sommaire du catalogue 380 - Librairie Historique Clavreuil

Transcription

sommaire du catalogue 380 - Librairie Historique Clavreuil
SOMMAIRE
DU CATALOGUE 380
Généralités Historiques
1 à 20
Amérique Centrale et du Sud - Antilles
1471 à 1481
21 à 65
Asie - Océanie¿¿
1482 à 1489
Droit - Institutions¿
66 à 102
Moyen-Orient¿
1490 à 1495
Sciences Politiques¿
103 à 114
Grèce - Turquie - Balkans
1496 à 1506
Économie - Finances¿¿
115 à 154
Pays Germaniques¿
1507 à 1513
Histoire Sociale - Éducation¿
155 à 175
Belgique - Pays Bas¿
1514 à 1517
Antiquité¿
176 à 201
Pays Ibériques¿
1518 à 1524
Noblesse - Généalogie - Héraldique
Moyen-Âge¿
202 à 219
Scandinavie - Pôles
1525 à 1528
Seizième siècle¿¿
220 à 243
Iles Britanniques¿
1529 à 1543
Dix-Septième siècle¿¿
244 à 305
Italie - Malte¿
1544 à 1555
Dix-Huitieme Siècle¿
306 à 401
Russie - Pologne¿
1556 à 1567
Révolution Française¿
402 à 603
Suisse¿
1568 à 1572
Consulat - Empire¿
604 à 868
Paris¿
1573 à 1673
Dix-Neuvième siècle¿
869 à 1060
Alsace - Lorraine¿
1674 à 1686
Guerre de 70 - Commune¿
1061 à 1112
Artois - Flandres - Picardie
1687 à 1717
Guerre de 1914¿
1113 à 1124
Auvergne - Berry - Limousin¿
1718 à 1722
Vingtieme siècle¿
1125 à 1144
Bourgogne - Franche-Comté- Nivernais¿ 1723 à 1737
Militaria - Marine¿
1145 à 1246
Bretagne - Vendée¿¿
1738 à 1757
Escrime
1247 à 1272
Champagne - Ile de France¿
1758 à 1848
Philosophie - Ésoterisme¿
1273 à 1312
Dauphiné - Savoie - Lyonnais¿
1849 à 1872
Guyenne - Languedoc - Pyrénées¿
1873 à 1887
Religions¿
1313 à 1350
Beaux-Arts - Archéologie - Spectacles
1351 à 1377
Maine - Anjou¿
1888 à 1891
Bibliographie - Art du Livre¿
1378 à 1390
Normandie¿
1892 à 1905
Sciences et Techniques¿
1391 à 1425
Orléanais - Touraine - Beauce
1906 à 1913
Afrique - Madagascar¿
1426 à 1455
Poitou - Aunis - Saintonge
1914 à 1917
Amérique du Nord¿
1456 à 1470
Provence - Corse¿
1918 à 1938
SI VOUS SOUHAITEZ RETIRER VOTRE COMMANDE OU CONSULTER DES LIVRES,
MERCI DE NOUS PRÉVENIR AUPARAVANT
AFIN D’ÉVITER VOTRE ATTENTE
© Librairie Historique Clavreuil, Fabrice Teissèdre - Septembre, 2011.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
3
GÉNÉR ALITÉS HISTORIQUES
GÉNÉRALITÉS HISTORIQUES
1-
ANNUAIRE HISTORIQUE, publié par la Société de l’Histoire de France. Paris, chez Jules Renouard
et Cie, 1854-1863, 10 vol. in-12, demi-veau havane, dos à nerfs, filets dorés et à froid (reliure de l’ époque).
350 €
Ex-libris du baron Voysin de Gartempe à chaque volume. (B393). {164116}
Les dix volumes que nous proposons sont les derniers publiés et concernent les années 1854 à 1863. La publication de cet
annuaire historique avait débuté en 1836, parallèlement à celle de l’Annuaire-Bulletin, dû à la même Société, et avec lequel
il ne doit pas être confondu.
Grand-Carteret, 2209.
2-
BALTEAU (Jules) et Michel PREVOST. DICTIONNAIRE de biographie française. Sous la direction
de Jules Balteau et Michel Prévost. Paris, 1933-2011, 19 vol. in-8 + 6 fascicules. Bradel toile grège pour les
volumes reliés, les derniers six fascicules sont brochés (reliure moderne). Exemplaire en excellent état, proche
2.500 €
du neuf. {170073}
Ouvrage de référence, commencé en 1933 et dont la rédaction est toujours en cours. Chaque volume comprend 6 livraisons.
Notre exemplaire est complet à ce jour, réunissant les 19 premiers volumes réliés ainsi que les 6 fascicules du tome 20.
Le fascicule n°CXX, dernier paru, l’a été en 2011. A ce jour, le dictionnaire en est à la lettre L, (la dernière fiche rédigée
concernant Jacques Lemarinel, compagnon de la Résistance). Cette publication, dirigée aujourd’hui par Y. Miron, fait
appel à un nombre considérable de collaborateurs, chacun traitant de son domaine et de son époque de prédilection (de
l’époque franque à nos jours). L’acquéreur pourra à son tour poursuivre cette collection en se procurant les prochains
fascicules, se constituant ainsi la plus importante base de données biographiques sur l’histoire de France jamais publiée.
3-
CABANES (Dr.). Dans les coulisses de l’histoire. Paris, Albin Michel, 1947, 4 vol. in-12, nombreuses
illustrations, demi-chagrin bleu, dos à nerfs, couv. et dos conservés (rel. de l’ époque). (S9). {136652} 200 €
Recueil d’anecdotes sur des sujets historiques variés, avec publication de documents et iconographie : le cardinal Collier à la
Bastille, quelques excentriques de l’Ancien Régime, les deux mariages de Talma, le monstre du Gévaudan, etc.
4-
CABANES (Dr.). Les Indiscrétions de l’histoire. Paris, Albin Michel, s.d., 6 vol. in-12, illustrations, demi250 €
chagrin noir, dos à nerfs, couv. et dos conservés (rel. de l’ époque). (S17). {136653}
5-
CABOCHE (Ch.). Les Mémoires et l’histoire de France. Paris, Charpentier, 1863, 2 vol. in-8, XXVII358 pp. et 384 pp., demi-chagrin vert, dos orné à nerfs (rel. de l’ époque). Qqs rousseurs éparses. (B394).
150 €
{88647}
6-
CHARAVAY (E.). Revue des Documents Historiques. Suite de pièces curieuses et inédites publiées avec
des notes et des commentaires. Paris, Lemerre, Motteroz, 1873-1878, 5 vol. grand in-8, nombreux fac180 €
similés in et h.-t., brochés. (B395). {127448}
Rare revue de la plus ancienne maison d’autographe. L’ensemble n’a compté que huit livraisons (la dernière en février 1881).
Elle regroupe de remarquables articles d’érudition (« La fauconnerie au Moyen Âge », « Les enfants de François Ier », « La
Guillotine », « François-Hubert Drouais », « Grimm et la cour de Saxe-Gotha », etc.).
7-
DICTIONNAIRE des Maréchaux de France, du Moyen-Âge à nos jours. Introduction de J. Valynseele.
Paris, Perrin, 1988, gr. in-8, 453 pp., ill. in-t. planches en couleurs, bibliographie, bradel toile bleue sous
50 €
jaquette illustrée (rel. de l’ éditeur). Jaquette abîmée. (S328). {149457}
Coordination de Geneviève Maze-Sencier, avec la collaboration de C. Brun, E. Jauffret, C. Millet-Bex, J. Reveilliez.
8-
FELLER (F.-X. de). Biographie universelle, ou Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom
par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes. Édition revue et continuée jusqu’en
1848 sous la direction de Ch. Weiss et de l’abbé Busson. Paris, Leroux et Gaume, Lille, Lefort, 1847-1850,
8 vol. petits in-4, demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné, tranches dorées (rel. de l’ époque). Dos légèrement
passés. Exemplaire de prix donné par le Cardinal de Bonnechose en 1871 avec ses armes et la dédicace
500 €
frappés sur le plat du premier tome. (S209). {151657}
9-
FLASSAN (M. de). Histoire générale et raisonnée de la diplomatie française ou de la politique de la France
depuis la fondation de la monarchie, jusqu’à la fin du règne de Louis XVI. Avec des tables chronologiques de
tous les traités conclus par la France. Seconde édition, corrigée et augmentée. Paris, Treuttel et Würtz, 1811,
7 vol. in-8, veau vert marbré, dos lisses ornés, roulette dorée sur les plats, tranches dorées (Simier). Dos usés.
600 €
(29). {133690}
Ouvrage très estimé comportant une très utile table chronologique de tous les traités conclus par la France.
Jean-Baptiste-Gaétan de Raxis de Flassan, après avoir émigré et intégré l’Armée de Condé sous la Révolution, obtint la place
d’historiographe du ministère des Affaires Étrangères en 1814, et ce jusqu’en 1830. Il eut donc un accès particulièrement
aisé aux archives de son ministère et publia ainsi cet excellent ouvrage.
LE CURIEUX
4
GÉNÉR ALITÉS HISTORIQUES
10-
GAUDEAU (L.). Leçons synchroniques d’histoire générale en colonnes synoptiques. Seconde édition.
Paris, Blois, Bureau de la Publication, Félix Jahyer, 1839-1840, 3 forts vol. in-8, XI-675-[4], [4]-603[4] et 668-[4] pp., texte dans un encadrement noir, avec 14 portraits gravés sous serpentes, et 12 cartes dépl.
aux contours rehaussés de couleurs, demi-basane aubergine, dos lisses ornés, tranches mouchetées (reliure
de l’ époque). Dos uniformément insolés, manque un coin, coiffes frottées, mais bon exemplaire. (S365).
400 €
{149389}
Cette deuxième édition est aussi rare que la première, parue à l’adresse de Blois en 1834-1835, en seulement deux volumes.
L’auteur, bibliothécaire à Blois, a réalisé là une compilation dont le modèle allait vite devenir familier, mais qui était encore
neuf à l’époque : en regard des dates, trois colonnes (faits, progrès de l’esprit humain, géographie comparée) offrent un
panorama synoptique de l’histoire universelle.
Une seule notice de cette édition au CCF (celle de Châlons).
11-
GUIZOT (F.). Histoire de la civilisation en France, depuis la chute de l’Empire Romain. Paris, Perrin,
1886, 4 vol. in-8, 457 pp., 424 pp., 403 pp. et 451 pp., toile écrue, dos lisses, pièces de titre et de tomaison,
120 €
premier plat de couv. cons. (rel. moderne). Rousseurs. (B378). {96789}
12-
LAHARPE (Jean-François). Œuvres. Accompagnées d’une notice sur sa vie et sur ses ouvrages. À Paris,
chez Verdière, 1820-1821, 16 vol. in-8, portrait, veau brun glacé marbré, dos lisses ornés, filet doré sur les
1.800 €
coupes, tranches marbrées (Bradel-Derome). {106207}
Dernière édition collective, la plus complète, bien imprimée sur les presses de Firmin Didot.
Très bel exemplaire relié par Bradel-Derome provenant de la bibliothèque du vicomte de Bourbon-Busset (ex-libris).
13-
LALANNE (L.). Dictionnaire historique de la France, contenant : histoire civile, politique et
littérraire ; histoire militaire ; histoire religieuse ; géographie historique. Paris, Hachette, 1872, fort vol.
gr. in-8, 1843 pp., demi-basane bleue, dos lisse orné de filets dorés et à froid (rel. de l’ époque). Coins usés.
120 €
(S475). {151114}
14-
LAVISSE (Ernest). Histoire de France depuis les origines jusqu’à la Révolution. Paris, Hachette, 19031911, 18 vol. gr. in-8, demi-chagrin rouge, dos à nerfs (rel. de l’ époque). Dos noirci en pied aux tomes 3 (1ère
500 €
partie) et 2 (2ème partie). Bon exemplaire. (S675). {151554}
Monumentale œuvre historique, en 2 parties, publiée avec la collaboration d’éminents historiens, Bayet, Bloch, Carré,
Coville, Kleinclausz, Langlois, Lemonnier, Luchaire, Mariéjol, Petit-Dutaillis, Pfister, Rébelliau, Sagnac, Vidal de la
Blache.
15-
LEBRUN (P.). Œuvres, Ulysse, Marie Stuart, le Cid d’Andalousie, Poèmes sur la mort de Napoléon,
Poème de la Grèce, Poésies Lyriques. Paris, Perrotin, 1844, 2 vol. in-8, 421 pp. et 445 pp., demi-vélin teinté
vert à petits coins, dos lisses ornés de motifs dorés, tranches marbrées (reliure de l’ époque). (152). {149248}
200 €
16-
LONGNON (A.). La Formation de l’unité française. Leçons professées au Collège de France en 18891890, publiées par H.-François Delaborde, avec préface par Camille Jullian. Paris, Picard, 1922, in-8, XIII40 €
460 pp., index, broché. (S168). {10903}
17-
MARICOURT (Baron A. de). En marge de notre histoire. Paris, Emile-Paul, 1905, in-8, VII-309 pp.,
demi-chagrin cerise, dos à nerfs orné de filets à froid et d’un monogramme doré (reliure de l’ époque). (B344).
80 €
{169649}
Récits anecdotiques de faits périphériques à la « Grande Histoire », du XVIIe au XIXe siècles.
18-
MICHAUD et M. POUJOULAT. Nouvelle collection des mémoires pour servir à l’histoire de France
depuis le XIIIe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, précédés de notices pour caractériser chaque auteur
des mémoires et son époque, suivis de l’analyse des documents historiques qui s’y rapportent. Paris, 18361839, 32 vol. en 3 séries pet. in-4, demi- basane brune, dos lisse orné (rel. de l’ époque). Dos frotté, accrocs
1.200 €
à certaines coiffes. {170072}
Cette grande réunion des principaux mémoires de Villehardouin à Madame de Staël « forme un ensemble beaucoup plus
complet que les 131 volumes de la collection Petitot. Celle-ci y est reproduite toute entière, et on y trouve, en outre, quelques
mémoires restés jusqu’ici inédits ». (Franklin, Sources, 303). C’est également un instrument de travail bio-bibliographique
de grande qualité.
19-
MIGNET (Auguste). Portraits et notices historiques et littéraires. Deuxième édition considérablement
augmentée. Paris, Didier, 1852, 2 vol. in-8, IV-399 pp. et 456 pp., basane verte, dos à faux-nerfs, filets dorés
120 €
répétés en encadrement sur les plats (rel. de l’ époque). Bon exemplaire. (S408). {163740}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
5
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉR ALDIQUE
Édition parue la même année que l’originale. Outre les Discours académiques de l’auteur, l’ouvrage présente d’importantes
notices sur des personnalités de la Révolution et de l’Empire.
I. Sieyès, Roederer, Livingston, le prince de Talleyrand, Broussais, Merlin, Destutt de Tracy, Daunou. Discours académique.
- II. Siméon, Sismondi, Comte, Ancillon, Bignon, Rossi, Droz, Cabanis, Vie de Franklin.
20-
NAUROY (Ch.). Le Curieux. Paris, Librairie de Saint-Jorre, 1883-1888, 2 tomes en 1 vol. in-8, 380 pp. et
368 pp., maroquin rouge, dos à nerfs, tête dorée, double filet doré d’encadrement intérieur, sous étui demimaroquin rouge, emboîtage (Trinckvel). Les pages de titre et de faux-titre du premier volume sont placées
500 €
au début du numéro 24. Il n’y en a pas pour le second volume. (S621). {88689}
Du numéro 1, du 15 octobre 1883, au numéro 47, de février 1888. Il manque à notre exemplaire le numéro 48, dernier paru.
Très intéressante revue remplie d’anecdotes historiques et littéraires.
Ex-libris du baron Charles d’Huart.
Bel exemplaire.
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉRALDIQUE
21-
Candidature pour l’ institution des Demoiselles de St-Cyr
[AUTOGRAPHE-COMBES de MORELLES] - 4 Pièces concernant la Maison de Combes en Auvergne.
1720-1736. Cachets du cabinet d’Hozier. (gc1). {162046}
500 €
Important dossier sur la Maison de Combes en Auvergne, pour une admission chez les Demoiselles de St-Cyr. Très bel
ensemble composé de généalogies, grands tableaux, dessins de blason avec un inventaire détaillé des preuves de noblesse de
cette famille alliée aux Maisons d’Ussel, de Murat, d’Astorg, de Ribeyre, de Comolet… vu par le cabinet d’Hozier.
Il s’agit de la candidature de Perette-Marie Combes de Morelles. « Née à Riom le 19 mai 1728, élevée à St-Cyr, elle épousa
son cousin Antoine Amable de Combes. (…) Elle a racontée sa courte vie en quelques pages qui furent publiées dans le
Journal ecclésiastique d’octobre 1780 et, de nos jours dans les Annales fléchoises (1911). Elle a écrit aussi des Méditations sur
les événements de sa vie ainsi que des poésie et des cantiques spirituels qui ont été réunis en 2 tomes sous le titre Œuvres
spirituelles en 1778. Elle mourut à Riom le 2 septembre 1771. »
in P. Aigueperse, Biogr. ou Dictionnaire historique des personnes d’Auvergne (1834), I-179/180.
- Tableau généalogique de la famille de Combes-Miremont en Auvergne. Descendance depuis la fin du XVe siècle à partir
de noble Yves de Combes. 1720. 1 pp. renforcée au dos (47 x 34 cm).
- Généalogie simplifiée en ligne directe de Demlle Perette de Combes (née le 19 may 1728), avec croquis des armoiries à la
plume. S.l.n.d. 1 pp. (19 x 21 cm)
- Original des Preuves [des 6 quartiers] de la noblesse de Dlle Perette de Combes de Morelles, agréée par le Roi pour être
admise au nombre des filles demoiselles que Sa Majesté fait élever dans la Maison royale de St-Louis, fondée à St-Cyr dans
le parc de Versailles. 1728. 48 pp. in-folio manuscrites, brochée.
Joint : Extrait des Registres des actes de baptême du prieuré de Saint-Jean de Riom en Auvergne. (Riom), 3 février 1736.
1 pp. in-12 oblong (18,5 x 13 cm), cachet de cire noire armorié bien conservé, timbres. Concerne Perette Decombes, fille
légitime d’Antoine Gilbert Decombes ecuyer seigneur Des Morelles (…) ayant pour parrain Jean-Baptiste de Combes
chevalier de l’ordre militaire de St-Louis et capitaine au régiment de Lionnais (…) ; pièce vue et collationnée le 26 septembre
1736 par lieutenant de la sénéchaussée d’Auvergne.
Cachets du Cabinet d’Hozier
22-
[BÉJARD (Jacques)]. Recueil des tiltres, qualités, blazons et armes des seigneurs barons des Estats
Generaux de la province de Languedoc tenus par Son Altesse Sérinissime Monseigneur le Prince de
Conty en la ville de Montpelier l’année 1654. Dédié à Son Altesse Sérinissime. À Lyon, de l’Imprimerie
Scipion Jasserme, 1655, in-folio, [38]-17-[110] pp., nombreux blasons gravés dans le texte, vélin ivoire (rel. de
l’ époque). Petit manque de vélin sur les coupes, petite mouillure marginale à quelques feuillets sans gravité.
4.500 €
Discret travail de ver dans les marges intérieures de certains feuillets. (126). {136624}
« Première édition de la plus grande rareté. » (Saffroy)
« Grand nombre de notices sont accompagnées de petites bandes imprimées et collées à la suite, pour les compléter. Un avis
également collé au verso du dernier feuillet donne une liste des fautes d’impression qui seront réparées à la seconde impression
qui sera dans peu ». Une seconde édition, beaucoup moins rare, sera publiée en 1657.
Notre exemplaire, tout en correspondant aux spécificités décrites par Saffroy, diffère par sa collation.
Bel exemplaire en vélin de l’époque.
Saffroy, II, 26483.
23-
BERGE (Président J.). Les erreurs de l’histoire. Origines rectifiées des maisons féodales. Comtes de
Provence, Princes d’Orange, Adhémar de Monteil, Poitiers-Valentinois, Vicomtes de Marseille, Maison de
Baux. Menton, France-Riviera, 1952, grand in-8, 245 pp., 1 portrait, 6 tableaux généalogiques. dépliants,
broché. Quelques annotations sur la page de garde ainsi qu’en pied de la page 163. (500/S307). {5816}
150 €
LE CURIEUX
6
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉR ALDIQUE
24-
BERTRAND (Paul). L’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem en Orient. Son passé. Son présent. Paris,
Société Archéologique de France, 1927, in-8, 56 p., 2 pl., demi-toile marron, dos lisse, couv. cons. (reliure
100 €
moderne). (499). {170014}
25-
[BLANCHARD (E.)]. Armorial des communes du département de la Seine. Paris, 1900, in-8, XXIII78 pp., 26 planches h. t., bradel demi-perc. grise, dos orné, couv. cons. (rel. de l’ époque). Ex-libris Docteur
300 €
Eugène Olivier. (B339). {169190}
Tiré à 250 exemplaires. Envoi de l’auteur au maire du 6e arrondissement.
26-
BOUCHOT (Henry). Armorial général de France. Généralité de Bourgogne. Recueil officiel dressé en
vertu de l’édit de 1696 par Charles d’Hozier. Dijon, Darantiere, 1875, 2 tomes en 1 vol. gr. in-8, 322 pp. et
289 pp., index, demi-maroquin rouge, dos à nerfs, plats de chagrin noir encadré de maroquin rouge, fleur
de lys au centre de premier plat, tête dorée, couv. cons. (rel. postérieure). Rousseurs. Bon exemplaire. (B375).
400 €
{155635}
Saffroy, II, 18530.
27-
[BRUNET (Pierre Nicolas)]. Abrégé chronologique des Grands Fiefs de la Couronne de France ; Avec la
chronologie des Princes et Seigneurs qui les ont possédés, jusqu’à leurs réunions à la Couronne. Ouvrage
qui peut servir de Supplément à l’Abrégé Chronologique de l’Histoire de France, par M. le Président Hénault.
À Paris, Chez Desaint & Saillant, J. Th. Hérissant, 1759, petit in-8, XXVI-[6]-436-[6] pp., basane fauve, dos
à nerfs orné, tranches rouges, triple filet doré en encadrement sur les plats (reliure de l’ époque). Petite usure
350 €
à la coiffe supérieure, qqs épidermures sur les plats. (S620). {150281}
Ouvrage très complet selon Guigard (1383) bien que parfois inexact.
Saffroy, I, 8115.
28-
CAMUS (A. G.). Développement de la motion, relativement à l’ordre de Malte. Imprimé par ordre de
120 €
l’Assemblée. Paris, Imprimerie Nationale, s.d., (1790), in-8, 46 pp., dérelié. (c). {98580}
Saffroy, I, 5479.
29-
CHIFFLET (Jean-Jacques). Insignia gentilitia equitum Ordinis Velleris aurei, fecialium verbis
enuntiata : Latine et Gallice producta. - Le Blason des armoiries de tous les chevaliers de l’Ordre de la
Toison d’Or, depuis la première institution, iusques à présent. Anvers, Plantin-Balthazar Moretus, 1632,
2 parties en un vol. in-4, [15] ff. n. ch. (titre, dédicace au Cardinal-Infant, au lecteur, poésies liminaires),
232 pp., [7] ff. n. ch. (table des chevaliers, privilège), texte sur deux colonnes (texte latin et traduction
française en regard), avec un frontispice allégorique, 16 pp. (contenant : WENDEL (Gottfried) : Aries,
seu Aurei Velleris encomium), vélin rigide, dos lisse, tranches mouchetées de rouge (reliure de l’ époque). Des
1.200 €
salissures sur le plat inférieur, mais bel exemplaire, à bonnes marges. {163720}
Rare et intéressant, comme presque toutes les productions des Chifflet. - Important catalogue des armes des principaux
chevaliers de la Toison d’Or, depuis l’intitution de l’Ordre, rédigé à la demande conjointe de Philippe IV d’Espagne et du
Cardinal-Infant Ferdinand, gouverneur des Pays-Bas (et dédicataire de l’ouvrage). Le médecin Jean-Jacques Chifflet (15871653), le plus célèbre des trois érudits bisontins de ce nom, enseigna la philosophie et la théologie à l’Université de Louvain,
où il succéda à Jansénius en 1636. Tous ses ouvrages portent la marque d’un attachement fervent à la maison de Habsbourg.
Pas dans Saffroy (ce qui est normal, vu l’a priori de l’auteur), ni dans Palau (ce qui est moins explicable).
Relié avec : CHIFFLET (Jules) : Breviarium historicum inclyti Ordinis Velleris aurei. Anvers, Plantin-Moretus, 1652,
XII-36-[4] pp.
Fils de Jean-Jacques, Jules Chifflet (1615-1676) fut Chancelier de la Toison d’or à partir de 1648. L’ouvrage n’est
curieusement pas répertorié non plus par Palau.
30-
COSTON (Baron de). Origine étymologique et signification des noms propres et des armoiries. Paris,
A. Aubry, 1867, grand in-8, 464-[1] pp., index, demi-toile beige, couv. conservée (rel. postérieure). (S359).
150 €
{149090}
31-
COURCELLES (chevalier de). Etat actuel de la pairie de France, ou notices historiques et généalogiques,
présentant la carrière politique de tous les membres de la chambre des Pairs, l’origine, les alliances, les
services et les illustrations de leurs familles, et les emplois ou dignités civiles et militaires des personnes
qui de nos jours en représentent les diverses branches ; avec la désignation des armoiries, et l’indication des
monuments historiques où ces familles ont déjà été mentionnées. Paris, 1826, 3 livraisons en 3 vol. in-4,
310 pp., 288 pp. et 378 pp., 8 pp. d’additions et corrections, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, filets dorés et
1.200 €
à froid (rel. de la fin du XIXe). Mouillures au tome 1 et au début du tome 3. (B347). {169024}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
7
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉR ALDIQUE
« Cet ouvrage donne une notice généalogique très complète sur chacune des 300 familles en possession de la pairie,
nominations des 4 juin 1814 au 5 décembre 1824, pairs des Cents-Jours exclus. On y trouve donc un grand nombre de
familles qui n’ont pas été traitées dans l’Histoire généalogique des pairs de France par le même auteur ». Saffroy, III, 34254.
Bon exemplaire de cet ouvrage rare.
32-
COYER (Gabriel-François). Développement et défense du système de la Noblesse commerçante. A
Amsterdam, et se trouve à Paris, chez Duchesne, 1757, 2 parties en un vol. in-12, 152-206 pp., un f. n. ch.
(catalogue de libraire), veau fauve marbré, dos lisse cloisonné et fleuronné, pièce de titre cerise, encadrement
de simple filet à froid sur les plats, tranches rouges (reliure de l’ époque). Charnières un peu frottées, coins
300 €
émoussés, mais bon exemplaire. (B314). {169965}
L’abbé Coyer (1707-1782) ne laissa pas à d’autres le soin de défendre sa Noblesse commerçante, publiée en 1756, et qui avait
déclenché une immense polémique : comme l’on sait, il militait pour que les gentilshommes pussent se consacrer sans
déroger au commerce de toute catégorie. Ses idées étaient celles des milieux économistes, et se présentaient sous une forme
utilitariste assez banale, mais elles eurent des répercussions bien au-delà de ce cercle initial, puisque son projet apparut à
beaucoup comme le début d’un bouleversement radical de la société d’Ordres.
Saffroy I, 7607.
33-
DAIGRE (Alexis). Armorial général et universel rédigé d’après les documents (la plupart inédits) laissés
par les d’Hozier et autres généalogistes du Roi. Généalogie de la maison des Roys d’Eschandelys. Paris,
Bureau des publications nobiliaires, Imprimerie Georges Michaud, 1907, in-folio, [2]-42 pp., avec des armes
dans le texte, et deux planches d’armoiries en couleurs hors-texte, demi-maroquin cyan, dos lisse, tête
500 €
dorée (reliure de l’ époque). Charnière sup. assez frottée, mais bel exemplaire. (503). {162648}
Une des notices de la publication nobiliaire d’Alexis Daigre, abusivement mise sous le nom des d’Hozier, et qui ne comporta
finalement que trois volumes parus jusqu’en 1912.
Saffroy III, 34311.
Exemplaire de la Bibliothèque du marquis des Roys, avec armes dorées poussées en haut du plat supérieur ; l’ouvrage passa
ensuite à la collection de M. Driant, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
34-
DRUON (Maurice). Ces Messieurs de Rothschild. Paris, Tisné, 1967, in-4, 59 pp., nombreuses ill. dont
certaines en couleurs, cartonnage papier bleu (reliure de l’ éditeur). Petit trou sur le mors supérieur. (S191).
40 €
{150443}
35-
DUMAY (Gabriel). Les Origines de la maison de Pontailler. Les sires de Talmay (1125-1385). À Dijon,
150 €
Chez Jacquot, 1910, in-8, 238 pp., écussons in-t., 5 pl., broché. Dos abîmé. (497). {136235}
Saffroy, III, 47795.
Extrait des Mémoires de la Société Bourguignonne de Géographie et d’Histoire, tome XXVI.
36-
ESTIENNE DES FOSSÉS (Henry). L’Art de faire les devises, où il est traicté des hiéroglyphiques,
symboles, emblèmes, aenygmes, sentences, paraboles, revers de médailles, armes, blasons, cimiers, chiffres
& rébus. Avec un traicté des rencontres ou mots plaisans. Dédié à Monseigneur l’Eminentissime Cardinal
Mazarin. Paris, Jean Paslé, 1645, petit in-8, [8] ff. n. ch. (sur 13, manque la fin de la préface), 266 pp., un
f. n. ch. d’errata, exemplaire dans lequel les ff. 77-78 et 79-80 ont été intervertis, basane fauve, dos à nerfs
orné, pièce de titre refaite, tranches rouges (reliure du XVIIIe siècle). Charnières un peu frottées, dorures du
400 €
dos estompées, exemplaire rogné court. (496). {150750}
Unique édition du seul ouvrage développé du sieur Estienne des Fossés. Il est d’autant plus intéressant qu’écrit à une date
où l’art de l’emblème avait déjà entamé son déclin, il fixe un témoignage presque scolastique sur les règles en usage pour
fabriquer un emblème, composé d’un « corps » (la partie iconographique) et d’une « âme » (la devise qui l’explique sans le
dévoiler entièrement, de sorte que le sens complet soit caché au populaire).
Collation faite sur l’exemplaire de la Bibliothèque de l’Institut universitaire de la Sorbonne. Cioranescu, XVII, 28503.
37-
GÉRIN-RICARD (H. de) et E. ISNARD. Actes concernant les vicomtes de Marseille et leurs descendants.
Monaco, Archives du Palais, Paris, Picard, 1926, in-8, LXX-327 pp., 5 tableaux généalogiques dépliants,
index, demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs, couv. et dos cons. (Faki). Bon exemplaire. (Collection Textes
150 €
pour servir à l’Histoire de Provence). (501). {169909}
Saffroy, III, 45214d.
38-
GUENOT (J.). Les Orléans. Princes et princesses. Paris, Bloch, 1886, in-12, XVI-411 pp., demi-basane
60 €
bleue, dos à nerfs, filets dorés (rel. de l’ époque). (B339). {169249}
LE CURIEUX
8
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉR ALDIQUE
39-
HOZIER (C. d’). Armorial général de France (Edit de 1696). Bretagne, publié d’après le manuscrit de la
Bibliothèque Nationale par R. Chassin du Guerny. Préface de M. Bourde de La Rogerie. Rennes, Librairie
Larcher, 1930, 2 forts vol. in-8, XXIV-470 pp. et 525 pp., demi-demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs orné
450 €
d’hermines (rel. de l’ époque). (499). {169245}
Édition originale. 1/350 exemplaires numérotés sur papier alfa.
40-
HOZIER (Jean-François d’). L’impôt du sang ou la noblesse de France sur les champs de bataille. Publié par
L. Paris. Paris, Au Cabinet Historique et chez Techener, 1874-1881, 6 vol. in-8, broché. (B377). {150677}
800 €
Première et seule édition publiée.
Catalogue de plus de 15000 nobles tués ou blessés sur les champs de bataille sous l’Ancien Régime. Remarquable ouvrage.
Saffroy, I, 14882.
41-
[HOZIER (L.-P. d’)]. Armorial Général de France. A Paris, De l’Imprimerie Royale, 1821-1823, 2 vol.
in-4, [4]-XL-909-[1] pp. et [4]-XXVI-583 pp., index, cartonnage papier marbré bleu (rel. de l’ époque). Petits
1.500 €
manques de papier au cartonnage mais bonne condition générale. (502). {150361}
Édition originale des deux seuls tomes publiés, le troisième volume n’étant jamais paru qu’en épreuves (Saffroy).
Précieux registre de la noblesse de France d’Abancourt à Jambon de S. Cir. La fin du premier volume est un « Extrait
de différens édits, ordonnances, déclarations, arrests, réglemens, décisions, etc. concernant la noblesse et les armoiries ».
L’ouvrage est illustré d’un blason par famille, d’un portrait de Louis XV, de trois bandeaux gravés et de sept planches
lithographiées formant un manuel du blason.
Saffroy, III, 34208.
42-
HOZIER (L.-P. d’). Armorial général, ou registres de la noblesse de France. Paris, Éditions du Palais
Royal, 1970, 12 vol. grand in-8, nombreuses ill. in et h.-t., skivertex havane, dos lisses ornés (reliure de
2.500 €
l’ éditeur). (455). {95731}
Réimpression de l’édition de 1865-1908 par Firmin-Didot.
Saffroy, III, 34205.
43-
JUIGNE de LASSIGNE (E. de). Histoire de la Maison de Villeneuve en Provence. Lyon, Rey, 1900-1902,
3 vol. in-4, XIV-342 pp., 304 pp. et 348 pp., blason en front. du tome I, 3 tabl. généal. dépl. au tome III,
bradel demi-basane verte, dos lisse orné (rel. de l’ époque). Dos légt passé, taches d’humidité à la fin du tome
800 €
I et au début du tome III. (S557r). {133636}
I. Généalogie. II et III. Preuves et tables.
44-
45-
LA ROQUE (Louis de) et Edouard de BARTHÉLEMY. Catalogue des Gentilshommes de Champagne
qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l’élection des députés aux
Etats Généraux de 1789. Publié d’après les procès-verbaux officiels. Deuxième édition. Paris, Auguste Pillet,
30 €
1886, in-8, 68 pp., broché. Mouillure latérale sans atteinte au texte. (S82). {117261}
Avec un envoi autographe de l’auteur
[LE LABOUREUR (Claude)]. Discours de l’origine des armes, et des termes receus & usités pour
l’explication de la science héraldique. Orné & enrichy des blasons des Roys, Princes & autres maisons
illustres de la Chrestienté. Lyon, Guillaume Barbier, 1658, in-4, 24-256 pp., un feuillet blanc, avec 155
blasons gravés au burin dans le texte, basane brune granitée, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (reliure
1.500 €
de l’ époque). Un mors inférieur fragile, mais bon exemplaire. (497). {148957}
Edition originale, sans le feuillet donnant la table des familles citées, qui a tendance à manquer souvent. Il s’agit d’une
réplique au Véritable art du blason du jésuite Ménestrier, et l’origine d’une querelle opiniâtre entre les deux héraldistes.
Saffroy I, 1954.
Relié à la suite : [LE LABOUREUR :] Epistre apologétique pour le Discours de l’origine des armes. Contre quelques lettres
de Me C.F. Ménestrier. Cy-devant professeur d’éloquence, & maintenant estudiant en théologie à Lyon. Par C.L.L.A.P. de
l’Isle Barbe. S.l.n.d. [Valence, 1660], [2]-119 pp.
Réplique très satirique aux critiques de Ménestrier. Saffroy I, 1956.
Exemplaire présentant un envoi autographe de Claude Le Laboureur à un « conseiller du Roy en ses conseils, historiographe
de France », dont le nom est malheureusement illisible.
46-
LEHR (Ernest). L’Alsace noble. Suivie de, Le Livre d’or du patriciat de Strasbourg. D’après des documents
authentiques et en grande partie inédits. Paris, Editions du Palais Royal, 1972, 4 vol. pet. in-4, frontispice,
ill. in-t., tabl. généalogiques dépl., pl., 2 cartes dépl. en coul., index, vélin ivoire, dos à nerfs, armes sur les
600 €
plats Ex-libris Petri Mügii. (B302). {169831}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
9
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉR ALDIQUE
Réimpression de l’édition parue en 1870 à Paris chez Veuve Berger-Levrault et Fils.
Source essentielle pour l’histoire et la généalogie des grandes familles alsaciennes.
Saffroy, II, 16401, pour l’édition originale.
47-
LEMARIE (E.). Dammartin et ses environs. Histoire, biographie, archéologie. Notice généalogique sur les
seigneurs d’Aunay. Dammartin-en-Goêle, Lemarié, s.d., gr. in-8, 15 pp., demi-chagrin noir, dos lisse orné
de filets dorés, couv. cons. (Ateliers Laurenchet). Qqs mouillures. Bon exemplaire. (B349). {666484}
80 €
48-
MAGNY (L. de). La Science du Blason. Accompagnée d’un Armorial général des familles nobles de
l’Europe. Paris, chez Aubry, 1860, petit in-4, CLIX-329 pp., 1 f. d’errata, demi-chagrin tabac, dos à nerfs
orné, tête mouchetée, couv. cons. (reliure de l’ époque). Coiffes frottées néanmoins bon exemplaire. Ex-libris
350 €
Léon Lambert. (501). {129204}
Manque à Saffroy.
Première édition de cet « intéressant ouvrage malgré ses erreurs. » (Saffroy).
Le faux-titre et le titre sont chromolithographiés.
Saffroy, I, 2358.
49-
[MAISON D’ORLEANS] - Notices biographiques des princes et princesses de la Maison d’Orléans.
Paris, Imprimerie de Plassan, 1824, in-8, [4]-150 pp., demi-chagrin vert, dos à faux-nerfs orné de filets à
froid, armes en pied, tranches mouchetées (rel. du Second Empire). Rousseurs, mais bon exemplaire. (B345).
300 €
{169479}
Il s’agit de notices biographiques extraites du 15e volume de la Biographie des contemporains et réunies au moment où la
maison d’Orléans recommençait à jouer un rôle actif dans la vie politique française, une fois Louis-Philippe revenu de
Londres :
Louis-Philippe-Joseph ; Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre ; Louis-Philippe ; Marie-Amélie ; Antoine-Philippe (de
Montpensier) ; Louis-Charles (de Beaujolais) ; Eugénie-Louise-Adélaïde (Mademoiselle d’Orléans).
Relié avec :
I. HENNEQUIN (Antoine-Louis-Marie) : Réplique pour MM. les Princes de Rohan, contre S.A.R. Mgr le duc d’Aumale,
représenté par M. Borel de Bretizel, et contre madame la baronne de Feuchères. Paris, Gabriel Warée, 1832, [4]-278 pp.
L’avocat Hennequin fut le défenseur des princes de Rohan dans le procès qu’ils intentèrent au duc d’Aumale, fils du Roi et
héritier légal de l’immense fortune du dernier Condé, ainsi qu’à la baronne de Fauchères, maîtresse du prince, qui avait joué
un rôle trouble et mal élucidé dans la curieuse mort de son amant.
II. MONTJOYE (Christophe-Félix-Louis Ventre de La Touloubre, dit Galart de) : Les Bourbons, ou Précis historique sur
les aîeux du Roi, sur Sa Majesté, et sur les princes et princesses du nom de Bourbon qui entourent son trône. Paris, Veuve
Lepetit, 1815, XVI-322 pp.
Catéchisme royaliste à l’usage des Français trop jeunes pour connaître en détail l’illustre famille revenue deux fois d’exil...
Exemplaire de la famille Huchet de Kernion, avec armes dorées poussées en queue du dos.
50-
MASSON (Raymond). Généalogie des familles de Terrebonne. Depuis le 19 août 1727 au 31 décembre
1872, 1793 et 1794 manquant. Augmentée des actes de Saint-François de Sales (Ile Jésus) depuis le 3 février
1702 au 14 septembre 1805 et de 1847 le 6 mars au 19 décembre 1872 ; de Saint-Charles de Lachenaie
depuis le 2 août 1726 au 26 décembre 1791 ; de Sainte-Rose depuis le 11 décembre 1745 au 23 novembre
1768. Montréal, Thérien Frères, 1930-1931, 4 vol. in-8, tabl. généalogique, demi-chagrin bordeaux à coins,
500 €
dos ornés à nerfs (reliure de l’ époque). (497). {98166}
Généalogie canadienne.
Ouvrage tiré à 100 exemplaires numérotés.
Bon exemplaire.
51-
MAUGARD (M.). Remarques sur la noblesse, dédiées aux assemblées provinciales. Seconde édition, avec
supplément, dissertations, et notes historiques. À Paris, chez Lamy et Gattey, 1788, in-8, [4]-LXX-335[4] pp., demi-basane fauve, dos lisse orné, tranches marbrées (reliure du XIXe). Coins usés. (496). {136194}
300 €
À la veille de la Révolution, dans une société en crise, l’auteur entreprend de redécouvrir les fondements de la noblesse afin
d’en refonder une nouvelle. Il tente ainsi de la préserver des usurpations qui la menace en organisant un contrôle strict de
l’authenticité des titres.
« Ouvrage dans lequel l’auteur propose de rendre à la noblesse son éclat primitif et d’abolir des abus et privilèges onéreux
au reste de la nation. » (Saffroy).
Édition la plus complète, publiée avec un important supplément corrigé par le comte de Brienne, complément naturel
du premier ouvrage. Il y prévoit le contrôle des preuves de noblesse par le rétablissement du collège des Hérauts d’Armes.
La fin de l’avertissement porte la signature autographe de l’auteur.
Bon exemplaire.
Saffroy, I, 6681.
10
LE CURIEUX
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉR ALDIQUE
52-
[MESLIN (Antoine-Jean)]. Mémoires historiques concernant l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis,
et l’institution du mérite militaire. Paris, Imprimerie Royale, 1785, in-4, VIII-323 pp., cartonnage d’attente
500 €
de papier rose (reliure de l’ époque). Dos manquant, plats défraîchis. (S520). {164075}
Unique édition de ce recueil assez peu commun, rassemblant l’histoire générale de l’Ordre, les listes chronologiques des
Grand-Croix, commandeurs et officiers, ainsi que la suite des édits concernant l’Ordre.
Saffroy I, 6111.
53-
NOTICES biographiques des princes et princesses de la Maison d’Orléans. Paris, Plassan, 1824,
in-8, 150 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). Rousseurs. Bon exemplaire. (B339).
120 €
{169179}
Notices biographiques extraites du 15e volume de la Biographie des contemporains :
Louis-Philippe-Joseph ; Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre ; Louis-Philippe ; Marie-Amélie ; Antoine-Philippe (de
Montpensier) ; Louis-Charles (de Beaujolais) ; Eugénie-Louise-Adélaïde (Mademoiselle).
54-
ONCIEU (Guillaume d’). La Précédence de la noblesse, sus un différent en cas de précédence plaidé en
audience publique, au Souverain Sénat de Savoye, entre les nobles, & les scindics du Tiers Estat d’une
parroisse. Oeuvre contenant choses fort singulières & remarquables : & principalement concernant les
honneurs, révérences, séances, & précédences de nostre temps, causes, & raisons d’icelles. Lyon, JeanBaptiste Buisson, 1593, in-8, 181-[18] pp., index et errata, cartonnage crème, dos lisse (rel. un peu postérieure).
800 €
Exemplaire en partie déboîté, premier plat sali. (B303). {169800}
Seconde édition, peu commune, autant que l’originale de 1592, de ce traité des préséances et honneurs de la noblesse de
Savoie, envisagés à partir d’une contestation concrète. Guillaume d’Oncieu était membre du Sénat de Savoie, ses dates
n’étant pas établies avec certitude.
Saffroy II, 33731. Baudrier V, 123 et 126 (estime que l’édition de 1593 n’est qu’une remise en vente de celle de 1592, la
colaltion est en tout cas identique).
55-
[ORDRES ROYAUX] - Ordres de chevalerie. Varia. LL. dd., 1634-1938, 8 pièces en un vol. in-4,
[277] pp., demi-toile grège, pièce de titre cerise (reliure moderne). Bon exemplaire. (B347). {168959} 200 €
Curieux recueil, très hétérogène, sur les anciens Ordres royaux, où les pièces, d’origine très diverse, ont été contrecolées sur
les feuillets de papier fin, pour former une documentation facilement accessible :
1. Déclaration du Roy, donnée à Marly le 14e octobre 1711. Portant que les femmes & veuves des chevaliers de l’Ordre du
Saint-Esprit, joüiront des privilèges attribuez à leurs maris. Publiée en audience publique le 14 décembre 1711. Grenoble,
Alexandre Giroud, 1712, [4] ff. n. ch. - II. Louis par la grâce de Dieu Roy de France et de Navarre, chef et souverain grand
maistre de l’Ordre et milice du benoist Sainct Esprit. S.l.n.d. [1634], 11 pp. - III. Edit du Roy donné à Versailles au mois
de décembre 1725. Qui confirme l’Ordre du Saint-Esprit dans tous ses privilèges. Registré en Parlement. Grenoble, Gaspard
Giroud, s.d. [1726], [2]-10 pp. - IV. Ordres royaux du Saint-Esprit et de Saint-Michel. Paris, A. Guyot, 1814, 23 pp. - V.
[PIERREDON (Michel de) :] Ordres de chevalerie. S.l.n.d., paginé 493-502. - VI. MAGNY (Claude Drigon de) : Recueil
historique des Ordres de chevalerie traitant de l’origine et des statuts de chacun d’eux, et donnant la nomenclature
officielles des Français qui ont obtenu l’autorisation de porter des Ordres étrangers, depuis l’époque de la création de
l’Ordre de la Légion d’Honneur jusqu’à présent. Paris, secrétariat du Collège héraldique de France, 1843, 101 pp., avec
3 planches en couleurs hors-texte. - VII. Prospectus de deux maisons d’éducation fondées par l’Association paternelle des
chevaliers de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis et du Mérite militaire. Paris, Ant. Bailleul, juillet 1817, 16 pp. - VIII.
MAUREVERT (Georges) : Fastes, drôleries et tristesses de la Légion d’Honneur. Paris, mars 1938, 68 pp., texte sur deux
colonnes, avec de nombreuses illustrations. Il s’agit d’un numéro du Crapouillot...
Exemplaire de Gabriel Murat, curé de Salvagnac-Saint-Loup (Aveyron), avec cachet humide.
56-
[PLACARDS GENEALOGIQUES] - [Recueil de généalogies avec portraits]. Paris, s.d., (1627-66),
20 placards en 9 vol. in-4, avec 1864 portraits. Demi-basane, dos à nerfs ornés, tranches rouges (reliure de
5.000 €
l’ époque). Reliures défraîchies, avec manques de cuir aux dos, mouillures. (S614). {150608}
Exceptionnel recueil d’amateur, dans lequel ont été réunis, découpés et réduits au format in-4, les grands placards de
format in-plano, vendus par les libraires parisiens au XVIIe siècle, sur les généalogies des familles régnantes, composé d’un
texte divisé en nombreuses sections et de séries de portraits gravés, en général très conventionnellement.
Grandes, incommodes à exposer comme à conserver, ces pièces devenues très rares, ont souvent fait l’objet de ce type de
traitement destiné à les préserver et à en donner une consultation plus facile. Les différentes pièces de ce recueil obéissent
toutes à la même présentation : découpage du titre général (en principe intitulé, Les Pourtraictz au naturel de...) / découpage
du titre développé (celui retenu par le catalogue de la Bnf) / découpage du texte avec les portraits correspondants / des
feuillets laissés vierges / une table manuscrite des noms. Le tout contrecollé sur des feuillets préalablement ornés d’un
encadrement floral au pochoir. L’ensemble constitue un témoignage de premier plan sur le monnayage populaire de
l’histoire à destination d’un public lettré certes, mais non spécialiste.
I. Premier volume. Il contient les placards suivants :
1. Portraits des Empereurs depuis Caie Jules-César jusques à Léopold Ignace, à présent régnant. Tirez des antiques, avec
le temps que chacun d’eux à régné. [55] ff., 148 portraits jusqu’à Léopold Ier. - 2. [FONTENY (Jacques de) :] Epitome
de la vie, moeurs, & actions des Impératrices ou femmes des Empereurs, depuis Cossutia, première femme de Jules César,
iusques à présent. [Paris, M. Tavernier, 1627], [52] ff. portant 149 portraits, [26] ff. vierges, [2] ff. de table manuscrite.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
11
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉR ALDIQUE
Correspond à la notice 32116439 de la BnF.
II. Deuxième volume. Il rassemble :
1. Abrégé chronologique des faits mémorables des Rois de France, depuis Pharamond premier Roy, jusques à Louys XIV, roy
de France & de Navarre, à présent régnant. Le tout succinctement recüeilly selon la vérité des Annales & Histoires de France
& autres. [38] ff., avec 65 portraits. - 2. [FONTENY (Jacques de) :] Sommaire discours des vies et moeurs des Reynes de
France, depuis Argotte femme de Pharamond, iusques à la Très-Auguste Marie-Thérèse d’Autriche, femme de Louis XIV,
Roy de France & de Navarre, à présent régnant. [Paris, 1662]. [72] ff., avec 95 portraits. Edition absente du catalogue de la
BnF, qui cite celles de 1613 et 1627.
III. Troisième volume. Nous y trouvons :
1. Sommaire ou abrégé de la vie & histoire des Roys de la grande Bretagne, à présent dite Angleterre. [48] ff., avec 139
portraits jusqu’à Charles II. - 2. [NOUBLANCHE :] Généalogie de la maison royale de Stuart. [Paris, M. Mondière, s.d.],
[11] ff. avec 4 blasons. Correspond a à la notice 31026371 de la BnF. - 3. Abbregez de la vie, moeurs, et gestes des ducs
de Brabant, forestiers, et comtes de Flandres. [Paris, J. Honervogt, s.d.], [56] ff. avec 76 portraits. Correspond à la notice
33232307 de la BnF.
IV. Quatrième volume. Il est consacré à:
1. [JOLLAIN (François) :] Briefve description de la généalogie des Roys d’Espagne, & des royaumes contenus en icelle.
[Paris, G. Jollain, 1665], [53] ff;, avec 92 portraits. Correspond à la notice 32287727 de la BnF. - 2. [FONTENY (Jacques
de): ] Abrégé de la vie, moeurs, et actions des Roynes d’Espagne, depuis Aznara femme d’Atanarezo, premier Roy d’Espagne,
iusques à présent. [Paris, P. Mariette, 1628], [81] ff., avec 95 portraits. Correspond à la notice 32116436 de la BnF.
V. Cinquième volume (tomé VI). Il passe à l’histoire sainte :
1. Portraicts des patriarches, juges, roys, princes et conducteurs de peuple hébrieu depuis Adam iusques à Hérode Agrippa.
[50] ff. avec 112 portraits. - 2. [SIVERT (François) :] Sommaire explication de l’origine des faux dieux et déesses du
paganisme. [58] ff. avec 59 portraits (portraits 13-24 placés entre 36 et 37).
VI. Sixième volume (tomé VII). Il développe l’histoire ecclésiastique :
1. Portraitz de tous les papes depuis S. Pierre Apostre iusqu’à celui qui règne à présent, tirez des antiques avec le temps
que chacun d’eux a tenu le siège. [72] pp., avec 254 portraits jusqu’à Innocent XI. - 2. Cathalogue historique des GrandsMaistres de l’Ordre de S. Iean de Iérusalem, avec l’origine & progrez des chevaliers du mesme Ordre, & de leurs exploits de
guerre, depuis l’année 1099 iusqu’à présent. [Paris, M. Tavernier, s.d.], [40] ff. avec 55 portraits, jusqu’à Antoine de Paul.
Hellwald, p. 138. Guigard, Bibliothèque héraldique, 411. Correspond à la notice 33288847 de la BnF.
VII. Septième volume. Il est consacré aux ordres religieux des deux sexes :
1. Sommaire des fondateurs et réformateurs des ordres religieux, disposé selon l’ordre des temps. [58] ff. avec 100 portraits.
- 2. [VAN LOCHOM (Michel) :] Images des fondatrices, réformatrices ou principales religieuses de tous les ordres de
l’Eglise. [Paris, P. Mariette, 1651], titre, [73] ff., avec 89 portraits. Seconde édition de cette suite parue d’abord en 1639 (avec
seulement 85 portraits). Correspond à la notice 33426368 de la BnF.
VIII. Huitième volume (tomé IX). Il revient aux monarques d’Occident :
1. FONTENY (Jacques de) : Histoire des Roys de Naples. Avec une briefve description de l’estenduë & des particularitez
d’iceluy royaume. [38] ff., avec 29 portraits. Pas à la BnF. - 2. L’Ordre successif des princes de Maurienne, contes et ducs
de Savoye, depuis l’an de grâce 1000 iusques à ce jourdhy MDC.XLVIII. [26] ff., avec 67 portraits. - 3. Briefve histoire
de l’origine des Vénitiens, de la fondation de leur ville, & commencement de la seigneurie d’icelle ; & comme elle a esté
gouvernée depuis l’an de grâce 421 iusqu’en l’an 697 & depuis. [Paris, M. Tavernier, s.d.], [56] ff., avec 96 portraits.
Correspond à la notice 33273247 de la BnF.
IX. Neuvième volume (tomé X). Il nous emmène en Orient :
1. Abrégé des vies et histoire des Empereurs d’Orient, et des Othomans. [53] ff., avec 87 portraits. - 2. Sommaire description
du pays de Perse, moeurs, loiux & cérémonies du peuple qui y habite. [60] ff., avec 53 portraits.
57-
REVEREND DU MESNIL (E.). La Famille de Molière et ses représentants actuels. D’après les documents
authentiques. Paris, Liseux, 1879, in-8, XI-110 pp., 1 pl. d’armoires en couleurs, index, broché. Couv.
120 €
abîmée avec petits manques. (B377). {661051}
Ouvrage tiré à 300 exemplaires.
58-
SAUTAI (M.). Les Frézeau de La Frézellière. Lille, Lefebvre-Ducrocq, 1901, gr. in-8, IX-287 pp., blason
en couleurs en frontispice, 7 cartes et planches dont certaines dépliantes, broché, jaquette illustrée. Envoi.
200 €
(B321). {150357}
Saffroy, III, 41460.
Pas de notice à la BnF ni au CCF.
59-
SCHLUMBERGER (L. de). Cartulaire de la famille Schlumberger (1400-1798). Mulhouse, Veuve Bader &
Cie, Meininger, 1903-1910, 3 vol. in-4, II-1587 pp. (pagination continue), index, broché. (B395). {85346}
600 €
Saffroy, III, 50225.
Résumé en français, texte en allemand.
LE CURIEUX
12
NOBLESSE  GÉNÉALOGIE  HÉR ALDIQUE
60-
SOCARD (Emile). Tablettes généalogiques de la Maison de Valois de St-Rémy. Troyes, Dufour-Bouquot,
1868, in-8, 48 pp., 1 planche de blason, 1 tableau généalogique dépliant, demi-veau cerise, dos à nerfs,
350 €
pointillés dorés sur les nerfs, armes au centre des plats (reliure de l’ époque). (500). {135888}
Bel exemplaire aux armes de Pavée de Vendeuvre.
Saffroy, III, 51486.
61-
STALINS (Baron). Histoire, généalogie et alliances des Stalins de Flandre, depuis le XVIe siècle, et
quelques considérations sur le briquet héraldique, dit briquet de Bourgogne ou fusil de la Toison d’Or.
Gand, Tavernier, Paris, Saffroy, 1945, in-4, 292 pp., nbses ill. in-t. dont blasons, portraits et cartes, broché,
couverture rempliée. Couv. tachée, marque de cire sur le premier plat, charnières fragilisées. (S218/B391).
200 €
{136469}
Saffroy I, 2615a (obiter).
62-
STALINS (Baron). Origine et histoire de la famille Stalins de Flandres, depuis le XIIe siècle, et du
briquet héraldique dit de Bourgogne ou fusil de la Toison d’Or. Et, Histoire, généalogie et alliances des
Stalins de Flandre, depuis le XVIe siècle, quelques considérations sur le briquet héraldique, dit briquet de
Bourgogne ou fusil de la Toison d’Or. Gand, Tavernier, Paris, de Nobele, Saffroy, 1939-1945, 2 ouvrages
in-4, 254 pp. et 292 pp., nombreuses ill. in-t. dont des blasons, des portraits, des cartes, broché, couverture
400 €
rempliée. Petites taches sur les couv. (Bvit). {136470}
Réunion des deux ouvrages de Stalins sur le sujet.
Saffroy I, 2615a (obiter), pour le second ouvrage.
63-
STEENACKERS (F.-F.). Histoire des ordres de chevalerie et des distinctions honorifiques en France.
Paris, Lacroix, Verboeckhoven, 1867, in-4, V-375 pp., bibliographie, 3 planches en couleurs de décorations,
350 €
bradel papier marbré (reliure moderne). Nombreuses rousseurs. (S466). {158961}
64-
TOUSSAINT DE SAINT-LUC (Toussaint Le Bigot, dit). Mémoires ou Extrait des titres qui servent
à l’histoire de l’Ordre des chevaliers de Notre-Dame du Mont-Carmel, & de S. Lazare de Jérusalem,
depuis l’an 1100 jusques à 1673. Avec les règles & privilèges dudit Ordre. Paris, Sébastien Cramoisy, 1681,
in-8, [8] ff. n. ch. (titre, dédicace, table, approbations), [239] pp. mal chiffrées 241 (il y a saut de chiffrage
de 128 à 131, sans manque), [2] pp. non chiffrées (privilège), basane fauve marbrée, dos à nerfs cloisonné
et fleuronné, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Restaurations maladroites aux coiffes et aux mors,
1.200 €
mais bon exemplaire. (B347). {169059}
Troisième édition, presque aussi rare que les deux éditions parues à la date de 1666 et qui portaient le titre un peu différent
de « Mémoires en forme d’abrégé historique de l’ institution, progrez et privilège de l’Ordre royal des chevaliers hospitaliers de
Nostre-Dame du Mont-Carmel », se présentaient comme un recueil de trois parties et comportaient une planche représentant
la croix de l’Ordre (parfois répétée devant chaque partie), ainsi qu’un tableau généalogique. La collation de notre exemplaire
est conforme à celle indiquée par la Bibliothèque Sainte-Geneviève.
Récent et assez méconnu dans le paysage des Ordres royaux, l’Ordre du Mont-Carmel fut créé en février 1608 par le pape
Paul V à la demande de Henri IV ; et en octobre de la même année, le souverain français décida de le fusionner avec celui de
Saint-Lazare, fusion que les papes ne voulurent point reconnaitre, en raison d’autres projets (la fusion de Saint-Lazare avec
les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem), du moins jusqu’en juin 1668. La création de l’Ordre de Saint-Louis en 1693
sonna le déclin de cette création : l’Ordre fusionné fut de facto réservé à des nobles de récente extraction, et il était déjà
moribond en 1779 quand le comte de Provence, grand-maître depuis 1773, le réserva aux seuls élèves de l’Ecole militaire,
avant de le faire supprimer purement et simplement en 1787. Les tentatives de reconstitution de la Restauration échouèrent
toutes.
Saffroy I, 4551 (ne donne pas de collation, à la différence de l’originale, décrite au numéro 4530).
65-
VALYNSEELE (Joseph). Les Princes et ducs du Premier Empire non maréchaux. Leur famille et leur
descendance. Préf. de Marcel Dunan. Paris, chez l’auteur, 1959, gr. in-8, XX-323 pp., index, broché. (381/
180 €
S233). {4379}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
13
DROIT  INSTITUTIONS
DROIT  INSTITUTIONS
66-
[AFFAIRE TROPPMANN] - Le Crime de Pantin. Edition complète illustrée, réunissant les documents
de l’instruction, les débats et tous les renseignements publiés par la presse au jour le jour, depuis l’époque
du crime jusqu’à la conclusion de l’affaire. Paris, Librairie de la publication, s.d., (1870), in-12, 263 pp., avec
un frontispice et des illustrations en noir dans le texte, demi-toile chagrinée modeste, dos lisse orné de filets
150 €
à froid, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). (B349). {169490}
Avec 10 pages supplémentaires par rapport à l’édition courante, relatant la détention de Troppmann à la Roquette et son
exécution le 19 janvier 1870.
L’Affaire Troppmann défraya la chronique judiciaire des dernières années de l’Empire : le mécanicien alsacien Jean-Baptiste
Troppmann (1849-1870) fut convaincu d’avoir assassiné l’industriel Jean Kinck, sa femme et leurs six enfants, dont les
corps furent retrouvés dans un champ aux Quatre-Chemins de Pantin (d’où l’appellation de « crime de Pantin » que l’on
donne aussi à l’affaire).
67-
BEAUFORT (M. de). Recueil concernant le tribunal de nosseigneurs les maréchaux de France, les
prérogatives et les fonctions des officiers chargés d’exécuter ses ordres, les matières de sa compétence, la
forme d’y procéder ; avec les diffèrents édits, déclarations et réglements intervenus sur ces matières. Dédié
à Monseigneur le maréchal duc de Richelieu. À Paris, Chez l’Auteur, 1784, 2 vol. in-8, XXX-377-[3] pp. et
427 pp., demi-toile verte, dos lisse, pièce de titre de basane verte (reliure moderne). Dos passé. Mouillures
600 €
claires. (B379). {150304}
« 1566-1782. Code général, capital pour l’histoire de cette juridiction spéciale. »
Saffroy, I, 14856.
68-
BOULLÉE (M. A.). Histoire complète des états-généraux et autres assemblées représentatives de la
France, depuis 1302 jusqu’en 1626. Paris, Langlois et Leclercq, 1845, 2 vol. in-8, XCVI-318 pp. et 398[1] pp., demi-basane havane, dos lisses ornés de guirlandes et de filets dorés, premier plat de couv. conservé
au tome I (rel. de l’ époque). Petites griffures au dos. Rousseurs et papier jauni. Envoi. (B379). {136277}
230 €
69-
BOULLENOIS (Louis). Traité de la personnalité, et de la réalité des loix, coutumes ou statuts, par
forme d’observations ; auquel on a ajouté l’ouvrage latin de Rodenburgh, intitulé, De Jure quod oritur
e Statutorum diversitate. Paris, Guillaume Desprez, 1766, 2 forts vol. in-4, [4]-XXIV-XXXVII-[3]-896[2] et [8]-596-[4]-102-[2] pp., avec un portrait-frontispice gravé par Mlle Martinet d’après L.-A. Mangeant,
veau fauve écaille, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés, pièces de titre et de tomaison, encadrement de
triple filet doré sur les plats, double filet doré sur les coupes, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Coiffe
supérieure du tome 1 arrasée, début de fente à un mors du tome 2, sinon bel exemplaire. (B335). {169443}
800 €
Exemplaire sur grand papier.
Unique édition, posthume et éditée par les soins de Le Roi, de cet important traité qui examine le mode d’application des
lois et statuts en fonction de leur qualité personnelle ou réelle, matière dans l’ensemble peu explorée, alors même qu’elle
touche aux principes fondamentaux du droit.
Louis Boullenois (1680-1762) était avocat au Parlement de Paris, et ses conclusions penchent en faveur de l’uniformité
civile.
Dupin (1832), 1565.
70-
Avec un rarissime Bulletin du 6 juillet 1815
BULLETIN des LOIS de la République, de l’Empire français, du Royaume de France. À Paris, de l’Impr.
Nationale des Lois, [puis] de la République, [puis] Impériale, [puis] Royale, 1794-1820, 66 vol. in-8. Basane
fauve marbrée, dos ornés à nerfs, fleurons dorés, pièces de titre, numérotation poussée en chiffres dorés sur
8.000 €
fond sombre, tranches mouchetées ou bleues (rel. de l’ époque). (57 & 65). {118566}
Collection complète des lois promulguées entre 1794 et 1820.
Tome [I] : an II, n° 1 à 62. T. [II-V] : an III, n° 63 à 179. T. [VI-VIII] : an IV, n° 180 à 205 et 1 à 78. T. [IX-X] : an V,
n° 79 à 147. T. [XI-XII] : an VI, n° 148 à 227. T. [XIII-XIV] : an VII, n° 228 à 312. T. [XV-XVI] : an VIII, n° 313 à 345
et 1 à 45. T. [XVII-XVIII] : an IX, n° 46 à 105. T. [XIX-XXI] : an X, n° 106 à 219. T. [XXII-XXIII] : an XI, n° 220 à 317.
T. [XXIV-XXV] : an XII, n° 318 à 362 et 1 à 37. T. [XXVI] : an XIII, n° 38 à 58. T. [XXVII-XXVIII] : 1806, n° 59 à 130.
T. [XXIX-XXX] : 1807, n° 131 à 173. T. [XXXI-XXXII] : 1808, n° 174 à 221. T. [XXXIII-XXXIV] : 1809, n° 222 à 258.
T. [XXXV-XXXVI] : 1810, n° 259 à 341. T. [XXXVII-XXXVIII] : 1811, n° 342 à 413. T. [XXXIX-XL] : 1812, n° 414 à
461. T. [XLI-XLII] : 1813, n° 462 à 549. T [XLIII-XLIV] : 1814, n° 1 à 69. T. [XLV-XLVII] : 1815, n° 70 à 97, 1 à 42 et
1 à 55. T. [XLVIII-LI] : 1816, n° 56 à 127 et 109bis à 113bis. Dans ces deux derniers tomes les nouvelles éditions du Code
Civil, du Code de Procédure civile, du Code de Commerce, du Code d’Instruction criminelle et du Code pénal (infime travail de
ver dans la marge extérieure de plusieurs ff.). T [LII-LIII] : 1817, n° 128 à 191. T. [LIV-LV] : 1818, n° 192 à 256. T. [LVILVII] : 1819, n° 257 à 336. T. [LVIII-LXI] : 1820, n° 337 à 426. Soit 59 volumes.
LE CURIEUX
14
DROIT  INSTITUTIONS
Dans le T. XLVI, le Bulletin n°43 du 6 juillet 1815 est en copie manuscrite. Une lettre manuscrite (datée du 11 sept. suivant)
de la main du directeur de l’Imprimerie Royale explique : « Ce numéro, mis sous presse la veille du jour de l’entrée du roi à
Paris et envoyé seulement à quelques personnes, à été supprimé par ordre de Mgr. le Garde des Sceaux. Il ne fait point par
conséquent partie de la collection. »
SUIVIS de 7 vol. in-8 (demi-basane fauve, dos lisses, fleurons dorés) :
1. BEAULAC (G.). Répertoire alphabétique, chronologique et par classement de matières des lois rendues par les Assemblées
nationales et les Corps législatifs, et des arrêtés du gouvernement, depuis 1789 jusqu’au 1er vendémiaire de l’an X. À Paris,
chez Le Normant, 1802. Accroc à la coiffe inférieure.
2. RONDONNEAU (L.). Répertoire alphabétique, chronologique et par classement de matières des sénatus-consultes,
lois, décrets impériaux, avis du Conseil d’État, circulaires et instructions ministérielles, de vendémiaire an XI à janvier
1810. À Paris, chez Rondonneau et Declé, 1810. Accroc à la coiffe supérieure.
3. TABLE GÉNÉRALE par ordre alphabétique de matières des lois, sénatus-consultes, décrets, arrêtés, avis du Conseil
d’Etat etc. publiés dans le bulletin des lois et les collections officielles, depuis l’ouverture des États généraux, au 5 mai
1789, jusqu’à la restauration de la monarchie française, au 1er avril 1814. À Paris, de l’Imprimerie royale, 1816. 4 vol. in-8.
4. RONDONNEAU (L.). Table générale par ordre alphabétique de matières des lois, décrets, arrêtés et ordonnances du roi,
publiés dans les Ve, VIe et VIIe séries du Bulletin des lois, depuis le 1er avril 1814 jusqu’au 1er janvier 1819. Tome V [de la
précédente série]. À Paris, chez Rondonneau et Declé, 1819. Petit travail de ver dans la marge inférieure des derniers feuillets.
Ensemble exceptionnel en reliure quasi uniforme.
Bel exemplaire (parfois une discrète épidermure sur certains plats, quelques feuillets roussis).
71-
CLAUSEL DE COUSSERGUES (Jean-Claude). Du Sacre des Rois de France, et des rapports de cette
auguste cérémonie avec la constitution de l’Etat aux différens âges de la monarchie. Paris, Adrien Egron,
1825, in-8, XII-493-[3]-CXV pp., demi-veau havane, dos lisse orné de filets dorés, tranches marbrées
400 €
(reliure moderne). Bel exemplaire. (B345). {169526}
L’année 1825 qui fut celle de l’ultime sacre d’un Roi de France a naturellement vu fleurir toute une littérature autour de
cette cérémonie. La plupart des ouvrages se contentent de donner un historique du Sacre ou de reproduire des pièces plus
anciennes. Ce traité ne dépare pas dans le genre, mais il se recommande par la reproduction de la Relation du sacre de Louis
XIV (pages chiffrées en romain « in fine »), choisie à cause de l’exemplarité liturgique des cérémonies de 1654.
72-
[CODE DE COMMERCE] - Code de commerce, servant de supplément au procès-verbal des séances du
Corps législatif. Septembre 1807. I. Texte. - II. Exposé des motifs par les orateurs du gouvernement. - III.
Rapports et discours des orateurs du Tribunat. Paris, Hacquart, 1807, 3 parties en un vol. in-8, [4]-152-[2]112-[2]-111-4 pp., demi-basane fauve, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre (rel. du XIXe s.).
150 €
Coiffes et mors très abîmés, plats et gardes refaits. (B337). {168882}
Une des éditions non officielles, mais très pratiques (Dupin en compte cinq pour la seule année 1807), qui joint au texte du
Code les exposés des motifs et les discussions au Tribunat qui permettent de comprendre son élaboration.
Dupin (1832), 2146.
73-
COLLECTION générale des Loix. À Paris, Imprimerie Royale, [puis] Nationale du Louvre, [puis] Impériale,
[puis] Royale, 1792-1826, 96 vol. dont 21 vol. in-4 et 76 vol. in-8, demi-basane fauve marbrée, dos ornés à
nerfs, filets dorés, pièces de titre pour les vol. in-4, veau fauve marbré, dos lisses ornés, fleurons dorés, pièces
de titre et de tomaison, guirlande dorée d’encadrement sur les plats pour 43 vol. in-8, demi-basane fauve
marbrée, dos lisses ornés, filets dorés, pièces de titre pour 25 autres vol. in-8 et demi-vélin vert, dos lisses,
10.000 €
pièces de titre pour les derniers vol. in-8 (rel. de l’ époque). (106-131). {118568}
Très importante collection des deux recueils les plus complets des lois promulguées depuis la convocation des ÉtatsGénéraux. La première partie, de format in-4, très rare, connue sous le nom de collection du Louvre, a été publiée par
Rondonneau. La seconde partie, de format in-8, a été publiée à l’Imprimerie nationale, puis Impériale, puis Royale par
Baudouin. Notre série s’arrête en décembre 1826 avec le n° 135 de la 8e série, et reprend avec le n° 439 de la 9ème série pour
s’arrêter avec le n° 582 (juillet 1836-mai 1838). Elle renferme environ 30000 lois et arrêtés. Les deux derniers volumes de la
Collection générale des Lois (nivôse-18 prairial An II, époque où commence le Bulletin des Lois) manquent ainsi que les n° 1 à
15 de la 8e série du Bulletin des Lois, (première quinzaine de janvier 1825), avec une lacune entre 1827 et 1836.
Trous de ver au dos (tomes XI et XVI). Marges intérieures gâtées : trous de ver (tome XVI) et travail de ver (tome XI), plus
manifeste dans les premiers feuillets. Plusieurs coiffes des vol. in-4 abîmées. Important travail de ver dans un vol. in-8 avec
atteinte du texte.
Tourneux, 604, 605 et 610.
74-
COQUILLE (J. B. V.). La Coutume. Paris, Lecoffre, s.d., grand in-8, XLI-370-[1] pp., demi-chagrin brun,
120 €
dos à nerfs, tête dorée (rel. de l’ époque). (138). {136178}
75-
[DOMAINES] - Recueil des édits, déclarations, arrests et règlemens concernant la ferme générale des
Domaines de France. Dans lequel sont compris les privilèges & exemptions des commis à la régie de
ladite Ferme. Paris, Robert Ballard, 1672, in-4, [9] ff. n. ch. (titre, table des édits), puis pagination multiple
(totalisant 183 ff.), basane brune, dos à nerfs cloisonné et fleurdelisé, tranches mouchetées de rouge (reliure
2.000 €
de l’ époque). Coiiffes et coins abîmés, essais de plume sur les gardes. (B360). {168834}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
15
DROIT  INSTITUTIONS
Rare recueil composite à l’usage de l’administration des domaines, qui connut des éditions en 1671, 1672, 1675 et 1676
(cette dernière en deux parties), avant que le traité de 1680 avec Fauconnet ne réunisse les fermes du domaine aux autres : en
dépit de la table placée après la page de titre générale, il s’agit d’un ensemble apparemment arbitraire, les pièces réunies ne
correspondant pas forcément à celles annoncées.
En d’autres termes, ouvrage aussi complexe que la matière qu’il traite : les domaines regroupent l’ensemble des droits réels et
immatériels de la Couronne de France, et leur hétérogénéité est source de multiples confusions dès le droit ancien.
Absent de Dupin. Seules la BnF et la Bibliothèque de Grenoble recensent cette édition de 1672.
76-
DUPUY (Pierre). Traité de la maiorité de nos Rois, et des régences du Royaume. Avec les preuves tirées
tant du Trésor des Chartes du Roy, que des registres du Parlement, & autres lieux. Ensemble un Traité
des prééminences du Parlement de Paris. Paris, Veuve Mathurin Du Puis, Edme Martin, 1655, in-4, [5] ff.
n. ch., [595] pp. mal chiffrées 585 (il y a insertion de [10] pp. non chiffrées entre 499 et 500), avec un
portrait-frontispice gravé par Nanteuil, basane brune, dos à nerfs orné, encadrement de triple filet à froid
sur les plats, tranches rouges (reliure de l’ époque). Frottis sur l’ensemble de la reliure, mais bon exemplaire.
600 €
(498). {151271}
Edition originale posthume de ce traité, publié par le frère de l’auteur, Jacques Dupuy (1591-1656), qui partageait avec
son aîné la charge de gardes de la Bibliothèque du Roi et du Trésor des Chartes. La matière était délicate, car, autant la
loi de succession à la Couronne est claire et fixée en ce début du XVIIe, et ce, depuis longtemps, autant il n’y a sur la
question des minorités royales que des usages parfois contradictoires reflétant, à chaque cas, les rapports de force politiques.
Aussi, l’historien avisé qu’était Pierre Dupuy (1583-1651) traite t-il les régences comme elles doivent l’être, c’est-à-dire en
colligeant les exemples historiques, et en essayant d’en dégager quelques lois.
Saffroy I, 12121. Dupin (1832), 911.
Exemplaire de l’historien et celtisant Henri d’Arbois de Jubainville (1827-1910), archiviste de l’Aube, puis premier titulaire
de la chaire de langue et de littérature celtiques au Collège de France, avec grande vignette ex-libris contrecollée sur les
premières gardes.
77-
[EDIT MUNICIPAL] - Edit du Roi, contenant règlement pour l’administration des villes & principaux
bourgs du Royaume. Avec l’extrait des régistres du Parlement. Besançon, Veuve Bogillot, s.d., (1765), in-12,
40 pp., cartonnage Bradel de papier marbré, première couverture d’attente conservée (reliure moderne).
450 €
(113). {151233}
Rare impression bisontine reproduisant l’Edit de Compiègne d’août 1764.
Cette très importante disposition législative régle le statut et l’administration municipale : c’est la première fois que, sous
l’Ancien Régime, l’on tenta d’uniformiser ce domaine. A l’initiative du Contrôleur général Laverdy, l’Edit substitua aux
innombrables particularismes municipaux de la France une pyramide de collèges élus qui varie en fonction de la taille de la
ville, créant dans chaque cité une assemblée de notables choisis par les principaux corps de la ville ; ce sont ces notables qui,
à leur tour, doivent désigner les échevins et les conseillers de ville, tandis que le Roi se conserve le droit de nommer le maire
sur une liste de trois noms. Cette intéressante réforme fut un peu mort-née : outre les traditionnelles résistances qu’elle
rencontra dans les pays d’Etat, elle fut abolie en novembre 1771 par l’abbé Terray. Mais elle avait posé les premiers jalons
d’une administration rationalisée et commune des villes, et elle inspira les dispositions révolutionnaires.
En annexe, p. 40, l’on trouvera la liste des magistrats de Besançon (échevins, conseillers et notables) élus le 26 décembre
1764.
Seulement une notice au CCF (deux exemplaires à la Bibliothèque municipale de Besançon).
78-
[ENREGISTREMENT] - Code des droits de timbre, d’enregistrement, de greffe et d’hypothèque ; ou
Recueil méthodique des lois, des décrets impériaux, etc. sur ces matières, et des avis du Conseil d’Etat rendus
en interprétation (...). Paris, Clament frères, 1810, fort vol. in-8, XXXVIII-812-32 pp., table et catalogue
des Archives du droit français, basane marbrée, dos lisse orné de filets et larges fleurons dorés, encadrement
de pointillé et guirlande dorés sur les plats, simple filet doré sur les coupes, tranches mouchetées de rouge
500 €
(reliure de l’ époque). Manque à la coiffe supérieure, plats et dos un peu frottés. (S476). {163575}
C’est la rare, voire très rare, édition originale de ce recueil des droits d’enregistrement codifiés depuis le Directoire, et
dont la parution n’a pas cessé jusqu’à nos jours, sous des titres différents, mais avec une matière toujours identique. Ces
contributions indirectes furent en effet parmi les rares à n’avoir pas connu de véritable abolition pendant la période dite du
« droit intermédiaire » (1789-1804).
Absent de Dupin.
Exemplaire de Serge Le Tellier, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
79-
FABRE (Adolphe). Etudes historiques sur les clercs de la Bazoche, suivies de pièces justificatives. Paris,
Potier, 1856, in-8, XXXII-414 pp., avec un frontispice, demi-chagrin brun, dos à nerfs orné, filets à froid
150 €
(reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B339). {169174}
Edition originale (l’ouvrage fut republié en 1875 sous un autre titre) de la première monographie de Fabre. La Basoche était
formée par la communauté des clercs inférieurs des Parlements, qui possédait une juridiction spéciale, calquée sur celle du
Parlement lui-même quant à l’organisation, les appellations, les costumes, ainsi qu’une milice propre.
L’avocat, puis magistrat Louis-Adolphe Fabre (1819-1886) s’était fait une spécialité des études sur l’ancien monde judiciaire.
LE CURIEUX
16
DROIT  INSTITUTIONS
80-
FONVIELLE (Bernard-François-Anne). Appel devant la Cour royale de Paris, d’un jugement rendu le
26 octobre 1834, par la première chambre du Tribunal de 1re instance du département de la Seine, sur
le débat judiciaire entre S.M. Charles X et entre le chevalier de Fonvielle, demandeur, ce dernier ayant
pour défenseurs ou pour conseils, Me Paillard de Villeneuve, avocat ; Me Lambert, avoué de première
instance ; Me Delorme, avoué près la Cour royale. Paris, Delaunay, Gosselin, Fayolle, l’auteur, février 1835,
in-8, XXIV-192 pp., demi-veau fauve, dos lisse orné de filets dorés, couverture imprimée conservée (reliure
150 €
moderne). Bon exemplaire. (B345). {169509}
Fou littéraire et peut-être fou tout court, l’ancien comploteur impénitent (sous la Révolution) qui se fit appeler ensuite
chevalier de Fonvielle et mit en avant sous la Restauration les services qu’il aurait rendus à la cause de la légitimité, plaide
ici pour la restitution d’avances qu’il aurait faites aux princes en 1793 lors du siège de Toulon.
81-
[HÔPITAUX] - Code de l’Hôpital-Général de Paris, ou Recueil des principaux édits, arrêts, déclarations
& règlements qui le concernent, ainsi que les maisons & hôpitaux réunis à son administration. Paris, Veuve
Thiboust, 1786, in-4, [2]-VIII-642-[2]-61 pp., basane fauve marbrée, dos à nerfs cloisonné et fleuronné,
encadrement de double filet à froid sur les plats, tranches rouges (reliure de l’ époque). Coiffes et coins rognés,
800 €
dos frotté, un mors supérieur fendu. (S480). {163834}
Très rare recueil dont c’est d’ailleurs l’unique édition ancienne. Créé en avril 1656 par édit royal, l’Hôpital Général n’avait
pas vocation médicale (c’était le rôle de l’Hôtel-Dieu et des établissements en dépendant), mais était destiné à héberger
mendiants et pauvres, multipliés par les troubles de la Fronde et de la Guerre civile, en réunissant cinq maisons différentes
(la Pitié pour les enfants, la Salpêtrière pour les femmes, Bicêtre pour les hommes, Scipion pour les nourrices et les bébés,
la Savonnerie). L’institution fut ensuite étendue à toutes les grandes villes de France (1662), et à la fin du XVIIIe siècle l’on
comptera 177 établissements de ce genre dans le royaume.
Employant un personnel entièrement laïc, régi par des statuts très inspirés par la Compagnie du Saint-Sacrement, l’Hôpital
Général fut au milieu du XVIIIe siècle le centre d’une « affaire » qui mêlait jansénisme et opposition parlementaire.
Soulignons que la bonne intelligence de ces événements suppose parfaitement connus les statuts et fonctionnements de
l’institution, ce qui n’est pas toujours le cas des auteurs qui en écrivent.
Dupin (1832), 1114. Seulement trois exemplaires au CCF.
Exemplaire du docteur Etienne dit Stéphane Tarnier (1828-1897), célèbre obstétricien qui mit le premier en évidence la
contagiosité des fièvres puerpérales, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
82-
LA POIX DE FRÉMINVILLE (Edme de). Traité général du gouvernement des biens et affaires des
communautés d’habitans des villes, bourgs, villages & paroisses du Royaume (...). Paris, Gissey, 1760,
fort vol. in-4, VIII-792 pp., basane fauve marbrée, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièce de titre cerise,
tranches rouges (reliure de l’ époque). Accroc en coiffe supérieure, des frottis à la reliure. (B338). {168806}
350 €
Edition originale de ce traité qui est censé compléter la Pratique des terriers du même auteur (et il forme alors le sixième
volume de la série quand il est joint), mais qui a vite été considéré comme un ouvrage en soi, formant comme la Bible de ce
qui ne s’appelait pas encore la « vie municipale ».
Dupin (832), 993.
Exemplaire du vicomte de Noailles, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
83-
LE BRUN (Denis). Traité de la communauté entre mari et femme, avec un traité des communautés ou
sociétés tacites. Ouvrage posthume, donné d’abord au public par les soins de maître Louis Hideux, avocat
au Parlement. Nouvelle édition, augmentée considérablement de nouvelles décisions & de notes critiques
par Me... & Me... Avocats au Parlement. Dédiée à Monseigneur l’abbé Bignon. Paris, R. Davidts, 1754,
in-folio, XII-636-58-26 pp., texte sur deux colonnes, basane fauve marbrée, dos à nerfs cloisonné et
fleuronné, tranches rouges (reliure de l’ époque). Coin inférieur du plat supérieur rogné et touché par
l’humidité, qui a débordé et imprégné l’angle inférieur des ff., avec parfois des petits manques de papier,
300 €
mais sans atteinte au texte. (S473). {163081}
La première édition était parue en 1709, un an après la mort de Le Brun. Une deuxième édition avait vu le jour en 1734,
mais notre édition est la plus complète.
Dupin (1832), 1518.
84-
LEFEBVRE DE LA BELLANDE (Jean-Louis). Traité général des droits d’aides. Paris, Pierre Prault,
1760, 2 parties en un fort vol. in-4, [4]-XXIV-428-[2]-325-[2] pp., avec un grand tableau dépliant (état des
courtiers-jaugeurs), index, veau fauve marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’ époque). Infimes
500 €
accrocs au plat inférieur, mais bon exemplaire. (133). {151400}
Edition originale de ce traité dont il ne faut pas sous-estimer l’importance : la matière des aides, ces droits indirects perçus
sur quantité de marchandises, forme l’un des secteurs les plus complexes et les plus difficiles de la législation d’Ancien
Régime. Or, l’ouvrage de Lefebvre, employé dans les fermes générales, est, avec le Dictionnaire des Aides de Brunet de
Grandmaison (1778), l’un des deux seuls traités à pouvoir en donner une idée à la fois synthétique et exacte.
Dupin (1832), 1616.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
17
DROIT  INSTITUTIONS
85-
LÉONARD (Frédéric). Recueil des traitez de paix, de trêve, de neutralité, de confédération, d’alliance et
de commerce, faits par les rois de France avec tous les princes et potentats de l’Europe, et autres, depuis près
de trois siècles. En six tomes. Assemblé, mis en ordre & imprimé par Frederic Leonard, premier imprimeur
du Roi, & de Monseigneur le Dauphin. À Paris, 1693, 6 vol. in-4, veau fauve marbré, dos ornés à nerfs,
fleurons dorés, armes au centre des plats, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées de rouge (rel.
de l’ époque). Bel exemplaire en dépit de dos légèrement frottés et de traces de mouillures sur certains plats.
10.000 €
(30). {128232}
Excellent et rare recueil, fruit de l’activité officielle de Léonard comme imprimeur du Roi, réunit de très nombreux traités,
tant en latin qu’en français, signés par le Roi en tant que puissance contractante ou médiatrice, entre 1435 et 1692.
Le premier tome contient les Observations historiques et politiques sur les traitez des princes d’Amelot de La Houssaye (204
pages) ainsi que les traités du XVe siècle en pagination continue. Le tome II contient les traités du XVIe siècle. Les tomes
III à VI forment en fait des recueils de traités publiés séparément par Léonard et réunis par ordre de matières, tout en
demeurant en pagination séparée : traités avec l’Empire au T. III, traités avec les états du sud de l’Europe au T. IV, traités
avec les États du nord et les autres continents au T. V, actes diplomatiques divers au T. VI, ainsi que le recueil des arrêts de
la Chambre royale de Metz.
Portrait de Léonard gravé par Vermeulen d’après Hyacinthe Rigaud, dans le premier volume.
Notre exemplaire ne comporte cependant pas les deux volumes de supplément, qui ne parurent qu’en 1719, et qui
regroupaient les trente-neuf traités signés de 1697 à 1719. On les trouve au demeurant très rarement joints.
Exemplaire relié aux armes d’Alexandre de La Rochefoucauld, duc de La Rochefoucauld et de La Roche-Guyon (16901762), devenu duc et pair de France en 1729, à la suite de la mort de son père François VIII (OHR, pl. 710). Estampille
ex-libris de la bibliothèque du château de La Roche-Guyon aux titres.
Rémy-Limousin, Traités internationaux de l’Ancien Régime, R 10. Sabin, 40104.
Bel exemplaire.
86-
[MANUSCRIT] - [MOREAU-CHRISTOPHE (Louis-Mathurin)]. Mémoire sur les mesures législatives
qui doivent accompagner l’abolition de la peine capitale. S.l., s.d., (mars 1837), in-4, [18] ff. n. ch.
couverts d’une écriture très fine, généralement lisible (environ 40 lignes par page), avec quelques biffures et
2.500 €
caviardages, dérelié. (gc9). {169038}
Important mémoire manuscrit, apparemment jamais publié, exprimant l’avis autorisé de Moreau-Christophe (1799-1881),
alors seulement sous-préfet à Nogent-le-Rotrou, mais qui obtiendra à la fin de cette même année 1837 le poste d’inspecteur
général des prisons françaises, après une expérience antérieure d’inspecteur général des prisons du département de la Seine
(1830-1833). Aussi, jusqu’à son départ de l’administration en mai 1848, fut-il l’un des acteurs majeurs de l’évolution du
système pénal français, qu’il orienta vers les mesures de confinement et d’isolement.
Ce texte forme en fait la réponse à une question mise au concours par la Société de morale chrétienne (fondée par La
Rochefoucauld-Liancourt, Laborde, Staël, etc., en 1821) pour l’année 1837 : considérant comme acquise l’idée que la peine
de mort était illégitime, et qu’elle devait être abolie, elle mit en discussion la question nécessairement corrélative : « proposer
les mesures législatives qui doivent accompagner l’abolition de la peine de mort ».
Dès le départ, Moreau-Christophe montre qu’il est un homme des temps nouveaux en matière de doctrine pénale, par la
liaison qu’il fait de cette question avec celle des prisons, considérées désormais (et c’est encore une nouveauté) comme la
pénalité par excellence : « C’est qu’en effet, la prison est la peine par excellence dans les sociétés civilisées, et qu’elle renferme peutêtre à elle seule l’avenir tout entier de notre système pénal. C’est que quelle que soit la peine qui doive être substituée à la peine
de mort, elle ne peut plus être, au degré d’ intensité près, qu’une simple peine d’emprisonnement. »Ensuite, c’est en se fondant
sur une analyse des soubassements purement utilitaristes du nouveau Code pénal, très inspirée par les vues de Beccaria,
et de son application au système carcéral (légale, puis pratique), que l’auteur propose à la fois une série de réformes dans
le régime pénitentiaire - ce qui excède assez largement la question posée par la Société -, et la réponse à l’objet principal
du Mémoire. Ecartant les solutions de la déportation et des travaux forcés, il propose une peine de perpétuité réelle (qu’il
appelle curieusement « peine de vie ») à effectuer dans une seule maison centralisant tous les détenus ainsi condamnés, et
organisée selon les principes qui régissaient la prison de Pittsburg (Pennsylvanie), avec confinement perpétuel (les détenus
sont dans une cellule d’où ils ne sortent jamais).
87-
MERLIN (Philippe-Antoine). Recueil alphabétique des questions de droit qui se présentent le plus
fréquemment dans les tribunaux ; ouvrage dans lequel l’auteur a fondu et classé un grand nombre de ses
plaidoyers et réquisitoires, avec le texte des arrêts de la cour de cassation qui s’en sont suivis. Paris, Garnery,
Roret, 1827, 8 vol. in-4, demi-chagrin brun à coins en vélin, dos lisses ornés de filets dorés, tranches
800 €
marbrées (rel. de l’ époque). Dos passés. Rousseurs. (143). {105818}
Quatrième édition, revue, corrigée et considérablement augmentée de ce monumental ouvrage plusieurs fois réédité.
Bon exemplaire.
Camus, 2557.
88-
[MIGNOT (Etienne)]. Traité des droits de l’État et du prince, sur les biens possédés par le clergé. À
Amsterdam, Chez Arkstée et Merkus, 1755-1757, 6 vol. in-12, veau fauve marbré, dos ornés à nerfs, fleurons
dorés, pièces de titre et de tomaison, filet à froid d’encadrement sur les plats, filet doré sur les coupes,
1.200 €
tranches rouges (reliure de l’ époque). (131). {104901}
Première édition.
LE CURIEUX
18
DROIT  INSTITUTIONS
Dans cette longue dissertation, l’auteur (1698-1771), docteur en théologie et futur membre de l’Académie des Inscriptions,
expose les critiques de l’immunité des biens ecclésiastiques pour leur faire perdre de leur force en montrant que le clergé « ne
possèdent point autant de biens qu’on lui attribue [et qu’] aucun corps n’a jamais fourni, proportion gardée, des secours plus
abondants que lui ». Toute l’argumentation est nourrie de nombreux exemples historiques.
Ex-libris Dupleix de Bacquencourt, intendant d’Amiens.
Bel exemplaire.
INED, 3169.
89-
OLIVIER-MARTIN (F.). L’Organisation corporative de la France d’Ancien Régime. Paris, Librairie du
Recueil Sirey, 1938, gr. in-8, XIII-565 pp., broché. Petit manque au dos. Exemplaire d’Emile Coornaert,
professeur au Collège de France, avec ses annotations au crayon de bois en marge du texte. (B313).
80 €
{169897}
90-
PASQUIER (Etienne). Œuvres. Contenant ses Recherches de la France ; son Plaidoyé pour M. le duc de
Lorraine, celuy de Me Versoris pour les Jésuites contre l’Université de Paris ; Clarorum virorum ad Steph.
Pasquierum carmina ; Epigrammatum libri sex ; Epitaphiorum liber ; Iconum liber, cum nonnullis Theod.
Pasquierii in Francorum Regum Icones notis ; ses Lettres ; ses Œuvres meslées et les Lettres de Nicolas
Pasquier, fils d’Estienne. À Amsterdam [Trévoux], Aux dépens de la Compagnie des Libraires associez, 1723,
2 vol. in-folio, XXII-1364 col. et XLIX-1482 col. (texte sur deux colonnes), portrait h.-t., veau fauve marbré,
dos ornés à nerfs, fleurons (“à la tourterelle”) dorés, pièces de titre et de tomaison, tranches rouges (rel. de
1.300 €
l’ époque). Manques de cuir aux coiffes et aux coins, mors fendu, épidermures. (32). {115220}
Très belle édition collective. Elle renferme la presque totalité des œuvres du grand jurisconsulte, à l’exception du Catéchisme
des Jésuites, des Ordonnances générales d’amour et de quelques opuscules mineurs.
91-
PATRU (Olivier). Oeuvres diverses de Mr Patru, de l’Académie Françoise. Contenant ses plaidoyers,
harangues, lettres, & vies de quelques-uns de ses amis. Quatrième édition, considérablement augmentée.
Paris, Guillaume-Denis David, 1732, 2 vol. in-4, [14]-562 et [12]-608 pp., veau fauve marbré, dos à nerfs
ornés, tranches rouges (reliure de l’ époque). Des épidermures sur les plats, avec un manque de cuir latéral sur
400 €
4 cm au plat supérieur du vol. II. (B400). {151039}
Edition la plus complète de cette collective, originellement parue en 1670 en un seul volume : elle rassemble surtout les
harangues et les factums de l’avocat Olivier Patru (1604-1681), qui trancha sur les habitudes de l’éloquence juridique de
son époque, en proscrivant l’abus de citations, les rapprochements forcés et autres artifices, dont on usait et abusait alors
aussi bien au barreau que dans la chaire. Il fut le premier de son corps à être reçu dans l’Académie française (1640), et y créa
l’usage des discours de réception.
Cioranescu, XVII, 53631. Dupin (1832), 1341.
92-
[PRISON POUR DETTES] - Sur la Contrainte par corps. Les détenus pour dettes de Ste-Pélagie à
Messieurs les membres de la Chambre des Députés. Paris, Imprimerie de Ch. Dezauche, 1831, in-8, 16 pp.,
40 €
en feuilles. (c). {168875}
L’abolition de la contrainte par corps, c’est-à-dire de la prison pour dettes, fut une mesure constamment demandée au
XIXe siècle. Elle a été abolie en matière commerciale en 1867 et, au civil, remplacée en 2004 par la contrainte judiciaire,
d’application plus souple.
93-
QUENTIN. Mémoire sur les forçats Mémoire sur la question suivante mise au concours par la Société
d’agriculture, sciences et belles-lettres de Mâcon ; »Indiquer, en remplacement des travaux forcés, une
peine qui, sans cesser de satisfaire aux besoins de la justice, laisse moins de dégradation dans l’âme du
condamné ; proposer les mesures à prendre provisoirement pour que les forçats libérés ne soient plus livrés à
la misère par l’opinion qui les repousse, et que leur présence ne menace plus la société qui les reçoit. » Paris,
Fayolle, Selligue, 1828, in-8, VII-102 pp., broché sous couverture imprimée de l’éditeur. (B347). {169011}
150 €
Unique édition très rare de ce travail qui accompagne la réflexion contemporaine sur les penalités et leur
adaptation : intermédiaire à l’égard du droit pénal, l’époque commence juste à expérimenter de façon large la prison pour
la majorité des crimes et délits, à la différence de l’Ancien Régime, où elle était exceptionnelle comme peine infligée par
la justice déléguée, et elle tâtonne pour trouver une formule qui satisfasse et le rôle de punition et celui de l’amendement
des criminels. La phrase en exergue résume bien le propos du livre : « Il est juste de punir le crime, mais non de pervertir le
criminel ».
Seulement deux exemplaires au CCF (BnF et Rennes).
94-
QUINET (Toussaints). Recueil general des Estats tenus en France, sous les rois Charles VI, Charles VIII,
Charles IX, Henri III & Louis XIII. À Paris, Au Palais, 1651, petit in-4, [18]-365 (mal chiffré 265)-290 pp.,
demi-basane blonde, dos à nerfs, plats recouverts de papier raciné, tranches mouchetées (rel. de l’ époque).
Dos frotté et coins émoussés, quelques rousseurs. Cachet de bibliothèque annulé au titre. Étiquettes de
600 €
classement au dos. (14). {115363}
Ce recueil rare manque à Brunet et à Graesse. Malgré le titre, il ne comprend que les trois assemblées suivantes : États tenus
sous Charles VI ; États de Tours de 1483 ; États de Blois de 1576 (partie la plus développée).
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
19
DROIT  INSTITUTIONS
95-
[RÉGALE] - Procez verbal de l’Assemblée extraordinaire de Messeigneurs les Archevêques et Evêques,
tenue en l’Archevêché de Paris, aux mois de mars & de may 1681. Avec les Brefs de N. S. Pere le Pape
Innocent XI, & quelques Arrêts du Parlement necessaires pour l’intelligence du present Procez verbal. À
Paris, Chez Federic Leonard, 1681, petit in-4, 79-86-[2] pp., demi-chagrin brun, dos à nerfs (rel. du XIXe).
Petit manque de cuir à la coiffe, mors supérieur fendu sur 3 cm et quelques feuillets roussis. (30). {119656}
150 €
La régale est le droit que le roi avait d’administrer au temporel les évêchés vacants et d’en percevoir les revenus. La « querelle
de la régale » opposa Innocent XI et Louis XIV lorsque le pouvoir royal, désirant régler une question juridiquement
embrouillée, étendit ce droit à tous les évêchés du royaume (déclarations du 10 février 1673 et du 2 avril 1675).
96-
REINACH (Joseph). Le Premier plaidoyer de Gambetta. L’Affaire Buette. [Paris], s.d., (1899), in-8,
paginé 241-263, percaline Bradel cerise, dos lisse, pièce de titre noire en long, couvertures des livraisons
80 €
conservées (reliure de l’ époque). Pièce de titre frottée, mais bon exemplaire. (B307). {170011}
Extrait d’amateur composé à partir de livraisons de 1899-1900 de La Grande Revue. Dans ce premier texte, Joseph Reinach
évoque la première affaire du jeune avocat Gambetta, lors d’un procès en correctionnelle où Buette et d’autres furent
impliqués dans une conspiration à base de société secrète (Procès des 54).
A la suite : GAMBETTA (Léon) : Notes et impressions [publiées par Joseph Reinach]. (Paris, 1900], paginé 29-55, 379400 et 289-297.
97-
RENUSSON (P. de). Traitez du douaire, et de la Garde-noble et bourgeoise, qu’on appelle bail en plusieus
coustumes. Paris, Guillaume Cavelier, 1699, 2 parties en un fort vol. in-4, [12]-336-[20]-230-[12]-7 pp.,
basane brune, dos à nerfs orné, tranches mouchetées de rouge (reliure de l’ époque). Plats frottés et épidermés,
une mouillure claire suprapaginale à partir du milieu de l’ouvrage, s’aggravant vers la fin du volume. (S598).
300 €
{150352}
Edition originale peu commune, parue l’année de la mort de l’auteur. Sous l’Ancien Régime, dans la plupart des coutumes,
le douaire était un droit de jouissance accordé à la veuve sur une partie des biens de son mari décédé. Stipulé avant le
mariage, il consistait normalement en immeubles et revenus d’iceux.
Dupin (1832), 1527 (ne signale que l’édition de 1743).
Ex-libris manuscrit ancien : « je suis à Guyard » sur les premières gardes.
98-
ROBINSON (Christopher). Report of cases argued and determined in the High Court of
Admiralty ; commencing with the judgments of the Right Honorable Sir William Scott, Michaelmas
term 1798. The second edition. Londres, J. Butterworth, J. White, 1801-1802, 3 vol. in-8, VII-[5]-398, VI[2]-380-20-[8] et [2]-4-[6]-360-44-[10] pp., basane blonde glacée, dos lisses ornés à froid, encadrement de
simple guirlande à froid sur les plats, tranches jaunes (reliure de l’ époque). Deux mors supérieurs fendus sur
800 €
3 cm, mais bon exemplaire. (137). {149437}
Tête de collection d’une série jurisprudentielle que l’on rencontre très rarement en France, même si elle est assez commune
en Grande-Bretagne.
Il s’agit de la publication, cas par cas, des jugements rendus en matière maritime par la Haute Cour de l’Amirauté : la
collection commença à être imprimée en 1799, et le premier volume fut réimprimé en 1801, pour la sortie du second (ce
qui est le cas ici). La série complète des cas recueillis par Robinson finit par former 6 volumes, parus jusqu’en 1808. Enfin,
l’ensemble fut réédité en 1853, cependant que d’autres juristes prenaient le relais de cette publication, qui se continua bien
après 1808.
En raison des hostilités engagées alors entre la Grande-Bretagne et de nombreux pays européens (dont la France), les
litiges, saisies de marchandises, arraisonnements de navires marchands, problèmes de neutralité, furent très abondants en
cette période, et l’ensemble apparaît important pour une connaissance précise du droit de la mer sous la Révolution et le
Consulat.
99-
Un précurseur de l’esprit de Genève
SELLON (J.-J. de). Quelques observations sur l’ouvrage intitulé Nécessité du maintien de la peine de
mort, tant pour les crimes politiques que pour les crimes privés. Genève, De l’Imprimerie Gruaz, 1831,
250 €
in-12, 245 pp., broché. (B305). {103779}
Suivi de :
- Récapitulation sommaire des observations de M. de Sellon sur l’ouvrage de M. Urtis, intitulé Nécessité du maintien de la
peine de mort, pouvant servir de table raisonnée des matières. Genève, 1831, 33 pp.
Jean-Jacques de Sellon (1782-1839) est l’un des précurseurs de l’esprit de Genève. Enfant, il part en Italie où très tôt, il est
frappé par le fait que l’abolition de la peine de mort en Toscane n’ait pas augmenté le nombre de crimes commis. A son
retour d’Italie, il étudie la littérature juridique et théologique sur la peine de mort. Après la restauration de la République
de Genève (1814), il entre au Conseil représentatif et souverain en 1816 où il pense pouvoir y défendre sa cause. Il veut aussi
sensibiliser l’opinion publique en publiant de nombreux ouvrages et en 1826, il organise un concours sur la question de
l’abolition de la peine capitale.
Convaincu de « l’inviolabilité de la vie humaine », il lutte également contre l’esclavage et pour le maintien de la paix entre
les nations. En 1830, il crée la Société de la paix. Il meurt en 1839. En 1871, le Grand Conseil Genevois vote l’abolition de
la peine de mort.
LE CURIEUX
20
DROIT  INSTITUTIONS
100-
THÉZARD (Léopold). Conférences scientifiques et littéraires des Facultés de Poitiers. Du Luxe et des
lois somptuaires. Niort, L. Clouzot, 1867, in-8, [4]-27 pp., broché sous couverture imprimée de l’éditeur.
40 €
(B346). {168979}
Léopold Thézard (1840-1907), professeur à la Faculté de droit de Poitiers, devint ultérieurement maire de Poitiers (18811888), puis sénateur de la Vienne de 1891 à sa mort.
101-
[USURPATION D’IDENTITE] - Tribunal correctionnel de Beaupréau. Mémoire pour M. CharlesJust-Louis-Eugène, marquis de Beauvau-Craon-Tigni (...) demandeur et plaignant ; contre dame SophieVictoire-Reine de Beauvau-Tigni (...), épouse divorcée de Henry Roland (...). Angers, L. Pavie, 1817, in-4,
150 €
80 pp., dérelié. (B347). {169073}
Rare témoignage imprimé sur une affaire d’usurpation d’identité liée aux Guerres de la Vendée, et dont le récit ressemble
à un roman rocambolesque.
A la fin du Directoire, lors de la reprise provisoire des hostilités dans le département, apparut un homme disant avoir
servi sous d’Autichamp et avoir été ataché à l’état-major de Charette : en 1799, il joua un rôle eactif à la tête d’une troupe
d’insurgés, en Haut-Anjou, puis dans le Maine-et-Loire, où se trouvaient une partie des domaines de Charles-Louis-JeanVincent, marquis de Beauvau (1740-1793), fervent révolutionnaire, qui était mort en combattant Cathelineau. Notre
inconnu prétendit alors être le Charles-Louis-Eugène de Beauvau, fils aîné issu d’un premier mariage du marquis (né le
15 juillet 1774, mais qui était normalement décédé avant son père, le 9 février 1789, à Nantes). Il eut en juillet 1799 une
entrevue avec sa mère supposéé et sa demi-soeur, Sophie-Victoire-Reine de Beauvau, légitimée d’une seconde union du
marquis (il avait été un moment bigame) ; entrevue qui ne fut pas concluante dans le sens d’une reconnaissance par les deux
femmes. Puis une série d’engagements militaro-contre-révolutionnaires (il rejoignit un moment Cadoudal, fut emprisonné,
passa en Angleterre, etc.) le tinrent éloigné des régions de l’ouest jusqu’à son retour à la suite des Bourbons en 1814. Autorisé
à porter l’uniforme de maréchal de camp, portant le grade de colonel, ayant obtenu une pension de 2400 livres et la Croix de
Saint-Louis, il était désormais un personnage installé. Il était généralement appelé du nom de Beauvau ; aussi crut-il pouvoir
revendiquer par huissier la terre de La Treille, qu’occupait alors sa prétendue demi-soeur, remariée à François Delaunet (fils
de l’entrepreneur des tabacs de Cholet). Toute la famille de Beauvau se dressa alors contre lui, d’où cette action en justice
qui dura jusqu’en 1826 par suite des appels jusqu’à la Cour de Cassation. Le prétendu marquis vécut dès lors à La Chapelledu-Genêt et à Nantes, où il finit par mourir le 26 juillet 1833.
102-
VERMEIL (François-Michel). Code des transactions, ou Recueil complet des lois relatives aux obligations
entre particuliers, dans leur rapport avec le papier-monnaie, aux rentes, pensions, fermages, loyers, marchés,
remboursemens, dépôts, consignations, etc. Avec une explication, en forme de commentaire, des lois
des 5 messidor, 15 pluviose, 14 et 15 fructidor an V [23 juin, 3 février, 31 août et 1er septembre 1797],
26 brumaire, 11 frimaire, 16 nivose et 13 pluviose an VI [16 novembre, 1er décembre 1797, 16 janvier et
1er février 1798]. Paris, Rondonneau, an VI, (1798), 3 parties en un vol. in-8, 152-56-112 pp., broché sous
couverture d’attente imprimée. Brochure défraîchie (manque le dos, couvertures salies). (B346). {168879}
200 €
Unique édition de cette compilation non officielle, peu commune.
François-Michel Vermeil (1730-1810) fut avocat au Parlement sous l’Ancien Régime (et il se signala par son adhésion aux
principes de Beccaria en matière crimninelle), puis magistrat, et finit sa carrière comme conseiller au Tribunal de Cassation.
Dupin (1832), 2542.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
21
SCIENCES POLITIQUES
SCIENCES POLITIQUES
103-
ANCILLON (Frédéric). Nouveaux essais de politique et de philosophie. Paris, Gide fils, Berlin, Duncker et
Humblot, 1824, 2 vol. in-8, [4]-375 et [4]-325 pp., brochés sous couvertures imprimées de l’éditeur. (B370).
120 €
{170035}
Malgré son patronyme français, Johann Peter Friedrich Ancillon (1766-1837), fils d’un ministre de l’Eglise française
réformée de Berlin, et arrière-petit-fils du pasteur messin Charles Ancillon, qui quitta la France en 1685, est un auteur
entièrement prussien, professeur d’histoire à l’Académie militaire de Berlin depuis 1791, puis chargé en 1806 de l’éducation
du prince royal Frédéric-Guillaume (le futur Frédéric-Guillaume IV).
104-
[BETHUNE (Philippe de)]. Le Conseiller d’Estat, ou Recueil des plus générales considérations servant au
maniment des affaires publiques. Divisé en trois parties. La I. contient les moyens d’establir un Estat. La
II. les moyens de le conserver. La III. les moyens de l’accroistre. Paris, Estienne Richer, 1633, in-4, [4]-24496 pp., veau fauve marbré, dos à nerfs orné, encadrement de double filet doré sur les plats (reliure de
1.000 €
l’ époque). Petits accrocs aux coiffes, mais bon exemplaire. (141). {148953}
Edition originale de cet unique ouvrage du grand diplomate que fut Philippe de Béthune (1561-1649), comte de Sellessur-Cher, et qui forme comme un « manuel de gouvernement ». Il fut souvent réédité, en raison de la sagesse de son
argumentation et de l’expérience assez vaste de l’Europe dont il témoignait.
Ambassadeur en Ecosse auprès de Jacques VI pour renouveler l’alliance traditionnelle, ou auprès des papes successifs,
Béthune seconda efficacement la politique d’endiguement des Habsbourg qui servait alors d’alpha et d’oméga à la diplomatie
royale.
105-
[CHAMBON DE MONTAUX (Augustine)]. Réflexions morales et politiques sur les avantages de la
monarchie, par Mme C. de M***. Paris, Imprimerie de P. Didot l’aîné, 1819, in-8, [4]-413-[2] pp., basane
fauve racinée, dos lisse orné de filets, hachures et larges fleurons dorés, pièce de titre cerise, simple filet doré
sur les coupes, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Coins, coupes frottés, mais bon exemplaire. (B306).
180 €
{169889}
Les traités politiques composés par des femmes sont relativement peu nombreux, mais Augustine Chambon de Montaux a
manifesté à bien des reprises un caractère entreprenant : ‘cest elle qui fit breveter dès 1814 un procédé de chaufferette, qui se
répandit assez vite sous le nom d’augustine, en raison de sa salubrité et du peu de dépense qu’elle coûtait.
Exemplaire de la bibliothèque du château de Chaltrait (Marne), avec vignette ex-libris contrecollée en regard du faux-titre.
106-
ENFANTIN (Prosper). Correspondance politique. 1835-1840. Extrait du journal Le Crédit. Paris, bureau
du journal Le Crédit, 1849, in-8, [8]-206 pp., demi-basane marine, dos lisse orné de filets dorés (reliure de
350 €
l’ époque). Coiffes rognées, un mors inférieur fendu. (B313). {169949}
Divisé en trois parties (Politique industrielle / Politique générale / Politique étrangère), ce volume couvre la « période
orientale » de la vie « prophétique » d’Enfantin, à savoir le séjour égyptien (22 mars 1834 - janvier 1837), marqué par
la fantasmagorique recherche de « La Mère », et qui se termina piteusement par sa quasi-explusion du Khédivat ; et le
séjour algérien (25 décembre 1839 - 30 octobre 1841), où, nommé membre de la « Commission chargée de recherches et
explorations », il s’occupa de tout autre chose que de sa mission officielle, et se mêla avec désinvolture de la politique et des
affaires intérieures de la colonie.
Walch, 322.
107-
GALLOIS (L.). Biographie des ministres français, depuis juillet 1789 jusqu’à ce jour. Édition faite sur celle
de Paris, corrigée et augmentée de 28 articles nouveaux et de notes, par plusieurs hommes de lettres, belges
et étrangers. Bruxelles, H. Tarlier & Grignon, 1826, in-8, [4]-VIII-316 pp., bradel demi-toile chataîgne, dos
150 €
lisse orné d’un fleuron doré (reliure postérieure). Nombreuses rousseurs. (S437). {151208}
108-
MONTESQUIEU (C. de Secondat, Baron de). Lettre de Monsieur de Montesquieu à divers amis
d’Italie. Avec des Notes de l’Editeur. À Londres, Aux dépens de l’Editeur, 1767, in-12, 249-[3] pp., veau glacé
prune, dos orné à nerfs plats, filets dorés d’encadrement sur les plats avec fleurons d’angle, roulettes à froid
500 €
de palmettes et de grecques (rel. anglaise du XIXe). Qqs traces d’usure au dos. (119). {88796}
Édition publiée l’année de l’originale.
109-
NAPOLÉON-LOUIS BONAPARTE (Prince). Des Idées napoléoniennes. Paris, Paulin, 1839, in-8,
VIII-266 pp., demi-basane verte, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque). Dos reteinté. (453). {134074}
500 €
Édition originale du grand Manifeste politique du futur Napoléon III.
Relié à la suite :
FEUILLIDE (J.-G. C. de). Le Château de Ham. Son histoire, ses seigneurs et ses prisonniers. Paris, Dumont, 1842, XXI343-[6] pp.
Le dernier chapitre de cet ouvrage est consacré au Prince Louis-Napoléon Bonaparte.
LE CURIEUX
22
SCIENCES POLITIQUES
110-
PELLETAN (Eugène). Les Droits de l’homme. Paris, Pagnerre, 1858, in-8, [4]-396 pp., demi-chagrin
bouteille, dos à nerfs cloisonné à froid et orné de fleurons dorés, tranches marbrées (reliure de l’ époque).
150 €
Coins émoussés, rousseurs, mais bon exemplaire. (B349). {169759}
Edition originale de ces méditations de philosophie politique, présentées sous forme d’un long dialogue, ou plutôt d’un
long monologue enchaînant les considérations abstraites. Eugène Pelletan (1813-1884) fut un théoricien du progrès indéfini
dans la ligne inaugurée par Condorcet ; il a développé ses idées dans des ouvrages au style facilement grandiloquent et
ampoulé. Mais cela plaisait aux bourgeois bientôt positivistes, et Pelletan fut rapidement considéré comme un « père » de
la IIIe République.
111-
RENAN (Ernest). Philosophie de l’histoire contemporaine. La Monarchie constitutionnelle en France.
[Paris], s.d., (1869), in-8, paginé 71-104, demi-percaline Bradel, dos lisse, étiquette de titre manuscrite en
40 €
long (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B307). {170009}
Extrait d’amateur formé d’un article donné par le philosophe à la Revue des deux mondes de novembre 1869, et explorant les
raisons du retard français en matière de gouvernement représentatif.
112-
[RŒDERER (Comte P.-L.)]. Observations morales et politiques sur les journaux détracteurs du 18e
siècle, de la philosophie et de la Révolution. Extrait du Journal de Paris. S.l.n.d., in-8, 84 pp., demi-veau
600 €
brun, dos lisse, filets dorés (Ateliers Laurenchet). (127). {136164}
Texte de la plus grande rareté, d’abord publié dans le Journal de Paris puis repris dans la grande édition des Œuvres.
Ces articles fustigent les opinions développées dans la Gazette de France, le Mercure et surtout le Journal des Débats et
constituent une passionnante réflexion sur le journalisme d’opinion à l’époque révolutionnaire.
Barbier, III, 608. Monglond, VI, 17. Inconnu à Martin et Walter.
113-
SIDNEY (Algernon). Discours sur le gouvernement. Traduits de l’anglais par P. A. Samson. Nouvelle
édition conforme à celle de 1702. A Paris, chez Josse, Langlois, An 2-1794, 3 vol. in-8, XIV-448 pp., [4]418-VI pp. et [4]-401-7 pp., portrait-frontispice, demi-basane caramel, dos à nerfs, tranches jaunes (reliure
200 €
moderne). Mouillures, traces d’humidité sur les tranches. (141). {116488}
Nouvelle édition de cet ouvrage qui fut publié originellement en anglais à Londres en 1698 (un volume in-folio) et, pour la
première fois en français, en 1702 à La Haye (3 volumes in-8). C’est l’ouvrage le plus connu de ce républicain convaincu qui
fut accusé de complot et exécuté le 26 novembre 1683.
114-
TALON (Denis). Traité de l’autorité des Rois touchant l’administration de l’Eglise. Augmenté du
Discours de Mr. d’Aguesseau, avec quelques pièces qui ont du raport [sic] à la matière. Amsterdam, Daniel
Pain, 1700, in-12, 16 ff. n. ch., 312 pp., 71 pp., frontispice gravé, veau fauve, dos à nerfs orné, coupes ornées
(rel. de l’ époque). Légère épidermure, mouillures en début et en fin de texte sans gravité, petit manque et
300 €
trous en pied. (B305). {8945}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
23
ÉCONOMIE  FINANCES
ÉCONOMIE  FINANCES
115-
[3] - QUENAULT (Hippolyte-Alphonse). Chambre des députés, session 1838. Rapport fait au nom
de la commission chargée de l’examen du projet de loi sur les faillites et les banqueroutes. Séance du 17
60 €
mars 1838. S.l. [Paris], A. Henry, mars 1838, in-8, 120 pp., en feuilles, cousu. (B346). {168943}
116-
[BOURSE ET BANQUES] - Congrès international des valeurs mobilières. Paris, 5, 6, 7, 8, 9 juin 1900.
Paris, Imprimerie Paul Dupont, 1901, 5 vol. gr. in-8, 6 graphiques et 2 cartogrammes h-t., nbreux tableaux
in-t., demi-chagrin bouteille, dos à nerfs ornés de filets, pointillés et fleurons dorés (reliure de l’ époque). Bel
250 €
exemplaire. (B375). {155413}
Le premier volume contient les procès verbaux des séances du congrès et le rapport général. Deux volumes de statistiques,
un volume d’économie politique ainsi qu’un volume de législation civile et fiscale pour les mémoires, notes et monographies
sur le sujet.
117-
BOUVIER (Jean). Le Crédit Lyonnais de 1863 à 1882. Les années de formation d’une banque de dépôts.
Paris, S.E.V.P.E.N., 1961, 2 vol. in-8, [4]-936 pp., en pagination continue, nbx tableaux in-t., sources,
bibliographie, index, bradel toile beige, pièce de titre rouge soulignée de double filet dorés (reliure moderne).
200 €
(Collection Affaires et gens d’affaires, n°XXIII). (S267). {157722}
Histoire du Crédit Lyonnais, de sa fondation en 1863 jusqu’à la crise boursière de 1882. L’accent est mis sur l’activité
purement financière de la banque : les ressources, les grands emplois, les marchés extérieurs et la stratégie de placement.
118-
BROGLIE (Duc de). Le Libre-Échange et l’Impôt. Etudes d’économie politiques. Pub. par son fils. Paris,
Calmann-Lévy, 1879, in-8, XLIII-430 pp., demi-maroquin vert, dos à nerfs, filets dorés (rel. de l’ époque).
120 €
Qqs rousseurs. (B302). {169827}
Edition originale posthume.
119-
[COLONIES] - Quelques considérations générales sur les colonies. Paris, Jeulin, 1821, in-8, [6]144 pp., demi-veau bouteille, dos lisse orné de filets et fleurons dorés (reliure moderne). Bel exemplaire.
500 €
(B345). {169531}
L’auteur, demeuré anonyme, se lamente sur la perte de notre premier Empire colonial du XVIIIe siècle, et il s’interroge
sur ce qu’il convient de faire des confettis qui nous étaient revenus après les traités de 1814-1815. Il est probable qu’il
devait appartenir au milieu commercial ou des anciens propriétaires de Saint-Domingue. Ses idées sur l’esclavage sont très
arrêtées : « Il serait digne du siècle qui déclame, autant par ignorance que par esprit de parti, contre une transplantation successive
de quelques noirs, dont le résultat immédiat a toujours été l’amélioration de condition pour l’espèce, de voir, se sang froid, et même
d’approuver la traite en bloc de 15 ou 20 000 blancs ». Tout le reste est à l’avenant.
Un seul exemplaire au CCF (BnF).
120-
COMTE (Auguste). Correspondance inédite. Paris, Au siège de la Société Positiviste, 1903-1904, 4 vol. in-8,
300 €
demi-chagrin vert, dos à nerfs (rel. de l’ époque). Dos passé. (135). {5799}
121-
CORMERÉ (Guillaume-François Mahy de). Mémoire sur les finances et sur le crédit, pour servir de suite
aux Recherches & considérations nouvelles sur les finances ; imprimé par ordre de l’Assemblée Nationale.
Paris, chez l’auteur, Moutard, Desenne, 1789, in-8, 32-143 pp., broché sous couverture d’attente muette du
300 €
XIXe siècle. Premiers et derniers feuillets salis. (B314). {169971}
Comme dans ses précédentes Recherches et considérations sur les finances (1789, deux volumes in-8), le baron de Cormeré, frère
de l’infortuné marquis de Favras, s’attaque ici au problème du déficit, qu’il prétend combler sans accroissement d’impôts.
INED, 3007. Martin & Walter, 8288.
122-
CORTI (Egon César Comte). La Maison Rothschild. I - L’Essor (1770-1830), II - L’Apogée et les temps
nouveaux. Paris, Payot, 1929-1930, 2 vol. in-8, 432 pp, 18 pl, bibliographie et 468 pp., 16 pl, 1 tableau
généalogique dépl., bibliographie, bradel toile grise, pièce de titre rouge ornée de doubles filets dorés (reliure
150 €
de l’ époque). (B377). {157164}
Traduction par Pierre Raffegeau d’un ouvrage publié en Allemagne en 1927. L’Histoire des Rothschild, originaires de
Francfort, y est présentée à travers les différentes phases de leur ascension tout au long du XIXe siècle dans le monde de la
banque et de la finance. Européens avant la lettre par l’entremise de leurs différentes branches familiales (Francfort, Vienne,
Londres, Naples et Paris), les Rothschild eurent non seulement une grande influence sur l’économie, mais également sur la
politique et le développement industriel et technique du continent.
123-
[COURNAND (Abbé de)]. De la propriété ou la cause du pauvre, plaidée au tribunal de la raison, de la
400 €
justice et de la vérité. A Paris, 1791, in-8, XII-76 pp., dérelié. (c). {662024}
LE CURIEUX
24
ÉCONOMIE  FINANCES
INED, 1216 : « Sociologique et moral. Le droit de propriété est un des premiers droits inaliénables et imprescriptibles de
l’homme. Le bonheur de l’espèce humaine dépend du partage égal des terres. Cette égale division des propriétés serait la
source de nombreux avantages, elle détruirait notamment la mendicité et augmenterait la population. »
Martin et Walter, I, 8584.
124-
[COYER (Abbé)]. La Noblesse commerçante. Londres, et se trouve à Paris, chez Duchesne, 1756, in-12,
250 €
215 pp., frontispice, bradel papier rose (reliure moderne). (B393). {164094}
Une des éditions publiées l’année de l’édition originale.
Ce célèbre ouvrage met en valeur les avantages du commerce pour la noblesse et à ce titre « suscita de nombreuses
polémiques » (INED) et plusieurs publications.
INED, 1229. Saffroy, I, 7597.
125-
ENFANTIN (Prosper). La Vie éternelle. Passée - Présente - Future. Paris, Dentu, 1861, grand in-8, IV215 pp., bradel demi-percaline olive, dos orné, dos et couverture conservés (reliure de l’ époque). (133).
400 €
{88359}
Testament politique et religieux d’Enfantin.
126-
HAUSER (Henri). Recherches et documents sur l’histoire des prix en France de 1500 à 1800. Paris, Les
100 €
Presses Modernes, 1936, fort in-4 carré, 522 pp., très nbx tableaux in-t., broché. (B312). {169899}
127-
[HERBERT (Cl.-J.)]. Essai sur la police générale des grains, sur leur prix et sur les effets de l’agriculture.
À Berlin, 1755, in-12, XVIII-435 pp., demi-veau brun, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’ époque).
550 €
Page de titre et premiers feuillets brunis. (140). {87789}
INED, 2256. Kress, 5443.
128-
JACQUEMYNS (G.). Langrand-Dumonceau promoteur d’une puissance financière catholique..
Bruxelles, Université Libre de Bruxelles, 1960, 5 vol. in-8, frontispice dans chaque vol., 54 pl. dont une
carte dépl., deux tab. dépl. dont un donnant la généalogie des sociétés fondées à l’initiative de LangrandDumonceau, fac-similés de deux lettres adressées par Langrand-Dumonceau à Ingnace von Plener, ministre
des finances d’Autriche, biblio., broché. Importantes rousseurs sur le dernier plat de couv. du tome 1. Dos
150 €
légèrement passés. (B378). {155394}
Deux envois de l’auteur (vol. 1 et 2).
129-
LAMERVILLE (Comte de). De l’Impôt territorial, combiné avec les principes de l’administration de
Sully et de Colbert, adaptés à la situation actuelle de la France. Strasbourg, Imprimerie de Rolland et Jacob,
1788, in-4, [1]-XX-215 pp., 14 tableaux dépliants, bradel papier marbré (rel. moderne). Quelques rousseurs.
Mouillures. En regard de la page de titre est collé : « Et se vend à Paris, chez Nyon l’Aîné et Fils ». (141).
{88813}
1.200 €
INED, 2556 : « Plan d’administration des finances basé sur la justice et la simplicité, pour abolir le déplorable système
actuellement en vigueur. Lamerville se fait fort de couvrir le déficit sans augmentation d’impôts, et de délivrer le peuple
des gabelles, aides, etc. L’exécution de ce projet développera les ressources de l’impôt territorial, et rétablira l’équilibre
recettes-dépenses. »
130-
[LE GRAS (Ph.)]. Le Citoyen français, ou mémoires historiques, politiques, physiques, etc. Londres, 1785,
250 €
in-8, VIII-260 pp., broché, couv. papier marbré. Etiquette au dos. (53). {88637}
INED, 2770 : « Préceptes simples sur les réformes à opérer pour le bien des citoyens, portant par exemple sur les diligences,
la taille, l’agriculture, les corvées, les terres en friche, le luxe, etc. »
131-
L’exemplaire de l’abbé Morellet
LE TROSNE (Guillaume-François). De l’Administration provinciale, et de la Réforme de l’impôt. À
Basle, Et se trouve à Paris, chez Pierre J. Duplain, 1788, 2 vol. in-8, [4]-XVI-605 pp. et [4]-556 pp., demibasane brune, dos ornés à nerfs, fleurons dorés (reliure de l’ époque). Dos restaurés. (bur9). {136302}
3.000 €
Seconde édition.
La première édition, publiée en 1779 dans un format in-4, avait été saisie sur l’ordre du Garde des Sceaux car Le Trosne y
préconisait l’imposition des biens de la noblesse et du clergé. Le projet initial, la création d’administrations provinciales,
avait pour but principal d’améliorer la perception de l’impôt. C’est un travail très détaillé sur le système fiscal de l’Ancien
Régime qui demeure l’un des meilleurs ouvrages sur cette question.
De la bibliothèque de l’abbé Morellet, avec son ex-libris portant sa devise « Veritas Omnia Vincit ».
Bon exemplaire.
INED, 2867. Kress, B. 1348. Goldsmiths, 13644. Einaudi, 3357.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
25
ÉCONOMIE  FINANCES
132-
LOIS et statuts qui régissent la Banque de France. Paris, Paul Dupont, 1913, in-8, 221 pp., tableaux in-t.,
broché sous jaquette muette, premier plat de couv. contrecollée sur le papier. Qqs annotations au crayon.
120 €
(B380). {157756}
Inventaire des lois, décrets ou conventions définissant la Banque de France, de 1803 à 1913. Contient une liste des
succursales et bureaux auxiliaires en 1913 et les références légales de leurs créations ainsi qu’un répertoire thématique des
différents actes.
133-
[MANUSCRIT - PHYSIOCRATIE] - LE MERCIER DE LA RIVIÈRE (Pierre-Paul). Mémoire pour
Monseigneur le duc de Choiseul. S.l. [Paris], (1764), in-folio, 76 pp., couvertes d’une écriture moyenne
et lisible (environ 45 lignes par page), nombreuses notes en marge à l’écriture identique à celle du texte,
chemise cartonnée de papier marbré, placée dans un emboîtage cartonné, dos lisse de maroquin fauve
orné de motifs dorés à la grotesque, pièce de titre rouge, double filet doré, cousu (reliure à l’ imitation). Bel
25.000 €
exemplaire. (Bur13). {161821}
Exceptionnel manuscrit inédit du Physiocrate Le Mercier de La Rivière
Le manuscrit orginal est conservé aux Archives Nationales. Le présent manuscrit est une copie de l’époque. Nous n’en avons
pas trouvé d’autres exemplaires.
Pierre-Paul Le Mercier de La Rivière (1719-1801), issu d’une famille de financiers, est resté dans les mémoires comme l’un
des physiocrates les plus connus de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dans son ouvrage majeur, L’Ordre naturel et essentiel
des sociétés politiques, paru en 1767, ce disciple de Quesnay affirmait que la propriété foncière, garantie par les lois, était la
base de la société. En effet, selon lui, si les lois positives sont bien l’ouvrage de Dieu, c’est aux hommes qu’en revient leur
application, par le biais du pouvoir législatif, détenu par un souverain autocrate. Ce fut la contribution directe de Le Mercier
de La Rivière à la théorie du « despotisme légal », assez peu goûtée par les philosophes de son temps. Toutefois, si c’est cette
facette juridique et économique du personnage qui fut retenue par les historiens des idées, elle prit forme quelques années
plus tôt, alors que Le Mercier de la Rivière administrait la Martinique.
D’abord conseiller au Parlement de Paris à partir de 1747, Le Mercier de La Rivière est nommé Intendant des Petites
Antilles dix ans plus tard. Remarqué grâce à son esprit ironique et son travail parlementaire, il bénéficiait également de la
bienveillance de la marquise de Pompadour et de ses proches (parmi lesquels Quesnay, le médecin d’icelle). Ce nouveau
poste n’était pas de tout repos : les îles étaient très mal administrées et surtout mal défendues, les Anglais les convoitant
toujours. Comme l’écrit Louis-Philippe May, son biographe, Le Mercier de La Rivière « trouvait là l’occasion inespérée
de révéler ses talents de financier [et] un sujet pour expérimenter la nouvelle science économique. La lutte quotidienne qu’un
intendant devait soutenir avec les représentants divers des intérêts particuliers, la résistance qu’offre le Réel à l’application d’une
doctrine, le contraindront d’ailleurs à assouplir la méthode et à renoncer parfois à des maximes qui s’avéraient inopérantes dans
un intervalle de temps restreint et dans un milieu donné […] » Les théories physiocratiques ultérieures de Le Mercier de La
Rivière, loin d’être de simples élucubrations abstraites, se fondaient donc (tout au moins partiellement) sur des réalités
effectives et des connaissances pratiques incontestables. Si son libéralisme économique avait eu la faveur des colons, sa
décision de leur retirer leur pouvoir de police les irrita au plus haut point. Soucieux de préserver une certaine autonomie, ils
se liguèrent contre lui et obtinrent sa révocation. La maladie puis la mort de la marquise de Pompadour au printemps 1764
lui enleva son principal appui. Choiseul, alors secrétaire d’État à la Guerre et à la Marine, malgré l’estime en laquelle il le
tenait, ne put rien faire pour le sauver.
Malade à son tour, Le Mercier de La Rivière avait quitté la Martinique pour la France. C’est à son arrivée qu’il apprend
sa révocation. Il écrit alors un Mémoire justificatif de son action, soutenu par son ami Fénelon, qui en assure la diffusion.
En septembre 1762, il avait déjà rédigé un important Mémoire sur la Martinique, à l’intention de Choiseul, son ministre
de tutelle. Ce mémoire justificatif de 1764 reprend les grandes lignes de celui de 1762 mais il a une autre tonalité : la
polémique n’en est pas absente car la volonté de répondre aux attaques est manifeste. Le manuscrit que nous présentons
ici porte un sous-titre déjà évocateur : « Mémoire pour Monseigneur le duc de Choiseul, servant de réponses aux motifs de mon
rappel, et à plusieurs de ses dernières dépêches qui ne me sont parvenues que pendant le cours de ma maladie ». Le manuscrit
original est conservé aux Archives Nationales (Col. E. 276, pièce n°43). Notre copie manuscrite, datant de la même époque,
ne comporte évidemment pas la signature de Mercier de la Rivière. Vraisemblablement due à des petites mains payées
discrètement par Fénelon, elle a participé, à sa manière, à populariser la riposte du physiocrate dans les milieux politiques
et économiques.
Ce texte comporte trois objets principaux, clairement mis en exergue par l’auteur, suivis de trois autres considérations plus
spécifiques :
I - Nécessité d’admettre à la Martinique un nombre quelconque de bâtiments anglais.
II - Parmi les marchandises que les Anglois ont aporté à la Martinique, il n’y a rien eû de superflu, et ces marchandises n’ont
n’y fait, ni pû faire aucun préjudice à la vente de celle de France.
III - Justesse des mesures prises contre la contrebande. Impossibilité moralle qu’ il s’en fit. Preuve qu’ il ne s’en est pas fait dans
le tems meme que les marchands publiaient qu’ il s’en faisait le plus.
- Du projet de commerce que j’avais envoyé à M. le duc de Choiseul, pour l’approuver ou le désapprouver.
- Moyens particuliers que les marchands proposent contre nous.
- Objets détachés.
Le Mercier de La Rivière, rigoureux et précis, ne cesse d’argumenter, prouvant par là-même sa maîtrise du sujet et ses
compétences en matière d’administration : camouflet supplémentaire pour ceux qui ont provoqué sa chute, en cédant
aux pressions des colons martiniquais. Le futur théoricien de l’économie est déjà en germe dans ces analyses, élevant
l’expérience au niveau du précepte.
« Chaque chose a une valeur essentielle, un prix nécessaire au dessous duquel elle ne peut être vendue sans perte pour le vendeur.
Je veux bien admettre qu’en général le prix nécessaire de la morue française soit des deux tiers de celui du bœuf salé, mais toujours
est-il vrai que ce ne sera qu’en supposant le commerce de ces deux denrées dans son état naturel, je veux dire qu’ à l’une des deux il
ne sera rien arrivé d’extraordinaire et de particulier qui soit de nature à la faire renchérir considérablement […]. »
LE CURIEUX
26
ÉCONOMIE  FINANCES
La géopolitique elle-même est assujettie à son modèle économique. L’heure n’est certes pas encore à la globalisation
contemporaine de l’économie, mais pour Le Mercier de La Rivière le politique - incarné bien évidemment par ses ennemis
du moment - doit songer à marquer le pas devant les nouvelles réalités commerciales, éléments essentiels d’une politique
étrangère conséquente.
« Ainsi il est bien démontré […] qu’ il était d’une nécessité absolue de laisser entrer à la Martinique un nombre quelconque de
bâtiments anglais, et dès avant notre départ de France, elle avait été vue et connüe du Roy qui avait bien voulu permettre l’entrée
de ces bestiaux étrangers. Mais pour mieux caractériser encore cette nécessité, j’ajoute icy que c’est de la Nouvelle Angleterre seule
que les bois de charpente et les planches parviennent à cette colonie, les marchands de France n’en portent pour ainsi dire que par
accident et jamais en quantité propre à faire sensation […]. »
L’impéritie d’une administration royale trop vétuste pointe ainsi à de nombreuses reprises dans ce texte qui eut un certain
retentissement dans le monde politique. Choiseul ne pardonna d’ailleurs jamais cet affront à cet intendant impétueux et
mordant, trop visionnaire à son goût.
134-
[MELON (J.-F.)]. Essai politique sur le commerce. Nouvelle édition augmentée de sept chapitres, et où
les lacunes des éditions précédentes sont remplies. S.l., 1736, in-12, 399 pp., veau brun granité, dos à
nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’ époque). Dos restauré, mors sup. légèrement fendu. Ex-libris de
la bibliothèque de M. Delisle et cachet Bertrand de Jouvenel. Qqs notes manuscrites en marge. (120).
800 €
{91725}
Jean-François Melon, originaire de Tulle, fut secrétaire du cardinal Dubois, de Law et du Régent. Il fut également avocat
à Bordeaux.
Par ce traité financier, Melon apparaît comme le premier théoricien, en France, du système mercantile, et aussi du système
protecteur. Il y développe ses idées sur le commerce, l’industrie, le numéraire, l’agio, le crédit public et les systèmes des
finances. Cet ouvrage obtint du succès, Voltaire écrivit que cet « essai sur le commerce, est l’ouvrage d’un homme d’esprit,
d’un citoyen, d’un philosophe » (Lettre à M. *** sur l’ouvrage de M. Melon et sur celui de M. Dutot, 1738). Du Tot, dans ses
Réflexions politiques sur les finances et le commerce, combattit l’ouvrage de Melon par une solide réfutation.
INED, 3123. Kress, 4288. Stourm, 92-93, Dictionnaire de l’ économie politique, 152-153.
135-
MOHEAU. Recherches et considérations sur la population de la France. À Paris, chez Moutard, 1778,
2 parties en un vol. in-8, XV-[1]-280-[1] pp. et 157-[5] pp., veau fauve, dos orné à nerfs, fleurons dorés, pièce
3.000 €
de titre, filet doré sur les coupes, tranches marbrées (reliure de l’ époque). (Bur13). {94387}
Édition originale rare.
Livre capital qui marque les débuts de la science démographique française. On sait peu de chose sur son auteur ce qui a
souvent fait attribuer cet ouvrage à Jean-Baptiste Auget, baron de Montyon (voir Quérard).
Bon exemplaire malgré des frottements. Ex-libris Ex Bibliotheca Caroli de Hoffman.
INED, 3221. Quérard, VI, 276.
136-
[MONNAIE] - Questions monétaires contemporaines. Paris, Société du Recueil J.-B. Sirey & du Journal
du Palais, 1905, fort in-8, XII - 852 pp., nbx tableaux et graphiques in-t., index, demi-basane brune, dos à
nerfs souligné de filets à froid (reliure de l’ époque). Nerfs et mors frottés, coins émoussés. (S283). {157147}
150 €
Cet ouvrage rassemble dix études, réalisées par de jeunes agrégatifs, déjà docteurs en sciences économiques. Préfacé par
P. Cauwès, A. Souchon et M. Bourguin, tous trois professeurs de droit à l’Université de Paris, l’ouvrage présente un
panorama complet des questions relatives à la monnaie au début du XXe siècle. Il traite donc successivement des aspects
techniques de l’extraction de l’or et de l’argent, des politiques monétaires dans des aires géographiques différentes (Europe,
Amérique latine, Extrême-Orient) mais aussi des questions spécifiquement liées aux taux de change.
137-
Une utopie agricole
MONTAGNE (Marquis de Poncins). Le Grand œuvre de l’agriculture, ou l’Art de régénérer les surfaces
et les très-fonds. Ouvrage utile à tous les pays, mais particulièrement à l’usage de la province de Forez,
accompagné de découvertes intéressantes pour l’agriculture et la guerre. A Lyon, chez Faucheux, A Paris,
chez Veuve Duchesne, 1779, in-12, [V]-XLIV-401-[7] pp., planches, maroquin rouge, dos à nerfs orné, triple
filet doré en encadrement sur les plats, fleurons d’angles, filet sur les coupes, dentelle intérieure (reliure de
2.800 €
l’ époque). (118). {99375}
Première édition très rare, ornée de 4 planches repliées.
Ce curieux ouvrage, que l’on classerait volontiers aujourd’hui parmi les œuvres des fous littéraires, est comme le définit
l’auteur lui même un « roman d’agriculture » (p. XIII). C’est en réalité un ouvrage d’expériences et, pourrait-on dire, de
philosophie agricole. Retenons en quelques idées : l’exploitation des terres à la main, l’exportation des terres (transporter
dans les sols pauvres certains éléments des sols riches), l’utilisation d’une bêche de grande taille (planche 1) ou encore
le recours aux soldats dans l’agriculture. Il propose également d’utiliser « la nouvelle culture de M. Tull proposée par
M. Duhamel [Du Monceau] », « par les rangées, les intervalles et le semoir ».
Un dernier chapitre, non moins étonnant, est consacré à l’art militaire (Montagne est un ancien officier aux Gardes
françaises) : il propose de creuser des fosses souterraines pour cacher les détachements des régiments. L’ennemi sera ainsi
« enveloppé de toutes parts par ces petites armées invisibles ». Il imagine également « des tapisseries de pantins militaires
pour tromper l’ennemi » (planche 3) ou des ponts de cordes (planche 4).
Très bel exemplaire, de la bibliothèque du comte de Poncins, avec son ex-libris.
Manque au catalogue de la Bibliothèque Nationale de France. Inconnu à Quérard.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
27
ÉCONOMIE  FINANCES
138-
NECKER (Jacques). Compte rendu au Roi, au mois de janvier 1781. Imprimé par ordre de Sa Majesté. À
Paris, de l’Imprimerie Royale, 1781, in-4, [4]-116 pp., 1 tableau dépl., 2 pl., demi-basane fauve, dos lisse orné
600 €
(reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (141). {663023}
Ce « fameux » texte, qui valut à Necker son renvoi pour avoir critiqué les dépenses excessives et les gaspillages de la cour,
existe la même année en deux tirages, l’un de 86 pages et l’autre de 116.
S’y trouve « la critique fondamentale du système existant, avec l’amorce des projets rénovateurs dont la Révolution s’empara.
Les exemplaires de ce Compte rendu répandus dans toute la France y suscitèrent une admiration enthousiaste, la vérité
semblait enfin révélée au pays ». C’est un document « divisé en trois parties. La première consacrée à l’état des finances,
au crédit public, aux anticipations, à la comptabilité et à la caisse d’escompte ; la seconde aux dons, croupes et pensions, à
l’organisation des receveurs, aux dépenses de la maison du Roi ; la troisième aux différentes natures de taxes, vingtièmes,
tailles, capitation, gabelles, aides (...) » (Stourm).
Un tableau dépliant et 2 cartes (les gabelles et les traites) dépliantes et rehaussées en coloris d’époque.
Bon exemplaire.
Stourm, 124. Einaudi, II, 4094. Goldsmiths’ Library, 12183.
139-
NECKER (Jacques). De l’Administration des finances de la France. S.l., 1785, 3 vol. in-8, CXXII276 pp., 416 pp. et 372 pp., broché, couv. papier de l’époque, titre et tomaison manuscrits (reliure de
l’ époque). Petit manque à la couverture du tome 1, manque angulaire aux derniers feuillets du tome 2 sans
300 €
atteinte au texte, second plat de couverture du même volume doublé. (B340). {169258}
Sympathique exemplaire dans son bochage d’attente de l’époque.
140-
[PILLE (de)]. De la Nature et du choix de l’impôt, et des moyens qui en peuvent soulager le fardeau, en
conciliant les principes du droit naturel avec ceux de la morale & de la politique ; ouvrage présenté à tous
les membres qui doivent composer l’Assemblée des Etats-Généraux. S.l., 1789, in-12, XI-[1]-384 pp., papier
500 €
marbré bleu (rel. de l’ époque). Qqs manques de papier au dos et sur les plats. (140). {136078}
INED, 3595 : « Technique financière. Sur les abus commis dans l’acquisition des titres de noblesse. Au chapitre intitulé
« Réforme du faste et moyens d’y parvenir », Pille distingue faste et luxe. Sur les biens du clergé. Contre le célibat
ecclésiastique. Sur l’éducation populaire, etc. »
Kress, B. 1574.
Suivi de : - CHALUMEAU (M.). Catéchisme de l’impôt, pour les campagnes. À Paris, Chez Belin, et se trouve à Melun,
chez Prevost, 1790, XII-165-[2] pp.
Petites déchirures angulaires aux pp. 21 à 24 avec petite perte de texte.
INED, 1035.
141-
[PLUMART de DANGEUL]. Remarques sur les avantages et les désavantages de la France et de la
Grande Bretagne, par rapport au commerce, & aux autres sources de la puissance des États. Traduction de
l’anglais du chevalier John Nickolls. Seconde édition. À Leyde, 1754, in-12, VI-[8]-408 pp., veau brun foncé,
dos orné à nerfs, fleurons dorés, pièce de titre, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Coiffe restaurée, or du
250 €
dos terni. (131). {135905}
Édition originale malgré la mention fictive de deuxième édition.
« L’annonce donnant cet ouvrage comme traduit de l’anglais est, d’après Quérard, une supercherie. Documentation
particulièrement riche accompagnée d’observations personnelles sur la population, les classes sociales, l’économie, le
commerce ».
INED, 3607.
142-
PONCET DE LA GRAVE (Guillaume). Restauration de l’Etat. A Rome, et se trouve à Paris, Chez Moutard,
200 €
1789, in-8, 56 pp., dérelié. Petits trous de vers n’altérant quasiment pas la lecture. (c). {662045}
INED, 3628 : « Critique du régime fiscal français et de l’habitude de l’Etat d’emprunter inconsidérément ; suggestions
pratiques, en vue, notamment, d’éteindre le déficit. « Plan d’un contrat national viager », remplaçant les loteries. »
Martin et Walter, IV, 27766.
