à nos rejetons - Théâtre de l`aquarium
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à nos rejetons - Théâtre de l`aquarium
théâtre de l’aquarium la cartoucherie paris 12e route du champ de manœuvre 75012 Paris / 01 43 74 72 74 / www.theatredelaquarium.com Installation photo et design Pascal Colrat paris 12e SAISON 2012 / 2013 À NOS REJETONS ! L’Aquarium, un théâtre de création et de transmission UN THÉÂTRE HABITÉ PAR DES ARTISTES : - le metteur en scène-directeur, François Rancillac (édito) - le metteur en scène associé, Antoine Caubet, et le Quatuor Leonis en résidence p. 2 / 3 p. 4 Côté scène Le fil rouge de la saison : Histoires de filiation et de transmission > Un spectacle itinérant tout terrain pour rencontrer de nouveaux spectateurs : Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres d’Elizabeth Mazev, mise en scène François Rancillac p. 6 > La putain de l’Ohio de Hanokh Levin, mise en scène Laurent Gutmann p. 8 > Ma mère qui chantait sur un phare de Gilles Granouillet, mise en scène François Rancillac p. 10 > Eyolf [Quelque chose en moi me ronge] d’Henrik Ibsen, mise en scène Hélène Soulié p. 12 > « Bourreaux d’enfants ! », un cycle de 4 grands textes de la littérature adaptés au théâtre, avec 2 spectacles courts par soirée : . Modeste proposition… d’après Jonathan Swift, mise en scène François Rancillac . suivi de L’homme qui rit d’après Victor Hugo, spectacle de Christine Guênon p. 14 p. 16 . La pluie d’été d’après Marguerite Duras, mise en scène Lucas Bonnifait . suivi de Notre Avare d’après Molière, mise en scène Jean Boillot p. 18 p. 20 > Les tentations d’Aliocha d’après Fiodor Dostoïevski, mise en scène Guy Delamotte p. 22 > SODA de Denis Baronnet, Ismaël Jude et Nicolas Kerszenbaum, mise en scène Nicolas Kerszenbaum p. 24 Des spectacles accueillis à l’Aquarium (hors thématique) > Deux Labiche de moins, mise en scène de Nicolas Bouchaud (Festival d’Automne/Adami) p. 26 > Le Livre de Damas et des prophéties, d’après Saadallah Wannous, mise en scène Fida Mohissen p. 28 > La Cartoucherie en festivals : Les assises du conte / June Events / le Festival des Écoles p. 30 Côté coulisses Création et action culturelle > La Cartoucherie à découvrir : Journée « Portes ouvertes » / salon culturel « Spectaculaire » / Faites du théâtre ! / les Pass’Culture du 12e ardt, de Vincennes et du 94 / le Parc Floral p. 32 > Dans les cuisines de la création : les Acolytes, les répétitions publiques, l’atelier p. 33/34 amateur, le brunch d’écriture, les films au Cinéma Le Vincennes, le blog… > L’Aquarium et l’école du spectateur : les professeurs et les élèves en action p. 35 > Les écritures contemporaines : résidence d’écriture, À mots découverts, les Lundis en coulisse, Librest p. 36 > Bienvenue à l’Aquarium : informations pratiques Le manifeste du Collectif H/F p. 38 à 42 p. 44 Trans-mission L’Aquarium depuis sa fondation se veut un théâtre de plain-pied avec le réel. Que la matière des spectacles proviennent directement du terrain social (comme c’était d’abord la règle du collectif Aquarium, dans les années 70) ou passe par le regard et la plume d’écrivains, les spectacles reflètent et questionnent ce monde qui est le nôtre, beau et terrible à la fois, tel qu’il nous fait et tel que nous aimerions le faire. Pris comme nous sommes sous le déluge des images aplaties et prémâchées des mass-média, pressés et pressurés que nous sommes par nos « obligations » qui résument souvent nos existences, nous avons tous vitalement besoin de « décoller le nez du guidon », de reprendre de la distance avec notre quotidien pour mieux nous retrouver et regarder autrement ce qu’on appelle la « réalité » - que d’aucuns voudraient nous faire passer pour une fatalité. La re-présentation théâtrale (comme tout art vivant) n’est pas répétition à nouveau de ce que l’on connaît déjà, mais propose (ou devrait proposer) un point de vue nouveau, c’est-à-dire différent, un tant soit peu décalé sur nous-autres et notre monde, par la grâce du talent et de l’acuité du poète puis de ses interprètes. Alors, depuis la scène, le réel ressurgit avec toute sa complexité et sa richesse. Alors le monde nous est à nouveau redonné à regarder et donc à penser, ensemble, et en toute liberté. « L’art est de rendre visible l’invisible », selon la belle formule de Swift. École de vie Mais regarder en liberté s’apprend. Comme écouter, sentir et parler par soi-même - et la vie durant. Pour cela, il faut non des pédagogies, des techniques, des savoirs, mais des « pédagogues » au sens étymologique du terme, c’est-à-dire des personnes qui « marchent à côté » de vous (et non devant : ça, ce sont des maîtres, des chefs, des gourous, qui au fond ne nous veulent jamais du bien…). Il nous faut ces personnes qui, de par leur propre expérience et leur enthousiasme, aiment à accompagner ceux qui pourraient se promener dans leur vie sans savoir où oser poser les yeux et prêter l’oreille aux beautés du panorama comme aux mille et une surprises du sentier. L’homo sapiens est paradoxalement l’animal qui vient au monde en étant le moins savant, le plus démuni face aux brutalités de l’existence, et c’est l’être vivant qui a besoin le plus de temps pour gagner son autonomie : d’où la nécessité absolue pour l’enfant d’être entouré et accompagné par des « transmetteurs » au cours de ses longues années d’apprentissage, que ce soit dans la famille, à l’école, dans la société. Notre monde contemporain, malgré les prodigieuses avancées des sciences humaines et l’engagement sur le terrain des psychologues, pédagogues, sociologues, etc., n’a-t-elle pas dans les faits profondément régressé sur cette question, à force de considérer les citoyens en simples consommateurs, à force d’avoir remplacé les affaires de l’esprit par l’esprit des affaires ? C’est sans doute là le sens profond des formidables manifestations estudiantines au Québec, qui auront eu finalement raison d’une politique néo-libérale qui prétendait gérer l’éducation comme n’importe quelle prestation de service, c’est-à-dire payante (et tant pis pour les pauvres !). De ce côté de l’Atlantique, notre nouveau gouvernement prétend justement faire de l’éducation publique et gratuite sa priorité pour assurer un meilleur avenir aux générations futures : heureuse nouvelle ! Encore faudrait-il que notre système éducatif renonce enfin à vouloir se transformer en simple antichambre du marché du travail, pour devenir « seulement » (mais c’est autrement plus complexe !) une école de la vie où se transmette d’abord le goût du savoir, des savoirs - le reste suivra forcément. Chantiers public(s) En art aussi (a fortiori ?), la transmission est nécessaire où l’acuité des sens et de l’intelligence doit s’aiguiser sur des objets a priori un peu étranges voire déstabilisants, puisqu’échappant (s’ils sont de qualité) à la commune mesure. Qui ne se souvient pour la vie de telle ou telle personne (parent, professeur, ami…) ayant su, au bon moment et de la bonne façon, nous tendre un livre, un disque, nous amener voir un film, un spectacle, une exposition, bref nous ouvrir la porte d’un nouveau monde jusque-là inimaginable ? Et y guider nos premiers pas, tant qu’on n’ose s’y promener tout seul ? On le sait depuis la grande décentralisation d’après-guerre : un théâtre public qui se contenterait de proposer la plus belle des programmations sans s’efforcer jour après jour d’en faire profiter ceux qui se sentent a priori exclus des lieux de la culture, ne fait que la moitié de son travail, et se condamne à moyen terme à s’enfermer sur « son » public, c’est-à-dire sur la toute petite partie de la population qui a eu, par héritage familial le plus souvent, la chance de se familiariser avec les salles obscures. 2 Comme tant d’autres maisons d’art, l’Aquarium avance sur ses deux jambes que sont la création et la transmission, l’une et l’autre se nourrissant réciproquement. Dans la limite de nos forces pécuniaires et humaines (l’énergie de nos « relations-public » palliant beaucoup à la grande fragilité de nos finances !), nous œuvrons avec acharnement à rencontrer de nouveaux spectateurs, jeunes et moins jeunes, à l’école et en entreprise, en milieu associatif et dans les appartements, pour transmettre les jeux et les enjeux de notre art : rencontres en amont et en aval des représentations, visites du théâtre, ateliers de pratique artistique, spectacle itinérant tout terrain, groupe des « acolytes », brunchs d’écriture, comités de lecture, programmation de films d’art et d’essai, etc. - les passerelles sont multiples pour accompagner simplement la venue à l’Aquarium, pour que la rencontre avec les œuvres et leurs interprètes soit un réel moment de découverte, d’émotion et de liberté accrue. « À nos rejetons ! » Est-ce cette obstination à ancrer la transmission dans le projet de l’Aquarium qui m’a poussé à en faire carrément le thème de toute une saison ? Sans doute. Mais faut-il l‘avouer (et est-ce vraiment un hasard ?), outre ma passion pour Ma mère qui chantait sur un phare de Gilles Granouillet que je voulais absolument vous faire partager, nombre de textes lus ces derniers temps, de spectacles vus ou de projets en cours tournaient justement autour de cette question. Certes, les pièces traitant de la famille ou de la place des enfants dans la société sont légion depuis les origines du théâtre (à commencer par l’Orestie d’Eschyle). Mais pourquoi des metteur(e)s en scène tiennent-ils/elles tant aujourd’hui à les revisiter, à l’instar d’Hélène