Compléments alimentaires, assez !
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Compléments alimentaires, assez !
N U M É R O 304 15 m a r s 2006 Edito actualités Compléments alimentaires, assez ! Orpheme : enfin un pôle pour les pathologies émergentes et orphelines ! Il y en a d’utiles, de thérapeutiques, mais d’autres sont inutiles, voire dangereux. Ce sont les compléments alimentaires, et autres modifications de notre régime quotidien. I l y en a d’utiles, de thérapeutiques, mais d’autres sont inutiles, voire dangereux. Ce sont les compléments alimentaires, et autres modifications de notre régime. D‘abord, c’est un gros marché. Et les industriels de l’agroalimentaire ne s’y sont pas trompés, qui proposent en vrac des produits allégés, d’autres prétendus anticholestérol (une mutuelle avait même en novembre proposé d’en rembourser !!!). On ajoute un petit coup de vitamines, on modifie un autre aliment, et hop, voilà notre gogo de consommateur grisé qui se met à croquer à belles dents la diversification marketing. (segmentez qu’ils disaient, et vous gagnerez des sous). Ca marche, et pourquoi pas... Mais parfois, les instances réglementaires se fâchent tout rouge devant des allégations usurpées, ou même parfois des produits carrément dangereux ; c’est ce que vient de faire la FDA, en disant aux sociétés qui ont mis sur le marché des compléments à base de stéroïdes synthétiques que leurs produits sont tout simplement classés comme médicaments non homologués qui ne peu- Suite p.2 SOMMAIRE Page 3 Protéodynamics purifie les molécules du vivant FINANCe Page 4-5 Diagnostic + thérapie = bonnes affaires en Bourse Technologie Page 6 Mieux produire les cellules souches humaines société émergente en bref Orpheme, un pôle pour les pathologies émergentes et orphelines. Speedel veut lever 53,5 millions d’euros Un moustique trangénique contre la dengue Page 1 Page 2 Page 7 bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude Page 5 Page 8 Il est des labellisations tardives. Celle du pôle Orpheme, effective le 6 mars dernier, qui couronne le travail de deux associations, Bioméditerranée (Paca) et Holobiosud (Languedoc-Roussillon) est de celles-là. Mais un pôle qui répond à un besoin réel, à des demandes cruelles et souvent sans solutions. Et qu’il soit au sud n’est pas un hasard, puisque bien des pathologies émergentes ou négligées sont au Sud et en Afrique. Les deux régions, en particulier la ville de Marseille (Bouches-du-Rhône), sont bien connues pour leurs compétences dans les maladies dites tropicales. Quatre axes pour Orpheme, le diagnostic et l’immunothérapie des cancers ; le traitement des maladies neurologiques rares ou associées au vieillissement, le diagnostic et les thérapies des maladies tropicales et infectieuses, et enfin, le dispositif médical. La labellisation du pôle, après l’échec des dossiers déposés en juillet 2005, notamment par la région Paca, redonne du lustre à une grande région et…pour de grandes causes. HG Biosquare, pour des pros par des pros ! Biosquare : c’était à Genève, trois jours intenses les 8, 9 et 10 mars derniers. Un rendez-vous d’affaires pour des pros fait par des pros. Les chiffres parlent : 5 200 rendez-vous organisés, donc sans compter les autres, au fil des allées et des dîners, plus de1200 délégués de 35 pays (20% de français au moins autant d’allemands et d’anglais), 800 sociétés. Une logistique souple, où tout est réglé, sans pesanteur, sans stress apparent. Comme un artiste qu’on voit, malgré un labeur énorme en amont, évoluer avec grâce et sans effort… Les «confs», bien sûr, on retrouve les mêmes sujets qui se promènent d’un événement à l’autre ; point de surprise donc, mais quelques pointures, notamment pour les aspects financiers. Prochain rendez-vous du 12 au 14 mars à Lyon pour Biosquare, classé « parmi les meilleurs événements du printemps dans la catégorie bio-partnering». HG Flamel Technologies: la pompe en panne Avec une perte nette de 27,4 millions de dollars en 2005, Flamel Technologies, coté au Nasdaq de New York a vu sa valeur diminuer de plus de 5 % à 20,72 dollars la semaine dernière. Le CA a été divisé par presque deux par rapport à 2004 (55,4 millions d’euros). En juin, Gérard Soula, fondateur et PDG de l’entreprise, avait été remercié en raison de points de vue divergents sur la stratégie à mener. Il est vrai que Flamel avait perdu trois accords majeurs en 20 mois. La société spécialiste des technologies de délivrance de médicaments à base de chimie des polymères, (plate-forme Micropump et Medusa, système de nanoparticules de polyaminoacides), table, selon le directeur financier, sur l’accord signé en 2003 avec Bristol-Myers Squibb pour le bêtabloquant Coreg. La big pharma a déposé une demande d’AMM pour une formulation ad hoc.HG Biotech.info - Numéro 304 | Page 1 EN BREF La société australienne Proteome Systems (Sydney) s’allie à la société américaine Egenix (New York) pour développer un test diagnostique du cancer de la prostate. D’un nouveau genre, ce test recherchera l’antigène du carcinome humain (HCA) dans le sperme du patient. Cette approche apporterait de nombreux avantages au regard des produits sur le marché. Novartis (Bâle, Suisse) a mis une option sur la technologie