3 bsmat - EMB - Ministère de la Défense
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3 bsmat - EMB - Ministère de la Défense
E DITO « MAINTENANCE 2010 », coup parti ! la préparation et de la mise en œuvre prochaine de « maintenance 2010 », et que l’on peut regrouper en trois volets : En vue de l’adaptation opérationnelle de la maintenance, nous travaillons sur la mise en œuvre de la PEGP, sur l’évolution des réseaux et des circuits logistiques, sur la redistribution des actes de maintenance, sur l’organisation de la maintenance en opérations. A l’été 2009, nous allons entrer pour quelques années dans une période intense de changement de nos structures opérationnelles et techniques, de nos processus internes, de nos interfaces avec notre environnement, et, sans doute le plus important, d’aménagement de nos compétences humaines. Le dossier spécial de ce numéro de Matériel & Technique souhaite vous apporter le maximum d’informations, actualisées à la date de rédaction des articles, c’est-à-dire OD¿QGXSUHPLHUWULPHVWUH-HGRQQH cette précision car si les évolutions de la maintenance sont bien tracées et relativePHQWELHQ¿[pHVGDQVOHWHPSVFHOOHVTXL touchent son environnement le sont parIRLVPRLQV-HSHQVHHQSDUWLFXOLHUjWRXW ce qui se rapporte à l’organisation et au calendrier des bases de défense, question dont je sais bien qu’elle revêt une grande importance pour la plupart d’entre vous. Sans dévoiler le sujet, je me contenterai de rappeler quels sont les principes qui guident notre réorganisation : L’adaptation technique de la maintenance se construit pour sa part au travers de la conception des contrats de soutien des parcs entrant en service, de la conception du soutien des systèmes futurs (notamment les successeurs du VAB et de l’AMX10 RC), du renforcement de l’expertise technique, de la prise en compte du développement durable dans nos activités. Général de corps d’armée jean-Tristan VERNA, DCMAT tous, les matériels et surtout les systèmes La disparition prochaine de la structure d’armes de l’armée de Terre constituant DCMAT vise à rendre plus clair le rôle de toujours l’essentiel des matériels terl’échelon central de la maintenance dans restres. sa fonction d’assistance de l’EMAT pour Au niveau des formations, la performance OD Gp¿QLWLRQ GHV SROLWLTXHV GH VRXWLHQ HW de la maintenance reposera sur la répardes stratégies de réalisation des opéra- tition nette des tâches et la collaboration tions techniques qui en découlent, en organisée des deux ensembles constitués, distinguant nettement ce qui relèvera de d’une part par la maintenance intégrée cette fonction, exercée par le Service inte- dans les forces sous la responsabilité du rarmées du MCO Terrestre (SIMMT), et Commandement des forces terrestres / diqui se reportera sur des organismes d’exé- vision maintenance (CFT/MAI), d’autre cution sans lien de subordination directe part par les formations du Matériel (RMAT et BSMAT) regroupées sous la avec le SIMMT. responsabilité totale du Service de mainCe niveau central sera donc interarmées. tenance industrielle terrestre (SMITER). Cette interarmisation aura des conséquences essentiellement sur le pilotage -H WLHQV j LQVLVWHU VXU O¶DPSOHXU GHV WUD du SIMMT au niveau central, mais res- vaux techniques que nous conduisons tera très largement transparente pour vous aujourd’hui pour entrer dans le détail de (Q¿Q OD QpFHVVDLUH DGDSWDWLRQ GH QRV compétences « métier » passe par le développement de SIM@T modernisé, par l’amélioration de la formation de l’encadrement technique civil et militaire, par le maintien des capacités de nos pôles de compétences techniques, par la réforme du processus des achats, par l’intégration de la démarche « qualité et innovation » dans les processus de management du futur SMITER. Vous êtes nombreux à être mobilisés par ces travaux, dont la qualité conditionne largement la réussite de « Maintenance ª -H VRXKDLWH TXH OD OHFWXUH GHV pages qui suivent, en mêlant l’actualité, notamment l’activité en OPEX, et la préparation de l’avenir, vous conforte dans votre engagement dans et pour les forces. Bonne lecture ! 3 ACTU Bruz en soutien du « 4L TROPHY » Le « 4L TROPHY » est un rallye humanitaire dont le but est d’acheminer dans les villes les plus reculées du Maroc prés de 60 tonnes de fournitures scolaires à plus de 15 000 enfants. Sensibilisés au problème de l’illettrisme, Pierre et Victor Desbois ont souhaité se lancer dans l’aventure, mais pas seuls… Motivés et forts d’une argumentation étayée par un GRVVLHU ELHQ ¿FHOp LOV RQW FRQYDLQFX l’institution de les suivre. Ainsi, le 2e Régiment du matériel (RMAT) et la 12e Base de soutien du matériel (BSMAT), en complément d’un soutien ¿QDQFLHU DFFRUGp SDU OD UpJLRQ WHUUH nord ouest (RTNO) ont procédé au bariolage de la 4L aux couleurs de l’armée de terre. La caravane des 1500 Renault 4L s’est élancée en février dernier du Stade de France pour son périple Marocain. A suivre …. X X Séminaire de commandement au 4e RMAT /HRFWREUHWRXVOHVRI¿FLHUVHWVRXVRI¿FLHUVHQWHPSVGHFRPPDQ dement étaient au rendez-vous pour un séminaire sous la présidence du chef de corps. Au sommaire : travail et échanges. La journée a donc débuté par XQ©EUDLQVWRUPLQJªD¿QG¶H[SULPHUFHTXHOHVFRPPDQGDQWVG¶XQLWpDWWHQ daient de leur chef de corps et de leurs chefs de section, et vice et versa. Elle s’est rapidement transformée en une séance innovante pour certains et très constructive pour l’ensemble, placée sous le signe de la détente studieuse et dans une ambiance saine et franche. $ O¶LVVXH GH FHWWH MRXUQpH FKDFXQ VDYDLHQW FH TXH O¶RQ DWWHQGDLW G¶HX[ FHFL sans trop de surprise mais souvent avec une clarté et une franchise appréciées. Le forum Entreprises Défense, édition 2009 Les 13 et 14 mai, la direction centrale du matériel de l’armée de terre (DCMAT) accueille le Forum Entreprises Défense (FED). Cette manifestation est organisée tous les deux ans, en alternance avec EUROSATORY, par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Versailles Val d’Oise – Yvelines (CCIV) en partenariat avec la DCMAT. Ce salon constitue un rendez-vous majeur pour de très nombreuses entreprises, PME et PMI, françaises ou étrangères, dont les activités se déploient dans de nombreux domaines et désireuses de travailler avec le ministère de la Défense. Le rises FED est également l’occasion pour chacun, ep tr n E m ru Fo entrepreneurs et services de la défense, d’être Défense 2009 FRQIURQWpVDX[SUREOpPDWLTXHV©DFKDWVªDF 13 et 14 mai 2009 tuelles. Cette année, des conférences débats ont lieu sur le développement durable et la contractualisation des marchés de maintien en condition opérationnelle (MCO) des matériels terrestres. d’ordres ires des donneurs la Défense Le Carrefour d’affa et fournisseurs de Plus de 2000 visiteurs sont attendus ! 4 Matériel et Technique n°170 Léo , 5 ans ½, Montalbanais et myopathe.. Ce petit garçon en lutte depuis trois ans contre une terrible maladie généWLTXHSDVVHTXRWLGLHQQHPHQWGHYDQWOHVSRUWHVGHODe Base de soutien du matériel (BSMAT) pour se rendre à l’école. Durant ce court instant tous ses sens sont en éveil, car Léo développe deSXLVVRQDUULYpHj0RQWDXEDQXQLQWpUrWFURLVVDQWSRXUWRXWFHTXLYROH$ l’occasion du téléthon, la 11e BSMAT reçoit le petit Léo pour une visite très personnelle …. Durant une heure trente, notre petit visiteur a oublié pour un temps son handicap pour s’extasier devant les GAZELLES, les PUMA et OHVDYLRQV©3,/$786ª/pRHVWUHSDUWLFRQTXLV«FHWWHYLVLWHDUpSRQGXj toutes ses attentes. La 11e BSMAT l’a invité le 27 mai prochain à venir fêter ses six ans à la base. Le rendez-vous est pris. Le 9 février 2009, la direction centrale du matériel de l’armée de Terre (DCMAT) a organisé une journée G¶LQIRUPDWLRQ DX SUR¿W GHV DWWDFKpV de défense et attachés pour l’armement étrangers, en poste en France. Trente sept participants représentant vingt-huit pays ont répondu présent à l’invitation. L’objectif était de présenter l’arme du matériel, ses missions et surtout, l’évolution de l’organisation du maintien en condition opérationnelle (MCO) des matériels terrestres dans les années à venir. Un focus particulier a été accordé au soutien du VBCI. X Les AD en visite à la DCMAT La 13e BSMAT à l’EEB X Du 1er au 4 décembre 2008, la 13e Base de soutien du matériel (BSMAT) a armé une section à partir du détachement de Moulins, pour participer à l’espace d’entrainement de la 2e %ULJDGH ORJLVWLTXH %/ DX FDPS GH La Courtine. L’objectif principal était de renforcer les compétences indiviGXHOOHVHQWLU)$0$6D¿QGHSUpSDUHU la future formation ISTC des personnels militaires de la 13e BSMAT. De plus, les champs de tir étant recouverts par la neige, les tireurs ont pu découvrir cette discipline sous un angle GLIIpUHQWGHFHOXLTX¶RIIUHOHVWDQGGH Bressolles. La section a également participé à des instructions militaires sur le NBC, l’armement collectif et le secourisme, participant ainsi à l’entretien du niveau de connaissances militaires inhérent à toute formation de l’armée de Terre. 5 ACTU Sortie de chaîne du 5000e GBC 180 Le 20 janvier 2009, la 12e Base de soutien du matériel (BSMAT) en présence du général de corps d’armée Verna, directeur central du matériel de l’armée de terre, a baptisé le 5000e GBC 180 sorti de la chaîne de production à Neuvy-Pailloux. Un site internet pour le 8e RMAT X X Le GBC 180 est un véhicule tacWLTXH [ SULQFLSDOHPHQW GHVWLQp au transport de troupes, de fret ou de dépannage. Le site de Neuvy-Pailloux assure la rénovation du châssis roulant, à partir des éléments du GBC 8KT conçu dans les années 60 par la société BERLIET, en GBC 180 au dernier standard des normes poids lourds. Bonne continuation ! Le 8e Régiment du matériel (RMAT) possède désormais un nouvel ouWLO GH FRPPXQLFDWLRQ SXLVTX¶LO YLHQW de mettre en ligne son site Internet (http://www.rmat8.terre.defense.gouv. fr). Dans le domaine des nouvelles technologies, ce site répond au développement de l’administration élecWURQLTXH HW SOXV SDUWLFXOLqUHPHQW GH la présentation du savoir faire de la maintenance au sein de l’armée de terre. Un site plus convivial et facile à utiliser. Grâce à lui, le 8 participera à la communication avec un élan de modernité….Alors n’hésitez plus, à vos souris ! La maintenance au secours de la marine nationale Le 14 novembre 2008, les brigaGLHUV FKHIV %ODLVRQ HW )LTXHW Pp caniciens armement petit calibre au Liban, avaient rendez vous sur le port de Beyrouth avec les marins du ravitailleur « LA SOMME ». Leur mission, au départ, un simple contrôle et le remplacement d’une pièce défectueuse sur une mitrailleuse 12.7mm. A l’heure du contrôle, le bilan ne fut pas celui espéré…. Leurs armes ne vont pas bien. La préparation minutieuse de la mission a SHUPLVGHUpSDUHUjERUGODTXDVLWR talité des armes présentes, mais malheureusement l’une d’entre elle n’a pu être soignée sur place. Ramenée sur OH VLWH GH D¿Q G¶rWUH UHPLVH HQ état, c’est avec beaucoup de travail et G¶LQYHVWLVVHPHQW TXH O¶DWHOLHU $3& D pu remettre sur pied la dernière arme du bâtiment de la marine nationale. ,OVRQWSDUOHXUHI¿FDFLWpHWOHXUVDYRLU IDLUHDFTXLVOHUHVSHFWGHOHXUVFDPD rades marins : « mission accomplie ». 6 Un acte de courage Le 1er PDUV DORUV TX¶LO VH GpSODFH HQ IDPLOOH OH commandant Arguillat du 9e bataillon du matériel (BMAT) est témoin d’un accident de circulation. Une conductrice perd le contrôle de son véhicule terminant sa course suspendue dans les arbres à un mètre au dessus d’un sol pentu aux abords d’une rivière. La conductrice sort du véhicule, dévale la pente et tombe dans la rivière. Elle est emportée par le courant et visiblement inconsciente. Le commandant Arguillat se déplace rapidement le long de la berge, se jette dans O¶HDXHWODUDPqQHDXERUGDYDQWGHODVRUWLUGHO¶HDXDLGpVSDUVD¿OOHHW XQMRJJHU/DYLFWLPHVHUD¿QDOHPHQWpYDFXpHSDUO¶KpOLFRSWqUHGX6$08 Ce geste citoyen a permis de sauver de la noyade la conductrice. Bravo et merci ! Matériel et Technique n°170 Séminaire PEVAT à Bourges tion, de la condition militaire, ainsi Du 24 au 27 novembre 2008, l’Ecole supérieure d’application du matériel (ESAM) a organisé les journées des présidents des engagés volontaires de l’armée de Terre (JPEV) sous la présidence du CEMAT. A cette occasion, plus de 200 participants ont répondu présents. Ce rendez-vous annuel dédié aux PEVAT a pour but de les préparer directement à leur fonction en faisant intervenir tous les experts nationaux dans les domaines du recrutement, de la ges- Réunion de la promotion ADC COOT TXHGHODUHFRQYHUVLRQGHODSRSXOD WLRQTX¶LOVUHSUpVHQWHQW en étroite concertation avec l’EMAT, la DRHAT et le CoFAT. Cette édition fut une réussite ! L’ESAM a préparé l’organisation loJLVWLTXH HW DGPLQLVWUDWLYH GH FHWWH manifestation. Une « structure de projet » a été mise en place deux mois avant l’échéance, articulée autour d’un comité d’organisation et de VL[JURXSHVGHWUDYDLOSRXULGHQWL¿HU et mettre en place les actions nécessaires depuis les convocations, l’accueil des PEVAT et des intervenants1 la mise en place des moyens pédaJRJLTXHVODUHVWDXUDWLRQ (1)170 PEVAT et pas moins de 41 intervenants. X Effort et commémoration X Du 21 au 24 juillet prochain se tiendra la 93epGLWLRQGHODPDUFKHGHVTXDWUH Les 15 et 16 mars 2008, la promotion jours de Nimègue au Pays-Bas. Cet événement international réunira des miladjudant-chef Cott (82/02) s’est réu- OLHUVGHSDUWLFLSDQWVSDUPLOHVTXHOVXQHVRL[DQWDLQHGHPLOLWDLUHVIUDQoDLVG¶DF QLHSRXUIrWHUVHVDQVDXTXDUWLHU tive et de réserve. de la Martinerie. Que de bons sou- Lors de cette épreuve sportive (4x45 venirs sont venus rafraîchir nos neu- kms), le contingent français commérones ! morera l’action des anciens des 2e et 3e 5&3 TXL RQW FRPEDWWX GDQV FHWWH A l’issue d’une petite séance «nos- région en mai 1945. talgie» avec un diaporama, nous DYRQVUHWURXYpQRVDQFLHQVTXDUWLHUV Les capitaines Zapata et Sengel ainsi à la 11e compagnie et les terrains de TXH OH PDUHFKDO GH ORJLV 9LOOHWWH GX manœuvre du Chambon. Il se mur- centre d’études et de développePXUHTX¶XQHSURFKDLQHUpXQLRQSRXU PHQWV LQIRUPDWLTXHV GX PDWpULHO GH rait avoir lieu pour les 30 ans de cette l’armée de terre (CEDIMAT) sont enpromotion. gagés dans cette longue marche. X Souhaitons leur bon courage ! 