Enquête de satisfaction
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Enquête de satisfaction
Enquête de satisfaction Médiathèque / Matériauthèque Ecole nationale supérieure d’architecture de Normandie 2013 Enquête réalisée par les personnels documentalistes : Jean-Luc Chevallier (matériauthèque), Astrid Coconnier, Alexia Dumay, Claire-Chantal Fouquet, Isabelle Saint-Yves (médiathèque) avec la participation de Julie Fouquet (vacataire médiathèque/matériauthèque) Rapport rédigé par Isabelle Saint-Yves 1 I. L’enquête La médiathèque et la matériauthèque de l’ENSA de Normandie ont réalisé une enquête qualité en 2013 auprès des enseignants et des étudiants de l’ENSA Normandie. Afin de mieux répondre aux besoins et attentes des lecteurs, les enseignants et les étudiants ont été sollicité afin de recueillir leur perception sur la qualité de l’offre documentaire de l’ENSA de Normandie, de faire un bilan, de pointer d’éventuelles faiblesses pour améliorer le service, et ainsi mesurer l’indice de satisfaction des usagers de ces deux unités documentaires. 1. Présentation et conditions de réalisation de l’enquête : La médiathèque et la matériauthèque, bien qu’entités distinctes, travaillent en synergie et complémentarité. C’est pourquoi, un seul document a été élaboré pour les deux unités documentaires, mais les spécificités de chaque service ont été identifiées et intégrées au questionnaire. L’enquête a visé un double public : celui des étudiants et celui des enseignants afin de comparer les points de vue. Concernant l’enquête en direction des étudiants, un contact a été établi avec un ou plusieurs enseignants pour intervenir dans le cours pendant une quinzaine de minutes afin de présenter l’enquête et ses objectifs, de la distribuer et la collecter immédiatement. Malgré l’accueil favorable des enseignants, l’enquête a rencontré un premier écueil : la difficulté de toucher l’intégralité des promotions. En effet, les études d’architecture accordent une grande importance au travail en groupes. Pour certaines années, l’enquête n’a donc touché que des demi-promotions, car certains groupes n’avaient plus de cours au moment du lancement de l’enquête. Le faible taux de participation des étudiants de 5e année s’explique par le fait que ces étudiants sont, dans l’ensemble, moins présents dans la structure, parfois une seule journée par semaine et sont évidemment plus difficile à contacter. Concernant l’enquête en direction des enseignants, deux modes de distribution ont été choisis : Le contact direct : l’enquête a été proposée lors du séminaire « enseignants », séminaire qui invite l’ensemble des enseignants à des échanges pédagogiques. Après une brève présentation des objectifs de l’enquête, le questionnaire a été distribué à la quarantaine d’enseignants présents (sur 70 que compte l’effectif total des enseignants). La collecte a été faite en fin de séance par le Directeur des Etudes, des Formations et de la Recherche. 17 questionnaires ont été collectés à l’issue de la journée. Le contact indirect : un courriel a été adressé à l’ensemble des enseignants pour permettre aux enseignants absents au séminaire de participer à l’enquête. 4 questionnaires numériques ont été ainsi collectés. 2. Observations générales - Questionnaire Etudiants Total du nombre des questionnaires collectés : 246 questionnaires sur 604 étudiants inscrits soit un taux de participation de 40 %. 2 Les pourcentages de réponses à l’enquête se répartissent par année de la manière suivante : 1ère année 2e année 3e année 4e année 5e année HMO 64 % 33 % 62 % 36 % 14 % 38 % 1ère année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année HMO - Questionnaire Enseignants Total du nombre des questionnaires collectés : 21 questionnaires sur 70 enseignants soit un taux de participation de 30 %. 1ère observation : Un taux de participation moyen à l’enquête puisque inférieur à 50 % des lecteurs. Pourquoi ? Côté enseignants, il est à noter le manque de mobilisation des enseignants car la moitié des enseignants présents au séminaire n’a pas renseigné le questionnaire et que la sollicitation par mail a eu un effet quasi nul. Côté étudiants, le choix de la période du lancement du questionnaire : la fin du premier semestre de l’année universitaire en cours n’était sans doute pas la plus propice. Il est plus aisé de toucher les lecteurs en début de semestre où le présentiel étudiant est beaucoup plus élevé. 