Les nouveaux feux de la place Pey-Berland
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Les nouveaux feux de la place Pey-Berland
lumières EXTÉRIEURES a grande majorité des Bordelais se félicite du nouvel aménagement de la place Pey-Berland, au cœur de la cité, car ce bel espace, qui réunit pouvoir religieux et pouvoir temporel à quelques mètres l’un de l’autre, a tout simplement été rendu… aux piétons. Une volonté politique qu’il faut souligner, d’autant que ce qui était devenu un vaste giratoire avec en son centre la cathédrale Saint-André, a été repensé pour s’affirmer comme un nouveau lieu de vie de jour… comme de nuit. On verra que l’originalité et le style ont primé dans le projet d’éclairement des différents espaces, sans nuire à sa cohérence. Les architectes retenus par la communauté urbaine de Bordeaux pour le projet (Francesco Mangado et King Kong) ont donc traité l’ensemble par un revêtement minéral, en jouant sur les gris clairs des dalles de forme carrée mais aux côtés obliques (venues spécialement de Chine) et les blocs de granit noir polis des bancs. Ces derniers sont nettement soulignés à leur empiétement par un éclairage indirect au néon blanc. Mais cette signature pour le moins surprenante n’est pas la moindre d’un éclairage où tout a été créé de toute pièce, ou peu s’en faut. En fait, Yon Anton-Olano, le concepteur lumière, a repris pour éclairer les façades de la place PeyBerland, les fameuses lampes en cuivre VDB (ville de Bordeaux, recréées sur le modèle original du début du XXe siècle). Posées sur des consoles Ragni, les 51 lanternes signées Thorn soulignent ainsi la continuité du style propre à la cité aquitaine. BORDEAUX Les nouveaux feux de la place Pey-Berland Photo Xavier Testelin Au cœur de la cité aquitaine, la place Pey-Berland intègre un éclairage original pour marquer sa renaissance. Un confort nocturne pour attirer et rassurer les promeneurs. L Les barrettes lumineuses placées sur le sol guident le promeneur en toute sécurité et dynamisent une place très minérale. Photo Ph.G. Les jeux de Mikado En revanche, la place et les abords de la cathédrale voient leur physionomie sensiblement modifiée par l’apport d’éléments spécifiquement créés pour le projet. Tout d’abord, les candélabres signés Elisabeth de Porzamparc, qui avaient été dessinés pour les stations du nouveau tramway, sont intégrés à l’ensemble, et même doublés pour marquer la grande allée qui longe la façade sud de la cathédrale. Ensuite, plusieurs ensembles Mikado, composés de triples mâts gris sablé au profil épuré, signés Technilum, dressent leurs têtes penchées comme pour répondre aux lignes gothiques de l’édifice. Ces “bouquets” comprennent trois pieds, l’un de 9 mètres orienté à 30°, l’autre de 10 mètres orienté à 35°, et un dernier de 11 mètres orienté à 45°. Ils sont équipés de trois blocs optiques 150 W CDM-TT (3 000 K) de chez Thorn de manière à réchauffer l’ambiance. Le sol a fait l’objet d’un balisage particulier par l’implantation de 210 barrettes lumineuses de 1,20 m de long posées de façon aléatoire dans des fosses sur l’ensemble de la place (tubes fluos à l’intérieur). Ces barrettes ont été conçues spécifiquement par Thorn. Enfin, les frondaisons des tilleuls et platanes, pour certains séculaires, et qui bordent la tour Pey-Berland, sont éclairées par un éclairage direct du sol avec la pose d’encastrés au sol (92 au total fourPH. G. nis par ID-ES Lumière). Les mâts Technilum penchés discrètement comme des arbres jouent sur les contrastes. LUX n° 228 - Mai/Juin 2004 37
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