REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES RESSOURCES EN EAU
AGENCE DE BASSIN HYDROGRAPHIQUE SAHARA
Colloque International sur les Ressources
en Eau Souterraines dans le Sahara (CIRESS)
Ouargla - 12 et 13 décembre 2005
Sous le haut patronage de monsieur, le Ministre des Ressources en Eau
SOMMAIRE
THEME 1 : CONNAISSANCE ET GESTION DES RESSOURCES EN EAU SOUTERRAINES
Titre de la communication
Connaissance et exploitation des ressources en eau partagées
(SASS/OSS) au Sahara septentrional
Gestion des ressources en eau au Sahara septentrional –
Modèle mathématique (cas de la région de Biskra)
Exploitation des ressources en eau souterraines par le système
de foggaras (cas de la région de Touat et Gourara)
Exploitation des ressources hydriques dans l’activité
pétrolière
L’Apport de l’outil spatial dans les études des ressources en
eau souterraines
Caractéristiques des exploitations agricoles au Sahara
Tourisme saharien et gestion durable de l’eau
Auteur
Djamel LATRECHE
page
07
A.LARBES
08
Tahar TAHA
09
Ali HACENE
SAADOUNI Djalal
10
11
S.BEDRANI –
K.CHAHAT
Jean VERGNES
12
13
THEME 2 : FORAGES PROFONDS (ACCIDENTS ET TECHNIQUES DE BOUCHAGE)
Présentation du phénomène de BERKAOUI
Cratère d’effondrement du puits OKN 32
Techniques de fonçage et de bouchage des forages profonds
IZRI Nadir
Karim SKANDER
Spinola et MARFOUA
15
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THEME 3 : PRESERVATION QUALITATIVE DES RESSOURCES EN EAU
Qualité des eaux chimiques et bactériologiques des eaux du
Sud Algérien
Problématique des excès d’eau dans les zones urbaines au
Sahara
Détartrage des canalisations d’eau
Réutilisation des eaux usées en zones arides
Zones humides dans les régions sahariennes – caractérisation
et propositions d’aménagement
La réutilisation des eaux usées traitées comme ressources
alternatives pour la préservation des eaux souterraines
Phyto-épuration des eaux usées pour une oasis du Sahara
De la nécessité d'assainir les eaux usées
Traitement des effluents domestiques
La pollution n'est pas une fatalité, même dans les régions
arides
Les maladies liées à l’eau
S.TALEB
18
H.BEKHOUCHE
A.DEMMAK
Carlo MARANDO
TESCULT
L.BENBRAHIM
22
Dr Raoudha LAHACHE
GAFREJ
Jean Christophe
STUCKY
Jean Pierre TEY
23
24
25
Dominique SASSON
THEME 4 : UTILISATION DES ENERGIES RENOUVELABLES DANS
DES RESSOURCES EN EAU*
Contribution des isotopes à l’étude des ressources en eau
transfrontalières en Algérie
Utilisation de l’énergie solaire dans le pompage de l’eau
Utilisation de l’énergie hydraulique de forages sous pression
Perspectives du pompage éolien en Algérie
19
20
21
26
L’EXPLOITATION
A. MOULLA
S.LABED
Mattei GUIDO
M..KASBADJI
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29
30
31
2
THEME I
CONNAISSANCE ET GESTION DES RESSOURCES
EN EAU SOUTERRAINES
3
SYSTEME AQUIFERE DU SAHARA SEPTENTRIONAL« SASS »Gestion
commune d’un bassin transfrontière (PPrriinncciippaauuxx rrééssuullttaattss))
BB.. AAbbddoouuss -- M
M..BBeessbbeess -- C
C.. FFeezzzzaannii -- D
D.. LLaattrreecchh -- AA.. M
Maam
moouu
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RIIO
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NA
ALL
Gestion Commune d’un Bassin Transfrontière
Le Système Aquifère du Sahara Septentrional, partagé par l’Algérie, la Libye et la Tunisie renferme
des réserves d’eau considérables, qui sont cependant peu renouvelables et ne sont pas exploitables en
totalité. Au cours des trente dernières années, l’exploitation par forages est passée de 0,6 à 2,5 milliards
de m3/an. Cette exploitation se trouve aujourd’hui confrontée à de nombreux risques : salinisation des
eaux, réduction de l’artésianisme, tarissement des exutoires, interférences entre pays, … Les
simulations réalisées sur le modèle SASS ont mis en évidence les zones les plus vulnérables. Elles ont
aussi permis d’identifier de nouvelles zones potentielles de prélèvements.Ce document présente les
principaux résultats obtenus par la mise en oeuvre des différentes composantes du projet SASS :
Acquisition, Analyse et Synthèse des données hydrogéologiques ; Elaboration de la Base de Données
commune et du Système d’Informations ; Développement et Exploitation du Modèle Mathématique du
SASS ; Mise en Place d’un Mécanisme de Concertation pour la gestion commune du bassin.
CONCLUSION
Les nappes du Système Aquifère du Sahara Septentrional sont soumises à des contraintes qui limitent
la faculté d’exploiter leur potentiel. Ces contraintes ont certes un caractère économique, mais les
risques environnementaux constituent aujourd’hui les contraintes les plus déterminantes. Ainsi, grâce à
une connaissance approfondie de l’hydrogéologie de la région, à la constitution d’une base de données
commune, à l’élaboration du modèle mathématique et au terme des simulations effectuées, les résultats
du projet montrent que :
• la simple poursuite des rythmes de prélèvements actuels peut constituer un grave danger pour la
nappe du Complexe Terminal dans la région des chotts ;
• en dehors de la région des chotts, de l’exutoire tunisien et du golfe de Syrte, de légères
augmentations des rythmes d’exploitation peuvent encore être supportées sans dommage majeur ;
• les simulations basées sur des hypothèses fortes aboutissent à une situation inacceptable ;
• il existe une possibilité d’augmenter les prélèvements actuels, mais au prix d’une délocalisation des
champs de pompage additionnels vers des régions éloignées : Grand Erg Occidental, confins de
l’Erg Oriental ; malgré les efforts déployés par le projet, des incertitudes subsistent, aussi bien sur
la connaissance du système que sur la définition des options de développement, qui nécessiteront
d’entreprendre de nouvelles investigations.
En conclusion, cette première phase apporte une perspective plutôt optimiste de l’exploitation de l’eau
dans le Sahara Septentrional pour peu que l’on prenne en compte de façon concertée les observations et
les résultats issus du modèle et que l’on tienne compte désormais de tous les facteurs de risques mis en
évidence par l’étude SASS dans le cadre de l’OSS. Dans la mesure où l’information mutuelle renforce
la solidarité, on peut concevoir le Modèle du SASS comme un puissant outil pédagogique et un
instrument de dialogue et de médiation objectif, autour duquel peut s’organiser la concertation.
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ETUDE SUR MODELE MATHEMATIQUE
DE SYSTEME AQUIFERE DE LA REGION DE BISKRA
Mme Biout F.Z (A N R H) Mr Besbes M (OSS) MR Larbes A (A N R H)
I - OBJECTIFS :
Suite à la réalisation du modèle du système aquifère du Sahara septentrional, et compte tenu de
la complexité géologique dans la zone atlasique, la région de Biskra fera l’objet d’un modèle
mathématique.
Pour mieux préciser les relations entre les différentes unités hydrogéologiques et notamment
celle du Complexe terminal, une étude affinée est nécessaire qui permettrait de mieux identifier les
niveaux aquifères.
