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N° 64
Mars 2005
1,80€
Le troisième
lundi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
Le pouvoir des sectes
à Besançon
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Au moment où le Conseil régional de Franche-Comté prend
sous sa responsabilité les personnels techniques des établissements scolaires, un absentéisme étonnant inquiète les
responsables.
p. 8
Tous les investissements
engagés en 2006
- Quel est le paysage sectaire du Grand Besançon.
- Les nouvelles formes des mouvements sectaires.
- Sectes et mouvements religieux : le cas bisontin.
Ville de Besançon et communauté d’agglomération ont adopté leur budget respectif. La Presse Bisontine fait le point sur les
principales dépenses engagées
cette année.
- Analyse et témoignages.
Lire le dossier p. 10 à 15
L’événement p. 6 et 7
L’entreprise Bourgeois
Dans ce numéro, notre cahier “habitat” spécial
poursuit son expansion
“nouvelles énergies dans le Grand Besançon”
10 pages d’informations et de reportages
Lire p. 20 à 29
Le leader mondial des stators d’alternateurs pour automobile a engagé une nouvelle phase d’investissement. L’effectif doit dépasser
les 600 salariés.
p. 36
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’INTERVIEW DU MOIS
2
Éditorial
Discret
Les sectes ont changé de visage. Le
temps est révolu des communautés
où l’on vivait coupé du monde et des
règles de société, en groupe et sous
les ordres d’un gourou tout puissant.
Des mouvements comme le Mandarom, paroxysme du ridicule, ont fini
par se noyer avec les délires de son
“maître”. Quelques-uns de ces grands
mouvements sectaires existent toujours, certes. Ils font étape de temps
à autre à Besançon pour tenter de glaner quelques nouvelles victimes. L’essor de la scientologie, avec des figures
de proue aussi porteuses que Tom
Cruise atteste aussi de la puissance
de ces mouvements de masse. Mais
la mode actuelle est ailleurs. Ce qui
prend racine subrepticement, et ce,
dans toutes les couches de la société et autant en campagne que dans
les grandes villes, c’est une nouvelle
toile de mouvements pseudo-médicaux qui surfent sur la vague du bienêtre et de la relaxation, sous des atours
scientifiques que n’importe quel quidam n’hésite pas à s’approprier. Ces
“nouvelles sectes” constituent pour
beaucoup de gens paumés un palliatif aux problèmes actuels de la société. Solitude, soucis d’argent, rythme
effréné de la vie moderne, tout est prétexte à faire de nouveaux adeptes.
Les frontières entre la médecine et les
thérapies fondées sur le bien-être sont
de plus en plus floues. La difficulté
aujourd’hui pour les pouvoirs publics
est de circonscrire le périmètre de ces
pratiques certes légales mais situées
aux confins du charlatanisme dès lors
qu’elles font appel à la dépendance
psychologique et qu’elles sont coûteuses pour leurs pratiquants. Si on
ne peut pas forcément qualifier ces
organisations de mouvements sectaires, on peut sans conteste parler
de dérives. Les autorités scientifiques
et médicales autant que le législateur
seraient bien inspirés de se pencher
sérieusement sur cette question. Le
rapport entre sectes et santé est le
cheval de bataille d’une poignée de
députés qui actuellement réclament
l’ouverture d’une commission parlementaire sur ce problème aussi discret que rampant. L’autre phénomène montant est l’essor du satanisme.
Diffus et incontrôlable car utilisant l’autoroute internet, il est encore plus difficile à maîtriser, donc d’autant plus
pernicieux. ■
Jean-François
C INÉMA
Le phénomène “Les Bronzés 3”
“C’est une vraie amitié, sincère.
C’est ce qui plaît aux gens”
Le film “Les Bronzés 3” a attiré plus de six millions de
spectateurs en à peine deux semaines dans les salles
obscures. Comédienne, Caroline Réali vient de sortir
un livre consacré à l’aventure du Splendid (*). Elle
revient sur l’histoire de la troupe née du café-théâtre.
a Presse Bisontine : Com- suivre le même parcours ?
ment expliquez-vous que C.R. : C’est différent. Ça ne
les films Les Bronzés soient peut pas être le même phénomène qu’il y a trente ans.
devenus cultes ?
Caroline Réali : Je crois que cela Je ne pense pas que celui là
tient au départ à leur histoire deviendra culte. Parce que
d’amitié. Ils se sont rencon- tout est fait avec beaucoup
trés au lycée. C’est une vraie moins de naïveté, tout est
amitié, sincère, pas préfa- beaucoup plus calculé. Ce qui
briquée. C’est ce qui a plu manque, c’est cette spontaaux gens, on sent qu’ils s’amu- néité des premiers films.
sent sur l’écran. Et finale- Même si c’est un plaisir de
ment, même si le premier film les retrouver réunis.
des Bronzés est un peu kitsch
L.P.B. : Comment
et n’a pas forcément
très bien vieilli, on “Coluche a démarre l’aventure du
Splendid ?
continue à rire en le
voyant par ce que cet- essayé de C.R. : Tout part de
Jugnot,
te bonne humeur
prendre la Gérard
c’est lui qui avait
transparaît. Des films
comme “Le père Noël main sur le un vrai désir de
théâtre et de cinéest une ordure” ou
“Les Bronzés font du
groupe.” ma. Lorsqu’il arrive au lycée Pasteur
ski” ont marqué au
moins trois générations. à Neuilly, il se présente à ClaC’était une époque où les gens vier, Lhermitte et Blanc, coms’amusaient. Pour le groupe me “Gérard Jugnot, 14 ans
du Splendid, tout part de et demi, réalisateur”. À
l’époque, c’était du bricolage.
mai 1968.
Ils ont l’occasion de se retrouL.P.B. : Et “Les Bronzés 3” vont-ils ver dans le ciné-club du lycée,
L
écrivent des petites scènes.
Mais c’est Jugnot qui les pousse. Sans cela, ce n’est pas sûr
que Christian Clavier et
Thierry Lhermitte auraient
persévéré dans la comédie.
Marie-Anne Chazel est arrivée un peu après. Pendant
longtemps, elle les a suivis
avant de jouer avec eux. Puis
Balasko et Lamotte sont arrivés.
L.P.B. : Est-ce qu’il y avait une
répartition des tâches au sein du
groupe ?
C.R. : Dès le départ, ils ont fait
le choix d’être une vraie compagnie. Tout le monde met la
main à la pâte pour écrire,
repeindre le théâtre… Ils ont
tous touché à tout. Coluche
a un temps essayé de prendre
la main sur le groupe. On lui
a alors gentiment fait comprendre qu’il n’en était pas
question. Ça n’empêchait pas
Coluche de continuer à les
recevoir chez lui.
L.P.B. : C’était de gros travailleurs ?
L.P.B. : Quel est le membre du
Splendid qui vous a le plus intrigué ?
C.R. : Incontestablement
Michel Blanc. C’est celui que
j’ai eu le plus de mal à discerner. Il a une personnalité
tellement particulière, très
torturée. C’est le premier,
après le tournage des “Bronzés font du ski” qui a voulu
partir du groupe. Il avait
beaucoup de choses à se prouver et il n’a pas fini d’ailleurs
de prouver, un peu comme
Woody Allen. Il prend toujours des risques, c’est celui
qui est allé le plus loin avec
Balasko. C’est ce qui plaît au
public. Les autres sont plus
lisses, même si Christian Clavier essaye un peu de casser
son image. ■
Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
- BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique :
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Rédaction :
Thomas Comte, Solène Davesne,
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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85
François ROUYER Portable : 06 70 10 90 04
Propos recueillis
par S.D.
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Mars 2006
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, A.D.E.M.E., Les Berthes,
France Empire, F. Grimaud CG 27, ville de Besançon.
C.R. : En fait, oui. Ils ont pris théâtre. Ils étaient sûrs que
des cours de théâtre classique si ceux-ci riaient, alors le
avec Tsilla Chelton, qui inter- public aussi. Les techniciens
prétera plus tard “Tatie se souviennent de moments
Danielle”. Elle leur a donné de fou rire énormes.
une solide base classique.
Même sur le premier “Bron- L.P.B. : Ils retravaillent ensemble
zé”, où on pourrait croire que après avoir mené leurs carrières
c’était un peu des vacances de façon séparée. Quel est le secret
au soleil, tout était travaillé, de leur amitié ?
précis. Pourtant, le film n’était C.R. : S’ils ont pu se retroupas gagné. Comme il n’y avait ver, ce n’est que parce que
pas de tête d’affiche, aucun tous les six ont fait une belréalisateur ne voulait faire le et grande carrière. Pour
le film. Finalement c’est Patri- Jugnot, l’aboutissement est
ce Leconte, qui les connais- arrivé un peu tard, il a fallu
attendre
les
sait bien, qui s’y
colle. Ils sont par“Pour Jugnot, “Choristes” pour
vraiment être
tis en Côte d’Ivoire, dans un villa- l’aboutissement reconnu. MarieAnne Chazel est
ge concurrent du
est arrivé
restée un peu en
Club Med qui leur
retrait pour s’ocavait refusé le
un peu tard.” cuper de sa fille
tournage. Il y a
aussi eu des difficultés pour mais a fait une belle carriètourner sous la chaleur. Le re au théâtre. Ce qui est étonsouci majeur du film a peut- nant, c’est qu’en dehors des
être été de maintenir Michel films du Splendid, ils n’ont
Blanc blanc pour son rôle. Il jamais tourné les uns avec
devait rester à l’ombre en per- les autres. À part dans “Grosmanence. Mais cela n’a pas se fatigue”, le film de Michel
été aussi simple au monta- Blanc, qui les réunit tous.
ge. La difficulté, c’est de ne Thierry Lhermitte et Josiapas couper n’importe où. Une ne Balasko sont les seuls
seconde de trop et la chute qu’on a pu retrouver ensemble
du gag tombe à l’eau. La trou- plusieurs fois dans des films.
pe venait du café-théâtre, le Je pense que c’était volonfilm était une suite de taire, il fallait que chacun
sketches. Leur but, sur le pla- fasse son chemin, tout seul,
teau, c’était de faire rire les sans l’aide des autres.
seuls spectateurs, c’est-à-dire
les techniciens, comme au L.P.B. : Quand est née alors l’idée
de se retrouver ?
C.R. : Gérard Jugnot devrait
réaliser l’adaptation d’Astérix en Hispanie et réunir tout
le Splendid dans le film. Mais
finalement, le projet est tombé à l’eau. Uderzo, qui n’avait
pas trop apprécié “Astérix et
Cléopâtre” d’Alain Chabat, a
eu peur d’un village de bronzés au milieu de son univers
et l’a refusé. C’est à ce
moment-là qu’a germé l’idée
des “Bronzés 3”.
Caroline Réali surfe également sur la déferlante “Bronzés”.
(*) L’aventure des Bronzés,
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RETOUR SUR INFO - BESANÇON
4
L’actualité bouge, les
dossiers évoluent. La Presse
Bisontine revient sur les
sujets abordés dans ses
précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
Soldes : une assez bonne
saison à Besançon
n bon démarrage pendant les premiers jours, mais qui s’essouffle à
partir de la troisième semaine. Voilà,
en résumé, le bilan que tirent les
commerçants bisontins des soldes d’hiver
qui viennent de s’achever le 11 février dernier. “C’est assez similaire à ce qu’on a fait
l’année dernière, avec un premier weekend très bon, puis cela va en diminution”,
affirme Jean-Charles Diéterlé, le président
de l’Union des commerçants de Besançon.
