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N° 68
Juillet-août 2006
1,80€
Le troisième
lundi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
Tourisme :
mais que fait Besançon ?
mais que fait Besançon ?
Dans les entrailles
de la voie
des Mercureaux
OÙ EN EST LE SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT ?
CE QU’IL RESTE À FAIRE.
L’AVIS DES PROFESSIONNELS DU TOURISME.
UNE COMMUNICATION DISCUTABLE.
Un reportage photo de trois
pages pour comprendre comment on prépare le chantier routier de la décennie. Les tunnels
sont percés, la voie des Mercureaux tant attendue devrait ouvrir
d’ici quatre ans.
p. 31 à 33
L’usine
d’incinération
est-elle
dangereuse ?
Le débat est plus que jamais
d’actualité entre les gestionnaires
de l’incinérateur de Planoise et
la communauté scientifique qui
confirme ses craintes concernant l’impact du site bisontin.
Lire le dossier p. 10 à 14
Photo Denis Maraux
Cahier spécial vacances
Lire p. 34 à 37
Les manifestations dans le Grand Besançon,
les idées d’escapades dans le Haut-Doubs
L’événement p. 6-7
Comment vivent les
Gitans à Besançon ?
Un reportage au cœur de la communauté des gens du voyage.
L’agglomération de Besançon
doit leur construire cinq aires
d’accueil.
p. 28-29
Chemisette “MARLBORO” orange - Réf. 37003
Sweat “QUIKSILVER” noir - Réf. 36353
Jean “LEVI’S” mod 1014 - Réf. 36172
Chaussure “GOLA” mod. HERO, blanc - Réf. 36186
Pull “LULU CASTAGNETTE” coton, blanc - Réf. 36326
Débardeur “ZOULOUK”, lycra orange - Réf. 336800
Chemise “GALLICE” coton, blanc - Réf. 36693
Sweat “DIESTER” coton, blanc - Réf. 37154
Chemisette “QUINZE” coton, ciel - Réf. 36946
BESANÇON
75€
97€
129€
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50€
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45€
45€
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48,5€
64,5€
39,5€
25€
12,5€
22,5€
22,5€
50€
CHATEAUFARINE
*
* A partir du 28 juin 2006
EXEMPLES :
PONTARLIER www.stocks25.com
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’INTERVIEW DU MOIS
2
Éditorial
U NESCO
Tourisme
“Le réseau Vauban est l’un
des candidats les mieux placés”
En septembre 2002, la ville de Besançon lançait un ambitieux programme
destiné à doper son tourisme et à renforcer son attractivité. Sept axes de travail avaient été soigneusement ciblés,
déclinés en une quarantaine d’actions
précises. Quatre ans après, où en eston ? Besançon commence timidement
à se débarrasser de ses vieux haillons
d’ancienne ville industrielle de l’Est image pourtant encore très ancrée hors
Franche-Comté - pour enfin commencer à montrer crânement et sans rougir l’étendue de ses richesses. Mais le
statut de région touristique est encore
loin d’être gagné. Parmi la quarantaine
d’actions envisagées, quelques-unes
ont déjà démarré. Par exemple, l’optimisation du service des visites guidées,
la mise en place d’une signalétique touristique dans la ville, la valorisation des
espaces verts, la rénovation du centre
international de séjour ou le lancement
d’une démarche-qualité. Mais l’essentiel, le plus palpable pour le visiteur, n’est
toujours pas en place. Une seule illustration : la création d’aires réservées aux
camping-cars, inexistantes sur le Grand
Besançon ! La Communauté d’agglomération assure se pencher sérieusement sur la question. Un “diagnostic”
est envisagé qui doit aboutir à la réalisation d’un “schéma directeur pour l’agglomération”. Que de lourdeurs et quel
contraste entre un discours par trop institutionnalisé et les préoccupations quotidiennes des acteurs du tourisme ! Veuton vraiment se donner les moyens de
dynamiser ce secteur d’activité qui peine à atteindre un petit 5 % du produit
intérieur brut dans notre région ? Les
richesses patrimoniales et naturelles de
la Franche-Comté mériteraient bien sûr
une plus grande notoriété. Pourtant,
l’argent public ne manque pas : le comité régional du tourisme n’hésite pas à
dépenser 320 000 euros pour cinq petites
semaines de campagne de promotion,
dont la majorité est engloutie dans un
site internet, quand le comité départemental du tourisme peine encore à faire oublier les dérives de l’A.D.E.D. - sa
précédente appellation - rongée par les
dérapages de ses dirigeants. La volonté est là, c’est indéniable. Les moyens
mis en œuvre et la rapidité d’exécution
de ces ambitieux programme concoctés par les élus en charge du dossier
tourisme sont quant à eux plus discutables. Même si la Franche-Comté ne
sera jamais la Côte d’Azur en matière
de tourisme. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
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Rédaction :
Thomas Comte, Solène Davesne,
Jean-François Hauser.
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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85
François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Juin 2006
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, Fabrice Barbier,
Franch’Country Festival, Institut Ledoux, Mairie d’Ornans,
Denis Maraux, Syndicat du Marais de Saône, Yves Petit.
Ambassadeur de
France à l’Unesco,
Jean Guéguinou
s’est rendu fin mai
à Besançon pour
examiner le dossier
présenté par le
réseau Vauban
(photo Yves Petit).
Candidature du Réseau Vauban
Ambassadeur de France auprès de l’Unesco, Jean Guéguinou est l’un des hommes-clefs dans le dossier de classement
au patrimoine mondial de l’Unesco des forteresses du réseau
Vauban, dont la Citadelle de Besançon. Pour lui, le dossier
bisontin est “l’un des mieux placés.”
L
a Presse Bisontine : Combien de candidatures sont
déposées chaque année par
la France auprès de l’Unesco ?
Jean Guéguinou : Depuis
quelques années, chaque pays
ne peut plus présenter que
deux candidatures devant
l’Unesco, à condition que l’une
d’entre elles concerne un paysage naturel. Au niveau du
patrimoine culturel, la France a présenté en 2006 la candidature de la ville de Bordeaux. En 2007, il devrait y
avoir une autre candidature
française.
n’aurait pas été nécessaire
actuellement pour être présenté devant l’Unesco. Cela
l’aurait été il y a 20 ans. Mais
maintenant, les critères ont
évolué.
L.P.B. : Combien y a-t-il de projets français à l’étude ?
J.G. : En tout, une trentaine
de projets ont été inscrits à
l’inventaire de l’Unesco - la
première étape en vue d’une
inscription au patrimoine
mondial (le réseau Vauban
fait partie de cette liste depuis
le début d’année) - et sont
donc des candidats potentiels.
Seuls 40 projets au maximum
peuvent être inscrits chaque
année par le comité de l’Unesco. Cette année, le comité qui
se réunit à Vilnius n’aura pas
à faire de choix limitatif
puisque le nombre de dossiers de candidatures est inférieur à la limite
fixée.
L.P.B. : Quels sont les critères qui
président à la sélection du dossier
porté par la France ?
J.G. : Avant de déposer le dossier devant l’Unesco, il y a
un gros travail préparatoire
à fournir. Pour la France qui
a la chance d’avoir 30 sites
inscrits au patrimoine mondial sur les
“Il faut
800 classés par
l’Unesco, il est impor- que ce soit L.P.B. : Les critères sont
de plus en plus stricts ?
tant de présenter des
candidatures qui ont original.” J.G. : Il est normal
qu’ils le soient car
une véritable valeur
universelle et qui apportent la notion de patrimoine monun plus indéniable par rap- dial est l’un des plus grands
port aux monuments qui sont succès de l’Unesco pendant
déjà inscrits au patrimoine ces trente dernières années.
mondial. L’année dernière, Il faut que les critères soient
par exemple, c’est le centre de plus en plus exigeants.
historique du Havre qui a Dans son choix, l’Unesco met
bénéficié de ce classement. en avant la qualité technique
Or Le Havre est un formi- des dossiers et les disposidable témoignage - certaine- tions envisagées pour mainment le seul en Europe - d’une tenir le site dans l’état qui
ville entièrement pensée par est le sien au moment du clasun architecte, Auguste Per- sement et qu’il ne perde pas
ret, qui a reconstruit le centre sa valeur. Car il y a des sites
en ruine après la seconde qui par le passé se sont dégraguerre mondiale. C’était aus- dés. Aucun n’a encore été retisi la première fois que la Fran- ré de la liste du patrimoine
ce présentait un témoignage mondial mais des problèmes
architectural du XXème siècle. se posent. L’Unesco déclare
Donc, pour que la France pré- alors le site en danger, parsente un dossier, il faut que ce que l’état n’a pas les
ce soit original par rapport à moyens de s’occuper de sa
préservation ou parce qu’une
ce qui existe déjà.
catastrophe naturelle ou un
L.P.B. : Quels sont les atouts du conflit l’en empêche. Parfois,
dossier présenté par le réseau Vau- le site est inscrit en danger
en même temps qu’il est clasban ?
J.G. : L’atout du réseau Vau- sé. C’est ce qui s’est produit
ban est que le dossier est très pour les temples d’Angkor,
au point. Car il faut que tech- au Cambodge. Depuis, il a
niquement tout soit parfait. été retiré de la liste des sites
L’œuvre militaire telle qu’el- en danger, grâce au travail
le a été construite par Vau- effectué sur place. Mais c’est
ban et rassemblée dans le une façon de protéger le patriréseau n’a nulle part moine.
d’exemple similaire. Et
chaque site qui a été retenu L.P.B. : Le patrimoine naturel a
pour faire partie du réseau une place de plus importante…
est lui aussi profondément J.G. : Cela vient d’une presoriginal et représente un cas sion des pays qui ne posséparticulier de l’architecture daient pas de grand patride Vauban. La force de la can- moine culturel mais avaient
didature vient aussi de la au contraire des espaces natulogique du réseau. Quelles rels intéressants de rééquique soient les vertus de librer la liste en faveur du
l’œuvre de Vauban à Besan- patrimoine naturel. Et le but
çon, il est certain que cela de la règle des deux candi-
datures par pays dont un seul
site culturel vise à faire passer de plus en plus de sites
naturels. Dans le monde, de
moins en moins de pays n’ont
pas de sites classés au patrimoine mondial. Ceux qui restent ne l’ont souvent pas
demandé. C’est par exemple
le cas de la Birmanie dont le
patrimoine culturel lui permettrait de figurer sur la liste de l’Unesco mais qui n’a
pas envie de voir une organisation internationale s’immiscer dans sa gestion de son
patrimoine.
L.P.B. : Quelles sont les chances
de la candidature du réseau Vauban ?
J.G. : Je ne peux pas me prononcer sur cette question.
Mais parmi les sites français,
le réseau Vauban est l’un des
mieux placés. Il est un de
ceux qui remplissent le mieux
les critères. La France n’a
pas présenté chaque année
un dossier à l’Unesco. En
2001, elle a présenté la candidature de la ville de Provins. Puis pendant deux ans,
elle n’a pas posé de dossier,
parce qu’aucun n’était suffisamment mûr.
L.P.B. : Y a-t-il un dossier suffisamment mûr pour être présenté
en 2007 ?
J.G. : À mon avis, sur les trente, il n’y en a pas plus de trois
qui sont à même d’être présentés.
L.P.B. : Lesquels ?
J.G. : Sans aucun doute, parmi eux, il y a le dossier qui
porte sur l’œuvre de Le Corbusier. C’est un dossier très
complexe, car pour être significatif, il doit être à dimension internationale et
reprendre des créations de
l’architecte dans plusieurs
pays.
L.P.B. : Quel est votre rôle en tant
qu’ambassadeur auprès de l’Unesco dans le processus de sélection ?
J.G. : Au niveau français,
quand les dossiers se préparent, mon rôle est de donner
un avis en tenant compte de
ce que l’on sait des sensibilités des membres du comité
de l’Unesco. Dire que dans ce
contexte spécifique, telle ou
telle candidature me paraît
plus appropriée que l’autre,
car elle tient mieux compte
de l’état d’esprit du comité.
Ce comité est composé de 21
États, qui sont renouvelés
tous les quatre ans. Pour le
moment, la France n’y siège
plus. Je fais aussi partie du
comité national qui est chargé de sélectionner le projet
qui sera porté par la France. I
Propos recueillis
par S.D.
ZAC CHATEAUFARINE BESANÇON
Tél. 03 81 41 11 41
www.cuisinella.com - E-MAIL : [email protected]
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
4
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient
sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
Accès à Châteaufarine :
les commerçants font leurs propositions
ans notre précédente édition, nous faisions le point sur les travaux prévus
par la ville de Besançon pour désengorger l’accès à la zone commerciale de Châteaufarine où transitent chaque jour plus de
25 000 véhicules. L’idée principale est d’élargir la rue René Char, l’épine dorsale d’accès
à la zone, et de réserver intégralement une
voie aux bus. Un rond-point desservant la
rue Du Bellay fait également partie de ce programme de travaux financés à près de 80 %
par les commerçants eux-mêmes.
L’association des commerçants de Châteaufarine qui s’est réunie mi-juin n’a pas
D
tout à fait la même lecture du projet que la
mairie. Elle l’a fait savoir aux élus par une
série de propositions qu’elle juge plus adaptées à cette zone commerciale. Bernard
Lhuillier, commerçant membre de l’association, résume la position générale : “Engager
ces sommes importantes juste pour faire circuler des bus ne nous paraît pas judicieux.
Notre idée première est d’améliorer les accès
au parking car ce qui bloque la circulation
avant tout, c’est la difficulté qu’ont les voitures de se croiser à l’entrée ou à la sortie
des parkings. Deuxième chose, nous proposons que les bus n’empruntent plus la rue
René Char mais qu’ils desservent plutôt la
zone par la rue André Breton, le secteur
pavillonnaire. Nous proposons de réserver
l’accès à cette rue aux bus, grâce à une borne, ce qui limiterait aussi le passage intempestif des voitures à cet endroit. Conséquence : cela éviterait ainsi de faire une quatre
voies rue René Char et limiterait ainsi le coût
des travaux qui, je le rappelle, sont payés en
grande majorité par les commerçants euxmêmes.” Les commerçants de Châteaufarine comptent solliciter les services techniques de la mairie pour une nouvelle réunion
de concertation sur le sujet. Fin de trafic rue Battant Besançon : deux hommes
a rue Battant va retrouver son
calme. Il aura fallu trois mois
d’enquête et dix-sept surveillances au total pour arriver à
ce résultat. “Maintenant, le trafic
de cannabis dans la rue Battant,
c’est terminé”, clame fièrement
Nicolas Jolibois, le directeur départemental de la sûreté départementale. Sept personnes, de 21 à
29 ans, ont été interpellées le 29 mai
dernier et placées en garde à vue,
pour trafic de drogue. Depuis plusieurs mois, le réseau organisait
“de façon ostensible” son trafic
sous les porches de la rue Bat-
P U B L I - R E P O R TA G E
L
tant, entre les numéros 53 et 71.
“Une sorte de supermarché de la
résine de cannabis”, notent les
enquêteurs de la sûreté départementale qui exaspéraient les habitants de la rue. Car le trafic allait
aussi de pair avec tapage nocturne. “Si à l’occasion des réunions
de quartiers, les riverains ont surtout exprimé leur ras-le-bol, j’ai eu
du mal à trouver des bonnes volontés pour trouver des lieux de surveillance, des témoignages”,
remarque pourtant Nicolas Jolibois. Sauf un, tous les individus
interpellés habitaient le quartier
Battant. Lors de la perquisition,
cinq kilos de résine de cannabis
ont été retrouvés dans un local
technique à proximité du domicile de l’un d’entre eux. Et tous étaient
connus des services de police,
certains ayant déjà plusieurs
dizaines de procédures à leur
encontre. Présentés en comparution immédiate pour six d’entre
eux, ils ont finalement été renvoyés
devant le tribunal correctionnel
pour le 23 juin prochain. Trois, dont
le casier judiciaire était le plus fourni, ont entre-temps été placés en
détention provisoire. Bévalot-Phox :
la photo est
UNE PASSION PARTAGÉE
Le magasin de la rue Moncey à Besançon est reconnu pour son professionnalisme dans le domaine de la photographie grand public comme professionnelle.
évalot-Phox est toujours à tifs, vidéo, trépieds, etc.). Dans ce magal’avant-garde de la photogra- sin, la photo est une passion partagée.
phie. Qu’il s’agisse de la ven- Elle se décline sous toutes les formes
te de matériel photographique d’approche de l’image.
ou de traitement de l’image, le maga- Aujourd’hui, c’est le numérique qui présin bisontin situé 4, rue Moncey est à domine sur ce marché. Bévalot-Phox
la pointe de la technologie. Il n’y a pas a depuis longtemps pris le pas de cetdonc de hasard dans la longévité de te nouvelle technologie ce qui lui percette enseigne du centre-ville, mais au met de répondre aux attentes des
contraire une constance
“Sur demande, nous pouvons
dans la culture de la perretoucher une image.”
formance et du respect
du client. Car Bévalotconsommateurs les plus exigeants. Par
Phox, c’est un conseil adapté à toutes exemple, le commerce de la rue Monles demandes. Que l’on soit photo- cey est équipé de bornes informatiques
graphe amateur, averti, ou profession- simples d’utilisation et en libre-servinel, Jean-Pierre Bévalot et ses huit col- ce, où chaque client peut venir charlaborateurs prennent le temps nécessaire ger ses photos numériques et choisir
pour vous accompagner dans votre de les imprimer en un simple clic. Le
démarche d’achat, ou vous conseiller, traitement se fait en moins de 15 minutes
entre autres, sur des techniques de pri- !“L’image est tirée sur un papier photo
se de vue. Par ailleurs, en adhérant au traditionnel pour en conserver toute la
réseau Phox (500 points de vente en qualité” indique le gérant Jean-Pierre
France), Bévalot peut proposer des prix Bévalot.
attractifs sur l’ensemble des équipe- D’autres services sont proposés par
ments commercialisés (appareils, objec- cette entreprise qui fait appel aux tech-
B
nologies les plus pointues. “Sur demande, nous pouvons retoucher une image. Lorsqu’elle est très abîmée comme une photo ancienne, qu’il manque
des morceaux même, nous sommes en
mesure de la reconstituer.” Par exemple,
il est possible ici de faire des agrandissements d’images en tout genre, de
réaliser un portrait d’enfant qui sera
ensuite encadré, de copier sur un C.D.
les clichés d’un album photo, ou de
transférer des films sur des D.V.D., tout
cela dans le respect de la qualité. Bévalot Phox est entré dans l’ère du numérique et utilise au maximum toutes les
nouvelles technologies numériques sur
place. Les délais sont donc très courts
(15 mn, 1h ou 4 h), Les commandes
peuvent être donc passées par Internet et réexpédiées. “Notre site Internet
regroupe donc tous les services : prises
de vues anciennes, portraits, travaux
photos, locations…” poursuit JeanPierre Bévalot, un homme dont le coup
d’œil est reconnu par l’ensemble de la
profession. BÉVALOT PHOX - 4, rue Moncey - 25000 Besançon
Tél. : 03 81 25 02 25 - fax : 03 81 25 02 26
E-mail : [email protected] - Adresse site : www.bevalotphox.com
arrêtés pour proxénétisme
ls cohabitaient à l’hôtel avec
les filles, les déposaient le soir
sur leur lieu de travail et allaient
les rechercher”, détaillent les enquêteurs bisontins. Début juin, deux
hommes de 29 et 40 ans ont été
interpellés à Besançon pour proxénétisme et une prostituée placée
en garde à vue pour racolage. Rien
à voir avec un réseau organisé.
Deux des filles, toutes originaires
de la communauté turcophone bulgare, étaient les compagnes des
hommes incriminés. Le plus âgé,
“I
un charpentier originaire de Valdahon, présenté par les enquêteurs
comme un peu naïf, aurait été utilisé par l’une des jeunes femmes
dont il était tombé amoureux et n’a
retiré aucun bénéfice financier de
l’activité de sa compagne. “Mais la
loi prévoit différents cas de proxénétisme, notamment celui qui consiste à aider et assister une prostituée”,
notent les enquêteurs. Le second,
originaire de Besançon et déjà connu
des services de police pour des
affaires de mœurs a effectué plu-
sieurs virements internationaux vers
la Bulgarie depuis son compte bancaire. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel en septembre,
tandis que son ami ne fait l’objet
que d’une convocation devant le
procureur. Quant aux filles qui se
prostituaient sur le parking Battant,
deux d’entre elles dont la petite
amie du Valdahonnais sont reparties vers la Bulgarie. Pour les quatre
autres qui avaient été interpellées,
seule une a été renvoyée devant le
tribunal pour racolage. BESANÇON
En bref
Glace
Le Besançon Skating Club prépare la rentrée. Elle aura lieu
le lundi 4 septembre 2006 avec
la reprise des entraînements.
Le B.S.C. propose une formation dans trois disciplines :
patinage artistique, le curling
et le hockey sur glace.
Rens. 03 81 41 37 17.
Mots
Doubs
La prochaine édition du salon
littéraire “Les Mots Doubs” est
programmée du 22 au 24 septembre. Les actions “Deviens
chroniqueur littéraire à la télé”
et le Prix des collégiens du
Doubs sont renouvelées. Pour
former le jury composé de collégiens, le Conseil général du
Doubs lance un appel à candidature destiné aux classes
de 5ème et 4ème. Les collégiens
intéressés doivent rédiger leurs
motivations et leurs aptitudes
spécifiques pour tenir le rôle
de chroniqueur littéraire. Rens.
au 03 81 25 81 25.
Vacances
Le guide des vacances d’été
pour les enfants et adolescents
de 3 à 18 ans vient de paraître.
Il répertorie les animations proposées par la ville de Besançon. Gratuit, il est disponible
à Besançon Informations (bâtiment de la mairie).
G ESTION
Musée du Temps et Marché Beaux-Arts
La Chambre des Comptes épingle la ville
La C.R.C. a passé au crible les comptes de la ville de Besançon.
Elle émet des reproches sur la conduite de deux grands projets
structurants pour le centre de Besançon.
L
a Chambre Régionale des ces projets.
Comptes vient de rendre Elle note que la rénovation du
son rapport sur la gestion Palais Granvelle est passée
de la ville de Besançon. d’un coût d’objectif évalué à
L’organisme de contrôle des col- 6,4 millions d’euros T.T.C. en
lectivités s’est arrêté sur la 1995 à 10,6 millions d’euros
période 1996-2004. L’examen T.T.C. La Chambre parle de
portait sur cinq thèmes : la “difficultés de gestion du prosituation financière de la com- jet.” Michel Roignot, adjoint
mune, la gestion des person- chargé du patrimoine, nuance
nels, la gestion des achats, l’opé- ce commentaire en dénonçant
l’intervention sucration Musée du
“L’histoire va cessive de plusieurs
Temps, et l’opéramaîtres d’œuvre,
tion
Marché
Beaux-Arts. Sur retenir que ces imposée réglemenles trois premiers projets sont un tairement sur ce
chantier. “Il y a eu
dossiers, la C.R.C.
quatre architectes
ne relève pas de
succès.”
en chef des monudysfonctionnements majeurs. À propos de la ments historiques. Ce sont des
situation financière, elle conclut gens qui nous sont imposés.
par exemple que “l’ensemble Chacun d’entre eux a voulu
des indicateurs financiers pré- apporter sa patte au projet qui
sente globalement de bons résul- de facto, a été modifié. À chaque
tats. Pour le budget principal fois, nous avons perdu du temps.
comme pour les budgets Cette opération ne consistait
pas seulement à rénover le bâtiannexes.”
En revanche, la Chambre émet ment, mais bien à y aménager
davantage de réserves sur les un musée. L’architecte en chardeux grands chantiers cultu- ge de la muséographie a dû
rels de la ville que sont le Musée s’adapter à ces différentes évodu Temps et Marché Beaux- lutions. À chaque fois cela s’est
Arts. Dans ces deux cas, elle accompagné de pertes de temps.
pointe du doigt les surcoûts de Le projet a considérablement
TROIS QUESTIONS À…
Claude Mounié
La menuiserie bisontine
Mounié fête son centenaire
À la tête de l’entreprise familiale, Claude
est le troisième représentant des Mounié.
La menuiserie du chemin de Vieilley compte 35 salariés pour un chiffre d’affaires de
3 millions d’euros hors taxes.
L.P.B. : Comment évolue votre
métier ?
C.M. : En menuiserie, beauClaude Mounié : À sa création, coup d’entreprises ont dispala menuiserie couvrait toute ru. Avant, une entreprise était
la chaîne du bois, de la pre- jugée uniquement sur son
mière transformation à la par- savoir-faire technique. Aujourqueterie. Depuis une vingtai- d’hui, les marchés publics
ne d’années, nous nous demandent des compétences
sommes orientés vers la en matière d’encadrement, les
entreprises ont
menuiserie indusbesoin de pertrialisée et l’agen“Un
stock
de
sonnes sorties de
cement.
900 m3 dans 20 formations supérieures. Nous
L.P.B. : Qui sont vos
essences de souhaitons rester
principaux clients ?
des généralistes,
C.M. : L’État et les
bois.”
mais la gestion
collectivités locales.
des chantiers,
Parmi nos références à Besançon, il y a le l’anticipation, le relationnel,
Palais des Sports pour lequel tout cela a désormais autant
nous avons réalisé des portes, d’importance que la technicichâssis, cloisons, banques d’ac- té. N’ayant que deux filles qui
cueil, etc. Il y a également eu ne reprendront pas l’entrela tour du palais Granvelle, prise, sa pérennité se fera
le Palais de Justice, l’hôtel des d’ailleurs à travers son encaimpôts, la rénovation du drement actuel. Aussi, notre
théâtre il y a quelques particularité tient au fait que
années… Puis nombre de col- nous avons un gros stock de
lèges, de lycées et d’hôpitaux bois, 900 m3 dans 20 essences
dans le département ou la de bois différentes.
région.
a Presse Bisontine : Sur quel créneau se positionne l’entreprise
LMounié
?
5
En bref
Sainte-Ursule
Les écoles, collèges et lycées
Sainte-Ursule fêtent cette année
les 400 ans de leur fondation.
À cette occasion, un arbre de
la paix a été planté le 16 juin
dernier au 33, rue Brulard.
Musique
“Un air de famille”, c’est le thème du 59ème festival de musique
de Besançon-Franche-Comté. Renseignements
au
03 81 25 05 85.
Espéranto
Apprenez l’espéranto, langue
internationale reconnue par
l’Unesco. À Besançon, c’est
Renée Correy qui le propose.
Renseignements
au
03 81 88 13 41.
Bâtiment
La confédération de l’artisanat
et des petites entreprises du
bâtiment (C.A.P.E.B. FrancheComté) vient de nommer à sa
présidence Joël Bullier, des
constructions Biller (Jura).
Passeports
Il est vivement conseillé en ce
moment de prendre toutes dispositions pour solliciter un mois
avant un départ en vacances
prévu la délivrance d’une carte d’identité ou d’un passeport. Le délai est actuellement
de trois semaines.
changé en cours de route” avec
toutes les conséquences que
cela comporte.
La ville aurait donc à supporter des surcoûts qui sont le fait
des divergences de points de
vue entre les différents architectes des monuments historiques plus soucieux à ce que
l’on reconnaisse leur style dans
la rénovation du Palais Granvelle, que du respect du budget. Dans son rapport, la
Chambre Régionale des
Comptes critique d’ailleurs le
monopole de cette profession
dans ce genre d’opération.
Concernant le projet Marché
Beaux-Arts, le coût d’objectif
était de 30,7 millions d’euros
en 1997. Au final, le coût net
évalué par la ville est de
34,5 millions d’euros. La
Chambre va jusqu’à émettre
des réserves sur la pertinence
du choix de la brasserie. “Si la
ville reconnaît les difficultés de
commercialisation” désormais
passées puisque le restaurant
aura bientôt un locataire, la
C.R.C. conteste l’absence d’analyse économique en amont.
Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon justifie l’addi-
L’opération Musée du Temps a fait les frais
de l’intervention successive de quatre architectes
des monuments historiques.
tion. “Il y a eu la contrainte des
fouilles, des partenaires ont été
défaillants, et quelques contentieux. À tout cela est venue se
greffer l’évolution de l’indice de
construction”, et voilà comment
un prix initial dérive au gré
des soubresauts de la réalisation du projet.
Que l’on veuille s’en offusquer
ou non, ce genre de situation
n’a toutefois rien d’étonnant et
n’est surtout pas propre à
Besançon. Le surcoût est, qu’on
en pense, le lot de la plupart
C HAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES
des chantiers publics.
“Mais ce que l’histoire va retenir, c’est que ces deux projets,
le Musée du Temps et l’opération Marché Beaux-Arts, sont
des succès” conclut Jean-Louis
Fousseret.
La réussite n’excuse pas pour
autant que l’on puisse tolérer
la dérive des dépenses dans des
investissements aussi enrichissants soient-ils pour la vie
bisontine. T.C.
Entre 2001 et 2004
Le musée de Nancray également
passé à la moulinette
Dans la foulée de ses rapports sur la gestion de la ville de Besançon
et de l’A.D.E.D., la juridiction régionale a également adressé ses observations au musée des maisons comtoises de Nancray. Extraits.
D
écidément, les magistrats de la chambre régionale des comptes sont
en forme. Cette fois-ci,
c’est la gestion du syndicat mixte du musée de plein air des
maisons comtoises de Nancray
qui est passée au crible. Chose
plutôt rare, c’est la présidente
du syndicat elle-même - qui
n’est autre que Paulette Guinchard-Kunstler -, élus à ce poste en avril 2004, qui a demandé à la chambre des comptes
de se pencher sur la gestion du
musée “suite aux difficultés
après sa prise de fonction.”
Concernant la gestion culturelle et scientifique du musée,
les magistrats de la chambre
estiment que celui-ci “n’est toujours pas finalisé en 2005 et que
cette absence d’objectif reconnu
et avalisé en interne entraîne
fatalement des dysfonctionnements dans la gestion quotidienne et ne permet pas d’élaborer sereinement et avec
efficience un projet d’avenir.”
Plus grave, la chambre pointe
du doigt “une instabilité chronique des équipes de direction.”
Pas moins de sept directeurs
se sont succédé entre 1997
Remettre de l’ordre au musée de Nancray.
et 2005 ! Toujours sur le plan
du personnel, le musée s’est vu
reprocher une trop grande “disparité du statut du personnel”,
avec 8 titulaires, 5 contractuels
dont le directeur, deux “contrats
Chevènement”, C.D.D. renouvelés sans interruption depuis
1997, deux agents en C.D.D.
d’un an et trois emplois aidés
en C.E.C. Pas de quoi “faciliter le management du personnel” selon la chambre. Les juges
mettent aussi l’accent sur “la
gestion des entrées gratuites au
musée et leur inflation très conséquente en 2003 et 2004.” Elle
n’aurait “jamais été maîtrisée
par le comité syndical.”
La gestion comptable du musée
enfin, n’aurait pas été des plus
rigoureuses entre 2001 et 2004.
La chambre observe notamment
“le manque de rigueur” et “le
caractère illégal du maniement
des fonds par des personnes non
autorisées.” Les différentes
visites effectuées sur le site par
les magistrats de la chambre
“ont permis de constater une
désorganisation administrative certaine.”
Le constat est sévère pour un
établissement public qui a toujours l’ambition de devenir un
des principaux sites touristiques
de Franche-Comté. 6
L’ÉVÉNEMENT
Faut-il avoir peur de
L’INCINÉRATEUR ?
SANTÉ
L’incinérateur de déchets de Besançon est
aux normes. Les fumées sont traitées. Et pourtant, le professeur Jean-François Viel, médecin épidémiologiste du C.H.U. vient de rendre
deux études successives dont une indique
qu’il y a un risque 2,5 fois supérieur de développer un cancer (lymphome malin non hodgkinien) pour les populations qui vivent au
Nord-Est de l’incinérateur, dans la zone de
dispersion des fumées de l’installation. La
seconde, présentée début juin, pointe du
doigt un taux anormalement élevé de dioxine (43 picogrammes) dans des œufs de poule prélevés sur cette même zone (à partir de
50 pg certains spécialistes estiment qu’il y a
un risque pour la santé). Et pourtant, l’incinérateur est aux normes. Mais la durée de
vie de la dioxine est telle que l’on paie (et
pour longtemps encore) les émissions du
passé. Malgré les résultats de ses travaux, le
professeur Viel estime ne pas être en mesure aujourd’hui de démontrer que les dioxines
issues de l’incinérateur sont responsables de
ces cancers. Il a toutefois interpellé les services sanitaires de l’État qui vont lancer une
vaste enquête sur une zone plus élargie autour
de l’usine pour dresser ainsi un état des lieux
de la situation. De son côté, le syndicat de
traitement des déchets qui gère l’usine s’interroge sur la pertinence de remplacer un
des deux fours qui arrivera en fin de course
en 2009.
Incinérateur et cancer
Le lien n’est toujours pas formellement établi
Le professeur Viel et son équipe viennent de rendre
les derniers résultats de leurs investigations sur l’hypothèse d’une influence de l’incinérateur de Besançon sur l’apparition de certains cancers.
J
e ne suis pas capable de démontrer aujourd’hui que les rejets de
l’usine d’incinération de déchets
de Besançon sont la cause à la survenue de lymphomes malins non hodgkiniens” avoue avec prudence le professeur Jean-François Viel. Pourtant,
les résultats de l’étude qu’il a menée
avec son équipe, publiés récemment
dans la revue de référence mondiale
“Environnemental Science and Technologie” confortent l’hypothèse d’une
association entre l’exposition environnementale à la dioxine et l’apparition de la maladie. Il y a 2,5 fois plus
de risques de développer ce type de
cancer “qui fait partie de ceux dont on
connaît le moins de choses” lorsque
l’on vit dans le périmètre le plus exposé aux rejets de dioxines de l’incinérateur.
