fiche pédagogique › brunch #3
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FICHE PÉDAGOGIQUE CONCERTBRUNCH #3 Autour d’œuvres marquantes du répertoire classique ou plus contemporain, nous vous proposons de partager un moment privilégié avec des artistes et chambristes exceptionnels. Ces moments musicaux, imaginés autour et avec la complicité du Trio Opus 71, ensemble associé à la vie du Théâtre 71 et formé de Pierre Fouchenneret, Nicolas Bône et Éric Picard, sont présentés par Pierre-François Roussillon, directeur de la Scène Nationale, afin d’apporter aux auditeurs quelques clés d’écoute. Avant le concert, vous avez la possibilité de savourer un brunch. DIMANCHE 25 janvier, BRUNCH À 12H - CONCERT À 13H30 ludwig van beethoven Trio à cordes en mi bémol majeur, opus 3, n°1 Sérénade pour flûte, violon et alto en ré majeur, opus 25 Trio Opus 71 : Pierre Fouchenneret violon, Nicolas Bône alto, Éric Picard violoncelle, et Fleur Grüneissen flûte Concert monographique avec deux charmantes et délicates œuvres de jeunesse de Beethoven, qui associent pour l’une d’entre elles la flûte aux instruments à cordes. La musique limpide, spirituelle et souvent virtuose de Beethoven se souvient ici de Mozart mais peaufine à grande vitesse son propre langage. Entre le Trio à cordes et la Sérénade présentés dans ce programme, il compose en un geste fondateur, sa première symphonie, Opus 21. Beethoven renoue avec une tradition toute viennoise en respectant l’esprit de la sérénade, servie avec finesse, grâce, élégance et fantaisie. tarifs › 12€ tarif normal 6 € -18 ans, abonnés du Théâtre 71, adhérents La Fabrica’son, association des Z’amis du Conservatoire et élèves du Conservatoire Intercommunal de Malakoff | 1 ticket-théâtre(s) = 2 entrées ouverture du bar et accueil du public à 12h | début du concert à 13h30h | durée env. 50 min restauration pensez à réserver votre brunch en même temps que votre billet de concert, le réglement (12€/repas) s’effectue le jour du concert à l’accueil M° ligne 13 Malakoff-Plateau de Vanves - PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION ThEAtre71.COM SCÈNE NATIONALE DE MALAKOFF 3 PLACE DU 11 NOVEMBRE – 92240 MALAKOFF 01 55 48 91 00 INTERPRÈTES Pierre Fouchenneret violon Premiers prix de violon et de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), il est lauréat en 2003 de la fondation d’entreprise Banque populaire. Depuis, il participe à de nombreux concerts, récitals en sonate, formation de musique de chambre ou en soliste avec orchestre. Il fonde en 2010 le quatuor Raphaël avec lequel il remporte le deuxième prix du concours International de quatuors à cordes de Bordeaux. Nicolas Bône alto Il étudie au CNSMDP puis se perfectionne au contact de grands maîtres à la Banff School of Fine Arts (Canada) et à Crémone (Italie). Il est lauréat des concours internationaux de Florence (1989) et de Melbourne (1991). Alto solo de l’Orchestre National de France depuis 1992, il a occupé le poste d’alto solo du Chamber Orchestra of Europe de 2000 à 2005. Il participe à de nombreux concerts de musique de chambre en Europe dont beaucoup sont radiodiffusés. Éric Picard violoncelle Issu du CNSMDP où il obtient ses premiers prix, Éric Picard enchaîne avec le premier Prix du concours international Finale Ligure. Nommé à 23 ans premier violoncelle solo de l’Orchestre de Paris, il est récompensé par le grand prix de l’Académie Charles Cros pour le disque consacré à Xenakis et est actuellement directeur artistique de l’ensemble Diabolicus. Fleur Grüneissen flûte Issue du CNSMDP, elle se produit au sein de grands orchestres français comme l’Orchestre du Capitole de Toulouse où elle a reçu la