musique symphonique - Philharmonie de Paris

Transcription

musique symphonique - Philharmonie de Paris
cité de la musique
François Gautier, président
Brigitte Marger, directeur général
On ne peut pas parler de musique américaine sans évoquer le
répertoire symphonique. Ecrire pour l’orchestre correspond en
effet aux Etats-Unis à un double enjeu. L’orchestre a d’abord été,
depuis la fin du XIXe siècle, le symbole des classes économiquement
puissantes qui voyaient dans cette formation une façon de se distinguer des musiques noires ou populaires. De là, cette obstination
à inviter les meilleurs artistes du moment (Mahler, Toscanini)
pour diriger les phalanges symphoniques américaines dont le
niveau s’apprêtait à devenir mondialement apprécié. L’Amérique
rattrapait ainsi son histoire, mais jetait aussi les bases d’une nouvelle manière de faire sonner l’orchestre : une voie plus claire,
plus puissante, plus intense, plus large ; et peut-être aussi moins
sophistiquée et plus sincère.
Dans cette évolution, les pages de Mahler, de Debussy et Ravel ont
servi de modèle. Jusqu’à aujourd’hui, lorsque John Adams
orchestre Debussy, l’éternelle référence pour les ambitions impressionnistes de l’orchestre américain…
Mais l’orchestre symphonique, grâce à son potentiel illimité de
couleurs et de timbres, s’est en même temps tourné vers une
Amérique plus réaliste, plus proche de la vie des citoyens et de
leurs références culturelles. En témoigne Knoxville : Summer of
1915 de Barber, une page symphonique commentant humblement la vie quotidienne. Intimiste et épuré, l’orchestre se démocratise alors en quelque sorte, rendant son langage accessible pour
partager une richesse auparavant réservée aux happy fews…
mercredi 11 février - 20h / salle des concerts
Claude Debussy
Trois mélodies sur des poèmes de Charles Baudelaire
(orchestrées par John Adams sous le titre Le Livre de Baudelaire )
Le Balcon, Le Jet d’eau, Recueillement
(durée : 18 minutes)
Images pour orchestre (extrait)
Rondes de Printemps
(durée : 8 minutes)
Samuel Barber
Knoxville : Summer of 1915, op 24, pour soprano et orchestre
(durée : 14 minutes)
entracte
John Adams
Harmonielehre
(durée : 41 minutes)
Michael Tilson Thomas, direction
Barbara Hendricks, chant
New World Symphony
Le bouquet de Barbara Hendricks est offert par Christian Tortu.
musique symphonique
symphonies d’Amérique
En 1994, lorsque John Adams (né en 1935) orchestre sous le titre Le
Livre de Baudelaire, cinq poèmes de Charles Baudelaire - mis en musique
par Debussy entre 1887 et 1889 -, il reprend avec élégance l’harmonie
lumineuse et chatoyante des premières partitions d’orchestre du compositeur, contemporaines des mélodies, celles de Printemps, du Prélude
à l’après-midi d’un faune et des Nocturnes. Entre la langueur du Prélude
et les transparences moirées des Nocturnes, Adams donne à ce Livre
de Baudelaire à la fois une couleur de fin de siècle, irisée des derniers feux
du romantisme, ainsi qu’une tonalité fluide, épurée, moderne, préfigurant le Debussy de Pelléas et des Etudes.
Des trois Images pour orchestre, composées à partir de 1906, les
Rondes de Printemps comptent parmi les pages les moins connues de
l’orchestre de Debussy. Leur création eut lieu dans l’incompréhension
la plus totale le 2 mars 1910, sous la direction du compositeur. La partition porte en exergue une citation de La Maggiolata, une prétendue
chanson de la Renaissance (« Vive le Mai, bienvenu soit le Mai, avec
son gonfalon sauvage ») que Debussy avait dénichée dans l’ouvrage
de Pierre Gauthiez sur Dante.
