EVALUATION ECONOMIQUE D`UN PROJET DE DEVELOPPEMENT
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EVALUATION ECONOMIQUE D`UN PROJET DE DEVELOPPEMENT
UNIVERSITE D’ANATANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie. Département Economie Option Développement Second Cycle Promotion Sortante Mémoire de maîtrise EVALUATION ECONOMIQUE D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT Réalisé par : RAFARARANO Laza Audy Encadré par : Monsieur Fano ANDRIAMAHEFAZAFY Année Universitaire : 2006-2007 Date de dépôt : 04 Décembre 2007 2 AVANT PROPOS Au terme de ce cursus universitaire en second cycle, le mémoire de maîtrise tient un rôle important dans cette formation académique, du fait qu’il reflète la synthèse des connaissances acquis durant ces quatre années d’étude et permet ainsi de démontrer des idées par des raisonnements logiques basé sur des théories et des pratiques. Le travail de recherche que nous effectuons conditionne notre passage vers le milieu professionnel. C’est ce qui a motivé le choix de ce thème concernant « l’évaluation économique d’un projet de développement » puisqu’en tant qu’économiste, l’une de nos attributions principales concerne l’évaluation des activités de développement ou des projets. 3 REMERCIEMENTS Tout d’abord, je rend grâce à Dieu de m’avoir donner la capacité, la force, le courage et la confiance de parvenir au terme de mon étude en second cycle, aboutissant à la réalisation de ce mémoire de maîtrise. Ainsi, j’adresse mes sentiments respectueux de reconnaissance : - à ma famille, en particulier ma mère, - à mon encadreur, - aux enseignant du département économie, - à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire Sincères remerciements 4 SOMMAIRE INTRODUCTION…………………………………………………………………..………..1 Partie I / APPROCHE THEORIQUE DE QUELQUE METHODE D’EVALUATION DE PROJET…………………………………………………………………………………2 1-1 /L’évaluation de projet par la méthode des effets………………………………..2 1-1-1 / Principe de la méthode………………………………………………..2 1-1-2 / Intérêts et limites de la méthode………………………………………3 1-2 / L’évaluation de projet par les méthodes de prix de référence…………………..4 1-2-1 / Principes de la méthode…. …………………………………………...4 1-2-2 / Intérêts et limites des méthodes……………………………………….5 1-3 / La méthode d’évaluation de l’OCDE…………………………………………...5 1-3-1 / Principes de la méthode……………………………………………….6 1-3-2 / Intérêts et limites de la méthode………………………………………6 1-4 / La méthode d’évaluation de l’ONUDI…………………………………………7 1-4-1 / Principes de la méthode……………………………………………….7 1-4-2 / Intérêts et limites de la méthode………………………………………8 1-5 / Les méthodes d’évaluation des projets de la Banque Mondiale………………..8 1-5-1 / Les outils requis par les méthodes………………………...………..…9 1-5-2 / L’objet de ces méthodes………………………………………….…...10 1-5-3 / Analyse de quelques méthodes issu de l’OED………………………..11 Partie II / L’EVALUATION ECONOMIQUE DES PROJETS DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT…………………………………………………………………..……13 2-1 / L’élaboration d’une évaluation de projet dans les Pays En Développement…...13 2-1-1 / Contexte de la mise en œuvre des projets dans le cas des Pays En Développement……………………………………………………………………………....13 2-1-2 / Spécificité de la démarche d’évaluation économique des projets de développement……………………………………………………………………………….15 2-2 / Explicitation d’une étude de cas d’un projet de développement………….……15 2-2-1 / Extrait du rapport d’évaluation………………………………………16 5 2-2-2 / Commentaire sur le cas………………………………………..……...18 2-3 / Appréciation de la méthode d’évaluation du cas étudié…..….………………....21 2-3-1 / Analyse de l’évaluation dans le cas du projet étudié……………….…22 2-3-2 / Recommandations opérationnels et solution……………………….....24 CONCLUSION………………………………………………………………………………26 BIBLIOGRAPHIES ANNEXES 6 Liste des sigles utilisés AES : Approvisionnement en Eau dans le Sud AGR : Activités génératrices de Revenu DSEM : Direction des Services de l’Energie et des Mines OCDE : Organisation pour la Coopération et le développement Economique (OMC actuellement) OED : Département de l’Evaluation des Opérations (à la Banque Mondiale) ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel 7 Liste des tableaux : Tableau 1 : Appréciation de l’aspect technique du projet......................................................19 Tableau 2 : Appréciation de l’aspect technique du projet......................................................19 Tableau 3 : Appréciation de l’aspect économique du projet ..................................................20 Tableau 4 : Appréciation de l’aspect social du projet............................................................20 Tableau 5 : Bilan du projet ...................................................................................................21 Tableau 6 : Synthèse de l’appréciation méthodologique de l’étude de cas…………………...23 8 9 INTRODUCTION Le processus de développement des pays pauvres fait face à beaucoup de besoin et/ou des problèmes, pour lesquels les différents acteurs du développement cherchent des solutions à travers l’élaboration de stratégie de développement et/ou la mise en œuvre des projets de développement. En ce qui concerne les projets de développement, leurs cadres d’élaboration, de réalisation et d’évolution sont en général définis à partir de l’évaluation de la portée de leurs actions. Cependant, le contexte de sous développement comme les différents aspects de la pauvreté rendent la démarche de l’évaluation des projets plus ou moins complexe dans ces pays à cause des multitudes d’objectifs de développement inclus dans le projet à évaluer. D’où la problématique suivante : pourquoi l’évaluation économique des projet de développement nécessite-t-elle une méthode adapté dans le cas des pays en voie de développement ? Notre travail est orienté vers une analyse et étude basées sur des ouvrages ainsi que l’exploitation et interprétation des données/informations issu de plusieurs documents. Le résultat de la recherche effectué fait l’objet du présent document. La première partie consiste à procéder à une approche théorique sur quelques méthodes d’évaluation à partir de laquelle nous essaierons de cerner leurs principes afin de pouvoir dégager les intérêts et les limites de chaque méthode. La seconde partie concerne les besoins et les contraintes l’évaluation économique des projets. Nous nous appuyons notamment sur l’appréciation d’une étude de cas. 1 Partie I / APPROCHE THEORIQUE DE QUELQUES METHODES D’EVALUATION DE PROJET Généralement, l’évaluation consiste dans le rapprochement de ce que l’on définit comme avantages apportés par la réalisation de projet et de ce que l’on définit comme inconvénients ou coûts apportés par cette réalisation, s’appuie sur les résultats de l’analyse effectués selon les indications des méthodes d’évaluation utilisés et de la nature des objectifs de développement poursuivis ainsi que concernant la nature des contraintes pesant sur l’économie (CHERVEL, LEGALL, 1976). Ainsi, il convient d’apporter une réflexion critique concernant l’objet, l’intérêt et aussi les limites de la démarche suivie par quelques méthodes d’évaluation de projet afin de permettre de mieux situer l’impact du projet sur l’économie et sur les objectifs poursuivis. Ainsi, nous allons exposer une méthode théorique concernant l’évaluation des projets par la méthode des effets. 1-1 / L’évaluation de projet par la méthode des effets La méthode des effets a été utilisée assez systématiquement, depuis que le calcul économique a rendu possible la détermination des effets d’un projet, dans les pays où les pouvoirs publics ont essayé de réaliser des projets importants à fortes retombées. En fait, les effets d’un projet sur le contexte économique sont à prévoir dans la mesure où des modifications pourraient être apportés au projet initial : une extension ou une réduction voire une annulation. Alors, nous allons procéder à une étude simplifiée du principe de cette méthode afin de pouvoir déduire ses intérêts et ses limites. 