le magazine des spécialistes des mouvements et des

Transcription

le magazine des spécialistes des mouvements et des
KOSOVO
transfert à l’OTAN
du camp MAL de Lattre
pages 22 à 24
CRÉATION DE L’ETLO
Fête du Train :
un millésime
exceptionnel
pages 38 et 39
un fait d’arme
méconnu du Train
en 1914
pages 71 À 73
LE MAGAZINE DES SPÉCIALISTES DES MOUVEMENTS ET DES RAVITAILLEMENTS DE L’ARMÉE DE TERRE
pages 4 à 17
une publication de l’école du Train des écoles militaires de Bourges
École du Train
Écoles militaires de Bourges
Communication
Avenue Carnot - BP 50709
18016 Bourges CEDEX
Directeur de publication
Général de brigade Bernard Bonnet
Rédacteur en chef
Lieutenant-colonel Jean-Pierre Giraud, officier culture d’arme
Conception graphique & réalisation
GSBdD Bourges-Avord / Point de reprographie-PAO
Impression
EDIACA St Etienne
ISSN N° 1778-0055. Dépôt légal à parution.
© TRAIN MAGAZINE 2013. Photos : © EMB, SIRPA TERRE.
par le GBR Bernard bonnet,
commandant l’école du train
omme pour les
éditions précédentes, le Train
Magazine de ce
deuxième semestre 2014 reflète
plus que jamais
la vie et l‘âme de
notre Arme tant il est varié
et riche dans ses différentes
rubriques et témoignages.
Le réseau mis en place par le
Lcl (CR) Giraud est remarquablement efficace et je tiens à remercier à cette
occasion tous les acteurs qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce numéro,
nous permettant ainsi de respecter nos engagements vis-à-vis de nos contributeurs et lecteurs.
Le dossier de cette édition est consacré aux OPEX.
La qualité des résultats obtenus au quotidien par
nos Tringlots dans un environnement particulièrement hostile et éprouvant, témoigne de leur abnégation et d’un courage sans défaut reconnu par
l’interarmes. Elle fait directement écho à la qualité
de la formation qui est dispensée à l’école comme
dans nos régiments. L’excellence de la prestation
réalisée par nos unités dans la bande sahélo-saharienne a été ainsi soulignée par le chef d’état-major de l’armée de terre, lors du grand rapport de
l’armée de terre de septembre dernier.
Cet exemplaire est également le reflet des activités de préparation opérationnelle qui permettent
d’atteindre un niveau d’excellence indispensable
au soutien logistique que nous devons aux forces.
Je voudrais souligner ici le travail en profondeur
et de qualité qui est effectué dans nos formations
que je visiterai prochainement en tant que Père
de l’Arme et pilote de domaine. Plus que jamais,
l’investissement personnel des chefs de corps et
de l’ensemble du personnel est à mettre en exergue. Face aux difficultés quotidiennes, la volonté
de bien faire et le sens du devoir l’emportent
toujours et font réellement la différence dans le
cadre des missions accomplies sur le territoire national ou sur les théâtres d’opérations.
L’école tient également toute sa place dans ce numéro. Elle s’est transformé tout au cours du premier
semestre pour devenir officiellement à compter du
1er juillet dernier l’Ecole du Train et de la Logistique Opérationnelle (ETLO) par rapprochement
de l’école du Train et du Centre
de Formation Logistique. Cette
nouvelle organisation a conduit
à la création d’une direction des
études et de la prospective unique pour les domaines de spécialités mouvements-ravitaillements, soutien du combattant
et soutien logistique des forces,
gage d’une réelle synergie dans
le cadre de nos études stratégiques en cours et à venir.
Train magazine est pour moi une opportunité
de vous parler de notre fête d’arme qui fut une
nouvelle fois une occasion de réunir à Bourges
la grande famille des Tringlots pour communiquer, afficher avec simplicité notre solidarité
avec les blessés de l’armée de terre, honorer
nos morts, marquer notre attachement à nos
traditions, mettre en valeur nos filières, récompenser, montrer notre fierté et notre cohésion.
Cet évènement majeur pour le rayonnement de
notre arme a rassemblé plus de 600 personnes
dont 300 invités venant d’horizons divers. Ce
fut un succès total et je réitère à cette occasion
les remerciements déjà prononcés par mon prédécesseur, le général Etienne, à tous les artisans
de cette réussite, que ce soit le personnel des
écoles, le GSBdD, les associations, les acteurs de
la société civile ou la musique de l’Artillerie.
Ce 207e anniversaire de la création de notre arme
a permis de rendre un hommage appuyé à ceux
qui nous ont quittés en Afghanistan ou ont été
meurtris dans leur chair à l’occasion d’un engagement sans faille sur ce théâtre d’opérations. Il
a marqué également l’entrée dans les commémorations du centenaire de la Grande Guerre.
L’hommage rendu à cette occasion à Ceux de la
Grande Guerre s’est poursuivi ainsi lors de la cérémonie du 1er juillet dernier à la nécropole de
Douaumont, près de Verdun.
Cet éditorial serait incomplet s’il n’adressait pas
nos remerciements les plus chaleureux au général Etienne pour son inlassable action fédératrice
à la tête de l’Arme ainsi que nos vœux de réussite
pour la nouvelle tranche de vie qu’il a entamé
depuis quelques semaines « au pays des braves ».
« Et par l’Empereur, vive le Train »
Train magazine / n°18 / octobre 2014
09
10
04 /
06 / « Le convoi des 100 »
07 / Les mécaniciens du 515 sur tous
les fronts.
12 / Défi logistique brillamment relevé
par le BATLOG « Camargue ».
13 / Inauguration d’une stèle à la mémoire du Maréchal-des-Logis Marc MARTIN-VALLET.
08 / Les PPLOG du 503e RT à l’épreuve des pistes maliennes.
14 / Le 121e RT en soutien initial
de l’opération SANGARIS.
10 / 503e RT au Mali : « Le SGL1, toujours à fond, sur tous les fronts ! »
16 / Le 519e GTM dans l’opération SANGARIS.
11 / Le soutien de l’ombre.
17 / Le Régiment de Soutien du Combattant
dans l’opération SANGARIS.
16
25 /
18 /
18 / DAMAN XX : le 503e RT en soutien
scolaire des libanais.
21 / Dissolution du Batlog « Croix du
Sud » de l’opération Serval.
25 / Le 3e ER du 121e RT aux Antilles.
19 / Dernier mandat du BATLOG
PAMIR : le 121e RT a donné les clés du
camp de Warehouse à l’armée afghane.
22 / Transfert à l’OTAN du camp
Maréchal De Lattre de Tassigny.
26 / Le 515e RT en Polynésie sur
l'atoll des secrets.
20 / Le détachement de soutien du
combattant dispense une instruction
soutien de l’homme au profit des FRCI.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
20
26
31
32
28 /
28 / Séminaire des commandants
d’unité de la 1re BL.
29 / Passation de commandement
au 503e RT.
30 / Les réservistes du 503 en renfort
VIGIPIRATE à Lille.
31 / 503e RT : cérémonie militaire au
Pont du Gard.
32-33 / Le 503e RT a reçu le XV
du Pacifique.
33 / Les 70 ans du 503e Régiment
du Train.
34-35 / Le 519e GTM prépare son
ANTARES.
35 / Visite du vice-amiral d’escadre
Joly au 519e GTM.
36 / Exercice ORZEL GALLOP pour
le 515.
37 / Séminaire des Maréchaux des
Logis du 515e RT.
34
38 /
38 / Création de l’École du Train et
de la Logistique Opérationnelle le 1er
juillet 2014.
40 / L'École de la logistique opérationnelle « à l'école » d’une autre logistique.
65 /
68 /
68 / Un fait d'armes méconnu du
Train des équipages en 1914.
42 / Le 4e EIEC participe à CHATURANGA 2013.
42
73
43 / BIFOGS 2014 : améliorer notre
communication externe.
74 /
44 / Raid pédestre de la DA pour
« ceux d'Afghanistan ».
74 / AG de la FNT à Neuvy-sur-Barangeon.
46 / Fête du Train 2014 : de la Voie
Sacrée à « Ceux d’Afghanistan ».
52 / Dans les coulisses de la fête du
Train.
54 / La fête du Train partout en
France et ailleurs.
58 / Fête du Train 2014 : un millésime
exceptionnel.
58
59 / Premier ravivage de la Flamme du
Centenaire.
60 / Les déplacements du Père de
l’Arme 2013 -2014.
62 / 5e EIEC : devoir de mémoire
dans le Pas-de-Calais.
64 / Le 4e EIEC en plage blanche dans
les Vosges.
77 / 17 au 20 octobre 2013 : 2e rassemblement des Cadets du Train.
78 / Des changements à la tête de
nos amicales.
79 /
79 / Maréchal des logis
Damien DUSTRIT (121e RT).
80 /
80 / Général Bruno Courtois.
82 / Général Jean Lebeau.
84 / Colonel Hubert Mangenot.
86 / Général Gaston Bruch.
88 / Général Yves Hailaud.
89 / Général Henri Trésarrieu.
90 / Général Jean-pierre Habart.
91 /
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Sur la piste Bamba-Tombouctou
Dans l’éditorial de sa lettre d’information de juin 2013, le général de division
Tramond, commandant le Centre de doctrine d’emploi des forces, a rendu un bel
hommage à la 1re brigade logistique :
« Le désert est le paradis du tacticien
et l’enfer du logisticien ». L’opération
SERVAL n’a pas fait mentir cet aphorisme attribué au général Rommel. Placés d’emblée en « déséquilibre avant »,
compte tenu des caractéristiques de
l’opération – projection d’urgence, dynamisme de la manœuvre, démesure
des élongations – les logisticiens ont
réussi à conduire une manœuvre au
plus près du centre de gravité de la brigade afin de soutenir deux fronts distants de 500 km, celui de la boucle du
Niger et celui des Adrars.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Comme l’a écrit dans les pages du même
document le général Jacquement qui
commandait la Brigade Logistique au
début de cette opération :
« La 1re BL est désormais reconnue comme intégrateur des différentes composantes du soutien et de la logistique
opérationnelle, en ambiance interarmes, interarmées, interservices et multinationale, tant en préparation qu’en
engagement opérationnel. »
Le personnel du SGL1 et les PPLOG devant l’aéroport de Tombouctou
Le RSC dans l’Opération
SANGARIS
Rupture de charge pour un PPLOG au Mali
Opération SERVAL
Un PPLOG au secours des porte-engins civils
Les publications précédentes ont mis en
avant l’action décisive de nos régiments
(503e RT, 519e GTM, 1er RTP, 511e RT et RSC)
dans les 3 dimensions, au cours de la projection et pour le soutien de l’offensive
foudroyante des premières semaines de
l’opération. Le dossier du présent numéro,
quant à lui, se donne pour priorité de donner la parole dans nos unités aux acteurs
de terrain, dans la chaleur et la poussière
des convois… Place donc en particulier aux
tringlots des 515 et 503e RT qui ont assuré l’essentiel des relèves successives et au
tout nouveau PPLOG qui fait au Mali, et
avec succès, ses premières armes.
Mais dès décembre dernier, nos forces
intervenaient également en République
Centrafricaine. Nos camarades du 519e
GTM, du 121e RT (à peine rentré du dernier
mandat en Afghanistan) et du RSC, engagés parmi d’autres tringlots dans le soutien de l’opération SANGARIS, ont donc
été invités à enrichir par leur témoignage
ce dossier, nouvelle page de la maintenant
longue histoire africaine de notre arme.
Bonne lecture.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
franchissement du fleuve Niger
Cette mission a commencé le 05 juillet à 23H30,
avec l’arrivée à Bamako d’un convoi en provenance d’Abidjan où avaient débarqué venant
de France les véhicules pour la première relève
technique. L’ensemble du SGL2 monte alors en
puissance pour récupérer l’ensemble du fret et
les vecteurs tout en préparant le soutien logistique et les éléments de protection du convoi.
La mission de soutien du convoi devient alors
une vraie « opération dans l’opération ».
plot logistique avancé à Douentza
e 10 juillet 2013, le SGL2 du Batlog
SERVAL « Croix du sud » stationné à
Bamako, a effectué une mission de ravitaillement encore jamais réalisée au
Mali. 105 vecteurs et 175 militaires ont parcouru 3000 km entre Bamako, Tombouctou et Gao.
Malgré la chaleur, l’insécurité permanente et la
rusticité des conditions de vie, les 800 tonnes
de fret sensible, 300 000 litres de carburant et
30 véhicules en provenance de France ont été
acheminés au nord du Mali.
10 juillet, 04H30 : l’ensemble du personnel
est rassemblé au secteur convoi pour le briefing avant départ. Le SGL2 atteint la ville de
Douentza en deux jours et déploie un plot logistique avancé en armant sa propre défense
de site, un poste de commandement numérisé
et un élément de réaction rapide au profit des
convois en direction de Tombouctou et Sévaré.
Le 12 juillet, les deux éléments légers de ravitaillement quittent simultanément Douentza
et ne reviendront sur la position que le lendemain après avoir ravitaillé les unités de Tombouctou et Sévaré. La numérisation des deux
éléments a permis de suivre en temps réel la
progression des vecteurs et de mettre en place
les appuis nécessaires. Le 15 juillet, l’ensemble
du convoi est prêt à rejoindre Gao sous une
chaleur accablante. Le SGL atteint sa destination finale à 17H00 après avoir traversé les zones sensibles de Gossi et Doro sans incident.
Après trois jours d’opération de déchargement et de chargement, le convoi repart vers
Bamako. Sur le retour, il traverse les premiers
orages d’une saison des pluies qui s’annonce
rude. L’aguerrissement du personnel acquis
lors de la mise en condition opérationnelle, les
mesures de sauvegarde mises en œuvre aussi
bien au stationnement qu’en déplacement et
le professionnalisme de chacun auront permis
de mener à bien cette mission complexe de 11
jours avec succès. Le seul soutien de ce convoi
aura nécessité 80 m3 de carburant, 4 poids
lourds d’allègement, deux éléments santé et
deux éléments maintenance en soutien du
convoi. La ressource aura traversé la Côte
d’Ivoire et le Mali en moins d’un mois.
par le Cne Damien SAUGET,
Commandant le SGL de Bamako
Train magazine / n°18 / octobre 2014
briefing avant le départ
par l’ Adjudant Daniel
chef d’atelier BATLOG
Croix du Sud
rojetés au Mali au sein de l’UCL du
BATLOG « Croix du Sud » à la mi-juin
2013, les mécaniciens du 515 se sont
très rapidement retrouvés confrontés à une tâche d’une ampleur insoupçonnable. Répartis en deux équipes, la principale à Gao, la seconde à Bamako, ils n’ont
pas tardé à se mettre au travail.
Dans un premier temps, réaliser l’inventaire
de l’outillage, des rechanges disponibles ou
encore des rares infrastructures mises à leur
disposition. Dans un second temps, faire le
point des véhicules déjà présents au niveau
de l’atelier NTI 1, en particulier sur le site de
GAO. Certains véhicules n’étaient en effet
pas encore pris en main, l’équipe descendante ayant été transférée sur Bamako trois
semaines plus tôt, conformément à un TUEM
en constante évolution. Enfin les ateliers
sont prêts et les premiers convois de notre
mandat s’élancent. Dans ces conditions de
circulation extrêmes, le défilé des véhicules
aux ateliers commence pour ne plus s’arrêter. La mission des maintenanciers du 515e RT
s’annonce épuisante mais passionnante.
“
La mission des
maintenanciers
du 515e RT s’annonce épuisante
mais passionnante.ˮ
Avec un effectif réduit, le NTI1 jongle ainsi en
permanence entre les départs, les retours de
convois, les entretiens et réparations diverses
avec près d’un tiers de ses personnels en soutien sur les convois, que ce soit depuis Bamako
ou depuis Gao. Véritables anges gardiens des
convois, ceux-ci interviennent sans relâche tout
au long des centaines de kilomètres parcourus
pour secourir les véhicules en détresse.
En parallèle, il n’est pas rare que les éléments naturels (orages et tempêtes de sable) se déchaînent sur les ateliers de Gao,
ce qui contraint l’équipe restée sur place à
remettre en état les bureaux et le stock de
pièces de rechanges dévastés.
En conclusion, malgré des conditions de travail extrêmement difficiles, des infrastructures très rustiques et un rythme de missions
épuisant, il n’en demeure pas moins que les
mécaniciens du 515 ont abattu un volume
de travail conséquent. Ils ont ainsi été particulièrement fiers de participer à l’effort général du BATLOG, notamment à la veille du
redéploiement de la Force Serval.
L’équipe du NTI 1 de Gao encadrée
par l’officier logistique,
le capitaine Bernard
et l’officier de maintenance,
le capitaine Patrice.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Insigne du BATLOG
Normandie-Provence
rojeté dans le cadre du 3e mandat de
l’opération SERVAL, le 503e régiment
du Train arme depuis la fin du mois
d’octobre la composante transport,
manutention et appui-mouvement des deux
sous-groupements logistiques (SGL) du bataillon logistique « Normandie-Provence »
stationné à Bamako et Gao. Responsable
de la préparation et de la montée en puissance de l’escouade PPLOG, le régiment en
a assuré la projection jusqu’à Abidjan puis la
mise en œuvre sur le théâtre dans le cadre
des transports sur les boucles avant qui desservent Kidal et Tessalit depuis Gao.
Profitant dans un premier temps de l’assistance de la section technique de l’armée de
Terre (STAT) qui a poursuivi l’évaluation des
vecteurs et complété la formation des pilo-
tes, l’escouade a rejoint dès les premiers jours
de novembre Bamako où une démonstration
du nouveau vecteur a été effectuée au profit du bureau logistique du PC unique. Après
une rapide remise en condition et l’adaptation des stations SITEL(1) expédiées sur le
théâtre avec le fret sensible, les véhicules ont
été engagés dans un convoi pour ravitailler
Tombouctou dont la desserte s’effectue d’ordinaire à partir de la plate-forme opérationnelle Désert (PFOD) de Gao. Parcourant des
pistes détériorées, ils ont pu témoigner de
leur remarquable maniabilité en franchissant
des amas sableux qui ont paralysé la plupart
des porte-engins civils. Ils ont ainsi été mis à
contribution pour brouetter le fret initialement transporté par les camions enlisés depuis les berges du fleuve Niger jusqu’à la ville
mythique dite « des 333 saints ».
par le Lcl Arnaud Bourillet,
C2 du BATLOG « Normandie-Provence »
Insigne du Batlog SERVAL
Les PPLOG franchissent le fleuve Niger.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
(1) Système d’Information Terminal Elémentaire
Les PPLOG brouettent
le fret initialement transporté
par les camions civils enlisés
dans les berges du fleuve Niger.
Cependant, ce n’est que sur les axes particulièrement abrasifs du Nord du Mali que les capacités du PPLOG ont pu pleinement être exploitées. Bénéficiant d’une cabine blindée et
d’une mitrailleuse MAG 58, les véhicules ont
sensiblement accru la sûreté du convoi, dans
un secteur où la menace sécuritaire reste sensible du fait de la présence active des groupes
armés terroristes. La faculté des vecteurs à
pouvoir manipuler des conteneurs sans plateau s’est révélée appréciable sur les zones
logistiques affectées par l’indisponibilité de
moyens de manutention. En outre, les PPLOG
ont pu pallier l’insuffisance des ensembles de
remorquage en réalisant des essais concluants
de transport de véhicules (PVP et même VAB)
sur courte distance. Enfin, l’intégration SITEL
peut augmenter sinon remplacer les capacités transmissions mises en œuvre par les PCR.
Les six PPLOG du 503e RT font actuellement
leurs preuves. Véhicules novateurs, ils n’en
subissent pas moins les exigences des pistes
rocailleuses cassantes et des itinéraires en
latérite « ondulée ». Ils doivent faire l’objet
d’un contrôle attentif des pneumatiques
et de la boulonnerie à chaque halte. Un
des avantages de cette mission est aussi
de faire acquérir aux équipages nouvellement formés l’expérience indispensable à
la maîtrise totale de ce nouveau véhicule.
Permettant d’évaluer et d’engager les
PPLOG sur plus de 50 000 km d’itinéraires
en partie dégradés, ce début de mandat a
permis de confirmer les très bonnes performances du PPLOG qui est désormais
employé au sein des convois du BATLOG
dans les zones les plus exposées du Nord.
Les PPLOG au secours des porte-engins civils.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Insigne du SGL1
Convoi retour sur Tombouctou
ngagé sur le théâtre malien fin octobre 2013, le sous-groupement logistique n°1 a été mis à rude épreuve dès
son arrivée. Après avoir jeté un dispositif sommaire d’installation, les précurseurs
ont été engagés à peine 72 heures après sur
les premiers convois vers le Nord Mali. Ainsi
nous avons dû mener de front nos premières
missions, les prises de consignes, les perceptions de matériels, l’aménagement des zones techniques et l’installation en zone vie.
Après un mois de présence sur la PFOD de
GAO nous avions déjà réalisé 3 convois majeurs de ravitaillement et 2 convois au profit
des opérations du GTIA « Korigan ». Le professionnalisme et l’engagement de chacun
a permis de confirmer l’excellent niveau de
préparation opérationnelle acquis, clé du
succès indispensable, tant le milieu désertique est hostile et la situation sécuritaire
réversible. Après presque deux mois sur la
PFOD de GAO, le SGL1 a pris un rythme d’engagement soutenu et effectue ses nombreuses missions avec toujours le même enthousiasme. Les opérations majeures menées par
le GTIA « Korigan » et le GAM « Hombori »
au nord de Tombouctou ont permis au SGL1
d’être engagé sur l’opération « CONGRE »
en plus de ses missions de ravitaillement en
flux d’entretien courants sur Ménaka, Kidal
Rupture de charge pour un PPLOG
au TC2 de l’opération « CONGRE ».
et Tessalit. Le SGL1 a ainsi été engagé en
convoi, avec pour objectif le ravitaillement
du TC2 de l’opération en cours, 50 km au
nord de Tombouctou. Durant deux jours et
demi de convoi, les équipages ont dû affronter de multiples crevaisons et des pannes,
tant le milieu sollicite le matériel.
Le peloton de commandement et logistique
et la cellule SILCENT/manutention, quant à
eux, œuvrent sans répit à la montée en puissance des convois et au soutien des unités de
la PFOD de GAO avec notamment la construction du hangar BACHMAN du GAM(1).
Toujours réalisée en contexte d’insécurité,
la mission est exaltante car chaque passage
dans une mer de sable ou franchissement
de grandes dunes est un piège à éviter, où
le désert est un professeur sévère qui fait
restituer la leçon apprise juste avant. Face
à ce milieu naturellement hostile, le professionnalisme et la rigueur du métier des
armes sont assurément indispensables au
succès de la mission.
Attaché avec cœur à la devise du bataillon
logistique Normandie-Provence, « Je parviendrai », le SGL1 est fier de sa devise qui fait écho
à celle du bataillon « Ad rem » (sans détour).
par le Cne Daniel Fermon,
Cdt d’unité du SGL1 du BATLOG « Normandie – Provence »
chef de convoi de l’opération « CONGRE »
(1) Groupement Aéromobile
Train magazine / n°18 / octobre 2014
La grue LIEBHERR monte
le hangar BACHMAN du GAM.
par le Lieutenant Chalumeau
Chef du détachement du RSC SERVAL 3
éparations des remorques douches,
entretien des UTLC, distribution de
l’eau, des effets balistiques, gestion
comptable des matériels du Service du
Commissariat des Armées (SCA) présents sur le
théâtre, le détachement de soutien du combattant est un acteur majeur du soutien logistique
de la Force Serval mais qui reste cependant méconnu car travaillant dans l’ombre.
Nécessitant endurance, réactivité et sens pratique aiguisés, chaque homme et femme, qu’il
soit basé à GAO, BAMAKO, TESSALIT, KIDAL
ou TOMBOUCTOU, s’emploie chaque jour à
remplir sa mission afin que chaque soldat de
la Force puisse bénéficier du confort que les
matériels déployés peuvent leur apporter.
“ Unis pour servirˮ
Portés par la devise du Régiment de Soutien du Combattant, « Unis pour servir », les combattants du soutien œuvrent afin que rayonne davantage chaque jour le Bataillon Logistique NORMANDIE-PROVENCE.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Départ en convoi avec le PPLOG,
nouveau matériel emblématique du BATLOG.
par le Capitaine G.
OSA du BATLOG « Camargue »
Le BATLOG Camargue
en convoi au nord du Mali
e 10 juin 2014, le bataillon logistique
(BATLOG) « Camargue » de l’opération SERVAL est de retour en métropole après 4 mois de mission durant
la période la plus chaude de l’année au
Mali. Sous les ordres du colonel Éric Renaut,
chef de corps du 503e régiment du Train de
Nîmes, le bataillon a assuré la logistique du
théâtre dont celle, directe, des unités propres ou rattachées sur les sites de Bamako,
Gao, Tombouctou, Kidal, Tessalit et Ansongo, sur tous les axes routiers majeurs en
parcourant près de 1 400 000 kilomètres, en
transportant près de 1 025 tonnes de fret,
1 200 m3 de carburant. Le 503e RT était le
corps leader du bataillon, avec plus de 120
tringlots issus de ses rangs.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Compte-tenu des conditions d’emploi extrêmes et de l’usure du parc des matériels résultant d’un terrain particulièrement difficile, la
réussite de la mission est à mettre au crédit
d’une préparation opérationnelle progressive et adaptée mais aussi de la capacité d’endurance morale et physique des hommes et
des femmes du bataillon « Camargue » provenant de 64 formations et travaillant dans
15 domaines de spécialités différents.
S’appuyant sur sa devise africaine « Tout seul,
on va vite, ensemble on va loin », le BATLOG
« Camargue » a relevé le défi logistique au profit de la force SERVAL. La relève est désormais
assurée par le bataillon logistique « Salamandre », armé par le 4e régiment du Matériel.
Le personnel du BATLOG Camargue rassemblé sur la place d’armes de la PFO de Gao
Honneurs militaires lors du décès
du Mdl Martin-Vallet
par le Cne Damien SAUGET - 515e RT
ux environs de 7 heures du matin, le
9 octobre 2013, à environ 40 kilomètres à l’est de Douentza, un convoi logistique d’une soixantaine de véhicule, en provenance de Bamako et à destination
de Gao, marque un arrêt. La route sillonne
entre les massifs montagneux et les cultures
des villages situés à au moins 15 minutes de
marche pour les plus proches. L’atmosphère
est déjà lourde et la chaleur n’a pas attendu
le lever du soleil pour assommer les valeureux
logisticiens, partis de nuit vers 4H30. Un véhicule de transport logistique transporte la stèle
en mémoire du Mdl Martin-Vallet, décédé à
quelques mètres de là, le 31 juillet. Le TRM
10 000 CLD se met en œuvre pour la déposer
sur le bas-côté de la route.
