le magazine des spécialistes des mouvements et des
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le magazine des spécialistes des mouvements et des
KOSOVO transfert à l’OTAN du camp MAL de Lattre pages 22 à 24 CRÉATION DE L’ETLO Fête du Train : un millésime exceptionnel pages 38 et 39 un fait d’arme méconnu du Train en 1914 pages 71 À 73 LE MAGAZINE DES SPÉCIALISTES DES MOUVEMENTS ET DES RAVITAILLEMENTS DE L’ARMÉE DE TERRE pages 4 à 17 une publication de l’école du Train des écoles militaires de Bourges École du Train Écoles militaires de Bourges Communication Avenue Carnot - BP 50709 18016 Bourges CEDEX Directeur de publication Général de brigade Bernard Bonnet Rédacteur en chef Lieutenant-colonel Jean-Pierre Giraud, officier culture d’arme Conception graphique & réalisation GSBdD Bourges-Avord / Point de reprographie-PAO Impression EDIACA St Etienne ISSN N° 1778-0055. Dépôt légal à parution. © TRAIN MAGAZINE 2013. Photos : © EMB, SIRPA TERRE. par le GBR Bernard bonnet, commandant l’école du train omme pour les éditions précédentes, le Train Magazine de ce deuxième semestre 2014 reflète plus que jamais la vie et l‘âme de notre Arme tant il est varié et riche dans ses différentes rubriques et témoignages. Le réseau mis en place par le Lcl (CR) Giraud est remarquablement efficace et je tiens à remercier à cette occasion tous les acteurs qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce numéro, nous permettant ainsi de respecter nos engagements vis-à-vis de nos contributeurs et lecteurs. Le dossier de cette édition est consacré aux OPEX. La qualité des résultats obtenus au quotidien par nos Tringlots dans un environnement particulièrement hostile et éprouvant, témoigne de leur abnégation et d’un courage sans défaut reconnu par l’interarmes. Elle fait directement écho à la qualité de la formation qui est dispensée à l’école comme dans nos régiments. L’excellence de la prestation réalisée par nos unités dans la bande sahélo-saharienne a été ainsi soulignée par le chef d’état-major de l’armée de terre, lors du grand rapport de l’armée de terre de septembre dernier. Cet exemplaire est également le reflet des activités de préparation opérationnelle qui permettent d’atteindre un niveau d’excellence indispensable au soutien logistique que nous devons aux forces. Je voudrais souligner ici le travail en profondeur et de qualité qui est effectué dans nos formations que je visiterai prochainement en tant que Père de l’Arme et pilote de domaine. Plus que jamais, l’investissement personnel des chefs de corps et de l’ensemble du personnel est à mettre en exergue. Face aux difficultés quotidiennes, la volonté de bien faire et le sens du devoir l’emportent toujours et font réellement la différence dans le cadre des missions accomplies sur le territoire national ou sur les théâtres d’opérations. L’école tient également toute sa place dans ce numéro. Elle s’est transformé tout au cours du premier semestre pour devenir officiellement à compter du 1er juillet dernier l’Ecole du Train et de la Logistique Opérationnelle (ETLO) par rapprochement de l’école du Train et du Centre de Formation Logistique. Cette nouvelle organisation a conduit à la création d’une direction des études et de la prospective unique pour les domaines de spécialités mouvements-ravitaillements, soutien du combattant et soutien logistique des forces, gage d’une réelle synergie dans le cadre de nos études stratégiques en cours et à venir. Train magazine est pour moi une opportunité de vous parler de notre fête d’arme qui fut une nouvelle fois une occasion de réunir à Bourges la grande famille des Tringlots pour communiquer, afficher avec simplicité notre solidarité avec les blessés de l’armée de terre, honorer nos morts, marquer notre attachement à nos traditions, mettre en valeur nos filières, récompenser, montrer notre fierté et notre cohésion. Cet évènement majeur pour le rayonnement de notre arme a rassemblé plus de 600 personnes dont 300 invités venant d’horizons divers. Ce fut un succès total et je réitère à cette occasion les remerciements déjà prononcés par mon prédécesseur, le général Etienne, à tous les artisans de cette réussite, que ce soit le personnel des écoles, le GSBdD, les associations, les acteurs de la société civile ou la musique de l’Artillerie. Ce 207e anniversaire de la création de notre arme a permis de rendre un hommage appuyé à ceux qui nous ont quittés en Afghanistan ou ont été meurtris dans leur chair à l’occasion d’un engagement sans faille sur ce théâtre d’opérations. Il a marqué également l’entrée dans les commémorations du centenaire de la Grande Guerre. L’hommage rendu à cette occasion à Ceux de la Grande Guerre s’est poursuivi ainsi lors de la cérémonie du 1er juillet dernier à la nécropole de Douaumont, près de Verdun. Cet éditorial serait incomplet s’il n’adressait pas nos remerciements les plus chaleureux au général Etienne pour son inlassable action fédératrice à la tête de l’Arme ainsi que nos vœux de réussite pour la nouvelle tranche de vie qu’il a entamé depuis quelques semaines « au pays des braves ». « Et par l’Empereur, vive le Train » Train magazine / n°18 / octobre 2014 09 10 04 / 06 / « Le convoi des 100 » 07 / Les mécaniciens du 515 sur tous les fronts. 12 / Défi logistique brillamment relevé par le BATLOG « Camargue ». 13 / Inauguration d’une stèle à la mémoire du Maréchal-des-Logis Marc MARTIN-VALLET. 08 / Les PPLOG du 503e RT à l’épreuve des pistes maliennes. 14 / Le 121e RT en soutien initial de l’opération SANGARIS. 10 / 503e RT au Mali : « Le SGL1, toujours à fond, sur tous les fronts ! » 16 / Le 519e GTM dans l’opération SANGARIS. 11 / Le soutien de l’ombre. 17 / Le Régiment de Soutien du Combattant dans l’opération SANGARIS. 16 25 / 18 / 18 / DAMAN XX : le 503e RT en soutien scolaire des libanais. 21 / Dissolution du Batlog « Croix du Sud » de l’opération Serval. 25 / Le 3e ER du 121e RT aux Antilles. 19 / Dernier mandat du BATLOG PAMIR : le 121e RT a donné les clés du camp de Warehouse à l’armée afghane. 22 / Transfert à l’OTAN du camp Maréchal De Lattre de Tassigny. 26 / Le 515e RT en Polynésie sur l'atoll des secrets. 20 / Le détachement de soutien du combattant dispense une instruction soutien de l’homme au profit des FRCI. Train magazine / n°18 / octobre 2014 20 26 31 32 28 / 28 / Séminaire des commandants d’unité de la 1re BL. 29 / Passation de commandement au 503e RT. 30 / Les réservistes du 503 en renfort VIGIPIRATE à Lille. 31 / 503e RT : cérémonie militaire au Pont du Gard. 32-33 / Le 503e RT a reçu le XV du Pacifique. 33 / Les 70 ans du 503e Régiment du Train. 34-35 / Le 519e GTM prépare son ANTARES. 35 / Visite du vice-amiral d’escadre Joly au 519e GTM. 36 / Exercice ORZEL GALLOP pour le 515. 37 / Séminaire des Maréchaux des Logis du 515e RT. 34 38 / 38 / Création de l’École du Train et de la Logistique Opérationnelle le 1er juillet 2014. 40 / L'École de la logistique opérationnelle « à l'école » d’une autre logistique. 65 / 68 / 68 / Un fait d'armes méconnu du Train des équipages en 1914. 42 / Le 4e EIEC participe à CHATURANGA 2013. 42 73 43 / BIFOGS 2014 : améliorer notre communication externe. 74 / 44 / Raid pédestre de la DA pour « ceux d'Afghanistan ». 74 / AG de la FNT à Neuvy-sur-Barangeon. 46 / Fête du Train 2014 : de la Voie Sacrée à « Ceux d’Afghanistan ». 52 / Dans les coulisses de la fête du Train. 54 / La fête du Train partout en France et ailleurs. 58 / Fête du Train 2014 : un millésime exceptionnel. 58 59 / Premier ravivage de la Flamme du Centenaire. 60 / Les déplacements du Père de l’Arme 2013 -2014. 62 / 5e EIEC : devoir de mémoire dans le Pas-de-Calais. 64 / Le 4e EIEC en plage blanche dans les Vosges. 77 / 17 au 20 octobre 2013 : 2e rassemblement des Cadets du Train. 78 / Des changements à la tête de nos amicales. 79 / 79 / Maréchal des logis Damien DUSTRIT (121e RT). 80 / 80 / Général Bruno Courtois. 82 / Général Jean Lebeau. 84 / Colonel Hubert Mangenot. 86 / Général Gaston Bruch. 88 / Général Yves Hailaud. 89 / Général Henri Trésarrieu. 90 / Général Jean-pierre Habart. 91 / Train magazine / n°18 / octobre 2014 Sur la piste Bamba-Tombouctou Dans l’éditorial de sa lettre d’information de juin 2013, le général de division Tramond, commandant le Centre de doctrine d’emploi des forces, a rendu un bel hommage à la 1re brigade logistique : « Le désert est le paradis du tacticien et l’enfer du logisticien ». L’opération SERVAL n’a pas fait mentir cet aphorisme attribué au général Rommel. Placés d’emblée en « déséquilibre avant », compte tenu des caractéristiques de l’opération – projection d’urgence, dynamisme de la manœuvre, démesure des élongations – les logisticiens ont réussi à conduire une manœuvre au plus près du centre de gravité de la brigade afin de soutenir deux fronts distants de 500 km, celui de la boucle du Niger et celui des Adrars. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Comme l’a écrit dans les pages du même document le général Jacquement qui commandait la Brigade Logistique au début de cette opération : « La 1re BL est désormais reconnue comme intégrateur des différentes composantes du soutien et de la logistique opérationnelle, en ambiance interarmes, interarmées, interservices et multinationale, tant en préparation qu’en engagement opérationnel. » Le personnel du SGL1 et les PPLOG devant l’aéroport de Tombouctou Le RSC dans l’Opération SANGARIS Rupture de charge pour un PPLOG au Mali Opération SERVAL Un PPLOG au secours des porte-engins civils Les publications précédentes ont mis en avant l’action décisive de nos régiments (503e RT, 519e GTM, 1er RTP, 511e RT et RSC) dans les 3 dimensions, au cours de la projection et pour le soutien de l’offensive foudroyante des premières semaines de l’opération. Le dossier du présent numéro, quant à lui, se donne pour priorité de donner la parole dans nos unités aux acteurs de terrain, dans la chaleur et la poussière des convois… Place donc en particulier aux tringlots des 515 et 503e RT qui ont assuré l’essentiel des relèves successives et au tout nouveau PPLOG qui fait au Mali, et avec succès, ses premières armes. Mais dès décembre dernier, nos forces intervenaient également en République Centrafricaine. Nos camarades du 519e GTM, du 121e RT (à peine rentré du dernier mandat en Afghanistan) et du RSC, engagés parmi d’autres tringlots dans le soutien de l’opération SANGARIS, ont donc été invités à enrichir par leur témoignage ce dossier, nouvelle page de la maintenant longue histoire africaine de notre arme. Bonne lecture. Train magazine / n°18 / octobre 2014 franchissement du fleuve Niger Cette mission a commencé le 05 juillet à 23H30, avec l’arrivée à Bamako d’un convoi en provenance d’Abidjan où avaient débarqué venant de France les véhicules pour la première relève technique. L’ensemble du SGL2 monte alors en puissance pour récupérer l’ensemble du fret et les vecteurs tout en préparant le soutien logistique et les éléments de protection du convoi. La mission de soutien du convoi devient alors une vraie « opération dans l’opération ». plot logistique avancé à Douentza e 10 juillet 2013, le SGL2 du Batlog SERVAL « Croix du sud » stationné à Bamako, a effectué une mission de ravitaillement encore jamais réalisée au Mali. 105 vecteurs et 175 militaires ont parcouru 3000 km entre Bamako, Tombouctou et Gao. Malgré la chaleur, l’insécurité permanente et la rusticité des conditions de vie, les 800 tonnes de fret sensible, 300 000 litres de carburant et 30 véhicules en provenance de France ont été acheminés au nord du Mali. 10 juillet, 04H30 : l’ensemble du personnel est rassemblé au secteur convoi pour le briefing avant départ. Le SGL2 atteint la ville de Douentza en deux jours et déploie un plot logistique avancé en armant sa propre défense de site, un poste de commandement numérisé et un élément de réaction rapide au profit des convois en direction de Tombouctou et Sévaré. Le 12 juillet, les deux éléments légers de ravitaillement quittent simultanément Douentza et ne reviendront sur la position que le lendemain après avoir ravitaillé les unités de Tombouctou et Sévaré. La numérisation des deux éléments a permis de suivre en temps réel la progression des vecteurs et de mettre en place les appuis nécessaires. Le 15 juillet, l’ensemble du convoi est prêt à rejoindre Gao sous une chaleur accablante. Le SGL atteint sa destination finale à 17H00 après avoir traversé les zones sensibles de Gossi et Doro sans incident. Après trois jours d’opération de déchargement et de chargement, le convoi repart vers Bamako. Sur le retour, il traverse les premiers orages d’une saison des pluies qui s’annonce rude. L’aguerrissement du personnel acquis lors de la mise en condition opérationnelle, les mesures de sauvegarde mises en œuvre aussi bien au stationnement qu’en déplacement et le professionnalisme de chacun auront permis de mener à bien cette mission complexe de 11 jours avec succès. Le seul soutien de ce convoi aura nécessité 80 m3 de carburant, 4 poids lourds d’allègement, deux éléments santé et deux éléments maintenance en soutien du convoi. La ressource aura traversé la Côte d’Ivoire et le Mali en moins d’un mois. par le Cne Damien SAUGET, Commandant le SGL de Bamako Train magazine / n°18 / octobre 2014 briefing avant le départ par l’ Adjudant Daniel chef d’atelier BATLOG Croix du Sud rojetés au Mali au sein de l’UCL du BATLOG « Croix du Sud » à la mi-juin 2013, les mécaniciens du 515 se sont très rapidement retrouvés confrontés à une tâche d’une ampleur insoupçonnable. Répartis en deux équipes, la principale à Gao, la seconde à Bamako, ils n’ont pas tardé à se mettre au travail. Dans un premier temps, réaliser l’inventaire de l’outillage, des rechanges disponibles ou encore des rares infrastructures mises à leur disposition. Dans un second temps, faire le point des véhicules déjà présents au niveau de l’atelier NTI 1, en particulier sur le site de GAO. Certains véhicules n’étaient en effet pas encore pris en main, l’équipe descendante ayant été transférée sur Bamako trois semaines plus tôt, conformément à un TUEM en constante évolution. Enfin les ateliers sont prêts et les premiers convois de notre mandat s’élancent. Dans ces conditions de circulation extrêmes, le défilé des véhicules aux ateliers commence pour ne plus s’arrêter. La mission des maintenanciers du 515e RT s’annonce épuisante mais passionnante. “ La mission des maintenanciers du 515e RT s’annonce épuisante mais passionnante.ˮ Avec un effectif réduit, le NTI1 jongle ainsi en permanence entre les départs, les retours de convois, les entretiens et réparations diverses avec près d’un tiers de ses personnels en soutien sur les convois, que ce soit depuis Bamako ou depuis Gao. Véritables anges gardiens des convois, ceux-ci interviennent sans relâche tout au long des centaines de kilomètres parcourus pour secourir les véhicules en détresse. En parallèle, il n’est pas rare que les éléments naturels (orages et tempêtes de sable) se déchaînent sur les ateliers de Gao, ce qui contraint l’équipe restée sur place à remettre en état les bureaux et le stock de pièces de rechanges dévastés. En conclusion, malgré des conditions de travail extrêmement difficiles, des infrastructures très rustiques et un rythme de missions épuisant, il n’en demeure pas moins que les mécaniciens du 515 ont abattu un volume de travail conséquent. Ils ont ainsi été particulièrement fiers de participer à l’effort général du BATLOG, notamment à la veille du redéploiement de la Force Serval. L’équipe du NTI 1 de Gao encadrée par l’officier logistique, le capitaine Bernard et l’officier de maintenance, le capitaine Patrice. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Insigne du BATLOG Normandie-Provence rojeté dans le cadre du 3e mandat de l’opération SERVAL, le 503e régiment du Train arme depuis la fin du mois d’octobre la composante transport, manutention et appui-mouvement des deux sous-groupements logistiques (SGL) du bataillon logistique « Normandie-Provence » stationné à Bamako et Gao. Responsable de la préparation et de la montée en puissance de l’escouade PPLOG, le régiment en a assuré la projection jusqu’à Abidjan puis la mise en œuvre sur le théâtre dans le cadre des transports sur les boucles avant qui desservent Kidal et Tessalit depuis Gao. Profitant dans un premier temps de l’assistance de la section technique de l’armée de Terre (STAT) qui a poursuivi l’évaluation des vecteurs et complété la formation des pilo- tes, l’escouade a rejoint dès les premiers jours de novembre Bamako où une démonstration du nouveau vecteur a été effectuée au profit du bureau logistique du PC unique. Après une rapide remise en condition et l’adaptation des stations SITEL(1) expédiées sur le théâtre avec le fret sensible, les véhicules ont été engagés dans un convoi pour ravitailler Tombouctou dont la desserte s’effectue d’ordinaire à partir de la plate-forme opérationnelle Désert (PFOD) de Gao. Parcourant des pistes détériorées, ils ont pu témoigner de leur remarquable maniabilité en franchissant des amas sableux qui ont paralysé la plupart des porte-engins civils. Ils ont ainsi été mis à contribution pour brouetter le fret initialement transporté par les camions enlisés depuis les berges du fleuve Niger jusqu’à la ville mythique dite « des 333 saints ». par le Lcl Arnaud Bourillet, C2 du BATLOG « Normandie-Provence » Insigne du Batlog SERVAL Les PPLOG franchissent le fleuve Niger. Train magazine / n°18 / octobre 2014 (1) Système d’Information Terminal Elémentaire Les PPLOG brouettent le fret initialement transporté par les camions civils enlisés dans les berges du fleuve Niger. Cependant, ce n’est que sur les axes particulièrement abrasifs du Nord du Mali que les capacités du PPLOG ont pu pleinement être exploitées. Bénéficiant d’une cabine blindée et d’une mitrailleuse MAG 58, les véhicules ont sensiblement accru la sûreté du convoi, dans un secteur où la menace sécuritaire reste sensible du fait de la présence active des groupes armés terroristes. La faculté des vecteurs à pouvoir manipuler des conteneurs sans plateau s’est révélée appréciable sur les zones logistiques affectées par l’indisponibilité de moyens de manutention. En outre, les PPLOG ont pu pallier l’insuffisance des ensembles de remorquage en réalisant des essais concluants de transport de véhicules (PVP et même VAB) sur courte distance. Enfin, l’intégration SITEL peut augmenter sinon remplacer les capacités transmissions mises en œuvre par les PCR. Les six PPLOG du 503e RT font actuellement leurs preuves. Véhicules novateurs, ils n’en subissent pas moins les exigences des pistes rocailleuses cassantes et des itinéraires en latérite « ondulée ». Ils doivent faire l’objet d’un contrôle attentif des pneumatiques et de la boulonnerie à chaque halte. Un des avantages de cette mission est aussi de faire acquérir aux équipages nouvellement formés l’expérience indispensable à la maîtrise totale de ce nouveau véhicule. Permettant d’évaluer et d’engager les PPLOG sur plus de 50 000 km d’itinéraires en partie dégradés, ce début de mandat a permis de confirmer les très bonnes performances du PPLOG qui est désormais employé au sein des convois du BATLOG dans les zones les plus exposées du Nord. Les PPLOG au secours des porte-engins civils. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Insigne du SGL1 Convoi retour sur Tombouctou ngagé sur le théâtre malien fin octobre 2013, le sous-groupement logistique n°1 a été mis à rude épreuve dès son arrivée. Après avoir jeté un dispositif sommaire d’installation, les précurseurs ont été engagés à peine 72 heures après sur les premiers convois vers le Nord Mali. Ainsi nous avons dû mener de front nos premières missions, les prises de consignes, les perceptions de matériels, l’aménagement des zones techniques et l’installation en zone vie. Après un mois de présence sur la PFOD de GAO nous avions déjà réalisé 3 convois majeurs de ravitaillement et 2 convois au profit des opérations du GTIA « Korigan ». Le professionnalisme et l’engagement de chacun a permis de confirmer l’excellent niveau de préparation opérationnelle acquis, clé du succès indispensable, tant le milieu désertique est hostile et la situation sécuritaire réversible. Après presque deux mois sur la PFOD de GAO, le SGL1 a pris un rythme d’engagement soutenu et effectue ses nombreuses missions avec toujours le même enthousiasme. Les opérations majeures menées par le GTIA « Korigan » et le GAM « Hombori » au nord de Tombouctou ont permis au SGL1 d’être engagé sur l’opération « CONGRE » en plus de ses missions de ravitaillement en flux d’entretien courants sur Ménaka, Kidal Rupture de charge pour un PPLOG au TC2 de l’opération « CONGRE ». et Tessalit. Le SGL1 a ainsi été engagé en convoi, avec pour objectif le ravitaillement du TC2 de l’opération en cours, 50 km au nord de Tombouctou. Durant deux jours et demi de convoi, les équipages ont dû affronter de multiples crevaisons et des pannes, tant le milieu sollicite le matériel. Le peloton de commandement et logistique et la cellule SILCENT/manutention, quant à eux, œuvrent sans répit à la montée en puissance des convois et au soutien des unités de la PFOD de GAO avec notamment la construction du hangar BACHMAN du GAM(1). Toujours réalisée en contexte d’insécurité, la mission est exaltante car chaque passage dans une mer de sable ou franchissement de grandes dunes est un piège à éviter, où le désert est un professeur sévère qui fait restituer la leçon apprise juste avant. Face à ce milieu naturellement hostile, le professionnalisme et la rigueur du métier des armes sont assurément indispensables au succès de la mission. Attaché avec cœur à la devise du bataillon logistique Normandie-Provence, « Je parviendrai », le SGL1 est fier de sa devise qui fait écho à celle du bataillon « Ad rem » (sans détour). par le Cne Daniel Fermon, Cdt d’unité du SGL1 du BATLOG « Normandie – Provence » chef de convoi de l’opération « CONGRE » (1) Groupement Aéromobile Train magazine / n°18 / octobre 2014 La grue LIEBHERR monte le hangar BACHMAN du GAM. par le Lieutenant Chalumeau Chef du détachement du RSC SERVAL 3 éparations des remorques douches, entretien des UTLC, distribution de l’eau, des effets balistiques, gestion comptable des matériels du Service du Commissariat des Armées (SCA) présents sur le théâtre, le détachement de soutien du combattant est un acteur majeur du soutien logistique de la Force Serval mais qui reste cependant méconnu car travaillant dans l’ombre. Nécessitant endurance, réactivité et sens pratique aiguisés, chaque homme et femme, qu’il soit basé à GAO, BAMAKO, TESSALIT, KIDAL ou TOMBOUCTOU, s’emploie chaque jour à remplir sa mission afin que chaque soldat de la Force puisse bénéficier du confort que les matériels déployés peuvent leur apporter. “ Unis pour servirˮ Portés par la devise du Régiment de Soutien du Combattant, « Unis pour servir », les combattants du soutien œuvrent afin que rayonne davantage chaque jour le Bataillon Logistique NORMANDIE-PROVENCE. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Départ en convoi avec le PPLOG, nouveau matériel emblématique du BATLOG. par le Capitaine G. OSA du BATLOG « Camargue » Le BATLOG Camargue en convoi au nord du Mali e 10 juin 2014, le bataillon logistique (BATLOG) « Camargue » de l’opération SERVAL est de retour en métropole après 4 mois de mission durant la période la plus chaude de l’année au Mali. Sous les ordres du colonel Éric Renaut, chef de corps du 503e régiment du Train de Nîmes, le bataillon a assuré la logistique du théâtre dont celle, directe, des unités propres ou rattachées sur les sites de Bamako, Gao, Tombouctou, Kidal, Tessalit et Ansongo, sur tous les axes routiers majeurs en parcourant près de 1 400 000 kilomètres, en transportant près de 1 025 tonnes de fret, 1 200 m3 de carburant. Le 503e RT était le corps leader du bataillon, avec plus de 120 tringlots issus de ses rangs. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Compte-tenu des conditions d’emploi extrêmes et de l’usure du parc des matériels résultant d’un terrain particulièrement difficile, la réussite de la mission est à mettre au crédit d’une préparation opérationnelle progressive et adaptée mais aussi de la capacité d’endurance morale et physique des hommes et des femmes du bataillon « Camargue » provenant de 64 formations et travaillant dans 15 domaines de spécialités différents. S’appuyant sur sa devise africaine « Tout seul, on va vite, ensemble on va loin », le BATLOG « Camargue » a relevé le défi logistique au profit de la force SERVAL. La relève est désormais assurée par le bataillon logistique « Salamandre », armé par le 4e régiment du Matériel. Le personnel du BATLOG Camargue rassemblé sur la place d’armes de la PFO de Gao Honneurs militaires lors du décès du Mdl Martin-Vallet par le Cne Damien SAUGET - 515e RT ux environs de 7 heures du matin, le 9 octobre 2013, à environ 40 kilomètres à l’est de Douentza, un convoi logistique d’une soixantaine de véhicule, en provenance de Bamako et à destination de Gao, marque un arrêt. La route sillonne entre les massifs montagneux et les cultures des villages situés à au moins 15 minutes de marche pour les plus proches. L’atmosphère est déjà lourde et la chaleur n’a pas attendu le lever du soleil pour assommer les valeureux logisticiens, partis de nuit vers 4H30. Un véhicule de transport logistique transporte la stèle en mémoire du Mdl Martin-Vallet, décédé à quelques mètres de là, le 31 juillet. Le TRM 10 000 CLD se met en œuvre pour la déposer sur le bas-côté de la route. De nombreux représentants nous retrouvent alors pour honorer notre camarade : une délégation de l’armée togolaise et le détachement de liaison français stationnés à Douentza, les chefs de village et le maire de la ville de Douentza. Après une prise d’armes et une minute de silence, l’aumônier catholique togolais baptise la stèle et l’ensemble du détachement communie avec lui autour d’une prière. Les autorités locales autour de la stèle L’aumônier catholique togolais baptise la stèle Nous remercions toutes les autorités qui nous ont aidés à organiser cet évènement, puis le convoi repart, laissant derrière lui une marque de respect indéfectible envers ce soldat exceptionnel, mort pour la France dans l’exercice de son métier de combattant logisticien. Train magazine / n°18 / octobre 2014 uite au déclenchement de l’alerte guépard pendant l’EEB(1) 2013, un détachement du 121e RT a été mis sur pied, composé d’un peloton de commandement et d’un peloton de transport représentant 60 personnels. Il arme la composante commandement et transport du sous groupement logistique (SGL) qui est devenu par la suite un détachement logistique (DETLOG). Le détachement a été acheminé en trois temps, par deux modes de transports différents et sur trois destinations. Les premiers éléments ont embarqué sur le BPC DIXMUDE le 16 novembre 2013 constituant une réserve opérationnelle embarquée (ROE) qui devait participer à la mission CORYMBE. Le 21 novembre, changement de mis(1) Espace d’entraînement brigade Chargement du Train pour N’GAOUNDERE Train magazine / n°18 / octobre 2014 sion pour la ROE : l’ordre est donné de se rendre au Cameroun et de monter une zone de déploiement initiale (ZDI) qui a pour objectif de soutenir les troupes qui se préparent à entrer en RCA, selon le concept RSMI (réception, stationnement, mouvement, intégration). Arrivé le 28 novembre à DOUALA, le harpon du SGL reçoit pour mission d’armer une ZRA à proximité du port, à la gare de BESSENGUE et de soutenir la montée en puissance de l’EAE du 1er RHP qui partira en direction de la frontière le 4 décembre. Objectif atteint puisque le 2 décembre soir, le convoi est déjà articulé, prêt à faire mouvement. Durant ces quelques jours, le SGL participe également au chargement du train qui le conduira dans le nord du pays. par le Capitaine Thibault, 121e régiment du train Le 3 décembre 2013 soir, le détachement quitte donc le BPC DIXMUDE, site d’hébergement le temps de la ZRA, pour prendre le train afin de rejoindre la ville de N’GAOUNDERE et plus particulièrement l’aéroport afin de déployer la ZDI (zone de déploiement initial). Le voyage durera 48h00 pour 1000 km parcourus. Une fois sur place, il a fallu rapidement déployer tentes, lits et participer à l’installation de la centrale électrique afin que les différents détachements (1er RHC, 7e BCA, 8e RPIMa, 17e RGP, 35e RAP, GSBdD TOULOUSE, 3e RPIMa, SIMu, RSC, 516e RT, 8e RMAT, 2e RMAT, 121e RT) aient un toit pour passer la nuit. ZDI à l’aéroport de N’GAOUNDERE “ La situation dans la capitale reste instable et l’effort porte sur sa sécurisation...ˮ Dès le lendemain, les zones fonctionnelles se sont redéployées pour équiper les éléments présents sur site. Les jours suivants furent marqués par l’arrivée des convois routiers civils, transportant les véhicules du détachement. L’entrée en RCA s’est faite le 22 ou 23 décembre pour les deux premiers convois avec une arrivée sur BANGUI le 24 ou 25 décembre. Pas d’incident majeur lors de la traversée de la RCA : seulement deux localités où « l’on a bien senti que la force ne faisait pas l’unanimité ». Les derniers éléments du SGL ont fermé la ZDI le 9 janvier et sont arrivés à BANGUI le 11. La situation dans la capitale reste instable et l’effort porte sur sa sécurisation. Le DETLOG a donc pour mission de soutenir les GTIA engagés dans cette opération. Un seul détachement est installé en province à BOSSANGOA, ravitaillé une fois par semaine par voie routière. Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le Lieutenant Morais, Chef de peloton portuaire près avoir participé, dès le 21 novembre, à l’équipe légère de reconnaissance de théâtre (ELRT) au Cameroun par la mise en place d’un officier spécialiste des opérations portuaires, le 519e groupe de transit maritime a par la suite projeté un détachement composé d’une équipe de commandement et d’un peloton portuaire. Intégré au centre de coordination interarmées de transit, transport et mouvement (CCITTM) de l’opération SANGARIS, le peloton portuaire a été engagé pour participer, dès les 27 et 28 novembre, au déchargement du bâtiment de projection et de commandement (BPC) DIXMUDE et armer une zone de regroupement et d’attente (ZRA) des matériels à Douala. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Durant les opérations portuaires et les jours suivants, le peloton a coordonné les déplacements routiers en liaison avec la gendarmerie camerounaise entre le port et la gare ferroviaire de Bessengué, employée comme ZRA. Il a réceptionné les rames de véhicules, organisé les ravitaillements en carburant et réarticulé les modules en fonction de leur destination et du type d’acheminement, par voie routière ou ferrée. Quelques jours plus tard, embarqué sur le BPC, un groupe portuaire a effectué une mission vers Libreville pour participer au chargement de véhicules par moyens amphibies. Avec le retour du BPC le 12 décembre sur Douala et l’arrivée du navire civil affrété MN TANGARA le 13, les acconiers du 519 ont repris leur mission de déchargement des véhicules et conteneurs au profit des unités qui allaient être engagées en Centrafrique. vers le nord du Cameroun où sera installée sur l’aéroport de N’GAOUNDERE la zone de déploiement initial (ZDI). Le DET RSC fournit les matériels nécessaires à l’installation de cette ZDI. Il équipe à nouveau le Sous Groupement logistique (SGL) et les unités en transit vers la République Centrafricaine. par le CNE Assane C., Officier adjoint 1re compagnie du RSC e 16 novembre 2013, le module d’alerte Guépard du RSC en alerte à 72 heures a embarqué à Toulon sur le bâtiment de projection et de commandement (BPC) DIXMUDE. Il a ainsi rejoint la Réserve Opérationnelle Embarquée (ROE) dans le cadre de la mission « CORYMBE » dans le Golfe de Guinée. Deux semaines de navigation plus tard, le détachement est débarqué à DOUALA au Cameroun. Il participe alors à la mise en place d’une zone de regroupement et d’attente (ZRA). Le détachement du RSC arme sa zone fonctionnelle. Il équipe en effets balistiques et matériels de campement l’Escadron d’Aide à l’Engagement (EAE) du 1er RHP qui a reçu la mission de progresser en direction de la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique. Trois jours plus tard, le DET RSC, avec l’ensemble de ses matériels empotés en TC 20 (containers) fait mouvement par voie ferrée Le 24 décembre, il est temps pour le détachement de rejoindre BANGUI. Après 3 jours de convoi routier, le DET RSC franchit à son tour la frontière. Arrivé dans la capitale, le détachement avec ses deux transmetteurs est intégré au DETLOG SANGARIS (détachement logistique). Il complète une équipe de « chaud et froid » déjà présente depuis le mandat « BOALI 34 ». Le « groupe eau » reprend en compte les ravitaillements au profit de la force. Des rotations quotidiennes dans BANGUI permettent d’augmenter l’autonomie en eau. Le détachement s’associe à la montée en puissance de la Force SANGARIS par la mise en place d’un camp de toile en zone d’extension, prêt à accueillir des renforts. Il réceptionne les convois de matériels en provenance de DOUALA. Le DET RSC déploie, en pool, les matériels « soutien du combattant » tels que les douches, laveries et cuisines de campagne et assure la distribution des vivres. Parallèlement, les magasiniers et les techniciens électromécaniciens frigoristes accompagnent le déploiement des unités de combat dans le centre de Bangui par l’installation et l’entretien des matériels de campagne dans les emprises françaises, l’Ambassade de France, l’Alliance française etc… Au quotidien, au cœur des forces, le DET RSC œuvre au plus près pour améliorer le cadre de vie des unités de l’opération SANGARIS. Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le Ltn Franck JOLY, officier adjoint de l’UML DAMAN XX e 503e régiment du Train a participé à l’opération DAMAN en armant en particulier l’unité multifonction logistique (UML) du GTIA. À la marge de sa fonction de soutien, l’UML a assuré une mission civilo-militaire en donnant des cours de français et d’informatique, chaque vendredi après-midi dans le village d’Arzun situé à quelques kilomètres du camp français de 9.1. Ce sont donc une cinquantaine « d’élèves » que nous avons retrouvés aux cours dispensés par les volontaires de l’UML. Ces « élèves » étaient répartis en 3 groupes de niveau. Les âges variaient de 4 à 39 ans, et les niveaux étaient très disparates. Certains enfants ne comprenaient pas le français et ne savaient pas le parler, d’autres le maîtrisaient parfaitement et nous posaient des colles sur des temps ou des problèmes grammaticaux oubliés depuis très longtemps. Qui se souvient du gérondif ou de la conjugaison des verbes irréguliers du 3e groupe au futur antérieur ? Cela nous a amenés à effectuer de « grosses révisions » et la préparation des cours a demandé un investissement personnel important. L’accueil des élèves et des autorités locales a toujours été chaleureux et les sourires des enfants étaient là pour nous pousser à donner le meilleur de nous-même. Les « instituteurs » de l’UML ont fait de leur mieux pour faire découvrir la langue française et la culture française de façon ludique et ainsi préserver un lien d’amitié historique entre nos deux pays. “ faire découvrir la langue française et la culture française...ˮ Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le Cne Joly, Officier supérieur adjoint du 121e RT Les autorités militaires saluent l’Étendard du 121e RT rojeté de mars à juin 2013, le BATLOG « Voie Sacrée », avec à sa tête le colonel Eric Vincendet, chef de corps du 121e Régiment du Train de Montlhéry, a été le dernier bataillon logistique à avoir été déployé en Afghanistan. Fort de près de 400 hommes, le bataillon avait reçu pour mission principale d’assurer la dernière étape du désengagement de l’armée française de l’opération PAMIR. Mission accomplie par le biais des 80 convois armés par le Batlog, transportant 600 containers ou véhicules et 500 passagers, tous menés à bon port. Désengagé au fur et à mesure des missions achevées, le dernier détachement a quitté le camp de Warehouse le 23 juin 2013, après avoir mené à bien son ultime mission : rétrocéder le camp de Warehouse à l’armée afghane et lui en confier la garde. Enfin, le vendredi 27 septembre 2013, dans le magnifique domaine du château de Chamarande (91), sonnait de manière symbolique la fin du BATLOG « Voie Sacrée » au cours d’une cérémonie de dissolution en présence d’élus locaux et d’autorités militaires : le général de division Rivault, commandant en second les forces terrestres, et représentant le général commandant les forces terrestres, le général de division Hocquard, directeur du service de la maintenance industrielle terrestre, le général Etienne, commandant l’école du train, et le général Bacquet, commandant la 1e brigade logistique. Le Col Vincendet, dernier chef de corps et le fanion du Batlog Voie Sacrées Le Lcl Depreville est fait chevalier de la Légion d’Honneur Présidée par le général d’armée Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de Terre, cette cérémonie a également été l’occasion pour le Lcl Depreville, commandant en second du BATLOG, de se voir remettre les insignes de chevalier de la Légion d’honneur. Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le LTN ALIX J., Chef de section 4e CSC epuis le 21 février 2014, le détachement de soutien du combattant (DET SC) du régiment de soutien de combattant est engagé au sein de la Force Interarmées de l’opération Licorne avec pour mission principale de maintenir la capacité opérationnelle du combattant en opération. Du 17 au 21 mars 2014, le DET SC a encadré un détachement d’instruction technique (DIT) dans le domaine du Soutien de l’Homme (SH) au profit de cinq militaires des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). L’objectif de cette formation était de sensibiliser le personnel militaire ivoirien travaillant dans un magasin du corps aux procédures logistiques françaises se référant à la gestion et à la comptabilité d’un magasin SH. Les stagiaires, spécialistes venant d’unités aussi diverses que la garde républicaine, le groupement des sapeurs pompiers militaires ou encore le bataillon blindé d’Akouedo, ont bénéficié d’une formation alternant théorie et pratique. Pour la partie théorique, la comptabilité et la sécurité ont été étudiées ainsi que les étapes de la chaîne d’approvisionnement Train magazine / n°18 / octobre 2014 (de l’arrivée du matériel sur le théâtre jusqu’à sa perception dans les unités). Concernant la partie pratique, les logisticiens ont présenté tous les équipements dont ils ont la charge au sein de la force Licorne : conditionnement des effets balistiques, déploiement et mise en œuvre d’une remorque soutien section (RSS) et enfin mise en service et maintenance des conteneurs frigorifiques. L’apprentissage a été dense durant cette semaine, mais la qualité de restitution des connaissances des militaires ivoiriens au cours de cette instruction a été très encourageante comme en témoigne le sergent-chef Frédéric, responsable du stage : « les stagiaires ont manifesté un grand intérêt et ont su en retirer des méthodes de travail qu’ils souhaitent appliquer au fonctionnement de leurs services dès leur retour en unité ». Mission réussie pour les panthères de la 4e compagnie du régiment de soutien du combattant. Le Col Barbe chef de corps du Batlog « Croix du Sud » par le Cne ® Denis BIOJOUT, OCI du 515e RT a dernière fois que le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), était venu au 515ème régiment du train à La Braconne, c’était en août 2013 pour rendre les honneurs funèbres au maréchal des logis Marc Martin-Vallet, décédé en mission au Mali. Le 23 janvier dernier, le CEMAT venait procéder à la dissolution du bataillon logistique « Croix du Sud », unité que le colonel Christophe Barbe, chef de corps du 515, a commandé à BAMAKO durant cinq mois. Pour l’occasion, la zone technique du quartier Chabasse, où sont traditionnellement stationnés les engins du régiment, s’est transformée en place d’armes. Les tringlots logisticiens du bataillon « Croix du Sud » étaient parfaitement identifiables dans leur treillis couleur sable. De nombreuses autorités civiles et militaires ont assisté à cette cérémonie. Côté civil, on notait la présence de Ludovic Pacaud, directeur de cabinet, représentant le préfet ; Michel Boutant, sénateur et président du conseil général ; Guy Branchut, maire de Brie. Côté militaire, le régiment était honoré par la présence du général de corps d’armée Bertrand Clément Bollée, commandant les forces terrestres (CFT) à Lille ; du général Etienne, commandant de l’école du train et du général Jean Marc Bacquet, commandant la 1re brigade logistique. Dans son ordre du jour, le général CEMAT a souligné les conditions particulièrement difficiles du soutien logistique de cette opération, exercé dans des conditions extrêmes (rudesse du climat, environnement abrasif, milieu physique particulièrement inhospitalier). « Une mission exceptionnelle et exigeante [ ] dont vous vous êtes acquittés avec une remarquable efficacité ». Au cours de cette cérémonie, le général de corps d’armée Clément Bollée a reçu la distinction honorifique, et exceptionnelle, de brigadier d’honneur de l’arme du train(1). Ont été également mis à l’honneur le général Bacquet, commandant la 1re brigade logistique, décoré de la croix d’officier de l’Ordre national du Mérite et le colonel Barbe, commandant le Batlog « Croix du Sud » et le 515e RT, décoré de la médaille d’or de la défense nationale avec citation à l’ordre de la division. (1) Le dernier honoré de cette distinction a été le GCA Moreau en 2007. Le dispositif de la prise d’armes sur la zone technique du quartier Chabasse Sur le front des troupes, des treillis couleur sable Dernier salut du chef de corps au CEMAT avant la dissolution de son bataillon Les décorés et honorés avec le Père de l’Arme Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le chef d’escadron Le Coadou, EM 1re brigade logistique, Chef CMO de l’ESN 9 e camp français Maréchal De Lattre de Tassigny (CMLT) est devenu au fil des années, le centre de gravité des forces de l’OTAN au Kosovo. La fermeture programmée des camps américains de BONDSTEEL et italiens de PEC a rendu encore plus prégnant l’intérêt tactique de cette position française située entre MITROVICA et PRISTINA. Fin janvier 2014, après de multiples contacts avec des représentants l’OTAN, la France qui a depuis octobre 2013 annoncé sa décision de quitter CMLT à la fin du premier semestre 2014, prend la décision, plutôt qu’un démantèlement complet des installations, de transférer le camp. À cet effet, le Col Lecomte, NCC(1) et ASIA du contingent français mis en place mi-février sur le théâtre, reçoit comme mandat de transférer un camp pleinement opérationnel à la mission des Nations Unies (MINUK) qui doit le transférer elle-même à l’OTAN au 1er juin 2014. Dans son ordre de désengagement, l’ASIA fixe alors aux experts placés sous son commandement, qu’ils ap- Opérations de lavage et décontamination du fret avant expédition vers la métropole Train magazine / n°18 / octobre 2014 Chargement de VBL et lots de bord partiennent à son état-major ou à l’Elément de Soutien National, 4 manœuvres, distinctes mais interdépendantes: désengagement de l’échelon de combat et logistique français et appui du désengagement du bataillon marocain et de la gendarmerie nationale; rétrocession patrimoniale du CMLT et de la position « DOG 31 » à l’OTAN via la MINUK ; transfert des fonctions de commandement du camp à l’OTAN ; transfert de la gestion des fonctions de soutien à d’autres contingents et la NSPA(2) (agence de soutien spécialisée de l’OTAN). Le 8 février 2014, l’escadron d’éclairage et d’investigation (EEI), dernier élément d’intervention français de la mission TRIDENT, achève sa mission opérationnelle et quitte le théâtre après réintégration de ses matériels. Ces derniers sont dès lors pris en main par les logisticiens de l’élément de soutien national 8 (ESN8) pour remise en état avant expédition. L’EEI s’envole donc vers la métropole début mars, lors de la relève de l’ESN8 par le 44e mandat au Kosovo, commandé par le Lcl Rigaud, commandant en second du RSC, corps leader du mandat. La délicate mission de rapatriement de matériels initiée dès janvier 2014 par le Lcl Lopez, chef de l’ESN 8, s’accélère ainsi au cours du mois de mars et ce, jusqu’à l’été 2014. (1) NCC : National Contingent Commander (2) NSPA : NATO Support Agency Chargement d’une remorque LOHR dans une semi-remorque Un ajustement en terme de volumes et de cadencement est opéré par le centre de mise en œuvre logistique (CMO), garantissant ainsi un soutien complet jusqu’à la fin de l’opération tout en respectant les ordres de désengagement fixés par le CPCO. La mission confiée aux logisticiens est à la fois simple et pleine de challenges : tout doit être terminé pour la fin mai. Après contrôle et réparations par le personnel des différents détachements (maintenance(3), génie, soutien du combattant(4)), eux-mêmes appuyés par le détachement des SIC(5), le matériel déclaré apte est acheminé directement vers les unités d’affectation en métropole ou sur les théâtres LICORNE, SERVAL et SANGARIS tandis que les autres matériels sont acheminés vers les ELOCA(6) ou unités du matériel. Après traitement comptable par les services de l’Adjoint Matériel du NCC commencent alors les opérations de transit pour l’expédition du fret pilotées par le Centre Multimodal des Transports de Villacoublay ou par VAM pour les matériels les plus sensibles. Chaque matériel du théâtre est ainsi conditionné par les spécialistes de l’élément de soutien, codifié au moyen du système SILCENT pour sa traçabilité, nettoyé et décontaminé avant embarquement par le peloton de transport et de manutention(7) sur des véhicules de transport civils provenant de tous les Balkans (Serbie, Macédoine, Bulgarie et Roumanie principalement). Plusieurs formations en France ont ainsi vu arriver, non sans un certain étonnement, des ensembles semi-remorques chargés de conteneurs ou de véhicules à décharger avec des moyens de manutention adaptés. Au total, plus de 1500 tonnes de fret sont rapatriées par voie terrestre et 32 tonnes par voie aérienne. (3) Corps leader 6e RMAT (4) Corps leader RSC (5) Corps leader 48e RT (6) Établissements logistiques du commissariat des armées (7) Corps leader 121e RT (8) JFC : Joint Force Command Alors que s’opèrent les opérations de transit, se joue également une autre manœuvre : la prise de consignes et l’installation de la future équipe de commandement du camp de l’OTAN commandée par le Lcl Moustapha, officier français affecté au JFC(8) de Naples. Travaillant en étroite collaboration avec le NCC et le chef ESN, l’équipe de commandement de Naples se familiarise avec les différentes problématiques liées au transfert du camp. Outre les opérations de dépollution rendues nécessaires par 15 années de présence des troupes françaises, les deux équipes font face à de nombreuses difficultés d’ordre juridique, les différentes parties prenantes (France, MINUK et OTAN), ne parvenant à se mettre d’accord sur les termes de l’arrangement technique de rétrocession du camp qu’après d’éprouvantes et difficiles discussions. Chargement d’un TRM2000 non roulant avec la grue LIEBHERR Démontage de la dernière antenne FH par le DETSIC et le PTM début mai Train magazine / n°18 / octobre 2014 Fin mai alors que l’échéance du transfert théorique du camp et de la reprise du soutien par la NSPA approche, un nouveau blocage juridique, ainsi que la réticence persistante de certaines nations à mandater la NSPA, compte tenu de l’augmentation significative du prix du soutien homme/jour proposé par l’agence de l’OTAN, contraint le CPCO à poursuivre jusqu’à la fin du mois de juin le soutien logistique du camp avec un ESN réduit. Le spectre d’un démantèlement du camp, opération d’une tout autre ampleur(9), écartée par la France à la fin du mois de janvier, refait son apparition. En effet, la France fixe une nouvelle échéance : le 8 juin, sans quoi les nations seront priées de quitter le camp qui sera démantelé. À partir de cet instant, tous les acteurs concernés unissent leurs efforts pour éviter ce qui pourrait s’apparenter à un échec retentissant et un véritable désastre opérationnel, tant pour la France que pour l’OTAN. Le 7 juin, alors que tous les voyants s’affichent enfin au vert, le général de division Farina, COMKFOR, procède au transfert du camp de la France à l’OTAN au cours d’une cérémonie qui débute par les dissolutions de l’unité multi-logistique, de l’élément de soutien national 9 et du NCC. Saluant la mémoire des quinze soldats français et le travail de la France au Kosovo pendant ces 15 années de présence, il annonce sa décision de pérenniser l’appellation du camp, en hommage au maréchal de Lattre de Tassigny dont il rappelle les qualités de soldat d’exception. Cérémonie multinationale de transfert du CMLT de la France à l’OTAN Arrivée du GDI Farina, COMKFOR, de l’ambassadrice de France et du Lcl Moustafa, futur commandant du camp sous bannière OTAN Remise du drapeau du CMLT OTAN au LCL MOUSTAPHA Le 8 juin, 70 soldats de l’ESN9 dont la mission était achevée s’envolent vers la métropole tandis que subsiste un ESN réduit à 58 personnels en charge du soutien du camp jusqu’au 30 juin 2014 et de la clôture des dossiers administratifs début juillet, par le biais d’un organe liquidateur définitif. Ce feuilleton, qui aura mis de nombreux nerfs à l’épreuve, se clôt par une fin heureuse. (9) Ce démantèlement, qui se serait étalé sur plusieurs mois, aurait nécessité la mise en place de moyens spécifiques externalisés lourds et coûteux, pilotés par le SID. Madame l’ambassadeur de France au KOSOVO et le COMKFOR ont retranscrit sur le livre d’or à l’occasion de la cérémonie du 7 juin 2014 : « Très émouvant d’assister au départ du contingent français de Novo Selo, mais très émouvant aussi de savoir que le camp restera camp Maréchal de Lattre de Tassigny ». Mme Daviet, ambassadeur de France au Kosovo « Dear Col LECOMTE, Dear French Soldier, thank You very much for a job well done and for the tremendous commitment that You and all the French soldiers in the last 15 years have made for the success of our mission in KFOR. Je suis très honoré d’être votre commandeur! Merci beaucoup and “ More Together ” ». Général de division Farina, COMKFOR Train magazine / n°18 / octobre 2014 Entraînement avec les Royal Mariners néerlandais © RODERIK VAN HERK par le Cne Trébouvil, Cdt le 3e ER / 121e RT u 26 août 2013 au 15 janvier 2014, le 3e ER a été projeté aux Antilles à hauteur d’une compagnie PROTERRE à 2 sections au sein du Détachement Terre Antilles-33e RIMa. À l’issue de la cérémonie de remise de fanion, la compagnie a déroulé les différents modules d’accueil, d’acclimatation et d’évaluation. Stoppée dans son élan pendant trois semaines par une opération « bananes suspectes » pas si suspectes, la compagnie a enchaîné avec la partie « initiation » du stage d’aguerrissement au CAOME. Deux jours après, la section de l’Adj Lebon était projetée en CASA pour 12 jours aux Antilles Néerlandaises (Aruba puis Curaçao) où ils ont eu l’opportunité de s’entraîner avec une unité d’élite de la Marine néerlandaise, les Royal Mariners, unité spécialisée dans les opérations amphibies. Dans le même temps, la section du Ltn Marsal réalisait un exercice « TECHPHIB » à bord du BATRAL « Dumont d’Urville » dans le nord-ouest de la Martinique. La seconde et dernière partie du CAOME, la partie « aguerrissement », s’est déroulée début novembre et a mis à très rude épreuve la section de l’Adj Lebon aux Antilles Néerlandaises les sections. Les cérémonies du 11 novembre passées, la compagnie a réalisé sa rotation intra-théâtre vers la Guadeloupe en CASA et a aussitôt pris les services tout en effectuant deux missions de souveraineté : la première aux Saintes pour la section de l’Adj Lebon, et la seconde à Marie Galante pour la section du Ltn Marsal. Le court séjour en Guadeloupe s’est achevé par la participation à l’exercice régimentaire du DTA-33 qui se déroulait à Basse-Terre et à Marie Galante. Le retour de la compagnie en Martinique s’est effectué le 16 décembre, cette fois-ci à bord du BATRAL. La traversée qui a duré 36 heures, a été pour bon nombre d’entre nous une première expérience avec la Marine Nationale. À l’issue de la visite technique de fin de mandat, la longue période des fêtes de fin d’année a commencé pour la compagnie avec son lot de services et de pincements au cœur les 24 et 31 décembre. Enfin, après un départ repoussé de cinq jours, la compagnie a rejoint la métropole, riche d’enseignements multiples, ayant su garder jusqu’au bout le sourire malgré les difficultés rencontrées, fidèle à la devise du 3 : « Agir sans faillir. » Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le Lieutenant Jean-Olivier Hauboldt, Chef de la 1re section de la 2e compagnie Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique – Polynésie almiers, cocotiers, soleil, chaleur et sable blanc : un décor de rêve pour un chantier titanesque. Après 4 heures de CASA, pas de place pour le repos, la section a de suite mis la main à la pâte. Arrivée en deux VAM, la première partie de la section a eu droit à une passation de consignes éclair : reconnaissance de l’atoll et prise en compte du matériel en moins de 24h00 puisque le CASA qui amenait le reste de la section le lendemain de notre arrivée emportait la section que nous relevions. Divisée en trois groupes avec des tâches bien distinctes, la section s’est rapidement mise au travail : nettoyage des bordures de routes et du quai sur le port, entretien des cocoteraies, recoupe de souches en vue d’accueillir la mission TURBO du mieux possible. De ce fait, le groupe espace vert a joué de la tronçonneuse et du rotofil du matin au soir, dirigé par « l’homme aux mains d’argent », le Mdl Lechat qui tous les jours soignait les petits engins qui souffraient lorsqu’ils se mesuraient à leur ennemi n°1: l’haïto, arbre qui n’usurpe pas son surnom d’arbre de fer. L’équipe transit, à chaque arrivée d’avions ou de bateaux, dans un ballet de véhicules et de gilets fluo, assurait le transport des personnels et des marchandises sous l’égide du Mdl Zambenedetti. L’équipe n’a pas chômé avec le passage de huit CASA, un GARDIAN, un TAPORO et du ravitailleur-remorqueur REVI venu pour la mission TURBO. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Cette mission TURBO a pour objectif de procéder à de multiples relevés sur des matières minérales ou organiques. Ces relevés sont ensuite conditionnés et partent pour la métropole afin d’y être analysés. C’est ainsi que nous avons appris que pour recevoir une dose significative de radioactivité, une personne aurait dû ingérer 20 tonnes de noix de coco dans l’année ! L’équipe transit et espaces verts ne pouvait bien entendu pas travailler sans le service des essences, dirigé par le Mdl Boucher, « roi du pétrole » sur l’atoll. Quand nous n’avions pas de visite, les deux équipes transit et SEA venaient à leur tour se mesurer à la végétation de l’atoll pour dégager les trouées et entretenir les bordures de route. N’oublions pas les missions régulières de patrouilles maritimes et terrestres qui devaient entre autre vérifier la présence et le bon fonctionnement des équipements de surveillance radiologique et sismique de l’atoll. cher du soleil, pour les uns une petite séance de natation dans l’eau bleu turquoise du lagon, pour d’autres au contraire musculation ou pétanque et, pour les plus intellectuels, jeu de dame, constituaient le remède à toutes les douleurs musculaires. Les week-ends avaient des airs de fête avec les barbecues, les parties de pêche côté océan ou les baignades côté lagon. La fête du Train a également été dignement célébrée par un challenge ludicosportif, une prise d’arme et un barbecue. Pour la section Hauboldt, le passage sur l’atoll du grand secret restera une belle aventure. Toutes ces tâches furent supervisées par le COMDET, le Ltn Hauboldt chef de section et le Mch Brunelle, major de camp, qui en plus de nourrir les requins (poubelle de tous nos déchets alimentaires) avait pour mission de mettre le feu aux immenses tas de déchets verts provenant de nos chantiers d’entretien. De vrais feux de la Saint Jean ! Les journées débutaient tôt par le sport. Le renfort du Mdl Serelle du bureau des sports du régiment qui a animé bon nombre de nos séances, nous a permis de nous initier entre autres à l’aqua boxing. Puis, grâce à une pause « tama’a » (mélange des cuisiniers à base de préparation au thon, de pâtés, de yaourt, de fromage et de fruits), les équipes s’attaquaient aux chantiers avec vigueur. Au couTrain magazine / n°18 / octobre 2014 es commandants d’unité (CDU) de la 1re Brigade Logistique se sont réunis les 10 et 11 février à l’état-major de Montlhéry pour le séminaire des CDU. Présentations et ateliers de groupe animés par les chefs de bureaux de l’EM BL1 ont ponctué ces deux journées riches en rencontres et en enseignements. De nombreux thèmes furent abordés, notamment le style de commandement, les ressources humaines, la préparation opérationnelle décentralisée et l’entretien 1er échelon. N’oublions pas enfin la petite séance photo qui a permis d’immortaliser l’ensemble des fanions des escadrons. par le Lieutenant Juliette Pottier, officier communication de la 1re BL Train magazine / n°18 / octobre 2014 Ordre du jour du général Jacquement Cdt la 1re BL Haie d’honneur du régiment au Col Santoni par l'AAP2 Sandra CALDERON, adjoint communication du 503e RT ardi 25 juin 2013 sur le site militaire de Nîmes-Garons, s’est déroulé la passation de commandement du chef de corps du 503e régiment du Train, en présence des autorités civiles et militaires de la région. Cette cérémonie, présidée par le général Jacquement, commandant la 1re Brigade Logistique a officialisé le départ du colonel Guillaume Santoni, chef de corps du 503e RT depuis le 17 juin 2011, et la prise de fonction de son successeur, le lieutenant-colonel (TA) Éric Renaut, jusqu’alors chef de centre opérationnel d’un groupe de soutien logistique interarmées (JLSG – joint logistics support group) au commandement OTAN projetable de Madrid. Le général a souligné dans son ordre du jour tous les défis relevés par le colonel Santoni durant ces deux années à la tête du régiment, marqué par son transfert, sa restructuration, l’installation sur un nouveau site et l’embasement. Il a mis en exergue la volonté d’ouverture et d’insertion du régiment dans le tissu civil local et les excellentes relations développées et entretenues avec les autorités locales, mais aussi la population gardoise. Le général a souligné l’excellence des résultats obtenus dans l’exécution des missions opérationnelles du régiment et plus particulièrement lors de l’évaluation opérationnelle du 503e RT dans le cadre de la numérisation de l’espace de bataille (NEB). À l’issue de son investiture comme nouveau chef de corps du 503e RT, le lieutenant-colonel (TA) Renaut a défilé à la tête de son régiment devant les autorités et les invités. L’ensemble des personnes présentes a alors été dirigé vers un hangar aménagé et magnifiquement décoré, pour écouter les discours des autorités et du colonel Santoni. Durant la réception, le colonel Santoni s’est vu remettre les traditionnels cadeaux de départ d’un chef de corps, dont une belle réplique de l’étendard du 503e RT. Le Lcl (TA) Éric Renaut défile pour la 1re fois à la tête de son régiment Les traditionnels discours dans un hangar magnifiquement décoré La Fanfare du 503 interprète « ce n’est qu’un au revoir » À l’issue du cocktail et du déjeuner en bivouac, le colonel Santoni, très ému, a quitté le régiment en saluant une dernière fois tous ses hommes qui, pour l’occasion, lui ont fait une magnifique haie d’honneur. La Fanfare du 503 a interprété le traditionnel « ce n’est qu’un au revoir ». Le colonel Santoni n’a pas quitté l’arme puisqu’il a rejoint les Écoles Militaires de Bourges, en qualité de directeur des études et de la prospective de l’école du Train. Train magazine / n°18 / octobre 2014 ans le cadre du plan Vigipirate, le 503e régiment du Train de NîmesGarons a projeté une section sur la garnison de Lille. Neuf soldats de l’escadron de transport de réserve (ETR) sont venus renforcer la section du lieutenant Ben Khelifa, de l’escadron de ravitaillement. Ce Vigipirate a été précédé par une semaine de mise en condition opérationnelle du 1er au 5 juillet 2013. Cette semaine s’est composée d’une formation aux techniques d’intervention opérationnelle rapprochées (TIOR), stage demandant 40 heures de pratique répartis en différents modules de technique d’intervention à mains nues et à l’aide du bâton de défense télescopique. Cette formation très physique s’est terminée par une évaluation des acquis des personnels en les mettant dans différentes situations très proches du réel. 100 % des stagiaires ont été validés formation technique élémentaire (FTE). Comme toute mission opérationnelle, le Vigipirate a été précédé d’un tir au camp des Garrigues qui a permis, outre les rappels et le tir de nuit, d’organiser un challenge de tir entre les différents groupes composant la section. Cette semaine a été l’occasion pour nous, réservistes, de faire connaissance avec les personnels d’active de l’escadron de ravitaillement par le biais de la formation. La mission en elle-même débuta le lundi 8 juillet par une formation juridique afin de connaître le cadre d’action de la mission Vi- gipirate. S’en est suivi le départ en bus vers Lille qui dura environ 12 heures et l’installation au quartier Négrier. La journée du lendemain a été consacrée à la reconnaissance des sites par les chefs de groupe avec le personnel de la section descendante du 1er régiment de Tirailleurs, ainsi qu’à la prise en main des véhicules Defender. Le mercredi 10 juillet ont débuté les patrouilles, les trois groupes se relayant pour assurer la mission, composés à part égale de personnels d’active et de réserve. Le détachement a ainsi patrouillé sur trois sites : la gare Lille Flandres, la gare Lille Europe et le centre commercial Euralille. Chaque jour, un groupe était de patrouille pendant que le second restait d’alerte au quartier Négrier. Parmi le groupe de patrouille, un trinôme était accompagné d’un agent de police et l’autre trinôme était en patrouille autonome. Le troisième groupe bénéficiait d’un quartier libre, ce qui lui permettait de visiter la ville de Lille. Les patrouilles avec la police ont été plus intéressantes, du fait des prérogatives plus importantes des agents de police par rapport à celles des patrouilles autonomes. Les patrouilles mixtes ont ainsi pu participer à bon nombre de contrôles et ont pu épauler les forces de l’ordre dans leurs missions de tous les jours. Deuxième mission à laquelle a pris part la réserve du 503e RT depuis sa reconstitution sur la base de Nîmes-Garons, nous avons trouvé cette expérience très enrichissante et nous espérons qu’elle nous permettra d’accomplir d’autres missions opérationnelles avec le régiment. par le 1re CL ® Daniela Alves et 1re CL ® Cédric Combe, ETR du 503e RT Train magazine / n°18 / octobre 2014 e vendredi 31 janvier 2014 à 10h30, aux abords du magistral aqueduc romain du site touristique du Pont du Gard, le 503e régiment du Train a organisé une cérémonie militaire de présentation à l’étendard et de remise de képi, présidée par le Col Éric Renaut, commandant le 503e RT. Ce cérémonial s’est déroulé pour la première fois sur ce site, en présence des élus locaux, des délégations d’anciens combattants, des habitants et des familles des jeunes soldats, marquant de façon forte le témoignage d’estime de la nation pour ces jeunes militaires qui se sont engagés au service de la France. Les jeunes engagés du peloton « Adjudant Glisic », entrés en service en août 2013, viennent de terminer leur période d’instruction de Formation Générale Initiale et de Formation de Spécialité Initiale. Cette cérémonie qui marque la fin de ce cycle de formation s’est déroulée en deux phases symboliques : les jeunes militaires ont d’abord été présentés à l’étendard du 503e RT, témoignage de leur intégration au régiment, avant de se voir remettre officiellement leur képi par leur parrain, témoignage de leur entrée dans la carrière d’engagés volontaires de l’armée de Terre. par l'AAP2 Sandra CALDERON, adjoint communication du 503e RT Ce moment solennel s’est terminé par un vin d’honneur dans l’auditoire Pitot, renforçant ainsi, sur une note de convivialité, le lien Armée-Nation. Au cours de cette cérémonie, le chef de corps a célébré l’adieu aux armes de l’adjudant-chef Olivier Ranc, lui rendant un émouvant hommage après ses trente-huit années de service, dont plus de cinq ans passés au sein du « fier 503 ». La prise d’armes s’est ensuite achevée par un défilé devant les familles, les autorités civiles et militaires. Le peloton « Adjudant Glisic » a chanté à cette occasion le chant traditionnel de son régiment « la gazelle noire ». Train magazine / n°18 / octobre 2014 Coup d’envoi du match lancé par le petit Valentin, de l’association Rêves, 1re classe d’honneur du Régiment Match de gala : la « haka » du XV du Pacifique par l'AAP2 Sandra CALDERON, adjoint communication du 503e RT e XV du Pacifique, équipe militaire de rugby du Centre National des Sports de la Défense a fait l’honneur au 503e régiment du Train d’effectuer chez lui une étape sportive du lundi 20 au vendredi 24 mai 2013, concrétisée par un match de gala dans la ville de Nîmes. Cette venue au Régiment a pu se concrétiser grâce au capitaine du XV du Pacifique, Charles-Antoine Dominati, joueur de l’équipe de rugby du 503e RT, qui a réussi à mettre en œuvre un événement sportif, en partenariat avec la ville et les clubs de rugby de la région, à destination des écoles de rugby et des gardois. Le rugby, sport de cohésion et de combat se révèle un bon vecteur du lien arméeNation, relayant des valeurs communes aux milieux sportifs et militaires. Cette action a donc été organisée dans la générosité : l’ensemble des partenaires a offert cette aprèsmidi aux gardois en leur proposant de faire un don au profit à l’association Terre Fraternité, que le 503 avait choisi de soutenir. Le mercredi 22 mai au stade Kaufmann, les visiteurs ont pu découvrir quelques matériels du Régiment, échanger avec les militaires et Les valeurs du rugby : cohésion, engagement physique et courage, respect de l’adversaire… Train magazine / n°18 / octobre 2014 profiter des activités ludiques (mini « parcours du combattant », vision nocturne, grimage…) en attendant le match d’ouverture dont le coup d’envoi a été lancé par le colonel Santoni. Ce match s’est révélé très engagé entre Crocovalie (vétérans Nîmes) et le club du fier 503, les premiers voulant prendre une revanche sur une précédente rencontre. Ensuite, la fanfare du 503e RT, renforcée pour l’occasion par des musiciens du 1er régiment de Spahis, a pris place sur le terrain et joué l’hymne national, avant de laisser la place au « haka » des militaires du Pacifique. Le match de gala a débuté après un coup d’envoi lancé fièrement par le petit Valentin, de l’association Rêves, 1re classe d’honneur du Régiment. Les joueurs ont régalé le public d’une belle rencontre au sommet, pendant que la fanfare prolongeait l’ambiance feria par quelques airs festifs depuis les gradins. Ces deux matchs ont vu la victoire des deux équipes locales. Ce moment de convivialité et de partage des cultures a mis en exergue les valeurs communes qui unissent le rugby et le métier des armes : solidarité et cohésion, engagement physique et courage, respect de l’adversaire et des règles, humilité. Rencontre animée depuis les tribunes par la fanfare du 503 À l’issue du match, les danses et chants des militaires du Pacifique ont été fort appréciés des invités et délégations. Le succès de cet événement augure d’un partenariat durable entre les acteurs du rugby local et le 503e RT. Le XV du Pacifique « fait coutumes » au colonel Santoni Avant de quitter le Régiment de Camargue, le XV du Pacifique a « fait coutumes » au colonel Santoni, lors de la cérémonie des couleurs régimentaires, devant le fier 503 et les représentants des organismes du site militaire de Nîmes-Garons. Cérémonie des couleurs régimentaires, devant le fier 503 et les représentants des organismes du site militaire de Nîmes-Garons par le LCL Dominique HUGON, commandant en second & l'AAP2 Sandra CALDERON, adjoint communication du 503e RT e 16 octobre dernier au camp de La Courtine, tout en participant à l’espace d’entraînement brigade (EEB) et en se préparant à sa projection pour l’opération SERVAL, le 503e régiment du Train a commémoré le 70e anniversaire de sa création à Fez (Maroc) le 16 octobre 1943. En ce matin d’octobre, les tringlots du 503 sont rassemblés sur la place d’arme du camp. Après avoir rendu les honneurs à l’étendard du régiment, le colonel Éric Renaut, commandant le 503e RT a lu l’ordre du jour rappelant le glorieux passé du « Fier 503 » jusqu’à son histoire récente marqué par un énième transfert et son implantation sur les terres gardoises à l’été 2011. Puis le chef de corps a rendu hommage à tous les militaires ayant servi au régiment avant de saluer la mémoire de nos camarades disparus et de citer le brigadier-chef Moïse Ella, dernier compagnon d’arme tombé au champ d’honneur au Cameroun en 2003. Le régiment s’est ensuite réuni à l’ordinaire où, dans son discours, le chef de corps a souligné la valeur de l’esprit de corps qui unit les militaires jeunes et anciens. Il a notamment lu les témoignages amicaux de deux anciens soldats du Groupe de Transport 503 - messieurs Gérard Lopez et André Mateu - qui ont servi en tant qu’appelés lors de la guerre d’Algérie. Ne pouvant être présents, ils ont tenu à apporter leurs témoignages sincères et touchants, démontrant tout l’attachement qu’ils portent aux valeurs humaines, à l’esprit de corps et à la cohésion entre les générations. Tous les militaires du « Fier 503 » remercient très chaleureusement nos deux « anciens » pour leur contribution à la transmission aux plus jeunes du sens du devoir de mémoire. La célébration s’est achevée ensuite par un moment de cohésion autour d’un « petit déjeuner colonial », occasion de développer l’esprit de corps et d’affirmer un peu plus encore les valeurs de fraternité et de camaraderie qui doivent rester le cœur de notre métier de militaire. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Dans le cadre de la préparation de son ANTARES (exercice CATAMARAN qui aura lieu en octobre 2014), le 519e GTM a déroulé plusieurs exercices d’entraînement tout au long du mois de mars dernier. Du 10 au 14 mars 2014 : exercice ALBATROS au 2e escadron portuaire Cet exercice « escadron » de transbordement maritime baptisé ALBATROS s’est tenu dans la région toulonnaise et a engagé les moyens du 2e escadron portuaire ainsi que ceux de la flottille amphibie de la force d’action navale (FAN). Il a eu pour but principal de vérifier l’aptitude d’un peloton à mettre en œuvre un chantier « quai » de transbordement regroupant des moyens portuaires et un élément de brouettage. À cette vérification opérationnelle est venue s’ajouter l’activation d’un chantier grue LTM 1055 et d’un parc de manutention sans oublier la prise en compte de la sûreté des installations portuaires. Les 5 jours d’exercice ont donné lieu d’une part à des déploiements de chantier sur tout type de sol (dur – meuble) et d’autre part à l’emploi des différents agrès de levage en fonction de Exercice ALBATROS : chargement d’une P4 dans un CTM par le Capitaine (TA) TOLME, Officier supérieur adjoint du 519e GTM la nature du fret à traiter. Les phases de déploiement ont également fait l’objet d’incidents tactiques et techniques afin d’évaluer les capacités de réaction du peloton portuaire. Par ailleurs, le travail collaboratif avec les équipages de la flottille amphibie a permis d’affermir les procédures de chargement et de déchargement du fret sur les CTM (chalands de transport de matériel). Exercice ALBATROS : chargement d’un CTM par une grue LTM 1055 Du 25 au 27 mars 2014 : exercice régimentaire de transbordement maritime ALBATROS n’a été que le prélude à un entraînement de plus grande ampleur. En effet, le 25 mars 2014, une opération de transbordement en rade a été organisée à Toulon, avec la mise à disposition du navire affrété MN TANGARA et des engins de la flottille amphibie tels que les EDAR (engin de débarquement amphibie rapide). Cet exercice a été suivi d’un « carré vert » SPOD (sea-port of debarkation) lors des opérations portuaires de l’affrété Indien 1-2014. Le 25 mars matin, faisant appel aux embarcations de la flottille amphibie et à l’emploi d’un peloton portuaire, l’entraînement au transbordement maritime a tout d’abord débuté par un point de situation concernant les conditions de mer et la météo. Après l’arrivée en rade de Toulon et le mouillage de l’affrété MN TANGARA, un groupe portuaire a été trans- Train magazine / n°18 / octobre 2014 Honneurs à l’arrivée du vice-amiral d’escadre Joly porté dès 09H30 vers le navire par les zodiacs de la flottille amphibie. A 10H30, depuis le quai d’Artillerie de la base navale, les premiers chargements de fret s’opèrent par voie verticale sur les CTM et EDAR grâce au déploiement d’une grue LTM 1055. Après quelques minutes de navigation, les embarcations se mettent à couple le long du navire TANGARA. Les opérations préparatoires à l’élingage de trois véhicules et quatre conteneurs débutent alors. Les acconiers du 519 mettent en place les élingues et filets ou barres de levage. Ces préparatifs achevés, l’ensemble du fret est chargé à bord du roulier par la grue du navire. Puis s’ensuivent de 14H30 à 16H30 les opérations de déchargement sur les CTM et EDAR avant leur retour final vers le quai d’Artillerie. Les 26 et 27 mars, faisant suite à cet exercice de transbordement sur rade, un « carré vert » est organisé en prenant comme support opérationnel le traitement de l’affrété Indien 1-2014. Dans ce cadre, le CO SPOD est déployé ainsi que les postes de commandements des deux escadrons permettant de suivre, en conditions réelles, le chargement du MN TANGARA. Cette phase d’instruction in situ a permis à l’ensemble du personnel du régiment de la Jonque d’affermir les connaissances liées aux missions, à l’organisation d’un SPOD et de préparer sereinement le prochain exercice régimentaire d’avril. Le mercredi 12 mars 2014, accompagné du contreamiral SCHERER commandant la base de défense de Toulon, le vice-amiral d’escadre JOLY commandant la zone, la région et l’arrondissement maritimes de la Méditerranée, officier général de la zone de soutien de Toulon ainsi que préfet maritime a visité le 519e groupe de transit maritime. Après les honneurs rendus par un peloton du 1er escadron de transit maritime, un exposé détaillant l’organisation et les missions du régiment a été présenté aux autorités, en salle d’honneur du bâtiment « Saïgon ». La visite s’est poursuivie par une présentation in situ des réalisations d’infrastructure achevées pendant la période 2012-2013 telles que le hangar de stockage « Aflou » et le bâtiment étatmajor « Saïgon ». Elle a permis de mesurer l’étendue des travaux entrepris depuis l’implantation, en juillet 2011, du régiment de la Jonque sur l’emprise du quartier Lagoubran. Enfin, la visite s’est conclue par la présentation des équipages et de leurs véhicules, engins portuaires participant non seulement dans le cadre des acheminements stratégiques au traitement des navires affrétés civils, mais intervenant également au profit des bâtiments de la force d’action navale (FAN) en particulier pour le porte-avions Charles de Gaulle ou les bâtiments de projection et de commandement (BPC). Présentation des matériels majeurs du 519 Élingage de P4 pour chargement sur le MN TANGARA Train magazine / n°18 / octobre 2014 Acheminement par voie ferrée jusqu’à Calais n sous-groupement logistique (SGL) numérisé a participé à un exercice de niveau 4, baptisé ORZELL GALLOP, avec le 7e Royal Logistic Corps (RLC) stationné à Cottesmore du 6 au 20 avril. Fort de 78 personnels et 34 véhicules, le SGL disposait d’un peloton de commandement, d’un peloton de transport mixte sur TRM 10 000, d’un peloton de circulation routière sur PVP à 3 patrouilles, d’une équipe EVASAN du RMED sur VAB et d’une équipe du RSC. Après une mise en place par voie ferrée entre Angoulême et Calais, par voie maritime entre Calais et Douvres et par voie routière entre Douvres et Cottesmore du 6 au 8 avril, l’unité s’est installée sur une ancienne base aérienne et a préparé l’exercice dans les meilleurs conditions grâce à l’excellent soutien assuré par les britanniques. L’exercice s’est déroulé du 11 au 17 avril avec 3 bascules. Cet échange aura permis au détachement de montrer ses savoir-faire dans les domaines de la conduite tout-terrain, l’appui-mouvement, l’évacuation sanitaire et l’extraction de véhicule en panne. La qualité de la numérisation du détachement a été remarquée par les officiers du RLC lors du suivi des convois et au stationnement. Le SGL aura parcouru plus de 1400 kilomètres sur « la voie de gauche » sans incident, en transportant un total de 200 tonnes et aura effectué une mise en place de plus de 1 000 kilomètres à l’aide de trois modes de transport successifs. Le rendez-vous a été donné à nos homologues du RLC pour renouveler l’expérience en Charente ou dans un de nos camps nationaux. Briefing du chef du peloton de transport mixte par le Cne Sauget, Cdt l’ER1 du 515e RT Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le MDL NEHME, Chef de patrouille de circulation l’occasion des commémorations de Dien Bien Phu et du 8 mai 1945, le Président des Sous-Officiers, l’ADC TARDIEU, a organisé un séminaire au profit des Maréchaux des logis du régiment. 