Eligen, mise au point par Emisphere (Tarrytown, NY), pour développer et commercialiser l’hormone parathyroïde orale (PTH). Eligen utilise des molécules de transport pour faciliter le passage de macromolécules à travers les membranes biologiques. Emisphere recevrait 30 millions de paiements par étape, ainsi que des redevances. Avidex (Oxford, UK) a annoncé que son candidat médicament phare, RhuDex, avait subi avec succès deux phases I contrôlant la sécurité, la tolérance et la pharmacocinétique chez des volontaires en bonne santé. Rhudex serait actif principalement contre l’arthrite rhumatoïde (AR) et plus généralement contre les maladies auto-immunes. Avidex va maintenant entamer une phase I/II pilote chez des patients atteints d’AR. Israël compte doubler en cinq ans l’exportation de produits liés aux sciences du vivant pour atteindre 6,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en développant la vente vers l’ExtrêmeOrient, l’Afrique et l’Amérique du Sud. L’exportation a déjà augmentée l’année dernière de 35%. Page 2 | Biotech.info - Numéro 304 - actualités Speedel veut lever 53,5 millions d’euros Le suisse Speedel (Bâle), spin-off de Novartis, compte lever près de 53,5 millions d’euros à l’occasion d’une offre publique d’achat de 500 000 actions de trésorerie. En septembre 2005, la société a fait son entrée en Bourse en faisant inscrire ses actions à la cote du SWX Swiss Exchange sans placer de nouvelles actions, ni lever de fonds, ce qui ne l’a pas empêchée de voir sa valorisation augmenter dans les mois suivants. Speedel, spécialisée dans la mise au point d’agents thérapeutiques destinés aux traitements des maladies cardiovasculaires et métaboliques, dispose de plusieurs candidats en clinique. La société devrait en particulier investir les fonds récoltés pour continuer le développement de phase III de son SPP301, un antagoniste du récepteur de l’endothéline A, indiqué dans le traitement de la néphropathie diabétique (complication du diabète sucré). D’autres candidats sont également en Phase III des essais cliniques dont son SPP100, un inhibiteur de la rénine, qui vise l’hypertension. MC Compugen leader du consortium Simap La société Compugen (Tel Aviv, Israël) vient de prendre la direction d’un consortium européen pour le développement d’une plateforme de simulation de la voie des MAP Kinases. La Commission européenne injectera dans ce projet 3,1 millions d’euros sur trois ans. Ce consortium, baptisé Simap (The simulation Modeling of the MAP Kinase pathway), réunit autour de Compugen différents protagonistes du secteur public et du privé. Le parisien Aureus Pharma est l’un d’eux. D’autres sont également de la partie comme le Consejo Superior de Investigaciones Cientificas en Espagne, l’Istituto Nazionale Tumori de Milan en Italie, le Max Planck Institute for Infection Biology e n Allemagne, l’université de Glasgow au Royaume-Uni, le Weizmann Institute of Science en Israël, etc. La voie des MAP Kinase est une voie de signalisation impliquée dans les cancers. Elle constitue déjà une cible pour de nombreux agents anticancéreux comme pour des tests diagnostiques. Le consortium Simap entend développer un modèle de simulation qui incorpore les données issues de la littérature scientifique et médicale comme de travaux expérimentaux et cliniques. MC E D I T O (suite de la page 1) Compléments alimentaires ... vent en aucun cas être vendus de façon légale. Ces produits, qui construiraient du muscle et développeraient la force physique peuvent, selon la FDA, causer de très sérieux problèmes de santé à long terme. On voit Les deux composés interdits sont ici Anabolic Xtreme Superdrol et Méthyl-1-P (un petit zeste scientifique de gâte rien pour appâter le client !). Et en plus, ce n‘est pas bon ! Au programme : des effets indésirables, atrophie testiculaire, stérilité, masculinisation chez les femmes, augmentation de la poitrine chez les hommes…et en prime risque d’attaques cardiaques. Rien que cela. On n’ose demander si cela donne bon goût, mais cela m’étonnerait. Interrogées, les entreprises concernées, Affordable supplements ou Anabolic resources and supplements, n’ont pas fait de commentaires ou carrément ont répondu aux abonnés absents. Certes tous les produits vendus comme compléments alimentaires n’ont pas toutes les vertus des deux charmants composés décrits plus hauts. Mais on peut se poser la question. Certains compléments, comme ceux-là, sont carrément toxiques, et d’autres sont inutiles, sauf pour le chiffre d’affaires du fabricant et du distributeur. On sait aussi que les produits allégés vont parfois à l’encontre de ce pourquoi ils sont faits. Ils ne procurent aucune satiété, et donc entraînent une surconsommation d’aliments. Si on écoutait toutes les allégations, on prendrait le matin du lait écrémé, des yaourts allégés, de la saccharine, du beurre anticholestérol, des margarines avec des Omega 3, bref des choses la plupart du temps inutiles, inefficaces, chères. Alors, Messieurs les industriels faites de l’argent, oui mais avec autre chose.. ■ Hélène Guyot Société émergente EN BREF Protéodynamics caractérise et purifie les molécules Difficile pour les petits projets d’obtenir une purification et une caractérisation