Les Matinales Groupe IGS Formation Continue
Transcription
Les Matinales Groupe IGS Formation Continue
Actualités : comptes rendus des matinales organisées par la Formation Continue du Groupe IGS Infobésité en entreprise : comment y échapper ? La surcharge informationnelle est-elle le "cancer silencieux des entreprises" ? D'après un nombre croissant d'experts et d'études, l'infobésité fait peser des risques importants sur l'organisation et sur les individus. La matinale organisée le 22 septembre dernier par le Groupe IGS Formation Continue apporte des éclairages concrets pour aider les entreprises et leurs collaborateurs à lutter contre cette "maladie". D'après une récente étude réalisée par Adobe auprès de 1 600 cadres en Europe et aux États-Unis, la consultation des emails les occuperait en moyenne plus de cinq heures par jour... "Les cadres sont au cœur des processus et de la coordination des actions, d'où cette surenchère d'informations. Obligation leur est faite de consulter, d'analyser, de répondre aux sollicitations", explique Caroline Sauvajol-Rialland, fondatrice du cabinet de conseil en gestion de l'information So Comment. Cette surenchère informationnelle, qui touche aujourd'hui de plus en plus de collaborateurs, est-elle de nature à pénaliser l'activité opérationnelle des entreprises ? Pour Caroline Sauvajol-Rialland, il existe en effet des risques de plusieurs ordres. La saturation tout d'abord : "La prise de décision repose sur un nombre optimal d'informations, au-delà on constate une dégradation du processus". La désinformation ensuite : "Il existe une relation directe entre la multiplication des informations et la décroissance de leur qualité". Ce qui conduit dans la foulée à une baisse de productivité de l'ordre de 28 % de perte de temps de travail liée aux emails ! Enfin, l'organisation est globalement pénalisée sur le plan de l'innovation. "L'attention réactionnelle est sollicitée en permanence, affectant l'attention endogène qui est nécessaire à la réflexion". Sans compter l'impact de l'infobésité sur les salariés en termes de risques psychosociaux... La technologie au service du contrôle de l'information La solution ? "Elle relève de l'adaptation et de la discipline personnelle et collective, estime Caroline Sauvajol-Rialland. Il faut renoncer à tout lire, tout analyser, à répondre à toute sollicitation, pour se centrer sur ce dont on a besoin pour remplir ses missions." Les technologies de l'information et de la communication (TIC), à l'origine de l'explosion informationnelle, sont aussi celles qui pourraient nous permettre d'y échapper... Pierre Auger, customer success manager chez Microsoft, a ainsi présenté deux solutions "qui permettent de chercher de l'information de façon efficace". Yammer est un réseau social d'entreprise qui permet de sélectionner les seules données pertinentes. "Chacun peut s'abonner aux groupes qui l'intéressent et solliciter ses membres en fonction de ses besoins, indique Pierre Auger. L'outil suggère en retour des sources d'information ou des contacts intéressants." Microsoft propose également Delve, un agrégateur de ressources d'entreprises reposant sur le partage de fichiers. Comme en témoigne Pierre Auger, "je peux accéder aux données qui m'intéressent grâce un système de mots clés, et là encore l'outil est force de proposition - un nouveau dossier, un fichier mis à jour, etc." Prise de conscience Pour lutter contre l'infobésité, il faut donc renverser la perspective : on cherche à contrôler l'information (ses sources, ses formes, ses volumes) au lieu de la subir. Pour Caroline Sauvajol-Rialland, la prise de conscience doit être organisationnelle : "Il faut développer une culture interne autour de la transversalité et le partage d'information. Les entreprises peuvent également poser un cadre sous forme de charte ou de règlement intérieur, ou encore opter pour des formations sur l'usage efficace des TIC et l'utilisation des informations." Sans compter des expériences simples qui ont prouvé leur efficacité, comme la désactivation de la fonction "répondre à tous" dans sa messagerie ou l'interdiction des emails en interne entre 9h-12h et 14h-17h... Pour aller plus loin : Caroline Sauvajol-Rialland, Infobésité : comprendre et maîtriser la déferlante d'informations, Vuibert, 2013. > Manager l'information pour maîtriser l'infobésité Vers le haut E-réputation : un défi partagé par les entreprises et les candidats Marque employeur, personal branding... Aujourd'hui, les organisations comme les individus doivent veiller à leur identité numérique et soigner leur e-réputation. Un phénomène accentué par la montée en puissance des réseaux sociaux. Décryptage grâce aux experts présents à la matinale organisée par le Groupe IGS Formation Continue sur son campus lyonnais le 10 septembre