Le sondage

Transcription

Le sondage
Intérêt et
perception de la
campagne
Sondage réalisé par
pour
, la
et
publié dans les 60 titres de la Presse régionale et départementale et diffusé
sur le portail Orange le 6 avril 2012
LEVEE D’EMBARGO : 6 AVRIL 2012 à 04H00
Contact BVA
 01.71.16.88.34
Méthodologie
Recueil
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français
recrutés par téléphone et interrogés par internet les
4 et 5 avril 2012.
Echantillon de 1 048 personnes inscrites sur les listes
électorales, issu d’un échantillon représentatif de la
population française âgée de 18 ans et plus.
Echantillon
2
La représentativité de l’échantillon est assurée par la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes :
sexe, âge, profession du chef de famille et profession de
l’interviewé après stratification par région et catégorie
d’agglomération.
Note sur les marges d’erreur
Comme pour toute enquête quantitative, cette étude présente des résultats soumis aux marges d'erreur inhérentes aux lois statistiques.
Le tableau ci-dessous présente les valeurs des marges d’erreur suivant le résultat obtenu et la taille de l’échantillon considéré :
Intervalle de confiance à 95% selon le score
Taille de
l’échantillon
5 ou 95%
10 ou 90%
20 ou 80%
30 ou 70%
40 ou 60%
50%
100
4,4
6,0
8,0
9,2
9,8
10,0
200
3,1
4,2
5,7
6,5
6,9
7,1
300
2,5
3,5
4,6
5,3
5,7
5,8
400
2,2
3,0
4,0
4,6
4,9
5,0
500
1,9
2,7
3,6
4,1
4,4
4,5
600
1,8
2,4
3,3
3,7
4,0
4,1
700
1,6
2,3
3,0
3,5
3,7
3,8
800
1,5
2,1
2,8
3,2
3,5
3,5
900
1,4
2,0
2,6
3,0
3,2
3,3
1 000
1,4
1,8
2,5
2,8
3,0
3,1
2 000
1,0
1,3
1,8
2,1
2,2
2,2
4 000
0,7
0,9
1,3
1,5
1,6
1,6
6 000
0,6
0,8
1,1
1,3
1,4
1,4
10 000
0,4
0,6
0,8
0,9
0,9
1,0
Exemple de lecture : Dans le cas d’un échantillon de 1 000 personnes, pour un pourcentage obtenu par enquête de 20%, la marge
d’erreur est égale à 2,5. Le pourcentage a donc 95% de chance d’être compris entre 17,5% et 22,5%.
3
Principaux enseignements
Le rapport des Français à la campagne présidentielle est ambivalent et
complexe : l’élection leur semble un enjeu capital pour le pays comme
pour eux-mêmes, ils se sentent bien informés et s’y intéressent … mais,
étant vraisemblablement déçus par sa forme comme son fond, nombreux
sont les inscrits qui se préparent à s’abstenir.
Résultat, avec un potentiel d’abstention situé entre 20 et 25%, 2012
pourrait être la deuxième élection la plus boudée. Un tel niveau
d’abstention nous situerait tout de même nettement en dessous du
record de 2002.
4
Synthèse de Gaël Sliman (1/3)
1 - La campagne représente un enjeu important pour les Français qui en parlent beaucoup,
même si, déçus par son ton comme son fond, elle intéresse moins que celle de 2007
Le niveau d’information perçu sur la campagne est très élevé, les trois-quarts (74%) des personnes inscrites sur les
listes électorales se déclarant bien informées à son sujet.
Preuve que les électeurs ne sont pas du tout indifférents, cette campagne suscite une place tout à fait exceptionnelle
dans leurs discussions quotidiennes : les deux-tiers d’entre eux (66%) déclarent parler « souvent » de la campagne avec
leurs amis, leurs familles ou leurs collègues et un quart (25%) en parle même tous les jours ou presque. Ce niveau
conversationnel de la campagne est nettement supérieur à celui constaté à pareille époque (5 avril 2007) lors de la
précédente élection présidentielle : les Français n’étaient alors que 53% à en parler « souvent » (13 points de moins
qu’aujourd’hui) et 18% (7 points de moins) à en parler « tous les jours ou presque ».