1-1-1 / Principe de la méthode La méthode des effets, comme son nom l’indique, s’efforce de simuler concrètement l’insertion du projet envisagé dans l’économie nationale, en essayant de déterminer les différentes perturbations (effets) apportées par cette insertion à l’économie (OLIVIER, Juillet 1977). A titre indicatif, il existe des perturbations tout d’abord au niveau des disponibilités en hommes, en marchandises et en équipements, au niveau des fournisseurs et des clients tant nationaux qu’étrangers, au niveau des revenus dégagés et de l’affectation de ces revenus aux 2 différentes parties prenantes (groupes sociaux, administrations…etc.), et enfin au niveau de l’utilisation de ces revenus par les différentes parties prenantes (consommation, épargne…etc.) ; Comme un projet est avant tout fait pour agir sur le contexte économique, ce contexte le maintient à l’intérieur d’un ensemble de contraintes, d’où l’existence d’un système d’action et de réaction entre le projet et son contexte. Ainsi, la méthode des effets met davantage l’accent sur les actions du projet sur son contexte. Les perturbations immédiatement apparentes concernent la production entraînée par le projet et les diverses consommations de facteurs nécessaires pour réaliser cette production. Toutefois, l’évaluation des projets par la méthode des effets se contente généralement d’analyser trois séries de perturbations attaché et à sa grappe à travers les perturbations entraînées par le projet et ses fournisseurs nationaux sur les échanges extérieurs, ensuite sur les perturbations entraînées par le projet et ses fournisseurs nationaux sur la distribution des revenus, en particulier sur la répartition entre les revenus publics et revenus privés, dans le privé par catégorie d’agent, et enfin sur les perturbations entraînées par le projet et ses fournisseurs nationaux sur l’utilisation des revenus distribués aux différents agents en les ventilant en consommation, impôt et épargne (OLIVIER, Juillet 1977). 1-1-2 / Intérêts et limites de la méthode D’une part, la méthode des effets apparaît comme particulièrement efficace pour examiner l’insertion du projet dans l’économie nationale dans la mesure où elle implique la nécessité de bien connaître le contexte national, surtout l’appareil productif. De plus, la méthode des effets permet, en simulant l’introduction du projet dans l’économie nationale, de faire apparaître les modifications dans les échanges extérieurs ainsi que de dégager les revenus affectés aux différents agents tels qu’ils doivent être en réalité. D’autre part, la méthode des effets traite les problèmes faciles à résoudre mais laisse de côté les problèmes difficiles. En effet, elle ne couvre pas l’analyse des autres effets comme les effets d’entraînement sur l’économie, les effets sur les structures sociales (changements et mutations sociaux), les effets sur les dépendances économiques (échanges avec l’extérieur), les effets sur l’environnement humain (phénomène de diffusion et d’imitation),les effets sur l’environnement physique (les externalités). 3 De plus, la méthode des effets ne prend compte que des projets directement productifs, à l’exclusion des projets de type santé, sociaux,… ; et seul est étudié le problème de l’évaluation au détriment du problème de la réalisation et de la gestion du projet. Si telle est l’analyse de la méthode des effets, essayons maintenant exposer une autre méthode théorique d’évaluation qui est la méthode dite de prix de référence. 1-2 / L’évaluation des projet par la méthode des prix de référence Dans ce chapitre, nous reprenons également les idées développées par OLIVIER (1977) sur « la comparaison des méthodes d’évaluation des projets ». En fait, l’approche des méthodes des prix de référence a été introduite dans la littérature de développement par des organismes de financement (banques, organismes de financement extérieurs au pays…etc.). Ainsi, nous allons effectuer une étude simplifier de l’objet de ces méthodes en vue de formuler une analyse critique. 1-2-1 / Les principes de la méthode Les méthodes des prix de référence cherchent simplement à calculer le bénéfice apporté par le projet envisagé. Elles ont pour base le principe économique élémentaire qu’un projet est bon si les avantages qu’il apporte mesurés en première analyse par ses recettes sont supérieurs aux coûts entraînés mesurés en première approximation par les dépenses. Les méthodes des prix de références ne cherchent donc pas à savoir comment le projet s’intègre dans l’économie nationale, mais simplement s’efforcent de dire si les avantages du projet sont supérieurs à leurs coûts et, en conséquence, si – le bénéfice étant positif – le projet peut être raisonnablement réalisé. En partant du système d’actions et de réactions entre le projet et son contexte, les méthodes des prix de références font plutôt apparaître les réactions du contexte sur le projet à travers les contraintes environnements. En fait, l’application de ces méthodes nécessite de distinguer deux phases, dont la détermination du système des prix de référence valable pour l’économie nationale et tout particulièrement des prix de référence des biens et services concernés par le projet d’une part et le calcul proprement dit qu’un bénéfice associé au projet à partir de ces prix et des quantités physiques d’autre part. 4 Toutefois, la méthode des prix de référence implique davantage une bonne connaissance de l’économie que la méthode des effets. 1-2-2 / Intérêt et limites de la méthode Les perfectionnements apportés aux méthodes des pris de références conduisent à une évaluation « sociale » du projet ; ainsi on peut faire une distinction entre les revenus utilisés pour la consommation et les revenus destinés à l’investissement ainsi que pour la distinction entre secteur public et secteur privé. L’introduction des prix de références selon l’affectation du revenu entre groupes sociaux peut contribuer à la réduction entre les inégalités des revenus au sein de ces groupes. De plus, la plupart des organisations internationales et certains banquiers extérieurs exigent l’évaluation des projets selon la méthode des prix de référence. Cependant, ces méthodes ne traitent que les problèmes faciles à résoudre et laisse de côté les problèmes difficiles. En effet, le problème des comparaisons inter temporelles demeure puisque les méthodes des prix de référence n’utilisent pratiquement pas de prix de références variables dans le temps. Après avoir analyser ces deux méthodes théoriques d’évaluation des projets, nous allons aborder quelques méthodes d’organismes dans lesquelles seront analyser les méthodes d’évaluation de l’OCDE, de l’ONUDI ainsi que celles de la Banque mondiale en raison de la forte participation de ces institutions dans les différents projets de développement à travers le monde. Essayons d’abord d’exposer la méthode d’évaluation de l’OCDE à travers une analyse simplifiée de son objet. 1.3 / Les méthodes d’évaluation de l’OCDE La méthode de l’OCDE affirme explicitement que le but de l’évaluation d’un projet du point de vue de la collectivité consiste à mesurer la contribution du projet par rapport aux objectifs nationaux. Tout au long de ce chapitre, nous allons nous référer sur le travail de NOEL (Juin 1976). L’analyse consiste à exposer le principe de cette méthode afin de dégager ses intérêts ainsi que ses limites. 5 1.3.1 / Principes de la méthode Les objectifs cités dans les plans de développement des pays considérés concernent les objectifs de croissance du PIB, d’emploi, de répartition de revenu ainsi que l’équilibre de la balance de paiements. D’après le manuel de l’OCDE, le but final des activités économiques des pouvoirs publiques est d’élever le niveau de vie. Comme la consommation étant une mesure importante de niveau de vie, l’objet de cette méthode concerne la maximisation de la consommation. De ce fait, la méthode de l’OCDE privilégie l’objectif de croissance dans lequel les critères d’évaluation fréquemment utilisés sont le bénéfice actualisé et le taux de rentabilité interne. Cependant, ces critères ne sont pertinents qu’à travers les calculs économiques des avantages et des coûts qui traduisent formellement les objectifs de croissance. Autrement dit, cette méthode différencie l’analyse cout-avantages du point de vue de la collectivité et l’analyse de la rentabilité de l’angle de vue de l’entrepreneur par le biais de l’évaluation des facteurs de production et les produits obtenus à des prix différents de ce que l’entrepreneur paie ou reçoit effectivement. En fait, la valorisation des coûts et avantages dans cette méthode s’effectue par des prix internationaux (directement pour les biens internationaux et indirectement pour les biens locaux, qui sont convertis en terme des prix internationaux par le biais des facteurs de conversion). A partir de cette énoncé, nus allons mettre en exergue les intérêts ainsi que les limites de cette méthodes d’évaluation. 