Compléments alimentaires, assez !

Transcription

Compléments alimentaires, assez !
N
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R
O
304
15 m a r s
2006
Edito
actualités
Compléments
alimentaires, assez !
Orpheme : enfin un pôle pour les
pathologies émergentes et orphelines !
Il y en a d’utiles, de thérapeutiques, mais
d’autres sont inutiles, voire dangereux.
Ce sont les compléments alimentaires,
et autres modifications de notre régime
quotidien.
I
l y en a d’utiles, de thérapeutiques, mais
d’autres sont inutiles, voire dangereux.
Ce sont les compléments alimentaires, et
autres modifications de notre régime.
D‘abord, c’est un gros marché. Et les
industriels de l’agroalimentaire ne s’y sont
pas trompés, qui proposent en vrac des produits allégés, d’autres prétendus anticholestérol (une mutuelle avait même en novembre proposé d’en rembourser !!!). On ajoute
un petit coup de vitamines, on modifie un
autre aliment, et hop, voilà notre gogo de
consommateur grisé qui se met à croquer
à belles dents la diversification marketing.
(segmentez qu’ils disaient, et vous gagnerez
des sous). Ca marche, et pourquoi pas...
Mais parfois, les instances réglementaires
se fâchent tout rouge devant des allégations
usurpées, ou même parfois des produits carrément dangereux ; c’est ce que vient de
faire la FDA, en disant aux sociétés qui ont
mis sur le marché des compléments à base
de stéroïdes synthétiques que leurs produits
sont tout simplement classés comme médicaments non homologués qui ne peu- Suite p.2
SOMMAIRE
Page 3
Protéodynamics purifie les molécules du vivant
FINANCe Page 4-5
Diagnostic + thérapie = bonnes affaires en Bourse
Technologie Page 6
Mieux produire les cellules souches humaines
société émergente en bref
Orpheme, un pôle pour les pathologies
émergentes et orphelines. Speedel veut lever 53,5 millions d’euros
Un moustique trangénique
contre la dengue
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bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude
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Il est des labellisations tardives. Celle du pôle Orpheme, effective le 6 mars dernier, qui couronne le travail de deux associations,
Bioméditerranée (Paca) et Holobiosud (Languedoc-Roussillon) est
de celles-là. Mais un pôle qui répond à un besoin réel, à des demandes cruelles et souvent sans solutions. Et qu’il soit au sud n’est pas
un hasard, puisque bien des pathologies émergentes ou négligées
sont au Sud et en Afrique. Les deux régions, en particulier la ville
de Marseille (Bouches-du-Rhône), sont bien connues pour leurs
compétences dans les maladies dites tropicales. Quatre axes pour
Orpheme, le diagnostic et l’immunothérapie des cancers ; le traitement des maladies neurologiques rares ou associées au vieillissement,
le diagnostic et les thérapies des maladies tropicales et infectieuses, et
enfin, le dispositif médical.
La labellisation du pôle, après l’échec des dossiers déposés en juillet
2005, notamment par la région Paca, redonne du lustre à une grande
région et…pour de grandes causes. HG
Biosquare, pour des pros par des pros !
Biosquare : c’était à Genève, trois jours intenses les 8, 9 et 10 mars
derniers. Un rendez-vous d’affaires pour des pros fait par des pros. Les
chiffres parlent : 5 200 rendez-vous organisés, donc sans compter les
autres, au fil des allées et des dîners, plus de1200 délégués de 35 pays
(20% de français au moins autant d’allemands et d’anglais), 800 sociétés. Une logistique souple, où tout est réglé, sans pesanteur, sans stress
apparent. Comme un artiste qu’on voit, malgré un labeur énorme en
amont, évoluer avec grâce et sans effort…
Les «confs», bien sûr, on retrouve les mêmes sujets qui se promènent
d’un événement à l’autre ; point de surprise donc, mais quelques pointures, notamment pour les aspects financiers. Prochain rendez-vous du
12 au 14 mars à Lyon pour Biosquare, classé « parmi les meilleurs événements du printemps dans la catégorie bio-partnering». HG
Flamel Technologies: la pompe en panne
Avec une perte nette de 27,4 millions de dollars en 2005, Flamel
Technologies, coté au Nasdaq de New York a vu sa valeur diminuer
de plus de 5 % à 20,72 dollars la semaine dernière. Le CA a été divisé
par presque deux par rapport à 2004 (55,4 millions d’euros). En juin,
Gérard Soula, fondateur et PDG de l’entreprise, avait été remercié
en raison de points de vue divergents sur la stratégie à mener. Il
est vrai que Flamel avait perdu trois accords majeurs en 20 mois. La
société spécialiste des technologies de délivrance de médicaments à
base de chimie des polymères, (plate-forme Micropump et Medusa,
système de nanoparticules de polyaminoacides), table, selon le
directeur financier, sur l’accord signé en 2003 avec Bristol-Myers
Squibb pour le bêtabloquant Coreg. La big pharma a déposé une
demande d’AMM pour une formulation ad hoc.HG
Biotech.info - Numéro 304
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EN BREF
La société australienne
Proteome Systems
(Sydney) s’allie à la
société américaine Egenix
(New York) pour développer un test diagnostique
du cancer de la prostate.
D’un nouveau genre,
ce test recherchera
l’antigène du carcinome
humain (HCA) dans le
sperme du patient.
