Le Chantier à l`international Le label Léo Lagrange

Transcription

Le Chantier à l`international Le label Léo Lagrange
Le Chantier à l’international
Le label Léo Lagrange
153 avenue Jean Lolive 93695 PANTIN Cedex
Tél. 01 48 10 65 65 - Fax 01 48 10 65 66
www.leolagrange.org
Préambule :
La Fédération Léo Lagrange a élaboré un label permettant d’assurer la qualité des chantiers
internationaux.
Le label Léo Lagrange signifie :
-
Le respect d’une éthique décrite à travers des principes de base et d’une conception du
Chantier International comme outil d’Education Populaire
Le Chantier International – Léo Lagrange considéré comme une action intégrée à un
projet global de développement local
-
L’accès aux services du réseau Léo Lagrange
-
La mise en place d’une méthodologie de projet spécifique : les 5 phases d’un Chantier
International
Sommaire :
Le chantier international Léo Lagrange – quelques principes de base
Le Chantier International : outil d’Education Populaire
Le Chantier International au service de la coopération décentralisée d’une collectivité
territoriale
Le Chantier International au service de la coopération décentralisée d’une collectivité
territoriale
Le Chantier International : une action intégrée à un projet global de développement local
Présentation du réseau Léo Lagrange – Secteur International
Le portefeuille de chantiers internationaux - Léo Lagrange
Les services du réseau Léo Lagrange au Nord et au Sud
Une démarche éducative inscrite dans la durée – Méthodologie des 5 phases
Les cofinancements des chantiers à l’international
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Le chantier international Léo Lagrange – quelques principes de base
Les caractéristiques de toute action internationale Léo Lagrange :
1. Elle s’inscrit dans une finalité de rencontre et d’échange à égalité entre toutes les cultures
en présence.
2. Elle suppose l’existence préalable d’un partenariat avec une structure d’un ou plusieurs
autres pays.
3. Elle répond aux besoins des partenaires en présence.
4. Elle implique les participants dans la réalisation d’un objectif fixé en commun : formation,
chantier, action éducative, sociale, culturelle….
5. Elle vise à lutter contre les stéréotypes et à rétablir une vision objective du monde.
6. Elle privilégie chaque fois que possible, l’enrichissement des pratiques démocratiques, la
promotion des Droits de l’Homme et la pérennisation des partenariats.
7. Elle s’inscrit dans la perspective du développement durable.
8. Elle bannit l’assistanat, le don sans retour, la charité, l’improvisation.
Le Chantier International : outil d’Education Populaire
Un Chantier International s’intègre à un projet de développement local et doit permettre à
chacun de s’épanouir et de trouver sa place au sein d’un groupe et de la société en général,
notamment par la participation et la prise de responsabilités individuelles et collectives.
Le Chantier International au service de la politique jeunesse d’une collectivité territoriale
Education au développement et à l’action internationale
Dans le cadre d’un projet « Chantier International », l’éducation au développement et à l’action
internationale est une notion transversale et cyclique.
Ce processus se décline, tant au Nord qu'au Sud, suivant trois étapes et sous diverses formes
selon les phases du projet :
! Sensibiliser
" Amener à comprendre
# Amener à agir.
Le Chantier International au service de la coopération décentralisée d’une collectivité
territoriale
Le Chantier International peut constituer un outil de dynamisation dans le cadre d'une
coopération décentralisée déjà actée ou un excellent outil "d'entrée" pour une coopération "à
lancer".
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Le Chantier International : une action intégrée à un projet global de développement local
Le Chantier International doit s’intégrer à un projet global de développement durable,
parfaitement identifié et initié par une association locale.
Dans le cheminement qui mène à sa réalisation, ce projet se traduit par une succession d'actions que l’on peut
qualifier de micro-projets.
Chaque action peut être symbolisée comme un des maillons d'une grande chaîne
représentant le projet de développement dans sa globalité.
Le Chantier International consiste à réaliser une de ces actions (ou plusieurs, en fonction de leur
importance).
Cette présentation sous forme de chaîne, doit permettre aux jeunes de relativiser l'importance de leur
réalisation:
à la fois primordiale (si le maillon manque, la chaîne casse) et modeste (ce n'est qu'un petit maillon d'une longue
chaîne).
Présentation du réseau Léo Lagrange – Secteur International
- Une coordination : la Délégation Fédérale Internationale (DFI)
- 12 Etablissements Régionaux Léo Lagrange (ERLL) sur le territoire français : chaque
ERLL peut accompagner des associations locales, des associations de jeunesse, des
collectivités territoriales sur la mise en place de chantiers internationaux.
- Une coordination Africaine : Léo Lagrange Afrique
- 6 Fédérations Léo Lagrange (FLL) Afrique avec l’appui d’un salarié : BENIN, BURKINA
FASO, MAROC, MALI, NIGER, SENEGAL.