Longtemps considéré comme le plus conventionnel des compositeurs américains, Samuel Barber (1910-1981) jouit aujourd’hui d’un
regain d’intérêt, en particulier grâce à son opéra Vanessa (1958), son
Concerto pour violon (1940) et Knoxville : Summer of 1915 (1947),
trois de ses œuvres les plus reprises auquel s’ajoute le très populaire
Adagio pour cordes (1936). Figure emblématique du romantisme américain au XXe siècle, le compositeur conçut Knoxville : Summer of 1915
à la demande de la soprano Eleanor Steber, sur un texte de James
Agee (1909-1955) - « poète, romancier et le meilleur critique de
cinéma du pays » d’après le réalisateur John Huston. Une profonde
quiétude baigne cette partition qui décrit une soirée d’été au tournant
du siècle, à Knoxville, vue par un enfant : « Il est arrivé, ce moment
du soir où les gens s’assoient sur leur véranda, pour se balancer sur
leur rocking-chair et causer gentiment... Passent les gens ; passent
les choses... Bientôt, on m’emmène à l’intérieur pour me mettre au
lit... Mais qui me dira jamais qui je suis ? » Solidaires, le chant et
l’orchestre semblent ne former qu’une seule voix, presque irréelle et
flottant sur une tonalité incertaine. Leontyne Price, qui a souvent
2 |cité de la musique
musique symphonique
chanté Barber, remarquait à juste titre qu’il « est aux compositeurs ce
que Monet est aux peintres : un maître de la couleur, dont les œuvres
peuvent se voir comme des natures mortes, des tableaux abstraits,
ou ce qu’il vous plaira. »
Rattaché à ses débuts au mouvement minimaliste américain, avec
La Monte Young,Terry Riley, Steve Reich et Philip Glass, John Adams
a évolué rapidement, comme l’ensemble de ces musiciens dits « répétitifs », vers un style personnel basé sur un retour à la pulsation, une
polyrythmie bondissante, (héritée de Ives) et une harmonie subtile
(dans la lignée de Ravel, Debussy et Sibelius). Avec la Symphonie de
chambre (1992), Harmonielehre (1985) est aujourd’hui l’une des partitions les plus jouées de John Adams - par le compositeur lui-même,
mais également par des chefs tels qu’Edo de Waart, Simon Rattle,
Leonard Slatkin et Michael Tilson Thomas. Pour grand orchestre,
cette partition avoue sciemment sa filiation à la tradition post-romantique européenne et, paradoxalement, se veut une violente réaction
à la nostalgie romantique qui obsède plus d’un compositeur de cette
fin du XXe siècle. Non sans humour, Adams reprend pour sa pièce
le titre du célèbre traité d’harmonie d’Arnold Schoenberg écrit en
1911, au moment même où celui-ci déclarait que l’harmonie était
morte et qu’il fallait se tourner vers l’atonalité... Une métaphore est
à la source du premier mouvement d’Harmonielehre : alors qu’il traversait en voiture le célèbre pont suspendu qui enjambe la baie de San
Francisco, le compositeur eut la vision d’un cargo gigantesque, un
pétrolier, qui sortait de l’eau, lévitait un bref instant puis décollait
brusquement avec la puissance d’une fusée, laissant le souvenir de sa
coque « recouverte d’un bel oxyde orangé ». Ce premier mouvement
débute sur une pulsation ferme et vindicative qui disparaît peu à peu
pour se fondre dans un vaste poudroiement sonore, au spectre élargi,
qui rappelle le chant suspendu aux couleurs moirées de Farben, la
troisième des Cinq pièces op. 16 de Schoenberg. Ces accords répétés
initiaux, tels de violents coups de canon, suggèrent tout autant la fin
d’un morceau (bien plutôt qu’un début), qu’un adieu à une esthétique
(le post-romantisme) désormais rattachée au passé. La vision de cette
énorme masse en suspension se reflète sous la forme même du premier mouvement, « architectoniquement monolithique » (J. A.) - une
ample structure en arche qui fait songer inmanquablement à Sibelius.