L’accroissement important des prélèvements au cours de la dernière décennie, essentiellement à
partir de la nappe dite ‘’des calcaires ‘’ et le risque de dégradation de la qualité de l’eau ont rendu
impératif l’établissement d’un état actualisé d’exploitation des nappes dans cette région.
Ainsi durant les années 2000, bien après le lancement du modèle SASS, l’ANRH a entrepris un
inventaire des points d’eau avec une enquête sur les débits extraits dans la région de Biskra. Le
domaine inventorié , couvre une superficie de prés de 30 000 km2, depuis la flexure Sud atlasique au
Nord, jusqu’à la bordure du Chott Melrhir au Sud, en passant à l’Ouest par une ligne Doucen – Ouled
Djellal et vers Zeribet El Oued à l’Est.
Ce travail est réalisé dans le cadre de l’élaboration d’un modèle régional au Nord des Chotts qui
permettra d’appuyer les connaissances de l’étude SASS.
La présente communication est le résultat des travaux réalisés sur toute le zone d’étude (analyse
et validation des données de terrain, élaboration d’un modèle de gestion du système aquifère de
Biskra).
Conclusion
Les travaux réalisés dans le cadre de l’étude ont permis de mettre en place un modèle régional du
système aquifère de la région de Biskra assurant une meilleure gestion de la ressource dans le futur. Le
modèle rend compte de la complexité géologique grâce à une représentation multicouches du système.
Cette étude a permis de préciser les potentialités du système aquifère de la région de Biskra.
5
LE SYSTEME TRADITIONNEL D’EXPLOITATION
DES EAUX SOUTERRAINES (FOGGARA)
ANSARI TAHA / ANRH Adrar
INTRODUCTION
Le système d’irrigation traditionnel « Foggara » dans le Sahara
algérienne a permis le passage du nomadisme à la sédentarisation.
La population regroupée autour des sources d’eau qui se
localisent dans les zones d’exutoires naturels de la nappe d’eau a
créé des oasis. L’ingéniosité du procédé réside dans sa conception
et son adaptation aux conditions de la vie et du climat sahariens :
il supprimait les corvées d’eau épuisantes, qui prenaient
l’essentiel du temps des habitants, et assurait un
approvisionnement à débit constant, sans risque de tarir la nappe
d’eau et en limitant l’évaporation au minimum.
L’état algérien a donné une grande importance à ce système de
captage des eaux souterraines car la pérennité de la verdure dans les oasis de la wilaya d’Adrar c’est
grâce à la foggara.
GESTION DU SYSTEME FOGGARAS
Vu l’étendue de la wilaya et l’importance des foggaras comme système d’exploitation des eaux
souterraine et la ramification de ce système ,pour éviter au maximum les contraintes qui influent sur
les foggaras citées précédemment surtout le problème interférence réciproque et pour avoir une gestion
simple et fiable et pour faciliter l’accès à l’information concernant le système foggaras on a pensé à
introduire les foggaras dans le système d’information de la wilaya ( SIG ) le SIG comporte:
•
Les photos satellites : pour montrer la situation des foggaras par rapport aux autres ouvrages
d’exploitation avec digitalisation de toutes les palmeraies et l’introduction dans chaque
palmeraie la superficie et le périmètre de la palmeraie, le nombre les noms des foggaras
existant dans chaque palmeraie
• Les cartes topographiques numérisées : pour permettre aux ingénieurs de niveler les foggaras,
tracer le profil de la foggara, établir des cartes piézométriques et mesurer la distance entre une
foggara et le point d’implantation d’un nouveau forage pour éviter le problème interférence
réciproque.
• Les cartes géologiques numérisées : pour étudier la géologie et l’accomplissement d’une étude
hydrogéologique des foggaras et une base de données comprend tous les forages existant dans
la wilaya d’Adrar
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EXPLOITATION DES RESSOURCES HYDRIQUES
DANS L’ACTIVITE PETROLIERE
A. HACENE /DOP SONATRACH
INTRODUCTION
L’activité pétrolière implique de grands besoins en eau industrielle. Elle est de plus en plus importante,
ce qui a conduit à une exploitation intense des différents aquifères sahariens.
L’activité pétrolière se caractérise essentiellement par :
-
Forage de puits pétroliers d’exploration et de production
Work Over et les différents travaux sur puits
Traitement des hydrocarbures dans les centres industriels
Injection d’eau pour le maintien de pression de gisement
Sociétés parapétrolières
Bases vie
CONCLUSION
L’activité pétrolière, de plus en plus importante en rapport avec le programme d’exploration et de
développement des gisements à hydrocarbures, implique le recours intensif à l’exploitation du domaine
publique de l’hydraulique.
De ce fait, les données hydrogéologiques des forages hydrauliques et le bilan des consommations
constituent un apport important pour la modélisation du SASS qui permettra la préservation des
ressources hydriques sahariennes.
Pour une meilleure gestion de l’eau industrielle, nous recommandons :
- L’amendement de la réglementation en vigueur portant sur le champ d’action de la décision
interministérielle n° 137 & 138 du 02/12/1998 qui ne couvre que 41% des volumes utilisés dans
l’activité pétrolière.
- La révision du tarif fixé à 80 DA le mètre cube d’eau par la loi de finances 2003 qui reste en deçà de
celui arrêté par la décision interministérielle, lequel devrait être calculé à partir d’une formule
d’indexation annuelle.
- La prise en charge par l’ABH de la comptabilisation et recouvrement des redevances conformément à
la réglementation.
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APPORT DE L’IMAGERIE RADAR DANS LA PROSPECTION HYDROGEOLOGIQUE
DANS LES REGIONS ARIDE ET SEMI ARIDE
SAIDOUNI Djalal
Agence Spatiale Algérienne
INTRODUCTION
Le développement économique et social des régions du sud du pays est tributaire de l’abondance de la
ressource en eau, et l’existence d’ouvrages de mobilisation de cette ressource. Le déficit en eau peut
être comblé par la réalisation d’un transfert des barrages de la partie nord du pays vers la région sud,
mais vu les coûts qu’engendrera une telle réalisation, ce type de projet n’est pas économiquement
viable. Ce concours de circonstances, oblige les gestionnaires du secteur de l’eau dans ces régions à
opter pour des solutions locales telles que la réalisation de forages pour renforcer les réseaux
d’alimentation en eau potable.
La vitesse à laquelle abondent les forages dans notre pays donne un état des lieux alarmant en matière
de rabattement des nappes souterraines, qui sont en général non renouvelables ou avec un taux de
recharge très faible. Des études antérieures dans le domaine de l’hydrogéologie et de l’exploration des
sous-sols préconisent le recours à l’imagerie satellitaire comme premier moyen de prospection afin
d’identifier les zones de productions, et cela après une série de traitements appropriés.
V- Conclusion
La fiabilité des méthodes d’extraction à partir des images RADAR et optiques a été confirmée par un
fort taux de succès de forages (supérieur à 70%), avec des vitesses moyennes de productions
acceptables et une qualité de l’eau conforme aux standards de potabilité. Cette information est donnée
dans un cas d’étude utilisant des images SPOT et LANDSAT dans l’exploration hydrogéologique
(Françoise Axes - SPOT Image). Malgré la fiabilité de ces méthodes, les compagnes terrain restent
toujours un moyen efficace pour accroître la fiabilité de l'exploration et préciser l'étendue de l'aquifère,
donc il est nécessaire d’exploiter et de combiner ces informations à celles extraites de l’imagerie
satellitaire pour localiser les points d’exploitation les plus favorables.
