Modalités d`étude de la carte scolaire en Mayenne_Rentrée 2015
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Modalités d`étude de la carte scolaire en Mayenne_Rentrée 2015
Modalités d’étude de la carte scolaire en Mayenne 1. Les moyens Le nombre d‘emplois de professeurs des écoles et d’instituteurs dont dispose le département est ajusté chaque année en fonction de l’évolution des effectifs. En outre, la mise en œuvre de dispositifs qui sont prioritaires dans le cadre de la refondation de l’Ecole et dont la création a été programmée sur cinq ans sera poursuivie : - « plus de maîtres que de classes » en référence à la circulaire n° 2012-201 du 18.12.2012 parue au bulletin officiel n° 3 du 15.01 .2013 : « Ce dispositif nouveau repose sur l'affectation dans une école d'un maître supplémentaire. Cette dotation doit permettre la mise en place de nouvelles organisations pédagogiques, en priorité au sein même de la classe. Dans tous les cas, l'objectif de l'équipe d'enseignants ainsi constituée est de conduire chaque élève à la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Il s'agit de prévenir la difficulté scolaire, tout au long de la scolarité primaire, et d'y remédier si elle n'a pu être évitée. L'action sera prioritairement centrée sur l'acquisition des instruments fondamentaux de la connaissance (expression orale et écrite, mathématiques) et de la méthodologie du travail scolaire. Les écoles prioritairement concernées par l'attribution de ce moyen supplémentaire sont celles de l'éducation prioritaire, mais aussi des écoles repérées localement comme relevant de besoins similaires. » ; - l’accueil des enfants de moins de trois ans dans les secteurs les plus défavorisés en référence à la circulaire n° 2012-202 du 18.12.2012 parue au bulletin officiel n° 3 du 15.01.2013 : « Il s'agit notamment d'un moyen efficace de favoriser (la) réussite scolaire (de l’enfant), en particulier lorsque, pour des raisons sociales, culturelles ou linguistiques, sa famille est éloignée de la culture scolaire. Cette scolarisation précoce doit donc être développée en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé, que ce soit dans les zones urbaines, rurales et de montagne ainsi que dans les départements et régions d'outre-mer. » 2. La carte scolaire La carte scolaire a pour but de permettre la meilleure allocation de ces emplois aux besoins des élèves présents dans les écoles. Cela se traduit, selon l’évolution du nombre d’élèves, par des implantations ou des retraits d’emplois dans et hors la classe. 2.1 Le processus décisionnel Prise d’informations circonstanciées auprès des collectivités territoriales L’importance de la concertation entre l’État et les collectivités territoriales est une composante essentielle de l’élaboration de la carte scolaire. Les effectifs des écoles sont arrêtés à l’issue du constat de rentrée réalisé début octobre. Les services mesurent et analysent alors l’écart entre les prévisions de l’année précédente et le constat. D’octobre à décembre, avant d’arrêter les prévisions pour l’année suivante, les inspecteurs rencontrent les maires qui apportent les éléments de contexte pour affiner les analyses, lorsque des écarts sensibles, à la hausse ou à la baisse, peuvent engendrer une mesure de carte scolaire. Un courrier leur est adressé à l’issue de cette rencontre, à titre de relevé de conclusions. En décembre, après avoir consulté les maires, les inspecteurs valident les prévisions proposées par les directeurs. Lorsque les prévisions (qui ne prennent pas en compte les enfants de deux ans sauf dans les écoles relevant de l’éducation prioritaire) font apparaître des tendances qui confirment des évolutions, les inspecteurs rencontrent de nouveau les maires après échange avec les directeurs d’école. Cette concertation s’étend à tous les acteurs de la communauté éducative et aux partenaires de l’école. Instances consultatives La directrice académique arrête les mesures de carte scolaire après avoir consulté le comité technique spécial départemental (CTSD) suite à un groupe de travail, puis le conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN), compétents notamment pour les questions intéressant l'organisation des écoles publiques situées dans le département. 2.2 Les objectifs Le premier objectif des opérations de carte scolaire est d’adapter la structure des écoles à l’évolution de la population scolaire. Le second objectif vise à assurer la plus grande équité de traitement entre écoles du département présentant des caractéristiques comparables. 