Orientations Politiques CMCAS Toulouse 2015-2017

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Orientations Politiques CMCAS Toulouse 2015-2017
ORIENTATIONS 2015-2017
POUR LA CMCAS TOULOUSE
Validées au CA du 30/09/2014
SITUATION
Notre pays, et beaucoup d’autres dans le monde, vivent toujours sous la pression de la crise financière déclenchée
depuis plusieurs années, crise qui frappe aussi durement les électriciens et gaziers.
Les politiques d’austérité des divers gouvernements dans toute l’Europe, en accompagnant les stratégies des
grands groupes industriels et financiers, ne font que l’aggraver.
Nous vivons aujourd’hui dans une société à plusieurs vitesses, qui génère des remises en cause fondamentales
dans le domaine des droits individuels et collectifs mais aussi d’un socle de principes et valeurs sur lequel reposait
la démocratie moderne de notre pays, que le Conseil National de La Résistance avait adoptée le 15 mars 1944.
Cette période-là est l’acte de naissance de nos Activités Sociales car elle correspond aussi à l’acte de naissance
des entreprises nationalisées EDF/ GDF, d’une sécurité sociale protectrice et émancipatrice pour tous. Et c’est bien
cette conception de la démocratie qui aujourd’hui est en crise :
Crise des services publics démantelés et ouverts à la concurrence dans une logique du tout marchand (énergie,
santé, eau, poste, éducation, transports ferroviaires, maritimes et aériens, emploi, culture…)
Crise de la démocratie économique et sociale par l’arrogance des plus riches et par la prédominance de l’argent
des grandes sociétés multi nationales privatisées et des banques.
Crise du lien social, avec délitement des rapports sociaux, intergénérationnels, intercommunautaires….
Au plan mondial, un être humain sur cinq vit avec moins d’un euro par jour. En France et dans notre région,
l’exclusion, la pauvreté et bien souvent la désespérance, gagnent malheureusement de plus en plus de terrain.
C’est ce que nous constatons aussi pour certains de nos 24500 bénéficiaires des IEG de la CMCAS de
TOULOUSE.
Cette situation est le terreau qui permet que se développent d’une part la résignation et le repli sur soi, et d’autre
part les idées et comportements xénophobes, racistes et sexistes, qui se sont concrétisés dans le niveau de
l’abstention et le résultat du Front National aux dernières élections.
LE PROJET DE LA CMCAS
Il faut partir de ce constat de crise, de cette réalité, pour alimenter notre réflexion, pour proposer et construire, dans
cette situation fortement dégradée, des réponses aux attentes de nos collègues et de leurs familles.
Depuis leur création, et notamment depuis la reprise de leur gestion par les représentants du personnel il y a
maintenant 50 ans, les activités sociales contribuent à faire vivre les valeurs de tolérance, de refus de l’exclusion,
d’égalité des droits, et poursuivent des objectifs d’émancipation, de transformation de la société et de progrès
social.
Ce sont ces valeurs et ces objectifs que nous voulons continuer à porter, dans une période où, du fait de la
pyramide des âges dans nos entreprises, de nombreux collègues partent en inactivité de service, et des jeunes,
certes pas en assez grand nombre, sont embauchés.
Cette période et cette complexité font émerger des besoins nouveaux, différents, urgents et rendent encore plus
intolérable l’exclusion subie, y compris dans nos entreprises, par de nombreux salariés. Situation qui tend à
s’aggraver avec les nouvelles mesures gouvernementales remettant en cause le droit à la santé pour tous,
imposant un recul de l’âge de départ à la retraite et un pouvoir d’achat en régression constante….
Pour nous, la modernité, ce n’est pas moins de service public, moins d’éducation, moins de protection sociale,
moins de droits démocratiques.
La modernité, c’est plus de services aux usagers, plus d’équité, plus d’intérêt général, plus de lien social. Pour
nous, la modernité ce n’est pas la compétition, l’individualisme, la loi du plus fort.
La modernité c’est plus de solidarité, plus de coopération, plus d’ouverture.
Dans un monde capitaliste et libéral, l’accès à la culture, au sport, à des vacances et loisirs aux contenus
émancipateurs ne sont possibles que par un engagement militant important (le par et le pour) et par le
rassemblement de tous ceux qui veulent faire vivre ces principes. C’est aussi le sens des partenariats que nous
voulons développer avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire, de l’éducation populaire, dans le
prolongement des actions engagées depuis plusieurs années et de la Charte du Tourisme Social et Associatif
signée au niveau national.
