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Boucher espagnol contacts LaTitaProd Barbara Giongo Atelier 109 - 4 rue du Beulet CH- 1203 Genève Tel: (++41 22) 344.28.32 / fax: (++41 22) 345.44.01 email: [email protected] versions française, espagnole ou allemande (version italienne en cours de préparation) d’après Boucher espagnol et Notes de cuisine de Rodrigo García Compagnie L’Alakran montage, traduction (de l’espagnol) et mise en scène Oscar Gómez Mata assistanat à la mise en scène Espé López scénographie et lumières Michel Faure univers sonore Bellwad régie lumières et son Luc Gendroz administration LaTitaProd / Barbara Giongo distribution Delphine Rosay ou Espé López Pierre Mifsud Oskar Gómez Mata graphisme Daniel Kunzi - Le BLVDR coproduction L’Alakran, Théâtre Saintt-Gervais Genève, Legaleón-T traduction allemande Maurizi Faré traduction italienne Barbara Giongo “L’humour poétique, qui est l’art d’éclater de rire en plein pathétique.” Blaise Cendrars L’ESPAGNE CONTEMPORAINE EST UN IMMENSE THÉÂTRE L’ABSURDE ET L’OUTRANCE FONT PARTIE DU QUOTIDIEN. À OÙ CHAQUE COIN DE RUE ON VIT UNE SCÈNE QU’ON CROIRAIT SORTIE D’UN FILM DE LES BUÑUEL. ORGIES SE MÊLENT À LA PRIÈRE, LES SAINTS MARCHENT PIEDS NUS SUR LA SCIURE DES TROQUETS, LA VIOLENCE ET LA FOLIE SE TIENNENT PAR LA MAIN. C’EST CE FLOT DE SANG, DE RIRE, DE SUEUR L’UNIVERS DE “BOUCHER ESPAGNOL”. LORSQUE QUI NOURRIT LE FLOT S’ARRÊTE ET QUE LE SILENCE SE FAIT, LA TENDRESSE RÉSONNE COMME UN ÉCHO. Rodrigo García Né en 1964, Rodrigo García est auteur, scénographe, vidéoartiste, metteur en scène et également directeur artistique, depuis 1989, de la compagnie madrilène La Carnicería Teatro. Il a publié huit pièces de théâtre qui ont été traduites en anglais, français, italien, finlandais, danois et polonais. Depuis 1989, Rodrigo García a monté huit spectacles utilisant ses textes et ceux d’autres auteurs comme Thomas Bernhard, W.H. Auden, Charles Baudelaire et Bruce Nauman. Il a participé au Festival International de Grenade et au Festival International d’Automne de Madrid, entre autres. Ses pièces ont été mises en scène en Suisse, Argentine, Finlande et Italie. Il a réalisé diverses vidéos pour des compagnies espagnoles, telles que La Tartana Teatro, Legaleón T, Esteve Grasset Cie, Elena Córdoba. Certaines de ses performances vidéo ont été montrées dans le cadre de l'Audiovisual Experimental Festival (AVE) à Arhem (Pays Bas), au Teatro Pradillo de Madrid et à L’Atelier Moma à Valence (Espagne). Au printemps 1999, il a monté Conocer gente, comer mierda à Madrid, qui a été repris en tournée en septembre de la même année. En novembre 1999, il s’est rendu à Mexico pour y créer sa dernière pièce. En 2000, Rodrigo García sera l’hôte du Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, pour y réaliser une mise en scène à l’invitation de Stanislas Nordey. Oskar Gómez Mata Originaire d’Espagne Oskar Gómez Mata vit à Genève. Parallèlement à des études de théâtre en Espagne, en France et en Suisse, notamment à l’école Serge Martin, il collabore à divers spectacles en tant qu’acteur et/ou metteur en scène. Il s’attache plus particulièrement à la troupe Legaleón-T pour laquelle il signe plusieurs mises en scène, dont El Silencio de las Xigulas, présenté à Saint-Gervais Genève et à L’Atelier Volant à Lausanne en 1995. Tour à tour danseur pour la Compagnie 100% Acrylique, et également décorateur sur d’autres spectacles, Oskar Gómez Mata a mis en scène Ubu d’après Alfred Jarry, en octobre 1996 au festival de Madrid. Création en espagnol et en français de Boucher espagnol de Rodrigo Garcìa en février 1997 au Théâtre Saint-Gervais Genève, suivi d’une tournée en Suisse et en Espagne. Création en mars 1998 au Théâtre Saint-Gervais Genève de Tombola Lear, d’après Roi Lear de Rodrigo Garcìa, suivi d’une tournée en Suisse, France