BEETHOVEN SYMPHONIE N° 5 GÁBOR TAKÁCS-NAGY

Transcription

BEETHOVEN SYMPHONIE N° 5 GÁBOR TAKÁCS-NAGY
BEETHOVEN SYMPHONIE N° 5
GÁBOR TAKÁCS-NAGY
| je. 6 oct. 20h | sa. 8 oct. 18h | symphonique
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Contrepoint XIX de L’Art de la fugue
Orchestration de Luciano Berio (1925-2003)
[9 min]
Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893)
Concerto pour piano et orchestre n° 1,
en si bémol mineur, op. 23
I. Allegro non troppo e molto maestoso – Allegro con spirito
II. Andantino semplice – Prestissimo – Tempo I°
III. Allegro con fuoco
[35 min]
La saison 16/17 de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon
est fleurie par Les Fleurs de Marie
28, Avenue Maréchal de Saxe ­– Lyon 6e
Entracte
Johann Sebastian Bach
Ricercare de L’Offrande musicale
Orchestration d’Anton Webern (1883-1945)
[8 min]
Les fleurs
de
Marie
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Symphonie n° 5, en ut mineur, op. 67
I. Allegro con brio
II. Andante con moto
III Allegro – Attacca :
IV. Allegro
[35 min]
Orchestre national de Lyon
Gábor Takács-Nagy, direction
L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Gábor Takács-Nagy © Miguel Bueno
Behzod Abduraimov, piano
1
Piotr Ilyitch Tchaïkovski
Concerto pour piano et orchestre n° 1,
en si bémol mineur, op. 23
Composition : 1874-1875. Création : Boston (États-Unis),
25 octobre 1875 par Hans von Bülow, sous la direction
de Benjamin Johnson Lang. Dédicace : à Hans von Bülow.
Johann Sebastian Bach
Contrepoint XIX de L’Art de la fugue,
BWV 1080
Orchestration de Luciano Berio
Composition : entre 1740 et 1750 (vraisemblablement
inachevée) à Leipzig. Publication : en 1751, par Carl
Philipp Emanuel Bach. Orchestration : par Luciano Berio.
Création : Spoleto (Italie), 31 mai 2001, par l’Orchestre
européen du Teatro Lirico Sperimentale sous la direction
de Marcello Bufalini.
Le dix-neuvième «contrapunctus» de L’Art de la
fugue représente encore aujourd’hui un mystère
pour les spécialistes de Bach. En effet, la page
musicale s’arrête soudainement, semblant
simplement inachevée, et si Carl Philipp
Emanuel indiqua sur la partition que son père
était mort en travaillant sur la pièce, rien ne
permet de le confirmer de façon certaine. Ce
contrepoint se présente comme une vaste fugue
à trois sujets, le dernier égrainant la célèbre
signature de Bach (constituée de la suite de note
si bémol-la-do-si). La pièce est d’une extrême
complexité et est d’ailleurs quelque peu en marge
du recueil, car le thème commun aux autres
2
fugues n’y apparaît pas ; il est cependant possible
qu’il ait été prévu dans la partie tronquée.
Luciano Berio en livre deux ans avant sa mort
une transcription pour vingt-trois musiciens.
Le compositeur est un familier de l’art, il
a notamment réécrit pour orchestre tant
Brahms que Schubert ou Mahler. Dans cette
orchestration de Bach, la mise en avant des
cuivres, auxquels sont adjoints deux saxophones,
permet le transfert réussi d’un monde sonore à
l’autre ; l’orchestre se costume du timbre tout
particulier des jeux d’orgue, du moins parvient-il
à en livrer une impression saisissante. Le choix
de Berio, fils et petit-fils d’organiste, est une
interprétation tenant d’un parti pris heureux
car, en réalité, rien n’indiquait dans le manuscrit
autographe de Bach que ce dernier destinait son
œuvre à l’orgue plutôt qu’au clavecin, chaque
voix ayant été écrite sur sa propre portée, et non
sur deux portées comme dans la disposition
claviériste.
—
Bénédicte Hertz
Tchaïkovski est le seul compositeur russe du
xixe siècle à avoir pratiqué absolument tous
les genres musicaux existants. S’il n’est pas le
premier en Russie à avoir composé des concertos
pour piano et des symphonies (en ce sens Anton
Rubinstein l’a devancé), il est celui qui a produit
dans ce domaine les œuvres les plus fortes et les
plus viables.