7 ENJEUX CFAune unité bilatérale résolument tournée vers l’avenir La coopération franco-allemande dans le cadre du développement et de l’exploitation de l’hélicoptère de combat TIGRE a vu le jour dans l’interprétation quasi identique des besoins en systèmes d’armes. Ces conceptions communes ont été concrétisées pour les pilotes par la mise en service de l’Ecole Franco-Allemande du Luc le 1er juillet 2003. Le Centre de Formation Franco-Allemand pour le personnel technicologistique (CFA PTL TIGRE) a été inauguré quant à lui à Faßberg (Basse-Saxe) le 27 septembre 2003 par les ministres français et allemand de la défense. La décision d’implanter ce centre sur la base aérienne et l’emprise de l’école technique de l’armée de l’air allemande (TSLw3) à Falsberg a été prise lors du sommet franco-allemand de Potsdam en 1998. Dynamisme, esprit européen et passion technique sont les ingrédients majeurs d’un projet réussi. Par le capitaine Christophe Perez, Division technique aéromobile, ESAM, Bourges. 8 Mission Organisation La mission principale du centre est de former à Falsberg l’ensemble du personnel technico-logistique nécessaire à la mise en œuvre opérationnelle et au soutien du système d’armes TIGRE dans les unités Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) françaises et allemandes. Les formations sont assurées pour l’hélicoptère de combat TIGRE dans sa version française (HAP) et dans sa version allemande (UHT). Le CFA PTL TIGRE s’articule autour d’un état-major binational et de deux divisions de formation, une allemande et une française. L’effectif du FHQWUH HVW GH SHUVRQQHV RI¿ FLHUV VRXVRI¿FLHUV PLOLWDLUHV du rang et 5 personnels civils - 39 Allemands et 40 Français). Capacité Le CFA PTL TIGRE peut accueillir jusqu’à 400 stagiaires par an. L’infrastructure et les moyens de formation ont fait l’objet de nombreux travaux d’harmonisation et sont utilisés en commun. Le centre dispose d’un hall de formation moderne parfaitement adapté aux besoins d’une formation technologique de pointe. Ce hall est Le commandement du centre est doté de salles de cours théoriques DVVXUp HQ DOWHUQDQFH SDU XQ RI¿FLHU binationales, d’ateliers bilatéraux de VXSpULHXU IUDQoDLV HW SDU XQ RI¿FLHU travaux pratiques, d’un atelier pour la supérieur allemand. formation pratique sur les aéronefs et d’un atelier équipé d’entraîneurs à la L’école technique de l’armée de maintenance. Deux bâtiments-vie iml’air allemande (TSLw3) est le corps plantés sur la base même de Faßberg support du centre pour le soutien de permettent l’hébergement de 48 stal’homme et le soutien logistique, tant giaires par nation. sur le plan binational que sur le plan national allemand. Depuis octobre 2006, le CFA PTL assure aussi la formation de mécaniciens de l’ALAT espagnole à la dePDQGHRI¿FLHOOHGXPLQLVWqUHGHODGp fense espagnol. Cette formation est dispensée par les formateurs français avec traduction simultanée. Matériel et Technique n°170 La Division Formation… Une division hors du commun. Les formateurs … Compétence et passion du métier Chargée de former l’ensemble du personnel technico-logistique amené à travailler sur l’hélicoptère d’appui et de protection TIGRE, la Division formation française (Dfo) du centre est composée principalement de spécialistes du domaine de la maintenance aéromobile de l’armée de Terre. Depuis le 19 avril 2004 (date du premier stage de familiarisation), la Dfo a formé 457 stagiaires dont 59 stagiaires espagnols. Provenant d’horizons différents, les formateurs du CFA-PTL Tigre partagent toutefois les mêmes passions : mettre au service de la formation leur passion pour la maintenance aéronautique telle qu’elle est réalisée au sein des unités de l’ALAT et leur intérêt pour les nouvelles technologies employées sur le système d’armes TIGRE. Animée par un véritable esprit de coopération, la Dfo partage au quotidien l’ensemble des moyens de formation du centre avec la « Deutsche Inspektion » (la division de formation allemande). Pour répondre aux impératifs de formation inhérents à l’hélicoptère TIGRE, la Dfo emploie des formateurs passionnés et compétents utilisant des moyens de formation particulièrement performants et innovants. Reposant sur trois sections spécialisées (Avionique et Armement, Cellule et Motorisation, Contrôle et Documentation), la Dfo s’appuie sur une YLQJWDLQH GH VRXVRI¿FLHUV WLWXODLUHV du BSTAT pour assurer la formation du chef de corps (stage de familiarisation) jusqu’à l’EVAT (formations d’adaptation élémentaire) en passant SDU WRXV OHV VSpFLDOLVWHV RI¿FLHUV HW VRXVRI¿FLHUV IRUPDWLRQV G¶DGDSWD tion ) chargés de la mise en œuvre du TIGRE. Mutés pour une durée variant de 2 à 4 ans, ces formateurs sont tous volontaires pour servir au sein de la Dfo. Concernés au quotidien par le partage des moyens de formation avec leurs camarades Allemands, ces techniciens ont tous reçu une formation de base en langue allemande. table « ordinateur volant ». Pour répondre aux objectifs de formation, le CFA-PTL s’est doté de moyens de formation modernes et innovants. Modernes, en utilisant des salles de cours où chaque stagiaire (12 au maximum par salle) dispose de trois écrans TFT et d’un terminal informatique. Ces terminaux lui permettent de visualiser le cours projeté en simultané, tout en pouvant parcourir la docu- mentation constructeur de référence que le stagiaire utilisera en atelier lorsqu’il sera de retour dans son unité. Des moyens de formation innovants et performants Les cours produits par le Centre de Développement des Didacticiels de l’ESAM de Bourges, proposent, « clé en main », des parcours parfaitement adaptés aux besoins pédagogiques, utilisant des animations performantes grâce aux logiciels informatiques de dernière génération. Le système d’armes TIGRE repose sur l’utilisation les technologies actuelles des plus modernes. En plus d’être un système d’armes redoutable, le TIGRE est un véri- Innovant, par la mise en place d’Entraîneurs à la maintenance du TIGRE (EMT). Ils sont de véritables répliques de l’hélicoptère et ils peuvent reproduire jusqu’à 900 pannes. 9 ENJEUX Ce moyen majeur, doit permettre DX VRXVRI¿FLHU WLWXODLUH G¶XQ %67$7 d’appliquer un diagnostic associé Ainsi, la commune de Faßberg à une méthodologie de réparation. met tout en œuvre pour rendre le séjour des Français le plus agréable Innovant toujours grâce à la mise possible. Avant même l’arrivée des en commun des prototypes d’héli- familles françaises, la commune de coptères et des moteurs « série » Falsberg a procédé à d’importants allemands et français utilisés par les investissements à l’école communale stagiaires lors des travaux pratiques. pour adapter les bâtiments aux nouveaux besoins d’une structure scoTout en répondant aux impéra- laire franco-allemande et accueillir tifs de formation des PTL TIGRE, au mieux les « petits français ». la Dfo est ainsi résolument tournée vers l’avenir dans le contexte particulier de l’Europe de la Défense. Un environnement ouvert et accueillant Outre l’enjeu technico-opérationnel qu’il représente pour les deux nations contributrices, le CFA PTL est une aventure humaine particulièrement originale en Europe. Dans le cadre de la poursuite des échanges de coopération et d’intégration, l’ensemble des actions menées par le centre s’inscrit dans un esprit franco-allemand. L’intégration de la communauté française est exemplaire, l’environnement allemand particulièrement accueillant étant l’élément principal de ce succès. En s’appuyant sur la volonté des autorités locales et des diverses associations d’accueillir au mieux les militaires français, les relations se sont consolidées et sont devenues le ciment d’une profonde coopération entre la garnison française et l’environnement civilo-militaire allemand. Avec le soutien des comités de jumelage franco-allemand locaux, la commune a mis en place une structure qui prévoit le parrainage de chaque famille française par une famille allemande, généralement francophone, qui apporte de l’aide face aux problèmes quotidiens et cherche à les familiariser avec le mode de vie et la culture allemande. Chaque année, les nouveaux DUULYDQWV VRQW DFFXHLOOLV RI¿FLHOOH ment par la commune et une cérémonie d’au-revoir est régulièrement organisée pour les partants. Un terrain de boules a été réFHPPHQW ¿QDQFp HW LQVWDOOp DX cœur de la commune par les assoFLDWLRQV ORFDOHV DX SUR¿W GHV SHU manents et des stagiaires français. Ces quelques exemples illustrent les efforts fournis par la population locale et la commune pour assurer le bien-être des Français durant leur séjour à Falsberg. 10 La communauté française, quant à elle, ne manque pas de s’engager et de participer activement aux manifestations locales (stand de spécialités françaises lors de la fête d’été annuelle de la commune, du festival open-air ou encore des marchés de Noël …) et démontre ainsi son intégration dans la vie associative communale. Le fonctionnement de ce corps repose principalement sur l’engagement des personnes qui y servent et qui sont convaincues de l’intérêt de cette école selon la devise « Français et Allemands résolument réunis pour dispenser des formations d’excellence ! ». Matériel et Technique n°170 LE SIM@T MODERNISE Développé dans les années 1990, le Système d’information de la maintenance (SIMAT) a aujourd’hui atteint ses limites technologiques. Il doit s’adapter à de nouvelles exigences comme la rationalisation de l’outil informatique dans le cadre de la gouvernance des Système d’informations de l’armée de Terre (SIAT) et l’extension du périmètre d’activités du système actuel à l’ensemble des matériels terrestres du ministère. Par le commandant Hugues Surin, bureau SIMAT, DCMAT, Versailles. règles métiers inchangées, le SIM@T révisera entièrement la logique de fonctionnement des menus «step» et des grilles actuelles du SIMAT. En février 2008, l’état-major de l’armée de Terre (EMAT) a décidé de construire le Système d’information modernisé de la maintenance (SIM@T). Le passage de l’ancien au nouveau système impliquera, tour à tour, les différents domaines de la maintenance, en traitant prioritairement les fonctions « cœur de métier » de la gestion des ateliers, des approvisionnements et de l’utilisation du SIM@T sur le terrain. La volonté de la Direction centrale du matériel de l’armée de Terre (DCMAT) est d’associer tout au long du projet les futurs utilisateurs du SIM@T. Ceci se traduira par la création de pôles de compétence qui perPHWWUD j OD '&0$7 GH EpQp¿FLHU GH l’expérience terrain de ses utilisateurs. Ces travaux collaboratifs permettront GHGp¿QLUOHVVSpFL¿FDWLRQVGHSDUWLFL per aux recettes du logiciel et d’élaborer la documentation d’utilisation. Par la suite, une attention toute particulière sera portée à la formation d’adapWDWLRQ VXU FH QRXYHDX V\VWqPH D¿Q que les utilisateurs soient en mesure de l’utiliser dès sa mise en service. Une base de données centralisée Les fonctions du SIM@T Le SIM@T fera appel aux technologies WEB. Grâce à ces outils modernes, le SIM@T proposera une navigation différente, plus simple et intuitive. Ce changement d’ergonomie permettra d’évoluer plus rapidement à l’intérieur de l’application. Bâti sur des A ce jour, près de 280 serveurs sont nécessaires au fonctionnement du SIMAT. Demain, le SIM@T sera hébergé par la Direction interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information de la défense (DIRISI) au CTEIN du MontValérien sur une plateforme unique regroupant l’ensemble des données existantes et des référentiels. Ce nouveau système améliorera la disponibilité et la cohérence des données. Il offrira la possibilité de se connecter n’importe où du moment que la liaison avec le serveur existe. (Q¿QODUpGXFWLRQGHVFRWVHQPDWp riel est bien entendu non négligeable. La transition d’un système à l’autre se fera module par module de la manière la plus transparente possible pour les utilisateurs. Un déploiement progressif La mise en production du SIM@T interviendra à partir du mois de septembre 2009. A cette occasion, deux modules seront déployés simultanément : O¶LGHQWL¿FDWLRQ GHV XWLOLVDWHXUV HW OD gestion du référentiel technique. Les sections techniques de marque seront les premières utilisatrices de cette application. Le déploiement des autres modules se déroulera sur une période GH WURLV DQV HW SUHQGUD ¿Q HQ En attendant le déploiement complet de SIM@T, les utilisateurs seront connectés à l’un ou à l’autre des systèmes en fonction des écrans qu’ils utilisent. Il n’y aura cependant pas de double saisie car dès qu’un module modernisé sera mis en service, les fonctions correspondantes de l’ancien seront neutralisées. 