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L’eau et l’agriculture dans la zone SASS :
Quelques résultats issus du RGA
Slimane BEDRANI♥
INTRODUCTION
Le recensement général de l’agriculture (RGA) réalisé en 2001, le seul réalisé depuis celui de 1973,
permet – malgré quelques imperfections qui entachent ses résultats - d’avoir un aperçu global de
l’agriculture algérienne quarante années après l’indépendance et de mesurer les transformations qui ont
touché ce secteur. On l’utilisera dans ce qui suit pour révéler les principales caractéristiques de
l’agriculture saharienne, en particulier pour ce qui est de l’utilisation de ce facteur de production
important qu’est l’eau.
1. La population agricole et les systèmes de culture : une superficie faible par rapport à la
population agricole occupée ; une économie agricole encore principalement fondée sur le
palmier.
Une croissance démographique trop rapide par rapport à celle des richesses produites (utilisées à
l'amélioration du niveau de vie et à l'accumulation productive) est un des principaux handicaps
qu'affrontent les pays en développement. De ce point de vue, la population des zones du Sud a une
croissance bien plus rapide que celle de l'ensemble de l'Algérie (cf. tab 1). Elle a doublé en 20 ans
(1977-1998). Son rythme de croissance a légèrement fléchi au cours de la dernière période
intercensitaire (1987-1998) par rapport à la période précédente 1977-1987 mais est supérieur à celui de
l'ensemble de l'Algérie.
Conclusion
L’utilisation de l’eau par l’agriculture dans les régions sahariennes reste encore traditionnelle de par la
technique dominante employée (gravitaire), malgré l’extension récente des techniques économes en eau
(aspersion et localisée). Par ailleurs, l’eau est encore très mal valorisée puisque les rendements sont
encore faibles par rapport à ce qui est obtenu dans d’autres pays. On peut penser que d’importantes
économies d’eau peuvent être réalisées à l’avenir tout en augmentant les productions. Pour cela, il
faudrait concevoir des politiques d’incitation appropriées (subvention des appareils de comptage, mise
à la disposition des agriculteurs de méthodes éprouvées d’irrigation pour les différents types de
cultures, taxation de l’eau en fonction des rendements potentiels,…).
♥
Professeur à l’INA, Directeur de recherche au CREAD
9
TOURISME SAHARIEN & GESTION DURABLE DE L'EAU
Perspectives de développement durable pour les oasis
Jean A. VERGNES*
RÉSUMÉ
A l'aube de ce XXIe siècle, l'humanité se trouve confrontée à des situations complexes liant
dégradations de la biosphère, interdépendance mondialisée des activités humaines, dangerosité des
progrès techniques, … mais aussi migrations des hommes consécutives aux difficultés économiques, à
l'effet de serre mais aussi aux besoins de loisirs et de dépaysement. Ce dernier phénomène, le tourisme
de masse, lié à des considérations socio-économiques caractérisant les pays développés (congés payés,
pouvoir d'achat, durée de vie accrue, prix des transports, ...) a favorisé de nouvelles activités socioéconomiques dans des régions en développement mais aussi le dialogue interculturel et une prise de
conscience du patrimoine historique local.
Malheureusement ce tourisme constitue une source de dégradations, surtout lorsqu'il s'effectue dans des
régions pauvres. Dégradations socioculturelles, dégradations de l'environnement, dégradations de
toutes les ressources naturelles. Mais surtout dégradation des ressources en eau ressentie par les
populations autochtones en terme de diminution des quantités disponibles et en terme de qualité qui
s'ajoutent à celles d'une gestion déficiente des eaux potables et usées.
CONCLUSION
Par ses conséquences le développement durable1, malgré ses ambiguïtés et ses objectifs utopiques, reste
la seule démarche connu qui peut, non pas résoudre tous les problèmes posés dans des délais relatifs
courts, mais en amoindrir les effets, voire en repousser les échéances car toutes ses propositions vont
dans le bon sens logique.
Le tourisme et l'eau sous toutes ses formes étant profondément liés, une bonne gestion des ressources
en eau est liée à celle du tourisme. Autrement dit une gestion durable des ressources en eau et un
tourisme durable sont inséparables.
Les États Euro-méditerranéens devant se mobiliser pour accepter progressivement la mise en œuvre
d'un développement durable. Cette démarche constituerait une première étape, car elle permettrait une
première mobilisation qui conduirait vers la mise en œuvre de la réglementation interdisant l'évacuation
des déchets solides et liquides dans la nature, dans la mer, dans un fleuve ou dans le sable des oasis.
Mais il existe un préalable incontournable : une "politique d'éducation des populations", dont la
stratégie pourrait être défini dans une oasis de l'Algérie lors d'un projet pilote "Tourisme durable et de
gestion durable des ressources en eau".
1
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THEME II
FORAGES PROFONDS (Accidents et techniques de bouchage)
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CRATERE D’EFFONDREMENT DU PUITS OKN32 A HAOUD BERKAOUI
MM. IZRI Nadir & SKANDER Karim Simbel
RESUME
Cette présentation très succincte, retracera depuis l’origine, l’historique de l’évènement OKN32.
Causes, actions de maîtrise, suivi, surveillance, évolution, impact sur l’environnement et solution.
- Le cratère OKN32 se trouve à 8 km au Sud des principales installations pétrolières de la
région de Houd Berkaoui et à 30 km au Sud-Ouest de la ville d’Ouargla.
- Le puits OKN32 a été foré par un appareil de forage de la compagnie française TOTAL
mandatée par la société algérienne Sonatrach. Le forage a démarré le 24 Janvier 1978, et
avait pour objectif, la production d’huile à partir des grès du Trias Argilo Gréseux,
principal réservoir producteur de pétrole de région à environ 3500 m. Après plusieurs
tentatives infructueuses pour colmater les pertes totales survenues dans ce forage, le trou
initial foré jusqu’à 2 523 m n’a pu être retrouvé à partir de la côte 650 m. La pose d’un
tubage 9’’5/8 à 616 m pour isoler les aquifères en surface et celle d’un autre tubage 7’’ à
734 m n’ont pu arrêter les pertes totales de boue. Le puits a par la suite, été abandonné
avec la mise en place de 2 bouchons de ciment à 748m et à 98m.
CONCLUSION
En conclusion, toutes les études, analyses, mesures, interprétations et travaux réalisés à ce jour
montrent que : La nappe phréatique du sénonien carbonaté est toujours alimentée par les aquifères du
continental intercalaire (Albien et Barrémien).
Le lessivage du sel s’est fortement atténué, par suite de l’éloignement du front de dissolution du sel pur
à environ 300 m de l’axe du puits. De ce fait, les dimensions de la cave existantes se sont stabilisées.
Le diamètre du cratère initialement de 200m environ, est actuellement de 400 mètres environ et ce
après 19 années d’évolution du phénomène.
Cependant, Peut-on courir le risque et “ laisser faire la nature ” et faire confiance aux résultats de
toutes les études et mesures réalisées à ce jour et qui prévoient une atténuation naturelle du phénomène
et une stabilisation du cratère après avoir atteint un diamètre de 1200m (source étude EUROSIM).
Cette atténuation possible du phénomène n’arrêtera sans doute pas, l’ascension des eaux. Ou bien, doiton intervenir pour tenter d’intercepter la source de l’éruption d’OKN32, stopper l’écoulement et par là,
épargner d’une pollution minime soit-elle, les aquifères de surface et enfin, sauver d’une déperdition
certaine, les eaux profondes très précieuses de l’Albien et du Barrémien.