2.3 La méthodologie La méthodologie utilisée pour préparer la carte scolaire 2015 du premier degré dans le département de la Mayenne consiste, comme les années précédentes, à étudier l’encadrement nécessaire à la population scolaire accueillie, de la maternelle au CM2, sur le territoire d’une zone rurale, d’une commune ou d’un quartier d’une ville, quelles que soient les structures (écoles maternelle + élémentaire, école primaire ou regroupement pédagogique intercommunal [RPI]). A cet effet, sur le document préparatoire aux instances, figurent le total de l’effectif maternelle+élémentaire d’une zone rurale, d’une commune ou d’un quartier d’une ville ainsi que l’effectif propre à chaque école maternelle et élémentaire, avec les taux d’encadrement correspondants. Le classement par nombre de classes, avec une globalisation des effectifs des structures présentes sur le territoire concerné, permet de comparer des situations qui sont comparables, avec toujours pour principe majeur l’équité de traitement des élèves et des territoires. L’étude des situations se fait alors à partir du tri des écoles par nombre de classes et permet une analyse fine basée sur les écarts constatés, en portant une attention particulière aux éléments de contexte, sans oublier le nécessaire équilibre entre les zones qui enregistrent une baisse de leur effectif et celles qui enregistrent une hausse. Cette méthode permet de faire des choix éclairés et de traiter de la façon la plus équitable l’ensemble des écoles du département. 3. L’évolution du réseau des écoles La Mayenne se caractérise par des écoles comportant un faible nombre de classes puisque, sur 235 écoles publiques que compte le département de la Mayenne, 80,42% ont 5 classes ou moins. La politique départementale conduit, dans le cadre d’une réflexion à court, moyen et long termes, menée avec les élus, les conseils d’écoles et les équipes pédagogiques, à inciter les maires des villes ou des communes de taille moyenne à des fusions d’écoles maternelles et élémentaires qui permettent, entre autres, d’absorber les fluctuations démographiques conjoncturelles. Dans des zones moins peuplées, elle consiste à convaincre les maires de restructurer le réseau des écoles afin de le renforcer, en mettant en place des regroupements pédagogiques concentrés ou, à défaut, des regroupements pédagogiques dispersés composés d’écoles comportant plusieurs classes sur un même site. Cette politique vise à disposer d’un réseau d’écoles plus attractives qui offrent à la fois : des avantages structurels : • pérennisation des structures et des investissements, • mutualisation des investissements (équipements sportifs, restauration commune pour l’école, l’accueil petite enfance et le centre de loisirs, voire pour l’école et le collège), • prise en compte de l’accessibilité aux élèves handicapés, • élargissement de l’offre de services hors temps scolaire, que ce soit dans le cadre des temps d’activités périscolaires (TAP) ou d’un projet éducatif territorial (PEDT) ; des avantages pédagogiques : • émulation au sein d’une école aux effectifs confortés, • limitation du nombre de niveaux par classe, du fait de l’augmentation du nombre de classes, • continuité des apprentissages pour les élèves, • fluidité dans le passage aux cycles supérieurs, • lisibilité, pour les parents, du parcours scolaire de leur enfant en un lieu unique, • atténuation de la rupture avec le collège, • fidélisation des enseignants : on constate en effet que les professeurs des écoles ne s’installent plus durablement en milieu rural lorsqu’ils se trouvent isolés dans une école constitutive d’un RPI dispersé qui ne comporte qu’une classe (23 écoles en Mayenne) ou deux classes (14 écoles, auxquelles il faut ajouter les 24 écoles hors RPI qui ne comportent que deux classes). • travail d’équipe facilité et plus dense, • gestion plus aisée de situations spécifiques d’élèves à besoins éducatifs particuliers, • temps de décharge du directeur d’école. Deux exemples permettent d’illustrer la souplesse des décisions prises en matière d’évolution du réseau des écoles : - les écoles maternelle (1 classe) et élémentaire (3 classes) de Landivy ont été fusionnées pour former une école primaire à 4 classes avec un quart de décharge de direction ; - les écoles maternelle (2 classes) et élémentaire (3 classes) de Loiron ont été fusionnées pour former une école primaire à 5 classes avec un quart de décharge de direction. Chacune de ces décisions est intervenue après consultation des conseils d’école et délibération des conseils municipaux concernés, la décision de toute évolution du réseau scolaire étant de la compétence de la commune, ou de la communauté de communes, quand elle s’est emparée de la compétence scolaire.