11 ENJEUX LES ÉCOLES MILITAIRES DE BOURGES Le transfert à Bourges, à l’été 2009, des Écoles de la Logistique et du Train (ELT) implantées à Tours, verra naître un nouvel organisme de formation les « Écoles militaires de Bourges » regroupant sur un même site l’École du Matériel (ESAM), les ELT et le Centre de formation de la logistique (CFL). Le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) a approuvé en novembre dernier l’organisation générale et les principes de fonctionnement au terme d’un travail de deux mois mené conjointement avec le Commandement de la formation de l’armée de Terre (CoFAT) et les ELT, et concrétisé par l’écriture du DUO 2009. Par le général Patrick Hocquart, commandant l’ESAM Une organisation rationnelle Principes généraux de la formation (programmation des activités de formation, gestion des L’organisation des futures Écoles 8Q RI¿FLHU JpQpUDO FRPPDQGHUD stagiaires, cours par correspondance, militaires de Bourges est déclinée les «Ecoles militaires de Bourges». …). des principes généraux dictés par le Son adjoint, commandera l’autre CEMAT et le général commandant de école et sera le père de l’arme corEffectifs la formation de l’armée de Terre. respondante. Le commandant et son adjoint seront également pilotes du Les «Écoles militaires de Bourges» Elle met en œuvre une conception domaine de spécialité concerné. comprendront à terme 1202 personmatricielle autour de deux logiques nels, dont 782 à Bourges, les autres et en vue d’une économie maximale Le commandant des Ecoles disétant déployés dans les escadrons d’effectifs : posera d’un colonel adjoint, arme ou d’instruction et d’entraînement à la fonction logistique, responsable de conduite. Seuls 164 postes seront - Une logique verticale de milieu la formation élève (DA, CFCU) et de ainsi transférés des ELT. visant à préserver l’identité des spécialité, et des études du pilotage DUPHVHWODVSpFL¿FLWpGHVIRQFWLRQV du domaine concerné (DEP). avec un adjoint par arme et par fonction, porteur du projet pédagoLa Direction générale de l’admigique et chargé de l’animation de la nistration et des ressources (DGAR) fonction opérationnelle (DEP, mu- sera commune. Son directeur sera sée, …) ; chef de corps, qui le moment venu, s’adaptera à la création des Grou- Une logique horizontale de pement de soutien des bases de défonction permettant de mutualiser fense (GSBDD) ; l’ensemble de ce qui concourt à l’environnement et au soutien de la La Direction des formations (DFC) formation. commune également, regroupera les cours communs et l’environnement 12 Matériel et Technique n°170 Traditions Infrastructures La création d’un pôle de l’armement terrestre Les écoles (Matériel et Train) et le centre de formation de la logistique auront leur propre insigne. Il existera aussi un insigne commun pour le personnel affecté dans les autres entités des écoles (passerelle, DGAR, DFC). Les besoins en travaux d’infrasWUXFWXUH RQW pWp H[SULPpV GqV DRW 2008 et leur réalisation débutera cette année. Ils comprendront principalement la rénovation et la construction de bâtiments pour accueillir les ELT et la rénovation d’une partie de l’infrastructure de l’école qui était en « souffrance » (hôtellerie, tour de commandement, …). Le centre de formation de Bourges (DGA) accueillera de façon transitoire la division « simulation et exercices », le temps que le futur bâtiment sorte de terre. Les restructurations dans le département du Cher vont être conduites sur cinq années (2009-2013), la création des Ecoles de Bourges étant la première étape. Mais la garnison de %RXUJHV FRQWLQXHUD j VH GHQVL¿HU avec l’arrivée de la Section technique de l’armée de terre (STAT-Satory) et d’une partie de l’Etablissement d’Angers (DGA) à l’horizon 2012-2013. Il est prévu que les deux écoles aient leur étendard, celui actuel de l’ESAM pour l’école du Matériel et celui de l’EAT pour l’école du Train. Les Écoles militaires de Bourges auront donc deux étendards (ESAM et ELT) et seront également les détentrices des étendards des armes du Matériel et du Train. A terme, Bourges constituera un pôle de l’armement terrestre avec les industries déjà implantées. Dans le cadre de la création des Écoles militaires de Bourges, le musée du Train quittera également la ville de Tours pour rejoindre Bourges. La totalité des travaux relatifs au transfert des ELT sont consultables sur le site intraterre de l’ESAM à l’adresse suivante : http://www.esam.terre.defense.gouv.fr/presentation_esam/transfert_elt/index.php 13 DOSSIER 14 Matériel et Technique n°170 MAINTENANCE 2010 ! t e oj r p e r t o N Le projet « Maintenance 2010 » va profondément restructurer le domaine de la mainteQDQFH HW OH PRGL¿HU GH PDQLqUH LUUpPpGLDEOH ©0DWpULHO HW 7HFKQLTXHª HQ VD TXDOLWp GH UHYXHG¶DUPHQHSRXYDLWSDVIDLUHO¶LPSDVVHVXUFHVXMHW &HGRVVLHUOXLHVWHQWLqUHPHQWFRQVDFUp,ODSRXUDPELWLRQGHYRXVSUpVHQWHUOHVpYROX WLRQVRUJDQLVDWLRQQHOOHVHQFRXUV /DPLVHHQSODFHHIIHFWLYHGHFHVQRXYHOOHVVWUXFWXUHVV¶HIIHFWXHUDHQ,OFRQYLHQGUD DORUVG¶HQSUpFLVHUOHIRQFWLRQQHPHQW 15 DOSSIER NOUVELLES STRUCTURES DE LA MAINTENANCE L es études en cours sur les futures structures de la maintenance des matériels terrestres visent à bien séparer les différentes attributions des maîtrises d’ouvrage (états-majors), de la maîtrise d’ouvrage déléguée (unique par milieu) et des maîtrises d’œuvre. Présentation…. $ FHWWH ¿Q HOOH SLORWH OHV GLIIpUHQWHV Maîtrises d’œuvre (MOE) : maîtrises d’œuvre (MOE), en utilisant Exercée par les états-majors d’armée, la palette des outils juridiques exis- La MOE est l’échelon opérationnel de OD02$Gp¿QLWODSROLWLTXHGHVRXWLHQ tants : marchés publics, protocoles, la fonction « maintenance ». Elle peut HQ VHUYLFH (OOH HQ ¿[H OHV REMHFWLIV contrats internes…. être industrielle ou étatique. et met les moyens - essentiellement ¿QDQFLHUV j OD GLVSRVLWLRQ GHV PDv Elle est unique par milieu Pour le MCO / Terrestre, les maîtrises trises d’ouvrage déléguée (MOAd), d’œuvre sont : dans le cadre d’un dialogue de ges- Pour le milieu terrestre, il s’agit du - Le service de la maintenance intion assurant le réalisme des objectifs service interarmées de maintien en GXVWULHOOHWHUUHVWUH60,7HU en regard des ressources allouées. condition opérationnelle des maté- /D'LYLVLRQ0DLQWHQDQFHGX&RP ULHOVWHUUHVWUHV6,007 (OOHYpUL¿HO¶DWWHLQWHGHFHVREMHFWLIV mandement de la Force terrestre &)7',90$,17 Pour le milieu aéronautique, il s’agit Maîtrises d’ouvrage déléguée de la structure intégrée de maintien Pour le MCO / Aéronautique, les maî(MOAd) : en condition opérationnelle des trises d’œuvre sont : PDWpULHOV DpURQDXWLTXH GX PLQLV - Le Commandement de l’aviation La MOAd est au cœur de la stratégie WqUHGHODGpIHQVH6,00$' OpJqUHGHO¶DUPpHGH7HUUH&20$ de performance, à la recherche de la /$7 meilleure adéquation possible entre Pour le domaine des munitions, il /D'LYLVLRQ0DLQWHQDQFHGX&RP les besoins et les ressources et ce s’agit du service interarmées des mandement de la Force terrestre malgré de fortes contraintes de pro- PXQLWLRQV6,0X &)7',90$,17 cessus (le code des marchés publics ou la politique industrielle du minisPour les munitions, les maîtrises tère). d’œuvre sont les établissements prin- Maîtrises d’ouvrage (MOA) : cipaux. 16 Matériel et Technique n°170 EMAT MOA EMAA Liens organiques qu MOAd Lille SIMMT xxx MOE Contrat d·objectif DIV / MAINT DGA DCSEA Contrat d·objectif Marchés publics Satory Protocole CFT EMM SMITER x BIA Industrie privée AMAINT RMAT SMR BSMAT EMI EMI MOE indus autres armées EVOLUTIONS DE L’ORGANISATION /¶RUJDQLVDWLRQHWODVWUXFWXUDWLRQGHODPDLQWHQDQFHSUpVHQWpHVFLGHVVRXVFRQGXLWjGLIIpUHQFLHUGHPDQLqUHGp¿QLWLYH le MCO/Terrestre, le MCO/Aéronautique et le domaine des munitions. Etapes majeures Eté 2009 : L’ensemble des formations du matériel (7 RMAT – 2 BMAT et 4 BSMAT) passe sous le commandement du SMIter 2010 : Mise en place de l’organisation cible future - Création du SIMMT, du SMITER et de la 14e BSMAT de Nouâtre - Transfert de tutelle pour la partie para-largage au 3e RMAT - Rattachement des détachements actuels de la 11e BSMAT à la 13e BSMAT - Dissolution du 1er RMAT et du 9e BMAT et création du 9e BSAM 'HQVL¿FDWLRQGHVIRUPDWLRQVSDUWUDQVIHUWGHVVHFWLRQVGpWDFKpHVHWUDWWDFKHPHQWGHVGpWDFKH ments à leur portion centrale Dissolution du 5e BMAT 2012 : Fin de l’activité de production des détachements dont la dissolution est programmée 2014 : Dissolution des détachements non conservés en maquette 17 DOSSIER LES ORGANISMES DE SOUTIEN DIRECT EN 2009 Le MCO / Terrestre Aujourd’hui, le MCO/Terrestre s’organise autour de formations chargées du soutien direct des forces et de formations responsables de la reconstitution de la ressources. 02850(/21 0(7= %58= Elles sont subordonnées au commandement de la force logistique terrestre (CFLT) par l’intermédiaire des brigades logistiques suivant une logique géographique (1ère brigade logistique au nord et 2nde brigade logistique au sud). BL1 50 1 er 50 $7 $7 H 5 0 $7 Les premières sont composées par les sept régiments du matériel (RMAT) et les deux bataillons du matériel (BMAT), dont de nombreuses sections sont détachées auprès des forces. 8e 0$7 2e 5 9e %0$7 7 e 50 $7 %(6$1Ç21 BL 2 32,7,(56 /<21 7 Ré Régiments 2 Bataillons 3 e 50 $7 085(7 4e 50$7 $7 %0 H '5$*8,*1$1 1ÎMES LE SOUTIEN CENTRAL EN 2009 : LES 4 BSMAT 15e %60$73+$/6%285* 12e %60$7 1(89<-3$,//28; 3KDOVERXUJ Satory Bruz 7RXO St Florentin Langres Les secondes s’articulent en quatre bases de soutien du matériel (BSMAT). Elles sont subordonnées à la direction centrale du matériel de l’armée de Terre (DCMAT) regroupant les différents sites de production suivant une logique « régionale ». *LHQ 1RXkWUH )RXUFKDPEDXOW 1HXY\-Pailloux *Xéret St-$VWLHU Moulins Clermont-Frd 5(&2167,787,21 5(66285&( 7XOOH 0$*$6,16&(175$8; 0RQWDXEDQ 3&EDVHGHVRXWLHQ 11e %60$7 0217$8%$1 18 13e %60$7 &/(50217)(55$1' Au terme de la réorganisation en cours, il restera six régiments du matériel et trois bases de soutien GXPDWpULHOTXLVHURQWGHQVL¿pVDX tour de quelques sites. Matériel et Technique n°170 LES BSMAT FUTURES, FORMATIONS DU SMITER 3 BSMAT Satory *LHQ 14e %60$7 1RXkWUH 12e %60$7 1HXY\-Pailloux Moulins S-$VWLHU 13e %60$7 Clermont-Frd 7XOOH LES RMAT FUTURS, FORMATIONS DU SMITER 6 Régiments Douai Woippy Mourmelon Gresswiller Bruz Le Mans Besançon Poitiers Lyon Vayres Montauban (CMAP) Muret Varces Canjuers Nîmes Draguignan 19 Matériel et Technique n°170 Le MCO / Aéronautique Le domaine du MCO / Aéronautique a fait l’objet de nombreuses évolutions au cours des dernières années avec notamment la création de la SIMMAD et la création du service industriel aéronautique (SIAé) regroupant les ateliers de la délégation générale pour l’armement (DGA), de l’armée de l’air, de l’aéronautique navale et de l’armée de Terre (sites de Phalsbourg et de Toul). En 2009, cette évolution se concrétisera par la mise en place des 2 MOE : - La division maintenance du commandement des forces terrestres (DIVMAINT/CFT) qui pilotera la maintenance des aéronefs des régiments d’hélicoptères de combat - Le commandement de l’aviation légère de l’armée de Terre (COMALAT) pour l’ensemble des aéronefs de l’armée de Terre et la reconstitution de la ressource. Dés lors, le COMALAT participera à la tutelle du site de Montauban de la 11e BSMAT pour la partie aéronautique qui donnera naissance en 2010 au 9e bataillon de soutien aéromobile (BSAM). LE SOUTIEN AÉROMOBILE DEMAIN 6,00$' 9LOODFRXEOD\ Brétigny &20$/$7 9e %6$0 0217$8%$1 20 DOSSIER Munitions Le service interarmées des munitions (SIMu) sera créé à l’été 2010. À cette date, il reprendra la tutelle de l’ensemble des dépôts de l’armée GH7HUUHD¿QGHPHWWUHHQSODFHXQH structure cible de sept dépôts de munitions interarmées principaux. ORGANISATION DE LA FONCTION MUNITIONS EN 2009 10 DÉPÔTS INTÉGRÉS AU SEIN DE 4 RMAT 1er RMAT &211$175$< /(52=(/,(5 2e RMAT Un état-major de montée en puissance, subordonné à l’état-major des armées (EMA), est mis en place dès l’été 2009. 1(8%285* &2(748,'$1 498 %5,(11(/(&+$7($8 6$/%5,6 205 4e RMAT %,//$5' 3e RMAT &$1-8(56 282 0,5$0$6 6('=(5( 63 ORGANISATION DES DÉPÔTS DE MUNITIONS DU FUTUR SIMU 7 ÉTABLISSEMENTS INTERARMÉES PRINCIPAUX (3 TERRE, 2 MARINE, 2 AIR) Crépy Connantray Brest Allemant Coëtquidan Marine Armée de l’air Le Rozelier Neubourg Crepey Brienne le Château Salbris Savigny Cazaux Sedzere Billard Fontvieille Miramas Canjuers Touris Toulon Solenzara 21 Matériel et Technique n°170 LA DU TRANSFORMATION DE LA DCMAT NOUVELLE ORGANISATION MCO/T Actuellement, la DCMAT dispose de relais pour le pilotage de la maintenance par l’intermédiaire des directions régionales du matériel (DIRMAT), des détachements de liaison maintenance (DLM) au sein de chaque état-major de brigade et d’adjoints matériel (AMAT) pour les opéLe SIMMT et le SMITER seront mis rations extérieures. en place en 2010. Cependant, le La mise en place de la PEGP et le transfert de compétences entre la déploiement du projet « MAINTE- DCMAT et ces nouvelles structures 1$1&(ªYRQWPRGL¿HUFHSD\ s’échelonnera entre l’été 2009 et la mise en place effective. sage et redistribuer les fonctions. LES RELAIS EN 2009 DIRMAT, DIVISIONS SOUTIEN DES RT, CMMT, AMAT ET DLM Division soutien de la RT IDF CAMP DES LOGES SATORY DIRMAT NN-E METZ DIRMAT NN-O RENNES Détachements de liaison DLM &007 '20-720 Division soutien de la RT SS-E LYON $GMRLQWV0DWériel 23(; DIRMAT SS-O BORDEAUX Dés cet été, la DCMAT verra quelques évolutions majeures avec notamment la mise en place du personnel des autres armées au SIMMT (armée de l’air et DGA) et la prise en compte de la responsabilité de la préparation opérationnelle et de la préparation à la projection des RMAT par le SMITER. 