De nombreux représentants nous retrouvent
alors pour honorer notre camarade : une délégation de l’armée togolaise et le détachement de liaison français stationnés à Douentza, les chefs de village et le maire de la ville de
Douentza. Après une prise d’armes et une minute de silence, l’aumônier catholique togolais baptise la stèle et l’ensemble du détachement communie avec lui autour d’une prière.
Les autorités locales autour de la stèle
L’aumônier catholique togolais baptise la stèle
Nous remercions toutes les autorités qui nous
ont aidés à organiser cet évènement, puis le
convoi repart, laissant derrière lui une marque de respect indéfectible envers ce soldat
exceptionnel, mort pour la France dans l’exercice de son métier de combattant logisticien.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
uite au déclenchement de l’alerte
guépard pendant l’EEB(1) 2013, un
détachement du 121e RT a été mis
sur pied, composé d’un peloton de
commandement et d’un peloton de transport représentant 60 personnels. Il arme la
composante commandement et transport du
sous groupement logistique (SGL) qui est devenu par la suite un détachement logistique
(DETLOG). Le détachement a été acheminé
en trois temps, par deux modes de transports
différents et sur trois destinations.
Les premiers éléments ont embarqué sur le
BPC DIXMUDE le 16 novembre 2013 constituant une réserve opérationnelle embarquée
(ROE) qui devait participer à la mission CORYMBE. Le 21 novembre, changement de mis(1) Espace d’entraînement brigade
Chargement du Train pour N’GAOUNDERE
Train magazine / n°18 / octobre 2014
sion pour la ROE : l’ordre est donné de se rendre au Cameroun et de monter une zone de
déploiement initiale (ZDI) qui a pour objectif
de soutenir les troupes qui se préparent à entrer en RCA, selon le concept RSMI (réception,
stationnement, mouvement, intégration).
Arrivé le 28 novembre à DOUALA, le harpon
du SGL reçoit pour mission d’armer une ZRA
à proximité du port, à la gare de BESSENGUE et de soutenir la montée en puissance
de l’EAE du 1er RHP qui partira en direction
de la frontière le 4 décembre. Objectif atteint puisque le 2 décembre soir, le convoi
est déjà articulé, prêt à faire mouvement.
Durant ces quelques jours, le SGL participe
également au chargement du train qui le
conduira dans le nord du pays.
par le Capitaine Thibault,
121e régiment du train
Le 3 décembre 2013 soir, le détachement quitte donc le BPC DIXMUDE, site d’hébergement
le temps de la ZRA, pour prendre le train afin
de rejoindre la ville de N’GAOUNDERE et plus
particulièrement l’aéroport afin de déployer
la ZDI (zone de déploiement initial). Le voyage durera 48h00 pour 1000 km parcourus.
Une fois sur place, il a fallu rapidement déployer tentes, lits et participer à l’installation
de la centrale électrique afin que les différents détachements (1er RHC, 7e BCA, 8e RPIMa, 17e RGP, 35e RAP, GSBdD TOULOUSE, 3e
RPIMa, SIMu, RSC, 516e RT, 8e RMAT, 2e RMAT,
121e RT) aient un toit pour passer la nuit.
ZDI à l’aéroport de N’GAOUNDERE
“
La situation
dans la capitale
reste instable et
l’effort porte sur
sa sécurisation...ˮ
Dès le lendemain, les zones fonctionnelles se
sont redéployées pour équiper les éléments
présents sur site. Les jours suivants furent marqués par l’arrivée des convois routiers civils,
transportant les véhicules du détachement.
L’entrée en RCA s’est faite le 22 ou 23 décembre pour les deux premiers convois avec une
arrivée sur BANGUI le 24 ou 25 décembre. Pas
d’incident majeur lors de la traversée de la
RCA : seulement deux localités où « l’on a bien
senti que la force ne faisait pas l’unanimité ».
Les derniers éléments du SGL ont fermé la ZDI
le 9 janvier et sont arrivés à BANGUI le 11.
La situation dans la capitale reste instable et
l’effort porte sur sa sécurisation. Le DETLOG a
donc pour mission de soutenir les GTIA engagés
dans cette opération. Un seul détachement est
installé en province à BOSSANGOA, ravitaillé
une fois par semaine par voie routière.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le Lieutenant Morais,
Chef de peloton portuaire
près avoir participé, dès le 21 novembre, à l’équipe légère de reconnaissance de théâtre (ELRT) au Cameroun par
la mise en place d’un officier spécialiste des opérations portuaires, le 519e groupe
de transit maritime a par la suite projeté un
détachement composé d’une équipe de commandement et d’un peloton portuaire.
Intégré au centre de coordination interarmées
de transit, transport et mouvement (CCITTM)
de l’opération SANGARIS, le peloton portuaire
a été engagé pour participer, dès les 27 et 28
novembre, au déchargement du bâtiment de
projection et de commandement (BPC) DIXMUDE et armer une zone de regroupement
et d’attente (ZRA) des matériels à Douala.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Durant les opérations portuaires et les jours
suivants, le peloton a coordonné les déplacements routiers en liaison avec la gendarmerie camerounaise entre le port et la gare
ferroviaire de Bessengué, employée comme
ZRA. Il a réceptionné les rames de véhicules,
organisé les ravitaillements en carburant et
réarticulé les modules en fonction de leur
destination et du type d’acheminement,
par voie routière ou ferrée.
Quelques jours plus tard, embarqué sur le
BPC, un groupe portuaire a effectué une mission vers Libreville pour participer au chargement de véhicules par moyens amphibies.
Avec le retour du BPC le 12 décembre sur
Douala et l’arrivée du navire civil affrété MN
TANGARA le 13, les acconiers du 519 ont repris leur mission de déchargement des véhicules et conteneurs au profit des unités qui
allaient être engagées en Centrafrique.
vers le nord du Cameroun où sera installée
sur l’aéroport de N’GAOUNDERE la zone de
déploiement initial (ZDI). Le DET RSC fournit
les matériels nécessaires à l’installation de
cette ZDI. Il équipe à nouveau le Sous Groupement logistique (SGL) et les unités en transit vers la République Centrafricaine.
par le CNE Assane C.,
Officier adjoint 1re compagnie du RSC
e 16 novembre 2013, le module
d’alerte Guépard du RSC en alerte
à 72 heures a embarqué à Toulon
sur le bâtiment de projection et de
commandement (BPC) DIXMUDE. Il a ainsi
rejoint la Réserve Opérationnelle Embarquée (ROE) dans le cadre de la mission « CORYMBE » dans le Golfe de Guinée.
Deux semaines de navigation plus tard, le
détachement est débarqué à DOUALA au Cameroun. Il participe alors à la mise en place
d’une zone de regroupement et d’attente
(ZRA). Le détachement du RSC arme sa zone
fonctionnelle. Il équipe en effets balistiques
et matériels de campement l’Escadron d’Aide
à l’Engagement (EAE) du 1er RHP qui a reçu
la mission de progresser en direction de la
frontière entre le Cameroun et la Centrafrique. Trois jours plus tard, le DET RSC, avec
l’ensemble de ses matériels empotés en TC 20
(containers) fait mouvement par voie ferrée
Le 24 décembre, il est temps pour le détachement de rejoindre BANGUI. Après 3 jours de
convoi routier, le DET RSC franchit à son tour
la frontière. Arrivé dans la capitale, le détachement avec ses deux transmetteurs est intégré au DETLOG SANGARIS (détachement logistique). Il complète une équipe de « chaud et
froid » déjà présente depuis le mandat « BOALI
34 ». Le « groupe eau » reprend en compte les
ravitaillements au profit de la force. Des rotations quotidiennes dans BANGUI permettent
d’augmenter l’autonomie en eau. Le détachement s’associe à la montée en puissance de
la Force SANGARIS par la mise en place d’un
camp de toile en zone d’extension, prêt à accueillir des renforts. Il réceptionne les convois
de matériels en provenance de DOUALA. Le
DET RSC déploie, en pool, les matériels « soutien du combattant » tels que les douches,
laveries et cuisines de campagne et assure la
distribution des vivres. Parallèlement, les magasiniers et les techniciens électromécaniciens
frigoristes accompagnent le déploiement des
unités de combat dans le centre de Bangui par
l’installation et l’entretien des matériels de
campagne dans les emprises françaises, l’Ambassade de France, l’Alliance française etc…
Au quotidien, au cœur des forces, le DET RSC
œuvre au plus près pour améliorer le cadre
de vie des unités de l’opération SANGARIS.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le Ltn Franck JOLY,
officier adjoint de l’UML DAMAN XX
e 503e régiment du Train a participé
à l’opération DAMAN en armant en
particulier l’unité multifonction logistique (UML) du GTIA.
À la marge de sa fonction de soutien, l’UML
a assuré une mission civilo-militaire en donnant des cours de français et d’informatique, chaque vendredi après-midi dans le
village d’Arzun situé à quelques kilomètres
du camp français de 9.1.
Ce sont donc une cinquantaine « d’élèves »
que nous avons retrouvés aux cours dispensés par les volontaires de l’UML. Ces « élèves » étaient répartis en 3 groupes de niveau. Les âges variaient de 4 à 39 ans, et
les niveaux étaient très disparates. Certains
enfants ne comprenaient pas le français et
ne savaient pas le parler, d’autres le maîtrisaient parfaitement et nous posaient
des colles sur des temps ou des problèmes
grammaticaux oubliés depuis très longtemps. Qui se souvient du gérondif ou de
la conjugaison des verbes irréguliers du 3e
groupe au futur antérieur ? Cela nous a
amenés à effectuer de « grosses révisions »
et la préparation des cours a demandé un
investissement personnel important.
L’accueil des élèves et des autorités locales a
toujours été chaleureux et les sourires des enfants étaient là pour nous pousser à donner
le meilleur de nous-même. Les « instituteurs »
de l’UML ont fait de leur mieux pour faire découvrir la langue française et la culture française de façon ludique et ainsi préserver un
lien d’amitié historique entre nos deux pays.
“
faire découvrir
la langue française
et la culture
française...ˮ
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le Cne Joly,
Officier supérieur adjoint du 121e RT
Les autorités militaires saluent
l’Étendard du 121e RT
rojeté de mars à juin 2013, le BATLOG « Voie
Sacrée », avec à sa tête le colonel Eric Vincendet, chef de corps du 121e Régiment du Train
de Montlhéry, a été le dernier bataillon logistique à avoir été déployé en Afghanistan. Fort de près
de 400 hommes, le bataillon avait reçu pour mission
principale d’assurer la dernière étape du désengagement de l’armée française de l’opération PAMIR. Mission accomplie par le biais des 80 convois armés par
le Batlog, transportant 600 containers ou véhicules et
500 passagers, tous menés à bon port.
Désengagé au fur et à mesure des missions achevées, le
dernier détachement a quitté le camp de Warehouse
le 23 juin 2013, après avoir mené à bien son ultime
mission : rétrocéder le camp de Warehouse à l’armée
afghane et lui en confier la garde.
Enfin, le vendredi 27 septembre 2013, dans le magnifique domaine du château de Chamarande (91), sonnait
de manière symbolique la fin du BATLOG « Voie Sacrée »
au cours d’une cérémonie de dissolution en présence
d’élus locaux et d’autorités militaires : le général de division Rivault, commandant en second les forces terrestres, et représentant le général commandant les forces
terrestres, le général de division Hocquard, directeur
du service de la maintenance industrielle terrestre, le
général Etienne, commandant l’école du train, et le général Bacquet, commandant la 1e brigade logistique.
Le Col Vincendet, dernier chef de corps
et le fanion du Batlog Voie Sacrées
Le Lcl Depreville est fait chevalier
de la Légion d’Honneur
Présidée par le général d’armée Ract-Madoux, chef
d’état-major de l’armée de Terre, cette cérémonie a
également été l’occasion pour le Lcl Depreville, commandant en second du BATLOG, de se voir remettre les
insignes de chevalier de la Légion d’honneur.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le LTN ALIX J.,
Chef de section 4e CSC
epuis le 21 février 2014, le détachement de soutien du combattant (DET
SC) du régiment de soutien de combattant est engagé au sein de la Force
Interarmées de l’opération Licorne avec pour
mission principale de maintenir la capacité
opérationnelle du combattant en opération.
Du 17 au 21 mars 2014, le DET SC a encadré un détachement d’instruction technique (DIT) dans le domaine du Soutien de
l’Homme (SH) au profit de cinq militaires des
Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
L’objectif de cette formation était de sensibiliser le personnel militaire ivoirien travaillant
dans un magasin du corps aux procédures logistiques françaises se référant à la gestion
et à la comptabilité d’un magasin SH.
Les stagiaires, spécialistes venant d’unités aussi diverses que la garde républicaine, le groupement des sapeurs pompiers militaires ou
encore le bataillon blindé d’Akouedo, ont bénéficié d’une formation alternant théorie et
pratique. Pour la partie théorique, la comptabilité et la sécurité ont été étudiées ainsi que
les étapes de la chaîne d’approvisionnement
Train magazine / n°18 / octobre 2014
(de l’arrivée du matériel sur le théâtre jusqu’à
sa perception dans les unités). Concernant la
partie pratique, les logisticiens ont présenté
tous les équipements dont ils ont la charge au
sein de la force Licorne : conditionnement
des effets balistiques, déploiement et mise en
œuvre d’une remorque soutien section (RSS)
et enfin mise en service et maintenance des
conteneurs frigorifiques.
L’apprentissage a été dense durant cette
semaine, mais la qualité de restitution des
connaissances des militaires ivoiriens au cours
de cette instruction a été très encourageante
comme en témoigne le sergent-chef Frédéric, responsable du stage : « les stagiaires ont
manifesté un grand intérêt et ont su en retirer des méthodes de travail qu’ils souhaitent
appliquer au fonctionnement de leurs services dès leur retour en unité ». Mission réussie
pour les panthères de la 4e compagnie du régiment de soutien du combattant.
Le Col Barbe chef de corps
du Batlog « Croix du Sud »
par le Cne ® Denis BIOJOUT,
OCI du 515e RT
a dernière fois que le général d’armée Bertrand
Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de
terre (CEMAT), était venu au 515ème régiment
du train à La Braconne, c’était en août 2013
pour rendre les honneurs funèbres au maréchal des logis Marc Martin-Vallet, décédé en mission au Mali.
Le 23 janvier dernier, le CEMAT venait procéder à la dissolution du bataillon logistique « Croix du Sud », unité que le
colonel Christophe Barbe, chef de corps du 515, a commandé à BAMAKO durant cinq mois. Pour l’occasion, la zone
technique du quartier Chabasse, où sont traditionnellement stationnés les engins du régiment, s’est transformée
en place d’armes. Les tringlots logisticiens du bataillon
« Croix du Sud » étaient parfaitement identifiables dans
leur treillis couleur sable. De nombreuses autorités civiles
et militaires ont assisté à cette cérémonie. Côté civil, on
notait la présence de Ludovic Pacaud, directeur de cabinet,
représentant le préfet ; Michel Boutant, sénateur et président du conseil général ; Guy Branchut, maire de Brie. Côté
militaire, le régiment était honoré par la présence du général de corps d’armée Bertrand Clément Bollée, commandant les forces terrestres (CFT) à Lille ; du général Etienne,
commandant de l’école du train et du général Jean Marc
Bacquet, commandant la 1re brigade logistique. Dans son
ordre du jour, le général CEMAT a souligné les conditions
particulièrement difficiles du soutien logistique de cette
opération, exercé dans des conditions extrêmes (rudesse
du climat, environnement abrasif, milieu physique particulièrement inhospitalier). « Une mission exceptionnelle et
exigeante [ ] dont vous vous êtes acquittés avec une remarquable efficacité ». Au cours de cette cérémonie, le général de corps d’armée Clément Bollée a reçu la distinction
honorifique, et exceptionnelle, de brigadier d’honneur de
l’arme du train(1). Ont été également mis à l’honneur le
général Bacquet, commandant la 1re brigade logistique,
décoré de la croix d’officier de l’Ordre national du Mérite
et le colonel Barbe, commandant le Batlog « Croix du Sud »
et le 515e RT, décoré de la médaille d’or de la défense nationale avec citation à l’ordre de la division.
(1) Le dernier honoré de cette distinction a été le GCA Moreau en 2007.
Le dispositif
de la prise d’armes
sur la zone technique
du quartier Chabasse
Sur le front des troupes,
des treillis couleur sable
Dernier salut du chef de corps au CEMAT
avant la dissolution de son bataillon
Les décorés et honorés avec le Père de l’Arme
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le chef d’escadron Le Coadou,
EM 1re brigade logistique,
Chef CMO de l’ESN 9
e camp français Maréchal De Lattre de
Tassigny (CMLT) est devenu au fil des
années, le centre de gravité des forces
de l’OTAN au Kosovo. La fermeture
programmée des camps américains de BONDSTEEL et italiens de PEC a rendu encore plus prégnant l’intérêt tactique de cette position française située entre MITROVICA et PRISTINA.
Fin janvier 2014, après de multiples contacts
avec des représentants l’OTAN, la France qui
a depuis octobre 2013 annoncé sa décision
de quitter CMLT à la fin du premier semestre
2014, prend la décision, plutôt qu’un démantèlement complet des installations, de transférer le camp. À cet effet, le Col Lecomte,
NCC(1) et ASIA du contingent français mis en
place mi-février sur le théâtre, reçoit comme
mandat de transférer un camp pleinement
opérationnel à la mission des Nations Unies
(MINUK) qui doit le transférer elle-même à
l’OTAN au 1er juin 2014. Dans son ordre de
désengagement, l’ASIA fixe alors aux experts
placés sous son commandement, qu’ils ap-
Opérations de lavage et décontamination
du fret avant expédition vers la métropole
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Chargement de VBL et lots de bord
partiennent à son état-major ou à l’Elément
de Soutien National, 4 manœuvres, distinctes mais interdépendantes:
désengagement de l’échelon de combat
et logistique français et appui du désengagement du bataillon marocain et de la
gendarmerie nationale;
rétrocession patrimoniale du CMLT et de la
position « DOG 31 » à l’OTAN via la MINUK ;
transfert des fonctions de commandement du camp à l’OTAN ;
transfert de la gestion des fonctions de
soutien à d’autres contingents et la NSPA(2)
(agence de soutien spécialisée de l’OTAN).
Le 8 février 2014, l’escadron d’éclairage et
d’investigation (EEI), dernier élément d’intervention français de la mission TRIDENT, achève
sa mission opérationnelle et quitte le théâtre
après réintégration de ses matériels. Ces derniers sont dès lors pris en main par les logisticiens de l’élément de soutien national 8 (ESN8)
pour remise en état avant expédition. L’EEI
s’envole donc vers la métropole début mars,
lors de la relève de l’ESN8 par le 44e mandat
au Kosovo, commandé par le Lcl Rigaud, commandant en second du RSC, corps leader du
mandat. La délicate mission de rapatriement
de matériels initiée dès janvier 2014 par le Lcl
Lopez, chef de l’ESN 8, s’accélère ainsi au cours
du mois de mars et ce, jusqu’à l’été 2014.
(1) NCC : National Contingent Commander
(2) NSPA : NATO Support Agency
Chargement d’une remorque LOHR dans une semi-remorque
Un ajustement en terme de volumes et de cadencement est opéré par le centre de mise en
œuvre logistique (CMO), garantissant ainsi un
soutien complet jusqu’à la fin de l’opération
tout en respectant les ordres de désengagement fixés par le CPCO. La mission confiée aux
logisticiens est à la fois simple et pleine de challenges : tout doit être terminé pour la fin mai.
Après contrôle et réparations par le personnel
des différents détachements (maintenance(3),
génie, soutien du combattant(4)), eux-mêmes
appuyés par le détachement des SIC(5), le matériel déclaré apte est acheminé directement
vers les unités d’affectation en métropole ou
sur les théâtres LICORNE, SERVAL et SANGARIS tandis que les autres matériels sont acheminés vers les ELOCA(6) ou unités du matériel.
Après traitement comptable par les services de
l’Adjoint Matériel du NCC commencent alors
les opérations de transit pour l’expédition du
fret pilotées par le Centre Multimodal des
Transports de Villacoublay ou par VAM pour
les matériels les plus sensibles. Chaque matériel du théâtre est ainsi conditionné par les
spécialistes de l’élément de soutien, codifié au
moyen du système SILCENT pour sa traçabilité,
nettoyé et décontaminé avant embarquement
par le peloton de transport et de manutention(7)
sur des véhicules de transport civils provenant
de tous les Balkans (Serbie, Macédoine, Bulgarie et Roumanie principalement). Plusieurs
formations en France ont ainsi vu arriver, non
sans un certain étonnement, des ensembles
semi-remorques chargés de conteneurs ou de
véhicules à décharger avec des moyens de manutention adaptés. Au total, plus de 1500 tonnes de fret sont rapatriées par voie terrestre et
32 tonnes par voie aérienne.
(3) Corps leader 6e RMAT
(4) Corps leader RSC
(5) Corps leader 48e RT
(6) Établissements logistiques du commissariat des armées
(7) Corps leader 121e RT
(8) JFC : Joint Force Command
Alors que s’opèrent les opérations de transit,
se joue également une autre manœuvre : la
prise de consignes et l’installation de la future équipe de commandement du camp de
l’OTAN commandée par le Lcl Moustapha, officier français affecté au JFC(8) de Naples. Travaillant en étroite collaboration avec le NCC
et le chef ESN, l’équipe de commandement
de Naples se familiarise avec les différentes
problématiques liées au transfert du camp.
Outre les opérations de dépollution rendues
nécessaires par 15 années de présence des
troupes françaises, les deux équipes font face
à de nombreuses difficultés d’ordre juridique, les différentes parties prenantes (France, MINUK et OTAN), ne parvenant à se mettre d’accord sur les termes de l’arrangement
technique de rétrocession du camp qu’après
d’éprouvantes et difficiles discussions.
Chargement
d’un TRM2000
non roulant
avec la grue LIEBHERR
Démontage
de la dernière antenne FH
par le DETSIC et le PTM
début mai
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Fin mai alors que l’échéance du transfert théorique du camp et de la reprise du soutien par
la NSPA approche, un nouveau blocage juridique, ainsi que la réticence persistante de
certaines nations à mandater la NSPA, compte
tenu de l’augmentation significative du prix du
soutien homme/jour proposé par l’agence de
l’OTAN, contraint le CPCO à poursuivre jusqu’à
la fin du mois de juin le soutien logistique du
camp avec un ESN réduit. Le spectre d’un démantèlement du camp, opération d’une tout
autre ampleur(9), écartée par la France à la fin
du mois de janvier, refait son apparition.
En effet, la France fixe une nouvelle échéance : le 8 juin, sans quoi les nations seront
priées de quitter le camp qui sera démantelé. À partir de cet instant, tous les acteurs
concernés unissent leurs efforts pour éviter
ce qui pourrait s’apparenter à un échec retentissant et un véritable désastre opérationnel, tant pour la France que pour l’OTAN.
Le 7 juin, alors que tous les voyants s’affichent enfin au vert, le général de division
Farina, COMKFOR, procède au transfert du
camp de la France à l’OTAN au cours d’une
cérémonie qui débute par les dissolutions de
l’unité multi-logistique, de l’élément de soutien national 9 et du NCC. Saluant la mémoire des quinze soldats français et le travail de
la France au Kosovo pendant ces 15 années
de présence, il annonce sa décision de pérenniser l’appellation du camp, en hommage au
maréchal de Lattre de Tassigny dont il rappelle les qualités de soldat d’exception.
Cérémonie multinationale
de transfert du CMLT
de la France à l’OTAN
Arrivée du GDI Farina, COMKFOR,
de l’ambassadrice de France et du Lcl Moustafa,
futur commandant du camp sous bannière OTAN
Remise du drapeau du CMLT OTAN
au LCL MOUSTAPHA
Le 8 juin, 70 soldats de l’ESN9 dont la mission était achevée s’envolent vers la métropole tandis que subsiste un ESN réduit à 58
personnels en charge du soutien du camp
jusqu’au 30 juin 2014 et de la clôture des
dossiers administratifs début juillet, par le
biais d’un organe liquidateur définitif. Ce
feuilleton, qui aura mis de nombreux nerfs à
l’épreuve, se clôt par une fin heureuse.
(9) Ce démantèlement, qui se serait étalé sur plusieurs mois, aurait nécessité la mise
en place de moyens spécifiques externalisés lourds et coûteux, pilotés par le SID.
Madame l’ambassadeur de France au KOSOVO et le COMKFOR ont retranscrit sur le livre d’or
à l’occasion de la cérémonie du 7 juin 2014 :
« Très émouvant d’assister au départ du contingent français de Novo Selo, mais très émouvant aussi
de savoir que le camp restera camp Maréchal de Lattre de Tassigny ».
Mme Daviet, ambassadeur de France au Kosovo
« Dear Col LECOMTE, Dear French Soldier, thank You very much for a job well done and for the tremendous commitment that You and all the French soldiers in the last 15 years have made for the success of our
mission in KFOR. Je suis très honoré d’être votre commandeur! Merci beaucoup and “ More Together ” ».
Général de division Farina, COMKFOR
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Entraînement
avec les Royal Mariners néerlandais
© RODERIK VAN HERK
par le Cne Trébouvil,
Cdt le 3e ER / 121e RT
u 26 août 2013 au 15 janvier 2014, le
3e ER a été projeté aux Antilles à hauteur d’une compagnie PROTERRE à
2 sections au sein du Détachement
Terre Antilles-33e RIMa. À l’issue de la cérémonie de remise de fanion, la compagnie
a déroulé les différents modules d’accueil,
d’acclimatation et d’évaluation. Stoppée
dans son élan pendant trois semaines par
une opération « bananes suspectes » pas si
suspectes, la compagnie a enchaîné avec la
partie « initiation » du stage d’aguerrissement au CAOME. Deux jours après, la section de l’Adj Lebon était projetée en CASA
pour 12 jours aux Antilles Néerlandaises
(Aruba puis Curaçao) où ils ont eu l’opportunité de s’entraîner avec une unité d’élite
de la Marine néerlandaise, les Royal Mariners, unité spécialisée dans les opérations
amphibies. Dans le même temps, la section
du Ltn Marsal réalisait un exercice « TECHPHIB » à bord du BATRAL « Dumont d’Urville » dans le nord-ouest de la Martinique.
La seconde et dernière partie du CAOME, la
partie « aguerrissement », s’est déroulée début novembre et a mis à très rude épreuve
la section de l’Adj Lebon
aux Antilles Néerlandaises
les sections. Les cérémonies du 11 novembre
passées, la compagnie a réalisé sa rotation
intra-théâtre vers la Guadeloupe en CASA et
a aussitôt pris les services tout en effectuant
deux missions de souveraineté : la première
aux Saintes pour la section de l’Adj Lebon, et
la seconde à Marie Galante pour la section
du Ltn Marsal. Le court séjour en Guadeloupe s’est achevé par la participation à l’exercice régimentaire du DTA-33 qui se déroulait à
Basse-Terre et à Marie Galante. Le retour de
la compagnie en Martinique s’est effectué le
16 décembre, cette fois-ci à bord du BATRAL.