Le socle de notre politique sur les Activités Sociales repose pleinement sur ces valeurs émancipatrices de paix, de
solidarité, de respect des droits humains, de dignité et de justice sociale. Ces valeurs que nous défendons sont tout
simplement dans la filiation des idéaux de la Résistance. Ils s’inscrivent dans une évolution positive et progressiste
de la société et constituent un patrimoine social à pérenniser.
Dans le contexte économique et social actuel, la culture, les loisirs, le sport, les vacances sont les postes
budgétaires sur lesquels les familles se restreignent en cas de difficultés.
La CMCAS se doit donc d’être attentive et d’adapter ses propositions en fonction de l’évolution sociologique des
agents actifs et inactifs des IEG, de veiller à permettre la participation de tous, notamment les personnes en
situation de handicap qui doivent pouvoir participer à l’activité de leur choix sans aucune forme de discrimination.
Les activités sociales sont une réponse forte et moderne à toutes les attaques que subissent les salariés actifs ou
inactifs des IEG. Elles sont le vecteur de progrès social créant du lien et du liant social intergénérationnel par une
réponse collective aux besoins et attentes individuelles et plaçant l’être humain au cœur de nos préoccupations.
Elles doivent être un lieu de résistance face aux régressions sociales consécutives aux changements dans les
entreprises du secteur de l’énergie et de la société en général.
Nous souhaitons que chaque projet d’activité soit construit dans un cadre inter générationnel autour de contenus
faisant vivre nos valeurs et nos objectifs.
Il ne s’agit pas de demander à chaque SLVie, un projet culturel, un projet sportif… Il s’agit surtout que chaque
SLVie, en fonction de sa position géographique, de sa richesse patrimoniale, construise et propose des projets
d’activité ouverts à tous les bénéficiaires y compris ceux des SLVie ou CMCAS voisines. Dans chaque activité,
jeunes, moins jeunes et plus âgés peuvent s’apprendre beaucoup les uns des autres, partager leurs savoirs.
Toutes nos actions doivent s’inscrire dans un objectif de développement des Activités Sociales et de Santé, de
l’accès aux vacances, à la culture, aux loisirs, aux activités sportives, pour tous et partout.
Egalité de traitement pour nos bénéficiaires dans les organismes sociaux
L’égalité de traitement est un principe incontournable et réaffirmé comme tel pour nos organismes sociaux. Il est un
élément fort de la solidarité et de notre politique de proximité envers nos 24500 bénéficiaires. Ce pari solidaire est
transverse à l’ensemble de nos actions, au quotidien et à l’échelle de tous les terrains d’intervention des activités
sociales et de santé. Il s’appuie sur des valeurs fortes de justice sociale et de dignité pour tous.
Lien social et SLVIE
La Section Locale de Vie est le lien direct avec les agents et l’interface avec leur CMCAS. Depuis quelques années,
nos entreprises connaissent des modifications importantes avec la création de filiales et l’actionnariat. La pression
au travail se fait plus forte.
La SLVIE doit être au cœur même du lien social, du rapport humain et de l’échange. Au-delà des activités
proposées, elle a un rôle politique majeur et doit occuper une place toujours plus grande dans la vie de nos
organismes.
La participation aux dernières élections de SLVie a démontré, s’il en était besoin, l’attachement des bénéficiaires à
cet échelon de proximité de la vie démocratique de nos activités sociales.
La dynamique générée par le renouvellement des élus de SLVie doit être encouragée et soutenue.
Alors que les employeurs de la branche des IEG annoncent leur intention d’ouvrir des « négociations » sur les
moyens attribués aux activités sociales pour leur fonctionnement, nous devons être attentifs et mobilisés pour
conserver les moyens de faire vivre cette proximité et ce lien social.
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Lien social et Commissions
Notre projet s’alimente avant tout par l’expression des besoins et attentes des bénéficiaires. Le rôle des élus, en
lien avec leurs organisations syndicales, doit être renforcé dans la réponse aux expressions. Les Commissions ont
en charge de les prendre en compte, ainsi que les orientations de l’organisme, pour les traduire en projets et/ou
proposer des axes revendicatifs.
Nous devons réussir ce pari car il est indispensable de travailler ensemble vers cet objectif commun. Nous avons
pleinement conscience que dans la situation présente des entreprises et de nos organismes, notre engagement
dans un processus démocratique interactif est déterminant.