37 sous-officiers se sont réunis le mercredi 7 mai sur la RC4 pour un départ à Saint-Maixent l'École, maison mère des sous officiers. Arrivés à l’ENSOA nous avons été accueillis par l’ADC MAGRI, PSO de l’école. Après une rapide présentation de celle-ci, nous nous sommes rendus sur la place du chevron, pour le baptême de la 297e promotion : promotion d’élèves sous-officiers de recrutement semi-direct dans laquelle se trouvent six de nos camarades. Cette promotion porte le nom de « Sous-Officiers de la Marne 1914 » en souvenir des sous-officiers de la Grande Guerre et pour célébrer le centenaire du début de ce conflit. Ce moment nous a permis à tous de nous rappeler de notre passage à l’école, mais aussi de la cohésion du corps auquel nous appartenons. Une fois le repas en commun terminé, nous nous sommes divisés en deux groupes pour l’après-midi. L’un visitait le musée du sousofficier, véritable mémoire historique sur notre corps d’appartenance, tandis que le deuxième avec notre chef de corps a réfléchi sue le commandement au quotidien. Rotation des groupes en milieu d’après-midi. Ce séminaire se termina le lendemain, en formant un peloton aux ordres du PSO sur la place du champ de Mars à Angoulême pour commémorer le 69éme anniversaire du 8 mai 1945. Prise d’armes au cours de laquelle un sous-officier et un EVAT du régiment se sont vu concéder la Médaille Militaire. Ce séminaire fut l’occasion pour les Maréchaux-des-logis de se retrouver, et parfois même de se faire connaissance au cours d’un échange d’idées et d’une activité de cohésion des jeunes cadres du régiment. Nous pouvons maintenant mieux mettre en application les ordres du chef de corps : rigueur, commandement et connaissance des hommes. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Train magazine / n°18 / octobre 2014 Train magazine / n°18 / octobre 2014 MCO obligatoire pour les visiteurs par le Lcl (CR) Giraud, Officier culture d’arme l est 1H30 en cette froide nuit du 19 février lorsque le bus transportant une délégation de 10 formateurs de l'École du Train et de la Logistique Opérationnelle (ETLO), nouvellement regroupée, quitte le quartier Auger-Carnot. Direction le Marché d'Intérêt National de Rungis (MIN), pilotés par le Père de l'Arme et son Directeur de la Formation. 4 épouses nous accompagnent. Accueillis avec ponctualité par notre guide, nous commençons les visites par une « mise en condition opérationnelle » obligatoire qui consiste à enfiler par-dessus nos parkas une blouse blanche et couvrir notre tête d'une « charlotte ». Débute une série de visites aussi passionnantes les unes que les autres car enrichies par les commentaires de notre sympathique guide(1), agronome de formation : produits de la mer, fruits et légumes, viande bovine, volailles, viande porcine, produits laitiers, ….tous pavillons dont il serait ici fastidieux de préciser les caractéristiques. Pavillon de la viande bovine : la visite d'un général suscite beaucoup d'intérêt Train magazine / n°18 / octobre 2014 Nous ne mentionnerons que le marché principal, et de très loin, qui est celui des fruits et légumes avec ses 750 000 tonnes annuelles vendues(2) par les 200 entreprises installées sur le site. Les horaires de vente pour la plupart nocturnes et les jours de pointe dans la semaine varient selon les produits vendus et nous ne mentionneront à titre d'exemple que celui des produits de la mer dont les flux sont les plus tendus et les stocks les plus « tournants ». Les arrivages et les prix ont particulièrement fluctué en cet hiver où les zones de pêche d'Europe de l'ouest ont été très chahutées par la météo. Les 30 entreprises grossistes de ce pavillon commercialisent annuellement « seulement » 150 000 tonnes de poissons et fruits de mer. Ce marché réceptionne ses approvisionnements chaque soir dès 23H00, en vue d'accueillir ses clients dès 2H00. Le gros des ventes doit en effet s'effectuer avant 5 à 6H00, les grossistes ayant besoin de préparer et passer leurs commandes du lendemain auprès des diverses criées des ports de pêche, qui elles débutent leur activité dès 6 à 7H00 du matin. Un des 9 pavillons « fruits et légumes » (1) La COM du site reçoit 30 000 visiteurs par an. (2) La moitié des 1,5 millions de tonnes de produits alimentaires réceptionnées annuellement par le MIN. Le marché d'intérêt national de Rungis en quelques chiffres Construction décidée en 1959 par le général de Gaulle pour remplacer le site vétuste, étriqué et infesté de rats des anciennes Halles de Paris. Le nouveau site est opérationnel en 1969 après une difficile expropriation des agriculteurs locaux. Ce site de 234 hectares(3) et 7,6 milliards d’euros de chiffre d’affaire ravitaille quotidiennement 18 millions de personnes dont les 11 millions de l'agglomération parisienne (65 %), le reste se répartissant entre les régions (25 %) et l'export (10 %). 12 000 personnes y travaillent quotidiennement dans 1 200 entreprises. Les produits vendus proviennent du monde entier par voie routière ou aérienne (proximité de l'aéroport d’Orly). La qualité et la fraîcheur de ces produits a fait la notoriété du site qui est une société d'économie mixte, détenue à la fois par des capitaux privés et publics (état, ville de Paris, caisse des dépôts). Autonome, le marché de Rungis dispose de sa propre administration et de tous les services publics et privés nécessaires à sa bonne marche : banques, services du ministère de l'agriculture, des douanes, commissariat de police, répression des fraudes, services vétérinaires, la Poste, sapeurs-pompiers… On y pénètre par le biais d'un péage et nul ne peut venir y commercer s'il n'est titulaire d'une carte professionnelle et pourvu d'un compte sur place. Les parkings comportent un nombre non négligeable de belles voitures. Le site offre en effet des perspectives de carrière et des salaires plus élevés qu’ailleurs à qui sait s'en donner la peine, les conditions de travail (beaucoup de manutention, de nuit, au froid) y étant assez difficiles. Visite du DELAS, le supermarché des professions de bouche Pour clore l'ensemble de ces visites, nous avons été accueillis au Délas par son PDG, M. Boucomont, qui nous a personnellement fait les honneurs de son établissement. “ Le Délas : 7 500 m2 et 10 000 références. Ouvert non-stop, 24 heures sur 24 du lundi 4H00 au samedi 9H00. Une devise : entre pros, on se comprend. ˮ Ce véritable supermarché des professionnels de la restauration s'engage à fournir à ses 5 000 clients (les ¾ par achat sur place, le quart restant par livraisons en région parisienne, en province ou partout dans le monde) des produits de qualité, quels que soient le produit et la quantité demandée(4) par le client, ce qui constitue un beau challenge logistique. Ce dernier peut passer commande sur internet et venir récupérer les produits sur place ou bien se faire livrer, partout où il le désire. Ces livraisons sont externalisées à une entreprise qui maintient la chaîne du froid(5) et livre à la carte, plusieurs fois par jour, du bistrot de quartier au grand chef étoilé en passant par la restauration collective et les traiteurs. Les « plots logistiques » Deux ont été heureusement prévus. Un premier planifié s'est déroulé vers 8H00 dans un des nombreux points de restauration du site où a été servi à nos organismes frigorifiés par plus de 4 heures de visite, un délicieux brunch durant lequel nous accompagnaient notre guide et M. Espana, Grand-Maître de la Commanderie des Gastronomes Ambassadeurs de Rungis(6). Le deuxième, non planifié, s'est déroulé dans l'espace dégustation du Délas, où le PDG en personne, fin gourmet et chef-cuisinier à ses heures, nous a fait déguster quelques-uns de ses succulents produits du terroir. Le Grand Chef Alain Ducasse nous y avait précédés quelques jours plus tôt. (3) Un peu plus que la ville de Monaco, les anciennes halles de Paris ne couvrant, quant à elles, qu’une surface de 11 hectares. (4) Vente à l’unité possible. (5) Camions bi-température. (6) 42 ans d’activités de chef d’entreprise dans le négoce de bananes. Un brunch bienvenu en compagnie de M. Espana Dégustation de produits du terroir avec le PDG du DELAS Train magazine / n°18 / octobre 2014 par l'Adjudant MOREAU, Chef du peloton VL-TC du 4e EIEC Chaturanga est un nom qui trouve son origine dans l’Inde du IIIe siècle avant Jésus-Christ. Il signifie « groupe de quatre guerriers ». Cette compétition est organisée par l’école de la logistique de Tournai en Belgique. L’épreuve consiste à dérouler un parcours par équipe constitué d’obstacles et ponctué d’épreuves de tir. Les EMB étaient représentées par une équipe de 4 guerriers du 4e Escadron d’Instruction Elémentaire de Conduite de Mourmelon. près deux semaines d’entraînement spécifique avec au programme course à pied, parfois en treillis rangers, et renforcements musculaires, l’Adj Moreau, l’Adj Beauducel, le Mch Fraysse et le Sgt Rebois quittent Mourmelon le 17 juin, direction la Belgique. Accueillie chaleureusement par les militaires belges, l’équipe commence l’étude des 32 obstacles le jour même. Le lendemain, après un briefing sur le règlement de la compétition et une présentation de l’armement, le reste de la matinée est consacré à l’entraînement sur les obstacles et au lancer de grenades. L’après-midi, c’est au tour de la seule équipe française de s’élancer. Certains obstacles sont passés assez facilement, d’autres en perdant un temps précieux. Une chute dès le 3e obstacle oblige le Sgt Rebois à repasser la poutre d’équilibre totalement trempée. Sur l’obstacle suivant (la chambre de visite), le Mch Fraysse ne trouve la sortie que grâce à l’Adj Beauducel. Les obstacles suivants s’enchaînent naturellement. L’équipe arrive sur le premier tir (tir FNC à 20 m) où 10 cartouches doivent être tirées en 90 secondes après un brancardage de 50 m. Ce tir rapporte 170 Train magazine / n°18 / octobre 2014 points sur 400. L’obstacle n°10 (lancer de grenades pentathlon) est défavorable par manque de pratique. Après une longue course, le deuxième tir (tir GP à 10 m) est exécuté sur le même principe que le premier. 179 points sur 400 sont obtenus. La suite des obstacles s’enchaîne assez facilement en évoluant en tiroir. Cela permet de s’aider et de se « reposer » à tour de rôle. Une succession d’obstacles, nécessitant de la rapidité et de la force physique, fait monter le rythme cardiaque de façon importante : grimper, sauter, ramper, escalader, porter s’enchaînent. La fatigue se fait ressentir alors qu’il reste 1/3 de l’épreuve à parcourir. L’obstacle n°21 se présente : il faut courir sur un filet placé horizontalement à 2,6 m du sol sur 10 m, puis sauter dans la fosse en faisant un soleil. Enfin un moment plus calme, le deuxième lancer de grenade du parcours : 50 % des grenades atteignent la cible. Ensuite, c’est l’asperge (appelée « perroquet » en Belgique), le pont de singe, le « swing and jump », le mur de pneus et enfin, un obstacle qui arrive à point, une trempette qui permet de se rafraîchir au bout de 19 mn de course. Fausse détente : l’obstacle suivant est un déplacement sur 5 m de long en suspension à l’aide des mains à 3 m du sol. Après le bain, tout le monde est trempé ce qui rend la barre plus glissante et le poids plus important. Le dernier obstacle, la tablette finlandaise, se dessine enfin à l’horizon. Plus que fatigués, les 4 commandos du 4e IEC terminent la course en 22 mn 42 s sans aucune pénalité. L’équipe totalise 1 049.5 points et se place à la 29e place sur 73 équipes à moins de 5 minutes des premiers. Face à des équipes type « forces spéciales » ou d’intervention, la seule équipe française est loin d’avoir démérité et a fièrement représenté les EMB. Un entraînement sur piste d’audace permettrait d’éviter quelques pertes de temps et de mieux travailler l’organisation. Rendezvous est pris pour l’année prochaine. Les BIFOGS (bureaux d’information des fonctions opérationnelles, de la gendarmerie et des services) ont eu lieu à Coëtquidan, du 7 au 9 janvier 2014. Cette année l’école du Train s’est mise en ordre de bataille afin d’attirer les meilleurs lieutenants possibles dans notre Arme. Elle a très nettement marqué un EFFORT salué par tous. Trois leviers d’action s’offrent à nous pour guider le choix des élèves : la communication qui s’articule autour des BIFOGS, la participation des unités du Train au partenariat aux Écoles de St-Cyr-Coëtquidan et l’affectation de l’encadrement. Effort de communication : Le stand du Train a été complètement repensé avec la réalisation de nouveaux panneaux par spécialité, accompagnés de titres accrocheurs et de photos récentes des deux théâtres marquants : l’Afghanistan et le Mali. Objectif : calquer avec la réalité et apporter notre part de rêve. De plus, l’ergonomie du stand a été travaillée avec une alternance entre des moyens audiovisuels modernes, des matériels spécifiques en exposition (moto Yamaha, charge largable du RTP, effets soutien de l’homme), un agencement qui permet le dialogue et facilite la communication avec nos 8 lieutenants (2 de la DA et 6 des régiments). Enfin, une présentation modernisée de l’Arme, tout particulièrement dynamique, devant tous les élèves des écoles, par le commandant de la Division d’Application a obtenu un grand succès. Le tout a été accompagné d’une remise à jour des plaquettes dédiées à chaque régiment au centre de documentation des élèves, de l’installation de posters des opérations récentes dans les couloirs de la Division d’Enseignement Militaire, et d’une distribution du dernier Train Magazine dans les compagnies d’élèves. Implication de tous : Le Directeur de la Formation de l’école du Train s’est déplacé en personne pour, d’une part montrer l’intérêt de l’école de Train pour ces journées d’information, d’autre part informer et mobiliser l’ensemble des « tringlots » affectés aux écoles afin d’avoir une cohérence des actions et du discours, mais surtout, peser sur l’affectation du futur et unique chef de section du Train au PAM 2014 sur un poste influent, c’est-à-dire au 3e bataillon de l’ESM (ce n’est pas arrivé depuis 5 ans !). Le 515e régiment du Train, seul régiment de l’Arme ayant armé un partenariat entre les BIFOGS et le choix des armes par les élèves en juillet, a assuré une prestation en tous points remarquable et cohérente avec les efforts consentis. Enfin, les chefs de corps de l’Arme doivent sélectionner leurs meilleurs officiers pour venir servir aux écoles, l’avenir de notre Arme passant par cet investissement. Les BIFOGS furent une très belle réussite, le stand a été tout particulièrement visité et les échos sont très bons. Verdict en septembre avec la rentrée des classes au sein de la future DA. par le Colonel Philippe Lecubain, Directeur de la formation de l’ETLO Train magazine / n°18 / octobre 2014 u mépris de la raison et bien décidée à braver les frimas bretons, une équipe de la Division d’Application du Train composée du capitaine DUTILH et des lieutenants KOKOLO, RAYNAUD(1) et VIEILLARD ainsi que du sous-lieutenant FANCELLI, a su répondre présente à la sollicitation de la 52e promotion de l’École Militaire Interarmes (EMIA). En hommage aux 89 soldats français décédés en Afghanistan depuis le début de l’intervention dans ce pays, les « Dolos(2) de la 52 » ont organisé le samedi 1er mars 2014 au sein des Écoles de St Cyr Coëtquidan (ESCC) une course en relais de 89 km. Ce challenge avait pour objectif de financer une stèle commémorative en hommage à tous les militaires ayant donné leur sang pour la patrie et d’en faire pour leurs familles et leurs camarades un lieu de souvenir. Toute l’équipe accompagne le dernier relayeur pour franchir la ligne d’arrivée De cœur, les lieutenants n’en manquèrent jamais tout du long des 5 heures 52 minutes et 39 secondes qu’ils mirent pour accomplir la distance requise, terminant à une remarquable 22e place sur 136 équipes engagées, réalisant une moyenne de 16 km/h. Ainsi, à l’instar des 650 participants parmi lesquels il faut souligner la présence non seulement des familles de soldats décédés mais aussi de soldats blessés, ils ont su repousser leurs limites, atteignant ainsi l’ataraxie par la voie de la souffrance et livrer une lutte particulièrement âpre mais toujours fraternelle à leurs camarades des autres DA engagées. Au-delà de l’exemple que tous les participants, qu’ils soient coureurs ou organisateurs, ont su donner lors de cette manifestation, c’est bien l’effort collectif qui a permis à la promotion « Ceux d’Afghanistan » de pouvoir non seulement financer une stèle magnifique Train magazine / n°18 / octobre 2014 (1) Président de la DA (2) Surnom des élèves de l’EMIA dont l’inauguration fut un grand moment de recueillement et d’émotion, mais également de pouvoir remettre un chèque d’un montant de 15 000 euros à l’association « Terre Fraternité ». Les Lieutenants du Train ont notamment lors de ce défi pu remettre un don de la part de l’Association des Amis du Musée du Train qui a tenu à s’associer à cet évènement. Par leur abnégation et le courage qu’ils ont su témoigner lors de ce challenge, les lieutenants de la Division d’Application du Train ont rendu un bel hommage à leurs camarades morts au service de la France, redonnant ainsi toute sa noblesse à la notion de fraternité d’armes. Inauguration de la stèle en mémoire des 89 morts pour la France en Afghanistan Lettre de remerciement du président de la promotion « Ceux d’Afghanistan » au général Etienne par le Slt FANCELLI Train magazine / n°18 / octobre 2014 Les participants aux Assises et les officiers généraux (2S) Ce 207e anniversaire de la création de notre Arme restera longtemps marqué dans les esprits d’un double sceau : d’une part le lancement des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, d’autre part, l’hommage rendu après la quasi-fermeture du théâtre à tous ceux d’entre nous qui ont participé aux difficiles et dangereuses opérations menées pendant près d’une décennie en Afghanistan. par le Lcl (CR) Giraud, Officier culture d’arme Inauguration de la nouvelle salle OPEX En marge des traditionnelles « matinales » et « assises » de l’Arme rassemblant tous ceux qui comptent dans l’Arme : officiers généraux en 1re section, colonels, chefs de corps et certains lieutenants-colonels occupant des postes de responsabilité, rejoints l’après-midi par les officiers généraux en 2e section, cette première journée a donné lieu à une activité marquante pour notre Musée: l’inauguration de la nouvelle salle OPEX par le général Etienne, Père de l’Arme et le Col (H) Labbé, président de l’Association des Amis du Musée et de l’Arme du Train. Le Col (H) Labbé et le Gal Etienne coupent le ruban inaugural de la salle OPEX La nouvelle salle OPEX Cette salle a été réalisée grâce au travail des capitaines et des lieutenants en stage, avec l’aide de nos régiments qui ont offert des souvenirs de leur salle d’honneur en provenance des théâtres d’opérations extérieurs récents jusqu’au Mali inclus. Une carte, un bref historique, quelques photos, objets et uniformes présentent chacun des théâtres où les tringlots ont servi depuis le Liban en 1978. Élément majeur de cette salle, un panneau présente la liste des 22 tués en opérations de l’Arme du Train entre 1982 et 2013. Des souvenirs de ces frères d’armes disparus sont également présentés, dont la vitrine du Mdc Diop du 517e RT, tué en Afghanistan en 2010. Train magazine / n°18 / octobre 2014 L’Adc (ER) Marchandise remet 2 fanions au Musée Le Ltn Mascaro présente la nouvelle salle aux autorités À cette occasion, l’Adc (ER) Marchandise a effectué des dons consécutifs à la fusion d’associations du Train du Nord Pas de Calais : 1 000 € à l’AMAT au profit du musée, 400 € au Père de l’Arme pour la réalisation du livre de photos du Train et enfin 2 fanions (AORT et ASORT(1)) de l’ex-2e Région Militaire, le dernier datant de 1929. Le Cne (F) Camuset, présidente du CFCU et le Ltn Mascaro, président de la DA, chevilles ouvrières de cette réalisation, ont présenté la salle aux autorités présentes. Le Col (H) Labbé a profité du passage à Bourges de très nombreux tringlots d’active et de réserve, jeunes ou anciens, pour leur dédicacer son livre sur l’histoire et les traditions de l’Arme du Train, tout fraîchement paru. Le Col (H) Labbé dédicace son ouvrage sur l’histoire et les traditions de l’Arme Concert de prestige dans l’amphithéâtre Louis Gentil Retour cette année dans l’amphithéâtre Louis Gentil où les 50 musiciens de la musique de l’artillerie de Rennes nous ont régalés lors du traditionnel concert, en particulier avec leur batterie de tambours du 1er Empire mais aussi grâce au son si particulier de la cornemuse, retrouvé avec plaisir lors de la magistrale interprétation du célèbre « Highland Cathedral ». Concert de prestige offert par la musique de l’artillerie La batterie de tambours du 1 Empire er (1) Associations des officiers et sous-officiers de réserve du Train Train magazine / n°18 / octobre 2014 Cérémonie d’hommage aux morts du Train Rehaussée par la présence d’une délégation de la Promotion EMIA « Ceux d’Afghanistan », cette cérémonie a traditionnellement ouvert les festivités de ce vendredi. Elle a été l’occasion, après la fermeture du théâtre, de rendre hommage à tous les tringlots qui ont servi en Afghanistan de 2001 à 2013. Nos amis britanniques ont tenu à s’associer au traditionnel dépôt de gerbe effectué par le Père de l’Arme et le général de division (2S) Rémondin, président de la FNT. Ces derniers étaient également accompagnés de Mlle Sandrine Vue, marraine de guerre du 516e RT en Afghanistan. Dépôt de gerbe par les autorités et Mlle Sandrine Vue, marraine de guerre du 516 Extraits de l’hommage aux morts du Train « …Au cours de sa longue histoire, le Train des équipages militaires n’a cessé d’apporter à la patrie les marques de son dévouement et de son sens du service jusqu’au sacrifice ultime. Récemment encore, pendant près d’une décennie, il participe au soutien des opérations en Afghanistan, dans les conditions particulièrement éprouvantes sur un théâtre d’engagement extrêmement exigeant. Nous avons donc voulu cette année rendre un hommage particulier à tous les tringlots qui ont participé, chacun à leur niveau, à l’écriture de cette nouvelle page de la glorieuse histoire de notre Arme. En effet, dès les premières années de l’intervention alliée, les tringlots sont présents dans les premières structures de soutien et dans les états-majors. Au sein des bataillons logistiques de l’opération PAMIR, notre personnel s’est ensuite montré le digne héritier de ses grands anciens d’Indochine et d’Algérie. Il a su reprendre à son compte en y adaptant l’utilisation des matériels modernes de détection et de protection, les savoir-faire maîtrisés par ses anciens dans l’exécution et l’escorte des convois de ravitaillement sur les routes périlleuses du théâtre afghan. S’insérant dans de véritables opérations interarmes, ces tringlots sont ainsi parvenus, dans le plus pur esprit de la Voie Sacrée, à ravitailler « coûte que coûte » jusqu’aux bases et postes opérationnels avancés. À leurs côtés, leurs camarades engagés dans le cadre des autres opérations de ce même théâtre se sont également distingués. C’est tout d’abord, l’opération HERACLES, où le personnel du 1er régiment du Train parachutiste qui, par ses nombreux largages de matériel de très grande précision, permet de limiter le nombre de ces convois exécutés par leurs frères d’armes à terre dans des conditions toujours risquées. C’est ensuite le personnel engagé aussi bien au sein de l’opération EPIDOTE que dans le cadre de l’OMLT en charge du conseil des bataillons de soutien locaux, qui participe à l’instruction et à la formation opérationnelle des cadres de l’armée afghane. Toutes nos unités engagées dans ce conflit se reconnaîtront ainsi dans les prestigieuses récompenses accordées à trois d’entre elles qui se sont particulièrement distinguées et ont vu épingler sur leur étendard la croix de la Valeur Militaire : le 511e régiment du Train cité à l’ordre de l’armée, le 516e régiment du Train cité à l’ordre de la division et le 1er régiment du Train parachutiste, cité à l’ordre de la brigade. Parmi tous ces tringlots d’Afghanistan, nous saluons en particulier la mémoire du maréchal des logischef Harouna DIOP du 517e régiment du Train. Servant au sein de l’OMLT logistique, il participe le 13 janvier 2010 à l’encadrement d’un convoi au profit d’un bataillon de l’armée afghane, lorsqu’il est tué par l’explosion d’un engin explosif improvisé. Au moment où nous allons nous incliner devant le monument aux morts du Train, nous associons également à cet hommage ceux qui sont récemment tombés, victimes de leur devoir au cours de la longue lutte engagée contre le terrorisme : le maréchal des logis-chef Ibn Ziaten IMAD du 1er régiment du Train parachutiste, lâchement assassiné à Toulouse le 11 mars 2012 et le maréchal-des-logis Marc MARTIN-VALLET du 515e régiment du Train, tué accidentellement au volant de son VTL lors d’un convoi de ravitaillement sur les dangereuses pistes du Mali le 30 juillet dernier. Nos pensées se tournent en cet instant vers leurs familles durement éprouvées. » La délégation de l’EMIA présente à la cérémonie d’hommage aux morts du Train Train magazine / n°18 / octobre 2014 Cette année, c’est ensuite au cours du café agrémenté des succulents brioches offertes par le personnel de la boulangerie de campagne du RSC, que nos camarades parachutistes du 1er RTP ont effectué leur saut de démonstration sur la place d’armes. Messe du souvenir : le retour de St-Christophe Au cours de la messe solennelle en hommage à nos morts en la cathédrale St-Étienne de Bourges, les très nombreux anciens présents ont particulièrement apprécié le rappel du souvenir de notre Saint-Patron, Christophe, fêté dans nos unités entre 1945 et 1973. Coup de feu dans la boulangerie de campagne du RSC Prise d’armes : entrée dans les commémorations du centenaire de la Grande Guerre La maintenant traditionnelle et superbe Garde à l'Étendard du Train en uniforme du 1er Empire aux ordres du Maj Chevillard s’est vue concurrencée par les 6 « poilus » (lieutenants de la DA), armant la Garde à l'Étendard de l'École, initiés au complexe maniement du Lebel par le Cne (CR) Gantois. L’Empereur à cette année lu son décret de création de notre belle Arme accompagné de son fidèle mameluk, qui