BEETHOVEN SYMPHONIE N° 5 GÁBOR TAKÁCS-NAGY
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BEETHOVEN SYMPHONIE N° 5 GÁBOR TAKÁCS-NAGY
BEETHOVEN SYMPHONIE N° 5 GÁBOR TAKÁCS-NAGY | je. 6 oct. 20h | sa. 8 oct. 18h | symphonique Johann Sebastian Bach (1685-1750) Contrepoint XIX de L’Art de la fugue Orchestration de Luciano Berio (1925-2003) [9 min] Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893) Concerto pour piano et orchestre n° 1, en si bémol mineur, op. 23 I. Allegro non troppo e molto maestoso – Allegro con spirito II. Andantino semplice – Prestissimo – Tempo I° III. Allegro con fuoco [35 min] La saison 16/17 de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon est fleurie par Les Fleurs de Marie 28, Avenue Maréchal de Saxe – Lyon 6e Entracte Johann Sebastian Bach Ricercare de L’Offrande musicale Orchestration d’Anton Webern (1883-1945) [8 min] Les fleurs de Marie Ludwig van Beethoven (1770-1827) Symphonie n° 5, en ut mineur, op. 67 I. Allegro con brio II. Andante con moto III Allegro – Attacca : IV. Allegro [35 min] Orchestre national de Lyon Gábor Takács-Nagy, direction L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Gábor Takács-Nagy © Miguel Bueno Behzod Abduraimov, piano 1 Piotr Ilyitch Tchaïkovski Concerto pour piano et orchestre n° 1, en si bémol mineur, op. 23 Composition : 1874-1875. Création : Boston (États-Unis), 25 octobre 1875 par Hans von Bülow, sous la direction de Benjamin Johnson Lang. Dédicace : à Hans von Bülow. Johann Sebastian Bach Contrepoint XIX de L’Art de la fugue, BWV 1080 Orchestration de Luciano Berio Composition : entre 1740 et 1750 (vraisemblablement inachevée) à Leipzig. Publication : en 1751, par Carl Philipp Emanuel Bach. Orchestration : par Luciano Berio. Création : Spoleto (Italie), 31 mai 2001, par l’Orchestre européen du Teatro Lirico Sperimentale sous la direction de Marcello Bufalini. Le dix-neuvième «contrapunctus» de L’Art de la fugue représente encore aujourd’hui un mystère pour les spécialistes de Bach. En effet, la page musicale s’arrête soudainement, semblant simplement inachevée, et si Carl Philipp Emanuel indiqua sur la partition que son père était mort en travaillant sur la pièce, rien ne permet de le confirmer de façon certaine. Ce contrepoint se présente comme une vaste fugue à trois sujets, le dernier égrainant la célèbre signature de Bach (constituée de la suite de note si bémol-la-do-si). La pièce est d’une extrême complexité et est d’ailleurs quelque peu en marge du recueil, car le thème commun aux autres 2 fugues n’y apparaît pas ; il est cependant possible qu’il ait été prévu dans la partie tronquée. Luciano Berio en livre deux ans avant sa mort une transcription pour vingt-trois musiciens. Le compositeur est un familier de l’art, il a notamment réécrit pour orchestre tant Brahms que Schubert ou Mahler. Dans cette orchestration de Bach, la mise en avant des cuivres, auxquels sont adjoints deux saxophones, permet le transfert réussi d’un monde sonore à l’autre ; l’orchestre se costume du timbre tout particulier des jeux d’orgue, du moins parvient-il à en livrer une impression saisissante. Le choix de Berio, fils et petit-fils d’organiste, est une interprétation tenant d’un parti pris heureux car, en réalité, rien n’indiquait dans le manuscrit autographe de Bach que ce dernier destinait son œuvre à l’orgue plutôt qu’au clavecin, chaque voix ayant été écrite sur sa propre portée, et non sur deux portées comme dans la disposition claviériste. — Bénédicte Hertz Tchaïkovski est le seul compositeur russe du xixe siècle à avoir pratiqué absolument tous les genres musicaux existants. S’il n’est pas le premier en Russie à avoir composé des concertos pour piano et des symphonies (en ce sens Anton Rubinstein l’a devancé), il