12
TECHNIQUES DE FONCAGE ET DE BOUCHAGE DES FORAGES PROFONDS
MM. Vittorio SPINOLA & Ahmed MARFOUA
JML Algérie SPA
RESUME
Considérant l’importance de la nappe Albienne dans le sud du pays, son impact socioéconomique sur le quotidien des populations de la région du Sahara auquel vient s’ajouter aujourd’hui
tous les programmes ambitieux de développement de ces régions aux conditions climatiques difficiles,
nous pensons que l’initiative du colloque, permettant une réflexion et une analyse de la problématique
de disponibilité de la ressource hydraulique est très judicieuse et louable.
Notre contribution viendra se joindre aux efforts de préservation de la ressource hydraulique,
notamment celle contenue dans le continental intercalaire (Albien) et au maintien de l’équilibre
écologique qui en découle par l’exposé de notre expérience dans l’action de bouchage des forages
accidentés.
CONCLUSION
A travers les différentes situations qui se sont présentées à nous lors des opérations de bouchage que
nous avons eues à conduire, ainsi que les visites que nous avons effectuées sur les sites des forages
pétroliers reconvertis dans les wilayas de Ouargla et d’Illizi, nous proposons les recommandations
suivantes :
Intervenir par ordre de priorité sur les forages problématiques pour leur bouchage imminent.
Auscultation et suivi de tous les forages exploitant l’Albien et particulièrement les plus anciens,
pour au moins :
o Débit
o Pression
o Salinité
o Pourcentage d’élément solide
o Corrosion apparente
13
THEME III
PRESERVATION QUALITATIVE
DES RESSOURCES EN EAU
14
QUALITE CHIMIQUE ET BACTERIOLOGIQUE DES EAUX DE CONSOMMATION DU
SUD ALGERIEN
S. TALEB* - H.M.DJELLOULI*
*Faculté des Sciences-Université D. LIABES de Sidi Bel- Abbès (Algérie)- E.mail :
[email protected]
RESUME
L'eau de boisson de bonne qualité est essentielle à la santé. S’assurer de sa potabilité
représente un défi pour le monde entier. L’organisme humain a besoin d'environ deux litres et demi
d'eau par jour. L'eau sert à véhiculer les éléments nutritifs tout en aidant à l'élimination des déchets et
à maintenir le fragile équilibre électrolytique à l'intérieur des cellules (Giddings, 1997). A cet égard, il
est indispensable d'avoir une eau saine, car l'eau contaminée par des produits chimiques ou des microorganismes la rend impropre à la consommation et surtout nuisible pour la santé. On ne détecte
souvent la contamination de l’eau de boisson qu’après une crise sanitaire : déclaration de maladies à
transmission hydrique nécessitant une urgente hospitalisation. Si la qualité de l’eau est un problème
pour tous les pays, celle-ci se pose d’une manière cruciale pour l’ensemble des régions sahariennes
(Khadraoui, 2005). En effet, le climat aride, le relief, les composants géologiques, l'urbanisation sans
cesse croissante, l’insuffisance des réseaux d’assainissement, la pollution grandissante, constituent
autant de facteurs importants mis en cause dans la bonne potabilité des eaux dans ces régions.
L’alimentation en Eau Potable au Sahara est accessible grâce à d’importants aquifères : la
nappe du Complexe Terminal (CT), et celle de la nappe du Continental Intercalaire (CI). Si l’eau de
consommation humaine provient principalement de l’AEP, les eaux de source et eaux minérales sont
d’autres moyens d’approvisionnement.
Le but de cette communication est de présenter les résultats d’analyse de la qualité chimique
et bactériologique des eaux de consommation de différentes régions du Sud algérien, de mettre en
exergue l’impact de l’excès des sels minéraux (dureté, salinité), de substances indésirables (nitrates,
fluorures) sur la santé du consommateur et d’évaluer les risques et les bienfaits liés à la consommation
de ces eaux. Enfin, des mesures de traitement spécifiques à l’élimination de l’excès de ces substances
chimiques seront proposées afin que l’eau soit conforme aux normes définies par la réglementation.
CONCLUSION :
La distribution , aux consommateurs, d'une eau de bonne qualité , exempte de germes
pathogènes, implique de mettre en œuvre à la fois des procédés de traitement efficaces, et des
méthodes de mesure fiables permettant de s'assurer d’un minimum de risque sanitaire.
En dehors de ces problèmes sanitaires, il est aussi important de veiller à la qualité de l'eau lors de son
transport et de son stockage afin d'éviter les phénomènes de reviviscence bactérienne et de croissance
de biofilm qui peuvent altérer la qualité de l'eau et endommager les infrastructures. Les eaux
d’adductions publiques, échantillonnées au robinet du consommateur présentent une dureté totale et
fluoration excessive tandis que la salinité est faible
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LE PHENOMENE DE REMONTEE DES EAUX
DANS LA VALLEE DE OUED SOUF
• PROBLEMATIQUE
• SOLUTIONS PRECONISEES
A- DEMMAK (ONA)
H- BEKHOUCHE (BG)
INTRODUCTION
La vallée de l’Oued Souf s’étend sur 3000 km2 dans une configuration géographique
caractérisée par une topographie plane et sans exutoire. Elle compte une population de 380 000
habitants répartie à travers 18 communes : El Oued, Bayadha, Robbah, Kouinine,Guemmar, Taghzout,
Hassani Abdelkrim, Debila,Sidi Aoun,Magrane,Hassi Khelifa, Reguiba Mihouensa, Oued Alenda ,
Ogla, Nakhla,Ourmes, Trifaoui. L’économie de la région est essentiellement basée sur la
phoeniciculture dont une grande partie sont localisée dans les ghouts qui avoisinent le nombre de
10 000.
Depuis quelques années, cette économie s’est diversifiée avec des cultures saisonnières irriguées telles
que celles de la pomme de terre, du tabac, des arachides, etc.
Le système d’irrigation traditionnel qui reposait principalement sur les ressources de la nappe
phréatique, assurait un équilibre entre les besoins et les ressources en eau.
Le développement économique de la région a induit une forte croissance et une forte concentration
démographiques. Pour faire face aux besoins en eau domestique, l’Administration a eu recours aux
ressources des nappes profondes (nappe du Complexe terminal et du Continental intercalaire). En
l’absence totale d’un réseau d’assainissement et de drainage et en absence d’exutoire, les eaux
aboutissant à la nappe phréatique ont fait monter son niveau.
A partir des années 70, le phénomène s’est intensifié et de l’eau stagnante est apparue dans
certains ghouts ainsi que dans les zones basses de la ville d’El Oued, autour du chott puis plus
récemment dans les quartiers de Nezla et Sidi Mestour.
16
LES EQUIPEMENTS ANTICALCAIRE
C. F .MORANDO et A.GRIGO
RESUME
Le traitement anticalcaire se fonde sur le fait acquis que, si l'on modifie les caractéristiques de
l'ambiance ou se forme le cristal de carbonate de calcium, ou mieux si l'on anticipe la « germination»
dans une condition appropriée, on peut obtenir un changement de structure,
Le cristal de carbonate de calcium qui se forme de manière naturelle à un considérable pouvoir
incrustant, au contraire celui qui se forme après le traitement ne présent pas tel caractéristique mais sa
présence, engendre immédiatement l'action de désagrégation des incrustations existantes.
