Metz | Economie : la coopération est déjà en marche

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Economie : la coopération est déjà en marche
le 04/06/2014 à 05:00 par Laurence SCHMITT.
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Région Alsace-Lorraine.pdf
Acteurs de l’économie et de l’enseignement supérieur n’ont pas
attendu pour travailler ensemble et jouer la complémentarité.
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Même si, de l’avis général, la culture économique est mieux
identifiée en Alsace qu’en Lorraine.
« C’est facile de travailler ensemble. » Catherine Maieron, directrice générale du pôle de compétitivité matériaux,
Materalia , n’a pas besoin d’être convaincue. « Chacun a compris qu’on était plus fort ensemble que seul. La
complémentarité nous aide à trouver des projets communs, à faire monter en gamme les entreprises et à susciter des
technologies de rupture. » Les exemples concrets sont là, « on n’est pas deux à faire la même chose ». Programmes
avec Alsace Bio Valley comme le projet de pancréas artificiel, Energie Vie , contacts posés avec Véhicule du futur. Qui
dit programme, dit innovations et emplois créés.
Hydéos, le pôle de compétitivité de l’eau, comme celui des fibres d’ailleurs, est déjà à cheval sur les régions Alsace et
Lorraine. Pas si simple, Georges Pottecher, directeur général d’Hydréos, doit bien l’admettre. « L’Alsace nous pousse
sur la transformation des petites et moyennes entreprises en ETI, entreprise de taille intermédiaire. La Lorraine priorise
ses entreprises. Les deux acteurs ne sont pas en antagonisme, mais chacun a sa logique territoriale. Si nous pouvions
avoir un seul acteur, ça nous simplifierait les choses. »
De l’avis général, Lorraine et Alsace ont une culture semblable. A commencer par le côté transfrontalier, sa culture
industrielle assortie de bons classements à l’export. 83 000 entreprises en Alsace, 77 000 en Lorraine. Pourtant, « il n’y
a pas photo entre le tissu PMI-PME de l’Alsace et celui de Lorraine. L’économie y est plus soutenue », dépeint
Jean-Christophe Marpeau, à la tête de Captronic, un programme de soutien à l’innovation électronique. La Lorraine,
trop longtemps estampillée économie de sous-traitance, a du mal à prendre le train de l’innovation. « Un travail de
longue haleine, décrypte Vanessa Royer, directrice du Pôle entreprises à la Région Lorraine. Nous cherchons à
constituer un écosystème, travaillons sur les forces et les faiblesses de nos filières. » N’empêche, l’Alsace a réussi à
identifier son économie, à la placer comme moteur de sa Région avec un guichet unique Alsace Innovation , porte
d’entrée privilégiée des entreprises. La Lorraine manque d’affichage, reste éparpillée, les chefs d’entreprise ont
toujours autant de mal à s’y retrouver, sachant rarement à quelle porte frapper.
La très récente Vallée de l’énergie et des matériaux, appuyée par le Pacte Lorraine, est venue apporter un peu de
modernité à cette image. Car l’avenir pousse à la porte.
Il n’y a qu’à comparer les 75 000 étudiants lorrains aux 69 000 Alsaciens. Une Université de Lorraine fusionnée avec
dix écoles d’ingénieurs intégrées et vingt-quatre grandes écoles contre quatorze grandes écoles en Alsace. Les
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présidents des Universités d’Alsace et de Lorraine n’ont pas attendu l’annonce présidentielle pour se rencontrer. « Nous
avons déjà deux laboratoires communs, économie et sciences de l’éducation, énumère Pierre Mutzenhardt. Nous
sommes plus complémentaires que concurrents. L’Alsace est beaucoup sur la chimie et la biologie fondamentale. La
Lorraine sur les matériaux et les ressources naturelles. En commun, nous avons notre culture transfrontalière avec des
actions à renforcer de ce côté-là. »
Laurence SCHMITT.
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