3 bsmat - EMB - Ministère de la Défense

Transcription

3 bsmat - EMB - Ministère de la Défense
E DITO
« MAINTENANCE 2010 », coup parti !
la préparation et de la mise en œuvre prochaine de « maintenance 2010 », et que
l’on peut regrouper en trois volets :
En vue de l’adaptation opérationnelle de
la maintenance, nous travaillons sur la
mise en œuvre de la PEGP, sur l’évolution
des réseaux et des circuits logistiques, sur
la redistribution des actes de maintenance,
sur l’organisation de la maintenance en
opérations.
A l’été 2009, nous allons entrer pour
quelques années dans une période intense
de changement de nos structures opérationnelles et techniques, de nos processus
internes, de nos interfaces avec notre environnement, et, sans doute le plus important, d’aménagement de nos compétences
humaines.
Le dossier spécial de ce numéro de Matériel & Technique souhaite vous apporter le
maximum d’informations, actualisées à la
date de rédaction des articles, c’est-à-dire
OD¿QGXSUHPLHUWULPHVWUH-HGRQQH
cette précision car si les évolutions de la
maintenance sont bien tracées et relativePHQWELHQ¿[pHVGDQVOHWHPSVFHOOHVTXL
touchent son environnement le sont parIRLVPRLQV-HSHQVHHQSDUWLFXOLHUjWRXW
ce qui se rapporte à l’organisation et au
calendrier des bases de défense, question
dont je sais bien qu’elle revêt une grande
importance pour la plupart d’entre vous.
Sans dévoiler le sujet, je me contenterai
de rappeler quels sont les principes qui
guident notre réorganisation :
L’adaptation technique de la maintenance
se construit pour sa part au travers de la
conception des contrats de soutien des
parcs entrant en service, de la conception du soutien des systèmes futurs (notamment les successeurs du VAB et de
l’AMX10 RC), du renforcement de l’expertise technique, de la prise en compte
du développement durable dans nos activités.
Général de corps d’armée
jean-Tristan VERNA, DCMAT
tous, les matériels et surtout les systèmes
La disparition prochaine de la structure d’armes de l’armée de Terre constituant
DCMAT vise à rendre plus clair le rôle de toujours l’essentiel des matériels terl’échelon central de la maintenance dans restres.
sa fonction d’assistance de l’EMAT pour Au niveau des formations, la performance
OD Gp¿QLWLRQ GHV SROLWLTXHV GH VRXWLHQ HW de la maintenance reposera sur la répardes stratégies de réalisation des opéra- tition nette des tâches et la collaboration
tions techniques qui en découlent, en organisée des deux ensembles constitués,
distinguant nettement ce qui relèvera de d’une part par la maintenance intégrée
cette fonction, exercée par le Service inte- dans les forces sous la responsabilité du
rarmées du MCO Terrestre (SIMMT), et Commandement des forces terrestres / diqui se reportera sur des organismes d’exé- vision maintenance (CFT/MAI), d’autre
cution sans lien de subordination directe part par les formations du Matériel
(RMAT et BSMAT) regroupées sous la
avec le SIMMT.
responsabilité totale du Service de mainCe niveau central sera donc interarmées. tenance industrielle terrestre (SMITER).
Cette interarmisation aura des conséquences essentiellement sur le pilotage -H WLHQV j LQVLVWHU VXU O¶DPSOHXU GHV WUD
du SIMMT au niveau central, mais res- vaux techniques que nous conduisons
tera très largement transparente pour vous aujourd’hui pour entrer dans le détail de
(Q¿Q OD QpFHVVDLUH DGDSWDWLRQ GH QRV
compétences « métier » passe par le développement de SIM@T modernisé, par
l’amélioration de la formation de l’encadrement technique civil et militaire, par
le maintien des capacités de nos pôles de
compétences techniques, par la réforme
du processus des achats, par l’intégration
de la démarche « qualité et innovation »
dans les processus de management du futur SMITER.
Vous êtes nombreux à être mobilisés par
ces travaux, dont la qualité conditionne
largement la réussite de « Maintenance
ª -H VRXKDLWH TXH OD OHFWXUH GHV
pages qui suivent, en mêlant l’actualité,
notamment l’activité en OPEX, et la préparation de l’avenir, vous conforte dans
votre engagement dans et pour les forces.
Bonne lecture !
3
ACTU
‰Bruz en soutien du
« 4L TROPHY »
Le « 4L TROPHY » est un rallye humanitaire dont le but est d’acheminer
dans les villes les plus reculées du
Maroc prés de 60 tonnes de fournitures scolaires à plus de 15 000 enfants. Sensibilisés au problème de
l’illettrisme, Pierre et Victor Desbois
ont souhaité se lancer dans l’aventure, mais pas seuls… Motivés et forts
d’une argumentation étayée par un
GRVVLHU ELHQ ¿FHOp LOV RQW FRQYDLQFX
l’institution de les suivre. Ainsi, le 2e
Régiment du matériel (RMAT) et la
12e Base de soutien du matériel (BSMAT), en complément d’un soutien
¿QDQFLHU DFFRUGp SDU OD UpJLRQ WHUUH
nord ouest (RTNO) ont procédé au
bariolage de la 4L aux couleurs de
l’armée de terre.
La caravane des 1500 Renault 4L
s’est élancée en février dernier du
Stade de France pour son périple Marocain.
A suivre ….
X
X
‰Séminaire de commandement au 4e RMAT
/HRFWREUHWRXVOHVRI¿FLHUVHWVRXVRI¿FLHUVHQWHPSVGHFRPPDQ
dement étaient au rendez-vous pour un séminaire sous la présidence du chef
de corps. Au sommaire : travail et échanges. La journée a donc débuté par
XQ©EUDLQVWRUPLQJªD¿QG¶H[SULPHUFHTXHOHVFRPPDQGDQWVG¶XQLWpDWWHQ
daient de leur chef de corps et de leurs chefs de section, et vice et versa. Elle
s’est rapidement transformée en une séance innovante pour certains et très
constructive pour l’ensemble, placée sous le signe de la détente studieuse et
dans une ambiance saine et franche.
$ O¶LVVXH GH FHWWH MRXUQpH FKDFXQ VDYDLHQW FH TXH O¶RQ DWWHQGDLW G¶HX[ FHFL
sans trop de surprise mais souvent avec une clarté et une franchise appréciées.
‰Le forum Entreprises Défense, édition 2009
Les 13 et 14 mai, la direction centrale du matériel de l’armée de terre (DCMAT)
accueille le Forum Entreprises Défense (FED). Cette manifestation est organisée tous les deux ans, en alternance avec EUROSATORY, par la Chambre
de Commerce et d’Industrie de Versailles Val d’Oise – Yvelines (CCIV) en partenariat avec la DCMAT.
Ce salon constitue un rendez-vous majeur pour de très nombreuses entreprises, PME et PMI, françaises ou étrangères, dont les activités se déploient
dans de nombreux domaines et désireuses de
travailler avec le ministère de la Défense. Le
rises FED est également l’occasion pour chacun,
ep
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n
E
m
ru
Fo
entrepreneurs et services de la défense, d’être
Défense 2009
FRQIURQWpVDX[SUREOpPDWLTXHV©DFKDWVªDF
13 et 14 mai
2009
tuelles. Cette année, des conférences débats
ont lieu sur le développement durable et la
contractualisation des marchés de maintien en
condition opérationnelle (MCO) des matériels
terrestres.
d’ordres
ires des donneurs
la Défense
Le Carrefour d’affa
et fournisseurs de
Plus de 2000 visiteurs sont attendus !
4
Matériel et Technique
n°170
‰Léo , 5 ans ½, Montalbanais et myopathe..
Ce petit garçon en lutte depuis trois ans contre une terrible maladie généWLTXHSDVVHTXRWLGLHQQHPHQWGHYDQWOHVSRUWHVGHODe Base de soutien du
matériel (BSMAT) pour se rendre à l’école.
Durant ce court instant tous ses sens sont en éveil, car Léo développe deSXLVVRQDUULYpHj0RQWDXEDQXQLQWpUrWFURLVVDQWSRXUWRXWFHTXLYROH$
l’occasion du téléthon, la 11e BSMAT reçoit le petit Léo pour une visite très
personnelle …. Durant une heure trente, notre petit visiteur a oublié pour un
temps son handicap pour s’extasier devant les GAZELLES, les PUMA et
OHVDYLRQV©3,/$786ª/pRHVWUHSDUWLFRQTXLV«FHWWHYLVLWHDUpSRQGXj
toutes ses attentes. La 11e BSMAT l’a invité le 27 mai prochain à venir fêter
ses six ans à la base.
Le rendez-vous est pris.
Le 9 février 2009, la direction centrale du matériel de l’armée de Terre
(DCMAT) a organisé une journée
G¶LQIRUPDWLRQ DX SUR¿W GHV DWWDFKpV
de défense et attachés pour l’armement étrangers, en poste en France.
Trente sept participants représentant
vingt-huit pays ont répondu présent à
l’invitation.
L’objectif était de présenter l’arme
du matériel, ses missions et surtout, l’évolution de l’organisation du
maintien en condition opérationnelle
(MCO) des matériels terrestres dans
les années à venir. Un focus particulier a été accordé au soutien du VBCI.
X
‰Les AD
en visite à la DCMAT
‰La 13e BSMAT à l’EEB
X
Du 1er au 4 décembre 2008, la 13e
Base de soutien du matériel (BSMAT)
a armé une section à partir du détachement de Moulins, pour participer
à l’espace d’entrainement de la 2e
%ULJDGH ORJLVWLTXH %/ DX FDPS GH
La Courtine. L’objectif principal était
de renforcer les compétences indiviGXHOOHVHQWLU)$0$6D¿QGHSUpSDUHU
la future formation ISTC des personnels militaires de la 13e BSMAT. De
plus, les champs de tir étant recouverts par la neige, les tireurs ont pu découvrir cette discipline sous un angle
GLIIpUHQWGHFHOXLTX¶RIIUHOHVWDQGGH
Bressolles. La section a également
participé à des instructions militaires
sur le NBC, l’armement collectif et le
secourisme, participant ainsi à l’entretien du niveau de connaissances militaires inhérent à toute formation de
l’armée de Terre.
5
ACTU
‰Sortie de chaîne
du 5000e GBC 180
Le 20 janvier 2009, la 12e Base de
soutien du matériel (BSMAT) en présence du général de corps d’armée
Verna, directeur central du matériel
de l’armée de terre, a baptisé le 5000e
GBC 180 sorti de la chaîne de production à Neuvy-Pailloux.
‰ Un site internet pour le 8e
RMAT
X
X
Le GBC 180 est un véhicule tacWLTXH [ SULQFLSDOHPHQW GHVWLQp
au transport de troupes, de fret ou de
dépannage. Le site de Neuvy-Pailloux
assure la rénovation du châssis roulant, à partir des éléments du GBC
8KT conçu dans les années 60 par
la société BERLIET, en GBC 180 au
dernier standard des normes poids
lourds.
Bonne continuation !
Le 8e Régiment du matériel (RMAT)
possède désormais un nouvel ouWLO GH FRPPXQLFDWLRQ SXLVTX¶LO YLHQW
de mettre en ligne son site Internet
(http://www.rmat8.terre.defense.gouv.
fr). Dans le domaine des nouvelles
technologies, ce site répond au développement de l’administration élecWURQLTXH HW SOXV SDUWLFXOLqUHPHQW GH
la présentation du savoir faire de la
maintenance au sein de l’armée de
terre. Un site plus convivial et facile
à utiliser. Grâce à lui, le 8 participera
à la communication avec un élan de
modernité….Alors n’hésitez plus, à
vos souris !
‰ La maintenance au secours
de la marine nationale
Le 14 novembre 2008, les brigaGLHUV FKHIV %ODLVRQ HW )LTXHW Pp
caniciens armement petit calibre au
Liban, avaient rendez vous sur le
port de Beyrouth avec les marins du
ravitailleur « LA SOMME ». Leur mission, au départ, un simple contrôle et
le remplacement d’une pièce défectueuse sur une mitrailleuse 12.7mm.
A l’heure du contrôle, le bilan ne fut
pas celui espéré….
Leurs armes ne vont pas bien. La préparation minutieuse de la mission a
SHUPLVGHUpSDUHUjERUGODTXDVLWR
talité des armes présentes, mais malheureusement l’une d’entre elle n’a pu
être soignée sur place. Ramenée sur
OH VLWH GH D¿Q G¶rWUH UHPLVH HQ
état, c’est avec beaucoup de travail et
G¶LQYHVWLVVHPHQW TXH O¶DWHOLHU $3& D
pu remettre sur pied la dernière arme
du bâtiment de la marine nationale.
,OVRQWSDUOHXUHI¿FDFLWpHWOHXUVDYRLU
IDLUHDFTXLVOHUHVSHFWGHOHXUVFDPD
rades marins : « mission accomplie ».
6
‰Un acte de courage
Le 1er PDUV DORUV TX¶LO VH GpSODFH HQ IDPLOOH OH
commandant Arguillat du 9e bataillon du matériel
(BMAT) est témoin d’un accident de circulation.
Une conductrice perd le contrôle de son véhicule terminant sa course suspendue dans les arbres à un mètre
au dessus d’un sol pentu aux abords d’une rivière.
La conductrice sort du véhicule, dévale la pente et tombe dans la rivière.
Elle est emportée par le courant et visiblement inconsciente. Le commandant Arguillat se déplace rapidement le long de la berge, se jette dans
O¶HDXHWODUDPqQHDXERUGDYDQWGHODVRUWLUGHO¶HDXDLGpVSDUVD¿OOHHW
XQMRJJHU/DYLFWLPHVHUD¿QDOHPHQWpYDFXpHSDUO¶KpOLFRSWqUHGX6$08
Ce geste citoyen a permis de sauver de la noyade la conductrice.
Bravo et merci !
Matériel et Technique
n°170
‰Séminaire PEVAT à Bourges tion, de la condition militaire, ainsi
Du 24 au 27 novembre 2008, l’Ecole
supérieure d’application du matériel
(ESAM) a organisé les journées des
présidents des engagés volontaires
de l’armée de Terre (JPEV) sous la
présidence du CEMAT.
A cette occasion, plus de 200 participants ont répondu présents. Ce rendez-vous annuel dédié aux PEVAT a
pour but de les préparer directement
à leur fonction en faisant intervenir
tous les experts nationaux dans les
domaines du recrutement, de la ges-
‰Réunion de la promotion
ADC COOT
TXHGHODUHFRQYHUVLRQGHODSRSXOD
WLRQTX¶LOVUHSUpVHQWHQW
en étroite concertation avec l’EMAT,
la DRHAT et le CoFAT.
Cette édition fut une réussite !
L’ESAM a préparé l’organisation loJLVWLTXH HW DGPLQLVWUDWLYH GH FHWWH
manifestation. Une « structure de
projet » a été mise en place deux
mois avant l’échéance, articulée autour d’un comité d’organisation et de
VL[JURXSHVGHWUDYDLOSRXULGHQWL¿HU
et mettre en place les actions nécessaires depuis les convocations, l’accueil des PEVAT et des intervenants1
la mise en place des moyens pédaJRJLTXHVODUHVWDXUDWLRQ
(1)170 PEVAT et pas moins de 41 intervenants.
X
‰Effort et commémoration
X
Du 21 au 24 juillet prochain se tiendra la 93epGLWLRQGHODPDUFKHGHVTXDWUH
Les 15 et 16 mars 2008, la promotion jours de Nimègue au Pays-Bas. Cet événement international réunira des miladjudant-chef Cott (82/02) s’est réu- OLHUVGHSDUWLFLSDQWVSDUPLOHVTXHOVXQHVRL[DQWDLQHGHPLOLWDLUHVIUDQoDLVG¶DF
QLHSRXUIrWHUVHVDQVDXTXDUWLHU tive et de réserve.
de la Martinerie. Que de bons sou- Lors de cette épreuve sportive (4x45
venirs sont venus rafraîchir nos neu- kms), le contingent français commérones !
morera l’action des anciens des 2e et
3e 5&3 TXL RQW FRPEDWWX GDQV FHWWH
A l’issue d’une petite séance «nos- région en mai 1945.
talgie» avec un diaporama, nous
DYRQVUHWURXYpQRVDQFLHQVTXDUWLHUV Les capitaines Zapata et Sengel ainsi
à la 11e compagnie et les terrains de TXH OH PDUHFKDO GH ORJLV 9LOOHWWH GX
manœuvre du Chambon. Il se mur- centre d’études et de développePXUHTX¶XQHSURFKDLQHUpXQLRQSRXU PHQWV LQIRUPDWLTXHV GX PDWpULHO GH
rait avoir lieu pour les 30 ans de cette l’armée de terre (CEDIMAT) sont enpromotion.
gagés dans cette longue marche.
