Full Text-1 - African Index Medicus
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INTERET SANITAIRE DE LA REGLEMENTATION DES PRODUITS HOMEOPATHIQUES EN CÔTE D’IVOIRE RESUME Auteurs AMARI A.S.G1,2* KOUADIO K.J.C.3 SACKOU K.J.3 KOUADIO L.3 L’homéopathie constitue dans notre système de santé une alternative à la diversification des méthodes de prise en charge thérapeutique telle que préconisée par la stratégie de soins de santé primaires. Afin d’apprécier l’intérêt sanitaire de la réglementation des produits homéopathiques en Côte d’Ivoire, nous avons entrepris de mai 2003 à octobre 2003 une étude épidémiologique transversale dans la ville d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Une enquête a été menée auprès des prescripteurs, les pharmaciens, la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) du ministère chargé de la santé ainsi que les compagnies d’assurance. Services 1- Laboratoire de Il ressort de cette étude que : galénique et législation - la majorité des praticiens qui exercent dans cette spécialité pharmaceutique, UFR des sont diplômés d’homéopathie ; Sciences Pharmaceutiques - la prescription médicale (38,9%) est le premier motif de et Biologiques (UFRSPB), recours à cette thérapie ; Université de Cocody, - la disponibilité des médicaments homéopathiques est 2- Direction de la Pharencore insuffisante ; macie et du Médicament, - l’accessibilité reste encore réservée aux patients ayant Ministère de la santé et un niveau intellectuel élevé (88,1% ont au moins le niveau de l’hygiène publique. d’étude de la classe de seconde des lycées). 3- Département de santé Afin de favoriser la disponibilité des médicaments publique, UFRSPB, Unihoméopathiques, nous suggérons leur réglementation, ce versité de Cocody. qui favoriserait une plus grande importation et une meilleure dispensation. Cette réglementation permettrait également le remboursement des coûts des produits homéopathiques par les compagnies d’assurance. Correspondance La formation des acteurs et l’information du grand public contribueraient également à atteindre les objectifs de santé [email protected]. publique. Mots-clés : Homéopathie, Réglementation, Côte d’Ivoire. Cah. Santé Publique, Vol.5, n°2 - 2006 © EDUCI 2006 SUMMARY Homeopathy constitutes in our system of health an alternative to the diversification of the methods of assumption of responsibility therapeutic as recommended by the strategy of primary care of health. In order to appreciate the medical interest of the regulation of the homeopathic products in Côte d’Ivoire, we undertook from May 2003 to October 2003 a cross sectional study in the town of Abidjan in Côte d’ivoire. A survey was carried out near the prescribers, the pharmacists, the Management of the Pharmacy and the Drug of the ministry in charge of health as well as the insurance companies. It comes out from this study that : - the majority of the experts who exert in this speciality are graduate of homeopathy ; - the medical regulation (38,9%) is the first reason for recourse to this therapy ; - the homeopathic availability of the drugs is still insufficient ; - accessibility remain still held to the patients having a raised intellectual level (88,1% have at least the level of study of the class of second of the colleges). In order to support the availability of the homeopathic drugs, we suggest their regulation, which would support a greater importation and a better dispensation of these products; this regulation would also allow the refunding of the homeopathic products by the insurance companies. The training of the actors and the information of general public would also contribute to achieve the goals of public health. Key words : Homeopathy, Regulation, Côte d’Ivoire. INTRODUCTION Les thérapeutiques traditionnelles selon l’OMS peuvent contribuer à l’objectif de santé pour tous (Conférence de Alma Ata, 1978). Les thérapeutiques qui reposent sur une approche nouvelle de la santé et de la maladie proposent des traitements adaptés, variés et parfaitement supportés. Ceci constitue souvent une réponse privilégiée à une demande grandissante de soins qui présente moins d’effets indésirables et plus respectueuse de l’organisme humain. Parmi elles, l’homéopathie s’est imposée dans l’arsenal thérapeutique de plusieurs pays