Communiqué de presse - Institut national de l`audiovisuel

Communiqué de presse
Paris | septembre 2014
Trois films inédits de Marguerite Duras dans un
coffret DVD unique à paraître le 7 octobre chez Ina
EDITIONS
« La circulation entre la scène, le livre et l’écran, expérimentée par Marguerite Duras est là
au cœur de quelque chose que Duras n’a pas franchement théorisé mais bel et bien mis en
place : un système esthétique. »
Jean-Max Colard,
Critique d’art, commissaire de l’exposition « Duras Song (Portrait d’une écriture) » à la Bpi du Centre Pompidou
3 films inédits écrits et réalisés par Marguerite Duras
DVD 1 / La femme du Gange / 1974 / 1h30
Diffusé le 5 janvier 1974 sur la 1re chaîne de l’ORTF, La femme du Gange est tiré du roman
Le Vice-Consul. Un homme, riche propriétaire terrien, revient dans une ville en bord de
mer où il vécut une passion amoureuse. Il porte le deuil de la femme aimée. Son cœur est
froid comme la station balnéaire représentée à l’image : nous sommes à la mer en hiver,
littéralement hors saison. Dans ce film radical, dépouillé, composé de plans fixes et tout
en profondeur de champs, Marguerite Duras voulait désynchroniser l’image et le son de
sorte à proposer deux films : l’un serait froid, l’autre brûlant. Au final il n’y en a qu’un :
un fantastique ciné-poème.
Comédiens : Catherine Sellers, Nicole Hiss, Gérard Depardieu, Dionys Mascolo, Christian
Baltauss, Robert Bonneau, Véronique Alepuz, Rodolphe Alepuz.
Complément :
Marguerite Duras à propos de La femme du Gange - Extrait des Lieux de Marguerite Duras réalisé par
Michelle Porte, 1975.
DVD 2 / Baxter, Vera Baxter / 1976 / 1h30
Vera Baxter (Claudine Gabay) est le nom d’une femme désœuvrée, inconsolable,
désespérément oisive. Le titre du film, Baxter, Vera Baxter, dit son carcan : Vera Baxter
est prisonnière du nom que lui a imposé le mariage. Incarnation de la bourgeoise prise au
piège du conformisme social, malheureusement liée à un homme d’affaire « très
ordinaire » pour qui l’argent est tout et le désir pas grand-chose (invisible à l’écran, Jean
Baxter est matérialisé par un téléphone gris, redoutable métaphore qui le réduit au rôle
d’interlocuteur). En se retirant du jeu social, peut-être Vera Baxter redeviendra-t-elle
enfin elle-même, c’est-à-dire Vera, simplement Vera.
Comédiens : Claudine Gabay, Delphine Seyrig, Noëlle Châtelet, Nathalie Neil, Claude
Aufaure et Gérard Depardieu. Avec la voix de François Périer.
Compléments :
Marguerite Duras à propos de Baxter, Vera Baxter - Extrait de Pour le cinéma « Spécial Festival de
Cannes 1977 ».
DVD 3 / Des journées entières dans les arbres / 1977 / 1 h 37
Film de commande, Des journées entières dans les arbres trouve son origine dans une
nouvelle que Marguerite Duras transforma en texte théâtral. Créée en 1965 à l’Odéon puis
reprise au théâtre d’Orsay, la pièce connut un tel succès que la télévision lui proposa d’en
faire un film. Refusant de « filmer la pièce » façon Au théâtre ce soir, émission qu’elle
tenait pour « la plus bête du monde », Marguerite Duras entreprit de dé-théâtraliser la
pièce - elle va jusqu’à parler de « détruire le texte ». Ce film raconte l’histoire d’une
femme âgée, devenue riche sur le tard grâce à l’usine qu’elle dirige à l’étranger. Elle
revient en France rendre visite à son fils qu’elle n’a pas vu depuis dix ans. Ce fils, qui
passait « des journées entières dans les arbres », n’a guère le goût du travail. La vieille
femme aimerait arracher son fils préféré à une vie qu’elle juge sans espoir pour lui et le
ramener avec elle.
Comédiens : Madeleine Renaud, Bulle Ogier, Jean-Pierre Aumont et Yves Gasc.
Compléments :
- Marguerite Duras à propos des Journées entières dans les arbres - Extrait de Pour le cinéma, 1976
En compléments, deux films sur Marguerite Duras réalisés par Dominique Auvray
Dominique Auvray était la monteuse de Marguerite Duras, mais également son amie. Dans le portrait
Marguerite telle qu’en elle-même, elle réussit un film dans lequel Marguerite Duras évolue, bouge, parle,
discute, rit, se souvient, se révolte, bref VIT. Duras et le cinéma, son deuxième film part à la découverte du
cinéma en général, à travers la vision de Marguerite Duras en particulier, et de ses films par la même
occasion.
Marguerite, telle qu’en elle-même /2002 / 1 h
J’ai eu envie de faire mon portrait de cette femme telle que je l’avais rencontrée, « telle qu’en elle-même,
rieuse et sérieuse, vraie et provocatrice, attentive et catégorique mais avant tout jeune, libre, généreuse et
révoltée. » J’ai souhaité rendre la lumière de son visage, de son sourire, sa drôlerie et son impertinence.
Marguerite aimait parler, aimait se mêler de tout. Aussi bien de votre vie privée que de la vie du monde, de
la marche des choses, du quotidien. Marguerite Duras parlait juste et sa parole rayonne encore aujourd’hui
de la liberté qu’elle portait en elle et qu’elle donnait en partage.
Dominique Auvray.
Duras et le cinéma /2014 / 1 h
Marguerite disait : « Beaucoup de gens penseront que je suis à côté en parlant du
cinéma. Moi je dis que tout le monde peut parler de cinéma. » C’est cette pensée
en marche, cette énergie joyeuse que j’ai voulu dire dans ce nouveau film, en
convoquant Marguerite Duras autour du cinéma dont elle disait aussi qu’il « n’existe
pas en tant que fonction fondamentale. Que c’est un fourre-tout d’aspirations
dérivées, échouées, d’amertumes diverses. Et que, en même temps, c’est cela qui
m’est sympathique.»
Dominique Auvray.
Disponible en coffret DVD à partir du
7 octobre dans tous les magasins et
sur boutique.ina.fr
Coffret 4 DVD + livret avec la participation
de Jean-Max Colard, commissaire de
Retrouvez également le programme
l’exposition « Duras Song » présentée à la
en VOD sur boutique.ina.fr
Bpi du Centre Pompidou, du réalisateur
Benoît Jacquot et de Dominique Auvray.
Prix conseillé : 14,90 €
Prix du coffret : 39,90 €
Prix des DVD unitaires : 14,95 €
Contact Presse Ina :
Flavie Lecomte : 01 49 83 25 07 / [email protected]
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