Cette approche
apporterait de nombreux
avantages au regard
des produits
sur le marché.
Novartis (Bâle, Suisse)
a mis une option sur la
technologie Eligen, mise
au point par Emisphere
(Tarrytown, NY), pour
développer et commercialiser l’hormone parathyroïde orale (PTH). Eligen
utilise des molécules
de transport pour faciliter
le passage de macromolécules à travers les
membranes biologiques.
Emisphere recevrait
30 millions de paiements
par étape, ainsi que des
redevances.
Avidex (Oxford, UK)
a annoncé que son candidat médicament phare,
RhuDex, avait subi avec
succès deux phases I
contrôlant la sécurité, la
tolérance et la pharmacocinétique chez des volontaires en bonne santé.
Rhudex serait actif principalement contre l’arthrite
rhumatoïde (AR) et plus
généralement contre les
maladies auto-immunes.
Avidex va maintenant
entamer une phase
I/II pilote chez des
patients atteints d’AR.
Israël compte doubler
en cinq ans l’exportation de produits liés aux
sciences du vivant pour
atteindre 6,5 milliards
de dollars de chiffre d’affaires, en développant
la vente vers l’ExtrêmeOrient, l’Afrique et l’Amérique du Sud.
L’exportation a déjà augmentée l’année dernière
de 35%.
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actualités
Speedel veut lever 53,5 millions d’euros
Le suisse Speedel (Bâle), spin-off de Novartis, compte lever près de 53,5 millions
d’euros à l’occasion d’une offre publique d’achat de 500 000 actions de trésorerie.
En septembre 2005, la société a fait son entrée en Bourse en faisant inscrire ses
actions à la cote du SWX Swiss Exchange sans placer de nouvelles actions, ni lever
de fonds, ce qui ne l’a pas empêchée de voir sa valorisation augmenter dans les
mois suivants. Speedel, spécialisée dans la mise au point d’agents thérapeutiques
destinés aux traitements des maladies cardiovasculaires et métaboliques, dispose
de plusieurs candidats en clinique. La société devrait en particulier investir les fonds
récoltés pour continuer le développement de phase III de son SPP301, un antagoniste du récepteur de l’endothéline A, indiqué dans le traitement de la néphropathie diabétique (complication du diabète sucré). D’autres candidats sont également
en Phase III des essais cliniques dont son SPP100, un inhibiteur de la rénine, qui vise
l’hypertension. MC
Compugen leader du consortium Simap
La société Compugen (Tel Aviv, Israël) vient de prendre la direction d’un consortium européen pour le développement d’une plateforme de simulation de la voie
des MAP Kinases. La Commission européenne injectera dans ce projet 3,1 millions
d’euros sur trois ans. Ce consortium, baptisé Simap (The simulation Modeling of
the MAP Kinase pathway), réunit autour de Compugen différents protagonistes du
secteur public et du privé. Le parisien Aureus Pharma est l’un d’eux. D’autres sont
également de la partie comme le Consejo Superior de Investigaciones Cientificas
en Espagne, l’Istituto Nazionale Tumori de Milan en Italie, le Max Planck Institute
for Infection Biology e n Allemagne, l’université de Glasgow au Royaume-Uni, le
Weizmann Institute of Science en Israël, etc. La voie des MAP Kinase est une voie
de signalisation impliquée dans les cancers. Elle constitue déjà une cible pour de
nombreux agents anticancéreux comme pour des tests diagnostiques. Le consortium Simap entend développer un modèle de simulation qui incorpore les données
issues de la littérature scientifique et médicale comme de travaux expérimentaux et
cliniques. MC
E D I T O (suite de la page 1)
Compléments alimentaires ...
vent en aucun cas être vendus de façon
légale. Ces produits, qui construiraient
du muscle et développeraient la force
physique peuvent, selon la FDA, causer de très sérieux problèmes de santé
à long terme. On voit Les deux composés interdits sont ici Anabolic Xtreme
Superdrol et Méthyl-1-P (un petit zeste
scientifique de gâte rien pour appâter
le client !).
Et en plus, ce n‘est pas bon !
Au programme : des effets indésirables, atrophie testiculaire, stérilité, masculinisation chez les femmes, augmentation de la poitrine chez les hommes…et
en prime risque d’attaques cardiaques.
Rien que cela. On n’ose demander si cela
donne bon goût, mais cela m’étonnerait.
Interrogées, les entreprises concernées,
Affordable supplements ou Anabolic
resources and supplements, n’ont pas
fait de commentaires ou carrément ont
répondu aux abonnés absents. Certes
tous les produits vendus comme compléments alimentaires n’ont pas toutes
les vertus des deux charmants composés
décrits plus hauts. Mais on peut se poser
la question. Certains compléments,
comme ceux-là, sont carrément toxiques, et d’autres sont inutiles, sauf pour
le chiffre d’affaires du fabricant et du
distributeur. On sait aussi que les produits allégés vont parfois à l’encontre
de ce pourquoi ils sont faits. Ils ne procurent aucune satiété, et donc entraînent une surconsommation d’aliments.
Si on écoutait toutes les allégations, on
prendrait le matin du lait écrémé, des
yaourts allégés, de la saccharine, du
beurre anticholestérol, des margarines
avec des Omega 3, bref des choses la plupart du temps inutiles, inefficaces, chères. Alors, Messieurs les industriels faites
de l’argent, oui mais avec autre chose..