X
Souhaitons leur bon courage !
7
ENJEUX
CFAune unité bilatérale
résolument tournée vers l’avenir
La coopération franco-allemande dans le cadre du développement et de l’exploitation de l’hélicoptère de
combat TIGRE a vu le jour dans l’interprétation quasi identique des besoins en systèmes d’armes. Ces
conceptions communes ont été concrétisées pour les pilotes par la mise en service de l’Ecole Franco-Allemande du Luc le 1er juillet 2003. Le Centre de Formation Franco-Allemand pour le personnel technicologistique (CFA PTL TIGRE) a été inauguré quant à lui à Faßberg (Basse-Saxe) le 27 septembre 2003 par
les ministres français et allemand de la défense. La décision d’implanter ce centre sur la base aérienne et
l’emprise de l’école technique de l’armée de l’air allemande (TSLw3) à Falsberg a été prise lors du sommet
franco-allemand de Potsdam en 1998. Dynamisme, esprit européen et passion technique sont les ingrédients
majeurs d’un projet réussi.
Par le capitaine Christophe Perez, Division technique aéromobile, ESAM, Bourges.
8
Mission
Organisation
La mission principale du centre
est de former à Falsberg l’ensemble
du personnel technico-logistique nécessaire à la mise en œuvre opérationnelle et au soutien du système
d’armes TIGRE dans les unités Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT)
françaises et allemandes. Les formations sont assurées pour l’hélicoptère
de combat TIGRE dans sa version
française (HAP) et dans sa version
allemande (UHT).
Le CFA PTL TIGRE s’articule autour d’un état-major binational et de
deux divisions de formation, une allemande et une française. L’effectif du
FHQWUH HVW GH SHUVRQQHV RI¿
FLHUV VRXVRI¿FLHUV PLOLWDLUHV
du rang et 5 personnels civils - 39 Allemands et 40 Français).
Capacité
Le CFA PTL TIGRE peut accueillir
jusqu’à 400 stagiaires par an. L’infrastructure et les moyens de formation
ont fait l’objet de nombreux travaux
d’harmonisation et sont utilisés en
commun. Le centre dispose d’un hall
de formation moderne parfaitement
adapté aux besoins d’une formation
technologique de pointe. Ce hall est
Le commandement du centre est doté de salles de cours théoriques
DVVXUp HQ DOWHUQDQFH SDU XQ RI¿FLHU binationales, d’ateliers bilatéraux de
VXSpULHXU IUDQoDLV HW SDU XQ RI¿FLHU travaux pratiques, d’un atelier pour la
supérieur allemand.
formation pratique sur les aéronefs et
d’un atelier équipé d’entraîneurs à la
L’école technique de l’armée de maintenance. Deux bâtiments-vie iml’air allemande (TSLw3) est le corps plantés sur la base même de Faßberg
support du centre pour le soutien de permettent l’hébergement de 48 stal’homme et le soutien logistique, tant giaires par nation.
sur le plan binational que sur le plan
national allemand.
Depuis octobre 2006, le CFA PTL
assure aussi la formation de mécaniciens de l’ALAT espagnole à la dePDQGHRI¿FLHOOHGXPLQLVWqUHGHODGp
fense espagnol. Cette formation est
dispensée par les formateurs français
avec traduction simultanée.
Matériel et Technique
n°170
La Division Formation…
Une division hors du commun.
Les formateurs …
Compétence et passion du métier
Chargée de former l’ensemble
du personnel technico-logistique
amené à travailler sur l’hélicoptère
d’appui et de protection TIGRE, la
Division formation française (Dfo)
du centre est composée principalement de spécialistes du domaine
de la maintenance aéromobile de
l’armée de Terre. Depuis le 19 avril
2004 (date du premier stage de familiarisation), la Dfo a formé 457 stagiaires dont 59 stagiaires espagnols.
Provenant d’horizons différents,
les formateurs du CFA-PTL Tigre partagent toutefois les mêmes passions :
mettre au service de la formation leur
passion pour la maintenance aéronautique telle qu’elle est réalisée au sein
des unités de l’ALAT et leur intérêt pour
les nouvelles technologies employées
sur le système d’armes TIGRE.
Animée par un véritable esprit de
coopération, la Dfo partage au quotidien l’ensemble des moyens de formation du centre avec la « Deutsche
Inspektion » (la division de formation
allemande). Pour répondre aux impératifs de formation inhérents à l’hélicoptère TIGRE, la Dfo emploie des
formateurs passionnés et compétents
utilisant des moyens de formation particulièrement performants et innovants.
Reposant sur trois sections spécialisées (Avionique et Armement, Cellule et Motorisation, Contrôle et Documentation), la Dfo s’appuie sur une
YLQJWDLQH GH VRXVRI¿FLHUV WLWXODLUHV
du BSTAT pour assurer la formation
du chef de corps (stage de familiarisation) jusqu’à l’EVAT (formations
d’adaptation élémentaire) en passant
SDU WRXV OHV VSpFLDOLVWHV RI¿FLHUV HW
VRXVRI¿FLHUV IRUPDWLRQV G¶DGDSWD
tion ) chargés de la mise en œuvre du
TIGRE. Mutés pour une durée variant
de 2 à 4 ans, ces formateurs sont tous
volontaires pour servir au sein de la
Dfo. Concernés au quotidien par le
partage des moyens de formation
avec leurs camarades Allemands, ces
techniciens ont tous reçu une formation de base en langue allemande.
table « ordinateur volant ». Pour répondre aux objectifs de formation, le
CFA-PTL s’est doté de moyens de
formation modernes et innovants.
Modernes, en utilisant des salles
de cours où chaque stagiaire (12 au
maximum par salle) dispose de trois
écrans TFT et d’un terminal informatique. Ces terminaux lui permettent de
visualiser le cours projeté en simultané, tout en pouvant parcourir la docu-
mentation constructeur de référence
que le stagiaire utilisera en atelier
lorsqu’il sera de retour dans son unité.
Des moyens de formation innovants et performants
Les cours produits par le Centre
de Développement des Didacticiels
de l’ESAM de Bourges, proposent,
« clé en main », des parcours parfaitement adaptés aux besoins pédagogiques, utilisant des animations
performantes grâce aux logiciels informatiques de dernière génération.
Le système d’armes TIGRE repose sur l’utilisation les technologies actuelles des plus modernes.
En plus d’être un système d’armes
redoutable, le TIGRE est un véri-
Innovant, par la mise en place
d’Entraîneurs à la maintenance du
TIGRE (EMT). Ils sont de véritables
répliques de l’hélicoptère et ils peuvent reproduire jusqu’à 900 pannes.
9
ENJEUX
Ce moyen majeur, doit permettre
DX VRXVRI¿FLHU WLWXODLUH G¶XQ %67$7
d’appliquer un diagnostic associé
Ainsi, la commune de Faßberg
à une méthodologie de réparation. met tout en œuvre pour rendre le
séjour des Français le plus agréable
Innovant toujours grâce à la mise possible. Avant même l’arrivée des
en commun des prototypes d’héli- familles françaises, la commune de
coptères et des moteurs « série » Falsberg a procédé à d’importants
allemands et français utilisés par les investissements à l’école communale
stagiaires lors des travaux pratiques. pour adapter les bâtiments aux nouveaux besoins d’une structure scoTout en répondant aux impéra- laire franco-allemande et accueillir
tifs de formation des PTL TIGRE, au mieux les « petits français ».
la Dfo est ainsi résolument tournée
vers l’avenir dans le contexte particulier de l’Europe de la Défense.
Un environnement ouvert et
accueillant
Outre l’enjeu technico-opérationnel qu’il représente pour les deux
nations contributrices, le CFA PTL
est une aventure humaine particulièrement originale en Europe.
Dans le cadre de la poursuite des
échanges de coopération et d’intégration, l’ensemble des actions menées
par le centre s’inscrit dans un esprit
franco-allemand. L’intégration de la
communauté française est exemplaire, l’environnement allemand
particulièrement accueillant étant
l’élément principal de ce succès.
En s’appuyant sur la volonté des
autorités locales et des diverses associations d’accueillir au mieux les
militaires français, les relations se
sont consolidées et sont devenues
le ciment d’une profonde coopération
entre la garnison française et l’environnement civilo-militaire allemand.
Avec le soutien des comités de
jumelage franco-allemand locaux,
la commune a mis en place une
structure qui prévoit le parrainage
de chaque famille française par une
famille allemande, généralement
francophone, qui apporte de l’aide
face aux problèmes quotidiens et
cherche à les familiariser avec le
mode de vie et la culture allemande.
Chaque année, les nouveaux
DUULYDQWV VRQW DFFXHLOOLV RI¿FLHOOH
ment par la commune et une cérémonie d’au-revoir est régulièrement organisée pour les partants.
Un terrain de boules a été réFHPPHQW ¿QDQFp HW LQVWDOOp DX
cœur de la commune par les assoFLDWLRQV ORFDOHV DX SUR¿W GHV SHU
manents et des stagiaires français.
Ces quelques exemples illustrent
les efforts fournis par la population
locale et la commune pour assurer le bien-être des Français durant
leur séjour à Falsberg.
10
La communauté française, quant à
elle, ne manque pas de s’engager et
de participer activement aux manifestations locales (stand de spécialités
françaises lors de la fête d’été annuelle
de la commune, du festival open-air
ou encore des marchés de Noël …)
et démontre ainsi son intégration
dans la vie associative communale.
Le fonctionnement de ce corps
repose principalement sur l’engagement des personnes qui y
servent et qui sont convaincues
de l’intérêt de cette école selon
la devise
« Français et Allemands résolument réunis pour dispenser des
formations d’excellence ! ».
Matériel et Technique
n°170
LE SIM@T MODERNISE
Développé dans les années 1990, le Système d’information de la maintenance (SIMAT) a aujourd’hui atteint
ses limites technologiques. Il doit s’adapter à de nouvelles exigences comme la rationalisation de l’outil
informatique dans le cadre de la gouvernance des Système d’informations de l’armée de Terre (SIAT) et l’extension du périmètre d’activités du système actuel à l’ensemble des matériels terrestres du ministère.
Par le commandant Hugues Surin, bureau SIMAT, DCMAT, Versailles.
règles métiers inchangées, le SIM@T
révisera entièrement la logique de
fonctionnement des menus «step»
et des grilles actuelles du SIMAT.
En février 2008, l’état-major de
l’armée de Terre (EMAT) a décidé
de construire le Système d’information modernisé de la maintenance
(SIM@T). Le passage de l’ancien
au nouveau système impliquera,
tour à tour, les différents domaines
de la maintenance, en traitant prioritairement les fonctions « cœur de
métier » de la gestion des ateliers,
des approvisionnements et de l’utilisation du SIM@T sur le terrain.
La volonté de la Direction centrale du matériel de l’armée de Terre
(DCMAT) est d’associer tout au long
du projet les futurs utilisateurs du
SIM@T. Ceci se traduira par la création de pôles de compétence qui perPHWWUD j OD '&0$7 GH EpQp¿FLHU GH
l’expérience terrain de ses utilisateurs.
Ces travaux collaboratifs permettront
GHGp¿QLUOHVVSpFL¿FDWLRQVGHSDUWLFL
per aux recettes du logiciel et d’élaborer la documentation d’utilisation. Par
la suite, une attention toute particulière sera portée à la formation d’adapWDWLRQ VXU FH QRXYHDX V\VWqPH D¿Q
que les utilisateurs soient en mesure
de l’utiliser dès sa mise en service.
Une base de données centralisée
Les fonctions du SIM@T
Le SIM@T fera appel aux technologies WEB. Grâce à ces outils
modernes, le SIM@T proposera une
navigation différente, plus simple et
intuitive. Ce changement d’ergonomie
permettra d’évoluer plus rapidement à
l’intérieur de l’application. Bâti sur des
A ce jour, près de 280 serveurs
sont nécessaires au fonctionnement
du SIMAT. Demain, le SIM@T sera
hébergé par la Direction interarmées
des réseaux d’infrastructures et des
systèmes d’information de la défense (DIRISI) au CTEIN du MontValérien sur une plateforme unique
regroupant l’ensemble des données
existantes et des référentiels. Ce
nouveau système améliorera la disponibilité et la cohérence des données. Il offrira la possibilité de se
connecter n’importe où du moment
que la liaison avec le serveur existe.
(Q¿QODUpGXFWLRQGHVFR€WVHQPDWp
riel est bien entendu non négligeable.
La transition d’un système à
l’autre se fera module par module de la manière la plus transparente possible pour les utilisateurs.
Un déploiement progressif
La mise en production du SIM@T
interviendra à partir du mois de septembre 2009.
A cette occasion, deux modules
seront déployés simultanément :
O¶LGHQWL¿FDWLRQ GHV XWLOLVDWHXUV HW OD
gestion du référentiel technique. Les
sections techniques de marque seront
les premières utilisatrices de cette application. Le déploiement des autres
modules se déroulera sur une période
GH WURLV DQV HW SUHQGUD ¿Q HQ En attendant le déploiement complet de SIM@T, les utilisateurs seront connectés à l’un ou à l’autre des
systèmes en fonction des écrans
qu’ils utilisent. Il n’y aura cependant
pas de double saisie car dès qu’un
module modernisé sera mis en service, les fonctions correspondantes
de l’ancien seront neutralisées.
11
ENJEUX
LES ÉCOLES MILITAIRES DE BOURGES
Le transfert à Bourges, à l’été 2009, des Écoles de la Logistique et du Train (ELT) implantées à Tours, verra
naître un nouvel organisme de formation les « Écoles militaires de Bourges » regroupant sur un même site
l’École du Matériel (ESAM), les ELT et le Centre de formation de la logistique (CFL). Le chef d’état-major de
l’armée de Terre (CEMAT) a approuvé en novembre dernier l’organisation générale et les principes de fonctionnement au terme d’un travail de deux mois mené conjointement avec le Commandement de la formation
de l’armée de Terre (CoFAT) et les ELT, et concrétisé par l’écriture du DUO 2009.
Par le général Patrick Hocquart, commandant l’ESAM
Une organisation rationnelle
Principes généraux
de la formation (programmation des
activités de formation, gestion des
L’organisation des futures Écoles
8Q RI¿FLHU JpQpUDO FRPPDQGHUD stagiaires, cours par correspondance,
militaires de Bourges est déclinée les «Ecoles militaires de Bourges». …).
des principes généraux dictés par le Son adjoint, commandera l’autre
CEMAT et le général commandant de école et sera le père de l’arme corEffectifs
la formation de l’armée de Terre.
respondante. Le commandant et son
adjoint seront également pilotes du
Les «Écoles militaires de Bourges»
Elle met en œuvre une conception domaine de spécialité concerné.
comprendront à terme 1202 personmatricielle autour de deux logiques
nels, dont 782 à Bourges, les autres
et en vue d’une économie maximale
Le commandant des Ecoles disétant déployés dans les escadrons
d’effectifs :
posera d’un colonel adjoint, arme ou
d’instruction et d’entraînement à la
fonction logistique, responsable de
conduite. Seuls 164 postes seront
- Une logique verticale de milieu la formation élève (DA, CFCU) et de
ainsi transférés des ELT.
visant à préserver l’identité des spécialité, et des études du pilotage
DUPHVHWODVSpFL¿FLWpGHVIRQFWLRQV du domaine concerné (DEP).
avec un adjoint par arme et par
fonction, porteur du projet pédagoLa Direction générale de l’admigique et chargé de l’animation de la nistration et des ressources (DGAR)
fonction opérationnelle (DEP, mu- sera commune. Son directeur sera
sée, …) ;
chef de corps, qui le moment venu,
s’adaptera à la création des Grou- Une logique horizontale de pement de soutien des bases de défonction permettant de mutualiser fense (GSBDD) ;
l’ensemble de ce qui concourt à
l’environnement et au soutien de la
La Direction des formations (DFC)
formation.
commune également, regroupera les
cours communs et l’environnement
12
Matériel et Technique
n°170
Traditions
Infrastructures
La création d’un pôle
de l’armement terrestre
Les écoles (Matériel et Train) et le
centre de formation de la logistique
auront leur propre insigne. Il existera
aussi un insigne commun pour le personnel affecté dans les autres entités
des écoles (passerelle, DGAR, DFC).
Les besoins en travaux d’infrasWUXFWXUH RQW pWp H[SULPpV GqV DR€W
2008 et leur réalisation débutera cette
année. Ils comprendront principalement la rénovation et la construction de bâtiments pour accueillir les
ELT et la rénovation d’une partie de
l’infrastructure de l’école qui était en
« souffrance » (hôtellerie, tour de
commandement, …). Le centre de formation de Bourges (DGA) accueillera
de façon transitoire la division « simulation et exercices », le temps
que le futur bâtiment sorte de terre.