Il n’y a que peu de mentions dans sa
correspondance concernant le travail sur le
Premier Concerto, qui s’est déroulé au cours de
l’hiver 1874-1875. En revanche, Tchaïkovski
sera bien plus loquace quelques années plus
tard, dans une lettre à son mécène Madame von
Meck, sur l’accueil auquel il a eu droit en allant
jouer le concerto à Nikolaï Rubinstein, pianiste
et chef d’orchestre. Sans doute le joua-t-il assez
mal car les difficultés techniques dépassaient
visiblement ses moyens. Rubinstein se livra à
un démolissage en règle, dénigrant l’œuvre dans
sa quasi-totalité. Tchaïkovski ne se démonta
pas et en confia la création à Hans von Bülow,
qui en donna la première audition lors d’une
tournée aux États-Unis, en octobre 1875. Et
Rubinstein, revenant sur son premier jugement,
en devint bientôt un excellent interprète, jouant
le concerto à Paris en septembre 1878 lors des
concerts russes de l’Exposition universelle, et
remportant un beau succès. Par la suite quelques
remaniements furent apportés à la partition :
à l’origine, les accords du début n’étaient pas
plaqués mais arpégés ; quant au finale, jugé trop
long, il fut légèrement réduit.
Le premier mouvement commence en fait
par une vaste introduction allegro non troppo
e molto maestoso, comportant exposition,
développement virtuose et réexposition. C’est
avec la partie indiquée allegro con spirito, en
octaves haletantes au piano, que démarre le
mouvement principal, ébauchant un motif qui
se structure progressivement ; il s’agit d’une
mélodie populaire empruntée à un chant
ukrainien. Un second thème s’élève, plaintif,
aux bois, aussitôt suivi d’un murmure feutré aux
cordes avec sourdines. Tout le mouvement, de
dimensions importantes, fera alterner le travail
sur ses éléments thématiques, avec une virtuosité
très lisztienne : tantôt puissante, avec octaves
et martèlement alterné des deux mains, tantôt
fluide et transparente, mettant en valeur l’aigu
du clavier.
Dans le mouvement lent, andantino semplice, la
mélodie exposée à la flûte sur fond de pizzicatos,
rappelle tout ce que Tchaïkovski doit à Chopin,
dont on évoque ici certains Nocturnes ou la
Berceuse. Toute la première partie est maintenue
dans un climat de féerie, à travers des sonorités
qui privilégient dans l’orchestre les bois et le
cor, et au piano les staccatos légers. La partie
centrale contraste totalement, avec un prestissimo
à la vélocité aérienne, qui fait office de scherzo,
effet qui avait particulièrement séduit Hans
de Bulow. Selon Modest Tchaïkovski, frère et
premier biographe du compositeur, le thème
en serait une chansonnette française, Il faut
s’amuser, danser et rire. Le mouvement s’achève
par une reprise abrégée de sa première partie.
Le finale, allegro con fuoco, est presque
aussi célèbre et mémorable que le premier
mouvement : son premier thème est encore
un chant ukrainien authentique, joyeuse ronde
populaire qui rappelle une fois de plus combien
Tchaïkovski, comme tous les compositeurs
russes, était attaché au folklore. À la danse du
terroir succède une mélodie de ballet classique,
et là c’est le futur auteur du Lac des cygnes qui
transparaît à travers une mélodie élégante qui
aurait pu figurer dans un pas de deux. Selon un
principe déjà éprouvé par Grieg dans le finale
de son concerto, c’est ce second thème qui fera
culminer le finale en apothéose, dans la solennité
lyrique d’un hymne.
—
André Lischke
3
Johann Sebastian Bach
Ricercare de L’Offrande musicale,
BWV 1079
Orchestration d’Anton Webern
Composition : entre mai et juillet 1747 à Leipzig, d’après
une improvisation publique sur un thème donné par
Frédéric II à Potsdam. Publication : en juillet 1747, par
Johann Sebastian Bach. Dédicace : au roi Frédéric II de
Prusse. Orchestration : par Anton Webern. Composition :
entre novembre 1934 et janvier 1935. Création : Londres,
25 avril 1935, par l’Orchestre de la BBC sous la direction
d’Hermann Scherchen.