Cet engouement exceptionnel tient à l’impact perçu de cette élection à la fois pour soi-même et surtout pour l’avenir
du pays : huit Français sur dix (79%) pensent que cette élection sera décisive pour l’avenir de la France, et 56%
pensent qu’elle aura un impact décisif sur leur propre vie quotidienne. Ces niveaux représentent des progressions de
respectivement 18 points et 10 points par rapport aux perceptions des électeurs lors de l’élection présidentielle de
2007.
Logiquement, ces indicateurs d’intérêt a priori pour la campagne et l’enjeu qu’elle représente se traduisent par une
proportion très importante (66%) de Français se déclarant « intéressés » par la campagne pour l’élection
présidentielle.
Néanmoins, notre enquête mesure bien la déception des électeurs face au spectacle (violence du ton) proposé par les
hommes politiques et à leur « entêtement » à ne pas traiter les sujets qui leur semblent les plus prioritaires (emploi,
pouvoir d’achat).
En effet, la proportion de Français se déclarant « intéressés » par la campagne n’est pas à la hauteur de l’enjeu
qu’elle représente pour le pays (66% contre 79%) et apparaît nettement plus faible que ce que ce qu’elle était pour la
campagne de 2007 (76%).
5
Synthèse de Gaël Sliman (2/3)
2 - Un « potentiel d’abstention » élevé, mais nettement moins important que celui de 2002
Avec 10 points de moins d’intérêt qu’en 2007 il y a effectivement de quoi s’inquiéter sur la participation future des
inscrits au premier tour le 22 avril prochain. Cependant, nous sommes très loin des très bas niveaux d’intérêts
observés sur ce sujet en 2002. A l’époque les Français n’étaient que 44%, soit 22 points de moins qu’aujourd’hui, à se
déclarer intéressés par la campagne.
Difficile dès lors d’imaginer, comme certains, une abstention plus forte encore que celle – record – que nous avions
observée il y a dix ans avec 28% d’électeurs boudant les urnes.
Logiquement, le niveau d’abstention – corrélé à l’intérêt pour la campagne et à l’enjeu que représente l’élection pour
les électeurs – devrait se situer à un niveau intermédiaire entre les excellents chiffres de participation de 2007 et les
médiocres chiffres de 2002.
C’est ce qu’indique justement notre question de « potentiel de participation/abstention » à l’élection présidentielle.
24% des inscrits interrogés nous déclarent que la campagne les inciterait « plutôt à s’abstenir », soit un chiffre se
situant exactement dans la fourchette entre les scrutins de 2002 et 2007.
S’il ne prétend pas être prédictif, cet indicateur s’était avéré particulièrement opérant lors de la précédente élection
présidentielle.
A pareille époque, le 5 avril 2007, 17% des Français déclaraient envisager de s’abstenir, soit presque exactement le
résultat final de l’abstention au premier tour de l’élection (16%).
De là à imaginer une abstention le 22 avril se situant entre 22 et 24%, il n’y a qu’un pas que les autres indicateurs de
notre enquête nous inciteraient plutôt à franchir.
Pareil niveau d’abstention ferait de 2012 la deuxième élection présidentielle de l’histoire de la Vème république la
plus boudée au premier tour après celle de 2002. Si ce scenario se confirmait ce serait un bien triste record pour une
élection par ailleurs jugée si importante par les Français. Petite consolation tout de même, nous serions tout de même
très loin (une dizaine de points) de certains chiffres d’abstention qui circulent en ce moment (32% selon certains
sondages).
6
Synthèse de Gaël Sliman (3/3)
3 – A qui profite l’abstention ?