complète, rapide et fiable de biomolécules. Les fondateurs de Protéodynamics l’ont bien compris et ont saisi l’opportunité pour combler la faille. Identifier, analyser, valider, purifier les molécules du vivant : voici les spécialités de la société Protéodynamics, basée dans le Puy-de-Dôme. Rien de très original en apparence. Les laboratoires publics ou entreprises de biotechnologies savent faire de même depuis bien longtemps. Pourtant, si Christine Merle et Manfred Theisen ont créé en septembre 2005 cette petite entreprise, c’est parce bien parce qu’il y avait un créneau à prendre. « Christine et moi avons une certaine expérience dans les biotechnologies qui nous a permis de remarquer que la caractérisation de molécules posent souvent problème pour les projets précoces. Les prestataires de service sont soit de grosses sociétés qui n’ont pas de créneaux pour eux, soit des universités qui fournissent des résultats non reproductibles», raconte Manfred Theisen, cogérant. Des difficultés renforcées par la rareté, en Europe, des entreprises faisant à la fois de la caractérisation complète et de la purification. D’où l’idée de créer une société compétente dans les deux domaines et spécialisée dans le travail sur de petits volumes. Avec deux règles d’or : respecter les normes BPL (Bonnes pratiques de laboratoire) de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) et garantir des délais courts. Incubée depuis le printemps 2004 par Busi au Biopôle de Clermont-Limagne, Protéodynamics loue actuellement des locaux équipés, du matériel de spectrométrie de masse et un savoir faire à la Zone d’accueil temporaire (ZAT) de l’Inserm de Clermont-Ferrand. Si l’entreprise ne fait pas de purification de grande ampleur, elle mise tout sur la diversité. « Nous voulons éviter de nous spécialiser pour ne pas nous restreindre», explique Manfred Theisen. Protéines naturelles ou recombinantes, macromolécules eucaryotes ou bactériennes, lipides ou glucides, l’entreprise étudie tout, même si le travail sur les protéines représentent pour l’instant 95% de son activité. Du côté des clients, le spectre est aussi large : sociétés spécialisées dans la pharmaceutique, la thérapeutique (humaine et vétérinaire) mais aussi bientôt la cosmétique et l’agroalimentaire. Une fois son travail terminée, Protéodynamics leur propose un réseau de partenaires spécialistes d’autres étapes de la chaîne d’étude d’une molécule, comme des CMO (Contract manufacturing organizations) faisant de la purification et de la production à grande échelle. « C’est un service en plus, le client n’a aucune obligation mais cela lui évite d’avoir à faire des recherches », explique Manfred Theisen. Le réseau n’est pas encore très étendu mais les responsables y travaillent en misant beaucoup sur l’Allemagne. Oncologie Protéodynamics souhaite aussi développer à plus long terme une activité de recherche en indépendant ou avec des académiques. « Nous avons ça dans l’âme… , avoue Manfred Theisen. La thématique serait probablement le cancer puisque c’est une des spécialité du biopôle ». En attendant, la société va développer son activité de prestataire avec l’embauche d’un spécialiste de la caractérisation par la spectrométrie de masse fin 2006 puis d’une cinquième personne. Protéodynamics est ambitieuse. Elle croit en son développement et n’est pas la seule puisqu’après avoir remporté en décembre 2005 le prix « Réussir en auvergne » délivré par la région, elle vient d’être lauréate des Masters de la création d’entreprise 2006. ■ GERALDINE HOUOT f i c h e d 'i d e n t i t é Lieu : Biopôle de Clemont-Limagne, SaintBeauzire (Puy-de-Dôme) Spécialité : caractérisation et purification de molécules création : 2005 financement : capital de 27 000 euros effectif : 3 personnes contact : Manfred Theisen, cogérant Tél. : +33 (0)4 73 15 08 25. Tél. mobile : 06 85 94 64 46. E-mail : [email protected]. Site Internet : http://www.erytech.com Les montpelliérains Skuld-tech (biopuces) et Genepep annoncent un accord sur une offre commune. « Nous allons offrir des produits synergiques, affirme Philippe Outrebon, P-D.G. de Skuld-tech. Grâce à la librairie de Genepep sur les RCPG, nous allons pouvoir proposer de développer des peptides à façon ». L’Institut national de la santé et le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies coréens utiliseront le GeneChip Human Mapping 500K Array Set d’Affymetrix (Santa Clara, CA) pour identifier les gènes liés à plusieurs maladies critiques comme le diabète, l’hypertension, l’asthme et le syndrome métabolique. Paratek (Boston, MA) accorde à Merck (Whitehouse Station, NJ) les droits exclusifs mondiaux pour développer et commercialiser l’antibiotique aminométhylcycline PTK 0796. Deux formules, oral et IV, sont en phase 1 pour traiter les infections bactériennes. Paratek, qui participera au développement, a perçu des fonds directs et devrait recevoir pour 127 millions de paiements par étape, plus des redevances. Acambis (Cambridge, UK et Cambridge, MA) perd 5,8 p par action au troisième trimestre sur un prix par action (EPS) de 4,5 p à la même période en 2004. Son chiffre d’affaires atteint 41,1 millions de dollars, en hausse de 3%. Sur l’année, Acambis perd 24,3 p sur un EPS à 18,5 