Il est donc nécessaire d’impulser, de contrôler et de renforcer le fonctionnement de toutes les structures politiques
(de la SLVIE au Conseil d’Administration de la CMCAS), dans leur rôle et leurs prérogatives.
Afin de renforcer le Par et le Pour et garantir des activités sociales correspondant aux exigences des bénéficiaires,
la CMCAS s’engagera auprès des Organisations syndicales pour la reconnaissance des compétences acquises par
l’expérience et la formation, des agents détachés, bénévoles actifs, qui font fonctionner nos activités sociales.
Fonctionnement démocratique et complémentarité entre organismes
Cette volonté de démocratie et de complémentarité a conduit à l’adhésion de la CMCAS de TOULOUSE au projet
de transformation des activités sociales, dans le but de favoriser une implication active des bénéficiaires dans la
gestion de leurs propres activités sociales et mettre en place avec eux une relation de proximité par la coopération
étroite entre CMCAS et CCAS.
La CMCAS et la CCAS participent et contribuent au développement économique et social de la région. La politique
d’embauche saisonnière effectuée au plan local, le choix des fournisseurs situés dans la proximité des centres de
vacances, l’activité générée par la CMCAS et la CCAS, sont des apports non négligeables pour l’économie locale.
En cela, nous nous inscrivons dans une démarche de développement durable social et solidaire, fondée sur une
dimension humaniste, sociale, culturelle et éthique. Pour nous, le développement pour être durable doit être
indissociablement social et solidaire : valoriser les Hommes et leur environnement, mettre en cohérence justice
sociale et justice environnementale, rechercher le progrès humain et l’expression démocratique des hommes et des
femmes.
Le Territoire Midi-Pyrénées : une structure professionnelle évolutive au service de nos bénéficiaires
La mutualisation des moyens, la décentralisation de la mise en œuvre des décisions du CA de la CCAS et les
réponses en proximité aux bénéficiaires sont les maîtres mots de ce vaste mouvement de transformation. Cette
importante mutation doit nous permettre d’être plus proche de nos bénéficiaires, plus efficaces, plus solidaires, plus
créatifs et de répondre de manière plus diversifiée à des besoins collectifs.
Avec le Territoire Midi Pyrénées, il s’agit de simplifier les structures professionnelles tout en répondant aux attentes
des agents et de leur famille afin de mettre en place, sur un même site, des interlocuteurs professionnels
susceptibles de répondre à des questions de toute nature : vacances, santé, prévention, assurances, mais aussi
aux activités ludiques, sportives, culturelles initiées par nos SLVIE, Commissions et Conseil d’Administration.
Nous devrons nous appuyer sur le retour d’expérience local et national pour faire évoluer cette organisation dans
l’intérêt des bénéficiaires, en lien avec notre objectif politique.
NOS AMBITIONS : DES ACTIVITES SOCIALES AU SERVICE DE TOUS
Le droit à la santé
Le droit à la santé, c’est avant tout aujourd’hui préserver la sécurité sociale et l’esprit mutualiste solidaire. C’est
pouvoir continuer à prendre en charge les prestations maladie, amplifier une politique de prévention, communiquer
les informations sur les droits auxquels peuvent prétendre les bénéficiaires, tout au long de leur vie.
C’est à ce chantier ambitieux fondé sur les notions d’accueil, d’écoute, de conseil, d’aides adaptées et
d’accompagnement solidaire, que nous devons contribuer, en proximité.
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Tout en constituant un aspect important de la qualité de vie, une bonne santé est une ressource majeure pour le
progrès social, économique et individuel. Les facteurs politiques, économiques, sociaux, culturels,
environnementaux et biologiques peuvent tous intervenir en faveur ou au détriment de la santé.
La prise en compte de la perte d’autonomie est dans ce contexte un véritable défi. Mais avant d’être financier il est
social, avec un choix de société et de solidarité qui appelle des orientations politiques claires et fortes.
Ce choix concerne bien sûr les personnes âgées mais aussi toutes les personnes dépendantes, malades,
handicapées qui ne jouissent plus d’une capacité d’autonomie personnelle suffisante.
La perte d’autonomie doit être prise en charge dans un cadre public collectif et solidaire, solidaire entre « malades »
et « bien portants », solidaire entre les générations. L’aide à l’autonomie relève de l’ambition de mise en sécurité
tout au long de la vie et doit être assurée par la Sécurité Sociale, avec une modernisation de son financement.
Les activités sociales, doivent mettre tout en œuvre pour que les bénéficiaires pèsent dans les choix à venir.