Soulié avec le sidérant Eyolf d’Ibsen, ou de Christine Guênon racontant avec Hugo le destin extraordinaire d’un enfant défiguré par la société, ou de Jean Boillot avec sa recomposition de L’Avare du point de vue de la progéniture d’Harpagon, ou de Véro Dahuron et Guy Delamotte retournant à leur cher Dostoïevski pour se concentrer sur Aliocha, le plus jeune des frères Karamazov ? Sans parler de la terrible Modeste proposition swiftienne qui, poussant jusqu’à l’absurde le bouchon libéral, voit dans les bébés des plus démunis le RMI de demain ? Mais les auteurs contemporains ne sont pas de reste, et je n’avais que l’embarras du choix parmi toutes les écritures qui explorent aujourd’hui notre étrange relation à nos « rejetons » tant aimés, tant rejetés. Comme Laurent Gutmann, j’ai ri de plaisir et d’horreur en découvrant la terrible Putain de l’Ohio du génial Hanokh Levin ; avec Lucas Bonnifait, j’ai adoré la malice désenchantée de la grande Marguerite de La pluie d’été, à mille lieues d’une Duras parfois compassée dans l’auto-satisfaction ; j’ai embarqué avec Nicolas Kerszenbaum pour sa formidable saga théâtrale au long cours, Soda, qui pétille d’énergie et déborde d’histoires d’amour, de filiation en tous genres, croisant jeunes et vieux, morts et vivants, arbres et humains, tchat et chansons, soap et philosophie ; et nous voyagerons durant plusieurs mois « hors les murs » de l’Aquarium, à la rencontre de nouveaux spectateurs, avec le magnifique portrait paternel qu’a croqué en 21 bouchées l’excellente Elizabeth Mazev. Cette saison croise donc des auteur(e)s d’hier et d’aujourd’hui, comme elle associe dans le même bouquet de tout jeunes metteur(e)s en scène à d’autres plus confirmé(e)s : là aussi, il s’agit de croiser les générations et les regards. Comme nous croiserons les arts, avec la présence à l’année longue du quatuor à cordes Leonis qui concoctera pour nous une série de « café-concerts » les samedis après-midi, mêlant musique classique et contemporaine, donnant à entendre aussi des filiations musicales (comme entre Haydn et Mozart, par exemple). Théâtre d’Art de service public, l’Aquarium se veut une maison ouverte aux artistes, aux auteurs, aux interprètes. En plus de notre saison thématique, nous hébergerons de nouveau (et avec un plaisir renouvelé !) le rendez-vous « Parole d’acteurs » conçu par le Festival d’Automne et l’Adami, cette fois autour de Nicolas Bouchaud, qui transmettra son art du plateau aux jeunes « Talents Cannes ». Et nous recevrons, après sa création au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, l’impressionnant Livre de Damas et des prophéties de Saadallah Wannous, remarquable auteur syrien dont Fida Mohissen défend ardemment l’intelligence et la liberté d’expression, à l’heure où des syriens meurent chaque jour sous les bombes de la barbarie. Et, encore une fois, en-deçà, au-delà des spectacles, l’Aquarium vous propose une foultitude de rendez-vous pour entrer dans les coulisses des créations, pour rencontrer les artistes au travail, pour découvrir des écritures en cours (grâce au collectif « Á mots découverts »), des maquettes de spectacles à venir, etc. : autant d’occasions à saisir et à suivre dans notre « newsletter » mensuelle. Que cette saison dédiée à la transmission nous rende tous heureux et fasse beaucoup de rejetons ! À bientôt. François Rancillac, metteur en scène, directeur du Théâtre de l’Aquarium PS : Et pour commencer joyeusement l’année, retrouvons-nous déjà à l’Aquarium pour la présentation de saison, le 22 septembre à 19h ! 3 artistes-maison Antoine Caubet, artiste associé Cette saison, c’est comme acteur que je serai aux côtés de François, sur sa nouvelle création : une autre façon de partager, inventer, fabriquer avec lui et son équipe le quotidien du théâtre d’art qu’est l’Aquarium – sans compter tous les ateliers amateurs et scolaires, lectures, chantiers… que je dirigerai. Côté création, mon Oedipe Roi de Sophocle verra le jour à l’automne 2013 à l’Aquarium puis à L’Apostrophe, Scène Nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise – avec laquelle démarre une nouvelle collaboration. Antoine Caubet À l’invitation de François Rancillac, Antoine Caubet est depuis 2009 artiste associé du Théâtre de l’Aquarium. Il y a présenté Roi Lear 4/87 d’après Shakespeare et créé Partage de midi de Claudel (avec, en parallèle, une petite forme itinérante : De Claudel en Partage), Un marie-salope de Jean-Paul Quéinnec, Finnegans Wake - chap. 1 d’après James Joyce. Il prépare pour la saison 2013/14 la création d’Oedipe Roi de Sophocle (en plus des tournées du Roi Lear 4/87 et de Finnegans Wake - chap. 1). Depuis la création en 1985 de sa compagnie Théâtre Cazaril, il a mis en scène des textes de Handke, Gorki, Eschyle, Shakespeare, Motton, Joyce, T. Mann, Faulkner, Sophocle, Büchner, Boudjedra, Quéinnec (La mi-temps, Chantier naval, À voir), Tchekhov (Sur la grand’route), Brecht (Les fusils de la Mère Carrar)… En 2004 puis en 2007, il est invité à Tokyo par le Setagaya Public Theater pour créer en japonais Regarde l’aéroplane comme il vole haut dans le ciel de Aï Nagaï, et Variations sur la mort de Jon Fosse. Il a participé au collectif « Ancrages » à Juvisy-sur-Orge à partir de 1991, avant d’être en résidence au Théâtre Gérard Philipe de St-Denis (1994/96), puis au CDN Dijon/Bourgogne (2005/06). Le quatuor à cordes Leonis, en résidence Guillaume Antonini et Sébastien Richaud, violons / Alphonse Dervieux, alto / Julien Decoin, violoncelle Invité pendant plusieurs années au Théâtre de l’Odéon aux côtés d’Olivier Py, notre ensemble a eu la chance de vivre au rythme d’un théâtre, de partager ses moments d’effervescence et d’émotion. Ce fut le temps des rencontres, et l’occasion de porter un autre regard sur notre identité artistique, de prendre un autre chemin. Aujourd’hui, c’est dans ce lieu magique qu’est le Théâtre de l’Aquarium que l’aventure continue, avec l’ambition d’imaginer, pour commencer, des rendez-vous musicaux inédits en résonance avec le fil rouge de la saison : les questions d’héritage et de transmission traversent aussi toute l’histoire de la musique jusqu’à nos jours ! Pour chaque spectacle, nous vous convierons donc un samedi à 18h à l’Aquarium pour un « café-concert » concocté pour l’occasion. La programmation est en cours, mais ce sera assurément goûteux ! Guillaume Antonini 4 Formé en 2004 de jeunes musiciens diplômés des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Paris et de Lyon, le Quatuor Leonis se distingue rapidement lors de concours internationaux, et se produit dans de nombreux festivals et salles de concert tant en France qu’à l’étranger. Il reçoit depuis 2012 le soutien de la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre. Fidèle à la tradition mais engagé dans une démarche artistique innovante, cet ensemble va volontiers à la rencontre d’artistes du théâtre, de la danse, de la littérature pour des projets croisés, et aime élargir son champ de création à la musique ancienne et contemporaine, au jazz voire la chanson, avec toujours le souci de repenser la position de la musique sur scène et dans son rapport avec les publics (avec toutes les actions pédagogiques et de transmission que cela suppose). Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres spectacle itinérant tout terrain - création novembre 2012 > avril 2013 d’Elizabeth Mazev - Ed. Les Solitaires intempestifs mise en scène François Rancillac avec Émilie Chertier « Les champignons », « les sardines », « la mimolette dure », « le boudin maison », « le vin de pays », « les lapins », « les piments Rodrigue », mais aussi « Hector », « Bruno », « Théo et Sophie », et tant d’autres (dont « Moi ») : en 21 petites vignettes délicieuses de drôlerie et de tendresse acidulée, Elizabeth Mazev croque le magnifique portrait d’un père immigré qui tente compulsivement à travers la nourriture ou ses proches de retrouver sa Bulgarie natale, de faire « comme si », de combler le vide. Et autour de cet ogre cyclothymique se construit comme elle peut une famille « normale » : Maman, le frère et « moi », petite fille aux yeux grand ouverts, gourmande comme son père et à l’humour impitoyable, qui découvre, entre la toile cirée et la gazinière, la tragi-comédie de la vie. Un spectacle à jouer chez vous, pour vous : Soucieux de transmettre les plaisirs du théâtre auprès de tout nouveaux publics, l’Aquarium propose chaque saison un spectacle léger (techniquement) et savoureux (artistiquement), qui peut être joué partout et gratuitement : dans un salon, dans un local associatif, une bibliothèque ou une salle de classe. Cette création, jouée à portée de main, est conçue comme un apéritif à la thématique de saison. Elle est aussi une invitation à venir découvrir ensuite les spectacles programmés dans les salles de l’Aquarium… Que vous soyez professeur(e), militant(e), animateur(trice) ou simple citoyen(ne), si vous voulez susciter pour vos amis, vos voisins, vos collègues, vos élèves cette rencontre simple et joyeuse avec le théâtre, joignez-nous au 01 43 74 72 74 ! Elizabeth Mazev est aussi auteure de Les Drôles, Les Cigales, La Baklava, Mémoire pleine, L’Artiste maudit (aux Ed. Les Solitaires intempestifs). Elle est également comédienne et participe à toutes les créations d’Olivier Py, son complice de toujours. Elle a joué également dans les spectacles de François Rancillac, Danielle Chinsky, Jean-Luc Lagarce, Pierre Ascaride, Claude Buchvald, Laurent Hatat, Laurent Gutmann, Gregory Motton, François Berreur, David Lescot, Marion Guerrero, Scali Delpeyrat, et bien d’autres. Une production du Théâtre de l’Aquarium 6 La putain de l’Ohio création 8 > 30 novembre 2012 du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h de Hanokh Levin, traduction Laurence Sendrowicz - Ed. Théâtrales mise en scène Laurent Gutmann costumes Axel Aust avec Guillaume Geoffroy, Éric Petitjean, Catherine Vinatier Pour fêter ses soixante-dix bougies, un homme décide de s’offrir les services d’une prostituée. Mais comment se payer une pute sans débourser un shekel ? Dilemme : comment se dépenser sans dépenser ?