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N° 68 Juillet-août 2006 1,80€ Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Tourisme : mais que fait Besançon ? mais que fait Besançon ? Dans les entrailles de la voie des Mercureaux OÙ EN EST LE SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT ? CE QU’IL RESTE À FAIRE. L’AVIS DES PROFESSIONNELS DU TOURISME. UNE COMMUNICATION DISCUTABLE. Un reportage photo de trois pages pour comprendre comment on prépare le chantier routier de la décennie. Les tunnels sont percés, la voie des Mercureaux tant attendue devrait ouvrir d’ici quatre ans. p. 31 à 33 L’usine d’incinération est-elle dangereuse ? Le débat est plus que jamais d’actualité entre les gestionnaires de l’incinérateur de Planoise et la communauté scientifique qui confirme ses craintes concernant l’impact du site bisontin. Lire le dossier p. 10 à 14 Photo Denis Maraux Cahier spécial vacances Lire p. 34 à 37 Les manifestations dans le Grand Besançon, les idées d’escapades dans le Haut-Doubs L’événement p. 6-7 Comment vivent les Gitans à Besançon ? Un reportage au cœur de la communauté des gens du voyage. L’agglomération de Besançon doit leur construire cinq aires d’accueil. p. 28-29 Chemisette “MARLBORO” orange - Réf. 37003 Sweat “QUIKSILVER” noir - Réf. 36353 Jean “LEVI’S” mod 1014 - Réf. 36172 Chaussure “GOLA” mod. HERO, blanc - Réf. 36186 Pull “LULU CASTAGNETTE” coton, blanc - Réf. 36326 Débardeur “ZOULOUK”, lycra orange - Réf. 336800 Chemise “GALLICE” coton, blanc - Réf. 36693 Sweat “DIESTER” coton, blanc - Réf. 37154 Chemisette “QUINZE” coton, ciel - Réf. 36946 BESANÇON 75€ 97€ 129€ 79€ 50€ 25€ 45€ 45€ 100€ 37,5€ 48,5€ 64,5€ 39,5€ 25€ 12,5€ 22,5€ 22,5€ 50€ CHATEAUFARINE * * A partir du 28 juin 2006 EXEMPLES : PONTARLIER www.stocks25.com Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 L’INTERVIEW DU MOIS 2 Éditorial U NESCO Tourisme “Le réseau Vauban est l’un des candidats les mieux placés” En septembre 2002, la ville de Besançon lançait un ambitieux programme destiné à doper son tourisme et à renforcer son attractivité. Sept axes de travail avaient été soigneusement ciblés, déclinés en une quarantaine d’actions précises. Quatre ans après, où en eston ? Besançon commence timidement à se débarrasser de ses vieux haillons d’ancienne ville industrielle de l’Est image pourtant encore très ancrée hors Franche-Comté - pour enfin commencer à montrer crânement et sans rougir l’étendue de ses richesses. Mais le statut de région touristique est encore loin d’être gagné. Parmi la quarantaine d’actions envisagées, quelques-unes ont déjà démarré. Par exemple, l’optimisation du service des visites guidées, la mise en place d’une signalétique touristique dans la ville, la valorisation des espaces verts, la rénovation du centre international de séjour ou le lancement d’une démarche-qualité. Mais l’essentiel, le plus palpable pour le visiteur, n’est toujours pas en place. Une seule illustration : la création d’aires réservées aux camping-cars, inexistantes sur le Grand Besançon ! La Communauté d’agglomération assure se pencher sérieusement sur la question. Un “diagnostic” est envisagé qui doit aboutir à la réalisation d’un “schéma directeur pour l’agglomération”. Que de lourdeurs et quel contraste entre un discours par trop institutionnalisé et les préoccupations quotidiennes des acteurs du tourisme ! Veuton vraiment se donner les moyens de dynamiser ce secteur d’activité qui peine à atteindre un petit 5 % du produit intérieur brut dans notre région ? Les richesses patrimoniales et naturelles de la Franche-Comté mériteraient bien sûr une plus grande notoriété. Pourtant, l’argent public ne manque pas : le comité régional du tourisme n’hésite pas à dépenser 320 000 euros pour cinq petites semaines de campagne de promotion, dont la majorité est engloutie dans un site internet, quand le comité départemental du tourisme peine encore à faire oublier les dérives de l’A.D.E.D. - sa précédente appellation - rongée par les dérapages de ses dirigeants. La volonté est là, c’est indéniable. Les moyens mis en œuvre et la rapidité d’exécution de ces ambitieux programme concoctés par les élus en charge du dossier tourisme sont quant à eux plus discutables. Même si la Franche-Comté ne sera jamais la Côte d’Azur en matière de tourisme. I Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2006 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Fabrice Barbier, Franch’Country Festival, Institut Ledoux, Mairie d’Ornans, Denis Maraux, Syndicat du Marais de Saône, Yves Petit. Ambassadeur de France à l’Unesco, Jean Guéguinou s’est rendu fin mai à Besançon pour examiner le dossier présenté par le réseau Vauban (photo Yves Petit). Candidature du Réseau Vauban Ambassadeur de France auprès de l’Unesco, Jean Guéguinou est l’un des hommes-clefs dans le dossier de classement au patrimoine mondial de l’Unesco des forteresses du réseau Vauban, dont la Citadelle de Besançon. Pour lui, le dossier bisontin est “l’un des mieux placés.” L a Presse Bisontine : Combien de candidatures sont déposées chaque année par la France auprès de l’Unesco ? Jean Guéguinou : Depuis quelques années, chaque pays ne peut plus présenter que deux candidatures devant l’Unesco, à condition que l’une d’entre elles concerne un paysage naturel. Au niveau du patrimoine culturel, la France a présenté en 2006 la candidature de la ville de Bordeaux. En 2007, il devrait y avoir une autre candidature française. n’aurait pas été nécessaire actuellement pour être présenté devant l’Unesco. Cela l’aurait été il y a 20 ans. Mais maintenant, les critères ont évolué. L.P.B. : Combien y a-t-il de projets français à l’étude ? J.G. : En tout, une trentaine de projets ont été inscrits à l’inventaire de l’Unesco - la première étape en vue d’une inscription au patrimoine mondial (le réseau Vauban fait partie de cette liste depuis le début d’année) - et sont donc des candidats potentiels. Seuls 40 projets au maximum peuvent être inscrits chaque année par le comité de l’Unesco. Cette année, le comité qui se réunit à Vilnius n’aura pas à faire de choix limitatif puisque le nombre de dossiers de candidatures est inférieur à la limite fixée. L.P.B. : Quels sont les critères qui président à la sélection du dossier porté par la France ? J.G. : Avant de déposer le dossier devant l’Unesco, il y a un gros travail préparatoire à fournir. Pour la France qui a la chance d’avoir 30 sites inscrits au patrimoine mondial sur les “Il faut 800 classés par l’Unesco, il est impor- que ce soit L.P.B. : Les critères sont de plus en plus stricts ? tant de présenter des candidatures qui ont original.” J.G. : Il est normal qu’ils le soient car une véritable valeur universelle et qui apportent la notion de patrimoine monun plus indéniable par rap- dial est l’un des plus grands port aux monuments qui sont succès de l’Unesco pendant déjà inscrits au patrimoine ces trente dernières années. mondial. L’année dernière, Il faut que les critères soient par exemple, c’est le centre de plus en plus exigeants. historique du Havre qui a Dans son choix, l’Unesco met bénéficié de ce classement. en avant la qualité technique Or Le Havre est un formi- des dossiers et les disposidable témoignage - certaine- tions envisagées pour mainment le seul en Europe - d’une tenir le site dans l’état qui ville entièrement pensée par est le sien au moment du clasun architecte, Auguste Per- sement et qu’il ne perde pas ret, qui a reconstruit le centre sa valeur. Car il y a des sites en ruine après la seconde qui par le passé se sont dégraguerre mondiale. C’était aus- dés. Aucun n’a encore été retisi la première fois que la Fran- ré de la liste du patrimoine ce présentait un témoignage mondial mais des problèmes architectural du XXème siècle. se posent. L’Unesco déclare Donc, pour que la France pré- alors le site en danger, parsente un dossier, il faut que ce que l’état n’a pas les ce soit original par rapport à moyens de s’occuper de sa préservation ou parce qu’une ce qui existe déjà. catastrophe naturelle ou un L.P.B. : Quels sont les atouts du conflit l’en empêche. Parfois, dossier présenté par le réseau Vau- le site est inscrit en danger en même temps qu’il est clasban ? J.G. : L’atout du réseau Vau- sé. C’est ce qui s’est produit ban est que le dossier est très pour les temples d’Angkor, au point. Car il faut que tech- au Cambodge. Depuis, il a niquement tout soit parfait. été retiré de la liste des sites L’œuvre militaire telle qu’el- en danger, grâce au travail le a été construite par Vau- effectué sur place. Mais c’est ban et rassemblée dans le une façon de protéger le patriréseau n’a nulle part moine. d’exemple similaire. Et chaque site qui a été retenu L.P.B. : Le patrimoine naturel a pour faire partie du réseau une place de plus importante… est lui aussi profondément J.G. : Cela vient d’une presoriginal et représente un cas sion des pays qui ne posséparticulier de l’architecture daient pas de grand patride Vauban. La force de la can- moine culturel mais avaient didature vient aussi de la au contraire des espaces natulogique du réseau. Quelles rels intéressants de rééquique soient les vertus de librer la liste en faveur du l’œuvre de Vauban à Besan- patrimoine naturel. Et le but çon, il est certain que cela de la règle des deux candi- datures par pays dont un seul site culturel vise à faire passer de plus en plus de sites naturels. Dans le monde, de moins en moins de pays n’ont pas de sites classés au patrimoine mondial. Ceux qui restent ne l’ont souvent pas demandé. C’est par exemple le cas de la Birmanie dont le patrimoine culturel lui permettrait de figurer sur la liste de l’Unesco mais qui n’a pas envie de voir une organisation internationale s’immiscer dans sa gestion de son patrimoine. L.P.B. : Quelles sont les chances de la candidature du réseau Vauban ? J.G. : Je ne peux pas me prononcer sur cette question. Mais parmi les sites français, le réseau Vauban est l’un des mieux placés. Il est un de ceux qui remplissent le mieux les critères. La France n’a pas présenté chaque année un dossier à l’Unesco. En 2001, elle a présenté la candidature de la ville de Provins. Puis pendant deux ans, elle n’a pas posé de dossier, parce qu’aucun n’était suffisamment mûr. L.P.B. : Y a-t-il un dossier suffisamment mûr pour être présenté en 2007 ? J.G. : À mon avis, sur les trente, il n’y en a pas plus de trois qui sont à même d’être présentés. L.P.B. : Lesquels ? J.G. : Sans aucun doute, parmi eux, il y a le dossier qui porte sur l’œuvre de Le Corbusier. C’est un dossier très complexe, car pour être significatif, il doit être à dimension internationale et reprendre des créations de l’architecte dans plusieurs pays. L.P.B. : Quel est votre rôle en tant qu’ambassadeur auprès de l’Unesco dans le processus de sélection ? J.G. : Au niveau français, quand les dossiers se préparent, mon rôle est de donner un avis en tenant compte de ce que l’on sait des sensibilités des membres du comité de l’Unesco. Dire que dans ce contexte spécifique, telle ou telle candidature me paraît plus appropriée que l’autre, car elle tient mieux compte de l’état d’esprit du comité. Ce comité est composé de 21 États, qui sont renouvelés tous les quatre ans. Pour le moment, la France n’y siège plus. Je fais aussi partie du comité national qui est chargé de sélectionner le projet qui sera porté par la France. I Propos recueillis par S.D. ZAC CHATEAUFARINE BESANÇON Tél. 03 81 41 11 41 www.cuisinella.com - E-MAIL : [email protected] RETOUR SUR INFO - BESANÇON 4 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Accès à Châteaufarine : les commerçants font leurs propositions ans notre précédente édition, nous faisions le point sur les travaux prévus par la ville de Besançon pour désengorger l’accès à la zone commerciale de Châteaufarine où transitent chaque jour plus de 25 000 véhicules. L’idée principale est d’élargir la rue René Char, l’épine dorsale d’accès à la zone, et de réserver intégralement une voie aux bus. Un rond-point desservant la rue Du Bellay fait également partie de ce programme de travaux financés à près de 80 % par les commerçants eux-mêmes. L’association des commerçants de Châteaufarine qui s’est réunie mi-juin n’a pas D tout à fait la même lecture du projet que la mairie. Elle l’a fait savoir aux élus par une série de propositions qu’elle juge plus adaptées à cette zone commerciale. Bernard Lhuillier, commerçant membre de l’association, résume la position générale : “Engager ces sommes importantes juste pour faire circuler des bus ne nous paraît pas judicieux. Notre idée première est d’améliorer les accès au parking car ce qui bloque la circulation avant tout, c’est la difficulté qu’ont les voitures de se croiser à l’entrée ou à la sortie des parkings. Deuxième chose, nous proposons que les bus n’empruntent plus la rue René Char mais qu’ils desservent plutôt la zone par la rue André Breton, le secteur pavillonnaire. Nous proposons de réserver l’accès à cette rue aux bus, grâce à une borne, ce qui limiterait aussi le passage intempestif des voitures à cet endroit. Conséquence : cela éviterait ainsi de faire une quatre voies rue René Char et limiterait ainsi le coût des travaux qui, je le rappelle, sont payés en grande majorité par les commerçants euxmêmes.” Les commerçants de Châteaufarine comptent solliciter les services techniques de la mairie pour une nouvelle réunion de concertation sur le sujet. Fin de trafic rue Battant Besançon : deux hommes a rue Battant va retrouver son calme. Il aura fallu trois mois d’enquête et dix-sept surveillances au total pour arriver à ce résultat. “Maintenant, le trafic de cannabis dans la rue Battant, c’est terminé”, clame fièrement Nicolas Jolibois, le directeur départemental de la sûreté départementale. Sept personnes, de 21 à 29 ans, ont été interpellées le 29 mai dernier et placées en garde à vue, pour trafic de drogue. Depuis plusieurs mois, le réseau organisait “de façon ostensible” son trafic sous les porches de la rue Bat- P U B L I - R E P O R TA G E L tant, entre les numéros 53 et 71. “Une sorte de supermarché de la résine de cannabis”, notent les enquêteurs de la sûreté départementale qui exaspéraient les habitants de la rue. Car le trafic allait aussi de pair avec tapage nocturne. “Si à l’occasion des réunions de quartiers, les riverains ont surtout exprimé leur ras-le-bol, j’ai eu du mal à trouver des bonnes volontés pour trouver des lieux de surveillance, des témoignages”, remarque pourtant Nicolas Jolibois. Sauf un, tous les individus interpellés habitaient le quartier Battant. Lors de la perquisition, cinq kilos de résine de cannabis ont été retrouvés dans un local technique à proximité du domicile de l’un d’entre eux. Et tous étaient connus des services de police, certains ayant déjà plusieurs dizaines de procédures à leur encontre. Présentés en comparution immédiate pour six d’entre eux, ils ont finalement été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour le 23 juin prochain. Trois, dont le casier judiciaire était le plus fourni, ont entre-temps été placés en détention provisoire. Bévalot-Phox : la photo est UNE PASSION PARTAGÉE Le magasin de la rue Moncey à Besançon est reconnu pour son professionnalisme dans le domaine de la photographie grand public comme professionnelle. évalot-Phox est toujours à tifs, vidéo, trépieds, etc.). Dans ce magal’avant-garde de la photogra- sin, la photo est une passion partagée. phie. Qu’il s’agisse de la ven- Elle se décline sous toutes les formes te de matériel photographique d’approche de l’image. ou de traitement de l’image, le maga- Aujourd’hui, c’est le numérique qui présin bisontin situé 4, rue Moncey est à domine sur ce marché. Bévalot-Phox la pointe de la technologie. Il n’y a pas a depuis longtemps pris le pas de cetdonc de hasard dans la longévité de te nouvelle technologie ce qui lui percette enseigne du centre-ville, mais au met de répondre aux attentes des contraire une constance “Sur demande, nous pouvons dans la culture de la perretoucher une image.” formance et du respect du client. Car Bévalotconsommateurs les plus exigeants. Par Phox, c’est un conseil adapté à toutes exemple, le commerce de la rue Monles demandes. Que l’on soit photo- cey est équipé de bornes informatiques graphe amateur, averti, ou profession- simples d’utilisation et en libre-servinel, Jean-Pierre Bévalot et ses huit col- ce, où chaque client peut venir charlaborateurs prennent le temps nécessaire ger ses photos numériques et choisir pour vous accompagner dans votre de les imprimer en un simple clic. Le démarche d’achat, ou vous conseiller, traitement se fait en moins de 15 minutes entre autres, sur des techniques de pri- !“L’image est tirée sur un papier photo se de vue. Par ailleurs, en adhérant au traditionnel pour en conserver toute la réseau Phox (500 points de vente en qualité” indique le gérant Jean-Pierre France), Bévalot peut proposer des prix Bévalot. attractifs sur l’ensemble des équipe- D’autres services sont proposés par ments commercialisés (appareils, objec- cette entreprise qui fait appel aux tech- B nologies les plus pointues. “Sur demande, nous pouvons retoucher une image. Lorsqu’elle est très abîmée comme une photo ancienne, qu’il manque des morceaux même, nous sommes en mesure de la reconstituer.” Par exemple, il est possible ici de faire des agrandissements d’images en tout genre, de réaliser un portrait d’enfant qui sera ensuite encadré, de copier sur un C.D. les clichés d’un album photo, ou de transférer des films sur des D.V.D., tout cela dans le respect de la qualité. Bévalot Phox est entré dans l’ère du numérique et utilise au maximum toutes les nouvelles technologies numériques sur place. Les délais sont donc très courts (15 mn, 1h ou 4 h), Les commandes peuvent être donc passées par Internet et réexpédiées. “Notre site Internet regroupe donc tous les services : prises de vues anciennes, portraits, travaux photos, locations…” poursuit JeanPierre Bévalot, un homme dont le coup d’œil est reconnu par l’ensemble de la profession. BÉVALOT PHOX - 4, rue Moncey - 25000 Besançon Tél. : 03 81 25 02 25 - fax : 03 81 25 02 26 E-mail : [email protected] - Adresse site : www.bevalotphox.com arrêtés pour proxénétisme ls cohabitaient à l’hôtel avec les filles, les déposaient le soir sur leur lieu de travail et allaient les rechercher”, détaillent les enquêteurs bisontins. Début juin, deux hommes de 29 et 40 ans ont été interpellés à Besançon pour proxénétisme et une prostituée placée en garde à vue pour racolage. Rien à voir avec un réseau organisé. Deux des filles, toutes originaires de la communauté turcophone bulgare, étaient les compagnes des hommes incriminés. Le plus âgé, “I un charpentier originaire de Valdahon, présenté par les enquêteurs comme un peu naïf, aurait été utilisé par l’une des jeunes femmes dont il était tombé amoureux et n’a retiré aucun bénéfice financier de l’activité de sa compagne. “Mais la loi prévoit différents cas de proxénétisme, notamment celui qui consiste à aider et assister une prostituée”, notent les enquêteurs. Le second, originaire de Besançon et déjà connu des services de police pour des affaires de mœurs a effectué plu- sieurs virements internationaux vers la Bulgarie depuis son compte bancaire. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel en septembre, tandis que son ami ne fait l’objet que d’une convocation devant le procureur. Quant aux filles qui se prostituaient sur le parking Battant, deux d’entre elles dont la petite amie du Valdahonnais sont reparties vers la Bulgarie. Pour les quatre autres qui avaient été interpellées, seule une a été renvoyée devant le tribunal pour racolage. BESANÇON En bref Glace Le Besançon Skating Club prépare la rentrée. Elle aura lieu le lundi 4 septembre 2006 avec la reprise des entraînements. Le B.S.C. propose une formation dans trois disciplines : patinage artistique, le curling et le hockey sur glace. Rens. 03 81 41 37 17. Mots Doubs La prochaine édition du salon littéraire “Les Mots Doubs” est programmée du 22 au 24 septembre. Les actions “Deviens chroniqueur littéraire à la télé” et le Prix des collégiens du Doubs sont renouvelées. Pour former le jury composé de collégiens, le Conseil général du Doubs lance un appel à candidature destiné aux classes de 5ème et 4ème. Les collégiens intéressés doivent rédiger leurs motivations et leurs aptitudes spécifiques pour tenir le rôle de chroniqueur littéraire. Rens. au 03 81 25 81 25. Vacances Le guide des vacances d’été pour les enfants et adolescents de 3 à 18 ans vient de paraître. Il répertorie les animations proposées par la ville de Besançon. Gratuit, il est disponible à Besançon Informations (bâtiment de la mairie). G ESTION Musée du Temps et Marché Beaux-Arts La Chambre des Comptes épingle la ville La C.R.C. a passé au crible les comptes de la ville de Besançon. Elle émet des reproches sur la conduite de deux grands projets structurants pour le centre de Besançon. L a Chambre Régionale des ces projets. Comptes vient de rendre Elle note que la rénovation du son rapport sur la gestion Palais Granvelle est passée de la ville de Besançon. d’un coût d’objectif évalué à L’organisme de contrôle des col- 6,4 millions d’euros T.T.C. en lectivités s’est arrêté sur la 1995 à 10,6 millions d’euros période 1996-2004. L’examen T.T.C. La Chambre parle de portait sur cinq thèmes : la “difficultés de gestion du prosituation financière de la com- jet.” Michel Roignot, adjoint mune, la gestion des person- chargé du patrimoine, nuance nels, la gestion des achats, l’opé- ce commentaire en dénonçant l’intervention sucration Musée du “L’histoire va cessive de plusieurs Temps, et l’opéramaîtres d’œuvre, tion Marché Beaux-Arts. Sur retenir que ces imposée réglemenles trois premiers projets sont un tairement sur ce chantier. “Il y a eu dossiers, la C.R.C. quatre architectes ne relève pas de succès.” en chef des monudysfonctionnements majeurs. À propos de la ments historiques. Ce sont des situation financière, elle conclut gens qui nous sont imposés. par exemple que “l’ensemble Chacun d’entre eux a voulu des indicateurs financiers pré- apporter sa patte au projet qui sente globalement de bons résul- de facto, a été modifié. À chaque tats. Pour le budget principal fois, nous avons perdu du temps. comme pour les budgets Cette opération ne consistait pas seulement à rénover le bâtiannexes.” En revanche, la Chambre émet ment, mais bien à y aménager davantage de réserves sur les un musée. L’architecte en chardeux grands chantiers cultu- ge de la muséographie a dû rels de la ville que sont le Musée s’adapter à ces différentes évodu Temps et Marché Beaux- lutions. À chaque fois cela s’est Arts. Dans ces deux cas, elle accompagné de pertes de temps. pointe du doigt les surcoûts de Le projet a considérablement TROIS QUESTIONS À… Claude Mounié La menuiserie bisontine Mounié fête son centenaire À la tête de l’entreprise familiale, Claude est le troisième représentant des Mounié. La menuiserie du chemin de Vieilley compte 35 salariés pour un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros hors taxes. L.P.B. : Comment évolue votre métier ? C.M. : En menuiserie, beauClaude Mounié : À sa création, coup d’entreprises ont dispala menuiserie couvrait toute ru. Avant, une entreprise était la chaîne du bois, de la pre- jugée uniquement sur son mière transformation à la par- savoir-faire technique. Aujourqueterie. Depuis une vingtai- d’hui, les marchés publics ne d’années, nous nous demandent des compétences sommes orientés vers la en matière d’encadrement, les entreprises ont menuiserie indusbesoin de pertrialisée et l’agen“Un stock de sonnes sorties de cement. 900 m3 dans 20 formations supérieures. Nous L.P.B. : Qui sont vos essences de souhaitons rester principaux clients ? des généralistes, C.M. : L’État et les bois.” mais la gestion collectivités locales. des chantiers, Parmi nos références à Besançon, il y a le l’anticipation, le relationnel, Palais des Sports pour lequel tout cela a désormais autant nous avons réalisé des portes, d’importance que la technicichâssis, cloisons, banques d’ac- té. N’ayant que deux filles qui cueil, etc. Il y a également eu ne reprendront pas l’entrela tour du palais Granvelle, prise, sa pérennité se fera le Palais de Justice, l’hôtel des d’ailleurs à travers son encaimpôts, la rénovation du drement actuel. Aussi, notre théâtre il y a quelques particularité tient au fait que années… Puis nombre de col- nous avons un gros stock de lèges, de lycées et d’hôpitaux bois, 900 m3 dans 20 essences dans le département ou la de bois différentes. région. a Presse Bisontine : Sur quel créneau se positionne l’entreprise LMounié ? 5 En bref Sainte-Ursule Les écoles, collèges et lycées Sainte-Ursule fêtent cette année les 400 ans de leur fondation. À cette occasion, un arbre de la paix a été planté le 16 juin dernier au 33, rue Brulard. Musique “Un air de famille”, c’est le thème du 59ème festival de musique de Besançon-Franche-Comté. Renseignements au 03 81 25 05 85. Espéranto Apprenez l’espéranto, langue internationale reconnue par l’Unesco. À Besançon, c’est Renée Correy qui le propose. Renseignements au 03 81 88 13 41. Bâtiment La confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (C.A.P.E.B. FrancheComté) vient de nommer à sa présidence Joël Bullier, des constructions Biller (Jura). Passeports Il est vivement conseillé en ce moment de prendre toutes dispositions pour solliciter un mois avant un départ en vacances prévu la délivrance d’une carte d’identité ou d’un passeport. Le délai est actuellement de trois semaines. changé en cours de route” avec toutes les conséquences que cela comporte. La ville aurait donc à supporter des surcoûts qui sont le fait des divergences de points de vue entre les différents architectes des monuments historiques plus soucieux à ce que l’on reconnaisse leur style dans la rénovation du Palais Granvelle, que du respect du budget. Dans son rapport, la Chambre Régionale des Comptes critique d’ailleurs le monopole de cette profession dans ce genre d’opération. Concernant le projet Marché Beaux-Arts, le coût d’objectif était de 30,7 millions d’euros en 1997. Au final, le coût net évalué par la ville est de 34,5 millions d’euros. La Chambre va jusqu’à émettre des réserves sur la pertinence du choix de la brasserie. “Si la ville reconnaît les difficultés de commercialisation” désormais passées puisque le restaurant aura bientôt un locataire, la C.R.C. conteste l’absence d’analyse économique en amont. Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon justifie l’addi- L’opération Musée du Temps a fait les frais de l’intervention successive de quatre architectes des monuments historiques. tion. “Il y a eu la contrainte des fouilles, des partenaires ont été défaillants, et quelques contentieux. À tout cela est venue se greffer l’évolution de l’indice de construction”, et voilà comment un prix initial dérive au gré des soubresauts de la réalisation du projet. Que l’on veuille s’en offusquer ou non, ce genre de situation n’a toutefois rien d’étonnant et n’est surtout pas propre à Besançon. Le surcoût est, qu’on en pense, le lot de la plupart C HAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES des chantiers publics. “Mais ce que l’histoire va retenir, c’est que ces deux projets, le Musée du Temps et l’opération Marché Beaux-Arts, sont des succès” conclut Jean-Louis Fousseret. La réussite n’excuse pas pour autant que l’on puisse tolérer la dérive des dépenses dans des investissements aussi enrichissants soient-ils pour la vie bisontine. T.C. Entre 2001 et 2004 Le musée de Nancray également passé à la moulinette Dans la foulée de ses rapports sur la gestion de la ville de Besançon et de l’A.D.E.D., la juridiction régionale a également adressé ses observations au musée des maisons comtoises de Nancray. Extraits. D écidément, les magistrats de la chambre régionale des comptes sont en forme. Cette fois-ci, c’est la gestion du syndicat mixte du musée de plein air des maisons comtoises de Nancray qui est passée au crible. Chose plutôt rare, c’est la présidente du syndicat elle-même - qui n’est autre que Paulette Guinchard-Kunstler -, élus à ce poste en avril 2004, qui a demandé à la chambre des comptes de se pencher sur la gestion du musée “suite aux difficultés après sa prise de fonction.” Concernant la gestion culturelle et scientifique du musée, les magistrats de la chambre estiment que celui-ci “n’est toujours pas finalisé en 2005 et que cette absence d’objectif reconnu et avalisé en interne entraîne fatalement des dysfonctionnements dans la gestion quotidienne et ne permet pas d’élaborer sereinement et avec efficience un projet d’avenir.” Plus grave, la chambre pointe du doigt “une instabilité chronique des équipes de direction.” Pas moins de sept directeurs se sont succédé entre 1997 Remettre de l’ordre au musée de Nancray. et 2005 ! Toujours sur le plan du personnel, le musée s’est vu reprocher une trop grande “disparité du statut du personnel”, avec 8 titulaires, 5 contractuels dont le directeur, deux “contrats Chevènement”, C.D.D. renouvelés sans interruption depuis 1997, deux agents en C.D.D. d’un an et trois emplois aidés en C.E.C. Pas de quoi “faciliter le management du personnel” selon la chambre. Les juges mettent aussi l’accent sur “la gestion des entrées gratuites au musée et leur inflation très conséquente en 2003 et 2004.” Elle n’aurait “jamais été maîtrisée par le comité syndical.” La gestion comptable du musée enfin, n’aurait pas été des plus rigoureuses entre 2001 et 2004. La chambre observe notamment “le manque de rigueur” et “le caractère illégal du maniement des fonds par des personnes non autorisées.” Les différentes visites effectuées sur le site par les magistrats de la chambre “ont permis de constater une désorganisation administrative certaine.” Le constat est sévère pour un établissement public qui a toujours l’ambition de devenir un des principaux sites touristiques de Franche-Comté. 