Opération Périclès
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Opération Périclès
Appendice 1 Opération Périclès Deuxième round dans le Péloponnèse Extrait de « Histoire de l’Armée des Balkans » (tome 2), par le général de division (CR) Maxime Lacordaire, Excelsior Ed. Décidée conjointement par les états-majors français et britannique, l’opération Périclès avait pour but, d’une part, de dégager la poche de Pyrgos et d’améliorer du même coup la situation du 2e Corps d’Armée français, d’autre part d’élargir le saillant de Tripolis, pour empêcher les blindés de l’Axe de tenter une nouvelle fois d’encercler la ville. Il s’agissait finalement de revenir au point où en était le front avant la contre-offensive de Rommel de fin mars - début avril. Le rapport de forces et les plans de bataille Depuis les lourdes pertes subies durant “Croisade” et la contre-attaque allemande, les forces de l’Axe avaient reçu bien moins de renforts que leurs adversaires, en raison du lancement de Barbarossa. Rommel avait cependant pu obtenir un certain nombre de chars (dont 17 Pz-V à canon court flambant neufs) et les deux Panzer Divisions totalisaient 265 blindés. La situation n’était pas aussi bonne du côté italien, dont les unités étaient sérieusement amaigries. Le corps Pafundi possédait en tout 117 M13/40 et M14/41, soutenus par 41 tankettes et surtout par 21 canons automoteurs M41 75/18. Avec en tout 508 blindés chenillés dans le Péloponnèse, les forces de l’Axe ne mettaient en ligne qu’une fraction des blindés rassemblés par les Alliés. Les deux corps français alignaient en tout 1 376 véhicules blindés (416 chars moyens Sav-41 et M3 (medium), ainsi que quelques Sav-42 ; 833 chars légers M3F et Valentine VI ; 127 canons d’assaut Sav-AU-41). Le XIIIe Corps comptait 510 chars (320 moyens : Crusader, Grant et Matilda-II ; 190 légers : Honey et Valentine). Le rapport des forces blindées était de 3,7 contre un en faveur des Alliés. La future « Armée Alliée des Balkans » avait aussi une nette marge de supériorité en infanterie et pouvait compter sur un puissant appui-feu naval. Dans une telle situation, le plan des généraux Giraud (commandant l’Armée d’Orient) et O’Connor (son adjoint) pouvait paraître précautionneux. Les Anglais et une partie du 1er CA devaient fixer l’ennemi sur la côte est du Péloponnèse pendant qu’une offensive combinée des deux corps français, venant de Mégatopoli et de Pyrgos, encerclerait et détruirait une partie du corps italo-allemand. Dans un second temps, étaient prévus d’une part un débarquement amphibie sur l’île de Zanthe (opération Ajax), d’autre part une attaque partant d’Aghiorgitica vers la côte est, pour détruire le corps Pafundi. L’une des raisons de l’extrême prudence des Alliés était le succès inattendu de la contreoffensive de Rommel fin mars. Une autre était que le Péloponnèse n’était plus le cœur de l’effort militaire allié en Méditerranée. Des forces importantes devaient être concentrées pour préparer Torche/Torch, qui allait s’attaquer à la Sicile en fin d’été. Périclès n’était nécessaire que pour rétablir un front continu dans la presqu’île et pour y attirer le plus possible de troupes italiennes et allemandes. D’où, d’ailleurs, le nom de code de l’offensive, destiné à faire croire à l’ennemi que le véritable but de l’opération était Athènes. Les deux camps s’attendaient par ailleurs à voir l’autre attaquer ou contre-attaquer avec beaucoup d’énergie. Giraud et O’Connor étaient surtout préoccupés par le risque d’une attaque allemande à la jonction du XIIIe corps et du 1er Corps à Aghiorgitika. Ils pensaient que Rommel allait tenter d’enfoncer un coin entre les deux corps d’armée