est celui qui a produit dans ce domaine les œuvres les plus fortes et les plus viables. Il n’y a que peu de mentions dans sa correspondance concernant le travail sur le Premier Concerto, qui s’est déroulé au cours de l’hiver 1874-1875. En revanche, Tchaïkovski sera bien plus loquace quelques années plus tard, dans une lettre à son mécène Madame von Meck, sur l’accueil auquel il a eu droit en allant jouer le concerto à Nikolaï Rubinstein, pianiste et chef d’orchestre. Sans doute le joua-t-il assez mal car les difficultés techniques dépassaient visiblement ses moyens. Rubinstein se livra à un démolissage en règle, dénigrant l’œuvre dans sa quasi-totalité. Tchaïkovski ne se démonta pas et en confia la création à Hans von Bülow, qui en donna la première audition lors d’une tournée aux États-Unis, en octobre 1875. Et Rubinstein, revenant sur son premier jugement, en devint bientôt un excellent interprète, jouant le concerto à Paris en septembre 1878 lors des concerts russes de l’Exposition universelle, et remportant un beau succès. Par la suite quelques remaniements furent apportés à la partition : à l’origine, les accords du début n’étaient pas plaqués mais arpégés ; quant au finale, jugé trop long, il fut légèrement réduit. Le premier mouvement commence en fait par une vaste introduction allegro non troppo e molto maestoso, comportant exposition, développement virtuose et réexposition. C’est avec la partie indiquée allegro con spirito, en octaves haletantes au piano, que démarre le mouvement principal, ébauchant un motif qui se structure progressivement ; il s’agit d’une mélodie populaire empruntée à un chant ukrainien. Un second thème s’élève, plaintif, aux bois, aussitôt suivi d’un murmure feutré aux cordes avec sourdines. Tout le mouvement, de dimensions importantes, fera alterner le travail sur ses éléments thématiques, avec une virtuosité très lisztienne : tantôt puissante, avec octaves et martèlement alterné des deux mains, tantôt fluide et transparente, mettant en valeur l’aigu du clavier. Dans le mouvement lent, andantino semplice, la mélodie exposée à la flûte sur fond de pizzicatos, rappelle tout ce que Tchaïkovski doit à Chopin, dont on évoque ici certains Nocturnes ou la Berceuse. Toute la première partie est maintenue dans un climat de féerie, à travers des sonorités qui privilégient dans l’orchestre les bois et le cor, et au piano les staccatos légers. La partie centrale contraste totalement, avec un prestissimo à la vélocité aérienne, qui fait office de scherzo, effet qui avait particulièrement séduit Hans de Bulow. Selon Modest Tchaïkovski, frère et premier biographe du compositeur, le thème en serait une chansonnette française, Il faut s’amuser, danser et rire. Le mouvement s’achève par une reprise abrégée de sa première partie. Le finale, allegro con fuoco, est presque aussi célèbre et mémorable que le premier mouvement : son premier thème est encore un chant ukrainien authentique, joyeuse ronde populaire qui rappelle une fois de plus combien Tchaïkovski, comme tous les compositeurs russes, était attaché au folklore. À la danse du terroir succède une mélodie de ballet classique, et là c’est le futur auteur du Lac des cygnes qui transparaît à travers une mélodie élégante qui aurait pu figurer dans un pas de deux. Selon un principe déjà éprouvé par Grieg dans le finale de son concerto, c’est ce second thème qui fera culminer le finale en apothéose, dans la solennité lyrique d’un hymne. — André Lischke 3 Johann Sebastian Bach Ricercare de L’Offrande musicale, BWV 1079 Orchestration d’Anton Webern Composition : entre mai et juillet 1747 à Leipzig, d’après une improvisation publique sur un thème donné par Frédéric II à Potsdam. Publication : en juillet 1747, par Johann Sebastian Bach. Dédicace : au roi Frédéric II de Prusse. Orchestration : par Anton Webern. Composition : entre novembre 1934 et janvier 1935. Création : Londres, 25 avril 1935, par l’Orchestre de la BBC sous la direction d’Hermann Scherchen. En mai 1749, Bach se rend une nouvelle fois à Potsdam au palais de Sans-Souci, résidence de Frédéric II, où exerce son fils Carl Philipp Emanuel. Il arrive à l’heure de l’aubade du soir et le roi, excellent musicien, l’invite à s’asseoir au piano-forte. Le souverain raconte dans ses mémoires avoir chanté au Cantor un thème chromatique, sur lequel ce dernier aurait improvisé une fugue à quatre puis cinq voix, suscitant l’admiration de l’assistance. C’est ainsi que naquit L’Offrande musicale. À son retour à Leipzig, Bach retravaille ses variations canoniques autour du thème puis publie l’œuvre et la fait parvenir à Frédéric II qui ne cache pas sa satisfaction. Il vient de produire l’un de ses chefs-d’œuvre absolus. Pièce phare du recueil, le ricercare à six voix présente une extrême sophistication dans l’art du contrepoint, échafaudé de manière quasi scientifique. Anton Webern choisit d’en livrer en 1935 une orchestration fameuse, dont la particularité 4 il constitue une véritable révolution. Quatre ans d’efforts pour en arriver là, depuis le thème en tierces descendantes ébauché dès 1804, dans le cahier d’esquisses de la Sinfonia «Eroica». Mais lorsque les quatre notes fatidiques trouvèrent enfin leur forme définitive, la symphonie entière était conçue. Pour la première fois, matériau et forme étaient élaborés simultanément, en totale interdépendance, alors que jusqu’alors le premier avait toujours prévalu sur la seconde. La séduction sonore n’est pas, on l’a compris, le but premier de Beethoven. Au contraire d’un Schubert, auteur de longues phrases aussi sublimes qu’autosuffisantes qu’il ne peut guère que paraphraser, Beethoven préfère un matériau de base réduit, mais riche de promesses. Ce que Debussy commentera laconiquement : «Le génie peut évidemment se passer d’avoir du goût, exemple : Beethoven.» Quatre notes, un intervalle, une cellule rythmique et, en germe, une symphonie entière. essentielle tient à ce qu’il fait glisser le thème d’un instrument à l’autre. Le discours contrapuntique est ainsi morcelé et disséqué par un jeu de timbres. Cette écriture, d’après le principe de Klangfarbenmelodie [mélodie de timbre] si cher aux compositeurs de la seconde école de Vienne, ne se veut pourtant pas déstructurante. Bien au contraire, en fragmentant les lignes mélodiques, Webern aspirait à susciter une autre appréhension du célèbre ricercare, révélant chaque élément du discours indépendamment de l’architecture générale. — B. H. Le génie peut évidemment se passer d’avoir du goût, exemple : Beethoven. Ludwig van Beethoven Symphonie n° 5, en ut mineur, op. 67 La création en 1808, lors d’un concert de quatre heures dans une salle glaciale, laissa le public de marbre et la presse muette. Mais, dès 1810, un article enthousiaste de l’écrivain E.T.A. Hoffmann signala le début d’une timide reconnaissance. Pourtant, certains défenseurs de la symphonie la mutileront l’un après l’autre, qui modifiant l’instrumentation (Mahler), qui coupant le finale (Habeneck), qui corrigeant, pour l’édition parue chez Troupenas, les «fautes» d’harmonie du maître (Fétis), déchaînant l’ire de véritables beethovéniens comme Berlioz. Certaines nouveautés instrumentales pouvaient surprendre, comme l’apparition des trois trombones, du piccolo et du contrebasson dans le finale, ou les traits véloces des contrebasses Premières esquisses : 1804. Composition : 1807-1808. Révision : 1809, à l’occasion de l’édition chez Breitkopf & Härtel. Création : Vienne, 22 décembre 1808, sous la direction du compositeur. Quand on