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f o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution
de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du bâtiment et des travaux publics
en Languedoc-Roussillon
é
dito
Christian BOURQUIN
Président de la Région Languedoc-Roussillon
Le Bâtiment et les Travaux Publics représentent en LanguedocRoussillon plus de 22 000 entreprises et plus de 60 000 salariés
pour un chiffre d’affaires de 5,8 millions d’euros. Ce secteur
majeur de l’économie régionale doit aujourd’hui répondre à
deux défis, d’ordres démographique et énergétique.
A l’initiative de la Région et pour la première fois en
Languedoc-Roussillon, une réflexion a été menée avec l’Etat
et les partenaires sociaux pour identifier les pistes d’évolution de l’ensemble
des dispositifs qui concernent chaque année, dans ce secteur, près de 20 000
personnes en formation (lycéens, apprentis, demandeurs d’emploi et salariés).
Ce schéma sectoriel, adopté par le Conseil Régional le 29 novembre 2010,
donne aujourd’hui un premier cadrage sur les évolutions à apporter à l’offre de
formation pour répondre aux exigences d’aujourd’hui et de demain et s’orienter
vers les 15 métiers du BTP porteurs d’emplois en Languedoc-Roussillon.
Les objectifs sont ambitieux car il s’agit de dynamiser le développement des
entreprises du BTP en favorisant la performance énergétique, offrir des parcours
de formation attractifs et innovants et professionnaliser les organismes de
formation aux enjeux du développement durable.
Avec ses partenaires, la Région prépare l’avenir.
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3
sommaire
1ère Partie
Le BTP : un potentiel de croissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6
2ème Partie
De nouvelles compétences en lien avec les enjeux
du développement durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 12
3ème Partie
Une offre de formation en développement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 16
4ème Partie
Évolution de l’appareil de formation vers une adaptation
des contenus de formation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 24
Programme d’actions
•• Fiche - action N°
1 - Ajuster l’offre de formation du BTP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- action N° 2 - Développer la formation de formateurs
au développement durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Fiche - action N° 3 - Renforcer l’attractivité de certains métiers du BTP.. . . .
•• Fiche - action N° 4 - Développer un module générique
« Performance du bâti ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Fiche - action N° 5 - Sensibiliser les publics formés dans le secteur
du BTP à la prévention sécurité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Fiche
Fiches emploi/formation
4
p. 27
p. 28
p. 29
p. 30
p. 31
Synthèse des fiches emploi/formation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Charpentier(e) et constructeur(trice) bois .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Maçon(ne) - gros œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Chauffagiste .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Installateur(trice) sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Electricien(ne). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Menuisier(e). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Metallier(e). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Peintre et façadier(e).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Carreleur(euse).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Platrier(e) - plaquiste et monteur(euse) en isolation intérieure.. . . . . . . . . . . . . . . .
•• Encadrement de chantier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Technicien(ne) bureau d’études / chargé d’affaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Technico-commercial(e). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Canalisateur(trice).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
•• Conducteur(trice) d’engins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p. 38
p. 38
p. 40
p. 42
p. 44
p. 46
p. 48
p. 50
p. 52
p. 54
p. 56
p. 58
p. 60
p. 62
p. 64
p. 66
Ressources documentaires p. 68
Participants aux réunions de concertation
p. 69
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Sommaire
introduction
La Région, avec l’appui des représentants de la profession organisés en
Commission Paritaire Emploi Formation, souhaite accompagner le développement
des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics par une réponse adaptée
des dispositifs de formation : c’est l’objet de ce programme régional inscrit dans
le programme opérationnel du Plan Régional de Développement des Formations
Professionnelles, voté par l’exécutif régional en 2007.
Fruit d’une large concertation avec la Commission Paritaire Emploi Formation
BTP, les services de l’Etat, Pôle Emploi et avec l’appui du cabinet SISIFE, de
l’Observatoire de la Cellule Economique Régionale du BTP, de l’Observatoire
Régional Emploi Formation et du Centre d’Animation, de Recherche et
d’Information sur la Formation, ce document initie en Languedoc-Roussillon une
nouvelle méthode de travail en décloisonnant les dispositifs de formation afin de
répondre au mieux aux enjeux de développement des entreprises du secteur
ainsi qu’aux projets professionnels des publics en formation (lycéens, apprentis,
demandeurs d’emploi ou salariés).
Former plutôt que licencier, former pour anticiper la reprise, former pour construire
de nouveaux projets, tels sont les enjeux de ce programme. La formation, levier
économique et social du développement régional, est une ressource décisive
pour réussir la mutation du secteur et répondre aux paris du Schéma régional
d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire adopté le 25
septembre 2009.
Le Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle dans
le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics s’appuie donc sur un diagnostic
économique (1ère partie) faisant ressortir les besoins en compétences (2ème partie)
et sur un état des lieux de l’offre de formation existante (3ème partie) permettant
de dégager les principales préconisations sur les 5 ans à venir (4ème partie).
Ces préconisations sont inscrites dans un programme opérationnel composé
de 5 fiches-actions et de 15 fiches emploi/formation détaillées portant sur les
métiers identifiés par les professionnels comme porteurs d’emploi en région
et précisant, pour chacun d’eux, l’évolution de chaque dispositif (formation
initiale, formation des demandeurs d’emploi et formation des salariés) pour les
5 prochaines années.
La déclinaison annuelle de ce document sera l’occasion de mobiliser l’ensemble
des acteurs concernés afin de donner de la cohérence et de la lisibilité aux
actions conduites.
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Introduction
5
1 Partie
ère
Le BTP
un potentiel de croissance
Ce diagnostic s’appuie sur les travaux de la Cellule économique du BTP qui
a notamment produit, en novembre 2007, une « Etude des potentialités de
développement du dispositif de formation professionnelle dans le secteur de la
construction en Languedoc-Roussillon ». Il prend également en compte la politique de
développement économique de la Région, le chantier de rénovation énergétique ainsi
que les hypothèses stratégiques du Schéma Régional d’Aménagement Durable et de
Développement du Territoire (SRADDT) adopté par la Région le 25 septembre 2009. Il
s’inscrit toutefois dans un contexte de crise générant une baisse d’activité même si
les effets ont été différés en région.
6
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
1ère partie • Le BTP : un potentiel de croissance
La croissance démographique régionale
En moyenne, la population régionale augmente de + 1,4 %
par an depuis 1999, soit le double de ce qui est observé
en France métropolitaine. Depuis 2007, cette progression
démographique qui représente environ 30 000 personnes
supplémentaires par an se poursuit, confirmant l’attractivité
du territoire : 2 565 000 habitants en 2007, 2 589 704 en
2008, 2 616 000 en 2009, 2 804 775 en 2015 selon les
prévisions de l’INSEE et entre 500 000 et 800 000
personnes supplémentaires dans les vingt prochaines
années selon les projections démographiques inscrites au
Schéma Régional d’Aménagement et de Développement
Durable du Territoire.
Le BTP :
moteur de l’économie régionale
La construction représente plus de 22 000 entreprises
(13 % des entreprises régionales) et un chiffre d’affaires de
5,8 milliards d’euros (3,6 % du chiffre d’affaires national).
Elle contribue à hauteur de 4 % au PIB national de la
branche. Jusqu’en 2007, son taux de croissance annuel
moyen était de 4,1 % contre 2,9 % pour l’ensemble des
secteurs de l’économie régionale. Cet essor remarquable
est étroitement lié aux besoins induits par la croissance
démographique régionale (construction de logements
neufs, réhabilitation, entretien, rénovation, équipements
collectifs) ainsi qu’à une commande publique soutenue
portant sur les travaux publics (infrastructures de transports
ferroviaires, urbains, réseaux routiers, alimentation en
eau).
Le bâtiment et les travaux publics représentent respectivement
75 % et 25 % de l’activité globale du secteur qui a créé
23 270 emplois salariés de 1996 jusqu’en fin 2007 soit
une progression de 62,5 % largement supérieure à 40,8 %
pour toutes les activités confondues. Dans le même
temps, le nombre d’établissements s’est accru de près de
3 800 unités.
Avec 60 100 salariés au 31 décembre 2008, le BTP
représente 7,6 % de l’emploi salarié régional contre 6 %
au plan national. Depuis plus d’une décennie, il a fortement
renforcé ses effectifs : 60 000 actifs en décembre 2002 pour
75 709 (salariés et non salariés) au 31 décembre 2008.
La Cellule Economique Régionale du BTP observe
cependant qu’alors que la construction de logements
connaît depuis 1999 une hausse quasi continue, la
production de logements locatifs sociaux marque un
essoufflement avec deux années consécutives de
baisse. En 2007, 34 000 logements ont été autorisés à la
construction avec une baisse sensible sur les logements
individuels et une forte hausse pour les logements collectifs
(+ 9,6 % par rapport à 2006). 3 704 logements locatifs
sociaux ont été financés pour un objectif de production
du Plan de cohésion sociale conduit par l’Etat de 5 240
initialement et de 5 770 après majoration des objectifs par
la loi DALO.
Pour ce qui concerne les travaux publics, les donneurs
d’ordre sont principalement les collectivités locales dans
les domaines de la voirie et de l’assainissement, à laquelle
s’ajoute la commande de grands chantiers : ligne TGV,
lignes de tramway, Aquadomicia, doublement de l’A9…
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
1ère partie • Le BTP : un potentiel de croissance
7
Le BTP : secteur-clé de l’artisanat
à l’allongement de la durée de vie et à une évolution
de cette demande davantage tournée vers les
logements collectifs au détriment de la construction
individuelle,
nréglementaires
avec la loi SRU et la création de
logements sociaux, la mise en accessibilité des
établissements recevant du public, la réforme du
diagnostic technique immobilier (amiante, termite…),
la prise en compte du risque sismique, une sécurité
renforcée,
nenvironnementales
l’énergie.
La dimension artisanale du secteur reste très forte en
Languedoc-Roussillon, représentant près de 90 % du
nombre total d’entreprises. Avec 25 676 unités, les
entreprises artisanales inscrites au 31 décembre 2008
constituent le contingent le plus élevé depuis plus de
30 ans d’observation. Elles représentent un peu plus de
50 % de l’emploi salarié du secteur et leurs principales
activités sont la maçonnerie (34 %), l’aménagement et
les finitions (20 %), les corps d’état techniques (12 %), la
menuiserie/serrurerie (11 %) et le terrassement et travaux
divers ­­­(10 %). Leur structure juridique se modifie et l’on
constate une évolution plus rapide des structures de type
SARL ou EURL que celles sous statut de personnes
physiques. Toutefois des indicateurs tels que le
vieillissement de la population des artisans (seulement
8,37 % d’entre eux sont âgés de moins de 30 ans), un
turn-over important dont témoigne le nombre de radiations
(près de 3 000 : record historique) et la diminution de la
durée de vie des entreprises (un quart ont plus de 10 ans
d’existence, pour un tiers il y a une trentaine d’années)
méritent attention.
Les perspectives
Les perspectives nationales de l’Observatoire du BTP pour
2015 ont mis en évidence 2 scénarii d’évolution pour le
secteur du bâtiment : le premier dit « tendanciel cyclique »
prolongeant simplement le lien avec le cycle économique
observé par le passé, le second dit « d’accélération » tient
compte du dynamisme actuel. Quel que soit le scénario
retenu, l’activité du bâtiment devrait se maintenir à un
niveau élevé. Les raisons en sont multiples :
n
sociologiques
avec à la fois une augmentation
de la demande en logement des ménages liée
notamment à la proportion du nombre de divorces,
8
avec les enjeux de maîtrise de
Malgré un contexte économique difficile qui a eu un
impact réel, à partir du 2ème semestre 2008, sur l’économie
régionale, les prévisions à court terme de la Banque de
France tablent aujourd’hui sur une stabilisation d’activité
et l’INSEE perçoit des signes d’amélioration : la vente
de logements neufs concentrée sur l’aire urbaine de
Montpellier et la plaine littorale a progressé en 2009 et
le Languedoc-Roussillon se situe désormais au 6ème rang
des régions métropolitaines selon le critère du nombre
annuel de logements commencés.
Pour leur part, les branches professionnelles du secteur en
région s’accordent à penser que les tendances à moyen
et long termes ne sont pas remises en cause d’autant que,
durant l’année 2009, les professionnels (concepteurs,
producteurs de matériaux et entreprises de pose) ont
enregistré une forte explosion de la demande des primoaccédants à la propriété sous les effets conjugués du Pass
foncier et du doublement du prêt à taux zéro.
Par ailleurs dans les travaux publics, les grandes tendances
observées soutenues par la croissance démographique
(développement des infrastructures ferroviaires,
développement des transports urbains, aménagements
périurbains, réseaux d’assainissement et réseaux secs)
demeurent.
Les mesures en faveur de l’accès à la propriété et plus
généralement pour le logement avec le maintien des
différentes aides au titre de la loi Scellier, le renouvellement
urbain et l’amélioration de l’habitat dans le cadre de la
politique de la ville ainsi que les aides spécifiques pour
les primo-accédants sont également favorables à cette
évolution.
Pour ce qui concerne les travaux publics, des efforts
importants sont à produire pour l’entretien ou le
renouvellement des réseaux (approvisionnement en
énergie, ferroviaire, alimentation en eau et assainissement).
L’emploi resterait donc à la hausse pour la plupart des
familles professionnelles qualifiées et se maintiendrait sur
les emplois d’ouvriers non qualifiés. L’emploi indépendant
se maintiendrait sous une forme renouvelée, les nombreux
départs à la retraite pouvant conduire à l’intégration des
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
1ère partie • Le BTP : un potentiel de croissance
structures productives dans des structures plus grandes
ou à la constitution de réseaux. Les petites entreprises
polyvalentes, notamment dans les travaux de rénovation,
devraient se développer.
Par ailleurs, les premières mesures du Grenelle de
l’Environnement (38 % d’économie d’énergie à réaliser
pour 2020 dans la rénovation des bâtiments existants,
20 % d’énergies renouvelables dans la production
d’énergie pour 2020, mise aux normes de l’assainissement
non collectif) ne peuvent qu’accélérer ce processus
d’évolution.
Le comité de filière « Métiers du bâtiment » (janvier
2010), créé dans le cadre du plan national de mobilisation
des territoires et des filières sur le développement des
métiers de la croissance verte, rappelle que le bâtiment
est le plus gros consommateur d’énergie (42, 5 % de la
consommation d’énergie finale de la France et près de
28 % des émissions de gaz à effet de serre).
En terme d’évolution de marché, le Grenelle de
l’Environnement et les objectifs européens vont entraîner :
n
pour le bâtiment, une obligation de performance
énergétique, le développement des énergies
renouvelables et de la demande en éco-matériaux
(nouveaux isolants, mode constructif bois),
l’augmentation de mise en chantier haute qualité
environnementale et bâtiment basse consommation,
n
our les travaux publics, la réduction des gaz à effet
p
de serre, le réemploi des matériaux géologiques et la
réduction des consommations d’eau.
L’évaluation par le comité de filière de l’effet sur la création
d’emplois reste prudente : les emplois concernés seront
surtout des emplois maintenus qui vont permettre de
contrecarrer les effets de la crise et non des emplois
supplémentaires.
En Languedoc-Roussillon, la cellule économique
prévoyait, en 2007, la construction de 28 100 logements
supplémentaires de 2010 à 2015 ce que confirment
aujourd’hui les branches professionnelles qui évaluent le
nombre annuel d’autorisations de construire entre 25 000
et 29 000 et un potentiel de 16 000 logements concernés
chaque année par la rénovation énergétique.
S’agissant du logement social, le Rapport de la Commission
Constantin remis au Président de Région en juin 2009 fait
état d’un retard régional (10,5 % de logements sociaux soit
115 000 logements contre 17 % en moyenne régionale)
qui doit être compensé par un effort conséquent des
collectivités territoriales et des bailleurs. Chaque année,
12 400 demandes sont satisfaites pour 46 000 exprimées.
Ce rapport estime à 340 000 le nombre de logements à
construire à l’horizon 2030, tous parcs confondus.
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
1ère partie • Le BTP : un potentiel de croissance
9
Les actions engagées
D’ores et déjà, la Région se mobilise notamment au
travers de l’Etablissement Public Foncier par l’acquisition
de terrains pour 4 000 à 5 000 logements sociaux par
an (financement jusqu’à 50 % de la surcharge foncière
de certains programmes favorisant la mixité sociale
représentant 10 millions d’euros par an).
Concernant les travaux de rénovation, les objectifs
pour 2013 sont de 25 000 logements sociaux et de
100 000 logements ou maisons individuelles. Les projets
de renouvellement urbain 2005-2013 associant Etat,
Région, Communautés d’agglomération, Communauté
de communes prévoient déjà l’intervention sur 10
sites notamment Montpellier, Alès, Béziers, Narbonne
et l’accompagnement de 7 243 logements (3 201
constructions et 4 042 réhabilitations).
Par ailleurs, de nombreuses mesures favorisant la
protection de l’environnement ont été engagées en
Languedoc-Roussillon :
n
ides régionales aux projets photovoltaïques, au
a
solaire thermique ou aux chaufferies bois
n
r énovation énergétique de 25 000 logements classés
de E à I (consommation d’énergie supérieure à
230 kwh/m2/an)
n
lancement en 2008 d’un appel à projet « nouvelles
formes urbaines durables en Languedoc-Roussillon
pour le logement social »
n
ide régionale à l’équipement des logements sociaux
a
en énergies renouvelables en appui des programmes
européens
n
obilisation de 10,8 millions d’euros au titre du
m
FEDER pour la réhabilitation énergétique
n
s ensibilisation des professionnels grâce à plusieurs
dispositifs : Formation aux Economies d’Energies
des entreprises et artisans du Bâtiment - FEEBAT,
centre de ressources ECOBATP LR, plates-formes
dédiées au solaire et au photovoltaïque (5), platesformes technologiques départementales (5)…
n
c ontribution du Pôle de compétitivité Développement
des Energies Renouvelables dans le Bâtiment et
l’industrie (DERBI) à la structuration de la filière
« énergies renouvelables »
n
btention par 400 artisans du label éco-artisan dans
o
le cadre de la convention nationale CAPEB/Ministère
de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement
Durable et de l’Aménagement du Territoire
n
doption des démarches agendas 21 par de
a
nombreuses collectivités (Région, départements,
villes ou communautés d’agglomération) et plans de
déplacement urbain
n
éveloppement d’opérations d’information (cf :
d
salons, points info énergie, forum, campagne de
communication).
Dans ce contexte, les comportements des clients évoluent :
la prise de conscience écologique les incite désormais à
rechercher eux-mêmes des informations sur les modes
constructifs via internet et à attendre un interlocuteur
unique pour la réalisation et la coordination des travaux.
Des projets vont également se développer à moyen
terme :
n
ise en œuvre des plans « climat » avec
m
développement des transports en commun
(parkings relais, plates-formes intermodales) et des
déplacements doux (pistes cyclables)
n
r énovation énergétique du bâti existant qui, selon la
cellule économique du BTP concerne potentiellement
1,5 millions de logements dont 1,2 millions construits
avant 1989 et 34 millions de m2 de locaux tertiaires
pour un chiffre d’affaires en rythme annuel estimé
à 750 millions d’euros d’ici à 2050. La création de
postes est estimée à 10 000 (8 000 salariés).
Cette forte mobilisation pourrait permettre à la région de
devenir la première région de France pour les énergies
renouvelables.