22 TRANSFORMATION DES DIRMAT Les DIRMAT pilotent le soutien direct dans les régiments des forces, la DCMAT assurant le suivi et la consolidation par parcs de la PEGP en vue G¶DWWHLQGUH OHV REMHFWLIV ¿[pV SDU OH chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT). Dès l’été 2009, un nouveau pilotage de la maintenance, lié à la mise en œuvre de la PEGP est institué : - La division maintenance du CFT (DIVMAINT) est responsable de la maintenance du parc en service permanent (PSP) et du parc d’entraînement (PE). Les adjoints maintenance (AMAINT) sont subordonnés aux brigades interarmes ; - Le SMITER est responsable des parcs d’alerte (PA) et de gestion (PG). Dans les faits, l’ensemble de ces structures montera en puissance en effectifs sur la période 2009 – 2011, les DIRMAT assurant durant cette période le pilotage des transferts de matériels actuellement dans les forces vers les différents parcs de la PEGP. Matériel et Technique n°170 LA CHAINE MAINTENANCE AUJOURD’HUI BSMAT EMI EMI EMAT Industrie privée DCMAT xxx CFT CFLT DIRMAT/DSF x BIA x BL DLM DLM RMAT BML/SMR BML/SMR /LHQRUJDQLTXH Protocole ou contrats Lien fonctionnel LA CHAINE MAINTENANCE DEMAIN EMAT SIMMT Industrie privée xxx CFT x BRIG SMITer DIV.MAINT. AMAINT RMAT BSMAT EMI EMI BML/SMR /LHQRUJDQLTXH Lien fonctionnel Protocole ou contrats 23 ACTIVITÉS RENFORT DU 8 À LA MICAM Dernièrement, le 8e50$7V¶HVWYXFRQ¿HUXQHPLVVLRQGHUHQIRUWDXSUR¿WGHOD0LVVLRQGHFRQWU{OHHWG¶DV VLVWDQFHGHODPDLQWHQDQFH0,&$0SRXUFRQWU{OHUOHVPDWpULHOVSURYHQDQWGHSOXVLHXUVFRUSVGHWURXSHVHW GHVWLQpVjUHMRLQGUHOH3DUFHQWUDvQHPHQW&KDPSDJQH3(&KDPSDJQH Par le capitaine Roland Heligon, Chef section maintenance du Parc Entraînement Champagne, 8e RMAT, Mourmelon. Le dispositif “ seule la MICAM peut s’enorgueillir de contrôler ainsi les matériels d’une formation ” Cinq équipes mixtes (civiles et militaires), soit 18 personnes, ont été mises sur pied pour l’occasion. La mise en place du dispositif a été facilitée par la proximité immédiate de la Compagnie de maintenance électronique armements (CMEA), qui a emménagé dans ses nouveaux locaux sur Mourmelon à l’été 2008. Les 5 équipes se répartissaient en diverses spécialités : Automobile engins blindés (AEB) bien sûr mais également armement, optique, Nucléaire bactériologique chimique et incendie (NBCI) et transmission. Cette mission nouvelle et peu commune pour un RMAT, a eu pour avantage d’avoir un premier diagnostic sur des engins arrivant dans nos travées pour être soutenus en NTI1-2. 24 Préparer le contrôle Pour mieux cerner le déroulement de ce type de contrôle, il importe que la formation inspectée ait au préalable préparé cette mission : une préparation matérielle avec des engins propres, entretenus, mais aussi une présentation au gabarit des véhicules et de la documentation afférente. Si cela peut paraître quelque peu cérémonieux, il s’avère que ces présentations sont essentielles au bon déroulement d’un contrôle et démontrent que le détail a son importance. Contrôler terie de marine (RIMa) et du 6e Régiment du génie (RG), à leur tour, étaient contrôlés. A même mission, mêmes moyens et quasiment les mêmes spécialistes, exception faite de la partie AEB qui comportait des experts VAB. Après appropriation de la Lettre HW GH O¶(VSULW GH OD PLVVLRQ FRQ¿pH les spécialistes du 8 sont allés se L’action conjointe de la MICAM roder en semaine 46 sur les AMX de Lyon et des maintenanciers du 8e 10P du 1er Régiment de tirailleurs. RMAT a permis l’intégration complète des engins au sein du PE Champagne. Essai dynamique des matériels, contrôle des canons de 20 mm, analyse des carnets de véhicules, esLe parc est réparti de la manière sai des ensembles de tête ainsi que suivante : des moyens de transmission puis replaquage pour effectuer les tests - 65 chars Leclerc de surpression NBC….. Un caden- 96 AMX 10P cement bien établi, la présence du - 79 VAB et 8 MPG chef du Bureau maintenance et logistique (BML) du corps et de ses Ces moyens sont mis à la équipes de réparation ont permis de disposition du Commandement contrôler 16 AMX 10P en deux jours. GH OD IRUFH WHUUHVWUH &)7 D¿Q de manœuvrer dès la première Deux semaines plus tard, une quine semaine de l’année 2009. zaine de VAB du 3 Régiment d’infan- Matériel et Technique n°170 LE VAC REVALORISÉ (QJDJpHGHSXLVGHQRPEUHXVHVDQQpHVVXUOHVWKpkWUHVDIJKDQVHWEDONDQLTXHVOD)UDQFHGRLWSURMHWHUHW VRXWHQLU VHV IRUFHV WHUUHVWUHV GDQV GHV ]RQHV GLI¿FLOHV G¶DFFqV HQ PLOLHX HVFDUSpV$ FH WLWUH O¶DUPpH GH 7HUUHDpTXLSpOHe%DWDLOORQGHFKDVVHXUVDOSLQV%&$GHKXLWYpKLFXOHVDUWLFXOpVFKHQLOOpV9$&EOLQGpV GHW\SH%96HWGHTXDWUH9$&ORJLVWLTXHVSRXUVDSURMHFWLRQHQ$IJKDQLVWDQjOD7$6.)RUFH Par le sous-lieutenant Mourad Oueslati, OMP VAC, SDT/DCMAT, Versailles. Le BV 206 S De l’autonomie Les BV 206 S sont des véhicules articulés chenillés à deux modules. Ils peuvent se déplacer sur des terrains GLI¿FLOHV DFFLGHQWpV HW GDQV GHV PL lieux hostiles (montagne enneigée, marécages). Entre 1990 et 2000, 56 VAC non blindés et 12 blindés ont été acquis par l’armée de Terre auprès de la société Hagglunds, en Suède. Les BV 206 S ont du subir des travaux conséquents pour être opérationnels avant la projection. A l’avenir, les VAC sanitaires seront équipés de nouveaux groupes électrogènes capables de démarrer en altitude et à température extrême &j&(Q¿QFHUWDLQV9$& seront dotés, courant 2009 de nouvelles pelles de déneigement dont la remise à niveau a été réalisée par la 11e BSMAT. Ces pelles permettront l’ouverture d’itinéraires pour les convois. Des moyens de transmissions Les VAC LOG, ont quant à eux, été équipés de postes de transmissions, type PR4G. La 13e Base de soutien du matériel (BSMAT) a réalisé le support et la 15e BSMAT s’est chargée de l’étude de l’UCI (câblage et alimentation). Toutes ces actions sur le VAC n’auraient jamais vu le jour sans un travail concerté entre le détachement de liaison maintenance (DLM) de la 27e %,0 O¶RI¿FLHU GH PDLQWH nance programme (OMP) de la DCMAT, les régiments et bases de soutien du matériel ainsi que l’industriel. Des équipements de protection La 27e Brigade d’infanterie de montagne (BIM) a souhaité que les VAC projetés soient dotés de protections anti RPG 7 (roquettes de fabrication soviétique). La Délégation générale pour l’armement (DGA) a pris en charge le projet d’acquisition de ces protections et réalisa un marché avec la société française AMEFO. Les opérations de montage ont été effectuées par le détachement du 7e Régiment du matériel (RMAT) à Varces. 25 ACTIVITÉS OPÉRATION EPERVIER POUR LE 3e RMAT /HRFWREUHjPLQXLWOHVSUHPLHUVKRPPHVGXe5pJLPHQWGXPDWpULHO50$7GH0XUHWVHSRVHQW GDQV OD FKDOHXU DIULFDLQH GH O¶DpURSRUW LQWHUQDWLRQDO GH 1¶'MDPHQD /D QXLW HVW FRXUWH HW OD &RPSDJQLH GH PDLQWHQDQFH&,0$7QHGLVSRVHTXHGHGHX[MRXUVSRXUSUHQGUHVHVFRQVLJQHV*UDQGFRPPHGHX[IRLV OD)UDQFHOH7FKDGFRQVWLWXHXQSRLQWGHSDVVDJHHQWUHO¶$IULTXHGX1RUGHWO¶$IULTXH1RLUH,OHVWGHYHQXOH FHQWUHGHJUDYLWpGXGLVSRVLWLIGHODIRUFH(XURSpHQQH(8)25HQJDJpDX'DUIRXU Par mademoiselle Aurélie Denis, assistante communication, 3e RMAT, Muret. le camp capitaine Croci Infrastructures A son arrivée en février 2008, O¶(8)25 D EpQp¿FLp GHV PR\HQV OR gistiques des éléments français au Tchad (EFT) de l’opération EPERVIER. Séparés par la piste de l’aéroport d’Abéché, le camp des étoiles (EUFOR) s’étend sur une trentaine d’hectares et regroupe prés de 1400 hommes de 19 nationalités différentes; le camp capitaine Croci (EPERVIER) où se situe le détachement NTI12 ainsi que la compagnie de maintenance de N’ Djamena, comprend 200 militaires français. Missions Placé à l’extrémité Est du camp Croci, les infrastructures du NTI12 regroupent principalement des mécaniciens mobilité terrestre. La compagnie a pour mission : le soutien des matériels de l’opération EPERVIER (environ 60 matériels) ; 26 le NTI2 des formations de l’EUFOR (Camp des étoiles + GTIA FORCHANA, soit environ 400 matériels) ; le dépannage dans un rayon de 50Km autour d’Abéché. Composition Les matériels soutenus sont très GLYHUVL¿pV (5& 6DJDLH 9/5$ TRM10000, SCANIA, engins du génie… et nécessitent de nombreuses compétences. Composée principalement de personnels du 3e RMAT, la compagnie compte dans ses rangs des renforts extérieurs provenant du Groupement de camps (GCC) de Canjuers, du 4e RMAT, du 12e Régiment d’artillerie (RA), de l’Etat-major des forces 4 (EMF4), de la 13e BSMAT et du Les matériels soutenus sont très GLYHUVL¿pV - ERC90 Sagaie, - VLRA, - TRM10000, - SCANIA, - engins du génie… Ils nécessitent de nombreuses compétences Matériel et Technique n°170 511e Régiment du train (RT). Les opérations Les opérations de maintenance se succèdent à un rythme effréné et ne laissent que peu de place à l’oisiveté ! /D SULQFLSDOH GLI¿FXOWp GX WKpkWUH réside dans l’élongation entre N’Djamena et les sites isolés. Les kilomètres de pistes défoncées qui les séparent – il n’existe que 50Km de routes goudronnées en tout et pour WRXW DX7FKDG ± UHQGHQW ORQJ HW GLI¿ cile l’acheminement des approvisionnements. Fort heureusement, un pont aérien quasi quotidien assuré par le 1e Régiment de troupes parachutistes (RTP) permet l’arrivée des pièces et des denrées alimentaires. En outre, la vie sur le théâtre est ponctuée par des missions complémentaires. En effet, des équipes de réparation composent les Equipes légères d’intervention (ELI) accompagnant systématiquement les unités PROTERRE pour leurs différentes missions. Ainsi, certains d’entre eux effectuent des Missions de reconnaissance, durant lesquelles ils mettent j SUR¿W OHXU VDYRLUIDLUH WHFKQLTXH et militaire : réparations de fortune, désensablage de véhicule, vie en campagne… Les échanges avec les populations des villages traversés resteront des moments forts ancrés dans les mémoires. L’accueil rencontré est souvent chaleureux et les conversations animées en dépit de la barrière de la langue. 27 ACTIVITÉS LE DETGEN ONUCI /H'pWDFKHPHQWGXJpQLH'(7*(1IUDQoDLVGHO¶2UJDQLVDWLRQGHV1DWLRQV8QLHVHQ&{WHG¶,YRLUH218&, HVWXQHXQLWpPLVHjGLVSRVLWLRQGHO¶218SDUOD)UDQFH&HWWHFRQWULEXWLRQIUDQoDLVHV¶LQVFULWGDQVOHFDGUH GHODUpVROXWLRQGXMDQYLHU6HXOHXQLWpIUDQoDLVHFRQVWLWXpHjO¶218&,LOHVWDXVVLOHVHXOGp WDFKHPHQWGHODIRUFHjGpWHQLUO¶HQVHPEOHGHVFDSDFLWpVGHWUDYDX[KRUL]RQWDX[HWYHUWLFDX[$FHWLWUHLOD YRFDWLRQjLQWHUYHQLUVXUODWRWDOLWpGXWHUULWRLUHLYRLULHQ&HSHQGDQWWUDYDLOOHUGDQVXQFDGUHUpJOHPHQWpSDU O¶218Q¶HVWSDVGHWRXWUHSRV«([SOLFDWLRQV 3DUOHFDSLWDLQH3DVFDO*DXURQRI¿FLHUORJLVWLTXH'(7*(1%02,e50$7%HVDQoRQ Le DETGEN Fort de 171 personnels, le DETGEN est constitué d’une compagnie de travaux à 104 personnels et d’un élément de commandement et de soutien. Ses missions générales sont celles données aux unités de génie par l’ONUCI : « fournir l’appui à la mobilité, la contre mobilité, la sauvegardeprotection, les capacités Explosif ordonance disposal (EOD) et l’appui génie général à la mission dans son ensemble ». 28 Matériel et Technique n°170 Le cadre juridique Le contingent français de l’ONUCI est soutenu par une double chaîne, prioritairement la chaîne ONU, puis la chaîne nationale. Le cadre juridique comme les aspects administratifs et EXGJpWDLUHVGX¿QDQFHPHQWGHVRSp rations de maintien de la paix est dé¿QLSDUOHMemorandum of understanding (MOU) signé conjointement par la France et l’ONU. Il est complété par la Directive administrative et logistique (DAL) et l’Ordre administratif et Logistique (OAL) des opérations CALAO et LICORNE. Le MOU Le MOU signé avec la France est l’équivalent d’une location avec services. Plus exactement, cela signi¿H TXH OD )UDQFH HVW UHVSRQVDEOH du soutien de ses matériels, y compris les matériels légers tels que les groupes électrogènes, les matériels d’observation, de transmission, de levage, de déminage, etc.… Pour certains domaines, la France assure seule la responsabilité du soutien, c’est le cas de la santé qui se fait en autonomie totale du niveau 1 à 4. Dans d’autres (Administration, SH, carburant, informatique,…), elle complète le soutien qui n’est assuré que partiellement par l’ONU se limitant à respecter scrupuleusement ses obliJDWLRQVVLJQL¿pHVGDQVOH028 Ce système, bien que séduisant puisque l’ONU paye plusieurs centaines de milliers de dollars par mois pour la prestation de service assurée par le DETGEN ONUCI, présente toutefois une contrainte majeure. En effet, l’ensemble des conditions générales du soutien ainsi que la liste des matériels projetés sont mentionnés dans le MOU. Ce document à caractère contractuel est sujet à contrôle avant remboursement. Il impose donc une obligation de résultat et nécessite une parfaite maîtrise des procédures onusiennes. Les acFRUGVVSpFL¿HQWHQWUHVDXWUHVTXHOD Disponibilité technique opérationnelle (DTO) des matériels doit être mainWHQXHjD¿QGHEpQp¿FLHUG¶XQH SULVHHQFKDUJH¿QDQFLqUHjWDX[SOHLQ par l’ONU. 29 ACTIVITÉS L’ORI Se réservant un droit de reJDUGO¶218YpUL¿HWRXVOHV mois, par le biais du Contingent owned equipment (COE) la disponibilité des matériels de mobilité terrestre et d’environnement ; puis, une fois par mandat, tous les autres équipements fournis par la Nation (paquetage, optique, transmissions, armement, etc…) Cette inspection s’appelle l’ORI : Operationnal Readiness Inspection. C’est au cours de cette revue que les amendements éventuels au MOU peuvent être présentés. Si le résultat de l’inspection est en deçà des obligations contractuelles, Il dispose en premier lieu d’un ateOD FRQWULEXWLRQ ¿QDQFLqUH GH O¶218 lier NTI1-2 qui soutient en toute autonomie les matériels majeurs. Un peut-être revue à la baisse. appui du 43e Bataillon d’infanterie de marine/Base de soutien interarmes /¶RI¿FLHUORJLVWLTXH« (BIMa/BSIA) est néanmoins nécessaire dans le cadre des visites des La préparation de la visite ORI est une Appareils à pression de gaz (APG) ou PLVVLRQHVVHQWLHOOHFRQ¿pHjO¶RI¿FLHU des contrôles levage (IM 36002). logistique qui se doit de coordonner les actions pour atteindre les objectifs La Compagnie de maintenance (CIen la matière. MAT) assure le soutien NTI2 des 30 autres matériels dans les domaines de l’armement, des transmissions, de l’optique, du NBCI, … Ainsi que l’approvisionnement en pièces de rechange par le biais de sa section approvisionnement (SAP). $¿Q GH SDOOLHU OH PDQTXH GH UH changes, il dispose de crédits délégués auprès de l’Adjoint maintenance (AMAT), lui permettant de procéder à la réparation dans le secteur civil ivoirien, voire à l’achat de pièces si la ressource n’existe pas. Matériel et Technique n°170 Il dispose également d’une équipe de