Debout les gars !! On va en faire du ptit bois

Transcription

Debout les gars !! On va en faire du ptit bois
35
N°
Le journal qu'Ille-etVilain !
Lundi 1 er
décembre 2008
Prix
l i br e
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VU
Le journal des
erroristes
(rapport aux
phôtes
d'aurtograf)
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Racailles, le journal qui fait feu de tout bois !
depuis
5 6 5 j ou r s
Debout les gars !!
On va en faire du ptit bois ...
Rumeurs...
• Racailles sortirait prochainement
en version sous-titrée pour les
aveugles.
• Bombay porterait bien son nom.
• Les relations diplomatiques
indiennes auraient franchi un pas
qui s'tend !
• L'association Droit Au Logement
serait accusée d'avoir voulu faire
respecter la loi du droit au logement
opposable.
• Racailles aurait un nouveau site
internet.
• Gérard Schpuntz serait allé faire
la bombe à Bombay.
• Frédéric Lefebvre aurait proposé
l'incarsération des foetus dangereux.
• Certains rédacteurs de Racailles
attendraient avec impatience les
dividendes du groupe Hersant.
• Les dons du sang, cette année,
auraient reçu les parainages de
Laurent Fabius, Georgina Dufoix et
Edmond Hervé...
"Vache sacrée ou pas, après une explosion
c'est toujours de la viande hachée..."
EDITO
Un employé de Charal à propos des attentats de Bombay.
Ah, on dirait qu'il va y avoir
un grain, un gros grain même ! Le ciel
s'assombrit. Leur crise économique
licencie, délocalise, restructure,
débauche, assainit selon les termes
qu'ils emploient. Le train de réformes
accélère tellement, qu'il va finir par
dérailler. Tous les services publics sont
sur les dents, la police aussi, mais sur
celles des autres. Il semblerait qu'on
ne soit plus seulement sur la
défensive, mais qu'on éprouve les
limites et excès du système et qu'on
commence à penser et parler d'autre
chose, d'autres façons de vivre, de
travailler, de flâner, de penser... Il
semblerait qu'on privilégie un peu plus
l'offensive sociale, la critique
constructive, et la création de
nouvelles formes de contestation hors
des cadres traditionnels. Le
gouvernement reste sourd et aveugle ?
Tant mieux ! La colère continuera
alors de monter et s'étendre. Le
gouvernement est impuissant face à la
crise ? Tant mieux ! Car cette
impuissance admet les limites d'un
systéme néolibéral débridé faisant fi
des facteurs humains, sociaux et
environnementaux. Il nous importe
désormais de faire converger les
mécontentements, d'attiser les luttes,
et de créer les conditions d'une
offensive d'envergure, qui ne soit plus
seulement contestataire, mais force de
proposition démocratique.
François-Régis Mutin le retour,
et l'équipe de rédaction du journal
Racailles©
Envoyez vos contributions :
[email protected]
Agenda
Lundi 1er :
• Sortie du n° 35 de Racailles
• Le RMI a 20 ans.
Mardi 2 :
• Le collectif pour le droit à la santé de
Caen appelle à un rassemblement à 8h30,
devant l'IRTS d'Hérouville Saint-Clair
(11, rue Guyon de Guercheville, entre le
château d'eau et Citroën) qui accueille la
"Conférence régionale de santé"
•La Palestine au cinéma au Café des
images :
18h30 Valse avec Bachir.
20h30 Le sel de la Mer de Anne
Marie Jacir suivi d'un débat.
Mercredi 3 :
•Appel à tous les personnels rattachés au
lycée pour parler de la situation dans
l'Éducation. Rdv à 14h30 devant le
phénix (campus 1)
•Le deuxième Café Attac se tiendra à
18h30 au Bar de la Fac (rue du Gaillon tram Place de la Mare). Thème de ce
mois : l'accès à l'eau.
Jeudi 4 :
• Réunion de la coordination de
l'éducation à 17h30, rendez-vous devant
le bâtiment annexe droit université de
Caen campus 1.
• REUNION-DEBAT à 20h30 Amphi
Tocqueville Campus I de l’Université de
CAEN pour : - tirer ensemble le bilan de
6 mois de présidence française de l’union
européenne, - réfléchir ensemble autour
des propositions élaborées par le Collectif
national pour une autre Europe. Soirée
organisée parAttac 14
Vendredi 5 :
• Réunion du collectifpionsAE/MI-SE à
19H au bar le nucléon.
• Election de Miss Caen 2009, risque
d'annulation en cas d'épidémie de grippe
aviaire...
Samedi 6 :
• Action sur le marché de Noël à 14h à
l'appel de la FSU.
• Réunion publique de Révolution
Internationale sur le thème "1929-2008 :
le capitalisme est un système en faillite,
mais un autre monde est possible : le
communisme !" Rendez-vous devant
l'esplanade du théatre Joe Trehard à
16H45
Dimanche 7 :
1er dimanche de l'avent, déjà sept
chocolats de mangés.
Lundi 8 :
Sortie du n°36 de Racailles...
Racailles - n°35 - Lundi 1 er décembre - p. 1
"Et l’on perçoit
au loin le
frémissement des
chenilles d’acier"
Un roman
historique de G­M
Durebyroute.
Episode 20.
Au lendemain de la réalisation
d’un grand espoir en Amérique, les
socialistes voudront porter leur extase
d’union en la différence ; voilà de quoi
faire une fable.
St Capitaine Haddock. En
Amérique, le mulâtre Barack sera bien
roi des Etats-Unis. A Caen, tous les élus
saluent la victoire et chacun salue ses
valeurs : ainsi les communistes voient le
vœu de services publics, la députée de
droite Nicole la bourgeoise la sagacité
du roi dans la diplomatie. Tous ? Non,
un cri aigu sort de la place du pilori : «
Je ne serai jamais la sosie de la vicereine des Etats-Unis ! »
St Capitaine Flam. Un grand
jour pour les socialistes : ils élisent la
motion, et ainsi le chef et la table, qui les
figurera le mieux. Deux des six sont
favorites à Caen, bien à gauche : celle de
Martine la bergère mêlant libéraux et
béguins, dont le chef actuel Philippe le
rond, et l’autre iconoclaste, où l’aïeul
Louis le parleur se voit. En fait, la
question se pose ainsi : veut-on encore
de Philippe comme chef maintenant
qu’il est maire de Caen ? Le vote se fait
sans incident dans les 42 sections, ni le
compte. Le résultat tombe dans la nuit :
la motion soutenu par Louis devance
celle de Philippe de six voix ! Seul les
fidèles à la personne du rond restent,
celles qui ont voté pour la seconde sont
les cités ouvrières qui ne pouvaient
s’ouvrir en temps de crise mais aussi
Hérouville et Deauville-Trouville, peutêtre déçus de ne voir vu du soutien afin
que la gauche s’impose. Au bureau, c’est
la stupeur. Ceux de la liste radicale
d’abord, et Louis le parleur de comparer
avec l’Amérique. Philippe s’en remet à
la question nationale : pour mieux
évincer l’un, faire union avec l’autre ?
