Sécheresse du pied :
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Sécheresse du pied :
Santé du pied NOVEMBRE DÉCEMBRE JANVIER 2007 Le magazine de la prévention 3€ no1 Sécheresse du pied : retrouvez votre confort ! Faut-il continuer à faire porter des soutiens plantaires à nos enfants ? Seniors : comment éviter la chute ? édito Gardez vos pieds en bonne santé ! Le réflexe “mal au pied, on consulte un podologue” devrait être aussi automatique que “mal de dents, on va voir le chirurgien-dentiste”. Le podologue peut ainsi intervenir sur une population allant du très jeune enfant à la personne âgée, tant au niveau de la prévention que dans le traitement des conséquences et des causes des affections épidermiques et des ongles du pied ainsi que les troubles de la statique et de la posture. Son observation et son diagnostic lui permettront d’orienter le patient, si besoin est, vers un autre professionnel de santé. Ce magazine, ainsi, ne vous parlera que de la manière de conserver vos pieds en bonne santé tout au long de votre vie. Il traitera des pieds de vos enfants, des vôtres à tout âge, dans toutes les situations (dans la rue, à la maison, au travail, pendant l’activité sportive,...). Il permettra à ceux d’entre vous atteints de certaines affections (comme le diabète notamment) d’éviter de graves complications en suivant des conseils appropriés. 5 fois par an, retrouvez gratuitement le magazine de la santé du pied chez votre podologue, votre pharmacien, votre médecin, dans votre caisse d’assurance maladie ou votre mutuelle. Mais, si vous souhaitez le recevoir chez vous, adressez nous l’abonnement préférentiel présenté en page 28. Le Président de l’Union Française de la santé du Pied Djamel Bouhabib sommaire Chouchoutez vos pieds : au rythme des saisons Sécheresse du pied : retrouvez votre confort ! Pied de l’enfant 4 La fiche conseil Faut-il continuer à faire porter les soutiens plantaires à nos enfants ? 10 Seniors Prenez soin de vos ongles ! 6 Comment éviter la chute ? 9 Sport pour tous 16 Pied à risque Les baskets ? Amies ou 12 ennemies de la santé du pied ? Les conseils du podologue pour la pratique sportive Pied diabétique : pied en danger, pourquoi plus de précautions ? Autour du pied Soins 20 Pieds gonflés, mauvaise circulation, jambes lourdes, existe t-il des chaussettes adaptées ? Comment traite t-on une ampoule ? 18 Vos pieds de A à Z Journée nationale de prévention du 23 mai 2007 23 Ampoule, Artérite des membres inférieurs, Arthrite, Bromhidrose, Cor, Crevasse 24 Pied au féminin Les questions des lecteurs et des internautes 28 Lancement de l’enquête nationale de UFSPP sur le chaussage des Français 30 Quel risque avec mes chaussures à talon ? Le vernis et les ongles La grossesse et le pied 26 Magazine de l'Union Française pour la Santé du Pied 17 rue de l'Echiquier, 75010 Paris [email protected] www.sante-du-pied.org Directeur de la Publication : Djamel Bouhabib Comité scientifique : Denis Jossaume, Claude Huertas, Corinne Ferrari, Muriel Montenvert, Xavier Nauche, Dominique Rouland, Françoise Sault Rédaction : Pic de la Mirandole Conception graphique, mise en page : e.maginère - www.emaginere.fr Impression : Presses de Bretagne CHOUCHOUTEZ VOS PIEDS Sécheresse du pied : retrouvez votre confort ! Nos pieds sont très “pauvres” en glandes sébacées (voir “Bon à savoir”) et la voûte plantaire n’en a même pas. Aussi, à leur niveau, la lubrification n’est due qu’aux seules glandes sudoripares, qui produisent la sueur. Avec l’arrivée de l’hiver et du froid, les menaces s’accentuent et il est encore plus nécessaire de bien protéger votre peau et de l’entretenir. Celle-ci est globalement constituée de trois couches distinctes : l'hypoderme, le derme et l'épiderme. C'est l'épiderme, la partie la plus superficielle de la peau, qui aide à conserver l'hydratation du corps. Pendant l'hiver, cette barrière subit les assauts des intempéries ou même du chauffage excessif. Les pertes hydriques sont alors importantes et la peau, sèche ou déshydratée, manque de ce fait d'élasticité, entraînant des sensations de tiraillement et une certaine rugosité de l’épiderme. 4 Santé du pied >n°01 est un problème presque normal qui touche à peu près tout le monde, à tout âge, à des degrés divers. Le problème se présentera néanmoins différemment sur le visage, les mains, les pieds et le corps, parce que l'état de la peau de ces surfaces varie en fonction de la structure, de la quantité de glandes sudoripares et sébacées ainsi que de la fréquence d'exposition aux intempéries. C’ Les pieds secs : un problème qui concerne tout le monde ... La peau des pieds, comme des mains, peut subir de nombreuses agressions (chaussures, froid, frottements). Les pieds secs constituent ainsi un motif de consultation très fréquent pour les podologues. L’hyper sécheresse va ainsi donner une peau rugueuse et dure, avec des aspects de “terre séchée” et une coloration plus ou moins jaunâtre, sur le dessous du pied, au niveau du talon et de l’avant-pied. Les fissures sont l’une des conséquences de cette sécheresse cutanée qui peut engendrer d’importantes douleurs au niveau des talons. La crevasse est ainsi, souvent, le stade ultime d'une sécheresse cutanée non traitée. Pour éviter ces inconvénients, la peau des pieds doit être bien hydratée. Bon à savoir ! Les glandes sébacées sont des glandes cutanées annexées à un poil et sécrétant du sébum, qui lubrifie le poil à la surface de la peau. Les glandes sudoripares sont les glandes qui produisent ou conduisent la sueur. Sécheresse du pied Les conseils du podologue Pendant l'hiver, les pieds doivent être maintenus au chaud, surtout si la circulation sanguine dans les jambes est insuffisante et si le pied a tendance à être froid. En hiver, préférez les douches aux bains ou, en tout cas, prenez des bains de moins de dix minutes, en utilisant une eau tiède plutôt que chaude. Essayez de vous limiter à deux ou trois bains par semaine en alternant avec des douches. Éviter Les crèmes “pieds secs”, prescrites par votre podologue, jouent ici un rôle déterminant et leur application régulière permet le soulagement des douleurs et aide à la prévention des complications. L’application d’une crème, chaque jour après la toilette, est une bonne habitude à prendre, en tenant compte des préconisations de votre podologue. Généralement, le pied sec va donner lieu à des callosités, à des épaississements épidermiques particulièrement douloureux. Ces kératoses vous sont bien connues même si leur nom varie en fonction de leur localisation : le cor, de forme conique, sur le dessus des orteils, au niveau des 2èmes et 3èmes phalanges l’oeil de perdrix, qui est une lésion des espaces entre les orteils le durillon, qui s’installe sous l’avant-pied l’oignon (hallus-valgus) qui aboutit à faire tourner le gros orteil vers l’extérieur du pied l’ampoule qui débute par une rougeur et se transforme en vésicule avec une sérosité transparente. d’agresser vos pieds avec des savons trop "décapants" type savon de Marseille. Mieux vaut utiliser des savons pour pieds secs de type sur gras par exemple ou des "savons sans savon". Évitez les savons avec parfum. Préférez plutôt un savon gras ou un gel hydratant. Attention : les produits moussants pour le bain peuvent aussi contribuer à la sécheresse de la peau, s’ils ne sont pas adaptés. Surélevez le lit au niveau des pieds de quelques centimètres. Le soir, avant le coucher, suivez le programme suivant : pendant 5 minutes, prenez un bain de pied Comment r etir er les callosités de vos pieds secs ? frottez avec un gant destiné à cet usage pour éliminer les peaux mortes ramollies Vous devez employer chaque jour une crème spéciale pieds secs anticallosités. Celle-ci va hydrater les cellules mortes qui se situent en surface et va, de ce fait, diminuer l’épaisseur de la couche cornée aux talons et sous la voûte plantaire. La crème doit s’appliquer en massant des orteils vers la cheville. Si les pieds sont très calleux, vous devez recourir à l’usage d’une pierre ponce ou d’une râpe et les poncer une à deux fois par semaine. Chaque traitement, néanmoins, est particulier et mieux vaut suivre celui prescrit par votre podologue, en fonction de votre cas spécifique. séchez méticuleusement enfilez des chaussettes de coton et gardez-les toute la nuit pour avoir des pieds soyeux au réveil en traitement d'entretien, massez tous les jours vos pieds avec une crème hydratante. Santé du pied >n°01 5 P I E D D E L’ E N F A N T Faut-il continuer à faire porter les soutiens plantaires à nos enfants ? hez l’enfant, la marche intervient à différents âges, généralement entre 9 et 18 mois. La démarche du bébé devient assurée vers 15-18 mois. Entre 9 mois à 24 mois, le pied grandit rapidement (± 25 mm). Par la suite, jusqu’à 5 ans, il grandit de 1 cm par an environ. Très vite, il faut prendre en compte le risque de déformations à cause du port de chaussures inadaptées. L’enfant, en effet, ne souffre pas d’une chaussure trop petite car la couche adipeuse qui entoure son pied freine sa sensibilité à la douleur. C Pendant cette première période, il est essentiel de laisser au pied de l’enfant la plus grande liberté de mouvement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est conseillé de le faire marcher le plus souvent possible pieds nus. Cette nécessité de liberté de mouvement amène à remettre en cause une idée reçue et un préjugé, aujourd’hui encore largement entretenus par de nombreux fabricants et vendeurs de chaussures, selon lesquels les enfants auraient “besoin d’un soutien plantaire”. Tout au contraire, ajouter un soutien plantaire artificiel n’a aucune justification médicale. L’enfant, à cet âge, a un pied plat physiologique ; il est donc important de ne pas avoir dans les chaussures des soutiens ou voûtes plantaires qui vont gêner le développement naturel des muscles souteneurs de voûte. Jusqu’à 4 ans, laissez leurs pieds tranquilles et libres de leurs mouvements ! 