et Espagne, en versions françaises et espagnoles. En 1999, reprise au Théâtre Saint-Gervais Genève de Boucher espagnol, où sa compagnie L’Alakran est en résidence. Création en septembre 2000 au Théâtre Saint-Gervais Genève de ¡Ubú! d’après Ubu roi et Ubu sur la butte de Alfred Jarry. Imaginez un cuisinier avec des gants de boxe... Pour moi le texte n’est qu’un prétexte, un tremplin, un point de départ. Le public et les personnages vivront dans le même temps: le présent. Une espèce de cabaret, de show familial, devient le monde de nos personnages. Il n’y a pas de drame, le drame est en eux. On s’accroche à notre rire comme à une bouée, notre rire désamorce le drame, mais quelques fois s’étrangle et nous laisse un goût amer. On dit ce qu’on fait mais on ne fait rien. Ils nous racontent des recettes mais ils ne font jamais la cuisine. Imaginez un cuisinier avec des gants de boxe sur un terrain de foot, en lisant Schopenhauer, Bernhard ou Céline. Personnages insaisissables, ils commencent le récit d’une vie qu’ils ne peuvent pas assumer, peu à peu ils dérivent et s’en échappent. Rodrigo García nous expose cet univers sans complaisance et nous invite à soupçonner l’existence d’autres “histoires”. Nous imaginons le présent du personnage, sa situation actuelle, les raisons de cette affinité qu’il a pour le verbe “tuer”, nous imaginons la présence de plusieurs femmes; je perçois à coté de cette inconscience la profondeur d’un regard diabolique. Oskar Gómez Mata Entre humour et pessimisme L’écriture de Rodrigo García se caractérise par une déstructuration de la langue. Les pensées sont formulées par à-coups et rythment le discours de manière obsessionnelle et violente. Il existe toujours dans son oeuvre l’idée de destruction, la volonté de démonter tous les mécanismes et les règles qui régissent notre société. Se révolter sur un fond utopique, avec une musique d’idéalisme pessimiste. Rodrigo Garcìa se manifeste comme un pessimiste qui a le sens de l’humour. A travers la boxe, l’opéra, les recettes de cuisine et l’évocation des souvenirs d’enfance, il nous décrit le sentiment de désespoir de l’homme face à notre société. Les personnages naissent de l’imaginaire de l’auteur et appartiennent à son fantasme d’outrepasser les conventions. Ils n’ont pas d’identité, ils n’ont donc pas de limite. Ils débordent dans leur anonymat, et ils deviennent tout le monde. Ils n’ont aucun sens de la mesure, sont des bulldozers qui renversent la normalité des choses. Ils racontent leur vie, leur manière d’agir en société, ils font tout ce que nous n’osons pas faire, ils nous renvoient à notre impuissance, à notre soumission. La réalité est construite comme une mosaïque, constituée d’une multitude de morceaux. L’énumération des événements, des objets et des sentiments met cette réalité à plat et l’ensemble nous frappe au visage et en même temps provoque notre rire. Née du désordre, la poésie de Rodrigo García nous plonge dans le contexte d’une Espagne post-franquiste. L’Espagne d’aujourd’hui est encore rythmée par les rites et les manifestations religieuses et païennes. Dans ce pays l’exagération est quotidienne. La violence dans les rapports et dans les sentiments dévient spectaculaire et pathétique. Rodrigo García chante par sa poésie une société qui confronte, à travers les siècles, la splendeur et l’épique avec le ridicule et le pathétique. Rire de nous-mêmes ! J’aimerais dépasser une certaine quantité de règles, de certitudes et de conventions qui font la tradition du théâtre. J’aimerais redécouvrir le théâtre et lui donner, en créant des petites “machines” théâtrales, sa spécificité traditionnelle : celle d’être l’espace où tout est possible. J’aimerais devenir aussi l’ennemi du théâtre et un “zorro” contre l’ennui. Je ferai un pas dans ce sens : je libérerai le théâtre du poids de