La Prévention Santé
La Commission Santé de la CMCAS doit mettre en œuvre des actions de prévention et de sensibilisation des
bénéficiaires sur la santé en général et sur les moyens nécessaires afin d’améliorer les soins et leur prise en
charge.
Les actions de relais des campagnes nationales doivent se poursuivre (ex : Diabète, « Bien Vieillir », dépistage des
cancers, VIH, MST, etc.)..
La question de la nutrition, et de la « santé dans l’assiette », seront des actions prioritaires pour ces trois
prochaines années. Ces actions devront permettre d’améliorer la qualité gustative et nutritionnelles des produits
proposés dans nos restaurants d’entreprise, nos centres de vacances adultes et jeunes, en favorisant tant que
possible les acteurs de l’économie sociale et solidaire et en créant notamment des partenariats avec des SCIC
(Société Coopérative d’Intérêt Collectif).
Elles sensibiliseront les bénéficiaires sur la question du développement durable, du « bien-manger », en abordant à
la fois les questions économiques, les questions sociales, et environnementales.
Enfin, nous souhaitons poursuivre et développer les partenariats avec des associations locales (ex : association
des diabétiques, association Marie-Louise, etc.) pour aider au développement de l’ensemble de ces projets.
La CAMIEG
La montée en puissance de l’équipe prévention santé de l’antenne CAMIEG Midi Pyrénées a permis le
développement d’actions de prévention et de sensibilisation sur le territoire.
Ces actions menées en partenariat avec les CMCAS démontrent le bien fondé des revendications des bénéficiaires
de notre régime particulier, Mais encore insuffisantes face aux enjeux de santé publics, elles doivent se multiplier
sous l’impulsion de la Commission Santé et le Conseil d’Administration de la CAMIEG.
Aujourd’hui, il devient nécessaire de développer une collaboration plus importante entre les chargés de projet des
antennes CAMIEG et les SLVies : A double sens, à la fois dans le portage des actions de prévention menées par
l’antenne qui devraient être connus systématiquement des élus de proximité afin de mieux informer les
bénéficiaires et permettre une plus grande participation à ces actions ; et dans l’accompagnement de la
construction de projets Santé proposés par les SLV, et/ou la prise en compte des questions de santé dans les
projets SLV déjà existants.
En matière d’information, de conseil et d’accompagnement sur l’accès aux soins et aux remboursements des
dépenses de santé, nous devons, en relançant la démarche de convention avec la CAMIEG que le C.A. de la
CMCAS a validé en 2008, renforcer et structurer l’action de nos SLVie et des professionnels du territoire pour
apporter une aide et un soutien aux bénéficiaires qui connaissent des difficultés dans leur relations avec la
CAMIEG, ou avec MUTIEG.
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Le secteur Handicap
Le secteur handicap doit travailler directement et de manière plus régulière avec les SLVies afin de mieux connaitre
les familles touchées par le handicap pour mieux les aider en fonction de leur situation et mieux les accueillir dans
nos activités locales.
La prise en compte du handicap dans les activités de la CMCAS est l’affaire de tous, et doit passer par une
sensibilisation de tous les acteurs de la chaîne (élus, professionnels, porteurs de projets).
Nous proposons l’organisation de journées thématiques au moins une fois par an autours de ces questions.
La question de l’ouverture des droits aux activités sociales concernant les enfants en situation de handicap dès lors
qu’ils deviennent adultes et salariés est une question récurrente et complexe à laquelle le CA de la CMCAS devra
apporter une réponse. L’application simple des textes réglementaires peut parfois mettre certaines de ces familles
en difficulté, concernant notamment les personnes travaillant dans les établissements de travail protégés (CAT) où
les salaires sont très largement en dessous du SMIC et peuvent obliger les familles à compenser de façon
importante.
Le secteur handicap devra amener des éléments de réflexions au CA afin que des propositions concrètes puissent
être débattues, et portées également au comité de coordination.
L’Action Sanitaire et Sociale
Le modèle économique dominant crée dans notre société de plus en plus d’inégalités et les agents de nos
entreprises électrique et gazière ne sont pas épargnés. Nombre de salariés et de pensionnés se trouvent dans des
situations de difficultés voire de détresse.
Pour aider nos bénéficiaires les plus fragilisés, l’action sanitaire et sociale est un des piliers de notre projet. Plus
que jamais la solidarité doit être le fil rouge de nos actions.
Nous devons renforcer notre présence auprès des bénéficiaires les plus fragilisés : Les jeunes agents avec peu de
ressources, mais aussi les bénéficiaires confrontés à la maladie, au handicap, aux accidents de la vie sont une
cible prioritaire de l’action sanitaire et sociale.
