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20/26 JAN 11
Hebdomadaire Province
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L'humeur des chroniqueurs
Simulez, y a rien à voir
I
ncroyable comme elle
ondule ! Un vrai serpent ! A
croire qu'elle a un hula hoop
dans les hanches ! Et puis cette
manière de balancer ses reins
Au fait, y aurait pas
une association de
simulatrices-anonymes-fières-del'etre?
en avant en arrière, ses mouvements avec le ventre, tellement
erotiques ! Perplexe, Linda
regarde le clip de Shakira, en
pensant que ça va pas être simple de s'en inspirer pour rouler
du cul comme elle pour exciter
son bonhomme ! C'est qu'il faudrait qu'elle se secoue parce que
ça commence à faire un bail que
sous la couette il ne se passe plus
grand chose. Un petit bisou fraternel a remplacé le roulage de
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pelle qui met en appétit, avant de
s'endormir chacun à sa place
réservée. Elle devrait laisser sa
main traîner, frôler les zones à
réveiller, prendre l'initiative, mais
elle est bloquée. Avec lucidité,
elle s'interroge. Leurs montées
de sève sont-elles définitivement
mortes avec le temps, les enfants,
la routine ? Ou, est-ce que, sous
les cendres, il y a encore une possibilité de réveiller la bête qui
sommeille peut être encore en
eux ? En fait, Linda reconnaît,
qu'à la longue, ça ne lui manque
pas tant que ça. A l'inverse du
reste, le sexe s'use à force de ne
pas servir ! Et puis, au moment
où finalement le crac-crac est au
programme, ses velléités d'innovation retombent comme un
soufflé-devant le parcours fléché
qui l'attend, identique aux centaines de fois précédentes, avec
des étapes bien prévisibles. Monsieur a ses petites habitudes
qu'elle n'ose plus chambouler.
Même topo d'approche, même
position avec une petite variante
bien basique, même gymnastique, avant le râle en dolbystéréo, en générique de fin. Repu,
le mec débarrassé de son stock
de spermatozoïdes est prêt pour
un gros dodo bordé de satisfaction. Linda, elle, n'est pas mécontente de son jeu d'actrice. Elle est
devenue la reine de la simulation. Quand elle commence à
l'entendre haleter comme un
fumeur de cigarette qui fait son
jogging, elle émet trois, quatre
petits cris que, visiblement il
apprécie. Elle se cale sur ses
mouvements, sur l'accélération
de sa respiration pour finir dans
une apothéose parfaitement
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contrôlée. Monsieur est content,
il a fait jouir madame. Pas une
seconde, il ne peut imaginer que
son plaisir à elle, c'est du toc ! Sûr
de sa méthode, et de son marteau piqueur, comment pourraitil penser que les Sally du film
courent les chambres à coucher.
Pas de cours de formation mais
un don féminin ancestral pour,
au prix du sacrifice de son propre plaisir, ne pas toucher à la
sacro sainte susceptibilité du
mâle. Pas évident d'annoncer
tout de go à son mari que ses
coups de reins n'ont pas réussi à
faire sortir madame de la liste de
ses emplettes. Drôlement plus
excitant la fixette qu'elle fait sur
les pompes qu'elle a repérées la
veille, que ces exercices paresseux, tellement répétitifs. Bien
sûr, Linda reconnaît que c'est à
ce moment-là, qu'elle devrait se
lécher les doigts comme dans les
films X, avant de les planter en
sucettes dans la bouche de son
partenaire, qu'elle devrait se
pétrir les nénés comme de la
pâte à pizza avec un air de poupée au bord de l'extase ou tester
l'élasticité de son périnée. Linda
repense aux chaloupés sensuels
de Shakira. Elle a bien essayé,
seule devant le miroir de sa salle
de bain. Elle n'y arrive pas. Il faudrait qu'elle reprenne la gym,
qu'elle s'inscrive dans un cours
de salsa, qu'elle bûche son kama
sûtra et qu'elle s'achète des
boules de geisha. Finalement,
faire semblant de jouir, c'est
quand même plus facile. Au fait,
y aurait pas une association de
simulatrices-anonymes-fièresde-1'être ?