6 L’ÉVÉNEMENT Faut-il avoir peur de L’INCINÉRATEUR ? SANTÉ L’incinérateur de déchets de Besançon est aux normes. Les fumées sont traitées. Et pourtant, le professeur Jean-François Viel, médecin épidémiologiste du C.H.U. vient de rendre deux études successives dont une indique qu’il y a un risque 2,5 fois supérieur de développer un cancer (lymphome malin non hodgkinien) pour les populations qui vivent au Nord-Est de l’incinérateur, dans la zone de dispersion des fumées de l’installation. La seconde, présentée début juin, pointe du doigt un taux anormalement élevé de dioxine (43 picogrammes) dans des œufs de poule prélevés sur cette même zone (à partir de 50 pg certains spécialistes estiment qu’il y a un risque pour la santé). Et pourtant, l’incinérateur est aux normes. Mais la durée de vie de la dioxine est telle que l’on paie (et pour longtemps encore) les émissions du passé. Malgré les résultats de ses travaux, le professeur Viel estime ne pas être en mesure aujourd’hui de démontrer que les dioxines issues de l’incinérateur sont responsables de ces cancers. Il a toutefois interpellé les services sanitaires de l’État qui vont lancer une vaste enquête sur une zone plus élargie autour de l’usine pour dresser ainsi un état des lieux de la situation. De son côté, le syndicat de traitement des déchets qui gère l’usine s’interroge sur la pertinence de remplacer un des deux fours qui arrivera en fin de course en 2009. Incinérateur et cancer Le lien n’est toujours pas formellement établi Le professeur Viel et son équipe viennent de rendre les derniers résultats de leurs investigations sur l’hypothèse d’une influence de l’incinérateur de Besançon sur l’apparition de certains cancers. J e ne suis pas capable de démontrer aujourd’hui que les rejets de l’usine d’incinération de déchets de Besançon sont la cause à la survenue de lymphomes malins non hodgkiniens” avoue avec prudence le professeur Jean-François Viel. Pourtant, les résultats de l’étude qu’il a menée avec son équipe, publiés récemment dans la revue de référence mondiale “Environnemental Science and Technologie” confortent l’hypothèse d’une association entre l’exposition environnementale à la dioxine et l’apparition de la maladie. Il y a 2,5 fois plus de risques de développer ce type de cancer “qui fait partie de ceux dont on connaît le moins de choses” lorsque l’on vit dans le périmètre le plus exposé aux rejets de dioxines de l’incinérateur. Cette étude valide une zone rouge de 3 km environ, qui se situe au NordEst de l’usine (la Bouloie, Les Tilleroyes). Le risque s’estompe au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’installation. En revanche, l’enquête est plus réservée sur une zone située au Sud-Est de l’incinérateur (Châteaufarine, Avanne). “C’est beaucoup plus confus pour une raison simple liée à la topographie de ce secteur qui est plus complexe et qui rend difficile la modélisation” dit-il. Le second volet de ses recherches met en évidence la nature des dioxines. Jusqu’à présent, les détracteurs du professeur Viel, pour minimiser la fiabilité de ses travaux, lui objectaient qu’il existe plusieurs sources de dioxines comme la circulation automobile, et qu’il est donc inexact d’accuser de tous les maux l’incinérateur. Les analyses montrent le contraire. “Il y a des centaines de dioxines différentes, c’est vrai. Elles sont répertoriées suivant 17 formes chimiques distinctes. Chacune d’elle a un profil spécifique. Nous sommes capables, en fonction du modèle analysé, de déterminer sa source d’émission. Les 75 points de contrôle - 700 euros l’analyse, financés par le ministère de la Santé - que nous avons analysés autour de l’usine ont tous la même signature. Il n’y a donc qu’une seule source possible : l’incinérateur” affirme JeanFrançois Viel. Les suspicions sont donc fortes entre les rejets de cet équipement et l’apparition de lymphomes, mais le lien de cause à effet n’est pas encore établi. C’est ce que tente de démontrer le chercheur. Mais cette étape est une des plus difficiles. On connaît la nocivité de la dioxine et sa durée de vie (de 25 à 100 ans). Une longévité qui confirme que si l’incinérateur de Besançon est aujourd’hui aux normes et rejette des particules dans des quantités extrêmement faibles, “cela n’empêche pas que l’on paie encore les expositions du passé.” Nous les paierons encore longtemps. Les dioxines se concentrent dans les graisses (viande, lait, œuf, volaille, fruits de mer). L’alimentation est donc la principale voie d’exposition de l’homme à ces particules. Le chercheur bisontin et son équipe explorent cette piste. Le problème est que les témoins qui habitent dans la zone à risque ne vivent pas en parfaite autonomie. Ils n’élèvent pas de vaches, ni de poules, ni ne cultivent de jardin. Or, l’ingestion de ces produits soumis aux effets de l’incinérateur aurait permis de confirmer la source des dioxines, d’étudier leur transfert à l’organisme et de mettre en évidence une surexposition dans le périmètre de l’usine de traitement des déchets. Mais comme nous tous, les habitants de ces quartiers de Besançon achètent leur lait en supermarché, tout comme leur viande et leurs légumes. Ces habitudes de consommation brouillent cette piste et la voie d’une contamination par voie aérienne intéressante pourtant, est techniquement inexploitable. Jean-François Viel et ses collaborateurs se sont malgré tout lancés dans l’étude de l’alimentation en février dernier. Ils se sont mis en quête de personnes qui élevaient des poules dans des quartiers ciblés situés dans le panache de fumée de l’usine. “J’avais l’argent pour réaliser 11 prélèvements. Nous avons trouvé trois familles” dit-il. Les analyses des œufs ont dévoilé un taux anormal de dioxine de “43 picogrammes, soit 14 fois plus que la normale. Je ne m’attendais pas à de tels résultats. Je ne peux pas affirmer pour autant que la source de contamination est l’incinérateur, car les poules sont soumises à plusieurs voies d’exposition.” L’usine reste cependant l’hypothèse la plus vraisemblable. L’expérience des œufs a montré qu’ils faisaient partie des facteurs qui participent à la surexposition, mais cela n’explique toujours pas l’incidence accrue sur le développement du cancer. “Il nous reste donc une chose à terminer et nous aurons fait le tour de cette question à Besançon. Nous devons finir une enquête qui porte sur 40 personnes atteintes d’un lymphome et 40 personnes non malades. Nous allons analyser leur sang, dans lequel se concentre la dioxine pendant 8 ans. Nous verrons bien dans le temps si les gens atteints d’un cancer ont un taux plus élevé de dioxine que les autres.” Avec cette dernière étape, le professeur Viel et son équipe apporteront peut-être la preuve qu’il y a bien un lien entre le risque accru de développer un lymphome et le fait de vivre au pied d’un équipement comme l’incinérateur. T.C. L’incinérateur de Planoise en chiffres n 2005, 53 770 tonnes d’ordures ménagères ont été incinérées à Besançon dans les deux fours que compte l’installation. Ces détritus proviennent de 220 000 habitants répartis dans 198 communes. Le volume incinéré tend à baisser selon le Sybert (syndicat de Besançon et sa Région pour le traitement des déchets), puisqu’il était de 54 486 tonnes en 2004. Ce recul s’explique par le passage au tri sélectif des derniers quartiers de Besançon. Mais cette chute est à minimiser depuis 2005, car l’usine de Besançon assure désormais l’incinération des ordures ménagères du Val Saint-Vitois (1 600 tonnes). Les fumées de l’incinérateur sont traitées. Des réactifs sont introduits pour piéger les polluants. Les 1 900 tonnes de résidus d’épuration des fumées sont enfouies au centre de Vaivre (Haute-Saône). Parmi les sousproduits de l’incinération, il y a les métaux ferreux qui passent de 2 133 tonnes en 2004 à 1 856 tonnes en 2005, et les métaux non ferreux qui représentent 80 tonnes (le chiffre est stable). Ces deux types de matériaux sont recyclés. Enfin, les mâchefers qui représentent 10 057 tonnes en 2004 contre 9 801 tonnes en 2005, dont une partie est valorisée en sous-couche routière et le reste est enfoui à la décharge de Corcelles-Ferrières. Le coût actuel d’incinération des déchets est de 73 euros hors taxe la tonne, il passera à 75 euros en 2006. E L’ÉVÉNEMENT 7 Anticiper l’arrêt d’un four, et après ? D’ici la fin de l’année, le syndicat de Besançon et sa Région pour le traitement des déchets doit prévoir la succession d’un des deux fours de l’usine d’incinération. Le débat est ouvert entre nouveau four ou méthanisation. e Sybert est à un tournant dans le mode de traitement des déchets. Un des deux fours (le numéro 3) de l’usine d’incinération de Besançon arrivera en bout de course en 2009. La question se pose au syndicat de Besançon et sa région de remplacer ce four ou d’envisager d’autres alternatives à l’incinération. Pour cheminer dans cette réflexion, une étude confiée au Cabinet Trivalor a permis de déterminer des manières différentes d’appréhender le traitement des ordures ménagères. Sept scénarios ont été élaborés. Il semble que la priorité soit donnée à la valorisation des déchets organiques plutôt que de les brûler. Trois hypothèses vont dans ce sens. Aujourd’hui, 30 % de ces matières sont valorisées, le Sybert se fixe comme objectif d’atteindre les 50 %. Pour y parvenir, plusieurs pistes sont possibles dont une incitation massive au compostage individuel. Pour le traitement des déchets résiduels cette fois, quatre scénarios sont exposés : la construction d’un nouveau four à Besançon ou à Tavaux dans le cadre d’un projet global qui pourrait concerner la Bourgogne et la Franche-Comté. Les deux dernières hypothèses prévoient la méthanisation des déchets résiduels en tout ou partie. La méthanisation est un pro- L R ÉACTION cédé de dégradation de la matière organique par une flore microbiologique en absence d’oxygène. Ce dernier scénario impliquerait de déterminer un nouveau site de deux hectares pour accueillir et traiter ces détritus. Selon nos sources, si cette possibilité est retenue, le lieu de méthanisation se trouverait entre Besançon et Corcelles-Ferrières. Les élus du Sybert auront à se prononcer sur l’un des sept scénarios après une phase de concertation d’ici la fin de l’année. Éric Alauzet, le leader des Verts, souhaite que le syndicat saisisse l’opportunité qui lui est donnée pour trouver une alternative à l’incinération. “Quand il existe un procédé comme la méthanisation que je défends depuis longtemps, je ne vois pas pourquoi nous ne nous engagerions pas dans cette voie. D’autant que l’on peut exploiter le bio gaz qui est produit par cette méthode.” Ce que redoute Éric Alauzet, c’est que les élus du Sybert “par facilité, choisissent de remplacer un four par un autre” ce qui reviendrait à ignorer le débat actuel autour de l’incinération et ses conséquences à long terme dont on ne connaît rien. Pour les défenseurs de l’environnement, ce procédé a vécu, il est temps de se donner les moyens de tourner la page. R ÉACTION Une enquête est prévue Les services sanitaires de l’État récupèrent le dossier Suite au taux anormalement élevé de dioxine trouvé dans les œufs, les services de l’État poursuivent à leur tour les analyses engagées par le professeur Viel. orsque les analyses ont démontré que le taux de dioxine présent dans les œufs était anormalement élevé (43 picogrammes), JeanFrançois Viel a alerté les autorités sanitaires pour leur transmettre les résultats de ses investigations. Le travail du professeur s’arrête là. “La recherche et la gestion du risque ne font plus partie de mon métier. C’est aux autorités compétentes de s’en charger” expliquet-il. Le 20 juin, tous les services de l’État étaient réunis, dont la direction régionale des services sanitaires (D.R.A.S.S.) et la direction des services vétérinaires (D.S.V.), pour mettre en place un protocole de recherche. “L’objectif de cette mission est de vérifier les résultats transmis par JeanFrançois Viel et d’élargir la zone de contrôle afin d’observer si des teneurs en dioxine sont identiques ou différentes d’un secteur à l’autre” explique un des membres du groupe de travail mobilisé sur cette question. Toutes les personnes recensées qui auraient à leur domicile une basse-cour L et qui se trouvent sous le panache de fumée de l’incinérateur devraient donc intégrer à cette enquête qui “va débuter rapidement.” Le recensement de ces élevages est pratiquement bouclé, puisque “dans le cadre des mesures de confinement prises lors de la grippe aviaire, la ville de Besançon sait qui sont les particuliers qui ont un élevage.” Les maires des communes de proches périphéries de Besançon devraient être également associés à ce projet. À la campagne de prélèvement succéderont les analyses. Les premiers résultats de cette investigation devraient être rendus “à l’automne” estiment les services de l’État. Il s’agit de démonter cette fois quelle est la source de contamination qui puisse engendrer de tels taux. Elles peuvent être très diverses et parfois très localisées puisque les habitudes d’un particulier peuvent véhiculer des dioxines (faire du feu à l’extérieur par exemple). En attendant, les services de l’État ont adressé un message de prévention aux familles où le chercheur bisontin a trouvé des taux de dioxine important dans les œufs afin qu’elles évitent d’en consommer. Toutefois, l’heure n’est pas à l’inquiétude pour plusieurs raisons dont une en particulier. Avant d’analyser les œufs, Jean-François Viel a étudié des poireaux, “des légumes qui peuvent recueillir les retombées atmosphériques. Les résultats étaient normaux” reconnaît-il. C’est la preuve que les données du problème méritent d’être remises à plat pour éviter de tirer des conclusions trop hâtives. Sans sombrer dans le catastrophisme, ce taux de 43 picogrammes interpelle. En 2001, à Gilly-sur-Isère (Savoie) lors de la fermeture de l’incinérateur qui dysfonctionnait, “nous avons relevé des taux qui ont atteint jusqu’à 70 picogrammes (N.D.L.R. : la norme est à 3 picogrammes)” explique la direction des services vétérinaires de ce département. Plus de 400 exploitations qui se trouvaient dans le périmètre de l’installation ont été placées sous contrôle. 7 000 bêtes ont été abattues et les fromages détruits. La crise aura duré 8 mois et coûté 15 millions d’euros. Un procès est en cours. En marge de l’affaire, des études sont menées sur les populations locales qui ont consommé des produits sur cette zone afin de déterminer si cet événement s’accompagne de conséquences à long terme sur l’organisme humain. T.C. Une campagne de surveillance Jean-Pierre Martin : “On ne peut pas tout mettre sur le dos de l’incinérateur” Le président du syndicat mixte de Besançon et de sa région pour le traitement des déchets réagit suite à la publication des études du professeur Viel. a Presse Bisontine : Dans un récent rapport, le Sybert relativise les études menées par le professeur Viel, en s’appuyant sur l’avis du Comité de la Prévention et de la Précaution. Qu’elle est votre position sur ce dossier ? Jean-Pierre Martin : Nous avons mis en L place une campagne de mesures dans le cadre de notre plan de surveillance, qui montre que dans le panache de fumée de l’incinérateur, on note la présence de dioxines. Mais on constate qu’il y a des variations dans les résultats qui sont liées à la pré- sence d’autres sources de production de dioxine et pas uniquement de l’incinérateur. Il y a par exemple la chaufferie urbaine, ou encore le crématorium qui ne traite pas ses fumées. On ne peut pas tout mettre sur le dos de l’incinérateur. Nous savons aussi que le trafic routier est générateur de dioxines, car nous sommes allés effectuer des mesures dans la côte de Morre où nous avons relevé des taux supérieurs à ceux que l’on trouve dans le panache de fumée de l’usine d’in- sur la santé humaine n’ont nulle part été démontrés. Au Sybert, nous prenons nos responsabilités. Nous ne voulons pas faire peur aux gens inutilement. Je n’ai pas d’état d’âme par rapport à ceux qui sont contre l’inciL.P.B. : Vous écartez tout principe de pré- nération. Je suis pour le traitement des déchets, le respect de l’environcaution ? J.-P.M. : Le principe de précaution est nement et de la santé humaine, et la de faire fonctionner dans les meilleures maîtrise du prix de traitement. conditions l’incinérateur. Nous avons Propos recueillis par mis en place un plan de surveillance. Et je vous rappelle que les effets T.C. cinération. (N.D.L.R. : d’après l’étude du professeur Viel, les dioxines analysées dans la côte de Morre auraient la même signature que celle de l’incinérateur). Barthod Le Vin, Le Restaurant, Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis Rue Bersot - BESANÇON 03 81 82 27 14 BESANÇON 8 POLITIQUE Tentative d’accord Les Verts font des appels du pied aux socialistes NOUVELLES TECHNOLOGIES Vidéo intelligente Une caméra intelligente pour les entreprises Au niveau national, les écologistes voudraient que le P.S. leur laisse trente circonscriptions. Et la 1ère circonscription du Doubs en fait partie. Créée il y a un an, la société bisontine Jet1œil développe depuis un créneau innovant : la caméra intelligente qui permet de surveiller à distance. ertes, officiellement le but n’était Pour les législatives de 2007, le parti pas politique et visait juste à écologiste qui aimerait obtenir son propre “rendre compte à nos électeurs groupe parlementaire - c’est-à-dire 30 de notre action au sein de la députés - multiplie les appels du pied municipalité, comme nous nous y étions vis-à-vis du P.S. pour que celui-ci lui engagés vis-à-vis de nos électeurs”, affir- laisse des circonscriptions gagnables me Éric Alauzet. Mais à un an des légis- au niveau national. La première cirlatives, le bilan recto verso diffusé à conscription bisontine en fait partie. 60 000 exemplaires dans les boîtes à “C’est très ouvert. On n’a pas d’a priori sur les prochaines éleclettres bisontines ressemble fort à un lance- “Si le maire s’était tions”, admet Éric Alauzet qui s’est déjà déclaré ment de campagne. présenté, cela candidat pour les Verts D’ailleurs reconnaît le mai et souhaiterait chef de file des Verts aurait posé un vrai en voir les socialistes se désisbisontins, “si on a diffuter en sa faveur. sé notre bilan de cinq ans problème.” La multiplicité des cand’action à la mairie maintenant, c’est parce que la loi élec- didatures au parti socialiste pour la 1ère torale ne nous permettait plus de le fai- circonscription pourrait en tout cas jouer re après le 31 mai.” Entre autres motifs pour un accord avec les écologistes. “Si de satisfaction pour les écologistes, les le maire s’était présenté, cela aurait posé 360 m2 de capteurs solaires qui ali- un vrai problème. Mais là, comme aucumentent les véhicules électriques de la ne figure charismatique ne se dégage, ville, les cyberbases dans les quartiers Éric Alauzet se trouve au même niveau ou les 60 % de pistes cyclables supplé- que les autres. Cela pourrait même être mentaires. “Avec le P.S., le début de bien vu par le P.S. d’opter pour un canmandature a été difficile. Il reste des didat vert, en cas de débats internes”, convergences mais les points de vue se note un militant écologiste. rapprochent”, note Éric Alauzet. S.D. e problème avec les nouvelles technologies, c’est qu’il faut faire connaître l’idée. On a passé six premiers mois difficiles, les six mois suivants, on s’est développé et maintenant, on prend toute notre dimension. Au début, on avait l’impression de parler chinois”, s’amuse Sébastien Masure. Son domaine d’activité, c’est vrai, est innovant. Avec ses deux associés, l’homme a créé sa société Jet1œil, qui vend, entre autres, des caméras intelligentes. Une technologie suédoise développée depuis dix ans et qui permet de coupler une caméra à un ordinateur. La caméra peut ainsi être commandée depuis l’extérieur - via Internet - ou envoyer des messages et des S.M.S. à un signal. “La caméra devient autre chose qu’un outil de surveillance. Un P.D.G. peut ainsi présenter ses chaînes de production à distance à ses clients et n’a plus besoin de se déplacer si l’alarme sonne la nuit. Il lui suffit de vérifier via la caméra que rien n’est anormal. Une pharmacienne a aussi fait installer le système à la porte C “L Avec deux associés, Sébastien Masure a créé la société Jet1œil qui propose entre autres des caméras intelligentes. de sa pharmacie. Quand elle est de garde, elle peut voir les clients qui se présentent et leur demander ce qu’ils veulent avant de se rendre sur place”, détaille Sébastien Masure, qui entend développer son activité en direction des sociétés, des pharmacies ou des sociétés spécialisées dans la réduction des coûts. Créée il y a un an, la société vise une croissance exponentielle dans les années à venir. “On sait que le marché de la vidéo représente plusieurs milliards d’euros. La caméra I.P. représente actuellement 10 % du marché, la traditionnelle truste le reste. Dans les années qui viennent, la proportion devrait s’inverser”, sourit M. Masure. Pour gagner en envergure, l’entreprise, qui propose aussi des visites virtuelles via Internet (notamment pour les agences immobilières), pourrait d’ailleurs effectuer prochainement une levée de fonds et se transformer en société anonyme. S.D. HORAIRES D’OUVERTURE : MAGASIN 9H - 20H, COURS INTÉRIEURE 7H30 - 19H 10 LE DOSSIER DOSSIER Mais que fait Besançon pour le TOURISME ? POLITIQUE DU TOURISME Un schéma pour l’automne Le tourisme franc-comtois cherche les moyens de se relancer Avant-dernière région française sur le plan du tourisme, la Franche-Comté peine à rattraper son retard. C.R.T., C.D.T., ville, agglomération, tout le monde s’occupe pourtant du tourisme. out le monde s’est cassé les dents sur la raison du manque de notoriété de Besançon et jamais personne n’a été capable d’y répondre. Sinon on aurait agi.” Ce constat - pour le moins désabusé - émane d’Yves Tardieu, vice-président de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.), chargé du tourisme. Depuis des années, la Franche-Comté stagne dans les profondeurs du classement des régions touristiques françaises. En 2005, elle était au “T 19ème rang français en termes de nuitées, derrière le Limousin et comptabilisait seulement 1,5 % des séjours réalisés en France. Des résultats en recul de 10,5 % pour les séjours des touristes français par rapport à 2004. La baisse est encore plus forte concernant les touristes étrangers (- 12,9 % sur les nuitées d’hôtel et - 2,7 % sur les campings). Est-ce à dire que l’économie du tourisme est condamnée en Franche-Comté et à Besançon ? “Surtout, jusqu’à il y a peu, on ne ressentait pas le besoin de faire du tourisme. Cela change, on com- mence à comprendre que c’est une richesse économique non délocalisable. Mais il y a une culture à acquérir. On a encore trop tendance à croire que le tourisme est quelque chose de spontané”, constate Patrice Ruelle, le directeur de l’office de tourisme de Besançon. “On a bien avancé. Avant, on attendait le touriste derrière le comptoir.” Depuis 2002, le chiffre d’affaires des visites est passé d’un niveau “ridiculement bas” de 23 000 euros à 180 000 euros annuels. Les choses changent donc, mais lentement. Au niveau de la Région, le comité régional du tourisme devrait adopter à l’automne son schéma régional de développement du tourisme. Organisé autour de six axes essentiels - l’aménagement des grands sites naturels, l’adaptation des grands équipements touristiques aux nécessités actuelles du tourisme, l’amélioration de l’hébergement, la création d’une structure touristique qui coordonne mieux les initiatives menées dans le domaine du tourisme et la professionnalisation des acteurs régionaux du secteur - le schéma vise d’ici 2010 à atteindre les 2 % de part de marché au niveau national contre 1,5 % actuellement, soit 500 000 nuitées supplémentaires, avec un doublement du nombre de nuitées étrangères et une augmentation de + 50 % des retombées économiques pour les sites de visites. Mais la Région n’est pas la seule à s’occuper de tourisme. À la ville de Besançon, mais aussi à la communauté d’agglomération - où la compétence est partagée avec les communes - et au Département qui vient depuis décembre 2005 de créer son comité départe- LE DOSSIER 11 mental du tourisme, tout le monde s’en occupe. Depuis 2003, Besançon a ainsi son propre programme d’actions en 40 points et dans ce cadre vient de lancer sa “démarche qualité” auprès des professionnels de la ville pour les inciter à respecter des règles aussi élémentaires “qu’assurer le service avec professionnalisme”, “bien renseigner le touriste sur le déroulement de la visite” ou “pouvoir aider le client étranger à s’orienter dans la ville.” Mais la volonté politique ne s’est pour l’instant pas encore inscrite dans les faits. Et l’électrochoc n’a pas encore eu lieu. À la C.A.G.B., le projet de camping de séjour et d’aire de camping-cars est au point mort. Au C.R.T., les tour-opérators étrangers ne sont démarchés que depuis deux mois. Et la multiplication des initiatives à chaque échelon ne favorise pas la cohérence. Ni OPINION l’efficacité forcément. “C’est certainement aussi le seul secteur qui a autant de structures qui s’en occupent. Les pays, les communautés d’agglomération, les chambres de commerce… tout le monde a sa cellule tourisme. Résultat, les gens ne savent plus à qui s’adresser”, critique Guy Vauthier, le directeur du Dino-Zoo qui fustige aussi “l’énergie perdue en réunions avec les nombreuses structures officielles du tourisme où il en ressort le plus souvent des projets d’études ou de formations pour les professionnels.” “Il faut des points de convergence, sinon on va avoir des déperditions d’énergie. Et si on a du mal à harmoniser nos communications, on n’aura pas d’image lisible”, reprend Patrice Ruelle. Pas d’image lisible. En 1997, un cabinet d’études sur le tourisme, D.G.C.A., a identifié les causes du manque de visibilité de la Citadelle bisontine. Un positionnement ambigu, “qui présente à la fois la Citadelle comme une fortification et qui insiste sur le parc zoologique dans ses communications”, reprend le directeur de l’office du tourisme. À trop vouloir communiquer, le message se perd. Et les touristes - ne sachant pas exactement ce qui les attend dans la construction de Vauban - préfèrent passer leur chemin. Mais dans sa bataille pour l’image, Besançon met aussi trop de temps à avancer. Rien depuis ce constat n’a fondamentalement changé. Et conclut Patrice Ruelle, “pourvu que Belfort ne se réveille pas avec sa Citadelle. Ils ont un site également de toute beauté et plus accessible que le nôtre. Mais aujourd’hui, ils n’ont pas encore développé d’offre touristique. À Besançon, on se repose un peu trop sur le classement de premier site de Franche-Comté. Mais un train est en marche.” Professionnel du tourisme “Le nerf de la guerre, c’est la promotion” Directeur du Dino-Zoo, à Charbonnières-lesSapins, et du gouffre du Poudrey, Guy Vauthier a une vision plutôt critique de la politique du tourisme. Pour lui, il faut tout miser sur la publicité. a Presse Bisontine : Quel regard portez-vous sur le tourisme dans la région ? Guy Vauthier : Le constat, c’est que la Franche-Comté est avant-dernière en termes de fréquentation touristique sur le plan national. Seul le Limousin fait moins bien. Tout le monde fait des efforts, mais on aurait plutôt tendance à reculer. On entend aussi beaucoup de gens s’élever car ils ont peur de voir la FrancheComté devenir une sorte de Côte d’Azur. Soyons réalistes, même si on double la fréquentation, on ne sera pas débordé de touristes. L L.P.B. : La Franche-Comté a-t-elle vocation à devenir une région touristique ? G.V. : Il faut sensibiliser les FrancComtois. Pour le moment, il y a Peugeot, l’agriculture, etc. qui font fonctionner la région. Imaginons que l’une de ces activités disparaisse ou délocalise. Le tourisme peut être une économie de substitution intéressante. On est à 4 ou 5 % du P.I.B. de la région actuellement. Ce n’est pas rêver que de dire qu’on pourrait atteindre les 10 ou 15 %. On a des atouts naturels, un patrimoine, une gastronomie spécifique. Mais ce qu’on n’a pas, c’est la notoriété. L.P.B. : Que faut-il faire alors pour gagner cette notoriété ? G.V. : On a suffisamment d’équipements puisque la plupart ne fonctionnent pas. Vu le nombre de touristes, il y a même plus d’équipements que de touristes les trois quarts de l’année. Le nerf de la guerre, c’est de se faire connaître. Et il faut y mettre les moyens. Pour le moment, on a saupoudré, mis des moyens ça et là. La région doit être vendue comme un produit. Et comme cela fait 40 ans qu’on consacre beaucoup plus d’argent à l’investissement dans des structures qu’à la communication, faisons l’expérience sur trois ans en investissant 80 % des moyens dans la promotion. Le Périgord se permet actuellement de faire une publicité à la radio avec la voix de Pierre Bellemare. Si eux, qui ont moins besoin de pub que nous, font ce genre de choses, alors la Franche-Comté devrait faire le double. Mais c’est quelque chose que je n’ai pas entendu de la part des institutionnels en charge du tourisme. Alors que ce qu’on entend, c’est que c’est notre faute, il faut nous former. L.P.B. : Le C.R.T. oriente sa campagne 2006 sur Internet. Qu’en pensez-vous ? G.V. : Je pense que c’est une erreur de communication. C’est comme si Peugeot ne vendait ses voitures que par Internet. Internet, c’est un outil, comme les affiches 4 x 3, les pages de pub dans les journaux… Les spots T.V., une région peut se les offrir. Même moi, pour mon parc, je réfléchis à faire des spots lors des décrochages régionaux de France 3, même si je n’en ai pas tout à fait les moyens. Et si la région a des moyens limités, elle peut déjà commencer par toucher le quart Nord-Est, lancer une campagne sur tous les supports dans les régions voisines. Au lieu de se disperser dans 10 ou 12 choses, il faudrait mieux qu’elle concentre ses moyens. Être présent aux salons, ce n’est pas utile par exemple. L.P.B. : Besançon s’est engagé dans un plan de promotion du tourisme. Cette année, elle lance la démarche qualité. Est-ce un moyen de fidéliser le touriste ? G.V. : La démarche qualité, on en a une au plan national. Besançon lance la sienne. Ce n’est pas forcément les mêmes normes qu’au niveau national. Ce serait bien d’accorder nos violons. La question est : est-ce que cela va faire venir du monde ? Je veux bien. Mais il n’y a pas de miracle, l’entreprise qui ne fait pas bien son travail, qui n’accueille pas convenablement, finit par être remplacée par quelqu’un qui fait mieux. Je ne dis pas que ce n’est pas utile, mais selon moi, cela relève de la formation professionnelle, ce ne devrait pas être une initiative des collectivités. C’est redondant. L.P.B. : On a souvent l’impression dans le tourisme que les études se succèdent les unes après les autres… G.V. : Les études pour voir ce qu’il faudrait faire, on doit en être à la 45ème. Toutes n’ont pas porté leurs fruits puisqu’on n’a pas progressé. Faisons le point d’accord, mais est-ce qu’encore une fois, cela va faire venir les gens si la conclusion est qu’il faut mettre en place des actions similaires à ce qui existe déjà ? Le nerf de la guerre, c’est vraiment la promotion. Il faudrait mettre le paquet et faire des campagnes nationales d’envergure avec des spots T.V., des campagnes radio pour donner une image et faire venir du monde. Pourquoi pas sur l’idée que nous sommes une sorte de petit Canada à quelques heures de voiture. Il faut aussi soutenir les gens qui ont des idées. Mais pour aider de façon significative, il faudrait changer les lois. Comme l’a fait l’Autriche à un moment, il faudrait pouvoir aider à 40 % l’investissement pour l’amélioration des structures touristiques. Propos recueillis par S.D. Les 40 actions programmées de Besançon dans le tourisme Elles sont effectuées, en cours, ou pas encore réalisées. Pour les autres, la ville n’a pas souhaité précisé ! Poursuivre le traitement des entrées d’agglomération et de ville.........................................en cours Renforcer la signalisation touristique directionnelle routière .................................................effectué Renforcer la signalisation touristique directionnelle d’accès aux sites pour les piétons .............................effectué Créer des points de dépose et reprise de la clientèle d’autocars ......................................................... Créer un espace stationnement pour les autocars de tourisme .............................................................................. Mener une réflexion prospective sur un accès en site propre pour la Citadelle.......................................en cours Étendre et faire respecter le secteur piétonnier .......effectué Assurer la propreté des espaces publics ................en cours Valoriser les jardins et espaces verts ......................en cours Valoriser les ponts....................................................effectué Aménager des points de vision ............................................. Poursuivre opportunément la mise en lumière.........effectué Aménager les rives du Doubs .................................en cours Implanter du mobilier de confort ........................................... Développer les outils d’aide à la découverte patrimoniale de la ville ................................................effectué Mener une réflexion sur l’opportunité de la création d’un lieu d’accueil “tourisme, patrimoine et aménagement urbain” ........................................ Donner les moyens au Musée des Beaux-Arts de mieux répondre aux attentes d’un large public ................... Préparer les conditions du développement du tourisme industriel............................................................... Accompagner le développement du tourisme industriel dans le domaine des microtechniques en liaison avec le Musée du Temps.......................................... Créer un événement culturel phare ayant un impact touristique.................................................en cours Optimiser les animations.........................................en cours Inciter et aider à la rénovation de l’hôtellerie indépendante du centre-ville historique ................................... al Aider à la rénovation du Centre Intern de Séjour ....effectué Inciter et aider à la création de chambres d’hôtes et de gîtes..............................non effectué Créer plusieurs aires pour camping-cars..........non effectué Réfléchir à l’implantation pour un camping situé dans un cadre naturel de qualité ...............non effectué Renforcer le service tourisme de la ville...................effectué Créer une instance permanente de proposition et de suivi .............................................................. Former les acteurs du tourisme ............................................. Mettre en œuvre une démarche qualité ...................effectué Communiquer en interne sur l’activité touristique ................. Organiser des “journées du tourisme” ...........prévu en 2007 Créer et diffuser aux élus et professionnels un guide du “qui fait quoi ?” ...................pas encore effectué Mettre en place une observation locale de l’activité touristique.................................pas encore effectué Optimiser le service de visites guidées....................effectué Créer un comité de coordination de la promotion....effectué Mieux informer les visiteurs par la création d’un guide d’accueil ...................................................effectué Mieux informer les visiteurs par la mise en place de présentoirs de l’offre touristique ................................ Constituer des pass intersites ..........................non effectué Construire et vendre des produits selon une démarche marketing ........................pas encore effectué Le spécialiste des jeux et jouets en bois. Cadeaux de naissance, anniversaires, fêtes 108, Grande Rue - 25000 BESANÇON - Tél. 03 81 81 12 37 Découvrez notre site internet www.paillottejouets.com IKAPLA II 12 LE DOSSIER C AMPING-CARS En projet depuis 2001 Nancray veut se doter d’une aire pour camping-car Sans attendre la communauté d’agglomération, Nancray voudrait créer une aire “provisoire” d’accueil des camping-cars au plus vite. Car rien n’existe pour le moment pour ces touristes, alors qu’ils sont de plus en plus nombreux. resque chaque soir d’été, le ballet recommence. Des camping-cars s’installent sur le parking déserté du musée des Maisons comtoises pour y passer la nuit. “Nous, ça ne nous gêne pas. Au contraire, souvent, avant de repartir, ils en profitent pour faire un tour au musée”, souffle-t-on au musée. L’aire n’est pas aménagée et n’a ni point d’eau ni de vidange, mais est déjà répertoriée dans certains guides de camping-caristes. Car alors que les vacances en camping-cars sont de plus en plus en vogue notamment chez les seniors, l’agglomération bisontine n’a rien pour les accueillir. Et la C.A.G.B. a choisi de se pencher sur le problème… plus tard. Une étude sur les hébergements de plein air devrait être lancée à la fin du mandat actuel qui devrait aboutir à la réalisation d’un schéma directeur pour l’agglo- P PROJETS mération. “Il y a un diagnostic à fai- musée, “on a déjà une place qui re. Mais on aurait besoin d’une aire convient, qui a été déblayée lors des de camping-cars autour de Besan- travaux de la route départementale. çon. Les campings actuels sont plus On n’aura pas d’investissement phédes campings de passage. Il en fau- noménal à faire. Il y a déjà un point drait un autre, qui soit adapté à des d’eau à 150 m, pour la purge cela ne devrait pas poser de proséjours plus longs”, non plus”, affirme remarque Joëlle Schirrer, Un projet blème le maire qui veut que l’élue en charge du dossier tourisme à la C.A.G.B. présenté fin “quelque chose bouge” et pourrait présenter le proÀ Nancray, l’idée d’aménager une aire dédiée aux juin en conseil jet lors du prochain conseil municipal, fin juin. Et loin camping-cars est déjà dans municipal. de l’image de nuisance véhil’air depuis 2001. “J’avais culée il y a quelques années fait des propositions au niveau du Plateau et de la C.A.G.B. pour les camping-cars, ceux-ci peumais la réflexion n’avait pas avan- vent être un atout pour l’économie cé. Le temps que tout le monde s’y locale. “Dans les Vosges, une petite mette, c’était en stand-by”, reconnaît commune qui venait d’être contourJean-Pierre Martin, le maire de la née par une voie rapide a implanté commune. Pour gagner du temps, le une aire de service au bord du canal. maire voudrait créer une aire “pro- 7 000 personnes y passent par an. visoire” le plus tôt possible, sans C’est souvent plein et cela a particiattendre la C.A.G.B. À proximité du pé à sauver le centre du village”, affir- Un investissement de 2,6 millions d’euros Le parking du musée des maisons comtoises à Nancray sert pendant l’été d’aire d’accueil improvisée pour les camping-cars. me Luigi Bianchi, le président d’une association de camping-caristes de l’Est. Son association loue régulièrement pendant deux mois un terrain de camping sur la Côte d’Azur et y accueille près de 200 camping- 557 km de sentiers de randonnée Le tourisme fluvial C’ en piste pour 2007 Le port d’agglomération de Besançon doit voir le jour fin 2007. Ce qui devrait permettre au tourisme fluvial de prendre son essor sur le Doubs. Mais les retombées économiques à en attendre sont limitées. n termine le dossier technique et devrait enchaîner ensuite sur l’enquête publique en septembre. Les travaux pourraient débuter dès la fin 2006, énumère Joëlle Schirrer, la vice-présidente de la commission tourisme à la C.A.G.B. Depuis longtemps dans les cartons, le port fluvial de l’agglomération bisontine est en bonne voie et devrait ainsi être opérationnel fin 2007. Il sera divisé en deux sites. Un premier ponton d’accostage, le long de l’avenue Gaulard à Besan- “O çon, à quelques centaines de mètres de l’actuel port du Moulin Saint-Paul - qui a été rénové l’année dernière - pouvant accueillir une quinzaine de bateaux. Et un second port, creusé dans le canal à Deluz, qui devrait servir aussi d’escale technique, avec loueurs et réparateurs de bateaux. Un investissement total de 2,6 millions d’euros. “L’objectif, c’est d’augmenter la fréquentation touristique, certes, mais aussi de faire revivre les bords de la rivière, et faire un équipement de proximité”, reprend Joëlle Schirrer. Car les élus le reconnaissent, l’impact du tourisme fluvial est limité. “C’est la grande différence avec le raisonnement qu’on pouvait tenir il y a une dizaine d’années. On pensait alors que la solution était dans la location de bateaux. C’est une illusion de penser que cela peut être rentable. Ce n’est que l’un des éléments de la dynamique”, affirme Yves Tardieu, maire de Deluz et vice-président chargé de la commission tourisme de la C.A.G.B. En Haute-Saône, où le tourisme fluvial a 20 ans d’avance par rapport au Doubs, la location de bateaux a diminué de 7 % par rapport à l’année précédente. “Tout le monde fait tout un foin autour du tourisme mais cela fait dix ans que la fré- Le port fluvial du moulin Saint-Paul, à Besançon a été rénové en 2005. Les travaux du port communautaire devraient eux débuter dès la fin 2006. est l’autre projet de la C.A.G.B. en faveur du tourisme. Développer la randonnée et le V.T.T. autour de la capitale comtoise. “Les gens ne veulent pas faire que du tout culturel. C’est fractionné, ils ne vont pas rester toute la journée dans les musées. Pour faire rester les touristes plus longtemps, il faut leur proposer autre chose, mettre en valeur notre nature”, explique Joëlle Schirrer. Actuellement, 76 circuits pédestres existent sur l’agglomération pour 557 km de randonnées, et 28 boucles de V.T.T. sur 425 km. Encore faut-il que les chemins soient indiqués pour pouvoir être utilisés. L’agglomération doit lancer dès 2007 une campagne de balisage des sentiers et “raccorder certains chemins pour faire des boucles intéressantes.” L’O.N.F. a été retenue comme maître d’œuvre et c’est l’office de tourisme de Besançon qui devrait être chargé de la promotion. quentation baisse. Cela n’a rien d’une manne. C’est en évolution”, affirme José Salas, le gérant de Franche-Comté Nautic, un loueur de bateaux installé à Portsur-Saône. Il est vrai que le Doubs part de loin et a devant lui une belle marge de progression, avec près de 800 passages par an aux écluses contre 5 000 sur la Saône. “C’est une dynamique lente, qui ne sera pas rentable dans deux ou trois ans. Toutes les études montrent que l’investissement de départ est à fond perdu. Il s’agit ensuite d’équilibrer le fonctionnement. Quand 2 000 ou 3 000 bateaux navigueront sur le Doubs, ce sera assuré”, reprend Yves Tardieu, qui prône le développement d’autres formes de tourisme que celui des locations traditionnelles de bateaux à la semaine, comme “un cabotage à la journée ou à la demijournée, avec des bateaux plus petits, moins chers, qui pourraient se coupler avec les installations et les gîtes d’étapes de la future véloroute.” S.D. NOUVEAUTÉ cars. Il a fait le calcul. En deux mois, c’est 94 000 euros qui ont été dépensés par les vacanciers en repas, en excursion, etc. Et réinjectés dans l’économie locale. S.D. Une péniche sur le Doubs Une chambre d’hôtes au fil de l’eau Jean-Marc Hippolyte vient d’amarrer sa péniche transformée en chambres d’hôtes de charme à Besançon. Il espère attirer une clientèle qui “ne venait pas jusqu’alors en Franche-Comté.” ouvoir prendre son polyte, qui vise une clientèle petit-déjeuner sur variée, de la nuit à bord à l’eau, au pied de la 70 euros, en passant par la croiCitadelle, cela a sière d’une semaine sur le Doubs tout de même du charme”, sou- à 1 800 euros la semaine ou celrit Jean-Marc Hippolyte. Depuis le d’une heure. le printemps, sa péniche amé- La péniche de plus de 100 tonnes nagée en chambres d’hôtes de a conservé son gabarit et ses charme est amarrée dans la lignes rondes. “Certains clients capitale comtoise. Le concept ne voulaient pas spécialement d’anciennes péniches recon- venir à Besançon, mais étaient verties en hôtels existe déjà attirés par le fait de dormir sur depuis plusieurs décennies dans une péniche. C’est un intérêt d’autres régions. “Je voulais pour moi évidemment, mais aussi pour la région monter un projet en qui peut ainsi attidehors de la région Il a dû rer un nouveau parisienne. J’ai rencontré l’A.D.E.D., le financer seul public” plaide-t-il. Pour s’installer, contact est bien passé. Et comme rien l’aménagement l’homme a reçu un prêt d’honneur du n’existait de simidu quai. Conseil général de laire ici, je me suis 80 000 euros. Seul lancé”, raconte hic : c’est lui qui a dû financer l’homme. À Nogent-sur-Seine, il a rache- seul l’aménagement du quai et té sa péniche baptisée “Quié- de l’escalier d’accès. Le prêt tude”, un bateau qui officiait d’honneur y est passé… “J’audéjà depuis près de 10 ans com- rais préféré avec un quai améme chambre d’hôtes sur les nagé”, reconnaît-il. “Ce que je bords de la Seine et l’a amenée propose, c’est quelque chose de dans la capitale comtoise. “Mon nouveau. Les collectivités locales pari, c’est de faire venir une veulent développer le tourisme clientèle qui ne venait pas dans fluvial, mais en même temps, la région, de leur faire décou- elles ont un peu peur et attenvrir la Franche-Comté, mais dent de voir ce qui se passe. On aussi la gastronomie, les pay- est un peu frileux.” sages”, reprend Jean-Marc HipS.D. “P LE DOSSIER 13 C.D.T. Créé depuis six mois TEST “Il n’y avait pas de partenariat avec le monde du tourisme” Président du comité départemental du tourisme (C.D.T.), qui remplace depuis fin 2005 l’A.D.E.D., Vincent Fuster revient sur les changements impliqués par la création du C.D.T. L a Presse Bisontine : Un récent rapport de la chambre régionale des comptes sur l’A.D.E.D. note que les “instances associatives n’étaient pas consultées sur les axes de travail” dans le domaine du tourisme. Qu’en est-il depuis que l’A.D.E.D. a laissé la place au C.D.T. fin 2005 ? Vincent Fuster : Cela change assez fondamentalement. Avant, au sein de l’A.D.E.D., il y avait le monde du tourisme et de l’économie en une même structure et le tourisme était moins bien représenté. Globalement, la préoccupation majeure, c’était l’économie. Il fallait redonner une place forte en tant que tel au tourisme. Cela ne veut pas dire que rien n’était fait. Il y a eu des choses innovantes, comme le dispositif Navidoo, par exemple. Mais au niveau de la représentativité des professionnels du secteur, elle n’était pas suffisante. L’agence de développement du tourisme fonctionnait sur elle-même. Il n’y avait pas de vrai partenariat avec le monde du tourisme. L.P.B. : Et actuellement ? H ÉBERGEMENT V.F. : Avec le C.D.T., ils sont vraiment associés. On va vraiment travailler avec les professionnels, on est en quelque sorte à leur service. Chercher à tenir compte des souhaits des acteurs du terrain. La création du C.D.T. a d’ailleurs été bien perçue par ceux-ci. La structure a cinq mois, le directeur est arrivé depuis trois mois seulement. On est en train de mettre en place la structure. Pour le moment, on continue les politiques lancées jusqu’à présent et on va tranquillement préparer un plan d’action cohérent pour 2007. L.P.B. : Va-t-il y avoir d’avantage de moyens ? V.F. : Pas forcément plus de moyens. Le C.D.T. a déjà un budget de plus de deux millions d’euros, dont 1,66 million de subventions du Conseil général. C’est 50 000 euros de plus que l’année dernière. L.P.B. : L’hébergement est un des manques du tourisme du Doubs. Quelle est l’action du C.D.T. en ce domaine ? Numéro d’appel tourisme Un numéro pour accrocher les touristes Le comité régional du tourisme a créé son centre d’appel fin mai pour orienter et conseiller les touristes potentiels. Nous l’avons testé. lors si vous cherchez une formule pour un week-end, je peux vous proposer une formule autour de la gastronomie.” Au bout du fil, la voix est agréable. Bienvenu sur le numéro Azur 0 810 10 11 13, le numéro d’appel unique instauré depuis début mai par le comité régional du tourisme en France et à l’étranger. Elles sont quatre personnes chargées à plein-temps de répondre à toutes les questions et inquiétudes des touristes. “Conseiller, c’est important. Pour une région touristique connue, c’est plus facile de faire des réservations par Internet. Mais pour nous, c’est important de pouvoir rassurer les gens. Les gens nous posent des questions sur “Des le temps, nous demandent s’il ne fait pas froid. L’hiver, ce sera l’enneigement”, hébergements trop explique Marion Le Blond, la responsable biens mais à du centre d’appel. Pour tester ce numéro, on a affirmé cherl’extérieur.” cher une formule pour un week-end tranquille, si possible à Besançon où à proximité, dans un lieu de caractère. L’opératrice sait charmer, décrire les hôtels pour mettre l’eau à la bouche. Première proposition, un trois étoiles à Geneuille, “un château dans un parc, on est vraiment dans de l’hôtellerie de charme”, ajoute-t-elle. Sinon, plus loin à Arc-et-Senans, elle nous raconte connaître une chambre d’hôtes qui a du caractère, “logée dans des tours du XVIème siècle.” Un peu trop loin. Et à Besançon même ? Elle cherche un instant. Il y a bien un hôtel au pied de la Citadelle. Un peu cher peu être, mais “c’est un bâtiment du XVII ou XVIIIème, avec une cour intérieure magnifique. Un petit paradis qui a été totalement meublé par un antiquaire”, s’enthousiasme-t-elle. L’opératrice explique l’avoir visité récemment, “mais pas pratiqué malheureusement.” On la croit et on la sent conquise. Autre proposition ? “On a des hébergements qui sont bien mais un peu plus à l’extérieur, 20 ou 25 kilomètres”, reconnaît-elle. Elle propose Ornans, une chambre d’hôtes “pleine de charme.” “De toute manière, c’est très facile pour vous déplacer, il y a la voie rapide. Et vous pouvez rayonner sur beaucoup de choses.” N’est-ce pas un peu trop loin de Besançon ? “Je pense que cela peut être sympa. Car au niveau de l’hôtellerie, il y a bien quelques hôtels mais les hôtels sympas sont pas mal en dehors de la ville”, reconnaît-elle. Tant pis pour la capitale régionale… “A Vincent Fuster est le président du nouveau comité départemental du tourisme (photo archive L.P.B.). V.F. : Notre mission est de pousser les propriétaires à l’améliorer, à faire la démarche de se faire labelliser. Dans le Doubs, on est un peu en dessous de ce qu’on voudrait avoir. Si on augmente la qualité de l’hébergement, on augmente aussi le taux de remplissage. On a un rôle d’accompagnement, de facilitateur de projets. même temps ne pas voir trop de gens. Mais c’est quelque chose qui évolue. Au niveau de la communication, c’est indispensable de se mettre ensemble. Sinon, on ne passera pas le cap des frontières de notre département. On doit mener ensemble un vrai travail de concertation entre professionnels du tourisme pour communiquer ensemble. Avant, on avait tendance à être les uns L.P.B. : Est-ce que cela veut dire que à côté des autres. On est en Besançon manque de culture du tou- train de mettre en place des groupes de travail. risme ? V.F. : Ce n’est spécial au département, mais les gens à la fois Propos recueillis veulent faire du tourisme et en par S.D. Améliorer la qualité L’hôtellerie bisontine pourrait s’enrichir de deux hôtels quatre étoiles L’A.D.E.D. épinglée par la chambre L’hôtellerie bisontine manque d’offres haut de gamme. Un handicap principalement vis-à-vis de la clientèle étrangère. Pour combler ce manque, deux projets d’hôtels de luxe sont à l’étude. est un diagnostic sur lequel tout le monde au moins est d’accord : Besançon manque d’hôtels de standing - de trois à quatre étoiles - tandis que les autres catégories sont proportionnellement sur-représentées. “Si on veut gagner des parts de marché et correspondre à la demande, notamment étrangère, il faut augmenter ce parc des trois et quatre étoiles”, affirme-t-on au comité régional du tourisme qui a fait de l’amélioration de l’hébergement l’un des six grands axes de son schéma régional de promotion du tourisme adopté à l’automne prochain. Du côté de l’hôtel quatre étoiles, le dossier pourrait avancer prochainement. Deux investisseurs privés s’intéresseraient C’ de près à l’agglomération bisontine. “On a pour le moment deux projets bien ficelés, l’un à Besançon et l’autre en périphérie, tous les deux un peu dans le même registre avec spa et équipement de loisir”, affirme un professionnel du tourisme de Besançon. L’un des deux projets serait à un stade “très bien engagé.” Les hôtels haut de gamme actuellement - Besançon compte une demi-douzaine de trois étoiles à Besançon - sont loin d’afficher complet toute la saison. “Pour nous, la fréquentation est même carrément très moyenne”, regrette le Novotel. Mais pour le directeur de l’office de tourisme, Patrice Ruelle, “c’est vrai que le marché est fragile, mais il faut compléter l’offre. C’est un autre type de clientèle qui ne s’intéresse pas au territoire en ce moment qui pourrait être attiré par ce type de prestation. Le gâteau n’est pas figé, c’est à nous de l’agrandir.” L’amélioration de l’offre d’hébergement est aussi patente dans le secteur des gîtes ruraux. En l’espace de trois ans, celleci a augmenté de 26 % sur le Grand Besançon et compte désormais 19 gîtes. Le nombre de chambre d’hôtes - 11 sur la C.A.G.B. - a lui augmenté de 36 % sur la même période. Et ces établissements montent en gamme. Sur tout le département du Doubs, les hébergements en gîtes ou chambres répertoriés trois ou quatre épis par les gîtes de France ont bondi de + 48 %, selon l’association des gîtes de France. S.D. régionale des comptes a chambre régionale des comptes a rendu début juin un rapport accablant sur la gestion de l’A.D.E.D., l’agence de développement économique et touristique du Doubs entre 1997 et 2004. L’A.D.E.D., dans son volet touristique, a été remplacée par le C.D.T. La juridiction reproche principalement à l’association son train de vie dispendieux. Frais de minibar dans les hôtels mis sur les notes de frais, hôtel quatre étoiles loué par le président et le directeur de l’A.D.E.D. pour 4 132 F lors de la foire de Bâle par exemple, repas dans les grands restaurants parisiens… La chambre juge certaines dépenses “excessives, s’agissant de deniers publics.” L’organisation des déplacements du directeur Guy Millet qui donne lieu au remboursement de “deux voyages L dans la même journée vers des tés de fonctionnement de localités éloignées de Besançon l’A.D.E.D. ne lui ont pas peret proches l’une de l’autre” mis de remplir le rôle d’un comidevrait, selon la chambre être té départemental du tourisme.” “pour le moins rationalisée.” Le Elle pointe notamment du doigt 23 septembre 2003, deux la faible représentation des professionnels du touvoyages à Labergement-Sainte-Maire et Une “certaine risme, très minoritaires au sein de Arc-sous-Cicon ont ainsi été remboursés opacité” dans l’assemblée généraet du conseil d’adalors même que la la gestion du le ministration et l’abseconde localité est de sur la route de la pre- personnel. sence délibérations sur le mière. La chambre relève également une “certai- tourisme, le conseil d’adminisne opacité” dans la gestion du tration se contentant d’être “une personnel. Une remarque qui chambre d’enregistrements.” vise principalement le passa- Enfin au niveau du schéma ge de la responsable de la com- départemental de tourisme munication d’un temps partiel adopté en 2002, la chambre à un plein temps alors que cel- regrette la “conception isolale-ci était en congé maladie, soit tionniste du tourisme dans le un coût de “3 750 euros pour 5 département alors qu’une logique de massif et de réseau de sites mois” pour l’A.D.E.D. Sur le plan touristique, la n’aurait pas dû être ignorée.” chambre note que “les modali- 14 LE DOSSIER COMMUNICATION STRATÉGIE À L’ÉTRANGER Une campagne sur Internet en 2006 La Franche-Comté en fait-elle assez La communication est groupée sur pour son image ? Pour que le touriste vienne, encore faut-il certains marchés qu’il sache où la Franche-Comté se trouve. Pour se faire connaître, le Comité Régional P du Tourisme vient de lancer une campagne de promotion, uniquement sur Internet. a Franche-Comté, grande méconnue. “Quand les autocaristes proposent un voyage dans le Doubs, ils ont du mal à retenir l’attention et à faire le plein. Pour aller en Alsace ou dans les Alpes, ils n’ont pas de problème. Ici, on a beaucoup de cars qui se désistent, faute d’avoir trouvé des touristes à transporter”, reconnaît un hôtelier des environs de Besançon, qui reçoit régulièrement des groupes de touristes. Le constat est loin d’être novateur, Besançon et sa région ont de vraies richesses mais n’arrivent pas à les mettre en valeur à l’extérieur de leur frontière pour attirer les touristes. Question d’image et de stratégie de communication. “C’est vrai que nous n’avons ni la mer ni la haute montagne. Et les touristes ne s’imaginent pas ce qu’ils peuvent trouver”, remarque le réseau de métro parisien en réservant des stations entières à sa mascotte, l’escargot. En 2006, c’est sur les panneaux d’affichage dans les rues de Paris et Lyon qu’elle s’affiche. Une campagne censée “enrayer la baisse de fréquentation touristique française en Bourgogne” qui a porté ses fruits. De 2001 à 2004, la Bourgogne a fait mieux que la moyenne nationale et gagné un million de séjours et 2,2 millions de nuitées au passage. Certes, le budget est imposant - 580 000 euros - mais a été partagé entre l’ensemble des comités départementaux bourguignons et le C.R.T. “La communication par voie d’affiches, on l’a fait à Paris quand la maison de la FrancheComté existait encore. Mais tout le monde le fait, ce n’est pas forcément la meilleure visibilité”, reconnaît Didier Boucheron. Pourtant, certains acteurs privés du tourisme appellent à l’utilisation en parallèle d’internet d’outils plus “traditionnels”. “Des spots T.V. par exemple. Le Vercors l’a fait. Ils ont augmenté leur fréquentation de 20 à 30 % grâce à cela. Et à certaines périodes de l’année, ce n’est pas hors de prix”, remarque Claude Haaz, président des offices de tourisme du Doubs. I our séduire les touristes En 2007, la région, qui cométrangers, le comité régio- munique déjà en Hongrie, en nal du tourisme consacre Pologne et en République 300 000 euros de budget dans tchèque, prévoit aussi de se une campagne de communica- regrouper avec cinq autres tion qui vise principalement les régions pour promouvoir le marchés belges, hollandais, alle- Grand Est de la France en Euromands, danois et suisses. Là pe centrale. Mais cette stratégie n’est pas forcéaussi, c’est Internet ment la plus efficace. qui a été retenu. “Le “Le touriste “On a déjà essayé de tourisme sur Internet est de plus en plus ne s’y est pas travailler ensemble pour communiquer important. Car contrairement aux bro- retrouvé et sur le Grand Est, mais cela n’a pas chures papier, on peut n’est pas marché. On a trop y fournir une inforde choses différentes mation exhaustive”, venu.” à proposer chacun, argumente Didier il n’y avait pas de Boucheron, du C.R.T. Sur le marché anglais, 4ème nation message clair. Et le touriste ne en termes de nuitées, la Franche- s’y est pas retrouvé et n’est pas Comté s’est alliée avec le Limou- venu”, note-t-on au C.R.T. de la Lorraine. sin et l’Auvergne sous le même région slogan de “hidden France”, la La tâche est grande. Car en France cachée, pour valoriser 2005, le nombre de leurs atouts communs face aux nuitées réalisées par régions plus familières des Bri- les touristes étrangers tanniques. “C’est un vrai mar- en Franche-Comté a ché d’avenir, on a encore beau- reculé de 12,9 % par coup de parts de marché à y rapport à l’année précédente. I gagner”, considère le C.R.T. N PI OU AN VE OS L E À SP QU AC EU E E L Didier Boucheron, le directeur du Comité Régional du Tourisme. Pour relancer sa promotion, le C.R.T. vient de changer sa stratégie commerciale et fait appel à une nouvelle agence de communication. Le slogan est ainsi passé de “Désir et authenticité” à “Incroyable FrancheComté”. Dans le cadre de son schéma régional de promotion du tourisme 2006-2010, qui doit être adopté à l’automne, le C.R.T. veut augmenter de 25 % les nuitées de touristes français. Un objectif plus qu’ambitieux. Pour y arriver, la région a misé sur le “tout Internet”. Depuis début juin, un site Internet (www.incroyablefrancecomte.com) a été créé “avec des vaches, un symbole facile à mémoriser”, avec des jeux, là aussi à base de vaches et des voyages à gagner. Des bandeaux publicitaires - montrant une vache embrassant un cheval comtois - ont été disséminés sur le net pour inciter l’internaute à se rendre sur le site. L’ensemble de la campagne française, qui devrait durer cinq semaines, a coûté 320 000 euros. Au total près de 2 millions d’euros devraient être investis dans pour la promotion du C.R.T. dont 300 000 euros à destination des autres pays européens. Internet outil de l’avenir certes. Mais en France, rares sont les régions à avoir tout misé sur le seul outil du net. Autre région sans mer ni montagne - et encore plus au Nord - la ChampagneArdenne dispose des mêmes moyens que la Franche-Comté - environ 3 millions d’euros de fonctionnement pour son C.R.T. dans la moyenne basse nationale - et un déficit d’image encore un peu plus fort. Elle a fait un choix. Se concentrer sur son voisin direct, le Nord-Pas-deCalais, et le matraquer plutôt que de s’éparpiller au niveau national. Panneaux publicitaires dans les rues de Lille, campagnes de promotion à la radio et dans les magazines féminins locaux pour “cibler les familles et les jeunes couples.” Une stratégie similaire à celle d’une autre région voisine, la Bourgogne. Depuis trois ans, la région matraque Plus de 20 pianos à queue neufs ou occasions, de 4500 € à 40 000 € Des instruments historiques : ERARD de 1870 G PLEYEL de 1918 G KRIEGELSTEIN de 1914 G 1/2 QUEUE SEILLER, 2,40m G Une nouvelle gamme de pianos neufs : KAWAI G BECHSTEIN G KIEFFER à partir de G 6900€ 35, rue d’arènes - BESANÇON - Tél. 03 81 65 35 65 - Fax 03 81 65 36 69 www.bietrymusique.com BESANÇON H ISTOIRE VOIE DES M ERCUREAUX Percer le mystère Qui dort dans la tombe de la rue Chifflet ? Cette une dalle qui ressemble à une pierre tombale qui attire l’attention des habitants du 12, rue Chifflet. La pierre énigmatique qui se situe sous leur pied donne du crédit pour certains à une mystérieuse légende. ans le quartier Saint-Jean, il court une légende sur l’existence d’une mystérieuse tombe avec un anneau qui s’ouvrirait tous les 300 ans. Mais jusque-là, personne ne sait où elle se trouve et encore moins quand elle se soulèvera. Or, la réponse à cette énigme est peut-être à chercher du côté du numéro 12 de la rue Chifflet. À cette adresse, il y a une pierre tombale qui correspond à ce descriptif sommaire. On distingue encore quelques enluminures sur cette dalle, et une date gravée, “1583”. Le temps a effacé le nom inscrit sur cette tombe (aux dimensions de 1 m par 2 m) qui est tous les jours allégrement piétinée par les habitants de la maison. “Elle se situe sous les boîtes aux lettres” souligne Fabrice Barbier qui vit à cette adresse. Il s’est intéressé de plus près à cette pierre. À partir des indications dont il disposait, ce riverain a émis l’idée qu’il pouvait s’agir d’un membre de la famille Chifflet “qui donna naissance à tant d’érudits, de juristes, de théologiens, d’archéologues, de médecins et de col- D TÉMOIGNAGE 15 Hélitreuillage des arbres Les riverains obtiennent gain de cause Il aura fallu des années de mobilisation pour obtenir enfin de la D.D.E. l’installation de protections anti-bruit pour épargner les habitants de Velotte des nuisances de la future route. En août, place au déboisement. La dalle se situe sous les boîtes aux lettres. lectionneurs” écrit-il. Le premier fut Claude Chifflet, jurisconsulte et érudit (1541-1580) et le second Jean-Jacques Chifflet (1588-1660), qui fut médecin, antiquaire, historien et auteur de “Vesontio”. “Le problème est que les dates historiques ne correspondent pas” remarque Fabrice Barbier. “Alors qui est dans cette tombe ?” Lionel Estavoyer, spécialiste du patrimoine, pense avoir la réponse à cette interrogation, réponse qui d’ailleurs coupe court à la légende. “Il me semble que c’est une pierre de réemploi. Elle viendrait de la chapelle Sainte-Anne qui fut construite en 1557. Elle se trouvait au carrefour de la rue Chifflet et de la rue Lecourbe. À l’époque, on inhumait les gens dans les églises. Cette chapelle a été détruite au XVIIème siècle. Les pierres ont été réutilisées.” Pour en avoir le cœur net, Lionel Estavoyer prévoit de se rendre sur place pour examiner cette dalle et percer le mystère. I T.C. undi 12 juin, le conseil de quartier de Velotte se réunissait une nouvelle fois pour plancher sur le dossier “voie des Mercureaux”. Les 2 500 habitants de ce quartier bisontin posé au bord du Doubs sont directement concernés par le tracé de cette future route qui doit - dès la fin 2010 selon les dernières dates officielles - descendre du Bois-dePeu pour dévaler sur Beure avant de rejoindre Micropolis. La grosse crainte des riverains, c’est naturellement le bruit. Ces derniers viennent d’obtenir gain de cause à ce sujet. “La D.D.E. s’est enfin engagée à poser des protections anti-bruit, au lieu des palissades en bois qu’elle avait prévu. Les palissades n’étaient qu’un rempart visuel et en aucun cas sonore” explique satisfait Philippe Berthier, riverain co-président du conseil de quartier. L Avant de céder aux revendica- niveau d’eau chez les riverains tions des habitants, la D.D.E. en cas de crue. Inacceptable. La assurait pourtant qu’à 55 déci- commission de protection des bels, on se situait en dessous eaux a porté plainte et obtenu du seuil normal de bruit. “Mais gain de cause auprès du tribu55 dB, ça correspond au bruit nal administratif. La D.D.E. est d’une machine à laver à l’esso- obligée de revoir le projet et perrage quand vous êtes à un mètre cer des trous pour faire des évade la machine ! illustre Philip- cuations supplémentaires.” Les prochains désape Berthier. Quand gréments dans ce on a évoqué cet 3 000 chantier au long cours exemple, ça a forcément fait réagir les arbres vont sont programmés les trois premières gens. Il a fallu 9 ans pour que la D.D.E. être coupés. semaines d’août. Pour réaliser la tranchée nous entende sur ce dans la montée au flanc de Beudossier.” Mais tout n’est pas encore réglé re, près de 3 000 arbres vont à cet endroit du chantier. Du être coupés. Du fait de la déclicôté du pont de Beure, la com- vité du terrain à cet endroit, les mission de protection des eaux arbres seront hélitreuillés un avait dénoncé le caractère dan- par un avant d’être déposé à gereux du remblai. “Le remblai proximité. Le ballet des hélicoa été fait sur une ancienne zone ptères durera du matin au soir, d’épandage des eaux de crue. Il avec des rotations tous les trois aurait eu pour conséquence minutes. I d’augmenter de 2 à 3 cm le J.