… Surtout que la dame abordée s’avère insensible à la pitié et ne fait ni remise ni crédit. Le drame, c’est qu’une fois la passe payée (plein pot !), le machin du monsieur demeure d’une mollesse désespérante !... L’horreur, c’est que la dame refuse tout net de rembourser le client inopérant ! Et que c’est le fils du vieux qui finira par se taper la prostituée payée par son propre père ! La honte, c’est que ce morveux déclare son géniteur périmé et exige son héritage ! Le pire, c’est que le vieux n’a aucune envie de céder la place, trop occupé qu’il est à rêver à la Putain de l’Ohio, vous savez ? Cette prostituée si riche qu’elle ne fait même plus payer ses clients… Avis aux oreilles chastes : mieux vaut passer son chemin ! Car Levin, génial dramaturge israélien, n’y va pas avec le dos de la cuillère : ici, le sexe est cru et se consomme froid. Mais c’est pour mieux pourfendre cette irréductible prétention humaine à vouloir le bonheur sans en prendre le risque, à réclamer la jouissance tout en se préservant, à exiger l’absolu en oubliant que nous sommes mortels. Et à préférer du coup rêver sa vie plutôt que de la vivre… Minables et sordides, ses personnages sont surtout d’une humanité désarçonnante, et la lucidité de Levin d’une infinie tendresse. Et son rire impitoyable, un exercice de liberté. Laurent Gutmann a été formé auprès d’Antoine Vitez, à l’École de Chaillot. Il crée sa première compagnie en 1994, et met en scène nombre d’auteurs essentiellement contemporains. Il a dirigé le Centre Dramatique National de Thionville-Lorraine de 2004 à 2009. Avec sa nouvelle compagnie, « La dissipation des brumes matinales », il poursuit son chemin de metteur en scène, agrémenté des plaisirs de la plume et de la caméra. production Cie « La dissipation des brumes matinales », de la DGCA-Ministère de la culture et de la communication, avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Comédiens de l’ESAD - PSPBB. Direction de production et diffusion Emmanuel Magis / ANAHI. CAFÉ-CONCERT du Quatuor Leonis > samedi 17 novembre à 18h, en prélude au spectacle. 8 Ma mère qui chantait sur un phare création 4 janvier > 3 février 2013 du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h de Gilles Granouillet - Ed. Actes Sud/Papiers mise en scène François Rancillac assisté de Lucile Perain scénographie Raymond Sarti assisté de Vera Martins, lumière Marie-Christine Soma assistée de Marion Lauriol, son Michel Maurer avec Patrick Azam, Anthony Breurec, Antoine Caubet, Riad Gahmi, Pauline Laidet, Françoise Lervy Quelque part, au bord d’une mer sans plage ni touriste… Marzeille et Perpignan (13 et 10 ans) découvrent ce matin-là que leur mère a encore crisé : grimpée au sommet du phare, elle chante à tue-tête sa douleur face à l’océan, ivre et dépoilée, zieutée d’en bas par tous les gars du village !… Comment sauver maman de la honte et de la folie ?! Ainsi démarre pour les deux frérots une journée épique et héroïque, avec ange blond et Bon Dieu en personne, chiots à noyer et grenouille à percer, bulldozer et cerbère, rebondissements et révélations. Tissant avec virtuosité récit et théâtre, Gilles Granouillet réussit à nous (re)faire voir le monde à hauteur d’enfant, quand le merveilleux côtoie encore l’âpre réalité. Les péripéties totalement frappadingues de ces deux gamins pour recoller les morceaux d’une famille dessoudée, sont évidemment autant d’étapes d’un conte initiatique en filigrane : non pour devenir « grands » (tant les adultes appelés à la rescousse semblent ici désemparés…) ; mais pour comprendre que vivre, c’est d’abord apprendre à être seul. Né et vivant à Saint-Étienne, Gilles Granouillet écrit et met en scène. Auteur associé à La Comédie de Saint-Étienne de 1999 à 2010, ses textes ont tous été créés, tant en France que dans une douzaine de pays européens. Citons entre autres Les anges de Massilia, Chroniques des oubliés du tour, Nuit d’automne à Paris, L’incroyable voyage, Six hommes grimpent sur la colline, Une saison chez les cigales, L’envolée, La maman du petit soldat, Un endroit où aller, Combat… François Rancillac a déjà créé Le saut de l’ange (Comédie de Saint-Étienne, 2004) et Zoom (Théâtre de Sartrouville, 2009 – en tournée, cette saison, en Nouvelle-Calédonie, à Figeac, Franconville, Fontenay-sous-Bois, Andrézieux-Bouthéon, Marseille et Istres). En novembre 2012, il mettra en espace à Charenton, Fresnes et Rungis Nager, cueillir, commande d’écriture des Théâtrales Charles Dullin. La pièce a reçu le prix des Journées des auteurs de Lyon et l’Aide à la création dramatique du Ministère de la Culture (Centre National du Théâtre). coproduction Le Théâtre de l’Aquarium, la Comédie de Caen/Centre dramatique de Normandie, le Carré – Scène nationale de Château-Gontier, avec l’aide exceptionnelle de la Direction Générale de la Création Artistique (Ministère de la Culture et de la Communication), avec l’aide à la production d’Arcadi. Chargé de diffusion La Gestion des spectacles/Jack Salom BRUNCH D’ÉCRITURE animé par G. Granouillet > dimanche 13 janvier de 11h à 15h (voir p. 34). 10 CAFÉ-CONCERT du Quatuor Leonis > samedi 26 janvier à 18h, en prélude au spectacle. Eyolf [Quelque chose en moi me ronge] création 12 février > 3 mars 2013 du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h d’Henrik Ibsen traduction de Terje Sinding - Ed. Imprimerie nationale un projet du Collectif Exit mise en scène Hélène Soulié, assistée de Renaud Diligent adaptation et dramaturgie Hélène Soulié et Renaud Diligent, scénographie Emmanuelle Debeuscher, costumes Catherine Sardi, lumière Maurice Fouilhé, son Adrien Cordier, vidéo Maïa Fastinger avec Elsa Agnès, Élodie Buisson, Dominique Frot, Régis Lux, Emmanuel Matte et en alternance les enfants Roméo Créton, Diego Guerra et Arthur Rouesnel De retour de voyage, Alfred annonce à son épouse qu’il renonce à écrire son grand œuvre sur la responsabilité humaine, pour se consacrer désormais à l’éducation de leur jeune fils, Eyolf, qu’il réalise avoir jusque-là négligé. Cette « transformation » trouble Rita, qui sent depuis quelque temps son mari lui échapper : décidément, leur enfant devient un obstacle entre eux… Entre alors la « Demoiselle aux rats », qui offre ses services à la maisonnée : cette vieille étrange aurait le pouvoir d’attirer « tout ce qui ronge » jusque dans le fjord pour l’y noyer... C’est ainsi que tout commence, et que l’irruption du conte fantastique fait basculer le quotidien de ce couple ordinaire dans la tragédie. Soudain au bord de l’abîme, les personnages d’Ibsen vacillent et n’ont d’autre choix que de réinventer à zéro la possibilité d’un bonheur, par-delà toute norme sociale. C’est ce qui a fasciné Hélène Soulié, en quête d’un théâtre où le pur présent retrouve son pouvoir de surgissement, la parole nue sa capacité de dévoilement. Un théâtre profond, profondément humain. Qui suspend le temps effréné de nos vies pour en retrouver l’intense urgence. Comédienne formée au Conservatoire de Montpellier (ENSAD), Hélène Soulié est très vite repérée pour l’engagement et la précision de son travail de metteure en scène. Elle fonde avec la plasticienne Maïa Fastinger le collectif Exit, pour partager ses questionnements au sein d’une assemblée artistique soucieuse de toucher l’assemblée des spectateurs, au plus intime de chacun. production déléguée Théâtre de l’Archipel - Scène nationale de Perpignan ; coproduction Exit-compagnie, le Théâtre de Nîmes, la Scène nationale de Sète et du Bassin de Thau ; avec le soutien de la DRAC Languedoc-Roussillon, du Conseil régional Languedoc-Roussillon, de la Ville de Montpellier, de Réseau en scène (dans le cadre de son accompagnement au collectif En jeux), de l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier Agglomération et de la SPEDIDAM. CAFÉ-CONCERT du Quatuor Leonis > samedi 23 février à 18h, en prélude au spectacle. 