pour atteindre la route TripolisSparte, encerclant ainsi la capitale du Péloponnèse. Rommel attendait une poussée alliée vers le golfe d’Argolykos, à l’est, combinée à un débarquement au sud de Nauplie, pour détruire le groupe Pafundi et pousser vers Corinthe. « Les Italiens sont pour l’armée un point faible incurable, écrivait-il à sa femme (avec pas mal d’injustice). Cette faiblesse est encore accrue par la menace constante d’un débarquement des Alliés sur nos arrières, grâce à leur complète supériorité navale. » De fait, l’infériorité navale de l’Axe rendait sa situation stratégique très difficile. Le haut commandement germano-italien s’inquiétait d’un possible débarquement allié en Italie, mais les opinions divergeaient quant à l’endroit visé. Pafundi et le maréchal Badoglio supposaient qu’à l’automne, une fois que suffisamment de troupes américaines seraient arrivées en Afrique du Nord, les Alliés débarqueraient en Sicile. Ils essayèrent de gagner à leur vues Mussolini et l’OKW, proposant d’abandonner le Péloponnèse. La défense du reste de la Grèce serait bien plus facile et les troupes économisées pourraient être redéployées en Sicile. En revanche, l’OKW et les responsables allemands en Grèce, Rommel et Kesselring, étaient d’opinion différente. Ils voyaient la présence alliée dans le Péloponnèse comme la base de départ d’un débarquement dans le talon de la botte italienne, quelque part entre Otrante et Bari. Quoi qu’il en fût, considérant qu’aucune réserve significative ne pouvait être affectée à la Grèce, l’OKW pressait Rommel d’adopter une attitude résolument défensive. Mais Rommel était d’un autre avis. Début juin, il alla à Rome rendre visite à Mussolini pour convaincre le Duce de la justesse de sa position. « Vous n’avez rien à craindre en Sicile, lui dit-il. C’est une île montagneuse, facile à défendre, les Alliés ne s’y risqueront pas. En revanche, un débarquement au sud de l’Adriatique, près de Bari, permettrait aux blindés ennemis de foncer vers le nord dans la plaine de Foggia et de contrôler très vite tout le sud de l’Italie. » A cette pensée, Mussolini devint blême. Rommel poussa son avantage. « Mais pour que les Alliés se lancent dans une telle opération, il leur faut contrôler le Péloponnèse. Vous comprenez pourquoi abandonner cette partie de la Grèce serait livrer sans combat à l’ennemi un avantage stratégique capital. » Le dictateur était à présent convaincu qu’il fallait défendre le Péloponnèse, encore fallait-il lui faire comprendre que la meilleure défense était l’attaque. « Allons-nous supporter longtemps d’être sous la menace d’une attaque surprise ? Duce ! Je suis persuadé qu’avec des forces suffisantes, je pourrai, nous pourrons détruire la plus grande partie des unités ennemies dans le Péloponnèse, et forcer le reste à rembarquer pour la Crète. » Il est difficile de dire jusqu’à quel point Rommel était lui-même convaincu que la défense de l’Italie se jouerait dans le Péloponnèse. Ses lettres montrent qu’il n’avait aucun doute quant au fait que la marée montante de la logistique alliée rendrait de plus en plus difficile d’arrêter l’avance de ses adversaires. Peut-être croyait-il qu’une victoire de ses troupes dans le Péloponnèse pourrait les forcer à modifier leurs plans et à laisser de côté le théâtre méditerranéen, dont lui-même se sortirait donc avec les honneurs. Quoi qu’il en soit, il semble que son opinion prévalut auprès de Mussolini sur celle de Badoglio et même sur celle de l’OKW. Le gouvernement italien abandonna toute idée d’évacuer le Péloponnèse et il fut décidé d’envoyer de nouvelles troupes en Grèce (ce qui n’allait pas rendre plus facile de tenir la