Octobre 2015 - pharmaSuisse

Le magazine officiel offert par votre pharmacie
Octobre 2015
Génération 55+
Plus jeune que jamais
Cystite
Les solutions de la nature
11
Infarctus
Santé
Le cœur des
femmes bat
autrement
Donner aux enfants
le goût des choses
saines
20
38
Au clair avec vos médicaments?
Profitez d’un entretien individuel avec
votre pharmacienne.
Votre pharmacienne vous aide à prendre
vos médicaments au bon moment et
à la bonne dose.
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10/2015 3
Dans une bonne quarantaine d’années …
chère lectrice, cher lecteur,
… les plus de 65 ans représenteront un tiers de la population suisse, les enfants
et adolescents plus qu’un cinquième. Ce n’est pas si loin : cela concerne déjà mes
enfants et leurs petits-enfants ! Songez-y : selon l’Office fédéral de la statistique,
le rapport entre le nombre de retraités et d’actifs est encore d’un sur quatre
aujourd’hui mais ne sera plus que d’un sur deux dans 25 ans seulement. En d’autres
termes, notre pays compte de plus en plus de rentiers qui aspirent à une bonne
qualité de vie et à une grande autonomie, avec les exigences qui vont de pair pour
notre société. Et ce pendant une bonne vingtaine d’années, car telle est l’espérance
de vie actuelle à partir du départ en retraite. Grâce aux progrès de la médecine,
les retraités restent en bonne forme physique et actifs pendant la majeure partie
de cette période, peuvent profiter de la vie, y compris en consommant, et sont
amenés à jouer un rôle économique de plus en plus important. Toutefois, cet
allongement de l’espérance de vie a aussi un prix : le financement du système
de santé pose de plus en plus problème.
La solution passe en grande partie par la prévention : la préservation de notre santé.
Plus on est en bonne santé, plus on reste autonome et plus on reste aussi productif
longtemps, ce qui sera indispensable à l’avenir. Sans oublier qu’en termes de coûts
de santé également, la majeure partie des économies sont réalisées quand la
population est en forme.
« Prévenir », c’est agir avant que le bât blesse et non quand le mal est déjà là. Mais
cela reste difficile pour beaucoup. Il est donc temps de réfléchir à la façon dont nous
souhaitons vieillir. La question n’est pas de savoir quel âge nous allons atteindre
mais bien comment nous allons l’atteindre.
Je suis convaincue que le souci de vivre sainement continuera de se renforcer
d’une génération à l’autre. – A l’aube d’une nouvelle ère, commençons donc par
donner l’exemple !
Du rouge
contre le cancer
Bonne nouvelle pour tous les fans de
tomates : les hommes qui consomment
plus de dix fois par semaine ces petits
fruits ronds ont moins de risque d’avoir
un cancer de la prostate. Dans une étude
incluant quelque 14 000 hommes, les
chercheurs de l’Université britannique de
Bristol ont attribué cet effet au lycopène.
Ce pigment rouge protège l’organisme
des dommages cellulaires. Les tomates
en conserve et le concentré de tomates
en sont également bien pourvus.
Bien à vous,
Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
Rédactrice en chef astreaPHARMACIE
Aide en cas
de maux de tête,
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RAUSCH soins du corps et des cheveux
125 ans au service de la beauté
Depuis 125 ans, RAUSCH mise sur les substances actives et les matières premières naturelles. La puissance
des plantes est aussi bien le fondement de la philosophie de l’entreprise qu’une véritable passion reposant
sur deux valeurs typiquement suisses : une qualité et une fiabilité auxquelles vous pouvez faire confiance,
aujourd’hui comme demain.
Le fondateur de l’entreprise, le maîtrecoiffeur allemand Josef Wilhelm Rausch
(1867–1935), composait déjà ses eaux capillaires et shampoings à partir d’extraits
de plantes hautement efficaces et s’est
ainsi élevé au rang de fournisseur royal
des Hohenzollern. Les VIP d’autrefois en
quelque sorte... Il tirait son savoir d’anciens
livres de monastères bénédictins et dominicains. Il est l’inventeur du premier savon
liquide pour les cheveux, appelé « Champooing ».
Plus tard, il transfère son entreprise à
Kreuzlingen, en Suisse, où elle est rachetée
en 1949 par la famille Baumann. Depuis,
le succès de l’entreprise familiale suisse
ne s’est jamais démenti. Non sans raisons,
comme le montre l’entretien ci-dessous
avec Lucas Baumann, Directeur du marketing et fils du propriétaire Marco Baumann.
Qu’est-ce qui différencie un shampoing
RAUSCH des innombrables autres
produits disponibles sur le marché ?
Lucas Baumann : les shampoings RAUSCH
contiennent jusqu’à 40 % d’extraits de
plantes, patiemment obtenus grâce à des
procédés propres à l’entreprise préservant
toute leur qualité, proches de la nature
et utilisés de manière ciblée. Les herbes
et les plantes cultivées avec le plus grand
soin dans nos fermes suisses sous contrat
selon les principes de l’agriculture contrôlée, leur transformation et leur maturation
par nos soins, ainsi que la fabrication très
maîtrisée de nos produits garantissent
l’efficacité unique de la marque RAUSCH.
Notre expérience de plusieurs décennies
et nos découvertes biologiques et dermatologiques les plus récentes sur les plantes
nous permettent de toujours garder une
longueur d’avance. Notre credo n’est-il pas :
« Les vertus des plantes pour la peau et les
cheveux » ? La qualité de nos produits est
notre priorité numéro un. Et ils tiennent
toutes leurs promesses. Ils ne sont pas interchangeables !
Vous fabriquez vos produits en Suisse.
Ne serez-vous pas contraints, à l’avenir,
de transférer une partie de vos activités
à l’étranger ?
Nous achetons nos ingrédients les plus
importants et une grande partie de nos
plantes en Suisse. Nous n’achetons nos matières premières à l’étranger que lorsque
nous ne pouvons pas faire autrement. Par
exemple pour l’huile de coco ou les substances issues de plantes exotiques. Nous
sommes l’un des rares producteurs de
biens de consommation à avoir l’ensemble
de notre chaîne d’approvisionnement en
Suisse. En tant qu’entreprise familiale, c’est
vraiment dans notre intérêt et cela le restera à l’avenir.
Vos matériaux de base sont les plantes.
Etes-vous parfois touchés par les
mauvaises récoltes et, par conséquent,
confrontés à des coûts d’acquisition
plus élevés ?
En règle générale, nous planifions soigneusement et longtemps à l’avance l’achat de
nos matières premières. Les fluctuations
à court terme ne se répercutent donc pas
au coup par coup sur le marché. Toutefois,
pour nos agriculteurs sous contrat, cultiver
des plantes en Suisse s’avère de plus en plus
difficile et onéreux. Mais nous avons intérêt
à conserver l’emploi en Suisse. Heureusement, grâce à nos stocks, nous sommes généralement capables de palier aux aléas de
la récolte jusqu’à la récolte suivante. La plupart des extraits mûrissent dans nos caves
jusqu’à douze mois durant, exactement
comme un bon vin. Nous misons toujours
sur la qualité, sans faire de concessions.
Vous succéderez bientôt à votre père.
Que représente RAUSCH pour vous ?
Nous sommes le spécialiste suisse des
soins des cheveux à base de plantes. Nous
sommes tout à fait uniques. Nous plaçons
l’être humain et ses besoins au centre de nos
préoccupations. Chaque client ou cliente
doit trouver dans les produits RAUSCH un
soin sûr, de qualité, adapté à ses besoins et
offrir ainsi à son corps une source de bienêtre. Préserver la santé à long terme de la
peau et du cuir chevelu, telle est notre voie
; satisfaire les clients, voilà notre objectif.
Depuis 125 ans (et pour au moins encore
aussi longtemps), notre secret réside dans
la puissance originelle des plantes suisses
que nous utilisons. La « Schwiizer Chrüterkraft », c’est nous qui l’avons inventée !
Marco et Lucas Baumann
avec un échantillon de fleurs
de camomille
10/2015 5
Sommaire
En direct de votre pharmacie
30
47
Le grand quiz des pharmacies
La réponse de la pharmacienne
En forme à 55 ans et plus
6Ménopause
9
Vaccination contre la grippe
11Cystite
13 Jeune plus longtemps
grâce aux micronutriments
20 Le cœur des femmes bat autrement
26 Soins des peaux matures
6
Santé pour toute la famille
22
32
36
38
A parents dynamiques, enfants toniques !
Hygiène bucco-dentaire
Comment traiter les maux de tête
Une alimentation saine pour
les enfants
13
Phyto et médecine douce
17 Médecine alternative et fractures
osseuses
18 L’échinacée pour renforcer
le système immunitaire
29 La spagyrie pour une peau belle
et saine
20
Et aussi
3Editorial
5Sommaire
45 Mots fléchés
46 Nouveautés produits
47 Mentions légales
22
Le magazine officiel offert par votre pharmacie
INSOMNIAQUE ? FATIGUÉ ? IRRITÉ ?
Prenez le temps de faire une pause. Chez nous, vous trouverez
les meilleures conditions de retrouver un bon sommeil :
de diverses méthodes d’investigation et un traitement intégratif
ambulatoires ou stationnaires des causes des troubles de sommeil
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6 1 0/2015
Ménopause
Une nouvelle tranche de vie
De nombreuses femmes ont bien du mal à faire face à la ménopause. Mais avant d’avaler des hormones,
une visite à la pharmacie peut être une bonne idée. Plusieurs remèdes à base de plantes soulagent bouffées
de chaleur, troubles du sommeil et sautes d’humeur. Andrea Söldi
Encore trente à quarante années devant
nous alors que nous ne pouvons plus
avoir d’enfants ? Un tel luxe est réservé à
l’espèce humaine. Chez les autres mammifères, le phénomène de la ménopause
fait exception. On ignore toujours exactement pourquoi les femmes entrent dans
la ménopause vers 50 ans. Du point de vue
de l’histoire de l’évolution, la théorie de la
grand-mère semble relativement plausible :
en cessant d’être fertiles, les grands-mères
contribuaient à élever leurs petits-enfants
et, ainsi, à améliorer leur survie à l’époque
préhistorique.
Une gêne, mais pas une menace
Quoi qu’il en soit, de nos jours, de nombreuses femmes ont plutôt du mal à se faire
à ce corps vieillissant. En plus des rides et
des cheveux gris, elles doivent faire face à
la vaste palette des symptômes caractéristiques de la ménopause : bouffées de
chaleur, troubles du sommeil, fatigue, prise
de poids, sécheresse vaginale, baisse de
libido et sautes d’humeur. Bien sûr, aucun
de ces symptômes ne vient mettre leur vie
en danger, mais ils peuvent tout de même
s’avérer assez gênants. La transformation
du corps commence en moyenne à 51 ans
mais peut, exceptionnellement, apparaître
dès 40 ans, ou seulement vers 55 ans. Les
règles surviennent de façon irrégulière et
sont souvent ponctuées de saignements
intermittents (spotting). L’arrêt définitif de
la fécondité ne survient toutefois qu’un an
environ après les dernières règles.
Hormones : de faibles risques
Ces modifications s’expliquent par la production réduite d’hormones sexuelles par
les ovaires et, plus particulièrement, par
une carence en œstrogènes. Mais la production de progestérone, secrétée pendant
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10/2015 7
Ménopause et chute
de cheveux (alopécie)
la deuxièmement moitié du cycle chez les
jeunes femmes, diminue également. On
peut donc concevoir de traiter artificiellement les femmes qui se plaignent de
troubles de la ménopause en leur administrant des hormones. En fait, le traitement
hormonal est très efficace, affirme le Dr
Petra Stute, endocrinologue à l’Inselspital
de Berne. « A une dose optimale adaptée
aux symptômes particuliers de chacune, les
risques pour la santé sont aujourd’hui très
réduits. » De nouvelles études ont montré
que les traitements modernes de substitution hormonale n’augmentent que faiblement le risque d’infarctus du myocarde et
de thrombose et que le risque de cancer du
sein est même légèrement réduit sous traitement œstrogénique pur.
Toutefois, de nombreuses femmes continuent d’avoir peur du THS. A la recherche
de remèdes plus doux, elles explorent souvent les autres solutions proposées en phar-
macie. « Les troubles
de la ménopause
sont un thème souvent
abordé par nos clientes »,
explique Martina Furrer de la
Bahnhof Apotheke de Winterthour. Selon
la nature des symptômes, la pharmacienne
leur recommande différents remèdes à
base de plantes. La sauge, par exemple,
marche bien contre les accès de transpiration, sait-elle d’expérience. Depuis peu,
outre les gouttes, elle est aussi proposée
en comprimés ne nécessitant qu’une prise
par jour. Sous cette forme, la concentration
est en effet beaucoup plus élevée que lorsqu’on fait infuser les feuilles récoltées dans
son propre jardin ou qu’on utilise un sachet
de tisane du commerce.
Lutter contre les bobos de l’âme
Les femmes concernées évoquent beaucoup moins spontanément leurs problèmes
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A la ménopause, une chute de cheveux
plus importante peut survenir, surtout
chez les femmes prédisposées à
l’alopécie androgénétique. Avec
la baisse des hormones féminines, les follicules pileux sont
moins protégés et deviennent
plus sensibles aux hormones
masculines produites en faibles concentrations par les femmes. Ces concentrations ne s’élèvent pas, mais l’hérédité
fait que les follicules pileux y réagissent
tout particulièrement. Les hommes
sont eux aussi souvent touchés par
cette forme d’alopécie. Chez eux, elle
se manifeste par des tempes dégarnies
ou une calvitie tandis que, chez les
femmes, c’est surtout autour de la raie
que le problème est apparent.
Toutefois, si la chute de cheveux touche
l’ensemble du cuir chevelu, la cause doit
être recherchée ailleurs et peut parfois
être difficile à identifier. En dehors des
variations hormonales dues à la ménopause, elle peut notamment s’expliquer
par la mise en place ou l’arrêt de la
pilule anticonceptionnelle, une carence
en fer, des troubles de la fonction thyroïdienne, la prise de certains médicaments, les régimes-chocs, une affection
fébrile ou le stress.
Selon la cause, l’alopécie sera traitée
différemment. Demandez conseil dans
votre pharmacie !
de sécheresse vaginale. Toutefois, quand
Martina Furrer remarque qu’une dame d’un
certain âge s’intéresse au rayon des lotions
d’hygiène intime, elle lui pose discrètement
la question. Elle recommande alors des
préparations à base d’huile d’argousier ou
d’onagre. Les premières peuvent être utilisées en application locale, ou par voie orale
sous forme de gélules.
L’actée à grappes est une autre plante intéressante, qui couvre toute la palette des
symptômes possibles. Cette plante vivace
originaire d’Amérique du Nord peut atteindre la taille d’un homme et passe pour
un vrai remède miracle. Son extrait hautement concentré est proposé sous forme de
comprimés. Elle est en outre souvent utile
contre les sautes d’humeur, les troubles du
sommeil et la fatigue, explique la pharmacienne. Si le symptôme principal est une humeur dépressive, elle recommande de l’associer à une préparation au millepertuis. Selon
les clientes, les remèdes homéopathiques
peuvent aussi entrer en ligne de compte.
Parmi les plantes utiles pour les problèmes
féminins, on peut aussi penser au gattilier.
Les composants de cet arbuste aux fleurs
violettes sont déjà réputés soulager les
8 1 0/2015
crampes des jeunes femmes pendant leurs
règles ou le syndrome prémenstruel. Ses actifs seraient aussi utiles à la ménopause, surtout contre les accès de transpiration et la
montée soudaine et intense des émotions.
« Mieux vaut ne pas voir
la ménopause comme
une maladie. »
carottes, pommes, poires, baies et grenades.
Internet regorge de conseils et de recettes
en tous genres. Des livres entiers ont même
été consacrés à la question. Mais, l’efficacité
d’un tel régime n’est pas scientifiquement
prouvée. D’une part, d’aucuns doutent qu’il
suffise de changer son alimentation quand
les symptômes sont déjà présents. D’autre
part, il faudrait vraiment consommer de très
grosses quantités de ces aliments pour observer une élévation mesurable des concentrations d’hormones.
Martina Furrer, Bahnhof Apotheke de Winterthour
Manger avec mesure
Commandes internet :
la prudence s’impose
L’efficacité et la sécurité des produits disponibles en pharmacie – y compris sans
ordonnance – ont été contrôlées par des
études scientifiques, souligne Martina Furrer. Car les substances végétales ne sont
pas toujours inoffensives, rappelle-t-elle :
« Elles peuvent, elles aussi, avoir des effets
indésirables ou interagir avec d’autres médicaments. » C’est pourquoi elle se montre
réservée à l’égard des préparations à base
de soja et d’autres compléments alimentaires. En effet, ils contiennent des substances proches des œstrogènes – appelées
« phytohormones » – et sont souvent réclamés par les femmes originaires d’autres
continents. Mais la pharmacienne ne recommande pas activement ce type de produits, car peu d’études leur ont été consacrées et beaucoup ne se trouvent que sur
internet. Impossible dans ce cas d’être sûr
de leur composition.