bourse « Aïda ». Elle bénéficie des conseils de David Walter, Michel Moragues et Jens MacManama dans ses formations de prédilection, le quintette à vent, le duo flûte guitare et flûte percussions. En 2005, elle obtient une bourse ERASMUS et part étudier à l’Escola Superior de Musica de Catalunya de Barcelone où elle joue en parallèle au Real Orquesta de Séville. BEETHOVEN COMPOSITEUR ET PIANISTE ALLEMAND (BONN, 1770 - VIENNE, 1827) Ludwig van Beethoven a ouvert en grand la voie à la génération romantique (Schumann, Chopin, Liszt, Mendelssohn). Ses symphonies restent un monument sacré dont le chiffre 9 devient une sorte de nombre d’or chez de nombreux compositeurs (Schubert, Mahler, Bruckner). L’art de Beethoven est lié au contexte d’une Europe en pleine ébullition sociale et politique. Enthousiasmé par la Révolution française et la naissance de la démocratie, admirateur de Napoléon, il laisse sa créativité suivre cette mutation. Il sort la musique de son cadre classique en faisant évoluer la forme, et favorise ainsi l’expression des sentiments et des états d’âme. Il marque ainsi de son empreinte trois genres musicaux : la symphonie, le quatuor, la sonate. La personnalité de Beethoven est profondément marquée par la surdité qui devient totale en 1816. Fougueux et passionné dans sa jeunesse, il se replie petit à petit sur lui-même, aigri par le silence et la solitude. Après avoir mis un terme à sa carrière de pianiste, il continue néanmoins de composer des œuvres qu’il n’entendra jamais « physiquement ». Ludwig van Beethoven en six dates 1787 il joue devant Mozart | 1792 à Vienne, il devient l’élève de Haydn | 1802 atteint de surdité, il rédige le Testament de Heiligenstadt | 1812 il rédige la célèbre Lettre à l’éternelle bien aimée, qui va intriguer de nombreux musicologues sur l’identité de son destinataire | 1814 son opéra Fidelio, version remaniée de Leonore, connaît enfin le succès | 1824 création de la Symphonie n° 9. Beethoven n’entend pas l’ovation du public Ludwig van Beethoven en six œuvres 1801 Sonate pour piano n° 14 « Au clair de lune » | 1803 Sonate pour violon « à Kreutzer » | 1803 Symphonie n° 3 « Eroica », initialement dédicacée à Napoléon | 1805 Fidelio | 1809 Concerto pour piano n° 5 « L’Empereur » | 1826 Grande fugue pour quatuor à cordes Trio à cordes en mi bémol majeur, opus 3, n°1 Le Trio à cordes n°1 en mi bémol majeur opus 3 est un trio pour violon, alto et violoncelle de Beethoven. Composé en 1792 à Bonn, il fut complètement refondu en 1796 et dédié, à cette époque, à la Comtesse de Browne. Il fut publié en février 1797 chez Artaria (Vienne). L’œuvre comporte six mouvements et dure environ quarante minutes : 1. Allegro con brio 2. Andante 3. Menuetto (allegretto) 4. Adagio 5. Menuetto (moderato) 6. Finale : Allegro La structure en six mouvements de l’opus 3 est à rapprocher du Divertimento en mi bémol majeur pour trio à cordes, K. 563 de Mozart (alors publié depuis peu par Artaria, en 1792). Mais si Beethoven fut effectivement affecté par ce chef-d’œuvre antérieur, il semble plutôt dans cette œuvre avoir réagi à - et même contre - Mozart. Il fallut attendre la Sérénade en ré majeur, op. 8 pour que Beethoven choisît un style et un abord davantage apparentés au divertimento. Le Trio en mi bémol majeur s’ouvre sur un effet hardi, quasi orchestral, qui combine syncope et accords répétés en un brusque premier sujet. Ce matériau initial fougueux et une grande partie du matériau plus léger de l’Allegro con brio (un tempo jugé rapide à l’époque) auraient été épineux pour des instrumentistes à cordes ordinaires — surtout dans la tonalité de mi bémol, non considérée alors comme idéale pour les