■ Hélène Guyot
Société émergente
EN BREF
Protéodynamics caractérise
et purifie les molécules
Difficile pour les petits projets d’obtenir une purification et une caractérisation
complète, rapide et fiable de biomolécules. Les fondateurs de Protéodynamics
l’ont bien compris et ont saisi l’opportunité pour combler la faille.
Identifier, analyser, valider, purifier
les molécules du vivant : voici les spécialités de la société Protéodynamics,
basée dans le Puy-de-Dôme. Rien de
très original en apparence. Les laboratoires publics ou entreprises de biotechnologies savent faire de même depuis
bien longtemps. Pourtant, si Christine
Merle et Manfred Theisen ont créé en
septembre 2005 cette petite entreprise,
c’est parce bien parce qu’il y avait un
créneau à prendre. « Christine et moi
avons une certaine expérience dans les
biotechnologies qui nous a permis de
remarquer que la caractérisation de
molécules posent souvent problème
pour les projets précoces. Les prestataires de service sont soit de grosses sociétés qui n’ont pas de créneaux pour eux,
soit des universités qui fournissent des
résultats non reproductibles», raconte
Manfred Theisen, cogérant. Des difficultés renforcées par la rareté, en Europe,
des entreprises faisant à la fois de la
caractérisation complète et de la purification. D’où l’idée de créer une société
compétente dans les deux domaines et
spécialisée dans le travail sur de petits
volumes. Avec deux règles d’or : respecter les normes BPL (Bonnes pratiques de
laboratoire) de l’OCDE (Organisation de
coopération et de développement économique) et garantir des délais courts.
Incubée depuis le printemps 2004 par
Busi au Biopôle de Clermont-Limagne,
Protéodynamics loue actuellement des
locaux équipés, du matériel de spectrométrie de masse et un savoir faire à la
Zone d’accueil temporaire (ZAT) de l’Inserm de Clermont-Ferrand. Si l’entreprise ne fait pas de purification de grande
ampleur, elle mise tout sur la diversité.
« Nous voulons éviter de nous spécialiser pour ne pas nous restreindre»,
explique Manfred Theisen. Protéines
naturelles ou recombinantes, macromolécules eucaryotes ou bactériennes,
lipides ou glucides, l’entreprise étudie
tout, même si le travail sur les protéines
représentent pour l’instant 95% de son
activité. Du côté des clients, le spectre
est aussi large : sociétés spécialisées
dans la pharmaceutique, la thérapeutique (humaine et vétérinaire) mais aussi
bientôt la cosmétique et l’agroalimentaire. Une fois son travail terminée,
Protéodynamics leur propose un réseau
de partenaires spécialistes d’autres étapes de la chaîne d’étude d’une molécule, comme des CMO (Contract manufacturing organizations) faisant de la
purification et de la production à grande échelle. « C’est un service en plus,
le client n’a aucune obligation mais
cela lui évite d’avoir à faire des recherches », explique Manfred Theisen. Le
réseau n’est pas encore très étendu
mais les responsables y travaillent en
misant beaucoup sur l’Allemagne.
Oncologie
Protéodynamics souhaite aussi développer à plus long terme une activité
de recherche en indépendant ou avec
des académiques. « Nous avons ça dans
l’âme… , avoue Manfred Theisen. La
thématique serait probablement le
cancer puisque c’est une des spécialité
du biopôle ». En attendant, la société
va développer son activité de prestataire avec l’embauche d’un spécialiste
de la caractérisation par la spectrométrie de masse fin 2006 puis d’une
cinquième personne. Protéodynamics
est ambitieuse. Elle croit en son développement et n’est pas la seule puisqu’après avoir remporté en décembre
2005 le prix « Réussir en auvergne »
délivré par la région, elle vient d’être
lauréate des Masters de la création
d’entreprise 2006. ■ GERALDINE HOUOT
f i c h e
d
'i
d e n t i t é
Lieu : Biopôle de Clemont-Limagne, SaintBeauzire (Puy-de-Dôme)
Spécialité : caractérisation et purification
de molécules
création : 2005
financement : capital de 27 000 euros
effectif : 3 personnes
contact : Manfred Theisen, cogérant
Tél. : +33 (0)4 73 15 08 25.
Tél. mobile : 06 85 94 64 46.
E-mail : [email protected].
Site Internet : http://www.erytech.com
Les montpelliérains
Skuld-tech (biopuces)
et Genepep annoncent
un accord sur une offre
commune. « Nous allons
offrir des produits synergiques, affirme Philippe
Outrebon, P-D.G. de
Skuld-tech. Grâce à la
librairie de Genepep
sur les RCPG, nous allons
pouvoir proposer de
développer des peptides à
façon ».
L’Institut national de la
santé et le Centre pour le
contrôle et la prévention
des maladies coréens
utiliseront le GeneChip
Human Mapping 500K
Array Set d’Affymetrix
(Santa Clara, CA) pour
identifier les gènes liés
à plusieurs maladies
critiques comme le diabète, l’hypertension,
l’asthme et le syndrome
métabolique.
