Jeudi 10 octobre 2013 - Festival TAM-TAM

Transcription

Jeudi 10 octobre 2013 - Festival TAM-TAM
Photo © Cyril Plomteux
cosmic nicole
N°2
Jeudi 10 octobre 2013
alon kozé, par anne-sophie
rewind
Vous êtes déjà nombreux à
nous réclamer fébrilement
la nouvelle fournée du P’tit
Journal. On va vous dire le
fond de notre pensée : on
est déçus. Franchement,
on pensait que vous aviez
meilleur goût... Tant pis, on
continue, donc. En plus on
fait comme les vrais : en fin
de journal, un jeu, un vrai,
pour gagner un t-shirt Tam
Tam 2012, pour de vrai. Dans
la lancée, bientôt, ici même,
votre horoscope, des sudokus,
les cours de la Bourse, des
scoops, du scandale, mais
toujours, toujours : des
blagues de techniciens.
Michèle Nguyen et ‘‘Vy’’
C’est seule en scène, accompagnée de sa marionnette, que Michèle Nguyen emporte en toute simplicité les spectateurs dans l’univers de
son enfance. Un partage de souvenirs bercé par la passion des mots. Rencontre.
Ca veut dire quoi, «Vy» ?
C’est le prénom vietnamien de l’héroïne. Il signifie également quelque
chose, mais pour le savoir il faut venir
au spectacle !
Photo © Cyril Plomteux
Un jeu de mot avec «vie»... ?
à voir
jeudi
à Léspas
14h00
piccoli sentimenti
Tof Théâtre - Teatro
Delle Briciole / Belgique
- Talie
Marionnette
15h00
ZEBRA
Bubat Theatre / Israël
Marionnettes et objets
16h30
piccoli sentimenti
Tof Théâtre - Teatro
Delle Briciole / Belgique
- Talie
Marionnette
17h00
madame bovary
Cie Karyatides /
Belgique
Objets
18h15
MOTUS
Cie Dès Demain / France
Marionnette
19h15
body building
La Soupe Cie / France
Théâtre visuel
20h30 VY
Michèle Nguyen /
Belgique
Marionnette
Propulsé par PILS, avec lékip TAM TAM
et Léspas Culturel Leconte de Lisle.
Anne-Sophie Luccioni (Pietra),
Olivier Giron (Orval), Cyril Plomteux
(Roddenbach), Ludo Theillet (THB),
Manzi (Valstar), Mike Colléaux (Efes)
Pour nous contacter : hélez.
On parle souvent de la cruauté des enfants, mais la pièce
met surtout en scène celle d’un
adulte.
on y était
Cosmic
Orphans
L’école Eugène Dayot accueillait hier soir la restitution
d’un laboratoire de dédoublement mené durant trois
semaines par l’artiste Nicole Mossoux auprès d’une
quinzaine de professionnels du monde du spectacle.
A l’origine du projet «Cosmic Orphans», une fresque
du peintre indien Harsha conservée dans de vieux
cartons et un lieu, l’école Eugène Dayot, découvert
par l’artiste lors de sa venue au festival Tam Tam deux
ans auparavant. Nicole Mossoux fait dès lors la corrélation entre ces deux éléments : une communauté
de couleurs et d’espaces. L’intention de l’artiste, aller
dans le sens de la peinture, se positionnant ainsi autour du rêve et du cauchemar, s’orientant également
par extension vers l’oeuvre de Baush. L’objectif, canaliser ce travail de laboratoire vers un état d’esprit, une
couleur, des sensations, un univers... celui d’Harsha.
Afin de mettre en forme le projet, Nicole Mossoux
auditionne des artistes issus d’horizons différents,
réunissant comédiens, artistes du théâtre de rue,
danseurs, marionnettistes et des enfants. L’intense
laboratoire de dédoublement s’oriente alors vers des
figures chimériques : «Dans la pièce, l’enfant est le
double, l’alter ego de l’adulte, voyant en lui celui qu’il
sera peut être plus tard. La fin de la pièce aborde quant
à elle des problématiques autres, comme la mort et à
l’abandon. On est dans un univers de suggestion qui
se développe par lui même. Tout cela est à la fois amené par la gestuelle, le son, l’espace...», explique Nicole
Mossoux.
Aucune structure classique de narration. La pièce joue
sur l’imprégnation du spectateur dans un univers, celui de «Cosmic Orphans»... KAnne-Sophie
Au départ non, je voulais juste donner
au titre le nom du personnage. Mais
après coup je me suis dis que c’était
génial de jouer une pièce portant ce
nom là. Puis c’est vraiment un personnage qui est dans la vie, donc avec du
recul le spectacle porte bien son titre !