12 Modeste proposition… cycle « bourreaux d’enfants ! » : 2 spectacles courts par soirée - chap. i 19 mars > 5 avril 2013 du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h, suivi de L’Homme qui rit Modeste proposition concernant les enfants des classes pauvres et autres pensées sur divers sujets moraux et divertissants d’après Jonathan Swift, traduction Émile Pons - Ed. Gallimard projet et adaptation de David Gabison mise en scène François Rancillac avec David Gabison « La société va mal. Mais qui ose prendre à bras-le-corps les problèmes criants de la pauvreté (si visible dans nos rues), de la malnutrition infantile (source de toutes les délinquances), de la surpopulation urbaine (berceau de toutes les violences) ? La police est débordée et nos gouvernants bégaient d’impuissance…» Un homme seul, philanthrope et courageux, a pris sur lui de réfléchir frontalement aux maux de nos sociétés pour proposer enfin des solutions rationnelles et salutaires : les pauvres n’ont-ils vraiment aucunes ressources ? Si : leurs bébés, dont la chair procurera aux classes aisées une nourriture recherchée et aux classes populaires du travail, avec l’ouverture d’abattoirs spécialisés. Trop de SDF polluent nos rues ? Étiquetons les nationaux et chassons les autres à la mer ! Et ainsi de suite, tout est l’avenant : c’est simple, efficace et économique. Qu’on se rassure : l’auteur du célébrissime Voyage de Gulliver (1667 - 1745) usait du rire et de la provocation pour dénoncer, il y a bientôt trois siècles, ces formidables programmes politiques qui alimentent la haine et le rejet de l’autre. Cela vous fait toujours penser à aujourd’hui ? Alors venez écouter la vraie-fausse conférence menée, chiffres en main et sourire en coin, par l’auguste David Gabison : vous n’avez pas fini de n’en pas croire vos oreilles ! Après des études de théologie, David Gabison sombre dans le théâtre et part en RDA se former au sein du Berliner Ensemble. De retour en France, il accompagne l’aventure du Théâtre de Gennevilliers, aux côtés de Bernard Sobel, de 1969 à 1990. Il joue également dans nombre de films et dans des mises en scène d’Yvon Davis, Jacques Lassalle, Georges Wilson, Roger Blin, Marcel Maréchal, Antoine Vitez, Hans Peter Cloos, Bruno Bayen, Michel Didym, Michel Dubois, Anne-Marie Lazarini, Jean-Yves Lazennec… production Théâtre de l’Aquarium, La Comédie de Saint-Étienne - CDN CAFÉ-CONCERT du Quatuor Leonis > samedi 30 mars à 18h, en prélude aux deux spectacles. 14 L’homme qui rit cycle « Bourreaux d’enfants ! » : 2 spectacles courts par soirée - Chap. I 19 mars > 5 avril 2013 du mardi au samedi en soirée, le dimanche en matinée, à la suite de Modeste proposition… d’après le roman de Victor Hugo conception, adaptation et jeu Christine Guênon lumière Dominique Fortin « Cela se passait il y a trois cents ans, du temps que les hommes étaient un peu plus des loups qu’ils ne le sont aujourd’hui, pas beaucoup plus. » Par une terrible nuit d’hiver, le misanthrope Ursus recueille dans sa roulotte deux enfants abandonnés au froid et la faim : une petite fille aux yeux gelés, et un garçon horriblement défiguré par des trafiquants d’enfants : Gwynplaine, au visage tailladé d’un rictus monstrueux et pétrifié, magistral et irrésistible, deviendra rapidement le célèbre « Homme qui rit », vedette incontestée des foires de la vieille Angleterre… jusqu’au jour où la Chambre des Lords le réclame ! Christine Guênon, magnifique comédienne s’il en est, s’est faufilée au cœur des huit cents pages de L’homme qui rit, immense roman d’aventure politico-philosophique, pour suivre à la trace nos héros au fil de leurs pérégrinations. Elle a avec elle une chaise, un banc, une table de maquillage, et la plume inoxydable du grand Victor, génial conteur de la geste humaine, infatigable militant d’une démocratie réelle qui considèrerait enfin les plus démunis (l’étranger, le pauvre, le bagnard et les enfants) comme la pierre de touche de nos sociétés : « Ce qu’on m’a fait, on l’a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, comme à moi les yeux, les narines et les oreilles. Comme à moi, on lui a mis au coeur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement », confie Gwynplaine, l’homme qui rit et qui fait rire. Mais qu’est-ce que rire d’un rire ? Est-ce la seule réponse possible à la violence cynique du pouvoir ? Formée aux Ateliers des Quartiers d’Ivry et à l’Espace Acteur, Christine Guênon a joué sous la direction, entre autres, de Michel Cerda, Daniel Soulier, Jean-Christian Grinevald, Thierry Atlan, Manuel Rebjock, Jacques Falguières, Guy Delamotte… Elle a régulièrement collaboré avec François Rancillac (Le pays lointain et Retour à la citadelle de Jean- Luc Lagarce, La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, Détours d’après Sophie Calle) et joue dans Roi Lear 4/87 d’après Shakespeare, mis en scène par Antoine Caubet. production Cie Chaos vaincu, avec le soutien du Théâtre de l’Aquarium 16 La pluie d’été cycle « Bourreaux d’enfants ! » : 2 spectacles courts par soirée - Chap. II 9 > 28 avril 2013 du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h, suivi de Notre Avare relâche exceptionnelle le jeudi 11 avril d’après le roman de Marguerite Duras - Ed. Folio adaptation et mise en scène Lucas Bonnifait lumière Karl-Ludwig Francisco assisté de Alice Versieux création sonore Morgan Roux, vidéo Jean-Baptiste Saurel avec Jean-Claude Bonnifait, Ava Hervier, Raouf Raïs Après un long silence dû à la maladie, Marguerite Duras publie en 1990 La pluie d’été, roman étonnant d’humour et de lumière, où elle raconte l’histoire d’une famille de Vitry-sur-Seine. Des parents immigrés et leur sept enfants : Ernesto, Jeanne, les brothers et les sisters. Un jour, Ernesto réalise qu’il sait lire alors qu’il n’a jamais appris. Il décide alors de ne plus aller en classe puisque « à l’école, on m’apprend des choses que je sais pas. » À force de comprendre sans apprendre, le petit garçon sait beaucoup : la physique, les mathématiques, la philosophie… Mais il sait aussi que le monde, « ce n’est pas la peine ». Il croit bien en quelque chose, mais il ne peut pas le nommer. Qu’importe : sa sœur Jeanne croit en Ernesto, ses parents croient en leurs enfants, les brothers et les sisters croient en leur jeu. Même si cela ne convient guère à ceux qui les entourent. Ainsi Monsieur l’Instituteur est-il fort perplexe… Devant ce miracle d’écriture, aussi troublant que le regard d’un enfant, les acteurs du « Club de la vie inimitable » avancent d’abord sur la pointe des pieds, se passant le livre, s’échangeant les rôles, comme s’ils n’en savaient pas plus que nous, spectateurs… Et peu à peu le théâtre a lieu, et c’est d’une délicatesse rare, tant dans le sourire que dans l’énigme. Un vrai moment de grâce. Comédien, Lucas Bonnifait a été formé aux Conservatoires des Xe et XVIe arrondissements de Paris. Il joue au théâtre sous la direction de Pipo Delbono, Christophe Lemaître, David Ayala, Candy Chevalier et dans sa propre mise en scène (en collaboration avec Natalie Beder) de 20 ans et alors ! Comment faut-il se rebeller ou faut-il encore se rebeller ? de Don Duyns, ainsi que dans la série théâtrale Cabaret Martyr. Il fonde en 2008 avec quatre autres acteurs la compagnie « Le Club de la vie inimitable » et codirige avec Alice Vivier le Théâtre La Loge, dans le XIe arrondissement. production : Cie Le club de la vie inimitable, avec l’ aide à la reprise Arcadi / co-réalisation La Loge CAFÉ-CONCERT du Quatuor Leonis > samedi 20 avril à 18h, en prélude aux deux spectacles. 18 Notre Avare cycle « Bourreaux d’enfants ! » : 2 spectacles courts par soirée - Chap. II 9 > 28 avril 2013 du mardi au samedi en soirée, le dimanche en matinée, à la suite de La pluie d’été relâche exceptionnelle le jeudi 11 avril d’après L’Avare de Molière recomposition et mise en scène Jean Boillot dramaturgie Christophe Triau, scénographie et costumes Laurence Villerot avec Serge Brincat, Philippe Lardaud, Isabelle Ronayette, Stéphanie Schwartzbrod On connaît L’Avare : le vieil Harpagon et sa phobie de la dépense, son refus délirant de transmettre son avoir à ses enfants, leur retirant du coup toute possibilité de s’émanciper, de se construire ailleurs en adultes. Notre Avare, ce sont les mots même de Molière, mais comme recomposés des années plus tard : Élise, Cléante, Valère et Marianne ont maintenant la quarantaine et se retrouvent à l’occasion d’un anniversaire (auquel sont conviés les spectateurs). On se retrouve, on boit, on danse, on se lance des piques, on évoque les souvenirs d’antan, et peu à peu, le fantôme d’Harpagon envahit la fête et les esprits. Il a beau être mort depuis longtemps, il est là, il les hante... De souvenirs en évocations, de rigolades en psychodrames, les quatre « héritiers » font revivre ce père (ou beau-père) tyrannique jusqu’à le rejouer devant les autres - quitte à découvrir qu’ils n’ont pas toujours les mêmes points de vue (la mémoire est une grande bricoleuse !) ; et surtout, qu’ils sont tous marqués à vie, blessés au plus profond d’eux-mêmes par la violence mortifère d’Harpagon… Sans autre décor que les mots écrits au scalpel par le génial Molière, sans autre expédient que le plaisir du jeu épique au plus près du spectateur, Jean Boillot et son quatuor d’interprètes survoltés vous invitent à fêter en famille a contrario les vertus de l’héritage et de la transmission. Et ça déménage ! Formé comme comédien à l’Academy of Music and Dramatic Art de Londres puis au CNSAD de Paris, Jean Boillot étudie la mise en scène à l’INSAS de Bruxelles et auprès de Lev Dodine et Manfred Karge. Il fonde en 1995 sa compagnie « La Spirale », associée au TGP de Saint-Denis puis à la Scène nationale de Poitiers. Il dirige depuis janvier 2010 le NEST, CDN de Thionville-Lorraine. Il a déjà présenté à l’Aquarium en mai 2010 Le sang des amis de Jean-Marie Piemme. coproduction NEST – CDN de Thionville-Lorraine, La Spirale - Compagnie Jean Boillot, le TAP – Scène Nationale de Poitiers 20 Les tentations d’AliochA 10 > 24 mai 2013 du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h d’après Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski traduction André Markowicz, Ed. Actes Sud adaptation Véro Dahuron et Guy Delamotte mise en scène Guy Delamotte décor Jean Haas, costumes Cidalia Da Costa, lumière Fabrice Fontal, vidéo Laurent Rojol, son Jean-Noël Françoise, régie générale Kévin Paniez avec Véro Dahuron, David Jeanne-Comello, Anthony Laignel, Gilles