Les restructurations dans le département du Cher vont être conduites
sur cinq années (2009-2013), la création des Ecoles de Bourges étant la
première étape. Mais la garnison de
%RXUJHV FRQWLQXHUD j VH GHQVL¿HU
avec l’arrivée de la Section technique
de l’armée de terre (STAT-Satory) et
d’une partie de l’Etablissement d’Angers (DGA) à l’horizon 2012-2013.
Il est prévu que les deux écoles
aient leur étendard, celui actuel
de l’ESAM pour l’école du Matériel et celui de l’EAT pour l’école
du Train. Les Écoles militaires de
Bourges auront donc deux étendards (ESAM et ELT) et seront également les détentrices des étendards
des armes du Matériel et du Train.
A terme, Bourges constituera
un pôle de l’armement terrestre
avec les industries déjà implantées.
Dans le cadre de la création des
Écoles militaires de Bourges, le musée du Train quittera également la
ville de Tours pour rejoindre Bourges.
La totalité des travaux relatifs au transfert des ELT
sont consultables sur le site intraterre de l’ESAM
à l’adresse suivante :
http://www.esam.terre.defense.gouv.fr/presentation_esam/transfert_elt/index.php
13
DOSSIER
14
Matériel et Technique
n°170
MAINTENANCE
2010 !
t
e
oj
r
p
e
r
t
o
N
Le projet « Maintenance 2010 » va profondément restructurer le domaine de la mainteQDQFH HW OH PRGL¿HU GH PDQLqUH LUUpPpGLDEOH ©0DWpULHO HW 7HFKQLTXHª HQ VD TXDOLWp GH
UHYXHG¶DUPHQHSRXYDLWSDVIDLUHO¶LPSDVVHVXUFHVXMHW
&HGRVVLHUOXLHVWHQWLqUHPHQWFRQVDFUp,ODSRXUDPELWLRQGHYRXVSUpVHQWHUOHVpYROX
WLRQVRUJDQLVDWLRQQHOOHVHQFRXUV
/DPLVHHQSODFHHIIHFWLYHGHFHVQRXYHOOHVVWUXFWXUHVV¶HIIHFWXHUDHQ,OFRQYLHQGUD
DORUVG¶HQSUpFLVHUOHIRQFWLRQQHPHQW
15
DOSSIER
NOUVELLES
STRUCTURES
DE LA MAINTENANCE
L
es études en cours sur les futures structures de la maintenance des matériels terrestres
visent à bien séparer les différentes attributions des maîtrises d’ouvrage (états-majors), de la maîtrise d’ouvrage déléguée (unique par milieu) et des maîtrises d’œuvre.
Présentation….
$ FHWWH ¿Q HOOH SLORWH OHV GLIIpUHQWHV Maîtrises d’œuvre (MOE) :
maîtrises d’œuvre (MOE), en utilisant
Exercée par les états-majors d’armée, la palette des outils juridiques exis- La MOE est l’échelon opérationnel de
OD02$Gp¿QLWODSROLWLTXHGHVRXWLHQ tants : marchés publics, protocoles, la fonction « maintenance ». Elle peut
HQ VHUYLFH (OOH HQ ¿[H OHV REMHFWLIV contrats internes….
être industrielle ou étatique.
et met les moyens - essentiellement
¿QDQFLHUV j OD GLVSRVLWLRQ GHV PDv ‰ Elle est unique par milieu
Pour le MCO / Terrestre, les maîtrises
trises d’ouvrage déléguée (MOAd),
d’œuvre sont :
dans le cadre d’un dialogue de ges- Pour le milieu terrestre, il s’agit du - Le service de la maintenance intion assurant le réalisme des objectifs service interarmées de maintien en GXVWULHOOHWHUUHVWUH60,7HU
en regard des ressources allouées. condition opérationnelle des maté- /D'LYLVLRQ0DLQWHQDQFHGX&RP
ULHOVWHUUHVWUHV6,007
(OOHYpUL¿HO¶DWWHLQWHGHFHVREMHFWLIV
mandement de la Force terrestre
&)7',90$,17
Pour
le
milieu
aéronautique,
il
s’agit
Maîtrises d’ouvrage déléguée
de la structure intégrée de maintien Pour le MCO / Aéronautique, les maî(MOAd) :
en condition opérationnelle des trises d’œuvre sont :
PDWpULHOV DpURQDXWLTXH GX PLQLV - Le Commandement de l’aviation
La MOAd est au cœur de la stratégie WqUHGHODGpIHQVH6,00$'
OpJqUHGHO¶DUPpHGH7HUUH&20$
de performance, à la recherche de la
/$7
meilleure adéquation possible entre Pour le domaine des munitions, il /D'LYLVLRQ0DLQWHQDQFHGX&RP
les besoins et les ressources et ce s’agit du service interarmées des mandement de la Force terrestre
malgré de fortes contraintes de pro- PXQLWLRQV6,0X
&)7',90$,17
cessus (le code des marchés publics
ou la politique industrielle du minisPour les munitions, les maîtrises
tère).
d’œuvre sont les établissements prin-
Maîtrises d’ouvrage (MOA) :
cipaux.
16
Matériel et Technique
n°170
EMAT
MOA
EMAA
Liens organiques
qu
MOAd
Lille
SIMMT
xxx
MOE
Contrat d·objectif
DIV / MAINT
DGA
DCSEA
Contrat
d·objectif Marchés publics
Satory
Protocole
CFT
EMM
SMITER
x
BIA
Industrie privée
AMAINT
RMAT
SMR
BSMAT
EMI
EMI
MOE
indus
autres
armées
EVOLUTIONS DE L’ORGANISATION
/¶RUJDQLVDWLRQHWODVWUXFWXUDWLRQGHODPDLQWHQDQFHSUpVHQWpHVFLGHVVRXVFRQGXLWjGLIIpUHQFLHUGHPDQLqUHGp¿QLWLYH
le MCO/Terrestre, le MCO/Aéronautique et le domaine des munitions.
Etapes majeures
Eté 2009 : L’ensemble des formations du matériel (7 RMAT – 2 BMAT et 4 BSMAT) passe sous le
commandement du SMIter
2010 : Mise en place de l’organisation cible future
- Création du SIMMT, du SMITER et de la 14e BSMAT de Nouâtre
- Transfert de tutelle pour la partie para-largage au 3e RMAT
- Rattachement des détachements actuels de la 11e BSMAT à la 13e BSMAT
- Dissolution du 1er RMAT et du 9e BMAT et création du 9e BSAM
'HQVL¿FDWLRQGHVIRUPDWLRQVSDUWUDQVIHUWGHVVHFWLRQVGpWDFKpHVHWUDWWDFKHPHQWGHVGpWDFKH
ments à leur portion centrale
Dissolution du 5e BMAT
2012 : Fin de l’activité de production des détachements dont la dissolution est programmée
2014 : Dissolution des détachements non conservés en maquette
17
DOSSIER
LES ORGANISMES DE SOUTIEN DIRECT EN 2009
Le MCO / Terrestre
Aujourd’hui, le MCO/Terrestre s’organise autour de formations chargées
du soutien direct des forces et de formations responsables de la reconstitution de la ressources.
02850(/21
0(7=
%58=
Elles sont subordonnées au commandement de la force logistique terrestre
(CFLT) par l’intermédiaire des brigades logistiques suivant une logique
géographique (1ère brigade logistique
au nord et 2nde brigade logistique au
sud).
BL1
50 1 er 50
$7
$7
H
5
0
$7
‰ Les premières sont composées
par les sept régiments du matériel
(RMAT) et les deux bataillons du matériel (BMAT), dont de nombreuses
sections sont détachées auprès des
forces.
8e
0$7
2e 5
9e %0$7
7 e 50
$7
%(6$1Ç21
BL 2
32,7,(56
/<21
7 Ré
Régiments
2 Bataillons
3 e 50
$7
085(7
4e 50$7
$7
%0
H
'5$*8,*1$1
1ÎMES
LE SOUTIEN CENTRAL EN 2009 : LES 4 BSMAT
15e %60$73+$/6%285*
12e %60$7
1(89<-3$,//28;
3KDOVERXUJ
Satory
Bruz
7RXO
St Florentin Langres
‰ Les secondes s’articulent en
quatre bases de soutien du matériel (BSMAT). Elles sont subordonnées à la direction centrale du matériel de l’armée de Terre (DCMAT)
regroupant les différents sites de
production suivant une logique «
régionale ».
*LHQ
1RXkWUH
)RXUFKDPEDXOW
1HXY\-Pailloux
*Xéret
St-$VWLHU
Moulins
Clermont-Frd
5(&2167,787,21
5(66285&(
7XOOH
0$*$6,16&(175$8;
0RQWDXEDQ
3&EDVHGHVRXWLHQ
11e %60$7
0217$8%$1
18
13e %60$7
&/(50217)(55$1'
Au terme de la réorganisation en
cours, il restera six régiments du
matériel et trois bases de soutien
GXPDWpULHOTXLVHURQWGHQVL¿pVDX
tour de quelques sites.
Matériel et Technique
n°170
LES BSMAT FUTURES, FORMATIONS DU SMITER
3 BSMAT
Satory
*LHQ
14e %60$7
1RXkWUH
12e %60$7
1HXY\-Pailloux
Moulins
S-$VWLHU
13e %60$7
Clermont-Frd
7XOOH
LES RMAT FUTURS, FORMATIONS DU SMITER
6 Régiments
Douai
Woippy
Mourmelon
Gresswiller
Bruz
Le Mans
Besançon
Poitiers
Lyon
Vayres
Montauban
(CMAP)
Muret
Varces
Canjuers
Nîmes
Draguignan
19
Matériel et Technique
n°170
Le MCO / Aéronautique
Le domaine du MCO / Aéronautique a
fait l’objet de nombreuses évolutions
au cours des dernières années avec
notamment la création de la SIMMAD
et la création du service industriel aéronautique (SIAé) regroupant les ateliers de la délégation générale pour
l’armement (DGA), de l’armée de l’air,
de l’aéronautique navale et de l’armée de Terre (sites de Phalsbourg et
de Toul).
En 2009, cette évolution se concrétisera par la mise en place des 2 MOE :
- La division maintenance du commandement des forces terrestres
(DIVMAINT/CFT) qui pilotera la maintenance des aéronefs des régiments
d’hélicoptères de combat
- Le commandement de l’aviation légère de l’armée de Terre (COMALAT)
pour l’ensemble des aéronefs de l’armée de Terre et la reconstitution de la
ressource.
Dés lors, le COMALAT participera à
la tutelle du site de Montauban de la
11e BSMAT pour la partie aéronautique qui donnera naissance en 2010
au 9e bataillon de soutien aéromobile
(BSAM).
LE SOUTIEN AÉROMOBILE DEMAIN
6,00$'
9LOODFRXEOD\
Brétigny
&20$/$7
9e %6$0
0217$8%$1
20
DOSSIER
Munitions
Le service interarmées des munitions (SIMu) sera créé à l’été 2010.
À cette date, il reprendra la tutelle
de l’ensemble des dépôts de l’armée
GH7HUUHD¿QGHPHWWUHHQSODFHXQH
structure cible de sept dépôts de munitions interarmées principaux.
ORGANISATION DE LA FONCTION MUNITIONS EN 2009
10 DÉPÔTS INTÉGRÉS AU SEIN DE 4 RMAT
1er RMAT
&211$175$<
/(52=(/,(5
2e RMAT
Un état-major de montée en puissance, subordonné à l’état-major des
armées (EMA), est mis en place dès
l’été 2009.
1(8%285*
&2(748,'$1
498
%5,(11(/(&+$7($8
6$/%5,6
205
4e RMAT
%,//$5'
3e
RMAT
&$1-8(56
282
0,5$0$6
6('=(5(
63
ORGANISATION DES DÉPÔTS DE MUNITIONS DU FUTUR SIMU
7 ÉTABLISSEMENTS INTERARMÉES PRINCIPAUX (3 TERRE, 2 MARINE, 2 AIR)
Crépy
Connantray
Brest
Allemant
Coëtquidan
Marine
Armée de l’air
Le Rozelier
Neubourg
Crepey
Brienne le Château
Salbris
Savigny
Cazaux
Sedzere
Billard
Fontvieille
Miramas
Canjuers
Touris
Toulon
Solenzara
21
Matériel et Technique
n°170
LA
DU
TRANSFORMATION DE LA
DCMAT
NOUVELLE ORGANISATION
MCO/T
Actuellement, la DCMAT dispose de
relais pour le pilotage de la maintenance par l’intermédiaire des directions régionales du matériel (DIRMAT), des détachements de liaison
maintenance (DLM) au sein de
chaque état-major de brigade et d’adjoints matériel (AMAT) pour les opéLe SIMMT et le SMITER seront mis
rations extérieures.
en place en 2010. Cependant, le
La mise en place de la PEGP et le transfert de compétences entre la
déploiement du projet « MAINTE- DCMAT et ces nouvelles structures
1$1&(ªYRQWPRGL¿HUFHSD\ s’échelonnera entre l’été 2009 et la
mise en place effective.
sage et redistribuer les fonctions.
LES RELAIS EN 2009
DIRMAT, DIVISIONS SOUTIEN DES RT, CMMT, AMAT ET DLM
Division soutien
de la RT IDF
CAMP DES LOGES
SATORY
DIRMAT NN-E
METZ
DIRMAT NN-O
RENNES
Détachements de
liaison DLM
&007
'20-720
Division soutien
de la RT SS-E
LYON
$GMRLQWV0DWériel
23(;
DIRMAT SS-O
BORDEAUX
Dés cet été, la DCMAT verra quelques
évolutions majeures avec notamment
la mise en place du personnel des
autres armées au SIMMT (armée de
l’air et DGA) et la prise en compte de
la responsabilité de la préparation
opérationnelle et de la préparation à
la projection des RMAT par le SMITER.
22
TRANSFORMATION
DES DIRMAT
Les DIRMAT pilotent le soutien direct
dans les régiments des forces, la DCMAT assurant le suivi et la consolidation par parcs de la PEGP en vue
G¶DWWHLQGUH OHV REMHFWLIV ¿[pV SDU OH
chef d’état-major de l’armée de Terre
(CEMAT).
Dès l’été 2009, un nouveau pilotage
de la maintenance, lié à la mise en
œuvre de la PEGP est institué :
- La division maintenance du CFT
(DIVMAINT) est responsable de la
maintenance du parc en service permanent (PSP) et du parc d’entraînement (PE). Les adjoints maintenance
(AMAINT) sont subordonnés aux brigades interarmes ;
- Le SMITER est responsable des
parcs d’alerte (PA) et de gestion (PG).
Dans les faits, l’ensemble de ces
structures montera en puissance en
effectifs sur la période 2009 – 2011,
les DIRMAT assurant durant cette période le pilotage des transferts de matériels actuellement dans les forces
vers les différents parcs de la PEGP.
Matériel et Technique
n°170
LA CHAINE MAINTENANCE AUJOURD’HUI
BSMAT
EMI
EMI
EMAT
Industrie privée
DCMAT
xxx
CFT
CFLT
DIRMAT/DSF
x
BIA
x
BL
DLM
DLM
RMAT
BML/SMR
BML/SMR
/LHQRUJDQLTXH
Protocole ou
contrats
Lien fonctionnel
LA CHAINE MAINTENANCE DEMAIN
EMAT
SIMMT
Industrie privée
xxx
CFT
x
BRIG
SMITer
DIV.MAINT.
AMAINT
RMAT
BSMAT
EMI
EMI
BML/SMR
/LHQRUJDQLTXH
Lien fonctionnel
Protocole ou
contrats
23
ACTIVITÉS
RENFORT DU 8 À LA MICAM
Dernièrement, le 8e50$7V¶HVWYXFRQ¿HUXQHPLVVLRQGHUHQIRUWDXSUR¿WGHOD0LVVLRQGHFRQWU{OHHWG¶DV
VLVWDQFHGHODPDLQWHQDQFH0,&$0SRXUFRQWU{OHUOHVPDWpULHOVSURYHQDQWGHSOXVLHXUVFRUSVGHWURXSHVHW
GHVWLQpVjUHMRLQGUHOH3DUFHQWUDvQHPHQW&KDPSDJQH3(&KDPSDJQH
Par le capitaine Roland Heligon, Chef section maintenance du Parc Entraînement Champagne, 8e RMAT, Mourmelon.
Le dispositif
“
seule la MICAM peut s’enorgueillir
de contrôler ainsi les matériels d’une
formation
”
Cinq équipes mixtes (civiles et militaires), soit 18 personnes, ont été
mises sur pied pour l’occasion. La
mise en place du dispositif a été facilitée par la proximité immédiate de
la Compagnie de maintenance électronique armements (CMEA), qui a
emménagé dans ses nouveaux locaux sur Mourmelon à l’été 2008.