maintenance chaud et froid qui assure le soutien des matériels du commissariat (UTLC, RD3000, ETRAC, remorques multiservices et conteneurs IULJRUL¿TXHVVRXIIUDQWpJDOHPHQWGHV conditions climatiques. L’étroite collaboration avec l’AMAT, le responsable du soutien de l’homme (SH) et le Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) facilite grandement les démarches du fait de leurs liens directs avec la Direction centrale du commissariat de l’armée de Terre (DCCAT) ou la Direction centrale du matériel de l’armée de Terre (DCMAT). Requests L’ONU a adopté un système de soutien intégré reposant sur une centralisation de la demande. Tous les ravitaillements et les services entrainant une dépense sur le budget de l’ONU doivent être soumis à approbation par le principe de demandes ou « 5HTXHVWV » adressées aux différents bureaux concernés. Ces « UHTXHVWV », rédigés en anglais SDU O¶RI¿FLHU ORJLVWLTXH FRQFHUQHQW les domaines de l’engineering (commande et livraison des matériaux pour les chantiers, mise à disposition d’engins et de matériels particuliers / entretien des locaux mis à disposition de la France et les équipements qui s’y rapportent), des carburants, la téléphonie et les transmissions de commandement (pour les postes informatiques et la téléphonie ONU) …. La « machine onusienne » décrit des procédures détaillées mais souvent complexes et contraignantes. Dans ce contexte, la connaissance du milieu prend une dimension essentielle où les textes de référence représentent un cadre d’action strict. Le concept de soutien logistique propre au contingent français est pour le PRLQVGLI¿FLOHjFHUQHUGHSDUVDGXD lité. Assuré à vocation première et prioritairement par l’ONU, la chaîne nationale s’imbrique et complète la partie onusienne, ce qui par le passé n’a pas toujours été compris. En effet bien que sous mandat ONU, le DETGEN, corps de 2ème catégorie a besoin de son corps support qui doit intégrer cette obligation pour ne pas SpQDOLVHUOHVLQWpUrWV¿QDQFLHUVGHOD France par rapport au MOU. L’enthousiasme et la motivation de tous les échelons sont réels, les résultats sont bons, il convient maintenant de continuer sur cette voie. La DTO : un enjeu capital /D'72PR\HQQHHVWGHFHTXLHVWDVVH]UHPDUTXDEOHFRPSWHWHQXGHODVSpFL¿FLWpGHVHQJLQVGX JpQLHGpWHQXVJpQpUDOHPHQWHQPLFURSDUFVHWGRQWOHVLQGLVSRQLELOLWpVVRQWVRXYHQWORQJXHVHWGLI¿FLOHV jUpVRUEHU'HSOXVHQIRQFWLRQGX&RPSWHUHQGXKHEGRPDGDLUH&5+HQYR\pDX&HQWUHGHSODQL¿FD tion et de conduite des opérations (CPCO), l’Etat-major des armées (EMA) et le Centre interarmées de coordination de la logistique des opérations (CICLO) prennent des décisions visant à améliorer dans les délais les plus brefs la DTO si elle ne respecte pas l’engagement français. 31 A SAVOIR VALORISATION DES TRM 10 000 CLD Au regard de sa proximité avec l’entreprise Pinguely, prestataire industriel du programme de valorisation PM43 des TRM10000 CLD (camion lourd de dépannage), le 7e Régiment du matériel (RMAT) a été sollicité par la DCMAT en octobre 2007 pour contribuer au bon déroulement de ce programme. Il prévoit la mise à niveau de 227 CLD sur une durée de 20 mois. La 11e compagnie de maintenance multi- techniques (CMT), basée à Lyon a ainsi été désignée pour accomplir cette mission. Par l’IEF Christophe Nicolas, chef de la section maintenance opérations, BMOI, 7e RMAT, Lyon. La mission initiale Aujourd’hui - participation du 7e RMAT à la prise en compte des CLD par l’industriel tous les mercredis sur site ; La 11e CMT termine désormais la préparation des derniers CLD en provenance d’OPEX et d’OME (27 engins au total préparés) pour les insérer dans la chaîne de valorisation avant avril 2009, dernière échéance de prise en compte de CLD par l’industriel. - reprise des véhicules refusés en entrée de chaîne par l’industriel ; - préparation des véhicules des théâtres d’OPEX et d’outre-mer et étranger (OME) avant livraison chez l’industriel. Des compétences reconnues En complément de ces missions initiales et répondant à des besoins apparus en début de programme, il a également été demandé au 7e RMAT d’intervenir sur le site de PINGUELY sur les CLD tombés en panne pendant O¶RSpUDWLRQ GH YDORULVDWLRQ D¿Q GH QH pas bloquer la chaine de production. Cette mission, très valorisante pour le régiment, aura ainsi vu la réalisation de 7000 heures de travail Devant les nombreux refus dus pour un budget alloué de 400 Keugénéralement à des préparations ros. Elle aura permis aux personnels incomplètes par les formations, il du 7e RMAT, et particulièrement de est apparu nécessaire de proposer la 11e CMT, d’acquérir une expertise à celles-ci la possibilité de passer La réactivité des personnels de importante sur le TRM10000 CLD et leur engin en pré-visite au 7e RMAT. la 11e CMT a été particulièrement de devenir un acteur incontournable Ce contrôle, réalisé au sein des remarquée. Elle a permis notam- pour la maintenance de ces engins, ateliers de la 11e CMT, a ainsi per- ment, la réparation de 44 CLD et le FH TXL D SRXVVp OD '&0$7 j FRQ¿HU PLV GH UpGXLUH VLJQL¿FDWLYHPHQW OH bon déroulement du processus de au régiment pour l’année 2009 une taux de refus en entrée de chaîne. YDORULVDWLRQ VHORQ OH FDOHQGULHU ¿[p mission de remise à niveau complète des CLD revenus d’OME et d’OPEX De plus, la présence du 7e Après des débuts balbutiants, le D¿Q TXH FHX[FL SXLVVHQW rWUH XOWp RMAT aux prises en compte professionnalisme et la compétence rieurement réaffectés en métropole. hebdomadaires a permis, la re- des personnels de la 11e CMT ont prise directe de 108 CLD sur site. permis l’installation d’une relation de FRQ¿DQFHIRUWHDYHFO¶LQGXVWULHOSRVWX lat indispensable à un travail de qualité. 32 Matériel et Technique n°170 ATTENTION POUR LES COULEURS ... Bleu, blanc, rouge, ces trois couleurs évoquent la France. Symbole de notre pays depuis la convention, elles faillirent disparaître lors de la révolution de 1848. Il aura fallu tout le prestige et les qualités d’orateur de Lamartine, poète, homme d’état épris de justice et de liberté, pour que notre drapeau tricolore continue GHÀRWWHUVXUWRXVOHVFRQWLQHQWV 3DUOHFDSLWDLQH0LFKHO1LFRODVRI¿FLHUVXSpULHXUDGMRLQWGHOD',50$75762%RUGHDX[ Depuis la convention du 21 septembre 1792 qui a adopté le drapeau tricolore comme symbole de la France, le bleu, le blanc, et le rouge apparaissent sur tous les champs de bataille durant les guerres de la révolution ou de l’Empire. Le blanc, couleur de la royauté est encadré par le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris. Ces couleurs furent imposées par Louis ;9, VHXO O¶RUGUH IXW SDUIRLV PRGL¿p Napoléon ajoute simplement l’Aigle Impérial. Durant la première et la seconde restauration, Louis XVIII puis Charles X imposent le blanc. LouisPhilippe, roi des Français et non pas roi de France, qui a combattu aux côtés des révolutionnaires à Valmy réintroduit l’emblème tricolore en 1830. Les scandales, la corruption et les mauvaises récoltes poussent le peuple dans la rue en 1848. La troupe reçoit l’ordre de tirer sur les émeutiers mais elle se rallie. Le roi abdique. Alphonse de Lamartine, alors député, va vivre les plus belles heures de sa vie politique. Ce 24 février, une partie des députés dont Armand Marrast, favorable à la régence en faveur de la duchesse d’Orléans, sont réunis dans un bureau de l’assemblée. Lamartine s’oppose à cette monarchie «forme usée en France»; il est décidé qu’il parlera contre la régence. Appuyé par Ledru-Rollin, promoteur du suffrage universel, il demande un gouvernement provisoire sous les acclamations de l’hémicycle, envahi par la foule et les gardes nationaux en armes. Le lendemain, malgré la proclamation de la république et l’élection d’un gouvernement provisoire, l’agitation continue. Une foule immense se dirige vers l’hôtel de ville où se trouve Lamartine accompagné de quelques amis. Des coups de feux éclatent puis une clameur s’élève: «le drapeau rouge !» Lamartine comprend le danger, il se présente en haut de l’escalier principal, les bras croisés, dédaigneux des baïonnettes et des fusils braqués sur lui. Son attitude suspend le mouvement et les vociférations de la foule. Il prend la parole, fait parler sa foi républicaine et son lyrisme de poète dans un discours resté célèbre: «Ce drapeau de sang, vous devez le répudier plus que moi, car le drapeau rouge que vous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champ de Mars, traîné dans le sang du peuple de 91 et 93, le drapeau tricolore lui a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie». Ainsi se termine la monarchie de juillet et commence la deuxième république. Louis Napoléon Bonaparte, président de la république puis empereur garde ce drapeau. Celui-ci se couvrira de gloire pendant les campagnes du second empire puis sur tous les champs de bataille où la France combat. 2Q VH VDFUL¿HUD SRXU OXL HQ &UL mée, à Camerone, en Champagne, à Verdun, sur la Somme, au Chemin des Dames, en France, partout dans le monde. Des régiments OH EUOHURQW D¿Q TX¶LO QH VRLW SDV souillé; le 2e Dragon l’évacuera PrPH HQ VRXVPDULQ SRXU TX¶LO QH tombe pas aux mains de l’ennemi. &RQ¿UPp FRPPH V\PEROH GH notre pays par la constitution du 4 octobre 1958, il est de tous les évènements, patriotiques, sportifs, culturels… Emblème de notre pays, ciment de la cohésion nationale, c’est grâce à Alphonse de Lamartine, qui a su l’imposer, que le drapeau tricolore, symbole de puissance et de JUDQGHXU ÀRWWH SDUWRXW R OD )UDQFH est présente dans le monde. Pour paraphraser la reine Victoria, nous pouvons dire que le soleil ne se couche jamais sur nos trois couleurs. La foule subjuguée, magnétisée, soulevée par l’émotion acclame l’auteur de «l’histoire des girondins». Le sort est conjuré, le gouvernement sauvé, le drapeau tricolore pérennisé. 33 A SAVOIR LE RÂTELIER D’ARMES DU FUTUR L’arrivée du FELIN et des armes qui l’équipent, impose une refonte du stockage dans les armureries. Le 9e Bataillon du matériel (BMAT) stationné à Poitiers, pôle de soutien armement petit calibre, répond à ce besoin. 3DUOH76()'HQLV%ORQGHDXUHVSRQVDEOHGHPDUTXH$3&GHOD670e BMAT, Poitiers. FELIN, 2 FR F2 FELIN et 3 LGI. Historique L’avenir Le FAMAS 5,56 F1 est l’arme de dotation la plus répandue au sein de l’armée de Terre. Il est rangé depuis sa mise en VHUYLFH VXU XQ UkWHOLHU VSpFL¿TXH dans les armureries régimentaires. L’arrivée de FELIN et des armes de petit calibre associées, équipées d’aide à la visée, et dont le FAMAS la compacité nécessaire, est vaest l’arme principale, a conduit à OLGp SDU O¶RI¿FLHU GH PDLQWHQDQFH la validation d’un nouveau concept programme (OMP) de la DCMAT. de stockage : le râtelier de section. La Section technique de marque (STM) du 9e BMAT, en charge de l’étude, oriente ses recherches vers une structure standard type « rack ». En parallèle de l’étude, les ateliers de mécanique générale, la menuiserie et l’atelier peinture du 11e GMT réalisent un prototype. L’étape suivante réalisée au premier semestre 2009 concerne l’Evaluation technique opérationnelle (EVTO) réalisée dans deux autres régiments le 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) basé à Castres et le Régiment de marche du Tchad (RMT) de Noyon. Il est à noter que pendant cette période, le FAMAS équipé FELIN continue d’évoluer, générant quelques contraintes, aujourd’hui résolues. Présentation Dans le cadre du programme FELIN, les sections de combat des régiments des forces sont dotées de FAMAS valorisés FELIN, de Fusils à répétition calibre 7,62 (FR F2) et d’armes automatiques 5,56 MINIMI, respectivement équipés de OXQHWWHV VSpFL¿TXHV DLQVL TXH GH Lances grenades individuels (LGI). Le cahier des charges, donnant pour objectif le stockage des armes d’une section de combat, avec leur optique tout en obtenant 34 Le prototype est mis en expérimentation au 13e Bataillon de chasseurs alpins (BCA) de Chambéry. Il permet de stocker 36 FAMAS FELIN et leurs baïonnettes, 3 MINIMI Cette PHW GH évaluation YDOLGHU OD perGp¿QLWLRQ /H EHVRLQ QH V¶DUUrWH SDV j l’étude. 510 râteliers seront néFHVVDLUHV DYDQW ¿Q /D mise en production a commencé. Ce travail de confection représente pour le détachement de soutien central et le 11e GMT du 9e BMAT un volume de 15 000 heures de travail sur les quatre prochaines années. Matériel et Technique n°170 TOUT BAIGNE DANS L’HUILE ! Depuis le dernier trimestre 2008, la Section technique de marque (STM) de la 13e Base de soutien du matériel (BSMAT) de Clermont-Ferrand est associée au Laboratoire du service des essences des armées (LSEA) et au 28e Régiment de transmission (RT) pour optimiser la périodicité de vidange d’huile moteur des TRM 2000. Chronique d’une étude à long terme… 3DUOHOLHXWHQDQW)UpGpULF*X\HWRI¿FLHUDGMRLQW670e%60$7&OHUPRQW)HUUDQG Une démarche simple, des techniques pointues Dans une recherche d’optimisation des coûts de maintenance, la STM en qualité d’expert technique TRM 2000, le LSEA pour l’analyse de l’huile et le 28e RT pour la mise à disposition des véhicules « tests » se sont rassemblés autour de ce projet prometteur. Actuellement, les vidanges de 5000 km. Pour augmenter la périodi« cobayes » seront vidangés aude l’huile prélevée est alors ana- TRM 2000 sont effectuées tous les cité de ces vidanges, des véhicules delà de cette date butoir. La qualité lysée par les services du LSEA. La durée d’utilisation de vidange, est prolongée par vingt premiers véhicules vide témoins. Ensuite, tous les vidangés et le prélèvement Tant que le laboratoire n’apl’étude se poursuit jusqu’à atde 7500 km, voire 9000 km. Suividanges pourrait passer de 5000 chaque TRM 2000, jusqu’à tranche de véhicules. Les dangés à 5000 km servent 1000 km, vingt TRM 2000 sont d’huile est envoyé au LSEA. porte aucune contre-indication, teindre une utilisation maximale vant les résultats, la périodicité des km à 7500 km, soit un gain de 50%. Analyses physico-chimiques : Mesure de la viscosité : une augmentation de la viscosité révèle une présence de matières charbonneuses, une diminution révèle la présence de carburant. Essai à la tâche : mesure de O¶pWDWGHODGpJUDGDWLRQGXOXEUL¿DQW la capacité d’une goutte d’huile j V¶pWHQGUH VXU OH SDSLHU ¿OWUH La mesure de la teneur en eau Ainsi plus l’huile est mauvaise, HVW VXUWRXW GHVWLQpH j YpUL¿HU OD moins elle s’étale sur le papier. présence de liquide de refroidissement dans l’huile (conséquence Spectrométrie infrarouge à d’un problème de joint de culasse «transformé de Fourrier» : mise ou d’un problème d’étanchéité en évidence des liaisons chimiques de l’échangeur de température.) existant entre les atomes (mesure de 35 A SAVOIR Analyses spectrométriques : Elles sont destinées à juger l’état du moteur. Une torche à plasma vient brûler un échantillon d’huile. La matière brûlée émet un rayonnement caractéristique de cette matière. Cet essai permet donc de caractériser la nature des métaux présents dans l’huile, ces métaux provenant de l’usure du moteur ou d’une pollution H[WpULHXUH VLOLFLXP ¿OWUDWLRQ G¶DLU sodium : liquide de refroidissement). Il est également envisagé de réaliser ce type de suivi pour OH QRXYHDX SDUF 393 D¿Q G¶RS timiser le plan de maintenance. 