cordes. La « fausse reprise » prématurée, en fa mineur, anticipe la reprise de presque quarante mesures, étendant la section de développement au double environ de sa longueur prévisible, mais la précocité de l’agitation thématique compense ces proportions assez peu orthodoxes. L’Andante en si bémol majeur — sis dans une forme sonate plus standard — est curieusement bâti autour de douces anacrouses et de figures où les pauses paraissent presque aussi importantes que les notes jouées. Quoique le développement soit plus à la manière d’un mouvement de sonatine que de sonate, une touche délicieuse survient peu après la reprise, où le prolongement de l’ouverture par l’alto n’est plus doublé à l’octave par le violoniste, comme auparavant, mais accompagné d’expressives figures en déchant. Quelques mesures plus tard, dans la reprise, les rythmes sont habilement travestis pour créer l’illusion que les instrumentistes sont entraînés hors de la syncope, mais Beethoven développe simplement les schémas rythmiques pour eux-mêmes. Un procédé qui vaut d’être particulièrement noté, juste avant chaque double barre : l’ostinato anacroustique accentué dans la partie d’alto. Les caractéristiques de ce mouvement devaient demeurer les sceaux de Beethoven durant maintes années ; le groupe de quatre notes répétées avec insistance au début du mouvement peut être apparenté au motif de l’Allegro con brio de la Cinquième symphonie ; l’Andante semble aussi anticiper la Huitième symphonie, composée en 1812. Les deux Menuetti, entendus chacun alternativement avec son trio (le second trio est, en réalité, simplement intitulé « minore »), exigent différents tempos (respectivement l’allegretto ordinaire et le moderato plus rapide). À chaque fois, le caractère plus insistant, voire légèrement militaire, du menuetto est contrebalancé par le trio plus léger — le « minore » semble finalement s’évanouir en des paroxysmes d’extase pour le violon solo ; loin de manquer d’esprit pratique, Beethoven fait en sorte que son soliste ait le temps de descendre de sa position élevée avant de devoir entamer soit la répétition, soit la reprise sur le menuetto : moderato. L’Adagio en la bémol, ardent, recèle une fluidité expressive, les instruments échangeant les lignes de coloratura d’une manière des plus abouties. L’Adagio en la bémol de la Sonate pour piano n°5, ultérieure, habite un univers tout aussi expansif, pour un effet harmonique plus saisissant encore. Le Finale : Allegro doit probablement un peu aux études contrapuntiques de Beethoven auprès d’Albrechtsberger. Il s’agit d’un mouvement plein d’esprit, de ce type emphatique qui demeurera une spécialité beethovénienne bien après que le compositeur eut cessé d’écrire des trios à cordes — le mouvement 4, orné du motif conducteur, du dernier quatuor à cordes (op. 135) procède un peu à l’identique, et l’on trouve également des exemples équivalents dans les dernières sonates pour piano. Ici, comme plus tard, le compositeur n’est manifestement pas du tout inquiet quand, parfois, le contrepoint strict doit parvenir à plus d’emphase encore, comme à partir de la mesure 199, où chaque ligne soliste participante entre tour à tour avec le même sujet en triolet ; et ce qui ressemble à une fugue n’est, en réalité, que la même déclamation, amplifiée triplement par des répétitions à l’octave — autre sceau dont le compositeur faisait déjà montre à 24 ans. Sérénade pour flûte, violon et alto en ré majeur, opus 25 La Sérénade Opus 25 en ré majeur, pour flûte, violon et alto peut se dater avec vraisemblance de 1795-1796. En 1802, Beethoven devait en réaliser un arrangement pour piano et flûte (op. 41). Il existe une