143-
[POTERAT (Marquis de)]. Observations politiques et morales de finance et de commerce, ou examen
approfondi d’un ouvrage de M. R***, de Genève, sur l’emprunt et l’impôt. À Lausanne, 1780, in-8, 235 pp.,
veau brun moucheté, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque). Petit manque aux coiffes, dorure du dos en
1.000 €
partie effacée, petit manque de cuir à un coin. (140). {133562}
INED, 3645 : « Économique et financier. Passages sur le luxe et son imposition ; sur la nécessité de reculer l’âge minimum
de la prononciation des vœux religieux, sur les successions collatérales. »
Poterat fait l’examen de l’ouvrage de Rilliet de Saussure, Lettres sur l’emprunt et l’ impôt, adressées à M*** [Necker], paru
en 1779, et dont l’idée essentielle était que « les intérêts de chaque emprunt doivent être représentés par un impôt d’égale
valeur, levé sur le luxe des riches. Cet impôt est indispensable, et ses avantages sont bien supérieurs à ses inconvénients. »
(INED, 3836)
Kress, B 308. Goldsmiths, 12044. Einaudi, 4508.
LE CURIEUX
28
ÉCONOMIE  FINANCES
144-
SÉE (H.). La Vie économique de la France sous la Monarchie censitaire (1815-1848). Paris, Félix Alcan,
1927, in-8, 191 pp., tableaux in-t., broché. Petit manque au dos. Cachet humide de la Revue Critique.
60 €
(B314). {169898}
145-
SÉÉ (H.). La vie économique et les classes sociales en France au XVIIIe siècle. Paris, Félix Alcan, 1924,
in-8, 231 pp., broché. Petits manques à la couv. (Collection Bibliothèque Générale des Sciences Sociales).
60 €
(B314). {169893}
146-
SOCIÉTÉ Générale, pour favoriser le développement du commerce et de l’industrie de France. 1864/1964.
S.l., Chaix, 1964, gr. in-4, 269 pp., 15 pl., nbses ill. hors-t., broché, couv. ill., emboitage toile beige. Légères
150 €
rousseurs sur le premier plat de couv. (S160). {155228}
Ouvrage édité à l’occasion du centenaire de la Société Générale.
147-
SOCIÉTÉ Générale, pour favoriser le développement du commerce et de l’industrie de France. 1864/1964.
S.l., Chaix, 1964, gr. in-4, 269 pp., 15 pl., nbses ill. hors-t., broché, couv. ill., emboitage toile beige. Qqs
rousseurs sur les plats. Emboitage légèrement taché. Mention manuscrite au stylo au dos de celui-ci. (S160).
150 €
{154654}
Ouvrage édité à l’occasion du centenaire de la Société Générale.
148-
STEWART (James). Recherche des principes de l’économie politique, ou Essai sur la science de la police
intérieure des nations libres, dans lequel on traite spécialement de la population, de l’agriculture, du
commerce, de l’industrie, du numéraire, des espèces monnoyées, de l’intérêt de l’argent, de la circulation
des banques, du change, du crédit public, et des impôts. Paris, Imprimerie de Didot l’aîné, 1789-1790,
5 vol. in-8, XLIV-459, VIII-499, XLII-[2]-431, VIII-456 et VIII-569 pp., demi-veau prune, dos lisse orné,
tranches citron (reliure de l’ époque). Petite épid. en pied du tome 3. Supra-libris Dechesnes en pied des
5.000 €
5 volumes. (Bur13). {169278}
Unique traduction française, donnée par Senovert : elle est franchement peu commune.
James Denham Stewart (1712-1780), contemporain d’Adam Smith, a donné un schéma d’économie politique à l’exact
opposé de son célèbre rival, car fondé sur le développement rigoureux et raisonné du protectionnisme. C’est lui qui élabora
le concept de balance des paiements, dans le souci précisément de comparer valeur exportée et valeur importée. Seule son
orientation idéologique explique le curieux silence dont il continue d’être entouré dans l’histoire de l’économie.
Bon exemplaire.
149-
TILLET (M.). Projet d’un tarif propre à servir de règle pour établir la valeur du Pain, proportionnément
à celle du blé et des farines ; avec des observations sur la mouture économique, comme base essentielle de
ce tarif ; et sur les avantages du commerce des farines, par préférence à celui du blé en nature. Extrait des
Registres de l’Académie Royale des Sciences. Paris, Imprimerie Royale, 1784, in-4, 64 pp., bradel papier
600 €
marbré (reliure moderne). (139). {88775}
Inconnu à l’ INED et à Kress.
150-
TURGOT. Œuvres et documents le concernant. Avec biographies et notes par G. Schelle. Glashütten im
Taunus, Detlev Auvermann, 1972, 5 vol. in-8, front. à chaque vol., demi-percaline verte (rel. de l’ éditeur).
800 €
(B322). {170017}
Réimpression de la meilleure et la plus complète édition critique des Œuvres de Turgot. publiée chez Alcan de 1913 à 1923.
Très recherchée.
151-
VARNIER (Louis). Mémoire sur l’indigence et les moyens de la faire cesser. Paris, Martinet, an X, (1802),
250 €
in-8, [4]-84 pp., en feuilles, cousu. (B346). {168869}
Unique édition de cet opuscule plus rempli de bonnes intentions que de remèdes pratiques, selon une règle du genre encore
impeccablement observée dans les déclamations les plus contemporaines sur le sujet : l’auteur était médecin et natif de
Vitry-le-François, mais c’est à peu près tout ce que l’on sait de lui.
Seulement deux exemplaires au CCF.
152-
[VAUDREY (C.)]. Considérations sur la cherté des grains, et tableau de la valeur du marc d’argent et du
prix du bled, depuis 1304 jusqu’en 1770. Avec distinction des années abondantes, médiocres et insuffisantes.
300 €
S.l., 1789, in-8, [4]-IV-83 pp. mal chiffrées pour 85, tableaux, dérelié. (c). {662068}
INED, 4400 : « Considérations géographiques, historiques et économiques sur les causes des variations de la cherté des
grains ; une diversion, p. 61, sur le luxe, ruine des campagnes ; quelques moyens (chap. III) pour éviter cette hausse, Vaudrey
condamne le monopole (p. 66). »
Martin et Walter, IV, 33263.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
29
HISTOIRE SOCIALE  ÉDUCATION
153-
[VÉRON DE FORBONNAIS (François)]. Elémens du Commerce. Seconde édition. À Leyde, et se trouve
à Paris, chez Briasson, 1754, 2 vol. in-12, [12]-381 pp. et [4]-347 pp., veau fauve, dos lisses ornés, tranches
2.500 €
cailloutées (reliure de l’ époque). Petit manque à la coiffe du tome 2. (139). {98159}
Seconde édition, en partie originale. La première est publiée à la même date.
Véron de Forbonnais signe ici son premier ouvrage d’importance d’économie politique en reprenant en partie des articles
publiés dans l’Encyclopédie.
INED, 4423. Kress, 5347.
154-
VIOT. Quelques idées sur les finances. Paris, Imprimerie des instructions décadaires, an VIII, (1800), in-8,
150 €
[2]-226 pp., broché sous couverture d’attente de l’époque. (B393). {149954}
Unique édition de cet essai d’un « Régisseur de l’enregistrement », comme l’auteur se définit au titre. Son objet est clairement
affiché dès le départ, et forme un très vaste programme : sur les moyens de concilier la perception des impôts avec la liberté
des peuples. Après une partie générale, sont abordées en détail la contribution foncière et la contribution mobiliaire, à savoir
les deux principaux impôts directs (sur quatre, les « quatre vieux ») que la Révolution et l’Empire légueront au XIXe siècle.
Absent de Kress et de l’I.N.E.D.
HISTOIRE SOCIALE  ÉDUCATION
155-
BLANC (Edouard). La Ceinture rouge. Enquête sur la situation politique, morale et sociale de la banlieue
de Paris. Paris, Spes, 1927, in-12, 192 pp., demi-chagrin cerise, dos à nerfs, tête mouchetée, couverture
80 €
conservée (reliure moderne). Bon exemplaire. (B349). {169472}
Il s’agit d’une enquête de type sociologique sur les dangers de la « poussée communiste » dans les banlieues ouvrières suite à
la scission de 1920.
156-
BLANC (Hippolyte). Les Corporations de métiers. Leur histoire. Leur esprit. Leur avenir. Deuxième
édition considérablement augmentée. Paris, Letouzey et Ané, s.d., in-12, 422 pp., demi-chagrin brun à
coins, dos à nerfs orné de filets à froid (reliure postérieure). Qqs rousseurs sur les premiers feuillets. (B313).
100 €
{170027}
157-
BROGLIE (Victor de) (1785-1870). Chambre des Pairs. Séance du 12 mars 1844. Rapport fait à la
Chambre au nom d’une commission spéciale chargée de l’examen du projet de loi relatif à l’instruction
80 €
secondaire. S.l. [Paris], s.d., (1844), in-8, 150 pp., en feuilles, cousu. (B347). {168944}
158-
[CHABROL DE VOLVIC (Comte de)]. Recherches statistiques sur la ville de Paris et le département de
la Seine, recueil de tableaux dressés et réunis d’après les ordres de Monsieur le comte de Chabrol, conseiller
d’Etat, préfet du département., [Paris, C. Ballard], 1821, in-8, X-113-5-[2] pp., avec « in fine » 38 tableaux
simples ou dépliants, chiffrés 1-60, légendés chacun d’un ou deux feuillets explicatifs, demi-basane prune,
dos lisse orné de filets et fleurons dorés (reliure de l’ époque). Reliure un peu frottée, mais bon exemplaire.
500 €
(B307). {169985}
C’est la première année de publication officielle de statistiques parisiennes pour la Restauration, demandée par le préfet
Chabrol de Volvic. Cette parution deviendra régulière, au point de former un quasi-périodique, même si les années de sortie
ne se suivent pas : il faut attendre 1823 pour la deuxième édition, puis 1826 et 1829. La publication se poursuivra d’ailleurs
sous Louis-Philippe.
Perrot, Statistique régionale, p. 213.
159-
CHANOVE (Jean). De l’avenir du corporatisme à la lumière du passé. Grandeur et décadence des
corporations de métiers dans l’ancienne France. Paris, Edicha, 1948, in-4, 195 pp., demi-chagrin brun, dos
100 €
à nerfs orné de filets à froid, couv. cons. Qqs annotations au crayon de papier. (B328). {170025}
160-
COORNAERT (Emile). Une industrie urbaine du XIVe au XVIIe siècle. L’Industrie de la laine à BerguesSaint-Winoc. Paris, Presses Universitaires de France, 1930, in-8, 107 pp., 1 pl., 1 tableau, 1 pl., bibliographie,
50 €
index broché. (B314). {169900}
161-
ENFANTIN (Prosper). Correspondance philosophique et religieuse, 1843-1845. Paris, Typographie
Lacrampe fils et Cie, 1847, grand in-8, 217 pp., demi-basane verte, dos lisse, filets à froid (rel. de l’ époque).
600 €
(B344). {169663}
Édition originale rare, avec un envoi autographe d’Enfantin.
Walch, 321.
LE CURIEUX
30
HISTOIRE SOCIALE  ÉDUCATION
162-
ESPINAS (Alfred). La Philosophie sociale du XVIIIe siècle et la Révolution. Paris, Alcan, 1898, in-8,
180 €
412 pp., portrait, bradel demi-percaline brune, dos orné (reliure de l’ époque). (S194). {155790}
Important chapitre consacré au babouvisme.
163-
GAILLARD (Adolphe-Henri). Recherches administratives, statistiques et morales sur les enfants
trouvés, les enfants naturels et les orphelins en France, et dans plusieurs autres pays de l’Europe. ParisPoitiers, Th. Leclerc, 1837, in-8, [4]-XII-400-8 pp., basane mauve, dos lisse orné de filets, guirlandes et
larges fleurons dorés, encadrements de simple et large filet à froid avec guirlande d’entrelacs sur les plats,
tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Ex-libris Chandon de Briailles. Dos uniformément insolé, mais
300 €
bon exemplaire. (S459). {163763}
Edition originale de cette importante étude statistique et sociale, qui rentre bien dans les préoccupations développées sous
la Monarchie de Juillet : l’abbé poitevin Adolphe-Henri Gaillard (1803-1859) fondait, cette même année 1837 où paraissait
son ouvrage, la congrégation des Pauvres Filles de la Sainte-Vierge et de Sainte-Philomène, destinée à l’assistance des enfants
malades ou abandonnés, des orphelins et des enfants naturels. Comme quoi l’œuvre de charité pouvait s’appuyer sur une
solide cognitio elenchi...
Exemplaire du comte Chandon de Briailles, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
164-
GUILLET (Léon). Cent ans de la vie de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, 1829-1929. Paris,
Editions Artistiques de Paris, 1929, petit in-folio, 528 pp., 80 pl., nbx schémas, ill., tableaux, plans in-t.,
150 €
index, broché. (B391). {157236}
Après avoir brossé une histoire générale de cette Grande Ecole, l’auteur analyse dans le détail son organisation administrative
puis l’évolution du concours de recrutement et des différents enseignements qui y sont professés ainsi que la vie interne
de l’institution (maîtres et élèves). Une large place est accordée à l’approche prosopographique, largement facilitée par un
index général en fin de volume.
Riche iconographie.
165-
[HILLIARD D’AUBERTEUIL (Michel-René)]. Des Mœurs, de la puissance, du courage et des loix,
considérés relativement à l’Éducation d’un Prince. À Bruxelles, chez l’Auteur, 1784, in-8, (VIII)-284 pp.,
veau brun moucheté, dos lisse, filets dorés (rel. de l’ époque). Petite tache sur le second plat. Qqs éraflures sur
1.000 €
les plats. (140). {133590}
Ouvrage méconnu d’Hilliard d’Auberteuil - ses « Considérations sur l’état présent de la colonie française de SaintDomingue » (1776) lui valurent l’emprisonnement - « Des Mœurs... » aborde l’éducation du prince avec des idées
fortes : « Qu’est-ce donc qu’être Prince ? C’est être maître d’une multitude d’objets qui lui donnent le pouvoir de satisfaire
non seulement à ses désirs, mais encore aux besoins et aux désirs de tout un peuple. »
Le Prince est donc moralement engagé vis à vis de son peuple ; son éducation puis son action sont dirigés par ce principe.
Ainsi le Prince possédera une « grandeur naturelle » qui naît « de l’estime que les hommes ont involontairement pour les
vertus et les qualités du cœur » (p. 90). Le Prince, garant des lois qui lui sont dictées par la morale, assure l’harmonie de
la société.
Il est probable que cet ouvrage ne lui assura pas un retour en grâce : Calonne tenta à nouveau, en 1784, de le faire arrêter.
166-
LA HARPE (Jean-François de). Lycée, ou Cours de littérature ancienne et moderne. Paris, De l’Imprimerie
de Firmin Didot, 1821-1822, 16 vol. in-8, demi-veau marron glacé, dos à nerfs, plats ornés de motifs dorés
et à froid, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Quelques coins émoussés et rousseurs éparses. (130).
1.200 €
{136106}
Cet ouvrage classique fut édité pour la première fois entre 1799 et 1805.
Jean-François de La Harpe professa à deux reprises son cours de littérature (1786-1788 et 1794-1799) dans cette sorte
d’université libre appelée le « Lycée », qui tint, à Paris, à la fin de la période révolutionnaire, le rôle de l’université avant que
celle-ci ne ressuscite sous l’Empire. Son œuvre fut appréciée de Chateaubriand et de Sainte-Beuve.
Le cours s’organise suivant un plan en trois parties : I. Les Anciens. II. Le Siècle de Louis XIV. III. Le XVIIIe siècle. Chaque
partie se subdivise à son tour en sections : poésie, éloquence, histoire, philosophie et « littérature mêlée ». Il est à noter que
le théâtre de Voltaire occupe à lui seul les tomes IX et X.
Bel exemplaire.
167-
LABORDE (Alexandre de). De l’Esprit d’association dans tous les intérêts de la communauté, ou essai
sur le complément du bien-être et de la richesse en France par le complément des institutions. Paris, Gide,
150 €
1821, 2 vol. in-8, 300 pp. et 306 pp., broché. Couverture salie. (S303). {150549}
Seconde édition, revue et augmentée.
Ouvrage divisé en quatre livres : le premier est une introduction générale, le second traite des associations municipales,
industrielles et militaires, le troisième s’occupe des effets de l’esprit d’association au plan économique, le quatrième, enfin,
s’intéresse à ses effets pour la communauté.
La philosophie générale de l’ouvrage est d’inspiration libérale.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
31
HISTOIRE SOCIALE  ÉDUCATION
168-
LEGRAND (M.). La Vie intérieure dans nos anciens hôpitaux, d’après les comptes. Douai, Crépin, Paris,
60 €
Dumoulin, 1881, in-8, 43 pp., broché. Couv. défraîchie. (S271). {662178}
Tiré à 42 exemplaires numérotés.
169-
[MALVAUX (Abbé J. de)]. Les Moyens de détruire la mendicité en France, en rendant les mendians utiles
à l’Etat sans les rendre malheureux ; extraits des Mémoires qui ont concouru pour le prix accordé en l’année
1777, par l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Chaalons-Sur-Marne. Chaalons-Sur-Marne,
Seneuze, Paindavoine, Paris, Delalain, 1780, in-8, VIII-512-[2] pp., veau brun moucheté, dos lisse orné,
triple filet doré d’encadrement sur les plats, armes au centre, tranches rouges (reliure de l’ époque). (Bur7).
3.500 €
{134068}
Seconde édition revue, corrigée et augmentée.
« Moyens propres à supprimer la mendicité (politiques, moraux, coactifs, etc.). S’attacher à détruire la mendicité illégitime.
Ce n’est pas par les hôpitaux, jugés néfastes, mais par le travail, qu’on aide les mendiants, qu’ils soient valides ou
invalides ; Malvaux admet néanmoins l’existence de bonnes œuvres, de Monts-de-Piété, de loteries, etc. Enfin, il propose de
supprimer ce qu’il estime être les sources de la mendicité, telles l’usure, la prostitution, etc. » (INED).
Bel exemplaire aux armes d’Henriette-Anne-Eugénie de Béthizy de Mézières, Princesse de Ligne (1710-1787).
INED, 3039. OHR, 15.
170-
[MANUSCRIT - COMPAGNONNAGE] - Transcription générale du maître de la ville et faubourgs de
Paris. Fait à Paris l’an mille sept cents soixante-cinq. S.l. [Paris], s.d., (1867), in-4 oblong, [22] ff. n. ch.,
couverts au recto seulement d’une écriture moyenne, espacée et très lisible (environ 10/12 lignes par page),
[23] ff. vierges, demi-chagrin bouteille, dos lisse muet et orné en long, simple filet doré sur les plats, tranches
1.500 €
mouchetées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B314). {169953}
Très intéressante transcription effectuée le 1er mars 1867 par trois Compagnons du Devoir : La Prudence de La Rochelle
[Adolphe Peyrot], La Fidélité de Lunel [Bégout ?], La Tendresse de Paris [?]. Ce règlement, qui semble remonter donc
au XVIIIe siècle, concerne les compagnons passants tailleurs de pierre de Paris, et il revêt à ce titre une particulière
importance.
En effet, jusqu’à ces dernières années, ce que l’on savait des Compagnons tailleurs de pierre français se limitait presque
exclusivement au fait qu’ils étaient considérés par les autres corps compagnonniques comme étant les plus anciens, les
fondateurs, ceux qui se seraient constitués en compagnonnage sous le règne de Salomon, lors de la construction du premier
Temple de Jérusalem. S’il était évidemment impossible d’accorder un crédit scientifique à une telle légende, l’on acceptait
néanmoins, sans davantage de preuves, qu’ils étaient les descendants directs des fameux bâtisseurs des cathédrales gothiques.
En fait, les plus anciennes archives attestant de l’existence de compagnonnages de tailleurs de pierre ne datent que du tout
début du XVIIe siècle – de manière plus générale, aucun compagnonnage de quelque métier que ce soit n’est attesté en
France, de manière absolument certaine, avant le milieu du XVIe siècle. Qui plus est, ces archives ne concernaient que des
aspects secondaires, notamment les litiges ou les rixes qui les opposaient entre eux ou aux autorités civiles et religieuses.
Presque rien ne nous était connu de leur organisation interne, si ce n’est le fait que, dans le cas particulier des Compagnons
tailleurs de pierre, ils étaient divisés en deux rites hostiles : celui des Compagnons « Passants » du Devoir et celui des
Compagnons « Étrangers ». Cette situation agaçante pour les historiens a brutalement évolué lorsqu’en 1996, fut découvert
un volumineux ensemble d’archives provenant directement des Compagnons Passants tailleurs de pierre d’Avignon, archives
datant des XVIIIe et XIXe siècles. C’était la toute première fois que de semblables documents étaient accessibles aux
chercheurs. En effet, quelques autres sont toujours conservés par les actuels Compagnons Passants tailleurs de pierre. Ce que
ces archives ont révélé coïncide en grande partie avec les indications qui découlent des articles de notre statut : il apparaissait
que, contrairement aux idées reçues, les tailleurs de pierre du XVIIIe siècle devenaient Compagnons sans faire auparavant
de chef-d’oeuvre, ni de tour de France. C’est parce qu’ils acceptaient de devenir membres de la fraternité compagnonnique
qu’il leur était possible, s’ils avaient besoin de voyager en France, de bénéficier de l’assistance des autres Compagnons, au
gré des villes où ceux-ci possédaient des sièges. En fait, les critères d’admission dans le « Devoir » étaient avant tout d’ordre
moral et religieux – ils devaient être des catholiques n’ayant jamais subi de condamnation pénale et menant une vie honnête
– et, presque accessoirement, professionnels – on leur demandait non pas d’être des tailleurs de pierre exceptionnels mais,
plus simplement, d’être capables de vivre de leur métier et de ne pas faire déshonneur au prestige du compagnonnage.
Contrairement à d’autres métiers, qui pratiquèrent cet usage peut-être seulement après la Révolution de 1789, ils ne faisaient
donc pas de ces « chefs-d’oeuvre » dont on peut admirer quelques-uns au Musée du Compagnonnage, à Tours, et qui, pour
beaucoup de profanes, résument en quelque sorte la figure même du compagnonnage.
171-
MARTIN SAINT LEON (E.). Histoire des Corporations de Métiers. Depuis leurs origines jusqu’à
leur suppression en 1791. Suivie d’une étude sur l’évolution de l’idée corporative au XIXe siècle et sur les
syndicats professionnels. Paris, Guillaumin et Cie, 1897, in-8, 671 pp. Demi-basane brune, dos à nerfs orné
100 €
de filets à froid et dorés, couv. cons. (reliure de l’ époque). (B370). {170023}
172-
[MENDICITE] - Essai sur la mendicité, par M. C***. Paris, Lamesle, 1789, in-4, 98 pp., avec 6 tabl.
dépliants « in fine », cartonnage Bradel de papier marbré, pièce de titre grenat (reliure moderne). Une
déchirure réparée à la page de faux-titre, un angle réparé à la page de titre, mais bon exemplaire. (139).
800 €
{149386}
Composé dès 1784 sous forme de rapport officiel au gouvernement, l’ouvrage ne fut publié qu’après le début de la Révolution.
Il est parmi les plus rares parus sur ce sujet au moment où la situation des indigents et des mendiants occupa plusieurs débats
publics, qui devaient bouleverser l’organisation charitable de la France.
Absent de INED comme de Granier.
LE CURIEUX
32
HISTOIRE SOCIALE  ÉDUCATION
173-
[PRISONS] - Maisons centrales de force et de correction. Analyse des réponses des directeurs à une
circulaire ministérielle du 10 mars 1834, sur les effets du régime de ces maisons. Lois, ordonnances,
règlements ministériels, rapports au Roi et à la Société royale des Prisons ; extraits de comptes rendus
aux Chambres législatives. Paris, Imprimerie Royale, 1836, petit in-4 carré, [2]-VII-141 pp., demi-basane
bouteille, dos lisse orné de filets dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Petits accrocs au premier
400 €
plat, mais bon exemplaire. (443). {164068}
Rare. Héritage partiel de l’Ancien Régime, les « maisons de force » étaient des prisons spéciales destinées à des détenus
nécessitant une correction de leurs habitudes et de leurs mœurs (dit « correctionnaires ») ; elles devinrent sous la Monarchie
de Juillet des lieux d’expérimentation de nouvaux procédés envers les détenus. Ce rapport répercute justement les
appréciations des directions de tous ces établissements sur le régime spécial de leurs maisons.
Relié à la suite : Rapport au Roi sur les prisons départementales. Paris, Imprimerie Royale, mars 1837, [2]-87 pp.
Exemplaire du jurisconsulte Jacques Berriat-Saint-Prix (1769-1845), titulaire de la chaire de procédure à la Faculté de droit
de Paris, avec cachet humide au premier titre.
174-
RIANT (Docteur A.). Les cours d’adultes. Histoire de l’union scolaire de l’arrondissement de Sceaux.
Paris, Hachette et Cie, 1874, in-12, VIII-144 pp., demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs orné de fleurons dorés
80 €
(reliure de l’ époque). Rousseurs. Dos légt frotté. (B348). {666454}
175-
[WANDELAINCOURT (Antoine-Hubert)]. Plan d’éducation publique, par le moyen duquel on réduit à
cinq années le cours des études ordinaires, parce qu’on y allie l’étude des langues à celles des sciences ; qu’on
y suit la marche de la nature & la gradation des idées ; qu’on en éloigne toutes les règles superflues &
toutes recherches inutiles, & qu’on en bannit les thèmes particuliers & les versions séparées qui n’ont aucun
rapport avec l’objet de leur classe. Paris, Durand neveu, 1777, in-12, VIII-180-[3] pp., basane fauve marbrée,
dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièce de titre cerise, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Dos un peu
frotté, un mors supérieur fendu, petit accroc à la coiffe supérieure. (B313). {169993}
2.500 €
Edition originale : l’abbé Wandelaincourt (1731-1819), plus tard évêque constitutionnel de Haute-Marne (1791-1801) et
conventionnel, s’est intéressé en priorité aux questions pédagogiques. Il avait été précepteur des enfants du duc de ClermontTonnerre, puis sous-directeur de l’Ecole militaire de Paris.
Reliés à la suite deux autres titres importants de pédagogie :
I. LA CHALOTAIS (Louis-René de Caradeuc de) : Essai d’éducation nationale, ou Plan d’études pour la jeunesse. S.l.,
1763, [4]-152 pp., un feuillet non chiffré d’errata.
Edition originale de ce manifeste éducatif dont l’objet est plus précisément de trouver des substituts aux collèges et à la
pédagogie jésuites, depuis l’interdiction de la Compagnie. II. [DIDEROT (Denis) :] De l’Education publique. Amsterdam, 1763, XX-235 pp.
Ces deux derniers ouvrages sont intimement liés : en effet, le 6 août 1762, le Parlement de Paris avait décrété le recrutement
des jésuites suspendu et prévu que leurs collèges seraient fermés. Or, ils ne dirigeaient pas moins de 1100 écoles en France,
avec, parmi leurs élèves, l’élite de la noblesse et de la bourgeoisie. C’est dans ce contexte que parurent ces deux essais
sur l’éducation, dont le second a longtemps été disputé à Diderot (il est attribué à Crevier par Barbier, à Rivarol par
ailleurs). Quoi qu’il en soit, il a été revu et en partie écrit par Diderot, comme ce dernier l’avoua lui-même dans une lettre à
Damilaville. L’ouvrage propose d’enseigner le français avant le latin, de développer l’enseignement des mathématiques, de
l’histoire, de la chronologie, des sciences et de la morale, de créer une école de chirurgie et d’étendre l’instruction aux filles.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
33
ANTIQUITÉ
ANTIQUITÉ
176-
AMPÈRE (J.-J.). L’Empire romain à Rome. Deuxième édition. Paris, Michel Lévy frères, 1872, 2 vol. in-8,
441 pp. et 459 pp., demi-chagrin aubergine, dos à nerfs (rel. de l’ époque). Dos passés et légèrement frottés.
120 €
(S214). {163941}
177-
[ARCQ (Philippe-Auguste de Sainte-Foy, Chevalier d’)]. Histoire du commerce et de la navigation des
peuples anciens et modernes, ouvrage divisé en deux parties, dont la première contient l’histoire politique
du commerce des Anciens ; & la seconde, l’histoire générale du commerce chez les peuples modernes. A
Amsterdam et se trouve à Paris, chez Desaint & Saillant, Durand, Vincent, Duchesne, 1758, 2 vol. in-12,
LVIII-[2]-317 et 448 pp., veau fauve marbré, dos à nerfs orné de filets et de fleurons dorés, triple filet doré
encadrant les plats, simple filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’ époque). Petit manque à la
coiffe inférieure du tome 2, petites épidermures sur les plats, un coin légèrement usé. (Bur 11). {662434}
800 €
Edition originale des deux seuls volumes de cette grande Histoire du commerce, à avoir vu le jour : ils ne concernent d’ailleurs
que le commerce de l’Antiquité.
Le chevalier d’Arc ou d’Arcq (1721-1795) était l’un des fils naturels de Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, un
des légitimés de Louis XIV. Il fit une carrière militaire assez brillante dans la cavalerie, et quitta le service en 1748, lors de
son anoblissement, pour se consacrer aux lettres.
INED, 77.
Bel exemplaire.
178-
BRUNET DE PRESLE (Wladimir). Recherches sur les établissements des Grecs en Sicile, jusqu’à la
réduction de cette île en province romaine. Paris, imprimé par autorisation du roi à l’ imprimerie royale,
1845, fort vol. in-8, XXIV-660 pp., 2 tableaux et 1 carte dépliante, index, broché. Fortes rousseurs. (S412).
200 €
{661936}
Importante étude qui remporta un prix de l’académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1842.
179-
CICERON. Des Devoirs de l’homme ; ouvrage traduit, de M. T. Cicéron, avec des notes, et la vie de
l’auteur ; par Emmanuel Brosselard. Paris, l’auteur, Du Pont, an IV, (1796), in-8, [4]-LXVIII-331 pp.,
demi-basane, dos lisse orné, tranches jaunes (reliure de l’ époque). Dos frotté, mors fendus, coiffes rognées.
200 €
(B379). {149419}
Edition originale de la version du journaliste modéré Emmanuel Brosselard (1761-1837), qui sera reprise et complétée en
1800. Elle fut imprimée sur les presses de Dupont de Nemours, qui avait fondé pour subsister une petite imprimerie une
fois que la Constituante se sépara en interdisant la réélection de ses membres.
Quérard II, 203 (avec une erreur de date).
180-
COLLECTIF. Histoire ancienne. Troisième partie. Histoire Romaine. Paris, P.U.F., 1926-1937, 4 vol.
200 €
grand in-8, demi-percaline bordeaux, tranches mouchetées. (Collection Glotz). (B369). {117534}
I. Des origines à l’achèvement de la conquête (133 av. J.-C.), par E. Pais, adapté d’après le manuscrit italien par J. Bayet.
II. La république romaine de 133 à 44 av. J.-C. Des Gracques à Sylla. César, par G. Bloch et J. Carcopino.
III. Le Haut-Empire, par L. Homo.
IV. L’Empire romain de l’avènement des Sévères au Concile de Nicée, par M. Bernier. Manque la 2e partie du tome IV.
181-
CURTIUS (Ernest). Histoire grecque. Traduite de l’allemand sur la cinquième édition par A. BouchéLeclercq. Paris, Ernest Leroux, 1910, 5 vol. in-8, chronologie, index, demi-chagrin bleu, dos à nerfs, tête
250 €
mouchetée (reliure de l’ époque). Usure aux mors. Qqs petites épidermures. (B396). {151646}
Un classique pour l’étude de l’histoire de la Grèce ancienne.
Texte seul, sans l’atlas.
Bon exemplaire malgré les défauts signalés.
182-
DECHARME (P.). Mythologie de la Grèce antique. Paris, Garnier Frères, 1879, in-8, XXXV-644 pp, ill.
in-t., 4 planches couleurs dont 1 frontispice, index, chagrin rouge, dos à nerfs aux caissons dorés, tranches
120 €
dorées (rel. de l’ époque). Mors supérieur abîmé. (S284). {148958}
183-
DIOGENE LAERCE. De Vitis, dogmatis & apophthegmatis eorum qui in philosophia claruerunt, libri
X. Ex multis vetustis codicibus plurimos locos integritati suae restitue[n]tes, & eos quibus aliqua deerant,
explentes. Cum annotationibus Henr. Stephani [Henri Estienne]. Pythag[oricorum] philosophorum
LE CURIEUX
34
ANTIQUITÉ
fragmenta. Cum Latina interpretatione. [Genève], Henri Estienne, 1570, 2 parties en un fort vol. in-8,
8-494-[2]-40-432 pp., texte grec suivi de la traduction latine, basane fauve, dos à nerfs orné de filets à froid
et de petits fleurons dorés, encadrement de simple filet et couronne laurée dorés sur les plats (reliure de
l’ époque). Reliure très frottée avec manques de cuir, exemplaire en partie déboîté. (B337). {168835} 450 €
Importante édition de Diogène Laërce, donnée par Henri Estienne : elle est peu commune et contient des passages jusquelà inédits que l’imprimeur-humaniste avait glanés dans sa recherche des manuscrits (il faut dire que la toute première édition
du biographe des philosophes antiques ne remontait qu’à 1533).
Belle impression en caractères grecs.
Renouard, Annales des Estienne, p. 134 (6). Brunet II, 719.
184-
DUCHESNE (L.). Histoire ancienne de l’Église. Troisième édition. Paris, Fontemoing, 1907-1910, 3 vol.
in-8, XI-577 pp., XI-671 pp. et XI-687 pp., demi-velin, dos à faux-nerfs ornés de filets et de pointillés dorés,
pièces de titre et de tomaison de maroquin cerise, couv. conservées (rel. postérieure). (B396). {164092}
120 €
Histoire érudite de l’Église, des origines au Ve siècle, en Orient et en Occident.
185-
ETIENNE (R.). Le Quartier nord-est de Volubilis. Paris, de Boccard, 1960, 1 vol. de texte et un atlas in-4,
190 pp., pl., index, biblio., broché pour le texte et demi-toile grise pour l’atlas (cartonnage éditeur). (B367).
150 €
{98736}
86 planches sur 88. Celles numérotées 46 et 74 manquent.
186-
HATZFELD (J.). Alcibiade. Etude sur l’histoire d’Athènes à la fin du Ve siècle. Paris, PUF, 1951, in-8,
40 €
XII-376 pp., index, broché, couv. ill. Annotations sur la page de garde. (S114). {135958}
187-
HOUSSAYE (Henry). Le Premier siège de Paris, l’an 52 avant l’ère chrétienne. Paris, Vaton, 1876,
in-12, 97 pp., carte dépl., demi-basane blonde, dos à nerfs, tête dorée, couv. cons. (rel. de l’ époque). (B337).
100 €
{168832}
Ouvrage tiré à 367 exemplaires.
188-
JUVENAL et PERSE. Les Satires de Juvénal et de Perse, avec des remarques en latin & en françois.
Paris, chez Guillaume de Luyne, 1658, petit in-8, [7]-273-[11] pp., titre-frontispice, veau havane, dos à nerfs
et orné à la grotesque, titre doré (rel. de l’ époque). Coiffes, mors et coins restaurés. Quelques rousseurs. (4).
350 €
{122876}
Contient, outre les textes de Juvenal et Perse :
- La Satire de Sulpicius contre l’Édit de Domitien, pp. 225-30.
- Remarques sur toutes les Satires, pp. 273-446.
- les Vies de Juvenal, Perse et Sulpicius, pp. 446-458.
Édition juxtalinéaire. Traduction de Michel de Marolles, abbé de Villeloin (1600-1681), d’abord publiée en 1653 en deux
volumes in-octavo.
Exemplaire annoté.
Cioranescu, 46045.
189-
LA CHESNAIS (Maurice). Jules César sur les hauteurs de Romainville. Episode de la guerre des Gaules.
Paris, Bureaux de la Revue Militaire Française, 1869, in-8, 31 pp., demi-chagrin vert, dos lisse orné de filets
60 €
dorés, couverture conservée (Honnelaître). (B336). {666446}
190-
LENORMANT (François). Lettres assyriologiques sur l’histoire et les antiquités de l’Asie antérieure.
Tome I [- II]. Paris, lithographie Barousse, 1871-1872, 2 tomes en un vol. in-4 carré, [8]-250-[2]-340 pp.,
texte entièrement autographié, demi-basane marine, dos lisse orné de filets à froid et de fleurons dorés
600 €
(reliure de l’ époque). Infimes épidermures, mais bon exemplaire. (B338). {168854}
Rare première série. La publication des Lettres assyriologiques de l’antiquaire François Lenormant se continua jusqu’en
1879, de façon à former un ensemble de cinq volumes (3e en 1873, 4e en 1874, dernier en 1879), tous tirés à petits nombre,
mais seuls les deux premiers ont eu recours aux procédés d’autographiage, sans doute en raison de la difficulté à reproduire
autrement les caractères cunéiformes. Il est en général très rare de rencontrer les cinq parties ensemble.
Les sujets de chacune des lettres, qui comportent chacune un dédicataire différent, sont les suivants : I. Sur la Monarchie
des Mèdes, son origine et ses rois, d’après les documents assyriens. - II. Sur l’ethnographie et l’histoire de l’Arménie avant
les Achéménides. - III. Essai de canons des rois de Babylone et d’Assyrie. - IV. Sur l’inscription dédicatoire himyaritique du
temple du dieu Yat’â à Abian près Aden. - V. Sur le culte payen de la Kâabah antérieurement à l’islamisme.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
35
ANTIQUITÉ
191-
LONGPÉRIER (Adrien Prévost de). Œuvres, réunies et mises en ordre par G. Schlumberger. Paris, Ernest
Leroux, 1883-1886, 7 vol. grand in-8, environ 460 pp. par vol. + 129 pp. (tables), nombreuses figures in-t.,
certaines à pleine page, 64 pl., bibliographie, demi-maroquin vert foncé à grains longs, dos lisses ornés, filets
800 €
dorés (Babin). Supra-libris en pied. (6). {128023}
Édition collective bien complète de son fort utile volume de tables.
Archéologue, numismate et membre de l’Institut, Henri-Adrien de Longpérier (1816-1881) fut conservateur des antiques
du musée du Louvre. Il laissa quantité de communications et de mémoires dispersés dans plusieurs publications savantes.
I. Archéologie orientale. Monuments arabes. II. Antiquités grecques, romaines et gauloises. Première partie (1838-1861).
III. Antiquités grecques, romaines et gauloises. Deuxième partie (1862-1883). IV. Moyen Âge et Renaissance. Première
partie. V. Moyen Âge et Renaissance. Deuxième partie (1858-1868). VI. Moyen Âge et Renaissance. Troisième partie
(1869-1883). Antiquités américaines. Supplément. VII. Nouveau supplément et Table générale.
64 planches gravées au trait et placées en fin des volumes.
Bel exemplaire provenant de la famille Brix.
192-
MARTIN (Louis-Auguste). Histoire de la condition des femmes chez les peuples de l’Antiquité. Paris,
Ebrard, 1839, in-8, XXIII-248 pp., avec 3 planches hors-texte, demi-chagrin cerise à coins, dos à nerfs,
première couverture conservée et remontée (reliure moderne). Mouillures assez importantes. (B369).
120 €
{170033}
L’érudit Louis-Auguste Martin (1811-1875) s’est spécialement intéressé à l’histoire de la condition féminine à laquelle il a
consacré plusieurs titres jusqu’à son posthume La Femme en Chine (1876).
193-
NOTOR (Georges). La Femme dans l’Antiquité Grecque. Paris, H. Laurens, 1901, grand in-4, IV288 pp., ill. in-t., pl., gravures, bibliographie, basane marbrée, dos à nerfs orné, couv. conservée (rel.
250 €
postérieure). (B391). {149273}
Complet des 33 reproductions en couleurs, des planches et des gravures.
194-
ROUX (Georges). L’Architecture de l’Argolide aux IVe et IIIe siècles avant J.-C. Paris, de Boccard, 1961,
2 vol. in-4, 483 pp., nombreuses ill. in-t., index, album de 100 planches en feuilles, broché pour le vol. de
300 €
texte, demi-toile grise pour l’album. (S209). {98119}
Thèse.
195-
SAGOT (François). La Bretagne romaine. Paris, Fontemoing et Cie, 1911, grand in-8, XVIII-417 pp, carte
générale dépliante, cartes et plans in-t., bibliographie et index, broché. Dos usé, rousseurs sur la couv. et le
130 €
dos. (S213). {136159}
Monographie sur l’occupation de la Bretagne (l’actuelle Angleterre) par les Romains, à partir de 55 avant J.-C. avec une
analyse politique, commerciale et sociologique de l’histoire de la Bretagne romaine jusqu’au IVe siècle.
Contient une étude critique de toutes les références bibliographiques et cartographiques sur la question à l’époque de la
parution de l’ouvrage ainsi qu’une bibliographie par chapitre, constituées par l’auteur.
196-
SAULCY (F. de). Les Campagnes de Jules César dans les Gaules. Etudes d’archéologie militaire. Première
partie. Paris, Didier et Cie, 1862, in-8, III-452 pp., 4 pl. dont une sur double page et une carte dépliante,
demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné de fleurons dorés (rel. de l’ époque). Quelques rousseurs et mouillures.
150 €
Bon exemplaire. Cachet armorié à froid. (4). {150314}
Première partie seule parue.
Contient : La première bataille de Paris. Première campagne de César contre les Belges. Les expéditions de César en
Grande-Bretagne. Guerre des Helvètes. Les tombelles d’Auvenay (Côte d’Or). Campagne de César contre les Bellovaques.
Nouvelle objection de M. Quicherat au sujet des découvertes faites à Alise-Sainte-Reine.
197-
SOURY (Jules). Etudes historiques sur les religions, les arts, la civilisation de l’Asie antérieure et de la
Grèce. Paris, Reinwald et Cie, 1877, in-8, XII-492 pp., demi-basane vert bouteille, dos lisse orné de filets et
120 €
de fleurons dorés (rel. de l’ époque). Coins usés. (S207). {150463}
198-
VALLET (Georges) et François VILLARD. Ecole Française de Rome. Mégara Hyblæa. La céramique
archaïque. Paris, de Boccard, 1964, 2 vol. in-4, 224 pp., quelques ill. in-t., et 1 vol. de 218 planches, broché
120 €
et chemise cartonnée éditeur à rabats avec lacet. (B391). {116623}
Inventaire de la céramique retrouvée à Mégara Hyblaea (Sicile). Ces deux volumes, indiqués comme Suppléments,
constituent une partie d’un ensemble plus important consacré aux fouilles de l’École française de Rome.
199-
VALSECCHI VIRGINIUS. De Initio imperii severi alexandri. Florentiae, Typis Regiae Celsitudinis, 1715,
in-4, [16]-223-[11] pp., index, broché, couv. en papier à la cuve. Couv. défraîchie. Premier plat abîmé.
180 €
Rousseurs. (3). {115863}
LE CURIEUX
36
MOYENÂGE
Édition originale, en latin, de l’histoire du début du règne de l’empereur Alexandre-Sévère, mort au début du IIIe siècle
après J.-C.
Bénédictin entré dans la congrégation du Mont-Cassin, Virginius Valsecchi (1687-1739) obtint une chaire d’écriture sainte
et d’histoire ecclésiastique à l’université de Pise.
200-
WEILL (Raymond). Les Décrets royaux de l’ancien Empire égyptien. Etude sur les décrets royaux
trouvés à Koptos au cours des travaux de la Société française des fouilles archéologiques (campagnes de
1910 et 1911) et sur les documents similaires d’autres provenances. Paris, Paul Geuthner, 1912, in-4, 109[2] pp., 12 pl. et nbses ill. in-t., demi-toile marron, titre doré (rel. moderne). Cachet de la Bibl. archéologique
180 €
et philologique Pierre Prudhon à Lyon avec son ex-libris. (2). {136372}
Monographie sur le résultat des fouilles françaises à Koptos entre 1910 et 1911, menées par A. Reinach et R. Weill et suivies
par Maspero. Divers écrits seront publiés dont, notamment, les rapports à la Société des fouilles et au Service des Antiquités
d’Égypte. Mais l’étude comparative et la synthèse sont réunies dans le solide travail d’analyse de Raymond Weill (18741950), cet ancien polytechnicien devenu égyptologue, et constituent le véritable bilan de ces fouilles.
Contient un index hiéroglyphique alphabétique des termes remarquables et des noms propres.
201-
WEILL (Raymond). La Fin du Moyen Empire égyptien. Etude sur les monuments et l’histoire de la
période comprise entre la XIIe et la XVIIIe dynastie. Paris, Imprimerie Nationale, 1918, 2 vol. in-8, XII971 pp. (pagination continue), nombreuses figures in-t., index, percaline bleue, dos orné de filets dorés (rel.
280 €
de l’ époque). Ex-libris P. Prudon, Lyon. (2). {136309}
Cet ouvrage parut dans le Journal Asiatique, en onze fascicules, entre 1910 et 1917.
MOYENÂGE
202-
[BARROIS (J.)] et [Polycarpe CHABAILLE]. Eléments carlovingiens linguistiques et littéraires. Paris,
J. Renouard, 1846, in-4, 360 pp., 9 pl., demi-toile chagrinée verte (rel. moderne). (S195). {116976} 300 €
Etude très poussée sur l’écriture carolingienne et romane.
203-
BERNARD (A.). Cartulaire de l’abbaye de Savigny. Suivi du petit cartulaire de l’abbaye d’Ainay. Paris,
Imprimerie Impériale, 1853, 2 vol. in-4, CXX-547 pp. et VI puis paginé de 552 à 1167, index, glossaire,
1 carte dépliante, cartonnage papier brun (rel. de l’ éditeur). Manque au dos. Coins usés. Rousseurs, feuillets
350 €
brunis. (Collection Documents Inédits sur l’Histoire de France). (S306/B364). {150997}
204-
BROSSARD (J.). Cartulaire de Bourg-en-Bresse. Précédé d’un Essai sur l’ histoire de Bourg, par Ch. Jarrin.
Bourg-en-Bresse, Chambaud, 1882, in-4, CLXXII-614-9 pp., 1 plan dépliant, toile brune (rel. moderne).
350 €
(B360). {149039}
205-
BUCHON (J. A.). Livre de la taille de Paris, en l’an 1313. Paris, Verdière, 1827, in-8, 200 pp., très nbx tabl.
in-t., bradel demi-percaline cerise, dos orné d’un fleuron doré (reliure postérieure). (Collection Chroniques
80 €
Nationales Françaises, tome IX). (B305). {169961}
206-
CHARASSON (Abbé A.). Un curé plébéien au XIIe siècle. Foulques, curé de Neuilly-sur-Marne (11911202). Prédicateur de la IVe Croisade. D’après ses contemporains et les chroniques du temps. Paris, Rudeval,
1905, in-12, 218 pp., demi-chagrin bleu, dos à nerfs, couv. et dos cons. (Honnelaitre). Bon exemplaire.
100 €
(B348). {666469}
207-
CURIE SEIMBRES (Alcide). Essai sur les villes fondées dans le Sud-Ouest de la France aux XIIIe et
XIV siècles sous le nom générique de Bastides. Toulouse, Edouard Privat, 1880, in-8, 424 pp., demi-basane
180 €
cerise, dos lisse orné de filets et de fleurons dorés (reliure de l’ époque). (B320). {170015}
208-
FAUQUEMBERGUE (Clément de). Journal, 1417-1435. Texte complet publié pour la S. H. F. par
Alexandre Tuetey avec la collaboration de Henri Lacaille. A Paris, Renouard, 1903-1915, 3 vol. in-8,
391 pp., 372 pp. et XC-298 pp., index, broché. Couv. du tome III très salie. Rousseurs. (Carton1).
150 €
{161835}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
37
MOYENÂGE
209-
GÉRAUD (H.). Paris sous Philippe-le-Bel, d’après des documents originaux et notamment d’après un
manuscrit contenant le rôle de la taille imposée sur les habitants de Paris en 1292. A Paris, De l’ imprimerie
de Crapelet, 1837, in-4, XVI-637 pp., 2 plans dont 1 dépl., index, demi-chagrin vert à coins, dos à nerfs,
filets dorés, tête dorée (reliure de l’ époque). Dos légt passé. (Collection Collection de documents inédits sur
300 €
l’ histoire de France). (23). {168967}
Très importante publication sur la fiscalité médiévale.
210-
HALPHEN (L.). Paris sous les premiers Capétiens (987-1223). Etude de topographie historique. Paris,
Leroux, 1909, 1 vol. in-8 de texte et 1 vol. in-4 d’atlas, 122 pp., ill. in-t., 4 pl. h. t., atlas, broché et sous étui
250 €
de l’éditeur pour l’atlas. (B335). {168831}
Complet de l’atlas de 9 planches et de 2 plans dépliants, en feuilles.
211-
LONGNON (A.). Paris pendant la domination anglaise, 1420-1436. Documents extraits des registres de
la Chancellerie de France. Paris, Champion, 1878, gr. in-8, XXIII-374 pp., index, demi-maroquin brun, dos
180 €
à nerfs, filets dorés, tête dorée (Champs). Bel exemplaire. (B339). {169202}
212-
MASSELIN (Jehan). Journal des États-Généraux de France tenus à Tours en 1484 sous le règne de Charles
VIII. Rédigé en latin, pub. et trad. pour la première fois sur les manuscrits inédits de la Bibliothèque du Roi
par A. Bernier. Paris, Imprimerie Royale, 1835, in-4, XIX-745-[2] pp., broché. Dos factice, qqs rousseurs et
150 €
mouillures marginales. (Collection Documents Inédits sur l’Histoire de France). (B353). {666561}
« Masselin était chanoine de Rouen dès 1468 ; docteur en droit canon, official de l’archevêque, il est député aux États en
1484 ; doyen en 1488, exécuteur testamentaire de l’archevêque Robert de Croismare en 1493, mort en mai 1500. Son
journal est très important ; Masselin a reproduit, mais en latin, les discours prononcés pendant les séances ; ces discours,
souvent cités, sont généralement fort longs et on leur a accordé beaucoup trop d’importance […]. »
Molinier, V, 5484.
213-
PANNIER (L.). Histoire de Saint-Ouen-sur-Seine. Première partie : Moyen-Age. La Noble-maison de
Saint-Ouen, la villa Clippiacum et l’ordre de l’Etoile. D’après les documents originaux. Paris, Franck,
Aubry, 1872, in-8, VI-204-138 pp. (pièces justificatives), demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (rel. de
120 €
l’ époque). Plats et coins frottés. Envoi. (B340). {169201}
214-
PATOUILLET DE DÉSERVILLERS (Comte). Un évêque au douzième siècle : Hildebert et son temps.
Avec une préface par E. de Margerie; Paris, Périsse frères, 1876, in-8, XXXI-366 pp., demi-basane prune,
dos lisse orné de filets à froid, tracnhes mouchetées (reliure de l’ époque). Dos frotté. (B306). {169884} 80 €
L’ouvrage développe les données de la Vie d’Hildebert, que le même auteur avait commise en 1864 dans le Bulletin de la
Société archéologique du Vendômois, et qui avait fait l’objet d’un tiré-à-part. Il s’agit d’Hildebert de Lavardin, évêque du
Mans de 1097 à 1125, puis archevêque de Tours de de 1125 à 1134, et un des acteurs majeurs de la réforme grégorienne
en France.
215-
PORT (Célestin). Livre de Guillaume le Maire. Paris, Imprimerie Nationale, 1874, in-4, 385 pp., ill. in-t.,
150 €
broché. Couv. défraîchie. (S6). {148942}
216-
SAIGE (G.). Cartulaire de la seigneurie de Fontenay Le Marmion, provenant des archives de Matignon.
Monaco, Imprimerie de Monaco, 1895, in-4, XXXIX-230 pp., toile grise (rel. moderne). (Collection Documents
280 €
Historiques publiés par ordre de S. A. S. le prince Albert Ier). (14). {149040}
217-
TANON (Louis). Registre criminel de la justice de Saint-Martin des Champs à Paris au XIVe siècle,
publié pour la première fois, d’après le manuscrit des Archives Nationales, et précédé d’une étude sur
la juridiction des religieux de St-Martin (1060-1674). Paris, Léon Willem, 1877, in-8, [4]-CXXXII236 pp., avec un plan hors-texte à double page, demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs (reliure moderne). Bon
150 €
exemplaire. (Collection Collection historique des bibliophiles parisiens). (B340). {169161}
Tirage limité à 350 exemplaires numérotés, celui-ci non justifié.
218-
THIERRY (Augustin). Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands, de ses causes et de
ses suites jusqu’à nos jours, en Angleterre, en Ecosse, en Irlande et sur le continent. Cinquième édition.
Paris, Tessier, 1838, 4 vol. in-8 et 1 atlas in-4 à l’italienne, 34 gravures h.-t., table en fin de chaque vol.,
14 pl. pour l’atlas, demi-veau bleu, dos lisse orné (rel. de l’ époque). Petites épidermures au dos. Rousseurs.
350 €
(10). {149221}
Bel exemplaire.
LE CURIEUX
38
SEIZIÈME SIÈCLE
219-
VIARD (J.). Les journaux du trésor de Philippe IV le Bel. Paris, Imprimerie Nationale, 1940, in-4, LXII1010 pp., index, cartonnage papier brun (rel. de l’ éditeur). (Collection Documents Inédits sur l’Histoire de
180 €
France). (S412). {163520}
SEIZIÈME SIÈCLE
220-
AMBOISE (Catherine d’). Les Dévotes épistres de Katherine d’Amboise publiées pour la première fois
par l’abbé J.-J. Bourassé. Tours, A. Mame, 1861, in-8, [4]-LX pp., bradel demi-maroquin parme, tête
dorée (Champs). Bel exemplaire. (Collection Publication de la Société des bibliophiles de Touraine). (B402).
200 €
{660579}
Tirage limité à 180 exemplaires. Un des 70 sur papier chamois, non justifié.
Unique édition des œuvres de cette femme de lettres.
Catherine d’Amboise (morte en 1550), poétesse qui vécut comme beaucoup d’autres à la Cour de François Ier, femme de
Philibert de Beaujeu et sœur de Charles II d’Amboise, avait une muse religieuse, voire pieuse, et ses compositions honorent
le Seigneur, la Vierge et les saints.
Cioranescu, XVI, 2416.
221-
BRANTÔME (Pierre de Bourdeille, seigneur de). Mémoires (...), contenans les Vies des Dames illustres
de France de son temps [- les Vies des hommes illustres & grands capitaines François de son temps. Tome
II]. Leyde [La Haye], Jean Sambix le Jeune [Jean et Daniel Steucker], 1665-1666, 2 vol. in-12, [4] ff. n. ch.
(titre, au lecteur, table des discours, un feuillet vierge), 407 pp. ; [2] ff. n. ch. (titre et table), 404 pp., vélin
rigide, dos lisses (reliure de l’ époque). Disparate de taille et de cuir du volume II. (B338). {168938} 250 €
Ensemble qui regroupe en édition originale : le premier volume des Mémoires de Pierre de Brantôme, avec le volume VII.
Rappelons que la série complète regroupe dix tomes qui se trouvent généralement réunis en 9 volumes (les deux tomes des
Capitaines étrangers étant souvent réunis).
Tchermerzine-Scheler I, p. 111,et p. 114.
222-
BRANTOME (Seigneur de). Mémoires contenant les Vies des Dames illustres de France de son temps. A
Leyde, Chez Jean Sambix, 1699, in-12, [8]-348 pp., basane brune, dos à nerfs orné de fleurons dorés (reliure
de l’ époque). Manque aux coiffes, dos et plats frottés, épidermures, coins usés, pages jaunies. Ex-libris baron
150 €
de Senevas. Ex-libris manuscrit Bibliotheca Bergusii et Le chevalier de Bourgoin. (18). {150656}
Edition Elzevirienne.
223-
CAPEFIGUE (Jean-Baptiste-Honoré-Raymond). François Ier et la Renaissance (1515-1547). Bruxelles,
Wouters, 1845, 4 tomes en 1 vol. in-8, demi-chagrin noir à coins, dos à nerfs, filets dorés (reliure de l’ époque).
150 €
Dos légèrement frottés. Accroc à la coiffe inférieure. {666689}
Contrefaçon de l’édition originale publiée à Paris la même année.
« L’objet du présent livre n’est que de placer en présence des lecteurs une série de documents originaux, de pièces authentiques,
qui je l’espère, pourront modifier les idées qu’on a jusqu’ici jetées sur François Ier, et en général sur le XVIe siècle. » (Avantpropos). Capefigue adopte un point de vue résolument anti-protestant dans sa description du règne de François Ier.
Exemplaire du prince Roland Bonaparte, avec son ex-libris et son étiquette de bibliothèque au dos.
224-
CHARRIERE (E.). Négociations de la France dans le Levant, ou Correspondances, Mémoires et Actes
Diplomatiques des ambassadeurs de France à Constantinople et des ambassadeurs, envoyés ou résidents
à divers titres à Venise, Raguse, Rome, Malte et Jérusalem, en Turquie, Perse, Géorgie, Crimée, Syrie,
Egypte, etc. et dans les Etats de Tunis, d’Alger et de Maroc. Pub. pour la première fois. Paris, Imprimerie
Nationale, 1848-1860, 4 forts vol. in-4, cartonnage papier brun imprimé (reliure de l’ éditeur). Epidermures.
Rousseurs, quelques pages brunies. Cachet de bibliothèque et étiquette aux dos. (B345). {169217} 1.000 €
Très importante publication pour l’action diplomatique de la France au Moyen Orient au XVIe siècle.
Ouvrage rare publié dans la collection des Documents Inédits sur l’Histoire de France.
225-
DAVILA (E. C.). Storia delle guerre civili di Francia. Londres, Imprimerie de L. Nardini et A. Dulau, 18011802, 8 parties en 6 vol. in-8, veau marbré, dos à nerfs ornés, tranches rouges (rel. anglaise de l’ époque).
1.200 €
(Collection Raccoltà degli storici più celebri d’Italia). (S597). {151346}
Elégant exemplaire de l’édition italienne de Enrico-Caterino Davila (1576-1631), malheureusement n’ayant pas retenu la
vie de l’auteur et les notes de Giovanni Balduino, que l’on rencontre à partir de l’édition de 1733 donnée à Venise. L’auteur,
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
39
SEIZIÈME SIÈCLE
Padouan, élevé en France, n’est plus à présenter, ni son histoire des règnes de François II à Henri IV, mais la critique du XIXe
siècle a été fatale à la réputation de source indépendante, voire primaire, qu’il gardait encore aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Brunet II, 539. SHF, Hauser, 1674.
Précieux exemplaire du duc d’Orléans, futur roi Louis-Philippe, probablement acquis pendant son premier séjour
d’émigration en Grande-Bretagne, avec cachet humide postérieurement apposé aux titres : « Bibliothèque du Roi - Neuilly ».
226-
[DU SOUHAIT (François)]. Le Pacifique, ou L’Anti-soldat François. A l’unique Uranie. S.l., 1604, in-12,
139 pp., vélin rigide à rabats, dos à nerfs muet, tranches mouchetées de rouge (reliure de l’ époque). Coinns
600 €
inférieurs abîmés, avec manques de cuir. (B337). {168822}
Edition originale (il y a une seconde édition à la date de 1605) de ce pamphlet pacifiste, qui refuse la guerre pour la
récupération de la Navarre devenue espagnole. Le libelle auquel il répond est Le Soldat François de Pierre de L’Ostal (SHF,
3213), huguenot béarnais qui verrait bien Henri IV batailler contre la Castille pour reprendre le vieil héritage navarrais.
SHF, Hauser, 3217 (qui prend cette polémique comme exemple illustratif d’une « campagne de presse » sous l’Ancien
Régime, même si le terme est un peu abusif).
Reliés à la suite trois pamphlets connexes de cette polémique franco-française, qui occupa beaucoup les libellistes et fut à
l’origine d’une vingtaine de pièces :
I. [LA BARILLIERE :] L’Antipseudo-pacifique, ou Censeur François. Au pseudo-pacifique ou Antisoldat. Par le sieur
D.L.B. Iouxte la copie imprimée à Paris, par Denys Du Val & Jean Berjon, s.d. [1604], 139 pp.
II. Le Politique françois. Pour réprimer la fureur au Pseudo-pacifique, ou Censeur François. Dédié à très-haut et puissant
seigneur, mestre Maximilian de Béthune, marquis de Rosny [Sully] (...). Rouen, Thomas Daré, 1604, [6] ff. n. ch. (titre,
dédicace, sonnet), 119 pp.
III. Le Capitaine au soldat françois. S.l., 1604, 47 pp. SHF, 3215.
227-
FAYE (Jacques) et Charles FAYE. Lettres de Jacques Faye et de Charles Faye publiées d’après le manuscrit
de la Bibliothèque Nationale par Eugène Halphen. Paris, Jouaust, Champion, 1880, in-8, [4]-XI-143 pp.,
demi-basane cerise, dos lisse orné de filets dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire.
150 €
(B349). {169471}
Tirage limité à 200 exemplaires sur Hollande.
Rare publication de 35 lettres de 1577 à 1593 composées par Jacques Faye, seigneur d’Espeisses (1543-1590), qui fut un
conseiller au Parlement indéfectiblement fidèle à Henri de Valois, qu’il accompagna en Pologne. A la mort d’Henri III, il se
rallia immédiatement à Henri IV. Son frère Charles eut un rôle plus effacé.
Absent de SHF.
228-
FEUGÈRE (Léon). Caractères et portraits littéraires du XVIe siècle. Paris, Perrin, 1859, 2 vol. in-8,
XXXII-516 pp. et 501 pp., demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs aux caissons dorés (reliure de l’ époque).
1.500 €
Traces blanches sur les plats, néanmoins bel exemplaire. (406). {150372}
Études sur la Boëtie, Montaigne, Pasquier, Amyot, Rabelais, Sainte-Marthe, Estienne, d’Aubigné, Bodin, du Faur de
Pibrac.
Exemplaire provenant de la Bibliothèque de la Maison de l’Empereur Louis-Napoléon, relié avec son « N » couronné et
comportant son cachet numéroté.
229-
FOIX (Paul de). Les Lettres de Messire Paul de Foix, archevesque de Tolose, et ambassadeur pour le roy
auprés du pape Gregoire XIII, escrites au roy Henry III. A Paris, Par Charles Chappellain, 1628, petit in-4,
[36]-652-[1] pp., demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs orné de guirlandes dorées et de motifs à froid,
armes en tête et monogramme couronné en pied (reliure du XIXe siècle). La page de garde est entièrement
1.800 €
manuscrite à l’encre noire, mais d’une écriture très peu lisible. (129). {133682}
Ensemble de 57 lettres écrites de Rome par Paul de Foix, entre le 15 mai 1581 et le 4 novembre 1582, adressées à Henri III.
Paul de Foix (1528-1584), prélat et diplomate français, fut nommé conseiller au parlement de Paris dès l’âge de 19 ans. À
partir de 1561, il fut ambassadeur en Angleterre puis à Venise. Il retourna en Angleterre pour négocier le mariage entre la
reine Elisabeth et le duc d’Anjou, mais il échoua dans sa mission. En 1577, il fut nommé archevêque de Toulouse, mais il
quitta son siège en 1579 pour aller à Rome, en qualité d’ambassadeur. Il conserva cette fonction jusqu’à sa mort.
Édition originale publiée par Auger de Mauléon, sieur de Granier. Dans les pièces liminaires figure la Harangue funebre
sur le trespas de messire Paul de Foix, faite en latin par Marc Antoine de Muret et traduite en français par A. de M. [Auger
de Mauléon].
Exemplaire provenant de la bibliothèque du roi Louis-Philippe, relié avec ses armes au dos et le monogramme entrelacé
et couronné LPO (Louis-Philippe d’Orléans). Cachet de la Bibliothèque du Roi (Neuilly), sur la page de titre.
Forme le numéro 1960 du Catalogue de livres provenant des bibliothèques du feu roi Louis-Philippe, dont les ventes eurent
lieu en 1852.
Hauser, III, 1585.
LE CURIEUX
40
SEIZIÈME SIÈCLE
230-
FRANK (Félix). Dernier voyage de la Reine de Navarre Marguerite d’Angoulême, soeur de François Ier,
avec sa fille Jeanne d’Albret, aux bains de Cauterets (1549). - Epîtres en vers inconnues des historiens de
ces princesses et des éditeurs de leurs oeuvres. - Etude critique et historique d’après des textes inédits et des
recherches nouvelles, suivie d’un appendice sur le vieux Cauterets, ses thermes et leurs transformations.
Paris, Emile Lechevalier, Toulouse, Edouard Privat, 1897, in-8, 112 pp., dérelié, sans couverture. (B338).
50 €
{168894}
Rare extrait de la Revue des Pyrénées.
L’envoi autographe (en partie gratté) que l’on trouve au titre dément la date de 1895 que l’on donne habituellement pour
celle du décès de Félix Frank (1837- ?), qui s’est spécialement intéressé à la personne et aux oeuvres de Marguerite de Navarre
(il donna une édition de l’Heptaméron, publiée en 1879).
231-
FREMY (Edouard). L’Académie des derniers Valois. Académie de poésie et de musique, 1570-1576.
Académie du Palais, 1576-1585. D’après des documents nouveaux et inédits. Paris, Ernest Leroux, 1887,
grand in-8, VI-402 pp., 3 portraits h.-t., bradel toile framboise, tranches mouchetées, couv. conservée
200 €
(reliure moderne). Quelques annotations au crayon bleu. (S531). {164063}
Histoire de la première Académie française, fondée en 1570 par le poëte Jean-Antoine de Baïf, sous le patronage de Charles
IX, et restaurée en 1576 par Guy du Faur de Pibrac, avec la protection de Henri III.
232-
GALITZIN (Prince A.). Inventaire des meubles, bijoux et livres estant à Chenonceaux le huit janvier
MDCIII, précédé d’une histoire sommaire de la vie de Louis de Lorraine, reine de France. Suivie d’une
notice sur le château de Chenonceaux. Paris, Techener, 1856, in-8, XIV-76 pp., portrait-frontispice,
1 pl., demi-veau blond, dos à nerfs, filets dorés (reliure de l’ époque). Ex-libris Bibliothèque de Chissay. Bel
120 €
exemplaire. (B403). {163865}
233-
HAUSER (Henri). La Modernité du XVIe siècle. Paris, Félix Alcan, 1930, in-12, 106 pp., broché.
70 €
(Collection Bibliothèque de la Revue Historique). (B314). {169892}
Édition originale de l’un des livres marquants de l’historiographie française.
234-
HENRI IV. Recueil des lettres missives de Henri IV, publié par M. Berger de Xivrey. Paris, Imprimerie
Royale [puis :] Nationale [puis :] Impériale, 1843-1876, 9 forts vol. in-4. Cartonnage papier brun (tomes 1 à
7), cartonnage Bradel marine, dos et plats ornés de filets dorés (tomes 8 et 9), broché (tome 9 bis) (reliure de
l’ éditeur). Cartonnages des tomes 8 et 9 défraîchis, spécialement aux dos. (Collection Documents Inédits sur
1.200 €
l’Histoire de France). (S605). {666564}
Monumentale publication, bien rare complète en raison des dates qui séparent le premier du dernier volume, et dont
l’importance pour la connaissance des règnes de Henri III et Henri IV est évidente, en dépit de lacunes inévitables :
I. 1562-1584 (XLI-[3]-712 pp., avec un fac-similé dépliant). - II. 1585-1589 ([4]-VI-[2]-660 pp., avec 2 ff. de fac-similé
hors-texte). - III. 1589-1593 ([4]-XXIII-874-[4] pp.). - IV. 1593-1598 (XXI-1080 pp., avec 3 fac-similés hors-texte sur fond
teinté). - V. 1599-1602 (XVI-770 pp., avec 3 fac-similés hors-texte). - VI. 1603-1606 (XV-718 pp.). - VII. 1606-1610 (XVI959 pp., avec 2 fac-similés sur fond teinté hors-texte). - VIII.-IX. 1566-1610. Supplément, publié par J. Guadet (XVI-979
et [4]-IX-933 pp.).
SHF, Hauser, 1600.
235-
Le tableau des guerres de religion
LE FRERE (Jean, de Laval). La Vraye et entière histoire des troubles et guerres civiles, advenues de
nostre temps, pour le faict de religion, tant en France, Allemagne que Païs Bas. Recueillie de plusieurs
discours françois et latins. De nouveau revue, corrigée et augmentée, en plusieurs endroits par le mesme
autheur. Paris, Guillaume de La Noue, 1576, petit in-8, [75]-[2]-[4]-559 ff. chiffrées (les 2 derniers ff portent
la même foliotation), demi-maroquin vert, dos à nerfs orné, tranches marbrées (reliure du XIXe siècle).
1.200 €
Ex-libris P. M. Cogels. (118). {135858}
Plusieurs éditions ont été publiées de 1573 à 1578.
Les précédentes avaient été mises dans le commerce par trois libraires de l’Université de Paris associés dans cette affaire,
Marc Locqueneulx, Jean Hulpeau et Guillaume de La Noue. Mais le privilège de la présente édition n’est donné qu’à ce
dernier.
Jean Le Frère († juillet 1585), catholique natif de Laval et principal du collège de Bayeux à Paris, ne prétendait pas faire
œuvre originale et il l’affirmait dans son épître au lecteur : « pour parler rondement et à la française, sans se vouloir bragarder
du plumage d’autrui, [je] proteste haut et clair ne revendiquer ou [m’]attribuer (...) le discours [au]paravant entremêlé de
plusieurs autres matières ». En effet il avait pris pour modèle la Vraie et entière histoire de La Popelinière (noble du Bas-Poitou
enterré au cimetière huguenot du faubourg St-Germain en 1608), parue pour la première fois en 1571, en lui empruntant
son titre mais en lui « imprimant un cachet catholique » c’est-à-dire en retranchant « tout ce qui était au désavantage des
Catholiques » (La Croix Du Maine). À chaque nouvelle parution du livre de La Popelinière, Le Frère lui emboîtait le pas.
Dans cette dernière édition, dont la période étudiée s’étend jusqu’en novembre 1582, il remercie René de Voyer (†1586),
vicomte de Paulmy et bailli de Touraine, qui « a bien daigné appliquer à la revue de ce recueil [sa] vigilance (...) et de sa
propre main [en] racler patiemment les impostures ».
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
41
SEIZIÈME SIÈCLE
En 1581, La Popelinière, pour échapper à son compilateur, fit une refonte de son ouvrage sous le nouveau titre Histoire
de France. Mais Le Frère ne se démonta pas et mit en vente la même année son Histoire de France rédigée avec l’aide de
Paul-Émile Piguerre. Pour cette nouvelle entreprise, G. de La Noue s’affranchissait de ses associés et obtenait un nouveau
privilège.
Ces relations particulières entre Le Frère et La Popelinière ne s’expliquent que par un souci commercial de capter un bon
élément pour le diffuser à son profit. De fait, le texte de Le Frère rencontra un grand succès auprès de ses lecteurs car cette
appropriation intellectuelle reste de qualité de par la richesse des faits rapportés.
Une note manuscrite, sur une garde conservée du premier habillage du livre, présente les indications issues de la Bibliothèque
historique du père Lelong et les discute : « Lelong se trompe. [Les deux textes] ne se ressemblent pas. Il est vrai que Le Frère
en a profité ». Cette critique est attribuée à l’abbé Sepher (†1781) par une petite notice extraite d’un catalogue de vente de
1857 et contrecollée sur l’une des nouvelles gardes.
Quelques soulignures et annotations contemporaines de l’ouvrage.
Bon exemplaire relié au XIXe siècle.
Brunet, III, 835-36. Cat. de l’Histoire de France, I, 145 (18). Rothschild, III, 2154. Guigard, II, 237.
236-
LE GLAY (André-Joseph-Ghislain). Négociations diplomatiques entre la France et l’Autriche durant
les trente premières années du XVIe siècle. Paris, Imprimerie Royale, 1845, 2 forts vol. in-4, [4]-CCIX608 et [6]-808 pp., index, cartonnage papier brun (reliure de l’ éditeur). Qqs traces d’usures au cartonnage,
300 €
rousseurs. (Collection Documents Inédits sur l’Histoire de France). (B353). {666566}
Malgré son incomplétude, ce recueil de documents diplomatiques colligé aux Bibliothèques et Archives de Lille, Bruxelles
et Paris rend de grands services : il court des années 1500 à 1530 et donne de nombreuses lettres des souverains (Louis XII,
Maximilien, Philippe le Beau, la Régente Marguerite, Charles-Quint, etc.), comme de leurs ministres (Gattinara, Duprat,
etc.).
SHF, Hauser, 477.
237-
[LICQUES (D. de)]. Histoire de la vie de messire Philippe de Mornay, seigneur du Plessis Marly, etc.
Contenant la relation de plusieurs événements notables en l’Etat, en l’Eglise, les cours, et les armées, divers
avis politiques, ecclésiastiques et militaires sur beaucoup de mouvements importants de l’Europe ; sous
Henri III, Henri IV et Louis XIII. Leyde, Bonaventure et Elsevier, 1647, petit in-4, [5]-732-[3] pp., vélin
ivoire (reliure de l’ époque). Annotations sur le premier plat, petites taches sur les plats. (19). {87494} 800 €
Bourgeois et André, III, 1634.
Ouvrage comprenant les mémoires de Mme Du Plessis-Mornay, puis la continuation de l’histoire de M. Du Plessis-Mornay
par Licques, mais ce dernier meurt en 1616, les rédacteurs semblent être alors les secrétaires de Du Plessis-Mornay, Jules de
Meslay et René Chalopin, et son ami Jean Daillé.
Willems, Les Elzeviers, p.152, n° 619.
238-
MONLUC (Blaise de). Commentaires et lettres. Edition revue sur les manuscrits et publiée avec les
variantes pour la Société de l’Histoire de France par M. Alphonse de Ruble. A Paris, Chez Mme Ve Jules
Renouard, 1864-1872, 5 vol. gr. in-8, bradel demi-percaline brune, pièce de titre, couvertures et dos
conservés (reliure de l’ époque). Coiffes et coins légèrement émoussés, quelques taches sur la reliure et des
450 €
rousseurs. Ex libris. (29). {125559}
Bonne édition critique de cette œuvre dont les nombreuses rééditions disent assez le succcès. En 1841, Guérard avait
proposé à la Société de l’Histoire de France une édition critique. Ce travail fut entrepris par Alphonse de Rublé et publié
à partir de 1864.
Hauser, 768.
239-
NÉGOCIATIONS diplomatiques de la France avec la Toscane. Documents recueillis par Giuseppe
Canestrini et publiés par Abel Desjardins. Paris, Impr. Impériale, 1859-1875, 5 vol. in-4, cartonnage papier
bleu, dos et plats ornés de filets dorés (tome 1 à 4), broché (tome 5) (rel. de l’ éditeur). Traces d’usures
au cartonnage, manque le second plat de couv. au tome 5. (Collection Documents inédits sur l’Histoire de
800 €
France). (B342). {666562}
Les documents ici assemblés vont de 1311 à 1610 et sont répartis comme suit : I. 1311-1498. - II. 1498-1529. - III. 15301574. - IV. 1574-1589. - V. 1589-1610. L’ensemble est divisé en neuf périodes, suivant les règnes des différents rois de France.
Sans le volume d’index publié en 1886.
Outre une introduction générale, au début de l’ouvrage, on trouve en tête de chacune des neuf périodes un précis historique,
puis pour chaque légation ou ambassade nouvelle une courte notice biographique des personnages concernés.
« Inutile d’insister sur l’importance de ce recueil de documents extraits uniquement des Archives d’État de Florence. Ces
documents (pas exclusivement toscans) sont publiés dans le texte italien ou en analyse. » (Hauser)
SHF, Molinier, V, 4824 et Hauser, VII, 105.
LE CURIEUX
42
SEIZIÈME SIÈCLE
240-
PARIS (L.). Négociations, lettres et pièces diverses relatives au règne de François II, tirées du portefeuille
de Sébastien de l’Aubespine, évêque de Limoges. Paris, Impimerie Royale, 1841, fort in-4, XLVI-986 pp.,
index, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, filets dorés (reliure de l’ époque). Petit accroc à la coiffe supérieure,
mors usés, qqs rousseurs. (Collection Documents Inédits sur l’Histoire de France). (B353). {666567} 230 €
241-
[PICOTTÉ (S.)]. Cronique du roy Françoys, premier de ce nom. Publiée pour la première fois d’après un
manuscrit de la bibliothèque impériale avec une introduction et des notes par G. Guiffrey. Paris, Chez Mme
Vve Renouard, 1860, in-8, XVI-493 pp., index, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs orné, tête dorée,
140 €
couv. cons. (reliure de l’ époque). Rousseurs importantes. Ex-libris. (20). {98118}
Hauser, II, 763 : « Ce manuscrit est l’œuvre de Sébastien Picotté, marchand-échevin de Sens. C’est une simple compilation,
faite d’une part avec des plaquettes, de l’autre avec des fragments de la Mer des chroniques et Mirouer hystorial de France, et
dans laquelle Picotté a inséré, à partir de 1533, des notes sur les événements sénonais. »
242-
RODOCANACHI (E.). Une protectrice de la Réforme en Italie et en France. Renée de France Duchesse de
Ferrare. Paris, Ollendorff, 1896, in-8, 573 pp., portrait en frontispice, bibliographie, demi-basane bordeaux,
100 €
dos lisse orné de filets dorés (reliure de l’ époque). Ex-libris Vicomte de Noailles. (21d). {168824}
243-
THOU (Jacques-Auguste de). Histoire universelle de Jacques-Auguste de Thou, traduite de l’édition
latine de Londres [par l’abbé Prévost, l’abbé Desfontaines, l’abbé Le Mascrier, Adam, Lebeau, l’abbé Leduc
et le P. Fabre]. A Londres, s.n., 1734, 16 volumes in-4, titre en rouge et noir, 3 planches gravées hors-texte
dont un portrait en frontispice de De Thou, veau fauve, dos cloisonnés et fleuronnés, triple encadrement de
filets à froid sur les plats, tranches rouges (reliure de l’ époque). Quelques accrocs aux coiffes, petits manques
3.000 €
de cuir occasionnels, néanmoins bon exemplaire. (55). {130685}
Source essentielle de la connaissance des règnes de Henri III et de Henri IV.
Jacques-Auguste de Thou (1553-1617), président à mortier du Parlement de Paris et Conseiller d’Etat, fut un homme de
confiance de Henri III puis participa à la rédaction de l’Édit de Nantes. Sa bibliothèque qu’il commença à constituer en
1573 fut en son temps l’une des plus renommées, reflet de la culture du possesseur et du courant de pensée qui animait la
République des lettres dont il était un des membres. Il composa à partir de 1591, en latin, cette Histoire universelle, dont la
première édition parut à Paris entre 1604 et 1608. Sa valeur tient à la grande érudition de l’auteur, qui a lu presque tous les
historiens français et italiens, au grand nombre d’informations de première main qu’il a recueillies et à son impartialité. La
première traduction française parut en 1659.
Cette édition est précédée des « Mémoires de la vie de Jacques-Auguste de Thou », composés par l’auteur pour se justifier à la
suite de la mise à l’Index de son Histoire universelle ; elle est suivie de la « Suite de l’Histoire de Jacques-Auguste de Thou par
Nicolas Rigault », couvrant les années 1607-1610 et de « Pièces concernant la personne et les ouvrages de Jacques-Auguste
de Thou » (correspondances relatives à la mise à l’Index de l’ouvrage en 1609 et aux jugements portés par la Cour de France
et par le monde savant - lettres de Joseph Scaliger, Juste Lipse, extraits du Dictionnaire de Bayle, nombreuses lettres de de
Thou). Un volume d’index (vol. 16).
Bon exemplaire, en reliure homogène.
Ex-libris Croze de Lincel (Provence).
Quérard, IX, 457. SHF, III, 775. En français dans le texte, n° 81, 106-107. Hauser, Sources, II, 775. Lartigue et Pontbriand,
10976.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
43
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
244-
[AULNOY (M.-C. de Jumel de Berneville, comtesse d’)]. Mémoires et avantures singulières de la Cour de
France. Dédié à Madame la Duchesse de La Ferté. Par l’auteur du Voyage & mémoires d’Espagne. Augmenté
d’une troisième partie. Seconde édition. La Haye, Jean Alberts, 1692, 3 parties en un vol. in-12 étroit, [4]348 pp. en numérotation continue, vélin rigide, dos lisse, tranches mouchetées de bleu (reliure de l’ époque).
250 €
Bon exemplaire. (B346). {169014}
Edition augmentée, parue l’année de l’originale, qui ne comptait que deux parties. Il s’agit d’un roman des plus agréables
sur les intrigues et l’atmosphère de la Cour de France, mi-fictionnelle, mi-inspirée par ce qu’avait pu voir l’observatrice très
fine qu’était Madame d’Aulnoy (1650-1705).
Cioranescu, XVII, 8924. Absent de SHF, qui a dû considérer le livre comme une création purement romanesque.
245-
[BATAILLE DE BREITENFELD] - La Grande victoire obtenue sur l’armée impériale. Où l’Archiduc
Léopold & le général Picolomini ont esté blessés & faits prisonniers. Extraicte de diverses lettres. Sur
l’ imprimé à Paris, et à Orléans, chez la veuve Gilles Hotot, 1642, in-12, 8 pp., dérelié. (c). {168934} 400 €
Rarissime occasionnel sur la seconde bataille de Breitenfeld, dite aussi bataille de Leipzig, qui se déroula en octobre 1642,
et dans laquelle les troupes suédoises commandées par Lennart Torstenson (1603-1651) vainquit l’armée commune des
Impériaux et des Saxons commandée par l’Archiduc Léopold-Guillaume (1614-1662) et Ottavio Piccolomini (1599-1656).
Les Suédois occupèrent la Saxe, contraignant l’Empereur Ferdinand III à négocier la paix.
Aucun exemplaire au CCF.
246-
BEAUVAU (Henri de). Mémoires du marquis de Beauvau, pour servir à l’histoire de Charles IV, duc de
Lorraine & de Bar. Cologne, Pierre Marteau, 1688, in-12, [7] ff. n. ch. (titre, avertissement, préface, table
des chapitres), 456 pp., [9] ff. n. ch. d’index, vélin rigide, dos lisse muet (reliure de l’ époque). Bon exemplaire.
400 €
(B346). {169013}
Troisième édition de ces Mémoiresde Henri II de Beauvau (1610-1684) précepteur de Charles V de Lorraine, qui connurent
de suite une grande vogue dès leur première édition en 1686, et qui constituent une source primaire pour l’histoire du plus
malheureux des ducs de Lorraine, pris dans l’engrenage impitoyable de la Guerre de Trente ans.
SHF, Bourgeois & André, 742.
Relié à la suite : [DU BOYS DE RIOCOUR (Nicolas) :] Histoire de l’emprisonnement de Charles IV, duc de Lorraine,
détenu par les Espagnols dans le château de Tolède. Avec ce qui s’est passé dans les négociations faites pour la liberté de M.
le Marquis du Châtelet, Maréchal de Lorraine, & M. Du Bois, conseiller d’Etat, intendant de ses armées, & ambassadeur
en Cour d’Espagne. Cologne, Pierre Marteau, 1688, 132 pp. Quoique de pagination séparée, ce texte fait intégralement de
cette édition de Beauvau.
247-
BOUCHITTÉ (Louis-Firmin-André). Négociations, lettres et pièces relatives à la conférence de Loudun,
publiées par M. Bouchitté. Paris, Imprimerie impériale, 1862, fort vol. in-4, LXIV-865 pp., cartonnage
beige (reliure de l’ éditeur). Reliure défraîchie (coiffes et coins émoussés, plat supérieur abîmé). Mouillures.
150 €
(B392). {119984}
248-
CHERUEL (A.). Histoire de France pendant la minorité de Louis XIV. Paris, Hachette, 1879-1880,
4 vol. in-8, 1 plan dépl. au tome I, veau sable, dos à nerfs, armes dorées aux centres des plats, double filet
doré sur les coupes, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Dos passé. Rares rousseurs. (29). {135911}
500 €
Aux armes de Pavée de Vandeuvre.
249-
[CONCINI] - L’Homme de Ruel. Au Roy. A Paris, Par Jean Sara, 1617, in-12, 8 pp., bradel papier bleu,
250 €
pièce de titre de cuir rouge (reliure moderne). (18). {135848}
Pamphlet contre le ministre Concini, avec glorification de Louis XIII depuis la mort du conseiller-tyran. Ouvrage en vers.
Bourgeois et André, n° 2347, cite l’ouvrage intitulé « La paysan de Ruel, au roi », Paris, 1617. Le titre « L’Homme de Ruel »,
est cité dans le Bulletin du bibliophile, 1834, n°1144.
250-
[CONCINI] - Remerciement au Roy de la justice exercee contre le Marquis d’Ancre. A Rouen, Chez David
Geuffroy, 1617, in-12, 12 pp., armoiries de Henri IV au titre, bradel papier bleu, pièce de titre de cuir rouge
300 €
(reliure moderne). (18). {135841}
Pamphlet parut l’année de la mort du maréchal d’Ancre, dit Concini le Florentin (1569-1617).
Ouvrage relatif à la mort de Concini. L’exemplaire de la BnF, imprimé à Paris en 1617, est intitulé « Remerciement au roy
de la justice exercée contre le marquis d’Ancre et sa femme ». L’édition de Paris fustige donc aussi Leonora Galigaï, épouse
de Concini, objet de toutes les haines.
Absent de Bourgeois et André. Cité dans le Bulletin du bibliophile, 1834, n°1144, comme ayant fait partie d’une « Collection
d’écrits contre le maréchal d’Ancre ».
LE CURIEUX
44
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
251-
[CONCINI] - Stances au Roy sur la mort de Cochine marquis d’Ancre. A Paris, Chez Abraham Saugrain,
1617, in-12, 6 pp., bradel papier bleu, pièce de titre de cuir rouge (reliure moderne). Ouvrage un peu court
200 €
de marges, avec quelques manques de texte. (18). {135849}
Pamphlet contre Concini, « ce Florentin Conchine / Qui d’un homme n’avoit rien sinon que la mine... ». ouvrage en vers
parut au moment de sa mort.
Absent de Bourgeois et André.
252-
COSNAC (Comte de). Souvenirs du règne de Louis XIV. Paris, Renouard, 1866-1882, 8 vol. in-8, demi1.000 €
percaline grise (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. (B322). {170018}
Indispensables mémoires, de toute rareté. « Cet excellent ouvrage est le complément indispensable des mémoires de Cosnac.
On y trouve sur la Fronde à Bordeaux et sur les négociations avec Cromwell, les détails les plus précis et les plus intéressants
appuyés sur des documents originaux et inédits » (Bourgeois et André, Sources, XII, 880).
253-
[COURTILZ DE SANDRAS (G.)]. Entretien de M. Colbert, ministre et secrétaire d’estat, avec Bouin,
fameux partisan. Sur plusieurs affaires curieuses ; entr’autres sur le partage de la succession d’Espagne, fait
par le roi d’Angleterre et par les Hollandais. À Cologne, Chez P. Marteau, 1701, 3 tomes en 1 vol. in-12, [1]177 pp., 177 pp. et 182 pp., veau brun, dos à nerfs orné (reliure de l’ époque). Reliure défraîchie : Manques
aux coiffes, mors supérieur fendu sur toute la longueur, coins abîmés, manque à la pièce de titre. (S590).
300 €
{98124}
Bourgeois et André, IV, 3056 : « Le titre est trompeur : il n’est nullement question de l’administration de Colbert, il
est à peine question de la succession d’Espagne. Dans ces trois entretiens, on trouve un mélange de toutes sortes de
sujets : nouvelles de France, mœurs, récits sur des ministres, anecdotes, futilités, quelques allusions aux faits historiques. »
254-
[COURTILZ DE SANDRAS (Gatien de)]. L’Alcoran de Louis XIV, ou Le Testement politique du cardinal
Jules Mazarin. Traduit de l’italien. Roma, In casa di Anthonio Maurino stampatore, 1695, in-16, 224 pp.,
veau brun granité, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, tranches mouchetées de rouge (reliure de l’ époque).
200 €
Infime manque de cuir en coiffe supérieure, mais bon exemplaire. (S471). {163893}
Deuxième édition de cette satire publiée d’abord en 1691 : l’adresse est supposée (c’est vraisemblablement à Rouen que
l’impression eut lieu), comme naturellement le dialogue entre Mazarin et Innocent XI sur les bords du Styx qui forme le
fond de ce pamphlet. Le pape y reproche au cardinal d’avoir insufflé à son protégé les maximes politiques de Machiavel, d’où
découlent tous les maux de l’Europe à la fin du XVIIe siècle.
Cioranescu, XVII, 22316. SHF, Bourgeois & André, 3043.
255-
DEPPING (G.B.). Correspondance administrative sous le règne de Louis XIV entre le cabinet du roi,
les secrétaires d’État, le chancelier de France et les intendants et gouverneurs des provinces, les présidents,
procureurs et avocats généraux des parlements et autres cours de justice, le gouverneur de la Bastille, les
évêques, les corps municipaux, etc. etc. Recueillie et mise en ordre par G. B. Depping. Paris, Imprimerie
Impériale, 1850-1855, 4 fort vol. in-4, cartonnage papier chamois imprimé (rel. de l’ éditeur). Reliures usées.
600 €
(Collection Documents Inédits sur l’Histoire de France). (B353). {666568}
Les quatre tomes sont ainsi répartis : I. États provinciaux. Affaires municipales et communales (XLIV-1017 pages) ;
II. Administration de la justice. Police. Galères. (LVI-1025 pages) ; III. Affaires de finances, commerce, industrie (LIX920 pages) ; IV. Travaux publics, affaires religieuses (volume édité par Guillaume Depping fils) (XXXVI-848 pages).
256-
DISCOURS touchant la prise des villes et chasteaux de Chasteau Porcien, & Pierre-fons. Par Messieurs
le Duc de Guise, & Comte d’Auvergne. Par P. D. C. S. D. N. A Paris, Chez la vefve Jean Regnoul, 1617, in-8,
8 pp., armoiries de Henri IV au titre, bradel papier bleu, pièce de titre de cuir rouge (reliure moderne). (18).
400 €
{135837}
Récit anonyme et succinct des combats qui opposèrent le duc de Guise ainsi que le comte d’Auvergne aux princes révoltés.
Absent de Quérard, de Barbier et non identifié par la BnF.
257-
DUPLESSIS (Georges). Un curieux du XVIIe siècle. Michel Bégon, intendant de La Rochelle.
Correspondance et documents inédits, recueillis, publiés et annotés par Georges Duplessis Paris, chez
Auguste Aubry, 1874, in-8, XVI-144 pp., portrait lithographié front., demi-basane brune, dos à nerfs, tête
180 €
marbrée (rel. de l’ époque). Dos légt frotté. {666694}
Michel Bégon (1636-1710) fut nommé par Colbert intendant aux îles d’Amérique ; se rendant en Martinique en 1682, puis
à St-Domingue en 1684. Rappelé en France à l’intendance des galères en 1685, il cherchera à adoucir le sort des galériens,
puis sera muté à La Rochelle en 1694. A sa mort, il laissa une bibliothèque importante de plus de 7000 volumes.
Ouvrage rare tiré à 250 exemplaires.
258-
ESTRADES (Godefroy, Comte d’). Correspondance authentique de 1637 à 1660. Publiée pour la
Société de l’Histoire de France par A. de Saint-Léger et le Docteur L. Lemaire. Paris, Champion, 1924,
70 €
in-8, XLIII-337 pp., broché. (Carton1/S110). {666637}
Tome I seul paru.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
45
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
259-
FEUQUIERE (Marquis de). Mémoires de M. le Marquis de Feuquière, Lieutenant-général des armées du
roi ; contenant les maximes sur la guerre et l’application des exemples aux maximes. Nouvelle édition, revue
et corrigée sur l’original ; augmentée de plusieurs additions considérables ; ensemble d’une Vie de l’auteur
donnée par le Comte de Feuquière son frère, et enrichie de plans et cartes. Nouvelle édition. A Londres, Chez
Pierre Dunoyer, et se trouvent à Paris, chez Rollin fils, 1740, 4 vol. in-12, 13 cartes repliées, veau fauve, dos
lisse orné de filets et de fleurons dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Coiffe supérieure absente
au tome III. Travaux de vers aux dos des tomes II et IV et aux mors des tomes I, II et III. Epidermures sur
300 €
les plats, taches roses dans le tome III. (Bur 10). {662414}
Devenu lieutenant-général en 1693, Feuquières rédige ses mémoires « pour l’instruction de ses fils, qu’il destinait à la vie
militaire. Mais ce ne sont pas des mémoires à proprement parler : c’est une œuvre de technique militaire, dans laquelle
l’auteur passe en revue tout ce qu’un bon officier doit connaître et émet de nombreuses réflexions que lui suggère son
expérience de la guerre. Il ne s’en tient pas uniquement à la théorie pure : il choisit des exemples de sièges, de batailles, de
marches, etc., pour prouver l’utilité de ses réflexions et fait ainsi, souvent avec de grands détails, l’histoire des faits militaires
principaux qui se sont produits dans la seconde moitié du XVIIe siècle ».
Bourgeois et André, II, 856.
260-
Le FIDELLE BEARNOIS au Roy. S.l., 1617, in-8, 8 pp., bradel papier bleu, pièce de titre de cuir rouge
300 €
(reliure moderne). (18). {135838}
Un seul exemplaire conservé à la BnF dans la collection Rothschild.
261-
GAILLARDIN (Casimir). Histoire du règne de Louis XIV. Récits et tableaux. Paris, Lecoffre, 18711876, 6 vol. in-8, demi-basane brune, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque). Epid. à certains volumes.
200 €
Exemplaire modeste. {666688}
Classique histoire du règne, établie par un professeur d’histoire au lycée Louis-Le-Grand.
262-
GODARD (C.). Les Pouvoirs des intendants sous Louis XIV, particulièrement dans les pays d’élections de
1661 à 1715. Thèse. Paris, Larose, 1901, in-8, XV-543 pp., bibliographie, demi-maroquin rouge, dos à nerfs,
180 €
tête dorée (reliure de l’ époque). Bel exemplaire. (S473). {152602}
263-
[GRATET-DUPLESSIS (Pierre-Alexandre)]. Sermon du cordelier aux soldats. Ensemble la réponse des
soldats au Cordelier : recueillis de plusieurs bons autheurs catholiques. Chartres, Garnier fils, 1833, in-12,
[7] ff. n. ch., demi-chagrin brun à coins, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, double filet doré sur les
plats, tête dorée (rel. du Second Empire). Trace de vignette ex-libris détachée sur les premières gardes, mais
200 €
bon exemplaire. (B345). {169508}
Tirage limité à 30 exemplaires.
C’est la réimpression d’une pièce burlesque parue en 1612 à Paris. Elle a été donnée par le littérateur Gratet-Duplessis
(1792-1853), recteur des Académies de Caen et de Douai, et auteur d’une Bibliographie parémiologique, sur les recueils de
proverbes.
Relié à la suite : Plaisant contract de mariage passé nouvellement à Aubervilliers, le 35 février mil trois cent trente-trois
entre Nicolas Grand-Jean et Guillemette Ventrue. Ensuite le festin dudict mariage appresté à la pleine de Long-Boyau le
3 mars ensuivant. Avec l’inventaire des biens de feu Taupin-Ventru. Paris, Techener, 1833, [8] ff. n. ch. Tirage limité à
50 exemplaires. Réimpression d’une pièce de 1627 (Paris, Nicolas Callemont).
265-
HERBERT (Edouard, Lord de Cherbury). Ambassadeur de France sous Louis XIII. Mémoires. Trad. pour
la première fois en français par le Comte de Baillon. Paris, Techener, 1863, in-4, XV-214 pp., front. gravé,
300 €
vignettes, bradel papier marbré, couv. muette cons. (reliure de l’ époque). (39). {92803}
« Ambassadeur en France, l’auteur raconte ses négociations de 1617 à 1624 pour renouveler l’alliance entre les deux
couronnes, ses démêlés avec Luynes, la préparation du mariage entre le prince de Galles Charles et Henriette de France. Sait
présenter les personnages (Louis XIII, Luynes), observer la société : récit souvent original, mais suspect à cause du caractère
brutal de l’auteur ».
Exemplaire sur papier de Hollande et 8 eaux-fortes, placées en en-tête de chapitre, par Jules Jacquemart.
Bourgeois et André, Sources, 8242 et Vicaire, IV, 72.
266-
JAL (A.). Abraham Du Quesne et la marine de son temps. Paris, Plon, 1873, 2 vol. gr. in-8, XV-633 pp. et
636 pp., 2 pl. en frontispice, index, toile lie de vin (reliure postérieure). Qqs rousseurs. (B321). {150690}
180 €
LE CURIEUX
46
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
267-
[JOHANNES DU PORTAIL (Nicolas)]. L’Histoire du temps, ou Le Véritable récit de ce qui s’est passé
dans le Parlement depuis le mois d’aoust 1647 jusques au mois de novembre 1648. Avec les harangues & les
advis différents, qui ont esté proposez dans les affaires qu’on y a solemnellement traittées [Avec :] Seconde
partie de l’Histoire du temps. Contenant tout ce qui s’est passé dans le Parlement de Paris, depuis le mois
de novembre 1648 jusques à la paix publiée le premier jour d’avril 1649. S.l., 1649, 2 parties en un fort vol.
in-8, [7] ff. n. ch. (titre, dédicace au Parlement, deux avis au lecteur), 349 pp. ; 395 pp., sans la carte de la
prévôté et vicomté de Paris dressée par Van Lochom, vélin rigide à rabats, dos lisse (reliure de l’ époque). Très
1.500 €
bon exemplaire. (21). {163904}
Troisième édition, mais la première au format in-8, de cette importante pièce frondeuse, toute dévouée aux intérêts du
Parlement. Elle est la seule, d’après Barbier, à devoir comporter une carte, mais elle ne se rencontre pas dans tous les
exemplaires, et elle ne devait sans doute pas faire partie de l’édition, mais être vendue à part.
L’attribution est celle donnée par le Père Lelong, et reprise par Leber : Nicolas Johannes Du Portail, bailli de Saint-Denis
en France, mourut vers 1668.
Barbier II, 794. Moreau, Mazarinades, 1644.
Précieux exemplaire du célèbre médecin Guy Patin (1601-1672), avec ex-libris manuscrit daté de 1650 sur les premières
gardes : « Guido Patinus, Bellovacus, doctor medicus Parisiensis, & decanus Facultatis - 1650 ». Cette mention permet de
dater exactement la possession du livre puisque ce n’est que le 5 novembre de cette année 1650 que Patin fut élu doyen de la
Faculté de médecine (et il fut réélu l’année suivante).
268-
JOLY (Gui). Mémoires de Gui Joly conseiller au Chatelet &c., Contenant l’histoire de la régence d’Anne
d’Autriche & des premières années de la majorité de Louis XIV jusqu’en 1666, les intrigues du cardinal
de Rets à la Cour, ses voiages en divers païs de l’Europe et la vie privée de ce cardinal jusqu’à sa mort
&c. Ouvrage qui sert de supplement aux Memoires du cardinal de Retz. Nouvelle édition, augmentée de
remarques et d’éclaircissemens curieux sur l’histoire de ce tems là. [Suivi de] Mémoires de Madame la
duchesse de Nemours, contenant tout ce qui s’est passé de plus particulier en France pendant la guerre de
Paris, jusqu’à la prison du Cardinal de Rets en 1652, avec les differens caracteres des personnes de la Cour.
A Amsterdam, Chez Jean Frédéric Bernard, 1738-1739, 3 vol. petit in-8, [8]-244 pp., [14]-300 pp. et 167[4] pp., le faux-titre et un feuillet blanc ont été insérés par erreur entre les pages 166-167 du tome III,
maroquin rouge, dos à nerfs orné de fleurons et de caissons dorés, plats encadrés d’un triple filet doré,
filet doré sur les coupes, tranches dorées sur marbrure (reliure de l’ époque). Vignette ex-libris « Helena »
contrecollée sur le contreplat supérieur du tome I. (bur9). {133409}
1.800 €
Deuxième édition des Mémoires de Gui Joly et troisième édition de ceux de la duchesse de Nemours. Ces deux ouvrages
complètent traditionnellement les mémoires du cardinal de Retz, parus pour la première fois en 1717.
Gui Joly, conseiller au Châtelet puis syndic des rentes de l’hôtel de ville, s’est attaché à la fortune du cardinal de Retz jusqu’en
1665. À cette date, Gui Joly se tourne du côté de la cour et accepte d’écrire des ouvrages pour soutenir les prétentions de la
reine Marie-Thérèse sur les Pays-Bas en 1667. Les Mémoires de Gui Joly ont été écrits après la rupture avec le cardinal de Retz
et sont publiés pour la première fois en 1718, soit l’année qui suit la parution des mémoires du cardinal.
D’après Bourgeois et André, il s’agit donc d’une œuvre partiale. « Si le maître est vaniteux, le « valet » l’est aussi. En
racontant les évènements de la Fronde, de 1648 à 1655 surtout, il a voulu diminuer le rôle de Retz et grandir en échange
le sien. À l’en croire, il aurait tout fait, il aurait seul inspiré les actes décisifs, il aurait réduit Retz à être l’exécuteur fidèle et
obéissant de ses volontés. […] Il faut savoir distinguer chez [Gui Joly] ce qui sert de correctif aux mémoires du cardinal,
ce qui ajoute aux oublis volontaires ou non de celui-ci. […] En faisant la part aux passions de l’auteur qu’animait encore,
au bout de dix ans, le souffle du combat et de l’animosité, l’historien se servira de ces souvenirs pour compléter ceux du
bouillant cardinal et des autres principaux acteurs de la Fronde. »
Fille du duc de Longueville et de sa première femme, la duchesse de Nemours (1625-1707) a dû vivre auprès de sa bellemère, la sœur de Condé, dont elle n’avait ni les mœurs ni les idées. Entraînée dans la Fronde malgré elle, elle n’a eu toujours
en vue que l’intérêt de son père et elle a toujours regretté de le voir engagé dans des aventures dangereuses pour lui. Dans
ses Mémoires, la duchesse « a reproduit, d’une touche très légère et dans un style fort châtié, les impressions spéciales que
la Fronde avait faites sur elle. […] N’ayant pas pour la révolte la même affection ou le même intérêt qu’eurent beaucoup
d’adversaires du cardinal Mazarin, elle a pu émettre sur la Fronde des réflexions judicieuses et en montrer l’incohérence et
la vanité. » (Bourgeois et André).
Bel exemplaire dans une reliure en maroquin de l’époque. Usures aux coins.
Bourgeois et André, 798 et 802.
269-
[JURIEU (Pierre)]. Les Soupirs de la France esclave, qui aspire après la liberté. Amsterdam, 1689-1690,
15 livraisons en un vol. in-4, 228 pp. en numérotation continue, exemplaire dans lesquels les ff. 49-50 et
51-52 sont présents deux fois, broché sous couverture d’attente de papier marbré. Couvrure très défraîchie,
10.000 €
avec absence de papier au dos, qqs cahiers déboîtés ou libre. (Bur12). {151130}
Edition originale de premier tirage, très rare, dans un exemplaire bien complet des 15 livraisons en pagination cohérente,
correspondant au premier numéro étudié par Kappler : ce très célèbre pamphlet extrêmement violent, est généralement
attribué au pasteur Pierre Jurieu (1637-1713), mais aussi parfois à Michel Le Vassor. Il forme bien un périodique, dont la
publication commença le 1er septembre 1689 pour se terminer le 1er octobre 1690.
Il faut maintenant noter que le dernier bibliographe de Jurieu, Emile Kappler, ne retient désormais plus cette attribution
traditionnelle, empruntée à Bayle, et situe clairement ce texte dans la rubrique « Oeuvres faussement attribuées » dans la
dernière version de sa bibliographie publiée par McKenna (cf. ibid., pp. 431-435). Pour Gotthold Riemann, l’attribution
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
47
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
à Le Vassor ne faisait plus de doute dès 1938 (Der Verfasser der Soupirs, Berlin, 1938), et cette opinion a prévalu partout
ailleurs qu’en France, où l’on continue à reprendre les vieilles notices bibliographiques.
Rédigé dans l’impression laissée par la Révocation et ses suites immédiates, l’ouvrage enchaîne quinze Mémoires qui sont
en fait autant de critiques contre ce que l’auteur appelle « le despotisme de la Cour de France », sous lequel gémiraient
tous les ordres du royaume. A partir du Mémoire sixième, l’on passe de la déploration du présent à l’idéalisation du passé,
comme il est classique en ce genre de pièces : pour l’auteur, la Couronne de France aurait été traditionnellement élective,
que la Loi salique était sans valeur, et les Etats Généraux formaient les véritables dépositaires du pouvoir, supérieurs au
Roi lui-même. On y trouve développés en un mot tous les thèmes qui ont fait florès au XVIIIe siècle dans l’opposition au
pouvoir monarchique, depuis le droit des peuples jusques et y compris l’imitation constitutionnelle de l’Angleterre et de
la Hollande ! L’on comprend que la police royale ait reçu l’ordre de traquer et détruire pareil brûlot politique, et l’on ne
s’étonne pas de le voir rééditer en 1788, juste avant les événements de la Révolution.
Kappler, Bibliographie de Pierre Jurieu, 2002, pp. 424-430 (I). Haag VI, 111 (LX). SHF, Bourgeois & André, 3084.
270-
JUSSERAND (J.). Recueil des Instructions données aux ambassadeurs et ministres de France, depuis les
traités de Westphalie jusqu’à la Révolution française. Publié sous les auspices de la Commission des Archives
diplomatiques au Ministère des Affaires Étrangères. Angleterre (1648-1690). Avec une introduction et des
180 €
notes. Paris, De Boccard, 1929, 2 vol. gr. in-8, LIV-406 pp. et 462 pp., broché. (B323). {134513}
271-
LA FONTAINE (Jean-Baptiste de). Mémoires de messire Jean-Baptiste de La Fontaine, chevalier seigneur
de Savoie & de Fontenai, brigadier & inspecteur général des armées du roi. A Cologne, Chez Pierre Marteau,
1700, in-12, [8]-471-[23] (table) pp., basane havane mouchetée, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, coupes
guillochées, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Coiffes et coins émoussés, épidermure sur le plat
280 €
supérieur et mouillures sur les premiers et derniers feuillets. Ex-libris manuscrit. (28). {115266}
Précieux recueil de textes diplomatiques, complet ici pour ce qui concerne l’Angleterre.
Troisième édition de ces rares mémoires originellement publiés à Cologne (La Haye) en 1698, « inventés » par Courtilz de
Sandras.
Bourgeois & André, II, 756.
272-
LETTRE de Jacques Bon-Homme, paysan de Beauvoisis, a Messeigneurs les Princes retirez de la Cour. A
Paris, Jouxte la copie imprimee par Iean Brunet, 1614, in-12, 16 pp., demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs
450 €
fleuronné (David). Bel exemplaire. Ex-libris. (29). {115561}
Jacques Bonhomme incarne la figure traditionnelle du paysan malheureux et « crotté ». Par sa bouche sententieuse et
populaire, les princes en révolte sont adjurés de rendre la paix au royaume en se réconciliant avec la Cour.
Bourgeois et André, 2050.
273-
LETTRES patentes du roy, pour la convocation de l’Assemblée, que sa majesté veut estre tenuë, à fin
d’y resoudre ce qui est necessaire au bien de son Estat, repos & soulagement de ses subjects A Paris, Chez
F. Morel & P. Mettayer, 1617, in-12, [2]-13 pp., bradel papier bleu, pièce de titre de cuir rouge (reliure
250 €
moderne). (18). {136014}
Page de titre aux armes du roi, Louis XIII.
274-
MAINTENON (Françoise d’Aubigné, Marquise de). Mémoires pour servir à l’histoire de Madame de
Maintenon, et à celle du siècle passé, par Mr de La Beaumelle. [Suivi de] Lettres de Madame de Maintenon.
A Maestricht, Chez Jean-Edme Dufour et Phil. Roux, 1778, 16 vol. in-12, veau fauve marbré, dos lisses
cloisonnés et fleuronnés, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Exemplaire présentant des usures à la
reliure : dos frottés, mouillures et épidermures sur certains plats, manques de cuir à plusieurs coiffes et coins
émoussés. (26). {115336}
1.000 €
Bourgeois et André, XII, 1188 : « Peu fréquent complet des 16 volumes. I-VI. Mémoires pour servir à l’histoire de Mme
de Maintenon et à celle du siècle passé, par M. de La Beaumelle. Nouvelle édition augmentée des remarques critiques de
Voltaire, tirées de son « Essai sur l’histoire générale » ; VII. Lettres, T. I., contenant des lettres à différentes personnes, celles
à M. d’Aubigné et celles à M. et à Mme de Villette ; VIII. Lettres, T. II., contenant des lettres à M. l’abbé Gobelin, celles
de la comtesse de St-Géran, des lettres à différentes personnes et celles à Mme de Brinon ; IX. Lettres, T. III., contenant
les lettres à Mme de La Viefville, celles aux dames de St-Louis et des lettres de direction à Mme de Maintenon ; X. Lettres,
T. IV., contenant les lettres de Mme de Maintenon au cardinal de Noailles, avec quelques réponses ; XI. Lettres, T. V.,
contenant les lettres à M. le duc de Noailles ; XII. Lettres, T. VI., contenant les lettres réciproques de Mme de Maintenon
et de Mme de Caylus, sa nièce ; XIII. Lettres, T. VII., contenant les lettres de Mme la duchesse de Ventadour, de Mme la
marquise de Dangeau, de Mme la princesse Des Ursins, des princes, et de Mr. le duc et Mme la duchesse du Maine ; XIV.
Lettres, T. VIII., contenant les lettres de divers seigneurs, celles des ministres et des magistrats, celles de M. le maréchal de
Villeroy, celles de M. de Valincour, celles de diverses dames et celles du clergé ; XV. Lettres, T. IX., contenant des lettres de
piété et de direction à elle adressées par M. Godet-Desmarais, évêque de Chartres ; XVI. Les Souvenirs de Mme de Caylus,
pour servir de supplément aux mémoires et lettres de Mme de Maintenon, avec des notes de M. de Voltaire. Les six premiers
tomes forment un ensemble bien complet, fort polémique et qui valut à leur auteur un an de réclusion à la Bastille. On a
longtemps critiqué l’authenticité des lettres recueillies par La Beaumelle, mais il s’est avéré qu’elles lui avaient été transmises
par les Dames de Saint-Cyr, qui, soucieuses de préserver la mémoire de Madame de Maintenon, ont altéré une partie des
écrits originaux. »
LE CURIEUX
48
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
275-
MANSEAU (Abbé). Mémoires de Manseau, intendant de la maison royale de Saint-Cyr. Publiés d’après
le manuscrit autographe par Achille Taphanel, conservateur de la Bibliothèque de Versailles. Versailles,
Librairie L. Bernard, 1902, grand in-8, 298 pp., plusieurs planches, index, demi-chagrin cerise, dos à nerfs,
150 €
tête dorée (reliure de l’ époque). Coiffes, nerfs et mors frottés, rousseurs. (23). {118508}
Tirage limité à 100 exemplaires numérotés, dont 50 seulement mis dans le commerce. D’abord publiés dans la Revue de
l’ histoire de Versailles et de Seine-et-Oise (1899-1901), ces mémoires reproduisent un manuscrit conservé dans la famille
Angliviel de La Beaumelle et relatent par le menu les événements survenus à Saint-Cyr de 1685 à 1693.
SHF, Bourgeois et André, 894.
276-
[MANUSCRIT - FORTIFICATION] - Fragment de traité militaire manuscrit, époque Louis XIII.
S.l.n.d., petit in-4, paginé 12-21 pp., texte en latin ; fine écriture cursive et dense, quelques ratures, figure
in-t., planche à la plume, rehaussée, représentant le plan et la coupe d’un modèle de fortification, tableau
des proportions ; dessin légèrement postérieur au verso représentant une aigle et l’ébauche de motifs floraux,
avec note bibliographique de l’ouvrage de Philippe de Bethune « Le Conseiller d’estat ou recueil des plus
générales considérations servant au maniement des affaires publiques (...) A Paris, chez Estienne Richer (...)
1633 ». (a). {158243}
250 €
Beau manuscrit d’époque Louis XIII, pensum détaillé et inspiré d’après un traité d’architecture militaire bastionnée, sur la
manière de tracer les lignes d’une courtine, médiane et perpendiculaire, ses proportions et l’art du polygone, l’emploie des
fossés et de la contre-escarpe... Le texte se termine par quelques réflexions personnelles annotées de l’ingénieur militaire
qui a eu usage de ce cahier.
On trouve d’après les différents chapîtres :
2° De Munitionum luteribus sine liners ; illia linearrum proportio.
3° Linearm lungitudines indagare.
4° Beneficio cini proportionalis vel linea in centum partes divisae munitioonem regularem describere.
5° De fossa, vallo, lorica, thorace et aliis munitionis partibus, contenant le plan et une note explicative en regard Planiformis
delineationis per characterismos explicatio.
6° De parmulis citra medietatem cortina.
7° De thorace contrescarpo dicto.
8° De parmulis propugnacolo obiectis.
9° De opere corniculato.
10° In opere corniculato corrinam pro-pugnaculorum faciebus aquate constituere ; pragmatia in numeris ex geometrica
delineatione derivata.
Suivent quatre petites parties, sur les lignes de fortifications et l’emploi de l’artillerie : en règle générale, De figuris in
ordinatis ; dans le cas d’une cité, De urbium (...) ignographica earum delineatione ; et dans le cas d’une citadelle ou d’un
bastion, De oppidorum muniendorum ratione ; se terminant sur une notes concernant les fossés, De valli structura.
Le texte s’achève sur quelques considérations générales (en français), architectura militaris finis, Préceptes généraux pour la
fortification, résumant les principales règles en matière de fortification dont certaines réflexions sont basées sur les textes
antiques :
« La force d’une place doit estre esgalement proportionnée par tout. Il n’y doit avoir aucun lieu dans la place qui ne soit
flanqué. Les parties flanquées ne doivent estre esloignées des flanquantes plus que de la portée des armes dont l’on se sert
qui sont les mousquets (en marge : l’on a faict espreuve combien un mosquet ordinaire chargé deuement peut porter, sçavoir
200 pas geométriques...) (...) Que les pièces de la fortification les plus proches du centre soient tousjours plus hautes et
commandent à celle qui sont esloignées (...) Les angles flanquées les moins obtus sont les meilleurs (...) » etc.
In fine, une curieuse note à l’usage des attaquants d’une place, sur divers intrumens pour forcer des barreaux de fer : « (...) la
lime sourde est une sorte d’outil que i’estime grandement nécessaire, elle se fait en cette sorte (...). »
Belle planche dessinée à la plume (plan d’un système bastionné avec coupe du fossé et de la contre-escarpe), croquis au
verso du manuscrit.
Collection Saint-Hélion.
277-
[MANUSCRIT] - Amas tant des plus beaus fayts et escrits des autheurs payens et chrestiens que des
anciens et modernes fayt par moy [biffé] l’an de grâce 1624. Reveus et corrigés par lautheur avec une table
des autheurs et des matyères contenues en iceluy. S.l., 1624, fort in-16, titre, [757] pp. chiffrées de façon
fantaisiste, [2] ff. vierges, [103] ff. de tables, environ 15-20 lignes par page, écriture fine et moyennement
lisible, vélin souple (reliure de l’ époque). Importants manques de cuir tant au dos que sur les plats, galerie de
600 €
vers au centre du volume, f. 179-180 rogné en bas avec manque de texte. (S19). {149972}
Sous ce titre très baroque, ce petit manuscrit contient une « fleur de rhétorique » personnelle, ou recueil de « topoï »
empruntés la plupart à l’histoire ancienne. Commencé le 30 mars 1624 et terminé le 10 mai de la même année, ce petit
ouvrage ne contient pas moins d’environ 1400 anecdotes, citations, traits, « exempla », dont cette époque était friande pour
la composition de ses textes, discours, etc.
Le nom de l’auteur, malheureusement biffé aux deux endroits où il figurait (le titre, l’introduction), n’est plus réellement
reconstituable.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
49
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
278-
[MANUSCRIT] - LUYNES (Charles d’Albert, duc de). Instruction donnée, / de la main de mons[ieur]
/ le connestable à mo- / nsieur de Thoirare / en lannée m. vi.(c). xx. i [feuillet de titre] / mille six cens xxii
[sur le plat]. S.l., s.d., (v. 1630), in-folio, [27] ff. mal chiffrés 26, couverts d’une écriture fine et très lisible
(environ 20 lignes par page), avec les incipit très bien calligraphiés en gros corps, marges importantes, vélin
souple, titre porté au centre du plat supérieur dans un grand encadrement noir (reliure de l’ époque). Bel
6.000 €
exemplaire. (Bur12). {151167}
Ce magnifique manuscrit reproduit à la suite cinq instructions diplomatiques données par Louis XIII sous le
« ministérat » du duc de Luynes.
Le titre placé au centre du plat supérieur correspond à la première pièce mais il y en a 4 autres à la suite.
1. Instruction donnée de la main de mons[ieur] le connestable à monsieur de Thoirare en lannée m. vi.(c). xx. i (ff1-3).
Le principal problème posé par ce texte est l’attribution du donneur d’ordres, signalé par le titre de la première partie. Il y
a en effet deux dates différentes données pour cet entretien :
- d’une part 1621 pour le titre (avec un curieux effacement volontaire du i de m.vi.c.xx.i),
- d’autre part 1622 sur le premier plat
Or, à ces deux dates, le titulaire de la connétablie était différent. Avant la suppression définitive de cet office par
l’édit de janvier 1627, les deux derniers connétables de France furent respectivement le duc de Luynes puis le duc de
Lesdiguières. Le favori du Roi, Charles d’Albert duc de Luynes, exerça brièvement cette charge, du 2 avril 1621 à sa mort,
survenue brutalement le 15 décembre 1621, pendant le siège de Monheur. Son successeur, le vieux François de Bonne,
duc de Lesdiguières, nommé le 29 août 1622 pour des raisons politiques, fut titulaire de la connétablie jusqu’à sa mort,
en septembre 1626. Le rôle éminemment prescripteur joué par le connétable dans cette instruction (et dans l’avis du
24 octobre 1621, cf. infra) fait irrésistiblement penser à Luynes, qui entra dans l’intimité de la politique royale, et non pas
à Lesdiguières, qui ne joua jamais ce rôle. De surcroît, le même Lesdiguières est nommé à la troisième personne dans le
mémoire à Bullion (f. 24v), ce qui semble bien l’exclure.
Le second problème manifeste de ce manuscrit se trouve dans le lien qu’entretiendraient ces différentes pièces entre elles.
Même si le point commun semble bien être la participation de Luynes aux activités diplomatiques de la Couronne, ces
5 mémoires apparaissent relativement hétérogènes les uns aux autres :
2. Instruction envoiée au sieur de Belesbat le troisième Juin, en lannée mille six c. xx. par le commandement du Roy (ff. 4-7).
Il s’agit des affaires de Guyenne et de la pacification des esprits du Parlement de Bordeaux. Belesbat est un nom de terre de
l’une des branches de la famille Hurault (celle qui a recueilli la succession de Michel de l’Hôpital). « Le sieur de Belesbat faira
entendre au parlement et jurats de Bourdeaux de la part de sa Maiesté que le seul dessein qui a fait partir ledit sieur de Mayenne de
la cour, n’a eté que pour s’assurer de la ville de Bourdeaux, ou il a désigné de faire une citadelle et que pour y parvenir il recompense
labbaye de sainte croix qui est le lieu le plus convenable a son dessein ».
3. Advis du vingt quatriesme d’octobre à Picquecos en lannée m. vi. c. xxi. (ff. 8-15).
Louis XIII avait logé au château de cette petite paroisse de Piquecos, près de Moissac (actuellement dans le Tarn-etGaronne) pendant le siège infructueux de Montauban qui se déroula du 17 août au 6 novembre 1621. « Commander a
monsieur de Vaudemont de faire rompre tous les fours et moulins qui sont sur la frontière et retirer les fourrages et toutes sortes de
grains et de bestial dans les villes et de depeupler les villages et la campaigne si tant est que l’armée en dessus ait passé la meuse, et
ce qui ne se pourra soudainement transporter le faire consommer par le feu ».
4. Responce aux artic[les] du sieur de Bullio[n], le septiesme de décem[bre] en lannée mil six c. xx. (ff. 16-23).
Le financier Claude de Bullion (1580-1640) avait été envoyé en 1619 comme ambassadeur extraordinaire près la Cour de
Turin, qu’il connaissait déjà pour y avoir négocié des alliances matrimoniales en 1609 : revenu à Paris, il soumet diverses
difficultés sur la succession de Mantoue, les affaires des Grisons et de la Valteline, mais aussi sur les menées du duc de
Guise, et la conversion éventuelle du duc de Lesdiguières. « Le sieur de Bullion estant arrivé a paris suivant le commandement
que le Roy luy en avoit faict donner il fait voir a sa Maj[esté] des memoires qui avoient ete dresscés par Messieurs de Savoye, de
Guise et Desdiguieres pour entreprendre sur litalie, Mais le Roy qui avoit dautres desseins ne mit pas en considera[ti]on la susdite
proposition ledit sieur de Bullion abregea ses memoires enla forme qui sensuit, auxquelles fut respondu succintement ».
5. Pour servir de mémoire à Monsieur de Bullion envoyés d’Abeville le iii janvier 1620 (ff. 24-27). Essentiellement sur la
conversion attendue du duc de Lesdiguières, auquel l’office de connétable est promis s’il vient au catholicisme. « Solicitera
ledict sieur Duc de s’en venir icy, sur ce subiect et autres affaires importantes le plus promptement quil pourra, et que lintention
du Roy et quil entre dans tous ses conseilz avec honneur et confiance, et que sa Maiesté luy accorde les appointemens que ledit sieur
de Bullion luy a promis de la part de sa dicte Maiesté ».
Cachet humide sur les premières gardes, avec le chiffre PL et la devise « Mieux attends ».
279-
[MASQUE DE FER] - LACROIX (Paul, dit Le Bibliophile Jacob). Histoire de l’homme au masque de
fer. Nouvelle édition. Paris, H.-L. Delloye, 1840, in-12, 270 pp., avec un portrait-frontispice, basane bleue,
dos lisse muet, tranches vertes, gardes doublées de papier fleurdelisé (reliure moderne). Dos insolé. (B347).
60 €
{169070}
La première édition était parue en 1837. L’érudit bibliophile Jacob y soutenait que le Masque de Fer était le surintendant
Fouquet, hypothèse qui fut reprise plusieurs fois ensuite.
280-
[MASQUE DE FER] - POULLAIN DE SAINT-FOIX (Germain-François). Réponse de Monsieur de
Saintfoix au R.P. Griffet, et recueil de tout ce qui a été écrit sur le prisonnier masqué. Londres, et se trouve
à Paris, chez Ventes, 1770, in-12, [4]-131 pp., basane fauve marbrée, dos lisse cloisonné et fleuronné, pièce
de titre cerise, simple filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’ époque). Petites épidermures sur
400 €
le second plat, mais bon exemplaire. (B346). {169023}
LE CURIEUX
50
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
Rare.
L’opuscule complète une Lettre de Saint-Foix sur le même Masque de fer, parue en 1768 à la fausse adressé d’Amsterdam.
C’est la parution de l’ouvrage d’Henri Griffet sur les preuves de l’histoire, dans lequel il touchait à la question, qui inspira
ces développements. L’auteur reprend la curieuse thèse déjà développée dans l’écrit de 1768, qui fait du mystérieux
prisonnier James Scott, premier duc de Monmouth (1649-1685), fils illégittime de Charles II Stuart, mais l’exécution du
duc le 15 juillet 1685 à Tower Hill ne fait guère de doute. Il suppose donc qu’un escamotage ait eu lieu pour sauver la vie
du rebelle protestant.
281-
[MAZARINADE] - La Défaite des troupes mazarines à l’attaque du Chasteau du Plessis, par les paysans
réfugiez dans le mesme chasteau. Et les désordres commis dans le chasteau de Villebon, près Palaizeau,
appartenant à Mr le Président de Nouvion. Avec la route de Sa Majesté. Paris, Jacques Le Gentil, 1652, petit
120 €
in-4, 8 pp., broché sous couverture de papier marbré du XIXe siècle. (c). {170010}
Curieuse mazarinade qui relate les événements survenus au Plessis (près de Lardie, aux environs d’Arpajon - alors appelée
Chastres).
Moreau I, 978.
Exemplaire de Peter Mügi, avec vignette ex-libris contrecollée sur les gardes modernes.
282-
[MAZARINADES] - Recueil de huit pièces. Petit in-4, pagination multiple, cartonnage, étiquette de titre
au dos et sur le plat supérieur (« Catalogue des partisans, 1649 »), tranches rouges (reliure de l’ époque). Mors
400 €
supérieur fendu, reliure défraîchie. (23). {118557}
Ensemble de huit pièces concernant la Fronde, reliées par un amateur vraisemblablement au XVIIe siècle. Il comprend les
libelles suivants :
1. Catalogue des partisans, ensemble leur généalogie, et extraction, vie, moeurs, et fortunes. S.l.n.n., 1649, 20 pp. Moreau,
646. Ce pamphlet eut le plus grand succès pendant la Fronde.
2. Au Prince du sang, surnommé la Cuirasse. S.l.n.d. [1649], 7 pp. Moreau, 432. Pamphlet en vers, tourné contre le prince
de Condé, et son père.
3. Discours sur la députation du Parlement, à Mr le Prince de Condé. S.l.n.d. [1649], 11 pp. Moreau, 1147. Un des
pamphlets les plus hardis et les plus insolents de toute la Fronde, aussi injurieux envers Condé que vis à vis du Parlement.
4. L’Entretien familier du Roy, et de la Reine Régente sa mère, sur les affaires du temps. A Roüen, s.n., 1649, 12 pp. Moreau,
1242.
5. La France et les Royaumes ruinez par les favoris et les Reines amoureuses. S.l.n.d. [août 1649], 8 pp. Moreau, 1429.
6. L’Enfer burlesque, ou le Sixiesme de l’Enéide travestie, et dédiée à Madamoiselle de Chevreuse. Le tout accomodé
à l’Histoire du Temps. Jouxte la Copie imprimée à Anvers. A Paris, 1649, titre, [5] feuillets (épître à Madamoiselle de
Chevreuse, à Monsieur Virgille, advis au lecteur), 36 pp., texte sur deux colonnes. Moreau, 1216. L’Enfer burlesque a été
publié après la paix de Saint-Germain.
7. Lettre du Père Michel religieux hermite de l’ordre de Camaldoli, près Grosbois, à Monseigneur le duc d’Engoulesme,
sur les cruautez des Mazarinistes en Brie. A Paris, s.n., 1649, 32 pp. Moreau, 1228. Un des meilleurs pamphlets, selon Guy
Patin, quoique très exagéré. Le père Michel y répond à ceux qui pensaient qu’un ministre devait tenir la balance entre le
duc d’Orléans et Condé.
8. La Voix du Peuple de Provence, contre les armes de Monsieur le comte d’Alais. S.l.n.n., 1649, 20 pp. Moreau, 4059.
283-
[MAZARINADES] - Recueil des arrests du Parlement. 1649, 1650, 1651. Paris, 1649-1651, 6 pièces en un
vol. in-4, pagination multiple, un feuillet de table manuscrite, vélin rigide, dos lisse, tranches mouchetées
1.200 €
de rouge (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (T). {163922}
Le titre est celui reproduit manuscritement au dos du volume. Mais en fait, il s’agit d’un recueil de mazarinades émanant
du milieu parlementaire, et, loin des satires ou caricatures des pièces populaires, elles ont tendance à exposer tout au long
pièces et négociations entre les représentants de la Cour et les députés des Cours souveraines :
I. Importantes véritez pour les Parlemens, protecteurs de l’Estat, conservateurs des loix, et Pères du Peuple. Tirées des
anciennes Ordonnances, & des loix fondamentales du Royaume. Dédiée au Roy. Par I.A.D. Paris, Jacques Villery, 1649,
[12]-95 pp. Typique de l’idéologie parlementaire qui ne visait qu’à renforcer les pouvoirs de ce corps dans l’Etat, ce morceau
peu commun est divisé en trois parties reprenant chacune un arrêt de cette Cour (l’arrêt du 18 janvier 1649, déclarant
Mazarin ennemi de l’Etat ; arrêt du 15 acquittant le duc de Beaufort ; arrêt du 28 février, pour le début des conférences de
Rueil). Moreau, II, 1686.
II. Recueil des arrests, remonstrances et lettres tant du Parlement & Cour des Aydes de Paris, que du Parlement de
Roüen. Ensemble le recueil des ordonnances & commissions de Messieurs les Prévost des marchands & eschevins de la
ville de Paris, concernant la levée des gens de guerre & deniers pour leur subsistance, seureté & police de ladite ville de
Paris. Depuis les mouvemens commencez au sixième janvier dernier, iusques à la pacification d’iceux. Paris, Imprimeurs
& libraires ordinaires du Roy, 1649, [8]-104 pp. Très rare recueil d’actes parisiens publiés séparément. Moreau III, 3049.
III. Nouveau journal contenant tout ce qui s’est fait & passé aux assemblées des Compagnies souveraines du Parlement
de Paris, ès années 1648 & 1649 iusques à présent. Reveu, corrigé, & augmenté de tout ce qui a été obmis aux précédentes
impressions, inserez en leurs iours & dattes des mois. Paris, Mathieu Colombel, Jérémie Bouillerot, 1649, [6]-114-40 pp.
Moreau, II, 2537.
IV. Suitte du vray Iournal des assemblées du Parlement ; contenant ce qui s’y est fait depuis la Saint Martin mil six cens
quarante-neuf, iusques à Pasques 1651. Paris, Gervais Alliot, Simon Langlois, 1651, [4]-[178]-76 pp., avec un double cahier
de 8 pp. inséré entre les pp. 74 et 75 de la première partie. Manquent les pp. 53-56 de la seconde partie. Moreau, III, 3728.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
51
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
Prend la suite de la pièce précédente.
V. Procez verbaux des deux conférences : la première, tenuë à Ruel le dernier jour de février, & autres jours suivans, entre
les députez du Roy, & les députez du Parlement, & des autres Compagnies souveraines, la seconde, tenuë à S. Germain
en Laye le 16. jour de mars, & autres suivans, 1649, entre les députez du Roy, & ceux du Parlement, & des Compagnies
souveraines de la ville de Roüen. Paris, imprimeurs ordinaires du Roy, 1649, 96 pp. « Petite » édition, en corps réduit par
rapport à l’originale (qui compte 192 pp.). Moreau, III, 2895.
VI. Procez verbal de la conférence faite à Ruel, par Messieurs les députez du Parlement, Chambre des Comptes, & Cour
des Aydes, ensemble ceux de la ville. Contenant toutes les propositions qui ont esté faictes, tant par les Princes & députez
de la Reine, que par les députez desdites compagnies, & de tout ce qui s’est passé entr’eux pendant ladite conférence. Paris,
Mathieu Colombel, 1649, 35 pp. Moreau III, 2892.
284-
MÉMOIRES des campagnes de Mr de Turenne en Allemagne en 1672 et 1673, extraits de ses lettres.
S.l., s.d., (v. 1750), in-folio, 203-[23] pp., couvertes d’une écriture moyenne et très lisible (environ 30 lignes
par page) ; [31] ff. vierges, vélin rigide à lacets, dos lisse muet, étiquette de titre en papier contrecollée sur
le plat supérieure, tranches mouchetées de rouge (reliure de l’ époque). Coins et coupes abîmés, mais bon
6.000 €
exemplaire. (B383). {152838}
Cet important manuscrit de préparation militaire, vraisemblablement rédigé pour aider nos troupes en Allemagne et aux
Pays-Bas pendant la Guerre de Succession d’Autriche (cf. infra § III.), comprend trois ensembles successifs bien distincts :
I. Un recueil de 52 missives recopiées (originellement datées de mai 1672 à mars 1673),
II. Un ensemble de 14 mémoires géographiques (Allemagne du Nord-Ouest),
III. Un état de l’artillerie de l’Armée des Flandres.
I. Les 52 missives de ce recueil sont datées du 20 mai 1672 au 17 mars 1673 (pp. 3-89), époque à laquelle Turenne avait le
commandement des armées d’Allemagne. Certes, la plupart sont bien de Turenne, mais pas seulement : Louvois, le Prince
de Condé, Luxembourg, Estrades, Verjus de Crécy, Fürstenberg, en ont composé plusieurs. Jusqu’à la double publication
par le comte de Grimoard de la Collection des lettres et mémoires trouvés dans le portefeuille de M. de Turenne, et de l’Histoire
des quatre dernières campagnes du maréchal de Turenne (1782), qui l’utilise largement, l’essentiel de la correspondance du
grand soldat était restée en possession des ducs de Bouillon, ses héritiers, ce qui n’empêchait pas la circulation de copies
manuscrites, souvent regroupées par campagne. Manifestement, notre manuscrit appartient à ce genre.
Au départ cantonnée à la « couverture » latérale de l’armée de Condé qui devait soutenir l’action principale en Hollande,
l’armée de Turenne se vit confier la mission d’arrêter la progression de l’armée du Brandebourg, engagée dans le conflit à la
demande de Guillaume III, parent du Grand Electeur.
Dans certaines de ces lettres très vivantes, toujours fort détaillées sur les questions militaires, Turenne adjoint parfois
quelques considérations politiques ou anecdotiques. « Je vous dis ceci afin que le Roy voie qu’on ne peut pas faire une demi
guerre et que je suis bien plus faible n’ayant pas les 4 brigades de la Iere ligne de l’aile droite et de l’aile gauche ».
II. L’ensemble de 14 mémoires géographiques et stratégiques (pp. 1-2 et 90-203), est destiné à guider les évolutions et
déplacements des troupes en Allemagne du Nord-Ouest, une fois les hostilités véritablement déclenchée avec le Brandebourg.
En-dehors d’un Mémoire de Louvois du 12 mai 1672 sur les marches et positions de l’armée, placé au début du recueil,
et de quelques notules brèves, ces textes ne sont pas datés, et s’égrènent à la suite à partir de la p. 90, les plus importants
concernant principalement les itinéraires possibles et le délicat problème des franchissements de fleuves :
1. Mémoire sur la Wezel (pp. 90-106) ;
2. Mémoire itinéraire de Münster à Osnabrück (…) à Coeswarden ;
3. Projet de marche partant de Neuss pour aller à Modave sur deux colonnes ;
4. Mémoire sur le pays de Hunsrück et sur les environs de la Moselle (pp. 120-132) ;
5. Observations sur le cours de la Lippe (pp. 133-149) ;
6. Mémoire sur le camp de Cirq et sur les chemins depuis la Mozelle jusques à la Meuse (pp. 152-54) ;
7. Mémoire sur le cours de la rivière d’Embs (pp. 155-162) ;
8. Mémoire et observations sur les évêchés de Münster, Osnabrück et Paderborn (pp. 163-175) ;
9. Itinéraire de Ordingen dans le pays de Clèves (pp. 176-187, en partie biffées) ;
10. Mémoire du cours de la Meuse (pp. 188-198) ;
11. Passages de la Nierste depuis Odekirchen jusqu’à Wachtendonck (pp. 199-200) ;
12. Passages sur la Roër depuis Ruremonde jusqu’à Juliers (pp. 201-203).
Bien évidemment assujetti à une très stratégique et militaire lecture, le regard de l’auteur n’en balaie pas moins la campagne
allemande, décrivant les cours d’eaux et les collines mais également la moindre bourgade traversée. Le lecteur contemporain
pourra donc également appréhender ces textes comme des récits de voyage d’un genre un peu particulier. « [La Moselle]
coule dans un lit d’une extrême profondeur avec vastes sinuosités entre deux chemins de hautes montagnes. Elle est agréable en été
en beaucoup d’endroits surtout à une lieue et demi au dessus de Coblentz où les paysans la traverse avec leurs charettes chargées
de fumier (sic) […] ».
III. Un important état de l’artillerie de l’Armée des Flandres et de l’équipage des ponts de bateaux, utilisés au siège de
Maastricht par Maurice de Saxe en 1748 (la citadelle se rendit le 30 avril), suivi de différents états concernant la campagne
des Flandres dans la Guerre de Succession d’Autriche.
Beaucoup moins bucolique que la partie précédente, cet état de l’artillerie très complet, présenté comme souvent sous forme
de tableaux, indique très précisément l’inventaire des munitions, le lieu où elles ont été tirées, les remises qui ont été faites
et la consommation effective. L’exhaustivité de l’exposé est un auxiliaire remarquable à l’étude des batailles au milieu du
XVIIIe siècle en général et à celle de Maastricht en particulier.
LE CURIEUX
52
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
285-
MONTCHAL (Charles de). Mémoires de Mr de Montchal, archeveque de Toulouse, contenant des
particularitez de la vie et du ministere du cardinal de Richelieu. A Rotterdam, Pour Gaspar Fritsch, 1718,
2 vol. in-12, [6]-750 pp. en pagination continue, basane havane, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièces de
titre et de tomaison, tranches rouges mouchetées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire en dépit d’une usure
d’usage aux mors, aux coiffes et aux coupes et d’un travail de ver en pied du tome I. Des rousseurs parfois
300 €
fortes. Ex-libris C. T. Noel du Payrat. (36). {125440}
Édition originale de ces mémoires anti-absolutistes, qui courent de 1624 à 1641, et se montrent très opposés à la politique
religieuse de Richelieu.
Bourgeois & André, 726.
286-
MONTRÉSOR (Claude Bourdeille, comte de). Mémoires de Monsieur de Montrésor. Diverses pièces
durant le ministère du cardinal de Richelieu. Relation de Monsieur de Fontrailles. Affaires de messieurs le
comte de Soissons, ducs de Guise & de Boüillon, &c. A Leyde, Chez Jean Sambix le Jeune, 1665, petit in-12,
[4]-431 pp., maroquin rouge, dos à nerfs orné de caissons et de fleurons dorés, pièce de titre, plats encadrés
1.200 €
d’un triple filet doré, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle). (Bur82). {133477}
Réimpression de la première édition des Mémoires de Montrésor, parue chez Jean Sambix le Jeune à Cologne en 1664, et
imprimée à l’imitation des Elzevier.
D’après Willems, l’édition des Mémoires de Montrésor de 1665 comprend un second volume qui s’intitule : Mémoires de
Monsieur de Montrésor et autres pièces curieuses, pour servir d’esclaicissement à ce qui est contenu au premier volume (À Cologne,
chez Jean Sambix le Jeune, 1665). Willems précise toutefois que ce complément « n’est pas indispensable » car les pièces qui
le composent « ne se rattachent à l’ouvrage principal qu’en vertu de la fantaisie du libraire », et il conclut : « la plupart des
exemplaires n’ont que le premier volume, lequel d’ailleurs ne porte point de tomaison ».
Claude Bourdeille, comte de Montrésor (mort en 1663), a été l’un des acteurs principaux dans les complots formés autour
de Gaston d’Orléans dont il devint le favori après la disgrâce de Puylaurens. Il fut un conspirateur perpétuel pendant le
gouvernement de Richelieu et proposa même l’assassinat du cardinal à son maître. Compromis dans le complot de CinqMars et de Thou, Montrésor dut se réfugier en Angleterre pour éviter le sort de ces derniers. De retour en France après le
décès de Louis XIII, il pris part aux évènements de la Fronde et finit par faire sa paix avec Mazarin lors du retour définitif
du cardinal.
Les Mémoires de Montrésor sont le reflet de la première partie de sa vie. D’après Bourgeois et André, « ils exposent avec des
détails assez nombreux les évènements qui se sont produits de 1632 jusqu’au début de la Fronde. Les faits que ce témoin
oculaire rapporte sont authentiques ; mais ils n’ont trait qu’à de petites conjurations ou conspirations. Ils contiennent des
relations sur la retraite de Gaston en 1632, sur ses intrigues jusqu’en 1637, sur son accommodement avec Richelieu et son
retour à la cour en 1641. Très intéressants déjà par eux-mêmes en ce que l’auteur était fort bien placé pour connaître les
secrets, ils le deviennent davantage pour l’historien par les diverses pièces qui y sont insérées. »
Bel exemplaire provenant du Cabinet du marquis de La Valette et portant l’ex-libris d’un autre membre de la famille
Thomas de La Valette (Provence, XVIIe-XVIIIe siècles). OHR, 911.
Willems, Les Elzevier, 2015. Graesse, IV, 594. Bourgeois et André, 731.
287-
MORNAY DE LA VILLETERTRE (René de). La Vie de mademoiselle de Buhy, de la maison de Mornay.
A Paris, Chez Roulland, 1685, in-12, [20]-293 pp., veau brun moucheté, dos à nerfs orné de fleurons dorés
(reliure de l’ époque). Coiffe absente en pied, petit travail de vers au dos, trace de choc sur le premier plat,
350 €
coins usés. Qqs rousseurs. Trace d’étiquette au dos. Ex-libris manuscrit. (36). {133707}
288-
MOÜY (Comte Ch. de). Louis XIV et le Saint Siège. L’ambassade du duc de Créqui (1662-1665). Paris,
Hachette, 1893, 2 vol. in-8, X-484 et 432 pp., gravures, demi-chagrin vert, dos à nerfs orné (reliure de
120 €
l’ époque). Mouillures claires, papier gondolé. Cachet. (S174). {98345}
289-
NERVEZE (Antoine de). Les Essais poétiques. A Poitiers, pour François Lucas, et se vendent à Rouen chez
Théodore Reinsart, 1605, in-12, (14)-323-(12) pp., maroquin brun, dos orné à la grotesque pièce de titre en
maroquin rouge, triple filet d’encadrement sur les plats, dentelles dorées sur les chasses et sur les coupes,
2.300 €
tranches rouges (reliure du XVIIIe siècle). Page de titre salie, trace de mouillure. {170056}
Edition originale de deuxième état, « pirate », donnée par l’imprimeur poitevin François Lucas.
« Le manuscrit que Nervèze ne voulait pas voir imprimé encore, avait été dérobé par des amis qui croyaient bien faire, et
avait été remis à l’imprimeur poitevin Lucas. Nervèze, qui avait conféré au libraire parisien, Antoine du Breuil, le privilège
de toutes ses oeuvres, intervint afin que cette édition de Poitiers ne soit pas un désastre complet et Du Breuil délivra à Lucas
une permission d’imprimer, découlant du privilège dont il bénéficiat (...) Ce deuxième état ne semble être connu que par
l’exemplaire de l’Arsenal, alors qu’il se trouve des volumes au non seul de Lucas [premier état] à la BNF, à Poitiers, à Dijon
et à Lyon » (Barbier-Mueller, Ma bibliothèque poétique).
Antoine de Nervèze (c.1559-1625) secrétaire de chambre du roi, courtisant accompli, s’illustra dans le « parler Nervèze »,
style précieux, mais d’un esthétisme très recherché, qui fit de lui un des poètes majeurs de son époque.
Brunet, IV, 41 ; La Bouralière, 409.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
53
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
290-
[ORDONNANCE MUNICIPALE] - Ordonnance de Louis XIV Roy de France et de Navarre. Donnée
à Paris au mois de mars 1669. Concernant la jurisdiction des Prévost des marchands & Echevins de la
ville de Paris. Paris, Frédéric Léonard, 1676, in-folio, [2] ff. n. ch. (titre avec belle vignette gravée, table
des chapitres), [758] pp. mal chiffrées 756 (il ya deux feuillets différents 671-72), [7] ff. n. ch. de table
des matières et de privilège, vignettes en-tête et culs-de-lampe, avec une carte à double page hors-texte
((Plan des fontaines et des conduites et communications des eaux publiques de la ville de Paris), basane brune
mouchetée, dos à nerfs à caissons ornés de nefs dorées avec fleurs de lis en écoinçon, armes au centre des
plats, tranches mouchetées de rouge (reliure de ‘ époque). Restaurations aux coiffes, aux coupes, coins et
3.000 €
charnières, mais bon exemplaire, sur grand papier (37 x 24 cm). (B342). {169950}
Magnifique publication officielle qui remplace l’édition de 1614 et donne, après l’ordonnance refondatrice de 1669, un
recueil des dispositions et privilèges concernant cette pré-municipalité de Paris que formaient le Prévôt et ses échevins.