Les 5 équipes se répartissaient
en diverses spécialités : Automobile engins blindés (AEB) bien sûr
mais également armement, optique,
Nucléaire bactériologique chimique
et incendie (NBCI) et transmission.
Cette mission nouvelle et peu
commune pour un RMAT, a eu pour
avantage d’avoir un premier diagnostic sur des engins arrivant dans nos
travées pour être soutenus en NTI1-2.
24
Préparer le contrôle
Pour mieux cerner le déroulement
de ce type de contrôle, il importe que
la formation inspectée ait au préalable préparé cette mission : une préparation matérielle avec des engins
propres, entretenus, mais aussi une
présentation au gabarit des véhicules
et de la documentation afférente.
Si cela peut paraître quelque peu
cérémonieux, il s’avère que ces présentations sont essentielles au bon
déroulement d’un contrôle et démontrent que le détail a son importance.
Contrôler
terie de marine (RIMa) et du 6e Régiment du génie (RG), à leur tour, étaient
contrôlés. A même mission, mêmes
moyens et quasiment les mêmes spécialistes, exception faite de la partie
AEB qui comportait des experts VAB.
Après appropriation de la Lettre
HW GH O¶(VSULW GH OD PLVVLRQ FRQ¿pH
les spécialistes du 8 sont allés se
L’action conjointe de la MICAM
roder en semaine 46 sur les AMX de Lyon et des maintenanciers du 8e
10P du 1er Régiment de tirailleurs. RMAT a permis l’intégration complète
des engins au sein du PE Champagne.
Essai dynamique des matériels,
contrôle des canons de 20 mm, analyse des carnets de véhicules, esLe parc est réparti de la manière
sai des ensembles de tête ainsi que
suivante :
des moyens de transmission puis
replaquage pour effectuer les tests
- 65 chars Leclerc
de surpression NBC….. Un caden- 96 AMX 10P
cement bien établi, la présence du
- 79 VAB et 8 MPG
chef du Bureau maintenance et logistique (BML) du corps et de ses
Ces moyens sont mis à la
équipes de réparation ont permis de
disposition du Commandement
contrôler 16 AMX 10P en deux jours.
GH OD IRUFH WHUUHVWUH &)7 D¿Q
de manœuvrer dès la première
Deux semaines plus tard, une quine
semaine de l’année 2009.
zaine de VAB du 3 Régiment d’infan-
Matériel et Technique
n°170
LE VAC REVALORISÉ
(QJDJpHGHSXLVGHQRPEUHXVHVDQQpHVVXUOHVWKpkWUHVDIJKDQVHWEDONDQLTXHVOD)UDQFHGRLWSURMHWHUHW
VRXWHQLU VHV IRUFHV WHUUHVWUHV GDQV GHV ]RQHV GLI¿FLOHV G¶DFFqV HQ PLOLHX HVFDUSpV$ FH WLWUH O¶DUPpH GH
7HUUHDpTXLSpOHe%DWDLOORQGHFKDVVHXUVDOSLQV%&$GHKXLWYpKLFXOHVDUWLFXOpVFKHQLOOpV9$&EOLQGpV
GHW\SH%96HWGHTXDWUH9$&ORJLVWLTXHVSRXUVDSURMHFWLRQHQ$IJKDQLVWDQjOD7$6.)RUFH
Par le sous-lieutenant Mourad Oueslati, OMP VAC, SDT/DCMAT, Versailles.
Le BV 206 S
De l’autonomie
Les BV 206 S sont des véhicules
articulés chenillés à deux modules. Ils
peuvent se déplacer sur des terrains
GLI¿FLOHV DFFLGHQWpV HW GDQV GHV PL
lieux hostiles (montagne enneigée,
marécages). Entre 1990 et 2000,
56 VAC non blindés et 12 blindés
ont été acquis par l’armée de Terre
auprès de la société Hagglunds, en
Suède. Les BV 206 S ont du subir
des travaux conséquents pour être
opérationnels avant la projection.
A l’avenir, les VAC sanitaires seront équipés de nouveaux groupes
électrogènes capables de démarrer
en altitude et à température extrême
ƒ&jƒ&(Q¿QFHUWDLQV9$&
seront dotés, courant 2009 de nouvelles pelles de déneigement dont la
remise à niveau a été réalisée par la 11e
BSMAT. Ces pelles permettront l’ouverture d’itinéraires pour les convois.
Des moyens de transmissions
Les VAC LOG, ont quant à eux,
été équipés de postes de transmissions, type PR4G. La 13e Base
de soutien du matériel (BSMAT)
a réalisé le support et la 15e BSMAT s’est chargée de l’étude de
l’UCI (câblage et alimentation).
Toutes ces actions sur le VAC
n’auraient jamais vu le jour sans un
travail concerté entre le détachement de liaison maintenance (DLM)
de la 27e %,0 O¶RI¿FLHU GH PDLQWH
nance programme (OMP) de la DCMAT, les régiments et bases de soutien du matériel ainsi que l’industriel.
Des équipements de protection
La 27e Brigade d’infanterie de
montagne (BIM) a souhaité que les
VAC projetés soient dotés de protections anti RPG 7 (roquettes de fabrication soviétique). La Délégation générale pour l’armement (DGA) a pris
en charge le projet d’acquisition de
ces protections et réalisa un marché
avec la société française AMEFO. Les
opérations de montage ont été effectuées par le détachement du 7e Régiment du matériel (RMAT) à Varces.
25
ACTIVITÉS
OPÉRATION EPERVIER POUR LE 3e RMAT
/HRFWREUHjPLQXLWOHVSUHPLHUVKRPPHVGXe5pJLPHQWGXPDWpULHO50$7GH0XUHWVHSRVHQW
GDQV OD FKDOHXU DIULFDLQH GH O¶DpURSRUW LQWHUQDWLRQDO GH 1¶'MDPHQD /D QXLW HVW FRXUWH HW OD &RPSDJQLH GH
PDLQWHQDQFH&,0$7QHGLVSRVHTXHGHGHX[MRXUVSRXUSUHQGUHVHVFRQVLJQHV*UDQGFRPPHGHX[IRLV
OD)UDQFHOH7FKDGFRQVWLWXHXQSRLQWGHSDVVDJHHQWUHO¶$IULTXHGX1RUGHWO¶$IULTXH1RLUH,OHVWGHYHQXOH
FHQWUHGHJUDYLWpGXGLVSRVLWLIGHODIRUFH(XURSpHQQH(8)25HQJDJpDX'DUIRXU
Par mademoiselle Aurélie Denis, assistante communication, 3e RMAT, Muret.
le camp capitaine Croci
Infrastructures
A son arrivée en février 2008,
O¶(8)25 D EpQp¿FLp GHV PR\HQV OR
gistiques des éléments français au
Tchad (EFT) de l’opération EPERVIER.
Séparés par la piste de l’aéroport d’Abéché, le camp des étoiles
(EUFOR) s’étend sur une trentaine d’hectares et regroupe prés
de 1400 hommes de 19 nationalités
différentes; le camp capitaine Croci
(EPERVIER) où se situe le détachement NTI12 ainsi que la compagnie
de maintenance de N’ Djamena, comprend 200 militaires français.
Missions
Placé à l’extrémité Est du camp
Croci, les infrastructures du NTI12
regroupent principalement des mécaniciens mobilité terrestre. La compagnie a pour mission :
le soutien des matériels de
l’opération EPERVIER (environ 60
matériels) ;
26
le NTI2 des formations de
l’EUFOR (Camp des étoiles + GTIA
FORCHANA, soit environ 400 matériels) ;
le dépannage dans un rayon
de 50Km autour d’Abéché.
Composition
Les matériels soutenus sont très
GLYHUVL¿pV (5& 6DJDLH 9/5$
TRM10000, SCANIA, engins du génie… et nécessitent de nombreuses
compétences.
Composée principalement de
personnels du 3e RMAT, la compagnie
compte dans ses rangs des renforts
extérieurs provenant du Groupement
de camps (GCC) de Canjuers, du
4e RMAT, du 12e Régiment d’artillerie
(RA), de l’Etat-major des forces
4 (EMF4), de la 13e BSMAT et du
Les matériels soutenus sont très
GLYHUVL¿pV
- ERC90 Sagaie,
- VLRA,
- TRM10000,
- SCANIA,
- engins du génie…
Ils nécessitent de nombreuses
compétences
Matériel et Technique
n°170
511e Régiment du train (RT).
Les opérations
Les opérations de maintenance se
succèdent à un rythme effréné et ne
laissent que peu de place à l’oisiveté !
/D SULQFLSDOH GLI¿FXOWp GX WKpkWUH
réside dans l’élongation entre N’Djamena et les sites isolés. Les kilomètres de pistes défoncées qui les
séparent – il n’existe que 50Km de
routes goudronnées en tout et pour
WRXW DX7FKDG ± UHQGHQW ORQJ HW GLI¿
cile l’acheminement des approvisionnements. Fort heureusement, un pont
aérien quasi quotidien assuré par le
1e Régiment de troupes parachutistes
(RTP) permet l’arrivée des pièces et
des denrées alimentaires.
En outre, la vie sur le théâtre est
ponctuée par des missions complémentaires. En effet, des équipes de
réparation composent les Equipes
légères d’intervention (ELI) accompagnant systématiquement les unités
PROTERRE pour leurs différentes
missions. Ainsi, certains d’entre eux
effectuent des Missions de reconnaissance, durant lesquelles ils mettent
j SUR¿W OHXU VDYRLUIDLUH WHFKQLTXH
et militaire : réparations de fortune,
désensablage de véhicule, vie en
campagne… Les échanges avec les
populations des villages traversés
resteront des moments forts ancrés
dans les mémoires.
L’accueil rencontré est souvent
chaleureux et les conversations animées en dépit de la barrière de la langue.
27
ACTIVITÉS
LE DETGEN ONUCI
/H'pWDFKHPHQWGXJpQLH'(7*(1IUDQoDLVGHO¶2UJDQLVDWLRQGHV1DWLRQV8QLHVHQ&{WHG¶,YRLUH218&,
HVWXQHXQLWpPLVHjGLVSRVLWLRQGHO¶218SDUOD)UDQFH&HWWHFRQWULEXWLRQIUDQoDLVHV¶LQVFULWGDQVOHFDGUH
GHODUpVROXWLRQGXMDQYLHU6HXOHXQLWpIUDQoDLVHFRQVWLWXpHjO¶218&,LOHVWDXVVLOHVHXOGp
WDFKHPHQWGHODIRUFHjGpWHQLUO¶HQVHPEOHGHVFDSDFLWpVGHWUDYDX[KRUL]RQWDX[HWYHUWLFDX[$FHWLWUHLOD
YRFDWLRQjLQWHUYHQLUVXUODWRWDOLWpGXWHUULWRLUHLYRLULHQ&HSHQGDQWWUDYDLOOHUGDQVXQFDGUHUpJOHPHQWpSDU
O¶218Q¶HVWSDVGHWRXWUHSRV«([SOLFDWLRQV
3DUOHFDSLWDLQH3DVFDO*DXURQRI¿FLHUORJLVWLTXH'(7*(1%02,e50$7%HVDQoRQ
Le DETGEN
Fort de 171 personnels, le DETGEN est constitué
d’une compagnie de travaux à 104 personnels
et d’un élément de commandement et de
soutien. Ses missions générales sont
celles données aux unités de génie par
l’ONUCI : « fournir l’appui à la mobilité,
la contre mobilité, la sauvegardeprotection, les capacités Explosif
ordonance disposal (EOD)
et l’appui génie général
à la mission dans son
ensemble ».
28
Matériel et Technique
n°170
Le cadre juridique
Le contingent français de l’ONUCI
est soutenu par une double chaîne,
prioritairement la chaîne ONU, puis la
chaîne nationale. Le cadre juridique
comme les aspects administratifs et
EXGJpWDLUHVGX¿QDQFHPHQWGHVRSp
rations de maintien de la paix est dé¿QLSDUOHMemorandum of understanding (MOU) signé conjointement par
la France et l’ONU. Il est complété
par la Directive administrative et logistique (DAL) et l’Ordre administratif et Logistique (OAL) des
opérations CALAO et
LICORNE.
Le MOU
Le MOU signé avec la France est
l’équivalent d’une location avec services. Plus exactement, cela signi¿H TXH OD )UDQFH HVW UHVSRQVDEOH
du soutien de ses matériels, y compris les matériels légers tels que les
groupes électrogènes, les matériels
d’observation, de transmission, de levage, de déminage, etc.…
Pour certains domaines, la France
assure seule la responsabilité du soutien, c’est le cas de la santé qui se fait
en autonomie totale du niveau 1 à 4.
Dans d’autres (Administration, SH,
carburant, informatique,…), elle complète le soutien qui n’est assuré que
partiellement par l’ONU se limitant à
respecter scrupuleusement ses obliJDWLRQVVLJQL¿pHVGDQVOH028
Ce système, bien que séduisant
puisque l’ONU paye plusieurs centaines de milliers de dollars par mois
pour la prestation de service assurée
par le DETGEN ONUCI, présente
toutefois une contrainte majeure. En
effet, l’ensemble des conditions générales du soutien ainsi que la liste des
matériels projetés sont mentionnés dans le MOU.
Ce
document
à
caractère
contractuel
est sujet à
contrôle
avant remboursement. Il
impose donc une
obligation de résultat et
nécessite une parfaite maîtrise
des procédures onusiennes. Les acFRUGVVSpFL¿HQWHQWUHVDXWUHVTXHOD
Disponibilité technique opérationnelle
(DTO) des matériels doit être mainWHQXHjD¿QGHEpQp¿FLHUG¶XQH
SULVHHQFKDUJH¿QDQFLqUHjWDX[SOHLQ
par l’ONU.
29
ACTIVITÉS
L’ORI
Se réservant un droit de reJDUGO¶218YpUL¿HWRXVOHV
mois, par le biais du Contingent owned equipment
(COE) la disponibilité des
matériels de mobilité terrestre et d’environnement ;
puis, une fois par mandat,
tous les autres équipements fournis par la Nation
(paquetage, optique, transmissions, armement, etc…)
Cette inspection s’appelle
l’ORI : Operationnal Readiness Inspection. C’est
au cours de cette revue que
les amendements éventuels au MOU
peuvent être présentés.
Si le résultat de l’inspection est en
deçà des obligations contractuelles, Il dispose en premier lieu d’un ateOD FRQWULEXWLRQ ¿QDQFLqUH GH O¶218 lier NTI1-2 qui soutient en toute autonomie les matériels majeurs. Un
peut-être revue à la baisse.
appui du 43e Bataillon d’infanterie de
marine/Base de soutien interarmes
/¶RI¿FLHUORJLVWLTXH«
(BIMa/BSIA) est néanmoins nécessaire dans le cadre des visites des
La préparation de la visite ORI est une Appareils à pression de gaz (APG) ou
PLVVLRQHVVHQWLHOOHFRQ¿pHjO¶RI¿FLHU des contrôles levage (IM 36002).
logistique qui se doit de coordonner
les actions pour atteindre les objectifs La Compagnie de maintenance (CIen la matière.
MAT) assure le soutien NTI2 des
30
autres matériels dans
les domaines de l’armement, des transmissions, de l’optique,
du NBCI, … Ainsi que
l’approvisionnement en
pièces de rechange par le biais de sa
section approvisionnement (SAP).
$¿Q GH SDOOLHU OH PDQTXH GH UH
changes, il dispose de crédits délégués auprès de l’Adjoint maintenance
(AMAT), lui permettant de procéder
à la réparation dans le secteur civil
ivoirien, voire à l’achat de pièces si la
ressource n’existe pas.
Matériel et Technique
n°170
Il dispose également d’une équipe de
maintenance chaud et froid qui assure
le soutien des matériels du commissariat (UTLC, RD3000, ETRAC, remorques multiservices et conteneurs
IULJRUL¿TXHVVRXIIUDQWpJDOHPHQWGHV
conditions climatiques.
L’étroite collaboration avec l’AMAT, le
responsable du soutien de l’homme
(SH) et le Poste de commandement
interarmées de théâtre (PCIAT) facilite grandement les démarches du fait
de leurs liens directs avec la Direction
centrale du commissariat de l’armée
de Terre (DCCAT) ou la Direction centrale du matériel de l’armée de Terre
(DCMAT).
Requests
L’ONU a adopté un système de soutien intégré reposant sur une centralisation de la demande. Tous les ravitaillements et les services entrainant
une dépense sur le budget de l’ONU
doivent être soumis à approbation
par le principe de demandes ou «
5HTXHVWV » adressées aux différents
bureaux concernés.