Ainsi le lendemain, Philippe
le rond se rend chez Louis le parleur, rue
de Bretagne. Louis, encore vif, s’en
étonne et dit de son verbe :
« Ah voilà le retour du fils
prodigue. Que me veux-tu ?
- Je viens vous quêter conseil.
- Me quêter conseil ! Au vieux
Louis, à l’autre ringard, à l’amuseur
avec ses jeux de mots, qui radote, celui à
qui on dit que ce n’est pas réaliste d’être
à gauche de la gauche.
- Allons, Louis, c’est fini la
guerre.
- Que tu crois ; Papy, il est
peut-être plus élu, mais il fait de la
résistance. Il était là à minuit au compte.
Vous êtes tous là à tourner casaque. Mais
moi, je me suis battu avec le roi François
à qui je resterai fidèle par-delà la mort.
Alors c’est pas des p’tits merdeux qui
vont me dire ce que je dois faire.
- Il faut faire la paix des
braves.
- Tu veux la paix. Attends, ça
va venir, tu vas en avoir des pets, et de
mon cul !
- Je vous en prie, Louis,
tendons-nous la main.
- Dans ta gueule, oui. Pas de
leçon de religion à un fidèle de la
Commune !
- Ca suffit, Louis. Alors oui,
vous aviez raison, vous êtes le meilleur.
- Un peu, mon neveu. Tu me
voulais quoi déjà ?
- Rien, rien.
- Pour une fois que tu viens
chez moi, tu me fais des amabilités, c’est
que tu veux ta part d’héritage. Des nèfles
! T’as déjà tout pris et t’as tout perdu
dans Caen. C’a toujours été soit Caen,
soit la gauche. T’as Caen, mais t’as
jamais eu la gauche et tu l’as plus rien
du tout. Si tu veux mon avis, j’t’l’donne,
prends le pognon et tire-toi ! Allez, va-ten, laisse-les dans leur merde, t’es
encore jeune.
- Bon, je sais ce qu’il me reste
à faire, je vais m’en aller. Merci, au
revoir, Louis.
- C’est ça, il y a « Les chiffres
et les lettres » qui commence. »
Ainsi, Saint Deusdedit, les
socialistes tiennent assises à Mondeville.
Comme vassal de l’ordre, Philippe le
rond lance la réunion et prend la parole :
« Camarades, j’ai décidé de me retirer.
Je vous laisse choisir celui ou celle qui
me suivra. » Que n’avait-il fait là ?
Laissant un siège vide, le problème
national soudain se reproduit : les jeunes
loups se lancent afin d’être en le
cénotaphe. Ils sont quatre : en tête
Damien le scribe, édile de Cabourg ;
pour Martine, le second de Philippe,
Raphaël le leude et même Corinne la
virago, première adjointe de Caen, pour
Ségolène la nonne, gagnante de la
nation, et Cédric le juvénile, adjoint de
quartier de Caen pour Bertrand le
parisien. Ainsi le suivant sera choisi par
un vote à la saint Bernward. En
attendant que les grands chefs des sousordres ne se voient pour se concilier.
Moralité
:
telles
les
grenouilles qui demandaient un roi, il en
est ainsi du premier qui ira voir l’autre.
Les militants sortiront de leur
fourmilière pour nommer derechef le roi.
Mais ne voulant s’en tenir d’une gestion,
ils se laisseront gober par une grue.
Mais cette grue ne sera pas
Ségolène la nonne. Mais bien quelque
chose qui les dépasse. Alors si ce n’est le
roi ou la droite, serait­ce le capital ou la
crise ?
Et maintenant, que va faire
Philippe le rond ? Se contentera­t­il de
ses fonctions d’élu ? Vous le saurez dans
un prochain épisode de OPFCA.
Episode 21.
Cette semaine est importante
pour les ordres : la gauche au pouvoir
organise son ouverture à la démocratie,
les doléances et l’ordre socialiste choisit
ses maîtres, et bien plus discrètement la
droite aussi.
Sainte Grenade. Au conseil de
la cité, le maire Philippe le rond lance sa
Reconstruction de la façon la plus
socialiste : avec pitié et avec discussion.
Ainsi les thèmes sont le quartier gueux
du Chemin Vert et l’organisation des
doléances. L’adjoint urbain Xavier le
tenace a pris le dossier et note l’oubli de
ce coin, malgré la résolution de ses gens.
Brigitte la folle absente, Martine la
pique joue l’offensée : « Vous semblez
découvrir ce quartier. » Le rond se
rappelle : « J’en suis le député. Je
n’accuse pas, j’accélère ». Aussi
Philippe va enfin lancer les grandes
doléances auprès des Caennais. L’adjoint
à la démocratie Pascal le carotique s’en
occupe : il appellera en nivôse ceux se
voulant représentants des habitants.
Mais quelque chose le tracasse :
comment couper la cité ? En marguerite
? En escargot ? La droite a choisi la
recette locale : les tripes. Ainsi Frédéric
le terreux, que Brigitte a appelé de sa
glèbe pour leurs avidités lors des
élections, après avoir demandé le coût,
s’emporte : « Caen est une cité avec
moult coupe-gorge et tapins. Ils font la
loi la nuit » (sic) Philippe joue donc
l’avantage de sa science et détaille
l’organisation.
Pour autant, la droite d’ici ne
fait pas de coupe originale en prenant
pour ses élections internes les districts.
Le Tribunal du
peuple.
"Lorsqu'un peuple
cesse d'estimer, il
cesse d'obéir" et
lorsqu'il cesse
d'obéir, il finit par
reprendre ses droits.
« LES
ROYALISTES : A
LA GUILLOTINE ! »
Au Parti Socialiste :
l‘heure de la grande purge a enfin
sonné !