1.3.2 / Intérêts et limites de la méthode La méthode d’évaluation de l’OCDE intègre l’ensemble des objectifs d’un plan de développement dans un objectif unique qui est l’objectif de croissance économique, ce qui simplifie la formulation explicite des objectifs ainsi que leur harmonisation. Cependant, cette fonction objective qui intègre un ensemble d’objectifs ne correspond pas à la réalité. De plus, le choix du modèle de développement privilégiant la croissance économique par la maximisation du revenu (et de consommation) semble être erroné. En effet, la réalisation de ce type de croissance requiert un certain nombre d’hypothèses, à savoir : - le taux d’épargne des profits est supérieur à celui des salaires, - l’épargne est réinvestie, 6 - l’intensité capitalistique ne diminue pas, - le taux de salaire est constant. Cependant, il peut y avoir des doutes quant à la réalisation de ces hypothèses dans les Pays en développement. Ce qui avance que ce type de croissance s’avère être inadapté à la réalité de ces pays et limite ainsi l’efficacité de la méthode d’évaluation de l’OCDE quant à certains projets qui y sont mis en œuvre. En utilisant la même démarche, nous allons passer à l’analyse de la méthode d’évaluation de l’ONUDI. 1.4 / La méthode d’évaluation de l’ONUDI La méthode de l’ONUDI traduit également les objectifs en terme de formulation et d’évaluation de projet. Cette analyse se réfère aux idées développées par NOEL (Juin 1976). Ainsi, il convient de cerner l’objet de cette méthode afin de déterminer ses intérêts ainsi que ses limites. 1.4.1 / Principes de la méthodes La méthode de l’ONUDI retient l’objectif de consommation globale ainsi que l’objectif de répartition quant aux choix d’un projet, puisque le but fondamental de la planification s’avère être l’élévation du niveau de vie qui est mesuré par la consommation global. De ce fait, la méthode d’évaluation de l’ONUDI traduit cet objectif par l’intermédiaire d’un coefficient de pondération qui affecte la consommation. Ce coefficient reflète le poids de l’objectif de répartition par rapport à l’objectif de consommation globale. Cette méthode a également pour base l’analyse coût bénéfice dans laquelle la valorisation s’effectue en utilisant les prix locaux, c’est-à-dire, on procède à la réévaluation des prix internationaux en terme de prix locaux à l’aide d’un taux de change de référence. Quant aux critères d’évaluation, la méthode de l’ONUDI fait également recours aux bénéfices actualisés ainsi qu’aux taux de rentabilité interne, à travers un système de pondération afin de traduire correctement les objectifs. 7 Si tel est le principe de cette méthode, qu’en est-il de l’intérêt et de la limite de l’évaluation ? 1.4.2 / Intérêts et limites de la méthode La méthode d’évaluation de l’ONUDI s’avère pertinente dans l’analyse coût bénéfice des projets de développement industriel et assure ainsi la traduction des objectifs économiques au niveau national, à travers la consommation globale et la répartition de revenu. Cette méthode peut également traduire dans son analyse d’autres objectifs comme l’objectif d’emploi ou l’objectif d’équilibre de la balance de paiements. Cependant, l’agrégation de l’ensemble des revenus des agents bénéficiaires du projet par le biais d’un chiffre ne permet pas de confronter le projet avec l’objectif de redistribution de revenu par région ou par catégorie socioprofessionnel. En outre, la démarche de la méthode d’évaluation de l’ONUDI, tout comme celle de l’OCDE, semble être défini dans un modèle de développement privilégiant l’objectif de la croissance économique par la maximisation de la consommation globale et la redistribution de revenu. De ce fait, certaines hypothèses préalables requises pour ce type de croissance ne sont même pas réalisables dans les Pays en développement, ce qui limite la pertinence des analyses de cette méthode. Enfin, il convient de procéder particulièrement à une analyse plus ou moins détaillée des méthodes d’évaluation de la banque mondiale, en raison de sa forte présence dans les pays en développement comme étant le principal bailleur de la majorité des projets de développement. 1.5 / Les méthodes d’évaluation des projet de la Banque mondiale Pour la Banque mondiale, l’évaluation économique des projets consiste plus ou moins à effectuer le suivi et évaluation des activités de développement. L’objectif de ces derniers est de fournir aux pouvoirs publics, aux gestionnaires de développement et à la société civile de meilleurs moyens de tirer les leçons de l’expérience, d’améliorer la prestation des services, de planifier et d’affecter les ressources, et de rendre compte des résultats obtenus (BAMBERGER, 2004). Dans ce chapitre, le développement sera basé sur le rapport de l’OED élaboré par BAMBERGER (2004) ; ainsi nous allons d’abord exposer quelques outils requis par ces 8 méthodes, ensuite étudier l’objet de l’évaluation et enfin analyser quelques méthodes issu de l’OED. 1-5-1 / Les outils requis par ces méthodes Comme il s’agit d’une méthode d’organisme, c'est-à-dire, une méthode plus ou moins appliquée, la conduite de l’évaluation implique l’utilisation de quelques outils, qui seront exposer ci-après, afin d’assurer l’efficacité des analyses à effectuer. a) Le cadre logique Le cadre logique est avant tout un instrument qui nous oblige à raisonner de manière stratégique en opérant des choix sur les objectifs, des priorités, des domaines clés d’activités, des ressources et des compétences distinctives sur la base d’une étude sur l’environnement ou du marché. En d’autre terme, il s’agit d’un tableau résumant les informations pertinentes sur le but, objectifs, résultats, activités, inputs du projet, ainsi que ses critères et les moyens de vérification du succès et des hypothèses de base sur l’environnement du projet. Il possède également une logique verticale qui identifie les composantes fondamentales du projet ainsi qu’une logique horizontale qui fournit les instruments pour vérifier / surveiller l’évolution dans l’avancement / réalisation de chaque composante verticale (PNUD, MAG/97/007, 2002). Entre autre, le cadre logique impose la définition d’objectifs clairs, l’utilisation des indicateurs de performances et l’évaluation des risques. De ce fait, il fournit une base objective et critique pour le suivi et l’évaluation des activités, et constitue ainsi un outil efficace pour l’évaluation économique des projets. b) Les indicateurs de performances Généralement, nous pouvons définir les indicateurs comme un indice, une mesure, un nombre, un fait, une opinion ou une perception qui décrit un état ou une situation, et détermine les changements apportés à cet état ou situation au cours d’une période donnée (PNUD, MAG/97/007, 2002). De ce fait, les indicateurs de performances constituent un moyen d’apprécier les divers aspects d’un projet de développements. 9 En d’autre terme, ils permettent de fixer des objectifs de performances et de mesurer le degré de réalisation atteint. c) Les enquêtes formelles Les enquêtes sont des instruments qui peuvent servir à réunir des données normalisés sur un échantillon soigneusement sélectionné d’individu ou de ménages (BAMBERGER, 2004). En ce qui concerne l’évaluation, les enquêtes servent à collecter des informations auprès des bénéficiaires d’un projet et son milieu récepteur. Ainsi, ils fournissent une base de référence qui permettra de mesurer la performance des projets en vue d’évaluer formellement ses impacts. Après avoir exposer ces outils, essayons d’étudier la fonction objectif de ces méthodes. 