-F.H. Salins de Bregille “Il faut que la prise en charge et le suivi progressent” Il y a deux ans, les médecins ont diagnostiqué chez Nadine la maladie de Charcot. Une maladie dégénérative pour laquelle il n’existe aucun traitement. Seule solution pour améliorer la vie, la rééducation. Mais la jeune femme a dû attendre près d’un an avant d’avoir une place à Besançon. ême coincée dans son fau- die, la jeune femme parle avec diffiteuil, Nadine a gardé des culté. C’est Monique, sa mère, à côté yeux facétieux qui brillent d’elle, qui se charge de traduire ses de malice. Et une déter- paroles, tourne les pages du livre qu’elmination à profiter de la vie jusqu’au le tient dans ses mains inertes. “C’est bout qui force l’admiration. La mala- du travail, je n’ai pas arrêté d’être die, reconnaît-elle pourtant, a remis bavarde avec la maladie”, reprend en cause “plein de choses dans ma vie. dans un sourire Nadine. C’est un rouleau compresseur.” Mais Avant d’être malade, la jeune femme elle maintient le cap, veut se faire la était en Corrèze. Depuis, elle est reve“porte-parole de la maladie, pour que nue vivre dans le Doubs, près de sa les gens qui en souffrent ne rencontrent mère, maintient des contacts par mail pas les mêmes écueils que moi. Plus la - un programme lui permet de se serprise en charge est rapide, meilleure vir de l’ordinateur grâce à la souris avec ses amis restés sur place. “C’était c’est”, affirme la jeune femme. plus facile pour moi, la soluEn mars 2004, les médecins tion la plus adaptée pour ont diagnostiqué chez elle la Plus d’un s’occuper d’elle”, explique maladie de Charcot - ou scléMonique. Mais c’est aussi rose latérale amyotrophique. Une maladie orpheline qui an d’attente là que tout s’est corsé. Car attaque progressivement le pour avoir en Corrèze, Nadine se rendait chaque jour dans un système nerveux et conduit à une paralysie progressive une place. centre de rééducation, suivie par un kinésithérapeudes muscles. Inéluctable. En France, près de 9 000 personnes sont te, un ergothérapeute, un orthophoniste pour gagner du temps sur la touchées par cette maladie. Pour Nadine, tout a commencé il y a maladie. trois ans déjà. Une banale entorse à Dans le Doubs, les deux femmes ont la cheville, puis des douleurs à la jam- dû attendre un an et deux mois pour be. “En fait, c’était déjà la maladie”, obtenir une place aux Salins de Breraconte Nadine. À cause de la mala- gille et retrouver un suivi d’une ergo- M Malade depuis deux ans, Nadine veut témoigner. “Pour que les autres ne rencontrent pas les mêmes écueils que moi.” thérapeute. “On avait fait la demande aussitôt notre retour, en espérant qu’il n’y aurait pas trop de coupure. Plus d’un an, c’est très long dans le cas d’une maladie dégénérative”, dit doucement la mère. Car entre-temps, l’état de Nadine a continué à se dégrader. “Je me demande ce que je vais pouvoir regagner sachant que dans cette maladie, tout ce qui est perdu est perdu. Mais il faut vivre avec l’espoir”, sourit encore Nadine. “S’il n’y avait pas eu d’interruption du suivi, on ne se serait posé aucune question. Mais là, on ne peut pas s’empêcher de se demander qu’elle aurait été l’évolution sans cela. Aurait-elle été plus lente…” Il y a quelques semaines, les deux femmes ont enfin reçu des nouvelles du centre de rééducation bisontin. Une victoire pour Nadine. “Les médecins m’ont expliqué ma longue attente. Ça a été un concours de circonstance malheureux. Un rendez-vous annulé à l’automne et un dossier qui est repoussé”, explique Nadine. Elle y va deux fois par semaine désormais. Rêve de pouvoir être autorisée à nouveau à profiter de balnéothérapie, “parce qu’il n’y a que dans l’eau que je me sens légère”, dit-elle encore. Face à la maladie qui continue de progresser, la jeune femme tient tête. Il y a quelques mois, elle est partie en vacances en Bretagne. “Je voulais revoir l’océan”, dit-elle avec bonne humeur. Et continue à se battre. Pour elle et pour les autres. “Il y a de grandes listes d’attente. Certainement, il y a des manques qui existent quelque part. Mais par rapport à l’urgence de la prise en charge des pathologies lourdes, il faut que le suivi progresse et soit plus soutenu.” I S.D. BESANÇON 16 PLANOISE J EU Centre commercial Lutte contre l’addiction La ville veut céder Cassin Des saynètes contre la maladie du jeu La ville de Besançon cherche à vendre le centre commercial Cassin, dont elle est propriétaire. Plusieurs investisseurs potentiels se sont déjà manifestés. ous ne sommes pas dans l’urgence de vendre, mais dès que nous aurons un acquéreur crédible, nous n’hésiterons pas. Ce n’est de toute manière pas à la ville de gérer un espace commercial. Nous ne sommes pas une agence immobilière”, affirme Jacques Mariot, l’adjoint chargé du commerce à Besançon. “N La ville souhaite prochainement céder le centre commercial de la place Cassin à Planoise. Un espace dont elle est propriétaire - via la S.A.I.E.M.B. sa société immobilière - depuis dix ans. Elle l’avait alors racheté au groupe Carrefour, pour “redynamiser le quartier et le rajeunir. Car l’enseigne discount qui était alors installée dans les locaux déqualifiait le quartier.” Le centre commercial intéresse plusieurs enseignes de la grande distribution. Plusieurs acquéreurs potentiels se sont déjà fait connaître. Mais les négociations sont en partie “en attente” le temps d’achever la requalification du centre commercial, prévue cette année. La municipalité a choisi d’entreprendre en 2006 la mise aux normes du parking Cassin dans le cadre du programme de rénovation urbaine du quartier de Planoise, tandis que la S.A.I.E.M.B. et la direction d’Intermarché - l’enseigne qui occupe le centre commercial - devraient engager la requalification du bâtiment commercial lui-même. La ville, qui avait prévu d’amortir son investissement sur 15 ans, n’est pas pressée et attend “une offre financière suffisante pour avoir un retour sur investissement.” Ce qui est sûr, c’est que le centre commercial ne laisse pas indifférent. Ces derniers mois, plusieurs enseignes de la grande distribution se sont montrées intéressées par le centre Cassin. “Mais Intermarché a montré qu’il ne voulait pas abandonner le lieu. C’est un endroit qui est convoité, car sa zone de chalandise déborde du quartier de Planoise”, reprend Jacques Mariot. S.D. Pour faire prendre conscience aux joueurs de leur dépendance aux jeux, les élus verts veulent lancer une campagne de sensibilisation à l’automne. l y avait déjà des campagnes contre l’alcoolisme ou le tabagisme. On devrait voir bientôt apparaître une nouvelle campagne de sensibilisation contre une autre forme d’addiction : le jeu. Car le jeu peut être une maladie, qui conduit jusqu’à la ruine. “Au casino, ou sur les jeux comme le Rapido de la Française des Jeux ou les courses du P.M.U., il y a chez certains joueurs une excitation qui empêche de prendre conscience de l’argent perdu. Il ne s’agit absolument pas de critiquer le jeu en soi. Mais sous certaines formes, cela peut devenir pathogène”, remarque Benoît Cypriani, conseiller municipal bisontin. Les élus verts de la municipalité bisontine doivent présenter en conseil municipal à la rentrée de septembre une initiative pour sensibiliser les joueurs du Casino au risque de dépendance. “Au sein du Casino, on devrait organiser trois à cinq improvisations théâtrales, avec la Ligue d’improvisation. En mettant en scène dans des saynètes I Pour les “accros” du jeu. le comportement du joueur dépendant, on espère faire prendre conscience aux gens de leur degré de dépendance. Et les orienter vers des associations”, explique Benoît Cypriani. Une réflexion, réunissant la direction du Casino mais aussi des médecins et les associations spécialisées dans la prise en charge des dépendances, est déjà menée depuis plusieurs mois. L’opération de sensibilisation pourrait commencer dès l’automne. S.D. PORTES OUVERTES RE B U O S S E D VALLÉE DU 9h e 10h à d t e l l i u j 7 1 u 7 au 1 D PRIX SPÉVCERITAELS PORTES OU OUVERT TOUS LES JOURS MÊME LE DIMANCHE PLUS DE 40 MODÈLES DE SALONS EXPOSÉS FACILITÉS DE PAIEMENT 10 FOIS SANS FRAIS* *Réglement et conditions en magasin VENTE À L’USINE AUX PARTICULIERS MEUBLES MANÈGE POUR LES ENFANTS ATELIERS DE LA VALLÉE DU DESSOUBRE La Voyèze - 25380 VAUCLUSOTTE Tél. 03 81 64 23 43 BERNARDOT RUSTIQUE - STYLE - CONTEMPORAIN - SALON - LITERIE - TAPIS - TABLE - CHAISE BESANÇON 18 CONSOMMATION Le prix double en zone piétonne Réseau CENTURY 21 : Le N°1 des Agences Immobilières dans le Monde Les terrasses fleurissent avec les bons jours. C’est avant tout une bonne affaire pour les cafetiers mais aussi pour la ville à qui l’occupation du domaine public rapporte 140 000 euros tous les ans. n matière d’occupation du domaine public - les trottoirs appartiennent à tout le mode -, on ne fait pas n’importe quoi ! La pose du moindre panneau, du plus petit étalage, d’un simple porte-menu à une vaste terrasse, est soumise à l’œil vigilant des services de la ville. Deux arrêtés municipaux datant de 2004 précisent les règles en la matière. Chaque année, les services de la police municipale délivrent quelque 600 autorisations aux commerçants ou aux particuliers qui souhaitent étendre leur affaire sur le trottoir ou sur les places publiques. L’occupation du domaine public a un prix. Pour une terrasse de 45 m2 rue des Boucheries par exemple (place de la Révolution), le cafetier devra débourser la somme de 1 000 euros par an environ. “Le tarif est de 12 euros le mètre carré, il passe à 24 euros en zone piétonne, comme dans la rue des Granges réaménagée ou à Rivotte par exemple” indique Franck Desgeorges, le chef de la police municipale. Pour une terrasse couverte - la brasserie Le 1802 à Granvelle en possède une -, il faut compter 51,40 euros au mètre carré. Les trois principaux pôles d’attraction bisontins en matière de terrasses sont d’une part la place Granvelle (qui regroupe les deux plus grandes terrasses de la ville avec Le 1802 et La Rosa Bianca), la place du 8 Septembre (les quatre établissements présents ont chacun une terrasse de 70 à 80 m2), et la place de la Révolution rénovée avec 8 établissements disposant d’une terrasse de 40 à 45 m2. “Dans chaque pôle, nous E avons souhaité que tous les cafetiers soient sur un pied d’égalité, avec la même surface” précisent les services. Au total, les terrasses et autres panneaux présents sur les trottoirs et places de la ville rapporte chaque année aux finances communales la coquette somme de 140 000 euros. Depuis cette année, il semble que la plupart des cafetiers se plient au souhait exprimé depuis 2004 par la ville de voir se déployer en terrasses un mobilier urbain de qualité. Les chaises et tables en vulgaire plastique disparaissent peu à peu. Ville et cafetiers comprennent que ce qui peut paraître comme un détail participe aussi à l’attractivité d’un centre-ville. Pour fêter l’arrivée de l’été Century 21, Chaprais immobilier vous offre* pour la vente de votre appartement ou maison : - Diagnostic amiante - Diagnostique Saturnisme - Mesurage Loi Carrez J.-F.H. Vente Achat Location Gestion immobilière Syndic de copropriété Immobilier commercial Vente de murs commerciaux Elue pour ce début de siècle, 1ère agence de son réseau (sur + de 800 agences) pour sa qualité de service, d’acceuil et de confiance de ses clients. * Offre valable du 26/06/06 au 31/07/06 - voir condition en magasin Les terrasses de l’été, comment ça marche ? 14, rue de Belfort - BESANÇON Tél. 03 81 47 48 49 - e-mail : [email protected] Les plus grandes terrasses peuvent atteindre 200 m2 à Besançon. L’IMMOBILIER, C’EST PLUS SIMPLE AVEC UN AGENT IMMOBILIER Chaque agence est juridiquement et financièrement indépendante Le karaté bisontin rend hommage à Céline Dubois Le Sauvegarde Karaté Club souhaite faire du challenge régional “Céline Dubois” un open international dès l’an prochain. icenciée du Sauvegarde Karaté Club, Céline Dubois pratiquait le T-Bo dans cette association quand elle est décédée en novembre 2005 dans un accident de la route. C’est à elle que le S.K.C. a rendu hommage les 17 et 18 juin au Palais des Sports de Besançon en organisant une compétition inter-régionale qui L portait le nom de la jeune fille disparue. Ce week-endlà, 200 karatékas des catégories poussin à senior, sont venus de toute la France pour participer à la première édition de cette rencontre. “Une équipe suisse était également présente. Conformément au souhait de la ville, notre objectif était d’initier une nouvelle manifestation au Palais des Sports. Nous l’avons fait à travers cette grande fête du karaté” indique Jean-Sébastien Tisserand, membre du club. Le challenge Céline Dubois sera renouvelé l’année prochaine. Le S.K.C. veut lui donner plus d’envergure enco- re. “On souhaite en faire un open international” annonce Jean-Sébastien Tisserand. Les meilleurs de la discipline pourraient donc se donner rendez-vous à Besançon. Parmi eux, on retrouvera les licenciés du S.K.C. dont certains évoluent au plus haut niveau. Le 18 octobre d’ailleurs, il y en a deux qui participeront aux championnats du monde qui se dérouleront en Finlande. Renseignements : S.K.C. 06 65 03 97 46 BESANÇON M ICROTECHNIQUES 19 Pôle de compétitivité Jean-Claude Gelin : “Plus vite sera remplie la zone de Témis, mieux ce sera” Le directeur de l’E.N.S.M.M. est pleinement impliqué dans le dossier “pôle de compétitivité microtechniques”. Selon lui, réussir ce challenge passe par le renforcement de l’image de Besançon en tant que berceau des microtechniques. a Presse Bisontine : À quel niveau êtes-vous impliqué dans la Ldémarche “pôle de compétitivité microtechniques” Jean-Claude Gelin : J’ai élaboré toute la partie formation du dossier au nom de l’ensemble des établissements de formation impliqués dans le projet. Dans un second temps, une première opération a démarré qui consiste à faire un audit des entreprises présentes dans le secteur des microtechniques pour identifier leurs besoins en formation. Entre 60 et 80 entreprises expriment des besoins, notamment dans des formations destinées à maîtriser les outils associés à la propriété industrielle et au dépôt de brevets. L.P.B. : L’E.N.S.M.M. forme 240 ingénieurs par an. Seulement 7 à 10 % d’entre eux restent en Franche-Comté pour y travailler. C’est inquiétant ? J.-C.G. : Non, au contraire. D’abord il paraît difficile pour l’instant de placer plus de 10 % de nos ingénieurs dans la région. Ensui- Grenoble notamment. te, on ne souhaite surtout pas J.-C.G. : Le concours d’ingénieur qu’ils ne se placent qu’en est national et l’élève a le choix Franche-Comté et que notre éco- entre 40 écoles, dont Grenoble, le n’ait une réputation que dans Toulouse, Bordeaux… Le rayonles limites de la région. Nous nement de nos ingénieurs est formons des ingénieurs pour la une bonne façon de décloisonFrance et pour le monde entier. ner les choses et de lutter contre Cela participe aussi au rayon- l’isolement. La formation, c’est comme l’entreprise : nement et à la réputation de notre région “Il n’y a pas il faut se montrer à l’extérieur aussi bon et je ne voudrais surtout pas que ça chan- de fuite des voire meilleur que les concurrents. ge. Nous ne voulons cerveaux pas perdre notre vocaL.P.B. : Que peut vous tion de former des ingénieurs pour le chez nous.” apporter à terme le label “pôle de compétitivité” ? monde entier. De plus, 95 % de nos élèves ne J.-C.G. : De nous asseoir sur un sont pas d’origine franc-com- secteur d’entreprises et de toise. Et si près de 10 % de nos recherche et développement qui ingénieurs restent en Franche- soit au moins de rayonnement Comté, il en reste plus qu’il n’en national. Ce n’est pas encore repart. Il n’y a donc pas de fui- tout à fait le cas. Le pôle peut te des cerveaux nous concer- nous permettre d’attirer des entreprises industrielles et de nant. services en ingénierie qui L.P.B. : L’E.N.S.M.M. est en concur- emploieront des ingénieurs. Le rence avec beaucoup d’autres écoles, gros challenge maintenant, c’est En bref Séjour (bis) L’association Étoile Saint-Ferjeux de Besançon propose pour l’été plusieurs séjours pour les enfants et adolescents dans le Haut-Doubs en juillet et août. Renseignements au 03 81 88 29 12. Logement En Franche-Comté, 499 logements neufs ont été vendus au cours du premier trimestre 2006, soit 437 appartements et 62 maisons individuelles. C’est une augmentation de 62 % des ventes d’appartements par rapport au premier trimestre 2005. Entreprise Jean-Claude Gelin est le directeur de l’E.N.S.M.M. depuis 1998. L’école d’ingénieur dispose d’un budget de 12 millions d’euros annuels, dont 2,7 millions proviennent des activités contractuelles de l’école avec les entreprises. d’amener ici des entreprises d’ingénierie, y compris des filiales de grands groupes nationaux ou internationaux. Il y a encore du travail, notamment une prise de conscience collective de la nécessité de ce type d’entreprises. Plus vite sera remplie cette zone de Témis et mieux ce sera pour tout le monde. Si 20 % de nos ingénieurs restent en Franche-Comté, on sera très content. Et si parmi ces 20 %, 10 % sont employés sur Témis, ce sera parfait. Inutile d’en avoir plus car après, l’E.N.S.M.M. perdrait son rayonnement international. Je suis fermement convaincu que le développement de Besançon et son agglomération passe par une reconnaissance des capacités d’ingénierie de cette région. Propos recueillis par J.-F.H. Dans le cadre du projet Réseaux de Cré’acteurs, le M.E.D.E.F. Franche-Comté organise une journée de réflexion sur la création d’entreprise le jeudi 6 juillet dans les locaux de l’organisation patronale, rue de Belfort à Besançon. Renseignements au 03 81 47 79 14 ou www.creactor.org. Forêt Exposition “traces et indices dans la forêt” à la petite école dans la forêt (Chailluz) du 26 juin et 13 juillet. Balade commentée les 2 et 9 juillet de 14 heures à 17 heures. Publi-information Votre agent immobilier va enfin vous cocooner ! Parmi les agences immobilières, il y a celles qui ont l’exigence de considérer et de respecter le client. Celles-ci répondent à un nouvel agrément qualité appelé “Cocoon”. euphorie du marché de l’immobilier ces dernières années, a engendré toutes les dérives jusqu’à ternir sérieusement l’image de l’ensemble de la profession. Être agent immobilier est un métier qui ne s’improvise pas, contrairement peut-être à ce qu’ont pu penser certains affairistes qui ont vu d’abord dans cette activité l’opportunité d’un business, reléguant au second plan l’intérêt du consommateur. Ce n’est sans doute pas un hasard si aujourd’hui en L’ en droit privé, elle connaît tous les rouages de ce métier - dans ce qu’il a de meilleur et de pire - pour avoir elle-même été agent pendant dix ans. “J’adore cette profession, mais elle a pris un mauvais chemin. Elle souffre d’une mauvaise image” constate-t-elle. Son expérience de terrain lui permet donc d’agir dans le but de réconcilier le consommateur avec les agences. C’est tout le principe de “Cocoon” qui est un “label” qualité attribué aux agences qui sont prêtes à se remettre en question “La profession souffre d’une mauvaise image.” France, 60 % des transactions se font de particulier à particulier. Le chiffre est en augmentation. De toute évidence, les vendeurs comme les acquéreurs boudent les agences, aussi compétentes soient-elles. C’est dans le but de redonner à cette profession ses lettres de noblesse que Delphine Doillon vient de créer l’agrément “Cocoon” par l’intermédiaire de sa société Imosolo Consulting spécialisée dans les professions immobilières. Maître en corrigeant leurs points faibles, afin de renforcer le service rendu au client en le considérant davantage. Ce nouvel agrément se différencie de tous les autres pour deux raisons qui le rendent d’autant plus crédible. D’abord, il est attribué par une société indépendante qui n’est pas elle-même une agence immobilière, mais qui en connaît le fonctionnement. Ensuite, chaque enseigne qui envisage de décrocher la distinction “Cocoon” doit montrer patte blanche. Delphine Doillon est d’une exigence rare. Elle ne distribue pas l’agrément à la légère. Il en va du respect de la déontologie. Dans un premier temps, l’agence en question est testée par un client-mystère. Ensuite, un bilan est fait avec le responsable de l’agence. Le précieux sésame n’est donné qu’à partir du moment où les points faibles sont corrigés. Cela passe notamment par la formation. “L’agrément est renouvelé tous les ans” explique Delphine Doillon. Néanmoins, toute agence peut se voir l'agrément retiré en cas de non-respect des engagements Cocoon. Aujourd’hui à Besançon, cinq agences répondent à l’exigence “Cocoon”. Il s’agit de Jupiter Transactions, Agence Must Immobilier, Géode, Lodge, et Quartz Immobilier. Il y a aussi Synergie Immobilier, Action Immobilier 25, et Immobilière le Flamand à Montbéliard. Le groupement d'agences sous ce nouveau “label” qualité prend doucement forme. Cela signifie que dans toutes ces agences, le client a la certitude d’être accueilli et reconnu. Par exemple, les professionnels seront attentifs aux besoins de l’acquéreur en prenant le temps de l’écou- Delphine Doillon (à gauche) accompagnée de ses deux collaboratrices : Cécile Nachon et Marianne Petit ter. Les visites seront ainsi ciblées en fonction de ses critères. Il aura la certitude d’être informé sur une législation de plus en plus rigoureuse qui encadre la transaction immobilière. L’acquéreur protège également sa famille car les agences Cocoon lui offre une assurance gratuite, « la bonne fin de transaction ». Le vendeur, de son côté, sera assuré que son bien sera évalué au juste prix suivant une méthode exclusive alliant technique et réalité du marché local. “L’agent est un prestataire de services. Il a le devoir d’informer. Il l’oublie trop souvent” rappelle Delphine Doillon. Un client qui pousse la porte d’une agence qui a l’agrément “Cocoon” a la garantie d’être cocooné, pour réussir dans les meilleures conditions sa transaction immobilière, qu’il soit acheteur ou vendeur. C’est pourtant simple, mais c’est essentiel. Imosolo Consulting va encore plus loin dans la démarche qualité. Le cas échéant, cette société renseigne les clients par téléphone sur les exigences auxquelles doivent se plier les agents immobiliers. Un soutien précieux. IMOSOLO 9, chemin de Palente (dans les locaux de Seiko, à deux pas du bowling) BESANÇON - Tél. : 03 81 47 03 18 Internet : http://www.imosolo-consulting.fr - Mail : [email protected] 20 RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La T.N.T. a débarqué sur le Grand Besançon chaînes de télévision gratuite en qualité numérique : voilà le menu proposé depuis le 15 juin aux habitants de Besançon et de quelques communes de l’agglomération. La région bisontine devient ainsi le premier site régional couvert par la télévision terrestre numérique. TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, Arte, les deux chaînes parlementaires, Canal + (en clair), M6, Direct 8, W9, TMC, NT1, NRJ 12, I-Télé et Europe 2 T.V. Ainsi qu’onze autres chaînes payantes. Outre la capitale régionale, les communes couvertes (partiellement ou en totalité), sont les suivantes : Amagney, Avanne-Aveney, Besançon, Beure, Braillans, Chalèze, Chalezeule, Châtillon-le-Duc, Chemaudin, Corcelles-Ferrières, École-Valentin, 18 Franois, Grandfontaine, Larnod, Miserey, Morre, Novillars, Pirey, Roche-lez-Beaupré, Tallenay, Thise et Vaire-le-Petit. Mais la couverture n’est pas forcément parfaite dans toutes ces communes. Exemple à AvanneAveney, Beure, Chalezeule ou Franois où le taux de couverture est inférieur à 50 %. Le site T.D.F. de Besançon est situé à Bregille. Depuis ce site, les Bisontins reçoivent dès 1965 la télévision avec la diffusion de la première chaîne en noir et blanc. En 1966, les habitants de Besançon découvrent Antenne 2, puis c’est l’arrivée de la couleur avec FR3 en 1975 et Canal + en 1986. Aujourd’hui, le site de Bregille sert de réémetteur au site principal de T.D.F. de Montfaucon. Pour pouvoir diffuser M6 en 1987, Arte en 1992 et la Cinquième en 1994, T.D.F. a procédé au renouvellement du pylône de Bregille. Depuis le 15 juin, 110 000 habitants du Grand Besançon sont susceptibles de recevoir la T.N.T. Si les 18 chaînes sont gratuites, il est nécessaire de s’équiper d’un adaptateur. Son coût minimal est de 45 euros. I Législatives : Osselle : la plage au drapeau vert ilitante proche du courant N.P.S. de Vincent Peillon, Barbara Romagnan, 32 ans, a été désignée par les militants socialistes pour représenter son parti pour les prochaines élections législatives dans la première circonscription du Doubs. C’est le choix de la fraîcheur et de la nouveauté. “Si les militants ont voté pour moi, c’est qu’ils ont dû penser que cela ferait du bien à la politique. Être connu, avoir de l’expérience, c’est important, mais en 2002, il y en a qui étaient très connus et qui ont été battus. Les gens sont aussi en attente de fraîcheur”, analyse Barbara Romagnan. Le 15 juin dernier, c’est elle que les militants ont désignée pour représenter le parti socialiste dans la première circonscription aux prochaines législatives de 2007, devant Vincent Fuster, adjoint à la mairie de Besançon. Dans la seconde circonscription, c’est sans surprise la députée sortante Paulette Guinchard-Kunstler qui se présente à sa propre succession. Peu connue du grand public, la jeune es années se suivent et se ressemblent à Osselle. La baignade a une nouvelle fois décroché la mention “A” dans le dernier rapport d’analyse établi par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales. Cela fait depuis 1983 que le drapeau vert flotte sur ce plan d’eau de 9 hectares. La qualité est constante, au point que la D.D.A.S.S. envisage même de réduire le nombre d’analyses de l’eau pendant l’année sauf en juillet et août où, pour des raisons de sécurité sanitaire, la baignade naturelle fera l’objet de deux contrôles par mois, comme toutes les autres. “Osselle est une ancienne sablière, le sol a une capacité de filtration de l’eau plus importante” indiquent les services de la D.D.A.S.S. La profondeur du lac (3,50 m) et les volumes d’eau souvent renouvelés sont deux autres éléments qui évitent à leur tour que l’eau s’atrophie au risque d’altérer sa qua- une nouvelle tête pour le P.S. M femme de 32 ans n’a rien d’une novice en politique. Militante de longue date proche du courant du nouveau parti socialiste (N.P.S.) de Vincent Peillon au sein du P.S., la jeune femme originaire de Haute-Savoie a été pendant trois ans adjointe au logement et à démocratie locale, dans le 7ème arrondissement à Lyon. Arrivée en 2003 à Besançon où elle y enseigne la philosophie et les sciences sanitaires et sociales au lycée Saint-Jean de Besançon et au lycée agricole de Dannemarie-surCrète, elle est aussi impliquée dans des associations de droit au logement et aux étrangers et milite à la C.G.T. Sur le plan politique, la candidate entend défendre lors de sa campagne électorale “la revalorisation du pouvoir d’achat et des salaires mais aussi une nouvelle République avec plus de pouvoir au parlement ainsi que le mandat unique afin que les députés se consacrent uniquement à leur travail parlementaire.” I L lité. Dans ce classement, seule la plage de Labergement Sainte-Marie, sur le lac de Remoray dans le Haut-Doubs décroche un “A” avec Osselle. Les 8 autres héritent d’un “B” au terme des analyses, dont l’étang du Paquis (pays de Montbéliard) qui rétrograde “sans explications particulières, si ce n’est que l’été dernier il y a eu beaucoup de pluie. La qualité de l’eau s’altère avec les eaux de ruissellement.” Ces plages restent néanmoins ouvertes à la baignade comme le confirment les premières analyses de la saison 2006. En revanche, il est toujours interdit de se plonger dans l’Ognon et la Loue. Dans les deux cas, la qualité de l’eau n’est pas toujours en cause. Les interdictions sont dues aussi à la volonté des municipalités qui n’ont pas les moyens financiers d’aménager et d’encadrer une baignade en milieu naturel. I LE GRAND BESANÇON MAMIROLLE 21 Un hectare de terre est réservé Gaz et Eaux s’installera zone du Noret C’est au bord de la R.N. 57 que Gaz et Eaux devrait s’implanter dans un délai de 18 mois. Cette entreprise va donc quitter le village de Lods dans la vallée de la Loue qui vit ce départ comme un “coup dur.” La zone du Noret où s’installera Gaz et Eaux peut s’étendre encore sur 7 hectares. entreprise Gaz et Eaux tionnels dans 18 mois. Tout en envisage de quitter la restant réservé, le maire de commune de Lods Mamirolle Jacques-Henry dans la vallée de la Bauer se félicite de l’arrivée Loue pour construire prochaine de cette société sur un nouveau bâtiment à Mami- sa commune. “Je suis impatient rolle, dans la zone du Noret de pouvoir signer le permis de classée d’intérêt communau- construire. C’est bien pour l’imataire. C’est ici, en bordure de ge du village, d’autant qu’il y la R.N. 57, que cette société a a une complémentarité entre Gaz et Eaux et l’Éréservé un hectare de Nationale de l’Interrain pour s’im“C’est la cole dustrie Laitière planter. La proximité de l’axe de communi- plus grande (E.N.I.L.) qui se tourne vers les métiers de cation est un élément essentiel qui a motisociété du l’eau” dit-il. Le bonheur de vé Gaz et Eaux à retevillage.” Jacques-Henry nir ce site. “Pour nous, Bauer fait le mall’idée est d’être bien placé et d’être vus de la route heur de Jean-Michel Lievrenationale. C’est une vitrine” esti- mont, son homologue de la vallée de La Loue. Le maire de me la direction. Gaz et Eaux a donc mis une Lods regrette la décision de option sur le foncier, mais le Gaz et Eaux de quitter sa comprojet n’est encore qu’em- mune où elle est implantée bryonnaire. Les nouveaux depuis 50 ans et où elle emploie locaux devraient être opéra- près d’une centaine de per- L’ sonnes. “Une entreprise est libre d’aller où elle veut. Gaz et Eaux est la plus grande société du village. C’est un coup dur” estime l’élu. Un coup dur pour Lods, et plus largement pour la communauté de communes du Pays d’Ornans en termes de perte d’activité dans la vallée de la Loue et de taxe professionnelle. “La T.P. de Gaz et Eaux est de 100 000 euros” remarque Jean-Michel Lievremont qui demande un certain nombre de garanties afin de ne pas tout perdre. “Je ne souhaite pas que les bâtiments de Gaz et Eaux deviennent une friche industrielle. Au contraire, nous voulons qu’ils soient requalifiés pour favoriser l’arrivée de nouvelles entreprises.” Face à la position des élus, Gaz et Eaux a donc prévu dans tous les cas de garder un pied à Lods, en y laissant un bureau. Une maigre compensation. I T.C. ARTS MARTIAUX ROCHOIS Le Yoseikan Budo débarque à Besançon e Yoseikan Budo est le seul art martial pluridisciplinaire, faisant appel aussi bien aux techniques du karaté que du kendo ou encore de l’aïkido. Dans le Grand Besançon, le seul club de Yoseikan Budo est installé à Roche-lez-Beaupré. Créés il y a une vingtaine d’années par une poignée de passionnés, “les arts martiaux rochois” totalisent aujourd’hui 65 licenciés. Le Yoseikan Budo compte environ 6 000 adeptes en France. Pour répondre à la demande croissante de personnes intéressées par la découverte de cet art martial spectaculaire, le club a décidé de créer un site à Besançon. “Nous aurons des locaux à L Besançon dès la rentrée, explique Régis Pallais, le président du club rochois. Cela nous permettra de répondre à la demande des Bisontins et des habitants des alentours. La section bisontine démarre officiellement début septembre.” Et le 7 octobre prochain, le club de Roche a l’honneur de recevoir à Besançon la visite de Maître Hiroo Mochizuki, créateur en 1965 de sa propre méthode d’arts martiaux… le Yoseikan Budo. G Renseignements au 03 81 61 33 65 ou 06 64 21 71 95 BESANÇON BAUMELES-DAMES 03 81 25 52 55 03 81 82 25 19 03 81 41 37 46 03 81 25 08 68 SAINT-VIT 03 81 84 08 16 70 000 euros pour l’été Le projet de piscine tombe à l’eau Saint-Vit devait accueillir une piscine “mobile” juste pendant la période estivale. Mais le coût de la location de l’équipement est trop élevé. aint-Vit n’aura pas de piscine cet été. Mais ce n’est que partie remise ! Le projet reste à l’ordre du jour du conseil communautaire du Val Saint-Vitois car l’idée est certes originale mais trop coûteuse dans l’immédiat. En effet, le principe retenu par les élus n’était pas d’investir dans la construction d’une piscine avec toutes les charges induites par ce genre d’équipement, mais de confier à un prestataire de service l’installation d’un bassin temporaire qui devait fonctionner uniquement pendant la période estivale. L’objectif était de permettre à tous les enfants de la communauté de communes “qui S ne partent pas en vacances de Toutefois, Pascal Routhier n’enprofiter de la baignade. C’est tend pas perdre de vue ce du loisir de proximité qui devait concept qu’il a découvert à Paris permettre de satisfaire beau- lors d’un congrès des maires. coup de gamins” indique Pas- “Il faudrait que le dispositif se cal Routhier, le président de la démocratise. Qu’il coûte moins cher. Je suis persuastructure intercomque nous arrivemunale. Il lance l’idée dé rons à mettre en plaLa piscine devait être montée à côté de la patinoire ce cette opération” affirme-t-il, prêt a du complexe sportif l’hiver. ouvrir les négociadu bourg du tions avec les entre15 juillet au 15 août. Le problème est que ce genre prises compétentes pour troud’équipement se loue 45 000 ver un terrain d’entente sur des euros par mois ! “Soit 70 000 prix moins élevés. L’élu voit euros pour l’été. C’est très cher.” plus loin encore. Une coquette somme que la col- Après la piscine l’été, il lance lectivité ne peut pas se per- l’idée de la patinoire l’hiver qui mettre d’investir dans une opé- fonctionnerait sur le même principe. Affaire à suivre. I ration de loisir. LE GRAND BESANÇON 23 SAINT-VIT Mécanique et carrosserie Yannick, 22 ans, 8 ans d’expérience professionnelle Le jeune Yannick Renaud est le champion toutes catégories de l’apprentissage. Il a enchaîné trois apprentissages et deux mentions complémentaires coup sur coup. À moins de 23 ans, il est aujourd’hui un mécanicien auto complet. Son patron dit de Yannick Renaud qu’il est “un excellent élément.” À BESANÇON GRANDE BRADERIE D’ÉTÉ VENDREDI 7 JUILLET Plus de 600 commerçants dans les rues du Centre-ville, Battant, côté Bersot SAMEDI h. 9 e d h. à 19 8 JUILLET E T N A C O R B OUR M A T N SAI SQUARE annick Renaud alternance. n’était pas du genre Après son pré-apprentissage, à user ses fonds de il entame un premier apprenculotte sur les bancs tissage en carrosserie, en alterdu collège. Lucide, il a préfé- nance entre la C.F.A. Hilaireré amorcer un virage à 180° de-Chardonnet à Besançon et alors qu’il avait à peine 14 ans. le garage saint-vitois. Ce pre“J’étais en 5ème, c’était très labo- mier C.A.P. en deux ans, suirieux. Il fallait vite que je trou- vi d’un deuxième - C.A.P. peinve une solution. Soit j’allais ture - en un an, puis d’un dans une formation technolo- troisième en mécanique. Yangique, soit je m’entêtais dans nick réussit tous ces examens les études et je me retrouvais du premier coup, la théorie comme la pratique. sans rien, soit je Comme si cela ne choisissais l’apÊtre suffisait pas, il prentissage” raconembraye sur une te le jeune homme embauché mention compléde Villars-Saint“diesel” Georges, son villaou tenter une mentaire sur un an puis une ge situé à 10 km de deuxième mention Saint-Vit. nouvelle “systèmes embarÀ 14 ans, il frappe à la porte du garaexpérience. qués” qu’il vient de terminer. ge de Jean-Claude Alibert à Saint-Vit. Une réfé- Après les résultats de ce derrence en matière de mécanique nier examen, début juillet, il automobile, notamment spé- aura le choix entre être embaucialisée dans les voitures de ché chez M. Alibert ou tenter course. Il y entre pour décou- une nouvelle expérience vrir un métier en pré-appren- ailleurs. Avant de montrer son tissage, trois semaines par propre garage ou de prendre mois à l’école et une semaine les rênes d’un atelier dans une chez ce professionnel. “Je pas- grande concession. sais tous les jours devant le Polyvalent, Yannick Renaud garage Alibert, je voyais ces est aujourd’hui assuré de troubelles voitures, ça m’a donné ver du travail sans trop de difenvie.” C’était il y a huit ans. ficulté. “J’ai encore beaucoup Depuis cette date, Yannick n’a à apprendre” dit-il pourtant. plus quitté le garage Alibert, enchaînant les formations en J.