La base adhérente et
militante de ce Parti a été infiltrée de
longue date par des éléments
suspects et socialement douteux : les
Bo-Bo (petits Bourgeois-Bohèmes
ultra-ligths et néo-romantiques)
Ces petits bourgeois, sans
aucune culture ni motivation
socialistes authentiques, ont adhéré
au Parti Socialiste pour que çà fasse
bien sur leurs cartes de visite et dans
les dîners de cons entre amis qu‘ils
organisent, exactement comme les
bigots s‘achètent une bonne
conscience en croquant l‘hostie de
Monsieur le curé à la fin de la messe
quand celui-ci a fini de boire son
pinard.
Mais il ne suffit pas
d‘adhérer à un Parti pour en partager
les idées et les combats, ni pour être
digne de son histoire et de ses
traditions.
On en regretterait presque qu‘il n‘y
ait pas de test d‘entrée ou d‘examen
de connaissances avant l‘adhésion à
un parti politique !
L‘infiltration s‘est accélérée au
moment de la campagne
présidentielle avec le coup des
adhésions Internet à vingt euros
pièce. Là les Bo-Bo se sont
précipités à la braderie (dialogue
reconstitué) :
-« Mon cher CharlesEdouard, notre fille Anne-Lise vient
d‘adhérer au Parti. C‘est du dernier
des chics, n‘est-il pas ? »
-« Ah diantre, ma chère
Geneviève, notre gendre LouisAuguste ne m‘avait pas dit que notre
fille Anne-Lise adhérait si bien aux
parties ! » (rires convenus et
Elle élit son délégué, ses commis puis
celui au conseil national pour chacun.
Ainsi dans la première, Michel le fayot
bat Ludwig le jeune et dans la seconde,
Les commis nommeront dans un mois
l’un d’eux son président. Son bras droit
est déjà élu, Cédric l’actif explique : «
Le président représente l’ordre, moi je
suis le vecteur de la politique impulsée
par Paris. » Cédric est donc le gardien
du temple et son passé dans le fief même
du roi l’atteste, mais cela valait-il son
retour au petit pays natal, sauf se lancer
de ses propres ailes ? Mais il n’en sera
donc pas le président ; serait-ce Nicole
la bourgeoise, Joël le scribe, un dissident
?
Il n’y a pas moins d'aspirants à
être vassal à droite qu’à gauche, chez les
socialistes. Mais eux suivent les ordres
des chefs comme ils suivraient la
sélection naturelle, d’autant qu’ils
subissent bien la crise économique.
Après le grand concile de Reims,
Philippe le rond, vassal du Calvados, en
revient déçu comme tous que l’union
miraculeuse n’ait eu lieu. Surtout Louis
le parleur ; en effet, Jean le pelé, son
leude, n’a pas pensé à sortir un couteau,
histoire que cela lui rappelle un autre
temps mauvais dans le passé. Mais il
fallut ce conseil pour peser forces et
ligues aux chefs des sous-ordres. Ainsi
quand Bertrand le parisien décide de se
retirer et de voter pour Martine la
bergère, son vassal ici fait de même. Ce
saint Félix de Valois, les militants
revotent et là le représentant de
l’iconoclaste bat nettement l’héritier de
Philippe, second, bien devant Corinne la
virago qui soutient Ségolène. Elle ne
donne nulle consigne, tant la tension
entre les grands chefs est forte. Le
lendemain, nul candidat, national ou
étouffés)
La suite, on la connaît : la Madame
ROYAL a été proclamée Reine des
socialistes et s‘est ramassé une
déculotté de cheval cinglante face au
Nicolom de KARPOSI, le Duce
fébrile et agité des Bourses.
Fut-ce étonnant ? Eh bien non : car
un parti politique massivement
infiltré par des adhérents Bo-Bo à
vingt euros çà finit toujours par
donner un candidat Bo-Bo à vingt
euros que le corps électoral finit par
payer en retour comme il se doit au
moment du vote. Cependant
maintenant la société entière trinque !
Quoiqu‘il en soit ce Parti
politique gangrené doit désormais
être purgé (mieux : amputé !) de
manière radicale de ses éléments
non-socialistes et le paysage
politique français doit être re-dessiné
:
1° A droite : les sociodémocrates royalo-bayrouio-positifs,
Bo-bo roses-orangés rassemblés
dans un Parti Social Démocrate de
Centre gauche s‘alliant s‘il le veut
avec le MO.DEM
2° A gauche : les
socialistes
traditionnels
plus
combatifs bien que rosés,
descendants de Jaurès, Blum,
départemental, n’ayant eu du premier
tour la majorité, on revote.
L’iconoclaste, battu par Martine la
bergère, a appelé à voter pour elle contre
Ségolène la nonne. Mais cela ne s’est
pas fait de but en blanc. Le jeune loup a
négocié ; il appelle au vote si on lui
donne les lieux où il est arrivé le
premier. Ce qui est fait à Caen :
Raphaël, le leude de Philippe le rond,
cède et le seul aspirant à la vassalique
est Damien le scribe, édile d’opposition
à Cabourg. Cela surprend moult
militants : le scrutin est soit Damien,
soit blanc ! Quand même un tiers des
votes sont blancs, preuve que le règne
de Damien aura du temps perdu, non
comme Philippe le dit en son dernier
discours. Le Cabourgeais établira une
table avec toutes les sensibilités.
Autrement, ici, Martine la bergère a bien
battu Ségolène.
Après la nuit, les esprits des
grands chefs ne se sont calmés car
l’écart national est très fin. Aussi quand
le sous-ordre de Ségolène somme
Corinne la virago de vérifier les résultats
dans sa fédération, elle est devant un
choix cornélien : recompter serait ne pas
faire confiance en l’organisation de
Philippe le rond, toujours son chef à qui
elle se subordonne à Caen corps et âme
au de l’unité compétente.
Cette élection en l’ordre
socialiste tombe à un point mal nommé.
A Caen va donc s’ouvrir les grandes
doléances ; alors si ceux qui la mènent
ne peuvent pas pratiquer le vote
démocratique, à quoi bon ? Comme le
dirait Louis le parleur, tous perdirent
leur bien, et voulurent trop tard profiter
de ces dards unis et pris à part.
Mitterrand unis dans un Parti
Socialiste allié de l‘ensemble des
mouvements de Gauche.