S’inspirer de l’alimentation
des Asiatiques
Souvent, à la ménopause, les femmes se
voient aussi recommander d’intégrer des
produits à base de soja comme le tofu dans
leur alimentation, afin de consommer des
phytohormones. En effet, on a observé que
les Asiatiques semblent très peu souffrir de
troubles de la ménopause lorsqu’elles ont
consommé beaucoup de soja toute leur vie
durant. D’autres aliments sont également
conseillés : lentilles, haricots, pois, graines
de lin, céréales, brocoli, chou-fleur, oignons,
Toutefois, adapter son alimentation n’est
pas une mauvaise chose en soi, car la prise
de poids est souvent l’un des corollaires de
la ménopause. Lorsque notre organisme ne
produit plus d’ovules et que les concentrations de progestérone diminuent, il n’a plus
besoin d’autant de calories. D’où tout l’intérêt
de revoir ses habitudes alimentaires. L’activité
physique est aussi utile pour éviter les kilos
superflus, en plus d’améliorer notre bien-être.
A cet âge de la vie, il faut savoir réapprivoiser
son corps, remarque Martina Furrer. « Mieux
vaut ne pas voir la ménopause comme une
maladie, mais comme un processus naturel,
exactement comme la puberté. »
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cheveux ?
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10/2015 9
Vaccination contre la grippe
« Nous recueillons des souches
de virus du monde entier »
Une vaccination annuelle est le seul moyen de se protéger efficacement contre la grippe qui occasionne,
d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 500 000 décès par an dans le monde entier.
Le Dr Caroline Brown, chef de programme pour la grippe et les autres maladies respiratoires à l’OMS/Europe,
explique comment le vaccin annuel est développé et pourquoi il est à ce point important de se faire
vacciner contre la grippe. Silvia Weigel, pharmaSuisse
L’année dernière, la vaccination contre
la grippe a été moins efficace que les
années précédentes. Pour quelle raison ?
Dr Caroline Brown : l’un des virus contenu
dans le vaccin, le H3N2, a muté depuis son
développement. Le vaccin a donc offert
une protection moins efficace que d’habitude. Il peut arriver que les virus mutent
fortement en cours d’année. Ceci est toutefois très rare.
Pourquoi devrait-on se faire vacciner
chaque année ?
Le vaccin doit être renouvelé tous les ans
pour prendre en compte les souches de
virus différentes ou mutantes. En temps
normal, le vaccin propose une très bonne
protection contre la grippe. Et même s’il est
moins efficace comme l’année dernière, il
représente toujours la meilleure protection contre la grippe. Même si le vaccin ne
peut pas prévenir une infection, il parvient
tout du moins à atténuer l’évolution de la
maladie. Par ailleurs, le vaccin ne protège
pas seulement contre un virus mais contre
trois virus en fonction de l’agent vaccinal.
Il existe désormais aussi un vaccin avec
quatre souches de virus.
Quand et comment le vaccin annuel
contre la grippe est-il développé ?
Il existe deux vaccins contre la grippe qui
sont développés en différé – l’un pour l’hémisphère nord et l’autre pour l’hémisphère
sud. Pour le vaccin administré entre mi-octobre et mi-novembre sous nos latitudes, les
experts recueillent jusqu’à février autant de
souches de virus que possible dans l’hémisphère sud. Elles sont ensuite recueillies et
analysées par l’OMS. En février, des experts
de plusieurs pays se réunissent pour décider
quels virus doivent être intégrés dans le vaccin. Dès l’instant où la décision a été prise,
nous la communiquons aux fabricants. Les
laboratoires des entreprises pharmaceutiques reçoivent de l’OMS des échantillons
BPCO :
réduction des
décès de
70 % grâce au
vaccin contre
la grippe
En Suisse, 400 000 personnes souffrent de bronchopneumopathie chronique
obstructive (BPCO). La grippe représente pour elles un risque considérable
et la vaccination le seul moyen de se protéger. D’après une étude, la vaccination
permet de réduire de 52 % les hospitalisations de patients atteints de BPCO,
et même de 70 % les cas de décès. Une majorité des patients concernés n’est
cependant pas vaccinée. Cette mesure de protection est pourtant vivement
recommandée pour ces personnes.
Est-ce que je dois me faire vacciner ?
La grippe peut aussi provoquer de graves complications chez les femmes enceintes, les prématurés (nés avant la 33e semaine de grossesse ou pesant moins
de 1500 grammes à la naissance) jusqu’à deux ans, les personnes âgées et les
personnes souffrant de maladies chroniques. L’OFSP recommande donc à ces
personnes également de se faire vacciner contre la grippe. La vaccination ne doit
cependant pas être administrée avant l’âge de six mois. Un argument essentiel
en faveur de la vaccination est qu’elle permet de se protéger soi-même, mais
aussi tout son entourage.
des trois souches de virus qui leur permettent ensuite de développer le vaccin.
Comment peut-on savoir, dès le mois de
février, contre quelles souches de virus il
faudra se protéger en octobre ?
Les échantillons recueillis permettent
d’évaluer de façon assez précise quels virus
seront particulièrement répandus en automne. Nous retardons la décision aussi
longtemps que possible afin de disposer
des données les plus fiables possibles.
Comment la sécurité du vaccin est-elle
garantie ?
Seules les entreprises qui disposent d’un
certificat de sécurité peuvent fabriquer des
vaccins. Elles doivent respecter des directives de sécurité très strictes, comme pour
tous les autres médicaments. Le vaccin, largement employé chez l’homme, s’est avéré
sûr. De plus, le nouveau vaccin fait chaque
année l’objet de tests poussés en laboratoire. Le vaccin est proposé au public uniquement lorsqu’il est sûr. Annonce publicitaire
Adieu aux cystites!
Femannose®, à base de D-mannose et d’extrait de canneberge,
offre une nouvelle possibilité de traitement aigu ou de prévention des cystites.
Le traitement le plus connu à ce jour en cas
de cystite est le recours aux antibiotiques,
mais ils sont associés à un risque d’apparition
de résistances. C’est pourquoi les personnes
concernées recherchent de plus en plus des
alternatives naturelles qui n’entraînent pas
de résistances, tout en étant efficaces en traitement aigu et en prévention. Avec Femannose®, un nouveau produit à base de D-mannose et d’extrait de canneberge, on dispose
désormais de la solution idéale. Soulignons
également sa très bonne tolérance et son
goût fruité sans sucre ajouté, qui en font un
produit de choix.
Le D-mannose est une substance naturelle
produite en petites quantités par l’organisme et présente en très petites quantités
dans certains fruits. Mais quelle est la fonction du D-mannose? Les cystites sont essentiellement dues à la bactérie intestinale
E. coli. Dans la vessie, la surface des cellules
muqueuses est composée de structures de
sucres auxquelles ces bactéries, qui apprécient le sucre, aiment adhérer, déclenchant
ainsi l’inflammation par la réaction de défense de l’organisme. C’est précisément
contre cette bactérie intestinale que le
D-mannose agit en fonctionnant comme un
leurre, se fixant aux bactéries qui ne peuvent
alors plus adhérer à la paroi de la vessie et
n’entraînent, par conséquent, plus d’inflammations. A la prochaine miction, l’association
de D-mannose et de la bactérie est évacuée.
Autrement dit, les bactéries E. coli ne sont
pas détruites par le D-mannose, mais elles
sont neutralisées et évacuées avec l’urine. Il
se peut alors que celle-ci ait une odeur un
peu plus forte.
Deux spécialistes attestent de l’efficacité
prometteuse du D-mannose sur la base de
leur expérience pratique.
Madame Annette Kuhn, docteur en médecine et directrice du centre d’urogynécologie, Clinique de gynécologie et obstétrique,
Hôpital de l’Île de Berne : « Mon expérience
du D-mannose est très bonne. Il n’est bien
sûr pas efficace à 100 %, mais nous avons de
très nombreuses patientes qui en sont très
satisfaites. L’absence d’effets secondaires est,
je pense, le principal argument en faveur du
D-mannose. S’y ajoute le fait que l’effet prophylactique est bien démontré et qu’il ne
faut pas impérativement utiliser des antibiotiques, sachant que la plupart des patientes
ne veulent pas en prendre. Chez les femmes
prenant de nombreux médicaments, il n’y a
pas d’interactions dont il faut tenir compte.
Mon expérience a montré que le D-mannose est plus efficace que les produits à base
de canneberge. »
Madame Marlies von Siebenthal, spécialiste
en chef des troubles de la vessie et des régions intimes, Centre de la vessie et du plancher pelvien, Hôpital cantonal de Frauenfeld : « Mon expérience du D-mannose dans
le traitement aigu et la prévention des infections urinaires récidivantes par E. coli est
très bonne. Le fait que j’utilise le D-mannose
depuis plus de 15 ans malgré des circuits
d’approvisionnement compliqués est la
meilleure preuve que j’en suis convaincue.
Le D-mannose est un produit naturel qui
peut réduire l’utilisation des antibiotiques. »
Les cystites touchent le plus souvent les
femmes. Pratiquement 25 à 35 % des
Mécanisme d’action du D-mannose
femmes ont eu au moins une infection aiguë dans leur vie et env. 20 à 30 % d’entre
elles présentent des cystites récidivantes.
Les bactéries peuvent plus facilement pénétrer dans la vessie à cause de l’urètre qui
est plus court chez les femmes. Les modifications hormonales dues à une grossesse ou
à la ménopause, une hygiène insuffisante
ou mauvaise après être allée à la selle, une
hygiène intime non appropriée, les rapports
sexuels, la vidange incomplète de la vessie
ou le fait de ne pas boire assez, sont autant
de facteurs susceptibles de favoriser l’apparition d’une cystite. Chez les hommes, le
risque est moins élevé, mais ils sont malgré
tout concernés, par exemple après une augmentation du volume de la prostate ou un
cathétérisme.
Une étude récente incluant 300 patientes
montre que le D-mannose est aussi efficace
que les antibiotiques pour la prévention des
cystites. Femannose® contient exactement
la quantité de D-mannose utilisée dans le
cadre de l’étude (2 g). Pour la prévention des
cystites, il suffit de prendre un seul sachet
par jour et le traitement peut être poursuivi
aussi longtemps que l’on souhaite assurer
cette prévention. Pour le traitement aigu, il
est recommandé de prendre 3 sachets au
cours des 3 premiers jours, puis 2 sachets les
4e et 5e jours.
Femannose® convient aux adultes et aux enfants à partir de 14 ans, ainsi qu’aux végétaliens et en cas d’intolérance au lactose et au
gluten. En cas de diabète, il faut demander
l’avis du médecin.
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Dispositif médical CE 0426 –
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10/2015 11
Cystite
Les solutions de la nature
C’est une maladie infectieuse fréquente et particulièrement désagréable qui touche
principalement les femmes : la cystite. Généralement, elle disparaît sans complications,
mais ses symptômes peuvent être très pénibles. Tanja Bärtschiger, assistante en pharmacie
Un besoin contant d’uriner malgré de
faibles quantités d’urine, des brûlures et
des douleurs à la miction et, parfois même,
du sang dans l’urine et des crampes sont les
symptômes les plus fréquents d’une cystite
simple ou « non compliquée ». Il arrive aussi
que l’urine soit colorée ou trouble et sente
bizarrement mais, en général, ces symptômes ne s’accompagnent pas de fièvre et
la personne touchée ne se sent pas particulièrement malade. Mais comment la cystite s’explique-elle et que peuvent faire les
femmes pour la prévenir ?
L’origine du mal
Aussi utiles et bonnes pour la santé certaines bactéries soient-elles (p. ex. pour
notre flore intestinale), l’implantation de
ces mêmes bactéries au mauvais endroit
peut nous rendre malade. Escherichia coli
est la principale responsable des cystites.
Cette bactérie naturellement présente dans
l’intestin parvient parfois à migrer jusqu’à la
vessie normalement stérile. Cela peut être
dû, par exemple, à une mauvaise technique
pour s’essuyer après être allée à la selle : si
une femme s’essuie de l’arrière vers l’avant,
les germes peuvent migrer de l’anus à
l’urètre, remonter jusqu’à la vessie, s’y multiplier et, selon les circonstances et l’état de
santé général, occasionner des troubles.
Minimiser les risques
Toutefois, bien d’autres facteurs peuvent
provoquer ou favoriser une cystite. Y compris les rapports sexuels, le fait d’attendre
trop longtemps avant d’aller aux toilettes
après les rapports, l’utilisation de diaphragmes, d’ovules vaginaux et de spermicides, ainsi qu’une hygiène intime excessive
et trop « agressive » (qui perturbe la flore
vaginale naturelle). Les femmes en général,
les personnes âgées, les personnes diabétiques et, plus largement, toutes celles dont
le système immunitaire est affaibli, ainsi
que les femmes enceintes et celles qui présentent un déficit en œstrogènes, constituent les groupes à risque.
Pourquoi justement les femmes ?
On peut longuement débattre des forces et
des faiblesses de ces messieurs mais, d’un
Remèdes phytothérapeutiques
contre la cystite
Plante médicinale
Effet
Verge d’or (Solidago)
Diurétique, anti-inflammatoire, légèrement
antispasmodique (utilisation thérapeutique ;
utilisation préventive contre les calculs et le
«sable » urinaires)
Grande airelle rouge d’Amérique Empêche les germes de se fixer sur les muqueuses
du Nord (« canneberge »)
(utilisation préventive et thérapeutique)
Airelle rouge
Antibactérien (prévient l’adhérence des
bactéries), diurétique (utilisation préventive
et thérapeutique)
Feuilles de busserole
Antibactérien (utilisation thérapeutique)
Feuilles d’ortie
Diurétique, anti-inflammatoire (utilisation
préventive et thérapeutique, y compris contre
le sable urinaire)
Feuilles de bouleau
Diurétique (utilisation thérapeutique)
Moustaches de chat (Orthosiphon) Diurétique, légèrement antispasmodique
Baies de genièvre
Prêle des champs
Diurétique (utilisation thérapeutique)
Légèrement diurétique (utilisation préventive)
Racines de livèche
Légèrement diurétique, antispasmodique
(utilisation thérapeutique)
Formes d’utilisation :
Ces plantes s’utilisent sous forme de tisanes ou de mélanges pour tisanes,
de gouttes et de teintures (extraits de plantes), de jus, de dragées et comprimés
et de préparations homéopathiques.
Mise en garde :
Les préparations vendues sur internet sont souvent trop faiblement dosées, car
les produits à l’efficacité reconnue (médicaments) ne peuvent être vendus en ligne.
L’utilisation de la plupart de ces plantes est déconseillée aux femmes enceintes
et aux personnes présentant des problèmes rénaux
ou des œdèmes.
Demandez toujours conseil
à votre pharmacien.
point de vue anatomique et en ce qui concerne les cystites,
il pourrait bien y avoir des avantages à être un homme. De
par ses particularités, le sexe masculin est en effet beaucoup
mieux protégé contre la pénétration de germes indésirables
dans les voies urinaires car, chez l’homme, l’urètre est quatre
à cinq fois plus long que chez la femme. De plus, la prostate
agit comme une barrière naturelle contre les agents pathogènes ; les hommes sont ainsi doublement protégés.
Quand la situation se complique
Généralement, les voies urinaires supérieures ne sont pas
impliquées dans une cystite ordinaire et la maladie guérit
en quelques jours à quelques semaines mais, dans 20 % des
cas environ, les femmes concernées doivent s’attendre à
des récidives. Pour éviter autant que possible la migration
de l’infection vers les voies urinaires supérieures (les reins),
il est recommandé de solliciter rapidement les conseils
professionnels du pharmacien et de prendre des mesures
ciblées et personnalisées pour soulager les symptômes (voir
encadré page 11).
Les hommes qui présentent des signes de cystite doivent
impérativement être vus par un médecin. Les femmes
doivent consulter si une fièvre, des douleurs dorsales, des
nausées et/ou des vomissements ou du sang dans l’urine
apparaissent, ainsi qu’en cas d’infections fréquentes ou
de résistance aux traitements. Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou atteintes d’une autre affection des voies urinaires (calculs rénaux ou vésicaux) ou
d’une maladie chronique comme le diabète passeront aussi
obligatoirement par la case médecin. En cas de complications comme la pyélonéphrite et dans certains groupes à
risque, un traitement antibiotique reste souvent incontournable.
Les coups de pouce de la pharmacie
Le plus important face à un début de cystite est de veiller à
des apports hydriques suffisants et d’utiliser les bienfaits de
la chaleur. Buvez beaucoup d’eau plate ou de tisanes pour la
vessie et les reins pour chasser au mieux les bactéries hors de
l’organisme. Une bouillotte chaude sur le ventre contribuera à soulager la douleur. En complément, toute une série de
préparations aux plantes permettent d’apaiser rapidement et
efficacement les symptômes (voir encadré page 11).
Pour éviter d’en arriver là
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BRÛLURES URINAIRES
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Les cystites ne sont pas une fatalité et peuvent en grande
partie être évitées en respectant quelques règles simples.