Ces « UHTXHVWV », rédigés en anglais
SDU O¶RI¿FLHU ORJLVWLTXH FRQFHUQHQW
les domaines de l’engineering (commande et livraison des matériaux
pour les chantiers, mise à disposition
d’engins et de matériels particuliers /
entretien des locaux mis à disposition
de la France et les équipements qui
s’y rapportent), des carburants, la téléphonie et les transmissions de commandement (pour les postes informatiques et la téléphonie ONU) ….
La « machine onusienne » décrit des
procédures détaillées mais souvent
complexes et contraignantes. Dans
ce contexte, la connaissance du milieu prend une dimension essentielle
où les textes de référence représentent un cadre d’action strict. Le
concept de soutien logistique propre
au contingent français est pour le
PRLQVGLI¿FLOHjFHUQHUGHSDUVDGXD
lité. Assuré à vocation première et
prioritairement par l’ONU, la chaîne
nationale s’imbrique et complète la
partie onusienne, ce qui par le passé
n’a pas toujours été compris. En effet bien que sous mandat ONU, le
DETGEN, corps de 2ème catégorie a
besoin de son corps support qui doit
intégrer cette obligation pour ne pas
SpQDOLVHUOHVLQWpUrWV¿QDQFLHUVGHOD
France par rapport au MOU. L’enthousiasme et la motivation de tous
les échelons sont réels, les résultats
sont bons, il convient maintenant de
continuer sur cette voie.
La DTO : un enjeu capital
/D'72PR\HQQHHVWGHFHTXLHVWDVVH]UHPDUTXDEOHFRPSWHWHQXGHODVSpFL¿FLWpGHVHQJLQVGX
JpQLHGpWHQXVJpQpUDOHPHQWHQPLFURSDUFVHWGRQWOHVLQGLVSRQLELOLWpVVRQWVRXYHQWORQJXHVHWGLI¿FLOHV
jUpVRUEHU'HSOXVHQIRQFWLRQGX&RPSWHUHQGXKHEGRPDGDLUH&5+HQYR\pDX&HQWUHGHSODQL¿FD
tion et de conduite des opérations (CPCO), l’Etat-major des armées (EMA) et le Centre interarmées de
coordination de la logistique des opérations (CICLO) prennent des décisions visant à améliorer dans les
délais les plus brefs la DTO si elle ne respecte pas l’engagement français.
31
A SAVOIR
VALORISATION DES TRM 10 000 CLD
Au regard de sa proximité avec l’entreprise Pinguely, prestataire industriel du programme de valorisation
PM43 des TRM10000 CLD (camion lourd de dépannage), le 7e Régiment du matériel (RMAT) a été sollicité par
la DCMAT en octobre 2007 pour contribuer au bon déroulement de ce programme. Il prévoit la mise à niveau
de 227 CLD sur une durée de 20 mois. La 11e compagnie de maintenance multi- techniques (CMT), basée à
Lyon a ainsi été désignée pour accomplir cette mission.
Par l’IEF Christophe Nicolas, chef de la section maintenance opérations, BMOI, 7e RMAT, Lyon.
La mission initiale
Aujourd’hui
- participation du 7e RMAT à la
prise en compte des CLD par l’industriel tous les mercredis sur site ;
La 11e CMT termine désormais la
préparation des derniers CLD en provenance d’OPEX et d’OME (27 engins
au total préparés) pour les insérer
dans la chaîne de valorisation avant
avril 2009, dernière échéance de prise
en compte de CLD par l’industriel.
- reprise des véhicules refusés en
entrée de chaîne par l’industriel ;
- préparation des véhicules des théâtres
d’OPEX et d’outre-mer et étranger
(OME) avant livraison chez l’industriel.
Des compétences reconnues
En complément de ces missions
initiales et répondant à des besoins
apparus en début de programme, il a
également été demandé au 7e RMAT
d’intervenir sur le site de PINGUELY
sur les CLD tombés en panne pendant
O¶RSpUDWLRQ GH YDORULVDWLRQ D¿Q GH QH
pas bloquer la chaine de production.
Cette mission, très valorisante
pour le régiment, aura ainsi vu la
réalisation de 7000 heures de travail
Devant les nombreux refus dus
pour un budget alloué de 400 Keugénéralement à des préparations
ros. Elle aura permis aux personnels
incomplètes par les formations, il
du 7e RMAT, et particulièrement de
est apparu nécessaire de proposer
la 11e CMT, d’acquérir une expertise
à celles-ci la possibilité de passer
La réactivité des personnels de importante sur le TRM10000 CLD et
leur engin en pré-visite au 7e RMAT. la 11e CMT a été particulièrement de devenir un acteur incontournable
Ce contrôle, réalisé au sein des remarquée. Elle a permis notam- pour la maintenance de ces engins,
ateliers de la 11e CMT, a ainsi per- ment, la réparation de 44 CLD et le FH TXL D SRXVVp OD '&0$7 j FRQ¿HU
PLV GH UpGXLUH VLJQL¿FDWLYHPHQW OH bon déroulement du processus de au régiment pour l’année 2009 une
taux de refus en entrée de chaîne. YDORULVDWLRQ VHORQ OH FDOHQGULHU ¿[p mission de remise à niveau complète
des CLD revenus d’OME et d’OPEX
De plus, la présence du 7e
Après des débuts balbutiants, le D¿Q TXH FHX[FL SXLVVHQW rWUH XOWp
RMAT aux prises en compte professionnalisme et la compétence rieurement réaffectés en métropole.
hebdomadaires a permis, la re- des personnels de la 11e CMT ont
prise directe de 108 CLD sur site. permis l’installation d’une relation de
FRQ¿DQFHIRUWHDYHFO¶LQGXVWULHOSRVWX
lat indispensable à un travail de qualité.
32
Matériel et Technique
n°170
ATTENTION POUR LES COULEURS ...
Bleu, blanc, rouge, ces trois couleurs évoquent la France. Symbole de notre pays depuis la convention,
elles faillirent disparaître lors de la révolution de 1848. Il aura fallu tout le prestige et les qualités d’orateur
de Lamartine, poète, homme d’état épris de justice et de liberté, pour que notre drapeau tricolore continue
GHÀRWWHUVXUWRXVOHVFRQWLQHQWV
3DUOHFDSLWDLQH0LFKHO1LFRODVRI¿FLHUVXSpULHXUDGMRLQWGHOD',50$75762%RUGHDX[
Depuis la convention du 21 septembre 1792 qui a adopté le drapeau tricolore comme symbole de
la France, le bleu, le blanc, et le
rouge apparaissent sur tous les
champs de bataille durant les guerres
de la révolution ou de l’Empire.
Le blanc, couleur de la royauté
est encadré par le bleu et le rouge,
couleurs de la ville de Paris. Ces
couleurs furent imposées par Louis
;9, VHXO O¶RUGUH IXW SDUIRLV PRGL¿p
Napoléon ajoute simplement l’Aigle
Impérial. Durant la première et la seconde restauration, Louis XVIII puis
Charles X imposent le blanc. LouisPhilippe, roi des Français et non pas
roi de France, qui a combattu aux côtés des révolutionnaires à Valmy réintroduit l’emblème tricolore en 1830.
Les scandales, la corruption et
les mauvaises récoltes poussent
le peuple dans la rue en 1848. La
troupe reçoit l’ordre de tirer sur les
émeutiers mais elle se rallie. Le
roi abdique. Alphonse de Lamartine, alors député, va vivre les plus
belles heures de sa vie politique.
Ce 24 février, une partie des députés dont Armand Marrast, favorable à la régence en faveur de la
duchesse d’Orléans, sont réunis
dans un bureau de l’assemblée. Lamartine s’oppose à cette monarchie
«forme usée en France»; il est décidé qu’il parlera contre la régence.
Appuyé par Ledru-Rollin, promoteur du suffrage universel, il
demande un gouvernement provisoire sous les acclamations de
l’hémicycle, envahi par la foule et
les gardes nationaux en armes.
Le lendemain, malgré la proclamation de la république et l’élection d’un
gouvernement provisoire, l’agitation
continue. Une foule immense se dirige
vers l’hôtel de ville où se trouve Lamartine accompagné de quelques amis.
Des coups de feux éclatent puis une
clameur s’élève: «le drapeau rouge !»
Lamartine comprend le danger,
il se présente en haut de l’escalier
principal, les bras croisés, dédaigneux des baïonnettes et des fusils
braqués sur lui. Son attitude suspend
le mouvement et les vociférations de
la foule. Il prend la parole, fait parler
sa foi républicaine et son lyrisme de
poète dans un discours resté célèbre:
«Ce drapeau de sang, vous devez
le répudier plus que moi, car le drapeau rouge que vous rapportez n’a
jamais fait que le tour du Champ de
Mars, traîné dans le sang du peuple
de 91 et 93, le drapeau tricolore lui
a fait le tour du monde, avec le nom,
la gloire et la liberté de la patrie».
Ainsi se termine la monarchie de juillet
et commence la deuxième république.
Louis Napoléon Bonaparte, président de la république puis empereur
garde ce drapeau. Celui-ci se couvrira
de gloire pendant les campagnes du second empire puis sur tous les champs
de bataille où la France combat.
2Q VH VDFUL¿HUD SRXU OXL HQ &UL
mée, à Camerone, en Champagne,
à Verdun, sur la Somme, au Chemin des Dames, en France, partout dans le monde. Des régiments
OH EU€OHURQW D¿Q TX¶LO QH VRLW SDV
souillé; le 2e Dragon l’évacuera
PrPH HQ VRXVPDULQ SRXU TX¶LO QH
tombe pas aux mains de l’ennemi.
&RQ¿UPp FRPPH V\PEROH GH
notre pays par la constitution du 4
octobre 1958, il est de tous les évènements, patriotiques, sportifs, culturels… Emblème de notre pays, ciment de la cohésion nationale, c’est
grâce à Alphonse de Lamartine, qui
a su l’imposer, que le drapeau tricolore, symbole de puissance et de
JUDQGHXU ÀRWWH SDUWRXW R OD )UDQFH
est présente dans le monde. Pour
paraphraser la reine Victoria, nous
pouvons dire que le soleil ne se
couche jamais sur nos trois couleurs.
La foule subjuguée, magnétisée,
soulevée par l’émotion acclame l’auteur de «l’histoire des girondins».
Le sort est conjuré, le gouvernement
sauvé, le drapeau tricolore pérennisé.
33
A SAVOIR
LE RÂTELIER D’ARMES DU FUTUR
L’arrivée du FELIN et des armes qui l’équipent, impose une refonte du stockage dans les armureries. Le 9e
Bataillon du matériel (BMAT) stationné à Poitiers, pôle de soutien armement petit calibre, répond à ce besoin.
3DUOH76()'HQLV%ORQGHDXUHVSRQVDEOHGHPDUTXH$3&GHOD670e BMAT, Poitiers.
FELIN, 2 FR F2 FELIN et 3 LGI.
Historique
L’avenir
Le
FAMAS
5,56
F1
est
l’arme de dotation la plus répandue au sein de l’armée de Terre.
Il est rangé depuis sa mise en
VHUYLFH VXU XQ UkWHOLHU VSpFL¿TXH
dans les armureries régimentaires.
L’arrivée de FELIN et des armes de
petit calibre associées, équipées
d’aide à la visée, et dont le FAMAS la compacité nécessaire, est vaest l’arme principale, a conduit à OLGp SDU O¶RI¿FLHU GH PDLQWHQDQFH
la validation d’un nouveau concept programme (OMP) de la DCMAT.
de stockage : le râtelier de section.
La Section technique de marque
(STM) du 9e BMAT, en charge de
l’étude, oriente ses recherches vers
une structure standard type « rack
». En parallèle de l’étude, les ateliers de mécanique générale, la
menuiserie et l’atelier peinture du
11e GMT réalisent un prototype.
L’étape suivante réalisée au premier semestre 2009 concerne l’Evaluation
technique
opérationnelle
(EVTO) réalisée dans deux autres
régiments le 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa)
basé à Castres et le Régiment de
marche du Tchad (RMT) de Noyon.
Il est à noter que pendant cette période, le FAMAS équipé FELIN continue d’évoluer, générant quelques
contraintes, aujourd’hui résolues.
Présentation
Dans le cadre du programme
FELIN, les sections de combat des
régiments des forces sont dotées
de FAMAS valorisés FELIN, de Fusils à répétition calibre 7,62 (FR F2)
et d’armes automatiques 5,56 MINIMI, respectivement équipés de
OXQHWWHV VSpFL¿TXHV DLQVL TXH GH
Lances grenades individuels (LGI).
Le cahier des charges, donnant pour objectif le stockage des
armes d’une section de combat,
avec leur optique tout en obtenant
34
Le prototype est mis en expérimentation au 13e Bataillon de chasseurs alpins (BCA) de Chambéry.
Il permet de stocker 36 FAMAS FELIN et leurs baïonnettes, 3 MINIMI
Cette
PHW GH
évaluation
YDOLGHU OD
perGp¿QLWLRQ
/H EHVRLQ QH V¶DUUrWH SDV j
l’étude. 510 râteliers seront néFHVVDLUHV DYDQW ¿Q /D
mise en production a commencé.
Ce travail de confection représente pour le détachement de soutien
central et le 11e GMT du 9e BMAT un
volume de 15 000 heures de travail
sur les quatre prochaines années.
Matériel et Technique
n°170
TOUT BAIGNE DANS L’HUILE !
Depuis le dernier trimestre 2008, la Section technique de marque (STM) de la 13e Base de soutien du matériel
(BSMAT) de Clermont-Ferrand est associée au Laboratoire du service des essences des armées (LSEA) et
au 28e Régiment de transmission (RT) pour optimiser la périodicité de vidange d’huile moteur des TRM 2000.
Chronique d’une étude à long terme…
3DUOHOLHXWHQDQW)UpGpULF*X\HWRI¿FLHUDGMRLQW670e%60$7&OHUPRQW)HUUDQG
Une démarche simple, des techniques pointues
Dans une recherche d’optimisation des coûts de maintenance, la STM en qualité d’expert technique TRM
2000, le LSEA pour l’analyse de l’huile et
le 28e RT pour la mise à disposition des
véhicules « tests » se sont rassemblés autour de ce projet prometteur.
Actuellement, les vidanges de
5000 km. Pour augmenter la périodi« cobayes » seront vidangés aude l’huile prélevée est alors ana-
TRM 2000 sont effectuées tous les
cité de ces vidanges, des véhicules
delà de cette date butoir. La qualité
lysée par les services du LSEA.
La durée d’utilisation de
vidange, est prolongée par
vingt premiers véhicules vide témoins. Ensuite, tous les
vidangés et le prélèvement
Tant que le laboratoire n’apl’étude se poursuit jusqu’à atde 7500 km, voire 9000 km. Suividanges pourrait passer de 5000
chaque TRM 2000, jusqu’à
tranche de véhicules. Les
dangés à 5000 km servent
1000 km, vingt TRM 2000 sont
d’huile est envoyé au LSEA.
porte aucune contre-indication,
teindre une utilisation maximale
vant les résultats, la périodicité des
km à 7500 km, soit un gain de 50%.
Analyses physico-chimiques :
Mesure de la viscosité : une
augmentation de la viscosité révèle une présence de matières
charbonneuses,
une
diminution
révèle la présence de carburant.
Essai à la tâche : mesure de
O¶pWDWGHODGpJUDGDWLRQGXOXEUL¿DQW
la capacité d’une goutte d’huile
j V¶pWHQGUH VXU OH SDSLHU ¿OWUH
La mesure de la teneur en eau
Ainsi plus l’huile est mauvaise, HVW VXUWRXW GHVWLQpH j YpUL¿HU OD
moins elle s’étale sur le papier. présence de liquide de refroidissement dans l’huile (conséquence
Spectrométrie
infrarouge
à d’un problème de joint de culasse
«transformé de Fourrier» : mise ou d’un problème d’étanchéité
en évidence des liaisons chimiques de l’échangeur de température.)
existant entre les atomes (mesure de
35
A SAVOIR
Analyses spectrométriques :
Elles sont destinées à juger l’état
du moteur. Une torche à plasma vient
brûler un échantillon d’huile. La matière brûlée émet un rayonnement
caractéristique de cette matière.
Cet essai permet donc de caractériser la nature des métaux présents
dans l’huile, ces métaux provenant de
l’usure du moteur ou d’une pollution
H[WpULHXUH VLOLFLXP ¿OWUDWLRQ G¶DLU
sodium : liquide de refroidissement).
Il est également envisagé
de réaliser ce type de suivi pour
OH QRXYHDX SDUF 393 D¿Q G¶RS
timiser le plan de maintenance.
'HPrPHSRXUODPLVHHQ°XYUH
de la PEGP, des campagnes de
tests sur les ingrédients devraient
GpEXWHU D¿Q GH YDOLGHU OD UpDOLVDWLRQ
des vidanges « au bon moment ».