n’était certes pas de trop pour maîtriser sa fringante monture, impressionnée par les plus de 600 personnes venues participer à cette belle cérémonie. L’Empereur assisté de son fidèle mamelouk Messe solennelle en la cathédrale St-Étienne de Bourges La garde à l'Étendard de l'École, armée par les lieutenants de la DA Train magazine / n°18 / octobre 2014 Ultime revue des troupes à l’occasion de la fête du Train pour le Père de l’Arme La fête du Train les a mis à l’honneur Au cours de la prise d’armes, quelques officiers et sous-officiers de l’Arme se sont vus décerner les décorations suivantes : - Col Canitrot Officier de l’Ordre National du Mérite - Cne Mazelier Chevalier de l’Ordre National du Mérite - Col Velut Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze - Cne Bodilis Médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze - Mch Graillot Médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze Le Gal Etienne remercie le Lcl Vanimschoot pour l’excellence du travail effectué à la cellule COORD En outre, le général Etienne a lu l’Ordre du Jour réalisé à l’occasion de l’adieu aux armes du Lcl Vanimschoot, officier coordination de l'École du Train, puis remis le galon de « Brigadier d’Honneur » de l’Arme du Train au GDI Lauzier, adjoint logistique du commandant des forces terrestres. Le GDI Rivault, adjoint du COMFT a, quant à lui, lu un Témoignage de Satisfaction à l’attention du Col Vincendet. Démonstration de l’équipe de saut du 1er RTP Train magazine / n°18 / octobre 2014 Pour la première fois à Bourges, le traditionnel défilé des troupes à pied a été suivi d’un remarquable défilé motorisé aux ordres du Lcl Vogel, commandant la DSO. Ce défilé a permis de présenter un exemplaire au moins de chacun des matériels majeurs servant au sein des 5 CIEC nationaux et des 5 régiments du Train et de soutien. C’est ainsi que les spectateurs ont pu découvrir la toute nouvelle CLIO IEC et le premier PPLOG participant à un défilé motorisé. Ce dernier s’est cependant vu voler la vedette. En effet, clôturant cette manifestation, est arrivé à son rythme, conduit par le Cne (CR) Gantois, le très vénérable Berliet de la Voie Sacrée, escorté par trois lieutenants du cadre des Écoles, volontaires pour revêtir la prestigieuse tenue des poilus. Défilé des troupes à pied aux ordres du Col Lecubain, DGF de l'École Le vénérable Berliet CBA 15, conduit et escorté par ses poilus Défilé des troupes motorisées aux ordres du Lcl Vogel, commandant la DSO Le Berliet CBA 15 Camion simple et robuste, produit à partir de 1913 et utilisé en grand nombre pendant la Grande Guerre. D’un poids à vide de 3,2 tonnes, sa charge utile est de 4 tonnes. Affecté aussi bien au transport de personnel que de matériel, le Berliet CBA 15 connaît son heure de gloire sur la Voie Sacrée où 9000 véhicules, dont celui-ci, ont assuré les transports au profit du camp retranché de Verdun du 21 février au 31 décembre. Première apparition d’un PPLOG dans un défilé motorisé Le GDI Lauzier se présente au président des EVAT des Écoles Le traditionnel repas de cohésion préparé et servi par le personnel du GSBdD de Bourges-Avord, a enfin regroupé 450 convives, dans une chaleureuse ambiance. Le Brigadier d’Honneur du Train Jean-Yves Lauzier a alors tenu, comme le veut la Tradition, à se présenter au Bch (F) Protch, présidente des EVAT des Écoles. Après ces deux magnifiques journées qui sans nul doute feront date dans les annales des fêtes de l’Arme, rendez-vous est d’ores et déjà pris pour mars 2015. Repas de cohésion Train magazine / n°18 / octobre 2014 Une des vitrines de l’exposition Le major Jeanselme, adjoint au conservateur du musée du Train et des Équipages Militaires, présente au général Etienne les vitrines de l’exposition. Inauguration de l’exposition itinérante sur les escadrons du Train en 1914-1918 En amont des festivités de la fête de l’Arme, une équipe de marque(1) s’active dès le mois de septembre : propositions au Père de l’Arme, directives de ce dernier… Une succession de réunions plénières ou en petit comité jalonnent les travaux préparatoires à la réalisation des activités des deux journées qui vont rassembler à Bourges la plupart de ceux qui comptent dans l’Arme : personnel d’active, de réserve, grands anciens et représentants de nos belles associations… En ces temps de budget et d’effectifs comptés, anticipation, imagination et débrouillardise sont de mise. Tous, au sein de notre petite école sont mis à contribution (DEP, divisions d’élèves, formateurs spécialisés, isolés ailleurs dans les écoles,…). Et bien évidemment, chacun de nos beaux régiments apporte sa contribution à la réussite de cette activité majeure de cohésion. Donnons un coup de projecteur sur les activités menées au cours de la journée du 26 mars, veillée d’armes de la fête de l’Arme. Le Cdt Récamier, conservateur des musées du Train et du Matériel, le Col Lecubain, Directeur du musée, et le Père de l’Arme, inaugurent l’exposition. L’exposition sur « les Escadrons du Train dans la Grande Guerre » a été inaugurée par le général Etienne. Cette réalisation, pilotée par le Maj Jeanselme, conservatrice-adjointe pour le musée du Train, marque le début du cycle de commémoration des évènements de la Grande Guerre. Les Escadrons du Train dans la Grande Guerre Outre le phénoménal effort déployé par nos anciens lors de la mobilisation, les panneaux de cette exposition présentent chacun des 20 Escadrons du Train (localisation, parcours et principaux faits d’armes) puis développe pour chacun d’eux une thématique particulière concernant soit les batailles soutenues (taxis de la Marne, expédition des Dardanelles, Voie Sacrée à Verdun, chemin des Dames et front italien en 1917…), soit les moyens et les missions effectuées (transport hippomobile, ravitaillement en viande fraîche, chiens de traîneau dans les Vosges,…). L’exposition présente également gravures, objets et vêtements d’époque. Visible jusqu’au mois de juin au sein des écoles militaires de Bourges, cette exposition itinérante sera ensuite mise à disposition de tous les régiments du Train durant le cycle 2014-2015. Dès 2015, et ce jusqu’en 2018, les panneaux de l’exposition pourront également être prêtés à tout organisme militaire ou civil (mairie, Conseil Général…) dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre. Contact : Major Jeanselme, adjoint au conservateur du musée du Train et des équipages militaires, TPH 02 46 08 81 10. Train magazine / n°18 / octobre 2014 (1) Lcl Vanimschoot et Cen Serewa pour le financement, la conception et la coordination des activités, Lcl (CR) Giraud, Cdt Récamier et Major Jeanselme pour la partie cérémonial, historique et traditions. Légitime fierté des « poilus de 2014 » L’équipe du Cdt Récamier au musée, a eu la tâche délicate d’habiller 10 poilus en tenue bleu horizon : 6 lieutenants de la DA chargés d’assurer la garde de l’étendard de l’école du Train et 3 lieutenants du cadre des écoles volontaires pour escorter le Berliet CBA, adroitement piloté, comme bien souvent à l’époque, par un « pépère », le Cne Gantois, bouffarde à la bouche. Tous sans exception revendiquaient une émotion et une fierté légitimes de porter le costume de leurs Grands Anciens de 14-18. Les premiers visiteurs de l’exposition Mise en route du Berliet de la Voie Sacrée C’est le Cne (CR) Albert Gantois, réserviste au musée du Matériel mais ancien chef des services techniques du 519e RT à La Rochelle, qui a eu l’honneur de mettre en route et piloter le vénérable Berliet de la Voie Sacrée. Malgré son âge plus que canonique et grâce au savoir-faire reconnu de notre ancien issoirien, ce Berliet CBA mis en service à partir de 1914 a ainsi pu clore fièrement le défilé motorisé. le Cne (CR) Gantois « bichonne » le vénérable Berliet CBA Les lieutenants de la DA s’initient à l’art de la bande molletière Et bien sûr, ce 26 mars étant le « jour J » anniversaire de la création du Train par l’Empereur(2), le Père de l’Arme n’a pas manqué ce jour-là de rassembler ses principaux subordonnés pour trinquer à l’avenir de l’Arme. Le Père de l’Arme et son « staff » par le Lcl (CR) Giraud, Officier culture d’arme (2) Le 26 mars 1807 à Osterode en Prusse Orientale Train magazine / n°18 / octobre 2014 Un tringlot sorti de sa retraite aux ESCC par le Lcl Eric BODENES, Chef du bureau programmation des ESCC Le mercredi 26 mars, les tringlots des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan se sont réunis lors de la fête de l'arme devant la stèle de « ceux d'Afghanistan » pour lire le message du Père de l'arme et effectuer une minute de silence en souvenir des morts de notre arme. Arrivé en limite de service, Carlos a été accueilli par monsieur FRESNAIS, responsable de la restauration de la garnison de Coëtquidan. Il profite d’une paisible retraite bien méritée tout près du tombeau de Merlin en forêt de Brocéliande. Les tringlots, n'oubliant pas la célèbre phrase du maréchal Bugeaud « C’est le fantassin et le tringlot avec ses mulets qui ont conquis l'Algérie » ont tenu à mettre à l'honneur « Carlos » le dernier mulet de l'arme du train que beaucoup ont dû croiser à l'école d'application du train à Tours. Après une carrière bien remplie, Carlos, comme beaucoup d'entre nous, a fait l’objet d’une mutation. Suite à la dissolution des écoles de la logistique et du train, il s'est ainsi retrouvé en dernière affectation à la section équestre militaire des écoles de Coëtquidan. La fête du Train célébrée en Côte d’Ivoire Le 27 mars 2014 (le lendemain de la « vraie » date,…contrainte opérationnelle oblige), les tringlots du mandat 33 de la Force Licorne ont commémoré la création de l’Arme du Train sur le camp de Port-Bouët, à Abidjan. Emmenés par les lieutenants, pas moins d’une cinquantaine de militaires ont surpris au petit matin le COMANFOR de Licorne, le colonel Christophe Paczka (2e RIMa) et ont organisé à son profit un convoi très particulier… Train magazine / n°18 / octobre 2014 Après un tour de piste en latérite effectué sous bonne escorte, le lieutenant-colonel Serge Claude, ASIA (Adjoint soutien Interarmées) de la Force, a rappelé solennellement l’histoire de l’Arme, notamment pour quelques invités extérieurs à l’Arme venus partager ce moment de convivialité autour d’un petit déjeuner « tradi ». Cérémonie sur la place d’armes de la plate-forme opérationnelle de Gao Le BATLOG « CAMARGUE » célèbre la fête de l’arme au Mali Le bataillon logistique « CAMARGUE » a célébré la fête de l’arme du Train début avril, à GAO au Nord du MALI où il est stationné. C’était le 207e anniversaire de la création des premiers bataillons des équipages des transports militaires par Napoléon 1er, le 26 mars 1807. par le Capitaine G., OSA du BATLOG CAMARGUE Principalement armé par du personnel du 503e régiment du Train, le BATLOG « CAMARGUE », au cours d’une cérémonie associant l’ensemble des « tringlots » de la plate-forme opérationnelle de GAO, a pu rendre hommage à tous les anciens qui les ont précédés, qui sont morts ou qui ont été blessés, en particulier sur les théâtres d’opérations depuis la 1re guerre du Golfe, dans les Balkans, en Afghanistan et en Afrique. Cette journée a donné lieu à un footing de cohésion aux premières heures de la journée suivi d’une cérémonie. À l’issue, le colonel RENAUT, chef de corps du BATLOG et le commandant d’unité du sous-groupement logistique ont baptisé un porteur polyvalent logistique (PPLOG) du nom de « CAMARGUE », en l’honneur de la région d’implantation du 503e RT. Le PPLOG baptisé « CAMARGUE » par le Col Renaut, chef de corps du 503e RT et commandant du BATLOG Départ en mission du PPLOG « CAMARGUE » Cette nouvelle génération de vecteur logistique terrestre permet aux tringlots de ravitailler les sites isolés avec un véhicule dont la cabine est blindée et dont les caractéristiques techniques permettent d’affronter les pistes cassantes et piégeuses du Nord Mali en toute sécurité. À peine arrivé sur le sol malien, le PPLOG « CAMARGUE » a déjà été engagé sur un convoi de ravitaillement. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Fête du Train à Lille Le 3 avril dernier, au cours d’une activité simple et de grande qualité organisée par le colonel Serge Maignon, le général de corps d’armée Bertrand Clément-Bollée, commandant les forces terrestres, a procédé à la lecture de l’Ordre du Jour suivant, mettant particulièrement en valeur les actions récentes des tringlots sur tous les théâtres d’engagement. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Train magazine / n°18 / octobre 2014 28 mars : nos camarades britanniques déposent deux couronnes au pied du monument aux morts de l’Arme. armi les nombreux remerciements et témoignages de satisfactions parvenus au Père de l’Arme à l’issue des festivités des 27 et 28 mars derniers à Bourges (et à des fins de perfectionnement de l’anglais de nos lecteurs), il nous a paru intéressant de publier la lettre du colonel PEACOCK, commandant de l’école de transport anglaise, représentant le général Mc LEOD commandant l’école interarmées de la logistique et du soutien de l’homme de l’armée britannique. Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le Gal (2S) Denis Mallet, Vice-président de la FNT a traditionnelle cérémonie annuelle de ravivage de la Flamme a eu lieu lundi 31 mars 2014 à 18H30 au pied de l’Arc de Triomphe. Organisée par la FNT et son secrétaire général, le général (2s) Daunay, en liaison et avec la participation du général Etienne « Père de l’Arme » elle était présidée par le GDI (2S) Rémondin, président de la FNT. Le général (2S) Compain, vice-président de la Flamme veillait au bon déroulement de la cérémonie. La musique des Transmissions assurait le contexte musical et les sonneries militaires réglementaires. La participation était importante pour cette année, début des commémorations des cérémonies du centenaire 14/18 : 4 généraux du Train (le général de division Rivault, les généraux de brigade Etienne, Jaquement et Baquet) ; l’étendard de l’École du Train et de la Logistique Opérationnelle et sa garde ; la Division d’Application ; le Centre de Formation Initiale des Militaires du rang (CFIM) basé à Montlhéry ; un détachement Vigipirate ; le colonel Marek Terlecki attaché de défense polonais ; des cadres offi- crédits photos SNAPPR ciers et sous officiers en poste à Paris ; des Associations ou Amicales du Train ou alliées (RATP, Flamme) avec leurs présidents et leurs porte-drapeaux, emmenés par le Lcl Levé, porte-drapeau de la FNT ; des autorités civiles parmi lesquelles Jacques Gouja, président de l’UFAC Paris, Jean Louis Delpech, président de l’ONAC Paris ; de nombreux généraux du Train en deuxième section et enfin un public nombreux et curieux, qui s’était massé derrière les grilles. Le cérémonial a comporté les honneurs à l’étendard, l’accueil des autorités, le salut à l’étendard avec l’hymne national. Lors du ravivage de la Flamme, toutes les autorités se tenaient par l’épaule, symbole de cohésion et de fraternité. Un dépôt de gerbes (FNT, 584e BT, 1er RT, AORT Paris, Grand 14) a conclu cette magnifique cérémonie, avec in fine, une marseillaise chantée « a capella ». Des représentants des personnels participants ont ensuite été invités à partager quelques moments de convivialité au cours d’un dîner de cohésion servi au « Jardin du Kashmir ». Train magazine / n°18 / octobre 2014 2013 5-6 septembre 9 - 10 septembre 11 septembre 16 et 17 septembre 27 septembre 2 octobre 3 octobre 17 et 18 octobre 28 et 29 octobre 14 - 16 novembre 22 novembre 2014 21- 22 janvier 23 janvier 4 - 5 février 6 février 12 - 13 février 19 mars 4 - 5 avril 8 - 10 avril 6 - 8 mai 14 mai 15 mai 21 - 23 mai 26 - 27 mai 6 - 8 juin 11 - 12 juin 14 juin 18 juin 19 et 20 juin 24 - 25 juin 26 juin 30 juin - 1er juillet 2 - 3 juillet 4 juillet Train magazine / n°18 / octobre 2014 Fête du Train à Toulouse place du Capitole par le Lcl (CR) Giraud, Officier culture d’arme visite au CFT de LILLE passation de commandement du BCS/BFA à BREISACH en Allemagne visite au CIEC et au camp de rentrée de la DA à LA VALBONNE séminaire de rentrée de l’école du Train au lac des Settons visite au CIEC de MONTHLERY visite au CIEC de SISSONNE visite au CIEC de MOURMELON contrôle de l’instruction des lieutenants au camp de La Courtine séminaire des commandants d’organismes de formation (ODF) à Tours réunion des généraux Cdts d’ODF aux Écoles de Coëtquidan comité exécutif Train à Paris visite au 1er RTP de TOULOUSE visite au 515e RT à LA BRACONNE visite au CIEC de MONTHLERY séminaire communication des commandants d’écoles à ANGERS visite au 515e RT à LA BRACONNE contrôle de l’instruction des lieutenants à La Courtine fête du train à TOULOUSE (1er RTP et RSC) visite au 519e GTM à TOULON puis au 503e RT à NIMES visite à l'École de la logistique belge à TOURNAI visite au CIEC de CASTELSARRASIN visite au régiment de soutien du combattant à TOULOUSE séminaire des commandants d’écoles au CANNET DES MAURES visite au 516e RT à TOUL visite au camp interarmes des divisions d’application à MOURMELON visite au 511e RT à AUXONNE visite au 516e RT à TOUL passation de commandement du CIEC et du 121e RT à MONTLHERY séminaire de fin cycle de l’ETLO dans le Morvan passation de commandement du CIEC de CASTELSARRASIN passation de commandement du 515e RT à ANGOULEME staff-ride de la DA sur la Voie Sacrée passation de commandement du 511e RT à AUXONNE passation de commandement du CIEC de MOURMELON Flash sur les déplacements du père de l’arme à Toulouse Le père de l’arme au 1er RTP Le 1er régiment du train parachutiste a accueilli le général Etienne les 21 et 22 janvier 2014. Le Père de l’Arme a pu rencontrer les paras du Train à l’occasion de tables rondes et parcourir les halls de conditionnement du régiment. S’adressant aux militaires du 1er RTP, il leur a confié sa satisfaction et adressé ses félicitations au régiment qui a parti- cipé à l’opération SERVAL de sa conception à sa réalisation : une « opération réussie et des tonnes de matériel aérolargué ». Sa visite a été conclue par la cérémonie de baptême de l’A400M « ville de Toulouse », comme une vision du futur du 1er RTP qui fera de cet aéronef son nouvel outil de travail. Visite au 1er RTP les 21 et 22 janvier 2014 : baptême de l’A400M « Ville de Toulouse » Le père de l’arme à la fête du Train, place du Capitole Le général Etienne a conclu les festivités de la fête de l’Arme en effectuant les 4 et 5 avril derniers un déplacement dans la « ville rose », devenue la plus grosse garnison de l’arme puisqu’elle regroupe deux de nos régiments. C’est ainsi que le 4 avril, accompagné du général de division Rivault, il a pu participer sur la magnifique place du Capitole, à une belle prise d’armes, remarquablement orchestrée par les chefs de corps du 1er RTP et du RSC, avec le soutien du commandant de la 11e brigade parachutiste. À cette occasion, le RSC a déployé une boulangerie de campagne et procédé à une vente de son excellent pain qui lui a permis de récolter 1 000 € au profit de la cellule d’aide aux blessés de l’Armée de Terre. Visite au RSC le 15 mai 2014 Remise de décoration au RSC Le père de l’arme au RSC Le 15 mai enfin, c’est le régiment de soutien du combattant qui avait l’honneur de recevoir le général Etienne, qui a pu à cette occasion « prendre le pouls » du personnel de cette unité à l’occasion d’une part de tables rondes avec les lieutenants et les commandants d’unité, d’autre part à l’occasion d’entretiens avec les présidents des sous-officiers et des EVAT, et bien évidemment avec le chef de corps. Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le Capitaine Sébastien Doublet, commandant le 5e EIEC e 5e escadron d’instruction élémentaire de Sissonne consacre deux semaines par semestre pour assurer sa formation TTA et entretenir le devoir de mémoire. Du 28 au 30 avril, l’escadron est parti sur le complexe de tir de Moronvilliers pour acquérir les savoir-faire ISTC du module Delta jour et nuit. Une instruction théorique et pratique du combat PROTERRE au niveau groupe a été dispensée suivie d’un bivouac et d’un exercice synthèse. Cette instruction permettra prochainement aux chefs de groupe d’appréhender le travail au niveau section. Le Pas-de-Calais est connu en France pour son hospitalité et sa convivialité mais son patrimoine historique riche reste méconnu. C’est pourquoi, à la veille des commémorations de la grande guerre et du 70e anniversaire du débarquement, le 5e EIEC a choisi ce département pour accomplir son devoir de mémoire du 5 au 8 mai. Instruction ISTC sur le complexe de tir de Moronvilliers Pour immortaliser notre visite, Nicolas Desfachelle, Maire de Saint-Laurent-Blangy, les anciens combattants et l’ensemble de la municipalité nous ont accueillis à l’hôtel de Réception par la municipalité de St-Laurent Blangy Train magazine / n°18 / octobre 2014 Visite de la carrière Wellington à Arras ville pour partager le verre de l’amitié. Une manière chaleureuse pour la municipalité de renouer le lien avec les militaires qui ont quitté la région suite à la dissolution du 601e régiment de circulation routière. Le lendemain, nous nous sommes rendus à la carrière Wellington, véritable réseau souterrain situé à 20 M sous les pavés d’Arras et lieu de mémoire pour tous les soldats tombés lors de la bataille d’Arras. Notre passage au parc commémoratif du Canada, parcelle de Canada en terre d’Artois, fut l’occasion de rendre hommage aux 66 000 soldats canadiens morts pour la France. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette, haut lieu du souvenir français. Ce domaine rassemble 42.000 soldats morts pour la France, une basilique et la tour lanterne visible à des kms à la ronde. Cette visite fut l’occasion d’une rencontre-témoignage sur la bataille d’Artois dans la chapelle de Notre Dame de Lorette avec le colonel André Mervaux, ancien chef de corps du 525e RT d’Arras. Le mercredi 7 mai, nous avons quitté l’arrageois pour nous rendre sur deux sites militaires allemands de la seconde guerre mondiale proches de Saint-Omer qui devaient servir aux lancements de fusées V2 pour anéantir Londres. Nous avons tous été stupéfaits par les 100 000 m3 et les 90 000 tonnes de béton qui constituent le blockhaus d’Eperlecques. Quelques kms plus loin, nous avons visité la Coupole d’Helfaut, autre base secrète souterraine de l’armée allemande. Notre devoir de mémoire s’est également concrétisé par notre participation aux cérémonies du 8 mai dans les communes d’Arras et Saint-Laurent-Blangy. Ces manifestations ont été l’occasion pour la population arrageoise de renouer le contact avec les militaires et de renforcer le lien armée-nation. Rampe de lancement de V1 Rafting sur la base nautique de St-Laurent Blangy Une activité « rafting » sur la base nautique de Saint-Laurent-Blangy a clos de manière ludique cette plage blanche au cours de laquelle tous ont œuvré avec dynamisme pour renforcer la cohésion et la camaraderie au sein de l’escadron. Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le Maréchal des Logis PICHELIN, Adjoint cellule Emploi Du 14 au 18 avril 2014, les militaires du 4e Escadron d’Instruction Elémentaire de Conduite ont quitté Mourmelon pour une plage blanche dans les Vosges. Au coeur de la « rando ferrata » Tranchée allemande fortifiée au Linge près la marche-course du vendredi précédent, cette période bloquée pour les militaires a débuté par la réalisation d’épreuves fondamentales et obligatoires : le cooper, les cordes et les abdominaux. Le ton était donné : la semaine serait à dominante sportive. L’Escadron est ensuite parti en direction de Bussang, commune située dans le sud des Vosges. Dès le lendemain, mardi 15 avril, l’Escadron était divisé en deux. Un groupe emmené par le Mch FRAYSSE a effectué une « rando ferrata » avec quelques 700 mètres de montée. Certains ont fourni un gros effort, le vide et l’escalade n’étant pas naturels. Le second groupe est parti pour une marche qui a permis de découvrir les alentours de la commune d’accueil. L’aprèsmidi, l’ensemble du personnel s’est rassemblé pour une descente en canoë par binôme sur la Moselle. Au-delà de l’effort physique, cela a permis d’appréhender la difficulté technique de coordination et de navigation au sein de l’équipage. Quelques téméraires ou malchanceux ont goûté à la fraîcheur de l’eau. Le mercredi 16 avril, après une inversion des activités de la veille, rendez-vous a été donné dans l’après-midi pour une séance d’« accrobranches » où chacun a pu démontrer ses talents de voltigeur. Le soir, un repas dans la plus pure tradition des popotes était organisé et l’escadron s’est retrouvé autour d’un barbecue cohésion, préparé par l’équipe soutien de l’Adj SUPPIN, mettant ainsi un point final à cette escapade vosgienne. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Sur le chemin du retour, l’escadron a fait une halte au Mémorial du LINGE appelé le « Tombeau des Chasseurs », situé à Orbey (67). Le haut-commandement ayant oublié le principe de Napoléon qui voulait qu’on « évite le champ de bataille que l’ennemi a reconnu et fortifié », les Chasseurs y ont écrit une page d’Histoire tragique et glorieuse de juillet à octobre 1915. L’Escadron a pu montrer son savoir-faire dans les 4 éléments : l’eau, l’air, la terre et le feu. Avec le devoir de mémoire, tous les objectifs d’aguerrissement, de rusticité et de cohésion ont été atteints sans faillir. RSC / Une championne de France et d’Europe Le Caporal-chef Sophie Duarte, aide monitrice E²PMS au régiment de soutien du combattant de Toulouse, est devenu championne de France (élite) du 5 000 m le 11 juillet 2013 avec un temps de 15’ 49, « chrono » loin de ses performances habituelles mais la tactique a pris le dessus dans la course au titre. La semaine précédente, lors de sa participation au meeting « Areva » au stade de France parmi les meilleures mondiales, elle avait réalisé un temps de 15’14 qui lui avait permis de se qualifier pour les championnats du monde d’athlétisme à Moscou. Après s’être longtemps consacrée au 3 000 m steeple dont elle détient toujours le record de France, Sophie Duarte a décidé, cette saison, de passer sur 5 000m. Le 8 décembre 2013 à Belgrade en Serbie, elle s’est imposée au championnat d’Europe de cross-country. De ses propres mots, le Cch Duarte « ne partait pas favorite », mais son statut d’outsider ne l’a pas empêchée d’adopter la tactique gagnante. Laissant partir le groupe de tête en début de course, l’ancienne steepleuse est revenue pas à pas sur ses adversaires pour franchir en tête la ligne d’arrivée après 26’34 de course sur les 8 km du parcours. Une belle médaille d’or pour cette athlète dont l’objectif avoué reste la qualification aux jeux olympiques de RIO sur la distance reine du marathon. Adj Yann Bazatte, Officier communication du RSC Palmarès de Sophie DUARTE - championne d’Europe de cross-country ; - recordwomen de France du 3000 m steeple (9’25’’62) ; - qualifiée au championnat du monde à Moscou sur 5000 m en 2013 ; - championne de France du 5000 m en 2013 ; - quadruple championne de France du 3000 m steeple (2007 à 2011) ; - triple médaillée de bronze au championnat de France de cross (2011 / 2012). Le 1er RTP parachuté sur les journées portes ouvertes du Régiment Médical Le Médecin en chef BOUTIN et tout le personnel du Régiment Médical ont ouvert leurs portes au public les 17 et 18 mai 2014. Plus de 15.000 visiteurs ont permis de battre le record des précédentes journées portes ouvertes. Le samedi 17 mai à 10h00, Monsieur le député de la Verpillère, membre de la commission de la défense et les élus présents ont bien voulu couper le cordon inaugural. La démonstration dynamique de secours au combat, la chaîne de décontamination des blessés, le parcours en VAB SAN, une reconstitution historique et une exposition sur la « Grande Guerre » ont eu le succès attendu. L’équipe de démonstration du 1er Régiment du Train Parachutiste de Toulouse a effectué deux sauts sur le Régiment, particulièrement appréciés du public. En soirée le concert pop-rock et le feu d’artifice final ont donné un ton festif à ces journées. Le chef de corps du RMED et l’équipe de saut du 1er RTP Train magazine / n°18 / octobre 2014 Recueillement des lieutenants du Train à Oradour-sur-Glane Le village d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) est tristement connu pour avoir été le lieu d’un massacre orchestré par la division SS « Das Reich », le 10 juin 1944. Ce massacre est le plus important de la Seconde Guerre mondiale en France avec 642 victimes civiles dont 207 enfants. Alors que ce village martyr refait l’actualité en ce début d’année 2014 avec l’inculpation d’un ancien SS de 88 ans, les lieutenants de l’école du Train de Bourges ont mené une étude historique au sein même des ruines de ce village afin de mieux comprendre cet épisode noir de l’Histoire. Avant d’effectuer une visite guidée du centre de la mémoire, les lieutenants ont eu le privilège et l’honneur d’être accueillis sur place par M. Robert Hébras, un des deux seuls survivants encore en vie du massacre. Les commentaires de cet homme, ayant encore beaucoup de questions à poser à ses bourreaux d’un jour, ont résonné comme un témoignage poignant et intact, faisant prendre conscience à nos lieutenants de la barbarie orchestrée par cette division nazie et permettant également à cette jeune génération d’officiers de cultiver le devoir de mémoire indispensable dans la formation de tout militaire. Cen Limorté, Cdt la DA de l’école du TRAIN Rallye des lycéens charentais au 515 Le 16 avril dernier, un rallye des lycéens a été organisé au camp de Dirac, au profit de 90 lycéens de 13 établissements du département de la Charente. Un programme dense attendait les élèves dès 7h30 : perception d’une veste de treillis et d’une ration pour chacun, cérémonie des couleurs et ensuite parcours jalonné d’ateliers ludiques. C’est ainsi qu’au travers d’un atelier « piste commando », animé par une équipe du peloton ravitaillement de l’ER1 (course avec medecine ball, slalom, pompes, passage dans un tunnel, lancer de grenades inertes avec casque lourd et gilet pare-balles) les lycéens ont pu tester notamment leur endurance et leur adresse. Au total, 15 ateliers mêlant exercices physiques et questionnaires (gendarmerie, police, pompiers, CIRFA, prévention routière,…) étaient prévus. Cette manifestation permet ainsi d’entretenir le lien armée-Nation et surtout de mettre en avant auprès des jeunes, le travail d’équipe et l’esprit de cohésion. Mch Duval, ER1/ PR 519e GTM / Opération « Rade propre » 2014 Dans le cadre de la semaine du développement durable, la Base de Défense de Toulon a renouvelé le mardi 1er avril, l’opération « rade propre ». Les éditions des années précédentes ont été un réel succès grâce à l’investissement important du personnel civil et militaire des unités stationnées sur la Base Navale. Le 519e GTM, dont c’est la seconde participation, a permis avec un groupe du 2e EP de dégager plus de 20 m3 de déchets présents sur les zones de la plate-forme portuaire mais également ceux souillant les enrochements des appontements Milhaud dévolus aux mises à quai des bâtiments de guerre de la Force d’Action Navale. A travers cette nouvelle action, le 519e GTM confirme la réussite de sa récente implantation et de sa pleine intégration dans l’environnement militaire et civil varois. Cne (TA) TOLME, OSA 519e GTM Train magazine / n°18 / octobre 2014 121e RT / Une femme à l’honneur Maréchal des logis Marie LE GOREC, chef d’escouade au 2e ET du 121e RT Pour rendre hommage aux femmes de son ministère, civiles et militaires, M. Jean-Yves Le Drian a souhaité organiser une exposition de photos les montrant dans l’exercice de leur mission ou dans leur travail quotidien. En liaison avec la DICOD, les SIRPA d’armées et l’ECPAD, une sélection de 23 femmes illustrant les compétences, les grades et les fonctions les plus diverses, a été proposée afin d’être exposée de part et d’autre de l’entrée principale du ministère. Monsieur Jean-Yves Le Drian a inauguré personnellement l’exposition le 29 août 2013 à l’hôtel de Brienne, accompagné du ministre délégué aux anciens combattants et du ministre des droits des femmes et porteparole du gouvernement. Parmi ces 23 visages de femmes, on pouvait identifier celui du maréchal des logis Marie Le Gorec, chef d’escouade de transport au 121e régiment du Train. La photo la représentant a été prise en Côte d’Ivoire, au retour d’une mission effectuée au Mali de février à juin 2013 dans le cadre de l’opération SERVAL. Par le biais de cette exposition, la volonté du ministère est de montrer la place croissante de la femme dans le milieu de la Défense, à des postes variés ainsi qu’à des fonctions considérées traditionnellement comme masculines ou encore anciennement « réservées » aux hommes. Le ministre a qualifié l’événement d’hommage à toutes les femmes de la Défense. L’exposition d'abord visible sur les grilles de l’état-major des armées à Paris (231 boulevard Saint Germain) est devenue itinérante en France à compter du 15 octobre dernier. Ainsi l’institution militaire mais aussi le grand public pourront participer à cet évènement. 1re édition des 24 heures du 2e EIEC, en soutien de l’association « les bleuets de France » Les 25 et 26 avril 2014 s’est déroulée la 1re édition des 24 heures de course à pied du 2e Escadron d’Instruction Élémentaire de Conduite au camp de La Valbonne. Ont participé à cette épreuve 5 coureurs solos, 3 équipes de 4 coureurs et 5 équipes de 5 à 7 coureurs qui se sont élancés pour 86 400 secondes de rivalité et de souffrance sur un circuit vallonné de 2 000 mètres, en mémoire de nos anciens de la Grande Guerre. Le gagnant des 24 heures en solo est le Mdl Moreau du 1er régiment de Spahis de Valence avec une distance parcourue de 154 km, suivi du Cch Quentier du 2e EIEC (120 km), suivi de M. Berthet, doyen de l’épreuve, avec une distance de 110km. Les Sch Coquelet et Fergeau, organisateurs de cette épreuve, remercient leurs sponsors et tous les participants à cette course qui leur ont permis de verser à l’association « les bleuets de France » un chèque de 200 € (+ 100 € du 3e EIEC dont nous saluons le geste). Sch Rudy COQUELET, 2e EIEC Pour les équipes relais 4 coureurs : l'État-Major de Soutien de Défense de Lyon remporte la 1re place avec une distance de 320 km, suivi du CSA du 7e RMAT (290km) et sur la 3e marche du podium le 3e EIEC de MONTLHERY (252 km). Pour les équipes relais 5 à 7 coureurs : en tête le régiment médical de La Valbonne avec une distance de 280 km, suivi du club d’athlétisme de Balan (272 km) suivi du 2e EIEC (240 km). Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le LCL (er) JC MOUROT À l’issue de la Guerre 1914-1918, l’armée allemande laissa entre nos mains 13 drapeaux de régiments d’infanterie. Sur ce nombre, 8 furent conquis de haute lutte, les autres étant trouvés sur le terrain. C’est le cas du drapeau du 87e Régiment d’Infanterie de Réserve (RIR), sur la commune de Mognéville (15 km au nord-ouest de Bar le Duc). Cadre général de l’action : Carte du front au nord de Bar le Duc en septembre 1914. (M. Pierre) La bataille de Vassincourt (septembre 1914) Début septembre 1914, pendant que se déroule la bataille de la Marne, les IVe et Ve armées allemandes accentuent leur effort sur l’Argonne et menacent Bar le Duc. Face à elles, se dresse la IIIe Armée du Général SARRAIL, qui se compose des Ve et XVe Corps d’Armée. Ces deux grandes unités vont supporter le plus gros de l’offensive allemande au cours de combats qui se déroulent du 6 Train magazine / n°18 / octobre 2014 au 12 septembre 1914, notamment à proximité du village de Vassincourt (12 km NW de Bar Le Duc) qui sera détruit. Ne parvenant pas à percer les lignes françaises, les troupes allemandes battent en retraite et se replient au nord de l’Argonne. C’est au cours de ces combats que le 1er Bataillon du 87e RIR allemand, perd son drapeau, qui sera découvert, le 18 décembre 1914, par deux Tringlots du Convoi Administratif 4/6 (CVAD 4/6). La prise du drapeau Le 18 décembre 1914, le CVAD 4/6 du 6e Escadron du Train, soutenant la IIIe Armée, stationne dans le village de Mognéville (15 km W de Bar le Duc et 5 km SW de Vassincourt). Deux Tringlots de cette unité, les Conducteurs SALLESSES et VERIN, en compagnie d’un habitant de ce village, découvrent, dans le Bois des Élus, situé sur le territoire de la commune, un drapeau allemand abandonné au pied d’un arbre. Selon toute vraisemblance, cet emblème aurait été perdu par les allemands au cours de leur retraite du secteur le 9 septembre 1914. Il s’avère qu’il s’agit du drapeau du 1er Bataillon du 87e RIR allemand. De retour à l’unité avec le précieux trophée, le Capitaine commandant le CVAD 4/6 décide de le présenter à tous ses hommes et aux habitants du village, avant de le faire porter à l'État-Major de la IIIe Armée à Bar le duc. Une photo, transformée en carte postale, immortalisa cet événement. Carte postale relatant la découverte du drapeau du 87e RIR par deux soldats du Train. Deux jours après, le 20 décembre 1914, le Général SARRAIL, commandant la IIIe Armée, rend compte au Général commandant en chef les Armées de l’Est de cette trouvaille et fait présenter, le jour même, le drapeau aux troupes du XVe Corps qui ont pris part aux combats les opposant au XVIIIe Corps de Réserve allemand auquel appartenait le 87e RIR. Carte postale réalisée d’après un tableau de JF Bouchor illustrant la présentation du drapeau du 87e RIR aux troupes du XVe corps, devant le Général Sarrail commandant la IIIe Armée. Le 24 décembre 1914, le Général SARRAIL adresse, par bordereau d’envoi, le drapeau allemand au Grand Quartier Général des Armées de l’Est où il arrive le 25 décembre. Enfin, le 1er janvier 1915, le trophée est déposé au Musée de l’Armée à l’Hôtel des Invalides. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Le Train en 1914 À la mobilisation d’août 1914, le Train dispose de 20 Escadrons, à raison d’un Escadron par Corps d’Armée. Chaque Escadron comprend trois compagnies d’active qui vont chacune mettre sur pied huit unités diverses, dont quatre Convois Administratifs (CVAD). Mobilisation type d’un Escadron du Train en 1914 (CNE P. Gourmen) Un CVAD rassemblé pour une revue (tirée de l’ouvrage du Col Astouin « Le Train de Équipages dans la grande Guerre ») Train magazine / n°18 / octobre 2014 Aux ordres du chef d’Escadron TRUSSON, le 6e Escadron du Train, implanté au Camp de Châlons, forme 18 unités, dont deux compagnies de dépôt. La 6e Compagnie est formée le 2 août 1914 aux ordres du Capitaine GILBAIN. Elle se compose de 5 officiers, 14 sous/officiers, 266 Brigadiers et Conducteurs et 424 chevaux. Elle forme la section 4 de Convoi Administratif (CVAD), dont la mission principale est d’assurer le ravitaillement des formations d’une Armée. Le 9 août 1914, elle rejoint la région de Verdun où elle est affectée à la IIIe Armée du Général SARRAIL. Le 87e Régiment d’Infanterie de Réserve allemand Le 87e RIR est créé, à la mobilisation d’août 1914, à Francfort sur le Main. Affecté à la 41e Brigade de Réserve, 21e Division de Réserve, XVIIIe Corps d’Armée de Réserve, IVe Armée, il se compose d’un État-Major et de trois Bataillons. Le 1er Bataillon est commandé par le Capitaine OSWALD, qui sera tué sur le front français le 24 septembre 1914. Engagé en septembre 1914 dans les combats d’Argonne, en vue de prendre Bar le Duc, le 1er Bataillon participe à des combats au corps à corps, dans les bois de la région de Vassincourt, où il perd son emblème. D’après des sources allemandes, le portedrapeau aurait reçu un coup de crosse sur la tête entraînant une perte de connaissance. Lorsqu’il revint à lui, le drapeau avait disparu. Il parvint, néanmoins, à rejoindre son unité qui forma une équipes de volontaires afin de retrouver le drapeau, mais en vain. Drapeau du 87e RIR Épilogue Après avoir été déposé au Musée de l’Armée le 1er janvier 1915, le drapeau du 87e RIR prend place à la suite des autres emblèmes pris aux allemands dans l’église des Invalides. Il y restera jusqu’à l’occupation de la France par les allemands en juin 1940. En effet, après l’armistice, les autorités allemandes décident de récupérer tous les drapeaux tombés entre les mains des troupes françaises en 1914 et de les transférer dans le Musée de l’Armée allemande à Berlin. Le drapeau du 87e RIR en place dans l'Église des Invalides à Paris. (Photo Neurdein & Cie-Paris) En 1945, la ville de Berlin est presque entièrement détruite suite aux combats livrés contre l’Armée rouge. C’est ainsi que les fonds de ce Musée, dont les drapeaux, furent détruits par les bombardements et les incendies qui en résultèrent. Sources : - Archives du SHD-Carton 16 N 264 - Col Astouin « Le Train des Équipages pendant la Grande Guerre », ANACT-Paris-1934 - Commandant Andolenko « Les drapeaux de la Grande Guerre » Imp. Sthäle & Friedel, Stuttgart-1945 - Revue Uniformes N° 45-Sept-Oct 1978. Article de J-Louis Larcade « Les drapeaux allemands perdus en 14/18 » - Maurice Pierre « Bataille de Vassincourt » 6-12 septembre 1914, Imp. Du Barrois-Bar le Duc-1986 Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le Lcl GIRAUD, OFFICIER CULTURE D’ARME L’Empereur en uniforme de colonel des chasseurs à cheval de la Garde. (extrait du tableau d’Horace Vernet : « Adieux de Napoléon à la Garde Impériale à Fontainebleau le 20 avril 1814 ») Qu’est-ce qui peut bien rapprocher l’Empereur, « Père éternel » de tous les tringlots, le général Etienne, Père de l’Arme de 2012 à 2014 et notre belle province de Lorraine dont nous allons commémorer pendant 4 ans le centenaire des efforts déployés par toute la Nation pour la libérer ? Tout simplement une belle anecdote historique, qui permet de rendre indirectement hommage au général Etienne pour son inlassable action fédératrice à la tête de l’Arme. La plupart d’entre nous connaissent en effet son attachement profond à sa Lorraine natale… oseph-Nicolas BRICE est né en 1783 à LORQUIN, village lorrain situé près de SARREBOURG. En 1803, à peine âgé de 19 ans, il s’engage au 14e Chasseurs à cheval où son oncle, Marin THIRY, est chef d’escadrons(1). Grand et robuste, il affiche une belle prestance. Issu d’une famille peu fortunée de soldats, il a néanmoins reçu une certaine instruction. Ardent au métier militaire, tenace comme tous les lorrains, il gagne rapidement du galon : brigadier au bout de 4 mois en juillet 1803, fourrier en septembre, maréchal des logis en novembre. Il appartient à l’armée des Côtes de l’Océan lorsqu’il est promu maréchal des logischef en juillet 1804. Il participe en 1805 à sa première campagne en Italie où il combat à CALDIERO et participe à la prise de VICENCE. En juillet 1806, son oncle ayant rejoint le régiment de Chasseurs de la Garde, Joseph Brice doit renoncer à ses galons pour le suivre dans ce corps d’élite. Le régiment des Chasseurs à cheval constituait la Garde particulière de l’Empereur(2). Issu des Guides de l’Armée d’Orient que Napoléon avait attachés à sa personne pendant la campagne d'Égypte, ils étaient devenus en 1800 les Chasseurs à cheval de la Garde consulaire, puis en 1804, le régiment des Chasseurs à cheval de la Garde impériale. Portant la culotte de peau de daim, le dolman vert à brandebourgs aurore, la pelisse écarlate, bordée de fourrure noire et garnie de 96 boutons d’or, ils assuraient en campagne le service d’honneur. Un lieutenant, un maréchal des logis, deux brigadiers, 22 chasseurs et un trompette escortaient Napoléon. Un brigadier et 4 chasseurs, dont l’un chargé du portefeuille, l’autre de la longue-vue, galopaient devant lui. S’il mettait pied à terre, les chasseurs l’imitaient et l’encadraient. Enviés par toute l’armée, ils veillaient jalousement sur leur Empereur. Napoléon les connaissait tous et ils subissaient plus que quiconque la fascination que ce dernier exerçait sur tous ses hommes, Joseph BRICE le premier. (1) En1809, après Essling, Marin THIRY sera nommé général de brigade dans la ligne et sera fait baron de l'Empire en 1811. Noblesse d’épée, gagnée sur les champs de bataille par ce fils de tanneur. (2) Les chasseurs de la Garde eurent plusieurs occasions de sauver l'Empereur, en particulier à Austerlitz. À cheval, l'Empereur portait souvent l'uniforme vert de colonel de ce régiment, souvent caché par sa célèbre redingote grise. Il le porta pendant sa captivité à Sainte-Hélène et fut mis en bière dans cet uniforme. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Extrait du tableau de Charles Thévenin : « Reddition d’Ulm le 20 octobre 1805. » À gauche, un chasseur de la Garde veille sur son Empereur. La meilleure façon d’honorer ce Maître était de faire acte de bravoure. En décembre 1806, à PULTUSK, le chasseur BRICE capture deux cosaques, porteurs de dépêches adressées à un général, et les amène lui-même devant Napoléon. Félicité, BRICE est promu fourrier mais va très vite faire mieux encore. À EYLAU, le succès des armes est incertain. La colonne du maréchal AUGEREAU, aveuglée par une tourmente de neige, s’est égarée. Les Russes menacent le centre français. Pour le dégager, 80 escadrons de cavalerie doivent charger aux ordres de MURAT. Le général DAHLMANN, qui commande les chasseurs de la Garde, traverse deux fois les lignes adverses. Gravement blessé(3), il est fait prisonnier. Le fourrier BRICE charge pour délivrer son chef des mains de l’ennemi. Dans la lutte acharnée autour du corps inerte du général, un violent coup de sabre lui fracture l’épaule droite. Malgré la douleur, avec l’aide du chasseur DUFOUR, il réussit à hisser le général sur un cheval et à le ramener dans les lignes françaises. À peine remis de sa blessure, le 14 avril 1807, Joseph BRICE reçut le suprême honneur d’être décoré de la Légion d’Honneur par l’Empereur lui-même, informé de ce haut fait d’armes. En lui remettant la décoration, Napoléon lui demanda : -De quel pays es-tu ? BRICE répondit fièrement : - Du pays des braves, Sire. - Tu es donc Lorrain ? - Oui, Sire, répondit-il. Ayant déjà mérité la Légion d’Honneur à 23 ans, grâce à son courage, le jeune et brave lorrain n’en restera pas là. En 1809, il sera lieutenant en second, à nouveau blessé grièvement à Wagram. Il participera aux campagnes d’Autriche et de Russie en qualité de lieutenant en premier et de porte-Étendard, aux campagnes de 1814 et 1815 en qualité d’adjudant-major (chef d’escadrons dans la ligne), de capitaine puis de chef d’escadrons(4). Le 27 mars 1814, l’Empereur se souviendra de la bravoure du porte-Étendard du Régiment de Chasseurs à cheval de la Vieille Garde. Il confiera à BRICE, assisté de son frère Charles-Nicolas(5), la mission de traverser les lignes ennemies pour aller prendre la tête de l’insurrection des populations de la Meuse, de la Moselle et des Vosges, en partie armées et insurgées, qui veulent se venger des ravages et outrages subis des colonnes ennemies(6). En 1815, pendant les 100 jours, à la tête de ses partisans lorrains, Joseph BRICE manquera de peu la capture de l’Empereur d’Autriche, du Tsar de Russie et du Roi de Prusse, réunis à Sarrebourg. En disgrâce sous la monarchie, Joseph BRICE sera rappelé au service dans les périodes révolutionnaires, en 1830 d’abord où il sera nommé colonel commandant le 3e régiment de cuirassiers à Lille et en 1848 ensuite, où il sera promu au grade de général de brigade par le gouvernement provisoire de la république. Il décèdera en 1851. (3) Il mourra quelques jours plus tard des suites de ses blessures. (4) En dépit de ses états de service élogieux, Joseph Brice n'avait bénéficié que d'un modeste avancement. Il était en effet difficile de progresser dans un corps d’élite comme les Chasseurs de la Garde où abondaient les concurrents de mérite. (5) Charles avait suivi une carrière parallèle à celle de son frère aîné. Mdl en 1809, Mch en 1810, Ltn en 1813, il avait été promu Cne dans la jeune garde le 15 mars 1814, quelques jours avant de participer au soulèvement de ses compatriotes lorrains. (6) Voir : Le général Brice, chef des partisans lorrains 1814-1815 (Le Pays lorrain-1923) « Bataille d’Eylau 8 février 1807 » tableau de S. Fort. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Photo souvenir de l’ensemble des participants par lE Général (2S) Mallet vice-président de la FNT a Fédération Nationale du Train, GR 262 de la FNAM, s’est invitée pour son AG le 27 mars 2014, à la Grande Garenne, à Neuvy-sur-Barangeon. Ce domaine, admirablement géré par M. Maréchal et son équipe, a permis de disposer du gros avantage de tout réunir sur place : hébergement, alimentation, place d’armes et mât des couleurs, amphithéâtre, loisirs de toutes sortes et prix adaptés. La date avait été choisie de telle façon que les participants puissent se rendre ensuite à la fête du Train à Bourges le 28 mars, ainsi qu’au ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe le 31 mars. La météo était plutôt favorable et conforme à ce qu’on imagine de la douceur de la Sologne berrichonne, propice au calme et à la sérénité. La période choisie et le lieu retenu ont sans doute permis un taux de participation plus élevé qu’à l’accoutumée. Les participants provenaient d’un peu toutes les régions, mais souvent des mêmes que les pré- cédentes éditions, avec quelques nouvelles têtes cependant. Cette année, les 121e RT et 515e RT avaient dépêché un représentant chacun. L’AG elle-même s’est déroulée ce jeudi 27 mars à/c de 09h00 dans le cinéma/amphithéâtre de la Grande Garenne. Elle a commencé par la redoutable minute de silence en hommage aux personnels du Train décédés, en activité de service ou non, parmi lesquels le général Courtois président d’honneur de la FNT et les colonels Duleba et Mangenot, présidents respectivement des amicales des Anciens de la Moselle et de Verdun/Meuse. Un éloge particulier a été rendu en outre au général Bruch, doyen des officiers généraux du Train, de l’Armée de Terre et de la Gendarmerie Nationale, décédé le 25 mars 2014 à Cugnaux, presqu’exactement 207 ans après la création du Train par Napoléon. Les participants à l’AG dans le cinéma-amphithéâtre de la Grande Garenne un lieu, “ « Qu’en qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ! » (Boileau - Art Poétique) Train magazine / n°18 / octobre 2014 Le secrétaire général a ensuite détaillé le rapport d’activités ; le président son rapport moral ; la trésorière le rapport financier, conforté par l’intervention élogieuse du vérificateur aux comptes. Puis il a été procédé au renouvellement partiel des membres du CA ainsi qu’à l’élection des membres du bureau. Rapports moral et financier ont obtenu le quitus de l’assistance…et le bureau a été reconduit dans sa totalité ! Après la pause, au cours de laquelle les participants ont pu acheter le nouveau livre « Le Train : Histoire et Traditions », écrit par le colonel (H) Labbé, le colonel Mallez a tiré les leçons de la fusion des deux associations du Nord (AORT 2 et amicale des 525 et 625e RT) pour créer l’Amicale des Tringlots du Cobra et des Hauts de France), définissant les écueils à éviter. Il remit à cette occasion au président de la FNT un chèque de 1 000 euros. Le GDI Darcos a ensuite présenté l’action de l’ASAF (Association de Soutien à l’Armée Française). Les exposés se sont achevés par une information : d’une part sur les manifestations prévues par le Père de l’Arme et concernant la commémoration de la Grande Guerre ; d’autre part sur le livre précité ; enfin sur un livre de photos à paraître ultérieurement et intitulé « De Sarajevo à Bamako ». Rapport moral du Président Rémondin Le Col (H) Mallez remet au président Rémondin un chèque de 1000 euros Dépôt de gerbe sur la place d’armes du domaine de la Grande Garenne... À midi, un lever des couleurs sur la place d’armes de la Grande Garenne et un dépôt de gerbe au pied de la statue Maginot, en présence des participants, des porte-drapeaux et aussi des touristes, a ponctué cette dense matinée. L’après-midi fut laissée à la libre disposition des participants pour, soit visiter le musée Maginot, soit apprécier la volière, soit profiter des installations récréatives et ludiques, soit tout simplement marcher en forêt, ou encore visiter la région ou aller à Bourges visiter le musée du Train des équipages. La journée s’est terminée par le dîner de prestige, dont l’excellence et la convivialité ont permis à tous de se promettre qu’ils se reverraient bien l’année prochaine dans un lieu qui reste encore à déterminer. ...au pied de la statue Maginot et devant un public venu nombreux Ainsi s’est conclue l’AG FNT 2014, qui restera dans tous les esprits une réussite, et dont l’organisation respectait bien les règles du théâtre classique : unité de temps, unité de lieu et unité d’action. Par ailleurs la troupe a semblé convaincante, le « chœur » était là et les spectateurs semblaient satisfaits. Train magazine / n°18 / octobre 2014 Extraits du rapport moral du Général Rémondin : Dîner de prestige Réponse du Général d’Armée Ract-Madoux CEMAT aux vœux du Gal Rémondin : « … Merci de ton soutien sans faille. Il nous est bien précieux en ces temps un peu complexes. Tous mes vœux t’accompagnent ainsi que chacun des tringlots et leur famille ». À la table des GDI (2S) Farbos et Darcos et du Gal (2S) Fournier 1/ La FNT 2013 : - Moments forts 2013 : AG FNT au 503e RT à Nîmes ; Ravivage de la Flamme ; Fête du Train ; Journée Voie Sacrée (JVS) ; Adresse aux stagiaires capitaines et lieutenants Train de l’école. - Centenaire Guerre 14/18 : Moulin Brûlé : rénovation du site et achat parcelle de terrain. - Divers : participation aux réunions FNAM et Comité d’Entente : accord sur dossier des fusillés de 1917 et la non entrée au Panthéon de Jean Zay. 2/ La FNT 2014 : - Moments forts : mêmes échéances que ci-dessus avec AG à Neuvy sur Barangeon ; JVS le 1er juillet dont inauguration officielle avec Conseil Général et CODECOM Meuse du site de Moulin Brûlé. - Bienvenue à l’Amicale des cadets du Train CIT 156/126 et à l’Amicale des Anciens du Train de Loire Atlantique. - Divers : report du voyage en Pologne. 