Le principe du traitement t anticalcaire elan repose sur le fait qu'en modifiant les. conditions de
formation des cristaux de carbonate de calcium, autrement dit en anticipant la germination dans des
conditions appropriées, il devient possible de provoquer une modification de la structure des cristaux.
Il est en effet possible d'Intervenir sur le processus de cristallisation du carbonate de calcium en
modifiant l'équilibre électrique des conditions de formation des cristaux; celle-ci dépendant en grande
partie de réactions chimiques réversibles et non réversibles, de la présence de sets, d'Ions, de conoïdes
et autres éléments.
Les cristaux de carbonate de calcium se .formant naturellement ont un pouvoir, "incrustant" très
élevé, ce qui n'est pas le cas des cristaux se formant après le traitement élan; au contraire, dès qu'ils
apparaissent s'enclenche une action de désagrégation des incrustations présentes.
Le calcaire el: la chaleur
Chacun sait que les incrustations empêchent l'échange thermique de s'effectuer correctement, qu'il
s'agisse d'échange thermique de chauffage ou de refroidissement. Le graphique ci-dessous permet
de prendre la mesure de ce phénomène
CONCLUSION
Ces équipements sont protégés par un brevet international et se composent essentiellement
d'un centre électronique programmable qui met en action WI générateur principal. Celui-ci au
moyen de commandes et contrôles envoie à deux conducteurs urus aux tubes un signal ayant des
caractéristiques proportionnées aux différentes applications.
Le générateur fonctionne il basse tension, conformément aux normes européennes; il n'y a aucun
contact direct avec la canalisation et avec l'eau, il est donc impossible d'avoir des phénomènes
d'électrolyse et, encore moins de courant flottant; selon les modèles la consommation est comprise
entre 1 VIA (minimum) et 20 VIA (maximum). L'impact d'installation est extrêmement limité étant
donné que la réalisation du système ne comporte aucun travail de plomberie, coupure d'alimentation,
coupe de canalisation, installation de vanne ou de by-pass.
Le choix de la version dépens du type d'utilisation, du débit, du diamètre de la canalisation et des
caractéristiques chimiques de l'eau à traiter.
17
L’UTILISATION DES EAUX USEES A DES FINS AGRICOLES
Pierre ROY
Ingénieur rural
TECSULT INTERNATIONAL
Les ressources en eau sont de plus en plus exploitées dans le monde, souvent au-delà des
capacités naturelles de recharge, et la qualité de cette ressource vitale est souvent compromise
par les rejets d’eaux usées urbaines, agricoles et industrielles dans l’environnement.
L’utilisation des eaux usées traitées à des fins agricoles s’impose désormais comme l’une des
étapes incontournables menant à la gestion durable des ressources en eau. De nombreuses
études, recherches et expériences ont permis au cours des dernières décennies d’établir des
normes de plus en plus précises quant à l’utilisation des eaux usées à des fins agricoles. Des
traitements appropriés sont mis en place afin de permettre que certaines eaux usées soient
réutilisées en éliminant les risques ou en les réduisant sous un seuil acceptable. Plusieurs
techniques d’irrigation ont été adaptées aux caractéristiques des eaux usées les plus
courantes. Les cultures ont aussi été étudiées afin de mieux connaître leur réponse à la
majorité des contaminants, particulièrement ceux fréquemment retrouvés dans les eaux usées
urbaines.
L’état de la connaissance sur le sujet est tel que, dans un milieu où la ressource en eau est
rare, le rejet d’eaux usées traitées ou non, sans une analyse des perspectives de réutilisation
de cette ressource, semble désormais inacceptable. Dans ce contexte, un bref rappel de l’état
actuel des connaissances sur le sujet sera présenté.
ZONES HUMIDES AU SAHARA SEPTENTRIONAL
L.BENBRAHIM
Agence Nationale des Ressources Hydrauliques/ Direction de Ouargla
E.mail :[email protected]
INTRODUCTION
Le Sahara est connu par l’aridité de son climat, les terres arides et hyperarides
représentent 84 % de la superficie de l’Algérie. La partie septentrionale de son territoire recèle
d’importantes ressources en eau souterraines emmagasinées dans les deux grands aquifères le
Continentale Intercalaire et le Complexe Terminal. L’eau de surface y est rare et très
irrégulière, elle est pérenne et se limite seulement dans les zones de sebkhas, chotts, gueltas,
situées généralement dans les bas fonds des bassins endoréiques auprès des oasis et également
les réservoirs d’eau (barrages) de création récente.
Certaines zones de ces milieux humides servent comme exutoires naturels aux eaux de
drainage des palmeraies et aux crues des oueds, d’autres sont utilisées comme dépotoirs des
débris et rejets d’eaux usées sans aucun traitement au préalable. Le reste est sans entretien,
abandonné à la croissance des phragmites et algues.
Parmi ces zones humides, il existe des lieux d’habitat important pour l’avifaune
migratrice de la méditerranée vers le Sahara notamment en période d’hivers.
CONCLUSION
Les zones humides du Sahara sont vulnérables car elles dépendent de leur survie, de
l’eau provenant des écoulements des oueds qui transportent parfois des déchets et polluants
notamment les chotts du Nord (Melghir et Merouane), de drainage des palmeraies en période
d’irrigation et de la remontée des eaux des nappes phréatiques proches du sol ou de drainage
de la nappe superficielle souterraine.
Certaines zones servent à l’extraction de sel, d’autres sont utilisées comme dépotoirs des
débris et rejets d’eaux usées sans aucun traitement au préalable. Le reste est sans entretien,
abandonné à la croissance des phragmites et algues.
La diversité biologique est marqué par l’existence de différentes espèces floristiques et
la migration de plusieurs espèces fauniques (oiseaux d’eau) surtout en période d’hivers, le
recensement effectué par les chercheurs et les services concernés ne reflètent pas la réalité, en
particulier, la taille de la flore et la faune dans ce vaste territoire saharien est sous estimée.
Un inventaire exhaustif de toutes les espèces paraît nécessaire voire indispensable pour
avoir une idée précise sur la faune et la flore du Sahara.
La richesse de la diversité biologique des zones humides situées en zones arides, chotts,
sebkhas, gueltas et oasis, sont des réservoirs d’eau importants pour les communautés locales
et qui accueillent plusieurs millions de différents espèces d’oiseaux sédentaires et migrateurs.
Ces zones doivent à l’avenir bénéficier d’une attention particulière de la part des
institutions nationales et internationales pour les protéger.
22
LA REUTILISATION DES EAUX USEES TRAITEES COMME RESSOURCES
ALTERNATIVES POUR LA PRESERVATION DES EAUX SOUTERRAINES
Dr Raoudha LAHACHE GAFREJ
RESUME
Dans le cadre de la stratégie nationale Tunisienne de l’économie d’eau, une nouvelle
mesure portant sur la promotion et l’exploitation des ressources en eau non conventionnelles
pour les usages touristiques et industriels a été instaurée. Cette nouvelle mesure autorise les
privés à produire et à distribuer l’eau pour le compte des autres à condition que ce soit dans le
cadre d’une zone touristique ou industrielle et que les eaux soient produites par voie non
conventionnelle, notamment le dessalement des eaux saumâtres et de mer ainsi que la
réutilisation des eaux usées.
D’autre part et en vue de la consolidation de cette politique de promotion des
ressources en eaux non conventionnelles, un ensemble d’incitations financières a été décidé
portant principalement sur l’instauration d’une prime attribuée aux promoteurs d’une valeur
atteignant 20% de l’investissement et plafonné à 15000 dinars.