Louis XIV, à l’instar de son aîeul Henri IV, a voulu reprendre en main cette vieille institution toujours encline à
s’autonomiser, pour en faire un instrument administratif de sa politique. La compétence de ces officiers était limitée d’un
côté par celle du Prévôt de Paris séant au Châtelet, de l’autre par celle, plus récente, du lieutenant de police (créé en
1667), mais elle demeurait considérable, surtout en matière de voirie (entretien des ponts, chaussées, quais, et fontaines),
d’approvisionnements (grains, vins, bois, charbons, acheminés par eau et déchargés sur le quai de Grève), de festivités, etc.
Exemplaire aux armes de la ville de Paris.
Dupin (1832), 1066.
291-
[PAIX DE LOUDUN] - Edict du roy pour la pacification des troubles de son royaume. Vérifié en
parlement le 13 juin 1616. A Bloys, par Philippe Cottereau, 1616, in-8, 51 pp. (mal chiffrées 61), broché.
500 €
Deux perforations au centre de chaque feuillet. (S352). {115248}
Edit de Blois de Mai 1616 proclamant les dispositions de la paix de Loudun (3 mai 1616).
Les Grands, emmenés par Condé se révoltèrent en 1615, mais Lesdiguières resta fidèle au roi et des villes protestantes
comme La Rochelle et Montauban ne bougèrent pas. Une paix fut négociée à Loudun entre les représentants du pouvoir
royal ( en particulier Sillery, Villeroy et Jeannin ), des Grands et des Protestants. La Cour recula une nouvelle fois en faisant
de nombreuses concessions, dont une distribution d’environ six millions de livres aux Grands (clauses secrètes de la paix).
292-
PARIVAL (Jean-Nicolas de). Abrégé de l’histoire de ce siècle de fer. Contenant les miseres et calamitez des
derniers tems, avec leurs causes & pretextes, jusques au Couronnement du Roy des Romains Ferdinand IV.
Fait vers la fin de l’esté de l’An 1653. Par J. N. de Parival. À Leyde, Chez Abraham à Geerevliet, 1653, petit
in-8, [16]-479 pp., vélin ivoire à rabats, dos lisse, titre manuscrit à l’encre en tête de dos (reliure de l’ époque).
500 €
Mors fendus, vélin noirci, quelques passages du texte soulignés. (20). {115305}
Édition originale. Exposé des guerres qui se sont déroulées en Europe au cours de la première moitié du XVIIe siècle et des
misères qu’elles entraînèrent (conflits des puissances occidentales, « furieux bal longtemps dansé parmi les chrétiens » dont
Richelieu fut le moteur, guerres menées par les Ottomans en Pologne, en Crète, etc).
Cioranescu, 51842. Hauser, 8454.
293-
PELET (Lt Gal). Mémoires militaires relatifs à la Succession d’Espagne sous Louis XIV extraits de la
correspondance de la cour et des généraux par le lieutenant général de Vault. Revus, pub. et précédés d’une
intro. par le lieutenant général Pelet. Paris, Imp. Royale, puis Impériale, 1835-1862, 11 vol. in-4, 9000 pp.
(env.), cartonnage papier chamois imprimé (tomes 1 à 6 et 8 et 9), papier bleu (tome 7), broché (10 et 11) (rel.
de l’ éditeur). Qqs défauts d’usages, dos abîmés aux volumes brochés, qqs rousseurs. (Collection Documents
2.000 €
Inédits sur l’Histoire de France). (S623). {666570}
Colossale publication, impensable de nos jours, qui se propose de rassembler l’ensemble des documents militaires relatifs
à la Succession d’Espagne.
Sans l’atlas qui ne figure que très rarement dans les collections.
294-
PELLISSERY (Roch-Antoine de). Eloge politique de Colbert, qui n’a point été présenté à l’Académie
Française pour le prix de la St. Louis 1773. Lausanne, 1775, in-8, [2]-VIII-210 pp., avec 3 tableaux dépliants,
200 €
dérelié. (B337). {168842}
Edition originale de cet examen détaillé de l’oeuvre économique et financière de Colbert, avec de nombreuses références à
l’évolution du pays depuis la fin de son ministère. L’auteur en donnera dès 1777 une version augmentée qui comportera deux
volumes. Sa critique plus qu’implicite du gouvernement de Louis XVI lui vaudra un petit séjour en Bastille.
INED, 3512.
295-
PEREY (Lucien). Le Roman du grand roi. Louis XIV et Marie Mancini d’après des lettres et documents
inédits. Septième édition. Paris, Calmann Lévy, 1899, in-8, VII-580 pp., portrait frontispice, demi-chagrin
vert, dos à nerfs orné de filets à froid et d’un monogramme doré en pied (reliure de l’ époque). Dos insolé, qqs
80 €
rousseurs. (B344). {169645}
LE CURIEUX
54
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
296-
RELATION historique de la révolte des fanatiques ou des Camisard. Ouvrage édité et annoté d’après les
principales relations contemporaines, par l’abbé Goiffon. Deuxième édition. Nîmes, L. Bedot, 1874, in-12,
V-387 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs (reliure de l’ époque). Ex-libris. Passages en début d’ouvrage
150 €
soulignés au stylo rouge. Bon exemplaire cependant. (S375). {150161}
297-
[REVOLTE DES PRINCES] - Pièces des affaires de France de l’an 1614. Paris, 1614, 28 pièces en un
vol. in-12. Vélin rigide, dos lisse à rabats, traces de lacets (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B313).
3.500 €
{170012}
Exceptionnel recueil très cohérent : toutes les pièces (sauf la dernière, sur les mariages espagnols) concernant la révolte du
Prince de Condé en 1614 et ses péripéties jusqu’à la paix de Sainte-Menehould :
I. Lettre de Monseigneur le Prince à la Royne. Paris, Pierre Chevalier, 1614,16 pp. SHF, Bourgeois & André, 2027. II. Apologie pour Monsieur le Prince de Condé, sur son départ de la Cour. S.l.n.d. [1614], 8 pp. SHF, 2014 et 2024. III. Double de la responce de la Royne régente, mère du Roy, à la lettre escrite à Sa Majesté, par Monseigneur le Prince de
Condé, le 19 février 1614. Paris, Pierre Chevalier, 1614, 24 pp. SHF, 2029. - IV. Le Manifeste de Monsieur le Prince, envoyé
à Monsieur le Cardinal de Joyeuse. Ensemble la lettre de Monsieur de Boüillon, envoyée à Madame de La Trimoüille.
S.l., 1614, 15 pp. - V. Lettre de Monsieur de Vendosme au Roy. S.l.n.d. [1614], 8 pp. SHF, 2031. - VI. Seconde lettre
de Monsieur de Vendosme au Roy. Paris, Pierre Chevalier, 1614, 12 pp. SHF, 2031. - VII. Lettre de Monseigneur le
cardinal du Perron à Monseigneur le Prince. Paris, Pierre Chevalier, 1614, 8 pp. SHF, 2032. - VIII. La Responce à la lettre
de Monsieur le Prince, envoyée à Messieurs du Parlement de Bordeaux. Paris, Jean de Bordeaulx, & Jean Millot, 1614,
12 pp. SHF, 2034. -IX.Lettre de la Royne au Parlement de Bretagne. Paris, Pierre Chevalier, 1614, 8 pp. SHF, 2025. X. [RIBIER (Guillaume) :] Discours sur la lettre de Monsieur le Prince. Paris, Pierre Chevalier, 1614, 31 pp. SHF, 2036. XI. Remonstrance aux malcontens. S.l.n.d. [1614], 22 pp. SHF, 2045. - XII. Response de Monsieur le Cardinal de Sourdis
à la lettre de Monseigneur le Prince. Paris, Pierre Chevalier, 1614, 6 pp. SHF, 2033. - XIII. Advis aux trois Estats de ce
Royaume sur les bruits qui courent à présent de la guerre ciivile. Iouxte la copie imprimée à Blois. Paris, Pierre Chevalier,
1614, 15 pp. SHF, 2026. - XIV. Epistre de Monsieur le Président de Thou au Roy. Paris, Pierre Chevalier, 1614, 37 pp. XV. Le Resveil de maistre Guillaume, aux bruicts de ce temps. S.l., 1614, 33 pp. SHF, 2042. - XVI. La Remonstrance de
Pierre du Puits, sur le Resveil de maistre Guillaume. Paris, iouxte la copie imprimée par Pierre Bardin, 1614, 8 pp. SHF,
2042. - XVII. Lettre de Iacques Bonhomme, paysan de Beauvoisis, à Messeigneurs les Princes retirez de la Cour. Paris,
iouxte la copie imprimée par Iean Brunet, 1614, 16 pp. SHF, 2050. - XVIII. Responce du crocheteur de la Samaritaine.
A Jacques Bon-Homme, paysan de Beauvoisis, sur sa lettre escrite à Messieurs les Princes retirez de la Cour. S.l.,1614,
16 pp. SHF, 2050. - XIX. Discours sur le traicté de Soissons. Avec le discours de ce qui s’esr passé à Mézières. S.l., 1614,
16 pp. - XX. La Lettre du fidèle François. Présentée au Roy. Paris, Antoine Champenois, Pierre Rocolet, 1614, 8 pp. SHF,
2048. - XXI. Double de la lettre envoyée par un gentil-homme lorrain, aux fidèles françois. Contre les perturbateurs de leur
repos. Paris, Antoine Du Breuil, 1614, 12 pp. - XXII. La Resiousissance de la France pour la réconciliation de Messieurs
les Princes. Paris, Antoine Du Breuil, 1614, 16 pp. SHF, 2063. - XXIII. La Harangue d’Alexandre le forgeron, prononcée
au conclave des réformateurs. S.l., 1614, 16 pp. - XXIV. Le Cabinet de Vulcan. S.l.n.d. [1614], 7 pp. - XXV. Le Citoyen
François, ou Courrier des bonnes nouvelles de la Cour. Paris, Antoine Du Breuil, 1614, 16 pp. SHF, 2064. - XXVI. Advis
à Monseigneur le Prince. S.l., 1614, 7 pp. - XXVII. Lettres du Roy, avec l’ordonnance dudit Seigneur, portant deffences de
lever n’y assembler aucunes trouppes, sans commission & exprès commandement de Sa Maiesté. Paris, Melchior Mondière,
1614, 8 pp. - XXVIII. Articles et conventions arrestée en Espagne le mercredy 20 d’aoust 1612. Par Monsieur le Duc de
Mayenne, assisté de Monsieur de Puisieux, & Monsieur de Vaucelas, avec le sieur Duc de Lerme : sur le mariage du Roy
Louis XIII, avec l’Infante dame Anne, Princesse d’Espagne. S.l., 1614, 23 pp. SHF, 3259.
298-
[RICHECOURT] - La Prise du chasteau de Richecourt, faicte par Monsieur le Duc de Guyse, le
Dimanche 5 de Mars. Ensemble un bref narré de ce qui s’est passé en Picardie & Champagne, depuis
ces derniers mouvements jusques à present. A Paris, De l’ imprimerie d’Anthoine du Brueil, 1617, in-8,
15 pp., armoiries de Louis XIII au titre, bradel papier bleu, pièce de titre de cuir rouge (reliure moderne).
350 €
(18). {136013}
Troubles en Picardie pendant la révolte des grands, soutenue par Marie de Médicis, avec la réddition du château de
Richecourt, revenu au roi Louis XIII grâce au duc de Guise.
Pohler, I, 328.
299-
ROSSET (Theodore). Les Origines de la prononciation moderne étudiées au XVIIe siècle, d’après les
remarques des grammairiens et les textes en patois de la banlieue parisienne. Paris, Colin, 1911, gr. in-8,
421-85 pp., index, bibliographie, demi-chagrin vert, dos à nerfs, couv. cons. (reliure moderne). (B349).
120 €
{666488}
Bien complet de son appendice : Dix conférences en patois (1649-1660).
300-
SAINT-SIMON (Duc de). Mémoires complets et authentiques sur le siècle de Louis XIV et la Régence.
Collationnés sur le manuscrit original par M. Chéruel et précédés d’une notice par M. Sainte-Beuve. Paris,
Hachette, 1856-1858, 20 vol. in-8, portr., fac-similé dépl., index biographique, demi-chagrin citron, dos à
1.200 €
nerfs (rel. de l’ époque). Qqs rousseurs. Bon exemplaire. (B362). {169914}
Première édition complète et conforme au manuscrit original.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
55
DIXSEPTIÈME SIÈCLE
301-
SEGRAIS (Jean Regnault de). Œuvres de Monsieur de Segrais, de l’Académie françoise. Nouvelle édition,
revue & corrigée avec soin. A Paris, Chez Durand, Damonneville, Delormel, Pissot, 1755, 2 vol. in-12, [2]XVI-313 pp. et [2]-315-[5] pp., veau fauve marbré, dos à nerfs orné de filets et de fleurons dorés, tranches
rouges (reliure de l’ époque). Manques aux coiffes, mors et coins usés. Épidermures. (S222). {115409} 230 €
Édition complétée par rapport à celle de 1723 ; elle est absente de Cioranescu. Le premier volume renferme une vie de Jean
Segrais, des lettres et les poésies ; le second le Segresiana, sous le titre de Mémoires et anecdotes, la Relation de l’Isle imaginaire,
la Princesse de Paphlagonie, et l’Amour guéri par le temps.
Quérard IX, 19.
302-
SPANHEIM (Ezéchiel). Relation de la cour de France en 1690. Pub. pour la S.H.F. par Ch. Scheffer.
Paris, Renouard, 1882, gr. in-8, LVII-462 pp., index, demi-vélin blanc (reliure de l’ époque). Dos sali.
120 €
Ex-libris Philippe Béchu. (38). {149614}
303-
TURENNE (Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de). Collection des lettres et mémoires trouvés
dans les porte-feuilles du maréchal de Turenne, pour servir de preuves et d’éclaircissements à une partie de
l’histoire de Louis XIV, et particulièrement à celles des Campagnes du général français, par M. le c[omte]
de Grimoard. Ouvrage présenté au Roi et agrée par sa Majesté. Paris, Nyon, 1782, 2 vol. in-folio, (6)-VIII669 pp.-(3) et (6)-704 pp., veau fauve, dos à nerfs orné, tranches rouges (rel. de l’ époque). Epid. aux mors et
sur les plats, petit manque à la coiffe supérieure du tome 2, usures aux coins, travail de ver à la fin du tome
1.800 €
2 sans atteinte aux texte. (56). {169027}
Première édition.
« Ce livre est la plus ancienne et la plus importante publication des lettres de Turenne » (Picavet, Les Dernières années de
Turenne).
« Le style du maréchal de Turenne est négligé (...). Malgré ce défaut, on aperçoit dans ses dépêches, cette prudence consommée,
ces vues profondes et vastes, cette supériorité de génie et cette prévoyance surprenante, qui dés le commencement d’une
campagne, lui en découvraient les suites. Les qualités du cœur du maréchal ne sont pas moins sensibles dans ses lettres que
celles de son esprit (...). [S]a correspondance commence en 1626, époque à laquelle il faisait ses études à Paris, et finit en
1675, année de sa mort (...). L’abbé Raguenet et M. de Ramsay, qui se sont dispensés de mettre en ordre [s]es mémoires, n’ont
pu en consulter qu’une très petite partie, aussi ses opérations militaires sont à peine reconnaissables dans ces écrivains »
(Grimoard).
« Les lettres les plus intéressantes sont celles écrites après 1661, alors que le rôle de Turenne grandit et n’est plus uniquement
militaire, mais politique » (André).
Dans chaque volume, cet exemplaire comporte deux pages de titre chez le même éditeur, la première à la date de 1781 avec
une vignette gravée sur bois signée V[incent] L[e] S[ueur], et la définitive avec une autre vignette non signée. La première ne
fut pas retenue car elle mentionne des cartes dressées par Beaurain. Or ces dernières concernent un autre texte de Grimoard,
Histoire des quatre dernières campagnes du maréchal de Turenne, publié en 1782 sous le nom de Beaurain, l’auteur n’ayant pas
« voulu laisser mettre son nom à cause des coupures exigées par la censure » (André).
L’un des premiers possesseurs de cette Collection de lettres et mémoires a reporté à l’encre, dans le premier tome, certaines
indications fournies par l’errata.
Bon exemplaire malgré les quelques défauts signalés.
André, Sources, II, 996 (qui indique un format in-8 et non in-folio). Cat. de l’Histoire de France, II, 16 (222).
304-
[VAN BATENBURG (Diederik)]. Remarques morales et politiques recueillies et composées par le
seigneur Théodore, conte de Bronckhorst, Battobourg, & d’Anholt, &c. Utrecht, Jean Waesbergue, 1646,
in-12, [6] ff. n. ch. (titre, dédicace, au lecteur), 404 pp., [5] ff. n. ch. (errata et table), vélin rigide à rabats,
300 €
dos lisse, tranches mouchetées de bleu (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B346). {169016}
Edition originale peu commune de ce recueil d’aphorismes, qui connaîtra une réédition en 1650.
305-
[VAUMORIERE (Pierre d’Ortigues de)]. Harangues sur toutes sortes de sujets, avec l’art de composer.
Seconde édition, augmentée d’un grand nombre de préceptes et de harangues. A Paris, Chez Jean Guignard,
1693, in-4, [18]-722-[48] pp., collette imprimée d’errata au verso du 8ème feuillet, marque typographique
gravée sur bois au titre, grande vignette gravée sur cuivre de Thomassin et initiale également gravée sur
cuivre en tête de l’épître, veau brun granité, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes guillochées (reliure
400 €
de l’ époque). Manque à la coiffe, coins usés. Mors supérieur fendu. (31). {125683}
Seconde édition (et dernière augmentée du vivant de l’auteur) de ce recueil publié originellement en 1688. Après un traité
oratoire, sont rassemblés des discours appartenant aux trois genres (démonstratifs, délibératifs et judiciaires), soit écrits
par l’auteur pour des situations supposées, soit ayant été réellement prononcés par des avocats et membres des parlements
(comme Lamoignon), des ecclésiastiques (comme Bossuet ou Mascaron) et de hauts personnages civils (comme le Duc de
Saint-Aignan).
LE CURIEUX
56
DIXHUITIÈME SIÈCLE
DIXHUITIÈME SIÈCLE
306-
ALMANACH royal, année 1777. Paris, Le Breton, s.d., in-8, 647 pp., veau fauve marbré, dos à nerfs
fleurdelisé et cloisonné, roulette à froid sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’ époque). Manque à la
250 €
coiffe supérieure, dos légèrement usé. (B323). {103299}
307-
[AFFAIRE DU COLLIER] - Collection complète des mémoires relatifs au procès de M. le Cardinal de
Rohan, arrangés dans l’ordre où ils ont paru. Paris, tous les libraires qui vendent les nouveautés, 1786, fort
in-4 carré, pagination multiple, demi-basane mouchetée à coins, dos à nerfs orné de filets dorés, tranches
mouchetées (reliure de l’ époque). Coins abîmés, coupes frottées, mais bon exemplaire. (35). {149445}
1.200 €
Très important recueil, le plus complet sur le procès du cardinal de Rohan. - Sous une page de titre factice comprenant une
table au verso, l’ouvrage regroupe 20 mémoires juridiques pour les différentes personnes en cause dans la fameuse Affaire
du Collier. Chaque pièce garde son adresse et sa pagination propres :
I. Mémoire pour dame Jeanne de Saint-Remy de Valois, épouse du comte de la Motte. [Paris], Cellot, 1785, 46 pp. II. Mémoire pour le comte de Cagliostro (...). Paris, Lottin, 1786, [4]-51 pp. - III. Requête au Parlement, les chambres
assemblées, par le comte de Cagliostro (...). Paris, Lottin, février 1786, 7 pp. - IV. Mémoire à consulter, pour Jean-CharlesVincent de Bette d’Etienville (...). [Paris], Cellot, 1786, [2]-30 pp. - V. Mémoire pour la demoiselle Le Guay d’Oliva,
fille mineure, émancipée d’âge (...). Paris, P.G. Simon & N.H. Nyon, 1786, [4]-46 pp. - VI. Second mémoire à consulter
et consultation, sur la défense à une accusation d’escroquerie, pour Jean-Charles-Vincent de Bette d’Etienville (...). Paris,
Cailleau, 1786, [2]-29 pp. - VII. Mémoire pour M. le baron de Fages-Chaulnes, Garde-du-Corps de Monsieur (...). Paris,
Prault, 1786, [4]-30 pp. - VIII. Mémoire pour le Sr de Bette d’Etienville, servant de réponse à celui de M. de Fages. Paris,
Cailleau, 1786, [2]-30 pp. - IX. Réponse pour la comtesse de Valois-Lamotte, au mémoire du comte de Cagliostro. Paris,
L. Cellot, 1786, 48 pp. - X. Mémoire pour les sieurs Vaucher, horloger, & Loque, bijoutier, accusateurs (...). Paris, Prault,
1786, 88 pp. - XI. Requête au Parlement, les chambres assemblées, par le cardinal de Rohan (...). Paris, Bruxelles, Emmanuel
Flon, 1786, 8 pp. - XII. Requête introductive au Parlement, les Chambres assemblées (...). Paris, Bruxelles, Emmanuel
Flon, 1786, 40 pp. (interversion des cahiers C et D, sans manque). - XIII. Mémoire pour Louis-René-Edouard de Rohan
(...). Paris, Lottin, 1786, 146-[2]-24 pp. - XIV. Sommaire pour la comtesse de Valois-La Motte (...). Paris, L. Cellot, 1786,
62 pp. - XV. Réflexions rapides pour M. le Cardinal de Rohan, sur le sommaire de la dame de La Motte. [Paris], Cl. Simon,
s.d. [1786], 24 pp. - XVI. Requête à joindre au Mémoire du comte de Cagliostro. [Paris], Lottin, mai 1786, 11 pp. - XVII.
Second mémoire pour la demoiselle Le Guay d’Oliva (...). Analyse et résultat des récolemens & confrontations. Paris, P.G.
Simon & N.H. Nyon, 1786, 56 pp. - XVIII. Supplément et suite aux Mémoires du sieur de Bette d’Etienville (...), pour
servir de réponse aux différens mémoires faits contre lui. Paris, André-Charles Cailleau, 1786, [2]-69 pp. - XIX. Requête
pour le sieur Marc-Antoine Retaux de Villette, ancien gendarme (...). Paris, P.G. Simon & N.H. Nyon, 1786, 19 pp. - XX.
Mémoire à consulter, et consultation pour F. François-Valentin Mulot (...). Paris, Demonville, 1786, 48 pp. - XXI. Réponse
de M. le comte de Précourt, colonel d’infanterie (...) ; aux Mémoires des sieurs d’Etienville, Vaucher & Loque. Paris, L.F.
Prault, 1786, 42 pp. - XXII. Mémoire pour le comte de Cagliostro, demandeur, contre Me Chesnon le Fils, commissaire au
Châtelet de Paris ; et le sieur de Launay, gouverneur de la Bastille, défendeurs. Paris, Lottin, 1786, 37 pp.
A notre exemplaire, ont été ajoutées deux pièces supplémentaires :
I. Arrêt du Parlement, la Grand’Chambre assemblée, du 31 mai 1786. Paris, Cl. Simon, 1786, 20 pp. C’est le texte de la
sentence finale et de ses motifs. - II. La Dernière pièce du fameux collier. S.l.n.d., [2]-34 pp. Contre Cagliostro.
308-
[AFFICHE-CLERGÉ de FRANCE] - Extrait de la Délibération de l’Assemblée générale extraordinaire
du Clergé de France, tenue à Paris au mois de juin mil sept cen un. Du samedy neuvième juillet à huit
heures du matin, Monseigneur le cardinal de Noailles, archevêque de Paris président. S.l., (1701). Placard
150 €
de 49 x 38 cm. (c). {127538}
Rare placard concernant « le recouvrement des quatres millions de livres, accordez à Sa Majesté par le clergé de France,
pour secours extraordinaire, au lieu & place de la capitation. » Avec la mention manuscrite à la plume : La communauté des
dames religieuses de Beaumont.
309-
[AFFICHE] - ARREST du Conseil d’Estat du Roy, portant qu’à commencer au premier janvier prochain
les Louis et Pistoles d’Espagne n’auront cours que pour 12 livres 10 sols. Les Écus et Réaux que pour 3 livres
8 sols, les diminution à proportion. [Etc.]. Du 24 novembre 1703. S.l.n.d., (1703), gr. in-folio, 1 feuillet,
150 €
vignette aux armes Royales. Anecdotiques rousseurs. (gc5). {136222}
Belle affiche sur la valeur des monnaies.
310-
AGUESSEAU (Chancelier d’). Œuvres. Paris, Chez les Libraires Associés, 1759-1789, 13 vol. in-4, index,
veau fauve, dos à nerfs ornés, tranches rouges (reliure de l’ époque). Petites usures à certaines coiffes, qqs
2.000 €
épidermures, petites différences de fer suivant les volumes. (S608). {88322}
Édition originale de cette œuvre capitale pour l’histoire politique et juridique de la fin du XVIIe siècle et de la première
moitié du XVIIIe siècle.
D’Aguesseau fut en effet le premier magistrat à vouloir unifier la jurisprudence dans les matières régies par le droit écrit. En
cela, il inaugurait l’œuvre accomplie plus tard par les rédacteurs du Code Civil.
Bon exemplaire malgré les défauts signalés.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
57
DIXHUITIÈME SIÈCLE
311-
ALLEMAND (Ancien Conservateur des Forêts de l’ile de Corse). Traité des péages, dans lequel, après
avoir démontré les avantages qui résulteraient de la suppression de ce droit, on donne un plan de liquidation
et d’indemnité ; et Plan d’administration de la navigation intérieure, avec les moyens de rendre navigables
toutes les rivières qui en sont susceptibles… A Paris, chez Cellot et Jombert, 1779, in-4, 152 pp., basane
mouchetée, dos lisse orné (reliure de l’ époque). Manque la coiffe, un mors ouvert sur 2 cm en tête. Ex-libris
1.000 €
héraldique. (30). {134551}
Relié à la suite, du même auteur :
Mémoire sur la navigation intérieure ; observations sur l’opération particulière ordonnée par le gouvernement pour
préparer l’opération générale présentée ici sous tous ses rapports. A Paris, chez Prault, 1785, 80 pp.
Dans cet ouvrage, cet économiste, dont on ne connaît que peu d’éléments biographiques, montre l’avantage de la suppression
des péages et indique les moyens financiers pour réaliser cette réforme.
Son second ouvrage, suite naturelle du premier, va dans le même sens en utilisant les canaux comme outil de développement
économique.
INED, 38.
312-
ARGENSON (Marquis d’). Ministre des Affaires Étrangères sous Louis XV. Mémoires et journal inédit
(1694-1757) ; publiés et annotés par le marquis d’Argenson. À Paris, Chez P. Jannet, 1857-1858, 5 vol.
in-12, percaline rouge, dos orné (reliure de l’ éditeur). Cartonnage légt défraîchi. (Collection Bibliothèque
250 €
Elzevirienne). (B306). {666552}
René-Louis de Voyer, marquis d’Argenson (1694-1757), fils du célèbre lieutenant général de police de Paris sous Louis
XIV, fut l’un des hommes d’État les plus éclairés de son temps. Ses Considérations sur le gouvernement de la France, publiés
à titre posthume, furent lues à l’état de manuscrit par Voltaire, avec lequel le marquis était lié. Ses mémoires sont l’une des
meilleures sources qui nous soient parvenues sur la vie politique et littéraire sous le règne de Louis XV, véritable œuvre de
philosophie politique.
313-
[ASSEMBLÉES PROVINCIALES] - Procès-verbal des séances de l’Assemblée Provinciale de la
généralité de Rouen, tenue à Rouen dans le mois d’août 1787. A Rouen, 1787, in-4, 44-416 pp., 4 tableaux
dont 3 repliés, demi-veau fauve, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’ époque). Petit manque à la
500 €
coiffe. (151). {133743}
314-
[ASSEMBLÉES PROVINCIALES] - Procès-verbal des séances de l’assemblée provinciale du Berri, tenue
à Bourges en septembre et octobre 1780. Précédé de détails relatifs aux principaux objets qui ont occupé les
Assemblées de 1778 et 1779. Seconde édition. À Bourges, chez B. Christo, À Paris, chez Née de La Rochelle,
1787, 3 vol. in-4, demi-basane fauve, dos à nerfs ornés, tranches rouges mouchetées (reliure de l’ époque).
1.200 €
Mors du tome 1 en partie fendus. (47). {133742}
Le second volume concerne « l’Assemblée provinciale du Berri, tenue à Bourges en octobre et novembre 1783 » ; le troisième
« l’Assemblée provinciale du Berri, tenue à Bourges au mois d’octobre 1786 ».
Les tomes 1 et 2 comportent le faux-titre suivant : « Collection des Procès-Verbaux de l’Assemblée Provinciale du Berri ».
Bel exemplaire malgré le défaut signalé.
315-
[ASSEMBLÉES PROVINCIALES] - Procès-verbal des séances de la première Assemblée Provinciale de
la généralité de Lyon, tenue à Lyon, dans les mois de Novembre et Décembre 1787. A Lyon, Imp. d’Aimé
de La Roche, 1787, in-4, 123 pp., demi-basane fauve à petits coins de vélin, dos à nerfs orné, tranches
600 €
mouchetées (reliure de l’ époque). (39). {133744}
Relié à la suite :
- PROCÈS VERBAL des Séances de l’Assemblée Provisoire de la province du Hainaut. A Paris, de l’Imp. de Demonville,
1788, 149-7 pp.
- PROCÈS VERBAL des Séances de l’Assemblée Provinciale de la généralité d’Auch, tenue à Auch dans les mois de
Novembre et Décembre 1787. A Auch, chez Jean-Pierre Duprat, 1788, 189-VII pp., 1 f. d’errata.
Bon exemplaire.
316-
[AUTOGRAPHE] - BAILLY (Jean-Sylvain). L.A.S. à Messsieurs Perier, directeurs des eaux et de la
machine à feu, à Chaillot. à Chaillot, 12 juin, 1780, in-12, 1 pp. bi feuillets, adresse au verso avec cachet de
200 €
cire rouge brisé au chiffre de Bailly. (a). {162314}
Belle lettre auprès des deux frères Périer ; pièce signée « Bailly de l’Académie roiale des sciences », « à Chaillot, ce 12 juin
1780, grande ruë de Chaillot chez Mr Gaye près le corps de garde Seine ».
« La commune et les habitans de Chaillot, m’ont nommé (…) pour défendre ses intérêts (…) mais elle nous a prié avant tout
d’avoir une conférence avec vous dans votre assemblée même (…) je serai charmé en mon particulier de cette occasion de
vous connaitre personellement (…). »
LE CURIEUX
58
DIXHUITIÈME SIÈCLE
Les deux frères Périer avaient projeté dès 1775 d’alimenter Paris en eau au moyen de pompes sur le modèle londonnien. Une
fois la Compagnie des Eaux fondée par les deux industriels, deux machines furent achetée au ingénieurs Watt et Boulton par
l’intermédiaire de Wilkinson. Après plusieurs essais, « la machine de Chaillot » sera opérationnelle en 1781 et fonctionnera
jusque sous le Second Empire en 1857 où elle sera remplacée.
Astronome, Jean-Sylvain Bailly (1736-1793) est surtout connu pour son rôle aux débuts de la Révolution française, comme
président de l’Assemblée nationale puis comme premier maire de Paris.
317-
BABEAU (A.). Le Maréchal de Villars, gouverneur de Provence, d’après sa correspondance inédite.
Paris, Firmin-Didot, 1892, in-8, XI-306 pp., bradel papier marbré, couv. cons. (reliure moderne). (B337).
120 €
{169497}
318-
BEAUMARCHAIS (Pierre-Augustin Caron de). La Folle journée, ou Le Mariage de Figaro, comédie en
cinq actes et en prose. Représentée pour la première fois à Paris, par les Comédiens-Français ordinaires du
Roi, le 27 avril 1784. Lyon, d’après la copie envoyée par l’auteur, 1785, in-8, 151 pp., basane azur, dos lisse
120 €
muet (reliure moderne). Premiers et derniers ff. un peu salis. (B347). {169071}
Cette édition occupe le 4e rang de toutes celles parues à la date de l’originale, et répertoriéees par Tchemerzine. D’après
Cordier, l’originale porte l’adresse « Au Palais-Royal, chez Ruault ».
Tchemerzine-Scheler I, 494.
319-
BEAUVAU (Maréchale Princesse de, née Rohan-Chabot). Souvenirs. Suivis des Mémoires du Maréchal
Prince de Beauvau. Recueillis et mis en ordre par Mme Standish (née Noailles), son arrière petite-fille.
Paris, Techener, 1872, gr. in-8, XIV-175 pp. et 153-85 pp., 2 portraits, demi-basane blonde, dos à nerfs orné
230 €
(reliure de l’ époque). (46). {135781}
Les souvenirs du Prince et de la Princesse concernent en réalité l’Ancien Régime, et dans une moindre mesure la Révolution.
Quelques pages sur le Premier Empire.
Imprimés à petit nombre sur beau papier.
Fierro, 110. Tulard, 113.
320-
BERGASSE (Nicolas). Observations sur l’écrit du sieur de Beaumarchais, ayant pour titre : Court
mémoire, en attendant l’autre, dans la cause du sieur Kornmann. S.l., 1788, in-8, [4]-60 pp., cartonnage
Bradel de papier rose, dos lisse, pièce de titre cerise en long (reliure moderne). Bon exemplaire. (B337).
100 €
{168810}
Le futur député aux Etats Généraux avait accepté de prendre la défense de son ami Guillaume Kornmann dans l’affaire
d’adultère qui l’opposait à sa femme et à Beaumarchais (pour complicité d’adultère). C’est dans les groupes mesméristes
que l’avocat et le banquier s’était connus. L’issue du procès devant le Châtelet de Paris, le 2 avril 1789, fut judiciairement
défavorable aux deux amis (la Cour innoncenta Beaumarchais, et les condamna à lui payer des dommages et intérêts), mais
elle leur procura l’appui d’une opinion publique largement hostile à Beaumarchais et à Catherine-Marie Foesch, l’épouse
volage.
321-
BONNASSIEUX (Pierre). Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts.. Conseil de Commerce
et Bureau du Commerce 1700-1791. Inventaire analytique des procès-verbaux. Introduction et table par
Eugène Lelong. Paris, Imprimerie Nationale, 1900, in-4, LXXII-700 pp., broché. Important manque sur les
150 €
plats de couv. (B391). {155754}
322-
BONNEVILLE DE MARSANGY (L.). Le Chevalier de Vergennes. Son ambassade à Constantinople.
150 €
Paris, Plon, 1894, 2 vol. in-8, VIII-397 pp. et 402 pp., broché. (B393). {117293}
L’œuvre s’attache aux premières années de la longue carrière de Charles Gravier comte de Vergennes (1717-1787),
ambassadeur de Louis XV près la Sublime Porte de 1755 à 1768 avant qu’il ne devienne ministre des Affaires Etrangères
de Louis XVI en 1778.
323-
BORD (G.). Histoire du blé en France. Le Pacte de famine. Histoire - légende. Paris, Sauton, 1887, gr. in-8,
248-60 pp., 5 gravures h.-t., demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs, armes en pied, tête dorée, couv. cons.
230 €
(Saulnier). (135). {134319}
Tiré à 352 exemplaires.
Bel exemplaire aux armes du comte de Ribes, avec son ex-libris.
324-
[BRÉZÉ (Gioacchino-Bonaventura-Argentero de)]. Essai sur les haras, ou Examen méthodique des
moyens propres pour établir, diriger & faire prospérer les haras. Suivi de deux courts Traités. Dans l’un
on montre une méthode facile de bien examiner les chevaux que l’on veut acheter, afin de les choisir avec
intelligence & n’être point trompé par les maquignons. Dans l’autre on traite de la méchanique du mors,
& on enseigne l’art de le bien assortir aux différentes bouches des chevaux. On y a encore joint un chapitre
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
59
DIXHUITIÈME SIÈCLE
en forme de supplément sur les préjugés, les abus & l’ignorance de la maréchalerie. Turin, chez les frères
Reycends, 1769, in-8, XVI-240 pp., avec 3 planches dépliantes hors-texte, cartonnage crème souple (reliure
de l’ époque). Bon exemplaire. (B369). {170032}
400 €
Edition in-8, sortie en même temps que l’originale in-4. mais possédant en plus les deux chapitres sur les haras particuliers
et le gouvernement économique d’une écurie. L’auteur était officier de cavalerie au service du Roi de Sardaigne. Une
éventuelle parenté avec la famille angevine des Brézé n’a pû être précisée.
Mennessier de La Lance I, p. 174.
325-
BROGLIE (Duc de). Frédéric II et Marie-Thérèse (1740-1742). Paris, Calmann-Lévy, 1883, 2 vol. in-8,
IV-419 pp. et 418 pp., demi-basane rouge, dos à nerfs, couv. cons. (reliure postérieure). Petite mouillure
150 €
marginale au tome 1 en début d’ouvrage. (S408). {163523}
326-
CAMPARDON (Emile). Les Prodigalités d’un fermier général. Complément aux Mémoires de Madame
d’Epinay. Paris, Charavay frères, 1882, in-8 carré, 164-[4] pp., avec un portrait-frontispice à l’eau-forte, par
Boulard fils, en deux états après la lettre (en noir et en bistre), sous serpentes, cartonnage recouvert de tabis
rose, dos lisse, titre poussé au dos et sur le plat supérieur dans des encadrements floraux (reliure de l’ éditeur).
200 €
Bon exemplaire. (B345). {169502}
Tirage limité à 317 exemplaires. Un des 5 exemplaires de tête numérotés sur Japon (2/5).
Il s’agit en fait d’un dossier réuni par Campardon à partir de pièces découvertes aux Archives Nationales et élucidant
certains points des dernières années de Madame d’Epinay, dont les Mémoires, tronqués par ses éditeurs (dont Paul Boiteau),
s’arrêtent à 1759.
327-
CAPON (G.) et R. YVE-PLESSIS. Paris galant au dix-huitième siècle. Les Théâtres clandestins. Paris,
Plessis, 1905, in-8, 284 pp., ill. h.-t., demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs, tête dorée, couv. et dos cons.
120 €
(Ateliers Laurenchet). Bel exemplaire. (B339). {169192}
1/500 exemplaires numérotés sur « Vellum » anglais.
328-
CHABANON (Michel-Paul-Guy de). Tableau de quelques circonstances de ma vie. Précis de ma liaison
avec mon frère Maugris. Ouvrage posthume de Chabanon, publié par Saint-Ange. A Paris, Forget, an III1793, in-8, X-245 pp., demi-veau violine, dos lisse, filets dorés (rel. du XIXe). Mors légt frottés. Volume
300 €
tomé 2 mais bien complet. (S4). {662606}
Notes biographiques dont l’intérêt principal réside dans la relation entre Chabanon et Voltaire.
Histoire de France, IX, 396 (3789). Cioranescu, I, 16567.
329-
COLLINI (Cosmo-Alessandro). Mon séjour auprès de Voltaire, et lettres inédites que m’écrivit cet
homme célèbre jusqu’à la dernière année de sa vie (...). Ouvrage posthume contenant des anecdotes et des
particularités peu connues sur la vie privée et sur les oeuvres du plus célèbre écrivain du 18e siècle, augmenté
de plusieurs lettres inédites de Voltaire à l’Electeur Palatin, au comédien Lanoue, à Mlle Dumesnil, et de
quelques lettres de madame Denis, sa nièce. Paris, Léopold Collin, 1807, in-8, [4]-XVI-373 pp., demi-veau
brun moucheté à coins, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (35). {169006} 600 €
Edition originale posthume de ces excellents souvenirs de Collini (1727-1806), descendant d’une grande famille florentine,
qui exerça auprès de Voltaire les fonctions de secrétaire particulier de 1751 à 1756, avant de rejoindre le service de
Charles-Théodore de Bavière, Electeur Palatin, puis Duc de Bavière. Ses relations avec le grand écrivain semblent avoir été
tumultueuses du temps de son emploi, pour s’apaiser par la suite.
330-
COUDERC (Camille). L’Abbé Raynal et son projet d’histoire de la révocation de l’Edit de Nantes
(documents sur le Refuge). Paris, Agence centrale de la société [de l’ histoire du protestantisme français], 1890,
30 €
in-8, 44 pp., broché. Manque la première couverture, dos abîmé. (B347). {169032}
Cet ouvrage ne fut jamais écrit, mais l’abbé avait pu collecter pendant son séjour en Brandebourg, et spécialement à Berlin,
quantité de documents et de témoignages oraux sur les familles de réfugiés huguenots.
331-
[COUSIN D’AVALLON (Charles-Yves)]. Vie privée, politique et littéraire de Beaumarchais ; suivie
d’anecdotes, bons mots, réparties, satires, épigrammes, et autres pièces propres à faire connaître le caractère
et l’esprit de cet homme célèbre et singulier. Paris, Michel, an X - 1802, in-12, [4]-X-247 pp., avec un
portrait-frontispice gravé par Le Roy d’après Cochin, demi-basane blonde, dos à nerfs à doubles caissons
ornés de grotesques, tranches peigne marbrées (rel. du Second Empire). Bon exemplaire. (B345). {169469}
200 €
L’attribution à Cousin d’Avallon (1769-1840) est dans Quérard, mais elle n’a pas été reprise au catalogue de la BnF. Il
s’agirait d’une première version des Beaumarchaisiana, parus seulement en 1812.
Exemplaire de Noêl Pinelli (1881-1970), qui fut député de la Seine de 1936 à 1940, avec vignette ex-libris contrecollée sur
les premières gardes.
LE CURIEUX
60
DIXHUITIÈME SIÈCLE
332-
[DELAUNEY]. Histoire d’un pou François, ou l’espion d’une nouvelle espèce, tant en France, qu’en
Angleterre. Contenant les portraits de personnages intéressants dans ces deux royaumes, et donnant la clé
des principaux événements de l’an 1779, et de ceux qui doivent arriver en 1780. A Paris, De l’Imprimerie
Royale, 1781, in-8, IV-115 pp., bradel papier marbré (reliure moderne). Qqs rousseurs éparses. (52). {98815}
180 €
Sabin, VIII, 32029 : « Satire sur les affaires politiques du temps, et spécialement sur la mission de Franklin en France. »
333-
DES CARS (Duc). Mémoires, 1767-1792. Pub. par son neveu le duc Des Cars. Intro. et notes par le comte
Henri de l’Epinois. Paris, Plon, 1890, 2 vol. in-8, XXIV-391-433 pp., index, 2 portraits en frontispice,
demi-basane verte, dos à nerfs orné de filets dorés (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (43). {168818}
250 €
Bons mémoires sur les règnes de Louis XV et de Louis XVI, jusqu’en 1792.
334-
DU DEFFAND (Marquise). Correspondance complète avec la Duchesse de Choiseul, l’abbé Barthélémy
et M. Craufurt. Publiée avec une introduction par la Mis de Sainte-Aulaire. Nouvelle édition revue et
considérablement augmentée. Paris, M. Lévy, 1866, 3 vol. in-8, index et table, demi-chagrin bleu, dos à
nerfs, armes en pied, tête dorée (reliure de l’ époque). Epidermures aux nerfs et aux coiffes. (S475). {150541}
280 €
Exemplaire aux armes Bourlon de Rouvre et avec l’ex-libris.
335-
ESTERHAZY (Comte V.). Mémoires, 1740-1796. Introduction et notes par E. Daudet. Paris, Plon, 1905,
60 €
in-8, LII-360 pp., portrait, broché. (S358). {149073}
Bons mémoires sur les règnes de Louis XV et de Louis XVI, ainsi que sur l’émigration (Fierro, 520).
336-
ETAT du régiment des Gardes Françaises du Roi à la revue de Sa Majesté. Le 7 mai 1782. Paris, Lamesle,
1782, in-16, 89 pp., basane brune, dos lisse fleurdelysé (reliure de l’ époque). Petit travail de ver au dos,
280 €
épidermures sur les plats. (pv1). {149393}
Ex-libris manuscrit sur la page de titre Dubosc de Radepont (cité page 7 du présent ouvrage).
337-
ETAT du régiment des Gardes Françaises du Roi à la revue de Sa Majesté. Le 3 mai 1770. Paris, Lamesle,
1770, in-16, 78 pp., basane brune, dos lisse fleurdelysé (reliure de l’ époque). Infime travail de ver, qqs
280 €
épidermures. (pv2). {149371}
338-
FALLUE (François-Léonor, dit Léon). La Marquise d’Epinay et ses relations dans la vallée de
Montmorency avec la société philosophique du XVIIIe siècle. Paris, Durand, 1866, in-12, VIII-200 pp.
Bradel demi-maroquin noir à long grain, dos lisse, couverture conservée (reliure de l’ époque). Rousseurs,
100 €
mais bon exemplaire. (B345). {169463}
Natif de Caen, l’érudit et historien Léon Fallue (1795-1868) s’était fixé dès 1853 à Epinay-sur-Seine, et c’est de ce séjour
prolongé (il mourut dans cette localité) que naquit cette petite monographie assez différente de ses travaux antérieurs,
orientés vers l’archéologie et la Normandie.
339-
FLEURY (Comte). Angélique de Mackau, marquise de Bombelles et la cour de Madame Elisabeth. Paris,
Emile-Paul, (1905), in-8, X-356 pp., portrait-frontispice demi-chagrin vert, dos à nerfs orné de filets à froid
80 €
et d’un blason doré (reliure de l’ époque). Dos passé. (44). {169951}
340-
FRÉDÉRIC II (Roi de Prusse). Œuvres du Philosophe de Sans-Souci. Nouvelle édition. À Neuchatel,
1760, 4 vol. petit in-12, XXIV-271 pp., 320 pp., tableau généalogique dépl., 344-[3] pp., 330-[2] pp., veau
marbré, dos lisse cloisonné fleuronné doré, pièces de titre et tomaison de maroquin rouge et vert, tranches
rouges (reliure de l’ époque). Petits manques aux coiffes. Piqûres de ver discrètes aux mors supérieurs des
500 €
tomes 3 et 4, mors supérieur du tome 1 fendu en pied sur 1 cm. Coins usés. (53). {151361}
I. Mémoires pour servir à l’histoire de la Maison de Brandebourg ; II. Mémoires pour servir à l’histoire de la Maison de
Brandebourg (suite). De la Superstition et de la religion. Des Moeurs, des coutumes, de l’industrie, des progrès de l’esprit
humain. Dissertation sur les raisons d’établir ou d’abroger les loix ; III. L’Art de la guerre. Odes. Épîtres ; IV. Épitres
familières, pièces diverses, lettres en vers et en prose (à Voltaire), pièces académiques.
Première édition sous ce titre, texte qui sera repris plus tard dans les Mémoires de la Maison de Brandebourg. Barbier et
Quérard ne citent que 3 tomes pour cette édition.
Bon exemplaire malgré les défauts signalés.
Barbier, III-659.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
61
DIXHUITIÈME SIÈCLE
341-
GALLAND (Elie). L’Affaire Sirven. Etude historique d’après les documents originaux. Avec une lettre
de M. Emile Faguet. Mazamet, chez l’auteur, s.d., (1911), in-8, XII-542 pp., avec un frontispice, et une
carte hors-texte (se détache), cartonnage Bradel de papier marbré (reliure moderne). Bon exemplaire. (S177).
150 €
{151198}
C’est bien le meilleur ouvrage, le plus documenté, sur cette fameuse affaire impliquant un religionnaire, Pierre-Paul
Sirven, et qui mobilisa Voltaire : accusé d’avoir tué sa fille voulant se convertir, Sirven fut jugé à Mazamet par le tribunal
seigneurial, et, ayant réussi à quitter la France pour Lausanne, fut condamné à mort par contumace. Comme dans le cas
Calas, Voltaire s’empara de la procédure pour dénoncer une justice influencée par le « fanatisme » jusqu’à commettre une
énorme erreur judiciaire. Les interprétations récentes voient plutôt dans sa condamnation un effet du rachat récent de la
justice seigneuriale de Mazamet par des bourgeois de la ville, hostiles par principe au feudiste très efficace qu’était Sirven.
342-
GAY (Charles). Etudes diplomatiques. Négociations relatives à l’établissement de la maison de Bourbon
sur le trône des Deux-Siciles. Paris, Allouard et Kaeppelin, 1853, in-8, VIII-335 pp., bradel cartonnage
150 €
marbré, pièce de titre, couv. cons. (reliure moderne). Rousseurs. (B344). {169506}
343-
GONCOURT (Edmond de). La Guimard. D’après les registres des menus-plaisirs de la bibliothèque de
l’Opéra, etc., etc. Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1893, in-12, II-331 pp., bradel demi-basane maroquinée
150 €
rouge, couv. et dos cons. (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B346). {169283}
1/50 exemplaires sur papier de Hollande.
344-
GONCOURT (Edmond de). La Guimard. D’après les registres des menus-plaisirs de la bibliothèque de
l’Opéra, etc., etc. Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1893, in-12, II-331 pp., bradel demi-basane maroquinée
150 €
rouge, couv. et dos cons. (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B346). {169311}
1/50 exemplaires sur papier de Hollande.
345-
[GUERRE DE SUCCESSION D’AUTRICHE] - Relation de la bataille de Laefeldt, gagnée par le Roy
sur les Alliés près de Mastricht le 2 juillet 1748. Lille, Imprimerie de la veuve de C.-M. Cramé, 1747, in-4,
12 pp., avec une carte dépliante rehaussée de couleurs (Paris, Le Rouge), demi-maroquin cerise à long grain,
dos lisse, titre doré en long, tranches mouchetées de rouge (Champs-Stroobants). Bel exemplaire. (B306).
350 €
{169890}
Ce combat du 2 juillet 1747 est connu sous un nombre considérable de noms différents : bataille de Lawfeld, bataille de
Lauffeld, bataille de Lafelt, bataille de Laefelt, bataille de Val, bataille de Maastricht, etc. En tout cas, elle opposa les
forces françaises commandées par le maréchal de Saxe aux armées réunies des Gardes écossais (commandés par le duc de
Cumberland) et des Provinces-Unies (sous les ordres du Prince d’Orange, stadhouder). Célébrée par les Français, la victoire
n’est cependant pas décisive. L’armée alliée n’est pas totalement défaite et retraite en bon ordre, laissant le champ de bataille
aux Français, mais les empêchant dans l’immédiat de s’emparer de Maastricht.
Exemplaires au CCF seulement à Lille.
346-
[GUTHRIE (William)]. Lettre au comte de Bute, à l’occasion de la retraite de M. Pitt, & sur ce qui peut
en résulter par rapport à la paix. Traduit de l’Anglois sur la troisième édition [par Genet]. Londres, s.n., 1761,
in-12, 111 pp., basane fauve marbrée, dos lisse orné, tranches rouges (reliure de l’ époque). Mors supérieur
200 €
légèrement fendu, mais bon exemplaire. (164). {136343}
Unique édition française, dont la traduction est due à Edme-Jacques Genest. La mort du roi George II de Hanovre en
octobre 1760 allait hâter un changement notable dans l’épuisant conflit à la fois continental et maritime que l’on appelle
Guerre de Sept ans : son petit-fils et successeur George III n’avait pas les mêmes raisons sentimentales de défendre les
possessions continentales de sa maison et il tendait vers la paix. Le belliqueux Pitt, qui avait porté depuis l’origine au
gouvernement les dispositions guerrières du parti whig dut se retirer en octobre 1761, alors qu’il désirait faire déclarer
la guerre à Charles III d’Espagne. Son départ changeait effectivement toute la donne diplomatique du conflit, qui put
désormais s’acheminer vers sa solution.
Cioranescu, XVIII, 30597.
347-
HAUSSONVILLE (Vicomte d’). Le Salon de madame Necker. D’après des documents tirés des archives
de Coppet. Paris, Calmann Lévy, 1882, 2 vol. in-12, 360 pp. et 303 pp., demi-chagrin vert, dos à nerfs, filets
120 €
dorés (reliure de l’ époque). (B339). {169181}
348-
[ILE DE FRANCE] - Procès-verbal des séances de l’assemblée provinciale de l’Isle de France, tenues
à Melun, en novembre & décembre 1787 ; précédé de l’édit de création, des divers réglemens faits par sa
majesté, du procès-verbal de l’assemblée préliminaire, etc. A Sens, Chez la Ve. Tarbé & Fils, Et à Paris, Chez
Née de La Rochelle et Gattey, 1788, in-4, LXXXIV-452-[14] pp., 6 tableaux dont 5 dépl., vélin ivoire, dos à
400 €
nerfs (reliure de l’ époque). Mors fendu, coiffes absentes. Ex-libris E. Mareuse. (B395). {163859}
LE CURIEUX
62
DIXHUITIÈME SIÈCLE
349-
LA HARPE (Jean-François de). Œuvres. Accompagnées d’une notice sur sa vie et sur ses ouvrages. A Paris,
Chez Verdière, 1820-1821, 16 vol. in-8, demi-veau marron glacé, dos à nerfs, plats ornés de motifs dorés et
1.200 €
à froid, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Bel exemplaire. (63). {136110}
Dernière édition collective, la plus complète (bien qu’elle ne contienne pas le Cours de littérature), imprimée sur les presses
de Firmin Didot. Cette édition est ornée de deux portraits dont un de Jean-François de La Harpe (1739-1803), dessiné et
gravé par A. Migneret (1820).
Les Œuvres sont ainsi distribuées : Tomes I-II : Théâtre. III. Poésies diverses. IV. Éloges. V. Discours oratoires et mélanges.
VI-VII. Les douze Césars, traduits du latin de Suétone. VIII. La Lusiade de Camoens. IX. Le psautier français. X-XIII.
Correspondance littéraire. XIV-XV. Littérature et critique. XVI. Fragments de l’Apologie de la religion.
Quérard, IV, 444.
350-
[LA ROSIERE]. Journal des opérations de l’armée de Soubise, pendant la campagne de 1758. Par un
officier de l’armée. Amsterdam, et se vend à Paris, Ch. Ant. Jombert, 1759, in-12, [2]-122 pp., avec 3 grandes
planches dépliantes (dont deux cartes et un ordre de bataille), veau fauve granité, dos lisse cloisonné,
800 €
tranches mouchetées de rouge (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B345). {169459}
Unique édition, peu commune, de cette relation des opérations françaises en Hesse et dans le duché de Brunswick au cours
de la Guerre de Sept Ans. - L’attribution provient du registre des permissions tacites de la Chancellerie : le 25 janvier 1759,
elle fut accordée pour cet ouvrage au « Sr. de La Rosière, officier du régiment de Caraman ».
351-
[LABLÉE (Jacques)]. Tableau de nos poëtes vivans, par ordre alphabétique. Année 1789. À Londres, Et se
trouve à Paris, Chez l’Auteur, 1789, in-8, 117 pp., index, bradel demi-papier brun (rel. du XIXe). Non rogné.
120 €
(B377). {139544}
Première édition.
Biographie et appréciation critique. Nous y trouvons Bernis, Berquin, le Cousin Jacques et Chénier, « placé au rang des
jeunes poètes qui donnent le plus d’espérance ».
Monglond, I, 611.
352-
LANGLADE (Emile). La Marchande de modes de Marie-Antoinette. Rose Bertin. Paris, Albin Michel,
(1911), in-8, VII-336 pp., portrait en frontispice, pl., bradel demi-basane noire à coins, dos à nerfs orné de
70 €
filets à froid, tête dorée, couv. cons. (reliure de l’ époque). Dos passé. (B370). {170022}
353-
LAVALLÉE (Th.). Histoire de la Maison Royale de Saint-Cyr (1686-1793). Paris, Furne, 1853, petit
in-4, XIV-364 pp., 6 pl, frontispice demi-chagrin aubergine, dos à nerfs orné de filets dorés et à froid (reliure
200 €
de l’ époque). Coins et dos un peu frottés (B319). {170070}
354-
LAVISSE (Ernest). [Frédéric II de Prusse]. Paris, Hachette, 1893-1906, 2 vol. in-8, XIII-451 pp. et XVII200 €
373 pp., bibliographie bradel papier marbré (reliure moderne). (43). {169894}
Cet exemplaire réunit en deux volumes mais dans une reliure identique les deux grandes études d’Ernest Lavisse sur le
Grand Frédéric :
Tome 1 : La Jeunesse du Grand Frédéric
Tome 2 : Le Grand Frédéric avant l’avènement
355-
[LEGRAS (Philippe)]. Le Citoyen françois, ou Mémoires historiques, politiques, physiques, etc. Londres,
1785, in-8, VIII-260 pp., demi-basane fauve, dos lisse orné de roulettes et motifs dorés, pièce de titre,
tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Petit travail de vers au dos, qqs rousseurs et mouillures. (44).
400 €
{115233}
Édition originale de cet ouvrage écrit par Philippe Legras, avocat au Conseil d’État, ancien procureur au Parlement de
Dijon.
Quérard, 110.
Suivi de :
-Les Vœux d’un patriote. Amsterdam, 1788, XIV-282 pp.
Nouvelle édition, de loin la plus accessible, du célèbre ouvrage intitulé : « les Soupirs de la France esclave qui aspire après
la liberté », parut à Amsterdam en 1689. Cet ensemble in-4 de 15 mémoires fut rassemblé par Jurieu à partir de différents
factums, et constitue une réponse très vive à la persécution des Protestants. Cette publication fut l’objet d’une surveillance
spéciale de la police de Louis XIV, qui fit détruire la plupart des exemplaires entrés en France. Au XVIIIe siècle, elle était
devenue si rare que Maupeou en acheta un exemplaire en 1772 au prix de 500 livres. Cette réédition à la veille des troubles
révolutionnaires se présente sous deux formes : la nôtre, sans sous-titre ; une édition avec le sous-titre reprenant l’intitulé
d’origine.
356-
LENOTRE (G.). Le Tribunal révolutionnaire (1793-1795). Paris, Perrin, 1908, in-12, III-370 pp., ill.,
demi-chagrin cerise, dos à nerfs, armes en pied (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B337). {134294} 60 €
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
63
DIXHUITIÈME SIÈCLE
357-
LÉONARD (Nicolas-Germain). Oeuvres recueillies et publiées par Vincent Campenon. Paris, Imprimerie
de Didot jeune, 1797-1798, 3 vol. in-8, 315 pp., 292 pp. et 352 pp., demi-chevrette bouteille, dos lisses ornés
de filets et fleurons dorés, tranches citron mouchetées de rouge (reliure de l’ époque). Infime manque de cuir
350 €
sur un plat, mais bon exemplaire. (B345). {169451}
Edition posthume, publiée par le neveu de l’auteur, Campenon, d’après le plan tracé par son oncle.
Nicolas-Germain Léonard (1744-1793), né à la Guadeloupe, fut employé comme chargé d’affaires à Liège (1773-1783),
avant de devenir lieutenant de la sénéchaussée de Pointe-à-Pitre. Revenu en France en 1792, il s’installa à Romainville,
avant de finir sa vie à l’hôpital de Nantes, juste avant son dernier embarquement pour la Guadeloupe.
Cioranescu, XVIII, 39275.
358-
LETTRE écrite à un des membres du Parlement de la Grande Bretagne, au sujet des addresses présentées
au roi par les deux chambres le 18 & 19 janvier, 1 & 2 février 1726. Et des discours qu’on y a tenu à cette
150 €
occasion. S.l.n.d., (1726), in-4, 20 pp., bradel papier marbré (Montécot). (46). {118327}
Les alliances et les tensions en Europe à la suite des traités de Hanovre et de Vienne en 1725.
359-
[LIVRE DE POSTE] - Liste générale des Postes de France dressée par ordre de Son Eminence Monseigneur
le Cardinal de Fleury, ministre d’Etat, Grand Maître et Surintendant général des couriers, postes et relais
de France &c. Paris, Veuve Jaillot, 1727, in-12, 53-[6] pp. entièrement gravées, armes de Fleury poussées
au titre, basane havane, dos à nerfs orné, encadrement de simple filet doré sur les plats, coupes guillochées,
2.500 €
tranches dorées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (Bur4). {151205}
Très rare.
Première édition demandée par le cardinal de Fleury comme Grand Maître des Postes (celle de 1726 était encore demandée
par le duc de Bourbon). Ces Listes générales, recueils officiels annuels, sont attestées à partir de 1706 (date à laquelle il
s’agissait encore d’une grande feuille divisée en 42 cases numérotées). Jusqu’en 1779, le privilège exclusif d’imprimer ces
recueils fut concédé aux différents membres de la famille Jaillot.
Nougaret, Histoire postale française, 1655. Curieusement, le CCF ne signale qu’un seul exemplaire de cette liste de 1727 (à
la Bibliothèque municipale de Dole).
Précieux exemplaire aux armes du cardinal Jean-André-Hercule de Fleury (1653-1743), commanditaire de l’ouvrage et
Grand maître des Postes, qui joua le rôle de principal ministre de Louis XV sans en avoir le titre, jusqu’à sa mort,
Guigard, Armorial du Bibliophile, I, 279-80.
360-
LOUIS XVI. Louis XVI, Marie Antoinette et Madame Elisabeth. Lettres et documents inédits publiés par
F. Feuillet de Conches. Paris, Plon, 1864-1873, 6 vol. in-8, portrait et fac-similés, demi-chagrin bleu, dos à
nerfs orné, monogramme et armes royales dorées au dos (reliure de l’ époque). Petit accroc à la coiffe du tome
600 €
6. (S595). {149163}
Très important recueil de lettres et documents concernant la famille royale de 1774 à 1793.
361-
LUÇAY (Vicomte de). Les Assemblées Provinciales sous Louis XVI et les divisions administratives de
1789. 2e éd. revue et augm. Paris, Georges de Graet, 1871, gr. in-8, VIII-539 pp., bradel demi-percaline
150 €
rouge, dos orné (reliure de l’ époque). Dos passé. (47). {133638}
362-
[MANUSCRIT - ACADEMIE DE PEINTURE] - [Mémoires pour l’Académie de peinture]. S.l., s.d.,
(1750), in-4, [107] ff. n. ch., couverts d’une écriture moyenne ou fine, dans tous les cas très lisible, dérelié.
2.500 €
(B377). {168932}
Ce manuscrit forme un recueil de plusieurs textes sans lien très rigoureux, composés par un membre de l’Académie
royale de peinture et de sculpture, qui ne se nomme pas et dont il n’a pas été possible de préciser l’identité. Il se compose
essentiellement de 4 parties :
I. Divers plans d’un ouvrage d’administration, présentés à l’Académie, datés du 6 avril 1748 (ff. 1-13). L’auteur se propose de
rédiger une histoire de sa compagnie, et il propose trois formes différentes pour la rédaction : celle du journal, celle des
annales, celle dite des « protectorats » (en fait, une disposition chronologique selon le mandat des onze protecteurs successifs
de l’Académie depuis sa création). Dans sa réponse, annexée au mémoire, le directeur Charles-Antoine Coypel (1694-1752,
directeur depuis 1747) fait délibérer et opter pour la seconde, à savoir cette des Annales.
II. Une Liste de tous les membres de l’Académie roïale de peinture et de sculpture, tant honoraires qu’artistes, qui ont ont
successivement composé ce corps, depuis son établissement jusqu’en 17... ; avec l’ indication des rangs qu’ ils y ont tenus (ff. 14-52).
En réalité, elle ne comporte que 115 noms, depuis la création (1648) jusqu’a l’année 1670. Le texte est en petit corps, sur
deux colonnes, avec souvent des gloses marginales.
III. Des Considérations sur la forme à donner au nouveau règlement pour l’Académie roîale de peinture et de sculpture annoncé
par M. le Directeur (ff. 53-96). Coypel avait annoncé dans la séance du 21 mars 1750 qu’il se disposait à obtenir du Roi de
nouvelles Lettres patentes enregistrant toutes les modifications intervenues dans la forme de la Compagnie depuis 1663 ; il
avait invité les membres à communiquer toutes les observations jugées utiles. L’auteur s’empressa de saisir cette occasion
pour remettre ce mémoire. En annexe, un projet complet de règlement à soumettre au Roi.
IV. Des notices biographiques isolées, et sans lien avec ce qui précède (ff. 97-107) : sur Gérard de Lairesse, ainsi que sur les
trois frères Augustin Terwesten, Elie Terwesten et Mathieu Terwesten.
LE CURIEUX
64
DIXHUITIÈME SIÈCLE
363-
[MANUSCRIT - COMPAGNIE des INDES] - Promotion des officiers de la Compagnie des Indes. Du
28 septembre 1756. S.l., s.d., (1766), 2 parties en un vol. in-18 (9 x 5,5 cm), [36] ff. n. ch., couverts d’une
écriture moyenne et très lisaible (environ 10 lignes par page), texte dans un encadrement de filet à la plume,
maroquin vieux rouge, dos lisse orné de pampres dorés en long, plaque d’ornements géométriques enserrant
une rosace centrale sur les plats, tranches dorées, large dentelle intérieure, gardes doublées de tabis bleu
2.500 €
(reliure de l’ époque). Exemplaire déboîté. (bur3). {169974}
Intéressant état des officiers navigants au service de la Compagnie française des Indes, réparti en capitaines, lieutenants et
enseignes, et ce, entre 1756 et 1766. La seconde partie a pour titre : « Tableau de la marine de la Compagnie des Indes arrêté
par une délibération du 2 août 1766. Promotion de 1747. »
L’important réside dans la fourchette des dates : entre 1756 et 1766, la Guerre de Sept ans s’est achevée au désavantage de la
France, et le Traité de Paris de 1763 a sanctionné la perte de presque tout son premier Empire colonial. Dans ce conflit, où
elle se trouva engagée dès le départ, notamment contre sa rivale anglaise en Inde, la Compagnie des Indes orientales perdit
à la fois ses bases territoriales dans le sous-continent indien et plus de la moitié de sa flotte, contrainte à un resserrement
de ses activités commerciales. Même si ces dernières parviennent à se rétablir après la guerre, la Compagnie a perdu la
confiance du public comme des politiques, et Choiseul décida de la suspendre en 1769, ouvrant ainsi le commerce de l’Asie
aux entreprises privées.
364-
[MANUSCRIT - MARINE] - ARROS D’ARGELOS (Jean-François). Correspondance du baron
d’Arros, officier de marine à la Cour. S.l., 1765, in-folio, titre, 165 ff. ch., couverts à deux mains d’une
écriture moyenne et parfaitement lisible (environ 40 lignes par page), [2] ff. vierges, avec un dessin en marge
(f. 18v : coupe de navire), vélin rigide, traces de lacets, dos lisse muet, titre à l’encre en haut du plat supérieur
(reliure de l’ époque). Léger manque de vélin sur un coin inférieur, mais bon exemplaire. (Bur10). {152961}
18.000 €
Ce très important registre de correspondances regroupe 279 missives composées du 5 février 1765 au 10 décembre 1767.
Elles sont généralement adressées aux deux ministres successifs de la marine (le duc de Choiseul-Stainville, jusqu’au 10 avril
1766, puis son cousin le duc de Choiseul-Praslin). Ce registre rassemble aussi des mémoires, états ou rapports divers insérés
au fil des pages. Les principaux sont :
1. Mémoire sur les galiottes à bombes qui a été envoyé en Cour le mois d’octobre 1764 (ff. 16 à 21) ;
2. Mémoire présenté à M. le comte de Méry pour être envoyé par lui à la Cour (f. 22) ;
3. Etat des fluttes, matériaux et ustensiles nécessaires pour l’exécution du projet de relever les carcasses qui sont coulées bas au bassin
du Fort-Royal de la Martinique (ff. 23-28r) ;
4. Projet d’attaque contre les Saletins et le Roy du Maroc (ff. 28v-34).
On trouvera de surcroît, tête-bêche, un Inventaire des papiers de service du baron d’Arros, officier de marine, [21] ff. n. ch.,
couverts de la même écriture que la partie principale.
Jean-François d’Arros d’Argelos (1730-?) issu d’une ancienne famille du Béarn, commença sa carrière militaire comme garde
de la Marine à Rochefort en 1744. Nommé enseigne en 1748, lieutenant de vaisseau en 1756, il reçut le commandement de
La Couronne en 1764, puis de La Barbüe en 1765, à destination de la Martinique. C’est en novembre de cette même année
1765 qu’il prit la tête des deux flûtes La Balance et La Fortune, qui devaient aussi effectuer une campagne à la Martinique.
Ce registre se rapporte à ces deux missions aux Antilles, où la principale et plus lourde tâche du jeune officier devait consister
à déblayer la rade du Fort-Royal des carcasses échouées pendant les opérations de la Guerre de Sept Ans. Ainsi, la plupart
des lettres reproduites ici ont-elles été composées soit à terre à Rochefort (dans la phase de préparation des traversées), soit
à bord de l’un ou l’autre de ces navires (généralement La Barbüe ou La Balance).
Le premier départ eut lieu le 12 avril 1765, sur La Barbüe, et l’équipage arriva sans encombre à Fort-Royal de la Martinique
le 27 mai suivant. En août 1765, le navire revient en rade d’Aix. Un second voyage pour la Martinique a lieu l’année suivante
en juin 1766. Cette fois-ci le trajet d’aller est marqué par des pertes dans l’équipage, et Arros est obligé de rester sur place
jusqu’en décembre 1767.
« Les marques de bonté et d’amitié que vous m’avez donné, Monsieur, me font espérer que vous recevrez avec plaisir de mes
nouvelles. J’ai mouillé au Fort-Royal avec La Fortune après 40 jours de navigation, quoiqu’ayant eu environ 15 jours de vent
contraire, la traversée aurait été plus heureuse s’ il n’ était mort personne mais j’ai perdu 6 hommes et La Fortune deux, par
bonheur que cette mortalité a tombé sur les troupes tant passagères que sur nos détachements et que nos officiers mariniers et
matelots ont été conservés, j’espère que désormais nous en serons quittes quoique nous soyons dans une terre ou l’air est le plus
corrompu. J’ai déjà commencé le désarmement des deux flutes pour ensuite de nous occuper que de tous les objets qui ont rapport
à ma mission, ce port, Monsieur, est dans un état digne de pitié pour peu que l’on eut tardé à le racommoder, le mal aurait été
si grand qu’ il n’y aurait pas eu de remède qu’ à moins d’une dépense de plusieurs millions. J’ai lieu d’ écrire qu’auparavant de
retourner en France, je le laisserai en assé bon état. Si j’ étais assé heureux pour vous être bon à quelque chose, faites moy passer vos
ordres et la façon dont je les exécuterai vous prouvera la bien grande considération avec laquelle je suis [etc.] ». [Missive écrite à
bord de La Balance, au Fort Royal de la Martinique, le 26 juin 1766].
Enfin, un curieux manuscrit à caractère pharmaceutique a été contrecollé sur les dernières gardes : Eléxir de longue vie
trouvé dans les papiers du docteur Yverray, médecin suédois, après sa mort, arrivée à 104 ans par une chute de cheval (…),
[2] ff. La recette donnée contient les ingrédients du fameux « Eléxir du Suédois », toni-cardiaque traditionnel, toujours
commercialisé de nos jours (aloès, zedoaire, agaric blanc, gentiane, safran, rhubarbe, thériaque de Venise, à macérer dans
l’eau-de-vie).
365-
[MANUSCRIT - SUEDE ET POLOGNE] - Minutes des lettres pour divers particuliers, depuis la fin
de l’année 1714 jusque au commencement de l’année 1716. S.l. [Varsovie], 1714-1717, in-folio, [170] ff.
n. ch., couverts à plusieurs mains d’une écriture moyenne, globalement peu lisible (environ 25 lignes par
page), cartonnage crème modeste (reliure de l’ époque). Manques de papier au dos, plats se détachant. (129).
2.500 €
{150204}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
65
DIXHUITIÈME SIÈCLE
Important registre de correspondances qui regroupe 123 missives écrites du 21 décembre 1714 au 26 janvier 1717. D’après
l’une d’entre elles, explicitement datée de Varsovie, et leur contenu général, elles émanent d’un Français en poste officiel ou
officieux auprès du Roi de Pologne. Une lettre de janvier 1715 adressée à l’archevêque de Bourges, Léon Potier de Gesvres
(1656-1744) et lui communiquant officieusement sa présentation au cardinalat par le Roi de Pologne (la nomination
effective n’aboutira qu’en 1719), fait pencher la balance en faveur d’un représentant officiel du Roi de France.
Les destinataires sont peu nombreux, et la plupart occupent des positions officielles importantes : le duc du Maine, JeanBaptiste, marquis de Torcy (1665-1746), neveu du Grand Colbert et jusqu’à la mort de Louis XIV, Secrétaire d’Etat
aux Affaires étrangères ; son frère cadet, Louis-François-Henry Colbert de Croissy, dit le comte de Croissy (1677-1747),
ambassadeur extraordinaire auprès de Charles XII de 1714 à 1716 ; le contrôleur général des finances Nicolas Desmarets
(1648-1721) ; Pierre-Antoine de Castagnéry de Châteauneuf (1647-1728), ambassadeur auprès des Etats-Généraux à La
Haye (1713-1718).
Cette correspondance tourne essentiellement autour du conflit entre Charles XII, Roi de Suède, et ses voisins, notamment la
Pologne de Frédéric-Auguste II (1697-1704 et 1709-1733), resté aussi Electeur de Saxe, qui avait entraîné son nouveau pays
dans les calamiteuses guerres entre les deux géants du Nord. Cette longue guerre, qui vit alterner les succès et les revers pour
Charles XII est de la plus grande importance pour tous les états riverains de la Baltique, et elle fut très attentivement suivie
par la diplomatie française de l’époque, même si Louis XIV ne fut pas en mesure d’intervenir dans les dernières phases
du conflit. Se jouèrent alors la possession des rives orientales de la Baltique, le déclin et l’épuisement de la Suède comme
l’émergence du nouvel Etat moscovite.
366-
[MANUSCRIT. - MARINE] - [CHAMPAGNY (J.-B. Nompère de)]. Journal de la campagne de la
corvette Le Pandour, faisant partie de l’escadre d’évolution commandée par le M. le comte d’Albert, en
1785. S.l. [Brest], s.d., (septembre 1785), in-folio, [60] ff. n. ch., la plupart organisés sous forme de tableaux,
écriture fine et assez lisible, vélin à lacets (reliure de l’ époque). Dos entièrement absent, des ff. détachés à la
8.000 €
fin du volume. (Bur3). {169975}
Intéressant journal de bord rédigé par le commandant de la corvette Le Pandour, du 23 mai au 26 septembre 1785, soit
depuis l’arrivée à Brest jusqu’à la relâche dans le même port.
La relation des manœuvres maritimes avec de nombreux commentaires et détails.
Précédé et suivi de deux textes récapitulatifs continus, le journal est comme il se doit normalement composé de tableaux
quotidiens indiquant, selon l’ordre de la table de loch (H = heure ; V = vent ; R = route ; C = chemin ; D = drive), la position
du navire par heure de quart, les relèvements, les signaux du général commandant l’escadre, les événements, manoeuvres
et voilures effectués.
La campagne ainsi décrite ne correspond pas à des opérations de guerre, mais à une session d’exercices destinés à entraîner
les officiers comme les équipages. Elle se déroula principalement au large de Madère, ainsi qu’à proximité des côtes
portugaises et espagnoles.
Après avoir subi d’importants travaux de radoub et de remâtage, sommairement décrits au début du manuscrit, le vaisseau
appareilla le 3 juillet, après l’arrivée à Brest de François-Hector d’Albert de Rions (1728-1802), chef d’escadre qui devait
prendre le commandement de l’ensemble de la flotille de 4 frégates et 3 corvettes. Le 12 juillet, les navires gagnent Algésiras,
où ils furent rejoints par 4 corvettes venues de Toulon. Après une escale à Gibraltar, où les officiers furent aimablement
traités par le gouverneur Elliott (18 juillet). Les manoeuvres proprement dites commencèrent après la traversée du détroit
de Gibraltar. Une relâche eut lieu à Madère le 1er août en rade de Funchal (à laquelle est consacré un feuillet entier [20]).
Puis les manoeuvres reprirent au large de Porto Santo (deuxième île habitée de l’archipel, au nord-est de Madère), puis au
large du Portugal, et enfin vers les îles de Bayona (près de Vigo). Après un mouillage assez long en baie de Vigo (30 août - 12
septembre), l’escadre revint à Brest.
Le Journal de bord de l’un des futurs ministres de Napoléon.
Le dernier feuillet donne le lieu et la date de rédaction (Brest, 26 septembre 1785), mais surtout la signature « Champagny »,
ce qui permet d’attribuer le manuscrit à Jean-Baptiste de Nompère de Champagny (1756-1834), futur ministre de
Napoléon (Intérieur, 1804-1807 ; Affaires étrangères, 1807-1811) et duc de Cadore en 1809, dont les débuts maritimes sont
généralement oubliés ou passés sous silence, au profit de sa brillante carrière ultérieure. Or, ancien élève du Collège de La
Flèche sur recommandation de l’abbé Terray, son oncle et protecteur de la famille, le jeune officier entra dans la Marine
royale en 1771 et y acquit le grade d’enseigne en 1775, celui de lieutenant de vaisseau en 1780 (par faveur royale, n’ayant que
23 ans), et celui de major de vaisseau en 1786. Pendant toutes ces années de service (1774-1787), il effectua neuf campagnes,
dont certaines au Levant, et à Saint-Domingue. Embarqué en 1778 sur Le Fier, il put participer à la prise de la Grenade en
juillet 1779. Il passa ensuite sur l’Emeraude (1780), puis sur La Couronne (1782), combattant au large des Saintes (9-12 avril
1782). Sa dernière affectation en mer semble bien être celle du Pandour, décrite dans ce manuscrit.
Au demeurant, l’écriture des textes initiaux et finaux, comme celle de la signature coïncident avec les autographes connus du
ministre, moyennant de légers écarts de graphie attribuables à la maturité différent du scripteur entre 1785 et l’Empire (cf.
la lettre autographe signée du 23 février 1807, reproduite dans l’ouvrage de Nicole Gotteri : Grands dignitaires, ministres
et grands officiers du Premier Empire, Paris, N.E.L., 1990, pp. 86-88).
367-
[MANUSCRIT] - [Registre de correspondance diplomatique]. S.l., 1737, deux parties en un vol.
in-folio, [184] ff. n. ch. (partie en français) ; [98] ff. n. ch. (partie en allemand), couverts d’une écriture fine,
moyennement lisible, à plusieurs mains, environ 30 lignes par page, demi-basane à coins, dos à nerfs orné
1.800 €
(reliure de l’ époque). Dos défraîchi, avec manques de cuir. (B398). {149559}
Important registre de correspondance diplomatique couvrant toute l’année 1737 en deux parties distinctes :
I. Une partie en français, comprenant 92 missives datées de La Haye (siège des Etats Généraux), du 4 janvier au
29 décembre 1737.
II. Une partie en allemand, comprenant 96 missives datées de Ratisbonne (siège de la Diète impériale), du 3 janvier au
30 décembre 1737.
LE CURIEUX
66
DIXHUITIÈME SIÈCLE
Manifestement, ce manuscrit faisait partie d’une série, qui devait comprendre plusieurs années successives. En l’absence
d’autre volume comme de signature ou de quelconque personnalité, il est assez difficile de déterminer quel en fut l’auteur.
Chaque missive se présente sous la forme d’un compte-rendu très précis des différentes démarches diplomatiques, actives
et passives, ayant pour centre soit les Etats Généraux des Provinces-Unies, soit la Diète d’Empire : réception de ministres
étrangers, démarches auprès des Cours européennes, affaires pendantes dans le règlement de la Guerre de Succession de
Pologne, etc.
Notre ambassadeur était à l’époque Gabriel-Jacques de Salignac, marquis de La Mothe-Fénelon (1688-1746), neveu de
l’archevêque de Cambrai, et en poste depuis 1725, et plénipotentiaire au Congrès de Soissons (à partir du 31 août 1737),
mais il est question de lui à l’instar des autres ministres, et il n’est donc pas du tout sûr que cette correspondance émane
d’un agent français, ce que dément de toutes façons la présence de la partie allemande.
368-
[MANUSCRIT] - JOLY DE FLEURY (Guillaume-François-Louis). [Rapports au comte de Maurepas,
ministre d’Etat, sur les séances du Parlement de Paris]. Paris, 1774-1777, ensemble de 309 L.A in-folio
ou in-4, dans un emboîtage brique, pièce de titre verte, dos orné de motifs géométriques dorés, guirlande
dorée sur les plats (reliure à l’ imitation). Des mouillures sur certaines lettres, notamment en haut des ff.,
60.000 €
avec atteintes occasionnelles aux mentions de date. (Bur12). {161822}
Cet exceptionnel dossier manuscrit est composé de plus de 300 lettres, très lisibles, écrites à plusieurs mains (des
secrétaires), et adressées au comte Jean-Frédéric Phélypeaux de Maurepas (1701-1781). Elles concernent exclusivement
l’activité du Parlement restauré.
A la mort de Louis XV, son petit-fils fut persuadé par sa tante Madame Adélaïde de reprendre à son service le comte
de Maurepas. En disgrâce depuis 1749, le vieux ministre, resté très roué, avait gardé une grande expérience des affaires
politiques. D’abord nommé ministre d’Etat en 1774, il fut le principal instigateur du retour des anciens Parlements, et fut
nommé enfin en 1776 chef du Conseil royal des Finances, ce qui lui donnait « de facto » prééminence et rôle de « principal
ministre » sans le titre.
L’ancien Parlement avait été rétabli au cours du lit de justice du 12 novembre 1774, et les termes employés par Louis XVI
manifestaient bien que la monarchie ne voulait plus des désordres parlementaires qui avaient littéralement empoisonné
le règne de Louis XV. C’est dans ce contexte qu’il faut lire la surveillance précise dont les rapports de ce dossier sont
l’illustration. Certes, les ministres avaient toujours eu des informateurs, petits et grands, pour leur communiquer ce qui
se passait dans la Cour. Mais ici, la qualité des correspondants donne l’idée d’une marque toute particulière d’intérêt. Les
rapports commencent peu après la reprise d’activité des Cours.
Ce dossier se répartit en deux sous-sections, assez distinctes, mais complémentaires :
I. Un ensemble de 106 L.A.S., sous forme de bifeuillets au format in-folio, datées du 19 décembre 1774 au 2 septembre
1777, généralement écrites sur un feuillet seul, signées de Joly de Fleury, mais aussi de Charles-Louis de Barentin, alors
premier Président de la Cour des Aides (7 pièces), ‘Etienne-François d’Aligre, premier président du Parlement de Paris
(4 pièces) et Albert, maître des requêtes et lieutenant général de la police (1 pièce).
Guillaume-François-Louis Joly de Fleury (1710-1787) avait reçu en 1740 la survivance de l’office de Procureur général du
Parlement de Paris tenu par son père Guillaume-François (1675-1756), et il lui succéda effectivement le 16 juillet 1746.
Resté en fonctions jusqu’à la Réforme Maupeou, il reprit naturellement ses fonctions en novembre 1774, après le rappel
des Parlements. Figure ambiguë de la Grande Robe, il était réputé empressé à servir d’abord les intérêts de la Cour et
de la famille royale avant ceux de son corps, comportement assez inhabituel pour un magistrat du XVIIIe siècle. Cette
correspondance nous le montre en tout cas prompt à donner au comte de Maurepas toutes les indications nécessaires sur le
déroulement et l’atmosphère des séances.
Commençant toujours par la formule usuelle, « J’ai l’ honneur de vous informer... », les rapports de Joly de Fleury donnent
le sommaire des séances du Parlement, réceptions de Pairs, enregistrement d’actes royaux, procès importants, etc., mais de
façon très succincte, sans détails. Les envois de pièces complémentaires sont annoncés, mais ont dû faire l’objet d’autres
expéditions, car généralement rien n’est joint.
2. Un ensemble de 203 rapports non signés, au format in-4, datés du 17 décembre 1774 au 2 septembre 1777, c’est-à-dire
couvrant rigoureusement la même période que les lettres de Joly de Fleury, et ayant sans doute le même destinataire, c’est-àdire le comte de Maurepas. C’est là, en revanche qu’abondent les renseignements précis sur l’activité des Chambres, comme
la comparaison de deux pièces de chacune des séries datées du même jour permet de le constater. Ainsi, pour le 7 janvier
1775, là ou Fleury ne signale brièvement (un feuillet et demi à peine) que la future réception par le Roi d’une délégation
du Parlement, le compte-rendu anonyme donne en détail : la réception d’un nouveau greffier en chef; les enregistrements
faits par la Grand’Chambre et la Tournelle (3 édits); l’activité des Chambres assemblées; la communication par les « gens
du roi » de la date arrêtée pour la réception d’une délégation du Parlement. Comme on le voit, seul le dernier point est noté
par Fleury, sans précisions d’ailleurs.
Il est donc nécessaire de lire les deux séries de documents en parallèle. Il s’agit donc d’une source de premier ordre tant pour
la connaissance du fonctionnement du Parlement, que pour sa surveillance « politique ». De surcroît, dans l’état actuel de la
recherche, il n’existe quasiment aucune étude sur la dernière partie de l’activité ministérielle de Maurepas, délaissée au profit
de son secrétariat à la Marine. Ce dossier comble en partie cette lacune, du moins jusqu’à la fin de 1777. Le vieux ministre
s’est maintenu au pouvoir jusqu’à sa mort, survenue le 9 novembre 1781.
Ses archives, conservées par sa famille comme c’était encore l’usage à la fin de l’Ancien Régime, furent en partie vendues à
New York en 1962 par les soins de la Gallerie Parke-Bernet (The Maurepas papers : a unique collection of french XVIII century
historical documents). Cependant, les papiers que ce fond contenait ne concernaient que la période de 1723 à 1749. Ceux
relatifs à une période différente sont restés chez ses parents, au château de Saint-Vallier dans la Drôme.
369-
MARAIS (Mathieu). Journal et mémoires sur la Régence et le règne de Louis XV (1715-1737). Publiés
pour la première fois d’après le manuscrit de la Bibliothèque impériale, avec une introduction et des notes
par M. de Lescure. Paris, Firmin Didot, 1863-1868, 4 vol. gr. in-8, bradel demi-percaline verte, dos lisse
400 €
orné, couv. cons. (reliure postérieure). Bon exemplaire. (B374). {143176}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
67
DIXHUITIÈME SIÈCLE
Édition originale de cette source importante sur la Régence, par un avocat au parlement de Paris. Intéressant témoignage
sur la cour et les controverses religieuses pendant le début du règne de Louis XV.
370-
MAUGRAS (G.). Dernières années du roi Stanislas. Paris, Plon, 1906, in-8, 461 pp., portrait, demichagrin bleu nuit, dos à nerfs, armes en pied (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B337). {169515} 100 €
371-
[MENTELLE (Edme)]. Le Porte-feuille du R.F. Gillet, ci-devant soi-disant Jésuite ; ou Petit dictionnaire,
dans lequel on n’a mis que des choses essentielles, pour servir de supplément aux gros dictionnaires, qui
renferment tant d’inutilités. Madrid [Paris], 1767, in-12, [4]-116 pp., veau fauve, dos lisse cloisonné et
180 €
fleuronné, tranches rouges (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B312). {163836}
Edition originale de cette facétie en forme de dictionnaire, qui surprend un peu dans la production plus technique du
géographe Edme Mentelle (1730-1815). Il y eut une seconde édition augmentée en 1769.
Cioranescu, XVIII, 44336.
Relié à la suite : [MARESCOT (Michel) :] Mahulem, histoire orientale. La Haye, s.n., 1766, XVI-198 pp. Unique édition.
Cioranescu, XVIII, 42562.
372-
MERCY-ARGENTEAU (Comte de). Correspondance secrète avec l’empereur Joseph II et le prince de
Kaunitz, publiée par M. le chevalier Alfred d’Arneth et M. Jules Flammermont. Paris, Imprimerie nationale,
1889-1891, 2 fort vol. gr. in-8, LXXXVIII-495 pp. et 589 pp., bradel demi-percaline grise, couv. cons.
500 €
(reliure de l’ époque). (B400). {150698}
Bon exemplaire de cette très importante correspondance.
373-
Dénoncer le scandale financier
MIRABEAU (H.-G. Riquetti, Cte de). Sur les actions de la Compagnie des Eaux de Paris. À Londres,
1785, in-8, [4]-43 pp., broché sous ficelle, couv. bleue. Qqs corrections manuscrites de l’époque. Non
300 €
rogné. (c). {139557}
Première édition.
« Les attaques de ses adversaires, les sévérités officielles de M. de Calonne ne découragèrent pas Mirabeau qui, soutenu
et documenté par Clavière et Panchaud, entreprit l’examen des valeurs de la Compagnie des Eaux de Paris, montées par
l’agiotage au-delà d’un cours normal. Le contrôleur général, de Calonne, qui possédait des actions de la Compagnie,
poussé en outre par les joueurs à la hausse, n’accueillit pas cet ouvrage de Mirabeau avec la faveur qu’il avait témoignée aux
précédents. Malgré qu’il fût signé de son nom, il l’attribua à Clavière, que réprimanda le lieutenant de police, M. de Crosne,
et Mirabeau lui-même se vit menacé d’une punition sévère. » (Louis Lumet, Œuvres de Mirabeau).
Pour justifier l’intérêt de l’entreprise, Beaumarchais crut nécessaire de répliquer à cet ouvrage par une Réponse à laquelle
Mirabeau répliqua par sa Réponse à l’ écrivain des Administrateurs de la Compagnie des Eaux.
Papier uniformément un peu jauni.
Kress, B-912. Martin et Walter, 24439. Aureille, 58.
374-
MOREAU (Jacob-Nicolas). Exposition et défense de notre Constitution monarchique, précédée de
l’historique de toutes nos assemblées nationales ; dans deux mémoires où l’on établit qu’il n’est aucun
changement utile dans notre Administration, dont cette Constitution même ne nous présente les moyens.
A Paris, chez Moutard, 1789, 2 vol. in-8, (V)-XL-489 pp. et 2 ff. n. ch., (1)-527 pp., basane fauve marbrée,
dos lisse orné, encadrement de roulette dorée sur les plats, tranches jaspées (rel. de l’ époque). Petit manque
600 €
à la coiffe du tome 1. (45). {169930}
Édition originale.
Consciencieusement Jacob-Nicolas Moreau s’applique à défendre la monarchie absolue : il marie « les conceptions politiques
des anciens légistes et feudistes (Beaumanoir, Pasquier, Loysel...) à celle des théologiens du Grand Siècle, défendant la
conception traditionnelle fondée sur la loi divine et l’Écriture Sainte ». (J.-C. Petitfils, in La Contre-Révolution, p. 23).
Par ses idées, Moreau fait figure de cas isolé totalement fermé aux idées nouvelles. L’essentiel de son ouvrage est une histoire
de France ayant pour objectif de prouver l’origine divine et le caractère absolu de la monarchie française. Suit une analyse
institutionnelle de l’Ancien Régime où Moreau étudie les rapports entre le Roi et les autres institutions. Cette partie est
elle beaucoup plus digne d’intérêt, relevant là tous les avantages de la monarchie sans dénier aux autres corps de la Nation
certaines prérogatives.
Bel exemplaire.
375-
[MUSSET-PATHAY]. Anecdotes inédites pour faire suite aux mémoires de Madame d’Epinai précédées
de l’examen de ces mémoires. Paris, Baudouin, 1818, in-8, 115 pp., bradel papier bleu (rel. de l’ époque).
80 €
(B339). {169180}
376-
PEREY (Lucien). Une Reine de douze ans. Marie Louise Gabrielle de Savoie, reine d’Espagne. Paris,
Calmann-Lévy, (1905), in-8, III-604 pp., portrait-frontispice demi-chagrin caramel, dos à nerfs orné de
80 €
filets à froid et d’un monogramme doré en pied (reliure de l’ époque). (B344). {169648}
LE CURIEUX
68
DIXHUITIÈME SIÈCLE
377-
PONCELIN DE LA ROCHE-TILHAC (Jean-Charles). Etat des cours de l’Europe et des provinces de
France pour l’année 1786. Paris, chez l’auteur et Le Roy, 1786, in-8, 2 ff. de catalogue de libraire, IV-6-3 ff.
de calendrier, 400 pp. et 296 pp., 12 pp., basane fauve, dos lisse orné, tranches rouges (reliure de l’ époque).
250 €
Manque à un mors, épidermures sur les plats. (35). {9911}
378-
PONCELIN DE LA ROCHE-TILHAC (Jean-Charles). Etat des cours de l’Europe, ou Tableau des
gouvernemens, républiques et principales souverainetés de cette partie du monde. Paris, chez l’auteur et
Lamy, 1783, in-8, VI-[8]-472 pp., demi-basane fauve, dos à nerfs orné (reliure du XIXe siècle). (S436).
250 €
{151328}
379-
[PROCÈS EN IMPUISSANCE] - Recueil général des pièces contenues au procez de Monsieur le Marquis
de Gesvres, & de Mademoiselle de Mascranni son épouse. Nouvelle édition, augmentée de diverses pièces,
& mises dans leur ordre. Rotterdam, Reinier Leers, 1714, 2 vol. in-12, [6]-352 pp. et 212 pp., veau blond,
dos à nerfs orné, encadrement de simple filet à froid sur les plats, tranches rouges (reliure de l’ époque). Petite
600 €
usure des coiffes supérieures. (B337). {168993}
La première édition de ce recueil célèbre est de 1713, et ne formait qu’un seul volume. Donné en exemple pour la
connaissance de la jurisprudence civilo-canonique de l’Ancien Régime en matière de reconnaissance de nullité pour cause
d’impuissance antécédente, le procès du marquis de Gesvres et de son épouse défraya la chronique mondaine et judiciaire
de la fin du règne de Louis XIV.
Bel exemplaire, de la bibliothèque d’Armant Chevallier (ex-libris héraldique de l’époque)
Gay III, 986.
380-
PROCÈS VERBAL de l’Assemblée générale extraordinaire du clergé de France, tenuë a Paris au Couvent
des Grands-Augustins en l’année mil sept cens quarante-sept. Monsieur l’abbé de Breteüil, agent général
et secrétaire. A Paris, Chez Guillaume Desprez & Pierre-Guillaume Cavelier, 1747, in-folio, 226-[10]XIX pp., index, veau fauve marbré, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, tranches mouchetées de rouge (reliure
400 €
de l’ époque). Manques de cuir aux coiffes et à deux coins, un mors fendu. (40). {115432}
Tenue pour concéder un « don gratuit » au Roi, qui finit par s’élever à 11 millions, cette relation d’une assemblée
extraordinaire, tenue en dehors des millésimes 0 ou 5, contient surtout les pièces relatives à cette opération de trésorerie
traditionnelle. On y trouvera aussi la relation du service funèbre du cardinal Fleury (25 mai 1743), qui n’avait pas trouvé sa
place dans la relation de l’Assemblée de contrat de 1745.
381-
[REFORMES DE MAUPEOU] - Recueil des réclamations, remontrances, lettres, arrêts, arrêtés, et
protestations des Parlements, Cours des Aides, Chambres des Comptes, Bailliages, Présidiaux, Elections,
au sujet de l’Edit de décembre 1770, l’érection des Conseils supérieurs, la suppression des Parlements, &c.
Avec un abrégé historique des principaux faits relatifs à la suppression du Parlement de Paris, & de tous les
Parlements du royaume. Amsterdam, s.n., 1775, 2 vol. in-8, XVI-444 et XXX-[2]-427 pp., veau marbré, dos
à nerfs ornés, tranches rouges (reliure de l’ époque). Plats largement épidermés, avec de petits manques de
600 €
cuir, intérieur frais. (46). {151080}
Seconde édition, après l’originale de 1773 (parue à l’adresse de Londres), de ce recueil des protestations officielles émanées
de tout le petit monde des officiers de judicature à la suite de l’Edit portant suppression des Parlements traditionnels et
institution de nouvelles juridictions, en lesquelles se résume la « révolution royale » initiée par le chancelier Maupeou et
destinée à en finir avec l’obstruction parlementaire systématique à la législation royale. A son avènement, Louis XVI perdra
d’un coup cette bataille qui était presque gagnée à la mort de son grand-père, remettant en jeu la perennité de l’autorité
royale.
382-
ROBIQUET (P.). Theveneau de Morande. Etude sur le XVIIIe siècle. Paris, Quantin, 1882, petit in-8,
VIII-320 pp., portr., 5 pl., index, demi-chagrin vert, dos à nerfs, couv. et dos cons. (Ateliers Laurenchet).
150 €
Qqs rousseurs. Bon exemplaire. (B339). {169158}
1/50 exemplaires sur papier de Chine, avec le portrait et les planches en double état.
383-
RŒDERER (Comte P.-L.). Mémoire pour servir à l’histoire de la Société Polie en France. Paris, FirminDidot, 1835, in-8, II-484 pp., bradel percaline bleue (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. Ex-libris Cte de
300 €
Baillon. (S469). {163708}
Cet ouvrage, qui ne fut pas mis en vente, se propose de rendre justice à l’histoire en rétablissant des vérités sur les grands
personnages de l’Ancien Régime que les témoignages ont pu déformer.
Ex-dono manuscrit de l’auteur à Monsieur Auguis.
384-
ROLAND (Madame). Lettres en partie inédites, de Madame Roland (mademoiselle Phlipon) aux
demoiselles Cannet suivies des lettres de Madame Roland à Bosc Servan, Lanthenas, Robespierre, etc., et de
documents inédits avec une introduction et des notes par C. A. Dauban. Ouvrage orné d’une photographie
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
69
DIXHUITIÈME SIÈCLE
et d’une gravure. Paris, Plon, 1867, 2 vol. in-8, [5]-XXVIII-498 pp., portrait en frontispice, et 599 pp.,
gravure en frontispice, bradel demi percaline verte, dos lisse orné d’une pièce de titre, tête mouchetée,
couverture conservée (reliure postérieure). Légère salissure sur le premier plat du tome I. (B366). {151169}
180 €
Jeanne-Marie Roland de la Platière (1754-1793), dite « Madame Roland », tenait un salon rue Guenegaud à Paris qui attira
de nombreux hommes politiques tels que Robespierre, Brissot, Buzot, Condorcet... Elle influenca le mouvement Girondin
mais eut du mal, en tant que femme, à pénétrer le milieu politique. Cependant, elle exerça une veritable emprise morale
sur son mari, ministre de l’intérieur de Louis XVI, qui suivait ses conseils. Elle fut guillotinée sous le chef d’accusation de
sympathie royaliste et conspiration, en réalité elle fut executée comme membre du parti Brissotin.
385-
SAINT-GERMAIN (Claude-Louis-Robert de). Mémoires de M. le comte de St.-Germain, ministre &
secrétaire d’Etat de la Guerre (...). Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1779, in-8, XII-320 pp., manque le f. de
faux-titre, veau fauve moucheté, dos à nerfs orné, coupes guillochées, tranches mouchetées de rouge (reliure
350 €
de l’ époque). Coiffe supérieure un peu rognée, mais bon exemplaire. (416). {156084}
Edition originale de cette publication due à l’abbé de La Montagne : plus que des Mémoires (douteusement autographes de
toutes façons), il s’agit d’une très intelligente présentation des réformes attachées au passage de Saint-Germain (1707-1778)
au ministère de la Guerre (1776-1778), et qui suscitèrent en leur temps un véritable tollé : il faut dire que la centaine de
textes qu’il inspira en l’espace de seulement vingt mois bouleversa l’ensemble des institutions militaires du pays, notamment
par la chasse à la vénalité, la fondation de 10 écoles militaires de province destinées à la noblesse pauvre, et l’adoption de
certains usages disciplinaires prussiens.
Exemplaire de la bibliothèque de Shirburn Castle, des comtes de Macclesfield, avec vignettes ex-libris contrecollées sur les
premières gardes.
386-
SALLIER-CHAMONT (Guy-Marie). Annales françaises, depuis le commencement du règne de Louis
XVI, jusqu’aux Etats-Généraux. 1774 à 1789. Seconde édition. A Paris, Chez Leriche, Thomine, 1813,
in-8, 324 pp., demi-veau vert, dos lisse orné de guirlandes et de fleurons dorés (reliure de l’ époque). Traits au
200 €
crayon dans les marges. Manque les IV pages d’introduction. (70). {662619}
Edition parue l’année de l’originale.
Note manuscrite de M. Jobez sur la page de garde.
Cet essai sur les origines de la Révolution sera complété en 1832 seulement par deux volumes traitant de la période 17891790.
387-
SÉGUR (Comte de). Le Maréchal de Ségur (1724-1801), Ministre de la Guerre sous Louis XVI. Paris,
Plon, 1895, in-8, VIII-398 pp., 2 portraits, demi-chagrin bleu à grain long, dos à nerfs orné, tête dorée,
100 €
couv. cons. (rel. de l’ époque). Dos passé. Bon exemplaire. (B340). {169162}
388-
SÉGUR (Louis-Philippe, comte de). Mémoires ou souvenirs et anecdotes. Paris, Eymery, 1824-1826,
3 vol. in-8, 526 pp., 438 pp. et 601 pp., frontispice à chaque vol., fac-similé, bradel papier marbré
280 €
(rel. moderne). Rousseurs. (B337). {169500}
Fierro, 1332 : « Les mémoires de Ségur ont trait essentiellement à l’Ancien Régime. Il termine en évoquant rapidement les
débuts de la Révolution en 1789-1790. » Il faut absolument consulter ces mémoires pour l’histoire de la Russie à la fin du
XVIIIe siècle.
389-
SÉGUR (Pierre de). La Dernière des Condé. Paris, Calmann-Lévy, 1899, in-8, VI-463 pp., portraitfrontispice demi-chagrin bleu, dos à nerfs orné d’un blason doré (reliure de l’ époque). (45). {135901} 80 €
390-
SEILHAC (Comte V. de). L’Abbé Dubois, premier ministre de Louis XV. Paris, Amyot, 1862, 2 vol. in-8,
200 €
L-358 pp. et 311 pp., portr., demi-toile violine (rel. de l’ époque). Dos passé. (B346). {168969}
Biographie réalisée d’après les Mémoires manuscrits de l’’abbé d’Espagnac et les papiers de la famille Dubois. Importantes
pièces justificatives ou sont reproduites de nombreuses lettres.
391-
SENAC DE MEILHAN (Gabriel). Considérations sur les richesses et le luxe. Amsterdam, et se trouve à
Paris, Vve Valade, 1787, in-8, VIII-499-(4) pp., demi-basane brune, dos lisse orné, tranches rouges (rel.
de l’ époque). Petite usure à la coiffe supérieure. Ex-libris Bibliothèque de Monsieur de Boynex à Bellavilliers.
600 €
(138). {169244}
Édition originale.
Concurrent de Necker, Sénac de Meilhan devint son farouche opposant lorsque celui-ci fut nommé par Louis XVI. Ses
Considérations sur les richesses et le luxe sont une attaque frontale des thèses financières défendues par le Suisse.
392-
SINGLANDE (Caprais de). Mémoires & voyages du R.P. de Singlande, aumônier actuel de la garnison,
ville & forts de Cette en Languedoc. Paris, Nicolas-Augustin Delalain, 1765, 2 vol. in-12, XVI-246 et [4]225 pp., basane fauve, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés, tranches rouges (reliure de l’ époque). Une coiffe
400 €
rognée, plats frottés. (S478). {163808}
LE CURIEUX
70
DIXHUITIÈME SIÈCLE
Les mémoires d’aumôniers militaires d’avant le XIXe siècle sont en fort petit nombre : les nôtres, très peu communes,
apparaissent spécialement intéressantes car le père de Singlande accompagna le régiment de Béarn dans ses
nombreuses campagnes militaires au cours de la Guerre de Succession d’Autriche. Il parcourut ainsi la Corse en 1738,
l’Allemagne et la Flandre en 1741, puis l’Italie. Son récit s’attache à décrire les lieux civils qu’il traverse, les grandes places
d’Europe et les forteresses que son régiment occupe.
393-
[SOISSONNAIS] - Procès-verbal des séances de l’assemblée provinciale du Soissonnois, tenue à Soissons
en 1787. A Soissons, De l’Imprimerie de Waroquier, 1788, in-4, 543-XXIV pp., 3 tabl. dépl., demi-veau fauve
marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’ époque). Coins émoussés. (45). {133820}
600 €
Bon exemplaire.
394-
[SUPPRESSION DES PARLEMENTS] - Recueil de pièces. Paris, 1771, 26 pièces en un vol. in-12.
Basane fauve marbrée, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièces de titre et de tomaison [tom. I], tranches
600 €
rouges (reliure de l’ époque). Coins abîmés, mais bon exemplaire. (B338). {168952}
Petit recueil qui faisait partie d’un ensemble plus vaste, et qui réunit des pièces mineures, satiriques et hostiles, dirigées
contre la réforme Maupeou :
I. Considérations sur l’édit de décembre 1770. Paris, 1771, 56 pp. - II. Réflexions d’un citoyen sur l’édit de décembre 1770.
Paris, 1771, 16 pp. - III. Réponse au citoyen qui a publié ses réflexions. S.l.n.d. [1771], 16 pp. - IV. Très-humbles et trèsrespectueuses remontrances d’un citoyen aux Parlemens de France. Leipzig [Paris], 1771, 48 pp. - V. Ils reviendront : ils
ne reviendront pas. S.l.n.d., 36 pp. - VI. Pensez-y bien, ou Avis à MM. les avocats de Paris. S.l.n.d., 22 pp. - VII. Visions
et révélations d’un ci-devant magistrat. S.l.n.d. [1771], 15 pp. - VIII. L’Anti-chencelière. Ode par dom J.J.F. Nugnez
Fernando, licentié ès loix en l’Université de Coïmbre. S.l., 1771, 24 pp. - IX. Le Fin mot de l’affaire. S.l.n.d., 24 pp. X. Le De profundis de la Cour des Aydes. S.l.n.d, 16 pp. - XI. Vues pacifiques sur l’état actuel du Parlement. S.l.n.d.
[1771], 21 pp. - XII. Lettre du public à Messieurs les ci-devant Officiers du Parlement de Paris. S.l.n.d., 11 pp. L’attribution
de cette pièce à Voltaire n’est pas reprise par Bengesco (II, p. 270), et elle provient du Discours préliminaire du Recueil
des pièces intéressantes (sur l’affaire Maupeou). - XIII. Lettres américaines sur les Parlemens. 1770 & 1771. S.l.n.d. [1771],
28 pp. - XIV. Lettre d’un membre du Présidial. S.l.n.d., 18 pp. - XV. Réponse aux remontrances de la Cour des Aides,
par un membre des nouveaux Conseils-Souverains. 1771. S.l.n.d. [1771], 6 pp. - XVI. Apparition du cardinal Alberoni.
S.l.n.d., 11 pp. - XVII. Remontrances du Grenier à sel. S.l.n.d., 11 pp. - XVIII. Itératives remontrances du Grenier à sel
de Paris, présentées par les juges du Grenier eux-mêmes. S.l.n.d., 8 pp. - XIX. Déclaration des avocats près la Cour des
monnoies, sénéchaussée et siège présidial de Lyon, sur le refus par eux fait de reconnoître le Conseil supérieur établi dans
ladite ville. Lyon, 1771, 8 pp. - XX. Protestations et arrêté des dames, contre l’édit de 1770, le lit de justice du 13 avril 1771,
& tout ce qui a précédé & suivi. S.l.n.d. [1771], 11 pp. - XXI. Avis aux dames. S.l.n.d., 15 pp. - XXII. Raisons pour désirer
une réforme dans l’administration de la justice. S.l.n.d., 11 pp. L’attribution à Voltaire ne tient pas (cf. Bengesco II, 269).
- XXIII. Sentimens des six conseils établis par le Roi, & de tous les bons citoyens. S.l.n.d., 6 pp. - XXIV. Très-humbles et
très-respectueuses remontrances de la communauté des clercs du Palais, dite la Bazoche, au Roi. S.l.n.d., 14 pp. - XXV.
Lettre LXVe du tome VII de l’Espion turc, à son ami Binet Golou. S.l.n.d., 6 pp. - XXVI. Le Confiteor d’un ci-devant
avocat, qui n’étoit pas du commun. S.l.n.d. 12 pp.
395-
TERRAY. Lettre à M. Turgot, ministre des Finances, pour servir de supplément à la Correspondance entre
le Sr. Sorhouet & M. de Maupeou. Londres, 1775, petit in-8, 45 pp., broché sous ficelle. (c). {163770}
150 €
396-
[THÉVENEAU DE MORANDE (Charles)]. Correspondance de Madame Gourdan, dite la Petite
Comtesse, pour servir à l’histoire des moeurs du siècle et principalement de celles de Paris. Nouvelle édition
augmentée de lettres inédites, de notes suivie de la description de sa maison et des diverses curiosités qui
s’y trouvent, et précédée d’une étude-causerie sur les sérails du XVIIIe siècle par Octave Uzanne. Bruxelles,
Henry Kistemaeckers, 1883, in-8, LV-277 pp., frontispice demi-basane cerise à coins, dos à nerfs, (reliure
100 €
moderne). (B319). {170050}
Correspondance fictive envoyée à une célèbre maquerelle du XVIIIe siècle.
397-
THIRION (H.). La Vie privée des financiers au XVIIIe siècle. Paris, Plon, 1895, in-8, XV (erreur de
pagination, passe de la p. III à IX, sans manque) -531 pp., demi-chagrin bleu, dos à nerfs orné, tête dorée
120 €
(reliure de l’ époque). (B380). {136560}
398-
TILLY (Comte Alexandre de). Mémoires pour servir à l’histoire des mœurs de la fin du 18e siècle.
Paris, Chez les Marchands de Nouveautés, 1828, 3 vol. in-8, [2]-XLII-356 pp., [2]-370 pp. et [2]-348 pp.,
demi-basane aubergine, dos lisses ornés de filets et pointillés dorés poussés à froid, tranches marbrées
(Bauzonnet-Trautz). Dos passés, mors légèrement fatigués, qqs rousseurs mais néanmoins jolie reliure.
500 €
(S571). {136467}
Seconde édition.
Témoignage piquant sur la vie de cour à la fin de l’Ancien Régime. Le comte Alexandre de Tilly (1764-1816), ancien page
de Marie-Antoinette, y dévoile ses liaisons amoureuses, les intrigues de la noblesse de cour, la vie mondaine et les salons
parisiens.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
71
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
La dernière partie de ses mémoires décrit la vie errante de l’émigré : l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne. Pourtant, et c’est
ce qui est frappant, rien n’a vraiment changé dans les préocupations de l’auteur qui reste avant tout un courtisan.
Bon exemplaire.
Fierro, 1402.
399-
TURQUAN (Joseph). Souveraines et grandes dames. Madame de Montesson, douairière d’Orléans.
1738-1806. Etude de femmes et de moeurs au XVIIIe siècle. Paris, J. Tallandier, s.d., (1904), in-12, [6]332 pp., demi-percaline Bradel fauve, dos lisse, pièce de titre, couverture illustrée conservée (reliure de
60 €
l’ époque). Bon exemplaire. (B349). {169496}
Maîtresse en titre (1768), puis seconde épouse (1773) de Louis-Philippe d’Orléans (1725-1785), grand-père du roi LouisPhilippe, Charlotte-Jeanne Béraud de La Haye de Riou mena une vie discrète, dont le goût du théâtre fut la seule passion
notable.
400-
VIGNAUX (Eugène). Mémoires sur Lamoignon de Malesherbes, défenseur de Louis XVI. Deuxième
édition. Paris, Dentu, 1874, in-8, 253 pp., bradel papier marbré. (reliure moderne). (50). {169905} 200 €
401-
VOLTAIRE. Lettres de M. de Voltaire à M. l’abbé Moussinot son trésorier, écrites depuis 1736 jusqu’en
1742, pendant sa retraite à Cirey, chez Madame la Marquise du Châtelet, & dans lesquelles on voit quelques
détails de sa fortune, de ses bienfaits ; quelles furent alors ses études, ses querelles avec Desfontaines, &c.
Publiées par M. l’abbé D***. La Haye, et se trouve à Paris, Moutard, 1781, in-8, XX-244 pp., maroquin
cerise, dos lisse cloisonné et fleuronné, encadrement de triple filet doré avec fleurons d’angle sur les plats,
simple filet doré sur les coupes, tranches dorées, dentelle intérieure, gardes de pappier étoilé doré (reliure de
3.500 €
l’ époque). (bur8). {168890}
Edition originale donnée par Théophile-Imarigeon Du Vernet (1734-1796), qui s’était fait l’admirateur béat et le biographe
du grand homme, mais qui, dans cette publication destinée à montrer les aspects les plus intimes du philosophes, s’est livré à
d’étranges manipulations sur les 106 lettres (sur les 125 du recueil) que Voltaire écrivit à son chargé d’affaires.
L’abbé Moussinot, chanoine de Saint-Merry, se trouvait en effet être l’administrateur à la fois du trésor du chapitre de SaintMerry, des biens des Jésuites et de la fortune (considérable) de Voltaire, pendant les années 1736 à 1741, se chargeant d’une
multitude de détails matériels, de créances, de rappels, de secours.
Bel exemplaire élegamment relié en maroquin à l’époque.
Bengesco III, 1960.
RÉVOLUTION FRANÇAISE
402-
[1790] - Almanach royal, année commune 1790. Présenté à Sa Majesté pour la première fois en 1699,
par Laurent d’Houry, éditeur. Paris, Imprimerie de la veuve d’Houry & Debure, s.d., (1790), in-8, 694 pp.,
maroquin vert, dos à nerfs orné de caissons fleurdelisés en leur centre et en écoinçon, large encadrement de
dent-de-rat, double filet et guirlandes dorés sur les plats avec grands fleurons d’angle, tranches dorées (reliure
2.500 €
de l’ époque). Qqs restaurations mais bel exemplaire. {163911}
Cette première année de l’Almanach royal sous la Révolution, préparée en 1789, est encore structurellement une année
d’Ancien Régime : en-dehors de la liste des membres de l’Assemblée qui se proclama Nationale, tout le reste demeure
inchangé (bénéfices, offices, etc.).
Grand-Carteret, Almanachs, 91.
Précieux exemplaire de Marie-Marguerite Jogues de Villery (1721-1812), avec armes d’épouse poussées au centre des plats.
Elle avait épousé en secondes noces en 1784 Jean-François Joly de Fleury (1718-1802), administrateur général des Finances
de 1781 à 1783, et membre du Conseil du Roi jusqu’en 1792. Cette provenance est d’une extrême rarété : O.H.R., 1955 ne
signale que les armes de son mari.
403-
[ABEILLE (Jean-Joseph-André)]. Mémoire au Roi. [Paris], Imprimerie de L.-P. Setier fils, 1814, in-8,
13 pp., demi-veau marine, dos lisse orné de filets dorés (reliure moderne). Bon exemplaire. (B313).
300 €
{169948}
Très rare placet de Jean-Joseph Abeille (1756-1842), né à La Ciotat d’une famille de capitaines italiens fixée en Provence dès
le XIIIe siècle (les Abelha), et qui donna 18 consuls à la petite localité de 1556 à 1779. Négociant comme ses frères et oncles,
propriétaire à Saint-Domingue, il avait été élu député du Tiers de Marseille aux Etats-Généraux, puis fit partie du comité
royaliste qui souleva Marseille contre la Convention en 1793. Malgré son rôle actif dans les négociations avec l’amiral Hood
d’août 1793, et un exil en Italie consécutif à la reprise de Toulon, il put revenir en Provence dès 1795, et retrouva petit à
petit son ancienne influence comme la majeure partie de ses biens. C’est un notable confortablement installé sous l’Empire,
qui demande en 1814 quelques faveurs à Louis XVIII de retour sur le trône de ses pères, et que le négociant avisé avait aidé
financièrement en 1794 pendant le séjour du prétendant à Vérone.
Un seul exemplaire au CCF (BnF).
LE CURIEUX
72
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
404-
ACTE Constitutionnel du Peuple Français, avec le rapport, la Déclaration des Droits et le Procès-Verbal
d’inauguration. À Paris, de l’Imprimerie de Didot Jeune, l’an deuxième, petit in-4, VIII-73 pp., demimaroquin rouge à long grain, dos lisse orné, titre en long (rel. du XIXe siècle). (Bur12). {162902} 1.500 €
Édition originale de la Constitution de 1793 dite Constitution Montagnarde.
La chute du Roi devait entrainer celle de la Constitution monarchique de 1791. La loi du 21 septembre 1792 ordonne la
formation d’un Comité de Constitution, qui sous l’impulsion de Condorcet, prépara une Constitution dit Girondine,
présentée au moment le plus défavorable, en plein péril national et aussi en pleine bataille de ses auteurs contre les Jacobins.
Le résultat en fut une véritable déroute, ses auteurs mis en accusation et Paris soulevé contre la Convention et une
Constitution jamais appliquée.
La charge de la rédaction de la Constitution revenait ainsi aux Jacobins. Le Comité de salut public désigna cinq
personnes : Hérault, Couthon, Mathieu, Ramel et Saint-Just. Le travail fut mené rapidement pour aboutir à son vote le
24 juin 1793.
La publication commence par le Rapport sur la Constitution qui est en quelque sorte un exposé des motifs ponctué de
quelques beaux morceaux de bravoure : « Amortir les haines locales, éteindre et les flambeaux de la discorde et les feux de
la guerre ; épouvanter les rois, consoler les peuples ; rappeler nos troupes belliqueuses dans leurs foyers par la plus belle des
victoires... ».
Vient ensuite la Déclaration des droits de l’ homme et du citoyen qui a quelques nuances près reprend les déclarations
antérieures.
La Constitution elle-même marque un certain nombre d’évolutions politiques par rapport aux constitutions de 1791 et
Girondine : le principe de l’unité et de l’indivisibilité de la République est réaffirmé mais la Commune garde son unité,
ce qui permet à Paris de garder son influence et les départements, les districts et les communes gardent leurs prérogatives
en matière d’administration et de justice ; le suffrage est direct et non plus à deux degrés, mais surtout, et c’est peut-être
sa principale innovation, elle introduit le réferendum (le Peuple souverain délibére sur les lois, article 10) ; autre innovation
considérable, facteur de grande instabilité politique, le Corps législatif n’était élu que pour un an ; le caractère subalterne
de l’exécutif sur le législatif était renforcé.
Il faut retenir de cette constitution qu’elle pousse très loin le principe démocratique et qu’elle supprime la séparation des
pouvoirs.
Voté par la Convention le 24 juin, elle fut ensuite soumise aux Assemblées primaires et le 10 août on célèbra la fête de l’unité
et de l’indivisibilité de la République. Le Procès-Verbal de ces festivités est publié à la suite du texte de la Constitution.
Belle impression sur vélin de Didot Jeune.
Exemplaire bien relié au XIXe siècle par Champs.
Ex-libris A.H. daté 1880 et Serge Le Tellier.
Martin & Walter, Anonymes, 4111.
405-
[AFFAIRE DES COLONIES] - Convention Nationale. Débats qui ont eu lieu entre les accusateurs et
les accusés, dans l’affaire des colonies, en exécution de la loi du 4 pluviôse. S.l. [Paris], s.n. [Imprimerie
Nationale], s.d., (1795), in-8, 208 pp., demi-basane fauve marbrée, dos lisse orné de filets dorés, pièce de
250 €
titre, tranches jaunes (reliure de l’ époque). Coupes abîmées. (B346). {168917}
Bien que ne soit précisé qu’à la fin du texte, l’ouvrage ne forme que le neuvième et dernier volume d’une série au demeurant
fort peu commune complète, et qui rassemble les pièces du procès tenu à Paris devant la Convention pour juger les actes
de Léger-Félicité Sonthonax (1763-1813) comme commissaire civil de la République à Saint-Domingue, devenu cible
de l’animosité des colons pour avoir aboli l’esclavage dans la province du Nord : rappelé en juin 1794 pour comparaître
devant une commission présidée par Garran-Coulon, il reçut quitus de ses actions le 25 octobre 1795, et fut nommé par le
Directoire à la tête de la troisième commission civile de Saint-Domingue. Son collègue, Etienne Polverel, qui était aussi son
co-inculpé n’avait pas pu voir la fin heureuse de la procédure, il était mort dans le dénuement le 6 avril 1795.
Martin & Walter, Anonymes, 5031.
406-
[AFFICHE] - Par continuation. Vente après le décès du citoyen Anisson du Perron, en sa maison rue
des Orties, vis-à-vis les Galleries du Louvre. Le sept floréal, à dix heures. Paris, Imprimerie Knapen, s.d.,
150 €
1 feuillet, 45 cm x 35 cm. Bon état. (c). {163822}
Rare.
407-
ALMANACH de la Garde nationale de Lyon, pour l’année 1790. Suivi du procès-verbal du Camp fédératif
qui a eu lieu le 30 mai de la même année. À Lyon, Imprimerie d’Aimé de La Roche, 1790, in-8, XVI-124 pp.,
basane fauve marbrée, dos orné à nerfs, filet doré en encadrement sur les plats, blason doré de la ville de Lyon
400 €
au centre, filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’ époque). (S554). {115329}
Peu fréquent. L’almanach donne la composition des 28 bataillons de la Garde nationale de Lyon, qui portent le nom de
chacun des cantons de la ville. Avec le procès-verbal de la fête de la fédération qui eut lieu le 30 mai 1790, au camp fédératif,
dans la plaine des Brotteaux à l’initiative de la Garde nationale de Lyon. Cochet conçut à cette occasion un projet de décor
éphémère dans le goût de la tradition romaine et des fêtes de l’Ancien Régime, le peuple et l’armée devant s’assembler autour
d’une haute montagne, symbole de la nation.
Reliure abîmée (pièce de titre absente, dos frotté avec perte de dorure, manque de cuir au mors sup.) mais bon état intérieur.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
73
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
408-
[ALMANACH] - Etrennes en vaudevilles législatifs. Paris, Marchands de nouveautés, 1793, in-16, VIII[14]-136 pp., sans le frontispice représentant le club des Jacobins ni le feuillet A1 (pp. 1-2), demi-percaline
180 €
verte, dos lisse orné (reliure du XIXe s.). Bon exemplaire. (pv5). {149520}
Sous la forme d’un almanach, il s’agit en fait d’un violent pamphlet contre la Constitution et la « tyrannie du jour », sous
forme de chansons.
Grand-Carteret, 1133.
409-
ANTRAIGUES (Emmanuel-Louis-Henri de Launay d’). Etats Généraux. Œuvres d’Antraigues.
Versailles et Paris, 1789-1790, 9 pièces en un fort vol. in-8. Demi-basane fauve marbrée, dos lisse orné de
tortillons et fleurons dorés, pièce de titre orange (reliure de l’ époque). Coiffes et charnières abîmées. (B307).
1.000 €
{170006}
Intéressante réunion d’époque d’écrits du bouillant comte d’Antraigues (1753-1812), composés au début de la Révolution,
et exprimant les idées les plus subversives de l’ordre établi, ce qui n’était pas exceptionnel en soi dans ces années, mais
surprenait de la part d’un farouche défenseur de la noblesse du Languedoc, dont il était entiché, et qui allait bien vite émigrer
en Suisse (la dernière pièce de notre recueil est datée de Lausanne), puis commencer une carrière d’espion international.
I. Mémoire sur les Etats-Généraux, leurs droits, et la manière de les convoquer. Nouvelle édition, plus correcte que les
précédentes (279 pp., avec un envoi autographe de l’auteur à M. Vallet). Martin & Walter, 428.
II. Mémoire sur la constitution des Etats de la province de Languedoc, et sur le danger qui menace la liberté publique,
quand les provinces sont régies par des Etats inconstitutionnels. Imprimé en Vivarais, s.d. [1789], (112 pp.) MW 424.
III. Observations sur le divorce (55 pp.). MW 400.
IV. Lettre à Monsieur le comte d’Antraigues, député de la noblesse. S.l.n.d. [1789] (8 pp.).
V. Discours prononcé par le comte d’Antraigues, député aux Etats-Généraux, dans la chambre de la noblesse, le 11 mai
1789 (28 pp.) MW 409.
VI. Mémoire sur le rachat des droits féodaux, déclarés rachetables par l’arrêté de l’Assemblée Nationale du 4 août 1789
(77 pp.). MW 427.
VII. Discours prononcé dans l’Assemblée Nationale, par le comte d’Antraigues, le dimanche 9 août 1789. Au sujet de la
forme de l’emprunt de 30 millions ([2]-6 pp.) MW 416.
VIII. Même pièce que VI.
IX. Lettre de M. le comte d’Antraigues à M. le Président de l’Assemblée Nationale (1790, 4 pp.). Absent de MW.
410-
[ARMÉE de l’OUEST] - Copie par extrait de l’arrêté du Conseil d’administration. Partenay, 1794,
in-4 oblong, 1 pp. sur double feuillets, en-tête manuscrit, cachet humide en négatif du 23e Régiment de
250 €
Chasseurs. (a). {155068}
Copie d’un arrêté du 15 frimaire an III (5 décembre 1793) concernant le remplacement de l’officier de santé au premier
bataillon du 23e Régiment de Chasseurs à pied.
« La place d’officier de santé étant vacquante par la démission du citoyen Monceaux en datte du sept frimaire (...) le conseil
considérant combien il est de l’intérêt du corps de le faire remplacer, et après avoir pris lecture des différens certificats qui
attestent les talens, bonne conduitte, mœurs et civisme du citoyen Pierre Linacier (...) il lui seroit écrit de venir exercer ses
fonctions au plutôt (...). »
Suivent les signatures des officiers et sous-officiers principaux du bataillon.
En novembre 1794, Hoche avait été nommé général en chef de l’Armée de l’Ouest ; tout en luttant contre la chouannerie, il
entreprit de négocier séparément avec chaque chef vendéen. En décembre la Convention faisait un premier pas en décrétant
l’amnistie, le pacte de La Jaunaye suivra quelques mois après.
Beau cachet de régiment, fort peu courant.
411-
AUBRY-DUBOCHET (Pierre-François). Cadastre général de la France. Imprimé par ordre de l’Assemblée
Nationale. A Paris, De l’Imprimerie Nationale, 1790, in-8, 24 pp., tableaux in-t., dérelié. (c). {661993}
120 €
INED, 123 : « Plan de cadastre destiné à la fixation de l’impôt d’après la richesse foncière, mobilière ou industrielle
des citoyens. Répartition de la contribution dans les proportions suivantes : deux cinquièmes sur la richesse foncière, un
cinquième sur la richesse mobilière, et deux cinquièmes sur la richesse industrielle. Aubry se déclare d’accord avec le plan
de Rey, mais il critique celui de Montcalm-Gozon. »
Martin et Walter, I, 713.
412-
AULARD (François-Alphonse). Taine, historien de la Révolution française. Deuxième édition. Paris,
Armand Colin, 1908, in-12, XI-333-[5] pp., demi-percaline Bradel brique, dos lisse fleuronné, pièce de titre,
couverture conservée (reliure de l’ époque). Pièce de titre frottée, mais bon exemplaire. (B303). {169807}
60 €
Les Origines de la France contemporaine avaient dérangé l’historiographie classique de la Révolution, que ce soit dans sa
tendance libérale, ou dans ses tendances plus radicales. Aulard, devenu le Pontife de l’histoire officielle de la Révolution
sous la IIIe République, s’efforce dans cet ouvrage de ruiner l’érudition de Taine en critiquant la façon dont il utilisa et
interpréta les sources.
LE CURIEUX
74
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
413-
[AUTOGRAPHE - TUNCQ] - LE COINTRE (Laurent). L.S. recommandant le citoyen Tuncq. Paris,
300 €
1792, in-folio, 1 pp., apostille. (a). {154884}
Très belle lettre de recommandation, du 12 octobre 1792, proposant Tuncq pour un emploi à l’armée des Pyrénées.
« Le citoyen Tuncq vient d’être porté, citoyen, sur le travail fait hier dans les Bureaux de la Guerre comme capitaine dans
la Légion des Pyrénées. Cette place ne peut s’accorder avec son activité ; il rendra bien plus de service à la République dans
celle d’adjudant général dans l’Armée des Pyrénées (...) Je ne vous entretiendrai pas, citoyen, des services essentiels que le
citoyen Tuncq a déjà rendu à sa patrie, il sont connus : c’est lui qui le 10 août a commandé la Garde Nationale dans les
Thuileries (...). »
Capitaine de la Garde Nationale de Chatou, Augustin Tuncq (1746-1800) s’était en effet distingué en août en prenant
l’initiative de l’attaque des Tuileries. En 1793, il est envoyé en Vendée et remporte les batailles de Luçon en juillet et août,
sur l’Armée Catholique et Royale commandée par d’Elbée et Charette.
Le document est signé par Laurent Le Cointre (1742-1805), ancien marchand de toile, conventionnel représentant de Seine
et Oise. En 1789, nommé commandant la Garde Nationale de Versailles, il était chargé de contrôler la foule qui avait envahi
le palais royal. Député en 1791, il est à nouveau réélu à la Convention en 1792. « Sans instruction et sans talents, mais
turbulent et orgueilleux, Le Cointre débuta dans la carrière parlementaire par des dénonciations et il termina cette carrière
par des dénonciations. » Cette monomanie remarquée par Kuscinski, débuta dès les débuts de la Révolution, en rapportant
l’attitude des officiers de la Reine lors d’un banquet, qui avaient piétiné la cocarde tricolore. En septembre 1792, il proposa
de séparer le Dauphin et sa sœur de leurs parents ; il vote la mort du Roi, contre l’appel du peuple et contre le sursis ; mais
il sera le premier à qualifier Robespierre de tyran, bien tard, en juin 1794.
414-
[AUTOGRAPHE] - BEURNONVILLE (Général Pierre). L.A.S. à Bonté, commandant la 81ème
demi-brigade d’Infanterie de bataille. Au quartier général à Brest, 1798, in-4, 2 pp. sur double feuillet,
large et belle gravure, papier en-tête du général en chef de l’Armée du Nord, biffé à la main pour l’Armée
350 €
d’Angleterre. Petite restauration en coin masquant une piqûre d’épingle. (a). {154993}
Curieuse lettre en date du 2 frimaire an 7 (22 novembre 1798) de l’inspecteur général d’infanterie Beurnonville à l’Armée
d’Angleterre, et concernant des mesures de police quant à la tenue des officiers.
« Je vous adresse, citoyen commandant, un livret de mon inspection de la demi-brigade que vous commandez. Vous
donnerez connaissance aux officiers et sous-officiers, des différentes parties de l’ordre que j’y ai tracé et vous en exigerez la
plus scrupuleuse éxécution (...) Je n’ai pas voulu parler, dans l’ordre de la tenüe des officiers ; elle est nécessairement bonne
dans un corps bien commandé. Néanmoins quelques-uns m’ont semblé avoir besoin d’être invités à plus de régularité dans
l’observance des Réglemens et loix sur l’uniforme (...).
Je pars à l’instant de Brest où je ne me suis arrêté qu’un seul jour (...). »
Piètre soldat, tatillon, ne possédant aucune capacité militaire selon Napoléon, Pierre Riel de Beurnonville (1752-1821) fut
tout de même commandant l’avant garde de Dumouriez à Valmy et Jemmapes, puis nommé par Custine commandant
en chef l’Armée de Luxembourg et de Moselle. En février 1793, il est appelé comme ministre de la guerre ; livré aux
Autrichiens par Dumouriez qu’il devait arrêter, Beurnonville sera échangé contre la fille de Louis XVI, et attaché à l’armée
de l’Intérieur. Il fut pressenti comme directeur du gouvernement quant il reçut le commandement de l’Armée du Nord
en 1797, et le titre d’inspecteur général après être passé à l’Armée de Hollande. Après le 18 brumaire, Bonaparte l’envoya
comme ministre plénipotentiaire à Berlin.
Très belle vignette gravée en-tête.
415-
Reconnaissance d’un ancien seigneur envers un roturier
[AUTOGRAPHE] - CARVOISIN (Alexandre, marquis de). L.S. au président du Tribunal criminel du
département des Deux-Sèvres. S.l., 28 thermidor an II, 1794, in-4, 1 pp. sur double feuillet, apostille,
adresse au verso, trace de cachet de cire rouge ; sous chemise. (a). {156432}
120 €
Lettre du 28 thermidor (15 août 1794) relative à la mise en liberté du marquis de Carvoisin, suspecté et arrêté.
Arrêté comme aristocrate, il va être mis en liberté, grâce sans doute aux démarches de Briault, le président du tribunal. Il
s’empresse de l’informer et l’assure de toute sa reconnaissance. La lettre commence par la formule célèbre « La République
ou la Mort » et se termine par ces mots :
« il n’y aurait pas un aristocrate, si tous ceux qui ont pris ce funeste parti eussent éprouvé de la part de leurs concitoyens ce
qu’on m’accorde, ou ce seroit des monstres à étouffer. »
« (...) Ma liberté étoit à l’ordre du jour et j’allais (en) jouir lorsqu’un membre observa qu’une loi du 18 frimaire, je crois,
défendit aux autorités constituées d’élargir (...) le courrier d’aujourd’huy porte au comité la demande du directoire en ma
faveur (...) qu’il me tarde de te témoigner toute ma gratitude, mon cher Briault ! (...). »
En marge de sa lettre se trouve cette curieuse mention du président du Tribunal criminel :
« 1793. Reconnaissance d’un ancien seigneur envers un roturier qui lui rend service. »
La famille Caravoisin est issue d’une ancienne maison milannaise (Caravaggio), fixée en France au XVIe siècle suite à
une alliance avec la famille Pecquigny, seigneur d’Achy (dans l’Oise). De tradition, elle fut une famille militaire donnant
d’illustres maréchaux de camp. La fille d’Alexandre de Carvoisin, marquis d’Achy et seigneur de la Mothe Sainte Héraye,
fut alliée à Aimé, duc de Clermont-Tonerre, futur pair de France et ministre de la marine. Le frère d’Alexandre, le comte
Charles était maréchal de camp, premier lieutenant des mousquetaires du Roi.
416-
[AUTOGRAPHE] - DEDON-DUCLOS (François Louis). L.A.S. au général d’artillerie Dommartin.
Strasbourg, 1797, in-folio, 4 pp. sur 2 feuillets volants avec l’ancien en-tête imprimé de l’Armée de Rhinet-Moselle (biffé d’Allemagne), le chef de brigade commandant en chef le Corps des Pontonniers. Papier
400 €
filigrane. Belle vignette gravée de forme ovale. (a). {153420}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
75
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
Véritable petit manuscrit minutieux et clair en date du 18 frimaire an 6 (8 décembre 1797). Dedon fut chargé d’organiser
le passage du Rhin. Intéressante lettre relative à la construction des barques.
« Je n’ai concuru pour rien, mon général, aux marchés et arrangemens que le citoyen Dietrick a fait pour la construction de
bateaux ; je n’ai fait qu’en faire surveiller la fabrication pour m’assurer qu’ils seraient propres au service (...) Il est certain que
les généraux Moreau et Desaix aient fortement à cœur de se procurer des bateaux pour réparer les pertes de la campagne
précédente et se mettre en mesure de passer le Rhin (...) Les travaux ont été inutiles au passage du Rhin si ce n’est peut-être
par la fausse sécurité que la lenteur de la fabrication a inspirée à l’ennemi.
Je pense cependant qu’il n’y a pas eu de la faute personnelle du cit[oyen] Dietrick et que les constructions qui s’opéraient
simultanément sur la Sarre lui ont enlevé les moyens sur lesquels il avait pu compter (...) Je persiste cependant à penser
qu’on ne fait de marché et d’entreprise, on doit remplir strictement ses engagemenss, et que faute de l’avoir fait, on n’est
pas en droit de se prévaloir des clauses avantageuses. Les bateaux livrés par Dietrick et les huit bacs sont bien et solidement
construits (...) c’est une justice qu’on lui doit rendre (...) Si comme il l’assure les bateaux légers lui coutent 2000 £, ce ne peut
être que par la mauvaise administration de ses chantier et je regarde les prix alloués par le général La Martillière comme
très avantageux pour lui (...). »
Il termine son rapport en trouvant juste que la République reprenne les matériaux de construction restant dans les chantiers,
puisque l’armistice suspend le besoin de bateaux.
Le commandant Dedon-Duclos (1762-1830) servira toute sa carrière à l’armée dans l’artillerie et le corps des pontonniers.
Il dirigea en particulier tout les points de passage des grands fleuves du nord (passages du Rhin à Kehl en juin 1796, à
Diersheim en avril 1797, vers Mannheim et Philipsbourg et sur la Limmat en 1799, à nouveau sur le Rhin à Reichlingen
en 1800 ; organise la construction des 4 ponts sur le Rhin devant servir de passage à la Grande Armée en 1805...). Nommé
général en 1799, Dedon participe sous l’Empire à la campagne d’Espagne (1808-1813) après avoir servi dans le royaume
de Naples (1806-1808). On le retrouve par la suite commandant les équipages de pont de la Grande Armée, en Saxe et à la
défense de Mayence (1813-1814).
417-
[AUTOGRAPHE] - HÉDOUVILLE (Gabriel Théodore, Général Comte D’). L.A.S. au chef du 6e
Bataillon de la Somme. Alençon, 1795, in-4, 1 pp. sur papier en-tête préimprimé de l’Armée des Côtes de
150 €
Cherbourg, petite vignette. (a). {155027}
Lettre du 15 vendémiaire an 4 (7 octobre 1795) concernant les félicitations du chef d’état major au commandant le bataillon
de la Somme, le remerciant de ses services avant sa refonte.
« Je m’empresse, citoyen, de vous adresser une copie de l’ordre général de ce jour ; vous y verrer la justice que le général en
chef rend à votre bataillon en faisant connoitre à toute l’armée le trait de désintéressement qui l’honorera toujours et dont
la gloire rejaillit sur son chef (...). »
Envoyé dès 1793 en Vendée, le 6e Bataillon de la Somme s’était distingué à la bataille de Granville et à la prise de Nantes ; le
bataillon lutta ensuite contre la chouannerie sous les ordres du général Vachot qui fut suspendu après l’échec des combats
de Bonnœuvre en juin 1794. Après avoir participé aux combats de Quiberon, le 6e Bataillon sera reversé fin septembre dans
les 62e et 68e de Ligne.
Hédouville (1755-1825) était le bras droit du général Hoche nouvellement nommé, comme chef d’état-major, et œuvra
efficacement à la pacification de la Vendée.
418-
[AUTOGRAPHE] - HÉDOUVILLE (Gabriel Théodore, Général Comte D’). L.A.S. au directeur général
des postes de l’Armée des côtes de l’Océan. Rennes, 1796, in-8, 1 pp. sur papier en-tête de la « treisième
division militaire », papier bleuté, filigrane coupé. (a). {155054}
150 €
Certificat délivré le 7 brumaire an 5 (28 octobre 1796) au citoyen Rigolot, directeur général des postes, concernant ses
services exercés avec « autant de zèle que d’activité et d’intelligence ».
« (...) depuis le 1er ventôse an 4 jusqu’à ce jour (...) il a su lever toutes les difficultés que la différence progressive de la valeur
des papiers et différents paymens faisoit naître continuellement (...). »
Le général Hédouville (1755-1825) avait pris une part active dans la pacification de la Vendée comme chef d’état-major
de Hoche. Il reçut fin septembre 1796 le commandement des 12e, 13e et 14 divisions militaires, puis fut envoyé l’année
suivante à Saint-Domingue.
419-
[AUTOGRAPHE] - HÉDOUVILLE (Gabriel Théodore, Général Comte D’). L.S. au capitaine Martial
Dussaut. Rennes, 1796, in-4, 1 pp. sur papier en-tête de l’Armée des côtes de l’Océan, et la devise du général
en chef « Res, non Verba ». Restauration en pied au coin gauche. (a). {155051}
200 €
Lettre du quartier général de Rennes, le 5 prairial an 4 (24 mai 1796) concernant la démission remise au général en chef du
« capitaine au 2e Bataillon de la 1/2 brigade des Bataillon 6e Haute-Garonne, 5e de l’Eure, et 5e des Landes à Serizaÿ » (?).
« (...) [le général en chef Hoche] se prononcera lorsque la réorganisation de l’armée sera achevée. »
Après la soumission du dernier chef vendéen (Scépeaux, le 14 mai), la Vendée fut considérée par le Directoire définitivement
pacifiée. Hoche, préssenti comme ministre de la Guerre, préparait un débarquement en Irlande ; le général Hédouville, son
chef d’état-major, reçut le commandement de la 13e division à Rennes avant d’être envoyé à Saint-Domingue.
420-
[AUTOGRAPHE] - HÉDOUVILLE (Gabriel Théodore, Général Comte D’). P.S. concernant la place de
Vire. Angers, 1796, in-folio, 1 pp., en-tête manuscrit de l’Armée des Côtes de l’Océans ; petite restauration
en coin. (a). {155059}
200 €
Pièce signée du quartier général d’Angers, le premier germinal an 4 (21 mars 1796) ordonnant « au citoyen Bonnière de
prendre le commandement de la Place de Vire (...) l’une des places en état de siège dans cette armée ».
LE CURIEUX
76
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
Situé en plein pays contrôlé par Frotté, chef de la chouannerie normande, Vire (Calvados) avait été mis en état de siège en
février. Avec Tincheray et Condé sur Noireau, Vire était un des centres d’où partaient les colonnes républicaines traquer les
bandes royalistes. Frotté battu au combat de Tinchebray, fin mars, la Normandie qui était la dernière province à chouanner,
devra se résigner à traiter en juillet 1796.
421-
[AUTOGRAPHE] - PERCEBOIS. P.S. sur l’interrogatoire d’Etienne Fillatre. Aizenay, 1794, in-folio,
250 €
1 pp., papier filigrane. (a). {154799}
Compte-rendu après interrogatoire, sur le sort réservé à un suspect vendéen. La pièce datée du 23 nivôse an 2 (12 janvier
1794) est signée à Aizenay, par Percebois « commandant de la force armée » et contre-signée par trois officiers d’artillerie
Bouchère, Chicard et Robert Le Jeune.
« (...) est comparu Etienne Fillatre agé de vingt-huit an, si-devant tailleur de pierre et prézentement Laboureur habitant la
paroisse de St Etienne du Bois. Lequel se trouve d’un certifica du 16 nivos signé Dufour, qui ateste qu’il a servy en qualité
d’ordonance pour le service de la République.
Comme il nous est apparu par les interogation que nous luy avons fait et fait faire, qu’il a passé tout son été au sentre des
brigant et qu’il n’a pas pu rendre compte des affaires qui ont eu lieux le douze mars (...) nous avons cru nécessaire pour la
sureté des troupes républiquaine contre lesquelles il a pris les armes où servi d’espion, de la faire araiter et traduire den les
prizons aupray des hotorité (...) affin que sa conduite soit scrupuleuzement examinée (...). »
Chef de bataillon, Percebois était l’exécuteur des ordres incendiaires du fameux général Huché, en commandant la colonne
du Bataillon de l’Union. Il fut destitué par Lequinio (qui ne fut pourtant pas un tendre), pour pillage dans des maisons
d’émigrés. Mais Percebois parvint à faire abroger la décision prise contre lui.
422-
La symbolique républicaine en province
[AUTOGRAPHE] - REYDELLET (Edouard Nicolas). L.A.S. aux administrateurs du département
de l’Ain. Bourg, 1799, in-4, 1 pp. sur double feuillet, adresse au verso avec cachet de cire rouge brisé ;
en-tête de « l’accusateur public près le tribunal criminel de l’Ain, avec très belle vignette emblématique de
la République. (a). {152875}
120 €
Lettre en date du 29 pluviose an 7 (17 février 1799) concernant les mesures de l’accusateur public Reydellet.
« En suitte de la dénonciation que vous m’avez faites le 24 contre Jean Tremblay pour crime de jeux, j’avais donné l’écrit à
la gendarmerie de conduire cet individu devant le directeur du jury de Belley (...) on a appris que Jean Tremblay avait été
incorporé dès le 24 pluviose dans la 8e Compagnie du 3e Bataillon de la 50e 1/2 brigade d’infanterie de bataille (!) et qu’il
est parti le 25 pluviose pour se rendre à Belfort (...).