6 Santé du pied >n°01 Progressivement, les muscles et les tendons du pied vont se développer et se renforcer pour arriver à un premier niveau de stabilité autour de l’âge de 4 Soutiens plantaires ans. C’est en particulier à cet âge que l’on peut savoir si l’enfant a ou non les pieds plats et entreprendre alors seulement un traitement approprié. Les indispensables conseils de chaussage pour les jeunes enfants Pour les enfants de 12 à 36 mois, il faut conseiller le port de chaussures dites “premiers pas”. A cet âge le pied de l’enfant est plutôt rond et plat physiologiquement. Les chaussures doivent maintenir le pied avec une tige suffisamment haute. Un galbe du talon de 1 cm est préconisé. Il faut des contreforts asymétriques respectant l’anatomie du pied et assurant un meilleur maintien, notamment de l’arrière pied et de la cheville. Les chaussures ne doivent pas être trop lourdes avec une semelle assez souple, réalisée avec des matériaux de qualité. Le laçage doit être systématiquement préféré aux systèmes de scratch, même si ceux-ci sont plus pratiques lors de la mise en place de la chaussure. L’avantage majeur du laçage est de compenser une tige pouvant ne pas être trop souple ou insuffisamment ajustée à la largeur du pied. donc une tige suffisamment haute et relativement rigide (la tige devant être de préférence en dessous ou au-dessus de la malléole mais en aucun cas sur la malléole pour ne pas créer un point de conflit). Elle doit également couvrir le coup de pied. Par ailleurs, il faut toujours respecter des contreforts asymétriques. Si les fermetures par auto-grippant sont utilisées, il est préférable qu’elles aient un retour. Le bout de la chaussure doit permettre le mouvement des orteils et la mobilité dans tous les sens. La morphologie du pied étant différente chez chaque personne, les voûtes ou soutiens plantaires disposés de façon arbitraire dans les chaussures vont gêner la croissance naturelle des muscles et des ligaments. Pour les enfants âgés de 3 à 5-6 ans environ (pointure allant du 23 au 27), le pied s’affine, la cambrure se forme. Les chaussures doivent assurer un maintien des articulations tibio-tarsiennes et sous-astragaliennes, il faut Il est utile de préconiser dans les chaussures des semelles de propreté amovibles qui pourront éventuellement être remplacées par des orthèses plantaires de correction réalisées par le podologue. P I E D D E L’ E N F A N T ? Le coin de vos questions ? ? A quelle périodicité dois-je changer les chaussures des enfants ? Tout dépend de leur âge. En moyenne, les pieds des enfants grandissent de 2 tailles les quatre premières années de la vie et d’une taille par an ensuite jusqu’à la fin de la croissance. Cependant, le pied de l’enfant peut ne pas grandir pendant une période et changer plusieurs fois de tailles dans une période très courte. Pour s’assurer que les chaussures sont adaptées à la longueur et à la largeur du pied, il faut vérifier les pieds des enfants toutes les 8 semaines environ. Vous pouvez le faire plus souvent si vous voyez qu’il grandit en taille. En général, la période dans laquelle les filles grandissent se situe entre l’âge de 8 et 13 ans, avec un pic à l’âge de 12 ans. Pour les garçons, c’est légèrement plus tard, entre 10 ans et demi et 16 ans, avec un pic vers 14 ans. Ce qui correspond à la puberté. ? Mon bébé a les pieds plats, est-ce normal ? Presque tous les bébés ont les pieds plats quand ils marchent pour la première fois. C’est en partie dû à la posture et lié aux dépôts de graisse qui rendent le pied plat. Lorsqu’un bébé marche, il doit balancer une tête relativement large et difficile à manier sur un torse court. Pour cela, il marche les genoux pliés, les jambes écartées et les pieds tournés vers l’extérieur. Également, le contrôle nerveux de la marche est encore à apprendre et tous ces facteurs combinés donnent une apparence de pied plat. ? Est-ce que je dois acheter un système qui aide à la marche ? Non, un tel système contribue à supporter le poids sur les articulations, ce 8 Santé du pied >n°01 qui est contre nature, inhabituel et ne fait pas partie des conseils de marche. La nature décidera quand le bébé est prêt à marcher. Plusieurs études ont mis en évidence plusieurs explications au fait qu’un enfant marche plus tard. ? Mon enfant semble avoir les genoux “cagneux”, est-ce que je peux faire quelque chose ? Les genoux “cagneux” sont une variante normale de développement entre les âges de 3 et 7 ans. Il y a peu de choses à faire pour modifier ce trouble et, à moins qu’il ne soit excessif, ou que le degré soit différent d’un genou à l’autre, la nature devrait arranger les choses. Souvent le pied s’accomode d’une mauvaise posture en rentrant à l’intérieur et le mieux est de porter une chaussure bien ajustée, rigide, pendant cette période pour réduire la possibilité que cela ne devienne plus conséquent. ? Y a t-il des signes à prendre en compte lorsque j’examine les pieds de mes enfants ? Oui, on peut les classer en 4 groupes : la peau : apparition de zones rouges ou particulièrement rugueuses entre les orteils, sur les voûtes plantaires et sous l’os de la cheville qui indiquent un “pied d’athlète”, surtout si elles sont irritées. La présence de toute marque rouge et/ou ampoule à l’arrière du talon et sur le dessus des orteils signale que les chaussures ne sont pas adaptées. L’apparition de surfaces dures douloureuses sur les plantes des pieds peut indiquer une verrue. les ongles : l’apparition de toute inflammation autour de l’ongle doit être prise au sérieux car cela peut être le signe d’une infection. Votre podologue peut vérifier toute décoloration des ongles des orteils. les déformations : les orteils doivent toujours être droits, en ligne avec le pied et ne doivent pas être recourbés. Le 5ème orteil peut être replié sous le 4ème et le 4ème sous le 3ème orteil mais le gros orteil doit également être droit. la posture : si le pied semble excessivement tourné à l’intérieur ou à l’extérieur, ou si la plante voûtaire paraît plate, surtout si l’enfant se plaint de douleur, l’avis du podologue soit être recherché LA FICHE CONSEIL aspect des ongles, leur forme, leur texture, leur dureté, leur souplesse sont autant de signes ou de signaux précieux de votre état de santé général. La surveillance régulière des ongles des pieds est impérative, car ceux-ci sont menacés d’agressions ou d’invasions en tout genre. Il y a d’abord les champignons microscopiques qui peuvent les infecter en profondeur. 4 millions de Français sont ainsi victimes d’onychomycose, la mycose des ongles dont les sportifs et les personnes âgées constituent une cible de choix. Il y a aussi les chocs répétés qui fragilisent les ongles, occasionnés par le port de chaussures trop étroites ou inconfortables mais aussi par certaines activités, notamment sportives. Ces “bobos”, dont certains sont particulièrement handicapants, sont toujours inesthétiques et douloureux. Dès qu’ils surviennent, la consultation d’un podologue s’impose. Il faut, en tout cas, tout faire pour les éviter et donc prendre soin de ses ongles ! L’ Prenez soin de vos ongles ! si vous avez des ongles fragiles, appliquez des durcisseurs (vernis thérapeutique,...). privilégiez les chaussures confortables, aérées ou en cuir aux baskets et autres chaussures synthétiques et trop fermées. pour prévenir les mycoses, éviter tout traumatisme (comme le port de chaussures trop courtes) ; évitez également de marcher pieds nus dans les endroits chauds et humides, comme les vestiaires, le bord des piscines, les saunas ou les douches collectives... séchez soigneusement vos pieds entre les orteils : les zones humides favorisent le développement des mycoses. en cas de mycoses, lavez séparément bas et chaussettes. consultez votre podologue en cas de douleur ou de toute anomalie. La coupe des ongles Les conseils du podologue coupez régulièrement vos ongles, droit, au carré. brossez vos ongles et les sillons pendant le bain. traitez la transpiration, qui fragilise l’ongle lui-même et son environnement. portez des chaussures adaptées à la forme du pied et à l’activité, pour éviter des chocs répétés sur l’ongle (comme un hématome sousunguéal). Portez une attention particulière à la pointure chez l’enfant. si vous avez des ongles secs et cassants, appliquez des produits hydratants ou une préparation prescrite par votre podologue. Utilisez une pince (personnelle, pas celle de toute la famille) et, pour le biseau, si nécessaire, une lime en carton jetable, de préférence aux ciseaux ou aux coupe-ongles. Commencez par débarrasser les sillons des petites peaux qui les encombrent, sans toutefois créer une accumulation dans les pourtours, qui finirait par vous occasionner des mini cors douloureux. Coupez les ongles droit, au carré, sans attaquer les angles. Enfin, laissez un ou deux millimètres de marge, afin de protéger les orteils de tout frottement. Attention : les coins de l’ongle coupés trop courts sont la cause principale des ongles incarnés. Quels sont les motifs de consultation du podologue ? ongle incarné hématome cor sous et péri-unguéal onychomycose (ongle atteint de champignons) chute d’ongle épaississement de l’ongle (onychogryphose) changement de couleur. Lexique orthonyxie : technique de correction de la forme de l’ongle (par ressort ou résine) orthoplastie : appareillage moulé corrigeant la position des orteils sillon : région de peau bordant latéralement les ongles kératine : substance riche en soufre et sans graisse, donnant à l’ongle sa dureté. onychomycose : mycose de l’ongle provoquée par un champignon microscopique qui se nourrit de la kératine des ongles jusqu’à leur complète destruction. Le traitement des affections de l’ongle est effectué sans douleurs par : micro-moteur, turbine prothèse d’ongle totale ou partielle (résines,...) orthonyxie (fins ressorts protecteurs) orthoplastie (pour éviter les conflits avec la chaussure ou les orteils voisins) Santé du pied >n°01 9 SÉNIORS Seniors : comment éviter la chute ? our une personne âgée, autonomie est souvent synonyme de qualité de vie et de vie à domicile. Or, il peut suffire d’une chute pour passer de la condition d’autono> A Lire : Podologie du mie à celle de dépendance. sujet âgé d’Isabelle Les chutes représentent l’acciHerbaux, Hubert Blain et dent - domestique et nonClaude Jeandel (Editions domestique - le plus courant Frison Roche, 2004), avec pour cette catégorie d’âge (plus notamment les articles de du 70 %). Les probabilités de Louis Olié et Claude vivre un tel accident augmentent Huertas (vice-président de avec l’âge et sont plus imporl’UFSPP) tantes pour les femmes. La majorité de ces accidents se produit dans ou autour de la maison et n’est pas associée à une activité spécifique (jardinage, bricolage, courses, sports et loisirs, ou autre). P Après une première chute, le risque est multiplié par 20 ! la teront 40 % de n se ré p re s t n a lus de 60 e 85 ans seron d s lu p s e L En 2020, les p ). 