2ème observation : Le faible nombre d’étudiants touché en 5ème année doit être considéré de manière distincte de celui des autres années d’étude dans la mesure où beaucoup d’étudiants de 5e année n’ont qu’une présence ponctuelle dans l’école. Le questionnaire ne les a pas atteints de la même manière et leur fréquentation des unités documentaires est proportionnelle à leur présence à l’ENSA de Normandie. 3ème observation : Conséquence de la première observation, une limite dans l’interprétation des résultats s’avère indispensable, car de fait, le seul avis des « répondants » est considéré. Les 50 % non interrogés sont-ils des non usagers ? Si oui, pourquoi ? Il ne sera évidemment pas possible de le savoir. 4ème observation : Bien que le nombre de questionnaires collectés soit insuffisant, une première lecture globale des questionnaires remplis montre que ceux-ci ont été renseignés avec application, ce qui les rend exploitables. En conclusion de cette présentation de l’enquête et des conditions de son déroulement, il convient, avant toute analyse, de constater qu’il n’y a pas de performativité optimale de l’enquête. 3 II. Analyse des résultats de l’enquête : 1. Les locaux et les horaires Les locaux de la médiathèque : les espaces mis à disposition satisfont 92 % des étudiants et 85 % des enseignants (place et confort), mais l’exigüité des locaux est perçue comme un réel handicap par certains lecteurs. Les locaux de la matériauthèque : les espaces mis à disposition satisfont 80 % des étudiants et 90 % des enseignants. Mais l’exigüité des locaux est malgré tout soulignée. Les suggestions émises ne pourront être prises en considération qu’à la condition d’un agrandissement de la médiathèque : salle pour le travail en petits groupes, salle réservée aux revues, équipement de certains sols avec de la moquette, regroupement des deux unités documentaires,… Les horaires d’ouverture de la médiathèque : ils satisfont les étudiants à 68 % et à 88 % les enseignants. 28 % des étudiants souhaiteraient cependant que la plage soir soit étendue. 7 % des étudiants se déclarent gênés par la fermeture du lundi matin ainsi que 4 enseignants. La médiathèque peut satisfaire la demande de fermeture plus tardive à 18 h. En revanche, les propositions de demi-journées de fermeture, toutes différentes, montrent qu’il n’est pas possible d’obtenir un consensus sur une autre demi-journée de fermeture et que, quelle que soit la demi-journée de fermeture choisie, elle suscitera des mécontentements. Pour le bon fonctionnement de la médiathèque, une demi-journée de fermeture est nécessaire pour des réunions de concertation, procéder à des opérations qui ne peuvent être menées en présence des lecteurs (petits travaux, déménagements, rangements importants) Les horaires d’ouverture de la matériauthèque : la satisfaction des lecteurs étudiants et enseignants est totale puisqu’elle atteint les 100 %. 2. La fréquentation de la médiathèque La fréquentation par les étudiants : HMO 5ème année 4ème année Lecteurs 3ème année Non lecteurs 2ème année 1ère année 0 50 100 150 4 En conclusion, On peut constater que les étudiants de première année ne sont pas encore des usagers réguliers à la différence des 2e, 3e et 4e années, usagers assidus à la médiathèque. Les étudiants de première année sont les seuls à déclarer ne jamais venir à la médiathèque. Il faudra donc s’interroger sur les causes de cette désaffection des étudiants de première année, causes qui peuvent être multiples et de nature bien différentes : temps d’adaptation à une nouvelle structure et à de nouvelles pratiques, habitude de non-fréquentation du CDI au lycée ? Distance par rapport au livre et à lecture ? Sentiment d’inutilité de la structure pour une génération née avec les nouvelles technologies ? Défaut d’incitation de la pédagogie ? Manque de temps ? Inadéquation des horaires d’ouverture par rapport aux horaires de cours ? Etc. Les forts taux de fréquentation pour les 2e, 3e et 4e années montrent clairement une évolution des pratiques et un recours nécessaire aux services proposés par la médiathèque. Les raisons de ce changement de comportement peuvent elles aussi être multiples et de nature bien différentes. On avancera l’idée de dépassement de « l’effet de seuil », qu’ils se rendent compte que le lieu n’est ni « inaccessible », ni élitiste. A l’incitation de la pédagogie, le besoin d’effectuer des recherches peut amener les étudiants à découvrir la richesse des fonds, son intérêt et son utilité, que la recherche n’est pas si complexe et que l’on trouve ce que l’on cherche, que