1-5-2 / L’objet de ces méthodes A la Banque mondiale, le critère d’évaluation porte sur l’appréciation de deux notions, qui sont l’analyse coût – avantage / coût – efficacité et l’évaluation des impacts a) L’analyse coût – avantages / coût – efficacité Ce type d’analyse vise à déterminer si les résultats et les impacts d’une activité en justifient le coût. En fait, l’analyse coût – avantage mesure les ressources et les résultats en terme monétaire tandis que l’analyse coût – efficacité mesure les ressources en terme monétaire et les résultats en terme non monétaire comme l’amélioration de la santé de la population,… (BAMBERGER, 2004). Autrement dit, ces analyses permettent d’éclairer les décisions sur l’affectation des ressources qui seront la plus efficiente et en même temps d’en déduire l’efficience du projet. b) L’évaluation de l’impact L’objectif de l’évaluation de l’impact est d’identifier systématiquement les effets – positifs ou négatifs, voulus ou non – d’une activité de développement donné et aide à mieux comprendre la mesure dans laquelle les activités atteignent les bénéficiaires et l’ampleur de 10 leurs effets sur le bien être (BAMBERGER, 2004). De ce fait, elle permet de mesurer les résultat et les effets de l’action du projet, de les isoler de ceux qui sont extérieur au projet considéré et enfin d’estimer l’ampleur des impacts. A partir de ces critères d’évaluation, nous allons procéder à l’analyse de quelques méthodes d’évaluation issue de l’OED. 1-5-3 / Analyse de quelques méthodes issu de l’OED En se referant sur la deuxième rapport de l’OED sur le suivi et évaluation, nous pouvons effectuer une analyse sur les trois méthodes d’évaluation suivantes : a) Evaluation basée sur la théorie Ce type d’évaluation présente des similitudes avec le cadre logique, mais il permet d’appréhender de manière bien plus approfondie le fonctionnement d’un projet ou d’une activité. En plus du simple relation linéaire de cause à effet, elle cherche à définir les facteurs déterminants jugé important ainsi que les interactions possibles entre ces divers éléments, en vue d’identifier les conditions de réussite critiques (BAMBERGER, 2004). De ce fait, ce type d’évaluation permet de prendre des mesures correctives dès qu’un problème se pose et peut ainsi servir de base à l’évaluation des impacts probables des projets. Cependant, elle peut facilement devenir trop complexe s’il s’agit d’un projet ou d’activité de grande envergure. b) Méthodes d’évaluation rapide Ces méthodes constituent un moyen rapide de consulter les bénéficiaires ainsi que d’autres parties prenantes afin de fournir aux décideurs les informations dont ils ont besoin pour la gestion d’un projet et permet également par la suite de porter une appréciation qualitative sur des changements socio-économiques complexes, des situations sociales fortement interactives ou les valeurs, motivations et réactions de la population (BAMBERGER, 2004). En d’autre terme, ces méthodes constituent un instrument rapide et souple pour apprécier les résultat et les effets d’un projet mais sa portée est généralement limité à une communauté ou une localité particulière. 11 c) Méthodes participatives Les méthodes participatives permettent d’associer activement à l’évaluation d’un projet les parties prenantes et de les amener à souscrire aux résultats et aux recommandations du suivi et évaluation (BAMBERGER, 2004). En fait, ces méthodes facilitent la conduite de l’évaluation dans la mesure où elles favorisent la création de partenariat et l’appropriation locale du projet. Mais elles peuvent apparaître moins objectives s’il existe des défaillances au niveau de l’implication des parties prenantes : par exemple la monopolisation par certains partenaires du processus pour servir leur propre intérêt. Il résulte de cette analyse que la logique de base de toute évaluation de projet se traduit par l’analyse des coûts bénéfices ou coût avantages. Cependant, nous avons constaté que le méthode des effets, des prix de références, de l’OCDE ainsi que de l’ONUDI requièrent un critère global d’évaluation. En fait, ces méthodes n’apprécient la portée d’un projet qu’à travers son insertion dans l’économie nationale par le biais des analyses macroéconomiques, et d’autre part, elles ne considèrent que les projets de développement de grande envergure ainsi que ceux qui sont directement productif. Quant aux méthodes d’évaluation de la Banque mondiale, les analyses peuvent couvrir un large type de projet et peuvent aussi être complémentaires. A première vue, la complexité d’évaluer les résultats des projets de développement fait apparaître plus ou moins l’efficacité des méthodes d’évaluation de la Banque mondiale par rapport aux quatre autres méthodes exposées précédemment, dans la mesure où les critères d’évaluation des impacts et d’analyse– coût / efficacité peuvent apprécier à la fois des résultat monétaires, nom monétaires, chiffrables et non chiffrables. Ainsi, cette synthèse issue de l’approche théorique de ces différentes méthodes nous amène à cerner l’évaluation des projets dans le cas des pays en voie de développement où nous allons essayer d’expliciter la raison pour laquelle ces pays nécessitent une méthode adaptée afin de pouvoir évaluer leurs besoins et leurs contraintes en matière d’évaluation économique de projet. 12 Partie II / L’EVALUATION ECONOMIQUE DES PROJETS DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT Si l’on s’intéresse sur les raisons de fonds qui conduisent à se poser les problèmes de l’évaluation économique des projets dans les Pays En Développement, c'est-à-dire, le problème de l’évaluation du point de vue de « l’intérêt général » de ces projets, il semble qu’on puisse en isoler deux qui sont de nature différent : - tout d’abord une raison de fait, qui tient à l’importance du rôle économique des administrations et des organismes internationales (ONG, bailleurs,…) dans les Pays En Développement, - ensuite une raison idéologique, qui tient au consensus largement répandu selon lequel la réalisation du développement économique dans les Pays En Développement ne saurait être soumise aux vicissitudes de l’économie de marché mais nécessite au contraire un effort délibéré, coordonné, correctement orienté. Ce qui implique d’une part la place prépondérant de la planification dans le processus de développement et d’autre part la nécessité de la pertinence de l’analyse effectuée dans les évaluations économiques des projets de développement mis en œuvre dans ces pays. Ainsi, nous allons d’abord exposer le cadre de l’élaboration d’une évaluation dans les pays en développement, ensuite d’analyser empiriquement une étude de cas et enfin d’apprécier cette évaluation. 2-1 / L’élaboration d’une évaluation de projet dans les Pays En Développement La conduite d’une évaluation économique de projet dans les Pays En Développement requiert davantage de détail dans l’appréciation des impacts du projet, du fait de la nature des projets mis en œuvre et la pertinence de l’évaluation par rapport aux multitudes d’objectifs de réduction de la pauvreté. 2-1-1 / Contexte de la mise en œuvre des projets dans le cas des Pays En Développement Le projet peut être défini « comme un ensemble des moyens mis en œuvres de façon coordonnée dans le but d’atteindre un objectif économique fixé au préalable » (CHERVEL, LEGALL, 1976). De cet objectif économique résulte la particularité de la mise en œuvre des 13 projets dans les Pays En Développement. En effet, l’objectif économique de ces pays, comme le cas de Madagascar, a été défini suivant les changements de la structure économique dont la chronologie se déroule comme suit : -dans les années 60, l’objectif était le développement économique par la croissance, -dans les années 80, l’objectif était de contenir la crise d’endettement par la mise en œuvre du Programme d’Ajustement Structurel, -dans les années 90, l’objectif concernait la lutte contre la pauvreté, -enfin, l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) a défini la plupart des objectifs économiques des Pays En Développement à travers la mise en œuvre d’un processus de développement durable en vue de réduire la pauvreté. Ainsi, une grande partie des projets mis en œuvres dans ces pays consiste à réduire la pauvreté dans le cadre du processus de développement durable, d’où la dénomination de « projet de développement ». En fait, le projet de développement concerne plusieurs domaines : -projet de développement des infrastructures (infrastructures de transport), -projet de développement rural (amélioration du niveau technique et du rendement agricole par assistance, encadrement et formation, vulgarisation agricole, aménagement hydro agricole,…etc.), -projet de développement social et communautaire (adduction d’eau, alphabétisation, animation culturelle, aménagement de piste desserte, activité génératrice de revenu…etc.). En d’autre terme, un projet de développement n’est pas un projet technique mais un projet économique et social issu d’un investissement publique et d’un financement émanant des organismes de développement, des bailleurs, dons et aides extérieurs,…et il se définit toujours par un but et un résultat à atteindre, que ce soit le résultat fixé à l’origine ou un résultat modifié en fonction de l’expérience, de l’imprévu, de l’évolution de la conjoncture. En outre, le résultat attendu d’un projet de développement s’avère être si complexe qu’il nécessite l’élaboration d’un cadre logique pour pouvoir coordonner les activités à réaliser suivant les objectifs à atteindre. De ce fait, la portée de l’action d’un projet devrait agir sur les différents aspects de la pauvreté dans les pays en développement. D’où le jugement de ces projets requiert une analyse détaillée et approfondie de leurs résultat, au-delà du simple analyse coût – bénéfice / avantages / efficacité. En bref, évaluer un projet de développement implique une méthode spécifique voire adaptée afin de pouvoir apprécier formellement la portée de leurs actions par rapport aux multitudes d’objectifs de développement. 