Cette étude valide une zone rouge de
3 km environ, qui se situe au NordEst de l’usine (la Bouloie, Les Tilleroyes). Le risque s’estompe au fur et
à mesure que l’on s’éloigne de l’installation. En revanche, l’enquête est
plus réservée sur une zone située au
Sud-Est de l’incinérateur (Châteaufarine, Avanne). “C’est beaucoup plus
confus pour une raison simple liée à
la topographie de ce secteur qui est
plus complexe et qui rend difficile la
modélisation” dit-il.
Le second volet de ses recherches met
en évidence la nature des dioxines.
Jusqu’à présent, les détracteurs du
professeur Viel, pour minimiser la fiabilité de ses travaux, lui objectaient
qu’il existe plusieurs sources de dioxines
comme la circulation automobile, et
qu’il est donc inexact d’accuser de tous
les maux l’incinérateur.
Les analyses montrent le contraire.
“Il y a des centaines de dioxines différentes, c’est vrai. Elles sont répertoriées suivant 17 formes chimiques distinctes. Chacune d’elle a un profil
spécifique. Nous sommes capables, en
fonction du modèle analysé, de déterminer sa source d’émission. Les 75
points de contrôle - 700 euros l’analyse, financés par le ministère de la
Santé - que nous avons analysés autour
de l’usine ont tous la même signature. Il n’y a donc qu’une seule source
possible : l’incinérateur” affirme JeanFrançois Viel.
Les suspicions sont donc fortes entre
les rejets de cet équipement et l’apparition de lymphomes, mais le lien
de cause à effet n’est pas encore établi. C’est ce que tente de démontrer
le chercheur.
Mais cette étape est une des plus difficiles. On connaît la nocivité de la
dioxine et sa durée de vie (de 25 à 100
ans). Une longévité qui confirme que
si l’incinérateur de Besançon est aujourd’hui aux normes et rejette des particules dans des quantités extrêmement faibles, “cela n’empêche pas que
l’on paie encore les expositions du passé.” Nous les paierons encore longtemps.
Les dioxines se concentrent dans les
graisses (viande, lait, œuf, volaille,
fruits de mer). L’alimentation est donc
la principale voie d’exposition de l’homme à ces particules. Le chercheur
bisontin et son équipe explorent cette piste. Le problème est que les
témoins qui habitent dans la zone à
risque ne vivent pas en parfaite autonomie. Ils n’élèvent pas de vaches, ni
de poules, ni ne cultivent de jardin.
Or, l’ingestion de ces produits soumis
aux effets de l’incinérateur aurait permis de confirmer la source des dioxines,
d’étudier leur transfert à l’organisme
et de mettre en évidence une surexposition dans le périmètre de l’usine
de traitement des déchets. Mais comme nous tous, les habitants de ces
quartiers de Besançon achètent leur
lait en supermarché, tout comme leur
viande et leurs légumes.
Ces habitudes de consommation
brouillent cette piste et la voie d’une
contamination par voie aérienne intéressante pourtant, est techniquement
inexploitable. Jean-François Viel et
ses collaborateurs se sont malgré tout
lancés dans l’étude de l’alimentation
en février dernier. Ils se sont mis en
quête de personnes qui élevaient des
poules dans des quartiers ciblés situés
dans le panache de fumée de l’usine.
“J’avais l’argent pour réaliser 11 prélèvements. Nous avons trouvé trois
familles” dit-il. Les analyses des œufs
ont dévoilé un taux anormal de dioxine de “43 picogrammes, soit 14 fois
plus que la normale. Je ne m’attendais pas à de tels résultats. Je ne peux
pas affirmer pour autant que la source de contamination est l’incinérateur,
car les poules sont soumises à plusieurs voies d’exposition.”
L’usine reste cependant l’hypothèse
la plus vraisemblable. L’expérience
des œufs a montré qu’ils faisaient partie des facteurs qui participent à la
surexposition, mais cela n’explique
toujours pas l’incidence accrue sur le
développement du cancer. “Il nous
reste donc une chose à terminer et nous
aurons fait le tour de cette question à
Besançon. Nous devons finir une enquête qui porte sur 40 personnes atteintes
d’un lymphome et 40 personnes non
malades. Nous allons analyser leur
sang, dans lequel se concentre la dioxine pendant 8 ans. Nous verrons bien
dans le temps si les gens atteints d’un
cancer ont un taux plus élevé de dioxine que les autres.”
Avec cette dernière étape, le professeur Viel et son équipe apporteront
peut-être la preuve qu’il y a bien un
lien entre le risque accru de développer un lymphome et le fait de vivre
au pied d’un équipement comme l’incinérateur. T.C.
L’incinérateur de
Planoise en chiffres
n 2005, 53 770 tonnes d’ordures
ménagères ont été incinérées à
Besançon dans les deux fours que
compte l’installation. Ces détritus proviennent de 220 000 habitants répartis
dans 198 communes. Le volume incinéré tend à baisser selon le Sybert (syndicat de Besançon et sa Région pour le
traitement des déchets), puisqu’il était
de 54 486 tonnes en 2004. Ce recul s’explique par le passage au tri sélectif des
derniers quartiers de Besançon. Mais cette chute est à minimiser depuis 2005, car
l’usine de Besançon assure désormais
l’incinération des ordures ménagères du
Val Saint-Vitois (1 600 tonnes). Les fumées
de l’incinérateur sont traitées. Des réactifs sont introduits pour piéger les polluants. Les 1 900 tonnes de résidus d’épuration des fumées sont enfouies au centre
de Vaivre (Haute-Saône). Parmi les sousproduits de l’incinération, il y a les métaux
ferreux qui passent de 2 133 tonnes en
2004 à 1 856 tonnes en 2005, et les métaux
non ferreux qui représentent 80 tonnes (le
chiffre est stable). Ces deux types de matériaux sont recyclés. Enfin, les mâchefers
qui représentent 10 057 tonnes en 2004
contre 9 801 tonnes en 2005, dont une
partie est valorisée en sous-couche routière et le reste est enfoui à la décharge
de Corcelles-Ferrières. Le coût actuel d’incinération des déchets est de 73 euros
hors taxe la tonne, il passera à 75 euros
en 2006. E
L’ÉVÉNEMENT 7
Anticiper l’arrêt d’un four, et après ?
D’ici la fin de l’année, le syndicat de Besançon et sa Région pour le traitement des déchets doit prévoir la succession d’un des deux fours de l’usine
d’incinération. Le débat est ouvert entre nouveau four ou méthanisation.
e Sybert est à un tournant dans
le mode de traitement des
déchets. Un des deux fours (le
numéro 3) de l’usine d’incinération
de Besançon arrivera en bout de course en 2009. La question se pose au
syndicat de Besançon et sa région
de remplacer ce four ou d’envisager
d’autres alternatives à l’incinération.
Pour cheminer dans cette réflexion,
une étude confiée au Cabinet Trivalor a permis de déterminer des
manières différentes d’appréhender
le traitement des ordures ménagères.
Sept scénarios ont été élaborés. Il
semble que la priorité soit donnée à
la valorisation des déchets organiques
plutôt que de les brûler. Trois hypothèses vont dans ce sens. Aujourd’hui, 30 % de ces matières sont valorisées, le Sybert se fixe comme objectif
d’atteindre les 50 %. Pour y parvenir, plusieurs pistes sont possibles
dont une incitation massive au compostage individuel.
Pour le traitement des déchets résiduels cette fois, quatre scénarios sont
exposés : la construction d’un nouveau four à Besançon ou à Tavaux
dans le cadre d’un projet global qui
pourrait concerner la Bourgogne et
la Franche-Comté. Les deux dernières
hypothèses prévoient la méthanisation des déchets résiduels en tout ou
partie. La méthanisation est un pro-
L
R ÉACTION
cédé de dégradation de la matière
organique par une flore microbiologique en absence d’oxygène. Ce dernier scénario impliquerait de déterminer un nouveau site de deux
hectares pour accueillir et traiter ces
détritus. Selon nos sources, si cette
possibilité est retenue, le lieu de méthanisation se trouverait entre Besançon
et Corcelles-Ferrières.
Les élus du Sybert auront à se prononcer sur l’un des sept scénarios
après une phase de concertation d’ici
la fin de l’année. Éric Alauzet, le leader des Verts, souhaite que le syndicat saisisse l’opportunité qui lui est
donnée pour trouver une alternative
à l’incinération. “Quand il existe un
procédé comme la méthanisation que
je défends depuis longtemps, je ne
vois pas pourquoi nous ne nous engagerions pas dans cette voie. D’autant que l’on peut exploiter le bio gaz
qui est produit par cette méthode.”
Ce que redoute Éric Alauzet, c’est
que les élus du Sybert “par facilité,
choisissent de remplacer un four par
un autre” ce qui reviendrait à ignorer
le débat actuel autour de l’incinération et ses conséquences à long terme dont on ne connaît rien. Pour les
défenseurs de l’environnement, ce
procédé a vécu, il est temps de se
donner les moyens de tourner la
page. R ÉACTION
Une enquête est prévue
Les services sanitaires de l’État
récupèrent le dossier
Suite au taux anormalement élevé de dioxine trouvé
dans les œufs, les services de l’État poursuivent à leur
tour les analyses engagées par le professeur Viel.
orsque les analyses ont démontré
que le taux de dioxine présent
dans les œufs était anormalement
élevé (43 picogrammes), JeanFrançois Viel a alerté les autorités sanitaires pour leur transmettre les résultats de ses investigations. Le travail
du professeur s’arrête là. “La recherche
et la gestion du risque ne font plus partie de mon métier. C’est aux autorités
compétentes de s’en charger” expliquet-il. Le 20 juin, tous les services de l’État étaient réunis, dont la direction
régionale des services sanitaires
(D.R.A.S.S.) et la direction des services
vétérinaires (D.S.V.), pour mettre en
place un protocole de recherche.
“L’objectif de cette mission est de vérifier les résultats transmis par JeanFrançois Viel et d’élargir la zone de
contrôle afin d’observer si des teneurs
en dioxine sont identiques ou différentes
d’un secteur à l’autre” explique un des
membres du groupe de travail mobilisé sur cette question.
Toutes les personnes recensées qui
auraient à leur domicile une basse-cour
L
et qui se trouvent sous le panache de
fumée de l’incinérateur devraient donc
intégrer à cette enquête qui “va débuter rapidement.” Le recensement de ces
élevages est pratiquement bouclé,
puisque “dans le cadre des mesures de
confinement prises lors de la grippe
aviaire, la ville de Besançon sait qui
sont les particuliers qui ont un élevage.” Les maires des communes de
proches périphéries de Besançon
devraient être également associés à ce
projet. À la campagne de prélèvement
succéderont les analyses. Les premiers
résultats de cette investigation devraient
être rendus “à l’automne” estiment les
services de l’État.
Il s’agit de démonter cette fois quelle
est la source de contamination qui puisse engendrer de tels taux. Elles peuvent être très diverses et parfois très
localisées puisque les habitudes d’un
particulier peuvent véhiculer des
dioxines (faire du feu à l’extérieur par
exemple).
En attendant, les services de l’État ont
adressé un message de prévention aux
familles où le chercheur bisontin a trouvé des taux de dioxine important dans
les œufs afin qu’elles évitent d’en
consommer. Toutefois, l’heure n’est pas
à l’inquiétude pour plusieurs raisons
dont une en particulier. Avant d’analyser les œufs, Jean-François Viel a
étudié des poireaux, “des légumes qui
peuvent recueillir les retombées atmosphériques. Les résultats étaient normaux” reconnaît-il. C’est la preuve que
les données du problème méritent d’être
remises à plat pour éviter de tirer des
conclusions trop hâtives.
Sans sombrer dans le catastrophisme,
ce taux de 43 picogrammes interpelle.
En 2001, à Gilly-sur-Isère (Savoie) lors
de la fermeture de l’incinérateur qui
dysfonctionnait, “nous avons relevé des
taux qui ont atteint jusqu’à 70 picogrammes (N.D.L.R. : la norme est à 3
picogrammes)” explique la direction
des services vétérinaires de ce département. Plus de 400 exploitations qui
se trouvaient dans le périmètre de l’installation ont été placées sous contrôle.
7 000 bêtes ont été abattues et les fromages détruits. La crise aura duré 8
mois et coûté 15 millions d’euros. Un
procès est en cours. En marge de l’affaire, des études sont menées sur les
populations locales qui ont consommé
des produits sur cette zone afin de déterminer si cet événement s’accompagne
de conséquences à long terme sur l’organisme humain. T.C.
Une campagne de surveillance
Jean-Pierre Martin : “On ne peut pas
tout mettre sur le dos de l’incinérateur”
Le président du syndicat mixte de Besançon et de
sa région pour le traitement des déchets réagit suite à la publication des études du professeur Viel.
a Presse Bisontine : Dans un récent
rapport, le Sybert relativise les études
menées par le professeur Viel, en
s’appuyant sur l’avis du Comité de
la Prévention et de la Précaution. Qu’elle
est votre position sur ce dossier ?
Jean-Pierre Martin : Nous avons mis en
L
place une campagne de mesures dans
le cadre de notre plan de surveillance, qui montre que dans le panache
de fumée de l’incinérateur, on note
la présence de dioxines. Mais on
constate qu’il y a des variations dans
les résultats qui sont liées à la pré-
sence d’autres sources de production
de dioxine et pas uniquement de l’incinérateur. Il y a par exemple la chaufferie urbaine, ou encore le crématorium qui ne traite pas ses fumées.
On ne peut pas tout mettre sur le dos
de l’incinérateur. Nous savons aussi
que le trafic routier est générateur
de dioxines, car nous sommes allés
effectuer des mesures dans la côte de
Morre où nous avons relevé des taux
supérieurs à ceux que l’on trouve dans
le panache de fumée de l’usine d’in-
sur la santé humaine n’ont nulle part
été démontrés. Au Sybert, nous prenons nos responsabilités. Nous ne
voulons pas faire peur aux gens inutilement. Je n’ai pas d’état d’âme par
rapport à ceux qui sont contre l’inciL.P.B. : Vous écartez tout principe de pré- nération. Je suis pour le traitement
des déchets, le respect de l’environcaution ?
J.-P.M. : Le principe de précaution est nement et de la santé humaine, et la
de faire fonctionner dans les meilleures maîtrise du prix de traitement. conditions l’incinérateur. Nous avons
Propos recueillis par
mis en place un plan de surveillance. Et je vous rappelle que les effets
T.C.
cinération. (N.D.L.R. : d’après l’étude du professeur Viel, les dioxines
analysées dans la côte de Morre
auraient la même signature que celle de l’incinérateur).
Barthod Le Vin, Le Restaurant,
Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis
Rue Bersot - BESANÇON
03 81 82 27 14
BESANÇON
8
POLITIQUE
Tentative d’accord
Les Verts font des appels
du pied aux socialistes
NOUVELLES TECHNOLOGIES
Vidéo intelligente
Une caméra intelligente
pour les entreprises
Au niveau national, les écologistes voudraient que
le P.S. leur laisse trente circonscriptions. Et la 1ère
circonscription du Doubs en fait partie.
Créée il y a un an, la société bisontine Jet1œil développe depuis un créneau innovant : la caméra intelligente qui permet de surveiller à distance.
ertes, officiellement le but n’était Pour les législatives de 2007, le parti
pas politique et visait juste à écologiste qui aimerait obtenir son propre
“rendre compte à nos électeurs groupe parlementaire - c’est-à-dire 30
de notre action au sein de la députés - multiplie les appels du pied
municipalité, comme nous nous y étions vis-à-vis du P.S. pour que celui-ci lui
engagés vis-à-vis de nos électeurs”, affir- laisse des circonscriptions gagnables
me Éric Alauzet. Mais à un an des légis- au niveau national. La première cirlatives, le bilan recto verso diffusé à conscription bisontine en fait partie.
60 000 exemplaires dans les boîtes à “C’est très ouvert. On n’a pas d’a priori
sur les prochaines éleclettres bisontines ressemble fort à un lance- “Si le maire s’était tions”, admet Éric Alauzet qui s’est déjà déclaré
ment de campagne.
présenté, cela
candidat pour les Verts
D’ailleurs reconnaît le
mai et souhaiterait
chef de file des Verts
aurait posé un vrai en
voir les socialistes se désisbisontins, “si on a diffuter en sa faveur.
sé notre bilan de cinq ans
problème.”
La multiplicité des cand’action à la mairie
maintenant, c’est parce que la loi élec- didatures au parti socialiste pour la 1ère
torale ne nous permettait plus de le fai- circonscription pourrait en tout cas jouer
re après le 31 mai.” Entre autres motifs pour un accord avec les écologistes. “Si
de satisfaction pour les écologistes, les le maire s’était présenté, cela aurait posé
360 m2 de capteurs solaires qui ali- un vrai problème. Mais là, comme aucumentent les véhicules électriques de la ne figure charismatique ne se dégage,
ville, les cyberbases dans les quartiers Éric Alauzet se trouve au même niveau
ou les 60 % de pistes cyclables supplé- que les autres. Cela pourrait même être
mentaires. “Avec le P.S., le début de bien vu par le P.S. d’opter pour un canmandature a été difficile. Il reste des didat vert, en cas de débats internes”,
convergences mais les points de vue se note un militant écologiste. rapprochent”, note Éric Alauzet.
S.D.
e problème avec les nouvelles technologies, c’est
qu’il faut faire connaître
l’idée. On a passé six premiers mois difficiles, les six mois suivants, on s’est développé et maintenant, on prend toute notre dimension.
Au début, on avait l’impression de
parler chinois”, s’amuse Sébastien
Masure. Son domaine d’activité, c’est
vrai, est innovant.
Avec ses deux associés, l’homme a
créé sa société Jet1œil, qui vend, entre
autres, des caméras intelligentes.
Une technologie suédoise développée
depuis dix ans et qui permet de coupler une caméra à un ordinateur. La
caméra peut ainsi être commandée
depuis l’extérieur - via Internet - ou
envoyer des messages et des S.M.S.
à un signal. “La caméra devient autre
chose qu’un outil de surveillance. Un
P.D.G. peut ainsi présenter ses chaînes
de production à distance à ses clients
et n’a plus besoin de se déplacer si
l’alarme sonne la nuit. Il lui suffit de
vérifier via la caméra que rien n’est
anormal. Une pharmacienne a aussi fait installer le système à la porte
C
“L
Avec deux associés, Sébastien Masure a créé la société Jet1œil
qui propose entre autres des caméras intelligentes.
de sa pharmacie. Quand elle est de
garde, elle peut voir les clients qui se
présentent et leur demander ce qu’ils
veulent avant de se rendre sur place”, détaille Sébastien Masure, qui
entend développer son activité en
direction des sociétés, des pharmacies ou des sociétés spécialisées dans
la réduction des coûts.
Créée il y a un an, la société vise une
croissance exponentielle dans les
années à venir. “On sait que le marché de la vidéo représente plusieurs
milliards d’euros. La caméra I.P. représente actuellement 10 % du marché,
la traditionnelle truste le reste. Dans
les années qui viennent, la proportion devrait s’inverser”, sourit M. Masure.
Pour gagner en envergure, l’entreprise, qui propose aussi des visites
virtuelles via Internet (notamment
pour les agences immobilières), pourrait d’ailleurs effectuer prochainement une levée de fonds et se transformer en société anonyme. S.D.
HORAIRES D’OUVERTURE : MAGASIN 9H - 20H, COURS INTÉRIEURE 7H30 - 19H
10
LE DOSSIER
DOSSIER
Mais que fait Besançon pour le
TOURISME ?
POLITIQUE DU TOURISME
Un schéma pour l’automne
Le tourisme franc-comtois
cherche les moyens
de se relancer
Avant-dernière région française sur le plan du tourisme, la
Franche-Comté peine à rattraper son retard. C.R.T., C.D.T., ville,
agglomération, tout le monde s’occupe pourtant du tourisme.
out le monde s’est cassé les dents
sur la raison du manque de notoriété de Besançon et jamais personne n’a été capable d’y répondre.
Sinon on aurait agi.” Ce constat - pour le moins
désabusé - émane d’Yves Tardieu, vice-président de la Communauté d’Agglomération du
Grand Besançon (C.A.G.B.), chargé du tourisme.
Depuis des années, la Franche-Comté stagne
dans les profondeurs du classement des régions
touristiques françaises. En 2005, elle était au
“T
19ème rang français en termes de nuitées, derrière le Limousin et comptabilisait seulement
1,5 % des séjours réalisés en France. Des résultats en recul de 10,5 % pour les séjours des
touristes français par rapport à 2004. La baisse est encore plus forte concernant les touristes étrangers (- 12,9 % sur les nuitées d’hôtel et - 2,7 % sur les campings). Est-ce à dire
que l’économie du tourisme est condamnée en
Franche-Comté et à Besançon ? “Surtout, jusqu’à il y a peu, on ne ressentait pas le besoin
de faire du tourisme. Cela change, on com-
mence à comprendre que c’est une richesse économique non délocalisable. Mais il y a une culture à acquérir. On a encore trop tendance à
croire que le tourisme est quelque chose de spontané”, constate Patrice Ruelle, le directeur de
l’office de tourisme de Besançon. “On a bien
avancé. Avant, on attendait le touriste derrière le comptoir.” Depuis 2002, le chiffre d’affaires des visites est passé d’un niveau “ridiculement bas” de 23 000 euros à 180 000 euros
annuels.
Les choses changent donc, mais lentement.
Au niveau de la Région, le comité régional du
tourisme devrait adopter à l’automne son schéma régional de développement du tourisme.
Organisé autour de six axes essentiels - l’aménagement des grands sites naturels, l’adaptation des grands équipements touristiques
aux nécessités actuelles du tourisme, l’amélioration de l’hébergement, la création d’une
structure touristique qui coordonne mieux les
initiatives menées dans le domaine du tourisme et la professionnalisation des acteurs
régionaux du secteur - le schéma vise d’ici
2010 à atteindre les 2 % de part de marché au
niveau national contre 1,5 % actuellement,
soit 500 000 nuitées supplémentaires, avec
un doublement du nombre de nuitées étrangères et une augmentation de + 50 % des retombées économiques pour les sites de visites.
Mais la Région n’est pas la seule à s’occuper
de tourisme. À la ville de Besançon, mais aussi à la communauté d’agglomération - où la
compétence est partagée avec les communes
- et au Département qui vient depuis
décembre 2005 de créer son comité départe-
LE DOSSIER 11
mental du tourisme, tout le monde s’en
occupe.
Depuis 2003, Besançon a ainsi son propre
programme d’actions en 40 points et dans
ce cadre vient de lancer sa “démarche qualité” auprès des professionnels de la ville
pour les inciter à respecter des règles aussi élémentaires “qu’assurer le service avec
professionnalisme”, “bien renseigner le touriste sur le déroulement de la visite” ou “pouvoir aider le client étranger à s’orienter dans
la ville.”
Mais la volonté politique ne s’est pour l’instant pas encore inscrite dans les faits. Et
l’électrochoc n’a pas encore eu lieu. À la
C.A.G.B., le projet de camping de séjour et
d’aire de camping-cars est au point mort.
Au C.R.T., les tour-opérators étrangers ne
sont démarchés que depuis deux mois. Et
la multiplication des initiatives à chaque
échelon ne favorise pas la cohérence. Ni
OPINION
l’efficacité forcément. “C’est certainement
aussi le seul secteur qui a autant de structures qui s’en occupent. Les pays, les communautés d’agglomération, les chambres
de commerce… tout le monde a sa cellule
tourisme. Résultat, les gens ne savent plus
à qui s’adresser”, critique Guy Vauthier, le
directeur du Dino-Zoo qui fustige aussi
“l’énergie perdue en réunions avec les nombreuses structures officielles du tourisme
où il en ressort le plus souvent des projets
d’études ou de formations pour les professionnels.” “Il faut des points de convergence, sinon on va avoir des déperditions d’énergie. Et si on a du mal à harmoniser nos
communications, on n’aura pas d’image
lisible”, reprend Patrice Ruelle.
Pas d’image lisible. En 1997, un cabinet
d’études sur le tourisme, D.G.C.A., a identifié les causes du manque de visibilité de
la Citadelle bisontine. Un positionnement
ambigu, “qui présente à la fois la Citadelle comme une fortification et qui insiste sur
le parc zoologique dans ses communications”, reprend le directeur de l’office du
tourisme. À trop vouloir communiquer, le
message se perd. Et les touristes - ne sachant
pas exactement ce qui les attend dans la
construction de Vauban - préfèrent passer
leur chemin.
Mais dans sa bataille pour l’image, Besançon met aussi trop de temps à avancer. Rien
depuis ce constat n’a fondamentalement
changé. Et conclut Patrice Ruelle, “pourvu
que Belfort ne se réveille pas avec sa Citadelle. Ils ont un site également de toute beauté et plus accessible que le nôtre. Mais aujourd’hui, ils n’ont pas encore développé d’offre
touristique. À Besançon, on se repose un
peu trop sur le classement de premier site
de Franche-Comté. Mais un train est en
marche.” Professionnel du tourisme
“Le nerf de la guerre, c’est la promotion”
Directeur du Dino-Zoo, à Charbonnières-lesSapins, et du gouffre du Poudrey, Guy Vauthier
a une vision plutôt critique de la politique du tourisme. Pour lui, il faut tout miser sur la publicité.
a Presse Bisontine : Quel regard
portez-vous sur le tourisme
dans la région ?
Guy Vauthier : Le constat, c’est que
la Franche-Comté est avant-dernière en termes de fréquentation touristique sur le plan national. Seul le Limousin fait moins
bien. Tout le monde fait des
efforts, mais on aurait plutôt tendance à reculer. On entend aussi beaucoup de gens s’élever car
ils ont peur de voir la FrancheComté devenir une sorte de Côte
d’Azur. Soyons réalistes, même
si on double la fréquentation, on
ne sera pas débordé de touristes.
L
L.P.B. : La Franche-Comté a-t-elle vocation à devenir une région touristique ?
G.V. : Il faut sensibiliser les FrancComtois. Pour le moment, il y a
Peugeot, l’agriculture, etc. qui
font fonctionner la région. Imaginons que l’une de ces activités
disparaisse ou délocalise. Le tourisme peut être une économie de
substitution intéressante. On
est à 4 ou 5 % du P.I.B. de la
région actuellement. Ce n’est
pas rêver que de dire qu’on pourrait atteindre les 10 ou 15 %. On
a des atouts naturels, un patrimoine, une gastronomie spécifique. Mais ce qu’on n’a pas, c’est
la notoriété.
L.P.B. : Que faut-il faire alors pour
gagner cette notoriété ?
G.V. : On a suffisamment d’équipements puisque la plupart ne
fonctionnent pas. Vu le nombre
de touristes, il y a même plus
d’équipements que de touristes
les trois quarts de l’année. Le
nerf de la guerre, c’est de se faire connaître. Et il faut y mettre
les moyens. Pour le moment, on
a saupoudré, mis des moyens ça
et là. La région doit être vendue
comme un produit. Et comme
cela fait 40 ans qu’on consacre
beaucoup plus d’argent à l’investissement dans des structures
qu’à la communication, faisons
l’expérience sur trois ans en investissant 80 % des moyens dans
la promotion. Le Périgord se permet actuellement de faire une
publicité à la radio avec la voix
de Pierre Bellemare. Si eux, qui
ont moins besoin de pub que
nous, font ce genre de choses,
alors la Franche-Comté devrait
faire le double. Mais c’est quelque
chose que je n’ai pas entendu de
la part des institutionnels en
charge du tourisme. Alors que
ce qu’on entend, c’est que c’est
notre faute, il faut nous former.
L.P.B. : Le C.R.T. oriente sa campagne
2006 sur Internet. Qu’en pensez-vous ?
G.V. : Je pense que c’est une erreur
de communication. C’est comme si Peugeot ne vendait ses voitures que par Internet. Internet,
c’est un outil, comme les affiches
4 x 3, les pages de pub dans les
journaux… Les spots T.V., une
région peut se les offrir. Même
moi, pour mon parc, je réfléchis
à faire des spots lors des décrochages régionaux de France 3,
même si je n’en ai pas tout à fait
les moyens. Et si la région a des
moyens limités, elle peut déjà
commencer par toucher le quart
Nord-Est, lancer une campagne
sur tous les supports dans les
régions voisines. Au lieu de se
disperser dans 10 ou 12 choses,
il faudrait mieux qu’elle concentre
ses moyens. Être présent aux
salons, ce n’est pas utile par
exemple.
L.P.B. : Besançon s’est engagé dans
un plan de promotion du tourisme.
Cette année, elle lance la démarche
qualité. Est-ce un moyen de fidéliser
le touriste ?
G.V. : La démarche qualité, on en
a une au plan national. Besançon lance la sienne. Ce n’est pas
forcément les mêmes normes
qu’au niveau national. Ce serait
bien d’accorder nos violons. La
question est : est-ce que cela va
faire venir du monde ? Je veux
bien. Mais il n’y a pas de miracle,
l’entreprise qui ne fait pas bien
son travail, qui n’accueille pas
convenablement, finit par être
remplacée par quelqu’un qui fait
mieux. Je ne dis pas que ce n’est
pas utile, mais selon moi, cela
relève de la formation professionnelle, ce ne devrait pas être
une initiative des collectivités.
C’est redondant.
L.P.B. : On a souvent l’impression dans
le tourisme que les études se succèdent les unes après les autres…
G.V. : Les études pour voir ce qu’il
faudrait faire, on doit en être à
la 45ème. Toutes n’ont pas porté
leurs fruits puisqu’on n’a pas
progressé. Faisons le point d’accord, mais est-ce qu’encore une
fois, cela va faire venir les gens
si la conclusion est qu’il faut
mettre en place des actions similaires à ce qui existe déjà ? Le
nerf de la guerre, c’est vraiment
la promotion. Il faudrait mettre
le paquet et faire des campagnes
nationales d’envergure avec des
spots T.V., des campagnes radio
pour donner une image et faire
venir du monde. Pourquoi pas
sur l’idée que nous sommes une
sorte de petit Canada à quelques
heures de voiture. Il faut aussi
soutenir les gens qui ont des
idées. Mais pour aider de façon
significative, il faudrait changer
les lois. Comme l’a fait l’Autriche
à un moment, il faudrait pouvoir aider à 40 % l’investissement pour l’amélioration des
structures touristiques. Propos recueillis
par S.D.
Les 40 actions programmées de Besançon dans le tourisme
Elles sont effectuées, en cours, ou pas encore réalisées.
Pour les autres, la ville n’a pas souhaité précisé !
Poursuivre
le traitement des entrées
d’agglomération et de ville.........................................en cours
Renforcer la signalisation touristique
directionnelle routière .................................................effectué
Renforcer la signalisation touristique directionnelle
d’accès aux sites pour les piétons .............................effectué
Créer des points de dépose et reprise
de la clientèle d’autocars .........................................................
Créer un espace stationnement pour les autocars
de tourisme ..............................................................................
Mener une réflexion prospective sur un accès en
site propre pour la Citadelle.......................................en cours
Étendre et faire respecter le secteur piétonnier .......effectué
Assurer la propreté des espaces publics ................en cours
Valoriser les jardins et espaces verts ......................en cours
Valoriser les ponts....................................................effectué
Aménager des points de vision .............................................
Poursuivre opportunément la mise en lumière.........effectué
Aménager les rives du Doubs .................................en cours
Implanter du mobilier de confort ...........................................
Développer les outils d’aide à la découverte
patrimoniale de la ville ................................................effectué
Mener une réflexion sur l’opportunité de
la création d’un lieu d’accueil “tourisme,
patrimoine et aménagement urbain” ........................................
Donner les moyens au Musée des Beaux-Arts
de mieux répondre aux attentes d’un large public ...................
Préparer les conditions du développement
du tourisme industriel...............................................................
Accompagner le développement du tourisme
industriel dans le domaine des microtechniques
en liaison avec le Musée du Temps..........................................
Créer un événement culturel phare ayant
un impact touristique.................................................en cours
Optimiser les animations.........................................en cours
Inciter et aider à la rénovation de l’hôtellerie
indépendante du centre-ville historique ...................................
al
Aider à la rénovation du Centre Intern de Séjour ....effectué
Inciter et aider à la création de
chambres d’hôtes et de gîtes..............................non effectué
Créer plusieurs aires pour camping-cars..........non effectué
Réfléchir à l’implantation pour un camping
situé dans un cadre naturel de qualité ...............non effectué
Renforcer le service tourisme de la ville...................effectué
Créer une instance permanente de
proposition et de suivi ..............................................................
Former les acteurs du tourisme .............................................
Mettre en œuvre une démarche qualité ...................effectué
Communiquer en interne sur l’activité touristique .................
Organiser des “journées du tourisme” ...........prévu en 2007
Créer et diffuser aux élus et professionnels
un guide du “qui fait quoi ?” ...................pas encore effectué
Mettre en place une observation locale de
l’activité touristique.................................pas encore effectué
Optimiser le service de visites guidées....................effectué
Créer un comité de coordination de la promotion....effectué
Mieux informer les visiteurs par la création
d’un guide d’accueil ...................................................effectué
Mieux informer les visiteurs par la mise en
place de présentoirs de l’offre touristique ................................