L’enjeu consiste avant tout à anticiper les situations, à travailler à plus de prévention, de partage, et de lutte contre
l’individualisme.
Nous nous devons plus que jamais d’agir et de renforcer la solidarité entre les salariés, d’élargir et diversifier les
réponses, travailler à mieux accompagner les agents et leur famille dans leurs projets de vie.
Les agents ayant connus des difficultés dans leur vie et ayant fait appel à nos structures savent que la solidarité est
importante à la CMCAS de Toulouse.
Avec les bénévoles du réseau solidaire, nous devons et voulons relever ce défi : maintenir et renforcer le lien
social, aller à la rencontre des bénéficiaires, notamment les plus fragiles, garantir et développer les réponses aux
besoins.
Plus de proximité : les visites des bénévoles du Réseau Solidaire participent activement à la dynamique de
notre réseau de lien social. Nous devons nous structurer davantage pour mieux prendre en compte les différentes
attentes des personnes rencontrées.
Localement, par département, nous devons prendre contact avec les organismes (Conseil Général, Caisse de
Retraite, MDPH) pour mieux comprendre leur fonctionnement, leurs perspectives en matière de dépendance, de
parcours de vie pour les personnes en situation de Handicap et plus globalement en matière d’Action Sanitaire et
Sociale pour ainsi mieux accompagner nos bénéficiaires dans leur quotidien.
Nous devons préserver la situation de nos aînés en fonction de l’évolution des dispositifs d’aides externes ou
propres à nos organismes. Nous devons poursuivre et renforcer notre présence auprès de chacun, pour toutes les
générations. Apporter notre aide et notre soutien en fonction des situations détectées pour construire ensemble de
nouvelles solidarités collectives.
Les Assistantes Sociales : Les Directions ont exclu les Inactifs du champ d’actions des Assistantes Sociales,
même statutaires. Pourtant nous constatons qu’ils nécessitent une approche spécialisée et un
véritable accompagnement : maladie, logement, endettement, parcours de fin de vie, protection des personnes,
placement en institutions, valorisation des droits en fonction de certaines situations, etc…
Pour certains actifs, la mise en œuvre de vacations ou de permanence d’assistantes sociales n’est pas un dispositif
adapté ; le suivi et la disponibilité font défaut
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Il faut que les agents soient accompagnés et nous mettrons tout en œuvre pour que les salariés actifs et inactifs ne
soient pas privés d’un droit statutaire : la mise à disposition d’une assistante sociale statutaire.
Renforcer notre présence et nos actions vers les plus fragiles : les jeunes, les agents confrontés à la
maladie, au handicap, aux accidents de la vie. L’organisation de nos structures élues et professionnelles en
proximité doivent davantage nous permettre d’anticiper les situations, de travailler à plus de prévention, de partage,
de lutte contre l’individualisme. Nous nous devons d’agir et de renforcer la solidarité entre les salariés, élargir et
diversifier les réponses, mieux accompagner les agents et leur famille dans leurs projets.
Favoriser l’accès à tous et à toutes de l’ensemble des dispositifs d’aide : Le nouveau dispositif des aides et
prestations de l’Action Sanitaire et sociale, décidé pour prendre en compte à la fois les nouvelles réglementations et
les besoins exprimés, se mettra en place en 2015. Il a pour objectif d’améliorer la réponse aux besoins en sollicitant
tous les dispositifs existants : Droits communs, droits statutaires et conventionnels et enfin droits des activités
sociales.
Nous devons renforcer les partenariats avec les institutions sociales (CARSAT, CAF, MDPH, Conseils Généraux,
CCAS des communes, AGEFIPH), les organismes de la branche des IEG, pour une approche plus globale des
situations permettant un accompagnement et des prises en charge financières complémentaires.
Le guide de la Protection Sociale adressé chaque année à l’ensemble des bénéficiaires donne à tous des clés et
des références pour nos Organismes Sociaux, pour les IEG mais aussi les organismes extérieurs que nous
pouvons solliciter. Notre volonté d’émancipation, de responsabilisation passe par la connaissance de nos droits et
accès en matière de Protection Sociale et d’Action Sanitaire et Sociale.
Le rôle du réseau solidaire est de créer ou recréer du lien avec nos organismes. Localement, les réseaux, sous
l’impulsion des SLVie, sont constitués de bénévoles et d’élus de proximité. Ils organisent les visites auprès des
bénéficiaires (538 visites recensées en 2013). Leur but est de prendre en compte et d’accompagner les situations
difficiles ou d’isolement, de faire vivre nos valeurs de solidarité, dignité et justice.
