la rentree litteraire selon genevieve robin

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la rentree litteraire selon genevieve robin
Horaires d’ouverture de la médiathèque
Mardi
13h30-18h30
Mercredi
10h00-12h00
13h30-18h30
Vendredi
13h30-18h30
Samedi
10h00-12h00
13h30-17h00
1er mardi du mois
13h30-19h30
BIBLIOGRAPHIE
LA RENTREE LITTERAIRE
SELON GENEVIEVE ROBIN
http://www.mediatheque-plougastel.net/
La vie amoureuse de Nathaniel P., de Adelle Waldman
L’écrivain new yorkais, Nate Piven est une star
montante. Après une première vie sérieuse et
rébarbative de premier de la classe, suivie de quelques
années de vaches maigres, il vient de signer un contrat
généreux pour un roman. De plus, il ne cesse d’être
sollicité par de nouveaux magazines qui souhaitent le
faire contribuer à leurs dossiers. Quant aux femmes, il
est entouré des plus belles et des plus désirables : Juliet,
reporter économique de haut vol ; Elisa, sa somptueuse
ex-petite amie ; et Hannah, que "presque tous
considèrent comme gentille et intelligente, ou intelligente
et gentille", qui n’a pas son pareil dans les conversations entre amis.
Mais lorsque l’une de ces histoires devient plus sérieuse que les autres, Nate
est contraint de se demander ce qu’il souhaite réellement. Pour qui s’est un
jour demandé pourquoi les hommes font les choses qu’ils font, Adelle
Waldman plonge dans la psyché d’un mâle moderne imparfait, souvent
exaspérant, un jeune homme qui porte sur lui un jugement bien au-delà du
superficiel, mais qui lutte en permanence avec sa propre anxiété, liée aux
femmes.
Il a pourtant l’habitude de les laisser tomber d’une manière qui fait de lui un
emblème de notre époque. De même qu’il apporte un regard de l’intérieur sur
ce qu’un jeune homme pense réellement du sexe, des femmes et de l’amour.
Ce livre prouve que, dans le monde littéraire du XXIe siècle, l’esprit et l’art de
la conversation sont loin d’être morts. L’amour l’est-il ?
Rendez-vous le :
Samedi 13 décembre à 17 heures
à la médiathèque Anjela Duval
pour notre prochain café lectures
« Nature Writing : la littérature des grands espaces »
« Des romans à ciel ouvert pour un genre littéraire à part entière. Ecrire
la nature pour mieux la défendre ». De Thoreau à David Vann en passant
par Jim Harrison, une sélection proposée par Geneviève Robin,
comédienne, les lecteurs* et l’équipe de la médiathèque.
*Pour participer à la sélection, rendez-vous à la médiathèque : nous mettons
à votre disposition une sélection de 20 romans et nous vous invitons à voter
pour celui que vous préférez.
Des extraits des 5 livres préférés des participants seront lus par
Geneviève Robin lors du prochain café lectures.
Toute ressemblance avec le père, Franck Courtès
Ils sont trois, une mère et ses deux enfants, Mathis et
Vinciane, à tenter de survivre après la disparition de
Jacques. Si Mireille s'est figée dans son destin de
veuve d'un héros magnifié, Vinciane, elle, traverse les
océans pour oublier. Quant à Mathis, il enchaîne les
conquêtes et s'abîme dans la séduction. Tous se
débattent mais le fantôme de Jacques rôde, un
fantôme qui épouserait les fantasmes et les
culpabilités de chacun.
Vient un jour pourtant où il faut solder les comptes.
Jacob, Jacob, Valérie Zenatti
Ce Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé en
juin 1944 pour libérer la France. De sa guerre, les
siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres
et frustes, attendent avec impatience le retour de
celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent
aussi que l'accélération de l'Histoire ne va pas tarder
à entraîner leur propre déracinement. L'écriture
lumineuse de Valérie Zenatti, sa vitalité, son
empathie pour ses personnages, donnent à ce roman
une densité et une force particulières.