son passé et de son folklore trop bien appris. Je le ferai pour moi et pour ceux qui aiment la surprise. Nous voulons nous ouvrir à la possibilité de créer plus en accord avec notre époque. Nous croyons que nous pouvons raconter des histoires jamais entendues et nous surprendre de l’intérêt de notre image brouillée par le chaos de cette fin de siècle. Les textes de Rodrigo Garcìa sont le véhicule idéal pour ceci. Ils nous permettent d’exprimer avec force le malaise par rapport au monde qu’on nous fait subir. Ils nous permettent une double position : dénoncer le quotidien et rire de nous-mêmes. Notre besoin de dire et les mots de Rodrigo Garcìa voyagent dans la même direction, la nécessité de créer un univers qui n’est ni imposé par une tradition dépassée, ni par le “bien faire” habituel. Ou si vous voulez, plus simplement, c’est l’envie de CRÉER. J’aimerais que cet ensemble définisse un monde actuel particulier, que je décrirai sur une scène avec la rigueur, la précision et le respect que je porte à tout spectateur anonyme. Oskar Gómez Mata L’ALAKRAN COMPAGNIE D’ACTIVISME ET D’AGITATION THÉÂTRALE Théâtre pour la consommation sociale Troubler Agiter les esprits Rien de limonade, créativité S’agiter le plus souvent possible Acte / Action / Acte Rh poilu Texte et prétexte Love / Hate Suivre la syntaxe du cerveau cabossé c’est suivre la vie La fiction du temps Science fiction Docteur Jekyll et Mr. Hyde Le charme secret du chaos Encore Le charme secret du chaos En cas d’incendie connectez les six sens Quand est-ce qu’on joue à la pelote ici ? Obsessions Sexe macumba et sexe confondu Geste-forme-mouvement Saute la barrière une fois ! Abatteur de besogne ≠ Abatteur de quilles Alakran = Scorpion Compagnie l’Alakran 1996 • La Compagnie Legaleón-T est accueillie au Théâtre SaintGervais Genève dans le cadre du “Cabaret Europa” avec le spectacle El silencio de las Xigulas, mise en scène de Oskar Gómez Mata. • Création de la Compagnie L’Alakran (Genève). 1997 • Création de Boucher espagnol de Rodrigo García au Théâtre Saint-Gervais Genève. • Tournée en Suisse romande et en Espagne. 1997-98 • La Compagnie L’Alakran en résidence au Théâtre Saint-Gervais Genève. • Mars : Création de Tombola Lear d’après • Rodrigo García. • Avril-décembre : Tournée de Boucher espagnol en Suisse romande, en France et en Espagne. 1999 • Tournée de Boucher espagnol et de Tombola Lear en France et en Espagne, en versions françaises et espagnoles. 2000 • Août: Boucher espagnol au Festival Auteurs en Acte à l’Ile sur la Sorgue (F) • Septembre: Création de ¡Ubú! d’après Alfred Jarry au Théâtre Saint-Gervais Genève, dans le cadre de La Bâtie-Festival de Genève • Novembre: ¡Ubú! à Bonlieu Scène Nationale d’Annecy • Boucher espagnol à La Grange de Dorigny et dans le cadre des Rencontres Théâtrales • Décembre: Boucher espagnol au Centre Culturel Suisse à Paris 2001 • Juin: carte blanche à La Compagnie au Théâtre Saint-Gervais Genève tournée 2001 • août: ¡Ubú! au Festival des Arts Vivants de Nyon (CH) et Boucher espagnol au Zuercher Teater Spektakel de Zurich (CH); le spectacle est nommé pour le Förderpreis de la Banque Cantonale de Zurich • Boucher espagnol est invité aux Journées Théâtrales de Carthage en Tunisie • novembre: ¡Ubú! à l’Espace Moncor de Fribourg et à La Grange de Dorigny-Lausanne (CH) 2002 • février: Boucher espagnol au Théâtre National de Privas (F) • mars-avril: Boucher espagnol, au Théâtre de la Cité Internationale (Paris) et ¡Ubú! au Cargo de Grenoble (F) • mai: Boucher espagnol au Dôme d’Albertville, au Théâtre des Ateliers de Lyon et à l’Espace Malraux de Chambéry (F) Un carnaval de cauchemar Un hachoir à viande, des couteaux à décapiter des boeufs, et des poupées nues auxquelles il manque un bras ou une jambe: la farandole, échappée d’un carnaval de cauchemar, est suspendue au-dessus