Si aucun problème n’est détecté jusqu’à 7500 km sur l’ensemble
du parc test, la périodicité des viGDQJHV SRXUUD rWUH DXJPHQWpH
Ces différentes analyses permettent au LSEA d’apporter
une réponse quant aux mesures à prendre pour les TRM 2000.
Aucun problème : emploi de l’huile maintenue
Problème détecté : surveillance du moteur
Avarie grave DUUrWGXPRWHXUHWH[SHUWLVH
36
Matériel et Technique
n°170
MISSION MORTIER
LE 120 RTF1
Depuis 2003 et la dissolution des sections mortiers lourds (SML) dans les unités d’infanterie, le mortier de
120 RT F1 n’est servi qu’en double dotation dans les régiments d’artillerie. Le parc résiduel est stocké depuis
lors en position 7 (à trier) dans certaines unités du matériel. Le 11e Groupement multitechnique (GMT) du 9e
Bataillon du matériel (BMAT) est chargé de la remise à hauteur d’une partie de ce parc.
3DUOHFDSLWDLQHYLQFHQW/HVWHUSWFRPPDQGDQWOHe*07e BMAT, Poitiers.
Le 120 RT F1
Engagé au sein des missions
d’opérations extérieures, au Tchad,
en Côte d’Ivoire et dernièrement
en Afghanistan, le mortier de 120
RT F1 par sa nature rustique, sa
mobilité accrue et son faible coût
logistique, est l’appui feu par excellence sur ce type de théâtre.
Inscrit au contrat de soutien central à hauteur de 70 matériels pour
2009, les opérations de remise en
état (réparation, visites biennales
et traitement de surface) ont pour
objectif de maintenir à hauteur la
disponibilité opérationnelle du parc
en service et de remettre en état
pour partie le parc de gestion (PG).
La décapage
La rénovation
La rénovation d’un mortier représente 180 heures de travail, dont
70 heures pour la visite biennale,
réparties entre le démontage, la réparation des sous-ensembles et le
traitement de surface. La majorité
des ateliers du groupement (APC,
traitement de surface, cellule peinture de l’atelier AEB) est impliquée.
PERFORMANCES
Cadence de tir maximum : 18 coups pendant 2 minutes
Cadence de tir normale : 6 coups par minute
Portée maximale : 13 000 m
Le décapage mécanique par
grenaillage acier est l’étape préalable indispensable à une mise en
SHLQWXUH HI¿FDFH UpSRQGDQW DX[ FUL
tères de bariolage centre Europe
/D PLVH HQ °XYUH GH FH QRX
veau plan de charge s’est concrétisé par la remise en état de 15 mortiers en 2008, mis en place dans
les forces par échange nombre
pour nombre dès janvier 2009.
CARACTERISTIQUES
Masse : 600 kg
Longueur hors tout : 3,10 m
Largeur hors tout : 1,94 m
Appareil de pointage : goniomètre APX M558
(lunette coudée, grossissement 2)
37
A SAVOIR
MISSION DE STOCKAGE A SAINT-ASTIER
Le Périgord, Pays de l’homme, possède de nombreuses grottes préhistoriques. Mais la carrière dans laquelle
est implanté le détachement de Saint-Astier de la 11e Base de soutien du matériel (BSMAT) a une autre origine. Il s’avère que la composition chimique et minéralogique du calcaire de Saint-Astier est unique en Europe, et permettra la fabrication d’une chaux hydraulique naturelle blanche de toute première qualité…C’était
en 1850….Pourtant la particularité reste et Saint-Astier est devenu un lieu de stockage privilégié pour l’armée
de Terre.
3DUO¶,()3DWULFN3DXOLQFKHIGXGpWDFKHPHQWGH6DLQW$VWLHUe%60$70RQWDXEDQ
kage, déstockage, distribution des
matériels, remisage dans le cadre
GH OD 3(*3 DX SUR¿W GHV IRUFHV
de l’armée de Terre en métropole,
Outre-mer et pour les théâtres
d’opérations extérieures.
La section approvisionnements
a également pour
mission la gestion
de l’Armement
petit
calibre
(APC)
au
SUR¿W GHV
Fonctionnement
Plusieurs dizaines de personnels
militaires et civils assurent les missions de réception, contrôle, stoc38
La gestion très sensible des installations techniques sophistiquées
du détachement est assurée 24h/24h
par des personnels de l’équipe infraviabilité. La section commandement,
quant à elle, assure toutes les fonctions administratives et le service général, avec une équipe de gardiens,
assure la sécurité du détachement.
L’infrastructure
souterraine
GX VLWH OD FRQ¿GHQWLDOLWp OHV
missions qui lui sont dévolues,
la situation géographique,
l’accessibilité,
les
installations techniques
Caractéristiques
Le détachement de SaintAstier, dont l’emprise est souterraine, est un site à hygrométrie contrôlée dont le système
de climatisation, indéfectible, est du
type chauffage et ventilation. Il est
doté d’installations techniques très
sophistiquées lui fournissant toutes
les énergies nécessaires au bon fonctionnement : centrales électriques,
électrogène, thermique, ventilation,
usine des eaux, lac condenseur de
10000m3, galeries de condensation,
station d’épuration, et permettent une
autonomie énergétique totale particuOLqUHPHQW LPSRUWDQWH SRXU OD ¿DELOLWp
militaire.
- lots 100 T du 1er Régiment de
train parachutiste (RTP/Toulouse).
forces, mais
également
de
l’industriel dans
le cadre de la mission FELIN. Suite à
des protocoles entre la
DCMAT et divers organismes de la
défense, elle participe à la gestion
des matériels suivants :
- aéronautique (AIA/ Bordeaux)
5000m3 de rechanges ;
- centrales électriques, sanitaires, structures métallo-textiles
sous douane pour les OPEX (direction centrale du service d’infrastructure de la défense / Versailles)
5000 m2 ;
sophistiquées, le dévouement sans
compter et le professionnalisme des
personnels, font du détachement de
Saint-Astier un centre de remisage et
de stockage d’importance.
Matériel et Technique
n°170
LE BUFFALO
une nouveauté dans l’armée de Terre
$ OD ¿Q GH O¶DQQpH OD e compagnie du 2e Régiment du matériel (RMAT) est sollicitée pour effectuer
divers travaux sur le BUFFALO, nouveau véhicule de protection pour les équipes de déminages engagées
en opérations extérieures. Basée à Angers depuis 1999, cette compagnie détachée du 2e RMAT est le seul
organisme de la région terre nord ouest (RTNO) à posséder des spécialistes « génie franchissement ».
3DUOHFDSLWDLQH$OH[LV&URXVére compagnie, 2e RMAT, Angers.
BUFFALO bras
déployé
Le petit dernier
Dans le cadre d’une urgence opérationnelle, l’armée de Terre vient
de se doter d’un nouvel équipement
pour protéger ses troupes des environnements minés. Le véhicule
BUFFALO est conçu pour défendre
son équipage des mines et autres
IED, notamment en opérations extérieures. Il est commercialisé par la
société américaine Force Protection
Industrie. Acheté à cinq exemplaires
par la France, ce dernier est utilisé
par l’US Marines Corps depuis 2003
pour les ouvertures d’itinéraires,
aussi bien en Irak qu’en Afghanistan.
Caractéristiques
Le BUFFALO est ce que l’on appelle un « Mine Resistant Ambush
Protected » (MRAP) et pèse prés de 28 tonnes. La forme caractérisWLTXH GX FKkVVLV HQ © 9 ª SHUPHW G¶pYDFXHU OH VRXIÀH GHV PLQHV H[SOR
sant sous l’engin. Le véhicule emporte un équipage de 6 personnes
TXDOL¿pHV SRXU OD IRXLOOH RX O¶LQYHVWLJDWLRQ LGHQWL¿FDWULFH ,O HVW pTXLSp
à l’avant droit d’un bras articulé hydraulique disposant d’une griffe à
son extrémité lui permettant de manipuler tout objet suspect à distance.
39
A SAVOIR
Les travaux
Deux BUFFALO, arrivés des
Etats-Unis par voie maritime au
mois de novembre, ont été testés à
l’Etablissement technique d’Angers
(ETAS-DGA) durant une quinzaine
de jours. Après des essais de mobilité sur les pistes de l’établissement,
les engins sont descendus à Canjuers
pour des essais complémentaires.
En parallèle, la 1e compagnie du
2 RMAT a étudié et installé les interfaces nécessaires à la mise en place
GH PDWpULHO VSpFL¿TXH GH O¶DUPpH
Toutes ces opérations ayant été apfrançaise comme le PR4G, le FAMAS
et le brouilleur. Elle a également pro- prouvées lors des essais à Canjuers,
FpGp j TXHOTXHV PRGL¿FDWLRQV Pp le montage sur les quatre autres
caniques demandées par la DCMAT. matériels sera fait courant février.
e
L’adjudant-chef Angibaud, monsieur Pavee et le maréchal des loJLV $XJLURQ RQW GRQF °XYUp GDQV
un domaine différent du soutien direct habituel : étude, conception et
PRGL¿FDWLRQ VXU XQ PDWpULHO WRWDOH
PHQW QRXYHDX DYHF GHV VSpFL¿FLWpV
d’outre-Atlantique comme le pôle positif à la masse. Pour la réalisation de
certaines opérations, perçage du blinGDJHRXPRGL¿FDWLRQHQWHPSVUpHOGH
certaines interfaces, ils ont pu recevoir le précieux concours des ouvriers
de l’atelier métallurgie de l’ETAS.
40
L’avenir
4XDWUH %8))$/2 YRQW rWUH DIIHF
tés au 1e Régiment du génie (RG)
et partiront sur le théâtre afghan en
début d’année, tandis que le dernier restera à l’Ecole supérieure
et d’application du génie (ESAG)
pour l’instruction du personnel.
Après les premières formations
UpDOLVpHVDX[(WDWV8QLVDXSUR¿WGHV
détenteurs, les maintenanciers de la 1e
FRPSDJQLHVXLYURQW¿QMDQYLHUj9DOGD
hon un stage de formation technique.
Cette formation permettra notamment
de préparer le personnel militaire
projeté en avril 2009 en Afghanistan.
Matériel et Technique
n°170
EFFORT SUR LES VLRA
Le 11e Groupement multi-technique (GMT) du 5e Bataillon du matériel (BMAT) offre chaque année depuis
plus de six ans un minimum de 10 000 heures de production dédiées aux contrats de soutien centraux.
Depuis 4 ans, il remet à niveau des VAB rentrant d’OPEX et devant être valorisés par le maître d’œuvre inGXVWULHO02,$OD¿QGHFHSURJUDPPHXQQRXYHDXFKDOOHQJHDpWpODQFpDXJURXSHPHQWPXOWLWHFKQLTXHGH
'UDJXLJQDQ©ODUHPLVHjQLYHDXGH9/5$GHUHWRXUGH3$0,5DXSUR¿WGXe Régiment de parachutistes
(RDP) et du 6e Bataillon d’infanterie de marine (BIMA).
3DUOHFDSLWDLQH&KULVWRSKH/HKHFRPPDQGDQWG¶XQLWpGXe*07e%0$7'UDJXLJQDQ
Constats
Arrivés sur Istres et acheminés en
gare militaire de Sainte-Roseline en
février 2007, ces matériels ont tout
d’abord fait l’objet d’une expertise
mandatée par la DCMAT. Estimant
que le 5e BMAT avait la capacité d’assurer le traitement de ce type de véKLFXOHV OD PLVVLRQ OXL D pWp FRQ¿pH
PDOJUpOHVGLI¿FXOWpVGpMjLGHQWL¿pHV
- la diversité des versions ; 10
modèles différents sur 20 matériels à traiter ;
- l’état des matériels fortement
endommagés par un long séjour
en OPEX et un usage intensif ;
- la mise en place de la documentation et des lots d’outillage
associés ;
- l’acquisition du référentiel approvisionnement ;
- la confection d’équipements
spéciaux: support cabine et ouWLOODJHVSpFL¿TXH
- l’approvisionnement d’un grand
nombre de rechanges.
Fort heureusement,
grâce à
la motivation et à l’expertise du
SHUVRQQHO WRXWHV FHV GLI¿FXOWpV
ont été rapidement surmontées.
41
A SAVOIR
S’approvisionner et vite !
/D SDUWLH OD SOXV GLI¿FLOH SRXU DW
teindre l’objectif fut d’approvisionner rapidement l’intégralité des rechanges nécessaires, soit plus de
400 pièces détachées par VLRA pour
3 000 lignes de commandes. Rien
n’aurait été possible sans l’aide précieuse des approvisionneurs du 5e
BMAT et une allocation budgétaire
de 150 000 €. Trois mois après avoir
passé les premières commandes,
les derniers rechanges ont été livrés directement par la société AC0$7 TXL D PrPH IRXUQL j WLWUH JUD
FLHX[ HQ ¿Q GH JHVWLRQ GHV SLqFHV
qui bloquaient certains dossiers.
Les travaux
Les dossiers approvisionnés, les
travaux ont pu débuter. Soucieux du
travail bien fait,
les mécaniciens
du 11e GMT ont entièrement démonté les VLRA, traquant dans les
moindres recoins toutes les défectuosités qu’il convenait de corriger :
reprise des supports d’amortisseurs,
échanges des bandes amortisseurs de plateau, reprise de toutes
les étanchéités moteurs, boîtes et
ponts, réfection complète du circuit
de freinage, de la direction et des
FLUFXLWV pOHFWULTXHV HQ¿Q DSSOLFD
WLRQ GH WRXWHV OHV ¿FKHV WHFKQLTXHV
'DQVOHPrPHWHPSVOHVFDELQHV
de VLRA 6X6 fortement endommagés
RQWrWUHWUDLWpHVSDUOHVFKDXGURQQLHUV
du 5e%0$7SRXUrWUHUHQIRUFpHVVXL
vant les directives communiquées
par la section technique de marque.
Puis, ce fut au tour des carrossiers de redresser, poncer et échanger tous les éléments abîmés; suivi
des peintres pour traiter les corps
creux et repeindre l’intérieur et l’extérieur des véhicules en couleur sable.
Cette couleur, au faible pouvoir recouvrant, nécessita l’application de
SOXVLHXUV FRXFKHV /D WRXFKH ¿QDOH
revient aux bourreliers qui se char42
gèrent de remplacer toute la sellerie et d’ajuster les capotes et les
bâches de caisse sans oublier de
positionner les sangles propres à
chaque modèle, donnant ainsi aux
VLRA un aspect proche du neuf.
A ce jour, la moitié du parc a été
livrée au 13e RDP et l’autre moitié
GHYUDLW rWUH ¿QDOLVpH DYDQW OD ¿Q GX
1er semestre 2009. Ce type de prestation qui sort du cadre des activités
de soutien direct est intéressant et
JUDWL¿DQW GDQV ELHQ GHV GRPDLQHV
Elle permet, d’une part, de lisser le
plan de charge en employant pleinement le personnel pendant les baisses
d’activités de soutien direct liées aux
projections répétées des formations
abonnées et d’autre part, de s’accaparer dans les moindres détails le
soutien de matériels qui ne sont habituellement pas traités au 5e BMAT.
Mais surtout, tous les corps de
métier ont pu pleinement s’épanouir professionnellement au travers d’un travail complet et de fond
qui a permis de renforcer à tous les
niveaux le dialogue et la cohésion
au sein du 11e GMT et du 5e BMAT.
Matériel et Technique
n°170
LE MATÉRIEL, 30 ANS À CHATEAUROUX
Il y a quarante ans le matériel installait dans le département de l’Indre, un centre d’instruction. En 1998, après
trente ans de stationnement en terre berrichonne, ce centre devenu école, était dissout. Retour sur cette période, dix ans après sa fermeture.
3DUOHPDMRU3LHUUH0LFKHOHWIRUPDWHXU(6$0%RXUJHV
Historique
Entre 1916 et 1919, le camp de La Martinerie, situé à 6 kilomètres au Nord-est de Chateauroux, est occupé par
l’école d’aviation de la ville. A sa dissolution, le 3e Régiment d’aviation de chasse (RAC) séjourne sur ce terrain, appelé
Base aérienne 103, jusqu’en 1936.
Pendant la guerre, le site devient une école des transmissions pour l’armée de l’air, puis un centre de pilotage pour les
$OOHPDQGV$OD¿QGHODJXHUUHODEDVHHVWXWLOLVpHFRPPHHQWUHS{WGHO¶DUPpHGHO¶DLUIUDQoDLVHDYDQWGHODLVVHU
place, en 1951 aux Américains qui installent leur principale base logistique pour l’Europe : le CAMAE « Central Air Material Area ». La réception, la gestion, le conditionnement, la répartition et l’expédition des matériels sur les 28 autres
bases américaines allaient faire de Châteauroux-Déols, la plus grande base de transit de l’Organisation du traité de
l’Atlantique nord (OTAN) en Europe occidentale.