CONCLUSION
La valorisation des eaux usées doit être placée dans le cadre de la gestion intégrée des
ressources en eau. Le choix du site des stations d’épuration et des filières de traitement doit
être connecté à la réutilisation potentielle des effluents ou résidus issus de ces filières. Aussi,
la réalisation de pilotes comparant différentes filières de traitement est de grand intérêt.
La réutilisation des eaux usées traitées est une forme de valorisation d’un potentiel en eau très
important. Cette valorisation permet d’alléger le recours aux eaux conventionnelles et
essentiellement les eaux souterraines très vulnérables. La création de périmètres irriguées par
les EUT et la recharge des nappes surexploitées sont les principales options à adopter.
La Tunisie a adopté une stratégie nationale pour la valorisation des eaux usées traitées et a par
conséquent élaboré une réglementation spécifique à cet usage des eaux. Actuellement environ
22% des EUT d’eau usée traitée sont réutilisées en agriculture et pour l’irrigation des terrains
de golf. Des nouvelles pistes sont en cours d’exploitation pour élargir cette réutilisation dans
le secteur industriel et pour l’irrigation des espaces verts municipaux et touristiques.
L’objectif à court terme visé par la stratégie nationale est d’atteindre un taux de réutilisation
directe de 35% en 2006.
Actuellement, les EUT constituent pour les agriculteurs une source d'eau disponible,
mais qui d'une part ne permet pas de développer les cultures à haute rentabilité économique et
présente d'autre part des risques sanitaires. Les meilleurs niveaux d'utilisation sont rencontrés
dans les périmètres arboricoles, dans ceux ayant une tradition de l'irrigation et dans les
régions semi-arides.
Aussi, les possibilités de valoriser les eaux usées sont intimement liées au contexte
juridique et réglementaire local. Une étude comparative des différents cadres juridiques basée
sur le diagnostic des limites posées à la réutilisation des eaux usées, devrait permettre de
dégager des éléments clés régissant la réutilisation de ces effluents.
23
PHYTO-ÉPURATION DES EAUX USÉES
POUR UNE OASIS DU SAHARA
De la nécessité d'assainir les eaux usées
Jean Christophe STUCKY*
RÉSUMÉ
Devant la nécessité, devenue impérative de nos jours, de préserver les ressources en
eau et de contribuer à la protection de la santé publique, de très nombreux concepts de
traitements des eaux ont été développés. Le principe général de ces procédés est l'utilisation
d'écosystèmes dans lesquels les végétaux prennent une place prépondérante. Ces associations
végétales se développent sous diverses formes et permettent une grande adaptabilité du
système. Les formations végétales naturelles des zones sub-humides (ou sub-arides) oasiennes
sont particulièrement adaptées au rôle d'épuration des eaux usées, dont les impacts sur les
ressources d'eau et la santé sont relativement plus graves que ceux des régions tempérées.
Cette technologie permet l'adéquation des procédés à l'assainissement des eaux industrielles et
domestiques. Les procédés que nous développons utilisent généralement l'écoulement
gravitaire des eaux et ne nécessitent généralement pas d'apport en énergie supplémentaire.
Les niveaux des investissements nécessaires, de la maintenance et du fonctionnement
du processus d'assainissement dépendent du pays concerné.
Sur l'aspect financier, cette technologie se positionne parmi les moins chères du marché.
Les déchets issus des installations sont essentiellement composés de biomasse végétale qui
peuvent, par compostage, constituer une matière organique d'excellente qualité et non
polluante pour l'agriculture. Les eaux sortant des filtres végétalisés sont toujours de qualité
suffisante à alimenter un réseau d'irrigation pour des cultures non alimentaires (production de
fibres textiles, plantes aromatiques, espaces verts).
La maintenance des installations ne nécessite pas un niveau de connaissance très
élaboré et permet, localement, la création d'emplois "verts".
L'exploitation du système peut aisément constituer un segment du développement socioéconomique, si on intègre la réutilisation des eaux en aval. Elle peut aussi bien contribuer au
maintien de la biodiversité propre au milieu naturel d'une oasis en constituant des supports
pour les organismes de recherches sylvo-agronomiques.
Suscitant l'intérêt de la population, cette technologie constitue un bon moyen de
sensibilisation des populations.
CONCLUSION
La phyto-épuration des eaux usées domestiques est une technologie qui s’adapte aux
contextes climatiques, géologiques et socio-économiques des oasis algériennes.
Le bilan écologique du procédé est en tout point positif. Il sécurise les aquifères quant à la
qualité future des eaux potables.
Les études nécessaires à la mise en place de règles de dimensionnement permettront de créer
une synergie entre les intervenants, notamment des universités locales qui travailleraient à la
validation du système.
Ce travail sur les végétaux pourra s’associer à des travaux visant au maintien de la biodiversité naturelle des milieux sahariens.
Le fonctionnement et la maintenance des installations seront porteurs d’emplois locaux sans
grande formation. Plusieurs installations pourraient être suivies par un service d’état, régional
ou encore impliquer des ONG.
24
TRAITEMENT DES EFFLUENTS DOMESTIQUES
La pollution n'est pas une fatalité, même dans les régions arides
Jean Pierre TEY*
RESUME
La gestion intégrée et durable des ressources en eau dans le contexte du Sahara doit
tenir compte
♦ du volume limité des ressources en eau,
♦ des ressources humaines existantes,
♦ des problèmes d'hygiène et de santé, tout particulièrement ceux liés à l'usage
d'eaux usées, mal ou pas traitées et/ou d'eaux naturellement polluées,
♦ d’une socio-économie ne pouvant pas toujours supporter les systèmes de
traitement habituellement proposés,
♦ des besoins réels en eau,
♦ des problèmes d'énergie et de matériels qui doivent tenir compte des contraintes
techniques, économiques, environnementales et climatiques.
Ces contraintes conduisent à une approche rationnelle et pragmatique de l’étude d’un
système d’assainissement et de valorisation de l’eau traitée et des sous-produits tenant compte
des aspects culturels, économiques et environnementaux. Nous sommes dans un contexte de
stratégie de développement durable.
La réflexion menée par des responsables institutionnels, des professionnels et des
experts locaux et étrangers et les débats associés constituent une démarche efficace pour
améliorer la situation hydrique existante. Cette réflexion associée à des visites de plusieurs
oasis devrait déboucher sur un projet pilote, l'aspect pilote signifiant qu'à l'issue d'une année
de fonctionnement, grâce au suivi mis en place et l'évaluation effectuée, une reproduction du
processus pourrait être envisagée, voire réalisée, pour d'autres oasis, si les résultats sont jugés
concluants et adéquats par les institutions concernées notamment la wilaya.
CONCLUSION
L'expérience acquise depuis des décennies, dans un très grand nombre de pays, montre que les
pratiques culturelles doivent être prises en compte, revues et corrigées en matière de
responsabilisation individuelle et collective dans la production d'eaux usées.
Il s'agit essentiellement de :
* la non utilisation de WC fonctionnels,
* les rejets tout azimut des déchets domestiques ou industriels,
* l'utilisation irrationnelle de produits phytosanitaires et d'engrais en agriculture,
* le rejet d'eaux usées non traitées dans le milieu naturel,
* les dépôts sauvages d'ordures, …
* les fuites multiples des réseaux d'eaux usées mais aussi d'eaux potables.
Ces pratiques sont souvent à l'origine d'émanations nocives et de graves pollutions des
ressources en eau existantes pouvant provoquer des maladies, voire des épidémies
(dysenterie, choléra, …).