Avec une particularité cette année. Les
réductions ont été plus importantes dès
les premiers jours, “avec des - 30 % ou
- 40 % dès le début. Les - 20 % auxquels
U
Collectionneurs de
véhicules militaires,
aux abris !
a nouvelle a fait l’effet d’une
bombe atomique dans le
monde confiné des collectionneurs. Par décret, le gouvernement vient de classer tous les
véhicules militaires, y compris les
véhicules de collection, comme
“armes de catégories 2.” Conséquence : en détenir un est devenu interdit. “On risque de me saisir et de me détruire ma Jeep 44”
s’étonne encore Michel Marlin,
historien local spécialiste de la
seconde guerre mondiale et
membre de l’association de la troisième division américaine (celle
qui a libéré Besançon en 1944).
Comme lui, les collectionneurs
sont éberlués d’une telle annonce. Le texte qui a mis le feu aux
poudres, passé inaperçu, c’est le
décret n° 2005-1 463 du
23 novembre 2005, “relatif au régime des matériels de guerre, armes
et munitions, pris pour l’application du code de la défense.” En
substance, le texte réglementaire oblige les possesseurs de véhicules militaires, quels qu’ils soient,
à obtenir une autorisation préfectorale pour exercer leur passion. “Les collectionneurs et associations peuvent demander une
autorisation de conservation seu-
L
lement, c’est le terme employé
indique Michel Marlin. Les rassemblements seraient donc a priori interdits. Le texte parle aussi de
destruction du matériel en cas
d’utilisation, c’est aberrant.” Interrogée par le spécialiste, la députée Françoise Branget n’a pas
encore pu éclairer les collectionneurs sur la véritable portée de
ce texte. Elle a prévu de poser
une question écrite au gouvernement.
Si le texte est appliqué à la lettre,
tout rassemblement comme celui
organisé par exemple à Micropolis en mai dernier, serait prohibé. Comme les rassemblements
auxquels participent certaines
associations locales, à l’image de
“Militari Doubs 44”, une association bisontine présidée par Philippe Petetin, de Beure, qui regroupe une soixantaine de férus de
l’histoire de la seconde guerre
mondiale. “Ce que le législateur
ignore, c’est que les mitrailleuses
qui sont installées sur certains
véhicules militaires de collection,
sont soit des faux, soit elles sont
démilitarisées.” Si le texte n’est
pas modifié, l’absurde ira jusqu’à
interdire tous les rassemblements
et meetings aériens également. ■
on avait l’habitude avant ont disparu, il faut
tout de suite attaquer fort car les clients attendent cette période depuis longtemps. Et si on
ne vend pas dès le début, les articles risquent
de rester”, poursuit une commerçante de prêtà-porter du centre-ville.
Quant à porter le nombre de périodes de soldes
à trois ou quatre, comme le ministre de l’Économie Thierry Breton l’avait proposé, les commerçants sont unanimes. “Deux dans l’année,
c’est largement suffisant. Lorsqu’on est indépendant, il faut faire de la marge pour pouvoir
survivre. Et moi, quand je vends à - 40 %, c’est
simple, je ne gagne rien. Si on vend en permanence en soldes, on ne peut pas s’en sortir”, affirme une autre commerçante. ■
Centre-ville : le chèque-déplacement
ne fait pas recette
n association avec les commerçants du centre-ville, la ville
de Besançon a souhaité généraliser le principe des chèquesdéplacements. Initiée en juin 2004, l’opération a été relancée à grand renfort de communication en avril 2005. Le système est simple et devait contribuer d’abord à inciter les
consommateurs à venir faire leurs emplettes au centre-ville et indirectement, à “compenser la gêne occasionnée” par la pose de
bornes dans certaines artères. Avec le chèque-déplacement, une
heure de parking est offerte au client. La moitié du ticket, soit 0,50
euro, est payée par les commerçants adhérant à l’opération, l’autre
moitié est prise en charge par la ville de Besançon.
Moins d’un an après la mise en place de cet outil, il faut bien reconnaître que l’opération n’apporte pas les résultats escomptés. Lors
de la dernière assemblée générale de la Chambre de Commerce
et d’Industrie, le 30 janvier, l’adjoint bisontin au commerce Jacques
Mariot, n’a pas caché son amertume. “Les commerçants n’achètent pas ces chèques ! déplore-t-il. Je lance un appel solennel
pour que tous les consommateurs potentiels fassent pression sur
les commerçants pour qu’ils jouent le jeu. Il y a 800 commerçants
dans la Boucle. Quand on nous rétorque qu’il est impossible de
se garer en ville, c’est faux. Les parkings sont loin d’être pleins.
Alors mesdames, messieurs les commerçants, jouez le jeu !”
De son côté, l’Union des commerçants présidée par JeanCharles Diéterlé, reconnaît que “tout le monde ne joue pas le
jeu. Même si c’est un coût de 50 centimes d’euro par ticket, il
faut remettre la main à la poche. Pour certains, ça compte”
note M. Diéterlé. L’Union des commerçants, un des partenaires
de l’opération en a “vendu pratiquement 10 000” depuis le
départ. Le souhait affiché par la ville était d’en “écouler 30 000
entre avril et décembre 2005.” ■
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6
L’ÉVÉNEMENT
Besançon, agglomération :
quelles dépenses en 2006 ?
La ville de Besançon et la communauté d’agglomération du
Grand Besançon, fédération
des 59 communes du bassin
bisontin, ont chacune voté
leur budget 2006. La Presse
Bisontine a décortiqué le
contenu des principaux investissements qui seront réalisés
tout au long de cette année.
De quoi 2006 sera-t-il fait pour
les Bisontins ? La réponse dans
ces deux pages.
ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES
30 millions d’euros d’investissement
Les grands projets de Besançon pour 2006
C’est le cas de l’aménagement de l’îlot Pasteur, de la S.M.A.C.
toujours bloquée par le plan de prévention des risques d’inondations. Mais aussi de la cantine scolaire municipale, dont les
travaux devraient débuter en 2007. Côté recette du budget, les
impôts devraient augmenter cette année très légèrement, en
dessous de la barre des 1 % après une année de stabilité, pour
faire face à une “situation budgétaire de plus en plus tendue.” ■
n grand programme de petits travaux.” En 2006, les
investissements de la ville doivent s’élever à près
de 30 millions d’euros pour un budget global de
200 millions. Un léger recul donc par rapport à l’année précédente, dû essentiellement au fait que 2005 avait vu la
réalisation d’un gros flot d’investissements programmés et non
réalisés les années précédentes. “Il y avait eu un surinvestisse-
“U
ment l’année dernière. Cette année, nous nous trouvons dans les
prévisions”, note Jean-Claude Chevailler, adjoint au maire en
charge du budget. Le projet-phare des investissements 2006
devrait être sans conteste le plan de rénovation urbaine de Planoise et de Clairs-Soleils qui doit se poursuivre jusqu’en 2010.
Enfin, en dehors des projets qui seront réalisés pendant l’année, plusieurs opérations sont également en phase d’études.
Les projets de la ville
Inauguration du square
Castan en mai…
…Et de la chaufferie bois en février
E
ébutée en 2004, la restauration du square
Castan inscrit aux
Monuments historiques est
bientôt achevée. Le jardin
archéologique, avec ses vestiges et colonnes de l’antiquité gallo-romaine doit être inauguré en mai prochain. En même
temps que commencera l’événement culturel de l’année 2006,
la grande exposition du musée
des beaux-arts et d’archéologie de Besançon sur le passé
D
archéologique de la ville. Une
exposition qui a reçu le label
du ministère de la Culture.
Sur le plan des investissements
culturels, la seconde tranche
de travaux du Musée du temps
et la salle d’exposition temporaire de celui-ci doit être inaugurée cette année. Pour un budget de près de 200 000 euros.
Enfin, 1,6 million d’euros doivent être investis pour la rénovation du parvis de l’Église de
la Madeleine. ■
La première flambée de la
chaufferie bois a
eu lieu
le 10 février.
3,7 millions d’euro, initié dès 2001,
avait été retardé suite à la découverte d’une faille géologique à l’endroit prévu pour le bâtiment, ce qui
a obligé les architectes à scinder la
chaufferie bois en deux constructions accolées.
Au total, l’utilisation du bois devrait
permettre de réduire fortement la
consommation en fioul de la municipalité, qui représente 30 % environ des sources d’énergie actuelle. ■
Université : le campus et la cité internationale
font peau neuve
Université de Franche-Comté est au
cœur des grands investissements de la
ville en 2006. Création de pistes cyclables,
agrandissement du parking devant l’Université… les environs du campus de la Bouloie doivent être réaménagés pendant l’été,
de mai à septembre. Coût total : 1,2 million
d’euros, dont 450 000 à la charge de la ville.
Autre chantier, la réhabilitation de la cité
universitaire internationale rue Canot.
Construit dans les années trente, le bâtiment, qui héberge des étudiants étrangers,
nécessitait une rénovation d’urgence. La faça-
L’
Le square Castan a été intégralement restauré.
n construction depuis mi-mars
2005, la chaufferie bois de Planoise, située juste à côté de
l’usine d’incinération, rue de Dole,
est entrée en fonctionnement le
10 février. L’installation, une des
plus importantes en France doit
fournir une puissance de 6 mégawatts. Une énergie suffisante pour
le chauffage de 2 500 foyers, soit
18 % des besoins du quartier de Planoise. Le projet, d’un coût final de
de et les chambres devraient être remises à
neuf. Un espace international, comprenant
une salle d’exposition, un espace multimédia et un café international, devrait aussi
être créé. “La cité Canot relève de l’État normalement, la ville met de l’argent en dehors
de ses propres compétences”, précise le maire, Jean-Louis Fousseret. “Mais parce que
l’Université est quelque chose de capital pour
Besançon, pour l’image de la ville, on a décidé de faire tout pour accélérer les rénovations.”
Les travaux, qui doivent commencer à l’été
2006 devraient s’achever été 2007. Pour un
coût total de 8 millions d’euros, dont 1,7 supporté par la ville. ■
La cité Canot date
des années trente.
L’ÉVÉNEMENT 7
illeroyes, les Montboucons,
les Bains douches à Battant, Montrapon… Les derniers quartiers à ne pas disposer de salles de quartiers
devraient être tous équipés d’ici
2008. “La philosophie première, c’est de mutualiser les moyens
et de rentabiliser les locaux. Ne
pas faire un équipement uniquement à la disposition des
associations du quartier, mais
avoir des salles qui peuvent servir aux habitants et aux écoles
par exemple”, explique-t-on au
cabinet du maire.