Masson, Timo Torikka, Catherine Vinatier et la participation de Piotr Semak du Théâtre Maly de Saint-Petersbourg et de Laura Malmivaara du Théâtre Kom d’Helsinki Il y a ce père impossible, à la fois tyran et bouffon, travaillé par l’amour des femmes et de Dieu, et que l’on retrouve mystérieusement assassiné… Il y a ses quatre fils qui se soupçonnent mutuellement, tandis que leurs amantes tentent malgré eux de les sauver... Il y a aussi ce saint moine, père spirituel adoré des Karamazov, mais dont le cadavre se mettra à puer : preuve scandaleuse que le prêtre avait en fait gravement péché !... Alors la foi chancelle, la justice s’effondre et c’est un cri de désespoir jeté à la face du ciel, avec le silence pour toute réponse. Dernier chef-d’oeuvre de Dostoïevski, Les Frères Karamazov imbrique magistralement histoires d’amour, intrigue policière et réflexion métaphysique : quel est ce dieu qui nous fit libres et donc sujets à la tentation et donc potentiellement criminels ? Fascinés par le grand maître russe (ils en sont à leur quatrième adaptation !), Véro Dahuron et Guy Delamotte ont rêvé ce qu’aurait pu être le projet annoncé par Dostoïevski d’écrire une suite aux Karamazov à travers la figure du plus jeune frère, Aliocha : Aliocha le pur, promis à la prêtrise et qui, de tentations en désillusions, reniera tout pour virer terroriste ! Ils ont donc retraversé le roman à cette aune pour en extraire la matière de ce spectacle flamboyant, à la poursuite d’Aliocha et de ses frères, pieds nus dans la neige devant la fosse mortuaire du père, sous un ciel insupportablement vide… Depuis 1991, Guy Delamotte co-dirige avec Véro Dahuron le Panta-Théâtre, espace de recherche et de création théâtrale et centre de ressources des écritures contemporaines implanté à Caen, où il met en scène Koltès, Cormann, Le Clézio, Durif, Genet, Tchekhov, Dostoïevski, Kermann, Duras, Shakespeare… Et plus récemment Zinnie Harris (Plus loin que loin), Philippe Malone (BLAST), Phlippe Ducros (L’Affiche), Ça déchire ! (commande à 5 auteurs), Frédéric Sonntag (Soudaine timidité des crépuscules), et des projets conçus avec Véro Dahuron : Frida Kahlo et Corpus_Tina. M (d’après Tina Modotti). Le Panta-Théâtre a déjà présenté à l’Aquarium Palais Mascotte d’Enzo Cormann (1993) et Les Démons d’après Dostoïevski (1998). Le Panta-Théâtre est conventionné par le Ministère de la Culture et de la communication – DRAC de Basse- Normandie, le Conseil Régional de Basse-Normandie, le Conseil Général du Calvados – ODACC, la Ville de Caen. Avec le soutien de l’ONDA et de l’ODIA-Normandie. 22 SODA Saga théâtrale de 11 heures, avec 14 comédiens et 4 musiciens samedi 1er, dimanche 2, samedi 8 et dimanche 9 juin 2013 de 12h à 23h Intégrale en trois parties : à 12h > épisodes 1, 2, 3 / à 15h45 > épisodes 4, 5, 6 / à 20h30 > épisodes 7 et 8 (fin à 23h), avec entractes et pauses dînatoires entre chaque épisode. de Nicolas Kerszenbaum, Denis Baronnet et Ismaël Jude mise en scène Nicolas Kerszenbaum scénographie Thibaut Fack, musique Denis Baronnet, Jérôme Castel, Benoit Prisset, Ronan Yvon, paroles des chansons Denis Baronnet, Nicolas Kerszenbaum avec Bertrand Barré, Magali Caillol, Laurent Charpentier, Françoise Cousin, Elsa Hourcade, Isabelle Juanpera, Cyrille Labbé, Catherine Morlot, Clotilde Moynot, Céline Pérot, Ludovic Pouzerate, Xavier Tchili, Jean-Baptiste Verquin, Clément Victor et les musiciens Denis Baronnet, Jérôme Castel, Benoit Prisset, Ronan Yvon SODA (Soyons oublieux des désirs d’autrui), c’est un véritable feuilleton théâtral de 11 heures que vous ne pourrez pas lâcher ! C’est un pur concentré de la polyphonie du monde dans une profusion d’histoires racontées en dialogues, chansons et poésie, mais aussi en blogs et en chat. C’est un texte jubilatoire écrit à trois mains pour un aréopage de comédiens et de musiciens, qui interprètent une foultitude de personnages, récurrents ou non, qui s’aiment, se cherchent et se fuient dans un Paris pré-apocalyptique, où sévit une épidémie de fausses couches et où les morts n’arrivent plus à mourir… Tout SODA gravite autour de deux femmes enceintes : Leyla Peznec, employée précaire dans un call-center, devenue mère malgré l’absence de tout rapport sexuel depuis des mois… Elle cherche à vendre son enfant à qui lui assurera un avenir meilleur. Et Catherine Delmotte, Secrétaire d’État à la Parité, qui communique à outrance sur son ventre rebondi avant de faire une fausse-couche ! La voilà obligée, pour ne pas se désavouer, de se procurer un nourrisson à tout prix… Auteur et metteur en scène, Nicolas Kerszenbaum fonde la compagnie « franchement, tu » en 2005 pour créer des spectacles documentaires (Tout droit, à partir de sa marche le long du méridien de Paris ; À l’intérieur et sous la peau, après avoir arpenté les mêmes sentiers que Jean-Jacques Rousseau ; Le lait et le miel, après un séjour en kibboutz), et des adaptations de textes littéraires (Le respect s’étendra devant nous… d’après Grisélidis Réal, Wonderful life d’après Bret Easton Ellis, L’outrage aux mots de Bernard Noël, Sous la falaise d’après Ovide, Les sonnets de Luc Boltanski). Après des résidences à Mains d’Oeuvres (Saint-Ouen) et à la Maison des Arts de Laon, il est actuellement associé à la Faïencerie de Creil et à la Scène Nationale de Niort. production Cie « franchement, tu », La Générale, Le Collectif 12, avec l’aide à la production de la DRAC Île-de-France, d’Arcadi et de la SPEDIDAM, avec le soutien du Théâtre Gérard Philipe de St-Denis et de La Faïencerie - Scène conventionnée de Creil. Vous pourrez découvrir SODA en amont et par épisodes > 8 septembre au Collectif 12 (Mantes-la-Jolie), > du 14 au 16 septembre au TGP de Saint-Denis > les 16, 18 et 20 octobre à La Faïencerie (Creil). 24 Deux Labiche de moins L’Aquarium accueille Paroles création d’acteurs / Festival d’Automne - ADAMI 23 > 27 octobre 2012 du mardi au samedi à 20h30 d’après Le mystère de la rue Rousselet et Un mouton à l’entresol d’Eugène Labiche mise en scène Nicolas Bouchaud, assisté de Margaux Eskenazi collaboration artistique Lucie Valon scénographie et costumes Élise Capdenat lumière Ronan Cahoreau-Gallier avec Andrés Acevedo, Lucie Chabaudie, Guillaume Clerice, Laure Duchet, Guillaume Ducreux, Yann-Gaël Elléouet, Alice Pehlivanyan, Clémentine Pons, Yan Tassin Selon Nicolas Bouchaud, comédien familier de Didier-Georges Gabily et de Jean-François Sivadier, le vaudeville est certainement un des laboratoires les plus éprouvants pour l’acteur, qui oblige à savoir saisir, au travers d’archétypes et d’une codification rigoureuse, une liberté suprême, un lâcher-prise sans lesquels le rire n’advient jamais. Ne jamais chercher la parodie ni la satire sociale, ni même une quelconque catharsis chez les vaudevillistes du XIXe siècle, puisqu’ils inventent une forme plus abstraite et plus inquiétante de comique. Aussi, pour cette nouvelle édition de « Paroles d’acteurs » (dispositif de transmission soutenu par l’Adami, qui propose à de jeunes acteurs de travailler avec un « maître » de théâtre), Nicolas Bouchaud n’a pas hésité longtemps. Les jeunes acteurs sélectionnés pour Talents Cannes / Adami travailleront sur deux courtes pièces de Labiche, à partir d’un travail de clown encadré par Lucie Valon. Histoire de retrouver l’intelligence « animale » des situations et de traquer, dans un genre littéraire réputé mineur, ces perles de poésie qui transgressent toute morale. coproduction Association Artistique de l’Adami et Festival d’Automne à Paris, en collaboration avec le Théâtre de l’Aquarium 26 Le Livre de Damas et des prophéties L’Aquarium accueille création 6 > 20 décembre 2012 du mardi au samedi à 20h30, dimanche à 16h représentations exceptionnelles : les samedis 8 et 15 décembre à 16h et le jeudi 13 décembre à 14h30 d’après Un jour de notre temps et Le viol de Saadallah Wannous (traduction collective) mise en scène et scénographie Fida Mohissen assisté de Gersende Michel chorégraphie Alain Louafi, musique Michel Thouseau, maquillage et accessoires Colette Kramer avec David Ayala, Ramzi Choukair, Khadija el Mahdi, Malik Faraoun, Stéphane Godefroy, Corinne Jaber, Benoît Lahoz, Bruce Myers et Michel Thouseau (contrebassiste) Grand dramaturge syrien, Saadallah Wannous (1941-1997) est un des rares intellectuels arabes à avoir dénoncé l’instrumentalisation politique du soi-disant éternel conflit israélo-palestinien, pour asservir et aveugler autant les peuples arabes que celui d’Israël. Dans Le Livre de Damas et des prophéties se croisent Farouk, Fadwa, Maïr, Isaac, Rachel…, syriens et israéliens en butte à la corruption, à la compromission, à l’asservissement de l’individu pour mieux démembrer la société : un conte flamboyant pour tenter, une fois encore, de construire sa propre humanité en reconnaissant celle de l’autre, pour imaginer une histoire commune là où la force et la « politique du bras tordu » ont lamentablement échoué. La création du Livre de Damas et des prophéties est un projet salvateur, sans hypocrisie et sans concession, porté par un penseur intègre, visionnaire et courageux. Une parole essentielle, à l’heure où le peuple syrien est massacré par ses propres gouvernants. Né en 1941 en Syrie, Saadallah Wannous a écrit une dizaine de pièces (dont Fête pour le 5 juin, Tête du mamelouk Jâbbir, Le roi est le roi, L’éléphant O Roi du temps…), dirigé une revue de théâtre et une collection d’ouvrages collectifs, pour la plupart encore inconnus en France. Profondément marqué par la guerre israélo-libanaise de 1982, il signe après dix ans de silence une série de pièces politiquement engagées, dont Miniatures, Rituel pour une métamorphose, Un jour de notre temps, Le viol… Après une enfance au Liban et en Syrie, Fida Mohissen complète sa formation à Paris. Il met en scène Le roi, c’est le roi de S. Wannous à l’École Florent, puis se consacre à la création de Rituels pour des signes et des métamorphoses du même auteur (à Vitry-sur-Seine et à Avignon, 2009). Il dirige la Cie Gilgamesh, co-dirige le Théâtre GiraSole à Avignon et est co-directeur artistique de Al Wassl, Plateformes arts en Méditerranée. production Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion en accord avec la Compagnie Gilgamesh. Coproduction Théâtre Jean- Vilar de Vitry-sur-Seine (dans le cadre d’un compagnonnage soutenu par le Conseil Régional d’Île-de-France), Théâtrales Charles Dullin et l’Heure bleue ; avec le soutien d’Al Wassl, Plateformes arts en Méditerranée, du Théâtre de l’Agora - Scène nationale d’Évry et de l’Essonne et avec le soutien (dans le cadre d’une résidence) du Grand R - Scène nationale La Roche-sur-Yon. Le spectacle bénéficie de l’aide à la création du Conseil Général du Val-de-Marne et du soutien de la SPEDIDAM. 