0 0 ! ntre 20 % en 20 00 000 en 1950 2 e u q t population (co n ie ta ’é tte date. Ils n nt un 2 millions à ce gée représente â e n n o rs e leur p ez la e en raison de u liq Les chutes ch b u p té n s lème de sa té. Un tiers de vi ra important prob g e ll e ti n te hute e leur po u moins une c a fréquence et d t n fo s lu p t s e 65 ans des personne s te u h c personnes de s le , e s et, en Franc cès par an. Le é d 0 0 chaque année 0 12 e d l du sponsables nnuelles du co a s âgées sont re re tu c a fr 0 0 ent 55 0 ues et chutes entraîn rations psychiq é lt a s e d i ss u mais qui peut r e b m to fémur mais a e d r u tion s, avec la pe soi, une restric e d e psychomotrice im st l’e e ne perte d gressif. aller jusqu’à u nfinement pro o c n u t e s té vi d’acti 10 Santé du pied >n°01 Les conséquences des chutes (contusions, hématomes, plaies, douleurs, fractures et hospitalisation) peuvent devenir particulièrement graves avec l’âge, cela à cause d’une fragilité croissante du corps et une détérioration de la solidité des os (ostéoporose). D’une manière générale, plus nous vieillissons, plus nos risques de fracture lors d’une chute augmentent, et cela chez les femmes en particulier. Ce risque devient particulièrement important pour les personnes victimes de chutes répétées. Or, après une première chute, le risque de retomber dans la même année est multiplié par 20. Avec le vieillissement de la population, nous pouvons alors nous attendre à ce que le nombre de personnes âgées qui souffrent des conséquences des chutes augmente dans les années à venir. Par conséquent, la prévention des chutes et des fractures causées par des chutes représente La chute aujourd’hui un objectif prioritaire en matière de santé publique. C’est un réel phénomène de société auquel les professionnels de santé ne peuvent rester indifférents. Les podologues sont particulièrement concernés car une large part de leur activité professionnelle (les soins de pédicurie en particulier) a toujours été orientée vers les personnes âgées. Chacun est conscient que l’autonomie fonctionnelle d’une personne âgée dépend, notamment, de la marche. Or, celle-ci est fréquemment perturbée par des affections bénignes mais handicapantes que des gestes simples de pédicurie et de podologie peuvent facilement améliorer. Malgré leur fréquence et le retentissement qu’elles peuvent avoir sur la qualité de vie, les affections des pieds sont souvent négligées par la personne âgée. Le coup des soins podologiques mal remboursés en est peutêtre en partie responsable. En effet, la “honte” de pieds mal entretenus, l’inacceptation de déformations parfois esthétiques ou, au contraire, l’acceptation de ces déformations et des douleurs engendrées sous prétexte de vieillesse, peuvent aussi expliquer que, spontanément, la personne âgée ne se plaindra pas de ses pieds. Le vieillissement de la population française impose pourtant d’amplifier la démarche de prévention de l’incapacité des personnes âgées. Cette prévention repose sur le diagnostic précoce du vieillissement pathologique. Dans ce cadre, la prévention de la chute joue un rôle essentiel. En effet, l’évaluation permet le dépistage et la prise en charge adaptée des sujets à risque de chute. Comment prévenir la chute ? La chute résulte le plus souvent de l’action combinée des effets du vieillissement, des pathologies et/ou des médicaments affectant la fonction d’équilibre et de facteurs environnementaux. Pour prévenir la chute, on peut donc agir : par le dépistage et le traitement de certaines pathologies (oculaires, neuro-végétatives,...) être légères et faciles à chausser par le dépistage et le traitement des être faciles à fermer affections podologiques, articulaires, ophtalmologiques par le port de chaussures adaptées, tenant bien le pied. par la prudence vis-à-vis de l’utilisation des psychotropes et des hypotenseurs et, d’une façon générale, par une consommation de médicaments modérée et contrôlée par la prévention de la dénutrition, avec l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée par le maintien d’activités physiques par la rééducation des troubles de l’équilibre par l’aménagement de l’habitat de manière à faciliter des déplacements en toute sécurité. avoir une semelle épaisse en Comment se chausser ? Les pieds sont ainsi les “parents pauvres” des préoccupations de soins malgré leur contribution essentielle à l’autonomie et à la qualité de vie. Pour cela, ils doivent notamment bénéficier d’un chaussant adapté. gomme pour assurer un meilleur amorti et large pour assurer une bonne stabilité avoir un talon large pour assurer la stabilité latérale. Pour les femmes, un talon de 2-3 cms est le maximum. avoir une semelle compensée pour les personnes âgées ayant un déséquilibre postérieur. Le port de chaussures standard sera amélioré par la confection, par le podologue, d’orthèses plantaires thermoformées. Les conseils du pod ologue Lavez-vous quotidiennement les pieds avec un séchage minutieux entre les orteils. Évitez les pratiques excessives de bains chauds et prolongés. Si vous êtes diabétique, examinez ou faites examiner votre plante de pied. LES PANTOUFLES : À PROSCRIRE POUR UN USAGE QUOTIDIEN ! Le port des pantoufles par les personnes âgées est extrêmement fréquent (jusqu’à 80 % en institution). Les “porteurs” soulignent les avantages : confort, légèreté, facilité de mise en place. Mais, les inconvénients sont beaucoup plus nombreux. En effet, la pantoufle n’assure pas le maintien du pied et se déforme, avec le temps, surtout au niveau de l’avant-pied. Les pantoufles sont donc à proscrire pour un usage quotidien. LE CHOIX D’UNE CHAUSSURE ADAPTÉE Les chaussures “standard” restent le mode de chaussage le plus utilisé. Quels sont les critères de choix à privilégier ? être confortables, sans couture au niveau de l’avant-pied, et souples être hautes du bout pour pouvoir loger les orteils N’utilisez pas d’objets tranchants (scalpel, lame de rasoir,...) pour enlever cors et durillons. C’est le rôle du podologue. N’utilisez pas de coricides. La coupe d’ongle peut devenir pénible à cause de la forme et de la dureté de l’ongle, confiez-là à votre podologue. Choisissez des chaussures confortables avec des semelles souples et épaisses, maintenues par laçage élastique. Évitez les chaussures ou bas qui serrent le mollet ou la cuisse. En cas de peau sèche, appliquez régulièrement des crèmes hydratantes prescrites par votre podologue. Pratiquez régulièrement la marche qui favorise la circulation Santé du pied >n°01 11 SPORT POUR TOUS La pratique du sport met les pieds à rude épreuve : prenez en s in ! la fin de notre vie, nous aurons parcouru, pas après pas, deux fois et demi le tour complet de la planète. Cette vérité concerne les sédentaires mais elle est encore plus importante chez l’athlète. La pratique du sport sollicite d’une manière intensive le corps, ses articulations, ses muscles, ses tendons. En effet chaque impact au sol génère une onde de choc qui se propage à 200 km/h dans le squelette et les tendons. A chaque foulée, le pied supporte une poussée considérable ; ainsi un athlète d e 75 kg supportera à chaque appui podal : 300 kg, s’il pratique le demi-fond 450 kg, s’il pratique le saut en longueur 1125 kg, s’il pratique le basket-ball (lors de la réception après un smash) Le choc ressenti varie selon le poids du corps, la nature du sol, la vitesse de course. On peut ainsi calculer les conséquences pour un marathonien qui, lui, exécute environ 42 000 foulées lors de son épreuve ! Ces contraintes ne concernent pas que les athlètes puisqu’un simple promeneur de 60 kg marchant sur route un seul kilomètre subit une pression de 60 kg dans chaque pied, soit 80 tonnes de pression au km. Courses, basket-ball, football, rugby… la pratique de ces sports met à rude épreuve l’appareil locomoteur, pouvant entraîner des douleurs aiguës ou récidivantes, des tendinopathies comme de blessures qui surviennent périodiquement. Si c’est naturellement le cas pour un sportif amateur licencié et compétiteur, c’est aussi le cas pour le jogger du dimanche ou celui qui cherche à sauvegarder sa condition physique en faisant “un peu de sport”. A 12 Santé du pied >n°01 Certes, toutes ces affections ne proviennent pas des pieds et d’un appui anormal. Mais le pied est la base de l’équilibre du corps et une désaxation, même minime, qui serait sans incidence chez un non sportif, entraînera souvent chez le sportif des problèmes douloureux au niveau du pied mais également au niveau des genoux, du bassin, de la colonne vertébrale, et cela du fait du caractère répétitif du mauvais appui du pied. Ces mauvais appuis peuvent provenir des pieds euxmêmes (pieds plats, pieds creux, déviation du pied)) ou des chaussures utilisées, qui peuvent être inadaptées ou mal conçues, ou des deux en même temps. Dans tous les cas, la douleur est une véritable sonnette d’alarme de l’organisme. Il faut l’entendre et l’écouter. C’est ici qu’intervient le podologue, un précieux allié des sportifs pour prévenir et soulager les douleurs. Le podologue, un allié précieux pour le sportif Si le sportif est sujet à diverses douleurs survenant lors de la pratique de la course, il est en effet nécessaire d’étudier son appui podal au sol en statique et surtout en dynamique. La plupart des pathologies peuvent être améliorées par le port d’orthèses plantaires thermomoulées en complément, bien évidemment, d’un traitement médical, d’une kinésithérapie, d’une physiothérapie et/ou d’un repos sportif… Le fait de corriger un axe perturbé, de rétablir une meilleure assise plantaire, de détendre une loge mus- culaire trop sollicitée, d’amortir avec justesse, sera toujours, plus ou moins rapidement, plus ou moins totalement, un facteur important d’amélioration. Après un examen podologique minutieux, le podologue pratique différentes études : en charge, de la statique et de la dynamique (marche, sur tapis de marche/course) en décharge de la chaussure de sport. Il réunit ainsi toutes les informations nécessaires pour confectionner des orthèses personnalisées et efficaces. Ces orthèses plantaires thermomoulées pour sportifs, réalisées en charge, sont confectionnées en matériau thermoformable, léger, souple, confortable, amortissant, lavable et imputrescible. Les orthèses sont amovibles et conviennent à toutes les chaussures de même catégorie et pointure. Mais ce ne sont pas de simples semelles de confort : elles sont avant tout correctrices des appuis anormaux qui ont été constatés. Les bas- amies kets : ou ennemies de la santé du pied ? Santé du pied >n°01 13 SPORT POUR TOUS e pied est un organe complexe comportant 28 petits os, plus de 30 articulations et un nombre plus important encore de