Hamilton et les Quaternions.
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Hamilton et les Quaternions.
Hamilton et les Quaternions. William Rowan Hamilton est né à Dublin en 1805. A l’âge de 5 ans, il lisait déjà le latin, le grec et l’hébreu ! Il entre à 18 ans à l’université de Dublin et, alors qu’il est encore étudiant, il est nommé professeur d’astronomie dans cette même université (1827). Il deviendra également directeur de l’observatoire de Dunsink avec le titre « d’Astronome royal d’Irlande ». Il fut de son vivant l'objet des plus grands honneurs, on l'appelait le « Newton irlandais ». Anob Anobli li en 1835, il fut aussi nommé Président de l’Académie Royale Irlandaise. Sa grande découverte est les Quaternions, sujet sur lequel il travailla de nombreuses années avec plus ou moins de bonheur. Mais sa curiosité ne s’arrête pas là. Il faut également noter ses travaux en optique, en acoustique et en mécanique. Sir William Rowan Hamilton quitte ce monde en 1865. Des nombres complexes aux quaternions L’une des réalisations d’Hamilton fut de légitimer l’utilisation des nombres complexes. Il montra qu’e qu’en calculant avec des nombres de la forme x + iy , on effectue des calculs similaires à ceux que l’on pourrait exécuter avec des couples (x ; y). Ce fut là l’origine de son intérêt pour l’interprétation géométrique des nombres complexes. Hamilton se posa alors ors la question suivante : sachant que l’on peut représenter les nombres complexes comme points du plan, existe-t-il il un ensemble de nombres hypercomplexes qui se représenterait comme points de l’espace ? Dit autrement : On définit dans le plan complexe une addition et une multiplication qui coïncident avec l’addition et la multiplication des nombres réels (la droite réelle est un sous ensemble du plan). Est-il Est il possible de construire dans l’espace des opérations similaires qui coïncident avec celles des nombres res complexes (le plan étant vu comme sous ensemble de l’espace) ? En tant qu’espace, la construction est évidente, c’est au niveau des opérations (addition et surtout multiplication) que le problème se pose. Plus précisément, Hamilton considére des obje objets de la forme : z = a + ib + jc avec a, a b, c, réels Il définit un module : z = a 2 + b 2 + c 2 et cherche à construire une multiplication entre deux de ces objets. Pendant de nombreuses années, Hamilton chercha en vain à résoudre ce problème. On peut démontrer aujourd’hui que ce problème n’a pas de solutions. Peu avant sa mort Hamilton écrivit à son fils : Every morning, on my comming down to breakfast, you used to ask sk me : « Well Papa, can you multiply triplets ? » Whereto I was allways obliged to reply, with a sad shake of the head : « No, I can only add and substract them ». La multiplication résistait. Dans C la multiplication était déjà compliquée (produit des modules et addition des arguments) ; mais dans l’espace !!!!! The Brougham Bridge Et pourtant le 16 octobre 1843 Hamilton réussit à résoudre l’énigme par une idée ingénieuse : il sauta dans la 4e dimension. ension. Dans l’espace, c’est impossible, envisageons un ensemble à 4 dimensions : les quaternions ( x, y, u, v ) = x + iy + ju + kv . On garde bien sûr les opérations définies dans les complexes. complexes A savoir : i 2 = −1 . Il reste à donner la table de d multiplication pour j et k. La voici : i 2 = j 2 = k 2 = −1 , ij = − ji = k , jk = −kj = i et ki = −ik = j . On remarque que la commutativité est perdue : ab ≠ ba Extract from a letter from Sir W. R. Hamilton to Professor P.G. Tait. Letter dated October 15, 1858.. . . P.S. - Tomorrow morrow will be the 15th birthday of the Quaternions. They started into life, or light, full grown, on [Monday] the 16th of October, 1843, as I was walking with Lady Hamilton Hamilton to Dublin, and came up to Brougham Bridge, which my boys have since called the Quaternion Bridge. That is to say, I then and there felt the galvanic circuit of thought close; and the sparks which fell from it were the fundamental ental equations between i, j, k .( « J’ai pour ainsi dire senti à cet instant le circuit galvanique de ma pensée se fermer et les étincelles qui en tombaient étaient les équations fondamentales entre i, j et k. ») Et dans une lettre à son fils : unphilosophical as it may have been – to cut with a knife on the stone of Brougham Bridge « …..Nor I could resist the impulse –unphilosophical the fundamental formula with the symbols, i, j et k…. » Hamilton considérait la création de ses quaternions comme étant aussi importante que la création du calcul infinitésimal (dérivation et intégration). Il pensait qu’ils joueraient un rôle de première importance en physique. Il s’attela à défendre cette idée. Ainsi à Dublin, les quaternions devinrent un sujet officiel d’examen ! En Irlande Irlande et en Angleterre, Hamilton devint une figure de proue d’une école de « quaternionistes ». Presqu’une secte. En 1895 fut créé « l’Association internationale pour promouvoir l’étude des quaternions » ! La folie des quaternions gagna même le parlement : Eamon Eamon de Valera, Président de l’Irlande (1959-1973), 1973), assistait occasionnellement à un séminaire de mathématiques, du moment que le titre de l’exposé mentionnait le mot « quaternion » ! L’histoire de l’algèbre a toutefois montré que l’importance des quaternions quaternions avait été largement surestimée. Aujourd'hui, les quaternions trouvent leur place notamment en infographie, dans la commande de mouvement et la mécanique orbitale, principalement pour représenter les rotations et les orientations en dimension trois. 1843,, une année après la découverte des quaternions, Graves découvrait une algèbre à 8 dimensions : les octonions. Cette fois, non seulement la commutativité était perdue, mais aussi l’associativité. Les octonions furent redécouverts par Cayley et sont depuis lors souvent appelés les nombres de Cayley. Cayley Les octonions trouvent leur usage en mécanique quantique. Sources : http://icp.ge.ch/saussure/espace-pedagogique http://icp.ge.ch/saussure/espace ICAM NANTES – I1A – ML POUSSIN