dernier. D'après une récente étude de l'APEC, dans plus de 20 % des cas les recruteurs recherchent des informations sur les candidats sur Internet. De plus, les réseaux sociaux professionnels sont le moyen de sourcing dont l'usage a le plus progressé en 2014 avec 28 % des recruteurs qui y recourent (contre 22 % un an plus tôt). Ce simple exemple confirme la montée en puissance de l'e-réputation sous toutes ses formes, marque employeur ou personal branding. Comme le rappelle Laetitia Ferrer, d'Oasys Consultants, animatrice de la matinale, "il s'agit d'un vrai sujet RH qui existe depuis une dizaine d'années et dont on n'imaginait pas l'ampleur qu'il a pris aujourd'hui". S'appuyant sur une adaptation de la pyramide de Maslow*, la consultante estime que "la marque employeur et la marque personnelle répondent aux mêmes besoins, aux mêmes enjeux". Un sujet RH donc, mais également "un sujet sociétal" pour Caroline End, directrice de la formation continue du campus lyonnais, tant l'identité numérique concerne désormais tout autant les personnes que les organisations. Storytelling, cohérence, authenticité Pour Patrice de Broissia, "le-réputation des salariés et des candidats dépend des signes émis sur le web et les réseaux sociaux, en fonction de leur posture comportementale". Il a ainsi identifié quatre profils types : impulsif, demandeur, explorateur, stratège. "En fonction de la posture du candidat, notre travail d'accompagnement est très différent, estime Corinne Maes, coordinatrice pour Force Femmes. Il existe souvent des freins qu'il faut lever. Les personnes doivent donc s'approprier leur démarche de visibilité et de positionnement sur le web". Si les réseaux professionnels sont des incontournables de la panoplie des candidats, il s'agit de les utiliser à bon escient et d'en tirer pleinement profit. Comme l'explique Claire Romanet, directrice du cabinet Elaee, "ces réseaux sont une porte d'entrée pour obtenir des informations sur les postes visés et entrer en contact. Un profil sur Viadeo et LinkedIn ne doit pas être une simple copie du CV, il faut aller plus loin". Par exemple, "en utilisant les outils collaboratifs et communautaires" comme le souligne Stéphane Rivière, fondateur de Talentéo. De son côté, Damien Armenté, product marketing manager à Reputation VIP, relève plusieurs fondamentaux de l'identité numérique : "Le strorytelling, qui consiste à mettre en scène ses compétences et réalisations, mais aussi la cohérence et l'authenticité." La marque employeur, un projet qui doit fédérer A l'image du personal branding, l'e-réputation des entreprises ne s'improvise pas, elle se construit. "Dans les années 1990, on ne parlait pas beaucoup de marque employeur, se rappelle Christine Morel, DRH Groupe chez Babolat. Je travaillais à l'époque pour une entreprise concernée par une problématique d'image. Nous avons décidé de communiquer sur notre ADN pour attirer d'autres profils. Avec succès!" Sylvain Brisset, étudiant Groupe IGS Formation Continue et assistant RH chez ABB, témoigne d'un projet de marque employeur piloté par les RH avec l'implication d'autres services - communication, marketing... "Nous avons défini cinq axes prioritaires : la notoriété, l'alternance, les réseaux sociaux, l'intégration des collaborateurs et des ambassadeurs, explique-t-il. L'une des principales difficultés est de fédérer tout le monde autour de ce projet." Tout en soulignant l'importance du binôme DRH/Direction générale dans les démarches de marque employeur, Marie-Pierre Fleury, directrice organisation et RH chez Geolid, considère que tout doit démarrer avec une question : "Quelle promesse, quel projet d'entreprise sont proposés aux salariés et aux candidats?" Les freins en interne restent fréquents, comme le rappelle Florence Saubatte, consultante RH chez Iddest. "Ce ne sont pas seulement les outils qui comptent mais aussi les comportements et les usages, affirme-telle. Les acteurs RH doivent déjà être sensibilisés et formés pour être ensuite en mesure de convaincre et d'expliquer la voie à suivre." Faire évoluer les comportements, mais aussi les mentalités, est le pari de Viadeo qui propose désormais d'intégrer des avis d'employés dans ses pages d'entreprises. "Pour les DRH, c'est une belle occasion de développer une marque employeur pertinente", avance Sébastien Lecanu, directeur régional. Et donc de faire évoluer, sans cesse, l'e-réputation de leur entreprise. * Dans la pyramide des besoins, le psychologue Abraham Maslow livre une description des besoins croissants de l'être humain : physiologiques, de sécurité, d'appartenance, d'estime, d'accomplissement de soi. Dans la version présentée par Laetitia Ferrer, les besoins sont adaptés à l'e-réputation. Par exemple, un besoin d'estime consiste à interagir pour être reconnu et développer son réseau. Vers le