10
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
1ère partie • Le BTP : un potentiel de croissance
En conclusion, la volonté de faire face à un
développement programmé peut paraître contradictoire
avec la conjoncture actuelle où le niveau de commande
est en baisse. Cependant, cela ne remet pas en cause les
grandes tendances structurantes du secteur, observées
ces dix dernières années. La convergence des mesures
nationales et régionales dans le domaine de la rénovation
des bâtiments existants et du développement des énergies
renouvelables devrait créer des conditions favorables
de solvabilité de la clientèle. Par ailleurs, l’engagement
« formation accompagnement » des professionnels du
secteur sur le chantier de la rénovation énergétique devrait
accompagner l’accroissement prévisible de la demande
de travaux.
Les entreprises du BTP sont des partenaires privilégiés
pour apporter des réponses aux 3 controverses du Schéma
Régional d’Aménagement Durable et de Développement
du Territoire identifiées à l’horizon 2030 :
n
omment concilier attractivité du territoire et
C
préservation de la biodiversité ? Par une économie
de l’espace dans laquelle le renouvelable prend une
place prépondérante : à ce titre, la Région se fixe
comme impératif de réduire de 30 % la consommation
d’espace par logement neuf
n
omment concilier croissance économique et
C
développement social ? Par le développement
de formations qualifiantes visant à apporter les
ressources nécessaires à la création de nouveaux
produits et l’usage de nouvelles techniques : les
parcours de formation se doivent donc d’être
attractifs et innovants
n
omment concilier cohésion des
C
compétitivité de la région ? Par
des différents réseaux notamment
autoroutier pour la construction d’une
métropolitaine.
territoires et
l’amélioration
ferroviaire et
stratégie inter
Des facteurs d’incertitudes sont toutefois à prendre en
compte notamment :
n
e niveau d’engagement des maîtres d’ouvrage
L
(contraintes financières des collectivités locales, coût
du foncier, volonté des élus de favoriser la mixité
sociale),
n
a capacité des entreprises à absorber
L
l’accroissement de la demande en développement
durable et à répondre aux nouvelles demandes du
marché : conseil technique et financier, interlocuteur
unique, rénovation énergétique et éco-construction.
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
1ère partie • Le BTP : un potentiel de croissance
11
2
ème
Partie
De nouvelles compétences
en lien avec les enjeux du développement durable
Rajeunissement de la pyramide des âges
De 2002 à 2007, le rajeunissement des effectifs s’effectue
selon un rythme annuel moyen de 13, 7 %.
Évolution des salariés < 25 ans, de 2002 à 2007
Les jeunes de 16 à 29 ans représentent 28 % des salariés
du BTP (19,95 % en France, tous secteurs confondus) alors
que les 50 ans et plus représentent 18, 48 % (25,5 % en
France, tous secteurs confondus). Une très large majorité
(82 %) d’entre eux intègre les métiers de la production,
8,2 % les métiers administratifs et commerciaux et 4,8 %
les métiers de technicien et d’encadrement.
Ces écarts s’accentuent lorsqu’il s’agit des premiers
entrants pour lesquels la fonction de production joue un
rôle très fort d’accueil et d’intégration et dont le recrutement
s’accentue dans les métiers des travaux publics. Les moins
de 25 ans représentent 31 % des entrants et 40 % des
1ers entrants. 50 % des premiers entrants sont issus de
la formation initiale (apprentissage et sous statut scolaire)
mais les entreprises attirent également des candidats
venant d’autres horizons professionnels.
Dans le même temps, on constate que la part des
salariés ayant 10 à 24 ans d’ancienneté a sensiblement
diminué sans pour autant que la tranche de + de 25 ans
d’ancienneté augmente.
Comparaison de l’ancienneté, salariés BTP-LR, 1997 / 2002 / 2007
12
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
2ème partie • De nouvelles compétences en lien avec les enjeux du développement durable
Il faut souligner que les entreprises du BTP se sont
engagées dans une démarche de fidélisation des
salariés s’appuyant sur une politique salariale forte (52 %
d’augmentation de salaires en 10 ans) et sur l’amélioration
des conditions de travail et de sécurité appuyée par des
actions de prévention. Cependant, les derniers chiffres
publiés par la cellule économique à partir des données de
l’Union des Caisses de France signalent un coup d’arrêt
dans la progression régulière des salaires enregistrée
depuis 2002.
Peu de mixité dans les métiers
de production
Le taux d’emplois occupés par des femmes égal à 9,39 % en
Languedoc-Roussillon est encore inférieur à la moyenne
nationale (10,25 %) malgré une progression régulière
depuis 2002, dans toutes les fonctions. Alors que de
nombreuses actions sont menées en région pour favoriser
la mixité des métiers tant par les professionnels que par
le service public de l’emploi, le bilan reste encore limité
dans les fonctions de production. Les fonctions tertiaires
sont toujours largement prépondérantes comme l’indique
le tableau ci-après.
Répartition de l’emploi féminin selon les fonctions en 2007
Effectifs
Taux
de féminisation
Production
440
1,13 %
Techniques (études
et encadrement
de chantier)
259
3,97 %
Tertiaire
4 301
54 %
TOTAL (soit
321 personnes
supplémentaires
par rapport à 2006)
5 000
FONCTIONS
Niveau de qualification inférieur
à la moyenne nationale
Globalement, le niveau de qualification des salariés est
inférieur à celui constaté au niveau national : 44,2 % de
salariés peu qualifiés en région - 36 % au plan national et
les entreprises déclarent toujours rencontrer des difficultés
de recrutement pour les emplois qualifiés.
Les métiers qui comprennent plus de 50 % de salariés
non qualifiés sont les suivants : menuisier, couvreur,
terrassier, carreleur, administratif et commercial. Ce
constat qui renseigne sur les pratiques de recrutement des
entreprises du secteur milite en faveur du développement
de la formation des nouveaux entrants. L’augmentation
la plus forte des salariés peu qualifiés porte sur les deux
métiers qui recrutent le plus de jeunes à savoir terrassier
et canalisateur. Pour les emplois qualifiés, expérience et
diplôme sont souvent nécessaires, seuls les postes de
techniciens étant ouverts aux jeunes débutants.
De manière générale, on constate aujourd’hui que la
pose des différents matériaux répondant aux enjeux
du développement durable (isolation intérieure ou
extérieure, capteurs solaires thermiques, panneaux
solaires photovoltaïques, canalisations) est réalisée par
du personnel peu qualifié.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
2ème partie • De nouvelles compétences en lien avec les enjeux du développement durable
13
Métiers toujours en tension
Fin 2009, 22 900 demandeurs d’emploi soit 12 % des inscrits
à Pôle emploi recherchent un emploi dans le secteur. 24 %
ont moins de 25 ans contre 18 % en moyenne générale. Ce
sont principalement des hommes (97 %) qui recherchent
en priorité un emploi de préparateur du gros œuvre et des
travaux publics, maçon, peintre en bâtiment, électricien
en bâtiment, installateur d’équipements sanitaires et
thermiques, conducteur d’engins de terrassement et de
carrière.
Sur la même période, parmi les 143 400 offres d’emploi
collectées par Pôle emploi, 11 800 soit 8 % concernent
le secteur et plus particulièrement la maçonnerie, la
préparation du gros œuvre et travaux publics, l’électricité
en bâtiment, l’installation d’équipements sanitaires et
thermiques, la peinture en bâtiment. Les contrats proposés
sont principalement des contrats à durée déterminée (38 %
des offres) et des contrats d’intérim (38 % des offres).
mutations devraient également développer de nouvelles
compétences autour de la mesure de la performance
énergétique et de l’offre globale.
Pour leur part, les professionnels du Languedoc-Roussillon
considèrent que, pour ce qui concerne les métiers du gros
œuvre et du second œuvre, l’intégration de la rénovation
énergétique et de l’installation des énergies renouvelables
ne créera pas de nouveaux métiers mais aura pour
conséquence de développer la poly-compétence des
salariés et leur technicité ainsi que le regroupement en
réseau de plusieurs métiers pour parvenir à une offre
globale.
Les 3 principales évolutions de l’activité du BTP sont
décrites de la façon suivante :
n
ne chaîne de production de type industriel avec des
u
incidences sur la normalisation des prescriptions,
la standardisation des matériaux, la préfabrication
des enveloppes, la technicité des équipements et le
développement de la maintenance,
n
ne production/prestation pour les travaux de
u
construction et de rénovation nécessitant une
approche commerciale de la clientèle, l’intégration
dans une offre globale, le suivi coordonné des
travaux, un niveau d’expertise technique pour les
interventions, une offre de maintenance et de service
après-vente,
n
la limitation des impacts sur l’environnement pour
les travaux publics se traduisant par une protection
renforcée de l’environnement du chantier, la
réduction des émissions de CO2 liées aux transports,
la rapidité des interventions et l’optimisation des
consommations d’énergie liées au parc d’engins.
Nouveaux besoins en compétences
D’après les travaux du comité de filière au niveau national,
les mutations en lien avec la rénovation énergétique
devraient concerner toutes les catégories de personnel :
les ouvriers dans le secteur production, les techniciens
et ingénieurs dans le secteur de la maintenance ou du
diagnostic ainsi que les gestionnaires de réseaux. Ces
Ces évolutions vont modifier les fonctions au sein des
entreprises :
14
n
ne fonction « organisation de la production »
u
plus structurée et plus rigoureuse : application des
normes, précision de l’exécution, renforcement de
la sécurité, soin de la finition, gestion des interfaces
entre les différents corps d’état,
n
ne fonction « technique et commerciale » plus
u
proactive : approche marketing, conseil client,
diagnostic technique, qualité et conformité de la
prestation,
n
ne fonction « installation » plus technique et plus
u
spécialisée : spécialisation des interventions (modes
constructifs, équipements, réseaux), développement
de la maintenance et de la polyvalence.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
2ème partie • De nouvelles compétences en lien avec les enjeux du développement durable
© Xavier Dubosq et ProboisForissier
Les nouveaux besoins en compétences du bâtiment
se trouvent donc liés à :
n
n
la diversification des techniques et des modes
de construction (ossature bois, filière sèche et
construction métallique, pierre, monomur, béton
banché, aggloméré de béton). En LanguedocRoussillon, la surface boisée qui couvre 37 %
du territoire et s’accroît de 1 % par an offre des
perspectives intéressantes pour la construction bois,
la formulation d’une offre globale de services au
client impliquant plusieurs corps d’état, portée par un
interlocuteur unique et garantissant une rapidité de
réponse à la commande et d’exécution, l’intervention
en site occupé et la maîtrise des coûts,
n
l
a généralisation de démarches
garantissant la performance,
commerciales
n
ne évolution croissante des techniques et des
u
matériaux mis en œuvre (installation des ENR,
installation des systèmes thermodynamiques,
robotisation, mise en œuvre des éco matériaux…).
Dans les métiers des travaux publics :
n
la qualité globale et durable des ouvrages aura des
impacts sur l’ensemble des métiers,
n
l’apparition de nouveaux métiers est également
considérée comme négligeable par rapport à l’évolution
des métiers existants liée à l’augmentation des exigences
de préservation de l’environnement : recyclage des
déchets, traitement des eaux, diminution des
nuisances, réduction des coupures de réseau….
Ainsi pour les métiers de la route, il s’agit de mettre en
œuvre le retraitement et la réutilisation de matériaux
afin de limiter la dépense énergétique et les rejets de
CO2 liés au transport des déblais/remblais.
La Commission Paritaire Régionale Emploi Formation BTP
précise par ailleurs que les salariés vont devoir développer
sur les chantiers de nouvelles compétences en terme de
gestion des relations avec les autres corps de métier,
d’écoute et de conseil dans les relations avec les clients,
les autres entreprises et les fournisseurs, de propreté
de chantier et de respect des consignes de prévention/
sécurité sur chantier et hors chantier (risques routiers).
Les entreprises, de leur côté, doivent poursuivre
l’amélioration des conditions de travail, développer encore
davantage la prévention/sécurité et proposer des parcours
qualifiants accompagnant des progressions de carrière.
Les acteurs locaux réunis en séminaire estiment pour
leur part que les chantiers de rénovation comportent des
exigences nouvelles : du personnel disposant de maturité,
d’une vision globale et de compétences transversales.
En conclusion, le défi pour la profession est donc
celui d’une adaptation rapide de ses ressources aux
principales évolutions repérées en terme d’organisation
de la production, de commercialisation, d’installation et de
maintenance des installations.
L’enjeu du développement durable peut être un levier
contribuant à développer l’attractivité de certains métiers
pour les jeunes du territoire.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
2ème partie • De nouvelles compétences en lien avec les enjeux du développement durable
15
3
ème
Partie
Une offre de formation
en développement
Le Centre d’Animation, de Recherche et d’Information sur la Formation dispose d’une base de données de l’offre de
formation professionnelle existante, principalement alimentée par la Région (apprentissage, formation des demandeurs
d’emploi inscrits dans les programmes régionaux), l’Etat (Rectorat, DRAF, DRASS, DRJS) et l’AFPA.
Cette base de données a fait l’objet d’une analyse quantitative et qualitative de l’Observatoire Régional Emploi Formation,
portant sur la formation initiale dans le secteur du BTP et validée par les différents financeurs réunis au sein d’un groupe
statistiques.
Cette analyse prend également en compte les vœux d’orientation, les taux de remplissage des formations, les taux
d’abandon, les taux de rupture des contrats d’apprentissage, la localisation des publics de la formation. Pour ce qui
concerne la formation continue, les éléments d’analyse ont été fournis par les financeurs.
Pour permettre le rapprochement des effectifs réels de la formation initiale et de la formation continue, l’année de référence
pour toutes les données chiffrées est l’année 2008 correspondant à l’année scolaire 2007/2008 et totalisant les effectifs
en première, deuxième et troisième année. On comptabilise ainsi, en Languedoc-Roussillon, 18 867 personnes formées
réparties comme suit selon les dispositifs.
Tableau général des effectifs en formation professionnelle et technologique dans le BTP - Année 2008
FORMATION INITIALE
FORMATION CONTINUE
Voie scolaire*
Apprentissage
Salariés**
Demandeurs
d’emploi ***
5 608
4 550
6 187
2 522
18 867
30 %
24 %
33 %
13 %
100 %
* Intègre les effectifs en bac techno
** Regroupe les données de l’AREF-BTP, du FAFSAB et de l’AFPA
*** Regroupe les Programmes Régionaux : (Programme Régional Qualifiant, Actions Préparatoires à l’Insertion),
Pôle Emploi et AFPA.
16
TOTAL
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
Répartition des formations professionnelles et technologiques dans le secteur du BTP - Année 2008
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
17
1 - FORMATION INITIALE
Avec 10 158 élèves et apprentis (toutes années
confondues), la formation dans les métiers du BTP se
place au 2ème rang de la formation professionnelle et
technologique initiale en Languedoc-Roussillon, derrière
les métiers de la gestion et de la comptabilité.
Elle représente 15 % des effectifs régionaux. Si la
voie scolaire concentre plus de la moitié des effectifs,
l’offre de formation est également fortement portée par
l’apprentissage. Entre 2003 et 2007, la formation initiale
dans le BTP a beaucoup plus augmenté (+ 80 %) que
l’offre globale tous secteurs confondus (+ 15 %). Cette forte
croissance résulte d’un développement volontariste d’une
offre de formation déficitaire et va au-delà de la croissance
des effectifs salariés du BTP (+ 25 % sur la période).
Les filles restent très peu présentes dans les deux dispositifs :
5 % dans la voie scolaire et 2 % en apprentissage.
La répartition des effectifs par groupe de spécialité est
la suivante :
n
Gros œuvre : 12,6 %
n
econd œuvre : 71,5 % (poids des formations
S
électriques et électroniques)
n
Travaux publics : 5,7 %
n Autres
(techniques de l’architecture, ingénieur
Bâtiment et TP, géomètre, topographe) : 10,2 %
Comme le montrent les tableaux ci-après, le poids du niveau
V très important encore en 2008 (64 % sous statut scolaire
et 81 % en apprentissage) se trouve considérablement
modifié du fait de la généralisation du BAC PRO en 3 ans,
représentant pour l’année scolaire 2009/2010, 25 % sous
statut scolaire et 74 % en apprentissage.
Répartition, par niveau, des formations
professionnelles initiales dans le secteur du BTP Année 2008
18
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
Répartition, par niveau, des formations professionnelles initiales dans le secteur du BTP - Année 2010
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
19
1-A:F
ormation initiale
sous statut scolaire
La Région accompagne cette stratégie d’élévation du
niveau de qualification en mettant à disposition des
établissements scolaires un environnement pédagogique
performant, innovant et adapté aux besoins professionnels
dans le cadre de son programme de renouvellement et de
modernisation des équipements.
Le Rectorat ne constate pas de difficultés particulières
d’insertion pour les jeunes diplômés sous statut scolaire
hormis dans le domaine de la peinture où l’analyse des
pratiques montre toutefois l’importance de l’ activité non
déclarée.
1 - B : Apprentissage
© FFB - Dominique Coulier
S’agissant de l’apprentissage, la Région s’est engagée
dans une politique volontariste inscrite dans le schéma
régional visant à développer ce dispositif, tant au niveau
quantitatif (objectif de 16 500 apprentis en 2009 porté
à 20 000 à la rentrée de septembre 2014) qu’au niveau
qualitatif (logique de filière du CAP au diplôme d’ingénieur,
modernisation des établissements, aide renforcée aux
apprentis).
Avec des formations préparant du CAP au diplôme
d’ingénieur, le BTP illustre parfaitement cette évolution.
Depuis 2004, les apprentis du secteur ont augmenté de
65 %.
Le socle principal de l’offre de formation initiale sous statut
scolaire est donc désormais le niveau IV, conformément
au projet académique 2008-2012 qui prévoit par ailleurs
d’élargir l’accès des bacheliers professionnels au BTS
et de conduire davantage de bacheliers technologiques
vers des poursuites d’études en DUT, BTS et licences
professionnelles. Les effets de cette évolution sur
l’obtention des diplômes ne peuvent encore être mesurés.
Toutefois, l’enquête interne réalisée au sein de l’Education
Nationale auprès de 1 000 élèves tous secteurs confondus
indique une meilleure réussite scolaire, un faible taux
d’abandon en cours de formation et une motivation accrue
des élèves. Un dispositif d’accompagnement individualisé
est par ailleurs mis en place pour les élèves en difficulté. Par
le biais du contrôle continu, une certification intermédiaire
permet de valider un CAP ou un BEP. La demande sociale
est toujours forte pour des entrées en formation de
niveau V notamment en CAP gros œuvre mais l’objectif
de l’Education Nationale est de limiter l’accès aux CAP à
un niveau de l’ordre de 23 % des entrées en formation. A
l’inverse, la filière bois (menuiserie, agencement d’intérieur
et à un degré moindre, charpente) s’avère moins attractive
et rencontre des difficultés de recrutement. Globalement,
les premiers vœux d’affectation pour un CAP dans le BTP
sont passés de 7,5 % à 10 % entre 2003 et 2007.
La formation initiale sous statut scolaire s’appuie fortement
sur les pôles de compétences que constituent les 5
lycées des métiers intervenant sur ce secteur ainsi que
sur les 5 plates-formes technologiques départementales,
partenaires des entreprises régionales.
20
Le développement des Baccalauréats Professionnels
en 3 ans, évoqué précédemment, pose la question du
positionnement des Brevets Professionnels, qui doivent
faire prochainement l’objet d’une remise à jour en terme
de contenus de formation.