Sous-titré « Amfortas Wound »(« La blessure d’Amfortas »), le second
notes de programme |3
musique symphonique
mouvement se réfère au personnage wagnérien gardien du Graal,
dont la blessure n’est pas seulement physique, mais le reflet d’une
déchéance artistique, d’une crise de la créativité. A l’évidence, dans
ce passage d’Harmonielehre, Adams aime, comme Charles Ives, associer un matériau « impur », banal ou rustique, à des éléments sophistiqués d’une grande élévation spirituelle. La mélodie inquiète et
sinueuse du début s’emporte avec fougue, éclate et sanglote sur ellemême ; aux deux tiers du mouvement, les vents gémissent, les cordes
se délitent et déraillent comme dans l’adagio de la Symphonie n° 10 de
Mahler. Ce ciel d’orage s’ouvre sur l’éblouissement et la griserie du
troisième mouvement Meister Eckhardt and Quackie, inspiré par un rêve
de l’artiste, la vision du grand mythique du Moyen Age, « flottant
dans l’espace avec ma fille Quackie sur ses épaules, qui lui murmure
à l’oreille le secret de la grâce ». Le compositeur se révèle ici un maître
de la lumière, qu’il modifie à tout instant, dosant avec grâce l’intensité de chaque registre, depuis les cordes jusqu’aux vents, et provoquant l’exaltation finale d’une bacchanale, aussi ravelienne (Daphnis
et Chloé) que rousselienne (Bacchus et Ariane).
Franck Mallet
4 |cité de la musique
musique symphonique
Charles Baudelaire
Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses !
Le Balcon
Ces serments, ces parfums, ces baisers
[infinis,
Renaîtront-ils d’un gouffre interdit à nos
[sondes,
Comme montent au ciel les soleils rajeunis
Après s’être lavés au fond des mers
[profondes ?
- O serment ! ô parfums ! ô baisers infinis !
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses,
O toi,tous mes plaisirs ! ô toi tous mes devoirs !
Tu te rappelleras la beauté des caresses,
La douceur du foyer et le charme des soirs,
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses.
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon,
Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
Que ton sein m’était doux ! que ton cœur
[m’était bon !
Nous avons dit souvent d’impérissables
[choses,
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon.
Que les soleils sont beaux par les chaudes soirées!
Que l’espace est profond ! que le cœur
[est puissant !
En me penchant vers toi, reine des adorées,
Je croyais respirer le parfum de ton sang.
Que les soleils sont beaux par les chaudes
[soirées !
La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison,
Et mes yeux dans le noir devinaient tes
[prunelles,
Et je buvais ton souffle, ô douceur, ô poison !
Et tes pieds s’endormaient dans mes
[mains fraternelles.
La nuit s’épaississait ainsi qu’un cloison.
Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses,
Et revis mon passé blotti dans tes genoux.
Car à quoi bon chercher tes beautés
[langoureuses
Ailleurs qu’en ton cher corps et qu’en
[ton cœur si doux ?
Le Jet d’eau
Tes beaux yeux sont las, pauvre amante !
Reste longtemps sans les rouvrir,
Dans cette pose nonchalante
Où t’a surprise le plaisir.
Dans la cour le jet d’eau qui jase
Et ne se tait ni nuit ni jour,
Entretient doucement l’extase
Où ce soir m’a plongé l’amour.
La gerbe d’eau qui berce
Ses mille fleurs,
Que la lune traverse
De ses pâleurs,
Tombe comme une averse
De larges pleurs.
Ainsi ton âme qu’incendie
L’éclair brûlant des voluptés
S’élance, rapide et hardie,
Vers les vastes cieux enchantés.
Puis, elle s’épanche, mourante,
En un flot de triste langueur,
Qui par une invisible pente
Descend jusqu’au fond de mon cœur.
La gerbe d’eau qui berce
Ses mille fleurs,
notes de programme |5
musique symphonique
Que la lune traverse
De ses pâleurs,
Tombe comme une averse
De larges pleurs.
O toi, que la nuit rend si belle,
Qu’il m’est doux, penché vers tes seins,
D’écouter la plainte éternelle
Qui sanglote dans les bassins !
Lune, eau sonore, nuit bénie,
Arbres qui frissonnez autour,
Votre pure mélancolie
Est le miroir de mon amour.
La gerbe d’eau qui berce
Ses mille fleurs,
Que la lune traverse
De ses pâleurs,
Tombe comme une averse
De larges pleurs.