Boire suffisamment (au moins deux litres par jour) constitue déjà un bon point de départ pour éviter que les agents
pathogènes ne s’installent. Par ailleurs, toutes les femmes
doivent veiller à garder la partie inférieure de leur corps au
sec et au chaud (éviter de s’asseoir sur des surfaces froides,
retirer immédiatement une tenue de bain mouillée et bien
se sécher, porter des sous-vêtements chauds/des caleçons
longs en hiver, etc.). En sachant que les rapports et l’utilisation de certains moyens de contraception (diaphragme,
spermicides) représentent un facteur de risque, il est important d’aller aux toilettes juste après chaque rapport et, en cas
de sensibilité aux infections urinaires, de changer de moyen
de contraception. Pour votre hygiène intime, n’utilisez que
des produits spécialement adaptés qui respectent le pH du
milieu vaginal (env. 4,5), c’est-à-dire légèrement acides, afin
que cette première ligne de défense reste intacte. 10/2015 13
Nutrition
Jeune plus longtemps
grâce aux
micronutriments
Se sentir encore en super forme à passé 50 ans n’a plus rien d’exceptionnel de nos jours.
Pourtant, c’est souvent à cet âge que surviennent les premiers petits tracas qui mettent un frein
à cette belle vitalité et qui, souvent, cachent une carence latente en certaines vitamines et sels
minéraux. Pour rester en forme le plus longtemps possible, il vaut la peine de maintenir
notre organisme au top à l’aide de micronutriments anti-âge. Marie-Luce Le Febve de Vivy
Si vous bougez régulièrement, mangez
beaucoup de légumes et d’aliments non
transformés et dormez suffisamment, si vous
vous offrez des moments de détente et veillez à stimuler votre intellect, vous constaterez au plus tard à la cinquantaine à quel point
tous ces efforts pour une vie plus saine sont
payants. Car vous serez non seulement plus
rayonnant(e) que certaines autres personnes
de votre âge, mais présenterez aussi moins
de petits bobos et douleurs chroniques. En
effet, le processus de vieillissement ou la dégradation des fonctions corporelles ne sont
pas liés en premier lieu à notre âge biolo-
gique réel. Ils dépendent bien davantage de
l’attention que l’on a prêtée à son propre organisme au fil des ans – et de la mesure dans
laquelle on lui a fait subir les méfaits d’une
mauvaise alimentation, d’une consommation excessive d’alcool, du tabac, des polluants environnementaux ou du stress.
14 10/2015
Avec l’âge, l’appétit diminue,
mais pas les besoins en vitamines
Prévenir, ça paye
Toutefois, même les cinquantenaires en
pleine forme seront bien inspirés de veiller
à augmenter leurs apports quotidiens en
vitamines et minéraux pour vieillir le mieux
et le plus sereinement possible. Et ce pour
plusieurs raisons :
Avec l’âge, nos besoins en énergie et, souvent,
notre appétit diminuent – mais pas nos besoins en vitamines et minéraux ! Une alimentation peu équilibrée, un manque de produits
frais, ainsi que des apports hydriques insuffisants peuvent donc entraîner une carence
latente ou aiguë en micronutriments.
Le stress oxydant, lié à un excès de radicaux
libres, accélère le vieillissement. Les radicaux libres sont des molécules contenant
de l’oxygène, générés dans le corps d’une
part par des processus de combustion et,
d’autre part, par les rayons ultraviolets
(exposition excessive au soleil), les rayons
électromagnétiques (radiographies, téléphones portables), les polluants environnementaux ou la fumée du tabac.
Ces molécules sont instables, car il leur
manque un électron. Pour en retrouver un
nombre pair, elles attaquent donc des molécules intactes pour leur subtiliser l’électron
manquant. Au fil des ans, ce vol d’électrons
Compléments alimentaires recommandés
chez les 50 ans et plus
Antioxydants protecteurs
Soutien du système immunitaire
Irrigation sanguine/ oxygénation des tissus
Préservation de la santé osseuse
Compensation de la moins bonne absorption des nutriments liée à l’âge
Vitamine C, vitamine E, caroténoïdes,
coenzyme Q10, sélénium, zinc, manganèse
Vitamine B6, vitamine E, vitamine C,
zinc, sélénium
Niacine, vitamine C, vitamine E,
magnésium
Vitamine C, vitamine D, vitamine K,
calcium, magnésium
Vitamine B12, vitamine B6, vitamine D,
acide olique, calcium, magnésium, zinc
Source : Burgerstein, Handbuch der Nährstoffe
endommage l’organisme et l’ADN. Les spécialistes pensent que certaines maladies comme
l’artériosclérose, les rhumatismes, la maladie
d’Alzheimer ou le cancer sont en partie dues
aux agressions des radicaux libres.
La bonne nouvelle, c’est qu’une alimentation riche en nutriments ainsi qu’une
supplémentation en micronutriments antioxydants permettent de protéger les cellules et de retarder le processus de vieillissement. Les principales substances antioxydantes sont des vitamines ou leurs précurseurs comme la vitamine A, le bêtaca-
rotène, la vitamine C et la vitamine E, des
minéraux comme le zinc, le manganèse et
le sélénium, la L-cystéine (un acide aminé)
et la coenzyme Q10.
La vitamine D ou « vitamine du soleil » est
indispensable à la santé de nos os et de
nos dents. C’est la seule vitamine essentielle à la vie que notre organisme peut
produire lui-même. Les personnes âgées
qui sortent peu et s’exposent peu au soleil, ainsi que les personnes qui, de par leur
profession, voient peu la lumière du jour
comme les vendeuses ou les travailleurs
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cariogène, convient
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la croissance des cheveux
et des ongles
dus à une carence en biotine.
Vitamin D – une petite surdouée
La vitamine D est nécessaire pour des os en bonne
santé et préserve l’équilibre du métabolisme du
calcium : elle favorise l’assimilation du calcium
contenu dans les aliments au niveau de l’intestin, ainsi
que sa fixation sur les os. La vitamine D joue en outre
un rôle important pour les muscles, le système
immunitaire, le renouvellement cellulaire de nombreux tissus et la prévention du cancer, des maladies
cardiovasculaires et des infections respiratoires.
Il ne s’agit en fait pas à proprement parler d’une
vitamine mais d’une hormone, qui peut être produite
par la peau sous l’influence de la lumière du soleil et
dont l’effet est activé par un récepteur spécifique de
l’organisme.
Dans l’alimentation, elle se présente sous forme de
vitamine D2 dans les produits d’origine végétale et de
vitamine D3 dans ceux d’origine animale. Les sources
alimentaires de vitamine D sont très limitées et sont
constituées pour l’essentiel par les graisses animales,
surtout les poissons de mer gras. On trouve divers
produits laitiers enrichis en vitamine D mais, sous nos
latitudes, cette forme de supplémentation suffit
rarement à couvrir nos besoins journaliers. Il est donc
judicieux de compléter ces apports par des gouttes
de vitamine D disponibles en pharmacie. N’hésitez
pas à demander conseil !
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de nuit, souffrent souvent d’une carence en vitamine D.
Elles risquent non seulement un ramollissement des os,
mais aussi une faiblesse musculaire, une chute des dents
ou une plus grande irritabilité, des troubles du sommeil
et des problèmes de nervosité. Pendant les mois d’hiver,
il est particulièrement utile de prendre un supplément de
vitamine D. Y compris parce qu’avec l’âge, la peau ne la
produit plus aussi efficacement.
Le vieillissement réduit aussi l’efficacité de notre système
immunitaire, ce qui nous rend plus sensibles aux virus,
bactéries et autres micro-organismes nuisibles. Une étude
portant sur 100 personnes âgées a montré que celles qui
ont pris, pendant un an, un supplément multivitamines/
multiminéraux présentaient moins d’infections. Le zinc,
la vitamine B6 et la vitamine E sont particulièrement importants pour notre fonction immunitaire. Sans oublier la
vitamine C, naturellement.
Parmi les maladies du vieillissement, la maladie d’Alzheimer et la démence font particulièrement peur. Pour
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16 10/2015
notre cerveau, celui-ci a besoin de vitamines
antioxydantes en suffisance (surtout les vitamines E et C). La vitamine B1 joue aussi un rôle
primordial.
Une carence en vitamines peut aussi résulter d’une mauvaise absorption des nutriments due à des problèmes digestifs ou liée
à la prise de certains médicaments ou à une
chimiothérapie.
Bien vieillir –
le secret
d’Okinawa
Mes apports sont-ils (in)suffisants ?
Dois-je prendre des compléments ?
Pour rester physiquement et intellectuellement performant après 50 ans et ralentir
le processus de vieillissement, les micronutriments sont essentiels. Si des examens de
laboratoires vous semblent trop fastidieux
mais que vous soupçonnez certains déficits, adressez-vous à votre pharmacien et
demandez-lui quelles préparations vous
pouvez prendre pour remédier au plus vite
L’île tropicale d’Okinawa, à environ 500 km au sud du Japon, abrite plus de centenaires en bonne santé que n’importe quelle autre région du monde. Certains
fléaux caractéristiques de la vieillesse comme le cancer, l’ostéoporose, la maladie
d’Alzheimer, le diabète ou les maladies cardiovasculaires y sont rares. Le professeur de médecine Makoto Suzuki s’est mis en tête de découvrir le secret de ces
supers papys et mamies à la santé de fer.
L’une des règles de vie les plus importantes serait de ne remplir son estomac qu’à
80 % et de ne jamais trop manger. Les insulaires font en outre une différence entre
ingrédients « légers » et « lourds ». On peut ainsi se servir de bon cœur des aliments qui apportent moins de 70 calories pour 100 grammes – comme le thé vert,
le bouillon de légumes, les algues, les produits à base de soja (tofu, miso), ainsi
que la plupart des légumes et des fruits. Le poisson et les fruits de mer peuvent
être consommés avec modération. La viande, les œufs et le fromage, en revanche,
ne représenteront que trois pour cent des aliments au menu. Tout aussi important : un mode de vie actif au grand air avec de longues promenades et une bonne
dose de travaux de jardinage. Sans oublier de chanter et de danser dans un club
du troisième (ou quatrième) âge.
au problème. Que ce soit à l’aide d’une préparation multivitaminée hautement dosée,
d’un complément en un seul minéral (p. ex.
le magnésium) ou d’un complexe spécifique (comme un cocktail de substances antioxydantes ou une préparation gériatrique
enrichie en ginseng et en vitamine B12).
Naturellement, cela ne vous dispense pas
d’avoir une alimentation riche en légumes
de couleurs variées, en herbes fraîches, en
fruits de saison, en protéines maigres, en
poissons gras, en céréales complètes, en
noix non salées et en huiles pressées à froid
(en particulier l’huile d’olive et l’huile de lin,
riche en oméga 3). 150715/sto.ch
Les carences en nutriments n’apparaissent
pas du jour au lendemain. Souvent, elles ne
se font sentir que lorsque des symptômes
comme une anémie, une fatigue chronique,
une baisse de régime, des problèmes cutanés, des troubles de la circulation, une cécité
nocturne ou une ostéoporose font leur apparition. Ces carences ne sont pas si faciles
à diagnostiquer. Les analyses sanguines qui
s’intéressent non seulement aux concentrations de vitamines, mais aussi à certaines
substances endogènes de l’organisme dont
la production dépend de certains nutriments vitaux (comme les globules rouges
et la ferritine en cas de suspicion de carence
en fer), peuvent s’avérer utiles. Une analyse
minérale des cheveux révélera quant à elle
une éventuelle perturbation de l’équilibre
des minéraux et oligoéléments.
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10/2015 17
Médecines alternatives
Un craquement et, soudain,
une douleur intense
Les fractures osseuses ne connaissent pas de saisons – que ce soit en été ou en hiver, en faisant du vélo,
du ski ou du skateboard, lors d’une simple balade ou en lavant les vitres, tout se passe toujours très vite.
Souvent, il suffit d’un instant d’inattention, d’une chute incontrôlée, et voilà qu’on entend un craquement sourd,
comme si, quelque-part à l’intérieur, un morceau de bois se rompait. Jacqueline Ryffel, pharmacienne
Le processus de guérison d’une fracture
dure généralement 6 semaines. Parmi les
médicaments homéopathiques, Symphytum ne peut certes pas accélérer significativement ce processus, mais il a fait ses
preuves pour améliorer le cal autour de la
fracture.
Après une fracture, prenez donc deux
gouttes par jour de Symphytum Q3. Avant
chaque prise, il est important de secouer
dix fois vigoureusement le flacon avant de
diluer les deux gouttes dans une gorgée
d’eau. Gardez ensuite celle-ci le plus longtemps possible en bouche en faisant circuler le liquide (comme lorsque vous vous rincez les dents). Durée du traitement : quatre
à six semaines.
Favorisez votre santé osseuse
Avec l’âge, le risque d’ostéoporose augmente et, avec, lui la fréquence des fractures.
En gemmothérapie, deux macérats glycérinés se sont montrés très efficaces dans ce
domaine : Rubus fruticosus (ronce) et Vaccinium vitis-idaea (airelle rouge). La ronce
L’airelle rouge (Vaccinium vitis-idaea), remède de l’âge mûr
stimule la formation osseuse. Cet effet est
particulièrement intéressant chez les personnes âgées : le spray buccal à base de
Rubus fruticosus peut être utilisé en cas
d’ostéoporose et pour prévenir de nouvelles fractures. L’airelle rouge est l’un des
remèdes de l’âge mûr. Elle aide à lutter
contre le vieillissement prématuré et apparaît comme un véritable remède pour bien
vieillir. Elle favorise l’absorption du calcium
et contribue ainsi à prévenir l’ostéoporose.
Ces préparations de gemmothérapie se
prennent trois fois par jour à raison de trois
pulvérisations chacune.
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Prendre soin de sa santé,
goutte à goutte.
Burgerstein D3 liquid: vitamine D3 en gouttes, goût neutre, à base d’essence de plantes et
sans alcool, donc aussi idéale pour les petits enfants. La vitamine D3 exerce diverses actions
et joue notamment un rôle prépondérant dans le fonctionnement du système immunitaire,
le métabolisme des os et les fonctions musculaires.
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Contre le rhume et la grippe : l’échinacée
Quel est son secret ?
Les rhumes et infections grippales sont la cause la plus fréquente des absences au travail et à l’école.
Mais quand on est femme au foyer et maman, on ne peut pas vraiment se permettre d’être malade.
L’échinacée est réputée pour renforcer le système immunitaire, protéger contre les infections et accélérer
le processus de guérison. – Tout cela d’un simple coup de baguette magique ? Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
L’emploi médicinal de l’échinacée (Echinacea purpurea), la « rudbeckie rouge » des
botanistes, ne date pas d’hier. Les Indiens
d’Amérique du Nord l’utilisaient déjà pour
calmer la toux et les maux de gorge et soigner les blessures. Pourtant, l’histoire pharmacologique de cette plante est une suite
de hauts et de bas, car la science change
d’avis sur son efficacité quasiment chaque
année. A se demander si les chercheurs ne
l’évaluent pas comme on effeuillerait les
pétales de la fleur : efficace, sans effet, efficace, sans effet... Dans ce contexte, inutile
de préciser que les résultats des dernières
recherches sont attendus avec intérêt.
Test d’efficacité
Tout comme pour les médicaments de synthèse, il est possible de tester l’efficacité
des phytomédicaments. Pour ce faire, on
procède à des études cliniques qui, si elles
sont bien faites, sont très longues et très
coûteuses. Et avec les phytomédicaments,
c’est encore plus compliqué, car deux extraits d’une plante ne se valent pas forcément. En effet, les substances contenues
dans la plante varient selon l’endroit où elle
pousse, les parties de la plante utilisées et la
méthode appliquée pour prélever l’extrait
entrant dans la fabrication du médicament.
Ainsi, il n’est pas étonnant que les résultats
des études évaluant l’efficacité d’un extrait
A et d’un extrait B, produits par deux entreprises différentes, puissent être divergents
ou même contradictoires. Pour autant, cela
ne signifie pas que la plante est inefficace.
C’est peut-être tout simplement la partie de
la plante ou le solvant employé pour l’extrait qui n’est pas bon.
A l’inverse, des résultats d’étude positifs
pour l’extrait A de la société A ne sauraient
valoir pour l’ensemble des produits fabriqués à partir de cette plante. Autrement dit,
les résultats ne concernent que l’extrait et,
in fine, le phytomédicament étudié.
Si vous avez envie d’utiliser l’échinacée et
voulez être sûr qu’il s’agit d’un produit efficace, optez pour une préparation contenant un extrait d’échinacée dont l’efficacité
et la tolérance ont été testées lors d’études
cliniques.
Que sait-on aujourd’hui
sur l’échinacée ?
L’échinacée fait l’objet de recherches dans
de nombreux pays à travers le monde.
Sous nos latitudes, ce sont surtout les découvertes résultant des études cliniques et
analyses effectuées sur l’Echinaforce®, un
extrait spécial à base d’échinacée (Echinacea purpurea), qui sont intéressantes. Sur
la base de ces résultats, on peut en tirer les
conclusions suivantes :
L’extrait d’échinacée
­- renforce un système immunitaire
affaibli,
­- peut protéger, jusqu’à un certain
point, contre les infections par
divers virus, notamment contre
les virus à l’origine d’infections
grippales et affections respiratoires graves,
­- peut protéger contre les infections par des bactéries souvent
responsables de complications
sérieuses,
­- possède des propriétés antiinflammatoires,
­- peut réduire le nombre et
la durée des refroidissements
et infections grippales, ainsi que
la survenue de complications,
­- est plus efficace sous la forme
d’extrait de plantes fraîches
d’Echinacea purpurea. Celui-ci
a en effet un pouvoir antiviral
et anti-inflammatoire beaucoup
plus puissant que les extraits
de plantes séchées.