écoute la Cinquième Symphonie de Beethoven, écrit le musicologue Charles Rosen, «on ne sait trop parfois si on entend l’œuvre elle-même ou sa réputation». L’illustre motif de quatre notes initial a fait le tour du monde, voire de l’univers, puisque les vaisseaux spatiaux Voyager 1 et 2 l’emportèrent comme témoin de la civilisation terrestre. Qu’il représente ou non le «Destin qui frappe à la porte» (personne n’a jamais prouvé que Beethoven ait déclaré une telle chose), peu importe après tout. En revanche, 5 dans le scherzo (troisième mouvement). Mais plus déroutante fut l’écoute nouvelle qu’exigeait cette œuvre, inscrite dans le long terme. Alors que la tradition viennoise portait l’accent sur le premier mouvement, la Cinquième Symphonie se tend, comme plus tard la Neuvième ou le Quatuor op. 130 (que devait clore la Grande Fugue) vers son gigantesque bloc final : un scherzo tripartite (ABA), auquel Beethoven désirait adjoindre une reprise supplémentaire oubliée par l’éditeur (ABABA), et, lié à lui par une étrange transition, l’imposant finale au milieu duquel réapparaît l’écho du scherzo. Dans le scherzo comme dans son écho, le motif de quatre notes est omniprésent, jetant une longue arche du début à la fin de la symphonie. Entrevue comme de fugitifs mirages sonores dans les mouvements précédents, en particulier les fanfares du paisible thème et variations (deuxième mouvement), la tonalité d’ut majeur ne survient que lors du finale, déferlement de puissance dont l’éclat est rehaussé par l’entrée en jeu d’instruments jusquelà muets. Après tant de tension, l’immense coda qui, selon Rosen, «sature l’oreille de l’accord de tonique» est un nécessaire aboutissement. Chacune à sa manière, les neuf symphonies de Beethoven ouvrent une voie nouvelle de la musique à venir. La Cinquième Symphonie introduit dans ce genre a priori abstrait la notion de drame, qui jusque-là lui échappait. Toute l’œuvre semble attendre la résolution finale en ut majeur et le triomphe du thème de quatre notes, après trois mouvements d’attente. La Neuvième Symphonie suivra le même genre de progression dramatique, avec des moyens différents. Les grands symphonistes à venir, de Brahms et Bruckner à Mahler et Sibelius, retiendront cette leçon. Mais sans doute Beethoven a-t-il, bien au-delà du genre symphonique, permis à la musique de se construire sur de plus vastes échelles, en faisant coïncider exactement le matériau et son élaboration, comme si l’idée de départ générait sa propre forme en dehors de tout moule préétabli : en cela, il est indubitablement le maître à penser de Schönberg, Sibelius ou Bartók. — Claire Delamarche 5 Biographies Behzod Abduraimov, piano Révélé par sa victoire au Concours international de Londres en 2009, Behzod Abduraimov s’est produit ces dernières saisons, avec des orchestres aussi prestigieux que l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, l’Orchestre symphonique de Boston, l’Orchestre symphonique de la NHK de Tokyo ou encore l’Orchestre philarmonique tchèque sous la direction de chefs tels que Vladimir Ashkenazy, Valeri Guerguiev, Manfred Honeck, Vassili Petrenko, James Gaffigan, Osmo Vänskä, Thomas Dausgaard et Vladimir Jurowski. Il a effectué une tournée en Chine avec l’Orchestre philharmonique de Londres et a joué au festival Piano aux Jacobins en récital et en concert avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse sous la baguette de Tugan Sokhiev. Poursuivant sa collaboration avec l’Orchestre du Théâtre Mariinski et Valeri Guerguiev, il a donné les concertos pour piano de Prokofiev à Stockholm, Vienne et Dortmund. S’est ensuivie une tournée aux États-Unis, avec notamment un concert à succès au Carnegie Hall à New York. Behzod Abduraimov fera prochainement ses débuts avec