p en 2004. Ses revenus diminuent de 52 % jusqu’à 70,3 millions de dollars. Une baisse qui s’explique en partie par des investissements importants en R & D, passant de 50,4 millions en 2004 à 58,6 millions en 2005. Biotech.info - Numéro 304 | Page 3 F INANC E Diagnostic + thérapeutique : une bonne affaire en Bourse La fusion annoncée du diagnostic et de la thérapeutique va beaucoup apporter à la médecine prédictive. Au bout de l’évolution, la médecine personnalisée, à la carte, est encore loin de passer dans la pratique. U n peu ringard, le domaine du diagnostic ? C’est ce que les investisseurs semblent croire, tout du moins en France, si l’on se réfère à l’argent disponible pour soutenir cette industrie. Pourtant, il reste en Europe, en dépit de la force de frappe américaine, des entreprises très importantes : Roche, Bayer, BioMérieux... Le diagnostic biologique présente des atouts indéniables par rapport aux méthodes classiques : meilleure sensibilité, reproductibilité correcte. Surtout, il rend possible le « théragnostic », fusion du diagnostic et de la thérapie dans le cadre de la médecine prédictive et personnalisée. On est à même de prévoir si un malade montrera une résistance à un médicament ou si la maladie résiduelle, après traitement d’un cancer, aboutira à une rechute. Le concept de « théragnostic », qui permet de « monitorer » le patient, pourrait révolutionner le diagnostic traditionnel, le rendant plus attractif pour les créateurs d’entreprise et les investisseurs. Dans ce contexte, ProtNeteomix, à Nantes, conçoit et fabrique des puces à protéines et à anticorps, visant notamment le diagnostic et le pronostic de cancer, ainsi que les maladies infectieuses. Ipsogen, à Marseille, travaille sur l’analyse du transcriptome et profile surtout les cancers du sein et du côlon. Sa méthode peut déterminer si tel cancer réagit favorablement à l’herceptine (Breast Cancer Profile Chip). Même approche pour ExonHit Therapeutics, entré sur Alternext l’année passée, qui se fonde sur les technologies d’épissage pour profiler aussi les cancers. La société pratique la toxicologie prédictive, notamment dans le cadre de son accord avec Mitsubishi Pharma ; elle collabore aussi avec Roche, l’Institut Curie, et développe des tests directs sur le sang et les tissus. Autre type de maladie : les affections inflammatoires, domaine dans lequel le marseillais Gensodi propose une plate-forme. Sur le créneau des marqueurs précoces des Seuls les «pure players», qui font du tout diagnostic, offrent globalement une bonne visibilité aux investisseurs en Bourse Page | Biotech.info - Numéro 304 - L e biomar q ueur est roi Le marché associé aux biomarqueurs devrait, selon la société de conseil parisienne Alcimed, passer de près de 630 millions de dollars en 2004 à 2,9 milliards de dollars en 2008, soit 28,5 % de croissance annuelle (pour les produits et les services). Les biomarqueurs sont potentiellement intéressants dans l’étude de certaines pathologies chroniques à évolution lente, comme la maladie d’Alzheimer. Aujourd’hui, ils s’avèrent surtout très utiles dans les essais cliniques de phase III : ils permettent l’identification a priori de patients que leur profil biologique définit comme « bons répondeurs » à un traitement, ou « non sujets à des effets secondaires ». La « success story » de l’industrie dans ce domaine est celle de Genentech/Roche, qui a mis au point l’Herceptin, un des premiers anticorps monoclonaux contre le cancer du sein. Pour développer ce médicament, on a utilisé un biomarqueur (le récepteur HER2/neu, qui se trouve également être la cible de l’anticorps), afin de détecter les patientes susceptibles de bien réagir au traitement. cancers, Proteogenix Illkirch, Bas-Rhin) vise surtout l’immuno-histochimie. Quant à Skuld-Tech, à Montpellier, qui vient de tisser un partenariat avec Genepep, son activité est dédiée à la génomique fonctionnelle, principalement à l’identification des réseaux de gènes impliqués dans les pathologies humaines. Côté biomarqueurs, ils sont souvent la clé de nouvelles thérapeutiques et leur utilisation devrait favoriser la diminution des coûts du développement clinique et réduire, au grand bonheur des pharma, le taux d’attrition des molécules candidates. Côté Bourse, les valorisations du diagnostic ne jouent pas, pour l’instant du moins, dans la même cour que celle du discovery, que ce soit pour les grands groupe ou dans les biotech... D’un côté, celles que les analystes financiers nomment « les pure players », les ténors du diagnostic avec BioMérieux en France, Dade Behring, BioRad, Diagnostic Products et Beckman Coulter aux Etats-Unis. De l’autre, les grands de la pharmacie qui disposent d’une activité importante dans le diagnostic notamment dans les tests de ferti- BOURSE lité ou du diabète : Abbott, Bayer, Johnson & Johnson, ou même Roche. Mais qui — de par leur structure — n’ont une valorisation boursière que faiblement liée au diagnostic. Dans le domaine, il y a également les spécialistes de la biologie moléculaire tels que Cepheid ou Gen-Probe, les fournisseurs de technologie tels qu’Affymetrix, ou encore les sociétés qui travaillent sur les biomarqueurs telles IdI, partenaire de BioMérieux au Canada ou Myriad