et si on mangeait mieux

Transcription

et si on mangeait mieux
Comment
manger mieux
en dépensant moins ?
Camille Cazorla
Septembre 2016
Partager,
Manger mieux,
Et dépenser moins
Est loin d'être une utopie.
Pour celles et ceux qui en doutent encore,
voici une série d'astuces à adopter au quotidien.
« Manger mieux, pour vivre mieux », c’est le thème de cette 27e édition de la
Semaine du goût qui aura lieu du 10 au 16 octobre. Placée sous le haut patronage
du ministère de l'Agriculture, cette initiative est devenue une référence en matière
de transmission et d'éducation au goût. Enjeu majeur de La Semaine du goût depuis
des années, se nourrir sainement sans se ruiner devient une préoccupation de plus
en plus forte des Français. Depuis cinq ans, et pour la première fois depuis 1950, la
part de l’alimentation dans le budget des ménages augmente en France, soit 10 à 12
% du budget global d’une famille (source Insee 2015). Cette tendance serait liée aux
inquiétudes des Français face aux différents scandales qui ont frappé l'industrie
agroalimentaire ces dernières années. Mais comment gagner en qualité sans faire
flamber son budget ? On vous dit tout sur toutes les habitudes à adopter au
quotidien.
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Astuces au quotidien
Acheter des produits bruts
(Arrêter les plats préparés)
En favorisant les produits bruts, le mauvais réflexe de consommer des plats préparés disparaît.
Avec une liste d'additifs plus longue que celle des ingrédients nécessaires à la recette, mieux vaut
les laisser de côté.
En plus d'être mauvais pour la santé, ces plats tout prêts sont chers et n'ont qu'un seul intérêt :
gagner un peu de temps.
Alors on se lance et à l'aide de quelques légumes frais, on se met aux fourneaux, pour notre bienêtre et celui de notre compte en banque.
Avec les produits bruts, on concocte tout un tas de recettes qui ne coûtent pas un sou et restent
pourtant très gourmandes.
Piquer les astuces de nos grands-mères
Cuisiner plus intelligemment présente de gros avantages économiques. L’astuce classique que l’on
pique à nos grands-mères consiste à faire des ragouts que l’on pourra ensuite déguster en
plusieurs repas.
Préparés avec des bas morceaux (plat de côtes, poitrine, jarret) ils sont peu coûteux et en prime
très faciles à réaliser.
Autre stratagème, cuisiner un plat avec des ingrédients qui serviront dans la recette du plat
suivant.
Par exemple, on fait un poulet rôti le midi et un risotto avec la carcasse de notre volaille le soir.
Autre idée, on cuit une grosse quantité de pois-chiche avec lesquels on peut faire un couscous
pour le premier repas et un houmous maison ou encore des fallafels pour le deuxième repas.
Faire ses conserves-maison
UNE RECETTE SYMPA PARCE QUE C’EST VOUS !
Après avoir faite une razzia d’haricots verts au marché et les avoir dégustés sautés puis en salade,
on ne veut plus en entendre parler.
Au lieu de les laisser flétrir dans notre réfrigérateur, on en fait des conserves qui nous servirons
plus tard en dépannage.
On peut mettre en conserve aussi bien des aliments seuls (fruits comme légumes, cuits au
préalable) que des plats cuisinés (soupes, petits salés, purées, compotes, etc.).
De même pour ces préparations que l'on prend habituellement toutes prêtes au supermarché et
qui peuvent aisément se faire maison. Pesto, sauce tomate, confiture...
Ces mets sont faciles à réaliser et en plus de coûter moins cher, sont bien meilleurs.
Le réflexe à adopter : se faire un stock de sauces réalisées à la bonne saison pour s'en régaler
ensuite toute l'année.
Par exemple, on fait notre sauce tomate en été pour en profiter durant l'hiver.
La mayonnaise peut quant à elle se préparer minute avant de se déguster avec une bonne salade
notamment.
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Ne rien jeter
Un seul plat réalisé et nous voilà déjà avec des surplus qui vont directement à la poubelle alors
que nous pourrions les consommer sans craintes.
QUELQUES IDEES DE RECETTES
Le pain rassis : idéal pour faire une chapelure maison qui nous servira pour nos recettes panées.