10/2015 19
Utilisation prolongée possible
La tolérance a aussi été testée lors des
études cliniques. Des effets indésirables
sont apparus avec la même fréquence lors
de la prise de cet extrait d’échinacée que
lors du traitement par placébo, ce qui tend
à prouver que l’échinacée n’en est pas responsable. Il y a eu aussi quelques réactions,
plutôt rares, chez les personnes allergiques
aux astéracées. Le traitement leur est donc
déconseillé, ainsi qu’aux nourrissons et
à toute personne atteinte d’une maladie
auto-immune, d’une leucémie ou d’une
sclérose en plaques. Pour les autres, une
prise préventive durant un maximum de
quatre mois semble sans danger.
Une protection qui vaut la peine
Si vous êtes sujet aux infections en hiver, un
traitement par échinacée pourrait donc va-
loir la peine, même si la science n’a pas encore révélé tous les secrets de cette plante.
Un traitement (préventif) est tout particulièrement recommandé aux fumeurs, ainsi
qu’aux personnes dont le système immunitaire est affaibli ou qui mènent une vie
stressante. La prophylaxie peut débuter à
tout moment, mais de préférence vers le
mois d’octobre ou de novembre, quand
apparaissent les premiers virus du rhume.
Et si, malgré ces précautions, vous n’avez
pas pu échapper au refroidissement, l’échinacée accélérera le processus de guérison
et préviendra les complications. C’est non
seulement bon pour votre santé, mais cela
vous évitera aussi la prise d’antidouleurs
et autres antibiotiques. N’hésitez pas à demander conseil en pharmacie. Vous y trouverez un produit d’une qualité certifiée !
Souvent enrhumé ?
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20 10/2015
Infarctus
Le cœur des femmes bat autrement
Les affections cardiovasculaires seraient surtout un problème masculin...
Voilà une idée préconçue qui a la vie dure ! Pourtant, après la ménopause,
le risque d’infarctus augmente chez les femmes. De plus, les problèmes aigus
sont détectés beaucoup plus tardivement que chez les messieurs. Il est donc
urgent de changer les mentalités ! Jen Haas, Fondation Suisse de Cardiologie
Angelika F. sait d’expérience que le cœur
des femmes bat autrement. Cette femme
accomplie traversait une période particulièrement stressante au travail, avec beaucoup de problèmes autour d’elle. Alors que
les conflits au travail s’intensifiaient, elle
a commencé à souffrir de plus en plus de
troubles du sommeil et de problèmes physiques. Lors d’un entretien en tête-à-tête,
son chef a prononcé le mot « licenciement »,
ce qui a soudain déclenché chez elle des
douleurs intenses dans la poitrine, ainsi que
d’importantes difficultés à respirer. Elle s’est
alors immédiatement rendue en taxi chez
son médecin de famille, qui, soupçonnant
un infarctus du myocarde, l’a envoyée aux
urgences de l’hôpital universitaire de Zurich.
Il ne s’agissait pas d’un infarctus, mais d’un
phénomène rare appelé « syndrome de takotsubo », une maladie grave du muscle cardiaque liée au stress, dont les symptômes
évoquent l’infarctus. On ignore encore pour-
quoi il touche essentiellement les femmes.
Probablement parce qu’elles gèrent différemment les situations particulièrement difficiles, ce qui se répercute sur la façon dont
leur organisme réagit au stress et, directement, sur le fonctionnement de leurs vaisseaux et de leur cœur.
Une protection qui ne dure pas
Mais la façon dont elles gèrent leurs émotions n’est pas le seul facteur influençant la santé cardiaque des
femmes. Certaines différences
physiologiques ont également une incidence sur le
système cardiovasculaire :
avant la ménopause, grâce
aux œstrogènes, les femmes
sont mieux protégées contre l’infarctus du
myocarde. Les hormones féminines ont
notamment une influence positive sur les
lipides sanguins. A la ménopause, la pro-
Infarctus du myocarde – les moyens de prévention
Faites-vous contrôler
Faites régulièrement mesurer votre tension artérielle, vos taux
de lipides sanguins (cholestérol) et votre glycémie. Si vous
gardez toutes ces valeurs sous contrôle, vous ferez déjà
beaucoup pour votre santé. En Suisse, 500 pharmacies
certifiées proposent le CardioTest de la Fondation Suisse
de Cardiologie. Celui-ci permet d’établir vos propres facteurs
de risque cardiovasculaires.
Faites suffisamment d’exercice
Une activité physique régulière est bénéfique pour notre cœur
et nos vaisseaux ; elle permet de lutter contre les dangereux
dépôts présents en cas d’artériosclérose. Notre recommandation : 30 minutes d’activité physique modérée par jour,
ou au moins deux heures et demie par semaine. Ou encore
une heure et quart de sport intensif par semaine.
Surveillez votre alimentation
Une alimentation équilibrée de type méditerranéen réduit
les risques cardiovasculaires. Inscrivez au menu beaucoup
de fruits et légumes, des produits aux céréales complètes,
des laitages maigres, ainsi que de la viande maigre,
du poisson, des légumes secs et des noix. Le cas échéant,
réduisez votre surpoids, consommez de l’alcool avec
modération et ayez la main légère sur le sel.
Réduisez le stress
Les soucis du travail et de la vie familiale augmentent
le niveau de stress et, avec lui, la fréquence cardiaque et
la tension artérielle. Si le stress s’installe, notre système
cardiovasculaire en pâtit. Dans de telles circonstances,
il est utile de faire le point sur sa vie et, au besoin, de demander l’aide d’un professionnel : centre de consultation, médecin
de famille ou psychologue.
Arrêtez de fumer
Ce n’est certainement pas la première fois que vous entendez
ce conseil, mais il reste entièrement d’actualité, car le tabagisme augmente considérablement le risque de maladies
cardiovasculaires. Vous ne pouvez pas rendre un plus grand
service à votre santé qu’en arrêtant définitivement de fumer.
10/2015 21
Conférences et conseils supplémentaires
Nazan Walpoth, médecin-cheffe du service
cardiologie de l’Inselspital de Berne. La cardiologue recommande donc de ne pas hésiter à composer le 144 pour alerter la centrale
d’urgence, en particulier chez des patients
âgés et en présence de facteurs de risque.
La Fondation Suisse de Cardiologie propose aux organisations féminines
une conférence consacrée aux femmes et à leur cœur.
Retrouvez plus d’informations sur le site www.frauundherz.ch
Vous pouvez également commander la brochure « Femme&Cœur »
de la Fondation Suisse de Cardiologie, qui renferme nombre de conseils
et d’informations importantes.
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Connaître et prévenir
les facteurs de risque
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duction de ces hormones diminue et, par
conséquent, leur effet protecteur disparaît.
Il en résulte que, chez les femmes, l’infarctus
du myocarde apparaît en moyenne dix ans
plus tard que chez les hommes. Mais cette
médaille a un revers : les femmes étant touchées à un âge plus avancé, la mortalité est
plus importante et l’évolution de la maladie
moins favorable. C’est ainsi que l’infarctus
du myocarde est plus souvent fatal chez les
femmes que chez les hommes.
Sans compter que les femmes ont souvent
du mal à identifier le problème quand il se
présente. L’infarctus reste ancré dans l’imaginaire collectif comme une maladie typiquement masculine. En outre, ses symptômes sont souvent moins clairs chez les
femmes que chez les hommes, car elles ne
présentent pas toujours les intenses douleurs dans la poitrine qui lui sont propres.
Une faiblesse, des nausées, des difficultés
à respirer, une sensation d’épuisement, des
sueurs froides, des douleurs dorsales ou abdominales hautes peuvent aussi annoncer
une crise cardiaque. Ces signes apparaissent
souvent plusieurs heures voire plusieurs
jours avant l’infarctus, mais sont souvent pris
pour les symptômes d’un refroidissement,
des tensions musculaires, un problème
aux dents ou à la mâchoire, ou encore des
troubles digestifs. « Toutes les sensations inhabituelles ressenties entre le nombril et le
maxillaire inférieur appellent à la vigilance.
Ce qui, p. ex., peut passer pour une indigestion ou une bronchite, peut tout aussi bien
dénoter un infarctus », explique le Dr Belinda
Les maladies cardiovasculaires peuvent
avoir une composante héréditaire, mais
notre mode de vie y contribue aussi fortement : alimentation déséquilibrée, surpoids, manque d’exercice, stress et tabagisme
mettent notre organisme à rude épreuve.
Les concentrations sanguines de lipides
et la tension artérielle s’élèvent et le risque
de diabète augmente. Autant de facteurs
délétères pour nos vaisseaux, que menace
alors l’artériosclérose, également appelée
« calcification des artères » en langage courant. L’artériosclérose est la cause la plus fréquente de l’infarctus du myocarde : des dépôts de graisse s’accumulent dans les artères
et, avec le temps apparaissent des plaques
calcifiées, qui réduisent le diamètre des vaisseaux et entravent la circulation sanguine. Si
l’une de ces plaques se rompt et si un caillot
sanguin vient à obstruer l’un des vaisseaux
coronaires, le muscle cardiaque ne reçoit
plus ou plus assez d’oxygène dans la région
irriguée par ce vaisseau et les tissus meurent.
Il n’y a pas de traitement direct des causes
de l’artériosclérose, mais nous pouvons la
prévenir et, si les artères sont déjà endommagées, veiller à ce que la maladie n’évolue
pas (voir encadré). « Après la cinquantaine, le
cœur des femmes a particulièrement besoin
d’être protégé », insiste le Dr Belinda Nazan
Walpoth. Protégez le vôtre dès à présent !
22 10/2015
Du sport pour toute la famille
A parents dynamiques,
enfants toniques !
L’activité physique et le sport sont importants pour le développement
de l’enfant, car ils stimulent non seulement le corps et les muscles mais
aussi le développement intellectuel. Les parents ont de nombreuses
options pour éloigner leurs rejetons de l’écran d’ordinateur. Notre
interview avec Daniela Rota, physiothérapeute HES, qui a son propre
cabinet à Würenlos. Annegret Czernotta
Pourquoi l’activité physique est-elle
si importante pour le développement
corporel de l’enfant ?
Daniela Rota : les enfants ont, le plus souvent, un besoin de bouger naturel, qui leur
permet de développer leurs muscles et
leur force. Ils jouent dehors, bondissent,
sautent, grimpent ou déplacent des objets.
Ces mouvements mettent en œuvre tous
les types de force nécessaires pour maintenir leur appareil locomoteur en bonne
santé. Malheureusement, de plus en plus
d’enfants ne bougent plus comme ils le
devraient à leur âge. Au lieu d’aller à l’école ou au sport à vélo, on les y amène et on
vient les rechercher en voiture. Au lieu de
jouer dehors, beaucoup d’enfants restent
des heures devant leur ordinateur.
A quoi servent les muscles exactement et
pourquoi faut-il les solliciter ?
Le sport et l’activité physique font travail-
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Douleurs,
inflammations?
Des muscles forts
Le mouvement favorise-t-il aussi
le développement intellectuel ?
En jouant dehors, l’enfant ressent le temps
qu’il fait, l’air, la température. Il renforce aussi son système immunitaire en s’exposant
aux bactéries et aux virus. S’il fait de l’exercice en forêt, il bénéficiera en outre de stimuli très variés, notamment au niveau des
pieds et de leurs muscles. Dans ce contexte,
il rencontre un sol plus accidenté et doit se
concentrer pour percevoir son environnement et adapter ses réactions. Malheureusement, les capacités cognitives telles que
la perception ou l’attention liées au mou-
Les muscles sont de petites centrales énergétiques. Ils nous sont
indispensables pour maintenir
notre posture (muscles du dos
et du périnée) et mouvoir notre
corps (muscles articulaires).
Seule leur contraction nous
permet de vaincre une résistance,
de porter une charge, de nous opposer à une force ou simplement
de maintenir la posture. Différents
types d’entraînement nous permettent de les mettre différemment à contribution (force-vitesse,
force-endurance, force réactive).
Un patch
antidouleur à effet
longue durée
} agit jusqu’à 12 heures d’affilée
} en cas d’entorses et de contusions
} en cas de claquages et de luxations
vement sont aujourd’hui moins stimulées
chez de nombreux enfants – alors que leurs
prémices sont présentes dès la plus tendre
enfance. Beaucoup de parents oublient
cette responsabilité et laissent plutôt leurs
enfants devant la télévision ou l’ordinateur.
Les parents doivent donc aussi être
des modèles en matière de mobilité ?
Je pense que le fait de bouger ensemble
est important, aussi bien pour la santé physique que pour la relation sociale. Une belle
balade peut être vécue comme une réussite commune. La sortie nature stimule tous
les sens. Elle favorise aussi la synthèse de
la vitamine D. Le partage des expériences
renforce également la confiance en soi de
l’enfant et celle qu’il accorde à ses parents.
3515
ler les muscles nécessaires pour avoir une
bonne posture, notamment ceux du dos
et du périnée. Et nous avons aussi besoin
de nos muscles pour mouvoir notre corps.
Comme ceux des bras et des jambes. Ces
muscles sont rattachés à une articulation
et permettent de la mettre en mouvement.
Par exemple, c’est parce qu’un groupe de
muscles se contracte et devient plus court
et qu’un autre groupe de muscles s’étire simultanément que nous sommes capables
de lancer une balle. Les muscles ont besoin
de mouvement, sans quoi ils s’atrophient.
C’est pour cette raison qu’il est néfaste de
rester longtemps et souvent assis. Mais le
mouvement exerce aussi une pression sur
nos os et permet ainsi de les renforcer.
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Les médicaments à l’arc-en-ciel
24 10/2015
Quels types d’activité physique peuton pratiquer en famille tout en restant
ludique ?
Faire du vélo ensemble, ou encore une
balade ou une randonnée de longueur
adaptée, dans un paysage varié... De même,
tous les divertissements aquatiques sont
aussi bénéfiques qu’agréables. Les parcours
accrobranche, qui se multiplient un peu
partout, sont aussi une chouette expérience – malgré tout un peu chère – qui stimule
à la fois l’audace, l’équilibre, la coordination
et la force de manière ludique. Sans oublier
tous les jeux de saut comme la marelle, le
jeu de l’élastique, etc., qui sont très simples à apprendre. Le problème, c’est que
beaucoup de parents ne connaissent plus
ces jeux et ne peuvent plus les transmettre à leurs enfants. Par ailleurs, il existe dans
quasiment toutes les communes des possibilités de sport ou d’activités physiques
offertes par des associations ou des clubs
privés, qui peuvent contribuer utilement à
la santé physique de l’enfant dès trois ans.
Quels types d’activités peut-on envisager
en hiver ou pendant les vacances de Noël ?
En hiver, on peut s’amuser et se dépenser
tout à la fois avec une bonne bataille de
boules de neige ou en ensevelissant pour
une fois papa ou maman sous la neige. Rien
de tel que de grimper sur la petite butte derrière la maison et de la dévaler sur un sac en
plastique ou une luge pour tonifier les jambes. Attention de veiller à ce que même les
petits tirent une fois ou l’autre la luge pour
remonter la pente, car l’effort de la montée
favorise le bon développement de l’articulation de la hanche. Seule une pression suffisante permet aux os de se renforcer et de
s’épaissir. Se dépenser à la patinoire ou à la
piscine permettra tout autant de développer la force, l’habileté et la coordination. Si
l’enfant préfère jouer à la maison, il importe
que sa chambre ne soit pas trop encombrée
de meubles pour lui laisser suffisamment de
place pour bouger, et de lui permettre de
temps à autre de relâcher la pression dans
une pièce comme le salon.
Quand faut-il envoyer l’enfant dans un
centre de fitness ?
Les enfants de moins de 16 ans n’ont rien
à faire dans un tel centre, car leur corps n’a
pas fini de se développer. Ils doivent plutôt
faire de l’exercice en déplaçant leur propre masse. Les enfants qui présentent un
surpoids important font exception à cette
Douleurs musculaires et articulaires
ne sont pas une fatalité!
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Daniela Rota (46 ans) est physiothérapeute diplômée
HES et possède son propre cabinet à Würenlos. Elle est
l’une des cofondatrices de l’association « Kinder hoch
3 » (www.kinderhochdrei.ch). L’association s’investit
pour favoriser une bonne posture et prévenir les
problèmes posturaux et les douleurs dorsales ;
dans le cadre de cours réguliers dans des écoles,
elle transmet des connaissances théoriques sur le dos,
la colonne vertébrale et la force du tronc, ainsi que
les compétences motrices.
règle. Il est judicieux de les faire s’entraîner avec des haltères, à l’école ou chez un
physiothérapeute, car leur propre poids peut
parfois représenter une charge excessive.
Mais il faut que le prof de sport qui les accompagne soit correctement formé. A la puberté,
les adolescents peuvent aussi profiter d’exercices de musculation bien dosés. La montée
de la production hormonale leur permet en
effet de développer très facilement leurs muscles. Toutefois, là encore, cette démarche
doit être bien encadrée, car leur croissance
n’est pas terminée, leurs os et leurs articulations sont encore sujets aux blessures et ils
peuvent subir des lésions dont les effets ne
se feront sentir qu’à un âge plus avancé, par
exemple sous forme d’arthrose.