promesse faite à Hitler d’envoyer deux divisions en Russie, car l’état-major général italien, en plein accord cette fois avec le Duce, se refusait à dégarnir la Mère Patrie). La logistique même de l’acheminement de renforts vers la Grèce interdisait l’abandon du Péloponnèse : la seule voie ferrée allant d’Italie à Athènes était très vulnérable aux bombardements alliés (sans parler des actions des Résistants yougoslaves et grecs) et en règle générale, les chemins de fer de la région étaient bien mal adaptés au transport de forces importantes. Le transport par mer par le canal de Corinthe jusqu’au Pirée restait la voie la plus efficace, mais son utilisation exigeait de défendre le nord du Péloponnèse. Par ailleurs, Mussolini ne revint pas sur son ordre de rapatrier la totalité des unités de la Regia Aeronautica basées en Grèce. Rommel était-il au courant ? Préféra-t-il ne pas en parler pour ne pas risquer un refus général ? Crut-il que la décision d’envoyer en Grèce des unités terrestres impliquait l’abandon du retrait de l’aviation ? Ou eut-il la prémonition que l’évolution de la situation pourrait rendre cet ordre caduc avant son exécution ? Une chose est certaine : au moment même où Giraud et O’Connor planifiaient le deuxième round de cette nouvelle version de la “Guerre du Péloponnèse”, Rommel préparait fiévreusement une nouvelle offensive, dont le premier objectif était la destruction des forces alliées occupant le saillant de Tripolis et la reprise de la ville. Appendice 2 Les forces terrestres alliées (“Armée d’Orient”) à la veille de l’opération Périclès A l’aube du 21 juin, le tracé du front était tortueux. (i) A l’est se trouvait le XIIIe Corps britannique du général Godwin-Austen. – Le secteur tenu par la 2e Division Sud-Africaine (major-général De Villiers, 3e, 4e et 5e Brigades SA) allait de la côte du golfe d’Argolykos, à Par Tyrou et Voskina, jusqu’aux pentes sud du mont Mavrila (1 300 m), à l’ouest. – Ensuite, la 4e Division Indienne (major-général Tuker, 5e, 7e et 11e Brigades) occcupait le front sur une ligne sud-nord, d’Aghios Vasileios à Kastanitsa 1. – Sud-Africains et Indiens étaient soutenus par la 32e Army Tank Brigade (1st, 4th et 7th Royal Tank Regiments). Cette brigade était dotée de Matilda II et de Valentine VI, mais aussi des 15 chars Churchill (ou Infantry Tank Mk IV) tout neufs du Churchill Test Squadron (CTS) : deux pelotons de trois Churchill I, deux de trois Churchill II et un de trois Churchill III, plus un peloton d’état-major de trois M3 Grant. – De Kastanitsa à Aghios Petros était déployée la 2e Armoured Division britannique (Major General Justice Crosland Tilly, 3rd Armoured Brigade, 22nd Armoured Brigade, 3rd Indian Motor Brigade, 2nd Support Group). Cette division, qui avait beaucoup souffert durant l’attaque infructueuse sur Argos puis durant la contre-attaque allemande, avait été rééquipée avec des Crusader, des chars américains M3(medium) Grant et M3(light) Honey. De plus, la 3e Armoured Brigade avait reçu deux pelotons (2 x 3 chars) de Churchill I “Gun Carrier 3 pouces” expérimentaux (voir Appendice 4). Enfin, étant donné le manque d’infanterie de cette division, il avait été décidé de lui rattacher la 3e Brigade d’Infanterie de Montagne grecque. (ii) A partir d’Aghios Petros, le XIIIe Corps britannique cédait la place au 1er Corps d’Armée français (général Montagne). – Le front suivait d’abord une ligne sud-nord vers Aghiorgitika, formant le secteur “Tripolis-Est” du 1er CA. La 3e Division d’Infanterie Polonaise (3e DIP, général Bohusz-Szusko : 1ère Brigade de Montagne et Brigade des Carpates) occupait la portion Aghios Petros-Oria-Aghios Sofia. La 9e Division