La traversée qui a duré 36 heures, a été pour
bon nombre d’entre nous une première expérience avec la Marine Nationale.
À l’issue de la visite technique de fin de mandat, la longue période des fêtes de fin d’année a commencé pour la compagnie avec
son lot de services et de pincements au cœur
les 24 et 31 décembre. Enfin, après un départ repoussé de cinq jours, la compagnie a
rejoint la métropole, riche d’enseignements
multiples, ayant su garder jusqu’au bout le
sourire malgré les difficultés rencontrées, fidèle à la devise du 3 : « Agir sans faillir. »
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le Lieutenant Jean-Olivier Hauboldt, Chef de la 1re section de la 2e compagnie
Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique – Polynésie
almiers, cocotiers, soleil, chaleur et
sable blanc : un décor de rêve pour
un chantier titanesque. Après 4 heures de CASA, pas de place pour le
repos, la section a de suite mis la main à la
pâte. Arrivée en deux VAM, la première partie de la section a eu droit à une passation
de consignes éclair : reconnaissance de l’atoll
et prise en compte du matériel en moins de
24h00 puisque le CASA qui amenait le reste
de la section le lendemain de notre arrivée
emportait la section que nous relevions.
Divisée en trois groupes avec des tâches bien
distinctes, la section s’est rapidement mise
au travail : nettoyage des bordures de routes et du quai sur le port, entretien des cocoteraies, recoupe de souches en vue d’accueillir la mission TURBO du mieux possible.
De ce fait, le groupe espace vert a joué de la
tronçonneuse et du rotofil du matin au soir,
dirigé par « l’homme aux mains d’argent »,
le Mdl Lechat qui tous les jours soignait les
petits engins qui souffraient lorsqu’ils se mesuraient à leur ennemi n°1: l’haïto, arbre qui
n’usurpe pas son surnom d’arbre de fer.
L’équipe transit, à chaque arrivée d’avions
ou de bateaux, dans un ballet de véhicules
et de gilets fluo, assurait le transport des
personnels et des marchandises sous l’égide
du Mdl Zambenedetti. L’équipe n’a pas chômé avec le passage de huit CASA, un GARDIAN, un TAPORO et du ravitailleur-remorqueur REVI venu pour la mission TURBO.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Cette mission TURBO a pour objectif de
procéder à de multiples relevés sur des
matières minérales ou organiques. Ces relevés sont ensuite conditionnés et partent
pour la métropole afin d’y être analysés.
C’est ainsi que nous avons appris que pour
recevoir une dose significative de radioactivité, une personne aurait dû ingérer 20
tonnes de noix de coco dans l’année !
L’équipe transit et espaces verts ne pouvait
bien entendu pas travailler sans le service
des essences, dirigé par le Mdl Boucher, « roi
du pétrole » sur l’atoll. Quand nous n’avions
pas de visite, les deux équipes transit et SEA
venaient à leur tour se mesurer à la végétation de l’atoll pour dégager les trouées et
entretenir les bordures de route.
N’oublions pas les missions régulières de patrouilles maritimes et terrestres qui devaient
entre autre vérifier la présence et le bon
fonctionnement des équipements de surveillance radiologique et sismique de l’atoll.
cher du soleil, pour les uns une petite séance
de natation dans l’eau bleu turquoise du lagon, pour d’autres au contraire musculation
ou pétanque et, pour les plus intellectuels,
jeu de dame, constituaient le remède à toutes les douleurs musculaires. Les week-ends
avaient des airs de fête avec les barbecues, les
parties de pêche côté océan ou les baignades
côté lagon. La fête du Train a également été
dignement célébrée par un challenge ludicosportif, une prise d’arme et un barbecue.
Pour la section Hauboldt, le passage sur l’atoll
du grand secret restera une belle aventure.
Toutes ces tâches furent supervisées par le
COMDET, le Ltn Hauboldt chef de section et
le Mch Brunelle, major de camp, qui en plus
de nourrir les requins (poubelle de tous nos
déchets alimentaires) avait pour mission de
mettre le feu aux immenses tas de déchets
verts provenant de nos chantiers d’entretien.
De vrais feux de la Saint Jean !
Les journées débutaient tôt par le sport. Le
renfort du Mdl Serelle du bureau des sports
du régiment qui a animé bon nombre de nos
séances, nous a permis de nous initier entre
autres à l’aqua boxing. Puis, grâce à une pause « tama’a » (mélange des cuisiniers à base
de préparation au thon, de pâtés, de yaourt,
de fromage et de fruits), les équipes s’attaquaient aux chantiers avec vigueur. Au couTrain magazine / n°18 / octobre 2014
es commandants d’unité (CDU) de la 1re Brigade
Logistique se sont réunis les 10 et 11 février à
l’état-major de Montlhéry pour le séminaire des
CDU. Présentations et ateliers de groupe animés
par les chefs de bureaux de l’EM BL1 ont ponctué ces deux
journées riches en rencontres et en enseignements. De
nombreux thèmes furent abordés, notamment le style de
commandement, les ressources humaines, la préparation
opérationnelle décentralisée et l’entretien 1er échelon.
N’oublions pas enfin la petite séance photo qui a permis
d’immortaliser l’ensemble des fanions des escadrons.
par le Lieutenant Juliette Pottier,
officier communication de la 1re BL
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Ordre du jour du général Jacquement Cdt la 1re BL
Haie d’honneur du régiment au Col Santoni
par l'AAP2 Sandra CALDERON,
adjoint communication du 503e RT
ardi 25 juin 2013 sur le site militaire de Nîmes-Garons, s’est déroulé la passation de commandement du chef de corps du 503e
régiment du Train, en présence des autorités
civiles et militaires de la région.
Cette cérémonie, présidée par le général Jacquement, commandant la 1re Brigade Logistique a officialisé le départ du colonel Guillaume Santoni, chef de corps du 503e RT depuis
le 17 juin 2011, et la prise de fonction de son
successeur, le lieutenant-colonel (TA) Éric Renaut, jusqu’alors chef de centre opérationnel
d’un groupe de soutien logistique interarmées
(JLSG – joint logistics support group) au commandement OTAN projetable de Madrid.
Le général a souligné dans son ordre du jour
tous les défis relevés par le colonel Santoni
durant ces deux années à la tête du régiment, marqué par son transfert, sa restructuration, l’installation sur un nouveau site et
l’embasement. Il a mis en exergue la volonté
d’ouverture et d’insertion du régiment dans
le tissu civil local et les excellentes relations
développées et entretenues avec les autorités locales, mais aussi la population gardoise. Le général a souligné l’excellence des
résultats obtenus dans l’exécution des missions opérationnelles du régiment et plus
particulièrement lors de l’évaluation opérationnelle du 503e RT dans le cadre de la numérisation de l’espace de bataille (NEB).
À l’issue de son investiture comme nouveau
chef de corps du 503e RT, le lieutenant-colonel
(TA) Renaut a défilé à la tête de son régiment
devant les autorités et les invités. L’ensemble
des personnes présentes a alors été dirigé vers
un hangar aménagé et magnifiquement décoré, pour écouter les discours des autorités et du
colonel Santoni. Durant la réception, le colonel
Santoni s’est vu remettre les traditionnels cadeaux de départ d’un chef de corps, dont une
belle réplique de l’étendard du 503e RT.
Le Lcl (TA) Éric Renaut défile
pour la 1re fois à la tête de son régiment
Les traditionnels discours dans
un hangar magnifiquement décoré
La Fanfare du 503 interprète
« ce n’est qu’un au revoir »
À l’issue du cocktail et du déjeuner en bivouac, le colonel Santoni, très ému, a quitté le
régiment en saluant une dernière fois tous ses
hommes qui, pour l’occasion, lui ont fait une
magnifique haie d’honneur. La Fanfare du 503
a interprété le traditionnel « ce n’est qu’un au
revoir ». Le colonel Santoni n’a pas quitté l’arme puisqu’il a rejoint les Écoles Militaires de
Bourges, en qualité de directeur des études et
de la prospective de l’école du Train.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
ans le cadre du plan Vigipirate, le
503e régiment du Train de NîmesGarons a projeté une section sur la
garnison de Lille. Neuf soldats de
l’escadron de transport de réserve (ETR) sont
venus renforcer la section du lieutenant Ben
Khelifa, de l’escadron de ravitaillement.
Ce Vigipirate a été précédé par une semaine
de mise en condition opérationnelle du 1er
au 5 juillet 2013. Cette semaine s’est composée d’une formation aux techniques d’intervention opérationnelle rapprochées (TIOR),
stage demandant 40 heures de pratique
répartis en différents modules de technique d’intervention à mains nues et à l’aide
du bâton de défense télescopique. Cette
formation très physique s’est terminée par
une évaluation des acquis des personnels en
les mettant dans différentes situations très
proches du réel. 100 % des stagiaires ont été
validés formation technique élémentaire
(FTE). Comme toute mission opérationnelle,
le Vigipirate a été précédé d’un tir au camp
des Garrigues qui a permis, outre les rappels
et le tir de nuit, d’organiser un challenge de
tir entre les différents groupes composant la
section. Cette semaine a été l’occasion pour
nous, réservistes, de faire connaissance avec
les personnels d’active de l’escadron de ravitaillement par le biais de la formation.
La mission en elle-même débuta le lundi 8
juillet par une formation juridique afin de
connaître le cadre d’action de la mission Vi-
gipirate. S’en est suivi le départ en bus vers
Lille qui dura environ 12 heures et l’installation au quartier Négrier. La journée du lendemain a été consacrée à la reconnaissance des
sites par les chefs de groupe avec le personnel de la section descendante du 1er régiment
de Tirailleurs, ainsi qu’à la prise en main des
véhicules Defender. Le mercredi 10 juillet ont
débuté les patrouilles, les trois groupes se relayant pour assurer la mission, composés à part
égale de personnels d’active et de réserve. Le
détachement a ainsi patrouillé sur trois sites :
la gare Lille Flandres, la gare Lille Europe et le
centre commercial Euralille. Chaque jour, un
groupe était de patrouille pendant que le second restait d’alerte au quartier Négrier. Parmi le groupe de patrouille, un trinôme était
accompagné d’un agent de police et l’autre
trinôme était en patrouille autonome. Le troisième groupe bénéficiait d’un quartier libre,
ce qui lui permettait de visiter la ville de Lille.
Les patrouilles avec la police ont été plus intéressantes, du fait des prérogatives plus importantes des agents de police par rapport à celles des patrouilles autonomes. Les patrouilles
mixtes ont ainsi pu participer à bon nombre
de contrôles et ont pu épauler les forces de
l’ordre dans leurs missions de tous les jours.
Deuxième mission à laquelle a pris part la réserve du 503e RT depuis sa reconstitution sur la
base de Nîmes-Garons, nous avons trouvé cette
expérience très enrichissante et nous espérons
qu’elle nous permettra d’accomplir d’autres
missions opérationnelles avec le régiment.
par le 1re CL ® Daniela Alves
et 1re CL ® Cédric Combe,
ETR du 503e RT
Train magazine / n°18 / octobre 2014
e vendredi 31 janvier 2014 à 10h30, aux
abords du magistral aqueduc romain
du site touristique du Pont du Gard, le
503e régiment du Train a organisé une
cérémonie militaire de présentation à l’étendard et de remise de képi, présidée par le Col
Éric Renaut, commandant le 503e RT. Ce cérémonial s’est déroulé pour la première fois sur
ce site, en présence des élus locaux, des délégations d’anciens combattants, des habitants
et des familles des jeunes soldats, marquant
de façon forte le témoignage d’estime de la
nation pour ces jeunes militaires qui se sont
engagés au service de la France.
Les jeunes engagés du peloton « Adjudant
Glisic », entrés en service en août 2013, viennent de terminer leur période d’instruction
de Formation Générale Initiale et de Formation de Spécialité Initiale. Cette cérémonie qui
marque la fin de ce cycle de formation s’est
déroulée en deux phases symboliques : les
jeunes militaires ont d’abord été présentés à
l’étendard du 503e RT, témoignage de leur intégration au régiment, avant de se voir remettre officiellement leur képi par leur parrain,
témoignage de leur entrée dans la carrière
d’engagés volontaires de l’armée de Terre.
par l'AAP2 Sandra CALDERON,
adjoint communication du 503e RT
Ce moment solennel s’est terminé par un
vin d’honneur dans l’auditoire Pitot, renforçant ainsi, sur une note de convivialité,
le lien Armée-Nation.
Au cours de cette cérémonie, le chef de corps
a célébré l’adieu aux armes de l’adjudant-chef
Olivier Ranc, lui rendant un émouvant hommage après ses trente-huit années de service,
dont plus de cinq ans passés au sein du « fier
503 ». La prise d’armes s’est ensuite achevée
par un défilé devant les familles, les autorités civiles et militaires. Le peloton « Adjudant
Glisic » a chanté à cette occasion le chant traditionnel de son régiment « la gazelle noire ».
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Coup d’envoi du match lancé par le
petit Valentin, de l’association Rêves,
1re classe d’honneur du Régiment
Match de gala :
la « haka » du XV du Pacifique
par l'AAP2 Sandra CALDERON,
adjoint communication du 503e RT
e XV du Pacifique, équipe militaire
de rugby du Centre National des
Sports de la Défense a fait l’honneur
au 503e régiment du Train d’effectuer chez lui une étape sportive du lundi 20
au vendredi 24 mai 2013, concrétisée par un
match de gala dans la ville de Nîmes.
Cette venue au Régiment a pu se concrétiser
grâce au capitaine du XV du Pacifique, Charles-Antoine Dominati, joueur de l’équipe de
rugby du 503e RT, qui a réussi à mettre en
œuvre un événement sportif, en partenariat
avec la ville et les clubs de rugby de la région,
à destination des écoles de rugby et des gardois. Le rugby, sport de cohésion et de combat se révèle un bon vecteur du lien arméeNation, relayant des valeurs communes aux
milieux sportifs et militaires. Cette action a
donc été organisée dans la générosité : l’ensemble des partenaires a offert cette aprèsmidi aux gardois en leur proposant de faire
un don au profit à l’association Terre Fraternité, que le 503 avait choisi de soutenir.
Le mercredi 22 mai au stade Kaufmann, les
visiteurs ont pu découvrir quelques matériels
du Régiment, échanger avec les militaires et
Les valeurs du rugby :
cohésion, engagement physique et
courage, respect de l’adversaire…
Train magazine / n°18 / octobre 2014
profiter des activités ludiques (mini « parcours du combattant », vision nocturne, grimage…) en attendant le match d’ouverture
dont le coup d’envoi a été lancé par le colonel Santoni. Ce match s’est révélé très engagé entre Crocovalie (vétérans Nîmes) et le
club du fier 503, les premiers voulant prendre
une revanche sur une précédente rencontre.
Ensuite, la fanfare du 503e RT, renforcée pour
l’occasion par des musiciens du 1er régiment
de Spahis, a pris place sur le terrain et joué
l’hymne national, avant de laisser la place au
« haka » des militaires du Pacifique. Le match
de gala a débuté après un coup d’envoi lancé
fièrement par le petit Valentin, de l’association Rêves, 1re classe d’honneur du Régiment.
Les joueurs ont régalé le public d’une belle
rencontre au sommet, pendant que la fanfare prolongeait l’ambiance feria par quelques
airs festifs depuis les gradins.
Ces deux matchs ont vu la victoire des deux
équipes locales. Ce moment de convivialité
et de partage des cultures a mis en exergue
les valeurs communes qui unissent le rugby
et le métier des armes : solidarité et cohésion, engagement physique et courage, respect de l’adversaire et des règles, humilité.
Rencontre animée depuis les tribunes
par la fanfare du 503
À l’issue du match, les danses et chants des
militaires du Pacifique ont été fort appréciés
des invités et délégations. Le succès de cet
événement augure d’un partenariat durable
entre les acteurs du rugby local et le 503e RT.
Le XV du Pacifique « fait coutumes » au colonel Santoni
Avant de quitter le Régiment de Camargue,
le XV du Pacifique a « fait coutumes » au colonel Santoni, lors de la cérémonie des couleurs régimentaires, devant le fier 503 et les
représentants des organismes du site militaire de Nîmes-Garons.
Cérémonie des couleurs régimentaires, devant le fier 503 et les
représentants des organismes du
site militaire de Nîmes-Garons
par le LCL Dominique HUGON,
commandant en second
& l'AAP2 Sandra CALDERON,
adjoint communication du 503e RT
e 16 octobre dernier au camp de La
Courtine, tout en participant à l’espace d’entraînement brigade (EEB) et
en se préparant à sa projection pour
l’opération SERVAL, le 503e régiment du Train
a commémoré le 70e anniversaire de sa création à Fez (Maroc) le 16 octobre 1943.
En ce matin d’octobre, les tringlots du 503
sont rassemblés sur la place d’arme du camp.
Après avoir rendu les honneurs à l’étendard du régiment, le colonel Éric Renaut,
commandant le 503e RT a lu l’ordre du jour
rappelant le glorieux passé du « Fier 503 »
jusqu’à son histoire récente marqué par un
énième transfert et son implantation sur les
terres gardoises à l’été 2011. Puis le chef de
corps a rendu hommage à tous les militaires ayant servi au régiment avant de saluer
la mémoire de nos camarades disparus et
de citer le brigadier-chef Moïse Ella, dernier compagnon d’arme tombé au champ
d’honneur au Cameroun en 2003.
Le régiment s’est ensuite réuni à l’ordinaire
où, dans son discours, le chef de corps a souligné la valeur de l’esprit de corps qui unit les
militaires jeunes et anciens. Il a notamment lu
les témoignages amicaux de deux anciens soldats du Groupe de Transport 503 - messieurs
Gérard Lopez et André Mateu - qui ont servi
en tant qu’appelés lors de la guerre d’Algérie.
Ne pouvant être présents, ils ont tenu à apporter leurs témoignages sincères et touchants,
démontrant tout l’attachement qu’ils portent
aux valeurs humaines, à l’esprit de corps et
à la cohésion entre les générations. Tous les
militaires du « Fier 503 » remercient très chaleureusement nos deux « anciens » pour leur
contribution à la transmission aux plus jeunes
du sens du devoir de mémoire. La célébration
s’est achevée ensuite par un moment de cohésion autour d’un « petit déjeuner colonial »,
occasion de développer l’esprit de corps et
d’affirmer un peu plus encore les valeurs de
fraternité et de camaraderie qui doivent rester le cœur de notre métier de militaire.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Dans le cadre de la préparation de son ANTARES
(exercice CATAMARAN qui aura lieu en octobre
2014), le 519e GTM a déroulé plusieurs exercices d’entraînement tout au long du mois de mars dernier.
Du 10 au 14 mars 2014 :
exercice ALBATROS
au 2e escadron portuaire
Cet exercice « escadron » de transbordement
maritime baptisé ALBATROS s’est tenu dans
la région toulonnaise et a engagé les moyens
du 2e escadron portuaire ainsi que ceux de la
flottille amphibie de la force d’action navale
(FAN). Il a eu pour but principal de vérifier
l’aptitude d’un peloton à mettre en œuvre un
chantier « quai » de transbordement regroupant des moyens portuaires et un élément
de brouettage. À cette vérification opérationnelle est venue s’ajouter l’activation d’un
chantier grue LTM 1055 et d’un parc de manutention sans oublier la prise en compte de
la sûreté des installations portuaires.
Les 5 jours d’exercice ont donné lieu d’une part
à des déploiements de chantier sur tout type
de sol (dur – meuble) et d’autre part à l’emploi
des différents agrès de levage en fonction de
Exercice ALBATROS :
chargement d’une P4
dans un CTM
par le Capitaine (TA) TOLME,
Officier supérieur adjoint du 519e GTM
la nature du fret à traiter. Les phases de déploiement ont également fait l’objet d’incidents tactiques et techniques afin d’évaluer les
capacités de réaction du peloton portuaire.
Par ailleurs, le travail collaboratif avec les
équipages de la flottille amphibie a permis
d’affermir les procédures de chargement
et de déchargement du fret sur les CTM
(chalands de transport de matériel).
Exercice ALBATROS : chargement d’un CTM par une grue LTM 1055
Du 25 au 27 mars 2014 :
exercice régimentaire
de transbordement maritime
ALBATROS n’a été que le prélude à un entraînement de plus grande ampleur. En effet, le 25
mars 2014, une opération de transbordement
en rade a été organisée à Toulon, avec la mise
à disposition du navire affrété MN TANGARA et
des engins de la flottille amphibie tels que les
EDAR (engin de débarquement amphibie rapide). Cet exercice a été suivi d’un « carré vert »
SPOD (sea-port of debarkation) lors des opérations portuaires de l’affrété Indien 1-2014.
Le 25 mars matin, faisant appel aux embarcations de la flottille amphibie et à l’emploi d’un
peloton portuaire, l’entraînement au transbordement maritime a tout d’abord débuté
par un point de situation concernant les conditions de mer et la météo. Après l’arrivée en
rade de Toulon et le mouillage de l’affrété MN
TANGARA, un groupe portuaire a été trans-
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Honneurs à l’arrivée
du vice-amiral d’escadre Joly
porté dès 09H30 vers le navire par les zodiacs
de la flottille amphibie. A 10H30, depuis le
quai d’Artillerie de la base navale, les premiers
chargements de fret s’opèrent par voie verticale sur les CTM et EDAR grâce au déploiement
d’une grue LTM 1055. Après quelques minutes
de navigation, les embarcations se mettent à
couple le long du navire TANGARA. Les opérations préparatoires à l’élingage de trois véhicules et quatre conteneurs débutent alors. Les
acconiers du 519 mettent en place les élingues
et filets ou barres de levage. Ces préparatifs
achevés, l’ensemble du fret est chargé à bord
du roulier par la grue du navire. Puis s’ensuivent de 14H30 à 16H30 les opérations de déchargement sur les CTM et EDAR avant leur
retour final vers le quai d’Artillerie.
Les 26 et 27 mars, faisant suite à cet exercice
de transbordement sur rade, un « carré vert »
est organisé en prenant comme support opérationnel le traitement de l’affrété Indien 1-2014.
Dans ce cadre, le CO SPOD est déployé ainsi
que les postes de commandements des deux
escadrons permettant de suivre, en conditions
réelles, le chargement du MN TANGARA.
Cette phase d’instruction in situ a permis
à l’ensemble du personnel du régiment
de la Jonque d’affermir les connaissances
liées aux missions, à l’organisation d’un
SPOD et de préparer sereinement le prochain exercice régimentaire d’avril.
Le mercredi 12 mars 2014, accompagné du contreamiral SCHERER commandant la base de défense de
Toulon, le vice-amiral d’escadre JOLY commandant la
zone, la région et l’arrondissement maritimes de la
Méditerranée, officier général de la zone de soutien
de Toulon ainsi que préfet maritime a visité le 519e
groupe de transit maritime. Après les honneurs rendus
par un peloton du 1er escadron de transit maritime, un
exposé détaillant l’organisation et les missions du régiment a été présenté aux autorités, en salle d’honneur
du bâtiment « Saïgon ». La visite s’est poursuivie par
une présentation in situ des réalisations d’infrastructure achevées pendant la période 2012-2013 telles que
le hangar de stockage « Aflou » et le bâtiment étatmajor « Saïgon ». Elle a permis de mesurer l’étendue
des travaux entrepris depuis l’implantation, en juillet
2011, du régiment de la Jonque sur l’emprise du quartier Lagoubran. Enfin, la visite s’est conclue par la présentation des équipages et de leurs véhicules, engins
portuaires participant non seulement dans le cadre des
acheminements stratégiques au traitement des navires
affrétés civils, mais intervenant également au profit
des bâtiments de la force d’action navale (FAN) en particulier pour le porte-avions Charles de Gaulle ou les
bâtiments de projection et de commandement (BPC).
Présentation des matériels majeurs du 519
Élingage de P4 pour chargement
sur le MN TANGARA
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Acheminement par voie ferrée jusqu’à Calais
n sous-groupement logistique (SGL)
numérisé a participé à un exercice
de niveau 4, baptisé ORZELL GALLOP,
avec le 7e Royal Logistic Corps (RLC)
stationné à Cottesmore du 6 au 20 avril. Fort
de 78 personnels et 34 véhicules, le SGL disposait d’un peloton de commandement, d’un
peloton de transport mixte sur TRM 10 000,
d’un peloton de circulation routière sur PVP
à 3 patrouilles, d’une équipe EVASAN du
RMED sur VAB et d’une équipe du RSC.
Après une mise en place par voie ferrée entre Angoulême et Calais, par voie maritime
entre Calais et Douvres et par voie routière entre Douvres et Cottesmore du 6 au 8
avril, l’unité s’est installée sur une ancienne
base aérienne et a préparé l’exercice dans
les meilleurs conditions grâce à l’excellent
soutien assuré par les britanniques.
L’exercice s’est déroulé du 11 au 17 avril avec
3 bascules. Cet échange aura permis au détachement de montrer ses savoir-faire dans
les domaines de la conduite tout-terrain,
l’appui-mouvement, l’évacuation sanitaire et
l’extraction de véhicule en panne. La qualité
de la numérisation du détachement a été remarquée par les officiers du RLC lors du suivi
des convois et au stationnement. Le SGL aura
parcouru plus de 1400 kilomètres sur « la voie
de gauche » sans incident, en transportant un
total de 200 tonnes et aura effectué une mise
en place de plus de 1 000 kilomètres à l’aide
de trois modes de transport successifs.
Le rendez-vous a été donné à nos homologues
du RLC pour renouveler l’expérience en Charente ou dans un de nos camps nationaux.
Briefing du chef du peloton de transport mixte
par le Cne Sauget,
Cdt l’ER1 du 515e RT
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le MDL NEHME,
Chef de patrouille de circulation
l’occasion des commémorations
de Dien Bien Phu et du 8 mai 1945,
le Président des Sous-Officiers,
l’ADC TARDIEU, a organisé un séminaire au profit des Maréchaux des logis du régiment. 37 sous-officiers se sont
réunis le mercredi 7 mai sur la RC4 pour
un départ à Saint-Maixent l'École, maison
mère des sous officiers.
Arrivés à l’ENSOA nous avons été accueillis
par l’ADC MAGRI, PSO de l’école. Après une
rapide présentation de celle-ci, nous nous
sommes rendus sur la place du chevron, pour
le baptême de la 297e promotion : promotion d’élèves sous-officiers de recrutement
semi-direct dans laquelle se trouvent six de
nos camarades. Cette promotion porte le
nom de « Sous-Officiers de la Marne 1914 »
en souvenir des sous-officiers de la Grande
Guerre et pour célébrer le centenaire du début de ce conflit. Ce moment nous a permis
à tous de nous rappeler de notre passage à
l’école, mais aussi de la cohésion du corps
auquel nous appartenons.