En mai 1749, Bach se rend une nouvelle fois
à Potsdam au palais de Sans-Souci, résidence
de Frédéric II, où exerce son fils Carl Philipp
Emanuel. Il arrive à l’heure de l’aubade du
soir et le roi, excellent musicien, l’invite à
s’asseoir au piano-forte. Le souverain raconte
dans ses mémoires avoir chanté au Cantor un
thème chromatique, sur lequel ce dernier aurait
improvisé une fugue à quatre puis cinq voix,
suscitant l’admiration de l’assistance. C’est
ainsi que naquit L’Offrande musicale. À son
retour à Leipzig, Bach retravaille ses variations
canoniques autour du thème puis publie
l’œuvre et la fait parvenir à Frédéric II qui ne
cache pas sa satisfaction. Il vient de produire
l’un de ses chefs-d’œuvre absolus. Pièce phare
du recueil, le ricercare à six voix présente une
extrême sophistication dans l’art du contrepoint,
échafaudé de manière quasi scientifique.
Anton Webern choisit d’en livrer en 1935 une
orchestration fameuse, dont la particularité
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il constitue une véritable révolution. Quatre ans
d’efforts pour en arriver là, depuis le thème en
tierces descendantes ébauché dès 1804, dans le
cahier d’esquisses de la Sinfonia «Eroica». Mais
lorsque les quatre notes fatidiques trouvèrent
enfin leur forme définitive, la symphonie entière
était conçue. Pour la première fois, matériau et
forme étaient élaborés simultanément, en totale
interdépendance, alors que jusqu’alors le premier
avait toujours prévalu sur la seconde.
La séduction sonore n’est pas, on l’a compris,
le but premier de Beethoven. Au contraire
d’un Schubert, auteur de longues phrases aussi
sublimes qu’autosuffisantes qu’il ne peut guère
que paraphraser, Beethoven préfère un matériau
de base réduit, mais riche de promesses. Ce que
Debussy commentera laconiquement : «Le génie
peut évidemment se passer d’avoir du goût, exemple :
Beethoven.» Quatre notes, un intervalle, une
cellule rythmique et, en germe, une symphonie
entière.
essentielle tient à ce qu’il fait glisser le thème d’un
instrument à l’autre. Le discours contrapuntique
est ainsi morcelé et disséqué par un jeu de
timbres. Cette écriture, d’après le principe de
Klangfarbenmelodie [mélodie de timbre] si
cher aux compositeurs de la seconde école de
Vienne, ne se veut pourtant pas déstructurante.
Bien au contraire, en fragmentant les lignes
mélodiques, Webern aspirait à susciter une
autre appréhension du célèbre ricercare, révélant
chaque élément du discours indépendamment
de l’architecture générale.
—
B. H.
Le génie peut
évidemment se passer
d’avoir du goût, exemple :
Beethoven.
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 5, en ut mineur, op. 67
La création en 1808, lors d’un concert de
quatre heures dans une salle glaciale, laissa
le public de marbre et la presse muette. Mais,
dès 1810, un article enthousiaste de l’écrivain
E.T.A. Hoffmann signala le début d’une timide
reconnaissance. Pourtant, certains défenseurs
de la symphonie la mutileront l’un après l’autre,
qui modifiant l’instrumentation (Mahler), qui
coupant le finale (Habeneck), qui corrigeant,
pour l’édition parue chez Troupenas, les «fautes»
d’harmonie du maître (Fétis), déchaînant l’ire de
véritables beethovéniens comme Berlioz.
Certaines nouveautés instrumentales pouvaient
surprendre, comme l’apparition des trois
trombones, du piccolo et du contrebasson dans
le finale, ou les traits véloces des contrebasses
Premières esquisses : 1804. Composition : 1807-1808.
Révision : 1809, à l’occasion de l’édition chez Breitkopf
& Härtel. Création : Vienne, 22 décembre 1808, sous la
direction du compositeur.