Il convient de rappeler que les Brevets Professionnels
sont des diplômes de promotion sociale préparés par
apprentissage ou en travaillant, après obtention d’un
diplôme de niveau V dans la spécialité. La diminution des
CAP va donc réduire leur vivier.
La Commission Paritaire Emploi Formation considère
que le Baccalauréat Professionnel serait plus adapté aux
entreprises intervenant dans des domaines techniques
tels que l’électricité ou le génie climatique alors que
les entreprises de gros œuvre ou de taille modeste
privilégieraient le Brevet Professionnel qui permet à court
terme de devenir chef d’équipe. La réflexion sur le sujet
se poursuit.
A souligner que le secteur BTP est moins exposé aux
ruptures de contrats dont le taux estimé à 17, 2 % en 2006
est de 5 points inférieur à celui de l’ensemble des secteurs
d’activité.
Par ailleurs, l’insertion des apprentis est très positive : la
dernière enquête, réalisée par le CNASEA pour le compte
de la Région, montre que 75 % des apprentis du BTP
sortis de formation en 2007 ont trouvé un emploi (56 % en
CDI, 10 % en intérim et 7 % en CDD de 6 mois et plus).
Dans 80 % des cas, il s’agit d’un emploi d’ouvrier.
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
Les formations du BTP affichent des taux de réussite aux examens contrastés selon le diplôme préparé et le
dispositif de formation :
Taux de réussite au diplôme - Année 2006-2007
Tous niveaux
confondus
BTS
Voie scolaire BTP
Voie scolaire
toutes spécialités
Apprentissage BTP
Apprentissage
toutes spécialités
72,5 %
77,1 %
74 %
74, 5 %
Bac Pro
88,1 %
74,1 %
91,7 %
73,1 %
79,7 %
80,5 %
78,9 %
78,8 %
Bac Techno
81,9 %
85,7 %
BT
82,4 %
82,5 %
BP
74,5 %
69,8 %
Mention
complémentaire
72,7 %
81,3 %
BEP
CAP
66,5 %
75,9 %
46,9 %
70,3 %
75,6 %
81,7 %
74,9 %
75,8 %
Source : MEN-DEPP – BCP – Traitement OREF
Quelques diplômes sont en cours de rénovation ou de création intégrant progressivement les enjeux du développement
durable.
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
21
2 - FORMATION CONTINUE
2 - A : Formation des demandeurs d’emploi
Deux programmes financés par la Région sont dédiés
à la formation des demandeurs d’emploi :
n
n
le Programme Régional Qualifiant (PRQ) propose des
formations en alternance visant à favoriser l’insertion
professionnelle durable des publics demandeurs
d’emploi. Les publics visés sont les demandeurs
d’emploi, jeunes et adultes, obligatoirement inscrits
au Pôle Emploi, sortis du système scolaire depuis
plus de 6 mois et préalablement orientés par une
structure d’Accueil, d’Information et d’Orientation
(AIO) habilitée par la Région. La priorité est donnée
aux diplômes et qualifications reconnues pour concilier
un double objectif : développement économique et
justice sociale,
le Programme d’Action Préparatoire à l’Insertion
(API) destiné aux publics les plus éloignés de l’emploi
ayant peu ou pas de qualification professionnelle et
un niveau de formation initiale faible.
Ces programmes sont élaborés à partir de l’analyse des
besoins économiques et de la demande sociale sur les
territoires.
En 2008, les effectifs en formation dans le BTP représentent
16 % du total des demandeurs d’emploi formés dans le
cadre du PRQ et 6 % du total des demandeurs d’emploi
formés dans le cadre de API.
La répartition des effectifs PRQ par groupe de
spécialité est la suivante :
n gros œuvre : 21 %
n second œuvre : 39 % (poids des formations
électriques et électroniques)
n travaux publics : 22 %
n autres (techniques de l’architecture, ingénieur
Bâtiment et TP, géomètre, topographe) : 18 %
Les formations de niveau V sont très largement majoritaires
(82 %).
Progressivement, la Région a pris en compte la
problématique du développement durable. C’est ainsi
que depuis 2009, l’ensemble des stagiaires en formation
dans les 2 programmes bénéficie d’une journée de
sensibilisation, l’approche étant à la fois globale et intégrée
à leurs parcours professionnels.
Par ailleurs, la commande pour les formations du BTP
intègre de plus en plus les techniques et compétences
transversales liées au développement durable notamment
en matière d’énergies renouvelables et de maîtrise
de l’énergie. Cependant les certifications sont encore
marginales dans ce domaine et la création ou la rénovation
des référentiels prend du temps.
22
Il y a donc pour les stagiaires et les entreprises un risque de
manque d’attractivité pour des formations ne débouchant
pas sur un diplôme ou un titre reconnu.
Par ailleurs, la capacité des organismes de formation à
proposer une offre est soumise à de fortes contraintes
liées au coût des investissements et au développement
des compétences de leurs formateurs qui est un enjeu fort
pour les années à venir. L’offre de formation en 2010 reste
toujours fortement centrée sur le niveau V mais devient de
plus en plus individualisée.
Ce dispositif, porté par les réseaux de l’AFPA et des
GRETA ainsi que par une vingtaine d’organismes de
formation qui concerne en moyenne 1 500 personnes par
an, structure l’offre de formation régionale au même titre
que la formation initiale. L’enquête insertion, portant sur les
sortants de formation en 2007, indique un taux d’insertion
proche des 80 % pour ce qui concerne le programme
régional qualifiant.
Concernant plus particulièrement les stagiaires du secteur
BTP, leur insertion se distingue sensiblement de la
moyenne : ils accèdent à des postes plus qualifiés, ils sont
surtout recrutés en CDI ou en intérim.
Les formations de niveau V du second œuvre sont
également très majoritaires dans les formations de l’AFPA
(hors programmes régionaux). Il faut souligner que
l’AFPA s’est engagée depuis plusieurs années dans le
développement de formations aux métiers verts.
L’ensemble de ses stagiaires bénéficie d’un module écocitoyen d’une demi-journée. Elle propose également des
stages de perfectionnement dédiés au secteur du bâtiment
et de l’éco-construction. Il s’agit de formations courtes de
2 à 5 jours.
De son côté, Pôle emploi intervient dans le cadre :
n de formations conventionnées dont le nombre reste
marginal par rapport aux actions financées par la
Région et visant également à répondre à des besoins
de recrutement identifiés sur les territoires,
n d’actions de formation préalables au recrutement
(AFPR)
S’agissant du BTP, Pôle Emploi fait état de difficultés à
mobiliser les publics sur les formations.
Les achats de formation s’orientent aujourd’hui sur :
n des modules de perfectionnement ou élargissement
de compétences : techniques, matériaux,
réglementation liée à l’éco-construction ainsi que
les nouveaux métiers EnR (pose de panneaux
photovoltaïques, chauffe-eau solaires) tant sur
l’installation que la maintenance, CACES (engins
de chantier, plate-forme élévatrice et nacelle) Habilitations électriques, menuiserie Alu et PVC,
plaquiste, étanchéité,
n des montées en qualifications type « chef de chantier »
et encadrement d’équipe.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
2 - B : Formation des salariés
La formation des salariés principalement financée par les
entreprises via leurs Organismes Paritaires Collecteurs
Agréés (OPCA) se répartit majoritairement entre plan
de formation des entreprises (70 %) et contrats de
professionnalisation (28 %), les autres dispositifs tels que
la Validation des acquis de l’expérience ou le DIF restant
très marginaux.
Dans son analyse, la Cellule économique du BTP constate,
de 2001 à 2008, une progression sensible du nombre de
formés avec toutefois des écarts importants selon le corps
d’état ou l’activité considérée, la taille de l’entreprise ou le
statut du bénéficiaire du dispositif :
Durant la période, la formation continue a progressé plus
vite au sein des entreprises de 10 personnes et plus qui
représentent plus de 70 % de la population des formés
alors que ce sont les moins de 10 qui enregistrent la plus
forte augmentation en 2008. Le nombre de formés relèvent
majoritairement du second- œuvre. Toutefois, au regard de
la population employée, les Travaux Publics consentent en
proportion le plus gros effort en terme d’acquisition ou de
perfectionnement des connaissances de leurs salariés.
La technique arrive en tête des domaines de formation.
La sécurité est très présente en particulier au sein des
entreprises de 10 personnes et plus.
La part des ouvriers qui partent en formation (56 %) n’est
pas représentative de leur poids (75 %) dans le secteur.
Dans le même temps, la Cellule économique constate
une diminution du nombre moyen d’heures par formé,
divisé par trois en 6 ans pour les salariés d’entreprises
artisanales. Ce chiffre se stabilise toutefois en 2008 (durée
moyenne = 37 heures).
Les Organismes Paritaires Collecteurs Agréés bénéficient
de co-financement Etat et/ou Région pouvant mobiliser
des fonds européens.
Pour l’année 2010, la Région a débloqué des crédits
supplémentaires pour agir contre la crise, profitant de
la baisse d’activité pour combler le retard de formation
« Former plutôt que licencier ». Des partenariats ont ainsi
été renforcés avec l’AREF BTP, la CAPEB, le FAFSAB et
la FFB.
En conclusion, une offre de formation régionale en
progression depuis plusieurs années caractérisée par un
développement du niveau IV en formation initiale et par
l’intégration progressive du développement durable dont
le déploiement va dépendre notamment de l’évolution du
référentiel des diplômes et de la professionnalisation des
formateurs.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
23
4
ème
Partie
Évolution de l’appareil de formation
vers une adaptation des contenus de formation
La progression démographique en Languedoc-Roussillon,
avec une montée en charge des activités de construction
et de rénovation, la promesse d’une croissance verte
aux retombées exceptionnelles pour le secteur du
BTP, l’urgence climatique conduisant à la performance
énergétique et à la réduction de carbone : autant de
facteurs favorables au développement du secteur du
Bâtiment et des travaux publics.
Trois axes forts de développement sont principalement
identifiés :
n
évolution de l’organisation de la production,
n
éveloppement de l’activité de maintenance des
d
installations,
n
r
enforcement de la fonction commerciale qui
devient un élément clé de la stratégie de l’entreprise
(approche marketing, conseil client, diagnostic
technique et qualité, conformité de la prestation).
Par ailleurs, la construction à ossature bois en plein essor
va également faire émerger un nouveau métier.
Après un cycle exceptionnel de 8 ans de développement
continu, l’échéance et la portée de la croissance annoncée
est désormais plus incertaine. Il n’en demeure pas moins
que les mutations en lien avec la rénovation énergétique
vont concerner toutes les catégories de personnel même si
elles ne créent pas de nouveaux métiers. Cette approche
nouvelle des métiers du BTP induisant un engagement
citoyen pour la préservation de la planète peut contribuer à
améliorer l’attractivité de certains métiers qui reste encore
limitée.
Dans ce contexte, le présent programme donne un premier
cadrage, partagé par les différents financeurs de la
formation professionnelle du secteur, pour l’évolution des
différents dispositifs de formation et instaure un processus
de concertation permanent piloté par la Région, inédit en
Languedoc-Roussillon.
Impact sur la formation initiale
Les effectifs en forte progression ces dernières années
(+ 80 % en 6 ans) semblent répondre globalement aux
besoins d’autant que seulement 50 % des premiers
entrants dans le secteur sont issus de ce dispositif. Par
ailleurs, il existe très peu de diplômes spécifiques prenant
en compte le développement durable, notamment sur les
premiers niveaux de qualification (niveau V et IV).
La priorité n’est donc pas d’ouvrir de nouvelles formations
mais plutôt d’adapter le contenu des formations existantes,
dans le respect des référentiels. Les acteurs régionaux
réunis en séminaire ont également pointé la nécessité
de faire également évoluer le socle des compétences de
bases, notamment dans les référentiels des CAP.
Il est préconisé de :
n
aintenir globalement l’offre de formation existante en
m
adaptant les contenus aux enjeux du développement
durable,
n
uvrir en région les formations récemment créées au
o
niveau national,
n
s uivre de manière attentive l’avancement des travaux
des Commissions Professionnelles Consultatives
qui donnent un avis sur la création, l’actualisation
ou la suppression des diplômes de l’enseignement
technologique et professionnel.
Impact sur la formation continue
L’adaptation plus rapide de la formation continue qui
contribue également à la structuration de l’offre de
formation doit être accentuée.
Les professionnels sont confrontés à une évolution de
leurs marchés liée :
n
ux modifications techniques et réglementaires
a
(réglementation sanitaire, thermique, acoustique,
accessibilité
aux
personnes
handicapées,
construction durable…),
n
ux changements de comportement des clients
a
publics ou privés mieux informés, plus exigeants et
en attente d’un interlocuteur unique sur le chantier
qui puisse leur proposer des prestations dans le
cadre d’une offre globale,
Globalement, trois objectifs sont visés :
1-
Dynamiser le développement des entreprises du
BTP en recherchant la performance énergétique,
2 - Offrir des parcours de formation attractifs et
innovants,
3 - Professionnaliser les organismes de formation aux
enjeux du développement durable.
24
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
4ème partie • Évolution de l’appareil de formation vers une adaptation des contenus de formation
n
ux transformations des conditions d’exécution
a
des chantiers : interventions sur sites occupés,
interdépendance entre les différents corps de
métiers…
Ils confirment donc la nécessité de mettre en place des
formations complémentaires liées à ces évolutions et de
développer par ailleurs de nouveaux savoir-être visant à
gérer les relations avec les autres corps de métiers, adopter
une démarche d’écoute et de conseil auprès des clients,
des autres entreprises et des fournisseurs et respecter
les consignes de prévention/sécurité sur chantier et hors
chantier (risques routiers).
Il est rappelé également que la formation doit offrir
perspectives professionnelles et reconnaissance au public
formé. La formation continue des demandeurs d’emploi et
des salariés doit donc privilégier les certifications (diplôme,
titre homologué, certificat de qualification professionnelle).
La validation des acquis de l’expérience est également à
renforcer.
Il est préconisé de :
n
ugmenter le nombre de formations intégrant la
a
dimension développement durable,
n
évelopper, conformément au rapport Constantin,
d
l’éco-artisanat par une formation à la réalisation de
diagnostic thermique des logements existants, à la
conception d’une offre de proposition en rénovation
thermique et à la réalisation des travaux en conformité
avec les nouvelles normales thermiques,
n
favoriser la poly-compétence,
n
ettre en place des formateurs tournants intervenant
m
dans les entreprises.
Ces orientations générales sont déclinées dans 15 fiches
emploi/formation détaillées portant sur les métiers identifiés
par les professionnels comme porteurs d’emploi en région
et précisant, pour chacun d’eux, l’évolution de chaque
dispositif (formation initiale, formation des demandeurs
d’emploi et formation des salariés) pour les 5 prochaines
années.
menuisier(e), métallier(e), peintre et façadier(e),
carreleur(euse), plâtrier(ère)-plaquiste et monteur(euse)
en isolation intérieure, encadrement de chantier,
technicien(ne) bureau d’études / chargé(e) d’affaires,
technico-commercial(e), canalisateur(trice),
conducteur(trice) d’engins.
Ces documents sont complétés par 5 fiches-actions visant
à garantir la réussite du programme.
Fiche-action 1
Ajuster l’offre de formation professionnelle du BTP :
constituer un groupe de travail « Evolution des métiers
du BTP » pour décliner annuellement les fiches emploi/
formation en s’appuyant sur les résultats de l’étude en
cours de l’OREF sur l’Emploi-formation dans le domaine
de la maîtrise de l’énergie pour le bâtiment.
Fiche-action 2 Développer la formation de formateurs au développement
durable : faire évoluer les compétences des formateurs
pour favoriser l’adaptation des contenus de formation
Fiche-action 3
Renforcer l’attractivité de certains métiers : mobiliser
les branches professionnelles pour mettre en place des
actions correctives avec l’appui des prescripteurs de
formation
Fiche-action 4
Développer un module générique « Performance du bâti :
favoriser l’articulation entre les différents corps d’état pour
une approche globale du chantier
Fiche-action 5 Sensibiliser les publics formés dans le secteur du BTP à la
prévention/sécurité : développer la culture prévention des
risques au sein des organismes de formation
La déclinaison annuelle du programme régional sera
l’occasion de mobiliser l’ensemble des acteurs concernés
afin de donner de la cohérence et de la lisibilité aux actions
conduites.
Ces métiers sont les suivants : charpentier(e) et
constructeur(trice) bois, maçon(ne)-gros œuvre,
chauffagiste, installateur(trice) sanitaire, électricien(ne),
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
3ème partie • Une offre de formation en développement
25
Programme d’actions
Fiche - action N° 1 - Ajuster l’offre de formation professionnelle du BTP - 2010/2014
Contexte
Le programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle dans
le secteur du BTP identifie des pistes d’évolution pour l’appareil de formation
pour les 5 années à venir, dans un contexte de crise qui incite à la prudence.
L’offre de formation doit toutefois s’adapter aux mutations liées notamment au
développement durable dont on connaît mal l’ampleur. L’étude de l’OREF sur
l’Emploi-Formation dans le domaine de la maîtrise de l’énergie pour le bâtiment
et du développement des énergies renouvelables en Languedoc-Roussillon, dont
les résultats seront disponibles au 2ème semestre 2010 apportera des éléments
complémentaires. Par ailleurs, il convient de prendre en compte l’impact du
déploiement des BAC PRO en 3 ans et de la révision éventuelle des Brevets
Professionnels : les préconisations inscrites dans les fiches-emplois sont donc
évolutives
Objectifs
•P
réparer les prochaines rentrées scolaires (formation initiale sous statut scolaire
et apprentissage)
•P
rogrammer les actions de formation des demandeurs d’emploi
•O
rienter la formation des salariés
•F
avoriser la mise en cohérence des dispositifs de formation
•R
épondre aux paris du Schéma Régional d’Aménagement et De Développement
Durable du Territoire
Modalités d’action
•C
onstituer un groupe de travail « Evolution des métiers du BTP »
•R
éunir annuellement le groupe de travail pour actualiser les fiches-emplois
(diagnostic et préconisations)
• Intégrer les préconisations du programme régional dans l’instruction des projets
d’ouvertures/fermetures de formations initiales
• Intégrer les préconisations du programme régional dans la rédaction des bons
de commande pour la programmation de la formation des demandeurs d’emploi
Indicateurs d’évaluation
•E
volution annuelle des dispositifs de formation
• Insertion des publics en formation
Pilote
Région Languedoc-Roussillon
Partenaires
Commission Paritaire Régionale Emploi Formation - Cellule économique du BTP Rectorat - CCCA-BTP - Pôle Emploi - OREF
Conditions de réussite
•A
ctualisation des indicateurs emploi/formation
•C
oncertation régulière des acteurs
• Intégration de cette fiche-action dans le programme d’actions de l’accord-cadre
signé avec les branches professionnelles
•D
iffusion des données actualisées aux lycées, CFA et organismes de formation
Echéancier
•1
ère réunion du groupe de travail : octobre 2010
•R
éunions annuelles du groupe de travail jusqu’en 2014
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
4ème partie • Évolution de l’appareil de formation vers une adaptation des contenus de formation
27
Fiche - action N° 2 - Développer la formation de formateurs au développement durable
Contexte
Objectifs
L’évolution des compétences des professionnels du BTP est fortement impactée
par le développement durable : pour être intégré dans les dispositifs de formation,
cet enjeu doit au préalable être approprié par les enseignants et les formateurs.
