L`ouzine - Entre-gens

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L`ouzine - Entre-gens
L'ouzine
(30-12-2008) -
L'association a été créée en 1998 par Hocine Boukella, dit Elho, musicien et dessinateur de presse algérien, Hanni
Ryad, directeur du label musical "Samarkand", et l'Orchestre National de Barbes (groupe musical maghrébo-français).
C'est un collectif d'artistes maghrébins et français qui ont décidé de s'unir pour louer dés 1994 une ancienne usine
située à Arcueil et qui en ont fait un lieu de travail, de rencontres et de création artistique. L'Usine regroupe aujourd'hui
plus de 100 artistes de tous horizons, musiciens pour la plupart, mais aussi dessinateurs, peintres et photographes, qui
exercent leur profession dans trois studios de répétition et d'enregistrement, un atelier de peinture et dessin, un atelier
de photo et un atelier de musique. Régulièrement, les artistes organisent des « bœufs », des soirées « louzine » qui
financent l'activité tout en créant des liens forts entre les membres. Rencontre avec quelques un(e)s de ses artistes :
Samira Brahmia, Samia Diar, Elho et Halim Zénati.
Samira Brahmia entre ciel et désert ( présentation site "louzine") Samira Brahmia est née dans le Doubs mais a été
élevée en Algérie. Dotée dès le berceau d'une double culture, la jeune femme assume très bien ses origines et ses
acquis avec un naturel déconcertant. Ses chansons mêlent influences pop rock (tendance Police ou Sheryl Crow),
chaâbi, traditions celtiques ou instruments du Grand Sud algérien. Ses mélodies ciselées sont dominées par sa voix
pure et claire et une capacité étonnante à faire passer l'émotion. Il faut dire que la donzelle ne triche pas. Elle n'est pas là
pour ça. Rien ne la prédestinait vraiment à une carrière artistique. Sitôt son bac en poche, elle entame l'Ecole Polytechnique
(« Mais vite fait, hein, précise-t-elle en souriant. J'ai très vite constaté que ce n'était pas pour moi.. ») puis se rabat
rapidement sur des études de Sciences Eco. Tout en suivant son cursus universitaire, elle mène la vie étudiante d'Alger
et commence jouer de la guitare et à écrire des mélodies. Voilà qui lui convient nettement mieux que les statistiques ou les
relations entre marchés financiers et défiscalisation. Elle troque rapidement la macro contre le micro, et devient choriste
au sein d'« Index », LE groupe de rock du moment. Peu à peu, Samira commence à écrire ses propres textes , elle se
lance. Le coup de pouce viendra d'un réalisateur algérien plein de promesses, Merzak Allouache (qui depuis a signé le
célèbre « Chouchou » avec Gad Elmaleh) à l'époque où il prépare un film intitulé « L' autre monde ». « Le tournage se
déroulait en plein Sahara à Timimoun, raconte Samira. C'était magique, là-bas les gens ont un autre rapport au temps. Je
me souviens d'une vieille femme habillée en bleu qui marchait dans la rue et s'est mise à contempler le ciel. Doucement,
je me suis assise à ses cotés et nous sommes restées là, sans échanger un mot pendant plus d'une heure. Il émanait
une telle sérénité de cette femme et de ce moment que je ne pouvais plus bouger tant j'étais bien. Au bout d'une heure
(au moins) elle s'est levée m'a dit au-revoir. Et là je me suis rendue compte que l'équipe du film me cherchait partout...».
En mars 2003, Samira est invitée à participer au deuxième festival « Femmes d'Algérie », dont elle sera la découvertephare. Depuis Samira travaille sur son premier album, peaufinant un style personnel profondément métissé, tout en
prêtant son talent à d'autres aventures comme la compagnie équestre Salam Toto, dans un spectacle où Samira
Brahmia assure les parties musicales en direct, tandis que les chevaux dansent, envoûtés par cette voix pure et
profonde. Samia Diar a la Méditerranée dans les doigts et dans la voix ( présentation site "louzine") Née à Annaba, dans
l'Est de l'Algérie en 1973, la première rencontre musicale de Samia Diar est la guitare. Elle fait son premier pas dans le
milieu artistique, en 1993 avec la formation Triana d'Alger. En 1998 elle rejoint le groupe Mediterraneo avec lequel elle
se produit à travers l'Algérie et en Italie. Artiste étonnante, et engagée, aux textes puissants et à la voix mélodieuse,
Samia Diar est l'une des artistes les plus prolifiques de la nouvelle génération. Elle chante, en français et en arabe avec
sensibilité et conviction des bribes de vie de l'Algérie d'aujourd'hui. Auteur, compositeur et interprète, Samia Diar puise
son inspiration aux sources des musiques traditionnelles algérienne et nous offre des compositions où se marient
percussions du nord et du sud, mandole, gumbri, violon, guitare et rhodes. Samia Diar sait si bien jongler avec les
genres, allant du flamenco au chaâbi en passant par les musiques des Aurès avec aisance et fluidité. Toutes les
influences de la Méditerranée sont dans les doigts et la voix de Samia Diar qui, joyeuse et combative prête l'oreille à tout
et développe un style unique qui n'a pas fini de nous surprendre. Sa rencontre, à Paris, avec trois bons "multi
instrumentistes" a contribué à donner puissance et couleurs à sa musique et chaque concert de ce joyeux quartet est un
moment où l'émotion et la danse sont au rendez-vous !