Bref, après le « Aimezvous les uns, les autres » et autres
niaiseries de petite bourgeoise
judéochrétienne qui joue les oies
blanches, il s‘agit de rendre à «
César ce qui appartient à César » et
que la Cléopâtre des Bo-Bo lâche
enfin le Parti Socialiste et cesse de
jouer les O.P.A. sur un héritage
politique qui n‘est pas le sien car il
appartient à la classe ouvrière et aux
masses laborieuses !
Alors un peu de «
bravitude », s‘il vous plaît,
Mesdames et Messieurs les
socialistes du P.S. : dégagez de votre
Parti, à coups de pied dans le cul s‘il
le faut, tous ces Bo-Bo imbéciles qui
n‘ont rien à y faire !
En un mot :
« LES ROYALISTES : A LA
GUILLOTINE ! »
Le Tribunal du Peuple.
Racailles - n°35 - Lundi 1 er décembre - p. 2
La chronik venue du froid !
Chaque année au mois de novembre, Caen devient
le point d'Impakt d'un énorme tsunami électronique
venu, semble-t-il, du nord. Et pour une fois, l'espace
d'une semaine, la mer arrive à Caen dans un déluge
de sons électroniques en tout genre, avant de
submerger un parc des expositions toujours plein à
craquer. L'année dernière déjà, l'impakt fut moins
important que les années précédentes. Peut-être un
retour du dérèglement climatique, ou une
programmation moins pertinente ? Quoiqu'il en soit
le tsunami électronique annoncé cette année n' a pas
eu l'impakt désiré. Celui-ci s'étant déplacé du parc
des expositions (15 000 places, et point d'impakt
original), vers le port, pour se positionner au Cargö
(3 000 places). Les rumeurs vont bon train pour ce
changement d'adresse : la (nouvelle) mairie ne
désirait pas de soirée au parc expo, Arts Attack n'a
pas obtenu les subventions nécessaires pour réaliser
une soirée au parc expo ou alors ils préféraient euxmême le Cargö (la gestion d'une soirée au parc expo
étant un sacré bordel !). Quelle que soit la véritable
raison, on était en droit d'espérer bien mieux de
cette édition anniversaire, la dixième du festival !
Cette année, et ce comme l'année dernière, finie
l'époque où il avait 4 à 5 dancefloors, chaqu'un avec
sa programmation, son style .... sa démesure ....
finie l'époque des décos de OUF ! Finis les
vaisseaux spatiaux gigantesques dans l'espace
consacré à la scène hardcore, finie la cage/prison
autour des djs hardcore, finie la forêt équatoriale de
la scène drum'n'bass.......finies les gonzesses à
moitié nues dansant sous des douches de lait et
enfermées dans des box ...... d' ailleurs pas de thème
cette année .... quoi que le thème, c'était peut-être le
hip-hop !!! Pas mal pour un festival techno !
La première soirée du festival était consacré au hiphop old school et proposait de nombreuses stars du
mouvement : tel Razhel (meilleur human beat-box
du monde), Kurtis Blow (l'inventeur du mot hiphop), F2Louise (chorégraphe hip-hop et danse
classique prestigieux), quelques jeunes talents (Dj
Q-Bert) et la légende du turntablism himself : le dj
Grandmaster Flash ! Première grosse déception : la
légende n'est pas ou n'est plus ce qu'elle était ! Rien
d'exceptionnel en soi dans sa technique et sa
prestation scénique : pas de long mix hallucinants
sur plusieurs platines (genre Grandmaster Flash On
The Wheels Of Steel, son morceau le plus connu).
On remarquera aussi que Afrika Bambaataa et Dee
Nasty, autres précurseurs et stars du hip-hop old
school, ne jouaient que le samedi soir pour la
grande messe techno. Y a pas un problème dans la
programmation, là ?
Je ne vais pas vous décrire toutes les soirées, ce qui
serait long et fastidieux, mais le tsunami annoncé
n'a pas vraiment retourné le Cargö comme ça a pu
être le cas les années précédentes au parc des expo.
On retiendra quand même l'incroyable talent de
l'human beat-box Razhel, le groove imparable des
Guru's Jazzmataz, la performance hallucinante de
danse hip-hop de la compagnie de F2Louise, le djset techno (lui aussi old school) à la fois cosmique,
froid et forcément efficace du DIEU Jeff Mills, le
set hip-hop old school de Dee Nasty (pourquoi
Grandmaster Flash ou même Afrika Bambaataa,
n'ont-il pas mixé ainsi ?!), et pour finir les très
prometteurs Streetlife dj's, et le crew Kompakt !
Bref même si l'ambiance n'était pas aussi
exceptionnelle que les années précédentes, il y avait
suffisamment d'artistes compétents pour retrouver
ce bon frisson nordik que l'on apprécie chaque
année à la même époque !
Espérons que le prochain tsunami Nordik saura
nous renverser comme dans le passé ! Vivement
novembre 2009.
Le vendredi 28 novembre, les salariés des
Caisses d’épargne se sont mis en grève. Etonnant,
non ? Et bien pas tant que ça. Racailles a
rencontré un salarié du groupe. Le malaise est
grand. Ceci résulte de la crise et de sa gestion
dans le groupe. Il y a d’abord les résultats en
baisse du groupe, la perte sèche de 234.000.000 €
de sa filière Natixis. Ce à quoi s’ajoute la
fermeture de 200 agences, la suppression de 1500
postes, le départ forcé de ses trois principaux
dirigeants (partis chacun avec un joli chèque de
3.000.000 € - quand les salariés n’ont droit qu’à
une prime de fin d’année de 500 €). Alors
forcément, quand la direction propose
d’augmenter les salaires que de 0,4 % pour le
premier semestre 2009 quand l’inflation pour
2008 est estimée à 3 %, ça fait un peu foutage de
gueule… Mais ceci paraît dérisoire à la vue des
pratiques des directions des caisses sur les
salariés…
Du fait des errements boursiers du groupe en
bourse, des pertes sèches enregistrées d’un
montant total de 751 millions d’euros, la pression
se fait plus grande encore sur les conseillers.
Chaque agence a reçu « une enveloppe ». Il s’agit
de résultats à obtenir afin de renflouer les coffres
de l’Ecureuil. Comme nous l’a dit notre
informateur, « la pression est mise sur les salariés
pour que les bâtons suivent ». C’est un
management exclusivement basé sur la pression et
les résultats.
bien sûr, le client n’a pas conscience de tout ça : «
On ne dit pas tout aux clients. On ne dit pas que
les produits sont payants car il y a toujours un
délai de gratuité. On annonce aux clients qu’ils
font partie de groupes test pour certains produits
afin qu’ils signent et que par la suite ils payent
alors qu’il n’y a rien à tester. »
La pression est telle sur le personnel des
caisses, que pour arriver avec de bons chiffres le
mardi matin devant ses dirigeants, pour ne pas
subir de pressions supplémentaires, certains
conseillers en arrivent à profiter des repas de
famille du dimanche midi pour « habiller leurs
connaissances ». Pour eux, le travail le dimanche
a déjà commencé.