Constituer des pass intersites ..........................non effectué
Construire et vendre des produits selon
une démarche marketing ........................pas encore effectué
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II
12
LE DOSSIER
C AMPING-CARS
En projet depuis 2001
Nancray veut se doter d’une aire pour camping-car
Sans attendre la communauté d’agglomération, Nancray voudrait créer une
aire “provisoire” d’accueil des camping-cars au plus vite. Car rien n’existe pour
le moment pour ces touristes, alors qu’ils sont de plus en plus nombreux.
resque chaque soir d’été, le
ballet recommence. Des camping-cars s’installent sur le
parking déserté du musée des
Maisons comtoises pour y passer la
nuit. “Nous, ça ne nous gêne pas. Au
contraire, souvent, avant de repartir, ils en profitent pour faire un tour
au musée”, souffle-t-on au musée.
L’aire n’est pas aménagée et n’a ni
point d’eau ni de vidange, mais est
déjà répertoriée dans certains guides
de camping-caristes.
Car alors que les vacances en camping-cars sont de plus en plus en
vogue notamment chez les seniors,
l’agglomération bisontine n’a rien
pour les accueillir. Et la C.A.G.B. a
choisi de se pencher sur le problème… plus tard. Une étude sur les
hébergements de plein air devrait
être lancée à la fin du mandat actuel
qui devrait aboutir à la réalisation
d’un schéma directeur pour l’agglo-
P
PROJETS
mération. “Il y a un diagnostic à fai- musée, “on a déjà une place qui
re. Mais on aurait besoin d’une aire convient, qui a été déblayée lors des
de camping-cars autour de Besan- travaux de la route départementale.
çon. Les campings actuels sont plus On n’aura pas d’investissement phédes campings de passage. Il en fau- noménal à faire. Il y a déjà un point
drait un autre, qui soit adapté à des d’eau à 150 m, pour la purge cela ne
devrait pas poser de proséjours plus longs”,
non plus”, affirme
remarque Joëlle Schirrer,
Un projet blème
le maire qui veut que
l’élue en charge du dossier tourisme à la C.A.G.B. présenté fin “quelque chose bouge” et
pourrait présenter le proÀ Nancray, l’idée d’aménager une aire dédiée aux juin en conseil jet lors du prochain conseil
municipal, fin juin. Et loin
camping-cars est déjà dans
municipal. de l’image de nuisance véhil’air depuis 2001. “J’avais
culée il y a quelques années
fait des propositions au
niveau du Plateau et de la C.A.G.B. pour les camping-cars, ceux-ci peumais la réflexion n’avait pas avan- vent être un atout pour l’économie
cé. Le temps que tout le monde s’y locale. “Dans les Vosges, une petite
mette, c’était en stand-by”, reconnaît commune qui venait d’être contourJean-Pierre Martin, le maire de la née par une voie rapide a implanté
commune. Pour gagner du temps, le une aire de service au bord du canal.
maire voudrait créer une aire “pro- 7 000 personnes y passent par an.
visoire” le plus tôt possible, sans C’est souvent plein et cela a particiattendre la C.A.G.B. À proximité du pé à sauver le centre du village”, affir-
Un investissement de 2,6 millions d’euros
Le parking du musée des maisons comtoises à Nancray sert pendant
l’été d’aire d’accueil improvisée pour les camping-cars.
me Luigi Bianchi, le président d’une
association de camping-caristes de
l’Est. Son association loue régulièrement pendant deux mois un terrain de camping sur la Côte d’Azur
et y accueille près de 200 camping-
557 km de sentiers
de randonnée
Le tourisme fluvial
C’
en piste pour 2007
Le port d’agglomération de Besançon doit voir le jour fin
2007. Ce qui devrait permettre au tourisme fluvial de
prendre son essor sur le Doubs. Mais les retombées économiques à en attendre sont limitées.
n termine le dossier technique et devrait enchaîner
ensuite sur l’enquête publique
en septembre. Les travaux
pourraient débuter dès la fin 2006, énumère Joëlle Schirrer, la vice-présidente
de la commission tourisme à la C.A.G.B.
Depuis longtemps dans les cartons, le
port fluvial de l’agglomération bisontine
est en bonne voie et devrait ainsi être
opérationnel fin 2007. Il sera divisé en
deux sites. Un premier ponton d’accostage, le long de l’avenue Gaulard à Besan-
“O
çon, à quelques centaines de mètres de
l’actuel port du Moulin Saint-Paul - qui
a été rénové l’année dernière - pouvant
accueillir une quinzaine de bateaux. Et
un second port, creusé dans le canal à
Deluz, qui devrait servir aussi d’escale
technique, avec loueurs et réparateurs
de bateaux. Un investissement total de
2,6 millions d’euros. “L’objectif, c’est d’augmenter la fréquentation touristique, certes,
mais aussi de faire revivre les bords de
la rivière, et faire un équipement de proximité”, reprend Joëlle Schirrer.
Car les élus le reconnaissent, l’impact du
tourisme fluvial est limité. “C’est la grande différence avec le raisonnement qu’on
pouvait tenir il y a une dizaine d’années.
On pensait alors que la solution était dans
la location de bateaux. C’est une illusion
de penser que cela peut être rentable. Ce
n’est que l’un des éléments de la dynamique”, affirme Yves Tardieu, maire de
Deluz et vice-président chargé de la commission tourisme de la C.A.G.B.
En Haute-Saône, où le tourisme fluvial
a 20 ans d’avance par rapport au Doubs,
la location de bateaux a diminué de 7 %
par rapport à l’année précédente. “Tout
le monde fait tout un foin autour du tourisme mais cela fait dix ans que la fré-
Le port fluvial du moulin Saint-Paul,
à Besançon a été rénové en 2005.
Les travaux du port communautaire
devraient eux débuter dès la fin 2006.
est l’autre projet de la C.A.G.B.
en faveur du tourisme. Développer la randonnée et le V.T.T. autour
de la capitale comtoise. “Les gens ne veulent pas faire que du tout culturel. C’est
fractionné, ils ne vont pas rester toute la
journée dans les musées. Pour faire rester les touristes plus longtemps, il faut leur
proposer autre chose, mettre en valeur
notre nature”, explique Joëlle Schirrer.
Actuellement, 76 circuits pédestres existent sur l’agglomération pour 557 km de
randonnées, et 28 boucles de V.T.T. sur
425 km. Encore faut-il que les chemins
soient indiqués pour pouvoir être utilisés.
L’agglomération doit lancer dès 2007 une
campagne de balisage des sentiers et “raccorder certains chemins pour faire des
boucles intéressantes.” L’O.N.F. a été retenue comme maître d’œuvre et c’est l’office de tourisme de Besançon qui devrait
être chargé de la promotion. quentation baisse. Cela n’a rien d’une
manne. C’est en évolution”, affirme José
Salas, le gérant de Franche-Comté Nautic, un loueur de bateaux installé à Portsur-Saône. Il est vrai que le Doubs part
de loin et a devant lui une belle marge
de progression, avec près de 800 passages
par an aux écluses contre 5 000 sur la
Saône. “C’est une dynamique lente, qui
ne sera pas rentable dans deux ou trois
ans. Toutes les études montrent que l’investissement de départ est à fond perdu.
Il s’agit ensuite d’équilibrer le fonctionnement. Quand 2 000 ou 3 000 bateaux
navigueront sur le Doubs, ce sera assuré”, reprend Yves Tardieu, qui prône le
développement d’autres formes de tourisme que celui des locations traditionnelles de bateaux à la semaine, comme
“un cabotage à la journée ou à la demijournée, avec des bateaux plus petits,
moins chers, qui pourraient se coupler
avec les installations et les gîtes d’étapes
de la future véloroute.” S.D.
NOUVEAUTÉ
cars. Il a fait le calcul. En deux mois,
c’est 94 000 euros qui ont été dépensés par les vacanciers en repas, en
excursion, etc. Et réinjectés dans
l’économie locale. S.D.
Une péniche sur le Doubs
Une chambre d’hôtes
au fil de l’eau
Jean-Marc Hippolyte vient d’amarrer sa
péniche transformée en chambres d’hôtes
de charme à Besançon. Il espère attirer
une clientèle qui “ne venait pas jusqu’alors
en Franche-Comté.”
ouvoir prendre son polyte, qui vise une clientèle
petit-déjeuner sur variée, de la nuit à bord à
l’eau, au pied de la 70 euros, en passant par la croiCitadelle, cela a sière d’une semaine sur le Doubs
tout de même du charme”, sou- à 1 800 euros la semaine ou celrit Jean-Marc Hippolyte. Depuis le d’une heure.
le printemps, sa péniche amé- La péniche de plus de 100 tonnes
nagée en chambres d’hôtes de a conservé son gabarit et ses
charme est amarrée dans la lignes rondes. “Certains clients
capitale comtoise. Le concept ne voulaient pas spécialement
d’anciennes péniches recon- venir à Besançon, mais étaient
verties en hôtels existe déjà attirés par le fait de dormir sur
depuis plusieurs décennies dans une péniche. C’est un intérêt
d’autres régions. “Je voulais pour moi évidemment, mais aussi pour la région
monter un projet en
qui peut ainsi attidehors de la région
Il a dû
rer un nouveau
parisienne. J’ai rencontré l’A.D.E.D., le
financer seul public” plaide-t-il.
Pour s’installer,
contact est bien passé. Et comme rien l’aménagement l’homme a reçu un
prêt d’honneur du
n’existait de simidu quai.
Conseil général de
laire ici, je me suis
80 000 euros. Seul
lancé”, raconte
hic : c’est lui qui a dû financer
l’homme.
À Nogent-sur-Seine, il a rache- seul l’aménagement du quai et
té sa péniche baptisée “Quié- de l’escalier d’accès. Le prêt
tude”, un bateau qui officiait d’honneur y est passé… “J’audéjà depuis près de 10 ans com- rais préféré avec un quai améme chambre d’hôtes sur les nagé”, reconnaît-il. “Ce que je
bords de la Seine et l’a amenée propose, c’est quelque chose de
dans la capitale comtoise. “Mon nouveau. Les collectivités locales
pari, c’est de faire venir une veulent développer le tourisme
clientèle qui ne venait pas dans fluvial, mais en même temps,
la région, de leur faire décou- elles ont un peu peur et attenvrir la Franche-Comté, mais dent de voir ce qui se passe. On
aussi la gastronomie, les pay- est un peu frileux.” sages”, reprend Jean-Marc HipS.D.
“P
LE DOSSIER 13
C.D.T.
Créé depuis six mois
TEST
“Il n’y avait pas de partenariat
avec le monde du tourisme”
Président du comité départemental du
tourisme (C.D.T.), qui remplace depuis
fin 2005 l’A.D.E.D., Vincent Fuster revient
sur les changements impliqués par la
création du C.D.T.
L
a Presse Bisontine : Un récent
rapport de la chambre régionale des comptes sur l’A.D.E.D.
note que les “instances associatives
n’étaient pas consultées sur les axes
de travail” dans le domaine du tourisme. Qu’en est-il depuis que
l’A.D.E.D. a laissé la place au C.D.T.
fin 2005 ?
Vincent Fuster : Cela change assez
fondamentalement. Avant, au
sein de l’A.D.E.D., il y avait le
monde du tourisme et de l’économie en une même structure
et le tourisme était moins bien
représenté. Globalement, la
préoccupation majeure, c’était
l’économie. Il fallait redonner
une place forte en tant que tel
au tourisme. Cela ne veut pas
dire que rien n’était fait. Il y a
eu des choses innovantes, comme le dispositif Navidoo, par
exemple. Mais au niveau de la
représentativité des professionnels du secteur, elle n’était
pas suffisante. L’agence de développement du tourisme fonctionnait sur elle-même. Il n’y
avait pas de vrai partenariat
avec le monde du tourisme.
L.P.B. : Et actuellement ?
H ÉBERGEMENT
V.F. : Avec le C.D.T., ils sont vraiment associés. On va vraiment
travailler avec les professionnels, on est en quelque sorte à
leur service. Chercher à tenir
compte des souhaits des acteurs
du terrain. La création du
C.D.T. a d’ailleurs été bien perçue par ceux-ci. La structure a
cinq mois, le directeur est arrivé depuis trois mois seulement.
On est en train de mettre en
place la structure. Pour le
moment, on continue les politiques lancées jusqu’à présent
et on va tranquillement préparer un plan d’action cohérent pour 2007.
L.P.B. : Va-t-il y avoir d’avantage de
moyens ?
V.F. : Pas forcément plus de
moyens. Le C.D.T. a déjà un
budget de plus de deux millions d’euros, dont 1,66 million
de subventions du Conseil général. C’est 50 000 euros de plus
que l’année dernière.
L.P.B. : L’hébergement est un des
manques du tourisme du Doubs.
Quelle est l’action du C.D.T. en ce
domaine ?
Numéro d’appel tourisme
Un numéro pour
accrocher les touristes
Le comité régional du tourisme a créé son centre
d’appel fin mai pour orienter et conseiller les
touristes potentiels. Nous l’avons testé.
lors si vous cherchez une formule pour un week-end,
je peux vous proposer une formule autour de la gastronomie.” Au bout du fil, la voix est agréable. Bienvenu sur le numéro Azur 0 810 10 11 13, le numéro d’appel unique
instauré depuis début mai par le comité régional du tourisme en
France et à l’étranger. Elles sont quatre personnes chargées à
plein-temps de répondre à toutes les questions et inquiétudes
des touristes. “Conseiller, c’est important. Pour une région touristique connue, c’est plus facile de faire des réservations par Internet. Mais pour nous, c’est important de pouvoir rassurer les gens.
Les gens nous posent des questions sur
“Des
le temps, nous demandent s’il ne fait pas
froid. L’hiver, ce sera l’enneigement”,
hébergements trop
explique Marion Le Blond, la responsable
biens mais à du centre d’appel.
Pour tester ce numéro, on a affirmé cherl’extérieur.” cher une formule pour un week-end tranquille, si possible à Besançon où à proximité, dans un lieu de caractère. L’opératrice sait charmer, décrire
les hôtels pour mettre l’eau à la bouche. Première proposition, un
trois étoiles à Geneuille, “un château dans un parc, on est vraiment dans de l’hôtellerie de charme”, ajoute-t-elle. Sinon, plus
loin à Arc-et-Senans, elle nous raconte connaître une chambre
d’hôtes qui a du caractère, “logée dans des tours du XVIème siècle.”
Un peu trop loin.
Et à Besançon même ? Elle cherche un instant. Il y a bien un hôtel
au pied de la Citadelle. Un peu cher peu être, mais “c’est un bâtiment du XVII ou XVIIIème, avec une cour intérieure magnifique. Un
petit paradis qui a été totalement meublé par un antiquaire”, s’enthousiasme-t-elle. L’opératrice explique l’avoir visité récemment,
“mais pas pratiqué malheureusement.” On la croit et on la sent
conquise.
Autre proposition ? “On a des hébergements qui sont bien mais
un peu plus à l’extérieur, 20 ou 25 kilomètres”, reconnaît-elle. Elle
propose Ornans, une chambre d’hôtes “pleine de charme.” “De
toute manière, c’est très facile pour vous déplacer, il y a la voie
rapide. Et vous pouvez rayonner sur beaucoup de choses.”
N’est-ce pas un peu trop loin de Besançon ? “Je pense que cela
peut être sympa. Car au niveau de l’hôtellerie, il y a bien quelques
hôtels mais les hôtels sympas sont pas mal en dehors de la ville”, reconnaît-elle. Tant pis pour la capitale régionale… “A
Vincent Fuster est le président du nouveau comité
départemental du tourisme (photo archive L.P.B.).
V.F. : Notre mission est de pousser les propriétaires à l’améliorer, à faire la démarche de
se faire labelliser. Dans le
Doubs, on est un peu en dessous de ce qu’on voudrait avoir.
Si on augmente la qualité de
l’hébergement, on augmente
aussi le taux de remplissage.
On a un rôle d’accompagnement, de facilitateur de projets.
même temps ne pas voir trop
de gens. Mais c’est quelque chose qui évolue. Au niveau de la
communication, c’est indispensable de se mettre ensemble.
Sinon, on ne passera pas le cap
des frontières de notre département. On doit mener
ensemble un vrai travail de
concertation entre professionnels du tourisme pour communiquer ensemble. Avant, on
avait tendance à être les uns
L.P.B. : Est-ce que cela veut dire que à côté des autres. On est en
Besançon manque de culture du tou- train de mettre en place des
groupes de travail. risme ?
V.F. : Ce n’est spécial au département, mais les gens à la fois
Propos recueillis
veulent faire du tourisme et en
par S.D.
Améliorer la qualité
L’hôtellerie bisontine pourrait s’enrichir
de deux hôtels quatre étoiles L’A.D.E.D. épinglée par la chambre
L’hôtellerie bisontine manque d’offres haut de gamme. Un handicap principalement vis-à-vis de la clientèle étrangère. Pour combler ce manque, deux projets d’hôtels de luxe sont à l’étude.
est un diagnostic sur
lequel tout le monde
au moins est d’accord :
Besançon manque
d’hôtels de standing - de trois
à quatre étoiles - tandis que
les autres catégories sont proportionnellement sur-représentées. “Si on veut gagner des
parts de marché et correspondre
à la demande, notamment
étrangère, il faut augmenter ce
parc des trois et quatre étoiles”,
affirme-t-on au comité régional du tourisme qui a fait de
l’amélioration de l’hébergement
l’un des six grands axes de son
schéma régional de promotion
du tourisme adopté à l’automne prochain.
Du côté de l’hôtel quatre étoiles,
le dossier pourrait avancer prochainement. Deux investisseurs privés s’intéresseraient
C’
de près à l’agglomération bisontine. “On a pour le moment deux
projets bien ficelés, l’un à Besançon et l’autre en périphérie, tous
les deux un peu dans le même
registre avec spa et équipement
de loisir”, affirme un professionnel du tourisme de Besançon. L’un des deux projets serait
à un stade “très bien engagé.”
Les hôtels haut de gamme
actuellement - Besançon compte une demi-douzaine de trois
étoiles à Besançon - sont loin
d’afficher complet toute la saison. “Pour nous, la fréquentation est même carrément très
moyenne”, regrette le Novotel.
Mais pour le directeur de l’office de tourisme, Patrice Ruelle, “c’est vrai que le marché est
fragile, mais il faut compléter
l’offre. C’est un autre type de
clientèle qui ne s’intéresse pas
au territoire en ce moment qui
pourrait être attiré par ce type
de prestation. Le gâteau n’est
pas figé, c’est à nous de l’agrandir.”
L’amélioration de l’offre d’hébergement est aussi patente
dans le secteur des gîtes ruraux.
En l’espace de trois ans, celleci a augmenté de 26 % sur le
Grand Besançon et compte
désormais 19 gîtes. Le nombre
de chambre d’hôtes - 11 sur la
C.A.G.B. - a lui augmenté de
36 % sur la même période. Et
ces établissements montent en
gamme. Sur tout le département du Doubs, les hébergements en gîtes ou chambres
répertoriés trois ou quatre épis
par les gîtes de France ont bondi de + 48 %, selon l’association des gîtes de France. S.D.
régionale des comptes
a chambre régionale des
comptes a rendu début
juin un rapport accablant
sur la gestion de l’A.D.E.D.,
l’agence de développement économique et touristique du Doubs
entre 1997 et 2004. L’A.D.E.D.,
dans son volet touristique, a
été remplacée par le C.D.T.
La juridiction reproche principalement à l’association son
train de vie dispendieux. Frais
de minibar dans les hôtels mis
sur les notes de frais, hôtel
quatre étoiles loué par le président et le directeur de
l’A.D.E.D. pour 4 132 F lors de
la foire de Bâle par exemple,
repas dans les grands restaurants parisiens… La chambre
juge certaines dépenses “excessives, s’agissant de deniers
publics.” L’organisation des
déplacements du directeur Guy
Millet qui donne lieu au remboursement de “deux voyages
L
dans la même journée vers des tés de fonctionnement de
localités éloignées de Besançon l’A.D.E.D. ne lui ont pas peret proches l’une de l’autre” mis de remplir le rôle d’un comidevrait, selon la chambre être té départemental du tourisme.”
“pour le moins rationalisée.” Le Elle pointe notamment du doigt
23 septembre 2003, deux la faible représentation des professionnels du touvoyages à Labergement-Sainte-Maire et Une “certaine risme, très minoritaires au sein de
Arc-sous-Cicon ont
ainsi été remboursés opacité” dans l’assemblée généraet du conseil d’adalors même que la
la gestion du le
ministration et l’abseconde localité est
de
sur la route de la pre- personnel. sence
délibérations sur le
mière. La chambre
relève également une “certai- tourisme, le conseil d’adminisne opacité” dans la gestion du tration se contentant d’être “une
personnel. Une remarque qui chambre d’enregistrements.”
vise principalement le passa- Enfin au niveau du schéma
ge de la responsable de la com- départemental de tourisme
munication d’un temps partiel adopté en 2002, la chambre
à un plein temps alors que cel- regrette la “conception isolale-ci était en congé maladie, soit tionniste du tourisme dans le
un coût de “3 750 euros pour 5 département alors qu’une logique
de massif et de réseau de sites
mois” pour l’A.D.E.D.
Sur le plan touristique, la n’aurait pas dû être ignorée.” chambre note que “les modali-
14
LE DOSSIER
COMMUNICATION
STRATÉGIE À L’ÉTRANGER
Une campagne sur Internet en 2006
La Franche-Comté en fait-elle assez La communication
est groupée sur
pour son image ?
Pour que le touriste vienne, encore faut-il
certains
marchés
qu’il sache où la Franche-Comté se trouve.
Pour se faire connaître, le Comité Régional
P
du Tourisme vient de lancer une campagne
de promotion, uniquement sur Internet.
a Franche-Comté, grande méconnue. “Quand
les autocaristes proposent un voyage dans le
Doubs, ils ont du mal à retenir
l’attention et à faire le plein. Pour
aller en Alsace ou dans les Alpes,
ils n’ont pas de problème. Ici, on
a beaucoup de cars qui se désistent, faute d’avoir trouvé des touristes à transporter”, reconnaît
un hôtelier des environs de
Besançon, qui reçoit régulièrement des groupes de touristes.
Le constat est loin d’être novateur, Besançon et sa région ont
de vraies richesses mais n’arrivent pas à les mettre en valeur
à l’extérieur de leur frontière
pour attirer les touristes.
Question d’image et de stratégie de communication. “C’est
vrai que nous n’avons ni la mer
ni la haute montagne. Et les touristes ne s’imaginent pas ce qu’ils
peuvent trouver”, remarque
le réseau de métro parisien en
réservant des stations entières
à sa mascotte, l’escargot. En
2006, c’est sur les panneaux
d’affichage dans les rues de
Paris et Lyon qu’elle s’affiche.
Une campagne censée “enrayer
la baisse de fréquentation touristique française en Bourgogne”
qui a porté ses fruits. De 2001
à 2004, la Bourgogne a fait
mieux que la moyenne nationale et gagné un million de
séjours et 2,2 millions de nuitées au passage. Certes, le budget est imposant - 580 000 euros
- mais a été partagé entre l’ensemble des comités départementaux bourguignons et le
C.R.T. “La communication par
voie d’affiches, on l’a fait à Paris
quand la maison de la FrancheComté existait encore. Mais tout
le monde le fait, ce n’est pas forcément la meilleure visibilité”,
reconnaît Didier Boucheron.
Pourtant, certains acteurs privés du tourisme appellent à
l’utilisation en parallèle d’internet d’outils plus “traditionnels”. “Des spots T.V. par
exemple. Le Vercors l’a fait. Ils
ont augmenté leur fréquentation de 20 à 30 % grâce à cela.
Et à certaines périodes de l’année, ce n’est pas hors de prix”,
remarque Claude Haaz, président des offices de tourisme du
Doubs. I
our séduire les touristes En 2007, la région, qui cométrangers, le comité régio- munique déjà en Hongrie, en
nal du tourisme consacre Pologne et en République
300 000 euros de budget dans tchèque, prévoit aussi de se
une campagne de communica- regrouper avec cinq autres
tion qui vise principalement les régions pour promouvoir le
marchés belges, hollandais, alle- Grand Est de la France en Euromands, danois et suisses. Là pe centrale. Mais cette stratégie n’est pas forcéaussi, c’est Internet
ment la plus efficace.
qui a été retenu. “Le
“Le
touriste
“On a déjà essayé de
tourisme sur Internet
est de plus en plus ne s’y est pas travailler ensemble
pour communiquer
important.
Car
contrairement aux bro- retrouvé et sur le Grand Est,
mais cela n’a pas
chures papier, on peut
n’est pas
marché. On a trop
y fournir une inforde choses différentes
mation exhaustive”,
venu.”
à proposer chacun,
argumente Didier
il n’y avait pas de
Boucheron, du C.R.T.
Sur le marché anglais, 4ème nation message clair. Et le touriste ne
en termes de nuitées, la Franche- s’y est pas retrouvé et n’est pas
Comté s’est alliée avec le Limou- venu”, note-t-on au C.R.T. de la
Lorraine.
sin et l’Auvergne sous le même région
slogan de “hidden France”, la La tâche est grande. Car en
France cachée, pour valoriser 2005, le nombre de
leurs atouts communs face aux nuitées réalisées par
régions plus familières des Bri- les touristes étrangers
tanniques. “C’est un vrai mar- en Franche-Comté a
ché d’avenir, on a encore beau- reculé de 12,9 % par
coup de parts de marché à y rapport à l’année précédente. I
gagner”, considère le C.R.T.
N
PI OU
AN VE
OS L E
À SP
QU AC
EU E
E
L
Didier Boucheron, le directeur
du Comité Régional du Tourisme. Pour relancer sa promotion,
le C.R.T. vient de changer sa
stratégie commerciale et fait
appel à une nouvelle agence de
communication. Le slogan est
ainsi passé de “Désir et authenticité” à “Incroyable FrancheComté”. Dans le cadre de son
schéma régional de promotion
du tourisme 2006-2010, qui doit
être adopté à l’automne, le C.R.T.
veut augmenter de 25 % les nuitées de touristes français. Un
objectif plus qu’ambitieux. Pour
y arriver, la région a misé sur
le “tout Internet”.
Depuis début juin, un site Internet (www.incroyablefrancecomte.com) a été créé “avec des
vaches, un symbole facile à mémoriser”, avec des jeux, là aussi à
base de vaches et des voyages à
gagner. Des bandeaux publicitaires - montrant une vache
embrassant un cheval comtois
- ont été disséminés sur le net
pour inciter l’internaute à se
rendre sur le site. L’ensemble
de la campagne française, qui
devrait durer cinq semaines, a
coûté 320 000 euros. Au total
près de 2 millions d’euros
devraient être investis dans pour
la promotion du C.R.T. dont
300 000 euros à destination des
autres pays européens.
Internet outil de l’avenir certes.
Mais en France, rares sont les
régions à avoir tout misé sur le
seul outil du net. Autre région
sans mer ni montagne - et encore plus au Nord - la ChampagneArdenne dispose des mêmes
moyens que la Franche-Comté
- environ 3 millions d’euros de
fonctionnement pour son C.R.T.
dans la moyenne basse nationale - et un déficit d’image encore un peu plus fort. Elle a fait
un choix. Se concentrer sur son
voisin direct, le Nord-Pas-deCalais, et le matraquer plutôt
que de s’éparpiller au niveau
national.
Panneaux publicitaires dans
les rues de Lille, campagnes de
promotion à la radio et dans les
magazines féminins locaux pour
“cibler les familles et les jeunes
couples.” Une stratégie similaire à celle d’une autre région
voisine, la Bourgogne. Depuis
trois ans, la région matraque
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Percer le mystère
Qui dort dans la tombe de la
rue Chifflet ?
Cette une dalle qui ressemble à
une pierre tombale qui attire l’attention des habitants du 12, rue
Chifflet. La pierre énigmatique
qui se situe sous leur pied donne du crédit pour certains à une
mystérieuse légende.
ans le quartier Saint-Jean, il court
une légende sur l’existence d’une
mystérieuse tombe avec un anneau
qui s’ouvrirait tous les 300 ans. Mais
jusque-là, personne ne sait où elle se trouve
et encore moins quand elle se soulèvera. Or,
la réponse à cette énigme est peut-être à chercher du côté du numéro 12 de la rue Chifflet.
À cette adresse, il y a une pierre tombale qui
correspond à ce descriptif sommaire. On distingue encore quelques enluminures sur cette dalle, et une date gravée, “1583”. Le temps
a effacé le nom inscrit sur cette tombe (aux
dimensions de 1 m par 2 m) qui est tous les
jours allégrement piétinée par les habitants
de la maison. “Elle se situe sous les boîtes aux
lettres” souligne Fabrice Barbier qui vit à cette adresse. Il s’est intéressé de plus près à cette pierre.
À partir des indications dont il disposait, ce
riverain a émis l’idée qu’il pouvait s’agir d’un
membre de la famille Chifflet “qui donna naissance à tant d’érudits, de juristes, de théologiens, d’archéologues, de médecins et de col-
D
TÉMOIGNAGE
15
Hélitreuillage des arbres
Les riverains obtiennent
gain de cause
Il aura fallu des années de mobilisation pour obtenir enfin de la D.D.E.
l’installation de protections anti-bruit pour épargner les habitants de
Velotte des nuisances de la future route. En août, place au déboisement.
La dalle se situe sous les boîtes aux lettres.
lectionneurs” écrit-il. Le premier fut Claude
Chifflet, jurisconsulte et érudit (1541-1580) et
le second Jean-Jacques Chifflet (1588-1660),
qui fut médecin, antiquaire, historien et auteur
de “Vesontio”. “Le problème est que les dates
historiques ne correspondent pas” remarque
Fabrice Barbier. “Alors qui est dans cette tombe ?”
Lionel Estavoyer, spécialiste du patrimoine,
pense avoir la réponse à cette interrogation,
réponse qui d’ailleurs coupe court à la légende. “Il me semble que c’est une pierre de réemploi. Elle viendrait de la chapelle Sainte-Anne
qui fut construite en 1557. Elle se trouvait au
carrefour de la rue Chifflet et de la rue Lecourbe. À l’époque, on inhumait les gens dans les
églises. Cette chapelle a été détruite au XVIIème
siècle. Les pierres ont été réutilisées.”
Pour en avoir le cœur net, Lionel Estavoyer
prévoit de se rendre sur place pour examiner
cette dalle et percer le mystère. I
T.C.
undi 12 juin, le conseil
de quartier de Velotte se
réunissait une nouvelle
fois pour plancher sur le
dossier “voie des Mercureaux”.
Les 2 500 habitants de ce quartier bisontin posé au bord du
Doubs sont directement concernés par le tracé de cette future
route qui doit - dès la fin 2010
selon les dernières dates officielles - descendre du Bois-dePeu pour dévaler sur Beure
avant de rejoindre Micropolis.
La grosse crainte des riverains,
c’est naturellement le bruit.
Ces derniers viennent d’obtenir gain de cause à ce sujet. “La
D.D.E. s’est enfin engagée à poser
des protections anti-bruit, au
lieu des palissades en bois qu’elle avait prévu. Les palissades
n’étaient qu’un rempart visuel
et en aucun cas sonore” explique
satisfait Philippe Berthier, riverain co-président du conseil de
quartier.
L
Avant de céder aux revendica- niveau d’eau chez les riverains
tions des habitants, la D.D.E. en cas de crue. Inacceptable. La
assurait pourtant qu’à 55 déci- commission de protection des
bels, on se situait en dessous eaux a porté plainte et obtenu
du seuil normal de bruit. “Mais gain de cause auprès du tribu55 dB, ça correspond au bruit nal administratif. La D.D.E. est
d’une machine à laver à l’esso- obligée de revoir le projet et perrage quand vous êtes à un mètre cer des trous pour faire des évade la machine ! illustre Philip- cuations supplémentaires.”
Les prochains désape Berthier. Quand
gréments dans ce
on a évoqué cet
3 000
chantier au long cours
exemple, ça a forcément fait réagir les arbres vont sont programmés les
trois
premières
gens. Il a fallu 9 ans
pour que la D.D.E. être coupés. semaines d’août. Pour
réaliser la tranchée
nous entende sur ce
dans la montée au flanc de Beudossier.”
Mais tout n’est pas encore réglé re, près de 3 000 arbres vont
à cet endroit du chantier. Du être coupés. Du fait de la déclicôté du pont de Beure, la com- vité du terrain à cet endroit, les
mission de protection des eaux arbres seront hélitreuillés un
avait dénoncé le caractère dan- par un avant d’être déposé à
gereux du remblai. “Le remblai proximité. Le ballet des hélicoa été fait sur une ancienne zone ptères durera du matin au soir,
d’épandage des eaux de crue. Il avec des rotations tous les trois
aurait eu pour conséquence minutes. I
d’augmenter de 2 à 3 cm le
J.-F.H.
Salins de Bregille
“Il faut que la prise en charge et le suivi progressent”
Il y a deux ans, les médecins ont diagnostiqué chez
Nadine la maladie de Charcot. Une maladie dégénérative pour laquelle il n’existe aucun traitement.
Seule solution pour améliorer la vie, la rééducation. Mais la jeune femme a dû attendre près d’un
an avant d’avoir une place à Besançon.
ême coincée dans son fau- die, la jeune femme parle avec diffiteuil, Nadine a gardé des culté. C’est Monique, sa mère, à côté
yeux facétieux qui brillent d’elle, qui se charge de traduire ses
de malice. Et une déter- paroles, tourne les pages du livre qu’elmination à profiter de la vie jusqu’au le tient dans ses mains inertes. “C’est
bout qui force l’admiration. La mala- du travail, je n’ai pas arrêté d’être
die, reconnaît-elle pourtant, a remis bavarde avec la maladie”, reprend
en cause “plein de choses dans ma vie. dans un sourire Nadine.