Pourquoi l’activité physique chez l’enfant
vous tient-elle autant à cœur ?
Notre façon de nous mouvoir est acquise
dès le berceau. Notre développement moteur est un programme bien ordonnancé
chez chacun d’entre nous. Mais ces dispositions de départ sont de plus en plus négligées, parce que les nourrissons sont trop
souvent attachés dans leur siège-auto ou
leur relax ou placés dans leur trotteur et ne
peuvent plus se mouvoir librement, et nous
voyons de plus en plus d’enfants dont le
développement moteur est immature. Ils se
remarquent ensuite à l’école par leur mauvaise posture, leur agitation motrice ou leur
maladresse et par des troubles de la concentration et/ou de l’apprentissage. La maturité motrice et celle du cerveau sont en
effet directement liées. D’où toute l’importance de laisser aux enfants suffisamment
de temps et de place pour bouger. L’activité physique ne se répercute pas seulement
sur notre poids corporel. Bouger implique
beaucoup plus que cela : le mouvement est
nécessaire à notre bonne maturation physique comme intellectuelle !
10/2015 25
Les secrets d’une bonne
préparation
La douce chaleur du foyer incite à rester à
l’intérieur, pourtant, en automne et en
hiver, de nombreux types de sports
permettent de se défouler en plein air, de
s’amuser et de rester en forme.
Quelques conseils :
- L es promenades et l’exercice en plein air
renforcent les défenses immunitaires.
Toutefois, notre système immunitaire est
aussi particulièrement fragile pendant les
mois les plus froids. Pour vous protéger
du froid, superposez les couches de
vêtements et adoptez la technique de
l’oignon – y compris pour faire du sport.
- Quand les températures baissent, la phase
d’échauffement est particulièrement
importante. Si vous faites de l’exercice
à froid, vous vous exposez au risque de
blessures musculaires et articulaires.
Avant votre séance de sport, échauffez-vous et étirez-vous correctement
et stimulez éventuellement l’irrigation
sanguine des muscles à l’aide d’huiles
essentielles.
- S i vous avez trop sollicité vos muscles,
les courbatures sont un signe de microlésions musculaires. Faites une pause
dans vos entraînements et allez plutôt
marcher ou faire une séance de sauna.
Les huiles essentielles sont également
précieuses pour stimuler la circulation
sanguine et favoriser la régénération
musculaire.
- L es cinq sports d’hiver qui entraînent
le plus de blessures sont le ski, le
snowboard, le patinage, la luge et le ski
de fond. Il est indispensable de vous
échauffer juste avant l’effort. Plus vous
aurez développé votre force, votre
endurance et votre condition physique,
moins vous risquerez de vous blesser.
Pensez donc à entraîner les zones
musculaires concernées quelques semaines, voire quelques mois plus tôt.
- Si vous partez sur les pistes avec de
l’alcool dans le sang, vous sousestimerez facilement la température
extérieure et vous aurez tendance à
moins bien vous protéger du froid.
Vous augmentez ainsi le risque
d’hypothermie, de refroidissement,
voire d’engelures. Sans compter que
les amateurs de sports d’hiver alcoolisés sont moins conscients du danger,
ce qui augmente le risque d’accidents.
Sur les pistes, pour le bien de tous,
emportez donc des boissons non
alcoolisées.
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Blessures sportives de la saison froide :
26 10/2015
Un peu de luxe et d‘amour
Soins des peaux matures
Vous avez l’impression que votre peau est sèche et tiraille de plus en plus ? Vous avez des
pattes-d’oie et des taches de vieillesse inesthétiques ? Vous essayeriez bien une nouvelle
gamme de soin ? Dans l’entretien ci-dessous, Ursula Brand, droguiste et visagiste
responsable du secteur cosmétique de la Bahnhof Apotheke Langnau AG, vous explique
les besoins spécifiques des peaux matures. Rebekka Thöni Tobler, pharmacienne FPH en officine, homéopathe SAHP
Quels sont les besoins des peaux matures ?
Ursula Brand : ce type de peau a d’énormes
besoins en eau. Elle est plus fine, moins élastique et arbore plus ou moins de rides. Elle
apprécie un nettoyage tout en douceur.
Côté substances actives, l’acide hyaluronique a d’excellentes capacités d’hydratation.
Le rôle du collagène est de renforcer le tissu
conjonctif et de lutter contre les rides – aussi
bien de l’intérieur que de l’extérieur – autrement dit sous forme de boisson ou de gélule
comme de crème à appliquer sur la peau.
Les antioxydants intégrés aux soins neutra-
lisent les radicaux libres et renforcent ainsi
l’élasticité de la peau.
Quels sont les bons réflexes de soin,
du nettoyage à l’application de la crème
de nuit ?
Nettoyez votre peau à l’aide d’un lait doux
au pH adapté (les gels ont tendance à dessécher la peau). Evitez d’utiliser de l’eau
trop chaude, qui favorise la couperose. Une
à deux fois par semaine, éliminez les peaux
mortes et sèches à l’aide d’un gommage,
qui affinera le grain de peau et rafraîchira
le teint. Utilisez un
tonique sans alcool
pour fermer les
pores. Idéalement,
utilisez un sérum
avant
d’appliquer
votre crème de jour ou
de nuit. Grâce à ses actifs
très concentrés, celui-ci pénétrera
profondément dans la peau et ouvrira ainsi
la voie au soin qui va suivre. N’oubliez pas
la crème contour des yeux : elle prévient
les pattes-d’oie, délasse, rafraîchit les pau-
Pendant la nuit, la peau se régénère. Un soin de nuit adapté
au type de peau permet donc d’obtenir un résultat optimal
et efficace. Des substances actives hautement dosées
déploient leur effet reconstituant et régénérant jusqu’à un
niveau profond de l’épiderme. Le résultat? Une peau
fraîche, régénérée, veloutée et bien nourrie. Les produits
sont disponibles en version parfumée ou sans parfum.
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pières et a un effet décongestionnant. Sans
oublier de temps à autre de profiter des
bienfaits intenses d’un masque que vous
appliquerez sur fond de musique douce.
A partir de quand parle-t-on
de « peau mature » ?
Avec les changements hormonaux de la ménopause, la peau devient elle aussi progressivement « mature ». Un mode de vie sain présupposant la consommation de nombreux
fruits et légumes variés, ainsi que suffisamment d’exercice et de sommeil, permet de
garder l’air jeune plus longtemps. Par contre,
les maladies, les médicaments, le stress, un air
vicié (pollution, tabagisme) et l’utilisation de
soins inadaptés favorisent le vieillissement
prématuré de la peau, un teint blafard et les
rides. Sans compter que nos gènes jouent
aussi un rôle considérable dans la précocité
du vieillissement de la peau.
A quel moment a-t-on besoin de soins
« plus riches » ?
Quand l’état de la peau l’exige. Si on la sature trop tôt avec ce type de produits, elle
risque de réagir par une irritation, des boutons et des rougeurs. La peau se modifie
au moins tous les dix ans. Les soins utilisés
doivent donc être adaptés à son état du
moment. A partir de 45 ans environ, vous
aurez besoin de soins plus riches.
En quoi le soin des peaux matures
et les produits destinés à cet effet
sont-ils différents ?
La base de ces produits est plus riche et ils
contiennent davantage d’« actifs anti-âge » :
de l’acide hyaluronique pour stocker l’eau,
du collagène pour renforcer la structure de
la peau et des antioxydants pour neutraliser les radicaux libres. Souvent, ils renferment aussi des substances qui calment les
irritations et apaisent la peau.
Par ailleurs, évitez toute exposition intensive au soleil, car la peau mature est sujette
aux troubles de la pigmentation, qui sont
aggravés par le soleil. Si c’est votre cas, l’utilisation d’un soin de jour avec protection
solaire intégrée se justifie. Le rôle du soin de
nuit est de régénérer la peau, de reconstituer sa structure et d’atténuer les taches de
vieillesse. N’oubliez pas de boire beaucoup
d’eau pour une bonne régulation de l’équilibre hydrique.
Que peut-on vraiment attendre des soins
pour peau mature ? Et qu’est-ce qu’il est
inutile d’espérer ?
Ils ne font pas de miracles ! Toutefois, l’acide
hyaluronique présente une excellente capacité à stocker l’eau : un gramme d’acide
hyaluronique peut retenir six litres d’eau ! En
sachant qu’à 40 ans environ, la production
endogène de cette substance a baissé de
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28 10/2015
moitié et qu’à 60 ans, elle ne représente plus
que 10 % de son niveau de départ, en apporter à la peau semble être une bonne idée.
A 60 ans, même les produits les plus chers
ne redonneront pas à la peau l’aspect de
ses 30 ans. Mais n’oublions pas qu’à cet âge,
une peau bien soignée reflète aussi la sagesse – et la beauté intérieure !
Font-ils vraiment paraître plus jeune
et retardent-ils le vieillissement cutané ?
S’ils sont optimisés, les soins donnent à la
peau un aspect plus soigné et rayonnant.
L’acide hyaluronique apporte un bel effet
immédiat, aussi bien chez les hommes
que chez les femmes. Sa capacité à
stocker l’eau permet de réduire les
rides, mais pas durablement. La peau
semble plus lisse et plus régulière. Les antioxydants, quant à eux, piègent les radicaux libres et ralentissent ainsi le vieillissement cutané.
« Les besoins de notre peau
changent environ tous les
dix ans. »
Ursula Brand, droguiste et visagiste,
responsable du secteur cosmétique
de la Bahnhof Apotheke Langnau AG
Quels sont les produits
complémentaires proposés
en pharmacie ?
Produits à prendre par voie orale :
- S els de Schüssler n° 1, 9 et 11 pour
le tissu conjonctif et l’élasticité
-C
omplexe au collagène sous forme
de boisson pour la structure de
la peau
-H
uile de lin en capsules pour la
souplesse et la bonne hydratation
de la peau (et des muqueuses)
Toutes les peaux n’ont pas les mêmes besoins, mais s’en occuper avec toute l’attention qu’elle mérite est la première condition
pour garantir l’efficacité des soins.
L’acide hyaluronique et le Botox
ont-ils les mêmes effets ?
L’acide hyaluronique vous permettra de préserver votre rayonnement naturel en lui donnant un petit coup de pouce – à condition
de l’appliquer régulièrement, de préférence
sous forme de sérum concentré. Le Botox,
par contre, est un poison pour les nerfs qui
paralyse et modifie l’expression du visage.
A quoi reconnaît-on une bonne crème
anti-âge ?
Quasiment tous les fournisseurs de cosmétiques proposent des produits à base d’acide
hyaluronique : du sérum ultra-concentré à la
crème de soin qui n’en contient qu’un peu,
tout existe. Mais qui dit anti-âge dit surtout
piégeurs de radicaux libres. Et, là encore,
certains fabricants associent jusqu’à 15 antioxydants différents dans un même sérum
ou ajoutent à leur crème un seul capteur
de radicaux libres hautement concentré. Le
collagène, quant à lui, est important pour la
structure de la peau ; il joue en quelque sorte
le rôle de soutien.
Au final, tout dépend donc de la quantité et
de la qualité des substances actives contenues dans ces produits. Et cela a un prix !
Un soin adapté à vos besoins acheté en
commerce spécialisé n’a rien à voir avec les
produits proposés en grande surface.
Comment s’y retrouver dans cette
offre pléthorique ?
En pharmacie, le personnel est formé et
prendra le temps de réunir les produits les
plus adaptés à votre cas. Si vous optez pour
une gamme de soins que vous n’avez pas
encore testée, n’hésitez pas à demander
conseil. Testez les nouveaux produits sur
une période de trois mois (temps du renouvellement cellulaire), pour juger de leur
effet sur le rayonnement de votre peau.
Changer constamment de produits représente un stress pour la peau. – Notre peau
est le seul vêtement que nous ne pouvons
nous permettre de changer ! Offrez-vous
un peu de luxe et prenez le temps de lui
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10/2015 29
Spagyrie
Une peau belle et saine
Une jolie peau a besoin d’eau, d’organes émonctoires (qui éliminent les déchets) performants, d’un système
lymphatique opérationnel et de suffisamment de matériaux constitutifs pour former une barrière efficace
contre les inflammations et les influences extérieures néfastes. Pour soutenir la peau dans ces fonctions,
la spagyrie, méthode thérapeutique naturelle et douce, a toute sa place. Christine Funke, pharmacienne
Thérapie naturelle traditionnelle, la spagyrie parvient à réunir sous forme d’essences
hautement efficaces toute la force concentrée des plantes, des minéraux et des
métaux. Les remèdes spagyriques principaux décrits ci-dessous peuvent être utilisés isolément, en association ou avec des
remèdes complémentaires.
Stimule le métabolisme cutané –
la violette tricolore (Viola tricolor)
Quand les lésions cutanées sont récurrentes, que la peau réagit vite aux substances
étrangères et que vous ne vous sentez plus
protégé(e), l’essence spagyrique Viola tricolor
est là pour vous. Elle active le métabolisme
cutané et libère la peau des substances toxiques qui entravent sa fonction protectrice
naturelle. Elle permet ainsi de guérir plus rapidement les éruptions chroniques, l’eczéma
et les inflammations. Son aspect vous redonne le sourire et vous voilà de nouveau prêt(e)
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plaies chroniques et assouplit la cicatrice.
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donne en outre la force de guérir les bles-
sures plus profondes, si bien que vous
vous sentez de nouveau en harmonie avec
vous-même et votre environnement.
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structure et ordre. Il est l’une des substances
nutritives et constitutives du tissu conjonctif,
des tendons, des ligaments, des ongles et de
la peau. Si votre peau est flasque et fripée et
que la monotonie du quotidien ne permet
plus à votre intuition de s’exprimer, l’essence
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30 10/2015
Politique de santé publique
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Le gran
Pratiquement tout le monde s’est rendu au moins une
fois dans une pharmacie. Mais savez-vous réellement
ce qui se passe derrière les coulisses ? Testez vos connaissances à ce
sujet en répondant aux questions du grand quiz des pharmacies.
Silvia Weigel, pharmaSuisse
1 Pour devenir pharmacien, il faut…
5 C ombien d’heures une pharmacie
A … suivre un apprentissage de 3 ans.
B … achever avec succès des études
A 56,7 heures par semaine. Les pharma-
universitaires d’une durée de 5 ans comprenant aussi une année de pratique.
C … réussir d’abord des études de base
suivies avec les étudiants en médecine
avant de se spécialiser pour la pharmacie.
2 C ombien y a-t-il de pharmacies
en Suisse ?
A 351
B 1 764
C 20 000
3 C ombien y a-t-il de pharmaciennes
en Suisse ?
A 72 % des 5 743 membres de la Société suisse des pharmaciens sont des
femmes.
B Il y a à peu près autant de pharmaciennes que de pharmaciens.
C Très peu de femmes embrassent la car-
rière de pharmacienne. Il n’y a que 987
femmes parmi les 5 743 membres de la
Société suisse des pharmaciens.
4 C ombien d’ordonnances une
pharmacie moyenne suisse a-t-elle
traitées en 2013 ?
A Les pharmaciens travaillant dans une
pharmacie publique moyenne ont traité
19 190 ordonnances et fait en sorte que
les patients ont pris leurs médicaments
de manière correcte et au bon moment.
B 16 millions d’ordonnances.
C Les ordonnances ne sont pas comptées.
suisse est-elle ouverte en moyenne ?
cies assurent l’approvisionnement en
médicaments et les prestations pharmaceutiques 24 heures sur 24, en se
chargeant à tour de rôle des services de
garde pendant la nuit et les jours fériés.
Dans beaucoup d’endroits, il existe des
pharmacies d’urgence qui sont généralement toujours ouvertes lorsque les
pharmacies classiques sont fermées.
B 24 heures sur 24. Chaque pharmacie
dispose d’une sonnette qui permet de
réveiller le pharmacien pendant la nuit.
C 38 heures par semaine.
6 C ombien de personnes travaillent
dans les pharmacies suisses ?
A En tout, 4 275 pharmaciens travaillent
dans les pharmacies suisses.
B 20 092. A côté des 4 275 pharmaciens,
il y a entre autres 8 326 assistantes
en pharmacie et de nombreux autres
collaborateurs qui trouvent du travail
dans les pharmacies. Les pharmacies
donnent également à 2 840 apprenants
la possibilité de démarrer leur vie professionnelle.
C A côté des 571 pharmaciens, il y a aussi
près de 200 000 vendeuses qui travaillent dans les pharmacies.
7 E st-ce que je peux consulter
un médecin dans une pharmacie ?
A Oui, c’est possible dans certaines phar-
macies, appelées pharmacies netCare.
Les pharmaciens netCare ont suivi une
formation complémentaire spéciale et
proposent, au moyen d’arbres décisionnels scientifiques clairs, une première
investigation approfondie. Si nécessaire,
ils peuvent faire appel à un médecin en
le contactant par téléphone ou par vidéo.
B Quelle idée ! Les médecins et les phar-
maciens ne travaillent généralement pas
ensemble.
C Oui, car dans chaque pharmacie, il y a
un médecin qui supervise les pharmaciens.