-F.H. Y En bref Séjour L’association des P.E.P. du Doubs organise un séjour scientifique du 27 au 31 août pour les jeunes de 12 à 14 ans : création de micro-fusées et moulins à eau. Et un séjour entraînement scolaire du 27 au 31 août pour les 8-14 ans. Renseignements au 03 81 25 24 00. Peinture L’association “De la peinture en particulier” organise des “sorties sur le motif” pour adultes et adolescents les lundis 10 et 17 juillet et mardis 11 et 18 juillet après-midi. Et stage d’initiation à la peinture à l’huile les 22 et 23 juillet. Renseignements au 03 81 83 46 09. Nuits de l’Espoir Pour la 11ème année consécutive, les bénévoles des Étoiles Noires repartent sur les routes avec un tout nouveau spectacle musical. Ils font étape à Besançon-Micropolis les 30 juin et 1er juillet. Depuis leur début, les Étoiles Noires ont permis de récolter près de 250 000 euros pour l’association Semons l’Espoir au bénéfice des enfants malades. Rens. 03 81 38 27 38. Récompense La société Hom’services, basée à Roche-lez-Beaupré, dirigée par Thierry Pétament, s’est vue remettre la récompense “Gazelle 2005”, label distinguant les 2 000 entreprises françaises les plus performantes. C’est le premier ministre et le ministre des P.M.E. qui ont remis le prix au dirigeant franc-comtois. * % -10 SUR UNE SÉLECTION D'ÉLECTROMÉNAGER DE GRANDES MARQUES CES ÉFÉREN + DE 65 R AU CHOIX * Offre valable à partir de 500 d’achat de produits de la même marque Ariston, Brandt et/ou Fagor du catalogue Cuisine Lapeyre en vigueur hors accessoires, extension de garantie et 1 ers prix signés Lapeyre, non cumulable avec d’autres promotions en cours. e sin i u c de leTsIALE b u e M e INI gamm * % 0 1 - S 6 MODÈLE IX AU CHO * Offre valable à partir de 500 d'achat de meubles sur les modèles Ambiance, Régence, Tempo, Rythm, Folk et Fil Line, hors panneaux d'habillage, poignées, boutons, accessoires, électroménager, évier, robinetterie, plan de travail, carrelage, prestations atelier et installation. 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Saône, et plus largement le Plateau, font partie de ces nouveaux secteurs géographiques qui sont dans le collimateur des organismes financiers. Qu’il s’agisse d’augmentation de la population ou d’essor économique, les perspectives d’évolution de ce bourg et de ses alentours sont excellentes. Elles le seront davantage avec l’ouverture de la voie des Mercureaux. “Nous voulons être là où les affaires se font” résume Jean-Pierre Morel, directeur du groupe Centre FrancheComté de la Caisse d’Épargne. La stratégie de la banque à l’écureuil est claire depuis la fusion entre les deux régions Bourgogne-Franche-Comté (1,3 million de clients et 243 agences) : “Ouvrir de nouvelles agences et conquérir de nouveaux clients. La fusion nous donne la puissance pour agir ainsi.” Saône ne fait pas partie de ce L schéma, puisque l’agence existe dans cette commune depuis 1984. C’est une des plus anciennes des cinq enseignes présentes dans ce bourg (Crédit Agricole, Banque Postale, Crédit Mutuel et Banque Populaire). Toutefois, la Caisse d’Épargne a été entièrement rénovée en 2005 et se surface multipliée par deux. Une mutation nécessaire pour tenir son rang face à une concurrence que se durcit sur un marché qui n’a pas encore atteint sa maturité. “Les statistiques de l’I.N.S.E.E. indiquent que la population va augmenter de 27 % à Saône entre 1999 et 2010, de 58 % à Montfaucon et de 56 % à Nancray sur la même période. Il y a en plus des entreprises, des grandes surfaces, nous allons donc nous tourner vers les professionnels.” Mais cette progression du nombre d’habitants et la multiplication des programmes de construction est aussi synonyme de prêts immobiliers pour les agences bancaires. Le Crédit Mutuel-C.I.C. n’a pas voulu manquer de train de la croissance à Saône. L’agence est la dernière arrivée sur le sec- teur, puisqu’elle a ouvert ses portes fin avril. Mais le Crédit Mutuel suivait depuis longtemps l’évolution de ce village. “Nous avons attendu qu’un local se libère au centre-ville. Nous voulions un espace adapté, bien placé. On s’est installé en lieu et place de l’ancienne droguerie. Quand cette opportunité s’est présentée, nous ne l’avons pas laissée passer” raconte Patrick Girardin, directeur de la Caisse Besançon Union (5 agences dont Saône). L’enseigne n’a pas l’intention de faire de la figuration sur le secteur, mais bien d’occuper le terrain conformément à la logique imposée par le groupe Crédit Mutuel-C.I.C. en France. “L’objectif est d’atteindre 20 % des parts de marché sur le plan national. C’est l’objectif si on veut exister demain à l’échelle européenne. Dans le Doubs, nous sommes aux alentours des 20 %, mais en Alsace on occupe 60 % et à Paris moins de 5 %. C’est donc très variable. Nos études ont montré qu’à Saône, nous étions à moins de 20 %. Donc pour améliorer les parts de marché nous avons ouvert une antenne.” Le Crédit Mutuel a 2 000 clients sur le Plateau L’enseigne Devianne rachète Magvet eux poids lourds de l’habillement ont récemment uni leurs destinées. La chaîne Devianne, qui possède un magasin à Besançon-Châteaufarine, a racheté le 23 mai dernier l’enseigne Magvet, également présente sur le secteur bisontin avec un magasin implanté sur la zone commerciale de Valentin. “Concernant l’avenir des deux magasins bisontins Devianne et Magvet, rien ne change assure Joël Toulemonde, P.D.G. de l’enseigne Devianne dont le siège est situé dans le Nord de la France. C’est uniquement un changement de capital, c’est tout. Nous allons seulement chercher à rendre plus performantes ces deux enseignes en termes d’offre de marques.” Créée en 1882 par Jean Louis Devianne, l’entreprise Devianne est présente dans une quarantaine de villes en France. Elle emploie au total 600 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros. Magvet possède 7 magasins en France, répartis dans le Grand Est de la France et emploie 200 salariés. D Le Crédit Mutuel emploie trois personnes. Il a ouvert ses portes fin avril. Un de ses objectifs est de venir l’autre banque de l’agriculture. de Saône. La plupart de ces personnes effectuaient leurs opérations bancaires au centre-ville de Besançon. La banque mutualiste s’est donc rapprochée d’eux, sans perdre de vue qu’elle en démarchera d’autres. Dans sa stratégie, le crédit immobilier est un produit d’appel pour cette agence. “Nous voulons toucher les associations en tissant avec elles des partenariats, cibler les collectivités et devenir l’autre banque de l’agriculture.” En s’installant sur le premier Plateau, le Crédit Mutuel est donc prêt à titiller le Crédit Agricole sur ses terres de prédilection. Les cinq agences bancaires vont se livrer une concurrence ardue à Saône. Elles viennent de s’accaparer le marché local et de le verrouiller pour les prochaines années. On imagine mal une sixième enseigne venir tenter sa chance à Saône sachant qu’elle diviserait encore les parts du gâteau et de façon inéquitable puisque selon la Banque de France, le Crédit Agricole et la Banque Populaire occupent la plus grande part de marché dans le Doubs. C’est donc à coup de produits bancaires, d’opérations commerciales, de nouveaux services, que les leaders chercheront à conserver leur avance et les challengers à inverser la tendance. T.C. Publi-information Les MOBIfiables, le mobilier adaptable à vos envies Vous voulez agencer votre intérieur avec goût grâce à un concept 100 % original ? Alors sortez des sentiers battus et poussez la porte des MOBIfiables, à deux pas de la porte Saint-Pierre. a première impression qui se dégage de l’endroit est la gaîté : une foison de couleurs et de tons chauds qui s’imbriquent à merveille. La deuxième impression est celle du bon goût : la pureté des lignes des meubles assortie à une décoration en parfaite harmonie. Bienvenue aux MOBIfiables, le nouveau concept à la mode sur le HautDoubs. Le concept de mobi- L par le client qui pourra choisir aussi parmi une trentaine de coloris différents, observe Laurent Pourchet. C’est le concept du mobilier adaptable, réalisé sur mesure à partir d’un module de base. Nous apportons le service de l’adaptabilité et de la couleur.” Spécialisée à sa création en novembre dernier dans le dressing et la bibliothèque, Réalisé sur mesure à partir d’un module lier créé par l’équipe de Laurent Pourchet, architecte d’intérieur et gérant de la société AJ Développement, a été conçu pour s’adapter, à partir de modules, aux dimensions des clients. “Nous partons d’un produit - un coffre à deux tiroirs par exemple et nous adaptons ce concept de meubles à la taille voulue l’enseigne MOBIfiables propose désormais le leaving, le mobilier de chambre, les rangements et les meubles de séjour. De la création à la vente, tout est réalisé localement, y compris la fabrication des meubles dans l’atelier de Bians-les-Usiers. “Nous ne sommes pas négociants, insiste Laurent Pourchet. Nous sommes créateurs, fabricants et vendeurs de nos propres produits.” Dans le lumineux magasin de 180 m2 situé à deux pas du centre-ville de Pontarlier, tout est pensé pour choisir avec goût ce que sera votre futur intérieur. Le matériau transformé est le bois et le verre intègre peu à peu cerde base. taines créations. Certainement le seul magasin de meubles du Haut-Doubs à proposer ce concept de modules adaptables aux dimensions du client, les MOBIfiables répondent à toute commande dans un raisonnable délai d’une à trois semaines. Depuis l’ouverture, le bouche-à-oreille a eu tôt fait de donner à l’enseigne pontissalienne une flatteuse réputation. “C’est vrai que nous sommes en pleine progression” reconnaît Laurent Pourchet, jamais à court d’idées. “Nous sommes en train d’étudier un nouveau concept de cuisines avec des meubles modulables également, ainsi que des bureaux évolutifs à base de cubes superposables” poursuit le créateur. Le magasin les MOBIfiables, ou l’art de dépoussiérer les idées sur la décoration intérieure et l’ameublement. À découvrir. Les MOBIfiables 7, rue du Vieux Château 25300 PONTARLIER Tél. : 03 81 39 25 52 P U B L I - I N F O R M AT I O N “Nous avons été bien conseillés” Si c’était à refaire, Pascal et Nathalie collaboreraient encore avec Seguin Actions Immobilières pour vendre leur bien et en acheter un nouveau. Ils y ont trouvé non seulement un accueil et une écoute, mais une façon de travailler rigoureuse et innovante dans cette agence qui leur a été recommandée par un ami. l y a plus de cent agences immobilières à Besançon. Pourquoi avoir choisi Seguin Actions Immobilières pour votre transaction ? Pascal : C’est un ami qui nous l’a recommandée tout simplement. Il avait déjà travaillé avec elle. Il est membre du club partenaire créé par cette agence qui l’informe régulièrement sur l’évolution du marché de l’immobilier. Au regard de son enthousiasme, nous avons suivi son conseil. Propriétaires d’un appartement T2 au centre-ville, nous avions l’intention d’investir dans une maison qui correspondait plus à notre projet de vie familiale. Aujourd’hui, nous ne regrettons pas d’avoir suivi les recommandations de notre ami, car l’agence Seguin Actions Immobilières a été à la hauteur de nos attentes. Votre priorité était de vendre votre T2 et d’acheter une maison. Vous avez donc choisi Seguin Actions immobilières pour les deux transactions ? Nathalie : Évidemment, et sans hésiter, car cette agence est parfaitement organisée. Ici, chacun a son métier. D’un côté, il y a des professionnels qui sont chargés exclusivement de la vente de biens et de toutes les démarches administratives complexes qui accompagnent la transaction. De l’autre, il y a les conseillers de mise en vente qui accueillent les personnes qui souhaitent vendre leur propriété et auxquelles on propose un mandat exclusif personnalisé. La formule du mandat nous a séduits, alors que nous aurions pu mettre en vente notre T2 dans toutes les agences de Besançon. Une fois encore, nous avons économisé de l’énergie, mais en plus, grâce à ce mandat, Seguin Actions Immobilières a accordé à notre bien la promotion qu’il méritait pour le vendre dans les meilleures conditions. C’était vraiment la bonne solution. On sent que c’est le résultat d’une démarche qualité bien distillée.métiers sont bien séparés. I Seguin Actions Immobilières fête ses dix ans En dix ans, cette agence bisontine n’a pas dérogé à ses valeurs qui reposent sur le respect et la prise en charge du client qu’elle accompagne dans sa transaction immobilière. Mais la culture de cette enseigne c’est aussi l’innovation. S eguin Actions Immobilières a dix ans. L’agence de la rue Proudhon a fêté cet anniversaire le 8 juin à la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs en présence de ses proches collaborateurs et d’un ensemble de partenaires qui, à cette occasion, ont salué “les compétences de cette équipe.” La réputation de cette agence n’est en effet pas usurpée. Au contraire, cette reconnaissance est le reflet d’un état d’esprit et d’un professionnalisme porté par son créateur Jean-Marie Seguin. C’est lui qui fixe le cap à tenir, pour apporter les réponses les plus justes aux attentes d’une clientèle décidée à investir dans la pierre, soit dans le but de devenir propriétaire d’une résidence principale, soit dans l’objectif d’acquérir un bien en vue d’entrer dans une démarche de défiscalisation. Dans les deux cas, la transaction immobilière est une affaire de spécialistes. Elle l’est d’autant plus à une époque où l’euphorie est toujours caractéristique du marché. Quand tout s’achète et tout se vend, la porte est ouverte à toutes les dérives. Seguin Actions Immobilières se tient à l’écart de ces spéculations, tout en suivant de près les fluctuations du marché. Elle croit au contraire à certaines valeurs. Le secret de sa longévité et de son évolution repose sur un respect du client. “Nous sommes partenaires de votre De nombreux invités étaient présents à cette occasion. investissement dans la pierre” insiste Jean-Marie Seguin. Cela signifie que cette enseigne mesure l’importance de son rôle d’intermédiaire afin de sécuriser la transaction et défendre les intérêts de chacun. C’est dans une volonté de performance et d’offrir toutes les garanties à sa clientèle que Jean-Marie Seguin a distingué les deux principaux métiers dans son entreprise. C’est sans doute l’évolution la plus marquante de cette enseigne bisontine adhérente à la F.N.A.I.M., qui la différencie résolument de ses concurrentes. Dans cette équipe dynamique, il y a d’un côté des professionnels, formés, qui vous encadre et vous Jean-Marie Seguin : “Nous sommes partenaires de votre investissement dans la pierre” “Les vraies valeurs se transmettent de bouche à oreille” L’agence Seguin Actions Immobilières lance l’opération “bouche à oreille” qui véhicule les vraies de valeurs de l’immobilier, garantissant ainsi le service rendu à la clientèle. Dans cette agence, les métiers sont bien séparés. conseil pour la mise en vente de votre bien et de l’autre ceux qui accompagnent les acquéreurs. Chacune de ces étapes demande des compétences particulières, tant en terme de connaissance de la législation, d’appréciation du marché, que de montage financier. Jean-Marie Seguin a poussé plus loin encore l’innovation, en proposant à sa clientèle de rester partenaire de l’agence à long terme, en poursuivant la collaboration au-delà de la simple transaction immobilière. C’est pourquoi lui et son équipe ont lancé l’opération “de bouche-à-oreille” qui propose à chacun d’entre nous de devenir membre du “club partenaire” à condition qu’il recommande le choix de cette agence à des proches qui veulent réaliser une transaction immobilière dans les meilleures conditions. Ensuite le principe de ce club, est de faire se rencontrer un ensemble de personnes qui s’intéressent à l’immobilier, et de leur donner toutes les clefs pour comprendre ce secteur qui fait appel à une culture très spécifique. Vraiment, Seguin Actions Immobilières ne cesse de nous surprendre ! orsque l’un d’entre nous a connaissance d’une bonne adresse, il la fait connaître sans retenue à son entourage. Mieux, lorsque le service est à la hauteur de ses attentes, il la recommande ! C’est ainsi, par le biais du bouche à oreille, que se bâtit la réputation d’un établissement. L’agence Seguin Actions Immobilières mesure tout l’intérêt qu’elle à choyer ses clients en leur offrant une qualité de prestation irréprochable, car de leur satisfaction dépend L aussi la renommée de l’agence de la rue Proudhon à Besançon. Son responsable, Jean-Marie Seguin, a voulu aller plus loin dans la démarche, en faisant du bouche à oreille un atout maître de son entreprise. “C’est bien par le bouche à oreille que se transmettent les vraies valeurs” dit-il. C’est aussi par ce biais que se tissent les premiers liens d’une relation de confiance entre deux interlocuteurs, si importante lorsqu’il s’agit d’immobilier. C’est la raison pour laquelle Jean-Marie Seguin vient de lancer l’opéra- tion “bouche à oreille”. Son principe est simple. Elle invite les clients de l’agence qui ont été satisfaits de ses services à la recommander à leur entourage. En échange, ils deviennent membres d’un club “partenaire confiance” qui regroupe “tous ceux que l’immobilier intéresse.” L’intérêt de ce dispositif est d’abord pour le nouveau client, acquéreur ou vendeur, à qui l’agence a été recommandée par un proche. Il sait sans délai qu’il peut s’engager en toute confiance auprès d’une équipe de professionnels qui va l’accompagner tout au long de la transaction immobilière. Le prescripteur de son côté sera récompensé pour avoir assuré la promotion de Seguin Actions Immobilières. Enfin, l’agence conforte sa réputation. Au final, le trio est gagnant ! 7, rue Proudhon à Besançon Tél.:03 81 81 03 01 Fax : 03 81 81 93 09 28 24 heures avec… s n a d e n a g i s t Blues n o ç n a s e B d n a le Gr Pour se mettre en conformité avec la loi, l’agglomération de Besançon doit construire cinq nouvelles aires d’accueil pour les gens du voyage. L’aire de la Malcombe, à Besançon, est fermée pour rénovation. En attendant, les caravanes ont été installées sur un terrain vague appartenant à la ville. Même si le nombre de places d’accueil augmente, les gitans souffrent toujours de discrimination. e cadre n’a rien d’idyllique. La demi- aires, on évite les installations non concertées douzaine de caravanes et autant de sur des terrains. Et ce ne sont pas que des parcamionnettes - toutes blanches - s’est kings, ce sont des lieux où on peut aussi insinstallée là, sur le terrain vague où de taller des services sociaux”, reprend Patrick grandes herbes disputent la place aux Bontemps, également en charge du dossier à cailloux. À moins de dix mètres, c’est la C.A.G.B. la route nationale de Beure “Et encore, ça tient En plus de la Malcombe, une seconde aire de du miracle, on a pu avoir l’électricité et l’eau”, 20 places devrait aussi se construire à Besançon même, mais pas avant 2008. Le terrain s’anime Louise. Le petit groupe est installé là depuis deux n’a pas encore été choisi, même s’il avait été semaines. Contraint et forcé, parce que “ma question un temps de l’implanter en direction nièce doit accoucher d’un moment à l’autre. Il de Pirey. faut qu’on reste sur place. Et on ne peut quand Plus de zones pour stationner, Louise et Antomême pas la laisser seule”, explique Antonio, nio sont pour. Eux restent rarement plus de son mari, qui répare une remorque un peu plus deux semaines à un même endroit et traversent la France au gré des marchés et des foires loin. Depuis que l’aire d’accueil des gens du voya- où Antonio vend ses chaises, le revenu de la ge de la Malcombe a été fermée, en mai, pour famille. “Mais le problème, c’est que les terrains sont souvent pris par des gitans qui être rénovée, leurs caravanes sont venues s’installer sur une grande Cinq nouvelles sont pratiquement sédentarisés. Et nous, on n’a pas de place”, reprend esplanade recouverte de cailloux blancs, le long du Doubs. Un terrain aires dans la la femme aux cheveux blonds cendrés. Mais plus d’aires, c’est loin prêté par la ville de Besançon, qui C.A.G.B. d’être assez. Avec tristesse, elle reconpeut accueillir une vingtaine de véhinaît avoir parfois l’impression de cules. Trop petit. Faute de place, les derniers arrivés ont dû implanter leur camp “gêner partout.” “Pour certains, il ne faudrait plus haut, le long de la route nationale. “Si on pas qu’on s’arrête. Même lorsqu’on fait une pauavait pu, on ne serait pas là. Mais les terrains se pour manger sur le bord de la route, ça arride camping ne nous veulent pas. Aux alentours, ve que les riverains nous envoient les gendarmes, personne ne pouvait nous accueillir. Alors on de peur qu’on s’éternise. Chez les gitans coms’est mis ici, même si ce n’est pas une zone auto- me chez les autres, il y a des voleurs. Mais on risée. Depuis deux semaines, les policiers muni- n’est pas tous des bandits”, regrette-t-elle. cipaux sont déjà venus plusieurs fois, ils nous Autour de la table de jardin, deux jeunes femmes ont menacés d’un référé. Mais on ne peut pas se sont approchées. Elles aussi racontent les regards qui les accueillent à chaque étape, le bouger”, soupire Louise. Pas assez de place. Selon la loi Besson de 2002, manque de compréhension. Les difficultés pour chaque ville de plus de 5 000 habitants doit inscrire leurs enfants à l’école. “Pour les insêtre dotée d’une aire de stationnement pour crire, il faut être sur un terrain autorisé, proles gens du voyage. Toutes sont encore loin duire les papiers nécessaires. Un jour, ils avaient d’être équipées. À Besançon, c’est la commu- été acceptés par le directeur d’école, mais sont nauté d’agglomération qui est chargée de cet- revenus le midi avec un mot. Le maire ne voute compétence. Début mai, une aire “pour les lait pas d’eux”, raconte l’une des mères. Sa fille grands passages” a été ouverte à Thise pour Eden, 7 ans, n’est pas allée à l’école à Besanrecevoir plusieurs dizaines de caravanes pendant quelques jours seulement. L’inauguration a raté. Détrempé par la pluie, le terrain s’est transformé en marécage, les premières caravanes se sont embourbées. “Finalement, ils se sont provisoirement installés sur le parking d’E.D.F.”, reconnaît Jacques-Henry Bauer, le maire de Mamirolle, en charge de la question des gens du voyage à la C.A.G.B. D’ici septembre, l’aire de la Malcombe devrait, elle, être entièrement réhabilitée, “avec la mise en place de sanitaires pour chaque emplacement.” Un investissement de 750 000 euros, subventionné à 80 % par l’État et la Région. Mais surtout, pour respecter le schéma départemental des gens du voyage adopté en 2005, la C.A.G.B. devrait créer d’ici 2009 cinq nouvelles aires de stationnement. La première, à la sortie de Mamirolle, en bordure de la R.N. 57, devrait être opérationnelle dès le premier semestre 2007. Les travaux devraient débuter en septembre. D’autres devraient suivre à Saône, à Pirey et à Grandfontaine, avec une capacité d’accueil de cinq caravanes pour chacune. “En construisant des L Eden et Matt devant leur caravane Pour beaucoup de jeunes, l’école problème. “Lorsqu’on allait à l’éco mettait au fond de la classe et on pas de nous”, reconnaît un des mè Jimmy, Jean-Henri, Tony et les autres. Tous vivent près de six mois de l’année à Besançon. L’aire de la Malcombe est en rénovation. Faute de place sur l’aire provisoire, les derniers arrivés ont dû s’installer au bord de la route. 29 Faute d’adresse, les gens du voyage n’ont pas carte d’identité. À la place, chacun a un permis de circulation, qu’il doit faire tamponner, tous les trois mois au commissariat. e. est souvent un ole, on nous ne s’occupait ères de famille. PUBLI-INFORMATION çon fin juin, mais elle sait déjà lire. “Et je la fais travailler”, sourit sa mère. Il reste aussi les cours par correspondance, que les plus grands suivent tant bien que mal. Louise avoue, elle, savoir “lire mais mal écrire.” “Lorsqu’on allait à l’école, on nous mettait au fond de la classe et on ne s’occupait pas de nous. Ou alors juste pour apprendre à faire des cocottes en papier ou dessiner”, regrette une autre jeune femme, cheveux très clairs. L’impression de ne pas se sentir tout à fait à sa place. Quelques dizaines de mètres plus loin, dans l’aire provisoire installée par la C.A.G.B., le discours est similaire. Ici pourtant, les familles installées sont quasi sédentarisées et vivent pour certaines d’entre elles six à huit mois de l’année à Besançon. “On est toujours des voleurs de poule, pour les gens”, reconnaît le plus âgé. Eux aussi réclament plus de places pour les gens du voyage à Besançon. “Si on part un mois ou 15 jours, on sait qu’on ne va pas trouver de places au retour”, regrette Jean-Henri, ferrailleur, qui souhaiterait que soit créée “une aire pour les habitués et une autre pour ceux qui sont de passage. Vingt places sur Besançon, com- coup plus qu’un H.L.M. car nous, on n’a pas me en ce moment, ce n’est pas assez.” Surtout, il y a cet étranger sentiment de ne droit aux A.P.L. Ils nous prennent pour des pas se sentir tout à fait accepté. Jean tient riches”, ironise encore Tony. “Ils investissent sans problème dans la construcà prouver qu’il est supporter de l’équipe de France pour le mondial, Six ou huit tion de logements sociaux, mais pour nous les gitans, rien n’est est allé chercher son écharpe tricolore. Faute d’adresse fixe, aucun mois de l’année jamais fait.” Habiter dans un H.L.M., il ne veut pas en entendre n’a de carte d’identité ni de passeport. “Ce qui fait qu’on ne peut pas à Besançon. parler. “C’est notre mode de vie, on a toujours vécu comme cela. aller en Suisse, le permis de conduire ne suffit pas”, regrette Jimmy. À la place, Les autorités ont essayé de sédentariser les chacun a un permis de circulation, qu’il doit gens, mais au fond, ceux-ci ne veulent pas.” faire tamponner, tous les trois mois au com- Un peu plus haut, Louise non plus ne peut missariat, pour indiquer où il se trouve. “Com- pas envisager la vie sans caravane, même si me si on nous surveillait.” Récemment, l’É- elle rêve d’acheter un petit terrain dans le tat s’est rappelé à leur bon souvenir en Sud pour s’y installer les mois d’hiver. “Ma imposant une taxe sur chaque caravane. Et famille est dans l’Ouest, celle de mon mari l’emplacement sur l’aire bisontine est deve- dans l’Est. Je n’imagine pas ne pas aller les nu payant, 5 euros par jour, sans compter voir régulièrement”, dit-elle. I l’eau ni électricité. “Ça fait 300 euros par mois pour vivre dans une caravane. Beau- Le Casino Barrière ouvre un espace de jeux de table F Black Jack et Roulette Anglaise viennent compléter l’offre de jeux proposée par le Casino Barrière de Besançon, qui ouvre un espace feutré spécialement dédié aux jeux de table. aites vos jeux ! Jeudi 29 juin à 21 heures, le Casino Barrière de Besançon ouvre une salle entièrement dédiée aux jeux de table. À partir de cette date, la clientèle peut donc se distraire autour de deux tables de Black Jack et de deux tables de Roulette Anglaise. La décoration de ce nouvel espace situé à l’étage de l’établissement est soignée. Les murs couverts de stucco lui donnent un aspect feutré et tranquille différentes” indique Christian Godet, directeur du où s’égrène le temps. Sur ces mêmes murs d’ailleurs Casino Barrière de Besançon. Il ajoute : “Il y a courent les “montres molles” fidèles à Dali, qui des joueurs qui ne s’intéressent pas aux machines appartiennent à l’âme du Casino depuis quaran- à sous. Mais ils apprécient par exemple les tables te ans. Ces créations originales avaient été enle- de Black Jack, plus confidentielles, où ils ont des vées pendant la durée des travaux de rénovation. cartes entre les mains. Ce sont des jeux plus straÀ leur tour, elles ont été totalement restaurées tégiques et moins de hasard.” avant de trouver leur place dans cetPour animer cet espace de détente, te nouvelle salle dont le caractère est “Ce sont des l’établissement a recruté et formé penexceptionnel et unique. cinq semaines des personnels à jeux plus dant cette profession atypique de croupier Le Casino Barrière réussit son opération séduction pour mettre en valeur stratégiques qui nécessite à la fois de connaître parfaitement le jeu, d’être accueillant les jeux de table qui avaient disparu il y a 23 ans de l’établissement bison- et moins de et rapide en calcul mental. tin. Ce retour s’accompagne d’une L’ouverture de cette nouvelle salle est hasard.” nouvelle législation valable pour tous une des dernières évolutions majeules casinos. Désormais, les salles de jeux de table re du Casino qui, dans le même temps, a comsont accessibles à tous les joueurs voire aux plété son offre de 15 nouvelles machines à sous. simples curieux qui n’auront plus à s’acquitter Il s’est également soumis à une récente législad’un droit d’entrée spécifique en vigueur il y a tion qui impose le contrôle d’identité à l’entrée encore quelques mois. des établissements de jeu. Ce contrôle est une Le Casino Barrière prend désormais une autre formalité à laquelle doivent se plier tous les clients envergure. “Entre les machines à sous, la boule sans exception. Elle permet juste de contrôler si et la salle des jeux de table, nous sommes en la personne n’est pas mineure et qu’elle n’est pas mesure d’offrir à notre clientèle une gamme com- interdite de Casino. G plète de jeux pour des publics qui ont des attentes Renseignements Casino Barrière de Besançon, 1 avenue Édouard Droz Tél. : 03 81 47 49 00 Les montres molles inspirées de Dali courent sur les murs de la salle des jeux de table. Un lieu où s’égrène le temps. Ouverture de la salle de jeux de tables Le jeudi et le dimanche de 21 heures à 3 heures du matin Le vendredi et le samedi de 21 heures à 4 heures du matin L’ÉCONOMIE 30 HAUTE-SAÔNE Le point sur une stratégie économique “Mieux Besançon se portera et mieux nous nous porterons” Yves Krattinger, président du Conseil général de Haute-Saône et président de la communauté de communes du Pays de Rioz défend la valorisation économique des territoires qui se situent au Nord de Besançon. annonce, il y a quelques semaines, du départ de la société Imasonic de Besançon pour la zone d’activité de Voray-sur-l’Ognon a eu un double effet. D’abord, elle a permis de mettre en évidence les conditions attractives proposées par la Haute-Saône pour accueillir les entreprises. Ensuite, elle a révélé le potentiel économique de ce territoire et plus particulièrement de la communauté de communes du Pays Riolais (soit 28 communes). Sa taxe professionnelle est de 8,5 % (elle est de 13,5 % dans la communauté d’agglomération du Grand Besançon.) Le prix du terrain, fixé à 7,60 euros le m2 industriel est uniforme et stable L’ En bref Cheval Les Écuries de Saint-Paul à Besançon organisent pendant les vacances d’été des randonnées dans le Jura. Renseignements au 03 81 88 32 41. V.T.T. Les Pignons de l’Ognon organisent la rando V.T.T. “La Pesmoise” le 9 juillet à Pesmes (Haute-Saône). 3 parcours au choix : 17, 38 ou 55 km. Inscription sur place 8 euros par adulte et 5 pour les moins de 18 ans (gratuit moins de 7 ans). 