Nous ambition est bien que l’ensemble des inactifs puissent avoir un contact avec nos organismes dans l’année:
ainsi nous pourrons développer des projets en liens avec les situations rencontrées (en proximité dans la SLVie,
ou partagé sur la CMCAS) et participer à l’élaboration de revendications en matière d’autonomie, de vieillissement,
d’accès aux soins.
Pour ce faire élus, bénévoles et professionnels se mettront à l’ouvrage pour qu’ensemble nous puissions
pérenniser notre organisation, améliorer le suivi et l’activité des réseaux, renouveler et étoffer les bénévoles des
réseaux. Il est essentiel que chacun à sa place puisse prendre en compte les enjeux liés à cette organisation
solidaire.
Nous devons mettre les moyens pour solliciter nos bénéficiaires à rejoindre notre réseau afin d’étendre notre action
et maintenir la dynamique. Rompre l’isolement, promouvoir les Séjours Bleus, répondre aux interrogations sur la
préparation de sa retraite : nous proposons de faire découvrir ces possibilités en organisant pour les bénévoles et
les bénéficiaires des minis séjours découvertes en début de saison.
Poursuite des actions en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes
Au travail comme dans la vie personnelle ou publique, l’égalité réelle, entre les femmes et les hommes, est bien loin
d’être acquise. Or les activités sociales sont une formidable ouverture sur tous les domaines de la vie. Du choix de
livres et jouets non sexistes pour Noël à la mixité des activités sur nos centres jeunes, des violences faites aux
femmes au dossier petite enfance en passant par le droit à la contraception et à l’IVG, des actions concrètes sont
possibles pour faire reculer les préjugés et faire progresser les droits de nos bénéficiaires vers une réelle égalité et
vers le respect de leur dignité.
Ces actions sont d’autant plus nécessaires que nous traversons une période de remise en cause des droits des
femmes. En Espagne en particulier, une loi liberticide vient d’interdire quasiment le recours à l’IVG. En France,
dans le sillage de la mobilisation contre le mariage pour tous, l’extrême-droite et une partie de la droite s’en
prennent violemment aux programmes d’éducation à l’égalité à l’école, au nom d’une éternelle et immuable
différence des sexes qui justifierait les inégalités.
Le groupe de travail « Egalité femmes hommes », pluraliste et territorial doit poursuivre ses travaux en impulsant la
réflexion et en proposant, des actions en faveur des droits des femmes, qui doivent irriguer l’ensemble de l’action
de la CMCAS.
Le droit aux vacances pour tous : un ancrage dans notre histoire
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Depuis la reprise des Activités Sociales en 1964, l’Organisme s’est fortement engagé pour développer le droit aux
vacances. L’aggravation de la crise économique et sociale met aujourd’hui en difficulté le droit aux vacances pour
tous et touche en priorité les bas salaires. Trois français sur quatre ne partent pas en vacances.
Les vacances et les loisirs, en général, sont le premier poste budgétaire sacrifié par les ménages aux revenus
modestes. Il est nécessaire que notre CMCAS, avec l’appui du territoire, propose des séjours innovants qui
s’adressent à une population ne partant pas en vacances.
La CMCAS doit être impliquée dans les propositions du réseau sur son territoire.
Activités Internationales
Dans un contexte marqué par l’intolérance et la stigmatisation des différences, nous réaffirmons la nécessité de
notre Activité Internationale, notre volonté de faire vivre les conventions de partenariats avec le Burkina Faso, Cuba
et la Galice, de poursuivre les actions de solidarité et les échanges pour les adultes et les adolescents.
Pour cela nous devons redéfinir le rôle du secteur international de la CMCAS, retravailler avec nos partenaires de
vrai projets alliant attentes des populations concernées et moyens à déployer sur le terrain. Des contacts locaux
devront être pris pour redéfinir ces actions et créer des projets solidaires comme nous avons su le faire dans le
passé.
Le droit à la culture
Le droit à la culture est un droit fondamental, essentiel, pour le développement de la citoyenneté, l’épanouissement
et l’émancipation. Les activités sociales ont placé la culture au centre de leurs actions.
La Culture doit être, pour les agents et leur famille, un réel vecteur d’ouverture sur le monde et sa diversité, et
permettre ainsi de lutter contre les préjugés, le repli sur soi et l’exclusion.