De plus les problèmes de santé des populations sont amplifiés par des mauvaises conditions
d'hygiène quotidienne dues à des pénuries d'eau chroniques et d'une sous-information
(Protocole d'Aarhus).
25
LES MALADIES LIÉES À L’EAU
Dominique SASSOON
RÉSUMÉ
Les maladies liées aux divers usages des ressources en eau sont nombreuses. Quand
elles ne sont pas mortelles, elles entravent considérablement la qualité de vie des êtres
humains. Les traitements de ces affections sont maintenant bien connus et efficaces, mais leur
coût financier n'est pas toujours accessible aux individus les plus démunis.
Les hommes sont aussi capables de prévenir la plupart de ces fléaux, avec des moyens
simples et relativement peu coûteux, comme le respect et des mesures de protection des
ressources en eau. Mais cette prévention est inégalement ou rarement respectée.
L'histoire de la lutte contre les épidémies, les premiers soupçons empiriques, les
certitudes microbiologiques sur les mécanismes de la vie, … marquent les étapes de
l'évolution de la pensée médicale.
En effet, dans l’antiquité, sans rien connaître des mécanismes, les hommes ont
soupçonné que la dégradation de l’environnement et l’insalubrité étaient les sources de bien
des maux. Ils ont agi avec bon sens, discernement, avec les moyens de l’époque, et les
nombreux errements doctrinaux ne résistèrent pas à l’épreuve du temps.
Vers la fin du dix neuvième siècle, la plupart des microorganismes pathogènes
véhiculés par l’eau et la majorité des cycles d’infestation étaient inventoriés et bien connus. A
cette époque, les traitements efficaces curatifs n’étant pas au rendez vous, l’hygiène et les
mesures de préventions, seuls moyens d’enrayer épidémies et contagions, connurent une
expansion considérable.
Grâce à ces mesures, l’espérance de vie de la population mondiale fit un bond en avant
spectaculaire.
Au milieu du vingtième siècle, la découverte des antibiotiques a bouleversé les
pratiques médicales en vigueur et accompagné la progression fulgurante l’industrie
pharmaceutique.
CONCLUSION
Encore une intervention sur les maladies liées a l’eau, argumentée de chiffres, pavée de
bonnes intentions, rythmée par les conseils de prévention et ponctuée de compassion.
Reprendre les discours officiels, se nourrir des rapports des organismes internationaux,
rappeler les arguments des experts mondiaux, et conclure que nous savons ce qu’il faut faire,
que c’est à notre portée et qu’il suffit de se mettre à l’ouvrage.
Depuis vingt ans que l’on nous a promis le droit à la santé pour tous en l’an 2000, en
rappelant que la santé est un état de bien être total, non pas seulement liée à l’absence de
maladie, mais un épanouissement social, affectif, culturel, le bilan n’est pas vraiment
glorieux.
Il semble pertinent de définir les différents types de maladies liées à l’eau, de les
décrire, de rappeler leurs traitements et leurs coûts, en restant dans le strict domaine de la
médecine, se basant sur des faits, et laisser aux décideurs le soin et la responsabilité de
conclure.
Rappeler simplement des conseils de bon sens, les afficher clairement dans tous les
endroits publics, à proximité des sources et des points d’eau et … les faire appliquer dans les
familles, les écoles, les dispensaires, les conseils de village, … éviteraient à coup sûr nombre
de contaminations, maladies, traitements coûteux, souvent inaccessibles, séquelles voire
même décès sans frais :
26
THEME IV
UTILISATION DES ENERGIES RENOUVELABLES
DANS LES RESSOURCES EN EAU
27
UN APPERCU DE QUELQUES RESULTATS D’HYDROLOGIE
ISOTOPIQUE IMPORTANTS OBTENUS AU SAHARA ALGERIEN
1
A.S. MOULLA1, A. GUENDOUZ2, Z. REGHIS1, Z. CHAID1, M. LARBES1, S. OUAREZKI1, A. REZKA1
Centre de Recherche Nucléaire d’Alger, Département des Applications en Hydrologie et Sédimentologie
2, Bd. Frantz Fanon, BP 399 Alger-Gare 16000, Alger, Algérie. E-mail: [email protected]
2
Université de Blida, Faculté des Sciences de l’Ingénieur, Département de Génie Rural,
B.P. 270 Route de Soumaâ- BLIDA, Algérie
RESUME
La mise en œuvre d’outils scientifiques d’aide à la prise de décision est nécessaire en
vue d’assurer la protection quantitative et qualitative des ressources en eau notamment
souterraines dont sont tributaires beaucoup de régions dans le monde. Ainsi et pour faire face
à une demande sans cesse croissante, toutes les méthodes d’investigation possibles des eaux
souterraines ont été mises à contribution. L’utilisation des techniques isotopiques est devenue
de nos jours un outil incontournable de recherche appliquée dans le domaine des sciences de
la terre. Leur mise à profit dans notre pays dans le domaine vital des sciences de l’eau, reste
cependant loin en deçà des espérances. L’approche isotopique combinée aux méthodes
d’investigation conventionnelles (hydrogéochimiques) est justement efficace dans l’obtention
d’informations capitales pour une gestion intégrée de la ressource. En effet, l’eau qui devient
de nos jours une denrée rare et surtout vulnérable, notamment dans les zones dites semi-arides
et arides doit à ce titre bénéficier impérativement d’une protection. Elle est donc l’affaire de
tous et, des mécanismes de concertation doivent être mis en place afin que les décisions soient
arrêtées selon des consensus autour d’objectifs bien définis. Les premières applications des
isotopes en Algérie ont été initiées sous l'égide de l’UNESCO au début des années 1970 à
l’occasion du projet ERESS (Etude des Ressources en Eau du Sahara Septentrional).
Les réservoirs souterrains du Sahara constituent d’immenses réserves d’eau à composante
essentiellement ancienne (fossile) dont l‘exploitation n’a cessé de s’intensifier depuis 50 ans.
Ces réserves posent aux gestionnaires d’énormes problèmes relatifs d’une part, à l’estimation
précise des paramètres de leurs bilans hydriques (évaporation et infiltration) et d’autre part, au
suivi de leur qualité chimique (potabilité, salinisation,…).
CONCLUSIONS
Les techniques isotopiques ont été appliquées en Algérie surtout durant la dernière
décennie dans plusieurs études concernant les ressources en eau en milieu fissuré ou poreux
sous climat aride ou semi-aride. De nos jours, elles se poursuivent toujours et leur
contribution réside principalement dans la différenciation de plusieurs types d’eaux en
présence dans un système aquifère. De plus, ces outils peuvent démontrer l’existence ou non
de recharge contemporaine, quantifier des termes du bilan hydrique, etc., des renseignements
d’importance capitale pour une gestion intégrée de la ressource à même d’assurer un
développement durable.
28
LE POMPAGE PHOTOVOLTAÏQUE
ET LE DEVELOPPEMENT DES REGIONS SAHARIENNES
S. LABED
Route de l’observatoire- BP 62 – Bouzaréah – Alger (16340)- Algérie
Tél. : 021.901503 021.901446 Fax : 021.90.1560 0.21.90.1654
Email : [email protected]
RESUME :
Les spécificités du territoire Algérien ainsi que l’épuisement probable des hydrocarbures au
cours de ce siècle place les énergies renouvelables comme alternative à prendre en
considération à moyen et long terme. L’énergie solaire photovoltaïque en est une parfaite
illustration puisque son utilisation en Algérie remonte déjà à au moins deux décades. Ses
nombreux avantages face aux groupes Diesel et même à l’extension du réseau la rendent
viable économiquement. Elle est à considérer sérieusement dans le développement des zones
sahariennes, vivier actuel et futur de l’Algérie.