1 T-shirt offert à chaque participant. Renseignements : http://napalo.free.fr. Handisport Course-relais sur le site de la Gare d’Eau à Besançon vendredi 30 juin de 12 heures à 14 heures. Les dons versés par les entreprises participantes sont au profit de l’association “Special Olympics” qui met en place des activités sportives pour les personnes atteintes d’un handicap mental. Renseignements au 03 81 88 16 31. depuis 1995 sur son territoire. L’offre foncière est elle aussi sans rapport avec celle proposée par la C.A.G.B. Rioz, le chef-lieu de canton, dispose d’un potentiel de 65 hectares, dont une vingtaine est déjà vendue. Celui de la zone de Voray-sur-l’Ognon est de 15 hectares, et de 6 hectares sur la commune de Boulot, dont la moitié est commercialisée. Les élus locaux de ce territoire insufflent une stratégie de développement économique qui intéresse les entrepreneurs. Mais Yves Krattinger, le président de la communauté de communes du Pays Riolais et président du Conseil général de Haute-Saône remarque qu’un prix de terrain et une T.P. plus faible ne suffisent pas à accrocher un investisseur. “Lorsqu’un entrepreneur vient à notre rencontre, les discussions portent davantage sur les services proposés en milieu rural comme les crèches, l’accueil périscolaire et le logement, plutôt qu’autour du prix du foncier et de la taxe professionnelle. Car ce qui fait la richesse d’une entreprise, ce sont ses hommes. Lors d’une négociation une collectivité peut toujours faire des concessions sur le prix d’un terrain. En revanche, elle ne peut pas créer des services en un jour. C’est donc sur ce point que nous concentrons nos efforts.” De toute évidence, la communauté de communes du Pays Riolais veut se tenir prête à répondre dans les meilleurs délais à la volonté d’une entre- DANNEMARIE-SUR-C RÈTE prise qui envisagerait de s’implanter sur son territoire. Mais elle refuse qu’on la taxe d’entrer en concurrence avec la communauté d’agglomération du Grand Besançon comme on a pu l’entendre dans le dossier Imasonic. “Au contraire, on pense que mieux Besançon se portera et mieux nous nous porterons aussi” insiste Yves Krattinger. L’élu préfère parler de complémentarité entre cette partie de la Haute-Saône et la capitale régionale. “Ce qui est important, c’est que dans un rayon de 25 km autour de Besançon on développe des pôles secondaires qui assurent une fonction secondaire par rapport à l’Agglo qui a de son côté à assurer une fonction de pôle supérieur à travers les uni- Yves Krattinger : “Il y a un intérêt majeur à développer ce secteur.” versités par exemple ou la recherche. C’est son rôle de fixer des entreprises novatrices qui sortent de l’incubateur à Témis. Par contre, il y a quantité d’usines de production qui peuvent s’implanter à Rioz comme à Mamirolle. Ce n’est pas pensable de figer l’économie. C’est dans ce sens qu’il faut travailler ensemble plutôt que de faire de chaque déplacement d’entreprise un conflit” insiste-t-il. C’est toute une région qui peut tirer parti d’un décloisonnement qui consisterait à valoriser un vaste périmètre autour de Besançon. Dans ce dispositif, la capitale régionale resterait un centre névralgique. “Tout n’est pas à Lyon sur Lyon. Tout n’est pas à Grenoble sur Grenoble. L’image d’une agglomération est faite de plusieurs thématiques. Je suis prêt à défendre l’image de Besançon.” Le site Coopadou se plie aux règles de sécurité Coopadou à Dannemarie-sur-Crète fait partie des entreprises du Grand Besançon soumises à une surveillance très stricte. Conséquence des mesures “Seveso” : elle doit déplacer son magasin de vente au public. haque année, la coopérative avril 2003, a montré la nécessité de agricole Coopadou doit débour- déplacer un magasin de vente de proser des milliers d’ euros pour duits agricoles et de protéger une parrépondre à toutes les normes tie des bâtiments des risques d’incenactuelles en matière de sécu- die” observe Bernard Derache, chef du rité ! C’est une des conséquences service régional de l’environnement induites par le classement du site de industriel à la D.R.I.R.E. “Rien que d’élaborer cette étude de stockage de céréales et cela nous coûte d’engrais dans la catégoLa mairie de danger, 15 000 euros tous les deux rie des établissements dits “à risque”. Rien n’est laisDannemarie ans, indique Alain Seguin, directeur général de sé au hasard dans cette contrainte de Coopadou. Le reste, ce sont stricte réglementation. Il les procédures de sécurité, faut dire aussi que le draréviser son le plan d’organisation des me d’AZF à Toulouse est secours, la mise en place passé par là. “La loi sur P.L.U. de manœuvres tous les ans, les risques du 30 juillet 2003 a redéfini le contenu des études la formation du personnel, la présende danger. La principale nouveauté est ce d’un ingénieur de sécurité qui visila mise en place des plans de préven- te tous nos sites, etc. On a abouti à une tion des risques technologiques. Concer- somme de 500 000 euros par an les cinq nant Coopadou, l’étude de danger du premières années mais c’est de notre site de Dannemarie, réactualisée en devoir de s’assurer que les salariés et C Le site Coopadou de Dannemarie a été contraint de déplacer son magasin de vente pour cause de réglementation “Seveso”. public ne risquent rien.” Conséquence du renforcement de ces normes, Coopadou avait jusqu’à décembre dernier pour “déplacer notre jardinerie située à proximité de nos entrepôts” explique M. Seguin. “Il nous a fallus un certain temps pour retrouver un autre emplacement. Nous avons trouvé en octobre dernier un bâtiment sur la commune de Saint-Vit, de l’autre côté de la Nationale. Le temps de fai- Établissements “Seveso” seuil haut Commune Deluz Gennes Activité Stockage et distribution de propane (790 tonnes) Stockage de 100 000 m3 de pétrole brut Danger Explosion Incendie-explosion Dépôt de gaz Dépôt liquide inflammable Stockage céréales et engrais Laminage acier Dépôt bouteilles de gaz Stockage produits agropharmaceutiques Explosion-incendie-émanations toxiques Explosion-incendie Explosion-incendie-émanations toxiques Explosion-émanations toxiques Explosion Explosion-incendie Établissements “Seveso” seuil bas Air Liquide Alcool Pétrole Chimie Coopadou Ugine Précision BFC Gaz Services Compo France S.A. T.C. Entreprises classées “Seveso” Huit établissements classés “Seveso” dans le Doubs Société Butagaz Pipeline du Jura Avec l’autoroute A 36 et l’arrivée prochaine du T.G.V., le Nord de la capitale régionale et cette partie de la Haute-Saône ne peuvent que connaître un nouvel essor. Aussi dans le cadre du “Pays des 7 Rivières” qui regroupe cinq communautés de communes (dont trois en Haute-Saône et deux dans le Doubs), Yves Krattinger propose de créer une grande zone d’activité sur Cussey-sur-l’Ognon et Geneuille. “Ces deux communes sont dans le Doubs, mais il y a un intérêt majeur à développer ce secteur qui encouragera l’essor de la Haute-Saône. Je n’ai aucun doute à ce sujet. Je propose que l’on réfléchisse à un schéma d’organisation du territoire (S.C.O.T.) pour cette zone qui est sous influence bisontine, afin que l’on sache quelle orientation nous voulons lui donner.” Exincourt Roche-lez-Beaupré Dannemarie-sur-Crète Pont-de-Roide Besançon Roche-lez-Beaupré re les travaux, nous n’avons pas pu tenir exactement les délais. Le nouveau magasin doit ouvrir ses portes d’ici la fin juillet.” Le site Coopadou de Dannemarie est classé Seveso (seuil bas) pour deux raisons : la présence d’ammonitrate - la substance qui a explosé à Toulouse et soumis à autorisation pour le stockage de céréales. “Lorsqu’elles sont manipulées, les céréales produisent de la poussière en suspension. À la moindre étincelle, tout saute. D’où toute la série de précautions que nous sommes amenés à prendre” ajoute M. Seguin. Toutes les mesures prises chez Coopadou à Dannemarie permettent à la cinquantaine de personnes travaillant sur le site et aux habitants des alentours d’être en sécurité maximale. Les mesures liées au classement “Seveso” ne concernent pas seulement les entreprises concernées. La mairie de Dannemarie est contrainte actuellement de réviser son plan local d’urbanisme pour éviter de classer constructibles des parcelles qui seraient dans le proche périmètre du site Coopadou. Le principe de précaution est poussé très loin. J.-F.H. TRAVAUX 31 Le chantier de la décennie UTO A Dans les entrailles du tunnel des Mercureaux… 7 /Jours € Louez votre SMART à partir de * - FORFAIT 40 kms / jour autop lus - ASSURANCE COMPRISE SOYEZ SMART... région A petit prix sur Besançon et sa Renseignements : 06 32 05 96 45 ou www.autopluslocation.com 11, Rue Denis Papin - 25000 BESANÇON polis, ni la liaison entre le Trou-au-Loup et la voie des Mercureaux). Ils s’inquiètent (Conseil général, Conseil régional, Communauté d’Agglomération) du probable désengagement de l’État sur ce projet alors qu’il en est un des principaux financeurs. Cela risque de bouleverser encore un calendrier fragile. La Presse Bisontine a déjà décortiqué dans plusieurs de ses dossiers cette situation et les enjeux qui en découlent. Mais au-delà, de toutes ces questions aussi essentielles soient-elles, la réalité de la voie des Mercureaux, ce sont aussi des hommes et des femmes qui travaillent sur le terrain, à des postes précis, pour faire avancer les travaux. À travers cette série de photos présentées dans ces pages, La Presse Bisontine a souhaité cette fois-ci monter l’envers du décor. * Donnez vie à vos rêves La voie des Mercureaux est au cœur de tous les débats. Le chantier est interminable pour les usagers de la route qui se frottent chaque jour au bouchon de la côte de Morre désespérant de pouvoir emprunter un jour cette 2 x 2 voies, élément-clef du contournement de Besançon. De leur côté, les élus locaux montent avec insistance au créneau pour dénoncer les retards (l’axe devrait être opérationnel - enfin - en 2010), et les coûts du chantier qui dérapent (ils sont de 150 millions d’euros valeur 2005 qui ne comprennent ni la réalisation de la tranchée de Micro- www.autopluslocation.com * Exemple pour une location de un mois. L’ÉVÉNEMENT… EN IMAGES Bientôt le bout du tunnel ! e tunnel de la voie montante d’une longueur de 511 m est déjà percé. Il en sera de même fin août pour le second (la voie descendante) pour lequel il ne reste que 30 m à creuser sur les 521 m prévus. Mais ces trente derniers mètres sont sans doute les plus délicats à excaver pour les équipes techniques. Il leur faudra deux mois pour en venir à bout. La distance est courte, mais l’instabilité du terrain à cet endroit liée à sa nature argileuse leur impose de mettre en place un processus de traitement adapté à cette situation particulière. “Le terrain est de mauvaise qualité. Le risque est qu’il s’effondre” indique Odile Vannière du service des Grands Travaux de la Direction Départementale de l’Équipement. Pas question donc d’utiliser des explosifs comme ce fut le cas jusque-là pour terminer de percer le tunnel. Il faut d’abord consolider le terrain avant de L le creuser avec une machine spéciale qui avance au rythme d’un mètre par jour. “Pour soutenir le terrain, on réalise ce que l’on appelle une voûte parapluie sous laquelle va pouvoir travailler l’entreprise.” Cette voûte est constituée de 41 tubes, dont la position est matérialisée par des numéros bien visibles (voir photo). “Ces tubes font 18 m de longueur” poursuit Odile Vannière. Pour stabiliser davantage le terrain, les techniciens fixent en plus, dans toute la partie qui sera excavée sous la voûte, des boulons dits de front. Ils mesurent 22 m de longueur. “Ils sont en fibre de verre, ce qui permet à la machine de les “grignoter” au fur et à mesure qu’elle avance dans le percement.” Pour creuser les 30 derniers mètres du tunnel de la voie descendante côté vallon, trois voûtes parapluie devront être mises en place. Le coût final des deux ouvrages est de 31 millions d’euros T.T.C. MEILLEURE VENTE MOTOS 125 CM3 2001 - 2002 2003 - 2004 2005 6, rue Weiss - 25000 BESANÇON www.honda.fr 03 81 47 48 60 www.probike25.fr 32 L’ÉVÉNEMENT… EN IMAGES Opération de forage en vue d’évaluer avec plus de précision la nature même du terrain sur les 30 derniers mètres du tunnel descendant qu’il reste à percer. Une fois terminée, l’opération d’étanchéité donne un aspect matelassé au tunnel. Cette étape obligatoire précède la fixation du béton à l’aide d’un coffrage hydraulique. La réalisation du revêtement intérieur et définitif du tunnel de la voie montante a débuté. L’opération est possible grâce à un coffrage hydraulique de 10 mètres de longueur qui épouse la forme du tunnel. L’équipement est fixé sur des rails qui lui permettent d’avancer dans le tube. Environ 200 m 3 de béton sont coulés entre le coffrage et la paroi du tunnel. Quand le béton est sec, le coffrage se déplace de 10 mètres. Entre le temps de bétonnage et le temps de séchage, il faut compter un jour avant que la structure ne se déplace. Il faudra donc 100 jours pour poser le revêtement dans les deux tubes. L’ÉVÉNEMENT… EN IMAGES 33 Tant que le tunnel de la voie descendante ne sera pas terminé de creuser, l’énorme tuyau de ventilation qui court tout le long du tube restera en activité. Il sera démonté quand le tunnel sera percé. Le percement de la seconde galerie de communication vient d’être terminé. Ces deux galeries de 50 m environ relient les deux tunnels entre eux. Quand l’ouvrage sera en service, elles serviront d’issue de secours aux personnes en cas de problème. La plupart des employés qui travaillent actuellement sous terre sont d’anciens mineurs. “Ce sont des gens chez qui on ressent l’esprit d’équipe. Ils sont aussi très vigilants par rapport à la sécurité” souligne Odile Vannière. Une équipe technique coule le radier en béton à l’entrée du tunnel de la voie montante. C’est sur ces fondations que viendra s’appuyer la route. Au total, près de 100 personnes travaillent sur ce chantier dans lequel auront été englouties 38 000 tonnes de béton, 1 650 tonnes d’acier et excavé 120 000 m3 de matériaux. Mi-juillet, l’opération de déboisement va débuter en vue de la construction du futur viaduc qui se situera à la sortie du tunnel (voie descendante). À partir du mois d’août, tous les bois seront débardés par hélicoptère. La construction du viaduc qui se situera face au quartier de Velotte débutera en 2007. GROUPE CONE-DEFFEUILLE SODICA J.P CÔNE 5, bvd Kennedy BESANCON tél. 03 81 54 25 25 SPÉCIAL VACANCES - GRAND BESANÇON 34 La Presse Bisontine a sélectionné un petit florilège d’animations à découvrir au cœur de la ville ou à quelques minutes de Besançon. ARC-ET-SENANS Les mille feux de la Saline nnée Ledoux oblige, rarement la Saline royale d’Arc-et-Senans n’aura autant été à l’honneur que cet été. Le programme est décoiffant et éclectique. Entre avant-garde et concerts populaires. Le 2 juillet, plus de 1 000 choristes et instrumentistes se relaient toute la journée en alternance pour animer le site. Le 7 juillet, c’est allongé confortablement sur un matelas, entouré de 50 A haut-parleurs, que le spectateur pourra profiter du concert “électoacoustique et acousmatique” d’Elektrophonie. Le 26 juillet, c’est un formidable jeu de lumière marié à un spectacle de “théâtre monumental” organisé par le groupe F qui doit illuminer la Saline. La semaine précédente, le 20 juillet, Hubert-Félix Thiéfaine - entouré de quelques invités mystères - doit se produire à Arc-et-Senans pour un concert exceptionnel, spécialement imaginé pour l’événement. Enfin, en août - les 12 et 14 -, la Saline s’ouvre au théâtre, avec notamment une représentation du Faust de Gœthe. En attendant, le 2 septembre, le concert d’Aldebert dans la cour du bâtiment, classé patrimoine mondial de l’Unesco. I Renseignements : 03 81 81 64 64 ORNANS Vélo et truite en fête rnans est décidément une ville qui bouge. Le 30 juillet, vous aurez même droit à deux manifestations pour le prix d’une. Pour les sportifs de tout âge, le V.C.O. organise “La Courbet”, une randonnée de cyclotourisme ouverte à tous à travers la vallée de la Loue. Avec une boucle de 65 kilomètres et une autre de 130 O kilomètres. “L’année dernière, nous étions 300 participants. On espère bientôt atteindre la barre des 500 bientôt. L’idée, c’était de faire découvrir la vallée. Ce n’est pas une course, en allant tranquillement, c’est accessible à tous”, explique l’un des organisateurs. Et pour ceux à qui un tour de vélo ne dit rien, les rues de la ville natale du peintre Courbet devraient fourmiller d’activités pour la fête de la truite. Au programme, animations en tout genre dans les rues d’Ornans mais aussi sur la Loue. Le 30 juillet. La Courbet. Participation : 10 euros. I Renseignements : 03 81 62 21 50 BESANÇON Jeu de piste en forêt ais à qui donc appartient cette empreinte ? Et quel animal a bien pu laisser cette touffe de poil sur cet arbre ? “Dans la forêt, on rencontre souvent très peu d’animaux. On fait souvent du bruit, la plupart d’entre eux aussi sont nocturnes. Par contre, tous laissent des traces de leur passage, qui nous permettent de les deviner”, explique-t-on à la M petite école dans la forêt, dans la forêt de Chailluz. Du 26 au 13 juillet, celle-ci accueille l’exposition traces et indices. Une exposition ludique et interactive qui permet au visiteur à l’âme de Sherlock Holmes de mener son enquête et d’apprendre à interpréter les empreintes, les odeurs, les bruits des animaux grâce à différentes installations très pédagogiques qui lui permettent de toucher, de sentir, d’écouter. Et pour mettre ses connaissances à profit, deux randonnées en forêt sont organisées pour partir à la recherche des vrais animaux de la forêt. Exposition du 26 juin au 13 juillet. Ballades commentées le 2 et 9 juillet. I Renseignements : 03 81 41 53 14 SAÔNE Promenons-nous dans les marais e marais de Saône est un endroit plein de mystère. Avec ses espèces animales aux exigences de divas. Prenez la Bondrée apivore, buse de son état. Ponctuelle comme une horloge suisse. “Cette espèce migre toujours aux mêmes dates, de façon très précise. Le pic de la migration, c’est toujours le 30 et le 31 août, entre 10 heures et 13 heures en général. Là on peut avoir la chance d’en voir une dizaine qui tournoie dans le L La Saline royale fête les 300 ans de la naissance de l’architecte Ledoux. BESANÇON Les Nocturnes de la Citadelle es traditionnelles Nuits de la Citadelle ont passé cette année la main aux Nocturnes de la Citadelle. Le soir tombé, l’imposante forteresse construite par Vauban s’anime et devient un lieu magique et mystérieux, où se croisent les ombres et la lumière. Sur les murs et les L arbres, les jeux des projecteurs imaginés par l’artiste Joël Bonnet projettent tour à tour des images géantes, recréent des formes étranges. Dispersés sur le site, une dizaine de comédiens donnent vie au lieu, dans des petites saynètes. Au visiteur de se promener à son rythme et selon ses envies dans cet espace. Pour créer la mise en lumière exceptionnelle des Nocturnes, plus de 200 projecteurs ont été nécessaires. Du 21 juillet au 19 août, tous les vendredis et samedis dès 20 h 30. Entrée adulte : 10 euros. I Promeneurs dans les marais de Saône. Rens. : 03 81 87 83 33 ciel avant de disparaître”, explique Marie Hélène Guez, du syndicat du marais de Saône. Pour observer la bondrée dans sa migration, le syndicat organise le 31 août donc une randonnée à travers les marais. Et tout l’été plusieurs promenades, organisées et commentées par le groupe naturaliste de Franche-Comté, permettent d’aller à la découverte des autres espèces d’oiseaux qui peuplent le marais. La nature n’est pas la seule à se raconter. Un autre programme de randonnées - prévoir quatre heures de marche - permet aussi de se familiariser avec l’histoire humaine du lieu. L’extraction de la tourbe à l’exploitation de la glace des marais jusqu’au XXème siècle en passant par la gestion actuelle et la protection de la zone naturelle n’auront alors plus de secret. Promenades ornithologiques les 29 juin, 27 et 29 juillet et 31 août. I Petite histoire et grand mystère du Marais de Saône les 22, 24, 26,29 juillet et 5, 17 et 22 août. Inscriptions : 03 81 55 48 75 ORNANS BESANÇON Tous aux échecs chec et mat. En août, le championnat de France d’échecs devrait accueillir à Micropolis près de 1 000 passionnés du jeu qui vont s’affronter pendant onze jours. “Les meilleurs joueurs français seront présents. Mais il y aura aussi une compétition pour les enfants, les plus jeunes enfants inscrits ont cinq ou six ans. Pour le public, c’est souvent étonnant É de voir autant de gens jouer dans une même pièce”, explique la fédération française d’échecs, qui organise pour la troisième fois - la dernière a eu lieu en 1999 - la manifestation dans la capitale comtoise. Et pour ceux qui veulent faire travailler leurs méninges et essayer de décrypter les stratégies mises en œuvre par les as de l’échiquier, certaines parties seront retransmises sur écran géant et sur Internet et simultanée. “Car on peut suivre une partie d’échec comme on regarde un match de football”, affirme-ton à la fédération. I 81ème championnat de France d’échecs Parc Micropolis. Du 14 au 26 août. Entrée lib re. Axel Bauer et Tri Yann aux Nuits de la Loue ept concerts en deux jours. Pour leur première édition, les nuits de la Loue d’Ornans frappent fort. Et la programmation a de quoi faire saliver. Le 14 juillet, sur la scène en plein air installée dans le parc de la Visitation, Tri Yann ouvre le bal pour une soirée de chanson française festive, relayée par Vallium valse et les Pontissaliens des Berthes. Le len- S demain soir, l’ambiance est résolument pop rock. C’est Axel Bauer, le rocker, dont le nouvel album vient de sortir, qui assure le spectacle. Suivi ensuite des groupes bisontins Austin Newcomers, Minimum serious et Cameleon. “L’idée de ces nuits est venue d’une envie d’un des adjoints de voir le groupe Tri Yann dont il est fan se produire au moins une fois à Ornans. Et de là, on s’est : pourquoi pas tout un festival ?”, s’amuse-t-on à la mairie. Près de 3 000 personnes sont attendues pour ces deux nuits au bord de la Loue. Parc de la Visitation à Ornans. Du 14 au 15 juillet. Billets adultes de 20 à 18 euros la soirée, pass 2 jours 35 euros.I Renseignements : 03 81 62 01 69 SPÉCIAL VACANCES - GRAND BESANÇON 35 BESANÇON BESANÇON Un petit bout de Far West Un “Doubs été” P à la Gare d’Eau e Conseil général du Doubs propose un ensemble de manifestations gratuites du 22 juillet au 13 août dans le vert écrin du parc de la Gare d’Eau à Besançon. Il s’agit d’un espace de loisirs inédit et unique, dans une atmosphère colorée de jardin d’été. Le public est invité à participer à différentes activités du lundi au vendredi de 11 heures à 19 heures et le weekend de 10 heures à 20 heures avec des nocturnes le samedi. L’événement est conçu autour de cinq espaces : Le solarium avec 200 transats mis à leur disposition, installés face au bassin. Les “estivants” pourront aussi emprunter des livres et magazines, des jeux de société… Des jeux géants en bois seront à la disposition du public (un jeu de dames, un jeu d’an- L neaux, une course hippique, un jeu de quilles etc.). Pour permettre au public de se rafraîchir, un espace brumisation d’eau sera situé à l’ombre des arbres. L’espace bien-être : des séances de stretching, yoga, gym douce, tai chi chuan et de relaxation seront proposées de 11 heures à 13 heures. La plaine de jeux : encadrées par des animateurs, le public pourra s’initier à des jeux insolites et innovants : hockey sur gazon, speedball, disc golf, kindball, vortex, intercrosse, kinball, courses d’orientation, tir à l’arc, jonglage, speed ball. L’espace modélisme : le bassin du parc sera sillonné de voiles de toutes les couleurs. Petits et grands feront naviguer librement des maquettes de voiliers. Les jeux d’enfants : pour les 3-8 ans sur l’aire de jeux inau- gurée l’an dernier. Un chalet de restauration rapide tenu par un professionnel proposera une carte variée : boissons, glaces, crêpes, sandwich … À côté des nombreuses animations prévues (éveil des sens, peinture sur végétaux, balades guidées, théâtre, lecture de contes, marionnettes, jeux du cirque, concours de dessins, ateliers d’initiation musicale pour enfants, rythmes corporels, danse théâtrale…), des animationsspectacles en nocturne tous les samedis à partir de 19 heures. Ces spectacles offrent au public la possibilité de prolonger leur journée sur le parc tout en profitant d’un concert, d’une pièce de théâtre, ou encore des arts du cirque. I Renseignements : 03 81 25 81 25 BESANÇON our sa première année bisontine, le Franch’country festival devrait donner des airs de grand Ouest américain à la capitale comtoise. Côté musique, c’est la star de l’harmonica Charlie Mc Coy - déjà habitué du festival - qui joue cette année les têtes d’affiche le vendredi soir. L’homme, qui a joué avec Elvis et Bob Dyan et composé entre autres Pretty Woman ou Boogie woogie, est devenu un des monuments de la country. Avec lui, devraient se succéder sur la scène du Micropolis Marie Dazzler, the Shoepolishers, autres habitués du festival, Rio Grande ou les Suisses du Honky Tonk farmer. À côté des concerts, des démonstrations de line dance, la danse traditionnelle américaine, et les expositions de moto et camions U.S. ajoute à l’ambiance. Mais le Far West n’est rien sans cow-boys solitaires. À Micropolis, ils arrivent avec leurs chevaux. Pour la première fois au sein du festival, plus d’une trentaine de races américaines, du quater horse à l’apaloosa devraient être présentées dans des démonstrations d’équitation à la mode U.S. Avec en prime des démonstrations de capture au lasso. Comme dans les films. Parc Micropolis. Du 25 au 27 août. Entrée payante. Billets en vente au Forum à Besançon et à l’agence D.E.R. I ORNANS “Si l’horloge m’était comtoise” u 22 juillet au 17 septembre, Ornans organise une grande manifestation autour de l’horloge comtoise. Les animations prévues autour de ce thème sont étonnantes, parfois amusantes et peuvent se partager en famille. “Si l’horloge m’était comtoise”. La formule est savoureuse. Le délicat jeu de mot donne son nom à une prochaine manifestation durant laquelle la ville d’Ornans va rendre un hommage à ce garde temps, objet symbolique de la culture régiona- D le. La cité de Courbet vivra au rythme tranquille de l’horloge comtoise. Elle va la raconter dans ce qu’elle a de plus noble et de plus technique à travers des expositions, des conférences, des animations étonnantes. Par exemple, pendant toute cette période, la galerie du Bord de Loue, présentera un parcours pédagogique, ludique et artistique, retraçant sur quatre siècles l’évolution de l’horloge comtoise. L’animation la plus étonnante de ce programme est sans doute “la machine à explorer le temps”. Le concept original et unique, n’est autre que la reconstitution du mécanisme de l’échappement (cœur de l’horloge comtoise). À la différence près qu’il fera 3 mètres de hauteur ! Le public deviendra à son tour acteur de cet assemblage mécanique. Enfin trois week-ends musicaux vont venir ponctuer “Si l’horloge m’était comtoise” les 22 et 23 juillet, le 12 et 13 août et le 16 septembre. Les styles vont glisser du classique à l’électronique. I Pique-nique géant L a nappe rouge et blanche est déjà prête. Le 2 juillet, la place de la Révolution se transforme en aire de pique-nique géante. L’année dernière, près de 1 200 personnes avaient participé à la manifestation. La ville prend alors des airs de village, on discute entre voisins. Pour détendre l’atmosphère, la ville de Besançon offre l’apéro. Des musiciens naviguent de table en table. Pour le reste, c’est à chacun d’apporter son casse-croûte ou sa salade composée. Et rien n’empêche de partager les provisions avec son voisin. Convivialité assurée. 2 juillet de 19 heures à 21 heures, place de la Révolution I BESANÇON Temps chauds cosmopolites ’été donne des goûts de voyage et d’aventure. D’exploration des autres cultures. Dans le cadre des temps de chauds de l’été, la cour du musée du Temps s’ouvre à toutes les influences. Un véritable tour du monde en quatre concerts à travers les continents et les cultures. Ouvrant le bal, Zaragraf est un voyage à lui tout seul (le 21 juillet). Avec audace, le grou- L’ pe se promène entre Balkans et Andalousie, dans une musique bercée par les rythmes tsiganes et les accents du flamenco. Puis le festival fait escale en Amérique latine. De sa voix chaude, Marcia Grandini, artiste reconnue originaire de São Paulo - elle se produit régulièrement dans le monde entier - fait s’animer les rythmes de la musique brésilienne (le 28 juillet). Venus de toute l’Amérique latine, les musiciens de Diabloson entraînent le public dans le tourbillon de la salsa (le 4 août). El Gafla - “la caravane” en arabe - opte pour un métissage sonore. (le 11 août) Entre rythme africain, sonorités d’Orient, chanson française et air latino. Pour un dernier petit tour avant la fin des vacances. Cour du musée du Temps, à 21 heures. Entrée libre. I A COUPON À RETOURNER A BESANÇON J Adresse : sonnage un peu allumé qui transforme les aspirateurs en instrument de musique et rate la plupart de ses tours. Avec “l’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde” - de la compagnie Annibal et ses éléphants, on pénètre dans l’univers de la farce et de la com- media dell’arte. Et il y a encore les clowns de la “douloureuse agonie du moustique” ou de “mon poisson s’appelle Oscar”. De quoi charmer tous les bambins. Cour du musée du Temps ou Petit Kursaal à 14 heures et 16 h 30. Entrée libre. I J Demande de documentation J Demande de devis A Les enfants au spectacle C haque mercredi du 19 juillet au 9 août, la cour du musée du Temps laisse la place au jeune public. Clowns, burlesque… les représentations misent sur l’humour et l’imaginaire. Il y a M. Wilson, de la compagnie Sterenn, per- J Nom : J Prénom : J Neuf J Rénovation J Bois J PVC A 60, chemin des Maisonnettes Espace Valentin Sud 25480 BESANÇON Tél. 03 81 52 37 27 - www.serplaste.fr A Valable jusqu’au 15/08/06 Pour toute commande d’un minimum de 3000€ SPÉCIAL VACANCES - HAUT-DOUBS 36 La Presse Bisontine a sélectionné un PONTARLIER Samedi 22 juillet 2006 petit florilège d’animations à découvrir Pontarlier célèbre sa Fée verte à moins d’une heure de Besançon. La capitale du Haut-Doubs organise la 2 Fête de l’Absinthe. Une Détendez-vous… pléiade d’animations au cœur de la ville qui a bâti sa réputation autour ème CONSOLATION de la distillation de ce breuvage mythique. Frissons Le grand vol en tyrolienne géante Consolation s’ouvre aux nouvelles sensations ludiques avec la plus longue tyrolienne de France. Un surprenant voyage aérien à travers l’un des plus beaux sites du Haut-Doubs. épaysement garanti dans le respect d’un cadre naturel exceptionnel. En optant pour cet équipement aussi spectaculaire qu’innovant, la Fondation du Val de Consolation poursuit un programme de valorisation à triple vocation : spirituel, culturel et touristique. L’objectif ne consiste pas à transformer l’endroit en un vaste parc d’attractions, loin s’en faut, mais de développer des activités en phase avec les potentialités d’un domaine apprécié pour sa tranquillité et son environnement naturel. Sur le plan touristique, cette démarche se traduit par des circuits de randonnée, des expositions estivales, des espaces muséographiques. La tyrolienne participe ainsi à l’agrément ludique et pédagogique du site. D’une longueur de 500 mètres, ce qui en fait la plus longue du genre en France, elle relie la falaise de l’ancien château à la roche Sainte-Catherine. “Il faut compter environ une minute pour D effectuer toute la descente”, indique Yvan Perrin de la société Altaïs qui exploite cet équipement ouvert tous les jours du 15 juin au 15 septembre et ce, de 10 heures à 17 heures. Le dénivelé entre le point de départ et d’arrivée avoisine 8 mètres. Aucune crainte de se voir propulser à une vitesse vertigineuse. Pour certains, s’élancer implique de surmonter quelque appréhension vite dissipée par le spectacle paysager offert aux candidats qui ont tout le loisir de profiter de ce point de vue mobile. “On fournit tout le matériel nécessaire à l’exercice : casque, baudrier, longes, poulie. L’âge minimum requis pour emprunter seul cette tyrolienne est de 14 ans. On accepte les enfants à partir de 8 ans sous réserve qu’ils descendent accompagnés d’un des parents.” Depuis la roche Sainte-Catherine, le retour s’effectue à pied par un sentier piétonnier. Des chaussures adaptées à la marche sont conseillées. “On peut soit remonter au point de départ pour une autre descente, soit rejoindre le parking du Restaurant de la Source où stationnent obligatoirement les véhicules.” Tout effort mérite récompense et inversement. Cette petite marche pédestre sans aucune difficulté contribue ainsi à apprécier davantage encore le plaisir de se laisser glisser sans effort suspendu au câble de la tyrolienne. Elle permet également de découvrir depuis le sol le parcours survolé précédemment. À Conso, la tyrolienne incite non seulement à surpasser sa peur du vide en toute sécurité mais elle invite également à arpenter les richesses naturelles du Haut-Doubs. C’est une forme de pédagogie à sensations, façon Conso. Et si tout ça vous à creuser l’appétit, vous pourrez toujours déguster le menu “tyrolienne” proposé au Restaurant de la Source. Bonne journée. Tarifs* Individuel : 10 eu ros Passage supplémen taire consécutif : 5 