Le droit à la culture pour tous reste encore à conquérir. En effet, le monde de la culture et de la création n’échappe
pas à la pression de la logique libérale puisqu’il se voit de plus en plus soumis aux critères de rentabilité.
La marchandisation de la culture et de l’art tend à développer une production culturelle de distraction qui favorise le
rapport consumériste. Nous devons refuser cette logique par notre action au sein des Activités Sociales. Nous
pouvons permettre la mise en rapport de chacune, de chacun avec les formes les plus valorisantes de la culture
d’aujourd’hui. Notre action culturelle doit s’exercer par et pour les salariés à la fois sur les lieux de vie, de travail, de
restauration, de vacances, en renforçant le rôle des SLVIE et en soutenant aussi la lutte des intermittents du
spectacle, sans qui le spectacle vivant n’existerait pas.
Les Activités Culturelles, sont parfois perçues comme éloignées du quotidien, difficiles aussi à envisager sur le
budget familial. Nous voulons accompagner les bénéficiaires à la découverte de différentes activités culturelles et
favoriser l’accès au théâtre, ballet, opéra, musiques… en prévoyant des interventions avant ou après le spectacle
pour aider à la découverte et au partage de ces moments.
Nous voulons nous impliquer davantage dans le contenu des festivals autour du livre, de la lecture, de la bande
dessinée… (Festivals, spectacles, rencontres..) et proposer aux bénéficiaires en fonction de leur implication d’y
participer sous différentes formes.
Enfin nous souhaitons encourager et favoriser la participation de nos sections d’activités à la construction et à la
réalisation de nos projets d’activités.
Activités de loisirs
En matière d’Activités de Loisirs, nous souhaitons valoriser les activités de découverte accessibles au plus grand
nombre, puis encourager les bénéficiaires qui pratiquent régulièrement des activités dans des sections d’activités
de la CMCAS à partager les compétences acquises en encadrant à leur tour ces activités.
Nous souhaitons encourager les projets inter SLVIe qui permettent aux bénéficiaires de notre CMCAS de se
rencontrer et de découvrir les richesses de leur région.
Nous voulons valoriser les centres du territoire Midi Pyrénées auprès de la population de la CMCAS de Toulouse
de manière à les inviter à séjourner dans les CT pour les séjours courts durant la période d’ouverture, participer à la
construction du contenu des séjours, proposer des activités sur les Centres de Tourismes familles et les Accueils
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Collectifs de Mineurs durant toute la période d’exploitation, et favoriser la rencontre entre bénéficiaires locaux et en
vacances.
Nous voulons être force de propositions sur des conventionnements avec nos partenaires du tourisme social et
d’autres CE, des évolutions de notre patrimoine, des investissements.
Le droit à des activités physiques et sportives pour toutes et tous
En matière d’Activités Sportives, nous souhaitons privilégier les activités sportives de découverte et d’initiation, en
intégrant le projet santé des électriciens et gaziers.
Nous voulons développer les partenariats locaux avec les clubs sportifs que nous subventionnons, des associations
sportives ou municipales, encourager l’encadrement par les bénévoles, pour un développement des activités
sportives pour toutes et tous et par toutes et tous.
Nous devons aussi regagner le sport à l’entreprise. Cela doit se traduire d’abord par la conquête de moyens et de
structures permettant de réduire l’inégalité d’accès, puis par la prise en compte des nouvelles pratiques et
disciplines afin d’offrir la possibilité aux salariés de conjuguer la progression sportive d’éveil ou de compétition avec
l’emploi dans l’entreprise.
Jeunes agents
Nous devons plus fortement prendre en compte les problématiques des jeunes agents. La question du logement
est importante tant du niveau du coût que de la rareté des offres accessibles en location ou en accession à la
propriété.
Avec les jeunes eux-mêmes, nous devons trouver les moyens de répondre à leurs attentes sur ce domaine et de
combattre le désengagement des entreprises qui amène le surendettement chez de nombreux jeunes.
Nos réseaux solidaires doivent intégrer cette problématique et être attentifs à la situation des jeunes salariés, des
apprentis.
Le droit aux vacances, et plus largement aux Activités Sociales, est posé pour les jeunes culturellement et
financièrement.
Nous proposons de
•
Créer des espaces de rencontre pour permettre aux jeunes agents de proposer et d’organiser des activités
qui leurs ressemblent et qu’ils porteront (Projets de SLVie, séjours (ski, multi activités), festivals, concerts,
voyages solidaires, …)
•
Prendre en compte dans les projets d’activités « familles » la spécificité des jeunes agents avec des
enfants.