« Que les clients ne supportent plus les
tarifications sanctions ou classiques, on s’en
moque. S’ils décident de nous quitter, ils auront
payé avant. Le métier de conseiller n’existe plus.
Maintenant nous sommes des vendeurs de
services pour des clients qui doivent payer tout le
temps plus pour des choses dont ils n’ont pas
besoin. »
Moralité, le « pile je gagne, face tu perds » a
toujours cours chez l’écureuil. D’un côté, les
contribuables renflouent les caisses des banques
parce que des dirigeants et des traders jouent en
bourse comme s’il s’agissait d’un casino géant.
De l’autre, les clients payent des services dont ils
n’ont pas l’utilité. Dans les deux cas, c’est de
« Nos dirigeants nous obligent à fournir du l’argent facile pour la banque. Dans les deux cas,
résultat car leur prime en dépend, et que le salarié les
vaches
à
lait
sont
les
en ramasse les miettes. C’est normal. Qu’il y ait consommateurs/contribuables.
un accroissement des arrêts de travail dus à la
pression, ça aussi c’est normal. Que dans certaines Comment ? "Bon" ça ne s’écrit pas avec un "C" ?!
agences, les salariés n’osent pas boire de café
ensemble car le directeur ne leur en donne pas le
A.G.
droit, c’est normal. Et oui, boire un café n’est pas
productif. On ne fait pas dans l’amicale entre
collègues. On fait juste dans la compétition en
mettant en avant les meilleurs et en montrant du
doigt les moins bons. »
Tous les matins, les conseillers sont reçus en «
brief minute » afin de mettre l’accent sur les
résultats de la veille – qu’ils soient bons ou
mauvais – et sur les ventes qui vont être réalisées.
La pression est telle qu’une politique de la vente
forcée se met en place. Ainsi, par exemple, un
client se présente à son conseiller pour une
autorisation de découvert supplémentaire de 50 €.
Le conseiller accepte, mais le client doit lui
prendre d’autres produits dont il n’a pas
forcément besoin dans l’immédiat. Résultat, le
client repart avec son autorisation de découvert
supplémentaire et le conseiller a fait « des bâtons
pour les chiffres ». C’est donnant/donnant. Alors
Dr Schahackz
Racailles - n°35 - Lundi 1 er décembre - p. 3
L’homme absurde
est celui qui ne
change jamais.*
Puisque des chômeurs, sous
différents prétextes honteusement
fallacieux, sont amenés à rembourser
illico presto de prétendus trop-perçus
sous
peines
de
poursuites,
représailles,
et
autres
embastillements,
ou
bien
se
retrouvent pendant plusieurs mois
sans ressources parce qu’ils ne se
seraient pas rendus à un entretien
auprès d’un Agent de l’A.N.P.E.,
j’exige que Michel Dubois, treizième
Adjoint délégué à la Culture, qui vient
de rendre son tablier cette semaine,
rembourse
intégralement
ses
émoluments, soit, environ 22 000
Euros, sans compter les défraiements,
avantages en natures, et autres
confiseries. Pourquoi ? Parce que, au
cours de ces derniers huit mois… il
n’a strictement rien foutu !
Enfin, quand je dis rien, ce n’est pas
tout à fait juste. Il commit tout de
même quelques billevesées, comme
semer la pagaille, créer le doute, jeter
la consternation dans le Landerneau
culturel Caennais (Nördik Impact, A
Caen la Paix, aujourd'hui - et demain
Les Boréales ?). Que voulez-vous,
c’est l’un des syndromes qui sied tant
à l’actuelle Gauche bon teint du coin :
démoraliser, flinguer le vivier spirituel,
intellectuel, de toutes celles et ceux
qui nous divertissent, éclairent notre
intellect, nous font partager l’amour de
leur Art. Jetez donc un œil du côté de
la Région**.Revenons à notre
Municipal Ministre de la Culture.
Jo Tréhard, André Malraux et ses
Maisons de la Culture.
Certes, du beau monde. Et le culte de
la Mémoire est légitime, c’est
indéniable. Mais le théâtre, la
musique, la danse, les arts plastiques
et tutti quanti, tout ça bouge, évolue,
est transmué par l’innovation, la
création, la re-création, l’audace… la
Vie, ainsi que vous et moi, qui
sommes bien vivants.
Il est à espérer que son successeur
change de cap, sinon d’un « musée »
ou d’un « mémorial » d’une certaine
conception de la culture, cette
dernière court tout droit au cimetière.
A partir de cette semaine, vous pourrez retrouver des
racailles en direct sur Cityzen TV pour une
chronique à l'émission C' direct à 18h30... Les
racailles présentes s'exprimerons (ou pas) sur le
thème de l'émission.
•Mardi 2 décembre : "Solidarité SIDA."
•Mercredi 3 décembre : "Le bureau d'accueil des tournages."
•Jeudi 4 décembre : "La chanson du dimanche."
Chronique médiamerdouille
par Igmack
Germain de Colandon
L'autocritique : pour quoi
faire ?
* Georges Clemenceau
** Racailles n°34.
Eric Philippe Michel
VEVE DURON DUBOIS
Contacts
foireux
avec
les
Associations, refus catégorique de
recevoir certaines d’entre elles en
prétextant qu’elles ne représentent
que peu d’intérêt dans la vie
Caennaise ; subventions malingres
par ici, budgets disproportionnés - et
partiaux - par là, (suivez mon regard
du côté du Centre Dramatique
National) ; absences répétées,
timidement
excusées
aux
vernissages, inaugurations, moments
festifs. Et quand le personnage nous
gratifie de sa présence, peu, ou pas
d’emphase, propos tristes, discours
creux - tout le contraire de son
prédécesseur -, bref, on s’ennuie
ferme avec cet homme plutôt
passéiste, tourné sur Charles Dullin,
Mais où c'est­y que c'est qu'on peut avoir Racailles ?!?!!!