Une fois le repas en commun terminé, nous
nous sommes divisés en deux groupes pour
l’après-midi. L’un visitait le musée du sousofficier, véritable mémoire historique sur
notre corps d’appartenance, tandis que le
deuxième avec notre chef de corps a réfléchi
sue le commandement au quotidien. Rotation des groupes en milieu d’après-midi.
Ce séminaire se termina le lendemain, en
formant un peloton aux ordres du PSO sur la
place du champ de Mars à Angoulême pour
commémorer le 69éme anniversaire du 8 mai
1945. Prise d’armes au cours de laquelle un
sous-officier et un EVAT du régiment se sont
vu concéder la Médaille Militaire.
Ce séminaire fut l’occasion pour les Maréchaux-des-logis de se retrouver, et parfois
même de se faire connaissance au cours d’un
échange d’idées et d’une activité de cohésion
des jeunes cadres du régiment. Nous pouvons
maintenant mieux mettre en application les
ordres du chef de corps : rigueur, commandement et connaissance des hommes.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Train magazine / n°18 / octobre 2014
MCO obligatoire pour les visiteurs
par le Lcl (CR) Giraud,
Officier culture d’arme
l est 1H30 en cette froide nuit du 19 février lorsque le bus transportant une délégation de 10 formateurs de l'École du
Train et de la Logistique Opérationnelle
(ETLO), nouvellement regroupée, quitte le
quartier Auger-Carnot. Direction le Marché
d'Intérêt National de Rungis (MIN), pilotés
par le Père de l'Arme et son Directeur de la
Formation. 4 épouses nous accompagnent.
Accueillis avec ponctualité par notre guide, nous commençons les visites par une
« mise en condition opérationnelle » obligatoire qui consiste à enfiler par-dessus
nos parkas une blouse blanche et couvrir
notre tête d'une « charlotte ».
Débute une série de visites aussi passionnantes les unes que les autres car enrichies
par les commentaires de notre sympathique guide(1), agronome de formation : produits de la mer, fruits et légumes, viande
bovine, volailles, viande porcine, produits
laitiers, ….tous pavillons dont il serait ici
fastidieux de préciser les caractéristiques.
Pavillon de la viande bovine : la visite
d'un général suscite beaucoup d'intérêt
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Nous ne mentionnerons que le marché principal, et de très loin, qui est celui des fruits
et légumes avec ses 750 000 tonnes annuelles vendues(2) par les 200 entreprises installées sur le site. Les horaires de vente pour la
plupart nocturnes et les jours de pointe dans
la semaine varient selon les produits vendus
et nous ne mentionneront à titre d'exemple
que celui des produits de la mer dont les
flux sont les plus tendus et les stocks les plus
« tournants ». Les arrivages et les prix ont
particulièrement fluctué en cet hiver où les
zones de pêche d'Europe de l'ouest ont été
très chahutées par la météo. Les 30 entreprises grossistes de ce pavillon commercialisent
annuellement « seulement » 150 000 tonnes de poissons et fruits de mer. Ce marché
réceptionne ses approvisionnements chaque soir dès 23H00, en vue d'accueillir ses
clients dès 2H00. Le gros des ventes doit en
effet s'effectuer avant 5 à 6H00, les grossistes ayant besoin de préparer et passer leurs
commandes du lendemain auprès des diverses criées des ports de pêche, qui elles débutent leur activité dès 6 à 7H00 du matin.
Un des 9 pavillons « fruits et légumes »
(1) La COM du site reçoit 30 000 visiteurs par an.
(2) La moitié des 1,5 millions de tonnes de produits alimentaires
réceptionnées annuellement par le MIN.
Le marché d'intérêt national de Rungis
en quelques chiffres
Construction décidée en 1959 par le général de Gaulle pour remplacer
le site vétuste, étriqué et infesté de rats des anciennes Halles de Paris.
Le nouveau site est opérationnel en 1969 après une difficile expropriation des agriculteurs locaux.
Ce site de 234 hectares(3) et 7,6 milliards d’euros de chiffre d’affaire ravitaille quotidiennement 18 millions de personnes dont les 11 millions
de l'agglomération parisienne (65 %), le reste se répartissant entre les
régions (25 %) et l'export (10 %). 12 000 personnes y travaillent quotidiennement dans 1 200 entreprises. Les produits vendus proviennent
du monde entier par voie routière ou aérienne (proximité de l'aéroport d’Orly). La qualité et la fraîcheur de ces produits a fait la notoriété
du site qui est une société d'économie mixte, détenue à la fois par des
capitaux privés et publics (état, ville de Paris, caisse des dépôts).
Autonome, le marché de Rungis dispose de sa propre administration et de tous les services publics et privés nécessaires à sa bonne
marche : banques, services du ministère de l'agriculture, des douanes, commissariat de police, répression des fraudes, services vétérinaires, la Poste, sapeurs-pompiers… On y pénètre par le biais d'un
péage et nul ne peut venir y commercer s'il n'est titulaire d'une
carte professionnelle et pourvu d'un compte sur place.
Les parkings comportent un nombre non négligeable de belles voitures.
Le site offre en effet des perspectives de carrière et des salaires plus élevés
qu’ailleurs à qui sait s'en donner la peine, les conditions de travail (beaucoup de manutention, de nuit, au froid) y étant assez difficiles.
Visite du DELAS, le supermarché
des professions de bouche
Pour clore l'ensemble de ces visites, nous avons été accueillis au Délas par son PDG, M. Boucomont,
qui nous a personnellement fait les honneurs de son établissement.
“
Le Délas : 7 500 m2 et 10 000 références. Ouvert non-stop, 24 heures sur 24 du lundi 4H00 au samedi 9H00.
Une devise :
entre pros, on se comprend. ˮ
Ce véritable supermarché des professionnels de la restauration s'engage à fournir à ses 5 000 clients (les ¾ par achat sur
place, le quart restant par livraisons en région parisienne, en
province ou partout dans le monde) des produits de qualité,
quels que soient le produit et la quantité demandée(4) par le
client, ce qui constitue un beau challenge logistique. Ce dernier peut passer commande sur internet et venir récupérer
les produits sur place ou bien se faire livrer, partout où il le
désire. Ces livraisons sont externalisées à une entreprise qui
maintient la chaîne du froid(5) et livre à la carte, plusieurs
fois par jour, du bistrot de quartier au grand chef étoilé en
passant par la restauration collective et les traiteurs.
Les « plots logistiques »
Deux ont été heureusement prévus. Un premier planifié s'est
déroulé vers 8H00 dans un des nombreux points de restauration du site où a été servi à nos organismes frigorifiés par
plus de 4 heures de visite, un délicieux brunch durant lequel
nous accompagnaient notre guide et M. Espana, Grand-Maître de la Commanderie des Gastronomes Ambassadeurs de
Rungis(6). Le deuxième, non planifié, s'est déroulé dans l'espace dégustation du Délas, où le PDG en personne, fin gourmet et chef-cuisinier à ses heures, nous a fait déguster quelques-uns de ses succulents produits du terroir. Le Grand Chef
Alain Ducasse nous y avait précédés quelques jours plus tôt.
(3) Un peu plus que la ville de Monaco, les anciennes halles de
Paris ne couvrant, quant à elles, qu’une surface de 11 hectares.
(4) Vente à l’unité possible.
(5) Camions bi-température.
(6) 42 ans d’activités de chef d’entreprise dans le négoce de bananes.
Un brunch bienvenu en compagnie de M. Espana
Dégustation de produits du terroir avec le PDG du DELAS
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par l'Adjudant MOREAU,
Chef du peloton VL-TC du 4e EIEC
Chaturanga est un nom qui trouve son origine dans
l’Inde du IIIe siècle avant Jésus-Christ. Il signifie
« groupe de quatre guerriers ». Cette compétition
est organisée par l’école de la logistique de Tournai en Belgique. L’épreuve consiste à dérouler un
parcours par équipe constitué d’obstacles et ponctué d’épreuves de tir. Les EMB étaient représentées
par une équipe de 4 guerriers du 4e Escadron d’Instruction Elémentaire de Conduite de Mourmelon.
près deux semaines d’entraînement
spécifique avec au programme course
à pied, parfois en treillis rangers, et
renforcements musculaires, l’Adj Moreau, l’Adj Beauducel, le Mch Fraysse et le Sgt
Rebois quittent Mourmelon le 17 juin, direction la Belgique. Accueillie chaleureusement
par les militaires belges, l’équipe commence
l’étude des 32 obstacles le jour même. Le lendemain, après un briefing sur le règlement de
la compétition et une présentation de l’armement, le reste de la matinée est consacré à
l’entraînement sur les obstacles et au lancer
de grenades. L’après-midi, c’est au tour de la
seule équipe française de s’élancer.
Certains obstacles sont passés assez facilement,
d’autres en perdant un temps précieux. Une
chute dès le 3e obstacle oblige le Sgt Rebois
à repasser la poutre d’équilibre totalement
trempée. Sur l’obstacle suivant (la chambre de
visite), le Mch Fraysse ne trouve la sortie que
grâce à l’Adj Beauducel. Les obstacles suivants
s’enchaînent naturellement. L’équipe arrive sur
le premier tir (tir FNC à 20 m) où 10 cartouches doivent être tirées en 90 secondes après
un brancardage de 50 m. Ce tir rapporte 170
Train magazine / n°18 / octobre 2014
points sur 400. L’obstacle n°10 (lancer de grenades pentathlon) est défavorable par manque de pratique. Après une longue course, le
deuxième tir (tir GP à 10 m) est exécuté sur le
même principe que le premier. 179 points sur
400 sont obtenus. La suite des obstacles s’enchaîne assez facilement en évoluant en tiroir.
Cela permet de s’aider et de se « reposer » à tour
de rôle. Une succession d’obstacles, nécessitant
de la rapidité et de la force physique, fait monter le rythme cardiaque de façon importante :
grimper, sauter, ramper, escalader, porter s’enchaînent. La fatigue se fait ressentir alors qu’il
reste 1/3 de l’épreuve à parcourir. L’obstacle
n°21 se présente : il faut courir sur un filet placé
horizontalement à 2,6 m du sol sur 10 m, puis
sauter dans la fosse en faisant un soleil. Enfin
un moment plus calme, le deuxième lancer de
grenade du parcours : 50 % des grenades atteignent la cible. Ensuite, c’est l’asperge (appelée
« perroquet » en Belgique), le pont de singe, le
« swing and jump », le mur de pneus et enfin,
un obstacle qui arrive à point, une trempette
qui permet de se rafraîchir au bout de 19 mn
de course. Fausse détente : l’obstacle suivant
est un déplacement sur 5 m de long en suspension à l’aide des mains à 3 m du sol. Après le
bain, tout le monde est trempé ce qui rend la
barre plus glissante et le poids plus important.
Le dernier obstacle, la tablette finlandaise, se
dessine enfin à l’horizon. Plus que fatigués, les
4 commandos du 4e IEC terminent la course en
22 mn 42 s sans aucune pénalité. L’équipe totalise 1 049.5 points et se place à la 29e place sur
73 équipes à moins de 5 minutes des premiers.
Face à des équipes type « forces spéciales » ou
d’intervention, la seule équipe française est
loin d’avoir démérité et a fièrement représenté
les EMB. Un entraînement sur piste d’audace
permettrait d’éviter quelques pertes de temps
et de mieux travailler l’organisation. Rendezvous est pris pour l’année prochaine.
Les BIFOGS (bureaux d’information des fonctions opérationnelles, de la
gendarmerie et des services) ont eu lieu à Coëtquidan, du 7 au 9 janvier
2014. Cette année l’école du Train s’est mise en ordre de bataille afin
d’attirer les meilleurs lieutenants possibles dans notre Arme. Elle a très
nettement marqué un EFFORT salué par tous. Trois leviers d’action s’offrent à nous pour guider le choix des élèves : la communication qui s’articule autour des BIFOGS, la participation des unités du Train au partenariat aux Écoles de St-Cyr-Coëtquidan et l’affectation de l’encadrement.
Effort de communication :
Le stand du Train a été complètement repensé
avec la réalisation de nouveaux panneaux par
spécialité, accompagnés de titres accrocheurs
et de photos récentes des deux théâtres marquants : l’Afghanistan et le Mali. Objectif : calquer avec la réalité et apporter notre part de
rêve. De plus, l’ergonomie du stand a été travaillée avec une alternance entre des moyens
audiovisuels modernes, des matériels spécifiques en exposition (moto Yamaha, charge largable du RTP, effets soutien de l’homme), un
agencement qui permet le dialogue et facilite
la communication avec nos 8 lieutenants (2 de
la DA et 6 des régiments). Enfin, une présentation modernisée de l’Arme, tout particulièrement dynamique, devant tous les élèves des
écoles, par le commandant de la Division d’Application a obtenu un grand succès. Le tout a
été accompagné d’une remise à jour des plaquettes dédiées à chaque régiment au centre
de documentation des élèves, de l’installation
de posters des opérations récentes dans les
couloirs de la Division d’Enseignement Militaire, et d’une distribution du dernier Train
Magazine dans les compagnies d’élèves.
Implication de tous :
Le Directeur de la Formation de l’école du
Train s’est déplacé en personne pour, d’une
part montrer l’intérêt de l’école de Train
pour ces journées d’information, d’autre
part informer et mobiliser l’ensemble des
« tringlots » affectés aux écoles afin d’avoir
une cohérence des actions et du discours,
mais surtout, peser sur l’affectation du futur et unique chef de section du Train au
PAM 2014 sur un poste influent, c’est-à-dire
au 3e bataillon de l’ESM (ce n’est pas arrivé
depuis 5 ans !). Le 515e régiment du Train,
seul régiment de l’Arme ayant armé un partenariat entre les BIFOGS et le choix des armes par les élèves en juillet, a assuré une
prestation en tous points remarquable et
cohérente avec les efforts consentis. Enfin,
les chefs de corps de l’Arme doivent sélectionner leurs meilleurs officiers pour venir
servir aux écoles, l’avenir de notre Arme
passant par cet investissement. Les BIFOGS
furent une très belle réussite, le stand a
été tout particulièrement visité et les échos
sont très bons. Verdict en septembre avec la
rentrée des classes au sein de la future DA.
par le Colonel Philippe Lecubain,
Directeur de la formation de l’ETLO
Train magazine / n°18 / octobre 2014
u mépris de la raison et bien décidée
à braver les frimas bretons, une équipe de la Division d’Application du
Train composée du capitaine DUTILH
et des lieutenants KOKOLO, RAYNAUD(1) et
VIEILLARD ainsi que du sous-lieutenant FANCELLI, a su répondre présente à la sollicitation de la 52e promotion de l’École Militaire
Interarmes (EMIA). En hommage aux 89 soldats français décédés en Afghanistan depuis
le début de l’intervention dans ce pays, les
« Dolos(2) de la 52 » ont organisé le samedi 1er
mars 2014 au sein des Écoles de St Cyr Coëtquidan (ESCC) une course en relais de 89 km.
Ce challenge avait pour objectif de financer une stèle commémorative en hommage
à tous les militaires ayant donné leur sang
pour la patrie et d’en faire pour leurs familles
et leurs camarades un lieu de souvenir.
Toute l’équipe accompagne le dernier
relayeur pour franchir la ligne d’arrivée
De cœur, les lieutenants n’en manquèrent
jamais tout du long des 5 heures 52 minutes
et 39 secondes qu’ils mirent pour accomplir
la distance requise, terminant à une remarquable 22e place sur 136 équipes engagées,
réalisant une moyenne de 16 km/h. Ainsi, à
l’instar des 650 participants parmi lesquels
il faut souligner la présence non seulement
des familles de soldats décédés mais aussi de
soldats blessés, ils ont su repousser leurs limites, atteignant ainsi l’ataraxie par la voie de
la souffrance et livrer une lutte particulièrement âpre mais toujours fraternelle à leurs
camarades des autres DA engagées.
Au-delà de l’exemple que tous les participants, qu’ils soient coureurs ou organisateurs,
ont su donner lors de cette manifestation,
c’est bien l’effort collectif qui a permis à la
promotion « Ceux d’Afghanistan » de pouvoir
non seulement financer une stèle magnifique
Train magazine / n°18 / octobre 2014
(1) Président de la DA
(2) Surnom des élèves de l’EMIA
dont l’inauguration fut un grand moment de
recueillement et d’émotion, mais également
de pouvoir remettre un chèque d’un montant
de 15 000 euros à l’association « Terre Fraternité ». Les Lieutenants du Train ont notamment lors de ce défi pu remettre un don de
la part de l’Association des Amis du Musée du
Train qui a tenu à s’associer à cet évènement.
Par leur abnégation et le courage qu’ils ont su
témoigner lors de ce challenge, les lieutenants
de la Division d’Application du Train ont rendu un bel hommage à leurs camarades morts
au service de la France, redonnant ainsi toute
sa noblesse à la notion de fraternité d’armes.
Inauguration de la stèle
en mémoire des 89 morts pour la France en Afghanistan
Lettre de remerciement du président de la promotion « Ceux d’Afghanistan » au général Etienne
par le Slt FANCELLI
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Les participants aux Assises et les officiers généraux (2S)
Ce 207e anniversaire de la création de notre Arme restera longtemps marqué dans les esprits d’un double sceau : d’une part le lancement des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, d’autre
part, l’hommage rendu après la quasi-fermeture du théâtre à tous ceux d’entre nous qui ont participé
aux difficiles et dangereuses opérations menées pendant près d’une décennie en Afghanistan.
par le Lcl (CR) Giraud,
Officier culture d’arme
Inauguration de la nouvelle salle OPEX
En marge des traditionnelles « matinales »
et « assises » de l’Arme rassemblant tous
ceux qui comptent dans l’Arme : officiers
généraux en 1re section, colonels, chefs de
corps et certains lieutenants-colonels occupant des postes de responsabilité, rejoints
l’après-midi par les officiers généraux en 2e
section, cette première journée a donné lieu
à une activité marquante pour notre Musée:
l’inauguration de la nouvelle salle OPEX par
le général Etienne, Père de l’Arme et le Col
(H) Labbé, président de l’Association des
Amis du Musée et de l’Arme du Train.
Le Col (H) Labbé et le Gal Etienne coupent
le ruban inaugural de la salle OPEX
La nouvelle salle OPEX
Cette salle a été réalisée grâce au travail des capitaines et des lieutenants en stage, avec l’aide
de nos régiments qui ont offert des souvenirs de leur salle d’honneur en provenance des théâtres d’opérations extérieurs récents jusqu’au Mali inclus. Une carte, un bref historique, quelques
photos, objets et uniformes présentent chacun des théâtres où les tringlots ont servi depuis le
Liban en 1978. Élément majeur de cette salle, un panneau présente la liste des 22 tués en opérations de l’Arme du Train entre 1982 et 2013. Des souvenirs de ces frères d’armes disparus sont
également présentés, dont la vitrine du Mdc Diop du 517e RT, tué en Afghanistan en 2010.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
L’Adc (ER) Marchandise remet 2 fanions au Musée
Le Ltn Mascaro présente la nouvelle salle aux autorités
À cette occasion, l’Adc (ER) Marchandise
a effectué des dons consécutifs à la fusion
d’associations du Train du Nord Pas de Calais : 1 000 € à l’AMAT au profit du musée,
400 € au Père de l’Arme pour la réalisation
du livre de photos du Train et enfin 2 fanions (AORT et ASORT(1)) de l’ex-2e Région
Militaire, le dernier datant de 1929.
Le Cne (F) Camuset, présidente du CFCU et
le Ltn Mascaro, président de la DA, chevilles
ouvrières de cette réalisation, ont présenté
la salle aux autorités présentes.
Le Col (H) Labbé a profité du passage à Bourges de très nombreux tringlots d’active et de
réserve, jeunes ou anciens, pour leur dédicacer son livre sur l’histoire et les traditions de
l’Arme du Train, tout fraîchement paru.
Le Col (H) Labbé dédicace son ouvrage
sur l’histoire et les traditions de l’Arme
Concert de prestige
dans l’amphithéâtre Louis Gentil
Retour cette année dans l’amphithéâtre Louis
Gentil où les 50 musiciens de la musique de
l’artillerie de Rennes nous ont régalés lors du
traditionnel concert, en particulier avec leur
batterie de tambours du 1er Empire mais aussi
grâce au son si particulier de la cornemuse, retrouvé avec plaisir lors de la magistrale interprétation du célèbre « Highland Cathedral ».
Concert de prestige offert par la musique de l’artillerie
La batterie de tambours du 1 Empire
er
(1) Associations des officiers et sous-officiers de réserve du Train
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Cérémonie d’hommage aux morts du Train
Rehaussée par la présence d’une délégation de la Promotion
EMIA « Ceux d’Afghanistan », cette cérémonie a traditionnellement ouvert les festivités de ce vendredi. Elle a été l’occasion, après la fermeture du théâtre, de rendre hommage
à tous les tringlots qui ont servi en Afghanistan de 2001 à
2013. Nos amis britanniques ont tenu à s’associer au traditionnel dépôt de gerbe effectué par le Père de l’Arme et le
général de division (2S) Rémondin, président de la FNT. Ces
derniers étaient également accompagnés de Mlle Sandrine
Vue, marraine de guerre du 516e RT en Afghanistan.
Dépôt de gerbe par les autorités
et Mlle Sandrine Vue, marraine de guerre du 516
Extraits de l’hommage aux morts du Train
« …Au cours de sa longue histoire, le Train des équipages militaires n’a cessé d’apporter à la patrie les
marques de son dévouement et de son sens du service jusqu’au sacrifice ultime.
Récemment encore, pendant près d’une décennie, il participe au soutien des opérations en Afghanistan,
dans les conditions particulièrement éprouvantes sur un théâtre d’engagement extrêmement exigeant.
Nous avons donc voulu cette année rendre un hommage particulier à tous les tringlots qui ont participé,
chacun à leur niveau, à l’écriture de cette nouvelle page de la glorieuse histoire de notre Arme.
En effet, dès les premières années de l’intervention alliée, les tringlots sont présents dans les premières structures de soutien et dans les états-majors. Au sein des bataillons logistiques de l’opération
PAMIR, notre personnel s’est ensuite montré le digne héritier de ses grands anciens d’Indochine et
d’Algérie. Il a su reprendre à son compte en y adaptant l’utilisation des matériels modernes de détection et de protection, les savoir-faire maîtrisés par ses anciens dans l’exécution et l’escorte des convois
de ravitaillement sur les routes périlleuses du théâtre afghan. S’insérant dans de véritables opérations
interarmes, ces tringlots sont ainsi parvenus, dans le plus pur esprit de la Voie Sacrée, à ravitailler
« coûte que coûte » jusqu’aux bases et postes opérationnels avancés.
À leurs côtés, leurs camarades engagés dans le cadre des autres opérations de ce même théâtre se
sont également distingués. C’est tout d’abord, l’opération HERACLES, où le personnel du 1er régiment
du Train parachutiste qui, par ses nombreux largages de matériel de très grande précision, permet de
limiter le nombre de ces convois exécutés par leurs frères d’armes à terre dans des conditions toujours
risquées. C’est ensuite le personnel engagé aussi bien au sein de l’opération EPIDOTE que dans le cadre de l’OMLT en charge du conseil des bataillons de soutien locaux, qui participe à l’instruction et à
la formation opérationnelle des cadres de l’armée afghane.
Toutes nos unités engagées dans ce conflit se reconnaîtront ainsi dans les prestigieuses récompenses accordées à trois d’entre elles qui se sont particulièrement distinguées et ont vu épingler sur leur étendard
la croix de la Valeur Militaire : le 511e régiment du Train cité à l’ordre de l’armée, le 516e régiment du
Train cité à l’ordre de la division et le 1er régiment du Train parachutiste, cité à l’ordre de la brigade.
Parmi tous ces tringlots d’Afghanistan, nous saluons en particulier la mémoire du maréchal des logischef Harouna DIOP du 517e régiment du Train. Servant au sein de l’OMLT logistique, il participe le 13
janvier 2010 à l’encadrement d’un convoi au profit d’un bataillon de l’armée afghane, lorsqu’il est tué
par l’explosion d’un engin explosif improvisé.
Au moment où nous allons nous incliner devant le monument aux morts du Train, nous associons
également à cet hommage ceux qui sont récemment tombés, victimes de leur devoir au cours de la
longue lutte engagée contre le terrorisme : le maréchal des logis-chef Ibn Ziaten IMAD du 1er régiment du Train parachutiste, lâchement assassiné à Toulouse le 11 mars 2012 et le maréchal-des-logis
Marc MARTIN-VALLET du 515e régiment du Train, tué accidentellement au volant de son VTL lors d’un
convoi de ravitaillement sur les dangereuses pistes du Mali le 30 juillet dernier.
Nos pensées se tournent en cet instant vers leurs familles durement éprouvées. »
La délégation de l’EMIA présente
à la cérémonie d’hommage aux morts du Train
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Cette année, c’est ensuite au cours du café
agrémenté des succulents brioches offertes
par le personnel de la boulangerie de campagne du RSC, que nos camarades parachutistes du 1er RTP ont effectué leur saut de démonstration sur la place d’armes.
Messe du souvenir :
le retour de St-Christophe
Au cours de la messe solennelle en hommage
à nos morts en la cathédrale St-Étienne de
Bourges, les très nombreux anciens présents
ont particulièrement apprécié le rappel du
souvenir de notre Saint-Patron, Christophe,
fêté dans nos unités entre 1945 et 1973.
Coup de feu dans la boulangerie de campagne du RSC
Prise d’armes :
entrée dans les commémorations
du centenaire de la Grande Guerre
La maintenant traditionnelle et superbe
Garde à l'Étendard du Train en uniforme du
1er Empire aux ordres du Maj Chevillard s’est
vue concurrencée par les 6 « poilus » (lieutenants de la DA), armant la Garde à l'Étendard de l'École, initiés au complexe maniement du Lebel par le Cne (CR) Gantois.
L’Empereur à cette année lu son décret de
création de notre belle Arme accompagné
de son fidèle mameluk, qui n’était certes pas
de trop pour maîtriser sa fringante monture,
impressionnée par les plus de 600 personnes
venues participer à cette belle cérémonie.
L’Empereur assisté de son fidèle mamelouk
Messe solennelle
en la cathédrale St-Étienne de Bourges
La garde à l'Étendard de l'École,
armée par les lieutenants de la DA
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Ultime revue des troupes à l’occasion de la fête du Train pour le Père de l’Arme
La fête du Train les a mis à l’honneur
Au cours de la prise d’armes, quelques officiers et sous-officiers de
l’Arme se sont vus décerner les décorations suivantes :
- Col Canitrot Officier de l’Ordre National du Mérite
- Cne Mazelier Chevalier de l’Ordre National du Mérite
- Col Velut Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze
- Cne Bodilis Médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze
- Mch Graillot Médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze
Le Gal Etienne remercie
le Lcl Vanimschoot
pour l’excellence du travail
effectué à la cellule COORD
En outre, le général Etienne a lu l’Ordre du Jour réalisé à l’occasion
de l’adieu aux armes du Lcl Vanimschoot, officier coordination de
l'École du Train, puis remis le galon de « Brigadier d’Honneur » de
l’Arme du Train au GDI Lauzier, adjoint logistique du commandant
des forces terrestres. Le GDI Rivault, adjoint du COMFT a, quant à lui,
lu un Témoignage de Satisfaction à l’attention du Col Vincendet.