ligaments, de nerfs, de muscles et de vaisseaux sanguins. Cette extraordinaire architecture plantaire a parfaitement fonctionné jusqu’au jour où s’est imposée la mode des baskets portées en permanence ! Ces chaussures créées initialement pour la course à pied, ont été détournées de leur fonction véritable et sont utilisées comme chaussures de ville par les adolescents et même maintenant par les enfants. Quand aux joggers du dimanche, ils ont du mal à les quitter ! Il est vrai que les formidables progrès de la chaussure de jogging ont habitué les amateurs à enfi- L ler les kilomètres sans trop martyriser leur squelette. Ils se sont naturellement attachés à ces merveilleux amortisseurs de chocs. Mais si cette technologie s’avère extrêmement utile pour supporter les heures de footing ou de randonnée, il en va tout autrement dans la vie de tous les jours. Le pied s’habitue vite au confort, et la souplesse de la semelle lui fait alors oublier ses propres qualités d’amortissement. Dans ces chaussures assez souples, les pieds ont tendance à s’affaisser et à perdre de leur ténacité. Les baskets ne stimulent pas les capitons plantaires qui permettent d’amortir les impacts. Du coup, on les perd sans pouvoir les récupérer, ce qui mène à des douleurs de l’avant-pied. Beaucoup d’ados ne les lacent même pas, ce qui aggrave le risque de troubles statiques. Pour marcher, ils crispent leurs orteils, avec le danger d’entraîner inflammations, tendinites et une mauvaise position des orteils... Dans ce type de chaussures, les mycoses se développent aussi plus rapidement. Un excès de chaleur ramollit la peau, ce qui conduit également à des problèmes d’ongles incarnés. Des champignons peuvent aussi s’attaquer à l’ongle, ce qui est long et difficile à soigner… Le port quotidien est donc totalement à déconseiller ! Il est essentiel d’éviter de porter ses baskets ou des chaus- Prendre une demi voire une poin- ration. Un talc anti-transpirant à l’intérieur des chaussures évitent la macération et le développement des champignons. Avant une grande épreuve sportive, prenez la précaution de consulter votre podologue. Préparation des ongles : Les micro-traumatismes répétés et une mauvaise coupe d’ongles peuvent entraîner des hématomes sous unguéaux et des ongles incarnés. Les ongles doivent être coupés en suivant la forme de vos orteils. Ne pas couper dans les coins, ne pas arracher les ongles et veiller qu’il n’y ait aucun angle saillant. En cas de blessure désinfecter avec un antiseptique et consulter votre podologue. Chaussures et chaussettes : Chaque sport doit être pratiqué avec la chaussure adaptée. La chaussure de sport est un outil technique, élaboré en fonction d’un cahier des charges répondant aux impératifs d’un sport précis et chaque sport a ses spécificités. Pas de chaussures neuves le jour de l’épreuve ni avant une sortie longue. prévoir une paire de chaussures pour chaque activité 14 Santé du pied >n°01 ture en plus. Utiliser des chaussettes adaptées à la discipline avec des coutures camouflées et des matériaux en fonction des températures extérieures (fibres qui gardent au frais ou au sec ou chaud). Prévoyez plusieurs paires de chaussettes les jours de compétition. Règles d’hygiène en cas de problème ne pas laisser traîner mais consulter sans attendre le podologue. bien respecter les règles d’hygiène. éviter les bains de pieds qui ramollissent les tissus et fragilisent la peau, surtout les bains de pieds prolongés dans de l’eau chaude. Bien s’essuyer les pieds notamment entre les orteils bien penser aux problèmes de statique qui ne font que favoriser et amplifier les pathologies. entretenir l’épiderme des pieds : éviter de traiter vous même les durillons, ampoules. D’une manière générale, il est vivement conseillé de consulter un podologue pour tous problèmes, questions, doutes, concernant vos pieds et vos membres inférieurs. PUBLI-RÉDACTIONNEL Michel Bès Responsable du développement commercial de GAN Prévoyance GAN Prévoyance soutient la démarche de prévention de l’Union Française pour la Santé du Pied, notamment en appuyant, sur le terrain, les efforts de l’UFSPP pour associer les autres professions de santé aux actions de sensibilisation des Français à l’importance de la santé du pied. Qu’est ce qui motive votre initiative ? our un assureur, et qui plus est dans le domaine de la prévoyance, la prévention des risques est une démarche essentielle. On ne fera ainsi jamais assez pour développer une “culture de prévention” dans le public, tant il est vrai qu’il vaut toujours mieux prévenir que guérir. En Chine, les médecins sont d’abord rémunérés pour le fait de conserver leurs patients en bonne santé, avant d’avoir à les guérir. La prévention, encore insuffisante P confiance à l’abri des aléas de la vie, en prenant toutes les précautions pour l’avenir. Ce souci de “garantir l’avenir”, nous le retrouvons avec Gan Avenir Enfant qui permet de financer leurs études ou leurs projets de jeunes adultes, si leurs parents ne sont plus là pour les y aider. Le lien, ici, est évident avec les démarches de prévention santé en général, et en particulier celle que mène l’UFSPP. “Garantir l’avenir par la prévention !” dans notre pays où le curatif est encore la priorité essentielle, a démontré son efficacité dans le domaine bucco-dentaire. La santé du pied est aujourd’hui un vaste domaine où doivent converger les efforts de nombreux professionnels de santé. Les podologues de l’UFSPP jouent à cet égard un rôle d’impulsion majeur que nous comprenons et que nous soutenons. Au delà de la compréhension, quels liens avec votre propre action ? L’action de “prévenir” nous réunit naturellement. Pour nous, prévoir, c’est anticiper. C’est notamment ce que nous faisons avec GAN Prévoyance Famille, pour ceux qui souhaitent protéger leurs êtres chers. Ce que nous proposons, c’est de mettre la famille de ceux qui nous font Quelle est votre action spécifique dans le domaine de la santé ? titre ou à un autre, jouent un rôle lié à la santé du pied. Nous proposons aussi un contrat de complémentaire santé, avec Gan Prévoyance Santé, une complémentaire “sur mesure”, avec 5 formules de garanties adaptées à tous les besoins. Précisons notamment qu’au plan bucco-dentaire, nous prenons en charge l’examen annuel de prévention des enfants et leur traitement de prévention jusqu’à 13 ans. Nous leur proposons d’ailleurs, avec GAN Sécurité Professionnel, un contrat particulièrement attractif et adapté à leurs besoins. Gan Prévoyance Prévoyance, Retraite, Santé, Épargne www.ganprevoyance.fr Quels sont vos liens avec les professions médicales et paramédicales ? Ils sont forts et permanents. Nous sommes proches des podologues comme nous le sommes des médecins, des kinésithérapeutes, des infirmières, autant de professions qui, à un Santé du pied >n°01 15 PIEDS À RISQUE Pied diabétique : pied en danger, POURQUOI PLUS DE PRÉCAUTIONS ? Le diabète entraîne une atteinte des artères et des nerfs qui fragilise les pieds. Il peut s’ensuivre des conséquences vasculaires et neurologiques au niveau des pieds, dont le mal perforant est la forme la plus connue. Mais, ces plaies ne sont pas provoquées par le diabète, elles ont une cause déclenchante. Le problème du diabétique réside essentiellement dans le fait que sa perte sensorielle peut l’empêcher ou retarder la prise de conscience des maux dont il souffre. C’est pourquoi, il doit adopter une attitude préventive manifeste, pour éviter ou constater les traumatismes même les plus minimes, comme ceux provoqués par les chaussures. Il doit, dans ce cas, consulter au plus vite son podologue. 16 Santé du pied >n°01 Pourquoi et comment le diabète favorise les plaies des pieds ? Le pied du diabétique est fragilisé par deux grandes causes : l’atteinte des artères et l’atteinte des nerfs. Au niveau des pieds, l’atteinte des artères entraîne une mauvaise circulation sanguine avec pour conséquence un moindre apport en oxygène et en nutriments. Elle se traduit par : une atrophie de la peau, qui est mince, sèche, dépilée, écailleuse avec des fissures au talon, des pieds froids et violacés, des douleurs à l’ensemble du pied, et des plaies pouvant être très douloureuses. L’atteinte des nerfs peut associer, de son côté : des pieds qui deviennent moins sensibles pour le toucher, pour la chaleur, pour le froid et pour la douleur de cause externe, des crampes ou des douleurs, sans cause externe visible, une peau chaude et d’épaisseur normale, qui est soit moite et souple, soit sèche et écailleuse, une modification des points d’appui du pied sur le sol, et des orteils déformés (sans douleurs). des os du pied plus fragiles avec tassements et déformations (sans douleurs). Il est important de souligner que, contrairement à l’atteinte des artères qui entraîne l’apparition de quelque chose (modification de l’aspect des pieds et douleurs), l’atteinte des nerfs n’entraîne pas l’apparition de quelque chose, mais entraîne la disparition de quelque chose (diminution des sensibilités et de la perception de la dou- Pieds à risque leur), ce qui ne conduit donc malheureusement que rarement à la consultation d’un podologue ou d’un médecin pour ce motif. Les pieds du diabétique sont des pieds normaux mais potentiellement fragiles. Les complications augmentent avec l’ancienneté du diabète. Plus il est ancien, moins il est équilibré, plus le risque de complications augmente et notamment la neuropathie (perte de sensibilité). Des déformations (le pied se creuse), des frottements anormaux (durillons, cors, épaississement de la peau) apparaissent et ils sont malheureusement indolores. Avec ces troubles insidieux, le pied devient un pied à risque. Vous marchez sur un bout de verre, vous vous coupez, vous ne le sentez pas. Si vous avez un durillon, vous ne le sentirez pas. Cela finira par atteindre d’autres tissus, puis l’os, provoquant une grave infection. La prévention du pied à risque Mais ces troubles et ces complications peuvent très largement être évités par une véritable démarche de prévention. Le médecin généraliste joue ici un rôle essentiel et, à chaque consultation d’un patient diabétique, il doit regarder ses pieds et évaluer la neuropathie, notamment par le test du mono-filament (un fil de nylon dont l’extrémité est appliquée en différents endroits des pieds). Mais, le patient est l’acteur clé de sa propre santé. Des gestes simples et quotidiens peuvent l’aider à compenser sa perte de sensibilité et à l’alerter sur d’éventuels troubles et complications pour lesquels il devra consulter son médecin généraliste