'HPrPHSRXUODPLVHHQ°XYUH de la PEGP, des campagnes de tests sur les ingrédients devraient GpEXWHU D¿Q GH YDOLGHU OD UpDOLVDWLRQ des vidanges « au bon moment ». Si aucun problème n’est détecté jusqu’à 7500 km sur l’ensemble du parc test, la périodicité des viGDQJHV SRXUUD rWUH DXJPHQWpH Ces différentes analyses permettent au LSEA d’apporter une réponse quant aux mesures à prendre pour les TRM 2000. Aucun problème : emploi de l’huile maintenue Problème détecté : surveillance du moteur Avarie grave DUUrWGXPRWHXUHWH[SHUWLVH 36 Matériel et Technique n°170 MISSION MORTIER LE 120 RTF1 Depuis 2003 et la dissolution des sections mortiers lourds (SML) dans les unités d’infanterie, le mortier de 120 RT F1 n’est servi qu’en double dotation dans les régiments d’artillerie. Le parc résiduel est stocké depuis lors en position 7 (à trier) dans certaines unités du matériel. Le 11e Groupement multitechnique (GMT) du 9e Bataillon du matériel (BMAT) est chargé de la remise à hauteur d’une partie de ce parc. 3DUOHFDSLWDLQHYLQFHQW/HVWHUSWFRPPDQGDQWOHe*07e BMAT, Poitiers. Le 120 RT F1 Engagé au sein des missions d’opérations extérieures, au Tchad, en Côte d’Ivoire et dernièrement en Afghanistan, le mortier de 120 RT F1 par sa nature rustique, sa mobilité accrue et son faible coût logistique, est l’appui feu par excellence sur ce type de théâtre. Inscrit au contrat de soutien central à hauteur de 70 matériels pour 2009, les opérations de remise en état (réparation, visites biennales et traitement de surface) ont pour objectif de maintenir à hauteur la disponibilité opérationnelle du parc en service et de remettre en état pour partie le parc de gestion (PG). La décapage La rénovation La rénovation d’un mortier représente 180 heures de travail, dont 70 heures pour la visite biennale, réparties entre le démontage, la réparation des sous-ensembles et le traitement de surface. La majorité des ateliers du groupement (APC, traitement de surface, cellule peinture de l’atelier AEB) est impliquée. PERFORMANCES Cadence de tir maximum : 18 coups pendant 2 minutes Cadence de tir normale : 6 coups par minute Portée maximale : 13 000 m Le décapage mécanique par grenaillage acier est l’étape préalable indispensable à une mise en SHLQWXUH HI¿FDFH UpSRQGDQW DX[ FUL tères de bariolage centre Europe /D PLVH HQ °XYUH GH FH QRX veau plan de charge s’est concrétisé par la remise en état de 15 mortiers en 2008, mis en place dans les forces par échange nombre pour nombre dès janvier 2009. CARACTERISTIQUES Masse : 600 kg Longueur hors tout : 3,10 m Largeur hors tout : 1,94 m Appareil de pointage : goniomètre APX M558 (lunette coudée, grossissement 2) 37 A SAVOIR MISSION DE STOCKAGE A SAINT-ASTIER Le Périgord, Pays de l’homme, possède de nombreuses grottes préhistoriques. Mais la carrière dans laquelle est implanté le détachement de Saint-Astier de la 11e Base de soutien du matériel (BSMAT) a une autre origine. Il s’avère que la composition chimique et minéralogique du calcaire de Saint-Astier est unique en Europe, et permettra la fabrication d’une chaux hydraulique naturelle blanche de toute première qualité…C’était en 1850….Pourtant la particularité reste et Saint-Astier est devenu un lieu de stockage privilégié pour l’armée de Terre. 3DUO¶,()3DWULFN3DXOLQFKHIGXGpWDFKHPHQWGH6DLQW$VWLHUe%60$70RQWDXEDQ kage, déstockage, distribution des matériels, remisage dans le cadre GH OD 3(*3 DX SUR¿W GHV IRUFHV de l’armée de Terre en métropole, Outre-mer et pour les théâtres d’opérations extérieures. La section approvisionnements a également pour mission la gestion de l’Armement petit calibre (APC) au SUR¿W GHV Fonctionnement Plusieurs dizaines de personnels militaires et civils assurent les missions de réception, contrôle, stoc38 La gestion très sensible des installations techniques sophistiquées du détachement est assurée 24h/24h par des personnels de l’équipe infraviabilité. La section commandement, quant à elle, assure toutes les fonctions administratives et le service général, avec une équipe de gardiens, assure la sécurité du détachement. L’infrastructure souterraine GX VLWH OD FRQ¿GHQWLDOLWp OHV missions qui lui sont dévolues, la situation géographique, l’accessibilité, les installations techniques Caractéristiques Le détachement de SaintAstier, dont l’emprise est souterraine, est un site à hygrométrie contrôlée dont le système de climatisation, indéfectible, est du type chauffage et ventilation. Il est doté d’installations techniques très sophistiquées lui fournissant toutes les énergies nécessaires au bon fonctionnement : centrales électriques, électrogène, thermique, ventilation, usine des eaux, lac condenseur de 10000m3, galeries de condensation, station d’épuration, et permettent une autonomie énergétique totale particuOLqUHPHQW LPSRUWDQWH SRXU OD ¿DELOLWp militaire. - lots 100 T du 1er Régiment de train parachutiste (RTP/Toulouse). forces, mais également de l’industriel dans le cadre de la mission FELIN. Suite à des protocoles entre la DCMAT et divers organismes de la défense, elle participe à la gestion des matériels suivants : - aéronautique (AIA/ Bordeaux) 5000m3 de rechanges ; - centrales électriques, sanitaires, structures métallo-textiles sous douane pour les OPEX (direction centrale du service d’infrastructure de la défense / Versailles) 5000 m2 ; sophistiquées, le dévouement sans compter et le professionnalisme des personnels, font du détachement de Saint-Astier un centre de remisage et de stockage d’importance. Matériel et Technique n°170 LE BUFFALO une nouveauté dans l’armée de Terre $ OD ¿Q GH O¶DQQpH OD e compagnie du 2e Régiment du matériel (RMAT) est sollicitée pour effectuer divers travaux sur le BUFFALO, nouveau véhicule de protection pour les équipes de déminages engagées en opérations extérieures. Basée à Angers depuis 1999, cette compagnie détachée du 2e RMAT est le seul organisme de la région terre nord ouest (RTNO) à posséder des spécialistes « génie franchissement ». 3DUOHFDSLWDLQH$OH[LV&URXVére compagnie, 2e RMAT, Angers. BUFFALO bras déployé Le petit dernier Dans le cadre d’une urgence opérationnelle, l’armée de Terre vient de se doter d’un nouvel équipement pour protéger ses troupes des environnements minés. Le véhicule BUFFALO est conçu pour défendre son équipage des mines et autres IED, notamment en opérations extérieures. Il est commercialisé par la société américaine Force Protection Industrie. Acheté à cinq exemplaires par la France, ce dernier est utilisé par l’US Marines Corps depuis 2003 pour les ouvertures d’itinéraires, aussi bien en Irak qu’en Afghanistan. Caractéristiques Le BUFFALO est ce que l’on appelle un « Mine Resistant Ambush Protected » (MRAP) et pèse prés de 28 tonnes. La forme caractérisWLTXH GX FKkVVLV HQ © 9 ª SHUPHW G¶pYDFXHU OH VRXIÀH GHV PLQHV H[SOR sant sous l’engin. Le véhicule emporte un équipage de 6 personnes TXDOL¿pHV SRXU OD IRXLOOH RX O¶LQYHVWLJDWLRQ LGHQWL¿FDWULFH ,O HVW pTXLSp à l’avant droit d’un bras articulé hydraulique disposant d’une griffe à son extrémité lui permettant de manipuler tout objet suspect à distance. 39 A SAVOIR Les travaux Deux BUFFALO, arrivés des Etats-Unis par voie maritime au mois de novembre, ont été testés à l’Etablissement technique d’Angers (ETAS-DGA) durant une quinzaine de jours. Après des essais de mobilité sur les pistes de l’établissement, les engins sont descendus à Canjuers pour des essais complémentaires. En parallèle, la 1e compagnie du 2 RMAT a étudié et installé les interfaces nécessaires à la mise en place GH PDWpULHO VSpFL¿TXH GH O¶DUPpH Toutes ces opérations ayant été apfrançaise comme le PR4G, le FAMAS et le brouilleur. Elle a également pro- prouvées lors des essais à Canjuers, FpGp j TXHOTXHV PRGL¿FDWLRQV Pp le montage sur les quatre autres caniques demandées par la DCMAT. matériels sera fait courant février. e L’adjudant-chef Angibaud, monsieur Pavee et le maréchal des loJLV $XJLURQ RQW GRQF °XYUp GDQV un domaine différent du soutien direct habituel : étude, conception et PRGL¿FDWLRQ VXU XQ PDWpULHO WRWDOH PHQW QRXYHDX DYHF GHV VSpFL¿FLWpV d’outre-Atlantique comme le pôle positif à la masse. Pour la réalisation de certaines opérations, perçage du blinGDJHRXPRGL¿FDWLRQHQWHPSVUpHOGH certaines interfaces, ils ont pu recevoir le précieux concours des ouvriers de l’atelier métallurgie de l’ETAS. 40 L’avenir 4XDWUH %8))$/2 YRQW rWUH DIIHF tés au 1e Régiment du génie (RG) et partiront sur le théâtre afghan en début d’année, tandis que le dernier restera à l’Ecole supérieure et d’application du génie (ESAG) pour l’instruction du personnel. Après les premières formations UpDOLVpHVDX[(WDWV8QLVDXSUR¿WGHV détenteurs, les maintenanciers de la 1e FRPSDJQLHVXLYURQW¿QMDQYLHUj9DOGD hon un stage de formation technique. Cette formation permettra notamment de préparer le personnel militaire projeté en avril 2009 en Afghanistan. Matériel et Technique n°170 EFFORT SUR LES VLRA Le 11e Groupement multi-technique (GMT) du 5e Bataillon du matériel (BMAT) offre chaque année depuis plus de six ans un minimum de 10 000 heures de production dédiées aux contrats de soutien centraux. Depuis 4 ans, il remet à niveau des VAB rentrant d’OPEX et devant être valorisés par le maître d’œuvre inGXVWULHO02,$OD¿QGHFHSURJUDPPHXQQRXYHDXFKDOOHQJHDpWpODQFpDXJURXSHPHQWPXOWLWHFKQLTXHGH 'UDJXLJQDQ©ODUHPLVHjQLYHDXGH9/5$GHUHWRXUGH3$0,5DXSUR¿WGXe Régiment de parachutistes (RDP) et du 6e Bataillon d’infanterie de marine (BIMA). 3DUOHFDSLWDLQH&KULVWRSKH/HKHFRPPDQGDQWG¶XQLWpGXe*07e%0$7'UDJXLJQDQ Constats Arrivés sur Istres et acheminés en gare militaire de Sainte-Roseline en février 2007, ces matériels ont tout d’abord fait l’objet d’une expertise mandatée par la DCMAT. Estimant que le 5e BMAT avait la capacité d’assurer le traitement de ce type de véKLFXOHV OD PLVVLRQ OXL D pWp FRQ¿pH PDOJUpOHVGLI¿FXOWpVGpMjLGHQWL¿pHV - la diversité des versions ; 10 modèles différents sur 20 matériels à traiter ; - l’état des matériels fortement endommagés par un long séjour en OPEX et un usage intensif ; - la mise en place de la documentation et des lots d’outillage associés ; - l’acquisition du référentiel approvisionnement ; - la confection d’équipements spéciaux: support cabine et ouWLOODJHVSpFL¿TXH - l’approvisionnement d’un grand nombre de rechanges. Fort heureusement, grâce à la motivation et à l’expertise du SHUVRQQHO WRXWHV FHV GLI¿FXOWpV ont été rapidement surmontées. 41 A SAVOIR S’approvisionner et vite ! /D SDUWLH OD SOXV GLI¿FLOH SRXU DW teindre l’objectif fut d’approvisionner rapidement l’intégralité des rechanges nécessaires, soit plus de 400 pièces détachées par VLRA pour 3 000 lignes de commandes. Rien n’aurait été possible sans l’aide précieuse des approvisionneurs du 5e BMAT et une allocation budgétaire de 150 000 €. Trois mois après avoir passé les premières commandes, les derniers rechanges ont été livrés directement par la société AC0$7 TXL D PrPH IRXUQL j WLWUH JUD FLHX[ HQ ¿Q GH JHVWLRQ GHV SLqFHV qui bloquaient certains dossiers. Les travaux Les dossiers approvisionnés, les travaux ont pu débuter. Soucieux du travail bien fait, les mécaniciens du 11e GMT ont entièrement démonté les VLRA, traquant dans les moindres recoins toutes les défectuosités qu’il convenait de corriger : reprise des supports d’amortisseurs, échanges des bandes amortisseurs de plateau, reprise de toutes les étanchéités moteurs, boîtes et ponts, réfection complète du circuit de freinage, de la direction et des FLUFXLWV pOHFWULTXHV HQ¿Q DSSOLFD WLRQ GH WRXWHV OHV ¿FKHV WHFKQLTXHV 'DQVOHPrPHWHPSVOHVFDELQHV de VLRA 6X6 fortement endommagés RQWrWUHWUDLWpHVSDUOHVFKDXGURQQLHUV du 5e%0$7SRXUrWUHUHQIRUFpHVVXL vant les directives communiquées par la section technique de marque. Puis, ce fut au tour des carrossiers de redresser, poncer et échanger tous les éléments abîmés; suivi des peintres pour traiter les corps creux et repeindre l’intérieur et l’extérieur des véhicules en couleur sable. Cette couleur, au faible pouvoir recouvrant, nécessita l’application de SOXVLHXUV FRXFKHV /D WRXFKH ¿QDOH revient aux bourreliers qui se char42 gèrent de remplacer toute la sellerie et d’ajuster les capotes et les bâches de caisse sans oublier de positionner les sangles propres à chaque modèle, donnant ainsi aux VLRA un aspect proche du neuf. A ce jour, la moitié du parc a été livrée au 13e RDP et l’autre moitié GHYUDLW rWUH ¿QDOLVpH DYDQW OD ¿Q GX 1er semestre 2009. Ce type de prestation qui sort du cadre des activités de soutien direct est intéressant et JUDWL¿DQW GDQV ELHQ GHV GRPDLQHV Elle permet, d’une part, de lisser le plan de charge en employant pleinement le personnel pendant les baisses d’activités de soutien direct liées aux projections répétées des formations abonnées et d’autre part, de s’accaparer dans les moindres détails le soutien de matériels qui ne sont habituellement pas traités au 5e BMAT. Mais surtout, tous les corps de métier ont pu pleinement s’épanouir professionnellement au travers d’un travail complet et de fond qui a permis de renforcer à tous les niveaux le dialogue et la cohésion au sein du 11e GMT et du 5e BMAT. Matériel et Technique n°170 LE MATÉRIEL, 30 ANS À CHATEAUROUX Il y a quarante ans le matériel installait dans le département de l’Indre, un centre d’instruction. En 1998, après trente ans de stationnement en terre berrichonne, ce centre devenu école, était dissout. Retour sur cette période, dix ans après sa fermeture. 