14 2-1-2 / Spécificité de l’évaluation économique des projets de développement Dans le Pays En Développement, une évaluation est généralement perçue comme un constat (observation, description,…etc.), un diagnostic, une appréciation (analyse des forces et des faiblesses,…etc.), des recommandations et enfin une aide à la décision. En fait, elle sert tout d’abord, à gérer, c'est-à-dire à estimer la « valeur » des résultats et à analyser le passé afin de programmer l’avenir pour l’équipe du projet et les bénéficiaires. Elle sert également à informer les acteurs du projet ainsi qu’à contrôler la réalisation de actions. En outre, l’évaluation peut déboucher sur une confirmation, l’arrêt ou le recadrage / réorientation des actions d’un projet (IRAM, 1996). En fait, la spécificité de l’évaluation de ces projets provient de ses critères d’évaluation dans laquelle l’appréciation des résultats des activités requiert un angle de vue à travers l’efficacité, l’efficience, l’impact, la stratégie d’intervention et la viabilité ou pérennité du projet. De plus, l’évaluation implique la distinction entre la notion de résultat, d’effet et d’impact, ce qui induit un processus d’évaluation à travers trois niveaux. Nous pouvons ainsi distinguer une évaluation des résultats qui consiste à comparer les résultats atteints et les résultats définis par les objectifs initiaux de l’action, ensuite une évaluation des effets qui consiste à apprécier l’interaction entre l’action et la population, et enfin une évaluation de l’impact qui consiste à mesurer ou valoriser les dynamiques de changement au sein de la population concerné par l’action (IRAM, 1996). A ce propos, la spécificité se manifeste surtout au niveau de l’évaluation des impacts puisqu’elle en résulte le critère de changement durable qui est promue par le processus de développement durable. D’où ce critère de changement, qu’il soit quantifiable ou non, est apprécié à partir des indicateurs de performances dont les indicateurs d’impact en constituent la mesure dynamique. Ainsi, nous allons mettre en exergue cette spécificité à travers l’explicitation d’une étude de cas concernant un projet de développement social. 2-2 / Explicitation d’un étude de cas d’un projet de développement En vue de mettre en évidence la spécificité ainsi que la nécessité d’une méthode adaptée, nous allons procéder à une étude empirique en simulant un projet de développement 15 à travers la réalité existant à Madagascar. De ce fait, nous allons d’une part exposer un extrait du rapport d’évaluation, et d’autre part nous allons commenter cette étude de cas. 2-2-1 / Extrait du rapport d’évaluation a) Présentation du projet Dans les années 90, suite à la situation critique dans des nombreux villages de la région de l’Androy (dans le Sud de Madagascar) causé la grande sécheresse et la famine, il a été décidé dans ce contexte d’urgence la réalisation de forage équipé d’une pompe. Le projet concerne la « Recherche et mise en valeur des eau souterraines dans la région de l’Androy ». Ce projet est financé par le Gouvernement japonais dont le rôle de l’opérateur technique a été attribué à l’AES et sous la tutelle de la DSEM. En fait, les objectifs visés par ce projet concernent - la satisfaction des besoins essentiels en eau, - l’amélioration de l’état de santé de la population par la fourniture d’eau de bonne qualité et en quantité suffisante, - la mise en place d’un système d’entretien et de maintenance des moyens d’exhaure, - la promotion d’activités économiques dans l’optique d’encourager les comités d’eau les plus dynamiques, - la réduction du travail des femmes concernant le charge ménagère d’approvisionnement en eau. b) Organisation du projet Le projet présente une structure autonome organisée en sept départements, à savoir : - la direction et l’administration, - le département géophysique qui se charge d’effectuer les études prospectives villageoises et de proposer le plan de campagne, - le département technique qui réalise les forages en deux équipes, - le département hydrogéologique qui assure les travaux après forage, effectue les analyses chimiques et bactériologiques, 16 - le département de la maintenance qui assure la maintenance ainsi que l’entretien des pompes par l’organisation d’un système d’approvisionnement en pièces détachés et la formation des réparateurs villageois et des réparateurs régionaux, - et le département de l’animation qui assure l’information des communautés avant et après l’exécution des forages, la négociation des conflits entre villageois, entre équipe du projet et villageois, participation à la formation des réparateurs ainsi que l’encouragement des activités annexes destinés à appuyer les comités d’eau qui sont chargé de la gestion. c) Mode d’intervention 1991 : Pas de contribution villageoise. 1994 : 100 000 Fmg correspondant à l’achat de cinq sacs de ciments. 1997 : 500 000 Fmg correspondant à une participation à l’achat de la pompe. 2002 : introduction de la notion d’implantation sociale : choix par les communautés de l’implantation des forages (compatibles avec les possibilités techniques). -L’action du projet s’inscrit dans le cadre d’une programmation partant des chefs lieux d’arrondissement et remontant à la région. Les demandes provenant des villages sont traitées au niveau de l’administration et du projet. -Le service géophysique assure le premier contact avec les villageois. -L’animation intervient pour préparer l’intervention de l’équipe technique (organisation de leur accueil, du travail des villageois et de la main d’œuvre,…etc.). -Après la réalisation du forage, l’animation effectue un travail de sensibilisation aux problèmes de santé, d’hygiène et l’organisation pour la prise en charge de l’entretien du forage. d) Résultats de la période 1991-2006 -400 forages réalisées dont 292 productifs (73%). Sur ces 292 forages, 280 ont été équipées de pompes. Réalisations du forage pour 400 habitants à raison de 20 litres/hab./jours. Besoins estimés couverts à 60%, cependant 40% des villages restent à satisfaire. -169 réparateurs villageois ont été formés (réparant la partie externe de la pompe) et 7 réparateurs régionaux (formés et équipés pour réparer tout le corps de la pompe, y compris la partie immergée). 17 -Les forages sont intensément utilisés en saison sèche. Pour le reste de l’année, les villageois ont recours au puits traditionnels s’ils existent et même aux eaux de surface (marigots, flaques,…etc.). Et on a constaté qu’ils transportent et stockent l’eau des puits avec les mêmes récipients que l’eau du marigot ou des flaques, l’eau consommée demeure ainsi contaminée. -Les analyses bactériologiques montrent une faible teneur en germe dans les eaux des puits réalisées par la campagne de forage. -Mise en place des comités de gestion composées de 7 principales fonctions (président, trésorier, trésorier adjoint, secrétaire, surveillant, surveillante, réparateur) à raison d’un comité par village équipée depuis 2003. -138 comités d’eau ont été mis en place. Ils sont chargés de l’entretien et de la gestion des points d’eau. Le projet encourage les comités d’eau dynamique grâce à un appui représenté par une somme plafonnée à 750 000 Fmg pour l’achat d’équipements agricoles. Ainsi 10 projets ont été financés. 2-2-2 / Commentaires sur le cas Cette évaluation a servi à contrôler la bonne maîtrise du projet par l’équipe. Il s’agit d’une évaluation externe participative à la demande du bailleur, en vue de proposer un regard critique extérieur sur le projet. De ce fait, l’équipe d’évaluateur a été choisie en dehors de la structure responsable de l’action. L’équipe du projet et l’AES ont été associés à la définition des termes de référence. Pour le recueil et l’exploitation des informations, des différences sources d’informations ont été utilisées : -des interviews, la DSEM, etc.