Il existe de nombreuses légendes et croyances liées aux feux follets
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Il existe de nombreuses légendes et croyances liées aux feux follets
Il existe de nombreuses légendes et croyances liées aux feux follets. Suivant les pays voire même les régions les mythes divergent. Nous allons vous en décrire quelques unes. Les légendes diffèrent suivant les pays et également entre les régions d'un même pays: • A Pont Audemer (en Eure), les feux follets étaient les spectres de femmes ayant pêché toute leur vie et condamnées à revenir sous cette apparence durant sept ans. • En pays de Galles, les feux follets sont des esprits venus chercher un parent près à mourir, la taille de la flammerole correspond à l'âge de l'agonisant, un petit feu annonce donc la mort d'un enfant. • En Angleterre ils ont pour nom "Jack with the lantern" ou "Will o'the wisp". Les feux follets sont considérés comme des esprits du feu et représentés par de jeunes garçons porteurs de lanternes, qui entraînent les voyageurs égarés dans la forêt ou au bord du précipice. Puis ils soufflent leurs bougies et précipitent les malheureux au fond du ravin. • En Poitou, les feux follets des marécages courent après ceux qui les évitent, mais s'enfuient si on les poursuit. • En Bretagne, si le feu follet (appelé Letern Noz:lanterne de nuit) voit le premier le voyageur, il lui fait perdre son chemin et le noie dans un étang. Pour le conjurer, il faut ouvrir son couteau de manière à ce que la lame forme un angle aigu avec le manche, le planter en terre le plus près possible du feu et avoir soin aussi de retourner son bonnet. • En Normandie il est appelé Fofu, pour s'en débarrasser on plante également un couteau en terre mais on peut également planter un bout de bois ou une aiguille, le Fofu essaie alors de passer par le trou créé et abandonne ainsi le voyageur. • En Irlande on raconte que les feux follets étaient des petites lumières que l’on pouvait voir la nuit dans le bois ou dans les marais. Souvent les voyageurs croyant que c’était la lumière d’un camp ou d’une maison, les suivaient et s’égaraient dans la forêt. Plus on se rapprochait plus les feux follets s’éloignaient. D’autre fois ils suivaient les gens, voltigeant autour d’eux comme des moustiques, les étourdissant jusqu’à ce qu’ils perdent la route et s’enfonce dans les eaux marécageuses. Pour se débarrasser d’un feu follet : Il fallait planter un couteau dans un poteau et plier la lame ; le feu follet, attiré par le fer essayait de passer entre la lame et le poteau et restait pris. • Au Québec on raconte que le feu follet est une âme en peine qui erre dans la nuit. Si elle est condamnée à vivre sous cette forme c’est soit que son propriétaire négligeant n’a pas fait ses Pâques pendant 14 années de suite c'est-à-dire qu’il ne s’est pas confessé ce qui obligatoire pour les catholiques en période de Pâques. Ou encore qu’au moment de sa mort la personne était en état de péché. Les feux follets auraient l’apparence de langues de feu rouges, vertes ou bleues qui volent dans la nuit. Plutôt mauvais ils s’amusent à créer des embarras aux voyageurs ou pire encore, à égarer ceux-ci. Comment s’en débarrasser ? Il est possible de se débarrasser d’un feu follet en plantant sur une clôture un objet métallique tel un ciseau ou une aiguille. Cela attire le feu follet s’amusant à y passer et repasser jusqu’à ce que parfois il se blesse. Cette méthode fait bien l’affaire des voyous qui se déguisent en feu follet avec des torches en espérant récupérer des passants apeurés quelques objets métalliques précieux. On peut faire fuir les feux follets en mettant les bras en croix ou en lui demandant la date de Noël cette année (si c’est un mardi, un jeudi, …) ce qu’il ne pourra connaître. • Pendant l’époque romane, les feux follets étaient assimilés à des esprits malins, des démons qui se plaisent à attirer par leur lumière les voyageurs vers quelque fondrière ou précipice. Le plus souvent il s’agissait d’âme n’ayant pu, pour une raison ou pour une autre aller ni en enfer ni au paradis. Par exemple des enfants morts sans baptême. Certaines légendes prétendent qu’il s’agissait d’âme brûlant en enfer, et que ce feu empêcher l’herbe de repousser là où le feu follet avait brûlé. Les feux follets sont également souvent liés aux lutins ou aux farfadets à travers diverses légendes: • En pays de Galles le lutin follet Pooka, comme les jeunes garçons porteurs de lanterne, précipiterait les personnes égarées au fond des ravins, on lui attribue beaucoup d'autres facéties de mauvais goût. • Dans les Vosges, si l'on passe près d'une mare, ou si l'on entre dans des terrains marécageux, connus sous le nom de feignes, on a de grandes chances de voir le lutin Cula se montrer à dix pas. Il prend de nombreuses formes (cierge, bouc aux yeux flamboyants) dont celle d'une chandelle et il cause la perte de celui qui a l'imprudence de le suivre, donnant à l'eau l'apparence de la terre ferme et à la terre ferme celle de l'eau. Le seul moyen de se débarrasser de ses importuns est de jurer comme un charretier:Cula, qui a horreur des blasphèmes, se précipite dans la première flaque d'eau venue, et on voit s'allumer tout autours de l'endroit où il a plongé une multitude de petites flammes vertes, jaunes, bleues et rouges, tout cela dansant et sautillant de manière à donner le vertige et à aveugler. • En Finlande, Danemark et pays Baltes, On pense que les feux follets indiquent la position d’un trésor enfoui profondément dans le sol ou dans l’eau qui peut être retrouvé seulement lorsque le feu follet se manifeste. Parfois, quelques tours de magie sont nécessaires pour le déterrer. Le milieu de l’été est le meilleur moment de l’année pour rechercher un feu follet et son trésor. Le trésor serait en fait garder par une créature qui utiliserait le feu pour le nettoyer et le faire briller.