l’Orchestre philharmonique de 6 Munich, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre philharmonique de Rotterdam, l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre symphonique de Göteborg, les Orchestres symphoniques de Dallas et Seattle… En récital, il se produit au Konzerthaus de Dortmund, au Wigmore Hall de Londres, à la salle Gaveau à Paris, etc. Né à Tachkent en Ouzbékistan en 1990, Behzod Abduraimov a commencé le piano à 5 ans avec Tamara Popovich au lycée d’état central Ouspenski de sa ville natale. Il a ensuite étudié aux États-Unis avec Stanislav Ioudénitch à l’International Center for Music de la Park University, où il est aujourd’hui artiste en résidence. Gábor Takács-Nagy, direction Né à Budapest, Gábor Takács-Nagy a commencé le violon à huit ans. Encore étudiant à l’Académie Franz-Liszt, il remporte en 1979 le Concours de violon Jenő Hubay. Il se perfectionne auprès de Nathan Milstein, tout en étudiant la musique de chambre avec Ferenc Rados, András Mihály, Zoltán Székely, Sándor Végh et György Kurtág. De 1975 à 1992, il est membre fondateur et premier violon du Quatuor Takács, qui gagne les premiers prix des principaux concours de quatuor à cordes : Évian en 1977 et Portsmouth en 1979. Au sein du Quatuor Takács, il collabore avec Georg Solti, Yehudi Menuhin, Isaac Stern, Mstislav Rostropovitch et Gidon Kremer et fait des enregistrements avec András Schiff, Joshua Bell et Miklós Perényi pour Decca et Hungaroton. En 1996, il fonde le Trio Takács, qui réalise les premiers enregistrements d’œuvres de compositeurs hongrois comme Franz Liszt, Lászlo Lajtha et Sándor Veress. En 1999, il crée le Quatuor Mikrokosmos avec ses compatriotes Miklós Perényi, Zoltán Tuska et Sándor Papp. Depuis 2011, Gábor Takács-Nagy consacre la majorité de son temps à la direction d’orchestre. Il a fondé en 2005 son propre ensemble à cordes, la Camerata Bellerive, et en 2006 le Weinberger Kammerorchester. En août 2007, il a été nommé directeur musical du Verbier Festival Chamber Orchestra, qui collabore avec Martha Argerich, Joshua Bell, Jean-Yves Thibaudet, Vadim Repin et Emanuel Ax. De 2010 à 2012, il a été le directeur musical de l’Orchestre symphonique MÁV de Budapest. Premier chef invité de l’Orchestre du Festival de Budapest depuis 2012, il a pris en septembre 2011 la direction musicale de la Camerata de Manchester, l’un des plus éminents orchestres de chambre du Royaume-Uni. Il est également artiste associé de l’Orchestre de chambre d’Irlande depuis 2013. Depuis 1997, Gábor Takács-Nagy enseigne le quatuor à cordes à la Haute École de musique de Genève et donne des cours d’interprétation dans de nombreuses académies internationales. En juin 2012, il a été nommé membre honoraire de la Royal Academy of Music à Londres. Après son succès en mai dernier dans un programme Schumann, Mozart, Beethoven, Gábor Takács-Nagy a immédiatement été réinvité à la tête de l’Orchestre national de Lyon. 7 8 Leonard Slatkin, directeur musical Directeur musical de l’Orchestre national de Lyon (ONL) et du Detroit Symphony Orchestra (DSO), Leonard Slatkin mène en outre une carrière intense de chef d’orchestre invité, en plus de ses activités de compositeur, d’auteur (avec Conducting Business) et de pédagogue. Parmi les temps forts de la saison 2015/2016, citons un festival Brahms de trois semaines à Detroit ; des engagements avec le St. Louis Symphony, le Pittsburgh Symphony, le Los Angeles Philharmonic et l’Orchestre symphonique de la NHK (Tokyo) ; des débuts avec l’Orchestre philharmonique de Chine (Pékin) et l’Orchestre symphonique de Shanghai ; et une tournée d’été au Japon avec l’ONL. Leonard Slatkin a fait plus de 100 enregistrements, qui lui ont valu 7 Grammy Awards et 64 nominations. Il a dirigé les principaux