haut Transitions professionnelles : subir ou se réinventer ? Comment gérer les transitions professionnelles sur un territoire, ces phases d'évolution de carrière qui nécessitent un accompagnement de la part des acteurs économiques ? Eléments de réponse tirés du débat organisé par le Groupe IGS Formation Continue le 30 juin 2015. En mars dernier, la communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO), soit huit villes des Hauts-de-Seine, a lancé la plateforme Apitalent destinée à faciliter la mobilité inter-entreprises au sein du département. Une initiative qui illustre les trois niveaux d'observation des transitions professionnelles, selon Lionel Prud'homme, directeur de la filière RH et du laboratoire LISPE du Groupe IGS et animateur de la matinale : "Au niveau macrosocial, l'écosystème permet de fluidifier un bassin d'emploi, au niveau organisationnel, les entreprises peuvent anticiper les besoins d'évolution de leurs compétences et au niveau des salariés, l'employabilité peut être assurée. La cohérence des trois niveaux contribue à la réussite de ces démarches". S'il est trop tôt pour un retour d'expérience, les premières mobilités étant effectives depuis début juillet, plusieurs éléments confirment la présence d'Apitalent : une quarantaine d'entreprises est mobilisée et 75 salariés volontaires. Comment Apitalent a-t-elle été conçue et déployée ? "La clé est la co-construction du dispositif avec les parties prenantes, dont les organisations syndicales, expose Julie Machillot, directrice générale de la plateforme. Nous avons conduit des ateliers de travail sur les transitions avec plusieurs entreprises et des représentants de GPSO. Plusieurs principes ont été définis, dont le volontariat des salariés, la confidentialité des premières phases de leur démarche de mobilité ou encore la sécurisation de la transition dans la période d'essai." L'évolution législative récente, dont la loi Cherpion du 28 juillet 2011, et l'implication des pouvoirs publics (la Direccte Ile-de-France, associée à cette démarche) contribuent largement à ces dynamiques en faveur de l'emploi et du développement des entreprises. C'est la conviction d'Isabelle Eynaud-Chevalier, directrice générale adjointe d'Altedia : "Ce qui était expérimental il y a une dizaine d'années fait aujourd'hui partie de la grammaire des DRH. Un contexte favorable est bien sûr nécessaire mais il s'agit d'une approche humaniste et économiquement fondée qui est dans l'intérêt des entreprises et des salariés." Une analyse partagée par Lionel Prud'homme qui évoque l'une des plus-values pour les entreprises : "Les salariés concernés vont faire profiter un autre employeur de leurs compétences et en acquérir de nouvelles qu'ils pourront mettre ensuite à la disposition de leur entreprise d'origine." Si tous les participants s'accordent sur le rôle crucial des DRH dans ces démarches et l'importance d'une collaboration étroite dans la durée, l'accompagnement des salariés est également à prendre en compte. Comme le précise François Grima, professeur à l'université Paris-Est Créteil et chercheur au laboratoire LISPE, "les recherches indiquent que les transitions professionnelles peuvent renforcer le plaisir au travail des salariés mais impliquent une adaptation à un nouvel environnement qui n'est pas toujours évidente. Il faut donc les accompagner à se construire dans un cadre différent". Un enjeu qui concerne directement les professionnels RH des deux entreprises concernées. Vers le haut Comment obtenir un diplôme en formation continue ? Le marché de la formation évolue et la possibilité est aujourd'hui offerte à chacun de se former selon sa situation, ses contraintes ou ses objectifs. Le Groupe IGS Formation Continue a développé une offre complète de programmes de formation pour tous ceux qui souhaitent se professionnaliser et obtenir un titre certifié par l'Etat. Tous les titres que nous délivrons en ressources humaines, management, commercial / marketing sont aujourd'hui éligibles au CPF. Ils sont accessibles selon différentes modalités : La formation "classique" Une personne peut choisir de suivre la totalité du programme et rejoindre une promotion spécifique pour bénéficier d'une formation intensive temps plein (idéal dans le cadre d'une reconversion/transition), en alternance / temps partiel (pour les salariés en poste qui souhaitent monter en compétences) ou à distance (uniquement pour les formations en Ressources Humaines dans le cadre de notre partenariat exclusif avec le CNED). La VAE pour certifier vos compétences Chacun a également la possibilité de choisir de valoriser son expérience par la Validation des Acquis de l'Expérience (VAE). Indépendamment de son âge, de son niveau de formation ou de son statut, toute personne, salariée ou non, peut entreprendre une démarche VAE