28 La Cartoucherie en festivals Assises du conte à la Cartoucherie : > dimanche 28 octobre 2012 de 11h à 20h aux théâtres de l’Aquarium et de l’Épée de bois « Pourquoi faut-il raconter des histoires ? » Si l’Homme est un animal capable de mettre le monde en mots, les histoires qu’il raconte sont au cœur même de son existence intime et collective. Durant tout un dimanche, conteurs et conteuses s’interrogeront donc, au côté de philosophes, ethnologues, journalistes et écrivains sur le pouvoir des histoires et leur utilité profonde dans nos sociétés - qui prétendent parfois s’en passer… Contes de résistance, contes merveilleux, récits interdits et histoires du monde : ce sera une journée pleine d’histoires et de réflexions (et de réflexions sous forme d’histoires), joyeuse et vivante, à partager avec le plus grand nombre. Cette journée est organisée par MONDORAL (qui réunit le Conservatoire contemporain de Littérature Orale à Vendôme, La Maison du Conte à Chevilly-Larue, le Centre des Arts du Récit en Isère et l’association Paroles Traverses à Rennes), avec le soutien du Ministère de la Culture / Direction Générale de la Création Artistique, en complicité avec le Théâtre de l’Aquarium, le Théâtre de l’Épée de Bois et le Réseau National du Conte et des Arts de la Parole. Programme détaillé auprès de tous les partenaires Tarif unique 10€ (5€ pour les enfants). Réservations au 02 54 72 26 76 Festival JUNE EVENTS 2013 - 7e édition 4 > 16 juin En juin, l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson, centre international de formation et lieu de résidence, vit au rythme (désormais annuel) de JUNE EVENTS : un temps fort qui propose au public une programmation de danse dans plusieurs théâtres de la Cartoucherie et, pour la première fois, sur les berges de la Seine. Depuis ses débuts, JUNE EVENTS favorise la création et la découverte de jeunes talents, tout en affirmant son ouverture à l’international. Dans une ambiance invitant à la rencontre, JUNE EVENTS marque ainsi le début de l’été et des rendez-vous festivaliers. Lieux partenaires : Théâtre de l’Aquarium, Théâtre du Soleil et CDC Paris Réseau. Plus d’informations sur le festival www.junevents.fr et sur les autres rendez-vous de l’Atelier de Paris www.atelierdeparis.org / 01 417 417 10 Festival des Écoles du Théâtre public à la Cartoucherie – 4e édition 20 > 30 juin Tout juste sortis, après trois années intenses de formation, des écoles nationales supérieures d’acteurs de France et d’Europe, ils vont prendre leur envol de comédiens professionnels dans des spectacles dits « de sortie », mais spectacles à part entière, conçus pour l’occasion par des metteur(e)s en scène reconnues autant pour leur talent que pour leur fibre pédagogique. Venez les découvrir, les encourager. Et l’entrée est libre ! 30 (programmation en cours) la cartoucherie à découvrir > dimanche 16 septembre, Journée « Portes ouvertes » à la Cartoucherie De 11h à 17h, toute la Cartoucherie sera ouverte aux curieux ! Cette Journée du Patrimoine sera l’occasion de découvrir la diversité des lieux, de leurs projets, de visiter leurs salles, leurs coulisses... À l’Aquarium, François Rancillac et Antoine Caubet liront des histoires de filiation. Le maître Erhard Stiefel présentera ses derniers masques dans son atelier. Joël Cramesnil, auteur du livre La Cartoucherie, une aventure théâtrale (Ed. de l’Amandier), vous racontera l’histoire de ce lieu unique en Europe. Renseignements sur notre site. Entrée libre ! > samedi 22 et dimanche 23 septembre, salon Spectaculaire Avec l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson, l’Aquarium participera au grand salon des sorties culturelles « Spectaculaire », pour vous renseigner et vous aider à organiser vos sorties. Rendez-vous sur les quais de la Loire et de la Seine, bassin de la Villette – Paris 19e, de 11h à 19h non stop. Entrée libre ! Programme à consulter sur evenement.spectaculaire.com > samedi 20 octobre : Journée « Faites du théâtre !», ateliers d’initiation au théâtre et à la danse Tous les lieux de la Cartoucherie s’associent à l’évènement national « Faites du théâtre ! » impulsé par Laurent Bénichou (Cie Plume d’Éléphant à Strasbourg), pour vous proposer une initiation aux arts de la scène grâce à des ateliers de 2h (échelonnés entre 11h et 19h). Ainsi, à l’Aquarium, François Rancillac encadrera un atelier de lecture dramaturgique du théâtre contemporain : comment rêve-t-on un spectacle à partir des mots sur la page ?... Inscriptions, tarifs et renseignements : www.faitesdutheatre.eu / 06 81 21 64 73 > Les Pass’Culturels : Mairie du 12e, Vincennes et Val-de-Marne Pour preuve du dynamisme de nos collectivités, des Pass’Culture sont lancés à la fois par la Mairie du 12e arrondissement de Paris, la ville de Vincennes et le Conseil Général du Val-de-Marne : à la clef, des tarifs réduits dans les lieux culturels respectifs (dont l’Aquarium !), des visites guidées, des ateliers de pratique, des informations privilégiées, etc. Et tous ces « Pass’ » sont gratuits ! > L’Aquarium au Parc Floral Le Théâtre de l’Aquarium sera présent au Parc Floral, lors du salon Bio Marjolaine (du 2 au 11 novembre 2012), où sera joué notre spectacle itinérant (le 11 novembre à 13h) ; et au Salon d’Art abstrait contemporain / Réalités nouvelles en septembre 2013. Tarifs réduits aux salons pour nos spectateurs et aux visiteurs des salons pour nos spectacles. Chantiers publics > Répétitions ouvertes À l’Aquarium, il est possible d’assister à une répétition des créations-maison, quand le spectacle est encore en cours de construction : une belle façon de pénétrer l’univers d’une œuvre, d’approcher concrètement cet étrange dialogue entre comédiens et metteur(e) en scène. À noter > mardi 11 décembre à 18 h et lundi 17 décembre à 20h : répétitions ouvertes de Ma mère qui chantait sur un phare de Gilles Granouillet, mise en scène François Rancillac > Visites commentées du théâtre Une heure avant la représentation, l’équipe du théâtre invite les spectateurs en groupe à visiter le lieu, à s’imprégner de son histoire et à aborder le spectacle qu’ils vont voir. Si la scénographie le permet, ils pourront aussi monter sur le plateau qu’investiront bientôt les comédiens… > Rencontres avec l’équipe artistique des spectacles Le premier vendredi de chaque programmation est l’occasion d’une « rencontre en bord de scène » pour vous permettre d’échanger « à chaud » avec l’équipe artistique, à l’issue de la représentation. Certains samedis, des rencontres publiques seront aussi proposées sur des problématiques à l’œuvre dans les spectacles, avec des spécialistes invités pour l’occasion. Par ailleurs, nous pouvons aussi organiser sur demande d’autres rencontres avec les artistes, en amont ou en aval de la représentation, à l’Aquarium comme à l’extérieur. > Des films au Cinéma Le Vincennes Le Cinéma d’art et essai Le Vincennes propose, avec la complicité de l’Aquarium, des films en résonance directe avec les spectacles de la saison. Laura Bradane ou Jean-Fabrice Janaudy, tous deux cinéphiles érudits, invitent à la discussion avec le metteur en scène du spectacle, à l’issue de la projection. Tarifs réduits pour nos spectateurs respectifs dans l’un et l’autre lieu ! 