le document papier est fiable et complémentaire de la ressource numérique. La très faible présence des étudiants de HMO au sein de l’école (1 jour par mois) explique leur très faible fréquentation. De plus, les cours de HMO sont dispensés de manière intensive, ce qui ne laisse que peu de temps aux étudiants, pour venir à la médiathèque. Il est préférable de considérer ce résultat isolément en raison du faible taux de remplissage du questionnaire, puisque seuls 14 étudiants ont répondu, ce qui suppose que la grande majorité des étudiants n’ont une fréquentation qu’occasionnelle de la médiathèque, puisqu’ils n’ont qu’une présence ponctuelle dans l’école. La fréquentation par les enseignants : Sur les 21 enseignants qui ont répondu à l’enquête, il apparaît que tous fréquentent la médiathèque. 48 % d’entre eux viennent au moins une fois par semaine tandis que les autres ont une pratique de la médiathèque plus ponctuelle. 3. La fréquentation de la matériauthèque La fréquentation par les étudiants : HMO 5ème année 4ème année Lecteurs réguliers 3ème année Lecteurs ponctuels 2ème année Non lecteurs 1ère année 0 50 100 150 5 En conclusion, la matériauthèque est une structure peu fréquentée par l’ensemble des étudiants « répondants » puisque globalement, 27 % de s’y rendent jamais et 71 % la fréquentent de manière très ponctuelle. 4. La consultation des documents A la médiathèque, les lecteurs étudiants viennent en majorité pour y emprunter des documents et pour y faire des recherches 70 60 50 40 30 20 10 0 Médiathèque A la médiathèque, les lecteurs enseignants viennent en priorité pour emprunter des documents, puis pour y faire des recherches et consulter des documents. Très peu viennent pour y travailler avec les étudiants, quasiment aucun pour des besoins professionnels. A la matériauthèque, les étudiants viennent en majorité pour y consulter des documents. 60 50 40 30 20 10 0 Matériauthèque Les enseignants affirment l’intérêt de la matériauthèque perçue comme complémentaire à leur enseignement et conseillent à leurs étudiants de s’y rendre. 5. Le type de documents consultés A la médiathèque comme à la matériauthèque, les documents les plus consultés et les plus empruntés restent les ouvrages, puis les revues. Les enseignants conseillent aux étudiants des titres de revues et d’ouvrages. 6 La consultation des documents dans les deux unités documentaires : Ouvrages Revues Echantillons Bases techn. Le fonds ouvrages est perçu comme riche et de qualité par les étudiants. Le rythme et la fréquence des acquisitions constituent un attrait important pour les lecteurs. Les enseignants partagent cet avis puisque la quasi-totalité des enseignants jugent que la politique d’acquisition correspond aux besoins de l’enseignement. Ce degré d’attractivité des fonds et de leur actualisation s’observe dans le pourcentage réalisé par la liste des nouveautés : 57 % des étudiants et 84 % des enseignants la juge utile. Le fonds périodiques répond aux besoins des enseignements. La plupart des titres auxquels la médiathèque est abonnée est perçue par les enseignants comme nécessaire. 7 suggestions d’abonnements ont été formulées. Il conviendra de faire un choix, restriction budgétaire oblige, afin de sélectionner les suggestions les plus utiles pour la médiathèque de l’ENSA Normandie. Chez les étudiants, la consultation est spontanée : curiosité (60 %) ou besoin pour une recherche (62 %). 24 % consultent les revues après une interrogation de la banque de données Archirès. Ce faible pourcentage révèle une méconnaissance de l’intérêt d’Archirès pour la recherche sur les revues. En effet, le dépouillement systématique par le réseau des ENSA des revues d’architecture, d’urbanisme et de paysage rend la recherche sur les revues très performante et ce pourcentage montre une sous-utilisation. La nouvelle banque de données devrait infléchir positivement ce pourcentage par la fusion des bases catalogues (ouvrages/revues) Afin d’affiner la question sur l’intérêt porté à certains titres par les lecteurs, la médiathèque a fait le choix d’interroger les étudiants sur la consultation d’une dizaine de revues afin de vérifier l’intérêt de conserver l’abonnement. Il ressort de cette interrogation que des revues sont peu consultées comme Communications (5 %), mais plus surprenant Architectural record (4%) et, à l’inverse, des revues comme la revue de vulgarisation A vivre est consultée par 36 % des étudiants. A la matériauthèque, les échantillons sont aussi très appréciés et les banques de données techniques apportent une complémentarité reconnue par les étudiants. En conclusion, l’enquête révèle que le document imprimé (livre/revue) est largement plébiscité par l’ensemble des lecteurs. Il reste une valeur reconnue dans les études d’architecture et ce, malgré l’essor de la bibliothèque virtuelle. 