Recueillement
Sois sage, ô ma douceur, et tiens-toi plus
[tranquille,
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans
[merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens
[par ici,
Loin d’eux.Vois se pencher les défuntes
[Années,
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Sur les balcons du ciel, en robes surannées :
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s’endormir sous une
[arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit
[qui marche.
Samuel Barber
Knoxville :
Summer of 1915
Nous parlons à présent des soirs d’été passés
à Knoxville Tennessee à l’époque où j’y habitais, me déguisant si bien en enfant.
...Le moment est venu où, le soir, les gens
s’assoient sur le porche, se balançant doucement et regardant la rue, conscients de
l’existence des arbres, des abris suspendus
des oiseaux, des hangars. Des gens passent ; des choses passent. Un cheval, tirant
un boghei et martelant une musique
métallique creuse sur l’asphalte, une auto
bruyante, une auto silencieuse, des gens
allant par deux, sans aucune hâte, flânant, faisant osciller de droite et de
gauche leur corps estival engourdi, bavardant, dégageant une odeur de vanille, de
fraise, de carton et de lait, semblables à
des amants et à des cavaliers, encadrés
de clowns dans un ambre sans nuances.
Un tramway faisant entendre son grognement métallique, s’arrêtant, sonnant
et repartant avec un ronflement, repre-
musique symphonique
nant et augmentant encore son grognement métallique toujours plus intense et
faisant défiler encore et encore ses
fenêtres dorées et ses sièges de paille,
l’étincelle blafarde craquant et jurant audessus d’elle comme un petit esprit malfaisant déterminé à suivre sa trace ; la
plainte métallique croît avec la vitesse,
continue de croître puis diminue et s’interrompt ; la sonnerie retentit ; puis la
plainte s’élève à nouveau, diminue à nouveau, s’éteint, reprend, croît puis disparaît
définitivement... oubliée. Le soir, d’un
bleu sombre, amènera bientôt la rosée.
Le soir, d’un bleu sombre, amènera la
rosée ; mon père a vidé le tuyau d’arrosage et l’a enroulé.
En-bas sur l’étendue des pelouses, un
feu tremblant qui respire...
Des parents sur leur porche, qui se balancent inlassablement. Sur des fils
mouillées, des belles-de-jour suspendent
leurs visages anciens.
Le bruit sec exalté des sauterelles alentour
enchante immédiatement mes tympans.
et elles semblent très proches. Tous mes
parents sont plus grands que moi,... avec
des voix tendres et insignifiantes comme
les voix d’oiseaux endormis. Il y a un
artiste qui vit à la maison. Il y a une musicienne, qui vit à la maison. Il y a ma mère,
qui me veut du bien. Il y a mon père, qui
me veut du bien. Un hasard a voulu qu’ils
soient tous ici, sur cette terre ; et qui dira
jamais la douleur d’être sur cette terre,
étendu, sur des couvertures, sur l’herbe,
un soir d’été, parmi les bruits de la nuit.
Puisse Dieu bénir mes parents, mon
oncle, ma tante, ma mère, mon bon père,
oh ! leur venir en aide dans l’adversité ;
et au moment de leur mort.
Peu après, on m’emmène et on me met
au lit. Le sommeil, avec un doux sourire,
m’attire vers lui ; et ceux qui me reçoivent sont ceux qui me traitent tacitement
comme l’un des familiers et des êtres
chers de cette demeure, mais ne me diront
pas, oh non, pas maintenant, jamais, mais
ne me diront jamais qui je suis.
James Agee
extrait de A Death in the Family
Sur l’herbe drue et humide de l’arrièrecour, mon père et ma mère ont étendu
des couvertures. Nous sommes tous étendus là, ma mère, mon père, mon oncle,
ma tante, et moi aussi... Ils ne parlent pas
beaucoup, et leurs propos tranquilles ne
concernent rien de particulier, rien du
tout de particulier, rien du tout de particulier, rien du tout. Les étoiles sont
larges et bien vivantes, chacune ressemblant à un sourire d’une grande douceur,
notes de programme |7
musique symphonique
biographies
Michael
Tilson Thomas
Fondateur et directeur
artistique du New
World Symphony,
directeur musical du
San Francisco
Symphony Orchestra
et chef principal du
London Symphony
Orchestra, Michael
Tilson Thomas est né
à Los Angeles dans
une famille de musiciens. Après des
études musicales à
l’université de
Californie, il prend la
tête d’un orchestre de
jeunes à l’âge de 19
ans, et poursuit sa formation avec
Stravinsky, Boulez,
Stockhausen et
Copland, tout en
étant chef assistant au
Festival de Bayreuth.