- 4 Fédérations Léo Lagrange Afrique avec des Personnes Ressources Bénévoles – PRB :
CAMEROUN, COTE D’IVOIRE, GABON, CONGO
- Des relations et contacts : TOGO, MAURITANIE, GUINEE CONAKRY, BURUNDI,
RWANDA, REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, ALGERIE …
Le portefeuille de chantiers internationaux - Léo Lagrange
Chaque année, la Fédération Léo Lagrange édite un portefeuille d'une centaine de chantiers
potentiels et activables dans une douzaine de pays en Afrique et au Maghreb.
Ce portefeuille est conçu à partir des propositions des Fédérations Léo Lagrange en Afrique. Ce
concept a nécessité la création d’outils spécifiques (critères de faisabilité, fiche technique
d’identification et questionnaire de mise en oeuvre) et l’application d’une méthodologie
particulière.
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Les services du réseau Léo Lagrange au Nord et au Sud
Ces services sont assurés au Nord par les Etablissements Régionaux Léo Lagrange, au Sud par les Fédérations Léo
Lagrange Africaines, sous la coordination du secteur international de la Fédération Léo Lagrange
Au Nord :
Parrainage des dossiers JSI et VVV /SI du MAE
Accompagnement à l’élaboration du projet « Chantier
International »
Accompagnement lors de la rédaction de dossiers de
demandes de subventions
Des formations :
L’animation, l’encadrement d’un CI est un exercice difficile.
Les animateurs de ces projets doivent être formés sur les
diverses aptitudes, connaissances, compétences (ainsi que
les divers réflexes) qu’implique la mise en œuvre des CI. Il
faut insister sur le fait qu’un projet mal structuré et mal
encadré est un outil déstructurant.
De même les jeunes doivent notamment par le biais de la
formation pouvoir appréhender les différentes phases du CI
, être sensibilisés à l’impact de leur participation …
Au Sud :
Contribution à l’élaboration des demandes
de subventions aux institutions françaises :
- Rédaction des « contenus - partenaire
Sud »
- Envois des documents officiels
obligatoires signés et tamponnés
Au Nord et au Sud :
Mise en place de modules de formation à destination des
animateurs de CI et des jeunes.
Mise en pace et accompagnement de la relation entre les
associations Sud et Nord
Au Sud :
Préparation avec l'association locale de l'action du projet de développement qui sera réalisée
pendant le chantier.
-
Préparation avec l’association hôte de l’organisation logistique et matérielle de l'accueil du
groupe de jeunes français.
-
Participation à l’élaboration du budget prévisionnel en veillant à ce qu’il soit cohérent,
raisonnable et au plus proche de la réalité locale
-
Réflexion avec les partenaires locaux sur la notion d’échanges interculturels ("culture innée" de
ses origines, "culture acquise" de son lieu de vie, ouverture de l’une vers l’autre, échange et
métissage, …) et aux activités appropriées (musique, danse, conte, cuisine, …) à proposer aux
jeunes.
-
Suivi du déroulement du chantier, participation au comité de gestion.
-
Elaboration des bilans financier (journal des dépenses, compte de résultat, facturier) et
descriptif de l’action réalisée, .
-
Suivi du projet / post chantier
Au Nord :
Au retour : débriefing
Accompagnement à la rédaction des bilans en direction des bailleurs de fonds
Tous ces services sont accessibles aux chantiers internationaux labellisés Léo Lagrange correspondant à une gestion
directe par l’ERLL ou à une contractualisation particulière entre un ERLL et une collectivité territoriale.
Toute autre structure peut bénéficier de ces services, une facturation spécifique est alors appliquée par le secteur
international de la Fédération Léo Lagrange.
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Une démarche éducative inscrite dans la durée – Méthodologie des 5 phases
Le Chantier International est une démarche exigeante qui s’inscrit dans la durée. Sa réussite dépend du respect de
plusieurs phases construisant une démarche éducative génératrice de culture, de développement, d'épanouissement
individuel, de liens et de cohésion sociale.
Ces 5 phases ne peuvent se construire et s’articuler qu'autour de l’implication-participation
des jeunes et des partenaires en tant qu’auteurs et acteurs d'un projet.
Phase 1: Identification (2 à 3 mois)
Il s’agit de la constitution du groupe de participants, de l’identification du porteur de projet, du partenaire
local, du projet de développement local.
Cette phase inclut aussi la recherche de financement (dépôt de demande de subventions, etc;).
Phase 2: Préparation (5 à 6 mois)
C’est en grande partie sur cette phase que repose la réussite du projet (des 3 autres phases). Elle doit permettre d’impulser
une véritable dynamique de développement local ici : inscrire le projet dans la vie locale de la commune, du quartier et mobiliser
le plus grand nombre. Elle doit permettre de créer une dynamique et favoriser une cohésion de groupe, de préparer celui-ci au
départ, à la réalisation du chantier.
Cette phase a aussi pour enjeu de faire participer les jeunes au financement du projet : mise en place d’ actions génératrices de
revenus engagement financier personnel, etc.
L’élaboration du programme du séjour en relation avec le partenaire local se négocie sur cette phase.