Or ces derniers ne sont pas tous formés à l’ensemble des connaissances
technologiques et des gestions professionnels nécessaires à l’accroissement de
l’efficacité énergétique.
•M
ettre en cohérence l’enseignement dans le BTP avec les enjeux du
développement durable
•A
dapter les contenus pédagogiques des formations dispensées
Modalités d’action
•R
ecenser les formations de formateurs existantes en région sur ce thème et les
ressources disponibles au niveau national
• Intégrer l’efficacité énergétique dans la formation (initiale et continue) des
enseignants en lycées et Centres de formation d’apprentis
•M
ettre en place un groupe de travail pour construire un programme de formation
de formateurs intervenant en formation continue (possibilités de mobiliser les
salariés seniors)
•C
onstituer une équipe de formateurs tournants intervenant en entreprises
•O
rganiser des sessions de formations
Indicateurs d’évaluation
Nombre annuel de formateurs formés
Pilote
Rectorat (pour les enseignants en formation initiale) - Commission Paritaire
Régionale Emploi Formation BTP (pour les enseignants en formation continue)
Partenaires
Conditions de réussite
OPCA - ADEME - organisations professionnelles - ECOBATP LR - plates-formes
régionales - plates-formes technologiques - Pôle de compétitivité DERBI - CARIF
• Intégration de cette fiche-action dans le programme d’actions de l’accord-cadre
régional signé avec les branches professionnelles
•R
enforcement du lien organismes de formation et professionnels déjà formés
favorisant les retours d’expérience
•M
utualisation des moyens : plates-formes pédagogiques existantes, formateurs
tournants
Echéancier
•2
010 : recensement des formations en région et mise en place du groupe de
travail
•2
011-2014 : mise en œuvre du plan de formation
28
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Programme d’actions
Fiche - action N° 3 - Renforcer l’attractivité de certains métiers du BTP
Contexte
Des formations porteuses d’emploi en région restent peu attractives (dans
le bâtiment : chauffagiste, menuisier et métallier ; dans les travaux publics :
canalisateur) et sont parfois méconnues (dans les travaux publics : ouvrier de la
construction en ouvrage d’art et monteur en réseau électrique).
Objectifs
•F
aciliter l’insertion des publics
•P
ermettre aux entreprises de trouver les ressources humaines nécessaires à
leur activité
Modalités d’action
• Identifier les facteurs conduisant au manque d’attractivité en intégrant la question
de la mixité des métiers
•M
ettre en place des actions correctives
•D
évelopper une communication destinée dans un premier temps au réseau
d’accueil, d’information et d’orientation et dans un deuxième temps au grand
public
Indicateurs d’évaluation
•E
volution des conditions d’exercice des métiers concernés
•E
volution du nombre de formés dans les métiers concernés et répartition sexuée
Pilote
Branches professionnelles : CAPEB, FFB, FRTP, Fédération Sud-Ouest des
SCOP du B.T.P.
Partenaires
Conseillers d’information et d’orientation, réseaux prescripteurs de formation, Etat,
Région
Conditions de réussite
Pertinence des outils de communication
Echéancier
2010-2014
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Programme d’actions
29
Fiche - action N° 4 - Développer un module générique « Performance du bâti »
Contexte
Les économies d’énergie constituent le chantier prioritaire du Grenelle de
l’Environnement. La consommation d’énergie liée à l’utilisation et à l’exploitation
des bâtiments représente aujourd’hui 43 % de la consommation nationale et
25 % des émissions de gaz à effet de serre. Cette dimension énergétique pousse
les entreprises du bâtiment, historiquement constituées autour de différents corps
de métiers, à développer une approche globale.
La généralisation de modes constructifs préfabriqués ainsi que l’évolution
des métiers du BTP vers une exécution rigoureuse et précise : traitement de
l’étanchéité à l’air, traitements des ponts thermiques, liaison ossature bois, mise
en œuvre des isolants, nouvelle normalisation, renforcent le niveau d’exigence sur
la performance de l’ouvrage.
Objectifs
•P
ermettre aux publics formés, quel que soit le dispositif, d’acquérir un langage
commun et une approche globale de la performance énergétique
•F
avoriser l’articulation entre les différents corps de métier
Modalités d’action
•E
laborer des contenus de formation qui prennent en compte les objectifs
opérationnels d’obligation de performance liés à chaque métier
•C
réer des modules adaptés à chaque niveau de la convention collective : ouvrier
professionnel, compagnon, chef d’équipe et de chantier, conduite de travaux
30
Indicateurs d’évaluation
Intégration dans tous les dispositifs de formation
Pilote
ECOBATP - LR
Partenaires
Commission Paritaire Régionale Emploi Formation - organismes de formation OPCA - Etat - Région
Conditions de réussite
Mobilisation de l’ensemble des partenaires
Echéancier
2010-2014
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Programme d’actions
Fiche - action N° 5 - S
ensibiliser les publics formés dans le secteur du BTP à la prévention sécurité Contexte
L’amélioration des conditions de travail et de la prévention/sécurité inscrite dans
l’accord-cadre signé par la Région et les professionnels est considéré comme un
sujet majeur par les professionnels du B.T.P. C’est le principal chantier social des
années à venir.
Objectifs
•F
avoriser la prise en compte du risque dans l’organisation du travail
•M
ettre en œuvre des mesures de prévention contre les accidents du travail et les
maladies professionnelles
•D
évelopper la culture prévention des risques au sein des organismes de formation
du BTP
Modalités d’action
• Intégrer un module de sensibilisation à la prévention sécurité dans la formation
de formateurs intervenant dans le secteur du BTP
•O
rganiser une formation expérimentale « travail en hauteur » (une des premières
causes d’accidents du travail : chutes de 2 à 3m50) au bénéfice de ces formateurs
Indicateurs d’évaluation
•N
ombre annuel de formateurs sensibilisés
•N
ombre de participants à la formation expérimentale
Pilote
Commission Paritaire Régionale Emploi Formation
Partenaires
Etat - Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics
(OPPBTP) - organismes de formation
Conditions de réussite
iffuser une information ciblée sécurité en direction du réseau AIO, des formateurs
D
et des publics en formation
Echéancier
2010-2014
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Programme d’actions
31
Fiches emploi/formation
Métiers
Evolution de l’offre
de formation
des demandeurs d’emploi*
Evolution de l’offre
de formation initiale
Evolution de l’offre
de formation des salariés
Métiers du gros œuvre
Charpentier(ière) et
constructeur(trice)
bois
Rentrée 2010
• 2 Ouvertures
• Baccalauréat Professionnel
Technicien Constructeur Bois
au lycée Léonard de Vinci à
Montpellier (voie scolaire)
• Ouvrir 24 places pour
des formations qualifiantes
construction bois, éco
construction, de niveau IV.
• Mettre en place une plateforme pédagogique éco
construction sur le modèle
des plates-formes qualisol
et qualipv
•D
évelopper des actions de
promotion et d’orientation
sur le métier d’écoconstructeur avec le réseau
des prescripteurs en lien
avec les professionnels
• Mettre en place des
actions de formation :
« Performance du bâti »
(cf. : fiche-action N° 4)
• Brevet Professionnel
Charpentier option
construction bois au
CFA Interprofessionnel
Henry Giral à Mende
(apprentissage)
•R
enforcer la communication
sur la filière au salon Energaïa
Années 2011/2014
• Suivre l’insertion
des promotions des
2 Baccalauréats
Professionnels Technicien
Constructeur Bois existants
en région
• Ouvrir 1 premier CAP
Construction bois en 2011
• Ouvrir 1 deuxième CAP
Construction bois sur la
période
Maçon(ne) Gros œuvre
Maintenir l’offre existante
en intégrant la dimension
« Performance du bâti »
(cf. : fiche-action N°4)
•O
uvrir 24 places de
formation pré qualifiantes
maçonnerie-gros œuvre
ntégrant l’éco-construction
• Poursuivre les actions
de formation aux
évolutions techniques
et technologiques en
mobilisant, si besoin,
des formateurs tournants
•A
ugmenter de 80 % les
actions de formation
maçonnerie gros-œuvre
intégrant l’éco-construction
• Intégrer, dans toutes les
formations existantes, un
module « performance du
bâti » (cf. : fiche-action N°5)
* Les pourcentages sont calculés par rapport à l’année 2008
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
33
Métiers
Evolution de l’offre
de formation initiale
Evolution de l’offre
de formation
des demandeurs d’emploi*
Evolution de l’offre
de formation des salariés
Métiers du second œuvre
Chauffagiste
Rentrée 2010
• Renouvellement d’une
section d’apprentissage
de Bac Pro Technicien en
installation des systèmes
énergétiques et climatiques
au lycée Andréossy à
Castelnaudary
• Création d’une section
d’apprentissage BTS Fluides
Energies Environnement au
lycée professionnel Mermoz
à Montpellier
• Augmenter de 60 % l’offre
de formation de chauffagiste
ciblant une qualification
de niveau V poseur de
capteurs solaires
• Créer une formation
sur l’installation et
l’entretien des chaudières
automatiques au bois
• Ouvrir 12 places pour une
formation qualifiante de
niveau V agent d’entretien
en énergies renouvelables
• Promotion des formations de
niveau IV existantes
(cf. : fiche-action N°3)
Années 2011/2014
• Mesurer l’effet des actions
de promotion et les
poursuivre, si besoin
• Ouvrir deux mentions
complémentaires de niveau
IV récemment créées :
Technicien d’exploitation des
services à l’énergie Energies
renouvelables et efficacité
énergétique
Installateur(trice)
sanitaire
Rentrée 2010
• Maintenir l’offre existante
en intégrant les techniques
de récupération des eaux
pluviales et la récupération
des eaux grises
Années 2011/2014
• Possibilité de mentions
complémentaires de niveau
IV à moyen terme
34
• Développer des actions de
promotion et d’orientation
avec le réseau des
prescripteurs en lien avec
les professionnels
• Tripler l’effectif formé à la
pose de capteurs solaires
• Ouvrir 24 places
d’Agent d’intervention
et de maintenance en
conditionnement d’air
niveau V
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
• Former à l’intervention
et à la maintenance en
conditionnement d’air
Métiers
Evolution de l’offre
de formation
des demandeurs d’emploi*
Evolution de l’offre
de formation initiale
Evolution de l’offre
de formation des salariés
Métiers du second œuvre
Electricien(ne)
Rentrée 2010
• Ouverture de 2 CAP
Préparation et ouvrages
électriques au lycée Jean
Moulin à Béziers et au lycée
Pierre Mendès France à
Montpellier (par la voie
scolaire)
• Ouverture du BP
installations et équipements
électriques au CFA
interprofessionnel de Mende
• Doubler l’offre de formation
d’électricien de niveau V
intégrant la pose de capteur
solaire photovoltaïque
• Ouvrir 24 places de
formation qualifiante de
niveau IV installation et
maintenance des réseaux
et systèmes de ventilation,
rafraîchissement et
climatisation.
• Poursuivre l’effort de
formation sur le solaire
photovoltaïque
• Combler un manque de
formation sur l’installation
et la maintenance des
systèmes de ventilation,
rafraîchissement et
climatisation
Années 2011/2014
• Faire évoluer les contenus
de formation dans le
cadre de l’obligation de
performance notamment sur
la domotique, l’installation
du solaire photovoltaïque,
l’installation de gaines et
conduits de ventilation et la
maintenance
Menuisier(e)
Années 2011/2014
• Promouvoir les formations
existantes de niveau V et
IV qui disposent de places
disponibles (cf. : fiche-action
N°3)
Métallier(e)
Années 2011/2014
•P
romouvoir les formations
de niveau V et IV existantes
qui manquent de candidats
(cf. : fiche-action N°3)
• Développer des actions de
promotion et d’orientation
avec le réseau des
prescripteurs en lien
avec les professionnels
• Augmenter de 30 % les
effectifs en formation de
poseur, installateur de
menuiseries, fermetures
équipements, niveau V
• Développer des actions de
promotion et d’orientation
avec le réseau des
prescripteurs en lien avec
les professionnels
• Ouvrir 24 places de
formation pré qualifiantes
aux métiers de la métallerie
• Tripler l’offre de formation
qualifiante de serrurier
poseur, de niveau V
• Mettre en place une
formation « performance
du bâti et techniques de
pose des menuiseries
extérieures », en
mobilisant, si besoin, des
formateurs tournants
• Mettre en place une
formation « performance
du bâti » : approche
énergétique d’un
bâtiment, chaîne
d’intervention, gestion des
interfaces, en mobilisant,
si besoin, des formateurs
tournants
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
35
Métiers
Evolution de l’offre
de formation initiale
Evolution de l’offre
de formation
des demandeurs d’emploi*
Evolution de l’offre
de formation des salariés
Métiers du second œuvre
Peintre et façadier(e)
Années 2011/2014
• Maintenir l’offre
de formation existante
• Faire évoluer le contenu
des programmes qui doivent
intégrer les évolutions en
cours sur les produits, le
conseil client et la protection
de l’environnement
Carreleur(euse)
Années 2011/2014
• Maintenir l’offre de formation
existante
• Faire évoluer les contenus
de formation en renforçant
les programmes sur la partie
conseil et relation clientèle.
Plâtrier(e) - plaquiste
Années 2011/2014
• Ouvrir 1 CAP
supplémentaire de Plâtrier
plaquiste
• Approfondir la réflexion
sur l’ouverture d’un CAP
monteur en isolation
thermique acoustique au
sein du groupe de travail
« Evolution des métiers »
(cf. : fiche-action N° 1)
• Développer des actions de
promotion et d’orientation
avec le réseau des
prescripteurs en lien
avec les professionnels
pour anticiper la pénurie
prévisible de main d’œuvre
• Ouvrir 24 places de
formation qualifiante au
métier de façadier / isolation
par l’extérieur
• Maintenir l’offre de formation
existante
• Faire évoluer les contenus
de formation en renforçant
les programmes sur la
partie conseil et relation
clientèle.
• Développer des actions de
promotion et d’orientation
avec le réseau des
prescripteurs en lien avec
les professionnels
• Ouvrir 24 places de
formation pré qualifiante
aux métiers de l’isolation
• Mettre en place une
formation « performance
du bâti et techniques de
l’isolation extérieure » :
isolation et type de
construction, normes,
valeurs à respecter,
sécurité, en mobilisant,
si besoin, des formateurs
tournants
• Faire évoluer les contenus
de formation en renforçant
les programmes sur la
partie conseil et relation
clientèle
• Mettre en place une
formation « performance
du bâti et techniques de
l’isolation intérieure »,
en mobilisant, si besoin,
des formateurs tournants
• Ouvrir 24 places de monteur
en isolation, niveau V
Métiers d’encadrement et commerciaux
Encadrement
de chantier
36
• Adapter, si possible, le
contenu des formations de
niveau IV et III existantes
à de l’encadrement de
chantier
• Ouvrir une action de
formation qualifiante « génie
énergétique, approche
globale du bâtiment » dans
les métiers de l’équipement
technique (chauffage,
climatisation, électricité,
plomberie) pour les
demandeurs d’emploi ayant
une expérience du bâtiment
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
• Mettre en place une
formation performance du
bâti et encadrement
• Objectif : 200 personnes
par an
Métiers
Evolution de l’offre
de formation
des demandeurs d’emploi*
Evolution de l’offre
de formation initiale
Evolution de l’offre
de formation des salariés
Métiers d’encadrement et commerciaux
Technicien(ne)
bureau d’études/
chargé(e) d’affaires
Technicocommercial(e)
Années 2011/2014
• Faire évoluer le contenu
d’une partie des
programmes technicien du
bâtiment vers un contenu
combinant les trois fonctions :
- étude des méthodes sur la
préparation de chantier
- faisabilité et coordination
des interventions
-a
pproche clientèle.
• Tripler les actions de
formation qualifiantes étude
et construction durable de
niveau III
Rentrée 2010
• Augmenter de 70 % l’offre
de formation qualifiante de
niveau III
• Maintenir l’offre existante
Années 2011/2014
• Mettre en place une
formation performance
du bâti et technique des
méthodes
•D
évelopper des
formations aux démarches
commerciales (cf. fiche
technico-commercial)
• Faire évoluer l’offre de
formation à moyen terme
• Développer des
formations aux démarches
commerciales pour les
artisans, les techniciens
chargés d’affaires et de
bureau d’études confronté
à l’élaboration des
différentes offres globales
Métiers des travaux publics
Canalisateur(trice)
Rentrée 2010
•O
uverture d’un
Baccalauréat Professionnel
supplémentaire Travaux
Publics au Lycée Andréossy
de Castelnaudary
•O
uverture d’un CAP
Constructeur en
canalisations au CFA des
travaux publics par la voie
de l’apprentissage
• Développer des actions de
promotion et d’orientation
avec le réseau des
prescripteurs en lien avec
les professionnels
• Tripler l’offre de formation
pré-qualifiante
•M
ettre en place une
formation in situ sur
les bases du métier
de canalisateur, en
mobilisant, si besoin, des
formateurs tournants
• Doubler les formations de
canalisateur de niveau V
Années 2011/2014
•E
tudier la possibilité
d’ouverture d’un CAP
supplémentaire Constructeur
en canalisations
Conducteur(trice)
d’engins
Rentrée 2010
• Maintenir l’offre de formation
existante
• Maintenir l’offre de formation
existante
• Poursuivre
les habilitations CACES
Années 2011/2014
• Maintenir l’offre de formation
existante
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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Fiches emploi/formation
37
Fiche emploi/formation
Charpentier(e) et constructeur(trice) bois
CONTEXTE La filière bois exerce un fort attrait auprès du public et des maîtres d’ouvrage. L’enquête menée en 2006 par ARFOBOIS a
constaté une croissance du nombre de chantiers de maisons bois, pour la période 2003-2006, allant en moyenne jusqu’à
77 %. Les marchés sont avant tout ceux de la maison résidentielle neuve, mais se développent également sur l’extension
et la surrélévation. Le bois s’avère aussi être un bon matériau de rénovation. 80 constructeurs bois sont comptabilisés sur
la région et se partagent les marchés avec des revendeurs de maisons préfabriquées. Les constructeurs travaillent le plus
souvent avec des bureaux d’études de conception et des architectes.
Aujourd’hui, cette filière est repérée en tant qu’éco-filière principalement parce qu’elle met en œuvre un matériau naturel,
renouvelable, connu, performant énergétiquement et présentant une potentialité de développement local en région. C’est
pourquoi elle fait l’objet d’un contrat de filière AGIR pour la forêt signé avec la Région en partenariat avec l’Etat, ARFOBOIS
et l’Union régionale des communes forestières.
Du point de vue de la profession, la construction bois est un mode constructif filière sèche qui offre une alternative au
mode traditionnel bloc de ciment aggloméré, laine minérale, plaque de plâtre. Les atouts qui lui sont attribués : rapidité
de construction, aptitude à la préfabrication, facilitation de la finition et de la performance énergétique, lui confèrent un
avantage important notamment dans la perspective de la réglementation 2012, bâtiment basse consommation.
Le mode constructif bois est à 80 % celui de l’ossature bois. Il fait appel à des compétences proches du métier de charpentier
qui doivent cependant être complétées par des formations spécifiques sur les combinaisons enveloppe/ossature.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
La construction à ossature bois va continuer de se développer parce qu’elle présente des atouts certains dans la perspective
des exigences de performance thermique de 2012. Les charpentiers vont être fortement sollicités et recherchés pour se
reconvertir dans ce type de prestation.