C’est un rouleau compresseur.” Mais Avant d’être malade, la jeune femme
elle maintient le cap, veut se faire la était en Corrèze. Depuis, elle est reve“porte-parole de la maladie, pour que nue vivre dans le Doubs, près de sa
les gens qui en souffrent ne rencontrent mère, maintient des contacts par mail
pas les mêmes écueils que moi. Plus la - un programme lui permet de se serprise en charge est rapide, meilleure vir de l’ordinateur grâce à la souris avec ses amis restés sur place. “C’était
c’est”, affirme la jeune femme.
plus facile pour moi, la soluEn mars 2004, les médecins
tion la plus adaptée pour
ont diagnostiqué chez elle la
Plus d’un s’occuper d’elle”, explique
maladie de Charcot - ou scléMonique. Mais c’est aussi
rose latérale amyotrophique.
Une maladie orpheline qui an d’attente là que tout s’est corsé. Car
attaque progressivement le pour avoir en Corrèze, Nadine se rendait chaque jour dans un
système nerveux et conduit
à une paralysie progressive une place. centre de rééducation, suivie par un kinésithérapeudes muscles. Inéluctable. En
France, près de 9 000 personnes sont te, un ergothérapeute, un orthophoniste pour gagner du temps sur la
touchées par cette maladie.
Pour Nadine, tout a commencé il y a maladie.
trois ans déjà. Une banale entorse à Dans le Doubs, les deux femmes ont
la cheville, puis des douleurs à la jam- dû attendre un an et deux mois pour
be. “En fait, c’était déjà la maladie”, obtenir une place aux Salins de Breraconte Nadine. À cause de la mala- gille et retrouver un suivi d’une ergo-
M
Malade depuis deux ans, Nadine veut témoigner. “Pour que les autres ne rencontrent
pas les mêmes écueils que moi.”
thérapeute. “On avait fait la demande aussitôt notre retour, en espérant
qu’il n’y aurait pas trop de coupure.
Plus d’un an, c’est très long dans le
cas d’une maladie dégénérative”, dit
doucement la mère. Car entre-temps,
l’état de Nadine a continué à se dégrader. “Je me demande ce que je vais
pouvoir regagner sachant que dans
cette maladie, tout ce qui est perdu est
perdu. Mais il faut vivre avec l’espoir”,
sourit encore Nadine. “S’il n’y avait
pas eu d’interruption du suivi, on ne
se serait posé aucune question. Mais
là, on ne peut pas s’empêcher de se
demander qu’elle aurait été l’évolution
sans cela. Aurait-elle été plus lente…”
Il y a quelques semaines, les deux
femmes ont enfin reçu des nouvelles
du centre de rééducation bisontin.
Une victoire pour Nadine. “Les médecins m’ont expliqué ma longue attente. Ça a été un concours de circonstance malheureux. Un rendez-vous
annulé à l’automne et un dossier qui
est repoussé”, explique Nadine. Elle
y va deux fois par semaine désormais.
Rêve de pouvoir être autorisée à nouveau à profiter de balnéothérapie,
“parce qu’il n’y a que dans l’eau que
je me sens légère”, dit-elle encore.
Face à la maladie qui continue de progresser, la jeune femme tient tête. Il
y a quelques mois, elle est partie en
vacances en Bretagne. “Je voulais
revoir l’océan”, dit-elle avec bonne
humeur. Et continue à se battre. Pour
elle et pour les autres. “Il y a de grandes
listes d’attente. Certainement, il y a
des manques qui existent quelque part.
Mais par rapport à l’urgence de la prise en charge des pathologies lourdes,
il faut que le suivi progresse et soit
plus soutenu.” I
S.D.
BESANÇON
16
PLANOISE
J EU
Centre commercial
Lutte contre l’addiction
La ville veut céder Cassin Des saynètes contre
la maladie du jeu
La ville de Besançon cherche à vendre le centre commercial Cassin, dont elle
est propriétaire. Plusieurs investisseurs potentiels se sont déjà manifestés.
ous ne sommes pas dans
l’urgence de vendre, mais
dès que nous aurons un
acquéreur crédible, nous n’hésiterons
pas. Ce n’est de toute manière pas à
la ville de gérer un espace commercial. Nous ne sommes pas une agence immobilière”, affirme Jacques
Mariot, l’adjoint chargé du commerce à Besançon.
“N
La ville souhaite prochainement céder
le centre commercial de la place Cassin à Planoise. Un espace dont elle
est propriétaire - via la S.A.I.E.M.B.
sa société immobilière - depuis dix
ans. Elle l’avait alors racheté au groupe Carrefour, pour “redynamiser le
quartier et le rajeunir. Car l’enseigne
discount qui était alors installée dans
les locaux déqualifiait le quartier.”
Le centre commercial intéresse plusieurs enseignes de la grande distribution.
Plusieurs acquéreurs potentiels se
sont déjà fait connaître. Mais les négociations sont en partie “en attente” le
temps d’achever la requalification du
centre commercial, prévue cette année.
La municipalité a choisi d’entreprendre
en 2006 la mise aux normes du parking Cassin dans le cadre du programme de rénovation urbaine du
quartier de Planoise, tandis que la
S.A.I.E.M.B. et la direction d’Intermarché - l’enseigne qui occupe le centre
commercial - devraient engager la
requalification du bâtiment commercial
lui-même. La ville, qui avait prévu
d’amortir son investissement sur 15
ans, n’est pas pressée et attend “une
offre financière suffisante pour avoir
un retour sur investissement.”
Ce qui est sûr, c’est que le centre commercial ne laisse pas indifférent. Ces
derniers mois, plusieurs enseignes de
la grande distribution se sont montrées intéressées par le centre Cassin. “Mais Intermarché a montré qu’il
ne voulait pas abandonner le lieu.
C’est un endroit qui est convoité, car
sa zone de chalandise déborde du quartier de Planoise”, reprend Jacques
Mariot. S.D.
Pour faire prendre conscience aux joueurs de leur
dépendance aux jeux, les élus verts veulent lancer
une campagne de sensibilisation à l’automne.
l y avait déjà des campagnes contre
l’alcoolisme ou le tabagisme. On
devrait voir bientôt apparaître une
nouvelle campagne de sensibilisation
contre une autre forme d’addiction :
le jeu. Car le jeu peut être une maladie, qui conduit jusqu’à la ruine. “Au
casino, ou sur les jeux comme le Rapido de la Française des Jeux ou les
courses du P.M.U., il y a chez certains
joueurs une excitation qui empêche de
prendre conscience de l’argent perdu.
Il ne s’agit absolument pas de critiquer
le jeu en soi. Mais sous certaines formes,
cela peut devenir pathogène”, remarque
Benoît Cypriani, conseiller municipal
bisontin.
Les élus verts de la municipalité bisontine doivent présenter en conseil municipal à la rentrée de septembre une
initiative pour sensibiliser les joueurs
du Casino au risque de dépendance.
“Au sein du Casino, on devrait organiser trois à cinq improvisations théâtrales, avec la Ligue d’improvisation.
En mettant en scène dans des saynètes
I
Pour les “accros” du jeu.
le comportement du joueur dépendant,
on espère faire prendre conscience aux
gens de leur degré de dépendance. Et
les orienter vers des associations”,
explique Benoît Cypriani. Une réflexion,
réunissant la direction du Casino mais
aussi des médecins et les associations
spécialisées dans la prise en charge
des dépendances, est déjà menée depuis
plusieurs mois. L’opération de sensibilisation pourrait commencer dès l’automne. S.D.
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18
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Le prix double en zone piétonne
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Les terrasses fleurissent avec les bons jours. C’est avant tout une
bonne affaire pour les cafetiers mais aussi pour la ville à qui l’occupation du domaine public rapporte 140 000 euros tous les ans.
n matière d’occupation
du domaine public - les
trottoirs appartiennent
à tout le mode -, on ne
fait pas n’importe quoi ! La
pose du moindre panneau, du
plus petit étalage, d’un simple
porte-menu à une vaste terrasse, est soumise à l’œil vigilant des services de la ville.
Deux arrêtés municipaux
datant de 2004 précisent les
règles en la matière. Chaque
année, les services de la police municipale délivrent quelque
600 autorisations aux commerçants ou aux particuliers
qui souhaitent étendre leur
affaire sur le trottoir ou sur
les places publiques.
L’occupation du domaine public
a un prix. Pour une terrasse
de 45 m2 rue des Boucheries
par exemple (place de la Révolution), le cafetier devra débourser la somme de 1 000 euros
par an environ. “Le tarif est de
12 euros le mètre carré, il passe à 24 euros en zone piétonne,
comme dans la rue des Granges
réaménagée ou à Rivotte par
exemple” indique Franck Desgeorges, le chef de la police
municipale. Pour une terrasse couverte - la brasserie Le
1802 à Granvelle en possède
une -, il faut compter
51,40 euros au mètre carré.
Les trois principaux pôles d’attraction bisontins en matière
de terrasses sont d’une part la
place Granvelle (qui regroupe
les deux plus grandes terrasses
de la ville avec Le 1802 et La
Rosa Bianca), la place du 8 Septembre (les quatre établissements présents ont chacun une
terrasse de 70 à 80 m2), et la
place de la Révolution rénovée avec 8 établissements disposant d’une terrasse de 40 à
45 m2. “Dans chaque pôle, nous
E
avons souhaité que tous les
cafetiers soient sur un pied
d’égalité, avec la même surface” précisent les services.
Au total, les terrasses et autres
panneaux présents sur les trottoirs et places de la ville rapporte chaque année aux
finances communales la coquette somme de 140 000 euros.
Depuis cette année, il semble
que la plupart des cafetiers se
plient au souhait exprimé
depuis 2004 par la ville de voir
se déployer en terrasses un
mobilier urbain de qualité. Les
chaises et tables en vulgaire
plastique disparaissent peu à
peu. Ville et cafetiers comprennent que ce qui peut
paraître comme un détail participe aussi à l’attractivité d’un
centre-ville. Pour fêter l’arrivée de l’été
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14, rue de Belfort - BESANÇON
Tél. 03 81 47 48 49 - e-mail : [email protected]
Les plus grandes terrasses
peuvent atteindre 200 m2 à Besançon.
L’IMMOBILIER, C’EST PLUS SIMPLE AVEC UN AGENT IMMOBILIER
Chaque agence est juridiquement et financièrement indépendante
Le karaté bisontin rend hommage à Céline Dubois
Le Sauvegarde Karaté Club souhaite faire du
challenge régional “Céline Dubois” un open
international dès l’an prochain.
icenciée du Sauvegarde Karaté Club, Céline Dubois
pratiquait le T-Bo dans cette association quand
elle est décédée en novembre 2005 dans un accident de la route. C’est à elle que le S.K.C. a rendu hommage les 17 et 18 juin au Palais des Sports de Besançon en organisant une compétition inter-régionale qui
L
portait le nom de la jeune fille disparue. Ce week-endlà, 200 karatékas des catégories poussin à senior, sont
venus de toute la France pour participer à la première
édition de cette rencontre. “Une équipe suisse était
également présente. Conformément au souhait de la
ville, notre objectif était d’initier une nouvelle manifestation au Palais des Sports. Nous l’avons fait à travers
cette grande fête du karaté” indique Jean-Sébastien
Tisserand, membre du club.
Le challenge Céline Dubois sera renouvelé l’année prochaine. Le S.K.C. veut lui donner plus d’envergure enco-
re. “On souhaite en faire un open international” annonce Jean-Sébastien Tisserand. Les meilleurs de la discipline pourraient donc se donner rendez-vous à Besançon. Parmi eux, on retrouvera les licenciés du S.K.C.
dont certains évoluent au plus haut niveau. Le 18 octobre
d’ailleurs, il y en a deux qui participeront aux championnats du monde qui se dérouleront en Finlande. Renseignements :
S.K.C. 06 65 03 97 46
BESANÇON
M ICROTECHNIQUES
19
Pôle de compétitivité
Jean-Claude Gelin : “Plus vite sera
remplie la zone de Témis, mieux ce sera”
Le directeur de l’E.N.S.M.M. est pleinement impliqué dans le dossier “pôle de compétitivité microtechniques”. Selon lui, réussir ce
challenge passe par le renforcement de l’image de Besançon en
tant que berceau des microtechniques.
a Presse Bisontine : À quel niveau
êtes-vous impliqué dans la
Ldémarche
“pôle de compétitivité
microtechniques”
Jean-Claude Gelin : J’ai élaboré
toute la partie formation du dossier au nom de l’ensemble des
établissements de formation
impliqués dans le projet. Dans
un second temps, une première opération a démarré qui
consiste à faire un audit des
entreprises présentes dans le
secteur des microtechniques
pour identifier leurs besoins en
formation. Entre 60 et 80 entreprises expriment des besoins,
notamment dans des formations
destinées à maîtriser les outils
associés à la propriété industrielle et au dépôt de brevets.
L.P.B. : L’E.N.S.M.M. forme 240 ingénieurs par an. Seulement 7 à 10 %
d’entre eux restent en Franche-Comté pour y travailler. C’est inquiétant ?
J.-C.G. : Non, au contraire. D’abord
il paraît difficile pour l’instant
de placer plus de 10 % de nos
ingénieurs dans la région. Ensui- Grenoble notamment.
te, on ne souhaite surtout pas J.-C.G. : Le concours d’ingénieur
qu’ils ne se placent qu’en est national et l’élève a le choix
Franche-Comté et que notre éco- entre 40 écoles, dont Grenoble,
le n’ait une réputation que dans Toulouse, Bordeaux… Le rayonles limites de la région. Nous nement de nos ingénieurs est
formons des ingénieurs pour la une bonne façon de décloisonFrance et pour le monde entier. ner les choses et de lutter contre
Cela participe aussi au rayon- l’isolement. La formation, c’est
comme l’entreprise :
nement et à la réputation de notre région “Il n’y a pas il faut se montrer à
l’extérieur aussi bon
et je ne voudrais surtout pas que ça chan- de fuite des voire meilleur que les
concurrents.
ge. Nous ne voulons
cerveaux
pas perdre notre vocaL.P.B. : Que peut vous
tion de former des
ingénieurs pour le chez nous.” apporter à terme le label
“pôle de compétitivité” ?
monde entier.
De plus, 95 % de nos élèves ne J.-C.G. : De nous asseoir sur un
sont pas d’origine franc-com- secteur d’entreprises et de
toise. Et si près de 10 % de nos recherche et développement qui
ingénieurs restent en Franche- soit au moins de rayonnement
Comté, il en reste plus qu’il n’en national. Ce n’est pas encore
repart. Il n’y a donc pas de fui- tout à fait le cas. Le pôle peut
te des cerveaux nous concer- nous permettre d’attirer des
entreprises industrielles et de
nant.
services en ingénierie qui
L.P.B. : L’E.N.S.M.M. est en concur- emploieront des ingénieurs. Le
rence avec beaucoup d’autres écoles, gros challenge maintenant, c’est
En bref
Séjour (bis)
L’association Étoile Saint-Ferjeux de Besançon propose
pour l’été plusieurs séjours
pour les enfants et adolescents
dans le Haut-Doubs en juillet
et août. Renseignements au
03 81 88 29 12.
Logement
En Franche-Comté, 499 logements neufs ont été vendus
au cours du premier trimestre
2006, soit 437 appartements
et 62 maisons individuelles.
C’est une augmentation de
62 % des ventes d’appartements par rapport au premier
trimestre 2005.
Entreprise
Jean-Claude Gelin est le directeur de l’E.N.S.M.M. depuis
1998. L’école d’ingénieur dispose d’un budget de 12 millions d’euros annuels, dont 2,7 millions proviennent des
activités contractuelles de l’école avec les entreprises.
d’amener ici des entreprises d’ingénierie, y compris des filiales
de grands groupes nationaux
ou internationaux. Il y a encore du travail, notamment une
prise de conscience collective de
la nécessité de ce type d’entreprises. Plus vite sera remplie
cette zone de Témis et mieux ce
sera pour tout le monde. Si 20 %
de nos ingénieurs restent en
Franche-Comté, on sera très
content. Et si parmi ces 20 %,
10 % sont employés sur Témis,
ce sera parfait. Inutile d’en avoir
plus car après, l’E.N.S.M.M.
perdrait son rayonnement international. Je suis fermement
convaincu que le développement
de Besançon et son agglomération passe par une reconnaissance des capacités d’ingénierie de cette région. Propos recueillis
par J.-F.H.
Dans le cadre du projet Réseaux
de Cré’acteurs, le M.E.D.E.F.
Franche-Comté organise une
journée de réflexion sur la création d’entreprise le jeudi 6 juillet
dans les locaux de l’organisation patronale, rue de Belfort à
Besançon. Renseignements au
03 81 47 79 14 ou
www.creactor.org.
Forêt
Exposition “traces et indices
dans la forêt” à la petite école dans la forêt (Chailluz) du
26 juin et 13 juillet. Balade commentée les 2 et 9 juillet de
14 heures à 17 heures.
Publi-information
Votre agent immobilier
va enfin vous cocooner !
Parmi les agences immobilières, il y a celles qui ont l’exigence
de considérer et de respecter le client. Celles-ci répondent à un
nouvel agrément qualité appelé “Cocoon”.
euphorie du marché de l’immobilier ces dernières années,
a engendré toutes les dérives
jusqu’à ternir sérieusement
l’image de l’ensemble de la profession. Être agent immobilier est un
métier qui ne s’improvise pas, contrairement peut-être à ce qu’ont pu penser
certains affairistes qui ont vu d’abord
dans cette activité l’opportunité d’un
business, reléguant au second plan l’intérêt du consommateur. Ce n’est sans
doute pas un hasard si aujourd’hui en
L’
en droit privé, elle connaît tous les rouages
de ce métier - dans ce qu’il a de meilleur
et de pire - pour avoir elle-même été
agent pendant dix ans. “J’adore cette
profession, mais elle a pris un mauvais
chemin. Elle souffre d’une mauvaise
image” constate-t-elle.
Son expérience de terrain lui permet
donc d’agir dans le but de réconcilier le
consommateur avec les agences. C’est
tout le principe de “Cocoon” qui est un
“label” qualité attribué aux agences qui
sont prêtes à se remettre en question
“La profession souffre d’une mauvaise image.”
France, 60 % des transactions se font
de particulier à particulier. Le chiffre
est en augmentation. De toute évidence, les vendeurs comme les acquéreurs
boudent les agences, aussi compétentes
soient-elles.
C’est dans le but de redonner à cette
profession ses lettres de noblesse que
Delphine Doillon vient de créer l’agrément “Cocoon” par l’intermédiaire de sa
société Imosolo Consulting spécialisée
dans les professions immobilières. Maître
en corrigeant leurs points faibles, afin
de renforcer le service rendu au client
en le considérant davantage.
Ce nouvel agrément se différencie de
tous les autres pour deux raisons qui le
rendent d’autant plus crédible. D’abord,
il est attribué par une société indépendante qui n’est pas elle-même une agence immobilière, mais qui en connaît le
fonctionnement. Ensuite, chaque enseigne
qui envisage de décrocher la distinction
“Cocoon” doit montrer patte blanche.
Delphine Doillon est d’une exigence rare.
Elle ne distribue pas l’agrément à la
légère. Il en va du respect de la déontologie. Dans un premier temps, l’agence
en question est testée par un client-mystère. Ensuite, un bilan est fait avec le
responsable de l’agence. Le précieux
sésame n’est donné qu’à partir du moment
où les points faibles sont corrigés. Cela
passe notamment par la formation.
“L’agrément est renouvelé tous les ans”
explique Delphine Doillon. Néanmoins,
toute agence peut se voir l'agrément retiré en cas de non-respect des engagements Cocoon.
Aujourd’hui à Besançon, cinq agences
répondent à l’exigence “Cocoon”. Il
s’agit de Jupiter Transactions, Agence Must Immobilier, Géode, Lodge, et
Quartz Immobilier. Il y a aussi Synergie Immobilier, Action Immobilier 25,
et Immobilière le Flamand à Montbéliard. Le groupement d'agences sous ce
nouveau “label” qualité prend doucement forme.
Cela signifie que dans toutes ces agences,
le client a la certitude d’être accueilli et
reconnu. Par exemple, les professionnels seront attentifs aux besoins de l’acquéreur en prenant le temps de l’écou-
Delphine Doillon (à gauche) accompagnée de ses deux
collaboratrices : Cécile Nachon et Marianne Petit
ter. Les visites seront ainsi ciblées en
fonction de ses critères. Il aura la certitude d’être informé sur une législation
de plus en plus rigoureuse qui encadre
la transaction immobilière. L’acquéreur
protège également sa famille car les
agences Cocoon lui offre une assurance
gratuite, « la bonne fin de transaction
». Le vendeur, de son côté, sera assuré
que son bien sera évalué au juste prix
suivant une méthode exclusive alliant
technique et réalité du marché local.
“L’agent est un prestataire de services.
Il a le devoir d’informer. Il l’oublie trop
souvent” rappelle Delphine Doillon.
Un client qui pousse la porte d’une agence qui a l’agrément “Cocoon” a la garantie d’être cocooné, pour réussir dans les
meilleures conditions sa transaction
immobilière, qu’il soit acheteur ou vendeur. C’est pourtant simple, mais c’est
essentiel.
Imosolo Consulting va encore plus loin
dans la démarche qualité. Le cas échéant,
cette société renseigne les clients par
téléphone sur les exigences auxquelles
doivent se plier les agents immobiliers.
Un soutien précieux. IMOSOLO
9, chemin de Palente (dans les locaux de Seiko, à deux pas du bowling)
BESANÇON - Tél. : 03 81 47 03 18
Internet : http://www.imosolo-consulting.fr - Mail : [email protected]
20
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
L’actualité bouge, les
dossiers évoluent. La Presse
Bisontine revient sur les
sujets abordés dans ses
précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
La T.N.T. a débarqué
sur le Grand Besançon
chaînes de télévision gratuite en qualité numérique : voilà le menu proposé depuis le 15 juin aux habitants de Besançon et de quelques communes de
l’agglomération. La région bisontine devient
ainsi le premier site régional couvert par la
télévision terrestre numérique. TF1, France
2, France 3, France 4, France 5, Arte, les
deux chaînes parlementaires, Canal + (en
clair), M6, Direct 8, W9, TMC, NT1, NRJ 12,
I-Télé et Europe 2 T.V. Ainsi qu’onze autres
chaînes payantes. Outre la capitale régionale, les communes couvertes (partiellement
ou en totalité), sont les suivantes : Amagney,
Avanne-Aveney, Besançon, Beure, Braillans,
Chalèze, Chalezeule, Châtillon-le-Duc, Chemaudin, Corcelles-Ferrières, École-Valentin,
18
Franois, Grandfontaine, Larnod, Miserey,
Morre, Novillars, Pirey, Roche-lez-Beaupré,
Tallenay, Thise et Vaire-le-Petit. Mais la couverture n’est pas forcément parfaite dans
toutes ces communes. Exemple à AvanneAveney, Beure, Chalezeule ou Franois où le
taux de couverture est inférieur à 50 %.
Le site T.D.F. de Besançon est situé à Bregille. Depuis ce site, les Bisontins reçoivent
dès 1965 la télévision avec la diffusion de
la première chaîne en noir et blanc. En 1966,
les habitants de Besançon découvrent Antenne 2, puis c’est l’arrivée de la couleur avec
FR3 en 1975 et Canal + en 1986. Aujourd’hui, le site de Bregille sert de réémetteur
au site principal de T.D.F. de Montfaucon.
Pour pouvoir diffuser M6 en 1987, Arte en
1992 et la Cinquième en 1994, T.D.F. a procédé au renouvellement du pylône de Bregille. Depuis le 15 juin, 110 000 habitants du
Grand Besançon sont susceptibles de recevoir la T.N.T. Si les 18 chaînes sont gratuites,
il est nécessaire de s’équiper d’un adaptateur. Son coût minimal est de 45 euros. I
Législatives :
Osselle : la plage
au drapeau vert
ilitante proche du courant
N.P.S. de Vincent Peillon,
Barbara Romagnan, 32 ans,
a été désignée par les militants socialistes pour représenter son
parti pour les prochaines élections
législatives dans la première circonscription du Doubs. C’est le choix de la
fraîcheur et de la nouveauté. “Si les
militants ont voté pour moi, c’est qu’ils
ont dû penser que cela ferait du bien
à la politique. Être connu, avoir de l’expérience, c’est important, mais en 2002,
il y en a qui étaient très connus et qui
ont été battus. Les gens sont aussi en
attente de fraîcheur”, analyse Barbara Romagnan. Le 15 juin dernier, c’est
elle que les militants ont désignée pour
représenter le parti socialiste dans la
première circonscription aux prochaines
législatives de 2007, devant Vincent
Fuster, adjoint à la mairie de Besançon. Dans la seconde circonscription,
c’est sans surprise la députée sortante Paulette Guinchard-Kunstler qui se
présente à sa propre succession.
Peu connue du grand public, la jeune
es années se suivent et
se ressemblent à Osselle. La baignade a une
nouvelle fois décroché
la mention “A” dans le dernier
rapport d’analyse établi par la
direction départementale des
affaires sanitaires et sociales.
Cela fait depuis 1983 que le
drapeau vert flotte sur ce plan
d’eau de 9 hectares. La qualité est constante, au point que
la D.D.A.S.S. envisage même
de réduire le nombre d’analyses de l’eau pendant l’année
sauf en juillet et août où, pour
des raisons de sécurité sanitaire, la baignade naturelle fera
l’objet de deux contrôles par
mois, comme toutes les autres.
“Osselle est une ancienne
sablière, le sol a une capacité
de filtration de l’eau plus importante” indiquent les services
de la D.D.A.S.S. La profondeur
du lac (3,50 m) et les volumes
d’eau souvent renouvelés sont
deux autres éléments qui évitent à leur tour que l’eau s’atrophie au risque d’altérer sa qua-
une nouvelle tête pour le P.S.
M
femme de 32 ans n’a rien d’une novice en politique. Militante de longue
date proche du courant du nouveau
parti socialiste (N.P.S.) de Vincent
Peillon au sein du P.S., la jeune femme originaire de Haute-Savoie a été
pendant trois ans adjointe au logement et à démocratie locale, dans le
7ème arrondissement à Lyon.
Arrivée en 2003 à Besançon où elle
y enseigne la philosophie et les
sciences sanitaires et sociales au
lycée Saint-Jean de Besançon et au
lycée agricole de Dannemarie-surCrète, elle est aussi impliquée dans
des associations de droit au logement et aux étrangers et milite à la
C.G.T. Sur le plan politique, la candidate entend défendre lors de sa
campagne électorale “la revalorisation du pouvoir d’achat et des
salaires mais aussi une nouvelle
République avec plus de pouvoir
au parlement ainsi que le mandat
unique afin que les députés se
consacrent uniquement à leur travail parlementaire.” I
L
lité.
Dans ce classement, seule la
plage de Labergement Sainte-Marie, sur le lac de Remoray dans le Haut-Doubs
décroche un “A” avec Osselle. Les 8 autres héritent d’un
“B” au terme des analyses,
dont l’étang du Paquis (pays
de Montbéliard) qui rétrograde “sans explications particulières, si ce n’est que l’été dernier il y a eu beaucoup de pluie.
La qualité de l’eau s’altère avec
les eaux de ruissellement.” Ces
plages restent néanmoins
ouvertes à la baignade comme le confirment les premières
analyses de la saison 2006.
En revanche, il est toujours
interdit de se plonger dans
l’Ognon et la Loue. Dans les
deux cas, la qualité de l’eau
n’est pas toujours en cause.
Les interdictions sont dues
aussi à la volonté des municipalités qui n’ont pas les
moyens financiers d’aménager et d’encadrer une baignade en milieu naturel. I
LE GRAND BESANÇON
MAMIROLLE
21
Un hectare de terre est réservé
Gaz et Eaux
s’installera zone du Noret
C’est au bord de la R.N. 57 que Gaz et Eaux devrait s’implanter dans un délai de 18 mois. Cette entreprise va
donc quitter le village de Lods dans la vallée de la Loue
qui vit ce départ comme un “coup dur.”
La zone du Noret où s’installera Gaz et Eaux peut s’étendre encore sur 7 hectares.
entreprise Gaz et Eaux tionnels dans 18 mois. Tout en
envisage de quitter la restant réservé, le maire de
commune de Lods Mamirolle Jacques-Henry
dans la vallée de la Bauer se félicite de l’arrivée
Loue pour construire prochaine de cette société sur
un nouveau bâtiment à Mami- sa commune. “Je suis impatient
rolle, dans la zone du Noret de pouvoir signer le permis de
classée d’intérêt communau- construire. C’est bien pour l’imataire. C’est ici, en bordure de ge du village, d’autant qu’il y
la R.N. 57, que cette société a a une complémentarité entre
Gaz et Eaux et l’Éréservé un hectare de
Nationale de l’Interrain pour s’im“C’est la cole
dustrie
Laitière
planter. La proximité
de l’axe de communi- plus grande (E.N.I.L.) qui se tourne vers les métiers de
cation est un élément
essentiel qui a motisociété du l’eau” dit-il.
Le bonheur de
vé Gaz et Eaux à retevillage.” Jacques-Henry
nir ce site. “Pour nous,
Bauer fait le mall’idée est d’être bien
placé et d’être vus de la route heur de Jean-Michel Lievrenationale. C’est une vitrine” esti- mont, son homologue de la vallée de La Loue. Le maire de
me la direction.
Gaz et Eaux a donc mis une Lods regrette la décision de
option sur le foncier, mais le Gaz et Eaux de quitter sa comprojet n’est encore qu’em- mune où elle est implantée
bryonnaire. Les nouveaux depuis 50 ans et où elle emploie
locaux devraient être opéra- près d’une centaine de per-
L’
sonnes. “Une entreprise est libre
d’aller où elle veut. Gaz et Eaux
est la plus grande société du
village. C’est un coup dur” estime l’élu. Un coup dur pour Lods,
et plus largement pour la communauté de communes du Pays
d’Ornans en termes de perte
d’activité dans la vallée de la
Loue et de taxe professionnelle. “La T.P. de Gaz et Eaux est
de 100 000 euros” remarque
Jean-Michel Lievremont qui
demande un certain nombre
de garanties afin de ne pas tout
perdre. “Je ne souhaite pas que
les bâtiments de Gaz et Eaux
deviennent une friche industrielle. Au contraire, nous voulons qu’ils soient requalifiés
pour favoriser l’arrivée de nouvelles entreprises.” Face à la
position des élus, Gaz et Eaux
a donc prévu dans tous les cas
de garder un pied à Lods, en y
laissant un bureau. Une maigre
compensation. I
T.C.
ARTS MARTIAUX ROCHOIS
Le Yoseikan Budo débarque à Besançon
e Yoseikan Budo est le seul art martial
pluridisciplinaire, faisant appel aussi bien
aux techniques du karaté que du kendo
ou encore de l’aïkido. Dans le Grand
Besançon, le seul club de Yoseikan Budo est
installé à Roche-lez-Beaupré. Créés il y a une
vingtaine d’années par une poignée de passionnés, “les arts martiaux rochois” totalisent
aujourd’hui 65 licenciés. Le Yoseikan Budo compte environ 6 000 adeptes en France.
Pour répondre à la demande croissante de personnes intéressées par la découverte de cet art
martial spectaculaire, le club a décidé de créer
un site à Besançon. “Nous aurons des locaux à
L
Besançon dès la rentrée, explique Régis Pallais, le président du club rochois. Cela nous permettra de répondre à la demande des Bisontins
et des habitants des alentours. La section bisontine démarre officiellement début septembre.”
Et le 7 octobre prochain, le club de Roche a
l’honneur de recevoir à Besançon la visite de
Maître Hiroo Mochizuki, créateur en 1965 de sa
propre méthode d’arts martiaux… le Yoseikan
Budo. G
Renseignements au 03 81 61 33 65
ou 06 64 21 71 95
BESANÇON
BAUMELES-DAMES
03 81 25 52 55
03 81 82 25 19
03 81 41 37 46
03 81 25 08 68
SAINT-VIT
03 81 84 08 16
70 000 euros pour l’été
Le projet de piscine
tombe à l’eau
Saint-Vit devait accueillir une piscine “mobile” juste pendant la période estivale. Mais le coût de la
location de l’équipement est trop élevé.
aint-Vit n’aura pas de
piscine cet été. Mais ce
n’est que partie remise ! Le projet reste à
l’ordre du jour du conseil communautaire du Val Saint-Vitois
car l’idée est certes originale
mais trop coûteuse dans l’immédiat. En effet, le principe
retenu par les élus n’était pas
d’investir dans la construction
d’une piscine avec toutes les
charges induites par ce genre
d’équipement, mais de confier
à un prestataire de service l’installation d’un bassin temporaire qui devait fonctionner uniquement pendant la période
estivale. L’objectif était de permettre à tous les enfants de la
communauté de communes “qui
S
ne partent pas en vacances de Toutefois, Pascal Routhier n’enprofiter de la baignade. C’est tend pas perdre de vue ce
du loisir de proximité qui devait concept qu’il a découvert à Paris
permettre de satisfaire beau- lors d’un congrès des maires.
coup de gamins” indique Pas- “Il faudrait que le dispositif se
cal Routhier, le président de la démocratise. Qu’il coûte moins
cher. Je suis persuastructure intercomque nous arrivemunale.
Il lance l’idée dé
rons à mettre en plaLa piscine devait
être montée à côté de la patinoire ce cette opération”
affirme-t-il, prêt a
du complexe sportif
l’hiver.
ouvrir les négociadu
bourg
du
tions avec les entre15 juillet au 15 août.
Le problème est que ce genre prises compétentes pour troud’équipement se loue 45 000 ver un terrain d’entente sur des
euros par mois ! “Soit 70 000 prix moins élevés. L’élu voit
euros pour l’été. C’est très cher.” plus loin encore.
Une coquette somme que la col- Après la piscine l’été, il lance
lectivité ne peut pas se per- l’idée de la patinoire l’hiver qui
mettre d’investir dans une opé- fonctionnerait sur le même principe. Affaire à suivre. I
ration de loisir.