double édition originale, par Cappi en 1802 à Vienne, par Hofmeister et Känhel en 1803 à Leipzig. Le manuscrit original est perdu. Durée d’exécution : 25 minutes environ Composée avant la Sérénade op. 8 pour violon, alto et violoncelle, plus simple et moins importante, cette œuvre est substantiellement différente par son caractère. Le temps le plus gracieux est l’Entrata ; le plus pompeux et soutenu est le Minuetto, avec deux trios de structure semblable, destinés à donner un contraste respectivement au violon et à la flûte. L’Allegro molto est plus impatient, plus rapide, avec une partie centrale d’aspect sautillant. Concernant l’Andante, le thème se déroule en trois variations décoratives qui donnent du relief à l’habilité des instrumentistes. L’Allegro scherzando met en contraste la vivacité du rythme des deux premières parties avec la ligne mélodique des deux autres. L’Adagio suivant est comme un bref souffle, avant l’Allegro constituant le Finale : une page désinvolte, conclusive et pleine de vivacité rythmique. AUTOUR DE LA SAISON MUSIQUE DE CHAMBRE EXPOSITION MUSIQUE DE CHAMBRE NOIRE 13 AVRIL › 13 MAI AU FOYER-BAR | VERNISSAGE 13 AVRIL, 19H › ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION 01 55 48 91 00 Le Photo Club de Malakoff ajuste la focale sur la saison musicale des Concerts-Brunchs, immortalise l’attitude et l’émotion des interprètes, capte l’ambiance live et offre en bonus des photos inédites des répétitions. Ce photo-reportage sera exposé au foyer-bar lors du concert de fin de saison, le 12 mai 2015. PROCHAIN CONCERT-BRUNCH FAURÉ - CHAUSSON DIMANCHE 15 MARS, DÈS MIDI AU FOYER-BAR musique | foyer-bar | Gabriel Fauré Romances sans paroles, opus 17, Ernest Chausson Quatuor pour piano et cordes en la majeur, opus 30 | Trio Opus 71 : Pierre Fouchenneret violon, Nicolas Bône alto, Éric Picard violoncelle, et Théo Fouchenneret piano Aux côtés de Franck et Fauré, dont nous entendrons en lever de rideau les délicieuses Romances sans paroles, Ernest Chausson figure parmi les plus importants compositeurs français de la fin du XIXe siècle. Son chef-d’œuvre, le célèbre Poème pour violon et orchestre demeure au répertoire de tout violoniste. Timide et réservé, curieux de tout, prodigieusement cultivé et fervent admirateur de Wagner, cet amoureux de la nature s’intéressa très tôt à la musique de chambre. Le monde poétique de Schumann et de Beethoven, dont il avait transcrit pour piano les plus beaux quatuors, lui permit de découvrir un univers de rêves et d’illusions romantiques qu’il sut parfaitement traduire dans ses compositions. Le Quatuor pour piano et cordes, d’amples proportions et point culminant de sa production dans ce domaine, est une œuvre énergique et claire, d’une grande beauté, où Chausson paraît s’être libéré de ses doutes et de sa tristesse chroniques. De forme cyclique et composé de quatre mouvements, le quatuor irradie par la richesse de ses harmonies et le lyrisme de ses mélodies. tarifs › 12€ tarif normal 6 € -18 ans, abonnés du Théâtre 71, adhérents La Fabrica’son, association des Z’amis du Conservatoire et élèves du Conservatoire Intercommunal de Malakoff | 1 ticket-théâtre(s) = 2 entrées ouverture du bar et accueil du public à 12h | début du concert à 13h30h | durée env. 50 min restauration pensez à réserver votre brunch en même temps que votre billet de concert, le réglement (12€/repas) s’effectue le jour du concert à l’accueil M° ligne 13 Malakoff-Plateau de Vanves - PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION ThEAtre71.COM SCÈNE NATIONALE DE MALAKOFF 3 PLACE DU 11 NOVEMBRE – 92240 MALAKOFF 01 55 48 91 00
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