Des formations spécifiques d’ouvrier de la construction bois vont s’avérer nécessaires dans le domaine de la mise en
œuvre de l’ossature, de l’enveloppe du bâti et des isolants.
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 92 jeunes en formation (77 en apprentissage et 15 par la voie scolaire)
Au 1er janvier 2010 : des effectifs en progression : 155 jeunes en formation (121 par l’apprentissage et 34 par la voie
scolaire), principalement dans des formatons de charpentier . Pour ce qui concerne la construction bois, il n’existe aucune
formation de niveau V et une seule formation de niveau IV, le Baccalauréat Professionnel Technicien Constructeur bois.
Au regard des enjeux énoncés, on constate donc, en construction bois, un déficit de formations sur les deux niveaux de
formation, le CAP se concentrant davantage sur la taille et la pose tandis que le Baccalauréat Professionnel offre une
certaine autonomie dans la création des plans et la conception, le suivi de chantier ou l’encadrement d’une équipe. Il est
proposé de créer une filière construction bois éco-construction
38
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
n
Rentrée 2010
• Ouverture du Baccalauréat Professionnel Technicien Constructeur Bois au lycée Léonard de Vinci à Montpellier (voie
scolaire).
• Ouverture du Brevet Professionnel Charpentier option construction bois au CFA Interprofessionnel Henry Giral à
Mende (apprentissage).
• Communication renforcée sur l’avenir de la filière et les formations proposées au salon Energaïa.
n Années
2011/2014
• Suivre l’insertion des promotions des 2 Baccalauréats Professionnels Technicien Constructeur Bois existants en
région (Lycée Léonard de Vinci et Lycée Joseph Gibelin à St Chély d’Apcher) avant de prévoir de nouvelles ouvertures.
• Ouvrir 1 premier CAP Construction bois en 2011.
• Ouvrir 1 deuxième CAP Construction bois sur la période.
Formation continue
En 2008, aucun demandeur d’emploi formé à ces métiers dans les programmes régionaux et 56 salariés formés.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Ouvrir 24 places pour des formations qualifiantes construction bois, éco construction, de niveau IV.
n Formation
des salariés
En relation avec le développement du métier de charpentier sur l’ossature bois, des compléments de formation, pour les
salariés et les artisans, sont à dispenser en particulier sur la mise en œuvre des nouveaux produits de l’éco-construction :
isolant, bardage, enduit, cloisonnement intérieur.
Une formation de base sur la construction ossature bois et l’éco construction est à créer afin de répondre à la demande
croissante des professionnels qui souhaitent développer cette prestation.
Concernant la livraison de produits de plus en plus élaborés, les progrès qui seront faits en atelier conduiront à modifier
les compétences dévolues aux monteurs installateurs. Ceux-ci devront être constitués de véritables équipes autonomes,
n’ayant pas obligatoirement comme formation d’origine celle de charpentier bois traditionnel.
Savoir manager l’ensemble des contraintes (installation en conformité avec le souhait du client et dans un cadre normatif
respecté) devient une fonction à part entière qui va nécessiter des acquisitions de compétence sur la gestion de chantier
(cf. fiche chargé d’affaires /bureau d’études)
• Mettre en place une plateforme pédagogique construction bois, éco construction sur le modèle des plateformes
qualisol et qualipv.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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Fiches emploi/formation
39
Fiche emploi/formation
Maçon(ne) - gros œuvre
CONTEXTE Les exigences du Grenelle de l’Environnement sur les performances thermiques du bâtiment entraînent une adaptation
des techniques et des systèmes de construction. L’apparition de nouveaux modes constructifs (filière sèche bois ou métal,
éléments à composants préfabriqués) rentre directement en concurrence avec le métier historique du gros œuvre.
Dans sa technologie, le métier évolue pour prendre en compte l’usage de nouveaux matériaux et l’obligation de techniques
plus performantes sur les plans thermiques et fonctionnels. L’obligation faite de conduire des chantiers de faibles nuisances
environnementales concerne au plus haut point le lot gros œuvre. Les contraintes environnementales sont donc à prendre
particulièrement en compte.
Par ailleurs, le consommateur souhaite traiter avec un seul interlocuteur. Les entreprises de gros œuvre doivent donc
intégrer de nouvelles compétences : thermiques, énergétiques, organisationnelles. Concernant l’habitat individuel, la
concurrence devient plus féroce car portée par des entreprises issues du monde commercial et pas nécessairement
technique. Pour l’habitat collectif, public ou privé, la maîtrise du métier dans son savoir-faire historique est une garantie
importante, mais il faudra parfois se résoudre à travailler en sous-traitance, compte tenu des modes d’attribution des
marchés (PPP)1.
Les contraintes réglementaires et normatives se développent : tous les domaines et tous les corps d’état sont impactés par
des normes qui parfois se situent en opposition pour des fonctions données (thermique, incendie, acoustique, accessibilité).
Les difficultés de recrutement poussent à la mécanisation et à l’intégration en amont d’un maximum d’éléments, ce qui
nécessite une préparation plus approfondie des modes et méthodes de travail et modifiera les compétences attendues
résultant d’un travail plus sectorisé.
Longtemps délaissé, le bureau des méthodes prend toute son utilité en intégrant le choix en fonction de nouvelles
techniques, de nouvelles contraintes (environnementales) et en garantissant la traçabilité des actions menées.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Le métier du gros œuvre va devoir renforcer ses compétences dans deux principaux domaines :
• Adaptation aux évolutions techniques et technologiques : joints minces, béton auto plaçant, mélange matériaux
bois, chanvre, technique de revêtements de façades, repris en sous œuvre, positionnement des armatures…
• Maîtrise des normes, règlements et règles de l’art : euro-codes, accessibilité des personnes à mobilité réduite,
contraintes environnementales, réglementation thermique dans le gros œuvre, documents techniques unifiés (DTU)
en dallage…
La triple évolution, technique, normative et commerciale va amplifier le mouvement de positionnement stratégique des
entreprises. Trois à quatre types de métiers vont se profiler :
• Ouvrier de la construction gros œuvre : banche et/ou montage d’éléments préfabriqués.
• Ouvrier de la construction traditionnelle : mise en œuvre standardisée de différents modes constructifs.
• Ouvrier de l’éco-construction : mise en œuvre adaptée (plan architecte) d’éco matériaux : monomur, pierre, bois,
chanvre, paille…
• Ouvrier de la rénovation : mise en œuvre combinant une activité et une organisation traditionnelle avec l’intégration
de nouveaux matériaux et l’obligation de respect des normes et des performances.
1
40
Partenariat public privé
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 1 356 jeunes en formation (1008 par apprentissage et 348 par la voie scolaire).
Au 1er janvier 2010 : 1 413 jeunes formation (1 078 par apprentissage et 335 par la voie scolaire). Les effectifs sont en
légère diminution sur les formations de niveau V et ont plus que doublé en niveau IV. Avec près de 77 % de l’offre de
formation, l’apprentissage domine largement.
En l’absence de diplômes intégrant l’éco-construction, l’offre de formation paraît actuellement suffisante.
n Années
2011/2014
• Maintenir l’offre existante en intégrant la dimension « Performance du bâti » (cf : fiche-action N° 4).
Formation continue
En 2008, une offre de formation conséquente pour les demandeurs d’emploi (1 100 formés) relevant quasi exclusivement
du niveau V. La programmation régionale en cours intègre une orientation éco-construction et propose quatre platesformes de formation.
Pour ce qui concerne les salariés, 345 personnes ont été formées dont 311 en alternance.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Développer des actions de promotion et d’orientation sur le métier d’éco-constructeur avec le réseau des prescripteurs
en lien avec les professionnels.
• Ouvrir 24 places de formation pré-qualifiantes maçonnerie-gros œuvre intégrant l’éco-construction.
• Augmenter de 80 % les actions de formation maçonnerie-gros œuvre intégrant l’éco-construction.
• Intégrer, dans toutes les formations existantes, un module « performance du bâti » (cf : fiche-action N° 5) comprenant :
- nouvelles prescriptions techniques et normatives,
- spécificités de mise en œuvre.
n Formation
des salariés
• Mettre en place des actions de formation : « Performance du bâti » (cf : fiche-action N° 4).
• Poursuivre les actions de formation aux évolutions techniques et technologiques : joints minces, béton auto plaçant,
mélange matériaux bois, chanvre…, technique de revêtements de façades, repris en sous œuvre, positionnement
des armatures.
Cette acquisition de compétences peut se faire en entreprise car il s’agit de formations de courte durée. Il est proposé de
former et de mobiliser des formateurs tournants intervenant en situation de travail, après validation par la profession du
contenu des programmes proposés. Ces formateurs doivent pouvoir traiter la gestion des chantiers à faible nuisance et les
nouvelles contraintes réglementaires.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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Fiches emploi/formation
41
Fiche emploi/formation
Chauffagiste
CONTEXTE Le nombre d’installateurs en équipement thermique et climatique s’est fortement accru du fait des dernières réglementations
thermiques 2000 et 2005 et du développement des installations solaires thermiques, des pompes à chaleur et de la
climatisation et plus récemment des chaudières automatiques à bois. Ces éléments de contexte ont favorisé le recrutement
de jeunes en formation initiale ainsi que des demandeurs d’emploi, le double effet nouveauté technologique et utilité
environnementale créant un effet attractif auprès des candidats potentiels.
Le métier va devoir continuer de répondre à trois types de besoins :
•d
es équipements très performants à installer dans les constructions neuves qui seront soumises à la réglementation
2012 encore plus exigeante, qui impliquent :
- une plus grande diversité de solutions techniques aujourd’hui disponibles,
- une plus grande complexité des installations lorsqu’elles doivent gérer plusieurs énergies,
- le développement des énergies renouvelables avec la contrainte d’intervention en toiture (solaire),
- une exigence de performance du système de ventilation : contrôle des débits, des températures et de la qualité
de l’air.
• des besoins d’amélioration énergétique sur les bâtiments existants qui nécessitent à la fois des compétences
techniques et une maturité professionnelle : écoute client, conseil technique et commercial, intervention en site
occupé,
• des besoins importants de maintenance des systèmes en progression constante qui impliquent 2 types de compétence :
- maintenance et dépannage des chaudières, des systèmes thermodynamiques et des systèmes biénergie : haute
technicité en fluides, énergies, électronique,
- entretien et nettoyage des installations : nettoyage et vidange des capteurs solaires, entretien des chaudières
automatiques à bois plaquettes et granulés (nettoyage et décendrage, ramonage des conduits de cheminée),
entretien des réseaux de ventilation (nettoyage des bouches) et de chauffage (désembouage).
EVOLUTIONS PREVISIBLES
La pose des capteurs solaires thermiques constitue une activité qui croît de manière constante depuis 2006. Des freins liés
aux contraintes de pose en toiture sont identifiés sur l’installation des capteurs solaires thermiques : chauffe-eau solaire
et chauffage. L’emploi de chauffagiste va continuer de se développer pour répondre à la demande croissante d’économie
d’énergie, de réduction d’émissions de carbone ainsi qu’aux exigences de la réglementation 2012. Néanmoins il est
probable que les 3 tendances qui se dessinent, s’accentuent et segmentent le métier en plusieurs profils : installateur
neuf spécialisé sur des systèmes (bi-énergie, solaire, PAC et climatisation, bois, puits canadien), installateur rénovateur,
technicien de maintenance en chauffage et climatisation/ agent d’entretien en énergies renouvelables.
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 1 448 jeunes en formation (997 par la voie scolaire et 451 par l’apprentissage).
Au 1er janvier 2010 : 1 164 jeunes en formation (820 par la voie scolaire et 344 par l’apprentissage) soit depuis 2008, une
diminution importante (presque 20 %) du nombre total de personnes en formation, imputable à la voie scolaire (-17 %)
mais plus encore à l’apprentissage (- 23,5 %).
L’offre de formation initiale s’infléchit très nettement au profit du niveau IV, avec notamment 584 techniciens des systèmes
énergétiques et climatiques (installation ou maintenance) par la voie scolaire et 46 par l’apprentissage : ce dernier dispositif
enregistre par ailleurs une forte baisse des effectifs (-2/3) en BP monteur en installation de génie climatique. La voie
scolaire propose également 2 formations de niveau III (fluides énergies environnement).
42
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
L’offre de formation initiale paraît correctement dimensionnée et prend en compte les besoins de maintenance qui vont
progresser en relation avec l’évolution et l’augmentation de la technicité des équipements. Cependant la grande diversité,
la complexité et la nouveauté des solutions techniques arrivant sur le marché conduisent l’appareil de formation à une
réponse très réactive. Les produits industriels mis sur le marché sont nombreux. Un échange régulier profession / Education
Nationale via notamment ECOBATP sur les retours d’expérience des systèmes installés serait un appui intéressant pour
les installateurs et faciliterait l’adaptation des contenus de formation appelés à évoluer presque en temps réel. 2 nouveaux
diplômes sont par ailleurs créés au niveau national.
n Rentrée
2010
• Renouvellement d’une section d’apprentissage de Bac Pro Technicien en installation des systèmes énergétiques et
climatiques au lycée Andréossy à Castelnaudary.
• Création d’une section d’apprentissage BTS Fluides Energies Environnement au lycée professionnel Mermoz à
Montpellier.
• Promotion des formations de niveau IV existantes tant en installation qu’en maintenance qui, malgré l’augmentation
constatée des effectifs, ne font pas le plein (cf : fiche-action N° 3).
n Années
2011/2014
• Mesurer l’effet des actions de promotion et les poursuivre, si besoin.
• Ouvrir deux mentions complémentaires de niveau IV récemment créées :
- Technicien d’exploitation des services à l’énergie,
- Energies renouvelables et efficacité énergétique.
Formation continue
En 2008, 180 demandeurs d’emploi ont été formés principalement sur des formations de niveau V parmi lesquelles on
identifie 2 formations prenant en compte les énergies renouvelables. Concernant les 190 salariés formés, près de la moitié
ont été formés au solaire thermique.
Si les besoins importants de mise en route, réglage, dépannage, maintenance, entretien sont bien couverts par la formation
continue qui est à poursuivre, une offre de formation est à proposer sur l’entretien simple généré par l’installation des ENR.
Une formation de base à l’installation et l’entretien des chaudières automatiques à granulés et à plaquettes est par
ailleurs à créer. La mise en œuvre de ces nouvelles chaudières implique des installations d’équipements spécifiques et
des entretiens réguliers, l’installation de poêle à bois bûche ou granulé génère des ramonages réguliers de conduit de
cheminée.
La mise en œuvre d’une formation spécifique sur les systèmes de ventilation est à envisager pour les chauffagistes,
plombiers et électriciens, ce lot étant réalisé par les 3 métiers (cf. préconisation de formation dans la fiche installateur
sanitaire).
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Augmenter de 60 % l’offre de formation de chauffagiste de niveau V intégrant la pose de capteurs solaires.
• Ouvrir 12 places pour une formation qualifiante de niveau V agent d’entretien en énergies renouvelables.
n Formation
des salariés
• Créer une formation sur l’installation et l’entretien des chaudières automatiques au bois.
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Fiches emploi/formation
43
Fiche emploi/formation
Installateur(trice) sanitaire
CONTEXTE Le métier est touché par 4 activités en pleine évolution :
n La
récupération des eaux pluviales
Toutes les solutions traitant de la meilleure gestion des ressources ont le vent en poupe.
La technique de récupération des eaux de pluie dans l’habitat est connue et financièrement aidée. Elle suppose une
parfaite maîtrise des techniques de séparation de réseaux pour lesquels une habilitation pourrait voir le jour.
n La
réutilisation des eaux grises
Il est également possible de récupérer les eaux grises (ex : salle de bain) pour un réemploi dans le bâtiment (toilettes).
Ces techniques sont soumises à la maîtrise de bonnes pratiques professionnelles que les entreprises doivent maîtriser
parfaitement. Un véritable marché est en train de s’ouvrir, concernant en particulier l’hôtellerie.
n Le
chauffe-eau solaire individuel et collectif
La pose des capteurs solaires thermiques constitue une activité qui croît de manière constante depuis 2006. Le
développement de cette technique devrait s’amplifier lors de l’entrée en vigueur de la réglementation thermique 2012
grâce à des matériels de plus en plus performants.
Son utilisation nécessite cependant l’intégration du principe de bio-énergie (le soleil ne brille pas toujours) : les entreprises
répondant donc à cette activité le feront en maîtrisant des techniques énergétiques complémentaires pour répondre à la
fonction du chauffage de l’eau dans l’habitat.
Concernant le chauffe-eau collectif, sa maîtrise est beaucoup plus complexe que celle de l’habitat individuel, en particulier
pour ce qui concerne la gestion commune (études, conception, répartitions…) et la maintenance. Face à ces opportunités,
les entreprises devront posséder les compétences techniques nécessaires et être capables de les mettre en valeur.
n La
ventilation
Sans être à proprement parler une nouvelle intervention, la réalisation du renouvellement d’air de l’habitat et des locaux
tertiaires devient une activité qui se complexifie à cause de la nécessité de performance énergétique et d’exigence sur la
qualité de l’air. Des systèmes de ventilation plus performants et mieux gérés sont mis œuvre : double flux, hygrothermique,
puits canadien… Ils nécessitent l’installation de réseaux selon des conditions techniques d’isolation ou d’acoustique plus
rigoureuses et une maintenance régulière pour en assurer le bon fonctionnement : nettoyage des bouches et des filtres.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Le métier de plombier, en tant que tel, sera progressivement touché par les évolutions citées : récupération des eaux
pluviales, réutilisation des eaux grises, pose des chauffe–eau solaires, installation de systèmes renouvellement d’air
performants. Le mélange des métiers dans la même entreprise (chauffage sanitaire) a tendance à occulter la spécificité
du métier qui passe souvent au second rang (après le chauffage et la climatisation) dans la stratégie commerciale de
l’entreprise. Pourtant le chauffage de l’eau et le renouvellement d’air sont les 2 postes les plus importants en terme de
dépenses énergétiques pour les bâtiments neufs récents. Ils font partie des dépenses énergétiques où les gains seront
les plus difficiles à obtenir dans les bâtiments BBC. Ils ouvrent donc une marge de progression très importante en termes
d’activité et de compétences.
44
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Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 453 jeunes en formation par la voie de l’apprentissage préparant tous le CAP Installateur sanitaire.
Au 1er janvier 2010 : 385 jeunes en formation pour la même formation : on observe un tassement des effectifs de 23 % en
apprentissage (349) alors que la voie scolaire, récemment ouverte, accueille 36 lycéens.
Le développement du marché du chauffage de l’eau (solaire et thermodynamique) et celui du renouvellement d’air va
nécessiter un besoin de compétences techniques qui sera à actualiser de manière continue. Un échange régulier profession
/ Education Nationale via ECOBATP sur les retours d’expérience des systèmes installés serait un appui intéressant pour
les installateurs et faciliterait l’adaptation des contenus de formation appelés à évoluer presque en temps réel.
n Rentrée
2010
• Maintenir l’offre existante en intégrant les techniques de récupération des eaux pluviales et la réutilisation des eaux
grises.
n Années
2011/2014
• Possibilité de mentions complémentaires de niveau IV à moyen terme.
Formation continue
Une dizaine de demandeurs d’emploi formés en 2008 à de l’installation solaire (regroupant sanitaire et thermique).
76 salariés dont 10 en alternance formés en 2008.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Développer des actions de promotion et d’orientation avec le réseau des prescripteurs en lien avec les professionnels.
• Tripler l’effectif formé à la pose de capteurs solaires.