orchestres mondiaux, et sa carrière lyrique le mène sur des scènes prestigieuses, du Metropolitan Opera de New York à la Staatsoper de Vienne. Il a été directeur musical du New Orleans Symphony, du St. Louis Symphony et du National Symphony (Washington), et chef principal du BBC Symphony (Londres). Il a été premier chef invité du Royal Philharmonic et du Philharmonia (Londres), du Pittsburgh Symphony, du Los Angeles Philharmonic au Hollywood Bowl, et du Minnesota Orchestra. Né à Los Angeles dans une éminente famille de musiciens, Leonard Slatkin a commencé l’étude de la musique par le violon et a étudié la direction d’orchestre avec son père, puis avec Walter Susskind à Aspen et Jean Morel à la Juilliard School. Il réside à Bloomfield Hills (Michigan), avec son épouse, la compositrice Cindy McTee. Titulaire de la National Medal of Arts, la plus haute récompense conférée à un artiste par le gouvernement américain, Leonard Slatkin est aussi chevalier de la Légion d’honneur. Orchestre national de Lyon Héritier de la Société des Grands Concerts de Lyon, fondée en 1905 par Georges Martin Witkowski, l’ONL est devenu un orchestre permanent en 1969, avec comme premier directeur musical Louis Frémaux (1969/1971). Depuis lors, il est administré et soutenu financièrement par la Ville de Lyon, qui l’a doté en 1975 d’une salle de concert de 2100 places, l’Auditorium. L’ONL a eu ensuite pour directeurs musicaux Serge Baudo (19711987), Emmanuel Krivine (1987-2000), David Robertson (2000-2004) et Jun Märkl (20052011). Leonard Slatkin occupe les mêmes fonctions depuis septembre 2011. En 1979, l’ONL fut le premier orchestre européen à se rendre en Chine, où il est retourné en 2013/2014. Ses tournées le mènent régulièrement dans les plus grandes salles du Japon, des États-Unis et d’Europe. L’ONL a fait découvrir en première audition mondiale les pièces des plus grands créateurs de notre temps tels Michael Jarrell, Pascal Dusapin, Jean-Louis Florentz, Philippe Hersant, Luciano Berio, Pierre Boulez, Steve Reich, Marc-André Dalbavie, Thierry Escaich, Édith Canat de Chizy, Kaija Saariaho, Mason Bates ou Bruno Mantovani. Pour la saison 2016/2017, il accueille John Adams et Guillaume Connesson comme compositeurs associés, ainsi qu’Hilary Hahn et Ton Koopman comme artistes associés. La richesse du répertoire de l’ONL se reflète dans une vaste discographie régulièrement récompensée, avec notamment des intégrales Ravel et Berlioz en cours chez Naxos. Depuis de nombreuses années, l’ONL est pionnier en matière d’action culturelle. Une politique tarifaire forte en direction des plus jeunes, des projets ambitieux pour les scolaires et le jeune public, des cycles de conférences et de nombreuses autres actions d’accompagnement achèvent d’en faire un orchestre de premier plan. Leonard Slatkin est représenté par R. Douglas Sheldon (agent général, représentant pour les Amériques et l’Asie) chez Columbia Artists Management Inc. et par Julia Albrecht (agent pour l’Europe) chez Konzertdirektion Schmid. subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication Établissement de la Ville de Lyon, l’Orchestre national de Lyon est et par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. L’Auditorium-Orchestre national de Lyon Jean-Marc Bador directeur général ; Denis Bretin secrétaire général ; Mathieu Vivant directeur de production ; Stéphanie Papin directrice administrative et financière ; Christian Thompson conseiller artistique ; et l’ensemble des équipes administratives et techniques. L’Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin directeur musical VIOLONS I Violons solos supersolistes Jennifer Gilbert Giovanni Radivo Premier violon solo Jacques-Yves Rousseau Deuxième violon solo Jaha Lee Violons du rang Audrey