Démonstration de l’équipe de saut du 1er RTP
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Pour la première fois à Bourges, le traditionnel défilé
des troupes à pied a été suivi d’un remarquable défilé motorisé aux ordres du Lcl Vogel, commandant la
DSO. Ce défilé a permis de présenter un exemplaire au
moins de chacun des matériels majeurs servant au sein
des 5 CIEC nationaux et des 5 régiments du Train et de
soutien. C’est ainsi que les spectateurs ont pu découvrir
la toute nouvelle CLIO IEC et le premier PPLOG participant à un défilé motorisé. Ce dernier s’est cependant
vu voler la vedette. En effet, clôturant cette manifestation, est arrivé à son rythme, conduit par le Cne (CR)
Gantois, le très vénérable Berliet de la Voie Sacrée, escorté par trois lieutenants du cadre des Écoles, volontaires pour revêtir la prestigieuse tenue des poilus.
Défilé des troupes à pied aux ordres
du Col Lecubain, DGF de l'École
Le vénérable Berliet CBA 15,
conduit et escorté par ses poilus
Défilé des troupes motorisées aux ordres
du Lcl Vogel, commandant la DSO
Le Berliet CBA 15
Camion simple et robuste, produit à partir de 1913 et
utilisé en grand nombre pendant la Grande Guerre.
D’un poids à vide de 3,2 tonnes, sa charge utile est de
4 tonnes. Affecté aussi bien au transport de personnel
que de matériel, le Berliet CBA 15 connaît son heure
de gloire sur la Voie Sacrée où 9000 véhicules, dont
celui-ci, ont assuré les transports au profit du camp
retranché de Verdun du 21 février au 31 décembre.
Première apparition d’un PPLOG
dans un défilé motorisé
Le GDI Lauzier se présente au
président des EVAT des Écoles
Le traditionnel repas de cohésion préparé et servi par
le personnel du GSBdD de Bourges-Avord, a enfin regroupé 450 convives, dans une chaleureuse ambiance.
Le Brigadier d’Honneur du Train Jean-Yves Lauzier a
alors tenu, comme le veut la Tradition, à se présenter
au Bch (F) Protch, présidente des EVAT des Écoles.
Après ces deux magnifiques journées
qui sans nul doute feront date
dans les annales des fêtes de l’Arme,
rendez-vous est d’ores et déjà pris
pour mars 2015.
Repas de cohésion
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Une des vitrines de l’exposition
Le major Jeanselme, adjoint au conservateur du musée du Train et des Équipages Militaires, présente au général
Etienne les vitrines de l’exposition.
Inauguration de l’exposition itinérante
sur les escadrons du Train en 1914-1918
En amont des festivités de la fête de l’Arme,
une équipe de marque(1) s’active dès le mois
de septembre : propositions au Père de l’Arme, directives de ce dernier… Une succession
de réunions plénières ou en petit comité jalonnent les travaux préparatoires à la réalisation des activités des deux journées qui vont
rassembler à Bourges la plupart de ceux qui
comptent dans l’Arme : personnel d’active, de
réserve, grands anciens et représentants de
nos belles associations… En ces temps de budget et d’effectifs comptés, anticipation, imagination et débrouillardise sont de mise. Tous,
au sein de notre petite école sont mis à contribution (DEP, divisions d’élèves, formateurs
spécialisés, isolés ailleurs dans les écoles,…).
Et bien évidemment, chacun de nos beaux régiments apporte sa contribution à la réussite
de cette activité majeure de cohésion.
Donnons un coup de projecteur sur les activités menées au cours de la journée du 26
mars, veillée d’armes de la fête de l’Arme.
Le Cdt Récamier, conservateur des musées du Train et du Matériel,
le Col Lecubain, Directeur du musée, et le Père de l’Arme,
inaugurent l’exposition.
L’exposition sur « les Escadrons du Train
dans la Grande Guerre » a été inaugurée
par le général Etienne. Cette réalisation,
pilotée par le Maj Jeanselme, conservatrice-adjointe pour le musée du Train, marque le début du cycle de commémoration
des évènements de la Grande Guerre.
Les Escadrons du Train dans la Grande Guerre
Outre le phénoménal effort déployé par nos
anciens lors de la mobilisation, les panneaux
de cette exposition présentent chacun des
20 Escadrons du Train (localisation, parcours
et principaux faits d’armes) puis développe
pour chacun d’eux une thématique particulière concernant soit les batailles soutenues
(taxis de la Marne, expédition des Dardanelles, Voie Sacrée à Verdun, chemin des
Dames et front italien en 1917…), soit les
moyens et les missions effectuées (transport
hippomobile, ravitaillement en viande fraîche, chiens de traîneau dans les Vosges,…).
L’exposition présente également gravures,
objets et vêtements d’époque.
Visible jusqu’au mois de juin au sein des écoles
militaires de Bourges, cette exposition itinérante sera ensuite mise à disposition de tous les
régiments du Train durant le cycle 2014-2015.
Dès 2015, et ce jusqu’en 2018, les panneaux
de l’exposition pourront également être prêtés à tout organisme militaire ou civil (mairie,
Conseil Général…) dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre.
Contact :
Major Jeanselme, adjoint au conservateur
du musée du Train et des équipages militaires,
TPH 02 46 08 81 10.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
(1) Lcl Vanimschoot et Cen Serewa pour le financement,
la conception et la coordination des activités, Lcl (CR) Giraud,
Cdt Récamier et Major Jeanselme pour la partie cérémonial,
historique et traditions.
Légitime fierté des « poilus de 2014 »
L’équipe du Cdt Récamier au musée, a eu la
tâche délicate d’habiller 10 poilus en tenue
bleu horizon : 6 lieutenants de la DA chargés
d’assurer la garde de l’étendard de l’école du
Train et 3 lieutenants du cadre des écoles volontaires pour escorter le Berliet CBA, adroitement piloté, comme bien souvent à l’époque,
par un « pépère », le Cne Gantois, bouffarde à
la bouche. Tous sans exception revendiquaient
une émotion et une fierté légitimes de porter
le costume de leurs Grands Anciens de 14-18.
Les premiers visiteurs de l’exposition
Mise en route
du Berliet de la Voie Sacrée
C’est le Cne (CR) Albert Gantois, réserviste au
musée du Matériel mais ancien chef des services techniques du 519e RT à La Rochelle, qui
a eu l’honneur de mettre en route et piloter
le vénérable Berliet de la Voie Sacrée. Malgré
son âge plus que canonique et grâce au savoir-faire reconnu de notre ancien issoirien,
ce Berliet CBA mis en service à partir de 1914
a ainsi pu clore fièrement le défilé motorisé.
le Cne (CR) Gantois « bichonne »
le vénérable Berliet CBA
Les lieutenants de la DA s’initient
à l’art de la bande molletière
Et bien sûr, ce 26 mars étant le « jour J » anniversaire de la création du Train par l’Empereur(2),
le Père de l’Arme n’a pas manqué ce jour-là
de rassembler ses principaux subordonnés
pour trinquer à l’avenir de l’Arme.
Le Père de l’Arme et son « staff »
par le Lcl (CR) Giraud,
Officier culture d’arme
(2) Le 26 mars 1807
à Osterode en Prusse Orientale
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Un tringlot sorti
de sa retraite
aux ESCC
par le Lcl Eric BODENES,
Chef du bureau programmation
des ESCC
Le mercredi 26 mars, les tringlots des Écoles
de Saint-Cyr Coëtquidan se sont réunis lors
de la fête de l'arme devant la stèle de « ceux
d'Afghanistan » pour lire le message du Père
de l'arme et effectuer une minute de silence
en souvenir des morts de notre arme.
Arrivé en limite de service, Carlos a été
accueilli par monsieur FRESNAIS, responsable de la restauration de la garnison de
Coëtquidan. Il profite d’une paisible retraite bien méritée tout près du tombeau
de Merlin en forêt de Brocéliande.
Les tringlots, n'oubliant pas la célèbre
phrase du maréchal Bugeaud « C’est le
fantassin et le tringlot avec ses mulets qui
ont conquis l'Algérie » ont tenu à mettre
à l'honneur « Carlos » le dernier mulet de
l'arme du train que beaucoup ont dû croiser à l'école d'application du train à Tours.
Après une carrière bien remplie, Carlos,
comme beaucoup d'entre nous, a fait l’objet d’une mutation. Suite à la dissolution
des écoles de la logistique et du train, il
s'est ainsi retrouvé en dernière affectation
à la section équestre militaire des écoles
de Coëtquidan.
La fête du Train célébrée en Côte
d’Ivoire
Le 27 mars 2014 (le lendemain de la « vraie »
date,…contrainte opérationnelle oblige), les
tringlots du mandat 33 de la Force Licorne
ont commémoré la création de l’Arme du
Train sur le camp de Port-Bouët, à Abidjan.
Emmenés par les lieutenants, pas moins d’une
cinquantaine de militaires ont surpris au petit matin le COMANFOR de Licorne, le colonel
Christophe Paczka (2e RIMa) et ont organisé
à son profit un convoi très particulier…
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Après un tour de piste en latérite effectué
sous bonne escorte, le lieutenant-colonel
Serge Claude, ASIA (Adjoint soutien Interarmées) de la Force, a rappelé solennellement l’histoire de l’Arme, notamment
pour quelques invités extérieurs à l’Arme
venus partager ce moment de convivialité
autour d’un petit déjeuner « tradi ».
Cérémonie sur la place d’armes
de la plate-forme opérationnelle de Gao
Le BATLOG « CAMARGUE » célèbre
la fête de l’arme au Mali
Le bataillon logistique « CAMARGUE » a célébré
la fête de l’arme du Train début avril, à GAO
au Nord du MALI où il est stationné. C’était le
207e anniversaire de la création des premiers
bataillons des équipages des transports militaires par Napoléon 1er, le 26 mars 1807.
par le Capitaine G.,
OSA du BATLOG CAMARGUE
Principalement armé par du personnel du
503e régiment du Train, le BATLOG « CAMARGUE », au cours d’une cérémonie associant l’ensemble des « tringlots » de la
plate-forme opérationnelle de GAO, a pu
rendre hommage à tous les anciens qui les
ont précédés, qui sont morts ou qui ont été
blessés, en particulier sur les théâtres d’opérations depuis la 1re guerre du Golfe, dans
les Balkans, en Afghanistan et en Afrique.
Cette journée a donné lieu à un footing de
cohésion aux premières heures de la journée
suivi d’une cérémonie. À l’issue, le colonel RENAUT, chef de corps du BATLOG et le commandant d’unité du sous-groupement logistique
ont baptisé un porteur polyvalent logistique
(PPLOG) du nom de « CAMARGUE », en l’honneur de la région d’implantation du 503e RT.
Le PPLOG baptisé « CAMARGUE » par le Col Renaut,
chef de corps du 503e RT et commandant du BATLOG
Départ en mission du PPLOG « CAMARGUE »
Cette nouvelle génération de vecteur logistique terrestre permet aux tringlots de ravitailler les sites isolés avec un véhicule dont
la cabine est blindée et dont les caractéristiques techniques permettent d’affronter les
pistes cassantes et piégeuses du Nord Mali
en toute sécurité. À peine arrivé sur le sol
malien, le PPLOG « CAMARGUE » a déjà été
engagé sur un convoi de ravitaillement.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Fête du Train à Lille
Le 3 avril dernier, au cours d’une activité simple et de grande qualité organisée par le colonel Serge
Maignon, le général de corps d’armée Bertrand Clément-Bollée, commandant les forces terrestres, a
procédé à la lecture de l’Ordre du Jour suivant, mettant particulièrement en valeur les actions récentes
des tringlots sur tous les théâtres d’engagement.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Train magazine / n°18 / octobre 2014
28 mars :
nos camarades britanniques déposent
deux couronnes au pied
du monument aux morts de l’Arme.
armi les nombreux
remerciements et
témoignages de satisfactions parvenus
au Père de l’Arme à l’issue
des festivités des 27 et 28
mars derniers à Bourges
(et à des fins de perfectionnement de l’anglais
de nos lecteurs), il nous
a paru intéressant de publier la lettre du colonel
PEACOCK, commandant
de l’école de transport
anglaise, représentant le
général Mc LEOD commandant l’école interarmées de la logistique et
du soutien de l’homme
de l’armée britannique.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le Gal (2S) Denis Mallet,
Vice-président de la FNT
a traditionnelle cérémonie annuelle
de ravivage de la Flamme a eu lieu
lundi 31 mars 2014 à 18H30 au pied
de l’Arc de Triomphe. Organisée par
la FNT et son secrétaire général, le général
(2s) Daunay, en liaison et avec la participation du général Etienne « Père de l’Arme »
elle était présidée par le GDI (2S) Rémondin,
président de la FNT. Le général (2S) Compain,
vice-président de la Flamme veillait au bon
déroulement de la cérémonie. La musique
des Transmissions assurait le contexte musical
et les sonneries militaires réglementaires.
La participation était importante pour cette
année, début des commémorations des cérémonies du centenaire 14/18 : 4 généraux
du Train (le général de division Rivault, les
généraux de brigade Etienne, Jaquement
et Baquet) ; l’étendard de l’École du Train
et de la Logistique Opérationnelle et sa
garde ; la Division d’Application ; le Centre
de Formation Initiale des Militaires du rang
(CFIM) basé à Montlhéry ; un détachement
Vigipirate ; le colonel Marek Terlecki attaché de défense polonais ; des cadres offi-
crédits photos SNAPPR
ciers et sous officiers en poste à Paris ; des
Associations ou Amicales du Train ou alliées
(RATP, Flamme) avec leurs présidents et leurs
porte-drapeaux, emmenés par le Lcl Levé,
porte-drapeau de la FNT ; des autorités civiles parmi lesquelles Jacques Gouja, président de l’UFAC Paris, Jean Louis Delpech,
président de l’ONAC Paris ; de nombreux
généraux du Train en deuxième section et
enfin un public nombreux et curieux, qui
s’était massé derrière les grilles.
Le cérémonial a comporté les honneurs à
l’étendard, l’accueil des autorités, le salut
à l’étendard avec l’hymne national. Lors du
ravivage de la Flamme, toutes les autorités
se tenaient par l’épaule, symbole de cohésion et de fraternité. Un dépôt de gerbes
(FNT, 584e BT, 1er RT, AORT Paris, Grand 14) a
conclu cette magnifique cérémonie, avec in
fine, une marseillaise chantée « a capella ».
Des représentants des personnels participants
ont ensuite été invités à partager quelques
moments de convivialité au cours d’un dîner
de cohésion servi au « Jardin du Kashmir ».
Train magazine / n°18 / octobre 2014
2013
5-6 septembre
9 - 10 septembre
11 septembre 16 et 17 septembre
27 septembre
2 octobre
3 octobre
17 et 18 octobre
28 et 29 octobre
14 - 16 novembre
22 novembre
2014
21- 22 janvier
23 janvier
4 - 5 février
6 février
12 - 13 février
19 mars
4 - 5 avril
8 - 10 avril
6 - 8 mai
14 mai
15 mai
21 - 23 mai
26 - 27 mai
6 - 8 juin
11 - 12 juin
14 juin
18 juin
19 et 20 juin
24 - 25 juin
26 juin
30 juin - 1er juillet
2 - 3 juillet
4 juillet
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Fête du Train à Toulouse place du Capitole
par le Lcl (CR) Giraud,
Officier culture d’arme
visite au CFT de LILLE
passation de commandement du BCS/BFA à BREISACH en Allemagne
visite au CIEC et au camp de rentrée de la DA à LA VALBONNE
séminaire de rentrée de l’école du Train au lac des Settons
visite au CIEC de MONTHLERY
visite au CIEC de SISSONNE
visite au CIEC de MOURMELON
contrôle de l’instruction des lieutenants au camp de La Courtine
séminaire des commandants d’organismes de formation (ODF) à Tours
réunion des généraux Cdts d’ODF aux Écoles de Coëtquidan
comité exécutif Train à Paris
visite au 1er RTP de TOULOUSE
visite au 515e RT à LA BRACONNE
visite au CIEC de MONTHLERY
séminaire communication des commandants d’écoles à ANGERS
visite au 515e RT à LA BRACONNE
contrôle de l’instruction des lieutenants à La Courtine
fête du train à TOULOUSE (1er RTP et RSC)
visite au 519e GTM à TOULON puis au 503e RT à NIMES
visite à l'École de la logistique belge à TOURNAI
visite au CIEC de CASTELSARRASIN
visite au régiment de soutien du combattant à TOULOUSE
séminaire des commandants d’écoles au CANNET DES MAURES
visite au 516e RT à TOUL
visite au camp interarmes des divisions d’application à MOURMELON
visite au 511e RT à AUXONNE
visite au 516e RT à TOUL
passation de commandement du CIEC et du 121e RT à MONTLHERY
séminaire de fin cycle de l’ETLO dans le Morvan
passation de commandement du CIEC de CASTELSARRASIN
passation de commandement du 515e RT à ANGOULEME
staff-ride de la DA sur la Voie Sacrée
passation de commandement du 511e RT à AUXONNE
passation de commandement du CIEC de MOURMELON
Flash sur les déplacements
du père de l’arme à Toulouse
Le père de l’arme au 1er RTP
Le 1er régiment du train parachutiste a accueilli le général Etienne les 21 et 22 janvier
2014. Le Père de l’Arme a pu rencontrer les
paras du Train à l’occasion de tables rondes
et parcourir les halls de conditionnement du
régiment. S’adressant aux militaires du 1er
RTP, il leur a confié sa satisfaction et adressé ses félicitations au régiment qui a parti-
cipé à l’opération SERVAL de sa conception
à sa réalisation : une « opération réussie et
des tonnes de matériel aérolargué ».
Sa visite a été conclue par la cérémonie de baptême de l’A400M « ville de Toulouse », comme
une vision du futur du 1er RTP qui fera de cet
aéronef son nouvel outil de travail.
Visite au 1er RTP les 21 et 22 janvier 2014 :
baptême de l’A400M « Ville de Toulouse »
Le père de l’arme à la fête du Train,
place du Capitole
Le général Etienne a conclu les festivités de
la fête de l’Arme en effectuant les 4 et 5 avril
derniers un déplacement dans la « ville rose »,
devenue la plus grosse garnison de l’arme
puisqu’elle regroupe deux de nos régiments.
C’est ainsi que le 4 avril, accompagné du général de division Rivault, il a pu participer sur la
magnifique place du Capitole, à une belle prise d’armes, remarquablement orchestrée par
les chefs de corps du 1er RTP et du RSC, avec le
soutien du commandant de la 11e brigade parachutiste. À cette occasion, le RSC a déployé
une boulangerie de campagne et procédé à
une vente de son excellent pain qui lui a permis de récolter 1 000 € au profit de la cellule
d’aide aux blessés de l’Armée de Terre.
Visite au RSC
le 15 mai 2014
Remise de décoration
au RSC
Le père de l’arme au RSC
Le 15 mai enfin, c’est le régiment de soutien
du combattant qui avait l’honneur de recevoir
le général Etienne, qui a pu à cette occasion
« prendre le pouls » du personnel de cette
unité à l’occasion d’une part de tables rondes
avec les lieutenants et les commandants d’unité, d’autre part à l’occasion d’entretiens avec
les présidents des sous-officiers et des EVAT, et
bien évidemment avec le chef de corps.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le Capitaine Sébastien Doublet,
commandant le 5e EIEC
e 5e escadron d’instruction élémentaire de Sissonne consacre deux semaines par semestre pour assurer sa
formation TTA et entretenir le devoir
de mémoire. Du 28 au 30 avril, l’escadron est
parti sur le complexe de tir de Moronvilliers
pour acquérir les savoir-faire ISTC du module
Delta jour et nuit. Une instruction théorique
et pratique du combat PROTERRE au niveau
groupe a été dispensée suivie d’un bivouac et
d’un exercice synthèse. Cette instruction permettra prochainement aux chefs de groupe
d’appréhender le travail au niveau section.
Le Pas-de-Calais est connu en France pour
son hospitalité et sa convivialité mais son
patrimoine historique riche reste méconnu.
C’est pourquoi, à la veille des commémorations de la grande guerre et du 70e anniversaire du débarquement, le 5e EIEC a choisi ce
département pour accomplir son devoir de
mémoire du 5 au 8 mai.
Instruction ISTC
sur le complexe de tir de Moronvilliers
Pour immortaliser notre visite, Nicolas Desfachelle, Maire de Saint-Laurent-Blangy, les
anciens combattants et l’ensemble de la
municipalité nous ont accueillis à l’hôtel de
Réception par la municipalité de St-Laurent Blangy
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Visite de la carrière Wellington à Arras
ville pour partager le verre de l’amitié. Une
manière chaleureuse pour la municipalité
de renouer le lien avec les militaires qui ont
quitté la région suite à la dissolution du 601e
régiment de circulation routière.
Le lendemain, nous nous sommes rendus à
la carrière Wellington, véritable réseau souterrain situé à 20 M sous les pavés d’Arras et
lieu de mémoire pour tous les soldats tombés lors de la bataille d’Arras. Notre passage
au parc commémoratif du Canada, parcelle
de Canada en terre d’Artois, fut l’occasion
de rendre hommage aux 66 000 soldats canadiens morts pour la France.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette,
haut lieu du souvenir français. Ce domaine
rassemble 42.000 soldats morts pour la France, une basilique et la tour lanterne visible à
des kms à la ronde. Cette visite fut l’occasion
d’une rencontre-témoignage sur la bataille
d’Artois dans la chapelle de Notre Dame de
Lorette avec le colonel André Mervaux, ancien chef de corps du 525e RT d’Arras.
Le mercredi 7 mai, nous avons quitté l’arrageois pour nous rendre sur deux sites militaires allemands de la seconde guerre mondiale proches de Saint-Omer qui devaient servir
aux lancements de fusées V2 pour anéantir
Londres. Nous avons tous été stupéfaits par
les 100 000 m3 et les 90 000 tonnes de béton
qui constituent le blockhaus d’Eperlecques.
Quelques kms plus loin, nous avons visité la
Coupole d’Helfaut, autre base secrète souterraine de l’armée allemande.
Notre devoir de mémoire s’est également
concrétisé par notre participation aux cérémonies du 8 mai dans les communes d’Arras
et Saint-Laurent-Blangy. Ces manifestations
ont été l’occasion pour la population arrageoise de renouer le contact avec les militaires et de renforcer le lien armée-nation.
Rampe de lancement de V1
Rafting sur la base nautique de St-Laurent Blangy
Une activité « rafting » sur la base nautique
de Saint-Laurent-Blangy a clos de manière
ludique cette plage blanche au cours de
laquelle tous ont œuvré avec dynamisme
pour renforcer la cohésion et la camaraderie au sein de l’escadron.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le Maréchal des Logis PICHELIN,
Adjoint cellule Emploi
Du 14 au 18 avril 2014, les militaires du 4e Escadron
d’Instruction Elémentaire de Conduite ont quitté
Mourmelon pour une plage blanche dans les Vosges.
Au coeur de la « rando ferrata »
Tranchée allemande fortifiée au Linge
près la marche-course du vendredi
précédent, cette période bloquée
pour les militaires a débuté par la
réalisation d’épreuves fondamentales et obligatoires : le cooper, les cordes et les
abdominaux. Le ton était donné : la semaine
serait à dominante sportive. L’Escadron est
ensuite parti en direction de Bussang, commune située dans le sud des Vosges.
Dès le lendemain, mardi 15 avril, l’Escadron
était divisé en deux. Un groupe emmené par le
Mch FRAYSSE a effectué une « rando ferrata »
avec quelques 700 mètres de montée. Certains
ont fourni un gros effort, le vide et l’escalade
n’étant pas naturels. Le second groupe est parti pour une marche qui a permis de découvrir
les alentours de la commune d’accueil. L’aprèsmidi, l’ensemble du personnel s’est rassemblé
pour une descente en canoë par binôme sur la
Moselle. Au-delà de l’effort physique, cela a
permis d’appréhender la difficulté technique
de coordination et de navigation au sein de
l’équipage. Quelques téméraires ou malchanceux ont goûté à la fraîcheur de l’eau.
Le mercredi 16 avril, après une inversion
des activités de la veille, rendez-vous a été
donné dans l’après-midi pour une séance
d’« accrobranches » où chacun a pu démontrer ses talents de voltigeur. Le soir, un repas
dans la plus pure tradition des popotes était
organisé et l’escadron s’est retrouvé autour
d’un barbecue cohésion, préparé par l’équipe soutien de l’Adj SUPPIN, mettant ainsi un
point final à cette escapade vosgienne.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Sur le chemin du retour, l’escadron a fait une
halte au Mémorial du LINGE appelé le « Tombeau des Chasseurs », situé à Orbey (67). Le
haut-commandement ayant oublié le principe
de Napoléon qui voulait qu’on « évite le champ
de bataille que l’ennemi a reconnu et fortifié »,
les Chasseurs y ont écrit une page d’Histoire
tragique et glorieuse de juillet à octobre 1915.
L’Escadron a pu montrer son savoir-faire
dans les 4 éléments : l’eau, l’air, la terre et
le feu. Avec le devoir de mémoire, tous les
objectifs d’aguerrissement, de rusticité et
de cohésion ont été atteints sans faillir.
RSC / Une championne de France et d’Europe
Le Caporal-chef Sophie Duarte, aide monitrice E²PMS au régiment de soutien du combattant de Toulouse, est devenu championne de France (élite)
du 5 000 m le 11 juillet 2013 avec un temps de 15’ 49, « chrono » loin de ses
performances habituelles mais la tactique a pris le dessus dans la course au
titre. La semaine précédente, lors de sa participation au meeting « Areva »
au stade de France parmi les meilleures mondiales, elle avait réalisé un
temps de 15’14 qui lui avait permis de se qualifier pour les championnats du
monde d’athlétisme à Moscou. Après s’être longtemps consacrée au 3 000
m steeple dont elle détient toujours le record de France, Sophie Duarte a
décidé, cette saison, de passer sur 5 000m. Le 8 décembre 2013 à Belgrade
en Serbie, elle s’est imposée au championnat d’Europe de cross-country. De
ses propres mots, le Cch Duarte « ne partait pas favorite », mais son statut
d’outsider ne l’a pas empêchée d’adopter la tactique gagnante. Laissant
partir le groupe de tête en début de course, l’ancienne steepleuse est revenue pas à pas sur ses adversaires pour franchir en tête la ligne d’arrivée après 26’34 de course sur les 8 km du parcours.
Une belle médaille d’or pour cette athlète dont l’objectif avoué
reste la qualification aux jeux olympiques de RIO
sur la distance reine du marathon.