• Ouvrir 24 places d’Agent d’intervention et de maintenance en conditionnement d’air niveau V.
n Formation
des salariés
• Former à l’intervention et à la maintenance en conditionnement d’air (métiers concernés : installateur sanitaire,
électricien et chauffagiste.
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Fiches emploi/formation
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Fiche emploi/formation
Electricien(ne)
CONTEXTE Le métier d’électricien exerce toujours un attrait important auprès des jeunes qui sont nombreux à être candidats en
formation initiale. Métier d’équipement technique du bâtiment, il est directement touché par les objectifs de performance
énergétique et de recours aux énergies renouvelables. Il évolue vers l’efficacité énergétique active c’est-à- dire la gestion
et le pilotage automatique du chauffage, de l’éclairage, de la ventilation mais également des ouvrants et des protections
solaires. Cette maîtrise active de l’énergie va favoriser le changement en cours du transfert de l’offre énergie électrique
« chauffage, sanitaire, éclairage » vers une offre énergie domotique « pilotage, régulation, gestion » où le réseau courant
faible Voie, Données, Images (VDI) va prendre de plus en plus d’importance.
Par ses exigences, le consommateur renforce le rôle et la fonction de l’installateur électrique en demandant un interlocuteur
unique. Ce sera le cas, notamment, pour les fonctions d’entretien, d’installation d’équipements énergétiques et de
maintenance des systèmes communicants du bâtiment.
Le Bâtiment devient « intelligent » et communicant ; l’électricité, qu’elle soit courant fort, courant faible, devient le vecteur
d’informations du bâtiment ; informations qu’il faudra gérer au travers des systèmes centralisés afin de répondre au confort
de l’usager et à la gestion des dispositifs de régulation thermique passive (stores, volets roulants, entrées d’air…).
Les marchés se repositionnant en termes de fonctions, les secteurs d’activité deviennent plus professionnels et plus
restreints ; chaque secteur d’activité exige des compétences précises et surtout performantes. Comme pour le métier de
chauffagiste, la fonction maintenance va fortement se développer.
Dans le domaine des ENR, l’électricien doit faire face au développement soudain et exponentiel du solaire photovoltaïque
mais aussi des installations de pompes à chaleur air/air et des chauffe-eau thermodynamiques destinés, avec les chauffeeau solaires, à remplacer le traditionnel cumulus.
Dans un autre registre, le renouvellement d’air avec les systèmes hygrorèglables, double flux et puits canadiens, constitue
un marché à fort potentiel en particulier dans la rénovation mais également dans le neuf où va s’imposer la ventilation
double flux.
Plus généralement la mise en œuvre des gaines sera désormais plus contrainte à cause des prescriptions d’étanchéité à
l’air mais également de celles à venir sur la qualité de l’air.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Les évolutions du métier sont très liées aux évolutions de la réglementation mais également de la technologie et de la
demande client. Comme pour le chauffage, le métier changera en lien avec les solutions techniques qui vont émerger pour
répondre aux exigences de la réglementation 2012.
Il est probable que le métier accentue la tendance actuelle et se segmente en 4 types d’intervention :
• Travaux neufs : préfabrication des réseaux et installation des offres domotiques (pilotage, régulation, gestion de
l’information),
• Travaux tertiaires : installation des systèmes de chauffage/climatisation et de leur maintenance,
• Travaux de rénovation : ventilation, rafraîchissement, installation de systèmes thermodynamiques (chauffage /
chauffe-eau) et maintenance,
• Travaux d’installation de capteurs photovoltaïques qui vont continuer de progresser mais probablement moins
rapidement en raison de la révision à la baisse, dès 2010, des tarifs de rachat de l’électricité pour les entreprises et
de la réforme de la taxe professionnelle rendant caduc le gain financier escompté par les collectivités locales. Sans
remettre en cause le développement du solaire électrique il va probablement permettre de le structurer au niveau de
l’installation des grandes surfaces de capteurs (ferme solaire) et de le consolider chez les particuliers où le potentiel
pour les artisans demeure très important.
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Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 1 197 jeunes en formation (498 par la voie scolaire et 699 par l’apprentissage).
Au 1er janvier 2010 : 2 122 jeunes en formation (1 515 par la voie scolaire et 566 par l’apprentissage) : un effectif en
augmentation de 77 % depuis 2008, imputable au seul bac pro Electronique Energie Equipements Communicants (1 411
lycéens et 41 apprentis). Ce diplôme qui permet également une insertion dans le secteur industriel est plus polyvalent
que le CAP Préparation et réalisation d’ouvrages électriques qui, malgré une baisse sensible en apprentissage (- 20 %)
reste la formation pivot de ce dispositif. En tout état de cause, l’apprentissage n’est plus aujourd’hui la voie prééminente
de formation au métier d’électricien.
Il convient de conforter l’offre de formation existante tout en adaptant les contenus aux évolutions énoncées.
n Rentrée
2010
• Ouverture de 2 CAP Préparation et ouvrages électriques au lycée Jean Moulin à Béziers et au lycée Pierre Mendès
France à Montpellier (par la voie scolaire).
• Ouverture du BP installations et équipements électriques au CFA interprofessionnel de Mende.
n Années
2011/2014
• Faire évoluer les contenus de formation dans le cadre de l’obligation de performance notamment sur la domotique,
l’installation du solaire photovoltaïque, l’installation de gaines et conduits de ventilation et la maintenance.
Formation continue
143 demandeurs d’emploi formés en 2008 (24 en préparation métiers, les autres étant tous positionnés sur des formations
de niveau V).
308 salariés formés dont 138 en alternance et 140 sur des formations au photovoltaïque et Quali PV Elec au cours de
l’année 2008.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Doubler l’offre de formation d’électricien au niveau V intégrant la pose de capteurs solaires photovoltaïques.
• Ouvrir 24 places de formation qualifiante de niveau IV installation et maintenance des réseaux et systèmes de
ventilation, rafraîchissement et climatisation.
n Formation
des salariés
• Poursuivre l’effort de formation sur le solaire photovoltaïque.
• Combler un manque de formation sur l’installation et la maintenance des systèmes de ventilation, rafraîchissement
et climatisation.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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Fiches emploi/formation
47
Fiche emploi/formation
Menuisier(e)
CONTEXTE Concernant le métier de menuisier, il convient de distinguer deux domaines majeurs, menuiserie intérieure et petit
agencement, menuiserie extérieure. Dans tous les cas, les contraintes environnementales impactent ce métier qui doit
prendre en compte les chantiers faible nuisance. Le bois, très demandé aujourd’hui, est malgré tout soumis à des règles
d’approvisionnement et de traçabilité qui n’iront pas en diminuant (intégration de la notion de développement durable).
Les normes (thermiques, acoustiques, incendie et accessibilité) sont des compétences à maîtriser de la conception à
l’exécution, car les contrôles et les exigences de résultats vont peser lourdement sur les entreprises.
Les compétences techniques se développent :
•p
our la menuiserie intérieure : maîtrise de l’acoustique, performances et classements des ouvrages liés à l’incendie,
accessibilité, choix et usage des matériaux,
•p
our la menuiserie extérieure : techniques et modes de pose en façade, performances thermiques de la paroi,
performance d’une fenêtre, calculs résistance des métaux et thermique des façades.
Les ouvrages sont, dans tous les cas, élaborés en ateliers de plus en plus industriels, ce qui conduit à renforcer la
compétence de bureau d’études et de méthodes.
Les secteurs d’activité des entreprises se redéfinissent plus précisément, offrant à chacune des possibilités identifiées mais
qui exigeront d’elles une performance collective et une réadaptation de leurs personnels au travers du choix stratégique
déterminé.
Il faudra donc accompagner, par un mode de management adapté, la re-motivation du personnel à ces objectifs, en
agissant sur le maintien des savoir-faire et la dynamique d’acquisition des nouvelles compétences.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Le développement du métier va prendre appui sur la rénovation des bâtiments existants. Dans l’ensemble des travaux
de rénovation effectués dans le cadre de l’éco-prêt à taux zéro depuis le 31 mars 2009 (date de son lancement), le
changement de menuiserie arrive en tête : 2/3 des travaux financés. Le besoin de poseur pour les années à venir est
pratiquement certain. Ces menuiseries sont indifféremment du bois, du PVC ou de l’aluminium. Renforcer la filière ouvrage
du bâtiment est une priorité (cf. préconisations métallier).
Le métier va devoir faire face à plusieurs évolutions :
• intégrer une dimension « Bureau d’étude » pour prendre en compte les nouvelles réglementations (thermique,
acoustique, incendie, accessibilité, …) et les techniques informatiques (CAO, DAO),
• conduire des chantiers à faible nuisance environnementale grâce à un meilleur choix des matériaux et à la qualité de
leur mise en œuvre,
• augmenter la performance de la qualité thermique de la paroi : nouvelles techniques et nouveaux matériaux,
• intégrer la mise en œuvre d’isolation par l’extérieur induisant de nouvelles techniques de réalisation des parois et
d’intégration des menuiseries,
• s’adapter à la semi industrialisation de la filière Maisons Bois,
• proposer aux clients et aux maîtres d’œuvre une approche globale pour obtenir l’extrême qualité requise notamment
sur la question de l’étanchéité à l’air.
48
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 642 jeunes en formation (368 par la voie scolaire et 274 par l’apprentissage).
Au 1er janvier 2010 : 682 jeunes eu formation (407 par la voie scolaire et 275 par l’apprentissage) : des effectifs en
croissance où le niveau IV représente désormais près de la moitié des effectifs alors que le niveau V dominait nettement en
2008. Une élévation de niveau essentiellement imputable pour la voie scolaire à la disparition du BEP au bénéfice du Bac
professionnel Technicien menuisier agenceur alors qu’ ont été également ouvertes des sections supplémentaires en CAP
Menuisier fabricant. Même tendance pour l’apprentissage, où la stabilité absolue des effectifs ne doit pas dissimuler une
baisse du nombre de niveau V à laquelle répond une hausse du même ordre du nombre d’apprentis de niveau supérieur.
La voie scolaire affirme un peu plus encore sa prééminence pour conduire au métier de menuisier (6 formés sur 10 en
2010).
n Années
2011/2014
• Promouvoir les formations existantes de niveau V et IV qui disposent de places disponibles (cf : fiche-action N° 3).
Formation continue
83 demandeurs d’emploi formés principalement sur des formations de niveau V et 113 salariés dont 95 par la voie de
l’alternance, au cours de l’année 2008.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Développer des actions de promotion et d’orientation avec le réseau des prescripteurs en lien avec les professionnels.
• Augmenter de 30 % les effectifs en formation de poseur, installateur de menuiseries, fermetures équipements, niveau V.
n Formation
des salariés
• Mettre en place une formation « performance du bâti et techniques de pose des menuiseries extérieures » : pose des
menuiseries, différents types de matériel, normes et valeurs à respecter.
Cette acquisition de compétences devra se faire en entreprise car il s’agit de formations de courte durée. Il est proposé
de former et de mobiliser des formateurs tournants intervenant en situation de travail, après validation par la profession du
contenu des programmes proposés.
Le niveau de qualité et de finition attendu sur la mise en œuvre des ouvrants (mesure d’étanchéité à l’air lors des réceptions
de chantier) peut difficilement se passer d’un accompagnement spécifique tant il rompt avec des pratiques antérieures où
les exigences étaient moins ambitieuses.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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Fiches emploi/formation
49
Fiche emploi/formation
Metallier(e)
CONTEXTE Le métier de la métallerie recouvre 2 emplois : serrurier métallier et charpente métallique.
Serrurier métallier
Les architectes utilisent de plus en plus le métal comme élément d’expression architecturale, tant en structure qu’en
décoration. Les ouvrages à réaliser sont souvent des pièces uniques et complexes. Mais pour les ouvrages ne répondant
pas qu’à la fonction décorative, bon nombre de normes et règlements les régissent, rendant trop souvent presque irréaliste
le souhait architectural, du moins difficilement compatible avec les contraintes techniques liées aux normes.
De plus en plus, l’entreprise de métallerie propose des produits marqués et donc industrialisés. Son activité est recentrée
sur un rôle d’ensemblier. Les entreprises de taille moyenne recourent souvent à la sous-traitance en raison de la pénurie
de main d’œuvre dont souffre le métier.
Toutes ces évolutions entraînent également un changement d’organisation plus rationnel, où « l’à peu près » n’a pas sa
place. Les procédures deviennent omniprésentes. L’entreprise doit maintenir une dynamique permanente d’acquisition
des compétences afin de garantir le transfert et le maintien de son savoir-faire.
Charpentier métallique
L’usage de la structure métallique répond au développement de la filière sèche. Celle-ci permet de distinguer la structure
de l’enveloppe, permettant d’intégrer sur la façade des produits performants thermiquement et énergétiquement.
L’exigence de conception et de traçabilité rend une fois de plus la filière sèche très bien adaptée, car elle permet un degré
de précision et de suivi important. Par ailleurs, le développement de structures situées en façade complémentaire du
bâtiment pour accueillir des fonctions connexes (brise soleil, éléments de maintenance, sécurité) se réalise très aisément
en métal.
Tous ces éléments concourent à entrevoir une possibilité de déplacement des secteurs d’activité traditionnels vers la
charpente métallique.
L’augmentation des normes et les contraintes environnementales touchent également ce secteur.
Les eurocodes2 sont à intégrer dès à présent, et la sécurité incendie à prendre tout particulièrement en compte.
S’agissant des chantiers faible nuisance, la filière sèche offre l’avantage d’une rapidité d’exécution et d’une plus grande
propreté durant les interventions lourdes.
Comme pour le métier de serrurier, le recrutement et le renouvellement (pénurie de candidats en formation initiale)
s’avèrent très difficiles.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Que ce soit pour le métier de serrurier ou celui de charpentier métallique, les compétences recherchées sont principalement
celles de poseurs. Plusieurs marchés sont porteurs pour les années à venir : mobilier urbain, menuiserie alu, protection
solaire et sécurité des bâtiments. Dans tous ces domaines, la fabrication est industrielle. Il s’agit donc d’assembler et de
poser. L’insuffisance de candidats continuerait à obliger les entreprises à recourir à des publics démunis de formation
initiale ou provenant d’origines professionnelles différentes.
2
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Normes européennes de construction
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Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 746 jeunes en formation (397 par la voie scolaire et 349 par l’apprentissage).
Au 1er janvier 2010, 741 jeunes en formation (380 par la voie scolaire et 361 par l’apprentissage).
Une stabilité des effectifs répartis quasiment à part égale entre les 2 dispositifs, qui s’accompagne cependant d’une
élévation du niveau (V vers IV). En niveau V toutefois, le les effectifs du CAP serrurier métallier augmentent dans les 2
voies de formation.
Il est important d’améliorer l’attractivité de ces métiers en s’appuyant sur l’effet attractif du développement durable.
n Années
2011/2014
• Promouvoir les formations de niveau V et IV existantes qui manquent de candidats (cf : fiche-action N° 3).
Formation continue
46 demandeurs d’emploi formés sur des formations de niveau V et 50 salariés dont 47 en alternance au cours de l’année
2008.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Développer des actions de promotion et d’orientation avec le réseau des prescripteurs en lien avec les professionnels.
• Ouvrir 24 places de formation pré qualifiantes aux métiers de la métallerie.
• Tripler l’offre de formation qualifiante de serrurier poseur, de niveau V.
n Formation
des salariés
• Mettre en place une formation « performance du bâti » : approche énergétique d’un bâtiment, chaîne d’intervention,
gestion des interfaces.
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Fiches emploi/formation
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Fiche emploi/formation
Peintre et façadier(e)
CONTEXTE Peintre
Soumise depuis quelques temps au problème de la gestion des déchets et à la qualité sanitaire des produits, l’activité
peinture et finitions a subi de fortes évolutions. Résultant du problème des déchets, les techniques font appel à des
systèmes plus mécanisés, permettant de résoudre la contrainte de gestion de ces déchets par la technique d’emballage
des peintures. Ces techniques de mécanisation sont aujourd’hui rentables et efficaces, y compris pour des chantiers de
petite taille. Elles ont un effet direct sur les compétences au travail, d’une part, par la nécessité de maîtriser la technique
de ces appareils, d’autre part, parce qu’elles imposent un travail en équipe.
Des compétences complémentaires liées à ces nouvelles situations de travail font leur apparition (organisation des tâches,
programmations, approvisionnements, etc...).
L’évolution des produits et la disparition de certains d’entre eux modifie sensiblement les techniques d’application. Il
faut donc que les entreprises acquièrent une parfaite connaissance du traitement des supports et maîtrisent le choix, la
typologie des produits et des techniques afin de garantir le respect des obligations normatives.
Etre capable de conseiller les clients en tenant compte des points cités ci-dessus apportera à l’entreprise une plus-value
à son positionnement commercial. Toutes ces contraintes doivent en partie être maîtrisées par le personnel de chantier
qui doit pouvoir effectuer, dans le respect des règles, la réalisation de son travail. Les contraintes liées au lieu de travail
(sites industriels, règles dans les usines ou ateliers, travaux dans des locaux habités, usage des produits au regard de
l’environnement du public présent etc..) sont à prendre fortement en considération.
Enfin, si le métier ne semble pas directement touché par le marché énergétique, son activité risque d’augmenter avec les
travaux induits notamment en cas de pose d’isolation intérieure.
Façadier
Le façadier intervient sur l’application de la peinture en façade en travaux neufs ou rénovation. L’isolation par l’extérieur est
depuis longtemps un secteur détenu par les entreprises de peinture. La rénovation des bâtiments existants et particulièrement
des immeubles collectifs offre des perspectives de travaux significatives. Bien que plus chère que l’isolation intérieure,
l’isolation par l’extérieur a l’avantage de ne pas diminuer la surface habitable ni d’impacter la décoration intérieure. Elle
évite également l’intervention en site occupé. Cependant la relance de la pratique de l’isolation extérieure implique pour
les entreprises de maîtriser beaucoup plus qualitativement les techniques d’isolation plus performantes et probablement
de s’ouvrir à l’usage de matériaux et de techniques d’isolation par l’extérieur différents.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Pour le peintre comme pour le façadier, le développement promis de « la croissance verte », même s’il tarde à venir, risque
d’être conséquent. La peinture représente déjà une part importante des travaux d’économie d’énergie financés par le prêt
à taux zéro au titre des travaux induits. Ces deux métiers vont devoir probablement faire face à une croissance de leur
activité accompagnée d’une tension sur les recrutements.
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Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 721 jeunes en formation (249 par la voie scolaire et 472 par l’apprentissage).
Au 1er janvier 2010 : 678 jeunes en formation (220 par la voie scolaire et 458 par l’apprentissage). Des effectifs en
régression de 6 %.
L’apprentissage représente aujourd’hui les 2/3 de l’offre. Les effectifs en niveau IV progressent tant au niveau du bac
professionnel Aménagement et finition du bâtiment que du Brevet Professionnel Peinture et revêtements. L’effectif du CAP
Peintre applicateur de revêtement, qui reste de loin le plus fort contingent (369) baisse néanmoins d’une cinquantaine
en apprentissage, alors qu’il augmente légèrement par la voie scolaire. L’apprentissage propose par ailleurs un BTS
Enveloppe Du Bâtiment Façade Etanchéité (niveau III) dont l’effectif (25) est stable depuis 2008.