1er rendez-vous > vendredi 16 novembre à 20h30 : projection d’Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola, en regard de la création de Laurent Gutmann, La putain de l’Ohio de Hanokh Levin. > theatredelaquarium.tumblr.com : le blog des coulisses du Théâtre de l’Aquarium Suivez l’activité du théâtre au fil de la saison en visionnant des photos et des extraits vidéo des répétitions et des ateliers, les interviews des équipes artistiques, le journal de bord des créations, les discussions entre spectateurs et artistes... Vous pouvez également y apporter vos appréciations, y déclarer vos coups de cœur, ainsi que sur Facebook et Twitter ! > Renseignements : 01 43 74 72 74 Ou sur notre site www.theatredelaquarium.com 32 33 Le public à l’oeuvre > Les « Acolytes », pour découvrir toutes les étapes d’une création Professeur ou élève, membre d’une association ou simple spectateur curieux, intégrez le groupe des « Acolytes » et suivez ainsi, en privilégié(e), les différentes étapes de création de Ma mère qui chantait sur un phare de Gilles Granouillet, depuis ses premiers balbutiements jusqu’aux représentations publiques. Discussions autour du texte et de la mise en scène, accès aux répétitions et à la construction du spectacle (décor, costumes, lumière, son) : vous serez plongé(e) dans le chaudron de la création, qui deviendra ainsi un peu… la vôtre. Inscription dès la rentrée ! Être « Acolyte » est gratuit sous condition d’être de nos abonnés (4 spectacles pour 48€). Vous bénéficierez aussi d’un tarif à 12€ pour toute place supplémentaire. Et la personne qui vous accompagne bénéficiera d’une place à tarif réduit. Des rendez-vous privilégiés avec les équipes artistiques seront organisés pour les Acolytes tout au long de la saison. > L’atelier de théâtre amateur du lundi soir Chaque lundi de septembre à juin (de 20h à 23h, hors vacances scolaires), une quinzaine d’amateurs de théâtre se retrouvera pour un atelier d’interprétation animé par Antoine Caubet, metteur en scène associé au Théâtre de l’Aquarium. Après une première étape d’approche, Antoine vous proposera de travailler sur un grand texte théâtral, avec présentation de l’état des lieux en fin de saison. Car il ne s’agit pas de monter un spectacle, mais « juste » de s’essayer ensemble aux plaisirs et aux exigences de l’art du comédien. > Le brunch d’écriture de Gilles Granouillet Le dimanche 13 janvier 2013 de 11h à 15h, avant la représentation de Ma mère qui chantait sur un phare, son auteur, Gilles Granouillet, proposera un atelier d’écriture théâtrale ouvert à tous, novices ou amateurs éclairés. À partir de simples exercices de plume, il vous entraînera peu à peu à toucher du doigt les règles du jeu de l’écriture dramatique, telle qu’il l’affectionne. Conditions d’inscription : 15 €, en supplément du billet du spectacle. > Stage de formation professionnelle Tout le mois de septembre, François Rancillac dirigera un stage conventionné par l’AFDAS pour une quinzaine de comédiens professionnels, sur les comédies de Pierre Corneille. l’aquarium et l’école > Des outils de transmission Pour préparer les élèves à la venue au théâtre, l’Aquarium met à disposition des enseignants des dossiers pédagogiques et les textes des pièces programmées. Le blog du Théâtre regorge par ailleurs de photos, d’extraits des spectacles et d’interviews des artistes au travail. > Dans les coulisses de la création : répétitions publiques, visites du théâtre… Rien de tel que de voir répéter des acteurs pour comprendre de l’intérieur « comment ça marche » ! Mais dans l’ombre des coulisses, il y a également une pluralité de métiers, de talents qui concourent à la réalisation du spectacle. Aussi l’Aquarium offre-t-il aux élèves la possibilité de visiter les coulisses du théâtre et de découvrir les arcanes de la création : mise en place de la scénographie, de la lumière, du son, fabrication des costumes, administration… > Les parcours de l’Aquarium • De nombreux ateliers de pratique artistique sont menés tout au long de la saison, dans le cadre de projets construits avec les enseignants : résidences, classes à PAC, projets fédérateurs, options théâtre… Ainsi, pendant plusieurs mois, les élèves sont conviés à voir des spectacles, rencontrer des artistes, des techniciens, et à se frotter eux-mêmes au jeu théâtral, avec présentation en fin de parcours à l’Aquarium, devant leurs pairs, parents et amis. • Le Théâtre de l’Aquarium sera de nouveau du projet Transvers’Arts, initié et mis en œuvre par l’ANRAT (Association Nationale de Recherche et d’Action Théâtrale - www.anrat.asso.fr), pour aider les enseignants à imaginer des parcours culturels pour leurs élèves parmi une multitude de lieux partenaires, à Paris et en banlieue. L’Aquarium, la Ferme du Buisson et le Centquatre se sont ainsi associés pour faire découvrir tout au long de l’année 3 spectacles qui se feront écho. > À la découverte de l’écriture théâtrale contemporaine Le Théâtre de l’Aquarium, l’association Postures (www.postures.fr) et Lansman Éditeur proposent à une dizaine de classes de participer à l’InédiThéâtre, prix lycéen de pièces inédites. Chaque classe se constitue en comité de lecture et choisit, après analyse et discussion, un texte parmi les trois qui lui sont proposés. Puis tous les comités de lecture se retrouvent en fin d’année à l’Aquarium, pour élire parmi tous les textes retenus la pièce favorite, qui sera éditée chez Lansman Éditeur, et donnée en lecture publique à l’Aquarium par les lycéens eux-mêmes et les comédiens qui les auront accompagnés durant toute l’année. > Renseignement : 01 43 74 72 74 Ou sur notre site www.theatredelaquarium.com 34 35 L’Aquarium et les écritures Au-delà de la programmation, en plus du brunch d’écriture et des comités de lecture en milieu scolaire (avec l’InédiThéâtre), toute une part du « travail invisible » de l’Aquarium est dévolue aux auteur(e)s contemporains, d’ici et d’ailleurs. Par goût et par goût d’accomplir son devoir. > « À mots découverts », un collectif au service des auteurs Rassemblant une quarantaine de comédiens et metteurs en scène, À mots découverts, plus qu’un simple comité de lecture, s’est spécialisé dans l’accompagnement d’auteurs en processus d’écriture : par des séances de travail dramaturgique « à la table », et/ou en mettant le texte à l’épreuve du plateau (chantiers « Encre fraîche »). Partenaire fort de l’Aquarium, À mots découverts accompagne également nos auteurs en résidence. Informations sur a.mots.decouverts.free.fr > Résidence d’auteurs, d’Afrique et d’ailleurs Grâce au soutien de l’Association Beaumarchais/SACD et de Monique Blin et avec l’aide de l’Institut Français, un auteur dramatique francophone africain (sélection en cours) viendra achever l’écriture d’une pièce lors d’une résidence de deux mois à l’Aquarium même. À mots découverts l’accompagnera tout au long de son séjour et proposera in fine une lecture publique du texte achevé. > Les lundis en coulisse : lectures sans filet du théâtre contemporain Un lundi par mois, comédiens et metteurs en scène sont conviés à partager une grande après-midi de découverte de pièces inédites proposées par « l’hôte du jour » (un artiste, un comité de lecture, de traducteurs, un éditeur…). Il y a sur la table autant de copies du texte qu’il y a de personnages dans la pièce. Autant de comédiens viendront le lire « à chaud », avec le plaisir et le trac de se jeter sans filet dans une écriture inconnue… Cette saison, les hôtes seront À mots découverts, l’Association Beaumarchais/SACD, le Pôle auteurs du Centre National du Théâtre, le Comité de lecture du Jeune Théâtre National… Entrée libre (programmation en cours). > La rentrée littéraire de Librest Cette année, l’équipe de la Générale Librest, premier réseau mutualiste du livre de l’est parisien, présentera la rentrée littéraire à l’Aquarium ! Ce rendez-vous annuel s’adresse à l’ensemble des partenaires des bibliothèques d’Île-de-France : une occasion de retrouver des auteurs, des éditeurs et les neuf librairies du réseau Librest. jeudi 13 septembre de 9h à 13h / www.lageneraledulivre.com > Renseignement : 01 43 74 72 74 Ou sur notre site www.theatredelaquarium.com 36 l’équipe du théâtre de l’aquarium François Rancillac directeur, metteur en scène Thibaut Garcia chargé des réservations Antoine Caubet metteur en scène associé Dominique Fortin directeur technique Catherine Faggiano administratrice Mireille Francart et Paulina Mimouni entretien Delphine Pressiat assistante à l’administration Fred Sharré chauffeur de la navette Cartoucherie Philippe Dubois comptable COLLABORATIONS Christelle Cassard responsable de la communication 01 43 74 25 90 [email protected] assistée de Flora Berger* Pascal Colrat photos et design de la couverture, des visuels intérieurs du programme et des affiches du théâtre Mélina Faget, assistante mise en page du programme Bienvenue à l’Aquarium Au zinc de l’Aquarium Une heure avant et après la représentation, le bar de l’Aquarium est à votre disposition pour étancher agréablement soif et faim. C’est aussi le rendez-vous idoine pour retrouver ses amis avant et après le spectacle, pour rencontrer l’équipe artistique et celle de l’Aquarium… Une librairie pour les spectateurs Dans le hall de l’Aquarium, la librairie Atout Livre (sise 203 bis av. Daumesnil, 12e) vous propose 1200 titres de livres et de revues, en lien avec la programmation de l’Aquarium ou avec l’actualité théâtrale du moment, ainsi qu’un fonds de pièces et de romans contemporains et classiques, de livres pour enfants et de CD des grandes œuvres de la littérature. Vous pouvez commander sur place un titre et être livré(e) en quelques jours dans une des librairies du premier réseau mutualiste du livre de l’est parisien : Librest (informations sur librest.com). Jessica Pinhomme Tada machine responsable des relations avec les publics conception du site 01 43 74 67 36 [email protected] Jack Salom, La Gestion des spectacles assistée de Camille Boudié* chargé de diffusion Catherine Guizard, attachée de presse La Strada et cies 06 60 43 21 13 / 01 48 40 97 88 [email protected] et les comédiens, scénographes, éclairagistes, techniciens, habilleuses…, tous intermittents du spectacle, qui œuvrent avec nous à l’activité artistique du Théâtre de l’Aquarium. Merci à Delphine Colin, Elena Korshunova* et à Floriane Legrand, qui ont contribué à la saison 2011/2012, ainsi qu’à tous les professeurs et leurs élèves, aux artistes et aux spectateurs qui ont accepté d’être