7 6. L’accès aux documents et la recherche L’accès direct : la recherche des documents en libre accès est perçue de manière très satisfaisante, puisque 94 % pour la médiathèque et 82 % pour la matériauthèque affirment trouver les documents recherchés. L’accès indirect : bien que plus contraignant, puisqu’ il oblige le lecteur à remplir un formulaire de demande, il ne paraît pas poser de problème : Indice de satisfaction en % 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Médiathèque : archives, diplômes et DVD Matériauthèque : échantillons, documentation techniques, banques de données techniques Les conditions de prêt : la médiathèque et la matériauthèque recueillent un indice de satisfaction élevé puisque 83 % des lecteurs étudiants sont satisfaits. Pour les 17 % restants, la question ouverte du questionnaire a permis aux lecteurs d’évoquer la ou les raisons de l’insatisfaction, voire d’émettre des suggestions pour une amélioration du service : - 9% jugent la durée d’emprunt trop courte 3 % jugent qu’il n’y a pas assez d’ouvrages empruntables 3 % jugent les sanctions liées aux retards trop sévères en termes de durée. Il est intéressant de constater que les motifs d’insatisfaction sont surtout émis par des étudiants de 1ère année, preuve que les pratiques normales du fonctionnement d’une médiathèque ne sont pas toujours acquises ou comprises. Des motifs d’insatisfaction ne peuvent être pris en compte du fait qu’un seul étudiant se déclare mécontent et du fait que certaines demandes sont incompatibles avec le Règlement Intérieur de la médiathèque qui reprend le minimum d’exigences nécessaires pour le bon fonctionnement de la structure (ex : « je suis contre les sanctions », « je veux pouvoir tout emprunter » (restriction de prêt sur certains documents), « je veux emprunter sans carte d’étudiant ». 8 Dans les suggestions, il a semblé intéressant de retenir l’idée d’un rappel de la date d’échéance du prêt en cours quelques jours avant la date de retour, ce qui éviterait vraisemblablement beaucoup d’exclusions temporaires du prêt. Il faudra donc vérifier la faisabilité de la proposition avec le nouveau logiciel de gestion Koha. Le prêt inter-bibliothèque : il apparaît comme un service sous-utilisé puisque seulement 13 % déclarent avoir demandé un ou plusieurs documents en PEB. Cette question s’avère particulièrement intéressante en termes de performance de l’enquête. En effet, la médiathèque peut évaluer certaines données de manière précise et il s’avère que le chiffre est largement sous-évalué. Ce faible pourcentage est aussi à rapporter aux seuls 40 % des étudiants répondants qui ne sont pas obligatoirement les étudiants demandeurs en PEB. Après la création portail documentaire Archires qui a permis la fusion de 17 catalogues de bibliothèques des ENSA et l’intégration du dépouillement des revues, la donne en matière de PEB est complètement modifiée et celui-ci est, depuis septembre 2014, l’objet d’une croissance exponentielle. La recherche : si la recherche informatisée est acquise par une génération née « sous Internet », il en va autrement des méthodes de recherches. Le thesaurus spécialisé qui garantit la pertinence de la recherche thématique est utilisé à 37 % par les étudiants … Il nous sera permis sur la question une remarque subjective qui dépasse le cadre de l’enquête, car l’expérience de « terrain » (banque d’accueil et formation des lecteurs) s’oppose quelque peu à l’enquête. Quotidiennement, le constat de la méconnaissance et de la sous-utilisation de l’outil de recherche au profit d’une recherche plein texte type moteurs de recherche peut être fait. 7. Formations des lecteurs Pour mémoire, une formation des lecteurs est inscrite dans le cursus des 1ère et 3ème années d’études. Elle intègre le volet méthodologie de l’enseignement. Pour la formation du semestre 1, le programme se décline en 2 sessions de 2 h avec : visite des deux unités documentaires, initiation à l’interrogation des banques de données documentaires de l’ENSA de Normandie et exercices, initiation à la rédaction d’une bibliographie. Pour la formation du semestre 5, le programme se décline en 1 session de 3 h avec : méthodologie de la recherche documentaire : stratégie de recherche et rappel des méthodes d’interrogation des banques de données documentaires de l’ENSA de Normandie, rappel des normes pour la rédaction d’une bibliographie et initiation à la législation sur le droit d’auteur. Perception de la formation en 1ère année : la formation des étudiants de 1ère année donne globalement satisfaction : à 73% pour la visite des lieux, 70% pour la formation au catalogue informatisé Loris, à 82% pour la formation à la base commune inter-écoles archirès et à 71% pour la bibliographie. Cette formation est donc jugée nécessaire et efficace. Il est cependant nécessaire de s’arrêter sur les 20-30 % qui la jugent inutile. Il est souhaitable de rendre cette formation attractive en proposant des améliorations tant sur les contenus que sur la forme et à en 9 démontrer le bien-fondé. A la question ouverte pour proposer les suggestions d’améliorations, les réponses fournies n’apportent pas d’éléments suffisamment constructifs pour être considérés. Perception de la formation en 3ème année : la formation des étudiants en 3e année ne semble pas satisfaisante : 17% des étudiants jugent utiles les rappels sur l’interrogation du catalogue informatisé, 21% pour les rappels sur Archirès, à 41% sur la bibliographie et à 36% pour la stratégie de recherche documentaire. L’initiation sur le droit d’auteur est, en revanche, largement plébiscité par 90 % des étudiants. Il semble nécessaire de revoir et d’améliorer cette formation qui apparaît vraisemblablement comme une répétition de la formation de 1ère année sans valeur ajoutée à l’exception de la formation sur le droit d’auteur. Suggestions de formation en 5ème année : cette suggestion n’est pas retenue car les étudiants de 5e année ne souhaitent pas bénéficier de formation spécifique complémentaire. Cette réponse ne surprend pas vraiment dans la mesure où l’étudiant arrive en fin de cursus et que les outils méthodologiques doivent être acquis dans les premières années de formation. La formation des enseignants : La médiathèque propose chaque année aux enseignants la visite des deux centres de ressources pour leur permettre d’avoir une meilleure connaissance des fonds ainsi qu’une formation à l’interrogation des banques de données documentaires de l’ENSA de Normandie. La moitié des enseignants juge qu’une visite de la médiathèque et de la matériauthèque est utile. Cette réponse doit être modérée en raison du fait que les enseignants qui ont répondu au questionnaire fréquentent tous la médiathèque et que, en conséquence, ils pensent déjà bien connaître les fonds et les services à leur disposition. La moitié des enseignants souhaite que soit mise en place une formation aux bases bibliographiques. 8. La communication de la médiathèque et de la matériauthèque A. Les outils de communication pour la médiathèque : Le guide du lecteur est un document de présentation de la médiathèque. Intégré au guide de l’étudiant, il présente l’avantage d’être très complet (informations pratiques et guide pour la recherche documentaire), mais l’enquête révèle qu’il apparait utile à seulement 40 % des étudiants. La médiathèque a, d’ores et déjà, intégré ce fait en proposant pour l’année 2014-2015, un guide allégé. Il serait maintenant nécessaire de revoir sa forme afin de le rendre plus attractif pour les lecteurs car la médiathèque n’envisage pas de supprimer ce document qui constitue un outil de communication de base pour toute structure documentaire. La revue de presse de la médiathèque se compose de 3 documents thématiques : 2 revues semestrielles consacrées à l’architecture et à l’urbanisme, 1 revue annuelle consacrée au développement durable. Elle complète le panorama de presse présenté dans le sas d’entrée et dans la salle Mondrian de la médiathèque. Ces documents sont consultés par 25% des étudiants et 44 % des enseignants. Il faut préciser que ce questionnaire a été effectué en 2013, avant que les articles de la revue de presse ne soient dépouillés et présents sur le catalogue informatisé de la médiathèque. Ce document est particulièrement intéressant pour 10 tous les projets architecturaux et urbains locaux et régionaux. Son dépouillement progressif va révéler tout son intérêt avec l’accès à une information rare et suivie. La messagerie électronique : les informations entre la médiathèque et les étudiants passent surtout par courriel (57 %). Mais l’information par voie d’affichage conserve son intérêt tout comme l’information