développés. L’essor de l’homéopathie dans les pays européens est dû non seulement à son efficacité et à son faible coût mais surtout à une réglementation appropriée depuis la fabrication jusqu’à la délivrance des produits homéopathiques (Directive 92/73/CEE, J.O n° 297,92 p. 8). Dans les pays en voie de développement, si l’utilisation de l’homéopathie s’étend progressivement, la reconnaissance officielle de cette méthode thérapeutique n’est pas totalement acquise. L’objectif principal de ce travail est de mettre en évidence l’intérêt sanitaire de la réglementation des produits homéopathiques en Côte d’Ivoire ; plus spécifiquement, il s’agira d’apprécier la distribution, l’accessibilité et la consommation des produits homéopathiques en Côte d’Ivoire et de proposer une réglementation appropriée au bénéfice de la santé publique. Cah. Santé Publique, Vol. 5, n°2 - 2006 © EDUCI 2006 8 METHODOLOGIE L’étude a consisté en une enquête épidémiologique descriptive transversale. Elle a été menée à Abidjan auprès des prescripteurs, des pharmaciens, des patients, des compagnies d’assurance et de la Direction de la Pharmacie et du Médicament du ministère chargé de la santé. Le terme de prescripteurs désigne les médecins (généralistes ou spécialistes), les infirmiers, les sages-femmes diplômés d’homéopathie et dans une moindre mesure les naturothérapeutes, possédant des connaissances en homéopathie, tous aptes à produire une ordonnance prescrivant des médicaments homéopathiques. Le terme de praticiens désigne l’ensemble des acteurs de santé, prescripteurs et dispensateurs, intervenant dans la prescription et la délivrance des médicaments homéopathiques. Les prescripteurs ont été sélectionnés à partir de la liste des inscrits au Diplôme d’Etude Universitaire en Homéopathie (DEUH) de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Pharmaceutiques et Biologiques (UFRSPB) de l’université de Cocody et celle fournie par les officines privées de pharmacie qui délivrent des médicaments homéopathiques. Ont été enquêtés tous les patriciens prescrivant effectivement des médicaments homéopathiques et ayant accepté de participer à l’étude. Les praticiens diplômés ou non en homéopathie ne prescrivant pas cette thérapeutique n’ont pas été inclus, de même que ceux ayant répondu partiellement au questionnaire. Les patients ont été interrogés dans cinq officines sélectionnées parmi celles qui possèdent une gamme complète de médicaments homéopathiques. Ces officines ont été choisies dans les trois communes de la ville d’Abidjan renfermant le plus d’officines disposant de médicaments homéopathiques. Il s’agit de deux pharmacies dans la commune du Plateau, deux pharmacies de la commune de Cocody, et une pharmacie de la commune de Marcory. Cette méthodologie a été adoptée pour éviter les biais d’échantillonnage liés au caractère aléatoire des stocks de médicaments homéopathiques. Les patients ont été sélectionnés parmi les clients venant acheter des médicaments homéopathiques avec ou sans ordonnance et ayant accepté de répondre au questionnaire. Les patients venus acheter des médicaments homéopathiques pour le compte d’un tiers et les patients ayant répondu partiellement au questionnaire n’ont pas été inclus. Les pharmaciens interrogés sont ceux dont les officines disposaient de médicaments homéopathiques et qui ont accepté de participer à l’étude. Les officines ne disposant pas de médicaments homéopathiques ainsi que ceux ne délivrant que quelques spécialités et les pharmaciens ayant répondu partiellement au questionnaire n’ont pas été inclus. La non inclusion des enquêtés ayant répondu partiellement aux questions a permis d’obtenir des réponses complètes et fiables aux questionnaires. L’enquête menée auprès de la DPM a porté sur les demandes d’importation des médicaments du 1er janvier 2001 au 31 juillet 2003. Ont été inclus les factures d’importation comportant des commandes de produits homéopathiques. Les factures ne comportant aucune commande de produits homéopathiques n’ont pas été incluses. AMARI A.S.G. & al : Intérêt sanitaire de la reglémentation des produits... pp. 7-13 9 Douze (12) compagnies d’assurance ont été enquêtées, toutes installées à Abidjan. Le questionnaire a été administré par la méthode d’interview directe après consentement éclairé. Les données recueillies ont été saisies et traitées par le logiciel Epi-info 6.0 et EXCEL XP. RESULTATS Notre échantillon renferme 31 prescripteurs dont 58,1% d’hommes et 41,9% de femmes. 