photographiés lors de leurs ateliers. * Étudiantes du Master 2 professionnel «Métiers de la production théâtrale» de l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris III, 38 en apprentissage à l’Aquarium Photos : Quatuor Leonis © DR, Nicolas Bouchaud © Jean-Louis Fernandez Le Théâtre de l’Aquarium est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication/Direction Générale de la Création Artistique, avec le soutien de la Ville de Paris et du Conseil Régional d’Île-de-France / licences 1033612 - 1033613 – 1033614 39 Aller à l’Aquarium, c’est simple ! EN MÉTRO : > ligne 1, arrêt « Château de Vincennes » (à 4 stations de Nation !). EN BUS : > les bus 46, 56, 112, 114, 115, 118, 124, 210, 318, 325 et 328 mènent à la station « Château de Vincennes ». Puis vous avez le choix : > navette Cartoucherie Gratuite, elle vous attend à la sortie n°6 « Bois de Vincennes » (en tête de rame), en face de la station de bus, juste après la station de taxi. Premier départ : 1h avant le spectacle. Elle tourne ensuite régulièrement jusqu’à son dernier passage, 10mn avant le début du spectacle. Durée du trajet 6mn. Retour assuré au métro à la fin du spectacle, 1 heure durant. > bus 112 Il circule toutes les 20mn environ. Descendre à l’arrêt « Cartoucherie » (attention, en semaine : zone 3 !). > à pied 20mn par la route de la Pyramide, en direction du Parc Floral. > en Vélib’ Prenez votre Vélib’ à la station du métro Château de Vincennes, déposez-le en face de l’entrée principale du Parc Floral, route de la Pyramide. Puis 9mn à pied pour rejoindre la Cartoucherie. EN VOITURE : Voir accès sur www.theatredelaquarium.com > Parking gratuit sur le site. > Attention : le dimanche, l’avenue du Tremblay est fermée aux voitures ! Passez alors par la route de la Pyramide. Infos pratiques TARIFS 20€ plein tarif / 14€ moins de 30 ans, collectivités / 12€ adhérents Ticket-Théâtre(s)*, demandeurs d’emploi / 10€ étudiants et scolaires ABONNEMENT 4 spectacles 48€, soit 12€ le spectacle (hors Soda et Deux Labiche de moins et les café-concerts) OFFRES PRIVILÉGIÉES 10€ sur la 1e semaine des représentations (hors Deux Labiche de moins et Soda) 15€ la soirée sur la 1e semaine des cycles « Bourreaux d’enfants ! » 14€ par personne pour un duo de spectateurs, soit 28€ au lieu de 40€ TARIFS SPÉCIAUX > Deux Labiche de moins : 15€ / 12€ adhérents Ticket-Théâtre(s)* / 10€ moins de 30 ans, collectivités, étudiants et scolaires, demandeurs d’emploi Réservations au Festival d’Automne 01 53 45 17 17 ou festivaldautomne.com et au Théâtre de l’Aquarium 01 43 74 99 61 > Chaque soirée du cycle « Bourreaux d’enfants ! » (2 spectacles courts enchaînés) 25€ plein tarif / 40€ en duo / 20€ moins de 30 ans, collectivités, demandeurs d’emploi / 2 Tickets-Théâtre(s)* / 15€ étudiants et scolaires et 1e semaine des représentations > Soda : tarif unique à 30€ pour l’intégrale (11h) / 14€ pour chacune des trois parties (environ 3h de spectacle) > Café-concerts du Quatuor Leonis : 15€ / 12€ Ticket-Théâtre(s)*, moins de 30 ans, demandeurs d’emploi, collectivités / 10€ étudiants et scolaires Avantage : La place de concert donne droit au tarif réduit à 14€ pour le spectacle qui suit le concert ! RÉSERVATIONS - par téléphone au 01 43 74 99 61 (service gratuit), du mardi au samedi de 14h à 19h Paiement par carte bleue (sécurisé) ou par chèque (sous 4 jours pour confirmer votre réservation) - en ligne sur www.theatreonline.com, fnac.com, ticketnet.fr - dans les magasins Fnac Les contremarques et les justificatifs des tarifs réduits sont à présenter à l’accueil, le jour de votre venue. 40 * Le Ticket-Théâtre(s) permet aux salariés d’entreprises ou membres d’associations adhérentes à Ticket-Théâtre(s) de bénéficier d’un tarif unique à 12€ dans 25 théâtres adhérents de Paris et de banlieue. Renseignements et adhésion sur le site www.ticket-theatre.com 41 Calendrier contacts > dimanche 16 septembre 2012 Journée « Portes ouvertes » à la Cartoucherie p. 32 > samedi 22 septembre à 19h Présentation de saison p. 3 > samedi 20 octobre 2012 p. 32 « Faites du Théâtre ! » à la Cartoucherie, ateliers d’initiation à la danse et au théâtre > du 23 au 27 octobre 2012 p. 26 Deux Labiche de moins / Eugène Labiche - N. Bouchaud / Festival d’Automne - Adami > dimanche 28 octobre 2012 Les assises du conte : «Pourquoi faut-il raconter des histoires ?» p. 30 > de novembre 2012 à avril 2013, spectacle itinérant p. 6 Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres / Elizabeth Mazev François Rancillac > du 8 au 30 novembre 2012 La putain de l’Ohio / Hanokh Levin - Laurent Gutmann p. 8 > samedi 17 novembre 2012 Café-concert / Quatuor Leonis p. 8 > du 6 au 20 décembre 2012 Le Livre de Damas et des prophéties / Saadallah Wannous - Fida Mohissen p. 28 > du 4 janvier au 3 février 2013 Ma mère qui chantait sur un phare / Gilles Granouillet - François Rancillac p. 10 > samedi 26 janvier 2013 Café-concert / Quatuor Leonis p. 10 > du 12 février au 3 mars 2013 Eyolf [Quelque chose en moi me ronge] / Henrik Ibsen - Hélène Soulié p. 12 > samedi 23 février 2013 Café-concert / Quatuor Leonis p. 12 > du 19 mars au 5 avril 2013 : cycle « Bourreaux d’enfants ! » / Chap.I Modeste proposition… / Jonathan Swift - François Rancillac suivi de L’homme qui rit / Victor Hugo - Christine Guênon p. 14 p. 16 > samedi 30 mars 2013 Café-concert / Quatuor Leonis p.14 > du 9 au 28 avril 2013 : cycle « Bourreaux d’enfants ! » / Chap.II La pluie d’été / Marguerite Duras - Lucas Bonnifait suivi de Notre Avare / Molière - Jean Boillot p. 18 p. 20 > samedi 20 avril 2013 Café-concert / Quatuor Leonis p. 18 p. 22 > du 10 au 24 mai 2013 Les tentations d’Aliocha / Fiodor Dostoïevski - Guy Delamotte > les 1er, 2, 8 et 9 juin 2013 p. 24 SODA / Denis Baronnet, Ismaël Jude et Nicolas Kerszenbaum - Nicolas Kerszenbaum 42 > du 4 au 16 juin 2013 June Events - Festival de danse de l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson p. 30 > du 20 au 30 juin 2013 Festival des écoles du théâtre public à la Cartoucherie - 4e édition p. 30 theatredelaquarium.com le blog > theatredelaquarium.tumblr.com Facebook, Twitter Théâtre de l’Aquarium > La Cartoucherie / route du champ de manoeuvre 75012 Paris 01 42 74 72 74 43 MANIFESTE DU MOUVEMENT H/F Démocratisons la culture par la parité hommes/femmes Au pays des Droits de l’Homme et des Lumières, on oublie trop souvent que l’Homme est aussi une femme et que la domination masculine est encore bien tenace… jusque dans le domaine des arts et de la culture, qu’on pourrait croire pourtant enclin à interroger la société et à en dénoncer les injustices. Les chiffres* disent malheureusement le contraire. Par exemple, pour le seul milieu de l’art dramatique : - 84% des théâtres co-financés par l’État sont dirigés par des hommes - 85% des textes que nous entendons ont été écrits par des hommes - 78% des spectacles que nous voyons ont été mis en scène par des hommes - 86% des établissements d’enseignement artistique sont dirigés par des hommes - 70% des compagnies dramatiques subventionnées par l’État sont dirigées par des hommes - Les scènes nationales dirigées par des femmes sont en moyenne bien moins subventionnées que celles dirigées par des hommes - Une production d’un CDN ou CDR dirigé par une femme sera en moyenne bien moins financée que celle d’un centre dramatique dirigé par un homme, etc. Il s’agit là d’un vrai problème de démocratie : quelles représentations les arts et la culture offrent-ils à notre société ? Respectent-ils les principes de partage et de libre accès voulus par le dispositif public ? Comment les œuvres produites peuvent-elles parler du monde, si les femmes, qui sont plus de la moitié de la population française, n’y prennent qu’une part aussi minime ? Depuis 2008, plusieurs collectifs H/F se sont créés partout en France pour informer le public, mobiliser et interpeller les professionnels et les politiques, pour inciter à une plus grande vigilance au sein du milieu artistique, depuis la plus petite compagnie jusqu’à la plus grosse institution. Pour une première « Saison Égalité » en 2013/2014 Á l’exemple de ce qui est déjà en cours en Rhône-Alpes, une « saison Égalité Hommes/Femmes » se met en place en Île-de-France à partir de 2013 / 2014. Les théâtres qui s’y engagent** viseront à l’équilibre hommes/femmes tant du côté de la programmation (attention accrue envers les metteures en scène, les auteures, etc.), que de la répartition des moyens de production, du recrutement des équipes techniques et administratives, de l’équilibre des responsabilités et des salaires, etc. C’est l’engagement pris notamment par le Théâtre de l’Aquarium. Pour tout renseignement : [email protected] ou http://hf-idf.org/ * Chiffres tirés des rapports de Reine Prat de 2006 et 2009, « Missions pour l’égalité et contre les exclusions », commandés par le Ministère de la Culture ** Ce sont (liste non exhaustive) l’Athénée-Théâtre Louis Jouvet (Paris), La Ferme du Bel Ebat (Guyancourt), Le Lucernaire (Paris), Le Monfort Théâtre (Paris), Le Tarmac (Paris), le Nouveau Théâtre de Montreuil/CDN, le Théâtre 95 (Cergy-Pontoise), le Théâtre Artistic-Athévains (Paris), le Théâtre de l’Aquarium (Paris), le Théâtre de la Cité internationale (Paris), le Théâtre de la Tête noire (Saran), le Théâtre des Quartiers d’Ivry/CDN, le Théâtre des Sources/Fontenay-aux-Roses, le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis/CDN, le Théâtre Paris-Villette, avec le soutien de l’ARCADI, de la DRAC Île-de-France. 44