Jeunesse
En matière d’Activités Jeunesse, nous voulons proposer des activités toute l’année dans tous les domaines (loisirs,
culture, sport) et travailler un réel projet de long terme autour de Noël intégrant les souhaits et la participation des
enfants.
Nous voulons développer l’accès aux séjours jeunes dans la plus grande proximité, favoriser leur découverte,
surtout sur les petites tranches d’âge, et créer des points de rencontres réguliers avec les parents pour recueillir
leurs observations sur le déroulement de ces séjours.
Pensionnés
Aujourd’hui, l’allongement de la durée de vie conduit à ce que la société française soit composée de 5 générations,
dont trois de retraité-es. Au sein des Industries Electriques et Gazières, le nombre des pensionnés dépasse celui
des actifs.
Ce phénomène est principalement dû à la politique de l’emploi de l’entreprise et au vieillissement de la population.
Beaucoup de nos retraités ont perdu le point de repère que constituait l’entreprise unique EDF-GDF. Ils cherchent à
se retrouver. Les activités sociales sont aujourd’hui le seul lien de rassemblement entre les générations.
En partant de ce postulat, et en s’appuyant sur les orientations votées lors des Assises Nationales de 2011, la
CMCAS, à travers les SLVie, devra proposer des projets d’activités prenant en compte les besoins de cette
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population. Tout cela en favorisant le lien intergénérationnel à travers la rencontre et l’échange de toutes les
générations.
Restauration méridienne
Nous devons réaffirmer le rôle des activités sociales dans la gestion de la restauration méridienne notamment ceux
gérés par la CCAS; veiller à la qualité de l’accueil et de la restauration en lien avec le projet santé, et créer les
conditions pour que le repas méridien soit aussi un moment convivial et de détente.
La CMCAS développe autour de la restauration des projets d’activité et de prévention. Nous devons impulser cette
démarche sur tous les lieux où les agents se restaurent collectivement.
Communication
La CMCAS de Toulouse doit communiquer davantage sur les orientations de l’organisme afin de faire vivre son
projet institutionnel et de permettre le développement de toutes ses activités.
Les outils de communication doivent évoluer de manière à ce que la CMCAS via sa communication puisse
reconquérir ses bénéficiaires, les fidéliser et les convaincre de participer à ses actions.
Le support papier occupe une place prépondérante dans l’information émise par la CMCAS. Même si le papier doit
perdurer, nous devons utiliser l’ensemble des outils à notre disposition y compris tous les outils virtuels.
Le web doit prendre beaucoup plus de place dans notre information/communication de manière à gagner en
réactivité et en rapidité.
L’identité unique de nos organismes doit nous amener à communiquer avec originalité et simplicité, en privilégiant
la mise en valeur des activités sociales au sens large en tant qu’émetteur afin de ne pas compliquer la
compréhension du bénéficiaire vis-à-vis de notre structuration.
Notre discours doit être moins moralisateur, moins intrusif mais plus accrocheur, plus accessible, plus
reconnaissable et aider davantage le bénéficiaire à se créer sa propre opinion.
Une réflexion large sur l’ensemble de nos supports doit être engagée afin de mettre en place une stratégie de
communication cohérente où l’articulation entre le papier et le web nous permettrait de conquérir l’ensemble de
notre population.
CONCLUSION
Nos activités sociales, héritières du programme du Conseil National de la Résistance, sont uniques au monde donc
hors du commun. Depuis l’origine, elles sont un outil de rassemblement, un élément fort du lien social. Elles
concourent au bien-être des électriciens et gaziers. Elles sont un apport considérable au secteur de l’énergie.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est impératif de prendre en compte les bouleversements dans le domaine de
l’énergie, la transformation des métiers, l’augmentation du nombre d’inactifs, la précarisation des salariés.
Il est essentiel de s’appuyer sur nos valeurs pour agir et développer des projets de haut niveau qui soient facteurs
d’épanouissement, ouverts sur le monde et sur les besoins d’aujourd’hui. Ces propositions, nous voulons les
partager très largement, être plus encore à l’écoute, faire partager l’exigence de justice sociale et de démocratie.
Au travers de nos activités sociales, nous voulons plus que jamais promouvoir un autre choix de société. Elles se
doivent d’être novatrices, sans cesse en mouvement afin de tisser des solidarités, de rendre acteur pour faire
exister les rêves et faire bouger le monde.
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