en vue de l'obtention d'un titre certifié, s'il justifie de 3 ans d'expérience minimum en lien avec le titre visé. Le Groupe IGS Formation Continue a développé une méthodologie spécifique d'accompagnement. La capitalisation de blocs de compétences Il est enfin désormais possible de capitaliser à son rythme des Certificats de Maîtrise de Compétences (blocs de compétences) et/ou des modules en utilisant notamment son compte personnel de formation (CPF). Le principe de capitalisation donne à chacun l'opportunité de construire son propre parcours de formation en acquérant au fur et à mesure toutes les compétences requises et en validant son expérience. La capitalisation répond donc à une double logique d'acquisition de compétences - la formation - et de reconnaissance - le titre. Une vraie solution pour ceux qui n'ont pas tout le temps nécessaire pour entreprendre une démarche de formation "traditionnelle" en continu. Découvrez l'ensemble des programmes du Groupe IGS Formation Continue en ressources humaines, management et commercial / marketing, de Bac + 2 à Bac + 5. Vers le haut Quelles conditions pour un dialogue social plus efficace ? "Le dialogue social fonctionne bien en France !" Pour Françoise Geng, présidente de la section du travail et de l'emploi au CESE, le nombre important d'accords signés dans les entreprises prouve son dynamisme ; ce sont davantage les relations sociales qui font souvent défaut et méritent d'être améliorées. Elle rejoint ainsi les autres intervenants de la Matinale organisée par le Groupe IGS Formation Continue le 2 avril 2015 : convaincus que le dialogue social peut s'imposer comme un réel levier de performance, ils proposent plusieurs axes d'évolution. "Plusieurs principes de base doivent être respectés, estime Dominique Olivier, DRH de Bosch France. Il faut y consacrer du temps pour poser clairement les enjeux et favoriser une dynamique de confiance et de respect mutuels. Le développement d'une culture du consensus me paraît également souhaitable." Même approche du côté de l'association Dialogues, qui regroupe des acteurs engagés pour renforcer les relations sociales. Son directeur général, Jean-Dominique Simonpoli, estime que la vigueur du dialogue social nécessite de "mettre en situation les représentants du personnel de maîtriser les sujets, notamment par de la formation, et de favoriser leur retour à l'emploi en reconnaissant les compétences acquises dans le cadre du mandat". Tous les intervenants s'accordent également sur le besoin de rationnaliser et simplifier "un système caractérisé par sa lourdeur". D'autres éléments ont également été relevés lors de cette table-ronde. Comme le souligne Hubert Landier, professeur associé à Propedia (Groupe IGS) et animateur de la Matinale, "l'encadrement intermédiaire ne comprend pas toujours les missions des IRP". Or la formation est quasiment absente des cursus des écoles de management, indique Françoise Geng. "C'est sans doute un chantier à explorer dans ces filières". La question du rôle du DRH a enfin été soulevée, notamment celui d'évangélisation des directions générales. "Il est fondamental de faire comprendre aux dirigeants que le temps social est différent du temps économique", commente Jean-Dominique Simonpoli, tandis que Françoise Geng évoque "un plafond de verre" dans le top management, trop peu intéressé par les questions sociales. Une plus grande implication de la direction serait donc l'une des nombreuses pistes à explorer pour placer - enfin - le dialogue social au cœur de la stratégie d'entreprise. > Découvrir le CMC Manager les relations sociales Vers le haut Homme, femme : un rapport différent au management Où en sont aujourd'hui les relations entre les sexes dans l'entreprise ? Éternelle question en débat lors d'une rencontre originale organisée le 5 mars dernier par le Groupe IGS Formation Continue. A quelques jours de la journée internationale des droits des femmes, le Groupe IGS Formation Continue organisait dans son amphithéâtre une conférence sur le management... au féminin. Une occasion unique de découvrir Emmanuelle Crane, un personnage rare. Franco-américano-australienne, docteure en anthropologie, enseignante à la Sorbonne, cette intellectuelle reconnue s'emploie à décoder les différentes cultures et à nous en fournir le sens. Son parcours multiple l'a amenée à travailler sur les rapports entre les deux sexes dans le monde du travail. Loin des clichés, elle a livré une analyse pertinente et particulièrement documentée. Retour sur cette rencontre inédite. Une certaine résistance Les stéréotypes et les lieux communs concernant les rôles des hommes et des femmes dans l'entreprise sont proches de ceux rencontrés par les sociologues il y a une vingtaine d'années lorsqu'ils abordaient la notion d'interculturalité. Depuis, ils ont observé