de la scène du Théâtre Saint-Gervais à Genève. Là, un fils de boucher va égrener des souvenirs d’enfance. Reviennent ainsi, de façon obsessionnelle, les figures de Tita Merelo, star kitch de la télévision argentine; celles du père et de la mère, bouchers. S’immiscent aussi dans le chapelet d’évocations des scènes capitales, comme la dégustation de yaourts entre père et fils ou les trajets en voiture pour assister à des matchs de boxe. Boucher espagnol, long poème dramatique, est l'oeuvre de Rodrigo García, 33 ans, auteur de théâtre, vidéaste et scénographe. Dans Boucher espagnol, les phrases se brisent en plein élan, se répètent, palpent le quotidien, oublient les conventions. Les images qu’elles suscitent - ces flashes récurrents, ces tranches de vie éclair - touchent toutes en plein coeur le désespoir de vivre ici et maintenant. Pas de spleen romantique ni de constat dépressif, mais plutôt une poésie drôle et éclatée pour dire le chaos de cette fin de siècle. Car l’on rit beaucoup devant ce Boucher espagnol. Oskar Gòmez Mata, Genevois d’origine espagnole, signe une mise en scène euphorique qui donne corps aux fantômes de l’enfance, à l’ennui des dimanches. Par leurs trouvailles gestuelles, les comédiens ajoutent au texte leur propre poésie. Le spectacle se regarde comme un kaléidoscope dont les images défileraient en accéléré. Ou comme un poste de télévision soumis aux ordres d’une télécommande sous dopant. Ou enfin comme un monde désaxé et pris de tournis. Lisbeth Koutchoumoff, Nouveau Quotidien, 6 mars 1997 Un karaoké de cafet’ de supermarché «Coup de coeur» 1997 du Nouveau Quotidien Boucher espagnol de Rodrigo García est un poème qui parle de l’enfance, des souvenirs de l’enfance, des émissions de télé, de l’ennui à la maison avec les parents autour... La compagnie L’Alakran monte à Genève ce kaléidoscope d’impressions fugitives à la façon d’un karaoké de cafet’ de supermarché : les personnages, glauques, engoncés dans leur glauquerie comme dans un costume de gala, font pleurer de rire. Et puis tout à coup, un geste, un mot touche à l’âme, aux souvenirs enfouis. Ce fut le cas notamment avec le mot «linoléum». Linoléum, parfaitement. Lisbeth Koutchoumoff et Stéphane Bonvin, décembre 1997 Délirant “Boucher espagnol” Une drôle de sarabande montée par Oskar Gómez Mata d’après deux textes de Rodrigo García. Du comique où la violence se mêle au rire dans un loufoque tourbillon. Le décor est un avertissement: ce qui va se passer sur le plateau n’aura rien à voir avec conformisme et académisme. Accrochés aux cintres une panoplie d’objets hétéroclites étonne. Couteaux, hachoir, faitout, voisinent avec des poupées. Egalement suspendus, un putching ball et divers ustensiles de cuisine. Et quand les trois comédiens arrivent sur le plateau, c’est parti pour le délire. La pièce comporte peu de texte, ce sont les comédiens qui mènent la danse extravagante, avec ardeur et enthousiasme. Ils manient parfaitement le mime, l’expression corporelle. Attitudes et gestes ont été soigneusement travaillés, avec des recherches sur le mouvement, la déstructuration. Le trio est très bon. Autour de bribes de souvenirs d’enfance d’un fils de boucher, les scènes se succèdent sur un rythme soutenu, tranches de vie saignantes, images folles, gags, galops furieux, séquences surréalistes, formules humoristiques, flash subversif, révolte, critiques, instants de poésie, saynètes satiriques, chansons… Marie-Hélène Loubatié, Dauphiné Libéré, 10 août 2000 FICHE TECHNIQUE: Espace Ouverture 6m. Profondeur 6m. Hauteur sous grille 3m. Temps de montage 4 services de 4 heures Démontage 1 service de 4 heures. durée du spectacle 1h20 public adultes et jeunes à partir de 14 ans langue français/espagnol/allemand - traduction italienne en cours Cassette VHS d’extraits du spectacle disponible sur demande.