En 1969, il occupe
cette même fonction
au Boston Symphony
Orchestra avec lequel
il fait ses débuts à
New York puis travaille successivement
à Buffalo et Los
Angeles. Depuis qu’il
est à la tête du
London Symphony
Orchestra, il a effectué
8 |cité de la musique
avec cette formation
de nombreuses tournées internationales.
En 1994, Michael
Tilson Thomas a reçu
le Ditson Award pour
l’ensemble de ses
contributions à la
musique américaine.
Il a été consacré chef
d’orchestre de l’année
aux Etats-Unis, cinq
fois nominé aux
Grammy Awards il a
reçu deux récompenses Gramophone
pour ses enregistrements. Les faits marquants pour l’année
1995 concernent ses
apparitions avec le
London Symphony
Orchestra au festival
Whitsun de Salzbourg
et au Vienna Musik
Sommer Klangbogen,
ses apparitions aux
côtés des chefs principaux du Vienna
Philharmonic au festival de musique du
Japon à Sapporo et en
tournée à New York,
Monte Carlo et en
Israël avec le New
World Symphony. A la
fin du mois de juillet,
il a dirigé le London
Symphony Orchestra
musique symphonique
dans des œuvres de
Mahler et de
Bernstein à Vienne
avant une apparition
spéciale au concert
commémoratif du 50e
anniversaire organisé
à la mémoire des victimes du bombardement d’Hiroshima. Le
6 septembre 1995, il a
dirigé le concert d’ouverture du gala de sa
première saison en
tant que directeur
musical du San
Francisco Symphony.
Barbara Hendricks
Née dans l’Arkansas,
elle étudie avec la
mezzo-soprano Jennie
Tourel à la Juilliard
School de New York.
En 1976, elle fait ses
débuts à l’Opéra de
San Francisco dans Le
Couronnement de
Poppée de Monteverdi
puis chante sur les
scènes de Boston,
Santa Fe,
Glyndebourne et
Amsterdam. En 1978,
elle aborde les rôles de
Suzanne des Noces de
Figaro, Juliette dans
Roméo et Juliette et
Nanette dans Falstaff.
Elle tenait le rôle de
Mimi dans la version
cinématographique de
La Bohème réalisée par
Luigi Comencini. Elle
a travaillé avec les plus
grands chefs d’orchestre (Riccardo
Muti, Carlo Maria
Giulini, Herbert Von
Karajan, Sir Georg
Solti, Daniel
Barenboïm...)
Parallèlement à sa carrière lyrique qui la
conduit dans le
monde entier, elle
donne de nombreux
récitals accompagnée
notamment par Maria
Joao Pires, Radu
Lupu, Peter Serkin...
En 1986, Barbara
Hendricks a été nommée « Commandeur
des Arts et Lettres »
par le gouvernement
français. En 1987, elle
a reçu le titre de
« Goodwill
Ambassador » du
Haut Commissariat
des Réfugiés auprès
des Nations-Unies,
développant ainsi ses
activités en faveur des
Droits de l’Homme
dans le monde entier.
En 1988, l’Université
du Nebraska lui a
décerné le titre de
docteur en musique.
En 1990, elle est nommée docteur
« Honoris Causa » de
l’Université de
Louvain et membre
d’honneur de
l’Institut de droit
humanitaire de San
Remo. En 1992, elle a
reçu, des mains du
président Mitterrand,
les insignes de
Chevalier de la Légion
d’honneur.
New World
Symphony
Fondé en 1986 par
Michael TilsonThomas, le New
World Symphony a
pour mission de former de jeunes musiciens en les préparant
à intégrer les plus
grands orchestres
internationaux.