d’Infanterie Coloniale (général Pellet) venait ensuite, entre Aghios Sofia et Aghiorgitika, qu’avait enlevée le 4e Régiment de Tirailleurs Sénégalais après des jours de combats sanglants. Outre leurs blindés propres, ces deux divisions étaient soutenues par le 13e Armored Regiment de la 1st Armored Division américaine du colonel Paul Robinett (un bataillon de chars moyens avec 57 M3(medium) et un de chars légers avec 57 M3(light), plus des unités d’artillerie). – La partie nord du saillant de Tripolis, d’Aghiorgitika à Skopi puis à Silimna, à l’ouest, était tenue par la 1ère Division Blindée (général Sudre). – La partie ouest du saillant, de Silimna à Mégatopoli, était entre les mains de professionnels de la montagne : la 27e Division Alpine (général Lhuillier) et la 4e Division de Montagne Marocaine (4e DMM, général Béthouart), appuyées par le 4e Régiment de Spahis Tunisiens (colonel Morio). 1 La 4e Division Indienne avait relevé quelques semaines plus tôt la 5e Division Indienne. – Le 1er Corps était soutenu par la 11e BACA (Brigade d’Artillerie de Corps d’Armée) 2, le 121e RAL (Régiment d’Artillerie Lourde) 3 et une compagnie d’avions d’observation et réglage de tir, avec 12 Stinson. (iii) Au delà de Mégatopoli, le front était tenu par le 2e Corps d’Armée français (général Beynet). – Le secteur Mégatopoli-Kalo Nero, sur la côte ouest du Péloponnèse, était occupé par la 1ère Division d’Infanterie Yougoslave (lieutenant-général Dusan Krstic), la 1ère Brigade de montagne tchécoslovaque et la 3e Brigade Mobile de la Légion Etrangère (3e BMLE, général Jouffrault). – A quelque distance au nord, la poche de Pyrgos, constamment renforcée depuis début avril, était occupée par la 10e Division d’Infanterie (général Magnien), le 5e Régiment de Tirailleurs Marocains (5e RTM, appartenant à la 4e DMM), les 1er et 3e Groupements de Tabors Marocains (commandés par le général Guillaume). – Le 2e Corps était soutenu par la 12e BACA (mêmes effectifs et équipements que la 11e). 2 11e BACA : 8 400 hommes, 36 canons de 155 mm/40 GPF, 48 obusiers de 155 mm, 48 obusiers de 105 mm, 24 mortiers de 120 mm. 3 121e RAL : 1 650 hommes, 36 canons de 155 mm/40 GPF. Appendice 3 Les forces terrestres de l’Axe : le PanzerGruppe Griechenland (PanzerKorps Leonidas, Skandenberg Korps et XVIIe Corps d’Armée italien) Face aux Alliés, les troupes de l’Axe commandées par le GeneralOberst Erwin Rommel (le PanzerGruppe Griechenland) étaient elles aussi divisées en trois corps. (i) Le XVIIe Corps d’Armée italien (général Giuseppe Pafundi) tenait le front entre le Golfe d’Argolykos et Aghiorgitika, face aux Anglais. Il comprenait la 131e Divisione Corazzata Centauro (général Gavino Pizzolato), la 1ère Divisione Celere (motorisée) Eugenio di Savoia (général Cesare Lomaglio), la 14e Divisione de Fanteria Isonzo (général Federico Romero, basée à Athènes et Corinthe) et le 7e régiment Lanciere di Milano (régiment de cavalerie, basé à Agrinion, dont le transfert au XXXVe Corps avait été repoussé). (ii) Le corps récemment baptisé “PanzerKorps Leonidas” (Lt-général Ludwig Crüwell) était concentré sur les flancs nord et ouest du saillant de Tripolis, avec les forces les plus puissantes de l’Axe dans la région : les 15e et 21e Panzer Divisions, appuyées par les éléments de la 22e Division aéroportée (général Ludwig Wolff) qui n’avaient pas été envoyés au massacre à Limnos. Note – Ce corps devait être renforcé pendant l’été par la 51e DI Siena et la 18e DI Messina (qui feront administrativement partie du XVIIe Corps italien) (iii) Enfin, l’ouest du Péloponnèse était sous la responsabilité du Skandenberg Korps (commandé par le Lt-général Dietl, arrivé