ou son podologue. Le podologue, pour le diabétique, est l’allié privilégié. Il réalise un bilan podologique et, comme le médecin, établit une gradation de l’état du patient par rapport aux risques de complication. C’est bien le “risque” qu’il mesure afin de mettre en place le protocole de soins approprié. La consultation du podologue est naturellement indispensable lorsque le patient diabétique a lui même constaté des petits problèmes comme des callosités aux talons qui peuvent devenir des fissures, ou bien des épaississements de la peau mais aussi par exemple s’il a du mal à se couper les ongles… Mais cette consultation est également indispensable en l’absence même de problèmes constatés. L’indispensable visite annuelle chez le podologue En effet, le patient diabétique doit être suivi en permanence. Une visite annuelle minimum est obligatoire, même si on a un diabète depuis longtemps sans problèmes particuliers au niveau des pieds. Il faut savoir se dire : “tout va bien, mais il faut quand même y aller une fois par an”. C’est un véritable réflexe qu’il faut inculquer : “je vais tous les ans consulter le podologue un peu comme je vais une fois par an chez le dentiste”. Et ceci, même si le chirurgien-dentiste n’intervient que pour un détartrage. Ainsi, avec la visite annuelle chez le podologue, c’est une sorte de garantie de la santé de ses pieds que prend ainsi le patient diabétique ! En dehors de la “mesure” du risque et de l’évolution de la gradation, le podologue réalise les soins nécessaires pour lutter contre l’hyperkératose, contre la couche cornée de la peau, contre l’épaississement de l’épiderme (durillon). Il vérifie les appuis, regarde si la statique est bonne et propose les corrections si nécessaire. Dans tous les cas, il donne ou réitère les recommandations (lire plus loin les conseils à suivre) dans une séance d’éducation du patient afin de prévenir le risque. Les pieds du diabétique : les conseils à suivr e Les soins des pieds du diabétique passent par des gestes simples, quotidiens et par une consultation régulière chez un podologue. inspectez vos pieds tous les jours à l’aide d’un miroir : la plante des pieds, entre les orteils,... signalez immédiatement à votre praticien toute blessure ou coloration inhabituelle. lavez-vous les pieds tous les jours à l’eau tiède et au savon, sans dépasser 5 mn, essuyezles et séchez-les soigneusement. ne coupez pas vos ongles trop courts, coupez-les au carré, en arrondissant les coins, n’utilisez pas de limes métalliques. confiez régulièrement vos pieds au podologue et lui signalant que vous êtes diabétique. ne jamais utiliser des produits coricides vendus en pharmacie. choisissez des chaussettes en fibre naturelle (coton, laine, fil d’Écosse) et changez-les tous les jours. achetez vos chaussures en fin de journée, choisissez-les souples et amples. faites attention aux dangers des brûlures et aux risques d’engelures. ne marchez jamais pieds nus, même à la maison, inspectez l’intérieur de vos chaussures avant de les porter. ne laissez pas s’installer les callosités ; appliquez quotidiennement une crème hydratante sur l’ensemble de vos pieds. Santé du pied >n°01 17 SOINS Les sportifs en savent quelque chose : l’ampoule (ou phlyctène) est une blessure bénigne qui génère une grande douleur. Si vous la laissez s’installer, elle gâchera à coup sûr le plaisir de votre activité. d’abord blanchie et fripée comme lors d’un bain prolongé. On parle d’imbibition de la peau. Puis elle se déchire en mettant à nu les couches profondes du derme. La douleur apparaît alors et est proportionnelle à la surface atteinte. Dans le deuxième cas, la friction commence par faire rougir la peau. La gêne s’intensifie rapidement pour aller jusqu’à la douleur lorsqu’une bulle se forme. C’est le décollement des couches superficielles de la peau. Cette bulle est remplie d’un liquide presque incolore, la lymphe, ou rouge si du sang y est mêlé. Enfin, lorsque la friction se poursuit, la bulle se déchire et laisse le derme sans protection. Comment traite-on une ampoule? POUR ÉVITER L’AMPOULE, IL FAUT ... ANTICIPER ! Les tr ois stades de l a’ mpoule sont donc Une préparation correcte de votre peau avant une randonnée ou une course particulière est à envisager. Plusieurs solutions s’offrent à vous mais pour chacune, il faudra vous y prendre environ trois semaines à l’avance. Ce temps de préparation est nécessaire pour “tanner” suffisamment votre peau et la rendre plus résistante. : L’ASTUCE DE GRAND-MÈRE 1) La peau rougit superficiellement, e se forme, 2) Une bulle de lymph nu. 3) Le derme est mis à 18 Santé du pied >n°01 ne friction excessive est toujours à l’origine de son apparition. Soit parce que votre peau a été fragilisée par une humidité excessive (transpiration importante, ou intempérie), soit à cause d’un échauffement par friction provoquant une brûlure. Dans le premier cas, la peau est tout U Très pratique si vous ne disposez pas d’autres moyens, ou si vous préférez les solutions naturelles, frottez un demi citron sur la plante de vos pieds et sur les zones habituellement fragiles. Laissez sécher cinq minutes et rincez à l’eau courante. A faire une fois par jour pendant trois semaines. Soins Quelle pommade utiliser ? Certaines pommades du commerce permettent de tanner la peau. Elles sont généralement recommandées pour les problèmes de transpiration excessive. Les pommades anti-transpirantes donneront donc de bons résultats, surtout si vous allez rencontrer un terrain humide et chaud, ou si vous transpirez naturellement beaucoup. Vous pouvez demander conseil à votre pharmacien ou à votre podologue. Il existe aussi des traitements paramédicaux. Certains podologues proposent un traitement par “ionophorèse”. mais il est à réserver aux cas de transpiration pathologique. Comment se protéger ? LES CHAUSSETTES Chacun trouve midi à sa porte. Les meilleures chaussettes sont en fibres synthétiques hydrophobes, qui ont tendance à éloigner l’humidité de votre peau. Certains choisissent même de mettre deux épaisseurs. C’est d’ailleurs une astuce technique proposée par un fabricant. Évitez les coutures mal placées et les chaussettes trop grandes. Chaque pli ne manquera pas de vous blesser sur longue distance. Si vous êtes régulièrement blessé au même endroit, nourrissez votre chaussette d’une bonne noisette de crème spécifique antifriction avant le départ. Cela agira comme un réservoir de crème. LES CHAUSSURES Pour résumer la situation, vous avez 95 % de chances, lorsque vous entrez dans un magasin vendeur de chaussures de running, que la chaussure qui vous convienne se trouve là. Vous avez également 95 % de chances de repartir sans ! La mise en relation entre vous et la chaussure, c’est le vendeur qui la fera. Alors choisissez bien votre magasin préféré. Il faut que le vendeur prenne le temps de vous demander ce que vous allez faire de votre chaussure, observe la forme de votre pied et la déformation de vos anciens modèles. Évitez les coutures agressives. Soigner une ampoule ! 1° STADE : LA PEAU NE FORME PAS DE BULLE appliquez une crème antifriction sur la brûlure. réalisez le pansement protecteur Un bon test, essayez-les pieds nus chez vous dès que vous avez fait votre achat. Si certains points vous irritent, il y a fort à parier que vous risquez une ampoule sur longue distance. Pour les longues distances (10 km et plus), prenez une pointure supérieure à la votre. Pour les très longues distances en condition de forte chaleur (Marathon des Sables, par exemple) prenez 2 pointures de plus. Pour éviter l’introduction de sable, les modèles à guêtre du commerce sont généralement insuffisants. Prenez conseil auprès des vieux “briscards” pour connaître les astuces qui vont bien. tel que détaillé dans le texte “pansement de protection”. 2° STADE : LA PEAU FORME UNE BULLE NON DÉCHIRÉE percez à l’aide d’une seringue hypo- dermique stérile, videz le contenu de l’ampoule en l’aspirant avec la seringue, injectez de l’éosine toujours à l’aide de la seringue hypodermique (sensations fortes garanties), videz à nouveau le contenu de l’ampoule, faites un pansement protecteur tel que détaillé dans le paragraphe “pansement de protection”. 3° STADE : LA PEAU EST “À VIF” LES SEMELLES éliminez les lambeaux restant à On parle de semelles pour désigner trois éléments très différents : les semelles d’usure des chaussures (semelles extérieures plus ou moins crantées pour résister à l’abrasion du sol et assurer une bonne adhérence sur le sol). les semelles de propreté (semelles internes servant à accueillir le pied dans des conditions générales de confort). les semelles orthopédiques ou orthèses (faites sur mesure par un podologue). l’aide d’une paire de ciseaux propres lavez la plaie avec du sérum physiologique, désinfectez, appliquez une bonne couche de crème antiseptique et grasse, (Cycatril par exemple) réalisez le pansement protecteur tel que détaillé dans le texte “pansement de protection”. Les endroits les plus souvent touchés sont le talon, la plante des pieds et les orteils. Ces dernières doivent être réalisées par moulage au relief plantaire, et sont destinées à réaligner vos appuis plantaires pour assurer un fonctionnement harmonieux de vos articulations (pieds chevilles, genoux, hanches, dos …). Une prescription médicale et un examen podologique et fonctionnel sont indispensables pour vérifier la qualité de vos appuis. Exemple sur une ampoule située à la face postérieure du talon : l’élément protecteur siliconé est disponible chez votre podologue. Cet élément protecteur apporte les avantages d’une protection optimale, sans adhérer à votre peau et sans la fragiliser par une humidité excessive. Il n’agglomère pas le sable. Les tests ont été réalisés scientifiquement dans des conditions de chaleur et d’hygrométrie au cours d’épreuves de très longue endurance avec des dénivelés positifs et négatifs importants. De mauvais appuis plantaires peuvent en effet générer des pathologies plus ou moins graves, dont les ampoules. Pansement de protection Santé du pied >n°01 19 23 MAI Le 23 mai 2007 : montrez vos pieds à un podologue ! Journée nationale de dépistage et de prévention pour la santé du pied L’UFSPP repart en campagne ! Le 23 mai 2007, se déroulera dans toute la France (200 sites concernés) la 5e édition de la Journée nationale de prévention “Conseils et diagnostic gratuits”. e 21 mai 2003, la première édition avait rencontré un large écho dans la population. Depuis, chaque année, l’intérêt des Français ne n’est pas démenti avec plus de 60 000 consultations