8 L orsqu’on apporte une ordonnance
à la pharmacie…
A … le pharmacien s’en réjouit.
B … le pharmacien effectue en ar-
rière-plan plusieurs contrôles qui
garantissent la sécurité du patient. Par
exemple, il regarde s’il peut y avoir des
interactions avec d’autres médicaments
pris par le patient, et si la quantité à
prendre est correcte (en cas de prescriptions de longue durée). Il éclaircit
également les questions suivantes :
quelle est la taille d’emballage qui
convient au patient ? Peut-on donner un
générique ? Le patient sait-il quand et
comment prendre son médicament et
ce qu’il risque s’il change de lui-même le
traitement ?
C … on reçoit toujours un paquet d’ours
en gomme en cadeau.
10/2015 31
9 Que signifie l’acronyme « RBP » ?
A Il s’agit des initiales des mots rhinite,
bronchite et pharyngite, qui sont des
maladies très souvent rencontrées en
pharmacie et pouvant y être traitées
sans problème par des médicaments
sans ordonnance.
B La rémunération basée sur les presta-
tions, en abrégé RBP, est une convention
tarifaire conclue entre les pharmaciens
et les caisses-maladie. La RBP a remplacé
en 2001 le système des marges et règle
la rémunération des prestations fournies
par les pharmaciens lors de la délivrance
de médicaments soumis à ordonnance
et payés par les caisses-maladie. Ainsi, le
pharmacien est rémunéré pour ses prestations indépendamment du prix des
médicaments. De cette manière, la RPB
freine la hausse des coûts du système de
la santé.
C RBP est l’appellation d’un nouveau vac-
cin combiné contre la rougeole, l’hépatite B et la poliomyélite. Depuis 2015,
les pharmaciens ayant été spécialement
formés sont autorisés à vacciner les
adolescents et les adultes qui n’ont pas
encore eu la rougeole avec ce vaccin.
10 Q uelles prestations ne sont pas
proposées dans les pharmacies ?
A Des check-up comme des mesures de la
pression artérielle, du taux de cholestérol et de la glycémie.
B Des dialyses, des radiographies et des
opérations au cerveau.
C Des conseils de voyage avec consti-
tution d’une pharmacie de voyage
individuelle, l’ajustement des bas de
contention et des conseils pour arrêter
de fumer.
11 H ormis en Suisse, il n’y a pratiquement aucun pays du monde où…
A … les médecins peuvent vendre des
médicaments, comme c’est autorisé
dans la plupart des cantons de Suisse
alémanique.
B … il faut suivre des études universitaires
pour devenir pharmacien.
C … les produits stupéfiants ne sont
délivrés que sur ordonnance.
12 T out comme les médecins, les
pharmaciens, les assistantes en
pharmacie ainsi que les autres
collaborateurs des pharmacies
sont tenus…
A … au secret professionnel
(secret médical).
B … d’appliquer le principe du
doute profitant à l’accusé.
C … de respecter l’obligation de pureté.
13 A vec les médicaments très chers,
les pharmaciens…
A … ne gagnent rien du tout. Ils sont
même perdants. Cela vient du fait que la
marge maximale est limitée à CHF 240.pour les grossistes et les pharmaciens.
Mais les coûts sont nettement plus
élevés, notamment à cause des risques
liés au stockage chez le grossiste ou des
intérêts qui courent car, entre l’achat du
médicament, sa remise au patient et le
remboursement par la caisse-maladie,
il peut se passer plusieurs mois. Ces
coûts pèsent lourd pour les médicaments dont le prix de fabrication peut
atteindre 20 000.- à 30 000.- francs l’emballage. Se rajoutent à cela des coûts
élevés de transport et d’entreposage à
cause des conditions particulières de
stockage.
B … gagnent des fortunes.
C … gagnent tout autant qu’avec
Conditions de participation :
le tirage au sort aura lieu le 3 novembre 2015.
Les gagnants seront informés par écrit. Toute
voie juridique est exclue. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours.
L’échange ou le paiement en espèces du gain
n’est pas possible. Toutes les personnes majeures
domiciliées en Suisse ou dans la principauté
du Liechtenstein sont autorisées à participer.
Les collaborateurs et collaboratrices ainsi que
Les membres de pharmaSuisse et le personnel
des pharmacies n’ont pas le droit de participer
au concours. Chaque personne peut participer
une fois seulement.
14 A u cours de leurs 5 ans d’études
universitaires, les pharmaciens
apprennent entre autres…
A … comment transformer du plomb
en or.
B … comment identifier et traiter les
troubles courants de la santé. Cela veut
dire qu’ils savent quand ils peuvent euxmêmes aider leur patient en lui donnant
un médicament approprié mais aussi
qu’ils voient quand un patient a besoin
d’urgence de l’aide d’un généraliste ou
d’un spécialiste.
C … le serment d’Hippocrate par cœur.
15 P our pouvoir eux-mêmes fabriquer
des médicaments dans une pharmacie publique, les pharmaciens
diplômés…
A … n’ont besoin de rien d’autre que leur
diplôme fédéral, pour autant que la pharmacie soit en possession de l’autorisation
cantonale. La fabrication de médicaments
fait partie des compétences de base que
tout pharmacien acquiert durant ses
études universitaires.
B … ont besoin d’une autorisation
spéciale de l’Union Européenne.
C … doivent conclure un contrat avec un
des grands groupes pharmaceutiques.
les autres médicaments.
Participez et gagnez
Si vous connaissez les réponses, vous pouvez avec un peu de chance gagner un des cinq bracelets connectés en jeu.
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les numéros des réponses correctes au plus tard le 1er novembre à l’adresse [email protected] –
sans oublier vos nom, adresse et numéro de téléphone, et en indiquant « Quiz des pharmacies »
dans la case « Concerne ».
Vous pouvez également écrire les solutions sur une carte postale que vous enverrez à l’adresse suivante :
Société Suisse des Pharmaciens
Service Communication & Marketing
Stationsstrasse 12
3097 Berne-Liebefeld
32 10/2015
Hygiène bucco-dentaire
Mordre la vie à pleines dents –
du premier au dernier jour
Quand la facture du dentiste arrive dans la boîte aux lettres, on peut dire qu’elle porte bien son nom
de « douloureuse » : caries, gingivites et pertes de dents se font alors vraiment sentir, au propre comme
au figuré. Toutefois, si vous vous consacrez régulièrement et minutieusement à votre hygiène
dentaire, vous pourrez prévenir à moindres frais nombre d’affections dentaires. Runa Salvisberg
Des noix aux fruits en passant par le rôti
du dimanche : nos dents mordent vaillamment tous les types d’aliments, aussi coriaces soient-ils. Dans le meilleur des cas,
elles tiennent le coup toute notre vie mais,
à un moment ou à un autre, de nombreux
éléments de notre appareil masticateur
nous font faux-bond : ils sont rongés par
les caries, doivent être extraits ou tombent
même parfois tout seuls.
La perte d’une ou plusieurs dents résulte
généralement d’une parodontite. « Environ 60 % des personnes d’un âge avancé
sont touchées par ce problème », constate
Tatjana Staub, dentiste à Zurich. Si l’on peut
réussir à maîtriser la gingivite aiguë – qui
peut survenir dès l’enfance ou l’adolescence–, la parodontite, sa forme chronicisée, ne peut pas guérir et ses possibilités de
traitement sont limitées. A un stade avancé, l’os maxillaire perd de sa substance, les
dents n’ont plus le soutien dont elles ont
besoin et tombent.
Sus à la plaque dentaire !
La parodontite peut être prévenue par des
soins constants. D’où toute l’importance
d’initier les plus jeunes à soigner quotidiennement leurs dents et leurs gencives. Un
contrôle régulier chez le dentiste et la visite
chez l’hygiéniste dentaire sont tout aussi
incontournables en termes de prévention,
estime Tatjana Staub : « Même si l’on a une
« Le principal est de
n’exercer qu’une légère
pression. »
Tatjana Staub, dentiste à Zurich
très bonne hygiène bucco-dentaire au quotidien, celle-ci ne peut remplacer un détartrage professionnel. »
Qu’il s’agisse de la gingivite ou des caries,
la cause de tous les maux est, pour l’essentiel, la fameuse plaque dentaire : un biofilm
tendre, de couleur claire, constitué de composants bactériens et de déchets du métabolisme. « Après sept jours d’accumulation,
la plaque contient 100 à 300 millions de
germes par milligramme (poids humide) »,
souligne Tatjana Staub. Plus nous consommons de glaces, de gâteaux, de chocolat, de
limonade ou d’aliments riches en amidon,
plus les bactéries, et par conséquent la
plaque, se fixent sur nos dents. Non sans
danger pour notre santé bucco-dentaire
puisque « les bactéries transforment ces
sucres en acide qui attaque nos dents ».
Après quelques jours, la plaque se solidifie
et le tartre se développe. Ce coresponsable
de la parodontite ne peut être éliminé que
par un professionnel de l’hygiène dentaire
ou un dentiste.
Du fromage pour prévenir les caries
Les attaques acides directes sur nos dents,
notamment sous l’influence des acides de
fruits contenus dans les fruits eux-mêmes
et les jus, doivent en outre être neutralisées juste après la consommation de ce
type d’aliments. Pour agir immédiatement,
rincez-vous la bouche à l’eau tout de suite
après l’ingestion d’aliments sucrés ou
acides et mâchez un chewing-gum pour
soins dentaires. Si vous n’en n’avez pas sous
la main, la dentiste préconise de se tourner vers le fromage ou de boire un verre
de lait : « Tous deux contribuent à neutraliser l’acidité dans la bouche ». Toutefois,
ne vous précipitez pas vers votre brosse
à dents – du moins dans l’heure qui suit,
car « les acides ramollissent l’émail ». Sinon, ce rempart important de nos dents
risque d’être abîmé par le brossage. Pour
renforcer l’émail et prévenir les caries, il est
conseillé de traiter ses dents une fois par
semaine – après le brossage au dentifrice
Mauvaise haleine
(halitose)
Rarement, certaines maladies du
système digestif ou un diabète
peuvent être à l’origine d’une halitose. Dans la grande majorité des cas,
cependant, le problème vient de la
bouche elle-même. Outre les caries,
les résidus d’aliments coincés dans les
espaces interdentaires ou les inflammations locales, c’est surtout l’enduit
lingual qui offre un milieu idéal au
développement de germes qui produisent des gaz soufrés malodorants.
Si vous nettoyez quotidiennement
votre langue à l’aide d’un gratte-langue,
vous vous débarrasserez probablement de votre mauvaise haleine après
quelques jours. Petit conseil : après le
nettoyage de la langue, une solution
bucco-dentaire de la pharmacie vous
permettra de garder l’haleine fraîche.
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34 10/2015
Soigner ses implants
Les implants ont besoin de soins particulièrement poussés.
Contrairement aux dents naturelles, la gencive n’est pas
directement collée à l’implant. Il existe un espace dans lequel
les bactéries peuvent facilement pénétrer, ce qui peut favoriser
les affections de la gencive et des os maxillaires. Et si le maxillaire
endommagé n’apporte plus assez de soutien, le patient perdra
son implant. Le Dr Staub recommande donc – en plus de mesures
de prévention rigoureuses impliquant brosse à dents et brossettes
interdentaires – de voir un hygiéniste dentaire tous les quatre mois.
Les patients augmentent ainsi leurs chance de conserver le plus
longtemps possible leurs prothèses dentaires.
– à l’aide d’un gel dentaire riche en fluor
et en minéraux. Quant au brossage luimême, quelle est la fréquence appropriée ?
« De préférence deux fois par jour, matin
et soir », rappelle la dentiste. Un brossage
trop fréquent et trop long n’est pas non
plus souhaitable. Il peut endommager durablement l’émail et la gencive. Il est bien
plus important de se brosser les dents en
douceur, mais minutieusement et régulièrement, et d’utiliser pour cela une brosse
à dents à soies souples. « De nombreuses
personnes s’y prennent mal », déplore la
spécialiste. Sur sa maquette, elle montre
à ses patients comment procéder : « Avec
précaution, imprimer un léger mouvent de
va et vient sur chaque dent en insistant sur
la région du sillon gingival, puis brosser de
la gencive vers la dent, donc du rouge vers
le blanc. » Le sens du brossage est décisif
afin de ne pas chasser la plaque et les restes
d’aliments sous la gencive.
Une fois la droite, une fois la gauche
Peu importe que l’on utilise une brosse à
dents électrique ou un modèle manuel
classique, « le principal est de n’exercer
qu’une légère pression », insiste le Dr Staub,
sinon l’on risque de léser la gencive. Pour
les inconditionnels de la brosse à dents
manuelle, la spécialiste a un autre conseil :
« Changez de main pour vous brosser les
dents ». De cette façon, vous nettoierez
automatiquement des zones négligées
lors de votre brossage quotidien, surtout
pour les dents du fond et la face interne
des dents. Pour la région critique du sillon
gingival, les brosses monotouffes sont les
mieux adaptées.
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10/2015 35
Espaces interdentaires – à nettoyer
de part en part
Au premier coup d’œil, la denture de
nombre de ses patients semble impeccable, mais Tatjana Staub inspecte chaque
recoin et il n’est pas rare qu’elle trouve matière à redire : si les espaces interdentaires
ne sont pas nettoyés, ou pas assez scrupuleusement, ils laissent la part belle aux caries et à la gingivite. Sans parler de la mauvaise haleine (voir encadré page 32). Les
L’hygiène dentaire hors domicile
L’hygiène bucco-dentaire ne doit pas être négligée en voyage ni au travail.
On peut s’en sortir sans devoir emmener tout son « attirail » :
-R
incez-vous consciencieusement la bouche à l’eau courante après les repas
pour éliminer les résidus de nourriture. N’utilisez pas de boissons acides ou
sucrées à cet effet.
-M
âchez un chewing-gum dentifrice après les repas. Celui-ci ne saurait remplacer
la brosse à dents, mais il stimule la sécrétion de salive, qui a également un effet
nettoyant et la propriété de durcir l’émail.
-P
rocurez-vous dans votre pharmacie une trousse spéciale d’hygiène dentaire
pour le voyage. Elle contient une brosse à dents démontable et un petit tube
de dentifrice. Elle se glisse facilement dans une poche ou un sac à main et peut
être emmenée partout en toute discrétion.
brossettes interdentaires donnent le coup
de grâce aux méfaits des bactéries dans les
interstices qui séparent les dents. La pharmacie vous en propose différents modèles.
« L’hygiéniste dentaire ou le dentiste sont
là pour vous indiquer quelles tailles conviendront à vos propres espaces interdentaires », explique le Dr Staub. Elle recommande d’ailleurs de leur demander précisément comment s’en servir pour éviter de se
blesser.
Si les espaces interdentaires sont trop
étroits même pour les brossettes les plus
fines, le fil dentaire s’impose. Son utilisation
n’est pas évidente pour les novices, admet
Tatjana Staub, mais les professionnels sont
là pour vous montrer comment faire. En
effet, enfoncé sans précaution vers la gencive, il représente un réel risque de blessure.
Dans le pire des cas, les patients repoussent
ainsi les restes d’aliments dans le sillon gingival. Pour débuter, mieux vaut opter pour
du fil dentaire ciré. Il ne n’effiloche pas et
est donc plus facile à manier. Pour nettoyer
les espaces interdentaires sous un bridge et
d’autres espaces plus importants, il faut utiliser du fil dentaire plus épais, en fibres duveteuses. Son bord est renforcé pour mieux
s’insérer sous le bridge. THE
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36 10/2015
Céphalées
Quelles solutions contre le mal de tête ?
La plupart d’entre nous avons déjà souffert de maux de tête, mais ceux-ci se manifestent
de différentes façons. L’International Headache Society (IHS) en répertorie 176 types avec, selon
le cas, un traitement différent. Marco Gonçalves, gérant de la Strichcode Apotheke à Sissach,
nous explique ce qu’il recommande à sa clientèle qui souffre de maux de tête. Regina Speiser
Les trois types de maux de tête les plus fréquents et leurs symptômes :
La céphalée de tension
Douleur bilatérale, tirante et pressive.
Malgré la douleur, les personnes touchées
parviennent plus ou moins à assumer leurs
activités quotidiennes.
La migraine
Douleur unilatérale et pulsante, s’accompagnant souvent de nausées et de
vomissements. Les personnes touchées
sont sensibles au bruit et à la lumière et,
pendant une crise – qui peut durer entre
quatre et 72 heures – présentent souvent
aussi des troubles visuels. La migraine
limite considérablement leurs activités
quotidiennes.
La céphalée d’origine
médicamenteuse
Les douleurs sont présentes
au moins 15 jours par mois.
Le patient prend régulièrement
des médicaments.
Que conseillez-vous aux clients qui se
plaignent de maux de tête ?
Marco Gonçalves: Le plus important est
d’établir d’où vient la douleur et quelle
pourrait en être la cause. Comment se manifeste-t-elle ? Depuis combien de temps
dure-t-elle ? S’agit-il d’une douleur connue
ou se manifeste-t-elle pour la première fois
? Peut-il s’agir des effets secondaires d’une
maladie (céphalées secondaires), de l’expression d’un stress ou de tensions, ou des
conséquences d’une intolérance alimentaire, p. ex. au chocolat, à certaines sortes
de fromage ou à certains composants de
boissons alcoolisées (céphalées primaires) ?