que le mélange des cultures peut conduire un homme d'origine afro-américaine à la tête des États-Unis, la première puissance mondiale. Pour autant, dans l'univers professionnel, milieu à forte empreinte masculine, la femme est encore "l'autre", "l'étranger". Comment l'aborder ? Que pense-t-elle ? Est-elle vraiment légitime pour diriger ? En a-t-elle les capacités ? Elle aussi a sa part de responsabilité et peut participer à alimenter les controverses. Pourquoi ? "Chacun participe au mouvement dominant/dominé", rappelle Emmanuelle Crane. Certaines femmes ne souhaitent pas forcément avoir plus de pouvoir. "On peut d'ailleurs observer une résistance à cette idée dans certaines parties du monde". L'art de gérer plusieurs choses à la fois Lorsque l'on demande au public présent - majoritairement féminin - quelle image est véhiculée par la femme manager, beaucoup s'accordent à dire qu'elle perd en féminité. Elles sont parfois perçues comme de cruels prédateurs. Une suradaptation pour se conformer au modèle dominant ? Toutes n'ont pas perdu leur féminité, selon Emmanuelle Crane, tant les qualités qu'on attribue naturellement aux femmes sont nombreuses. On leur reconnaît notamment plus d'empathie que leurs homologues masculins dans la gestion des équipes. Et la polyvalence, l'art de gérer plusieurs dossiers en même temps, semble être une force innée chez la "manageuse". Cette qualité n'est pas reconnue chez son pendant masculin... Les participants ont également pu découvrir une vidéo où témoignait une femme chef d'équipe, qui racontait comment son n+1 lui avait expliqué qu'il n'allait pas la "retenir plus avant, car elle devait probablement aller s'occuper de ses enfants". Réaction en off de l'intéressée : "Mais mon mari aussi s'occupe des enfants. C'est son droit". Emmanuelle Crane a conclu son intervention sur un mode plutôt positif, les choses étant nettement moins rigides que ce que l'on peut croire. Les anthropologues ont étudié des cultures anciennes où le pouvoir "bouge". Si vous savez aujourd'hui mieux faire quelque chose que votre voisin, vous le faites. Ce qui profite à tous et rend les rapports plus fluides. "Au fond, le mieux serait tout simplement de s'inspirer de ces méthodes ancestrales", conclut-elle. Vers le haut Transformation de l'économie Comment la fonction RH doit-elle s'adapter Tel était le thème central du débat organisé par le Groupe IGS Formation Continue le 10 février dernier autour de la question du leadership RH et de la transformation. L'occasion de remettre en perspective le rôle de la fonction ressources humaines dans la conduite du changement et dans l'adaptation aux réalités économiques des organisations. Dans un marché globalisé et tendu vers la performance, l'innovation ou la rentabilité, les entreprises doivent impérativement se renouveler... et rapidement. Au cœur de ce défi, la mutation de la fonction RH est naturellement très attendue. Historiquement "centre de coûts", elle est désormais "business partner". Une métamorphose illustrée par Sébastien Froidefond, ex-vice-président RH de Sanofi. "Les médicaments génériques ont bouleversé le marché de l'industrie pharmaceutique. Celle-ci fonctionnait jusqu'alors sur le long terme, entre la recherche & développement, le brevetage, la commercialisation... Cette nouvelle concurrence nous a incité à réagir de manière urgente. En moins de trois mois, nous avons modifié à la fois notre culture et notre mode de fonctionnement." Un rouage essentiel du changement... En matière de transformation, deux schémas s'imposent. Les entreprises optent pour une stratégie défensive face à des bouleversements brutaux ou, à l'inverse, les devancent à travers des actions plus offensives. "Dans la majorité des pays où nous sommes implantés, nous anticipons les synergies de marché pour adopter la bonne structure interne qui nous permettra de nous situer comme leaders", souligne Jean-Marie Lambert, DRH de Veolia Groupe. Les mouvements étant plus rapides, la fonction RH se doit de répondre à deux exigences majeures : créer du lien entre cadres de haut niveau et mobiliser les filiales. "Malgré la mise en place de nouveaux processus, le véritable challenge est de conserver son agilité", observe Sébastien Froidefond. De fait, la fonction RH s'active sur plusieurs fronts. Tout en assurant les procédures RH (paie, recrutement, formation...), elle doit aussi augmenter son influence au sein du comité exécutif pour devenir un des chefs de file de la transformation. "On attend du DRH un haut niveau d'expertise pour s'assurer que l'ensemble des départements métiers travaille de façon harmonieuse et que l'agenda business conserve toute sa cohérence", continue Jean-Marie Lambert. ... à réinventer en même temps que l'organisation Dans une entreprise de taille intermédiaire, comme le remarque