L’oubli, Frederika Amalia Finkelstein
"Je m'appelle Alma et je n'ai pas connu la guerre. J'ai
grandi en écoutant Daft Punk, en buvant du CocaCola et en jouant à des jeux vidéo sur la Playstation 2.
Un jour, j'ai appris que mon grand-père avait fui la
Pologne quelques années avant la Seconde Guerre
mondiale, avant la Shoah. Ce mot m'a longtemps
agacée : son côté spectaculaire. Mais vendredi soir,
quand je me suis retrouvée face à la petite-fille d'Adolf
Eichmann et qu'elle n'arrivait pas à se remémorer le
nom du camp d'Auschwitz, j'ai ressenti comme une
douleur, elle a duré quelques secondes. Je me suis
rappelé l'exergue de "Si c'est un homme" de Primo
Levi : "N'oubliez pas que cela fut, non, ne l'oubliez pas" ; je crois que je veux
faire exactement le contraire. Oublier tout".
L’amour et les forêts, Eric Renhardt
À l'origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le
rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait
changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des
confidences à l'écrivain, l'entraînant dans sa détresse,
lui racontant une folle journée de rébellion vécue deux
ans plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de
son mari. La plus belle journée de toute son existence,
mais aussi le début de sa perte.
Récit poignant d'une émancipation féminine, L'amour et
les forêts est un texte fascinant, où la volonté d'être libre
se dresse contre l'avilissement.
Peine perdue, Olivier Adam
Constellation, Adrien Bosc
Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les
plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux
événements vont secouer cette station balnéaire de la
Côte d'Azur : la sauvage agression d'Antoine, jeune
homme instable et gloire locale du football amateur,
qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête
inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange
série de noyades et de disparitions.
Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en
villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont
vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingtdeux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par
les drames qui agitent la côte.
36 chandelles, Marie-Sabine Roger
Allongé dans son lit en costume noir, ce matin du 15 février, Mortimer Decime
attend son anniversaire : il aura 36 ans à 11 heures du
matin. Il attend plutôt sa mort, car depuis son arrièregrand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés
le jour de leur 36e anniversaire. Malédiction familiale ? La
poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles
décollées ? Quand ce destin funeste pèse sur vous
depuis la naissance, cela n'incite pas à faire des projets,
comme se marier, engendrer, s'engager avec énergie
dans la vie professionnelle ou même tomber amoureux. A
quoi bon ? Mortimer s'est donc laissé vivre, modestement et sans ambition,
jusqu'à ce dernier anniversaire. En prévision, il a même démissionné de son
travail, mis fin au bail de son appartement et vendu sa voiture... Mais le sort
lui joue un drôle de tour. Car ce 15 février à 11h, Mortimer ne meurt pas. Pour
son malheur, le voici en pleine santé, sans travail et sans appart... et il va lui
falloir désormais vivre vraiment, sans connaître l'heure de sa mort, comme
tout un chacun, en somme !
Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d'Air France, le
Constellation, lancé par l'extravagant Mr Howard Hughes,
accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l'avion ne
répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en
descendant sur l'île Santa Maria, dans l'archipel des
Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien
Bosc dans cet ambitieux premier roman n'est pas tant
comment, mais pourquoi ? Quel est l'enchaînement
d'infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l'avion vers le mont
Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend
"nécessaire" ce tombeau d'acier ? Et qui sont les passagers ? Si l'on connaît
Marcel Cerdan, l'amant boxeur d'Édith Piaf, si l'on se souvient de cette
musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera
retrouvée des années après, l'auteur lie les destins entre eux. Entendre les
morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante huit hommes et
femmes, comme autant de constellations, vie et récit.
Le dernier gardien d’Ellis Island, Gaëlle Josse
New York, 3 novembre 1954. Dans quelques jours, le
centre d'immigration d'Ellis Island va fermer. John
Mitchell, son directeur, resté seul dans ce lieu déserté,
remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal
les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et
Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un très étrange
passé. Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses
défaillances et se sent coupable à la suite d'événements
tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître
de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige. À travers ce récit
résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse, et de
complexité d'un homme face à ses choix les plus terribles.