35, 5% sont des médecins spécialistes et 41,9% sont généralistes, les 22,6% se répartissant entre naturothérapeutes, infirmiers et sages-femmes. 54,8% des prescripteurs exercaient dans le secteur privé alors que 45,2% exercaient dans le secteur public. La moyenne d’années d’expérience chez les prescripteurs était de 6,9 ans. 22,9%, 58,1% et 19% avaient respectivement 5, entre 5 et 10 et plus de 10 années d’expérience. 74,1% sont des homéopathes titulaires du DEUH. 22,9% des prescripteurs ont bénéficié d’une formation qualifiante (symposium, enseignement post univer-sitaire, séminaire) et 3% sont autodidactes en homéopathie. 54,8% des prescripteurs interrogés prescrivent les médicaments homéo-pathiques en association avec d’autres méthodes thérapeutiques contre 45,2% qui ont recours uniquement aux médicaments homéopathiques. Les médicaments homéopathiques sont prescrits essentiellement pour leur efficacité (33,7%), pour leur innocuité (31,4%) et jamais pour leur disponibilité. Seuls 12,9% des prescriptions étaient totalement satisfaites. La non disponibilité des médicaments homéopathiques était liée aux ruptures de stocks fréquemment observées à l’officine (67,7%) et au long délai de livraison des produits par les laboratoires fabricants. Nous avons interrogé 59 patients dont 37,2% d’hommes et 62,7% de femmes. 78% des sujets avaient plus de 20 ans. Les enfants de 0 à 15 ans représentaient 15,2% de l’effectif. La moyenne d’âge était de 33 ans. Les patients avaient le niveau d’étude supérieur dans 59, 3% des cas, secondaire dans 28,8% des cas, du primaire dans 8,5% des cas, les déscolarisés représentant 3,4 % de l’effectif. Ces patients utilisent les médicaments homéopathiques depuis 4,8 ans en moyenne. Tableau I : Récapitulation des patients selons leur niveau d’études EFFECTF (N) 2 5 17 POURCENTAGE (%) 3,4 8,5 28,8 Supérieur 35 59,3 TOTAL 59 100,0 NIVEAU Non scolarisés Primaire Secondaire Il ressort de l’étude que 40,7% des patients ont eu leur premier traitement homéopathique à la suite d’une consultation médicale, 27,1% sur conseil d’un tiers et 22% sur conseil à l’officine. Cah. Santé Publique, Vol. 5, n°2 - 2006 © EDUCI 2006 10 61% des patients affirment avoir recours à l’homéopathie en deuxième intention contre 33,9% en première intention. La majorité des patients interrogés (69,5%) ont souscrit à un contrat d’assurance. Cependant, 95,1% des compagnies enquêtées ne remboursent pas les frais d’achats des médicaments homéopathiques. Les ordonnances représentent le principal mode de délivrance des médicaments homéopathiques, l’automédication 32,2% et le conseil en officine 27,9%. Seuls 9,8% des pharmaciens estiment pouvoir satisfaire totalement les clients. Les grossistes répartiteurs privés sont les fournisseurs locaux des officines en produits homéopathiques. Les pharmaciens effectuent en cas de besoin des commandes à l’extérieur sans contrainte particulière. 70% des pharmaciens interrogés ont déclaré ne pas connaître de texte réglementant l’utilisation des produits homéopathiques en Côte d’Ivoire. Cette absence de textes serait due selon 57,4% des pharmaciens à la méconnaissance de l’homéopathie. 50% des compagnies d’assurance interrogées existent depuis plus de 10 ans. 66,6% d’entre elles ont des notions sur l’homéopathie alors que 33,4% reconnaissent ignorer totalement cette thérapeutique. Pour 66,6% de ces compagnies d’assurance l’absence de réglementation est la principale cause du non remboursement, 58% d’entre elles se disent prêtes à rembourser si les médicaments homéopathiques faisaient l’objet d’une réglementation précise. Toutes les compagnies interrogées sollicitent une meilleure information sur l’homéopathie. DISCUSSION La thérapeutique homéopathique peut constituer une méthode alternative dans la prise en charge thérapeutique dans notre système de santé. Plusieurs atouts sont en faveur de son utilisation dans notre pays. Selon JOUANNY J., CRAPANNE JB. et DANCHER H. (1992) l’homéopathie trouve sa place dans le traitement des pathologies courantes de la mère et de l’enfant concernant les affections respiratoires aigues, les