Yves Réale, directeur de la filière RH du Groupe IGS, la fonction RH doit également pouvoir accompagner le développement de son organisation, que celle-ci s'attaque au marché international ou décide d'une rupture dans son business model. "Le DRH veille d'abord à installer la confiance dans le management. Puis il lance les projets structurants : informatisation, rémunération, révision des processus de talent management..." Plus que jamais, la fonction RH doit se réinventer au même rythme que son organisation. Elle est un élément central de cette transformation. Pour cette raison, le Groupe IGS a lancé son nouveau Certificat de Maîtrise de Compétences (CMC) Leadership RH et transformations. Cette formation débutera à Paris le 18 mai 2015 et a pour objectif premier d'accompagner au plus près et au mieux les dirigeants. Vers le haut Formation pro, la réforme Remède miracle ou nouveau mille-feuille ? La formation professionnelle, bonne ou mauvaise réforme ? Les avis sont, bien entendu, extrêmement partagés, et lors du débat proposé par le Groupe IGS Lyon, le 15 octobre dernier, les échanges ont été vifs, mais constructifs. La mise en place de la réforme portant sur la formation professionnelle semble diviser les partenaires sociaux, même si tous s'accordent largement sur l'idée qu'investir dans le capital humain est fondamental pour consolider les performances des entreprises, vues comme des communautés d'intérêts. Quand les pro-CPF (Compte Personnel de Formation) estiment que le dispositif permettra une sécurisation des parcours des salariés tout en garantissant l'uniformisation et l'universalité de la formation, les "anti" jugent la réforme bien trop complexe et estiment que ce nouveau dispositif va compliquer l'accès à la formation et pénaliser les sans-emploi. Fantasme collectif "On casse une dynamique en nous contraignant à passer d'une obligation de financer - dont on estimait qu'elle était encore nécessaire - à une obligation de faire, portée par des moyens diminués", estime Cyril Amprino, secrétaire général de la CGPME Rhône-Alpes, laquelle n'a pas signé la réforme. "La formation professionnelle et les sommes qui lui sont supposément allouées sont un lieu de fantasme collectif. Or il est clair pour nous que les TPE n'auront pas les moyens humains et financiers d'accompagner cet accord." Cela étant, la Confédération estime de sa responsabilité de s'engager dans la réforme et rappelle que la formation reste un investissement hautement productif. Il est probable que les entreprises aux politiques de formation les plus dynamiques seront les plus touchées par l'accord. Autrement dit, celles qui ont généreusement ouvert le dialogue sur le DIF afin de générer l'envie d'apprendre chez le plus grand nombre de salariés ou celles qui ont créé des parcours professionnalisants mais pas forcément qualifiants. "Pour autant il faudra mener un vrai travail de pédagogie et de conviction en interne pour s'approprier cette loi et en comprendre les objectifs visés, souligne Farida Sefsaf, du Medef Rhône-Alpes. Le dispositif, qui s'annonce comme une chance pour l'ensemble des acteurs, est révolutionnaire au regard de ces trois thématiques fortes que sont la responsabilité, la liberté et la simplification. Il est clair que notre montée en gamme passe par l'enrichissement des compétences de chacun, et nous sommes largement mobilisés." Co-construire le plan de formation Pour le cégétiste Stéphane Bochard, dont le syndicat n'a pas signé l'accord national mais a toutefois participé aux négociations, la loi semble vouloir s'attaquer au vrai problème, "en s'adressant à des publics plus larges, plus en difficulté et moins qualifiés, c'est-à-dire en traitant des inégalités sociales". Mais il déplore qu'elle soit "mauvaise en termes de financement, avec 2,5 milliards d'euros en moins dans les caisses. La CGT souhaite influer sur l'entreprise et s'interroger avec elle sur la façon de co-construire le plan de formation". Enfin, Jean-Pierre Petit, pour la CFDT, rappelle que la réforme sera longue à apprivoiser : "En raison de l'inertie propre à tout changement, il y aura une nécessaire transition à gérer. À nous de travailler sur l'accompagnement, tant des entreprises que des salariés, pour que chacun devienne acteur de sa vie professionnelle." En somme, pour la CFDT comme pour le Medef, l'accord permettra plus largement aux salariés de prendre en main leur destin, la définition même de la liberté. Vers le haut Faire monter les salariés en compétence et l'entreprise en performance Jean-Christophe Beckensteiner, avocat spécialisé en droit du travail, a présenté la nouvelle réforme de la formation professionnelle dans le cadre d'un décryptage organisé par le Groupe IGS Formation continue Lyon le 15 octobre dernier. Voici les points forts de son intervention. Le