Phase 3: Réalisation
(environ 3 semaines)
Cette phase met à l’épreuve la coresponsabilité et la cogestion du projet par les partenaires. Concrètement la réalisation du projet
comprend entre autre, la réalisation du chantier, la gestion de la vie quotidienne, les découvertes et échanges interculturels, etc.
Cette phase sollicite la mise en œuvre de compétences spécifiques de la part des animateurs notamment pour la gestion de la régie du
séjour (comité de gestion) et l’accompagnement individuel et collectif des jeunes.
Phase 4: Bilan – Restitution
(2 à 3 mois)
Cette phase comprend la rédaction d’un bilan d’activités (des 3 phases énoncées ci-dessus) et financier du projet (obligatoire
notamment en direction des partenaires institutionnels et associatifs ayant soutenu le projet). C’est aussi l’occasion d’évaluer
l’impact du projet sur les participants, de prendre en compte leurs ressentis et de se pencher sur la mise en place d’actions
d’éducation au développement en direction des habitants du quartier par exemple, etc.
Phase 5: Suivi - Réinvestissement (à moyen et long terme)
Il s’agit de permettre au groupe de participants de rester en contact, de suivre leur itinéraire : un projet de chantier
de solidarité peut se finaliser par la création d’une association, par l’engagement de jeunes dans la vie locale, etc.
Cette phase permet d’envisager les perspectives, à moyen et long terme, à donner au projet, tant au niveau local qu’au
niveau international (en relation avec le partenaire local).
Si elles se succèdent chronologiquement, ces phases n'en demeurent pas moins "imbriquées et interdépendantes".
Par exemple, la phase de restitution doit s’envisager dès la phase de préparation, ou, une réalisation peu satisfaisante
vient probablement d'une phase de préparation bâclée ou d'une mauvaise identification….
La réalisation d'un chantier doit s’envisager sur au moins une année, de l'identification au bilan-restitution
Exemple d'échéancier
pour un chantier devant se dérouler pendant les vacances scolaires françaises en Juillet ou en Août
Année 1
Année 2
Année 3
Oct
Nov
Déc
Identification
Janv
Fév
Mars
Avril
Préparation
Mai
Juin
Juillet
Août
Réalisation
Sept
Oct
Nov
Bilan Restitution
Déc
Janv
Fév
Mars
Suivi Réinvestissement
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Les cofinancements des chantiers à l’international
Deux dispositifs nationaux
Les plus connus et facilement accessibles sont VVV/SI (Ville Vie Vacances Solidarité Internationale)
et JSI (Jeunesse Solidarité Internationale).
Le suivi et la mise en œuvre des programmes VVVSI et JSI relèvent du ministère des Affaires
étrangères qui s'appuie sur un Comité de Suivi, paritaire et consultatif, auquel participent des
associations de jeunesse dont, la Fédération Léo Lagrange.
Les groupes de jeunes ou associations désirant déposer un dossier JSI ou VVSI doivent le faire par
l'intermédiaire d'un parrain. La Fédération Léo Lagrange en fait partie.
VVV/SI (Ville Vie Vacances Solidarité Internationale)
Ce programme a été mis en place en 1991, le ministère des Affaires étrangères ayant été sollicité par le
ministère de la Ville pour qu’il intègre le dispositif interministériel Ville, Vie, Vacances et soutienne des
chantiers de développement dans les pays relevant de sa compétence. Ces projets sont mis en œuvre par
des jeunes "en difficulté" ou issus des quartiers difficiles vivant en France.
L'objet du programme est de permettre à des groupes de 8 à 16 jeunes du nord, de 17 à 25 ans,
majoritairement issus de quartiers défavorisés, accompagnés par deux animateurs, de participer à des
actions internationales d'environ trois semaines dans les pays de la Zone de Solidarité Prioritaire (ZSP) de
la politique étrangère française, voire à des jeunes du sud de participer à des projets collectifs avec des
jeunes du nord en France.
JSI (Jeunesse Solidarité Internationale)
Créé par le MAE en 1997, calqué sur le programme VVVSI, JSI peut répondre aux sollicitations de
l’ensemble des jeunes souhaitant réaliser des projets de « solidarité internationale » quelle que soit leur
situation personnelle.
Ce programme vise à promouvoir des activités collectives, solidaires et durables entre groupes de jeunes de
15 à 25 ans du Nord et du Sud soutenus par des « associations de solidarité internationale » ou des
mouvements de jeunesse, dans un pays de la Zone de Solidarité Prioritaire ou en France. Ce programme est,
comme le précédent, le fruit d’un travail paritaire des pouvoirs publics et des associations, réunis au sein du
Groupe Jeunesse de la Commission Coopération Développement.
Ces activités, à visée sociale et éducative, doivent permettre aux jeunesses du Sud et du Nord de se
rencontrer, de se connaître, d'échanger et d'agir ensemble, dans des logiques de développement.
L'auto financement
L'auto financement du groupe est primordial. Il est souvent révélateur du degré d'implication des jeunes
dans le projet. La plupart du temps, il est légitimement exigé par les bailleurs de fond.
Il peut être collectif (mise en place d'actions génératrices de revenus) et/ou individuel (dons, jobs,
prêts...).
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