Quand on écoute la Cinquième Symphonie
de Beethoven, écrit le musicologue Charles
Rosen, «on ne sait trop parfois si on entend l’œuvre
elle-même ou sa réputation». L’illustre motif de
quatre notes initial a fait le tour du monde,
voire de l’univers, puisque les vaisseaux spatiaux
Voyager 1 et 2 l’emportèrent comme témoin de
la civilisation terrestre. Qu’il représente ou non
le «Destin qui frappe à la porte» (personne n’a
jamais prouvé que Beethoven ait déclaré une
telle chose), peu importe après tout. En revanche,
5
dans le scherzo (troisième mouvement). Mais
plus déroutante fut l’écoute nouvelle qu’exigeait
cette œuvre, inscrite dans le long terme. Alors
que la tradition viennoise portait l’accent sur le
premier mouvement, la Cinquième Symphonie se
tend, comme plus tard la Neuvième ou le Quatuor
op. 130 (que devait clore la Grande Fugue) vers
son gigantesque bloc final : un scherzo tripartite
(ABA), auquel Beethoven désirait adjoindre
une reprise supplémentaire oubliée par l’éditeur
(ABABA), et, lié à lui par une étrange transition,
l’imposant finale au milieu duquel réapparaît
l’écho du scherzo. Dans le scherzo comme
dans son écho, le motif de quatre notes est
omniprésent, jetant une longue arche du début
à la fin de la symphonie. Entrevue comme de
fugitifs mirages sonores dans les mouvements
précédents, en particulier les fanfares du paisible
thème et variations (deuxième mouvement),
la tonalité d’ut majeur ne survient que lors du
finale, déferlement de puissance dont l’éclat est
rehaussé par l’entrée en jeu d’instruments jusquelà muets. Après tant de tension, l’immense coda
qui, selon Rosen, «sature l’oreille de l’accord de
tonique» est un nécessaire aboutissement.
Chacune à sa manière, les neuf symphonies
de Beethoven ouvrent une voie nouvelle de
la musique à venir. La Cinquième Symphonie
introduit dans ce genre a priori abstrait la notion
de drame, qui jusque-là lui échappait. Toute
l’œuvre semble attendre la résolution finale en ut
majeur et le triomphe du thème de quatre notes,
après trois mouvements d’attente. La Neuvième
Symphonie suivra le même genre de progression
dramatique, avec des moyens différents. Les
grands symphonistes à venir, de Brahms et
Bruckner à Mahler et Sibelius, retiendront
cette leçon. Mais sans doute Beethoven a-t-il,
bien au-delà du genre symphonique, permis à
la musique de se construire sur de plus vastes
échelles, en faisant coïncider exactement le
matériau et son élaboration, comme si l’idée de
départ générait sa propre forme en dehors de tout
moule préétabli : en cela, il est indubitablement
le maître à penser de Schönberg, Sibelius ou
Bartók.
—
Claire Delamarche
5
Biographies
Behzod Abduraimov, piano
Révélé par sa victoire au Concours international
de Londres en 2009, Behzod Abduraimov s’est
produit ces dernières saisons, avec des orchestres
aussi prestigieux que l’Orchestre philharmonique
de Los Angeles, l’Orchestre symphonique de
Boston, l’Orchestre symphonique de la NHK
de Tokyo ou encore l’Orchestre philarmonique
tchèque sous la direction de chefs tels que
Vladimir Ashkenazy, Valeri Guerguiev, Manfred
Honeck, Vassili Petrenko, James Gaffigan,
Osmo Vänskä, Thomas Dausgaard et Vladimir
Jurowski. Il a effectué une tournée en Chine
avec l’Orchestre philharmonique de Londres et
a joué au festival Piano aux Jacobins en récital et
en concert avec l’Orchestre national du Capitole
de Toulouse sous la baguette de Tugan Sokhiev.
Poursuivant sa collaboration avec l’Orchestre
du Théâtre Mariinski et Valeri Guerguiev, il a
donné les concertos pour piano de Prokofiev à
Stockholm, Vienne et Dortmund. S’est ensuivie
une tournée aux États-Unis, avec notamment un
concert à succès au Carnegie Hall à New York.
Behzod Abduraimov fera prochainement ses
débuts avec l’Orchestre philharmonique de
6
Munich, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig,
l’Orchestre philharmonique de Rotterdam,
l’Orchestre philharmonique de Radio France,
l’Orchestre symphonique de Göteborg, les
Orchestres symphoniques de Dallas et Seattle…
En récital, il se produit au Konzerthaus
de Dortmund, au Wigmore Hall de
Londres, à la salle Gaveau à Paris, etc.
Né à Tachkent en Ouzbékistan en 1990,
Behzod Abduraimov a commencé le piano
à 5 ans avec Tamara Popovich au lycée d’état
central Ouspenski de sa ville natale. Il a ensuite
étudié aux États-Unis avec Stanislav Ioudénitch
à l’International Center for Music de la Park
University, où il est aujourd’hui artiste en
résidence.