système de la formation professionnelle était jusqu'alors régi par l'esprit de la loi de Jacques Delors : "former ou payer". Un principe jugé aujourd'hui obsolète et inéquitable par le législateur, les salariés les moins qualifiés accédant peu à la formation, tandis que les petites entreprises se voient obligées de supporter une partie importante du coût d'une formation dont elles n'éprouvent pas forcément le besoin. La nouvelle réforme porte l'ambition d'améliorer la lisibilité et l'efficacité du système, afin de faciliter l'accès à la formation professionnelle de l'ensemble des actifs, salariés comme demandeurs d'emploi. Compte personnel de formation Pour Jean-Christophe Beckensteiner, avocat spécialisé en droit du travail, "cette loi, qui permettra au salarié d'être titulaire de son compte personnel de formation de son entrée dans le monde du travail à son départ à la retraite, a le mérite de ne pas laisser au bord du chemin les salariés bénéficiant jusqu'ici le moins d'heures de formation. En effet, statistiquement, ce sont les cadres et les ingénieurs qui bénéficient le plus des structures de formation. Or ce nouvel accord permettra d'étendre l'effort de formation à tous." Le compte personnel de formation, qui se substitue au DIF, est crédité pour chacun d'un maximum de 150 heures, soit 24 heures par an jusqu'à 120 heures, puis 12 heures par an. En permettant de se former au moment opportun, indépendamment de son statut, et de s'élever d'au moins un niveau de qualification pour réussir son évolution professionnelle, "il pourrait, poursuit-il, faire gagner les acteurs en adaptabilité, donc les entreprises en compétitivité". Simplification En somme, pari est fait que la responsabilité sociale de l'employeur sera un levier plus efficace que la contrainte fiscale. C'est pourquoi, outre la sécurisation des parcours professionnels, la formation s'emploiera désormais à être pour l'entreprise la garantie d'un investissement, car les compétences et qualifications des salariés sont les facteurs clés de sa compétitivité. Toutefois, pour Jean-Christophe Beckensteiner, "ce dispositif, encore très contraint, est surtout tourné vers l'employabilité du salarié, et donc bien plus adapté à celui-ci qu'aux entreprises". Cela étant, dans son effort de simplification, la réforme touche un point important pour les entreprises : la lisibilité des versements, via une contribution légale unique à un seul OPCA, chargé par la suite de la répartition, soit 0,55 % de la masse salariale pour les entreprises de moins de dix salariés et 1 % pour les autres. "Dans tous les cas, souligne l'avocat, ces nouvelles obligations sont, pour les chefs d'entreprise, l'occasion d'une prise de conscience : il est impératif d'investir sur les salariés, première richesse des entreprises, lesquelles, à terme, s'en trouveront bien plus compétitives." Vers le haut Compte Personnel de Formation : ce qui change par rapport au DIF C'est sans nul doute la mesure phare de la réforme de la formation professionnelle qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain : l'ambition qui porte le compte personnel de formation (CPF) est de remplacer le droit individuel à la formation (DIF) en corrigeant les principales limites de ce dispositif créé en 2004. Pour mieux saisir la plus-value du CPF, intéressons-nous à ses principales caractéristiques. Tout d'abord, son champ d'application est plus large, puisqu'il concerne tout actif de plus de seize ans jusqu'à l'âge de la retraite, qu'il soit salarié ou demandeur d'emploi. Il est donc transférable - les heures restent acquises en cas de changement de statut professionnel -, alors que le DIF était directement lié au statut de salarié. Ensuite, l'individu qui souhaite mobiliser son CPF pour se former n'a plus besoin du feu vert de son employeur : l'utilisation de ce droit relève donc entièrement de son initiative. En cas d'accord entre le salarié et l'employeur, par exemple dans le cas d'une formation qui correspondrait aux besoins de l'entreprise, le cursus pourra être suivi sur le temps de travail. Sinon, c'est en dehors des heures de bureau qu'il sera effectué. Troisième élément : alors que le compteur DIF plafonnait à 120 heures, acquises sur la base de 20 heures annuelles pendant six ans, chaque actif va désormais accumuler jusqu'à 150 heures, à raison de 24 heures annuelles durant les cinq premières années ; puis 12 heures par année supplémentaire. Bonne nouvelle : les heures DIF non utilisées d'ici à la fin 2014 seront directement reversées sur le CPF. Un dernier point mérite d'être souligné, car il est significatif de la visée d'employabilité à long terme qu'implique le CPF. Ce compte a beau être personnel, comme son nom l'indique, il ne peut être sollicité pour n'importe quel type de formation. Seuls les programmes conduisant