émanant pour la plupart de patients qui n’avaient jamais “montré leurs pieds” à un professionnel de santé. Le 23 mai 2007, ainsi, grâce au soutien des médias et à la mobilisation des podologues, un maximum de Français qui n’ont jamais fait le point sur la santé de leurs pieds bénéficieront d’un accueil privilégié par un podologue, dans un des 200 sites publics participants (Caisses Primaires d’assurance maladie, caisses de mutualité sociale agricole, mutuelles, caisses de retraite, mairies, etc...). La liste complète sera publiée sur www.sante-dupied.org, le site web de l’UFSPP, mis à jour jusqu’au dernier moment. La manifestation a comme objectif principal de faire prendre conscience à tous de l’importance que revêt la santé de vos pieds, car, le moins que l’on puisse dire, c’est que les Français ne s’en préoccupent pas suffisamment. Cette situation est particulièrement préjudiciable pour des patients “à risque”, comme les diabétiques ou les personnes âgées. Mais, elle peut avoir des conséquences très négatives pour d’autres catégories de la population. Ainsi, les premières visites des podologues de l’UFSPP dans les écoles L 20 Santé du pied >n°01 montrez vos pieds ! Conseils, dépistage et diagnostic gratuits chez un podologue maternelles ont mis en évidence un état déjà très préoccupant des pieds des bambins, aggravé par un chaussage inapproprié. Le réflexe “santé du pied” ! Il est donc essentiel de provoquer dans la population un réflexe “santé du pied” qui se traduit, dans les faits, par la volonté de “montrer ses pieds” régulièrement à un podologue, un peu comme les Français ont fini par le comprendre vis-à-vis des chirurgiens-dentistes. Chaque Français est donc concerné par cette journée de prévention mais il est important que les parents des enfants de 4 à 6 ans en profitent pour une première consultation d’un podologue. Tous ceux qui pratiquent un sport, les personnes âgées, les femmes enceintes, notamment, bénéficieront de conseils précieux et d’un diagnostic de leur situation. S’agissant des personnes diabétiques, la consultation s’avère INDISPENSABLE (gardons à l’esprit qu’il y a plus de 12 000 amputations par an à cause du pied diabétique). Recevez chez vous la liste d es 200 lieux d e consultations gratuites et les horair es ! Si vous souhaitez recevoir cette liste par mail fin avril prochain, faites-en dès à présent la demande par mail à [email protected]. AUTOUR DU PIED Pieds gonflés, mauvaise circulation, jambes lourdes, existe t-il des chaussettes adaptées ? En circulant dans le corps, le sang doit parcourir 1,5m pour remonter des pieds vers le cœur, effectuant ce qu’on appelle le retour veineux. Notre corps est ainsi parcouru par 300 kms de veines dont la première mission est de ramener le sang au cœur. Lorsque ce retour du sang vers le cœur se fait peu ou mal, une accumulation de sang veineux dans les membres inférieurs peut se produire, entraînant une inflammation des tissus. On parle alors d’insuffisance ou de maladie veineuse. otre mode de vie sédentaire empêche de solliciter suffisamment nos muscles et en particulier ceux du mollet. Le retour veineux devient alors déficient et du sang peut stagner dans les jambes, créant ainsi l’insuffisance veineuse. N Santé du pied >n°01 21 AUTOUR DU PIED La sensation de jambes lourdes s’accompagne souvent de crampes nocturnes, de gonflements des pieds et des chevilles, d’un aspect marbré de la peau et de formation spontanée de bleus et de varicosités. Ce problème est accru chez les personnes âgées, chez les femmes enceintes, chez les personnes alitées (hospitalisées, handicapées…) et lors de longs voyages (avion, train, voiture…). En France, 18 millions de personnes souffrent de leurs jambes, soit 57 % des femmes et 26 % des hommes qui se plaignent de la circulation veineuse de leurs jambes. Ceci représente 1/3 de la population en activité professionnelle et plus de 50 % à l’âge de la retraite. Entre 30 et 70 ans, 40 % de la population se plaint d’insuffisance veineuse et particulièrement de jambes lourdes. Que faire en cas de jambes lourdes ? Il faut en premier lieu soulager puis éviter l’aggravation qui déboucherait sur l’apparition de varices ou de complications. Pour cela, il faut prioritairement améliorer ses règles d’hygiène de vie avec notamment la pratique d’une activité physique régulière et une alimentation équilibrée, avec aussi une bonne hydratation. Il faut éviter toutes les sources de chaleur sur les jambes ainsi que les stations immobiles (debout ou assis). Il faut également éviter les vêtements trop serrés à la taille et aux jambes de même que les chaussures trop hautes ou trop plates (la bonne hauteur, c’est 4 cms). Pour améliorer le retour veineux pendant le sommeil, il est conseillé de surélever les pieds du lit (mais pas plus de 10 cms). Parmi les moyens à privilégier, le port de chaussettes dont les élastiques maintiennent modérément les chevilles et les mollets s’est imposé. Le port de chaussettes, de bas et de bandes de contention qui stimulent la circulation veineuse en exerçant une 22 Santé du pied >n°01 contre-pression au niveau de la paroi des vaisseaux, par une contention progressive de la jambe, est ainsi vivement conseillé. En rentrant le soir, on constatera que les jambes ne portent ni marques, ni veines saillantes au niveau du pied et que les chevilles ne sont pas gonflées. La contention utilise le principe physique de dégressivité avec des pressions maximales en cheville qui diminuent vers le haut. Ce principe, mis au point dans les années 1955/60 a certes prouvé son efficacité pour le traitement des maladies veineuses mais l’idée de pousser ainsi le sang vers le haut paraît actuellement, avec les techniques d’imagerie modernes, très désuète. D’autre part, il paraît inconcevable d’appliquer le même principe de contention (ce qui est fait actuellement) à un malade atteint d’une phlébite, d’un ulcère variqueux ou d’un œdème permanent et à une personne non malade présentant quelques varices, se plaignant de jambes lourdes ou simplement voyageant en avion en vol long courrier. Ce principe de dégressivité est néanmoins devenu tellement immuable qu’il est toujours préconisé et utilisé comme argument publicitaire pour les bas dits de maintien, de prévention ou pour défatiguer les jambes. Des chaussettes “révolutionnaires” ! Un nouveau concept de contention, dit de dégressivité inversée ou de contention progressive, a été depuis développé, avec pour objectif d’améliorer la circulation sanguine et surtout veineuse pour accélérer la récupération et améliorer l’oxygénation du muscle et sa performance. Le principe physique de cette contention était l’inverse de la contention traditionnelle. Les pressions étaient faibles au niveau de la cheville et plus fortes au niveau du mollet. Ces chaussettes “révolutionnaires” ont notamment été adoptées par de nombreux sportifs de haut-niveau. Sur ces bases, certains fournisseurs ont mis au point une chaussette relaxante et antifatigue grand public, avec des pressions moins fortes que les chaussettes destinées aux sportifs, permettant, sans aucun risque, un port continu pendant toute la journée. Ces pressions plus soutenues au mollet favorisent une meilleure circulation veineuse et capillaire et agissent sur l’amélioration significative des sensations de jambes lourdes et douloureuses. Ces chaussettes sont destinées à tous ceux qui ressentent de la fatigue dans les jambes mais également à tous ceux qui ont une activité quotidienne contraignante pour les jambes (piétinements, stations immobiles, transports) et finalement à toutes les personnes qui portent des chaussettes puisqu’elles ont, en plus des qualités des chaussettes classiques du quotidien, une action de prévention. La société Kindy s’est ainsi notamment investie dans une gamme de “chausseto-thérapie” exemplaire. Les chaussettes relaxantes-antifatigue sont obtenues par une méthode de tricotage particulière et brevetée et sont d’ailleurs souvent recommandés par les professionnels de santé (kinésithérapeutes, podologues, angiologues…). D’autres marques ont également développé des produits qui tiennent compte des besoins de santé. C’est notamment le cas des chaussettes DixDoigts, mises au point par un médecin orthopédiste suédois. Dans ce pays, elles sont même prescrites par des médecins et des podologues.. Vendues en France exclusivement en pharmacie, elles ont été notamment conçues pour soulager les jambes lourdes et les pieds fatigués. La rubrique “produits santé”, que vous retrouverez à partir de notre numéro 2, vous informera des différents types de chaussettes qui peuvent convenir à votre situation. Nous reviendrons également, dans notre prochain numéro, sur l’importance de chaussettes spécifiques pour les diabétiques. ABÉCÉDAIRE Vos pieds de A à Z Aa Ampoule Artérite des membres inférieurs Arthrite Aa Ampoule Les ampoules sont des lésions douloureuses remplies de liquide, causées par le frottement ou la pression. Il s'agit ainsi de bulles de la peau, apparues suite à un frottement répété de la chaussure. Cette brûlure est souvent due au port de chaussures neuves, raides ou mal adaptées. Elle peut aussi être causée par une marche exceptionnellement longue, par les plis des chaussettes contre la peau ou par une déformation des pieds. La prévention passe par des chaussures adaptées, sans point de pression (trop petites) et sans déplacements du pied dans la chaussure (trop grandes). . Une fois l'ampoule apparue, on peut soit la laisser telle quelle, soit la percer et y appliquer un antiseptique tannant et un pansement, soit l'enlever et y mettre un pansement mousse. Le podologue va, si nécessaire, retirer la surface de l’ampoule et prescrire un topique local. Il va, notamment, recommander des pansements et des mesures visant à éviter le frottement. Artérite des membres inférieurs L'artérite, c’est une diminution du diamètre des artères qui se bouchent à cause de différents facteurs (cholestérol, tabac...). artériopathie des membres inférieurs provoque de manière progressive l'occlusion des artères irriguant les membres inférieurs. Elle se traduit par une claudication intermittente artérielle des membres inférieurs. Si celle-ci est méconnue ou mal soignée, les lésions vont s'aggraver : ➤ douleurs des membres inférieurs lorsque le sujet est allongé ; ➤ ischémie (perte de vascularisation) musculaire puis cutanée. S’il n’y a pas de prise en charge et de traitement, on peut aboutir à ne nécrose des tissus, une gangrène et une amputation possible.. Cette gangrène survient