À Montrapon, la future salle de
quartier doit être installée dans
les locaux de l’actuelle cantine
de l’école Brossolette. La cantine retournant elle dans les locaux
de l’école. Les travaux doivent
T
débuter à partir du second
semestre 2006, pour une mise
en service prévue dès début
2007. Aux Montboucons, c’est
dans une salle de l’école - qui
sera utilisée la journée par les
enfants et le soir par les associations - que la salle de quartier doit être construite à partir de début 2007. Les études
pour le projet doivent être
menées en 2006. Moins avancé, le projet des Tilleroyes est
lui aussi en phase d’étude et de
concertation avec le conseil de
quartier. La salle de quartier
devrait se situer au centre Croppet. `
Enfin, concernant la réfection
des Bains Douches, dans le quartier Battant, le projet est là aussi en phase d’étude. L’architec-
UTO
A
te doit être désigné dans les
jours à venir. Une salle de
réunion et d’exposition et plusieurs bureaux pour les associations devraient prendre place dans les locaux rénovés.
Travaux prévus en 2007 et ouverture début 2008. ■
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Tous les quartiers doivent
être “desservis”.
Opérations de rénovation urbaine : Planoise et Clairs-Soleils
n 2005, ça a été le temps
des projets. 2006 sera
celui des travaux et 2007
de la mise en service des installations”, explique Michel Loyat,
l’adjoint en charge de l’urbanisme à Besançon. Les opérations de rénovation urbaine des
quartiers de Planoise et de Clairs-
“E
Soleils sont entrées dans leur
phase active.
Aux Clairs-Soleils, les déconstructions de bâtiments et d’immeubles sont déjà bien engagées. Le Mirabeau, la tour 106,
rue de Chalezeule ont commencé
à être déconstruits. La “Banane”, toujours rue de Chalezeu-
le, doit elle, être rasée au premier semestre 2006. Doivent
suivre, toujours aux ClairsSoleils, l’extension de la bibliothèque et la transformation du
point public en M.J.C. Les travaux de ces deux équipements
publics doivent commencer au
cours de l’année. Pour une ouver-
ture au public aux environs de
septembre 2007. “On n’a pas de
retard sur le calendrier, au
contraire, sur certaines opérations comme la déconstruction
de la tour 106, nous sommes en
avance”, se félicite Michel Loyat.
À Planoise, le point-phare du
plan de rénovation urbaine, c’est
la construction du pôle d’animation culturel, qui devrait comprendre une médiathèque mais
aussi une maison d’animation
avec des salles de réunion et de
spectacles. Le chantier, de 6 millions d’euros, doit démarrer cette année, pour une ouverture en
2007.
La déconstruction du Tripode,
rue de Cologne à Planoise, devrait
aussi débuter très prochainement. Rien que sur Planoise,
l’ensemble des travaux devrait
représenter 87 millions d’euros,
financés en partie par l’État dans
le cadre de l’agence pour le renouvellement urbain. ■
Les projets de la Communauté d’agglomération du Grand Besançon
Une passerelle
piétonne
à la Malate
ne passerelle piétonne doit
être installée au-dessus
U
du Doubs à la Malate, près
de l’écluse. Le projet de création d’un stade aquatique sur
le Doubs à cet endroit, un
temps envisagé, a finalement
été abandonné. ■
Bus en site propre
Infrastructures : les débuts de la ligne T.G.V. aux Hauts-du-Chazal
À
et à T.E.M.I.S.
partir de 2006, deux millions d’euros vont être
affectés par la C.A.G.B. à la
ligne T.G.V., comme subvention d’équipement. Une somme qui devrait progressivement augmenter dans les
années à venir. Une étude
portant sur les infrastructures ferroviaires entre la
future gare T.G.V. à Auxon
et la gare de Besançon-Viotte doit également être menée
cette année. Au total, la
C.A.G.B. investit en 2006 près
de 11,9 millions d’euros dans
les infrastructures, principalement routières - avec le
contournement et la voie des
Mercureaux, pour près de
3,8 millions d’euros - et ferroviaires. ■
our rendre le transport collectif encore plus compétitif par rapport à la voiture, la C.A.G.B. a choisi d’opP
ter pour la construction de sites propres, réservés aux
Mise en service de l’aire
d’accueil des gens du voyage
’aire d’accueil des gens du lors des grands rassemblements
voyage de Thise devrait être en juillet des gens du voyage et
Lachevée
à l’été 2006. Les ter- ne pas être équipée pour
rains nécessaires ont déjà été
acquis par la C.A.G.B. L’aire ne
devrait cependant servir que
de zone d’accueil temporaire,
Notre Maison
Maison ...
...
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Optimal l’a
l’a construite
construite
Optimal
bus Ginko. Ce qui devrait permettre d’augmenter la vitesse de circulation de ceux-ci, en baisse depuis quelques
années à cause de l’augmentation de la circulation et des
embouteillages. Les Hauts-du-Chazal et le site de T.E.M.I.S.
devraient être les premiers équipés en site propre. À terme, les transports collectifs en site propre devraient permettre de transporter 50 000 à 70 000 personnes de plus
par jour. Pour un coût total du dispositif entre 120 et
155 millions d’euros. ■
accueillir une installation permanente. L’aire d’accueil de
Besançon devrait aussi être
modernisée avant l’été. ■
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LYCÉE
En bref
● V.T.T.
Le 12 ème V.T.T. de la Dame
Blanche (10, 25 ou 50 km) a
lieu le 26 mars prochain à Châtillon-le-Duc.
● Chorale
Les chorales de Thoraise, Deluz,
Châtillon-le-Duc, de Velotte, le
chœur d’hommes de Franois
et la chorale du C.A.E.M. de
Planoise, se réunissent
dimanche 19 mars 2006 à
18 heures à l’église Saint-Louis
de Montrapon dans le cadre
de l’opération “Mille chœurs
pour un regard”, soutien aux
personnes atteintes de cécité.
● Pain
La fête du pain change de date.
Elle débute désormais le lundi qui précède la 16 mai, jour
de la Saint-Honoré, patron des
boulangers. Du 15 au 21 mai
prochain, c’est la 11ème fête du
pain. Thème 2006 : les tartines.
● Sandales
Prochaines rencontres de l’association “Au-dessous du Volcan” : 1er mars 20 h 30 (débat
sur l’art, la psychanalyse et la
politique), 2 mars (jeunesse :
rencontre avec Christian Voltz),
14 mars (soirée sur les violences faites aux femmes),
15 mars (Russell Banks présente son dernier roman “American Darling). Renseignements
au 03 81 82 00 88.
Transfert des personnels d’entretien en 2007
Mais où sont passés les personnels
A.T.O.S. absents ?
Les personnels A.T.O.S., qui s’occupent du fonctionnement des
lycées, affichent un surprenant taux d’absentéisme de près de
14 % en moyenne dans la région. Les syndicats mettent en cause la gestion des personnels en question.
aro à l’absentéisme. sonnels T.O.S.
Le Conseil régional À partir du 1er janvier, les 1 387
qui doit gérer l’en- agents techniques des lycées
semble des personnels franc-comtois doivent être transA.T.O.S., chargés de l’entretien férés à la Région. La collectiviet du fonctionnement des lycées té territoriale s’est donnée “un
de la région à partir de 2007 an, peut-être plus” pour “stabidans le cadre de la décentrali- liser” la situation. Pour les nousation, a choisi de prendre le veaux employeurs des personproblème à bras le corps. Car nels A.T.O.S., la situation sur
le taux d’absence à de quoi don- le front de l’absentéisme serait
ner le tournis. Quatorze pour- en partie imputable à la non
cent de moyenne,
prise en compte des
Quatorze problèmes sociaux et
sur l’ensemble des
établissements scode santé auparavant,
laires ! “Il faut qu’on dossiers de la “législation de la
trouve les raisons de harcèlement médecine du travail
cet absentéisme et les
n’ayant jamais été
moyens d’y remédier.
appliquée”, affirme
moral.
Dans certains étaRaymond Forni.
blissements, le taux d’absen- Mais aussi à une gestion
téisme est supérieur à 20 %. Je inadaptée des ressources
ne connais pas d’entreprises qui humaines. “L’État, l’employeur
se gèrent comme cela”, martè- précédent, était très impersonle Raymond Forni, le président nel. Quand il n’y a pas d’obdu Conseil régional, à chaque jectif et de projet bien détermiréunion d’information organi- né, on se démobilise”, tente
sée depuis janvier avec les per- d’avancer Loïc Niepceron, vice-
H
président en charge du budget
au Conseil régional. “Il faut faire en sorte que les personnes
soient reconnues et davantage
écoutées. On se rend compte
qu’il y a une certaine usure des
personnels”, reprend-il. Pour y
remédier, la Région avance ses
solutions : une visite médicale pour tous chaque année et
une meilleure gestion des ressources humaines et des
demandes de mutations.
Du côté des syndicats, si on est
en partie d’accord sur le constat,
les mesures annoncées sont
loin d’être satisfaisantes. “Les
14 % d’absentéisme, ils sont
parfaitement clairs et lisibles,
ils sont sur les conditions de
travail. Et ce n’est pas un arbre
de Noël pour les enfants du personnel et une visite médicale
qui va changer les choses”, affirme Annie Bouvier, représentante syndicale C.G.T., qui souhaiterait qu’une étude sur les
conditions de travail soit menée
La question du transfert des personnels techniques
ne va pas sans difficultés concrètes.
dans les établissements scolaires. Elle reproche le “management viril” employé dans bon
nombre d’établissements scolaires, particulièrement au sein
de la restauration et le laxisme d’une partie de la hiérarchie face aux problèmes de harcèlement. Quatorze dossiers de
harcèlement moral au travail
sont en cours cette année. Un
record. “C’était des insultes du
matin au soir. On m’avait mis
à la place d’un cuisinier alors
que je n’ai pas la formation pour
cela. Je n’étais pas capable, je
le reconnais. Mais au bout de
trois mois, à force d’être dénigrée, j’ai craqué”, affirme Nathalie (le prénom a été changé).
Elle est en arrêt maladie depuis
deux mois, sous antidépres-
seurs et attend sa mutation
dans un autre établissement.
“Car j’ai vraiment envie de
reprendre mon travail.”
Un problème que le rectorat
prend de plus en plus en compte. Une réunion sur le sujet
s’est tenu début février, à Besançon. “Le problème, dans l’Éducation nationale, c’est que le
personnel est censé faire toutes
les tâches, rien n’est fixé, par
exemple pour une femme de
ménage le nombre de salles de
classes à nettoyer par jour. Du
coup, tout dépend des chefs, qui
sont libres de faire ce qu’ils veulent. Alors que dans l’entreprise, il y a plus de cadres”, reprend
Annie Bouvier. ■
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BESANÇON
R ESTAURATION
9
Un restaurant autour du vin
Gastronomie : Besançon perd ses dernières étoiles
Après le départ annoncé de Jean-François Maire du restaurant le
Valentin, c’est Jocelyne Lotz-Choquart du Mungo Park qui remet sa
toque. Les deux seuls étoilés Michelin de Besançon disparaissent.
C’est aussi un coup dur pour le tourisme gastronomique.
e Mungo Park - une étoile au
Michelin - fermera définitivement ses portes le 22 mai après
le dernier service du samedi soir.