Même si une montée en charge de l’activité de façadier est prévisible (en lien avec les enjeux d’isolation par l’extérieur),
il n’existe pas de diplôme de niveau V permettant cette spécialisation. En tout état de cause, cette activité pose des
problèmes de sécurité et paraît difficilement compatible avec un enseignement en formation initiale.
n Années
2011/2014
• Maintenir l’offre de formation existante.
• Faire évoluer le contenu des programmes qui doivent intégrer les évolutions en cours sur les produits, le conseil client
et la protection de l’environnement.
Formation continue
53 demandeurs d’emploi formés en pré-qualification et 211 presque exclusivement sur des qualifications de niveau V
relevant de l’activité de peinture, durant l’année 2008.
147 salariés formés aux différentes techniques de peinture dont 112 par la voie de l’alternance parmi lesquels 31 ont suivi
une formation de façadier, au cours de l’année 2008.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Développer des actions de promotion et d’orientation avec le réseau des prescripteurs en lien avec les professionnels
pour anticiper la pénurie prévisible de main d’œuvre.
• Ouvrir 24 places de formation qualifiante au métier de façadier / isolation par l’extérieur.
n Formation
des salariés
• Mettre en place une formation « performance du bâti et techniques de l’isolation extérieure » : isolation et type de
construction, normes, valeurs à respecter, sécurité.
Cette acquisition de compétences devra se faire en entreprise car il s’agit de formations de courte durée réalisées. Il est
proposé de former et de mobiliser des formateurs tournants intervenant en situation de travail, après validation par la
profession du contenu des programmes proposés.
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Fiches emploi/formation
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Fiche emploi/formation
Carreleur(euse)
CONTEXTE Techniquement, le transfert de la pose scellée vers la pose collée est déjà en route. Il offre l’avantage essentiel de simplifier
les interventions. Les produits évoluent en fonction des contraintes (accessibilité pour non voyants, adhérence, luminosité,
etc..), mais leur mise en œuvre n’est pas en soi une nouvelle compétence, d’autant plus que la gestuelle est maîtrisée.
L’évolution de ce métier tient plus à la volonté qu’auront les entreprises à ne plus subir en sinistralité des conséquences
d’actes antérieurs dont ils n’ont pas la responsabilité.
Toutes les contraintes normatives et réglementaires (accessibilité, sécurité des personnes) et les nouvelles techniques
(planchers chauffants, intégration d’éléments actifs dans les chapes, etc…) nécessitent que l’entreprise de carrelage soit
très bien informée de ce qu’elle doit et peut faire.
Prévenir les sinistres implique de contrôler, d’informer ou de valider les étapes précédentes à son intervention et pose bien
évidemment un problème majeur de coût et d’organisation. La plupart du temps, les entreprises choisissent d’intégrer au
plus près de l’exécution des compétences permettant :
• une exécution en cohérence avec les normes en vigueur,
• un comportement relationnel entre le client, l’entreprise et les partenaires,
• la capacité de faire des choix de solutions dans le respect des normes et de savoir les argumenter,
• la capacité de savoir gérer et proposer au mieux dans l’intérêt du client et de l’entreprise, des options techniques
adaptées à la situation et aux normes exigées.
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Fiches emploi/formation
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Concernant le volume d’activité, même si la préfabrication prendra dans les années futures une orientation majeure,
la prestation revêtement sera très souvent traitée sur place. Ce métier devra donc fortement évoluer vers un niveau
technique pour lequel le rôle de conseil et de relation client joué par l’entreprise devient prépondérant.
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 138 jeunes en formation (114 par la voie de l’apprentissage et 24 par la voie scolaire) préparant tous
le CAP Carreleur Mosaïste.
Au 1er janvier 2010 : 123 jeunes en formation, en diminution de 11 %. L’apprentissage avec 80% des formés reste
prédominant.
Formation continue
41 demandeurs d’emploi et 39 salariés formés également sur une qualification de niveau V, au cours de l’année 2008.
n Formation
initiale et formation continue
Années 2010/2014
• Maintenir l’offre de formation existante.
• Faire évoluer les contenus de formation en renforçant les programmes sur la partie conseil et relation clientèle.
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Fiches emploi/formation
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Fiche emploi/formation
Platrier(e) - plaquiste et monteur(euse)
en isolation intérieure
CONTEXTE Il convient de distinguer deux types principaux d’activité dans le métier de la plâtrerie isolation :
• Le plâtrier-plaquiste : il assure la partie distribution qui concerne toutes les fonctions liées plus particulièrement aux
travaux de cloisonnement et d’aménagement intérieur des bâtiments.
• Le monteur en isolation : il assure une grande partie de la performance thermique des parois des bâtiments.
Plâtrier - plaquiste
Le nombre de plus en plus important d’éléments normatifs entrant en percussion avec les ouvrages nécessite que
l’ensemble des incidences soit pris en compte. Ces ouvrages sont impactés par les normes traitant de thermique, incendie,
acoustique et accessibilité, ce qui conduit les entreprises à maîtriser parfaitement les bonnes pratiques qui rentrent en
ligne de compte pour répondre à la fonction de l’ouvrage.
Le consommateur souhaitant de plus en plus n’avoir recours qu’à un seul interlocuteur, les entreprises de plâtrerie peuvent
voir étendre leur champ d’activité vers une notion d’offre globale en aménagement.
Ceci sera surtout vrai lorsqu’il s’agira de travaux de réaménagement de bâtiments dont la fonction distribution est le lot
principal et sur des délais d’interventions courts. L’obligation faite à 17 000 hôtels (au niveau national) de se mettre en
conformité avec les règles d’incendie va représenter pour ce métier un volume de travail considérable, d’autant plus que sa
réalisation est immédiate. Dans ce domaine aussi, le positionnement en offre globale peut apparaître comme une solution
pour bon nombre de maîtres d’ouvrages.
Monteur en isolation
Les nouvelles dispositions normatives applicables en termes de performances énergétiques des bâtiments concernent au
plus haut point la fonction isolation. Les options deviennent plus nombreuses et surtout plus variées (isolation intérieure,
isolation intégrée dans la paroi ou isolation par l’extérieur).
Le métier existant devra acquérir 3 types de compétence :
• connaissances approfondies des bonnes pratiques résultant de l’application des normes, des prescriptions thermiques
et hygrométriques,
• maîtrise des différents systèmes constructifs de l’isolation,
• connaissance des techniques de suppression des ponts thermiques dans la rénovation.
L’activité isolation va croître de manière importante en lien avec le marché de la rénovation des bâtiments existants. La
diversité des applications (pose, projection, injection, soufflage) et des isolants (laine minérale, mousse polyuréthane,
plaque de liège, laine de bois, brique de chanvre, etc…) implique l’acquisition de compétences spécifiques.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Que ce soit pour le métier de plaquiste ou celui de monteur en isolation, les compétences de base recherchées sont
principalement celles d’un poseur de :
• cloison sèche pour le plaquiste,
• matériau spécifique pour le monteur en isolation.
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Fiches emploi/formation
Même si ces 2 activités sont souvent réunies en un seul emploi (le plaquiste pose également de l’isolant) il est prévisible
qu’un accroissement très important de la demande de rénovation énergétique des bâtiments existants crée les conditions
d’une prestation isolation avec 2 métiers distincts :
• monteur en isolation intérieure : isolation des murs, des combles perdus, des rampants, des planchers bas,
• monteur en isolation extérieure : reprise/traitement de façade et pose d’isolation extérieure (traité dans l’emploi de
peintre-façadier),
qui se développeront soit :
• dans des unités spécialisées de petite taille (artisan isolateur de comble) ou de taille moyenne (entreprise de
ravalement de façade),
• rattaché à un métier existant : plaquiste, étancheur, peintre façadier, maçon.
Quelle que soit l’évolution dominante, les compétences à acquérir sont importantes et nécessitent la proposition d’une
offre de formation. L’insuffisance de candidats continuerait à obliger les entreprises à recourir à des publics démunis de
formation initiale ou provenant d’origines professionnelles différentes.
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 127 jeunes en formation exclusivement par la voie de l’apprentissage préparant le CAP Plâtrier
plaquiste.
Au 1er janvier 2010 : 109 apprentis, en baisse de 15 %.
Il est recommandé d’élargir l’offre de formation initiale.
n Années
2011/2014
• Ouvrir 1 CAP supplémentaire de Plâtrier plaquiste.
• Approfondir la réflexion sur l’ouverture d’un CAP monteur en isolation thermique acoustique au sein du groupe de
travail « Evolution des métiers » (cf : fiche-action N° 1).
Formation continue
98 demandeurs d’emploi et 36 salariés formés sur le même type de formation, au cours de l’année 2008.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Développer des actions de promotion et d’orientation avec le réseau des prescripteurs en lien avec les professionnels.
• Ouvrir 24 places de formation pré-qualifiante aux métiers de l’isolation.
• Ouvrir 24 places de monteur en isolation, niveau V.
n Formation
des salariés
• Mettre en place une formation « performance du bâti et techniques de l’isolation intérieure » : isolation et type de
construction, normes et valeurs à respecter.
Cette acquisition de compétences devra se faire en entreprise car il s’agit de formations de courte durée. Il est proposé
de former et de mobiliser des formateurs tournants intervenant en situation de travail, après validation par la profession du
contenu des programmes proposés.
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Fiches emploi/formation
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Fiche emploi/formation
Encadrement de chantier
CONTEXTE Encadrement de chantier : chef d’équipe/chef de chantier
Les personnes occupant les emplois de chef d’équipe ou de chef de chantier sont particulièrement touchées par les
évolutions qui traversent l’ensemble des métiers. Ils vont devoir prioritairement :
• s ’adapter aux nouvelles techniques et technologies : maintenir une veille technologique forte et adapter en permanence
leurs propres techniques,
•m
aîtriser de nouveaux systèmes constructifs : une part importante sera donnée à la filière sèche (structure métal et
bois) car elle permet notamment une préfabrication très avancée,
• intégrer les modifications comportementales liées à l’environnement : réaliser des chantiers faible nuisance, apprendre
à trier les déchets, vérifier la provenance des produits et leur traçabilité, gérer leurs approvisionnements au plus près,
•a
ssurer la maîtrise des normes et des règlements (obligation légale).
L’encadrement de chantier tient dans ce contexte un rôle essentiel. Issu bien souvent de l’entreprise par promotion interne,
le personnel d’encadrement doit faire preuve d’une parfaite maîtrise technique du métier, ainsi que d’un comportement
professionnel adapté aux différentes situations.
Le renouvellement des effectifs lié à la pyramide des âges dans la Branche accentue l’enjeu pour des chefs d’équipe
parfois peu armés pour faire face à ces évolutions, ou pour des compagnons professionnels amenés très souvent à gérer
ponctuellement des petits chantiers, tant dans l’organisation que dans l’animation d’équipe.
Dans ces conditions, il n’est pas exagéré d’avancer que la fonction d’encadrement de chantier est l’axe fort, la clef de la
réussite de la mutation de la profession vers la construction durable.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Le contour des métiers va se transformer car les entreprises vont répondre de plus en plus à des fonctions (thermique,
acoustique, accessibilité, traitement de l’air) résultant des demandes des Maîtres d’Ouvrage, ce qui les contraint à effectuer
des tâches connexes à leur métier.
La stratégie de positionnement choisie par l’entreprise va déterminer de façon accrue les compétences dont elle a besoin.
La capacité à former et à recruter sera certainement un atout décisif qui continuera de reposer sur l’encadrement de
chantier.
Pour répondre à ces nouvelles demandes, l’entreprise aura du mal à tout posséder en interne. Elle devra savoir identifier
et gérer l’utilisation de ressources externes ; ce sera probablement un point essentiel du management.
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 102 jeunes en formation uniquement par la voie scolaire.
Au 1er janvier 2010 : 212 lycéens soit un doublement des effectifs : le BTS Bâtiment totalise presque les 2/3 des formés et
le Bac professionnel Technicien du bâtiment a vu ses effectifs multipliés par 6 en 2 ans.
Il n’existe pas de formation initiale spécifique au métier de chef de chantier mais le BTS constitue un diplôme adapté
pour débuter. Les titulaires de BAC PRO et notamment du BAC Professionnel Technicien du bâtiment : organisation
et réalisation du gros œuvre existant en région peuvent également accéder à l’encadrement d’un chantier mais après
plusieurs années d’expérience comme chef d’équipe. Aucune formation n’existe dans le second œuvre sur cette fonction
d’encadrement pour répondre aux enjeux sus cités. Il est pourtant important de préparer, dès la formation initiale, à une
approche globale du chantier à réaliser tant en gros œuvre que second œuvre.
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
n Années
2011/2014
• Adapter, si possible, le contenu des formations de niveau IV et III existantes à de l’encadrement de chantier.
Formation continue
19 demandeurs d’emploi formés sur des qualifications de niveau IV et 200 salariés dont 77 en alternance sur des formations
de niveaux IV, III et II, au cours de l’année 2008.
Depuis 10 ans déjà, la profession a identifié l’importance de former des jeunes pour assurer le renouvellement de
l’encadrement de chantier. Elle offre ainsi 2 formations dans le cadre du contrat de professionnalisation :
• licence pro gestion de travaux et encadrement de chantier,
• du chef d’équipe assistant chef de chantier jusqu’ici réservé au gros œuvre et travaux publics et ouvert à la rentrée
2009 au génie énergétique.
Pour sa part, l’AFPA propose des titres professionnels de chefs de chantier et chef d’équipe.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Ouvrir une action de formation qualifiante « génie énergétique, approche globale du bâtiment » dans les métiers de
l’équipement technique (chauffage, climatisation, électricité, plomberie) pour les demandeurs d’emploi ayant une
expérience du bâtiment et qui voudraient intégrer ce cursus de formation mis en place par la profession.
n Formation
des salariés
Il s’agit de mettre en place une dynamique du transfert du savoir et de l’acquisition des compétences sur le chantier.
La profession est confrontée à trois phénomènes qui justifient la mise en place de cette compétence, qui sont :
• les départs des anciens,
• les techniques et concepts nouveaux à acquérir,
• un public intégrant la profession n’ayant pas ou peu reçu de formation initiale métier.
L’enjeu sera de former l’encadrement de chantier à la gestion des compétences propres de l’entreprise, mettre en
dynamique les outils existants, tant en ressources externes qu’internes afin de permettre le transfert et la mutualisation du
savoir dans l’entreprise.
• Action de formation « Performance du bâti et encadrement » à créer pour les salariés assurant une fonction (même
minime) d’encadrement de chantier et les artisans travaillant en équipe. Ils seront conduits à former « sur le tas » dans
plusieurs métiers parce que confrontés à des publics démunis de formation initiale métier et nouveaux entrants dans
la profession : maçon, menuisier, métallier, peintre, façadiers, plaquiste (cf. fiche emploi pour chaque métier). Cette
action devra porter sur des contenus :
- techniques : gestion des interfaces, finition du bâti, étanchéité à l’air, hygrométrie, intégration des réseaux, etc…
-
de management : savoir faire passer une consigne, réguler les erreurs, accompagner les apprentissages,
transmettre des connaissances, mettre en place l’auto contrôle et la traçabilité, garantir la sécurité, faire appel aux
intervenants extérieurs.
- Cette action de formation devrait s’adresser à 200 personnes par an.
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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Fiches emploi/formation
59
Fiche emploi/formation
Technicien(ne) bureau d’études /
chargé d’affaires
CONTEXTE Les emplois de technicien bureau d’études ou chargé d’affaires ont été les premiers à être confrontés aux mutations qui
traversent l’ensemble des métiers puisqu’ils ont dû, dès la conception, intégrer ces évolutions dans les projets :
•a
daptation aux nouvelles techniques et technologies : maintenir une veille technologique forte et adapter en
permanence leurs propres techniques,
•m
aîtrise de nouveaux systèmes constructifs : une part importante sera donnée à la filière sèche (structure métal et
bois) car elle permet notamment une préfabrication très avancée,
• intégration des modifications comportementales liées à l’environnement : réaliser des chantiers faible nuisance,
apprendre à trier les déchets, vérifier la provenance des produits et leur traçabilité, gérer leurs approvisionnements
au plus près,
•o
bligation d’assurer la maîtrise des normes et des règlements.
L’enjeu principal de la fonction étude réside moins dans l’appropriation de ces évolutions qui font déjà partie du métier
(analyse, prescription, contrôle), que dans le déplacement de leur mission vers le chantier. Autrement dit, il ne s’agira
plus seulement de prescrire mais également d’accompagner sur le terrain et de contrôler. L’obligation de performance ne
permettra plus de tolérances d’exécution mais exigera qualité, traçabilité et conformité. Le centre de gravité de la mission
de technicien bureau d’études sera appelé (pour la grande majorité des PME) à se déplacer vers le chantier pour suivre,
accompagner et contrôler la conformité de la réalisation. Une fonction mixte d’étude et chantier déjà existante dans les
métiers du second œuvre technique sous l’appellation chargé d’affaires va être appelée à se développer sur les métiers du
gros œuvre (pour les TPE qui n’ont pas de conducteur de travaux) ainsi que ceux de l’enveloppe et de la finition.
Cette fonction étude et chantier portera plus sur les méthodes que sur la conception. Elle sera appelée également à
s’approprier une troisième fonction de commercialisation qui permettra de répondre à la demande d’interlocuteur unique
capable de suivre un projet dans toutes ses dimensions :
• technicité des travaux,
• c oordination des interventions,
•q
ualité et conformité des prestations,
• s uivi de la satisfaction client.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
De manière générale, l’emploi de technicien bureau d’études va subir un double mouvement :
• une intégration de la fonction étude dans l’entreprise afin de la rapprocher de l’exécution pour répondre au besoin de
qualité, traçabilité et performance,
• une combinaison de cette fonction avec l’approche client afin de permettre une garantie de prestation et une offre
globale de travaux.
Il est probable que, suivant la taille de l’entreprise, cette combinaison de fonctions soit éclatée en plusieurs emplois : étude,
conduite de travaux, commercialisation. La stratégie de positionnement de l’entreprise sur le marché tranchera sur l’intérêt
de la répartir sur plusieurs emplois. Mais la typologie artisanale de la grande majorité des entreprises de la région incitera
à la fusion des 3 fonctions : étude, suivi de travaux, commercialisation, l’enjeu principal étant la réintégration au sein de
la production des fonctions étude (réalisée par les fournisseurs) et suivi/coordination (déléguée au maître d’œuvre) dont
l’externalisation ne facilite pas toujours l’application.
60
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 1 211 jeunes en formation (1 020 par la voie scolaire et 191 par l’apprentissage) soit un contingent
conséquent.
Au 1er janvier 2010 : 1 256 jeunes en formation (1 063 par la voie scolaire et 193 par l’apprentissage), un effectif en légère
augmentation, dont 85 % relèvent de la voie scolaire (461 élèves en Bac STI Génie civil). Les formations vont du niveau V
au niveau III en voie scolaire, et du niveau III au niveau I en apprentissage, en particulier avec le diplôme d’Ingénieur des
techniques du bâtiment et des travaux publics qui totalise à lui seul 70 % des apprentis.
n Années
2011/2014
• Faire évoluer le contenu d’une partie des programmes technicien du bâtiment vers un contenu combinant les trois
fonctions :
- étude des méthodes sur la préparation de chantier,
- faisabilité et coordination des interventions,
- approche clientèle.
Formation continue
99 demandeurs d’emploi formés dont 2 groupes positionnés sur la thématique environnementale et 87 salariés au cours
de l’année 2008.