En 1966, la France dénonce son adhésion à l’OTAN et réclame le retrait des forces alliées de son territoire. Le site de
Châteauroux devient alors propriété de l’armée française.
Le CISM
Après les accords d’EVIAN en
1962 et la suppression du centre
d’instruction du service du matériel
(CISM) d’ALMA en Algérie, le matériel
compte quatre centres d’instruction :
- le centre de formation des sousRI¿FLHUVj&OHUPRQW)HUUDQG
- le centre de formation des
brigadiers à Metz ;
- le CISM à Montluçon ;
- le CISM à Lunéville.
Le centre de formation des sousRI¿FLHUVGH&OHUPRQW)HUUDQGHVWGLV
sout en août 1964. En 1968, le CISM
de Metz est transféré à La Martinerie
alors que celui de Luneville est dissout.
Missions
Le CISM de La Martinerie forme
les engagés et partage avec celui de
Montluçon la formation des appelés
du contingent. Il doit assurer la formation élémentaire du combattant, instruire les engagés dans les branches
techniques apparentées, préparer
les jeunes recrues à des fonctions
de chefs pour les pelotons d’élèves
gradés, préparer des conducteurs
(VL, PL et véhicules spéciaux) et former les jeunes recrues selon leurs
aptitudes (mécanique auto-chars,
auto-génératrices, électricité auto,
tourelles engins blindés, diesel, armement petit calibre et comptabilité).
Le CISM de Châteauroux constitue dés lors l’organisme le plus important de l’armée de Terre. Plus de
10 000 hommes passent annuelle43
A SAVOIR
ment par ce centre et prés de 4000
vivent et/ou travaillent sur le site.
Il est implanté sur 4 communes
(Déols,
Montierchaume,
Etrechet et Diors) et couvre
KHFWDUHV
GH
VXSHU¿FLH
En 1976, le service du matériel devient une arme. Le CISM de
La Martinerie reçoit l’appellation
d’Ecole de spécialisation du matériel de l’armée de Terre (ESMAT).
L’ESMAT
L’ESMAT a pour missions principales la formation militaire initiale
du personnel du matériel et la formation technique jusqu’au niveau
premier degré des engagés du maWpULHO PLOLWDLUHV GX UDQJ VRXVRI¿
ciers français ainsi que des étrangers.
(Q O¶(60$7 VH YRLW FRQ¿HU
la formation des appelés du matériel des forces françaises en Allemagne (FFA). En 1992, la totalité des appelés de l’arme mais
également du service des essences,
de la poste aux armées et du service de santé sont formés à l’ESMAT.
SOURCES
- Plaquette du CISM remise à l’ESOA Pierre MICHELET le 01 octobre 1970
- Articles de la presse locale le journal « La Nouvelle République »
/LYUHVXUO¶(60$7UpDOLVpHQSUrWpSDUO¶$'&685($8
- Plaquette « Drapeaux de France et emblèmes du Matériel »
44
Matériel et Technique
n°170
VIE ASSO.
LES GROUPES ET ASSOCIATIONS
AFFILIÉS À L’ANAMAT
Indépendamment de la mise en place de la nouvelle adhésion individuelle directement à l’ANAMAT, l’adhésion clasVLTXHSDUO¶LQWHUPpGLDLUHG¶XQJURXSHRXG¶XQHDVVRFLDWLRQOXLHWDQWDI¿OLpHVWWRXMRXUVUHFRPPDQGpH9RLFLXQUDSSHO
des coordonnées par lesquelles vous pouvez entrer en contact avec le président et les animateurs de ces associations régionales ou locales.
Amicale du Matériel
de l’Ile de France
(AMAT Ile de France)
COL (er) Jean GUILLEMOT
39 rue Gabriel Péri - 78220
VIROFLAY
01.30.24.04.62
[email protected]
Groupe Bretagne
Maine Anjou
GB (2s) Alain BOURDENET
78 avenue de Paris - 92320
CHATILLON
06.12.64.07.97
[email protected]
LCL(er) Paul MARTINEZ
Le Chézou - 18510
MENETOU-SALON
02.48.64.06.93
[email protected]
LCL (er) Alain GRALL
8 allée Beynac - 33170
GRADIGNAN
05.56.75.03.17
[email protected]
Groupe Poitou
Groupe de Fontainebleau
Contact provisoirement indisponible.
S'adresser directement à l'ANAMAT
Amicale du Matériel
de l’armée de Terre
des régions nord de France
(AMAT Lille)
LCL Jean-Pierre PAKULA
191 rue du 8 Mai - 62232 HINGES
06.08.37.09.67
[email protected]
IDEF Daniel CAZAJUS
45 Petite route de Lézat - 31410
SAINT-SULPICE SUR LEZE
05.61.97.32.69
[email protected]
Groupe Rhône Alpes
Groupe Bordeaux Aquitaine
AMAT Berry Sologne
Groupe Midi Pyrénées
COL (er) Michel GUEROULT
4 rue Paul Claudel - 69800
SAINT-PRIEST
04.78.21.60.94
[email protected]
Groupe Auvergne
Clermont-Ferrand
COL (er) Claude THOUVENIN
11 rue d’Aigne - 86240
ITEUIL
05.49.55.05.43
[email protected]
COL (er) Daniel CAULFUTY
1 impasse Fontenille - 63118
CEBAZAT
04.73.24.23.73
[email protected]
Groupe Charente Limousin
Amicale du Matériel
de l’armée de terre
Alpes Méditerranée
ADC (er) Jean-Noël FOUGEROUX
Le chêne vert - 16490
PLEUVILLE
05.45.84.15.31
[email protected]
Groupe Saint-Astier Périgord
Monsieur Jean-Pierre RONGIERAS
Dét. 11ème BSMAT
Route de Gravelle - 24110
SAINT-ASTIER
05.53.45.13.40
LCL (er) Yves MATHIS
Le Roy d’Espagne
92 allée Granados - 13009
MARSEILLE
04.91.73.04.16
[email protected]
45
VIE ASSO.
Amicale du Matériel
de l’armée de Terre
Languedoc Roussillon
$VVRFLDWLRQGHVRI¿FLHUV
de réserve du Matériel
de l’armée de Terre
COL (er) Bernard SERMENT
33 chemin de l’Alouette - 30900
NIMES
04.66.23.31.89
[email protected]
COL (h) Alexandre ORLOFF
5 rue Rieux - 92100
BOULOGNE BILLANCOURT
01.48.25.55.82
[email protected]
Association du Matériel
de l’armée de terre Lorraine
Alsace Champagne Ardennes
LCL (er) J-P ARNOULD
5 rue Colombey - 57070
METZ
03.87.75.24.44
[email protected]
COL (er) Serge JOP
6 rue de Mirande - 31650
SAINT-ORENS
05.61.75.92.84
[email protected]
Groupe Bourgogne
Franche-Comté
Amicale des anciens
de l’établissement
du Matériel de Gresswiller
COL (er) Claude DELSUC
10 rue Boileau - 21000
DIJON
03.80.74.33.80
46
$PLFDOHGHVDUWL¿FLHUV
du Matériel
de l’armée de Terre
COL (er) Ferdinand MEYER
19 rue des Muguets - 67380
LINGOLSHEIM
03.88.78.40.37
[email protected]
Amicale des Lieutenants
de la Division d’application
LTN BASTELICA
ELT/DA
Quartier Beaumont BP 3425 37034
TOURS CEDEX 1
06.87.41.14.43
Groupe sportif de
l’ANAMAT
Sélection nationale
des coureurs à pied
du Matériel
LCL Alain SALGANELLA
Quartier IG Jayat DCMAT/SDT CS
30704
78013 VERSAILLES CEDEX
01.39.67.38.10
(PNIA 821.781.38.10)
[email protected]
Matériel et Technique
n°170
LE CARNET DES ADHERENTS
Naissance
Le commandant (er) André VADAMIDLWSDUWGHODQDLVVDQFHGHVRQSUHPLHUDUULqUHSHWLW¿OV%UXQRj$XFNODQG
1RXYHOOH=pODQGHDXIR\HUGHVRQSHWLW¿OV$VKOH\$0$7,OHGH)UDQFH±20
Monsieur Serge MUREZIDLWSDUWGHODQDLVVDQFHGHVRQSHWLW¿OV<RDQQOHQRYHPEUHj6HFOLQ1RUG
chez ses enfants Astrid et Philippe Le Merrer (AMAT Lille)
Mariage
Le commandant (er) Gérard TATTUIDLWSDUWGXPDULDJHGHVD¿OOH6\OYLHDYHFPRQVLHXU)ORUHQW0DUFKDQGOH
juillet 2008 (Amicale des Anciens de Gresswiller)
Décès
Le lieutenant-colonel (er) Emile GENTILHOMME est décédé le 4 août 2008, dans sa 102ème année (Groupe
Bretagne-Maine-Anjou)
Le commandant (er) Roger LEFEVRE fait part du décès de son épouse, survenu le 12 août 2008. Les obsèques
ont été célébrées à Entraigues sur Sorgues (Vaucluse) le 16 août.
Le colonel (er) André COMPAIN est décédé. Ses obsèques ont été célébrées à Fayl-Billot (Haute Marne), le 5
VHSWHPEUH$PLFDOHGHV$UWL¿FLHUV
Le colonel (er) Daniel RIO, ancien président du Groupe Bretagne-Maine-Anjou, est décédé le 7 septembre 2008
à Vannes. Ses obsèques ont été célébrées le 10 septembre 2008 (Groupe Bretagne-Maine-Anjou)
Le commandant (er) Gérard PLIQUE, président du Groupe de Fontainebleau, est décédé. Ses obsèques ont été
célébrées à Avon (Seine et Marne), le 23 septembre 2008 (Groupe de Fontainebleau)
Le colonel (er) Maurice MAIGNE est décédé à La Seyne sur Mer (Var) en septembre 2008 (AMAT Alpes Méditerranée)
Le lieutenant-colonel (er) André LAVERGNE, ancien président de l'AMAT LACA, est décédé à Longeville lès
Saint-Avold (Moselle) le 20 octobre 2008 (AMAT LACA)
Le colonel (er) Louis MARIANO est décédé à son domicile le 31 octobre 2008. Ses obsèques ont été célébrées
à Nîmes le 5 novembre (AMAT Languedoc-Roussillon)
Le colonel (er) Claude DELSUC, président du Groupe Bourgogne Franche-Comté, est décédé le 10 novembre
2008. Ses obsèques ont été célébrées à Dijon le 14 novembre (Groupe Bourgogne Franche-Comté)
Le colonel (er) Gérard ROUGIER est décédé. Ses obsèques ont été célébrées à Aiffres (Deux Sèvres) le 11 décembre 2008 (Groupe Charente Limousin)
Le commandant (er) Guy-Victor GAURON, est décédé le 18 décembre 2008 à Antony (Hauts de Seine) à l'âge
de 93 ans (AMAT Ile de France – OM)
Le général (2s) Maurice RAVAT est décédé. Ses obsèques ont été célébrées à Tassin la Demi-Lune (Rhône) le
10 janvier 2009 (Groupe Rhône Alpes)
Le major (er) Daniel GOUZERH décédé dans sa 63ème année, le 20 janvier 2009, à Auray (Morbihan). Ses obsèques ont été célébrées à Auray le 22 janvier 2009 (Groupe Bretagne-Maine-Anjou)
47
VIE ASSO.
PERDU AU MILIEU DE NULLE PART ?
Pour préserver l’esprit et les traditions du Matériel,
rejoignez l’Amicale grâce à l’adhésion à titre individuel
!3RXUDGKpUHUUHPSOLVVH]OHEXOOHWLQ¿JXUDQWDXYHUVRHWDGUHVVH]OHjO¶$1$0$7
> Pour vous renseigner, n’hésitez pas à contacter le secrétariat de l’association par :
- courrier : DCMAT/ANAMAT - CS 30704 - 78013 VERSAILLES Cedex
- courrier électronique : DQDPDW#IUHHIU
- téléphone (répondeur/fax) : 01 39 67 21 44
HQLQGLTXDQWYRVQRPSUpQRPDGUHVVHWpOpSKRQHHPDLO
ANAMAT
Bulletin d’hadésion à titre individuel
AMICALE DU MATERIEL
Nom :
Prénoms :
Date de Naissance :
Date :
Signature :
Adresse :
Code Postale :
Commune :
Détachez ou photocopiez le bulletin ci-dessus et, après l'avoir rempli, merci de l'adresser, accompagné d'un chèque de
24 euros *, à : DCMAT / ANAMAT – CS 30704 – 78013 VERSAILLES CEDEX
0RQWDQWGHODFRWLVDWLRQDQQXHOOHSRXUXQUHoX¿VFDOYRXVVHUDDGUHVVpHWYRXVSHUPHWWUDGHEpQp¿FLHUG
XQH
UpGXFWLRQG
LPS{WGHHXURV
48
Matériel et Technique
n°170
SORTIE D’AUTOMNE DES ANCIENS DE
GRESSWILLER
Partis de Gresswiller en bus, nous étions un groupe d’une trentaine à nous diriger vers le pays de Bitche,
DSSHOpDXVVLOD6XLVVHG¶$OVDFHGXQRUG/DQDWXUHpWDLWGpMjSDUpHGHVHVpFODWDQWHVFRXOHXUVDXWRPQDOHV
Le but de la sortie était la découverte du Simserhof, important ouvrage de la ligne Maginot, le quatrième par
VRQHPSULVHHWVDFDSDFLWpGpIHQVLYH
Par le Colonel (er) Vincen, ANAMAT, 8e RMAT, Mourmelon.
E
ntrés dans un espace d’accueil et de convivialité résolument
moderne,
nous
sommes mis entre les mains d’un
guide affable et compétent, qui nous
mène à la partie de l’ouvrage appelée « entrée des hommes» et nous
fait découvrir ce monde de forteresse enfoui à 25 mètres sous terre.
Cuisines, chambrées, foyer, locaux
techniques et de soins, monte-charge,
¿OWUDJH GH O¶DLU XVLQH pOHFWULTXH DU
mement défensif : tout cela est entretenu, fonctionne et nous est présenté
avec force détails. La visite se poursuit avec la présentation cinématographique des actualités d’époque,
montrant d’une part la montée des totalitarismes en Europe et d’autre part
les efforts défensifs faits par la France
pour s’en prémunir. Ensuite, installés dans des navettes autonomes
nous pénétrons dans la partie «entrée des munitions», visite agrémentée d’un montage scénographique
retraçant les événements, combats
et destin de la forteresse en 1940.
Les 876 hommes d’équipage se
sont âprement défendus, remplissant
leur mission et ne se sont rendus que
cinq jours après l’armistice sur ordre
du gouvernement. Plus de 17 000
obus furent tirés. La garnison reçut
les honneurs militaires, mais partit
en captivité, avec cet hommage de la
part des Allemands : «ces gens-là tirent un lièvre à la course». Cette visite
bien conçue et instructive nous laissa
un petit regret…, les blocs de combat
distants de 1 km de la portion centrale
ne sont pas encore ouverts au public.
La construction s’est achevée vers
1930. Equipé de 8 blocs de combat
résistants aux projectiles de 420 mm.
Epaisseur béton et blindage 3,5 m.
Matériels d’artillerie : 8 obusiers de 75 mm, 4 mortiers de 81
mm, 4 lance-bombes de 135 mm
Matériels d’infanterie : 26 mitrailleuses et 7 canons antichars de 47 mm, 50 FM 24/29
et 17 mortiers de 50 mm.
Munitions : 51 200 obus de
75 mm, 12 800 bombes de 81
mm, 8 000 bombes de 135 mm,
4 200 obus de 47 mm, 17 000 grenades, 2,5 millions de cartouches.
Equipage : 876 hommes, dits de
forteresse, se décomposant en artillerie, infanterie, génie et transmissions.
49
VIE ASSO.
La forteresse est sur le pied de
guerre dès le 1er septembre 1939,
passe la «drôle de guerre» et est attaquée à partir du 15 juin 1940 par les
Allemands. Chacune de leurs initiatives se traduit par de lourdes pertes
dans leurs rangs d’après leurs propres
aveux. La forteresse a, pour se défendre et protéger les ouvrages voisins, tirés 17 000 obus en quatre jours !
Le 26 juin, après l’armistice, les Allemands entament des négociations
avec les ouvrages et l’ordre gouver-
50
nemental du 30 juin intime au commandant du Simserhof de se rendre,
la forteresse devant rester intacte !
Les Allemands rendent les honneurs
et emmènent l’équipage en captivité !