… -des réunions avec le comité régional de développement (CRD) de la région de l’Androy. -des enquêtes auprès de 10 villages caractérisant la représentativité socio-économique de la région. -l’étude des documents des projets. -etc. Quant aux critères d’évaluation : l’efficacité, l’efficience, l’impact et la viabilité de ce projet sont appréciés à travers la formulation des indicateurs dans les domaines suivants : 18 • Pour la dimension technique : - les besoins sont estimés à un forage pour un village de plus de 200 habitants donnant 40 litres/ personnes/ jours et le résultat de l’évaluation la réalisation d’un forage pour 400 habitants à raison de 20 litres/ habitants/jours. Alors, on peut l’apprécier comme suit : Tableau 1 : Appréciation de l’aspect technique du projet Critères Indicateurs -Nombre de forage/nombre de village (1 forage pour 400 habitants) Efficacité -Débit de forage (20 litres / habitants/ jours -Qualité de l’eau (résultat des analyses bactériologiques) Efficience -Rapport forage productif/improductif -Coût composé des forages Impact -Nombre de villages équipés/Nombre de village de la région Source : Analyse de l’auteur - Les objectifs du projet ont préconisés la mise en place d’un système de maintenance et d’entretien à travers un comité de gestion d’eau et des réparateurs villageois, et les résultats montrent la mise en place d’un comité de gestion d’eau par village et la formation de 169 réparateurs villageois.Ainsi découle l’appréciation ci-après : Tableau 2 : Appréciation de l’aspect technique du projet Critères Indicateurs Efficacité -Nombre de comité de gestion par village équipé. -Nombre de réparateur formé. Efficience -Coût du service de maintenance. -Montant de la participation villageoise Impact -Etat des forages -Nombre de forage fonctionnel par tête Source : Analyse de l’auteur 19 • Pour la dimension économique : de l’objectif de promotion des activités économiques résulte le financement de 10 projets (AGR) dans les villages ayant un comité d’eau le plus dynamique, d’où l’appréciation ci-dessous : Tableau 3 : Appréciation de l’aspect économique du projet Critères Indicateurs Efficacité -Nombre d’activités économiques par villages. -Bénéfice réalisé par activité Impact Revenu individu/groupe Source : Analyse de l’auteur • Pour l’aspect social, l’objectif de satisfaire le besoin en eau potable de bonne qualité et en quantité suffisante peut être apprécié de la manière suivante : Tableau 4 : Appréciation de l’aspect social du projet Critère Indicateur Efficacité -Temps consacré à l’approvisionnement journalier en eau pour les femmes. -Evolution des maladies d’origines hydriques depuis la mise en place des forages. Impact -Comparaison saisonnière des sources d’approvisionnement. -Usage particulier de l’eau de forage. Source : Analyse de l’auteur • Quant aux aspects de la viabilité, nous pouvons l’apprécier en utilisant les indicateurs de la : -viabilité technique et opérationnelle : nombre de réparateurs, niveau de compétence technique des réparateurs, nombre et fréquence des pannes,…etc. -viabilité économique : modalité de prise en charge des coûts de maintenance, nature et nombre des activités économiques générés De ces critères d’évaluation, il convient de dresser le bilan du projet à travers le tableau suivant : 20 Tableau 5 : Bilan du projet Objectifs Satisfaire les besoins essentiels en eau potable Améliorer l’état de santé des villageois par la fourniture d’eau de bonne qualité. Réduire le travail des femmes Résultats Effets -Réalisation de 280 Le critère qualitatif puits équipés de n’étant pas pompes déterminant pour les -Besoins en eau villageois, celles-ci couverts à 50% continuent à puiser de l’eau au marigot quand cela est possible et n’utilise le puit qu’en saison sèche. Analyse Les villageois bactériologique transportent et montrant une faible stockent l’eau des teneur en germe dans puits avec les mêmes l’eau des puits. que l’eau des marigots. L’eau consommée demeure encore contaminée. Diminution effective Transfert du temps du temps consacré à libéré sur des l’approvisionnement nouvelles charges en eau durant la familiales saison sèche Promotion activités économiques l’optique promouvoir comités dynamique des Appui financière de 10 projets portant sur dans des activités de génératrices de des revenu, dans les d’eau villages ayant les comités d’eau le plus dynamique Source : Analyse de l’auteur. Impact L’action du projet n’a pas apporté le changement escompté dans la pratique d’utilisation d’eau (usage, mode de conservation,…etc.) ainsi que sur l’amélioration de la situation sanitaire des villageois, même si la majorité des objectifs ont été plus ou moins atteints. Par contre, les nouvelles activités génératrices de revenus financés par le projet dans les 10 villages sélectionnés contribuent à l’augmentation de leurs revenus dont une partie est réinvestie dans la santé. A partir de ce commentaire de l’étude de cas, nous allons évaluer la portée de l’évaluation de ce projet. 2-3 / Appréciation de la méthode d’évaluation du cas étudié En partant de cette étude empirique de cas, nous allons effectuer en premier temps une analyse de l’évaluation économique de ce projet et dans un second temps, il convient d’avancer quelques critiques et recommandations opérationnels en vue d’assurer l’efficacité de ce principe d’évaluation. 21 2-3-1 / Analyse de l’évaluation dans le cas du projet étudié La particularité de cette évaluation vient du quant à rôle prépondérant accordé à l’appréciation de l’efficacité, l’efficience et de l’impact des actions au détriment des calculs économiques. Cependant, nous avons constaté l’absence des référentiels pour la formulation et la valorisation de certains indicateurs susceptibles d’expliquer les résultats ainsi que l’impact de ce projet. Entre autre, cette évaluation a fait introduire une analyse coût – bénéfice partiel pour l’appréciation des 10 AGR dans les villages sélectionnés, et qui a permis la formulation de l’indicateur de performance : bénéfice réalisé par activité. De même, une analyse coût - efficacité a été effectué pour l’appréciation de l’aspect technique de la réalisation des forages à travers les indicateurs sur le coût comparé des forages, le coût de service de maintenance. Quant à l’analyse coût – avantages, ceci a couvert les résultat non quantifiables et non monétaires de ce projet, par la formulation des indicateurs qualitatifs de performance à travers le temps consacré à l’approvisionnement journalier en eau. En outre, nous avons constaté qu’une analyse, au niveau de la perturbation engendré par le bénéfice issu de l’AGR des 10 villages sélectionnés, a été effectué et que l’impact a été apprécié à travers l’indicateur revenu individu / groupe et l’utilisation de ces revenus (réinvesti dans la santé). De ce fait, l’analyse de cette évaluation fait apparaître que la démarche suivie a impliqué le recours à plusieurs méthodes d’évaluation : - il existe un fort recours à des méthodes d’organismes à travers ceux de la Banque mondiale. En effet, la méthode formellement requise au départ a été la méthode participative externe dont l’objectif est d’évaluer l’impact du projet. Mais d’autres critères de ces méthodes ont été ajoutés à travers l’introduction de l’analyse coût – avantages et coût – efficacité dans l’appréciation des résultats du projet. - nous avons remarqué le recours partiel à des méthodes théoriques, notamment l’évaluation par la méthode des effets. En fait, cette évaluation a tenté de déterminer la répartition et l’affectation des revenus provenant de l’AGR au sein des 10 villages concernés. A partir de ces constat, nous allons essayer de synthétiser l’appréciation méthodologique à travers un tableau récapitulatif dans lequel nous allons essayer de 22 déterminer les écarts entre les méthodes théoriques et les méthodes appliquées dans l’analyse empirique de ce cas ainsi que les moyens utilisés par le projet pour les contourner. Tableau 6 : Synthèse de l’appréciation méthodologique de l’étude de cas Méthodes théoriques Démarche méthodologique appliquée dans l’étude de cas Analyse de la perturbation générée par l’AGR à travers l’étude de la répartition et de l’affectation de revenu au niveau des villages sélectionnés Méthode des effets Méthode références des prix de L’appréciation des résultats du projet a nécessité l’analyse des coûts du projet au niveau du financement émanant du bailleur et de l’apport du bénéficiaire, ainsi que sur l’analyse des coûts et des bénéfices de l’AGR des 10 villages sélectionnés Méthodes d’organismes : OED / Banque mondiale - Méthode participative -Méthode d’évaluation rapide L’évaluation a fait recours aux parties prenantes du projet pour l’appréciation de certain critère qualitative, comme le comportement des villageois par rapport à l’implantation de puit équipé dans leur village et l’analyse effectuée