Il se peut que le client présente aussi des
troubles visuels sans toujours en avoir
conscience. En retraçant ainsi l’histoire de la
maladie, nous cherchons à établir de quel
type de maux de tête il s’agit.
leurs décrites par le client, nous pouvons
lui conseiller de consulter un ophtalmologue ou son médecin de famille.
Les céphalées de tension sont souvent liées
à une station assise prolongée devant un
écran ou à des apports hydriques insuffisants. Si notre client évoque ce type de
raisons, nous lui recommandons de veiller
à faire plus de pauses loin de son écran ou à
boire plus d’eau.
Cet interrogatoire vise à apporter les conseils les plus complets possibles à nos
clients et, ainsi, à assurer leur sécurité.
Par ailleurs, si un client souffre d’un refroidissement et prend déjà un anti-grippal, la
prudence est également de mise, car ces
médicaments contiennent généralement
déjà un antidouleur. Si la personne concernée prend un autre antidouleur contre ses
maux de tête, l’association des deux médicaments peut l’amener à dépasser la dose
journalière admissible – qui est de quatre
grammes dans le cas du paracétamol. Or,
un surdosage de paracétamol a vite des effets délétères sur le foie.
Certains antidouleurs peuvent en outre
déclencher une crise d’asthme, ce qui peut
être dangereux chez les asthmatiques.
Avez-vous vraiment besoin de poser
autant de questions pour y parvenir ?
Un interrogatoire approfondi permet de
déterminer quel sera le médicament approprié et, surtout, quels sont ceux qui ne
conviendront pas. Si le client prend d’autres
médicaments sans nous le signaler, la prise
concomitante d’antidouleurs peut entraîner
des complications. De plus, selon les dou-
Quels sont les risques à craindre si l’on
prend des antidouleurs avec d’autres
médicaments incompatibles ?
L’aspirine est l’un des antidouleurs les plus
utilisés en cas de maux de tête. Or, elle
fluidifie le sang. Si l’on prend déjà des anticoagulants, cela peut être dangereux. Si
l’on se blesse, selon la taille de la plaie, il
peut y avoir une perte de sang importante
et un gros hématome. Mais le réel danger
vient d’éventuelles microfissures au niveau
de l’estomac ou de l’intestin. Il y a alors un
risque d’hémorragie interne. Je recommande à tous les patients qui prennent des
anticoagulants de le signaler à leur pharmacien.
« Le plus important pour
nous est d’assurer la sécurité
de nos clients. »
Marco Gonçalves, gérant de la Strichcode Apotheke à Sissach
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Chez les patients atteints de problèmes
d’estomac, certains antidouleurs peuvent
entraîner des saignements gastriques. Les
personnes allergiques doivent également
se montrer prudentes. Enfin, certains médicaments peuvent aussi donner des maux
de tête. D’où l’importance que le client nous
signale tous les comprimés qu’il prend déjà.
Quand faut-il consulter ?
Les maux de tête inhabituels sont le plus
souvent un signe d’alerte. Dans ce cas,
mieux vaut ne pas tarder à consulter un
médecin. Par ailleurs, les douleurs qui persistent plus de deux à trois jours exigent un
avis médical. De même si les maux de tête
s’accompagnent de douleurs oculaires ou
si la douleur irradie au niveau du visage, de
la nuque ou des épaules. Et les patients qui
prennent déjà beaucoup de médicaments
doivent prévenir leur médecin traitant si
des maux de tête apparaissent, car il peut
s’agir de céphalées d’origine médicamenteuse.
Que recommandez-vous en dehors de
la prise de médicaments antidouleurs ?
En cas de maux de tête chroniques, je recommande à mes clients de tenir un journal de leurs symptômes pour déterminer
quel peut en être le déclencheur. Je les
invite à noter l’heure, la localisation et le
type de mal de tête dont ils souffrent, le déclencheur présumé, la présence éventuelle
d’autres symptômes tels que des nausées
ou une sensibilité à la lumière, les mesures
qu’ils ont prises pour y remédier et si elles
ont été efficaces. Parfois, les personnes touchées finissent par identifier elles-mêmes
ce qui provoque leurs maux de tête. Elles
peuvent aussi soumettre ce document à
leur médecin. On peut se procurer ce type
de journal en pharmacie.
Souvent, la prise de magnésium ou de sels
de Schüssler peut aussi aider. Surtout sous
forme de « sept chaud ». Il s’agit du sel de
Schüssler n° 7 que l’on dissout de préférence dans une tisane avant de le boire.
La chaleur a un effet antispasmodique.
Un bain chaud ou une douche chaude
décupleront son effet. Quelques gouttes
d’huiles essentielles sur les tempes stimuleront la circulation sanguine.
Une balade à l’air libre peut aussi s’avérer
bénéfique, de même que les exercices de
méditation. Et beaucoup de migraineux
boivent une ou deux tasses de café noir dès
les premiers signes d’une crise de migraine,
car la caféine a un effet vasoconstricteur.
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38 10/2015
Donner aux enfants le goût des choses saines
Am, stram, gram,
la santé, c’est tout
un programme !
La façon dont nous nous nourrissons et entretenons notre forme physique a de telles répercussions
sur notre santé quand nous abordons la deuxième moitié de notre vie, qu’il semble essentiel
de réfléchir à l’exemple que nous donnons à nos enfants. Dr pharm. Chantal Schlatter, pharmacienne
Au cours de leur première année de vie,
nous veillons très attentivement à ce que
nous donnons à manger à nos enfants : les
nourrissons sont nourris au sein ou au biberon puis, lors de la diversification, nous
misons sur le bio et respectons scrupuleusement les recommandations d’âge jusqu’à
leurs douze mois environ, quand ils commencent à partager avec nous la table familiale. Et voilà soudain que toutes les règles
semblent s’évanouir. Pourtant, les enfants
ne sont pas des adultes en miniature ! Plusieurs études attestent que les habitudes alimentaires des parents ne sont pas toujours
optimales pour les enfants. On observe le
plus fréquemment des apports insuffisants
en fer, en vitamine D, en acides gras polyinsaturés (oméga 3 et 6) et en iode. Les jeunes
enfants reçoivent en revanche souvent des
quantités trop importantes de protéines et
de sel. D’où toute l’importance, en choisissant
les aliments à acheter, de prendre en compte
les besoins particuliers des enfants et, par la
même occasion, de reconsidérer son propre
comportement alimentaire. Les principes de
base d’une alimentation saine sont connus
de tous : manger cinq portions de fruits et légumes par jour, ingérer les glucides essentiellement sous forme de produits aux céréales
complètes, limiter les graisses et réduire le
sucre le plus possible. Mais comment initier
les enfants à une alimentation saine et équilibrée ? – Dix conseils testés et approuvés !
1. Montrez l’exemple !
Les enfants apprennent par l’exemple. Si
vous grignotez vous-même des bâtonnets
de légumes et que votre en-cas se consti-
tue d’une pomme plutôt que d’un paquet
de chips, votre enfant adoptera automatiquement le même comportement dès
son plus jeune âge. Il n’est pas trop tard
pour changer si vos enfants sont déjà plus
grands, vous aurez simplement besoin d’un
peu de persévérance et de patience !
2. N’abandonnez pas après
la première expérience
Attendez-vous à rencontrer une certaine
résistance si vous testez de nouveaux aliments en cuisine. Les enfants sont plutôt
critiques envers les goûts inconnus ou assez prononcés. Demandez simplement à
vos enfants de goûter à chaque fois et persévérez ! Souvent, il faut bien dix à quinze
tentatives avant qu’un aliment ou un plat
soit accepté et jugé bon.
10/2015 39
3. Voyez la nourriture avec
des yeux d’enfants
Les enfants préfèrent souvent le cru au cuit,
manger avec les doigts qu’avec une fourchette et un couteau et les aliments bien
séparés sur l’assiette aux plats uniques tout
mélangés – ils aiment aussi manger avec
les yeux ! Le sachant, il n’est pas interdit
d’en jouer : dressez les assiettes de façon
ludique afin de faire apparaître visages ou
animaux rigolos.
4. Misez sur la régularité
Des repas principaux pris à horaires réguliers, et des collations saines entre deux,
rassasient mieux et rendent plus performant que des aliments sucrés ou gras que
l’on grignote n’importe quand.
5. Prenez les choses en main
et soyez cohérent(e)
Mettez à table une sélection d’alternatives
saines parmi lesquelles l’enfant sera libre de
choisir, mais résistez à la tentation d’ajouter, devant son insistance, un autre aliment
qu’il aimerait mieux. C’est vous qui décidez
ce qu’il peut manger et quand !
6. Ecoutez son ventre
Ne forcez pas votre enfant à finir son assiette. Les enfants perçoivent encore facilement la sensation de satiété. Il s’agit de
préserver cette capacité. En grandissant, les
enfants peuvent toutefois aussi apprendre
à estimer correctement leur appétit et à se
servir en quantités appropriées (sans avoir
les yeux plus gros que le ventre).
7. Pas d’écran pendant le repas
Assis devant la télé ou plongé dans l’univers
des médias électroniques, on ne remarque
pas que l’on n’a plus faim et on mange systématiquement trop. Pendant les repas, ce
type de distraction n’a donc pas sa place.
8. Les sucreries sont autorisées,
mais seulement si…
9. Faire la cuisine, c’est fun !
Préparez les repas avec vos enfants. Vous
ferez ainsi d’« une pierre trois coups » : vos
enfants découvriront les légumes et les
fruits par une multitude de sensations, développeront leur motricité et passeront du
temps avec vous !
10. Un repas commun par jour
Faites des repas pris en commun autour de
la table familiale l’un des temps forts de la
journée. Ils sont souvent propices à des discussions animées et des échanges précieux.
Ils offrent même parfois la seule opportunité de réunir toute la famille et d’apporter à
chacun de ses membres un réconfort aussi
bien physique que moral.
… on les savoure consciemment en petites
quantités. Les boissons sucrées font aussi
partie des sucreries. Avec ou sans calories,
elles habituent l’enfant au goût du sucre et
ne doivent donc être proposées que de manière exceptionnelle.
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40 10/2015
Incontinence
Briser un mal tabou
En raison du tabou qui règne autour de l’incontinence urinaire, beaucoup hésitent à consulter.
Et c’est dommage. Non traitée, elle devient un véritable handicap qui limite les activités physiques
et perturbe la vie sociale, sexuelle et professionnelle. Dr pharm. Sophie Membrez, pharmacienne
L’incontinence urinaire se traduit par des
pertes involontaires d’urines, survenant
de manière inopinée. La qualité de vie en
est bien sûr significativement altérée. Les
femmes sont principalement touchées en
raison des spécificités anatomiques de leur
périnée, de la maternité et de la ménopause
qui entraîne un relâchement des tissus et
des muscles. On estime qu’environ 20 %
des femmes de plus de 40 ans souffriraient
d’incontinence. Avant 60 ans, les hommes
connaissent rarement ce problème, mais ils
sont 40 % à être concernés à partir de 80 ans.
Peut-on pour autant dire que cette maladie
est liée à l’âge ? Non, même si la fréquence
de cette affection augmente avec les années, ce n’est pas toujours une maladie de la
vieillesse.
Deux grandes formes d’incontinence
Trois fois sur quatre, il s’agit d’une incontinence d’effort. Elle est révélée par un éter-
nuement, une toux, et, de plus en plus souvent, un effort physique ou sportif. Chez de
très jeunes femmes parfois, à la faveur d’une
pratique sportive intense, après un accouchement et a fortiori de plusieurs. D’autres
périodes, comme la ménopause, favorisent
l’apparition du problème.
Enfin, pour un quart des cas, il s’agit d’une incontinence par impériosité. Elle se manifeste
plus tardivement et sa fréquence augmente
avec l’âge.
10/2015 41
Quelques exercices pour se renforcer
Quelques exercices simples permettent de renforcer
les muscles du périnée (ceux qui entourent l’urètre, l’anus
et le vagin ou le pénis).
A pratiquer en cas d’incontinence d’effort ou par impériosité :
- Contracter 10 à 20 fois la région pelvienne en maintenant
la contraction pendant dix secondes. Ne pas contracter
les muscles de l’abdomen, des fesses et des cuisses.
- Respirer calmement.
- Relâcher la contraction pendant dix secondes puis recommencer.
- A répéter 3 à 5 fois par jour.
Sous une forme rapide, on contracte et relâche les muscles
du périnée, le plus vite possible.
L’accouchement, grand responsable
de l’incontinence d’effort
L’accouchement est considéré comme le
facteur de risque le plus important. 20 à 30 %
des femmes présentent une incontinence
urinaire d’effort pendant le post-partum. Les
grossesses multiples avec accouchement
par voie basse augmentent encore le risque.
Par ailleurs, certains médicaments, l’obésité, la constipation ou la toux chronique,
ainsi que les neuropathies dégénératives
(maladie de Parkinson, sclérose en plaques,
etc.), peuvent déclencher ou aggraver cette
forme d’incontinence.
L’incontinence par impériosité,
plus rare
Cette autre forme d’incontinence est provoquée par l’hyperréactivité du muscle de
la vessie. Les symptômes sont des envies
fréquentes dans la journée, voire durant la
nuit, et un besoin impérieux d’uriner. Les
causes sont souvent les infections des voies
urinaires, les affections inflammatoires chroniques, une capacité réduite de la vessie (par
des calculs vésicaux, des tumeurs ou des
kystes), ou encore des modifications hormonales dues à l’âge.
Devant de tels symptômes, il est important,
pour en déterminer la sévérité, de tenir « un
calendrier mictionnel » où seront notées,
chaque jour, les horaires des mictions, les
prises et la nature des boissons, ainsi que les
horaires ou circonstances d’apparition des
fuites.
La rééducation périnéale,
un investissement pour l’avenir
La rééducation périnéale est préconisée
pour traiter les cas d’incontinence urinaire
peu sévère ou pour prévenir l’apparition
des troubles. Elle se pratique avec une sagefemme ou un physiothérapeute et consiste
à améliorer le tonus du périnée et du sphincter grâce à des contractions musculaires.
L’objectif est de pouvoir contrôler
de nouveau sa vessie.
Elle comprend plusieurs techniques (manuelle, biofeedback, électrostimulation…)
et il faut trouver celle qui convient le mieux
à chaque situation. L’objectif est d’aider
la personne à prendre conscience de sa
musculature périnéale et à la fortifier. Elle
s’adresse aux jeunes accouchées, mais aussi aux femmes ménopausées ou en préménopause, voire aux grandes sportives.
Après une naissance, cette rééducation est à
entreprendre environ 3 mois après l’accouchement, ou à la fin de l’allaitement, quand
l’organisme s’est débarrassé de toute imprégnation hormonale ; les muscles sont alors
plus toniques et les résultats plus flagrants.
Le succès est surtout conditionné par la
persévérance et le travail individuel. Il faut
compter plusieurs semaines, voire plusieurs
mois. Si l’incontinence perdure après les
séances, il faut alors voir un spécialiste pour
mettre en œuvre des traitements ou chirurgies adaptés.
La chirurgie en dernier recours
Si la rééducation ne suffit pas, les traitements diffèrent selon le type d’incontinence.
Pour traiter une incontinence par impériosité, on commence toujours par proposer des
traitements médicamenteux qui exercent
un effet calmant et relaxant sur la musculature vésicale hyperactive. Le médecin a à sa
disposition divers médicaments qu’il choisira individuellement, au cas par cas.
Chez la femme ménopausée, la rééducation
vésicale, les mesures de prévention des inflammations (cystites), ainsi que l’emploi de
spécialités à base d’œstrogènes (sous forme
de traitement local, de patch ou de comprimés) peuvent être efficaces pour lutter
contre l’incontinence.
La chirurgie s’adresse aux patientes qui
souffrent d’incontinence urinaire d’effort
invalidante. Une technique récente, dénommée TVT (tension-free vaginal tape) consiste
à positionner, sous l’urètre, une petite bandelette synthétique qui permet de remplacer les structures de soutien défaillantes.
Réalisée en ambulatoire et sous anesthésie
locale, elle est beaucoup moins lourde que
les techniques précédentes et obtient des
résultats équivalents (environ 80 % de succès à 5 ans).
Les solutions disponibles
en pharmacie
Plusieurs options existent donc pour reprendre le contrôle de sa vessie. Celles-ci
peuvent être discutées avec le médecin ou
le pharmacien afin de faire un choix judicieux en fonction de son état de santé et des
autres médicaments pris.
Des produits de protection sont également
en vente en pharmacie en différentes tailles
et degrés d’absorption. Il est recommandé
de consulter son pharmacien, qui conseillera le produit le plus adapté à ses besoins.
Lors de cet entretien, il recevra le client dans
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pharmacie.
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du genou depuis 28 ans et qui maintient sa mobilité articulaire grâce spécialistes
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Des médecins spécialistes de renom-
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pharmaceutique, je me suis fortement
intéressé au cartilage et au tissu conjonctif. Je cherchais à comprendre
quels éléments nutritifs essentiels au
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et au tissu conjonctif pourraient être
intégrés à mon alimentation.