En décembre 1944, la 7e armée américaine du général Patch attaque le
Simserhof par des préparations d’artillerie et des bombardements aériens.
Suite à l’offensive des Ardennes
les Américains reculent et reprennent le Simserhof le 16 mars 1945 !
En 1951-52, le fort est réhabilité
et remis en état. A partir de 1964 la
forteresse entame sa reconversion en
WRXULVPHPLOLWDLUHHWHVWGp¿QLWLYHPHQW
ouverte au public à compter du 14
juillet 2002, avec l’appui du conseil général de Moselle et de la Communauté des communes du pays de Bitche.
Le Simserhof constitue un lieu de
mémoire et un symbole pour promouvoir la paix et l’amitié entre les peuples.
Matériel et Technique
n°170
LAWRENCE D’ARABIE
L’homme et le mythe (2)
La marche vers Damas
$VRQUHWRXU/DZUHQFHIDLWUHPRQWHUO¶DUPpHGH)D\oDOVXU$NDED)LGqOHjVHVPpWKRGHVQRQFRQYHQWLRQ
QHOOHVLOUHSUHQGVHVDFWLRQVG¶HVSLRQQDJHGHSURSDJDQGHHWGHUHFUXWHPHQWGDQVO¶HVSDFHMRUGDQLHQ6HV
DYHQWXUHVGRQQHQWIURLGGDQVOHGRV$'HUDDSULVSDUOHV7XUFVLODUULYHjV¶pYDGHUDSUqVDYRLUVXELGHV
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HWQ¶RQWSDVGpFRXYHUWVDYUDLHQDWLRQDOLWpVLQRQF¶pWDLWODPRUWGDQVG¶DWURFHVWRUWXUHV
3DUOHJpQpUDOV/RXLV'RXVVHW$1$0$7
R
evenant à Akaba décharné et
¿pYUHX[LOV¶HQYROHSRXU6XH]
où il apprend qu’il a été promu
major et proposé pour l’Ordre du Bain,
la Victoria Cross et la Croix de guerre
française. Le 11 décembre, il assiste
avec une tenue d’emprunt à l’entrée
RI¿FLHOOH G¶$OOHQE\ GDQV -pUXVDOHP
et a un nouveau contact avec lui.
De retour aussitôt chez Fayçal, il
apprend que sa tête est mise à prix
par les Turcs. Lawrence est tout sauf
un sanguinaire mais ce n’est pas un
naïf. Il constitue alors une sorte de
garde d’honneur composée de 90 brigands de premier choix prêts à mourir pour lui. Désormais, un nouveau
chapitre de sa légende va s’écrire
jusqu’à Damas, la « perle dans le
soleil levant », son but suprême !
$X GpEXW GH OHV GLI¿FXOWpV
s’accumulent aussi bien à l’ouest
dans l’armée d’Allenby, qu’à l’est
chez Fayçal. L’activité de Lawrence ne faiblit pas, il est partout
à la fois. Il faut concilier les intérêts
contraires des chefs de tribus, exalter leur patriotisme et leur goût de la
liberté, les soudoyer aussi quelquefois. Il est devenu le chef véritable
de cette colonne arabe, aile marchante de l’armée d’Allenby à l’est.
51
VIE ASSO.
Autre problème, le torchon brûle
entre Fayçal et son père Hussein.
Lawrence maquille les télégrammes
entre les deux pour éviter le pire
et rend aussitôt visite à Hussein
à La Mecque, dans la ville sainte,
où il se mêle aux processions riWXHOOHVHWUpXVVLWjpWHLQGUHOHFRQÀLW
Mais bientôt, aidé par des moyens
nouveaux, aériens notamment, Allenby bouscule les Turcs
à l’ouest. Amman est
évacué, le signal du soulèvement en Syrie est
donné. Pour Lawrence,
les Arabes seuls doivent
arriver les premiers pour
libérer Damas et parachever le triomphe de la
cause. Il précède maintenant les colonnes dans
une vieille Rolls-Royce que
les Arabes ont baptisée «
Brume bleue ». La lutte est
sans pitié. Dans Tell Arar
que les Turcs viennent de
quitter, Lawrence découvre
des cadavres de femmes
et d’enfants horriblement
mutilés. Les Arabes réclament vengeance, il donne
l’ordre de ne pas faire de
quartier, le sang pour le
sang, puis le carnage et le pillage.
A
llenby arrive à Damas le 5 octobre et approuve sans restriction, en quelques phrases
lapidaires, tout ce qu’a fait Lawrence,
lequel assiste à la première rencontre
entre le grand chef anglais et l’émir
Fayçal qui pleure de joie. Alors Lawrence rappelle à Allenby sa promesse
de liberté après la prise de Damas.
D’ailleurs, dit-il, il serait mauvais qu’un
étranger s’impose plus longtemps au
« Sic transit gloria mundi ! » (1)
Lawrence arrive à Londres le 11
novembre 1918, jour de l’armistice.
Il a plus que jamais conscience que
l’Angleterre a manqué à sa parole et
n’a pas rempli les engagements pris
vis à vis des Arabes. Il ira à la ConféUHQFH GH OD 3DL[ OHV RI¿FLHOV Q¶DF
cepteront pas ses vues. Toutes ces
intrigues et les marchandages entre
états le navrent, il en sort dégoûté
jusqu’à l’écœurement.
Finalement
la
France restera en Syrie,
l’Angleterre en Palestine et en Mésopotamie,
l’Irak actuel. A la lumière
des
développements
politiques ultérieurs, les
décisions prises alors
se révèleront irréalistes et désastreuses.
En réalité, avec 30 ans
d’avance,
Lawrence
avait senti que l’époque
des empires coloniaux
à la mode anglo-française était révolue.
Il accomplit alors
un geste sans précédent dans l’histoire britannique : comme il est
nouveau gouvernement arabe. Le gé- DYLVpTX¶RQYHXWOXLUHPHWWUHRI¿FLHOOH
néral lui répond que la campagne n’est ment la Victoria Cross et les insignes
Le 28 septembre, Deraa tombe ; le SDV ¿QLH TX¶LO IDXW SUHQGUH $OHS FH de l’Ordre du Bain, il se rend au Palais
30, Lawrence arrive à Damas en dé- kaléidoscope de races, de croyances de Buckingham et déclare au Roi luilire. On ramasse 16 000 prisonniers, et de langues. Mais il sait aussi même qu’il ne peut accepter ces holes femmes ont quitté les harems. Au qu’on ne retient pas un tel homme. FKHWVHWFHVFROL¿FKHWVTXLSRXUUDLHQW
milieu d’une pagaïe épouvantable, un A regret, il lui tend la main : « C’est le contraindre, lui, à ne pas rester un
gouvernement arabe est établi dont bien Lawrence, vous êtes libre ! ». homme libre. Puis il remet au souveUDLQVRQFDGHDXXQHFDUDELQH(Q¿HOG
le chef réel est Lawrence. Heureusement car, aidé par son immense
a page est tournée, le roi sans prise par les Turcs aux Anglais à Galliprestige, il peut seul régler les innomcouronne est immensément poli lors des combats des Dardanelles
brables querelles entre chefs arabes
triste. Il sait qu’à 30 ans, il a tout en 1915, offerte par Enver Pacha à
et éviter nombre de débordements. perdu et surtout son rêve de créer Fayçal en décembre 1916 près de
3HXWrWUH FURLWLO HQ¿Q DYRLU UpDOLVp une confédération arabe indépen- Médine et donnée par l’émir au jeune
son rêve : faire renaître cette na- dante mais alliée des Occidentaux. capitaine Lawrence qui a fait avec elle
toute la campagne. George V ému
tion arabe qui n’avait que trop oublié
et ébloui à la fois sourit et accepte.
son passé et sa glorieuse histoire ?
L
©$LQVLSDVVHODJORLUHGXPRQGHª3DUROHVDGUHVVpHVjXQQRXYHDXSDSHSRXUOXLUDSSHOHUODIUDJLOLWpGHWRXWHSXLVVDQFHKXmaine.
52
Matériel et Technique
n°170
Le grand empire arabe qu’il avait
rêvé, fondé non sur la religion mais
sur la race et sur la langue, ne sera jamais créé. Plus tard, on donnera l’Irak
à Fayçal, la Transjordanie à son frère
Abdallah ; Hussein, qui s’estimera trahi, deviendra émir du Hedjaz et restera
gardien des villes saintes. Lawrence
n’a plus rien à dire mais il sait, lui, que
la plupart des chefs arabes sont avant
tout des sortes d’idéalistes envieux,
que tout chef de tribu ne tient
à rien sinon à devenir calife,
chérif, émir ou sultan. L’histoire montrera que le seul chef
arabe vraiment réaliste sera
Ibn Séoud, émir du Nedjed, qui
chassera Hussein du Hedjaz et
deviendra en 1925 le maître de
La Mecque, Médine et Djeddah, créant ainsi un nouvel empire arabe mais partiel et soumis à la loi puritaine du Coran.
Les femmes ne semblent guère
l’intéresser. La foi ? Pour lui, tous nos
maux d’occidentaux viennent sans
doute de ce que, chrétiens de peu de
foi, nous cherchons vainement à trouver dans la vie terrestre cet au-delà
qu’elle ne peut nous donner. La morale ? Il demeure aussi bien un ennemi
de la cruauté gratuite que de l’angélisme décadent. La gloire ? Certes, il
n’eut tenu qu’à lui qu’il fut gouverneur
Le 13 mai 1935, Lawrence
eut un grave accident de moto
sur une route du Dorset. Il ne
reprit pas connaissance. La
nouvelle se répandit comme
une traînée de poudre. Ainsi le
fameux colonel, l’homme des
missions dangereuses, le roi
sans couronne de l’Arabie, allait
donc mourir ! Encore une fois la
légende resurgit. On reparla de
ODSHU¿GH$OELRQGHVVHFUHWVGH
l’Intelligence Service et des insondables mystères du désert !
Après un certain nombre
de missions plus ou moins secrètes et dangereuses au pro¿W GX 0LQLVWqUH GHV &RORQLHV
Lawrence rompt tout contact,
rend ses galons de colonel et
s’engage sous le faux nom de
T. E. Shaw comme simple soldat dans la Royal Air Force.
Une nouvelle période de sa
vie s’écrit alors. Décidément,
cet être extraordinaire n’aura
MDPDLV ¿QL GH QRXV pWRQQHU
Son activité reste débordante
même dans le domaine purement militaire : il crée une
méthode d’entraînement des
équipes de bombardement, propose
des améliorations sur les vedettes rapides d’intervention, fonde les bases
de l’organisation de la défense côtière. Par ailleurs, il apprécie pleinement ses contacts avec les simples
soldats, ses compagnons de tous
les jours, qui s’étonnent de cette recrue hors normes mais qui l’adorent.
d’œuvre ! Entre autres travaux, il traduira l’Odyssée. Immensément cultivé, il aura des contacts avec de nombreuses sommités de l’époque, dont
beaucoup d’écrivains ; en particulier
Bernard Shaw, malgré les mises en
JDUGHjSHLQHYRLOpHVGHVRI¿FLHOVFDU
pour eux, cet homme hors du commun
dérange par son goût extravagant
de l’indépendance et de la liberté.
d’Egypte, homme politique ou leader de parti, mais qu’est-ce que cela
pour un homme qui, par la seule force
de sa volonté, était parvenu à créer
des rois ! La littérature ? Oui, il reste
la littérature. A partir de ses carnets
de notes qu’il n’a cessé de tenir, de
perdre et de retrouver, il écrira « Les
sept piliers de la sagesse », un chef
Le 21, les amis de Lawrence, ses seuls amis, en particulier Newcombe le vieux compagnon de guerre d’Arabie, se
réunirent dans la petite église
de Moreton. Pas de cérémonie, pas d’uniformes, pas d’escorte militaire, pas de discours.
Seul le soleil, un soleil violent
qui rappelait celui de l’Arabie,
jouait avec les vitraux. Aucun
RI¿FLHO Q¶DVVLVWDLW HQ WDQW TXH
tel, mais celui qui, quelques
années plus tard, devait devenir le plus grand Anglais
du siècle était là, silencieux :
Winston Churchill, qui s’y connaissait
en hommes et qui, au moment où le
cercueil de Lawrence descendit dans
la tombe, ne put retenir une larme.
53
PORTRAIT
Matériel et Technique
n°170
Le sous-officier de l’année
Medhi Hamel, âgé de 30 ans est Maréchal des Logis chef au 3e RMAT de Muret.
$SUqVDYRLUpWpGLSO{PpG¶XQHPDvWULVHGHELRFKLPLHLOHQWUHjO¶pFROHGHVVRXVRI¿FLHUVGH6DLQW0DL[HQW
avant d’intégrer le 3e RMAT en 2003. Attiré par le métier de militaire, à savoir l’esprit de cohésion, le coté
aventure-découverte, il ne pensait pas un jour intégrer cette grande famille qu’est l’armée. 4 ans après son
arrivée au 3e50$7OH0&++$0(/DpWpO¶XQGHFHX[jSDUWLUHQ$IJKDQLVWDQ(QHIIHWOHe RMAT a eu
l’honneur d’être le 1er régiment de la Force Logistique Terrestre à être engagé sur le théâtre afghan dans le
cadre des Operationnal Mentoring and Liaison Team (Équipe de liaison et de conseil opérationnel), de surcroît en tant que corps pilote.
« Notre mission consistait à conseiller et former l’armée afghane avec laquelle nous tissions quotidiennePHQWGHVUHODWLRQVGHWUDYDLOHWGHFRQ¿DQFH3HQGDQWFHVULFKHVSpULRGHVG¶pFKDQJHVQRXVDYRQVHVVD\p
GHOHXUWUDQVPHWWUHOHSURIHVVLRQQDOLVPHPLOLWDLUHjODIUDQoDLVHª
Le MCH HAMEL a été cité à l’ordre du corps d’armée par le Général d’armée GEORGELIN, chef d’état major
GHVDUPpHVHWGpFRUpGHODFURL[GHOD9DOHXU0LOLWDLUHDYHFpWRLOHGHYHUPHLO,QVpUpGHGpFHPEUHjPDL
2008 dans l’OMLT du 201ème corps de l’armée nationale afghane, comme conseiller au sein de la compagnie
de commandement et de logistique du 5ème kandak de la 1ère brigade, il a fait preuve de belles qualités militaires, en se distinguant au cours d’embuscades.
Il disait avoir vécu des choses inoubliables : ©M¶DLpWpSULVVRXVGHVWLUV
QRXUULVG¶DUPHVOpJqUHVHWGHWLUVGHURTXHWWHVHWMHGHYDLVULSRVWHU
$XUHWRXUG¶XQHGHPHVPLVVLRQVM¶DLGXQHXWUDOLVHUXQUHEHOOHTXL
SRLQWDLWVRQODQFHURTXHWWHHQGLUHFWLRQGXGpWDFKHPHQW/HPRPHQW
OH SOXV WHUULEOH IXW FHOXL SHQGDQW OHTXHO M¶DL pWp FRPPRWLRQQp SDU
XQH EDOOH TXL D IUDSSp PRQ FDVTXH PDLV M¶DL UHSULV PHV HVSULWV HW
M¶DLUpXVVLjSRXUVXLYUHPDPLVVLRQ&HWWHPLVVLRQHVWGHORLQ
ODSOXVLQWpUHVVDQWHGHWRXWHVFHOOHVTXHM¶DLGXPHQHUFDU
QXOOHSDUWDLOOHXUVRQQHIDLWGXPHQWRULQJODFXOWXUHHVWHQ
WRWDOHRSSRVLWLRQjODQRWUHODFRKpVLRQHWOHVpFKDQJHV
KXPDLQV VRQW LQFRPSDUDEOHV j WRXV FHX[ YpFXV GDQV
G¶DXWUHVSD\Vª
6XLWHjVDFLWDWLRQOH0&++$0(/DpWpGpVLJQpSDU
OH &(0$ FRPPH VRXVRI¿FLHU GH O¶DQQpH HW UH
présentant des armées françaises. Cette journée du
©VRXVRI¿FLHUGHO¶27$1ªDHXOLHXOH1RYHPEUH
HWUHVWHUDXQJUDQGPRPHQWGH¿HUWpSRXUOXL
Cette récompense vient remercier l’attitude irréprochable du MCH HAMEL, et cela en tant que sousRI¿FLHUPDLVDXVVLVRXOLJQHUVDYDOHXUKXPDLQHWRX
jours appréciée par tous les personnels du régiment,
civils ou militaires. Le MCH HAMEL est resté très
GLVFUHWVXUFHWWHGLVWLQFWLRQ¿GqOHjODPRGHVWLHTXLOH
caractérise.
Mademoiselle DENIS Aurélie,
responsable communication 3 e RMAT
54