Alors c'est très simple, amis
lecteurs ! Pour vous procurer
votre journal préféré, vous avez
le choix dans le lieu (et dans la
date)... Il vous suffit de vous
rendre dans les bars du Gaillon
(en bas du campus 1 de
l'université) : le Bar de la Fac, le
Béabar, le Kitch café. On peut
aussi le trouver à la librairie de
l'université (c'est juste à côté de
l'arrêt de tram "place de la
mare"). "Ah oui mais c'est bien
joli tout ça, nous direz-vous,
mais sinon à part dans ce
quartier ?" Eh bien Racailles est
aussi disponible dans le
magasin "Moba" rue des
Croisiers... Si vous allez à la fac',
vous pouvez aussi le trouver à
"la parenthèse"... Et Racailles a
enfin franchi l'Orne, et est
disponible au bar "le Niouzz"
(boulevard Leroy)...Voilou ! Si
avec tout ça vous ne le trouvez
toujours pas, il ne vous reste
plus qu'à déposer un cierge à
sainte Rita pour qu'il y ait une
manif', parce que là où il y a une
manif', il y a Racailles !!!
Internet représente un enjeu majeur dans le monde des
médias et tous l'ont compris. Il leur permet d'aller
encore plus vite dans le scoop et ce qu'ils appellent
faussement « l'info », d'engranger des marges bien
plus importantes et de multiplier la publicité afin de
satisfaire leurs objectifs [financiers]. L'instantanéité
écrase l'analyse, l'image efface le texte et le
journaliste n'a plus qu'a recopier les dépêches et
laisser sa place aux commentaires des internautes,
donnant l'image de médias « participatifs et
démocratiques » (nouvelobs.com), « en lien direct
avec les acteurs d'un monde qui change à chaque
seconde » (libération.fr). Les formules bidonnées de
ces rois charlatans feraient presque rire si elles ne
cachaient pas les risques de mort à plus ou moins
court terme pour le journalisme.
Mais internet a tout de même un avantage : il permet
une diffusion beaucoup plus vaste et variée de la
critique des médias et la diffusion de médias
alternatifs. Incomprise par l'ensemble des journalistes
et employés des grands groupes de presse, la critique
est pourtant indispensable pour tenter de contrer les
ravages des médias dominants qui sont aujourd'hui
coupés du monde et à la botte du libéralisme, des
politiques et d'un ordre des choses qu'ils défendent
mieux que quiconque. Ils sont les relais de tous les
jours des États pour ramollir nos bouts de cerveaux
disponibles et assurer une fabrique du consentement
permanente. Ces journalistes se disent toujours libres,
objectifs et surtout indispensables. Ils sont
imperméables à toutes les critiques que jamais ils ne
tentent de comprendre - voire même d'entendre - car
ils se veulent être les soldats de l'information à travers
d'immenses missions médiabibliques. Leur
indépendance est souvent le leurre le plus absurde
pour dissimuler les objectifs des grands groupes
auxquels ils appartiennent. Et pourtant ils y croient en
assurant encore et toujours qu'ils sont LIBRES et
heureux dans leurs rédactions respectives. Mais ne
serait-ce pas parce qu'ils sont leurs censeurs les plus
actifs ? S'il n'y a pas, selon eux, de censure dans ces
médias, c'est à la fois parce que leurs journalistes
n'auront jamais l'idée de sortir des autoroutes toutes
tracées pour eux. Et si jamais, par on ne sait quelle
folie, l'idée leur viendrait de regarder autre chose que
le bout de leur nez, l'auto-censure corrigera
immédiatement cette incroyable et farfelue faiblesse
qui les aurait poussé à faire un instant leur métier de
façon correcte.
Il nous faut soutenir cette critique permanente de ce
que quelques-uns osent encore appeler avec la plus
grande indécence «contre-pouvoir». La presse n'est
majoritairement pas un contre-pouvoir, mais
l'antichambre du pouvoir qu'elle utilise et sert à la
fois. Oui cette critique est indispensable et doit se
faire au quotidien pour tenter d'en dégager un travail
d'éducation populaire. C'est pourquoi je lance un
appel pour reconstituer un observatoire local des
médias, avec pour objectifs principaux de démonter
les mensonges et casser les automatismes des médias
qui sussurent au peuple ce qu'il doit penser, qui lui
donnent à voir, lire et entendre ce qu'ils souhaitent
avec pour objectif conscient ou non de maintenir leur
ordre naturel du monde.
Si vous êtes intéressé-e-s :
[email protected]
Racailles - n°34 - Lundi 1 er décembre - p. 4
"GABLE est le
meilleur groupe
français !"
Déclaration de l'Assemblée Générale du 20/11/2008
L'Assemblée Générale de grève du 20 novembre 2008 a réuni aujourd'hui à l'Université de Caen plus de 3 000 personnes : étudiants et
lycéens, personnels de l'éducation du primaire, du secondaire et du supérieur, titulaires et non-titulaires.
C'es pas moi qui le dit, mais Jean-Louis
Brossard, programmateur depuis 30 ans des
Transmusicales de Rennes. Respect (pour
Gablé et pour Mr Brossard) !
Qu'on se le dise, la musique française se porte
bien et ce, même prêt de chez vous ! Gablé en
est une preuve, Kim Novak, Porcelain,
Norman B, Présidentchirac, Gregaldur ... en
sont d'autres !
Certes les médias nationaux (ou devrais-je dire
Parisiens) n' en font pas encore les éloges,
mais le constat est là : de nombreux groupes
bas-normands (peut-être même vos voisins)
savent être créatifs et talentueux, or les deux
caractéristiques ne sont pas toujours de pairs.
Raison de plus de soutenir ces groupes qui
parfois peinent à décoller, faute de moyens ou
de structures mais pas de motivation !
Espérons que Porcelain trouvera les moyens d'
enregistrer leur très attendu troisième album !
Espérons que Norman B suivra les pas de ses
ainés Kim Novak ou Présidentchirac !
Elle a constaté les points communs aux réformes et aux problèmes posés par ces réformes dans tous les secteurs de l'éducation :
- la remise en cause des missions de service public ,
- l'accroissement des inégalités entre établissements, entre personnels et entre usagers,
- l'intensification du contrôle social et l'autoritarisme,
- la mise en compétition de tous les acteurs et de toutes les institutions...
Pour lutter contre ces réformes, l'AG juge nécessaire l'unité d'action et de revendication et la convergence des luttes dans l'Education et
avec les autres secteurs professionnels.
Elle envisage une grève reconductible et susceptible de durer afin de sortir de l'impasse des grèves ponctuelles et sectorielles.