LE GRAND BESANÇON
23
SAINT-VIT
Mécanique et carrosserie
Yannick, 22 ans,
8 ans d’expérience
professionnelle
Le jeune Yannick Renaud est le champion
toutes catégories de l’apprentissage. Il a
enchaîné trois apprentissages et deux mentions complémentaires coup sur coup. À
moins de 23 ans, il est aujourd’hui un
mécanicien auto complet.
Son patron dit de Yannick Renaud qu’il est “un excellent élément.”
À
BESANÇON
GRANDE
BRADERIE
D’ÉTÉ
VENDREDI
7
JUILLET
Plus de 600
commerçants
dans les rues
du Centre-ville,
Battant,
côté Bersot
SAMEDI
h.
9
e
d
h.
à 19
8
JUILLET
E
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N
A
C
O
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B
OUR
M
A
T
N
SAI
SQUARE
annick
Renaud alternance.
n’était pas du genre Après son pré-apprentissage,
à user ses fonds de il entame un premier apprenculotte sur les bancs tissage en carrosserie, en alterdu collège. Lucide, il a préfé- nance entre la C.F.A. Hilaireré amorcer un virage à 180° de-Chardonnet à Besançon et
alors qu’il avait à peine 14 ans. le garage saint-vitois. Ce pre“J’étais en 5ème, c’était très labo- mier C.A.P. en deux ans, suirieux. Il fallait vite que je trou- vi d’un deuxième - C.A.P. peinve une solution. Soit j’allais ture - en un an, puis d’un
dans une formation technolo- troisième en mécanique. Yangique, soit je m’entêtais dans nick réussit tous ces examens
les études et je me retrouvais du premier coup, la théorie
comme la pratique.
sans rien, soit je
Comme si cela ne
choisissais l’apÊtre
suffisait pas, il
prentissage” raconembraye sur une
te le jeune homme
embauché mention compléde Villars-Saint“diesel”
Georges, son villaou tenter une mentaire
sur un an puis une
ge situé à 10 km de
deuxième mention
Saint-Vit.
nouvelle
“systèmes embarÀ 14 ans, il frappe
à la porte du garaexpérience. qués” qu’il vient de
terminer.
ge de Jean-Claude
Alibert à Saint-Vit. Une réfé- Après les résultats de ce derrence en matière de mécanique nier examen, début juillet, il
automobile, notamment spé- aura le choix entre être embaucialisée dans les voitures de ché chez M. Alibert ou tenter
course. Il y entre pour décou- une nouvelle expérience
vrir un métier en pré-appren- ailleurs. Avant de montrer son
tissage, trois semaines par propre garage ou de prendre
mois à l’école et une semaine les rênes d’un atelier dans une
chez ce professionnel. “Je pas- grande concession.
sais tous les jours devant le Polyvalent, Yannick Renaud
garage Alibert, je voyais ces est aujourd’hui assuré de troubelles voitures, ça m’a donné ver du travail sans trop de difenvie.” C’était il y a huit ans. ficulté. “J’ai encore beaucoup
Depuis cette date, Yannick n’a à apprendre” dit-il pourtant. plus quitté le garage Alibert,
enchaînant les formations en
J.-F.H.
Y
En bref
Séjour
L’association des P.E.P. du
Doubs organise un séjour scientifique du 27 au 31 août pour
les jeunes de 12 à 14 ans : création de micro-fusées et moulins à eau. Et un séjour entraînement scolaire du 27 au
31 août pour les 8-14 ans. Renseignements au 03 81 25 24 00.
Peinture
L’association “De la peinture
en particulier” organise des
“sorties sur le motif” pour
adultes et adolescents les lundis 10 et 17 juillet et mardis 11
et 18 juillet après-midi. Et stage d’initiation à la peinture à
l’huile les 22 et 23 juillet. Renseignements au 03 81 83 46 09.
Nuits de l’Espoir
Pour la 11ème année consécutive, les bénévoles des Étoiles
Noires repartent sur les routes
avec un tout nouveau spectacle
musical. Ils font étape à Besançon-Micropolis les 30 juin et
1er juillet. Depuis leur début, les
Étoiles Noires ont permis de
récolter près de 250 000 euros
pour l’association Semons l’Espoir au bénéfice des enfants
malades. Rens. 03 81 38 27 38.
Récompense
La société Hom’services, basée
à Roche-lez-Beaupré, dirigée
par Thierry Pétament, s’est vue
remettre la récompense “Gazelle 2005”, label distinguant les
2 000 entreprises françaises les
plus performantes. C’est le premier ministre et le ministre des
P.M.E. qui ont remis le prix au
dirigeant franc-comtois.
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Tempo
LE GRAND BESANÇON
26
PLATEAU DE SAÔNE
Cinq enseignes différentes
Saône, un bourg dans le collimateur des banques
Une population en augmentation constante, des zones commerciales en plein essor, la vie sociale qui s’organise à Saône intéresse
les banques qui y voient un nouveau potentiel de développement.
es banques ne sont pas
philanthropes. Elles
s’implantent là où le
potentiel de clientèle
est suffisant pour justifier l’ouverture d’une agence. La cible
ne se choisit pas au hasard, mais
dans le respect d’une stratégie
de développement. Saône, et
plus largement le Plateau, font
partie de ces nouveaux secteurs
géographiques qui sont dans le
collimateur des organismes
financiers. Qu’il s’agisse d’augmentation de la population ou
d’essor économique, les perspectives d’évolution de ce bourg
et de ses alentours sont excellentes. Elles le seront davantage avec l’ouverture de la voie
des Mercureaux. “Nous voulons
être là où les affaires se font”
résume Jean-Pierre Morel, directeur du groupe Centre FrancheComté de la Caisse d’Épargne.
La stratégie de la banque à l’écureuil est claire depuis la fusion
entre les deux régions Bourgogne-Franche-Comté (1,3 million de clients et 243 agences) :
“Ouvrir de nouvelles agences et
conquérir de nouveaux clients.
La fusion nous donne la puissance pour agir ainsi.”
Saône ne fait pas partie de ce
L
schéma, puisque l’agence existe dans cette commune depuis
1984. C’est une des plus
anciennes des cinq enseignes
présentes dans ce bourg (Crédit Agricole, Banque Postale,
Crédit Mutuel et Banque Populaire). Toutefois, la Caisse d’Épargne a été entièrement rénovée en 2005 et se surface
multipliée par deux. Une mutation nécessaire pour tenir son
rang face à une concurrence que
se durcit sur un marché qui n’a
pas encore atteint sa maturité.
“Les statistiques de l’I.N.S.E.E.
indiquent que la population va
augmenter de 27 % à Saône
entre 1999 et 2010, de 58 % à
Montfaucon et de 56 % à Nancray sur la même période. Il y
a en plus des entreprises, des
grandes surfaces, nous allons
donc nous tourner vers les professionnels.” Mais cette progression du nombre d’habitants
et la multiplication des programmes de construction est
aussi synonyme de prêts immobiliers pour les agences bancaires.
Le Crédit Mutuel-C.I.C. n’a pas
voulu manquer de train de la
croissance à Saône. L’agence est
la dernière arrivée sur le sec-
teur, puisqu’elle a ouvert ses
portes fin avril. Mais le Crédit
Mutuel suivait depuis longtemps
l’évolution de ce village. “Nous
avons attendu qu’un local se
libère au centre-ville. Nous voulions un espace adapté, bien placé. On s’est installé en lieu et
place de l’ancienne droguerie.
Quand cette opportunité s’est
présentée, nous ne l’avons pas
laissée passer” raconte Patrick
Girardin, directeur de la Caisse Besançon Union (5 agences
dont Saône). L’enseigne n’a pas
l’intention de faire de la figuration sur le secteur, mais bien
d’occuper le terrain conformément à la logique imposée par
le groupe Crédit Mutuel-C.I.C.
en France. “L’objectif est d’atteindre 20 % des parts de marché sur le plan national. C’est
l’objectif si on veut exister demain
à l’échelle européenne. Dans le
Doubs, nous sommes aux alentours des 20 %, mais en Alsace
on occupe 60 % et à Paris moins
de 5 %. C’est donc très variable.
Nos études ont montré qu’à Saône, nous étions à moins de 20 %.
Donc pour améliorer les parts
de marché nous avons ouvert
une antenne.” Le Crédit Mutuel
a 2 000 clients sur le Plateau
L’enseigne
Devianne
rachète
Magvet
eux poids lourds de l’habillement ont récemment
uni leurs destinées. La
chaîne Devianne, qui possède
un magasin à Besançon-Châteaufarine, a racheté le 23 mai
dernier l’enseigne Magvet, également présente sur le secteur
bisontin avec un magasin implanté sur la zone commerciale de
Valentin. “Concernant l’avenir
des deux magasins bisontins
Devianne et Magvet, rien ne change assure Joël Toulemonde,
P.D.G. de l’enseigne Devianne
dont le siège est situé dans le
Nord de la France. C’est uniquement un changement de
capital, c’est tout. Nous allons
seulement chercher à rendre plus
performantes ces deux enseignes
en termes d’offre de marques.”
Créée en 1882 par Jean Louis
Devianne, l’entreprise Devianne est présente dans une quarantaine de villes en France.
Elle emploie au total 600 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros.
Magvet possède 7 magasins
en France, répartis dans le
Grand Est de la France et
emploie 200 salariés. D
Le Crédit Mutuel emploie trois personnes.
Il a ouvert ses portes fin avril. Un de ses objectifs
est de venir l’autre banque de l’agriculture.
de Saône. La plupart de ces personnes effectuaient leurs opérations bancaires au centre-ville de Besançon. La banque
mutualiste s’est donc rapprochée d’eux, sans perdre de vue
qu’elle en démarchera d’autres.
Dans sa stratégie, le crédit immobilier est un produit d’appel pour
cette agence. “Nous voulons toucher les associations en tissant
avec elles des partenariats, cibler
les collectivités et devenir l’autre
banque de l’agriculture.” En
s’installant sur le premier Plateau, le Crédit Mutuel est donc
prêt à titiller le Crédit Agricole sur ses terres de prédilection.
Les cinq agences bancaires vont
se livrer une concurrence ardue
à Saône. Elles viennent de s’accaparer le marché local et de le
verrouiller pour les prochaines
années. On imagine mal une
sixième enseigne venir tenter
sa chance à Saône sachant qu’elle diviserait encore les parts du
gâteau et de façon inéquitable
puisque selon la Banque de
France, le Crédit Agricole et la
Banque Populaire occupent la
plus grande part de marché dans
le Doubs. C’est donc à coup de
produits bancaires, d’opérations
commerciales, de nouveaux services, que les leaders chercheront à conserver leur avance et
les challengers à inverser la tendance. T.C.
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Les MOBIfiables,
le mobilier adaptable à vos envies
Vous voulez agencer votre intérieur avec goût grâce à un concept 100 % original ? Alors sortez des
sentiers battus et poussez la porte des MOBIfiables,
à deux pas de la porte Saint-Pierre.
a première impression
qui se dégage de l’endroit
est la gaîté : une foison
de couleurs et de tons chauds
qui s’imbriquent à merveille.
La deuxième impression est
celle du bon goût : la pureté
des lignes des meubles assortie à une décoration en parfaite harmonie. Bienvenue
aux MOBIfiables, le nouveau
concept à la mode sur le HautDoubs. Le concept de mobi-
L
par le client qui pourra choisir aussi parmi une trentaine de coloris différents, observe Laurent Pourchet. C’est le
concept du mobilier adaptable, réalisé sur mesure à
partir d’un module de base.
Nous apportons le service de
l’adaptabilité et de la couleur.”
Spécialisée à sa création en
novembre dernier dans le
dressing et la bibliothèque,
Réalisé sur mesure à partir d’un module
lier créé par l’équipe de Laurent Pourchet, architecte
d’intérieur et gérant de la
société AJ Développement, a
été conçu pour s’adapter, à
partir de modules, aux dimensions des clients. “Nous partons d’un produit - un coffre
à deux tiroirs par exemple et nous adaptons ce concept
de meubles à la taille voulue
l’enseigne MOBIfiables propose désormais le leaving, le
mobilier de chambre, les rangements et les meubles de
séjour. De la création à la vente, tout est réalisé localement,
y compris la fabrication des
meubles dans l’atelier de
Bians-les-Usiers. “Nous ne
sommes pas négociants, insiste Laurent Pourchet. Nous
sommes créateurs, fabricants
et vendeurs de nos propres
produits.”
Dans le lumineux magasin
de 180 m2 situé à deux pas
du centre-ville de Pontarlier,
tout est pensé pour choisir
avec goût ce que sera votre
futur intérieur. Le matériau
transformé est le bois et le
verre intègre
peu à peu cerde base.
taines créations. Certainement le seul magasin de
meubles du Haut-Doubs à
proposer ce concept de
modules adaptables aux
dimensions du client, les
MOBIfiables répondent à toute commande dans un raisonnable délai d’une à trois
semaines. Depuis l’ouverture, le bouche-à-oreille a eu
tôt fait de donner à l’enseigne
pontissalienne une flatteuse
réputation. “C’est vrai que
nous sommes en pleine progression” reconnaît Laurent
Pourchet, jamais à court
d’idées. “Nous sommes en
train d’étudier un nouveau
concept de cuisines avec des
meubles modulables également, ainsi que des bureaux
évolutifs à base de cubes superposables” poursuit le créateur.
Le magasin les MOBIfiables,
ou l’art de dépoussiérer les
idées sur la décoration intérieure et l’ameublement. À
découvrir. Les MOBIfiables
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“Nous avons
été bien
conseillés”
Si c’était à refaire, Pascal et Nathalie
collaboreraient encore avec Seguin
Actions Immobilières pour vendre
leur bien et en acheter un nouveau. Ils y ont trouvé non seulement un accueil et une écoute,
mais une façon de travailler rigoureuse et innovante dans cette
agence qui leur a été recommandée par un ami.
l y a plus de cent agences immobilières à Besançon. Pourquoi avoir
choisi Seguin Actions Immobilières
pour votre transaction ?
Pascal : C’est un ami qui nous l’a recommandée tout simplement. Il avait déjà
travaillé avec elle. Il est membre du club
partenaire créé par cette agence qui l’informe régulièrement sur l’évolution du
marché de l’immobilier. Au regard de son
enthousiasme, nous avons suivi son conseil.
Propriétaires d’un appartement T2 au
centre-ville, nous avions l’intention d’investir dans une maison qui correspondait
plus à notre projet de vie familiale. Aujourd’hui, nous ne regrettons pas d’avoir suivi
les recommandations de notre ami, car l’agence Seguin Actions Immobilières a été à la
hauteur de nos attentes.
Votre priorité était de vendre votre T2 et
d’acheter une maison. Vous avez donc choisi
Seguin Actions immobilières pour les deux
transactions ?
Nathalie : Évidemment, et sans hésiter, car cette agence est parfaitement organisée. Ici, chacun a son métier. D’un côté, il y a des professionnels qui sont chargés exclusivement de la
vente de biens et de toutes les démarches administratives complexes qui accompagnent la transaction. De l’autre, il y a les conseillers de mise
en vente qui accueillent les personnes qui souhaitent vendre leur propriété et auxquelles on propose un mandat exclusif personnalisé. La formule
du mandat nous a séduits, alors que nous aurions
pu mettre en vente notre T2 dans toutes les agences
de Besançon. Une fois encore, nous avons économisé de l’énergie, mais en plus, grâce à ce mandat,
Seguin Actions Immobilières a accordé à notre bien
la promotion qu’il méritait pour le vendre dans les
meilleures conditions. C’était vraiment la bonne solution. On sent que c’est le résultat d’une démarche qualité bien distillée.métiers sont bien séparés. I
Seguin Actions Immobilières
fête ses dix ans
En dix ans, cette agence bisontine n’a pas
dérogé à ses valeurs qui reposent sur le
respect et la prise en charge du client qu’elle accompagne dans sa transaction immobilière. Mais la culture de cette enseigne
c’est aussi l’innovation.
S
eguin
Actions
Immobilières a dix
ans. L’agence de la
rue Proudhon a fêté
cet anniversaire le 8 juin à
la Chambre de Commerce et
de l’Industrie du Doubs en
présence de ses proches collaborateurs et d’un ensemble
de partenaires qui, à cette
occasion, ont salué “les compétences de cette équipe.” La
réputation de cette agence
n’est en effet pas usurpée.
Au contraire, cette reconnaissance est le reflet d’un
état d’esprit et d’un professionnalisme porté par son
créateur Jean-Marie Seguin.
C’est lui qui fixe le cap à tenir,
pour apporter les réponses
les plus justes aux attentes
d’une clientèle décidée à
investir dans la pierre, soit
dans le but de devenir propriétaire d’une résidence principale, soit dans l’objectif d’acquérir un bien en vue d’entrer
dans une démarche de défiscalisation. Dans les deux cas,
la transaction immobilière
est une affaire de spécialistes.
Elle l’est d’autant plus à une
époque où l’euphorie est toujours caractéristique du marché. Quand tout s’achète et
tout se vend, la porte est
ouverte à toutes les dérives.
Seguin Actions Immobilières se tient à l’écart de
ces spéculations, tout en suivant de près les fluctuations
du marché. Elle croit au
contraire à certaines valeurs.
Le secret de sa longévité et
de son évolution repose sur
un respect du client. “Nous
sommes partenaires de votre
De nombreux invités étaient présents à cette occasion.
investissement dans la pierre” insiste Jean-Marie Seguin.
Cela signifie que cette
enseigne mesure l’importance
de son rôle d’intermédiaire
afin de sécuriser la transaction et défendre les intérêts
de chacun.
C’est dans une volonté de
performance et d’offrir toutes
les garanties à sa clientèle
que Jean-Marie Seguin a distingué les deux principaux
métiers dans son entreprise. C’est sans doute l’évolution la plus marquante de
cette enseigne bisontine adhérente à la F.N.A.I.M., qui la
différencie résolument de ses
concurrentes. Dans cette équipe dynamique, il y a d’un côté
des professionnels, formés,
qui vous encadre et vous
Jean-Marie Seguin :
“Nous sommes
partenaires de votre
investissement
dans la pierre”
“Les vraies valeurs se transmettent de bouche à oreille”
L’agence Seguin Actions Immobilières lance
l’opération “bouche à oreille” qui véhicule les
vraies de valeurs de l’immobilier, garantissant ainsi le service rendu à la clientèle.
Dans cette
agence,
les métiers
sont bien
séparés.
conseil pour la mise en vente de votre bien et de l’autre
ceux qui accompagnent les
acquéreurs. Chacune de ces
étapes demande des compétences particulières, tant en
terme de connaissance de la
législation, d’appréciation du
marché, que de montage
financier.
Jean-Marie Seguin a poussé plus loin encore l’innovation, en proposant à sa clientèle de rester partenaire de
l’agence à long terme, en
poursuivant la collaboration
au-delà de la simple transaction immobilière. C’est
pourquoi lui et son équipe
ont lancé l’opération “de
bouche-à-oreille” qui propose à chacun d’entre nous de
devenir membre du “club partenaire” à condition qu’il
recommande le choix de cette agence à des proches qui
veulent réaliser une transaction immobilière dans les
meilleures conditions. Ensuite le principe de ce club, est
de faire se rencontrer un
ensemble de personnes qui
s’intéressent à l’immobilier,
et de leur donner toutes les
clefs pour comprendre ce secteur qui fait appel à une culture très spécifique. Vraiment, Seguin Actions
Immobilières ne cesse de nous
surprendre ! orsque l’un d’entre nous a connaissance d’une bonne adresse, il la fait
connaître sans retenue à son entourage. Mieux, lorsque le service est à
la hauteur de ses attentes, il la recommande ! C’est ainsi, par le biais du bouche à
oreille, que se bâtit la réputation d’un établissement.
L’agence Seguin Actions Immobilières mesure tout l’intérêt qu’elle à choyer ses clients
en leur offrant une qualité de prestation irréprochable, car de leur satisfaction dépend
L
aussi la renommée de l’agence de la rue
Proudhon à Besançon. Son responsable,
Jean-Marie Seguin, a voulu aller plus loin
dans la démarche, en faisant du bouche à
oreille un atout maître de son entreprise.
“C’est bien par le bouche à oreille que se
transmettent les vraies valeurs” dit-il. C’est
aussi par ce biais que se tissent les premiers
liens d’une relation de confiance entre deux
interlocuteurs, si importante lorsqu’il s’agit
d’immobilier. C’est la raison pour laquelle
Jean-Marie Seguin vient de lancer l’opéra-
tion “bouche à oreille”.
Son principe est simple. Elle invite les clients
de l’agence qui ont été satisfaits de ses services à la recommander à leur entourage.
En échange, ils deviennent membres d’un
club “partenaire confiance” qui regroupe
“tous ceux que l’immobilier intéresse.”
L’intérêt de ce dispositif est d’abord pour le
nouveau client, acquéreur ou vendeur, à qui
l’agence a été recommandée par un proche.
Il sait sans délai qu’il peut s’engager en toute confiance auprès d’une équipe de professionnels qui va l’accompagner tout au
long de la transaction immobilière. Le prescripteur de son côté sera récompensé pour
avoir assuré la promotion de Seguin Actions
Immobilières. Enfin, l’agence conforte sa
réputation. Au final, le trio est gagnant ! 7, rue Proudhon à Besançon
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B
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le Gr
Pour se mettre en conformité avec la loi, l’agglomération de Besançon doit
construire cinq nouvelles aires d’accueil pour les gens du voyage. L’aire de la
Malcombe, à Besançon, est fermée pour rénovation. En attendant, les caravanes
ont été installées sur un terrain vague appartenant à la ville. Même si le nombre
de places d’accueil augmente, les gitans souffrent toujours de discrimination.
e cadre n’a rien d’idyllique. La demi- aires, on évite les installations non concertées
douzaine de caravanes et autant de sur des terrains. Et ce ne sont pas que des parcamionnettes - toutes blanches - s’est kings, ce sont des lieux où on peut aussi insinstallée là, sur le terrain vague où de taller des services sociaux”, reprend Patrick
grandes herbes disputent la place aux Bontemps, également en charge du dossier à
cailloux. À moins de dix mètres, c’est la C.A.G.B.
la route nationale de Beure “Et encore, ça tient En plus de la Malcombe, une seconde aire de
du miracle, on a pu avoir l’électricité et l’eau”, 20 places devrait aussi se construire à Besançon même, mais pas avant 2008. Le terrain
s’anime Louise.
Le petit groupe est installé là depuis deux n’a pas encore été choisi, même s’il avait été
semaines. Contraint et forcé, parce que “ma question un temps de l’implanter en direction
nièce doit accoucher d’un moment à l’autre. Il de Pirey.
faut qu’on reste sur place. Et on ne peut quand Plus de zones pour stationner, Louise et Antomême pas la laisser seule”, explique Antonio, nio sont pour. Eux restent rarement plus de
son mari, qui répare une remorque un peu plus deux semaines à un même endroit et traversent la France au gré des marchés et des foires
loin.
Depuis que l’aire d’accueil des gens du voya- où Antonio vend ses chaises, le revenu de la
ge de la Malcombe a été fermée, en mai, pour famille. “Mais le problème, c’est que les terrains
sont souvent pris par des gitans qui
être rénovée, leurs caravanes sont
venues s’installer sur une grande Cinq nouvelles sont pratiquement sédentarisés. Et
nous, on n’a pas de place”, reprend
esplanade recouverte de cailloux
blancs, le long du Doubs. Un terrain aires dans la la femme aux cheveux blonds cendrés. Mais plus d’aires, c’est loin
prêté par la ville de Besançon, qui
C.A.G.B.
d’être assez. Avec tristesse, elle reconpeut accueillir une vingtaine de véhinaît avoir parfois l’impression de
cules. Trop petit. Faute de place, les
derniers arrivés ont dû implanter leur camp “gêner partout.” “Pour certains, il ne faudrait
plus haut, le long de la route nationale. “Si on pas qu’on s’arrête. Même lorsqu’on fait une pauavait pu, on ne serait pas là. Mais les terrains se pour manger sur le bord de la route, ça arride camping ne nous veulent pas. Aux alentours, ve que les riverains nous envoient les gendarmes,
personne ne pouvait nous accueillir. Alors on de peur qu’on s’éternise. Chez les gitans coms’est mis ici, même si ce n’est pas une zone auto- me chez les autres, il y a des voleurs. Mais on
risée. Depuis deux semaines, les policiers muni- n’est pas tous des bandits”, regrette-t-elle.
cipaux sont déjà venus plusieurs fois, ils nous Autour de la table de jardin, deux jeunes femmes
ont menacés d’un référé. Mais on ne peut pas se sont approchées. Elles aussi racontent les
regards qui les accueillent à chaque étape, le
bouger”, soupire Louise.
Pas assez de place. Selon la loi Besson de 2002, manque de compréhension. Les difficultés pour
chaque ville de plus de 5 000 habitants doit inscrire leurs enfants à l’école. “Pour les insêtre dotée d’une aire de stationnement pour crire, il faut être sur un terrain autorisé, proles gens du voyage. Toutes sont encore loin duire les papiers nécessaires. Un jour, ils avaient
d’être équipées. À Besançon, c’est la commu- été acceptés par le directeur d’école, mais sont
nauté d’agglomération qui est chargée de cet- revenus le midi avec un mot. Le maire ne voute compétence. Début mai, une aire “pour les lait pas d’eux”, raconte l’une des mères. Sa fille
grands passages” a été ouverte à Thise pour Eden, 7 ans, n’est pas allée à l’école à Besanrecevoir plusieurs dizaines de caravanes pendant quelques jours seulement. L’inauguration a raté. Détrempé par la pluie, le terrain
s’est transformé en marécage, les premières
caravanes se sont embourbées. “Finalement,
ils se sont provisoirement installés sur le parking d’E.D.F.”, reconnaît Jacques-Henry Bauer,
le maire de Mamirolle, en charge de la question des gens du voyage à la C.A.G.B.
D’ici septembre, l’aire de la Malcombe devrait,
elle, être entièrement réhabilitée, “avec la mise
en place de sanitaires pour chaque emplacement.” Un investissement de 750 000 euros,
subventionné à 80 % par l’État et la Région.
Mais surtout, pour respecter le schéma départemental des gens du voyage adopté en 2005,
la C.A.G.B. devrait créer d’ici 2009 cinq nouvelles aires de stationnement.
La première, à la sortie de Mamirolle, en bordure de la R.N. 57, devrait être opérationnelle dès le premier semestre 2007. Les travaux
devraient débuter en septembre. D’autres
devraient suivre à Saône, à Pirey et à Grandfontaine, avec une capacité d’accueil de cinq
caravanes pour chacune. “En construisant des
L
Eden et Matt devant leur caravane
Pour beaucoup de jeunes, l’école
problème. “Lorsqu’on allait à l’éco
mettait au fond de la classe et on
pas de nous”, reconnaît un des mè
Jimmy,
Jean-Henri,
Tony et les autres.
Tous vivent près de
six mois de
l’année à
Besançon.
L’aire de la Malcombe est en
rénovation. Faute de place sur l’aire
provisoire, les derniers arrivés ont dû
s’installer au bord de la route.
29
Faute d’adresse,
les gens du voyage
n’ont pas carte
d’identité.
À la place,
chacun a un
permis de
circulation,
qu’il doit faire
tamponner,
tous les trois mois
au commissariat.
e.
est souvent un
ole, on nous
ne s’occupait
ères de famille.
PUBLI-INFORMATION
çon fin juin, mais elle sait déjà lire. “Et je la
fais travailler”, sourit sa mère. Il reste aussi les cours par correspondance, que les plus
grands suivent tant bien que mal. Louise
avoue, elle, savoir “lire mais mal écrire.”
“Lorsqu’on allait à l’école, on nous mettait au
fond de la classe et on ne s’occupait pas de
nous. Ou alors juste pour apprendre à faire
des cocottes en papier ou dessiner”, regrette
une autre jeune femme, cheveux très clairs.
L’impression de ne pas se sentir tout à fait
à sa place. Quelques dizaines de mètres plus
loin, dans l’aire provisoire installée par la
C.A.G.B., le discours est similaire. Ici pourtant, les familles installées sont quasi sédentarisées et vivent pour certaines d’entre elles
six à huit mois de l’année à Besançon. “On
est toujours des voleurs de poule, pour les
gens”, reconnaît le plus âgé. Eux aussi réclament plus de places pour les gens du voyage à Besançon. “Si on part un mois ou 15
jours, on sait qu’on ne va pas trouver de places
au retour”, regrette Jean-Henri, ferrailleur,
qui souhaiterait que soit créée “une aire pour
les habitués et une autre pour ceux qui sont
de passage. Vingt places sur Besançon, com-
coup plus qu’un H.L.M. car nous, on n’a pas
me en ce moment, ce n’est pas assez.”
Surtout, il y a cet étranger sentiment de ne droit aux A.P.L. Ils nous prennent pour des
pas se sentir tout à fait accepté. Jean tient riches”, ironise encore Tony. “Ils investissent
sans problème dans la construcà prouver qu’il est supporter de
l’équipe de France pour le mondial,
Six ou huit tion de logements sociaux, mais
pour nous les gitans, rien n’est
est allé chercher son écharpe tricolore. Faute d’adresse fixe, aucun mois de l’année jamais fait.” Habiter dans un
H.L.M., il ne veut pas en entendre
n’a de carte d’identité ni de passeport. “Ce qui fait qu’on ne peut pas à Besançon. parler. “C’est notre mode de vie,
on a toujours vécu comme cela.
aller en Suisse, le permis de conduire ne suffit pas”, regrette Jimmy. À la place, Les autorités ont essayé de sédentariser les
chacun a un permis de circulation, qu’il doit gens, mais au fond, ceux-ci ne veulent pas.”
faire tamponner, tous les trois mois au com- Un peu plus haut, Louise non plus ne peut
missariat, pour indiquer où il se trouve. “Com- pas envisager la vie sans caravane, même si
me si on nous surveillait.” Récemment, l’É- elle rêve d’acheter un petit terrain dans le
tat s’est rappelé à leur bon souvenir en Sud pour s’y installer les mois d’hiver. “Ma
imposant une taxe sur chaque caravane. Et famille est dans l’Ouest, celle de mon mari
l’emplacement sur l’aire bisontine est deve- dans l’Est. Je n’imagine pas ne pas aller les
nu payant, 5 euros par jour, sans compter voir régulièrement”, dit-elle. I
l’eau ni électricité. “Ça fait 300 euros par
mois pour vivre dans une caravane. Beau-
Le Casino Barrière ouvre
un espace de jeux de table
F
Black Jack et Roulette Anglaise
viennent compléter l’offre de jeux proposée par le Casino Barrière de
Besançon, qui ouvre un espace feutré
spécialement dédié aux jeux de table.
aites vos jeux ! Jeudi 29 juin à 21 heures,
le Casino Barrière de Besançon ouvre une
salle entièrement dédiée aux jeux de table.
À partir de cette date, la clientèle peut donc
se distraire autour de deux tables de Black Jack
et de deux tables de Roulette Anglaise. La décoration de ce nouvel espace situé à l’étage de l’établissement est soignée. Les murs couverts de
stucco lui donnent un aspect feutré et tranquille différentes” indique Christian Godet, directeur du
où s’égrène le temps. Sur ces mêmes murs d’ailleurs Casino Barrière de Besançon. Il ajoute : “Il y a
courent les “montres molles” fidèles à Dali, qui des joueurs qui ne s’intéressent pas aux machines
appartiennent à l’âme du Casino depuis quaran- à sous. Mais ils apprécient par exemple les tables
te ans. Ces créations originales avaient été enle- de Black Jack, plus confidentielles, où ils ont des
vées pendant la durée des travaux de rénovation. cartes entre les mains. Ce sont des jeux plus straÀ leur tour, elles ont été totalement restaurées tégiques et moins de hasard.”
avant de trouver leur place dans cetPour animer cet espace de détente,
te nouvelle salle dont le caractère est “Ce sont des l’établissement a recruté et formé penexceptionnel et unique.
cinq semaines des personnels à
jeux plus dant
cette profession atypique de croupier
Le Casino Barrière réussit son opération séduction pour mettre en valeur stratégiques qui nécessite à la fois de connaître
parfaitement le jeu, d’être accueillant
les jeux de table qui avaient disparu
il y a 23 ans de l’établissement bison- et moins de et rapide en calcul mental.
tin. Ce retour s’accompagne d’une
L’ouverture de cette nouvelle salle est
hasard.”
nouvelle législation valable pour tous
une des dernières évolutions majeules casinos. Désormais, les salles de jeux de table re du Casino qui, dans le même temps, a comsont accessibles à tous les joueurs voire aux plété son offre de 15 nouvelles machines à sous.
simples curieux qui n’auront plus à s’acquitter Il s’est également soumis à une récente législad’un droit d’entrée spécifique en vigueur il y a tion qui impose le contrôle d’identité à l’entrée
encore quelques mois.
des établissements de jeu. Ce contrôle est une
Le Casino Barrière prend désormais une autre formalité à laquelle doivent se plier tous les clients
envergure. “Entre les machines à sous, la boule sans exception. Elle permet juste de contrôler si
et la salle des jeux de table, nous sommes en la personne n’est pas mineure et qu’elle n’est pas
mesure d’offrir à notre clientèle une gamme com- interdite de Casino. G
plète de jeux pour des publics qui ont des attentes
Renseignements
Casino Barrière de Besançon, 1 avenue Édouard Droz
Tél. : 03 81 47 49 00
Les montres molles inspirées de Dali courent sur les murs de la salle des jeux de table. Un lieu où s’égrène le temps.