3DUOHPDMRU3LHUUH0LFKHOHWIRUPDWHXU(6$0%RXUJHV Historique Entre 1916 et 1919, le camp de La Martinerie, situé à 6 kilomètres au Nord-est de Chateauroux, est occupé par l’école d’aviation de la ville. A sa dissolution, le 3e Régiment d’aviation de chasse (RAC) séjourne sur ce terrain, appelé Base aérienne 103, jusqu’en 1936. Pendant la guerre, le site devient une école des transmissions pour l’armée de l’air, puis un centre de pilotage pour les $OOHPDQGV$OD¿QGHODJXHUUHODEDVHHVWXWLOLVpHFRPPHHQWUHS{WGHO¶DUPpHGHO¶DLUIUDQoDLVHDYDQWGHODLVVHU place, en 1951 aux Américains qui installent leur principale base logistique pour l’Europe : le CAMAE « Central Air Material Area ». La réception, la gestion, le conditionnement, la répartition et l’expédition des matériels sur les 28 autres bases américaines allaient faire de Châteauroux-Déols, la plus grande base de transit de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) en Europe occidentale. En 1966, la France dénonce son adhésion à l’OTAN et réclame le retrait des forces alliées de son territoire. Le site de Châteauroux devient alors propriété de l’armée française. Le CISM Après les accords d’EVIAN en 1962 et la suppression du centre d’instruction du service du matériel (CISM) d’ALMA en Algérie, le matériel compte quatre centres d’instruction : - le centre de formation des sousRI¿FLHUVj&OHUPRQW)HUUDQG - le centre de formation des brigadiers à Metz ; - le CISM à Montluçon ; - le CISM à Lunéville. Le centre de formation des sousRI¿FLHUVGH&OHUPRQW)HUUDQGHVWGLV sout en août 1964. En 1968, le CISM de Metz est transféré à La Martinerie alors que celui de Luneville est dissout. Missions Le CISM de La Martinerie forme les engagés et partage avec celui de Montluçon la formation des appelés du contingent. Il doit assurer la formation élémentaire du combattant, instruire les engagés dans les branches techniques apparentées, préparer les jeunes recrues à des fonctions de chefs pour les pelotons d’élèves gradés, préparer des conducteurs (VL, PL et véhicules spéciaux) et former les jeunes recrues selon leurs aptitudes (mécanique auto-chars, auto-génératrices, électricité auto, tourelles engins blindés, diesel, armement petit calibre et comptabilité). Le CISM de Châteauroux constitue dés lors l’organisme le plus important de l’armée de Terre. Plus de 10 000 hommes passent annuelle43 A SAVOIR ment par ce centre et prés de 4000 vivent et/ou travaillent sur le site. Il est implanté sur 4 communes (Déols, Montierchaume, Etrechet et Diors) et couvre KHFWDUHV GH VXSHU¿FLH En 1976, le service du matériel devient une arme. Le CISM de La Martinerie reçoit l’appellation d’Ecole de spécialisation du matériel de l’armée de Terre (ESMAT). L’ESMAT L’ESMAT a pour missions principales la formation militaire initiale du personnel du matériel et la formation technique jusqu’au niveau premier degré des engagés du maWpULHO PLOLWDLUHV GX UDQJ VRXVRI¿ ciers français ainsi que des étrangers. (Q O¶(60$7 VH YRLW FRQ¿HU la formation des appelés du matériel des forces françaises en Allemagne (FFA). En 1992, la totalité des appelés de l’arme mais également du service des essences, de la poste aux armées et du service de santé sont formés à l’ESMAT. SOURCES - Plaquette du CISM remise à l’ESOA Pierre MICHELET le 01 octobre 1970 - Articles de la presse locale le journal « La Nouvelle République » /LYUHVXUO¶(60$7UpDOLVpHQSUrWpSDUO¶$'&685($8 - Plaquette « Drapeaux de France et emblèmes du Matériel » 44 Matériel et Technique n°170 VIE ASSO. LES GROUPES ET ASSOCIATIONS AFFILIÉS À L’ANAMAT Indépendamment de la mise en place de la nouvelle adhésion individuelle directement à l’ANAMAT, l’adhésion clasVLTXHSDUO¶LQWHUPpGLDLUHG¶XQJURXSHRXG¶XQHDVVRFLDWLRQOXLHWDQWDI¿OLpHVWWRXMRXUVUHFRPPDQGpH9RLFLXQUDSSHO des coordonnées par lesquelles vous pouvez entrer en contact avec le président et les animateurs de ces associations régionales ou locales. Amicale du Matériel de l’Ile de France (AMAT Ile de France) COL (er) Jean GUILLEMOT 39 rue Gabriel Péri - 78220 VIROFLAY 01.30.24.04.62 [email protected] Groupe Bretagne Maine Anjou GB (2s) Alain BOURDENET 78 avenue de Paris - 92320 CHATILLON 06.12.64.07.97 [email protected] LCL(er) Paul MARTINEZ Le Chézou - 18510 MENETOU-SALON 02.48.64.06.93 [email protected] LCL (er) Alain GRALL 8 allée Beynac - 33170 GRADIGNAN 05.56.75.03.17 [email protected] Groupe Poitou Groupe de Fontainebleau Contact provisoirement indisponible. S'adresser directement à l'ANAMAT Amicale du Matériel de l’armée de Terre des régions nord de France (AMAT Lille) LCL Jean-Pierre PAKULA 191 rue du 8 Mai - 62232 HINGES 06.08.37.09.67 [email protected] IDEF Daniel CAZAJUS 45 Petite route de Lézat - 31410 SAINT-SULPICE SUR LEZE 05.61.97.32.69 [email protected] Groupe Rhône Alpes Groupe Bordeaux Aquitaine AMAT Berry Sologne Groupe Midi Pyrénées COL (er) Michel GUEROULT 4 rue Paul Claudel - 69800 SAINT-PRIEST 04.78.21.60.94 [email protected] Groupe Auvergne Clermont-Ferrand COL (er) Claude THOUVENIN 11 rue d’Aigne - 86240 ITEUIL 05.49.55.05.43 [email protected] COL (er) Daniel CAULFUTY 1 impasse Fontenille - 63118 CEBAZAT 04.73.24.23.73 [email protected] Groupe Charente Limousin Amicale du Matériel de l’armée de terre Alpes Méditerranée ADC (er) Jean-Noël FOUGEROUX Le chêne vert - 16490 PLEUVILLE 05.45.84.15.31 [email protected] Groupe Saint-Astier Périgord Monsieur Jean-Pierre RONGIERAS Dét. 11ème BSMAT Route de Gravelle - 24110 SAINT-ASTIER 05.53.45.13.40 LCL (er) Yves MATHIS Le Roy d’Espagne 92 allée Granados - 13009 MARSEILLE 04.91.73.04.16 [email protected] 45 VIE ASSO. Amicale du Matériel de l’armée de Terre Languedoc Roussillon $VVRFLDWLRQGHVRI¿FLHUV de réserve du Matériel de l’armée de Terre COL (er) Bernard SERMENT 33 chemin de l’Alouette - 30900 NIMES 04.66.23.31.89 [email protected] COL (h) Alexandre ORLOFF 5 rue Rieux - 92100 BOULOGNE BILLANCOURT 01.48.25.55.82 [email protected] Association du Matériel de l’armée de terre Lorraine Alsace Champagne Ardennes LCL (er) J-P ARNOULD 5 rue Colombey - 57070 METZ 03.87.75.24.44 [email protected] COL (er) Serge JOP 6 rue de Mirande - 31650 SAINT-ORENS 05.61.75.92.84 [email protected] Groupe Bourgogne Franche-Comté Amicale des anciens de l’établissement du Matériel de Gresswiller COL (er) Claude DELSUC 10 rue Boileau - 21000 DIJON 03.80.74.33.80 46 $PLFDOHGHVDUWL¿FLHUV du Matériel de l’armée de Terre COL (er) Ferdinand MEYER 19 rue des Muguets - 67380 LINGOLSHEIM 03.88.78.40.37 [email protected] Amicale des Lieutenants de la Division d’application LTN BASTELICA ELT/DA Quartier Beaumont BP 3425 37034 TOURS CEDEX 1 06.87.41.14.43 Groupe sportif de l’ANAMAT Sélection nationale des coureurs à pied du Matériel LCL Alain SALGANELLA Quartier IG Jayat DCMAT/SDT CS 30704 78013 VERSAILLES CEDEX 01.39.67.38.10 (PNIA 821.781.38.10) [email protected] Matériel et Technique n°170 LE CARNET DES ADHERENTS Naissance Le commandant (er) André VADAMIDLWSDUWGHODQDLVVDQFHGHVRQSUHPLHUDUULqUHSHWLW¿OV%UXQRj$XFNODQG 1RXYHOOH=pODQGHDXIR\HUGHVRQSHWLW¿OV$VKOH\$0$7,OHGH)UDQFH±20 Monsieur Serge MUREZIDLWSDUWGHODQDLVVDQFHGHVRQSHWLW¿OV<RDQQOHQRYHPEUHj6HFOLQ1RUG chez ses enfants Astrid et Philippe Le Merrer (AMAT Lille) Mariage Le commandant (er) Gérard TATTUIDLWSDUWGXPDULDJHGHVD¿OOH6\OYLHDYHFPRQVLHXU)ORUHQW0DUFKDQGOH juillet 2008 (Amicale des Anciens de Gresswiller) Décès Le lieutenant-colonel (er) Emile GENTILHOMME est décédé le 4 août 2008, dans sa 102ème année (Groupe Bretagne-Maine-Anjou) Le commandant (er) Roger LEFEVRE fait part du décès de son épouse, survenu le 12 août 2008. Les obsèques ont été célébrées à Entraigues sur Sorgues (Vaucluse) le 16 août. Le colonel (er) André COMPAIN est décédé. Ses obsèques ont été célébrées à Fayl-Billot (Haute Marne), le 5 VHSWHPEUH$PLFDOHGHV$UWL¿FLHUV Le colonel (er) Daniel RIO, ancien président du Groupe Bretagne-Maine-Anjou, est décédé le 7 septembre 2008 à Vannes. Ses obsèques ont été célébrées le 10 septembre 2008 (Groupe Bretagne-Maine-Anjou) Le commandant (er) Gérard PLIQUE, président du Groupe de Fontainebleau, est décédé. Ses obsèques ont été célébrées à Avon (Seine et Marne), le 23 septembre 2008 (Groupe de Fontainebleau) Le colonel (er) Maurice MAIGNE est décédé à La Seyne sur Mer (Var) en septembre 2008 (AMAT Alpes Méditerranée) Le lieutenant-colonel (er) André LAVERGNE, ancien président de l'AMAT LACA, est décédé à Longeville lès Saint-Avold (Moselle) le 20 octobre 2008 (AMAT LACA) Le colonel (er) Louis MARIANO est décédé à son domicile le 31 octobre 2008. Ses obsèques ont été célébrées à Nîmes le 5 novembre (AMAT Languedoc-Roussillon) Le colonel (er) Claude DELSUC, président du Groupe Bourgogne Franche-Comté, est décédé le 10 novembre 2008. Ses obsèques ont été célébrées à Dijon le 14 novembre (Groupe Bourgogne Franche-Comté) Le colonel (er) Gérard ROUGIER est décédé. Ses obsèques ont été célébrées à Aiffres (Deux Sèvres) le 11 décembre 2008 (Groupe Charente Limousin) Le commandant (er) Guy-Victor GAURON, est décédé le 18 décembre 2008 à Antony (Hauts de Seine) à l'âge de 93 ans (AMAT Ile de France – OM) Le général (2s) Maurice RAVAT est décédé. Ses obsèques ont été célébrées à Tassin la Demi-Lune (Rhône) le 10 janvier 2009 (Groupe Rhône Alpes) Le major (er) Daniel GOUZERH décédé dans sa 63ème année, le 20 janvier 2009, à Auray (Morbihan). Ses obsèques ont été célébrées à Auray le 22 janvier 2009 (Groupe Bretagne-Maine-Anjou) 47 VIE ASSO. PERDU AU MILIEU DE NULLE PART ? Pour préserver l’esprit et les traditions du Matériel, rejoignez l’Amicale grâce à l’adhésion à titre individuel !3RXUDGKpUHUUHPSOLVVH]OHEXOOHWLQ¿JXUDQWDXYHUVRHWDGUHVVH]OHjO¶$1$0$7 > Pour vous renseigner, n’hésitez pas à contacter le secrétariat de l’association par : - courrier : DCMAT/ANAMAT - CS 30704 - 78013 VERSAILLES Cedex - courrier électronique : DQDPDW#IUHHIU - téléphone (répondeur/fax) : 01 39 67 21 44 HQLQGLTXDQWYRVQRPSUpQRPDGUHVVHWpOpSKRQHHPDLO ANAMAT Bulletin d’hadésion à titre individuel AMICALE DU MATERIEL Nom : Prénoms : Date de Naissance : Date : Signature : Adresse : Code Postale : Commune : Détachez ou photocopiez le bulletin ci-dessus et, après l'avoir rempli, merci de l'adresser, accompagné d'un chèque de 24 euros *, à : DCMAT / ANAMAT – CS 30704 – 78013 VERSAILLES CEDEX 0RQWDQWGHODFRWLVDWLRQDQQXHOOHSRXUXQUHoX¿VFDOYRXVVHUDDGUHVVpHWYRXVSHUPHWWUDGHEpQp¿FLHUG XQH UpGXFWLRQG LPS{WGHHXURV 48 Matériel et Technique n°170 SORTIE D’AUTOMNE DES ANCIENS DE GRESSWILLER Partis de Gresswiller en bus, nous étions un groupe d’une trentaine à nous diriger vers le pays de Bitche, DSSHOpDXVVLOD6XLVVHG¶$OVDFHGXQRUG/DQDWXUHpWDLWGpMjSDUpHGHVHVpFODWDQWHVFRXOHXUVDXWRPQDOHV Le but de la sortie était la découverte du Simserhof, important ouvrage de la ligne Maginot, le quatrième par VRQHPSULVHHWVDFDSDFLWpGpIHQVLYH Par le Colonel (er) Vincen, ANAMAT, 8e RMAT, Mourmelon. E ntrés dans un espace d’accueil et de convivialité résolument moderne, nous sommes mis entre les mains d’un guide affable et compétent, qui nous mène à la partie de l’ouvrage appelée « entrée des hommes» et nous fait découvrir ce monde de forteresse enfoui à 25 mètres sous terre. Cuisines, chambrées, foyer, locaux techniques et de soins, monte-charge, ¿OWUDJH GH O¶DLU XVLQH pOHFWULTXH DU mement défensif : tout cela est entretenu, fonctionne et nous est présenté avec force détails. La visite se poursuit avec la présentation cinématographique des actualités d’époque, montrant d’une part la montée des totalitarismes en Europe et d’autre part les efforts défensifs faits par la France pour s’en prémunir. Ensuite, installés dans des navettes autonomes nous pénétrons dans la partie «entrée des munitions», visite agrémentée d’un montage scénographique retraçant les événements, combats et destin de la forteresse en 1940. Les 876 hommes d’équipage se sont âprement défendus, remplissant leur mission et ne se sont rendus que cinq jours après l’armistice sur ordre du gouvernement. Plus de 17 000 obus furent tirés. La garnison reçut les honneurs militaires, mais partit en captivité, avec cet hommage de la part des Allemands : «ces gens-là tirent un lièvre à la course». Cette visite bien conçue et instructive nous laissa un petit regret…, les blocs de combat distants de 1 km de la portion centrale ne sont pas encore ouverts au public. La construction s’est achevée vers 1930. Equipé de 8 blocs de combat résistants aux projectiles de 420 mm. Epaisseur béton et blindage 3,5 m. Matériels d’artillerie : 8 obusiers de 75 mm, 4 mortiers de 81 mm, 4 lance-bombes de 135 mm Matériels d’infanterie : 26 mitrailleuses et 7 canons antichars de 47 mm, 50 FM 24/29 et 17 mortiers de 50 mm. Munitions : 51 200 obus de 75 mm, 12 800 bombes de 81 mm, 8 000 bombes de 135 mm, 4 200 obus de 47 mm, 17 000 grenades, 2,5 millions de cartouches. Equipage : 876 hommes, dits de forteresse, se décomposant en artillerie, infanterie, génie et transmissions. 