S
Les P'tites ANNONCE
du P'tit journal
Echange repas lyophilisé de la Nasa contre
bon petit plat de Lou Cachet dans la kour.
Mary Hornet.
Technicien bien fourni, adepte du body
building et du slip kangourou, cherche
roteuse bien roulée partageant le goût du
pendrillon bien tendu. RDV dans le placard à
balais de Rigide Roger. L’emmerdeuse.
Recherche 507 heures désespérément. Moi
(et quelqu’un d’autre).
De Mamoudzou à Top 50 (Jeanne Mas) : je
t’ai vu dans le local, toi en 2 roues, comme
un ouragan, la tempête en moi, l’amour a
tout emporté, STP viens m’éclairer en rouge
et noir.
Si tu cherches un homme à cagoule d’un
soir, tu me trouveras à genoux derrière la
manivelle : je suis nu sous mes vêtements
mais roux sous ma cagoule.
Urgent : VY recherche le numéro d’Ismaël.
Si vous le connaissez contactez Michèle à
TamTam.
Pour poster vos p’tites annonces, utilisez la boîte qui va
bien au bar de la Cerise dans la Kour.
Effectivement, mais il n’y a pas que ça.
Cette cruauté que Vy à pu vivre lui a
permis de trouver la force de s’envoler
à son tour. La pièce met en avant le fait
que malgré tout ce que l’on peut vivre
dans la vie, si l’on est animé par un désir ou un rêve, celui-ci peut
nous porter et tout nous faire traverser.
C’est au fond une pièce très optimiste...
Oui, parce que pour moi la vie est comme ça. Du moins c’est ainsi
que je la conçois et la perçois...
Tu présentes le texte du spectacle comme la «partition»
de ton enfance. Pourquoi ce terme là ?
Lorsque j’écris, c’est de la musique que j’entends. L’écriture est
quelque chose qui coule, mais où le silence à réellement une importance. J’aime bien le mot partition car il peut y avoir des parties piano, vibrato, fortissimo, et je trouve que la vie est un peu comme ça.
Cette façon qu’elle a de passer d’un rythme à un autre à des moments
inattendus. J’aime par exemple beaucoup la musique irakienne. Les
musiciens prennent une note, une corde qu’ils tirent et tirent... Cela
te met en suspension, t’amène ailleurs. Dans ce que je crée, c’est ce
que j’essaie de trouver : cette corde qui se tend...
En tant que conteuse, est-ce ce projet qui t’a amenée
vers l’univers de la marionnette ?
Oui mais cela ne fait pas pour autant de moi une marionnettiste car
je suis loin d’avoir leur dextérité ! La marionnette est pour moi une
compagne de jeu. En tout cas c’est comme ça que je la considère et
que je parviens à m’amuser avec elle. Venant de l’école du Théâtre
du mouvement, avec mon metteur en scène Alberto Garcia Sanchez
on réfléchit beaucoup sur la nécessité d’un mouvement, jusqu’où le
pousser. Dans ce cas là, cela devient intéressant car la marionnette
joue un rôle de prolongement du mouvement. Elle va beaucoup plus
loin dans l’expression de l’émotion... Et du silence aussi.
Comment as-tu appréhendé cette initiation au monde
de la marionnette ?
Mon monde étant à l’origine l’art de la parole, prendre une marionnette avec moi et partager la scène avec elle, c’était me mettre en
Photo © Jeanne Bidlot
EDITO
danger, m’initier sur un territoire inconnu ! Ca a été une discipline,
une rigueur, car cela ne se fait pas tout seul... En tout cas, pas pour
moi ! Maintenant ça va mieux... du moins avec elle, je ne sais ce que
cela donnerait avec une autre. Je ne m’imagine pas avec une autre
marionnette qu’elle.
Comment est né ce projet ?
Il est né de la rencontre avec Alain Moreau (co-créateur de «Piccoli Sentimenti», ndlr) et sa femme. Je leur ai parlé de ma volonté de
m’adresser au jeune public, chose que je n’avais jamais faite avant, et
de mon envie de manipuler une marionnette. J’ai expliqué à Alain que
je voulais parler et partir de mon histoire, d’une petite fille très maladroite voulant devenir danseuse. Après la lecture de mon texte, il a
de suite accepté de construire la marionnette du spectacle. Tout s’est
fait très vite. C’est un véritable cadeau de rencontrer quelqu’un qui
croit en ce que tu dis, car dans ces moments là tout devient possible.