Ouverture de la salle de jeux de tables
Le jeudi et le dimanche de 21 heures à 3 heures du matin
Le vendredi et le samedi de 21 heures à 4 heures du matin
L’ÉCONOMIE
30
HAUTE-SAÔNE
Le point sur une stratégie économique
“Mieux Besançon se portera
et mieux nous nous porterons”
Yves Krattinger, président du Conseil général de Haute-Saône et président de
la communauté de communes du Pays de Rioz défend la valorisation économique des territoires qui se situent au Nord de Besançon.
annonce, il y a
quelques semaines,
du départ de la société Imasonic de Besançon pour la zone d’activité de Voray-sur-l’Ognon a eu
un double effet. D’abord, elle a
permis de mettre en évidence
les conditions attractives proposées par la Haute-Saône pour
accueillir les entreprises. Ensuite, elle a révélé le potentiel économique de ce territoire et plus
particulièrement de la communauté de communes du Pays
Riolais (soit 28 communes). Sa
taxe professionnelle est de 8,5 %
(elle est de 13,5 % dans la communauté d’agglomération du
Grand Besançon.) Le prix du
terrain, fixé à 7,60 euros le m2
industriel est uniforme et stable
L’
En bref
Cheval
Les Écuries de Saint-Paul à
Besançon organisent pendant
les vacances d’été des randonnées dans le Jura. Renseignements au 03 81 88 32 41.
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(Haute-Saône). 3 parcours au
choix : 17, 38 ou 55 km. Inscription sur place 8 euros par
adulte et 5 pour les moins de
18 ans (gratuit moins de 7
ans). 1 T-shirt offert à chaque
participant. Renseignements :
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Course-relais sur le site de la
Gare d’Eau à Besançon vendredi 30 juin de 12 heures à
14 heures. Les dons versés
par les entreprises participantes sont au profit de l’association “Special Olympics”
qui met en place des activités sportives pour les personnes atteintes d’un handicap mental. Renseignements
au 03 81 88 16 31.
depuis 1995 sur son territoire.
L’offre foncière est elle aussi sans
rapport avec celle proposée par
la C.A.G.B. Rioz, le chef-lieu de
canton, dispose d’un potentiel
de 65 hectares, dont une vingtaine est déjà vendue. Celui de
la zone de Voray-sur-l’Ognon est
de 15 hectares, et de 6 hectares
sur la commune de Boulot, dont
la moitié est commercialisée.
Les élus locaux de ce territoire
insufflent une stratégie de développement économique qui intéresse les entrepreneurs. Mais
Yves Krattinger, le président de
la communauté de communes
du Pays Riolais et président du
Conseil général de Haute-Saône remarque qu’un prix de terrain et une T.P. plus faible ne
suffisent pas à accrocher un
investisseur. “Lorsqu’un entrepreneur vient à notre rencontre,
les discussions portent davantage sur les services proposés en
milieu rural comme les crèches,
l’accueil périscolaire et le logement, plutôt qu’autour du prix
du foncier et de la taxe professionnelle. Car ce qui fait la richesse d’une entreprise, ce sont ses
hommes. Lors d’une négociation
une collectivité peut toujours faire des concessions sur le prix d’un
terrain. En revanche, elle ne peut
pas créer des services en un jour.
C’est donc sur ce point que nous
concentrons nos efforts.”
De toute évidence, la communauté de communes du Pays
Riolais veut se tenir prête à
répondre dans les meilleurs
délais à la volonté d’une entre-
DANNEMARIE-SUR-C RÈTE
prise qui envisagerait de s’implanter sur son territoire. Mais
elle refuse qu’on la taxe d’entrer
en concurrence avec la communauté d’agglomération du Grand
Besançon comme on a pu l’entendre dans le dossier Imasonic. “Au contraire, on pense que
mieux Besançon se portera et
mieux nous nous porterons aussi” insiste Yves Krattinger.
L’élu préfère parler de complémentarité entre cette partie de
la Haute-Saône et la capitale
régionale. “Ce qui est important,
c’est que dans un rayon de 25 km
autour de Besançon on développe
des pôles secondaires qui assurent une fonction secondaire par
rapport à l’Agglo qui a de son
côté à assurer une fonction de
pôle supérieur à travers les uni-
Yves Krattinger :
“Il y a un intérêt majeur
à développer ce secteur.”
versités par exemple ou la
recherche. C’est son rôle de fixer
des entreprises novatrices qui
sortent de l’incubateur à Témis.
Par contre, il y a quantité d’usines
de production qui peuvent s’implanter à Rioz comme à Mamirolle. Ce n’est pas pensable de
figer l’économie. C’est dans ce
sens qu’il faut travailler ensemble
plutôt que de faire de chaque
déplacement d’entreprise un
conflit” insiste-t-il.
C’est toute une région qui peut
tirer parti d’un décloisonnement
qui consisterait à valoriser un
vaste périmètre autour de Besançon. Dans ce dispositif, la capitale régionale resterait un centre
névralgique. “Tout n’est pas à
Lyon sur Lyon. Tout n’est pas à
Grenoble sur Grenoble. L’image
d’une agglomération est faite de
plusieurs thématiques. Je suis
prêt à défendre l’image de Besançon.”
Le site Coopadou se plie aux règles de sécurité
Coopadou à Dannemarie-sur-Crète fait partie des entreprises du Grand Besançon soumises à une surveillance
très stricte. Conséquence des mesures “Seveso” : elle
doit déplacer son magasin de vente au public.
haque année, la coopérative avril 2003, a montré la nécessité de
agricole Coopadou doit débour- déplacer un magasin de vente de proser des milliers d’ euros pour duits agricoles et de protéger une parrépondre à toutes les normes tie des bâtiments des risques d’incenactuelles en matière de sécu- die” observe Bernard Derache, chef du
rité ! C’est une des conséquences service régional de l’environnement
induites par le classement du site de industriel à la D.R.I.R.E. “Rien que
d’élaborer cette étude de
stockage de céréales et
cela nous coûte
d’engrais dans la catégoLa mairie de danger,
15 000 euros tous les deux
rie des établissements dits
“à risque”. Rien n’est laisDannemarie ans, indique Alain Seguin,
directeur général de
sé au hasard dans cette
contrainte de Coopadou. Le reste, ce sont
stricte réglementation. Il
les procédures de sécurité,
faut dire aussi que le draréviser son
le plan d’organisation des
me d’AZF à Toulouse est
secours, la mise en place
passé par là. “La loi sur
P.L.U.
de manœuvres tous les ans,
les risques du 30 juillet
2003 a redéfini le contenu des études la formation du personnel, la présende danger. La principale nouveauté est ce d’un ingénieur de sécurité qui visila mise en place des plans de préven- te tous nos sites, etc. On a abouti à une
tion des risques technologiques. Concer- somme de 500 000 euros par an les cinq
nant Coopadou, l’étude de danger du premières années mais c’est de notre
site de Dannemarie, réactualisée en devoir de s’assurer que les salariés et
C
Le site Coopadou de Dannemarie a été contraint de déplacer son magasin de vente pour cause de réglementation “Seveso”.
public ne risquent rien.”
Conséquence du renforcement de ces
normes, Coopadou avait jusqu’à
décembre dernier pour “déplacer notre
jardinerie située à proximité de nos
entrepôts” explique M. Seguin. “Il nous
a fallus un certain temps pour retrouver un autre emplacement. Nous avons
trouvé en octobre dernier un bâtiment
sur la commune de Saint-Vit, de l’autre
côté de la Nationale. Le temps de fai-
Établissements “Seveso” seuil haut
Commune
Deluz
Gennes
Activité
Stockage et distribution de propane (790 tonnes)
Stockage de 100 000 m3 de pétrole brut
Danger
Explosion
Incendie-explosion
Dépôt de gaz
Dépôt liquide inflammable
Stockage céréales et engrais
Laminage acier
Dépôt bouteilles de gaz
Stockage produits agropharmaceutiques
Explosion-incendie-émanations toxiques
Explosion-incendie
Explosion-incendie-émanations toxiques
Explosion-émanations toxiques
Explosion
Explosion-incendie
Établissements “Seveso” seuil bas
Air Liquide
Alcool Pétrole Chimie
Coopadou
Ugine Précision
BFC Gaz Services
Compo France S.A.
T.C.
Entreprises classées “Seveso”
Huit établissements classés “Seveso” dans le Doubs
Société
Butagaz
Pipeline du Jura
Avec l’autoroute A 36 et l’arrivée prochaine du T.G.V., le Nord
de la capitale régionale et cette
partie de la Haute-Saône ne peuvent que connaître un nouvel
essor. Aussi dans le cadre du
“Pays des 7 Rivières” qui regroupe cinq communautés de communes (dont trois en Haute-Saône et deux dans le Doubs), Yves
Krattinger propose de créer une
grande zone d’activité sur Cussey-sur-l’Ognon et Geneuille.
“Ces deux communes sont dans
le Doubs, mais il y a un intérêt
majeur à développer ce secteur
qui encouragera l’essor de la
Haute-Saône. Je n’ai aucun doute à ce sujet. Je propose que l’on
réfléchisse à un schéma d’organisation du territoire (S.C.O.T.)
pour cette zone qui est sous
influence bisontine, afin que l’on
sache quelle orientation nous
voulons lui donner.” Exincourt
Roche-lez-Beaupré
Dannemarie-sur-Crète
Pont-de-Roide
Besançon
Roche-lez-Beaupré
re les travaux, nous n’avons pas pu
tenir exactement les délais. Le nouveau
magasin doit ouvrir ses portes d’ici la
fin juillet.”
Le site Coopadou de Dannemarie est
classé Seveso (seuil bas) pour deux raisons : la présence d’ammonitrate - la
substance qui a explosé à Toulouse et soumis à autorisation pour le stockage de céréales. “Lorsqu’elles sont
manipulées, les céréales produisent de
la poussière en suspension. À la moindre
étincelle, tout saute. D’où toute la série
de précautions que nous sommes amenés à prendre” ajoute M. Seguin. Toutes
les mesures prises chez Coopadou à
Dannemarie permettent à la cinquantaine de personnes travaillant sur
le site et aux habitants des alentours
d’être en sécurité maximale.
Les mesures liées au classement “Seveso” ne concernent pas seulement les
entreprises concernées. La mairie de
Dannemarie est contrainte actuellement de réviser son plan local d’urbanisme pour éviter de classer constructibles des parcelles qui seraient dans
le proche périmètre du site Coopadou.
Le principe de précaution est poussé
très loin. J.-F.H.
TRAVAUX
31
Le chantier de la décennie
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A
Dans les entrailles
du tunnel des
Mercureaux…
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polis, ni la liaison entre le Trou-au-Loup et la voie des Mercureaux). Ils s’inquiètent (Conseil général, Conseil régional, Communauté d’Agglomération) du probable désengagement de l’État sur ce projet alors qu’il en est un des principaux financeurs.
Cela risque de bouleverser encore un calendrier fragile.
La Presse Bisontine a déjà décortiqué dans plusieurs de ses dossiers cette situation et les enjeux qui en découlent. Mais au-delà,
de toutes ces questions aussi essentielles soient-elles, la réalité
de la voie des Mercureaux, ce sont aussi des hommes et des
femmes qui travaillent sur le terrain, à des postes précis, pour
faire avancer les travaux. À travers cette série de photos présentées dans ces pages, La Presse Bisontine a souhaité cette
fois-ci monter l’envers du décor.
* Donnez vie à vos rêves
La voie des Mercureaux est au cœur de tous les débats. Le chantier est interminable pour les usagers de la route qui se frottent
chaque jour au bouchon de la côte de Morre désespérant de
pouvoir emprunter un jour cette 2 x 2 voies, élément-clef du
contournement de Besançon. De leur côté, les élus locaux montent avec insistance au créneau pour dénoncer les retards (l’axe
devrait être opérationnel - enfin - en 2010), et les coûts du chantier qui dérapent (ils sont de 150 millions d’euros valeur 2005
qui ne comprennent ni la réalisation de la tranchée de Micro-
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* Exemple pour une location de un mois.
L’ÉVÉNEMENT… EN IMAGES
Bientôt le bout du tunnel !
e tunnel de la voie montante d’une longueur de 511 m est déjà percé. Il en
sera de même fin août pour le second
(la voie descendante) pour lequel il ne
reste que 30 m à creuser sur les 521 m
prévus. Mais ces trente derniers mètres sont
sans doute les plus délicats à excaver pour les
équipes techniques. Il leur faudra deux mois
pour en venir à bout. La distance est courte,
mais l’instabilité du terrain à cet endroit liée
à sa nature argileuse leur impose de mettre
en place un processus de traitement adapté
à cette situation particulière. “Le terrain est
de mauvaise qualité. Le risque est qu’il s’effondre” indique Odile Vannière du service des
Grands Travaux de la Direction Départementale de l’Équipement. Pas question donc
d’utiliser des explosifs comme ce fut le cas
jusque-là pour terminer de percer le tunnel.
Il faut d’abord consolider le terrain avant de
L
le creuser avec une machine spéciale qui avance au rythme d’un mètre par jour. “Pour soutenir le terrain, on réalise ce que l’on appelle
une voûte parapluie sous laquelle va pouvoir
travailler l’entreprise.” Cette voûte est constituée de 41 tubes, dont la position est matérialisée par des numéros bien visibles (voir
photo). “Ces tubes font 18 m de longueur” poursuit Odile Vannière.
Pour stabiliser davantage le terrain, les techniciens fixent en plus, dans toute la partie qui
sera excavée sous la voûte, des boulons dits
de front. Ils mesurent 22 m de longueur. “Ils
sont en fibre de verre, ce qui permet à la machine de les “grignoter” au fur et à mesure qu’elle avance dans le percement.” Pour creuser les
30 derniers mètres du tunnel de la voie descendante côté vallon, trois voûtes parapluie
devront être mises en place. Le coût final des
deux ouvrages est de 31 millions d’euros T.T.C.
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32
L’ÉVÉNEMENT… EN IMAGES
Opération de forage en vue d’évaluer avec
plus de précision la nature même du terrain
sur les 30 derniers mètres du tunnel descendant qu’il reste à percer.
Une fois terminée, l’opération d’étanchéité
donne un aspect matelassé au tunnel. Cette
étape obligatoire précède la fixation du béton
à l’aide d’un coffrage hydraulique.
La réalisation du
revêtement intérieur et définitif du
tunnel de la voie
montante a débuté. L’opération est
possible grâce à un
coffrage hydraulique de 10 mètres
de longueur qui
épouse la forme du
tunnel. L’équipement est fixé sur
des rails qui lui permettent d’avancer
dans le tube. Environ 200 m 3 de
béton sont coulés
entre le coffrage et
la paroi du tunnel.
Quand le béton est
sec, le coffrage se
déplace de 10
mètres. Entre le
temps de bétonnage et le temps de
séchage, il faut
compter un jour
avant que la structure ne se déplace.
Il faudra donc 100
jours pour poser le
revêtement dans les
deux tubes.
L’ÉVÉNEMENT… EN IMAGES
33
Tant que le tunnel de la voie descendante
ne sera pas terminé de creuser, l’énorme tuyau de ventilation qui court tout le
long du tube restera en activité. Il sera
démonté quand le tunnel sera percé.
Le percement de la seconde galerie de communication
vient d’être terminé. Ces deux galeries de 50 m environ relient les deux tunnels entre eux. Quand l’ouvrage sera en service, elles serviront d’issue de secours
aux personnes en cas de problème. La plupart des
employés qui travaillent actuellement sous terre sont
d’anciens mineurs. “Ce sont des gens chez qui on ressent l’esprit d’équipe. Ils sont aussi très vigilants par
rapport à la sécurité” souligne Odile Vannière.
Une équipe technique coule le radier en
béton à l’entrée du tunnel de la voie
montante. C’est sur ces fondations que
viendra s’appuyer la route. Au total,
près de 100 personnes travaillent sur
ce chantier dans lequel auront été
englouties 38 000 tonnes de béton,
1 650 tonnes d’acier et excavé
120 000 m3 de matériaux.
Mi-juillet, l’opération de déboisement va débuter en vue de la construction du futur viaduc
qui se situera à la sortie du tunnel (voie descendante). À partir du mois d’août, tous les
bois seront débardés par hélicoptère. La
construction du viaduc qui se situera face au
quartier de Velotte débutera en 2007.
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SPÉCIAL VACANCES - GRAND BESANÇON
34
La Presse Bisontine a sélectionné
un petit florilège d’animations à
découvrir au cœur de la ville ou à
quelques minutes de Besançon.
ARC-ET-SENANS
Les mille feux de la Saline
nnée Ledoux oblige,
rarement la Saline
royale d’Arc-et-Senans
n’aura autant été à
l’honneur que cet été. Le programme est décoiffant et éclectique. Entre avant-garde et
concerts populaires. Le 2 juillet,
plus de 1 000 choristes et instrumentistes se relaient toute la journée en alternance
pour animer le site. Le 7 juillet,
c’est allongé confortablement
sur un matelas, entouré de 50
A
haut-parleurs, que le spectateur pourra profiter du concert
“électoacoustique et acousmatique” d’Elektrophonie. Le
26 juillet, c’est un formidable
jeu de lumière marié à un spectacle de “théâtre monumental” organisé par le groupe F
qui doit illuminer la Saline.
La semaine précédente, le
20 juillet, Hubert-Félix Thiéfaine - entouré de quelques
invités mystères - doit se produire à Arc-et-Senans pour un
concert exceptionnel, spécialement imaginé pour l’événement. Enfin, en août - les 12
et 14 -, la Saline s’ouvre au
théâtre, avec notamment une
représentation du Faust de
Gœthe. En attendant, le 2 septembre, le concert d’Aldebert
dans la cour du bâtiment, classé patrimoine mondial de
l’Unesco. I
Renseignements :
03 81 81 64 64
ORNANS
Vélo et truite en fête
rnans est décidément une
ville qui bouge. Le
30 juillet, vous aurez
même droit à deux manifestations pour le prix d’une. Pour
les sportifs de tout âge, le V.C.O.
organise “La Courbet”, une randonnée de cyclotourisme ouverte à tous à travers la vallée de
la Loue. Avec une boucle de 65
kilomètres et une autre de 130
O
kilomètres. “L’année dernière,
nous étions 300 participants. On
espère bientôt atteindre la barre des 500 bientôt. L’idée, c’était
de faire découvrir la vallée. Ce
n’est pas une course, en allant
tranquillement, c’est accessible
à tous”, explique l’un des organisateurs. Et pour ceux à qui
un tour de vélo ne dit rien, les
rues de la ville natale du peintre
Courbet devraient fourmiller
d’activités pour la fête de la truite. Au programme, animations
en tout genre dans les rues d’Ornans mais aussi sur la Loue.
Le 30 juillet. La Courbet. Participation : 10 euros. I
Renseignements :
03 81 62 21 50
BESANÇON
Jeu de piste en forêt
ais à qui donc
appartient cette
empreinte ? Et quel
animal a bien pu
laisser cette touffe de poil sur
cet arbre ? “Dans la forêt, on
rencontre souvent très peu d’animaux. On fait souvent du bruit,
la plupart d’entre eux aussi
sont nocturnes. Par contre, tous
laissent des traces de leur passage, qui nous permettent de
les deviner”, explique-t-on à la
M
petite école dans la forêt, dans
la forêt de Chailluz. Du 26 au
13 juillet, celle-ci accueille l’exposition traces et indices. Une
exposition ludique et interactive qui permet au visiteur à
l’âme de Sherlock Holmes de
mener son enquête et d’apprendre à interpréter les
empreintes, les odeurs, les
bruits des animaux grâce à différentes installations très pédagogiques qui lui permettent de
toucher, de sentir, d’écouter.
Et pour mettre ses connaissances à profit, deux randonnées en forêt sont organisées
pour partir à la recherche des
vrais animaux de la forêt.
Exposition du 26 juin au
13 juillet. Ballades commentées le 2 et 9 juillet. I
Renseignements :
03 81 41 53 14
SAÔNE
Promenons-nous dans les marais
e marais de Saône est un endroit plein
de mystère. Avec ses espèces animales
aux exigences de divas. Prenez la Bondrée apivore, buse de son état. Ponctuelle comme une horloge suisse. “Cette espèce migre toujours aux mêmes dates, de façon
très précise. Le pic de la migration, c’est toujours le 30 et le 31 août, entre 10 heures et
13 heures en général. Là on peut avoir la chance d’en voir une dizaine qui tournoie dans le
L
La Saline royale fête les 300 ans de la naissance de l’architecte Ledoux.
BESANÇON
Les Nocturnes de la Citadelle
es traditionnelles Nuits
de la Citadelle ont passé cette année la main
aux Nocturnes de la
Citadelle. Le soir tombé, l’imposante forteresse construite
par Vauban s’anime et devient
un lieu magique et mystérieux,
où se croisent les ombres et la
lumière. Sur les murs et les
L
arbres, les jeux des projecteurs
imaginés par l’artiste Joël Bonnet projettent tour à tour des
images géantes, recréent des
formes étranges. Dispersés sur
le site, une dizaine de comédiens donnent vie au lieu, dans
des petites saynètes. Au visiteur de se promener à son rythme et selon ses envies dans cet
espace. Pour créer la mise en
lumière exceptionnelle des Nocturnes, plus de 200 projecteurs
ont été nécessaires.
Du 21 juillet au 19 août, tous
les vendredis et samedis dès
20 h 30. Entrée adulte :
10 euros. I
Promeneurs dans les marais de Saône.
Rens. : 03 81 87 83 33
ciel avant de disparaître”, explique Marie Hélène Guez, du syndicat du marais de Saône.
Pour observer la bondrée dans sa migration,
le syndicat organise le 31 août donc une randonnée à travers les marais. Et tout l’été plusieurs promenades, organisées et commentées
par le groupe naturaliste de Franche-Comté,
permettent d’aller à la découverte des autres
espèces d’oiseaux qui peuplent le marais. La
nature n’est pas la seule à se raconter. Un
autre programme de randonnées - prévoir
quatre heures de marche - permet aussi de se
familiariser avec l’histoire humaine du lieu.
L’extraction de la tourbe à l’exploitation de la
glace des marais jusqu’au XXème siècle en passant par la gestion actuelle et la protection de
la zone naturelle n’auront alors plus de secret.
Promenades ornithologiques les 29 juin, 27 et
29 juillet et 31 août. I
Petite histoire et grand
mystère du Marais
de Saône les 22, 24, 26,29
juillet et 5, 17 et
22 août. Inscriptions : 03
81 55 48 75
ORNANS
BESANÇON
Tous aux échecs
chec et mat. En août,
le championnat de
France d’échecs devrait
accueillir à Micropolis
près de 1 000 passionnés du
jeu qui vont s’affronter pendant onze jours. “Les meilleurs
joueurs français seront présents. Mais il y aura aussi une
compétition pour les enfants,
les plus jeunes enfants inscrits
ont cinq ou six ans. Pour le
public, c’est souvent étonnant
É
de voir autant de gens jouer
dans une même pièce”, explique
la fédération française d’échecs,
qui organise pour la troisième
fois - la dernière a eu lieu en
1999 - la manifestation dans
la capitale comtoise. Et pour
ceux qui veulent faire travailler
leurs méninges et essayer de
décrypter les stratégies mises
en œuvre par les as de l’échiquier, certaines parties seront
retransmises sur écran géant
et sur Internet et simultanée.
“Car on peut suivre une partie
d’échec comme on regarde un
match de football”, affirme-ton à la fédération. I
81ème championnat
de France d’échecs
Parc Micropolis. Du
14 au
26 août. Entrée lib
re.
Axel Bauer et Tri Yann
aux Nuits de la Loue
ept concerts en deux
jours. Pour leur première édition, les nuits
de la Loue d’Ornans
frappent fort. Et la programmation a de quoi faire saliver.
Le 14 juillet, sur la scène en
plein air installée dans le parc
de la Visitation, Tri Yann ouvre
le bal pour une soirée de chanson française festive, relayée
par Vallium valse et les Pontissaliens des Berthes. Le len-
S
demain soir, l’ambiance est
résolument pop rock. C’est Axel
Bauer, le rocker, dont le nouvel album vient de sortir, qui
assure le spectacle. Suivi ensuite des groupes bisontins Austin Newcomers, Minimum
serious et Cameleon. “L’idée
de ces nuits est venue d’une
envie d’un des adjoints de voir
le groupe Tri Yann dont il est
fan se produire au moins une
fois à Ornans. Et de là, on s’est :
pourquoi pas tout un festival ?”,
s’amuse-t-on à la mairie. Près
de 3 000 personnes sont attendues pour ces deux nuits au
bord de la Loue.
Parc de la Visitation à Ornans.
Du 14 au 15 juillet. Billets
adultes de 20 à 18 euros la soirée, pass 2 jours 35 euros.I
Renseignements :
03 81 62 01 69
SPÉCIAL VACANCES - GRAND BESANÇON
35
BESANÇON
BESANÇON
Un petit bout de Far West
Un “Doubs été”
P
à la Gare d’Eau
e Conseil général du
Doubs propose un
ensemble de manifestations gratuites du
22 juillet au 13 août dans le
vert écrin du parc de la Gare
d’Eau à Besançon.
Il s’agit d’un espace de loisirs inédit et unique, dans
une atmosphère colorée de
jardin d’été.
Le public est invité à participer à différentes activités
du lundi au vendredi de 11
heures à 19 heures et le weekend de 10 heures à 20 heures
avec des nocturnes le samedi. L’événement est conçu
autour de cinq espaces :
Le solarium avec 200 transats mis à leur disposition,
installés face au bassin. Les
“estivants” pourront aussi
emprunter des livres et magazines, des jeux de société…
Des jeux géants en bois seront
à la disposition du public (un
jeu de dames, un jeu d’an-
L
neaux, une course hippique,
un jeu de quilles etc.). Pour
permettre au public de se
rafraîchir, un espace brumisation d’eau sera situé à
l’ombre des arbres.
L’espace bien-être : des
séances de stretching, yoga,
gym douce, tai chi chuan et
de relaxation seront proposées de 11 heures à 13 heures.
La plaine de jeux : encadrées
par des animateurs, le public
pourra s’initier à des jeux
insolites et innovants : hockey sur gazon, speedball, disc
golf, kindball, vortex, intercrosse, kinball, courses
d’orientation, tir à l’arc, jonglage, speed ball.
L’espace modélisme : le bassin du parc sera sillonné de
voiles de toutes les couleurs.
Petits et grands feront naviguer librement des maquettes
de voiliers.
Les jeux d’enfants : pour les
3-8 ans sur l’aire de jeux inau-
gurée l’an dernier.
Un chalet de restauration
rapide tenu par un professionnel proposera une carte
variée : boissons, glaces,
crêpes, sandwich …
À côté des nombreuses animations prévues (éveil des
sens, peinture sur végétaux,
balades guidées, théâtre, lecture de contes, marionnettes,
jeux du cirque, concours de
dessins, ateliers d’initiation
musicale pour enfants,
rythmes corporels, danse
théâtrale…), des animationsspectacles en nocturne tous
les samedis à partir de 19
heures. Ces spectacles offrent
au public la possibilité de prolonger leur journée sur le parc
tout en profitant d’un concert,
d’une pièce de théâtre, ou
encore des arts du cirque. I
Renseignements :
03 81 25 81 25
BESANÇON
our sa première année bisontine, le
Franch’country festival devrait donner des airs de grand Ouest américain à la capitale comtoise. Côté
musique, c’est la star de l’harmonica Charlie
Mc Coy - déjà habitué du festival - qui joue
cette année les têtes d’affiche le vendredi soir.
L’homme, qui a joué avec Elvis et Bob Dyan
et composé entre autres Pretty Woman ou
Boogie woogie, est devenu un des monuments
de la country. Avec lui, devraient se succéder
sur la scène du Micropolis Marie Dazzler, the
Shoepolishers, autres habitués du festival,
Rio Grande ou les Suisses du Honky Tonk farmer.
À côté des concerts, des démonstrations de
line dance, la danse traditionnelle américaine, et les expositions de moto et camions U.S.
ajoute à l’ambiance. Mais le Far West n’est
rien sans cow-boys solitaires. À Micropolis,
ils arrivent avec leurs chevaux. Pour la première fois au sein du festival, plus d’une trentaine de races américaines, du quater horse
à l’apaloosa devraient être présentées dans
des démonstrations d’équitation à la mode
U.S. Avec en prime des démonstrations de
capture au lasso. Comme dans les films.
Parc Micropolis. Du 25 au 27 août. Entrée
payante. Billets en vente au Forum à Besançon et à l’agence D.E.R. I
ORNANS
“Si l’horloge m’était comtoise”
u 22 juillet au 17 septembre, Ornans organise une grande manifestation autour de
l’horloge comtoise. Les animations prévues autour de ce
thème sont étonnantes, parfois amusantes et peuvent se
partager en famille. “Si l’horloge m’était comtoise”. La formule est savoureuse. Le délicat jeu de mot donne son nom
à une prochaine manifestation
durant laquelle la ville d’Ornans va rendre un hommage
à ce garde temps, objet symbolique de la culture régiona-
D
le. La cité de Courbet vivra au
rythme tranquille de l’horloge comtoise. Elle va la raconter dans ce qu’elle a de plus
noble et de plus technique à
travers des expositions, des
conférences, des animations
étonnantes. Par exemple, pendant toute cette période, la
galerie du Bord de Loue, présentera un parcours pédagogique, ludique et artistique,
retraçant sur quatre siècles
l’évolution de l’horloge comtoise.
L’animation la plus étonnante de ce programme est sans
doute “la machine à explorer
le temps”. Le concept original
et unique, n’est autre que la
reconstitution du mécanisme
de l’échappement (cœur de
l’horloge comtoise). À la différence près qu’il fera 3 mètres
de hauteur ! Le public deviendra à son tour acteur de cet
assemblage mécanique. Enfin
trois week-ends musicaux vont
venir ponctuer “Si l’horloge
m’était comtoise” les 22 et
23 juillet, le 12 et 13 août et
le 16 septembre. Les styles
vont glisser du classique à l’électronique. I
Pique-nique géant
L
a nappe rouge et
blanche est déjà prête.
Le 2 juillet, la place de
la Révolution se transforme en aire de pique-nique
géante. L’année dernière, près
de 1 200 personnes avaient
participé à la manifestation.
La ville prend alors des airs
de village, on discute entre voisins. Pour détendre l’atmosphère, la ville de Besançon
offre l’apéro. Des musiciens
naviguent de table en table.
Pour le reste, c’est à chacun
d’apporter son casse-croûte ou
sa salade composée. Et rien
n’empêche de partager les provisions avec son voisin. Convivialité assurée.
2 juillet de 19 heures à
21 heures, place de la Révolution I
BESANÇON
Temps chauds cosmopolites
’été donne des goûts de
voyage et d’aventure.
D’exploration des autres
cultures. Dans le cadre
des temps de chauds de l’été,
la cour du musée du Temps
s’ouvre à toutes les influences.
Un véritable tour du monde
en quatre concerts à travers
les continents et les cultures.
Ouvrant le bal, Zaragraf est
un voyage à lui tout seul (le
21 juillet). Avec audace, le grou-
L’
pe se promène entre Balkans
et Andalousie, dans une
musique bercée par les rythmes
tsiganes et les accents du flamenco. Puis le festival fait escale en Amérique latine. De sa
voix chaude, Marcia Grandini, artiste reconnue originaire de São Paulo - elle se produit régulièrement dans le
monde entier - fait s’animer
les rythmes de la musique brésilienne (le 28 juillet). Venus
de toute l’Amérique latine, les
musiciens de Diabloson entraînent le public dans le tourbillon de la salsa (le 4 août).
El Gafla - “la caravane” en arabe - opte pour un métissage
sonore. (le 11 août) Entre rythme africain, sonorités d’Orient,
chanson française et air latino. Pour un dernier petit tour
avant la fin des vacances.
Cour du musée du Temps, à
21 heures. Entrée libre. I
A
COUPON
À RETOURNER
A
BESANÇON
J Adresse :
sonnage un peu allumé qui transforme les aspirateurs en instrument de musique et rate la
plupart de ses tours. Avec “l’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde”
- de la compagnie Annibal et ses
éléphants, on pénètre dans l’univers de la farce et de la com-
media dell’arte. Et il y a encore
les clowns de la “douloureuse
agonie du moustique” ou de “mon
poisson s’appelle Oscar”. De quoi
charmer tous les bambins. Cour
du musée du Temps ou Petit
Kursaal à 14 heures et 16 h 30.
Entrée libre. I
J Demande de documentation
J Demande de devis
A
Les enfants au spectacle
C
haque mercredi du
19 juillet au 9 août, la
cour du musée du Temps
laisse la place au jeune public.
Clowns, burlesque… les représentations misent sur l’humour
et l’imaginaire. Il y a M. Wilson,
de la compagnie Sterenn, per-
J Nom :
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SPÉCIAL VACANCES - HAUT-DOUBS
36
La Presse Bisontine a sélectionné un PONTARLIER Samedi 22 juillet 2006
petit florilège d’animations à découvrir Pontarlier célèbre sa Fée verte
à moins d’une heure de Besançon. La capitale du Haut-Doubs organise la 2 Fête de l’Absinthe. Une
Détendez-vous… pléiade d’animations au cœur de la ville qui a bâti sa réputation autour
ème
CONSOLATION
de la distillation de ce breuvage mythique.
Frissons
Le grand vol en tyrolienne géante
Consolation s’ouvre aux nouvelles sensations ludiques avec la
plus longue tyrolienne de France. Un surprenant voyage aérien
à travers l’un des plus beaux sites du Haut-Doubs.