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LE MICMAC DE LA SEMAIN
La France malade
de son hôpital
••i lors que des millions sont
JA dépensés chaque année pour
A Ades manifestations de prestige
et cérémonies obsolètes qui n'en
valent pas la peine, pourquoi le
domaine de la santé est-il toujours
considéré comme le parent pauvre
de notre société de consommation ?
Il suffit de lire attentivement le livre
témoignage de Diana Josselin pour
s'en convaincre une fois de plus. Au
fil des pages de son ouvrage intitulé
« L'hôpital de la honte », le lecteur
est ainsi confronté à des situations
ubuesques relevant d'un autre
temps et de pays sous développés.
Pourtant, l'action se passe en France,
au sein de différents établissements
et de divers services où l'auteur a
exercé son métier d'aide soignante.
Une noble profession dénaturée par
une politique de santé rétrograde et
inadaptée aux besoins des patients
comme des soignants. En tous
domaines, la France recule, mais en
ce domaine spécifique, elle va carrément dans le mur. Le manque persistant de budget et de personnels
s'avère très préjudiciable à la bonne
marche des affaires, et plutôt que
d'aller vers l'avant, on assiste à un
véritable corne back synonyme de
misère sociale.
Brimades et harcèlement moral
« On est entrain de détruire le service
public», s'indigne Diana Josselin en
dénonçant haut et fort la pression
sur les soignants qui osent dire la
vérité en race et le fait que l'on a
cherché à étouffer les choses ou les
faits pourtant avérés, susceptibles
de déplaire ou de foire tâche en salis-
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sant la réputation de tel ou tel établissement : violences persistantes
envers les patients, brimades non
réprimées, manque d'hygiène, le
manque d'infirmières souvent compense par des aides soignantes inexpérimentées, la déshumanisation
des hôpitaux à cause de soins dispensés à la chaîne et cadences d'enfer, la robotisation des tâches voire
même les vols dans les chambres
des patients. Autant de faits qui
engendrent des conséquences dramatiques : stress, tensions, dépressions, prolifération de maladies
nosocomiales, harcèlement moralMédecine à deux vitesses
Si sur le coup de la colère et du
découragement, elle lance ce cri
d'appel, c est que, malgré tout, elle
aime son métier mais redoute de
voir s'instaurer une médecine à
deux vitesses. « Le pays est en alerte
rouge car son hôpital va mal. La
France est plus que jamais malade de
son système de santé et ce ne sont pas
les nouvelles réformes en vigueur qui
vont y changer quelque chose » ajoute
en conclusion Diana Josselin, dont ce
témoignage d'aide soignante mériterait une plus large diffusion dans
les médias et auprès des élus qui,
trop souvent, se cachent derrière le
«politiquementcorrect» pour ne pas
voir la vérité en face.
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Th.Arzens
« L'hôpital de la honte »
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Vœux : choses vues et... entendues (impartie)
Communauté d'agglomération de la Riviera
Française (CARF). Au
rand dam de certains
lus de la vallée qui
vivent mal la perspective d'être absorbés par
le voisin mentonnais.
veau patron de l'UMP, JeanFrançois Copé, dont la proximité avec Michèle Tabarot est
connue. Le député-maire de
Nice a critiqué la méthode
Copé qui consiste à ouvrir le
débat au sein du parti et à
faire travailler des clubs de
réflexion appelés « think
tanks » pour préparer le pro-
La charge d'Estrosi
contre Copé. Vœux de
la Fédération U M P
dimanche dernier à « Morceaux choiAcropolis à Nice. Eric sis de la litanie
Ciotti, Jean Leonetti et des cérémonies
Christian Estrosi se sont
succédé à la tribune. Les de voeux »
échanges d'amabilité
entre le député-maire de
Nice et son homologue jet politique en vue des élecd'Antibes ont étonné au tions de 2012. « Le premier
moment où le second think tank de l'UMP, ce doit
est, à nouveau, pressenti être le militant », a lancé, en
pour entrer au gouver- substance, l'ancien ministre
nement. De nombreux élus de de l'Industrie qui a d'ailleurs
l'ouest
étaient
absents. Pourtant
annoncée l'avantveille, Michèle
Tabarot s'était
éclipsée après le
comité départemental qui précédait les discours.