au niveau des orteils souvent après des soins cutanés intempestifs. Elle se manifeste par une zone noire localisée. Les règles d'hygiène de vie sont primordiales : la marche tous les jours pendant une heure, à une allure lente et régulière, est le meilleur traitement possible. Il faut aussi se laver les pieds tous les jours en insistant entre les orteils, se sécher minutieusement, changer de chaussettes tous les jours ; utiliser des chaussures larges et souples pour que les pieds soient à l'aise, préférer les chaussures de toile par temps chaud ; utiliser deux paires de chaussures, alternées de jour en jour ; couper les ongles des orteils courts et carrés. La consultation du podologue s’impose pour le traitement des ongles incarnés, cors, ou verrues plantaires. Arthrite C’est une maladie invalidante qui se caractérise par une inflammation du cartilage et des articulations du corps. Les symptômes sont : le gonflement d’une ou de plusieurs articulations, 24 Santé du pied >n°01 Le dictionnaire de la santé une douleur ou une gêne chronique dans une articulation, des rougeurs ou échauffement d’une articulation, une mobilité réduite, une raideur au lever et des changements de la peau, avec des irritations et des excroissances. Parce que chaque pied est constitué de 33 articulations et supporte un poids et des pressions considérables, ils sont particulièrement sensibles à l’arthrite. Parmi les mesures qui s’imposent, le podologue prescrira notamment des orthèses plantaires à porter tous les jours. Bromhidrose C’est une transpiration excessive, avec une sueur d’odeur désagréable. La bromhidrose est la conséquence la plus connue de l'hyperhidrose, notamment plantaire et axillaire (aisselles). Les bactéries qui dégradent la sueur produisent une odeur forte et fétide caractéristique qui imprègne les vêtements. C'est un dysfonctionnement des glandes sudoripares qui peut être amélioré par une hygiène rigoureuse et des déodorants. Le pied comporte en effet le plus grand nombre de glandes sudoripares de tout le corps. Leur rôle est de contribuer à une bonne thermorégulation et à l’élimination des déchets (sels minéraux, urée, ...). Le nombre de glandes sudoripares au niveau des pieds est de 143 à 339 par cm2. Le podologue apportera les indispensables conseils de prévention et prescrira un traitement antitranspirant. Cor C’est un amas de peau dure et épaisse qui se forme en général à la suite d’un mauvais chaussage ou d’une surcharge de pression. Cette callosité peut aussi être due à la déformation des orteils avec l’âge, à la rétractation des tendons ou à certains rhumatismes. Un cor n'est autre qu'un durillon avec un centre dur, qui génère une douleur souvent insoutenable et qui peut se compliquer d’une bursite. Le cor se situe le plus souvent sur la face dorsale des orteils. On peut également le localiser entre les orteils (oeil-de-perdrix) ou au bout des orteils, sur le pourtour de l’ongle ou sous l’ongle. Le cor se complique rapidement, entraînant une douleur importante, une boiterie et la formation d’une bursite qui accentue encore plus le phénomène douloureux. Le podologue, après asepsie de la zone, traitera cette hyperkératose puis appliquera si nécessaire un pansement pour diminuer ou supprimer la douleur et l’inflammation. Aa Bb Bromhidros Cc Cor Crevasse Crevasse Cette affection gênante se caractérise par de véritables craquèlements de la peau, survenant dans les callosités du pied (la “corne”). Les crevasses ont deux origines et deux localisations : ➤ au talon, où il y a aussi souvent une surépaisseur de peau, elles sont souvent dues à une peau trop sèche (anhidrose) qu’il faut réhydrater régulièrement, si possible quotidiennement, soit avec de l’huile d’amande douce soit, encore mieux, avec une pommade adaptée et spécifiquement recommandée dans ce type de lésions. ➤ entre les orteils, elles sont liées à un excès d’humidité. Soit une transpiration trop abondante (hyperhydrose), soit un essuyage insuffisant après les bains. Le podologue saura vous donner des conseils judicieux et soigner le plus efficacement possible ces affections douloureuses. Santé du pied >n°01 25 PIED AU FÉMININ Quel risque avec mes chaussures à talon ? Dans l’histoire, le talon haut avait un rôle purement utilitaire. Il permettait à la cavalière de prendre un meilleur appui sur les étriers. A la Cour de Louis XV, la chaussure à talon haut et galbé était à la mode, même si c’était une torture de porter des chaussures obligeant le pied à prendre une position contre nature et dont la pointe comprimait douloureusement les orteils. Les chaussures étaient si hautes que les “élégantes” qui les portaient ne pouvaient marcher sans une canne ! Pas plus de 4 cm Certains modèles de chaussures, essentiellement féminins, sont responsables de nombreuses douleurs et déformations des pieds car ils ne respectent ni leur anatomie ni leur physiologie. Les goûts esthétiques sont trop souvent en opposition avec ceux du confort. La forme effilée de la pointe et la semelle fine de quelques millimètres allègent l’aspect de la chaussure, comme le talon surélevé “avantage” le mollet. Mais, malheureusement, les conséquences sont connues et provoquent différents maux podologiques tels que cors et callosités, hallux valgus («oignons»), orteils en griffe ou marteau, syndrome de surcharge de l’avant-pied. Les répercussions d’une chaussure mal adaptée au pied entraînent aussi souvent des problèmes au niveau de la jambe et de la colonne vertébrale. Les professionnels de santé ne défendent néanmoins pas aux femmes de porter des chaussures à talon haut mais ils attirent leur attention sur des maux de dos et de pieds qui peuvent survenir au bout d’un certain nombre d’années, particulièrement avec des talons de plus de 4 cms. Toute surélévation du talon va entraîner une répartition du poids du corps différente entre l’arrière et l’avant du pied. Une surélévation de plus de 4 cm du talon sera responsable d’une charge excessive sur les têtes métatarsiennes de l’avant-pied, entraînant des douleurs osseuses et même quelquefois des fractures des os métatarsiens mais aura aussi des répercussions sur le capiton plantaire en l’épaississant jusqu’à la for- mation de callosités douloureuses. D’autre part, dans une chaussure à haut talon, le pied glisse en avant et les orteils se trouvent comprimés dans l’extrémité antérieure, les métatarsiens repoussant la première phalange vers le haut avec, comme conséquence, la formation d’orteils en marteau et de cors sur la partie dorsale des orteils. Un talon trop haut peut encore provoquer des douleurs dans le mollet et la colonne vertébrale lombaire. Il diminue la distance entre l’os du calcanéum (os du talon) et le genou. Le tonus musculaire normal du mollet est diminué et sa fonction entravée. Avec le temps apparaissent des contractions et même une rétraction de la masse musculaire qui rendent alors impossible le port de talons bas ou la marche à pieds nus, en raison de tensions douloureuses de la loge postérieure des membres inférieurs. Des douleurs de la colonne vertébrale lombaire peuvent aussi être la conséquence d’un talon trop haut. Il faut enlever régulièrement son vernis à ongles Les ongles ont besoin de respirer et les vernis, il faut le dire, sont légèrement occlusifs. Maintenir ses ongles vernis en permanence est donc un piège à éviter. En effet, constamment masqués par les 26 Santé du pied >n°01 couches successives de vernis, l’aspect des ongles et leur évolution échappent à toute “surveillance” et d’éventuels problèmes ne seront pas dépistés assez tôt. Par ailleurs, l’application de vernis en continu jaunit les ongles. A la fin de l’hiver, vos ongles peuvent de toute manière présenter un inesthétique reflet jaune. Ils ont besoin de “lumière” et veulent respirer à l’air libre. Mieux vaut alors les laissez quelques temps sans vernis et porter des chaussures ouvertes. La grossesse et le pied Lorsqu’une femme est enceinte, le gain de poids combiné à la sécrétion d’hormones détend certains ligaments. Le foetus grandissant, le centre de gravité passe de la région lombaire à l’avant du corps. Aux derniers stades de la grossesse, la femme tend à écarter les pieds pour une meilleure stabilité. Cela impose une contrainte excessive sur les tendons, les muscles et les ligaments des pieds, ce qui peut causer des douleurs ou des problèmes mécaniques, tels qu’un oignon, une tendinite, des ongles incarnés et d’autres états inflammatoires. Parmi d’autres complications courantes, citons le gonflement des jambes, des veines variqueuses, une fatigue des jambes et des crampes. QUE POUVEZ-VOUS FAIRE ? porter des chaussures confortables avec orthèse plantaire utiliser des soutiens plantaires commencer un programme d’exercice recommandés. QUE PEUT FAIRE LE PODOLOGUE ? réaliser un examen clinique conseiller des bas de contention les pieds des femmes enceintes peuvent également enfler et gagner une à deux pointures, ce qui cause une gêne. prescrire des orthèses plantaires évaluer et traiter les problèmes de pieds. QUESTIONS ns sur la Posez toutes vos questio lle de vos santé de vos pieds et ce proches par mail à [email protected]. e de Frédéric, web-podologu ctement re l’UFSPP, vous répond di pouvez en 24 ou 48 heures. Vous r courrier à aussi nous interroger pa uier, 75010 UFSPP, 17 rue de l’Echiq . Cette Paris. Réponse garantie numéro, rubrique, dans chaque extraits de publiera un maximum d’ es. questions et de répons urs te c le s e d s n o ti s e u q s Le et des internautes 9 ongles de mes orteils sont tombés ! Après une randonnée, l’été dernier, 9 ongles de mes orteils sont tombés. Quelles sont les précautions que je devrai prendre à l’avenir ? Jacqueline (aliceadsl.fr) Il est important de bien serrer ses lacets pendant les descentes sinon les orteils vont buter et ... Il faut aussi s’assurer que les chaussures soient de la bonne taille, c’est à dire qu’en général, il est recommandé d’avoir une marge de 5 à 7 mm en avant de l’orteil le plus long. Pour cela, vous devez sortir la semelle de propreté de votre chaussure de randonnée et poser votre pied dessus en charge (debout). Notre bébé a un retard à la marche ! Impossible de me débarrasser de cette callosité derrière le talon ! J’ai un problème d’épaisseur de peau, genre callosités, située derrière les talons et non pas dessous, ce qui est très inesthétique et dont je n’arrive pas à me débarrasser : râper, enlever au scalpel, crème anti callosités, éosine, rien à faire, l’épaisseur se reforme sans arrêt. Évidemment, je ne peux plus aller à la piscine (la zone devient blanche), ni mettre de chaussures ouvertes. Connaissez-vous ce problème et comment y remédier ? Annie (wanadoo.fr) Il y a plusieurs causes possibles : - le contrefort de vos chaussures n’est pas adapté à la forme de vos talons et un frottement existe ... - vos pieds ne sont pas maintenus correctement dans les chaussures et il y a un frottement... - vos calcanéums présentent une “anomalie” et ...frottements... - un problème de transpiration excessive ... - si ce n’est pas bilatéral, il peut s’agir d’une verrue... - si vous avez constaté que, l’été, avec des chaussures ouvertes derrière ou pieds nus, le problème était moins marqué, cela va dans le sens d’un frottement... Donc le mieux est de consulter un podologue. 