euro s Groupe : à partir de 20 personnes : 1 gratuité pour 10 Site Tyrolienne : 03 81 43 50 13 Le dépaysement garanti sur la plus grande tyrolienne de France. MAÎCHE Observation des oiseaux Rapaces en migration La fin du mois d’août est une période propice pour observer les premières vagues d’oiseaux migrateurs. Séance découverte le 27 août sur le site du Faux-Verger avec l’association des Gazouillis du Plateau. n organise cette sortie toujours à la même époque et au même endroit pour avoir des références comparables d’une année sur l’autre. Elles sont ensuite transmises au G.N.F.C. (Groupement naturaliste de FrancheComté)”, justifie Alain Froidevaux, le président “O de l’association. Point culminant à 985 mètres d’altitude près de Frambouhans, le site du Faux-Verger bénéficie d’un point de vue à 360°, idéal pour l’observation. L’an dernier, les participants à cette sortie ornithologique ne sont pas rentrés utour de la cueillette de l’absinthe, cette manifestation proposée par la Municipalité se veut populaire et festive. Au programme notamment, un concours d’orthographe, l’arrivée symbolique de la cueillette, au son des cors de chasse des Gars de Joux, précédant le défilé de calèches et voitures anciennes au centre-ville, puis des animations pour les enfants (mini-ferme, ateliers de maquillage, chamboule-tout, pêche à la ligne…), des promenades en calèches, poneys et ânes, sculpteur sur ballons. Puis des animations musicales tout au long de la journée. Un atelier pédagogique sur la fabrication du papier par JeanPierre Gouy, maître-papetier à Fontenoy-la-Joute, célèbre village du livre de Meurthe-etMoselle. La réalisation d’une lithographie originale monochrome consacrée à la Fée ver- A GOUMOIS te. Puis diffusion du film “la Fée verte” réalisé par Dominique Garing. L’après-midi, place à la course de garçons de café ouverte aux particuliers comme aux professionnels. Exposition sur la famille des Absinthium et une dégustation de thé marocain à l’absinthe proposées par le “potager d’une curieuse” de Froidevaux.Vente des produits des distilleries locales, de chocolats, glaces, gâteaux à l’absinthe, ainsi que d’objets de collection et de publications par l’asso- Fête de l’absinthe Samedi 22 juillet à Pontarlier Rens. 03 81 38 81 38 ciation des Amis du Musée de Pontarlier, qui évoqueront également les Absinthiades, manifestation qu’ils organiseront les samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre 2006. Enfin, en soirée, un grand concert gratuit en plein air avec un plateau de vedettes des années quatre-vingt. Sur scène, et sous le kiosque, Thierry Pastor, Rose Laurens et Gérard Blanc. La course des garçons de café, un temps fort de la fête. Rassemblement Les vieux tracteurs en goguette Chaque été depuis 4 ans, une bande de collectionneurs français et suisses se réunit à Goumois pour sillonner les chemins alentour. Prochain rassemblement les 15 et 16 juillet. Rassemblement vie ux n se surprend toujours devant ces engins utilisés jadis pour effectuer les travaux agricoles. Ceux qui n’ont pas connu cette époque sont assez admiratifs, les plus anciens se plaisent à évoquer des souvenirs de ce qui restera une petite révolution dans les campagnes avec l’arrivée de la mécanisation. Ces rencontres franco-suisses des vieux tracteurs à Goumois regroupent deux clubs de collectionneurs, l’un basé à Villeret en Suisse, l’autre à Pontde-Roide. “On se retrouve le 15 juillet en début d’après-midi sur la place du village”, explique Patrick Pegeot de l’as- O sociation Franche-Comté Tracteurs Passion. Composé d’une vingtaine de véhicules, le cortège se lance dans une première randonnée ralliant tour à tour Fessevillers, Urtière, Charmauvillers pour revenir à Goumois vers 19 heures Tous les tracteurs sont rangés sur la place où convergent invariablement les curieux. “À 19 h 30, on partage le verre de l’amitié avec les élus des villages traversés au cours du week-end. La troupe passe la nuit dans l’abri de la protection civile.” Le lendemain, la rocambolesque équipée se remet en route direction la Suisse. Après avoir longé la rive droite du bredouilles de souvenirs ailés. Avec les longuesvues et jumelles mises à leur disposition, ils se sont familiarisés à l’identification de nombreuses espèces migratrices. “On avait comptabilisé 257 oiseaux. Il s’agit surtout de rapaces : bondrée apivore, buse, milan noir, faucon crécerelle, faucon hobereau. On a eu également la chance de voir également passer des cigognes noires. La plupart de ces volatiles migrent en direction du continent africain en passant par l’Espagne.” Pour participer à cette sortie, il suffit de se rendre au Faux-Verger où les membres de l’association sont présents de 9 heures à 16 heures À la sortie de Frambouhans en direction de Maîche, quitter la D. 471 pour prendre la première route à gauche. Arrivé à une ferme, poursuivre sur un chemin montant au Faux-Verger. tracteurs les 15 et 16 juillet - Goumois Doubs, elle remonte la vallée par la combe Chabroyat, passe successivement aux hameaux de la Malnuit, Cerniévillers, les Enfers, les Plainbois puis rejoint le village de Pommerats pour redescendre ensuite sur Goumois. Les pauses sont nombreuses pour ménager ces augustes mécaniques toujours prêtes à se faire admirer. “Du côté suisse ou français, l’accueil est chaleureux à chaque étape. Au volant de nos engins, on parle tous le même langage. Tout se déroule dans la détente et la bonne humeur.” Tél. : 03 81 64 11 88 SPÉCIAL VACANCES - HAUT-DOUBS MORTEAU Les 19 et 20 août MONTBENOÎT Du 21 au 24 juillet 37 HAUTERIVE-LA FRESSE Astronomie La saucisse fait le “L’aurore s’allume” Le tour des constellations d’été tour du monde ou se rallume sur le parvis de l’abbaye Événement national, la Nuit des Étoiles se dérouLa traditionnelle Fête de la saucisse fête son lera le 5 août à l’observatoire de la Perdrix située 16ème anniversaire à Morteau. Au programme Pour la seconde fois consécutive, le comité cul- sur la commune d’Hauterive-la-Fresse. de ce folklorique rendez-vous, défilé, musique turel du canton de Montbenoît présente ce specet dégustation de la Belle de Morteau. ne soirée sous le signe d’autres comme celle du Cygne, a manifestation est devenue en quinze ans l’événement incontournable dans le Val de Morteau. Pour qui aime les traditions et le bon vivre, rendez-vous sous le chapiteau géant dressé au champ-de-foire de Morteau, centre névralgique de toutes les animations. Temps fort de la fête : le défilé en apparat des membres de la confrérie des chevaliers porte-chevilles et du corso fleuri dans les rues de la ville. Le thème retenu cette année pour le défilé est “la saucisse fait le tour du mon- L de”. Les associations locales participent grandement à la réussite de cet événement estival. “L’objectif est d’attirer plus de 10 000 visiteurs ce weekend-là à Morteau” note Maurice Droz-Bartholet, le président du comité des fêtes de la ville. Sur le plan festif, les deux soirées du samedi et du dimanche promettent une ambiance surchauffée dans un chapiteau en général bondé. Bien sûr la reine des salaisons trône en maître lors de la Fête, accompagnée comme il se doit d’un gouleyant vin du Jura. Les ambassadeurs de la Belle de Morteau se donnent rendez-vous les 19 et 20 août à Morteau. tacle mis en scène par Jean-Louis Deville et qui annonce l’arrivée du XXème siècle. out commence par la fuite des Bourbakis. Soldats, officiers et hommes de tous rangs fuient l’arrivée des troupes prussiennes. L’un d’eux, Armand, choisit de rentrer chez lui pour retrouver sa famille… La seconde scène est moins triste. Le garde-champêtre annonce une nouvelle loi : “Désormais, l’école est obligatoire pour tous les enfants de 6 à 13 ans.”Événement d’importance, l’arrivée du chemin de fer ne se fait pas sans histoires. Les plus conservateurs s’y opposent mais d’autres voient déjà les profits que ce progrès de communication pourra leur apporter. En cette fin de siècle, l’absinthe assure la prospérité de multiples distilleries locales. Ne pouvant rester à la ferme familiale, Émile choisit à son tour de se lancer dans cette culture déjà controversée. L’heure est pourtant aux réjouissances pour célébrer dans le tableau suivant l’arrivée du nouveau siècle. La seconde partie T du spectacle débute sur la séparation de l’Église et de l’État qui provoque de vives réactions parmi la population villageoise. Note plus joyeuse, la “Fée électricité” annonce une nouvelle ère de confort et de développement économique. Dans le même temps, Émile rencontre son ami Junod. Les deux distillateurs d’absinthe s’inquiètent à juste titre des multiples attaques à l’encontre de ce breuvage qui fait des ravages. En Europe, la situation politique s’envenime. Partout, on sent poindre la tension d’une prochaine guerre. L’appel à la mobilisation est inévitable. Les jeunes partent au front. Ici au pays, l’interdiction de l’absinthe est proclamée, anéantissant toute une économie… Rens. 03 81 38 10 32 Du 21 au 24 juillet à 21 h 30 sur le parv is de l’abbaye de Montb enoît U du zodiaque et des constellations les plus visibles en période estivale. Selon une formule déjà bien rodée depuis trois ans par les organisateurs, à savoir l’Astro-club de la M.J.C. des Capucins à Pontarlier et l’association locale la Festiv, ce rendez-vous étoilé associera les plaisirs d’un accueil campagnard, des projections vidéo et l’observation commentée de la voûte céleste. “Le public est accueilli à partir de 19 h 30 dans le cadre d’un buffet-buvette au cours duquel seront projetés deux films”, indique Christian Dumont de l’Astro-club. À vocation pédagogique, le premier s’adresse plutôt aux enfants en les invitant à découvrir le système solaire. Le second présente les 12 constellations du zodiaque. À partir de 21 h 30, les participants ont droit à une explication commentée du ciel. “Au niveau de l’observation visuelle, on fait le tour des principales constellations d’été. On part de la Grande Ourse, puis on poursuit avec la Petite Ourse et de l’Aigle, du Dauphin sans oublier le Grand triangle d’été formé de Vega, Deneb et Altaïr. On les appelle les Belles d’été. Bien sûr la qualité de la séance est tributaire des conditions météorologiques.” À grand événement, grands moyens, le télescope de l’observatoire est équipé d’une webcam qui permet de projeter l’image vue à travers l’instrument sur l’écran. Un fond musical accompagne la soirée qui s’achève vers minuit par un petit feu d’artifice. Quand la météo est clémente, 300 à 400 personnes se déplacent pour ces animations gratuites. “Pour ceux qui ne seront pas là, on peut signaler qu’en juillet et en août, on ouvre l’observatoire tous les mercredis à partir de 21 h 30 pour proposer le même type d’animation dans un format un peu plus condensé. On demande 3 euros aux adultes et 2 euros aux enfants.” Nuit des étoiles 5 août Observatoire de la Perdrix Hauterive-la-Fress e Publi-information Tissdécor, votre décoration sur mesure Depuis 1968, le magasin de décoration bisontin habille votre intérieur avec goût. Du sol au plafond, des produits exclusifs, un atelier de confection et des conseils avisés, Tissdécor offre des prestations sur mesure. ment chez Tissdécor des matières naturelles telles que sisal, coco et autre jonc de mer. Les stores quant à eux se déclinent dans tous les styles, vénitiens, enrouleurs ou à lames verticales. Tissdécor distille ses précieux conseils sur l’ensemble de la Franche-Comté. Entrer dans le magasin bisontin donne à coup sûr les idées les plus judicieuses pour faire de votre intérieur un nid douillet Les meilleures marques sont présentes chez Tissdécor. et raffiné. Gilles et Dominique Pourtées du marché de la décoration. Le maga- et cette liste est loin d’être exhausti- chet gèrent également le magasin sin Tissdécor ne s’arrête pas à la vente ve. L’éventail du choix est tout aussi “L’Atelier des couleurs” situé au 84, de matériel, il va bien au-delà : “Nous large dans la tringlerie et les tissus de rue des Granges à Besançon, spécialiavons un atelier de confection qui fabrique siège. “En matière de décoration inté- sé dans les idées-cadeaux pour adultes sur mesure les rideaux, les stores, les voi- rieure, quelques produits sont actuel- et enfants. Un complément idéal, toulages, la réfection des canapés et des sièges, lement très tendance comme les jours du meilleur goût… 81 51 32 32 explique le gérant Gilles Pourchet. Nous moquettes avec fibres à poils longs ou avons également une équipe de chantier les nouveaux coloris et motifs des voiles qui se charge de la pose chez les clients destinés aux baies vitrées où là encoet du suivi intégral des travaux, en coor- re, nous offrons un large choix.” dination avec les éventuels autres corps Autre particularité de Tissdécor, la 20, rue Pergaud de métier. En résumé, nous proposons le vente de canapés-lits disposant d’un conseil, l’accompagnement du client dans système d’assise et de couchage ferme (quartier Butte) et particulièrement confortable, en son choix, la vente et le suivi.” 25000 Besançon Le choix des matières et des couleurs se général des modèles uniques. décline presque à l’infini. “C’est une de Tél. : 03 81 51 32 32 nos particularités et ce qui fait notre répu- En matière de sols, on trouvera aiséimple envie de changer de papier peint ou de voilage, ou alors projet de rénovation complète de votre intérieur, Gilles et Dominique Pourchet proposent une palette particulièrement large de rideaux, stores, voilages, tissus tendus, papiers peints, moquettes, plafonds tendus, choisis parmi les marques les plus fiables et répu- S Gilles Pourchet gère le magasin de la rue Pergaud à Besançon avec sa sœur Dominique. tation” ajoute le responsable, héritier d’un savoir-faire familial en matière de décoration né en 1860 à Morteau ! Les meilleures marques sont présentes chez Tissdécor : les tissus Designers Guild par exemple, les peintures et papiers peints anglais traditionnels aux pigments naturels de la maison Farrow and Ball, les tissus Missoni, Tissdécor Papiers peints et peintures aux pigments naturels côtoient les tissus les plus originaux. Salon de la Du 01 Juillet au 31 Aout voiture d’occasion *Voir condition en concession ** Sous réserve d’acceptation par DIAC SA au cappital de 61 000 000 , 14 av, du Pavé Neuf 93130 NOISY-le-GRAND GROUPE CONE-DEFFEUILLE SODICA J.P CÔNE Thierry Loraud : 03 81 54 25 44 - Bruno Prost : 03 81 54 25 39 À partir du 5 JUILLET À partir du 12 juillet 5, bvd Kennedy BESANCON tél. 03 81 54 25 25 À partir du 19 juillet Avant-première dimanche 2 juillet à 11h Votre multiplexe en À partir du 2 août À partir du 16 août de Ville. SALLES CLIMATISÉES. ECRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. 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L L.P.B. : Le manque de main d’œuvre reste cependant un problème majeur des entreprises artisanales. Selon la C.A.P.E.B., entre 50 000 et 60 000 postes sont à pouvoir dans les métiers du bâtiment en France ? Robert Gazziero : Les différents métiers manquent de main d’œuvre. C’est vrai. Mais on fait actuellement de gros efforts pour intéresser les jeunes à ces professions à travers des opérations comme Ciné Métier, qui permettent de montrer à ce public que l’on peut s’épanouir et gagner sa vie dans une profession artisanale. C’est dans cet esprit-là qu’il faut avancer. Je crois que le pire est derrière nous. L.P.B : L’artisanat sort de la crise ? R.G. : Ce n’est pas une crise puisqu’il y a un véritable potentiel d’emplois à pourvoir. Il faut simplement être plus cohérent dans le discours. Nous parvenons petit à petit à montrer aux jeunes qu’il y a dans l’artisanat des professions nobles et intéressantes. Résultat, les candidats à ces métiers n’y entrent plus par défaut. L.P.B : Que pensez-vous du retour de l’apprentissage à 14 ans ? C.J. : On ne peut pas dire à un jeune d’entrer en apprentissage à 14 ans sans qu’il sache dans quelle voie il s’engage. Ce que l’on souhaite, c’est qu’une année de transition existe entre l’école et l’apprentissage. Pendant cette période, l’élève aurait le temps d’aller dans différentes entreprises artisanales pour comprendre la réalité d’un métier avant de s’y engager. L.P.B. : On parle aujourd’hui de la Christian Jacquet et Robert Gazziero, le président et le vice-président de la Chambre de métiers et de l’artisanat. difficulté des artisans à transmettre leur entreprise. Quelle est votre analyse ? C.J. : Dans les dix ans à venir, 30 % des entreprises artisanales seront à transmettre. On remarque que l’artisan qui a su s’adapter aux techniques, qui a su investir pour se mettre aux normes par exemple, n’aura pas de difficultés à transmettre sa société. Par contre, celui qui n’a pas évolué aura les plus grandes difficultés. La transmission d’une entreprise si plus risqués. On se demanse prépare sur cinq ans. de finalement si les porteurs L.P.B. : Quel est le rôle de la Chambre de projet sont vraiment motide métiers sur ces grands dossiers vés. Nous avons surtout l’impression qu’ils décident de créer d’actualité ? C.J. : La Chambre de métiers a leur société pour créer leur des collaborateurs sur le ter- emploi sans savoir vraiment rain qui suivent et accompa- où ils vont. C’est notre rôle que gnent les artisans dans la trans- de les mettre en garde sur les mission d’entreprise. risques et de vérifier que leur Actuellement dans le Doubs, projet correspond à la réalité nous sommes à l’équilibre. Il y d’un marché. On le fait lors a 300 cédants pour 300 repre- d’un stage de cinq jours qui précède l’immatriculation de l’enneurs. treprise. Sur dix sociétés créées L.P.B. : Quel discours tenez-vous face en moyenne, quatre environ aux porteurs de projets de création ? déposent le bilan chaque année. R.G. : Il y a une recrudescence Ce qui est paradoxal, car d’un du nombre de projets. Mais ces côté, on constate que les artiprojets d’entreprise sont aus- sans sont extrêmement solli- Repères cités et de l’autre, il y en a qui ne réussissent pas. C’est la preuve qu’il faut être gestionnaire en plus d’être technicien. Il faut la tête et les bras. L.P.B : Le déménagement du centreville vers de nouveaux locaux est la pierre d’achoppement de la nouvelle image que vous voulez donner à la Chambre ? C.J. : C’est clair que des nouveaux locaux nous permettraient de casser cette image de vieille administration. Si on concrétise un projet, il se fera dans ce mandat. Il faut que dans quatre ans nous ayons déménagé. Un terrain “Porte de Vesoul” nous intéresse. Il La chambre de métiers et de l’artisanat du Doubs compte 36 élus dont 12 sont membres du bureau. Élus pour cinq ans, ils sont issus de trois secteurs : bâtiment, métiers de bouche et métiers de service. C’est un organisme sous la tutelle de l’État. Son rôle est de mettre en place les outils pour défendre l’artisanat. 35 salariés s’emploient à cette tâche à Besançon. appartient à la ville de Besançon de nous faire une proposition acceptable sur le prix de vente. Propos recueillis par T.C. Collection Printemps - été L’Art de plaire TEXAM S E D L SO -30% -50% * * -50 % % 0 3 % -50% % 0 5 0 -50% -5 -30% % 0 -3 -30% -50% le des soldes la période léga nt ra du 06 20 in ju * à partir du 28 Prêt-à-Porter Hommes (Tailles 36 à 64) Femmes (Tailles 36 à 54) BESANÇON ESPACE CHATEAUFARINE Tél. : 03 81 41 07 18 Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h et le samedi de 9h à 19h Business Class ! * NOUV EAU Sonata Diesel 2.0 CRDi 140ch. “Confort et haut niveau d’équipements pour 25 390 €**?. C’est clair le luxe n’est plus réservé à une élite.” AIRBAGS*** FRONTAUX CONDUCTEUR ET PASSAGER, AIRBAGS*** LATÉRAUX AV, AIRBAGS*** RIDEAUX AV/AR, ALARME, ASSISTANCE AU FREINAGE D'URGENCE, AUTORADIO RDS CD MP3 A COMMANDES AU VOLANT AVEC 6HP, CLIMATISATION AUTOMATIQUE, CONTROLE DE TRACTION ÉLECTRONIQUE, JANTES ALLIAGE, PROGRAMME ÉLECTRONIQUE DE STABILITÉ (ESP), RADAR DE RECUL, SYSTÈME DE FREINAGE ABS AVEC RÉPARTITEUR DE FREINAGE. ** SONATA 2.0 CRDi PACK Confort. Prix TTC clés en main au 01.03.06, hors options. *** Coussins gonflables de protection. Peinture métallisée en option 450 €. Modèle présenté : SONATA 2.0 CRDi 140 PACK Luxe 27 940 €, option peinture métallisée incluse. Consommations en l/100 km : urbaine 10,6 ; extra-urbaine 5,5 ; mixte 7,3. Valeur d’émission CO2 : 191 g/km. w w w. h y u n d a i . f r Franche Automobiles Besançon Distributeur officiel 4, Bvd Kennedy - BESANÇON Tél. 03 81 60 76 84 - Fax 03 81 60 76 89 Agent agréé - CH MOUGIN AUTOMOBILES 9, rue Pierre DECHANET Les grands planchants - PONTARLIER Tél. 03 81 46 68 39 - Fax 03 81 46 70 31 NEGOCIM Vente Immobilières Depuis plus de 30 ans L’AGENCE DE L’OUEST BISONTIN 83, Rue de Dôle Le Major - BESANÇON 03 81 52 34 32 COMMUNES BONNAY “lot. les prairies” BUSY CHÂTILLON-LE-DUC DANNEMARIE-SUR-CRETE FOUCHERANS MAMIROLLE MORRE SECTEUR ST VIT ORNANS QUINGEY SAINT-VIT SERRE-LES-SAPINS SPÉCIAL HABITAT Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 23 juin 2006 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES LOTS PROPOSÉS PRIX AU M2 5 9,7 à 11,4 ares 71,50 euros 3 7 à 10 ares à déterminer 5 7 à 15 ares 75 euros (en moyenne) 1 8 ares 70 62 euros 1 7,29 à 11,17 ares 48 euros 4 8,3 à 12 ares 46 à 67 euros 4 6 à 25 ares à déterminer 1 15 ares (viabilisés) 65 600 euros 23 6 à 9 ares à déterminer 5 7 à 11 ares 46 euros T.T.C. 2 7 à 9,7 ares 78 euros 10 8 à 12 ares à déterminer 10 8 à 15 ares à déterminer TALLENAY 3 13 à 16 ares 85 à 100 euros TARCENAY 4 9 à 11,30 ares à déterminer VERCEL 13 7 à 9 ares environ 45 euros BESANCON (Point du Jour) 1 10 ares 114 500 euros BESANCON (Point du Jour) 1 13 ares 121 euros LARNOD 1 13,20 ares 80 euros SAONE 3 9,45 à 11,50 ares à déterminer LOTISSEMENTS À VENIR : CHATILLON LE DUC, POUILLEY FRANÇAIS, MARCHAUX, RANG (39), RENSEIGNEMENTS : SARL AFON (au 12/05/06) COORDONNEES 59, Chemin des Planches BESANÇON Tél. 03 81 60 77 00 www.moyse.fr SARL AFON 03 81 47 41 10 M. DUBULLE 06 08 61 18 42 SAFC 03 81 41 27 29 SARL AFON 03 81 47 41 10 FRANCELOT 0821 202 168 Fimogest 03 81 55 93 00 CEREST 03 81 47 18 47 ABC Immobilier 03 84 80 12 45 Fimogest 03 81 55 93 00 Mairie 03 81 63 63 25 SARL AFON 03 81 47 41 10 Société E.B.B. 03 81 84 00 28 Société De Giorgi 03 81 46 71 87 Etude Marcot Pasquier 03 81 65 79 88 03 81 55 05 03 06 87 26 77 35 SARL AFON 03 81 47 41 10 ABC Immobilier 03 84 80 12 45 Agence Vauban 06 89 24 13 09 Agence Vauban 06 89 24 13 09 03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52 03 81 47 41 10 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 26 juin, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 18août. Cette rubrique est gratuite. L’ÉCONOMIE 42 LOISIRS 150 immatriculations réalisées dans le Doubs Le camping-car rame dans l’Est Depuis cinq ans, le marché du camping-car est en plein essor en France. 20 500 véhicules ont ainsi été vendus en 2005. À Besançon, le marché reste plus confidentiel avec une soixantaine d’immatriculations par an. e long de la route en direction de Saint-Vit, les camping-cars blancs d’occasion de la concession Ypocamp sont alignés sagement sur le parking. Ouvert une première fois il y a plusieurs années - puis fermé -, l’espace de vente vient d’ouvrir à nouveau ses portes au début du mois de mai, à L “L’image du camping-car a changé, c’est devenu un produit haut de gamme” reconnaît Christian Jeanniot, le directeur d’Ypocamp, qui vient de rouvrir vers Saint-Vit. quelques kilomètres d’une autre enseigne spécialisée sur le camping-car à Dannemarie-surCrète, Caraloisir. “Le boom du camping-car, on le ressent depuis 1997. C’est simple, il y a quinze ans, nous étions quatre personnes dans la société. Maintenant, nous sommes 30”, explique Christian Jeanniot, le responsable de l’enseigne originaire de Vesoul qui a également essaimé à Belfort et Dijon. Désormais, l’entreprise affiche des taux de croissance de 5 à 6 % par an. Envie d’aventure, liberté de pouvoir partir quand et où on le souhaite, le marché du camping-car est depuis une dizaine d’années en pleine expansion au niveau national. Les Français sont déjà prêts de 150 000 à posséder un véhicule de ce genre et en 2005, 20 531 nouvelles immatriculations de camping-cars ont été enregistrées. Soit une progression de 13,8 % pour toute la France. Mais malgré le boom du marché, les Bisontins restent encore à la traîne par rapport à d’autres régions. “Il y a toujours eu une différence entre l’Ouest et l’Est de la France, reconnaît Caroline Nagiel, du syndicat des véhicules de loisirs (Sicverl). Les gens dans l’Ouest voyagent plus, la plupart des constructeurs français - les marques Rapido ou Pilote - sont implantés dans l’Ouest de la France également.” Ypocamp vend lui près de 300 camping-cars sur son site de Vesoul, mais espère juste atteindre les 70 à 80 ventes sur Besançon. “Besançon, c’est un marché qui n’est pas forcément très porteur en termes d’immatriculation. Parmi les 150 nouvelles immatriculations réalisées dans le En bref Photographie “Oui”, c’est le titre de l’exposition consacrée au mariage, visible à l’Atelier de photographie (44, Grande rue à Besançon) jusqu’au 1er juillet. Renseignements au 03 81 53 84 96. Doubs chaque année, 20 % sont à Besançon, le reste est situé sur le Nord du département. Mais en étant ici, on peut toucher le Jura et Dole surtout d’ici”, reconnaît Christian Jeanniot. Une particularité bisontine qui tiendrait, affirme-t-il à “l’orientation très citadine” de la capitale comtoise. Ses confrères ne disent pas autre chose. Alors qu’au niveau national, le marché poursuit sa progression sur des taux équivalents aux années précédentes, les revendeurs bisontins, eux, ont peiné ces derniers mois. “On a eu une très nette baisse, en partie à cause du temps et de la météo. Le prix du carburant a aussi joué. On espère pouvoir rattraper d’ici la fin de la saison”, affirme Gilles Sattler, le directeur de la Belle Étoile, à Grandfontaine. Pessimiste sur l’évolution du marché, il craint que “le fait de voir beaucoup de camping-cars change la donne. Il est un peu victime de son succès.” Car le marché est en train de changer. En plus des quinquagénaires dynamiques, cœurs de cible, le camping-car s’est démocratisé. Les modèles d’entrée de gamme sont tombés à 30 000 euros et tous sont désormais équipés de lits superposés, pour attirer les couples jeunes avec enfants. Le camping-car séduit aussi une nouvelle catégorie de clientèle qui ne rechigne pas à investir 120 000 euros dans un véhicule grand luxe - sièges en cuir et intérieur cosy. “L’image a changé, c’est devenu un produit haut de gamme”, reconnaît Christian Jeanniot. S.D. Entreprises La Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs organise dans ses locaux au 21 rue de la Préfecture à Besançon sur rendez-vous exclusivement au 03 81 21 35 35 des séances d’information sur la création et reprise d’entreprise. Prochaine le vendredi 7 juillet à Besançon de 9 à 12 h. L’ÉCONOMIE CONSOMMATION Magasins d’usine à Besançon TENDANCES 43 Un taux de survie des entreprises meilleur Pour faire des Notre région est séduisante mais pas attractive économies, les magasins d’usine sont là Une étude de l’I.N.S.E.E. Franche-Comté montre les forces et les faiblesses de notre région. Les résultats ne sont pas très rassurants mais ne surprennent guère. Morceaux choisis. Biscuiterie, vêtement, maroquinerie… Besançon et sa région comptent sept magasins d’usine. Une solution pour acheter des marques, à prix réduits. P our réaliser des économies, il y a bien sûr les enseignes discount. Et il y a aussi les magasins d’usine. Biscuiterie, vêtements, maroquinerie, arts de la table. Ici, on ne trouve que des marques à des prix très inférieurs à ceux des boutiques traditionnelles. De moins 20 % à moins 50 % selon les enseignes. Seule restriction, pour bénéficier de cette appellation “magasin d’usine”, les articles présentés doivent provenir des stocks et des invendus des années ou des collections précédentes. À Besançon, ils sont une demi-douzaine d’enseignes sur le créneau. La formule remporte de plus en plus de succès. Dernière arrivée du secteur, la chocolaterie Klaus - l’usine est implantée à Morteau, a ouvert près de la rue de Vesoul. À quelques dizaines de mètres de celui-ci, toujours rue de Vesoul, Le bagagiste Delsey a racheté en 2003 l’entreprise Superior, son usine et son magasin attenant. Le groupe a fermé l’usine mais conservé le point de vente. On y retrouve les fins de stocks des bagages Delsey et d’une dizaine d’autres marques de maroquinerie, de sacs à mains et de parapluies divers. “Je peux avoir une valise uniquement en bleu et rouge, parce que le noir est encore commercialisé dans le circuit classique. Au client de choisir”, illustre Esther Favard, la responsable du magasin Delsey à Besançon. Avantageux pour les clients, les magasins d’usine sont surtout utiles pour les grandes marques. Car ils permettent de se débarrasser, tout en les valorisant, des invendus ou des articles défectueux. Chez le biscui- tier Bühler, 0,90 % de la production annuelle - fabriquée à Besançon - est considérée comme du “second choix” et n’est pas mise dans le circuit de vente classique. Gâteaux abîmés, cassés, jugés non présentables, paquets déchirés… tout est vendu en grande quantité, sans emballage. “On préfère les écouler de cette façon plutôt que de jeter. Cela rend service”, explique le directeur du magasin Bühler. “Au niveau stratégique, le magasin d’usine nous permet de gérer un problème de stock et de donner accès à la marque à des gens qui ne pourraient pas se l’offrir. Et c’est aussi plus rentable que d’avoir nos collections qui prennent la poussière sur une étagère”, ajoute de son côté Delphine Hin, la directrice du groupe Timex. En 2004, l’entreprise horlogère a ouvert son unique magasin d’usine à côté de son usine bisontine. Reste que le danger est de voir les magasins étiquetés “usine” grignoter les parts du commerce traditionnel. Mais pour Delphine Hin, le problème ne se pose pas. “Ce sont deux types de clientèles très spécifiques. C’est comme acheter un sac Vuitton ou une imitation Vuitton. Certaines clientèles ne mettront jamais les pieds dans nos boutiques traditionnelles car elles recherchent avant tout un prix.” Toujours est-il que pour trouver ces “prix usine”, certains clients sont prêts à faire des dizaines de kilomètres. “Nous avons une forte clientèle d’Alsace, des Vosges. Ils savent que l’on existe et lorsqu’ils partent en vacances ou viennent voir des amis viennent dans notre magasin”, explique-t-on chez Delsey. S.D. Les magasins ALIMENTATION KLAUS - Besançon, 3 rue maréchal d’usine du Lyautey - chocolats Grand Besançon BÜHLER - Besançon, 47 chemin des HORLOGERIE TIMEX - Besançon, 2 rue Albert Thomas - Vente des montres des marques du groupe, Timex, Opex et Snoopy principalement. Anciennes collections vendues à - 50 %. ARTS DE LA TABLE journaux - Biscuits MODE - Tricotage Confection Ornans Ornans, 1 route des Saules - Marques “Phare de la baleine” entre autres ACCED - Besançon, 33 rue Chaillot MAROQUINERIE DELSEY FACTORY STORE P.S.P. - Quingey, rue de Gey Besançon, 81 rue de Vesoul Salières et poivrières Peugeot mais aus- Marque Delsey pour les bagages et si vaisselle et produits d’art de la table maroquinerie. et de cuisine d’autres marques. Le tourisme emploie à peine 2,5 % des actifs en Franche-Comté. A u cours des années quatre- ments sont dus à des étrangers contre vingt-dix, la région Franche- 32 % au niveau national, “ce qui repréComté a perdu 7 700 actifs, sente un déficit de 100 millions d’euros essentiellement des jeunes. par rapport à la moyenne nationale.” Leurs destinations favorites : Plus inquiétant, dans la même période Paris, l’Alsace et Rhône-Alpes. “En Fran- 2000-2004, la Franche-Comté a perdu ce, la moitié de la population vit dans 9 % de ses cadres. Quant aux salaires, des communes de plus de 10 000 habi- il n’y a pas de véritable “effet régional”, tants. En Franche-Comté, c’est seule- il y a 10 % d’écart seulement avec la ment 30 % de la population. La faibles- moyenne nationale. “Cela est dû notamse de l’armature urbaine explique ment à la structure plus modeste des certainement cette fuite des actifs” avan- entreprises.” ce François-Xavier Dussud, de l’I.N.S.E.E. Au chapitre de l’attractivité touristique, notre région n’est pas mieux L’organisme de statistiques lotie, en dépit de tous les vient de rendre publique une vaste étude sur l’attractivi- Environ 3 700 efforts et les millions d’euengloutis par les instité de notre région. On savait entreprises ros tutions régionales en charla Franche-Comté et Besange du tourisme. Fin 2003, çon à la traîne, mais à ce nouvelles le tourisme employait à peipoint ! Besançon a tout de même chaque année. ne 2,5 % des actifs, plaçant la Franche-Comté au 19ème pour elle d’être la 6ème ville universitaire de France en rang français. Si la Citapart d’étudiants. 8,3 % de la population delle se glorifie - à juste titre - d’être le de l’agglomération sont constitués d’étu- premier site touristique de la région, diants. Malgré ce chiffre encourageant, l’œuvre de Vauban fait plutôt pâle figul’attractivité économique de la Franche- re au niveau national avec une 82ème plaComté est faible. Sur la période 2000- ce seulement. Voilà de quoi relativiser. 