de Norvège le 17 juin). Les 1. et 4. Gebirgs-Divisions (infanterie de montagne allemande) étaient positionnées entre Mégatopoli et la côte ouest. La 4e Divisione Alpini Cuneense et la 53e Divisione de Fanteria Arezzo (général Ernesto Ferrone) entouraient la poche de Pyrgos. Note – Ce corps devait être renforcé pendant l’été par la 3. Gebirgs-Division. Appendice 4 Le Churchill I “Gun Carrier 3 pouces” : du char ou du canon ? Le Gun Carrier 3 pouces avait été développé à partir de septembre 1941, quand l’EtatMajor Général britannique avait demandé au Bureau des Blindés (Tank Board) d’étudier la possibilité de produire des chars, “d’infanterie” ou “croiseurs”, armés d’un canon à haute vélocité. Cette requête était le résultat de la médiocre performance des chars britanniques contre les panzers durant la campagne de Grèce de mai et juin 1941. Ni le Churchill ni le Valentine ne pouvaient normalement porter un canon plus gros que le 6 livres. Cependant, les concepteurs proposèrent d’équiper le Churchill d’un canon de 3 pouces/21 cvt AA, en se contentant d’une traverse limitée, car il existait des stocks abondants de cette arme depuis son abandon par l’Armée comme arme anti-aérienne lourde standard, au profit du 3,7 pouces. On demanda à Vauxhall Motors de donner la priorité à ce projet et le modèle pilote fut prêt pour les essais de tir à Larkhill dès février 1942. Ces tests furent satisfaisants, mais l’ensemble du projet faillit sombrer à cause de chamailleries de bureaux entre la Royal Artillery et le Royal Armoured Corps. La RA estimait que l’engin, n’ayant pas de tourelle, relevait de la catégorie des canons automoteurs – or, la Royal Artillery considérait qu’elle n’avait aucun besoin d’un tel véhicule et la plupart des très conservateurs officiers de ce corps voyaient le “Gun Carrier” comme un gaspillage de ressources. Le Royal Armoured Corps arguait qu’il s’agissait d’un char d’un type spécial, mais réclamait de nombreuses modifications, qui auraient pu torpiller le programme. Ce qui le sauva furent les rapports sur l’utilisation très réussie par les Français d’un véhicule presque semblable (le Sav-AU 41) et le soutien énergique du Brigadier Jock Campbell. Une commande pour 100 véhicules fut finalement passée chez Beyer Peacock Ltd et les six premiers exemplaires furent expédiés en hâte dans le Péloponnèse. Appendice 5 La Force Aérienne d’Egée à la veille des opérations Périclès et Ajax Air Vice-Marshal Keith Park (sous les ordres du commandant en chef des forces aériennes alliées en Méditerranée Orientale, le général d’armée aérienne R. Bouscat, dont le premier adjoint [et C-in-C RAF Middle-East] est l’Air Vice-Marshal Sir A. Tedder) Forces totales : 1 212 avions de combat (dont 82 embarqués) et 289 avions de transport. I – Chasse (525 + 29) RAF et Force Aérienne Royale Grecque (215 + 15) 243e Wing (33, 213(FB), 238) : 16 Spitfire V et 26 Hurricane II opérant de Naxos et Molai. 239e Wing (6(FB), 94, 112, 250, 260) : 15 Hurricane II et 62 P-40E opérant de Molai et Malemes. Sqn 1 (SAAF) et 605 (RAF) : 31 Hurricane II à Mytilene 2 et à Mudros. 244e Wing (3, 450 [RAAF]) : 32 Spitfire V à Molai. Sqn 335 (Hellenic) et 336 (Hellenic) : 30 P-40C à Molai. Sqn 30(NF) : 15 Beaufighter NF-I et NF-IV à Héraklion (un Flight à Chios). Armée de l’Air et Force Aérienne Royale Yougoslave (255 + 14) 2e EC (GC I/2, II/2, III/2) : 57 NA-73 à Mudros et Mytilène 1 (Lesbos). GC III/80 (Y) : 18 Hawk-87 à K1 (Kalamata). 13e EC (GC I/13, II/13, III/13) : 57 P-38E à Mytilène 1 et 2 (Lesbos). GC II/6 et III/6 : 36 NA-73 à Malemes. GC I/80 et II/80 (Y) : 36 P-39D à K1, en coopération avec les groupes d’appui au sol. GCN I/21, 14 Beaufighter I-NF à Malemes et K2. II – Bombardement (393) RAF et Force Aérienne Royale Grecque (205) 232e Wing (13 (Hellenic), 223) : 27 M-167 Maryland II à Molai. 