D’une famille d’anciens officiers administratifs sous l’Ancien Régime, Edouard Nicolas (de) Reydellet était président du
Directoire du département de Bourg-en-Bresse quand il fut mis en arrestation sur dénonciation en 1793. On le retrouve
plus tard directeur du jury d’accusation de Bourg mais sera suspendu de ses fonctions d’administrateur municipal fin 1799.
Ayant beaucoup souffert des persécutions et massacres, le département de l’Ain était toujours sous la coupe des jacobins
qui entendaient y maintenir l’esprit de la république. Bourg, le chef-lieu du département deviendra cependant un point
de rencontre des royalistes et contre-révolutionnaires. Cette note s’inscrit doublement dans le contexte des élections
mouvementées de prairial prévues le mois suivant et la participation active à la conscription pour l’envoi toujours nécessaire
de troupes à l’Armée d’Italie.
Biblio. : Dubois, Histoire de la Révolution dans l’Ain, éd. 1935. Tome VI.
Belle vignette symbolisant la République entouré des devises « Sûreté publique, Liberté, Égalité. »
« L’adoption des matrices à cachet par les administrations détentrices de fragments de l’autorité, se fait dès la mise en place
des départements. Mais cette adoption, si elle peut valoriser une communauté, coûte cher et peu de municipalités en font
l’acquisition. De 1790 à 1792, les cachets sont plus ou moins similaires pour les grosses administrations (département,
districts) et les grosses municipalités (Bourg, Belley, Trévoux, Nantua). Ces dernières adoptent toutes presque unanimement
le cachet ovale à la couronne civique entourant La Nation, la Loi et le Roi avec 3 fleurs de lys, les symboles royaux étant
ensuite rognés. L’avènement de la République ouvre un nouveau champ symbolique et pour beaucoup d’administrations
détentrices de l’autorité nationale. C’est le moment de l’achat d’un nouveau cachet reflétant les tendances politiques
nouvelles avec l’éclatement de la symbolique révolutionnaire. La symbolique sans-culotte disparaît rapidement dès la fin de
l’an II, de même que les symboles francs-maçons qui sont remplacés par une République tenant dans une main une pique
surmontée d’un bonnet et de l’autre soit un faisceau de licteur ou une table ouverte de la loi, — comme ici. — L’heure
n’est plus aux révolutions mais bien à une reprise en main de la politique par une bourgeoisie républicaine qui avait perdu
momentanément le contrôle des événements. »
Biblio. : Symbolismes Révolutionaires, par Jérôme Croyet, docteur en histoire, extrait de la thèse : Sous le Bonnet Rouge.
423-
Lettre d’Amour au milieu des combats
[AUTOGRAPHE] - ROGER. L.A.S. à Mlle Rachel Joanson. Au Quartier général près Vitré, 1796, in-4,
3 pp., adresse au verso, cachet de cire rouge brisé ; apostille. (a). {154913}
1.000 €
Lettre passionnée de l’aide major général des armées de Rennes et Fougères, Roger, sous les ordres de Puisaye, adressée à sa
maîtresse Mlle Rachel Joanson à Guernezay. La lettre est datée du 6 mai 1796 au moment où, Boisguy chef de la Chouannerie
faillit être capturé. La Vendée soumise par Hoche, la chouannerie continuait tant bien que mal en Bretagne et en BasseNormandie. Après l’échec de Quiberon, et chassé du Morbihan par Cadoudal, Puisaye s’était réfugié en Normandie et prit
le commandement des Armées de Rennes et Fougères prenant le pas sur Boisguy. Cependant, la chouannerie était sur son
déclin. En juin 1796, Cadoudal se soumettait, Frotté cessait les combats, tandis que Puisaye déjà impopulaire fut désavoué
par l’annonce prématurée du débarquement du comte d’Artois. Aimé Piquet de Boisguy fut le dernier à rendre les armes
en septembre. La lettre est de plus intéressante sur la mention des « faux chouans » ; créées par Jean Bon-Saint-André et
encouragées par Hoche, ces bandes étaient recrutées parmi d’anciens galériens et eurent une redoutable efficacité par ses
crimes, rendant impopulaire l’image de la chouannerie.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
77
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
« J’étois à visiter la division du Maine lorsque j’ai appris mais trop tard que les Mandats étoient dans ce pays-ci. Déjà le
chevalier étoit parti pour se rendre près de Can en Normandie et je n’ai pu recevoir de lui la lettre que dois m’avoir écrite
et embrasser mille fois le portrait fidèle de ma bien aimée, de mon épouse chérie. J’ai écrit sur le champ au chevalier
Mandat pour qu’il me renvoyât l’une et l’autre, ce sera pour la première fois que je veroi par écrit ces caractères prétieux qui
m’assurereront de la fidélité et de la perséverence dans un Amour qui ne doit finir qu’à la mort de tous les deux. Combien
je vais me trouver heureux de presser nuit et jour sur mon sein l’image de ta Biauti, au moins ce sera une consolation pour
moi de te voir sans cesse sous mes yeux puisque j’ai la cruelle privation de ne plus te serrer dans mes bras et de jouir de mon
parfait bonheur (...)
Demain matin à 4 heures, nos colonnes partent pour attaquer un bourg où sont retranché cinq cent pataux, c’est à dire
des paysans armées contre les Chouans. Ils sont d’autant plus dangeureux qu’ils s’habillent comme nous et pour nous
mieux nous tromper portent des rubans blancs à leur chapeaux comme nos chasseurs ; mais ils ont beau faire nous
leurs faisons passer de mauvais moment. Avant hier encore, nous en avons mis près d’Enée (?) quelques uns sous la terre.
Malheureusement, nous predons de temps en temps de nos braves camarades (...) Saint Cantin est tué, Danicourt aussi, Mr
de St Gilles, Laurant de La Prude-Maeto, La Pivardière (...)
Je plains Mr Le Paÿs s’il rentre en France, le désir qu’il nous avoit témoigné de revoir son épouse sera bien différent quand
il saura qu’elle est remariée(...)
Costes est major de la division de Vitré, Chateauneuf est chef de division dans la Maine, Martial Mandat est chef de Légion
en Normandie ; pour moi, j’ai reçu le brevet il y a deux jours de Mr de Puisay, de Aide major (...) ce qui me donne rang de
colonel en second (...) Si je survit à cette guerre qui selon toute apparence ne dura plus longtemps, ma Fortune militaire sera
faite et nous serons heureux (...) Ne m’oublie point auprès de Julie et de sa mère, de tes sœurs et de ta mère, j’espère qu’elle
est revenue sur mon compte et qu’elle te laisse tranquille (...) Je t’embrasserois un milion de dois s’il m’étoit possible, mais
ce papier terendra les baiser que je lui ai confié. Le plus passioné des amants (...). »
Très rare document.
424-
La fonte de canons à Tulle
[AUTOGRAPHE] - ROUX-FAZILLAC (Pierre). L.S. au citoyen ministre de la Guerre. Angoulême,
24e jour du 1er mois, 1793, petit in-folio, 1 1/3 pp., sur papier en-tête du représentant du Peuple, député
par la Convention Nationale, vignette allégorique gravée (piques entrecroisées, équerre, bonnet, dans une
couronne de laurier) ; cachets, 2 réponses en apostilles. (a). {156497}
120 €
L.S. en date du 24 (vendémiaire), 15 octobre 1793, au ministre de la guerre Bouchotte concernant la fonte de canons à Tulle,
demandant des précisions sur leur gabarit.
« (...) pour remplir le service de terre, que les besoins de la République exigent du département de la Charante, il est
absolument nécéssaire davoir la dernière ordonnance qui fixe la dimension des pièces de campagne, des affûts et celles
de l’artillerie volante (...auquel cas...) ayés la complaisance de m’envoyer au moins les dessins et la table des pièces de
bataille ; j’en feray construire et emploiray tous les moyens qui seront en mon pouvoir pour que le succès n’en soit point
retardé. »
En apostilles au recto : « Écrire à Benoit d’envoyer les dessins aux représentans du peuple. » ; au verso : « il seroit bien plus simple
d’y envoyer un affût ou plusieurs de La Rochelle, de Rennes ou de Bordeau ».
Ancien militaire, Pierre Roux-Fazillac (1746-1833) avait adhéré avec ardeur à la Révolution, élu à la Législative et à la
Convention, représentant de la Dordogne sur les bancs de la Montagne. Il avait été envoyé à l’Armée du Nord en avril 1793,
puis administrateur de la Dordogne, chargé de l’organisation du gouvernement révolutionnaire dans la Corrèze et le Puyde-Dôme. À ce titre, il fut chargé de la surveillance de la manufacture d’armes de Tulle, qu’il mit en pleine activité fin 1793.
425-
[AUTOGRAPHE] - VIMEUX (Général L.-A.). P.S. à l’officier de santé. Fontenay, 1794, in-4, 1 pp.
sur papier en-tête du général Vimeux, commandant en chef de l’Armée de l’Ouest, petite vignette. (a).
200 €
{154877}
Ordre donné au citoyen Stromy, officier de Santé, de se rendre au camp de Pont-Charron, afin « d’observer les causes et de
détruire les effets de l’épidémie qui se fait sentir parmi les soldats ».
L’ordre est signé et daté du 13 thermidor an 2 (31 juillet 1794).
Colonel en 1792, Louis-Antoine Vimeux (1737-1814) combattit dans le nord et à Mayence avant d’être nommé en 1793 à
l’Armée des Côtes de Brest. Il lutta alors en Vendée et fut particulièrement remarqué à Torfou en septembre où il secourt
Kleber, et à Cholet en octobre. Alors qu’il accompagnait l’agent de Robespierre, Jullien, à Nantes, il eut le courage de tenir
tête à Carrier. Il prend le commandement en chef de l’Armée de l’Ouest le 13 mai 1794, jusqu’à l’arrivée du général Dumas
le 16 aôut. Le 2 décembre, il est à La Rochelle. C’est lui qui mit fin aux colonnes infernales. On le retrouve pourtant en
1797 traquant les Chouans et luttant difficilement, par manque de cavalerie, contre les bandes de brigands notamment
celles de Forestier et Renan.
426-
AYME (J. J., ex-législateur). Déportation et naufrage suivis de tableau de vie et de mort des déportés, à
son départ de la Guyane. Avec quelques observations sur cette colonie et les Nègres. Paris, chez Maradan,
(1800), in-8, 269 pp. et 13 ff. n. ch., basane brune, dos lisse orné de fleurons dorés, tranches rouges (reliure
300 €
de l’ époque). Coins frottés. (90). {170069}
Membre des Cinq Cents en 1796, Aymé fut déporté à Cayenne avec de nombreux députés de Fructidor 1798. Il réussit à se
sauver sur un navire américain et revint en France après le 18 brumaire (cf. Fierro, 56).
LE CURIEUX
78
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
427-
BAILLEUL (J.-Ch.). J. Ch. Bailleul, représentant du Peuple, sur la première réponse de P. J. Briot, à ce
qu’il appelle l’acte d’accusation de la majorité du Corps Législatif. Paris, de l’Imprimerie d’Antoine Bailleul,
40 €
s.d., in-8, 7 pp. Rousseurs. (c). {666702}
Martin & Walter, 1059.
428-
BARBEY (F.). Une amie de Marie-Antoinette. Madame Atkyns et la prison du temple, 1758-1836. D’après
des documents inédits. Avec une préf. de V. Sardou. Paris, Perrin, 1905, pet. in-8, XVI-454 pp., index,
3 portr. dont 1 front. Demi-chagrinrouge, dos à nerfs, armes en pied (rel. de l’ époque). (B337). {169516}
100 €
429-
BARERE DE VIEUZAC (Bertrand). Conduite des Princes de la Maison de Bourbon, durant la
Révolution, l’émigration et le Consulat (1790 à 1805). Ouvrage commandé à l’auteur par Napoléon
Bonaparte et enrichi de notes de M. le Comte Réal. Paris, Tenon, 1835, in-8, [2]-295 pp., fac-similé dépl.
en frontispice, demi-maroquin vert à long grain, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque). Qqs rouss. (78).
400 €
{97064}
Exemplaire du Prince Dietrichstein avec sa signature sur la page de garde.
L’ancien conventionnel de Bigorre prend ici la plume sous la dictée de Napoléon. Il rédige ainsi un ouvrage de circonstance
destiné à la propagande impériale. La première édition fut publiée en 1805. Exilé sous la Restauration, Barère revint en
France en 1830 et put publier une seconde édition de son ouvrage, à nouveau de circonstance.
430-
BARRAS (Membre du Directoire). Mémoires, (de l’Ancien Régime à la Restauration), publiés avec une
introduction générale, des préfaces et des appendices par Georges Duruy. Paris, Hachette, 1895-1896, 4 vol.
in-8, 1 carte et 1 plan in-t., 7 portaits dt 4 en frontispice, 3 fac-similés, index, bradel demi-percaline verte,
dos lisse orné d’un faisceau de licteur surmonté d’un bonnet phrygien doré, armes au dos, tête rouge, couv.
500 €
cons. (reliure de l’ époque). Coins usés (un cassé). (355). {662477}
Barras est une des personnalités de premier plan et des plus controversées de la Révolution et de l’Empire : Conventionnel
régicide, proche de Bonaparte à partir du siège de Toulon, nommé général commandant les armées de Paris pour réprimer
Robespierre et son parti, puis, plus tard, l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV à l’aide de Bonaparte, il est élu
Directeur le 31 octobre 1795. Jugé trop dangereux par Napoléon, il est écarté de la vie politique sous le Consulat et l’Empire.
La publication de ses mémoires est très controversée. Il faut lire à ce sujet la longue notice de J. Tulard (n° 82 de sa
bibliographie) ainsi que l’article de Biré dans les Mémoires et Souvenirs (III, 83-102).
Bon exemplaire aux armes du lieutenant-colonel Carnot.
431-
La première histoire de la Révolution française
BASSVILLE (Nicolas-Jean Hugou de). Mémoires historiques, critiques et politiques de la Révolution
de France, avec toutes les opérations de l’Assemblée Nationale. Paris, l’auteur, Bleuet, 1790, 4 vol. in-8,
[4]-XVI-LXXXXVI-152, [4]-168-207, [6]-XVIII-351 et 247-140 pp., avec 2 pl. gravées d’après Moreau le
Jeune ; au vol. III, le f. de titre et celui de dédicace ont été reliés par erreur entre l’introduction et le texte,
demi-maroquin à coins, dos lisses ornés, têtes marbrées (reliure moderne). Bon exemplaire. (66). {150095}
1.500 €
Edition originale, au format in-8 (elle existe aussi en deux volumes in-4). C’est l’une des premières histoires générales de la
Révolution, encore à ses débuts : elle court depuis l’ouverture des Etats Généraux jusqu’au 10 septembre 1789 seulement.
Avant de s’illustrer par un zèle déplacé dans la tragique affaire des ambassades à Rome et d’y trouver la mort, Bassville se
voulut le chantre éclairé de la Révolution.
Martin & Walter, 1910. Monglond, I, 799. Fierro, 87.
432-
BEAUCOURT (Marquis de). Captivité et derniers moments de Louis XVI. Récits originaux et documents
officiels recueillis et publiés pour la S. H. C. Paris, Picard, 1892, 2 parties en 1 vol. in-8, LXVII-399 pp. et
230 €
414 pp., index, bradel papier marbré (reliure postérieure). (70). {151327}
433-
BERGASSE (Nicolas). Recherches sur le commerce, les banques et les finances. A Paris, 1789, in-8, [4]150 €
99 pp., dérelié. (c). {662021}
INED, 409 : « Bergasse rappelle quelques principes élémentaires sur la richesse des nations, sur l’intérêt, sur les dangers des
emprunts, des banques et du papier-monnaie ; il indique ensuite les moyens qui permettraient de régénérer l’agriculture, le
commerce et les finances. »
Martin et Walter, I, 2658.
434-
BESENVAL (Baron de). Mémoires écrits par lui-même, imprimés sur son manuscrit original et publiés
par son exécuteur testamentaire. Contenant beaucoup de particularités et d’anecdotes sur la Cour, sur les
ministres et les règnes de Louis XV et Louis XVI, et sur les événemens du temps. Précédé d’une notice sur
la vie de l’auteur. Paris, Buisson, an XIII-1805, 4 vol. in-8, 4 pp., IV-XVI-374 pp., [4]-376 pp., [4]-339 pp.
et [4]-414 pp., portr. en front. du T. I, demi-veau vert, dos lisse, filets dorés et roulettes à froid, pièce de titre
1.200 €
et de tomaison de maroquin rouge, tranches mouchetées (rel. de l’ époque). (B347). {169285}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
79
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
Édition originale.
« Publiés par le vicomte A.-J. de Ségur, ses mémoires désavoués par sa famille, sont un recueil d’anecdotes « souvent
scandaleuses, œuvre d’un bel esprit qui raconte avec fatuité » (Dict. de biographie française ). Ils sont cependant intéressants
pour la compréhension des événements de juillet 1789 ».
L’ouvrage contient des notes sur des battailes du règne de Louis XV et des anecdotes sur certains personnages des règnes de
Louis XV et de Louis XVI. Seules quelques pages à la fin du dernier volume concernent les débuts de la Révolution en 1789.
Rare complet de son quatrième volume constitué par des Mélanges littéraires, historiques et politiques.
Ex-libris A.-G Du Plessis.
Bel exemplaire.
Fierro, 138.
435-
BESENVAL (Baron de). Mémoires, avec une notice sur sa vie, des notes et des éclaircissements historiques.
Paris, Baudouin, 1821, 2 vol. in-8, XXX-432 pp. et 395 pp., demi-basane blonde, dos lisse recouvert de
250 €
basane verte ornée, tranches jaunes mouchetées de rouge (rel. de l’ époque). (B339). {169247}
Nouvelle édition publiée dans la Collection des Mémoires relatifs à la Révolution Française.
Bel exemplaire.
436-
BOISSY d’ANGLAS. Sur un nouvel objet d’industrie nationale, lu à la séance publique du lycée des
Arts, le 10 prairial. Paris, Imp. du Directoire des Arts, An II, (1794), in-8, 14 pp., bradel papier bleu (reliure
120 €
moderne). (92). {70110}
Tourneux, III, 17942 : « Le titre de départ, p. 3, porte : Lycée des Arts. De la construction des peignes d’acier pour la
fabrication des rubans de soie. Cette invention était due au citoyen Monnet, rue des Petits-Pères. »
437-
BORDEREAU (Renée). Mémoires de Renée Bordereau, dite Langevin, touchant sa vie militaire dans la
Vendée ; rédigés par elle-même, et donnés à Mmes ***, qui les lui avaient demandés. Paris, Michaud, 1814,
200 €
in-8, 64 pp., frontispice et portrait, broché, couv. papier bleu. (B377). {151438}
Édition originale rare.
Surnommée la Jeanne d’Arc de la Vendée, Renée Bordereau nous donne un récit rapide et sincère de sa participation aux
guerres de Vendée, plus particulièrement en Anjou.
Complet du portrait de Renée Bordereau décorée du lys par le duc de Berry et d’une gravure au trait (non mentionnée par
Lemière) la montrant en cavalier vendéen.
Petit trou de ver n’atteignant pas le texte et tache brune sur le frontispice.
Lemière, 46. Fierro, 187.
438-
BOUDIN (M.). Nouvelles réflexions sur le rachat des droits féodaux pour servir de réponse aux rapports
faits par M. Tronchet, au comité féodal de l’Assemblée Nationale. Paris, Desenne, 1790, in-8, 118 pp.,
120 €
dérelié. (c). {162722}
« Dans les deux premières parties, Boudin répond aux objections de Tronchet contre un affranchissement général et réfute
son système sur le mode et le prix du rachat. Dans la troisième, il développe les moyens d’éteindre entièrement le régime
féodal et les droits féodaux ». INED, 710.
Martin & Walter, I, 4497.
439-
BRISSOT DE WARVILLE (Jean-Pierre). Réplique à la première et dernière lettre de Louis-Marthe
Gouy, défenseur de la Traite des Noirs et de l’esclavage. Paris, Belin, Desenne, Bailly, au bureau du Patriote
françois, 10 février 1791, in-8, [2]-54 pp., cartonnage Bradel de papier gris, dos lisse, étiquette de titre en
600 €
long, tranches marbrées (reliure moderne). Bon exemplaire. (B347). {169638}
Louis-Marthe de Gouy d’Arsy (1753-1794), qui avait épousé une riche Créole de Saint-Domingue, était un des membres les
plus actifs et les plus virulents du Club de l’Hôtel de Massiac, dit par abrégé Club Massiac, important « lobby » comme on
dirait de nos jours, favorable à la fois à la représentation des colons au sein de l’Assemblée Constituante et au maintien de
l’esclavage, et à ce dernier titre opposé frontalement à la Société des Amis des Noirs, fondée par Brissot.
Sabin, 8039.
440-
BROC (Vicomte de). La France pendant la Révolution. Paris, Plon, 1891, 2 vol. in-8, 416 pp. et 448 pp.,
80 €
broché. Rousseurs. Couv. muette au tome 1. (B312). {666551}
441-
BUONARROTI (Philippe). Gracchus Babeuf et la conjuration des égaux. Préface et notes par A. Ranc.
Paris, Armand Le Chevalier, 1869, in-12, XII-209 pp., demi-chagrin cerise, dos à nerfs orné de filets dorés
et de caissons à froid (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. (Collection Les Grands procès politique). (100).
80 €
{169998}
LE CURIEUX
80
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
442-
Les « Réflexions » en germe
BURKE (Edmund). Discours sur la situation actuelle de la France. Prononcé par ce célèbre orateur, et un
des chefs de l’opposition, dans la chambre des Communes d’Angleterre, le 9 février 1790, lors du fameux
débat sur les estimations de l’Armée. Traduit littéralement de l’Anglois, et dédié à l’Assemblée Nationale.
200 €
S.l.n.d., (1790), in-8, 27 pp. (c). {91103}
Première critique par Burke de la Révolution française.
Martin et Walter signalent quatre éditions françaises de ce texte.
Burke était intervenu une première fois devant la Chambre des Communes le 5 février 1790, à l’occasion de la discussion
sur le budget de l’armée et sa conclusion était que les troubles qui survenaient en France éliminaient provisoirement ce pays
du concert des grandes puissances. Quatre jours plus tard, dans un nouveau discours (celui que nous présentons), il se livre
à une critique en règle de la Révolution française. Citons quelques passages : « La France a perdu jusqu’à son nom » ; il parle
de son « athéisme, vice abominable », « des crimes de l’anarchie dans laquelle il (le pays) s’est plongé », le tout protégé par
des « soldats-déserteurs ».
Sur le fond, il se livre à une critique du rationnalisme politique symbolisé par la Constitution et en attaquant violemment
les droits de l’homme. Les germes des Réflexions, que Burke commence à rédiger à cette époque, sont contenus dans ce texte.
Martin et Walter, 5578. Monglond, I, 908-909.
443-
CAMPAGNES des Français, depuis le 8 septembre 1793, répondant au 22 fructidor de l’an 1er de la
République, jusqu’au 1er ventôse an 5. À Paris, Chez J. Gratiot, An 5, in-8, 104 pp., index des noms de lieux,
120 €
bradel percaline verte (rel. moderne). Qqs petites mouill. (S2). {138157}
Résumé sous forme de tableau chronologique, des batailles et victoires de la République sur tous les fronts (Pyrénées, Alpes,
Rhin et Moselle, Nord et Ardenne, Ouest vendéen), avec les noms des généraux et officiers.
Manque la dernière feuille de table.
444-
CARRO (A.). Santerre, général en chef de la République française. Sa vie politique et privée, écrite d’après
des documents originaux laissés par lui, et les notes d’Augustin Santerre, son fils aîné. Paris, Ledoyen,
1847, in-8, III-399 pp., portrait, demi-chagrin bleu, dos à nerfs (reliure moderne). Bon exemplaire. (83).
150 €
{149142}
445-
CERTIFICAT de CIVISME. Commune de Caylux, 20 germinal an 2, 1794, in-folio, 1 pp. 1/3, sur papier
pré-imprimé, en-tête de la Commune de Caylux, département du Lot, district de Montauban, vignette
gravée ; timbre et cachets de cire rouge. (a). {156579}
120 €
Certificat de civisme accordé, après délibération prise en séance publique, au citoyen Jérôme Delsieu « cavalié national », et
délivré au Consistoire de la maison commune le décade 20 germinal l’an 2 (9 avril) de la R.F. une & indivisible « depuis le
premier may 1789 ».
Document approuvé par les administrateurs du district de Montauban, le 19 floréal (8 mai 1794).
Suivent de nombreuses signatures.
En pleine période de Terreur, ce certificat était devenu nécessaire afin de ne pas être inquiété. Tout citoyen devait
pouvoir présenter un certificat de civisme sans quoi le comité révolutionnaire pouvait le faire incarcérer immédiatement,
conformément à la loi des suspects.
Belle vignette non reproduite dans Boppe et Bonnet.
446-
CERTIFICAT de NON-ÉMIGRATION. Paris, 15 floréal an 2, 1794, petit in-8, 1 pp. (11 x 19) sur papier
pré-imprimé, en-tête et vignette du département de Paris, « La Loi » dans un médaillon surmonté du bonnet
phrygien. Petit manque au coin supérieur. (a). {156578}
150 €
Certificat du 15 floréal (4 mai 1794) et signé du secrétaire général du département de Paris :
« (...) le citoyen Jean François Prudhomme demeurant rue de Marat n°24 (...) n’est point porté sur les listes d’Émigrés arrêtées
jusqu’à présent par le département (...). »
Pièce importante qui compte parmi les premières démarches administratives pour qui veut rentrer en France ou recouvrer
ses biens non vendus ; document d’autant plus difficile à obtenir en cette période de Terreur, sous le régime de
Robespierre : les hébertistes éliminés, le Comité de Salut public poursuivait sa politique en faisant voter les décrets de
ventôse, mars 1794, (par lesquels les biens des ennemis de la République doivent être condisqués et distribués aux indigents),
ceux de germinal, en avril 1794, qui centralisent à Paris le jugement des suspects, et enfin de prairial, mai 1794, qui établit
une liste de suspects étudiée par une commission populaire et jugée sans avocat par le Tribunal révolutionnaire... peu de
chances pour échapper à la liberté ou à la mort.
Belle vignette.
447-
CERUTTI (Joachim). Idées simples et précises sur le papier monnoie, les assignats forcés et les biens
ecclésiastiques. Suivies d’une réponse à M. Bergasse et à M. de Montlosier, et terminées par une note
120 €
importante sur M. Burke. A Paris, Chez Desenne, 1790, in-8, 113-13 pp., dérelié. (c). {662011}
INED, 1023 : « Définition de ces trois termes, et réponse à quelques objections à ce sujet. »
Martin et Walter, I, 6478.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
81
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
448-
CHAMBOLLE (A.). Le Chevalier de Saint-Andeu. Episodes des guerres de la Vendée. Paris, Dujarric,
50 €
1906, in-16, 279 pp., toile bleue (reliure moderne). (B344). {169655}
Ce roman, préalablement publié dans le Journal pour tous, est l’oeuvre d’un député vendéen sous la Monarchie de Juillet.
449-
CHAMP-CHARLES (Hélyon de). Pièces inédites sur la guerre civile de l’ouest. Paris, Charavay, 1847,
in-8, 64 pp., bradel papier marbré (reliure de l’ époque). Coiffes arasées. Usures aux coins. Qqs rousseurs.
150 €
(84). {132714}
Ces pièces sont publiées par F.-J. Grille, qui écrit sous son pseudonyme.
Lemière, p. 263.
450-
CHARAVAY (E.). Assemblée électorale de Paris, 18 novembre 1790-15 juin 1791. Procès verbaux de
l’élection. Paris, D. Jouaust, Ch. Noblet et Quantin, 1890-1905, 3 forts vol. in-8, XLVIII-694 pp., LX628 pp. et CIV-760 pp., index, toile aubergine, couv. conservées (reliure amateur). (B395). {106370} 280 €
451-
CHASLE DE LA TOUCHE (M.). Relation du désastre de Quiberon en 1795. Et réfutation des souvenirs
historiques de M. Rouget de L’Isle sur ce désastre. Paris, Delloye, 1838, in-8, 266 pp., demi-chagrin rouge,
350 €
dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). Bon exemplaire. (B344). {169665}
Fierro, 305 : « Récit bien tardif du débarquement de l’armée des émigrés à Quiberon, raconté par un des survivants de
l’expédition pour faire pièce à la relation de Rouget de L’Isle. »
Lemière, 93-94.
452-
CHASSIN (Ch.-L.). Les Cahiers des curés. Etude historique d’après les brochures, les cahiers imprimés et
les procès-verbaux manuscrits. Paris, Charavay, 1882, in-12, 461 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné
70 €
de filets dorés (rel. de l’ époque). Mors supérieur abîmé. {150486}
453-
CHASSIN (Ch.-L.). La Préparation de la guerre de Vendée (1789-1793). Paris, P. Dupont, 1892, 3 vol.
230 €
in-8, XIV-523 pp., 555 pp. et 628 pp., brochés. Petits manques aux dos. (S52). {98484}
Lemière, 95.
Première partie complète.
454-
CHATEAUBRIAND (François-René de). Essai historique, politique et moral sur les Révolutions
anciennes et modernes considérées dans leurs rapports avec la Révolution Française. Dédié à tous les partis.
Londres, chez Henri Colburn, 1814, in-8, [V]-VII-388 pp., bradel papier marbré (reliure moderne). (91).
800 €
{91014}
Seconde édition après la très rare édition de Londres de 1797.
L’Essai sur les Révolutions est le premier livre de Chateaubriand. Il marque d’un style nouveau les ouvrages contrerévolutionnaires ; en effet contrairement à Burke ou à Bonald, son approche n’est pas dogmatique mais se veut impartiale,
comparant le cours des révolutions passés à celui de la révolution présente.
Dans son analyse des causes de la Révolution, il attribue beaucoup de responsabilités à l’incapacité des ministres, à la
corruption de la cour, à la faiblesse de Louis XVI et reconnaît à la Révolution des qualités, notamment dans l’idéalisme de
Robespierre. Plus généralement, il condamne l’Ancien Régime incapable de résoudre les problèmes et la Révolution pour les
crimes commis. Au bout du compte, l’ouvrage mécontentant tout le monde, il passera relativement inaperçu.
Selon Chateaubriand lui-même, son ouvrage « est un chaos où se rencontrent les Jacobins et les Spartiates, La Marseillaise
et le chant de Tyrtée... ». Pourtant dans cet ouvrage sans plan, on discernera beaucoup d’idées nouvelles et la naissance d’un
des plus grands auteurs du XIXe siècle.
Chateaubriand ne reconnut que deux éditions de son Essai sur les Révolutions, celle de 1797 et celle des Œuvres complètes en
1823. Il faut signaler que cette édition est également rare et qu’elle est donnée pour l’édition originale par Vicaire (II, 286).
Petite restauration marginale au faux-titre et à un feuillet de la table.
455-
[COLBERT DE CHABANAIS (Napoléon Joseph)]. Etudes sur la Révolution française. Lettres adressées
à un électeur de l’arrondissement de Mantes. Paris, Béthune et Plon, 1845, in-8, 228 pp., bradel papier
100 €
marbré, couv. cons. (reliure moderne). Qqs rousseurs. (B305). {169913}
456-
CONDORCET. Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain. Ouvrage posthume.
Seconde édition. A Paris, chez Agasse, An III, (1795), in-8, [IV]-VIII-389 pp., cartonnage papier bleu, pièce
de titre (reliure de l’ époque). Coins et coupes usées, petits manques à la pièce de titre. (B322). {170054}
800 €
Remise en vente avec une nouvelle page de titre de l’édition originale.
« Publiée en 1795 à titre posthume, adoptée officiellement comme le manifeste philosophique de la reconstruction postThermidorienne lorsque la Convention finança la distribution d’exemplaires dans toute la France, l’Esquisse fut tout
de suite accueillie par deux critiques (Bonald et Malthus) qui manifestent bien l’importance qu’elle devait revêtir pour
l’histoire intellectuelle du dix-neuvième siècle ».
K. M. Baker, Condorcet. Paris, 1988. En Français dans le texte, 196. Martin et Walter, 8083.
LE CURIEUX
82
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
457-
[CONFRERIES] - Loi relative à la suppression des congrégations séculières & des confrairies. Du 18
50 €
août 1792. Auxerre, L. Fournier, 1792, in-4, 20 pp., en feuilles. (c). {168956}
Après les congrégations régulières, supprimées dès 1790, ce fut au tour des associations religieuses composées de laïques,
sacrifiées à la volonté de détruire toute corporation, comme attentatoire à la liberté.
458-
[CONSPIRATION DE BABEUF] - Haute-Cour de justice. Copie de l’instruction personnelle au
représentant du peuple Drouet. Paris, Imprimerie Nationale, frimaire an V, (décembre 1796), in-8, 286 pp.,
demi-veau fauve marbré moderne, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre cerise (reliure à l’ imitation).
600 €
Bon exemplaire. (B312). {169973}
Le maître de poste de Sainte-Menehould Jean-Baptiste Drouet (1763-1824) est passé à la postérité pour avoir le premier
reconnu la famille royale en fuite le 21 juin 1791, pour avoir donné l’alerte après le départ des voitures de son étape et
intercepté lui-même le convoi. Ce fut le début d’une carrière politique extrêmement agitée, sous le signe d’un jacobinisme
exalté et persistant : élu à la Convention Nationale le 8 septembre 1792, il se signala encore sous le Directoire par son
adhésion aux idées babouviennes. Et c’est dans le cadre des procédures de la Haute Cour de Vendôme qu’il fut poursuivi
depuis son arrestation le 10 mai 1796 jusqu’à son acquittement du 27 mai 1797.
459-
DARD (E.). Un épicurien sous la Terreur. Hérault de Séchelles (1759-1794). Paris, Perrin, 1907, petit
in-8, 388 pp., portrait, demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné de filets à froid et d’un blason doré en pied
80 €
(reliure de l’ époque). Petite épidermure sur un nerf. (85). {161608}
460-
DÉCRET de l’Assemblée Nationale, concernant la Constitution des Assemblées Représentatives et des
Assemblées Administratives. A Paris, de l’Imp. Nationale, 1790, in-8, 60 pp., dérelié. (c). {169132} 100 €
Important décret créant les départements et leurs institutions.
461-
[DÉPARTEMENTS] - Tableau de l’étendue de la population et des contributions de la France, suivant
l’ordre de la nouvelle division de la République en 84 départemens, au 1er janv. 1793 (Paris), 1793, in-plano,
82 x 114 (58 x 90 dans le cadre) ; tableau entièrement manuscrit, calligraphié à la plume ; titres, colonnes
rehaussées à l’or et à l’encre rouge ; légère mouillure en pied. Encadrement sous verre, réglette dorée. (ico).
{156708}
1.500 €
Grand tableau d’apparat entièrement manuscrit, présentant l’état de la population en France en 1793, avec l’estimation
des contributions fiscales par département.
Le tableau se présente en 7 colonnes suivant les zones géographiques et donne l’état de la population par département et par
district, avec l’indication du détail des contributions. Un petit cartouche au coin inférieur gauche apporte un récapitulatif
par zone, auquel a été rajouté le recensement du département du Mont-Blanc, territoire annexé à la Savoie en octobre 1792.
On relève d’intéressantes informations d’après ce recensement : la nouvelle république dénombre plus de 25 millions
de contribuables dont 680 000 habitants pour Paris, 238 000 à Bordeaux, 170 000 à Marseilles, 160 000 à Lyon,
130 000 à Strasbourg, 115 000 à Nantes et Grenoble, près de 88 000 à Montpellier et Toulouse, 86 000 à Versailles. C’est
Paris (compris Saint-Denis et Bourg-la-Reine) qui participe le plus au fisc récoltant près de 81,5 Millions de livres ; pour
comparaison, chaque département paye en moyenne entre 4 et 6 Millions.
Belle pièce décorative.
462-
DERCHÉ (Jean-Joseph). Discours sur la rive gauche du Rhin, limite de la République française. Paris,
Desenne et Louvet, et chez l’auteur, an IV, (1796), in-8, 63 pp., en feuilles, cousu. Premiers et derniers ff. un
150 €
peu défraîchis. (c). {170008}
Rare.
Même s’il émane d’un obscur (le Vosgien Derché occupait alors les fonctions d’employé au Comité de salut public, en
charge partiellement de la section des relations extérieures), et justement parce qu’il émane d’un obscur, l’opuscule permet
de saisir sur le vif l’invention des fameuses « frontières naturelles », qui furent plus tard projetées rétrospectivement comme
une des constantes de l’action monarchique traditionnelle, alors que leur justification fut, sous la Révolution, purement
pragmatique (il s’agissait de légitimer les récentes conquêtes jusqu’au Rhin).
Martin & Walter, 10254.
463-
DESBRIÈRE (E.) et M. SAUTAI. La Cavalerie pendant la Révolution. Du 14 juillet 1789 au 26 juin
1794. La crise. Paris, Berger-Levrault, 1907, gr. in-8, 438 pp., ill. in-t., 8 croquis et 1 carte dépliants, demi180 €
chagrin noir à coins, dos à nerfs (Lavaux). Cachet. Bel exemplaire. (B321). {664681}
464-
DESBRIÈRE (E.) et M. SAUTAI. La Cavalerie pendant la Révolution. La fin de la Convention (du 19
juin 1794 au 27 octobre 1795). Paris, Nancy, Berger-Levrault, 1908, gr. in-8, 246 pp., croquis in-t., demi150 €
chagrin noir à coins, dos à nerfs (Lavaux). Cachet. Bel exemplaire. (B321). {664682}
465-
DESMOULINS (Camille). Le Vieux cordelier, suivi de La France libre. Paris, Pourreau, Garnier frères,
Vve Barbe et Fiquet, 1842, in-16, [4]-289 pp., bradel cartonnage marbré, dos lisse, pièce de titre, couv. cons.
150 €
(reliure moderne). Rousseurs. (77). {151424}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
83
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
466-
DESPORTES (H.). Le Frère de la Duchesse d’Angoulême. Paris, Ferroud, 1888, in-8, XVI-274-[1] pp.,
70 €
1 tableau généalogique dépl., broché. (S348). {101080}
Parois, 314 : « Ouvrage en faveur de Naundorff. L’auteur y analyse surtout l’attitude prise par la Duchesse d’Angoulême à
l’égard du prétendant. »
467-
DUPONT de NEMOURS (Pierre-Samuel). Discours prononcé à l’Assemblée Nationale, sur les banques
en général, sur la caisse d’escompte en particulier, et sur le projet du Premier ministre des finances,
200 €
relativement à cette dernière. Paris, Chez Baudouin, 1789, in-8, 40 pp., broché. (c). {135906}
Martin & Walter, II, 12172. Kress, B-1583.
468-
DUQUESNOY (Adrien). Journal sur l’Assemblée Constituante (3 mai 1789-3 avril 1790). Publié
pour la S.H.C. par Robert de Crèvecœur. Paris, Picard, 1894, 2 vol. in-8, XL-504 pp. et 545 pp., index,
demi-basane verte, dos lisse orné de filets dorés (reliure de l’ époque). Qqs épidermures. Dos passé. (B319).
350 €
{170046}
Rédigé par le député du tiers-état de Bar-Le-Duc, ce journal « est le compte rendu des débats de l’Assemblée » (Fierro, 489).
Il constitue un document historique de première importance.
469-
DUVAL (Charles). Révolution du 10 août, ou Précis historique des principaux faits qui l’ont précédée,
accompagnée et suivie. Paris, De l’ impr. du Républicain, chez R. Vatar, An II, in-12, 32 pp., et 1f. d’Avis,
120 €
broché, couv. factice. Rousseurs sur la première et dernière pages. (c). {134717}
Fait suite au « Coup d’œil sur la conduite de Louis XVI », dénonçant l’attitude de provocation de la Cour et des Suisses aux
Tuileries, critique acerbe de la politique extérieur du Roi, qui entend légitimer les massacres d’août 1792 ; écrit par Duval,
ancien avocat et juge au tribunal de Vitré, député de la Convention Nationale, d’Ille et Vilaine.
Martin et Walter, 12562.
470-
[ÉMIGRÉS] - Projet de décret et d’instruction, sur la vente des Immeubles provenans des Émigrés,
présenté par le comité d’aliénation. Imprimé par ordre de la Convention Nationale. S.l.n.d., (1793), in-8,
50 €
74 pp., broché, couv. muette de l’époque. (c). {666340}
Projet de loi du 3 juin 1793, au lendemain de la chute des Girondins, sur les biens des émigrés, suivi de plusieurs modèles
de procès-verbaux.
Inconnu de Martin et Walter.
471-
[ETATS-GENERAUX] - Procès-verbal des conférences sur la vérification des pouvoirs, tenues par MM.
les commissaires du clergé, de la noblesse & des communes, tant en la salle du comité des Etats-Généraux,
qu’en présence de MM. les commissaires du Roi, conformément au désir de Sa Majesté. Paris, Baudouin,
1789, in-8, [4]-216 pp., basane retournée, dos lisse, pièce de titre, tranches mouchetées de rouge (reliure de
600 €
l’ époque). Quelques épidermures, mais bon exemplaire. (B337). {168897}
Ce très intéressant recueil est d’une grande cohérence : il réunit des pièces relatives aux délibérations séparées des trois
Ordres des Etats Généraux depuis la convocation jusqu’à la réunion.
Absent de Martin & Walter comme de Tourneux.
Relié avec :
I. Procès-verbal des séances de la chambre de l’Ordre de la Noblesse, aux Etats-Généraux, tenues à Versailles en mil sept
cent quatre-vingt-neuf. Paris, Imprimerie Nationale, 1792, [2]-377 pp.
II. VALLET (Claude-Benjamin) : Récit des principaux faits qui se sont passés dans la salle de l’Ordre du Clergé,
depuis le commencement des Etats-Généraux, le 4 mai 1789, jusqu’à la réunion des trois Ordres dans la salle commune
de l’Assemblée Nationale (...). Pour servir d’introduction aux procès-verbaux de l’Assemblée Nationale. Paris, Imprimerie
Nationale, 1790, 119 pp.
Martin & Walter, 33112. Rare témoignage du curé de Gien sur les coulisses des délibérations de l’Ordre du Clergé. Fierro
ne retient que la publication plus complète, mais tardive, de ses Mémoires, en omettant ce premier récit à chaud.
III. Récit des séances des députés des communes, depuis le 5 mai 1789, jusqu’au 12 juin suivant, époque à laquelle la
rédaction des procès-verbaux a commencé. S.l.n.d. [1789], 172 pp.
472-
FERVEL (J. Napoléon). Campagnes de la Révolution Française dans les Pyrénées Orientales et description
topographique de cette moitié de la chaine pyrénéenne. Paris, Dumaine, 1861, 2 vol. in-8 + 1 vol. in-4
oblong, VI-308 pp., 395 pp. et 15 planches, demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs, tête dorée, demi-toile
bistre pour l’atlas (rel. de l’ époque). Ex-libris Exelmans. L’atlas est en cartonnage imprimé de l’éditeur. (79).
1.000 €
{166220}
Seconde édition augmentée d’un atlas qui est rarement joint.
473-
[FINANCES] - Discussion sur le papier-monnoie, et projet de finances. A Paris, De l’Imprimerie de
150 €
P. Fr. Didot jeune, 1790, in-4, 72 pp., dérelié. (c). {662009}
INED, 4596 : « Nécessité de créer un papier-monnaie à hypothèque, remboursable à termes fixes, ayant la responsabilité
immédiate de la nation entière. Démonstration de ses avantages financiers et économiques, réponse aux objections (...). »
Martin et Walter, Anonymes, 5885.
LE CURIEUX
84
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
474-
[FINANCES] - Lettre à Monsieur le marquis de V…, maréchal des camps et armées du roi, sur les finances.
200 €
Paris, Imprimerie P. F. Didot le jeune, 1790, in-4, 29 pp., dérelié. (c). {163943}
Dans un style alerte, l’auteur commente les « quelques projets de finance présentés depuis peu à l’Assemblée Nationale ».
Son jugement sur ses contemporains est assez sévère et ils leur reprochent leur manque de méthode, chose plus néfaste
encore lorsqu’elle touche les affaires économiques. « Les esprits sont égarés par des préjugés dont vous ne paroissez pas
sentir toute la force. Que dire à des hommes qui ne veulent pas raisonner ; qui, ne connaissant pas la chose, ont le mot en
horreur ; qui se croient doués de toutes les lumières ; qui croient combattre des raisonnemens certains par des assertions
tranchantes, dénuées de preuves ; qui voient des fantômes à la place de la vérité ; qui tirent de leurs suppositions erronées
des conséquences dont ils n’apperçoivent pas le vice, qui citent un fait mal connu, mal interprété et plus appliqué, comme
un argument sans réplique ? Vouloir les ramener à la raison me paraît une chose impossible ». Malgré ce pessimisme initial,
l’auteur consent cependant à livrer ses lumières à ses concitoyens indoctes.
Martin & Walter, Anonymes, 8362.
475-
[FISCALITE] - Réponse aux principales objections à faire contre l’impôt unique. S.l., mars 1789, in-8,
200 €
55 pp., broché sous couverture d’attente de papier bleu. (B338). {168891}
Demeuré anonyme, ce libelle propose de remplacer la foisonnante fiscalité d’Ancien Régime par un seul impôt portant sur
les revenus des « propriétaires, ou chefs d’entreprise de la culture, de l’industrie & du commerce ». Il discute longuement des
difficultés d’établissement du cens, et des propositions concurrentes (impositions territoriales, impôts sur la consommation).
476-
FONVIELLE (Chevalier de). Mémoires historiques de M. le Cher. de Fonvielle, de Toulouse, de l’ordre de
l’éperon d’or, secrétaire perpétuel de l’académie des ignorants. A Paris, Chez Ponthieu, l’Auteur, Boucher,
décembre 1824, 4 vol. in-8, broché, sous emboîtage demi-basane verte, dos lisse orné de filets dorés (reliure
600 €
moderne). (107). {169350}
Tulard, 556.
Fierro, 558 : « C’est en 1796 qu’il rédige l’essentiel de ses mémoires, les 3 premiers volumes. Le premier relate ses débuts sous
l’Ancien Régime, les deux autres les péripéties de son existence pendant la Révolution. Ecrits avec une apparente sincérité et
beaucoup de notions précises, ses souvenirs donnent une foule de renseignements sur l’histoire de cette époque en Provence
et en Languedoc, notamment sur beaucoup de personnages de second plan. »
477-
FRAIN (E.). Des Chouans. 1791-1800. Vitré, Impr. Gilles, 1911, in-12, 35 pp., broché. (c). {134918} 50 €
Inconnu aux Lemière et Vachon.
478-
FREDERIC-GUILLAUME III. Documents relatifs aux campagnes en France et sur le Rhin, pendant
les années 1792 et 1793, tirés des papiers militaires de S. M. le feu roi de Prusse Frédéric Guillaume III,
traduits de l’allemand par Paul Mérat. Paris, Corréard, 1848, in-8, 159 pp., demi-basane bleue, dos lisse
orné de filets à froid et de fleurons dorés (reliure de l’ époque). Dos passé. Rousseurs. Pages brunies. (77).
180 €
{169927}
Formé des deux textes suivants :
- Réminiscences de la campagne de France, depuis le 19 août jusqu’au 23 octobre 1792.
- Journal de ma brigade ou du corps de réserve, pendant la campagne sur le Rhin, du 21 mars au 28 novembre 1793.
Inconnu à Fierro.
479-
[FREY (Emmanuel-Junius Dobruska, dit Lucius-Junius)]. Les Aventures politiques du Père Nicaise, ou
L’Anti-fédéraliste. Paris, Imprimerie de J. Grand, 1793, in-12, 71 pp., demi-basane Bradel cerise, dos lisse,
titre poussé en long, tranches mouchetées (rel. du XIXe s.). Infimes frottis, mais bon exemplaire. (B338).
250 €
{168918}
Unique édition, extrêmement peu commune, de cette dissertation « patriotique » anti-girondine.
Etrange destinée que celle des deux frères Dobruska, Sigemund-Gottlob et Emmanuel-Junius. C’étaient deux juifs moraves
nés à Brünn (actuellement Brno en Tchéquie), et fils d’un fermier général des tabacs. Ils se rendirent en France avec leur soeur
Léopoldine, juste après la déclaration de guerre (avril 1792), se posèrent en riches réfugiés politiques, en patriotes persécutés
et désiruex de vivre librement, ce pour quoi ils changèrent leur patronyme en celui de Frey. Très vite, ils se placèrent parmi
les Jacobins les plus exaltés, passèrent de Strasbourg à Paris, y multiplièrent les interventions dans la politique parisienne,
comme les libéralités envers les « patriotes », le tout afin d’obtenir leur naturalisation. Tant d’agitation sembla suspecte, et on
commença à voir en eux des agents déguisés de l’Autriche, ce qui correspondait sans doute à la réalité. C’est à ce titre qu’ils
furent suspectés, compris dans la « faction autrichienne » dénoncée par Robespierre, jugés et exécutés le 6 avril 1794 dans la
fournée de Chabot (lequel était devenu leur beau-frère par son mariage avec Léopoldine en octobre 1793).
Martin & Walter, 13968.
Exemplaire du magistrat bibliophile et érudit Julien Félix (1827- 1900), avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières
gardes.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
85
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
480-
[GARDE NATIONALE] - Etat des Gardes Nationales et des Troupes auxiliaires de France. (Paris), 1793,
in-plano, 82 x 114 (60 x 92 dans le cadre) ; tableau entièrement manuscrit, calligraphié à la plume ; titres,
frises en encadrement rehaussés à l’or, fleurons en écoinçon, 2 petits cartouches centrés en tête du tableaux
portant l’inscription « l’an 2e de la République » et « La Nation, la Loi et L’égalité », frises et guirlandes
rehaussées à l’or séparant les colonnes du tableau ; légère mouillure en pied. Encadrement sous verre, réglette
dorée. (ico). {156707}
1.500 €
Grand tableau d’apparat, remarquablement calligraphié, recensant par département l’état des Gardes Nationales pour
l’année 1793.
Le tableau présente :
- les effectifs complets et détaillés des Gardes Nationales des principales villes dans les départements français (nombres des
bataillons et compagnies, effectif par compagnie, le nombre d’hommes armées et auxiliaires par villes et cantons), avec une
Récapitulation générale de chaque département ;
- la force effective de la Garde nationale parisienne (par bataillon et compagnie le nombre d’officiers et soldats, la composition
des différentes troupes (état-major, infanterie, grenadiers soldés, chasseurs, cavalerie, artillerie guet à pied, troupes par
arrondissement) ;
- l’organisation de la Gendarmerie nationale des départemens (indications des différents grades par brigade, compagnie,
département et division) ;
- un petit cartouche présentant une description de l’uniforme des gardes (Habit bleu foncé, doublure blanche, paremens et
revers écarlates, collet blanc, retroussis écarlate sur l’un écrit Constitution et sur l’autre Liberté...).
En juillet 1789, le Comité permanent des électeurs parisiens avait décidé de mettre sur pied une garde nationale destinée
au maintien de l’ordre dans la capitale et dont le commandement fut confié à La Fayette. Des gardes semblables allaient
s’organiser partout en France, variant selon les régions et dont le recrutement était réservé généralement à la bourgeoisie.
Le règlement de la Garde nationale sera établi par décret du 12 juin 1790. Obligatoire en 1791, le service de la garde va se
démocratiser en 1793, devenant l’émanation des sections révolutionnaires.
Belle pièce décorative.
481-
[GARDES SUISSES] - Recueil de pièces relatives au monument de Lucerne, consacré à la mémoire des
officiers et soldats suisses morts pour la cause du Roi Louis XVI, les 10 août, 2 et 3 septembre 1792. Suivi
de la la lettre d’un voyageur français présent à l’inauguration dudit monument, le 10 août 1821. Paris, de
l’Imprimerie de P. Didot, 1821, in-4, II-107 pp., fac-similé, pl. lithographique dépl., bradel demi-percaline
600 €
violine (Yseux). Ex-libris P. R. (B302). {169832}
Ouvrage vendu au profit des veuves et des survivants du Régiment des Gardes Suisses, renfermant la relation de Pfyffer
d’Altishoffen et la lettre du marquis T.-G. de Lally-Tolendal. Contient la liste nominative des officiers et soldats suisses tués
lors de l’attaque des Tuileries le 10 août 1792. Fac-similé de l’ordre de Louis XVI aux Gardes et une grande lithographie
représentant le monument.
Document rare.
482-
GAULOT (P.). Les Petites victimes de la Terreur. Paris, Plon, 1912, in-12, V-328 pp., demi-chagrin rouge,
60 €
dos à nerfs, armes en pied (rel. de l’ époque). (77). {169254}
483-
GAUVILLE (Louis-Henry-Charles, Baron de). Journal, depuis le 4 mars 1789 jusqu’au 1er juillet 1790.
Paris, Gay, 1864, in-12, XXVIII-82 pp., bradel vélin à recouvrement, couv. cons. (reliure de l’ époque).
150 €
(B305). {150982}
Par un député de l’ordre de la noblesse aux États-Généraux.
Tiré à 300 exemplaires numérotés.
484-
GAY de VERNON (Baron). Mémoire sur les opérations militaires des généraux en chef Custine et
Houchard pendant les années 1792 et 1793. Paris, Firmin-Didot, 1844, in-8, XXXVII-344 pp., 2 cartes
dépl., veau blond glacé, dos à nerfs orné de filets dorés, quadruple filets dorés encadrant les plats, dentelle
450 €
intérieure (rel. de l’ époque). Mors usés, dos légt frotté. Rouss. (S581). {133436}
485-
GAZETTE NATIONALE, ou LE MONITEUR UNIVERSEL. Paris, 1789-1850, 114 vol. in-folio, demibasane fauve, dos lisse orné, tranches mouchetées de bleu ou tranches jaunes (rel. de l’ époque). {663179}
35.000 €
Collection complète depuis le mardi 24 novembre 1789 jusqu’au mardi 31 décembre 1841, de l’édition originale du plus
important quotidien de l’époque, source fondamentale pour l’histoire de la Révolution et du XIXe siècle.
Il manque 1842 À 24 février 1848. Notre exemplairel reprend le 25 février 1848 jusqu’à l’année 1850.
Le premier volume est précédé de l’Avant-Moniteur, ou Tableau sommaire des huit premiers mois de la Révolution française,
principalement composé des mémoires de Jean-Sylvain Bailly..., pouvant serir d’introduction au Moniteur jusqu’au 24
novembre 1789, époque ou ce journal a commencé.
Notre exemplaire comprend également trois volumes de tables.
LE CURIEUX
86
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
Un premier volume depuis 1787 jusqu’à l’an 8, de la République (1799). Ce volume est composé de 2 tomes en 3 parties
(noms des hommes, noms des villes et titres des matières).
Un second volume allant de l’an VIII à 1814.
Un troisième volume comprenant des tables pour les années 1828, 1829, 1830, 1838, 1839, 1840.
Hatin, p. 125 : « Le répertoire historique le plus vaste, le plus curieux et le plus complet (...) le Moniteur est la première source
où doive aller puiser l’historien. Il eut pour fondateur Charles-Joseph Panckoucke (...). Cette Gazette nationale devait
embrasser cinq grands objets : l’Assemblée Nationale, la politique intérieure et extérieure, l’administration et tout ce qui en
dépend, la littérature, les sciences et les arts, les annonces et avis généralement quelconques (...). Exactitude dans les faits,
clarté dans le style, fidélité scrupuleuse dans la transcription des décrets : voilà quels étaient à cet égard les engagements des
auteurs et propriétaires envers le public (...). Le Moniteur n’a en réalité commencé à paraître que le 24 novembre 1789 ; mais
une introduction par Thuau-Grandville en a reporté le commencement au 5 mai (...). C’est seulement au mois de nivôse an
VIII que le Moniteur est devenu l’organe officiel du gouvernement, et depuis lors il a toujours conservé ce caractère (...).
Le 1er janvier 1811, il prend le titre de Moniteur universel (...). Les principaux rédacteurs du Moniteur ont été de Marcilly,
Maret, Méjan, Berquin, Ginguené, Thuau-Grandville, Peuchet, Lenoir-Laroche, Jourdan, Sauvo, Grün, etc...(...). »
Remarquable exemplaire, pratiquement sans défauts et en reliure homogène (quelques différences inhérentes à l’étalement
de la publication).
486-
[GENOUDE (Antoine-Eugène de)]. Vie de Jacques Cathelineau, premier généralissime des Armées
catholiques et royales de la Vendée. Paris, Le Normant, 1821, in-8, XXIV-138 pp., demi-basane brune
350 €
marbrée, dos à nerfs (rel. postérieure). (B378). {134331}
Édition originale de cet ouvrage rare.
Lemière p. 241, cite un article de l’Anjou historique établissant que l’auteur de cet ouvrage ne serait pas Genoude, mais
Lafond-Gouzy, un médecin de Toulouse.
487-
GERLE (Christophe-Antoine). Discours de dom Gerle, prieur de la Chartreuse du Port Ste Marie, député
de Riom, visiteur de son Ordre ; et dont l’Assemblée a ordonné l’impression par son décret du 12 décembre
- séance du soir. Paris, Imprimerie Nationale, s.d., (1789), in-8, 4 pp., dérelié. (c). {168954}
100 €
Rare. C’est l’une des seules interventions du fameux dom Gerle (1736-1801) à l’Assemblée Nationale qui ait connu les
honneurs de l’impression : elle concerne la situation des religieux dans l’attente des décisions qui devaient statuer sur le
sort des Ordres.
Martin & Walter, 14753.
A la suite : I. Adresse à l’Assemblée Nationale, de la part des religieuses Bénédictines de l’Adoration perpétuelle du TrèsSaint-Sacrement de l’Autel, du second monastère de Paris ; établi rue Saint-Louis, au Marais. S.l.n.d. [1789], 3 pp. - II.
Adresse à l’Assemblée Nationale, pour les religieux mendians ; par l’auteur du Mémoire intitulé : Suppression nécessaire des
Ordres mendians. Paris, Imprimerie Nationale, s.d. [1790], 7 pp. - III. [HEDUIN :] Question d’un ci-devant religieux au
public. Les usurpations du despotisme monacal sont-elles anéanties par le fait ? S.l.n.d., 7 pp.
488-
GRANDE conférence de Louis XVI et du bonhomme sincère. Dialogue. S.l.n.d., (1791), in-8, 16 pp.
40 €
Ex-libris (cachet) de la Collection Paul Tasbille. (c). {666704}
Ce dialogue fictif est un plaidoyer pour Louis XVI contre « ces malheureux Jacobins ».
Martin & Walter, 7242.
489-
GRÉGOIRE (Abbé H.). Instruction Publique. Rapport sur l’établissement d’un Conservatoire des Arts
et Métiers. Séance du 8 vendémiaire, an 3 (29 septembre 1794). Paris, Imprimerie Nationale, an III, in-8,
200 €
20 pp. (c). {666701}
Rapport fondateur du Conservatoire des Arts et Métiers qui sera définitivement organisé par un décret du 19 vendémiaire
an III (10 octobre 1794).
Martin & Walter, 15681.
490-
GRENIER (Gal Paul). Correspondance du général Grenier et de son État Major, avec les généraux
Jourdan, Kléber, Ernouf, etc., tirée des papiers du quartier-général Grenier, pour servir à l’histoire des
campagnes sur le Rhin en 1795 et 1796. Recueillie et mise en ordre par un militaire. A Strasbourg et à Paris,
chez Treuttel et Wurtz, A Bamberg, Au Comptoir de la Gazette, an IX, (1801), in-8, [4]-XVI-248 pp., demibasane fauve, dos lisse orné (rel. de l’ époque). Dos légt usé mais bon exemplaire. (B305). {169929} 500 €
Publication de la plus grande rareté qui met à jour les papiers de l’État-Major du général Grenier. Ce dernier commandait
en 1795 la 10e division de l’armée de Sambre-et-Meuse, passa ensuite sous les ordres de Kléber et franchit le Rhin le
6 juin 1796. Il fut l’artisan des victoires de Friedberg et de Bamberg en juillet-août 1796. Il poursuivit une brillante carrière
militaire sous l’Empire et fut fait comte le 15 août 1809.
491-
GRENTE (Joseph). Le Culte catholique à Paris de la Terreur au Concordat. Paris, P. Lethielleux, (1903),
fort gr. in-8, III-487 pp., index onomastique, demi-basane prune, dos lisse, filets dorés (rel. de l’ époque).
120 €
Epid. (B340). {169120}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
87
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
492-
[GROUBER DE GROUBENTALL DE LINIERE (Marc-Ferdinand)]. L’Anti-moine, ou Considérations
politiques, sur les moyens et la nécessité d’abolir les Ordres monastiques en France. S.l., Savy le Jeune, 1790,
80 €
in-8, 76 pp., dérelié. (c). {168950}
Avocat au Parlement de Paris, Marc-Ferdinand Grouber de Groubentall (1739-1815) sera ultérieurement l’un des défenseurs
de Louis XVI au procès du Roi. En attendant, il donne là une consultation bien dans l’esprit « philosophique » du temps
contre l’existence mêmes des Ordres religieux.
493-
GROUVEL (Vicomte). Les Corps de troupe de l’émigration française, 1789-1815. Paris, La Sabretache,
1957-1964, 3 forts vol. in-4, 374 pp., 423 pp. et 401 pp., imp. biblio., index, demi-chagrin gris-bleu à
coins, dos à nerfs orné, couv. et dos cons. Les 3 derniers feuillets du tome II sont reliés avant la page 393, les
2.000 €
2 feuillets d’errata du tome 3 sont remiés avant la page 353. Bon exemplaire. (71). {169139}
L’ouvrage définitif sur le sujet, tiré à 500 exemplaires numérotés, illustré de 125 planches du baron Louis de Beaufort.
I. Services de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas.
II. L’armée de Condé.
III. Armée des Princes. Armée de Bourbon. Services de l’Autriche, de la Sardaigne, de l’Espagne et de la Suède.
494-
GUILLAUME (M. J.). Procès-verbaux du Comité d’Instruction Publique de l’Assemblée Législative.
Paris, Imprimerie Nationale, 1889, gr. in-8, XXIV-540 pp., bradel demi-percaline aubergine, premier plat
230 €
de couv. cons. (reliure moderne). Feuillets jaunis. (87). {105805}
495-
GUILLEMOT (Julien). Lettres à mes neveux sur la Chouannerie. Nantes, Imp. F. Masseaux, 1859, in-8,
300 €
[2]-299 pp., demi-percaline verte (rel. de l’ époque). (B344). {169664}
Réagissant à un article publié dans la Biographie bretonne sur son frère et plus généralement sur la chouannerie
morbihanaise, Julien Guillemot revient sur les événements qui agitèrent la région de 1793 à 1800, en 1814-1815, puis en
1832. Son témoignage a posteriori est excellent, notamment sur l’expédition de Quiberon.
Fierro, 683. Lemière, 278. Tulard, 673.
496-
GUILLON de MONTLEON (Abbé A.). Mémoires pour servir à l’histoire de la ville de Lyon pendant la
Révolution. Paris, Baudouin, 1824, 2 vol. in-8, 464 pp. et 449 pp., broché. Rousseurs. (B312). {666553}
100 €
Fierro, 684.
497-
Le panorama de la Révolution en quinze tableaux
HELMAN (Isidore Stanislas) et Charles MONNET. Les Principales journées de la Révolution. À Paris,
chez Décrouan, s.d., (1838), grand in-folio oblong, [2] pp., 15 pl., demi-chagrin noir, dos orné à nerfs,
1.200 €
fleurons dorés (rel. seconde moitié XIXe). (s/Vit. 37). {135992}
Premier retirage.
Le tirage original de ces planches étant devenu très rare, l’éditeur Décrouan décida d’en faire un nouveau en 1838.
Initialement, elles parurent à partir de 1790 et les trois dernières seulement entre 1800 et 1802. Elles furent terminées au
burin par Helman (1743-1806) car, dans leur premier état, les dix premières eaux-fortes étaient de Antoine-Jean Duclos
(†1795) et les cinq dernières de Duplessi-Bertaux (†1819) d’après les dessins du patriote Charles Monnet (1732-1816),
ancien élève de Restout. Dès 1798, Helman proposait au public un recueil de douze estampes.
En tête de ce tirage, Décrouan a placé une Description abrégée. Un autre tirage par Chardon, sans le nom des artistes, fut
mis en vente en 1864.
Ces 15 planches gravées à l’eau-forte et au burin (env. 27 x 43 au trait carré) forment un des plus beaux et des plus exacts
recueils sur la Révolution.
Bel état des planches, dont chacune est protégée par une serpente, malgré quelques piqûres dans les marges.
Défauts à la reliure (coiffe inf. abîmée et mors sup. un peu fendu, coins usés).
Tourneux, 292.
498-
JEAN-BON SAINT-ANDRÉ (André Jeanbon, dit). Journal sommaire de la croisière de la flotte de la
République, commandée par le contre-amiral Willaret ; tenu jour par jour par le représentant du peuple
Jean-Bon Saint-André, embarqué sur le vaisseau la Montagne. Paris, Imprimerie Nationale, an II, (1794),
in-8, [2]-42 pp., avec un tableau hors-texte (tableau des bâtiments de la flotte), demi-veau brun, dos lisse
orné de filets dorés, pièce de titre cerise en long (reliure moderne). Bel exemplaire. (B349). {169628} 800 €
Edition originale de ce rapport des opérations entreprises par l’amiral Louis-Thomas Villaret de Joyeuse contre la marine
anglaise. Le conventionnel Jeanbon Saint-André (1749-1813) avait été nommé commissaire auprès de la marine à Brest
(septembre 1793 - mai 1794), avec pour charge de mettre fin aux insubordinations et mutineries, de rétablir la discipline,
réorganiser les cadres et les effectifs et de prendre part aux expéditions, toutes tâches dans lesquelles il montra de vraies
qualités d’administrateur. C’est ainsi qu’il fut témoin de la troisième bataille navale d’Ouessant du 13 prairial an II [1er
juin 1794] contre la flotte de Lord Howe, à bord du vaisseau-amiral La Montagne.
Martin & Walter, 17268. Polak, 8542 (éditions plus développées, en 64 pp.)
LE CURIEUX
88
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
499-
[JOURDAN (Général)]. Mémoires pour servir à l’histoire de la campagne de 1796, contenant les
opérations de l’armée de Sambre et Meuse, sous les ordres du général en chef Jourdan. Par ***. Paris,
Magimel, Anselin et Pochard, 1818, in-8, IV-352 pp., 4 tabl. dépl., demi-basane verte marbrée, dos lisse orné
500 €
(reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (360). {150493}
Garnier, 749 : « Ces mémoires ont été publiés pour répondre à l’ouvrage de l’archiduc Charles. Le manuscrit avait été
donné en communication aux éditeurs des Victoires et conquêtes, qui en avaient reproduit de larges extraits, sans en signaler
l’origine. »
Édition originale.
500-
KLINGLIN. Correspondance trouvée le 2 floréal an 5e [21 avril 1797] à Offembourg, dans les fourgons
du général Klinglin, général-major de l’armée autrichienne, et chargé de la correspondance secrète de cette
armée. Paris, Imprimerie de la République, pluviôse [thermidor] an VI, (février [août] 1798), 2 vol. in-8,
[4]-600 et [2]-395 pp., avec 3 tableaux dépliants hors-texte, demi-chagrin havane clair, dos à nerfs (rel.
500 €
moderne). Qqs rousseurs, mais bon exemplaire. (62). {168992}
Rare prise de guerre, en partie chiffrée, effectuée par les troupes commandées par Moreau après le siège d’Offenburg, et
publiée seulement après la signature des préliminaires de paix avec l’Autriche. Elle est précédée de deux pièces saisies sur
des espions (dont le fameux d’Antraigues).
Martin & Walter, Anonymes, 4750-51.
501-
LA FERRONNAYS (Comte de). En émigration. Souvenirs, 1777-1814. Publié par le marquis Costa de
Beauregard. Paris, Plon, 1901, in-8, III-428 pp., portrait, demi-chagrin aubergine, dos lisse orné, armes au
120 €
dos, couv. cons. (reliure de l’ époque). Dos passé. (67). {95338}
Tulard, 806 : « Source capitale pour la vie des émigrés restés fidèles au roi après Brumaire : l’armée de Condé (ch. VI),
Cadoudal (ch. IX), Louis XVIII à Mittau (ch. X), Hartwell (ch. XVI). Malheureusement, il ne s’agit pas de mémoires à
proprement parler mais de fragments de lettres ou de souvenirs reliés par une biographie de La Ferronnays. »
Fierro, 793.
502-
LA FRÉGEOLIÈRE (Général Bernard de). Emigration et chouannerie. Mémoires, complétés par son
arrière petit-fils. Gardes du Corps, Armée des Princes, campagne de 1793, retraite de Hollande, Quiberon,
Armées catholiques et royales de l’Ouest -1796-1799-1813-Cent-Jours-1832. Paris, Lib. des Bibliophiles,
1881, gr. in-8, 375 pp., index, portrait-frontispice, demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs, couv. cons. (reliure
450 €
moderne). (S584). {132224}
Un des meilleurs témoignages sur la Chouannerie sous la Révolution et l’Empire.
« Garde du corps au début de la Révolution, Bernard de La Frégeolière émigre et sert dans l’armée de Condé en 1793, fait
retraite en Hollande, est à Quiberon et dans l’Ouest contre les armées républicaines de 1796 à 1799. Il écrit ses mémoires
en 1817. » (Fierro).
« La pacification de l’Ouest sous le Consulat ; le soulèvement des Cent-Jours. » (Tulard).
Mémoires tirés à 554 exemplaires numérotés. 1/500 ex. sur vélin.
Bon exemplaire. Quelques rousseurs.
Fierro, 797. Tulard, 814. Lemière, 29.
503-
[LACRETELLE (Pierre-Louis)]. Mémoire sur l’institution des bureaux des finances, et l’utilité de leurs
fonctions. S.l., 1789, in-8, 120 pp., dérelié. Déchirure en bordure de texte pp. 47-48. (c). {662014}
250 €
INED, 2440 : « Historique de l’institution du corps des finances ; dans une seconde partie, Lacretelle estime nécessaire
d’augmenter et d’intensifier ses attributions et prérogatives pour le plus grand bien de l’Etat. »
Martin et Walter, II, 18142.
504-
LACROIX (S.). Le Département de Paris et de la Seine pendant la Révolution (février 1791-ventôse an
VIII). Paris, Société de l’ histoire de la Révolution française, 1904, gr. in-8, III-483 pp., demi-chagrin rouge,
150 €
dos à nerfs, couv. cons. (Honnelaître). Bon exemplaire. (B336). {169169}
505-
[LALLY-TOLENDAL (Trophisme-Gérard de)]. DÉFENSE des Femmes, des Enfans, et des vieillards
émigrés, pour faire suite à l’ouvrage de M. de Lally-Tolendal. À Paris, chez Poignée, 1797, in-8, 80 pp., demi450 €
basane violine, dos lisse orné, tranches jaunes (reliure du XIXe). (69). {102486}
Texte publié anonymement, rare.
L’auteur souhaite prendre la suite de Lally-Tolendal pour ceux des émigrés qui ont le plus souffert. Il (elle), une femme
- »Nos maris pleins de craintes pour nous seules, tentaient de nous reléguer dans les lieux les plus inaccessibles de nos
demeures »- entend décrire l’horreur que subirent les femmes de la part « d’égoïstes cannibales ». Elle ne reconnaît pas de
fautes aux femmes « qui entendent peu aux combinaisons de la politique », « il n’est point de criminelles parmi nous ; et
toutes nos fautes, s’il en est dans nos démarches, furent commises sur l’aîle des vents ».
Martin et Walter, 5115. Manque à Monglond.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
89
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
Relié à la suite :
LALLY-TOLENDAL. Défense des émigrés français, adressée au peuple français. À Paris, chez Cocheris, an V (1797), VIII304 pp. et 182 pp.-LXXXV pp.
506-
LAPOTERIE (Elie). Appel des patriotes à la postérité, examen impartial de la Révolution du 31 mai 1793.
400 €
A Brest, chez Gauchlet, 1793, in-8, (4)-VI-93-(1) pp., sous ficelle. (B396). {666705}
Rarissime opuscule qui ne figure dans aucun dépôt public sur la Révolution dite du « Fédéralisme ».
L’auteur, médecin en chef de la marine, a laissé trois autres ouvrages sur la médecine militaire. Selon la préface de son ami,
Charles Hardy, citoyen de Metz, cet ouvrage est publiéà titre posthume.
Inconnu à Martin et Walter ainsi u’à Monglond. Absent du CCFR.
507-
LE BON (J.). Lettres de Joseph Le Bon à sa femme pendant les quatorze mois de prison qui ont précédé
sa mort. Avec une préface historique par son fils Émile Le Bon. Chalon-sur-Saone, Dejussieu, 1845, in-8,
270 pp., carte dépl., bradel demi-percaline verte, dos orné, couv. cons. (reliure de l’ époque). (75). {149058}
150 €
508-
LE BOUVIER-DESMORTIERS (Urbain-René-Thomas). Réfutation des calomnies publiées contre le
général Charette, [- Vie du général Charette], commandant en chef les armées catholiques et royales dans
la Vendée. Extrait d’un manuscrit sur la Vendée. Paris, marchands de nouveautés, 1809, 2 parties en un fort
vol. in-8, VIII-630 pp. en numérotation continue, [2] ff. n. ch. d’errata, avec un portrait-frontispice, demichagrin noir, dos à faux-nerfs orné de filets à froid, encadrements à froid sur les plats de toile chagrinée,
tranches mouchetées (rel. de la fin du XIXe). Rousseurs, et qq. salissures aux prem. ff. de la seconde partie,
600 €
mais bon exemplaire. (B344). {169681}
Edition originale de cette Vie de Charette, dont le premier titre polémique s’explique par le désir de l’auteur de réfuter les
assertions d’Alphonse de Beauchamp dans son récent ouvrage de l’Histoire des guerres de Vendée. Tel quel, l’ouvrage n’a
pu paraître qu’après insertion de cartons demandés par la police impériale, suite à la soumission du texte à la censure. La
docilité de l’auteur n’empêcha cependant pas la saisie des 2500 exemplaires du tirage, la mise sous scellés de ses papiers et
son incarcération.
Lemière, pp. 402-405.
509-
LE DUC (P.). Histoire de la Révolution dans l’Ain. Bourg-en-Bresse, Martin-Bottier, 1879-1884, 6 vol.
in-12, frontispice à l’eau-forte de Paul Morgon à chaque volume, broché. Quelques rousseurs. (S556).
400 €
{662582}
Ouvrage tiré à 460 exemplaires.
510-
[LEBRET]. Mémoire sur le prix excessif des grains. Par un citoyen des environs de Paris. A Paris, chez Le
300 €
Clere, 1789, in-8, 118 pp., dérelié. (c). {163973}
« Un cri général se fait entendre de tous les coins du royaume ; un bruit universel annonce de tous les cotés que la misère est
à son comble. Et quelle en est la cause? Le prix excessif du pain »
L’inflation du marché du grain
Martin et Walter, Anonymes, 9861.
511-
LENOTRE (G.). Bleus, Blancs et Rouges. Récits d’histoire révolutionnaire d’après des documents inédits.
Paris, Perrin, 1913, petit in-8, XXIV-388 pp., 8 pl. dont frontispice, demi-chagrin cerise, dos à nerfs, armes
60 €
en pied (Le Douarin). Rares rousseurs. Bon exemplaire. (B337). {169466}
512-
LENOTRE (G.). Le Drame de Varennes, juin 1791. D’après des documents inédits et les relations des
témoins oculaires. Paris, Perrin, 1908, pet. in-8, 403 pp., front., ill. in et h. t., demi-chagrin bordeaux, dos
60 €
à nerfs orné, couv. cons. (rel. de l’ époque). Bon exemplaire. (B340). {169160}
513-
LENOTRE (G.). La Fille de Louis XVI. Marie-Thérèse-Charlotte de France, duchesse d’Angoulême. Le
Temple. L’échange. L’exil. Paris, Perrin, 1907, petit in-8, 309 pp., 10 pl. dont frontispice demi-chagrin
cerise, dos à nerfs, armes en pied (reliure de l’ époque). Rares rousseurs. Bon exemplaire. (B337). {151306}
60 €
514-
LENOTRE (G.). Les Massacres de Septembre. Paris, Perrin, 1907, in-12 carré, 340 pp., 7 pl. dont
frontispice, ill. in-t., demi-chagrin cerise, dos à nerfs, armes en pied (reliure de l’ époque). Bon exemplaire.
60 €
(Collection Mémoires et souvenirs sur la Révolution et l’Empire). (B344). {169468}
515-
LENOTRE (G.). Les Noyades de Nantes. Paris, Perrin, 1912, petit in-8, 317 pp., frontispice, pl., demi60 €
chagrin cerise, dos à nerfs, armes en pied (Le Douarin). Bon exemplaire. (B344). {151309}
LE CURIEUX
90
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
516-
[LISTE des ÉMIGRÉS] - Supplément à la liste générale par ordre alphabétique des émigrés de toute la
République, dressée en exécution de l’article 29 du paragraphe 2, 5e section de la loi du 25 juillet 1793.
Paris, de l’Imp. des Domaines Nationaux, an II-an VI, 16 vol. in-8, la plupart des volumes sont en cartonnage
papier d’époque, quatre sont reliés en vélin ivoire (rel. de l’ époque). Deux dos abîmés (reliure ivoire), rouss.
3.500 €
et mouill. (S648). {103079}
Très importants et rares suppléments à la Liste générale des émigrés.
1er supplément, 4 volumes. 2e supplément, 1 volume. 3e supplément, 2 volumes. 4e supplément, 3 volumes. 5e supplément,
2 volumes. 6e supplément, 1 volume (lettres L à Z).
Sont joints deux volumes de Liste générale des individus condamnés par jugements, pour l’an deuxième. Ainsi qu’un volume
de liste des citoyens qui ont obtenu la radiation définitive de leurs noms sur la liste des émigrés.
517-
LISTE par ordre alphabétique de bailliages et sénéchaussées, de MM. les députés aux États-Généraux,
convoqués à Versailles le 27 avril 1789. A Paris, Imprimerie Royale, 1789, in-4, 88 pp., en cahier broché sous
1.200 €
ficelle. (129). {103198}
Édition originale de ce document historique de premier plan.
Une Note imprimée sur la page de titre indique :
« Plusieurs de Mrs les Députés n’étant pas arrivés, ou n’ayant pas encore arrêté leur logemens fixes à Versailles, on n’a pas
cru pour cela se refuser à l’empressement unanime que le Public a témoigné d’avoir une Liste de ceux qui sont présens ; on a
procédé à celle-ci, en laissant en blanc les noms et adresses de ceux qui manquent, auxquels il sera pourvu un Supplément. »
De nombreuses corrections et additions ont été ajoutées à l’encre par une personne ayant certainement eu en mains le
supplément mentionné dans la note.
Martin et Walter, 9075.
518-
[LIVRE ROUGE] - Livre rouge. Paris, Baudouin, 1790, in-8, 39-4 pp., demi-basane verte, dos lisse,
tranches rouges (reliure de l’ époque). Reliure très frottée, avec manques de cuir au dos, coins abîmés. (B323).
300 €
{149092}
Il s’agit du premier « Livre rouge », celui exhumé en 1790 par le Comité des Finances de l’Assemblée Nationale, et dont le
Roi autorisa l’impression. Ce registre des pensions et gratifications accordées par la Cour indépendamment du budget de
l’Etat suscita des flots de littérature hors de proportion avec l’objet initial.
Relié avec l’Addition au livre rouge, ou Démonstration de la vérité de ce qui a été dit dans l’Avertissement.
Tourneux III, 13464 et 13464a.
Reliées à la suite pièces parmi les nombreux opsucules suscités par la publication du « Livre rouge » :
- Coup-d’oeil sévère mais juste, sur le livre rouge. S.l.n.d. [1790], iv-83 pp. Manque la page de titre. Tourneux III, 13480.
- Etats de comptant de l’année et des restes de l’année 1783 ; avec la table alphabétique des personnes qui y sont employées,
et quelques notes. Suite de la réponse du Comité des pensions à M. Necker. Paris, Imprimerie Nationale, 1790, 63-108 pp.
Tourneux III, 13471.
- Correspondance du Comité des Pensions, avec les ministres et ordonnateurs, relativement aux demandes d’éclaircissemens
sur les pensions et autres grâces pécuniaires. Paris, Imprimerie Nationale, 1790, 32 pp. Numéro premier seul (sur 17) de ce
quasi-périodique. Tourneux III, 13472.
- NECKER (Jacques) : Mémoire lu à l’Assemblée Nationale, par M. le Premier ministre des Finances, le 29 mai 1790. Paris,
Baudouin, 1790, [2]-24-13 pp.
519-
LOUIS XVIII. Louis par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre. A tous nos sujets, salut. S.l.n.d.,
400 €
(1795), in-4, 8 pp., en feuilles. (c). {169037}
Très rare déclaration du comte de Provence, passé du statut de Régent de France à celui de Roi légitime par la mort de
son neveu au Temple. Datée de juillet 1795, cette proclamation prend acte du transfert de la couronne sur la tête de l’oncle
de Louis XVII, par application simple des lois fondamentales du royaume, et développe un assez long programme de
restaturation des institutions anciennes, à base d’un réformisme rattaché aux tentatives de Louis XVI et d’un pardon assez
largement dispensable : « En vous privant d’un Roi qui n’a régné que dans les fers, mais dont l’enfance même vous promettoit le
digne successeur du meilleur des Rois, les impénétrables décrets de la Providence nous ont transmis, avec sa couronne, la nécessité
de l’arracher des mains de la révolte, et le devoir de sauver la patrie, qu’une révolution désastreuse a placé sur le penchant de sa
ruine. »
Martin & Walter, 21942.
520-
[LOUIS XVII] - LA SALETTE (H.-M. de). L’Ex-baron de Richemont, fils de Louis XVI. Paris, BoucherLemaistre, 28 février 1849, in-8, 32 pp., broché sous couverture imprimée de l’éditeur. Rousseurs, des
60 €
surcharges manuscrites à l’encre. (B347). {169035}
Cet extrait de la Revue catholique du 15 février 1849 est un plaidoyer en faveur de l’identité entre l’enfant du Temple et
celui qui se faisait appeler le baron de Richemont. A cette époque, ce dernier, après le procès de 1834, essayait toujours de
faire reconnaître sa cause, et fit même en ce sens des démarches auprès du gouvernement provisoire issu de la Révolution de
février, se portant même candidat aux élections d’avril : il mourut le 10 août 1853 chez la comtesse d’Apchier.
Parois 558.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
91
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
521-
[LOUIS XVII] - Mémoires sur Louis XVII (Mémoires d’Eckard. Souvenirs de Naundorff). Préface de
M. Jules Lemaitre. Introduction et notes de Maurice Vitrac et Arnould Galopin. Paris, Albin Michel, s.d.,
pet. in-8, III-233 pp., frontispice, ill. in et h.-t., demi-maroquin bleu nuit à coins, dos à nerfs, tête dorée,
100 €
armes en pied, couv. ill. cons. (Le Douarin). Bel exemplaire. (B337). {169517}
522-
[LOUIS XVII] - TURQUAN (Joseph). Du Nouveau sur Louis XVII. Solution du problème. Deuxième
édition. Paris, Emile-Paul, 1908, in-12, 126 pp., broché. Exemplaire défraîchi, avec manques de papier au
50 €
dos. (B337). {169036}
L’auteur soutient que Louis XVII aurait été étranglé dans sa prison le 19 janvier 1794 par le cordonnier Simon, le jour même
où ce dernier devait quitter sa charge. Il va de soi qu’il est absolument seul à l’appui de cette thèse étrange.
Parois 1045.
523-
LOUVET (Jean-Baptiste). Quelques notices pour l’histoire, et le récit de mes périls depuis le 31 mai
1793. Paris, Chez Louvet, Vve d’Ant-Jos, Gorsas, Bailly, An III, (1795), in-8, 190 pp., broché. Couv. muette
120 €
de l’époque. (B400). {136870}
Édition originale.
Fierro, 926, mais qui n’indique pas cette édition : « Homme de lettres et journaliste, élu à la Convention, puis au Conseil
des Cinq Cents, Louvet était un des principaux orateurs du parti girondin. Il fut obligé de se cacher à partir du 31 mai 1793
et écrivit de sa retraite de Saint-Emilion les Mémoires qui ont survécu à sa brève existence. Ils contiennent essentiellement
le récit de l’élimination des Girondins grâce aux journées insurrectionnelles des 31 mai et 2 juin et celui de sa fuite en
Normandie, Bretagne puis Bordelais, entre le 31 mai 1793 et février 1794. »
Tourneux, IV, 23725.
524-
MAISTRE (Joseph de). Considérations sur la France. Nouvelle édition, la seule revue et corrigée par
l’auteur ; suivie de l’Essai sur le principe générateur des constitutions politiques et autres institutions
humaines. Troisième édition, revue et corrigée par le même. A Paris, chez Potey, 1821, in-8, [IV]-XIV-[1]367 pp., portr., demi-chagrin vert à grain long à coins, dos lisse, filets dorés, tête dorée (reliure postérieure).
180 €
(432). {96071}
Nouvelle édition publiée avec un avertissement de l’auteur.
Elle est faite sur celle de Bâle de 1797, la plus complète selon l’auteur lui-même qui désavoue certaines éditions, notamment
celle de 1814, illégitimement modifiée. Publiée par Barbier, elle est la première à faire figurer le nom de l’auteur.
Bon exemplaire malgré un dos passé et une très pâle mouillure.
Monglond, IV, 13-15.
525-
MAJOR (J. F., professeur au collège de Bar-le-Duc). Tableau d’un collège en activité, suivant son
projet sur l’instruction publique adressé le 12 octobre au comité de constitution ; suivi d’une Lettre à ses
compatriotes, les citoyens de Rambercourt-aux-Pots, pour donner une première idée de l’instruction qui
convient aux campagnes ; et présenté à l’Assemblée Nationale, le 22 décembre 1790. Bar-le-Duc, Imprimerie
et Société de Moucheron et Duval, s.d., (1790), in-8, 193-[2] pp., 3 pl., bradel papier bleu (reliure moderne).
250 €
(94). {70094}
Pour « trouver un plan d’éducation qui, pour l’âge de 18 ou 20 ans, mette tous les jeunes gens en état de se rendre utiles à la
patrie dans l’agriculture ou le commerce, les sciences ou les arts, le militaire ou l’église, la magistrature ou l’administration. »
Monglond, I, 1072.
526-
MALLET DU PAN (Jacques). Correspondance politique pour servir à l’histoire du Républicanisme
français. En Suisse, 1796, in-8, [1]-VIII-LXXI-45 pp., broché, couv. papier bleu de l’époque. (92).
500 €
{135805}
Édition originale rare.
Mallet du Pan n’a de cesse d’analyser la Révolution française, ses causes et ses actes. L’idée développée dans la Correspondance
politique est que « la révolution s’est faite dans les idées sans avoir été possible dans les mœurs, et tout le mal est venu du plus
absurde contresens, de donner aux générations les plus corrompues le régime qui nécessite le plus d’austérité et de vertu, et qui, en
lâchant les passions sur l’océan de la société, ne peut leur imposer aucune institution répressive ». (Baldensperger, II, p. 80). Il est
certain qu’en 1792 quelques illusions était encore possible ; en 1796, la messe est dite.
Une autre édition a été publiée en Suisse à la même date.
Monglond, III, 588 (donne Hambourg, Fauche, LXXI-45 pp) ; inconnu à Martin et Walter.
527-
MALLET DU PAN (Jacques). Mercure britannique ; ou Notices historiques et critiques sur les affaires du
tems. Londres, W. et C. Spilsbury, Hambourg, Fauche, 1798-1800, 5 tomes en 4 forts vol. in-8, VIII-596,
524, 522-[8] et 517-254 pp., demi-basane fauve, dos lisses ornés de filets dorés, tranches citron (reliure
4.000 €
moderne). Bel exemplaire. (74). {163913}
LE CURIEUX
92
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
Edition originale de chacun des volumes, ce qui n’est pas si courant.
Collection complète de ce quasi-périodique, avec ses 36 numéros, d’août 1798 à mars 1800.
Il s’agit plus d’un ouvrage de circonstance prolongé que d’un véritable journal : Mallet du Pan en est l’unique auteur, et les
trois premiers numéros contiennent une réédition de l’Essai historique sur la destruction de la ligue et de la liberté helvétiques,
qui avait paru séparément. Ceci dit, c’est l’un des ouvrages les mieux rédigés et les plus pertinents qui ait été composé sur la
politique tant intérieure qu’extérieure du Directoire. Les derniers numéros contiennent une analyse du 18 brumaire et des
débuts du Consulat. Mais la mort empêcha Mallet du Pan d’en poursuivre la rédaction.
Hatin, p. 282. Cioranescu, XVIII, 42081.
528-
MALLET DU PAN. Lettres inédites à Étienne Dumont (1787-1789). Pub. avec une introduction et
des notes. Paris, 1897, in-8, 27 pp., dérelié. Manque le 2e plat de couv. Envoi sur la couverture. (B346).
40 €
{168965}
Tiré à part de la Revue Historique.
529-
[MANIFESTE de BRUNSWICK] - Déclaration que S. A. S. le Duc régnant de Brunswick-Lunebourg,
commandant les armées combinées de LL. MM. l’Empereur et le Roi de Prusse, adresse aux Habitans de
la France. Donné au quartier-général de Coblentz. 25 juillet 1792, in-8, 4 pp., dérelié. (c). {99881} 400 €
Texte capital qui marque un tournant décisif dans la conduite de la Révolution.
Cette célèbre déclaration, connue sous le nom de « Manifeste de Brunswick », faite le 25 juillet 1792, a été rédigée par
un émigré, le marquis de Limon. Le texte menaçait la ville de Paris de représailles « s’il [était] fait la moindre violence, le
moindre outrage à leurs Majestés, le roi, la reine et la famille royale... ». Ce texte fut reçu comme une provocation par le
gouvernement révolutionnaire qui proclama la patrie en danger. Connu le 1er août à Paris, ce manifeste fut l’une des causes
de la journée du 10 août. La famille royale – le roi et la reine tout particulièrement – était définitivement isolée, perdant
ainsi les derniers soutiens populaires qu’elle pouvait avoir.
Martin et Walter, I, 5493, dénombre une édition in-4 et cinq éditions in-8, à la même date, de ce texte.
530-
[MANUSCRIT - CONTRE-REVOLUTION] - [JULIEN DE VINEZAC (Joseph-Xavier de)]. Réflexions
sur l’esprit des royalistes insurgés de France. In-4, [4]-158 pp., couvertes d’une écriture moyenne et très
lisible (environ 20 lignes par page), [100] ff. vierges, vélin rigide, dos lisse, encadrement de double filet à
froid sur les plats, tranches rouges, traces de lacets (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (129). {152970}
6.000 €
Très intéressant et curieux manuscrit sur la résistance royaliste armée à la République.
Dans ce document, l’auteur tente de dresser un tableau complet des « royalistes insurgés de la Bretagne, la Vendée, l’Anjou,
le Maine, une partie de la Normandie, et ceux du midy de la France », c’est-à-dire, en somme, de la plupart des points
d’insurrection de l’an II. Il ne contient ni ancrage temporel très précis (aucune date n’est mentionnée) ni même de narrations
réellement développées et cohérentes. Cependant, il fourmille d’épisodes assez étonnants sur la révolte du Vivarais et la
guérilla en Bretagne. Il présente également de fortes récriminations sur le rôle de Puisaye dans l’expédition de Quiberon et
abonde aussi en considérations générales et en déclamations politiques. Le ton si particulier de l’émigré, qui reçoit de loin
les événements de France et a tendance à grossir l’importance des soutiens de la cause royale, est caractéristique. A ce titre,
l’absence de tout repère chronologique est particulièrement notable.
Dès le départ, l’auteur éclaire ses intentions : « Comme on n’a vu jusqu’ à ce jour que des rapports contradictoires les uns aux
autres, que des versions différentes sur la stabilité des Royalistes insurgés de France, sur leur esprit, leur caractère, enfin sur la
manière dont ils ont fait la guerre, on s’est proposé deux choses dans cet ouvrage; la première de fixer l’opinion de tous ceux qui
s’ intéressent réellement au rétablissement de l’autel et du trône en faveur des généreux défenseurs d’une si belle cause; la seconde
de faire connaître, avec la plus grande vérité, la facilité qu’ il y aurait à former des armées de ces braves insurgés, même plus
nombreuses qu’elles ne l’ont été avant la dernière reddition des armes, en observant toutefois de se servir des moyens qui sont
indiqués dans l’ouvrage ».
Au fil des pages, sans doute poussé par un sentiment d’exaltation, le commentateur laisse parfois sa place au stratège : « On
ne doit donc pas compter sur les Royalistes de la Capitale toutes les fois qu’ il faudra qu’ ils agissent de leur propre impulsion; mais
qu’ ils voyent une armée d’ insurgés de la Bretagne et de la Vendée, ou bien des pays méridionnaux, à dix lieuës prêts à les soutenir,
on peut tout attendre d’eux, ils seront aussitôt maîtres de cette grande ville qui ne nous aurait coûté que la peine d’arriver jusqu’ à
sa banlieuë ».
Le manuscrit se termine par un « Plan de campagne pour l’armée catholique et royale de Bretagne, précédé d’un plan
d’organisation pour les troupes » (à partir de la p. 116), lequel tient au genre des spéculations rédigées par un observateur qui
se trouve, là-encore, vraisemblablement loin des lieux.
Il est dès lors difficile de préciser l’époque de sa rédaction, différente de celle de sa composition (que l’on pourrait situer
vers 1795/96, les derniers événements repérables signalés en style non amphigourique étant la pacification de Hoche après
Quiberon).
L’attribution à l’un des deux frères émigrés Julien de Vinezac de l’époque de la Révolution est le fait d’un des possesseurs
du manuscrit (cf. infra) : au départ, la seule mention que l’on rencontre sur le livre lui-même figure au dos, avant le titre,
et dit seulement : « Monsieur de Vinezac ». Oscar Havard a probablement procédé par élimination : Gabriel-Etienne Julien
de Vinezac (1756-1795), au service de l’état-major du général de Précy, ayant été tué lors de l’aventure de Quiberon, il était
logique de donner ce texte à son aîné, Joseph-Xavier (1749-1814). Ce dernier émigra également mais revint en France et
mourut à Largentière (Vivarais). En revanche, le qualifier de « l’un des chefs de la chouannerie » comme le fait notre audacieux
journaliste dans une des lettres jointes semble prématuré : on voit assez mal comment un gentilhomme du Vivarais, émigré
de surcroît, aurait pu parvenir à cette place.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
93
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
L’ouvrage a appartenu au journaliste et historien monarchiste Oscar Havard de La Montagne (1845-1922), qui a apposé
son cachet humide sur les premières gardes et truffé le début et la fin de l’exemplaire de lettres et feuillets sur l’auteur et
l’ouvrage, dont il eut à un moment l’intention d’assurer la publication (L.A.S. du 3 juillet 1900).
Il a ensuite appartenu à la fameuse collection du docteur Lucien-Graux, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières
gardes.
531-
[MANUSCRIT] - [GASSAUT]. Les Perplexités françaises, ou La Grande Révolution de France. S.l., s.d.,
(1790-91), in-4, 502 pp., couvertes d’une écriture fine et lisible (environ 30/35 lignes par page), certains
passages biffés, [12] ff. n. ch. (table des matières), en cahiers, cousus, dans emboîtage de demi-chagrin
maroquiné, dos lisse (reliure moderne). Derniers ff. rognés en marge, également des mouillures et salissures,
s’accroissant en fin des cahiers, manque la majeure partie du premier feuillet de table, déchiré. (bur12).
4.000 €
{153007}
Ce très curieux document révolutionnaire atteste de l’exaltation patriotique du peuple dans les années 1789-1791.
Cette longue composition de 5340 vers, divisée en 119 époques, est ponctuée de notes (appelées classiquement par des
lettres), de commentaires, de documents et d’interprétations qui en explicitent le contenu, à la mode des épopées historiques
ou héroïques contemporaines. A certains moments, cette partie en prose finit d’ailleurs par devenir prépondérante et
offusque partiellement la partie en vers.
En introduction, dans un Avis de l’auteur, ce dernier compose une profession de foi de sans-culottisme avant la lettre :
« Je suis patriote, et même démocrate
Mais je parlerai vrai, je n’ai point l’ âme ingrate.
Ferme en mes oppinions, ami des indigens,
On m’a vu sacrifier l’amitié des parents,
Indigné du richard plein d’aristocratie,
Quand pour le noble humain, j’aurai donné ma vie.
Les hommes sont égaux, voilà mon point central... ».
En-dehors de ses opinions précocement démocratiques (dans le langage de l’époque, c’est plus avancé que le simple
« patriote »), de son enthousiasme pour la Constitution et le nouvel ordre de choses, l’auteur nous reste largement inconnu.
Le texte nous apprend cependant que son père se nommait Louis Gassaut (XXIIIe époque), que lui-même habitait Paris
et qu’il avait 43 ans et 5 mois à la fin de juillet 1790 (XVIe époque). Gassaut serait donc né au début de l’année 1747, ce
qui le rattache étrangement à une classe d’âge déjà expérimentée. Pourtant, le lyrisme de ses enthousiasmes ressemble
plutôt à celui de la génération qui avait autour de 20 ans en 1789 et qui fournissait une grande partie du petit personnel
révolutionnaire. Gassaut est marié et a trois enfants (XXXe époque) et il envisage de se dévouer jusqu’à la mort pour que
ces derniers vivent libres.
Après une introduction qui forme une critique très convenue du règne de Louis XV (conforme à sa légende noire, obsolète
depuis longtemps désormais : tyrannique, impudique…), la trame narrative suit les évenements d’assez près depuis le
premier ministère de Necker jusqu’à la clôture de l’Assemblée Constituante.
« D’Orléans toujours grand vient de se faire inscrire
Pour voller au combat son civisme l’ inspire
Il est des ennemis on doit fondre sur eux
Pourrait-on trop chérir qui brule de tels yeux
Plusieurs comme Orléans sont inscrits sur le rolle
Ont peur de reposer sur la simple parolle
Ils n’ont d’autres ambitions que d’ être citoyens
Jaloux de nous servir ce sont de vrais Troyens »
L’auteur est bien informé, lit la presse qu’il classe en « bonne » ou « mauvaise », la bonne comprenant notamment les Annales
patriotiques et les Révolutions de Paris, la mauvaise La Gazette de Paris et l’Ami du Roi.
532-
Précieux manuscrit sur l’Armée de Sambre-et-Meuse
[MANUSCRIT] - [LERIVINT (Gabriel-Jacques)]. Registre d’ordre appartenant au général de brigade
de cavalerie Gabriel Lérivint, attaché à la division du général Champion[n]et. A Looz, près Liège. Le
23 thermidor l’an 2ème [10 août 1794] de la république française une et indivisible. Looz, an II, (179495), in-folio, [182] ff. n. ch., couverts à plusieurs mains d’une écriture moyenne, très lisible (environ
35 lignes par page), demi-veau blond, dos lisse orné, tranches mouchetées (Laurenchet). Bon exemplaire.
6.000 €
(126). {149965}
Important registre d’ordres, très bien tenu, comprenant les ordres tant généraux que particuliers, depuis celui du 23 au
24 prairial an II [10-11 juin 1794] jusqu’à celui du 25 au 26 thermidor an III [12-13 août 1795], et concernant les Armées
du Nord, de la Moselle et des Ardennes, devenues ensuite Armée de Sambre-et-Meuse. Ils émanent du général en chef
s’adressant aux divisionnaires et aux généraux de brigade, ainsi que des représentants en mission auprès des armées, mais
aussi des commissaires ordonnateurs. Ils concernent bien sûr au premier chef les opérations en Belgique et les conditions
de vie des troupes (mauvaises et objet de récriminations régulièrement portées en haut lieu), mais donnent également
des aperçus intéressants sur le comportement des populations de la Belgique occupée (e.g. exécutions d’espions vivant à
Bruxelles, réactions aux pillages occasionnels, mais renouvelés, etc.)
LE CURIEUX
94
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
Le Messin Gabriel-Jacques Lérivint (1741-1823) avait été nommé provisoirement général de brigade par les représentants
du peuple près les Armées du Rhin et de la Moselle (10 janvier 1794), et il intégra la division Championnet le 10 juin : le
registre commence donc avec cette nouvelle affectation. Dès lors, il suit les avancées de l’Armée de la Moselle en Belgique,
servant à Fleurus le 26 juin, avant d’être affecté à l’Armée de Sambre-et-Meuse le 2 juillet 1794. C’est dans cette unité qu’il
remplaça le général Dubois à la tête de la cavalerie (24 mars 1795). Pratiquement, ce furent là les dernières opérations actives
de cet officier général déjà âgé, puisqu’après une première réforme (février-septembre 1797), il n’occupera plus ensuite que
des postes administratifs (commandant des départements de Sambre-et-Meuse, puis de la Dyle et des Deux-Nèthes de
1799 à 1802).
Six II, 109.
533-
[MANUSCRIT] - Ordonnance portant création d’un Régiment de Hussards sous le nom de SalmKyrbourg. 1792, (1819), in-folio, [60] pp. manuscrites, cachet sur la page de titre, trace de cachet de cire
rouge enlevé. Maroquin aubergine, dos à nerfs, double filets dorés en bordure intérieure (reliure de l’ époque).
1.200 €
La page de titre et le dernier feuillet doublés, restaurés. (Bur11). {160103}
Très intéressant manuscrit qui crée et organise le régiment de Salm-Kyrburg en 1792, pour copie sur l’original, réalisée
en 1819.
« Ce corps est levé le 15 décembre 1791 en vertu d’une capitulation signée le même jour à Coblentz, et passé entre les Princes,
frères du Roi, et Maurice-Gustave-Adolphe prince de Salm-Kirburg, ancien colonel attaché aux hussards d’Esterhazy ; cette
capitulation est ratifiée et complétée par une ordonnance des Princes (le présent document), du 1er janvier 1792. » (Grouvel,
I, 73-80).
L’organisation du régiment est détaillée en 89 articles, dans lesquelles on trouve la composition et les privilèges du régiment,
les détails des masses, équipements et uniformes, concernant les appointements et charges des différents officiers d’étatmajor et des compagnies…
art. 1 : « Il sera levé incessament par les soins du Prince de Salm-Kyrbourg et à ses frais (…) un régiment de hussards composé
de quatre escadrons de deux compagnies chacun, sous le nom de Salm-Kylbourg (…) » ; art. 8 : sur les masses ; art. 10 : « LL.
AA.RR. accordent au régiment de husards de Salm-Kylbourg, les privilèges des régiments allemands, prenant pour modèle la
capitulation du régiment royal allemand (…) » ; art. 12, 13 et 14 : composition détaillée des charges d’officiers de l’étatmajor et des compagnies, sur les charges héréditaires, les brevets ; art. 18 et suivant : sur le recrutement ; art. 23-24 : sur
l’engagement de payement cautionné des princes ; art. 25 et suivant : sur l’armement de chaque homme, le détail de
l’habillement, l’équipement… « Chacun des hommes (…) seront habillés d’une culotte hongroise de drap noir, dolman de
drap rouge, et pelisse noire avec la foururre d’agneau pour les brigadiers et hussards, et de renard pour les maréchaux des logis,
adjudans (…) Le scako sera de feutre noir et la partie qui se déploÿe sera doublée en rouge (…) La sabretache sera rouge avec le
chiffre du Roi en noir dessus ; tous les agréments seront rouges sur le noir et noir sur le rouge (…) tous les officiers sans exception
seront armés d’un sabre et de deux pistolets (…) les différents grades seront distingués par différents gallons, ainsi que cela a lieu
dans les régiments de hussards qui sont au service de la France (…) » ; art. 30-31 : 2 tableaux des appointements de l’étatmajor et des compagnies ; un « tableau général de la dépense du régiment (…) en appointement, soldes et masses » ajouté à la
fin ; art. 33 et suivants : concernant les caisses du régiment et les différentes dépenses afférentes au service ; sur les rations et
munitions ; art. 57 : détails du Conseil d’administration et ses attributions ; art. 61 et suivants ; sur la fonction de chaque
officier et hussard, du lieutenant en second au brigadier, en passant par l’aumonier, le chirurgien-major, le trompettemajor…
Suit « la capitulation entre leurs Altesses Royales, Monsieur et Monseigneur comte d’Artois, fils de France, frère du Roy, et
Monsieur le prince Maurice de Salm-Kÿrbourg » pour la levée du régiment.
À la fin du manuscrit, on trouve la mention suivante, d’une autre écriture : « Pour copie conforme, dont l’original se
trouve entre les mains de Madame la douairière Princesse de Salm-Kyrbourg, née Comtesse de Wartenberg, demeurant
à Coesfeld. Coesfeld le 4 sept. 1819 ». Signé pour copie Louis Stanislas Xavier et Charles Philippe.
Bel exemplaire. Cachet allemand sur le premier feuillet de texte.
534-
MARCILLAC (Marquis de). Souvenirs de l’émigration ou mémoires. Paris, Baudouin, 1825, in-8,
150 €
218 pp., broché. Qqs rouss. éparses. (B367). {88702}
Tulard, 955 : « Émigré passé au service de l’Espagne, Marcillac a accepté grâce à ses liens avec Montalivet, la sous-préfecture
de Villefranche (p. 151) et décrit les intrigues royalistes dans le Midi et le rôle de Bénigne de Bertier (p. 160). Il donne des
renseignements inexacts sur les affaires d’Espagne. »
Fierro, 948. Bertier, 680.
535-
MATON DE LA VARENNE (Pierre-Anne-Louis de). Histoire particulière des évènements qui ont eu
lieu en France, pendant les mois de juin, juillet, d’août et de septembre 1792, et qui ont opéré la chute
du trône royal ; où l’on trouve, sur ces époques déplorables, des détails ignorés pour la plupart, et appuyés
de preuves ; deux lettres secrètes et inédites de Louis XVI ; les ordres et les arrêtés des autorités publiques
et des sections sur les meurtres de septembre ; les quittances des employés à ces exécutions sanglantes ; la
liste alphabétique de toutes les victimes égorgées à Paris, Lyon, Orléans, Versailles et Meaux ; des notices
et particularités sur la vie, les ouvrages et les derniers moments des principales, ainsi que sur les coupables
condamnés, morts ou déportés, et sur d’autres personnages anciens et modernes, fameux et célèbres ; etc.,
etc. Paris, Périsse et Compère, Léopold Collin, 1806, in-8, [4]-541 pp. (dont VI), bradel papier rose, tranches
180 €
marbrées (rel. moderne). Feuillet manuscrit d’errata. (B337). {169504}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
95
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
Unique édition de cette relation extrêmement controversée des Massacres de Septembre : l’avocat et publiciste Maton de la
Varenne (1761-1813) avait beau faire partie des détenus et n’avoir réchappé que de justesse aux exécutions, son témoignage
excessif et imprécatoire a paru suspect dès sa sortie. La révélation par Barbier de ses fantaisies littéraires (il s’attribuait la
paternité de romans qu’il n’avait pas composés) acheva de le déconsidérer au cours du XIXe siècle.
Tourneux I, 341.
536-
MÉMOIRES historiques sur la campagne du général en chef Brune en Batavie, du 5 fructidor an 7, au 9
frimaire an 8. Rédigés par un officier de son État-Major. A Paris, chez Favre, an IX, in-8, 115 pp., demi-veau
vert à coins, dos à nerfs, filets à froid et pointillés dorés (rel. du XIXe). Dos passé. (84). {134536}
800 €
Très rare relation demeurée anonyme sur les opérations de Brune en Hollande du 22 août au 30 novembre 1799. Brune
fut nommé par le Directoire commandant en chef de l’Armée de Hollande en octobre 1798 où il remporta les victoires de
Bergen et de Castricum.
Inconnu à Fierro. Martin et Walter, 9902.
Bel exemplaire. Ex-libris manuscrit Massabiau.
537-
MICHELET (Jules). Histoire de la Révolution française. Paris, Imprimerie Nationale - P. Ollendorff,
1889, 5 vol. in-4, portrait-frontispice, demi-maroquin aubergine, dos à nerfs, tête dorée (rel. de l’ époque).
400 €
Bon exemplaire. (88). {142553}
Édition imprimée pour le centenaire de 1789, composée sur celle de 1868.
538-
MONTESQUIOU (Marquis de). Rapport fait à l’Assemblée Nationale au nom du Comité des Finances,
le 18 novembre 1789. Paris, Baudouin, 1789, in-4, 63 pp., 3 ff. de tableaux dont 1 dépl., dérelié. (c).
250 €
{162376}
« Œuvre capitale du début de la Constituante » (Stourm, 162).
Martin & Walter, III, 24968.
539-
MONTGAILLARD (Maurice-Jacques Roques de). Mémoire concernant la trahison de Pichegru, dans
les années 3, 4 et 5. Rédigé en l’an 6. A Paris, Imprimerie de la République, an XII, in-8, 159 pp., demibasane brune à coins, dos lisse orné de fleurons, de filets et de semés d’étoiles dorés répétés (reliure de
180 €
l’ époque). Coiffes frottés, coins usés, qqs rousseurs. (B374). {151008}
Dénonciation par un des plus actifs agents de la contre-révolution du complot de Pichegru contre la République.
Évidemment sujet à caution...
Martin et Walter, 24991.
Relié à la suite :
- Papiers saisis à Bareuth et à Mende, département de la Lozère. Publié par ordre du gouvernement. A Paris, Imprimerie de
la République, ventôse an X, VII-387 pp.
Publication des papiers de l’agence dite d’Augsbourg dont les chefs étaient Dandré, Précy et Imbert-Colomès.
Les documents vont de 1794 à 1801 mais concernent pour l’essentiel le début du Consulat ou les réseaux contrerévolutionnaires, très actifs, visèrent principalement la personne même du Premier Consul. Ils doivent être maniés avec
précaution car il s’agit d’une publication officielle et, selon l’aveu même de l’éditeur, « des considérations de haute police
empêchent de publier beaucoup de lettres qui font partie de cette correspondance ».
540-
MONTPENSIER (L.A.P. d’Orléans, duc de). Mémoires. Paris, Imprimerie Royale, 1837, in-8, XV231 pp., veau vert, dos lisse orné, filet doré et roulette à froid en encadrement sur les plats (rel. de l’ époque).
150 €
Rouss. et mouill. marginales en début d’ouvrage. (S173). {134574}
Fierro, 1070. « Son récit est trés détaillé et donne à la fois une bonne peinture des mœurs révolutionnaires et une analyse
politique des principaux événements du temps ». Édition rare.
541-
MOUNIER (Jean-Joseph). [Recueil de pièces]. Paris et Versailles, 1789, 7 pièces en un vol. in-8. Demibasane fauve marbrée, dos à nerfs à caissons ornés de couronnes laurées, pièce de titre, tranches mouchetées
600 €
(reliure de l’ époque). Coupes abîmées, dos frotté. (B337). {168922}
Toutes datées de 1789 et relatives à l’élaboration de la Constitution de 1791, ces pièces de Mounier sont bien évidemment
capitales pour qui veut comprendre la « fabrication » de notre première constitution écrite, tant le député du Dauphiné a
joué un rôle important dans son élaboration, jusqu’à son retour dans sa province (le 10 octobre 1789) :
I. Rapport du Comité chargé du travail sur la Constitution. Paris, Baudouin, 1789, 16 pp.
Martin & Walter, 25401.
II. Projet des premiers articles de la Constitution, lu dans la séance du 28 juillet 1789. Paris, Baudouin, s.d. [1789], 14 pp.
Comprend un des projets en lice de Déclaration des droits. MW 25400.
LE CURIEUX
96
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
III. Rapports du Comité de Constitution, présentés à l’Assemblée Nationale, le lundi 31 août 1789, par MM. le comte de
Lally-Tollendal & Mounier, membres de ce comité. Versailles, Baudouin, s.d. [1789], 49-29 pp.
MW 25402.
IV. Lettre à M. Mounier, à l’occasion du rapport de son Comité, lu par lui, dans la séance du 9 juillet 1789. S.l.n.d. [1789],
26 pp.
V. Considérations sur les gouvernemens, et principalement sur celui qui convient à la France. Versailles, Ph.-D. Pierres,
1789, [2]-66 pp.
MW 25389. VI. Exposé de la conduite de M. Mounier dans l’Assemblée Nationale, et des motifs de son retour en Dauphiné. Edition
exacte. Paris, Desenne, 1789, [2]-123 pp.
MW 25390.
VII. Réponse laconique à l’exposé prolixe de la conduite de M. Mounier, ex-président de l’Assemblée Nationale. S.l.n.d.
[1789], 23 pp.
542-
MOUNIER (Jean-Joseph). Nouvelles observations sur les États-Généraux de France. S.l., 1789, in-8,
282-[2] pp. (dont VI), demi-basane brune, dos lisse orné, tranches jaunes mouchetées (rel. de l’ époque). (70).
350 €
{169007}
Édition originale de ce texte qui prépara l’influence décisive de Mounier lors de la réunion des États.
Martin & Walter, 25392.
543-
MOURLOT (F.). Le Cahier d’observations et doléances du Tiers État de la ville de Caen en 1789. Paris,
Société de l’Histoire de la Révolution Française, 1912, in-8, 284 pp., index, biblio., bradel demi-percaline
100 €
bleue, dos orné, couv. cons. (reliure de l’ époque). (70). {150516}
544-
[NAUNDORFF (Charles-Guillaume)]. Abrégé de l’histoire des infortunes du Dauphin, depuis l’époque
où il a été enlevé de la Tour du Temple, jusqu’au moment de son arrestation par le gouvernement de LouisPhilippe, et de son expulsion en Angleterre ; suivi de quelques documents à l’appui des faits racontés par le
Prince, et des incidents qui ont si péniblement traversé sa vie. À Londres, chez C. Armand, nov. 1836, in-8,
fx-titre, titre, XII-IV-400 pp., portr. en front., fac-similé et feuillet d’explications, bradel papier marbré,
600 €
couv. cons. (rel. postérieure). Dos passé, rousseurs au portrait. (77). {169962}
Rédigé en collaboration avec Gruau de La Barre, cet ouvrage est de la plus grande rareté.
« Le 21 novembre 1836, 250 exemplaires de l’Abrégé furent expédiés en France. La police et le gouvernement avaient été
pris au dépourvu par la célérité et le secret de l’envoi. » Dupuy, cité par Parois, Essai de bibliographie sur Louis XVII, 781.
Ce sont apparemment les seuls exemplaires qui pénétrèrent en France sans être confisqués.
Bien complet du portrait en frontispice qui manque à la plupart des exemplaires.
545-
NOUGARET (Pierre-Jean-Baptiste). Paris métamorphosé, ou Histoire de Gilles-Claude Ragot, pendant
son séjour dans cette ville centrale de la République française. Où l’on voit, avec le récit de ses aventures
merveilleuses, les ruses, tromperies, astuces, finesses, etc., etc., qu’il y a éprouvées, et auxquelles tous
les citoyens sont en butte. Ouvrage qui peut faire suite aux Astuces et tromperies de Paris, etc., etc., et
rédigé d’après des mémoires authentiques. Avec figures. Paris, chez l’auteur, et Desenne, an VII, (1799),
3 tomes en un vol. in-16, [6]-VI-135-[5]-148-[4]-120 pp., avec 3 frontispices, demi-basane, dos lisse orné
de filets dorés, pièces de titre et de tomaison, coins en vélin bouteille (reliure de l’ époque). Epidermures, des
150 €
feuillets salis. (B338). {168924}
Prolifique jusqu’à l’extrême, le médiocre littérateur Nougaret (1742-1823) a donné plusieurs romans d’atmosphère qui
avaient pour cadre le Paris révolutionnaire ou du Directoire. Si on laisse de côté l’aspect stylistique (il ne fut jamais un autre
Restif, qu’il jalousait férocement d’ailleurs), ce sont des témoignages assez intéressants du quotidien des Parisiens dans une
capitale bouleversée.
546-
[OPPOSITION ROYALISTE] - Recueil de pièces. Paris, 1788-1790, 8 pièces en un vol. in-8. Demibasane fauve modeste à coins, dos lisse, pièce de titre, tranches jaunes (reliure de l’ époque). Coiffes rognées,
350 €
dos frotté, charnières fendues avec manques de cuir. (B347). {169066}
Recueil formé essentiellement de pièces laissant s’exprimer l’opposition royaliste, hostile à l’évolution du régime en
direction d’une monarchie constitutionnelle, opinion minoritaire en ce début de Révolution, mais importante et à laquelle
l’historiographie ordinaire n’accorde pas assez de place, la confondant tout uniment avec la « raction » ou la « contrerévolution » :
I. Conseil au Roi. S.l.n.d. [1790], 69 pp.
Opuscule violemment opposé à l’Assemblée Nationale et au renversement du mode de gouverner qu’elle a initié.
II. LALLY-TOLENDAL (Trophime-Gérard de) : Quintus Capitolinus aux Romains. Extrait du troisième livre de TiteLive. S.l., 1790, 55 pp.
III. [AGOULT (Charles d’) :] Ouvrez donc les yeux. S.l.n.d. [1790], 78 pp.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
97
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
IV. Lettre au Roi par un François royaliste, seconde édition, augmentée de notes intéressantes. Paris, 1790, 56 pp.
V. [FERRAND (Antoine-François-Claude) :] Etat actuel de la France. Paris, janvier 1790, 60 pp.
VI. Veni creator Spiritus. Par un citoyen passif. Au Louvre, l’an de la liberté zéro [1790], 46 pp., avec un frontispice.
VII. Fête publique, qui sera donnée à Dijon les 14, 15 & 16 octobre 1788, au sujet de la rentrée du Parlement & des autres
Cours de cette ville. S.l.n.d. [1788], 12 pp. VIII. Journal de ce qui s’est passé à Dijon, à l’occasion de la rentrée du Parlement et des autres cours de la province, avec la
description d’un char de triomphe, dédié au Roi, en reconnaissance de la félicité qui naît de cet événement ; contenant en
outre la description de plusieurs fêtes particulières données dans l’intervalle du 12 octobre 1788, au 29 novembre suivant,
avec les discours prononcés au Parlement, jusques et compris celui de l’Ordre de la Noblesse, en janvier 1789 ; suivi d’un
arrêt du Parlement qui condamne au feu plusieurs n°s des Annales de Linguet. On a joint, pour satisfaire à l’empressement du
public, les prédictions de Matthieu Laensbergh, et les prophéties de Joseph Moult, pour les années 1788 et 1789 seulement.
Kell, Imprimerie des Baskerville, et se trouve à Dijon et à Paris, chez les marchands de nouveautés, 1789, [2]-120 pp.
Exemplaire de J.-L. Béraud, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
547-
PAWLET (Comte de). Projets de décrets sur les milices auxiliaires et les travaux publics, avec des
observations sur la police générale du royaume, sur un plan d’impôt territorial, la capitation, le timbre et
une banque de secours nationale, précédés d’une adresse à l’Assemblée Nationale. Paris, Imp. Nationale,
150 €
1790, in-8, 80 pp., broché. (c). {102022}
INED, 3499 : « Sur l’organisation d’une milice qui s’occuperait, en temps de paix, avec l’aide de condamnés de droit
commun, d’exécuter des travaux publics, ce qui délivrerait les paysans des corvées. Projet de simplification des impôts, et
de création d’une Banque nationale de secours qui soutiendrait l’activité économique. Sur une division des départements en
communautés, qui permettrait de « fixer... le contingent que chacune... devrait fournir pour les milices, les travaux publics
ou l’impôt ». Enfin, tableau du revenu national en France et en Angleterre, aux XVIIe et XVIIIe siècles. »
Martin & Walter, III, 26627.
548-
[PERE DUCHÊNE] - Première [- Deux cent cinquantième] lettre bougrement patriotique du véritable
Père Duchêne. Paris, Imprimerie de Chalon, 1790-1791, 250 livraisons en 4 vol. in-8, pagination multiple,
demi-chagrin cerise à coins, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés, double filet doré sur les plats, tranches
peigne marbrées (H. Gaillard). Légers frottis aux charnières et aux coiffes, mais bel exemplaire. (67).
3.000 €
{163903}
Tête de collection du Père Duchêne d’Antoine-François Lemaire, comportant le cartouche « Véritable Père Duchêne » en tête
de tous les numéros à partir du 19e, ainsi que les deux croix de Malte à la fin. Notre série comprend tous les numéros de 1
à 250, avec le premier numéro dans un retirage (avec la mention de « quatrième édition », mais il n’y en eut que deux) ; elle
est complétée par les deux suppléments suivants :
1. [Après le numéro 1 :] L’Ami des soldats [Suite de l’Ami des soldats], par l’auteur des Lettres bougrement patriotiques.
Paris, Chalon, 1790, 16 pp. en numérotation continue. Il s’agit en fait des deux premiers numéros, seuls sortis, d’une feuille
concurrente du Duchêne, et spécialement destinée aux militaires.
2. [Après le numéro 2 :] Achetez ça pour deux sous, vous rirez pour quatre. Paris, Chalon, s.d., 8 pp. Cette pièce tient lieu
de numéro 3.
Comme l’on sait, le célèbre périodique se continua jusqu’au numéro 400, pour se transformer en La Trompette du Père
Duchêne (147 numéros de 1792 à 1793). La question de l’antériorité de ce Duchêne sur celui d’Hébert est une question qui
a longtemps agité les spécialistes de la presse révolutionnaire. Quant à la truculence du style et au plaisir qu’il donne de
plonger dans les réactions à chaud de l’opinion « patriote » du temps, tout a déjà été écrit sur le sujet...
Hatin, pp. 190-192. Tourneux II, 11487 et 11488 (la meilleure description).
Exemplaire du jurisconsulte marseillais Philippe-Octave Borelli (1849-?), avec vignette ex-libris contrecollée sur les
premières gardes.
549-
[PERIODIQUE] - Le Gardien de la Constitution. [Paris], Imprimerie de Gueffier, s.d., (1791-1792),
150 €
36 fascicules in-8. En feuilles. (B346). {168899}
Collection partielle de ce périodique d’opinions modérées, qui couvre une période allant du 20 décembre 1791 au 23 juin
1792 : nous avons les numéros 9, 11-12, 15,-16, 18, 23-25, 27, 30, 33-35, 42-45, 48-49, 51-52, 57-58, 69, 72, 75-76, 78-83,
87-88.
Ce journal fondé par Jolivet-Baralère connut deux périodes de parution : l’une sous la Législative, du 1er décembre 1791 au
30 juin 1792 ; la seconde, de nivôse an IV à germinal an V (janvier 1796 - avril 1797), avant sa réunion au Journal général
de France.
Hatin, p. 209.
550-
PÉTION DE VILLENEUVE (Jérôme). Avis aux François, sur le salut de la patrie. Quatrième édition.
S.l., juin 1789, in-8, [2]-X-272 pp., demi-basane blonde marbrée, dos lisse cloisonné et fleuronné, pièce
de titre cerise, tranches mouchetées de rouge (reliure de l’ époque). Charnière supérieure fendillée. (B337).
600 €
{168851}
C’est la dernière des quatre sorties de ce manifeste paru originellement en 1788, et consacré à la défense du Tiers Etat, dans
la ligne des ouvrages de Pétion parus précédemment et visant l’usage des lettres de cachets, les fermes, etc.
Emouvant exemplaire offert par Jérôme Pétion (ex-dono au verso de la page de titre) :
Ex-dono authoris le 27 juin 1789 lors de mon séjour à Versailles en qualité de député aux Etats-Généraux.
Martin & Walter, 26999.
LE CURIEUX
98
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
551-
PHILIPPEAUX. Réponse à tous les défenseurs officieux des bourreaux de nos frères dans la Vendée,
avec l’acte solemnel d’accusation, fait à la séance du 18 nivôse, suivie de trois lettres écrites à sa femme, de
sa prison. Paris, Imprimerie des Femmes, An III, (1795), in-8, [1]-97 pp., bradel demi-percaline verte (rel.
180 €
moderne). (84). {135460}
Tourneux, I, 4224.
552-
PIERRE (C.). Les Hymnes et chansons de la Révolution. Paris, Imprimerie Nationale, 1904, fort in-4,
230 €
[4]-XIV-1040 pp., cartonnage de l’éditeur. (88). {116944}
Ouvrage de référence. 2337 numéros répertoriés.
553-
[PLACARD - EMIGRES] - Avis relatif aux créanciers des émigrés. Auch, Duprat, s.d., (février 1794),
120 €
placard in-folio (42 x 33,5 cm), texte sur deux colonnes, en feuille. (pl1). {169015}
554-
[PLACARD] - Décret de la Convention Nationale, du 1er jour du 2e mois, de l’an second [22 octobre
1793], additionnel aux lois des 20 février & 7 août derniers, concernant les indemnités ou secours dûs pour
pertes occasionnées par des accidens imprévus. Pau, Daumon, s.d., (1793), placard in-folio (41 x 32 cm),
150 €
texte sur deux colonnes, en feuille. (pl1). {169000}
555-
[PLACARD] - Décrets de la Convention Nationale, des 7 & 11 août 1793 (....). 1. Qui accorde six millions
pour secourir les départemens qui ont éprouvé des pertes. - 2. Relatif aux pensions & indemnités à accorder
aux défenseurs de la patrie, à leurs veuves & à leurs enfans. Vesoul, Imprimerie de J.-B. Poirson, s.d., (1793),
200 €
placard in-folio (47 x 37 cm), texte sur deux colonnes, en feuille. (pl1). {169025}
556-
[PLACARD] - Décrets de la Convention Nationale, du 12e jour de Nivôse, an second [1er janvier 1794],
1. Relatif au mode d’exécution de la loi du 7 frimaire concernant les délits dans la garde, régie ou vente des
biens & effets nationaux. - 2. Qui proroge les délais aux créanciers, les émigrés, pour faire leurs déclarations
& le dépôt de leurs titres. Pau, Daumon, s.d., (1794), placard in-folio (42 x 30 cm), texte sur deux colonnes,
150 €
en feuille. Léger manque de papier au titre, mais bon exemplaire. (pl1). {168998}
557-
[PLACARD] - Décrets de la Convention Nationale, du 14 septembre 1793. 1. Qui met les mulets en
réquisition pour le service de la République. - 2. Qui déclare les bâtimens ennemis, enlevés par des François
prisonniers, de bonne prise au profit des capteurs. Pau, Daumon, s.d., (1793), placard in-folio (42 x 30 cm),
200 €
texte sur deux colonnes, en feuille. (pl1). {168999}
558-
[PLACARD] - Décrets de la Convention Nationale, du 9e jour de frimaire an second [29 novembre
1793], 1. Relatif aux actions des co-débiteurs solidaires de droits féodaux vis-à-vis de leurs co-obligés. - 2.
Relatifs aux arrestations d’individus non compris littéralement dans la loi du 17 septembre sur les gens
suspects. Pau, Daumon, s.d., (1793), placard in-folio (42 x 30 cm), texte sur deux colonnes, en feuille. (pl1).
150 €
{168997}
559-
[PLACARD] - Extrait du registre des délibérations du Conseil exécutif provisoire. Du 29 octobre 1792,
l’an premier de la République française. Rennes, J. Robiquet, s.d., (1792), placard in-folio (45 x 35 cm), texte
sur deux colonnes, en feuille. Une tache en haut de la feuille, sans atteinte au texte. (pl1). {168982}
150 €
Assurant l’intérim du pouvoir exécutif depuis la déposition de Louis XVI, la commission demande à toutes les autorités
administratives et judiciaires de faire transiter par elle leur correspondance officielle, et de ne pas l’adresser directement à
la Convention.
560-
[PLACARD] - Lettre de M. Roland aux corps administratifs de France. Le 22 septembre 1792, l’an
quatrième de la Liberté, & le premier de l’Egalité. Rennes, J. Robiquet, s.d., (1792), placard in-folio (43 x 35
cm), texte sur deux colonnes, séparées (encore) par une frise fleurdelisée, en feuille. (pl1). {168980} 200 €
Signée de Roland comme ministre de l’Intérieur, la lettre révoque les pouvoirs donnés aux commissaires envoyés dans les
départements.
561-
[PLACARD] - Loi relative aux mesures à prendre concernant les Gardes Nationaux des différens
départemens, qui sont en marche pour se rendre à Paris. Donnée à Paris, le 2 juillet 1792. Douai, Imprimerie
de Marlier, s.d., (1792), placard in-folio (45 x 35 cm), texte sur deux colonnes, en feuille. Infime trou à une
200 €
pliure au centre du O de Loi, mais bon exemplaire. (pl1). {169017}
Ce concours de Gardes Nationaux venant de tous les départements était censé renforcer les troupes régulières engagées
aux frontières.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
99
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
562-
[PLACARD] - Loi. Soldats renvoyés de leurs régimens pour cause de civisme. Du 19 septembre 1792, l’an
IVe de la Liberté. Rennes, Veuve de François Vatar, Bruté, 1792, placard in-folio (45 x 37 cm). En feuille.
300 €
(pl1). {168976}
Impression provinciale d’une loi contresignée par Danton et prévoyant la possible réinsertion dans les cadres de l’armée des
soldats exclus jusque là pour des raisons liées au « patriotisme ».
563-
PLANTIE (Eugène). Une élection à Paris en 1789. Les Cahiers électoraux du Tiers-Etat parisien. Paris,
Auguste Ghio, 1883, in-8, 64 pp., broché. Couv. défraîchie avec petits manques. Envoi de l’auteur. (c).
40 €
{169947}
564-
PORT (Célestin). La Vendée angevine. Les origines. L’insurrection. (Janvier 1789-31 mars 1793). D’après
des documents inédits et inconnus. Paris, Hachette et Cie, 1888, 2 vol. in-8, XV-447 pp. et 409 pp.,
250 €
percaline noire (rel. de l’ époque). Petits accrocs aux coiffes. (B345). {169488}
565-
[PRESSE] - Projet de loi contre les délits qui peuvent se commettre par la voie de l’impression et par la
publication des écrits et gravures, etc. Présenté à l’Assemblée Nationale, le 20 janvier 1790, par le comité de
80 €
Constitution. Paris, Imprimerie Nationale, s.d., (1790), in-8, 24 pp., dérelié. (c). {661337}
566-
PRIEUR DE LA MARNE (Pierre-Louis). Rapport sur l’établissement des sourds-muets, fait à l’Assemblée
Nationale, au nom des Comités de l’extinction de la mendicité, d’aliénation des biens nationaux, des
finances et de constitution. Imprimé par les sourds-muets. Paris, Imprimerie des sourds-muets, 1791,
120 €
in-4, [2]-10 pp., dérelié. (c). {157459}
Les sourds-muets, comme toutes les catégories possibles et imaginables de citoyens, avaient présenté une pétition à
l’Assemblée Nationale pour obtenir la fondation d’une école qui leur fût propre : le rapport de Prieur est consécutif à cette
démarche ; il dresse un état de cet enseignement spécialisé depuis la mort de l’abbé de l’Epée, et propose une fondation
(décret en annexe).
Absent de Granier. Martin & Walter, 28210.
567-
PROCÈS VERBAL des signes caractéristiques des faux assignats, débarqués à Quiberon par les Anglais
et les Émigrés. Au Mans, De l’Imprimerie nationale, chez Pivron, s.d., petit in-8 carré, 16 pp., bradel papier
350 €
marbré (reliure de l’ époque). Manque de papier restauré au titre, qqs rousseurs. (98). {135310}
Rare.
Martin et Walter, Anonymes, 14537 : édition non citée.
568-
PRUNIER (L.-P.). La Vendée militaire, portraits, épisodes et récits. Par l’auteur de « La Vendée avant
1793 ». Poitiers, Imp. des Jeunes Sourds-Muets, 1899, gr. in-8, XXIV-302 pp., frontispice, ill. in-t. dt à pleine
page, demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs orné, couv. cons. (reliure moderne). Papier jauni. Cachet. (94).
150 €
{134114}
Édition originale.
Lemière, 497.
569-
RASKY (M.-M. de). Tuer le roi Louis XVII sauver l’homme. Paris, Chavanne, 1950, in-12, 278 pp.,
30 €
portrait en frontispice, pl., broché. (S195). {117674}
570-
RECUEIL des actes diplomatiques concernant la négociation du Lord Malmesbury avec le gouvernement
de la République Françoise. A Paris du 22 octobre au 20 decembre 1796. Suivies d’observations diplomatiques
et politiques. Par l’auteur de la Politique Raisonnée. A Hambourg, B. G. Hoffmann, s.d., (1797), in-8, VI120 €
192-(1) pp., broché, couv. muette de l’époque. Manque le papier au dos. (B396). {666703}
Ministre plénipotentiaire en France, il arriva à Lille en 1796 pour entamer des négociations de paix qui furent bientôt
rompues.
Martin & Walter, 15219.
571-
RENAULT (Alexandre-Jacques). Opinions et rapports. Paris, Imprimerie Nationale, an IV-an VIII,
(1796-99), 20 pièces en un vol. in-8. Basane fauve marbrée, dos lisse cloisonné et fleuronné, pièce de titre,
encadrementd e double filet à froid sur les plats (reliure de l’ époque). Dos noirci, coiffes, mors et coins frottés,
800 €
avec petits manques de cuir. (B346). {168901}
Ce recueil constitué juste après le Directoire est assez exceptionnel, non par son contenu en soi, ni par la célébrité de l’auteur
(Alexandre Renault, 1768-1820, est mal connu, ancien avocat, il représenta l’Orne au Conseil des Cinq Cents), mais parce
qu’il est quasi-exhaustif, réunissant TOUTES les interventions du député au Conseil des Cinq-Cents, durant le temps de
son mandat, comme on peut en juger par la liste donnée en Martin & Walter, à l’exception d’un unique rapport.
OPINIONS : I. Opinion, sur les avoués. Séance du 13 brumaire an 6 [3 novembre 1797] (6 pp.). Martin & Walter,
LE CURIEUX
100
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
29021. - II. Opinion, sur le projet de résolution présenté, au nom d’une commission spéciale, par Poullain-Grandprey,
sur la durée des fonctions des présidens, accusateurs publics & greffiers des tribunaux criminels. Séance du 2 frimaire an
6 [22 novembre 1797] (7 pp). MW 29022. - III. Opinion, sur le projet relatif à l’établissement d’un huitième ministère.
Séance du 27 nivôse an 6 [16 janvier 1798] (8 pp.) MW 29023. - IV. Opinion, sur la question de savoir, 1. Si la solidarité
des co-débiteurs de la République sera éteinte, 2. Si les créanciers des émigrés seront privés du droit de poursuivre leurs
cautions simples & solidaires. Séance du 21 germinal an 6 [10 avril 1798] (7 pp.) MW 29024. - V. Opinion, sur le rapport
de la commission chargée de présenter un mode de remplacement des juges du tribunal de cassation, des présidens
& accusateurs publics près les tribunaux criminels, des juges-de-paix & de leurs assesseurs. Séance du 24 floréal an 6
[13 mai 1798] (6 pp.) MW 29025. - VI. Opinion, sur les jugemens induement qualifiés en dernier ressort. Séance du
24 messidor an 6 [12 juillet 1798] (7 pp.) MW 29026. - VII. Opinion, sur le projet de résolution relatif au mode de se
pourvoir en révision contre les jugemens criminels. Séance du 12 frimaire an 7 [1er décembre 1798] (6 pp.). MW 29027.
- VIII. Opinion, sur le projet de résolution présenté par Jaqueminot sur un référé du tribunal de cassation relatif au sens
& aux effets de plusieurs articles de la loi du 17 nivôse an 2. Séance du 8 nivôse an 7 [28 décembre 1798] (8 pp.) MW
29028. - IX. Opinion, sur le projet de résolution relatif à la remise ou modération de la peine en faveur des complices
qui révèleront une conspiration ou association formée contre la République. Séance du 18 germinal an 7 [7 avril 1799]
(10 pp.) MW 29029. - X. Opinion, sur la liberté de la presse. Séance du 24 germinal an 7 [13 avril 1799] (8 pp.) MW 29030. XI. Opinion, sur le projet de résolution relatif aux militaires qui ont quitté leurs drapeaux. Séance du 13 messidor an 7
[1er juillet 1799] (6 pp.) MW 29031. - XII. Opinion, sur les sociétés particulières s’occupant de questions politiques. Séance
du 11 fructidor an 7 [28 août 1799] (10 pp.) MW 29032.
RAPPORTS : XIII. Rapport fait au nom d’une commission spéciale, sur les jurisdictions des prud’hommes-pêcheurs.
Séance du 12 frimaire an V [2 décembre 1796] (6 pp.) MW 29036. - XIV. Rapport fait au nom d’une commission spéciale,
sur les accusés en démence. Séance du 13 vendémiaire an 7 [4 octobre 1798] (15 pp.) MW 29040. - XV. Rapport fait au
nom d’une commission spéciale chargée d’examiner plusieurs questions relatives aux baux emphytéotiques. Séance du
22 fructidor an 4 [8 septembre 1796] (4 pp.) MW 29035. - XVI. Rapport fait au nom d’une commission spéciale, sur la
question de savoir si les co-héritiers qui ont acquis par licitation postérieurement à la loi du 17 nivôse, doivent être regardés
comme tiers-possesseurs, et si, à ce titre, l’article premier de la loi du 3 vendémiaire an IV leur est applicable. Séance du
26 pluviôse an V [14 février 1797] (8 pp.) MW 29037. - XVII. Rapport fait au nom d’une commission spéciale, sur la
question de savoir si les acquéreurs évincés par des communes ont le droit d’appeler en garantie leurs vendeurs. Séance
du 25 messidor an 5 [13 juillet 1797] (7 pp.) MW 29038. - XVIII. Rapport sur l’article X de la section IV de la loi du 10
juin 1793, relative aux communaux. Séance du 27 ventôse an 7 [17 mars 1799] (8 pp.) MW 29041. - XIX. Rapport fait au
nom d’une commission spéciale, sur les secours à accorder aux pères et mères, femmes et enfans des contumax, dont les
biens se trouvent séquestrés. Séance du 27 messidor an 7 [15 juillet 1799] (6 pp.) MW 29042. - XX. Rapport fait sur une
dénonciation en forfaiture faite le 15 prairial an 7, par le tribunal de cassation, contre le directeur du jury et le tribunal
correctionnel de Gien. Séance du 8 brumaire an 8 [30 octobre 1799] (10 pp.) MW 29043.
Ne manque que le rapport sur deux messages du Directoire (MW 29039).
572-
REUSS (Rodolphe). La Grande fuite de décembre 1793, et la situation politique et religieuse du Bas-Rhin
de 1794 à 1799. Strasbourg, Istra, 1924, gr. in-8, VIII-338 pp., index, broché. Accroc à la couv. (S209).
50 €
{5876}
573-
ROBESPIERRE (Maximilien). Reproduction par les procédés héliographiques Motteroz du carnet de
Robespierre trouvé sur lui au moment de son arrestation. S.l. [Paris], Motteroz, s.d., (v. 1890), in-8, [18] ff.
n. ch. de fac-similés, un feuillet de colophon, [2]-17 ff. chiffrés de transcription, demi-toile verte souple, titre
800 €
manuscrit sur la première de couverture (reliure de l’ époque). (B337). {168836}
Rarissime reproduction photo-mécanique, tirée à petit nombre, à partir du fameux carnet que Robespierre serrait sur lui,
quand il fut arrêté, et qui contenait des notes de septembre à décembre 1793. Non compris dans les papiers inventoriés et
en partie détruits par Courtois, il fut conservé dans les archives de la Commission des Douze, et demeure en possession
des Archives nationales.
Il en existe une édition critique donnée par Albert Mathiez dans les Annales révolutionnaires de 1918, puis reproduit dans
son Robespierre terroriste(1921).
Absent de Tourneux comme de Martin & Walter. Deux exemplaires seulement au CCF (BnF et Toulouse).
574-
ROBIN (Joseph). Le roi de la Vendée. François-Athanase Charette, lieutenant-général de l’armée royale
40 €
(1763-1796). Paris, Perrin, 1917, in-12, XXIX-264 pp., frontispice, pl., broché. (S195). {168588}
Lemière, 155.
575-
[ROCHAMBEAU & LUCKNER] - Loi relative aux généraux Rochambeau & Luckner. Le 28 décembre
30 €
1791. Grenoble, J. M. Cuchet, 1792, in-4, 3 pp. (c). {168204}
Sur leur nomination au grade de Maréchal de France.
576-
ROCHER (G.). Le District de Saint-Germain-en-Laye pendant la Révolution. Préface de A. Aulard.
Paris, Rieder, 1914, gr. in-8, III-238 pp., bradel demi-percaline bleue, dos orné, couv. cons. (rel. de l’ époque).
150 €
(84). {150688}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
101
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
577-
RŒDERER (P.-L.). Rapport sur les articles généraux relatifs à l’organisation des corps de finance,
proposés, au nom des Comités des contributions publiques, des finances, des domaines, d’agriculture et de
commerce, dans la séance du 23 avril 1791. Paris, Imprimerie Nationale, s.d., (1791), in-8, 18 pp., dérelié.
200 €
(c). {666342}
Martin & Walter, IV, 29633.
578-
RŒDERER (P.-L.). Rapport sur les articles généraux relatifs à l’organisation des corps de finance,
proposés, au nom des Comités des contributions publiques, des finances, des domaines, d’agriculture et de
commerce, dans la séance du 23 avril 1791. Paris, Imprimerie Nationale, s.d., (1791), in-8, 18 pp., broché.
250 €
(c). {135107}
Martin & Walter, IV, 29633.
579-
ROLAND. Lettre du ministre de l’Intérieur à la Convention nationale, du 30 septembre 1792, l’an
30 €
premier de la République Française. Paris, Imp. Nationale, s.d., (1792), in-8, 8 pp. (c). {666341}
580-
ROMME (G.). Annuaire du cultivateur, pour la troisième année de la République, présenté le 30 pluviôse
de l’an IIe à la Convention nationale, qui en a décrété l’impression et l’envoi pour servir aux écoles de la
République. À Auxerre, de l’ imprimerie de L. Fournier, an IIIe de la République, in-8, 299 pp., broché, couv.
150 €
d’attente. Mouillures. (B323). {163799}
581-
SENART. Révélations puisées dans les cartons des comités de salut public et de sûreté générale, ou
mémoires (inédits). Publiés par Alexis Dumesnil. Paris, Chez les principaux libraires de France et de
l’ étranger, 1824, in-8, XIX-278 pp., demi-veau aubergine, dos lisse orné d’une plaque dorée fleuronnée,
120 €
tranches marbrées (reliure de l’ époque). Traces blanches à la reliure. (69). {662390}
Fierro, 1339.
582-
[SERGENT (Antoine-Louis-François)]. Collection de portraits de MM. les Députés à l’Assemblée
Nationale Constituante, ouverte le 5 mai 1789. En 216 planches. Paris-Strasbourg-Londres, Treuttel et
Würtz, s.d., 2 vol. in-4, [2] ff. n. ch. de texte (titre et liste des portraits du volume I), un portrait non
numéroté (Lafayette) et 107 portraits numérotés 1-107 ; [2] ff. n. ch. de texte (titre et liste des portraits du
volume II), 108 portraits numérotés 108-216, soit 216 portraits en tout, demi-chagrin noir, dos à faux-nerfs
ornés de filets à froid, encadrements à froid sur les plats de toile chagrinée, tranches mouchetées (reliure de
3.000 €
la fin du XIXe). Des frottis aux dos, mais bon exemplaire. (B344). {169685}
Exemplaire bien complet et conforme à celui collationné par Tourneux, en-dehors des deux feuillets liminaires du volume
II (que Tourneux n’a pas vus dans celui de la BnF).
Il s’agit de la troisième et dernière édition de la célèbre Collection générale des portraits des députés aux Etats-Généraux,
recueil quasi-officiel, donné par le graveur Sergent en 1789-1790 chez Levachez, et comprenant normalement trois volumes.
Cette sortie non datée est attribuée à la période impériale par Tourneux qui précise : vers 1810 (avec une interrogation). Il
est possible qu’elle soit un peu postérieure.
Tourneux I, 444.