Gábor Takács-Nagy, direction
Né à Budapest, Gábor Takács-Nagy a commencé
le violon à huit ans. Encore étudiant à l’Académie
Franz-Liszt, il remporte en 1979 le Concours de
violon Jenő Hubay. Il se perfectionne auprès de
Nathan Milstein, tout en étudiant la musique
de chambre avec Ferenc Rados, András Mihály,
Zoltán Székely, Sándor Végh et György Kurtág.
De 1975 à 1992, il est membre fondateur et
premier violon du Quatuor Takács, qui gagne
les premiers prix des principaux concours de
quatuor à cordes : Évian en 1977 et Portsmouth
en 1979. Au sein du Quatuor Takács, il collabore
avec Georg Solti, Yehudi Menuhin, Isaac Stern,
Mstislav Rostropovitch et Gidon Kremer et
fait des enregistrements avec András Schiff,
Joshua Bell et Miklós Perényi pour Decca et
Hungaroton. En 1996, il fonde le Trio Takács,
qui réalise les premiers enregistrements d’œuvres
de compositeurs hongrois comme Franz Liszt,
Lászlo Lajtha et Sándor Veress. En 1999, il crée
le Quatuor Mikrokosmos avec ses compatriotes
Miklós Perényi, Zoltán Tuska et Sándor Papp.
Depuis 2011, Gábor Takács-Nagy consacre la
majorité de son temps à la direction d’orchestre.
Il a fondé en 2005 son propre ensemble à cordes,
la Camerata Bellerive, et en 2006 le Weinberger
Kammerorchester. En août 2007, il a été nommé
directeur musical du Verbier Festival Chamber
Orchestra, qui collabore avec Martha Argerich,
Joshua Bell, Jean-Yves Thibaudet, Vadim Repin
et Emanuel Ax. De 2010 à 2012, il a été le
directeur musical de l’Orchestre symphonique
MÁV de Budapest. Premier chef invité de
l’Orchestre du Festival de Budapest depuis
2012, il a pris en septembre 2011 la direction
musicale de la Camerata de Manchester, l’un
des plus éminents orchestres de chambre du
Royaume-Uni. Il est également artiste associé de
l’Orchestre de chambre d’Irlande depuis 2013.
Depuis 1997, Gábor Takács-Nagy enseigne le
quatuor à cordes à la Haute École de musique
de Genève et donne des cours d’interprétation
dans de nombreuses académies internationales.
En juin 2012, il a été nommé membre honoraire
de la Royal Academy of Music à Londres.
Après son succès en mai dernier dans un
programme Schumann, Mozart, Beethoven,
Gábor Takács-Nagy a immédiatement été
réinvité à la tête de l’Orchestre national de Lyon.
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8
Leonard Slatkin, directeur musical
Directeur musical de l’Orchestre national de
Lyon (ONL) et du Detroit Symphony Orchestra
(DSO), Leonard Slatkin mène en outre une
carrière intense de chef d’orchestre invité, en plus
de ses activités de compositeur, d’auteur (avec
Conducting Business) et de pédagogue.
Parmi les temps forts de la saison 2015/2016,
citons un festival Brahms de trois semaines
à Detroit ; des engagements avec le St.
Louis Symphony, le Pittsburgh Symphony,
le Los Angeles Philharmonic et l’Orchestre
symphonique de la NHK (Tokyo) ; des
débuts avec l’Orchestre philharmonique de
Chine (Pékin) et l’Orchestre symphonique de
Shanghai ; et une tournée d’été au Japon avec
l’ONL.
Leonard Slatkin a fait plus de 100 enregistrements, qui lui ont valu 7 Grammy Awards et 64
nominations. Il a dirigé les principaux orchestres
mondiaux, et sa carrière lyrique le mène sur des
scènes prestigieuses, du Metropolitan Opera de
New York à la Staatsoper de Vienne. Il a été
directeur musical du New Orleans Symphony, du St. Louis Symphony et du National
Symphony (Washington), et chef principal du
BBC Symphony (Londres). Il a été premier chef
invité du Royal Philharmonic et du Philharmonia (Londres), du Pittsburgh Symphony, du Los
Angeles Philharmonic au Hollywood Bowl, et
du Minnesota Orchestra.
Né à Los Angeles dans une éminente famille
de musiciens, Leonard Slatkin a commencé
l’étude de la musique par le violon et a étudié
la direction d’orchestre avec son père, puis avec
Walter Susskind à Aspen et Jean Morel à la
Juilliard School. Il réside à Bloomfield Hills
(Michigan), avec son épouse, la compositrice
Cindy McTee.