épaysement garanti
dans le respect d’un
cadre naturel exceptionnel. En optant
pour cet équipement aussi spectaculaire qu’innovant, la Fondation du Val de Consolation
poursuit un programme de
valorisation à triple vocation :
spirituel, culturel et touristique. L’objectif ne consiste pas
à transformer l’endroit en un
vaste parc d’attractions, loin
s’en faut, mais de développer
des activités en phase avec les
potentialités d’un domaine
apprécié pour sa tranquillité
et son environnement naturel.
Sur le plan touristique, cette
démarche se traduit par des
circuits de randonnée, des expositions estivales, des espaces
muséographiques.
La tyrolienne participe ainsi
à l’agrément ludique et pédagogique du site. D’une longueur
de 500 mètres, ce qui en fait
la plus longue du genre en
France, elle relie la falaise de
l’ancien château à la roche
Sainte-Catherine. “Il faut compter environ une minute pour
D
effectuer toute la descente”,
indique Yvan Perrin de la société Altaïs qui exploite cet équipement ouvert tous les jours
du 15 juin au 15 septembre et
ce, de 10 heures à 17 heures.
Le dénivelé entre le point de
départ et d’arrivée avoisine 8
mètres. Aucune crainte de se
voir propulser à une vitesse
vertigineuse.
Pour certains, s’élancer
implique de surmonter quelque
appréhension vite dissipée par
le spectacle paysager offert
aux candidats qui ont tout le
loisir de profiter de ce point de
vue mobile. “On fournit tout le
matériel nécessaire à l’exercice : casque, baudrier, longes,
poulie. L’âge minimum requis
pour emprunter seul cette tyrolienne est de 14 ans. On accepte les enfants à partir de 8 ans
sous réserve qu’ils descendent
accompagnés d’un des parents.”
Depuis la roche Sainte-Catherine, le retour s’effectue à pied
par un sentier piétonnier. Des
chaussures adaptées à la
marche sont conseillées. “On
peut soit remonter au point de
départ pour une autre descente, soit rejoindre le parking du
Restaurant de la Source où stationnent obligatoirement les
véhicules.” Tout effort mérite
récompense et inversement.
Cette petite marche pédestre
sans aucune difficulté contribue ainsi à apprécier davantage encore le plaisir de se laisser glisser sans effort suspendu
au câble de la tyrolienne. Elle
permet également de découvrir depuis le sol le parcours
survolé précédemment. À
Conso, la tyrolienne incite non
seulement à surpasser sa peur
du vide en toute sécurité mais
elle invite également à arpenter les richesses naturelles du
Haut-Doubs. C’est une forme
de pédagogie à sensations,
façon Conso. Et si tout ça vous
à creuser l’appétit, vous pourrez toujours déguster le menu
“tyrolienne” proposé au Restaurant de la Source. Bonne
journée. Tarifs*
Individuel : 10 eu
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consécutif : 5 euro
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Groupe : à partir
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personnes :
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sur la plus grande tyrolienne
de France.
MAÎCHE
Observation des oiseaux
Rapaces en migration
La fin du mois d’août est une période propice pour observer les premières vagues d’oiseaux migrateurs. Séance découverte le 27 août sur
le site du Faux-Verger avec l’association des Gazouillis du Plateau.
n organise cette sortie toujours à la
même époque et au même endroit pour
avoir des références comparables d’une
année sur l’autre. Elles sont ensuite transmises
au G.N.F.C. (Groupement naturaliste de FrancheComté)”, justifie Alain Froidevaux, le président
“O
de l’association.
Point culminant à 985 mètres d’altitude près
de Frambouhans, le site du Faux-Verger bénéficie d’un point de vue à 360°, idéal pour l’observation. L’an dernier, les participants à cette sortie ornithologique ne sont pas rentrés
utour de la cueillette
de l’absinthe, cette
manifestation proposée par la Municipalité se veut populaire et festive.
Au programme notamment, un
concours d’orthographe, l’arrivée symbolique de la cueillette, au son des cors de chasse
des Gars de Joux, précédant le
défilé de calèches et voitures
anciennes au centre-ville, puis
des animations pour les enfants
(mini-ferme, ateliers de
maquillage, chamboule-tout,
pêche à la ligne…), des promenades en calèches, poneys et
ânes, sculpteur sur ballons. Puis
des animations musicales tout
au long de la journée.
Un atelier pédagogique sur la
fabrication du papier par JeanPierre Gouy, maître-papetier à
Fontenoy-la-Joute, célèbre village du livre de Meurthe-etMoselle. La réalisation d’une
lithographie originale monochrome consacrée à la Fée ver-
A
GOUMOIS
te. Puis diffusion du film “la Fée
verte” réalisé par Dominique
Garing.
L’après-midi, place à la course
de garçons de café ouverte aux
particuliers comme aux professionnels. Exposition sur la
famille des Absinthium et une
dégustation de thé marocain à
l’absinthe proposées par le “potager d’une curieuse” de Froidevaux.Vente des produits des distilleries locales, de chocolats,
glaces, gâteaux à l’absinthe,
ainsi que d’objets de collection
et de publications par l’asso-
Fête de l’absinthe
Samedi 22 juillet à
Pontarlier
Rens. 03 81 38 81 38
ciation des Amis du Musée
de Pontarlier, qui évoqueront
également les Absinthiades,
manifestation qu’ils organiseront les samedi 30 septembre
et dimanche 1er octobre 2006.
Enfin, en soirée, un grand
concert gratuit en plein air avec
un plateau de vedettes des
années quatre-vingt. Sur scène, et sous le kiosque, Thierry
Pastor, Rose Laurens et Gérard
Blanc. La course
des garçons
de café, un
temps fort
de la fête.
Rassemblement
Les vieux tracteurs en goguette
Chaque été depuis 4 ans, une bande de collectionneurs français et
suisses se réunit à Goumois pour sillonner les chemins alentour.
Prochain rassemblement les 15 et 16 juillet.
Rassemblement vie
ux
n se surprend toujours
devant ces engins utilisés jadis pour effectuer les travaux agricoles. Ceux qui n’ont pas connu
cette époque sont assez admiratifs, les plus anciens se plaisent à évoquer des souvenirs
de ce qui restera une petite
révolution dans les campagnes
avec l’arrivée de la mécanisation.
Ces rencontres franco-suisses
des vieux tracteurs à Goumois
regroupent deux clubs de collectionneurs, l’un basé à Villeret en Suisse, l’autre à Pontde-Roide. “On se retrouve le
15 juillet en début d’après-midi
sur la place du village”,
explique Patrick Pegeot de l’as-
O
sociation Franche-Comté Tracteurs Passion.
Composé d’une vingtaine de
véhicules, le cortège se lance
dans une première randonnée
ralliant tour à tour Fessevillers, Urtière, Charmauvillers
pour revenir à Goumois vers
19 heures Tous les tracteurs
sont rangés sur la place où
convergent invariablement les
curieux. “À 19 h 30, on partage le verre de l’amitié avec les
élus des villages traversés au
cours du week-end. La troupe
passe la nuit dans l’abri de la
protection civile.”
Le lendemain, la rocambolesque équipée se remet en route direction la Suisse. Après
avoir longé la rive droite du
bredouilles de souvenirs ailés. Avec les longuesvues et jumelles mises à leur disposition, ils se
sont familiarisés à l’identification de nombreuses
espèces migratrices. “On avait comptabilisé 257
oiseaux. Il s’agit surtout de rapaces : bondrée
apivore, buse, milan noir, faucon crécerelle, faucon hobereau. On a eu également la chance de
voir également passer des cigognes noires. La
plupart de ces volatiles migrent en direction du
continent africain en passant par l’Espagne.”
Pour participer à cette sortie, il suffit de se
rendre au Faux-Verger où les membres de l’association sont présents de 9 heures à 16 heures
À la sortie de Frambouhans en direction de
Maîche, quitter la D. 471 pour prendre la
première route à gauche. Arrivé à une ferme, poursuivre sur un chemin montant au
Faux-Verger. tracteurs les 15 et
16
juillet - Goumois
Doubs, elle remonte la vallée
par la combe Chabroyat, passe successivement aux
hameaux de la Malnuit, Cerniévillers, les Enfers, les Plainbois puis rejoint le village de
Pommerats pour redescendre
ensuite sur Goumois. Les
pauses sont nombreuses pour
ménager ces augustes mécaniques toujours prêtes à se faire admirer. “Du côté suisse ou
français, l’accueil est chaleureux à chaque étape. Au volant
de nos engins, on parle tous le
même langage. Tout se déroule dans la détente et la bonne
humeur.” Tél. : 03 81 64 11
88
SPÉCIAL VACANCES - HAUT-DOUBS
MORTEAU
Les 19 et 20 août
MONTBENOÎT
Du 21 au 24 juillet
37
HAUTERIVE-LA FRESSE
Astronomie
La saucisse fait le “L’aurore s’allume” Le tour des
constellations d’été
tour du monde ou se rallume sur
le parvis de l’abbaye
Événement national, la Nuit des Étoiles se dérouLa traditionnelle Fête de la saucisse fête son
lera le 5 août à l’observatoire de la Perdrix située
16ème anniversaire à Morteau. Au programme
Pour la seconde fois consécutive, le comité cul- sur la commune d’Hauterive-la-Fresse.
de ce folklorique rendez-vous, défilé, musique
turel du canton de Montbenoît présente ce specet dégustation de la Belle de Morteau.
ne soirée sous le signe d’autres comme celle du Cygne,
a manifestation est devenue en quinze ans l’événement incontournable
dans le Val de Morteau. Pour
qui aime les traditions et le
bon vivre, rendez-vous sous le
chapiteau géant dressé au
champ-de-foire de Morteau,
centre névralgique de toutes
les animations. Temps fort de
la fête : le défilé en apparat
des membres de la confrérie
des chevaliers porte-chevilles
et du corso fleuri dans les rues
de la ville. Le thème retenu
cette année pour le défilé est
“la saucisse fait le tour du mon-
L
de”. Les associations locales
participent grandement à la
réussite de cet événement estival. “L’objectif est d’attirer plus
de 10 000 visiteurs ce weekend-là à Morteau” note Maurice Droz-Bartholet, le président du comité des fêtes de la
ville. Sur le plan festif, les deux
soirées du samedi et du
dimanche promettent une
ambiance surchauffée dans un
chapiteau en général bondé.
Bien sûr la reine des salaisons
trône en maître lors de la Fête,
accompagnée comme il se doit
d’un gouleyant vin du Jura. Les ambassadeurs de la Belle de Morteau se
donnent rendez-vous les 19 et 20 août à Morteau.
tacle mis en scène par Jean-Louis Deville et qui
annonce l’arrivée du XXème siècle.
out commence par la fuite des Bourbakis. Soldats,
officiers et hommes de tous
rangs fuient l’arrivée des troupes
prussiennes. L’un d’eux, Armand,
choisit de rentrer chez lui pour
retrouver sa famille… La seconde scène est moins triste. Le garde-champêtre annonce une nouvelle loi : “Désormais, l’école est
obligatoire pour tous les enfants
de 6 à 13 ans.”Événement d’importance, l’arrivée du chemin de
fer ne se fait pas sans histoires.
Les plus conservateurs s’y opposent mais d’autres voient déjà
les profits que ce progrès de communication pourra leur apporter. En cette fin de siècle, l’absinthe assure la prospérité de
multiples distilleries locales. Ne
pouvant rester à la ferme familiale, Émile choisit à son tour de
se lancer dans cette culture déjà
controversée.
L’heure est pourtant aux réjouissances pour célébrer dans le
tableau suivant l’arrivée du nouveau siècle. La seconde partie
T
du spectacle débute sur la séparation de l’Église et de l’État qui
provoque de vives réactions parmi la population villageoise. Note
plus joyeuse, la “Fée électricité”
annonce une nouvelle ère de
confort et de développement économique. Dans le même temps,
Émile rencontre son ami Junod.
Les deux distillateurs d’absinthe
s’inquiètent à juste titre des multiples attaques à l’encontre de
ce breuvage qui fait des ravages.
En Europe, la situation politique
s’envenime. Partout, on sent
poindre la tension d’une prochaine guerre. L’appel à la mobilisation est inévitable. Les jeunes
partent au front. Ici au pays,
l’interdiction de l’absinthe est
proclamée, anéantissant toute
une économie… Rens. 03 81 38 10
32
Du 21 au 24 juillet
à
21 h 30 sur le parv
is de
l’abbaye de Montb
enoît
U
du zodiaque et des
constellations les plus
visibles en période estivale. Selon
une formule déjà bien rodée
depuis trois ans par les organisateurs, à savoir l’Astro-club
de la M.J.C. des Capucins à Pontarlier et l’association locale la
Festiv, ce rendez-vous étoilé
associera les plaisirs d’un accueil
campagnard, des projections
vidéo et l’observation commentée de la voûte céleste. “Le public
est accueilli à partir de 19 h 30
dans le cadre d’un buffet-buvette au cours duquel seront projetés deux films”, indique Christian Dumont de l’Astro-club. À
vocation pédagogique, le premier s’adresse plutôt aux enfants
en les invitant à découvrir le
système solaire. Le second présente les 12 constellations du
zodiaque.
À partir de 21 h 30, les participants ont droit à une explication commentée du ciel. “Au
niveau de l’observation visuelle, on fait le tour des principales
constellations d’été. On part de
la Grande Ourse, puis on poursuit avec la Petite Ourse et
de l’Aigle, du Dauphin sans
oublier le Grand triangle d’été
formé de Vega, Deneb et Altaïr.
On les appelle les Belles d’été.
Bien sûr la qualité de la séance est tributaire des conditions
météorologiques.”
À grand événement, grands
moyens, le télescope de l’observatoire est équipé d’une webcam qui permet de projeter l’image vue à travers l’instrument
sur l’écran. Un fond musical
accompagne la soirée qui s’achève vers minuit par un petit feu
d’artifice. Quand la météo est
clémente, 300 à 400 personnes
se déplacent pour ces animations gratuites. “Pour ceux qui
ne seront pas là, on peut signaler qu’en juillet et en août, on
ouvre l’observatoire tous les mercredis à partir de 21 h 30 pour
proposer le même type d’animation dans un format un peu
plus condensé. On demande
3 euros aux adultes et 2 euros
aux enfants.” Nuit des étoiles 5 août
Observatoire de la
Perdrix
Hauterive-la-Fress
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ARTISANAT
39
La Chambre de métiers en mutation
Christian Jacquet : “Nous devons moderniser notre image”
Le président de la Chambre de métiers et le vice-président
Robert Gazziero fixent le cap à tenir pour adapter cet organisme aux besoins des entreprises.
a Presse Bisontine : L’artisanat souffre d’un déficit d’image actuellement auprès des
jeunes qui ont du mal à s’engager dans ces filières. Qu’en est-il
dans le Doubs ?
Christian Jacquet : Aussi paradoxal que cela puisse paraître,
si l’on s’en réfère à ce que l’on
voit, le nombre de personnes
qui s’inscrivent au stage de formation pour créer leur entreprise artisanale est en augmentation de 20 %. Il y a
toujours plus de créations que
de radiations. En 2001, nous
enregistrions 6 340 artisans,
ils sont 6 740 aujourd’hui dans
le département.
L
L.P.B. : Le manque de main d’œuvre
reste cependant un problème majeur
des entreprises artisanales. Selon la
C.A.P.E.B., entre 50 000 et 60 000
postes sont à pouvoir dans les métiers
du bâtiment en France ?
Robert Gazziero : Les différents
métiers manquent de main
d’œuvre. C’est vrai. Mais on
fait actuellement de gros efforts
pour intéresser les jeunes à ces
professions à travers des opérations comme Ciné Métier, qui
permettent de montrer à ce
public que l’on peut s’épanouir
et gagner sa vie dans une profession artisanale. C’est dans
cet esprit-là qu’il faut avancer.
Je crois que le pire est derrière nous.
L.P.B : L’artisanat sort de la crise ?
R.G. : Ce n’est pas une crise puisqu’il y a un véritable potentiel
d’emplois à pourvoir. Il faut
simplement être plus cohérent
dans le discours. Nous parvenons petit à petit à montrer
aux jeunes qu’il y a dans l’artisanat des professions nobles
et intéressantes. Résultat, les
candidats à ces métiers n’y
entrent plus par défaut.
L.P.B : Que pensez-vous du retour
de l’apprentissage à 14 ans ?
C.J. : On ne peut pas dire à un
jeune d’entrer en apprentissage à 14 ans sans qu’il sache
dans quelle voie il s’engage. Ce
que l’on souhaite, c’est qu’une
année de transition existe entre
l’école et l’apprentissage. Pendant cette période, l’élève aurait
le temps d’aller dans différentes
entreprises artisanales pour
comprendre la réalité d’un
métier avant de s’y engager.
L.P.B. : On parle aujourd’hui de la
Christian Jacquet et Robert Gazziero,
le président et
le vice-président
de la Chambre de
métiers et
de l’artisanat.
difficulté des artisans à transmettre
leur entreprise. Quelle est votre analyse ?
C.J. : Dans les dix ans à venir,
30 % des entreprises artisanales seront à transmettre. On
remarque que l’artisan qui a
su s’adapter aux techniques,
qui a su investir pour se mettre
aux normes par exemple, n’aura pas de difficultés à transmettre sa société. Par contre,
celui qui n’a pas évolué aura
les plus grandes difficultés. La
transmission d’une entreprise
si plus risqués. On se demanse prépare sur cinq ans.
de finalement si les porteurs
L.P.B. : Quel est le rôle de la Chambre de projet sont vraiment motide métiers sur ces grands dossiers vés. Nous avons surtout l’impression qu’ils décident de créer
d’actualité ?
C.J. : La Chambre de métiers a leur société pour créer leur
des collaborateurs sur le ter- emploi sans savoir vraiment
rain qui suivent et accompa- où ils vont. C’est notre rôle que
gnent les artisans dans la trans- de les mettre en garde sur les
mission
d’entreprise. risques et de vérifier que leur
Actuellement dans le Doubs, projet correspond à la réalité
nous sommes à l’équilibre. Il y d’un marché. On le fait lors
a 300 cédants pour 300 repre- d’un stage de cinq jours qui précède l’immatriculation de l’enneurs.
treprise. Sur dix sociétés créées
L.P.B. : Quel discours tenez-vous face en moyenne, quatre environ
aux porteurs de projets de création ? déposent le bilan chaque année.
R.G. : Il y a une recrudescence Ce qui est paradoxal, car d’un
du nombre de projets. Mais ces côté, on constate que les artiprojets d’entreprise sont aus- sans sont extrêmement solli-
Repères
cités et de l’autre, il y en a qui
ne réussissent pas. C’est la
preuve qu’il faut être gestionnaire en plus d’être technicien.
Il faut la tête et les bras.
L.P.B : Le déménagement du centreville vers de nouveaux locaux est la
pierre d’achoppement de la nouvelle
image que vous voulez donner à la
Chambre ?
C.J. : C’est clair que des nouveaux locaux nous permettraient de casser cette image
de vieille administration. Si on
concrétise un projet, il se fera
dans ce mandat. Il faut que
dans quatre ans nous ayons
déménagé. Un terrain “Porte
de Vesoul” nous intéresse. Il
La chambre de métiers et de
l’artisanat du Doubs compte
36 élus dont 12 sont membres
du bureau. Élus pour cinq ans,
ils sont issus de trois secteurs : bâtiment, métiers de
bouche et métiers de service. C’est un organisme sous
la tutelle de l’État. Son rôle
est de mettre en place les
outils pour défendre l’artisanat. 35 salariés s’emploient
à cette tâche à Besançon.
appartient à la ville de Besançon de nous faire une proposition acceptable sur le prix de
vente. Propos recueillis
par T.C.
Collection Printemps - été
L’Art de plaire
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*
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SAINT-VIT
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SPÉCIAL HABITAT
Où construire, où acheter dans le
Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements
en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon.
Cette liste a été arrêtée au 23 juin 2006 en lien avec les municipalités
concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
LOTS
PROPOSÉS
PRIX AU M2
5
9,7 à 11,4 ares
71,50 euros
3
7 à 10 ares
à déterminer
5
7 à 15 ares
75 euros (en moyenne)
1
8 ares 70
62 euros
1
7,29 à 11,17 ares
48 euros
4
8,3 à 12 ares
46 à 67 euros
4
6 à 25 ares
à déterminer
1
15 ares (viabilisés)
65 600 euros
23
6 à 9 ares
à déterminer
5
7 à 11 ares
46 euros T.T.C.
2
7 à 9,7 ares
78 euros
10
8 à 12 ares
à déterminer
10
8 à 15 ares
à déterminer
TALLENAY
3
13 à 16 ares
85 à 100 euros
TARCENAY
4
9 à 11,30 ares
à déterminer
VERCEL
13
7 à 9 ares
environ 45 euros
BESANCON (Point du Jour)
1
10 ares
114 500 euros
BESANCON (Point du Jour)
1
13 ares
121 euros
LARNOD
1
13,20 ares
80 euros
SAONE
3
9,45 à 11,50 ares
à déterminer
LOTISSEMENTS À VENIR : CHATILLON LE DUC, POUILLEY FRANÇAIS, MARCHAUX, RANG (39), RENSEIGNEMENTS : SARL AFON
(au 12/05/06)
COORDONNEES
59, Chemin des Planches
BESANÇON
Tél. 03 81 60 77 00
www.moyse.fr
SARL AFON
03 81 47 41 10
M. DUBULLE
06 08 61 18 42
SAFC
03 81 41 27 29
SARL AFON
03 81 47 41 10
FRANCELOT
0821 202 168
Fimogest
03 81 55 93 00
CEREST
03 81 47 18 47
ABC Immobilier
03 84 80 12 45
Fimogest
03 81 55 93 00
Mairie
03 81 63 63 25
SARL AFON
03 81 47 41 10
Société E.B.B.
03 81 84 00 28
Société De Giorgi
03 81 46 71 87
Etude Marcot Pasquier
03 81 65 79 88
03 81 55 05 03
06 87 26 77 35
SARL AFON
03 81 47 41 10
ABC Immobilier
03 84 80 12 45
Agence Vauban
06 89 24 13 09
Agence Vauban
06 89 24 13 09
03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52
03 81 47 41 10
Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 26 juin, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 18août. Cette rubrique est gratuite.
L’ÉCONOMIE
42
LOISIRS
150 immatriculations réalisées dans le Doubs
Le camping-car
rame dans l’Est
Depuis cinq ans, le marché du camping-car est en plein essor en France.
20 500 véhicules ont ainsi été vendus
en 2005. À Besançon, le marché reste
plus confidentiel avec une soixantaine
d’immatriculations par an.
e long de la route en
direction de Saint-Vit,
les camping-cars blancs
d’occasion de la concession Ypocamp sont alignés sagement sur le parking. Ouvert
une première fois il y a plusieurs années - puis fermé -,
l’espace de vente vient d’ouvrir à nouveau ses portes au
début du mois de mai, à
L
“L’image du camping-car a changé, c’est devenu un produit haut de gamme” reconnaît Christian Jeanniot, le
directeur d’Ypocamp, qui vient de rouvrir vers Saint-Vit.
quelques kilomètres d’une autre
enseigne spécialisée sur le camping-car à Dannemarie-surCrète, Caraloisir. “Le boom du
camping-car, on le ressent
depuis 1997. C’est simple, il y
a quinze ans, nous étions quatre
personnes dans la société. Maintenant, nous sommes 30”,
explique Christian Jeanniot,
le responsable de l’enseigne
originaire de Vesoul qui a également essaimé à Belfort et
Dijon. Désormais, l’entreprise
affiche des taux de croissance
de 5 à 6 % par an.
Envie d’aventure, liberté de
pouvoir partir quand et où on
le souhaite, le marché du camping-car est depuis une dizaine d’années en pleine expansion au niveau national. Les
Français sont déjà prêts de
150 000 à posséder un véhicule de ce genre et en 2005,
20 531 nouvelles immatriculations de camping-cars ont été
enregistrées. Soit une progression de 13,8 % pour toute
la France.
Mais malgré le boom du marché, les Bisontins restent encore à la traîne par rapport à
d’autres régions. “Il y a toujours eu une différence entre
l’Ouest et l’Est de la France,
reconnaît Caroline Nagiel, du
syndicat des véhicules de loisirs (Sicverl). Les gens dans
l’Ouest voyagent plus, la plupart des constructeurs français
- les marques Rapido ou Pilote - sont implantés dans l’Ouest
de la France également.” Ypocamp vend lui près de 300 camping-cars sur son site de Vesoul,
mais espère juste atteindre les
70 à 80 ventes sur Besançon.
“Besançon, c’est un marché qui
n’est pas forcément très porteur
en termes d’immatriculation.
Parmi les 150 nouvelles immatriculations réalisées dans le
En bref
Photographie
“Oui”, c’est le titre de l’exposition consacrée au mariage, visible
à l’Atelier de photographie (44,
Grande rue à Besançon) jusqu’au
1er juillet. Renseignements au
03 81 53 84 96.
Doubs chaque année, 20 % sont
à Besançon, le reste est situé
sur le Nord du département.
Mais en étant ici, on peut toucher le Jura et Dole surtout
d’ici”, reconnaît Christian Jeanniot.
Une particularité bisontine qui
tiendrait, affirme-t-il à “l’orientation très citadine” de la capitale comtoise. Ses confrères ne
disent pas autre chose. Alors
qu’au niveau national, le marché poursuit sa progression sur
des taux équivalents aux
années précédentes, les revendeurs bisontins, eux, ont peiné ces derniers mois. “On a eu
une très nette baisse, en partie
à cause du temps et de la météo.
Le prix du carburant a aussi
joué. On espère pouvoir rattraper d’ici la fin de la saison”,
affirme Gilles Sattler, le directeur de la Belle Étoile, à Grandfontaine. Pessimiste sur l’évolution du marché, il craint que
“le fait de voir beaucoup de
camping-cars change la donne. Il est un peu victime de son
succès.”
Car le marché est en train de
changer. En plus des quinquagénaires dynamiques,
cœurs de cible, le camping-car
s’est démocratisé. Les modèles
d’entrée de gamme sont tombés à 30 000 euros et tous sont
désormais équipés de lits superposés, pour attirer les couples
jeunes avec enfants. Le camping-car séduit aussi une nouvelle catégorie de clientèle qui
ne rechigne pas à investir
120 000 euros dans un véhicule grand luxe - sièges en cuir
et intérieur cosy. “L’image a
changé, c’est devenu un produit haut de gamme”, reconnaît Christian Jeanniot. S.D.
Entreprises
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs organise dans
ses locaux au 21 rue de la Préfecture à Besançon sur rendez-vous
exclusivement au 03 81 21 35 35
des séances d’information sur la
création et reprise d’entreprise. Prochaine le vendredi 7 juillet à Besançon de 9 à 12 h.
L’ÉCONOMIE
CONSOMMATION
Magasins d’usine à Besançon
TENDANCES
43
Un taux de survie des entreprises meilleur
Pour faire des Notre région est séduisante
mais pas attractive
économies,
les magasins
d’usine sont là
Une étude de l’I.N.S.E.E. Franche-Comté montre les forces et les
faiblesses de notre région. Les résultats ne sont pas très rassurants mais ne surprennent guère. Morceaux choisis.
Biscuiterie, vêtement, maroquinerie…
Besançon et sa région comptent sept magasins d’usine. Une solution pour acheter des
marques, à prix réduits.
P
our réaliser des économies, il
y a bien sûr les enseignes discount. Et il y a aussi les magasins d’usine. Biscuiterie, vêtements, maroquinerie, arts de la table.
Ici, on ne trouve que des marques à
des prix très inférieurs à ceux des
boutiques traditionnelles. De moins
20 % à moins 50 % selon les enseignes.
Seule restriction, pour bénéficier de
cette appellation “magasin d’usine”,
les articles présentés doivent provenir des stocks et des invendus des
années ou des collections précédentes.
À Besançon, ils sont une demi-douzaine d’enseignes sur le créneau. La
formule remporte de plus en plus de
succès. Dernière arrivée du secteur,
la chocolaterie Klaus - l’usine est
implantée à Morteau, a ouvert près
de la rue de Vesoul. À quelques
dizaines de mètres de celui-ci, toujours rue de Vesoul, Le bagagiste Delsey a racheté en 2003 l’entreprise
Superior, son usine et son magasin
attenant. Le groupe a fermé l’usine
mais conservé le point de vente. On
y retrouve les fins de stocks des
bagages Delsey et d’une dizaine
d’autres marques de maroquinerie,
de sacs à mains et de parapluies
divers. “Je peux avoir une valise uniquement en bleu et rouge, parce que
le noir est encore commercialisé dans
le circuit classique. Au client de choisir”, illustre Esther Favard, la responsable du magasin Delsey à Besançon.
Avantageux pour les clients, les magasins d’usine sont surtout utiles pour
les grandes marques. Car ils permettent de se débarrasser, tout en
les valorisant, des invendus ou des
articles défectueux. Chez le biscui-
tier Bühler, 0,90 % de la production
annuelle - fabriquée à Besançon - est
considérée comme du “second choix”
et n’est pas mise dans le circuit de
vente classique. Gâteaux abîmés, cassés, jugés non présentables, paquets
déchirés… tout est vendu en grande
quantité, sans emballage. “On préfère les écouler de cette façon plutôt que
de jeter. Cela rend service”, explique
le directeur du magasin Bühler. “Au
niveau stratégique, le magasin d’usine nous permet de gérer un problème
de stock et de donner accès à la marque
à des gens qui ne pourraient pas se
l’offrir. Et c’est aussi plus rentable
que d’avoir nos collections qui prennent la poussière sur une étagère”,
ajoute de son côté Delphine Hin, la
directrice du groupe Timex. En 2004,
l’entreprise horlogère a ouvert son
unique magasin d’usine à côté de son
usine bisontine.
Reste que le danger est de voir les
magasins étiquetés “usine” grignoter les parts du commerce traditionnel. Mais pour Delphine Hin, le
problème ne se pose pas. “Ce sont
deux types de clientèles très spécifiques. C’est comme acheter un sac
Vuitton ou une imitation Vuitton. Certaines clientèles ne mettront jamais
les pieds dans nos boutiques traditionnelles car elles recherchent avant
tout un prix.” Toujours est-il que pour
trouver ces “prix usine”, certains
clients sont prêts à faire des dizaines
de kilomètres. “Nous avons une forte clientèle d’Alsace, des Vosges. Ils
savent que l’on existe et lorsqu’ils partent en vacances ou viennent voir des
amis viennent dans notre magasin”,
explique-t-on chez Delsey. S.D.
Les magasins ALIMENTATION
KLAUS - Besançon, 3 rue maréchal
d’usine du
Lyautey - chocolats
Grand Besançon BÜHLER - Besançon, 47 chemin des
HORLOGERIE
TIMEX - Besançon, 2 rue Albert Thomas - Vente des montres des marques
du groupe, Timex, Opex et Snoopy principalement. Anciennes collections vendues à - 50 %.
ARTS DE LA TABLE
journaux - Biscuits
MODE - Tricotage Confection Ornans
Ornans, 1 route des Saules - Marques
“Phare de la baleine” entre autres
ACCED - Besançon, 33 rue Chaillot
MAROQUINERIE
DELSEY FACTORY STORE
P.S.P. - Quingey, rue de Gey
Besançon, 81 rue de Vesoul
Salières et poivrières Peugeot mais aus- Marque Delsey pour les bagages et
si vaisselle et produits d’art de la table maroquinerie.
et de cuisine d’autres marques.
Le tourisme emploie à peine 2,5 % des actifs en Franche-Comté.
A
u cours des années quatre- ments sont dus à des étrangers contre
vingt-dix, la région Franche- 32 % au niveau national, “ce qui repréComté a perdu 7 700 actifs, sente un déficit de 100 millions d’euros
essentiellement des jeunes. par rapport à la moyenne nationale.”
Leurs destinations favorites : Plus inquiétant, dans la même période
Paris, l’Alsace et Rhône-Alpes. “En Fran- 2000-2004, la Franche-Comté a perdu
ce, la moitié de la population vit dans 9 % de ses cadres. Quant aux salaires,
des communes de plus de 10 000 habi- il n’y a pas de véritable “effet régional”,
tants. En Franche-Comté, c’est seule- il y a 10 % d’écart seulement avec la
ment 30 % de la population. La faibles- moyenne nationale. “Cela est dû notamse de l’armature urbaine explique ment à la structure plus modeste des
certainement cette fuite des actifs” avan- entreprises.”
ce François-Xavier Dussud, de l’I.N.S.E.E. Au chapitre de l’attractivité touristique,
notre région n’est pas mieux
L’organisme de statistiques
lotie, en dépit de tous les
vient de rendre publique une
vaste étude sur l’attractivi- Environ 3 700 efforts et les millions d’euengloutis par les instité de notre région. On savait
entreprises ros
tutions régionales en charla Franche-Comté et Besange du tourisme. Fin 2003,
çon à la traîne, mais à ce
nouvelles
le tourisme employait à peipoint !
Besançon a tout de même chaque année. ne 2,5 % des actifs, plaçant
la Franche-Comté au 19ème
pour elle d’être la 6ème ville
universitaire de France en
rang français. Si la Citapart d’étudiants. 8,3 % de la population delle se glorifie - à juste titre - d’être le
de l’agglomération sont constitués d’étu- premier site touristique de la région,
diants. Malgré ce chiffre encourageant, l’œuvre de Vauban fait plutôt pâle figul’attractivité économique de la Franche- re au niveau national avec une 82ème plaComté est faible. Sur la période 2000- ce seulement. Voilà de quoi relativiser.