583-
SERVAN. Adresse aux amis de la paix. Par un ancien avocat-général du parlement de Grenoble. S.l., 1789,
60 €
in-8, 68 pp., dérelié. (c). {99350}
584-
[SESMAISONS (Comte Humbert de)]. Le Champ des martyrs. Par M. Le Cte H. de S..... Paris, chez
Goujon, 1826, in-12, XXVIII-67 pp., basane rouge, dos lisse orné de filets dorés et de fleurons à froid,
plaque à froid au centre des plats, initiales A. C. poussées en lettres dorées au centre du premier plat, dentelle
à froid et filet doré encadrant les plats (reliure de l’ époque). Petites taches sombres sur le second plat. Coins
500 €
émoussés. Qqs rousseurs. (75). {134736}
Nouvelle du comte de Sesmaisons, ancien député de la Loire-Inférieure, sur le lieu tristement célèbre des massacres de
Quiberon.
Lemière, 540.
Ex-libris de la bibliothèque de Monbail. Envoi de l’auteur sur la page de garde.
Bon exemplaire malgré les défauts signalés.
585-
[SOCIÉTÉ POPULAIRE] - Procès verbal de la Société populaire de Tain. Tain, 1794, in-folio,
2 pp. ; belle vignette en-tête de la « Société des Amis de la Constitution » de Tain, portant devise « Vivre
libre ou mourir », la fleur de lys y figurant biffée ; timbre sec de la même société. (a). {152903}
180 €
Bref procès-verbal de la « séance extraordinaire de la Société populaire, républiquaine et démocratique » de Tain
(département de la Drôme-Ardêche), en date du 7 pluviose an 2 (26 janvier 1794), demandant la grâce de deux suspects.
LE CURIEUX
102
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
« Les citoyens Devise et Dumaine, membres de la Société populaire et républicaine de Tournon, ont parus à cette séance,
ils y ont prononcé un discour très conforme aux principes de la Révolution, le tout conformément au jugement des
citoyens délégués membres de la commissions temporaire de surveillance républicaine établie à Ville-Affranchie, par les
représentants du peuple (...) La société applaudissant à la conduite des braves Sans-Culottes Dumaine et Devise, le président
leurs a donné l’accolade fraternelle, et a été exhorté et chargé par ses membres de se transporter duady prochain en la
commune de Tournon avec la députation de cette Société pour solliciter auprès des délégués membres de la Commission
temporaire, la grâce des citoyens Devise et Dumaine (...). » Collationné par Belguise.
Au verso, la réponse de la commission temporaire, en date du 9 pluviose, contresignée par ses membres, Simon, Delan
Surval-Guyères :
« Vu la rétractation des citoyens Devise et Dumaine faite devant la Société populaire de Tain, séance tenante (...) que du
tout il résulte un repentir sincère (...) avons rapporté l’arrêté (...). »
586-
[SUARD (Jean-Baptiste-Antoine)]. Apologie de messire Jean-Charles-Pierre Le Noir, (...). Ornée de
gravures & dédiée à Mde la Duchesse de Grammont, par son très-humble & très-obéissant serviteur, Suard,
l’un des Quarante. Paris, Imprimerie de la Bibliothèque du Roi, 1789, in-8, VIII-88 pp., avec deux planches
400 €
gravées hors-texte, en feuilles, cousu. (B346). {168870}
Cette pièce férocement satirique qui vise le lieutenant de police Le Noir n’est évidemment pas de la plume de l’Académicien
Suard, mais fait partie des libelles qui lui sont faussement attribués, pour l’inclure en fait dans le ridicule de la dénonciation.
Tourneux IV, 23613.
587-
SUVIGNY (J.). La Restauration convaincue d’hypocrisie, de mensonge et d’usurpation, de complicité avec
les Souverains de la Sainte-Alliance ou. Preuves de l’existence du fils de Louis XVI réunies et discutées.
Paris, Au Bureau de l’Inflexible, 1851, in-12, (6)-IV-270 pp., 1 f. d’errata, broché. Dos abîmé. {169683}
80 €
Très rare.
Parois, 1019 « Ouvrage d’un richemontisme convaincu ». Le bibliographe mentionne une gravure en frontispice ; nous ne
l’avons jamais vu dans les exemplaires recontrés.
588-
TABLEAU historique de la Maison Lazare, depuis son ouverture jusqu’au 9 thermidor. Où se trouve
des anecdotes précieuses sur chacun des membres du Comité Révolutionnaire du Bonnet Rouge, et sur la
maison d’arrêt de la rue de Sève. Paris, C. Forget, Deroy et chez les marchands de nouveautés, an III, in-8,
150 €
56 pp., bradel percaline (rel. du XIXe). (85). {132144}
Rare.L’ouvrage donne une liste des membre du comité révolutionnaire du Bonnet Rouge, des renseignements sur l’univers
carcéral de la maison Lazare, avec une liste des détenus.
Tourneux, I, 4335.
589-
[TABLEAUX DE LA REVOLUTION] - Collection complète des tableaux historiques de la Révolution
française, en deux volumes : le premier, contenant les quatre-vingts premiers discours et gravures, depuis le
Serment de l’Assemblée nationale, prononcé dans le Jeu de Paume, à Versailles, le 20 juin 1789, jusqu’aux
journées des 31 mai, 1er et 2 juin 1793, 12, 13 et 14 prairial, an Ier de la République. Le second contenant
les discours et gravures suivants, jusques et compris le tableau de la paix générale, ainsi que les portraits
des personnages qui ont le plus marqué dans la Révolution, soit en bien, soit en mal ; le tout exécuté par
des hommes distingués dans les belles-lettres, le dessin et la gravure, et imprimé sur papier vélin par Didot
l’aîné. Paris, Imprimerie de Pierre Didot l’aîné, an VI, (1798-1801), 3 vol. in-folio, [4]-VI-36-580 pp. en
numérotation continue pour les trois volumes (série des Tableaux eux-mêmes), puis 27-12-9-32-9-19-12-4
pp. (texte des diverses constitutions de la France depuis 1791, du Concordat, du s »natus-consulte sur le
Consulat à vie, le tout au volume III), avec 228 planches gravées (dont 3 frontispices par Copia et Malapeau
d’après Fragonard fils, 158 vues des événements révolutionnaires, un tableau sur la valeur des assignats et
66 portraits à la manière noire par Le Vachez dans un encadrement gravé, copieusement légéndées en bas),
basane fauve, dos à nerfs cloisonnés, ornés de grecques et d’urnes dorées, pièces de titre et de tomaison cerise
et bouteille, encadrement de triple filet doré sur les plats avec urnes en écoinçon (reliure de l’ époque). Des
petites épidermures et légers manques de cuir sur les plats, mais bon exemplaire. (B360). {168878} 4.000 €
Un des exemplaires les plus complets du dernier tirage de cette célèbre iconographie de la Révolution, commencée en 1791
et dont nous avons l’ultime version avant le passage à l’Empire, refait et retravaillé de façon complète. En effet, la complexité
de cette série associant texte et images est considérable : à la parution initiale en livraisons de 2 gravures et 8 pages de
légendes, s’est ajoutée la réfection du texte lors de la réédition de 1798, où il s’agissait de « dégager » les commentaires de
« toute rouille révolutionnaire », à savoir des interprétations les plus extrêmes des événements relatés. Tourneux donne une
idée (I, pp. 38-48) des modifications et variantes introduites, sans vouloir d’ailleurs se montrer exhaustif.
Il n’en reste pas moins que notre exemplaire, comme beaucoup, demeure composite :
1. Le titre général au volume I est celui de l’édition de 1798, qui ne prévoyait que deux volumes, comme il est indiqué dans
le développement, alors que nous avons le volume III, publié sous le Consulat. Il se présente en premier tirage, avec le chiffre
de Pierre Didot en guise de fleuron. Les deux autres volumes se contentent d’un faux-titre.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
103
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
2. Les portraits sont au nombre de 66 et non de 60 comme dans la collation de Tourneux. Nous avons en surcroît : Cambacérès,
Lebrun, Talleyrand, Duhesme, Beurnonville et Mac Donald.
L’ensemble offre un prodigieux témoignage sur la façon dont les contemporains se représentaient les événements et les
personnages de la Révolution, ainsi que sur les fluctuations du « politiquement correct » de l’époque, en fonction des régimes
et des factions, avant même l’intervention des différentes « régulations » hsitoriennes, libérales, contre-révolutionnaires,
socialistes, etc. C’est que nombre de faits qui ont l’honneur d’un tableau complet (comme par exemple le bûcher de l’effigie
de Pie VI devant le Palais-Royal en avril 1791) ont été oblitérés ultérieurement de la « mémoire » révolutionnaire, voire
des attentions de l’historiographie. D’autres événements, qui furent l’objet d’une reconstruction a posteriori ne figurent
en revanche pas (pensons à la « conjuration » de Babeuf). Si l’on veut savoir ce que l’on retenait à grand trait de la période
1789-1800, une fois les orages passés, cette collection offre le regard le plus intéressant.
Tourneux I, 280 et 282 (donne la collation la plus soignée des différents états de cette collection, et on doit toujours s’y
référer).
590-
TALLEYRAND-PERIGORD (Charles-Maurice de). [Recueil de pièces]. Paris, 1789-1802, 9 pièces
en un vol. in-8. Cartonnage violet, dos lisse (reliure de l’ époque). Dos défraîchi avec manques de papier.
1.500 €
(B346). {168945}
Très intéressant recueil cohérent qui réunit les plus importantes interventions de Talleyrand à l’Assemblée Constituante
ainsi que quelques pièces rares (VI, VII et IX) concernant sa situation ecclésiastique compliquée.
I. Rapport sur l’instruction publique, fait, au nom du Comité de Constitution. Paris, Imprimerie Nationale, s.d. [1789],
123 pp., avec 7 (sur 8) tableaux dépliants.
Martin & Walter, 32092.
II. Opinion de M. l’évêque d’Autun sur les banques & sur le rétablissement de l’ordre dans les finances, prononcée à
l’Assemblée Nationale le vendredi 4 décembre 1789, & imprimée par son ordre. Paris, Baudouin, 1789, 29 pp.
MW 32084.
III. Opinion de M. l’évêque d’Autun, sur la question des biens ecclésiastiques. Paris, Baudouin, s.d. [1789], 14 pp.
MW 32083.
IV. Opinion de M. l’évêque d’Autun sur la vente des biens domaniaux. Du 13 juin 1790. Imprimée par ordre de
l’Assemblée Nationale. Paris, Imprimerie Nationale, s.d. [1790], 11 pp.
MW 32086.
V. Opinion de M. l’évêque d’Autun, sur la proposition de faire deux milliards d’assignats forcés. Imprimée par ordre de
l’Assemblée Nationale. Paris, Imprimerie Nationale, 1790, 19 pp.
MW 32087.
VI. Rapport fait au nom du comité de constitution, à la séance du 7 mai 1791, relatif à l’arrêté du département de Paris,
du 6 avril précédent. [Paris], de l’Imprimerie Nationale, s.d. [1791], 12 pp.
Pas dans MW (qui cite pourtant la traduction en allemand, à l’adresse de Strasbourg).
VII. Lettre de M. l’évêque d’Autun aux ecclésiastiques fonctionnaires du département de Saône-et-Loire. Autun,
Imprimerie de P.P. Dejussieu, 1791, un feuillet.
Absent de MW.
VIII. Projet de décrets sur l’instruction publique. Paris, Imprimerie Nationale, 1791, 100 pp.
MW 32089.
IX. Arrêté relatif à la sécularisation du cn Talleyrand. Du 2 fructidor an X de la République [20 août 1802]. Paris,
Imprimerie de la République, s.d. [1802], un feuillet.
591-
THIERS (A.). Histoire de la Révolution française. Quatrième édition. Paris, Chez Lecointe, 1834, 10 vol.
in-8, 2 planches demi-basane prune, dos lisse orné de filets et pointillés dorés entrecoupés de filets poussés
à froid, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Dos passés. Plats frottés mais néanmoins bel exemplaire.
300 €
(B377). {145287}
Nouvelle édition illustrée de ce classique qui fut publié pour la première fois à Paris entre 1823 et 1827 (Lecointe et Durey).
Vicaire donne 100 planches pour cette édition. Notre exemplaire compte une planche en plus dans le volume II. La table des
gravures, que l’on trouve normalement à la fin du dixième volume, manque à notre exemplaire. Cependant ont été ajoutés le
Discours prononcé par M. Thiers, le jour de sa réception à l’Académie Française (13 décembre 1834), XXIII pp. au tome X, ainsi
qu’une grande carte dépliante au tome VIII (Carte du théâtre de la guerre entre le Mincio et l’Adigel, pour servir à l’ intelligence
de la campagne de 1796 ) que l’on ne trouve pas habituellement dans cette édition.
Vicaire, VII, 822.
592-
THOMAS (A.-F.-V.). Naundorff ou Mémoire à consulter sur l’intrigue du dernier des faux Louis XVII.
Suivi des jugements et condamnations d’Ervagault, sous le Consulat ; de Mathurin Bruneau, sous la
Restauration ; et du Baron de Richemont, sous le Gouvernement actuel. Paris, Dentu et Delaunay, 1837,
150 €
in-8, (4)-333 pp., broché. (rel. de l’ époque). Rousseurs. (B344). {169666}
Parois, 1030 (lui consacre une longue notice).
LE CURIEUX
104
RÉVOLUTION FR ANÇAISE
593-
TOURNOIS. Histoire de Louis-Philippe-Joseph duc d’Orléans, et du parti d’Orléans dans ses rapports
avec la Révolution française. Paris, Charpentier, 1842, 2 vol. in-8, [4]-554 et [4]-584 pp., demi-chagrin vert,
dos à nerfs ornés, tranches mouchetées (rel. un peu postérieure). Quelques mouillures à la fin du vol. II, mais
150 €
bon exemplaire. (450). {149552}
Deuxième édition. Malgré ses trois sorties (1840, 1842, 1846), l’ouvrage n’est pas si courant. Il s’agit d’une justification
de la conduite politique du duc d’Orléans, Philippe dit plus tard Egalité, pendant la Révolution, notamment contre les
allégations du pamphlet de Montjoye (Histoire de la conjuration de Louis-Philippe d’Orléans). S’il est vrai que ce dernier
ouvrage a obstinément donné une vision négative de ce prince, la réhabilitation à laquelle se livre Tournois appartient
au genre exactement opposé, et l’on se demande si sa parution n’était pas opportune (ou commanditée) au coeur de la
Monarchie de Juillet...
594-
[TRAITE DES NOIRS] - Lettre à MM. les députés des Trois Ordres, pour les engager à faire nommer par
les Etats-Généraux, à l’exemple des Anglois, une commission chargée d’examiner la cause des Noirs. S.l.,
s.d., (mai 1789), in-8, 51 pp., cartonnage Bradel de papier gris, dos lisse, étiquette de titre en long (reliure
600 €
moderne). Bon exemplaire. (B347). {169640}
Demeurée anonyme, cette adresse précoce sur les problèmes de la Traite et de l’esclavage dans les colonies françaises
s’articule autour de cinq points très précisément argumentés : cause occidentale des guerres africaines source de la
traite ; conséquences économiques négatives de la traite sur le commerce français ; caractère non nécessaire de ce mode
d’exploitation pour les colonies ; nécessité de l’abolir si on veut conserver les dites colonies ; mauvais traitements infligés
aux esclaves, source de révoltes évitables. Comme tous les arguments des futurs animateurs du Club Massiac trouvent ici
une contradiction précise, il est plus que probable que cette plaquette forme un manifeste de la Société des Amis des Noirs,
comme l’indique aussi la signature générique (p. 32) : « Un ami des Noirs ».
Ryckebusch, 5132.
595-
TRESVAUX (Abbé). Histoire de la persécution révolutionnaire en Bretagne, à la fin du 18e siècle.
Nouvelle édition. Saint-Brieuc, Prud’ homme, 1892, 2 vol. in-12, LXVII-562 pp. et 587 pp., demi-chagrin
230 €
bordeaux, dos à nerfs orné, couv. cons. (reliure moderne). (S541). {134004}
Bon exemplaire.
596-
VARENNE DE FENILLE (P.-C.). Réflexions sur une question importante d’économie politique. Lu le
22 février 1790, au corps municipal de la ville de Bourg, et en présence de la commission intermédiaire de
la province de Bresse, qui en a ordonné l’impression. A Paris, Chez Visse, 1790, in-8, 56 pp., dérelié. (c).
120 €
{661998}
M. Varenne de Fenille était receveur des impositions de Bresse et de Dombes.
Ses Réflexions (...) sont la suite d’une proposition intitulée Moyen d’acquitter les dettes de l’Etat dans un temps donné sans
recourir au papier-monnaie. Elles concernent la répartition de l’impôt.
INED, 4381.
Martin & Walter, IV, 33187.
597-
VATEL (C.). Recherches historiques sur les Girondins. Vergniaud. Manuscrits, lettres et papiers ; pièces
pour la plupart inédites classées et annotées. Paris, Dumoulin, 1873, 2 vol. gr. in-8, XCV-227 pp. et
486 pp., index, 4 gravures et un portrait de l’auteur, rapporté et monté sur onglet, demi-basane fauve, dos
230 €
à nerfs orné, couv. cons. (reliure postérieure). Rousseurs. Bon exemplaire. (S618). {149173}
598-
[VENDEE] - Décret de la Convention Nationale, du 22e jour de pluviôse, an second de la République
Française [10 février 1794] (...), qui enjoint aux citoyens des départemens qui ont participé à la révolte de
la Vendée, de faire le dépôt de leurs armes lorsqu’ils en seront requis. S.l., s.d., (1794), in-folio, 2 pp., un
400 €
feuillet vierge en feuille. (gc11). {168957}
Envoi de l’auteur. Ex-libris.
Avec le cachet de la République et la signature autographe de Gohier (alors ministre de la justice) en page 2.
Belle vignette gravée à en-tête du Conseil Exécutif Provisoire.
Absent de Vachon (qui cite d’autres décrets relatifs à la Vendée).
599-
VIGÉE-LEBRUN (Madame). Souvenirs. Paris, H. Fournier, 1835, 3 vol. in-8, portr. litho. en front. de
chaque vol., fac-simil., demi-basane prune, dos lisse orné, tranches marbrées (reliure de l’ époque). (B348).
1.200 €
{169328}
Édition originale rare et très recherchée.
« Peintre à la mode à la Cour, auteur d’un portrait de Marie-Antoinette en 1779, Madame Vigée-Lebrun émigre dès le début
de la Révolution. Elle parcourt l’Italie, vit à Naples et à Rome, puis à Vienne, Prague, Berlin, Saint-Petersbourg. Elle donne
surtout des descriptions des pays qu’elle traverse et des cours qu’elle fréquente » (Fierro, 1465).
« La Russie au temps de Paul Ier, l’avènement d’Alexandre Ier, l’Angleterre et les émigrés, la Restauration » (Tulard, 1484).
Bon témoignage sur les salons à la fin de l’Ancien Régime et sur l’émigration sous la Révolution et l’Empire.
Bel exemplaire.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
105
CONSULAT  EMPIRE
600-
VIOMÉNIL (Charles-Joseph-Hyacinthe du Houx, Marquis De) (1734-1827). Compte rendu à
l’Assemblée Nationale, par M. le comte de Vioménil, (...) de sa conduite relativement aux inculpations
calomnieuses qui lui sont faites par les auteurs des troubles & soulèvemens excités dans la ville de SaintPierre de la Martinique. Paris, Imprimerie de Demonville, 1789, in-4, 68 pp., demi-chagrin marine, dos à
nerfs orné de filets et fleurons dorés, tranches mouchetées (rel. du XIXe s.). Premiers et derniers ff. un peu
500 €
salis, mais bon exemplaire. (B346). {168971}
Rare.
C’est entre juillet 1789 et avril 1790 que Charles du Houx de Vioménil (1734-1827) remplaça le vicomte de Damas au poste
difficile de gouverneur de la Martinique et des îles-du-Vent, et dut faire face à la montée des sentiments révolutionnaires dans
la population. On lira avec grand intérêt ce rapport qui donne une relation vivante de la manière et des délais (septembre
1789) dont les événements de mai-juillet 1789 de la métropole étaient parvenus à la connaissance des colons comme des
Noirs de l’île, ainsi que des craintes immédiatement nourrie d’un soulèvement des esclaves.
Martin & Walter, 33739.
601-
VITROLLES (Baron de). Souvenirs autobiographiques d’un émigré, 1790-1800. Pub. avec intro., notes
et index par E. Forgues. Paris, Emile-Paul, 1924, petit in-8, XXXIX-255 pp., portr., index, broché. (S373).
40 €
{109108}
602-
WALLON (H.). Le Tribunal révolutionnaire, 10 mars 1793- 31 mai 1795. Edition nouvelle. Paris, Plon,
1899-1900, 2 vol. gr. in-8, XII-428 pp. et 578 pp., bradel demi-perc. rouge, couv. cons. (rel. de l’ époque).
120 €
{97917}
603-
WEBER (Joseph). Mémoires concernant Marie-Antoinette, archiduchesse d’Autriche et reine de France
et de Navarre ; avec des notes et des éclaircissemens historiques. Londres, chez Martin Bossange et Cie, 1822,
2 vol. in-8, VIII-511 pp. et 380 pp., veau blond, dos à nerfs orné, fiilets dorés en encadrement sur les plats,
300 €
tranches marbrées (reliure de l’ époque). Ex-libris. (67). {170064}
Rare édition à l’adresse de Londres avec strictement la même collation que l’édition de Paris chez Baudouin la même année.
Ces célèbres mémoires du frère de lait de la Reine sont le meilleur témoignage sur la jeunesse de Marie-Antoinette, ainsi que
sur le caractère et l’action de la Reine lors de la Révolution.
Fierro, 1494.
Bel exemplaire en reliure anglaise de l’époque.
CONSULAT  EMPIRE
604-
ALMANACH Impérial pour l’an 1807, présenté à S.M. l’Empereur et Roi par Testu. Paris, Testu, s.d.,
in-8, 868 pp., basane brune à coins, dos lisse orné (rel. de l’ époque). Dos et coins usés, épid., coiffes arrasées.
200 €
(S7). {136557}
605-
ABRANTÈS (Duchesse d’). Histoire des salons de Paris Tableaux et portraits du Grand Monde sous
Louis XVI, le Directoire, le Consulat et l’Empire, la Restauration, et le règne de Louis-Philippe Ier. Paris,
Ladvocat, 1837-1838, 6 vol. in-8. Demi-chagrin vert, dos à nerfs orné (rel. vers 1880). Rousseurs éparses.
800 €
(B339). {169193}
Edition originale sans aucune mention d’édition sur aucun volume, ce qui est très rare.
Recueil d’anecdotes sur les salons, classés chronologiquement. La période de l’Empire constitue la partie la plus importante.
Du pur Abrantès...
Fierro, 3. Bertier, 2.
Bon exemplaire, de la bibliothèque du Franc-Port (ex-libris).
606-
[AFFAIRE de WALCHEREN] - DECRÈS (Denis). L.A.S. et L.S.. Paris, 1809, in-folio, L.A.S. 1 pp. sur
double feuille ; L.S. 3 pp. sur double feuille. (a). {155284}
500 €
Importante correspondante pendant l’affaire du débarquement anglais à Walcheren.
Decrès, ministre de la marine, rend compte de ces positions, en s’adressant très certainement à Cambacérès qui assurait la
gouvernance en l’absence de Napoléon.
13 août :
« J’ai prescrit à l’amiral tout ce qui peut être prévu. Le reste dépend des évènemens. Mais pour les maîtriser, il faut que
l’armée couvre Anvers, et c’est ce qui rentre absolument dans l’attribution du Ministre de la Guerre, et dans l’emploi des
forces dont il peut disposer (...). »
LE CURIEUX
106
CONSULAT  EMPIRE
26 août, résumant les rapports du 22 au 23 concernant les mouvements de bâtiments sur l’Escaut (nombre de vaisseaux,
estimation du nombre de troupes, leurs uniformes...) d’après les indications du baron Malouet et ceux de Fouché.
« (...) Le 22, il y avait 177 bâtiments à Bath (...) [un officier] a distingué sur tous les batiments des uniformes bleus, blancs et
rouges (...) Le 23 à midi, presque tout le convoi avait doublé la pointe d’Ossenesse à environ 9000 toise de Bath (...) D’après
ce rapport qui concorde avec celui qu’a reçu le ministre de la Police, il m’est démontré que dans la journée du 23 un corps
considérable se dirigeait de Flessingue sur Bath. Cela expliquerait ce qu’a dit Monsieur Malouet, que le nombre de bâtiment
de Bath se trouvait diminué le 23. C’est qu’ils auront été envoyés à Flessingue pour y chercher des troupes. »
Ce débarquement anglais avait été décidé dans le double but de faire une attaque de diversion en Europe du nord, et de
compter sur le soulèvement des états allemands contre Napoléon. Cette affaire qui fut une surprise totale et provoqua
l’affolement, révéla les failles de l’Empire par l’inaction de ses dignitaires. Decrès, ministre de la marine pensait à une simple
intimidation tandis que Cambacérès et Clarke n’osaient prendre d’initiative sans l’avis de l’Empereur. Le 15 août, le général
Monnet gouverneur de Flessingue finit par capituler. C’est l’intervention de Fouché qui permit de retourner la situation
qui faillit mal tourner, en envoyant Bernadotte et en levant des gardes nationales. Cette audace valut à Fouché de gagner
le titre de Duc d’Otrante. Le préfet maritime Malouet cité dans le document, sut coordonner l’action des divers services ce
qui facilita les opérations contre les Anglais.
607-
ALMANACH du Commerce de Paris, des départemens de l’Empire Français, et des principales villes du
monde. Paris, chez J. de La Tynna, 1811, fort in-8, 1022 pp., demi-basane caramel, dos lisse orné de filets
500 €
dorés (reliure postérieure). Cachet humide de la collection Debuisson. (S476). {164141}
608-
ALMANACH du Commerce de Paris, des départemens de l’Empire Français, et des principales villes
du monde. Paris, chez J. de La Tynna, 1809, fort in-8, 928 pp., basane brune, dos lisse orné de filets dorés
600 €
(reliure de l’ époque). Dos usé. Cachet humide de la Société de Commerce. (S561). {164146}
609-
ALOMBERT (Cap.) et Cap. J. COLIN. Publié sous la direction de l’État-major de l’Armée. La Campagne
de 1805 en Allemagne. Paris, R. Chapelot, 1902-1908, 5 parties en 6 vol. in-8, demi-basane cerise, dos
lisse orné de filets dorés (reliure de l’ époque). Très nombreuses épidermures, dos, coiffes et coupes frottés.
1.200 €
Etiquettes au dos, cachets humides. Mors fragile pour le quatrième tome. (B320). {169999}
Édition originale de la monumentale étude sur la campagne de 1805, par Alombert et Colin, qui devait mener à son point
final, la bataille d’Austerlitz. Rarissime étude en 4 tomes, le cinquième et dernier absent, ayant été publié « confidentiellement
dans la Revue d’Histoire en 1907 par le seul Jean Colin ».
Complet des cartes et croquis (hormis un tableau depl. au 1er volume).
Tome I (texte, 1902). VI-746 pp. Ce premier tome couvre la période d’août à octobre 1805, des préliminaires de la guerre
jusqu’à l’arrivée de la Grande Armée sur le Rhin.
Tome I (annexes et cartes, 1902), 152 pp., 7 tableaux dépl., 5 cartes dont 2 en couleurs.
Tome II (1902). VII-888 pp., 9 cartes dépl. « Ce deuxième volume conduit les opérations jusqu’au passage du Danube. Il
reproduit tout ce qui subsiste des renseignements reçus par l’Empereur. On jugera ainsi de la proportion d’erreurs et de
vérités qu’ils comprenaient, et du travail auquel Napoléon et son état-major se sont livrés pour éliminer les unes et combiner
les autres » (Introduction).
Tome III en 2 vol. (1904). Pagination continue VI-1282 pp., 30 cartes et croquis dépl. Ce troisième tome, divisé en deux
parties, « contient les opérations autour d’Ulm et en Bavière, c’est-à-dire la campagne contre l’armée autrichienne. Nous
nous sommes arrêtés au 24 octobre, date où l’Empereur réunit et reforme la Grande Armée pour la marche sur Vienne »
(Introduction).
Tome IV (1908). VI-770 pp., 29 cartes dépl. Ce quatrième volume vient conclure la publication d’Alombert et Colin sur la
campagne de 1805. La suite, incluant la relation de la bataille d’Austerlitz, ne verra le jour que dans la Revue d’Histoire et
sans la publication des documents officiels.
Ce volume décrit minutieusement la manœuvre de Saint-Pœlten et Krems, première tentative de Napoléon pour s’emparer
du corps de Koutousov. Les documents publiés couvrent la période du 25 octobre au 11 novembre 1805.
610-
[ANCÔNE] - Ensemble de lettres autographes au citoyen Etienne, commandant le port d’Ancône.
Ancône, 1801. (a). {155421}
450 €
Bel ensemble de pièces autographes liées à l’administration de la marine au port d’Ancône, adressées à son chef militaire
Etienne, en août 1801. Ancône, situé sur les états pontificaux, était occupé par la France depuis janvier. Ce port occupait
une place stratégique de choix dans l’Adriatique, tandis que Venise se cantonnait à un rôle d’arsenal militaire.
- Gayozo (Ignace, lieutenant de vaisseau auxiliaire). P.A. de protestation contre des inculpations dirigées contre lui.
Ancône, 29 thermidor an 9, in-folio, 4 pp.
Après débarquement de La Rade (...) trouvant un officier de mon grade, non échangé ni commissioné à faire les fonctions de
lieutenant chargé du Détail sur La Cerès, je vous aie demandé à le remplacer, que ne l’obtenant point, je vous aie demandé
mon débarquement pour passer sur tout autre batiment que bon vous semblâ (...) vous jugeâtes à propos de me conserver
sur La Cerès (...) ce détail me fût alors confié par le capitaine Le Tellier ; je l’ai rempli avec cette assiduité et énergie que le
sénat exige du service dans une marine qu’il s’efforce de tirer du néant où l’avaient plongée la posilamnie et l’indolence (...)
J’ai appris que la corvette le Bull Dog allait partir et que sa destination en y embarquant m’approchait du lieu de ma mission
(...) cet arrangement n’a pû avoir lieu (...). »
- Le Tellier (capitaine, membre du Conseil de guerre permanent de la division navale). Procédure contre un apprenti
canonnier accusé de vol. 2e complémentaire an 9, in-4, 2 pp. sur double feuillet.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
107
CONSULAT  EMPIRE
« (...) au nommé.... (sic) apprentis canonnier à bord de la frégate La Minerve, accusé d’avoir volé et descendu à terre un
baril d’huille (...) le vol ne remplissant pas suffisament le but, que l’on se propose qui est de faire un exemple qui puisse en
imposer aux mals intentionés (...). »
- Marguely. L.S. au citoyen Etienne commandant la marine en ce port. Ancône, 26 messidor an 9, in-4, 2 pp. sur double
page.
Lettre de Marguely ancien prisonnier évadé des Anglais, priant de révoquer son ordre de rembarquer : « (...) En fructidor de
l’an 7, j’eus le malheur d’être fait prisonnier par les Anglais sur la cotte d’Espagne. Je fus conduit à (Mahon) d’où je mévadai
sur un bricq ragusois ; vous sentez citoyen commandant qu’en acceptant un service qui m’expose à tomber de nouveau entre
les mains des Anglais, je cours [le] risque d’encourir toute la rigueur d’usage non seulement comme servant sans avoir été
échangé mais encore comme fugitif (...). »
- Meuron (lieutenant de vaisseau, rapporteur du Conseil de guerre). L.A.S. concernant le choix d’un greffier. Ancône, 15
thermidor an 9, in-folio, 1 pp.
« (...) je désire que le citoyen Meige employé dans l’administration de Marine occupe cette place [ de greffier, au choix du
capitaine rapporteur] (...) pour travailler à l’instruction de la procédure du capitaine de corsaire Bernardine que vous avez
mis en jugement (...) ».
611-
[AUTOGRAPHE] - BERNARD (Fortuné). L.A.S. au commandant de la Marine Etienne. Ancône, 1801,
in-4, 1 pp. sur papier préimprimé de Fortuné Bernard, avec en-tête de l’Armée d’observation du Midi,
150 €
croissants en filigrane. (a). {155429}
Lettre du chef de brigade commandant la place et forts d’Ancône, le 28 messidor an 9 (17 juillet1801) à propos de détenus
au Lazaret d’Ancône.
« (...) Il y a sept soldats (...) détenus au Lazareth et destiné à être embarqué pour l’Armée d’Orient. Comme il ne parait pas
que vous fassiez partir des batimens de long tems pour cette destination, si vous les voulez sur les frégates, le général laisse
cela à votre disposition. Vous pourriez même les consigner à bord (...). »
A cette époque, l’Armée d’Orient restée en Egypte, était finie : Malte était reprise ; en juin 1801, le général Belliard
capitulait au Caire, le général en chef Menou qui avait succédé à Kleber se rendait aux Anglais en août.
Rare avec papier en-tête de l’Armée d’observation du midi à Ancône.
612-
[AUTOGRAPHE] - BONAPARTE (Caroline). L.A.S. adressée à sa mère. Naples, (1809), in-8, 2 pp. sur
1.200 €
double feuillet, fine écriture à l’encre brune. {107626}
Lettre datée du 5 mars probablement en 1809. Voilà un an que son frère Napoléon avait donné à Murat un royaume. Enfin,
l’ambitieuse Caroline était reine à Naples. Elle écrit à sa mère pour donner des nouvelles. Depuis février, Napoléon était à
Paris de retour d’Espagne et préparait la guerre face à la 5e coalition. Murat, décidé à conserver son royaume, ne prendra
part à la campagne d’Autriche.
« Ma chère Maman, le roi est arrivé hier et je me hâte de vous annonce cette heureuse nouvelle. Il est en bonne santé, et a
enlevé toutes mes craintes relativement à la santé de l’Empereur qui se porte à merveille malgré toutes ses fatigues (...) ».
Dans son royaume, on dit souvent que c’est Caroline bien plus que Murat, qui gouverna. Mais elle souffrira encore dans un
premier temps de la soumission dûe à son mari, qui entendait l’écarter de la politique, et à son frère. On ne peut oublier en
effet la pensée de Napoléon traduite par Berthier : « Pour vos sujets, soyez roi ; pour l’Empereur, soyez vice-roi. »
Cachet de la collection Crawfurd (Bibliotheca Lindesiana).
613-
[AUTOGRAPHE] - BONAPARTE (Elisa). L.A.S. à Cambacerès. Setti, 1812, in-8, 1 pp., beau filigrane
(monogramme « ML », grand manteau surmonté d’une couronne) ; papier bruni et fragile avec de légers
manques. (a). {155247}
1.000 €
Belle lettre du 7 septembre 1812 à l’archichancelier concernant les nouvelles de l’Empire.
« (...) j’ai reçu avec un bien grand intérêt les nouvelles que Votre Altesse m’a transmises par la lettre du 31 du mois dernier.
Je vous fais mes sincères remerciemens de cette obligeance que l’Empereur vous donnera sans doute plus d’une fois encore
l’occasion d’exercer, et j’en réclame avec confiance la continuation (...). »
Maria-Anna dite Elisa (1777-1820) était l’aînée des filles Bonaparte et fut marié en 1797 à un officier corse, au caractère
effacé et sans envergure, Félix Baciocchi. Sous l’Empire, elle reçut la principauté de Piombino et de Lucques, et obtint le
titre de grande duchesse de Toscane en 1809. Sa Cour était spirituelle et brillante et sût rester proche de l’Empereur et
des grands dignitaires en France. Par coïncidence, la lettre est écrite le jour même où eut lieu la bataille de la Moskowa.
Bien engagé en Russie, Napoléon allait faire son entrée le 14 à Moscou. A la fin de l’Empire, Elisa se rapprocha par une
correspondance étroite, de Jérôme Bonaparte et Fouché avec qui elle partagea ensuite les vicissitudes de l’exil.
614-
[AUTOGRAPHE] - CHAMPAGNY (J.-B. de Nompère, duc de Cadore). L.S. au Duc de Bassano. Paris,
200 €
13 avril, 1811, petit in-folio, 1 pp. {156062}
Importante lettre, en date du 13 avril, concernant un projet de réponse au Roi de Prusse, à l’occasion de la naissance du fils
de Napoléon. Trois jour plus tard, le 16, Champagny rendait son portefeuille de ministre des Affaires Étrangères.
« J’ai l’honneur de transmettre à Votre Excellence un projet de réponse de S.M. l’Empereur à la lettre de félicitations que le
Roi de Prusse lui a adressée à l’occasion de la naissance de S.M. le Roi de Rome (...). »
Serviteur docile de Napoléon, Jean-Baptiste de Nompère de Champagny (1756-1834) fut nommé ministre de l’Intérieur
en 1804, après avoir été ambassadeur d’Autriche sous le Consulat. Il reprendra la diplomatie en succédant à Talleyrand
en 1807 au ministère des Relations extérieures. Cependant, après quelques maladresses, ne voulant pas prendre acte de la
LE CURIEUX
108
CONSULAT  EMPIRE
nouvelle politique de Napoléon en Europe, Champagny sera remercié le 16 avril 1811. Il est grand officier de la Maison de
l’Empereur grâce à son nouveau titre d’Intendant général des domaines de la Couronne et assure quelques temps l’intérim
du secrétariat d’Etat.
Champagny avait été fait comte de l’Empire en 1808 puis Duc de Cadore en août 1809, titre dont la référence géographique
saluait l’annexion des Provinces illyriennes.
615-
[AUTOGRAPHE] - DAMAS (Etienne-Charles, comte de). 2 L.A.S. au marquis de Vauborel,
commandeur de l’ordre de St Louis, à Rothenbourg sur le Necker. Warsovie, janvier-avril, 1805, in-4, 2 pp.
1/2 chacune, adresse au verso, trace de cachet avec déchirures dûes à l’ouverture des missives. (a). {162435}
500 €
Belle correspondance royaliste du comte de Damas adressée au marquis de Vauborel, ancien capitaine de l’Armée de Condé,
à Rothenbourg sur le Necker en Bavière ; Dans ces deux lettres, il s’agit d’organiser la distribution d’argent aux partisans de
la royauté qui se trouvent dans le besoin suite à leur activité anti-bonapartiste. Ce sont les réseaux de l’Église (notamment
l’évêque de Nancy, Mgr de La Fare, le trésorier de Louis XVIII et de l’émigration auprès de la banque Arnstein à Vienne)
qui semblent chargés d’acheminer l’argent à destination. Toutes les personnes mentionnées, notamment le marquis de
Thumery (ancien colonel de Bercheny, compagnon de chasse du duc d’Enghien), l’intrigant baron de Grunstein, l’abbé
d’Aimard, ainsi que Vauborel (proche du duc d’Enghien) seront arrêtés sur la rive droite du Rhin dans l’affaire du duc
d’Enghien. Celui-ci sera exécuté le 21 mars.
-Warsovie, 23 janvier 1805
« (…) Je vous ai fait passer ma réponse par M. l’évêque de Nanci (…) J’ai à accuser aujourd’hui la réception de votre
première que vous m’aviez adressée à Mittau le 8 du mois dernier. M. le Duc d’Angoulême me l’a envoyée après l’avoir
ouverte, lue et fait lire au Roi. Il me charge de vous dire combien la nouvelle de votre liberté leur avoit fait plaisir (…). »
Suit la réponse littérale du duc d’Angoulême. Il poursuit : « (…) Je suis touché des bontés de S.A.R., mais j’ai le bonheur de
n’en avoir pas besoin pour moi ; voilà, j’en suis sur, ce que votre délicatesse vous dictera (…) Je vous exhorte (…) à accepter
les bienfaits que le Prince offre avec franchise et générosité à des infortunés victimes de leur dévouement. Si ce n’est pas
pour vous, vous devez connaître parmi vos compagnons de malheur des gens dans ce cas (…) par exemple, le pauvre abbé
d’Aymard qui déjà avant son arrestation commençait à sentir les pointes aigues du besoin (…) pour remplir parfaitement les
vues de mon Prince, il faut que la moralité personnelle soit réunie aux tîtres que donnent les persécutions. Par exemple,
aussi, je crois que Grünstein (ceci entre nous) doit être laissé aux soins de M. le Prince de Condé (…). » Il déplore enfin
qu’une partie de sa correspondance soit perdue « suite de l’inquisition que les agents du Corse ont exercé en Allemagne (…). »
- Warsovie, 6 avril 1805
« (…) J’ai adressé à M. d’Avaray votre lettre pour le Roi, et celle que M. l’abbé d’Aymar m’a écrite (…) Le roi allait donner
des ordres pour faire passer à M.M. de Thumery, abbé d’Aymar, Jacques et Schmidt, ce que sa position lui permettait de
leur envoyer. Quant à M. le duc d’Angoulême, je lui ai adressé la minute même de votre lettre (…) Quant à la manière de
vous faire parvenir ces fonds, comme nos banquiers n’ont point de correspondance avec votre ville (…) J’ai mandé par le
dernier courier à M. l’évêque de Nancy à Vienne de vous adresser directement à Rothenbourg (…) Nous partons à la fin
de ce mois-ci ou au plus tard dans les premiers jours de mai pour Mittau, et vraisemblablement au mois de 7bre pour
Kiev (…) ces voyages, je vous l’avoue, m’effrayent pour la santé de Mde de Damas qui est des plus misérable (…). » Suit le
brouillon d’un lettre qu’ il a adressé à l’abbé d’Aymard.
Ancien vétéran de la campagne de l’Inde (1779-1784), Etienne-Charles de Damas-Crux (1754-1846) émigra dès les débuts
de la Révolution, servit dans l’armée des Princes à la tête d’une légion hollandaise qui fut presque anéantie dans l’affaire
de Quiberon. Il consuisit alors avec ses débris, un escadron de hussards à l’Armée de Condé, avec le grade de maréchal de
camp que lui donna Monsieur. Passé en Pologne en 1801 avec les restes du corps de Condé, il fut attaché en qualité de
gentilhomme de la chambre, au duc d’Angoulême, qu’il accompagna successivement de Mittau, à Varsovie, en Angleterre,
et en France enfin lors de la 1ère Restauration. Il fut élevé à la dignité de pair de France, reçut le titre de duc en récompense
de ses services.
616-
Engagement des officiers de couleurs
[AUTOGRAPHE] - DECRÈS (Denis). L.A.S. au ministre de la Guerre. Paris, 1802, in-folio, 1 pp.
sur papier en-tête du ministre de la marine et des colonies, « bureau des troupes des colonies », vignette
gravée ; apostille et cachet du colonel secrétaire. (a). {155263}
400 €
Rapport daté du 17 germinal an 10 (7 avril 1802) du ministre de la marine prévenant le ministre de la Guerre (Berthier) « de
la rentrée de plusieurs officiers de terre avenant des colonies ».
« (...) les citoyens Honoré Combar capitaine, Paul Bardel, Barthélémy Demangle et François Nicolas lieutenants d’infanterie,
tout quatre officiers de couleur venant de St Domingue et résidants à Bordeaux, doivent d’après l’arrêté du Directoire du 9
vendémiaire an 6 passer à votre département (...). »
Après la signature de la Paix d’Amiens, Bonaparte se consacra à l’ordre intérieur. En réorganisant l’armée, plusieurs rapports
d’inspection firent ressortir l’existence en France d’un nombre assez important de noirs, à la charge des départements de la
guerre et de la marine, anciennement recrutés par des régiments ou formant des unités à part, ou encore, étant des détenus
politiques, souvent d’anciens révoltés des îles et assignés à résidence. La plupart d’entre eux furent alors intégrés dans des
bataillons de pionniers, employés au fortification, et dont le plus connu fut celui des pionniers noirs de Mantoue.
Denis Decrès (1761-1820) avait été nommé ministre de la marine en octobre 1801 poste qu’il occupera durant toute la durée
du Consulat et de l’Empire.
Très belle vignette allégorique portant pour devise « Liberté des mers ».
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
109
CONSULAT  EMPIRE
617-
[AUTOGRAPHE] - DENNIÉE (Antoine, baron). L.A.S. au nouvel Intendant général de l’Armée de
Portugal. Madrid, 1810, in-4, 2 pp., petit manque avec trace de cachet. (a). {152863}
150 €
Lettre en date du 9 mai 1810, de l’Intendant général de l’Armée d’Espagne félicitant son homologue le général Lambert
pour sa nouvelle affectation à l’Intendance du Portugal et lui recommandant un fournisseur espagnol.
« Je viens d’être informé par S.A.S. le Prince de Wagram et de Neuchâtel, de votre nomination à la place d’Intendant général
de l’armée de Portugal qui va se composer des 2e, 6e et 8e corps de l’Armée d’Espagne, et sera commandée par le maréchal
Prince d’Essling [Massena]. Je vous félicite de cette marque de la confiance de S.M. l’Empereur (...)
M. Henriquez (...) est venu, il y a quelques jours me proposer de lever et de présenter à réception à Bayonne, une brigade de
120 mulets de bât pour le service du 8e corps d’Armée (...) Je renvoye par devant vous (...) M. Henriquez à qui j’avais promis
dans l’intérêt du service qu’il serait nommé chef de sa brigade de mulets de bât (...). »
François Lambert (1755-1837) était commissaire de guerre à la 12e division (Ardennes) en 1793 avant d’être préposé à
l’Armée d’Angeterre puis à l’Armée d’Italie en 1798. Inspecteur aux revues sous l’Empire, il rejoignit l’Armée d’Espagne en
1809, affecté au Portugal en avril 1810. Pendant les Cent-Jours, Napoléon le désignera pour être attaché au grand quartier
général en qualité d’inspecteur en chef aux revues.
Le baron Antoine Denniée (1754-1829) devait aussi consacrer une longue carrière au service de l’Intendance, administrateur
prévoyant et honnête, proche de Bonaparte dès la Révolution, et de Berthier au ministère de la Guerre. Denniée était placé en
Espagne dès 1808, et le restera jusqu’à la fin de l’Empire. Napoléon aura souvent à se plaindre du manque d’initiative de son
intendant qui demandait sans cesse des subsides et du ravitaillement de France. Déjà en 1796 à l’Armée d’Italie, Bonaparte
eut ce jugement sévère : « C’est un bon travailleur et un homme d’ordre, sans avoir cependant des talens transcendans ».
Le fils Denniée, Pierre Paul, qui le suivra dans les fonctions d’Intendant est connu pour sa remarquable narration de la
campagne de Russie en 1813.
618-
[AUTOGRAPHE] - FOUCHÉ (Joseph, duc d’Otrante). Minute autographe d’une lettre. S.l.n.d., (1810),
1.000 €
in-folio, 2 pp. avec notes en marges. (a). {152346}
Importante minute où Fouché justifie sa conduite qui lui a valu d’être disgracié par Napoléon. Elle fut très certainement
adressée à Louis Bonaparte en juin 1810, avec qui Fouché s’était entretenu pour soutenir le trône de Hollande. Napoléon
n’avait pas apprécié l’inaction de son frère pendant l’affaire du débarquement de Walcheren. Pour sauver son royaume,
notamment de la crise économique, Louis ne voyait alors qu’une issue, la paix entre la France et l’Angleterre. Fouché avait
joué les médiateurs entre les deux frères. Aussi, dans ses Mémoires, Fouché parle de sa concertation avec Louis, de passage
à Paris, d’un plan de négociation secrète avec Londres. La mise à l’écart du ministre de la Police se transforma en complète
disgrâce le 3 juillet 1810 quand Fouché, après des passes tragicomiques avec son successeur, refusa de remettre ses papiers.
L’infortuné Louis, quant à lui, abdiqua en faveur de son fils le 2 juillet, ainsi que le pressentait Fouché.
« Votre Altesse m’a reçu [...] je suis très touché, mais vous m’avez affligé de me dire que (l’empereur) me reproche encor de
m’être mêler de sa séparation avec Joséphine et d’avoir voulu négocier la paix. Je croyais m’être suffisamment justifié en ces
deux circonstances. On conçoit comment un ministre de la Police, essaye de pénétrer les secrets d’un gouvernement ennemi,
mais on ne comprend guère comment ce même ministre veuille négocier la paix sans titre et sans authorisation. Ce ministre
serait un fol et le gouvernement anglais encor plus fol. J’avais deux buts dans mes relations indirects avec les anglais : 1er
découvrir, peut-être démêler ses dessins sur le constinent pour les déjouer ; le 2e d’entamer et de mener à fin une opération de
finance qui aurait embarassé le g[ouvernement] anglais, il s’agissait de le rendre lui même distributeur (...) Ce n’est qu’avec
répugnance que je me suis mêlé d’opération si délicates (...) je ne me suis jamais abandonné à compromission vulgaire.
Votre Altesse m’a paru croire par les conseils que je lui ai donnés que j’avais de l’ambition. Tout le monde en a, avec cette
différence qu’un sot a une ambition folle et déplacée, et que l’homme de bon sens n’a que ses désirs justes et ses aultres
louables. Je n’ai jamais désiré le pouvoir, j’ai cherché l’occasion de surpasser tous les sujets de l’empereur en service et en
dévouement. C’est parce qu’on a cette idée qu’on estime mon caractère, les hommes infidèles et indifférents n’inspirent rien.
Au reste, le peu de temps que j’ai fait a plu à l’empereur puisque c’est lui qui l’a encouragé.
Verso :
« Il faut acquérir des amis ; au lieu d’affermir, vous ébranlez votre fortune, les haines éclateront quand elles pourrons se
montrer. Si la haine et l’envie ne se montrent pas dans votre vieillesse, elles éclateront sur votre successeur. Depuis ma
disgrâce, j’ai jugé qu’il ne pouvait être que dangereux de me mêler des affaires (...) J’ai fait plus de fautes que tous les
ministres ensembles ; j’ai surveillé continuellement, je ne me suis point endormi sur la parole de mes subordonnés, je n’ai
point courru le risque d’être surpris ; je sais qu’il arrive des événements imprévus et subtils au moment où l’on s’y attend le
moins, des espèces de phénomènes que dérangent tout l’ordre des choses.
J’ai trop méprisé mes ennemis, je n’avais contre eux que les ressources nécessaires contre les accidents communs. J’ai inspiré
la confiance en l’empereur, la confiance multiplie les forces.
Je ne me suis pas préservé d’une sorte de présomption vulgaire et c’est cette sécurité à laquelle je me suis abandonné qui
multiplie les caprices et les hasards de la fortune.
Il y aurait de la témérité à me consacrer de nouveau aux affaires. Je me borne à vivre modestement dans l’obscurité de la vie
privée, mon cœur est fermé à toutes les folies humaines. Je m’attache vivement, ceux qui s’attache faiblement ne s’attachent
à rien. La fortune vous a servi parce que vous l’avez su la préparer ; avec vous on ne peut rien concevoir de petit. Les dignités
ne peuvent tenter une ame élevée que quand elles sont accordées au mérite par celui qui sait apprécier (...). »
Le dernier passage révèle enfin la pensée de son auteur et son double langage ; on ne sait en effet s’il s’adresse au Roi Louis
ou directement à Napoléon dont l’Empire est fragilisé par les évênements et l’absence de postérité.
« (...) Je vous ai toujours obéï avec un respect religieux, jamais à regret et lâchement. Je vous ai toujours vu supérieur par vos
lumières et par la force de votre raison à vos victoires et à votre fortune. Mais j’ai craint que votre successeur qui n’aurait pas
fait sa fortune puisqu’il en aura hérité, n’en soit accablé.
Les vertus humaines ont leurs délires. Il n’est pas donné à l’homme d’associer une extrême prudence avec un dévouement
extrême. »
LE CURIEUX
110
CONSULAT  EMPIRE
619-
[AUTOGRAPHE] - GIRARDIAS (Capitaine). 2 L.A.S. au commandant la marine à Ancone. 1801, in-4,
250 €
2 pp. sur 2 double feuillet, adresse au verso, trace de cachet. (a). {155418}
Intéressante relation du capitaine de frégate Girardias, acceptant le commandement du Bull Dog, et évoquant manœuvres
et désertions.
- 21 termidor an 9 (9 août 1801), à bord de la Minerve : « Jaccepte le commandement du Bull Dog malgré une mauvaise
santé. Je vous demande de vouloir bien m’accorder mon état (...) [et] désigner à qui je dois remettre le commandement de
la Minerve (...). »
- 25 termidor an 9 (13 août 1801), à bord du Bull Dog : après l’appel, « on s’est apperçu de la désertion de ces deux hommes
(...) je vous en faisait part en vous envoyant cet état. Quelque humeur que je puisse avoir pour ces affaires particulières, elle
ne saurait influer sur le service. Je fais exercer mon équipage tous les jours au canon et à la manœuvre ; je le ferai de même
pour la mousquetterie. Il se trouve des hommes malades à bord et dans l’impossibilité de faire la campagne (...)
Tant qu’au convois de Pönte Lagoscuro, il sera plus exposé sous mon escorte que sous celle du batiment Leger, je n’ai
point de port jusqu’à Brundisi où je puisse entrer ; et le convoi, en cas de mauvais tem ou d’ennemi, peut relacher (...) Le
commandant Trullet m’a fait draguer l’ancre plusieurs fois et sans succès, on ne la pas trouver, le cable a cassé à une brasse
(...) »
A propos du Bull Dog et de son capitaine Girardias, on lira l’article du Dictionnaire Napoléon (p.92) :
« La corvette anglaise Bull Dog avait mouillé le 27 février 1801 dans le port d’Ancône dont elle ignorait l’occupation
depuis peu par les Français, et elle avait dû se rendre. Dans la nuit du 25 au 26 mai, la corvette sort du port remorquée par
quatre embarcations ; celle-ci proviennent de la frégate anglaise Mercury et leurs occupants ont répondu en français aux
factionnaires du port puis ont neutralisé les hommes de garde du Bull Dog. De la terre, le capitaine de frégate Girardias,
commandant de la corvette, voyant son navire filer malgré les coups de feu tirés du môle, saute avec un équipage improvisé
dans la balancelle armée Le Furet, bientôt rejoint par un canot d’Ancône ; il commence à canonner les embarcations, cellesci abandonnent alors le Bull Dog qui est remorqué au port. »
Joint un certificat de maladie du capitaine Girardias :
L.A.S. de Gibert, officier de Santé, Ancône, 20 thermidor an 9 (8 août 1801) : « (...) Certifie d’avoir traité le citoen Joseph
Maurice Girardias, capitaine de frégate, d’un crachement de sang considérable qui l’a laissé dans un état de faiblesse tel qu’il
serait dangereux qu’il s’exposat à un voyage soit par mer, soit par terre (...) je lui ai conseillé d’observer un régime adoucissant
et de faire usage des bouillons rafraichissans que je lui ai déjà ordonnés (...). »
620-
[AUTOGRAPHE] - GUIGOU (Lieutenant de vaisseau). L.A.S. au citoyen Etienne, contre amiral
commandant les armes (à) Anconne. Au Lazaret d’Ancône, 1801, in-4, 2 pp., adresse au verso, trace de
180 €
cachet. (a). {155427}
Intéressante lettre de ce lieutenant de vaisseau au commandant la marine à Ancône, rendant compte de son naufrage devant
Alexandrie, son emprisonnement avec son équipage à Constantinople, son échange.
Du 21 floreal an 9 (11 mai 1801).
(...) un violent coup de vent de SE a emporté mon gouvernail rompu, mon mât de misaine, obligé de jetter les canons à la mer
et la chaloupe et de courir vent arrière au gré du vent et de la mer, qui m’ont poussé dans le port de Brindessi, Royaume de
Naple ; là, j’ai trouvé une frégate russe par qui j’ai été fait prisonnier, et de là conduit au bagne de Constantinople, insi que
mon équipage, qui sont enquere dans les ferts au nombre de 17. Moi je suis été livré sous parole d’échange avec le général La
Salisette [général Colaud de La Salcette] (...). »
Suite à l’expédition d’Égypte, le sultan turc avait déclaré la guerre à la France en septembre 1798, contractant même une
alliance contre nature avec la Russie en décembre. La flotte turco-russe était maître des îles Ioniennes et d’une partie de
l’Adriatique. Le général La Salcette avait été chargé de défendre Prévéza en Albanie contre les Turcs qui prirent la ville en
février 1799. Il faudra attendre une paix avec la Turquie en juin 1802, signée à Paris et qui reconnaissait la majeure partie
des conquêtes turques.
621-
[AUTOGRAPHE] - JOURDAN (Jean-Baptiste, général). P.S. de la préfecture du département de
l’Éridan. Turin, 21 messidor an 9, 1801, gr. in-folio, 1 pp. sur papier pré-imprimé de la préfecture de
l’Éridan, gravure en-tête, cachet du département et de l’administrateur général du Piémont, apostille de
visa au dos ; papier légèrement jauni par endroit, petites taches, pliures marquées, cependant belle pièce. (a).
{157187}
400 €
Passeport du 21 messidor (10 juillet 1801) pour servir de laisser-passer au citoyen Ange Camilla négociant de Turin
allant à Chambery, département du Mont-Blanc pour affaires de commerce, comme il en a fait conster, ainsi que son état, lieu
de naissance, domicile et moralité par attestation du cit. Octave Tronsel employé au bureau de cette préfecture (...) et du cit.
Alexandre Calcin secrétaire (...).
La pièce porte les signatures de son possesseur, vue par les secrétaires et le représentant général de la préfecture Bertini,
contre-signée par Jourdan, administrateur du Piémont avec son cachet.
Après son long commandement à la tête de l’Armée de Sambre et Meuse puis du Danube, Le général républicain Jourdan
(1762-1833) était entré au Conseil des Cinq-cents en 1797, où il fait adopter la loi sur la conscription, et en 1799 où il
tentera de s’opposer au coup d’état du 18 brumaire. Mis à l’écart un moment, il fut néanmoins nommé en juillet 1800
inspecteur de l’infanterie et de la cavalerie, puis ambassadeur en République cisalpine, administrateur général du Piémont.
Dans son Dictionnaire biographique, Mullié met l’accent sur l’importance de son administration, « extirpant le brigandage,
rétablissant l’ordre dans les finances, faisant régner la justice dans le pays. » Fait maréchal d’Empire en 1804, grand cordon
de la Légion d’Honneur, Jourdan sera attaché au roi Joseph en qualité de général major, à Naple puis en Espagne.
Belle vignette.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
111
CONSULAT  EMPIRE
622-
La Campagne de France dans les Vosges
[AUTOGRAPHE] - KELLERMANN (F.-E.-C., maréchal, duc de Valmy). L.S. laissant des directives
de défense à un général. Metz, 1814, in-8, 2 pp., portant les titres « maréchal de l’Empire, sénateur,
commandant en chef » et signé « Duc de Valmy ; papier filigrane à l’aigle impériale. (gc11). {154985} 600 €
Très intéressante lettre détaillée et minutieuse de Kellermann, datée de Metz le 6 janvier 1814, laissant diverses instructions
sur la défense du pays, dont il était sénateur.
« Dès que vous serez instruit que l’ennemi n’est pas en force du Côté d’Epinal, et qu’il n’a pas beaucoup d’infanterie pour
soutenir sa cavalerie, ce dont vous me donnerez avis aussitôt,vous ordonnerez à la division de la Garde qui est à Nancy et à
Flavigny, de se porter en avant, c’est à dire à Epinal, où ele restera jusqu’à nouvel ordre.
Vous recevrez par moi, ou par M. le M[aréchal] Duc de Trévise (général Mortier) (...) une armée de 8000 hommes ; vous
en préviendrez de suite le général Meunier, de la Garde, afin qu’au premier avis (...) il puisse se mettre en marche sur
Épinal où alors il aura sous ses ordres le général Duvigneau, qui avec toutes ses troupes, tant à pied qu’à cheval, formera
son avant-garde, et est chargé de l’éclairer en avant de sa position, en se plaçant à Remiremont (...) Formez dans votre
Garde Nationale, surtout le long des Vosges, des compagnies franches, indépendammant de la levée en masse ; mais que les
capitaines principalement, ainsi que les officiers et les soldats, soient des hommes pris parmi ceux qui ont le plus d’activité,
et une parfaite connoissance du pays : vous pouvez y joindre des gardes forestiers et, si les capitaines trouvoient dans leurs
compagnies franches, des hommes armés et bien montés, ils seroient utiles sous tous les rapports (...)
Prenez des mesures pour qu’il y ait des magasins suffisants tant en vivres qu’en fourrages, dans le cas où le M[aréchal] duc
de Bellune (Victor Perrin) se replieroit ; car dans notre métier, il faut prévoir d’avance, pour que tout se fasse en ordre et en
règle. Le commandant d’armes de Phalsbourg a été remplacé par un autre plus ferme et plus en état (...). »
Cette importante relation fut très certainement écrite au général Rousseau et précède les combats d’Epinal, du 9 janvier, la
première bataille livrée lors de la campagne de France. Cette bataille meurtrière opposa les divisions des généraux français
Rousseau et Duvigneau aux troupes cosaques de Platov. En difficulté, les Français se replièrent à Nancy et réussirent ensuite
leur jonction avec le gros de la Grande Armée de Napoléon aux environs de Toul.
623-
[AUTOGRAPHE] - MASSENA (Maréchal). L.S. au Prince de Neuchâtel et de Wagram. Salamanque, 14
1.000 €
juillet, 1810, in-folio, 1 pp., compte-rendu de réception en apostille. (a). {156443}
Belle correspondance du maréchal prince d’Essling, commandant en chef de l’Armée de Portugal, à Berthier, concernant
une « liste de quelques personnes qu’il serait utile d’envoyer au Portugal. »
« Le marquis d’Alorna, lieutenant général portugais qui se trouve à mon quartier général (...) pense que la présence de
quelques personnes dont les principes lui sont particulièrement connus, y serait également nécessaire pour contribuer, par
leur influence morale, à faire secouer à la nation portugaise, le joug anglais. »
Masséna le prie de « faire donner les ordres nécessaires pour que les personnes indiquées dans la note soient envoyées à (son)
quartier général (...). »
Masséna (1758-1817) auquel Napoléon lui reconnaissait de réelles qualités de stratège, fut spécialement choisi en avril 1810,
pour reprendre le Portugal aux Anglais. Il avait acquis un certain prestige en 1806 après la conquête de Naples, en 1809 à
Wagram, campagnes à l’issue desquelles il fut fait duc de Rivoli et prince d’Essling.
Une correspondance active s’instaura entre Masséna et Berthier, major général de l’Armée d’Espagne, qui lui adressait
les recommandations de l’Empereur. En mai 1810, il était entré en Espagne, et parvint à repousser les Anglais sur la rive
droite du Tage, sur la ligne de Torres Vedras. Les historiens se partagent encore sur la qualité du combat qu’il mena contre
Wellington. Cependant, sans renforts, sans provisions ne munitions, s’ajoutant à celà, des différents avec Ney et Junot qui
ne supportèrent mal d’être placés sous ses ordres, Masséna dut battre en retraite en 1811. Mal accueilli par Napoléon, il fut
alors relégué au commandement de la 8e division militaire à Marseille.
Pierre d’Almeïda, marquis d’Alorna (1755-1813) mentionné ici, avait été nommé commandant des troupes portugaises
puis inspecteur pour tout le Portugal, en 1808 par Junot. Le 22 avril, il fut désigné pour servir sous Masséna comme
commandant en chef de la légion portugaise, et prit une part importante lors de la capitulation d’Almeida en août 1810. Il
fut employé dans l’Armée en France en 1811 et servit par la suite à la campagne de Russie.
624-
[AUTOGRAPHE] - MONTESQUIOU (Élisabeth-Pierre, comte Fézensac de). L.S. à Mr de La
Barthe. Paris, 28 août, 1813, in-4, 1 pp. sur double feuillet, adresse au verso avec cachet humide du « Gd
Chambellan » et cachet de cire rouge en partie brisée, petit manque dû à l’ouverture. (a). {155215} 120 €
Lettre du Grand Chambellan à l’ancien maréchal de camp La Barthe, l’assurant de ses démarches auprès du ministre de la
Guerre, le Duc de Feltre, concernant sa pension.
« (...) Je me suis empressé de faire auprès de Mr le Duc de Feltre les démarches que vous désiriez. J’espère que le Ministre
aura égard à votre âge et à vos anciens services ; que votre pension continuera à vous être payée en France, et que vous ne
serez point forcée à quitter le lieu de votre naissance (...). »
Le comte Elisabeth-Pierre de Montesquiou-Fezensac (1764-1834), après avoir été écuyer du comte de Provence, fut élu
député du Nord et s’intéressa aux questions financières. Président de la commission des finances en 1808, il devint par la
suite président du Corps législatif, sénateur et pair de France. Il est surtout connu par les fonctions de grand chambellan
de France qu’il exerça sous l’Empire en février 1810 succédant à Talleyrand. Le père d’Elisabeth-Pierre, le marquis AnnePierre avait été écuyer du comte d’Artois, député en 1789, général en chef de l’armée du Midi et des Alpes. La position des
Montesquiou ne fit que s’affermir avec la nomination, en 1811, de la comtesse de Montesquiou comme gouvernante du
roi de Rome. Le fils du comte Elisabeth-Pierre, Anatole fut officier d’ordonnance de Napoléon Ier et maréchal de camp.
LE CURIEUX
112
CONSULAT  EMPIRE
625-
Le passage en revue de la légion de gendarmerie
[AUTOGRAPHE] - NAPOLÉON. L.S. adressée au Duc de Feltre, ministre de la Guerre. Paris,
1.300 €
15 février, 1813, in-4, 3 pp. ; billet d’accusé de réception épinglé. (a). {156088}
L’Empereur ordonne à son aide de camp, le général Flahaut, de passer en revue divers escadrons en vue de leurs
réorganisations.
« (...) Donnez ordre à mon aide de camp le gl Flahaut de passer demain la revue de l’escadron de Paris. Donnez-lui ordre de
passer également la revue de la légion de gendarmerie qui arrivera d’Espagne demain 17. Il ne passera cette dernière revue
que le 19 ou le 20, afin de lui donner le temps de se reposer.
Il me fera connaître s’il y a dans le corps de Paris des sujets propres à faire des officiers et sous-officiers (...) je désirerais
en former un régiment de cavalerie légère, la moitié des hommes armée de carabines et de sabre et l’autre moitié armée de
lances (...) on pourrait, si cela ne devait entrainer à aucune dépense, donner à ce régiment le titre de 4e Régiment de lancier
de la Garde (...). »
La première légion de Gendarmerie d’Espagne dite « légion de gendarmerie à cheval », s’était distinguée pendant la guerre
d’Espagne lors de la charge de Villodrigo le 23 octobre 1812. Dissoute le 27 février 1813, Napoléon destinera deux cents
d’entre eux, comme il le laisse entrevoir ici, à prendre le service de la ville de Paris. Il précisera d’ailleurs dans une autre lettre
au ministre de la Guerre qu’il a « pris un décret pour organiser une Gendarmerie municipale à Paris, mais il faudra 3 mois
pour cette formation. Pendant ces trois mois, ces deux compagnies [de gendarmes d’Espagne] feront le service de la ville. »
Ainsi est créée par le décret du 10 avril 1813, la Gendarmerie impériale de Paris, connue actuellement sous le nom de Garde
républicaine.
626-
La préparation de la campagne de France
[AUTOGRAPHE] - NAPOLÉON. L.S. au ministre de la guerre Clarke. Paris, 1813, in-4, 1 pp., accusé
1.200 €
de réception épinglé. {154980}
Lettre datée du 27 novembre 1813 et signée « Np » concernant la réorganisation de la garnison de Paris et sa Garde.
« Je verrai mardi à la revue les dix détachemens de 500 hommes de la garnison de Paris, le 6e bataillon du 15e léger, les
deux bataillons provisoires de la Garde et un petit escadron de gardes d’Honneur que j’envoie le Gal Guyot organiser à
Versaille (...). »
Le général Guyot (1768-1837) venait de servir aux batailles de Lützen, Bautzen et Leipzig. Pour l’heur, Napoléon avait
refusé des propositions de paix des coalisés et préparait la défense de la capitale et sa campagne de France. Entre-temps, une
révolte aux Pays-Bas et la dissolution de la confédération du Rhin privaient l’Empire de ses derniers soutiens.
627-
[AUTOGRAPHE] - NAPOLÉON. L.S. de son paraphe, adressée au duc de Feltre. Trianon, 14 mars,
1.300 €
1813, in-4, 2 pp., billet d’accusé de réception épinglé, 2 trous de vers sans atteinte. {156109}
Lettre de l’Empereur, signée « N », à son ministre de la guerre, demandant à ce qu’on affecte sans délai des officiers, des
généraux sans destination à des régiments.
« Envoyez au Prince de Neufchatel qui reprend ses fonctions de major général, au Duc de Valmy et au Vice-Roi, l’état des
officiers du génie et d’artillerie qui sont attachés aux différents corps d’armée afin qu’on les dirige sans délai sur le poste
qu’ils doivent occuper. Envoyez leur également l’état de tous les généraux de division et de brigade attachés aux corps de
cavalerie. Le travail des généraux est urgent à faire (...). »
Napoléon demande ensuite à ce que le général Mazout rejoigne les côtes du Frioul en Italie, que le général Le Dru prenne
un commandament en Hollande, le général Vandamme à Wezel.
« (...) Je n’ai plus les livrets des états de services que vous m’aviez remis l’année dernière avant la campagne (...) Il est bien
important de désigner les généraux pour tous les corps de cavalerie et de donner une destination à beaucoup de généraux
qui en demandent et qui n’en ont pas (...). »
Napoléon s’empressait de régler les derniers préparatifs en réorganisant son armée. Trois jours plus tard, le 17 mars, la
Prusse déclarait officiellement la guerre à la France. Fin avril, l’Empereur partait pour Erfurt, la campagne de Saxe de 1813
commençait.
628-
[AUTOGRAPHE] - OUDINOT (Général Nicolas-Charles). L.S. au ministre de la Guerre. Milan,
12 floréal an 9, 1801, in-folio, 1 pp. sur papier en-tête du général, chef d’état-major à l’Armée d’Italie ; cachet
humide du « secrétariat général », apostilles. (a). {156457}
300 €
Lettre de service depuis le quartier général à Milan, le 12 floréal (2 mai 1801), concernant le remplacement d’un officier
d’infanterie d’une illustre famille italienne, Borgia.
« Le chef d’escadron Borgia ayant été reconnu inadmissible dans le corps des adjoints, attendu qu’il n’est pas officier
français, le général commandant l’armée par intérim lui a provisoirement substitué le C(apitaine) Hocquard, capitaine de
la 21e Légère et ancien officier d’état major, que le général divisionnaire Morand lui a particulièrement recommandé (...). »
Après avoir brillament servi à l’Armée de Rhin-et-Moselle, portant de nombreuses blessures, Oudinot (1767-1847) passe
à l’Armée d’Helvétie sous Moreau comme général de division en 1799. L’année suivante, il suit Masséna en Italie comme
chef d’état-major. Il servira à la défense de Gêne avant de se retrouver chef d’état-major de Brune, toujours en Italie en août
1800, et se distingue au passage du Mincio à Mozambo fin décembre.
Oudinot se fera particulièrement remarquer sous l’Empire, à Austerlitz, à Wagram où il reçut le baton de maréchal et le titre
de Duc de Reggio ; à la Restauration, il commande la Garde royale, puis dirige le premier corps de l’expédition d’Espagne
en 1823. Il finira sa carrière au poste de gouverneur des Invalides en 1842.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
113
CONSULAT  EMPIRE
629-
[AUTOGRAPHE] - THIARD (Auxonne-Marie comte de Bissy). 2 L.A.S. à S.E. le Grand Chambellan.
Dresde et Mérode, janvier et mars, 1807, in-4, 2 pp. double feuillets et 1 pp. double feuillets, filigranes. (a).
500 €
{162087}
Les deux lettres de démission du comte Thiard de Bissy, de sa place de major et de chambellan de l’Empereur, adressée à
Talleyrand, grand Chambellan :
- Dresde, 26 janvier 1807
« Le ministre de la Guerre, par une lettre du 15 janvier, vient de me faire connaître que Sa Majesté avait bien voulu me
nommer major (…) mais je croïais en avoir fait assez pour ne pas mériter une humiliation. J’ai été nommé chef d’escadron
en même temps (…) que MM. de Girardin et de Colberg ; pendant qu’ils s’amusaient à Paris, ou à Mesmels, j’étais assiégé
dans Raguse et je contribuais (…) à conserver cette place (…) j’ai appris le métier de la guerre dans 9 campagnes et c’est
dans le salon du maréchal Berthier que Mr de Girardin a pris ses leçons (…) ils sont colonels, je suis nommé major : en voilà
assez (…) Je viens d’envoyer ma démission au ministre de la Guerre (…) S.E. trouvera bon que j’aye l’honneur de la prier
de faire également agréer à Sa Majesté ma démission de la place de Chambellan (…). »
- Mérode, 16 mars 1807
« M. le Grand Ecuyer m’ayant dit que Votre Excellence avait bien voulu se ressouvenir de moi, j’ai pensé qu’elle me permettrait
d’avoir l’honneur de lui en témoigner ma reconnaissance. L’Empereur s’étant refusé à m’accorder ma démission de major
(…) et m’ayant fait ordonner de me rendre auprès de lui, j’ai obéi à ses volonté. L’Empereur m’a paru très mécontent de ma
détermination (…) Je n’en parlerai plus pendant la campagne, mais à la paix je suis convaincu que Votre Excellence ellemême ne me blamera pas de cesser des services aussi mal récompensés et de retourner dans ma retraite (…). »
Après avoir servi dans l’armée de Condé, Auxonne-Marie-Théodose de Thiard, comte de Bissy (1772-1852) s’était rallié au
nouveau régime et avait été nommé capitaine aux chasseurs à cheval de la Garde. Nommé chambellan, il est aux côtés de
l’Empereur à Paris, Milan, Vienne et Austerlitz. Participant aux discussions diplomatiques des premières années du règne,
il deviendra ministre plénipotentiaire à Florence, puis commandant des troupes bavaroises et wurtembergeoises après Iéna.
Démissionnaire en 1807, il reprendra du service sept ans plus tard et sera impliqué dans la conspiration de Grenoble (1815).
Député français, ambassadeur en Suisse, il s’éteindra quelques mois avant l’avènement de Napoléon III.
630-
BADE (Margrave de). La Campagne de 1812. Mémoires. Trad., intro. et notes par A. Chuquet. Paris,
100 €
Fontemoing, 1912, in-12, 268 pp., broché. (S452). {3089}
Tulard, 62. « Extraits des mémoires du Margrave de Bade rédigés entre 1851 et 1859. Ne figure dans cette édition que son
journal de la campagne de Russie où il conduisait la brigade badoise qui, d’ailleurs, n’alla pas à Moscou ».
631-
BAUDUS (Lieutenant-colonel de). Etudes sur Napoléon. Paris, Debécourt, 1841, 2 vol. in-8, 414 pp. et
406 pp., demi-chagrin havane, dos à nerfs orné (reliure de l’ époque). Coiffes et plats frottés. (354).
600 €
{150676}
Aide de camp des maréchaux Bessières et Soult, Baudus a laissé un témoignage capital sur la campagne de Russie (fin du
tome 1 et tome 2) ; le début du tome 1, quant à lui, est une histoire générale, assortie d’anecdotes, sur la vie et la pensée de
Napoléon.
Curieusement omis par J. Tulard et J. Garnier.
632-
BÉCHET DE LÉOCOUR (Général). Souvenirs, publiés et annotés par Christian Schneider. Paris,
Librairie Historique F. Teissèdre, 2000, gr. in-8, 459 pp., illustrations en couleur, demi-chagrin rouge, dos à
150 €
nerfs orné, couv. et dos cons. (B305). {169859}
Exemplaire numéroté (1/50) sur Conquéror Vergé.
633-
BELMAS (J.). Journaux des sièges faits ou soutenus par les français dans la péninsule de 1807 à 1814
rédigés d’après les ordres du gouvernement sur les documents existant aux archives de la guerre et au dépôt
des fortifications. Paris, Firmin-Didot, 1836-1837, 4 forts vol. in-8. Demi-chagrin brun, dos lisse orné de
fleurons dorés, couv. cons. (reliure de l’ époque). Premiers feuillets abimés dans le deuxième volume et coupes
800 €
parfois frottées, néanmoins bon exemplaire. (394). {169957}
Excellent ouvrage, le meilleur sur les sièges. Sans son rare atlas.
634-
BENAERTS (L.). Le Régime consulaire en Bretagne. Le département d’Ille-et-Vilaine durant le Consulat
(1799-1804). Paris, Edouard Champion, 1914, in-8, XV-383 pp., portrait, grande carte dépliante en fin de
120 €
vol., bibliographie, index, broché. (S542). {109257}
635-
BENARD (Adjudant). Le Blocus de Vincennes en 1815. Journal. Publié par A. Philippe. Paris, Charavay,
250 €
1891, in-12, 93 pp., broché. (B348). {169320}
Tulard, 126. « Sur la résistance de Daumesnil. Curieux renseignements ».
Tiré à 312 exemplaires.
LE CURIEUX
114
CONSULAT  EMPIRE
636-
BENNIGSEN (Général). Mémoires Avec une introduction, des annexes et des notes du Capitaine du
génie E. Cazalas. Paris, Ch.-Lavauzelle, s.d., (1907-1908), 3 vol. gr. in-8, LXXXVII-328 pp., X-368 pp.
et XXIII-469 pp., index pour chaque vol., portrait en frontispice au premier tome, 10 cartes dépl., demibasane cerise, dos à nerfs orné de filets dorés (reliure de l’ époque). Dos frottés avec qqs épidermures aux
1.800 €
coiffes. Cachet humide. (B320). {169997}
Tulard, 129. « Les tomes I et II sont consacrés à la campagne de 1806-1807, le troisième à la guerre de Russie et aux
opérations de 1813 ».
Général russe d’origine allemande, Bennigsen commande les forces russes en 1806-1807. Battu à Eylau et à Friedland,
l’armée française le retrouve sur son chemin à Borodino où il commande le centre de l’armée de Koutousov. Il est vainqueur
de Murat à Taroutino le 18 octobre 1812. Il s’illustre ensuite à Leipzig et est fait comte par Alexandre Ier. (Garnier,
Dictionnaire Napoléon, page 193).
Edition critique remarquable enrichie de nombreux documents de l’un des rares mémoires de généraux russes traduits en
français.
Très rare, surtout complet des cartes.
637-
[BERAULT (P.)]. L’Empereur Alexandre à Bar-sur-Aube en 1814. Paris, Le Clerc, 1816, petit in-8, 51 pp.,
350 €
bradel papier marbré (reliure du XIXe). (352). {149167}
Tulard, 131. « Dans cette relation, on retrouve le style sans pudeur propre à de nombreux écrits du début de la Seconde
Restauration. Bonne relation de scènes de pillage à Bar-sur-Aube ».
Mention, sans doute fictive, de 3e édition sur la page de titre.
638-
[BERNARD-DEROSNE (Ch.)]. Mémoires sur la reine Hortense, Mère de Napoléon III. Paris, Dupray
de La Mahérie, 1863, in-8, 468 pp., frontispice, demi-basane bleue, dos lisse orné (reliure de l’ époque). Qqs
150 €
rousseurs. (S459). {163707}
639-
BERTHIER (Maréchal) et Comte REYNIER. Mémoires. Campagne d’Egypte. Paris, Baudouin, 1827,
2 vol. in-8, XIX-436 pp. et XVI-412 pp., frontispice à chaque volume, 3 tabl. dépl., demi-basane rouge
maroquinée, dos lisse orné de filets et guirlandes dorés (reliure de l’ époque). Infimes trous de vers aux mors
1.000 €
des deux volumes. Coiffes frottées. Rousseurs. (395). {151268}
Publié dans les Mémoires des Contemporains, ces deux volumes sont consacrés à la campagne d’Egypte.
La première partie (tome 1) est occupée par les Mémoires de Berthier qui avaient déjà été publiés à plusieurs reprises sous
le titre de Relation...
Cette édition a le grand intérêt d’être augmentée d’un grand nombre de pièces justificatives. De Meulenaere, 26.
On trouve dans la seconde partie (tome 2), les Mémoires du Général Reynier. Une première édition avait été publiée sous
le titre De l’Egypte après la bataille d’Héliopolis... Cette nouvelle édition est augmentée d’une notice biographique ainsi que
des pièces justificatives.
De Meulenaere, 173.
640-
BIAL (Colonel). Les carnets, 1789-1814. Souvenirs des guerres de la Révolution et de l’Empire. Rédigés
à Leipzig au dépôt des prisonniers. Pub. d’après le manuscrit original par G. Soulié. Paris, Ed. de la Pensée
Latine, 1928, gr. in-8, 284 pp., portr., demi-chagrin noir, dos à nerfs, filets dorés (rel. moderne). (S567).
400 €
{5251}
Nouvelle édition publiée 2 ans après l’édition de Brive.
641-
[BLANC DE VOLX (J.-H.)]. Coup-d’oeil politique sur l’Europe, à la fin du XVIIIe siècle ; précédé de
quelques considérations sur la France avant et depuis la révolution, ainsi que d’un examen de la conduite
de l’Autriche et de l’Angleterre considérée comme cause première de la guerre actuelle, et des changemens
qu’elle a amenés ; par J.B., citoyen français. Paris, Dentu, an X (1802), 2 vol. in-8, [4]-VIII-380 et [4]-429[2] pp., basane fauve marbrée, dos lisses ornés alternativement d’urnes et de semis losangés dorés, pièces de
titre et de tomaison cerise, encadrement de simple filet et de roulette dorés sur les plats, simple filet doré sur
les coupes, tranches jaunes (reliure de l’ époque). Un coin et deux mors inférieurs frottés, mais bel exemplaire.
300 €
(B313). {169944}
Unique édition de cette analyse politique à la fois très contre-révolutionnaire et d’une grande hostilité aux menées
anglaises : Blanc de Volx, ancien du mouvement fédéraliste de Lyon, se réfugia dans le Var après 1793, puis de là descendait
à Marseille, où il fit la connaissance de la famille Clary, ce qui lui permit ultérieurement d’accompagner en 1805 à Naples
Julie Clary, devenue femme de Joseph Bonaparte. Là, il fut nommé directeur général des contributions publiques du
royaume de Naples.
642-
BOIS (Maurice). Un soldat de Napoléon Ier. Noisot, sous-adjudant-major du bataillon de l’île d’Elbe,
1787-1861. Paris, Sevin et Rey, 1900, in-12, II-70 pp., front., demi-basane brune, dos lisse, couv. cons. (rel.
100 €
postérieure). Bon exemplaire. (371). {169009}
Exemplaire enrichi de deux notes manuscrites et de 7 cartes postales se rapportant à l’ouvrage.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
115
CONSULAT  EMPIRE
643-
BONNAL (Ed.). Wellington, général en chef. 1808-1814. Paris, Chapelot, 1912, in-8, IX-386 pp., carte
dépl., demi-basane brune à coins, dos lisse, filets dorés (rel. de l’ époque). Ex-libris Ayres d’Ornellas. Bon
200 €
exemplaire. (B403). {662601}
Sur la guerre d’Espagne avec de nombreuses pièces justificatives, le premier tome seul ayant paru.
644-
BONNART (M.). Histoire de Médard Bonnart, Chevalier des ordres royaux et militaires de Saint-Louis
et de la Légion d’Honneur, capitaine de gendarmerie en retraite. Epernai, Vve Fiévet, 1828, 2 vol. in-8, II485 pp. et 520 pp., 4 portr., 12 planches lithographiées d’uniformes et 2 fac-similés, demi-bas. brune, dos
800 €
lisse orné de roulettes dorées, tr. marbrées (rel. de l’ époque). Rousseurs. (S575). {129573}
Tulard, 181. « Bonnart participe à toutes les campagnes de la Révolution. En 1800, il est affecté à la gendarmerie. Le volume
2 de ses souvenirs est consacré aux services de Bonnart en Maine-et-Loire de 1800 à 1818, à sa retraite avec le grade de
capitaine. De 1812 à 1814, il sert en Espagne et y affronte guerilleros et anglais ».
Envoi de l’auteur.
Fierro, 180. Bertier, 181.
645-
BORRICAND (R.). Livre d’or des maréchaux d’Empire. Aix-en-Provence, 1969, in-8, non paginé, nbses
200 €
ill. et fac-similés, biblio., feutre vert, sous étui (reliure éditeur). (B394). {92093}
1/100 exemplaires reliés numérotés.
646-
BOSC (C.). La Conspiration d’Ajaccio contre la France en 1809. D’après la correspondance officielle.
Paris, Louis Ristory, s.d., (1905), in-8, 344 pp., broché. Couv. tachée, cachets d’institution religieuse.
120 €
(B377). {158682}
647-
BOSREDON RANSIJAT (Jean de). Journal du siège et blocus de Malte, depuis le 16 fructidor an 6
[2 septembre 1798], époque de la révolte des Maltais, jusqu’au 22 fructidor an 8 [9 septembre 1800], jour
de l’évacuation de cette place par la garnison française. Paris, Imprimerie de Valade, an IX, (1801), in-8,
[4]-X-413-[2] pp., exemplaire dans lequel le feuillet IX-X de la préface a été par erreur relié entre les pp. 16
et 17, basane fauve mouchetée, dos lisse orné alternativement d’urnes et de semis géométriques dorés, pièce
de titre verte, encadrement de dent-de-rat, simple filet et guirlande dorés sur les plats, simple filet doré sur
les coupes, tranches citron (reliure de l’ époque). Infimes accrocs sur le plat supérieur, mais bon exemplaire.
1.200 €
(B313). {169938}
Edition originale fort rare de cette relation des plus importantes pour le siège de Malte par Bonaparte et les événements
subséquents : le chevalier Bosredon de Ransijat (1741-1812) dirigeait depuis 21 ans les finances de l’Ordre, lorsque l’armée
française arriva devant Malte. Dès qu’il s’aperçut qu’on prenait les armes contre ses compatriotes, il écrivit au GrandMaître Ferdinand de Hompesch que son devoir était de faire la guerre aux Turcs et non pas à sa patrie, et qu’il ne voulait
point prendre part à une action contre les Français. Après cette lettre, il fut immédiatement emprisonné pour traîtrise et
abandon de poste. Il fut cependant relâché peu après pour aller négocier à la tête de la députation maltaise, qui se rendit à
bord de l’Orient, pour conclure une convention avec Bonaparte. Durant l’occupation française de l’île, il fut président du
gouvernement civil.
Meulenaere, Expédition d’Egypte, p. 31.
648-
BOURGOING (Baron P. de). Souvenirs d’histoire contemporaine. Episodes militaires et politiques.
Paris, Dentu, 1864, in-8, IV-599 pp., demi-basane rouge, dos lisse, filets et pointillés dorés (reliure de
250 €
l’ époque). Coins usés. {666692}
Édition originale complète.
Fils de diplomate -son père fut ministre plénipotentiaire de Louis XVI à Hambourg et en Espagne-, Paul-Charles-Amable
de Bourgoing fit une brillante carrière militaire et politique sous l’Empire. Il sillonna l’Europe et fut de la plupart des
campagnes. C’est l’un des bons mémoires sur la période.
« Bon récit de l’attaque de Copenhague par les Anglais en 1801. C’est ensuite la Saxe de Frédéric-Auguste qui est évoquée.
À partir de 1811, Bourgoing entre dans les rangs de la Grande Armée. Il fait la campagne de Russie puis celle d’Allemagne
et participe à la défense de Paris. On n’oubliera pas que ces souvenirs ont été rédigés tardivement à partir d’un carnet de
notes ».
Fierro, 210. Tulard, 209. Bertier, 162.
649-
BOWDLER (Thomas). A postscript to the letters written in France, in 1814. Published to assist in
providing free seats for the Poor, by enlarging the Parish Church of Swansea. Londres, Richard Cruttwell,
200 €
John Robinson, J. Hatchard, 1815, in-8, 40 pp., en feuilles, cousu. (c). {164072}
Rarissime plaquette censée compléter les Lettres données en février 1815 en annexe de la biographie du général Villettes,
ancien gouverneur de la Jamaïque. Thomas Bowdler (1754-1825) est plus connu pour sa curieuse version expurgée des
oeuvres de Shakespeare, adaptée au public des enfants et des femmes, qui lui valut railleries et postérité lexicale (le verbe to
bowdlerise signifie de nos jours « censurer, expurger »).
Aucun exemplaire au CCF.
LE CURIEUX
116
CONSULAT  EMPIRE
650-
BOYEN (Hermann von). Mémoires (1771-1848). La régénération de la Prusse après Iéna, ou les prémices de
la défaite de 1870 présentés, traduits et annotés par François Gendreau. Préface de Madame Nicole Gotteri.
Paris, Éditions Historiques Teissèdre, 2003, 2 vol., 995 pp., index et bibliographie, broché. {103727} 75 €
Mémoires présentés, traduits et annotés par François Gendreau.
« D’importants passages sont […] consacrés à la Pologne et à la Russie, sans parler de tout ce qui est dit de l’histoire
intérieure de la Prusse, la vie à la cour de Frédéric-Guillaume III, le travail du Roi et de ses ministres, le détail des réformes
administratives et militaires. La richesse des mémoires de Boyen, dont l’idéologie belliciste et luthérienne est déjà un
enseignement, méritait bien une édition française. On doit féliciter François Gendreau d’avoir mené à bien cette tâche
considérable en livrant aux chercheurs une traduction complétée d’un appareil critique digne de l’érudition la plus
exigeante. » (Extrait de la préface de Nicole Gotteri.)
651-
BROUSSIER (Jean-Baptiste). Journal historique de la campagne de la division Broussier en 1809 (du 10
avril au 12 juillet). Commercy, Paris, Saint-Denis, s.d., (1810), in-8, 88 pp., bradel percaline bleue (reliure
500 €
moderne). Dos passé légèrement. (412). {85875}
Tulard, 235. « Rapport rédigé à la première personne, sous la signature du général qu’ A. Chuquet considérait comme le type
de grognard du Ier Empire, soudard, grossier, toujours le premier au combat ».
652-
BUAT. 1809. De Ratisbonne à Znaïm. Paris, Chapelot, 1909, 2 vol. gr. in-8 + atlas gr. in-8, IV-328 pp. et
416 pp., 2 portraits-frontispice, 16 + 14 cartes, bradel demi-toile verte (Lavaux). Annotations au crayon,
350 €
parfois abondantes. (366). {664735}
T. 1 de Ratisbonne à Essling.
T. 2 d’Essling à Wagram et à Znaïm.
Les portraits sont ceux de Lannes et de Napoléon.
Il manque deux cartes à notre exemplaire.
Très rare ouvrage de référence sur la campagne d’Autriche en 1809 qui empreinte certaines analyses à Bonnal.
653-
CAMBACÉRÈS. Lettres inédites à Napoléon (1802-1814). Paris, Klincksieck, 1973, 2 vol. in-8, 1170 pp.,
120 €
index, broché. (S276/S654/365). {96742}
Présentation et notes par Jean Tulard.
« Faut-il croire aux miracles ? Dans la préface de son Cambacérès, première biographie de l’homme d’État menée à
partir d’archives privées ou publiques, Pierre Vialles déplorait en 1908 la perte des lettres que l’Archichancelier envoyait
quotidiennement à Napoléon absent […]. Et pourtant ces lettres, les voici, livrées enfin à la curiosité de l’historien, par
la générosité d’un écrivain italien, le baron Dr Guido Zerilli-Marimo […]. L’authenticité des lettres ainsi réunies paraît
en tout cas difficilement contestable […]. [Elles] montrent une expérience tellement approfondie des mécanismes du
Gouvernement impérial et témoignent d’une connaissance tellement étendue du personnel de l’époque que seul un
collaborateur de l’Archichancelier, utilisant des documents authentiques, aurait pu les fabriquer. » (Extraits de la préface de
Jean Tulard, membre de l’Institut).
654-
[CAMPAGNE DE POLOGNE] - Grande Armée. Etat-major général. N° 63. Ordre du jour. Osterode,
120 €
23 mars, 1807, in-4, 1 feuillet. (c). {107303}
Sur la dissolution des 1er, 2e, 3e et 4e régiments provisoires à leur arrivée à Thorn.
655-
CAMPAN (Mme). Œuvres. Paris, Baudouin, 1824-1826, 6 vol. in-8, 2 frontispices, demi-veau blond,
dos à nerfs orné, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Mors inf. du premier tome fendillé en tête. (338).
800 €
{148993}
Rare réunion des textes de Mme Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette avant d’être à la tête de
l’institution de la Maison de la Légion d’Honneur à Ecouen :
- Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, reine de France et de Navarre ; Suivis de souvenirs et anecdotes
historiques sur les règnes de Louis XIV, de Louis XV et de Louis XVI. Publié et mis en ordre par F. Barrière. 3 tomes.
- De l’Éducation. Suivi des Conseils aux jeunes filles, d’un théâtre pour les jeunes personnes, et de quelques essais de
morale. Ouvrage mis en ordre et publié, avec une introduction, par F. Barrière. 2 tomes.
- Journal anecdotique, ou souvenirs recueillis dans ses entretiens, par M. Maigne. Suivi d’une correspondance inédite de
Mme Campan avec son fils.
Bon exemplaire.
656-
CARMIGNIANI (J.-C.) et J. TRANIÉ. Napoléon et l’Allemagne. Prusse 1806. Paris, Charles-Lavauzelle,
1984, in-4, 255 pp., nbses ill. dont en couleurs, bibliographie, bradel percaline verte, jaquette éditeur ill.
100 €
(reliure de l’ éditeur). (B335). {69599}
657-
CAVALIE MERCER (A.). Journal de la campagne de Waterloo. Traduction de M. Valère. Paris, Plon,
1933, in-12, X-268 pp., ill., demi-chagrin vert, dos à nerfs orné, couv. cons. (rel. moderne). Bon exemplaire.
120 €
(360). {169155}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
117
CONSULAT  EMPIRE
Tulard, 287. « Journal d’un officier anglais qui note ses impressions et ses sentiments de préférence aux problèmes militaires.
Il n’avait pas participé à la guerre d’Espagne et s’était attiré l’aversion de Wellington. On notera d’amusantes observations
sur la vie d’un soldat britannique au moment de l’occupation de 1815 ».
658-
[CENT-JOURS] - LOUISI (B.). Les Yeux ouverts sur la vérité, et sur le départ, au clair de la lune, le
20 mars 1815, à une heure du matin ; contenant : 1. Le fameux écrit du capitaine Sabord, dont il a été vendu
plus de 2000 exemplaires depuis deux mois ; 2. Les pièces curieuses du Moniteur, des 20 et 30 germinal an
6, sévèrement défendues par l’ancien gouvernement (...) ; 3. La capitulation entre le duc d’Angoulême et le
lieutenant-général comte Gilli ; 4. Les droits au trône justement acquis par le vainqueur d’Ulm, d’Austerlitz,
de Jéna, de Friedland, de la Moskowa, etc., etc., par B. Lousi. Paris, Arnaud, mai 1815, in-8, 90 pp., broché
80 €
sous couverture d’attente de papier cartonné bleu. (B338). {168884}
Pièce de propagande napoléonienne, composée en faveur du gouvernement des Cent-Jours. Le nom de Louisi ou Luisi qu’on
lit au titre a tout du pseudonyme.
Davois II, 185.
659-
[CHAMBRAY (Marquis de)]. Histoire de l’expédition de Russie. A Paris, Chez Pillet Ainé et chez Anselin
et Pochard, 1823, 2 vol. et 1 atlas in-8, II-444 pp. et 460 pp., vue gravée en front. du tome 1, 4 tableaux
dépliants (reliés à la fin du tome 2), et 5 cartes (atlas) maroquin rouge, dos à nerfs orné, roulette dorée en
encadrement sur les plats alternant fleur de lys et palmette, et roulette à froid en encadrement et éventail en
écoinçon, armes au centre, filet doré sur les coupes, dentelle intérieure, gardes de soie bleue, tranches dorées
15.000 €
(Serre). Rousseurs. {169054}
Édition originale.
Aide de camp de Murat en 1812, blessé à Vitebsk, fait prisonnier, le Marquis de Chambray entreprend une histoire de la
campagne de Russie car, frappé par ce que j’avais vu, senti et éprouvé ; convaincu qu’ il fallait avoir enduré les maux inouïs qui
accablèrent l’armée française pendant sa retraite pour en retracer exactement la peinture... (préf. à la 3e édition).
Ce ne sont donc pas des mémoires que Chambray nous a laissés mais une histoire de la campagne rédigée par l’un de ses
acteurs.
Précieux exemplaire relié aux armes du duc d’Angoulême.
660-
CHARAVAY (J. et N.). Les Généraux morts pour la patrie. Notices biographiques (1792-1815). Paris,
Société de l’Histoire de la Révolution Française et Charavay, 1893-1908, 2 vol. gr. in-8, XX-116 pp. et
250 €
237 pp., nbs ill. et fac-similés, broché. Dos abîmés avec qqs manques. (B395). {151302}
Rare complet du second volume, celui-ci ayant été tiré à 362 exemplaires.
661-
CHATEAUBRIAND (Vicomte de). Mémoires d’outre-tombe. Paris, Penaud, 1849-1850, 12 vol. in-8,
demi-veau fauve raciné à coins, dos à nerfs orné de fleurons et filets dorés, guirlandes sur les plats, tête
dorée (reliure postérieure). Mors fendillés restaurés sur la plupart des tomes, légers manques à qqs coiffes.
4.500 €
Rousseurs éparses. (441). {150310}
Edition originale.
On pourra être surpris de retrouver dans un tel catalogue un des chefs d’œuvre de la littérature française. Pourtant les
Mémoires d’Outre-Tombe peuvent être utilisés sur un plan historique : Chateaubriand nous raconte sa jeunesse en Bretagne
avant la Révolution, les débuts de la Révolution dans sa province puis à Paris dont il transmet l’ambiance : « Le palais des
Tuileries, grande geôle replie de condamnés, s’élevait au milieu de ces fêtes de la destruction » ; ou encore : « des milliers
de brochures et de journaux pullulaient ; les satires et les poëmes, les chansons des Actes des apôtres, répondaient à l’Ami du
peuple ou au Modérateur du club monarchien... ». Il part ensuite aux États-Unis et raconte son voyage. De retour à paris, il
constate l’évolution de la Révolution et émigre rapidement (1792) à Jersey puis en Angleterre. Il rentre en France en 1800
et raconte sa carrière diplomatique et ses voyages sous le Consulat et l’Empire, ses relations et ses opinions sur Napoléon.
A cet égard, l’exécution du duc d’Enghien va marquer une rupture profonde. Le héros romantique que pouvait incarner
l’Empereur n’est plus qu’un tyran à combattre. Cette opposition emmenera Chateaubriand à Gand durant les Cent-Jours et
lui vaudra le titre de Pair de France sous la Restauration.
Manque la liste des souscripteurs.
Ex-libris Maurice Baring.
Malgré les défauts signalés, bel exemplaire dans une reliure anglaise.
Fierro, 308. Tulard, 312, Bertier, 239. Vicaire, II, 290. En français dans le texte, 268.
662-
CHAZOT (Claude-François). De la Gloire de l’Aigle, emblême, symbole, enseigne militaire et décoration,
chez les peuples anciens et modernes. Recherches historiques, critiques, héraldiques et littéraires. Paris, chez
Clament, 1809, in-8, XXXV-380-[1] pp., frontispice, demi-veau fauve à coins, dos à nerfs orné de filets
400 €
dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Ex-libris. Bon exemplaire. (371). {149277}
Très sérieuse étude sur la symbolique de l’Aigle et son utilisation. Une large place est évidemment laissée à l’antiquité
Romaine et au nouveau régime Impérial.
« Livre rare ».
Saffroy, I, 2855.
LE CURIEUX
118
CONSULAT  EMPIRE
663-
CHENIER (L.-J. G. de). Histoire de la vie militaire, politique et administrative du maréchal Davout
duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl. Paris, Cosse, Marchal, 1866, fort in-8, VI-807 pp., index, bradel toile
300 €
chocolat (Lavaux). Qqs rousseurs. (379). {733}
664-
CHRONIQUE des événements de 1814 et 1815. Pour servir à l’histoire du Premier Empire et de la
Restauration. Recueillis par M. Amédée Pichot. Paris, Delahays, s.d., (1873), in-8, XII-532 pp., frontispice,
180 €
bradel papier marbré (reliure moderne). (380). {151224}
Contient :
- Campbell (Colonel Sir N.). Journal.
Tulard, 265 : « Traduction et reproduction de fragments du journal du commissaire britannique à l’Ile d’Elbe. »
- Le Trésor de la couronne sous le Premier Empire.
- [Underwood]. Journal d’un détenu, témoin oculaire des événements de Paris pendant les quatre premiers mois de 1814.
Tulard, 761 attribue ce journal à John Boitton. Pourtant, lorsque nous lisons la notice sur Thomas-Richard Underwood,
paru dans le Journal de Mme Marigny, il est précisé qu’une partie du journal d’Underwood a été imprimé dans l’ouvrage
de Pichot.
- La Cocarde tricolore et la cocarde blanche.
- Le Maréchal Brune.
665-
COIGNET (Capitaine). Les Cahiers 1776-1850. Pub. d’après le manuscrit original par L. Larchey. Paris,
Hachette, 1896, petit in-4, VIII-296 pp., nbs ill. en noir in-t. et 18 ill. h.-t. en couleurs par Julien Le Blant,
demi-basane fauve à coins, dos lisse, plats percaline bleue ornés, tête dorée, couv. cons. (reliure de l’ éditeur).
100 €
Haut des plats décolorés. (T/S367). {133120}
666-
COLIN (Cap. J.). La Surprise des ponts de Vienne en 1805. Paris, Chapelot, 1905, in-8, 67 pp., carte
100 €
dépliante, bradel toile verte (Montécot). (378). {664572}
667-
COMBE (Colonel). Mémoires sur les campagnes de Russie 1812, de Saxe 1813, de France 1814 et 1815.
Paris, Plon, 1896, in-12, 334 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). Petite usure à la
200 €
coiffe supérieure. {659363}
Tulard, 344. « Intéressante et dans l’ensemble exacte relations des dernières campagnes de l’Empereur ».
Seconde édition en tout point conforme à l’originale.
668-
[CONSTANT REBECQUE DE VILLARS (Baron de)]. Campagne des Autrichiens contre Murat en
1815. Par V** C** de Br, témoin oculaire. Bruxelles, Wahlen, 1821, 2 vol. in-8, V-230 pp. et 294 pp.,
3 grandes cartes dépl., 1 tableau dépl., demi-basane brune, dos lisse, roulette dorée (rel. de l’ époque). (339).
1.000 €
{169524}
Édition originale rare.
« Intéressant pour l’histoire militaire des Cent-Jours en Italie » (Tulard).
« Resté anonyme pour J. Tulard, comme pour Davois (1, 133) et Kircheisen (I, 351), la découverte de l’auteur a été possible
grâce à une note figurant sur la page de titre du premier tome et à la copie reliée in fine de deux lettres autographes, aux
chiffres et adressées en 1821 au Baron Constant.
L’une est écrite par le général comte de Neipperg, félicitant l’auteur pour son « ouvrage militaire de beaucoup de mérite, tel
qu’on désirerait que tous fussent écrits, et pour l’amour de la vérité, et la précision, et la clarté du style », demandant en outre
de lui expédier quelques exemplaires à l’État-major basé à Milan. La seconde lettre est du feld-marechal baron Bianchi, qui,
tout en louant l’auteur pour son ouvrage, émet toutefois des réserves quant aux pages 40 et suivantes des Campagnes à propos
de la conduite du baron Frimont ; il ajoute néanmoins que « en considération de l’importance historique (...) et l’aspect
honorable sous lequel sont représentés les troupes autrichiennes, les prétentions d’une censure sévère sont amplement
remplies pour le libre débit de l’ouvrage. »
Il est précisé en nota que cette correspondance « se trouvent page 41 de (mon) Recueil des lettres reçuës de Souvenirs et de
personnes marquantes, » déposé dans les archives personnelles de Constant ». (Catalogue de la biblothèque du baron Charles
d’Huart, 398).
Tulard, 259.
669-
[COUSIN D’AVALLON (Charles-Yves)]. Bonapartiana, ou Recueil des réponses ingénieuses ou sublimes,
actions héroïques et faits mémorables de Bonaparte. Par C..... d’Aval. Paris, de l’ imprimerie de VatarJouannet, chez Pillot frères, an IX - 1801, in-16, XXX-114 pp., avec un portrait-frontispice en médaillon,
broché sous couverture d’attente de papier vert postérieur. Essai de plume en amrge du feuillet de titre.
60 €
(B338). {168926}
Edition originale de ces « ana », qui connurent la même année une nouvelle sorrtie en deux volumes, puis furent souvent
réimprimés jusqu’en 1854.
Davois I, 166. Aude, p. 19.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
119
CONSULAT  EMPIRE
670-
CUVIER (Georges). Mémoires du Baron Georges Cuvier. Pub. en anglais par Mistress Lee et en français
par M. Théodore Lacordaire sur les documents fournis par sa famille. Paris, Fournier, 1833, in-8, 369 pp.,
bradel demi-percaline moucheté, filets dorés, pièce de titre et de datation de maroquin vert et rouge (rel. de
800 €
l’ époque). Bon exemplaire. (S470). {163849}
« Malgré son titre, il ne s’agit pas de mémoires écrits directement par Cuvier mais d’une biographie par le savant Théodore
Lacordaire à partir de papiers privés de l’auteur du Règne animal ».
Contient à la fin de l’ouvrage la liste chronologique des ouvrages publiés par M. Cuvier.
671-
DAMAS HINARD (M.). Dictionnaire-Napoléon ou recueil alphabétique des opinions et jugements de
l’Empereur Napoléon Ier. Avec une introduction et des notes. Deuxième édition. Paris, Plon, 1854, fort
in-8, XV-556 pp., demi-chagrin noir, dos à nerfs (rel. de l’ époque). Manques supérieur abîmé. {155296}
200 €
672-
DARBOU (René). Les Troupes alliées napolitaines sous la 1ère République et le 1er Empire. République
parthénopéenne. 1799. - Royaume de Naples. 1806-1815. - Principautés de Bénévent et de Pontecorvo.
Historique, uniformes et drapeaux. Avec la collaboration de Henri Boisselier. S.l., 1949-1950, 3 parties
en un fort vol. in-4, titre, 264 ff. chiffrés ; titre, [231] ff. mal chiffrés 232 (il n’y a pas de feuillet 24), avec
de nombreuses illustrations en couleurs dans le texte (Les Troupes alliées napolitaines) ; titre calligraphié en
couleurs et 273 planches d’uniformes dessinées et colorisées à la gouache par Henri Boisselier sur papier
fort teinté (Les Uniformes des troupes de la République parthénopéenne et des armées de Joseph Bonaparte et
Joachim Murat), en feuilles dans double emboîtage de toile brique, pièce de titre de basane cerise (reliure
2.500 €
moderne). Bon exemplaire. (B360). {168821}
Importante étude dactylographiée inédite, portant sur un sujet mal connu et peu étudié en France : les troupes napolitaines
à l’époque de la brève République parthénopéenne, et surtout du royaume napoléonide. Elle est due à la collaboration de
deux membres de la Sabretache : le colonel Darbou pour les recherches et le texte ; Henri Boisselier pour l’iconographie.
673-
DEAN PAUL (Sir John). Journal d’un voyage à Paris au mois d’août 1802 Traduit et annoté pour
la Société d’Histoire Contemporaine par Paul Lacombe. Paris, Picard, 1913, in-8, XXIX-162 pp., 15 pl.,
fac-similé de la page de titre de l’édition anglaise, index bradel demi-toile paille, dos orné, couv. cons.
100 €
(reliure de l’ époque). Dos noirci. (B340). {168830}
Tulard, 405. « Intéressants souvenirs d’un voyageur anglais sur le Paris du Consulat ».
674-
DESCRIPTION de l’ÉGYPTE, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte
pendant l’expédition de l’armée française. Seconde édition, dédiée au Roi. Publiée par C. L. F. Panckoucke.
Paris, Imprimerie de C. L. F. Panckoucke, 1821-1829, 24 tomes en 26 vol. in-8, demi-maroquin rouge à
petits coins de vélin, dos lisse orné de fleurons et filets dorés, armes en pied (rel. de l’ époque). {105089}
18.000 €
Seconde édition de l’un des grands monuments de l’édition. Texte seul.
La Description de l’Égypte reste encore aujourd’hui « la source de base essentielle pour l’étude de l’Égypte » (De Meulenaere).
La seconde édition présente l’avantage d’être beaucoup plus logeable et maniable que la première (1809-1822) publiée dans
un format in folio. C’est sans doute dans ce même soucis d’économie de place que le propriétaire de l’époque, pourtant peu
dénué de moyens, n’a pas cru bon de joindre à son exemplaire les volumes de planches (in-folio et in-plano).
Très bel exemplaire, relié aux armes d’Arrighi de Casanova, duc de Padoue (1778-1853), cousin par alliance de Napoléon,
il participa aux grandes campagnes napoléoniennes (depuis l’Italie jusqu’en 1814). Il fut aide de camp de Berthier, obtint le
grade de général de brigade, puis de général de cavalerie. Il devint duc de Padoue le 20 mars 1808.
Quelques rousseurs éparses.
Révérend, Album de l’Armorial du Premier Empire, planche 3. Six, tome I, 23. De Meulenaere, 66-67. Graesse, II, 366.
675-
[DESGENETTES (René)]. Souvenirs d’un médecin de l’Expédition d’Egypte. Paris, Calmann Lévy, 1893,
in-12 carré, III-75 pp., demi-maroquin bleu nuit, dos à nerfs, tête dorée, couv. et dos cons. (Honnelaître).
400 €
Très bel exemplaire. (B339). {169175}
De Meulenaere, 71. « Cet ouvrage forme un recueil d’anecdotes, rédigé vers 1835 par Desgenettes et publié d’après un vieil
album trouvé dans les papiers du docteur Malgaigne par un de ses héritiers. Quoique dans ce manuscrit l’auteur ne soit
désigné que par l’initiale D., il n’y a pas le moindre doute qu’il ne s’agisse de Desgenettes. Ces anecdotes éclairent surtout
les relations de Bonaparte avec Kléber et avec les savants ».
Tulard, 429.
676-
DESVERNOIS (Baron). Souvenirs militaires rédigés d’après les documents authentiques par E. Bousson
de Mairet. Paris, Ch. Tanera, 1858, in-8, VII-210 pp., demi-chagrin noir, dos lisse, couv. cons. (reliure
300 €
moderne). Rousseurs. (B379). {149159}
Tulard, 437. “Important pour l’histoire du royaume de Naples au temps de Murat.”
De Meulenaere, 73.
Édition originale.
LE CURIEUX
120
CONSULAT  EMPIRE
677-
DOGUEREAU (Gal J.-P.). Journal de l’expédition d’Egypte. Pub. d’après le manuscrit original avec intro.
et notes par C. de La Jonquière. Paris, Perrin, 1904, in-8, 430 pp., portrait, carte dépl., broché. (B321).
150 €
{106499}
Tulard, 443. « Elève d’artillerie en 1798, Doguereau se distingua aux sièges de Jaffa et de Saint-Jean d’Acre. Ses souvenirs
sur l’expédition d’Egypte sont de bonne qualité ».
De Meulenaere, 76.
678-
[DORIS (Charles)]. Chagrins domestiques de Napoléon Bonaparte à l’Isle Sainte-Hélène ; précédé de
faits de la plus haute importance ; le tout de la main de Napoléon ; ou écrit sous sa dictée. Papiers enlevés
de son cabinet dans la nuit du 4 au 5 mai 1821, et publié par Edwige Santiné, suivi de notes précieuses sur
les six derniers mois de la vie de Napoléon. À Paris, Chez Germain Mathiot, 1821, in-8, VII-236 pp., demipercaline brune, dos orné (rel. de l’ époque). Mors fendus, manques aux coiffes, mouill. angulaire, rousseurs.
200 €
(S480). {152754}
Édition originale de ces réflexions et explications de Napoléon sur sa vie et sa façon d’exercer le pouvoir. Ces « mémoires »,
recueillis par l’huissier de son cabinet à Sainte-Hélène et enrichis de notes « précieuses sur les six derniers mois de la vie de
Napoléon « , étaient principalement destinés au fils de l’Empereur.
C’est en fait un pamphlet contre Napoléon par Charles Doris.
679-
DRIAULT (Ed.). L’immortelle épopée du drapeau tricolore. Napoléon-Le-Grand, 1769-1821. Le Chesnay,
Rousseaux, 1930, 3 vol. in-4, 392 pp., 408 pp. et 376 pp., nbses ill. h.-t., demi-toile verte chagrinée, dos
lisse orné, première de couv. cons. (rel. de l’ époque). Dos insolés, petits accidents et taches à la reliure. (382).
150 €
{115944}
680-
[DU BOISAYMÉ (Jean-Marie-Joseph-Aimé de Bouès, dit)]. Correspondance sous les divers
gouvernements qui se sont succédés en France depuis l’an X de la République [1802]. Grenoble, typographie
de F. Allier, s.d., (1842), 2 (sur 6) parties en un vol. in-8, VII-36-32 pp., broché sous couverture d’attente.
120 €
(B337). {168857}
Deux premières parties seules de cette correspondance qui va normalement jusqu’à la Monarchie de Juillet. Elles ne
concernent que l’an X et l’an XI [1802-1803], et regroupent diverses lettres adressées à Itier, Lancret, Jollois, Villiers du
Terrage, etc., tous membres de la Commision des sciences et arts d’Egypte, dont Du Bois-Aymé (1779-1846) était sans
conteste le plus jeune savant (il était encore élève de l’Ecole polytechnique lors de l’embarquement, et passa ses examens
en Egypte même). Il faut dire que l’ouvrage a été tiré à très petit nombre, et que seule la Bibliothèque de Grenoble semble
posséder l’intégralité de ses parties. Il existe d’ailleurs deux tirages, l’un attribué, l’autre sans le nom de l’auteur sur la page
de titre (c’est notre cas).
De Meulenaere, Egypte, p. 82.
681-
DU CASSE (Baron). Le Volontaire de 1793. Général du Premier Empire (Jean-Baptiste Girard, duc de
Ligny). Paris, Dillet, s.d., in-12, 421 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). (83).
150 €
{159142}
Rare.
682-
DU MONTET (Baronne). Souvenirs, 1785-1866. Paris, Plon, 1904, in-8, [4]-VIII-509 pp., portraitfrontispice, demi-chagrin brun, dos à nerfs orné d’un monogramme doré en pied (reliure de l’ époque). (362).
120 €
{169643}
L’émigration. Vienne. Napoléon à Dresde. Mémoires anecdotiques mais intéressants pour tout ce qui concerne la société
viennoise.
Tulard, 1052.
683-
[DUBOURG-BUTLER (Frédéric)]. Lettre d’un Anglais à son retour en Angleterre d’un voyage en Italie,
au mois d’août 1814 ; sur le roi Joachim Murat. Traduction de l’anglais, augmentée de notes pour servir à
l’histoire du général Murat. Londres, Jacques Ridgway, 1814, in-8, 71 pp., demi-basane granitée, dos lisse
orné de semis alternativement floraux et géométriques, coins en vélin, tranches mouchetées de rouge (reliure
500 €
de l’ époque). Manques de cuir aux coiffes. (403). {163886}
Rarissime, sans doute le moins courant des documents contemporains sur Murat, rédigés en français.
Curieuse figure que celle de Frédéric Dubourg-Butler (1778-1850), vendéen rallié aux armées de la République, entré dans
l’Etat-major de Bernadotte qu’il suivit en Suède. Napoléon lui ayant interdit de rester à Stockholm, il revint en France,
participa à la Campagne de Russie dans l’Etat-major d’une division polonaise. Fait prisonnier, il ne réintégra Paris qu’après
la victoire des Alliés, servit Louis XVIII qu’il suivit à Gand pendant les Cent-Jours (il fut l’un des rédacteurs du Moniteur
de l’exil), ce qui ne l’empêcha pas d’être tenu à l’écart tant par la Restauration que par la Monarchie de Juillet à laquelle,
naturellement, il s’était rallié.
Davois I, 199.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
121
CONSULAT  EMPIRE
684-
[DUCREST (Georgette)]. Mémoires sur l’Impératrice Joséphine, ses contemporains, la cour de Navarre
et de la Malmaison. Paris, Ladvocat, 1828-1829, 3 vol. in-8, 440 pp., 399 pp. et 379 pp., index, demi-basane
olive, dos lisse orné (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs, dos passé. Bon exemplaire. (B348). {169326}
400 €
Edition originale.
Tulard, 456. « Le retour d’émigration, la formation de la maison de l’impératrice, l’affaire Cadoudal, Mme de Staël, le
divorce, la mort de Joséphine, etc. Beaucoup d’anecdotes prouvant que l’auteur était bien informée ».
685-
DUMAS (Alexandre). Napoléon Bonaparte, ou Trente ans de l’histoire de France. Drame en six actes,
représenté pour la première fois sur le théâtre royal de l’Odéon le 10 janvier 1831. Paris, chez TournachonMolin, 1831, in-8, [3]-XVI-219 pp., demi-veau vert, dos lisse orné à faux-nerfs, couv. cons. (Ateliers
1.000 €
Laurenchet). Rousseurs. (397). {133946}
Édition originale.
La pièce est précédée d’une justification politique d’Alexandre Dumas qui rappelle qu’il est le fils d’un général républicain.
La pièce retrace la vie de l’Empereur de Toulon à Sainte-Hélène.
Envoi de l’auteur sur la couverture à la Société Dramatique. Sur la couverture et sur la page de garde on trouve également
la signature Lamy.
686-
[DUPIN (André-Marie-Jean-Jacques)]. Pièces judiciaires et historiques relatives au procès du duc
d’Enghien, avec le journal de ce prince depuis l’instant de son arrestation. Précédées de la discussion des
actes de la commission militaire instituée en l’an XII, par le gouvernement consulaire, pour juger le duc
d’Enghien. Par l’auteur de l’opuscule intitulé : De la Libre défense des accusés. Paris, Baudouin frères, 1823,
80 €
in-8, [4]-40-XXXII pp., broché sous couverture imprimée de l’éditeur. (B338). {168893}
C’est le célèbre avocat qui publia ces pièces et en rédigea le commentaire, où il ne peut que se montrer sévère sur
l’accumulation d’illégalités dont fut entouré ce « procès ».
Davois III, 97.
687-
DURAND (Sophie Cohouset, veuve du Général). Première Dame de l’Impératrice Marie-Louise.
Mémoires sur Napoléon, l’impératrice Marie-Louise et la cour des Tuileries, avec des notes critiques
faites par le prisonnier de Sainte-Hélène. Paris, Ladvocat, 1828, in-8, 408 pp., index, demi-basane acajou,
150 €
dos lisse orné (reliure de l’ époque). Indication de tomaison. Bon exemplaire. (355). {662267}
688-
ETAT militaire du corps impérial de l’Artillerie de France. 1805. Paris, Magimel, an XIII-1805, in-12,
378 pp., veau fauve, dos lisse orné, roulette dorée en encadrement sur les plats (rel. de l’ époque). (S437).
250 €
{163854}
La parution de cet état militaire s’interrompit en 1791 pour ne reprendre qu’en 1802.. Il cessa de paraître en 1854.
Les années du Consulat et de l’Empire sont particulièrement rares.
Saffroy, 579.
689-
FAIN (Agathon-Jean-François). Manuscrit de mil huit cent quatorze, trouvé dans les voitures impériales
prises à Waterloo, contenant l’histoire des six derniers mois du règne de Napoléon. Paris, Bossange frères,
1823, in-8, XIV-[2]-446 pp., avec un fac-similé et une carte dépliants, index, demi-veau brun, dos lisse orné
de fleurons à froid, de filets, de pointillés et de guirlandes dorés, tranches marbrées (reliure de l’ époque).
250 €
Epidermures sur les plats, petite déchirure à la carte. Bel exemplaire. (365). {662300}
Source de premier ordre, comme les précédents « manuscrits » du secrétaire du cabinet de l’Empereur, notamment en ce qui
concerne les circonstances de l’abdication de Fontainebleau.
Davois II, 43.
690-
FAIN (Baron). Manuscrit de Mil huit cent treize, contenant le précis des événemens de cette année ; pour
servir à l’histoire de l’Empereur Napoléon. Paris, Delaunay, 1824, 2 vol. in-8, VI-489 pp. et 566 pp.,
3 cartes et un fac-similé dépliants, demi-veau vert, dos lisse orné d’une frise à froid, de filets, de pointillés,
de guirlandes et de fleurons dorés, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Epidermures sur les plats, qqs
400 €
rousseurs, néanmoins très bon exemplaire. (348). {164373}
691-
[FAIVRE (Antoine)]. Justification du gouvernement des Bourbons, précédé d’un coup-d’oeil sur la
Révolution française, et sur le retour de Buonaparte. Par Antoine F**** A. N. Paris, Lenormant, Lyon,
Guyot frères, 1815, in-8, 83 pp., broché sous couverture d’attente de papier bleu. Petites mouillures d’angle.
50 €
(B337). {168855}
Le lyonnais Faivre donne là un petit opuscule de la meilleure eau réactionnaire, à l’occasion de l’épisode des CentJours : tous les poncifs légitimistes y sont repris.
LE CURIEUX
122
CONSULAT  EMPIRE
692-
FAURIEL (Claude). Les Derniers jours du Consulat. Publié et annoté par Ludovic Lalanne. Paris,
Calmann-Lévy, 1886, in-8, XXIII-502 pp., index, demi-chagrin noir, dos à nerfs (reliure de l’ époque). (358).
180 €
{135014}
Tulard, 529. « Témoignage parfois suspect d’un secrétaire de Fouché, futur membre de l’Institut, sur la police, les complots
et l’état de l’opinion en 1804 ».
Ex-libris Roland Bonaparte avec l’étiquette N au dos.
693-
FILLION (Alain). Dictionnaire intime. Paris, Éditions Historiques Teissèdre, 2004, 423 pp., broché.
29 €
{107428}
Cet essai inédit en forme de dictionnaire rassemble sous différentes entrées (ambition, cheval, écriture, galanteries, etc.) des
textes de témoins oculaires qui ont brossé le portrait du « génial gentilhomme d’Ajaccio » ou décrit certains traits de son
caractère, s’épanchant parfois sur ses manies et sur son âme. Parmi les plus sincères de ces témoins, on trouvera les intimes
de l’empereur auxquels l’homme privé livre ses états d’âme : valets de chambre, médecins, mamelouks et autres dévoués
serviteurs. Les femmes, elles aussi, nous ont légué des perles en fait de portraits du grand homme ou de l’amant...
694-
FOUCART (P.). Campagne de Prusse (1806). Iéna. Prenzlow-Lubeck. D’après les archives de la guerre.
Paris, Berger-Levrault, 1887-1890, 2 vol. in-8, XV-730 pp. et XXVI-960 pp., tableaux dépliants, 6 cartes
400 €
dépliantes, index, bradel toile verte (Lavaux). (378). {664480}
Rare complet.
695-
FOUCART (P.). Une Division de Cavalerie légère en 1813. Opérations sur les communications de l’armée.
Combat d’Altenburg, 28 septembre 1813. Paris, Nancy, Berger-Levrault, 1891, in-8, 138 pp., carte dépliante,
180 €
bradel toile verte (Montécot). (379). {664663}
696-
FOY (Général). Histoire de la guerre de la péninsule sous Napoléon. Précédée d’un tableau politique et
militaire des puissances belligérantes. Paris, Baudouin, 1827, 4 vol. in-8, 1 tabl. dépl., fac-similés, demi500 €
veau bramboise, dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). Rousseurs éparses. (S373). {170061}
L’ouvrage du général Foy est à mettre en parallèle avec celui de Chambray sur la campagne de Russie. Tout comme ce
dernier, il a participé à l’histoire qu’il raconte -il a servi en Espagne de 1807 à 1814- et, même si le ton n’est pas personnel,
il a compulsé de nombreux documents tout en tenant compte des événements qu’il avait vécu.
Bel exemplaire, sans l’atlas.
697-
GACHOT (E.). La Deuxième campagne d’Italie (1800). Paris, Perrin, 1899, in-12, VI-340 pp., demi80 €
basane rouge, dos à nerfs, couv. cons. (rel. de l’ époque). Dos sali et passé. (B303). {169826}
698-
GACHOT (E.). Histoire militaire de Masséna. 1809, Napoléon en Allemagne. Paris, Plon, 1913, in-8,
100 €
443 pp., portr., grav. et 2 cartes dépl., table, broché. (S455). {2881}
699-
GACHOT (Edouard). Histoire militaire de Masséna. La Troisième Campagne d’Italie (1805-1806).
Guerre de l’an XIV. Expédition de Naples. Le vrai Fra Diavolo. Lettres inédites des princes Eugène et
Joseph Napoléon. Paris, Plon, 1911, in-8, 404 pp., frontispice, 3 planches, 3 cartes dépliantes, bradel papier
120 €
marbré (rel. moderne). (B344). {169503}
700-
[GARNIER (A.)]. Mémoires sur la cour de Louis Napoléon et sur la Hollande. Paris, Ladvocat, 1828,
in-8, 412 pp., demi-basane blonde, dos lisse orné (reliure de l’ époque). Dos fendu, restauré, mors fragiles.
150 €
Qqs rouss. (352). {3129}
Tulard, 595. « Ouvrage totalement différent de l’édition de 1823. Les mémoires couvrent désormais la période 1806-1815 ».
Imprimé par Balzac, la paternité de cet ouvrage soulève quelques questions : En effet Barbier attribue cet ouvrage à un
certain Louis Garnier. Aucun dictionnaire biographique ne fait référence à ce personnage. De plus, certains passages se
recoupent avec l’édition de 1823 tout en ayant été réécrits.
Il semble donc probable qu’il n’y ait qu’un seul Garnier prénommé Athanase.
701-
GAUDIN (Duc de Gaëte). Mémoires, souvenirs, opinions et écrits. Paris, A. Colin, 1926, 3 vol. in-8,
VIII-336 pp., 599 pp. et 331 pp., bradel percaline brune, dos orné (rel. moderne). (B367). {102481} 300 €
Réimpression en fac-similé de la première édition de 1826, pour les tomes I et II, le tome III (supplément aux Mémoires)
de la première édition de 1834.
702-
GAUDIN (Duc de Gaëte). Supplément aux Mémoires et Souvenirs. Paris, Gœtschy, 1834, in-8, 317 pp.,
200 €
broché. (B344). {169662}
Publié 8 ans après les Mémoires, « le supplément est constitué par un recueil d’anecdotes, une note critique sur les mémoires
de B... (Bourrienne), un mémoire sur le cadastre (1808) et différents documents.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
123
CONSULAT  EMPIRE
703-
GAVAND (J. P.). Les Crimes des Fédérés, moyens d’anéantir cette secte d’anarchistes, et de cimenter le
trône des Bourbons. Lyon, Guyot frères, 1815, in-8, 95 pp., broché sous couverture d’attente de papier rose.
120 €
(S200). {164109}
Pièce imprécatoire d’un royaliste convaincu contre le retour de Napoléon aux Cent-Jours et toute la période révolutionnaire.
Ce Gavand, guère connu que par ses Vendéennes, semble un bon petit soldat du parti des lis, mais on ne peut rien en dire
de plus.
704-
GAYDA (M.) et A. KRIJITSKY. L’Armée russe sous le tsar Alexandre Ier de 1805 à 1815. Paris, Les
Éditions de La Sabretache, 1955, in-4, 85 pp. et 50 planches, sous étui et emboîtage de toile bordeaux. Bon
600 €
exemplaire. (B364). {170053}
Ouvrage tiré à 500 exemplaires numérotés.
705-
GIROD DE L’AIN (Général Baron). Dix ans de mes souvenirs militaires de 1805 à 1815. Paris, Dumaine,
1873, in-8, 412 pp., demi-basane aubergine, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque). Petites épidermures,
600 €
coins usés, cachet. (B380). {149056}
Tulard, addendum. « Nombreuses anecdotes sur l’école militaire de Fontainebleau, la campagne de Prusse, l’Espagne
(blocus de Cadix, mort du général Sénarmont), la Russie ».
Tiré à 250 exemplaires.
706-
GOURGAUD (Général). Napoléon et la Grande Armée en Russie, ou Examen critique de l’ouvrage de
M. le comte Ph. de Ségur. Paris, Bossange frères, 1825, in-8, XV-558 pp., demi-veau prune, dos lisse orné,
tranches marbrées (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. Petite usure à la coiffe supérieure. (S373). {170060}
200 €
Édition originale.
Gourgaud (1783-1852), qui avait accompagné Napoléon à Sainte-Hélène, quitta l’île en 1818. Le territoire français lui étant
interdit, il s’installa en Angleterre. Enfin en mars 1821, autorisé à rentrer en France, il se consacra à la rédaction de divers
ouvrages, l’armée l’ayant rayé de ses cadres pour « absence sans autorisation ». Sa critique de l’examen de Ségur, lui vaudra
un duel avec ce dernier qu’il blessera.
707-
GOURGAUD (Général). Sainte-Hélène. Journal inédit de 1815 à 1818 ; préface et notes par le vicomte
de Grouchy et A. Guillois. Paris, Flammarion, s.d., 2 vol. in-8, 590 pp. et 564 pp., demi-chagrin vert, dos à
250 €
nerfs orné (reliure moderne). Envoi d’un des éditeurs, Antoine Guillois. (B305). {169856}
Édition originale.
« Moins soucieux que Las Cases de l’effet littéraire (...) son journal est plus vivant, de chronologie plus sûre, et plus précis.
Aucun des écrivains de Sainte-Hélène n’a rendu comme Gourgaud l’accent et le geste du maître ; et parfois, à sa fidélité se
joint un sens réel du pittoresque de la vie » (extrait de Gonnard, Les origines de la légende napoléonienne, cité par J. Tulard).
(Tulard, 647).
708-
GROSS. Souvenirs inédits sur Napoléon. D’après le Journal du Sénateur Gross, conseiller municipal de
Leipzig (1807-1815). Pub. par le cap. Veling. Paris, Chapelot, s.d., (1900), in-12, XI-197 pp., broché. Dos
180 €
abîmé. (352/S230). {96978}
Tulard, 654. « Si le document est authentique, il est de premier ordre sur l’état d’esprit de la bourgeoisie de Leipzig entre
1806 et 1815 ».
709-
GROUARD (A.). Stratégie napoléonienne. La Critique de la campagne de 1815. Paris, Chapelot et Cie,
1905, in-8, XIV-270 pp., 2 cartes dépl. h.-t., demi-basane cerise, dos à nerfs (reliure de l’ époque). Dos passé.
250 €
(B302). {169828}
Relié à la suite, du même auteur avec le même titre mais avec le sous-titre suivant : Réponse à M. Houssaye. Paris, Chapelot,
1907, 67 pp.
Rare réunion des deux ouvrages.
710-
GROUCHY (Maréchal de). Mémoires, 1792-1840 ; pub. par son petit-fils le marquis de Grouchy.
Paris, Dentu, 1873-1874, 5 vol. in-8, veau blond, dos à nerfs orné, armes en tête, double filet doré en
encadrement sur les plats, dentelle intérieure (rel. anglaise de l’ époque). Petites usures aux coiffes, néanmoins
1.500 €
bel exemplaire. (S373). {170067}
Mémoires dont la lecture permet de redonner toute sa valeur militaire à l’un des grands chefs de guerre du Premier Empire.
Outre la justification de sa conduite à Waterloo, qui occupe la fin du tome 3 et le tome 4 de l’ouvrage, le témoignage s’étend
des événements de Vendée (1793) à la campagne de France (1814), où il fut grièvement blessé.
Fierro, 676. Tulard, 655.
Exemplaire aux armes de la famille Ripon (Angleterre), avec leur ex-libris. Ex-libris Vigelius.
LE CURIEUX
124
CONSULAT  EMPIRE
711-
GUYOT (Général Comte). Carnets de Campagnes (1792-1815). Paris, Librairie Historique F. Teissèdre,
42 €
1999, 431 pp., illustrations en couleur, broché. {9666}
Témoignage inédit, recueilli et annoté par Jean-Hugues de Font-Réaulx.
Engagé dans la cavalerie en 1790, Claude Étienne Guyot prit part aux campagnes de la Révolution et de l’Empire du
premier au dernier instant, et ses notes reflètent – sans prétention ni emphase – l’état d’esprit des combattants de cette
période. Le témoignage de Guyot s’avère être d’autant plus précieux que celui-ci, devenu colonel des chasseurs de la Garde,
fut le principal chef de l’escorte de Napoléon à partir de 1807.
712-
GUYOT (Général Comte). Carnets de Campagnes (1792-1815). Paris, Librairie Historique F. Teissèdre,
1999, gr. in-8, 431 pp., portrait frontispice, illustrations, cartes, index et bibliographie, demi-chagrin vert,
150 €
dos à nerfs orné, couv. et dos cons. (B305). {169860}
Exemplaire numéroté (1/50) sur Conquéror Vergé.
713-
[HERBIN DE HALLE (Pierre-Etienne)]. Statistique générale et particulière de la France et de ses
colonies, avec une nouvelle description topographique, physique, agricole, politique, industrielle et
commerciale de cet Etat ; (...). Par une société de gens de lettres et de savans ; et publié par P.-E. Herbin (...).
Paris, F. Buisson, an XII (1803), 7 vol. in-8. Veau blond raciné, dos lisse richement cloisonnés et fleuronnés,
pièces de titre et de tomaison cerise, encadrement de simple filet et de guirlande dorés sur les plats, pointillés
dorés sur les coupes, tranches citron mouchetées de rouge (reliure de l’ époque). Bel exemplaire. (B313).
1.200 €
{169952}
Unique édition de cette oeuvre importante, qui se situe dans le grand mouvement d’initiation de la statistique officielle
menée par les ministres François de Neufchâteau puis Chaptal : elle est due à la collaboration d’Herbin, membre de la
Société de statistique, Peuchet (membre du Conseil du commerce), Sonnini, Delalauze, Gorsse, Amaury-Duval chef du
bureau des Sciences et Arts), Dumuys, Parmentier et Deyeux (tous deux de l’Institut).
I.-II. Généralités ([4]-LXXXIV-440 et [4]-525 pp.). - III. Instruction publique. Cultes. Gouvernement ([4]-557 pp.). IV. Systèmes militaire et maritime ([4]-634 pp.). - V.-VI. Description topographique ([4]-IV-502 et [4]-402 pp.). - VII.
Possessions françaises dans les deux Indes ([4]-552 pp.).
Sans l’atlas in-4. de 22 cartes
Perrot, Statistique régionale, p. 67.
714-
HEYMÈS (Alain). Pierre-Agathe Heymès, colonel d’Empire, général de Juillet (1776-1842). Paris, Éditions
45 €
Historiques Teissèdre, 2006, 495 pp., illustrations en couleur et en noir, broché. {144033}
Le 18 juin 1815, sur le champ de bataille de Waterloo, le colonel Heymès vit les dernières heures du Premier Empire aux
côtés du maréchal Ney dont il est le premier aide de camp. D’origine modeste, Pierre-Agathe a contracté son premier
engagement en tant que simple canonnier, à l’âge de seize ans. Il prend part aux campagnes de la Révolution, à l’expédition
de Saint-Domingue et à de nombreuses batailles de l’Empire. Demi-solde puis en retraite au lendemain de Waterloo, le
colonel Heymès revient sur le devant de la scène lors des journées révolutionnaires de juillet 1830, au sein du parti du duc
d’Orléans qui le fera général. L’auteur s’attache également à la vie privée de son lointain parent, marquée par la relation qui
l’unit pendant de longues années à Alexandrine Lambert, née Pannelier, une cousine germaine de l’épouse du maréchal
Ney. Alain Heymès nous fait revivre ces deux destins dont la rencontre aurait été fort improbable sans les bouleversements
de la Révolution.
715-
HISTOIRE de la destruction de Moscou en 1812 et des événements qui ont précédé, accompagné et suivi
ce désastre. Par A. F. de B....... Ch., ancien officier au service de Russie. Trad. de l’allemand par M. Breton.
À Paris, Ponthieu, 1822, in-8, [2]-216 pp., 1 f. d’errata, front. replié, demi-chagrin noir, dos à nerfs, couv. et
800 €
dos cons. (reliure postérieure). (414). {133383}
Tulard, 700. « Ouvrage intéressant, mais il est difficile d’affirmer qu’il s’agit bien d’un témoignage oculaire ».
Publié peu après la parution de l’ouvrage de Rostopchine qui tente d’évacuer sa responsabilité dans l’incendie, cet ouvrage
a été traduit par un ardent royaliste, Breton de La Martinière. Le ton de l’ouvrage, sans doute victime de son traducteur,
est très anti-napoléonien mais les détails donnés peuvent permettre de penser qu’il s’agit bien de l’œuvre d’un témoin ».
Le frontispice lithographié par Langlumé montre une vue de Moscou prise du Kremlin.
Bon exemplaire, de la bibliothèque du baron Charles d’Huart (ex-libris).
716-
HOEN (Max von). Wagram. Vienne et Leipzig, C.-W. Stern, 1909, in-8, [8]-123 pp., avec quelques
illustrations dans le texte, et une carte dépliante, toile blanche, dos lisse muet, enacdrements dorés et,rande
illustration en couleurs sur le plat supérieur, tranches rouges (reliure de l’ éditeur). (Collection Das Kriegsjahr
60 €
1809 in Einzeldarstellungen, 8). {169984}
Un des opuscules de la collection parue à l’occasion du premier centenaire de la campagne de 1809, et qui comprit au total
11 volumes.
Le baron Maximilian von Hoen (1867-1940) fit toute sa carrière militaire soit dans les bureaux de presse, soit dans le
Kriegsarchiv de l’armée austro-hongroise.
Un seul exemplaire au CCF (BnF).
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
125
CONSULAT  EMPIRE
717-
HORTENSE DE BEAUHARNAIS.. Album artistique de la Reine Hortense. Livre d’art de la Reine
Hortense. Une visite à Augsbourg, esquisse biographique. Lettres, dessins et musique. Paris, Heugel &
Cie, s.d., (1853), in-4 oblong, [4] ff. n. ch. (dédicace à Napoléon III, titre général chromolithographié,
portrait-frontispice lithographié, titre gravé), 23 pp. de texte imprimé en vert dans un encadrement doré
(dont un avant-propos et une chromolithographie), un fac-similé d’écriture, [24] ff. de musique notée (soit
12 romances), légendés de 6 titres intermédiaires chromolithographiés et de 6 planches lithographiées
d’après les peintures de la Reine, le tout sous serpentes, velours vert, dos lisse muet, encadrements à froid sur
les plats, armes de la Reine et de Napoleon III dorées poussées au centre des plats respectivement supérieur
et inférieur, avec quatre abeilles aux ailes éployées, également dorées, en écoinçon, tranches dorées, beau
fermoir à motif d’abeille en gouttière, gardes de papier ivoire, le tout dans un emboîtage de percaline orné
de filets à froid et d’abeilles également aux ailes éployées (reliure de l’ éditeur). Emboîtage un peu frotté, mais
2.500 €
bel exemplaire. (Bur1). {168833}
Tirage de présent, comportant, avant le titre général, le feuillet de dédicace à l’Empereur, absent du tirage ordinaire.
Sans doute l’édition la plus agréable et la plus complète des romances de la Reine Hortense, réalisée au début du Second
Empire, à partir des manuscrits du comte Auguste-Louis-Charles de Lagarde-Chambonas (l’auteur du texte des romances,
aimable et superficiel, plus connu chez les historiens pour son ouvrage sur les coulisses du Congrès de Vienne). Sa sortie,
en avril 1853, fut préparée par un grand concert donné à la Salle Herz au profit des Sociétés de charité présidées par
l’Impératrice Eugénie. Les éditions de la musique composée par la fille de Joséphine se succèdent sans interruption depuis la
fin du Premier Empire (la première est de 1813), avec des titres et des compositions assez divers, mais celle-ci forme comme
une sorte d’hommage particulier après l’accession de son fils au trône.
Exemplaire de Henri Yver, avec envoi autographe du comte de Lagarde au feuillet de titre.
718-
HORTENSE (Reine). Mémoires. Pub. par le prince Napoléon avec notes de Jean Hanoteau. Paris, Plon,
1927, 3 vol. in-8, XIX-369-391-400 pp., nbx portraits, 1 fac-similé, biblio., index, bradel toile verte (reliure
150 €
postérieure). (B368). {163705}
Tulard, 707. « Ces mémoires de tout premier ordre sur Joséphine, les Tuileries, Louis Bonaparte en Hollande, l’exil,
on été écrits vers 1820. Leur authenticité est incontestable. On ne perdra pas de vue le but de ces mémoires : justifier
Joséphine d’une part et Hortense de l’autre, dans ses déboires conjugaux avec Louis. L’appareil critique de Jean Hanoteau
est remarquable. »
719-
HOUSSAYE (Henry). 1814-1815. Edition revue et augmentée. Paris, Perrin, 1896-1905, 4 vol. in-12,
4 cartes dépl. et 1 portrait, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, pointillés dorés sur les nerfs (rel. de l’ époque).
230 €
Dos du dernier volume noirci. Bon exemplaire. (GP/B322). {151872}
720-
[IÉNA] - Darstellung der Schlacht bei Jena (…) / La Bataille de Jena et le combat d’Auerstaedt représentés
1) sur un plan du camp et de la bataille de Jena, 2) sur un plan du combat d’Auerstaedt, et 3) sur une carte
qui donne l’apperçu général des positions et marches des armées françaises et prussiennes peu avant et le
jour même de la bataille. Troisième édition entièrement revue et considérablement augmentée. Weimar,
Institut géographique, 1808, petit in-4, [2]-16 pp., texte bilingue sur deux colonnes (allemand et traduction
française en regard), avec un tableau et une carte aux contours rehaussés de couleurs, les deux en dépliant,
500 €
broché, couv. imprimée. (rel. de la fin du XIXe). Mouillures. (B400). {170071}
Très rare explication des grandes batailles de la campagne de Prusse en 1806, presque contemporaine des événements.
Absent de Davois. Pas de notice au CCF.
Reliées à la suite deux continuations de cette relation : I. Fortgesetzte Nachricht von der Schlacht am 14. October 1806
(…). / Continuation du récit de la bataille du 14 octobre 1806 regardant principalement le combat d’Auerstaedt entre
l’armée prussienne et un corps d’armée française pour servir d’explication au plan. Avec le plan du combat. Weimar, Institut
géographique, 1807, 10 pp., texte bilingue sur deux colonnes, avec une carte dépliante. - II. Erlaüterung der allgemeinen
Übersicht (…) / Explication abrégée du coup d’oeil général sur les positions des armées française et saxo-prussienne avant
le jour et le jour même de la bataille de Jena et du combat d’Auerstädt le 14 octobre 1806. Avec le plan de cette contrée.
Weimar, Institut géographique, 1807, 8 pp., feuillet d’errata, texte sur deux colonnes, avec une carte dépliante aux contours
rehaussés de couleurs.
721-
[IRWIN (Eyles)]. Observations sur l’expédition du Général Buonaparte dans le Levant, Considérations
sur la probabilité de sa réussite ; A quoi l’on a ajouté : L’exposé succinct de l’état actuel de l’Egypte, un
détail historique d’Alexandrie, le plan exact des deux ports de cette Ville, son ancienne splendeur, son
état actuel, et quelques remarques sur l’importance de sa situation géographique, si jamais elle redevenoit
l’entrepôt de l’Inde, de l’Europe, et d’une partie de l’Afrique ; en outre, qualques particularités relatives à la
navigation de la mer rouge. Traduit de l’Anglais par André. À Paris, Au Bureau de la Librairie, An sept, in-8,
500 €
205 pp., 2 cartes repliées, bradel papier marbré, pièce de titre (reliure moderne). (387). {145559}
Édition originale de cet ouvrage polémique anglais publié pendant l’expédition d’Égypte. La traduction est l’oeuvre de
J.-Fr. André.
LE CURIEUX
126
CONSULAT  EMPIRE
Les 2 cartes repliées in-fine montrent les deux ports d’Alexandrie, et la « Route suppossée [sic] de Buonaparte ». On trouve,
p. 153, une Réplique à Irwin, preuve que l’expédition supposée de Buonaparte au Levant est possible, et autorisée par des exemples,
par un Officier au service de la Compagnie des Indes Orientales.