Le Valentin - deuxième étoilé bisontin
- baissera pour la dernière fois son
rideau le 4 mars, dernière occasion
pour ceux qui apprécient la cuisine de
Jean-François Maire de lui rendre hommage. Avec ces deux cessations d’activités, Besançon perd deux fleurons de
la gastronomie. Pour découvrir les
saveurs d’un étoilé Michelin, il est désormais obligatoire de se rendre dans le
Haut-Doubs (Bonnétage, Malbuisson,
Grand’Combe-Châteleu…), dans le
Jura ou en Haute-Saône. La capitale
régionale en est dépourvue, elle est
désormais une des seules villes de plus
de 100 000 habitants. Tant pis pour le
tourisme gastronomique.
Après une quinzaine de jours de fermeture, une enseigne dédiée aux plaisirs du vin ouvrira à la place du Mungo Park, sous la responsabilité de
Christophe Menozzi, sommelier franccomtois et récent propriétaire du restaurant le Comtois à Doucier (Jura).
Le nom du futur établissement n’est
pas encore totalement arrêté - il pourrait s’agir de “Vin sur vin”. Une chose
est sûre : il sera largement dédié à la
L
M USIQUE
passion qui anime le nouveau pro- Menozzi se fera début mai. D’ores et
priétaire des lieux. Soirées œnologiques, déjà, le futur responsable a concocté
colloques, dégustations, bibliothèque des animations pour le lancement de
du vin… “Au-delà du vin, je veux fai- son établissement. “Les 9 et 10 mai,
re à Besançon une petite “Maison de la nous allons proposer la dégustation
Franche-Comté” dans laquelle les gens de 114 millésimes de vins du Jura,
pourront trouver tous les produits qui entre 1885 et 2003. 15 dégustateurs
seront présents avec notamment 4
se rapportent au terroir régional.”
Christophe Menozzi ne tire pas un meilleurs sommeliers du monde.”
trait sur ce qui a fait la réputation Las, épuisés par plus de vingt ans de
du Mungo Park : la cuisine. Il repend quête de la perfection, Jocelyne Lotzle personnel en place, soit 7 personnes, Choquart et Jean-François Maire
dont le second de Jocelyne Lotz-Cho- posent leur toque. La première s’en
quart qui deviendra ainsi le nouveau va “parce que mon mari qui a l’âge
chef. “Je souhaite proposer un menu de la retraite souhaitait arrêter et que
je n’imagine pas tenir
du marché le midi, un
la maison sans lui.” Elle
menu du terroir et une
“Je
veux
faire
à
avoue aussi “ne pas
carte dégustation.
avoir d’autre projet en
Toutes les semaines,
Besançon une
matière de restauration”,
une soirée sera dédiée
à la gastronomie d’une petite “Maison de sentant “une fatigue
générale liée à cette pasrégion française ou
d’un pays.” Les tarifs la Franche-Comté.” sion dévorante. J’ai fait
le mieux que je pouvais
se voudront “abordables, avec un menu du marché aux avec ce que la vie m’a donné” dit-elle.
alentours de 15 euros.” Quant au Le second part “le cœur léger créer
macaron Michelin, “si on peut l’avoir une académie culinaire, faire de la
dans les cinq prochaines années, c’est vente de vin et du consulting pour
très bien mais ce n’est pas notre prio- d’autres établissements” comme le
château de la Dame Blanche à
rité.”
Le passage de relais officiel entre Geneuille où toute son équipe reprend
Jocelyne Lotz-Choquart et Christophe les cuisines. “Je ressens un certain
13,5 millions d’euros de travaux
Plusieurs fois capé de titres de meilleur sommelier,
Christophe Menozzi reprendra le “futur-ex” Mungo Park début mai.
ras-le-bol, surtout sur le plan administratif. Je retourne donc à mon
métier de base, la cuisine.”
Besançon se cherche un nouveau chef
de file en matière de gastronomie. Il
serait souhaitable que la capitale
HOMOLOGUÉ 2 PLACES
€
NOUVEAU
QUAD
HOMOLOGUÉ
2 PLACES
Les travaux du futur conservatoire régional de musique devraient
débuter fin 2007 ou début 2008 au plus tard. Et le bâtiment
devrait être situé sur l’ancien port fluvial de Besançon. Même
si rien n’a pas encore été arrêté
À
QUAD
RAPTOR 700
HOMOLOGUÉ 2 PLACES
10 990
L’actuel conservatoire, place du Marché,
devrait déménager avant 2010.
J.-F.H.
QUAD
VOLVERINE 450
Un nouveau conservatoire
9690
de musique à l’horizon 2008
quel endroit le futur conservatoire national de région de musique (C.N.R.) doitil se construire, personne ne le sait encore. On sait pourtant, désormais, quand
doivent débuter les travaux. À la fin de l’année
2007 ou au plus tard au début 2008, selon la
communauté d’agglomération du Grand Besançon, qui gère depuis le 1er janvier 2006, le C.N.R.
Le futur bâtiment, dont la construction devrait
atteindre les 13,5 millions d’euros hors taxes,
devrait “très probablement” se situer sur l’ancien port fluvial de Besançon, propriété de Voies
Navigables de France (V.N.F.), juste à côté des
bâtiments actuels du port qui
“Il faut que devraient eux héberger le profond régional d’art
le bâtiment chain
contemporain. “Rien n’est fixé.
il y a des idées, notamsoit facile Mais
ment sur le port fluvial, avec
toutes les contraintes qui pèsent
d’accès.”
sur ce site, notamment avec le
P.P.R.I., le plan de prévention
des risques d’inondations”, affirmait Gabriel
Baulieu, vice-président de la C.A.G.B., début
février.
Ce qui est sûr, c’est que l’option d’un bâtiment
en périphérie de Besançon est abandonnée. “Il
faut que le bâtiment soit facile d’accès, notamment pour les transports en commun”, reprendon à la C.A.G.B. ■
comtoise ne reste pas trop longtemps
anonyme sur ce plan-là si, une fois
encore, elle ne vaut pas que les touristes passent leur chemin. ■
€
10
DOSSIER
Le pouvoir des sectes
À BESANÇON
C ROYANCES
3 000 Témoins de Jéhovah en Franche-Comté
Le Grand Besançon n’échappe
pas au phénomène sectaire
Depuis les Témoins de Jéhovah, l’organisation la plus répandue, jusqu’aux groupuscules ésotérico-religieux les plus divers, les dérives sectaires n’épargnent pas
notre région. Encore faut-il savoir ce que recouvre le terme de secte.
elon un rapport confidentiel établi par les forces de l’ordre bisontines, que nous nous sommes procuré, plusieurs communautés
auraient été “sous surveillance”
dans le Grand Besançon ces dernières
années. Sans qu’elles soient pour autant
qualifiées de “sectes” - le rapport parlementaire de 1995 étant aujourd’hui dépassé -, elles suscitent néanmoins la curiosité des forces de l’ordre. Qui sont-elles ?
La communauté “le Soleil Bleu” à Montfaucon, le groupe “Énergo Chromo Kinèse” à Besançon, le mouvement “Mahikari” à Roche-lez-Beaupré, en passant par
les adeptes de “Squash et Nature” à Amondans, ou encore l’institut “Sordes” à Devecey, et même les membres de l’église de
Jésus-Christ des Saints des Derniers
Jours (plus communément appelés les
Mormons) qui seraient environ 150 répertoriés à Besançon, ces différentes communautés sont, soit encore présentes, soit
l’ont été dans le Grand Besançon ces dix
dernières années. Particularité locale, la
Franche-Comté est même soumise à l’influence sectaire suisse. “Le phénomène
sectaire évolue sans cesse, commente Alain
France, spécialiste local de la question,
ancien délégué du C.C.M.M. (comité contre
les manipulations mentales). Avec la crise économique actuelle, la baisse du pouvoir d’achat, les gens recherchent autre
chose. Certains se réfugient dans l’alcool,
la drogue, d’autres dans les sectes. Les
gens sont aussi de plus angoissés, stressés, ils cherchent du réconfort. D’où également le nombre incroyable de soi-disant
guérisseurs ou de personnes qui surfent
sur la vague des thérapies basées sur le
bien-être ou la relaxation.” Même s’ils ne
peuvent pas tous être qualifiés de mouvements sectaires, “les frontières sont de
plus en plus floues et poreuses entre ces
S
Les membres bisontins des Témoins de Jéhovah ont leur “salle du royaume”.
Elle se situe à Planoise, non loin du lycée Victor Hugo.
thérapies “parallèles” et la médecine”
confie Jean-Marc De Sède, médecin et
membre local du C.C.M.M. (voir article
page 13). “Tant que la personne n’est pas
reconnue en tant que “médecin”, attention !” prévient Alain France.
La difficulté que rencontrent les autorités locales, c’est que “dans le droit français, l’infraction “secte” n’existe pas. Et
95 % des mouvements sectaires se réfugient légalement à travers les associations
culturelles (loi de 1901) ou cultuelles (loi
de 1905)” ajoute M. France.
La publication en 1995 d’une liste de 173
mouvements référencés comme sectes n’a
pas eu l’effet escompté dans la lutte contre
ce phénomène. Selon le correspondant
local de la Miviludes, la mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, “beaucoup de mouvement n'avaient
pas été identifiés dans ce rapport. Et ceux
qui l’ont été se sont immédiatement dissouts et reformés sous une autre identité” ajoute-t-il. Aucun mouvement ne peut
être poursuivi sur le simple fait de son
existence, liberté de pensée oblige. “Les
seuls choses qui peuvent être condamnés,
ce sont les comportements déviants tels
qu’abus sexuel sur mineur et désormais
abus de faiblesse.”
Phénomène encore plus récent : les mouvements sectaires liés au satanisme (voir
page suivante). “Ce sont des organisations qui incitent par exemple les jeunes
à rejeter l’idée de société, à sa scarifier,
etc.” commente Pierre Manger, le responsable franc-comtois du C.C.M.M. Ces
organisations ont désormais une nouvelle
cible : les adolescents, par le biais de sites
internet. Jusqu’ici, les sectes ne s’attaquaient qu’aux adultes, les enfants étant
particulièrement bien protégés par la loi
(infraction de détournement de mineur,
etc.). Sur internet, ils n’hésitent pas à
cibler les adolescents. La plupart de ces
sites sont basés à l’étranger, ils ne peuvent donc pas être poursuivis devant la
justice française. ■
J.-F.H.
Le sujet, sensible, est à manier avec précaution.
Délimiter la nébuleuse sectaire en France est un
exercice délicat. Le législateur a beaucoup de difficultés à circonscrire le périmètre des mouvements
sectaires, tant les associations ou groupuscules
divers se font et se défont à un rythme de plus en
plus rapide. Il y a 10 ans, un rapport parlementaire élaboré par les députés Alain Gest et Jacques
Guyard a dressé une liste de 173 structures à tendance sectaire. C’est le seul document officiel répertoriant le nom des sectes en France. Malheureusement, en dix ans, le paysage sectaire français a bien
évolué. Si bien que personne, aujourd’hui, n’est en
mesure de dresser une liste précise des organisations sectaires. Le plus récent rapport officiel est
belge. Il émane d’une commission parlementaire
selon laquelle il existerait “entre 500 et 600 sectes
en France.” Comme toutes les régions, le Grand
Besançon est touché par le phénomène. Mais ici
comme ailleurs, il est tout aussi impalpable. Tentons alors dans ces six pages de cerner le phénomène sectaire actuel et de comprendre les caractéristiques locales. Pour La Presse Bisontine, plusieurs
anciens adeptes ont accepté de témoigner.