3/ Préparation de l’avenir avec les associations et amicales (plan d’action en 5 points): - Si fusion d’associations, le faire en toute amitié et sens du partage, au-delà des susceptibilités. - Réaliser en 2014 un « état de l’union ». - Rechercher, faciliter et favoriser les adhésions, chacun à son niveau. - Assurer une information mutuelle : justesse des adresses internet, retransmission vers les membres des informations données par le président fédéral (rôle de relais des présidents d’association), CR vers la FNT des résultats des AG des associations et des changements de présidents. - Maintien autant que possible des contacts avec les régiments d’active et l’école. Photos : SNAPPR et Gal (2S) Mallet Train magazine / n°18 / octobre 2014 Pour la seconde année consécutive le rassemblement annuel des Cadets de l’Arme du Train s’est déroulé au Domaine de la Grande Garenne, propriété de la Fondation André Maginot, à Neuvy sur Barangeon (Cher). En raison de la montée en puissance de ce rassemblement et d’un programme chargé, ces journées se sont déroulées à un rythme soutenu mais dans une ambiance conviviale et de chaleureuse camaraderie. La première journée a permis à chacun, au cours d’une réunion, de présenter son parcours professionnel, depuis la date de son incorporation en qualité de cadet au CIT 156 ou au 126e RT à Toul. Cette réunion à été suivie de la projection d’une rétrospective du rassemblement de 2012 en ces mêmes lieux et de la présentation d’un « trombinoscope ». Au cours de cette présentation chacun à pu constater l’œuvre du temps sur les organismes. Cette journée s’est poursuivie par le pot de l’amitié et de bienvenue, suivi du dîner. Lever aux aurores, afin d’être ponctuels aux écoles Militaires de Bourges où les Cadets et leurs épouses ou compagnes sont accueillis par le Lcl Vanimschoot, qui fait une présentation détaillée des écoles et notamment de l’école du Train. Au cours de cette présentation, chacun à pu mesurer l’évolution des réorganisations et des matériels. Cette présentation est suivie des visites des Musées du Train et du Matériel au cours desquelles la compétence des conservateurs et l’intérêt de leurs explications ont été particulièrement appréciées. Quelques anciens cadets on fait don de divers objets afin d’enrichir les collections. À l’issue, un déjeuner en commun à été pris au self des écoles. Merci au Gal Etienne, commandant l’école du Train, sans l’action duquel cette journée particulièrement réussie n’aurait pu avoir lieu. De retour à Neuvy sur Barangeon, la fin d’après-midi est consacrée à divers exposés : présentation de la Mutuelle UNEO et d’un projet de site internet des Cadets du Train. Le dîner a réservé quelques surprises, concoctées par les organisateurs de ces journées : un ancien cadet officiant en qualité de « DJ surprise » donne le ton à la soirée où se succéderont, danses, histoires drôles, démonstration de danse country et chansons. Après une nuit de repos et un copieux petit déjeuner, les Cadets se sont retrouvés à l’auditorium du Domaine de la Grande Garenne, pour examiner le point fort de cette rencontre 2013 : la création d’une Amicale des Cadets du Train. Les participants se sont ainsi constitués en Assemblée Générale pour examiner les statuts du projet associatif. Après examen et modification de ces statuts, ceux-ci sont approuvés à l’unanimité. Ils portent création d’une association type loi 1901, dénommée Amicale des Cadets de l’Arme du Train (ACAT). Après cet acte fondateur, il est procédé à l’élection des membres du Conseil d’Administration. L’amicale ainsi constituée adhèrera à la Fédération Nationale du Train. Le déjeuner de ce samedi 19 octobre est suivi d’une séance de photos, en présence d’un journaliste du « Berry Libre » venu pour la circonstance interviewer le Président de cette nouvelle Association. Poursuivant la réunion de la matinée, un hommage est rendu aux cadets décédés ainsi qu’à leur encadrement et une minute de silence est observée. Le Gal Rémondin, président de la FNT intervient ensuite pour présenter en détail sa Fédération et répondre aux questions des participants. L’allocution finale, empreinte d’émotion, prononcée par le Président Dalidec s’adresse à l’ensemble des cadets et plus particulièrement à la poignée d’entre eux qui par leur implication constante et leur dévouement ont permis à l’amicale de voir le jour. Après le dernier dîner pris en commun dans la plus grande convivialité et bonne humeur et une nuit réparatrice, les Cadets se sont quittés avec regret, se promettant de se retrouver encore plus nombreux en 2014. Ce troisième rassemblement est prévu entre le 20 et le 25 Octobre 2014. Contact: Philippe Paumier [email protected] TPH 06 99 95 49 33 02 37 31 63 27 Train magazine / n°18 / octobre 2014 par lE Général (2S) Mallet vice-président de la FNT Passation des pouvoirs à l’Amicale du Train et des formations de soutien de Midi Pyrénées Le mercredi 13 février 2014, à Toulouse-Balma, lors de l’Assemblée Générale de l’Amicale du Train et des formations de soutien de Midi Pyrénées, le colonel (H) Charlie Mazingue, président sortant, a passé le flambeau au lieutenant-colonel (er) Christian Dubois. Charlie a effectué à la tête de cette Amicale, alors en recherche de président, un mandat complet, au cours duquel il n’a laissé que des bons souvenirs dans sa façon de gérer son association, dans son art des relations humaines et dans sa gentillesse toute simple. La Fédération Nationale du Train et le président Rémondin le remercient vivement pour ces années passées au service de cette amicale mais aussi, ipso facto, à celui de l’Arme du Train. Ils félicitent son successeur pour son élection, l’assurent dès à présent de leur entière confiance et lui souhaitent bonne chance pour ce premier mandat. Le colonel (H) Charlie Mazingue Train magazine / n°18 / octobre 2014 Élection d’un nouveau président à l’Amicale des Anciens de l’Arme du Train de la région de Verdun Consécutivement au décès du président Hubert Mangenot, le conseil d’administration de l’Amicale des Anciens de l’Arme du Train de la région de Verdun a élu, le 17 mars 2014, le colonel (er) Christian Noël comme président de cette même amicale. Les membres du nouveau bureau sont à compter de cette même date : le colonel (H) Chirurgien, vice-président ; monsieur Ragogna, secrétaire ; monsieur Gauzal, trésorier et monsieur Raspado, trésorier adjoint. La Fédération Nationale du Train et son président, le général Rémondin, félicitent le colonel (er) Noël pour son élection, le remercient de l’action menée dans le cadre de la rénovation du site et du monument du Train à Moulin Brûlé, l’assurent dès à présent de leur entière confiance et lui souhaitent bonne chance pour ce premier mandat. Le lieutenant-colonel (er) Christian Dubois nouveau président Le colonel (er) Christian Noël nouveau président Le dimanche 18 mai 2014 après-midi, au cours d’un entraînement de football, le maréchal des logis Damien DUSTRIT, en mission pour 6 mois au Liban, est décédé d’un arrêt cardiaque à l’âge de 29 ans. La rédaction rend hommage dans ses pages à ce jeune sous-officier originaire de l’arme du Matériel et qui servait au 121e Régiment du Train au poste de chef d’escouade « régulation-ravitaillements ». riginaire du sud-ouest, Damien DUSTRIT s’est engagé en octobre 2003 en tant que mécanicien mobilité terrestre à la 15e base de soutien du matériel de Belfort. Il effectue une première mission en Polynésie d’octobre 2004 à février 2005 où son sérieux et son caractère volontaire sont remarqués. Bon sportif, d’excellente humeur et toujours prêt à rendre service, il est promu brigadier en décembre 2005 après avoir terminé deuxième de sa formation générale élémentaire. Il est projeté une deuxième fois de février à mai 2006 au Kosovo dans le cadre de la mission TRIDENT. Affecté à l’École d’Application de l’Arme Blindée Cavalerie de Saumur à l’été 2007, il montre une disponibilité sans faille dans ses nouvelles fonctions dans le domaine « mouvement-ravitaillement ». Ses qualités militaires lui permettent d’intégrer l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active de Saint-Maixent en juillet 2010. Il s’y forge un style de commandement fondé sur la rigueur et l’exigence. Promu maréchal des logis en août 2010, il choisit à sa sortie d’école de revenir servir aux Écoles militaires de Saumur où il occupe la fonction de chef d’escouade. En août 2011, le maréchal des logis DUSTRIT est affecté au 121e régiment du train de Montlhéry où il rejoint le 3e escadron de ravitaillement. Soucieux de développer ses compétences, il sert au peloton de régulation gestion où ses qualités tant professionnelles qu’humaines sont remarquées. Il y obtient notamment la qualification d’opérateur SILCENT en novembre 2011 et son brevet de spécialiste de l’armée de Terre (BSAT) en juillet de la même année. Sous-officier à l’esprit ouvert, Damien DUSTRIT fait preuve d’une disponibilité sans faille au cours des mises en condition avant projection, notamment en vue d’une projection en République de Côte d’Ivoire de septembre 2012 à janvier 2013. Sportif, il montre un goût certain pour l’action et suit avec succès sa formation technique élémentaire des techniques d’interventions opérationnelles rapprochées (TIOR) puis sa formation de sauveteur au combat de premier niveau (SC1). Volontaire pour servir au Liban pour une mission de 6 mois sous mandat ONU, il s’y prépare de façon assidue à partir du dernier trimestre 2013 et rejoint le Liban le 22 mars 2014. Il y effectuait un très bon début de mandat dans ses fonctions de chef d’escouade « régulation-ravitaillement », se distinguant par ses remarquables facultés d’adaptation et sa capacité à susciter une saine émulation au sein de son peloton. Volontaire et généreux, apprécié de tous pour ses qualités humaines et professionnelles, Damien DUSTRIT aura servi la France pendant presque 11 années. Le vendredi 23 mai, sur la place d’armes du 121e RT à Montlhéry, ses frères d’armes se sont rassemblés pour un dernier adieu au cours d’une cérémonie présidée par le général Bacquet, commandant la 1re brigade logistique. Le maréchal des logis DUSTRIT était décoré de la médaille d’argent de la Défense nationale agrafe « Matériel » et « Mission d’assistance extérieure », de la médaille commémorative française agrafe « Ex-Yougoslavie ») ainsi que de la médaille OTAN « Balkans ». Il a été décoré de la médaille d’or de la Défense nationale agrafe « Matériel » et « Mission d’assistance extérieure », de la médaille ONU, de la médaille outre-mer agrafe « Liban », ainsi que de la médaille libanaise du Mérite. Train magazine / n°18 / octobre 2014 La rédaction a appris avec beaucoup de tristesse le décès d’un ancien président de la FNT. Le général Courtois nous a quittés le 24 novembre dernier, des suites d’un cancer. Tous ceux qui l’ont côtoyé garderont le souvenir d’un chef au contact facile et à la personnalité particulièrement attachante. runo Courtois est né le 6 mai 1934 à Versailles. Engagé en 1956 au titre de l’ESMIA, il choisit l’arme du Train. Déjà noté à sa sortie d’application comme extrêmement cultivé et animé d’une haute conception de son métier d’officier, il rejoint l’Algérie en septembre 1959 pour servir au 585e bataillon de marche du Train. Handicapé par un accident survenu en service, il occupe d’abord le poste d’officier de renseignement du bataillon, rendant dans cette fonction d’excellents services grâce à ses grandes qualités intellectuelles et morales, avant de prendre à son accession au grade de lieutenant en 1960 le commandement d’une Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le lcl (cr) giraud, Officier culture d’arme compagnie de combat. Implanté dans un secteur pourtant très difficile, il obtient une citation à la tête de son unité, parvenant malgré son jeune âge à insuffler à ses hommes un allant remarquable dans l’exécution des missions qui leur sont confiées. À l’été 1961, il est muté au 359e Groupe de Compagnies de Transport. Adjoint au commandant de compagnie, il rend les meilleurs services à son commandant d’unité jusqu’en mars 1963 où il rejoint la métropole pour servir en tant que commandant de compagnie d’instruction au CIT 156 de Toul. Il y prépare et y réussit le concours d’entrée à l'École d'ÉtatMajor qu’il rejoint en septembre 1965. Promu capitaine en octobre 1965, il est muté en février 1966 comme rédacteur au 2e bureau de l’état-major de la 7e Division Blindée à Mulhouse. En août 1968, il prend le commandement de l’escadron de circulation de cette même division, poste dans lequel il réussit d’emblée, grâce à son autorité calme et ferme et à ses connaissances étendues de la manœuvre interarmes. Il réussit pleinement dans ce commandement difficile, exercé avec une bienveillante autorité, d’un ensemble très hétérogène à qui il donne une excellente cohésion. En août 1970, il rejoint l’état-major de la 1e Brigade Mécanisée à Sarrebourg comme rédacteur puis adjoint au 4e bureau. Ses qualités d’organisateur et sa grande discipline intellectuelle y font merveille. Il est promu chef d’escadron en octobre 1973. Ayant réussi le concours d’entrée à l'École Supérieure de Guerre, il suit à partir de septembre 1974 les cours de la 88e promotion durant lesquels ses solides connaissances des problèmes logistiques sont particulièrement appréciées. À l’issue de son temps de commandement, ses connaissances étendues de la manœuvre interarmes et de son soutien logistique le font affecter en juillet 1982 au poste de chef des cours logistiques de l'École Supérieure de Guerre puis de professeur en 2e année de scolarité. Promu colonel en 1983, il se donne pleinement à cette tâche de formateur jusqu’à l’été 1987 où il est désigné au poste de commandant du Train et directeur des transports du 3e CA/2e RM à Lille. En septembre 1989, la prise de commandement de la brigade logistique du 3e Corps d’Armée vient couronner une carrière déjà bien remplie. C’est à ce poste que Bruno Courtois est nommé général de brigade en novembre 1989. En juin 1976, il est muté au poste de commandant en second du 413e BCS à Constance (FFA), avant de rejoindre en août 1977 l’état-major de la 2e RM à Lille comme rédacteur à la section plans-emplois. Il est promu lieutenant-colonel en octobre 1977. En juillet 1980, il est désigné comme chef de corps du 3e régiment de commandement et de soutien stationné à Fribourg. L’inlassable dévouement à notre arme de cet officier se poursuivra au-delà du service actif, le général Courtois assurant de 1994 à 2006 la présidence de la Fédération Nationale du Train. Passionné d’histoire, il était également membre de la Société des amis du musée de l’Armée, dans la revue duquel il écrivait régulièrement pour mettre en avant le riche passé de notre Arme. Le Gal Courtois avec ses 2 successeurs à la présidence de la FNT Train magazine / n°18 / octobre 2014 Le général Lebeau est décédé le 25 juillet 2012, à Roquemaure (Gard) à l’âge de 93 ans des suites d’une chute accidentelle. La rédaction n’en avait pas été informée et vient ici réparer cet oubli en retraçant la brillante carrière de ce chef prestigieux, 2 fois blessé et 8 fois cité. Notre Arme peut légitimement s’honorer qu’il ait rejoint ses rangs. Fidèle à sa mémoire, après la famille Crozet(1), c’est maintenant la famille Lebeau qui perpétue la tradition familiale. Martin, le petit-fils du général, actuellement capitaine de réserve au CMO Mouvement à l’EM 1re BL, était auparavant affecté au 121e RT où a servi son grand-père. Il a bien voulu apporter son concours, et en particulier des photos, à la rédaction de cet article. par le lcl (cr) giraud, Officier culture d’arme ean Lebeau est né le 22 septembre 1919 à Metz. Bachelier, engagé volontaire pour la durée de la guerre en septembre 1939, il est très vite dirigé vers une formation d’officier de réserve. Promu aspirant en mai 1940, il rejoint le 341e RI trop tardivement pour participer à la campagne de France. Après des affectations aux 18e et 25e BCA, il se porte volontaire pour servir en Afrique du nord et débarque à Alger en janvier 1941. Affecté au 7e régiment de tirailleurs algériens, il va servir fidèlement cette unité sans interruption pendant sept années, participant à toutes les campagnes jusqu’à la libération : Tunisie, Italie et France. Nommé sous-lieutenant en mars 1943, Jean Lebeau est un de ces jeunes officiers animé des Le Cne (CR) Lebeau, plus hautes valeurs morales petit-fils du général, auquel le champ de bataille au GCR 14 juillet. a forgé l’âme d’un chef. Il va très vite se distinguer par une attitude exemplaire au feu. (1) Voir l’article sur le général Crozet dans l’almanach 2013-14 (2) 72e promotion Train magazine / n°18 / octobre 2014 Il est déjà cité à deux reprises et blessé une première fois comme chef de section en Tunisie et en Italie. Promu lieutenant en septembre 1944, c’est au commandement de sa compagnie qu’il a pris « au feu » très jeune en Italie, son capitaine ayant été blessé, qu’il va révéler ses plus belles qualités d’entraîneur d’hommes. De l’Italie jusqu’à l’Allemagne, Jean Lebeau défendra ses positions avec acharnement et entraînera ses hommes dans de fougueuses contre-attaques au cours desquelles il sera à nouveau blessé, ajoutant deux palmes et une étoile de vermeil à sa croix de guerre. Ses brillants états de service lui feront quitter le 7e RTA en janvier1948 pour occuper d’abord le poste d’instructeur à l’école d’application de l’infanterie à Auvours puis celui de chef de section d’élèves à l’ESMIA. Nommé capitaine en juillet 1949, il embarque pour l’Indochine où il reprend le commandement d’une compagnie au sein du Bataillon de Marche du 1er RTA. Il va en faire une unité d’élite et obtenir à sa tête, grâce à son audace et son habileté manœuvrières deux nouvelles citations à l’ordre du Corps d’Armée. Rapatrié en mars 1952, il rejoint l’Arme du Train et est affecté au 121e Régiment du Train / GT 522 où il occupera divers postes jusqu’à l’été 1957 où il est affecté au Commandement Supérieur du Train à Paris. Promu chef d’escadron en juillet 1958 et ayant réussi le concours d’entrée à l'École Supérieure de Guerre, il y est affecté comme stagiaire(2) jusqu’à l’été 1960 où 24 mai 1945 à Sétif, le Ltn Lebeau est décoré sur le front des troupes Le Ltn Lebeau au 7e RTA Le Cne Lebeau Cdt de compagnie au BM 1e RTA en Indochine il rejoint en Algérie l’état-major de la 14e Division d’Infanterie en opérations. Chef du 3e bureau, multipliant les liaisons auprès des unités engagées, il est l’un des meilleurs artisans des succès opérationnels remportés dans sa zone et obtient une 8e citation, à l’ordre de la division. Rejoignant la métropole à l’été 1962, il est promu lieutenant-colonel pour prendre de commandement du GCR 602 à Vincennes. Recherchant sans cesse des formules d’emploi adaptées aux exigences d’un conflit moderne, il est noté comme un chef de corps de classe exceptionnelle et fait du 602 une unité remarquablement manœuvrière. En septembre 1964, il rejoint comme Directeur de l’Instruction l’école d’application du Train. Notre doyen le Gal Bruch, son commandant d’école, ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Très vite, il s’est imposé auprès de moi comme le parfait collaborateur, celui qui agit avec passion dans un esprit de stricte discipline, celui qui dirige avec brio instructeurs et élèves, celui qui anime, qui contrôle et qui provoque constamment l’amélioration de l’enseignement. » Jean Lebeau est promu colonel en octobre 1965. À l’été 1967, il rejoint le Centre d’Etudes Tactiques de l’Armée de Terre comme adjoint, puis directeur du Centre. En octobre 1969, il est auditeur à la 22e session de l’IHEDN avant d’effectuer à compter d’août 1971 un court passage à l’Inspection du Train. En octobre 1971, il rejoint l’Allemagne pour y prendre le commandement du Train et de la Direction des Transports du 2e Corps d’Armée et des Forces Françaises en Allemagne. Brillant officier d’état major et organisateur hors pair, il est nommé général de brigade en février 1972. En poste sur un piton en Indochine En octobre 1974, il est affecté à Metz en tant qu’adjoint au général commandant la VIe Région Militaire et promu à ce poste général de division en août 1975. Lors de la réorganisation de 1977, il est nommé Major Régional auprès du Général Gouverneur Militaire de Metz, commandant le 1er Corps d’Armée et la VIe Région Militaire. Il est élevé à ce poste en mai 1978 aux rangs et appellation de général de corps d’armée. Il quitte le service actif en septembre 1979. Jeune officier au 7e RTA, Jean Lebeau y avait rencontré et épousé l’assistante sociale du régiment dont il avait eu 5 enfants. Le GCA Lebeau était titulaire des principales décorations suivantes : - Commandeur de la Légion d’Honneur (au grade de colonel) - Grand Officier de l’Ordre National du Mérite - Croix de Guerre 39-45 avec 5 citations - Croix de Guerre TOE avec 2 citations - Croix de la Valeur Militaire avec 1 citation. Le GCA Lebeau adjoint au Gal commandant le 1er Corps d’Armée et la VIe Région Militaire à Metz Train magazine / n°18 / octobre 2014 par lE Général (2S) DENIS Mallet vice-président de la FNT À quelques semaines seulement du lancement, à l’occasion de la fête du Train, des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, la rédaction a appris avec stupéfaction et douleur la disparition de celui qui, pour nous tringlots, « personnifiait » en quelque sorte Verdun et la Voie Sacrée : le colonel (H) Hubert Mangenot. Laissons le général (2S) Mallet, vice-président de la FNT, Sa carrière militaire nous rappeler le parcours exceptionnel A 20 ans, en mai 1946, il rejoint comme apde ce grand « passionné » du devoir de mémoire. pelé du contingent le CIT de la base 901 à Offenburg en Allemagne. À l’issue de sa formation, Hubert est promu maréchal des logis ubert Mangenot naît le 26 janvier 1926 à et affecté à la 4e compagnie. Il fait partie des Verdun, aîné d’une famille de 3 enfants. troupes d’occupation en Allemagne. Nommé aspirant en mai 1947, il rejoint le GT 385 à Alors qu’il vient d’obtenir son certifi- Landau où il sert jusqu’en août. Son service cat d’études, l’invasion allemande fait national achevé, il débute sa carrière de répartir sa famille qui se réfugie dans la région serviste à la 6e CRT de Metz, puis au 1/146e RT lyonnaise. De retour à Verdun, Hubert y sera en et au 587e BMT. Rappelé au service en 1956, il 1944 le spectateur de la libération. Son service rejoint l’Algérie où il sert comme lieutenant de juin à décembre. A son retour, il poursuit militaire achevé, il débutera une belle carrière ses activités de réserviste et sert, entre autres de 42 ans au sein d’une banque verdunoise au unités, au 622e RCR et enfin au Groupement sein de laquelle il gravira tous les échelons et des Moyens Régionaux n° 6 de Metz. Avec les terminera fondé de pouvoir. Marié et père de 3 responsabilités, sont aussi venues les promoenfants, il nous a quittés le 13 février 2014, à tions : capitaine en 1959, commandant en 1966, lieutenant-colonel en 1976 et colonel l’hôpital Désandrouins dont il était membre du en 1985. C’est avec ce grade, après 40 années conseil d’administration depuis 1972. de bons et loyaux services, qu’il est admis à l’honorariat en 1986 et rayé des contrôles des cadres de réserve. La qualité de ses services a été récompensée par 8 témoignages de satisfaction du niveau corps d’armée, attribués par les généraux gouverneurs militaires de Metz. En outre, en 1978, il en reçoit un du ministre de la défense, pour services « éminents et émérites ». Plusieurs décorations lui ont été décernées. Parmi celles-ci : - Chevalier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite - Croix du combattant - Médaille commémorative AFN - Médaille des services militaires volontaires,… Train magazine / n°18 / octobre 2014 Son engagement associatif Complètement engagé dans le monde associatif de sa ville, il est trésorier en 1948, secrétaire en 1975, puis président du comité de l’Ossuaire de Douaumont en 1986, fonction qu’il assumera pendant 25 ans jusqu’en 2011, année où il transmet le flambeau. Ses fonctions lui ont fait rencontrer tous les présidents de la République depuis Georges Pompidou, jusqu’à Nicolas Sarkozy, sans oublier de nombreux chefs d'État et de