via le site web de l’école. Pour les enseignants, le meilleur moyen de communication est à 100 % la voie de courriel. La communication via les réseaux sociaux : Facebook : l’information via Facebook intéresserait 40 % des étudiants. Nous pouvons tout de même nous demander s’il n’y aurait pas eu plus de réponse des étudiants si le questionnaire était passé via Facebook. En effet la grande majorité des étudiants possède un compte Facebook et il existe des collectifs d’étudiants comme le BDE sur Facebook. Avoir une page Facebook nous permettrait d’avoir une relation plus personnalisée avec les étudiants et peut-être de les intéresser davantage aux services proposés par la médiathèque. Il serait donc nécessaire de suivre l’évolution de Facebook. Du point de vue des enseignants, l’intérêt semble quasi nul puisqu’un seul enseignant a répondu positivement. Twitter : ce réseau n’intéresse que 8 % des étudiants et un seul enseignant. B. Les outils de communication pour la matériauthèque : La lettre d’information de la matériauthèque est consultée par 69 % des étudiants. La messagerie électronique : la communication des informations matériauthèque par courriel touche 70 % des étudiants, mais la communication par voie d’affichage (17 %) et sur le site web de l’ENSA Normandie reste utile et complémentaire (13 %). D’un point de vue plus général, il apparaît important de clarifier et de rationaliser les circuits de communication. Il paraît important de ne pas noyer les lecteurs sous un flot de courriels qui ne les concernent pas obligatoirement. Il serait peut-être nécessaire de mener une réflexion plus globale à l’échelle de l’ENSA Normandie pour éviter que l’excès d’information soit source de désinformation. C. Les animations proposées par la médiathèque En matière d’animation, les étudiants comme les enseignants se montrent davantage intéressés par la rencontre d’architectes-auteurs et l’organisation d’une bourse aux livres. Les deux bourses aux livres organisées par la médiathèque ont donc été très appréciées tout comme les conférences organisées conjointement avec les enseignants et le service communication. D. Les animations proposées par la matériauthèque L’organisation d’une animation autour des matériaux intéresserait 18 % des étudiants et 8 % des enseignants. 11 A noter l’absence de suggestions sur la question des animations. Tableau des préférences tous lecteurs confondus : Animations-préférences 60,00% 40,00% 20,00% 0,00% Bourse Matériaux Salon Auteur 8 . La relation lecteurs/documentalistes Connaissance des personnels documentalistes : 5 enseignants sur les 19 ayant répondu ne connaissent pas l’ensemble du personnel de la médiathèque. Même si le nombre de 5 enseignants peut paraître faible, il s’avère indispensable que le personnel des deux unités documentaires soit présenté à l’ensemble des enseignants afin d’établir un contact qui favorise une relation pour une meilleure adéquation et complémentarité entre les missions pédagogiques de chacun. Relationnel : globalement, pour la médiathèque comme pour la matériauthèque, les étudiants et les enseignants jugent le relationnel très bon. La qualité de l’accueil et la disponibilité sont soulignées. Le professionnalisme et la compétence des documentalistes sont largement reconnus par l’ensemble des lecteurs. Les attentes des lecteurs : Demander de l’aide aux documentalistes est une pratique courante pour 51 % des étudiants qui reconnaissent avoir besoin d’aide pour la recherche documentaire dans ses recherches : 37 %. Les autres demandes visent une information ponctuelle sur un sujet (horaires, modalités de prêt, …). Du point de vue des enseignants, les missions remplies par les documentalistes sont adaptées aux besoins des lecteurs. Les enseignants sont satisfaits et ne présentent pas de demandes autres. Bien que la satisfaction soit générale, la médiathèque comme la matériauthèque doivent poursuivre l’effort entamé, notamment en direction des enseignants afin que le pôle pédagogie (enseignements-centres de ressources) constituent une véritable entité. 12 III. Pistes d’actions Bien que le questionnaire révèle un niveau de satisfaction élevé, il convient de réfléchir afin de toucher les lecteurs non répondants, étudiants comme enseignants et de toujours chercher à améliorer la prestation. 