Comment reconnaît-on
un mouvement sectaire ?
absence de définition juridique des sectes en droit
est la principale difficulté que rencontrent les associations dans leur combat antisectes. Cette absence de
définition résulte en fait de la
conception française de la notion
de laïcité.
L’origine de cette conception
est à rechercher dans l’article
10 de la Déclaration des Droits
de l’Homme et du citoyen qui
dispose que “nul ne doit être
inquiété pour ses opinions, même
religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre
public institué par la loi.” Par
ailleurs, l’article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 précise ainsi que la France, République laïque, “assure l’égalité
devant la loi des citoyens sans
distinction d’origine, de race ou
de religion” et qu’elle “respecte toutes les croyances.”
Le principe de neutralité de l’État signifie donc que les
croyances religieuses ne sont
pas un fait public et que le fait
religieux relève des seuls individus, de la seule sphère privée
des citoyens.
Dès lors, on conçoit dès lors
l’impossibilité juridique de définir les critères permettant de
distinguer une Église d’une secte.
Les spécialistes de la question
établissent plusieurs paramètres
complémentaires pour qualifier
un mouvement de sectaire. Selon
L’
Pierre Manger, responsable du
Centre Contre les Manipulations
Mentales (C.C.M.M.) pour la
région Franche-Comté, “il faut
d’abord voir comment ce mouvement, ou cette association,
est dirigé. Y a-t-il des votes, des
assemblées générales, le mouvement est-il dirigé par un autocrate ? Ensuite, il faut savoir si,
une fois les gens entrés dans le
mouvement, ils peuvent en sortir. Car les manipulations, les
menaces et les pressions sont
caractéristiques des mouvements sectaires”, ajoute le spécialiste.
“Si tu nous quittes, il va arriver
des malheurs à ta famille.” Voilà
le genre de menaces proférées
à celui qui voudrait quitter un
mouvement sectaire. “On regarde aussi si ces mouvements-là
essaient de séparer les gens de
leur famille. Enfin, un des éléments caractéristiques, c’est l’argent. Certains mouvements, dans
la région, conseillent à leurs
adeptes de verser la dîme, c’està-dire 10 % de leurs revenus.
C’est le cas des Mormons notamment. D’autres mouvements sectaires font participer à des stages,
gratuits pour les premiers et de
plus en plus chers ensuite.”
Une des dernières caractéristiques de la plupart des mouvements sectaires, c’est le sexe.
Exemple le plus connu : Raël alias Claude Vorilhon - qui passe fréquemment dans notre
région lorsqu’il se rend en Suis-
LE DOSSIER 11
POUVOIRS PUBLICS
Une cellule de vigilance
La vigilance contre les sectes, affaire d’État
Depuis 1998, une mission interministérielle de vigilance contre les sectes
existe au niveau national et la préfecture du Doubs possède elle-même une
cellule de vigilance. Rarement activée.
est un peu l’exception
française. Contrairement à la plupart des
autres pays européens, la lutte contre les dérives
sectaires n’est pas le seul fait
des associations - comme
l’U.N.A.D.F.I. ou le centre Roger
Ikor -, mais est aussi celui de
l’État et des pouvoirs publics
en général. Car depuis 1995,
date d’un premier rapport parlementaire qui avait conduit à
la publication d’une liste de 172
mouvements répertoriés comme groupes sectaires, l’État s’intéresse de près aux phénomènes
sectaires. “C’est le drame de
l’ordre du temple solaire qui a
tout déclenché en France” confie
le correspondant local de la mission interministérielle.
Intitulé “Les sectes et l’argent”,
un second rapport parlementaire s’est penché en 1999 sur
les versants financiers et économiques des mouvements. Une
année auparavant, en 1998, le
gouvernement s’est surtout doté
d’un instrument pour son action
publique : la mission interministérielle de lutte contre les
sectes, rebaptisée mission interministérielle de vigilance et de
lutte contre les dérives sectaires
- ou Miviludes - en 2002.
Avec pour rôle de coordonner
l’action des différents services
de l’État – des Renseignements
Généraux aux services financiers du ministère de l’Économie - et sensibiliser les fonc-
C’
SOCIOLOGUE
tionnaires au phénomène sectaire. Et pratiquement chaque
département possède une cellule de vigilance au sein de sa
préfecture. Une cellule, qui n’a
pas été activée dans le Doubs
par le préfet depuis plusieurs
années.
La Miviludes, elle, après une
longue période de mise en sommeil a adopté depuis plusieurs
mois une attitude plus offensive. Ce qui a d’ailleurs conduit
en son sein à une mini-crise en
décembre dernier avec la démission d’une de ses membres du
conseil d’orientation, l’universitaire Nathalie Luca, qui refusait le “prévisible durcissement
de la position de la Miviludes.”
“Nous ne sommes pas une police des religions, se défend l’un
des fonctionnaires de la Miviludes. Mais on est là pour aider
et assister les victimes. On est
attentif au moindre dérapage des
mouvements.”
Et si l’action de l’État s’intensifie, reste un problème de taille,
celui du cadre juridique de la
vigilance contre les sectes. Car
aucune définition juridique n’existe pour qualifier les sectes. Les
critères retenus pour l’élaboration de la liste de 1995 relevaient
des “méthodes de travail des services de Renseignements Généraux pour identifier les groupes
nocifs”, note Gilbert Klein, à la
tête du cercle laïc pour la prévention du sectarisme, et qui
vient de publier un livre sur “Les
Un “Monsieur
secte”
à l’archevêché
L
Au sein de la police, les services des Renseignements Généraux veillent également.
sectes et l’ordre public”. Et la liste est désormais obsolète. “On
ne peut pas se fier à cette liste.
Elle n’a plus qu’une valeur historique, de ce qu’était la situation il y a dix ans. On ne peut
pas dire que parce qu’un groupe
était considéré comme sectaire
alors l’est forcément toujours”,
reconnaît un autre membre de
la Miviludes. ■
S.D.
Un chercheur bisontin
“Une particularité française
en matière de sectes”
Doctorant à l’E.H.E.S.S., Laurent Amiotte-Suchet a étudié l’Église évangélique de Pentecôte de Besançon et la Porte ouverte
de Mulhouse, autre mouvement “sous surveillance”.
a Presse Bisontine : Vous êtes
assez critique vis-à-vis de l’apLproche
française en matière de
sectes ?
Laurent Amiotte-Suchet : C’est difficile de prendre position pour
le sociologue que je suis. Mais
c’est important d’insister sur
la particularité française en
matière de secte. Je ne dis pas
que c’est un faux débat. Mais
quand vous expliquez la position française à l’étranger, en
Suisse, en Italie, les gens ne
comprennent pas qu’une société laïque puisse s’immiscer
dans le religieux, et publie une
liste de groupes. Il y a des socié-
es pouvoirs publics ne sont
pas les seuls à s’intéresser
au phénomène sectaire.
L’Église catholique a elle aussi
désigné au sein de l’archevêché de Besançon un “Monsieur
secte”, le père Georges Buliard.
“Ce n’était pas une mission officielle au départ. Ça a démarré
un peu par hasard, par une famille concernée par la question et
qui était venue me demander
conseil. J’ai dû travailler un peu,
pour me renseigner”, raconte le
père Georges Buliard.
Depuis une trentaine d’années,
c’est lui qui répond à toutes les
questions qui arrivent à l’archevêché de la part de familles
inquiètes ou de prêtres en quête d’informations. “Mais mon
travail, c’est aussi et surtout un
travail de dialogue. Même avec
les groupes reconnus comme
dangereux, c’est utile de faire
émerger une discussion. Pour
éviter aussi les jugements trop
rapides”, poursuit-il. ■
tés, en Europe, où cette ques- gieux, il peut se passer des
tion ne se pose tout simple- choses peu louables. C’est tout
ment pas. Je pense que la à fait possible que des pratiques de pression
meilleure question
ou de forte influenà se poser, c’est
“Dans ce cas- ce aient lieu. Mais,
finalement pourdans ce cas-là, c’est
quoi on se pose toujours en France là, c’est à la loi à la loi de trancher.
au lieu de
cette question des
de trancher.” Mais
laisser le débat aux
sectes, alors que le
acteurs sociaux,
droit n’a pas donné un cadre juridique à cette aux associations - qui sont légitimes dans leur rôle -, c’est
notion.
assez curieux que ce soit l’ÉL.P.B. : Votre avis sur la liste de tat qui prenne position. ■
groupes sectaires publiée par la
commission parlementaire de 1995 ?
Propos recueillis
L.A.-S. : Dans tout groupe relipar S.D.
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Confiez votre transaction
à un professionnel.
“LE MANDAT EXCLUSIF
EST LA SOLUTION”
Franck et Delphine ont
confié la vente de leur bien à
Seguin Actions Immobilières
et souhaitent en acheter un
nouveau, car ils y ont trouvé
non seulement un accueil et
une écoute, mais une façon
de travailler rigoureuse et
innovante.
Il y a plus de cent agences immobilières
à Besançon. Pourquoi avoir choisi Seguin
Actions Immobilières pour votre transaction ?
Franck : Propriétaires d’un appartement T2
au centre ville, nous avions l’intention d’investir dans une maison qui correspondait plus
à notre projet de vie familiale. On a commencé par éplucher les petites annonces de
particulier à particulier. En vain. Alors mon
épouse et moi nous sommes tournés vers les
Franck et Delphine heureux…
… dans leur nouvelle maison
agences où nous n’avons pas obtenu de réponse adaptée à nos attentes jusqu’à ce que l’on
pousse la porte de Seguin Actions Immobilières.
Mais à quelles difficultés avez-vous été
confrontés dans votre démarche de
recherche ?
Delphine : En fait, nous avons été lassés de
voir les mêmes biens affichés dans toutes
les agences. C’était d’autant plus irritable
qu’à chaque fois ils étaient présentés de façon
différentes et sans trop de détails. À tel point
qu’à plusieurs reprises, quand nous sommes
arrivés sur les lieux de la visite, il s’agissait
d’un bien que nous avions déjà vu. Quelle
perte de temps et l’impression de ne pas
avancer dans la recherche ! Ce qui nous a
séduits chez Seguin Actions Immobilières audelà de l’accueil, c’est la stratégie adoptée
par cette agence pour éviter ce genre de
désagrément.
Pouvez-vous préciser ?
Franck : C’est très simple. Elle travaille à partir de mandats exclusifs personnalisés. Cela
signifie que les biens que cette agence commercialise ne sont disponibles que chez elle.
Pour l’acquéreur, c’est idéal à plusieurs titres.
Il gagne du temps, et en plus, le professionnel qu’il a face à lui ne lui présente que des
biens exclusifs, au prix du marché, vus nulle part ailleurs. De cette manière, nous avons
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trouvé rapidement la maison répondant à nos
besoin. L’agence s’est même chargée d’organiser le déménagement !
Avez-vous également vendu votre T2 par
le biais de cette agence bisontine ?