Paratek (Boston, MA)
accorde à Merck
(Whitehouse Station, NJ)
les droits exclusifs mondiaux pour développer
et commercialiser l’antibiotique aminométhylcycline PTK 0796. Deux
formules, oral et IV, sont
en phase 1 pour traiter
les infections bactériennes. Paratek, qui participera au développement,
a perçu des fonds directs
et devrait recevoir pour
127 millions de paiements par étape, plus des
redevances.
Acambis (Cambridge, UK
et Cambridge, MA) perd
5,8 p par action au troisième trimestre sur un
prix par action (EPS) de
4,5 p à la même période
en 2004. Son chiffre d’affaires atteint 41,1 millions
de dollars, en hausse de
3%. Sur l’année, Acambis
perd 24,3 p sur un EPS à
18,5 p en 2004. Ses revenus diminuent de 52 %
jusqu’à 70,3 millions
de dollars. Une baisse
qui s’explique en partie
par des investissements
importants en R & D,
passant de 50,4 millions
en 2004 à 58,6 millions
en 2005.
Biotech.info - Numéro 304
| Page 3
F INANC E
Diagnostic + thérapeutique :
une bonne affaire en Bourse
La fusion annoncée du diagnostic et de la thérapeutique va beaucoup apporter à la
médecine prédictive. Au bout de l’évolution, la médecine personnalisée, à la carte,
est encore loin de passer dans la pratique.
U
n peu ringard, le domaine du diagnostic ? C’est
ce que les investisseurs semblent croire, tout du
moins en France, si l’on se réfère à l’argent disponible pour soutenir cette industrie. Pourtant, il reste en
Europe, en dépit de la force de frappe américaine, des
entreprises très importantes : Roche, Bayer, BioMérieux...
Le diagnostic biologique présente des atouts indéniables
par rapport aux méthodes classiques : meilleure sensibilité,
reproductibilité correcte. Surtout, il rend possible le « théragnostic », fusion du diagnostic et de la thérapie dans le
cadre de la médecine prédictive et personnalisée. On est
à même de prévoir si un malade montrera une résistance
à un médicament ou si la maladie résiduelle, après traitement d’un cancer, aboutira à une rechute. Le concept de
« théragnostic », qui permet de « monitorer » le patient,
pourrait révolutionner le diagnostic traditionnel, le rendant plus attractif pour les créateurs d’entreprise et les
investisseurs.
Dans ce contexte, ProtNeteomix, à Nantes, conçoit et
fabrique des puces à protéines et à anticorps, visant notamment le diagnostic et le pronostic de cancer, ainsi que les
maladies infectieuses. Ipsogen, à Marseille, travaille sur
l’analyse du transcriptome et profile surtout les cancers du
sein et du côlon. Sa méthode peut déterminer si tel cancer
réagit favorablement à l’herceptine (Breast Cancer Profile
Chip). Même approche pour ExonHit Therapeutics, entré
sur Alternext l’année passée, qui se fonde sur les technologies d’épissage pour profiler aussi les cancers. La société pratique la toxicologie prédictive, notamment dans le cadre
de son accord avec Mitsubishi Pharma ; elle collabore aussi
avec Roche, l’Institut Curie, et développe des tests directs
sur le sang et les tissus.
Autre type de maladie : les affections inflammatoires,
domaine dans lequel le marseillais Gensodi propose une
plate-forme. Sur le créneau des marqueurs précoces des
Seuls les «pure players»,
qui font du tout diagnostic,
offrent globalement
une bonne visibilité
aux investisseurs en Bourse
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L e biomar q ueur est roi
Le marché associé aux biomarqueurs devrait,
selon la société de conseil parisienne Alcimed,
passer de près de 630 millions de dollars en 2004
à 2,9 milliards de dollars en 2008, soit 28,5 %
de croissance annuelle (pour les produits et les
services). Les biomarqueurs sont potentiellement
intéressants dans l’étude de certaines pathologies
chroniques à évolution lente, comme la maladie
d’Alzheimer.
Aujourd’hui, ils s’avèrent surtout très utiles dans
les essais cliniques de phase III : ils permettent
l’identification a priori de patients que leur profil
biologique définit comme « bons répondeurs »
à un traitement, ou « non sujets à des effets
secondaires ». La « success story » de l’industrie
dans ce domaine est celle de Genentech/Roche,
qui a mis au point l’Herceptin, un des premiers
anticorps monoclonaux contre le cancer du sein.
Pour développer ce médicament, on a utilisé un
biomarqueur (le récepteur HER2/neu, qui se trouve
également être la cible de l’anticorps), afin de
détecter les patientes susceptibles de bien réagir
au traitement.
cancers, Proteogenix Illkirch, Bas-Rhin) vise surtout l’immuno-histochimie. Quant à Skuld-Tech, à Montpellier, qui
vient de tisser un partenariat avec Genepep, son activité
est dédiée à la génomique fonctionnelle, principalement
à l’identification des réseaux de gènes impliqués dans les
pathologies humaines. Côté biomarqueurs, ils sont souvent
la clé de nouvelles thérapeutiques et leur utilisation devrait
favoriser la diminution des coûts du développement clinique et réduire, au grand bonheur des pharma, le taux d’attrition des molécules candidates.
