,520 405,830 1995 127,025 337,457 1996 112,349 443,244 1997 107,094 558,241 1998 128,334 570,186 1999 130,833 476,744.44 TOTAL 789,704 4,788,700 24