Titulaire de la National Medal of Arts, la plus
haute récompense conférée à un artiste par le
gouvernement américain, Leonard Slatkin est
aussi chevalier de la Légion d’honneur.
Orchestre national de Lyon
Héritier de la Société des Grands Concerts
de Lyon, fondée en 1905 par Georges Martin
Witkowski, l’ONL est devenu un orchestre
permanent en 1969, avec comme premier
directeur musical Louis Frémaux (1969/1971).
Depuis lors, il est administré et soutenu
financièrement par la Ville de Lyon, qui l’a
doté en 1975 d’une salle de concert de 2100
places, l’Auditorium. L’ONL a eu ensuite
pour directeurs musicaux Serge Baudo (19711987), Emmanuel Krivine (1987-2000), David
Robertson (2000-2004) et Jun Märkl (20052011). Leonard Slatkin occupe les mêmes
fonctions depuis septembre 2011.
En 1979, l’ONL fut le premier orchestre
européen à se rendre en Chine, où il est
retourné en 2013/2014. Ses tournées le mènent
régulièrement dans les plus grandes salles du
Japon, des États-Unis et d’Europe.
L’ONL a fait découvrir en première audition
mondiale les pièces des plus grands créateurs de
notre temps tels Michael Jarrell, Pascal Dusapin,
Jean-Louis Florentz, Philippe Hersant, Luciano
Berio, Pierre Boulez, Steve Reich, Marc-André
Dalbavie, Thierry Escaich, Édith Canat de
Chizy, Kaija Saariaho, Mason Bates ou Bruno
Mantovani. Pour la saison 2016/2017, il accueille
John Adams et Guillaume Connesson comme
compositeurs associés, ainsi qu’Hilary Hahn et
Ton Koopman comme artistes associés.
La richesse du répertoire de l’ONL se reflète
dans une vaste discographie régulièrement
récompensée, avec notamment des intégrales
Ravel et Berlioz en cours chez Naxos.
Depuis de nombreuses années, l’ONL est
pionnier en matière d’action culturelle. Une
politique tarifaire forte en direction des plus
jeunes, des projets ambitieux pour les scolaires
et le jeune public, des cycles de conférences et de
nombreuses autres actions d’accompagnement
achèvent d’en faire un orchestre de premier plan.
Leonard Slatkin est représenté par R. Douglas Sheldon
(agent général, représentant pour les Amériques et l’Asie)
chez Columbia Artists Management Inc. et par Julia
Albrecht (agent pour l’Europe) chez Konzertdirektion
Schmid.
subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication
Établissement de la Ville de Lyon, l’Orchestre national de Lyon est
et par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’Auditorium-Orchestre national de Lyon
Jean-Marc Bador directeur général ; Denis Bretin secrétaire général ;
Mathieu Vivant directeur de production ; Stéphanie Papin directrice administrative et financière ;
Christian Thompson conseiller artistique ; et l’ensemble des équipes administratives et techniques.