Signe que la bipolarisation qui se lit dans les intentions de vote est bien à l’œuvre, tous les indicateurs d’intérêt,
d’impact et de participation montrent que les sympathisants de l’UMP et, plus encore, du PS sont les plus mobilisés
par cette campagne. A l’inverse, ceux du MoDem (dont le candidat est en perte de vitesse dans les intentions de vote)
sont les plus nombreux à sembler se désintéresser de la campagne.
Notre question de potentiel d’abstention donne une bonne illustration de ce phénomène :
Les sympathisants du PS (17%) et de l’UMP (20%) sont, avec les supporters de la « révélation » de cette campagne,
Jean-Luc Mélenchon, les moins nombreux (17%) à prévoir de s’abstenir.
Inversement, les sympathisants du FN (34% d’abstentionnistes potentiels ; Marine Le Pen est en baisse depuis plusieurs
mois), des Verts (34% aussi ; Eva Joly plafonne à 2%) et surtout du MoDem (42% ; Bayrou se rapproche de la zone des
10% après avoir tutoyé celle des 15%) sont deux fois plus nombreux à envisager de s’abstenir.
Outre Mélenchon, les deux favoris seraient donc ceux qui risqueraient le moins de voir leurs électeurs « partir à la
pêche » le 22 avril prochain. S’il est difficile de les départager, il existe peut-être un petit avantage de mobilisation à
Nicolas Sarkozy : certes, les sympathisants PS sont souvent un peu plus nombreux que ceux de l’UMP à se déclarer
investis par cette campagne, cependant, au niveau sociologique, ce sont une fois de plus les catégories âgées qui
apparaissent les plus mobilisées. Or ce sont par ailleurs les plus nombreuses à privilégier Sarkozy plutôt que Hollande
au premier comme au second tour de l’élection présidentielle.
Les plus de 65 ans – qui votent majoritairement Sarkozy – ne sont que 13% à envisager de s’abstenir, alors que les actifs
de 25 à 34 ans (34%) et de 35 à 49 ans (29%) – qui préfèrent Hollande – sont plus de deux fois plus nombreux à
envisager de le faire.
L’appel du leader socialiste à « aller voter » et son combat contre l’abstention n’est donc pas déraisonnable.
Gaël Sliman, Directeur de BVA Opinion
7
Sentiment d’information à l’égard de la campagne
Concernant la campagne pour l’élection présidentielle, vous estimez-vous très bien, plutôt bien, plutôt mal ou
très mal informé ?
S/T Mal informé
S/T Bien informé
26%
74%
Très mal informé
3%
Très bien informé
17%
Plutôt mal informé
23%
Plutôt bien informé
57%
8
Sentiment d’information à l’égard de la campagne
- selon la proximité partisane
Concernant la campagne pour l’élection présidentielle, vous estimez-vous très bien, plutôt bien, plutôt mal ou
très mal informé ?
S/T Bien
informé
ENSEMBLE
17%
SYMPATHISANTS DE GAUCHE
19%
SYMPATHISANTS DU MODEM
SYMPATHISANTS DE DROITE
SANS PROXIMITE PARTISANE
Très bien informé
9
7%
57%
60%
54%
20%
14%
Plutôt bien informé
23%
19%
30%
57%
46%
Plutôt mal informé
3%
74%
2%
79%
6% 3%
20%
39%
Très mal informé
61%
3%
77%
1%
60%
(NSP)
Intérêt pour la campagne
Etes-vous très, plutôt, pas vraiment ou pas du tout intéressé par la campagne pour l’élection présidentielle ?
S/T Pas Intéressé
S/T Intéressé
33%
66%
Rappel 5 avril 2007 : 24%
Rappel 9 mars 2002 : 56%
Rappel 5 avril 2007 : 76%
Rappel 9 mars 2002 : 44%
Pas du tout intéressé
4%
(NSP)
1%
Très intéressé
27%
Pas vraiment intéressé
29%
Plutôt intéressé
39%
10
Intérêt pour la campagne
– selon la proximité partisane
Etes-vous très, plutôt, pas vraiment ou pas du tout intéressé par la campagne pour l’élection présidentielle ?