234e Wing (14, 18) : 31 Boston III à Héraklion. 235e Wing (55, 24) : 46 Boston III à Héraklion. 237e Wing (244, 454) : 27 Blenheim IV à Molai. 238e Wing (114, 139, 614) : 32 Blenheim IV à Molai. 202e Wing (70, 142, 150) : 42 Wellington à Héraklion. Armée de l’Air et Force Aérienne Royale Yougoslave (188) 12e EB (GB I/12, II/12, III/12) : 47 B-25B/C à Héraklion. 19e EB (GB I/19, II/19, III/19) : 52 DB-73 à Malemes. 23e EB (I/23, II/23, III/23) : 53 DB-7A/73 à Chios et Mytilène (Lesbos). GB I/81 (Y) et II/81 (Y) : 36 Martin 167, à K1. III – Force de Bombardement Stratégique (Force Coronation/Couronnement) (116) RAF : 236e Wing (7, 15 et 149) : 49 Stirling à Rhodes. Armée de l’Air : 60e EB (lourd) (GB(L) I/60, II/60, III/60, IV/60) : 67 B-24D à Rhodes (en cours de réentraînement pour les opérations de jour ; partiellement transférés à Benghazi). IV – Coopération et appui au sol (53) Armée de l’Air 22e E-ACCS (Aviation de Coopération, Combat et Soutien) GCCS I/22 et II/22 : 34 P-39D à K1. GCCS IV/22 : 19 Vultee Vengeance à K1. V – Reconnaissance (14) RAF Flight 1435 : 3 Hurricane et 2 Mustang-I (PR) à Malemes. Flight 60 SAAF : 4 Maryland à Héraklion. Armée de l’Air GR II/33 : 5 Lockheed F4 à Héraklion et Chios. VI – Aviation Navale (basée à terre) (82) RAF Sqn 608 : 15 Hudson (Chios). Sqn 202 : 16 Sunderland (Rhodes et Chios). Aéronavale Flottille AB9 : 16 DB-73 M1/M2 (Chios). Flottille AT11 : 13 Northrop N-3PB (Lesbos et Limnos). Flottille AT19 : 11 Fairey Swordfish (Héraklion et Lesbos). Flottille E23 : 11 Consolidated 28-5MF (PBY-5) (répartis entre Rhodes et Benghazi). VII – Aviation de Transport et d’Assaut (basés à Rhodes et Crète [Malemes et Héraklion] avec des bases secondaires à Chios et Lesbos) Total, sans compter les planeurs et les unités de liaison : 289 avions. RAF Sqn 58, 295 et 296 : 61 A.W. Whitley. Armée de l’Air 15e ET (GT I/15, II/15, III/15 et IV/15) : 77 DC-3. 16e ET (GT I/16, II/16, III/16 et IV/16) : 79 DC-3. – Force de planeurs (en cours de transfert à Benghazi) 17e ET (GT I/17, II/17) : 33 LeO-451 remorqueurs (à moteurs P&W). (GT III/17 et IV/17) : 39 DC-3 remorqueurs. 101e EP (Escadre de Planeurs) (I/101, II/101 et III/101) : 31 Airspeed Horsa. (IV/101) : 6 General Aircraft Hotspur Ib (avec spoilers et volets modifiés). Dépôt aérien 101 avec des planeurs supplémentaires (10 Horsa et 17 Hotspur). Les unités sont en attente de nouveaux planeurs. Appendice 6 La Flotte de Méditerranée – Mediterranean Fleet au 29 juin 1942 Commandant en chef (CinC-Med) : Amiral Sir Andrew Cunningham. Premier adjoint : Amiral Gensoul. Deuxième adjoint : Contre-Amiral K. Hewitt. QG principal : Alexandrie. Postes de commandement avancés : Benghazi et Alger. (A) : navire amiral. MRG : Marine royale grecque. MRY : Marine royale yougoslave. I – Force d’Attaque (Strike Force) – Amiral Rawlings (1er adjoint : V-A Derrien) I.1 – Groupe d’action de surface – Surface action group (Vice-amiral Derrien) BB HMS Queen Elizabeth, Warspite, MN Richelieu. CA HMS Exeter, MN Algérie, Dupleix, USS Augusta. CL HMS Kenya (A), MN Gloire, USS Brooklyn. CT MN Cassard, Kersaint, Tartu, Volta. TB/DD MN L’Alcyon, La Palme, Bison*, Cyclone*, Mameluck*, Siroco*, MRY Ljubljana, Zagreb. (* : classe Le Hardi) I.2 – Force Aéronavale (Carrier Force) – Amiral Rawlings (adjoint : C.A. K. Hewitt) CV HMS Furious (10 Fulmar II du Sqn 809, 10 Fulmar II du Sqn 807, 6 Swordfish de patrouille ASM, soit 20 Fulmar II et 6 Swordfish). CV USS Ranger (contre-amiral E.D. McWhorter – 24 F4F-3 