maladies infectieuses, les affections dermatologiques (eczéma, verrue), les allergies, les troubles du sommeil et comportementaux à l’exclusion des maladies mentales. Parmi les patients qui ont recours à l’homéopathie, 88,1% ont un niveau d’études au moins égal au niveau d’études secondaire. Ce qui signifie que l’information en matière de santé joue un rôle déterminant dans la gestion du capital santé des individus. L’hypothèse selon laquelle seuls les cadres ayant accès à l’information médicale utiliseraient l’homéopathie incite à élaborer une stratégie qui puisse permette au grand public d’avoir accès à cette information médicale. Par ailleurs il semblerait que le niveau socioprofessionnel élevé des patients demandeurs de traitement homéopathique pousse les pharmaciens à se spécialiser de plus en plus. Les prescripteurs (74,1%) sont des diplômés d’homéopathie ; cela dénote du crédit qu’accordent les médecins à cette thérapeutique. Le médicament homéopathique dans son essence propre repose sur l’individualisation et ne devrait pas se prêter à l’auto prescription. Cependant, l’automédication ne revêt pas un caractère aussi dangereux qu’en thérapeutique allopathique du fait de la spécificité AMARI A.S.G. & al : Intérêt sanitaire de la reglémentation des produits... pp. 7-13 11 du médicament homéopathique qui ne réagit que sur un organisme malade et lui seul car sensibilisé. Toutefois, une collaboration médecin-pharmacien est indispensable dans l’utilisation des médicaments homéopathiques. Celle-ci évite l’automédication abusive ainsi que les risques de confusion des tubes de médicaments chez les patients malgré les couleurs attribuées à chaque dilution par certains laboratoires fabricants. La non disponibilité des produits homéopathiques est essentiellement liée aux difficultés d’approvisionnement des officines par les grossistes répartiteurs. En France la distribution des produits homéopathiques est assurée par les laboratoires eux-mêmes ce qui favorise une plus grande disponibilité de ces produits. L’absence de vulgarisation associée au manque d’information du grand public est aussi à la base du faible développement de l’homéopathie en Côte d’Ivoire. La sensibilisation du grand public a d’autant plus importance que la population, à majorité analphabète, n’a pas accès à l’information médicale. Ainsi l’homéopathie reste-t-elle ignorée par la majorité de la population. Contrairement à la France, les médicaments homéopathiques ne sont pas remboursés par les assurances en Côte d’Ivoire, or selon CHAUVERIN (2000) les produits allopathiques reviennent plus chères aux assurances que les produits homéopathiques pour une affection donnée. L’homéopathie permettrait donc à ces sociétés de faire des économies. L’obstacle majeur au remboursement des médicaments homéopathiques semble être l’absence de réglementation. Selon Christian BOIRON (2004), l’homéopathie n’est pas une autre médecine, il n’y a qu’une médecine. Elle s’appuie sur des compétences acquises, protégées, enseignées par les universités. Elle est cadrée par une déontologie qui nécessite une profonde et délicate réflexion éthique. CONCLUSION L’homéopathie, thérapeutique alternative peut contribuer à l’objectif de santé pour tous en Côte d’Ivoire. Cette étude a permis de mettre en évidence les atouts majeurs favorables à son intégration aux soins de santé primaires. Cependant des problèmes de disponibilité de ces produits existent. Aussi recommandons-nous la réglementation des produits homéopathiques, ce qui favoriserait l’importation, la dispensation et le remboursement par les assurances, la formation de tous les acteurs de santé et l’information du grand public à travers des journées portes ouvertes et autres rassemblements réglementés par la législation pharmaceutique en vigueur. REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES 1- AMENIER L. - Samuel Hahnemann, le père des granules. Psychologie ; Déc 1991 , N°93, pp. 82-83. 2- ANGLADE L. - Homéopathie : petite histoire et grands effets. Psychologie. Déc 1991, n° 93, pp. 79-81. 3- BEODEC M. - L’homéopathie au quotidien. Paris. Ed j’ai lu, 1994. p. 18. 4- CHAUVERIN G. - Improving the evaluation of homeopathy :economic consideration and impact on health. Br homeopath. 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