Ouvrage rare et précieux, exposant les inquiétudes militaires et commerciales de la Grande Bretagne face à une éventuelle
réussite de l’expédition d’Égypte.
Quérard, I, 57.
722-
JAL (A.). Souvenirs d’un homme de lettres (1795-1873). Paris, Téchener, 1877, in-12, 520 pp., demi230 €
chagrin bleu nuit, dos à nerfs, filets dorés (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B348). {169323}
Tulard, 730. « Jal y raconte les plaisirs de la table sous l’Empire, ses liens avec Fouché, les douze derniers jours de Napoléon
en France ».
Bertier, 540.
723-
[JOMINI (Général)]. Vie politique et militaire de Napoléon, racontée par lui-même, au tribunal de César,
d’Alexandre et de Frédéric. Paris, Chez Anselin, 1827, 4 vol. in-8, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, tête dorée
400 €
(reliure postérieure). Mors usés et fragiles, coiffes usées avec petits manques. (374). {110842}
724-
JONES (Colonel sir J.). Journaux des sièges entrepris par les alliés en Espagne pendant les années 1811 et
1812. Suivis de deux discours sur l’organisation des armées anglaises et sur les moyens de les perfectionner.
Trad. de l’anglais par M. G. Paris, Ancelin et Pochard, 1821, in-8, VIII-XVI-464 pp., 9 cartes dépl. montées
sur onglets, broché, couv. papier orange de l’époque, étiquette de titre au dos. Bon exemplaire dans son état
550 €
de parution. (345/S498). {131802}
Tulard, 744. « L’auteur a servi comme officier du génie lors des sièges qu’il relate. Il publie cet ouvrage pour analyser les
motifs qui ont amené l’échec de ces différents sièges ».
725-
JOURDAN (Général). Précis des opérations de l’Armée du Danube sous les ordres du Général Jourdan.
Extrait des mémoires manuscrits de ce général. À Paris, Chez Charles, Et se trouve à Londres, Chez Debrett, de
Boffe et Dulau, 1799, in-8, IV-204 pp., demi-veau fauve marbré à coins, dos lisse cloisonné de double filets
dorés et orné de fleurons dorés, tranches mouch. (reliure de l’ époque). Mouill. angulaire int. Coins usés. Bon
500 €
exemplaire, la première partie sur papier bleuté. (395). {138198}
Seule partie publiée des mémoires de Jourdan, à laquelle on peut ajouter ses mémoires sur les campagnes d’Espagne édités
en 1899.
Fierro, 743.
Suivi de la traduction des Mémoires en anglais :
Memoir of the opérations of the army of the Danube, under the command of General Jourdan, 1799. Taken from the
manuscripts of that officer. London, for J. Debrett, 1799. XI-231 pp.
726-
JUBE (Général A., baron de La Perelle) et Général J. SERVAN. Histoire des Guerres des Gaulois et
des Français en Italie ; avec le Tableau des événements civils et militaires qui les accompagnèrent, et leur
influence sur la Civilisation et les Progrès de l’esprit humain. Dédiée à sa Majesté l’Empereur. À Paris, chez
Bernard, 1805, 7 vol. in-8, portrait en frontispice de Napoléon au 1er volume, demi-veau fauve marbré à
coins, dos lisses (reliure de l’ époque). Dos légèrement noircis, coins et coupes usés. (B380). {115380} 400 €
Histoire générale des guerres françaises en Italie, de l’Antiquité au Consulat de Bonaparte. Les campagnes de Bonaparte en
Italie sont étudiées à partir du tome IV.
Sans l’atlas.
727-
KELLERMANN (Edmond de). Histoire de la campagne de 1800 écrite d’après des documents nouveaux
et inédits ; par M. le Duc de Valmy, fils du général Kellermann. Paris, J. Dumaine, 1854, in-8, VIII-[2]284 pp., manquent les 3 cartes, demi-basane aubergine, dos à nerfs, pièce de titre, couverture conservée (rel.
250 €
de la fin du XIXe). Dos passé, mais bon exemplaire. (B306). {169888}
Unique édition, peu commune.
François-Christophe-Edmond de Kellermann (1802-1868) fut le 3e et dernier duc de Valmy. Il était le petit-fils du
maréchal Kellermann (1735-1820), le plus âgé des maréchaux napoléoniens. Diplomate et homme politique, il a laissé
quelques ouvrages d’érudition, dont cette étude sur la campagne de Marengo basée sur les documents laissés par son aïeul.
Davois III, 210.
Relié à la suite : CUGNAC (Jean de) : La Campagne de Marengo. Paris, R. Chapelot, 1904, XI-252 p., avec 21 cartes
dépliantes « in fine » et un feuillet de table des cartes. - Davois I, 169.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
127
CONSULAT  EMPIRE
728-
KOCK (Ch. P. de). Mémoires écrits par lui-même. Paris, Dentu, 1873, in-12, XII-372 pp., portrait, demi120 €
chagrin bleu nuit, dos à nerfs orné (reliure de l’ époque). Dos légt frotté. (B348). {169324}
Edition originale.
Tulard, 782. « Souvenirs du populaire écrivain riches en anecdotes sur les théâtres parisiens, le Caveau, les libraires du
Palais-Royal ».
Bertier, 563.
729-
KOLLI (Louis Collignon, Baron de). Mémoires du baron de Kolli sur la captivité de Ferdinand VII à
Valençay, et sur la mission donnée à l’auteur pour la délivrance de ce monarque. Paris, Michaud, 1823, in-8,
200 €
XI-277 pp., portr., broché, couv. papier chamois. Manque au dos. (B307). {170019}
Edition originale.
« Mémoires très suspects de cet aventurier piémontais mêlé à diverses intrigues autour de Ferdinand VII ».
Tulard, 783.
730-
LA RECKE (Madame De). Voyage en Allemagne, dans le Tyrol et en Italie, pendant les années 1804,
1805 et 1806. Traduit de l’allemand par Mme la baronne de Montolieu. A Paris, Chez Arthus Bertrand,
1819, 4 vol. in-8, demi-basane brune, dos lisse orné (tomes 1 et 2), broché, couv. papier bleu (tomes 3 et 4)
250 €
(rel. moderne). Importante mouillure au tome 3. (B312). {666607}
Très intéressante relation des voyages entrepris entre 1804 et 1806 par la baronne von der Recke depuis l’Allemagne jusqu’en
Italie. Écrite sous forme de lettres, cette relation, qui comme l’indique l’auteur, s’adresse principalement aux femmes,
fourmille d’anecdotes agréables et piquantes.
731-
LAS CASES (Comte E. de). Mémorial de Sainte-Hélène ou Journal ou se trouve consigné, jour par
jour, ce qu’a dit et fait Napoléon durant dix-huit mois. Paris, L’auteur, tous les libraires de France et de
l’ étranger, 1823-1825, 9 vol. in-8, 4 gravures et deux cartes repliées, basane blonde, dos lisse orné, dentelle
1.800 €
en encadrement sur les plats (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. (Vit37). {163863}
Édition originale française.
Complet des deux cartes dépliantes et du plan de Longwood.
Notre exemplaire est augmenté d’un volume : « Suite au mémorial de Sainte-Hélène... », avec un portrait de Las Cases (Paris,
Raynal, 1825). (mouillure angulaire).
Bonl exemplaire dans une reliure de l’époque.
732-
LAUTHONNYE (Commandant de). Ma vie militaire (1807-1809). Paris, Librairie Historique
38 €
F. Teissèdre, 1997, 259 p., broché. {8956}
Officier issu de la noblesse de l’Ancien Régime, le commandant de Lauthonnye épousa la cause de l’Empire, admirateur à la
fois de son guide et de ses conquêtes. Son chemin croisa plusieurs fois celui de Napoléon qui n’a jamais réussi à retenir son
nom : il l’appelait « Torlonnye ». Lauthonnye se rallia à contrecœur à Louis XVIII et le suivit à Gand avant de reprendre
une vie de garnison des plus ordinaires. Cette réimpression de l’édition proposée par le Carnet de la Sabretache (années
1910-1911) nous livre des souvenirs dans la pure tradition des Marbot ou des Coignet.
733-
LAVALLÉE (J.). Lettres d’un Mameluck, ou Tableau moral et critique de quelques parties des moeurs de
Paris. Paris, Capelle, an XI, (1803), in-8, [6]-405 pp. (les IX premières chiffrées en romain), demi-basane
verte, dos lisse orné, tranches marbrées (rel. de la Restauration). Dos un peu frotté, mais bon exemplaire.
350 €
(356). {149545}
Unique édition de ce tableau des ridicules de la société du Consulat, composé sur l’exact modèle des Lettres persanes de
Montesquieu, avec, comme différence, que le Mamelouk y remplace le Persan, en raison de la proximité de l’Expédition
d’Egypte. L’ouvrage a sombré ensuite dans un profond oubli, et c’est sans doute injuste, car cette description est pleine
d’intérêt pour connaîre une société alors en pleine mutation.
734-
LAVALLETTE (Comte). Mémoires et souvenirs du comte Lavallette (1789-1829), aide-de-camp du
général Bonaparte, conseiller d’Etat et directeur-général des postes de l’Empire ; publiés par sa famille et
sur ses manuscrits. Paris, Fournier Jeune, 1831, 2 vol. in-8, XXXVI-368 pp. et 408 pp., demi-veau cerise,
500 €
dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). Rousseurs. (345). {87622}
Tulard 862 : « A part un paragraphe sur l’organisation générale des postes, ces mémoires ne contiennent que des généralités
sur l’affaire Cadoudal, le désastre de Russie et la capitulation de Paris. Ils ne deviennent intéressants que lorsqu’ils abordent
la conspiration de 1815, l’arrestation et l’évasion. »
Fierro, 850. Bertier, 615.
Seconde édition revue et corrigée, parue la même année que l’édition originale.
Bel exemplaire.
LE CURIEUX
128
CONSULAT  EMPIRE
735-
LAVALLETTE (Comte). Mémoires et souvenirs du comte Lavallette, ancien aide de camp de Napoléon,
directeur des postes sous le Premier Empire et pendant les Cent-jours. Paris, Soc. Parisienne d’Edition, 1905,
120 €
gr. in-8, XXVII-525 pp., demi-basane verte, dos lisse, filets dorés (rel. de l’ époque). (B321). {647}
Nouvelle édition.
736-
[LECOINTE DE LAVEAU (G.)]. Moscou avant et après l’incendie ou notice contenant la description de
cette capitale et des mœurs de ses habitants ; avec un coup d’œil sur la situation de l’Europe à l’ouverture de
la campagne de Russie ; le récit des événements qui se sont passés pendant l’incendie, et durant l’occuaption
des Français ; enfin, le relation de leur retraite depuis Moscou jusqu’à Kœnisberg en 1812 : par deux témoins
oculaires. Paris, Gide, 1818, in-8, 208 pp., demi-basane fauve, dos lisse orné (reliure postérieure). Rousseurs.
400 €
Ex-libris baron Charles d’Huart. (378). {87626}
Seconde édition, considérablement augmentée. J. Tulard indique que parmi les différences avec l’édition originale,
Napoléon est devenu « Buonaparte »...
737-
LEFEBVRE (Charles-Stanislas). Campagnes et missions (1793-1821). Paris, Éditions Historiques Teissèdre,
28 €
2001, 133 pp., broché. (102372}
Les souvenirs de Charles-Stanislas Lefebvre s’étendent de 1793 (siège de Pondichéry) à 1821. Lefebvre fut l’aide de camp de
Decaen. En 1804, on le chargea de dresser un rapport sur la situation de l’île de France et de la Réunion. Envoyé en mission
en France, il rencontra le couple impérial. Puis, il retourna à l’île de France avec Decaen jusqu’à la capitulation en 1810.
Pendant la campagne de 1814, Lefebvre devint chef d’état-major de la 2e division de réserve de Paris. Il conclut son récit par
les opérations dans le Midi en 1815 et la période trouble de la Terreur Blanche. Ses souvenirs figurent parmi les plus fiables
et les plus riches qui aient été écrits sur la période.
738-
LEGRAND (Chevalier). Relation de la surprise de Berg-op-Zoom le 8 et 9 mars 1814. Paris, Magimel,
350 €
1816, in-8, 132 pp., plan dépl., bradel papier marbré (rel. postérieure). (B340). {169008}
Edition originale.
Garnier, Supplément à Tulard, 1626. « Le témoignage est remarquable de vérité et de précision ».
Relié à la suite :
HUGUENIN (P.). Le général Legrand et la défense de Berg-op-Zoom, 1813-1814. S.l.n.d., paginé 457 à 475.
739-
LEJEUNE (Général). Mémoires. De Valmy à Wagram. En prison et en guerre. A travers l’Europe (18091814). Pub. par G. Bapst. Paris, Firmin-Didot, 1896, 2 vol. in-12, XI-416 pp. et 348 pp., Couverture du
120 €
tome 1 défraîchie. (349d). {167759}
« Les mémoires du baron Lejeune retracent la vie militaire du jeune volontaire de 1792 devenu officier général après la
bataille de la Moskova. Dans le récit de cette vie dangereuse et héroïque, deux tableaux marquent plus particulièrement le
lecteur : le siège de Saragosse et la retraite de Russie. »
« Populaires mémoires, proches par le ton de ceux de Marbot ou de Thiébault, appelant donc quelques réserves sur
l’authenticité des faits rapportés. » Tulard, 891.
740-
LETTRES de grognards. Ed. ill. et commentée par E. Fairon et H. Heuse ; préface de Louis Madelin.
Liège-Paris, 1936, in-4, XVI-416 pp., ill. in-t. et 15 ill. h.-t. en couleurs, index, bradel percaline bleue (rel.
230 €
moderne). (S84). {134606}
Intéressante publication, classée par campagnes, de 1183 lettres de soldats wallons.
741-
LETTRES interceptées par les Russes durant la campagne de 1812. Pub. par S.E.M. Goriaïnow et
annotées par L. Hennet et le commandant E. Martin ; introduction par F. Masson. Paris, La Sabretache,
1913, gr. in-8, XVI-440 pp., index, demi-maroquin noir à coins, dos lisse, tête dorée, couv. et dos cons.
250 €
(reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B306). {169862}
Ensemble de 249 lettres prises par les Cosaques presque dès le début de l’expédition de Russie et qui furent réunies par l’étatmajor russe, puis classées aux archives de l’Etat. L’appendice est formé de Lettres officielles, de Lettres saisies par Maret, duc
de Bassano, et conservées aux archives des Affaires Etrangères, et de Lettres confiées à M. de Krudener pour être remises
en Russie, et saisies par la police.
742-
LÉVY (Arthur). Napoléon intime. Paris, Plon, 1894, fort gr. in-8, XII-656 pp., biblio., demi-chagrin vert,
100 €
dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). Bel exemplaire. (385). {169857}
743-
LIMON (F.). Mémoires. Publiés et annotés par son arrière petite-fille la Douairière Léon Feyerick née Tilla
de Kerchove de Denterghem. Bruxelles, Paris, Editions du Chat qui pêche, s.d., (1949), in-8, 299 pp., front.,
7 pl., carte et tableaux généalogiques dt 3 dépl., demi-chagrin vert, dos à nerfs, couv. et dos cons. (reliure
300 €
moderne). Dos passé. (343). {87663}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
129
CONSULAT  EMPIRE
Tulard, 907 : « L’auteur fut incorporé en mai 1813 comme maréchal des logis au 1er régiment de Gardes d’Honneur. Trente
pages des mémoires sont consacrées à cet épisode de sa vie. Trente autres pages reproduisent la correspondance de Constant
de Limon, frère de Félix, officier au 1er régiment de chasseurs à cheval, porté disparu à la Bérésina. »
Édition tirée à petit nombre pour la famille de l’auteur. Ex-libris baron Charles d’Huart.
744-
LLOYD (Général). Mémoire politique et militaire sur l’invasion et la défense de la Grande Bretagne.
Traduit de l’anglais, sur la cinquième édition, par G. Imbert (de la Haute Vienne). Limoges, et se trouve à
Paris, Chez Barrois l’Aîné, An IX, (1801), in-8, 38 pp. et 109 pp., 2 cartes dépliantes, demi-basane brune
mouchetée, dos lisse orné de filets dorés (rel. de l’ époque). Petit trou sur le mors supérieur. Épidermures sur
400 €
le second plat, coins usés. Note manuscrite sur la page de garde. (163). {136061}
Première édition française.
745-
LOWENSTERN. Mémoires du général-major russe baron de Löwenstern, 1776-1858. Pub. d’après le
manuscrit original et annotés par M. H. Weil. Paris, Fontemoing, 1903, 2 forts vol. in-8, XXVIII-422 pp.
et 546 pp., 2 portrait-frontispices, index, demi-chagrin bleu, dos à nerfs orné de fleurons dorés (reliure de
500 €
l’ époque). Coins émoussés. (337/r). {150003}
Tulard, 922 : « Importants souvenirs écrits vers 1850. Le premier tome est consacré à la montée de la guerre avec la France
vue du côté russe. Dans le second, qui englobe les campagnes d’Allemagne et de France, le récit est particulièrement riche
en anecdotes sur les opérations militaires : on y retrouve un bon récit de l’occupation de Paris (pp. 414-440), sur lequel
s’achèvent ces souvenirs, le rapide survol des années 1815-1852 ne méritant guère attention. »
Bon exemplaire.
746-
LOWENSTERN (Waldemar von). Denkwürdigkeiten eines Livländers (aus den Jahren 1790-1815).
Herausgegeben von Friedr. v. Smitt. Leipzig und Heidelberg, Winter’sche Verlagschandlung, 1858, 2 tomes
en 1 vol. in-8, [6]-320 pp. et VI-303 pp., portrait-frontispice de Woldemar von Lövenstern, demi-basane
200 €
brune, dos lisse (rel. de l’ époque). Dos frotté, mors abîmés, coins usés. (S398). {115953}
Edition originale allemande des Mémoires du général-major russe baron de Löwenstern écrits vers 1850 et publiés par
Friedrich von Smitt. Le premier tome est consacré à la montée de la guerre avec la France vue du côté russe. Dans le second,
le récit est particulièrement riche en anecdotes sur les opérations militaires.
Tulard 922.
747-
MACERONI (F. Macirone dit). Faits intéressants relatifs à la chute et à la mort de Joachim Murat, roi de
Naples, à la capitualtion de Paris, en 1815, et à la deuxième Restauration des Bourbons. Traduit de l’anglais.
Gand, chez J.-N. Houdin, mai 1817, in-8, [4]-VIII-151 pp., demi-vélin blanc à petit coins, dos lisse orné
600 €
d’une urne et de roulettes dorées, pièce de titre (reliure du XIXe). (395). {130660}
Seconde édition de la traduction française parue la même année que la première à Londres.
« Curieux mémoires, particulièrement intéressants, bien que peu sûrs, dans les chapitres sur Naples. » (Tulard).
« Ces mémoires ou plutôt ce témoignage de l’aide de camp de Murat sont surtout axés sur les affaires d’Italie et les CentJours en France. » (Bertier, 664).
En septembre 1815, par l’entremise de Maceroni, l’empereur d’Autriche proposa à Murat, qui avait gagné la Corse, de lui
accorder l’asile, mais le roi de Naples préféra la liberté et débarquer en Italie pour « reprendre [sa]couronne ». L’ouvrage
comporte la dernière lettre qu’il adressa à son aide de camp.
Bon exemplaire, imprimé sur vergé et non rogné.
Tulard, 931. Kircheisen, I, 1155.
748-
MADELIN (Louis). Fouché (1759-1820). Paris, Plon, 1955, pet. in-8, 396 pp., demi-maroquin noir à
60 €
coins, dos lisse, couv. et dos cons. (rel. moderne). Bon exemplaire. (B305). {169861}
749-
MADELIN (Louis). Histoire du Consulat et de l’Empire. Paris, Hachette, 1937-1954, 16 vol. in-8, broché.
280 €
(S197). {8073}
750-
MAGALHAES BASTO (Artur de). 1809. O Porto sob a segunda invasao francesa. Lisbonne, Empresa
literaria Fluminense, s.d., (1926), in-8, 238-[5] pp., avec des fac-similés d’écriture dans le texte, et 8 planches
80 €
hors-texte, broché sous couverture illustrée. Dos maladroitement renforcé. (B338). {168896}
Edition originale.
L’historien portugais Artur de Magalahes Basto (1894-1960), né à Porto, a beaucoup écrit sur sa ville.
Un seul exemplaire au CCF.
Exemplaire du docteur Jean Sarramon, avec cachet humide au faux-titre.
LE CURIEUX
130
CONSULAT  EMPIRE
751-
[MANIÈRE]. Souvenirs d’un Canonnier de l’Armée d’Espagne, 1808-1814 ; publié par G. Bapst. Paris,
Rouam, 1892, in-4, IV-56 pp., 6 pl., bradel percaline noire, couv. 1er plat cons. (reliure moderne). Rousseurs
350 €
éparses. (350). {133008}
Tulard, 950 : « Trompette à quinze ans, il passe en Espagne avec Victor, est à Somo-Sierra, décrit le siège de Cadix puis la
retraite de Soult sur Valence et la campagne de France. En fait il s’agit de notes prises par Bapst à partir de confidences orales
de Manière, aussi le récit quelque peu arrangé est-il des plus suspects. »
Mémoires tirés à 250 exemplaires, celui-ci sur papier d’Arches, orné de 6 lithographies sur Chine par Lunois.
752-
[MANUSCRIT] - [CHAMBRAY (Marquis de)]. Papiers préparatoires à l’ouvrage Histoire de l’expédition
de Russie [Paris, 1823]. Compilés entre 1812 et 1825,. Ensemble de papiers regroupés sous chemises
légendées, par thèmes ou par auteur, documents pour la plupart manuscrits, avec certains imprimés,
conservés dans deux boîtiers-tiroirs en carton de l’époque, la première avec la mention à l’encre : « Papiers
à Monsieur de Chambray », la seconde avec une étiquette de papier portant la mention à l’encre: « Georges
marquis de Chambray, auteur de l’Expédition de Russie de 1812 - Lettres de personnes célèbres et réflexions
sur ses ouvrages - Articles de journaux - Correspondance du comte de Puisaye, de Messeirus Blesson et
Wagner (...) ». (B383). {133749}
12.500 €
Papiers préparatoires du marquis Georges de Chambray, en vue de la rédaction d’une Histoire de l’expédition de Russie,
récit de la Campagne de Russie de 1812.
Collection unique de documents très divers d’un grand intérêt, pour certains inédits, témoignant du travail de l’historien,
compilant, interrogeant les témoins de l’époque (et s’adonnant à une véritable enquête journalistique) et synthétisant les
nombreuses sources à sa disposition. L’auteur commença à compiler ses sources pendant sa captivité en 1812 et poursuivit
son travail de documentation après la parution de son ouvrage en 1823, car on trouve des témoignages recueillis « depuis
l’impression de la 2e édition [1825] ».
Polytechnicien entré dans l’artillerie à pied de la Garde impériale, aide de camp de Murat en 1812, blessé à Vitebsk, le
marquis Georges de Chambray (1783-1848) entreprit son ouvrage intitulé comme suit : Histoire de l’expédition de Russie.
Par M***; avec un atlas, un plan de la bataille de la Moskwa, et une vue du passage du Niémen, Paris, chez Pillet Aîné et chez
Anselin et Pochard, 1823, 2 vol. in-8 (la seconde édition augmentée parut en 1825). Le marquis de Chambray avait été fait
prisonnier par les Russes pendant la retraite de Russie et c’est au cours de sa captivité en Ukraine qu’il prépara les matériaux
de cette histoire, exceptionnelle par la qualité des documents utilisés et des souvenirs personnels mis en œuvre.
La Biographie des hommes du jour (Paris, chez A. Leclaire, 1836) indique les circonstances d’écriture du marquis de
Chambray : « M. de Chambray pendant sa captivité avait recueilli de nombreux renseignemens sur cette expédition de
Russie, évènement le plus extraordinaire des temps anciens et modernes, avec le projet d’en écrire un jour l’histoire, s’il
parvenait à réunir assez de documens pour en faire un récit complet. Fermement résolu à s’exprimer librement sur les
hommes et sur les choses, il avait à redouter les mécontentemens et les haines [...] La véritable difficulté pour lui était de
retrouver les immenses matériaux qui lui étaient nécessaires [...], d’en faire un bon choix, de les bien coordonner, d’en
tirer tout le parti possible. [...] Au commencement de 1823, après dix ans de peines et de soins, M. de Chambray publia la
première édition de son Histoire de l’expédition de Russie, qui fut accueillie en France et en Europe comme la première
histoire complète qui eût encore paru sur le grand évènenement de l’époque » (p. 343-344). Enfin l’auteur de la Biographie
des hommes du jour conclut : « Il faut que le récit des faits de la guerre soit simple, concis, complet, appuyé de preuves, et à
cet égard l’ouvrage de M. de Chambray est remarquable. Tous ceux qui voudront traiter des opérations de la campagne de
1812 devront le consulter : c’est l’éloge le plus vrai que nous en puissions faire » (p. 345).
On trouve dans ces deux boîtes, une pléthore de renseignements, sous la forme de dossiers thématiques ou plus précis
constitués par le marquis de Chambray. À titre d’exemple, citons les dossiers intitulés : « Traductions de quelques
passages de deux journaux russes semi-periodiques... »; « Renseignemens communiqués par le baron de M[onnier] qui
avait été secrétaire particulier du duc de Bassano... »; « Journal de la campagne de 1812 par le général vicomte de SaintPriest » ; « Matériaux relatifs à ce qui s’est passé à Moskou pendant les séjours des Français » ; « Passage de la Bérézina, avec
Extraits d’un mémoire du général Tchaplitz » et passim. À noter aussi, une série de tableaux synthétiques, établissant la
situation des divers corps d’armée, aux différentes dates pour l’année 1812. Parmi les sources du marquis de Chambray, on
compte des témoignages étrangers et l’auteur s’est beaucoup aidé des publications de M. Blesson, capitaine de génie prussien
et de M. de Boutourlin, colonel russe.
Fonds exceptionnel qui, confronté de près aux différentes éditions de l’ouvrage du marquis de Chambray, révèle la
qualité des sources que Chambray a utilisées notamment des journaux, des correspondances inédites, documents de
première main pour l’étude et l’appréciation de la Campagne de 1812.
753-
Le Récit de la Bataille de Wagram
[MANUSCRIT] - MACDONALD (Maréchal, duc de Tarente). Manuscrit autographe signé. « Pour mon
fils. Observation sur les Mémoires de Monsieur le Duc de Rovigo, en ce qui me touche personnellement et
les événements dont j’ai témoin et acteur. » Saint-Cloud, 26 juillet, 1828, in-folio, 12 ff. sous chemise avec
5.500 €
titre autographe. (gc1). {156076}
Important récit de la bataille de Wagram, à la suite de laquelle Macdonald fut nommé maréchal d’Empire, en réponse aux
Mémoires de Savary, duc de Rovigo.
Savary se trompe : les attaques des villages de Baumersdorf et Wagram et du plateau de Wagram furent simultanées (f°1).
L’Empereur, croyant que l’ennemi se retirait, donna l’ordre au Vice-Roi de faire attaquer et enlever le plateau par
Macdonald, qui objecta que l’ennemi se plaçait au contraire dans une belle position de résistance, et recommanda d’en
avertir l’Empereur. Eugène refusa et commanda l’attaque ; Macdonald se retrouva vite sous un feu meurtrier. Repoussé du
plateau une première fois, avec des pertes considérables, il retrouva le « pauvre prince Eugène » qui se reprochait de n’avoir
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
131
CONSULAT  EMPIRE
pas communiqué ses observations à l’Empereur : L’ennemi faisait de grands ravages dans nos rangs qu’ il tenta de rompre par
une soudaine attaque d’une nombreuse cavalerie. Mes troupes ne s’en émurent point, elles serraient leurs rangs, et je leur faisais
tirer leur allignement comme à l’exercice ; l’ennemi fut enfin rompu, sa cavalerie en désordre et la fuite entraîna l’artillerie qui
abandonna grand nombre de pièces, et l’une et l’autre armes se jettèrent éperdus sur linf(anterie) qui lacha pied à son tour. C’est
alors que les lenteurs du gal Nansouty étaient désespérantes, je le pressais comme je l’avais été moi-même de l’Empereur quelques
heures auparavant (...) je voyais l’ennemi ramenant à coup de plat de sabres les chartriers du train pour leur faire reprendre leurs
pièces abandonnées (...) (f°4).
Il commente la confusion après la blessure du maréchal Bessières (f °5-6), sa rencontre avec le lieutenant général comte
Walter (anecdote curieuse sur la Garde à la bataille d’Essling) (f °6), et rapporte une conversation qu’il eut avec l’Empereur
à Schoenbrünn (f °7). Il raconte son attaque dans la plaine de Süssenbrünn, la blessure, sous ses yeux du général Wrède (un
boulet rasa la hanche du général qui était près de moi, je le vis tomber et j’accouru, je le croyais tué... Dites à l’Empereur que je
meure pour lui... f °8), sa propre blessure, enfin les félicitations du vice-Roi (f °9) et l’arrivée de Montesquiou, qui le ramena
auprès de l’Empereur : Dès que je parus, l’Empereur rompit le cercle qui lenvironnait, vint à moi, me tendit en effet la main...
m’embrassa avec effusion, nous nous tenions à bras le corps, il me dit : « Soyons amis et oublions le passé. Oui répondi-je, à la vie et
à la mort. Vous m’avez rendu de grands services dans cette campagne, le vice roi vous a rendu toute justice, vous vous êtes conduit
vaillamment hier, c’est à vous que je dois en grande partie le succès de cette journée, et c’est sur le champ de bataille que je vous
fais maréchal de France (il dit ce mot au lieu de celui de l’Empire). Il y a longtems que vous le méritiez. » Il montra beaucoup
d’ émotion dans les paroles que je partageais (f °9).
Macdonald apporte par la suite quelques précisions sur Leipzig et Lützen (f °11-12).
Tout en corrigeant son contemporain, Macdonald apporte ici des souvenirs tout à fait inédits qui complèteront encore la
publication connue de ses mémoires recueillis par sa petite-fille, la baronne de Pommereul.
754-
MARBOT (Général, baron de). Mémoires. Paris, Plon, 1891, 3 vol. in-8, index, front., bradel demi180 €
percaline olive, dos orné (rel. de l’ époque). (B368). {659187}
755-
MARCO de SAINT-HILAIRE (E.). Histoire des conspirations et attentats contre le gouvernement et la
personne de Napoléon. Paris, Charles Fellens, (1847), gr. in-8, 656 pp., avec 16 gravures hors-texte sur bois
par Verdeil, Pouget, Andrew, Best et Leloir d’après Frère, Gagniet et Marville, demi-chagrin vert, dos lisse
120 €
orné (rel. de l’ époque). Manque à la coiffe sup., qqs épiderm. Rouss. (381). {127636}
Vicaire VII, 21. Edition originale rare.
756-
MARGUERON (Commandant). La Campagne de Russie. Paris, Charles-Lavauzelle, s.d., 4 vol. gr. in-8,
3 grandes cartes dépl. dont 2 en couleurs, bradel toile verte (reliure moderne). Cachets humides. Bon
800 €
exemplaire. (386). {109677}
Première partie : Préliminaire de la campagne de Russie, ses causes, sa préparation ; organisation de l’armée du 1er janvier
1810 au 31 janvier 1812. (Tomes 1, 2 et 3).
Deuxième partie : Marche de la Grande Armée à travers l’Allemagne et sa réunion sur le Niémen, du 1er février au 24 juin
1812. (Tome 4).
Étude rare et complète.
757-
MARIGNY (Madame de). Paris en 1814. Journal inédit, augmenté du Journal de T.-R. Underwood.
Pub. avec intro. et notes par J. Ladreit de Lacharrière. Préf. de H. Houssaye. Paris, Émile-Paul, 1907, petit
in-8, IX-397 pp., index, demi-chagrin brun, dos a nerfs, armes en pied (rel. de l’ époque). Dos passé. (339).
120 €
{169251}
Tulard, 962 : « Sœur de Chateaubriand, elle a consigné dans son journal tous les événements de 1814, du 11 février au
3 mai, jour où Louis XVIII entra à Paris. Malgré ses partis-pris royalistes, ce document constitue une source importante sur
l’esprit public dans la capitale dans les derniers jours de l’Empire. »
Suivi du Journal d’Underwood. (p. 95-397)
Tulard 1440 : « Peintre revenu en France après la rupture de la paix d’Amiens, il fut lié à Joséphine, Isabey, Marmont. Son
journal correspond aux mois de janvier, février, mars et avril 1814. Remarquablement informé (l’auteur indique toujours la
nature de ses sources), il nous éclaire sur l’état des esprits à Paris au moment de la chute de l’Empire. »
758-
La MARINE et les colonies sous le Premier Empire. Journaux et Souvenirs. Paris, Librairie Historique
23 €
F. Teissèdre, 2000, 128 pp., 1 carte, broché. {86301}
Peu de témoignages français nous sont parvenus sur la navigation près des côtes orientale et occidentale de l’Afrique à
l’époque du Premier Empire. Les trois écrits que nous avons réunis se composent des lettres adressées par l’amiral Linois
à sa femme en 1806, depuis les îles du Cap Vert, des lettres et rapports du sous-directeur des fortifications de l’île de la
Réunion, Soleille, à son supérieur, le comte Dejean, et du Journal de la frégate l’Aréthuse (1812-1814) par le chirurgien-major
Félix Charyau.
759-
MARTIN (Capitaine E.). La Gendarmerie française en Espagne et en Portugal (Campagnes de 1807 à
1814). Paris, Léautey, 1898, gr. in-8, 478 pp., ill., demi-basane bleue à coins, dos à nerfs, couv. cons. (rel.
300 €
moderne). (S177). {160547}
Tiré à 1.000 exemplaires numérotés, illustré de 8 planches en couleurs, 2 cartes en couleurs, 9 gravures et 4 cartes en noir.
LE CURIEUX
132
CONSULAT  EMPIRE
760-
MARTIN (Roger). La Peinture napoléonienne après l’Empire. Le Salon des Artistes français de 1817 à
1914 et la vogue de la carte postale illustrée. Paris, Éditions Historiques Teissèdre, 2006, 145 pp., nombreuses
35 €
illustrations en noir, broché. {143119}
Les quelques deux cents cartes postales présentées par Roger Martin dressent un inventaire unique en son genre de la
peinture à thème napoléonienne telle qu’elle a pu être exposée de 1817 à 1914 au Salon des Artistes français. Éditées à la
fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, ces cartes postales revisitent maints tableaux, nous offrant ainsi un véritable
panorama de l’iconographie napoléonienne populaire. De plus, elles rendent manifeste le fort attachement à la personne de
Napoléon qui a subsisté en France après l’Empire.
761-
MASSON (F.). Cavaliers de Napoléon. 6e édition. Paris, Ollendorff, 1902, in-8, VII-400 pp., bradel demipercaline cerise à coins, dos orné d’un fleuron doré, couv. cons. (reliure de l’ époque). Ex-libris Chambly.
60 €
(S379). {136066}
762-
MASSON (F.). Napoléon à Sainte-Hélène. Paris, Goupil, 1912, 2 vol. in-4, 264 pp. et 241 pp., ill., broché.
500 €
Ex-libris Ayres d’Ornellas. (S83). {662366}
Très bel ouvrage tiré à 300 exemplaires numérotés sur vergé d’Arches.
Il est illustré de 48 gravures hors texte.
763-
MASSON (Frédéric) et Edouard DETAILLE. Cavaliers de Napoléon. Paris, Éditions Historiques Teissèdre,
80 €
2002, 288 p., frontispice en couleur, illustrations en noir, relié sous jaquette. {97560}
La rencontre du maître de l’histoire napoléonienne, Frédéric Masson, et du plus grand peintre militaire de son époque,
Édouard Detaille, devait nécessairement engendrer un chef d’œuvre. Frédéric Masson passe en revue les états-majors et
leur recrutement, la cavalerie de réserve, la cavalerie de ligne et la cavalerie légère. L’information est précise et sûre. Les
illustrations, réalisées d’après les tableaux et les aquarelles d’Édouard Detaille, s’avèrent être magistrales. Toutes les unités y
sont représentées avec le même souci du détail et de l’exactitude, et toujours dans des scènes animées.
Publié pour la première fois en 1895, cet ouvrage fut souvent réédité, mais curieusement jamais avec les illustrations de
Detaille.
764-
[MEDAILLE DE SAINTE-HELENE] - Rapport de la commission de surveillance de l’Asile-Napoléon
pour les médaillés de Sainte-Hélène à M. le Préfet de la Drôme. Valence, Imprimerie de Chenevier et Chavet,
60 €
1860, in-8, 11 pp., broché sous couverture imprimée. Des pages un peu salies. (B337). {168858}
Avec la liste des membres fondateurs de l’Asile-Napoléon de Valence. Comme d’autres institutions du même nom fondées
dans les divers départements, il avait pour vocation d’offirir le gîte aux anciens combattants des guerres napoléoniennes
résidant dans la Drôme.
A cet égard, cette fondation est parallèle à l’institution, le 12 août 1857, de la Médaille de Sainte-Hélène par Napoléon III,
accédant à une des volontés exprimées dans le testament de son oncle : accordée à tous ceux qui avaient combattu de 1792
à 1815 « pour la gloire et l’indépendance de la France », et qui pouvaient apporter des preuves officielles de leurs service
(livret militaire, congé de réforme, etc.), elle fut remise à environ 400 000 récipiendaires de plusieurs nationalités (dont
environ 15 000 Belges).
765-
MÉNEVAL (Baron de). Mémoires pour servir à l’histoire de Napoléon Ier depuis 1802 jusqu’à 1815.
Édition entièrement refondue, ouvrage complété par des documents inédits publiés par les soins de son
petit-fils le baron de Méneval (Napoléon-Joseph-Ernest). Paris, Dentu, 1894, 3 vol. in-8, frontispice à
chaque vol., 1pl., 3 fac-similés, index à la fin de chaque vol., demi-chagrin vert, dos à nerfs orné, tête dorée,
600 €
couv. cons. (rel. moderne). (363). {169833}
Tulard, 1003 : « Les Mémoires reprennent, en y ajoutant de nombreux détails inédits, le premier ouvrage de Méneval,
Napoléon et Marie-Louise. Méneval ayant été directement attaché à Napoléon de 1802 à 1813, comment s’étonner de
l’extraordinaire foisonnement de renseignements contenus dans ses mémoires ? On n’oubliera pas toutefois qu’il s’agit
d’un témoignage dont l’objectivité est parfois suspecte. Ainsi Méneval s’efforce-t-il de justifier Bonaparte de la mort du duc
d’Enghien. L’ouvrage s’achève avec des chapitres sur Marie-Louise après 1814. »
Bon exemplaire.
766-
MESNIL (Marie du). Mémoires sur le prince Le Brun, duc de Plaisance et sur les événemens auxquels il
prit part sous les parlemens, la Révolution, le Consulat et l’Empire. Paris, Rapilly, 1828, in-8, VII-420 pp.,
demi-maroquin brun, dos à nerfs orné, tête dorée, couv. cons. (reliure postérieure). Qqs rousseurs. (358).
300 €
{134719}
Tulard, 1014 : « Entretiens de Lebrun, avec son secrétaire, rapportés par celui-ci. D’un certain intérêt selon le duc de la Force
(L’architrésorier Lebrun, 1923) car ils nous éclairent sur la personnalité du troisième consul... ».
Bon exemplaire.
767-
[MIELLE (Jean-François)]. Un Français sur l’extrait des Mémoires de M. Savary, relatifs à M. le duc
d’Enghien. Paris, Ponthieu, Mongie aîné, Fayolle, 1823, in-8, 52 pp., broché sous couverture imprimée de
80 €
l’éditeur. (B338). {168892}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
133
CONSULAT  EMPIRE
Peu commun.
La brochure met le doigt sur les contradictions de l’apologie que Savary venait de publier cette même année 1823 pour se
disculper dans l’affaire de l’exécution du duc d’Enghien.
Davois II, 240.
768-
MOLÉ (Comte). Sa vie. Ses mémoires (1781-1855). Publiés par le marquis de Noailles. Paris, Champion,
400 €
1922-1930, 6 vol. in-8, frontispice, 8 pl. h.-t., broché. (S375). {164164}
Biographie écrite par le comte de Noailles avec de nombreux extraits du journal de Molé. « Dans le tome 1 on trouvera
de précieux renseignements sur les débats [ du Conseil d’Etat ] et sur le grand Sanhédrin. Sans oublier que Molé vise
naturellement à se justifier de ses multiples retournements politiques, on n’en consultera pas moins avec profit son journal ».
Devenu ministre de la marine en 1817, le témoignage de Molé est également capital pour la période de la Restauration et
de la Monarchie de Juillet.
Tulard, 1030. Bertier, 731.
769-
[MONCHANIN]. Lettres de Héléodore adressées à Napoléon Bonaparte depuis le 13 ventôse an 8 (ou
4 mars 1800) jusqu’au 17 mars 1814. - Lettre d’un Français adressée à M. le comte d’Artois en messidor an
12 (ou juillet 1804). Paris, Hector Bossange, Bohaire, Lecointe et Pougin, Charles Gosselin, Delaunay, 1833,
2 vol. in-8, [8]-320 et [4]-248-15 pp., demi-basane bouteille, dos à larges nerfs ornés de filets et guirlandes
dorés, et de fleurons à froid, palmettes à froid sur les plats, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Dos un
400 €
peu insolés, mais bon exemplaire. (B346). {169766}
Unique édition, très peu commune, de cette correspondance informative qui aurait été adressée à Napoléon pendant
le Consulat et l’Empire, et qui fait un peu penser à celle (authentique) de Fiévée. Mais la comparaison s’arrête là : il
est impossible de déterminer si ces missives ont été effectivement mises sous les yeux de l’Empereur pour le fournir en
renseignements « indépendants », les précautions avancées dans l’introduction pour expliquer qu’on n’a jamais recherché
l’identité de l’auteur sentent un peu trop la manoeuvre pour décourager d’aller y voir de plus prêt.
Davois II, 242
Exemplaire de l’érudit montreuillois Charles Henneguier (1811-1872), avec cachet humide apposé aux titres.
770-
[MONTGAILLARD (Abbé Guillaume-Honoré Rocques De)]. Revue Chronologique de l’Histoire de
France, depuis la première convocation des notables jusqu’au départ des troupes étrangères. 1787-1818.
Seconde édition revue et augmentée. À Paris, Chez Firmin Didot, 1823, fort in-8, 16-896 pp., index,
cartonnage papier vert, dos orné (rel. de l’ époque). Rousseurs éparses, petite mouillure angulaire en début
150 €
d’ouvrage, derniers feuillets abîmés. (S171). {149530}
Ouvrage qui « obtint un grand succès tant à cause des facilités qu’il offrait pour l’étude de l’histoire contemporaine que
pour le style véhément et passionné », clairement orienté quant à ces choix politiques, et dont l’attribution et les différentes
publications restent obscures. (Quérard, VI, 254-255).
771-
MOREAU de JONNES (Alexandre). Aventures de guerre au temps de la République et du Consulat.
Paris, Pagnerre, 1858, 2 vol. in-8, 464 pp. et 434 pp., demi-chagrin bleu nuit, dos lisses ornés de guirlandes
400 €
dorées, couv. cons. (reliure moderne). Rousseurs. (363). {132191}
Tulard, 1063 : « Connu comme l’auteur de statistiques sur l’agriculture ou l’industrie, Moreau de Jonnès fut aussi un jeune
soldat d’artillerie de marine, qui participa à la guerre des Antilles et un conteur assez proche par sa verve de Marbot et
d’Alexandre Dumas. Sur Fort-de-France et Saint-Pierre en 1802 (ch. XVII-XVIII) on trouvera d’utiles indications ainsi que
sur la rupture de la paix d’Amiens. Le récit s’arrête en 1805. »
« Il raconte dans ses souvenirs divers épisodes de l’histoire parisienne : les Tuileries en 1791, le champ de Mars le 17 juillet
de la même année, la journée du 10 août 1792. Volontaire en 1792 dans le bataillon d’Ille-et-Vilaine, il se retrouve à Brest
puis à Toulon, à l’affaire de Quiberon, puis aux Antilles et dans l’expédition d’Irlande. » (Fierro, 1075).
Bon exemplaire de l’édition originale.
772-
MOREAU (général). Notice sur le vicomte Dode de la Brunerie, maréchal de France. Paris, Firmin-Didot,
1852, gr. in-8, 169 pp., portrait, demi-basane bleue, dos à nerfs orné, couv. cons. (reliure moderne amateur).
150 €
Rousseurs et qqs mouillures. (361). {109220}
Rare.
773-
MORIN (C.-M.). Révélation de faits importants qui ont préparé ou suivi les Restaurations de 1814 et
1815, et considérations sommaires sur leur marche et leurs déviations jusqu’à ce jour. Paris, Audin, 1830,
in-8, XVI-368 pp., demi-maroquin vert à grain long à petits coins, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque).
550 €
(350). {98335}
Tulard, 1065 : « Secrétaire de Masséna pendant le siège de Gênes, Morin resta sans emploi pendant l’Empire et s’occupa de
travaux littéraires. En 1814, il entra en relation avec des agents des Bourbons et déploya une grande activité en faveur de ces
derniers, mais en fut très mal récompensé. Le ton est celui d’un homme quelque peu aigri. »
Bertier, 751.
Bel exemplaire provenant de la bibliothèque du prince Dietrichstein, sans sa signature.
LE CURIEUX
134
CONSULAT  EMPIRE
774-
MORIN (François). Mémoires. Recueillis par C.-R. de M*** [Charles-Raoul de Montesson]. Le Mans,
Monnoyer, 1876, in-8, [2]-52 pp., demi-vélin blanc, couv. cons. (reliure de l’ époque). (348). {135454} 350 €
Tulard, 1066 : « La vie d’un réfractaire de 1808 devenu chef de bande dans la Sarthe. Témoignage très remanié par
l’éditeur ».
Renferme des détails sur la chouannerie dans le Maine et l’insoumission militaire sous le Premier Empire.
Bon exemplaire.
775-
MORVAN (J.). Le Soldat impérial, 1800-1814. Paris, Plon, 1904, 2 vol. in-8, VII-520 pp. et 525 pp., plein
chagrin vert, dos lisse orné, abeilles dorées dans les angles, couv. cons., étui (reliure moderne). Une abeille
effacée dans un angle. Dos légèrement passé. Soulignures au stylo. Bon exemplaire. (373). {161617} 350 €
Le meilleur ouvrage sur tous les aspects de la vie et de la carrière du soldat : le recrutement, le matériel, l’instruction, la solde,
l’administration, la vie en campagne, la bataille, etc. Rare complet.
776-
MOUNIER (Baron). Souvenirs intimes et notes. Publiés par le comte d’Hérisson. Paris, Ollendorff, 1896,
in-8, VII-332 pp., demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs, couv. cons. (reliure moderne). (426). {87879} 150 €
Tulard, 1073. « Ces mémoires ne commencent qu’en 1831. On y trouve toutefois quelques traits -assez rares- de première
main sur Napoléon ».
Fils du célèbre conventionnel, le baron Mounier servit tour à tour tous les régimes. Il fut secrétaire de Napoléon Ier, Pair de
France et Directeur Général de la Police et tient honorablement sa place dans le Dictionnaire des Girouettes.
777-
NAPOLÉON. Correspondance avec le ministre de la Marine, depuis 1804 jusqu’en avril 1815. Extraite
d’un portefeuille de Sainte-Hélène. Paris, Au bureau de l’agence polonaise, 1838, 2 tomes en 1 vol. in-8, IV380 pp. et III-380 pp., frontispice à chaque volume, demi-chagrin noir, dos lisse orné de filets dorés et de
600 €
caissons à froid, tranches marbrées (reliure postérieure). Qqs rousseurs. (365). {662342}
Correspondance entre Napoléon et le ministre de la marine, Decrès, entre le 1er mai 1804 et le 17 avril 1815, qui nous
renseigne plus précisemment sur cette partie de la politique napoléonienne.
Très bon exemplaire.
778-
NAPOLÉON. Correspondance inédite conservée aux archives de la guerre, 1804-1812 ; publiée par E.
Picard et E. Tuetey pour la Section historique de l’état-major de l’armée. Paris, Ch-Lavauzelle, 1912-1925,
5 très forts vol. gr. in-8, index, demi-basane cerise, dos lisse orné de filets dorés (reliure de l’ époque). Dos
1.200 €
frottés avec qqs épidermures. Cachets humides. (B370). {170016}
Monumentale publication d’inédits napoléoniens, la plus importante après la grande correspondance en 32 volumes, dans
laquelle « on peut apprécier la promptitude de son jugement, la netteté de son intelligence et la pénétration de son génie »
(Lt-Col. Mayer, Rev. des Et. Nap., 1912).
Rare complet, la guerre de 1914-1918 ayant longuement interrompu cette édition.
779-
NAPOLÉON. Dernières lettres inédites, collationnées sur les textes et publiées par Léonce de Brotonne.
Paris, Champion, 1903, 2 vol. gr. in-8, XXX-556 pp. et 542 pp., index, demi-chagrin vert à coins, dos à
nerfs, pointillés dorés sur les nerfs, têtes dorées (rel. l’ époque). Epid. Dos passé. Ex-libris Fritz Flersheim.
400 €
{666690}
Recueil de 2325 lettres, depuis le 11 décembre 1793 jusqu’au 9 juin 1815.
780-
[NAPOLEON IER]. Bataille de Preussisch-Eylau, gagnée par la Grande-Armée, commandée en
personne par S.M. Napoléon Ier, Empereur des Français, Roi d’Italie, sur les armées combinées de Prusse
et de Russie, le 8 février 1807 : avec trois plans et deux cartes. Paris, s.n., 1807, in-folio, [4]-33 pp., avec
5 grandes cartes dépliantes hors-texte, et une gravure ajoutée gravée par Bovinet d’après Swebach, rehaussée
de couleurs, broché sous couverture d’attente de papier rose. Dos absent, première couverture détachée.
1.000 €
(B314). {169883}
L’ouvrage, réunion de bulletins de la Grande armée et d’une prétendue Relation de la bataille d’Eylau par un témoin oculaire,
traduite de l’allemand, est en fait une composition de l’Empereur lui-même, qui voulut fixer les détails et versions à retenir
d’une journée cruciale à bien des égards, qui fut considérée encore comme une victoire française, mais coûta près de 10 000
tués ou blessés aux armées impériales.
Tulard, 1228.
Exemplaire du célèbre général Jean Rapp (1771-1821), avec belle vignette ex-libris armoriée reproduisant les armes
impériales contrecollée au verso du faux-titre.
781-
NAPOLÉON. Lettres inédites, (an VIII-1815). Publiées par L. Lecestre. Paris, Plon, 1897, 2 vol. in-8,
VIII-388 et 426 pp., index, demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (reliure moderne). Bon exemplaire. (B306).
280 €
{169835}
Un des compléments importants à la grande correspondance.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
135
CONSULAT  EMPIRE
782-
NECKER DE SAUSSURE (Albertine-Adrienne). Notice sur le caractère et les écrits de Madame de
Staël. Avec le portrait de Madame de Staël. Paris-Strasbourg-Londres, Treuttel et Würtz, 1820, in-8,
[4]-CCCLXXII-32 pp., catalogue de libraire, avec un portrait-frontispice, demi-chevrette cerise à coins,
250 €
dos lisse orné de filets dorés (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B344). {169593}
Edition originale de cette notice qui était destinée à ouvrir le premier volume de la collective de Madame de Staël projetée
chez les éditeurs Treuttel et Würtz (cf. infra) et qui devait paraître en 1821 ; d’où son chiffrage entièrement en romain. Elle
a été rédigée par sa cousine germaine par alliance Albertine-Adrienne (1766-1841), fille du naturaliste Horace-Bénédict de
Saussure, et épouse du botaniste Jacques Necker, neveu du ministre.
Relié avec : le prospectus annonçant la parution des Oeuvres complètes de la baronne, chez le même Treuttel et Würtz (3 pp.).
783-
NORVINS (J. de). Souvenirs d’un historien de Napoléon. Mémorial (1769-1810) ; pub. avec avertissement
et notes par L. Lanzac de Laborie. Paris, Plon, 1896-1897, 3 vol. in-8, portr., index, broché. Dos légt abîmé.
250 €
(B400). {662377}
Tulard, 1097 : « Écrits à partir de 1838, ces souvenirs qui devaient aller jusqu’à la Monarchie de Juillet, s’interrompent
en fait en 1812. Leur intérêt n’en n’est pas moins très grand et leur authenticité incontestable. A noter dans le tome II les
portraits de Mme de Staël et de Benjamin Constant, les débuts à la préfecture de la Seine, et surtout l’un des récits les
plus vivants qu’il soit possible de lire sur l’expédition de Saint-Domingue. On lira dans le tome III des descriptions de la
campagne de Friedland et de l’organisation du royaume de Westphalie. C’est au moment de la nomination de Norvins à
Rome dans l’administration de la police que s’arrêtent ces excellents mémoires. »
Fierro, 1104.
784-
ODELEBEN (Baron d’). Relation circonstanciée de la campagne de 1813 en Saxe. Trad. de l’allemand
sur la seconde édition par M. Aubert de Vitry. Paris, Plancher et Delauney, 1817, 2 vol. in-8, VIII-308 pp.
300 €
et 334 pp., broché. Dos factices. (B374). {1949}
Tulard, 1102. « Témoignage oculaire d’un officier allemand, hessois au service de la Saxe, attaché à l’état-major de
Napoléon ». Rare.
785-
Les OPÉRATIONS militaires de la deuxième campagne d’Italie (1799-1800). Paris, Éditions Historiques
34 €
Teissèdre, 2001, 16 x 24 cm, 205 pp., cartes, broché. {92479}
Le Premier consul met à l’épreuve une stratégie audacieuse pendant la deuxième campagne d’Italie. Il conçoit l’encerclement
de l’armée autrichienne. Le premier texte de notre recueil, œuvre d’un adjudant général, montre bien l’envergurede
l’opération qui coordonne les armées du Danube, d’Helvétie et d’Italie. Suit un rapport très vivant du général Molitor sur la
campagne de 1799 en Helvétie, et une relation du siège de Tortone, rédigée d’après les notes du capitaine du génie Nempde.
Texte central de ce recueil, les mémoires du général Victor, futur maréchal et duc de Bellune, forment un précis très complet
de sa campagne à l’armée de réserve. La relation de Marengo y est particulièrement claire et donne toute sa place au rôle de
Desaix. Ce récit est confi rmé par les lettres du général Dampierre à Mathieu Dumas et par un Aperçu militaire du général
autrichien Neipperg.
786-
[ORGANISATION de SAINT-DOMINGUE] - Extrait des Registres des Délibérations des Consuls de
la République. Paris le 7 brumaire an 10 de la République une et indivisible [1801]. S.l.n.d., Manuscrit
de 3 pages et 1 page blanche in-4. Seul l’entête est imprimé. 5 lignes imprimées et 53 lignes manuscrites,
(tache brune dans la marge inférieure) sous chemise de papier marbré, étui en veau brun granité, dos lisse
8.500 €
orné, pièce de titre de maroquin rouge (rel. moderne). (126). {106875}
Exceptionnel document signé Decrès, Ministre de la Marine et des Colonies.
Il s’agit de la copie conforme signée par le ministre pour Bonaparte, Premier Consul.
Article 1 : « La partie française de Saint-Domingue sera organisée conformément au réglement du… » (La date est laissée
en blanc).
Article 2 : « La partie espagnole de l’Isle de Saint-Domingue ne sera organisée définitivement qu’après la prise de possession
qui en sera faite (…). »
Article 3 : « La prise de possession de la partie espagnole par Toussaint L’Ouverture est nulle et non avenue (…) ».
Article 4 : « Tous les actes faits dans la partie espagnole par Toussaint L’Ouverture (…) ».
Article 5 : Organisation provisoire de la partie espagnole.
Article 6 : Création d’un Commissaire extraordinaire, d’un commandant militaire, d’un commissaire de justice pour la
partie espagnole de l’île. Rôle du Commandant en Chef de l’armée de Saint-Domingue.
Article 7 : « Le ministre de la marine et des colonies est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sera tenu secret. Il sera
seulement communiqué au Général en Chef, au Prefet Colonial et au Commissaire extraordinaire de la partie espagnole ».
A la fin de l’Ancien Régime, l’île de Saint-Domingue était occupée à la fois par des colonies espagnoles et françaises.
Les colons français, bien plus riches et prospères, étaient principalement installés dans la partie occidentale de l’île. Dès
le départ, les colons français sont méfiants voire hostiles à la nouvelle donne politique issue de la Révolution Française.
Espérant en effet bénéficier de l’égalité des droits, les esclaves noirs, finalement déçus se révoltent en 1791 (suite au décret
de l’Assemblée Constituante confirmant l’esclavage). Certains d’entre-eux, à la tête desquels se trouve Toussaint Louverture
passent dans le camp espagnol. Les colons espagnols espéraient ainsi profiter du désordre regnant dans les colonies
françaises, tiraillées entre les révolutionnaires et les colons royalistes (soutenus par les Anglais). A la suite de l’abolition
de l’esclavage de février 1794, les colons français s’allient aux Espagnols et aux Anglais contre les forces révolutionnaires.
LE CURIEUX
136
CONSULAT  EMPIRE
Louverture et ses hommes rejoignent alors le camp de la révolution et obtiennent de vrais succès militaires (il est fait
général de division par le Directoire en 1796). Mais Louverture souhaite une Constitution pour Saint-Domingue dès juillet
1801, réalisant ainsi ses visées autonomistes. Bonaparte, alors Premier Consul, envoie Leclerc, son beau-frère pour matter
la rébellion. Si cette expédition de Saint-Domingue permit l’arrestation de Louverture, elle ne put ramener l’île dans le
giron français (capitulation de Rochambeau, novembre 1803). A la chute de l’Empire, l’Espagne récupéra quant à elle ses
anciennes possessions tandis que la partie originellement française était désormais indépendante sous le nom de Haïti.
Notre document, daté du 29 octobre 1801 (7 brumaire An X), montre la volonté de Bonaparte de reprendre la main face
au désir indépendantiste de Louverture. Il précède de quelques semaines l’envoi des troupes consulaires sur l’île (décembre
1801). En novembre 1801, dans une lettre ouverte aux habitants de Saint-Domingue, Bonaparte, fin stratège, tente de
rassurer les insurgés en leur garantissant l’égalité des droits civiques (tandis que Louverture avait échaudé les Noirs en
rétablissant une forme d’esclavage).
787-
OUVRARD (Gabriel-Julien). Mémoires sur sa vie et ses diverses opérations financières. Ornés du
fac-simile d’une lettre de M. le Duc de Richelieu. Paris, Moutardier, 1826-1827, 3 vol. in-8, XV-335[5]-368-[4]-412 pp., avec un portrait-frontispice lithographié sous serpente et deux fac-similés d’écriture,
index, demi-veau bleu nuit, dos à nerfs orné à froid, roulettes dorées sur les nerfs, tranches marbrées (reliure
750 €
de l’ époque). Bel exemplaire. (B348). {169322}
Edition originale, bien complète des trois volumes, ce qui n’est pas si courant. Comme on le signale peu, c’est en prison,
où il purgeait une peine de cinq ans consécutive à son implication dans l’affaire des fournitures de l’armée d’Espagne, que
le munitionnaire rédigea ces souvenirs fortement apologétiques, mais irremplaçables dans la mesure où les souvenirs de
financiers demeurent rares pour toute la période 1780-1860.
Tulard, 1109. Bertier 779.
788-
OYON (Maréchal des Logis chef). Campagnes et souvenirs militaires (1805-1814). Paris, Librairie
34 €
Historique F. Teissèdre, 1997, 235 pp., broché. {8987}
Jean-Auguste Oyon a fait les guerres de l’Empire au 4’ régiment de dragons. Ses mémoires constituent un bon témoignage
sur la réalité vécue par les soldats de la Grande Armée durant les batailles d’Ulm et d’Austerlitz en 1805, la campagne du
Portugal de 1807-1808, et la campagne de France de 1814, en particulier lors de la bataille de Laon. Notons que les amours
de l’auteur occupent une place aussi importante dans ses souvenirs que ses exploits militaires…
789-
PACCA (Cardinal B.). Œuvres complètes Traduites sur l’édition italienne d’Orvieto de 1843 et mises en
ordre par M. Queyras. Renfermant une notice sur la vie et les travaux du cardinal Pacca, placée en tête des
œuvres diverses. Paris, Sagnier et Bray, 1846, 2 vol. in-8, 420 pp. et 460 pp., front. à chaque vol., demi-bas.
bleue, dos lisse orné (rel. de l’ époque). Pet. mques aux coiffes, mors légt usés, rouss. (337). {87921} 150 €
Le tome I contient les Mémoires (parties I, II, III et IV ), le tome II contient la fin des Mémoires et les œuvres diverses : Précis
historique sur la vie et les écrits de Mgr Pacca, Détails sur l’ introduction du protestantisme dans les provinces rhénanes, Mémoires
sur les affaires ecclésiastiques d’Allemagne ou nonciature de Cologne, de 1786 à 1794, Mémoires sur la nonciature de Portugal,
suivis de la relation d’un voyage à Gibraltar, Appendice sur les nonces, Considérations historiques et dernier discours prononcé
devant l’académie de la religion catholique.
La meilleure édition, selon Garnier, Complément, 1111, (qui cite l’édition parue en 1845).
790-
PAJOL (général, comte). Pajol, Général en chef. Paris, Firmin-Didot, 1874, 3 vol. gr. in-8, portr., broché.
300 €
Qqs rousseurs et taches d’humidité. (S274). {162608}
791-
PARQUIN (Denis-Charles). Aus der Umgebung Bonapartes. Unter Napoleons Fahnen. FeldzugsErinnerungen eines alten Soldaten des Kaiserreichs 1803-1814. Herausgegeben und mit Anmerkungen
versehen von Generalmajor zu und von Werlhof. Mit Bild. Berlin, Karl Siegismund, 1910, in-8, 325[11] pp., avec un portrait-frontispice, toile Bradel bouteille, plat supérieur décoré à froid, tête grise (reliure
60 €
de l’ éditeur). Bon exemplaire. (B346). {168895}
En dépit d’une introduction assez copieuse, il est difficile de savoir laquelle des rééditions françaises de la fin du XIXe siècle
ou du début du XXe, cette version allemande de Parquin est censée transcrire. Il est probable qu’il s’agisse de surcroît de la
première traduction allemande.
792-
PASQUIER (Chancelier). Histoire de mon temps. Mémoires, 1789-1830 ; pub. par M. le duc d’AudiffretPasquier. Paris, Plon, 1893-1895, 6 vol. gr. in-8, portrait, demi-basane bleue, dos à nerfs orné (rel.
600 €
postérieure). (B380). {163866}
Tulard, 1120 : « Pasquier, ancien parlementaire, fut après son ralliement à l’Empire conseiller d’État puis préfet de police.
Excellents postes d’observation qui donnent à ses mémoires un grand intérêt. Taine ne jugeait-il pas Pasquier le témoin le
mieux informé et le plus judicieux pour la première moitié de ce siècle. Son témoignage est en effet de tout premier ordre pour le
fonctionnement du Conseil d’État, le Grand Sanhédrin, la police impériale (critique de son prédécesseur et de ses employés,
Boucheseiche, etc.), affaire Malet, approvisionnement de Paris, conflit avec l’inspecteur général Veyrat, les événements de
1814 et de 1815. »
Bertier, 786.
Parmi les meilleurs témoignages sur l’histoire politique du premier tiers du XIXe siècle.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
137
CONSULAT  EMPIRE
793-
PAULIN (Général baron). Les Souvenirs, 1782-1876 ; pub. par le capitaine du génie Paulin-Ruelle son
petit-neveu. Paris, Plon, 1895, in-12, VIII-335 pp., bradel demi-percaline bleue, dos orné (rel. de l’ époque).
130 €
(344). {159659}
Tulard, 1123 : « Entrée à l’Ecole polytechnique ; l’Italie ; Eylau (ch. VI) ; Dantzig, Friedland, une mission à Ismahil (ch. X,
XI, XII) ; l’Espagne ; la campagne de 1809 ; Trieste (ch. XXII-XXIII) ; la campagne d’Allemagne ; la campagne de France
et le retour de l’île d’Elbe. »
794-
PELET (Général). Mémoires sur la guerre de 1809 en Allemagne, avec les opérations particulières des
corps d’Italie, de Pologne, de Saxe, de Naples et de Walcheren. Paris, Roret, 1824-1826, 4 vol. in-8,
2 tabl. dépl., demi-veau acajou à coins, dos lisse orné de filets dorés (reliure de l’ époque). Manque un tableau
1.200 €
dépliant au tome IV. Rousseurs. (B379). {158726}
Édition originale.
« Ces mémoires très techniques constituent une source de tout premier ordre pour l’histoire militaire ». (J. Tulard)
795-
PELET-CLOZEAU (Général). Mémoires sur ma campagne du Portugal (1810-1811). Edition établie par
Christian Schneider. Paris, Éditions Historiques Teissèdre, 2003, gr. in-8, 706 pp., 8 cartes, demi-chagrin
150 €
rouge, dos à nerfs orné, couv. et dos cons. (B306). {169858}
Exemplaire numéroté (1/50) sur Conquéror Vergé.
796-
PEPE (Général G.). Mémoires, 1783-1846. Publié d’après l’édition originale par L. Mouton. Paris, Perrin,
1906, petit in-8, VIII-422 pp., portrait et gravure, demi-chagrin brun, dos à nerfs (reliure de l’ époque).
150 €
(B306). {665098}
Tulard, 1133. « Pittoresques souvenirs pleins d’évasion, de complots et d’intrigues amoureuses. Pépé a combattu en Calabre
sous Joseph et a été officier d’ordonnance de Murat pour lequel il a préparé un débarquement en Sicile. Il convient toutefois
de ne lui accorder qu’un crédit limité ».
Ces mémoires concernent essentiellement la guerre en Calabre et le royaume de Naples.
Fierro, 1145. Bertier, 797.
Edition abrégée (l’édition complète, de toute rareté, a été publiée en 3 volumes).
797-
PEYRUSSE (Baron G.). Lettres inédites écrites à son frère André pendant les campagnes de l’Empire de
1809 à 1814. Pub. avec une notice par L-G. Pélissier. Paris, Perrin, 1894, in-12, XXXVIII-256 pp., broché.
120 €
Rousseurs. (S183). {1989}
Recueil de lettres sur les campagnes d’Autriche (1809), de Russie (1812), d’Allemagne (1813) et de France (1814). En fin
d’ouvrage, on trouve des fragments inédits des journaux de Peyrusse.
798-
PHILIPPART (John). Mémoirs and campaigns of Charles John, Prince Royal of Sweden. London,
C. J. Barrington, 1814, petit in-8, XXVII-520-[4] pp., bradel percaline moutarde, dos lisse orné d’un fleuron
180 €
doré (rel. moderne). Bon exemplaire. (B370). {136867}
Biographie contemporaine de Bernadotte appelé à devenir Roi de Suède sous le nom de Charles XIV Jean, contenant la
retranscription de ses bulletins durant la campagne de 1813.
799-
PICARD (Commandant L.). La Cavalerie dans les guerres de la Révolution et de l’Empire, 1792-1815.
Saumur, S. Milon, 1895-1896, 2 vol. gr. in-8, 419 pp. et 406 pp., demi-percaline violine (reliure de l’ époque).
350 €
(379). {160034}
800-
PICARD (E.). Bonaparte et Moreau. L’entente initiale. Les premiers dissentiments. La rupture. Paris,
60 €
Plon, 1905, in-8, XIV-443 pp., 5 cartes dépl., index, biblio., broché. (S85). {104264}
801-
[PLACARD - LOT-ET-GARONNE] - Paris, le 13 nivôse an 11 de la République française [3 janvier 1803].
Le Ministre de la Guerre, au préfet du département de Lot-et-Garonne. Agen, Grenier, s.d., (1803), placard
150 €
in-folio (47 x 37 cm), texte sur deux colonnes, en feuille. (pl1). {168978}
Répercute une directive de Berthier sur l’établissement de dépôts militaires destinés à recevoir les candidats pour un service
aux colonies.
802-
PLANAT de LA FAYE. Vie de Planat de La Faye, aide de camp des généraux Lariboisière et Drouot,
officier d’ordonnance de Napoléon Ier. Souvenirs, lettres et dictées, recueillis et annotés par sa veuve. [Suivi
de] Correspondance intime de Planat de La Faye. Supplément à la vie de Planat. P., Ollendorff, 1895,
2 vol. gr. in-8, XXXI-697 et 170 pp., grav., index, demi-chagrin bleu, dos à nerfs et broché (supplément)
300 €
(rel. de l’ époque). (B339). {169188}
LE CURIEUX
138
CONSULAT  EMPIRE
Tulard, 1163 : « Aide de camp de Napoléon, Planat de la Faye faillit être du voyage de Sainte-Hélène. Il a laissé un petit
journal écrit à bord de Bellérophon, un autre dans les prisons de Malte et quelques dictées sur sa jeunesse et la campagne
de France ».
Bien complet du supplément de correspondance.
803-
PONS de l’HÉRAULT. De la bataille et de la capitulation de Paris. Extrait d’un essai historique sur le
règne de l’Empereur Napoléon; suivi de la 2e édition du Congrès de Châtillon. Paris, Delaforest, Ponthieu
et Delaunay, 1828, in-8, 501 pp., frontispice, demi-veau prune dos lisse orné, tranches marbrées (rel. de
280 €
l’ époque). Bon exemplaire. (B340). {169163}
804-
POUGENS (Charles de). Mémoires et souvenirs, commencés par lui et continués par madame Louise
B. de Saint Léon. Paris, Fournier Jeune, 1834, in-8, VII-456 pp., portr., demi-veau vert, dos lisse orné (rel.
230 €
de l’ époque). Qqs mouillures marginales. Bon exemplaire. (52). {135008}
Tulard, 1178. « Quelques dizaines de pages, d’un maigre intérêt sur la période qui nous concerne ».
Ces souvenirs, souvent confus, dressent de nombreux portraits de personnages sur la fin de l’Ancien Régime et sur la période
révolutionnaire.
Relié à la suite, du même auteur : Lettres d’un chartreux écrites en 1755. 2e édition. A Paris, 1834, 63 pp., front. Brunissure
marginale.
805-
POUGET (Pierre-Benjamin-Denis). Précis historique sur la vie et les campagnes du vice-amiral comte
Martin, (...) publié par M. le comte Pouget [son petit-fils]. Paris, Arthus Bertrand, s.d., (1853), in-8, [2]316 pp., avec un portrait-frontispice lithographié sur fond légèrement teinté, et 6 cartes et plans dépliants
« in fine », demi-basane blonde, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre cerise, tranches mouchetées
(reliure de l’ époque). Des rousseurs, mais bon exemplaire. (B347). {169058}
600 €
Rare et intéressante monographie sur l’amiral Pierre Martin (1752-1820), ancien pilotin de Rochefort qui connut une
ascension fulgurante sous la Révolution et l’Empire, avant d’être mis à l’écart par suite de sa gestion de la calamiteuse
affaire de la rade de l’Île d’Aix (avril 1809) : en effet, préfet maritime de Rochefort depuis la création de ce poste, c’est lui
qui dut fournir des moyens de défense au vice-amiral Zacharie Allemand, le commandant de la flotte bloquée dans la rade,
avec lequel il ne s’entendait pas. Son attitude courageuse face aux manoeuvres de Decrès qui refusa toute mise en cause
d’Allemand, principal responsable du désastre, lui valut révocation et une disgrâce prolongée jusqu’à la fin de l’Empire.
Polak 7724.
806-
[PREMIER SIEGE DE PARIS] - L’Attaque de Paris par les troupes alliées, le 18 mars (30 mars nouv.
style) 1814. (Extrait du journal de campagne de l’armée russe, traduit du russe en français). Paris, Pélicier,
17 août 1814, in-12, [2]-17 pp., demi-toile cerise modeste, dos lisse (reliure moderne). Premier et dernier ff.
250 €
un peu salis, mais bon exemplaire. (B349). {169501}
Très rare relation officielle russe, dont la traduction à cette date pose un problème d’accessibilité : elle donne les détails les
plus intéressants sur la manoeuvre contournante du général Raievski (le héros russe de Borodino) à partir des hauteurs de
Pantin et de Belleville.
Seulement deux notices au CCF (BnF et Lyon). Absent de Davois.
807-
PUGET-BARBANTANE (Lieutenant-général). Mémoires, publiés par lui-même. Paris, Pichon-Béchet,
1827, in-8, VIII-360 pp. (24 pp. de catalogue Pichon-Béchet), bradel papier vert, filets dorés au dos (reliure
500 €
de l’ époque). Coiffe restaurée. (362). {87976}
Tulard, 1189. « Son refus d’être employé sous le Consulat lui valut des ennuis avec la police qu’il conte avec humour. Il
livre quelques anecdotes sur Thibaudeau, préfet des Bouches-du-Rhône et sur les événements de 1814 dans le Midi. Mais
l’intérêt reste faible ».
Nombreuses anecdotes sur la période révolutionnaire, notamment sur l’armée des Pyrénées-Orientales.
Etiquette de Henry, Papetier de S. A. R. Madame la duchesse de Berry. Ex-libris baron Charles d’Huart.
808-
QUENNEVAT (J.-C.). Atlas de la Grande Armée. Napoléon et ses campagnes, 1803-1815. Préf. d’A.
Masséna. Paris, Bruxelles, Séquoia, 1966, in-4, 314 pp., très nombreuses ill. en noir et en couleurs, cartes,
8 ill. h.-t. en coul., bradel percaline verte, plats ornés, jaquette illustrée (rel. de l’ éditeur). Petite déchirure à
200 €
la jaquette. (S189/375/B372). {144170}
809-
QUENNEVAT (J.-C.). Les Vrais soldats de Napoléon. Bruxelles, 1968, in-4, 223 pp., index et biblio.,
importante iconographie, bradel moleskine brune (reliure de l’ éditeur). Sans la jaquette. (S189/B392).
120 €
{108603}
810-
QUINET (Edgar). Oeuvres complètes de Edgar Quinet. Prométhée. - Napoléon. - Les Esclaves. Paris,
Pagnerre, 1857, in-12, [4]-483 pp., demi-chagrin brun, dos à nerfs (Laurenchet). Dos insolé, mais bon
60 €
exemplaire. (B303). {169847}
Réunit trois poèmes composés par le jeune Quinet, assez différents de sa production ultérieure : Prométhée (publié d’abord
en 1838) ; Napoléon (1836) et Les Esclaves (poème dramatique, 1853).
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
139
CONSULAT  EMPIRE
811-
RADET (Général). Mémoires, d’après ses papiers personnels et les Archives de l’Etat par A. Combier.
Saint-Cloud, Imprimerie Belin, 1892, in-8, 759 pp., fac-similé replié, demi-chagrin brun, dos à nerfs (reliure
600 €
de l’ époque). Dos en partie décoloré. (397). {168827}
Tulard, 1201. « L’Italie à l’époque napoléonienne, l’enlèvement du pape et le problème de la responsabilité de Radet,
Waterloo. Ces mémoires ont été rédigés par Radet pendant sa captivité. Il travaille à s’y justifier, ce qui rend son témoignage
suspect ».
Ces mémoires concernent également la Révolution (Fierro, 1221) et la terreur blanche sous la Restauration. (Bertier, 843).
Très rare.
812-
RAPETTI. La Défection de Marmont en 1814. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1858, in-8, XVII120 €
475 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs (rel. de l’ époque). (B339). {169177}
813-
RAPP (Général). Mémoires. Par un aide-de-camp de Napoléon, écrits par lui même et pub. par sa famille.
Paris, Francfort, Bossange et Sauerländer, 1823, in-8, [1]-363 pp., frontispice, bradel papier marbré (reliure
500 €
moderne). (354). {135772}
Publiée la même année que l’édition connue pour l’originale, celle-ci est publiée avec la mention « Edition originale » sur la
page de titre, et l’éditeur, dans son avertissement, de préciser qu’il publie ici « les véritables » mémoires. Le texte diffère en
effet de l’autre édition à partir du chapitre XI. Édition inconnue des bibliographes et manifestement très rare.
814-
[RÉAL (Comte)]. Indiscrétions (1798-1830). Souvenirs anecdotiques et politiques tirés du portefeuille
d’un fonctionnaire de l’Empire. Mis en ordre par Musnier Desclozeaux. Paris, Dufey, 1835, 2 tomes en 1
vol. in-8, IX-384 pp. et 391 pp., index, demi-basane prune, dos lisse orné (rel. de l’ époque). Qqs rousseurs,
450 €
mors abîmés. Ex-libris Ludovic Halévy. (S29). {156043}
Tulard, 1211 : « Tenues par Louis Madelin pour les véritables mémoires du célèbre collaborateur de Fouché à la police, ces
indiscrétions probablement très remaniées par le journaliste Musnier-Desclozeaux, parent de Réal, sont très suspectes. Il
est toutefois possible que les papiers de Réal aient servi à la rédaction des chapitres relatifs aux complots. Cf. L. Bigard, Le
comte Réal, pp. 179-183. Certains passages retrouvent le style de l’orateur des jacobins. Un destin qui a fasciné Balzac et
Stendhal. »
Bon exemplaire de l’édition originale.
Bertier, 851.
815-
REBOUL (Commandant F.). Campagne de 1813. Les préliminaires. Paris, Chapelot, 1910-1912, 2 forts
vol. gr. in-8, XX-474 pp. et X-563 pp., biblio., 4 portr., 9 grandes cartes dépl., demi-percaline verte (rel. de
500 €
l’ époque). Traces d’étiquette de bibliothèque dos, cachets. (381). {164642}
I-Le commandement de Murat (5 déc.-16 janv. 1813), II-Le commandement du prince Eugène-1ère période : de Posen à
Berlin (16 janv.-28 fév.).
Rare.
816-
[RÉFRACTAIRES] - Ministère de la Guerre. Direction générale des revues et de la conscription militaire.
Bureau des déserteurs. [Dossier sur l’amnistie des conscrits réfractaires]. Paris, Imprimerie Impériale, 1810,
2 parties in-4, [2]-18 et [4]-19-[36] pp., un feuillet non chiffré d’errata, en feuilles, cousu, sous double
600 €
chemise. (gc4). {151057}
Très important dossier officiel imprimé sur la dernière des trois amnisties de réfractaires depuis le Consulat, comprenant :
1. Une lettre de présentation du dossier par le conseiller d’Etat Directeur général des revues, datée du 8 avril 1810 (première
partie, un feuillet non chiffré).
2. Le texte du décret impérial donné à Compiègne le 25 mars 1810 (première partie, pp. 3-6).
3. Les instructions du ministre de la Guerre, duc de Feltre, du 31 mars 1810, pour l’exécution du précédent décret en ce qui
concerne les déserteurs, avec les tableaux annexes (première partie, pp. 7-18).
4. L’Instruction sur l’amnistie accordée aux réfractaires par le décret impérial du 25 mars 1810, donnée par le Ministère de
la Guerre, avec les formulaires annexes (seconde partie).
Le problème des conscrits réfractaires fut l’une des plaies persistantes de l’armée impériale, et son ampleur dans certaines
régions a constamment été sous-estimée par l’historiographie jusqu’aux monographies locales récentes : les appelés trop
pauvres pour s’offrir un remplaçant n’avaient le choix que de se soumettre ou de ne pas rejoindre leurs corps d’affectation, et
cette dernière solution prévalait d’autant plus que la région était pauvre et que l’idéologie impériale y pénétrait moins. Ces
hommes devenaient alors des « réfractaires », à ne pas confondre avec les « déserteurs » (conscrits ayant répondu à l’appel de
leur nom lors de la revue de recrutement, mais qui avaient disparu en cours de route, ou soldats ayant quitté leur corps sans
permission). Les sanctions prévues étaient lourdes (amende de 1500 francs, hypothèques levées sur les biens des ascendants
ou de la femme du réfractaire) et contribuaient à l’aggravation du problème, même si, jusqu’en 1805, elles n’étaient pas
rigoureusement ni systématiquement appliquées. Aussi, périodiquement, des amnisties étaient décrétées pour faire revenir
les coupables. Il y en eut trois décidées par Napoléon : en l’an VIII, en l’an IX, et en 1810 (celle dont traitent ces documents).
Le problème persista jusqu’à la fin de l’Empire, et l’aide apportée par les populations locales aux réfractaires ne se démentit
pas, de même que la complaisance des municipalités, voire de bien des juridictions appelées à en connaître.
Exemplaire de Gerboud, alors commissaire des guerres à Parme, avec envoi autographe du 6 mai 1810 sur le premier
feuillet. On joint une L.A.S. adressée au même Gerboud en date du 16 septembre 1810 par le général commandant dans le
département du Taro (un bifeuillet in-4 écrit au recto du premier feuillet).
LE CURIEUX
140
CONSULAT  EMPIRE
817-
[REGNAULT WARIN]. Mémoires pour servir à la vie d’un homme célèbre. Troisième partie et
complément des mémoires et anecdotes sur la cour de Napoléon. Bruxelles, A. Wahlen, 1819, in-8, 143 pp.,
120 €
cartonnage papier jaune (reliure de l’ époque). Dos légèrementt sali. (336). {98125}
Recueil, rédigé en huit parties, d’anecdotes, pour la plupart curieuses ou inédites, sur Napoléon.
Ouvrage non signalé par Tulard et Garnier, semble-t-il à juste raison.
818-
RENOU DE LA BRUNE (Colonel-baron Jean-François). Manuscrit. In-12 oblong, 55 ff. manuscrites,
98 ff. vierges, basane maroquiné rouge, dos lisse, fermoir en laiton (reliure de l’ époque). Mors et coupes
4.000 €
frottés, épidermure sur les plats. (413). {164227}
Intéressant carnet de notes du colonel de la Brune, contenant un bref mémoire justificatif de sa campagne en Espagne en
1812, au moment où il fut gouverneur d’Avila.
Ancien élève de la Marine en 1788, blessé lors d’un combat en mer en 1795, Jean-François Renou de La Brune (1771-1837)
fut nommé sous-commissaire d’escadre en 1796 avant de servir comme capitaine d’un bataillon de la Seine puis à l’étatmajor de Mellinet à l’Armée d’Italie en 1799. Il est aide de camp du général Guiot de Lacour en février 1802 et passera sous
les ordres du maréchal Ney en septembre 1806 ; alors nommé chef de bataillon aide de camp, il est envoyé en Espagne en
1809, est promu adjudant commandant, employé comme chef d’état-major de la 2e Division d’infanterie du 6e Corps de
l’Armée du Portugal ; il sera blessé à la bataille de Fuentes de Onoro en 1811.
Ses mémoires nous font alors part de ses états de services qui sont tout à fait inédits (période de sa vie militaire non
mentionnés dans le Dictionnaire des Colonels), débutant par son rappel de son poste de gouverneur d’Avilla en juillet 1812,
poursuivant avec la prise de Madrid en août et s’achevant par sa libération des prisons anglaises en mai 1814. Le colonel offre
en outre un bel aperçu de l’état d’esprit militaire et de la fin de l’occupation française en Espagne.
Avec ses mémoires décrits sur une quinzaine de feuillets, le carnet privé est agrémenté de poêmes d’amour, probablement de
sa composition et écrit en Espagne, de proverbes et paroles de morale, de notes diverses et ecclectiques contenant pensum,
brouillon de correspondance, une curieuse notice sur l’intronisation et les symboles de la franc-maçonnerie, de petits
problèmes de mathématiques et de chimie, des remèdes notamment contre la galle…
« (…) Le 15 may (1812), Mr le maréchal Marmont, cmdt en chef de l’Armée, m’a confié le gouvernement de la province
d’Avila. Je lui promis de justifier son choix ; j’ai tenu ma promesse. Aujourd’huy 13 juillet, un ordre du Roy m’oblige à
quitter ce pays-cy avec les troupes sous mes ordres et de les amener à Madrid. J’obéis à regret, certain que S.M. a été trompé
par de faux rapports sur la situation de l’armée anglaise. Je pouvais être encore utile en occupant cette province et j’aurais eu
toujours ma retraite assurée par les montagnes (…) je pars cette nuit ; j’amène toute mon artillerie, tous les malades et tous
les blessés (…) l’ennemi verra du moins que j’ai fait ma retraite de sang froid. J’emporte avec moi les regrêts des habitans
et leur estime. Des députations du chapitre, des juntes, les alcades, l’évêque, les juges et le corregidor se sont rendus chez
moi (…) »
15 juillet : arrivée à Madrid avec 1800 hommes et 9 pièces de canon ; il est reçu par le roi Joseph le 17. Revue des troupes
au Prado.
10 août : départ du roi Joseph ; on confie le parc d’artillerie de la capitale au colonel Lafond qui reçoit l’ordre de tenir une
position « qui n’est pas tenable faute d’eau et de moyens convenables pour abriter les poudres (…) le maréchal Jourdan dit
lui-même qu’on ne peut tenir deux heures (…) Le désordre est dans Madrid ; tout ce qui est français ou espagnol attaché
au gouvernement français, cherche à quitter la capitale. Rien n’était prévu sis ce n’est d’amener ce qui peut être agréable
à Joseph et à ses femmes ; ou abandonner les malades et les blessés au nombre de 1200 dans l’hôpital militaire. Chacun
cherche à sauver son pillage (…) »
12 août : un parlementaire se présente au nom du général Wellington ; la ville est bombardée par les Anglais ; La Brune
propose (trop tard) de détruire l’artillerie et les poudres ayant « la certitude d’être pris et de laisser des ressources aussi
importantes » ; il propose de rejoindre le gros de l’armée par les montagnes ; Lafond indécis est finalement fait prisonnier : il
demande à Renou de se rendre au quartier général anglais pour y traiter ; les canalisations sont coupées privant d’eau les
soldats français : « Les propositions parurent raisonnables au conseil et furent acceptées ; nous sortions avec les honneurs de
la guerre ; dès le soir même, je fus conduit moi et mes malheureux compagnons à travers une populace en délire qui nous
aurait déchiré si la garde anglaise n’eut opposé une contenance pour nous protéger (…) »
« Le 15, nous continuâmes notre marche escorté par 100 anglais et cent portugais et cent espagnols du régiment de la
princesse. Nous bivouaquons dans le parc de l’Escurial où nous attendions vingt heures la distribution du pain et de la
viande (…) »
« Le 18 nous arrivâmes à Avila où j’avais été gouverneur un mois avant. Toute la population était sortie pour aller au devant
de nous et pour mettre à mort le gouverneur qui était annoncé comme étant au nombre des prisonniers ; mais on supposait
que s’était le Gal Hugot qui m’avait précédé de deux ans dans mes fonctions où il s’était montré injuste, cruel et avare (…) ».
Le récit se puirsuit avec l’arrivée à Lisbonne où les troupes souffrirent de la chaleur, les officiers enfermés dans les prisons
du château ; libéré sous condition par le général anglais Picot, gouverneur de Lisbonne, il est ensuite embarqué sur des
bâtiments escortés par l’Iphigénie pour gagner la rade de Ste Hélène vis à vis de Portmouth ; libéré par l’amirauté, il reçoit
une feuille de route le conduisant aux prisons militaires d’Ecosse.
« Après 21 mois de captivité, les résultats de la gigantesque entreprise de Bonaparte contre la Russie, vinrent changer nos
destinés et nous permirent d’espérer une liberté (…). »
Arrivée au Havre et à Paris « après 4 ans et demi d’absence ».
Le récit se termine par un curieux duel, à son retour en France : « (…) ceux qui se croyait froissés par le nouvel ordre des
choses, formerait un parti assez nombreux dirigé par le Prince d’A. prisonnier comme moi, et chercherait à me faire attaquer
par un chef de Bat. nommé Chr. Je le corrigeai avec ma canne et le lendemain, nous nous battions avec des fleurets (…) »
Passé dans le corps de la Gendarmerie, la Restauration le fera successivement colonel de la 9e Légioin à Niort (1816), del la
1ère Légion à Paris (1819), de la 8e Légion à Moulins (1822) et de la 4e Légion à Caen (1822). Promu maréchal de camp en
octobre 1830, il est ensuite employé à l’organisation du corps des Sapeurs Pompiers puis désigné comme commandant du
département du Calvados (1831) avant d’être mis en disponibilité et mis à la retraite en 1834.
Sont joint 2 pièces en espagnol :
- L.S. de l’évêque d’Avila adressé au colonel Renou. Avila, 27 juin 1812. 1 pp. petit in-folio.
- Placard imprimé du gouverneur du 15 juin 1812. 1 pp. petit in-folio.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
141
CONSULAT  EMPIRE
819-
[RÉPUBLIQUE CISALPINE] - AFFICHE. Repubblica Cisalpina. Estrarro de’ Registri del Comitato di
Governo, seduta del giorno 21, Vendemmiale Anno X Repubblicano. [Milano], an X, 35 x 52 cm, vignette
400 €
de la République Cisalpine. (gc5). {69970}
Très rare affiche.
820-
REY (Edouard-Eléonor-Guillaume). Napoléon proscrit à Corps, Empereur à Grenoble, mars 1815.
Grenoble, typographie Redon, 1852, in-8, 34 pp., en feuilles, cousu. (c). {168923}
350 €
Très rare témoignage de celui qui était alors officier d’ordonnance de Napoléon lors de l’épisode du retour de l’Île d’Elbe.
Le chef de bataillon Edouard Rey (1787-1869) s’est en effet rallié à l’Empereur lors de son passage à Grenoble, et il fut de
suite nommé officier d’ordonnance le 9 mars 1815, ce qui lui valut d’ailleurs d’être réformé sans traitement le 6 mars 1816.
Il ne fut rétabli sur les contrôles de l’artillerie qu’après la Révolution de Juillet.
Tulard, 1237. Seulement deux exemplaires au CCF (BnF et Grenoble).
821-
ROBINAUX (Capitaine). Journal de route, 1803-1832 ; pub. par G. Schlumberger. Paris, Plon, 1908,
in-12, X-333 pp., fac-similé dépliant, demi-basane brune, dos à nerfs (reliure de l’ époque). Dos passé.
150 €
(B306). {665121}
Tulard, 1256. « Authenticité incontestable. Des coupures. C’est la vie quotidienne du soldat avec de nombreux détails sur
la campagne de 1809 à la frontière italienne et dans les montagnes de la Haute-Autriche contre l’archiduc Charles. Bonne
description d’une garnison des Alpes françaises entre 1811 et 1813. Robinaux a participé à la campagne d’Allemagne sous
Marmont puis en 1815 à la bataille du Mont-Saint-Jean. »
822-
ROEDERER (Pierre-Louis). La Première année du Consulat de Bonaparte. 19 brumaire an 9 [10 novembre
250 €
1800]. S.l. [Paris], s.d., (1800), in-8, 15 pp., en feuilles. (c). {168935}
Rare extrait du Journal de Paris, évidemment très louangeur pour l’oeuvre déjà accomplie, impitoyable pour le
Directoire : « Depuis deux mois, la subversion toujours imminente de la République n’ étoit retardée que par la résistance d’un
seul homme : c’ étoit Sieyès. Son courage donna à Bonaparte le temps d’arriver. Bonaparte parut ; & le dix-huit brumaire paya
au premier le prix de son dévouement, en ouvrant au second une nouvelle carrière où l’attendoit la reconoissance des siècles. »
823-
ROOS (H. de). Avec Napoléon en Russie. Souvenirs de la campagne de 1812. Traduit de l’allemand
par le lieutenant-colonel breveté Buat, d’après l’édition, complétée par une introduction et des notes, du
professeur Paul Holzhausen. Paris, Chapelot, 1913, in-8, LXIV-290 pp., cartes in-t., demi-chagrin vert à
150 €
coins, dos à nerfs orné, couv. cons. (rel. postérieure). Petites usures aux mors. {666698}
Tulard, 1276 : « Ces souvenirs furent publiés en 1832 à Saint-Pétersbourg. Roos appartenait en 1812 au 3e régiment de
chasseurs à cheval wurtembourgeois, comme médecin. On trouve dans son récit de l’expédition de Russie une attachante
description de la bataille de Borodino et de l’entrée des Français à Moscou. La deuxième partie relative à la retraite n’est
pas moins importante. »
Garnier, Supplément..., 1657.
824-
ROSSIGNEUX (André). Un chapitre de l’histoire d’Auxerre. L’année 1814. Auxerre, Gallot, 1912,
gr. in-8, 174 pp., 3 planches, demi-chagrin bleu à coins, dos lisse orné de filets dorés, couv. cons. pour le
120 €
second texte (reliure moderne). Bon exemplaire. (B306). {169908}
Suivi de :
ROSSIGNEUX (André). La compagnie de réserve de l’Yonne au combat de Preuilly (11 février 1814). Auxerre, Galot, 1917,
6 pp. (inversion de pp.).
825-
ROVIGO (Duc de). Mémoires pour servir à l’histoire de l’Empereur Napoléon. Paris, Bossange, 1828,
8 vol. in-8, demi-percaline noire, filets à froid (reliure de l’ époque). Certains mors abîmés, mouillures à deux
300 €
volumes, rousseurs. (B396). {666699}
Tulard, 1322. « Mémoires très importants dont le retentissement fut considérable en raison de la personnalité de l’auteur,
aide de camp du Premier Consul, mêlé étroitement à l’exécution du duc d’Enghien, ambassadeur auprès du Tsar, après
Tilsit, successeur de Fouché au ministère de la Police générale en 1810 ».
Édition originale.
826-
SA CHAVES (F.). No tempo dos Franceses (illustrado com carvoes de A. Correia de Lacerda). Lisbonne,
Coelho da Cunha, Brito & ca, 1915, in-8, [2]-47 pp., avec quelques illustrations dans le texte, broché.
50 €
Couverture un peu défraîchie. (B307). {169991}
Rare. Le colonel Sa Chaves a composé plusieurs petites études sur la campagne de Portugal de 1808-1809.
Sepulveda II, p. 231. Aucun exemplaire au CCF.
827-
SAILLY (Baron de). Le Général baron de Sailly. Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1911, in-4, [8]-III-265-[2] pp.,
portrait-frontispice, 7 pl. dépl. montées sur onglets, demi-basane aubergine, dos à nerfs, filets dorés, couv.
150 €
cons. (reliure moderne). (383). {161178}
LE CURIEUX
142
CONSULAT  EMPIRE
828-
SAINT-AMAND (Imbert de). La Cour de l’Impératrice Joséphine. Paris, Dentu, 1889, in-4, 600 pp.,
120 €
portr.-front., pl., broché. (B391). {149269}
829-
SAINT-ELME (Ida). Mémoires d’une contemporaine, ou souvenirs d’une femme sur les principaux
personnages de la République, du Consulat, de l’Empire, etc. Paris, Ladvocat, 1828, 8 vol. in-8, pl., index,
demi-veau blond, dos à faux nerfs orné de frises dorées et fleurons à froid, tranches marbrées (reliure de
350 €
l’ époque). (408). {136018}
Tulard, 1299. « Souvenirs de la célèbre aventurière qui faillit épouser Moreau, fut la maîtresse de Ney et servit dans la police
secrète du Premier Empire ». Ces mémoires seraient apocryphes.
Troisième édition.
Bon exemplaire.
830-
SALGUES (J.-B.). Mémoires pour servir à l’histoire de France sous le gouvernement de Napoléon
Bonaparte et pendant l’absence de la Maison de Bourbon ; contenant des anecdotes particulières sur les
principaux personnages de ce temps. Paris, Fayolle et Dentu, 1814-1826, 9 vol. in-8, portrait-frontispice
800 €
pour les 4 premiers tomes, demi-veau bleu, dos lisse orné (reliure de l’ époque). (342). {134561}
L’œuvre d’un détracteur de Napoléon, toutefois non dénué d’intérêt.
Bel exemplaire, enrichi de 4 portraits.
831-
SAND (C.-L.). Mémoires, avec le récit des circonstances qui ont accompagné l’assassinat d’Auguste de
Kotzebue, et une justification des universités d’Allemagne ; traduits de l’anglais. Paris, Rosa, 1819, in-8,
IV-XXXVIII-57-IV-47 pp., frontispice, demi-basane blonde, dos lisse orné (reliure de l’ époque). Manque à
200 €
la coiffe. (352). {88063}
Mémoires d’un patriote allemand, présent à Waterloo, qui fut décapité pour le meurtre de Kotzebue le 23 mai 1819.
Son récit est relié par des notes biographiques de l’éditeur.
Très curieux témoignage, non signalé par Tulard et Garnier.
832-
SASKI (Charles Gaspard Louis). Campagne de 1809 en Allemagne et en Autriche. Paris & Nancy, BergerLevrault, 1899-1902, 3 vol. in-8, 12 cartes, 4 plans et 1 croquis dépliants, demi-chagrin rouge, dos à nerfs
1.000 €
(rel. de l’ époque). (373). {169834}
Ouvrage de référence de cette étude sur la campagne de 1809 dont une partie est parue dans les Carnets de la Sabretache
(1895 et 1900).
Tome 1. Organisation et mesures militaires prises par l’Empereur. Tome 2. Thann, Abensberg, Landshut, Eckmul,
Ratisbonne. Tome 3. Neumarkt, Ebersberg, Vienne, Essling.
Davois, III-161.
833-
SAUZEY (Lieutenant-colonel). Les Allemands sous les aigles françaises. Essai sur les Troupes de la
Confédération du Rhin (1800-1814). Paris, Chapelot, 1902-1912, 6 vol. in-8, bibliographie, 83 ill. h.-t.
dont 3 dépl. et 24 en couleurs, 101 ill in-t., 15 cartes h.-t. dont 7 dépl., 2 en couleurs et 2 très grandes dépl.
500 €
en couleurs, 20 croquis dont 3 h.-t. et 1 dépl., brochés, dos du T. VI abîmé. (381). {109348}
I : Le Régiment de Francfort. II : Le Contingent Badois. III : Les Saxons dans nos rangs. IV : Le Régiment des Duchés de
Saxe. V : Nos Alliés les Bavarois. VI : Les Soldats de Hesse et de Nassau.
Le colonel Sauzey avait prévu un 7e volume intitulé Le Wurtemberg dans l’alliance de la France qui n’est jamais paru,
empêché par la guerre de 1914-1918.
834-
SCHMIDT (Ch.). Le Grand-Duché de Berg (1806-1813). Etude sur la domination française en Allemagne
sous Napoléon Ier. Thèse. Paris, Alcan, 1905, in-8, XVI-528 pp., index et biblio., carte dépl., demi-chagrin
230 €
noir, dos lisse (rel. de l’ époque). (370). {163324}
835-
SÉRUZIER (Baron). Mémoires militaires. Mis en ordre et rédigés par son ami Le Miere de Corvey. Paris,
Baudoin, s.d., (1894), in-8, IX-344 pp., portr. et ill., index, demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (rel. de
180 €
l’ époque). Ex-libris Antoine d’Esperandieu. (B303). {169829}
Nouvelle édition.
Bon exemplaire.
836-
SOLTYK (Général Roman). Napoléon en 1812. Mémoires historiques et militaires sur la campagne de
Russie. Paris, Arthus Bertrand, 1836, in-8, II-II-464 pp., carte dépl., demi-veau vert, dos lisse, roulette
1.000 €
dorée, couv. (restaurée) cons. (Ateliers Laurenchet). Qqs rousseurs. (B403). {164217}
Tulard, 1352 : « Patriote polonais passé à l’état-major de Napoléon en 1812 et fait prisonnier à la bataille de Leipzig. Ces
mémoires n’embrassent que la campagne de Russie. »
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
143
CONSULAT  EMPIRE
837-
SOYÉ (Luiz Rafael). Napoleao o Grande, Emperador dos Francezes, Rei d’Italia. Ode pindarica. Paris,
P. Didot, 1808, in-8, 64 pp., texte français et traduction portugaise en regard, annotations manuscrites
d’époque en regard de nombreux vers, broché sous couverture d’attente de papier bleu. Couverture un peu
150 €
défraîchie. (B374). {163767}
Rare pièce poétique portugaise, composée à la gloire de Napoléon : Soyé, quoique Madrilène, était docteur de l’Université
de Coïmbre, et n’a écrit qu’en portugais.
Palau, 321 128.
A la suite, du même auteur, l’on trouve encore deux pièces de circonstance : I. Hymne à l’Etre Suprême, à l’occasion de
l’heureuse naissance du Roi de Rome ; composé en portugais (...), et traduit en Français, par **. Paris, Moreau, 1811,
11 pp., texte portugais et traduction française en regard. - II. Prédictions de Protée, à l’occasion du premier anniversaire du
Roi de Rome. Composées en portugais (...), et traduites en Français par J.-P. de Plombières. Paris, D. Colas, 1812, 15 pp.
838-
[STRASBOURG] - Relation des fêtes données par la ville de Strasbourg à Leurs Majestés Impériales
et Royales, les 22 et 23 janvier 1806, à leur retour d’Allemagne. Rédigée et imprimée par ordre du corps
municipal de cette commune. Strasbourg, Imprimerie de Levrault, 1806, in-folio, [4] ff. n. ch. (titre, titre de
relais), 18 pp., un feuillet vierge, avec 5 planches gravées au trait, dont un frontispice, toile Bradel cerise,
dos lisse, titre en long, feuillets de la couverture d’origine contrecollés sur chacun des plats (reliure moderne).
1.800 €
Bon exemplaire. (B360). {168877}
Rare album de fêtes qui, sous une forme narrative détaillée, retrace les festivités organsisées par la municipalité de Strasbourg
au passage de Napoléon dans leur ville, de retour de la campagne d’Austrelitz : les processions et rassemblements (troupes,
habitants de la ville rangés par professions, élèves ecclésiastiques, et, bien sûr, corps municipal), les costumes, les réalisations
(illuminations, tableaux, arcs de triomphe. objets festifs, etc.), le bal et le dîner (avec la liste des invités prestigieux).
L’illustration, gravée au trait, est d’un classicisme rigoureux qui allie agréablement grâce et grandeur : outre un frontispice
au trait de l’Empereur (encadré par les noms et dates de ses victoires autrichiennes, ainsi que d’allégories), et un titre
garvé au portrait de Joséphine, l’ouvrage comprend trois imposants tableaux montrant d’abord l’arc de triomphe haut de
30 mètres qui fut élevé devant le Pont du Rhin, ensuite la procession qui défila devant la préfecture (l’ancien Palais épiscopal
des Rohan), et enfin une scène du bal qui fut donné dans ce même palais.
Bien que relevant de la production panégyrique officielle, l’ouvrage présente un témoignage intéressant sur une des périodes
les plus glorieuses de l’Empire, et une étape importante de la constitution d’un corpus iconographique spécifique.
Davois III, 132. Ruggieri 634.
839-
TAILLANDIER (Saint-René). Le Général Philippe de Ségur, sa vie et son temps. Paris, Didier et Cie,
1875, in-12, VIII-366 pp., demi-chagrin aubergine, dos à nerfs, filets dorés (rel. de l’ époque). (B348).
80 €
{169334}
840-
TALANDIER (Marie-Claude-Félix). Mémoires relatifs aux opérations du deuxième corps d’armée, en
Espagne et en Portugal, sous les ordres du Maréchal Soult, duc de Dalmatie, dans les années 1808, 1809,
1810 et 1811. Verdun, typographie de Lippmann, s.d., (1831), in-8, 326 pp., basane blonde racinée, dos lisse
richement orné de filets, guirlandes et larges fleurons dorés, pièce de titre bouteille, simple filet doré sur les
1.500 €
coupes, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B347). {169056}
Rarissime relation sur la Guerre de la Péninsule, composée au calme par le commandant de la place de Verdun sous la
Monarchie de Juillet.
Marie-Claude-Félix Talandier était né à Limoges le 26 juin 1790 ; il passa presque directement de Saint-Cyr aux affres de
la Guerre de la Péninsule, puisque, ayant obtenu ses épaulettes de sous-lieutenant en 1809, il fit les campagnes de 1810 et
1811 à l’armée de Portugal (4e régiment d’infanterie légère), puis celles de 1812 et 1813 dans l’armée d’Espagne, où il gagna
sur le champ de bataille le grade de lieutenant. Blessé lors de la bataille de Vitoria (21 juin 1813), il fut promu au grade de
capitaine adjudant-major. Sa carrière militaire ultérieure croisera de nouveau les fantômes de l’Empire, puisqu’il fut un des
acteurs légalistes de la conspiration de Strasbourg et eut à témoigner contre les prévenus.
Tulard, 1395. Sepulveda II, p. 338. Absent de Davois. Aucun exemplaire au CCF. - Cf. Sarrut (Germain) et Bourg SaintEdme : Biographie des hommes du jour. Paris, Pilout, 1838, IV, pp. 129 sqq.
Exemplaire du général Antoine-Virgile Schneider (1779-1847), de la famille des maîtres de forges du Creusot, alors
directeur du personnel au ministère de la Guerre, avec envoi autographe de l’auteur au faux-titre. Cette provenance
permet de dater plus précisément l’ouvrage, puisque Schneider, lieutenant-général le 12 août 1831, fut nommé à ce poste le
20 novembre 1832 ; l’envoi ne peut être antérieur à cette date, et il s’explique assez, au demeurant, par la participation du
destinataire aux opérations de la Guerre de la Péninsule comme capitaine : il participa notamment aux sièges de Saragosse
(1808-1809) et de Figueras (1811).
841-
TCHITCHAGOFF (Amiral). Mémoires (1767-1849). Avec une notice biographique. D’après des
documents authentiques. Leipzig, Franck, 1862, in-16, 229 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (rel.
500 €
moderne). Rousseurs. Bon exemplaire. (B348). {169485}
Mémoires très intéressants sur la campagne de 1812 en Russie et l’incendie de Moscou.
Tulard, 1400.
LE CURIEUX
144
CONSULAT  EMPIRE
842-
[THEÂTRE] - Collection des Mémoires sur l’art dramatique, publiés ou traduits par MM. Andrieux,
Barrière, Félix Bodin, Després, Evariste Dumoulin, Dussault, Etienne, Merle, Moreau, Ourry, Picard,
Talma, Thiers, et Léon Thiessé. Paris, Ponthieu [et :] Baudouin frères [et :] L. Tenré, 1822-1823, 10 (sur 14)
vol. in-8, demi-chevrette cerise à coins, dos lisses ornés (reliure de l’ époque). Dos un peu frottés, mais bon
10.000 €
exemplaire. (Bur7). {151419}
Très intéressante collection, rassemblant la plupart des souvenirs d’acteurs qui pouvaient être en circulation à l’époque.
Chaque volume est paru séparément, et il est rare de trouver les quatorze volumes réunis.
Les volumes présents sont les suivants (d’après l’ordre adopté par Vicaire) :
I. Mémoires de Préville, et de Dazincourt, revus, corrigés et augmentés d’une notice sur ces deux comédiens, par M.
Ourry (1823, [4]-384 pp.). - II. Mémoires sur Molière, et sur Mme Guérin, sa veuve, suivis des Mémoires sur Baron et
sur Mlle Lecouvreur, par l’abbé d’Allainval, auteur de l’Ecole des Bourgeois (1822, [4]-XLIII-349 pp.). - IV. Mémoires sur
Garrick et sur Macklin, traduits de l’anglais par le traducteur des oeuvres de Walter Scott ; précédés d’une histoire abrégée
du théâtre anglais, par Després (1822, [4]-XXX-[2]-387 pp.). - VI. Mémoires de Aug. Guil. Iffland, auteur et comédien
allemand ; avec une notice sur les ouvrages de cet auteur (1823, [4]-LV-255 pp.). - VII-VIII. Mémoires de Brandes, auteur et
comédien allemand ; avec une notice concernant cet acteur, et placée en tête des Mémoires d’Iffland (1823, deux vol. de [4]443 et [4]-468 pp.). - IX. Mémoires de Mlle Clairon, actrice du Théâtre Français, écrits par elle-même. Nouvelle édition,
mise dans un meilleur ordre, et contenant : 1. Mémoires et faits personnels ; 2. Réflexions morales et morceaux détachés ;
3. Réflexions sur l’art dramatique et sur la déclamation théâtrale ; le tout accompagné de notes contenant des faits curieux et
des observations utiles, et précédé d’une notice sur la vie de Mlle Clairon (1822, [4]-LXXX-352 pp.). - X. Mémoires de Mlle
Dumesnil, en réponse aux Mémoires d’Hippolyte Clairon ; revus, corrigés, et augmentés d’une notice sur cette comédienne
par Dussault (1823, [4]-379 pp.). - XI.-XII. Mémoires de Mistriss Bellamy, actrice du Théâtre de Covent-Garden, avec une
notice sur sa vie, par M. Thiers (1822, deux vol. de [4]-XVI-454 et [4]-420 pp.).
Manquent les volumes III (Mémoires de Lekain), V (mémoires de Molé) et XIII-XIV (Mémoires de Goldoni).
Vicaire II, 833-835.
Précieux exemplaire de Marie-Louise d’Autriche, veuve de Napoléon Ier et duchesse de Parme, Plaisance et Guastalla, avec
chiffre doré poussé au centre des plats (OHR 2654-6).
843-
THIÉBAULT (Général, baron). Mémoires (1769-1820). Publiés sous les auspices de sa fille Melle Claire
Thiébault, d’après le manuscrit original par F. Calmettes. Paris, Plon, 1893-1895, 5 vol. in-8, 6 portraits et
1 pl. en héliogravure, bradel demi-percaline rouge à coins, dos orné, couv. cons. (Carayon). Dos passé.
400 €
(S361). {160930}
Les mémoires de Thiébault sont parmi les plus pittoresques des mémoires de l’Empire publiés. Si certains peuvent lui
reprocher son parti pris, sa verve littéraire reste un exemple rare dans la littérature impériale.
Tulard, 1411.
844-
THIERS (A.). Histoire de la Révolution française [et] Histoire du Consulat et de l’Empire faisant suite à
l’histoire de la Révolution française. Paris, Furne, Jouvet et Cie, 1874-1884, 31 vol. in-8, nbses gravures sur
acier h.-t., demi-chagrin brun, dos à nerfs, tranches marbrées (reliure de l’ époque). (S365). {170020}
1.200 €
Bon exemplaire en reliure uniforme et complet du tome 21 du Consulat et de l’Empire (tables).
845-
THIERS (A.). Histoire du Consulat et de l’Empire, faisant suite à l’Histoire de la Révolution française.
Paris, Paulin, Lheureux, 1845-1862, 20 vol. in-8, percaline verte (rel. de l’ éditeur). (390). {143797} 300 €
846-
THIRIET (J.-B.). Mes Souvenirs ou les prisonniers français en Pologne. Poésies suivies de notes
historiques. Paris, Delaunay, 1822, in-8, VI-392 pp., frontispice, demi-chagrin noir, dos lisse orné (rel. de
300 €
l’ époque). (S228). {134805}
Tulard, 1413. Mémoires trop souvent délaissés car rédigés en vers, mais éclairés par des notes qui elles, ne le sont pas. Rare.
847-
THIRY (J.). La Machine infernale. Paris, Berger-Levrault, 1952, in-8, VI-313 pp., 3 croquis, index, biblio.,
30 €
broché. (S224). {10773}
848-
TONDU-NANGIS. 18 février 1814. La Bataille de Montereau, par Tondu-Nangis, père, témoin
oculaire ; avec notes, éclaircissements et carte par P. Quesvers. Montereau, Zanote, 1900, in-12, VIII-71 pp.,
frontispice, carte dépl., bradel percaline bordeaux (reliure de l’ éditeur). Reliure en partie décolorée. (B305).
230 €
{133312}
Tulard, 1423 : « L’auteur a vu les troupes françaises et ennemies se succéder dans la ville et a même été réquisitionné par le
général en chef ennemi pour diriger les travaux de la défense. Bonne relation, claire, simple, précise ».
849-
TRANIÉ (J.) et J.-C. CARMIGNIANI. Bonaparte et la Campagne d’Egypte. Préface de Jean Tulard.
Paris, Pygmalion, 1988, in-4, 315 pp., nbses ill. en noir et en couleurs, bradel skyvertex vert, jaquette ill.
100 €
(reliure de l’ éditeur). (375). {124896}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
145
CONSULAT  EMPIRE
850-
TRANIÉ (J.) et J.-C. CARMIGNIANI. Napoléon Bonaparte. La deuxième campagne d’Italie, 1800.
Paris, Pygmalion, 1991, in-4, 264 pp., index et bibliographie, nbses illustrations en noir et en couleurs,
100 €
percaline verte, jaquette illustrée (reliure de l’ éditeur). (S139/383d). {69806}
Le passage des Alpes et Marengo raconté clairement et à l’aide d’une très riche iconographie.
851-
TRANIÉ (J.) et J.-C. CARMIGNIANI. Napoléon Bonaparte. La première campagne d’Italie, 17961797. Paris, Pygmalion, 1990, in-4, 267 pp., index et biblio., nbses ill. noir et couleurs, percaline verte,
100 €
jaquette ill. (reliure de l’ éditeur). (383d). {99396}
L’histoire détaillée et illustrée de la première campagne qui fit la gloire de Bonaparte, de Montenotte au traité de Campo
Formio.
852-
TRANIÉ (J.) et J.-C. CARMIGNIANI. Napoléon et l’Autriche. La campagne de 1809. Paris, Copernic,
1979, in-4, 239 pp., nbses ill. in-t. en noir et en couleurs, bibliographie, bradel toile bordeaux, jaquette
100 €
illustrée (reliure de l’ éditeur). (391). {155396}
853-
TRANIÉ (J.) et J.-C. CARMIGNIANI. Napoléon. 1807-1814. La campagne d’Espagne. Paris, Pygmalion,
1998, in-4, 254 pp., index et bibliographie, percaline verte, jaquette ill. en couleurs (reliure de l’ éditeur).
100 €
(B335). {69805}
L’histoire des guerres de la Péninsule de l’invasion du Portugal par Junot à la bataille de Toulouse.
Cette remarquable synthèse est accompagnée de 422 illustrations dont 61 en couleurs.
854-
TRANIÉ (J.) et J.-C. CARMIGNIANI. Napoléon. 1813, la campagne d’Allemagne. Préface de Jean
Tulard. Paris, Pygmalion, 1987, in-4, 315 pp., ill. en noir et en couleurs, skyvertex vert, sous jaquette
120 €
illustrée (375). {124738}
855-
TRANIÉ (J.) et J.-C. CARMIGNIANI. Napoléon. 1814, la campagne de France. Paris, Pygmalion, 1989,
in-4, 311 pp., index et bibliographie, nbses illustrations en noir et en couleurs, percaline verte, jaquette
120 €
illustrée (reliure de l’ éditeur). (383). {169825}
Le récit détaillé des dernières batailles héroïques que livrèrent les Français avant la capitulation.
856-
TRULLARD (Jacques). Souvenirs de l’inuaguration du monument érigé à Napoléon en Bourgogne, le
19 septembre 1847. La Résurrection de Napoléon, statue érigée par MM. Noisot, grenadier de l’Île-d’Elbe,
et Rude, statuaire, à Fixin (Côte-d’Or). Souvenirs. Avec dessins par M. Mazaroz. Dijon, Guasco-Jobard,
1847, in-12, 48 pp., avec 4 gravures sur fond teinté, dont en frontispice la statue de Rude, et [3] ff. n.
ch. de fac-similé (le discours de Noisot), demi-veau brun, dos lisse, couverture illustrée conservée (reliure
150 €
moderne). Rousseurs, mais bon exemplaire. (B346). {169012}
Très rare compte-rendu de l’inauguration de l’une des oeuvres les plus spectaculaires et suggestives de François Rude
(1784-1855), qui est actuellement connue sous le nom de « L’Eveil de Napoléon à l’ immortalité », alors qu’elle avait été
plus ambitieusement et christiquement baptisée « La Résurrection ». Claude Noisot, ancien sous-adjudant-major qui avait
accompagné Napoléon à l’île d’Elbe, donna à la commune un terrain où furent aménagés un musée napoléonien et un parc.
Décédé dans la commune le 14 avril 1861, il aurait voulu être enterré debout et sabre au clair devant la statue de Rude, ce
que la nature très rocheuse du terrain ne permit pas de réaliser.
Exemplaires du CCF seulement à la BnF, à l’INHA et à Beaune. Absent de Davois.
857-
TURQUAN (Joseph). La Générale Junot, duchesse d’Abrantès 1784-1838. D’après ses lettres, ses papiers
et son « Journal intime » inédits. Paris, Montgredien, 1901, pet. in-8, XI-478 pp., portr., fac-similé dépl.,
60 €
table, demi-veau blond, dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). (B346). {169284}
858-
TYSZKIEWICZ (Comte J.). Histoire du 17ème Régiment de Cavalerie polonaise (lanciers du comte
Michel Tyszkiewicz). 1812-1815. Cracovie, W. L. Anczyc & Cie, 1904, in-4, 99 pp., demi-toile grise, couv.
450 €
et dos cons. (rel. postérieure). (S373). {170068}
Historique recherché tiré à 500 exemplaires numérotés, illustré de 5 planches hors texte dont 4 en couleurs, de 4 portraits
hors texte dont 1 en couleurs et d’une carte dépliante.
859-
VERLING (Docteur) et Capitaine NICHOLLS. Journaux de Sainte-Hélène. Paris, Librairie Historique
34 €
F. Teissèdre, 1998, 208 pp., broché. {8992}
La légende napoléonienne prit naissance dès l’exil de l’Empereur à Sainte-Hélène. La captivité de Napoléon, après
les victoires obtenues sur les puissances européennes, devait marquer les esprits de l’époque. Cet ouvrage présente les
témoignages de deux officiers anglais de la garnison de Sainte-Hélène. Il donne de cet événement tragique une version
différente de celle connue habituellement.
LE CURIEUX
146
CONSULAT  EMPIRE
860-
VERNET (Carle). La Grande Armée de 1812. Marseille, Coll. Raoul et J. Brunon, 1959, 8 séries gr. in-4,
48 planches en couleurs accompagnées d’un texte en feuilles sous chemise papier crème, dans un emboîtage
demi-basane verte, dos lisse orné d’une aigle impériale et d’un « N » couronné (rel. de l’ éditeur). (471).
500 €
{146031}
Publication des aquarelles réalisées par Carle Vernet sur la commande du major Bardin pour réglementer l’habillement de
l’Armée Impériale en 1812.
Belle publication.
861-
VICTOIRES ET CONQUETES. Monumens des Victoires et conquêtes des Français. Recueil de tous les
objets d’arts, arcs de triomphe, colonnes, bas-reliefs, routes, canaux, tableaux, statues, médailles, consacrés
à célébrer les victoires des Français de 1792 à 1815. Cent planches en vingt-cinq livraisons. Les Monumens,
arcs de triomphe, routes, canaux, sont décrits par Charles Dupin. Les tableaux, statues, médailles, par
Voïard. Les combats de mer et tableaux de marine, par J.T. Parisot. Paris, Panckoucke, 1822, in-folio oblong,
100 planches gravées sur cuivre sous la direction d’Ambroise Tardieu (la plupart par C. Normand) d’après
des tableaux de Gros, Vernet, Gérard, Girodet, etc. et des plans d’architectes comme Percier et Fontaine,
avec le texte les accompagnant, demi-maroquin vert à long grain à coins, dos lisse, cartouche de titre sur le
800 €
premier plat, tranches jaunes (reliure de l’ époque). (96). {133948}
Album de la célèbre série publiée par Panckoucke, « Victoires et conquêtes », dont les planches, gravées au trait dans le style
néoclassique, montrent des vues historiques (principalement des vues de batailles) mais également des monuments élevés
sous l’Empire et des détails de décorations architecturales.
Bon exemplaire.
862-
VIENNET (Odette). Napoléon et l’industrie française. La crise de 1810-1811. Préf. de M. Dunan. Paris,
50 €
Plon, 1941, in-8, VI-342 pp., index et biblio., broché. (S236). {445}
863-
VILLEMAIN. Souvenirs contemporains d’histoire et de littérature. Paris, Didier, 1854, 2 vol. in-8,
494 pp. et 528 pp., demi-basane verte, dos à nerfs orné (reliure postérieure). Dos légt noirci. (B403).
150 €
{164052}
« Le premier tome intéresse la vie universitaire, notamment l’école normale supérieure. Villemain était secrétaire de
Narbonne qui fut l’un des confidents de Napoléon à son apogée. Villemain rapporte, en les arrangeant quant à la forme,
les propos de l’Empereur à la veille de l’expédition de Russie. Le deuxième tome concerne les Cent-Jours. Ces souvenirs
constituent une source de premier ordre pour les dernières années de l’Empire ».
Tulard, 1491. Bertier, 996.
864-
VIVIEN (Cdt). Souvenirs de ma vie militaire, 1792-1822. Avant-propos par le cdt E. Martin. Paris,
Hachette, 1907, in-12, 351 pp., portrait, bradel demi-percaline verte, dos orné, couv. cons. (reliure de
180 €
l’ époque). (B305). {110493}
Tulard, 1507. « Mémoires écrits vers 1834. Utiles chapitres sur le camp de Boulogne, Austerlitz et l’Espagne ».
« Vivien est volontaire en 1792. Il participe au siège de Lille, se bat dans le Nord, puis en Italie à partir de 1797. » (Fierro,
1486).
Bertier, 1008.
865-
WAGRE (L.-J.). Les prisonniers de Cabrera. Souvenirs d’un caporal de grenadiers, 1808-1809. Pub. par
le comte Fleury. Paris, E.-Paul, 1902, in-12, VII-295 pp., bradel demi-percaline rouge, dos orné (rel. de
180 €
l’ époque). (S237/B314). {110438}
Nouvelle édition, publiée avec le nom de l’auteur.
866-
WEIL (H.). Le Prince Eugène et Murat, 1813-1814. Opérations militaires-Négociations diplomatiques.
Paris, Fontemoing, 1901-1902, 5 forts vol. in-8, cartes dépl., broché. Rousseurs sur les couvertures. (B378).
500 €
{4716}
Réunion de documents de première importance, complément indispensable aux « Mémoires et correspondance » du prince
Eugène, ainsi qu’aux « Lettres de Murat ».
867-
WERBA (Daniel). Le combat d’Arromanches. Episode des guerres de l’Empire, 8 et 9 septembre 1811.
23 €
Paris, Librairie Historique F. Teissèdre, 2000, 115 pp., illustrations, broché. {85207}
Entièrement inédit, cet ouvrage se propose d’étudier un épisode peu connu de l’histoire napoléonienne, qui fut l’un des rares
succès navals de la période. L’auteur, délégué régional de l’Association pour la Conservation des monuments napoléoniens, a
exploré les archives françaises et britanniques tout en visitant les lieux qui furent le théâtre de ces événements.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
147
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
868-
WOLZOGEN (Général Baron Ludwig Von). Mémoires d’un général d’infanterie au service de la Prusse
et de la Russie (1792-1836). Paris, Éditions Historiques Teissèdre, 2002, 686 pp., broché. {93962}
49 €
Sur les milliers de mémoires publiés, les traductions de mémoires d’officiers étrangers sont extrêmement rares. François
Gendreau s’est attelé à cette tâche colossale pour les mémoires de Wolzogen en enrichissant sa traduction d’un appareil
critique remarquable.
Un homme peu ordinaire nous est ainsi présenté : soldat, Wolzogen passe du service du Wurtemberg à celui de la Prusse
et devient précepteur du prince Eugène ; il rencontre Napoléon lors des négociations pour le mariage de Jérôme Bonaparte
avec Catherine de Wurtemberg ; en 1807, il intègre l’armée russe et accède au grade de lieutenant-colonel avant de
devenir aide de camp de l’empereur Alexandre. Wolzogen est alors chargé de reconnaître et de cartographier la frontière
ouest de la Russie et une partie de la Pologne, en prévision d’une offensive de Napoléon. Après la bataille de Leipzig,
Wolzogen quitte la Russie pour Weimar dont il représente le duc au congrès de Vienne. La dernière mission accomplie par
Wolzogen : l’instruction militaire des princes Frédéric et Guillaume de Prusse, futurs roi et empereur.
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
869-
ALMANACH Royal, pour l’an 1817. Paris, Testu, s.d., fort in-8, 950 pp., demi-basane brune, dos lisse,
300 €
filets dorés (rel. de l’ époque). Ex-libris Bibliothèque du Baron de Nervo. (104). {151452}
870-
ALMANACH Royal, pour l’an 1818. Paris, Testu, s.d., in-8, 967 pp., basane brune moucheté, dos lisse
200 €
orné (reliure de l’ époque). Manque à la coiffe supérieure, qqs épid. (104). {160396}
871-
ALMANACH Royal pour l’an 1830 présenté à Sa Majesté. Paris, Guyot et Scribe, 1830, in-8, 964 pp., toile
250 €
grise (rel. moderne). (104). {151449}
872-
ALMANACH Royal et National pour l’an 1834, présenté à sa majesté et aux princes et princesses de la
famille royale. Paris, Chez A. Guyot et Scribe, 1834, in-8, [12]-994 pp., basane brune, dos lisse orné (rel. de
180 €
l’ époque). Dos et coins usés, manque à la coiffe. (S7). {136444}
873-
ALMANACH Royal et National pour l’an 1835, présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la
famille royale. Paris, Guyot et Scribe, 1835, in-8, 1000 pp., basane brune, dos lisse orné (rel. de l’ époque).
180 €
Dos et coins usés, épidermures sur les plats, manques aux coiffes. (104). {136449}
874-
ALMANACH Royal et National pour l’an 1837, présenté à sa majesté et aux princes et princesses de la
famille royale. Paris, Guyot et Scribe, 1837, fort in-8, [6]-1022 pp., basane brune, dos lisse orné (rel. de
180 €
l’ époque). Dos, mors et coins usés, manques aux coiffes. (S7). {136445}
875-
ALMANACH Royal et National pour l’an 1838, présenté à sa majesté et aux princes et princesses de la
famille royale. Paris, Guyot et Scribe, 1838, fort in-8, [8]-1040 pp., basane brune, dos lisse orné (rel. de
180 €
l’ époque). Dos et coins usés, manque à la coiffe. (B323). {136442}
876-
ALMANACH Royal et National pour l’an 1842, présenté à leurs majestés et aux princes et princesses de la
famille royale. Paris, chez A. Guyot et Scribe, 1842, fort in-8, 1083 pp., maroquin rouge, dos et plats ornés
d’un décor romantique, tranches dorées (reliure de l’ époque). Petite usure des coins. Bel exemplaire. (393).
600 €
{134563}
877-
ALMANACH Royal et National pour l’an 1845, présenté à leurs Majestés et aux Princes et Princesses de
la famille royale. Paris, Guyot et Scribe, 1845, in-8, 1132 pp., basane fauve racinée, dos lisse orné (reliure de
250 €
l’ époque). Petite usure des coins, rousseurs. (105). {150270}
878-
ALMANACH Royal et National pour l’an 1846, présenté à leurs majestés et aux princes et princesses de
la famille royale. Paris, Guyot et Scribe, 1846, fort in-8, [14]-1148-[24] pp., basane brune racinée, dos lisse
180 €
orné (reliure de l’ époque). Dos et coins usés, manque à la coiffe. (B323). {136448}
879-
ALMANACH Royal et National pour l’an 1847 présenté à leurs majestés et aux princes et princesses de la
famille royale. Paris, Guyot et Scribe, 1847, fort in-8, [4-6]-1160-[8] pp., basane fauve racinée, dos lisse orné
250 €
(reliure de l’ époque). Mouillures en début d’ouvrage. (B323). {151448}
LE CURIEUX
148
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
880-
ALMANACH Impérial pour 1859, présenté à leurs majestés. Paris, Guyot et Scribe, 1859, fort in-8, XIV1206-72 pp., percaline marron, dos lisse avec titre et date poussés à froid (reliure de l’ éditeur). Coiffes
légèrement fatiguées. (B323). {136443}
250 €
881-
[ADMINISTRATION] - [Recueil de textes administratifs]. LL. dd., 1815-1820, 8 pièces en un vol.
in-folio, demi-basane fauve, dos lisse, coins en vélin (reliure de l’ époque). Manques de cuir aux deux coiffes
300 €
sur 3 cm. (B391). {164103}
Passablement hétéroclite, ce recueil d’amateur réunit des pièces très différentes sur l’administration de la France pendant
les Cent-Jours et au début de la Restauration :
I. Préfecture du Pas-de-Calais. Le Préfet aux habitans du département. Arras, 1815, un placard imprimé au recto sur deux
colonnes. Daté du 20 août 1815, cette proclamation cherche à calmer les inquiétudes de la population nées des rumeurs
et de la présence des troupes étrangères. - II. Préfecture du département de la Seine. Budget de la ville de Paris. Exercice
1820. S.l.n.d. [1820], [2] ff. n. ch. - III. Administration des douanes. Année 1818. Tableau des marchandises étrangères
importées en France, et des marchandises françaises exportées à l’étranger, pendant l’année 1818. S.l.n.d. [1818], [7] ff.
n. ch. - IV. Situation de l’administration des finances au 1er décembre 1819. S.l.n.d. [1819], [3] ff. n. ch. avec un tableau
dépliant hors-texte. - V. Etat des importations dans le royaume depuis la récolte de 1818. S.l.n.d., [3] ff. n. ch. - VI.
Ministère de l’Intérieur. Instruction sur l’exécution du décret du 22 avril concernant l’Assemblée du Champ-de-Mai. Paris,
Imprimerie impériale, mai 1815, 6 pp. Signée de Carnot, cette pièce importante règle l’arrivée et le rôle tant des membres
des collèges électoraux de département et d’arrondissement que des députations de l’armée. - VII. Résultats des récoltes en
grains du royaume, en 1817. S.l.n.d. [1817], un grand tableau replié. - VIII. Résultats des récoltes en grains du royaume, en
1818. S.l.n.d. [1818], un grand tableau replié.
Sont intercalés entre certaines pièces des livraisons de périodiques (L’Impartial, L’Aristarque français, Le Diligent).
882-
AFFAIRE de la souscription Baudin. Seul compte rendu complet recueilli par la sténographie et revu par
les défenseurs. Paris, Le Chevalier, 1868, in-8, 118 pp., demi-basane blonde, dos lisse orné de filets à froid et
dorés (reliure de l’ époque). Petits manques en coin sur les trois premières pages, sans atteinte au texte. (445).
70 €
{170013}
Procès intenté par le gouvernement impérial contre les journaux, tels le Réveil et l’Avenir national, favorables à une
souscription pour l’édification d’un monument à la mémoire d’Alphonse Baudin, tué sur les barricades du faubourg SaintAntoine, le 3 décembre 1851.
883-
[AFFAIRE DREYFUS] - {169520}
18.000 €
EXCEPTIONNELLE REUNION DES PRINCIPAUX DOCUMENTS ET ETUDES SUR L’AFFAIRE DREYFUS.
Provenant tous de la collection d’un même amateur, qui s’est efforcé de donner à chaque titre acquis sous forme de brochure
une reliure uniforme en basane blonde, les 170 titres réunis dans cet ensemble et soigneusement décrits donnent accès de
façon synthétique à tous les aspects de ce qui fut, pour nos grands-parents, « L’Affaire » tout court.
En effet, qu’il s’agisse des sources primaires (essentiellement le texte des différents procès qui, comme pour Jeanne d’Arc,
constituent finalement le seul socle indiscutable des faits), des divers manifestes qui ont lancé ou relancé les événements,
qu’il s’agisse des études générales ou des mémoires des acteurs, qu’il s’agisse des opinions et du vécu des dreyfusards, on
peut dire que tous les titres essentiels figurent. A mesure de comparaison, sur les 551 numéros de la dernière bibliographie
du sujet, celle de Léon Lispschutz, parue en 1970, 137 se retrouvent dans notre collection, qui n’exclut pas les quelques
titres importants parus depuis 1970. D’ailleurs, comme l’ensemble réuni par Lispschutz, il s’agit presque exclusivement
d’ouvrages exprimant le point de vue des partisans du capitaine Dreyfus.
Enfin, on joint une série de volumes brochés plus récents et plus anecdotiques, qui n’ont pas fait l’objet d’une fiche
bibliographique.
LISTE DÉTAILLÉE SUR DEMANDE.
884-
[AFFAIRE TROPPMANN] - Annales des tribunaux illustrées. Procès célèbres français et étrangers. Le
Crime de Pantin. S.l. [Paris], s.d., (1870), in-4, 260 pp., texte sur deux colonnes, avec des illustrations en
noir dans le texte, demi-toile chagrinée cerise modeste, dos lisse orné de filets à froid, tranches mouchetées
150 €
(reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B302). {169808}
Version populaire et semi-romancée de la célèbre affaire Troppmann qui défraya la chronique judiciaire en 1869-70. Le
traitement en est assez semblable à celui de l’actuel magazine Détective.
A la suite se trouvent les résumés de plusieurs affaires criminelles, dans le même format : I. Le Mystère de la rue de Brabant
à Bruxelles. Assassinat de Mademoiselle Van de Poel (22 octobre 1869) (4 pp.). - II. Empoisonnement de la dame Husson.
Empoisonnement d’une jeune femme au moyen du phosphore, le mari et la belle-mère accusés de ce crime. Audience du
22 novembre 1869 (8 pp.). - III. Le Puits aux cadavres. Assassinat des frères Thirion (octobre 1869) (8 pp.). - IV. La Blonde
Alliette. Assassinat de la rue du Temple (36 pp.). - V. Le Drame de Toulon. Assassinat Samson (23 septembre 1869)
(12 pp.). - VI. Affaire d’Auteuil. Homicide commis par le prince Pierre-Napoléon Bonaparte sur la personne du citoyen
Victor Noir. Coups de revolvers tirés par le prince Pierre-Napoléon Bonaparte sur le citoyen Ulric de Fonvielle (52 pp.). VII. La Duchesse de Praslin. 1847 (36 pp.).
885-
[AFFAIRE TROPPMANN] - L’Assassinat de Pantin. Paris, Arthème Fayard, s.d., (1869), in-12, 127 pp.,
avec quelques illustrations dans le texte, broché sous couverture illustrée de l’époque. (B349). {169491}
100 €
Livret populaire qui donne sur la fameuse Affaire Troppmann, les détails connus du public avant le procès d’assises (qui n’a
pas encore commencé quand la plaquette fut publiée).
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
149
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
886-
[AFFAIRE TROPPMANN] - BERTRAND (Amédée). Etude médico-légale au sujet de Troppmann,
mise à la portée des gens du monde. Paris, A. Bertrand, 1869, in-4, 19 pp., demi-chagrin maroquiné vert,
dos lisse orné de filets dorés, couverture conservée (reliure moderne). Bel exemplaire. (B345). {169492}
250 €
Très rare expertise psychiatrique, publiée à compte d’auteur, et allant à l’opposé des conclusions qui permirent de juger et
condamner Troppmann pour l’assassinat de toute la famille Kinck : « Au moment où Troppmann a perpétré l’assassinat de la
famille Kinck, il a cédé à l’ impulsion de la monomanie raisonnante. »
Envoi autographe de l’auteur à M. Baïssa, demeurant à Puteaux, sur la page de titre.
887-
[AFFAIRE TROPPMANN] - La Complainte de Troppmann, par Tom Jim Jack. Les victimes de Pantin.
Paris, P. Tralin, Edouard Vert, s.d., (1869), in-8, 7 pp., en feuilles, dans double emboîtage demi-chagrin
maroquiné cerise, dos lisse orné de filets dorés (reliure moderne). Bel exemplaire. (B345). {169493} 150 €
Rare : c’est la chanson populaire suscritée par l’horrible affaire du crime de Pantin, et qui connut un beau succès, car on
l’entendait encore chanter dans les années 1950.
888-
[AFFAIRE TROPPMANN] - Le Crime de Pantin. Edition complète illustrée, réunissant les documents
de l’instruction, les débats et tous les renseignements publiés par la presse au jour le jour, depuis l’époque
du crime jusqu’à la conclusion de l’affaire. Paris, Librairie de la publication, s.d., (1870), in-12, 252 pp.,
avec un frontispice et des illustrations dans le texte, toile crème modeste, dos lisse, pièces de titre (reliure de
120 €
l’ époque). Coins émoussés, rousseurs, mais bon exemplaire. (B349). {169489}
L’Affaire Troppmann défraya la chronique judiciaire des dernières années de l’Empire : le mécanicien alsacien Jean-Baptiste
Troppmann (1849-1870) fut convaincu d’avoir assassiné l’industriel Jean Kinck, sa femme et leurs six enfants, dont les
corps furent retrouvés dans un champ aux Quatre-Chemins de Pantin (d’où l’appellation de « crime de Pantin » que l’on
donne aussi à l’affaire).
889-
[AFFAIRE TROPPMANN] - FRÉVAL (Jules). Le Secret de Tropmann [sic]. S.l. [Paris], s.d., (1887), fort
vol. in-4, [4]-1348 pp., avec des illustrations dans le texte, demi-basane marine, dos lisse orné de filets dorés
150 €
(reliure de l’ époque). Quelques épidermures, mais bon exemplaire. (B335). {169494}
Témoin du formidable intérêt qu’avait suscité le crime atroce de Pantin (1869), voici son amplification sous forme de roman
populaire : Jules Fréval était un des maîtres du genre avec son « Héritage du guillotiné » et autre « Paris coupe-gorge », qui
connurent un beau succès à la fin du XIXe siècle. En dépit de sa quasi-homonymie avec son devancier Féval, l’auteur ne
jouit cependant pas de la même estime auprès des critiques et de nos contemporains : si Féval a été récemment réhabilité, il
semble qu’il faille encore attendre pour Fréval.
890-
ALMANACH du Commerce de Paris, des départemens de la France et des principales villes du monde, de
J. de La Tynna ; continué et mis dans un meilleur ordre par S. Bottin. Paris, au Bureau de l’Almanach du
Commerce, 1821, fort in-8, 1274-[6]-8 pp., demi-basane brune mouchetée, dos lisse orné de guirlandes et
400 €
fleurons dorés (reliure postérieure). (S471). {164142}
891-
ALMANACH du Commerce de Paris, des départemens de la France et des principales villes du monde,
de J. de La Tynna ; continué et mis dans un meilleur ordre par S. Bottin. Paris, au Bureau de l’Almanach
du Commerce, 1826, fort in-8, CCCXII-880 pp., demi-basane ocre, dos lisse orné de filets dorés (reliure
400 €
postérieure). Cachet humide de la collection Debuisson sur la page de titre. (B402). {164139}
892-
ALMANACH du Commerce de Paris, des départemens de la France et des principales villes du monde, de
J. de La Tynna ; continué et progressivement amélioré […] par S. Bottin. Paris, au Bureau de l’Almanach du
Commerce, 1834, fort in-8, CCCXX-1059 pp., demi-chagrin caramel à coins, dos lisse orné de filets dorés
400 €
(reliure postérieure). (S542). {164132}
893-
ALMANACH du Commerce de Paris, des départemens de la France, et des principales villes du monde,
de J. de La Tynna ; continué et mis dans un meilleur ordre par S. Bottin. Paris, au Bureau de l’Almanach du
Commerce, 1820, fort in-8, 1260 pp., basane brune, dos lisse orné de guirlandes dorées (reliure de l’ époque).
450 €
Dos usé, épidermures, mors supérieur abimé. (S471). {164144}
894-
ANDRIEUX (L.). Souvenirs d’un préfet de police. Paris, Rouff, 1885, 2 vol. in-12, 356 pp. et 304 pp.,
bradel demi-percaline verte à coins (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. Ex-libris Serge Le Tellier. (S725).
120 €
{163658}
Souvenirs de la Préfecture de Police de 1879 à 1881.
LE CURIEUX
150
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
895-
ANDRYANE (Gangulphe-Philippe-François-Alexandre). Mémoires d’un prisonnier d’Etat. Troisième
édition, revue par l’auteur, ornée de 4 gravures sur acier, et augmentée d’une correspondance inédite
de Confalonieri. Paris, Gaume frères, 1850, 2 vol. in-8, 508 et [4]–610 pp., avec 4 planches hors-texte
sous serpentes, dont deux portraits-frontispices, demi-chagrin noir, dos à nerfs ornés de caissons dorés,
encadrements à froid sur les plats de toile chagrinée, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Rousseurs
150 €
parfois abondantes. (B369). {170036}
L’ouvrage connut en son temps un immense succès de librairie depuis sa première parution en 1837-1838.
Ancien aide de camp du général Merlin, qui devint son beau-frère, ami de Buonarotti, sympathisant de la Charbonnerie
dans sa version italienne, Andryane (1797-1863) avait été arrêté à Milan suite à la tentative d’insurrection de 1823 dirigée
par Federio Confalonieri et passé les années 1824 à 1832 dans la forteresse autrichienne du Spielberg. Ce fut là la source de
sa fortune littéraire : imitant Silvio Pellico qui avait donné ses souvenirs de captivité, il raconta également sa détention en
quatre lourds volumes parus entre 1837 et 1838 chez Ladvocat, et contribua ainsi à populariser en France la cause nationale
italienne.
896-
ANNUAIRE Général du Commerce et de l’Industrie, de la Magistrature et de l’Administration, ou
Almanach des 500,000 adresses […]. Paris, chez Firmin-Didot Frères, 1841, fort in-8, LXXVI-1711 pp.,
toile bordeaux (reliure de l’ époque). Dos insolé. Exemplaire truffé d’un acte de décès datant de 1884. (S455).
350 €
{164135}
897-
[ANNUAIRE] - Almanach National. Annuaire officiel de la République française pour 1899, présenté au
Président de la République. Paris-Nancy, Berger-Levrault, 1899, fort vol. in-8, VIII-1559 pp., demi-basane
cerise, dos lisse orné de filets à froid et de fleurons dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Bon
200 €
exemplaire. (B366). {163644}
898-
[AUTOGRAPHE] - BERRYER (Pierre-Antoine, dit « Berryer fils »). 3 L.A.S.. Paris, 1837-1860, in-8. (a).
250 €
{156000}
Trois lettres autographes de Berryer fils (1790-1868), brillant avocat et défenseur de la liberté de la presse.
Berryer avait commencé sa carrière en participant à la défense, avec son père et le cabinet Dupin, d’anciens généraux de
Napoléon dont le maréchal Ney devant la cour des pairs en 1815. Il plaida ensuite dans de nombreuses affaires de presse,
représenta Lamennais (1826), Chateaubriand (1833), le prince Louis-Napoléon (1840), la famille d’Orléans dépossédée
(1852). Mais c’est sur le plan politique qu’il s’engagea le plus activement, en étant le héraut du royalisme libéral, restant fidèle
au comte de Chambord jusqu’à la fin de sa vie. Il fut élu bâtonnier de l’ordre des avocats (1854), reçu membre à l’Académie
française (1855), exempté à sa demande, de la visite de l’Empereur.
1. L.A.S. à Paul Nairac. 18 (septembre) 1837. 1 pp. sur double feuillet in-12, adresse au verso, cachets postaux, trace de
cire rouge.
« Je ne tenais à votre réunion chez moi avec M. Puilhès devenue si difficile, que par le désir de voir les intérêts de M. Du
Lurey, dans l’affaire Darlaincourt, malheureusement devenue sienne ; en sauve garde, autant qu’ils en sont susceptibles,
vous pourrez me trouver libre vendredi (...). »
La Maison Nairac & fils était une des familles d’armateurs les plus riches de Bordeaux. Les Nairac, véritable dynastie
financière, firent fortune dès la fin du XVIIe siècle dans le commerce avec les colonies (sucre principalement) et en
particulier dans la traite des noirs.
2. L.A.S. de condoléance. Paris, 4 décembre 1847. 1 pp. sur double feuillet.
« (...) en arrivant à Paris, je reçois la triste nouvelle de la perte cruelle que vous venez de faire. Ce m’est un vrai et profond
chagrin de voir un semblable malheur (...) on voudrait que du moins le Ciel épargnat ces vives peines intérieures aux
hommes droits et sincères qui comme vous, conservent leur vie aux intérêts d’autrui et vivent généreusement dans le zèle du
bien de tous. Il n’est point de consolation pour ces douleurs de la famille (...). »
3. L.A.S. à Victor de Carrière à Lille, concernant la défense de Mr Lefort, imprimeur. Paris, 22 décembre 1860. 2 pp. sur
double feuillet ; petite tache en coin. Joint son enveloppe avec marques postales et cachet de cire rouge.