Genetics avec ses développements sur les marqueurs du cancer du sein Brac 1 et Brac 2. Et Enfin, des « cas à part », tel Decode Genetics qui entretient une relation privilégiée avec Roche. Globalement, en Bourse, seuls « les pure players » offrent une réelle visibilité pour les investisseurs et les impacts, notamment des dernières recherches en terme de biomarqueurs, ne sont pas encore valorisées boursièrement parlant. Côté « pure players », les choses vont plutôt bien ! Depuis le troisième trimestre 2005, les valeurs du diagnostic ont connu des parcours très corrects. En France, le démarrage boursier de BioMérieux a été plus précoce avec des premiers signes d’envolée dès la fin 2004. Au total, l’action BioMérieux a progressé de 53% en un an atteignant 49 euros sur l’Eurolist d’Euronext. Face au risque générique rencontré par les investisseurs sur les valeurs pharmaceutiques, ces derniers, à l’image des gérants de fonds, se sont reportés sur les valeurs européennes du diagnostic qui connaissaient encore une décote de 10 à 15% par rapport aux nord-américaines. Aujourd’hui, on est quasiment sur les mêmes multiples que ceux de la pharmacie et les majors du diagnostic affichent en moyenne une croissance annuelle de leur activité de 4 à 6%. De fait, la croissance des titres du secteur devrait se ralentir et les cours devraient atteindre un plateau. Mais le secteur profite de l’amélioration des marges des grands. Ainsi, le nord-américain Dade Behring a connu depuis deux ans une très nette amélioration de ses marges et une envolée de ses cours (+ 76% en deux ans). Seul BioMérieux n’a pas enregistré d’amélioration significative de ses marges car la société a eu d’importants frais de lancement de ses plates-formes et parce qu’elle a investi fortement en R&D (13% des ventes contre, 9 à 10% en moyenne sur le secteur). Alors que l’amélioration des marges a fortement tiré les cours, la conclusion de nombreux partenariats dans le secteur n’a pas conduit à une nette valorisation du secteur. Car, en 2005-2006, on enregistre peu de « partenariats de taille » dans le secteur. Ainsi Exonhit a récemment conclu un accord de recherche pour la détection précoce des cancers avec BioMérieux mais les développements sont encore trop amont pour intéresser véritablement les marchés financiers. ■ Hélène Guyot et Catherine Zivi Biogen Id ec Après plus d’un an d’arrêt de commercialisation, le Tysabri, produit indiqué dans la sclérose en plaque, pourrait bien retourner au marché ! Une première décision a été rendue le 8 mars par un Comité consultatif mandaté par la FDA. Si le Tysabri a entraîné trois cas de PML (leuco-encéphalopathie multifocale progressive) dont deux mortels, les experts ont estimé que les personnes souffrant de sclérose en plaque avaient besoin de traitements alternatifs. Si le produit retourne au marché, Biogen Idec et leur partenaire européen Elan devront faire un suivi des effets secondaires enregistrés par les prescripteurs. Alors qu’en 2004, on parlait d’un chiffre d’affaires oscillant au pic entre 1 et 2 milliards d’euros, les spécialistes de la valeur sont désormais nettement plus prudents ; certains prévoient un chiffre d’affaires de l’ordre de 125 millions de dollars pour 2006 et 325 millions de dollars pour 2007. Mais l’une des décisions rendues par le Comité pourrait être nettement favorable au Tysabri. Car 7 experts ont voté pour une utilisation en première ligne du Tysabri dans la prise en charge de la sclérose en plaque alors qu’on attendait plutôt une indication en seconde ligne. Côté Bourse, le titre Biogen Idec a atteint 49 dollars à l’ouverture jeudi contre 45.5 mercredi à la clôture. En février 2005, l’action était tombée de 67.5 dollars à 40 dollars. Côté irlandais, alors qu’Elan avait demandé aux autorités boursières locales de suspendre momentanément la cotation afin d’éviter de trop fortes variations, l’action a progressé de 24% jeudi sur le marché US à 15.7 dollars. L’action Elan avait été particulièrement touchée, tombée de 28 dollars à près de 2 dollars en avril dernier… La décision de la FDA devrait intervenir le 29 mars ! Et le lancement du produit en juin ! CZ I LS BOUG E NT fda D’après plusieurs sources convergentes, Andrew von Eschenbach, ancien « commissionnaire » de l’Agence, pourrait prendre la direction de la FDA d’ici à quelques semaines. OXFORD IMMUNOTEC Oxford Immunotec (Oxford, UK) nomme Philip Page directeur, James O’Rafferty directeur associé des ventes européennes et Barbara Maniglia chef de mission. Biotech.info - Numéro 304 | Page EN BREF En utilisant des ARN d’interférence, des chercheurs ont réussi à perturber le mécanisme de cinq protéines présentes dans le flagelle du trypanosome africain, parasite responsable de la maladie du sommeil. Or, le flagelle semble indispensable à la multiplication du parasite, spécialement dans le sang de l’hôte infecté. («Nature», 9 mars) Des chercheurs d’Eli Lilly viennent de mettre au point deux composés proches de la vitamine D, efficaces sur les os et la peau mais avec une faible activité sur les intestins, ce qui réduirait les effets secondaires négatifs habituellement liés aux substituts de la vitamine D. (« JCI » online, 9 mars) Une nouvelle méthode, appelée FACTT (pour Fluorescent Amplification Catalyzed by T7-polymerase Technique) serait 100 000 fois plus puissante que les tests Elisa habituels pour détecter dans le sang de minuscules quantités de protéines associées à certains cancers, la maladie d’Alzheimer, les maladies à prions, et même des désordres psychiatriques. (« Nature Medicine » online, 12 mars) Selon le comité d’investigation de l’université nationale de Séoul (Corée du Sud) chargé d’examiner l’ensemble des travaux de Wo Suk Hwang, le chercheur coréen discrédité pour ses fraudes dans le clonage d’embryons humains, Snuppy serait bien le premier chien cloné. Des scientifiques américains apportent aussi leur validation. (« Nature », 9 mars) Le Wellcome Trust Sanger Institute a réalisé une compilation de la totalité des cibles de deux vaccins contre Streptococcus pneumoniae. (« PLoS Genetics » online, 9 mars) Page 6 | Biotech.info - Numéro 304 - technologie Mieux produire les cellules souches humaines Les chercheurs français sont depuis le mois dernier autorisés à produire leurs propres lignées de cellules souches embryonnaires humaines. L’occasion de faire le point sur l’une des clés de la thérapie génique. D epuis le 6 février dernier, le décret n° 2006-121 autorise la France à créer ses propres lignées de cellules souches à partir d’embryons surnuméraires humains. Un décret attendu par les chercheurs qui vont pouvoir travailler les mains libres, avec deux principaux défis : améliorer les techniques de culture qui maintiennent les cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) pluripotentes dans un état indifférencié, puis contrôler la différenciation. Jusqu’il y peu, la coculture de fibroblastes murins ou humains et de CSEh était la méthode la plus utilisée pour la première étape, les signaux émis par ces cellules ayant un effet inhibiteur sur la différenciation des CSEh. Depuis 2000, de nombreuses publications font état de techniques permettant de se passer des fibroblastes. « Si on cultive des CSEh dans un but thérapeutique, il vaut mieux éviter tout contact avec des cellules étrangères pour limiter les rejets et les problèmes microbiologiques », explique John De Vos, responsable de l’Institut de recherche en biothérapie (IRB) de Montpellier (Hérault). Cristaux liquides L e s c h e rcheurs obtiennent des milieux de culture contenant les signaux fibroblastiques nécessaires au maintien des cellules dans un état indifférencié, sans les fibroblastes eux-mêmes. Les publications fleurissent à ce sujet. L’équipe de James A. Thomson — qui avait été la première à réussir à cultiver des CSEh en 1998 — se détache encore une fois du lot dans une étude publiée le 1er mars dans Nature Biotech. Les chercheurs américains ont dérivé avec succès deux lignées CSEh dans un milieu totalement défini, créé à partir de protéines humaines purifiées et recombinantes. « Le milieu utilisé par l’équipe de Thomson est très innovant parce que, contrairement aux milieux conditionnés par des fibroblastes, sa composition est entièrement connue et ne contient aucun élément animal, commente John De Vos. Il reste cependant pour l’instant difficilement utilisable parce qu’il est très onéreux. » Une fois la dérivation obtenue, la difficulté est d’arriver à contrôler la différenciation des CSEh pluripotentes pour avoir, en grande majorité, le type de cellules voulu. La recherche en neurologie est très avancée dans ce domaine. En 2004, l’équipe de Anselme L. Perrier a notamment réussi à produire des neurones dopaminergiques à partir de CSEh. Dans l‘organe malade Dans une visée thérapeutique, les cellules obtenues in vitro seraient ensuite injectées au patient au niveau de l’organe malade pour remplacer les cellules disparues ou non fonctionnelles. Mais une autre voie de recherche se développe en parallèle. Elle consiste à intégrer les cellules souches embryonnaires humaines à une matrice externe, puis à greffer celle-ci sur l’organe malade. Dans ce cadre, une technique mise au point par l’équipe de N. L. Abbott, et publiée dans Advanced Functional Materials, le 6 mars dernier, offre des résultats intéressants. Celle-ci consiste à cultiver des CSEh sur une matrice biologique disposée sur une couche de cristaux liquides. Les interactions évolutives que développent les cellules avec la matrice sont observables en direct sur les cristaux éclairés avec un microscope à lumière polarisée. « Cette technique pourrait être utile en recherche fondamentale pour mieux comprendre les liens qui se développent entre les CSEh et les matrices potentiellement utilisables en thérapie régénératrice », explique Michel Pucéat, directeur de recherche à l’Inserm, qui travaille sur la différenciation cardiaque des CSEh à l’IRB. Autant de voies à explorer pour les chercheurs français enfin autorisés à produire eux-mêmes leur matériel d’étude. ■ G é R A L D I NE H OUOT technologie Un moustique transgénique contre la dengue Pour la première fois, des biologistes sont parvenus à créer un moustique génétiquement modifié qui montre un très haut degré de résistance à la souche la plus répandue du virus de la dengue (type 2). Pour y parvenir, les chercheurs se sont glissés dans une faille offerte par le virus au moment de la réplication de son