2004, la région se situe au 16ème rang La conclusion de Didier Blaizeau, direc(sur 22) pour le taux de création d’en- teur régional de l’I.N.S.E.E., est sévère treprises, avec environ 3 700 entreprises mais réaliste : “La Franche-Comté retient nouvelles chaque année. Ces créations plutôt bien sa population mais attire très ont engendré 6 200 emplois, soit à nombre peu. Avec une 45ème place française en de créations équivalent, 4 000 de moins importance, l’agglomération de Besanque la moyenne nationale. “Mais concer- çon n’a pas de rayonnement au-delà de nant le taux de survie à cinq ans de ces la Franche-Comté. Un des enjeux est entreprises, la Franche-Comté se situe notamment de retenir ses jeunes actifs. au 3ème rang, derrière l’Auvergne et les La Franche-Comté attire peu les entrePays-de-Loire” tempère M. Dussud. Aus- prises. Et, dans un autre registre, elle se si, 30 % des effectifs salariés en Franche- situe à l’avant-dernière place pour la fréComté dépendent d’un siège social exté- quentation hôtelière.” On est loin du disrieur à la région. La part des cours fanfaron tenu par certains resinvestissements étrangers est égale- ponsables politiques. ment faible dans notre région : 3,4 %. J.-F.H. Dans l’industrie, 18 % des investisse- En bref Basket Tournoi international de basket cadet au Palais des Sports de Besançon les 10, 11 et 12 juillet, avec les équipes de France, Turquie, Lituanie et République Tchèque. Rens. 06 08 83 78 87. Brocante La prochaine brocante de Besançon-Micropolis a lieu dimanche 9 juillet de 8 heures à 13 heures, exceptionnellement dans le hall 1. Entrée et parking gratuits. 85 exposants professionnels sont attendus. Courbet “Courbet, le retour au pays”. La nouvelle exposition du musée d’Ornans a démarré le 24 juin, elle est visible jusqu’au 15 octobre prochain. Cette expo marquera, avant la fermeture provisoire du musée pour réhabilitation, la fin d’un cycle débuté en 1971 avec la création du musée Courbet. Renseignements au 03 81 62 23 30. Collège La réhabilitation du collège des Clairs-Soleils a démarré à Besançon. Construit en 1969, il a été agrandi en 1979. LIVRE - UN OUVRAGE INTIMISTE Les douloureux déchirements de l’identité Avec “Duos d’une seule voix”, Jacques Pautard livre un récit tantôt intimiste, tantôt militant sur le racisme et sa difficulté à vivre ses deux identités, entre être noir de peau et être profondément Franc-Comtois. Réservation : 03 81 80 86 03 a Presse Bisontine : Pourquoi avoir écrit ce livre ? LJacques Pautard : C’est le dra- MAXIME LE FORESTIER CHANTE BRASSENS Lundi 23 octobre 20 h Le Kursaal à partir de 34 euros Samedi 21 octobre 20h30 Micropolis Duos d’une seule voix, aux éditions Cêtre LIVRES ROCH VOISINE “Métis, c’est un déchirement. On ne peut pas s’identifier à ce que l’on est”, affirme Jacques Pautard. me de ma vie que je raconte. Je suis le fils d’un noir, soldat de la première armée française qui a libéré la France, né en Haute-Saône. Je suis Français et pourtant ce serait un mensonge de dire que je ne suis que cela. Il y a des écrivains noirs qui écrivent, mais c’est souvent sur la nostalgie des Antilles ou de l’Afrique. C’est très difficile d’écrire sur son identité française locale, très France profonde même, pour dire son expérience d’homme noir. C’est dire une contradiction. Dans une chanson, Noah chante le bonheur du métissage, mais c’est pour le showbiz. Métis, c’est un déchirement. On ne peut pas s’identifier à ce que l’on est. C’est une situation infernale pour les hommes de ma génération. Une crise identitaire avec laquelle je mourrai probablement. L.P.B. : Le livre parle beaucoup du racisme ordinaire… J.P. : Les deux pôles du dra- me, c’est les racistes et les anti-racistes qui veulent nier toute différence. Cela vous tue presque autant que le racisme. Le racisme, c’est énorme et à la fois, ça n’existe pas, c’est extrêmement ambigu et insaisissable. Mais je souffrais horriblement. Ce n’est pas une question de couleur, c’est juste que l’homme a besoin d’affronter l’homme. Et il prend ce prétexte de la différence de couleur, de sexe ou d’origine géographique pour le faire. L I T É R AT U R E Agenda 44 L.P.B. : Le style de l’ouvrage est très particulier, entre poésie et récit… J.P. : La forme est particulière parce que je n’aurais pas pu écrire dans une forme classique, cela aurait sonné faux. Écrire dans un style exotique aurait été tout aussi faux. Je me suis exprimé dans la langue qui est mienne. C’est un peu un O.V.N.I. Une biographie ne se rédige pas comme cela. Ce n’est pas non plus de la poésie. Propos recueillis par S.D. ROMAN - PREMIER OUVRAGE “On est plus beau en lumière jaune” À 31 ans, le Bisontin d’origine Bertrand Daudey publie son premier roman. La tranche de vie d’un publicitaire trentenaire qui tente de se faire une place dans un monde féroce. é en 1975, Bertrand Enfermé dans cet univers Daudey a passé son taylorien, hanté par l’échec enfance à Roche-lez- de son unique expérience Beaupré. Scolarisé au collè- amoureuse, il lutte, en proie ge Proudhon puis aux Clairs- à la solitude, contre un aveSoleils, il quitte Besançon nir figé dont il ignore les en 1994 après l’obtention de voies de sortie. Il ira jusqu’à son bac. Il part pour Aix-en- risquer son apparent équiProvence pour étudier l’éco- libre, ses illusions et idolânomie, la communication et trer la première venue pour le journalisme. Il y a sept conjurer le sort. “On est plus ans, il intègre un poste à respon- Le contre-pied beau en lumière jaune” prend sabilité dans une agence de pub du monde de la le contre-pied du monde de la aixoise. publicité. publicité, perçu C’est dans cette à tort comme un vie professionnelle que Bertrand Daudey show-business et une sphèa puisé la substance de ce re de paillettes. Ce premier premier roman, véritable roman observe et analyse la tranche de vie dans une vie au quotidien, à travers agence de province où les le regard d’Antoine, un percampagnes de communica- sonnage résigné qui apprétion à petits budgets s’en- hende l’existence comme une chaînent et se bouclent à la épreuve et l’homme comme va-vite, “là où le talent se un être condamné à se mesure à la circonférence de débattre dans un univers l’horloge” raconte l’auteur. forcément hostile. N à partir de 37 euros Bertrand Daudey est originaire de Roche-lez-Beaupré. “On est plus beau en lumière jaune” Éditions Amalthée - 16 euros DU 23 JUIN AU 13 JUILLET Sylvie Olman et Victor Olenc à la galerie Geste SÉLECTION E X P O S I T I O N Agenda 45 AUTEURS RÉGIONAUX Trois livres pour l’été Le monde selon Baggio Destins de femmes en Franche-Comté n ces temps où le football a monopolisé les conversations, Mario Morisi sort “Le monde selon Baggio”, le deuxième volet du travail effectué par ce Bisontin d’origine italienne autour de la figue du football italien Roberto Baggio. Un roman dense et baroque qui mêle avec jubilation football et littérature dans un chaos raisonné. historienne bisontine Brigitte Rochelandet s’est penchée sur les destins de ces femmes du XVIème au XVIIIème siècle. L’étude menée concerne la Comté du XVIème au XVIIIème siècle, province particulière, espagnole devenue française, et comporte des exemples issus de la Principauté de Montbéliard, afin de comparer les mentalités catholiques et réformées. E L’ Le ravin aux couleuvres N ée de l’improbable rencontre d’un gamin de neuf ans et d’une “carafe de goutte”, l’histoire s’enracine dans ce village situé au foin d’une vallée franc-comtoise que l’ennemi tarde à abandonner. Jean-Pierre Biot nous avait déjà gratifié d’un émouvant roman narrant ses premières années d’instituteur franc-comtois exilé en Polynésie française. u figuratif très contemporain avec des portraits, des jeux d’effets de matière au couteau et des D peintures de nus. À découvrir jusqu’au 13 juillet à la galerie Geste au centre Saint-Pierre. Sylvie Olman et Victor Olenc exposent à Besançon. Victor Olenc oscille entre figuration et abstraction. Un travail sans concession, de belle facture. La rigueur est au centre de ses préoccupations, une quête incessante et philosophique. L’humain, toujours l’humain. Questions qui amorcent des débuts de réponses, sans ôter au regardant son devoir de chercher. Victor Olenc est un jeune artiste prometteur. Quant à Sylvie Olman, ses travaux sont encore plus engagés. La recherche tend à la profondeur et à l’épaisseur. Une belle énergie, à voir ! Aux éditions Cêtre. Aux éditions “L’embarcadère”. Renseignements au 03 81 50 42 70 ou sur www.galerie-geste.com Aux éditions L’Harmattan. ART DE RUES - PLACE GRANVELLE ROMAN - UNE TRILOGIE L’arbre à histoire contes poétiques peuplés d’oiseaux, de crocodiles ou de papillons étranges devant une famille, parents et enfants ensemble qui se sont arrêtés pour l’écouter. L’aventure du théâtre de rue, Christine Rossigneux l’a débutée un peu par hasard. “C’est une expérience nouvelle pour moi. Les contrats se faisaient rares en ce moment. Avec le nouveau statut des intermittents, je risque de ne plus bénéficier de ce régime à l’automne, faute d’avoir fait les 507 heures de travail nécessaires. Alors travailler dans la rue, c’est un ur la place Granvelle, les pas- moyen de me faire connaître et d’alsants du dimanche l’ont forcé- ler à la recherche de nouveaux ment remarquée. Tous les week- contrats”, explique l’intermittente, ends et les jours fériés, Christine qui a entre autres récemment été Rossigneux plante son arbre étran- figurante sur le film “Marie-Antoige au milieu de la place, pour racon- nette” de Sofia Coppola ou “Les Brigades du tigre” de Jérôter des histoires aux pasme Cornuau. sants. Un spectacle qui devrait durer tout l’été. “C’est un moyen Quand elle ne joue pas la rue à côté de son “Chaque feuille de l’arbre de me faire dans arbre, la comédienne tourreprésente un conte ou une avec ses spectacles dans histoire courte. C’est aux connaître.” ne les écoles et les soirées gens de choisir. Et les privées d’anniversaire ou textes sont autant pour les adultes que pour les enfants”, affir- de mariage, “à la demande.” En attendant, elle pense encore améliorer son me la comédienne. Drapée dans une toge dorée, cheveux petit spectacle de la place Granvelassortis, elle prend des allures de le prochainement. Puisque les touprêtresse allumée pour raconter ses ristes se font plus nombreux l’été, “Trois jours dans l’été” Intermittente du spectacle en mal de contrat, la comédienne Christine Rossigneux a planté un arbre de carton sur la place Granvelle et raconte contes et histoires aux passants. Après “Valle di paraso”, l’écrivain bisontin Pierre-Alain Mayol vient de publier le deuxième tome de sa trilogie consacrée au destin d’une famille corse. lors que sa femme et ses enfants sont partis en weekend en Suisse, David Norbier reçoit la visite impromptue d’un ancien ami, Michel Acquaviva dans son chalet du Haut-Doubs. Les deux hommes ne se sont pas revus depuis dix ans. Depuis que la femme qu’ils ont tous les deux aimé à Constantine, pendant la guerre d’Algérie est morte. Entre eux est venu le temps des expliLa forêt cations, à travers les non-dits et les soujurassienne, venirs enfouis. Pourquoi Michel Acquaviva a-t-il choisi de réapparaître dans la cadre d’un vie de son ami après tout ce temps, qu’at-il de si important à lui dire ? Et quel rôle huis clos. a-t-il joué dans la mort de Djamila, la femme aimée ? Suite de “Valle di paraso”, paru l’année dernière, “Trois jours dans l’été”, le dernier livre du romancier bisontin Pierre-Alain Mayol, conserve la même maîtrise dans la narration, la même finesse dans l’approche psychologique des personnages. Et la forêt jurassienne devient ici le cadre d’un huis clos où s’affrontent les personnages torturés et d’où jaillira la vérité. A Depuis avril, tous les week-ends, la comédienne Christine Rossigneux raconte ses contes aux passants de la place Granvelle. elle envisage de s’adapter et “d’introduire dans mon répertoire des textes en allemand, en anglais, en italien.” S.D. CONTE S C’EST LE SAVOIR-FAIRE D’UN GROUPE INTERNATIONAL AVEC UN SERVICE LOCAL 8 professionnels à votre écoute sur le terrain 6 techniciens maintenance et réseau Des locaux commerciaux et d’exposition C’EST LA PUISSANCE DE L’INNOVATION NUMÉRIQUE AUX SERVICES DES PROFESSSIONNELS AVEC UNE LARGE GAMME DE COPIEURS MULTI-FONCTIONS Copieur multifonctions à partir de 3 €r Copieurs numériques noirs et couleurs Format du A4 au A0 Vitesse de 15 à 150 pages par minute Connexions réseaux évolutives pa Fonction fax et scanners réseau jour Finitions professionnelles (pli, agrafage…) Franche-Comté Bureautique 9, rue Xavier Marnier - 25000 BESANÇON Tél. 03 81 51 83 03 - Fax 03 81 51 83 04 L’INTERVIEW DU MOIS 2 Éditorial U NESCO Tourisme “Le réseau Vauban est l’un des candidats les mieux placés” En septembre 2002, la ville de Besançon lançait un ambitieux programme destiné à doper son tourisme et à renforcer son attractivité. Sept axes de travail avaient été soigneusement ciblés, déclinés en une quarantaine d’actions précises. Quatre ans après, où en eston ? Besançon commence timidement à se débarrasser de ses vieux haillons d’ancienne ville industrielle de l’Est image pourtant encore très ancrée hors Franche-Comté - pour enfin commencer à montrer crânement et sans rougir l’étendue de ses richesses. Mais le statut de région touristique est encore loin d’être gagné. Parmi la quarantaine d’actions envisagées, quelques-unes ont déjà démarré. Par exemple, l’optimisation du service des visites guidées, la mise en place d’une signalétique touristique dans la ville, la valorisation des espaces verts, la rénovation du centre international de séjour ou le lancement d’une démarche-qualité. Mais l’essentiel, le plus palpable pour le visiteur, n’est toujours pas en place. Une seule illustration : la création d’aires réservées aux camping-cars, inexistantes sur le Grand Besançon ! La Communauté d’agglomération assure se pencher sérieusement sur la question. Un “diagnostic” est envisagé qui doit aboutir à la réalisation d’un “schéma directeur pour l’agglomération”. Que de lourdeurs et quel contraste entre un discours par trop institutionnalisé et les préoccupations quotidiennes des acteurs du tourisme ! Veuton vraiment se donner les moyens de dynamiser ce secteur d’activité qui peine à atteindre un petit 5 % du produit intérieur brut dans notre région ? Les richesses patrimoniales et naturelles de la Franche-Comté mériteraient bien sûr une plus grande notoriété. Pourtant, l’argent public ne manque pas : le comité régional du tourisme n’hésite pas à dépenser 320 000 euros pour cinq petites semaines de campagne de promotion, dont la majorité est engloutie dans un site internet, quand le comité départemental du tourisme peine encore à faire oublier les dérives de l’A.D.E.D. - sa précédente appellation - rongée par les dérapages de ses dirigeants. La volonté est là, c’est indéniable. Les moyens mis en œuvre et la rapidité d’exécution de ces ambitieux programme concoctés par les élus en charge du dossier tourisme sont quant à eux plus discutables. Même si la Franche-Comté ne sera jamais la Côte d’Azur en matière de tourisme. I Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2006 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Fabrice Barbier, Franch’Country Festival, Institut Ledoux, Mairie d’Ornans, Denis Maraux, Syndicat du Marais de Saône, Yves Petit. Ambassadeur de France à l’Unesco, Jean Guéguinou s’est rendu fin mai à Besançon pour examiner le dossier présenté par le réseau Vauban (photo Yves Petit). Candidature du Réseau Vauban Ambassadeur de France auprès de l’Unesco, Jean Guéguinou est l’un des hommes-clefs dans le dossier de classement au patrimoine mondial de l’Unesco des forteresses du réseau Vauban, dont la Citadelle de Besançon. Pour lui, le dossier bisontin est “l’un des mieux placés.” L a Presse Bisontine : Combien de candidatures sont déposées chaque année par la France auprès de l’Unesco ? Jean Guéguinou : Depuis quelques années, chaque pays ne peut plus présenter que deux candidatures devant l’Unesco, à condition que l’une d’entre elles concerne un paysage naturel. Au niveau du patrimoine culturel, la France a présenté en 2006 la candidature de la ville de Bordeaux. En 2007, il devrait y avoir une autre candidature française. n’aurait pas été nécessaire actuellement pour être présenté devant l’Unesco. Cela l’aurait été il y a 20 ans. Mais maintenant, les critères ont évolué. L.P.B. : Combien y a-t-il de projets français à l’étude ? J.G. : En tout, une trentaine de projets ont été inscrits à l’inventaire de l’Unesco - la première étape en vue d’une inscription au patrimoine mondial (le réseau Vauban fait partie de cette liste depuis le début d’année) - et sont donc des candidats potentiels. Seuls 40 projets au maximum peuvent être inscrits chaque année par le comité de l’Unesco. Cette année, le comité qui se réunit à Vilnius n’aura pas à faire de choix limitatif puisque le nombre de dossiers de candidatures est inférieur à la limite fixée. L.P.B. : Quels sont les critères qui président à la sélection du dossier porté par la France ? J.G. : Avant de déposer le dossier devant l’Unesco, il y a un gros travail préparatoire à fournir. Pour la France qui a la chance d’avoir 30 sites inscrits au patrimoine mondial sur les “Il faut 800 classés par l’Unesco, il est impor- que ce soit L.P.B. : Les critères sont de plus en plus stricts ? tant de présenter des candidatures qui ont original.” J.G. : Il est normal qu’ils le soient car une véritable valeur universelle et qui apportent la notion de patrimoine monun plus indéniable par rap- dial est l’un des plus grands port aux monuments qui sont succès de l’Unesco pendant déjà inscrits au patrimoine ces trente dernières années. mondial. L’année dernière, Il faut que les critères soient par exemple, c’est le centre de plus en plus exigeants. historique du Havre qui a Dans son choix, l’Unesco met bénéficié de ce classement. en avant la qualité technique Or Le Havre est un formi- des dossiers et les disposidable témoignage - certaine- tions envisagées pour mainment le seul en Europe - d’une tenir le site dans l’état qui ville entièrement pensée par est le sien au moment du clasun architecte, Auguste Per- sement et qu’il ne perde pas ret, qui a reconstruit le centre sa valeur. Car il y a des sites en ruine après la seconde qui par le passé se sont dégraguerre mondiale. C’était aus- dés. Aucun n’a encore été retisi la première fois que la Fran- ré de la liste du patrimoine ce présentait un témoignage mondial mais des problèmes architectural du XXème siècle. se posent. L’Unesco déclare Donc, pour que la France pré- alors le site en danger, parsente un dossier, il faut que ce que l’état n’a pas les ce soit original par rapport à moyens de s’occuper de sa préservation ou parce qu’une ce qui existe déjà. catastrophe naturelle ou un L.P.B. : Quels sont les atouts du conflit l’en empêche. Parfois, dossier présenté par le réseau Vau- le site est inscrit en danger en même temps qu’il est clasban ? J.G. : L’atout du réseau Vau- sé. C’est ce qui s’est produit ban est que le dossier est très pour les temples d’Angkor, au point. Car il faut que tech- au Cambodge. Depuis, il a niquement tout soit parfait. été retiré de la liste des sites L’œuvre militaire telle qu’el- en danger, grâce au travail le a été construite par Vau- effectué sur place. Mais c’est ban et rassemblée dans le une façon de protéger le patriréseau n’a nulle part moine. d’exemple similaire. Et chaque site qui a été retenu L.P.B. : Le patrimoine naturel a pour faire partie du réseau une place de plus importante… est lui aussi profondément J.G. : Cela vient d’une presoriginal et représente un cas sion des pays qui ne posséparticulier de l’architecture daient pas de grand patride Vauban. La force de la can- moine culturel mais avaient didature vient aussi de la au contraire des espaces natulogique du réseau. Quelles rels intéressants de rééquique soient les vertus de librer la liste en faveur du l’œuvre de Vauban à Besan- patrimoine naturel. Et le but çon, il est certain que cela de la règle des deux candi- datures par pays dont un seul site culturel vise à faire passer de plus en plus de sites naturels. Dans le monde, de moins en moins de pays n’ont pas de sites classés au patrimoine mondial. Ceux qui restent ne l’ont souvent pas demandé. C’est par exemple le cas de la Birmanie dont le patrimoine culturel lui permettrait de figurer sur la liste de l’Unesco mais qui n’a pas envie de voir une organisation internationale s’immiscer dans sa gestion de son patrimoine. L.P.B. : Quelles sont les chances de la candidature du réseau Vauban ? J.G. : Je ne peux pas me prononcer sur cette question. Mais parmi les sites français, le réseau Vauban est l’un des mieux placés. Il est un de ceux qui remplissent le mieux les critères. La France n’a pas présenté chaque année un dossier à l’Unesco. En 2001, elle a présenté la candidature de la ville de Provins. Puis pendant deux ans, elle n’a pas posé de dossier, parce qu’aucun n’était suffisamment mûr. L.P.B. : Y a-t-il un dossier suffisamment mûr pour être présenté en 2007 ? J.G. : À mon avis, sur les trente, il n’y en a pas plus de trois qui sont à même d’être présentés. L.P.B. : Lesquels ? J.G. : Sans aucun doute, parmi eux, il y a le dossier qui porte sur l’œuvre de Le Corbusier. C’est un dossier très complexe, car pour être significatif, il doit être à dimension internationale et reprendre des créations de l’architecte dans plusieurs pays. L.P.B. : Quel est votre rôle en tant qu’ambassadeur auprès de l’Unesco dans le processus de sélection ? J.G. : Au niveau français, quand les dossiers se préparent, mon rôle est de donner un avis en tenant compte de ce que l’on sait des sensibilités des membres du comité de l’Unesco. Dire que dans ce contexte spécifique, telle ou telle candidature me paraît plus appropriée que l’autre, car elle tient mieux compte de l’état d’esprit du comité. Ce comité est composé de 21 États, qui sont renouvelés tous les quatre ans. Pour le moment, la France n’y siège plus. Je fais aussi partie du comité national qui est chargé de sélectionner le projet qui sera porté par la France. I Propos recueillis par S.D. ZAC CHATEAUFARINE BESANÇON Tél. 03 81 41 11 41 www.cuisinella.com - E-MAIL : [email protected] C’EST LE SAVOIR-FAIRE D’UN GROUPE INTERNATIONAL AVEC UN SERVICE LOCAL 8 professionnels à votre écoute sur le terrain 6 techniciens maintenance et réseau Des locaux commerciaux et d’exposition C’EST LA PUISSANCE DE L’INNOVATION NUMÉRIQUE AUX SERVICES DES PROFESSSIONNELS AVEC UNE LARGE GAMME DE COPIEURS MULTI-FONCTIONS Copieur multifonctions à partir de 3 €r Copieurs numériques noirs et couleurs Format du A4 au A0 Vitesse de 15 à 150 pages par minute Connexions réseaux évolutives pa Fonction fax et scanners réseau jour Finitions professionnelles (pli, agrafage…) Franche-Comté Bureautique 9, rue Xavier Marnier - 25000 BESANÇON Tél. 03 81 51 83 03 - Fax 03 81 51 83 04 LE PORTRAIT PRESSE 47 Dessinateur pour “Mon Quotidien” Berth aux crayons Depuis quinze ans, Christophe Bertin, dit Berth, croque l’actualité chaque jour dans la presse, de “Mon Quotidien” au journal satirique “L’Écho des Savanes”. Après la polémique suscitée dans le monde par les caricatures danoises sur l’islam, le dessinateur juge que la presse est désormais “frileuse.” Pour Berth, “un bon dessin, c’est un dessin qui fait marrer. En tout cas, je n’ai pas envie de faire passer de message.” atelier a été aména- Une douzaine de saynètes dans gé dans une pièce chaque numéro, sur tous les perchée de la mai- thèmes imaginables, qu’il envoie son, en plein centre invariablement par fax à de Besançon. Une 14 heures, à la rédaction paritable recouverte de planches de sienne. Le Bisontin pur souche dessins, un fax et un ordina- - né dans la Jura, il a toujours teur. C’est le repère de Berth. vécu dans la capitale comtoise Alias Christophe Bertin, pour - quitte rarement son nid. les intimes. Profession : dessi- À 20 ans, poussant sa chance, nateur de presse. Une dénomi- il a pris le train pour Paris, carnation qui ne lui convient pas ton à dessins sous le bras. Il est tout à fait. “Il n’y a pas grand- revenu au bout de quelques mois, chose d’artistique dans ce que dépité. Depuis, il travaille à je fais et je ne me considère pas domicile, loin du microcosme. du tout comme un dessinateur. “De toute manière, je passe mon Dans ma tour d’ivoire, avec mes temps penché sur ma table à crayons, je ne me sens pas l’âme dessin. À Besançon ou à Paris non plus d’un journaliste. Je ne change pas grand-chose. On suis quelque chose de bâtard est pas mal en province”, ajoute Berth. Dans un entre les deux. Disons autre registre, le desque dans “dessinateur 730 sinateur collabore ausde presse”, je suis le “de”, sourit Berth, en émissions si à “L’Écho des Savanes”, “Spirou”, rallumant pour la sixième fois sa ciga- animées en “Les cahiers du foot”, “La Revue des rette roulée éteinte. La modestie n’est pas quinze ans. parents” et “C.Q.F.D.”, un journal satirique feinte. Elle fait partie du personnage, à part entière. marseillais. Éclectique. Mais le Une fragilité, une incertitude but est toujours le même, “faide soi, que le presque quaran- re marrer le lecteur”, sa seule tenaire - il a 39 ans - cache der- prétention, tourner en dérision rière l’humour et un air rieur. l’actualité, quitte à être un peu Adolescent, il rêvait de bande vachard si nécessaire. “Un bon dessinée. “À vie, ce sera une frus- dessin, c’est un dessin qui fait tration”, regrette le dessinateur marrer. Pas forcément de bonqui dit manquer de formation ne foi d’ailleurs. En tout cas, je graphique. “Mais dès que j’ai n’ai pas envie de faire passer une idée, je la rends toujours la de message, le but c’est le décaplus concise, pour dire le maxi- lage”, dit-il encore. Il ne “fait mum en un dessin. L’inverse de pas du Plantu”, qui officie tous les jours à la une du Monde. la B.D.” Depuis quinze ans, ses petits Pas plus qu’il ne fait de polibonshommes stylisés d’un gros tique avec son crayon, façon trait noir se sont pourtant dou- Charlie Hebdo. “Il ne faut pas cement fait une place au soleil. réduire tous les dessinateurs à Tous les jours, c’est lui qui illustre cela. Mon but, ce n’est pas de les pages de “Mon Quotidien”, jouer au gauchiste dénonciale journal écrit pour les enfants. teur”, ajoute-t-il. L’ Faire rire quitte à aborder des sujets polémiques, être sur la corde raide. Et l’équilibre est parfois précaire. La polémique autour des caricatures danoises sur l’islam, il y a quelques mois, a secoué le petit monde des dessinateurs de presse. Ces dessins, Berth les a trouvés “vraiment mauvais.” Mais le malaise est là. “On arrive à ne plus pouvoir rire de grand-chose. Il y a seulement vingt ans, “Hara Kiri” faisait des choses mille fois pires sur les noirs, les pédophiles… Et personne ne disait rien. Maintenant, le moindre dérapage et c’est le procès. Les journaux sont devenus frileux. Dès qu’il y a une petite exception, les intégristes se ruent dedans”, dit-il. “Mais j’ai la chance de pouvoir dire ce que je veux, même si ces journaux ne font pas partie de la “grande presse.” Il regrette la frilosité des rédacteurs en chef. “Quand j’envoie un dessin et qu’ils me disent “On a bien rigolé mais on ne peut pas le publier”, ça m’énerve. Est-ce que cela veut dire que les lecteurs sont moins intelligents qu’eux ?” Après la polémique danoise, un café de Belleville a voulu faire une exposition avec certains de ses dessins et d’autres sur la religion. Il a dû arrêter sous les menaces de représailles. Berth lui continue. Toujours dans le quotidien. Contrairement à d’autres, il n’a même pas cherché à faire de livre. “Ça me gênait, l’idée qu’un livre qui reste. Dans le journal, cela passe vite. C’est ce qui est rigolo, Il faut deux secondes au lecteur pour lire, comprendre un dessin et l’oublier. Et puis on recommence le lendemain.” I S.D. LE PORTRAIT PRESSE 47 Dessinateur pour “Mon Quotidien” Berth aux crayons Depuis quinze ans, Christophe Bertin, dit Berth, croque l’actualité chaque jour dans la presse, de “Mon Quotidien” au journal satirique “L’Écho des Savanes”. Après la polémique suscitée dans le monde par les caricatures danoises sur l’islam, le dessinateur juge que la presse est désormais “frileuse.” Pour Berth, “un bon dessin, c’est un dessin qui fait marrer. En tout cas, je n’ai pas envie de faire passer de message.” atelier a été aména- Une douzaine de saynètes dans gé dans une pièce chaque numéro, sur tous les perchée de la mai- thèmes imaginables, qu’il envoie son, en plein centre invariablement par fax à de Besançon. Une 14 heures, à la rédaction paritable recouverte de planches de sienne. Le Bisontin pur souche dessins, un fax et un ordina- - né dans la Jura, il a toujours teur. C’est le repère de Berth. vécu dans la capitale comtoise Alias Christophe Bertin, pour - quitte rarement son nid. les intimes. Profession : dessi- À 20 ans, poussant sa chance, nateur de presse. Une dénomi- il a pris le train pour Paris, carnation qui ne lui convient pas ton à dessins sous le bras. Il est tout à fait. “Il n’y a pas grand- revenu au bout de quelques mois, chose d’artistique dans ce que dépité. Depuis, il travaille à je fais et je ne me considère pas domicile, loin du microcosme. du tout comme un dessinateur. “De toute manière, je passe mon Dans ma tour d’ivoire, avec mes temps penché sur ma table à crayons, je ne me sens pas l’âme dessin. À Besançon ou à Paris non plus d’un journaliste. Je ne change pas grand-chose. On suis quelque chose de bâtard est pas mal en province”, ajoute Berth. Dans un entre les deux. Disons autre registre, le desque dans “dessinateur 730 sinateur collabore ausde presse”, je suis le “de”, sourit Berth, en émissions si à “L’Écho des Savanes”, “Spirou”, rallumant pour la sixième fois sa ciga- animées en “Les cahiers du foot”, “La Revue des rette roulée éteinte. La modestie n’est pas quinze ans. parents” et “C.Q.F.D.”, un journal satirique feinte. Elle fait partie du personnage, à part entière. marseillais. Éclectique. Mais le Une fragilité, une incertitude but est toujours le même, “faide soi, que le presque quaran- re marrer le lecteur”, sa seule tenaire - il a 39 ans - cache der- prétention, tourner en dérision rière l’humour et un air rieur. l’actualité, quitte à être un peu Adolescent, il rêvait de bande vachard si nécessaire. “Un bon dessinée. “À vie, ce sera une frus- dessin, c’est un dessin qui fait tration”, regrette le dessinateur marrer. Pas forcément de bonqui dit manquer de formation ne foi d’ailleurs. En tout cas, je graphique. “Mais dès que j’ai n’ai pas envie de faire passer une idée, je la rends toujours la de message, le but c’est le décaplus concise, pour dire le maxi- lage”, dit-il encore. Il ne “fait mum en un dessin. L’inverse de pas du Plantu”, qui officie tous les jours à la une du Monde. la B.D.” Depuis quinze ans, ses petits Pas plus qu’il ne fait de polibonshommes stylisés d’un gros tique avec son crayon, façon trait noir se sont pourtant dou- Charlie Hebdo. “Il ne faut pas cement fait une place au soleil. réduire tous les dessinateurs à Tous les jours, c’est lui qui illustre cela. Mon but, ce n’est pas de les pages de “Mon Quotidien”, jouer au gauchiste dénonciale journal écrit pour les enfants. teur”, ajoute-t-il. L’ Faire rire quitte à aborder des sujets polémiques, être sur la corde raide. Et l’équilibre est parfois précaire. La polémique autour des caricatures danoises sur l’islam, il y a quelques mois, a secoué le petit monde des dessinateurs de presse. Ces dessins, Berth les a trouvés “vraiment mauvais.” Mais le malaise est là. “On arrive à ne plus pouvoir rire de grand-chose. Il y a seulement vingt ans, “Hara Kiri” faisait des choses mille fois pires sur les noirs, les pédophiles… Et personne ne disait rien. Maintenant, le moindre dérapage et c’est le procès. Les journaux sont devenus frileux. Dès qu’il y a une petite exception, les intégristes se ruent dedans”, dit-il. “Mais j’ai la chance de pouvoir dire ce que je veux, même si ces journaux ne font pas partie de la “grande presse.” Il regrette la frilosité des rédacteurs en chef. “Quand j’envoie un dessin et qu’ils me disent “On a bien rigolé mais on ne peut pas le publier”, ça m’énerve. Est-ce que cela veut dire que les lecteurs sont moins intelligents qu’eux ?” Après la polémique danoise, un café de Belleville a voulu faire une exposition avec certains de ses dessins et d’autres sur la religion. Il a dû arrêter sous les menaces de représailles. Berth lui continue. Toujours dans le quotidien. Contrairement à d’autres, il n’a même pas cherché à faire de livre. “Ça me gênait, l’idée qu’un livre qui reste. Dans le journal, cela passe vite. C’est ce qui est rigolo, Il faut deux secondes au lecteur pour lire, comprendre un dessin et l’oublier. Et puis on recommence le lendemain.” I S.D.