Elle a décidé de confier à une commission la rédaction de ce texte et de le diffuser largement.
Elle a décidé également la création d'une coordination ouverte à tous, dans le but de donner suite à l'initiative qu'elle a lancée. Sa
première réunion aura lieu le jeudi 4 décembre à 17h30, rendez-vous devant le bâtiment annexe droit université de Caen campus 1.
A Caen, le 20 novembre 2008
Le vendredi 30 septembre, Gablé se produisait
au Normandy scène de musique actuelle de StLô et assurait la première partie de Tahiti 80
(groupe de pop français étrangement plus
populaire au Japon que dans nos propres
régions). Voir pour la première fois Gablé sur
scène peut-être un choc, tant leur musique
multi-hybride, enrichie de trouvailles sonores
en tout genre, peut surprendre. Gablé réinvente
ses instruments, ses outils, leur trouve un
nouveau son (la guitare perçeuse) ou une
nouvelle vie (le cajot-pupitre)... le tout
émerveille les oreilles comme les yeux.
Décrire la musique de Gablé est une chose
difficile, et reviendrait presque à décrire la vie,
tant ils s'en inspirent. Car c'est un peu ça leur
musique : un grand milkshake de tous ces sons
qui nous accompagnent chaque jour : la rue
bruyante, les petits animaux, le bricolage, la
cuisine, le bureau ou l'usine, l'amour... Le tout
soupoudre un folk teinté de hip-hop, matiné d'
électro .... bref, une expérience sonore
indescriptible mais extraordinaire. Je ne vous
ai même pas parlé de leurs textes. Je vous
laisse le soin de les découvrir par vous même,
et pourquoi pas lors de la tournée des Trans à
laquelle ils participent ( le 28/11 à Nantes
(Olympic)).
Dr Schahackz
La Fiche brico de Jojo
Cette semaine, Racailles© vous gâte avec une
fiche bricolage ultra‐pratique qui ravira les
fumeurs : Le parapluie à cigarette.
"Hello !"
Vous vous retrouvez souvent obligés de sortir dehors pour pouvoir
fumer votre cigarette et vous en avez marre de prendre la flotte ?
eh bien Jojo à la solution !
"
Pour cela, rien de plus simple, prenez une ombrelle à
coktail, et à l'aide d'un trombone, fixez-la sur le filtre de
votre cigarette. Il ne vous reste plus qu'à attendre la pluie
pour voir les regards médusés et envieux des fumeurs
environnants !
Et qu'est‐ce qu'on dit ?"
La proch ai n e foi s j e vou s m on trerai com m en t
fu m er sou s l a d ou ch e avec u n scaph an d re !
Mes
petits
ragondins
fourrés
au
castor,
Vous avez sûrement
entendu dire, au détour d'un
couloir de la mort ou pas, que
Glory Hole #6 dissimulerait des
armes d'instruction massive...
Alors mettons tout de suite les
poings sur les avant-bras : c'est
faux, re-faux et kärchi-faux,
arrêtons tout de suite l'esclandre,
GH dissimule simplement des
problèmes de calage et de
massicotage, rien de plus.
Voilà, ayé, c'est
novembre, que dire à part que le
lit est toujours d'un grand secours
à cette saison ? Il nous court
après comme un David
Hasselhoff muni d'un oreiller de
sauvetage rouge. Je ne ferai pas
l'apologie du plumard, tout le
monde connait ses moelleuses
vertus.
C'est aussi l'heure des
bilans sur une année toujours pire
que la précédente, un habituel
constat qui en devient presque
rassurant. On a tous besoin de
repères. Je retiens de cette année
qu'il ne fait pas bon avoir la tête
irriguée par un coeur d'artichaut,
pour parler le langage du Poète
qui ferait de la variété française
pour une bande de vieilles
bonnes femmes ménopausées
sous prozac. Il faut croire que souvenir encore des paroles, du
tout le monde s'est passé le mot, refrain tout du moins. Se mettre
tout le monde s'évertue à te à jour concernant les nouvelles
bouffer ton coeur feuille après technologies en matière de
feuille, te remerciant avec une pornographie, pencher la tête et
flatulence laissée sur le canapé, froncer les sourcils pour s'assurer
grasse comme une lettre de que ce qu'on voit est bien vrai.
rupture écrite en bouffant un Se regarder dans le miroir en se
kebab-frites. Un bilan qui donne disant que c'est bientôt les fêtes
envie de le déposer, le bilan, pour alors les 10 kilos superflus en
de bon. On en fera rien, on dit ça méritent bien un 11ème pour leur
parce que ça va bien avec le long tenir chaud. Dessiner des
manteau noir de l'artiste moustaches et une dent noire à
tourmenté et même ça, ça a Véronique Genest sur la
tendance à disparaître. Putain, si couverture de Télé Z et, enfin,
on n'a même plus ces clichés relire les 5 numéros précédents
comme points de repères... S'il de Glory Hole en se disant que,
faut commencer à lire entre les quand même, c'est de mieux en
lignes de coke...
mieux :
Tout fout le camp, ma http://gloryhole.wordpress.com
bonne dame! Même la bonne
dame quand j'y pense... La
solitude hivernale ça a quand
Respectez ma gentille
même quelques avantages et molle autorité. Bisous.
indéniables : connaître toutes les
sonneries par coeur de votre
téléphone portable et attribuer la
Ronchhon
meilleure à la personne qui
refuse obstinément de vous
appeler. Faire plus ample
connaissance avec le Monsieur
qui oublie toute l'année de noter
des bières sur votre ardoise.
Rattraper son retard sur la
cyrrhose du grand-père. Imaginer
le monde incroyable qu'il peut y
avoir sous les anoraks des filles.
Finir "Streets of Rage 2" pour la
43ème fois parce que, quand
même, ça défoule. Réécouter ses
vieux vinyles et s'étonner de se
Racailles - n°35 - Lundi 1 er décembre - p. 5
RACAILLERIES :
- Le parti socialiste n'était déjà plus socialiste, maintenant il
n'est plus vraiment un parti.
- 40 ans de l'uni, 40 ans de chienlit avant gardiste d'extrême
droite !
- Pour faire comme dans les boites de nuit, le
gouvernement a nommé un préfet noir dans les Alpes de
Haute Provence, comme ça on pourra pas lui dire qu'il est
raciste lorsqu'il expulsera des étrangers.
- On a enfin lu le PS de la lettre de Jaurès....puis il est mort !