simple brin d’ARN. La protéine dicer 2, naturellement inoffensive pour de l’ARN simple brin, découpe en pièces l’ARN double brin. Une fois le processus amorcé, la machine s’emballe et la protéine dicer 2 sectionne également l’ARN simple brin. Partant de ce constat, les chercheurs ont injecté dans des embryons de moustique deux copies inverses d’un segment d’ARN viral de manière à ce qu’ils s’apparient à l’intérieur des cellules. Comme prévu, cette minuscule hélice s’est liée à la protéine et l’a activée. Le virus n’avait donc plus aucune possibilité de répliquer son matériel génétique, donc de se multiplier. Le modèle de moustique transgénique ainsi créé est non seulement stable mais il est aussi capable de se reproduire ! Sa descendance est par ailleurs elle aussi résistante au virus de la dengue. Voici donc un nouvel outil fort prometteur dans l’arsenal de lutte contre un virus qui infecte chaque année 50 millions de personnes. (« PNAS » online, 8 mars) GM Entre l‘homme et le singe : régulation génétique Les différences entre l’homme et le chimpanzé seraient dues à des modifications de régulation génétique – autrement dit à des variations dans le niveau d’expression de certains gènes – plutôt qu’aux différences de séquence génétique elles-mêmes. C‘est l‘hypothèse dressée par un groupe de chercheurs américains et australiens après avoir criblé simultanément l’expression génétique de milliers de gènes grâce à une nouvelle technologie de biopuces. L‘étude donne de nouvelles preuves à une théorie élaborée en 1975, selon laquelle seule la régulation de l’expression des gènes permet d’expliquer que de si faibles différences génétiques produisent d’importantes différences physiques. Les auteurs ont trouvé d’infimes variations de l’expression des gènes entre le chimpanzé, le macaque et l’orang-outang durant 65 millions d’années. Cette période serait suivie d’une évolution rapide - sur les cinq millions d’années - des facteurs de transcription de la lignée humaine. (« Nature », 9 mars) GM Détecter le cancer dans la salive Aux Etats-Unis, le cancer oral frappera cette année 30 000 personnes et en tuera plus de 8 000. Et seulement la moitié de ces cas diagnostiqués survivra au-delà de cinq ans. Une équipe de l’université de Los Angeles vient d’identifier sept ARNs marqueurs dans la salive. Les chercheurs ont testé cette signature dans 300 échantillons de salive de malades et de personnes saines. Résultat : la signature présente un taux de précision de 85%. Les chercheurs espèrent passer rapidement à une vaste étude clinique et affiner leur jeu de marqueurs. Ils savent déjà, sur la base de 100 échantillons testés, que cette signature génétique peut être réduite à 4 biomarqueurs avec un degré de précision de 82%. Ces travaux ont été présentés le 9 mars lors du congrès annuel de l’Association américaine de recherche dentaire.GM Les profils métaboliques de la tomate En collaboration avec l’université de Jérusalem (Israël), des scientifiques du Max Planck Institute, en Allemagne, et de l’université de Melbourne (Australie) ont réussi à identifier de nouveaux caractères pour améliorer des lignées de tomates commerciales. Pour y parvenir, ils ont d’abord introduit des segments de chromosome d’une espèce sauvage dans le génome d’une variété cultivée. Ils ont ainsi obtenu une population hautement diversifiée dont ils ont ensuite analysé le phénotype. Cette étude leur a permis d’identifier 889 loci métaboliques et 326 loci qui modifient des caractères associés à la production. Partant de là, ils ont cartographié un réseau basé sur des analyses de corrélation. Les chercheurs ont notamment mis en évidence des liens entre le phénotype et des métabolites d’intérêt nutritionnel et organoleptiques. (« Nature Biotechnology » online, 12 mars) GM EN BREF En reproduisant in vitro un procédé de Lactococcus lactis, une bactérie naturelle du lait, des chercheurs ont réussi à synthétiser la nisine, un antibiotique utilisé depuis plus de 40 ans pour préserver les aliments et lutter contre le botulisme et la listériose. Ils ont aussi identifié la structure de l’enzyme responsable du pouvoir lytique de l’antibiotique. (« Science », 9 mars) La thérapie photodynamique pourrait constituer un traitement efficace pour détruire les champignons et certaines bactéries de la cavité orale. La technique parviendrait aussi à éliminer des souches résistantes aux antibiotiques. Des résultats présentés le 10 mars à Orlando (Floride), au congrès annuel de l’Association internationale de recherche dentaire. Le même jour, une autre équipe exposait avoir découvert dans la salive deux marqueurs de la perte osseuse qui pourraient constituer la base d’un prochain test de détection précoce de maladies périodontales. En travaillant sur le modèle animal Caenorhabditis elegans, un groupe américain vient de dresser une carte génomique des interactions entre les ARNm et les microARN, dont la liaison est responsable de la régulation. Obtenue par prédictions bio-informatiques, cette carte a été validée en partie par des expériences in vivo. (« Current Biology », 8 mars) Sans douleur, avec des résultats rapides, un outil basé sur les fibres optiques permet de détecter des cancers dans les cellules