Côté Bourse, les valorisations du diagnostic ne jouent
pas, pour l’instant du moins, dans la même cour que celle
du discovery, que ce soit pour les grands groupe ou dans
les biotech... D’un côté, celles que les analystes financiers
nomment « les pure players », les ténors du diagnostic avec
BioMérieux en France, Dade Behring, BioRad, Diagnostic
Products et Beckman Coulter aux Etats-Unis. De l’autre, les
grands de la pharmacie qui disposent d’une activité importante dans le diagnostic notamment dans les tests de ferti-
BOURSE

lité ou du diabète : Abbott, Bayer, Johnson & Johnson, ou même
Roche. Mais qui — de par leur structure — n’ont une valorisation
boursière que faiblement liée au diagnostic. Dans le domaine, il
y a également les spécialistes de la biologie moléculaire tels que
Cepheid ou Gen-Probe, les fournisseurs de technologie tels qu’Affymetrix, ou encore les sociétés qui travaillent sur les biomarqueurs
telles IdI, partenaire de BioMérieux au Canada ou Myriad Genetics
avec ses développements sur les marqueurs du cancer du sein Brac
1 et Brac 2. Et Enfin, des « cas à part », tel Decode Genetics qui
entretient une relation privilégiée avec Roche. Globalement, en
Bourse, seuls « les pure players » offrent une réelle visibilité pour
les investisseurs et les impacts, notamment des dernières recherches en terme de biomarqueurs, ne sont pas encore valorisées boursièrement parlant.
Côté « pure players », les choses vont plutôt bien ! Depuis le troisième trimestre 2005, les valeurs du diagnostic ont connu des parcours très corrects. En France, le démarrage boursier de BioMérieux
a été plus précoce avec des premiers signes d’envolée dès la fin
2004. Au total, l’action BioMérieux a progressé de 53% en un an
atteignant 49 euros sur l’Eurolist d’Euronext.
Face au risque générique rencontré par les investisseurs sur les
valeurs pharmaceutiques, ces derniers, à l’image des gérants de
fonds, se sont reportés sur les valeurs européennes du diagnostic
qui connaissaient encore une décote de 10 à 15% par rapport aux
nord-américaines. Aujourd’hui, on est quasiment sur les mêmes
multiples que ceux de la pharmacie et les majors du diagnostic affichent en moyenne une croissance annuelle de leur activité de 4 à
6%. De fait, la croissance des titres du secteur devrait se ralentir et
les cours devraient atteindre un plateau. Mais le secteur profite de
l’amélioration des marges des grands.
Ainsi, le nord-américain Dade Behring a connu depuis deux
ans une très nette amélioration de ses marges et une envolée de
ses cours (+ 76% en deux ans). Seul BioMérieux n’a pas enregistré
d’amélioration significative de ses marges car la société a eu d’importants frais de lancement de ses plates-formes et parce qu’elle
a investi fortement en R&D (13% des ventes contre, 9 à 10% en
moyenne sur le secteur). Alors que l’amélioration des marges a fortement tiré les cours, la conclusion de nombreux partenariats dans
le secteur n’a pas conduit à une nette valorisation du secteur. Car,
en 2005-2006, on enregistre peu de « partenariats de taille » dans
le secteur. Ainsi Exonhit a récemment conclu un accord de recherche pour la détection précoce des cancers avec BioMérieux mais les
développements sont encore trop amont pour intéresser véritablement les marchés financiers. ■ Hélène Guyot et Catherine Zivi
Biogen Id ec
Après plus d’un an d’arrêt de commercialisation, le Tysabri, produit indiqué dans la
sclérose en plaque, pourrait bien retourner
au marché ! Une première décision a été
rendue le 8 mars par un Comité consultatif
mandaté par la FDA. Si le Tysabri a entraîné
trois cas de PML (leuco-encéphalopathie
multifocale progressive) dont deux mortels,
les experts ont estimé que les personnes
souffrant de sclérose en plaque avaient
besoin de traitements alternatifs. Si le
produit retourne au marché, Biogen Idec et
leur partenaire européen Elan devront faire
un suivi des effets secondaires enregistrés
par les prescripteurs. Alors qu’en 2004, on
parlait d’un chiffre d’affaires oscillant au
pic entre 1 et 2 milliards d’euros, les spécialistes de la valeur sont désormais nettement
plus prudents ; certains prévoient un chiffre
d’affaires de l’ordre de 125 millions de
dollars pour 2006 et 325 millions de dollars
pour 2007. Mais l’une des décisions rendues
par le Comité pourrait être nettement
favorable au Tysabri. Car 7 experts ont voté
pour une utilisation en première ligne du
Tysabri dans la prise en charge de la sclérose en plaque alors qu’on attendait plutôt
une indication en seconde ligne. Côté
Bourse, le titre Biogen Idec a atteint 49 dollars à l’ouverture jeudi contre 45.5 mercredi
à la clôture. En février 2005, l’action était
tombée de 67.5 dollars à 40 dollars. Côté
irlandais, alors qu’Elan avait demandé aux
autorités boursières locales de suspendre
momentanément la cotation afin d’éviter
de trop fortes variations, l’action a progressé de 24% jeudi sur le marché US à 15.7
dollars. L’action Elan avait été particulièrement touchée, tombée de 28 dollars à près
de 2 dollars en avril dernier… La décision
de la FDA devrait intervenir le 29 mars ! Et
le lancement du produit en juin ! CZ
I LS
BOUG E NT
fda
D’après plusieurs sources convergentes,
Andrew von Eschenbach, ancien « commissionnaire » de l’Agence, pourrait prendre la direction de la FDA d’ici à quelques
semaines.