concerne en grande partie l’appréciation des effets et des impacts de l’action de ce projet. Source : Analyse de l’auteur 23 Ecart observé La méthode des effets analyse généralement les perturbations engendrées par l’insertion d’un projet au niveau de l’économie national. Dans notre étude de cas, cette méthode a été appliquée, au moyen d’une adaptation, pour une analyse au niveau du revenu de ces quelques villages. Mais la démarche a négligé l’analyse des perturbations au niveau du projet et des ses fournisseurs sur les échanges. La méthode des prix de références analyse le coût – bénéfice d’un projet en terme de prix au niveau de l’économie national. Cette méthode a été utilisée pour analyser le coût – bénéfice au niveau de l’AGR au niveau des villageois concernés, en essayant de rapporter l’analyse sur un petit groupe isolé. Quant au projet, seul le coût de réalisation a fait l’objet de l’analyse puisque la majeure partie des résultats ne peut être valorisé en terme monétaire. Le critère d’évaluation des impacts prédomine dans la démarche, de plus que la méthode initialement requise est l’évaluation externe participative. Ainsi, les méthodes issues de l’OED ont été largement appliquées dans cette étude de cas. A partir de ce tableau, nous avons constaté un écart important entre les méthodes théoriques et son application dans la démarche d’évaluation du cas étudié, tandis que les méthodes d’évaluation issues de l’OED s’avèrent être efficace dans une grande partie de l’appréciation. De ce fait, il résulte une prédominance des critères d’appréciation sociale du projet par l’analyse qualitative détaillé des effets et de l’impact des activités, au détriment de l’aspect économique formel de l’évaluation comme l’analyse coût – bénéfice du projet pour cause d’insuffisance de référentiel. Ce qui nous amenons aux recommandations opérationnelles en terme d’évaluation de projet ainsi qu’aux éventuelles solutions adaptées. 2-3-2 / Recommandations opérationnelle et solution Dans notre étude de cas, certains indicateurs ont été mal définis faute absence de référentiel, alors il convient d’inclure dans les termes de références d’une évaluation des aspects pluridimensionnel incluant l’aspect sanitaire et écologique de l’action du projet. En fait, les indicateurs (qualitatifs et quantitatifs) sont seulement des indices qui ne rendent possible qu’un certain degré d’analyse, d’où la nécessité de procéder à une analyse qualitative plus approfondie afin d’expliquer les origines d’une situation donnée. De plus, il est important d’associer les principales parties prenantes à la définition des indicateurs pour qu’elles puissent les comprendre et de les utiliser pour la prise de décision au niveau des projets, en d’autre terme, concevoir l’évaluation comme un exercice participatif. Face aux divers aspects de la pauvreté dans les pays en développement, le processus de développement durable requiert comme critère clé le changement durable dans la mise en œuvre des projets de développement. De ce fait, la démarche de l’évaluation d’un projet devrait être doté d’un dispositif de : -suivi- évaluation : qui consiste à procéder régulièrement à des évaluations et à assurer la mise en œuvre de leur résultat pour réorienter l’action. -suivi-capitalisation qui consiste à collecter et à analyser les informations utiles à l’action. En fait, ces deux dispositifs ont pour fonction de juger la réalisation des objectifs (suiviévaluation) et d’identifier les innovations, les solutions pratiques, les ouvertures et potentialités qui pourront être mises en œuvres dans la suite de l’action (suivi capitalisation). Ainsi, l’étude préalable de la mise en œuvre d’un projet de développement (ou évaluation Ex Ante) devrait évaluer les différents paramètres de risque ou d’éventuel 24 problème (sociale, économique …etc.) lié à la gestion et la réalisation des activités du fait que les projets de développement sont caractérisé par un but et des résultats à atteindre. En outre, la méthode des effets, des prix de références ainsi que la méthodes d’évaluation de l’OCDE et de l’ONUDI apparaissent comme des outils macroéconomiques d’analyse de projet dans lequel le calcul économique constitue le critère principal de l’évaluation. Cependant, le niveau macroéconomique de ces méthodes écarte tous les microprojets de leurs champs d’analyse, ce qui marginalise les effets et les impacts des projets de développement de petite envergure comme les projets de développement communautaire par exemple. En effet, il existe une difficulté quant a l’estimation d’un certain nombre d’éléments qui entrent dans l’analyse des effets et impacts, ainsi que les calculs économique que l’on peut en tirer à partir de ces méthodes. Ainsi, il convient d’effectuer une adaptation des outils macroéconomiques d’analyses, notamment en qui concerne les différents calculs économiques, afin d’assurer l’efficacité de l’appréciation économique de l’évaluation des projets dans les pays en développement. De ce fait, le processus de l’évaluation économique d’un projet de développement devrait être inclus tout le long de sa planification en vue de pouvoir élaborer et formuler convenablement les termes de références relatives à la conduite de l’évaluation, compte tenu de l’importance des critères socioéconomiques dans l’évaluation des projets de développement. Finalement, le résultat de l’analyse empirique de l’étude de cas, nous pouvons proposer que l’évaluation des projets dans le cas des pays en développement devrait faire l’objet d’une démarche spécifique issue d’une méthode adaptée. En effet, la solution pratique en matière d’évaluation économique des projets de développement consiste à combiner une étude approfondie sur les critère de valorisation économique des réalisations du projet à travers des calculs économiques au niveau de l’analyse coût – bénéfice afin de mettre en exergue les objectifs économiques de ces projets et en même temps une analyse qualitative des critères d’efficacité socio-économique dans la mesure où leurs actions sont plus ou moins dirigés vers ce domaine. 25 CONCLUSION De l’approche théorique de ces quelques méthode d’évaluation, il résulte que la logique de base de toute évaluation consiste à analyser les coûts et les bénéfices. Seulement le principe d’évaluation économique des projets de développement requiert plutôt l’analyse des avantages et inconvénients à travers les critères d’efficacité, d’efficience et d’impact. Quant à certain projet de développement qui nécessite un critère de rentabilité, il convient de procéder à une évaluation sociale dont les calculs permettront d’effectuer une analyse des coûts et des bénéfices sociaux ainsi que l’analyse coût – avantages / efficacité apportée par l’action du projet. En fait, les différents aspects de la pauvreté dans les pays en développement impliquent une multitude d’objectif dans la réalisation d’un projet et que les méthodes d’évaluation qui requièrent des outils d’analyse macroéconomiques (méthode des effets,…) ne peut assurer l’efficacité de l’évaluation (faute de critère global d’évaluation qui n’est significatif qu’à l’échelle macroéconomique). D’où la nécessité d’adopter des principes d’évaluation économique de projet spécifique qui fait l’objet d’une méthode adaptée. En effet, les méthodes des effets, des prix de références, de l’OCDE ainsi que de l’ONUDI qui sont analysés précédemment impliquent une appréciation purement économique des réalisations d’un projet à travers des calculs économiques et d’analyse coût – bénéfice tandis que les méthodes de la Banque mondiale requièrent une analyse plus ou moins sociale des résultats de l’action d’un projet par l’appréciation ses effets et de ses impacts à travers les indicateurs de performances, quantitatif ou qualitatif, à travers les critères socio-économiques du projet. Puisque la solution pratique en matière d’évaluation économique de projet est de concilier la valorisation économique de ses résultats et l’appréciation socio – économique de ses effets et impacts, dans quelle mesure pouvons nous intégrer une évaluation d’impact environnemental dans l’appréciation d’un projet de développement ? 26 BIBLIOGRAPHIES Ouvrages - CHERVEL M, LEGALL M, 1976 – Méthodologie de la planification, Manuel d’évaluation économique des projets. SEDES, Ministère de la coopération française, Paris. 152 p - OLIVIER R, Juillet 1979 – Comparaison des méthodes d’évaluation des projets : Méthode dite des effets et méthodes dites des prix de référence. SEDES, Ministère de la coopération française. 