Silvain Vanot Silvain Vanot naît en 1963. Sa mère est sculpteur et

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Silvain Vanot Silvain Vanot naît en 1963. Sa mère est sculpteur et
Silvain Vanot
Silvain Vanot naît en 1963. Sa mère est sculpteur et son père artiste peintre. Il passe
son enfance et son adolescence à Criquebeuf-sur-Seine, village de mille habitants,
dans la banlieue de Rouen. A la maison, son père écoute de la musique classique.
C’est par l’intermédiaire d’un oncle batteur, que Silvain découvre le rock dès l’âge de
huit ans, en écoutant les Who et les Beatles. Il devient un passionné, et à 13 ans un
fan inconditionnel des Rolling Stones. Vivant à la campagne, le rock constitue pour
lui un lien avec l’extérieur. Dès qu’il le peut, il part pour Rouen ou Paris acheter des
disques. A 14 ans, il apprend la guitare. Il joue au lycée dans différents groupes qu’il
qualifie lui même de folk-punk ou country-punk, et chante en anglais. Ces formations
plus ou moins éphémères ont pour nom les Clay Eaters, les Ennuis, les Regrets…
Après son baccalauréat, il entame des études littéraires, et laisse tomber la notion de
groupe pour se concentrer sur sa khâgne et son agrégation de lettres. Il quitte la
Normandie et devient professeur de lettres à Paris au cours Saint-John-Perse, tout
en continuant d’écrire des chansons, seul. La notion de groupe lui paraît limitée, et
de toute façon il a toujours été plus attiré par les solitaires comme Neil Young, Elvis
Costello ou Bob Dylan. Il se met également à chanter en français, que son attrait
pour la langue et l’écriture impose finalement.
Au cours de l’été 1992, il enregistre un maxi-single auto-produit, en compagnie, entre
autres, de musiciens rouennais. Bernard Lenoir de France Inter diffuse à l’automne la
chanson « Un jour se lève ». Une des cassettes de Silvain Vanot arrive entre les
mains de Jean-Louis Murat. Ce dernier, séduit, insiste auprès de sa maison de
disques de l’époque pour qu’elle le produise. En janvier 1993, Silvain Vanot signe
avec les éditions Delabels et Labels/Virgin. En avril, il enregistre son premier album
éponyme, au Studio Davout à Paris. Silvain Vanot sort en juin 1993. Entre rock et
folk, ce disque se distingue par ses guitares saturées (« Sous ta fenêtre », « Un jour
se lève » ) mais également par des ballades très folk américain privilégiant les
guitares acoustiques (« La Bouche herbue », « Corvéable à merci »). Admirateur de
la poésie de la Renaissance (Louise Labbé, Joachim Du Bellay), son écriture
concise, tend au dépouillement. Il met en musique un texte anonyme du XV ème
siècle et reprend un titre des Rolling Stones en italien (« As Tears goes by » traduit
en « Lacrime »). A l’automne 1993, il part en tournée en première partie de JeanLouis Murat, puis se consacre à l’écriture de son deuxième album. Sur des arbres,
paru en avril 1995, bénéficie de la présence sur un morceau du guitariste américain
Marc Ribot, collaborateur notamment en France d’Alain Bashung, ainsi que du
violoncelliste Vincent Ségal (M, Thomas Fersen…). Dominique A chante quant à lui
avec Silvain Vanot un titre de l’anglais Marc Bolan du groupe T. Rex (« Seagull
woman »). L’univers musical de Vanot s’étoffe de cordes (violoncelle, altos), d’une
mandole, d’un bouzouki. En mai 1995, il effectue une mini tournée accompagné par
de nouveaux musiciens dont Alain Ekpob à la basse et le guitariste Denis « Mocke »
Depret, présent sur tous ses enregistrements ultérieurs. De mars à octobre 1996, il
reprend la route, passant par le Printemps de Bourges, où il est programmé avec
Miossec et Dominique A, et par La Route du Rock à Saint-Malo.
En avril 1997, il s’envole pour Nashville aux Etats-Unis pour enregistrer son nouvel
album avec Robb Earls, ingénieur du son du groupe Lambchop. éGérie sort le 31
octobre 1997 et propose un savant mélange de rock et de country-folk américain.
Ken Higelin réalise le clip de « L’Hirondelle ». Suite aux concerts au Sentier des
Halles en 1998, dans une formule à deux musiciens avec son guitariste Denis Depret
(co-fondateur du groupe Holden), Silvain Vanot enregistre en janvier/février 1999,
(En attendant) Tout brille, recueil d’anciens morceaux joués dans des conditions live,
avec de nouveaux arrangements acoustiques, ainsi que trois inédits et deux reprises
(« La Bêtise humaine » du musicien ivoirien Gustave Gbenou et « Yannis » chanson
grecque des années trente).
Silvain Vanot profite de l’année 1999 pour écrire plusieurs musiques de films, et
l’année suivante une biographie de Bob Dylan. En février 2002, paraît son cinquième
opus Il fait soleil. Enregistré et mixé à Paris par Jacques Erhart, avec Bernard
Arcadio aux arrangements d’orchestre, l’album s’éloigne à grands pas du rock :
reprise d’une chanson méconnue de Jean-Roger Caussimon (« Il fait soleil »),
ballade proche du music-hall américain sur laquelle plane l’ombre de Jean Sablon
(« Aurore »), chanson pop (« Les Roseaux ») qui sera remixée par Bertrand
Burgalat, escapade jazzy (« Les Fous des rues », avec Brad Scott collaborateur
d’Arthur H à la contrebasse), ballade folk (« Île-de-France »), chanson réunionnaise
d’Alain Peters (« Rame le canot »), et reggae final (« Tête vide »). En tout onze
morceaux à la palette musicale variée. En décembre 2002, Silvain Vanot assure
certaines premières parties de la tournée de Yann Tiersen, avant de se produire au
Café de la danse à Paris en février 2003.
© Le Hall de la Chanson