T.A.M. ?
Thé Aux Mystères. K
WikiTAMTAM
Un tam-tam (ou tamtam) est un idiophone fait d’un disque de métal à bords légèrement relevés ; suspendu, il se frappe à l’aide d’un maillet ou d’une baguette. Cet
instrument de percussion, en usage dans la musique orientale, ressemble au gong ;
la différence est que le tam-tam émet un son indéterminé, composé d’une gamme
continue de fréquences ne permettant pas d’identifier une note précise, alors que le
gong produit un son de hauteur définie.
Son nom le fait souvent confondre avec un terme générique désignant divers
instruments de percussion non métalliques d’origine africaine ou amérindienne,
plus particulièrement ceux dont l’intensité sonore les rend aptes à un emploi pour la
transmission de messages à distance. Apprécié par les compositeurs occidentaux en
raison de l’effet dramatique produit par sa sonorité profonde et métallique, il a été
introduit parmi les percussions de l’orchestre symphonique au xixe siècle.
Merci WikiTamTam.
les nains ont la parole
INTERsidéral
L'avis d'Ely,
6 ans.
Tu penses quoi de «Piccoli
sentimenti» ?
J'ai pas trop aimé, paske ca faisait un peu
peur et moi j'aime pas quand ca fait peur.
J'ai quand même tout aimé, sauf la peur.
Ca parlait de quoi ?
C'était le petit clown qui descend une manette, ça met tout noir avec plein de petits bruits et du vent... et des humains qui
tremblent. Quand y'a des petits bruits dans
la nuit, même moi j'ai peur.
Y'avait de la musique ?
Une fois de la musique qui fait peur, et
toutes les autres elles étaient bien.
C'est quoi que t'as préféré ?
Le petit personnage, et puis aussi quand les
dames se sont enfoncées dans la terre pour
récupérer le petit bonhomme.
Ca veut dire quoi «Piccoli
Sentimenti» ?
C'est le nom d'un bonhomme qui a des
sentiments je crois. Plein de sentiments,
la peur... J'avais l'impression d'etre enterré
dans un rideau, c'est normal y'avait des rideaux tout autour de nous. K
Propos recueillis par Papa Noori
Daft Punk a enfin réussi à pécho.
La Station Spatiale
Internationale fait
son TamTam !
Fort d’un budget colossal et extensible à souhait, le P’tit Journal a envoyé une de ses correspondantes américaines, Mary Hornet, en orbite pour le premier duplex sur papier de
Léspas à l’espace.
Alors Mary, pas trop déçue d’être dans une cabine plutot que dans la kour de Léspas ?
C’est sûr que c’est pas la même ambiance ! La station passe au dessus du festival environ
toutes les 30 minutes, temps nécéssaire pour faire le tour du monde en orbite ; donc chaque
demie heure a son petit pincement au coeur. Et puis vous savez, dans mon métier, on sait
prendre de la hauteur sur les choses.
Tu as fais des pieds et des mains pour emmener ta marionnette de cosmonaute avec toi en
cabine, comment a-t-elle été accueillie par les autres membres de la station ?
C’est vrai qu’elle prend de la place et qu’il a fallu remplir presque autant de paperasse que
pour aller jouer un spectacle à la prison du Port ! «That same same»* quand on aime, on ne
compte pas, et au moins on ne s’ennuie pas ! Au début ils ne comprennaient pas pourquoi
j’insistais, et puis ensuite, ils ont trouvé fascinant le fait de pouvoir donner vie à un objet qui
leur ressemble.
As-tu un message à transmettre aux festivaliers, au staff du festival ?
Oui ! Profitez-en bien pour nous et faites confiance aux organisateurs pour vous concocter
des surprises annoncées au dernier moment. Dites, si je vous envoie une petite annonce,
vous pouvez la glisser pour moi dans la boîte sur le comptoir de la Cerise ?
Bien sûr Mary ! -over- KPropos recueillis et traduits en direct par Virgile Noori
* «Sa mêm mêm» en anglais.
Si tu lui mets une
guinde au cul, et qu’il
y en a un qui tire
derrière, ça touche pas.
R.J., Technicien
Jouons un peu !
La photo ci-contre montre un détail d’un
spectacle de Tam Tam, sauras-tu deviner lequel ? Un t-shirt Tam Tam à gagner, parmi les
bonnes réponses après tirage au sort.
Réponse (avec vos coordonnées) à déposer
dans l’urne des P’tites Annonces.
Si t’es du staff, t’as pas le droit de jouer, et puis c’est tout.