à une qualification professionnelle et ou figurant sur une liste établie (par les branches ou de façon interprofessionnelle) seront concernés. Les titres certifiés des écoles du Groupe IGS seront ainsi accessibles par le CPF sous forme de capitalisation - voir l'article - Enfin, si le CPF bénéficie d'un financement dédié, à hauteur de 13 euros par heure de formation (contre 9,15 euros pour le DIF), chaque actif pourra mettre la main à la poche s'il vise une formation plus longue ou plus chère que celle permise par ses droits acquis. Déconnecté du statut professionnel, mobilisable en totale autonomie, visant à contribuer à l'employabilité tout au long de la vie... Sur le papier, comme le DIF à son époque, le CPF présente de nombreuses qualités. Seul l'avenir - et les premiers retours d'expérience - permettra d'en confirmer la portée. > Découvrir l'offre de Certificats de Maîtrise de Compétences du Groupe IGS Formation Continue éligible au CPF Vers le haut Constructif et apaisé : le dialogue social de demain ? Entre la longue grève des pilotes de ligne chez Air France et le début, le 9 octobre, des négociations entre syndicats et patronat, consacrées notamment à l'assouplissement des seuils sociaux, le dialogue social ses échecs, ses promesses, ses réussites - est au cœur de l'actualité. Une actualité qui rejoint celle du Groupe IGS, dont le pôle formation continue lance le Certificat de Maîtrise de Compétences Manager les relations sociales, cursus de formation qui débutera en décembre 2014. Le 30 septembre dernier, le Groupe IGS a également convié un public de professionnels des ressources humaines à une table ronde logiquement consacrée au dialogue social, et plus précisément aux conditions de sa rénovation. "Dans un contexte de multiplication sans précédent des dispositions législatives touchant les entreprises, est-il possible d'améliorer la qualité du dialogue social ?", s'est interrogée en préambule l'animatrice de la rencontre, Frédérique Fontenilles, consultante en relations sociales. Pour tenter d'y répondre tout en évitant l'écueil d'un discours déconnecté du terrain, rien ne remplace les retours d'expérience concrets, surtout quand ils sont réussis ! Au sein du Groupe Valeo, un dialogue social constructif a débouché sur plusieurs accords signés par toutes les organisations syndicales. "Pourtant, le chantier suivant consacré aux assurances santé et prévoyance a été marqué par six mois de discussions stériles, explique José Schoumaker, directeur des relations du travail. Nous avons donc invité les responsables RH et les IRP à une convention destinée à expliquer le nouveau système. L'après-midi a été consacré à des "micro-CE" pour aborder les problèmes éventuels et leurs solutions. Nous avons ainsi obtenu la signature de toutes les organisations." La création d'espaces de dialogue a aussi été l'orientation choisie par Olivier Münch, directeur des affaires sociales de Cofely Services. "Deux fois par an, les membres des IRP ayant de réelles responsabilités sont réunis pour échanger sur l'ensemble des dossiers les concernant, précise-t-il. Une autre clé est l'implication très forte du comité exécutif dans le dialogue social." Si elle reconnaît l'importance de ces moments dédiés, Véronique Michaut insiste sur l'informel et le relationnel. "Le DRH a tout intérêt à rencontrer les nouveaux représentants du personnel, connaître leur parcours professionnel, s'intéresser à eux, estime la responsable CFTC du groupe Thalès. Il est également important que les responsables RH communiquent davantage, au quotidien, avec les salariés pour prendre la mesure de leur vécu. Le rapport de confiance avec les IRP dépend aussi de cette attitude." Il n'existe donc pas de "recette" toute faite pour un dialogue social constructif et apaisé, mais plusieurs ingrédients sont clairement apparus lors de cette table ronde : l'importance de la pédagogie, la confiance réciproque, le partage des objectifs et la "co-construction" des réponses. > Découvrir le CMC Manager les relations sociales Vers le haut • • • • CONDITIONS GENERALES DE VENTE MENTIONS LEGALES PLAN DE SITE OFFRES D’EMPLOI <img width="1" height="1" alt="" src="http://logi8.xiti.com/hit.xiti?s=63244&s2=&p=&di=&" /> <img height="1" width="1" border="0" alt="" src="https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/viewthroughconversion/1038904809/?frame=0&rando m=1446117859008&cv=8&fst=1446117859008&num=1&fmt=1&guid=ON&u_h=1500&u_w=2667&u_ah= 1433&u_aw=2667&u_cd=24&u_his=2&u_tz=60&u_java=true&u_nplug=2&u_nmime=4&frm=0&url=http %3A//www.formationcontinue.groupe-igs.fr/presse/actualites/" /> <div style="display:inline;">< img height="1" width="1" style="border-style:none;" alt="" src="//googleads.g.doubleclick.net/pagead/viewthroughconversion/1038904809/?value=0&guid=O N&script=0"/>< /div>