- On aurait retrouvé de l'info dans Racailles.
- Nouveau cabinet de Barack Obama, Hillary nommée
madame pipi, Robert Gates nettoiera les water Gates,
certaines veulent déjà tirer la chasse d'eau.
- De moins en moins de spermatozoïdes chez l'homme, en
même temps vu l'état des bourses en ce moment...
- Possibilité de scission au PS,
- Johnny Halliday et Doc Gyneco sortent un nouvel album,
au moins deux types qui ne seront pas touchés par le
téléchargement illégal.
Chronique de Gérard Schpuntz.
Ah mes amis lecteurs, quel bonheur incommensurable que de vous retrouver enfin après toutes
les épreuves que j'ai traversé. Merci aussi du soutien que ces gauchistes handicapés et assistés
rédacteurs de Racailles m'ont transmis à mon retour. Cela réchauffe cette flamme bleue blanche
rouge qui chauffe mon cœur. Quelles épreuves mes amis, devrais-je y revenir ? Racailles y a
consacré tellement de lignes, je ne pense pas qu’il faille rajouter de l'huile commerce équitable sur
le feu de Jeanne d'Arc.
Non je voudrais plutôt vous faire part de mon effroi devant ce monde et ces nouvelles qui se sont bousculées durant
ma captivité. Commençons par la dernière en date, cette nouvelle effroyable venue d'outre Atlantique, de ceux que je
considérais comme cousins il y a encore peu. Quelle horreur que le résultat de ce scrutin ! Voir un esclave parvenir au
pouvoir, mon Dieu quelle horreur! Mais que diable s'est-il passé dans la tête de notre élite et de notre modèle? Un esclave au
pouvoir et pourquoi pas une femme avec des droits ? Non mais rien ne va plus, après le coup dur de la fin de l'apartheid en
Afrique du Sud, qui n'était pourtant qu'une forme de régulation sociétale comme les autres et qui avait su maîtriser et amener
un pays vers les voies enchanteresses de la démocratie ! Nul doute que cela va constituer un appel d'air vers la prise de
pouvoir des minorités. Et pourquoi pas les pauvres au pouvoir tant que l'on y est ! Nous voilà bien si la masse prend le
pouvoir, prenons les armes, mes frères, la richesse est en danger ! J'en veux pour preuve cette crise financière internationale !
Mais que diable attendons-nous pour faire appel aux colonies ? Nous devons plus que jamais augmenter notre production
des ressources des colonies pour faire face ! Serions-nous si amnésiques que cela ? Notre empire doit nous permettre plus
que jamais de garder le rang qui doit être le nôtre et, tel un De Gaulle depuis Alger, j'en appelle à la résistance des marchés
financiers internationaux devant ce gauchisme rampant qui semble être en train d'envahir les places financières
internationales. Keynes ne passera pas ! Et à ceux et celles qui enterrent notre capitalisme, qu’ils rêvent, nous allons résister
encore longtemps !!! Aux actions citoyens !!!
La France avec du Fric, c'est chic !
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Fau d o offrecel l e
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Messages personnels :
C
B ruélcehzi-re zl a , ad . . . e tc. . .
l
si vous souhaitez, vous aussi, envoyer vos
messages personnels codés surréalistes pour
mener à bien des actions de résistance
comme le fit la BBC lors de la seconde
guerre mondiale, c'est ici ! Envoyez­les sur
l'adresse :
red­racailles@no­log.org
Ceux­ci seront publiés la semaine prochaine...
• Les éléphants se crachent à la gueule pour mourir, je répète, les
éléphants se crachent à la gueule pour mourir.
• Les oiseaux en cage me font bien marrer, je répète...
• Les buffles attaquent les lionnes pendant que les crocos dealent, je
répète...
• Le carré de poil sent la brebis !
• Ginette aime la bicyclette mais Aldo préfère le pédalo !
• Rasta-pot-poule-os n'est pas mort, il reviendra, je répète,
Rastapopoulos n'est pas ... aaargh
R
E
N
I
A
CA
S
E
L
ILDeux
Deux étoiles sont nées !
Ce n'est de toute
évidence pas un film de
Racailles©. Ce CMNI (Court
Métrage Non Identifié) est
néanmoins intitulé « La boue dans les
oreilles ». Il a été commis par
deux jeunes cinéastes
Caennais : Dominique
Lecoutour et Thomas
Bonnenfant.
On est d'emblée
séduit par ce roadmovie régional ou
les lumières de la
forêt de Balleroy
et surtout des
marais de la Dives
ont été saisies
d'une
manière
surprenante.
L'ensemble des décors
n'est pas sans rappeler
Alexandre Trauner. La
justesse et la finesse des
dialogues se réfèrent très
probablement au principe godardien
édicté dans « le mépris » (Picoli
disant à Bardot : « il serait
préférable que tu n'emploies
pas des mots vulgaires ».
Le casting réalisé par
Elsa Montaigne
Ci-dessous, Nicolas
Ducon-Teigneux, qui
fonde son nouveau parti :
Debout la raie publique !
Pendant ce temps là,
d'autres veulent la mettre
à terre !
(comme dirait Duras, avec
un pseudo pareil elle est
forcément géniale !) est proche
de la perfection, même le plus âgé
de la troupe va envoyer une
génération entière de jeunes
acteurs à l'A.N.P.E. du
spectacle. L'ambiance
générale du film
nous ramène au
cinéma suédois
des années 60 (cf.
Bergman « Les
fraises
sauvages »). Les
mots ne sauront
jamais rendre la
beauté
des
images, la finesse
des situations, la
justesse
des
sentiments et la
qualité des dialogues.
Il faut aller voir « La
boue dans les oreilles » sur
www.leschevaliersdulustre.com. Ils
attendent vos commentaires
extasiés.
O Carteiro
Racailles est DE NOUVEAU
multimédia !
Si vous voulez découvrir, redécouvrir ou faire découvrir les
anciens numéros de votre journal préféré, une adresse, la
seule, l'unique : http://racailles.lescigales.org. VOUS
DECOUVRIREZ des vidéos exclusives...Et surtout un tout
nouveau site tout beau, tout neuf, tout bien ! Mais patience,
chers lecteurs internautes, patience ! En attendant, on compte
sur vous pour nous envoyer vos contributions (textes, dessins,
remarques, suggestions, infos exclusives...), faut surtout pas
hésiter ! red­racailles@no­log.org.
Racailles - n°35 - Lundi 1 er décembre - p. 6