Delphine : Évidemment, et sans hésiter, car
cette agence est parfaitement organisée. Ici,
chacun a son métier. D’un côté, il y a des professionnels qui sont chargés exclusivement
de la vente de biens et de toutes les démarches
administratives complexes qui accompagnent
la transaction. De l’autre, il y a les conseillers
de mise en vente qui accueillent les personnes qui souhaitent vendre leur propriété
et auxquelles on propose un mandat exclusif personnalisé. La formule du mandat nous
a séduits, alors que nous aurions pu mettre
en vente notre T2 dans toutes les agences
de Besançon. Une fois encore, nous avons
économisé de l’énergie, mais en plus, grâce
à ce mandat, Seguin Actions Immobilières a
accordé à notre bien la promotion qu’il méritait pour le vendre dans les meilleures conditions. C’était vraiment la bonne solution. On
sent que c’est le résultat d’une démarche
qualité bien distillée. ■
12
DOSSIER
POINT DE VUE
Une députée monte au créneau
Sectes et santé : l’U.N.A.D.F.I. réclame
une commission parlementaire
Catherine Picard, présidente de l’union nationale des associations de défense des familles et de l’individu (U.N.A.D.F.I.) et
députée, a été le rapporteur de la loi About-Picard, adoptée en
2001 par le parlement et qui institue le délit de “délit d’abus
frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse”.
que l’on ait des idées différentes,
que cela même puisse agir en
placebo. Sauf quand les pseudo-praticiens qui s’engagent làdessus amènent leurs patients
à rompre leurs traitements et
les mènent directement au cimetière. Il y a des escrocs financiers et spirituels.
outil supplémentaire pour les sion d’enquête belge et d’autres
magistrats. Nous nous sommes sources provenant d’autres pays
constitué partie civile à cinq européens, on arrive plutôt à
reprises, dans des procès impor- une estimation entre 500 et
tants, parce qu’à la base, des 600 mouvements. Cela relève
juges ont bien voulu instruire parfois du micro-groupe. Pas
sur la base de cette loi. Cela se plus de 20 personnes.
met en place progressivement. En
“On arrive à L.P.B. : L’arsenal juridique est-il suffisant
2006, des dossiers
sont en cours d’ins- une estimation désormais ?
C.P. : Il doit se déclitruction, notamentre 500
ner par décrets et
ment un impliquant
circulaires désorles témoins de Jéhoet
600
mais. Nous réclavah.
mouvements.” mons auprès de la
mission intermiL.P.B. : Les groupes sectaires sont-ils toujours aussi pré- nistérielle de vigilance et de
luttes contre les dérives secsents ?
C.P. : Dans son rapport de 1995, taires (Miviludes), la mise en
la commission parlementaire place d’une commission parleavait recensé 173 mouvements. mentaire sur les questions de
Dix ans après, quand nous croi- la santé. Il faut arrêter, au nom
sons les données que nous avons d’une pseudo liberté, de dire
à notre disposition, notamment que les gens doivent se faire
celles émanant de la commis- escroquer. On peut concevoir
L.P.B. : Quelles sont les actions à
mener ?
C.P. : Dans chaque administration de l’État, il faut une véritable prise en considération du
phénomène sectaire. La direction générale de la répression
des fraudes est sensibilisée
quand il y a escroquerie. Mais
quand vous n’avez même pas
400 inspecteurs du travail sur
le terrain en France, le domaine sectaire n’est jamais prioritaire. Les élus aussi commencent à être sensibilisés,
notamment dans tout ce qui
touche la formation de leur personnel. Car la formation professionnelle, c’est aussi souvent
une porte d’entrée pour des
groupes sectaires, qui leur permet de faire le maximum d’argent.
a Presse Bisontine : En
quoi la loi que vous avez
contribué à faire voter a
changé l’arsenal juridique
face aux sectes ?
Catherine Picard : Par rapport à
l’application de la loi votée en
2001, les premières jurisprudences sont intervenues déjà
en 2004. Il y a notamment eu
le procès du gourou de la secte néo-phare à Nantes - un groupe apocalyptique dont un des
adeptes s’était suicidé -, qui
s’appuyait pour la première fois
sur cette loi. On est à l’heure
actuelle le seul pays au monde à avoir un tel dispositif et
la France sert un peu de moteur.
La Belgique est elle aussi à la
veille d’un grand processus
législatif - c’est un des pays les
plus touchés par le phénomène sectaire -, le parlement catalan réfléchit en ce moment sur
la question… Cette loi est un
L
TENDANCE
C.P. : L’Est de la France en général est largement irrigué par
les intégrismes religieux avec
un fourmillement de cellules
intégristes. Mais le groupe qui
nous préoccupe le plus, comme
dans les autres régions, ce sont
Propos recueillis
par S.D.
L.P.B. : Quelle est la situation en
Franche-Comté ?
L’émergence de micro-sectes
Le satanisme fait son trou
en Franche-Comté
Le paysage sectaire local a évolué depuis les années soixante-dix. Besançon n’est
plus épargné par de nouvelles thèses qui oscillent entre satanisme et néo-nazisme
et qui touchent avant tout les adolescents par le biais d’internet.
est bien connu, la nature a horreur du vide. Pour compenser la
chute des religions traditionnelles,
d’autres “religions” investissent le
terrain. “Le satanisme est le phénomène
émergeant qui progresse le plus à l’heure
actuelle” confirme le correspondant bisontin de la Miviludes, la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires.
Bien sûr, comme toutes les régions françaises, la Franche-Comté n’a pas été épargnée par ces sectes “traditionnelles” qui
ont fleuri en France. “À Augerans dans le
Jura, il existait la secte “Shri Ram Chandra”, un mouvement orientaliste dont les
membres vivaient en communauté dans
cette localité du Val d’Amour. Dans les
années quatre-vingt-dix, à Chatenois, près
de Dole, il y avait le siège des adeptes de
Krishna qui avaient le projet pharaonique
de créer une cité entière avec familles, écoles,
etc. Ces communautés qui ont pu monter
parfois à plusieurs centaines de membres
tendent à disparaître” rapporte ce même
spécialiste.
Le courant actuel, c’est indéniablement la
micro-secte, mouvement de quelques
membres et dont les vecteurs principaux
C’
les Témoins de Jéhovah, qui
ont la capacité de lobbying la
plus importante et le plus de
moyens. ■
restent, comme la plupart des mouvements
sectaires, l’argent et le sexe. “Ce sont des
pompes à pognon et derrière tout cela, on
ajoute en général le sexe” ajoute un observateur local du mouvement sectaire.
Exemple parmi d’autres : le mouvement
Kryeon, une organisation d’origine miextraterrestre mi-religieuse (voir article
page 13) dont l’objectif est de “mettre la
main sur les parents de gamins qu’on dit
hyperactifs. Ce mouvement commence à
s’enraciner localement.” Les chamans sont
également très à la mode sur le plan local.
Ou encore le “Reiky”, une méthode extrême-orientale qui permettrait de s’auto-guérir.
Mais le phénomène qui dépasse aujourd’hui le simple effet de mode, c’est bien le
satanisme. “C’est une nouvelle religion qui
est en train de s’implanter” affirme le correspondant local de la Miviludes. Né - une
nouvelle fois - sur le sol américain, ce mouvement lancé par Anton LaVey s’oppose
formellement aux trois religions traditionnelles que sont le catholicisme, l’islam
et le judaïsme. “L’Église de Satan est en
train de s’imposer aux États-Unis comme
une vraie religion, il y a même des officiants
en prison au même titre que les aumôniers
catholiques.” Prônant le culte de l’individu, du “moi”, rejetant tous les fondements
des sociétés démocratiques, ne se fixant
aucune barrière ni aucun interdit - notamment sur les questions sexuelles -, les
adeptes du satanisme sont en sérieuse augmentation. Y compris à Besançon. “Le satanisme implique des petites structures de 5
ou 6 personnes. Lors de cérémonies satanistes, les jeunes adeptes servent notamment à assouvir les vices des plus âgés.”
Pire : l’évolution actuelle du satanisme irait
vers le satano-nazisme, basé sur le culte
du surhomme. Ces thèses se répandent
notamment par la musique : certains
concerts de black métal perlent d’euxmêmes…
Une fois encore, il n’y a quasiment aucun
moyen de lutter contre l’expansion de tels
mouvements, qui prennent racine notamment sur internet. L’exemple le plus parlant de l’influence nouvelle du satanisme,
c’est l’arrivée prochaine dans les librairies
de la capitale comtoise de la “Bible de Satan”,
diffusée par une maison d’édition nancéienne. ■
J.-F.H.
Catherine Picard est députée de l’Eure.
Elle est à l’origine d’une loi qui porte son nom.
(photo F. Grimaud - CG27).
ÉPISODE
Les sectes de passage
Les Raéliens
refoulés à Besançon
es adeptes du gourou Cette dernière justifie son refus
Raël ont tenté en non pas sur le simple fait
novembre dernier de d’avoir eu connaissance que
louer une salle de réunion d’un derrière le nom de la société
hôtel bisontin sous une faus- se cachait un mouvement secse identité. Prévenus à temps, taire, mais surtout sur les
les responsables de l’hôtel les risques encourus : “Que ce soit
ont éconduits. “Une société se une secte, un mouvement politique ou encore une
présentant sous le
manifestation comnom d’E.R.M. a
“Nous
avons
merciale, si l’amréservé une salle par
téléphone pour un été trompés pleur de la réunion
risque de dépasser
groupe d’environ 25
nos capacités, nous
personnes. Le jour
sur la
sommes obligés de
de la réunion, on a
vu des gens distri- réservation.” refuser. Nous avons
été trompés sur la
buer des tracts dans
les rues pour appeler à venir réservation” ajoute la responassister à cette réunion. Voyant sable. Malgré leurs menaces
qu’une telle manifestation pou- de représailles, les Raéliens
vait vite déborder, nous avons ont dû finir par se soumettre
préféré leur interdire l’accès à au refus de l’hôtel. ■
l’hôtel” rapporte la gérante de
l’établissement.
J.-F.H.
L
LE DOSSIER 13
DÉRIVES
Thérapie énergétique
Les nouvelles dérives sectaires
Médecin généraliste bisontin, Jean-Marc De Sède travaille depuis une dizaine d’années sur la question des
mouvements sectaires. La frontière entre sectes et
médecine serait de plus en plus floue.
a santé, la réussite sociale et le bienêtre. Voilà le terreau moderne sur lequel
pousse tous azimuts, une myriade de
pratiques situées aux confins de la
médecine. Les grandes sectes des
années 70 - Moon, Kishna, Enfants de Dieu…
-, souvent basées sur la vie en communauté,
laissent place à des mouvements placés à la
frontière entre médecine et charlatanisme.
Selon le docteur Jean-Marc De Sède, les sectes
traditionnelles où “on vivait en communauté
dans un château isolé”, laissent place à “une
multitude de petits mouvements totalement
imbriqués dans la société, qui gravitent dans
les domaines de la santé, de la réussite sociale
et du bien-être. Elles sont beaucoup moins
visibles, plus restreintes et jonglent avec les phénomènes de maîtrise de soi et d’amélioration
des performances. À leur tête, il y a parfois de
véritables petits gourous.”