S/T Intéressé
ENSEMBLE
27%
SYMPATHISANTS DE GAUCHE
SYMPATHISANTS DU MODEM
SYMPATHISANTS DE DROITE
SANS PROXIMITE PARTISANE
Très intéressé
11
39%
33%
17%
38%
39%
27%
15%
Plutôt intéressé
29%
23%
40%
43%
33%
Pas vraiment intéressé
27%
42%
Pas du tout intéressé
4%1%
66%
4% 2%
71%
4%
56%
3%
70%
10%
(NSP)
48%
Place de la campagne dans les discussions
Vous personnellement, diriez-vous qu’avec vos amis, votre famille ou vos collègues, vous parlez de l’élection
présidentielle… ?
Rappel
5 avril 2007
S/T En parlent souvent
66%
Tous les jours ou presque
18%
25%
Rappel 5 avril 2007 : 53%
49% des « potentiels
abstentionnistes » en
parlent souvent
S/T En parlent peu ou
jamais
Plusieurs fois par semaine
41%
Pas plus d'une fois par
semaine
28%
35%
32%
33%
Rappel 5 avril 2007 : 47%
Jamais
(NSP)
12
5%
1%
15%
Place de la campagne dans les discussions
– selon la proximité partisane
Vous personnellement, diriez-vous qu’avec vos amis, votre famille ou vos collègues, vous parlez de l’élection
présidentielle… ?
S/T En parlent
souvent
ENSEMBLE
SYMPATHISANTS DE GAUCHE
SYMPATHISANTS DU MODEM
SYMPATHISANTS DE DROITE
SANS PROXIMITE PARTISANE
Tous les jours ou presque
13
25%
41%
29%
15%
44%
38%
25%
18%
28%
20%
41%
43%
28%
Plusieurs fois par semaine
27%
46%
Pas plus d'une fois par semaine
Jamais
5% 1%
66%
6% 1%
73%
6%
53%
4%1%
68%
8%
46%
(NSP)
Impact de l’élection présidentielle
Selon vous, le résultat de l’élection présidentielle sera-t-il décisif pour … ?
…l’avenir du pays
Non
…votre vie quotidienne
Oui
Non
Oui
19%
79%
41%
56%
Rappel 19 avril 2007 : 34%
Rappel 19 avril 2007 : 61%
Rappel 19 avril 2007 : 51%
Rappel 19 avril 2007 : 46%
(NSP)
2%
14
(NSP)
3%
Potentiel d’abstention à la présidentielle
La manière dont se déroule la campagne pour l’élection présidentielle vous incite-t-elle plutôt à aller voter ou
plutôt à vous abstenir ?
Plutôt à aller
voter
Plutôt à vous
abstenir
24%
Rappel 5 avril 2007 : 17%
Rappel de l’abstention
finale en 2007 : 16%
15
(NSP)
2%
74%
Rappel 5 avril 2007 : 79%
Potentiel d’abstention à la présidentielle
- selon l’âge
La manière dont se déroule la campagne pour l’élection présidentielle vous incite-t-elle plutôt à aller voter ou
plutôt à vous abstenir ?
ENSEMBLE
74%
18-24 ans
75%
25-34 ans
20%
63%
35-49 ans
3%
2%
22%
87%
Plutôt à aller voter
5%
29%
76%
65 ans et plus
2%
34%
69%
50-64 ans
16
24%
Plutôt à vous abstenir de voter
2%
13%
(NSP)
Potentiel d’abstention à la présidentielle
- selon la proximité partisane
La manière dont se déroule la campagne pour l’élection présidentielle vous incite-t-elle plutôt à aller voter ou
plutôt à vous abstenir ?
% Plutôt à vous abstenir de voter
Ensemble : 24%
Sympathisants du MoDem
42%
Sympapthisants des Verts
34%
Sympathisants du FN
34%
Sans proximité partisane
Sympathisants de l'UMP
17
31%
20%
Sympathisants d'extrême
gauche
17%
Sympathisants du PS
17%