L'élan d'Elho ( présentation site "louzine") Hocine Boukella, alias Elho, biologiste de formation, est un musicien et
dessinateur autodidacte. Dès les années 80, étudiant à l'université d'Alger, il croque avec un humour corrosif la société
algérienne. Il réalise une BD intitulée "Le Crieur" sur l'univers des musiciens algérois. Cette BD sera interdite pour
"obscénité" et les planches originales lui seront confisquées. En 1985, Elho vient à Paris pour suivre des études de
Génétique des Populations. En 1988, il abandonne sa carrière de scientifique et se consacre entièrement à ses deux
passions : le dessin et la musique. Elho fonde le groupe Sidi Bemol qui tourne surtout en région parisienne, publie trois
recueils de dessins, collabore aux revues "Salama" et "Pour!", expose dans plusieurs festivals avec son ami Gyps
(Angoulême, Saint-Just-Le Martel,..), et participe en tant que graphiste, parolier ou musicien à divers albums (Youcef,
Gnawa Diffusion, Orchestre National de Barbes, Djamel Laroussi, Takfarinas, ...). Il enregistre son premier album Cheikh
Sidi Bemol (1998). Il dirige le collectif L'Usine et participe à la fondation des groupes Thalweg (celto-berbère) et Zalamite
(groove berbère). Les dessins de Elho et ses chansons révèlent une personnalité complexe et riche, solidement
enracinée dans sa double culture, tiraillée entre la nostalgie lancinante de l'Algérie et le quotidien d'un exil chargé de
contradictions.
Halim Zénati a une histoire avec l'Algérie ( présentation site "louzine") Ingénieur agronome de formation, Halim Zénati
est un photographe autodidacte. Il apprend la photographie en parallèle avec ses études en 1974. Pendant 4 ans, il
explore les rudiments de la photo, commence à saisir quelques portraits de ses voyages dans le pays, et en 1978 il
expose, d'une manière amateur, pour la première fois à la salle El-Mouggar à Alger. C'est le déclic, il abandonne son
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Créé : 30 September, 2016, 06:32
travail d'agronome et se met au service du département audiovisuel du Ministère de l'Agriculture. Dans le même temps,
il sillonne l'Algérie en couleur au gré de ses déplacements pour le Ministère, et Alger, sa ville natale, en noir et blanc. En
1984, il vient en France pour suivre un Doctorat en information et communication et se met à son compte en tant que
photographe. Sentant déjà les prémices des événements qui allaient secouer l'Algérie, il y passe environ 6 mois par an
afin d'emmagasiner le maximum de choses qui allaient disparaître. Pendant ses séjours en France, il s'intéresse au
théâtre, particulièrement celui de la rue, à la musique de scène et suit des artistes plasticiens, il collabore également à
quelques revues et journaux et expose régulièrement ses travaux dans toute la France. En 1992, à cause des
événements, il arrête provisoirement son histoire avec l'Algérie. A l'occasion d'une commande de reportage, il
découvre le Brésil et son incommensurable richesse. Il tombe amoureux de ce pays qui ressemble un peu à l'Algérie. En
1999, à l'occasion d'une campagne de la FNAC "Algérie, j'écris ton nom", dont il réalise l'affiche, il publie un livre de
photos sur la famille algérienne et renoue avec sa ville natale après 8 ans d'absence. En 2001, il participe à la publication
d'un livre sur l'œuvre d'un plasticien sculpteur : Rachid Khimoune. Puis, il éditera un livre de photos dédié aux artistes
algériens des 2 côtés de la Méditerranée. Il travaille actuellement sur 8 maquettes de livres, fruit de 20 ans de photo.
Quels que soient ses centres d'intérêt, l'Algérie reste au cœur de son travail et en constitue la pièce maîtresse.
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