Exemple de ces mouvements non reconnus par
la médecine : la kinésiologie, une mouvance
qui se qualifie de “thérapie énergétique”. “Cette discipline prétend découvrir le diagnostic
d’une maladie à la tension musculaire de la
personne” explique le Dr De Sède. Des cabinets de kinésiologie existent désormais à Besançon. Apparue aux États-Unis dans les années
soixante, la kinésiologie repose sur le concept
d’énergie vitale. Elle délivre des prestations
très coûteuses présentées comme qualifiantes
par leurs promoteurs. À plusieurs reprises, la
mission interministérielle chargée de la vigilance et de la lutte contre les dérives sectaires
a appelé l’attention sur la kinésiologie.
L
ÉCONOMIE
La théorie des “enfants indigos”, développée
par la secte Kryeon, est quant à elle censée
“détecter l’aura de la personne. On est tous supposé avoir une couleur d’aura différente. Si la
couleur de l’aura est indigo, on est d’origine
divine selon cette méthode. Et les enfants indigos seraient des enfants incompris que l’on trouve parmi les hyperactifs. D’après cette secte, il
est donc conseillé de les sortir du milieu éducatif car ils appartiendraient à une élite” explique
Jean-Marc De Sède. Cette dernière théorie
commence à arriver dans l’Est de la France,
notamment à Grenoble et à Lyon.
L’un des dangers liés à la prolifération de ces
théories, c’est qu’elles s’immiscent jusqu’au
cœur du système de santé “officiel”. Jean-Marc
De Sède a eu l’occasion de faire “une conférence à l’école d’infirmières de Besançon. Je m’aperçois que certaines personnes peuvent être très
réceptives à ces discours.”
La méthode Hammer, autre thèse qui remet
en cause les thérapies médicales traditionnelles
va jusqu’à prôner, pour les cancéreux par
exemple, l’abandon total des soins prodigués.
Selon nos informations, certains personnels non médicaux - du C.H.U. Minjoz, prôneraient
cette méthode Hammer au sein de l’établissement hospitalier bisontin.
D’autres mouvements en vogue comme la psycho-généalogie ou l’énergochromokinèse doivent faire l’objet de la plus grande prudence.
Ces méthodes coûtent cher, pour des résultats
plus qu’aléatoires. La plus grande vigilance est
donc recommandée. ■
J.-F.H.
Des D.R.H. sensibilisés
L’entreprise ciblée
par les sectes
La formation professionnelle est souvent pour des groupes sectaires une porte d’entrée dans l’entreprise et une source potentielle de ressources financières importantes.
ormation pour apprendre sion interministérielle de vigià gérer son stress, stage lance contre les dérives secde développement per- taires, qui note également une
sonnel pour dirigeants d’en- professionnalisation du systètreprises, séances de coaching me, “avec des ressources qui
individualisé… La formation proviennent de personnes
morales - organismes
professionnelle peut
parfois servir d’en- À Besançon, de formation professionnelle, S.C.I. trée à des organismes liés à des l’association dont les dirigeants et
les animateurs sont
groupes de la mouvance sectaire. Une nationale des membres de la secte
et sont obligés de
occasion pour la secD.R.H. a
redistribuer une parte d’infiltrer l’entie de leur chiffre d’aftreprise et d’y faire
organisé
une
faires au mouvedu prosélytisme,
mais aussi de conférence. ment.” Une question
à laquelle de plus en
gagner de l’argent.
plus d’entreprises et
“Derrière des associations sectaires, il y a de nom- de directeurs de ressources
breuses entités juridiques qui humaines sont sensibilisés.
permettent aux mouvements Alors qu’aucune réglementad’obtenir des ressources et de tion n’existe pour le moment
se consolider”, explique-t-on au dans le secteur du coaching,
sein de la Miviludes, la mis- les entreprises se montrent de
F
plus en plus vigilantes. À
Besançon, l’A.N.D.C.P., l’association nationale des D.R.H. a
organisé en mai dernier une
conférence sur le risque sectaire dans l’entreprise. “Dans
la région, nous n’avons encore
jamais enregistré de problème,
mais le risque existe comme
ailleurs. On voulait avant tout
sensibiliser les D.R.H. et les
mettre en garde lorsqu’ils choisissent les organismes qui interviennent dans leurs entreprises”,
explique Virginie Mollier, la
présidente de l’A.N.D.C.P. en
Franche-Comté. “On a une responsabilité de protéger nos salariés. Quand on organise un
séminaire sur un thème tel que
“comment avoir confiance en
soi”, c’est important de valider
la formation et de regarder qui
la propose.” ■
S.D.
Le docteur Jean-Marc De Sède a réalisé un mémoire intitulé “sectes et médecine”.
14
LE DOSSIER
TÉMOIGNAGE
Trois ans chez les Enfants de Dieu
“Je ne savais plus où se situaient le bien et le mal”
Pendant trois ans, au tout début des années quatre-vingt,
Catherine Colombain a fait partie d’une secte, les Enfants
de Dieu. Elle n’avait alors que douze ans…
n nous avait appris
à ne consommer que
du sucre roux et à
bannir tout ce qui était sucre
blanc. Des années après, je me
suis surprise à culpabiliser en
en mangeant”, sourit Catherine Colombain. À 38 ans, la jeune femme désormais installée
dans les Vosges a quitté depuis
près de vingt ans les “Enfants
de Dieu”, une secte d’inspiration évangélique. Et depuis
“O
TÉMOIGNAGE
près de dix ans seulement, elle
a accepté d’en parler, de raconter. “Ça m’a libéré de quelque
chose. Un moment donné, j’arrêterai. Ce n’est pas un sacerdoce, mes comptes sont réglés
à présent. Mais faire de la prévention, ce n’est pas mal”, affirme-t-elle.
Très active dans les années 70
et 80, la secte a perdu beaucoup
de son influence. Dans la secte,
Catherine Colombain y a pas-
sé trois ans, en tout.
Elle a douze ans lorsque sa
mère, jeune veuve, tombe amoureuse d’un jeune homme,
membre de la secte. Peu de
temps après, celle-ci quitte Belfort, où la famille vivait, pour
rejoindre le mouvement, entraînant ses deux filles. La famille vit sous des tentes, dans une
petite communauté d’une douzaine de personnes, migre à
travers la France au gré des
besoins. “L’idée était de créer
un monde nouveau. Mais il
n’avait rien à nous proposer,
tout tournait autour de la diabolisation du monde extérieur,
se souvient Catherine Colombain. Le discours était séducteur au début, vous faisait croire que vous étiez exceptionnels.
Mais ensuite, on était sans cesse dénigré.”
Le groupe vit en quasi autarcie du produit de la vente de
ses prospectus. Les journées
alternent les prières et les lectures. La secte prône le plaisir
sexuel des enfants. La jeune
fille, rebaptisée Rachel au sein
du groupe, assiste aux ébats
amoureux des adultes, est vio-
lée à 14 ans. Dans le même
temps, ses grands-parents alertent les médias, se battent pour
l’arracher aux “Enfants de
Dieu”.
Au début des années quatrevingt, finalement, le gourou,
David Jonathan, est arrêté en
Belgique et extradé vers la
France. Il est condamné à Belfort en 1983 à trois ans de prison pour proxénétisme de
mineurs. Catherine quitte la
secte. “Pourtant au début, j’ai
défendu David Jonathan, j’ai
menti. Il m’avait toujours dit
que ma sœur, qui s’était enfuie
de la secte un an avant, serait
tuée, Dieu la punirait. On nous
avait montré plein de photos
Trois tentatives de suicide
“Les Témoins de Jéhovah,
c’est une prison sans barreau”
Christelle Louvrier a été adepte des Témoins de Jéhovah pendant plusieurs années, avant de s’apercevoir
que ce mouvement était bien loin des préceptes
d’amour et de respect qu’il prétend véhiculer. La sortie de cette “prison” ne s’est pas faite sans difficultés.
L
a Presse Bisontine : Comment
êtes-vous devenue Témoin de
Jéhovah ?
Christelle Louvrier : Ça remonte à
la fin de l’année 1981. Arrivée
dans le Doubs quelques années
plus tôt, je me suis retrouvée
un peu seule ici, j’ai fait de la
dépression. Quand ils sont intervenus à mon domicile, ça m’a
bien arrangé, ça me passait le
temps. Une dame m’a dit un
jour : “Si tu ne sais pas quoi faire, vient avec nous, on fait une
étude de la Bible.” Comme je
suis non voyante, ils m’ont proposé de me procurer une Bible
en braille, leur proposition m’a
séduite. Ils m’ont proposé ensuite de me faire sortir, m’emmener dîner, puis de me faire faire une étude de la Bible. C’est
à partir de ce moment-là qu’ils
ont commencé à me démolir.
L.P.B. : Où se réunissent-ils ?
C.L. : Dans un foyer qu’ils appellent leur “salle du royaume”.
Au départ, je suis donc allée de
mon plein gré aux réunions. De
côtoyer des gens, ça m’a permis
d’aller mieux. C’est ensuite que
ça s’est gâté et que j’ai commencé à me poser des questions.
L.P.B. : Par exemple ?
C.L. : Au cours de leur réunion,
on nous pose des questions auxquelles il faut répondre en lisant
mot pour mot ce qui est écrit
dans certains passages de la
Bible, c’est une organisation
très scolaire. Je me suis pliée
à cette règle jusqu’à mon “baptême”. D’autres signes m’ont
paru bizarres : on n’a pas le
droit de fêter Noël, ni aucune
fête d’ailleurs. Pareil pour les
anniversaires : il est interdit
d’idolâtrer une personne pour
son anniversaire car on ne doit
honorer que Jéhovah, etc., etc.
Par ces interdits, ces restrictions, ils nous aveuglent, ils
font du lavage de cerveau, ils
nous font oublier tous nos
repères sociaux en se basant,
soi-disant, sur des versets de
la Bible. Leur discours est très
subtil. Ils ne disent pas “c’est
interdit”, mais “pour faire plaisir à Jéhovah.” Ils interdisent
aussi de voter.
L.P.B. : C’est-à-dire ?
C.L. : Ils procèdent en trois
phases : séduction, destruction
et reconstruction à leur manière. Les sectes procèdent toujours ainsi. De début 1982 à fin
1985, je me suis laissée séduire, j’avais besoin d’une compagnie. Au début, ils venaient chez
moi pour une étude de la Bible.
Au fil des rencontres, ils m’ont
dit : “Il faudrait que tu
connaisses les frères et les sœurs
de la congrégation.” Les Témoins
de Jéhovah ont cinq réunions
par semaine : deux séances
d’une heure le samedi ou le L.P.B. : Leurs procédés paraissent
dimanche, deux le mardi et une tout de même un peu “gros” !
C.L. : On ne tombe jamais par
le jeudi soir.
hasard dans une secte. J’ai eu
une enfance très difficile, en
pension dès l’âge de 2 ans et
demi. Ils s’attaquent aussi aux
personnes fragiles, en souffrance, en deuil, etc.
quelque chose n’allait plus.
L.P.B. : Vous avez voulu sortir de cette spirale ?
C.L. : Voyant qu’ils s’occupaient
moins de moi, j’ai recommencé
à faire de la dépression. J’ai été
mal vue car mes heures de porte-à-porte baissaient, je suis
devenue un moyen Témoin de
Jéhovah, on m’a remonté les
bretelles. Un jour, j’ai fait une
crise de tétanie pendant une
réunion. On m’a dit : “Jamais
plus tu nous fais ça.” Heureusement que pendant ces années,
j’ai su garder mon esprit critique.