OXFORD IMMUNOTEC
Oxford Immunotec (Oxford, UK) nomme
Philip Page directeur, James O’Rafferty
directeur associé des ventes européennes
et Barbara Maniglia chef de mission.
Biotech.info - Numéro 304
| Page EN BREF
En utilisant des ARN
d’interférence, des chercheurs ont réussi à perturber le mécanisme de
cinq protéines présentes
dans le flagelle du trypanosome africain, parasite
responsable de la maladie
du sommeil. Or, le flagelle semble indispensable
à la multiplication du
parasite, spécialement
dans le sang de l’hôte
infecté. («Nature», 9 mars)
Des chercheurs d’Eli
Lilly viennent de mettre
au point deux composés
proches de la vitamine
D, efficaces sur les os et
la peau mais avec une
faible activité sur les
intestins, ce qui réduirait
les effets secondaires
négatifs habituellement
liés aux substituts de la
vitamine D. (« JCI » online,
9 mars)
Une nouvelle méthode,
appelée FACTT (pour
Fluorescent Amplification
Catalyzed by T7-polymerase Technique)
serait 100 000 fois plus
puissante que les tests
Elisa habituels pour
détecter dans le sang de
minuscules quantités de
protéines associées à certains cancers, la maladie
d’Alzheimer, les maladies
à prions, et même des
désordres psychiatriques.
(« Nature Medicine »
online, 12 mars)
Selon le comité d’investigation de l’université
nationale de Séoul (Corée
du Sud) chargé d’examiner l’ensemble des travaux de Wo Suk Hwang,
le chercheur coréen discrédité pour ses fraudes
dans le clonage d’embryons humains, Snuppy
serait bien le premier
chien cloné. Des scientifiques américains apportent aussi leur validation.
(« Nature », 9 mars)
Le Wellcome Trust Sanger
Institute a réalisé une
compilation de la totalité
des cibles de deux vaccins contre Streptococcus
pneumoniae. (« PLoS
Genetics » online, 9 mars)
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technologie
Mieux produire les cellules
souches humaines
Les chercheurs français sont depuis le mois dernier autorisés à produire leurs
propres lignées de cellules souches embryonnaires humaines. L’occasion de faire
le point sur l’une des clés de la thérapie génique.
D
epuis le 6 février dernier, le
décret n° 2006-121 autorise
la France à créer ses propres
lignées de cellules souches à partir
d’embryons surnuméraires humains. Un
décret attendu par les chercheurs qui
vont pouvoir travailler les mains libres,
avec deux principaux défis : améliorer
les techniques de culture qui maintiennent les cellules souches embryonnaires
humaines (CSEh) pluripotentes dans
un état indifférencié, puis contrôler
la différenciation.
Jusqu’il y peu, la coculture de fibroblastes murins ou humains et de CSEh
était la méthode la plus utilisée pour la
première étape, les signaux émis par ces
cellules ayant un effet inhibiteur sur la
différenciation des CSEh. Depuis 2000,
de nombreuses publications font état
de techniques permettant de se passer des fibroblastes. « Si on cultive des
CSEh dans un but thérapeutique, il vaut
mieux éviter tout contact avec des cellules étrangères pour limiter les rejets
et les problèmes microbiologiques »,
explique John De Vos, responsable de
l’Institut de recherche en biothérapie
(IRB) de Montpellier (Hérault).
Cristaux liquides
L e s c h e rcheurs obtiennent des
milieux de culture contenant les signaux
fibroblastiques nécessaires au maintien
des cellules dans un état indifférencié,
sans les fibroblastes eux-mêmes.
Les publications fleurissent à ce sujet.
L’équipe de James A. Thomson — qui
avait été la première à réussir à cultiver
des CSEh en 1998 — se détache encore
une fois du lot dans une étude publiée
le 1er mars dans Nature Biotech. Les
chercheurs américains ont dérivé avec
succès deux lignées CSEh dans un
milieu totalement défini, créé à partir de protéines humaines purifiées et
recombinantes. « Le milieu utilisé par
l’équipe de Thomson est très innovant
parce que, contrairement aux milieux
conditionnés par des fibroblastes, sa
composition est entièrement connue
et ne contient aucun élément animal,
commente John De Vos. Il reste cependant pour l’instant difficilement utilisable parce qu’il est très onéreux. » Une
fois la dérivation obtenue, la difficulté
est d’arriver à contrôler la différenciation des CSEh pluripotentes pour avoir,
en grande majorité, le type de cellules
voulu. La recherche en neurologie est
très avancée dans ce domaine.
En 2004, l’équipe de Anselme L.
Perrier a notamment réussi à produire
des neurones dopaminergiques à partir
de CSEh.
Dans l‘organe malade
Dans une visée thérapeutique, les
cellules obtenues in vitro seraient ensuite injectées au patient au niveau de l’organe malade pour remplacer les cellules
disparues ou non fonctionnelles. Mais
une autre voie de recherche se développe en parallèle. Elle consiste à intégrer les cellules souches embryonnaires
humaines à une matrice externe, puis
à greffer celle-ci sur l’organe malade.