49 VIE ASSO. La forteresse est sur le pied de guerre dès le 1er septembre 1939, passe la «drôle de guerre» et est attaquée à partir du 15 juin 1940 par les Allemands. Chacune de leurs initiatives se traduit par de lourdes pertes dans leurs rangs d’après leurs propres aveux. La forteresse a, pour se défendre et protéger les ouvrages voisins, tirés 17 000 obus en quatre jours ! Le 26 juin, après l’armistice, les Allemands entament des négociations avec les ouvrages et l’ordre gouver- 50 nemental du 30 juin intime au commandant du Simserhof de se rendre, la forteresse devant rester intacte ! Les Allemands rendent les honneurs et emmènent l’équipage en captivité ! En décembre 1944, la 7e armée américaine du général Patch attaque le Simserhof par des préparations d’artillerie et des bombardements aériens. Suite à l’offensive des Ardennes les Américains reculent et reprennent le Simserhof le 16 mars 1945 ! En 1951-52, le fort est réhabilité et remis en état. A partir de 1964 la forteresse entame sa reconversion en WRXULVPHPLOLWDLUHHWHVWGp¿QLWLYHPHQW ouverte au public à compter du 14 juillet 2002, avec l’appui du conseil général de Moselle et de la Communauté des communes du pays de Bitche. Le Simserhof constitue un lieu de mémoire et un symbole pour promouvoir la paix et l’amitié entre les peuples. Matériel et Technique n°170 LAWRENCE D’ARABIE L’homme et le mythe (2) La marche vers Damas $VRQUHWRXU/DZUHQFHIDLWUHPRQWHUO¶DUPpHGH)D\oDOVXU$NDED)LGqOHjVHVPpWKRGHVQRQFRQYHQWLRQ QHOOHVLOUHSUHQGVHVDFWLRQVG¶HVSLRQQDJHGHSURSDJDQGHHWGHUHFUXWHPHQWGDQVO¶HVSDFHMRUGDQLHQ6HV DYHQWXUHVGRQQHQWIURLGGDQVOHGRV$'HUDDSULVSDUOHV7XUFVLODUULYHjV¶pYDGHUDSUqVDYRLUVXELGHV SDVVDJHVjWDEDFFRXSVGHEDwRQQHWWHHWWHQWDWLYHVGHYLRO+HXUHXVHPHQWLOVO¶RQWSULVSRXUXQ&LUFDVVLHQ HWQ¶RQWSDVGpFRXYHUWVDYUDLHQDWLRQDOLWpVLQRQF¶pWDLWODPRUWGDQVG¶DWURFHVWRUWXUHV 3DUOHJpQpUDOV/RXLV'RXVVHW$1$0$7 R evenant à Akaba décharné et ¿pYUHX[LOV¶HQYROHSRXU6XH] où il apprend qu’il a été promu major et proposé pour l’Ordre du Bain, la Victoria Cross et la Croix de guerre française. Le 11 décembre, il assiste avec une tenue d’emprunt à l’entrée RI¿FLHOOH G¶$OOHQE\ GDQV -pUXVDOHP et a un nouveau contact avec lui. De retour aussitôt chez Fayçal, il apprend que sa tête est mise à prix par les Turcs. Lawrence est tout sauf un sanguinaire mais ce n’est pas un naïf. Il constitue alors une sorte de garde d’honneur composée de 90 brigands de premier choix prêts à mourir pour lui. Désormais, un nouveau chapitre de sa légende va s’écrire jusqu’à Damas, la « perle dans le soleil levant », son but suprême ! $X GpEXW GH OHV GLI¿FXOWpV s’accumulent aussi bien à l’ouest dans l’armée d’Allenby, qu’à l’est chez Fayçal. L’activité de Lawrence ne faiblit pas, il est partout à la fois. Il faut concilier les intérêts contraires des chefs de tribus, exalter leur patriotisme et leur goût de la liberté, les soudoyer aussi quelquefois. Il est devenu le chef véritable de cette colonne arabe, aile marchante de l’armée d’Allenby à l’est. 51 VIE ASSO. Autre problème, le torchon brûle entre Fayçal et son père Hussein. Lawrence maquille les télégrammes entre les deux pour éviter le pire et rend aussitôt visite à Hussein à La Mecque, dans la ville sainte, où il se mêle aux processions riWXHOOHVHWUpXVVLWjpWHLQGUHOHFRQÀLW Mais bientôt, aidé par des moyens nouveaux, aériens notamment, Allenby bouscule les Turcs à l’ouest. Amman est évacué, le signal du soulèvement en Syrie est donné. Pour Lawrence, les Arabes seuls doivent arriver les premiers pour libérer Damas et parachever le triomphe de la cause. Il précède maintenant les colonnes dans une vieille Rolls-Royce que les Arabes ont baptisée « Brume bleue ». La lutte est sans pitié. Dans Tell Arar que les Turcs viennent de quitter, Lawrence découvre des cadavres de femmes et d’enfants horriblement mutilés. Les Arabes réclament vengeance, il donne l’ordre de ne pas faire de quartier, le sang pour le sang, puis le carnage et le pillage. A llenby arrive à Damas le 5 octobre et approuve sans restriction, en quelques phrases lapidaires, tout ce qu’a fait Lawrence, lequel assiste à la première rencontre entre le grand chef anglais et l’émir Fayçal qui pleure de joie. Alors Lawrence rappelle à Allenby sa promesse de liberté après la prise de Damas. D’ailleurs, dit-il, il serait mauvais qu’un étranger s’impose plus longtemps au « Sic transit gloria mundi ! » (1) Lawrence arrive à Londres le 11 novembre 1918, jour de l’armistice. Il a plus que jamais conscience que l’Angleterre a manqué à sa parole et n’a pas rempli les engagements pris vis à vis des Arabes. Il ira à la ConféUHQFH GH OD 3DL[ OHV RI¿FLHOV Q¶DF cepteront pas ses vues. Toutes ces intrigues et les marchandages entre états le navrent, il en sort dégoûté jusqu’à l’écœurement. Finalement la France restera en Syrie, l’Angleterre en Palestine et en Mésopotamie, l’Irak actuel. A la lumière des développements politiques ultérieurs, les décisions prises alors se révèleront irréalistes et désastreuses. En réalité, avec 30 ans d’avance, Lawrence avait senti que l’époque des empires coloniaux à la mode anglo-française était révolue. Il accomplit alors un geste sans précédent dans l’histoire britannique : comme il est nouveau gouvernement arabe. Le gé- DYLVpTX¶RQYHXWOXLUHPHWWUHRI¿FLHOOH néral lui répond que la campagne n’est ment la Victoria Cross et les insignes Le 28 septembre, Deraa tombe ; le SDV ¿QLH TX¶LO IDXW SUHQGUH $OHS FH de l’Ordre du Bain, il se rend au Palais 30, Lawrence arrive à Damas en dé- kaléidoscope de races, de croyances de Buckingham et déclare au Roi luilire. On ramasse 16 000 prisonniers, et de langues. Mais il sait aussi même qu’il ne peut accepter ces holes femmes ont quitté les harems. Au qu’on ne retient pas un tel homme. FKHWVHWFHVFROL¿FKHWVTXLSRXUUDLHQW milieu d’une pagaïe épouvantable, un A regret, il lui tend la main : « C’est le contraindre, lui, à ne pas rester un gouvernement arabe est établi dont bien Lawrence, vous êtes libre ! ». homme libre. Puis il remet au souveUDLQVRQFDGHDXXQHFDUDELQH(Q¿HOG le chef réel est Lawrence. Heureusement car, aidé par son immense a page est tournée, le roi sans prise par les Turcs aux Anglais à Galliprestige, il peut seul régler les innomcouronne est immensément poli lors des combats des Dardanelles brables querelles entre chefs arabes triste. Il sait qu’à 30 ans, il a tout en 1915, offerte par Enver Pacha à et éviter nombre de débordements. perdu et surtout son rêve de créer Fayçal en décembre 1916 près de 3HXWrWUH FURLWLO HQ¿Q DYRLU UpDOLVp une confédération arabe indépen- Médine et donnée par l’émir au jeune son rêve : faire renaître cette na- dante mais alliée des Occidentaux. capitaine Lawrence qui a fait avec elle toute la campagne. George V ému tion arabe qui n’avait que trop oublié et ébloui à la fois sourit et accepte. son passé et sa glorieuse histoire ? L ©$LQVLSDVVHODJORLUHGXPRQGHª3DUROHVDGUHVVpHVjXQQRXYHDXSDSHSRXUOXLUDSSHOHUODIUDJLOLWpGHWRXWHSXLVVDQFHKXmaine. 52 Matériel et Technique n°170 Le grand empire arabe qu’il avait rêvé, fondé non sur la religion mais sur la race et sur la langue, ne sera jamais créé. Plus tard, on donnera l’Irak à Fayçal, la Transjordanie à son frère Abdallah ; Hussein, qui s’estimera trahi, deviendra émir du Hedjaz et restera gardien des villes saintes. Lawrence n’a plus rien à dire mais il sait, lui, que la plupart des chefs arabes sont avant tout des sortes d’idéalistes envieux, que tout chef de tribu ne tient à rien sinon à devenir calife, chérif, émir ou sultan. L’histoire montrera que le seul chef arabe vraiment réaliste sera Ibn Séoud, émir du Nedjed, qui chassera Hussein du Hedjaz et deviendra en 1925 le maître de La Mecque, Médine et Djeddah, créant ainsi un nouvel empire arabe mais partiel et soumis à la loi puritaine du Coran. Les femmes ne semblent guère l’intéresser. La foi ? Pour lui, tous nos maux d’occidentaux viennent sans doute de ce que, chrétiens de peu de foi, nous cherchons vainement à trouver dans la vie terrestre cet au-delà qu’elle ne peut nous donner. La morale ? Il demeure aussi bien un ennemi de la cruauté gratuite que de l’angélisme décadent. La gloire ? Certes, il n’eut tenu qu’à lui qu’il fut gouverneur Le 13 mai 1935, Lawrence eut un grave accident de moto sur une route du Dorset. Il ne reprit pas connaissance. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre. Ainsi le fameux colonel, l’homme des missions dangereuses, le roi sans couronne de l’Arabie, allait donc mourir ! Encore une fois la légende resurgit. On reparla de ODSHU¿GH$OELRQGHVVHFUHWVGH l’Intelligence Service et des insondables mystères du désert ! Après un certain nombre de missions plus ou moins secrètes et dangereuses au pro¿W GX 0LQLVWqUH GHV &RORQLHV Lawrence rompt tout contact, rend ses galons de colonel et s’engage sous le faux nom de T. E. Shaw comme simple soldat dans la Royal Air Force. Une nouvelle période de sa vie s’écrit alors. Décidément, cet être extraordinaire n’aura MDPDLV ¿QL GH QRXV pWRQQHU Son activité reste débordante même dans le domaine purement militaire : il crée une méthode d’entraînement des équipes de bombardement, propose des améliorations sur les vedettes rapides d’intervention, fonde les bases de l’organisation de la défense côtière. Par ailleurs, il apprécie pleinement ses contacts avec les simples soldats, ses compagnons de tous les jours, qui s’étonnent de cette recrue hors normes mais qui l’adorent. d’œuvre ! Entre autres travaux, il traduira l’Odyssée. Immensément cultivé, il aura des contacts avec de nombreuses sommités de l’époque, dont beaucoup d’écrivains ; en particulier Bernard Shaw, malgré les mises en JDUGHjSHLQHYRLOpHVGHVRI¿FLHOVFDU pour eux, cet homme hors du commun dérange par son goût extravagant de l’indépendance et de la liberté. d’Egypte, homme politique ou leader de parti, mais qu’est-ce que cela pour un homme qui, par la seule force de sa volonté, était parvenu à créer des rois ! La littérature ? Oui, il reste la littérature. A partir de ses carnets de notes qu’il n’a cessé de tenir, de perdre et de retrouver, il écrira « Les sept piliers de la sagesse », un chef Le 21, les amis de Lawrence, ses seuls amis, en particulier Newcombe le vieux compagnon de guerre d’Arabie, se réunirent dans la petite église de Moreton. Pas de cérémonie, pas d’uniformes, pas d’escorte militaire, pas de discours. Seul le soleil, un soleil violent qui rappelait celui de l’Arabie, jouait avec les vitraux. Aucun RI¿FLHO Q¶DVVLVWDLW HQ WDQW TXH tel, mais celui qui, quelques années plus tard, devait devenir le plus grand Anglais du siècle était là, silencieux : Winston Churchill, qui s’y connaissait en hommes et qui, au moment où le cercueil de Lawrence descendit dans la tombe, ne put retenir une larme. 53 PORTRAIT Matériel et Technique n°170 Le sous-officier de l’année Medhi Hamel, âgé de 30 ans est Maréchal des Logis chef au 3e RMAT de Muret. $SUqVDYRLUpWpGLSO{PpG¶XQHPDvWULVHGHELRFKLPLHLOHQWUHjO¶pFROHGHVVRXVRI¿FLHUVGH6DLQW0DL[HQW avant d’intégrer le 3e RMAT en 2003. Attiré par le métier de militaire, à savoir l’esprit de cohésion, le coté aventure-découverte, il ne pensait pas un jour intégrer cette grande famille qu’est l’armée. 4 ans après son arrivée au 3e50$7OH0&++$0(/DpWpO¶XQGHFHX[jSDUWLUHQ$IJKDQLVWDQ(QHIIHWOHe RMAT a eu l’honneur d’être le 1er régiment de la Force Logistique Terrestre à être engagé sur le théâtre afghan dans le cadre des Operationnal Mentoring and Liaison Team (Équipe de liaison et de conseil opérationnel), de surcroît en tant que corps pilote. « Notre mission consistait à conseiller et former l’armée afghane avec laquelle nous tissions quotidiennePHQWGHVUHODWLRQVGHWUDYDLOHWGHFRQ¿DQFH3HQGDQWFHVULFKHVSpULRGHVG¶pFKDQJHVQRXVDYRQVHVVD\p GHOHXUWUDQVPHWWUHOHSURIHVVLRQQDOLVPHPLOLWDLUHjODIUDQoDLVHª Le MCH HAMEL a été cité à l’ordre du corps d’armée par le Général d’armée GEORGELIN, chef d’état major GHVDUPpHVHWGpFRUpGHODFURL[GHOD9DOHXU0LOLWDLUHDYHFpWRLOHGHYHUPHLO,QVpUpGHGpFHPEUHjPDL 2008 dans l’OMLT du 201ème corps de l’armée nationale afghane, comme conseiller au sein de la compagnie de commandement et de logistique du 5ème kandak de la 1ère brigade, il a fait preuve de belles qualités militaires, en se distinguant au cours d’embuscades. Il disait avoir vécu des choses inoubliables : ©M¶DLpWpSULVVRXVGHVWLUV QRXUULVG¶DUPHVOpJqUHVHWGHWLUVGHURTXHWWHVHWMHGHYDLVULSRVWHU $XUHWRXUG¶XQHGHPHVPLVVLRQVM¶DLGXQHXWUDOLVHUXQUHEHOOHTXL SRLQWDLWVRQODQFHURTXHWWHHQGLUHFWLRQGXGpWDFKHPHQW/HPRPHQW OH SOXV WHUULEOH IXW FHOXL SHQGDQW OHTXHO M¶DL pWp FRPPRWLRQQp SDU XQH EDOOH TXL D IUDSSp PRQ FDVTXH PDLV M¶DL UHSULV PHV HVSULWV HW M¶DLUpXVVLjSRXUVXLYUHPDPLVVLRQ&HWWHPLVVLRQHVWGHORLQ ODSOXVLQWpUHVVDQWHGHWRXWHVFHOOHVTXHM¶DLGXPHQHUFDU QXOOHSDUWDLOOHXUVRQQHIDLWGXPHQWRULQJODFXOWXUHHVWHQ WRWDOHRSSRVLWLRQjODQRWUHODFRKpVLRQHWOHVpFKDQJHV KXPDLQV VRQW LQFRPSDUDEOHV j WRXV FHX[ YpFXV GDQV G¶DXWUHVSD\Vª 6XLWHjVDFLWDWLRQOH0&++$0(/DpWpGpVLJQpSDU OH &(0$ FRPPH VRXVRI¿FLHU GH O¶DQQpH HW UH présentant des armées françaises. Cette journée du ©VRXVRI¿FLHUGHO¶27$1ªDHXOLHXOH1RYHPEUH HWUHVWHUDXQJUDQGPRPHQWGH¿HUWpSRXUOXL Cette récompense vient remercier l’attitude irréprochable du MCH HAMEL, et cela en tant que sousRI¿FLHUPDLVDXVVLVRXOLJQHUVDYDOHXUKXPDLQHWRX jours appréciée par tous les personnels du régiment, civils ou militaires. Le MCH HAMEL est resté très GLVFUHWVXUFHWWHGLVWLQFWLRQ¿GqOHjODPRGHVWLHTXLOH caractérise. Mademoiselle DENIS Aurélie, responsable communication 3 e RMAT 54