On peut également en faire des croutons pour agrémenter une soupe et pour les plus gourmands,
du pain perdu.
Les fanes de radis, carottes et autres légumes : on les cuisine cuits en soupes, purées, tartes,
quiches, gratins et même en risotto.
Les croutes de fromages : si elles n’ont pas l’air appétissantes au premier coup d’œil, elles sont
excellentes réduites en sauce.
Mélangées avec un peu de crème fraîche, une sauce aux croutes de fromage à raclette sera parfaite
pour accompagner des pâtes (attention toutefois, les croutes recouvertes d'une couche de cire ou
de paraffine ne sont pas comestibles).
Les fruits un peu trop mûrs : ils sont parfaits pour une compote ou un crumble.
Peaux d’agrumes : on les utilise en zestes dans nos pâtisseries. Pour les plus gourmands, on
peut également les confire ou en faire orangettes et marmelade.
Les épluchures : la plupart peuvent aromatiser un bouillon. Les pluches de champignon selon le
chef Nicolas Gauthier font un parfait jus pour aromatiser un risotto ou une purée.
Manger local et de saison
Faire son marché va nous permettre d'acheter nos produits moins chers, de meilleure qualité.
C'est aussi un plaisir d'aller à la rencontre des producteurs et savoir ce que l'on achète.
Même si on raffole d'ananas, de mangues ou de noix de coco, les fruits exotiques - fatalement
importés par avion ou par bateau - sont onéreux et coûtent cher en termes de bilan carbone.
En consommant des produits locaux et de saison, on gagne en saveurs.
Ayant subi un minimum de transport et cultivés à la bonne saison, les fruits et légumes seront
délicieux... mais aussi moins chers.
Contrairement à ce que certains pensent, le marché peut s'avérer être l'endroit le plus économique
pour acheter des produits frais.
C'est en se fournissant directement auprès du maraîcher et sans intermédiaires qu'on fait les
meilleures affaires (ça vaut aussi pour la viande, le poisson, le vin ou le fromage).
Astuce : avant de filer au marché, on imprime ce calendrier des saisons pour savoir ce que l'on va
acheter.
Acheter au détail...
En prenant certains aliments au détail on apprend à quantifier nos besoins et on évite le surplus
alimentaire qui conduit au gaspillage, évitant au passage les emballages plastiques.
Par exemple, demander une ou deux tranches de jambon à la coupe vous coûtera en moyenne
deux fois moins cher que si vous les prend empaquetées (et en plus le goût sera bien meilleur).
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...ou acheter en grosse quantité
Un pot de fromage blanc d’un kilo vous reviendra moins cher que la même quantité répartie dans
plusieurs pots de yaourts individuels.
Ce réflexe écolo, vous permettra de faire des économies et de manger mieux.
On en profite pour acheter notre fromage blanc chez le fromager pour encore plus de saveurs et
de bienfaits.
Le bon réflexe à adopter : prendre l'habitude de regarder le prix au kilo.
On est souvent surpris de constater que les meilleurs produits ne sont pas les plus chers !
Diminuer sa consommation de viande
Consommer moins de viande mais de meilleure qualité. Voilà le principe du flexitarisme.
Si de nouvelles études prouvent que la forte consommation de viande rouge peut être mauvaise
pour la santé, il n'est pas question de se passer de ses vertus nutritives.
L'idée est simplement d'en manger moins souvent, mais de meilleure qualité.
On privilégie les AOP, IGP et Label Rouge, et - plus généralement - la viande du boucher à celle
qui est préemballée.
Faire des menus
La liste des courses est tout sauf vieille école. Bien au contraire, elle nous évite de remplir notre
charriot de choses qui n’étaient pas prévues initialement.
En amont, on prépare ses menus de la semaine. Cela évite de se poser l’éternelle question «
qu’est-ce qu’on mange ce soir » et permet surtout de lutter efficacement contre le gaspillage.
En effet, quantifier ses besoins par jour, sur une semaine, permet d'être précis et d'acheter ni trop
ni trop peu.
Cultiver quelques aliments-maison
Graines germées, aromates, tomates... On peut cultiver de nombreux ingrédients chez soi.
En plus d'une grande satisfaction personnelle, on en tire des produits très économiques et bons
pour la santé (car pour une fois, on sait ce qu'il y a dedans)
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