Dans ce cadre, une technique
mise au point par l’équipe de N. L.
Abbott, et publiée dans Advanced
Functional Materials, le 6 mars dernier, offre des résultats intéressants.
Celle-ci consiste à cultiver des CSEh
sur une matrice biologique disposée
sur une couche de cristaux liquides.
Les interactions évolutives que développent les cellules avec la matrice sont
observables en direct sur les cristaux
éclairés avec un microscope à lumière
polarisée. « Cette technique pourrait
être utile en recherche fondamentale
pour mieux comprendre les liens qui
se développent entre les CSEh et les
matrices potentiellement utilisables
en thérapie régénératrice », explique
Michel Pucéat, directeur de recherche
à l’Inserm, qui travaille sur la différenciation cardiaque des CSEh à l’IRB.
Autant de voies à explorer pour les
chercheurs français enfin autorisés à produire eux-mêmes leur matériel d’étude.
■
G é R A L D I NE
H OUOT
technologie
Un moustique transgénique contre la dengue
Pour la première fois, des biologistes sont parvenus à créer un moustique génétiquement modifié qui montre un très haut degré de résistance à la souche la plus
répandue du virus de la dengue (type 2). Pour y parvenir, les chercheurs se sont
glissés dans une faille offerte par le virus au moment de la réplication de son simple
brin d’ARN. La protéine dicer 2, naturellement inoffensive pour de l’ARN simple
brin, découpe en pièces l’ARN double brin. Une fois le processus amorcé, la machine
s’emballe et la protéine dicer 2 sectionne également l’ARN simple brin. Partant de
ce constat, les chercheurs ont injecté dans des embryons de moustique deux copies
inverses d’un segment d’ARN viral de manière à ce qu’ils s’apparient à l’intérieur des
cellules. Comme prévu, cette minuscule hélice s’est liée à la protéine et l’a activée.
Le virus n’avait donc plus aucune possibilité de répliquer son matériel génétique,
donc de se multiplier. Le modèle de moustique transgénique ainsi créé est non
seulement stable mais il est aussi capable de se reproduire ! Sa descendance est par
ailleurs elle aussi résistante au virus de la dengue. Voici donc un nouvel outil fort
prometteur dans l’arsenal de lutte contre un virus qui infecte chaque année 50 millions de personnes. (« PNAS » online, 8 mars) GM
Entre l‘homme et le singe : régulation génétique
Les différences entre l’homme et le chimpanzé seraient dues à des modifications de
régulation génétique – autrement dit à des variations dans le niveau d’expression de
certains gènes – plutôt qu’aux différences de séquence génétique elles-mêmes. C‘est
l‘hypothèse dressée par un groupe de chercheurs américains et australiens après
avoir criblé simultanément l’expression génétique de milliers de gènes grâce à une
nouvelle technologie de biopuces. L‘étude donne de nouvelles preuves à une théorie
élaborée en 1975, selon laquelle seule la régulation de l’expression des gènes permet d’expliquer que de si faibles différences génétiques produisent d’importantes
différences physiques. Les auteurs ont trouvé d’infimes variations de l’expression des
gènes entre le chimpanzé, le macaque et l’orang-outang durant 65 millions d’années. Cette période serait suivie d’une évolution rapide - sur les cinq millions d’années - des facteurs de transcription de la lignée humaine. (« Nature », 9 mars) GM
Détecter le cancer dans la salive
Aux Etats-Unis, le cancer oral frappera cette année 30 000 personnes et en tuera
plus de 8 000. Et seulement la moitié de ces cas diagnostiqués survivra au-delà de
cinq ans. Une équipe de l’université de Los Angeles vient d’identifier sept ARNs marqueurs dans la salive. Les chercheurs ont testé cette signature dans 300 échantillons
de salive de malades et de personnes saines. Résultat : la signature présente un taux
de précision de 85%. Les chercheurs espèrent passer rapidement à une vaste étude
clinique et affiner leur jeu de marqueurs. Ils savent déjà, sur la base de 100 échantillons testés, que cette signature génétique peut être réduite à 4 biomarqueurs
avec un degré de précision de 82%. Ces travaux ont été présentés le 9 mars lors du
congrès annuel de l’Association américaine de recherche dentaire.GM
Les profils métaboliques de la tomate
En collaboration avec l’université de Jérusalem (Israël), des scientifiques du Max
Planck Institute, en Allemagne, et de l’université de Melbourne (Australie) ont
réussi à identifier de nouveaux caractères pour améliorer des lignées de tomates
commerciales. Pour y parvenir, ils ont d’abord introduit des segments de chromosome d’une espèce sauvage dans le génome d’une variété cultivée. Ils ont ainsi
obtenu une population hautement diversifiée dont ils ont ensuite analysé le phénotype. Cette étude leur a permis d’identifier 889 loci métaboliques et 326 loci qui
modifient des caractères associés à la production. Partant de là, ils ont cartographié
un réseau basé sur des analyses de corrélation. Les chercheurs ont notamment mis
en évidence des liens entre le phénotype et des métabolites d’intérêt nutritionnel
et organoleptiques. (« Nature Biotechnology » online, 12 mars) GM
EN BREF
En reproduisant in
vitro un procédé de
Lactococcus lactis, une
bactérie naturelle du lait,
des chercheurs ont réussi à synthétiser la nisine,
un antibiotique utilisé
depuis plus de 40 ans
pour préserver les aliments et lutter contre le
botulisme et la listériose.