Adj Yann Bazatte,
Officier communication du RSC
Palmarès de Sophie DUARTE
- championne d’Europe de cross-country ;
- recordwomen de France du 3000 m steeple (9’25’’62) ;
- qualifiée au championnat du monde à Moscou sur 5000 m en 2013 ;
- championne de France du 5000 m en 2013 ;
- quadruple championne de France du 3000 m steeple (2007 à 2011) ;
- triple médaillée de bronze au championnat de France de cross (2011 / 2012).
Le 1er RTP
parachuté sur les journées portes ouvertes du Régiment Médical
Le Médecin en chef BOUTIN et tout le personnel du Régiment Médical ont ouvert leurs
portes au public les 17 et 18 mai 2014. Plus
de 15.000 visiteurs ont permis de battre le record des précédentes journées portes ouvertes. Le samedi 17 mai à 10h00, Monsieur le
député de la Verpillère, membre de la commission de la défense et les élus présents
ont bien voulu couper le cordon inaugural.
La démonstration dynamique de secours au
combat, la chaîne de décontamination des
blessés, le parcours en VAB SAN, une reconstitution historique et une exposition sur la
« Grande Guerre » ont eu le succès attendu.
L’équipe de démonstration du 1er Régiment
du Train Parachutiste de Toulouse a effectué
deux sauts sur le Régiment, particulièrement
appréciés du public. En soirée le concert
pop-rock et le feu d’artifice final ont donné
un ton festif à ces journées.
Le chef de corps du RMED
et l’équipe de saut du 1er RTP
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Recueillement
des lieutenants du Train
à Oradour-sur-Glane
Le village d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) est
tristement connu pour avoir été le lieu d’un massacre
orchestré par la division SS « Das Reich », le 10 juin
1944. Ce massacre est le plus important de la Seconde
Guerre mondiale en France avec 642 victimes civiles
dont 207 enfants. Alors que ce village martyr refait
l’actualité en ce début d’année 2014 avec l’inculpation d’un ancien SS de 88 ans, les lieutenants de
l’école du Train de Bourges ont mené une étude historique au sein même des ruines de ce village afin
de mieux comprendre cet épisode noir de l’Histoire.
Avant d’effectuer une visite guidée du centre de la mémoire, les lieutenants ont eu le privilège et l’honneur d’être accueillis sur place par M. Robert Hébras, un des deux seuls survivants encore en vie du massacre. Les commentaires de cet homme, ayant encore beaucoup de questions à poser à ses bourreaux
d’un jour, ont résonné comme un témoignage poignant et intact, faisant prendre conscience à nos
lieutenants de la barbarie orchestrée par cette division nazie et permettant également à cette jeune génération d’officiers de cultiver le devoir de mémoire indispensable dans la formation de tout militaire.
Cen Limorté, Cdt la DA de l’école du TRAIN
Rallye des lycéens
charentais au 515
Le 16 avril dernier, un rallye des lycéens a été organisé au camp
de Dirac, au profit de 90 lycéens de 13 établissements du département de la Charente. Un programme dense attendait les élèves dès 7h30 : perception d’une veste de treillis et d’une ration
pour chacun, cérémonie des couleurs et ensuite parcours jalonné
d’ateliers ludiques. C’est ainsi qu’au travers d’un atelier « piste
commando », animé par une équipe du peloton ravitaillement de
l’ER1 (course avec medecine ball, slalom, pompes, passage dans
un tunnel, lancer de grenades inertes avec casque lourd et gilet
pare-balles) les lycéens ont pu tester notamment leur endurance
et leur adresse. Au total, 15 ateliers mêlant exercices physiques
et questionnaires (gendarmerie, police, pompiers, CIRFA, prévention routière,…) étaient prévus. Cette manifestation permet ainsi
d’entretenir le lien armée-Nation et surtout de mettre en avant
auprès des jeunes, le travail d’équipe et l’esprit de cohésion.
Mch Duval, ER1/ PR
519e GTM / Opération « Rade propre » 2014
Dans le cadre de la semaine du développement
durable, la Base de Défense de Toulon a renouvelé
le mardi 1er avril, l’opération « rade propre ». Les
éditions des années précédentes ont été un réel
succès grâce à l’investissement important du personnel civil et militaire des unités stationnées sur
la Base Navale. Le 519e GTM, dont c’est la seconde
participation, a permis avec un groupe du 2e EP
de dégager plus de 20 m3 de déchets présents sur les
zones de la plate-forme portuaire mais également
ceux souillant les enrochements des appontements
Milhaud dévolus aux mises à quai des bâtiments de
guerre de la Force d’Action Navale. A travers cette
nouvelle action, le 519e GTM confirme la réussite de
sa récente implantation et de sa pleine intégration
dans l’environnement militaire et civil varois.
Cne (TA) TOLME, OSA 519e GTM
Train magazine / n°18 / octobre 2014
121e RT / Une femme à l’honneur
Maréchal des logis
Marie LE GOREC,
chef d’escouade au 2e ET du 121e RT
Pour rendre hommage aux femmes de son ministère, civiles et militaires, M. Jean-Yves Le Drian a souhaité organiser une exposition
de photos les montrant dans l’exercice de leur mission ou dans leur
travail quotidien. En liaison avec la DICOD, les SIRPA d’armées et l’ECPAD, une sélection de 23 femmes illustrant les compétences, les grades et les fonctions les plus diverses, a été proposée afin d’être exposée de part et d’autre de l’entrée principale du ministère. Monsieur
Jean-Yves Le Drian a inauguré personnellement l’exposition le 29
août 2013 à l’hôtel de Brienne, accompagné du ministre délégué aux
anciens combattants et du ministre des droits des femmes et porteparole du gouvernement. Parmi ces 23 visages de femmes, on pouvait
identifier celui du maréchal des logis Marie Le Gorec, chef d’escouade
de transport au 121e régiment du Train. La photo la représentant a
été prise en Côte d’Ivoire, au retour d’une mission effectuée au Mali
de février à juin 2013 dans le cadre de l’opération SERVAL.
Par le biais de cette exposition, la volonté du ministère est de montrer la place croissante de la
femme dans le milieu de la Défense, à des postes variés ainsi qu’à des fonctions considérées traditionnellement comme masculines ou encore anciennement « réservées » aux hommes. Le ministre a
qualifié l’événement d’hommage à toutes les femmes de la Défense.
L’exposition d'abord visible sur les grilles de l’état-major des armées à Paris (231 boulevard Saint Germain) est devenue itinérante en France à compter du 15 octobre dernier. Ainsi l’institution militaire
mais aussi le grand public pourront participer à cet évènement.
1re édition des 24 heures
du 2e EIEC,
en soutien de l’association
« les bleuets de France »
Les 25 et 26 avril 2014 s’est déroulée la 1re
édition des 24 heures de course à pied du
2e Escadron d’Instruction Élémentaire de
Conduite au camp de La Valbonne. Ont
participé à cette épreuve 5 coureurs solos,
3 équipes de 4 coureurs et 5 équipes de 5 à
7 coureurs qui se sont élancés pour 86 400
secondes de rivalité et de souffrance sur
un circuit vallonné de 2 000 mètres, en mémoire de nos anciens de la Grande Guerre.
Le gagnant des 24 heures en solo est le
Mdl Moreau du 1er régiment de Spahis de
Valence avec une distance parcourue de
154 km, suivi du Cch Quentier du 2e EIEC
(120 km), suivi de M. Berthet, doyen de
l’épreuve, avec une distance de 110km.
Les Sch Coquelet et Fergeau, organisateurs de cette
épreuve, remercient leurs sponsors et tous les participants à cette course qui leur ont permis de verser
à l’association « les bleuets de France » un chèque de
200 € (+ 100 € du 3e EIEC dont nous saluons le geste).
Sch Rudy COQUELET, 2e EIEC
Pour les équipes relais 4 coureurs : l'État-Major
de Soutien de Défense de Lyon remporte la 1re
place avec une distance de 320 km, suivi du
CSA du 7e RMAT (290km) et sur la 3e marche du
podium le 3e EIEC de MONTLHERY (252 km).
Pour les équipes relais 5 à 7 coureurs : en tête
le régiment médical de La Valbonne avec une
distance de 280 km, suivi du club d’athlétisme
de Balan (272 km) suivi du 2e EIEC (240 km).
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le LCL (er) JC MOUROT
À l’issue de la Guerre 1914-1918, l’armée allemande laissa entre nos mains 13 drapeaux
de régiments d’infanterie. Sur ce nombre, 8 furent conquis de haute lutte, les autres
étant trouvés sur le terrain. C’est le cas du drapeau du 87e Régiment d’Infanterie de
Réserve (RIR), sur la commune de Mognéville (15 km au nord-ouest de Bar le Duc).
Cadre général de l’action :
Carte du front au nord de Bar le Duc en septembre 1914. (M. Pierre)
La bataille de Vassincourt (septembre 1914)
Début septembre 1914, pendant que se déroule la bataille de la Marne, les IVe et Ve armées allemandes accentuent leur effort sur
l’Argonne et menacent Bar le Duc.
Face à elles, se dresse la IIIe Armée du Général
SARRAIL, qui se compose des Ve et XVe Corps
d’Armée. Ces deux grandes unités vont supporter le plus gros de l’offensive allemande
au cours de combats qui se déroulent du 6
Train magazine / n°18 / octobre 2014
au 12 septembre 1914, notamment à proximité du village de Vassincourt (12 km NW de
Bar Le Duc) qui sera détruit. Ne parvenant
pas à percer les lignes françaises, les troupes
allemandes battent en retraite et se replient
au nord de l’Argonne. C’est au cours de ces
combats que le 1er Bataillon du 87e RIR allemand, perd son drapeau, qui sera découvert,
le 18 décembre 1914, par deux Tringlots du
Convoi Administratif 4/6 (CVAD 4/6).
La prise du drapeau
Le 18 décembre 1914, le CVAD 4/6 du 6e Escadron du Train, soutenant la IIIe Armée, stationne dans le village de Mognéville (15 km
W de Bar le Duc et 5 km SW de Vassincourt).
Deux Tringlots de cette unité, les Conducteurs
SALLESSES et VERIN, en compagnie d’un habitant de ce village, découvrent, dans le Bois
des Élus, situé sur le territoire de la commune, un drapeau allemand abandonné au pied
d’un arbre. Selon toute vraisemblance, cet
emblème aurait été perdu par les allemands
au cours de leur retraite du secteur le 9 septembre 1914. Il s’avère qu’il s’agit du drapeau
du 1er Bataillon du 87e RIR allemand.
De retour à l’unité avec le précieux trophée,
le Capitaine commandant le CVAD 4/6 décide de le présenter à tous ses hommes et aux
habitants du village, avant de le faire porter
à l'État-Major de la IIIe Armée à Bar le duc.
Une photo, transformée en carte postale,
immortalisa cet événement.
Carte postale relatant
la découverte du drapeau
du 87e RIR par deux soldats du Train.
Deux jours après, le 20 décembre
1914, le Général SARRAIL, commandant la IIIe Armée, rend compte au
Général commandant en chef les Armées de l’Est de cette trouvaille et
fait présenter, le jour même, le drapeau aux troupes du XVe Corps qui
ont pris part aux combats les opposant au XVIIIe Corps de Réserve allemand auquel appartenait le 87e RIR.
Carte postale réalisée d’après un tableau de JF Bouchor
illustrant la présentation du drapeau du 87e RIR aux troupes du XVe corps,
devant le Général Sarrail commandant la IIIe Armée.
Le 24 décembre 1914, le Général
SARRAIL adresse, par bordereau
d’envoi, le drapeau allemand au
Grand Quartier Général des Armées de l’Est où il arrive le 25 décembre. Enfin, le 1er janvier 1915,
le trophée est déposé au Musée de
l’Armée à l’Hôtel des Invalides.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Le Train en 1914
À la mobilisation d’août 1914, le Train dispose de 20 Escadrons, à raison d’un Escadron
par Corps d’Armée. Chaque Escadron comprend trois compagnies d’active qui vont
chacune mettre sur pied huit unités diverses,
dont quatre Convois Administratifs (CVAD).
Mobilisation type d’un Escadron du Train en 1914 (CNE P. Gourmen)
Un CVAD rassemblé pour une revue
(tirée de l’ouvrage du Col Astouin
« Le Train de Équipages dans la grande Guerre »)
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Aux ordres du chef d’Escadron TRUSSON, le
6e Escadron du Train, implanté au Camp de
Châlons, forme 18 unités, dont deux compagnies de dépôt. La 6e Compagnie est formée le 2 août 1914 aux ordres du Capitaine
GILBAIN. Elle se compose de 5 officiers, 14
sous/officiers, 266 Brigadiers et Conducteurs
et 424 chevaux. Elle forme la section 4 de
Convoi Administratif (CVAD), dont la mission
principale est d’assurer le ravitaillement des
formations d’une Armée. Le 9 août 1914, elle
rejoint la région de Verdun où elle est affectée à la IIIe Armée du Général SARRAIL.
Le 87e Régiment d’Infanterie de Réserve allemand
Le 87e RIR est créé, à la mobilisation d’août
1914, à Francfort sur le Main. Affecté à la
41e Brigade de Réserve, 21e Division de Réserve, XVIIIe Corps d’Armée de Réserve, IVe
Armée, il se compose d’un État-Major et de
trois Bataillons. Le 1er Bataillon est commandé par le Capitaine OSWALD, qui sera tué
sur le front français le 24 septembre 1914.
Engagé en septembre 1914 dans les combats d’Argonne, en vue de prendre Bar le
Duc, le 1er Bataillon participe à des combats
au corps à corps, dans les bois de la région
de Vassincourt, où il perd son emblème.
D’après des sources allemandes, le portedrapeau aurait reçu un coup de crosse sur la
tête entraînant une perte de connaissance.
Lorsqu’il revint à lui, le drapeau avait disparu. Il parvint, néanmoins, à rejoindre son
unité qui forma une équipes de volontaires
afin de retrouver le drapeau, mais en vain.
Drapeau du 87e RIR
Épilogue
Après avoir été déposé au Musée de l’Armée
le 1er janvier 1915, le drapeau du 87e RIR prend
place à la suite des autres emblèmes pris aux
allemands dans l’église des Invalides. Il y restera jusqu’à l’occupation de la France par les allemands en juin 1940. En effet, après l’armistice,
les autorités allemandes décident de récupérer
tous les drapeaux tombés entre les mains des
troupes françaises en 1914 et de les transférer
dans le Musée de l’Armée allemande à Berlin.
Le drapeau du 87e RIR
en place dans l'Église
des Invalides à Paris.
(Photo Neurdein & Cie-Paris)
En 1945, la ville de Berlin est presque entièrement détruite suite aux combats livrés contre
l’Armée rouge. C’est ainsi que les fonds de
ce Musée, dont les drapeaux, furent détruits
par les bombardements et les incendies qui
en résultèrent.
Sources :
- Archives du SHD-Carton 16 N 264
- Col Astouin « Le Train des Équipages pendant la Grande Guerre », ANACT-Paris-1934
- Commandant Andolenko « Les drapeaux de la Grande Guerre » Imp. Sthäle & Friedel, Stuttgart-1945
- Revue Uniformes N° 45-Sept-Oct 1978. Article de J-Louis Larcade « Les drapeaux allemands perdus en 14/18 »
- Maurice Pierre « Bataille de Vassincourt » 6-12 septembre 1914, Imp. Du Barrois-Bar le Duc-1986
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le Lcl GIRAUD,
OFFICIER CULTURE D’ARME
L’Empereur
en uniforme de colonel
des chasseurs
à cheval de la Garde.
(extrait du tableau
d’Horace Vernet :
« Adieux de Napoléon
à la Garde Impériale
à Fontainebleau
le 20 avril 1814 »)
Qu’est-ce qui peut bien rapprocher l’Empereur,
« Père éternel » de tous les tringlots, le général
Etienne, Père de l’Arme de 2012 à 2014 et notre belle province de Lorraine dont nous allons commémorer pendant 4 ans le centenaire des efforts déployés
par toute la Nation pour la libérer ? Tout simplement une belle anecdote historique, qui permet de
rendre indirectement hommage au général Etienne
pour son inlassable action fédératrice à la tête de
l’Arme. La plupart d’entre nous connaissent en effet
son attachement profond à sa Lorraine natale…
oseph-Nicolas BRICE est né en 1783
à LORQUIN, village lorrain situé
près de SARREBOURG. En 1803, à
peine âgé de 19 ans, il s’engage au
14e Chasseurs à cheval où son oncle, Marin THIRY, est chef d’escadrons(1). Grand
et robuste, il affiche une belle prestance.
Issu d’une famille peu fortunée de soldats,
il a néanmoins reçu une certaine instruction. Ardent au métier militaire, tenace
comme tous les lorrains, il gagne rapidement du galon : brigadier au bout de 4
mois en juillet 1803, fourrier en septembre, maréchal des logis en novembre. Il
appartient à l’armée des Côtes de l’Océan
lorsqu’il est promu maréchal des logischef en juillet 1804. Il participe en 1805 à
sa première campagne en Italie où il combat à CALDIERO et participe à la prise de
VICENCE. En juillet 1806, son oncle ayant
rejoint le régiment de Chasseurs de la Garde, Joseph Brice doit renoncer à ses galons
pour le suivre dans ce corps d’élite.
Le régiment des Chasseurs à cheval constituait
la Garde particulière de l’Empereur(2). Issu des
Guides de l’Armée d’Orient que Napoléon
avait attachés à sa personne pendant la campagne d'Égypte, ils étaient devenus en 1800
les Chasseurs à cheval de la Garde consulaire,
puis en 1804, le régiment des Chasseurs à cheval de la Garde impériale. Portant la culotte
de peau de daim, le dolman vert à brandebourgs aurore, la pelisse écarlate, bordée de
fourrure noire et garnie de 96 boutons d’or, ils
assuraient en campagne le service d’honneur.
Un lieutenant, un maréchal des logis, deux
brigadiers, 22 chasseurs et un trompette escortaient Napoléon. Un brigadier et 4 chasseurs,
dont l’un chargé du portefeuille, l’autre de la
longue-vue, galopaient devant lui. S’il mettait
pied à terre, les chasseurs l’imitaient et l’encadraient. Enviés par toute l’armée, ils veillaient
jalousement sur leur Empereur. Napoléon les
connaissait tous et ils subissaient plus que quiconque la fascination que ce dernier exerçait
sur tous ses hommes, Joseph BRICE le premier.
(1) En1809, après Essling, Marin THIRY sera nommé général de brigade dans la ligne et sera fait baron de l'Empire en 1811.
Noblesse d’épée, gagnée sur les champs de bataille par ce fils de tanneur.
(2) Les chasseurs de la Garde eurent plusieurs occasions de sauver l'Empereur, en particulier à Austerlitz. À cheval, l'Empereur
portait souvent l'uniforme vert de colonel de ce régiment, souvent caché par sa célèbre redingote grise. Il le porta pendant sa
captivité à Sainte-Hélène et fut mis en bière dans cet uniforme.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Extrait du tableau
de Charles Thévenin :
« Reddition d’Ulm le 20 octobre 1805. »
À gauche, un chasseur de la Garde
veille sur son Empereur.
La meilleure façon d’honorer ce Maître
était de faire acte de bravoure. En décembre 1806, à PULTUSK, le chasseur BRICE
capture deux cosaques, porteurs de dépêches adressées à un général, et les amène
lui-même devant Napoléon. Félicité, BRICE
est promu fourrier mais va très vite faire
mieux encore. À EYLAU, le succès des armes est incertain. La colonne du maréchal
AUGEREAU, aveuglée par une tourmente
de neige, s’est égarée. Les Russes menacent le centre français. Pour le dégager, 80
escadrons de cavalerie doivent charger aux
ordres de MURAT. Le général DAHLMANN,
qui commande les chasseurs de la Garde,
traverse deux fois les lignes adverses. Gravement blessé(3), il est fait prisonnier. Le
fourrier BRICE charge pour délivrer son
chef des mains de l’ennemi. Dans la lutte
acharnée autour du corps inerte du général, un violent coup de sabre lui fracture
l’épaule droite. Malgré la douleur, avec
l’aide du chasseur DUFOUR, il réussit à hisser le général sur un cheval et à le ramener
dans les lignes françaises.
À peine remis de sa blessure, le 14 avril 1807,
Joseph BRICE reçut le suprême honneur
d’être décoré de la Légion d’Honneur par
l’Empereur lui-même, informé de ce haut
fait d’armes. En lui remettant la décoration,
Napoléon lui demanda :
-De quel pays es-tu ?
BRICE répondit fièrement :
- Du pays des braves, Sire.
- Tu es donc Lorrain ?
- Oui, Sire, répondit-il.
Ayant déjà mérité la Légion d’Honneur à 23
ans, grâce à son courage, le jeune et brave
lorrain n’en restera pas là. En 1809, il sera
lieutenant en second, à nouveau blessé grièvement à Wagram. Il participera aux campagnes d’Autriche et de Russie en qualité de
lieutenant en premier et de porte-Étendard,
aux campagnes de 1814 et 1815 en qualité
d’adjudant-major (chef d’escadrons dans la ligne), de capitaine puis de chef d’escadrons(4).
Le 27 mars 1814, l’Empereur se souviendra de la bravoure du porte-Étendard du Régiment de
Chasseurs à cheval de la Vieille Garde. Il confiera à BRICE, assisté de son frère Charles-Nicolas(5), la
mission de traverser les lignes ennemies pour aller prendre la tête de l’insurrection des populations
de la Meuse, de la Moselle et des Vosges, en partie armées et insurgées, qui veulent se venger des
ravages et outrages subis des colonnes ennemies(6). En 1815, pendant les 100 jours, à la tête de ses
partisans lorrains, Joseph BRICE manquera de peu la capture de l’Empereur d’Autriche, du Tsar de
Russie et du Roi de Prusse, réunis à Sarrebourg. En disgrâce sous la monarchie, Joseph BRICE sera
rappelé au service dans les périodes révolutionnaires, en 1830 d’abord où il sera nommé colonel
commandant le 3e régiment de cuirassiers à Lille et en 1848 ensuite, où il sera promu au grade
de général de brigade par le gouvernement provisoire de la république. Il décèdera en 1851.
(3) Il mourra quelques jours plus tard des suites de ses blessures.
(4) En dépit de ses états de service élogieux, Joseph Brice n'avait
bénéficié que d'un modeste avancement. Il était en effet difficile
de progresser dans un corps d’élite comme les Chasseurs de la
Garde où abondaient les concurrents de mérite.
(5) Charles avait suivi une carrière parallèle à celle de son frère
aîné. Mdl en 1809, Mch en 1810, Ltn en 1813, il avait été promu
Cne dans la jeune garde le 15 mars 1814, quelques jours avant de
participer au soulèvement de ses compatriotes lorrains.
(6) Voir : Le général Brice, chef des partisans lorrains 1814-1815
(Le Pays lorrain-1923)
« Bataille d’Eylau 8 février 1807 »
tableau de S. Fort.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Photo souvenir de l’ensemble des participants
par lE Général (2S) Mallet
vice-président de la FNT
a Fédération Nationale du Train, GR 262
de la FNAM, s’est invitée pour son AG
le 27 mars 2014, à la Grande Garenne,
à Neuvy-sur-Barangeon. Ce domaine,
admirablement géré par M. Maréchal et son
équipe, a permis de disposer du gros avantage de tout réunir sur place : hébergement,
alimentation, place d’armes et mât des couleurs, amphithéâtre, loisirs de toutes sortes et
prix adaptés. La date avait été choisie de telle
façon que les participants puissent se rendre
ensuite à la fête du Train à Bourges le 28 mars,
ainsi qu’au ravivage de la flamme sous l’Arc de
Triomphe le 31 mars. La météo était plutôt favorable et conforme à ce qu’on imagine de la
douceur de la Sologne berrichonne, propice au
calme et à la sérénité. La période choisie et le
lieu retenu ont sans doute permis un taux de
participation plus élevé qu’à l’accoutumée. Les
participants provenaient d’un peu toutes les
régions, mais souvent des mêmes que les pré-
cédentes éditions, avec quelques nouvelles têtes cependant. Cette année, les 121e RT et 515e
RT avaient dépêché un représentant chacun.
L’AG elle-même s’est déroulée ce jeudi 27
mars à/c de 09h00 dans le cinéma/amphithéâtre de la Grande Garenne. Elle a commencé par la redoutable minute de silence
en hommage aux personnels du Train décédés, en activité de service ou non, parmi lesquels le général Courtois président
d’honneur de la FNT et les colonels Duleba
et Mangenot, présidents respectivement
des amicales des Anciens de la Moselle
et de Verdun/Meuse. Un éloge particulier
a été rendu en outre au général Bruch,
doyen des officiers généraux du Train, de
l’Armée de Terre et de la Gendarmerie
Nationale, décédé le 25 mars 2014 à Cugnaux, presqu’exactement 207 ans après
la création du Train par Napoléon.
Les participants à l’AG dans le cinéma-amphithéâtre de la Grande Garenne
un lieu,
“ « Qu’en
qu’en un jour,
un seul fait accompli
Tienne jusqu’à la fin
le théâtre rempli ! »
(Boileau - Art Poétique)
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Le secrétaire général a ensuite détaillé le
rapport d’activités ; le président son rapport
moral ; la trésorière le rapport financier,
conforté par l’intervention élogieuse du vérificateur aux comptes. Puis il a été procédé
au renouvellement partiel des membres du
CA ainsi qu’à l’élection des membres du bureau. Rapports moral et financier ont obtenu le quitus de l’assistance…et le bureau
a été reconduit dans sa totalité !
Après la pause, au cours de laquelle les participants ont pu acheter le nouveau livre « Le
Train : Histoire et Traditions », écrit par le colonel (H) Labbé, le colonel Mallez a tiré les
leçons de la fusion des deux associations du
Nord (AORT 2 et amicale des 525 et 625e RT)
pour créer l’Amicale des Tringlots du Cobra et
des Hauts de France), définissant les écueils à
éviter. Il remit à cette occasion au président
de la FNT un chèque de 1 000 euros. Le GDI
Darcos a ensuite présenté l’action de l’ASAF
(Association de Soutien à l’Armée Française).
Les exposés se sont achevés par une information : d’une part sur les manifestations
prévues par le Père de l’Arme et concernant
la commémoration de la Grande Guerre ;
d’autre part sur le livre précité ; enfin sur un
livre de photos à paraître ultérieurement et
intitulé « De Sarajevo à Bamako ».
Rapport moral du Président Rémondin
Le Col (H) Mallez remet au président
Rémondin un chèque de 1000 euros
Dépôt de gerbe sur la place d’armes
du domaine de la Grande Garenne...
À midi, un lever des couleurs sur la place d’armes de la Grande Garenne et un dépôt de
gerbe au pied de la statue Maginot, en présence des participants, des porte-drapeaux
et aussi des touristes, a ponctué cette dense
matinée. L’après-midi fut laissée à la libre disposition des participants pour, soit visiter le
musée Maginot, soit apprécier la volière, soit
profiter des installations récréatives et ludiques, soit tout simplement marcher en forêt,
ou encore visiter la région ou aller à Bourges
visiter le musée du Train des équipages.