28 Santé du pied >n°01 Notre bébé de 20 mois sort de chez le pédiatre pour un problème de retard à la marche (elle se tient debout mais ne se déplace pas seule et seulement si on lui tient les mains). Son diagnostic médical est un genuvarum (“60% des enfants de son âge”) et un affaissement de la voûte plantaire, ce pourquoi, il nous a prescrit des semelles thérapeutiques. L’examen de l’articulation coxo-fémorale est nul. Son avis “paramédical” est que notre petite est costaude (“centre de gravité moins facile à trouver”) et peut-être trop satisfaite en termes de prise dans les bras. Il nous a également prescrit (“au cas où”) une radio des hanches. Ceci dit, l’infirmière directrice de la crèche où nous laissons notre fille vient de s’étonner auprès de ma femme que nous ne soyons pas allés directement chez un podologue... Qu’en pensez-vous ? Georges (free.fr) Je comprends votre inquiétude mais il est vrai que nous rencontrons très souvent des enfants qui présentent un genu-valgum associé à un affaissement de la voûte plantaire et ce n’est pas grave. J’ai compris que le pédiatre avait prescrit une paire d’orthèses plantaires donc vous allez nécessairement consulter un podologue qui réalisera un examen précis et vous donnera son avis. Votre fille marchera assez vite et ne voudra plus être portée assez tôt pour que vous puissiez lui proposer vos bras ... Mais il faut penser à son bien être et il est vrai l’encourager à marcher seule. La plaie d’un jeune footballeur ! Je suis éducateur de football d’une équipe de joueurs de 13 ans. J’ai un joueur qui a dû mal s’essuyer les pieds et, de ce fait, il a une infection : petite crevasse, irritation, comment faire pour le soigner ? Éric (hotmail.com) Il faut dans un premier temps qu’il désinfecte avec un antiseptique puis, il doit bien sécher ses pieds et, ensuite, appliquer une crème hydratante tous les jours. C’est surtout la rigueur qui permettra de guérir . Il faut aussi qu’il fasse ses lacets même en dehors du foot car les frottements dans les chaussures accentuent le problème. Un champignon dans un hammam ! J’ai depuis de longues années attrapé, dans un hamamm, un champignon. J’avais une plaque sur tout le pied, je ne l’ai pas soigné car elle a disparu. Mais, depuis, j’ai le pied très abîmé, frippé, et qui me fait souffrir surtout entre les orteils. Je fais des bains de pieds, je les crème mais rien n’y fait. Auriez-vous une solution pour moi ? Est-ce un champignon ou une mycose? Maddy (club-internet.fr) Je vous conseille de consulter un dermatologue afin d’envisager un prélèvement et de définir le germe responsable. Vous aurez ensuite un traitement adapté. En attendant, il est important de bien vous sécher entre les orteils après la douche et d’éviter les chaussures où le pied ne respire pas. Mon ongle va t-il tomber ? Suite à un tournoi de foot, j’ai observé un hématome sur chacun de mes deux gros orteils des pieds. L’un des deux a provoqué le décollement de l’ongle, pas l’autre (pas encore du moins). L’’autre ongle va-t-il se décoller ou l’hématome peut-il se résorber sans chute de l’ongle ? Comment être sûr que la matrice de l’ongle n’est pas touchée ? Dois-je aller voir un podologue ou puis-je attendre que mon ongle repousse sans craindre qu’il “repousse mal” Alain (wanadoo.fr) Il se peut que l’ongle se détache de son “lit” mais ce n’est pas certain. Par contre, je vous conseille de faire en sorte que l’ongle ne “tombe” pas afin de préserver son “lit” (sa place) et ainsi d’éviter tout risque de repousse sous la forme d’ongle incarné. Je pense qu’il sera nécessaire de consulter un podologue si vous ressentez une douleur ou en cas d’inflammation. Le cadet peut-il porter les chaussures de l’aîné ? Est-il dangereux pour le pied du petit enfant de lui mettre des chaussures déjà portées par un autre enfant ? En fait notre problème est de savoir ce qui montre qu’une chaussure est déformée. Souvent on entend que les chaussures portés par l’aîné ne doivent pas être mis au second. Alors que penser ? Laurence (hotmail.com) Il faut que le chaussant soit bien perpendiculaire au sol et que la semelle de la chaussure ne soit pas “usée”, c’est à dire qu’elle soit uniforme, en bref que la chaussure ressemble à une neuve même si elle a déjà été portée, un peu comme un vêtement dont la couleur est passée mais se tient toujours. L’épine du pied du talon ! Je voudrais avoir des renseignements sur l’épine du pied du talon. Que dois je faire ? Paul (netcourrier.com) La douleur que vous devez ressentir est en réalité en relation avec une aponévrosite plantaire, c’est à dire, pour faire simple, comme une tendinite, et donc vous devez la ressentir plus le matin à froid ou à l’effort prolongé. Je vous conseille donc de consulter un podologue qui vous réalisera des orthèses plantaires adaptées et vous serez soulagé. Les orteils douloureux du cycliste ! J’ai 71 ans et en bonne santé. Je m’entraîne en course à pied ou en vélo 3 fois par semaine en moyenne depuis plusieurs années. Quand il fait doux ou chaud (température supérieure à 15/18 degrés), après 1h15/1h30 d’entraînement, mes orteils et avant-pieds deviennent progressivement douloureux par échauffement. J’ai essayé les crèmes anti-frottement, semelles thermoformées, manchons de contention (type Booster), sans résultat. Personne n’a pu trouver la solution à ce problème. Il parait que ce problème n’est pas rare chez les cyclistes. Jean-Claude (yahoo.fr) En effet, ce problème est relativement fréquent . Avez-vous essayé de changer de chaussures de vélo et surtout de chaussant, donc souvent de marque ? Avez vous des problèmes circulatoires ? Est ce que les orthèses plantaires thermoformées ont été réalisées avec un élément dans la partie antérieure du pied et avec une voûte plantaire ? Dans des matériaux durs ou souples ? Avez essayé de changer de chaussettes, soit plus serrées remontant jusqu’aux genoux, soit moins serrées ? Est ce que vous avez changé de vélo ou des réglages ? L’examen clinique a t -il révélé des pieds creux ? Toutes ces questions sont des pistes de recherche et il est évident que la solution ne pourra se trouver qu’à la suite d’un examen podologique complet de la course et sur le vélo. L’opération est-elle la solution miracle ? J’ai une excroissance osseuse à l’extérieur du pied, à cause de ça, j’ai de plus en plus de mal à ma chausser par exemple. J’aurais voulu savoir comment cela s’appelait ? Et si l’opération serait la solution miracle? Cécilia (club-internet.fr) Si cette excroissance se trouve à l’arrière du talon, il s’agit de la “maladie de Haglund” et, en dehors d’un chaussage adapté sans frottement, l’opération reste une solution à envisager et généralement efficace. Santé du pied >n°01 29 1 L’UFSPP lance en 2007 une grande enquête nationale sur les pieds des Français : demandez à participer ! Tous les aspects liés à la santé des pieds des Français seront passés au crible : pointure (avec le sexe, l’âge, la taille et le poids de l’individu), marche, hygiène, état des ongles, coupe des ongles, présence de verrues, cors, durillons, etc..., chaussage, orthèses,...). Votre participation est essentielle car les résultats de cette grande enquête épidémiologique seront corrélés avec les données internationales disponibles. Pour recevoir le questionnaire, indiquez-vous ci-après votre adresse mail (de préférence) ou à défaut votre n° de fax ou votre adresse postale. Je souhaite participer à l’enquête nationale 2007 sur la santé des pieds des Français. Merci de m’adresser le questionnaire : adresse mail : _______________________________________ n° de fax : __________________________________________ adresse postale : _____________________________________ _____________________________________________________ 3 2 Faites examiner les pieds de vos enfants à l’école ! L’UFSPP va mener en 2007 deux expérimentations de visites scolaires pour examiner les pieds des enfants dans deux départements choisis avec le Ministère de l’Education Nationale et la médecine scolaire. Des groupes de 3 podologues bénévoles se rendront dans les classes maternelles et de première année d’école primaire afin d’examiner les pieds des enfants et de les sensibiliser à l’importance de l’hygiène des pieds et d’un chaussage adapté. Un compte-rendu sera adressé aux parents et une bande dessinée remise aux enfants. En dehors de cette expérimentation, les podologues de l’UFSPP sont en mesure de procéder aux mêmes examens partout en France à la demande des enseignants ou des associations locales de parents d’élèves. Si vous souhaitez que cette initiative concerne l’établissement dans lequel vous enseignez ou dans lequel votre enfant est scolarisé, faites en la demande auprès de l’UFSPP, 17 rue de l’Echiquier, 75010 Paris. Abonnez-vous au magazine de la santé du pied et recevez-le chez vous 5 fois par an pour mieux prendre vos pieds en main ! Nom : ______________________________________________Prénom : _____________________________ ou Organisme : ___________________________________________________________________________ Nom du responsable :______________________________________________________________________ Adresse : ________________________________________________________________________________ Code postal : _______________Ville : _________________________________________________________ Je souhaite recevoir gracieusement la Newsletter de l’UFSPP et communique à cet effet mon adresse mail. Adresse mail : ___________________________________________________________________________ Je m’abonne au magazine de la santé du pied, édité par l’UFSPP (5 numéros par an) au tarif de 10 euros l’abonnement et j’adresse un chèque de 10 euros à UFSPP, 17 rue de l’Echiquier, 75010 Paris. 30 Santé du pied >n°01
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