Il est important de proposer une offre de formation étude et chantier comportant l’intégration de la fonction étude dans
l’entreprise et sa fusion avec la fonction suivi/coordination de chantier et la commercialisation.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Tripler les actions de formation qualifiantes étude et construction durable de niveau III :
- approche globale énergétique du bâtiment,
- nouvelles normes et réglementation (thermiques, acoustique…),
- modes constructifs des filières sèches,
- étanchéité à l’air,
- mise en œuvre des éco matériaux,
- réalisation d’un diagnostic thermique,
- évaluation de l’énergie grise des matériaux.
n Formation
des salariés
• Proposer un module de formation performance du bâti et un module formation sur la démarche commerciale.
- actions de formation « performance du bâti et technique des méthodes» : type de construction BBC, bâtiment
passif, bâtiment à énergie positive, normes et valeurs à respecter, technique de mise en œuvre, définition de
modes opératoires,
- actions de formation à la démarche commerciale pour les artisans, les techniciens chargés d’affaires et de bureau
d’études confronté à l’élaboration des différentes offres globales (cf. fiche technico-commercial).
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
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Fiches emploi/formation
61
Fiche emploi/formation
Technico-commercial(e)
CONTEXTE Issu directement des premières mesures du Grenelle de l’Environnement, le marché, très important, de la rénovation
énergétique des bâtiments existants implique l’élaboration d’une offre globale qui se décompose de la façon suivante :
• offre globale en équipements énergétiques,
• offre globale en techniques de l’enveloppe,
• offre globale en rénovation énergétique du bâtiment,
auxquelles on peut ajouter non directement issue de ce marché :
• offre globale en sécurité et maintenance incendie.
Simultanément, les clients montrent dans leur comportement des transformations culturelles profondes :
• le consommateur veut, par ses actes, participer à la protection de la planète,
• il veut être de plus en plus informé et de fait, il l’est, via Internet,
• il veut n’avoir à faire qu’à un seul interlocuteur,
• il n’hésite pas à recourir à des procédures juridiques.
La fonction commerciale s’en trouve renforcée. La concurrence augmente et se modifie (professionnels du commerce,
structures d’entreprises plus légères, présence des grandes surfaces de bricolage, positionnement d’opérateurs nouveaux,
etc...). L’entreprise doit donc définir avec précision ses choix de secteur d’activité et bâtir la fonction commerciale qui en
découle.
C’est la cohérence de la fonction commerciale au travers de l’entreprise qui fera sa performance, l’acte de vente seul
n’y suffira pas. C’est l’enjeu principal d’une fonction/emploi de technico-commercial dans les nouvelles technologies de
l’énergie et de l’environnement qui pourrait s’intituler technECOcommercial.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Un potentiel de développement important notamment sur le marché de la rénovation énergétique va impliquer des
positionnements commerciaux différents sous forme de regroupement d’entreprises afin de faire face à la concurrence de
nouveaux opérateurs. Ces regroupements pourront se faire soit :
• par type d’offre : équipement énergétique, technique de l’enveloppe, rénovation énergétique, sécurité et maintenance
incendie,
• par type de bâtiment : logement social, immeuble collectif, bâtiment ancien de centre ville, maison individuelle, bureau,
• par type d’intervention : travaux neufs, travaux de rénovation, travaux de maintenance.
Il est prévisible également qu’une catégorie d’artisans continuent d’intervenir en sous-traitance de grandes surfaces ou de
fournisseurs d’énergie.
Dans ce contexte, la fonction commerciale deviendra un élément clé de la stratégie de l’entreprise.
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Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 20 jeunes en formation uniquement par la voie de l’apprentissage en niveau III.
Au 1er janvier 2010 : 36 apprentis formés par des formations de niveau III.
Le renforcement de la fonction commerciale dans la stratégie de l’entreprise et le développement des éco-matériaux et
matériels techniques (équipement, ouvrant, mode constructif) plus performants et plus industrialisés vont nécessiter un
accompagnement à la mise en marché tant technique que commercial.
2 BTS Technico-commerciaux (option énergie habitat et option énergies renouvelables) ont ouvert à la rentrée 2009 en
sections d’apprentissage.
n Rentrée
2010
• Maintenir l’offre existante.
n Années
2011/2014
• Faire évoluer l’offre de formation à moyen terme.
Formation continue
35 demandeurs d’emploi et 166 salariés dont 130 en alternance formés en 2008.
Proposer une offre de formation « technECOcommercial » sur la rénovation énergétique des bâtiments avec pour objectif :
• réalisation de diagnostic,
• conseil pour le choix des améliorations,
• vente d’un ensemble de travaux,
• suivi de la satisfaction client.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Augmenter de 70 % l’offre de formation qualifiante de niveau III.
n Formation
des salariés
L’entreprise doit définir avec précision ses choix de secteur d’activité et bâtir la fonction commerciale qui en découle. C’est
la cohérence de la fonction commerciale au travers de l’entreprise qui fera sa performance, l’acte de vente seul n’y suffira
pas.
• Développer des actions de formation à la démarche commerciale pour les artisans, les techniciens chargés d’affaires
et de bureau d’études comprenant l’élaboration des différentes offres globales : positionnement stratégique, technique
de prospection, acte de vente, suivi des affaires.
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Fiches emploi/formation
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Fiche emploi/formation
Canalisateur(trice)
CONTEXTE La préservation de la ressource en eau fait partie des priorités de la Région. Le développement démographique incite
les collectivités à s’atteler à la remise en état ou au renouvellement des canalisations d’eau potable (taux de perte de
40 % dans le Gard) et d’assainissement trop vétustes. Les différents inventaires réalisés ont prouvé que les besoins de
renouvellement étaient réels : fuites, canalisations obstruées par des dépôts calcaires, matériaux désuets… L’estimation
du montant des travaux est très importante : 2 milliards € par an au niveau national. La taille du réseau régional est de
25 000 km soit en moyenne 10m/hab.
La mise aux normes des stations d’épuration et l’augmentation des réseaux - de l’ordre de 20 % - correspondant à
l’accroissement démographique renforcent le potentiel d’activité jusqu’à l’horizon 2020. Par ailleurs le contrôle obligatoire
de la qualité de rejet des eaux de l’assainissement non collectif va ouvrir un marché spécifique - financé par l’éco-prêt à
taux zéro - auprès des particuliers.
Dans la majorité des cas, ces travaux se passent en milieu urbain et nécessitent la mise en œuvre de techniques nouvelles
- fonçage, travaux sans tranchées, soudage des tuyaux plastiques - l’utilisation de nouveaux matériels - minipelles, sciages
- demandant, de surcroît, une vigilance accrue par rapport aux réseaux existants et un soin particulier à apporter à la
réduction des nuisances - bruit, poussière - pour les riverains.
La coupure des réseaux entraîne également une gêne pour l’usager qu’il faut savoir limiter au maximum. Enfin l’occupation
des axes de circulation doit elle aussi être gérée de manière à occasionner le moins de désordre et de perturbation
possible.
Le métier de canalisateur a ainsi cette particularité d’exiger des savoir-faire manuels évidents - pose et jointoiement des
canalisations en tranchée - mais également des compétences très polyvalentes sur l’organisation du site, la prévention des
nuisances, la régulation de la circulation.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
L’évolution des effectifs de l’emploi de canalisateur est extrêmement favorable. Elle entraînera une augmentation des
recrutements de jeunes et de personnes qualifiées voire très qualifiées vu la complexité grandissante du chantier
canalisation. Constitué de petites équipes autonomes très outillées, ce type d’intervention fonctionnera avec une
composition hétérogène des qualifications : poseur peu qualifié, canalisateur qualifié, chef d’équipe très qualifié.
64
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 209 jeunes en formation (168 par la voie scolaire et 41 par l’apprentissage). Des formations de
niveaux V à III, dispensées pour les ¾ par la voie scolaire.
Au 1er janvier 2010 : 235 jeunes en formation soit une augmentation de 10% de manière équivalente sur les deux dispositifs
accompagnée d’ une élévation du niveau de qualification (180 par la voie scolaire et 55 par l’apprentissage).
Face aux besoins de recrutement, le dispositif de formation professionnelle initiale risque d’être insuffisant.
n Rentrée
2010
• Ouverture d’un BAC PRO supplémentaire Travaux Publics au Lycée Andréossy de Castelnaudary.
• Ouverture d’un CAP Constructeur en canalisations au CFA des travaux publics par la voie de l’apprentissage.
n Années
2011/2014
• Etudier la possibilité d’ouverture d’un CAP supplémentaire Constructeur en canalisations.
Formation continue
10 demandeurs d’emploi en préparation métiers, 88 sur des formations de niveau V et 31 salariés formés durant l’année
2008.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Développer des actions de promotion et d’orientation avec le réseau des prescripteurs en lien avec les professionnels.
• Tripler l’offre de formation pré-qualifiante.
• Doubler les formations de canalisateur de niveau V.
n Formation
des salariés
• Mettre en place une formation sur les bases du métier de canalisateur.
Cette acquisition de compétences devra se faire en entreprise car il s’agit de formations de courte durée. Il est proposé
de former et de mobiliser des formateurs tournants intervenant en situation de travail, après validation par la profession du
contenu des programmes proposés.
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Fiches emploi/formation
65
Fiche emploi/formation
Conducteur(trice) d’engins
CONTEXTE L’emploi de conducteur d’engins est occupé par plus de 2000 personnes en Languedoc Roussillon. Depuis 5 ans, il
est en progression constante et importante. Il correspond au développement des travaux publics liés à l’aménagement
du territoire : réseaux secs et canalisations, route, rond point, tramway, voie ferrée, travaux de protection contre les
inondations.
L’ensemble des ouvrages réalisés par les travaux publics est évidemment lié à l’évolution démographique. De plus,
issues directement des objectifs de réduction de CO2 et d’économie d’énergie, les nouvelles politiques locales conduisent
inéluctablement au développement des transports en commun et à un meilleur partage de la voirie qui doit tenir compte de
l’augmentation de la population dans les principales aires urbaines : Tramway, transport en site propre, aménagement de
pistes cyclables, rue piétonnière, parking relais…
Dans ce contexte, la conduite d’engin est un emploi doublement stratégique : indispensable pour l’exécution rapide de
ces travaux urbains spécifiques, sa place dans le processus d’intervention conditionne la performance de l’équipe. Il est
l’homme clé du chantier. Maître de son travail, il a une influence déterminante sur la productivité, la qualité, la sécurité et
le coût des ouvrages. C’est un constructeur. Il creuse, transporte, remblaie, compacte, façonne, manutentionne, soulève,
déplace des matériaux inertes, avec précision et en ayant le souci de la sécurité et du rendement.
EVOLUTIONS PREVISIBLES
Le nombre de conducteurs d’engins va continuer de progresser. La responsabilité du poste est importante. Il s’agit de
conduire les engins les plus divers, de quelques chevaux à plusieurs centaines, de quelques tonnes à plusieurs centaines,
de quelques milliers à plusieurs millions d’€. De fait avec 21 % des effectifs de + de 50 ans les emplois sont occupés
par des salariés plus âgés que dans les autres métiers. L’expérience et la confiance octroyée comptent particulièrement.
Cependant là aussi un rajeunissement et un renouvellement s’opèrent sous le coup de la nécessité mais grâce aussi aux
réglementations (CACES) qui ont permis de sécuriser le métier.
Ainsi l’attractivité naturelle que le métier exerce sur les jeunes va permettre de continuer à assurer le renouvellement et
l’accroissement important du nombre de conducteurs que nécessite la perspective des nombreux travaux d’aménagements
envisagés, pour les prochaines années, par les collectivités territoriales.
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
PRECONISATIONS EN TERMES D’ACTIONS - FORMATION
Formation initiale
Au 1er janvier 2008 : 109 jeunes en formation (30 par la voie scolaire et 79 par l’apprentissage). Des effectifs positionnés
exclusivement sur des formations de niveau V.
Au 1er janvier 2010 : 92 jeunes en formation (36 par la voie scolaire et 56 par l’apprentissage) en régression de 15 %.
Face aux besoins de recrutement, le dispositif de formation professionnelle initiale est depuis quelques années bien
dimensionné notamment avec l’ouverture de sections d’apprentissage à la conduite d’engins et de mécanicien d’engins
de chantiers de travaux publics. Les candidats sont au rendez-vous et les taux de réussite proches des 100 %.
n Années
2011/2014
• Maintenir l’offre de formation existante.
Formation continue
161 demandeurs d’emploi formés principalement sur des qualifications de niveau V et 944 salariés dont 49 en alternance,
en 2008. Pour les autres salariés, les formations CACES et permis/autorisation de conduite sont très largement
prépondérantes : elles concernent plus du tiers des stagiaires des entreprises en formation continue pour les + de 10
salariés.
n Formation
des demandeurs d’emploi
• Maintenir la filière actuelle qui correspond à un besoin important de la profession mais reste soumise aux aléas des
marchés et notamment des financements publics.
n Formation
des salariés
• Poursuivre l’acquisition des CACES.
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dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Fiches emploi/formation
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Ressources documentaires
Cabinet SISIFE
n Rapport
final d’aide à la rédaction du programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle dans le
secteur du BTP - Mars 2010
Cellule économique du BTP
n Etude
des potentialités de développement économique du dispositif de formation professionnelle dans le secteur de
la construction en Languedoc-Roussillon - Novembre 2007
n L’artisanat
n La
du BTP Languedoc - Roussillon au 31 décembre 2008
formation continue des salariés du secteur de la construction : 2008, une année record
n Les
emplois féminins au sein du BTP en Languedoc-Roussillon au 15 mars 2007
Région Languedoc-Roussillon
n Schéma
Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire - Septembre 2009
Commission Paritaire Régionale Emploi Formation du BTP
n Contribution
2010
au programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle dans le secteur du BTP - Juin
OREF
n Diagnostic
de l’offre de formation professionnelle initiale dans les spécialités BTP en Languedoc-Roussillon Septembre 2009
CARIF
n Base
de données de l’offre de formation
CCCA-BTP
n Tableau
de bord national de l’emploi et de la formation dans le BTP - Edition 2009
Rectorat
n Projet Académique
2008/2011
Pôle Emploi
n Repères
clés sur le marché du travail : le secteur du bâtiment
Conseil d’orientation pour l’emploi
n Croissance
68
verte et emploi - Janvier 2010
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Ressources documentaires
Participants aux réunions de concertation
du Programme Régional d’Evolution de l’Offre de Formation Professionnelle
dans le secteur du BTP
Isabelle ALIC
CARIF
Christophe ANDREUX
Région Languedoc-Roussillon - Agenda 21
Corinne ARNAUD-CHAUVY
Rectorat
Ghislaine ASSENS
CPREF BTP
Bruno AUGELLE
Région Languedoc-Roussillon - DFPA
Jacques BAGHI
Cellule Economique Régionale BTP
Sylvina BALZING
Région Languedoc-Roussillon - DFPA
Marie BASCOU
Cabinet SISIFE
Lucette BELICOURT
Région Languedoc-Roussillon - Aménagement du territoire
Bruno BERENGUEL
OREF
Olivier BERTRAND
CERT
Caroline BINET
Région Languedoc-Roussillon - DDE
Christophe BISCANS
AREF BTP Languedoc-Roussillon
Fernandez BISCH
CPREF BTP
Nicolas BOILLOUX
Cabinet SISIFE
André BONAIL
CPREF BTP
Louis BONNAFOUS
CPREF BTP
Loïc BOURGOIS
Région Languedoc-Roussillon - DFPA
Azzedine BOUSLIMANI
OREF
Henry BRIN
CPREF BTP
Claire BULTEAU- AUBERT
Région Languedoc-Roussillon - DFPA
Brigitte CADEAC
CGT
Vincent CALMETTES
Cabinet SISIFE
Gérald CARANDANTE
Rectorat - DIPES
Danielle CARAYON
Rectorat - DAFCO
Claude CAZALOT
CPREF BTP
Christelle CHABALIER
Région Languedoc-Roussillon - SRADDT
Xavier CHATELLIER
Passerelles SCOP
Claude CHAUVY
Rectorat - DAET
Dominique COLIN
AFPA Béziers
Alex CONIL
CPREF BTP - FFB Languedoc-Roussillon
Serge CROZES
Greta Castelnaudary
Lisa DARRAS
Région Languedoc-Roussillon - DFPA
Fabienne DECAESTECKER
Greta Castelnaudary
Thomas DELOURMEL
Région Languedoc-Roussillon - DFPA
Natacha DESTREEZ
Rectorat - DAFCO
Marc DOLESON
Rectorat - SAIA
Jacques DOMINGUES
CO.DE.F
Dominique DUNBRUNFAUT
Région Languedoc-Roussillon - Direction de l’Education
Mario FERAL
CPREF BTP
F o r m at i o n p r o f e s s i o n n e l l e
Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Participants
69
70
Gérard FIX
CPREF BTP
Sylvain FOUREL
ATOUT BOIS CONCEPTION
Noëlle GALAS
GRETA Montpellier
Isabelle GARNON
FAF.SAB
Claude GARRIGUES
BE2A
Florent GIANORDOLI
CPREF BTP - FRTP
Nelly GREGOR
CPREF BTP
Sylvie HAREL
ACPM
Patricia IZARD
CFPM
Didier JEDLICZKA
CARIF
Gilles LEYSSENOT
Languedoc Isolation
Louis LOZANO
CPREF BTP
Marie-Agnès LUGAZ
Région Languedoc-Roussillon - DFPA
Véronique MALECKI
CPREF BTP - Fédération Sud-ouest SCOP BTP
Thierry MARC
CPREF BTP - CAPEB Languedoc-Roussillon
Eric MARCHISONE
Greta Castelnaudary Lauragais
Anne MERVOYER
BATIPOLE
Véronique MICHOLET
Région Languedoc-Roussillon - Direction de l’Education
Isabelle MIRABELA
GEIQ BTP Hérault
Hugues MOREAU
CLIMAVIE - FFB 34
Michel MORER
CPREF BTP - CFE CGC
Fabien NOIVILLE
Région Languedoc-Roussillon - Cohésion sociale
Bruno OLIVA
AREF BTP Languedoc-Roussillon
Sophie PAIN
POLE EMPLOI
Sophie PINARD
DIRECCTE - Service Mutations Economiques
J.J. PLANES
FF BTP 66
Séverin POUTREL
ICE
Michel RAVITSKY
Rectorat DAFCO
Rida SALHI
OMEA/EVISA
Alexandre SIVILLA
CO.DE.F
Alexandra SOLBERG
CESR 66 et 11
Alain SOUSSEN
DIRECCTE
Régis TARASEWICZ
FFB Languedoc-Roussillon
Jean-Claude THIERRY
Cabinet SISIFE
Nicolas TRILLAUD
Région Languedoc-Roussillon - Environnement
Bernard UTEZA
FPCPA.66
Dominique VALERO
POLE EMPLOI
Claude VERNET
AFPA
David VIALAT
POLE EMPLOI
Frank VIDEL
BTP CFA Hérault
Raphaëlle VIENOT
Région Languedoc-Roussillon - Direction de l’Environnement
Jacques VUTHAN
CCCA - BTP
Jean-Christophe XICOY
BTP CFA LR
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Programme régional d’évolution de l’offre de formation professionnelle
dans le secteur du batiment et des travaux publics en Languedoc-Roussillon
Participants
- 03/2011
www.laregion-seformer.fr
Hôtel de Région
Demandeurs d’emploi
Salariés et chefs d’entreprise
201 avenue de la Pompignane
34064 Montpellier cedex 2
Tél. 04 67 22 80 00