Personne n'a mentionné le fait que la
députée-maire du
Cannet avait été
promue
dans
l'équipe dirigeante
de l'UMP à ParisPas étonnant pour
autant : Christian
Estrosi n'a pas
manqué de lancer
quelques piques à
David Lisnard à Cannes le
l'endroit du nou-
Homain
I—^
T
D
u nouveau à l'Est ?
Cérémonie de vœux
le 15 janvier dernier à
Castillon. Le sénateur René
Vestri, les maires Gérard Spinelli (Beausoleil), Stéphane
Cherki (Eze), J e a n - M a r i o
Lorenzi (Sospel), Bernard
Gastaud (La Brigue): tous
étaient là pour écouter le discours du maire, Philippe Rion.
Autour de la galette, c'est le
moment des confidences. Au
menu : l'intercommunalité
dans la Roya. Car, en 2011,
l'Etat peut décider, d'autorité,
du sort des communes qui ne
sont pas organisées en intercommunalité. Tende, La
Brigue, Fontan, Saorge sont
concernés. Le préfet des
Alpes-Maritimes, Francis
Lamy, serait tenté d'intégrer
ces quatre communes dans la
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18 janvier dernier
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De g à d : Richard Comte, Bernard Gastaud, Huguette Layet, Stéphane Cherki, René Vestri
et Gérard Spinelli, à Castillon
annoncé la création de trois sée de la vie publique. Son ligne TGV. « On ne peut pas
groupes de travail (dépen- plaisir à débattre et à échan- développer deux projets ferrodance-solidqrité, justice et ger avec les journalistes n'est viaires en même temps »,
sécurité) au sein de la fédéra- pas feint. C'est ainsi qu'il s'est explique David Lisnard faiexprimé sur quelques sujets sant allusion à la toute
tion des Alpes-Maritimes.
récente position de Christian
Christian Estrosi ne s'est pas chauds.
non plus privé de fustiger Sur l'arlésienne de l'inter- Estrosi prônant u n e ligne
« ceux qui ont les pieds en communalité, il n'a pas caché Nice-Gênes. Quant aux
2011, un œil sur 2012 et pen- que l'année 2011 constitue- échéances municipales de
sent à 2017 », Dans le colli- rait un moment de vérité. 2014, il « se projette » sans
m a t e u r d'Estrosi : les Sinon, l'Etat, comme le pré- pour autant « être candidat
ambitions présidentielles affi- voit la loi, imposera ses vues. aujourd'hui » à quoi que ce
chées de Jean-François Copé. Comme Bernard Brochand, il soit. « Etre candidat, ce n'est
penche p o u r une grande pas une profession ! », lâcheAmbianceagglomération Cannes- t-il, visant explicitement son
Lés confidences de Lisnard. Grasse-Antibes. Le bras droit challenger de droite, Philippe
Déjeuner de presse avec le du député-maire de Cannes Tabarot. Enfin, il ne sait pas
premier adjoint au maire de attend encore qu'on lui s'il figurera dans l'organiCannes. Doté d'un sens démontre les vertus de l'in- gramme de Jean-François
aiguisé de la formule et d'un tercommunalité, notamment Copé à l'UMP. Il ne devrait pas
humour souvent ravageur, sur les économies d'échelle à tarder à être fixé.
David Lisnard est fidèle à lui- réaliser.
même dans cette figure impo- Autre serpent de mer : la
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