Besse Yves Chalamon Amélie Chaussade Pascal Chiari Constantin Corfu Andréane Détienne Annabel Faurite Sandrine Haffner Yaël Lalande Ludovic Lantner Philip Lumbus Anne Rouch Roman Zgorzalek VIOLONS II Premiers chefs d’attaque F. Souvignet-Kowalski Catherine Menneson Deuxième chef d’attaque Tamiko Kobayashi Violons du rang Bernard Boulfroy Léonie Delaune Catalina Escobar Eliad Florea Véronique Gourmanel Olivia Hughes Kaé Kitamaki Diego Matthey Maïwenn Merer Sébastien Plays Haruyo Tsurusaki ALTOS Altos solos Corinne Contardo Jean-Pascal Oswald Alto co-soliste Fabrice Lamarre Altos du rang Catherine Bernold Vincent Dedreuil-Monet Marie Gaudin Vincent Hugon Valérie Jacquart SeungEun Lee Jean-Baptiste Magnon Carole Millet Lise Niqueux Manuelle Renaud HAUTBOIS TROMBONES Hautbois solos Jérôme Guichard NN Trombones solos Fabien Lafarge Charlie Maussion Cor anglais Pascal Zamora Trombone basse Mathieu Douchet CLARINETTES TUBA VIOLONCELLES Clarinettes solos Robert Bianciotto François Sauzeau Tuba solo Guillaume Dionnet Clarinette basse Nans Moreau Timbalier solo Benoît Cambreling Violoncelles solos Nicolas Hartmann É. Sapey-Triomphe Violoncelle co-soliste Ph. Silvestre de Sacy Violoncelles du rang Mathieu Chastagnol Pierre Cordier Dominique Denni Stephen Eliason Vincent Falque Jérôme Portanier Jean-Étienne Tempo NN CONTREBASSES Contrebasses solos Botond Kostyák Vladimir Toma Contrebasse co-soliste Pauline Depassio Contrebasses du rang Daniel Billon Gérard Frey Eva Janssens Vincent Menneson Benoist Nicolas Marie-Noëlle Vial Deuxième hautbois Ph. Cairey-Remonay Petite clarinette Thierry Mussotte TIMBALES ET PERCUSSIONS BASSONS Deuxième timbalier Stéphane Pelegri Bassons solos Olivier Massot Louis-Hervé Maton Deuxième basson François Apap Contrebasson Stéphane Cornard CORS Cors solos Joffrey Quartier Guillaume Tétu Cors aigus Paul Tanguy Yves Stocker TROMPETTES Flûtes solos Jocelyn Aubrun Emmanuelle Réville Trompettes solos Sylvain Ketels Christian Léger Piccolo Benoît Le Touzé Première percussion Thierry Huteau Deuxièmes percussions Guillaume Itier François-Xavier Plancqueel CLAVIERS Claviers solo Élisabeth Rigollet HARPE Harpe solo Éléonore Euler-Cabantous Cors graves Jean-Olivier Beydon Stéphane Grosset Patrick Rouch FLÛTES Deuxième flûte Harmonie Maltère Deuxième trombone Frédéric Boulan Deuxièmes trompettes Arnaud Geffray Michel Haffner 9 prochainement à l’auditorium 7 ||ve. oct. 12h30 expresso ORGUE Johann Sebastian Bach Sinfonia de la Cantate BWV 29 (transcription pour orgue de Marcel Dupré) Piotr Ilyitch Tchaïkovski «Ouverture miniature», «Marche», «Danse de la Fée Dragée» et «Danse russe (Trépak)» extraits de Casse-Noisette Charles-Marie Widor Andante sostenuto de la Symphonie n° 9, en ut mineur, op. 70, «Gothique» Franz Liszt Méphisto-Valse n° 1 Improvisation Karol Mossakowski, orgue et présentation Tarif : 10 € 9 ||di. oct. 11h musique de chambre PIANO ET ORGUE Camille Saint-Saëns Prélude et Fugue pour orgue n° 3, en mi bémol majeur Charles-Marie Widor Duos pour orgue et piano, op. 67 nos 1, 2, 4 Sergueï Rachmaninov Duos pour piano à quatre mains op. 11 nos 1, 2, 3 Claude Debussy «Clair de lune», extrait de la Suite bergamasque Louis Vierne «Clair de lune», extrait des Pièces de fantaisie op. 53 César Franck Prélude, fugue et variation op. 18, pour orgue et piano Élisabeth Rigollet, piano Christophe Henry, orgue Tarif : 16 € / réduit : de 8 € à 11 € 11 ||ma. oct. 20h ciné-concerts SOIRÉE BUSTER KEATON Buster Keaton & Edward F. Cline La Maison démontable de Malec [One Week] — Sherlock Jr. Musique de Timothy Brock Orchestre national de Lyon Timothy Brock, direction Tarif : 15 € La maison démontable de Buster Keaton © DR www.auditorium-lyon.com ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95