épithéliales de la peau, des poumons, des tractus digestifs et reproductifs. (« Optics Letters », 15 mars) Biotech.info - Numéro 304 | Page 7 les liens de la semaine fessionnels souhaitant connaître les enjeux et les dangers réels (et imaginaires) liés à la grippe aviaire. Les mesures à prendre pour que la grippe du poulet ne s’étende pas et les mesures à prendre si le virus mutait, et si la nouvelle maladie se transférait d’homme à homme… Une saine révision par rapport à rendez-vous Du 15 au 19 mai 2006, à Monaco, BioPharmos et Biophardos, manifestations pionnières dans la bioproduction et l’externalisation en général, tiendront expositions, conférences, et conventions d’affaires. Achema (Francfort), le congrès international sur la chimie, la protection environnementale et la biotechnologie se déroulera à Francfort. 4 000 exposants de 50 pays sont annoncés et 200 000 participants venus de 100 pays sont attendus. le Centre des nouvelles industries et technologies de Paris-La Défense accueillera le forum Labo et le forum Biotech. 150 conférences dans les cadre des Journées scientifiques et 100 ateliers technologiques sont au programme. Du 9 au 12 avril 2006, BIO proposera la présentation de 225 entreprises de biotechnologies, ainsi que 9 000 rendezvous de partenariat à Chicago. L’événement devrait également accueillir plus de 1 500 exposants de tous les domaines en liaison avec les biotech, et réunir ainsi 20 000 professionnels du secteur. ✁ www.epobio.net Le programme européen Epobio (6e programme cadre) a pour objectif d’étudier le potentiel économique et de valider l’utilité sociétale de nouvelles matières premières renouvelables issues des plantes. Sont notamment abordés les plastiques biodégradables, l’utilisation de la biomasse, les bioacarburants. Epobio travaille avec la plate-forme « plants for the future » et vise à promouvoir une approche européenne intégrée sur le génie génétique. HG É T U D E Du 21 au 22 mars 2006, Du 28 au 31 mars 2006, toutes les inepties entendues, aux craintes utiles et inutiles. HG Du 22 au 23 mai à Francfort (Allemagne) se tiendra BioEquity Europe, organisé par Bio (Biotechnology Industry Organization). De la finance, encore de la finance, pas de surprise pour cet événement déjà bien rodé sur le vieux continent. Du 2 au 6 juin à Atlanta (Géorgie) : congrès événement annuel au centre mondial de congrès de la ville. Quarantedeuxième du nom, la conférence attend de grandes annonces mondiales dans le domaine concerné. Toutes nos archives sur : www.biotechinfo.fr Plein feux sur les énergies “propres” Le marché des biocarburants, des piles à combustible, des énergies photovoltaïques et éoliennes est en pleine expansion ! Un rapport de Clean Edge Inc (San José, CA) estime que, d’ici 2015, les chiffres d’affaires globaux liés à ces énergies devraient passer de 40 à 167 milliards de dollars. Le jackpot est attribué à l’éthanol et au biodiesel, qui pourraient générer à eux deux 52,5 milliards en 2015. Juste derrière arrive l’énergie solaire pour 51,1milliards puis les éoliennes à 48,5 milliards. Les petites dernières sont les piles à combustible avec 15,1 milliards. Le rapport indique aussi que les investisseurs en capital risque ont investi à hauteur de 917 millions de dollars dans les énergies renouvelables à travers plus de 80 entreprises en 2005, soit une augmentation de 28 % par rapport à 2004. GM Une publication de BiotechInfo Diffusion Sarl 27, rue de Courbevoie 92000 Nanterre Rédaction : 24, rue du Faubourg Saint-Jacques 75 014 Paris Tél. : + 33 1 46 34 77 77 Rédactrice en chef :Hélène Guyot - [email protected] ou [email protected] Secrétaire de rédaction : Nolwenn Le Jannic Service abonnements et commercial : Hélène Rochereuil - [email protected] Prix de l’abonnement France 2005 : - 1 an (44 numéros) : 565 € TTC, - 6 mois (22 numéros) : 298 € TTC (TVA 2,10%). Etranger : nous consulter BiotechInfo Diffusion Sarl. Gérante : Hélène Guyot - [email protected] Dépôt légal 3e trimestre 2005 - Editeur : BiotechInfo Diffusion Sarl (principale actionnaire : Hélène Guyot). Siège social : 27 rue de Courbevoie 92 000 Nanterre. Sarl au capital de 20 000 euros. 484 115 191 RCS Nanterre. Directrice de la publication : Hélène Guyot. Imprimé par Dupli-Print, 2, rue Descartes 95330 Domont. Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse : 0601 I 78859. N° ISSN : 1294 - 2537. 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( ) Fax ( ) Les informations demandées ici sont indispensables au traitement de votre abonnement. Conformément à la loi «‑Informatique et Libertés‑» du 6/01/78, vous pouvez accéder aux informations vous concernant, les rectifier et vous opposer à leur transmission éventuelle en écrivant au Service Diffusion. L’imputation des frais d’abonnement au budget de formation permanente de votre entreprise est possible sous réserve des conditions édictées par la circulaire 471 du 17/08/1989 dont, sur demande, une copie peut être mise à votre disposition. 2CBT http://europa.eu.int/comm/ food/animal/diseases/ controlmeasures/avian/qal_ influenza Tout savoir sur la grippe aviaire ; c’est sur le site de la Commission européenne, DG protection de la santé et de la consommation. Pour le grand public et les pro-