152 p - NOEL M, Juin 1976 – Objectifs nationaux et méthodes d’évaluation de l’OCDE et de l’ONUDI. SEDES, Ministère de la coopération française, Paris, 152 p Rapport - BAMBERGER M, 2004 – Suivi et évaluation. Quelques outils, méthodes et approches. Rapport OED, Banque mondiale, Washington, 2e édition. 27 p Compte rendu de séminaire - IRAM, Juin 1996 – « L’évaluation pourquoi ». In : session d’information technique sur l’évaluation, F3E, Paris. 100 p - PNUD, MAG/97/OO7, Septembre 2004 –« Manuel. Atelier de réflexion en suivi et évaluation ».In : Gouvernance et Politique Publique pour un Développement Durable, Ministère de l’économie et de la planification, Antananarivo. 28 p 27 Liste des annexes Annexe 1 : Définitions de quelques termes relatifs à l’action. Annexe 2 : Définitions de quelques termes relatifs à l’évaluation. Annexe 3 : Présentation du cadre logique Annexe 4 : Logique d’intervention Annexe 5 : Algorithme pour apprécier des facteurs externes Annexe 6 : Etat de réalisation des objectifs et des résultats Annexe 7 : Cycle d’un projet de développement Annexe 8 : Indicateurs utilisés pendant le cycle du projet 28 ANNEXE 1 : Définitions de quelques termes relatifs à l’action1. La finalité : c’est l’idéel vers lequel on tend. La finalité ne se décrit pas, elle n’est pas « photographiable », elle est immatérielle et fait référence à des valeurs : la dignité, la liberté, l’égalité, etc.…. Le but : c’est la matérialisation de la finalité que l’on se donne. Le but est concret, il peut être décrit, mais il n’est pas accessible immédiatement. L’objectif : C’est le résultat attendu d’une action. C’est la succession des objectifs qui concourent à atteindre le but que l’on se fixe. Les objectifs sont ordonnés dans le temps et dans l’espace. On parle alors d’objectifs principaux, de sous objectifs,…etc. Les moyens : sont les outils et méthodes techniques que l’on met en œuvre pour atteindre les objectifs. Les activités : C’est le « comment arriver aux résultats ». 1 IRAM, Juin 1996 – « L’évaluation pourquoi ». In : session d’information technique sur l’évaluation, F3E, Paris : p 45 29 ANNEXE 2: Définitions de quelques termes relatifs à l’évaluation2 Les résultats : Changements qualitatifs et quantitatifs produits directement par l’action. Les effets : Incidence de l’action sur le milieu physique et humain environnant. L’impact : Nouvelle situation issue de l’ensemble des effets (mesure dynamique des effets de l’action) L’efficacité : compare les résultats (analyse quantitative) aux objectifs prévus, mesure les écarts et tente de les interpréter. Le critère d’efficacité permet d’établir le degré de réalisation atteint. L’efficience : compare les résultats avec les moyens humains et matériels mis en œuvres, les détails pour atteindre les objectifs, les moyens utilisés. Le critère d’efficience tend à repérer si l’on a fait les bons choix pour optimiser, quantitativement et qualitativement, les moyens mis à dispositions. La viabilité : Capacité de l’action à se poursuivre sans appui extérieur. La pertinence : Capacité à choisir la ou les actions les mieux adaptées pour répondre à la demande des bénéficiaires. Les bénéficiaires : Ce sont ceux qui sont destinataires des actions par rapport à ceux qui ne profitent pas d’un projet de développement (groupement au sein d’une population, coopératives, syndicats,…etc.). L’audit : Il s’agit d’une mission de contrôle de l’exécution d’une action. Ce contrôle est souvent comptable et financier et peut être effectué indépendamment de toute évaluation. Le critère : C’est un point de vue qui permet de porter une appréciation sur une action. 2 IRAM, Juin 1996 – « L’évaluation pourquoi ». In : session d’information technique sur l’évaluation, F3E, Paris : p 47, 70 30 ANNEXE 3 : Présentation du cadre logique Logique Indicateurs Objectivement Vérifiables d’intervention (IOV) IOV Sources de Hypothèses Vérification / Objectifs Réalisations Investigations Objectif global : Objectifs spécifiques Résultats Activités Moyens Conditions préalables Source : PNUD, MAG/97/007, 2002 31 ANNEXE 4 : Logique d’intervention OBJECTIFS GLOBAUX OBJECTIF SPECIFIQUE Via l’objectif spécifique, on contribue à la Réalisation des objectifs globaux RESULTATS Par le biais des résultats, on cherche à réaliser l’objectif spécifique ACTIVITE Grâce aux activités, on obtient MOYENS Grâce aux moyens, on peut Source : PNUD, MAG/97/007, 2002 32 ANNEXE 5 : Algorithme pour apprécier le facteur externe Le facteur externe est-il important ? OUI NON Ne pas reprendre dans le Cadre Logique Est-il probable qu’il soit réalisé (par quelqu’un d’autre) ? Ne pas reprendre dans le Cadre Logique Pratiquement Inscrire le facteur externe comme hypothèse dans le cadre logique Assez probable Improbable Peut on redessiner l’intervention afin d’influencer ce facteur externe ? OUI NON Il s’agit donc d’une hypothèse fatale. L’intervention n’a pas de sens à moins que d’autres instances (autorité politique…) ont trouvé une solution permettant de lever cette hypothèse ou de la transformer en hypothèse acceptable. Source : PNUD, MAG/97/007 33 ANNEXE 6 : Etat de réalisation des objectifs et des résultats OBJECTIF SECTORIEL : SOUS - OBJECTIF : Axes Situation Indicateur Etat de Objectif stratégiques escomptée sur la réalisation spécifique et réalisations situation de la résultats des résultats escomptée situation attendus attendus d’interventions escomptée Description Description de la et indicateurs situation sur l’objectif escomptée spécifique Situation de Description références et indicateurs sur les résultat attendus Situation Résultats en escomptée N en N Situation escomptée Résultats en en N +1 N +1 Source : PNUD/97/007, 2002 34 Etat de ANNEXE 7 : Cycle d’un projet de développement Evaluation Identification Mise en oeuvre Instruction Financement Source : PNUD, MAG/97/007, 2002 35 ANNEXE 8 : Indicateurs utilisés pendant le cycle du projet Catégories d’indicateurs Signification Indicateurs d’intrants Concernent les ressources Indicateur d’activités Mesurent les activités des ressources affectées au projet. Ils servent à contrôler les réalisations au cours de l’exécution du projet, et surtout la progression vers les résultat visés. Indicateurs d’extrants Mesurent les résultats intermédiaires, par exemple au moment où l’assistance extérieure est sur le point de prendre fin. Indicateurs de retombées Se rapportent discrètement aux résultats à plus long terme du projet lorsque la participation du donateur a pris fin. Indicateurs quantitatifs Mesurent numériques du changement Indicateurs qualitatifs Perceptions, par exemple ce que pensent les gens des modifications apportées à une situation. Source : PNUD, MAG/97/007, 2002 36 Nom : RAFARARANO Prénoms : Laza Audy Intitulé : Evaluation économique d’un projet de développement Nombre de page : 31 + Annexes Nombre des tableaux : 06 Nombre des références bibliographiques : 06 RESUME L’évaluation économique des projets de développement fait apparaître certaine complexité dans les pays en développement. De ce fait, l’analyse critique de quelques méthodes d’évaluation va nous permettre d’aborder le problème ainsi que de pouvoir y apporter une solution. D’une part, les méthodes théoriques d’évaluation comme la méthode des effets s’efforcent d’apprécier économiquement la réalisation d’un projet à travers des calculs économiques au niveau de l’analyse coût – bénéfice, et d’autre part, les méthodes d’évaluation des organismes comme ceux de la Banque mondiale tachent d’apprécier davantage les résultats et les impacts de l’action d’un projet au niveau social. Un projet de développement est avant tout réalisé pour des objectifs économiques même si l’action du projet consiste à améliorer la situation socio-économique de la population. Dans ce contexte, l’adaptation d’une méthode d’évaluation spécifique est nécessaire en vue de valoriser les résultats d’un projet en terme économique (monétaire, agrégat…) par les méthodes théoriques comme celle des effets, ainsi que d’apprécier les effets et l’impact de son action sur le milieu récepteur (population, localité,…) à travers les différents critères comme l’évaluation des impacts ou l’analyse coût – efficacité dans les méthodes d’organisme. Encadreur : Mr Fano ANDRIAMAHEFAZAFY Mots clés : évaluation économique, projet de développement, critère d’évaluation, analyse coût - bénéfice, méthode théorique, méthode d’organisme, évaluation d’impact, cadre logique, indicateurs de performances. Adresse: III – I 129 B Soanierana ANTANANARIVO (101) Telephone: +261331462669 37