L’Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin directeur musical
VIOLONS I
Violons solos
supersolistes
Jennifer Gilbert
Giovanni Radivo
Premier violon solo
Jacques-Yves Rousseau
Deuxième violon solo
Jaha Lee
Violons du rang
Audrey Besse
Yves Chalamon
Amélie Chaussade
Pascal Chiari
Constantin Corfu
Andréane Détienne
Annabel Faurite
Sandrine Haffner
Yaël Lalande
Ludovic Lantner
Philip Lumbus
Anne Rouch
Roman Zgorzalek
VIOLONS II
Premiers chefs d’attaque
F. Souvignet-Kowalski
Catherine Menneson
Deuxième chef
d’attaque
Tamiko Kobayashi
Violons du rang
Bernard Boulfroy
Léonie Delaune
Catalina Escobar
Eliad Florea
Véronique Gourmanel
Olivia Hughes
Kaé Kitamaki
Diego Matthey
Maïwenn Merer
Sébastien Plays
Haruyo Tsurusaki
ALTOS
Altos solos
Corinne Contardo
Jean-Pascal Oswald
Alto co-soliste
Fabrice Lamarre
Altos du rang
Catherine Bernold
Vincent Dedreuil-Monet
Marie Gaudin
Vincent Hugon
Valérie Jacquart
SeungEun Lee
Jean-Baptiste Magnon
Carole Millet
Lise Niqueux
Manuelle Renaud
HAUTBOIS
TROMBONES
Hautbois solos
Jérôme Guichard
NN
Trombones solos
Fabien Lafarge
Charlie Maussion
Cor anglais
Pascal Zamora
Trombone basse
Mathieu Douchet
CLARINETTES
TUBA
VIOLONCELLES
Clarinettes solos
Robert Bianciotto
François Sauzeau
Tuba solo
Guillaume Dionnet
Clarinette basse
Nans Moreau
Timbalier solo
Benoît Cambreling
Violoncelles solos
Nicolas Hartmann
É. Sapey-Triomphe
Violoncelle co-soliste
Ph. Silvestre de Sacy
Violoncelles du rang
Mathieu Chastagnol
Pierre Cordier
Dominique Denni
Stephen Eliason
Vincent Falque
Jérôme Portanier
Jean-Étienne Tempo
NN
CONTREBASSES
Contrebasses solos
Botond Kostyák
Vladimir Toma
Contrebasse co-soliste
Pauline Depassio
Contrebasses du rang
Daniel Billon
Gérard Frey
Eva Janssens
Vincent Menneson
Benoist Nicolas
Marie-Noëlle Vial
Deuxième hautbois
Ph. Cairey-Remonay
Petite clarinette
Thierry Mussotte
TIMBALES
ET PERCUSSIONS
BASSONS
Deuxième timbalier
Stéphane Pelegri
Bassons solos
Olivier Massot
Louis-Hervé Maton
Deuxième basson
François Apap
Contrebasson
Stéphane Cornard
CORS
Cors solos
Joffrey Quartier
Guillaume Tétu
Cors aigus
Paul Tanguy
Yves Stocker
TROMPETTES
Flûtes solos
Jocelyn Aubrun
Emmanuelle Réville
Trompettes solos
Sylvain Ketels
Christian Léger
Piccolo
Benoît Le Touzé
Première percussion
Thierry Huteau
Deuxièmes percussions
Guillaume Itier
François-Xavier Plancqueel
CLAVIERS
Claviers solo
Élisabeth Rigollet
HARPE
Harpe solo
Éléonore Euler-Cabantous
Cors graves
Jean-Olivier Beydon
Stéphane Grosset
Patrick Rouch
FLÛTES
Deuxième flûte
Harmonie Maltère
Deuxième trombone
Frédéric Boulan
Deuxièmes trompettes
Arnaud Geffray
Michel Haffner
9
prochainement à l’auditorium
7
||ve. oct. 12h30
expresso
ORGUE
Johann Sebastian Bach Sinfonia de la Cantate BWV 29
(transcription pour orgue de Marcel Dupré)
Piotr Ilyitch Tchaïkovski «Ouverture miniature»,
«Marche», «Danse de la Fée Dragée» et «Danse russe
(Trépak)» extraits de Casse-Noisette
Charles-Marie Widor Andante sostenuto de la
Symphonie n° 9, en ut mineur, op. 70, «Gothique»
Franz Liszt Méphisto-Valse n° 1
Improvisation
Karol Mossakowski, orgue et présentation
Tarif : 10 €
9
||di. oct. 11h
musique de chambre
PIANO ET ORGUE
Camille Saint-Saëns Prélude et Fugue pour orgue n° 3,
en mi bémol majeur
Charles-Marie Widor Duos pour orgue et piano, op. 67
nos 1, 2, 4
Sergueï Rachmaninov Duos pour piano à quatre mains
op. 11 nos 1, 2, 3
Claude Debussy «Clair de lune», extrait de la Suite
bergamasque
Louis Vierne «Clair de lune», extrait des Pièces de
fantaisie op. 53
César Franck Prélude, fugue et variation op. 18, pour
orgue et piano
Élisabeth Rigollet, piano
Christophe Henry, orgue
Tarif : 16 € / réduit : de 8 € à 11 €
11
||ma.
oct. 20h
ciné-concerts
SOIRÉE BUSTER KEATON
Buster Keaton & Edward F. Cline La Maison démontable
de Malec [One Week] — Sherlock Jr.
Musique de Timothy Brock
Orchestre national de Lyon
Timothy Brock, direction
Tarif : 15 €
La maison démontable de Buster Keaton © DR
www.auditorium-lyon.com
ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95