Je me suis donc préparé un «cocktail
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peu de douleur que je ressens et de la
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président de la société internationale
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regroupant médecins et scientifiques) et
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alors que j’étais pris de fortes fièvres,
le médecin constata une infection aux
staphylocoques dans le genou opéré.
On me prescrivit des antibiotiques à
haute dose et je fus opéré à six nouvelles reprises. Finalement, la chance
a joué en ma faveur et l’infection fut
maîtrisée. Deux ans plus tard, une forte
arthrose (dégénération du cartilage) fut
diagnostiquée en raison de l’infection
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10/2015 43
Troubles de la prostate
La phytothérapie peut soulager
les symptômes
Fort heureusement, les problèmes de prostate ne sont plus tabous de nos jours. Car ils sont plus répandus
qu’on ne le pense – en effet, les hommes d’âge moyen peuvent déjà présenter une augmentation de volume
de la prostate et les difficultés à la miction qui l’accompagnent. Pourquoi ces problèmes apparaissent-ils
et comment les soulager ? Sabine Lorch, pharmacienne FPH en pharmacie d’officine
Située sous la vessie chez l’homme, la
prostate est une glande de la taille d’une
châtaigne qui enserre l’urètre. Avec les
vésicules séminales et les testicules, elle
intervient dans la production du liquide
séminal. Chez presque tous les hommes, le
volume de la prostate augmente au fil des
ans et, dans de nombreux cas, cette augmentation de volume rétrécit le diamètre
de l’urètre et cause des difficultés à la miction. Ces difficultés se manifestent par des
symptômes caractéristiques : des mictions
fréquentes, gênantes surtout la nuit, un
retard en début de miction, un jet moins
puissant, des gouttes retardataires ou une
incontinence et, parfois, une sensation de
vidange incomplète. Certains hommes
sont touchés avant même leur 40e anniversaire, un quart le sont à partir de 50 ans, et
après 75 ans, plus de 90 % d’entre eux présentent une prostate hypertrophiée mais,
heureusement, le phénomène peut rester
asymptomatique.
Premier réflexe :
trouver la cause des symptômes !
Les difficultés à la miction peuvent avoir différentes causes. D’où toute l’importance de
consulter rapidement un médecin. L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est
l’une des causes les plus fréquentes des
symptômes susmentionnés, que l’on désigne aussi sous le nom de « syndrome
prostatique bénin » (SPB). Dans de nombreux cas, ces symptômes peuvent être
soulagés à l’aide de mesures de soutien ;
souvent, un traitement médicamenteux
apportera aussi de bons résultats. Le médecin n’envisagera l’opération qu’en présence
de symptômes bien précis ou particulièrement intenses, d’infections urinaires fréquentes ou de risque pour les reins.
La phytothérapie, une solution
très appréciée
Dans la majorité des cas, les symptômes
de l’HBP sont bien soulagés par les médicaments. Aujourd’hui, un certain nombre
de médicaments phytothérapeutiques
efficaces présentent
très peu d’effets indésirables et sont utilisés en première
ligne : certains médicaments à base du fruit
du chou palmiste nain (Sabal serrulata =
Serenoa repens) et de racine d’ortie (Urtica
dioica) ont pu prouver leur efficacité dans
les études scientifiques. Certaines études
semblent également indiquer que les
préparations à base de graines de courge
(Cucurbita pepo) pourraient soulager les
symptômes.
Le fruit du chou palmiste nain
Les fruits du chou palmiste nain américain (Sabal serrulata) sont utilisés depuis
des siècles par les populations autochtones comme plante médicinale, y compris contre les troubles de la prostate. Des
recherches récentes ont conduit à l’élaboration d’un extrait concentré de ces fruits qui,
dans les études scientifiques, a montré une
efficacité comparable aux médicaments de
synthèse habituels contre les troubles légers à modérés de la prostate – avec significativement peu d’effets indésirables. On a
notamment observé une amélioration sensible de la fréquence des mictions, du débit
urinaire et une diminution des gouttes retardataires. Les phytostérols contenus dans
le chou palmiste nain inhibent l’enzyme
5-alpha-réductase, qui transforme la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). Or, la
DHT est impliquée dans le grossissement
de la prostate. Par ailleurs, cet extrait réduit
aussi l’effet de la DHT – deux mécanismes à
la base de plusieurs médicaments de synthèse utilisés contre le SPB. A la différence
que les médicaments phytothérapeutiques
utilisant cet extrait particulier présentent
aussi une bonne tolérance, y compris en
cas d’utilisation prolongée, ce qui représente un gros avantage pour les patients.
Racine d’ortie et graines
de courge
Les extraits de racine d’ortie et de graines de courge
ont également été bien
étudiés et présentent une
efficacité spécifiques sur
la prostate et la vessie ; ils améliorent en particulier le débit et la quantité
d’urine évacuée, permettant ainsi de réduire la fréquence des mictions. Ces plantes
contiennent elles aussi des phytostérols et
en particulier du bêta-sitostérol. Elles ont
en outre, sur le tissu prostatique, un effet
anti-inflammatoire et décongestionnant
qui contribue à faciliter l’écoulement de
l’urine. Seuls certains extraits spécifiques
de ces plantes permettent d’apporter des
quantités suffisantes de substances actives,
d’où toute l’importance d’utiliser des préparations contrôlées et prêtes à l’emploi –
renseignez-vous dans votre pharmacie !
Toute la diversité de la médecine
populaire
Beaucoup d’autres plantes sont traditionnellement utilisées dans le SPB. Si les
troubles sont légers, elles peuvent être
d’un grand soutien. C’est notamment le cas
de l’épilobe à petites fleurs, de la verge d’or,
des tisanes diurétiques à base de feuilles
d’ortie ou de bouleau, etc.
Pour une meilleure qualité de vie
Le diagnostic et le traitement du SPB sont
trop souvent repoussés pendant des années – mais n’attendez pas trop longtemps !
Beaucoup l’ignorent, mais il n’est pas rare
que l’HBP soit à l’origine d’une dysfonction
érectile. Si les médicaments de synthèse
contre les symptômes du SPB peuvent s’avérer problématiques à cet égard, il semble
que les médicaments phytothérapeutiques
utilisés dans ce contexte puissent aussi apporter une amélioration sur ce plan. Raison
de plus pour consulter un médecin et mettre
en place un traitement ciblé et bien toléré –
pour une meilleure qualité de vie !
44 10/2015
Déficit hormonal chez l’homme
La testostérone, source de jouvence ?
La testostérone, hormone sexuelle masculine, est sur toutes les lèvres. Les entreprises pharmaceutiques
promettent aux hommes monts et merveilles : plus de muscle, moins de graisse, amélioration de
l’humeur et vie sexuelle épanouie. Les hommes plus âgés retrouveraient même toute leur vigueur
d’antan. Le marché est actuellement en plein boom. Mais dans quel cas un traitement à la
testostérone s’avère-t-il vraiment utile ? Dr méd. univ. Gregor Freystätter, médecin-chef à la clinique de gériatrie de l’hôpital universitaire de Zurich
Chez les hommes, la testostérone est en
grande partie fabriquée dans les testicules.
Elle est responsable du développement
des organes génitaux, stimule la pousse
des poils et joue un rôle important dans la
croissance musculaire et osseuse. Elle est
également impliquée dans le désir sexuel
(libido).
Dès l’âge de 20 ans, la production de testostérone diminue d’environ un pour cent
par an. Cette diminution étant lente, mais
constante, les symptômes d’un déficit en
testostérone chez l’homme passent souvent inaperçus.
Les symptômes typiques sont les suivants :
manque de libido, troubles de l’érection,
fatigue, ostéoporose, perte de masse et de
force musculaires et risque accru de chute.
Toutefois, tous les hommes présentant des
troubles de l’érection ou des signes de fatigue ne souffrent pas nécessairement d’un
déficit en testostérone.
Un sexagénaire sur cinq
est en carence
On estime qu’environ 20 % des plus de
soixante ans souffrent d’un déficit en testostérone. Mais seuls les hommes présen-
tant un faible taux de l’hormone masculine
ainsi que les symptômes d’une carence devraient être traités à la testostérone. Celleci est injectée dans le muscle ou appliquée
sur la peau sous forme de gel.
Certains effets secondaires ne sont pas à
exclure : acné, sautes d’humeur, troubles de
la prostate, hypertension ou encore modifications de la formule sanguine. Avant d’entamer un tel traitement, mieux vaut donc
vérifier les paramètres sanguins et mesurer
le taux de lipides et de PSA. La testostérone
ne doit être prise que sous contrôle médical. 10/2015 45
La solution aux mots fléchés de l’édition astreaPHARMACIE
de septembre 2015 se trouve en page 47.
Les gagnantes et gagnants de l’édition
astreaPHARMACIE de juillet/août 2015 ont chacun
reçu leur prix. La solution était : BARBECUE
La solution aux mots fléchés ci-dessous sera
publiée dans le prochain numéro
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(700 ml = 1 mois de traitement)
- 5 ml de Floradix HA vegan vitamines + fer organique
(500 ml = 1 mois de traitement)
46 10/2015
Nouveautés produits
Une aide contre la mauvaise
haleine et les odeurs corporelles
dermophil indien®
baume labial –
Burgerstein Vegi-Protein – une
soupe qui se déguste volontiers
Soigne les lèvres sèches et
crevassées et les protège
contre le vent et le froid.
répare
protège
guérit
Ce baume labial contient trois principes
actifs qui lui confèrent des propriétés
particulières. L’un d’eux, le «baume du
Pérou» fut découvert par les indiens et
utilisé comme cicatrisant. D’où le qualificatif «indien». Le baume du Pérou favorise la cicatrisation des plaies, soutient
la granulation de la peau et désinfecte
légèrement. Le lévoménol est un principe
actif extrait de la camomille, apaisant,
adoucissant et anti-inflammatoire. Le
salol a des propriétés anti-inflammatoires
et légèrement désinfectantes.
Demandez conseil à votre pharmacien
ou votre droguiste. Ceci est un médicament. Veuillez lire la notice d’emballage.
www.melisana.ch
Burgerstein Vegi-Protein est un aliment
reconstituant végétarien à base de protéines
alimentaires à extraites du riz, des pois et de
la pomme de terre. La poudre est consommée
sous forme de soupe délayée dans de l’eau
chaude ou dans du jus de légumes ou de
tomate froid.
Burgerstein Vegi-Protein est pauvre en graisses,
végétarien, sans lactose ni gluten. Son goût
exquis conféré par les carottes, les épinards,
les poireaux, les oignons et les fines herbes
(sans exhausteur de goût) en fait une source
de protéines pour gourmets.
Biomed AG, Dübendorf
Melisana AG, Zürich
Antistress AG, Rapperswil-Jona
Lotion
Cardiospermum
Kiddy
Paranix – Elimine poux et lentes
REPATONE sensitive
Soulager les démangeaisons
de manière efficace
Paranix, référence européenne en matière de
traitements contre les poux, est conscient que
les poux peuvent être de vrais petits monstres ! C’est pourquoi, chez Paranix, nous vous
proposons une gamme complète de produits
anti-poux pour la PRÉVENTION, le TRAITEMENT
et le CONTRÔLE afin de vous aider dans la lutte
contre les poux. Avec Paranix Shampooing, se
débarrasser des poux devient aussi simple que
se laver les cheveux.
Convient également aux peaux sensibles,
sèches ou irritées. Soin idéal pour les diabétiques. A l’extrait d’edelweiss BIO.
Innovation : crème neuro-psoricare à l’encens
Q10 breveté et acide hyaluronique.
Avec de la vitamine E.
Mauvaise haleine et odeurs corporelles sont
désagréables et gênantes lors d’un rendez-vous
romantique ou d’une réunion professionnelle.
1001 Chlorophylle® dragées et comprimés
agissent de l’intérieur et aident à prévenir
l’apparition d’odeurs incommodantes, p.ex. :
- après la consommation d’ail ou d’oignons
- après la consommation d’alcool
- en cas de tabagisme excessif
Veuillez lire la notice d’emballage.
En vente dans votre pharmacie ou droguerie –
santé a besoin de conseil.
Soin doux complet pour le corps en cas
de peau sèche, squameuse, de rougeurs
et démangeaisons de la peau du nourrisson.
- A base d’extrait de cardiospermum végétal
- Sans colorants
- Sans parfum
- Sans cortisone
Cette lotion de haute qualité contient un extrait
de cardiospermum, aux propriétés apaisantes
et anti-irritantes. La peau du nourrisson a
besoin de produits de soin doux, qui couvrent
ses besoins accrus en hydratation. La lotion
cardiospermum Kiddy apaise et hydrate la peau
douce du nourrisson. Elle est particulièrement
adaptée pour les massages ou pour une utilisation après le bain.
Utilisation : appliquer en couche fine sur
la peau selon les besoins.
Présentation : tube de 150 ml
Omida AG, Küssnacht am Rigi
Puisque les traitements Paranix ne contiennent
aucun ingrédient chimique ni insecticide, les
poux ne peuvent pas développer de résistance
à leurs ingrédients.
Protège – Soigne – Régénère
« Rien que le meilleur pour votre peau
car la peau n’oublie jamais »
- Ne contient ni parabène,
ni paraffine ou silicone
- Aucune substance d’origine animale
et pas d’expérimentation animale
Neuro-Psoricare (PC 5341987)
Disponible en pharmacie et droguerie
Interdelta SA, Givisiez
Lifeforce GmbH, Rotkreuz, www.lifefoce.ch
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1
Le magazine officiel
offert par votre pharmacie
Numéro :
10 – octobre 2015
Edition :
Healthcare Consulting Group SA
Baarerstrasse 112, 6302 Zoug
Téléphone 041 769 31 40
[email protected]
Sur mandat de pharmaSuisse,
la Société Suisse des Pharmaciens
Photos :
fotolia.com
Impression et distribution :
ib-Print SA
Seetalstrasse 2, 5703 Seon
Copyright : Tous les droits sont réservés pour tous les pays,
y compris la traduction et l’adaptation. Toute réimpression ou copie
de texte, ainsi que toute utilisation sur des supports électroniques,
optiques ou multimédias, sont soumises à autorisation.
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du numéro astreaPHARMACIE 9, septembre 2015
188 438 exemplaires
(certifiés REMP 2014)
Graphisme :
Stephan Oeschger
[email protected]
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10/2015 47
Solution des mots fléches
Tirage total :
Rédaction :
Dr pharm. Chantal Schlatter
(rédactrice en chef )
[email protected]
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DUPÉES
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Le mot à trouver était :
GIGOTEUSE
© Alain DUBOIS
Le prochain numéro d’astreaPHARMACIE sera
disponible en pharmacie dès le 2 novembre 2015.
« La réponse
de la pharmacienne »
Crème Pro-Active Light :
le nouveau soin de nuit
Louis Widmer
NOUVEAU
Grâce à son effet de booster de collagène,
l’acide hyaluronique fragmenté améliore
l’élasticité et l’équilibre hydrique de la peau.
Ce soin est idéal pour la peau normale ou
mixte. Légère, la Crème Pro-Active Light nourrit,
hydrate et régénère le tissu cutané pendant
la nuit. La combinaison de substances actives
– biostimulateurs (complexe d’acides aminés),
acide hyaluronique fragmenté, panthénol,
vitamines A et E stimule et préserve les
fon-ctions naturelles anti-âge de la peau.
Résultat : un aspect plus lisse et régulier.
Informations supplémentaires :
www.louis-widmer.ch
Louis Widmer SA, Schlieren
Yeux secs ?
Hydrater naturellement
VEAU
OU
N
ectoïne &
ate
hyaluron
- Hydrate naturellement et
durablement les yeux secs
- Stabilise la couche lipidique
du film lacrymal
- Evite l’aggravation
du dessèchement
- Soulage la sensation de brûlure
et les démangeaisons
- Soulage les inflammations légères
En automne et en hiver, j’ai toujours
l’impression que mes yeux sont secs.
Que puis-je faire ? Et pourquoi mes
yeux larmoient-ils sans cesse ?
Dans les pièces chauffées, l’air est généralement trop sec et le froid dessèche aussi
les yeux. Les désagréments qui en
résultent sont en grande partie dus à
l’altération de la composition du film
lacrymal. La fine couche lipidique qui
prévient l’évaporation des larmes se
rompt. La couche aqueuse s’évapore en
partie, ce que les glandes lacrymales
tentent de compenser, et les yeux
commencent à larmoyer. Pour y remédier,
vous trouverez en pharmacie des collyres
et des gels ophtalmiques – à appliquer la
nuit – pour reconstituer le film lacrymal.
Convient également aux porteurs de lentilles
et aux enfants à partir de 1 an.
Sans agent conservateur ni tampon phosphate.
Vifor Consumer Health SA, Villars-sur-Glâne
Regula Studer, pharmacienne FPH, propriétaire
de la Schwarzbuebe-Apotheke de Bretonbac
(Breitenbach) et membre du comité de pharmaSuisse
© Ala
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Dissout le mucus et
favorise l’expectoration
NOUVEAU
EN
COMPRIMÉS
PRATIQUES
Fluimucil toux grasse
vos voies respiratoires !
Zambon Suisse SA, Via Industria 13 - CH-6814 Cadempino, www.zambon-ch.ch
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Lire la notice d’emballage.