Pendant trois ans, ils
participent aux
concerts symphoniques donnés à
Miami, lieu de résidence de l’orchestre,
aux concerts de
musique de chambre,
ainsi qu’aux autres
notes de programme |9
musique symphonique
activités proposées
(concerts pour les
jeunes, festivals...).
L’orchestre se produit
également régulièrement au Carnegie
Hall de New York, au
Barbican Centre de
Londres, à l’Opéra
Bastille et au Colon
de Buenos Aires, et a
déjà effectué plusieurs
grandes tournées
internationales. Il a
joué sous la direction
de Leonard Bernstein,
Sir Georg Solti,
Christoph
Eschenbach et avec
des solistes tels que
Anne-Sophie Mutter,
Yuri Bashmet, Sarah
Chang et Barbara
Hendricks. Le New
World Symphony a
enregistré plusieurs
disques chez BMG
Classics sous la direction de Michael Tilson
Thomas. De nombreux musiciens du
NWS ont poursuivi
leur carrière dans des
grandes formations
telles que the Boston
Symphony Orchestra,
The Cleveland
Orchestra, the Los
Angeles Philharmonic
10 |cité de la musique
Orchestra, the San
Francisco Symphony
Orchestra ou dans des
ensembles de musique
de chambre.
La tournée célébrant
le Xe anniversaire de
l’orchestre est sponsorisée par Carnival
Cruise Lines, Greater
Miami Convention’s
Visitors Bureau,
United Airlines /
Lufthansa, et organisée par IMG Artists.
bassons
Chad Alexander
Brian DeBoer
Monica Ellis
Christopher Marshall
contrebassons
Chad Alexander
Christopher Marshall
cors
Sarah Bach
Sarah Dussing
Neil Kimel
Kevin Reid
Denise Tryon
flûtes
Jancile Olson
Jessica Peek
Elizabeth Rowe
Hyeri Yoon
trompettes
Kevin Finamore
Mark Inouye
Andrew Kemp
Mark Niehaus
hautbois
Igor Leschishin
Rebecca Schweigert
Karen Wagner
trombones
clarinettes
trombone basse
Tad Calcara
Benjamin Freimuth
Alexander Potiomkin
Jerome Simas
John Thevenet
clarinette en mib
timbales
Jerome Simas
John Tanzer
clarinettes basse
percussions
Benjamin Freimuth
Alexander Potiomkin
Gardner Cook
Kirk Gay
Laurence Ross
Mark Salatino
tuba
Stephen Dumaine
musique symphonique
Thomas Sherwood
Gabriel Sobieski
harpes
Licia Jaskunas
Mary Mei
piano, célesta
Michael Linville
Gideon Rubin
altos
Sheila Browne
Mark Butin
Greg Falkenstein
Jessie Greenbaum
Hui-Fang Hsu
Amy Leonard
Paul Reynolds
Abhijit Sengupta
Vicky Shiang
Tanya Solomon
violons
Raushan
Akhmedyarova
Judith Armistead
Zeneba Bowers
Glen Cherry
Langston Fitzgerald
Jacqueline Galluzzo
Naomi Guy
Anna Lisa Hoepfinger
Jason Horowitz
Jiachi Huang
Meghan Jones
Daniel Jordan
Naomi Kazama
Leanne Kelso
Taras Krysa
Steven Leung
Chloe Hui Li
Leath Mohling
Cristina Muresan
Bassam Nashawati
Dennis O’Boyle
Mayumi Repp
Bonnie Terry
Marc Thayer
Matthew Thorpe
Tatiana Vertjanova
violoncelles
Damon Coleman
Kari Docter
Roy Harran
Katherine Kayaian
Florence Leblond
Rafael Popper-Keiser
David Schmude
Rebecca Thornblade
Robert Vos
contrebasses
Charles DeRamus
William McDevitt
Brian Powell
Joel Reist
Michael Valerio
Christopher White
Tom Zeta
bibliothécaire
Paul Beck
technique
cité de la musique
Noël Le Riche
régie générale
Jean-Marc Letang
Christophe Gualde
régie plateau
Marc Gomez
régie lumières
New World Symphony
Alexander Kosiorek
ingénieur du son
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