Ils ont aussi identifié la
structure de l’enzyme
responsable du pouvoir
lytique de l’antibiotique.
(« Science », 9 mars)
La thérapie photodynamique pourrait constituer
un traitement efficace
pour détruire les champignons et certaines bactéries de la cavité orale.
La technique parviendrait aussi à éliminer des
souches résistantes aux
antibiotiques. Des résultats présentés le 10 mars
à Orlando (Floride), au
congrès annuel de l’Association internationale
de recherche dentaire.
Le même jour, une
autre équipe exposait
avoir découvert dans la
salive deux marqueurs
de la perte osseuse qui
pourraient constituer la
base d’un prochain test
de détection précoce de
maladies périodontales.
En travaillant sur
le modèle animal
Caenorhabditis elegans,
un groupe américain
vient de dresser une
carte génomique des
interactions entre les
ARNm et les microARN,
dont la liaison est responsable de la régulation. Obtenue par prédictions bio-informatiques,
cette carte a été validée
en partie par des expériences in vivo. (« Current
Biology », 8 mars)
Sans douleur, avec des
résultats rapides, un outil
basé sur les fibres optiques permet de détecter
des cancers dans les
cellules épithéliales de
la peau, des poumons,
des tractus digestifs et
reproductifs. (« Optics
Letters », 15 mars)
Biotech.info - Numéro 304
| Page 7
les liens de la semaine
fessionnels souhaitant connaître
les enjeux et les dangers réels (et
imaginaires) liés à la grippe aviaire.
Les mesures à prendre pour que la
grippe du poulet ne s’étende pas
et les mesures à prendre si le virus
mutait, et si la nouvelle maladie se
transférait d’homme à homme…
Une saine révision par rapport à
rendez-vous
 Du 15 au 19 mai 2006,
à Monaco, BioPharmos et
Biophardos, manifestations pionnières dans la bioproduction et
l’externalisation en général, tiendront expositions, conférences, et
conventions d’affaires.
Achema (Francfort), le congrès
international sur la chimie, la
protection environnementale et
la biotechnologie se déroulera
à Francfort. 4 000 exposants de
50 pays sont annoncés et 200 000
participants venus de 100 pays
sont attendus.
le Centre des nouvelles industries
et technologies de Paris-La
Défense accueillera le forum
Labo et le forum Biotech. 150
conférences dans les cadre des
Journées scientifiques et 100
ateliers technologiques sont au
programme.
 Du 9 au 12 avril 2006,
BIO proposera la présentation
de 225 entreprises de biotechnologies, ainsi que 9 000 rendezvous de partenariat à Chicago.
L’événement devrait également
accueillir plus de 1 500 exposants
de tous les domaines en liaison
avec les biotech, et réunir ainsi
20 000 professionnels du secteur.
✁
www.epobio.net
Le programme européen Epobio
(6e programme cadre) a pour
objectif d’étudier le potentiel
économique et de valider l’utilité
sociétale de nouvelles matières
premières renouvelables issues
des plantes. Sont notamment abordés les plastiques biodégradables,
l’utilisation de la biomasse, les
bioacarburants. Epobio travaille
avec la plate-forme « plants for the
future » et vise à promouvoir une
approche européenne intégrée sur
le génie génétique. HG
É T U D E
 Du 21 au 22 mars 2006,
 Du 28 au 31 mars 2006,
toutes les inepties entendues, aux
craintes utiles et inutiles. HG
 Du 22 au 23 mai à Francfort
(Allemagne) se tiendra
BioEquity Europe, organisé par
Bio (Biotechnology Industry
Organization). De la finance,
encore de la finance, pas de surprise pour cet événement déjà
bien rodé sur le vieux continent.
 Du 2 au 6 juin à Atlanta
(Géorgie) : congrès événement
annuel au centre mondial de
congrès de la ville. Quarantedeuxième du nom, la conférence
attend de grandes annonces
mondiales dans le domaine
concerné.
Toutes nos archives sur :
www.biotechinfo.fr
Plein feux sur les énergies “propres”
Le marché des biocarburants, des piles à combustible, des énergies photovoltaïques et éoliennes est en pleine expansion ! Un
rapport de Clean Edge Inc (San José, CA) estime que, d’ici 2015,
les chiffres d’affaires globaux liés à ces énergies devraient passer
de 40 à 167 milliards de dollars.
Le jackpot est attribué à l’éthanol et au biodiesel, qui pourraient
générer à eux deux 52,5 milliards en 2015. Juste derrière arrive
l’énergie solaire pour 51,1milliards puis les éoliennes à 48,5 milliards. Les petites dernières sont les piles à combustible avec 15,1
milliards. Le rapport indique aussi que les investisseurs en capital
risque ont investi à hauteur de 917 millions de dollars dans les
énergies renouvelables à travers plus de 80 entreprises en 2005,
soit une augmentation de 28 % par rapport à 2004. GM
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2CBT
http://europa.eu.int/comm/
food/animal/diseases/
controlmeasures/avian/qal_
influenza
Tout savoir sur la grippe aviaire ;
c’est sur le site de la Commission
européenne, DG protection de
la santé et de la consommation.
Pour le grand public et les pro-