1. Envers les étudiants La formation des lecteurs : il semble que l’action prioritaire à mener en direction des étudiants soit la formation des lecteurs. L’attention doit surtout se porter sur la formation en 3e année. Il est nécessaire de limiter les rappels au strict nécessaire et de l’enrichir par de nouvelles informations et formations. Les enseignants pourraient être davantage sollicités, notamment par la préparation d’une recherche précise avant la formation des lecteurs afin de mettre les étudiants dans des situations concrètes et directement utile pour leur cours. Il nous appartient de renouveler l’idée rébarbative que se font les étudiants de la formation des lecteurs, car l’enjeu est l’éducation de l’usager, la construction de son autonomie pour une efficacité de la recherche documentaire. Cette formation nécessite d’être optimisée. Même si l’implication n’en est pas aisée, une réflexion est à mener sur l’évaluation des étudiants par les documentalistes après la formation des lecteurs. L’évaluation ajouterait une crédibilité à cette formation et modifierait considérablement le rapport de l’étudiant avec les documentalistes pendant les interventions. La réalisation d’outils méthodologiques plus adaptés : le guide du lecteur, outil indispensable, mais sousutilisé doit être révisé dans le sens d’une plus grande attractivité. La poursuite de la réalisation des fiches techniques : fournissant une information sur un sujet précis, la fiche technique répond au besoin d’ « immédiateté » actuelle. Complémentaire du guide du lecteur, la fiche pourrait permettre un allégement des contenus de celui-ci et le rendre ainsi plus « digeste ». Modernisation des outils documentaires et veille : la médiathèque doit rester attentive à l’évolution des nouvelles technologies afin d’utiliser les technologies de ses jeunes lecteurs pour éviter un décalage « technologique » et « générationnel » entre l’utilisateur et la structure. A cet effet, la médiathèque a ouvert récemment un netvibes accessible aux lecteurs qui leur permettent de consulter des pages web récentes sur l’architecture, l’urbanisme et les domaines susceptibles de les intéresser. Il convient aussi de rester vigilant sur la pratique des lecteurs envers les réseaux sociaux et de faire évoluer à moyen terme les pratiques documentaires. Il pourra être envisagé l’ouverture d’un compte Facebook par exemple, tout en restant prudents sur les usages qui peuvent en être faits. La médiathèque réfléchit aussi à la définition de profils d’usagers en fonction de ses centres d’intérêt. Ceci permettrait, en autres, de diffuser une liste des nouveautés avec des thématiques plus ciblées, susceptibles de rehausser l’intérêt de cette diffusion. Il faut étudier la faisabilité du projet. 13 Renouvèlement d’image : le temps de la bibliothèque austère est révolu et il faut, pour les bibliothèques, intégrer de nouvelles dimensions correspondant à l’évolution des pratiques sociales. Le développement du numérique est tel, qu’une unité documentaire ne peut se passer de matériels performants et en nombre suffisant. Les suggestions d’équipements des étudiants devront être entendues : acquisition d’ordinateurs et de scanners supplémentaires. De même, l’image de la bibliothèque renvoie aujourd’hui à l’idée d’un lieu agréable et confortable où le studieux doit côtoyer la détente, la demande d’installation de fauteuils confortables doit donc être prise en compte. Une demande d’équipement pour le sas d’entrée de la médiathèque est formulée pour 2015. Le planning des cours : la plupart des étudiants travaillent sur 4 jours, ce qui leur permet de disposer d’une journée banalisée. Mais pendant cette journée banalisée, les étudiants ne viennent pas à l’école et, de fait celle-ci ne se traduit pas par la fréquentation des centres de ressources. Parallèlement, le travail sur 4 jours et la présence dans l’école ne favorise pas non plus la fréquentation, les journées saturées de cours ne laissent que peu de créneaux horaires pour venir se documenter. Il serait souhaitable de mener une réflexion à l’échelle de la pédagogie sur cette question des horaires de cours. En conclusion, il semble essentiel de fidéliser les étudiants par une incitation à la fréquentation régulière des lieux de ressources documentaires et de leur faire reconnaître qu’ils constituent les lieux les plus fiables en termes de savoir. 