La journée s’est terminée par le dîner de
prestige, dont l’excellence et la convivialité
ont permis à tous de se promettre qu’ils se
reverraient bien l’année prochaine dans un
lieu qui reste encore à déterminer.
...au pied de la statue Maginot et
devant un public venu nombreux
Ainsi s’est conclue l’AG FNT 2014, qui restera
dans tous les esprits une réussite, et dont
l’organisation respectait bien les règles du
théâtre classique : unité de temps, unité de
lieu et unité d’action. Par ailleurs la troupe a
semblé convaincante, le « chœur » était là et
les spectateurs semblaient satisfaits.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Extraits du rapport moral
du Général Rémondin :
Dîner de prestige
Réponse du Général d’Armée
Ract-Madoux
CEMAT
aux vœux du Gal Rémondin :
« … Merci de ton soutien sans faille.
Il nous est bien précieux
en ces temps un peu complexes.
Tous mes vœux t’accompagnent
ainsi que chacun des tringlots
et leur famille ».
À la table des GDI (2S) Farbos et Darcos
et du Gal (2S) Fournier
1/ La FNT 2013 :
- Moments forts 2013 : AG FNT au 503e RT à Nîmes ;
Ravivage de la Flamme ; Fête du Train ; Journée Voie
Sacrée (JVS) ; Adresse aux stagiaires capitaines et
lieutenants Train de l’école.
- Centenaire Guerre 14/18 : Moulin Brûlé : rénovation du site et achat parcelle de terrain.
- Divers : participation aux réunions FNAM et Comité
d’Entente : accord sur dossier des fusillés de 1917 et la
non entrée au Panthéon de Jean Zay.
2/ La FNT 2014 :
- Moments forts : mêmes échéances que ci-dessus avec
AG à Neuvy sur Barangeon ; JVS le 1er juillet dont inauguration officielle avec Conseil Général et CODECOM
Meuse du site de Moulin Brûlé.
- Bienvenue à l’Amicale des cadets du Train CIT 156/126 et
à l’Amicale des Anciens du Train de Loire Atlantique.
- Divers : report du voyage en Pologne.
3/ Préparation de l’avenir avec les associations et
amicales (plan d’action en 5 points):
- Si fusion d’associations, le faire en toute amitié et
sens du partage, au-delà des susceptibilités.
- Réaliser en 2014 un « état de l’union ».
- Rechercher, faciliter et favoriser les adhésions, chacun à son niveau.
- Assurer une information mutuelle : justesse des adresses
internet, retransmission vers les membres des informations données par le président fédéral (rôle de relais des
présidents d’association), CR vers la FNT des résultats des
AG des associations et des changements de présidents.
- Maintien autant que possible des contacts avec les régiments d’active et l’école.
Photos : SNAPPR et Gal (2S) Mallet
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Pour la seconde année consécutive le rassemblement
annuel des Cadets de l’Arme du Train s’est déroulé
au Domaine de la Grande Garenne, propriété de la
Fondation André Maginot, à Neuvy sur Barangeon
(Cher). En raison de la montée en puissance de ce rassemblement et d’un programme chargé, ces journées
se sont déroulées à un rythme soutenu mais dans une
ambiance conviviale et de chaleureuse camaraderie. La première journée a permis à chacun, au cours
d’une réunion, de présenter son parcours professionnel, depuis la date de son incorporation en qualité de
cadet au CIT 156 ou au 126e RT à Toul. Cette réunion à
été suivie de la projection d’une rétrospective du rassemblement de 2012 en ces mêmes lieux et de la présentation d’un « trombinoscope ». Au cours de cette
présentation chacun à pu constater l’œuvre du temps
sur les organismes. Cette journée s’est poursuivie par
le pot de l’amitié et de bienvenue, suivi du dîner.
Lever aux aurores, afin d’être ponctuels aux écoles
Militaires de Bourges où les Cadets et leurs épouses ou compagnes sont accueillis par le Lcl Vanimschoot, qui fait une présentation détaillée des écoles et notamment de l’école du Train. Au cours de
cette présentation, chacun à pu mesurer l’évolution
des réorganisations et des matériels. Cette présentation est suivie des visites des Musées du Train et
du Matériel au cours desquelles la compétence des
conservateurs et l’intérêt de leurs explications ont
été particulièrement appréciées. Quelques anciens
cadets on fait don de divers objets afin d’enrichir
les collections. À l’issue, un déjeuner en commun
à été pris au self des écoles. Merci au Gal Etienne,
commandant l’école du Train, sans l’action duquel
cette journée particulièrement réussie n’aurait pu
avoir lieu. De retour à Neuvy sur Barangeon, la fin
d’après-midi est consacrée à divers exposés : présentation de la Mutuelle UNEO et d’un projet de
site internet des Cadets du Train. Le dîner a réservé
quelques surprises, concoctées par les organisateurs
de ces journées : un ancien cadet officiant en qualité de « DJ surprise » donne le ton à la soirée où se
succéderont, danses, histoires drôles, démonstration de danse country et chansons.
Après une nuit de repos et un copieux petit déjeuner,
les Cadets se sont retrouvés à l’auditorium du Domaine
de la Grande Garenne, pour examiner le point fort de
cette rencontre 2013 : la création d’une Amicale des Cadets du Train. Les participants se sont ainsi constitués en
Assemblée Générale pour examiner les statuts du projet
associatif. Après examen et modification de ces statuts,
ceux-ci sont approuvés à l’unanimité. Ils portent création
d’une association type loi 1901, dénommée Amicale des
Cadets de l’Arme du Train (ACAT). Après cet acte fondateur, il est procédé à l’élection des membres du Conseil
d’Administration. L’amicale ainsi constituée adhèrera à la
Fédération Nationale du Train. Le déjeuner de ce samedi
19 octobre est suivi d’une séance de photos, en présence
d’un journaliste du « Berry Libre » venu pour la circonstance interviewer le Président de cette nouvelle Association. Poursuivant la réunion de la matinée, un hommage
est rendu aux cadets décédés ainsi qu’à leur encadrement
et une minute de silence est observée. Le Gal Rémondin,
président de la FNT intervient ensuite pour présenter en
détail sa Fédération et répondre aux questions des participants. L’allocution finale, empreinte d’émotion, prononcée par le Président Dalidec s’adresse à l’ensemble des
cadets et plus particulièrement à la poignée d’entre eux
qui par leur implication constante et leur dévouement
ont permis à l’amicale de voir le jour. Après le dernier
dîner pris en commun dans la plus grande convivialité et
bonne humeur et une nuit réparatrice, les Cadets se sont
quittés avec regret, se promettant de se retrouver encore
plus nombreux en 2014. Ce troisième rassemblement est
prévu entre le 20 et le 25 Octobre 2014.
Contact: Philippe Paumier
[email protected]
TPH 06 99 95 49 33
02 37 31 63 27
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par lE Général (2S) Mallet
vice-président de la FNT
Passation des pouvoirs à l’Amicale
du Train et des formations de soutien
de Midi Pyrénées
Le mercredi 13 février 2014, à Toulouse-Balma,
lors de l’Assemblée Générale de l’Amicale du
Train et des formations de soutien de Midi Pyrénées, le colonel (H) Charlie Mazingue, président sortant, a passé le flambeau au lieutenant-colonel (er) Christian Dubois. Charlie a
effectué à la tête de cette Amicale, alors en
recherche de président, un mandat complet,
au cours duquel il n’a laissé que des bons souvenirs dans sa façon de gérer son association,
dans son art des relations humaines et dans sa
gentillesse toute simple. La Fédération Nationale du Train et le président Rémondin le remercient vivement pour ces années passées au
service de cette amicale mais aussi, ipso facto,
à celui de l’Arme du Train. Ils félicitent son successeur pour son élection, l’assurent dès à présent de leur entière confiance et lui souhaitent
bonne chance pour ce premier mandat.
Le colonel (H) Charlie Mazingue
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Élection d’un nouveau président
à l’Amicale des Anciens de l’Arme du Train
de la région de Verdun
Consécutivement au décès du président Hubert Mangenot, le conseil d’administration
de l’Amicale des Anciens de l’Arme du Train
de la région de Verdun a élu, le 17 mars
2014, le colonel (er) Christian Noël comme
président de cette même amicale. Les membres du nouveau bureau sont à compter de
cette même date : le colonel (H) Chirurgien,
vice-président ; monsieur Ragogna, secrétaire ; monsieur Gauzal, trésorier et monsieur Raspado, trésorier adjoint. La Fédération Nationale du Train et son président,
le général Rémondin, félicitent le colonel
(er) Noël pour son élection, le remercient
de l’action menée dans le cadre de la rénovation du site et du monument du Train
à Moulin Brûlé, l’assurent dès à présent
de leur entière confiance et lui souhaitent
bonne chance pour ce premier mandat.
Le lieutenant-colonel (er)
Christian Dubois
nouveau président
Le colonel (er)
Christian Noël
nouveau président
Le dimanche 18 mai 2014 après-midi, au cours d’un entraînement de football, le maréchal des logis
Damien DUSTRIT, en mission pour 6 mois au Liban, est décédé d’un arrêt cardiaque à l’âge de 29 ans.
La rédaction rend hommage dans ses pages à ce jeune sous-officier originaire de l’arme du Matériel
et qui servait au 121e Régiment du Train au poste de chef d’escouade « régulation-ravitaillements ».
riginaire du sud-ouest, Damien DUSTRIT
s’est engagé en octobre 2003 en tant
que mécanicien mobilité terrestre à la
15e base de soutien du matériel de Belfort. Il effectue une première mission en Polynésie d’octobre 2004 à février 2005 où son sérieux
et son caractère volontaire sont remarqués. Bon
sportif, d’excellente humeur et toujours prêt à
rendre service, il est promu brigadier en décembre 2005 après avoir terminé deuxième de sa
formation générale élémentaire. Il est projeté
une deuxième fois de février à mai 2006 au Kosovo dans le cadre de la mission TRIDENT.
Affecté à l’École d’Application de l’Arme Blindée Cavalerie de Saumur à l’été 2007, il montre
une disponibilité sans faille dans ses nouvelles
fonctions dans le domaine « mouvement-ravitaillement ». Ses qualités militaires lui permettent d’intégrer l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active de Saint-Maixent en juillet 2010. Il
s’y forge un style de commandement fondé sur
la rigueur et l’exigence. Promu maréchal des logis en août 2010, il choisit à sa sortie d’école de
revenir servir aux Écoles militaires de Saumur
où il occupe la fonction de chef d’escouade. En
août 2011, le maréchal des logis DUSTRIT est affecté au 121e régiment du train de Montlhéry
où il rejoint le 3e escadron de ravitaillement.
Soucieux de développer ses compétences, il sert
au peloton de régulation gestion où ses qualités tant professionnelles qu’humaines sont
remarquées. Il y obtient notamment la qualification d’opérateur SILCENT en novembre 2011
et son brevet de spécialiste de l’armée de Terre
(BSAT) en juillet de la même année.
Sous-officier à l’esprit ouvert, Damien DUSTRIT fait preuve d’une disponibilité sans
faille au cours des mises en condition avant
projection, notamment en vue d’une projection en République de Côte d’Ivoire de septembre 2012 à janvier 2013. Sportif, il montre
un goût certain pour l’action et suit avec succès sa formation technique élémentaire des
techniques d’interventions opérationnelles
rapprochées (TIOR) puis sa formation de sauveteur au combat de premier niveau (SC1).
Volontaire pour servir au Liban pour une mission
de 6 mois sous mandat ONU, il s’y prépare de façon assidue à partir du dernier trimestre 2013 et
rejoint le Liban le 22 mars 2014. Il y effectuait un
très bon début de mandat dans ses fonctions de
chef d’escouade « régulation-ravitaillement »,
se distinguant par ses remarquables facultés
d’adaptation et sa capacité à susciter une saine
émulation au sein de son peloton.
Volontaire et généreux, apprécié de tous
pour ses qualités humaines et professionnelles, Damien DUSTRIT aura servi la France
pendant presque 11 années. Le vendredi 23
mai, sur la place d’armes du 121e RT à Montlhéry, ses frères d’armes se sont rassemblés
pour un dernier adieu au cours d’une cérémonie présidée par le général Bacquet,
commandant la 1re brigade logistique.
Le maréchal des logis DUSTRIT était décoré de
la médaille d’argent de la Défense nationale
agrafe « Matériel » et « Mission d’assistance
extérieure », de la médaille commémorative
française agrafe « Ex-Yougoslavie ») ainsi
que de la médaille OTAN « Balkans ». Il a été
décoré de la médaille d’or de la Défense nationale agrafe « Matériel » et « Mission d’assistance extérieure », de la médaille ONU, de
la médaille outre-mer agrafe « Liban », ainsi
que de la médaille libanaise du Mérite.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
La rédaction a appris
avec beaucoup de tristesse
le décès d’un ancien
président de la FNT.
Le général Courtois
nous a quittés
le 24 novembre dernier,
des suites d’un cancer.
Tous ceux qui l’ont côtoyé
garderont le souvenir
d’un chef au contact facile
et à la personnalité
particulièrement attachante.
runo Courtois est né le 6 mai 1934
à Versailles. Engagé en 1956 au titre de l’ESMIA, il choisit l’arme du
Train. Déjà noté à sa sortie d’application comme extrêmement cultivé et animé d’une haute conception de son métier
d’officier, il rejoint l’Algérie en septembre
1959 pour servir au 585e bataillon de marche du Train. Handicapé par un accident
survenu en service, il occupe d’abord le
poste d’officier de renseignement du bataillon, rendant dans cette fonction d’excellents services grâce à ses grandes qualités intellectuelles et morales, avant de
prendre à son accession au grade de lieutenant en 1960 le commandement d’une
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le lcl (cr) giraud,
Officier culture d’arme
compagnie de combat. Implanté dans un
secteur pourtant très difficile, il obtient
une citation à la tête de son unité, parvenant malgré son jeune âge à insuffler à ses
hommes un allant remarquable dans l’exécution des missions qui leur sont confiées.
À l’été 1961, il est muté au 359e Groupe de
Compagnies de Transport. Adjoint au commandant de compagnie, il rend les meilleurs
services à son commandant d’unité jusqu’en
mars 1963 où il rejoint la métropole pour servir en tant que commandant de compagnie
d’instruction au CIT 156 de Toul. Il y prépare et
y réussit le concours d’entrée à l'École d'ÉtatMajor qu’il rejoint en septembre 1965.
Promu capitaine en octobre 1965, il est
muté en février 1966 comme rédacteur au
2e bureau de l’état-major de la 7e Division
Blindée à Mulhouse. En août 1968, il prend
le commandement de l’escadron de circulation de cette même division, poste dans
lequel il réussit d’emblée, grâce à son autorité calme et ferme et à ses connaissances
étendues de la manœuvre interarmes.
Il réussit pleinement dans ce commandement difficile, exercé avec une bienveillante autorité, d’un ensemble très hétérogène
à qui il donne une excellente cohésion.
En août 1970, il rejoint l’état-major de la 1e
Brigade Mécanisée à Sarrebourg comme rédacteur puis adjoint au 4e bureau. Ses qualités d’organisateur et sa grande discipline intellectuelle y font merveille. Il est promu chef
d’escadron en octobre 1973. Ayant réussi le
concours d’entrée à l'École Supérieure de
Guerre, il suit à partir de septembre 1974 les
cours de la 88e promotion durant lesquels ses
solides connaissances des problèmes logistiques sont particulièrement appréciées.
À l’issue de son temps de commandement,
ses connaissances étendues de la manœuvre
interarmes et de son soutien logistique le
font affecter en juillet 1982 au poste de chef
des cours logistiques de l'École Supérieure
de Guerre puis de professeur en 2e année de
scolarité. Promu colonel en 1983, il se donne pleinement à cette tâche de formateur
jusqu’à l’été 1987 où il est désigné au poste
de commandant du Train et directeur des
transports du 3e CA/2e RM à Lille. En septembre 1989, la prise de commandement de la
brigade logistique du 3e Corps d’Armée vient
couronner une carrière déjà bien remplie.
C’est à ce poste que Bruno Courtois est nommé général de brigade en novembre 1989.
En juin 1976, il est muté au poste de commandant en second du 413e BCS à Constance (FFA), avant de rejoindre en août 1977
l’état-major de la 2e RM à Lille comme
rédacteur à la section plans-emplois. Il
est promu lieutenant-colonel en octobre
1977. En juillet 1980, il est désigné comme
chef de corps du 3e régiment de commandement et de soutien stationné à Fribourg.
L’inlassable dévouement à notre arme de
cet officier se poursuivra au-delà du service actif, le général Courtois assurant de
1994 à 2006 la présidence de la Fédération
Nationale du Train. Passionné d’histoire, il
était également membre de la Société des
amis du musée de l’Armée, dans la revue
duquel il écrivait régulièrement pour mettre en avant le riche passé de notre Arme.
Le Gal Courtois avec ses 2 successeurs à la présidence de la FNT
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Le général Lebeau est décédé le 25 juillet 2012,
à Roquemaure (Gard) à l’âge de 93 ans
des suites d’une chute accidentelle.
La rédaction n’en avait pas été informée
et vient ici réparer cet oubli en retraçant
la brillante carrière de ce chef prestigieux,
2 fois blessé et 8 fois cité.
Notre Arme peut légitimement s’honorer
qu’il ait rejoint ses rangs. Fidèle à sa mémoire,
après la famille Crozet(1), c’est maintenant
la famille Lebeau qui perpétue la tradition familiale.
Martin, le petit-fils du général, actuellement
capitaine de réserve au CMO Mouvement
à l’EM 1re BL, était auparavant affecté au 121e RT
où a servi son grand-père. Il a bien voulu apporter
son concours, et en particulier des photos,
à la rédaction de cet article.
par le lcl (cr) giraud,
Officier culture d’arme
ean Lebeau est né le 22 septembre
1919 à Metz. Bachelier, engagé volontaire pour la durée de la guerre en septembre 1939, il est très vite dirigé vers
une formation d’officier de réserve. Promu aspirant en mai 1940, il rejoint le 341e RI trop
tardivement pour participer à la campagne de
France. Après des affectations aux 18e et 25e
BCA, il se porte volontaire pour servir en Afrique du nord et débarque à Alger en janvier
1941. Affecté au 7e régiment de tirailleurs algériens, il va servir fidèlement cette unité sans
interruption pendant sept années, participant
à toutes les campagnes jusqu’à la libération :
Tunisie, Italie et France. Nommé sous-lieutenant en mars 1943, Jean Lebeau est un de
ces jeunes officiers animé des
Le Cne (CR) Lebeau,
plus hautes valeurs morales
petit-fils du général,
auquel le champ de bataille
au GCR 14 juillet.
a forgé l’âme d’un chef. Il va
très vite se distinguer par une
attitude exemplaire au feu.
(1) Voir l’article sur le général Crozet
dans l’almanach 2013-14
(2) 72e promotion
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Il est déjà cité à deux reprises et blessé une première fois comme chef de section en Tunisie et
en Italie. Promu lieutenant en septembre 1944,
c’est au commandement de sa compagnie qu’il
a pris « au feu » très jeune en Italie, son capitaine ayant été blessé, qu’il va révéler ses plus belles qualités d’entraîneur d’hommes. De l’Italie
jusqu’à l’Allemagne, Jean Lebeau défendra ses
positions avec acharnement et entraînera ses
hommes dans de fougueuses contre-attaques
au cours desquelles il sera à nouveau blessé,
ajoutant deux palmes et une étoile de vermeil
à sa croix de guerre. Ses brillants états de service lui feront quitter le 7e RTA en janvier1948
pour occuper d’abord le poste d’instructeur à
l’école d’application de l’infanterie à Auvours
puis celui de chef de section d’élèves à l’ESMIA.
Nommé capitaine en juillet 1949, il embarque
pour l’Indochine où il reprend le commandement d’une compagnie au sein du Bataillon
de Marche du 1er RTA. Il va en faire une unité
d’élite et obtenir à sa tête, grâce à son audace
et son habileté manœuvrières deux nouvelles
citations à l’ordre du Corps d’Armée.
Rapatrié en mars 1952, il rejoint l’Arme du Train
et est affecté au 121e Régiment du Train / GT
522 où il occupera divers postes jusqu’à l’été
1957 où il est affecté au Commandement Supérieur du Train à Paris. Promu chef d’escadron
en juillet 1958 et ayant réussi le concours d’entrée à l'École Supérieure de Guerre, il y est affecté comme stagiaire(2) jusqu’à l’été 1960 où
24 mai 1945 à Sétif, le Ltn Lebeau est décoré sur le front des troupes
Le Ltn Lebeau au 7e RTA
Le Cne Lebeau
Cdt de compagnie
au BM 1e RTA
en Indochine
il rejoint en Algérie l’état-major de la 14e Division d’Infanterie en opérations. Chef du 3e bureau, multipliant les liaisons auprès des unités
engagées, il est l’un des meilleurs artisans des
succès opérationnels remportés dans sa zone et
obtient une 8e citation, à l’ordre de la division.
Rejoignant la métropole à l’été 1962, il est
promu lieutenant-colonel pour prendre de
commandement du GCR 602 à Vincennes.
Recherchant sans cesse des formules d’emploi adaptées aux exigences d’un conflit moderne, il est noté comme un chef de corps
de classe exceptionnelle et fait du 602 une
unité remarquablement manœuvrière.
En septembre 1964, il rejoint comme Directeur
de l’Instruction l’école d’application du Train.
Notre doyen le Gal Bruch, son commandant
d’école, ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Très
vite, il s’est imposé auprès de moi comme le
parfait collaborateur, celui qui agit avec passion dans un esprit de stricte discipline, celui qui
dirige avec brio instructeurs et élèves, celui qui
anime, qui contrôle et qui provoque constamment l’amélioration de l’enseignement. » Jean
Lebeau est promu colonel en octobre 1965.
À l’été 1967, il rejoint le Centre d’Etudes Tactiques de l’Armée de Terre comme adjoint,
puis directeur du Centre. En octobre 1969, il
est auditeur à la 22e session de l’IHEDN avant
d’effectuer à compter d’août 1971 un court
passage à l’Inspection du Train. En octobre
1971, il rejoint l’Allemagne pour y prendre le
commandement du Train et de la Direction
des Transports du 2e Corps d’Armée et des Forces Françaises en Allemagne. Brillant officier
d’état major et organisateur hors pair, il est
nommé général de brigade en février 1972.
En poste sur un piton en Indochine
En octobre 1974, il est affecté à Metz en
tant qu’adjoint au général commandant
la VIe Région Militaire et promu à ce poste
général de division en août 1975. Lors de
la réorganisation de 1977, il est nommé
Major Régional auprès du Général Gouverneur Militaire de Metz, commandant le 1er
Corps d’Armée et la VIe Région Militaire. Il
est élevé à ce poste en mai 1978 aux rangs
et appellation de général de corps d’armée.
Il quitte le service actif en septembre 1979.
Jeune officier au 7e RTA, Jean Lebeau y avait
rencontré et épousé l’assistante sociale du
régiment dont il avait eu 5 enfants.
Le GCA Lebeau était titulaire
des principales décorations suivantes :
- Commandeur de la Légion d’Honneur
(au grade de colonel)
- Grand Officier de l’Ordre National du Mérite
- Croix de Guerre 39-45 avec 5 citations
- Croix de Guerre TOE avec 2 citations
- Croix de la Valeur Militaire avec 1 citation.
Le GCA Lebeau adjoint au Gal commandant le 1er Corps d’Armée
et la VIe Région Militaire à Metz
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par lE Général (2S) DENIS Mallet
vice-président de la FNT
À quelques semaines seulement du lancement,
à l’occasion de la fête du Train,
des commémorations du centenaire de la Grande Guerre,
la rédaction a appris avec stupéfaction et douleur la disparition
de celui qui, pour nous tringlots, « personnifiait » en quelque sorte
Verdun et la Voie Sacrée : le colonel (H) Hubert Mangenot.
Laissons le général (2S) Mallet, vice-président de la FNT,
Sa carrière militaire
nous rappeler le parcours exceptionnel
A 20 ans, en mai 1946, il rejoint comme apde ce grand « passionné » du devoir de mémoire.
pelé du contingent le CIT de la base 901 à
Offenburg en Allemagne. À l’issue de sa formation, Hubert est promu maréchal des logis
ubert Mangenot naît le 26 janvier 1926 à et affecté à la 4e compagnie. Il fait partie des
Verdun, aîné d’une famille de 3 enfants. troupes d’occupation en Allemagne. Nommé
aspirant en mai 1947, il rejoint le GT 385 à
Alors qu’il vient d’obtenir son certifi- Landau où il sert jusqu’en août. Son service
cat d’études, l’invasion allemande fait national achevé, il débute sa carrière de répartir sa famille qui se réfugie dans la région serviste à la 6e CRT de Metz, puis au 1/146e RT
lyonnaise. De retour à Verdun, Hubert y sera en et au 587e BMT. Rappelé au service en 1956, il
1944 le spectateur de la libération. Son service rejoint l’Algérie où il sert comme lieutenant
de juin à décembre. A son retour, il poursuit
militaire achevé, il débutera une belle carrière ses activités de réserviste et sert, entre autres
de 42 ans au sein d’une banque verdunoise au unités, au 622e RCR et enfin au Groupement
sein de laquelle il gravira tous les échelons et des Moyens Régionaux n° 6 de Metz. Avec les
terminera fondé de pouvoir. Marié et père de 3 responsabilités, sont aussi venues les promoenfants, il nous a quittés le 13 février 2014, à tions : capitaine en 1959, commandant en
1966, lieutenant-colonel en 1976 et colonel
l’hôpital Désandrouins dont il était membre du en 1985. C’est avec ce grade, après 40 années
conseil d’administration depuis 1972.
de bons et loyaux services, qu’il est admis à
l’honorariat en 1986 et rayé des contrôles
des cadres de réserve. La qualité de ses services a été récompensée par 8 témoignages de
satisfaction du niveau corps d’armée, attribués par les généraux gouverneurs militaires
de Metz. En outre, en 1978, il en reçoit un du
ministre de la défense, pour services « éminents et émérites ». Plusieurs décorations lui
ont été décernées. Parmi celles-ci :
- Chevalier de la Légion d’Honneur
et de l’Ordre National du Mérite
- Croix du combattant
- Médaille commémorative AFN
- Médaille des services militaires volontaires,…
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Son engagement associatif
Complètement engagé dans le monde associatif de sa ville, il est trésorier en 1948, secrétaire en 1975, puis président du comité de
l’Ossuaire de Douaumont en 1986, fonction
qu’il assumera pendant 25 ans jusqu’en 2011,
année où il transmet le flambeau. Ses fonctions lui ont fait rencontrer tous les présidents
de la République depuis Georges Pompidou,
jusqu’à Nicolas Sarkozy, sans oublier de nombreux chefs d'État et de gouvernements
étrangers. Sportif, Hubert est d’abord gymnaste puis se tourne vers le basket. Joueur
puis entraîneur, il crée en 1942 une section
de basket qui existe encore et dont il a longtemps été secrétaire et trésorier. Il sera décoré
de tous les échelons de la médaille de la Jeunesse et des Sports. À son retour d’Algérie,
il cofonde l’Amicale verdunoise des Anciens
d’AFN, devient trésorier de l’Association des
Officiers de Réserve de la Meuse, secrétairetrésorier de l’Union Nationale des Combattants de Verdun et enfin membre du conseil
d’administration de l’hôpital de Verdun. Et
surtout, dans les années 1950, il s’intéresse à
l’association des Anciens du Train de la Moselle et de la Meuse à laquelle il adhère. Le
temps passant, il décide de créer l’Amicale de
Verdun dont il est élu président dès l’origine.