CONCLUSIONS
La technologie solaire photovoltaïque a atteint un haut niveau de fiabilité et est donc appelé à
répondre aux nombreux besoins en énergie de sites isolés. Le pompage photovoltaïque est une
application très prometteuse pour le développement de larges zones géographiques de
l’Algérie, notamment les régions sahariennes. Les besoins, aussi bien en termes d’eau potable,
que pour l’irrigation de périmètres d’agricultures sont immenses, et représentent un potentiel
important à moyen et long terme pour le pompage solaire photovoltaïque. L’exploitation de ce
‘gisement’ devrait à notre sens être possible au vu de plusieurs facteurs : avantages techniques
(production d’électricité sur place, énergie propre, …etc.), viabilité économique, existence
d’un marché de pompage (plusieurs institutions oeuvrent dans le domaine)…etc. Les clefs de
succès d’une démarche tendant à favoriser une utilisation à grande échelle du pompage
photovoltaïque demeurent bien entendu : d’une part, des mesures incitatives réelles qui
touchent celui qui produit, celui gère et celui qui utilise l’énergie solaire photovoltaïque, et de
l’autre des actions concrètes sur le terrain (actions de démonstration, programme régionaux de
pompage….etc.).
29
CONCEPTION DU PUITS EN PRESSION
DANS LE CONTINENTAL INTERCALAIRE
GUIDO Mattei
INC NOUVO CASTORO
RESUME
L’objet de la présente communication est la conception du puits dans un champ de
puits pénétrant le système d’Aquifère du Sahara du Nord (SASS) dans une zone dans laquelle
la nappe est jaillissante comme la Vallée de l’Oued Rir .
Le cas utilisé pour l’étude a été choisi parce que, ayant des caractéristiques aussitôt
communes, et permet de définir un approche pratique à la conception des puits et des champs
de puits applicable avec peu d’arrangements à beaucoup de projets d’exploitations des
ressources hydriques souterraines qui sont préconisés dans la région.
On considère que la pression en tête du puits varie dans la zone de 10 a 32 bars et on veut
maintenir le puits jaillissant pour un période non inférieur à 50 ans en tenant compte des
interférences provoquées par l’exploitations des puits du mêmes champ et des autres champs.
Le SASS est constitué par deux aquifères principaux: le complexe Terminal CT et le
Continental Intercalaire. Le Système est exploité par environ 8800 points d’eau (puits creusés
à la main, forages et sources), dont environ 3500 dans le CI. Pendant les dernières décades
s’est avérée une augmentation très importante de l’exploitation dans les pays intéressés par le
SASS. Actuellement on estime une exploitation de 2,2 milliards de mètres cubes /an dont 1,4
milliard en Algérie.
Le CI est le principal aquifère de l’Afrique du Nord, il s’étend pour plus que un
million de kilomètres quarrés partagés entre l’Algérie (environ 700000 kilomètres carrés), la
Tunisie (environ 80000 Kilomètre quarrés et la Libye (250000 kilomètres quarrés). La Libye
a démarré dernièrement un projet de construction d’environ 100 puits à Ghadamès proche de
la frontière avec l’Algérie.
Dans la fig. 1 est représentée une section hydrogéologique qui traverse le Sahara de SudOuest à Nord-Est en passant dans le champ pétrolier de Hassi Messaoud et la fig. 2 montre le
schéma stratigraphique représentatif de la zone de Djama.
Cet aquifère immense contient selon certaines évaluations 60.000 kilomètres cubes
d’eau fossile. Toutefois beaucoup d’experts retiennent que cette quantité soit surestimée. En
effet en prenant en considération seulement les formations vraiment continentales on peut
observer que les horizons argileux peuvent représenter une partie importante de l’aquifère et
donc il faut dans l’évaluation de la ressource et dans la conception des puits tenir compte de la
seule partie utile du réservoir
Le CI est alimenté par une recharge très faible et pratiquement l’eau extraite de l’aquifère
provient de la réserve et donc elle est destinée à s’épuiser même si dans une période très
longue. On doit remarquer que dans une nappe confinée (ou artésienne) la réserve exploitable,
par unité de surface, dérive de la variation élastique de l’eau et de la formation aquifère.
Elle est calculée en multipliant le coefficient de stockage (S) par le maximum de rabattement
du niveau piézoélectrique retenu acceptable. Cela signifie pour note région prise en
considération une réserve disponible d’environ 80.000 mètres cubes par kilomètre quarrée
pour une chute de pression de 10 bars.
Au contraire la réserve exploitable de la même nappe en conditions phréatiques est donnée
par le videment de l’aquifère et donc elle peut être supérieure de cent à deux cent fois à la
quantité exploitable du même aquifère en conditions artésiennes.
30
PERSPECTIVES DU POMPAGE EOLIEN EN ALGERIE
N. KASBADJI MERZOUK*, M. MERZOUK**
*Laboratoire Energie Eolienne, CDER, BP. 62, Bouzaréah, Alger, Algérie
**Institue Mécanique, Université Saad Dahleb, Somaa, Blida
RESUME
La présente étude porte sur les perspectives d'installation d'éoliennes de pompage dans la
région sud-ouest de l'Algérie. Six localités ont été choisies pour l'étude, à savoir Adrar,
Timimoun, In Salah, B »char, Tindouf et In Amenas.
Une étude statistique a permis la détermination de la carte des vents de la région. La vitesse
moyenne annuelle varient entre 3.5 et 6.5 m/s. Par ailleurs, la carte des ressources en eau du
Sahara septentrional a montré que la région choisi est caractérisé par l'existence d'un
affleurement du continental intercalaire avec un toit de réservoir allant de 10 à 100 mètres de
profondeur. Ces deux paramètres combinés permettent de déterminer les perspectives
d'installation d'éolienne de pompage dans ces régions.
En effet, le calcul de la puissance éolien utile sur un site en fonction des limites de la
machines éoliennes ont permis la détermination des débit journalier soutiré à l’aide d’une
éolienne à pompage mécanique et un aérogénérateur de petite puissance. Les avantages et les
inconvénients de chaque système sont mis en évidence.
CONCLUSION
Au vu des résultats obtenus, l’irrigation des terres agricoles à l’aide de systèmes de
pompage éoliens est une solution adéquate. En effet, les vitesses moyenne du vent,
enregistrées dans ces régions sont parmi les plus élevées en Algérie et permettent une
rentabilité intéressante des systèmes éoliens. Les précipitations moyennes ne dépassant guère
les 300 mm d'eau pour cette région du pays, l'irrigation devient obligatoire pour toute forme
de culture agricole.
Les résultats montrent par ailleurs, que l’existence de la nappe albienne est un avantage
supplémentaire grâce à la faible profondeur des toits du réservoir. Avantage qui milite en
faveur du montage mécanique, plus performant et moins coûteux pour les faibles profondeurs.
Pour les forages (donc des profondeurs importantes) la résolution réside dans le
pompage par aérogénérateurs.
Toutefois, le problème posé, reste dans la qualité de l’eau et sa salinité. En effet le mode
d’irrigation le plus recommandé est celui du goutte à goutte ou bien par aspersion afin de
limiter la stérilité des sols à long terme.
31