2. Envers les enseignants Le rôle du Directeur des Etudes, des Formations et de la Recherche : le rôle du DEFR est capital dans le lien entre les enseignants et les deux structures documentaires. Directeur des pôles enseignement et pédagogie, il se situe à la jonction des deux activités et peut jouer le rôle « d’interface » très facilement. Son rôle peut être moteur à chaque rentrée de semestre où un dispositif particulier pourrait être mis en place pour les nouveaux enseignants : visite des centres de ressources et présentation succincte des outils de recherche. Faire venir les enseignants dans les deux centres de ressources : même si la moitié des enseignants ne montrent pas d’intérêt pour une visite en début d’année, il semble qu’il soit nécessaire d’insister pour que cette visite soit mise en place. Certains enseignants n’ont en effet aucun contact avec les documentalistes et, en conséquence, un travail collaboratif ne peut être mené. Insister sur le dépôt de bibliographie : pour une adéquation des fonds documentaires avec les enseignements dispensés, la bibliographie de l’enseignant est essentielle. Associer les enseignants à une veille éditoriale ciblée : l’enquête a montré que les champs d’investigation des enseignants sont très vastes, l’architecture se nourrissant de thématiques variées et présentant un aspect pluridisciplinaire. La documentation sur des thématiques hyperspécialisées ne peut être constituée que par les spécialistes de la question. Par exemple, pour les thématiques suivantes : enclos, transition, articulation, usage, … il pourrait être envisagé de solliciter l’enseignant de la discipline afin qu’il informe les centres de ressources de manière systématique de la publication d’ouvrages et devienne « veilleur ». Information plus pointue et anticipés sur les contenus pédagogiques : les documentalistes sont parfois dans l’ignorance de certains de contenus pédagogiques, ce qui pénalise les acquisitions. Les modalités de cette 14 information restent à inventer : participation des documentalistes à certains cours, rôle d’interface joué par l’enseignant référent (voir ci-après),… Le manque d’anticipation est tout aussi pénalisant pour les étudiants car les documents ne peuvent pas être obtenus en temps utile. Le rôle de l’enseignant référent est aussi important. 3. La médiathèque/matériauthèque au carrefour étudiants-enseignants Organisation par les enseignants et documentalistes de visite thématique pour les étudiants : il pourrait être proposé une présentation de certains fonds en fonction de la thématique étudiée, présentation par fonds conservés, du fonds des revues, par discipline, etc. Proposer des partenariats : l’important est de rompre avec ce carcan sectoriel : les étudiants / les enseignants / les documentalistes, chacun travaillant au mieux, mais de son côté. Trouver un enseignant référent par année : afin de faciliter les relations, la nomination d’un enseignant pour chaque année pourrait permettre de développer des projets particuliers, l’important n’étant pas le montage de projets chronophages, mais d’amorcer une nouvelle relation pour de nouveaux échanges et d’effectuer des rapprochements entre enseignants, étudiants et documentalistes. Cela permettrait par ailleurs de mieux appréhender les pratiques pédagogiques des enseignants . Il appartient donc à chacun de réfléchir à des opérations contextualisées qui, tout en respectant les missions de chacun, pourraient être menées de manière conjointes. Ces propositions interrogent aussi sur la place des deux centres de ressources au sein de l’ENSA de Normandie, tant sur le plan pédagogique que sur le plan administratif. Conclusion Pour l’ensemble des lecteurs, le questionnaire révèle un très fort attachement à la médiathèque, comme à la matériauthèque. Outre la richesse des fonds, est pointée la qualité de service offert par les documentalistes de la médiathèque et de la matériauthèque et la satisfaction de quasiment toujours trouver ce dont on a besoin. Il a été remarqué également la qualité de l’organisation, du classement des fonds et la simplicité de l’accès pour l’usager. Cette reconnaissance du lecteur, très importante, montre que les objectifs premiers et essentiels, acquisition et mise en valeur d’une documentation spécialisée de qualité, sont pleinement atteints. L’ensemble du personnel des documentalistes remercie vivement les enseignants et les étudiants, qui par leurs réponses très complètes, permettent d’évaluer la qualité de service des deux unités documentaires de l’ENSA Normandie. Les résultats très encourageants obtenus soutiennent la motivation des équipes de documentalistes pour offrir une documentation toujours plus riche et améliorer le service au lecteur dont les unités documentaires ont faits leurs missions premières. 15