johannes kahrs - Biennale de Lyon

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johannes kahrs - Biennale de Lyon
JOHANNES KAHRS
Né en 1965 à Bremen, Allemagne
Vit et travaille à Berlin, Allemagne
Untitled (on the balcony) 2012
Huile sur toile
© Blaise ADILON ; © ADAGP, Paris 2015
Œuvres
| Le macLYON
Untitled (white hand spider), 2015
Huile sur toile, 95,4 x 62,3 cm
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
Untitled (on the balcony), 2012-2013
Huile sur toile, 100,3 x 168,5 cm
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
Untitled (amy), 2015
Huile sur toile, 67,2 x 78,2 cm
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
Untitled (justin), 2015
Huile sur toile, 70,5 x 85,2 cm
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
Untitled (radisson), 2014
Création Biennale 2015
Huile sur toile, 186 x 107,5 cm
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
Untitled (bill), 2015
Huile sur toile, 113,5 x 159,5 cm
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
Ot (hand mirror), 2014
Création Biennale 2015
Huile sur toile, 63,5 x 54 cm
Untitled self-portrait with cigarette, 2015
Huile sur toile, 51 x 39 cm
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
Untitled (monkey man), 2015
Huile sur toile, 178,3 x 109,3 cm
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
Description
La première salle se compose uniquement de peintures, des portraits dont deux autoportraits
de l’artiste dans lesquels n’apparaissent pas son visage. Untitled self portrait with cigarette
représente sa main tenant une cigarette et Untitled (white hand spider) représentent l’artiste
se prenant en photo devant un miroir dans une chambre. Il est nu et on ne voit pas son
visage et de l’appareil qui permet la prise de photo.
Ces deux peintures cohabitent avec les portraits de célébrités exposés : les visages d’Amy
Whinehouse, Justin Bieber et Bill Cosby.
Le cadre et le geste sont au centre de ses préoccupations picturales. L’artiste peint ses
sujets d’après un choix de photographies (personnelles ou photos de presse) qu’il recadre.
Les mains et les visages sont des sujets très présents.
La question du regard est aussi importante dans ses œuvres. L’accrochage est tel qu’il n’y a
aucune convergence de regard entre les portraits. A l’exception de Justin Bieber qui nous
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regarde frontalement mais ne semble pas nous percevoir. Son regard est ailleurs, trouble, ce
qui donne l’impression qu’il est dans un autre état de conscience. Johannes Kahrs explore
les limites physiques et psychiques de ses sujets ce qui provoque une impression
d’étrangeté.
Un léger flou dans la texture de la peinture de Johannes Kahrs contraste avec ses sujets
révélant le côté obscur de ces personnages (drogue, abus sexuels), comme une volonté
d’adoucir l’image.
La seconde salle apparaît comme un arrière décor. A la demande du commissaire Ralph
Rugoff, l’artiste présente des séries de photographies numérisées, issues de sa collecte
personnelle (presse, internet). Pour la première fois exposées, cette banque d’images
(encadrées ou affichage mural) est assemblée pour évoquer des narrations totalement
subjectives. Comme autant d’outils visuels qui lui servent à l’élaboration de ses peintures,
l’artiste nous donne à voir une partie de son atelier, ses matières premières. L’univers
inquiétant de ces séries relève parfois du cauchemar, du cri, du cinéma d’horreur et de la
pornographie. Des images inquiétantes nous invitent à spéculer sur de possibles autres
réalités. Le sommeil, le sexe et la drogue sont des sujets chers à l’artiste …
Pistes d’exploitation
-
Utilisation, appropriation et transformation de la photographie, l’artiste
s’intéresse à la vie des images, comment elles se comportent. Exploration des
images médiatiques (presse, internet, TV) pour réappropriation esthétique. Le
regardeur est amené à questionner son rapport à l’image et à la représentation,
puisque ce qu’il voit n’est pas tiré du réel mais bien d’images médiatisées.
-
Question de notre identité par le visage : que raconte notre corps. Le cadrage choisi,
l’utilisation ciblée de la lumière, les effets de torsion et de flou désagrègent les sujets,
ils en deviennent presque méconnaissables.
-
Tradition du portrait pictural est remaniée en questionnant notre rapport aux
images, altération de la réalité pour révéler de nouvelles perceptions liées à notre
contemporanéité.
-
Distance et proximité : dans le choix de visages médiatiques (ces autres connus et
inaccessibles), et dans l’exploration de représentation comme réflexion de l’artiste sur
les différents régimes de l’image et les enjeux de la visibilité.
-
Kahrs utilise la peinture comme moyen de réexaminer l’imagerie photographique
contemporaine et ainsi révéler ce que la culture populaire tente de dissimuler.
-
Le star system, les images médiatiques.
-
La peinture hyper réaliste.
Pistes pédagogiques et liens aux programmes scolaires
- 5ème : Le caractère partiel de la représentation comme stimulation d'une dimension
narrative. La mise en scène de l'énigme dans l'image.
- 2nde : La forme et l'idée - Ressemblance et valeur expressive de l'écart
- 1ère OPT. FAC: LA REPRÉSENTATION - Les procédés de représentation. L'incidence des
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moyens techniques (matériaux et outils) mobilisés.
- 1ère Spécialité : LA FIGURATION. Figuration et image : distance de l'image à son référent.
Regroupement(s) thématique(s)
- Matériau / Matérialité / Image
- Ligne / Limite / Frontière
- L’œuvre et le monde, l’œuvre et son contexte
- L’image
- Lumière / Regard
Des mots pour en parler
Narration subjective, hyper-réalisme, détails
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