« (...) J’ai différé de vous répondre par ce que j’étais incertain sur l’emploi de mes derniers jours de l’année ; mais aujourd’hui,
je suis forcé d’écrire à Mr Lefort qu’il m’est absolument impossible de m’absenter de Paris (...) je l’engage à s’assurer du
concours d’un autre avocat (...) Je devrai plaider ici une très importante affaire par laquelle on a fixé irrévocablemen
l’audience (...) Ce que vous me dites et ce que je savais déjà de Mr Lefort me fait doublement regretter de ne pas répondre
à sa confiance (...). »
L’imprimerie Lefort avait la réputation sous le second Empire, d’être une des imprimeries les plus importantes de la
province. Imprimerie catholique, elle publiait des brochures et ouvrages de tendance royaliste, des écrits qui, au point de
vue religieux, étaient vivement recherchés dans les pensionnats et maison d’éducation, sur tous les points de la France et
même de l’étranger. (Source : Rapport préfectoral de 1862, in AN inventaire série F/18, Libraires et imprimeurs à Lille (Nord),
1813-1881
Joint :
Une enveloppe adressée par « Berryer, avocat, de l’Académie française » au maréchal Vaillant « ministre de la guerre, en son
hôtel ». Non daté, cachet de cire rouge.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
151
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
899-
[AUTOGRAPHE] - BONAPARTE (Napoléon J.-Ch.-P., « Plon-Plon »). L.A.S. à Madame Cornu. Paris,
800 €
ce dimanche, s.d., in-8, 1 pp. ; signée « Napoléon Bonaparte ». (a). {153743}
Lettre adressée à Madame Cornu, filleule de l’Empereur et à son mari, peintre.
« Madame, je n’ai pu avoir que des billets des tribunes hautes et j’en suis désolé, je vous en envoie deux. La commission
présente mon rapport demain (...) ».
On peut penser que cette lettre est de 1855, le Prince est alors président de l’exposition universelle, et présente un volumineux
rapport sur celle-ci. Étant toujours resté républicain de cœur, Monsieur Cornu bien que bénéficiaire de la manne impériale,
se targue d’opposition. Madame Cornu, elle aussi est républicaine, et boude l’Empereur depuis le coup d’état, mais sans
doute ont-ils des relations moins au moins épistolaires. Cernuschi est évoqué ici.
900-
[AUTOGRAPHE] - BONAPARTE (Pierre Napoléon). L.A.S. à son imprimeur. Paris, 185-, in-12,
150 €
1 pp. Sous chemise annotée. (a). {155717}
Lettre à son imprimeur donnant quelques dernières précisions pour une publication :
« Je pris Mr Dumaine de vouloir bien donner l’ordre qu’on retire l’ordonnance, de manière que, quelque soit la page où on
l’ouvre, le livre reste bien ouvert. Je désirerai aussi qu’on laissât le plus de marge possible. »
Fils cadet de Lucien Bonaparte, Pierre Bonaparte (1815-1881) faisait figure d’aventurier dans la famille. Après une jeunesse
révolutionnaire notamment contre les pontificaux, on le retrouve en France en 1848 portant une fervente adhésion à la
jeune République comme député d’extrême-gauche. Puis il demande à intégrer l’armée avec le grade de chef de bataillon,
qu’il prétend avoir possédé jadis en Colombie. Il est affecté en Algérie, à la Légion étrangère dans les rangs de laquelle il
combat courageusement en prenant part au combat de Zaatcha. Il en revient sans permission et se fit destituer. Il publiera
cet épisode dans Un mois en Afrique en 1850. Attaqué par certains journaux, il se battit en duel notamment avec le duc de
Rovigo. Il revient ensuite à l’Assemblée législative, réélu par la Corse et l’Ardèche, mais rentre à nouveau dans la vie privée
à l’avênement de l’Empire.
Cependant, le turbulent cousin sera définitivement écarté de la Cour après son mariage en 1867 avec la fille d’un ouvrier
fondeur, sa maitresse depuis 1852, et surtout le scandale de l’affaire Victor Noir en 1870. Ses relations avec l’Empereur
seront si mauvaises, qu’il lui sera interdit de faire usage de son second prénom, « Napoléon », malgré son titre de prince
donné en 1856. Il aura deux enfants dont Roland Bonaparte (1858-1924).
Pierre Napoléon s’était depuis longtemps adonné à plusieurs travaux littéraires, et diverses publications.
Joint une carte de visite du prince.
901-
La préparation de l’expédition d’Espagne
[AUTOGRAPHE] - BORDESSOULLE (E. comte de) et L.-Ph. de COURTIVRON. 2 P.S. concernant
la Garde Royale. Paris, 1823, in-4, 2 pp. déreliée d’un cahier. (a). {153379}
150 €
2 pièces manuscrites concernant la Garde Royale, la veille de l’expédition d’Espagne.
1. P.S. en date du 3 février 1823, du lieutenant général comte de Bordessoulle, commandant la première division de cavalerie
de la Garde, s’adressant à son chef d’état-major (le comte d’Hautefeuille) sur les directives données par le ministre de la
guerre (le maréchal duc de Bellune) lors d’une réunion-rapport.
Concernant les 4 Régiments de la Garde, le ministre « a répondu que chaque colonel partant en campagne, emmenent son
chirurgien-Major. A la demande « d’armer de lances, deux escadrons du 2e de Cuirrassiers », le ministre d’abord rallié à cet
avis, a finalement « répondu que l’armée ne se battrait pas, et qu’alors ce ne serait qu’un embarras. »
Etienne Tardif de Pommeroux, comte de Bordessoule (1771-183-) entra dans la carrière militaire et servit de 1792 à l’armée
du Rhin, jusqu’en 1814 pendant la campagne de France, commandant notamment le 1er corps de cavalerie en Champagne.
Il se rallie cependant à la Restauration, suit Louis XVII à Gand, et devient chef d’état-major du duc de Berry fin juin,
puis commandant la 1ère Division de Cavalerie de la Garde Royale. Membre de diverses commissions dont celle chargée
d’examiner la conduite des officiers pendant les Cent-Jours, il est nommé en 1823 commandant en chef des troupes de la
Garde Royale à l’armée d’Espagne où il prend une part active ; en juin 1823, il est à la tête de la 1ère colonne mobile en
Andalousie, fait bombarder Cadix, et sert à la prise du Trocadéro en août. Pair de France à son retour d’Espagne, il est plus
tard membre du Conseil supérieur de la Guerre en 1828, chevalier du Saint-Esprit en 1830.
2. L.A.S. de Louis-Philippe de Courtivron, sous forme de rapport au 6e Régiment d’Infanterie de la Garde Royale.
Curieuse note où l’officier rend compte de sa visite de prison du 18 au 19 février : « Rien de nouveau que des détenus qui
riaient, chantaient, mangeaient et demandaient à aller en Espagne. »
Louis-Philippe-Marie Le Compasseur-Créqui-Montfort, marquis de Courtivron (1781-1865) entra aux chevau-légers de
la Garde Royale comme chef d’Escadron. En 1823, il suivit en Espagne le marquis de Talaru comme attaché d’ambassade.
902-
[AUTOGRAPHE] - BOURBAKI (Général). L.S. et annoté du général Bourbaki adressé au général
commandant Valence. Lyon, 1873, in-4, 1 pp. sur double feuille, en-tête du 6e Corps d’Armée, numéroté
200 €
n°138. (a). {154034}
Lettre datée du 18 janvier 1873 de Lyon :
« (...) En raison de l’absence de tout colonel pouvant vous remplacer dans votre commandement, j’ai décidé que vous
resteriez à Valence jusqu’à l’arrivée de votre successeur (...) ».
Le général Bourbaki indique en note : « Le général de Montarby doit être arrivé aujourd’hui à Valence. »
Bourbaki (1816-1897) brillant officier d’origine grecque, appartient au corps des zouaves, dont il devient le colonel en
1851. Il combat en Algérie où il est blessé et participe à la guerre d’Orient. Il se distingue à Inckermann et permet d’assurer
la victoire. Il commande la subdivision de Gironde puis repart en Algérie en 1857, et le 12 août, il est nommé général de
LE CURIEUX
152
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
division, puis devient inspecteur général en 1858 et commandant la 2e division d’infanterie au camp de Châlon. Il est
aide de camp de l’Empereur le 7 juillet 1869, président du comité consultatif de l’infanterie et commande en chef la garde
impériale. Le 19 juillet 1870, il participe au combat de Borny, à la bataille de Raizonville, à celle d’Amanvillers, et au combat
de Sainte Barbe. Vainqueur à Villersexel le 9 janvier, il est battu à Héricourt le 18 janvier et se replie en Suisse pour sauver
son armée. Compromis à son issu, dans l’épisode Regnier avec l’Impératrice Eugénie, il tente de se suicider en février 1871.
Après la guerre, il commande la 8e division militaire à Lyon le 3 juillet 1871 et devient gouverneur militaire le 29 septembre
1873. Cette lettre date donc de cette époque. Il sera mis en disponibilité en 1879. Le général Bourbaki était le frère de
Madame Lebreton, la lectrice de l’Impératrice.
Bourbaki est essentiellement connu pour sa campagne en Algérie où il acquit son renom. Il fit parti de la première expédition
de Constantine, se signala le 8 mai 1840 en défendant victorieusement (avec un bataillon contre 7000 Arabes) un camp
retranché devant Sétif, et fut cité à l’ordre de l’armée après le combat d’Aïn-Turck. Chef du bureau arabe de Blidah en
1844, il prit part aux opérations de Changarnier. L’année suivante il rejoignit à marche forcée le champ de bataille où le duc
d’Aumale s’emparait de la smalah d’Abd-el-Kader.
Saint-Arnaud disait au ministre de la guerre : « Bourbaki est un Bayard ; il était magnifique à la tête de ses zouaves. »
903-
Nous n’aurons pas la guerre...
[AUTOGRAPHE] - DUPIN (Baron Charles). L.A.S. au colonel Augoyat à l’Hôtel des Invalides à Paris.
Rimport, 26 août, 1853, in-4, 2 pp. sur double feuillet, texte réglé au crayon, adresse au verso, marques
120 €
postales et trace de cachet de cire rouge. (a). {156003}
Après quelques remerciements, Charles Dupin poursuit en mentionnant les difficultés diplomatiques entre la France,
l’Angleterre et la Russie ; malgré la mise en place d’une commission internationale, la guerre de Crimée est déclarée début
octobre.
« (...) Je continue mon travail ; je viens à peu près de finir l’Irlande, qui présentait avec ses malheurs un beau mais triste sujet.
Définitivement, nous n’aurons pas la guerre. J’en suis enchanté pour le bien de l’humanité. Si tu vois le maréchal Vaillant,
rappelle moi à son bon souvenir (...). »
« Charles Dupin (1784-1873) devint un géomètre et un ingénieur célèbre, que Napoléon envoya avec l’amiral Ganteaume
à Corfou, où il resta de 1808 à 1811. Reçu à l’Institut (Académie des sciences) en 1818, il fut créé baron par Louis XVIII
en 1824. Elu député libéral de Castres de 1827 à 1830, il fut ensuite député du Xe arrondissement de Paris (juillet 1830) et,
après la révolution de 1848, de la Seine-Inférieure. Il devint membre de l’Académie des sciences morales et politiques lors de
son rétablissement en 1832. Pair de France en 1837, grand officier de la Légion d’honneur en 1840, il fut nommé sénateur
en 1852. Il rentra dans la vie privée en 1870. »
Son frère, André, dit Dupin aîné (1783-1865), était un avocat non moins connu, proche des Orléans, qui avait défendu
plusieurs généraux du premier Empire, parmi les plus grands, Ney en 1815, Savary en 1819, Caulaincourt en 1820 et la
mémoire de Brune en 1821.
Le colonel Antoine-Marie Augoyat (1783-1864) est quant à lui réputé pour ses travaux et recherches comme archiviste du
dépôt des fortifications connu sous le nom de Galerie des plans en relief à l’Hôtel des Invalides.
904-
[AUTOGRAPHE] - FOUCHÉ (Joseph, duc d’Otrante). Minute autographe d’une lettre à la princesse de
Vaudémont. Dresde, 7 avril, (1816), in-8 carré, 2 pp., papier légèrement bruni. (a). {156470}
500 €
Intéressante lettre du duc d’Otrante, en pleine disgrâce et en demeure de quitter la Saxe, songeant à préparer son exil. Il
s’était engagé à se plaindre de son injuste sort auprès des dignitaires de l’époque avec qui il avait traité de par le passé. Il parle
ici d’une importante lettre adressée à Wellington.
« Chère princesse
J’ai reçu votre bonne lettre du 23 mars ; toutes vos réflexions sont d’une grande justesse. (…) Le roi commanderait sans
résistance, si le parti qui domine en France eut été capable de modération. Le mot légitime retentit partout et La chose
n’est nul part.
Je ne comprends pas comment les princes espèrent s’affermir avec un parti qui présente sans cesse à la nation ses privilèges
exclusifs comme des loix fondamentales. Quels moyens ont les princes d’entretenir la chaleur avec laquelle ce parti a
commencé ? Ne doivent-ils pas s’attendre à voir son zèle se calmer et son influence s’épuiser ? Les vertus mêmes perdent
bientôt leur poids lorsqu’elles ont pour principes des préjugés qui blessent la raison.
Engagez-les à renoncer à des illusions qui les aveuglent sur le présent, qu’ils songent à l’avenir (…) Vous avez bien de la
bonté de considérer mes prédictions comme des prophéties, il faudrait un miracle pour prolonger un ordre de choses que
personne ne croit durable.
J’accepte volontiers le rendez-vous que vous nous donnez ; indiquez nous à temps le lieu où nous pourrons nous rendre. Vous
ne doutez pas de tout le plaisir que ma petite famille aura de vous revoir et de vous embrasser.
Je vous prie de faire appeler l’ami Gaillard pour l’échange qu’on me propose (…) il vous dira que j’ai donné tous mes biens
de France à ma femme et à mes enfans et ce que la loi ne me permet pas de donner, je l’ai abandonné à mes créanciers. Ma
femme et mes enfants consentiraient à une vente ou un échange en Autriche, en Allemagne, dans les Païs Bas surtout, en
Angleterre, même en Ecosse (…)
Je vous communiquerai mes lettres à Lord Castelleragh et au duc de Wellington. Je vous prie de demander à l’ambassade
d’Angleterre si ces lettres sont parvenues. Celle que j’ai adressée au duc de Wellington est longue et importante (…) »
La princesse de Vaudémont fut une des rares personnes en France (dont Custine et son ami Gaillard), avec qui Fouché
intretînt une correpondance assidue.
Louise de Montmorency (1763-1833) avait été mariée à 15 ans à Joseph-Marie de Lorraine, prince de Vaudemont. Elle
tenait salon rue du Bac sous l’Empire avec la duchesse de Courlande où l’on complotait allégrement contre l’Empereur ; elle
était d’ailleurs connue pour ses sympathies libérales, proche des Orléans et… de Talleyrand.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
153
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
905-
[AUTOGRAPHE] - LAS CASES (Baron Emmanuel de). 2 Lettres du fils Las Cases, le grand mémorialiste.
Paris, 1826-1839, in-12, 1. 2 pp. sur double feuillet, adresse au verso, traces de cachets, cachet-timbres
postaux ; 2. 1 pp. sur double feuillet, adresse au verso avec petit manque de papier, étiquette de classement.
(a). {153776}
200 €
Autographes du fils du grand mémorialiste de Napoléon.
1. L.A.S. à M. Gaubert, rue des Portes, n°12. Paris, 1826.
Curieuse lettre relative à une séance de magnétisme.
« J’ai été bien faché (...) quand j’ai appris que vous aviez eu la bonté de passer chez moi. J’étais occupé d’une opération
magnétique et j’aurais été charmé de vous avoir pour témoin. Je dois en avoir une autre demain, un enfant de sept ans auquel
on doit arracher des dents pendant son somnambulisme (...) J’espère que l’opération se fera sans causer de douleur à l’enfant
quoique je n’aye pas encore agi sur lui (...). »
La lettre fait mention de Broussais (1772-1838), grand médecin de l’époque, controversé pour ses thèses positivistes.
Médecin des armées sous l’Empire, il est à la Restauration chef de l’hôpital militaire du Val de Grace et développe en 1816
sa théorie de la physiologie pathologique qui connait un immense succès, malgré les critiques du monde médical qui le
regarde comme un illuminé plutôt qu’un savant. On l’accuse souvent d’avoir professé un système exclusif et d’avoir abusé
à l’excès de la saignée. La violence de l’épidémie de choléra de 1832 contribua à déconsidérer la médecine physiologique
prônée par Broussais.
2. L.S. à mademoiselle Péan de la Rochejagu. Paris, le 10 mai 1839.
Lettre par laquelle Las Cases lui remercie de lui avoir offert un billet de concert. Mlle Péan de La Roche-Jagu, d’une
ancienne famille bretonne, faisait partie de la bonne société, connue alors pour ses goûts et talents musicaux.
Emmanuel Pons Dieudonné de Las Cases (1800-1854) avait accompagné son père auprès de Napoléon à Sainte Hélène. En
1816, le gouverneur Hudson Lowe décida de les arrêter, et, les papiers saisis, les renvoya à Londres. En juillet 1821, le fils Las
Cases provoqua publiquement Hudson Lowe à Londres ; ce dernier qui n’avait pas digéré son agression, tenta de l’assassiner
plus tard en novembre 1825. Ayant pris part aux événements de 1830, il se retrouve député du Finistère et siégea jusqu’en
1848 à la Chambre dont il fut plusieurs fois le secrétaire. En 1840, il accompagna le prince de Joinville sur la Belle-Poule
pour ramener en France les Cendres de l’Empereur. Il est sénateur sous le Second Empire.
906-
[AUTOGRAPHE] - LAS CASES (Baron Emmanuel de). L.A.S. à Son Eminence monseigneur le cardinal
Fesch. Paris, 1821, in-4, 2 pp. sur double page, adresse au verso, cachet de cire rouge brisé aux armes. (a).
400 €
{152675}
Très belle lettre datée du 18 septembre 1821, du fils du comte de Las Cases au cardinal Fesch, quelques mois suivant la mort
de Napoléon, concernant le retour de Sainte-Hélène des officiers attachés à l’Empereur et des fonds prêtés par la mère de
Napoléon.
« Je reçois à l’instant une lettre de Monsieur de Montholon qui se dit autorisé de votre part à demander 24000 francs à mon
père, ajoutant que Votre Eminence doit déjà l’en avoir prévenu. Mon père qui depuis quelques jours est arrivé de Belgique
et s’est fixé près de Paris, toujours souffrant, n’a reçu aucun avis de Votre Eminence à cet égard et croit devoir attendre une
nouvelle autorisation de vous ou de Madame, avant de satisfaire Monsieur de Montholon. Il a du reste toujours prête la
somme (...) reste de celle que Madame lui avait confié. (...) Ce contretems pour Monsieur de Montholon, si cela en est un,
ne saurait en être un aussi pour Madame, dont les idée pourraient bien avoir changés par le malheureux événement qui nous
a si cruellement affligé. Mon père a écrit à Votre Eminence dès qu’il a appris cette fatale nouvelle (...) ».
Rentré en Europe à la suite de déboires avec Gourgaud et Montholon, le célèbre mémorialiste qui avait suivi l’Empereur
à Sainte Hélène, devait ensuite servir comme officier de liaison entre Longwood et les membres de la famille impériale
depuis Bruxelles où il résidait. Son fils, Emmanuel Pons Dieudonné de Las Cases (1800-1854), avait accompagné son père
dans son exil. A la demande d’Hudson Lowe, tous deux avaient été arrêtés, leurs papiers saisis et reconduits au Cap de
Bonne-Espérance avant d’être ramené à Londres. Quand Hudson Lowe regagna l’Angleterre en juillet 1821, après la mort
de Napoléon, le fils Las Cases vint le provoquer à Londres et le cravacha publiquement. En 1840, il prit part au retour des
cendres de Napoléon, en accompagnant le prince de Joinville. Il est sénateur sous le Second Empire.
907-
[AUTOGRAPHE] - LIEVEN (Christoph Adreïevitch, prince de). L.A.S. à l’ambassadeur de France à
Londres. Londres, 1814, in-4, 2 pp. sur double feuille, tranches dorées. (a). {153326}
250 €
Lettre datée d’Harly street le 27 novembre 1814, du prince de Lieven ambassadeur de Russie à Londres, à son homologue
français, concernant une invitation du Grand Duc Nicolas
Pièce importante sur les efforts de rapprochement effectués entre la Restauration et la Russie.
« (...) Ce n’est qu’hier soir qu’il a été décidé que le Prince régent verrait ce matin la frégatte russe à Woolwich, et ce n’est
que peu avant minuit que le grand Duc Nicolas me connût le soin de vous inviter à y venir ; il était trop tard pour que ce
message put encore vous parvenir (...) Je n’ai cependant pas voulu vous laisser ignorer (...) le désir qu’avait S.A.S de vous
recevoir à bord du navire russe (...). »
Originaire de Livonie, le prince de Lieven (1770-1839) avait participé aux différentes campagnes de l’Empire Russe (Suède,
Caucase) quand il fut appelé au service du Tsar. Il accompagna Alexandre à la bataille d’Austerlitz et à la signature de la
paix de Tilsit. Lieutenant général en 1807, il fut nommé en décembre 1809 ambassadeur en Prusse. Alors que Napoléon
préparait sa campagne contre la Russie, le prince de Lieven fut ensuite nommé ambasadeur à Londres, poste qu’il occupera
jusqu’en 1834.
Le salon de sa femme, née von Bekendorf, dans la capitale londonienne, fut éminemment réputé. Lieu où se côtoyer de
grands personnages parmi lesquels on comptait Metternich, Wellington, le prince de Dino, Mme de Staël, le duc d’Orléans,
il était le rendez-vous des hommes les plus avisés au point d’avoir joué un rôle politique important dans les transactions
outre-manche.
LE CURIEUX
154
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
À l’occasion de la visite du Grand Duc, le prince de Lieven s’adresse ici au nouvel ambassadeur français Claude Louis, comte
de La Châtre-Nançay. Émigré dès 1791, il avait participé comme propriétaire et colonel du régiment Loyal Emigrant, à
toutes les campagnes des émigrés avant de devenir, en 1807, le représentant de Louis XVIII auprès du roi d’Angleterre.
Rentré en France en 1814, il fut fait lieutenant général et officiellement nommé ambassadeur à Londres. L’année suivante il
est fait duc. Il était en outre ministre d’Etat, membre du Conseil privé et premier gentilhomme de la chambre, chevalier des
ordres et Grand d’Espagne. Il mourut au château de Meudon le 13 juillet 1824.
908-
[AUTOGRAPHE] - LOUIS-PHILIPPE (Duc d’Orléans). Pièces signées de convocation à la chambre.
Paris, 1832-1839, in-8, 6 ff. de 1 pp., tranches dorées. (a). {152674}
400 €
Collection de 6 lettres manuscrites de convocation pour l’ouverture des Chambres, à l’attention du baron ou comte de
Lascours (lettres en date du 1er novembre 1832, 25 avril et 3 novembre 1833, 8 juillet 1834, 20 mars et 11 décembre 1839),
signées du Roi et portant le contreseing des gardes des Sceaux successifs, Jean-Charles Persil et Félix Barthe.
Cette convocation s’adresse certainement à l’un des fils de Jérôme Reynaud de Boulogne, comte de Lascours, décédé en
1835, qui fut sous la Restauration prefet de divers départements et député de la chambre de 1818 à 1822. Il doit s’agir ici de
Louis-Joseph (1786-1850), colonel d’état-major sous l’Empire, lieutenant général, maréchal de camp puis commandant la
7e division militaire à Lyon, membre de la chambre des pairs depuis 1831.
909-
BAPST (G.). Le Maréchal Canrobert. Souvenirs d’un siècle. Paris, Plon, 1909-1913, 6 vol. in-8, frontispice
au tome I, cartes h.-t. dont 9 dépl., demi-basane verte, dos à nerfs orné, couv. cons. (reliure postérieure). Qqs
450 €
nerfs frottés. (B369). {163735}
910-
BAZIN (R.). Le Duc de Nemours. Paris, Émile-Paul, 1907, pet. in-8, X-561 pp., portrait-frontispice, demi80 €
chagrin bleu, dos à nerfs, armes en pied (reliure de l »époque). Bon exemplaire. (429/). {169253}
911-
BELOUINO (Paul). Histoire d’un coup d’Etat (décembre 1851) d’après les documents authentiques, les
pièces officielles et les renseignements intimes. Précédée d’une introduction et suivie d’une conclusion sur
les causes et les conséquences de cette révolution, par Amédée de Cesena. Paris, Ludovic Brunet, 1852, in-8,
492 pp., demi-chagrin bouteille, dosà nerfs ornés de pointillés dorés, caissons dorés et richement ornés dans
les entre-nerfs (reliure de l’ époque). Une épidermure en coiffe supérieure, des rousseurs assez abondantes.
120 €
(B369). {170030}
Unique édition de cette histoire précoce du Coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, dans laquelle le docteur Belouino
(1810-1876) se montre extrêmement favorable à l’action accomplie, en en gommant les violences.
912-
BERGASSE. Réflexions de M. Bergasse, ancien député à l’Assemblée constituante, sur l’acte constitutionnel
40 €
du Sénat. S.l.n.d., in-8, 16 pp., broché, couv. muette. (c). {666346}
913-
BOCHER (Charles). Mémoires (1816-1907). Précédés des souvenirs de famille (1760-1816). Paris,
Flammarion, s.d., (1907), 2 vol. in-8, 512 pp. et III-627 pp., index, broché. Tome second légt débroché.
120 €
(B323). {666557}
Tulard, 172. « Quelques anecdotes sur l’évolution des mœurs ».
Bertier, 130 : « Les pp. 89-195 du premier volume sont consacrées à des souvenirs d’enfance et de collège et à quelques
notations politiques très mineures sur la Restauration. »
L’essentiel des mémoires de Bocher est consacré à la Monarchie de Juillet et au Second Empire.
914-
BOIGNE (Comtesse de). Récits d’une tante (née d’Osmond). Mémoires, 1781-1866 ; pub. d’après le
manuscrit original par M. Ch. Nicoullaud. Paris, Plon, 1907-1908, 4 vol. in-8, portrait, demi-basane rouge,
250 €
dos à nerfs (reliure postérieure). (454). {163870}
Tulard, 173. « Seul le tome I intéresse l’Empire. Il est particulièrement riche en anecdotes sur l’opposition royaliste (portraits
de Mme Récamier, de Mme de Chevreuse, d’Alexis de Noailles, de Chateaubriand). Quelques détails peu connus sur le
mécontentement suscité par les gardes d’honneur et la conscription. Mais on ne perdra pas de vue qu’il s’agit de l’œuvre
d’un adversaire de l’Empire ».
Texte également capital pour l’Emigration (Fierro, 169), et, d’une façon générale, pour la Restauration (Bertier, 131).
915-
[BOULANGER] - Histoire politique [populaire] du général Boulanger. Ouvrage illustré de nombreuses
gravures inédites. Paris, A. Fayard, s.d., (1890-91), 4 forts vol. grands in-8, 3191 pp. en numérotation
continue, avec de nombreuses illustrations en noir dans le texte, demi-basane bouteille, dos lisses ornés
de filets dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Dos épidermés et passés, coiffes abîmées. (B314).
120 €
{169876}
A ceux qui auraient oublié l’immense popularité, à la limite du délire collectif, qui fut un temps celle du général Boulanger,
jusqu’à sa fuite en Belgique, cet immense roman-fleuve autour de sa vie devrait rappeler à quel point l’opinion française
s’émeut facilement sur le thème de l’homme providentiel.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
155
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
916-
CAPEFIGUE (Jean-Baptiste-Honoré-Raymond). La Comtesse du Cayla, Louis XVIII et les salons du
Faubourg Saint-Germain sous la Restauration. Paris, Amyot, 1866, in-12, XIX-247 pp., demi-chagrin, dos
à nerfs orné de filets à froid, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B349). {169470}
70 €
Rare monographie sur l’ »amie de coeur » de Louis XVIII, Zoé-Victoire Talon, comtesse de Baschi du Cayla (1785-1852),
qui avait obtenu sur le vieux monarque un ascendant lié aux papiers de l’affaire Favras dont elle avait hérité (son père
Antoine-Omer avait été l’instructeur au Châtelet de ce procès compromettant pour le comte de Provence), et qu’elle accepta
de brûler.
917-
CASTELLANE (Maréchal de). Journal (1804-1862). Paris, Plon, 1895-1931, 5 vol. in-8, front., index,
180 €
broché. Pet. mque au dos des tomes 3 et 4. (B379). {139222}
Tulard, 282 : « Seul le tome I a trait à l’Empire. Le journal commence avec l’incorporation en 1804 de Castellane au 5e
régiment d’infanterie légère. Bref survol des années 1805-1806-1807. En 1808 : anecdotes sur la préfecture de son père
et l’expéditon d’Espagne. Les chapitres sur la campagne de 1809 et la guerre en Russie sont un peu plus développés (...) »
Bertier, 207 indique que « tous les grands événements de la Restauration sont évoqués jour après jour ».
Texte capital pour l’histoire politique et militaire du Second Empire.
Exemplaire composé de diffèrents tirages.
918-
CHAMBORD (Comte de). Voyage en Italie, 1839 à 1840. Publié avec un avant-propos et des notes
par le prince Sixte de Bourbon. Paris, Les Editions de France, 1933, in-12, XVI-250 pp., broché. (B344).
120 €
{169684}
Exemplaire nominatif de S.A.R. madame la Princesse Béatrice, Comtesse Lucchesi-Palli, avec un envoi du Prince Sixte de
Bourbon.
919-
CHAMBORD (Henri de Bourbon, comte de). Etude politique. Correspondance (1841-1859). Bruxelles,
70 €
Decq, 1859, in-12, XCIX-189 pp., broché. Coins de la couv. abîmés. (S269/B344). {662850}
Choix de lettres qui vont du 16 avril 1841 au 26 juillet 1859.
920-
[CHAMBRE DES DEPUTES] - [Recueil de listes de députés]. Paris, Hacquart, 1815-1823, 10 parties en
un vol. in-16, pagination multiple, demi-basane mirabelle, dos lisse orné de filets dorés, coins en vélin vert,
tranches marbrées (reliure de l’ époque). Légers frottis aux coiffes et aux charnières, mais bon exemplaire.
300 €
(S437). {163790}
Très important recueil des listes officielles (Hacquart est l’imprimeur attitré de la Chambre pendant toute la Restauration)
de la représentation nationale sur la presque totalité du règne de Louis XVIII :
I. Liste des membres de la Chambre des Représentans. S.l.n.d. [1815], 34 pp. Il s’agit de l’éphémère Chambre des CentJours. - II. Liste par ordre alphabétique de MM. les Membres de la Chambre des Députés. Session de 1815. S.l. [Paris],
Hacquart, s.d. [1815], 35 pp. - III. Liste par ordre alphabétique de MM. les Membres de la Chambre des Députés. Session
de 1816. S.l. [Paris], Hacquart, s.d. [1816 ], 23 pp. -IV. Liste par ordre alphabétique de MM. les Membres de la Chambre des
Députés. Session de 1817. S.l. [Paris], Hacquart, s.d. [1817], 23 pp. - V. Liste par ordre alphabétique de MM. les Membres
de la Chambre des Députés. Session de 1818. S.l. [Paris], Hacquart, s.d. [1818], 23 pp. - VI. Liste par ordre alphabétique
de MM. les Membres de la Chambre des Députés. Session de 1819. S.l. [Paris], Hacquart, s.d. [1819], 23 pp. - VII.a et bis
Liste par ordre alphabétique de MM. les Membres de la Chambre des Députés. Session de 1820. S.l. [Paris], Hacquart, s.d.
[1820], 90 pp. (Deux exemplaires dont un de 34 pp. seulement, sans le calendrier). - VIII. Liste par ordre alphabétique de
MM. les Membres de la Chambre des Députés. Session de 1821. S.l. [Paris], Hacquart, s.d. [1821], 94 pp. Avec une liste des
Pairs de France. - IX. Liste par ordre alphabétique de MM. les Membres de la Chambre des Députés. Session de 1823. S.l.
[Paris], Hacquart, s.d. [1823], 97 pp. - X. Liste par ordre alphabétique de MM. les Membres de la Chambre des Députés.
Session de 1822. S.l. [Paris], Hacquart, s.d. [1822], 94 pp.
921-
[CHARTE] - Observations d’un ancien député au Corps législatif, sur la nécessité d’une Charte
constitutionnelle, librement discutée et acceptée par les représentans de la Nation. Paris, 1814, in-8, [2]60 €
38 pp., en feuilles, cousu, sous couverture d’attente de papier crème. (B337). {168856}
Intéressant opuscule libéral, demeuré anonyme, et dont l’exergue renverse le principe même de la Restauration, celui de la
fameuse « légitimité » : « Je n’ai point pour but de démontrer, dans cet écrit, qu’un gouvernement ne peut être légitime qu’autant
qu’ il est fondé sur l’autorité des lois ; cette vérité, qui résulte de la seule définition du mot légitime, me paraît trop évidente pour
être susceptible de démonstration ». De fait, l’auteur présente des voeux en faveur d’une constitution votée, ce qui, on le sait,
fut écarté par la Première Restauration, au profit de la fiction d’une Charte « octroyée ».
922-
[CHOLÉRA] - Rapport sur la marche et les effets du choléra-morbus dans Paris, et les communes rurales
du département de la Seine. Par la commission nommée, avec l’approbation de M. le Ministre du Commerce
et des Travaux Publics, par MM. les Préfets de la Seine et de Police. Année 1832. Paris, Imprimerie Royale,
1834, in-4, 205 pp., tableaux et plans, demi-maroquin rouge, dos à nerfs orné (reliure de l’ époque). Accroc
1.000 €
à la coiffe inférieure. {659493}
Important rapport sur l’épidémie de choléra-morbus dans le département de la Seine.
LE CURIEUX
156
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
Il est composé de 49 tableaux des différents quartiers de Paris et classés par arrondissement. Ils décrivent les limites du
quartier, la topographie, le territoire, la population, et donnent des renseignements statistiques relatifs aux effets du choléra
dans le quartier, ainsi que des détails concernant les rues atteintes par le choléra. Chaque tableau est accompagné du plan
de quartier correspondant (il y a 50 plans).
4 tableaux de la température moyenne de chaque jour de l’année 1832, 7 présentant la population générale de Paris, d’après
le recensement de 1831, 1 tableau de 12 ff. présentant le nombre des décédés cholériques de chaque profession dans la ville
de Paris depuis l’invasion du choléra jusqu’au 30 septembre inclusivement. 5 tableaux qui décrivent pour chaque commune
des deux arrondissements de Saint-Denis et de Sceaux, la population, la date de l’invasion de l’épidémie, le nombre des
décédés, etc.
Contient un tableau dépliant du département de la Seine.
Mareuse, 3455.
923-
CLARETIE (Jules). La Canne de M. Michelet. Promenades et souvenirs. Préface par Alfred Mézières.
Douze compositions de P. Jazet gravées à l’eau-forte par H. Toussaint. Paris, L. Conquet, 1886, in-8, [4]-IV257 pp., avec un portrait-frontispice gravé par Burney d’après Ulman, et 12 planches à l’eau-forte, broché.
70 €
(B348). {169330}
Édition originale de ces souvenirs sur l’historien.
924-
CLARETIE (Jules). La Canne de M. Michelet. Promenades et souvenirs. Préface par Alfred Mézières.
Douze compositions de P. Jazet gravées à l’eau-forte par H. Toussaint. Paris, L. Conquet, 1886, in-8, [4]IV-257 pp., avec un portrait-frontispice gravé par Burney d’après Ulman, et 12 planches à l’eau-forte, demimaroquin aubergine à coins, dos à nerfs orné, tête dorée, couv. et dos cons. (rel. de l’ époque). Très bel
180 €
exemplaire. (B348). {169399}
Édition originale de ces souvenirs sur l’historien.
925-
CLAUDE (M.). Mémoires. Par le chef de la police de sûreté sous le Second Empire. Paris, Rouff, 18811883, 10 vol. in-12, demi-basane rouge, dos lisse, filets dorés (rel. de l’ époque). Ex-libris Serge Le Tellier.
400 €
(448). {163030}
Leclère, 226 : « Trente-cinq années de secrets policiers et d’intrigues politiques depuis l’arrestation de l’assassin poète
Lacenaire et l’attentat d’Orsini jusqu’à l’effondrement de la Commune et aux débuts agités de la IIIe République », par le
chef de la police de sûreté sous le Second Empire.
926-
CLAUSEL DE COUSSERGUES (Jean-Claude). Première [seconde et dernière] réponse à l’écrit de M. le
comte d’Argout, Pair de France, sur le projet d’accusation de M. le duc Decazes. Cette réponse termine la
troisième [quatrième] édition du Projet de proposition d’accusation de M. le duc Decazes. On l’a imprimée
séparément, pour les personnes qui ont la première ou la deuxième édition [les précédentes éditions]. Paris,
Dentu, A. Egron, Le Normant, 1820, 2 vol. in-8, paginés 381-412 et 413-460, brochés sous couvertures
100 €
d’attente imprimées de l’éditeur. (B346). {168885}
Les deux plaquettes complètent le volumineux pensum contre Decaze du député, d’où leur pagination.
Clausel de Coussergues (1759-1846) était un des chefs les plus actifs de la tendance ultra de la Chambre. Il avait combattu
la nouvelle loi électorale, et, au moment de l’assassinat du duc de Berry, monta à la tribune, avant même la communication
officielle de cet événement, et dit : « Je propose à la Chambre de porter un acte d’accusation contre M. Decazes, ministre de
l’Intérieur, comme complice de l’assassinat de monseigneur le duc de Berry. » Les centres crièrent à la calomnie, et, le lendemain,
M. Clausel de Coussergues atténua sa proposition, et ne parla plus que de trahison. C’est dans la discussion qui suivit cette
nouvelle motion, que M. de Saint-Aulaire, beau-père de M. Decazes, répondit à M. Clausel de Coussergues : « Vous êtes un
calomniateur. » Le ministère Decazes n’en tomba pas moins, et le député de l’Aveyron retira sa proposition le 23 février, mais
cet incident parlementaire ne fut pas clos par ce retrait, et les discussions continuèrent de façon violente entre les différentes
tendances de la Chambre.
927-
[COGNAT (Abbé Joseph)]. L’Univers jugé par lui-même, ou études et documents sur le journal l’Univers
de 1845 à 1855. Paris, Dentu, 1856, in-8, XI-201 pp., demi-basane brune, dos lisse orné de chaînettes dorées
(reliure de l’ époque). Rousseurs et mouillures marginales. Cachet de l’Ecole de Sorèze. (444). {136238}
150 €
L’abbé Cognat fut professeur de philosophie au séminaire de Notre-Dame des Champs. En 1852, il fut nommé par
monseigneur Dupanloup pour diriger l’Ami de la religion. Dans ce journal, il fut en lutte constante avec l’Univers de Veuillot.
Il rédigea alors cet ouvrage, à l’instigation de monseigneur Sibour, qui lui valut un procès. Le décès de monseigneur Sibour
en janvier 1856 arrêta le procès.
928-
[CONSIDÉRANT (Victor)]. Nécessité d’une dernière débâcle politique en France. Paris, au dépôt [central
des publications de l’Ecole sociétaire], 1836, in-8, [4]-152 pp., broché sous couverture imprimée. (B347).
400 €
{168996}
Peu commun, la plupart des exemplaires ayant été détruits dans l’incendie du dépôt de la rue du Pot-de-Fer en 1836,
qui consumma entre autres une grosse partie du stock de Méquignon. L’auteur développe ses vues sociales au moment de
l’essoufflement des tentatives républicaines pour ébranler le régime de Juillet.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
157
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
929-
CONSTANT DE REBECQUE (Benjamin). Annales de la session de 1817 à 1818. Partie politique. S.l.
[Paris], s.n. [F. Béchet], s.d., (1817), 3 parties en un vol. in-8, paginé 1-57, puis 69-120, puis 269-327,
80 €
cartonnage Bradel, dos lisse orné de filets dorés (Laurenchet). Bon exemplaire. (B346). {168994}
L’ouvrage forme un recueil d’amateur qui ne retient des Annales de la session de 1817, écrites à trois mains (par Constant,
Pagès et Saint-Aubin) que les parties rédigées par Constant (I et V) et Pagès (II).
Courtney 27a (1) et (5).
930-
[CONSTITUTION DE 1848] - Constitution de la République française précédée des rapports et
décrets qui y sont relatifs., [Paris, Imprimerie Nationale], 1848, in-4, [4]-127 pp., cartonnage marine, dos
lisse muet (refait à époque moderne), encadrement de double filet doré avec fleurons d’angle sur les plats,
tranches mouchetées (reliure de l’ édietur). Dos refait. Rousseurs, mais bon exemplaire. (B312). {169964}
800 €
Edition originale officielle de la Constitution de 1848, élaborée par la Constituante qui a suivi la Révolution de février,
et votée le 4 novembre 1848. Mal copiée sur l’exemple américain, elle instituait, comme l’on sait, un régime bicéphale
absolument impraticable, avec deux pouvoirs rivaux également élus au suffrage universel direct, et ne disposant d’aucun
moyen de résolution des conflits pouvant naître entre eux.
Un des exemplaires nominatifs réservés aux députés de l’Assemblée Constituante : exemplaire de Charles Dariot (17971877), fils d’un notaire dévoué à la cause de la Révolution, député de Saône-et-Loire, après avoir été membre, puis président
du Conseil général de ce département. Il s’était présenté aux urnes sous le patronage de Lamartine, dans les scrutins de
remplacement de ce dernier, qui avait pris l’option de Paris. A l’Assemblée, il vota presque constamment avec la majorité, et
soutint le général Cavaignac, avant de s’opposer légèrement à Louis-Napoléon Bonaparte. Il ne fut pas réélu à la Législative.
931-
CUSSY (chevalier de). Souvenirs du chevalier de Cussy, garde du corps, diplomate et consul général (17951866); publiés par le comte Marc de Germiny. Paris, Plon, 1909, 2 vol. in-8, IV-417-426 pp., portraitfrontispice en héliogravure, index, table, bradel percaline bleue, dos lisse orné de fleurons dorés (reliure
150 €
moderne). Bon exemplaire. (426). {132931}
Tulard, 380. « Seul le chapitre I sur le déclin de l’Empire et l’entrée des Alliés à Paris mérite attention. Les chapitres II et III
sur la Première Restauration et les Cent-Jours sont d’un intérêt plus réduit ».
Ces Souvenirs sont évidemment beaucoup plus importants pour l’histoire de la Restauration et de la Monarchie de Juillet.
Bertier, 294.
932-
CUSTINE (Robert de). Les Bourbons de Göritz et les Bourbons d’Espagne. Paris, Ladvocat, 1839,
500 €
in-8, 336 pp., broché sous couverture imprimée de l’éditeur. Qqs rousseurs. (B344). {169675}
Unique édition française de ce manifeste légitimiste qui naquit d’un pèlerinage à Göritz effectué en mai 1838 avec le
vicomte Sosthène de La Rochefoucauld, et qui connut en revanche plusieurs traductions espagnoles. L’auteur prend toutes
les précautions imaginables dans la préface pour ne pas être confondu avec son cousin le marquis Astoplhe de Custine, dont
la réputation était perdue dans le Faubourg depuis l’affaire du 28 octobre 1824.
Palau 66580.
933-
DARIMON (Alfred). Histoire d’un parti. Les Cinq sous l’Empire (1857-1860). Paris, E. Dentu, 1885,
in-12, [4]-431 pp., demi-chagrin havane, dos à nerfs fleuronné, tranches mouchetées (reliure de l’ époque).
60 €
Dos un peu insolé, abondantes rousseurs, mais bon exemplaire. (B348). {169769}
Il s’agit de l’histoire des cinq députés de Paris élus en 1857 comme membres de l’opposition libérale. Alfred Darimon (18191902) fut un de ces députés, et devait se rapprocher de plus en plus d’Emile Ollivier.
934-
DELLA ROCCA (Général Henri). Autobiographie d’un vétéran. Souvenirs historiques et anecdotiques,
1807-1897. Traduits de l’italien par le comte Manfred Francesetti de Hautecour. Paris, Ollendorff, 1902,
120 €
in-8, VIII-524 pp., bradel cartonnage marbré, couv. cons. (reliure moderne). (436). {127071}
Sur le Risorgimento et les guerres d’Italie.
935-
DOSNE (Mme). Mémoires de madame Dosne. L’égérie de M. Thiers. Publié avec une introduction et des
notes par H. Malo. Paris, Plon, 1928, 2 vol. in-8, XXVIII-316 pp. et 355 pp., ill. h.-t., index, broché. Petites
60 €
déchirures à la couverture. (S75). {8551}
936-
ESCOFFIER (H.). Troppmann, l’assassin de la famille Kinck. Paris, Flammarion, s.d., in-16, 236-(1) pp.,
80 €
demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs, couv. cons. (rel. moderne). Bon exemplaire. (B346). {169327}
937-
FALLOUX (Comte de). Mémoires d’un royaliste. Paris, Perrin, 1925, 3 vol. in-12, 359 pp., 389 pp. et
150 €
339 pp., demi-basane blonde, dos à nerfs, couv. cons. (rel. postérieure). (B377). {148330}
De la fin de la Restauration au ministère du duc de Broglie en 1873.
LE CURIEUX
158
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
938-
FALLOUX (Comte de). Mémoires d’un royaliste, 1828-1873. Paris, Perrin, 1888, 2 vol. in-8, VI-600 pp.
et 594 pp., portrait, fac-similé dépl., demi-maroquin turquoise à coins, dos à nerfs, tête dorée (reliure de
250 €
l’ époque). Petits frottements à certains nerfs sinon bel exemplaire. (S456). {163724}
Très bon témoignage sur la Révolution de 1848 et l’établissement du Second Empire.
939-
FAVRE (Louis). Etienne Denis Pasquier, chancelier de France (1767-1862) ; souvenirs de son dernier
secrétaire. Paris, Didier, 1870, in-8, III-473 pp., demi-veau vert, dos à nerfs orné, tranches marbrées (reliure
de l’ époque). Dos passé, qqs rousseurs. Ex-libris Bibliothèque de Chissay. Bon exemplaire. (443). {163367}
120 €
Bertier, 396.
940-
FERRY (Jules). Discours et opinions, publiés avec commentaires et notes par Paul Robiquet. Paris, Armand
Colin, 1893-1898, 7 vol. in-8. Bradel toile verte, couv. cons. (reliure postérieure). (B328). {170042} 800 €
I. Le second Empire, la guerre et la Commune ; II. L’Assemblée nationale, les ministères Dufaure et Jules Simon, le régime
du 16 Mai, le second ministère Dufaure ; III. Les lois scolaires (1re partie) : la loi sur la liberté de l’enseignement supérieur,
l’article 7, les décrets, la loi sur le conseil supérieur, la loi sur les titres de capacité ; IV. Les lois scolaires (suite et fin) : lois
sur l’enseignement des jeunes filles, sur la gratuité, l’obligation et la laïcité de l’enseignement primaire, sur la caisse des
écoles, discours divers sur les questions scolaires. Discours sur la politique extérieure et coloniale : affaires grecques,
affaires tunisiennes (1re partie) ; V. Discours sur la politique extérieure et coloniale (2e partie) : affaires tunisiennes (suite
et fin), Congo, Madagascar, Égypte, Tonkin. Trois préfaces ; VI. Discours sur la politique intérieure (jusqu’au 30 mars
1885) : discussions économiques et financières, revision des lois constitutionnelles, loi électorale du Sénat ; VII. Discours
sur la politique intérieure (2e partie), depuis le 30 mars 1885 : la lutte contre le boulangisme, les dernières années, la
présidence du Sénat.
941-
FLERS (Marquis de). Le Comte de Paris. Paris, Perrin, 1888, in-8, X-495 pp., 6 portraits dont 1 en
60 €
frontispice, fac-similé dépl., broché. Qqs rousseurs. (S90). {118080}
942-
FONVIELLE (Bernard-François-Anne). Coup-d’oeil sur l’état actuel de la France, au 1er mai 1834. Paris,
chez l’auteur, Delaunay, Gosselin, Fayolle, 1er mai 1834, in-8, XX-200 pp., avec deux tableaux dépliants « in
fine » (tableau des oeuvres de l’auteur), demi-basane blonde, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre
bouteille, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B345). {169481}
180 €
Un des nombreux écrits politiques du bourgeois toulousain, qui se faisait appeler le chevalier de Fonvielle (1760-1839),
et que son passé révolutionnaire rendait impraticable pour les nouveaux maîtres de la France, non seulement entre 1814
et 1830, mais encore après les journées de Juillet. La plupart de ses productions tombèrent dans un vide abyssal, et ne lui
attirèrent aucune faveur des puissants.
Exemplaire comportant un ex-dono du comte Antoine Apponyi (1782-1852), ambassadeur de l’Empereur d’Autriche en
France de 1826 à 1849.
943-
[FRANC-MACONNERIE] - Bibliothèque franc-maçonnique. Initiation des FF. Emile Littré, Jules
Ferry, membres de l’Assemblée Nationale, H. Chavée, professeur de linguistique, par la R.L. La Clémente
amitié, dans sa tenue solennelle du 8 juillet 1875. Extrait des journaux : Le XIXe siècle, La République
française, Le Temps, La National, La Presse. Paris, chez le concierge du Grand-Orient, 1875, in-12, 94 pp.,
500 €
broché. (B314). {169978}
Rare et très importante pièce.
L’initiation conjointe du vieux Littré et du jeune Ferry dans une même tenue maçonnique fut un événement non seulement
« associatif », mais politiquement symbolique et lourd de conséquences pratiques pour l’orientation du nouveau régime
républicain. En effet, il avait été explicitement conçu comme un « passage de témoin » entre deux générations d’idéologues
démocrates. Littré, par sa vulgarisation du positivisme, soigneusement expurgé des éléments socio-mystiques qui étaient
à la base de la « religion de l’humanité » et qui répugnaient à nombre d’esprits scientifiques, avait été le précepteur et
le guide intellectuel et moral de toute une génération qui ne voulait plus reconnaître d’autre réalité que « positive »,
entendez rationnelle et élaborée à partir des perceptions. De son côté, le but de Ferry était, déjà à cette époque, de
réaliser l’endoctrinement des esprits à cette même idéologie par le biais d’une politique scolaire qui sera mise en oeuvre
ultérieurement, mais était déjà toute prête dans son esprit.
Les discours des deux initiés, les discours des autres FF. insistèrent sur tous ces aspects de façon fort explicite, si bien qu’il est
peu de textes qui jettent une lumière plus évidente sur les soubassements idéologiques du nouveau régime. L’on comprend
à quel point, dans ce contexte précis, l’évolution ultérieure de Littré dans ses derniers mois (il se tint à la lisière de la foi, et
reçut même le baptème de sa femme) fut un enjeu extrêmement névralgique entre libres-penseurs et catholiques en 1881 et
au-delà (la polémique se réactiva en 1910).
Exemplaires seulement à la BnF. Absent de Fesch.
944-
GALLI (H.). Gambetta et l’Alsace-Lorraine. Paris, Plon, 1911, in-12, II-325 pp., demi-toile bleue, dos lise
50 €
orné d’un fleuron et de filets dorés (B314). {169903}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
159
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
945-
GAMBETTA (Léon). Gambetta par Gambetta. Lettres intimes et souvenirs de famille, publiés par P.-B.
Gheusi. Paris, Société d’ éditions littéraires et artistiques, 1909, in-12, 405 pp., portrait-frontispice, nbses ill.
in et h.-t., demi-chagrin brun, dos à nerfs orné de filets dorés, tête dorée (reliure de l’ époque). Dos et coupes
70 €
frottés. (B314). {169904}
946-
GAMBETTA (Léon). Lettres, 1868-1882. Recueillies et annotées par D. Halévy et E. Pillias. Paris,
Grasset, 1938, in-8, non paginé (562 lettres), frontispice, ill. h.-t., index, bradel toile marron, dos orné d’un
80 €
fleuron doré, couv. cons. (reliure de l’ époque). (B313). {170048}
947-
GAMBETTA (M.). Discours et plaidoyers politiques (14 novembre 1868-18 juillet 1882). Publiés par
M. Joseph Reinach. Paris, Charpentier, 1881-1885, 11 vol. in-8, index et appendice en fin du 11e vol.,
demi-chagrin brun, dos à nerfs orné de pointillés dorés (reliure de l’ époque). Dos passés, coiffes frottées.
700 €
(B362). {170040}
Exemplaire bien complet du 11e volume.
Bon exemplaire.
948-
[GAMBETTA] - Biographie populaire illustrée de Gambetta. L’avocat et le tribun. L’organisateur de la
défense nationale en province. L’homme d’Etat. Paris, Librairie illustrée, Dreyfous, s.d., (1880), grand in-8,
556 pp., portrait-frontispice, nbses ill. in-t., demi-basane bleue, dos à nerfs orné de filets et de guirlandes
dorés (reliure de l’ époque). Dos frotté. Coins très abîmés, épidermures, rousseurs. (B313). {169931} 80 €
949-
GASPARIN (Agénor-Etienne de). Esclavage et traite. Paris, Joubert, 1838, in-8, XVI-263 pp., broché sous
800 €
couverture imprimée, non coupé. Couvertures et dos brunis, rousseurs. (B338). {169712}
Edition originale du premier ouvrage que le jeune Agénor de Gasparin (1810-1871), alors jeune maître des requêtes au
Conseil d’Etat, ait consacré à la question de l’esclavage. L’ouvrage est important et figure, avec ceux de Schoelcher, parmi
les sources immédiates de l’abolition de 1848.
Sabin 26727.
950-
GIRARDIN (Emile de). Questions de mon temps. 1836 à 1856. Paris, Serrière, 1858, 12 forts vol. in-8.
500 €
Brochés. Couvertures défraîchies, des dos cassés. (B311). {169954}
Cette édition collective curieusement très peu commune comprend les articles donnés par Girardin (1806-1881) de la
Monarchie de Juillet aux débuts du Second Empire, plus précisément de la fondation de La Presse (1836) à sa suspension
pour deux mois, et que ce soit dans la presse quotidienne ou hebdomadaire. En raison de l’exceptionnelle importance de leur
auteur dans le développement de la presse d’opinion, de ses innovations techniques reprises par toute la profession (insertion
de la publicite pour le financement ; romans-feuilletons, etc.), il s’agit d’une source de premier ordre pour la connaissance de
la vie politique française sur une période mouvementée, et des répercussions des événements sur l’opinion.
I.-IX. Questions politiques ([4]-XLVIII-624, [4]-556, [4]-719, [4]-592, [4]-736, [4]-736, [4]-800, [4]-896 et [4]-834 pp.). X. Questions financières ([4]-602-[6] et [4]-528 pp.). - XII. Questions économiques ([4]-528 pp.).
951-
GIRARDIN (Stanislas de). Discours et Opinions. Journal et Souvenirs. Paris, Moutardier, 1828, 2 vol.
in-8, XII-653 pp. et 532 pp., broché. Manques de papier au dos, petit manque angulaire de papier aux
100 €
derniers feuillets du tome 1. (S373). {170058}
Les deux volumes de Discours et opinions de 1791 à 1826.
952-
GIRARDIN (Stanislas de). Discours et Opinions. Journal et Souvenirs. Paris, Moutardier, 1828, 4 vol.
450 €
in-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs, couv. cons. (reliure moderne). (385). {86175}
Edition originale.
Député à l’Assemblée Législative, emprisonné sous la Terreur, Président du Tribunat, rallié à Napoléon, Girardin siégea
dans le rang des libéraux sous la Restauration.
Les deux premiers volumes renferment les Discours et opinions de 1791 à 1826. Les tomes 3 et 4 contiennent le Journal et
Souvenirs. On peut en retenir des souvenirs sur le camp de Boulogne et la création de la Légion d’honneur, l’armée de Naples
aux côtés de Joseph (1806-1807) qu’il suit en Espagne en 1808.
Ex-libris baron Charles d’Huart.
Tulard, Addendum. Bertier, 649.
953-
GIROD de l’AIN (Maurice). Grands artilleurs. Le Maréchal Valée (1773-1846). Paris, Nancy, BergerLevrault, 1911, fort gr. in-8, 495 pp., frontispice, 2 pl., 1 fac-similé et 3 cartes dépl. dont 2 en couleurs,
180 €
demi-basane caramel, dos à nerfs, dos et couv. cons. (reliure moderne). (389). {133358}
LE CURIEUX
160
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
954-
GISQUET. Mémoires écrits par lui-même. Paris, Marchant, 1840, 4 vol. in-8, broché. Petits manques de
300 €
papier aux dos. Dos fendillés. (B367). {122235}
Édition originale. Gisquet fut préfet de police de 1831 à 1836.
Le Clère, 417.
955-
GONCOURT (E. et J. de). Journal des Goncourt - Mémoires de la vie littéraire -. Paris, Charpentier,
1890-1896, 9 vol. in-12. demi-chagrin vert, dos à nerfs ornés de filets dorés, double filet à froid sur les plats,
têtes dorées, couvertures conservées (reliure de l’ époque). Dos uniformément insolés, mais bon exemplaire.
300 €
(B393). {163670}
Bon exemplaire de ce monument d’indiscrétion et de chronique littéraires, dont l’importance n’est plus à rappeler.
Les volumes proviennent, comme souvent, de tirages différents : il est en effet très rare d’avoir une série avec tous les volumes
à la bonne date de sortie (de 1887 à 1896). Certains volumes des deuxième (1870-1884) et troisième (1885-1895) séries se
présentent même en premier tirage ; il faut de plus noter que le volume IX ne présente pas le carton inséré p. 254 suite à des
réclamations, mais se trouve en premier état, malgré une mention de tirage au titre.
I. 1851-1861 (VIII-403 pp.). - II. 1862-1865 ([4]-341 pp.). - III. 1866-1870 ([4]-369 pp.). - IV. 1870-1871 ([6]-375 pp.).
- V. 1872-1877 ([4]-X-357 pp.). - VI. 1878-1884 (VIII-357 pp.). - VII. 1885-1888 ([4]-337 pp.). - VIII. 1889-1891 ([4]301 pp.). - IX. 1892-1895. Suivi d’un index général des noms cités dans les neuf volumes ([6]-428 pp.).
Vicaire 1065-1067.
Exemplaire de Serge Le Tellier, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
956-
[GUERRE FRANCO-AUTRICHIENNE] - Campagne de l’Empereur Napoléon III en Italie. 1859.
Atlas (...). Paris, Imprimerie Impériale, 1862, 2 vol. in-plano, 83 cartes montées sur onglets, demi-toile verte,
dos lisse (reliure de l’ éditeur). Dos défraîchis, avec manques de toile, rousseurs. (r/Maria). {151356}
2.500 €
Très rare.
Ensemble qui comprend les deux atlas seuls de l’histoire officielle de la campagne de 1859, rédigée au Dépôt de la Guerre.
Le volume de texte se présente au format in-folio, et il a été ensuite réduit en in-8 par l’éditeur militaire J. Dumaine, qui a
voulu en donner une version commune.
Les deux spectaculaires atlas se déclinent comme suit :
I. Atlas des marches indiquant jour par jour les positions respectives des armées belligérantes, rédigé au Dépôt de la Guerre
d’après les documents officiels, étant directeur le général Blondel, sous le ministère de S.E. le Maréchal Comte Randon.
1860-1861. - Comprend : un titre gravé, un tableau des signes conventionnels employés dans la cartographie de l’atlas, et 69
cartes (dont 66 à pleine page, et 3 sur double page) ; le tout gravé sur fond teinté par Erhard Schieble. Les cartes donnent les
marches des armées en présence depuis le 29 avril jusqu’au 6 juillet 1859.
2. Atlas des champs de bataille, rédigé au Dépôt de la Guerre d’après les documents officiels, étant directeur le général
Blondel, sous le ministère de S.E. le Maréchal Comte Randon. 1860-1861. - Comprend : un titre gravé, la table des planches,
un tableau des signes conventionnels employés dans la cartographie de l’atlas, et 24 cartes (7 en grand dépliant, 7 à double
page, 10 à pleine page) en couleurs ; le tout gravé par Erhard Schieble. Les cartes détaillent de façon très précise les moments
successifs des batailles de Montebello, Palestro, Robechetto, Magenta, Melegnano et Solferino.
BnF 340881770.
957-
[GUILBERT-DANELLE (François-Charles)]. La Philippide française. Poëme, divisé en plusieurs chants,
auquel on a joint le tableau de la maison et branche royale d’Orléans, actuellement régnante ; précédé d’un
acrostique sur le mot d’Orléans. Dédié aux autorités judiciaires, civiles et militaires et à tous les Français.
Par un homme de lettres. Strasbourg, Imprimerie de Ph.-H. Dannbach, s.d., (1838), in-8, [9] ff. n. ch., avec
40 €
un frontispice naîf, broché sous couverture d’attente de papier marbré. (B312). {169979}
Il y a plusieurs éditions de ce poème à la gloire de la nouvelle dynastie d’Orléans, qui est postérieur à la naissance du comte
de Paris en 1838. Certaines portent la mention : « par un Alsacien », mais la biographie alsacienne la plus récente ignore
l’auteur...
958-
GUIZOT (François). Du Gouvernement de la France depuis la Restauration, et du ministère actuel.
Paris, Ladvocat, 1820, in-8, VI-326 pp., bradel demi-papier maroquiné rouge, dos lisse orné de frises dorées
(reliure de l’ époque). Qqs manques de papier (au dos, aux mors). Qqs rousseurs. Le feuillet de table a été
200 €
inséré en début d’ouvrage. (435). {150992}
Edition originale.
959-
GUIZOT (François). Lettres, à sa famillle et à ses amis. Recueillies par Mme Witt, née Guizot. Seconde
édition. Paris, Hachette et Cie, 1884, petit in-8, 438 pp., demi-veau blond, dos à nerfs, filets dorés, tranches
marbrées (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. Ex-libris Bibliothèque de Chissay. Bel exemplaire. (451).
120 €
{163368}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
161
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
960-
[HENRI V] - Hommage de la Gazette de France à la mémoire du Roi. Paris, Gazette de France, 1883,
in-folio, titre, un feuillet imprimé sur soie noire et représentant le Drapeau blanc, et 35 pl., dont 7 tirages
photographiques contrecollés sur papier fort, mais la plupart gravées à la sanguine (20) ou en héliogravure,
toutes montées sur onglets sous serpentes légendées, [3] ff. de texte non ch., avec 2 pl. (le pennon généalogique
de Henri V ; la généalogie de la maison de France), parchemin blanc, premier plat décoré du fond de la
première planche (le drapeau blanc), dos lisse, tranches dorées, sans l’emboîtage annoncé dans la lettre du
directeur (cf. infra) (reliure de l’ éditeur). Léger manque de cuir en queue du dos, quelques serpentes abîmées
1.000 €
ou déchirées, mais bon exemplaire. (Bur8). {150362}
Très bel album commémoratif, tiré sur souscription, de la mort et des obsèques du comte de Chambord à Frohsdorf Göritz. Les planches représentent, pour l’essentiel, des vues du château et domaine de Frohsdorf, des vues de Göritz, des
reproductions d’anciennes lithographies de l’ »Enfant du miracle » dans sa jeunesse, ou des reconstitutions de l’agonie, de
la mort, de la veillée et de la sépulture. Mais particulièrement intéressants sont les 7 clichés photographiques « instantanés »
(comme il est mentionné) montrant les différents éléments du cortège le 3 septembre 1883 : on y distingue assez nettement
les membres de la famille, les députations des comités royalistes de France, etc.
Sont joints : 1. Deux grands tirages photographiques réalisés par Taponnier (le comte et la comtesse de Paris ?). - 2. La
reproduction photomécanique d’une lettre circulaire du directeur de la Gazette de France, datée du 7 février 1884, et
expliquant les retards de la livraison de l’album, tout en détaillant les différentes pièces dont il se compose.
961-
HERIOT de VROIL (H.). Mémoires d’un officier de la Garde Royale. Publié par son petit-fils A. Hériot
de Vroil. Paris, Champion, 1904, in-12, 121 pp., portrait, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs orné,
400 €
tête dorée (reliure de l’ époque). (397). {134693}
Bertier, 521. »Dans la première partie, Hériot, maire d’Etrepy, raconte ses démêlés avec les troupes d’occupation, du
17 janvier au 19 mai 1814. Dans la seconde, il explique comment, par l’Angleterre, il rejoint Louis XVIII replié à Gand... »
Tiré à 100 exemplaires numérotés.
Ex-libris Raphaeli Mauritii Bauer.
962-
HYDE de NEUVILLE (Baron). Mémoires et souvenirs. Paris, Plon, 1888-1898, 3 vol. in-8, XI-538 pp.,
516 pp. et 596 pp., 2 portr., 3 fac-similés et 1 gravure, demi-basane blonde, dos à nerfs (reliure de l’ époque).
400 €
Traces d’étiquettes de bibliothèque au dos, petites usures. (443). {149170}
Tulard, 719. « Le tome I est fondamental pour l’histoire de la Contre-Révolution : pacification de la Vendée et échec de
l’agence royaliste, machine infernale, conspiration Cadoudal, voyage en Amérique ».
Fierro, 722. Bertier, 536.
Bon exemplaire.
963-
JACOB-PETIT. [Ensemble de 10 aquarelles]. (Paris), (ca 1860-1865), in-8, 10 aquarelles contrecollées
sur papier fort, accompagnées de notices manuscrites sur papier in-16, emboîtage de plein chagrin noir, sur
le recto armes dorées frappées sur la partie inférieure, « N » doré sur la partie supérieure, aigles impériales
dorées en écoinçon (ico/Bur3). {162064}
6.000 €
Original ensemble de petites aquarelles d’environ 23 cm sur 14. Non datées, certaines sont signées « Jacob Petit » et toutes
sont accompagnées de légendes autographes sur papiers volants.
On les décrira comme suit :
Un camp sous l’orage. Montage des tentes. Excavation d’un fossé par les troupes du génie. Convoi d’artillerie. Approche
de l’artillerie dans une guerre de siège. Postes de sentinelles avancées dans un bois. Bataille contre les prussiens. Pièces de
défense, a et b. Pièces de défense, a et b. Champ de bataille flanquée de tours.
Les deux aquarelles techniques décrivent un projet de pièces de défense à meurtrières, modulables à volonté, avec leur
système d’accroche. La série de scènes militaires illustrent les applications possibles en étudiant la pertinence de ce projet
défensif, imaginé pour l’armée française. L’aspect pittoresque des vues est illustré soit par les soldats français habillés d’un
des modèles des pantalons garances du Second Empire et portant le shako haut, soit des soldats prussiens répétant à l’envie
les casques à pointes et l’acier (les tensions sont déjà fortes entre la Prusse et la France).
Élève de Gros, Jacob Petit dit Jacob-Petit, né à Paris en 1796 où il mourut en 1868 est en réalité un ornemaniste,
homme d’entregens, et surtout artiste et industriel. Il travailla à partir de 1822 à la manufacture de Sèvres et en 1831
à la Manufacture de Fontainebleau dont il devient proprétaire. Il y introduisit plusieurs procédés nouveaux qui firent sa
réputation en tant que céramiste.
Ces témoignages peints de Jacob-Petit, de son vrai nom Jacob Mardochée (il changera son patronyme pour celui de sa
femme) sont assez rares. Même si sa formation fut des plus éclectiques Jacob-Petit symbolise avant tout pour le connaisseur
les créations les plus folles de son époque (1831-1862) en termes de porcelaine d’ornement.
Néanmoins on ne peut qu’admirer dans ces aquarelles sa finesse d’éxécution et ses talents de coloriste. Des tonalités chaudes
et profondes, sa technique maitrisée des camaïeux lui permettant de donner l’illusion d’un véritable tableau. Tout exprime
la dextérité de l’artiste dont les couleurs resteront un des signes distinctifs pour sa porcelaine minutieuse.
Le récipiendaire de ce travail est le Napoléon III libéral et interventionniste dont la vision saint-simonienne de l’industrie
a été influencée par son conseiller Michel Chevalier. C’est ce dernier qui est le lien entre l’empereur et Jacob Petit, dont
la réputation n’est plus à faire. Véritable entrepreneur, il est médaillé de l’Exposition des Produits de l’Industrie pour
l’impulsion qu’il donne au commerce d’exportation. Pour Napoléon III, malgré « L’Empire, c’est la paix » en 1852, la
politique extérieure belliqueuse est un formidable marché pour l’industrie, notamment du charbon et de l’acier. On
LE CURIEUX
162
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
peut donc supposer ici un appel à projets ou brevets d’invention dont Petit aurait illustré les possibilités afin de stimuler
l’industrie tout en modernisant l’armée.Et on peut tout à fait rattacher ces aquarelles à l’Exposition universelle de 1867
que la France organisa.
Exemplaire de l’Empereur Napoléon III, dans un étui frappé à ses armes.
Tulard, Second Empire, 664. Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains.
964-
JAILLY (Gabriel-Hector de). Le Mois de Henri, anecdotes, poésie, faits receuillis dans le Journal du
Bourbonnais. Paris, Dentu, Moulins, P.-A. Desrosiers, 1832, in-12, [8]-186 pp., avec une grande planche
lithographiée dépliante en guise de frontispice (Henri de France, et sa soeur, dans une grande salle ornée
des portraits de Henri IV et Louis XIV, avec un écriteau indiquant ces mots d’espoir : Il grandira !), broché
120 €
sous couverture imprimée de l’éditeur. (B347). {169693}
En parallèle avec le mois de mai traditionnellement consacré à Marie, l’auteur veut dédier celui de septembre au jeune Henri
de Bourbon, et faire de ce « mois de Henri » un hommage au malheur... En bref, un recueil d’anecdotes édifiantes pour le
parti légitimiste, distribué jour par jour.
965-
JOHANET (Auguste). Voyages de Henri de France en Ecosse, en Angleterre, en Allemagne et en Italie,
dédiés à tous les flétris et à ceux qui regrettent de ne pas l’être. Paris, Dentu, Hivert, 1845, fort vol. in-8,
VI-772 pp., demi-basane marine à coins, dos lisse orné en long, double encadrement de simple et triple filet
doré enserrant une guirlande dorée sur les plats de toile chagrinée, tranches dorées (Jeanne). Coins un peu
1.800 €
frottés, mais bon exemplaire. (B347). {169689}
Seconde édition des « Souvenirs de Belgrave square », ces récits d’exil londonien (de 1830 à 1844) du parti légitimiste et de
Henri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord, qui, âgé de 10 ans, en 1830, après l’abdication de Chales X, fut
un éphémère et fictif roi de France sous le nom de Henri V. Johanet cite quantité de personnages, de premier ou de second
plan, qui accompagnèrent ou rencontrèrent le comte de Chambord et l’ex-famille royale durant l’exil : Chateaubriand, FitzJames, Berryer, le vicomte de Vaufreland, le vicomte de Bougainville, le marquis de Brissac, etc.
Précieux exemplaire de Marie-Caroline, duchesse de Berry et mère du duc de Bordeaux, avec envoi autographe de l’auteur
sur les premières gardes.
966-
LA MOTTE ROUGE (Général de). Souvenirs et campagnes (1804-1833). Nantes, Imp. Forest et Grimaud,
1888-1889, 3 vol. in-8, IV-620 pp., 624 pp. et 619 pp., front. au tome 1, 2 croquis et 1 plan dépl., broché.
300 €
(S461). {662600}
Édition originale.
Seul le livre deux concerne la période impériale. On y trouve quelques utiles indications sur les deux restaurations.
« Commencés en 1866, ces mémoires relatent la chouannerie durant les Cent-Jours, puis l’admission de La Motte Rouge à
Saint-Cyr, ses études, sa vie militaire, notamment l’expédition d’Espagne. » (Bertier).
Ces souvenirs sont excellents pour le Second Empire.
Tulard, 830. Bertier, 593.
967-
LA ROCHEFOUCAULD-DOUDEAUVILLE (L.-F.-S. de). Mémoires. Paris, Michel Lévy, 1861-1864,
15 vol. in-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs, filets dorés (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (452).
7.500 €
{163871}
Édition originale, la seule publiée. De toute rareté.
Les tomes 1 à 5 sont consacrés à l’Ancien Régime et à la Révolution sous le titre de Mémoires de mon père et de Ma Jeunesse.
C’est à la fin du tome 5 que commencent réellement les Mémoires de M. de La Rochefoucauld, duc de Doudeauville, avec la
période des Cent-Jours. La partie consacrée à l’Empire est donc extrêmement limitée.
C’est par contre un des témoignages les plus importants sur la Restauration et la Monarchie de Juillet : « Il donne de très
nombreuses indications sur la vie politique, littéraire et artistique à l’époque de la Restauration et jusqu’en 1843 » (Bertier).
Fierro, 828. Tulard, 843. Bertier, 600.
968-
LA ROCHEFOUCAULD-DOUDEAUVILLE (Louis-François-Sosthène de). Pèlerinage à Göritz. Paris,
E. Houdaille, 1839, in-8, [4]-326 pp., maroquin marine, dos à larges faux-nerfs orné de filets et fleurs de
lis dorés, encadrement de double filet doré avec semis fleurdelisé sur les plats, simple filet sur les coupes,
tranches dorées, encadrement de triple filet doré avec fleurs de lis en écoinçon sur les contreplats, gardes
1.200 €
doublées de tabis crème (reliure de l’ époque). (B344). {169688}
Louis-François-Sosthène Ier de La Rochefoucauld (1785-1864), deuxième duc de Doudeauville en 1841, fut l’aide de camp
de Charles X de 1814 à 1830, puis resta au service de la famille royale en exil jusqu’à la mort du Roi en 1836. C’est tout
naturellement que ce royaliste exalté, qui avait pris jadis la responsabilité de faire introduire Thomas Martin (le fameux
laboureur-prophète de Gallardon) auprès de Louis XVIII, se mit à disposition du jeune espoir de la branche aînée.
Très bel exemplaire de provenance royle, sans marque d’appartenance.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
163
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
969-
LABARTHE (Emile). Gambetta et ses amis. Paris, Editions des Presses Modernes, 1938, in-12 carré,
40 €
420 pp., portrait-frontispice, broché. (B305). {169906}
970-
LACOMBE (Charles De). Vie de Berryer. (D’après des documents inédits). Paris, Firmin-Didot, 18941895, 3 vol. in-8, frontispice à chaque vol., 3 planches, demi-chagrinbleu nuit, dos à nerfs, armes en pied
250 €
(rel. de l’ époque). (B344). {169514}
Tome I : La jeunesse de Berryer. Tome II : Berryer et la Monarchie de Juillet. Tome III : Berryer sous la République et le
Second Empire.
Bon exemplaire.
971-
LAMARTINE (A. de). Histoire de la Restauration. Paris, Furne et Cie, Pagnerre, V. Lecou, 1851-1852,
8 vol. in-12. Demi-chagrin brun, dos lisse orné d’un décor de fleurons dorés, tranches marbrées (reliure
400 €
moderne). Qqs rousseurs mais néanmoins bel exemplaire. (448). {163874}
Édition in-12 à la date de l’originale in-8, livrée sans les portraits.
972-
LAMARTINE (Alphonse de). Harmonies poétiques et religieuses. Troisième édition. Paris, Gosselin, 1830,
180 €
2 vol. in-8, 342 pp. et 356 pp., deux vignettes par Porret, broché. Rousseurs. (S160). {123173}
Ces quarante-huit poèmes obéissent à une inspiration religieuse : tout dans la création révèle l’existence de Dieu. Ces
« psaumes modernes » inspirèrent à Franz Liszt des œuvres pour piano.
973-
LAMBERT DE SAINTE-CROIX (M.). Discours prononcé à Saint-Sever, le 30 janvier 1886. Paris,
30 €
Chaix, (1886), in-8, 8 pp., broché. (c). {136316}
Discours conservateur consécutif à la crise économique et politique qui touche la IIIe République, défendant l’union avec
l’Église, critiquant la politique laïque et coloniale du gouvernement, en vue de prochaines élections dans le département
des Landes.
974-
[LATOUCHE (H. de)], [P.-N. BERT], [L.-F. L’HÉRITIER] et [E. DESCHAMPS]. Biographie
pittoresque des députés. Portraits, mœurs et costumes. A Paris, chez Delaunay, Pélicier et Ponthieu, 1820,
in-8, XVIII-295 pp., 15 portraits et 1 plan h.-t., demi-veau prune, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque).
100 €
Accrocs aux coiffes. (B339). {169178}
975-
[LEGITIMITE] - Anecdotes historiques concernant Henri, duc de Bordeaux, rapportées par l’abbé de
B. (...) au profit des ouvriers sans travail. Paris, Dentu, Bricon, Roblet, 1832, in-12, [4]-80 pp., broché sous
60 €
couverture imprimée de l’éditeur. (B314). {169980}
Unique édition de ce petit ouvrage de circonstance, dont l’anonymat n’a pu être percé : il s’agit surtout d’une « bonne
oeuvre », la vente de l’opuscule devant servir à soutenir les chômeurs puisque « l’ état déplorable dans lequel se trouve le
commerce depuis la révolution de juillet, ayant occasionné la ruine d’un grand nombre de chefs d’atelier, il existe aujourd’ hui une
foule d’ouvriers sans travail, réduits à la plus affreuse indigence. »
976-
LEMESLE (Charles). Petite fronde de 1831. Chansons. Paris, Veuve Charles-Béchet, septembre [1831], in-8,
50 €
[6]-51 pp., broché sous couverture imprimée. (B337). {168841}
Recueil de pièces de circonstances républicaines, inspirées par les événements de juillet 1830.
977-
LEYMARIE (Achille). Histoire d’une demande en autorisation d’un journal. Simple question de propriété.
Avec une lettre de M. le comte d’Haussonville, suivie d’une consultation par Paul Andral, avocat à la Cour
impériale de Paris, et des adhésions motivées de MM. Berryer, Marie et Odilon Barrot. Paris, principaux
60 €
libraires et marchands de nouveautés, juillet 1860, in-8, [4]-167-[2] pp., dérelié. (B347). {169028}
L’opuscule n’est pas anecdotique, mais veut illustrer les difficultés de la presse sous le régime très restrictif mis en place par
l’Empire autoritaire.
978-
LITTRÉ (Emile-Maximilien). Par quelle conduite la République française peut-elle consolider le succès
qu’elle a obtenu ? Question de sociologie pratique. Deuxième édition. Paris, Charavay frères, 1879, in-8,
40 €
15 pp., broché, non coupé. (B313). {169887}
Le vieux doctrinaire positiviste donne ici son avis sur la conduite à tenir après l’éviction des monarchistes consécutive au
16 mai. Ses opinions apparaissent singulièrement modérées par rapport à celles des radicaux.
979-
Le LIVRE NOIR de Messieurs Delavau et Franchet, ou répertoire alphabétique de la police politique
sous le ministère déplorable ; ouvrage imprimé d’après les registres de l’administration ; précédé d’une
introduction, par M. Année. Paris, Moutardier, 1829, 4 vol. in-8, broché. Légèrement défraîchi. (434).
350 €
{98510}
LE CURIEUX
164
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
Le Clère, Bibliographie critique de la police, 20 : « L’introduction est surtout un historique de la police politique, des
origines de Rome « au temps honteux où M. Delaveau était le préfet de M. Franchet, où M. Vidocq était le colonel de
M. Delaveau. » Le corps de l’ouvrage est une reproduction des rapports du préfet et de ses officiers de paix (actuels
commissaires d’arrondissement de Paris). Très important index alphabétique de tous les personnages cités. »
980-
[LOUIS-PHILIPPE] - Relation de la fête du roi, des grandes revues et des deux voyages de Sa Majesté,
dans l’intérieur du Royaume, en mai, juin et juillet 1831. À Paris, Chez Mme Vve Agasse, 1831, fort in-8,
559 pp., demi-veau olive, dos lisse fileté d’or, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Dos légèrement passé.
180 €
Qqs rousseurs. (436). {136009}
Publication séparée de la relation publiée dans le Moniteur.
Ex-libris G. Grand.
981-
LOURDOUEIX (Honoré de). Les Folies du siècle, roman philosophique. Deuxième édition. Paris, Pillet,
1818, in-8, 308 pp., 7 pl. dont frontispice dépl., broché, couv. imprimée d’époque. Couv. cornée avec petits
70 €
manques au dos. (B348). {169390}
H. de Lourdoueix (1787-1860), légitimiste modéré, dirigea la Gazette de France dans les années 1850. Les Folies du Siècle,
l’un de ses premiers ouvrages, est une satire des événements politiques des trente dernières années.
982-
[LUCHET (Auguste)]. Henri le Prétendant. Paris, Urbain Canel, Adolphe Guyot, 1832, in-8, [6]-349[2] pp., avec un frontispice lithographié, demi-basane fauve à coins, dos lisse orné de filets, guirlandes et
fleurons dorés, simple filet à froid sur les plats, tranches citron mouchetées de bleu (reliure de l’ époque). Bon
150 €
exemplaire. (B345). {169521}
Unique édition de ce conte rose destiné à raviver l’espoir des carlistes, en cette année 1832 si douloureuse pour les partisans
de la branche aînée. Il s’agit plus ou moins du récit de la reconquête de son royaume par le duc de Bordeaux, l’ »enfant du
miracle », et, le moins qu’on puisse dire, c’est que le narrateur recourt à cette catégorie d’intervention divine avec allégresse.
983-
LURIEU (Gabriel de) et Ferdinand de VILLENEUVE. La Ferme de Bondi, ou Les Deux réfractaires,
épisode de l’Empire, en quatre actes, représentée pour la première fois sur le Théâtre du Palais-Royal, le
5 mai 1832. Paris, J.-N. Barba, 1832, in-8, [4]-64-[4] pp., broché, non coupé, sous couverture d’attente de
50 €
papier vert. (B306). {169926}
Edition originale de cette comédie-vaudeville qui eut un certain succès sous la Monarchie de juillet : elle met en scène deux
réfractaires à la conscription abrités dans une ferme. Jules-Joseph-Gabriel de Lurieu (1792-1869) a composé beaucoup de
ces pièces faciles.
984-
[MAC-MAHON] - Ministère de la Guerre. Année 1871. Livret de solde. M. de Mac-Mahon. S.l. [Paris],
s.d., (1871), in-8, 12 ff., renseignés au I, III & IV à la main par l’intendant Marinier, cachets de l’intendance,
broché sous couverture imprimée, dans emboîtage de toile noire, dos lisse, titre poussé en long, premier
plat en plexi pour permettre la lecture de la première couverture (reliure moderne). Bon exemplaire. (B346).
600 €
{168972}
Très intéressant document militaire, donnant les états de solde du maréchal Patrice de Mac-Mahon (1808-1893), alors
qu’il occupait les fonctions de commandant en chef de l’armée de Versailles (en clair, des troupes chargées de réprimer le
mouvement insurrectionnel de Paris).
985-
MACÉ (Jean). Les Origines de la Ligue de l’enseignement (1861-1870). Paris, G. Charpentier et
E. Fasquelle, 1891, fort vol. in-12, [4]-690 pp., demi-basane aubergine, dos lisse, couverture conservée
120 €
(reliure de l’ époque). Dos uniformément insolé, mais bon exemplaire. (B348). {169753}
C’est le 15 novembre 1866 qu’est née officiellement la Ligue de l’Enseignement, futur fer de lance de la politique scolaire
menée sous la IIIe République. Mais ses racines sont bien antérieures, et remontent en fait à la prise de conscience par les
Républicains que l’octroi du suffrage universel masculin en 1848 était prématuré, et gros de retours en arrière, tant que
l’instruction publique n’aurait pas pénétré plus profondément dans les populations. Journaliste et enseignant, Jean Macé
(1815-1894) avait pris très tôt conscience de la liaison entre instruction et démocratisation.
986-
[MANUSCRIT] - Statistique extérieure. S.l., juillet 1838, in-8 oblong, [9]-79 ff., avec des onglets externes
étagés en début de chaque puissance, basane cerise, dos lisse muet orné de filets dorés, encadrement de
simple filet doré sur les plats (reliure de l’ époque). Dos frotté avec épidermures, mais exemplaire correct.
1.000 €
(S478). {163489}
L’ouvrage se présente comme un vade-mecum à l’usage des diplomates : si les données sont entièrement renseignées à la
main, les cadres et rubriques sont imprimées, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’un document de routine, habituel au Quai,
vraisemblablement.
Il donne surtout des indications administratives et statistiques, provenant de sources officielles (dépêches des ambassades)
ou publiées dans des recueils publics, rien de confidentiel. En effet, pour chaque pays, sont proposés :
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
165
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
1. La composition du corps diplomatique accrédité auprès la Cour. - 2. Une liste des ministres et principaux généraux, à la
suite du nom du souverain ou de la souveraine. - 3. Un état militaire (avec celui de la marine). - 4. Un état financier, avec,
si besoin, un récapitulatif de la dette publique.
L’on a, dans l’ordre adopté par le livret, les notices sur les puissances suivantes (les principaux Etats européens, et quelques
extra-européens) : 1. Angleterre. - 2. Autriche. - 3. Bade. - 4. Bavière. - 5. Belgique. - 6. Danemark. - 7. Egypte. - 8. Espagne.
- 9. Etats-Unis d’Amérique. - 10. Grèce. - 11. Hanovre. - 12. Hollande. - 13. Empire Ottoman. - 14. Portugal. - 15. Prusse.
- 16. Etats romains. - 17. Russie (avec un cartouche sur les étapes du Voyage de l’Empereur de Saint-Pétersbourg à Toeplitz).
- 18. Sardaigne. - 19. Saxe. - 20. Deux-Siciles. - 21. Suède et Norvège. - 22. Wurtemberg.
Au début, une Note indicative des divers changements donne les modifications de l’état des personnes intervenues entre le
1er avril et le 1er juillet 1838. A la fin, il y a deux ff. de Récapitulation générale des forces militaires, maritimes & de l’ état
financier des puissances.
Exemplaire de Louis-Philippe-Albert d’Orléans (1838-1894), comte de Paris et prince royal dès 1842, par suite de la mort
accidentelle de son père, avec chiffre apposé en tête du volume (OHR 2582) : comme l’ouvrage est légèrement antérieur à
sa naissance (24 août 1838), l’on peut penser qu’il a été ultérieurement offert au jeune prince pour lui donner une idée de
l’état de l’Europe lors de sa venue au monde.
987-
MARCELLUS (Comte de). Souvenirs diplomatiques. Correspondance intime de M. le vicomte de
Chateaubriand. Nouvelle édition augmentée. Paris, Lévy Frères, 1858, in-8, 397 pp., demi-basane verte, dos
180 €
à nerfs orné, couv. cons. (reliure moderne). Qqs rousseurs. (S469). {163699}
Ouvrage composé de Politique de la Restauration (1822-1825), de la Correspondance entre M. le vicomte de Chateaubriand,
ambassadeur de France au congrès de Vérone, puis ministre des affaires étrangères à Paris, et M. le vicomte de Marcellus,
chargé d’affaires de France à Londres et de Souvenirs diplomatiques, réponse à la Revue d’Edimbourg.
988-
MARICOURT (Baron A. de). Gabriel de Pimodan. Poète et historien. 1856-1924. Senlis, Imprimeries
30 €
Réunies, 1932, in-12, 181 pp., 4 pl., broché. Couv. salie. (S334). {150901}
989-
MARNIER (Colonel d’État-Major J.). Souvenirs historiques anecdotiques. Se vend au bénéfice des veuves
et des enfants des gendarmes qui ont succombé en décembre 1851. Paris, Chez les principaux Libraires, 1852,
petit in-8, [4]-83 pp., demi-chagrin brun, dos à nerfs, couv. et dos cons. (reliure moderne). (363). {87803}
300 €
Tulard, 964 : « Première édition partielle des souvenirs (...). La partie publiée ne concerne pas la période du Consulat et
de l’Empire. »
Récit d’anecdotes reprises dans les éditions de 1867 et 1868.
990-
MARTAINVILLE (Alphonse). Le Drapeau blanc.. Paris, J.G. Dentu, 1819, 2 vol. in-8, 568 et 568 pp.,
demi-basane blonde mouchetée, dos lisses ornés de fleurons et filets dorés, tranches citron mouchetées de
450 €
bleu (reliure de l’ époque). Deux charnières entièrement fendues. (S182). {161958}
Tête de collection de ce périodique qui avait pris comme exergue la fameuse devise « Vive le Roi quand même ! » et était né
de la chute du ministère Decazes. Il parut sous ce format à partir du 20 janvier 1819 et fut suspendu en juin de la même
année pour devenir un quotidien, le quotidien du parti ultraroyaliste, qui paraîtra jusqu’en 1827. Les rédacteurs de cette
feuille exaltée furent, outre Martainville lui-même, le La Mennais de la première période, O’Mahony, Saint-Victor, Salgues,
Nodier, Henri de Bonald, etc.
Hatin, p. 345
991-
MAURICE (Charles). A Louis-Philippe, Roi. Seconde édition. Paris, Paulin, Dentu, Dezauche, 1832, in-8,
80 €
63 pp., broché sous couverture imprimée de l’éditeur. (B338). {168925}
L’auteur se vante d’avoir sauvé le Palais-Royal lors des journées des 5 et 6 juin 1832 où les obsèques du général Lamarque
dégénérèrent en insurrection républicaine, maîtrisée à grand peine au prix des massacres du quartier Saint-Merry.
992-
[MAZAS (A.)]. Ham, août 1829-janvier 1834. Par un ancien attaché à la présidence du conseil des derniers
ministres de la Restauration. Paris, Canel, Guyot, 1833, in-8, VII-475 pp., broché, couv. imprimée. (B344).
120 €
{169668}
993-
MENNECHET (Ed.). Seize ans sous les Bourbons, 1814-1830. Lettres sur la Restauration. Paris, Canel et
Guyot, 1832-1833, 2 vol. in-8, XV-378 pp. et 418 pp., veau blond raciné et glacé, dos lisse orné, frise dorée
500 €
en encadrement sur les plats, tranches marbrées (Bradel). (419). {105895}
Mémoires favorables à la Restauration, importants pour 1814-1815 et, qui se terminent en réalité en 1820 ; par le lecteur
de Louis XVIII et Charles X.
Très bel exemplaire, de la bibliothèque du vicomte de Bourbon-Busset, avec son ex-libris.
Bertier, 717.
LE CURIEUX
166
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
994-
MÉRIMÉE (Prosper). Lettres à une inconnue. Précédées d’une étude sur Mérimée par H. Taine. Paris,
Michel Lévy frères, 1874, 2 vol. in-8, [4]-XXXV-364 et [4]-373 pp., demi-basane blonde, dos à nerfs
fleuronnés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Une coiffe sup. un peu rognée, qq. épidermures aux
120 €
dos, mais bon exemplaire. (S437). {163424}
Edition originale, posthume, en partie mutilée, de 331 lettres de cette correspondance atypique, qui devait au départ tant
intriguer la critique.
L’ »Inconnue » était en fait Jeanne-Françoise (dite Jenny) Dacquin (1811-1895), fille d’un notaire de Boulogne-sur-Mer, qui
entama, dès 1831 et sous le pseudonyme de Lady Algernon Seymour, une correspondance littéraire avec Mérimée, à la suite
de sa lecture de la Chronique du temps de Charles IX. Les deux épistoliers se rencontrèrent pour la première fois à Boulogne
le 29 décembre 1832. Ils continuèrent ensuite à correspondre sans se revoir jusqu’en 1842. A cette date, Jenny s’installa à
Paris, rue de l’Oratoire, suite à deux héritages, et elle se remit à fréquenter l’auteur, mais uniquement dans des lieux publics
(promenades, salons), et cette amitié sans doute platonique se poursuivit jusqu’à la mort de Mérimée (1870).
Vicaire V, 741.
995-
MOLÉ (Comte). Sa vie. Ses mémoires (1781-1855). Publiés par le marquis de Noailles. Paris, Champion,
1922-1930, 6 vol. in-8, 2 portraits-frontispice, fac-similé, 8 planches, index à la fin de chaque tome, demibasane verte, dos à nerfs, couv. et dos cons. (reliure de l’ époque). Dos passés. Envoi du marquis de Noailles
600 €
au marquis de Miramon. (438). {169933}
Biographie écrite par le comte de Noailles avec de nombreux extraits du journal de Molé. « Dans le tome 1 on trouvera
de précieux renseignements sur les débats [ du Conseil d’Etat ] et sur le grand Sanhédrin. Sans oublier que Molé vise
naturellement à se justifier de ses multiples retournements politiques, on n’en consultera pas moins avec profit son journal ».
Devenu ministre de la marine en 1817, le témoignage de Molé est également capital pour la période de la Restauration et
de la Monarchie de Juillet.
Tulard, 1030. Bertier, 731.
996-
MONTALIVET (Comte de). Le Roi Louis Philippe. Liste civile. Nouvelle édition entièrement revue et
considérablement augmentée de notes pièces justificatives et documents inédits. Paris, Michel Lévy, 1851,
in-8, XV-407 pp., portr., fac-similé dépl., plan dépl. du château de Neuilly, demi-maroquin bleu nuit à
250 €
coins, dos à nerfs, filets dorés, tranches marbrées (Capé). (B340). {169166}
Bel exemplaire.
Relié à la suite : LIADIERES (M.). 10 mois et 18 ans. Paris, 1853, 71 pp., couv. cons.
997-
MONTBEL (M. de). Dernière époque de l’histoire de Charles X, ses derniers voyages, sa maladie, sa
mort, ses funérailles, son caractère, et ses habitants dans l’exil ; suivi des actes et procès-verbaux relatifs à
son décès. Paris, Angé, s. d., in-8, VIII-114 pp., broché. Couv. défraîchie et réparée par deux morceaux de
60 €
ruban adhésif. Intérieur frais. (B346). {169730}
998-
MONTI DE REZÉ (Comte René de). Souvenirs sur le comte de Chambord. Paris, Éditions Émile-Paul
frères, 1930, in-8, 266 pp., portrait-frontispice, 15 planches et 12 pp. de fac-similés h.-t., broché. (B339).
40 €
{161569}
999-
MONTLOSIER (François de Reynaud de). Des Désordres actuels de la France, et des moyens d’y
remédier. Paris, H. Nicolle, 1815, in-8, [4]-165 pp., broché sous couverture d’attente de papier rose. (B346).
150 €
{168881}
Edition originale peu commune.
Après les désordres liés aux Cent-Jours, le comte de Montlosier (1755-1838) fait entendre sa petite musique politique,
différente de celle de tous les partis monarchistes d’alors par son opposition à toute mesure inspirée par la revanche ou
l’ultracisme.
Une irlandaise libérale sous la Restauration
1000- MORGAN (Lady). La France en 1829 et 1830 par Lady Morgan ; traduit de l’anglais par Mlle A. Sobry.
Paris, H. Fournier Jeune, 1830, 2 vol. in-8, III-466 pp., portrait en frontispice et 440 pp., veau marbré, dos
lisse orné, roulette dorée en encadrement sur les plats, tranches rouges (reliure de l’ époque). Traces de cachet
450 €
sur les pages de titre. Bel exemplaire. (B339). {169172}
Édition originale.
Sydney Morgan-Owenson (Dublin, 1776 - Londres, 1859), fille d’acteur, femme de lettre, elle épouse, en 1812, le médecin
Charles Morgan. Elle rédigea plusieurs ouvrages, historiques, politiques, poétiques et des romans, le plus souvent traduits
en français au XIXème siècle.
Suite d’articles, ce journal circonstancié nous livre ses réflexions sur la France nouvellement libérale qu’elle défend. Une
partie de l’ouvrage est, d’ailleurs, une ode au général Lafayette. Ce ne sont pas les premières relations de voyage que fit
cette fine observatrice car son premier séjour en 1817 devint une référence par sa pertinence sans que ses récits ne soient
considérés comme des panégyriques excessifs.
Quérard, VI, 315.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
167
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
1001- MOULIN (G.). Notice biographique sur M. le baron de Barante, président d’honneur de l’Académie des
Sciences, Belles-Lettres & Arts de Clermont-Ferrand, lue à cette Académie dans la séance du 5 décembre
1867. Clermont-Ferrand, Ferdinand Thibaud, 1867, in-8, 56 pp., broché. Exemplaire défraîchi (manque la
40 €
dernière couverture). (B346). {168886}
C’est le 22 novembre 1866 que Prosper Bruguière de Barante mourut après une vie politique et scientifique très remplie.
L’hommage de l’Académie de Clermont rappelle sa forte implantation régionale (la famille venait de Thiers).
Exemplaire de l’écrivain et académicien orléaniste Ludovic Vitet (1802-1873), avec envoi autographe de l’auteur sur le titre.
1002- MURET (Théodore). Vie populaire de Henri de France. Paris, Edouard Proux, Dentu, 1840, in-12,
60 €
141 pp., broché sous couverture verte imprimée, dos muet. (B347). {169695}
Petit catéchisme légitimiste à l’usage des foules, donné par Thédore Muret (1808-1866), l’historien des Guerres de l’Ouest,
qui a fourni le parti de nombreux textes et biographies de nature assez mêlée.
1003- NAPOLÉON (Prince). Recueil de Discours. S.l.n.d., in-8, demi-chagrin vert, dos à nerfs, caissons à froid
300 €
(reliure de l’ époque). (458). {133662}
Ce recueil contient :
- Politique intérieure. Choix de discours et de publications du Prince Napoléon. S.l.n.d., 286 pp.
- Économie Politique. Discours et rapports du Prince Napoléon. S.l.n.d., 222 pp.
- La Question italienne sous l’Empire. Discours du Prince Napoléon au Sénat. S.l.n.d., 239 pp.
Recueil collectif des discours du prince Napoléon dit Plon-Plon (Napoléon-Joseph-Charles-Paul-Jérôme Bonaparte), fils du
dernier frère de Napoléon Ier et sénateur du Second Empire.
1004- NETTEMENT (Alfred). Dix jours à Londres pendant le voyage de Henri de France, pour servir
d’introduction à la deuxième édition de l’Appel aux royalistes contre la division des opinions. Paris, Dentu,
120 €
1844, in-8, [4]-XLIV-218 pp., broché sous couverture imprimée de l’éditeur. (B344). {169679}
L’ouvrage est en fait formé presque entièrement par la réédition de l’Appel aux royalistes (qui possède un titre propre et porte
la date de 1843), l’introduction ne comprenant que les pages chiffrées en romain. Après l’Exposition royaliste, il s’agit du
second grand manifeste légitimiste d’envergure donné par Alfred Nettement (1805-1869).
1005- NETTEMENT (Alfred). Point de vue providentiel de l’histoire de Henri de Bourbon, du 29 septembre
1820 au 29 septembre 1840. Paris, Dentu, 1840, in-8, [4]-62 pp., broché sous couverture verte imprimée.
80 €
(B344). {169677}
Pour ses partisans, la vie de celui qui fut dénommé dès son existence intra-utérine « l’Enfant du miracle », rien de moins,
fut une suite de signes prodigués par une Providence souveraine, amie de la France et des Bourbons. Et c’est bien le sens de
cet opuscule qui affirme dès le départ : « Par suite de cette influence providentielle, il a suffi à Henri de Bourbon de naître pour
relever la fortune de sa maison ». Il serait erroné de ne voir dans cette lecture qu’idéalisations à partir des frustrations bien
réelles des « carlistes » après 1832 ; on peut aussi y voir la clef de tous les échecs de restauration monarchique du siècle. La
monarchie s’était réfugiée dans le providentiel et comptait, princes comme partisans, sur l’intervention divine manifeste
dans le cours même des événements, indépendamment de l’action des hommes. La personnalité du comte de Chambord
demeura marquée toute sa vie par ces idées qui auraient paru plus qu’étranges à Henri IV. On sait quelle est la fin de
l’histoire...
1006- NIEL (Maréchal Adolphe). L.A.S. concernant une invitation au camp de Chalons. Au Camp, 3 août,
1865, in-8, 2 pp. sur papier en-tête du maréchal, commandant en chef au camp de Chalons. (a). {156017}
120 €
Invitation du maréchal Niel pour venir assister à une manœuvre au camp de Chalons. Cette lettre est très certainement
adressée au Duc de Cambridge, commandant en chef de l’armée britannique.
« Monseigneur, J’ai adressé ce matin un télégramme à Votre Grandeur pour la prévenir que la manœuvre de demain, 4 août,
aurait lieu à midi. Je vous envoie le même renseignement à Vedenay pour le cas où, conformément à vos intentions, vous y
coucheriez le soir. La butte d’Infanterie est le point où Votre Grandeur sera le mieux placée pour apercevoir les mouvements
des troupes. Du reste, je la ferai accompagner dès qu’elle arrivera sur le terrain (...). »
Après avoir été sous les ordres du général Oudinot dans le corps expéditionnaire envoyé à Rome, Adolphe Niel (1802-1869)
fut pressenti pour être l’aide de camp de l’Empereur. Il se distingua dans les différentes campagnes de l’Empire, en Crimée
à la prise de Sébastopol (1855), en Italie à la bataille de Magenta et à celle de Solferino (1859). En récompense de ses mérites
d’homme de guerre et de ses talents de stratège, Napoléon l’élèvera à la dignité de Maréchal de France en 1859. En 1867, il
succède au maréchal Randon au ministère de la Guerre.
Le camp de manœuvre de Chalons fut une création exclusive de Napoléon III, voulu dans un esprit de propagande et de
gloire, en souvenir des camps du premier Empire. Chaque année entre 1857 et 1870, eut lieu en été ce rassemblement à
vocation militaire devant un parterre de personnalités militaires et mondaines de l’Europe, événements marqués par de
brillantes fêtes. A sa création en 1857, trois officiers jouèrent un rôle essentiel dans la réalisation du projet impérial : le colonel
Castelnau, aide de camp du maréchal Vaillant, ministre de la guerre, chargé de l’emplacement et du plan des installations,
les capitaine Weynand et Roubaud sur l’exécution et l’organisation du programme. L’Empereur avait commandé le camp de
1857. Ce rôle fut tenu ensuite par Schramm, Mac-Mahon, Canrobert, Baraguey d’Hilliers, Niel et Failly.
LE CURIEUX
168
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
1007- NOLTE (F.). L’Europe militaire et diplomatique au 19e siècle (1815-1884). Paris, Plon, 1884, 4 vol.
200 €
in-8, broché. Dos des tomes 2 et 4 renforcés. (S358). {149084}
I. La politique de la Sainte-Alliance. Mouvements constitutionnels et guerres d’indépendance. II. Guerres d’agrandissement.
III et IV. Guerres coloniales et expéditions d’Outre-Mer.
1008- NORMANBY (Marquis de). Une Année de la Révolution. D’après un journal tenu à Paris en 1848. Paris,
Plon, 1858, 2 vol. in-8, 416 pp. et 486 pp., index, demi-chagrin brique, dos à nerfs orné (reliure postérieure).
250 €
Qqs rousseurs. (459). {163730}
Première édition.
Intéressant témoignage de l’ambassadeur de Grande-Bretagne sur la Révolution de 1848.
Bon exemplaire.
1009- [NOTICES HISTORIQUES] - Recueil de textes biographiques. S.l.n.d., in-8, table manuscrite in-fine,
demi-chagrin vert, dos à nerfs (reliure de l’ époque). Petite épidermure au dos, coins usés. Bon exemplaire.
130 €
(458). {136166}
Choix de textes sur de grandes personnalités politiques principalement de la fin du XIXe siècle.
1. Henri Plon. Paris, 26 avril 1806, 25 novembre 1872. S.l.n.d. 55 pp. Hommage rendu au grand éditeur à l’occasion de
son décès, par plusieurs grandes personnalités (M. de Mourgues de la Chambre des imprimeurs, M. de Royer, président
de la Cour des Comptes, des journalistes Dauban, Yriarte et E. Conan, suivi de divers articles de la presse in memoriam.
2. LAURENT de l’Ardèche. Notice historique. Adolphe Guéroult. Paris, E. Dentu, 1872. 89 pp. « Journaliste saintsimonien, chef de bureau au Crédit mobilier des frères Péreire dès sa fondation, rédacteur en chef de La Presse, puis
collaborateur à l’Opinion Nationale dans les dernières années du Second Empire. »
3. COUTURIER De Vienne. Épitre à M. Thiers, l’historien national. Paris, A. Le Chevalier, 1871. 86-[4] pp. Critique
du grand ouvrage de Thiers, Histoire de la Révolution et de l’Empire, suivi d’un réquisitoire contre la politique pacifiste du
député rendu responsable du désastre de Sedan (sur la politique vis à vis de l’Eglise, sur la Garde Nationale, les fortifications
de Paris, l’impréparation de l’armée et l’incapacité du corps des officiers supérieurs incarné par le colonel Stoffel).
4. Washington et Thiers. À Monsieur Thiers. Paris, C. Vanier, 1873. 7 pp.
5. VAVASSEUR (A.). Étienne Marcel et Jean Caboche. Épisodes des XIVe et XVe siècles. Paris, Cosse, Marchal et Rillard,
s.d. 19 pp. Dédié à Jules Favre.
6. HERRGOTT (Docteur). Notice sur le Professeur Küss, maire de Strasbourg, représentant du Bas-Rhin. Lue à la séance
annuelle de la Société de Médecine de Strasbourg. Strasbourg, O. Berger-Levrault, 1871. 31 pp. Extrait de la Gazette médicale
de Strasbourg, 1871, n°6 et 7. Avec envoi.
7. LABITTE (Jules). Étude politique. Le Cardinal de Retz. Amiens, Lenoel-Herouart, 1869. 32 pp. Envoi de l’auteur « au
ministre des Affaires Étrangères ».
8. TISSERAND (L.M.). Léopold Javal, député de l’Yonne, 1804-1872. Note rédigée sur des documents authentiques
et extraite de l’annuaire du Département de l’Yonne pour l’année 1873. Auxerre, G. Perriquet, 1873. 78-[1] pp., portrait
en frontispice. Avec envoi de l’auteur. Biographie du banquier issu d’une grande famille juive, qui sera conseiller général
d’Audenge en Gironde avant d’être député républicain de l’Yonne, fortement opposé à Napoléon III, ami intime de Thiers.
De la Bibliothèque de Jules Favre (1809-1880), député républicain du Second Empire, ministre des Affaires Étrangères du
Gouvernement de Défense nationale en 1871.
1010- [PAIRS DE FRANCE] - Recueil de 5 ouvrages concernant les Pairs de France. S.l.n.d., gr. in-8, bradel
300 €
demi-maroquin rouge, monogramme en pied (Famez). (427). {98267}
1. CUVILLIER-FLEURY. Notice biographique sur M. le Comte Lavallette. Paris, Éverat, 1830, 59 pp., couv. cons.
2. BASTARD d’ESTANG (Vicomte de). Notice historique sur François de Bastard, comte d’Estang, Pair de France.
Paris, Schneider et Langrand, 1844, 101 pp., couv. cons.
3. BARANTE (Baron de). Notice sur M. le Comte de Saint-Priest. Paris, Firmin-Didot, 1852, 24 pp., couv. cons.
4. DUVEYRIER (Charles). La pairie dans ses rapports avec la situation politique. Paris, Guyot, 1842, 40 pp., couv. cons.
Envoi.
5. PARIS (R.). Notice biographique sur le lieutenant-général de Damrémont. Paris, Extrait du Spectateur Militaire, 1838,
23 pp.
Très bel exemplaire au chiffre du Comte Foy, Pair de France. Le relieur a titré l’ouvrage Chambre des pairs. Brochures et
notices.
1011- PAPIERS et correspondance de la famille impériale. Paris, Imprimerie Nationale, Librairie Beauvais, 18701871, gr. in-8, IV-500 pp. et 288 pp., fac-similés h.-t., demi-chagrin vert, dos à nerfs (rel. de l’ époque). Qqs
150 €
rousseurs éparses. (B368). {133952}
Relié au milieu : Les derniers télégrammes de l’Empire. Campagne de 1870. Documents inédits. Paris, Beauvais, 1871,
35 pp.
1012- [PENSION] - Liste Générale des pensionnaires de l’ancienne liste civile, avec l’indication sommaire des
motifs de la concession de la pension. Paris, de l’Imprimerie Royale, 1833, in-4, 490 pp., demi-basane
havane, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque). Un coin manquant et un coin cassé, dos légèrement usé.
300 €
(389). {127634}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
169
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
Liste de 11953 noms de pensionnaires présentée sous forme de tableaux avec 4 colonnes. La première colonne donne les
noms et prénoms des pensionnés, la seconde le motif de la concession des pensions (Emigré, a aidé les Bourbons en 1815,
fille d’une ouvrière en dentelle de Mesdames, descendance de vendéens ou d’émigrés, etc.), la troisième, le montant des
pensions, la quatrième appelée « observations » indique si le ou la pensionnaire a touché les secours accordés par les lois des
15 mars et 23 décembre 1831.
1013- PÉRIER (Casimir). Opinions et discours de M. Casimir Périer, publiés par sa famille, recueillis et mis en
ordre par A. Lesieur (...), et précédés d’une notice historique par Charles de Rémusat. Paris, Paulin, 1838,
4 vol. in-8, [4]-II-LXVI-456, [4]-537, [4]-473 et [4]-507 pp., demi-chagrin maroquiné cerise à coins, dos à
faux-nerfs ornés de caissons concentriques dorés, double filet doré sur les plats, tête dorées (Simier, relieur
2.500 €
du Roi). (454). {163835}
Unique édition collective des oeuvres parlementaires de Périer, procurée par Rémusat : elle n’est pas commune et rassemble
tous les discours tenus depuis décembre 1817 jusqu’à la session de 1831 (Périer fut atteint comme l’on sait par l’épidémie de
choléra qui ravageait alors Paris et mourut le 16 mai 1832).
Précieux exemplaire de Louis-Philippe avec chiffre couronné poussé dans les entre-nerfs : non signalé par OHR qui
se concentre sur les chiffres du duc d’Orléans, ce chiffre LP avait été adopté par le nouveau Roi après son accession
ambiguë au trône. En effet, en même temps qu’il renonçait aux marques armoriées sur ses livres (le lambel des Orléans
étant incompatible avec les armes pleines de la royauté et ces dernières demeuraient celles de la branche aînée en exil), il
abandonna le O de son chiffre précédent LPO.
Bel exemplaire imprimé sur papier bleu.
1014- PÉRIER (Casimir). Le Traité avec l’Angleterre. Seconde édition revue et augmentée. Paris, Michel Lévy
80 €
frères, 1860, in-8, [4]-XII-143 pp., broché. Dos défraîchi, rousseurs. (B338). {168883}
Edition parue la même année que l’originale.
Le traité de libre-échange avec l’Angleterre, voulu par Napoléon III et accepté par Palmerston comme un pis-aller, fut
vécu par les milieux protectionnistes français comme un « coup d’Etat économique ». Le fils du premier ministre de LouisPhilippe, Auguste Casimir-Périer (1811-1876) en donne une lecture très alarmiste, comme le firent la plupart des sommités
économiques et financières de l’époque.
1015- PÉRIN (René), Nicolas BRAZIER et Emile VANDERBURCH. La Laitière de Montfermeil, vaudeville
en cinq années (actes], par MM. Emile, Brazier, et René Périn, représenté pour la première fois sur le
théâtre du Vaudeville, le 26 août 1827. Bruxelles, J.-B. Dupon, 1828, in-16, 84 pp., broché sous couverture
50 €
imprimée de l’éditeur. (B313). {169994}
Edition bruxelloise de cette adaptation théâtrale du roman éponyme, paru en 1827 et dû à la plume infiniment abondante
de Paul de Kock (1793-1871). Comme l’on sait, ce texte évoquant les amours contrariées de la laitière Denise et du riche
bourgeois Auguste eut un énorme succès, et contribua à faire connaître à la France entière le nom de la minuscule bourgade
de la Seine qui portait ce nom.
Exemplaire de Mme de Geisen, avec cachet humide au titre.
1016- PERSIGNY (Duc de). Mémoires. Pub. avec des doc. inédits, un avant-propos et un épilogue par H. de
Laire Cte d’Espagny. Paris, Plon, 1896, in-8, XVII-512 pp., portr., demi-basane aubergine, dos lisse (rel. de
60 €
l’ époque). Dos et coins frottés. Qqs rousseurs, déchirure réparée à la page de titre, {666687}
Bon document sur la Révolution de 1848, la Seconde République et le Second Empire.
1017- PONIATOWSKI (M.). Louis-Philippe et Louis XVIII. Autour du journal de Louis Philippe en mars
1815. Paris, Perrin, 1980, in-8, 541 pp., ill. h.-t., bradel percaline bordeaux sous jaquette illustrée (reliure de
30 €
l’ éditeur). (S255). {149103}
1018- PONTÉCOULANT (Comte de). Souvenirs historiques et parlementaires. Extraits de ses papiers et de
sa correspondance (1764-1848). Paris, M. Lévy, 1861-1865, 4 vol. in-8, demi-veau prune, dos à nerfs, filets
dorés (reliure de l’ époque). Rousseurs. Dos légèrement taché mais bon exemplaire. (B400). {164167} 600 €
Quelques notes sur la fin de l’Ancien Régime et les États-Généraux, l’histoire de son mandat à la Convention Nationale et
son action au Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire (Fierro, 1189) composent les tomes 1 et 2. Le tome 3 est consacré
à l’Empire : Visite de l’Empereur à la préfecture de la Dyle et règlement du sort des émigrés, entrée de Pontécoulant au
Sénat, mission à Constantinople avec Sébastiani, paix de Tilsitt, effet de la retraite de Russie sur l’opinion, la vie politique en
1813 et 1814, l’effondrement de l’Empire, la Première Restauration et Waterloo (Tulard, 1173). Le tome 4, enfin, relate les
circonstances politiques de la Seconde Restauration, l’entrée à la Chambre des Pairs (1819), le règne de Charles X (Bertier,
819) et quelques notes sur la Monarchie de Juillet.
Témoignage essentiel sur la vie politique en France de 1785 à 1848.
1019- PRADT (Dominique de Riom de Fourt de). Récit historique sur la restauration de la royauté en France,
le 31 mars 1814 ; par l’auteur du Congrès de Vienne, des Mémoires sur la révolution d’Espagne, etc. Paris, Rosa,
Veuve Perronneau, 1816, in-8, 103 pp., demi-veau vert olive, dos à nerfs orné de filets dorés et de fleurons à
150 €
froid, tranches marbrées (Dauphin). Bel exemplaire. (444). {163844}
LE CURIEUX
170
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
Edition originale de cette ineffable et amusante narration où l’archevêque de Malines, s’attribuant sans cesse le beau rôle,
essaye de faire croire que la restauration des Bourbons est somme toute son oeuvre ; il faut lire les morceaux de bravoure
où l’abbé énumère ses glorieux faits à la première personne : « L’approche de ces momens suprêmes ne nous avait pas trouvés
endormis ; de moment en moment, nous nous réunissions pour aviser ce qu’ il y avait à faire. Le jour de l’attaque, nous nous
portâmes, M. le duc de Dalberg et moi, sur plusieurs des points où l’on combattait... Je courus chez M. de Talleyrand... Je parlai
avec véhémence de la position critique de Paris... » (etc., etc.). Il faut évidemment lire en contrepoint ce que les autres (réels)
acteurs de ces journées, notamment Talleyrand, ont pensé de Pradt, agaçante et bourdonnante mouche du coche...
Bertier, 829.
1020- PRADT (M. de). Du Congrès de Vienne. Seconde édition. Paris, Deterville et Delaunay, 1815, 2 vol.
in-8, XIX-274 pp. et 267 pp., demi-basane blonde, dos lisse, filets dorés, tranches jaunes (reliure postérieure).
250 €
Cachet Château d’Esternay. (434). {148721}
Le célèbre abbé loue les vertus du nouvel équilibre européen.
1021- [PROCES] - Cour des Pairs. Affaire d’avril 1834. Paris, Dépôt central de la librairie, 1835, in-8, [4]179 pp., texte sur deux colonnes, broché sous couverture imprimée de l’éditeur. Premiers et derniers feuillets
80 €
défraîchis. (B377). {168933}
Une des éditions non officielles du réquisitoire. Manque le volume complémentaire comprenant les débats.
Il s’agit de la version officielle des débats de la Cour des Pairs dans l’affaire des insurrections d’avril 1834 qui éclatèrent
à Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, Châlons, Arbois, Marseille, Epinal, Lunéville et Perpignan, et dont le point de départ,
du moins à Lyon et Saint-Etienne, furent les restrictions apportées par la loi sur les associations à la défense mutuelle des
ouvriers.
1022- QUINET (Edgar). Lettres d’exil à Michelet et à divers amis. [Troisième édition]. Paris, Calmann Lévy,
1885-1886, 4 vol. in-12, [4]-II-440, [4]-470, [4]-467 et [4]-518 pp., demi-chagrin cerise, dos à faux-nerfs,
180 €
tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Dos insolés, mors frottés, rousseurs. (B302). {169836}
Les deux derniers volumes sont en édition originale. A partir de sa page 313, le dernier volume contient les Lettres d’après
l’exil (1870-1875), et le titre courant change en fonction.
C’est toute la durée du Second Empire, depuis les suites du 2 décembre jusqu’aux suites de Sedan, que dura l’exil de Quinet,
semblable dans son refus du nouveau régime à Victor Hugo. Comme lui, il refusa l’amnistie de 1859 et toute possibilité
de retour en France, vivant d’abord à Bruxelles, puis à Genève, mais continuant, notamment par une intense activité
épistolaire à lutter pour la diffusion des idéaux républicains.
1023- QUINET (Edgar). Œuvres complètes. Paris, Hachette, 1904-1912, 28 (sur 30) vol. in-12. Demi-chagrin
brique ou brun, dos à nerfs, quelques couvertures conservées (reliure de l’ époque). Disparate dans les reliures
600 €
selon les titres, des épidermures aux dos, rousseurs abondantes. (B304). {169854}
Cet exemplaire des Œuvres complètes du philosophe républicain n’est pas d’une seule venue. Il s’agit en fait d’un recueil
d’amateur composé en combinant des volumes de la grande collective « républicaine » publiée chez Hachette, avec des
volumes en édition originale ou intermédiaire. Nous avons ainsi :
I. Le Génie des religions ([4]-571 pp.). - II. Les Jésuites. L’Ultramontanisme ([4]-466-[2] pp.). - III. Cours du collège de
France. Le Christianisme et la Révolution française ([6]-374-[2] pp.). - IV.-V. Les Révolutions d’Italie (deux volumes,
[4]-358 et [4]-392 pp.). L’ouvrage était paru primitivement en 1848-1851. Il forme une méditation qui court sur toute la
durée de l’histoire des peuples italiens sur leurs capacités à s’unifier et à « se relever », comme on disait alors en pensant que
la Péninsule était universellement abaissée par la domination étrangère. - VI. Fondation de la République des ProvincesUnies. Marnix de Sainte-Aldegonde (Paris, Adolphe Delahays, 1854, [6]-259-[5] pp. Edition originale séparée de cet essai
qui avait accompagné l’édition des Œuvres de Marnix par le même Quinet. - VII. Les Roumains. Allemagne et Italie
(XI-558 pp.). - VIII. Premiers travaux. Introduction à la philosophie de l’histoire. Examen de la Vie de Jésus (VII-352 pp.).
- IX. La Grèce moderne. Histoire de la poésie ([6]-509 pp.). - X. Mes vacances en Espagne ([6]-376 pp.). - XI. Ahasvérus
([6]-II-536-[4] pp.). - XII. Prométhée. Les Esclaves (356 pp.). - XIV. L’Enseignement du peuple. Oeuvres politiques avant
l’exil (XV-494-[2] pp.). - XV. Histoire de mes idées (autobiographie) ([6]-VII-356 pp.). - XVI.-XVII. Merlin l’Enchanteur
(deux volumes, [6]-VIII-510-[2] et [4]-492-[2] pp.). Publié d’abord en 1860, l’ouvrage forme un long apologue qui part de
la figure traditionnelle de Merlin pour exposer les positions philosophiques de l’auteur. - XVIII-XIX.-XX. La Révolution,
précédée de La Critique de la Révolution (trois volumes, [6]-418-[2]-4, [6]-484-4 et [6]-445-[3] pp.). Originellement publié
en 1865, cet ouvrage forme le livre le plus lu d’Edgar Quinet : composé en pleine période d’exil, il servit de bréviaire à toute
une génération de jeunes républicains, celle qui fonda et affermit la IIIe, et qui y puisa généralement son interprétation
de l’événement-fondateur de la Révolution de 1789-1799. - XXI. Histoire de la Campagne de 1815 ([6]-465 pp.). - XXII.XXIII. La Création (deux volumes, [6]-VI-359 et [4]-382 pp.). Ouvrage étrange, d’abord paru en 1870, qui se place à la
frontière de l’histoire naturelle et de la philosophie, avec en sus un titre inaprroprié, qui promet plus qu’il ne donne : Quinet
essaie de faire rentrer les jeunes théories évolutionnistes dans le cadre général des théories sur l’esprit humain. Mais il
maîtrise mal l’aspect proprement scientifique, et son abord théorique n’est pas positiviste, ce qui brouille son approche. XXIV. Le Livre de l’exilé. Oeuvres politiques pendant l’exil ([6]-IV-565-[3] pp.). - XXV. Le Siège de Paris et la Défense
nationale. Oeuvres politiques après l’exil ([6]-IV-357 pp.). - XXVI. La République. Conditions de la régénération de la
France ([6]-348-[2] pp.). - XXVII. L’Esprit nouveau ([4]-IV-396 pp.). - XXIX-XXX. Correspondance. Lettres à sa mère
([6]-III-400-[2] et [6]-444-[2] pp.). Première partie de la correspondance de Quinet à connaître une publication, les lettres
de Quinet à sa mère Eugénie Rozat Lagis couvrent les années 1817-1845. Calviniste à la différence de son mari Jérôme, elle
exerça cependant sur son fils une influence des plus décisives pour la formation de sa pensée.
Manquent les volumes XIII (Napoléon) et XXVIII (Vie et mort du génie grec).
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
171
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
1024- QUINET (Hermione). Edgar Quinet avant l’exil. - Edgar Quinet depuis l’exil. Paris, Calmann Lévy,
1888-1889, 2 vol. in-12, [4]-XVII-455 et [4]-XXII-463 pp., avec deux portraits-frontispices sous serpentes,
demi-chagrin cerise, dos à faux-nerfs, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Dos passés, des épidermures,
80 €
roussseurs parfois abondantes. (B314). {169867}
Biographie du philosophe républicain, donnée par sa veuve, et bien complète de ses deux parties. Pour les contemporains
qui adhéraient à ses idées, Quinet était encore plus un apôtre qu’un penseur, et ce point de vue est évidemment présent à
presque chaque page du texte.
1025- QUINET (Hermione). Mémoires d’exil. I. Bruxelles-Oberland. - II. L’Amnistie. Suisse orientale. Bords
du Léman. Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven [puis :] Armand Le Chevalier, 1868-1870, 2 vol. in-12, [4]379 et [4]-III-524 pp., demi-basane blonde, dos à nerfs, pièces de titre et de tomaison cerise et vertes, non
rogné (au volume I), tranches mouchetées (au volume II) (reliure de l’ époque). Quelques épidermures, mais
150 €
bon exemplaire, sur grand papier de Hollande pour le volume I. (B303). {169851}
Edition originale de ces souvenirs assez décousus, composés par Mme Edgar Quinet, mais qui concernent essentiellement
son mari, depuis son départ de France à la suite du 2 décembre jusqu’au retour d’exil.
1026- [QUINET] - QUINET (Hermione). Cinquante ans d’amitié. Michelet-Quinet (1825-1875). Paris,
Armand Colin, s.d., (1899), in-12, [6]-371 pp., demi-basane marine, dos à faux-nerfs fleuronné, tranches
60 €
mouchetées (reliure de l’ époque). Nerfs frottés. (B314). {169868}
C’est là le dernier ouvrage de souvenirs sur son mari qu’Hermione Quinet (1821-1900) donna au public avant sa propre
mort. L’amitié entre Quinet et Michelet qui se rencontrèrent chez Victor Cousin fut effectivement profonde, mais également
féconde pour les lettres françaises : leur communauté de vues, leur inspiration presque identique les fit choisir de traiter,
même pendant l’éloignement de l’exil, des thèmes identiques, que leur manière très différente ne rendait pas répétitifs.
1027- RECUEIL de sept textes sur la Restauration. S.l.n.d., in-8, demi-basane rouge, dos lisse orné de filets dorés
150 €
(reliure de l’ époque). Trous de vers assez importants au dos et sur les mors. (B374). {106943}
Recueil composé de :
1. [Soufflot de Merey]. Réponse d’un Espagnol naturalisé français, à M. J. Fiévée. Paris, Chez Bouveret, 1823, 34 pp. Sur
les causes de la guerre d’Espagne.
2. [Salvandy (N.-A. de)]. La vérité sur les marchés Ouvrard, ou question européenne renfermée dans l’affaire de Bayonne.
Bruxelles, Galaud et Cie, 1826, IV-84 pp.
3. Lepeltier-Saint-Fargeau (F.). Au roi sur le serment à prêter par les maires et autres fonctionnaires publics. À Paris, Chez
Laurent-Beaupré, 1814, 32 pp.
4. Melle (J. V.). Lettre d’un Belge à sa majesté Louis XVIII, roi de France. À Paris, Chez les marchands de nouveautés, 1814,
19 pp. L’auteur souhaite la réunion de la Belgique à la France.
5. [Hennet (A.-J.-U.)]. Réponse à un pamphlet manuscrit. Paris, Chez Delaunay, 1815, 55 pp.
Contre le rapport de Fouché adressé au roi, sur la situation intérieure de la France.
6. Constant (B.). Lettre à Monsieur le procureur-général de la cour royale de Poitiers. Deuxième édition. Bruxelles, Imp.
de Voglet, 1822, 18 pp. Réponse de Benjamin Constant aux accusations portées contre lui par le procureur-général de
Poitiers.
7. Cauchois-Lemaire (L.-A.-F.). Sur la crise actuelle, lettre à S.A.R. le duc d’Orléans. Bruxelles, Imprimerie Fontaine, 1828,
48 pp.
1028- REINACH (Joseph). La Vie politique de Léon Gambetta, suivie d’autres essais sur Gambetta. Paris, Félix
Alcan, 1918, in-8, [6]-XVIII-318-[2] pp., demi-chagrin brique, dos à nerfs, simple filet à froid sur les plats,
tranches mouchetées, couverture conservée (reliure de l’ époque). Dos insolé, mais bon exemplaire. (B349).
180 €
{169763}
Gambetta fut le grand mentor politique de Joseph Reinach, et ce fut lui qui assura la publication des Oeuvres du tribun. Ce
petit livre composé en pleine guerre réunit des essais déjà publiés à une biographie un peu systématique.
Précieux exemplaire de la famille d’Alexandre Millerand (1859-1943), premier socialiste à avoir participé à un gouvernement
républicain « bourgeois » et futur président de la République, avec envoi autographe de l’auteur à « Madame Millerand
[Jeanne Levayer, 1864-1950], Alexandre Millerand, François Millerand [Jacques de son prénom usuel, un des deux fils du
couple] », sur le faux-titre.
1029- REISET (Vicomte de). Les Enfants du duc de Berry. D’après de nouveaux documents. Paris, Émile-Paul,
1905, in-8, XV-380 pp., portr.-front., 2 pl., biblio., demi-chagrin bleu-nuit, dos à nerfs, armes en pied,
80 €
couv. cons. (rel. de l’ époque). Dos passé. Bon exemplaire. (429). {169154}
LE CURIEUX
172
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
1030- [RESTAURATION] - Brochures politiques. Paris, 1814-1821, 24 pièces en 4 vol. in-8, demi-basane
blonde à coins, dos lisses ornés, tranches jaunes (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (427). {151415}
1.200 €
Intéressant recueil de pièces à la fois purement juridiques et politiques sur la Restauration, plus spécialement sur les élections
de 1817 et 1820.
[Volume I :] I. MANEHAND (J.-B.-C.) : De la Forme constitutive des lois. Paris, marchands de nouveautés, juillet 1814,
32 pp. Sur la forme à donner aux lois d’après la récente Charte constitutionnelle. - II. Opinions sur la loi de haute police,
prononcée aux deux Chambres, par MM. le comte de Lanjuinais, Tournemine, Royer-Collard, Levoyer d’Argenson, de Serre,
le baron Pasquier, tous cinq députés. Paris, marchands de nouveautés, 1815, 32 pp. - III. CONSTANT (Benjamin) : Notes
sur quelques articles de journaux. Paris, Plancher, Delaunay, 1817, 34 pp., sans le dernier f. blanc. Edition originale
Courtney, 25a. - IV. CONSTANT (Benjamin) : Seconde réponse de Benjamin Constant. [Paris], Imprimerie Porthmann,
s.d. [1817], 7 pp. Edition originale de cette réplique aux « libelles » demandée par les électeurs de Constant (élections de
septembre 1817) ; elle complète de fait les données de l’item précédent. Courtney, 26a. - V. CONSTANT (Benjamin) : Des
Elections prochaines. Paris, Plancher, Delaunay, Hubert, 1817, [4]-64 pp. Edition originale, tirée à 1800 exemplaires.
Courtney, 23a. - VI. [CONSTANT (Benjamin) :] Entretien d’un électeur avec lui-même. Paris, Plancher, Delaunay, 1817,
20 pp. Edition originale, tirée à 1000 exemplaires. Courtney, 24 pp. - VII. MARCHAND (C.) : Des Elections prochaines,
dans les départemens du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Pfaehler, Alexandre, Philippe-Jacques
Dannbach, Pannetier, Rissler, s.d. [1817], 15 pp. - VIII. FABVIER (Charles-Nicolas) : Lyon en mil huit cent dix-sept. Paris,
Delaunay, 1818, 31 pp. Sur les démêlés du colonel Fabvier avec le général Canuel dans la répression de la « conspiration »
lyonnaise. - IX. PAGES (J.-P.) : De la Responsabilité ministérielle, et de la nécessité d’organiser le mode d’accusation et le
jugement des ministres. Paris, F. Béchet, mars 1818, [4]-94-[2] pp. - X. [CADET DE GASSICOURT (Charles-Louis) :] Les
Quatre âges de la Garde Nationale, ou Précis historique de cette institution militaire et civile, depuis son origine jusqu’en
1818. Par un électeur du département de la Seine. Paris, L’Huillier, Delaunay, 1818, 100 pp., avec un tableau dépl.
[Volume II :] XI. PIGEON : Les Confidences de l’Hôtel de Bazancourt, ou Un jour de détention. Paris, L’Huillier, Delaunay,
janvier 1818, 46-[2] pp. Considérations d’un Garde National qui a voulu passer son tour de garde, sans permission, pour
raisons personnelles. - XII. AIGNAN (Etienne) : De l’Etat des Protestans en France, depuis le XVIe siècle jusqu’à nos
jours, avec des notes et éclaircissemens historiques. Paris, Alexis Eymery, Delaunay, Pélicier, 1818, [4]-132 pp. Edition
originale. Envoi autographe de l’auteur à Georges de La Fayette. - XIII. [BRUNET (Auguste) :] De l’Aristocratie et de la
démocratie ; de l’importance du travail, et de la richesse mobilière. Par Auguste B***. Paris, Corréard, 1819, 72 pp. Envoi
autographe de l’auteur à Georges de La Fayette. - XIV. BIGONNET (Jean-Adrien) : Coup d’Etat du dix-huit brumaire.
Paris, bureau du Censeur européen, Brissot-Thivars, 1819, 32 pp. Considérations rétrospectives d’un ancien conventionnel,
membre des Cinq-Cents, sur la prise de pouvoir par Bonaparte. Davois I, 88. - XV. SALVERTE (Eusèbe de) : Des Pétitions,
dissertation, suivie de considérations sur l’immutabilité de la Charte constitutionnelle. Paris, Brissot-Thivars, Delaunay,
L’Advocat, 1819, 61 pp.
[Volume III :] XVI. REY (Joseph) : De la Responsabilité des agens du pouvoir, d’après nos lois actuelles, et du droit de
défense et d’indemnité des citoyens envers les agens du pouvoir. Paris, L’Huillier, 1818, [4]-81 pp., avec un grand tableau
dépl. - XVII. REY (Joseph) : Préliminaires du droit, ou Introduction à un traité de législation générale. Paris, Poulet, Aimé
Comte, 1819, 136 pp., avec un tableau dépl. L’ouvrage forme comme une prépublication des « Principes généraux du droit »
que l’auteur fera paraître en 1828.
[Volume IV :] XVIII. BENIT (Antoine-François) : Idées d’un jeune officier sur l’état militaire. Paris, marchands
de nouveautés, décembre 1820, 66 pp. - XIX. Aux électeurs de mil huit cent vingt, et spécialement à ceux de la HauteLoire. S.l.n.d. [1820], 17 pp. - XX. MADIER DE MONTJAU (Paulin) : Lettre à M. le comte Portalis (...) ; suivie de sa
deuxième pétition à la Chambre des Députés, et de sa lettre à M. Bourdeau, député. Paris, Corréard, 1820, 55 pp. - XXI.
Observations sur les dangers de la conduite du ministère relativement aux fonctionnaires, députés ; par M***, membre
de diverses assemblées législatives. Paris, Brissot-Thivars, 1820, [4]-59 pp. Demeuré anonyme. - XXII. [VATOUT (Jean,
dit Julien) :] Les Aventures de la fille d’un Roi. Racontées par elle-même. Troisième édition. Paris, Delaunay, Ponthieu,
Pélicier, février 1821, [4]-42 pp. Sous un titre étrange et racoleur, le sous-préfet de Saumur dresse une histoire de la
Charte constitutionnelle : l’ouvrage sera suivi d’un « second », puis d’un « troisième » chapitre. - XXIII. Considérations
politiques sur le jugement de M. Duvergier. Paris, Bataille et Bousquet, 1821, 45 pp., un f. blanc. - XXIV. BODIN (JeanFrançois) : Lettre sur la session de 1820 à 1821, adressée par M. Bodin, député de Maine-et-Loire, à ses commettans. Paris,
Baudouin frères, 1821, 32 pp.
1031- RIOM DE GÉVAUDAN. Les Deux cloches, ou les accusateurs en regard. À Paris, Chez les Principaux
Libraires et les Marchands de Nouveautés, 1820, in-8, XV-334-[2] pp., demi-basane rouge maroquinée, dos
lisse orné de fleurons et de guirlandes dorés, tranches jaunes (reliure de l’ époque). (428). {104498} 300 €
Première édition parue en juillet 1820. Une seconde édition a été publiée quelques mois plus tard sous le même titre,
augmenté de : Histoire du mois de juin 1820, mais l’auteur en serait Poutignac de Villars.
Le 19 juin 1820, Reymondin de Bex publie un ouvrage intitulé : Histoire de la première quinzaine de Juin, qui fut censuré le
22 juin, la veille le Moniteur avait sévèrement critiqué cet ouvrage.
Dans son ouvrage, Riom de Gévaudan reprend les arguments du Moniteur et y répond.
En Juin 1820, le climat politique est très tendu. En effet, depuis mai, des discussions sur le projet de loi électorale ont
commencé à la Chambre des Débats. « Le gouvernement proposait de restreindre le droit actuel de suffrage par un système
qui permettait à un certain nombre de censitaires de voter deux fois et qui favorisait les grands propriétaires au détriment
des industriels et des commerçants. Il s’agissait de compléter le groupe de lois répressives, d’atteindre, après la liberté
individuelle et la liberté de la presse, la liberté électorale. Le succès du projet, en frappant l’opposition parlementaire qui
seule demeurait encore intacte, devait assurer la défaite définitive des partis de gauche. La situation était grave ; le principe
du double vote remettait en question tous les avantages péniblement acquis depuis 1816. » En réaction à ce projet de loi, des
émeutes éclatèrent à Paris. (Crémieux, La Censure en 1820 et 1821, p. 48).
Bel exemplaire.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
173
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
1032- ROMAND (Gustave du Bois de). Crise morale et politique de la France. Paris, Dentu, 1841, in-8,
48 pp., demi-chagrin bouteille, dos à nerfs ornés de filets dorés, filets à froid dans les entre-nerfs, simple filet
à froid sur les plats, tranches mouchetées (rel. du Second Empire). Bon exemplaire. (B313). {169946} 100 €
Petites méditations politiques sur les moyens de fixer la stabilité de régime et de gouvernement en France... L’auteur sera
ultérieurement préfet du Var en 1851.
1033- [ROMAN] - Les Protégés du dix-huitième siècle : histoire religieuse et morale. Par Madame D*****.
Londres, Baldwin, Cradock, et Joy, 1820, in-8, XII-323 pp., cartonnage Bradel de papier bleu, dos lisse, pièce
120 €
de titre cerise (reliure moderne). Bon exemplaire. (B337). {168811}
Unique édition de ce roman édifiant qui est aussi peu commun que peu attribué : en dépit du rappel d’un autre titre de la
même plume (Les Ogres du seizième siècle, conte de fées historique), l’anonymat de l’auteur n’est toujours pas percé. Le propos
en revanche est limpide, qui est exposé dans la préface : « L’auteur de cet ouvrage, ayant observé, durant une longue résidence
en Angleterre, que parmis [sic] les différents livres écrits en François, non seulement pour l’amusement de jeunes demoiselles, mais
aussi pour les perfectionner dans cette langue, peu sont composés de manière à entrer dans le génie Anglois, ni à agréer avec la
délicatesse des moeurs dans lesquelles on élève le beau sexe dans ce pays là (...) ». En d’autres termes, on a voulu composer un
roman pour l’éducation des futures oies blanches. En cette fin de période hanovrienne, marquée par une grande liberté,
d’autres moeurs commençaient à poindre en Angleterre.
1034- [ROYER (L., Avocat)]. Charte Constitutionnelle de 1830, mise en vers. Valenciennes, Henry, 1846,
in-8, IX-49-[1] pp., cartonnage papier imprimé (reliure de l’ éditeur). Petits manques au dos et à la coiffe,
120 €
cartonnage sali. Envoi de l’auteur. Ex-libris Edouard Debosse. (B377). {136148}
Amusant exercice de littérature politique.
1035- RUDE (Fernand). Le Mouvement ouvrier à Lyon de 1827 à 1832. Avant-propos par Edouard Dolléans.
Paris, Editions Domat-Montchrestien, 1944, fort in-8, 761 pp., carte dépl., broché. (Collection Collection
80 €
d’Histoire Sociale). (B312). {169895}
1036- SAINT-AMAND (Imbert de). La Duchesse de Berry et la cour de Louis XVIII. Paris, Dentu, 1887, in-12,
50 €
328 pp., bradel percaline brune (Pierson). Rousseurs. Ex-libris Henry Standish. (B348). {666475}
1037- SEMALLE (Comte de, page de Louis XVI). Souvenirs. Publiés pour la S. H. C. par son petit-fils. Paris,
Picard et fils, 1898, in-8, 444 pp., portrait, index, demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs (rel. de l’ époque). Bon
280 €
exemplaire. (p). {168904}
Bertier, 1333.
Ces souvenirs qui vont de la fin de l’Ancien Régime à la Révolution de 1848 sont parmi les meilleurs qui nous soient
parvenus.
Le premier chapitre décrit l’entourage du Roi à la veille et au tout début de la Révolution. Semallé émigre rapidement et
raconte ses diverses pérégrinations en Belgique et aux Pays-Bas (chap. II) avant de revenir en France sous le Directoire et
d’être inquiété par la police de Fouché sous l’Empire. Il rejoint rapidement le comte d’Artois et prend une part très active
dans la Première Restauration. Il fait partit du voyage de Gand dont il laisse le récit très détaillé.
« Mémoires fondamentaux sur l’opposition royaliste pendant le règne de Napoléon, l’entrée des alliés à Paris et la restauration
des Bourbons. Semallé joua dans cette restauration un rôle capital ». J. Tulard.
Exemplaire provenant de la bibliothèque du baron de Nervo, avec son ex-libris contrecollé sur les premières gardes.
Fierro, 1338. Bertier de Sauvigny, 926.
1038- SÉMÉRIE (Eugène). La Politique républicaine à propos de l’article 7. Lettre à M. Clemenceau, député de
Paris. [Paris], en vente chez tous les libraires, 1879, in-8, 46 pp., percaline Bradel verte, dos lisse, piècede titre
100 €
cerise en long, couverture conservée (Laurenchet). Bon exemplaire. (B303). {169789}
Délaissant les éléments les plus fondamentaux de la doctrine comtienne dont il s’était établi, comme tant d’autres, le
vigilant défenseur, le bon docteur Sémérie (1832-1884) descend dans l’arène politique, ce qui lui convenait mieux, pour
faire la leçon aux Républicains : le positivisme doit désormais diriger les institutions de l’Etat, et au passage il dénonce
évidemment le Concordat et tout présupposé « théologique » dans la vie des nations. Le morceau demeure un magnifique
exemple de ce sectarisme aussi irrationnel que haineux auquel a abouti la diffusion de la vulgate comtienne chez les M.
Homais de la Troisième.
1039- SÉMÉRIE (Eugène). Société positiviste de Paris. Du Gouvernement transitoire qui convient à la situation
française actuelle. Paris, au siège de la Société positiviste, 1881, in-8, 24 pp., broché. Couverture et dos
40 €
défraîchis. (B314). {169873}
Disciple intégral de Comte, adepte donc du positivisme religieux dans la dernière forme que lui a donnée son fondateur, le
bon docteur Sémerie critique la direction impulsée au mouvement positiviste sous la direction de Pierre Laffitte, et en donne
pour exemple le flottement politique de la société après la chute de l’Empire et la défaite.
LE CURIEUX
174
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
1040- SIMONDE DE SISMONDI (Jean-Charles-Léonard). Fragments de son journal et correspondance.
Genève-Paris, Joël Cherbuliez, 1857, in-8, VIII-232 pp., demi-chagrin noir, dos à nerfs orné de filets à froid,
500 €
tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B403). {163672}
Cette correspondance partielle du grand économiste et penseur libéral est fort peu courante : composée essentiellement
de missives envoyées à William Channing, Mme Bianca Milesi-Mojon, et Mademoiselle de Saint-Aulaire, elle révèle les
préoccupations de l’homme privé et du protestant convaincu, mais sans sectarisme.
1041- [SOCIALISME] - Brochures politiques et sociales. Paris, 1848-1850, 10 pièces en un vol. in-16, demichagrin cerise, dos à nerfs orné de doubles caissons à froid, tranches mouchetées de rouge (reliure de
300 €
l’ époque). Petits frottis aux charnières, mais bon exemplaire. (B338). {168951}
C’est une faible idée, mais une idée tout de même, de l’effervescence idéologique et politique des années 1848-50 que donne
ce petit recueil de pièces d’inspiration socialiste ou socialisante, dans l’ensemble fort peu communes :
I. Constitution de 1793, précédée de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, présentée au peuple français
par la Convention Nationale, le 24 juin 1793, l’an II de la République. Paris, 1848, 16 pp. Tout au long du XIXe siècle,
la Constitution jamais appliquée de l’an II demeura la référence incontournable des partis d’extrême-gauche. - II.
BONAPARTE (Louis-Napoléon) : Extinction du paupérisme. Nouvelle édition. Paris, Bénard et compagnie, 1848, 31 pp.
Petite édition populaire de l’ouvrage social du prince-neveu, d’abord publié en 1844 chez Pagnerre. - III. FOUQUIER : Le
Nouveau code du citoyen sous la République française, ou Manuel populaire des droits et des devoirs dans toutes les
situations de la vie civile et politique ; dédié au citoyen Ledru-Rollin, ministre de l’Intérieur. Paris, chez l’ éditeur, Lévi,
1848, 80 pp. - IV. BLANC (Louis) : Discours aux travailleurs, prononcé le 10 mars au Luxembourg. Paris, Gustave Havard,
s.d. [1848], 8 pp. - V. WATRIPON (Antonio) : Petit catéchisme républicain, ou Politique élémentaire mise à la portée de
tout le monde. Cette édition est suivie d’une courte instruction électorale. Beauvais, Moisand, s.d. [1848], 15 pp. Aucun
exemplaire au CCF : le journaliste Watripon (1822-1864) fonda plusieurs titres assez éphémères comme La Lanterne du
quartier latin (1847), L’Aimable faubourien (1848), etc. - VI. Catéchisme républicain, par le Père Andté. Suivi des Conseils
pour faire fortune et de la Science du bonhomme Richard, par Franklin. Paris, 1833-48, 63 pp. - VII. Liste générale
des représentants du peuple composant l’Assemblée Nationale, avec l’indication de leurs demeures dans Paris. Session de
1848. Paris, s.d. [1848], 29 pp. - VIII. La République et la monarchie passées au crible par un paysan. Lons-le-Saunier,
Imprimerie de Courbet, 1849, 29 pp. Un seul exemplaire au CCF (BnF). - VIII. PYAT (Félix) : Lettre aux électeurs de la
Seine, du Cher et de la Nièvre. Paris, Michel, s.d. [1849], 62 pp. - IX. GUILLON (Ferdinand) : Le Socialisme de l’Etat.