2004, la région se situe au 16ème rang La conclusion de Didier Blaizeau, direc(sur 22) pour le taux de création d’en- teur régional de l’I.N.S.E.E., est sévère
treprises, avec environ 3 700 entreprises mais réaliste : “La Franche-Comté retient
nouvelles chaque année. Ces créations plutôt bien sa population mais attire très
ont engendré 6 200 emplois, soit à nombre peu. Avec une 45ème place française en
de créations équivalent, 4 000 de moins importance, l’agglomération de Besanque la moyenne nationale. “Mais concer- çon n’a pas de rayonnement au-delà de
nant le taux de survie à cinq ans de ces la Franche-Comté. Un des enjeux est
entreprises, la Franche-Comté se situe notamment de retenir ses jeunes actifs.
au 3ème rang, derrière l’Auvergne et les La Franche-Comté attire peu les entrePays-de-Loire” tempère M. Dussud. Aus- prises. Et, dans un autre registre, elle se
si, 30 % des effectifs salariés en Franche- situe à l’avant-dernière place pour la fréComté dépendent d’un siège social exté- quentation hôtelière.” On est loin du disrieur à la région. La part des cours fanfaron tenu par certains resinvestissements étrangers est égale- ponsables politiques. ment faible dans notre région : 3,4 %.
J.-F.H.
Dans l’industrie, 18 % des investisse-
En bref
Basket
Tournoi international de basket cadet au Palais des Sports
de Besançon les 10, 11 et
12 juillet, avec les équipes de
France, Turquie, Lituanie et
République Tchèque.
Rens. 06 08 83 78 87.
Brocante
La prochaine brocante de
Besançon-Micropolis a lieu
dimanche 9 juillet de 8 heures
à 13 heures, exceptionnellement dans le hall 1. Entrée et
parking gratuits. 85 exposants
professionnels sont attendus.
Courbet
“Courbet, le retour au pays”.
La nouvelle exposition du
musée d’Ornans a démarré le
24 juin, elle est visible jusqu’au 15 octobre prochain.
Cette expo marquera, avant
la fermeture provisoire du
musée pour réhabilitation, la
fin d’un cycle débuté en 1971
avec la création du musée
Courbet. Renseignements au
03 81 62 23 30.
Collège
La réhabilitation du collège
des Clairs-Soleils a démarré
à Besançon. Construit en
1969, il a été agrandi en 1979.
LIVRE - UN OUVRAGE INTIMISTE
Les douloureux déchirements de l’identité
Avec “Duos d’une seule voix”, Jacques
Pautard livre un récit tantôt intimiste, tantôt
militant sur le racisme et sa difficulté à vivre
ses deux identités, entre être noir de peau et
être profondément Franc-Comtois.
Réservation : 03 81 80 86 03
a Presse Bisontine : Pourquoi
avoir écrit ce livre ?
LJacques
Pautard : C’est le dra-
MAXIME
LE FORESTIER
CHANTE
BRASSENS
Lundi 23
octobre
20 h Le Kursaal
à partir de
34 euros
Samedi
21 octobre
20h30
Micropolis
Duos d’une seule voix, aux éditions Cêtre
LIVRES
ROCH
VOISINE
“Métis, c’est un déchirement.
On ne peut pas s’identifier à ce que l’on est”,
affirme Jacques Pautard.
me de ma vie que je raconte. Je suis le fils d’un noir,
soldat de la première armée
française qui a libéré la France, né en Haute-Saône. Je
suis Français et pourtant ce
serait un mensonge de dire
que je ne suis que cela. Il y
a des écrivains noirs qui écrivent, mais c’est souvent sur
la nostalgie des Antilles ou
de l’Afrique. C’est très difficile d’écrire sur son identité
française locale, très France profonde même, pour dire
son expérience d’homme noir.
C’est dire une contradiction.
Dans une chanson, Noah
chante le bonheur du métissage, mais c’est pour le showbiz. Métis, c’est un déchirement. On ne peut pas
s’identifier à ce que l’on est.
C’est une situation infernale pour les hommes de ma
génération. Une crise identitaire avec laquelle je mourrai probablement.
L.P.B. : Le livre parle beaucoup
du racisme ordinaire…
J.P. : Les deux pôles du dra-
me, c’est les racistes et les
anti-racistes qui veulent nier
toute différence. Cela vous
tue presque autant que le
racisme. Le racisme, c’est
énorme et à la fois, ça n’existe pas, c’est extrêmement
ambigu et insaisissable. Mais
je souffrais horriblement. Ce
n’est pas une question de
couleur, c’est juste que l’homme a besoin d’affronter l’homme. Et il prend ce prétexte
de la différence de couleur,
de sexe ou d’origine géographique pour le faire.
L I T É R AT U R E
Agenda
44
L.P.B. : Le style de l’ouvrage est
très particulier, entre poésie et
récit…
J.P. : La forme est particulière parce que je n’aurais pas
pu écrire dans une forme
classique, cela aurait sonné
faux. Écrire dans un style
exotique aurait été tout aussi faux. Je me suis exprimé
dans la langue qui est mienne. C’est un peu un O.V.N.I.
Une biographie ne se rédige
pas comme cela. Ce n’est pas
non plus de la poésie. Propos recueillis
par S.D.
ROMAN - PREMIER OUVRAGE
“On est plus beau
en lumière jaune”
À 31 ans, le Bisontin d’origine Bertrand Daudey publie son premier roman. La tranche
de vie d’un publicitaire trentenaire qui tente
de se faire une place dans un monde féroce.
é en 1975, Bertrand Enfermé dans cet univers
Daudey a passé son taylorien, hanté par l’échec
enfance à Roche-lez- de son unique expérience
Beaupré. Scolarisé au collè- amoureuse, il lutte, en proie
ge Proudhon puis aux Clairs- à la solitude, contre un aveSoleils, il quitte Besançon nir figé dont il ignore les
en 1994 après l’obtention de voies de sortie. Il ira jusqu’à
son bac. Il part pour Aix-en- risquer son apparent équiProvence pour étudier l’éco- libre, ses illusions et idolânomie, la communication et trer la première venue pour
le journalisme. Il y a sept conjurer le sort.
“On est plus
ans, il intègre un
poste à respon- Le contre-pied beau en lumière jaune” prend
sabilité dans une
agence de pub du monde de la le contre-pied du
monde de la
aixoise.
publicité.
publicité, perçu
C’est dans cette
à tort comme un
vie professionnelle que Bertrand Daudey show-business et une sphèa puisé la substance de ce re de paillettes. Ce premier
premier roman, véritable roman observe et analyse la
tranche de vie dans une vie au quotidien, à travers
agence de province où les le regard d’Antoine, un percampagnes de communica- sonnage résigné qui apprétion à petits budgets s’en- hende l’existence comme une
chaînent et se bouclent à la épreuve et l’homme comme
va-vite, “là où le talent se un être condamné à se
mesure à la circonférence de débattre dans un univers
l’horloge” raconte l’auteur. forcément hostile. N
à partir de
37 euros
Bertrand Daudey est originaire de Roche-lez-Beaupré.
“On est plus beau en lumière jaune”
Éditions Amalthée - 16 euros
DU 23 JUIN AU 13 JUILLET
Sylvie Olman
et Victor Olenc
à la galerie Geste
SÉLECTION
E X P O S I T I O N
Agenda
45
AUTEURS RÉGIONAUX
Trois livres pour l’été
Le monde
selon Baggio
Destins de femmes
en Franche-Comté
n ces temps où le football a monopolisé les conversations, Mario
Morisi sort “Le monde selon Baggio”, le deuxième volet du travail effectué par ce Bisontin d’origine italienne autour de la figue du football italien
Roberto Baggio. Un roman dense et
baroque qui mêle avec jubilation football et littérature dans un chaos raisonné. historienne bisontine Brigitte Rochelandet s’est penchée sur les destins de
ces femmes du XVIème au XVIIIème siècle.
L’étude menée concerne la Comté du XVIème
au XVIIIème siècle, province particulière, espagnole devenue française, et comporte des
exemples issus de la Principauté de Montbéliard, afin de comparer les mentalités catholiques et réformées. E
L’
Le ravin aux
couleuvres
N
ée de l’improbable rencontre d’un gamin de
neuf ans et d’une “carafe de goutte”, l’histoire s’enracine dans ce village situé
au foin d’une vallée franc-comtoise que l’ennemi tarde à
abandonner. Jean-Pierre Biot
nous avait déjà gratifié d’un
émouvant roman narrant ses
premières années d’instituteur franc-comtois exilé en
Polynésie française. u figuratif très contemporain avec des portraits,
des jeux d’effets de matière au couteau et des
D
peintures de nus. À découvrir jusqu’au 13 juillet à
la galerie Geste au centre Saint-Pierre. Sylvie Olman
et Victor Olenc exposent à Besançon.
Victor Olenc oscille entre figuration et abstraction.
Un travail sans concession, de belle facture. La
rigueur est au centre de ses préoccupations, une
quête incessante et philosophique.
L’humain, toujours l’humain. Questions qui amorcent des débuts de réponses, sans
ôter au regardant son devoir de chercher. Victor
Olenc est un jeune artiste prometteur.
Quant à Sylvie Olman, ses travaux sont encore plus
engagés. La recherche tend à la profondeur et à
l’épaisseur. Une belle énergie, à voir ! Aux éditions Cêtre.
Aux éditions “L’embarcadère”.
Renseignements au 03 81 50 42 70
ou sur www.galerie-geste.com
Aux éditions L’Harmattan.
ART DE RUES - PLACE GRANVELLE
ROMAN - UNE TRILOGIE
L’arbre à histoire
contes poétiques peuplés d’oiseaux,
de crocodiles ou de papillons étranges
devant une famille, parents et enfants
ensemble qui se sont arrêtés pour
l’écouter.
L’aventure du théâtre de rue, Christine Rossigneux l’a débutée un peu
par hasard. “C’est une expérience nouvelle pour moi. Les contrats se faisaient rares en ce moment. Avec le
nouveau statut des intermittents, je
risque de ne plus bénéficier de ce régime à l’automne, faute d’avoir fait les
507 heures de travail nécessaires.
Alors travailler dans la rue, c’est un
ur la place Granvelle, les pas- moyen de me faire connaître et d’alsants du dimanche l’ont forcé- ler à la recherche de nouveaux
ment remarquée. Tous les week- contrats”, explique l’intermittente,
ends et les jours fériés, Christine qui a entre autres récemment été
Rossigneux plante son arbre étran- figurante sur le film “Marie-Antoige au milieu de la place, pour racon- nette” de Sofia Coppola ou “Les Brigades du tigre” de Jérôter des histoires aux pasme Cornuau.
sants. Un spectacle qui
devrait durer tout l’été. “C’est un moyen Quand elle ne joue pas
la rue à côté de son
“Chaque feuille de l’arbre
de me faire dans
arbre, la comédienne tourreprésente un conte ou une
avec ses spectacles dans
histoire courte. C’est aux
connaître.” ne
les écoles et les soirées
gens de choisir. Et les
privées d’anniversaire ou
textes sont autant pour
les adultes que pour les enfants”, affir- de mariage, “à la demande.” En attendant, elle pense encore améliorer son
me la comédienne.
Drapée dans une toge dorée, cheveux petit spectacle de la place Granvelassortis, elle prend des allures de le prochainement. Puisque les touprêtresse allumée pour raconter ses ristes se font plus nombreux l’été,
“Trois jours
dans l’été”
Intermittente du spectacle
en mal de contrat, la
comédienne Christine
Rossigneux a planté un
arbre de carton sur la
place Granvelle et raconte contes et histoires aux
passants.
Après “Valle di paraso”, l’écrivain bisontin
Pierre-Alain Mayol vient de publier le
deuxième tome de sa trilogie consacrée
au destin d’une famille corse.
lors que sa femme et ses enfants sont partis en weekend en Suisse, David Norbier reçoit la visite impromptue d’un ancien ami, Michel Acquaviva dans son chalet du Haut-Doubs. Les deux hommes ne se sont pas revus
depuis dix ans. Depuis que la femme qu’ils ont tous les deux
aimé à Constantine, pendant la guerre d’Algérie est morte.
Entre eux est venu le temps des expliLa forêt
cations, à travers les non-dits et les soujurassienne, venirs enfouis. Pourquoi Michel Acquaviva a-t-il choisi de réapparaître dans la
cadre d’un vie de son ami après tout ce temps, qu’at-il de si important à lui dire ? Et quel rôle
huis clos.
a-t-il joué dans la mort de Djamila, la
femme aimée ? Suite de “Valle di paraso”, paru l’année dernière, “Trois jours dans l’été”, le dernier livre du romancier
bisontin Pierre-Alain Mayol, conserve la même maîtrise dans
la narration, la même finesse dans l’approche psychologique
des personnages. Et la forêt jurassienne devient ici le cadre
d’un huis clos où s’affrontent les personnages torturés et d’où
jaillira la vérité. A
Depuis avril, tous les week-ends,
la comédienne Christine
Rossigneux raconte ses contes aux
passants de la place Granvelle.
elle envisage de s’adapter et “d’introduire dans mon répertoire des textes
en allemand, en anglais, en italien.” S.D.
CONTE
S
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L’INTERVIEW DU MOIS
2
Éditorial
U NESCO
Tourisme
“Le réseau Vauban est l’un
des candidats les mieux placés”
En septembre 2002, la ville de Besançon lançait un ambitieux programme
destiné à doper son tourisme et à renforcer son attractivité. Sept axes de travail avaient été soigneusement ciblés,
déclinés en une quarantaine d’actions
précises. Quatre ans après, où en eston ? Besançon commence timidement
à se débarrasser de ses vieux haillons
d’ancienne ville industrielle de l’Est image pourtant encore très ancrée hors
Franche-Comté - pour enfin commencer à montrer crânement et sans rougir l’étendue de ses richesses. Mais le
statut de région touristique est encore
loin d’être gagné. Parmi la quarantaine
d’actions envisagées, quelques-unes
ont déjà démarré. Par exemple, l’optimisation du service des visites guidées,
la mise en place d’une signalétique touristique dans la ville, la valorisation des
espaces verts, la rénovation du centre
international de séjour ou le lancement
d’une démarche-qualité. Mais l’essentiel, le plus palpable pour le visiteur, n’est
toujours pas en place. Une seule illustration : la création d’aires réservées aux
camping-cars, inexistantes sur le Grand
Besançon ! La Communauté d’agglomération assure se pencher sérieusement sur la question. Un “diagnostic”
est envisagé qui doit aboutir à la réalisation d’un “schéma directeur pour l’agglomération”. Que de lourdeurs et quel
contraste entre un discours par trop institutionnalisé et les préoccupations quotidiennes des acteurs du tourisme ! Veuton vraiment se donner les moyens de
dynamiser ce secteur d’activité qui peine à atteindre un petit 5 % du produit
intérieur brut dans notre région ? Les
richesses patrimoniales et naturelles de
la Franche-Comté mériteraient bien sûr
une plus grande notoriété. Pourtant,
l’argent public ne manque pas : le comité régional du tourisme n’hésite pas à
dépenser 320 000 euros pour cinq petites
semaines de campagne de promotion,
dont la majorité est engloutie dans un
site internet, quand le comité départemental du tourisme peine encore à faire oublier les dérives de l’A.D.E.D. - sa
précédente appellation - rongée par les
dérapages de ses dirigeants. La volonté est là, c’est indéniable. Les moyens
mis en œuvre et la rapidité d’exécution
de ces ambitieux programme concoctés par les élus en charge du dossier
tourisme sont quant à eux plus discutables. Même si la Franche-Comté ne
sera jamais la Côte d’Azur en matière
de tourisme. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique :
Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Thomas Comte, Solène Davesne,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85
François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Juin 2006
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, Fabrice Barbier,
Franch’Country Festival, Institut Ledoux, Mairie d’Ornans,
Denis Maraux, Syndicat du Marais de Saône, Yves Petit.
Ambassadeur de
France à l’Unesco,
Jean Guéguinou
s’est rendu fin mai
à Besançon pour
examiner le dossier
présenté par le
réseau Vauban
(photo Yves Petit).
Candidature du Réseau Vauban
Ambassadeur de France auprès de l’Unesco, Jean Guéguinou est l’un des hommes-clefs dans le dossier de classement
au patrimoine mondial de l’Unesco des forteresses du réseau
Vauban, dont la Citadelle de Besançon. Pour lui, le dossier
bisontin est “l’un des mieux placés.”
L
a Presse Bisontine : Combien de candidatures sont
déposées chaque année par
la France auprès de l’Unesco ?
Jean Guéguinou : Depuis
quelques années, chaque pays
ne peut plus présenter que
deux candidatures devant
l’Unesco, à condition que l’une
d’entre elles concerne un paysage naturel. Au niveau du
patrimoine culturel, la France a présenté en 2006 la candidature de la ville de Bordeaux. En 2007, il devrait y
avoir une autre candidature
française.
n’aurait pas été nécessaire
actuellement pour être présenté devant l’Unesco. Cela
l’aurait été il y a 20 ans. Mais
maintenant, les critères ont
évolué.
L.P.B. : Combien y a-t-il de projets français à l’étude ?
J.G. : En tout, une trentaine
de projets ont été inscrits à
l’inventaire de l’Unesco - la
première étape en vue d’une
inscription au patrimoine
mondial (le réseau Vauban
fait partie de cette liste depuis
le début d’année) - et sont
donc des candidats potentiels.
Seuls 40 projets au maximum
peuvent être inscrits chaque
année par le comité de l’Unesco. Cette année, le comité qui
se réunit à Vilnius n’aura pas
à faire de choix limitatif
puisque le nombre de dossiers de candidatures est inférieur à la limite
fixée.
L.P.B. : Quels sont les critères qui
président à la sélection du dossier
porté par la France ?
J.G. : Avant de déposer le dossier devant l’Unesco, il y a
un gros travail préparatoire
à fournir. Pour la France qui
a la chance d’avoir 30 sites
inscrits au patrimoine mondial sur les
“Il faut
800 classés par
l’Unesco, il est impor- que ce soit L.P.B. : Les critères sont
de plus en plus stricts ?
tant de présenter des
candidatures qui ont original.” J.G. : Il est normal
qu’ils le soient car
une véritable valeur
universelle et qui apportent la notion de patrimoine monun plus indéniable par rap- dial est l’un des plus grands
port aux monuments qui sont succès de l’Unesco pendant
déjà inscrits au patrimoine ces trente dernières années.
mondial. L’année dernière, Il faut que les critères soient
par exemple, c’est le centre de plus en plus exigeants.
historique du Havre qui a Dans son choix, l’Unesco met
bénéficié de ce classement. en avant la qualité technique
Or Le Havre est un formi- des dossiers et les disposidable témoignage - certaine- tions envisagées pour mainment le seul en Europe - d’une tenir le site dans l’état qui
ville entièrement pensée par est le sien au moment du clasun architecte, Auguste Per- sement et qu’il ne perde pas
ret, qui a reconstruit le centre sa valeur. Car il y a des sites
en ruine après la seconde qui par le passé se sont dégraguerre mondiale. C’était aus- dés. Aucun n’a encore été retisi la première fois que la Fran- ré de la liste du patrimoine
ce présentait un témoignage mondial mais des problèmes
architectural du XXème siècle. se posent. L’Unesco déclare
Donc, pour que la France pré- alors le site en danger, parsente un dossier, il faut que ce que l’état n’a pas les
ce soit original par rapport à moyens de s’occuper de sa
préservation ou parce qu’une
ce qui existe déjà.
catastrophe naturelle ou un
L.P.B. : Quels sont les atouts du conflit l’en empêche. Parfois,
dossier présenté par le réseau Vau- le site est inscrit en danger
en même temps qu’il est clasban ?
J.G. : L’atout du réseau Vau- sé. C’est ce qui s’est produit
ban est que le dossier est très pour les temples d’Angkor,
au point. Car il faut que tech- au Cambodge. Depuis, il a
niquement tout soit parfait. été retiré de la liste des sites
L’œuvre militaire telle qu’el- en danger, grâce au travail
le a été construite par Vau- effectué sur place. Mais c’est
ban et rassemblée dans le une façon de protéger le patriréseau n’a nulle part moine.
d’exemple similaire. Et
chaque site qui a été retenu L.P.B. : Le patrimoine naturel a
pour faire partie du réseau une place de plus importante…
est lui aussi profondément J.G. : Cela vient d’une presoriginal et représente un cas sion des pays qui ne posséparticulier de l’architecture daient pas de grand patride Vauban. La force de la can- moine culturel mais avaient
didature vient aussi de la au contraire des espaces natulogique du réseau. Quelles rels intéressants de rééquique soient les vertus de librer la liste en faveur du
l’œuvre de Vauban à Besan- patrimoine naturel. Et le but
çon, il est certain que cela de la règle des deux candi-
datures par pays dont un seul
site culturel vise à faire passer de plus en plus de sites
naturels. Dans le monde, de
moins en moins de pays n’ont
pas de sites classés au patrimoine mondial. Ceux qui restent ne l’ont souvent pas
demandé. C’est par exemple
le cas de la Birmanie dont le
patrimoine culturel lui permettrait de figurer sur la liste de l’Unesco mais qui n’a
pas envie de voir une organisation internationale s’immiscer dans sa gestion de son
patrimoine.
L.P.B. : Quelles sont les chances
de la candidature du réseau Vauban ?
J.G. : Je ne peux pas me prononcer sur cette question.
Mais parmi les sites français,
le réseau Vauban est l’un des
mieux placés. Il est un de
ceux qui remplissent le mieux
les critères. La France n’a
pas présenté chaque année
un dossier à l’Unesco. En
2001, elle a présenté la candidature de la ville de Provins. Puis pendant deux ans,
elle n’a pas posé de dossier,
parce qu’aucun n’était suffisamment mûr.
L.P.B. : Y a-t-il un dossier suffisamment mûr pour être présenté
en 2007 ?
J.G. : À mon avis, sur les trente, il n’y en a pas plus de trois
qui sont à même d’être présentés.
L.P.B. : Lesquels ?
J.G. : Sans aucun doute, parmi eux, il y a le dossier qui
porte sur l’œuvre de Le Corbusier. C’est un dossier très
complexe, car pour être significatif, il doit être à dimension internationale et
reprendre des créations de
l’architecte dans plusieurs
pays.
L.P.B. : Quel est votre rôle en tant
qu’ambassadeur auprès de l’Unesco dans le processus de sélection ?
J.G. : Au niveau français,
quand les dossiers se préparent, mon rôle est de donner
un avis en tenant compte de
ce que l’on sait des sensibilités des membres du comité
de l’Unesco. Dire que dans ce
contexte spécifique, telle ou
telle candidature me paraît
plus appropriée que l’autre,
car elle tient mieux compte
de l’état d’esprit du comité.
Ce comité est composé de 21
États, qui sont renouvelés
tous les quatre ans. Pour le
moment, la France n’y siège
plus. Je fais aussi partie du
comité national qui est chargé de sélectionner le projet
qui sera porté par la France. I
Propos recueillis
par S.D.
ZAC CHATEAUFARINE BESANÇON
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Franche-Comté Bureautique
9, rue Xavier Marnier - 25000 BESANÇON
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LE PORTRAIT
PRESSE
47
Dessinateur pour “Mon Quotidien”
Berth aux crayons
Depuis quinze ans, Christophe Bertin, dit Berth, croque l’actualité chaque jour
dans la presse, de “Mon Quotidien” au journal satirique “L’Écho des Savanes”.
Après la polémique suscitée dans le
monde par les caricatures
danoises sur l’islam, le dessinateur juge que la presse est
désormais “frileuse.”
Pour Berth, “un bon dessin, c’est un dessin qui fait marrer.
En tout cas, je n’ai pas envie de faire passer de message.”
atelier a été aména- Une douzaine de saynètes dans
gé dans une pièce chaque numéro, sur tous les
perchée de la mai- thèmes imaginables, qu’il envoie
son, en plein centre invariablement par fax à
de Besançon. Une 14 heures, à la rédaction paritable recouverte de planches de sienne. Le Bisontin pur souche
dessins, un fax et un ordina- - né dans la Jura, il a toujours
teur. C’est le repère de Berth. vécu dans la capitale comtoise
Alias Christophe Bertin, pour - quitte rarement son nid.
les intimes. Profession : dessi- À 20 ans, poussant sa chance,
nateur de presse. Une dénomi- il a pris le train pour Paris, carnation qui ne lui convient pas ton à dessins sous le bras. Il est
tout à fait. “Il n’y a pas grand- revenu au bout de quelques mois,
chose d’artistique dans ce que dépité. Depuis, il travaille à
je fais et je ne me considère pas domicile, loin du microcosme.
du tout comme un dessinateur. “De toute manière, je passe mon
Dans ma tour d’ivoire, avec mes temps penché sur ma table à
crayons, je ne me sens pas l’âme dessin. À Besançon ou à Paris
non plus d’un journaliste. Je ne change pas grand-chose. On
suis quelque chose de bâtard est pas mal en province”, ajoute Berth. Dans un
entre les deux. Disons
autre registre, le desque dans “dessinateur
730
sinateur collabore ausde presse”, je suis le
“de”, sourit Berth, en émissions si à “L’Écho des
Savanes”, “Spirou”,
rallumant pour la
sixième fois sa ciga- animées en “Les cahiers du foot”,
“La Revue des
rette roulée éteinte.
La modestie n’est pas quinze ans. parents” et “C.Q.F.D.”,
un journal satirique
feinte. Elle fait partie
du personnage, à part entière. marseillais. Éclectique. Mais le
Une fragilité, une incertitude but est toujours le même, “faide soi, que le presque quaran- re marrer le lecteur”, sa seule
tenaire - il a 39 ans - cache der- prétention, tourner en dérision
rière l’humour et un air rieur. l’actualité, quitte à être un peu
Adolescent, il rêvait de bande vachard si nécessaire. “Un bon
dessinée. “À vie, ce sera une frus- dessin, c’est un dessin qui fait
tration”, regrette le dessinateur marrer. Pas forcément de bonqui dit manquer de formation ne foi d’ailleurs. En tout cas, je
graphique. “Mais dès que j’ai n’ai pas envie de faire passer
une idée, je la rends toujours la de message, le but c’est le décaplus concise, pour dire le maxi- lage”, dit-il encore. Il ne “fait
mum en un dessin. L’inverse de pas du Plantu”, qui officie tous
les jours à la une du Monde.
la B.D.”
Depuis quinze ans, ses petits Pas plus qu’il ne fait de polibonshommes stylisés d’un gros tique avec son crayon, façon
trait noir se sont pourtant dou- Charlie Hebdo. “Il ne faut pas
cement fait une place au soleil. réduire tous les dessinateurs à
Tous les jours, c’est lui qui illustre cela. Mon but, ce n’est pas de
les pages de “Mon Quotidien”, jouer au gauchiste dénonciale journal écrit pour les enfants. teur”, ajoute-t-il.
L’
Faire rire quitte à aborder des
sujets polémiques, être sur la
corde raide. Et l’équilibre est
parfois précaire. La polémique
autour des caricatures danoises
sur l’islam, il y a quelques mois,
a secoué le petit monde des dessinateurs de presse. Ces dessins, Berth les a trouvés “vraiment mauvais.” Mais le malaise
est là. “On arrive à ne plus pouvoir rire de grand-chose. Il y a
seulement vingt ans, “Hara Kiri”
faisait des choses mille fois pires
sur les noirs, les pédophiles…
Et personne ne disait rien. Maintenant, le moindre dérapage et
c’est le procès. Les journaux sont
devenus frileux. Dès qu’il y a
une petite exception, les intégristes se ruent dedans”, dit-il.
“Mais j’ai la chance de pouvoir
dire ce que je veux, même si ces
journaux ne font pas partie de
la “grande presse.” Il regrette
la frilosité des rédacteurs en
chef. “Quand j’envoie un dessin
et qu’ils me disent “On a bien
rigolé mais on ne peut pas le
publier”, ça m’énerve. Est-ce que
cela veut dire que les lecteurs
sont moins intelligents qu’eux ?”
Après la polémique danoise, un
café de Belleville a voulu faire
une exposition avec certains de
ses dessins et d’autres sur la
religion. Il a dû arrêter sous les
menaces de représailles. Berth
lui continue. Toujours dans le
quotidien. Contrairement à
d’autres, il n’a même pas cherché à faire de livre. “Ça me gênait,
l’idée qu’un livre qui reste. Dans
le journal, cela passe vite. C’est
ce qui est rigolo, Il faut deux
secondes au lecteur pour lire,
comprendre un dessin et l’oublier. Et puis on recommence le
lendemain.” I
S.D.
LE PORTRAIT
PRESSE
47
Dessinateur pour “Mon Quotidien”
Berth aux crayons
Depuis quinze ans, Christophe Bertin, dit Berth, croque l’actualité chaque jour
dans la presse, de “Mon Quotidien” au journal satirique “L’Écho des Savanes”.
Après la polémique suscitée dans le
monde par les caricatures
danoises sur l’islam, le dessinateur juge que la presse est
désormais “frileuse.”
Pour Berth, “un bon dessin, c’est un dessin qui fait marrer.
En tout cas, je n’ai pas envie de faire passer de message.”
atelier a été aména- Une douzaine de saynètes dans
gé dans une pièce chaque numéro, sur tous les
perchée de la mai- thèmes imaginables, qu’il envoie
son, en plein centre invariablement par fax à
de Besançon. Une 14 heures, à la rédaction paritable recouverte de planches de sienne. Le Bisontin pur souche
dessins, un fax et un ordina- - né dans la Jura, il a toujours
teur. C’est le repère de Berth. vécu dans la capitale comtoise
Alias Christophe Bertin, pour - quitte rarement son nid.
les intimes. Profession : dessi- À 20 ans, poussant sa chance,
nateur de presse. Une dénomi- il a pris le train pour Paris, carnation qui ne lui convient pas ton à dessins sous le bras. Il est
tout à fait. “Il n’y a pas grand- revenu au bout de quelques mois,
chose d’artistique dans ce que dépité. Depuis, il travaille à
je fais et je ne me considère pas domicile, loin du microcosme.
du tout comme un dessinateur. “De toute manière, je passe mon
Dans ma tour d’ivoire, avec mes temps penché sur ma table à
crayons, je ne me sens pas l’âme dessin. À Besançon ou à Paris
non plus d’un journaliste. Je ne change pas grand-chose. On
suis quelque chose de bâtard est pas mal en province”, ajoute Berth. Dans un
entre les deux. Disons
autre registre, le desque dans “dessinateur
730
sinateur collabore ausde presse”, je suis le
“de”, sourit Berth, en émissions si à “L’Écho des
Savanes”, “Spirou”,
rallumant pour la
sixième fois sa ciga- animées en “Les cahiers du foot”,
“La Revue des
rette roulée éteinte.
La modestie n’est pas quinze ans. parents” et “C.Q.F.D.”,
un journal satirique
feinte. Elle fait partie
du personnage, à part entière. marseillais. Éclectique. Mais le
Une fragilité, une incertitude but est toujours le même, “faide soi, que le presque quaran- re marrer le lecteur”, sa seule
tenaire - il a 39 ans - cache der- prétention, tourner en dérision
rière l’humour et un air rieur. l’actualité, quitte à être un peu
Adolescent, il rêvait de bande vachard si nécessaire. “Un bon
dessinée. “À vie, ce sera une frus- dessin, c’est un dessin qui fait
tration”, regrette le dessinateur marrer. Pas forcément de bonqui dit manquer de formation ne foi d’ailleurs. En tout cas, je
graphique. “Mais dès que j’ai n’ai pas envie de faire passer
une idée, je la rends toujours la de message, le but c’est le décaplus concise, pour dire le maxi- lage”, dit-il encore. Il ne “fait
mum en un dessin. L’inverse de pas du Plantu”, qui officie tous
les jours à la une du Monde.
la B.D.”
Depuis quinze ans, ses petits Pas plus qu’il ne fait de polibonshommes stylisés d’un gros tique avec son crayon, façon
trait noir se sont pourtant dou- Charlie Hebdo. “Il ne faut pas
cement fait une place au soleil. réduire tous les dessinateurs à
Tous les jours, c’est lui qui illustre cela. Mon but, ce n’est pas de
les pages de “Mon Quotidien”, jouer au gauchiste dénonciale journal écrit pour les enfants. teur”, ajoute-t-il.
L’
Faire rire quitte à aborder des
sujets polémiques, être sur la
corde raide. Et l’équilibre est
parfois précaire. La polémique
autour des caricatures danoises
sur l’islam, il y a quelques mois,
a secoué le petit monde des dessinateurs de presse. Ces dessins, Berth les a trouvés “vraiment mauvais.” Mais le malaise
est là. “On arrive à ne plus pouvoir rire de grand-chose. Il y a
seulement vingt ans, “Hara Kiri”
faisait des choses mille fois pires
sur les noirs, les pédophiles…
Et personne ne disait rien. Maintenant, le moindre dérapage et
c’est le procès. Les journaux sont
devenus frileux. Dès qu’il y a
une petite exception, les intégristes se ruent dedans”, dit-il.
“Mais j’ai la chance de pouvoir
dire ce que je veux, même si ces
journaux ne font pas partie de
la “grande presse.” Il regrette
la frilosité des rédacteurs en
chef. “Quand j’envoie un dessin
et qu’ils me disent “On a bien
rigolé mais on ne peut pas le
publier”, ça m’énerve. Est-ce que
cela veut dire que les lecteurs
sont moins intelligents qu’eux ?”
Après la polémique danoise, un
café de Belleville a voulu faire
une exposition avec certains de
ses dessins et d’autres sur la
religion. Il a dû arrêter sous les
menaces de représailles. Berth
lui continue. Toujours dans le
quotidien. Contrairement à
d’autres, il n’a même pas cherché à faire de livre. “Ça me gênait,
l’idée qu’un livre qui reste. Dans
le journal, cela passe vite. C’est
ce qui est rigolo, Il faut deux
secondes au lecteur pour lire,
comprendre un dessin et l’oublier. Et puis on recommence le
lendemain.” I
S.D.