Son action a été déterminante lorsqu’avec
l’aide du général Boucaud, premier président de la FNT (1956/1976), il a fallu trouver
un endroit pour ériger un mémorial du Train
sur la Voie Sacrée. Hubert s’est démené pour
trouver le terrain, les subventions, les maîtres
d’œuvre et les entreprises de construction,
afin que tout soit prêt pour l’inauguration le
14 mai 1967. Son successeur, le colonel (ER)
Noël et son Amicale poursuivent son action,
relais local de la FNT pour l’organisation annuelle de la Journée de la Voie Sacrée.
Dernier hommage des officiels, élus et amis
Pas moins de 650 personnes étaient venues
en l’église Saint-Jean-Baptiste de Verdun remercier Hubert Mangenot pour son engagement associatif : le général Rémondin, président de la FNT et représentant le Père de
l’Arme, venu prononcer l’éloge funèbre, les
camarades de l’Amicale du Train de Verdun
et de la Meuse, une forte délégation du 516e
RT représentant les camarades d’active, 23
porte-drapeaux et toutes les autorités civiles
et militaires, départementales et locales.
Morceaux choisis des paroles du GDI (2s) Rémondin, président FNT
« …Votre passion pour le devoir de mémoire et l’intérêt porté aux autres ont fait de vous le
fédérateur, le responsable et le chef que l’on suit naturellement d’amitié. …Hubert fut toute
sa vie un citoyen de Verdun engagé dans la vie de sa cité, porteur des valeurs morales et humaines de sa ville et de son histoire. Cet homme simple et affable, connu et respecté de tous,
qui ne recherchait aucun honneur pour lui-même, mais qui s’est tant dévoué pour les autres,
ne ménageant ni son temps si sa peine, m’apparaît comme l’exemple même du citoyen actif
et généreux. …Hubert, tu nous as quitté comme tu avais vécu, en officier, en citoyen et en
responsable, tout simplement, peut-être, en homme digne, restant fidèle à lui-même… »
photos de Franck Lallemand (l’Est Républicain)
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par lE Général (2S) DENIS Mallet
vice-président de la FNT
aston BRUCH est né à Paris le 21 mars
1911. La profession de son père, loueur
de charrettes à bras, le prédispose à
servir dans la logistique. « Enfant de
la république » et brillant élève, son instituteur le pousse à poursuivre ses études. En octobre 1931, diplôme d’ingénieur des Arts et
Métiers en poche et ne trouvant pas d’emploi
en raison de la crise, il devance l’appel sous
les drapeaux et s’engage comme 2e classe au
19e Escadron du Train à Paris. En raison de ses
diplômes, il devient Élève Officier de Réserve
du Train et demande à servir en situation d’activité (ORSA). Promu lieutenant de réserve en
mars 1934, il est retenu au concours d’admission à l’École Militaire d’Application de la Cavalerie et du Train, qu’il rejoint comme Elève
Officier d’Active en octobre 1935.
Réaffecté au 19e ET qui est dissous lors du
déclenchement de la seconde guerre mondiale, il rejoint le 1er septembre 1939 le
Groupe de Transport 132/22. Il y obtiendra
en décembre un témoignage de satisfaction
du ministre de la Défense pour son zèle et
sa compétence manifestée dans la formation de nombreux officiers de réserve.
S’ensuivent différentes affectations, stages ou
missions qui, tout au long de cette guerre, montreront ses dons d’organisateur, de formateur
et d’officier d’état-major : centre d'État-major
de Compiègne en début 1940 ; EM chargé des
ravitaillements à Bordeaux mi-1940 ; ministère de l’Agriculture et des Ravitaillements fin
1940 ; EM de l’Inspection du Train début 1941
où il effectuera deux missions de courte durée en Tunisie, en Algérie et au Maroc; École
d’Aix-en-Provence en 1942. Capitaine en mars
1942, il est placé en congé d’armistice en mars
1943. Rappelé en décembre 1944 pour rejoindre le commandement du Train de la 1re ArTrain magazine / n°18 / octobre 2014
Photo prise en 2011
à l’occasion des 100 ans du Gal Bruch
mée, il prend le commandement du Groupe
de Transport 500. Ses actions d’éclat, lors de
missions de transport effectuées en zone allemande, lui valent du général de Lattre de
Tassigny, en mai 1945, une citation élogieuse
à l’ordre de la division :
« …d’une rare conscience, toujours
sur la brèche, payant constamment
de sa personne, magnifique exemple de courage et de sang froid. »
Après un bref séjour de 9 mois à l'École
d’Aix-en-Provence début 1946, pour y suivre son stage de perfectionnement des officiers, il est affecté au Centre d’Instruction
et d’Organisation du Train n°1 à Montlhéry
en novembre 1946. Promu chef d’Escadron
en juillet 1947, il montrera à nouveau à
Montlhéry jusqu’en juin 1952, ses talents
d’organisateur et de précurseur dans les
méthodes modernes d’enseignement et
de formation des conducteurs ainsi que
des cadres-formateurs eux-mêmes.
Stagiaire à l’École Supérieure de Guerre à
Paris (66e promotion) de 1952 à 1954, il est
promu lieutenant-colonel en mars 1954.
Affecté à l’École Militaire à sa sortie, il se
porte immédiatement volontaire pour l’Indochine mais ne sera pas projeté, Dien Bien
Phu étant tombé et les accords de Genève
signés. Il passe alors une année à l’Inspection Générale de l’Arme Blindée Cavalerie.
En juin 1956, il rejoint l’Algérie comme commandant du Train de la 9e Division d’Infanterie dans la zone Ouest algérois. Une action
d’éclat, parmi d’autres, soulignant son dynamisme et son courage, lui vaudra en avril
1957 une citation à l’ordre de la brigade.
(1) Gaston BRUCH était le doyen des officiers généraux de l’Armée de Terre
et de la Gendarmerie. Le nouveau doyen des officiers généraux du Train
est le général Serre, né en 1922, commandant l'EAT de 1976 à 1979.
1935 à Saumur : la DA du Ltn Bruch ( 3e rang, 4e en partant de la gauche)
En décembre 1957, il est affecté à l’École
d’Application du Train à Tours, comme directeur de l’instruction. Promu colonel en octobre 1959, il cumulera alors ces fonctions avec
celles de commandant en second de l’école.
En octobre 1960, il est affecté au commandement du secteur saharien de Fort Flatters
en Algérie, puis en avril 1961, il est nommé
commandant de la zone Est saharien et du
secteur de Touggourt. Son efficacité et ses
qualités de chef sont une nouvelle fois reconnues au travers d’une citation à l’ordre de
la division soulignant les excellents résultats
obtenus dans un secteur difficile aussi bien
dans le domaine de la lutte contre les bandes
armées que dans les missions de pacification.
En août 1962, il est nommé directeur de cabinet du général commandant supérieur des
forces armées françaises en Algérie.
En octobre 1963, il rejoint Paris comme auditeur de la 16e session à l’Institut des Hautes
Etudes de la Défense Nationale et au Centre
des Hautes Etudes Militaires (IHEDN/CHEM).
À l’issue, en août 1964, il est affecté quelques
mois à l’Inspection du Train avant de prendre
en février 1965 le commandement de l’École
d’Application du Train. Général de brigade
depuis juillet 1965, il quitte l’école en janvier
1968 pour occuper au ministère des Transports et de l’Équipement le poste de commissaire général adjoint aux transports. Atteint
par la limite d’âge de son grade, il est rayé
des contrôles de l’armée active en mars 1969.
Le général BRUCH était titulaire
des principales décorations suivantes :
- officier de la Légion d’Honneur ;
- commandeur de l’Ordre National du Mérite ;
- croix de guerre 39/45 avec une citation ;
- croix de la valeur militaire avec deux citations.
Mon général,
J’ai été heureux et fier de connaître l’homme que
vous étiez, attentionné, enjoué et attachant. Au
nom de tous les camarades et amis, je vous exprime notre profond respect pour votre long et beau
parcours ainsi que nos remerciements pour l’exemple que vous avez été. Je retiens votre optimisme
et votre foi en l’avenir. Dans votre dernière lettre
de vœux du doyen, vous avez écrit : « Notre Arme,
le Train, a su s’adapter avec force et détermination aux contingences du temps, grâce à l’esprit
qui l’anime : cohésion, solidarité, compétence…
et mémoire. C’est en effet à travers l’exigence des
traditions que se perpétue l’idée de SERVIR. »
PLUS EST EN NOUS
(c’était votre devise ).
Train magazine / n°18 / octobre 2014
par le lcl (cr) giraud, Officier culture d’arme
À l’origine officier
de réserve, le général
Hailaud a cependant réalisé
un parcours magnifique et
très complet au sein de la
plupart des subdivisions de
notre arme. Combattant plein d’allant,
il a été également reconnu comme un scientifique
à l’imagination créatrice, très ouvert sur l’interarmes.
ves Hailaud est né en 1929 au Mans
(Sarthe). Engagé volontaire en 1948,
il rejoint le 1er RCP à Sétif. Bachelier, il
est envoyé en stage à Cherchell puis
à l’EAT à Tours d’où il sort en juillet 1949
Aspirant de réserve. Affecté à la 1re compagnie de ravitaillement par air à Strasbourg,
il est promu sous-lieutenant en février 1950
et se porte volontaire pour l’Indochine où il
rejoint le GT 515. Chef de peloton de transport, il participe comme chef de convoi à
des centaines de missions en zone d’insécurité, n’hésitant pas à maintes reprises à entraîner ses hommes et son escorte à l’assaut
pour dégager ses véhicules. Son courage et
son esprit d’initiative lui valent 4 citations
au cours de ce 1er séjour durant lequel le GT
515 se voit attribuer la Croix de Guerre TOE
avec étoile de Vermeil.
Nommé lieutenant en février 1952, il regagne la métropole en octobre et rejoint le
121e RT. Volontaire pour un 2e séjour en
Extrême-Orient, il servira d’abord en mars
1954 comme fantassin au sein du Bataillon
de Marche du 1er RTA avec lequel il sera cité
une 5e fois, puis terminera son séjour au
sein de la 71e CCR rattachée au GT 515. En
octobre 1955, il est affecté au 25e Escadron
du Train stationné à Constantine en Algérie. Il y commande un peloton expérimental
de scouts-cars sur rails à la tête duquel il obtient sur les voies ferrées du Constantinois
un élogieux témoignage de satisfaction à
l’ordre de la Région Militaire.
À l’issue d’un bref séjour en 1957 comme instructeur à l’école d’infanterie de St-Maixent,
il est admis en 1958 à suivre l’EMSST et obtient à l’issue de sa scolarité un diplôme d’ingénieur de l’École nationale supérieure du
Train magazine / n°18 / octobre 2014
pétrole et des moteurs et le diplôme technique. Il est promu capitaine en 1960 alors qu’il
suit les cours de l’École des Transports à Fort
Eustis (USA). En 1961, il est déclaré titulaire
du brevet technique. Il sert alors au bureau logistique de la Direction des recherches et des
moyens d’essais de la Délégation ministérielle pour l’armement et participe à la création
du Centre d’Essais des Landes à Biscarosse.
En 1965, il est admis à l'École Supérieure de
Guerre (78e promotion) et promu chef d’escadron. Breveté de l’enseignement militaire
supérieur, il sert d’abord à compter de septembre 1966 à la division logistique de l’EMA,
avant d’effectuer son temps de commandement de chef de corps à la tête du 401e BS
en Allemagne durant lequel sa puissance de
travail peu commune, ses qualités humaines
et d’organisateur font merveille. Promu lieutenant-colonel à l’issue de son TC en 1971, il
rejoint à nouveau l’EMA où il occupe les fonctions d’adjoint au chef du Bureau des Transports Maritimes Aériens et de Surface. Promu
colonel en 1975, il commande alors le Train
de la 8e Division à Compiègne, puis exerce
successivement entre 1977 et 1983 les fonctions de commandant du Train et directeur
des transports de la Ve RM à Lyon, puis du 1er
Corps d’Armée et de la VIe RM à Metz. C’est
à ce dernier poste qu’il est nommé général
de brigade en novembre 1980. Il termine sa
brillante carrière au poste de général commandant la 64e Division Militaire Territoriale
à Dijon. Promu général de division en juillet
1986, il est admis en octobre dans la 2e section du cadre des officiers généraux.
Père de 3 enfants, le général Hailaud était
Commandeur de la Légion d’Honneur et titulaire de la Croix de Guerre des TOE avec 5 citations. Il nous a quittés le 25 janvier dernier.
par le lcl (cr) giraud,
Officier culture d’arme
Le Gal Trésarrieu remet la fourragère
aux jeunes du contingent 91/06 du 516e RT
(photo Bruno Trésarrieu)
enri Trésarrieu est né en 1935 à Pau.
Engagé à l’ESMIA en qualité de StCyrien en 1957 (Promotion Terre
d’Afrique), il choisit l’arme du Train.
Dès sa sortie d’application à Tours en 1960, il
rejoint l’Algérie pour y servir successivement
au 585e puis au 587e Bataillons de Marche
du Train, d’abord comme chef de section
puis comme adjoint au commandant d’une
compagnie de combat. Il y est cité et décoré
de la Croix de la Valeur Militaire.
De retour en métropole en 1962, il est affecté à l’EAT où il sert d’abord comme instructeur EOR, communiquant à ses élèves
son enthousiasme et son allant. Promu capitaine en juillet 66, il prend le commandement de la compagnie d’instruction et de
manœuvre tout en préparant le concours
d’entrée à l’école d’état- major qu’il réussit en 1967. À l’issue de son stage à l’EEM,
il est affecté au poste d’officier adjoint à la
13e compagnie divisionnaire à Tours.
En août 1970, il prend le commandement du
groupement d’instruction du 513e Groupe
d’Escadrons du Train à Auch, puis en 1971
celui de l’Escadron de Transport-Circulation
du 425e Bataillon de Commandement et de
Soutien à Tarbes. À l’issue de ses temps de
commandement en 1972, il est affecté comme rédacteur à l’état-major de la 2e brigade
parachutiste. Il y est promu chef d’escadron
en 1973. Ayant réussi le concours de l'École
Supérieure de Guerre en 1975, il intègre les
rangs de la 89e promotion.
Promu lieutenant-colonel en 1977, il rejoint
la même année la Base Opérationnelle Mobile Aéroportée à Toulouse comme chef du bureau opérations puis commandant en second.
Il participe avec son unité aux opérations extérieures du moment, d’abord en 1978 au Liban comme officier logistique à l’état-major
de la FINUL, puis en 1979 au Tchad comme
officier logistique de l’opération « Tacaud ».
Grâce à sa culture, sa grande puissance de
travail et ses connaissances logistiques déjà
étendues, il y obtient d’excellents résultats.
En 1980, il prend le commandement du 517e
RT à Laon. Méthodique dans l’action, laissant
de l’initiative à ses subordonnés, il conduit
avec beaucoup d’efficacité l’intégration de
son régiment au sein du 3e Corps d’Armée,
tout en instaurant dans son régiment un esprit de corps de bon aloi.
À partir de 1982, Henri Trésarrieu va gravir les
échelons de responsabilité au sein de l’étatmajor du 1er Corps d’Armée et de la VIe Région
Militaire à Metz : chef de section promu colonel en 1983, puis chef du bureau logistique à la
compétence unanimement appréciée, il prend
en 1990 le commandement du Train et la direction des Transports. C’est à ce poste qu’il est
nommé général de brigade en avril 1991.
Père de 4 enfants, le général Trésarrieu était
chevalier de la Légion d’Honneur, officier de
l’Ordre National du Mérite et titulaire de la
Croix de la Valeur Militaire avec 1 citation. Il
nous a quittés le 12 février dernier.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
ean Pierre HABART est né en 1951 à Cambrai. Enfant de Troupe à Aix-en-Provence,
il y prépare Saint-Cyr. Il y est admis en 1973
et choisit l’arme du Train à sa sortie. À l’issue de sa formation à l’EAT à Tours, il choisit de
servir au 401e BCS à Saint-Wendel/Saarbourg, en
Allemagne, comme chef de peloton de transport.
En juillet 1978, il est adjoint au commandant du
groupement d’instruction du 5e RCS à Landau.
Dynamique, volontaire, exigeant, il montre déjà
l’étendue de ses capacités. Il est ensuite affecté au
505e Régiment du Train à Vienne, où il est promu
capitaine en août 1980. Il y commande un escadron
de transport de 1982 à 1985. À la tête de cette unité,
il assume ses responsabilités avec un grand professionnalisme et le souci constant de la sécurité de son
personnel. Son ardeur au travail et son sens de l’organisation lui permettent de faire face avec succès
à toutes les missions confiées. À l’issue de ce temps
de commandement réussi, il est muté en août 1985,
au 135e Régiment du Train à Karlsruhe, en qualité
d’officier supérieur adjoint. Promu chef d’escadron
en 1989, puis breveté des études militaires supérieures en janvier 1990, il rejoint en septembre, l’École
d’état major de l’armée royale marocaine à Kenitra, comme instructeur logistique et d’expression
graphique. Homme de culture, passionné, c’est un
pédagogue particulièrement éclectique et efficace,
apprécié tant par le commandement de l’école que
par les officiers marocains dont il a la charge. Promu lieutenant-colonel en 1993, il est affecté, à son
retour en France au 2e RCS à Versailles Satory. Chef
du BOI, il met en exergue ses qualités d’organisateur minutieux et imaginatif ainsi que ses dispositions intellectuelles, tournées vers la satisfaction de
l’intérêt général ou des besoins opérationnels du
régiment. En juillet 1995, il devient professeur de
groupe à l'École d’État-major de Compiègne où il
transmet aux stagiaires aussi bien ses connaissances
militaires que sa compétence et sa culture générale. Placé en juin 1997, à la tête du 511e Régiment du
Train d’Auxonne, il part, dès décembre, à Mostar,
en ex-Yougoslavie, à la tête du RCS de la division
multinationale sud-est. Son expérience, ses qualités
militaires ainsi que son adaptation aux exigences
d’un théâtre d’opérations, lui permettent d’apporter des solutions efficaces aux difficultés les plus
inattendues et de remplir avec succès toutes les
missions. En 1998, il se consacre entièrement à son
régiment, y développe un climat propice au développement des aptitudes professionnelles de chacun et accroît encore sa capacité opérationnelle. De
Train magazine / n°18 / octobre 2014
nouveau détaché au
Kosovo, d’avril à novembre 1999, comme chef du BCS de la
« Brigade Leclerc », il
fait de son unité un
outil d’une efficacité
exceptionnelle dans
des circonstances pourtant difficiles. Le 16 juin 1999,
il se distingue par une action d'éclat qui lui vaudra l’attribution de la croix de guerre des TOE avec
étoile de bronze. Il est promu colonel à Mitrovica en
octobre 1999. De retour en métropole, à l’issue de
ce temps de commandement couronné de succès,
il rejoint l’EAT en juillet 2000, en qualité de directeur général de la formation. Sachant instaurer un
style de commandement moderne qui allie rigueur,
fermeté de bon aloi, sens de l’humain et respect
des subordonnés, il veille à améliorer la qualité de
l’enseignement dispensé tout en maîtrisant par des
mesures adaptées la diminution du nombre des instructeurs. En août 2002, il est choisi pour exercer
les fonctions d’attaché de défense près l’ambassade de France à Rabat, au Maroc. Sa connaissance
antérieure du pays, approfondie à Mostar puis à
Mitrovica auprès des alliés marocains, son sens de
la diplomatie mais aussi des relations humaines lui
permettent de nouer immédiatement des liens solides avec les autorités marocaines. Il réoriente alors
la coopération au mieux des moyens disponibles et
produit des analyses toujours fouillées, documentées et pertinentes. À son retour en août 2005, il
devient responsable de la section « représentation
étrangère en France » au sein de la chefferie « relations internationales ». Il noue avec tous les attachés
de défense des relations de confiance, non dénuées
de fermeté, mais toujours encourageant l’amitié. Il
reçoit d’ailleurs en 2007 une lettre de félicitations
du général CEMA, pour avoir réussi l’accueil, dans
les meilleures conditions, des 26 délégations invitées de l’Union Européenne lors des cérémonies du
14 juillet. Atteint par la limite d’âge de son grade,
il est admis en 2008 dans la 2e section des officiers
généraux et nommé général de brigade.
Officier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre National du Mérite, Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs avec étoile de bronze
et Officier de l’ordre du Ouissam Alaouite Chérifien, le général Habart est décédé le 14 avril dernier des suites d’une longue et terrible maladie à
laquelle il avait fait face avec lucidité et courage.
« Le Train, histoire et traditions »
du Colonel (H) Daniel Labbé
page de garde du livre
Cet ouvrage, réalisé avec le soutien de l’AMAT par notre historien de l’Arme et ancien conservateur du musée comporte
613 pages et de nombreuses illustrations. Reprenant nombre
de textes rédigés par les différents historiens du Train, il fait
la synthèse des nombreux témoignages et documents relatifs à notre patrimoine. Il se veut un ouvrage de référence et
devrait faciliter aussi bien la tâche de nos officiers traditions
que l’acculturation à l’Arme de nos jeunes cadres. Après avoir
brossé dans le détail l’histoire du Train depuis sa création en
1807 jusqu’à la récente intervention au Mali, le livre fait un
point remarquablement exhaustif sur nos unités, le matériel
servi, la formation de notre personnel et les différents aspects de nos belles traditions (uniformes, insignes, étendards
et fanions, fêtes, monuments, musiques et chants…).
Il est mis en vente au prix de 20 € pour les membres de la
FNT, le personnel militaire et civil de la Défense (prix public
30 €). Les membres de l’AMAT peuvent bénéficier d’un seul
exemplaire au tarif préférentiel de 15 €. Rajouter 6 € par
exemplaire pour les frais de port (le livre pèse 1,850 kg).
Chèque à libeller à l’ordre de l’AMAT
à expédier avec votre commande à l’adresse suivante :
Musée du Train et des Équipages Militaires
Écoles Militaires de Bourges
BP 50709
18016 BOURGES CEDEX
Livre de photos
« Le Train de Sarajevo à Bamako »
Constat du Père de l’Arme : en dépit de l’excellent travail effectué par nos régiments sur tous les
théâtres d’opération récents et des pertes subies (22 tués depuis 1982 recensés dans la nouvelle
salle OPEX du musée), l’action des tringlots reste méconnue. Pour pallier à ce déficit de notoriété, le
Gal Etienne a donc décidé de réaliser un livre, essentiellement à base de photographies, présentant
l’action de notre personnel et de nos unités au cours des opérations extérieures effectuées au cours
des deux dernières décennies (depuis l’engagement au sein de l’ONU en ex-Yougoslavie jusqu’à
l’opération SERVAL au Mali). Réalisé par l'École du Train, grâce en particulier à un fort investissement du Major Seguin (DEP), cet ouvrage comporte 188 pages et a été tiré à 3 600 exemplaires. Il
a été financé grâce à des dons privés ou provenant des entreprises partenaires de la Défense. Sa
diffusion à titre gratuit est prévue début juillet 2014. Toutes les formations du Train, les généreux
donateurs ainsi que nos belles associations (AMAT et FNT) en recevront un certain nombre d’exemplaires, à charge pour eux de les utiliser pour faire connaître et rayonner l’arme du Train autour
d’eux. Une exposition des photos de ce livre sera réalisée à Bourges lors de la fête du Train 2015.
par le lcl (cr) giraud, Officier culture d’arme
Train magazine / n°18 / octobre 2014
Abonnez-vous
Après des débuts difficiles consécutifs au transfert de l’école de Tours à Bourges, nos revues
ont enfin atteint en 2013 un rythme de publication satisfaisant. Le Train Magazine de l’année
A est maintenant visible sur les sites internet
et intradef des Écoles Militaires de Bourges au
mois de septembre et les exemplaires « papier »
dans les boîtes aux lettres des abonnés en novembre. Quant à l’almanach de l’année A-A+1,
il est placé sur les différents sites en toute fin
d’année A et disponible dans les boîtes aux
lettres en février. Mais ce résultat est fragile
et peut-être régulièrement remis en question
en raison du plan de charge lourd de nos infographistes du GSBdD de Bourges-Avord et de
l’EDIACA de St-Étienne. Tout cela requiert une
vigilance permanente de la rédaction.
La qualité de nos publications semble également être au rendez-vous comme en attestent les nombreux témoignages écrits
et oraux de satisfaction reçus, qui constituent pour la rédaction et nos deux infographistes du GSBdD un solide encouragement à persévérer dans cette voie.
Cependant, d’une part les effectifs et les budgets consacrés à la communication se restreignent, d’autre part le nombre de nos abonnés,
constitué essentiellement par nos anciens de
l’Arme, diminue : 501 en 2011, 448 en 2012,
385 en 2013, 350 en 2014. Certes, il sera toujours possible de consulter nos revues en se
connectant sur les sites internet ou intradef
des Écoles Militaires de Bourges. Mais nous
appelons toutes les personnes attachées à la
lecture d’un beau magazine sous format papier et soucieuses de pérenniser nos publications, à s’abonner soit par le biais de nos associations, soit en contactant ou en écrivant
au Major Jeanselme à l’adresse suivante :
Musée du Train
Écoles militaires de Bourges
BP 50709
18016 Bourges Cedex
[email protected]
PNIA 821 181 8110
Tel 02 46 08 81 10
Coût annuel de l’abonnement: 12,50 €
par le lcl (cr) giraud, Rédacteur en chef de Train Magazine
Erratum Almanach du Train 2013-2014
2 erreurs se sont malencontreusement glissées dans le dernier numéro de l’almanach. La rédaction
s’en excuse auprès des personnes concernées.
Page 33 : le Col Bernard Laurent a été nommé général dans la 2e section des officiers généraux en
même temps que les Col Percy et De Guigné.
Page 60 : l’Amicale des anciens du 505e RT n’a pas encore d’adresse mail. Celle qui est mentionnée
est celle de l’amicale du 516e RT située juste au-dessus.
Train magazine / n°18 / octobre 2014
école du train