Paris, librairie sociétaire, 1849, 36 pp. - X. BOICHOT (Jean-Baptiste) : Aux électeurs de l’armée. Paris, chez le citoyen
Cournet, 1850, 16 pp.
1042- STAËL (Madame de). Œuvres inédites. Publiées par son fils. À Paris, chez Treuttel et Wurtz, 1821, 3 vol.
in-8, portr. en front. du tome 1, veau brun, dos lisse orné, roulette dorée d’encadrement sur les plats, étui
800 €
(reliure de l’ époque). (bur13). {92717}
Édition originale des œuvres présentées dans ce recueil.
On y trouve les Dix années d’exil (tome 1), récit autobiographique qui raconte son conflit avec Napoléon ; ses Essais
dramatiques (tome 2), au nombre de sept, composés de 1806 à 1811 ; le tome troisième est constitué de Mélanges, recueil
de textes des plus variés (éloges, épître, traductions, réponses, etc.).
Ces trois volumes d’Œuvres inédites ont été également placés aux tomes XV, XVI et XVII des Œuvres complètes publiées
en 1820-1821.
Bel exemplaire dans une fine reliure de l’époque, présenté dans un étui récent.
1043- STERN (D.). (Madame d’Agoult). Mes Souvenirs. 1806-1833. 2e édition. Paris, Calmann-Lévy, 1877,
in-8, X-406 pp., demi-chagrin vert, dos lisse orné, couv. cons. (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs, dos passé.
120 €
(434). {135568}
Tulard, 10 : « La vie provinciale sous l’Empire, la Restauration, les Cent-Jours »; cf également Bertier, 6.
1044- TAINE (Hippolyte). Sa vie et sa correspondance. I. Correspondance de jeunesse. 1847-1853. - II. Le
critique et le philosophe. 1853-1870. - III. L’Historien. 1870-1875. - IV. Les dernières années (1876-1893).
Paris, Hachette, 1902-1907, 4 vol. in-12, [6]-372, [4]-II-396, [6]-364 et [6]-370-[4] pp., demi-basane, dos à
faux-nerfs fleuronnés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Disparate de teinte entre la reliure du vol.
150 €
I et celle des suivants, des coupes frottées. (B303). {169853}
Première édition de la Correspondance de Taine.
1045- [TAPUSCRIT] - [FAURE (François-Félix)]. Notes personnelles de Félix Faure, Président de la République
(1895-1899). S.l.n.d., in-4, un f. de titre, [6] ff. n. ch. de table des matières dactylographiés, 414 ff. tapés au
1.500 €
recto, chemise cartonnée à soufflet et à ruban latéral. (S172). {151160}
Le dossier présenté ici forme la reproduction photomécanique de l’une des copies dactylographiées de ce texte inachevé et
inédit par lequel Félix Faure, le « Président-Soleil », avait jeté sur le papier des considérations devant servir à la rédaction
ultérieures de Mémoires. Comme on le sait, il n’eut jamais le temps d’y mettre la main.
Voici comment l’on peut reconstituer l’histoire de cet ensemble : le manuscrit original a été conservé par la famille du
Président, et apparemment par son petit-fils le docteur André Berge. Elle en a fait exécuter une copie dactylographiée qu’elle
garantit sans retouches. Dans les années 1986, elle souhaita en donner une publication annotée, et confia une reproduction
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
175
DIXNEUVIÈME SIÈCLE
de cette copie au docteur Germain Galérant (1914-2001), auteur de plusieurs petites monographies sur la Belle Epoque,
et auquel ce travail devait être confié. Mais apparemment, rien ne put aboutir : en tout cas, la bibliographie actualisée de
Galérant ne contient rien sur Faure.
C’est le dossier de Galérant que nous présentons ici ; il comprend deux éléments bien distincts :
1. Le texte de Faure, remplissant 414 ff. Il ne couvre que la période de la présidence, depuis l’élection par le Congrès en
remplacement de Casimir-Périer (17 janvier 1895) jusqu’à une visite rendue par le prince de Monaco à l’Elysée le 2 février
1899 (Faure devait mourir à l’Elysée dans la soirée du 16 février suivant, frappé d’une congestion cérébrale sur laquelle on a
beaucoup, beaucoup glosé). Le texte nous conduit donc à l’extrême fin de la vie et de l’activité politique du Président. Il est
écrit au courant de la plume, et présente bien le caractère de matériaux qui auraient dû être remodelés et réorganisés pour
constituer une auto-biographie au sens strict.
2. Un petit sous-dossier sous chemise jaune comprenant des papiers et des correspondances préliminaires à la publication.
On y trouvera notamment des échanges entre Galérant et Berge de 1986 à 1988, une liste de « coupures et textes de liaison »
proposée pour la publication (en deux exemplaires), une liste de « points à élucider », une chemise de « pages en surnombre »,
etc.
Monnerville, Dictionnaire des parlementaires français, V, 1660.
1046- [TAVERNIER]. De la conduite de la guerre d’Orient. Expédition de Crimée. Mémoire adressé au
gouvernement de S. M. l’Empereur Napoléon III, par un officier général. Bruxelles, Bluff, 1855, in-8,
150 €
72 pp., broché. (B344). {169672}
Joint : Deuxième mémoire adressé au gouvernement de Sa Majesté Impériale l’Empereur Napoléon III sur l’Expédition en
Crimée et la conduite de la guerre d’Orient. Par un officier général. Genève, Lauffer, mai 1855, 70 pp.
1047- THIERS (A.). La Monarchie de 1830. Paris, Alexandre Mesnier, 1831, in-8, IV-160 pp., broché. Manque
60 €
angulaire aux dernières pages sans atteinte au texte. (S426). {150996}
Relié à la suite :
SALVANDY (N. A. de). Seize mois ou la Révolution et les révolutionnaires. Paris, juillet 1830. Lyon, novembre, 1831.
Paris, Ladvocat, 1831, IV-500 pp.
1048- TOURNEUR (A.). Pages d’histoire. Gambetta en 1869. Belleville et Marseille. Lettres et documents
inédits. Nouvelle édition, préface de A. Tournier. Lille, Devos, 1904, petit in-8, XXVII-453 pp., portraitfrontispice, demi-basane verte, dos lisse orné de filets et de pointillés dorés (reliure de l’ époque). Dos passé.
80 €
(B314). {169932}
1049- TURQUAN (Joseph). Souveraines et grandes dames. Les Favorites de Louis XVIII. Paris, Montgredien et
Cie, s.d., in-12, 291 pp., demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs orné, tête dorée (reliure de l’ époque). Bel
80 €
exemplaire. (B348). {169329}
1050- TYSSANDIER (Léon). Un Gouverneur de Paris, le général Lecointe. Les Buzot et les Caffieri. Paris,
70 €
Ernest Flammarion, 1897, in-12, V-292 pp., toile noire (rel. moderne). (B348). {169486}
1051- [VARDON (Gabriel)]. La Politique et la religion, ou Le Paysan arbitre. Lettre à un Parisien. Par M. G. V.
Paris, Levavasseur, 1829, in-8, [4]-15 pp., avec un frontispice lithographié naïf, broché sous couverture
60 €
d’attente de papier prune. (B337). {168837}
Petit apologue assez amusant sur les contradictions du suffrage censitaire, qui commence ainsi : « Je me nomme Jean-Louis.
Je ne suis ni éligible ni électeur, puisque je ne paie que deux francs cinquante-cinq centimes d’ impositions.Je cultive la terre pour
vivre, et on m’appelle un misérable ; si je la ravageais, je serais un héros : c’est ainsi que les noms changent suivant les métiers qu’on
exerce. J’aime beaucoup à entendre prêcher, et je cours à un sermon, comme on dit que vous autres Parisiens, vous courez à une
première représentation. »Notre héros ne comprend pas pourquoi les richesses, condamnées par la morale chrétienne, sont
indispensable à qui veut s’occuper des affaires publiques.
1052- [VARDON (Gabriel)]. Réflexions sur la société des Amis de la liberté de la presse, et autres comités ; par
M. Gabriel V***. Paris, Ponthieu, 1819, in-8, 20 pp., en feuilles. (B337). {168813}
60 €
L’attribution de l’opuscule provient de la signature en toutes lettres d’un ex-dono sur la première garde. (à Monsieur Lair)
1053- VAULABELLE (A. de). Histoire des deux Restaurations. Paris, Perrotin, 1858, 8 vol. in-8, demi-chagrin
230 €
bleu, dos à nerfs, filets dorés (reliure de l’ époque). Rousseurs. (S213). {102646}
1054- VAVIN (M.). Compte de la liquidation de la liste civile et du domaine privé du roi Louis-Philippe, rendu
le 30 décembre 1851. Paris, Noblet, 1852, in-4, VII-265 pp., demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs, filets
200 €
dorés, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Bel exemplaire. (B336). {169282}
Relié à la suite : Conseil d’Etat. Section du contentieux. Observations contre l’arrêté de conflit pris par M. le Préfet de la
Seine, le 28 avril 1852. Paris, Noblet, s.d., 28 pp.
LE CURIEUX
176
GUERRE DE 1870  COMMUNE
1055- VIEL CASTEL (Comte Horace de). Mémoires sur le règne de Napoléon III, 1851-1864. Préface par
L. Léouzon Le Duc. Paris, Chez tous les Libraires, 1883-1884, 6 vol. gr. in-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs
800 €
(reliure de l’ époque). Ex-libris. Dos frotté, néanmoins bon exemplaire. (459). {150822}
Edition originale avec son portrait en frontispice.
Mémoires de premier ordre sur le Second Empire.
1056- VIEL-CASTEL (Louis de). Histoire de la Restauration. Paris, Michel Lévy, 1860-1878, 20 vol. in-8,
bradel demi-percaline bleue, dos orné d’un fleuron doré (reliure de l’ époque). Petits accrocs sans gravité à
1.000 €
certaines coiffes. (447). {163848}
Bonne histoire de la Restauration, tout particulièrement en ce qui concerne l’histoire diplomatique de la période.
1057- VINÇARD (Jules). Mémoires épisodiques d’un vieux chansonnier saint-simonien. Avec quatre portraits.
Paris, E. Dentu, Grassart, 1878, in-12, [4]-319 pp., avec 4 portraits dans le texte, broché. Couverture un peu
120 €
défraîchie. (B337). {168844}
Jules Vinçard, issu d’une humble famille parisienne et né dans l’île de la Cité en 1796, était typographe. Il est surtout connu
comme l’auteur de plusieurs recueils de chansons saint-simoniennes, qui connurent un succès manifeste sous l’Empire.
1058- VITU (Auguste). Les Réunions publiques à Paris. 1868-1869. Troisième édition augmentée d’un
appendice contenant les jugements et arrêts rendus à Paris en matière de réunions publiques. Paris,
E. Dentu, mai 1869, in-8, 151 pp., demi-chagrin cerise, dos à nerfs, couverture conservée (reliure moderne).
Dos muet. Rousseurs, couvertures conservées défraîchies, mais bon exemplaire. (B307). {169990} 150 €
Intéressante étude du publiciste républicain Auguste Vitu (1823-1891) sur les réunions électorales de l’ »Empire libéral »,
qui virent la progression numérique des députés d’opposition.
Relié à la suite : VITU : Les Réunions électorales à Paris. Mai 1869. Paris, E. Dentu, 1869, 158 pp.
1059- WALSH (Vicomte de). Relation du voyage de Henri de France en Ecosse et en Angleterre. Paris, Au bureau
de « La Mode », 1844, in-8, [4]-VII-546 pp, broché. Qqs rousseurs. (B344). {169667}
80 €
Récit des pérégrinations anglaises d’Henri de France, duc de Bordeaux, par l’un de ses partisans. L’ouvrage est publié
l’année même où le duc de Bordeaux devient l’aîné de sa famille, et, ce faisant, le chef de file du camp légitimiste.
1060- ZOLA (Emile). L’Affaire Dreyfus. La Vérité en marche. Paris, Eugène Fasquelle, 1901, in-12, [4]-IV-314IV-[2] pp., demi-toile Bradel brique à coins, dos lisse, pièces de titre (reliure de l’ époque). Feuillet de faux120 €
titre réparé, derniers feuillets lâches, mais bon exemplaire. (B348). {169528}
Edition parue l’année de l’originale (avec une mention de mille et quatre pages supplémentaires d’une lettre de Zola à son
avocat Labori). - Recueil sous forme de livre des articles parus dans le Figaro et l’Aurore sur l’Affaire.
Lispschutz, 356.
GUERRE DE 1870  COMMUNE
1061- ADAM (Juliette). Mes illusions et nos souffrances pendant le siège de Paris. Paris, Lemerre, 1906,
in-12, II-350 pp., demi-chagrin vert, dos à nerfs orné de filets dorés, couv. cons. (reliure de l’ époque). Bel
150 €
exemplaire. (465). {169624}
Femme de lettres, célèbre par son salon réunissant l’opposition républicaine modérée, hostile à la Commune qui détourne
les Français de la « Revanche ». (Le Quillec).
1062- ADAM (Juliette). Le Siège de Paris. Journal d’une Parisienne. Paris, Michel Lévy Frères, 1873, in-12, VII50 €
442 pp., broché. Dos défraîchi. (B305). {169943}
1063- [ALBUM] - Les Deux sièges de Paris. Album pittoresque. Dessins de MM. Darjou, Fichot, J. Gaildrau,
Gerlier, Lalanne, Lançon, F. Lix, Adrien Marie, etc. Paris, aux bureaux du journal l’Eclipse, 1871, in-4
oblong, titre et 31 planches, demi-chagrin noir, dos à nerfs ornés de filets dorés, tête dorée (Honnelaître).
400 €
Bel exemplaire. (B360). {169750}
Suite de scènes de guerres, et de panique civile, dont de nombreuses se retrouvent dans d’autres albums consacrés à la Guerre
de 1870.
Le Quillec (2006), 1417 (donne curieusement 71 planches, ce qui ne correspond à aucun exemplaire recensé). Absent de
Palat.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
177
GUERRE DE 1870  COMMUNE
1064- [ALBUM] - Les Deux sièges de Paris. Album pittoresque. Dessins de MM. Darjou, Fichot, J. Gaildreau,
Gerlier, M. Lalanne, Lançon, F. Lix, Adrien Marie, etc. Paris, aux bureaux du Journal L’Eclipse, 1871, in-4
oblong, titre, et 31 planches, demi-maroquin vert, dos à nerfs, tête dorée, première couverture illustrée
800 €
conservée (Honnelaître). Bel exemplaire. (B303). {169843}
Suite de scènes de guerres, et de panique civile, dont de nombreuses se retrouvent dans d’autres albums consacrés à la Guerre
de 1870.
Le Quillec (2006), 1417 (donne curieusement 71 planches, ce qui ne correspond à aucun exemplaire recensé). Absent de
Palat.
Relié avec : MORLAND (Valère-Alphonse) : Les Environs de Paris après le siège et la guerre civile. Paris, E. Bulla, 1871,
titre et 27 planches (couverture illustrée conservée).
Unique édition de cet album qui présente le mérité de s’intéresser aux dégâts et destructions liés à l’approche des Prussiens
dans les fortifications défendant Paris.
1065- AMBERT (Général baron). Gaulois et Germains. Récits militaires. Paris, Bloud et Barral, s.d., (18831885), 4 vol. in-8, portrait h.-t., demi-chagrin rouge, dos à nerfs (reliure de l’ époque). Qqs passages soulignés
200 €
à l’encre mais bon exemplaire. (460). {149854}
Tome I : L’invasion 1870. Tome II : Après Sedan. Tome III : La Loire et l’Est. Tome IV : Le siège de Paris.
1066- AMYOT DU MESNIL-GAILLARD (Lieutenant-colonel). Les Gardes Mobiles (50e rég.) de la Seine
Inférieure au siège de Paris (1870-1871). Rouen, Augé, 1878, in-12, VIII-171 pp., 3 cartes dépl., demichagrin rouge, dos à nerfs, couv. ill. couleurs cons., tête dorée (Honnelaître). Bon exemplaire. (B336).
100 €
{169599}
Palat, p. 9.
1067- ARSAC (J. d’). Mémorial du Siège de Paris. Paris, Librairie de Saint-Sulpice, 1871, in-12, XII-707 pp.,
carte dépl. en couleurs, demi-maroquin prune à coins, dos à nerfs, filets dorés, tête dorée (Helot). Ex-libris
100 €
Georges Mantin. Bon exemplaire. (469). {169587}
1068- [AUTOGRAPHE] - (CHEVREAU, Julien-Théophile-Henri). Dépêche télégraphique apportant un
démenti sur la défaite de Saint-Privat. Paris, 1870, in-4, 1 pp. avec en-tête simple de la Préfecture de la
150 €
Gironde. (a). {152753}
Dépêche télégraphique en date du 20 août 1870, émanant du ministre de l’intérieur, annonçant aux prefets à 6 heures du
soir, le résultat de la journée du 18, s’appropriant la victoire de la bataille de Saint-Privat et dissipant les rumeurs d’une
défaite annoncée.
« (...) Pour répondre à la dépêche signée du roi de Prusse et publiée par les journaux étrangers, qui attribuent à son armée
un grand avantage sur les troupes françaises dans la journée du 18, [le général comte de Palikao] a fait connaître que d’après
ses informations, les trois corps d’armée prussiens réunis contre le maréchal Bazaine auraient été rejetés dans les carrières
de Jaumont. »
Avec Reichshoffen, la bataille de Saint-Privat (Gravelotte pour les Allemands) fut une des plus importantes de la guerre
de 1870, par la résistance héroïque des Français. Saint-Privat était défendu par le général Canrobert, qui eut à repousser le
VIIe et le VIIIe Corps d’armée prussien, puis la IIe Armée commandée par Moltke. À 16 heures, les Français étaient encore
restés sur leurs positions. Mais Bazaine qui considérait cette bataille comme mineure, refusait d’engager les troupes de
réserves demandées par Canrobert en renfort. Fortement éprouvés par l’artillerie adverses, le 6e Corps français dût alors se
replier dans la nuit, sous la protection de la Garde impériale commandée par Bourbaki. Cette évacuation vers Metz eut pour
conséquence de solder la journée du 18 par une victoire des armées prussiennes malgré la différence des pertes énormes entre
les deux belligérants (près de 20000 pour les Prussiens, 8300 côté français). C’est alors le début de la fin, avec l’encerclement
de Metz par l’armée Allemande, la déroute de Sedan tandis que Paris était bombardé.
Fidèle partisan de l’Empire, Julien Henri Chevreau (1823-1903), avait été préfet du Rhône en 1865 puis remplaça en janvier
1870 le Baron Haussmann à la préfecture de la Seine. Le 10 août 1870, il reçût le portefeuille de l’Intérieur dans le ministère
du comte de Palikao ; il s’occupa durant les trois semaines de son ministère, de l’organisation de la Garde mobile et de lever
des bataillons de gardes nationales à Paris et en province. Il refusa l’invitation de Gambetta de venir à ses côtés, et sera un
des derniers à quitter les Tuileries le 4 septembre. Gardant la totale confiance de l’Impératrice, il eût la pénible tâche de lui
remettre la dépêche officielle annonçant la reddition de Sedan et la captivité de l’Empereur. Il rejoignit ensuite la famille
impériale dans son exil en Angleterre.
1069- BONHOMME (Jules, Abbé). Souvenirs du Fort de l’Est, près Saint-Denis. Carnet d’un aumonier de
l’armée de Paris 1870-1871. Paris, Librairie Lecoffre, 1872, in-12, 150 pp., carte dépl., demi-chagrin vert dos
100 €
à nerfs (reliure de l’ époque). (467). {169571}
1070- BOSSAUT (Edmond). Paris pendant le Siège. Notes et impressions. Valenciennes, Lemaître, 1871, in-8,
63 pp., demi-chagrin vert, dos à nerfs, filets à froid (rel. de l’ époque). Bon exemplaire. (S373). {169339}
120 €
Palat, 56.
LE CURIEUX
178
GUERRE DE 1870  COMMUNE
1071- BOULANGER (Général). L’Invasion allemande. Paris, Rouff et Cie, s.d., (1888), 3 vol. in-4, nbses ill. et
plans in-t., demi-basane rouge, dos lisses ornés de filets dorés (reliure de l’ époque). Dos légèrement passés,
120 €
épidermures. Rousseurs. Qqs passages soulignés à l’encre rouge. (462). {149861}
Palat, 57.
1072- CROCHET (Louis). Gaston de Murat, capitaine au 4e Bataillon des Mobiles du Loiret. Orléans, Imprimerie
de Georges Jacob, 1872, in-8, 99-[2] pp., avec un portrait-frontispice lithographié, demi-chagrin bordeaux,
120 €
dos à nerfs, tête dorée, couv. cons. (Ateliers Laurenchet). Bel exemplaire. (469). {169575}
Rare. - Sur une des plus jeunes victimes du siège de Paris : Gaston de Murat de Lestang tomba à Buzenval le 19 janvier
1871, à peine âgé de 23 ans.
Palat, p. 93. Exemplaires au CCF seulement à la BnF et à Orléans.
1073- [DERAMEY (Jules-Paul)]. Guerre franco-allemande. 1870-71. Notes et souvenirs d’un curé de la banlieue
de Paris. Avec une carte de la banlieue est de Paris. [Paris], libraires de la Galerie d’Orléans, au Palais-Royal,
1884, in-8, 107 pp., avec une carte dépliante « in fine », demi-percaline Bradel cerise, dos lisse, pièce de titre
(reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B347). {169687}
120 €
Edition originale (il y a la même année une seconde édition à l’adresse de Ghio). Jules-Paul Deramey (1825-1914), ancien
docteur en Sorbonne, après une période de ministère classique (il était curé de Claye et du Pin pendant la Guerre de 1870),
fut attiré dans la mouvance anti-infaillibiliste de l’abbé Loyson et passa après 1872 dans l’orbite de l’Eglise catholiquechrétienne, recrutant en Suisse bernoise des prêtres refusant le concile Vatican I. Il devint à ce titre curé catholique-chrétien
de Porrentruy (1873-1880), avant de retourner à Paris après sa non-réélection et de se reconvertir au catholicisme romain
en 1889.
Palat, p. 105.
Exemplaire d’Arthur Christian, avec vignettes ex-libris contrecollées sur les premières gardes.
1074- DESCAVES (Lucien). La Colonne. Récit du temps de la Commune. Illustrations de Hermann-Paul. Paris,
Félix Juven, s.d., (1901), in-8, 429 pp., avec des illustrations en noir dans le texte et 7 planches hors-texte en
bistre, demi-chagrin cerise, dos à nerfs fleuronné, tête mouchetée, couverture conservée (reliure de l’ époque).
150 €
Quelques accrocs aux nerfs, mais bon exemplaire. (B401). {163472}
Tirage limité à 500 exemplaires numérotés à la presse. Celui-ci, un des 485 sur vélin (497/500).
Première édition illustrée, parue l’année de l’originale (qui est chez Stock), de ce fameux récit consacré à la Commune, écrit
après la rencontre de l’auteur avec l’ancien proscrit Lefrançais, et portant notamment sur l’affaire Courbet et l’abattement
de la colonne Vendôme. Cette fiction très bien documentée est en partie à l’origine du début de revirement constaté dans
l’opinion publique sur les événements de la Commune.
Le Quillec, 1391.
Exemplaire de Serge Le Tellier, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
1075- DICHARD (Henri). Une page de l’histoire du siège de Paris par les Prussiens. La Première affaire du
50 €
Bourget, par un garde mobile. Paris, Rochette et Cie, 1871, in-8, 70 pp., broché. (B336). {169601}
Palat, p.109.
1076- DODILLON (Emile). Un Moblot briard au siège de Paris. Paris, Lemerre, 1910, in-12, 298 pp., demi80 €
chagrin aubergine, dos à nerfs, couv. cons. (rel. de l’ époque). (469). {169652}
1077- ERNEST BAROCHE, commandant du 12e Bataillon de mobiles de la Seine au Bourget. 28, 29, 30
octobre 1870. Paris, Amyot, 1872, in-4, 46 pp., frontispice, maroquin rouge, dos à nerfs orné, double rangé
de trois filets dorés en encadrements sur les plats, grand fleuron doré au centre entourant un monogramme,
400 €
tranches dorées, dentelle intérieure (Prat). (S373). {169536}
Sur la figure emblématique de la résistance des avant-postes de Paris pendant la guerre de 1870.
Magnifique exemplaire provenant de la famille Baroche, avec un monogramme au centre des plats.
Palat, 24.
1078- FLEURY (Dr Louis). Occupation et bataille de Villiers-sur-Marne et de Plessis-Lalande. Un état-major
prusso-wurtembergeois. Contribution à l’histoire de l’invasion de 1870-1871. Paris, Lacroix, Verboeckhoven
& Cie, 1871, in-12, XVI-258 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). (469). {169395}
120 €
1079- [FRANCHETTI] - Eclaireurs à cheval de la Seine. Escadron Franchetti. Archives 1870-1871. Paris,
Imprimerie de Georges Kugelmann, 1871, in-8, [47] ff. n. ch., maroquin cerise, dos à nerfs orné de doubles
caissons dorés, double encadrement de triple et sextuple filet doré sur les plats, chiffre G.P. poussé au centre
du plat supérieur, simple filet doré sur les coupes, tranches dorées, large dentelle intérieure, gardes doublées
350 €
de papier blanc gaufré (reliure de l’ époque). Bel exemplaire. (S373). {169644}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
179
GUERRE DE 1870  COMMUNE
Rare ouvrage sur un des corps les plus intéressants de la défense de Paris en 1870, regroupant ordres et rapport, ainsi que
plusieurs pièces sur les obsèques de Franchetti.
Démissionnaire en mars 1864, Leone Giuseppe Franchetti (1834-1870), Livournois entré au service de la France en 1855,
reprit du service comme chef d’escadrons au moment de la déclaration de guerre franco-prussienne. Il commanda alors
les Eclaireurs à cheval de la Seine, plus communément appelés « Eclaireurs Franchetti » et c’est à la bataille de Champigny
(2 décembre 1870) qu’il reçut la blessure qui devait l’emporter.
Palat, p. 124
1080- GAMBETTA (Léon). Dépêches, circulaires, décrets, proclamations et discours de Léon Gambetta,
membre du Gouvernement de la Défense Nationale, ministre de l’Intérieur et de la Guerre (4 septembre
1870 - 6 février 1871). Publiés par Joseph Reinach. Edition définitive. Paris, G. Charpentier, 1886-1891,
2 forts vol. in-8, [4]-IV-528 et [4]-IV-536 pp., toile Bradel aubergine, dos lisse fleuronnés, pièces de titre
noires, couvertures conservées (Laurenchet). Bon exemplaire, non rogné en gouttière. (B338). {169755}
300 €
Un des 75 exemplaires de tête sur Hollande (46/75).
Il s’agit de la dernière partie de la monumentale édition des Oeuvres de Gambetta, que l’auteur avait confiée à Joseph
Reinach (1856-1921), très proche du tribun et qui dirigea son cabinet de 1881 à 1882. L’ensemble mit onze ans à être
publié, et ne comprit pas moins de 14 volumes. Cette partie correspond à un choix effectué par l’éditeur à partir des pièces
officielles, beaucoup plus nombreuses.
1081- GILBERT (Jules). Siège de Paris. 1870-1871. Notes d’un mobile breton. 5e Bataillon des Côtes-du-Nord.
Saint-Brieuc. Saint-Brieuc, René Prud’ homme, 1894, in-12 carré, [4]-III-156 pp., avec une carte dépliante
aux contours colorisés « in fine », demi-chagrin cerise, dos à nerfs, tête dorée, couverture illustrée et dos
conservés (reliure moderne). Bel exemplaire. (B344). {169603}
150 €
Unique édition de cette relation rare.
Palat, p. 173.
1082- GRANDEFFE (A. de). Mobiles et volontaires de la Seine, pendant la guerre et les deux sièges. Paris,
Dentu, 1871, in-12, 320 pp., demi-chagrin aubergine, dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). (B336). {169616}
100 €
Le Quillec, 1108 : « Pour ce capitaine de mobiles, devenus pour le second siège « Volontaires de la Seine », la guerre contre
la Commune est encore plus nécessaire que la guerre contre les Prussiens. L’incendie de la capitale a été « voulu par Dieu »,
et les « quelques exécutions » sont la conséquence de « la traîtrise des insurgés » ! Et il déplore que ses soldats n’avaient pas
encore « un sentiment bien net de l’ordre et des vrais principes. »
1083- HANS (Ludovic). Second siége de Paris, le comité central et la Commune. Journal anecdotique. Paris,
Lemerre, 1871, in-12, 258 pp., demi-chagrin vert, dos à nerfs orné (rel. de l’ époque). Bon exemplaire. (B336).
100 €
{169620}
1084- JACQMIN (F.). Les Chemins de fer pendant la guerre de 1870-1871. Leçons faites en 1872 à l’Ecole des
Ponts-et-Chaussées. Paris, Hachette, 1872, in-8, XXIII-351 pp., demi-chagrin brun, dos à nerfs orné (rel. de
180 €
l’ époque). Dos passé. (466). {169657}
1085- JEZIERSKI (Louis). Combats et batailles du Siège de Paris. Septembre 1870 à janvier 1871. Nouvelle
édition, illustrée de nombreuses gravures. Paris, Garnier frères, s.d., (1878), in-4, [4]-403 pp., texte dans un
encadrement noir, avec de nombreuses illustrations dans le texte, et une grande carte dépliante en couleurs
« in fine » (environs de Paris), demi-chagrin vert, dos à larges faux-nerfs orné de filets et pointillés dorés,
tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (B336). {169754}
120 €
Cette histoire générale était d’abord parue dès 1871. Journaliste, Ludwik ou Louis Jezierski faisait partie de l’entourage de
Thiers, et était directeur du Télégraphe.
Palat, p. 236.
1086- Le JOURNAL du siège de Paris, publié par Le Gaulois. Paris, En vente aux bureaux de l’administration du
Gaulois, mars 1871, in-4, 476 pp., texte sur deux colonnes, demi-basane rouge, dos lisse, filets dorés (reliure
150 €
de l’ époque). Dos et mors frottés et en partie reteintés. Coupes et coins usés. (S507). {660571}
1087- [LA BAUME-PLUVINEL (Gontran de)]. Le Siège de Paris. Faits et gestes d’un bataillon de mobiles.
Paris, E. Dentu, 1871, in-12, 107 pp., demi-chagrin aubergine, dos à nerfs cloisonné à froid et orné de
fleurons dorés, tranches peigne jaspées, première couverture conservée (reliure de l’ époque). Rousseurs, mais
120 €
bon exemplaire. (B346). {169699}
LE CURIEUX
180
GUERRE DE 1870  COMMUNE
Le prénom de Gontran étant récurrent dans la famille de La Baume-Pluvinel, il est difficile d’attribuer exactement ce petit
texte : il faut en tout cas exclure le neveu d’Aymar de La Baume, le jeune Gontran (1886-1914), mort pour la France, en
raison des dates.
Palat, p. 138 (seul à donner cette attribution, confirmée par l’envoi - cf. ci-dessous).
Exemplaire du comte de Noé, avec envoi autographe signé de l’auteur sur la première couverture, et chiffre doré poussé en
queue du dos.
1088- LA RONCIÈRE-LE NOURY (Vice-amiral baron de). La Marine au siège de Paris. D’après les documents
officiels. Deuxième édition. Paris, Plon, 1872, in-8, XIX-606 pp., demi-chagrin violine, dos à nerfs orné
(rel. de l’ époque). Qqs rousseurs, petites mouillures marginales sans gravité en début d’ouvrage. Sans l’atlas.
120 €
(466). {159321}
1089- LA RONCIERE-LE-NOURY (Camille-Adalbert-Marie-Clément de). La Marine au siège de Paris.
Ouvrage accompagné d’un atlas contenant huit grandes cartes et plans des travaux français et allemands.
Deuxième édition. Paris, Henri Plon, 1872, 2 vol. in-8 (volume de texte) et in-folio carré (volume d’atlas),
[4]-XIX-607 pp. [volume de texte] ; 10 planches, dont 6 cartes en couleurs [volume d’atlas], demi-chagrin
aubergine à coins, dos à nerfs [texte] ou lisse, [atlas], couverture conservée (reliure de l’ époque). Une grosse
600 €
épidermure sur le plat supérieur de l’atlas, mais bon exemplaire. (B314). {169816}
Ouvrage classique consacré par l’amiral Le Noury au rôle de la marine dans le siège de Paris. Il est rare de voir l’atlas joint
au volume de texte.
Palat, p. 400.
1090- LARCHEY (Lorédan). Mémorial illustré des deux sièges de Paris. 1870-1871. Trois cent vingt illustrations
de Bocourt, Chifflart, Clerget, Darjou, Deroy, Gustave Doré, Godefroy Durand, Ferat, Grandsire, Janet,
Lançon, Lix, Marie, Edmond Morin, Ryckebusch, Sellier, Vierge, Yon. Paris, Librairie du Moniteur
universel, 1872, in-4, VIII-320-[80] pp., texte sur 2 ou 3 colonnes, avec des illustrations dans le texte, sans
la planche dépliante de l’Assemblée qui manque souvent, demi-basane blonde, dos à faux-nerfs orné de filets
dorés, pièce de titre, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Un coin inférieur très abîmé, avec marques
230 €
d’humidité. (S373). {169740}
Ouvrage à l’abondante iconographie, dont une partie est rejetée à la fin sous le titre « L’Insurrection dans Paris. Suite de
85 planches ». Le texte concerne surtout le premier Siège (pp. 1-280).
Palat, p. 280. Le Quillec (2006), 2665.
1091- LERMINA (Jules). La France martyre. Les crimes des Prussiens en 1870. Paris, Bibliothèque
60 €
H. Chacornac, 1889, in-12, 316 pp., toile noire (reliure moderne). Mouillure. (B344). {169653}
1092- MAC-MAHON (Maréchal de). L’Armée de Versailles. Dépêches militaires. Rapport du Maréchal de MacMahon. Paris, Librairie des Bibliophiles, 1871, in-16, 108 pp., demi-veau vert, dos à nerfs orné, tranches
120 €
marbrées (reliure de l’ époque). Ex-libris André Boyer-Mas. Bon exemplaire. (480). {169552}
1093- MAILLARD (E.). Les Publications de la Rue pendant le siège et la Commune. Satires-canardscomplaintes-chansons-placards et pamphlets. Bibliographie pittoresque et anecdotique. Paris, Aubry, 1874,
in-12, XII-198 pp., frontispice, index, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, tête dorée, couv. ill. cons. (rel. de
150 €
l’ époque). Bon exemplaire. (B348). {169333}
Le Quillec, 1593-c : Spécialiste de l’histoire de la presse après s’être consacré au journalisme notamment dans le Figaro, F.
Maillard rassemble des centaines de pièces de la période 1870-1871. Ses commentaires ne montrent aucune complaisance
pour la Commune, mais le sérieux et l’abondance de la documentation font de ses ouvrages un indispensable outil de travail.
1094- MEILLAC (Jean). Les Mobiles de la Seine au siège de Paris. Campagne du 8e Bataillon. 1870-1871.
Paris, Imprimerie de Georges Kugelmann, 1871, in-8, 67 pp., demi-toile violine marbrée, dos lisse (reliure de
100 €
l’ époque). Coins émoussés, mais bon exemplaire. (S373). {169702}
Palat, p. 317.
Relié à la suite : LAVELEYE (Emile de) : De l’Avenir des peuples catholiques. Etude d’économie sociale. Paris, Germer
Baillière, 1875, 32 pp.
Exemplaire du capitaine de Saint-Valry, avec envoi autographe de l’auteur au verso du titre.
1095- MONIN (H.). Histoire du siège et de l’occupation de Saint-Denis par les Allemands en 1870-1871.
Saint-Denis, Bouillant, 1911, petit in-4, VI-374 pp., 13 gravures, plan et 2 fac-similés, demi-percaline brune
120 €
(reliure de l’ époque). Petites taches sur les plats. Qqs rousseurs éparses. (S373). {661508}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
181
GUERRE DE 1870  COMMUNE
1096- MONIN (Hippolyte). Histoire du siège et de l’occupation de Saint-Denis par les Allemands en
1870-1871. Ouvrage orné de quatorze gravures, un plan et un fac-simile hors-texte. Paris, Imprimerie
H. Bouillant, 1911, in-4, VI-[2]-374 pp., avec 16 planches hors-texte, dont un portrait-frontispice sous
serpente, maroquin tête-de-nègre, dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, tête dorée, dentelle intérieure,
400 €
couverture conservée (reliure de l’ époque). Bel exemplaire. (S373). {169764}
Un des 20 exemplaires de tête numérotés à la main sur Hollande (4/20).
Ouvrage rare, composé à partir des Archives de la Municipalité de Saint-Denis, et très illustratif à cet égard de la brutalité
de l’occupation prussienne.
Exemplaire de Rose Monin, fille de l’auteur, avec envoi autographe.
1097- MORLAND (Valère-Alphonse). Les Environs de Paris après le siège et la guerre civile. Paris, E. Bulla,
1871, petit in-4 oblong, titre et 27 planches, broché sous couverture illustrée, dos muet Dos défraîchi, avec
300 €
petits manques de papier. (S373). {169806}
Unique édition de cet album qui présente le mérite de s’intéresser aux dégâts et destructions liés à l’approche des Prussiens
des fortifications défendant Paris. Morland, caricaturiste à la base, est plus connu comme collaborateur régulier au
Charivari.
Palat, p. 330
1098- OZOU DE VERRIE (Auguste). Les Trois journées du Bourget. La mort du Commandant Baroche. Paris,
Rouquette, 1871, in-12, 72 pp., demi-chagrin rouge, dos à nerfs, tête dorée, couv. cons. (rel. moderne). Bon
100 €
exemplaire. (469). {169619}
Récit de la défense acharnée du Bourget face à une division de la Garde Prussienne, par les trois officiers, Brasseur, Baroche
et l’auteur lui-même. La chute du Bourget précipitera les événements de la Commune.
Palat, 353.
1099- [PERIODIQUE] - Le Siège de Paris. Tablettes au jour le jour. Paris, Lahure, 1870-1871, 6 livraisons grand
in-folio. En feuilles repliées dans double emboîtage in-8 demi-maroquin vert, dos lisse orné de filets dorés
1.200 €
(reliure moderne). Rousseurs, mais bel exemplaire. (S373). {169915}
Collection complète des six numéros de ce périodique très irrégulier auquel collaborèrent Villemessant, Aunay, Emile
Blavet, Philippe Gille, Théodore de Grave, Gustave Lafargue, Francis Magnard, Albert Millaud, Jules Prével, Saint-Albin
et Woestyne : I. 19 au 20 septembre 1870. - II. 9 au 14 octobre 1870. - III. 1er au 4 novembre 1870. - IV. 27 au 30 novembre
1870. - V. 20 au 25 décembre 1870. - VI. 12 au 14 janvier 1871.
1100- PHILIPPOTEAUX (Félix). Panorama de la défense de Paris contre les armées allemandes. Explication
précédée d’une notice historique avec une carte du département de la Seine. Paris, Paul Dupont, 1872, in-8,
16 pp., avec une carte dépliante « in fine », broché. Exemplaire un peu défraîchi. (S373). {169920}
50 €
Edition originale de cette notice qui fut réimprimée en 1873, 1875 et 1882.
Curieusement aucune notice dans Palat.
1101- [POSTE] - La Vérité sur la poste pendant le Siège. Lettre à M. le général Trochu, ancien gouverneur de
Paris. Sur la mission confiée par le Gouvernement de la Défense Nationale à MM. P. Delort, E. Robert,
J. Vonoven pour le service des dépêches pour Paris. Siège de Paris. Paris, Imprimerie Schiller, 1871, in-8,
70 €
30 pp., (S373). {169924}
Sur un ensemble de curieuses expériences qui se déroulèrent sur la Bièvre et la Seine en octobre 1870, au début du siège,
pour faire passer des lettres entre les départements et la capitale : il s’agissait de les renfermer dans une sphère en zinc creuse
et fermée par des volants (dénommée « agent »), mise ensuite à dériver le long d’un cours d’eau, et récupérée dans un filet
disposé en aval.
Palat, p. 291.
1102- Le PROCÈS de la COMMUNE. Compte-rendu des débats du Conseil de Guerre. Paris, Librairie
Internationale, 1871, in-4, 224 pp., demi-percaline chagriné havane, dos lisse orné de filets dorés (reliure de
150 €
l’ époque). Qqs. rousseurs. (470). {150319}
« Édition populaire sur deux colonne des divers procès des personnalités de la Commune, membres du Conseil,
fonctionnaires... devant les différents Conseils de Guerre et autres tribunaux ».
Premier volet seul de ce quotidien, illustrée par Alfred Le Petit.
Le Quillec, 3754.
1103- RENDU (A.). Campagne de Paris. Souvenirs de la Mobile (6e, 7e et 8e bataillons de la Seine). Paris, Didier
et Cie, 1872, in-12, XII-237 pp., demi-basane bleue, dos lisse orné (rel. de l’ époque). (469). {169615} 100 €
LE CURIEUX
182
GUERRE DE 1870  COMMUNE
1104- ROBINET DE CLERY. Les Avant-postes pendant le siège de Paris. Paris, Palmé, 1887, in-12, 249 pp.,
100 €
bradel demi-percaline prune, dos orné, couv. cons. (reliure de l’ époque). (B336). {169579}
1105- ROSSEL (Louis-Nathaniel). Papiers posthumes recueillis et annotés par Jules Amigues. Capitulation de
Metz. - Entrevue avec le général Changarnier et le maréchal Bazaine. - Mon évasion. - Le gouvernement de
Tours. - Le camp de Nevers. - Mon rôle sous la Commune : Cluseret, Bergeret, etc., etc. - La défaite de la
Commune. - Notes politiques. - Timothée (folie). - Derniers jours. Vixerunt ! Paris, E. Lachaud, 1871, in-8,
[6]-381 pp., avec un portrait-frontispice, demi-chagrin noir, dos à nerfs cloisonné à froid, double filet à froid
350 €
sur les plats (reliure de l’ époque). Rousseurs, mais bon exemplaire. (B307). {169983}
C’est la toute première édition collective des œuvres de Rossel, et des papiers et relations composés dans sa prison avant son
exécution. Quoique très profondément bonapartiste, Jules-Michel Amigues (1829-1883) s’était abstenu après la chute de la
Commune de prendre parti avec véhémence contre le mouvement, et il fut l’un de ceux qui cherchèrent à sauver Rossel du
sort que les Versaillais lui réservaient « pour l’exemple », selon le mot ultérieur de Thiers. Aussi prit-il sa défense tant devant
le Conseil de guerre, devant les pouvois publics, en demandant sa grâce après le prononcé de la sentence, devant l’opinion,
en suscitant une manifestation de la jeunesse des écoles en sa faveur. Comme l’on sait, tout échoua, Thiers ne consentant à
accorder la grâce qu’en échange d’un exil définitif hors de France que Rossel refusa.
Le Quillec (2006), 4050.
Relié avec 6 autres pièces sur la Guerre de 1870 : I. MARCHAL (Victor) : Le Drame de Metz. - 31 juillet-31 octobre 1870.
Lyon, P.-N. Josserand, décembre 1870, 36 pp.Palat, p. 309. - II. TRUCHY (Joseph-Vincent-Alexis) : Réponse aux attaques
contre le maréchal Bazaine. Paris, E. Dentu, 1871, 31 pp. (surcharges manuscrites au crayon, en marge, assez abondantes).
Palat, p. 470. - III. [REGNIER (Victor-Edmond-Vital) :] Réponse au livre : L’Armée du Rhin du maréchal Bazaine, par
l’auteur de : Quel est votre nom ? N ou M ? Paris, A. Ghio, 1873, 20 pp. Palat, p. 387. - IV. ROSSEL (Louis-Nathaniel) : La
Capitulation de Metz. France et Belgique [Alençon], chez tous les libraires [de Broise], 1871, 15 pp. Le Quillec, 4050. Il s’agit
d’un tiré-à-part de l’ouvrage Défense de Metz et la lutte à outrance, reproduisant un article paru dans l’Indépendance belge
en novembre 1870. - V. [REGNIER :] Quel est votre nom ? N ou M ? Une étrange histoire dévoilée. Bruxelles, office de
publicite, 1870, 72 pp., avec un portrait-frontispice, une planche lithographiée à double page, et un fac-similé dépliant.
Palat, p. 386. - VI. DALICHOUX (Auguste) : Un Lorrain aux meurtriers couronnés. Bruges, C. Van Hecke, 1871, 24 pp.
Cf. Palat, p. 96.
1106- [SAINT-DENIS] - La Dernière bordée du fort de la Double-Couronne. Souvenirs et anecdotes du siège
de Paris. Paris, E. Lachaud, 1872, in-12, XI-183 pp., demi-chagrin cerise, dos à nerfs, couverture conservée
100 €
(reliure moderne). Bon exemplaire. (B346). {169690}
Demeuré anonyme, ce petit ouvrage contient deux parties bien distinctes : une justification de la conduite du commandant
Charles Zéler dans la défense des forts sis à Saint-Denis et à Gennevilliers pendant les opérations du siège ; un recueil de
mélanges militaires anecdotiques portant essentiellement sur les Zoauves et les opérations en Algérie avant la chute du
Second Empire, voire à la fin de la Monarchie de Juillet.
Palat, p. 54.
1107- TOUDOUZE (Gustave). Le Pompon vert. Illustrations de G. Jeanniot. Paris, Testard et Cie, 1888, pet.
in-4, 368 pp., ill. in-t., percaline rouge, dos et plats ornés, tête dorée (reliure de l’ éditeur). (S373). {169537}
150 €
1/60 exemplaires numérotés sur Japon.
Bel exemplaire.
1108- TOUDOUZE (Gustave). Le Pompon vert. Illustrations de G. Jeanniot. Paris, Testard et Cie, 1888, pet.
in-4, 368 pp., ill. in-t., demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs orné, tête dorée (reliure de l’ époque). Qqs
100 €
rousseurs. Dos passé. Bon exemplaire. (466). {169589}
1109- TROCHU (Général). Œuvres posthumes. Le siège de Paris. La société, l’état, l’armée. Tours, Mame,
1896, 2 forts vol. grand in-8, VIII-663 pp. et 403 pp., brochés. Dos fendillé au tome I. Rousseurs. (S225).
120 €
{97529}
1110- VINOY (Général). Campagne de 1870-1871. Siège de Paris. Opérations du 13e corps et de la troisième
armée. Deuxième édition. Paris, Plon, 1872, in-8 et atlas in-4, III-536 pp., 15 croquis en couleurs, demi300 €
chagrin rouge, dos à nerfs orné (reliure de l’ époque). Bon exemplaire. (469). {169660}
Les cartes de l’atlas ont été reliées en fin de volume.
1111- VIOLLET-LE-DUC (Eugène). Mémoire sur la défense de Paris. Septembre 1870 - Janvier 1871. Paris,
Vve A. Morel, 1871, in-8, [4]-LIX-237-[2] pp., avec [2] ff. n. ch. (faux-titre et titre de l’atlas) et 12 planches
(format in-folio), demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs à caissons richement ornés, simple filet doré sur
les plats, tête dorée [volume de texte] ; en feuilles, détachées [planches de l’atlas], (Smeers). Bel exemplaire.
500 €
(B322). {169866}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
183
GUERRE DE 1914
Édition la plus complète (celle de Bruxelles est abrégée), avec son atlas, ce qui n’est pas si courant, comme pour toutes
les publications de ce genre. Il faut se souvenir que l’illustre architecte (1814-1879), surtout connu pour ses travaux de
restauration et la doctrine qu’il développa à ce sujet, fut, pendant la Guerre de 1870 et le siège de Paris, nommé lieutenantcolonel de la Légion auxiliaire du Génie, et qu’il contribua à ce titre à la défense de la cité.
Palat, p. 483.
1112- WEY (F.). Chronique du siège de Paris, 1870-1871. Paris, Hachette, 1871, in-12, 448 pp., demi-chagrin
80 €
vert, dos à nerfs orné (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. (B336). {169618}
Palat, 499.
GUERRE DE 1914
1113- BEAU (Georges) et Léopold GAUBUSSEAU. En août 1914 Lanrezac a t-il sauvé la France ? Paris, Presses
de la Cité, 1964, in-8, 283 pp., avec 16 planches hors-texte, bibliographie, toile jaune sous jaquette illustrée
30 €
en couleurs (reliure de l’ éditeur). (B338). {168874}
L’ouvrage revient sur le limogeage du général de Lanrezac au début de septembre 1914, à la suite de la retraite de Charleroi
et de la manoeuvre de Guise.
Long envoi autographe de l’un des deux auteurs (signature illisible) en page de garde.
1114- BULLETIN DE LA SECTION D’INFORMATION DU G. Q. G. S.l., 1917-1919, 149 fascicules in-4,
4 à 8 pp. en moyenne, généralement de 4 pp. avec annexe hors-texte mais parfois en pagination continue,
avec 75 (sur 83) feuillets de cartes hors-texte. Tables des articles et hors-texte. Certains numéros sont
600 €
effrangés, avec des déchirures. (B391). {118305}
Absent du Catalogue collectif des périodiques de la Bibliothèque nationale.
Exemplaire complet de cette rare revue au Ministère des armées, parue entre le 1er novembre 1917 et le 1er août 1919,
consacrée à la réflexion stratégique militaire et géopolitique dans le contexte de la fin de la guerre de 1914-1918. Elle
renferme un nombre important d’articles concernant la plupart des pays belligérants ou de ceux dont l’avenir était lié à
la guerre. À noter que, dans les annexes, les auteurs, étendent leurs investigations à l’ensemble des fronts périphériques,
notamment ceux des Balkans et du Moyen-Orient, aux intérêts coloniaux et à quelques sujets particuliers comme le
génocide des Arméniens, le recasement des militaires après la guerre, etc.
1115- DUBAIL (Général) et Maréchal FAYOLLE. La Guerre racontée par nos généraux. T. I. De Liège à Verdun
(1914-1916). T. II. De la Somme au Rhin (1916-1918). T. III. Les Batailles de la délivrance. Paris, Librairie
Schwarz, 1920, 3 vol. gr. in-4, 464 pp. (pagination continue), très nbses pl. simples ou doubles (illustrations
de batailles, cartes, reproductions de bois gravés dont certaines en coul.), très nbses reproductions en bistre
de bois in-t., qqs chromotypogravures à la fin du T. I, index, demi-chagrin brun, dos lisses, doubles filets
dorés, composition à froid sur les premiers plats, premiers plats de couv. cons. (rel. de l’ éditeur). (S282).
300 €
{97278}
Participation de plusieurs illustrateurs dont Bonfils, Fouqueray, Galanis, Jonas ou Lebedeff.
Bon exemplaire.
1116- ERZBERGER (Matthias). Souvenirs de Guerre. Préface de Maurice Muret. Paris, Payot, 1921, in-8,
70 €
437 pp., demi-chagrin cerise, dos à nerfs (reliure de l’ époque). (S259). {149702}
Souvenirs d’un ancien ministre des finances d’Allemagne ; président de la délégation allemande à l’armistice en 1918, il
incarnera le défaitisme germain pendant l’entre-deux guerres.
1117-
ETUDES et documents sur la guerre. Paris, Colin, 1915, 9 fascicules in-8, brochés. (S235). {661896}
150 €
- DURKHEIM (E.) et DENIS (E.). Qui a voulu la guerre ? Les origines de la guerre d’après les documents diplomatiques.
65 pp.
- WEISS (André). La violation de la neutralité belge et luxembourgeoise par l’Allemagne. 37 pp.
- BEDIER (Joseph). Les crimes allemands, d’après des témoignages allemands. 40 pp.
- BEDIER (Joseph). Comment l’Allemagne essaye de justifier ses crimes. 48 pp.
- REISS (R. A.). Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie. Observations directes d’un neutre. 48 pp.
- LAVISSE (E.) et ANDLER (Ch.). Pratique et doctrine allemandes de la guerre. 47 pp.
- DURKHEIM (E.). « L’Allemagne au-dessus de tout ». La mentalité allemande et la guerre. 47 pp.
- SEIGNOBOS (Ch.). 1815-1915, du congrès de Vienne à la guerre de 1914. 35 pp.
- ANDLER (Ch.). Le pangermanisme. Ses plans d’expansion allemande dans le monde. 80 pp.
LE CURIEUX
184
GUERRE DE 1914
1118- HENRIOT. Les Poilus à travers les âges. Paris, Berger-Levrault, 1917, in-4 oblong, 43 pp. ill., cartonnage
120 €
illustré, dos toilé (rel. de l’ éditeur). Coins usés. (S28/B395). {133866}
« L’Album des Ombres de Henriot reproduit la série de projection sur verre qui, au cours de la guerre, ont été données avec
tant de succès, soit au front pour amuser les Poilus, soit pour propagande patriotique en Hollande ou en Amérique, soit
dans la plupart des camps de nos prisonniers en Suisse, pour les réconforter, soit à Paris et dans toutes les grandes villes de
France, au profit des œuvres de guerre et de secours aux blessés » par les films SILF.
Bon exemplaire.
1119- HERBILLON (Colonel). Souvenir d’un officier de liaison pendant la Guerre Mondiale, du général en
chef au gouvernement. Paris, Tallandier, 1930, 2 vol. in-8, 382 pp., et 355 pp., portraits h.-t., broché.
70 €
Manque au second plat de couv. du tome I. (S112). {139442}
1. Sous le commandement du général Joffre. 2. Sous les commandements des généraux Nivelle et Pétain.
1120- INGOLD (Joseph-Jean-François). Les Troupes noires au combat. Cas concrets pour servir à l’étude
des formes de la guerre. Préface du général d’armée Bührer. Avec 9 photos et 10 croquis. Paris, BegrerLevrault, 1940, in-8, VIII-[2]-154 pp., avec des plans dans le texte et 7 planches hors-texte, broché. Cachets,
50 €
couverture un peu défraîchie. (B337). {168914}
Ayant fait la majeure partie de sa carrière militaire dans l’infanterie coloniale, le futur général Ingold (1894-1980) livre ici
son expérience du combat à la tête des Tirailleurs sénégalais sur les différents fronts européens de la Grande Guerre.
1121- LUCIEN-GRAUX (Dr.). Les Fausses nouvelles de la Grande Guerre. Paris, L’Edition française illustrée,
1918-1920, 7 vol. petits in-8 carrés, broché, couv. rempliée. Petits manques au dos du tome I. (B393).
150 €
{661926}
1122- MILLERAND (Alexandre). La Guerre libératrice. Paris, Armand Colin, 1918, in-12, VII-160 pp., demimaroquin cerise,, dos à nerfs orné de caissons dorés, simple filet à froid sur les plats, tête dorée, couverture
80 €
conservée (Michon). Bel exemplaire. (B348). {169768}
Il s’agit d’un recueil de conférences de guerre tenues par le futur Président de la République pendant le conflit. A cette
époque, le socialiste Alexandre Millerand (1859-1943), député de la Seine de façon ininterrompue depuis 1885, était en
train d’évoluer vers une forme de gauche nationaliste, qu’il théorisera d’ailleurs peu après la Guerre.
1123- [QUINET] - GAUTIER (Paul). « Allemagne au-dessus de tout ! ». Un prophète. Edgar Quinet. Edition
nouvelle de ses articles sur l’Allemagne d’après les textes originaux avec commentaire. Paris, Plon-Nourrit,
1917, in-12, [4]-380 pp., avec un portrait-frontispice, demi-chagrin marine, dos à nerfs, tête mouchetée,
couverture conservée (reliure de l’ époque). Piqûres sur la couverture, mais bon exemplaire. (B302).
50 €
{169852}
Il s’agit d’un recueil des articles de Quinet parus de 1831 à 1871, et qui ont l’Allemagne pour thème, relus à la lumière d’une
germanophobie exacerbée par la Guerre mondiale.
1124- RIBOT (A.). Journal et correspondances inédites, 1914-1922. Paris, Plon, 1936, in-8, 307 pp., portrait30 €
frontispice, broché. Rousseurs sur la couv. (S299). {69397}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
185
VINGTIÈME SIÈCLE
VINGTIÈME SIÈCLE
1125- [ANNUAIRE] - Almanach National. Annuaire officiel de la République française pour 1901, présenté au
Président de la République. Paris-Nancy, Berger-Levrault, s.d., (1901), fort vol. in-8, VIII-1603 pp., demibasane cerise, dos lisse orné de filets à froid et de fleurons dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque).
200 €
Bon exemplaire. (B366). {163643}
1126- [ANNUAIRE] - Almanach National. Annuaire officiel de la République française pour 1902 présenté au
Président de la République. Paris-Nancy, Berger-Levrault, s.d., (1902), fort vol. in-8, VIII-1638 pp., demibasane cerise, dos lisse orné de filets à froid et de fleurons dorés, tranches mouchetées de bleu (reliure de
200 €
l’ époque). Un accroc en coiffe supérieure, mais bon exemplaire. (B366). {163639}
1127- [ANNUAIRE] - Almanach National. Annuaire officiel de la République française pour 1903, présenté au
Président de la République. Paris-Nancy, Berger-Levrault, s.d., (1903), fort vol. in-8, VIII-1656 pp., demibasane cerise, dos lisse orné de filets à froid et de fleurons dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque).
200 €
Bon exemplaire. (B366). {163640}
1128- [ANNUAIRE] - Almanach National. Annuaire officiel de la République française pour 1904, présenté au
Président de la République. Paris-Nancy, Berger-Levrault, s.d., (1904), fort vol. in-8, VIII-1651 pp., demibasane cerise, dos lisse orné de filets à froid et de fleurons dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque).
200 €
Bon exemplaire. (B323). {163641}
1129- [ANNUAIRE] - Almanach National. Annuaire officiel de la République française pour l’année 1905,
présenté au Président de la République. Paris-Nancy, Berger-Levrault, s.d., (1905), fort vol. in-8, VIII1661 pp., demi-basane cerise, dos lisse orné de filets à froid et de fleurons dorés, tranches mouchetées (reliure
200 €
de l’ époque). Bon exemplaire. (B323). {163642}
1130- BEYENS (Baron). Deux années à Berlin, 1912-1914. Paris, Librairie Plon, 1931, 2 vol. in-8, 299 pp. et
50 €
330 pp., broché. (B312). {666556}
1131- [BONNECAZE (Maggy)]. Poèmes de captivité. Introduction de Dumesnil de Gramont. Préface
d’Henry Charpentier. Illustré par Robert Degouy. Paris, Editions Egix, 1946, in-4 carré, 84 pp., avec
des compositions en deux teintes dans le texte, en feuilles sous chemise de carton souple, et dans double
150 €
emboîtage demi-maroquin blond, dos lisse (reliure moderne). Bel exemplaire. (B335). {169511}
Tirage limité à 630 exemplaires numérotés à la presse (128/630).
Ce recueil de poèmes a été publié sous le pseudonyme de Cigalette. Il réunit des pièces composées d’octobre 1943 à mars
1945 au camp de Compiègne, au fort de Romainville, à Torgau, à Königsberg et à Ravensbruck.
1132- Cinquantenaire 1885-1935.. COMITÉ français des expositions et Comité national des expositions
coloniales, réunis par décret du 10 juin 1925. Paris, Comité français des expositions, Asnières, S.I.M.A.G.,
S.l.n.d., (1937), in-4, [3]-V-328 pp., index, biblio., 114 pl. dont 6 portr., broché, couv. ill. (S201). {154944}
120 €
1133- COMBARIEU (Abel). Sept ans à l’Elysée avec le président Emile Loubet. De l’affaire Dreyfus à la
conférence d’Algésiras, 1899-1906. Paris, Hachette, 1932, in-8, X-337 pp., broché. (S311). {111428} 30 €
1134- FONTCLAIRE (Nicole). Prisonnière au maquis. Souvenirs d’une jeune fille. Paris, Plon, 1949, in-12, II25 €
266 pp., broché. (S366). {149657}
1135- FUNCKEN (L. et F.). L’Uniforme et les armes des soldats de la guerre 1939-1945. Paris, Casterman,
1972-1974, 3 vol. petit in-4, 154 pp., 154 pp. et 156 pp., nombreuses ill. in-t. en couleurs, bradel cartonnage
120 €
illustré (reliure de l’ éditeur). (S268). {97827}
1136- GARNIER (Edmond). L’Agriculture dans le département de la Seine et le marché parisien du point de
vue ravitaillement alimentaire. Poitiers, Imprimerie l’Union, 1939, gr. in-8, 283 pp., ill. et cartes in-t.,
150 €
demi-chagrin vert, dos à nerfs, couv. cons. (Honnelaître). (B339). {169173}
LE CURIEUX
186
VINGTIÈME SIÈCLE
1137- KAMMERER (A., Ambassadeur de France). La Vérité sur l’Armistice. Ephéméride de ce qui s’est
réellement passé au moment du désastre. Paris, Médicis, 1944, grand in-8, 390 pp., table, bibliographie,
20 €
broché. (S140). {69261}
1138- LE MAREC (Bernard). Les Français libres et leurs emblèmes. Limoges, Charles-Lavauzelle, 1964, in-4,
255 pp., bibliographie, ill. in-t., 14 planches volantes dont en couleurs, broché, couv. rempliée illustrée.
150 €
(S53). {133789}
Préface du Général Kœnig.
1139- MARTIN (Germain). La Situation financière de la France, 1914-1924. Paris, Les Cours de droit, (1924),
in-8, [2]-855 pp. autographiées, tableaux in-t., bradel percaline verte, un fleuron doré (reliure de l’ éditeur).
120 €
Envoi de l’auteur au Baron Robert de Rothschild sur la page de titre. (B375). {157670}
1140- PASSY (Colonel). Souvenirs. I. Deuxième bureau. Londres. II. 10, Duke Street, Londres (le B.C.R.A.).
Monte-Carlo, Raoul Solar, 1947-1948, 2 vol. petits in-8, 237 pp. et 386 pp., brochés. (S58). {124074} 60 €
1141- SALAN (Raoul). Mémoires. Fin d’un Empire. I. Le sens d’un engagement. Juin 1899 - septembre 1946.
- II. Le Viêt-Minh mon adversaire. Octobre 1946 - Octobre 1954. - III. Algérie française. 1er novembre
1954 - 6 juin 1958. - IV. L’Algérie, De Gaulle et moi. 7 juin 1958 - 10 juin 1960. Paris, Presses de la Cité,
1970-1974, 4 vol. in-8, 443, 479, 445 et 380 pp., avec des cartes dans le texte et 140 planches hors-texte,
toile cerise sous jaquettes illustrées (reliure de l’ éditeur). Jaquettes un peu défraîchies, mais bon exemplaire.
80 €
(B338). {168873}
Edition originale de ce témoignage évidemment de premier ordre sur les Guerres d’Indochine et d’Algérie, un peu alourdi
malheureusement par l’insertion de documents foisonnants ainsi que par un style souvent difficile.
1142- SERGE (Victor). Mémoires d’un révolutionnaire, 1901-1941. Paris, Seuil, 1951, in-12, 416 pp., toile rouge,
50 €
couv. cons. (B348). {666460}
1143- SHIRER (W.-L.). La Chute de la Troisième République, une enquête sur la défaite de 1940. Paris,
Stock, 1970, fort grand in-8, 1047 pp., ill. h.-t., index, bibliographie, toile grise (rel. de l’ éditeur). (S226).
30 €
{69422}
1144- [TIRAILLEURS] - De la Provence au Danube avec le 3me Régiment de tirailleurs algériens. Alger, Pierre
Vrillon, s.d., (1948), in-8, 391 pp., avec de nombreuses illustrations, cartes et plans en noir dans le texte
et 11 planches hors-texte sur fond bistre, broché sous jaquette illustrée. Jaquette déchirée dans sa partie
60 €
supérieure, avec manque de texte. (B347). {169029}
Album commémoratif, très riche en états personnels, qui rappelle l’épopée des tirailleurs algériens dans la libération du
territoire.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
187
MILITARIA  MARINE
MILITARIA  MARINE
1145- [1831] - ORDONNANCE DU ROI, du 4 mars 1831, sur l’exercice et les manœuvres de l’infanterie. A
Paris, de l’Imprimerie Royale, 1831, 2 vol. in-folio, XXXVIII-432 pp. et 1 album in-folio, toile bleue (reliure
500 €
moderne). (S54). {110850}
Nouveau règlement de l’infanterie française au début du règne de Louis-Philippe. Le volume d’album comprend un
ensemble de 64 planches de gravures dépliantes représentant les diverses évolutions, tant individuelles que collectives,
propres à l’infanterie, et 9 planches de partitions musicales en fin de volume.
1146- AMBERT (Général baron). Gens de guerre. Portraits. Paris, Dumaine, Dentu, 1863, in-12, 326 pp., demichagrin rouge, dos à nerfs orné, tranches marbrées, monogramme couronné sur le premier plat (reliure de
60 €
l’ époque). (B339). {169250}
Biographies du feld-maréchal Souvorow, du comte de Guibert, du baron Larrey, du général Daumesnil, du chevalier de
Feuquerolle et du sergent Denys Battin.
1147- ARMAND-DUMARESQ. Uniformes de l’armée française en 1861, dessinés sous la direction du général
de division Hecquet, d’après les ordres de M. le maréchal ministre de la guerre. Troupes de ligne. Paris,
Imp. Lithographique de Lemercier, 1861, in-plano, 2 feuillets (titre et table), planches, demi-chagrin vert à
coins, dos à nerfs orné d’aigles impériales couronnées dorées, filet et titre dorés sur le plat supérieur (rel.
de l’ éditeur). Dos légèrement passé, mors supérieur ouvert en tête et en pied. Plats et gardes restaurés.
Déchirure à la planche 9 restaurée. Mouillure en bas de page. Quelques rousseurs. (Bur). {151409} 3.000 €
Album complet des 56 planches numérotées 1 à 54 (planches 7 bis et 9 bis) en lithographie teintée sépia.
Glasser, 134-137 : « Les suites d’A. Dumaresq sont des plus intéressantes car elles donnent tous les détails des costumes avec
une précision qui ne laisse rien à désirer. »
Colas, I, 151. Hiler, 36.
1148- [ARTILLERIE] - Historique du 2e régiment d’Artillerie, ancien 2e d’artillerie à pied, 2e régiment
d’artillerie à cheval, nouveau 2e d’artillerie (1720-1898). Grenoble, Librairie Dauphinoise, 1899, in-4, IX327-CLXXIII pp., nbs ill. in et h. t. dt 4 planches en couleurs, demi-chagrin rouge à coins, dos lisse (rel.
350 €
moderne). (S402). {148375}
Bon historique tiré à 750 exemplaires numérotés, muni de nombreuses pièces justificatives.
Une planche d’artillerie à cheval de Lalaisse placé en tête du volume.
1149- [AUGOYAT (Colonel)]. Instruction sur les campemens, à l’usage de l’École d’Application du Corps Royal
d’État-Major. À Paris, Chez Anselin et Pochard, 1824, in-8, 63 pp., demi-veau fauve marbré à coins, dos
lisse orné de frises dorées (rel. de l’ époque). Très léger trou de ver en haut de page, sans atteinte au texte. Bon
200 €
exemplaire. (S568). {137809}
Relié à la suite :
- Instruction sur la reconnaissance des rivières, à l’usage de l’École d’Application du Corps Royal d’État-Major. À Paris,
Chez Anselin et Pochard, 1827. 24 pp., 1 pl. dépl.
- Instruction sur l’esprit des manœuvres, à l’usage de l’École d’Application du Corps Royal d’État-Major. À Paris, Chez
Anselin et Pochard, 1824. 13 pp., 1 pl. dépl.
- École d’Application du Corps Royal d’État-Major. Inspection générale des troupes. Place de Toul. 25e Régiment de
Chasseur à Cheval. Rapport de l’inspecteur général. S.l.n.d. 26 pp.
1150- [AVANCEMENT] - Notice historique sur l’avancement dans l’armée depuis la Révolution jusqu’à nos
jours. Paris, Imprimerie Nationale, 1903, in-4, [4]-76 pp., demi-basane brune, dos lisse orné de filets dorés,
tranches mouchetées, première couverture conservée (reliure de l’ époque). Dos frotté, cachets. (B338).
80 €
{168947}
Rare et important, dans la mesure où les synthèses sur le sujet n’abondent pas, et que les erreurs sont fréquentes y compris
dans les monographies historiques actuelles.
Un seul exemplaire au CCF (Ministère des Affaires étrangères).
1151-
BABEAU (A.). La vie militaire sous l’Ancien Régime. Les officiers. Paris, Firmin-Didot, 1890, in-8, XV354 pp., demi-toile verte, dos lisse fileté d’or (reliure de l’ époque). Ex-libris Mansard de Sagonne. (489).
80 €
{169626}
Seconde partie seule (la première est consacrée aux soldats).
LE CURIEUX
188
MILITARIA  MARINE
1152- BELIDOR (Bernard Forest de). Le Bombardier François, ou Nouvelle méthode de jetter les bombes avec
précision. À Paris, de l’Imprimerie Royale, 1731, in-4, [4]-XLII-1, [2]-366 pp., 8 planches repliées, frontispice
gravé, veau brun marbré, dos orné à nerfs, tranches rouges (reliure de l’ époque). Manque aux coiffes et sur
1.000 €
les mors, 2 coins usés, quelques épidermures. (482). {151435}
Édition originale, complète de ses planches.
Professeur à l’École d’artillerie de La Fère, Bernard Forest de Bélidor est l’auteur de trois très importants traités de
fortifications et d’artillerie. Le Bombardier françois est son principal ouvrage sur cette dernière spécialité et fait suite aux
travaux savants de Tartaglia (sur la trajectoire courbe du boulet), de Galilée (sur la chute des corps) et de Torricelli (sur la
loi des portées proportionnelles à l’angle d’inclinaison de la pièce).
Le Blond s’était essayé à établir une table de tir pour l’artillerie mais, trop technique, son traité n’eut aucune influence.
Jusqu’aux travaux de Bélidor, les tables étaient dressées de manière empirique et fort imprécise. La démarche scientifique
de Bélidor, tout à fait nouvelle et basée sur une loi mathématique, permettra de fournir aux artilleurs des tables qui ne
tiennent comptent ni du calibre, ni de la quantité de poudre mais plutôt des tables universelles. Véritable traité de balistique,
les résultats de ses travaux se présentent sous forme de tables numériques donnant l’angle d’inclinaison de la pièce pour
différentes portées.
La publication du Bombardier, très pratique, sera un véritable succès même si la précision des tables laissent à désirer
notamment sur les longues distances. Cette étude amènera d’autres auteurs comme La Frézelière à réfléchir sur divers
problèmes soulevés par Bélidor, dont l’inflammation de la poudre, la longueur des canons et la quantité de poudre à utiliser.
Bon exemplaire malgré les défauts signalés.
1153- BELLEVAL (Louis-René De). Souvenirs d’un Chevau-Léger de la Garde du Roi, publiés par René de
Belleval, son arrière-petit-fils. Paris, Aug. Aubry, 1866, petit in-8, VIII-323 pp., portrait gravé en frontispice,
maroquin rouge, dos à nerfs fleurdelysé, plats ornés de fleurs de lys avec encadrements, roulette intérieure,
1.000 €
tête dorée, dos et couv. cons. (reliure de l’ époque). Bel exemplaire. (Bur8). {169121}
Première édition.
Mennessier de La Lance, I, 104 : « Outre une partie historique et anecdotique intéressante, l’ouvrage contient de nombreux
renseignements sur l’organisation, la composition, l’uniforme, l’armement, la remonte, les campagnes, etc., des ChevauLégers et, accessoirement, sur d’autres corps de la cavalerie et ceux de la Maison du Roi. À signaler, parmi les anecdotes,
l’émouvant récit du licenciement des Mousquetaires en 1775, conduisant à pied leurs chevaux par la figure, déposant à terre
devant eux leurs uniformes et leurs armes, abandonnant leurs chevaux et se retirant en silence les yeux remplis de larmes
sans que plus d’un siècle de gloire et de bravoure ait pu sauver de la destruction leurs deux compagnies ».
Ces mémoires de Louis-René de Belleval (1741-1807), marquis de Bois-Robin, s’étendent de 1758 à 1789. Y sont associées
(pp. 285-323) la relation du siège de Tournay et de la bataille de Fontenoy tirée de la correspondance du chevalier de Belleval
(1720-1790) ainsi que quelques lettres de princes ou de grands personnages.
BnF, Cat. de l’Histoire de France, X, 410. Ch. Du Peloux, Répertoire des ouvrages relatifs au XVIIIe, 29.
1154- BILLON (Jérémie de). Les Principes de l’art militaire, où il est sommairement traitté de la plus part des
charges & devoirs des hommes qui sont en une armée : ensemble du mot & prééminence des charges.
De la charge et considération du général d’armée, de l’ordre & motions militaires qui sont maintenant
observées en Hollande par le Prince Maurice, avec les figures de chaque chose. En après de la conduitte
d’un régiment à pied, & quelques troupes de cavalerie, tant au loger, marcher, que pour combattre : & de
plusieurs divisions sur chaque chose séparée. Dernière édition reveuë, corrigée & augmentée par l’autheur.
Lyon, Barthélémy Ancelin, 1617, in-4, [4] ff. non chiffrés, 20 ff. chiffrés, puis pp. 21-28, puis de nouveau ff.
29-145 (avec deux ff. différents chiffrés 76, ainsi que de nombreuses erreurs de chiffrage), [2] ff. non chiffrés
(table des chapitres), avec des figures in-t., et 3 planches dépliantes, vélin ivoire, dos lisse (rel. de l’ époque).
1.800 €
Galeries de ver au milieu du premier titre, mais bon exemplaire. (Bur11). {149629}
Troisième édition de cet important traité, qui parut d’abord en 1612 à l’adresse conjointe de Lyon et de Paris, puis en 1613
à l’adresse de Lyon. Il fut ensuite plusieurs fois repris, devenant un classique de l’art militaire baroque en France.
Cioranescu, XVII, 12215 (pour l’originale). Cockle, Military books, 616 (pour la deuxième édition).
Relié à la suite, du même auteur :
Suite des Principes de l’art militaire, où il est amplement traicté des devoirs du sergent major. En quoy consistent les ordres
qui ne sont qu’une partie de la guerre : & comme doivent estre composez & coupez les grands bataillons. Aussi comme
l’on peut promptement couper, & doubler en marchant la file des armées : avec quelques ordres de marcher & de combatre
[sic] infanterie, & cavalerie ensemble. Et un petit abrégé des poincts plus nécessaires aux mareschaux de camp. Lyon,
Barthélémy Ancelin, 1615, 2 parties in-4 de : [68] ff. mal chiffrés 70, dont le titre dans un encadrement gravé, 20 ff., [2] ff.
non chiffrés, avec des figures in-t., et 8 planches dépliantes (mais dont certaines sont comprises dans le chiffrage défectueux
de la première partie).
Cette suite complète normalement l’édition de 1613, mais elle a été reliée ici avec la deuxième édition. Comme dans le titre
principal, les erreurs de chiffrage abondent, mais les signatures sont cohérentes.
Exemplaire de Mark Dinely, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.
1155- BONNEFOUX (Baron de) et PARIS. Dictionnaire de Marine à voiles et à vapeur.. Marine à voiles. Paris,
Arthus Bertrand, s.d., in-4, [4]-XVI-776 pp., 7 pl., demi-toile verte, dos lisse orné de filets à froid, couv.
cons. (reliure de l’ époque). Tache de cire sur le premier plat de couv. Taches et déchirures sur le deuxième
250 €
plat de couv. cons. Rousseurs. (S544). {155751}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
189
MILITARIA  MARINE
1156- BONNEFOUX (Baron de) et PARIS. Dictionnaire de Marine à voiles et à vapeur. Marine à vapeur. Paris,
Arthus Bertrand, 1875, in-4, X-740-16 pp., lexique français-anglais, ill. in-t., 18 pl. dont 2 tableaux dépl.,
demi-toile verte, dos lisse orné de filets à froid, couv. cons. (reliure de l’ époque). Un des premiers feuillets
250 €
blancs détaché. Petits manques sur le deuxième plat de couv. cons. Rousseurs. (S544). {155752}
1157- BOULIN (M.). A la hussarde dans l’armée française, 1743-1915. Contribution à l’étude des uniformes.
Analyses et descriptions avec 88 illustrations. Tarbes, Chez l’Auteur, 1982, in-4, VII-227 pp., 88 planches,
120 €
broché, couv. illustrée. (S6). {97353}
1158- [BOURSCHEID (Johan W. von)]. Grande tactique et manœuvre de guerre, Suivant les principes de
sa Majesté Prussienne. Renfermant des réflexions sur la nécessité de conformer la discipline militaire
& la tenue des troupes au génie de chaque nation, suivies d’un Précis de la campagne de 1778 entre les
armées Autrichiennes & Prussiennes traduit de l’allemand. Par le Chev. M*** de C****. S.l., 1780, in-4,
[2]-XLVIII-[8]-116-[4] pp. et LXX-[16] pp., 12 planches dépliantes, tableau dépliant, veau brun, dos à nerfs
orné, triple filet d’encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches dorées (rel. de l’ époque). Manques
800 €
aux coiffes et aux mors en tête, coins usés. Reliures frottées avec épidermures. (B375). {149586}
Bourscheid est le premier militaire à avoir employé et défini la notion de « stratégie », alliant l’organisation des opérations
d’une guerre et la défense globale d’une nation. Dans son ouvrage, il tente dans un style sec et précis, de tirer les leçons
des dernières guerres qui ont alors ravagé l’Europe centrale. Tout en se posant en défenseur du système de Guischard et
en mettant en avant les théories tactiques françaises les plus modernes de Guibert, Bourscheid expose la remarquable
organisation politique et militaire initiée par Frédéric II de Prusse, posée en modèle.
1159- [BOUSMARD (H.-J.-B. de)]. Essai général de fortification, et d’attaque et défense des places dans lequel
ces deux sciences sont expliquées et mises l’une par l’autre à la portée de tout le monde. Ouvrage utile aux
militaires de toutes les classes. Dédié au roi de Prusse. Par M. de B *** Ingénieur François. À Berlin, Chez
Georges Decker, 1797-1799, 3 vol. in-4, [10]-XXXII-374-[2] pp., 385-[2] pp., et 428-[2] pp., sur papier
bleuté, basane brune cailloutée, dos lisses ornés de guirlandes et fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes
(reliure de l’ époque). Aux T. I et II, manque aux coiffes, mors fendu en pied et en tête avec manque, des coins
1.000 €
usés. (477). {149593}
Important ouvrage dû à un officier français émigré passé au service de la Prusse. Grand admirateur de Vauban, Bousmard
apporte dans cet ouvrage un complément à celui de Cormontaigne.
Il publia en 1803 un supplément intitulé Traité des tentatives à faire pour perfectionner les fortifications.
Joint l’Atlas de la seconde édition, Paris Magimel, 1814, 62 planches, relié en demi-basane verte maroquinée, dos lisse orné.
1160- BRAMMER (G.). Livgarden (1658-1908). Kjobenhavn, Vilhelm Trydes Forlag, 1908, in-4, 337 pp.,
nombreuses illustrations in-t., frontispice en couleurs, carte dépliante, index, broché, couv. illustrée.
120 €
Quelques rousseurs éparses. (B374). {88435}
Texte en danois.
1161- BRASIER de THUY (G.). Historique du 103e régiment d’Infanterie de ligne. Mamers, 1886, in-8
carré, VII-250 pp., bradel demi-percaline verte, fleuron doré au dos, couv. cons. (rel. de l’ époque). (489).
160 €
{158469}
Envoi de l’auteur.
Joint un article de l’Illustration mentionant la remise de décorations à l’auteur, le général Gaston Brasier de Thuy, par le
général Joffre pendant la première Guerre Mondiale. Un avis de décès du général de Thuy.
1162- BRESLER (Arthur L.). Die r Vereinigten Staaten von Nord-Amerika. Mit Abbildungen von Offizieren und
Soldaten aller Truppengattungen, sowie von Uniforms- und Rangabzeichen, Ausrüstungsgegenständen,
etc. Nebst genauer Beschreibung der Uniformirung und Mittheilungen über Organisation, Stärke,
Eintheilung und Dislocation der Nordamerikanischen Armee, sowie der Milizen. Leipzig, Moritz Ruhl,
s.d., (1892), petit in-8, 38-[2] pp. de texte, 19 planches en couleurs sous forme de dépliant accordéon,
broché, premier plat illustré d’une plaque en couleurs, dans emboîtage demi-chagrin bleu, pièce de titre
(erronnée : « Armées sud-américaines ») (rel. de l’ époque). Couv. défraîchie. (S471). {120119}
150 €
Lipperheide, II, 2395.
1163- BRÉZÉ (Comte de). Observations historiques et critiques sur les commentaires de Folard et sur la
cavalerie. Turin, Chez les Frères Reycends, 1772, 2 vol. in-8, XXIV-327 pp. et VIII-232 pp., 29 planches
repliées, basane fauvé mouchetée, dos à nerfs orné, tranches bleutées (reliure de l’ époque). Qqs épid. sur les
1.800 €
plats. (B335). {169519}
LE CURIEUX
190
MILITARIA  MARINE
Unique et rare édition de cet ouvrage qui rentre dans la grande polémique de la fin du XVIIIe siècle sur les théories de
Folard, et spécialement sur le rôle de la cavalerie que celui-ci dévalorisait au profit d’une infanterie mieux utilisée. A la fin du
volume II, l’on trouvera deux traités annexes, Traité de la connoissance extérieure du cheval, Traité de la méchanique du mors,
qui sont repris à l’Essai sur les haras (1769), du même auteur, officier de cavalerie au service du Roi de Sardaigne.
Mennessier de La Lance I, 175.
Bon exemplaire réimposé au format in-4.
1164- CARNET de la SABRETACHE DE 1895 à 1969. Revue militaire rétrospective publiée mensuellement
par la Société « La Sabretache ». Paris, Berger-Levrault-Leroy-La Sabretache, 1895-1969, 44 vol. grand in-8
+ 23 fascicules, très nombreuses ill. noir et couleurs, demi-vélin blanc, dos à nerfs (les 2 vol. de tables et
4.500 €
1959-1969 brochés) (rel. de l’ époque). (S615). {110570}
Bel ensemble de 1895 À 1969, en bonne condition, de la plus importante revue d’histoire militaire jamais publiée. Il
manque à cette série les deux premières années (1893-1894) ainsi que l’année 1922.
On y trouve des mémoires et correspondances, des études militaires, des biographies, des études uniformologiques, des
rubriques bibliographiques. Tous les volumes sont abondamment illustrés en noir et en couleurs de planches d’uniformes,
de drapeaux, de scènes de batailles, de fac-similés.
On joint à cet exemplaire les tables pour 1893-1912 (défraîchi) et pour 1903-1955, ainsi que le numéro d’annexe au n° 402
(années 1941 à 1946).
Bon exemplaire.
1165- [CATALOGUE] - Exposition « vieille marine », juin 1947. Musée de la Marine. Paris, Artra, 1947, in-8,
40 €
62 pp., nbses pl., broché. (S375). {133783}
1166- [CAVALERIE] - PRÉVAL (Vicomte de). Recueil de textes sur l’organisation de la cavalerie. S.l.n.d., in-8,
veau bleu poli, dos à nerfs orné, triple filet doré en encadrement sur les plats, double filet intérieur, tranches
600 €
marbrées (Tripier-Bradel). (422). {105897}
Ce recueil contient :
- PRÉVAL (Gal). De l’avancement militaire dans l’intérêt de la monarchie. Paris, Lachevardiere, 1824, 75 pp.
- PRÉVAL (Gal). Défense de l’escadron-compagnie considéré comme base de l’organisation de la cavalerie. Blois, AucherÉloy, Paris, Anselin et Pochard, 1824, X-142 pp., 6 tabl. dépl. Envoi.
- PRÉVAL (Gal). Du service des armées en campagne. Blois, Aucher-Éloy, 1827, 101-XII pp.
- [PRÉVAL (Gal)]. Cavalerie. Réponse aux observations de M. le général *** sur l’organisation actuelle. Blois, Aucher-Éloy,
1828, 90 pp.
- PRÉVAL (Gal). Explications sur l’organisation de l’école de cavalerie. Auch, Brun, 1835, 141 pp.
Préval commença sa carrière militaire sous la Révolution. En 1814, Napoléon lui confia l’organisation des troupes à cheval.
L’Empereur lui adressa d’ailleurs cette phrase : « je n’ai trouvé personne qui ait au même degré que vous la pensée de la
cavalerie ». Il joua par la suite un grand rôle dans les réformes de l’organisation de l’armée, particulièrement de la cavalerie.
Très bel exemplaire, de la bibliothèque du vicomte de Bourbon-Busset, avec son ex-libris.
1167- [CAVALERIE] - Recueil sur l’organisation de la cavalerie. S.l.n.d., in-8, veau gris souris poli, dos à
nerfs, caissons dorés, triple filet doré en encadrement sur les plats, double filet intérieur, tranches marbrées
600 €
(Tripier-Bradel). (473). {105896}
Ce recueil contient :
- LAMBLET (Lt-Col.). Un mot sur le service des remontes, en réponse à la brochure de M. le Lt-Gal vte Préval. Paris,
Bacquenois, 1835, 42 pp.
- PRÉVAL (Gal). Sur le projet de constituer les régiments de cavalerie à quatre escadrons mobiles et un escadron de dépôt.
Paris, Anselin et Gaultier-Laguionie, 1839, 32 pp.
- PRÉVAL (Gal). Un mot sur les remontes et sur la cavalerie, en réponse à la brochure de M. le Gal de La Roche-Aymon.
Paris, Anselin et Delaunay, 1835, 47 pp.
- PRÉVAL (Gal). Sur le mode d’avancement dans la cavalerie. Extrait du Spectateur Militaire, 1835, 28 pp.
- PROJET d’ordonnance sur le service des armées en campagne. S.l.n.d., 190-[1] pp.
- PRÉVAL (Gal). De l’organisation et de l’état actuel de la cavalerie. Paris, Anselin et Laguionie, 1840, 137-[1] pp.
- PRÉVAL (Gal). Sur le mode de nomination aux emplois d’officier supérieur dans la cavalerie. Extrait du Spectateur
Militaire, 1835, 28 pp.
- OUDINOT (Lt-Gal Mis). De la cavalerie et du casernement des troupes à cheval. Paris, 1840, 104 pp., 3 pl. dépl.
- PRÉVAL (Gal). Sur l’organisation de la cavalerie. Paris, 1842, 42 pp.
Recueil remarquable par son homogénéité.
Très bel exemplaire, de la bibliothèque du vicomte de Bourbon-Busset, avec son ex-libris. Le doreur a titré l’ouvrage par
erreur « Brochures diverses sur l’Artillerie ».
1168- CAZAUX (L. F. G. de). Théorie et calcul des effets de la poudre dans les mines et dans les canons. Metz,
S. Lamort, 1818-1835, 3 vol. in-8, 124 pp., 45 pp. et 42 pp., 2 planches dépliantes, broché. Rousseurs,
350 €
mouillures sur les volumes de 1818. (S610). {129419}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
191
MILITARIA  MARINE
Originaire d’Auch, le chef de bataillon, capitaine-commandant au régiment à pied de la garde royale, est l’auteur de divers
écrits éclectiques d’économie politique et de comptabilité industrielle. Sa synthèse sur « les effets de la poudre » font suite à
deux ouvrages mentionnés par Quérard :
– Essai sur la poudre dans les armes à feu et dans les mines. A Paris, chez Magimel, Anselin et Pochard, 1818.
– Supplément à l’essai sur les effets de la poudre ou recherche des vitesses initiales dans les obusiers et les mortiers. A Paris,
chez Magimel, Anselin et Pochard.
1169- CHAMBOULERON (A.). Mémorial d’État-Major, ou considérations militaires et notions générales sur
les divers services des officiers du Corps Royal d’État-Major. À Paris, Chez Delarue, Lille, Chez Castiaux,
s.d., in-8, 226-[1] pp., demi-basane fauve, dos à nerfs orné de frises dorées, tranches marbrées (rel. de
l’ époque). Mors et coiffes restaurés, épidermures, toile brune recouvrant les plats et masquant une étiquette
nominative « Eynard ». Feuilles brunies. Ex-libris. (S57). {138202}
120 €
1170- CHAMBRAY (Marquis de). Des Changemens survenus dans l’art de la Guerre, depuis 1700 jusqu’en
1815. Conséquences de ces changemens relativement au système de places fortes. Paris, Anselin, Pillet,
Delaunay, 1830, in-8, 82 pp., bradel demi-percaline brune, couv. restaurée conservée (rel. postérieure).
120 €
Rousseurs. (B305). {148979}
Critique du système de fortification aux frontières initié par Vauban. Se basant sur l’expérience des guerres de l’Empire, où
les fortifications et places fortes n’avaient pour finalité d’être que des bases arrières aux différentes armées en campagne,
l’auteur finit sa démonstration sur l’inutilité et le coût élevé de leur entretien, et s’oppose, sur le principe, au fait de ceinturer
Paris.
1171- CLAIRAC (Louis-André de La Mamie, chevalier de). L’Ingénieur de Campagne, ou Traité de la
fortification passagère. Par M. le Chevalier de Clairac, Brigadier des Armées du Roi, Ingénieur en chef à
Bergues-Saint-Vinock. Seconde édition. À Paris, chez Charles-Antoine Jombert, 1757, in-4, XXIV-248 pp.,
planches dépliantes, veau blond marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’ époque). Manques aux
800 €
coiffes, mors fendus, coupes inférieures usées, coins inférieurs rognés. (474). {149577}
Seconde édition de ce traité d’architecture militaire de référence orné de 36 planches dépliantes gravées par Ch. Riolet
dont les plans de Naterberg, du château d’O et de Pilsting, en Bavière, de Spire, du camp de Nordheim, de la bataille de
Fontenoy, etc.
Si l’art de fortifier les places de guerre est ce qu’il y a de plus essentiel et de plus brillant pour un ingénieur, dit Clairac, une
armée retranchée avec intelligence peut aussi couvrir un pays, suppléer au nombre, arrêter un ennemi supérieur ou l’obliger
à combattre avec désavantage.
Aux maximes générales de la fortification, il en ajoute quelques-unes propres aux ouvrages de campagne. Les redoutes
et les fortins doivent renfermer ou embrasser à développement égal, le plus de terrain qu’il est possible, eu égard aux
circonstances, pour que leurs occupants manœuvrent plus commodément. Les redoutes ont montré leur utilité à Fontenoy.
Rejoignant Folard et Maurice de Saxe, Clairac reconnaît que « quand l’ennemi est proche, sur-tout en colonnes, le feu direct
l’arrête rarement ». Il détaille ensuite différents types de fortifications de campagne : les forts, les têtes de pont, la manière
de fortifier un cimetière, une église, un vieux château, un bourg. Il évoque les camps retranchés, les ouvrages à faire un jour
de bataille, l’utilisation de l’inondation, etc.
Louis-André de La Mamie, chevalier de Clairac (1690-1752), a servi six ans dans l’infanterie avant d’être reçu comme
ingénieur en 1712. Il participe à de nombreux sièges pendant les guerres de succession d’Espagne, de Pologne et d’Autriche.
Il termine comme brigadier du corps et commandant du fort François à Bergues.
Colson, 68.
1172- La CROIX de GUERRE, par un groupe d’anciens combattants décorés de la Croix de Guerre. Paris, A.
Quillet, 1941, in-4, [10]-244 pp., front., 28 pl. dt en couleurs, ill. in-t., 4 portraits, percaline rouge, 1er plat
150 €
orné (rel. de l’ époque). Manque la décoration sur le 1er plat. Mors abîmés. (S282). {146463}
1173- DECORATIONS officielles françaises. Paris, Administration des Monnaies et Médailles, 1956, gr. in-4,
291 pp., nbses ill. en noir et en couleurs in-t., la plupart à pleine page, fac-similés, bradel toile crème,
150 €
premier plat décoré (rel. de l’ éditeur). Exemplaire annoté. (S295). {146398}
Accompagné de son additif :
Décorations officielles française. Monnaie de Paris. Paris, 1967. 27 pp., 6 pl. couleurs.
1174- DESCRIPTION de l’Uniforme du corps du génie. Paris, Dumaine, 1862, in-8, 120 pp., 15 planches dépl.,
150 €
broché, couv. muette. (c). {84912}
1175- DESPRELS (Ph.-E.). Les Leçons de la Guerre. Paris, A. Ghio, 1880, fort in-8, 499 pp., demi-veau glacé
bleu, dos à nerfs, monogramme couronné doré en queue, tranches marbrées (Auguste Fontaine). Dos passé.
400 €
(403). {150315}
Étude sur la pensée et la tactique des grands chefs de guerre, de César à Napoléon.
Exemplaire au chiffre du Duc de Chartres, avec un hommage de l’auteur à Son Altesse.
LE CURIEUX
192
MILITARIA  MARINE
1176- DUPUY (Commandant Raoul). Etude historique sur l’organisation de l’arme des Hussards. 1689-1892.
Bordeaux, 1892, in-4, 146-[9] ff. manuscrits, demi-chagrin rouge, dos lisse orné de filets dorés et à froid,
fleurons dorés, triple encadrement sur les plats, titre doré sur le premier plat (reliure de l’ époque). Forte
mouillure sur le premier plat, moindre sur le second portant traces sur les premiers feuillets. Coiffe sup.
1.000 €
frottée. Bon exemplaire néanmoins. (422). {141664}
Manuscrit original du commandant Dupuy de son ouvrage figurant en tête des bibliographies critiques sur l’arme des
Hussards et qui paraitra en 1893 sous le titre Historique des régiments de Hussards. Auteur des historiques du 3e de Hussard
et du 12e de Chasseur, Dupuy, lui-même commandant au 6e Hussard, préparait une notice sur le corps des Hussards
pendant la guerre de 1870 lorqu’il présenta son manuscrit sur l’arme d’élite de la cavalerie. Origine, chronologie, tableau
synoptique, description de l’évolution des uniformes, listes des commandants des différents régiments hussards depuis leur
création, tout est résumé pour parfaire notre connaissance sur l’arme des Hussards.
Hanotaux, p. 260.
« Nulle nation qui se désintérresse de la mer ne peut être grande »
1177- DUSSOL (Aimé). Les Grandes compagnies de navigation, et les chantiers de construction maritimes
en Allemagne. Paris, A. Pedone, 1908-1912, 2 vol. grand in-8, VIII-226 pp., un f. volant d’errata, 8 pl.,
11 cartes ou graphiques dépl., tableaux ou fac-similés in-t. et XII-871 pp. dont 18 pp. de publicités, photos,
200 €
schémas et tableaux in-t., broché. Dos abîmé au second tome. (S245). {155309}
Importante monographie
1178- [ÉCOLE MILITAIRE] - Recueil d’édits, déclarations, arrêts du Conseil, réglemens et ordonnances du
Roi, concernant l’Hôtel de l’École Royale Militaire. À Paris, Chez P. G. Le Mercier, 1762, in-12, [12]492 pp., 1 f. dépliant, veau brun marbré, dos à nerfs aux caissons fleuronnés dorés, filets dorés sur les coupes,
tranches rouges (reliure de l’ époque). Petites épidermures sur les plats. Bon exemplaire. (488). {151358}
500 €
À la suite de la Guerre de Succession d’Autriche, Louis XV décida de fonder, sur les conseils du maréchal de Saxe,
une institution destinée à l’instruction de cinq cents jeunes gens nobles et nés sans bien. Il laisse en 1751 le projet de
construction des bâtiments à l’architecte Gabriel, mais son achèvement semble vite compromis par manque de moyens
financiers, faisant appel à divers emprunts et aux produits de la loterie. En 1756, l’institution ouvre cependant ses portes à
deux cents cadets, l’École Militaire comptant parmi ses pensionnaires les plus célèbres, le jeune Bonaparte en 1784-1785.
L’École sera finalement fermée à la veille de la Révolution et les bâtiments ne seront rendus à leur vocation initiale qu’en
1878 en accueillant l’École Supérieure de Guerre.
1179- [ÉTAPES des MILITAIRES] - Recueil de 4 Ordonnances et Délibération. Paris, 1718-1756, grand
in-4, demi-basane fauve, dos à nerfs (reliure de l’ époque). Petit manque à la coiffe. (477). {106462} 250 €
Ce recueil contient :
- ORDONNANCE du Roy, portant suppression des Étapes et Logement personnel des gens de guerre dans les provinces
et généralités seulement où Sa Majesté était chargée de la dépense des étapes... Du 15 avril 1718. À Paris, de l’Imprimerie
Royale, 1718, 22 pp.
- ORDONNANCE du Roy, portant rétablissement et nouveaux réglements sur les étapes. Du 13 juillet 1727. À Paris, de
l’Imprimerie Royale, 1727, 29-[6] pp.
- ORDONNANCE du Roy, pour augmenter du 1er juin 1747, de cinq sols par jour les appointements de chaque lieutenant
des compagnies détachées de l’Hôtel royal des Invalides. Du 26 mai 1747. À Paris de l’Imprimerie Royale, 1747, 2 pp.
- DÉLIBÉRATION de la Chambre de Messieurs les élus généraux des États du duché de Bourgogne concernant les Étapes.
Du 24 janvier 1756. 4 pp.
1180- FOLARD (Jean-Charles de). Abrégé des commentaires de M. de Folard sur l’Histoire de Polybe. Par
M*** [Chabot], Mestre de Camp de Cavalerie. À Paris, chez la Vve Gandouin, 1754, 3 vol. in-4, [4]-X-[2]XLVIII-421-[3] pp. ; [4]-477-[2] pp. et [4]-384-[2] pp., planches dépliantes, index, veau blond, dos ornés à
nerfs, caissons fleuronnés dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, triple filet d’encadrement
sur les plats, tranches rouges (reliure de l’ époque). Manque à la coiffe du T. I, coins usés, plats légèrement
frottés avec traces de mouill. et petites épidermures. Mouillures parfois fortes notamment au T. II. Cachet
1.000 €
franc-maçon au monogramme DLD au titre. (482). {149570}
Édition originale illustrée de 113 planches repliées.
Folard veut corriger la tactique de l’infanterie française telle qu’il l’a vue à Malplaquet, où le maréchal de Villars, en suivant
l’ordonnance et l’usage, avait posté ses bataillons sur quatre rangs de profondeur. L’attachement servile à l’ordre mince
paralyse le commandement, estime Folard. Pour manœuvrer, il faut former l’infanterie en colonnes...
Le commentaire de Polybe donne l’occasion à Folard d’étudier et d’illustrer les machines de guerre des Anciens.
Les Commentaires de Folard suivent le récit de Polybe mais contiennent aussi toutes sortes de suggestions concrètes destinées
à perfectionner l’art de la guerre. Folard ne se limite pas à la tactique. Il touche à ce qui sera bientôt appelé la stratégie
lorsqu’il aborde « la manière de bien établir l’état de la guerre ».
B. Colson, L’Art de la Guerre, 155-161.
Bon exemplaire.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
193
MILITARIA  MARINE
1181- GAUMET (F.). Encyclopédie théorique et pratique des connaissances civiles et militaires. Traité de
Topographie. Paris, E. Lainé, s.d., in-4, 223 pp., nbx croquis et figures in-t., 1 pl. dépl. couleurs, demichagrin brun, dos à nerfs orné de fleurons dorés (rel. de l’ époque). Dos légèrement passé. Rousseurs. Bon
150 €
exemplaire néanmoins. (S561). {150256}
1182- [GLASSER (G.)]. Costumes militaires. Catalogue des principales suites de costumes militaires français
parues tant en France qu’à l’étranger depuis le règne de Louis XV jusqu’à nos jours et des suites de costumes
militaires étrangers parues en France. Par un membre de la Sabretache. Paris, Vivien, 1900, grand in-8,
VII-[2]-562-[4] pp., 4 planches en couleurs, bradel demi-percaline ocre, couv. conservée. (rel. de l’ époque).
230 €
Quelques surcharges manuscrites. (S352). {117100}
Fondamental ouvrage de bibliographie.
Ex-libris Baron Jacques Baeyens.
1183- GROBERT (J. F. L.). Mémoire sur le moyen de trainer en bataille, les pièces de gros calibre. S.l., De
l’Imprimerie du Journal de Paris, An III, (1795), in-4, 23 pp., planches dépliantes, bradel papier marbré
200 €
(Gauché). (484). {106074}
Rare mémoire sur les moyens d’amener en campagne des pièces de gros calibre, et notamment, des pièces de 16. En effet, la
lourdeur des pièces peut enfoncer les roues dans les terres, et l’inégalité des sols et les ravins à traverser sont des difficultés
majeures. Pour parer à ces difficultés, l’auteur suggère deux hypothèses : Que les affûts de ces pièces soient transportés par
des fardiers ou bien d’utiliser les affûts sans les avant-train.
Il manque une planche.
1184- GUICHARD (Charles-Théophile). Mémoires critiques et historiques sur plusieurs points d’antiquités
militaires. Réimpression de l’édition 1774. Avec introduction par H. Zopf. Osnabrück, Biblio Verlag, 1974,
4 vol. in-8, XXVII-[8]-383, [6]-385, [6]-393 et [6]-359-[5]-32 pp., avec 19 planches (dont 2 frontispices et
17 planches dépliantes), reliure verte de l’éditeur. Mors supérieur du vol. I fendu. (B322). {163624} 200 €
Réimpression anastatique de l’édition de 1774, la deuxième, et la première au format in-8. Il s’agit d’une somme d’érudition
remarquable, en partie dirigée vers l’éclaircissement des points de pratique militaire contemporaine : I. Histoire détaillée de
la campagne de Jules César en Espagne contre les lieutenants de Pompée. - II. Suite de l’histoire détaillée de la campagne de
Jules César en Espagne contre les lieutenants de Pompée. - III. L’histoire des Légions de César. Une dissertation sur l’armée
romaine avec un journal des principaux événements arrivés dans les quatre dernières années qui ont précédé la réforme du
Calendrier par César. Les Cestes de Jules Africain traduits pour la première fois d’un manuscrit grec. - IV. Défense des
Mémoires militaires sur les Grecs & les Romains contre les recherches d’Antiquités militaires du chevalier de Lo-Looz.
1185- HANOTEAU (Capitaine J.) et E. BONNOT. Bibliographie des historiques des régiments français.
Paris, Champion, 1913, in-8, XIV-354 pp., index, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, couv. conservée (rel.
300 €
moderne). Bon exemplaire. (483). {162609}
Ouvrage de référence.
1186- HARDY DE PERINI (Lieutenant-colonel). Origines de la tactique française. Les Batailles d’autrefois.
Préface de M. Alfred Mézières. Paris, Plon, 1888, 2 vol. grand in-8, [6]-609 pp. et [4]-810 pp., figures
in-t., index, brochés. Quelques rousseurs et dos fragile avec un petit manque pour le T. II. (S114/B367).
180 €
{103187}
Exposé rapide des transformations successives de la tactique puis étude de la tactique depuis les anciens (les Grecs et les
Romains) jusqu’aux guerres de religion.
1187- HOLLANDER (O.). Les Drapeaux des demi-brigades d’infanterie de 1794 à 1804, avec un chapitre
préliminaire sur les drapeaux des régiments d’infanterie de 1791 à 1794. Paris, Leroy, 1913, in-4, XXX156 pp., 25 planches dont 4 en couleurs, 170 ill. in-t. dont plusieurs en couleurs, broché, couv. rempliée.
400 €
(S48/B391). {106512}
1188- JOLY DE MAIZEROY (Paul-Gédéon). La Tactique discutée, et réduite à ses véritables loix, avec les
moyens d’en conserver les principes, & des remarques sur diverses parties de la science de la guerre. Pour
servir de suite & de conclusion au Cours & au Traité de tactique théorique, pratique et historique. Paris,
Claude-Antoine Jombert, 1773, in-8, [4]-XXVIII-396-[4] pp., avec 12 pl. dépl. « in fine », veau fauve
marbré, dos à nerfs orné, simple filet doré sur les plats, tranches rouges (reliure de l’ époque). Bon exemplaire.
500 €
(483). {156268}
Edition originale de ce supplément, que l’on joint parfois à la série du Cours de tactique (1766, deux volumes), et du Traité
de tactique (1769, 2 vol.), du même auteur, qui se complètent. L’auteur y répond à la discussion et aux critiques émises sur
ses conceptions.
Exemplaire de la bibliothèque de Shirburn Castle, des comtes de Macclesfield, avec vignettes ex-libris contrecollées sur les
premières gardes.
LE CURIEUX
194
MILITARIA  MARINE
1189- [JURIDICTION MILITAIRE] - Recueil de 56 discours, opinions, etc, à la Chambre des Pairs, relatifs
au projet de loi. S.l., 1827, in-8, broché, couverture papier bleu. Etiquette au dos. Rousseurs. (S568).
600 €
{98825}
Débats qui ont eu lieu dans les séances de la Chambre des Pairs, entre le 29 décembre 1826 et le 19 avril 1827, concernant le
projet de loi relatif à la juridiction militaire, avec notamment les opinions de Pastoret, de La Roche-Aymon, de Pontécoulant,
du comte de Belliard, etc., et le discours du ministre de la Guerre Clermont Tonnerre.
1190- KIRCKHOFF (Chevalier de). Hygiène militaire, à l’usage des armées de terre. Seconde édition, revue et
augmentée. A Anvers, Chez Jouan, 1823, in-8, X-249 pp., demi-basane brune, dos lisse orné de filets et de
fleurons dorés, tranches jaunes (rel. de l’ époque). Mors supérieur fendillé. Qqs rousseurs. (S582). {137750}
180 €
1191- LA RONCIERE-LE-NOURY (Camille-Adalbert-Marie-Clément de). La Marine au siège de Paris.
Ouvrage accompagné d’un atlas contenant huit grandes cartes et plans des travaux français et allemands.
Paris, Henri Plon, 1872, in-8, 4]-XIX-607 pp. et 10 planches dont 6 cartes en couleurs, demi-basane marine,
dos lisse orné de filets dorés, tranches mouchetées (reliure de l’ époque). Rousseurs, mais bon exemplaire.
400 €
(B362). {169865}
Il ne faut pas confondre Camille-Clément de La Roncière (1813-1881), héros du siège de Paris en 1870-71, avec son demifrère aîné Emile-Clément (1803-1874), qui fut le protagoniste de la célèbre affaire du viol de Marie de Morell (Saumur,
1835), et finit sa carrière comme huitième gouverneur français de Tahiti. Ils étaient tous deux fils du général FrançoisMarie-Clément de La Roncière (1773-1854), qui s’était distingué dans les guerres napoléoniennes.
L’atlas esr en feuille sous couverture jaune imprimée (défraichie).
Palat, p. 400
Exemplaire du comte Henry Greffulhe (1848-1932), qui fut député, mais en somme un personnage moins intéressant que sa
femme, née Caraman-Chimay et hôte d’un célèbre salon, avec chiffre doré poussé en queue du dos et cachet humide au titre.
1192- LACHOUQUE (Commandant H.). Les Drapeaux de la Garde Nationale de Paris en 1789. Paris, Les
Éditions Militaires Illustrées, 1947, in-4, 72 pp., 29 planches en couleurs par Gérard Blanckaert, bradel
350 €
demi-chagrin bleu, couv. cons. (Lavaux). Dos légèrement passé. (493). {130197}
Tiré à 1500 ex. numérotés.
1193- LAMARQUE (Lt-Gal M.). De l’Esprit militaire en France, des causes qui contribuent à l’éteindre, de la
nécessité et des moyens de le ranimer. Paris, Bossange et Galliot, 1826, in-8, 128 pp., demi-basane brune,
dos lisse orné de filets et de fleurons dorés (rel. de l’ époque). Coins usés, rousseurs, parfois fortes. Cachet à
120 €
froid de bibliothèque. (B380). {149832}
1194- LARGE (H.). Le Costume militaire français. Préf. de Pierre Mac Orlan. Paris, Clavreuil, 1965,
400 €
4 fascicules in-4, 100 pl. couleurs, brochés, en feuilles sous étui cartonné. (B364). {7576}
Tiré à 500 exemplaires numérotés. I. Révolution, Directoire, Consulat. II. Empire. III. Restauration. IV. Restauration,
Louis-Philippe.
1195- LARROUMET (Gustave). Meissonier. Etude suivie d’une biographie par Philippe Burty. Paris, Ludovic
Baschet, (1895), in-4, VIII-88 pp., frontispice, 9 photogravures h.-t., bradel demi-percaline bordeaux à
coins, filets dorés sur les plats, portrait de Napoléon sur le premier plat (reliure de l’ éditeur). Coiffes un peu
frottées. Charnière interne fendue. Ex-libris Bibliothèque du Prince Roland Bonaparte. (B360). {168848}
60 €
1196- LEE (Albert). History of the Tenth Foot (The Lincolnshire Regiment). London, Gale & Polden Ltd, 1911,
2 forts vol. in-8, X-[1]-438 et 444 pp., 41 pl. dont certaines en couleurs, index, percaline verte, plats ornés
200 €
(rel. de l’ éditeur). Rousseurs éparses. Ex-libris A. C. Chamier. (B374). {109534}
1197- LIENHART (Dr) et R. HUMBERT. Les Uniformes de l’armée française. Textes et dessins. Leipzig, Ruhl,
1897-1906, 5 vol. in-4, 395 planches en chromolithographie, demi-basane brune, dos à nerfs (reliure de
l’ époque). Qqs épidermures. Dos légèrement frottés. Exemplaire souligné et annoté par endroits. (S624).
3.500 €
{145885}
L’ouvrage le plus important sur le costume militaire français.
Notre exemplaire est absolument complet des planches, conforme à la description de Colas (1868).
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
195
MILITARIA  MARINE
1198- LLOYD (Henri). Introduction à l’histoire de la guerre en Allemagne, en 1756, entre le roi de Prusse
et l’impératrice-reine avec ses alliés, ou Mémoires militaires et politiques du général Lloyd. Traduit et
augmenté de notes & d’un précis sur la vie et le caractère de ce général, par un officier français. À Londres, et
se trouve à Bruxelles, chez A. F. Pion, 1784, in-4, LXXII-218-[16] pp., 11 pl. dépl., basane brune mouchetée,
dos à nerfs, filets dorés (rel. de l’ époque). Petites épidermures sans gravité sur les plats. Bon exemplaire. (47).
800 €
{133949}
Première édition de la traduction française de l’œuvre du tacticien anglais Henri Lloyd par le marquis de Mesmon. Ouvrage
bien complet de ses 5 plans et de ses 6 cartes dépliantes hors-texte.
Le présent ouvrage constitue le premier volume de l’édition française du marquis de Mesmon, édition qui est restée dans
le château de ce dernier jusqu’en 1793. À cette date, le comité révolutionnaire de Rhétel envoya le texte au Comité de salut
public qui le fit distribuer aux généraux de l’époque. Le manuscrit du reste de l’ouvrage n’a pu être retrouvé.
Bel ex-libris héraldique Bibliothèque Lejourdan.
Quérard, V, 328. Cioranescu, 54051.
1199- LO DE RADELET (Robert de (alias Lo-Looz)). Recherches d’Antiquités militaires, Avec la défense
du chevalier Follard. Contre les allégations insérés dans les Mémoires militaires sur les Grecs & sur les
Romains. À Paris, Chez Charles-Antoine Jombert, 1770, in-4, XXIV-226-[2 de privilèges] pp., 8 pl. dépl.,
veau fauve caillouté, dos à nerfs, tranches rouges (reliure de l’ époque). Manque aux coiffes, coins et coupes
600 €
usés, dorures du dos un peu estompées. Néanmoins bon exemplaire. (B375). {149592}
Lo-Looz se pose en véritable défenseur du système Folard, cherchant dans les textes anciens, à définir l’art de la tactique. Il
s’attache ainsi à louer la mobilité sur le terrain de l’ordre profond, colonne qu’il compare aux cohortes romaines, la nécessité
du choc offensif abordant l’ennemi à l’arme blanche, et la suprématie de l’infanterie dans la rapidité des manœuvres, se
conformant aux préceptes des Grecs et des Romains.
Dans la querelle des tacticiens, Guischardt dans ses Mémoires critiques et historiques s’opposera radicalement à Lo-Looz,
et par la même à Folard, considérant que la cartographie moderne et le perfectionnement des armes à feu rendent désuet
l’enseignement des anciens.
Originaire de Lorraine, Robert Lo de Radelet (1728-1786), connu sous le pseudonyme Lo-Looz, était officier et élève à
l’école de Mézières avant de participer à la guerre d’Allemagne en 1760. Réformé comme capitaine en 1764, il passa ensuite
au service de la Suède.
Blanchard, Les ingénieurs du Roi, pp. 491-492.
1200- MAINWARING (Arthur). Crown and company. The historical records of the 2nd battalion Royal
Dublin Fusiliers, formerly the 1st Bombay European Regiment, 1662-1911. London, Arthur L. Humphreys,
1911, fort in-8, XXII-437 pp., front., 53 pl. dont 11 en coul., index, carte dépl. en fin de vol., percaline verte
400 €
(rel. de l’ éditeur). (B394). {110353}
1201- [MANUSCRIT - ARQUEBUSIERS] - Projet d’établissement de LX. Compagnies de chevaliers de
l’Arquebuze, en titre d’office militaire dans le royaume. Etat major, grands officiers commandeurs, grands
officiers non commandeurs. S.l.n.d., (vers 1780), grand placard in-folio, 94 x 63 cm, en feuille, repliée. Coin
inférieur droit présentant de petites déchirures, dont l’une réparée postérieurement. (gc3). {151044} 600 €
Depuis le XVe siècle, beaucoup de villes françaises avaient des « compagnies d’arquebusiers », sortes de sociétés formant corps,
regroupant les hommes s’entraînant au tir, dont l’équivalent le plus proche seraient les actuelles sociétés de tir américaines.
Ces compagnies furent généralement favorisées par les pouvoirs municipaux et le pouvoir royal, parce qu’elles pouvaient
fournir des hommes exercés au tir, dans différentes circonstances liées à la guerre ou à la défense des cités.
Ici, le projet exprimé par ce tableau manuscrit est considérable et doit sans doute être compris comme une recherche
d’expédient financier (par la création de nouveaux offices) : il s’agit de fonder une soixantaine de ces corps dans 18
généralités du royaume (sur les 34 de la fin de l’Ancien Régime), surtout dans le nord, mais pas exclusivement (Paris, Lyon,
Rouen, Caen, Alençon, Orléans, Bourges, Poitiers, Amiens, Soissons, Tours, Moulins, La Rochelle, Bordeaux, Montauban,
Toulouse, Dijon, Châlons). La composition en hommes est soigneusement détaillée : 175 par compagnie, répartis en 25
officiers et 150 chevaliers. De même la valeur des offices à créer, l’attribution d’un droit de franc-salé, etc.
1202- [MAUBERT DE GOUVEST]. Mémoires militaires sur les Anciens. Ou idée de tout ce que les Anciens
ont écrit relativement à l’art militaire. À Bruxelles, 1762, 2 tomes en 1 vol. in-12, [4]-233 pp. et 237-[11] pp.,
front. à chaque vol., index, 16 pl. dont 1 plan dépl., veau fauve marbré, dos à nerfs orné aux petits fers dorés,
filets dorés sur les coupes, tranches rouges (rel. de l’ époque). Deux coins usés, épidermures sur les plats. Plan
400 €
dépl. remonté. (B305). {151359}
Réflexions classiques à la suite des grands tacticiens du XVIIIe siècle, sur les textes anciens en matière d’art militaire, à
la recherche d’une alternative à la faiblesse de l’artillerie sur le champ de bataille et aux manques de mobilité des troupes
en manœuvre sur le terrain. Cet ouvrage est en fait tiré des Mémoires militaires sur les Grecs et les Romains de Guischardt,
donnant ici de nombreux détails sur l’organisation de la cavalerie, et s’opposant principalement aux idées de Folard. Un
troisième volume était prévu mais il n’a jamais vu le jour.
Mennessier de La Lance, II, 170.
Bon exemplaire.
LE CURIEUX
196
MILITARIA  MARINE
1203- MONTAIGNE (Lieutenant-colonel). Vaincre. Esquisse d’une doctrine de la guerre basée sur la
connaissance de l’Homme et de la morale. Paris, Nancy, Berger-Levrault, 1913, 3 vol. in-8, XIII-253 pp.,
120 €
XIII-253 pp. et XIII-187 pp., brochés. Dos passés avec des petits manques. (B321). {150309}
I : Préparation à l’étude de la guerre. L’Homme et la peur. II : Étude de la guerre. Les faits et les doctrines. III : La Guerre.
La guerre dans sa forme et dans son essence.
1204- [MONTECUCULI (Raimond, Comte de)]. [Mémoires]. - Atlas de Monte[cuculi]. S.l. [Amsterdam et
Leipzig], s.n. [Arkstée & Merkus], s.d., (1770), in-4, 41 planches et cartes en dépliant, basane fauve marbrée,
dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièce de titre (reliure de l’ époque). Coiffes arasées, dos frottées, les
300 €
planches souvent un peu froissées. (B377). {168936}
Forme un recueil d’amateur, qui a regroupé en un seul volume in-4 les planches de l’édition des Mémoires de Montecuculi
donnée en 1770 par Turpin de Crissé, et qui se trouvent normalement disposées dans les trois volumes de texte.
1205- [MONTUREUX (A. Bourcier, comte de)]. Essai sur l’Esprit militaire et l’organisation de l’Armée,
considérés dans leurs rapports avec les lois, les mœurs, les intérêts et la position de la France, sous le régime
constitutionnel. Paris, Charles Bechet et Anselin & Pochard, J. Pomathio-Durville, 1828, 2 tomes en 1 vol.
in-8, 343 pp. et 454-[1] pp., demi-veau havane, dos à faux nerfs orné de guirlandes dorées, fleurons à froid,
180 €
tranches mouchetées (rel. de l’ époque). Rare rousseurs. (S287). {149380}
Critique de la situation de l’armée française, qui malgré plusieurs années de guerre et ses preuves dans l’épopée
napoléonienne, souffre au lendemain de l’échec de la Russie et de Waterloo d’une véritable crise de valeur et d’identité. Se
basant sur le rappel de la bravoure militaire des Français et comparant l’armée aux autres nations, l’auteur essaie d’établir
un cadre pour la réorganisation du corps des officiers, et préconise l’instruction, la nécessité d’entretenir un esprit de corps
dans l’armée pour faire face au découragement patent distillé parmi les autorités.
1206- OUTREPONT (T. G. d’). Almanach des guerriers français ou de la gloire tous les jours. Anniversaires
historiques des villes prises, combats et batailles les plus remarquables... pour l’an 1819. Paris, Eymery, 1819,
in-12, [6]-199 pp., demi-basane verte, dos lisse orné (rel. de l’ époque). Coins usés, petit mque au mors sup.,
200 €
travail de ver sans atteinte du texte à la fin de l’ouvrage. (S604). {135903}
Relié à la suite :
CALENDRIER du corps législatif pour la session de l’an 1807... À Paris, chez Hacquart, s.d., [15]-140 pp.
1207- PARDIELLAN (Commandant de). Récits militaires d’Alsace de 1792 à 1870. Illustrations de Frédéric
Régamey. Strasbourg, Imprimerie alsacienne, s.d., fort grand in-4, en fascicules, 394 pp., panorama dépl.,
34 illustrations in-t. et 64 planches en noir (phototypie) et en couleurs (chromotypie), chemise cartonnée
percaline rouge, dos et premier plat ornés (compositions noir et or) (rel. de l’ éditeur). Bifeuillet de
souscription joint. Chemise abîmée (face interne du dos renforcé et charnières fendues). (471). {133804}
400 €
Rare en fascicules. Couvertures des livraisons 1, 2, 4 5 et 7 conservées.
1208- [PATRIOTISME] - La Nation armée. Leçons professées à l’Ecole des Hautes études sociales par MM. le
général Bazaine-Hayter, Célestin Bouglé, Emile Bourgeois, le capitaine Bourguet, E. Boutroux, A. Croiset,
G. Demenÿ, Gustave Lanson, L. Pineau, le capitaine Potez, F. Rauh. Paris, Félix Alcan, 1909, in-8, [4]-II278-38 pp., percaline grise, dos lisse, titre poussé sur le plat supérieur (reliure de l’ éditeur). Dos sali et frotté.
40 €
(B337). {168939}
Recueil de communications portant essentiellement sur la transmission des idées et valeurs patriotiques par le biais de
l’école et de l’Université.
1209- PERRIER (J.-B.). Le Guide des Juges militaires ou recueil et analyse des lois en vigueur, sur la justice, les
tribunaux militaires. Quatrième édition. Paris, Anselin, 1831, in-8, XVI-335 pp., index sommaire, bradel
percaline chocolat, dos lisse orné de fleurons dorés (rel. moderne). Rousseurs. Bon exemplaire. (B380).
120 €
{136659}
Ouvrage complet dont l’original fut publié une première fois en 1807. Il traite de la justice en général, des Conseils de
guerre, des Conseils de révision et contient un chapitre (titre IV) sur la désertion.
1210- PICARD (Commandant E.). L’Armée en France et à l’étranger. Tours, Mame, 1897, in-4, 512 pp., nbses
ill. in-t., 12 pl. en coul. dont 1 en frontispice, percaline grise, dos lisse et premier plat ornés en coul.,
230 €
tranches dorées (reliure de l’ éditeur). Bon exemplaire. (S190). {135775}
1211- PIERON (lieutenant). Histoire d’un régiment. La 32e demi-brigade, 1775-1890. Paris, Le Vasseur, s.d.,
(1891), petit in-4, XXIII-381 pp., nbses ill. in-t., bradel demi-toile bleue, couv. cons. (reliure moderne).
180 €
(486). {105754}
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
197
MILITARIA  MARINE
1212- PRAT (O. de). Médecins et militaires d’autrefois. Contribution à l’étude du costume des officiers de santé
de 1660 à 1870. Paris, Leniforme, 1935, 7 fascicules in-4, 99 pp. (pagination continue), nbses gravures in-t.
dont 6 en coul., broché pour chaque fascicule, sous étui broché illustré en couleurs. (B392). {90114}
200 €
Complet des sept fascicules, qui forment chacun un chapitre.
1213- PREVAL (Général). Mémoires sur l’organisation de la cavalerie et sur l’administration des corps.
Imprimés en février 1815, par ordre de Son Excellence le Ministre de la Guerre. Paris, Magimel, Anselin et
Pochard, 1816, in-8, 130 pp., 5 tabl. dépl., demi-maroquin rouge à coins, dos lisse, filets dorés (reliure de
300 €
l’ époque). Qqs traces aux coiffes, aux mors et aux coins. (S576). {151331}
Préval servit l’Empire avec talent et, après avoir rallié Louis XVIII à la Première Restauration, fut rappelé par Napoléon
durant les Cent-Jours pour organiser toutes les troupes à cheval. Il aida ensuite Gouvion Saint-Cyr dans ses réformes de
l’armée sous la Seconde Restauration. Cet ouvrage est l’objet de l’une de ces réformes.
1214- REY (Alfred) et Louis FÉRON. Histoire du Corps des Gardiens de la Paix. Ouvrage publié sous les
auspices de M. Louis Lépine, préfet de Police. Préface de M. Waldeck-Rousseau. Paris, Firmin-Didot et Cie,
1896, in-4, 735 pp., nbses ill. noir et blanc in-t., 44 pl. en couleurs, demi-chagrin vert à coins, dos lisse orné
de filets dorés alternant avec des symboles de la République, tête dorée, couv. cons. (rel. de l’ éditeur). Coins
120 €
usés. (B392). {150275}
1215- RICHARD (Capitaine A.). La Garde, 1854-1870. Paris, Furne, 1898, in-4, XII-354 pp., index, très nbses
ill., maroquin rouge, dos à nerfs, aigle impérial au centre des plats, tranches dorées, dentelle intérieure,
600 €
couv. cons. (Durvand). (471). {107375}
Très important ouvrage, tiré à 1012 exemplaires, illustré de 380 gravures dont 8 planches en couleurs, 8 gravures en deux
teintes et 6 dessins de Charles Morel.
Exemplaire numéroté sur vélin glacé.
Bel exemplaire malgré quelques frottements aux mors et aux nerfs. Ex-libris Sapin-Lignières.
1216- ROGNIAT (Baron). Considérations sur l’art de la guerre. Seconde édition revue par l’auteur. A Paris,
Chez Magimel, Anselin et Pochard, 1817, in-8, XI-608 pp., cartonnage papier marbré (rel. de l’ époque). Mors
200 €
et coiffes usés. (maria). {159097}
1217- ROUSSEL (M. de). Etat militaire de France pour l’année 1776. Paris, Onfroy, 1776, in-12, X-455 pp.,
veau fauve, dos lisse fleurdelysé, tranches rouges (reliure de l’ époque). Qqs épidermures, un coin frotté avec
120 €
petit manque. (488). {169958}
1218- ROUSSEL (M. de). Etat militaire de France pour l’année 1779. Paris, Onfroy, 1779, in-12, XII-443 pp.,
veau fauve, dos lisse fleurdelysé, tranches rouges (reliure de l’ époque). Qqs épidermures, petit accroc à la
120 €
coiffe, coupes et coins frottés. (489). {169959}
1219- ROUSSEL (M. de). Etat militaire de France pour l’année 1782. Vingt-quatrième édition. À Paris, Chez
Onfroy, 1782, in-12, XII-464 pp., basane fauve, dos lisse orné (reliure de l’ époque). Mors abîmés, petit
120 €
manque au dos. (vit6). {144904}
1220- ROWLANDSON (T.). Loyal volunteers of London and environs. Infantry and cavalry in their respective
uniforms. With an introduction by J. King. London, Hugh Evelyn, 1972, in-4, VIII, puis non paginé, pl.,
bradel toile ocre, dos et premier plat ornés, tête dorée, sous étui de toile brune ornée (reliure éditeur). (495).
180 €
{106938}
Première édition de la réimpression de l’édition parue en 1799. Elle est illustrée de 89 planches d’uniformes en couleurs.
Tirée à 400 exemplaires numérotés.
1221- RUBY (Col.) et Capitaine de LABEAU. Historique du 12e Régiment de Cuirassiers (1668-1942).
200 €
Marseille, Moullot, 1944, petit in-4, 133 pp., ill., broché. (S9). {4745}
Couverture illustrée et 30 planches dont 28 en couleurs par Pierre Bénigni. Vignettes in-t.
Tiré à 1000 exemplaires numérotés. 1/950 sur papier vergé teinté.
1222- RUHL (Moritz). Die Französische Armee in ihrer gegenwartigen uniformierung. Leipzig, Ruhl, s.d., in-8
oblong, 17 planches en chromolithographie, cartonnage souple, couv. ill. en couleurs (rel. de l’ éditeur).
150 €
(S200). {8814}
LE CURIEUX
198
MILITARIA  MARINE
1223- RUSCELLI (Girolamo). Precetti della militia moderna, tanto per mare, quanto per terra, trattati da
diversi nobilissimi ingegni, & raccolti con molta diligenza dal Signor Girolamo Ruscelli. Ne’ quali si
contiene tutta l’arte del bombardiero, & si mostra l’ordine che ha da tenere il maestro di campo, quando
vuole accampare il sio essercito (...). Venise, Héritiers de Marchio Sessa, 1572, in-4, [4]-59 ff., avec 28 fig.
dans le texte, certaines à pleine page, vignette de libraire au titre, lettrines et culs-de-lampe, cartonnage de
papier fantaisie, dos lisse muet (rel. du XIXe). Dos défraîchi avec manques de papier, qqs petites mouillures
2.000 €
marginales en début d’ouvrage. (115Bol). {150595}
Deuxième édition, la première étant parue après la mort de l’auteur, à la même adresse, en 1568 (les éditions antérieures
sont des fantômes bibliographiques).
Il s’agit d’un traité concernant surtout l’artillerie et les feux d’artifice, qui y étaient encore annexés à cette époque.
L’iconographie est entièrement relative aux instruments permettant le tir à distance.
Cockle, 663.
1224- [SAXE (Maréchal de)] et Zacharie de PAZZI DE BONNEVILLE. Esprit des loix de la tactique et de
différentes institutions militaires, ou notes contenant plusieurs nouveaux systèmes sur l’Art de la Guerre.
Commenté par M. de Bonneville. Avec un Mémoire militaire sur les Tartares & les Chinois, où l’on trouve
une comparaison des Opérations militaire de ces deux nations avec ce que les Historiens & commentateurs
européens ont écrit d’instructif pour le gens de guerre. À La Haye, Chez Pierre Gosse, 1762, 2 tomes en
1 vol. in-4, XVI-160 pp. et 196 pp., 56 pl. dépl., veau porphyre, dos à nerfs orné de caissons fleuronnés
dorés, tranches marbrées (reliure de l’ époque). Léger manque aux coiffes. Petits trous de ver en bord de
1.500 €
marge en pied de page au T. I, qqs mouillures angulaires. (482). {149569}
Colson, L’art de la guerre de Machiavel à Clausewitz, 170-172 : « Les Rêveries de Maurice de Saxe, ont été publiées pour la
première fois par Zacharie de Pazzi de Bonneville, un ingénieur français.
En 1762, Bonneville publie un ouvrage qui prétend exposer la pensée tactique de Maurice de Saxe et qui consiste
principalement en un commentaire sans ordre de notes qu’auraient laissées le maréchal. Elles commencent par la description
d’un engin défensif, le « roulant frisé » ou cheval de frise sur roue. Maurice de Saxe en aurait eu l’idée et Bonneville tente de
lui donner forme. Le roulant frisé et les sacs de terre lui apparaissent comme la panacée lors d’une bataille car ils donneraient
aux armées en rase campagne l’appui qui leur manque (...). Bonneville se montre plutôt partisan de l’ordre mince, même s’il
trouve que le système des colonnes peut être utile en certaines occasions. Il réfute les propositions de Folard en soulignant
les ravages que fait l’artillerie dans les corps rangés en profondeur. Dans le second tome, il rassemble un commentaire de
l’Art de la guerre de Puységur, des propositions sur l’artillerie et une étude sur l’art militaire oriental (...). Il attire l’attention
sur l’art militaire des Tartares et des Chinois. Il entend réagir contre ceux qui ne croient qu’aux Grecs et aux Romains.
Ses renseignements sont puisés dans l’ouvrage d’un certain Vojeu de Brunem et ne sont en fait qu’une histoire des guerres
chinoises du XVIIe siècle, suivie d’une brève description des forces de l’empire. Cela témoigne néanmoins de l’intérêt que
l’on commence à porter, au XVIIIe siècle, à l’art militaire extrême-oriental. »
Bon exemplaire, complet des 56 planches en taille-douce dépliantes.
1225- [SERVICE DES PLACES] - Ordonnance pour régler le service dans les places et dans les quartiers. Du
1er mars 1768. Paris, Magimel, an XII - 1804, in-12, 204 pp., demi-basane bouteille, dos lisse orné de filets
dorés, tranches jaunes (reliure de l’ époque). Coins abîmés, mais bon exemplaire. (B337). {168880} 120 €
A peine réactualisée, cette ordonnance de Louis XV servit à régler le service intérieur tout au long de l’Empire.
Exemplaire d’un certain Chardin, « officier à la première Légion de l’ intérieur, en garnison à Lille en Flandre », avec ex-libris
manuscrit sur les premières gardes.
1226- SOUILLARD (Commandant). Des milices aux régiments territoriaux et historique du 40e régiment
d’infanterie territoriale. Paris, Imp. Dubois & Bauer, 1914, in-8, VIII-206 pp., ill. et cartes in-t. dt 6 en
120 €
coul., demi-toile grise, couv. cons. (rel. post.). (S225). {139893}
1227- SPITZ (Lieutenant Joseph). Histoire du 2e régiment de zouaves. Rédigée d’après des documents inédits
puisés aux archives historiques du Ministère de la Guerre. Deuxième édition. Oran, Perrier, 1901, in-4,
X-554-XXIII-4 pp., front., 12 pl. et 10 cartes h.-t., demi-basane rouge à coins, dos lisse orné de filets dorés,
premier plat de couv. cons. (reliure de l’ époque). Petits accrocs au dos, qqs rousseurs, une page déchirée
250 €
renforcée par du scotch, carte n° 9 déchirée et volante. (486). {150265}
Hanoteau, 188 qui cite la première édition parue à Angers, chez Lachèse en 1898.
1228- SURIREY DE SAINT RÉMY (Pierre). Mémoires d’Artillerie. Seconde édition, augmentée de nouvelles
matières & de plusieurs planches. À Paris, Chez Rigaud, 1707, 2 vol. in-4, [50]-394 pp. et [6]-423 pp., front.,
196 pl., tableaux dépl., veau fauve caillouté, dos ornés à nerfs, roulette dorée sur les coupes (rel. de l’ époque).
2.500 €
Mque aux coiffes, coins usés grossièrement restaurés. (B375). {144783}
Complet du frontispice et des 196 planches comprenant 2 planches ajoutées et 194 planches numérotées incluant les
tableaux, conformes à la table.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6è)
199
MILITARIA  MARINE
1229- SUSANE (Général). Histoire de l’artillerie française. Paris, Hetzel et Cie, 1874, in-12, 444 pp., demi150 €
chagrin vert, dos lisse, filets dorés (reliure de l’ époque). Qqs rousseurs. (488). {111287}
1230- [TAPUSCRIT] - [ACHARD (Henri)]. Manuscrit de Dresde. Dresdner Soldatenblätter. S.l., s.d., (vers
1990), in-4, 46 ff. dactylographiés de texte, et 97 planches d’uniformes en couleurs, occasionnellement
légendées en allemand, en feuilles, dans double emboîtage de toile rouge, pièce de titre noire (reliure
800 €
moderne). Bon exemplaire. (B360). {168817}
Le recueil est formé par une copie, réalisée dans les années 1990 (l’introduction du texte parle de la réunification allemande),
par Henri Achard, d’un manuscrit conservé au Musée de Dresde, et sur lequel les renseignements sont très restreints.
L’original aurait été dessiné de 1809 à 1815 par un témoin saxon des différentes armées, françaises ou alliées, à bivouaquer
alors dans la capitale du royaume de Saxe. Le trait est naîf, voire grossier, et la colorisation, dans la mesure où elle reproduit
celle de l’original, assez sommaire. Mais il ne faut pas le confondre avec le « Manuscrit du camp de Dresde », qui a inspiré
Sauerweid, et qui, lui, est parfaitement traçable jusqu’à sa vente aux enchères à Drouot en 1961. Au demeurant, le tapuscrit
donne quantité d’informations de détail sur chaque uniforme représenté.
L’ensemble se décline en deux parties :
1. Une première série numérotée 1-130 comme dans le manuscrit, mais auxquelles manquent les planches 6 (non reproduite
parce qu’identique à la planche 5), 23, 45, 47, 50, 67, 69 (absentes de l’original reproduit), et 95-119 (correspondant aux
uniformes russes, et dont l’absence n’est pas expliquée). A signaler qu’il y a une planche 35bis, une 48bis, et que 125 et 126
occupent le même feuillet.
2. Une seconde série numérotée I-VI, et correspondant aux planches erratiques, non numérotées, de l’original.
1231- [TAPUSCRIT] - LALAISSE (Hippolyte). Armée française. Second Empire. 1852-1870. S.l.s.d.,
3 parties en un vol. in-folio, [7] ff. de texte (y compris les titres intermédiaires), 42 planches en couleurs
légéndées en français et expliquées par [17] ff. de texte autogrphié (Garde impériale) ; 48 planches en noir et
en couleurs, expliquées par [18] ff. de texte (Troupes à cheval) ; 41 planches en noir et en couleurs, expliquées
par [18] ff. de texte (Troupes à pied) ; soit en tout 131 planches, en feuilles dans double emboîtage de toile
500 €
brique, pièce de titre (reliure moderne). Bon exemplaire. (B360). {168820}
Il s’agit d’un ensemble de copies de planches d’uniformes faites dans les années 1980-90 et inspirées par les suites d’Hippolyte
Lalaisse (chacune des planches est bien légendée « d’après Lalaisse »). On n’a pas ici en effet la reproduction d’une seule des
suites du dessinateur militaire, mais comme un regroupement de ses différents croquis, systématiquement regroupés pour
les régiments de la Garde impériale, ceux des troupes à cheval, et enfin ceux de l’infanterie.
1232- THIROUX. Instruction théorique et pratique d’Artillerie, à l’usage des élèves de l’école militaire de SaintCyr. Paris, À la librairie militaire de Gaultier-Laguionie, 1837, in-8, 427 pp., 19 pl., demi-basane aubergine,
dos lisse orné de filets dorés, monogramme en pied (rel. de l’ époque). Dos passé. Cachet. (B380). {136681}
150 €
« Le cours a été rédigé et lithographié en 1832, d’après un programme donné par le comité d’artillerie. Aujourd’hui que
l’édition est épuisée (...) on ne doit voir dans ce travail qu’un abrégé renfermant tous les documents dont peuvent avoir
besoin, sur les armes et l’artillerie, les officiers d’infanterie et de cavalerie, et non un traité spécial que nous n’aurions pas la
prétention de faire. » dans l’Avertissement.
1233- THOUMAS (Général). Autour du drapeau tricolore, 1789-1889. Campagnes de l’armée française depuis
cent ans. Paris, Le Vasseur & Cie, s.d., in-4, XVI-518 pp., nbses ill. in-t., front., pl., percaline rouge, dos et
120 €
plats ornés, tranches dorées (rel. de l’ éditeur). (S252). {150048}
1234- THOUMAS (Général). Exposition rétrospective militaire du Ministère de la guerre en 1889. Paris,
Launette, 1890, 8 vol. in-folio, avec 18 planches hors-texte (sur 19), et de très nombreuses reproductions en
photogravure (armes, armures, uniformes, coiffures, drapeaux, étendards), demi-perc. rouge, en feuilles,
450 €
sous chemises (rel. de l’ éditeur). (S218). {116226}
Un des 15 exemplaires sur Japon, seul grand papier, de cette superbe publication réalisée à l’occasion de l’Exposition
universelle de 1889. Précieux exemplaire bien complet de la suite à part, réservée au tirage sur Japon, de toutes les
illustrations. Condition particulièrement recherchée pour cet ouvrage dont la qualité des objets reproduits et la finesse des
photogravures font toute la valeur.
1235- TISSOT (Fr.-A. (dit Colonel Tissot-Grenus)). Manuel du général et de l’officier, ou Cahiers militaires
portatifs, contenant une nouvelle idée sur le Génie, des remarques & extraits sur ce qui concerne une Armée
& le service militaire en général, &c. À La Haye, Chez Jules Henri Pott, 1790, in-8, 207 pp., 9 pl. dépl.,
nbx culs-de-lampe, veau blond marbré, dos à nerfs orné de caissons fleuronnés, tranches rouges (reliure de
l’ époque). Ex-libris gravé. Coiffe supérieure arasée, mors et coupes frottées.Traces de mouillures marginales.
250 €
(490). {151352}
Édition pirate non mentionnée par Quérard, de cet ouvrage de synthèse en art militaire dont la dernière édition connue
est de 1785.
LE CURIEUX
200
MILITARIA  MARINE
1236- TITEUX (Eugène). Saint-Cyr et l’Ecole Spéciale Militaire en France. Fontainebleau - Saint-Germain,
depuis leur fondation jusqu’en 1897. Préf. du Gal Du Barail. Paris, Firmin-Didot, 1898, fort gr. in-4,
438 pp., 107 reproductions en couleurs, 264 gravures en noir et 26 plans, demi-chagrin brun, dos à nerfs
600 €
(rel. moderne). (S53). {92654}
Edition originale.
Tiré à 600 exemplaires numérotés, ce grand classique est magnifiquement illustré d’après les aquarelles et dessins de l’auteur.
1237- TREFEU (Etienne). Nos Marins. Vices-amiraux, contre-amiraux, officiers généraux des troupes de la
marine et des corps entretenus. Avec une Préface de F. de Lesseps. Paris, Berger-Levrault, 1888, in-8, X759 pp., ill. in-t., demi-chagrin aubergine, dos à nerfs orné, premier plat titré avec une ancre de marine, tête
150 €
dorée (rel. de l’ époque). Bel exemplaire. (B347). {169348}
Gravures par Langlois et Ginos. La préface est de Ferdinand de Lesseps.
1238- TUPINIER (Baron). Rapport sur le matériel de la Marine, présenté à M. le vice-amiral de Rosamel,
ministre secrétaire d’Etat au département de la Marine et des colonies. Paris, Imprimerie Royale, 1838,
in-8, 459 pp., demi-veau bleu, dos à nerfs orné de guirlandes et de motifs dorés, tranches marbrées (reliure
500 €
de l’ époque). (481). {95691}
Polak, 9278 : « Établissement naval en France, armements et bâtiments armés, approvisionnements des ports, les ouvriers,
les forçats, etc. »
Ex-libris de la bibliothèque de M. le comte Du Pont-Aubevoye d’Oysonville, capitaine de vaisseau.
Bel exemplaire.
1239- TURPIN DE CRISSE (Comte). Commentaires sur les Mémoires de Montécuculi, généralissime des
armées, et grand maître de l’artillerie de l’Empereur. À Paris, Chez Lacombe, Lejay, 1769, 3 vol. in-4, XXI397 pp., frontispice, 17 pl. dépl. ; 438 pp., 18 pl. ; et 523-[3 de privilèges] pp., 8 pl., les planches sur papier
bleuté, veau fauve, dos à nerfs, caissons fleuronnés et dorés, double filet doré sur les coupes, tranches rouges
(reliure de l’ époque). Petits manques et trous de ver sur le mors sup. du T. I, un dos fendillé en pied. Qqs
1.200 €
épidermures sur les plats. Deux coins usés. Bon exemplaire. (475). {149575}
Quérard, La France littéraire, IX, p. 584 : « Montécuculi part des éléments les plus simples, pour s’élever par degrés aux
principes les plus sublimes de l’art de la guerre (...). Les Mémoires de Montécuculi, si utilement commentés, éclaircis et
même étendus dans plusieurs endroits par Turpin de Crissé, forment un corps de doctrine aussi complet que méthodique, en
ce sens que la première partie de cet ouvrage contient les éléments purement abstraits de la science militaire, dont il donne,
dans la seconde, une théorie fondée sur une hypothèse, et qu’il applique dans la troisième à des faits ».
Commentaire par un admirateur de Montecuculi, un des grands capitaines du grand Siècle, qui d’après le compliment de
Voltaire, fut « le seul digne d’être opposé à Turenne ».
Exemplaire complet des 43 planches, dont 21 plans de batailles.
1240- TURPIN DE CRISSE (Lancelot). Essai sur l’art de la guerre. Paris, Chez Prault et Jombert, 1754, 2 tomes
en un fort volume in-4, [8]-443 pp., [4]-3-204 pp., 25 grandes gravures dépliantes, chacune précédée d’une
page d’explication, vélin rigide, dos lisse, nom de l’auteur inscrit à l’encre au dos, tranches rouges (rel. de
l’ époque). Quelques taches sur les plats, planche n°15 détachée et légèrement abîmée. (126). {133440}
1.800 €
Édition originale.
Le comte Lancelot de Turpin de Crissé (1716-1795) fit une brillante carrière militaire et se distingua notamment sur les
champs de batailles d’Allemagne ; son dernier poste fut celui de commandant du fort de Scarpe, à Douai. Son cursus
honorum s’achève par la grand-croix de Saint-Louis en 1787. En 1792, il prit l’exil en Allemagne où il mourut vers 1795.
Membre des académies de Berlin, de Nancy et de Marseille, ses ouvrages sur l’art de la guerre furent très appréciés : son Essai
fut traduit en alle