de la VF-9 [Lt-Cdr John Raby], 21 F4F-3 de la VF-41 (Lt-Cdr C.T. Booth II), 15 SBD-3 de la VS-41 [Lt-Cdr. L.P. Carver], soit 45 F4F-3/4, 15 SBD-3). CLAA HMS Sirius. DD/TB HMAS Nizam, Norman, MN Brestois, USS Ericsson, Ludlow, Mayrant, Rhind, Swanson, Trippe, Wainwright, Wilkes. II – Commandement des forces d’appui et amphibie (Support and Amphibious Command) – Vice-amiral Godfroy II.1 – Force d’appui (Support Force) – Vice-amiral Godfroy BB MN Lorraine, Provence. CA MN Colbert, Tourville. CL MN La Galissonnière. CLAA MN Marseillaise. CT MN Vauquelin. TB (1 500 tonnes) MN Le Mars, Ouragan, Simoun, Tramontane, Typhon. DE (classe Hunt class) HMS Middleton, MRG Kriti. II.2 – Groupe d’écran et d’escorte (Screen and escort group) DE (classe US Wilkes convertis) MN Le Breton, Le Corse, L’Alsacien, Le Niçois. Corvettes (classe Flower) MN Ill, Moselle, Oise, Yser, MRG Pindos. II.3 – Groupe antimines et d’escorte côtière (Inshore escort and MS group) MS HMS Boston, Hebe, Ilfracombe, Parrsboro, Speedy, Tenby, MN Sans Pareil, Sans Peur, Sans Reproche, Sans Souci (classe USN Raven type “220 pieds”). 16 patrouilleurs ASM (PC) (construits aux USA) : MN L’Ardent, L’Effronté, L’Emporté, L’Enjoué, L’Eveillé, L’Indiscret, Le Résolu, Le Rusé, trois grecs et cinq yougoslaves. 12 MGB (RN, MN, MRG) et 12 MTB (RN, MN, MRY, MRG). II.4 – Groupe d’appui-feu (Fire support group) – Heavy Fire Support Squadron : monitors HMS Erebus, Terror. – 1ère Escadre d’appui-feu côtier (monitors légers) IFSS-G : MN M 100, 101, MRG M 102, 103, 104, MRY M 105. IFSS-F : MN M 120, MRG M 122. LCI (L)-F : MN LCI(L)-F 2, 5, 6, 11 et MRG LCI(L)-F 8, 12. – 2e Escadre d’appui-feu côtier (monitors légers) IFSS-G : HMS M 106, 107, MN M 109, MRY M 108. IFSS-F : HMS M 123, MN M 121. LCI (L)-F : HMS LCI(L)-F 1, 3, 4, 7, 9, 10. – 3e Escadre d’appui-feu côtier 8 LCT équipés pour le tir de roquettes (tous de la Royal Navy). LCI (L)-F : LCI(L)-F 13, 15, 16, 17 (tous de la Royal Navy). (Le LCI(L)-F est une variante du LCI(L) américain développée spécialement pour fournir une DCA locale et un appui-feu à courte portée, et armée de trois jumelages de 40 mm Bofors et de huit 20 mm Œrlikon.) II.5 – Groupe amphibie (Amphibious Group) – Escadre de navires de débarquement : LST Division : Tasajera, Bachaquero, Misoa, Daffodil, Thruster. LSM Division : LSM1, LSM2, LSM3, LSM4, LSM5, LSM6. LSM Division : LSI (L) Gleanearn, Glengyle, Karanja ; LSI (S) Prince Charles, Prince Leopold, LSI (H) Royal Scotsman, Royal Ulsterian. – LCI Flotillas : 32 LCI(L) basés en Baie de Suda (16) et à Tunis (16). – LCT Flotillas : 22 LCT(1) (modèle Royal Navy) et 44 LCT(5) basés en Crète (38) et à Tunis (28). II.6 – Escadre de Pyrgos (Pyrgos Squadron) – Vedettes rapides : MRY : Kajmakcalan, Suvobor, Triglav ; MN : VTB 104, 107, 109, 112, 114, 116, 117 (type Higgins) et VGB 112, 119, 122, 124, 129 (type Fairmile). – ASM légers : MN CH 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 58 (chasseurs de sous-marins de 110 pieds type USN). III – Escadre de Mer Egée (Aegean Squadron) – Contre-amiral P. Vian CLAA HMS Dido (A), Hermione. CL HMS Aurora. DD HMS Partridge, Maori, Somali. III.1 – Division rapide (Fast attack division) – C.V. Perzo CT MN Le Fantasque (A), L’Indomptable, Le Terrible, Guépard. III.2 – Division légère (Light forces division) TB MN L’Incomprise, La Poursuivante, Branlebas DE (classe Hunt-II) La Combattante (A), La Flore, La Pomone. 8 MTB et 6 MGB. III.3 – Division amphibie (Amphibious division) Mouilleur de mines rapide HMS Welshman. LSI (S) Prince Albert, Prince Baudouin. 3 LCT (type Royal Navy, portant chacun six chars de 20 tonnes). 8 LCM, 4 LCI (L), 24 LCA, 15 LCP.