gouvernements étrangers. Sportif, Hubert est d’abord gymnaste puis se tourne vers le basket. Joueur puis entraîneur, il crée en 1942 une section de basket qui existe encore et dont il a longtemps été secrétaire et trésorier. Il sera décoré de tous les échelons de la médaille de la Jeunesse et des Sports. À son retour d’Algérie, il cofonde l’Amicale verdunoise des Anciens d’AFN, devient trésorier de l’Association des Officiers de Réserve de la Meuse, secrétairetrésorier de l’Union Nationale des Combattants de Verdun et enfin membre du conseil d’administration de l’hôpital de Verdun. Et surtout, dans les années 1950, il s’intéresse à l’association des Anciens du Train de la Moselle et de la Meuse à laquelle il adhère. Le temps passant, il décide de créer l’Amicale de Verdun dont il est élu président dès l’origine. Son action a été déterminante lorsqu’avec l’aide du général Boucaud, premier président de la FNT (1956/1976), il a fallu trouver un endroit pour ériger un mémorial du Train sur la Voie Sacrée. Hubert s’est démené pour trouver le terrain, les subventions, les maîtres d’œuvre et les entreprises de construction, afin que tout soit prêt pour l’inauguration le 14 mai 1967. Son successeur, le colonel (ER) Noël et son Amicale poursuivent son action, relais local de la FNT pour l’organisation annuelle de la Journée de la Voie Sacrée. Dernier hommage des officiels, élus et amis Pas moins de 650 personnes étaient venues en l’église Saint-Jean-Baptiste de Verdun remercier Hubert Mangenot pour son engagement associatif : le général Rémondin, président de la FNT et représentant le Père de l’Arme, venu prononcer l’éloge funèbre, les camarades de l’Amicale du Train de Verdun et de la Meuse, une forte délégation du 516e RT représentant les camarades d’active, 23 porte-drapeaux et toutes les autorités civiles et militaires, départementales et locales. Morceaux choisis des paroles du GDI (2s) Rémondin, président FNT « …Votre passion pour le devoir de mémoire et l’intérêt porté aux autres ont fait de vous le fédérateur, le responsable et le chef que l’on suit naturellement d’amitié. …Hubert fut toute sa vie un citoyen de Verdun engagé dans la vie de sa cité, porteur des valeurs morales et humaines de sa ville et de son histoire. Cet homme simple et affable, connu et respecté de tous, qui ne recherchait aucun honneur pour lui-même, mais qui s’est tant dévoué pour les autres, ne ménageant ni son temps si sa peine, m’apparaît comme l’exemple même du citoyen actif et généreux. …Hubert, tu nous as quitté comme tu avais vécu, en officier, en citoyen et en responsable, tout simplement, peut-être, en homme digne, restant fidèle à lui-même… » photos de Franck Lallemand (l’Est Républicain) Train magazine / n°18 / octobre 2014 par lE Général (2S) DENIS Mallet vice-président de la FNT aston BRUCH est né à Paris le 21 mars 1911. La profession de son père, loueur de charrettes à bras, le prédispose à servir dans la logistique. « Enfant de la république » et brillant élève, son instituteur le pousse à poursuivre ses études. En octobre 1931, diplôme d’ingénieur des Arts et Métiers en poche et ne trouvant pas d’emploi en raison de la crise, il devance l’appel sous les drapeaux et s’engage comme 2e classe au 19e Escadron du Train à Paris. En raison de ses diplômes, il devient Élève Officier de Réserve du Train et demande à servir en situation d’activité (ORSA). Promu lieutenant de réserve en mars 1934, il est retenu au concours d’admission à l’École Militaire d’Application de la Cavalerie et du Train, qu’il rejoint comme Elève Officier d’Active en octobre 1935. Réaffecté au 19e ET qui est dissous lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale, il rejoint le 1er septembre 1939 le Groupe de Transport 132/22. Il y obtiendra en décembre un témoignage de satisfaction du ministre de la Défense pour son zèle et sa compétence manifestée dans la formation de nombreux officiers de réserve. S’ensuivent différentes affectations, stages ou missions qui, tout au long de cette guerre, montreront ses dons d’organisateur, de formateur et d’officier d’état-major : centre d'État-major de Compiègne en début 1940 ; EM chargé des ravitaillements à Bordeaux mi-1940 ; ministère de l’Agriculture et des Ravitaillements fin 1940 ; EM de l’Inspection du Train début 1941 où il effectuera deux missions de courte durée en Tunisie, en Algérie et au Maroc; École d’Aix-en-Provence en 1942. Capitaine en mars 1942, il est placé en congé d’armistice en mars 1943. Rappelé en décembre 1944 pour rejoindre le commandement du Train de la 1re ArTrain magazine / n°18 / octobre 2014 Photo prise en 2011 à l’occasion des 100 ans du Gal Bruch mée, il prend le commandement du Groupe de Transport 500. Ses actions d’éclat, lors de missions de transport effectuées en zone allemande, lui valent du général de Lattre de Tassigny, en mai 1945, une citation élogieuse à l’ordre de la division : « …d’une rare conscience, toujours sur la brèche, payant constamment de sa personne, magnifique exemple de courage et de sang froid. » Après un bref séjour de 9 mois à l'École d’Aix-en-Provence début 1946, pour y suivre son stage de perfectionnement des officiers, il est affecté au Centre d’Instruction et d’Organisation du Train n°1 à Montlhéry en novembre 1946. Promu chef d’Escadron en juillet 1947, il montrera à nouveau à Montlhéry jusqu’en juin 1952, ses talents d’organisateur et de précurseur dans les méthodes modernes d’enseignement et de formation des conducteurs ainsi que des cadres-formateurs eux-mêmes. Stagiaire à l’École Supérieure de Guerre à Paris (66e promotion) de 1952 à 1954, il est promu lieutenant-colonel en mars 1954. Affecté à l’École Militaire à sa sortie, il se porte immédiatement volontaire pour l’Indochine mais ne sera pas projeté, Dien Bien Phu étant tombé et les accords de Genève signés. Il passe alors une année à l’Inspection Générale de l’Arme Blindée Cavalerie. En juin 1956, il rejoint l’Algérie comme commandant du Train de la 9e Division d’Infanterie dans la zone Ouest algérois. Une action d’éclat, parmi d’autres, soulignant son dynamisme et son courage, lui vaudra en avril 1957 une citation à l’ordre de la brigade. (1) Gaston BRUCH était le doyen des officiers généraux de l’Armée de Terre et de la Gendarmerie. Le nouveau doyen des officiers généraux du Train est le général Serre, né en 1922, commandant l'EAT de 1976 à 1979. 1935 à Saumur : la DA du Ltn Bruch ( 3e rang, 4e en partant de la gauche) En décembre 1957, il est affecté à l’École d’Application du Train à Tours, comme directeur de l’instruction. Promu colonel en octobre 1959, il cumulera alors ces fonctions avec celles de commandant en second de l’école. En octobre 1960, il est affecté au commandement du secteur saharien de Fort Flatters en Algérie, puis en avril 1961, il est nommé commandant de la zone Est saharien et du secteur de Touggourt. Son efficacité et ses qualités de chef sont une nouvelle fois reconnues au travers d’une citation à l’ordre de la division soulignant les excellents résultats obtenus dans un secteur difficile aussi bien dans le domaine de la lutte contre les bandes armées que dans les missions de pacification. En août 1962, il est nommé directeur de cabinet du général commandant supérieur des forces armées françaises en Algérie. En octobre 1963, il rejoint Paris comme auditeur de la 16e session à l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale et au Centre des Hautes Etudes Militaires (IHEDN/CHEM). À l’issue, en août 1964, il est affecté quelques mois à l’Inspection du Train avant de prendre en février 1965 le commandement de l’École d’Application du Train. Général de brigade depuis juillet 1965, il quitte l’école en janvier 1968 pour occuper au ministère des Transports et de l’Équipement le poste de commissaire général adjoint aux transports. Atteint par la limite d’âge de son grade, il est rayé des contrôles de l’armée active en mars 1969. Le général BRUCH était titulaire des principales décorations suivantes : - officier de la Légion d’Honneur ; - commandeur de l’Ordre National du Mérite ; - croix de guerre 39/45 avec une citation ; - croix de la valeur militaire avec deux citations. Mon général, J’ai été heureux et fier de connaître l’homme que vous étiez, attentionné, enjoué et attachant. Au nom de tous les camarades et amis, je vous exprime notre profond respect pour votre long et beau parcours ainsi que nos remerciements pour l’exemple que vous avez été. Je retiens votre optimisme et votre foi en l’avenir. Dans votre dernière lettre de vœux du doyen, vous avez écrit : « Notre Arme, le Train, a su s’adapter avec force et détermination aux contingences du temps, grâce à l’esprit qui l’anime : cohésion, solidarité, compétence… et mémoire. C’est en effet à travers l’exigence des traditions que se perpétue l’idée de SERVIR. » PLUS EST EN NOUS (c’était votre devise ). Train magazine / n°18 / octobre 2014 par le lcl (cr) giraud, Officier culture d’arme À l’origine officier de réserve, le général Hailaud a cependant réalisé un parcours magnifique et très complet au sein de la plupart des subdivisions de notre arme. Combattant plein d’allant, il a été également reconnu comme un scientifique à l’imagination créatrice, très ouvert sur l’interarmes. ves Hailaud est né en 1929 au Mans (Sarthe). Engagé volontaire en 1948, il rejoint le 1er RCP à Sétif. Bachelier, il est envoyé en stage à Cherchell puis à l’EAT à Tours d’où il sort en juillet 1949 Aspirant de réserve. Affecté à la 1re compagnie de ravitaillement par air à Strasbourg, il est promu sous-lieutenant en février 1950 et se porte volontaire pour l’Indochine où il rejoint le GT 515. Chef de peloton de transport, il participe comme chef de convoi à des centaines de missions en zone d’insécurité, n’hésitant pas à maintes reprises à entraîner ses hommes et son escorte à l’assaut pour dégager ses véhicules. Son courage et son esprit d’initiative lui valent 4 citations au cours de ce 1er séjour durant lequel le GT 515 se voit attribuer la Croix de Guerre TOE avec étoile de Vermeil. Nommé lieutenant en février 1952, il regagne la métropole en octobre et rejoint le 121e RT. Volontaire pour un 2e séjour en Extrême-Orient, il servira d’abord en mars 1954 comme fantassin au sein du Bataillon de Marche du 1er RTA avec lequel il sera cité une 5e fois, puis terminera son séjour au sein de la 71e CCR rattachée au GT 515. En octobre 1955, il est affecté au 25e Escadron du Train stationné à Constantine en Algérie. Il y commande un peloton expérimental de scouts-cars sur rails à la tête duquel il obtient sur les voies ferrées du Constantinois un élogieux témoignage de satisfaction à l’ordre de la Région Militaire. À l’issue d’un bref séjour en 1957 comme instructeur à l’école d’infanterie de St-Maixent, il est admis en 1958 à suivre l’EMSST et obtient à l’issue de sa scolarité un diplôme d’ingénieur de l’École nationale supérieure du Train magazine / n°18 / octobre 2014 pétrole et des moteurs et le diplôme technique. Il est promu capitaine en 1960 alors qu’il suit les cours de l’École des Transports à Fort Eustis (USA). En 1961, il est déclaré titulaire du brevet technique. Il sert alors au bureau logistique de la Direction des recherches et des moyens d’essais de la Délégation ministérielle pour l’armement et participe à la création du Centre d’Essais des Landes à Biscarosse. En 1965, il est admis à l'École Supérieure de Guerre (78e promotion) et promu chef d’escadron. Breveté de l’enseignement militaire supérieur, il sert d’abord à compter de septembre 1966 à la division logistique de l’EMA, avant d’effectuer son temps de commandement de chef de corps à la tête du 401e BS en Allemagne durant lequel sa puissance de travail peu commune, ses qualités humaines et d’organisateur font merveille. Promu lieutenant-colonel à l’issue de son TC en 1971, il rejoint à nouveau l’EMA où il occupe les fonctions d’adjoint au chef du Bureau des Transports Maritimes Aériens et de Surface. Promu colonel en 1975, il commande alors le Train de la 8e Division à Compiègne, puis exerce successivement entre 1977 et 1983 les fonctions de commandant du Train et directeur des transports de la Ve RM à Lyon, puis du 1er Corps d’Armée et de la VIe RM à Metz. C’est à ce dernier poste qu’il est nommé général de brigade en novembre 1980. Il termine sa brillante carrière au poste de général commandant la 64e Division Militaire Territoriale à Dijon. Promu général de division en juillet 1986, il est admis en octobre dans la 2e section du cadre des officiers généraux. Père de 3 enfants, le général Hailaud était Commandeur de la Légion d’Honneur et titulaire de la Croix de Guerre des TOE avec 5 citations. Il nous a quittés le 25 janvier dernier. par le lcl (cr) giraud, Officier culture d’arme Le Gal Trésarrieu remet la fourragère aux jeunes du contingent 91/06 du 516e RT (photo Bruno Trésarrieu) enri Trésarrieu est né en 1935 à Pau. Engagé à l’ESMIA en qualité de StCyrien en 1957 (Promotion Terre d’Afrique), il choisit l’arme du Train. Dès sa sortie d’application à Tours en 1960, il rejoint l’Algérie pour y servir successivement au 585e puis au 587e Bataillons de Marche du Train, d’abord comme chef de section puis comme adjoint au commandant d’une compagnie de combat. Il y est cité et décoré de la Croix de la Valeur Militaire. De retour en métropole en 1962, il est affecté à l’EAT où il sert d’abord comme instructeur EOR, communiquant à ses élèves son enthousiasme et son allant. Promu capitaine en juillet 66, il prend le commandement de la compagnie d’instruction et de manœuvre tout en préparant le concours d’entrée à l’école d’état- major qu’il réussit en 1967. À l’issue de son stage à l’EEM, il est affecté au poste d’officier adjoint à la 13e compagnie divisionnaire à Tours. En août 1970, il prend le commandement du groupement d’instruction du 513e Groupe d’Escadrons du Train à Auch, puis en 1971 celui de l’Escadron de Transport-Circulation du 425e Bataillon de Commandement et de Soutien à Tarbes. À l’issue de ses temps de commandement en 1972, il est affecté comme rédacteur à l’état-major de la 2e brigade parachutiste. Il y est promu chef d’escadron en 1973. Ayant réussi le concours de l'École Supérieure de Guerre en 1975, il intègre les rangs de la 89e promotion. Promu lieutenant-colonel en 1977, il rejoint la même année la Base Opérationnelle Mobile Aéroportée à Toulouse comme chef du bureau opérations puis commandant en second. Il participe avec son unité aux opérations extérieures du moment, d’abord en 1978 au Liban comme officier logistique à l’état-major de la FINUL, puis en 1979 au Tchad comme officier logistique de l’opération « Tacaud ». Grâce à sa culture, sa grande puissance de travail et ses connaissances logistiques déjà étendues, il y obtient d’excellents résultats. En 1980, il prend le commandement du 517e RT à Laon. Méthodique dans l’action, laissant de l’initiative à ses subordonnés, il conduit avec beaucoup d’efficacité l’intégration de son régiment au sein du 3e Corps d’Armée, tout en instaurant dans son régiment un esprit de corps de bon aloi. À partir de 1982, Henri Trésarrieu va gravir les échelons de responsabilité au sein de l’étatmajor du 1er Corps d’Armée et de la VIe Région Militaire à Metz : chef de section promu colonel en 1983, puis chef du bureau logistique à la compétence unanimement appréciée, il prend en 1990 le commandement du Train et la direction des Transports. C’est à ce poste qu’il est nommé général de brigade en avril 1991. Père de 4 enfants, le général Trésarrieu était chevalier de la Légion d’Honneur, officier de l’Ordre National du Mérite et titulaire de la Croix de la Valeur Militaire avec 1 citation. Il nous a quittés le 12 février dernier. Train magazine / n°18 / octobre 2014 ean Pierre HABART est né en 1951 à Cambrai. Enfant de Troupe à Aix-en-Provence, il y prépare Saint-Cyr. Il y est admis en 1973 et choisit l’arme du Train à sa sortie. À l’issue de sa formation à l’EAT à Tours, il choisit de servir au 401e BCS à Saint-Wendel/Saarbourg, en Allemagne, comme chef de peloton de transport. En juillet 1978, il est adjoint au commandant du groupement d’instruction du 5e RCS à Landau. Dynamique, volontaire, exigeant, il montre déjà l’étendue de ses capacités. Il est ensuite affecté au 505e Régiment du Train à Vienne, où il est promu capitaine en août 1980. Il y commande un escadron de transport de 1982 à 1985. À la tête de cette unité, il assume ses responsabilités avec un grand professionnalisme et le souci constant de la sécurité de son personnel. Son ardeur au travail et son sens de l’organisation lui permettent de faire face avec succès à toutes les missions confiées. À l’issue de ce temps de commandement réussi, il est muté en août 1985, au 135e Régiment du Train à Karlsruhe, en qualité d’officier supérieur adjoint. Promu chef d’escadron en 1989, puis breveté des études militaires supérieures en janvier 1990, il rejoint en septembre, l’École d’état major de l’armée royale marocaine à Kenitra, comme instructeur logistique et d’expression graphique. Homme de culture, passionné, c’est un pédagogue particulièrement éclectique et efficace, apprécié tant par le commandement de l’école que par les officiers marocains dont il a la charge. Promu lieutenant-colonel en 1993, il est affecté, à son retour en France au 2e RCS à Versailles Satory. Chef du BOI, il met en exergue ses qualités d’organisateur minutieux et imaginatif ainsi que ses dispositions intellectuelles, tournées vers la satisfaction de l’intérêt général ou des besoins opérationnels du régiment. En juillet 1995, il devient professeur de groupe à l'École d’État-major de Compiègne où il transmet aux stagiaires aussi bien ses connaissances militaires que sa compétence et sa culture générale. Placé en juin 1997, à la tête du 511e Régiment du Train d’Auxonne, il part, dès décembre, à Mostar, en ex-Yougoslavie, à la tête du RCS de la division multinationale sud-est. Son expérience, ses qualités militaires ainsi que son adaptation aux exigences d’un théâtre d’opérations, lui permettent d’apporter des solutions efficaces aux difficultés les plus inattendues et de remplir avec succès toutes les missions. En 1998, il se consacre entièrement à son régiment, y développe un climat propice au développement des aptitudes professionnelles de chacun et accroît encore sa capacité opérationnelle. De Train magazine / n°18 / octobre 2014 nouveau détaché au Kosovo, d’avril à novembre 1999, comme chef du BCS de la « Brigade Leclerc », il fait de son unité un outil d’une efficacité exceptionnelle dans des circonstances pourtant difficiles. Le 16 juin 1999, il se distingue par une action d'éclat qui lui vaudra l’attribution de la croix de guerre des TOE avec étoile de bronze. Il est promu colonel à Mitrovica en octobre 1999. De retour en métropole, à l’issue de ce temps de commandement couronné de succès, il rejoint l’EAT en juillet 2000, en qualité de directeur général de la formation. Sachant instaurer un style de commandement moderne qui allie rigueur, fermeté de bon aloi, sens de l’humain et respect des subordonnés, il veille à améliorer la qualité de l’enseignement dispensé tout en maîtrisant par des mesures adaptées la diminution du nombre des instructeurs. En août 2002, il est choisi pour exercer les fonctions d’attaché de défense près l’ambassade de France à Rabat, au Maroc. Sa connaissance antérieure du pays, approfondie à Mostar puis à Mitrovica auprès des alliés marocains, son sens de la diplomatie mais aussi des relations humaines lui permettent de nouer immédiatement des liens solides avec les autorités marocaines. Il réoriente alors la coopération au mieux des moyens disponibles et produit des analyses toujours fouillées, documentées et pertinentes. À son retour en août 2005, il devient responsable de la section « représentation étrangère en France » au sein de la chefferie « relations internationales ». Il noue avec tous les attachés de défense des relations de confiance, non dénuées de fermeté, mais toujours encourageant l’amitié. Il reçoit d’ailleurs en 2007 une lettre de félicitations du général CEMA, pour avoir réussi l’accueil, dans les meilleures conditions, des 26 délégations invitées de l’Union Européenne lors des cérémonies du 14 juillet. Atteint par la limite d’âge de son grade, il est admis en 2008 dans la 2e section des officiers généraux et nommé général de brigade. Officier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre National du Mérite, Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs avec étoile de bronze et Officier de l’ordre du Ouissam Alaouite Chérifien, le général Habart est décédé le 14 avril dernier des suites d’une longue et terrible maladie à laquelle il avait fait face avec lucidité et courage. « Le Train, histoire et traditions » du Colonel (H) Daniel Labbé page de garde du livre Cet ouvrage, réalisé avec le soutien de l’AMAT par notre historien de l’Arme et ancien conservateur du musée comporte 613 pages et de nombreuses illustrations. Reprenant nombre de textes rédigés par les différents historiens du Train, il fait la synthèse des nombreux témoignages et documents relatifs à notre patrimoine. Il se veut un ouvrage de référence et devrait faciliter aussi bien la tâche de nos officiers traditions que l’acculturation à l’Arme de nos jeunes cadres. Après avoir brossé dans le détail l’histoire du Train depuis sa création en 1807 jusqu’à la récente intervention au Mali, le livre fait un point remarquablement exhaustif sur nos unités, le matériel servi, la formation de notre personnel et les différents aspects de nos belles traditions (uniformes, insignes, étendards et fanions, fêtes, monuments, musiques et chants…). Il est mis en vente au prix de 20 € pour les membres de la FNT, le personnel militaire et civil de la Défense (prix public 30 €). Les membres de l’AMAT peuvent bénéficier d’un seul exemplaire au tarif préférentiel de 15 €. Rajouter 6 € par exemplaire pour les frais de port (le livre pèse 1,850 kg). Chèque à libeller à l’ordre de l’AMAT à expédier avec votre commande à l’adresse suivante : Musée du Train et des Équipages Militaires Écoles Militaires de Bourges BP 50709 18016 BOURGES CEDEX Livre de photos « Le Train de Sarajevo à Bamako » Constat du Père de l’Arme : en dépit de l’excellent travail effectué par nos régiments sur tous les théâtres d’opération récents et des pertes subies (22 tués depuis 1982 recensés dans la nouvelle salle OPEX du musée), l’action des tringlots reste méconnue. Pour pallier à ce déficit de notoriété, le Gal Etienne a donc décidé de réaliser un livre, essentiellement à base de photographies, présentant l’action de notre personnel et de nos unités au cours des opérations extérieures effectuées au cours des deux dernières décennies (depuis l’engagement au sein de l’ONU en ex-Yougoslavie jusqu’à l’opération SERVAL au Mali). Réalisé par l'École du Train, grâce en particulier à un fort investissement du Major Seguin (DEP), cet ouvrage comporte 188 pages et a été tiré à 3 600 exemplaires. Il a été financé grâce à des dons privés ou provenant des entreprises partenaires de la Défense. Sa diffusion à titre gratuit est prévue début juillet 2014. Toutes les formations du Train, les généreux donateurs ainsi que nos belles associations (AMAT et FNT) en recevront un certain nombre d’exemplaires, à charge pour eux de les utiliser pour faire connaître et rayonner l’arme du Train autour d’eux. Une exposition des photos de ce livre sera réalisée à Bourges lors de la fête du Train 2015. par le lcl (cr) giraud, Officier culture d’arme Train magazine / n°18 / octobre 2014 Abonnez-vous Après des débuts difficiles consécutifs au transfert de l’école de Tours à Bourges, nos revues ont enfin atteint en 2013 un rythme de publication satisfaisant. Le Train Magazine de l’année A est maintenant visible sur les sites internet et intradef des Écoles Militaires de Bourges au mois de septembre et les exemplaires « papier » dans les boîtes aux lettres des abonnés en novembre. Quant à l’almanach de l’année A-A+1, il est placé sur les différents sites en toute fin d’année A et disponible dans les boîtes aux lettres en février. Mais ce résultat est fragile et peut-être régulièrement remis en question en raison du plan de charge lourd de nos infographistes du GSBdD de Bourges-Avord et de l’EDIACA de St-Étienne. Tout cela requiert une vigilance permanente de la rédaction. La qualité de nos publications semble également être au rendez-vous comme en attestent les nombreux témoignages écrits et oraux de satisfaction reçus, qui constituent pour la rédaction et nos deux infographistes du GSBdD un solide encouragement à persévérer dans cette voie. Cependant, d’une part les effectifs et les budgets consacrés à la communication se restreignent, d’autre part le nombre de nos abonnés, constitué essentiellement par nos anciens de l’Arme, diminue : 501 en 2011, 448 en 2012, 385 en 2013, 350 en 2014. Certes, il sera toujours possible de consulter nos revues en se connectant sur les sites internet ou intradef des Écoles Militaires de Bourges. Mais nous appelons toutes les personnes attachées à la lecture d’un beau magazine sous format papier et soucieuses de pérenniser nos publications, à s’abonner soit par le biais de nos associations, soit en contactant ou en écrivant au Major Jeanselme à l’adresse suivante : Musée du Train Écoles militaires de Bourges BP 50709 18016 Bourges Cedex [email protected] PNIA 821 181 8110 Tel 02 46 08 81 10 Coût annuel de l’abonnement: 12,50 € par le lcl (cr) giraud, Rédacteur en chef de Train Magazine Erratum Almanach du Train 2013-2014 2 erreurs se sont malencontreusement glissées dans le dernier numéro de l’almanach. La rédaction s’en excuse auprès des personnes concernées. Page 33 : le Col Bernard Laurent a été nommé général dans la 2e section des officiers généraux en même temps que les Col Percy et De Guigné. Page 60 : l’Amicale des anciens du 505e RT n’a pas encore d’adresse mail. Celle qui est mentionnée est celle de l’amicale du 516e RT située juste au-dessus. Train magazine / n°18 / octobre 2014 école du train