L.P.B. : À partir de quel moment vous L.P.B. : Et l’argent dans tout ça ?
êtes-vous rendu compte de la super- C.L. : C’est très subtil. On achète les périodiques et les livres,
cherie ?
C.L. : À partir de mon “baptême” il en faut un par membre de la
en février 1985. C’est là qu’on famille. Depuis 1991, pour
passe du stade “d’ami de la véri- échapper au fisc, ils ne metté” à Témoin de Jéhovah. On taient pas de prix sur les livres,
répond à un questionnaire de les gens donnaient ce qu’ils voulaient. Nous ache200 questions
pour vérifier que “Ils se surveillent tions les périodiques et c’était à
vous avez bien
entre eux, ils nous de les vendre.
compris leur disL’argent récupéré
cours. Une amie
pratiquent la était également
m’a dit : “Tu t’es
reversé au siège.
fait baptiser. À
délation.”
Tous les mois, je
partir d’aujourd’hui, ils ne vont plus être pareils pense que je versais environ
avec toi.” Ça s’est vite vérifié. 500 F. Dans les réunions, il y a
Une semaine après le “baptê- une boîte à l’entrée où chacun
me”, on m’a fait comprendre donne ce qu’il veut. Mais celui
qu’on ne viendrait plus faire qui ne donne pas est surveillé
d’étude chez moi, ça ne m’a pas et dénoncé. Ils font le contraiplu. J’ai ensuite fait du porte- re de ce qu’ils prônent. Il n’y a
à-porte pour placer des revues, aucun amour entre eux, que de
des livres. À chaque fois, ils font la méfiance, de l’autosurveillance
un rapport de ce que vous ven- et de la jalousie.
dez, rapport envoyé au “collège central” des Témoins de Jého- L.P.B. : Vous en êtes sortie comvah aux États-Unis. Ils vérifient ment ?
si vous êtes un bon, un moyen C.L. : Mon mari a commencé à
ou un mauvais Témoin. Ils se mettre son grain de sel, ça a
surveillent entre eux, ils pra- provoqué des frictions. Après
tiquent la délation, la dénon- tout ce que j’avais vu, j’ai écrit
ciation, le chantage. Un Témoin une lettre pour dire que je me
est venu me dire un jour : “J’ai retirais. Ils sont venus me
vu ta fille dans un café avec un remonter les bretelles. Quand
garçon.” J’ai pris conscience que le père de mon mari est décé-
dé, je ne suis pas allée à l’enterrement car on n’a pas le droit
d’entrer dans une église, j’ai
attendu dehors. C’en était trop,
j’ai refais une nouvelle lettre
de “démission”. J’ai été convoqué devant leur “tribunal” composé de trois personnes qui ont
prononcé à la réunion suivante mon exclusion, en avril 1992.
Depuis ce jour, plus aucun des
témoins de Jéhovah ne m’a
adressé la parole. Une amie a
tenté de me revoir, on l’a menacée de l’exclure à son tour. Pendant trois ou quatre ans, je n’arrivais plus à sortir. J’ai fait trois
tentatives de suicide. On m’avait
tellement endoctrinée que je
me disais “autant te détruire
toi-même que de te faire détruire par Jéhovah.”
L.P.B. : Que gardez-vous de cette
expérience ?
C.L. : Les Témoins de Jéhovah,
c’est une prison sans barreau.
On nous désocialise. Ils font
tout pour que vous ne fassiez
pas partie d’autres associations
ou d’autres groupes, ils vous
interdisent de lire autre chose
que leurs publications. Je le clame haut et fort : Les Témoins
de Jéhovah, c’est une secte et
comme dans toute secte, ils vous
coupent du monde.
L.P.B. : Vous n’avez pas peur de témoigner ?
C.L. : Je n’ai pas le droit de me
taire. Si ça peut empêcher des
gens de tomber là-dedans. J’ai
vécu l’enfer pendant sept ans.
Aujourd’hui encore, je souffre
encore de l’exclusion des autres.
L.P.B. : Vous croyez toujours en Dieu ?
C.L. : Je suis revenue à une relation normale d’amour avec Dieu.
Ce n’est plus une relation de
crainte et de peur. Je suis très
bien maintenant. ■
Propos recueillis
par J.-F.H.
de gens qui étaient morts après
avoir quitté les Enfants de Dieu.
J’ai attendu le procès, pour
vraiment me dire : j’arrête”, se
souvient-elle.
À 15 ans, l’adolescente a l’impression de “revivre”, reprend
sa scolarité après être restée
trois ans sans école. La reconstruction est pourtant longue.
La jeune femme tombe un
temps dans la dépression, refuse de faire partie de toute association, “de peur d’être happée.”
“Je ne savais plus où se situaient
le bien et le mal, et par rapport
à qui, à quoi. Je ne savais plus
qui j’étais. J’aurais pu mal tourner si je n’avais pas été bien
entourée”, dit-elle aujourd’hui. ■
La position
des Témoins
de Jéhovah
Clairement identifié comme mouvement sectaire
par les autorités françaises, le consistoire
national des Témoins de
Jéhovah prend appui sur
les 10 ans de la publication du rapport parlementaire pour “remettre les
pendules à l’heure”.
e classement sur une “liste
noire” des Témoins de Jéhovah a, selon cette église présente à Besançon, déclenché
“une longue série de traitements
injustes et discriminatoires à l’encontre de notre confession chrétienne.”
Selon le consistoire national des
Témoins de Jéhovah, la Commission d’enquête sur les sectes
aurait eu recours à des “méthodes
critiquables.” Il précise que par
“un arrêt du 1er décembre 2005,
la Cour administrative d’appel
de Paris apporte un éclairage
nouveau sur les fondements du
travail réalisé par la Commission
d’enquête.” Pour eux, elle a jugé
que les informations qu’ils
contiennent sont constituées
“d’appréciations qualitatives très
laconiques.” Selon leurs responsables nationaux, “les
Témoins de Jéhovah n’auraient
jamais dû figurer sur la liste des
sectes. Les rapporteurs de la
Commission ont en réalité extrapolé, sans débat contradictoire,
les informations mises à leur disposition par la Direction centrale des Renseignements généraux.” Ils poursuivent : “Dans une
perspective internationale, il est
impensable que la France, terre
de liberté et patrie des droits de
l'homme, accepte que les
Témoins de Jéhovah continuent
de subir le harcèlement dont ils
sont l'objet depuis 10 ans.” Pompeux, le consistoire national termine ainsi : “Les Témoins de
Jéhovah restent persuadés que
la vérité triomphera et que tôt ou
tard le bon sens et la raison finiront par l’emporter.” ■
L
LE DOSSIER 15
ÉGLISE
Installés au 3, boulevard Diderot
Environ 150 mormons
répertoriés à Besançon
L’église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours - plus communément
appelés les “Mormons” - a été clairement répertoriée en tant que groupe
sectaire dans le fameux rapport parlementaire de 1995. Naturellement, ses
membres nient toute dérive et prônent le retour aux “valeurs traditionnelles.”
n statut associatif, une égli- lequel évoluent les Mormons de Besanse clairement répertoriée dans çon. C’est là que les fidèles se réunisl’annuaire et reconnue com- sent le dimanche matin pour la
me “chrétienne”, des locaux “réunion de Sainte-Cène”, les hommes
qui ont pignon sur rue au cœur de d’un côté, les femmes de l’autre. Une
Besançon - 3, boulevard Diderot -, les quinzaine de ces Mormons bisontins
sont détenteurs de la prêMormons de Besançon ne se
“Notre trise, du droit de prêcher. Le
cachent pas. Ils sont présents
reste de leur temps, “ce sont
depuis 1948 dans la capitale comtoise. Ses disciples, système de des activités d’aide et de soudes personnes qui sont
fidèles aux thèses dévelopfinancement tien
dans le besoin et de financepées au XIXème siècle par le
“prophète” Joseph Smith, est basé sur ment d’associations caritatives comme le Secours Cathoseraient “au nombre de 150
répertoriés sur nos listes, mais des dons.” lique par exemple” selon
Benjamin Broch.
une cinquantaine véritablement actifs” selon Benjamin Broch, Basée sur un fort retour vers l’Anle président de la branche (“parois- cien Testament biblique, la théorie
mormone, “se base avant tout sur le
se”) de Besançon.
De sobres locaux où le blanc domine, respect des valeurs traditionnelles de
des bureaux et des salles de cours, la famille.” Ainsi, les Mormons disent
un couloir qui mène à une austère partager les mêmes valeurs que les
salle de culte juste égayée par un bou- chrétiens conservateurs des Étatsquet de fleurs, voilà le décor dans Unis (berceau du mouvement) et une
U
ÉVANGÉLISME
éthique puritaine : importance du
travail, de la famille, division sexuelle traditionnelle du travail, obéissance des enfants, fidélité conjugale, opposition très forte à l’avortement,
à la contraception, à l’homosexualité affichée (cause d’excommunication), etc. Le P.A.C.S., l’union libre,
“on rejette en bloc” tranche l’évêque
bisontin.
Des principes, moins spirituels, régissent leur communauté, notamment
le versement “conseillé” de la dîme,
c’est-à-dire 10% des revenus reversés à l’Église. Ce mode de financement peu commun, Benjamin Broch
le justifie : “Notre système de financement est basé sur des dons. La règle
veut que le premier don soit la dîme.
C’est un principe, pas une obligation.
Même si quelqu’un ne paye pas la
dîme, il sera toujours le bienvenu parmi nous” rectifie le président. Il existe aussi un deuxième versement,
Benjamin Broch est le “président de branche”
des mormons de Besançon. Il est aussi évêque.
“conseillé” aux Mormons, appelé “l’offrande de jeûne”, versé “une fois par
mois.” L’abonnement à une revue
mensuelle complète les ressources
des Mormons, qui ont leur siège à
Salt-Lake-City (Utah) et dont le
nombre est estimé à plus de 11 millions de fidèles à travers le monde.
Ils seraient entre 30 et 35 000 en
France.
Les Mormons pratiquent largement
le prosélytisme actif, à travers leurs
missionnaires qui parcourent le monde. Reconnaissables dans les rues
bisontines à leur costume et une plaquette noire mentionnant leur nom,
ils reçoivent une formation dans un
centre spécialisé et partent environ
deux ans aux frais de leurs familles
ou d’un fonds missionnaire. “Nous
faisons du prosélytisme pour montrer
l’exemple d’honnêteté, de pureté et de
fidélité” assène Benjamin Broch. “Mais
la vie des missionnaires est assez difficile”, reconnaît-il. Ces jeunes, âgés
entre 19 et 25 ans, n’ont droit qu’à
un jour de repos par semaine et sont
astreints à de longues journées à
déambuler dans les rues à la recherche
de futurs adeptes.
Les Mormons disposent d’un centre
de généalogie très performant. Centralisée à Salt-Lake-City, leur base
de données comprend plus de… 14
milliards d’actes d’état-civil en provenance du monde entier, conservés
sous forme de microfilms. Les “non
initiés”, généalogistes en herbe, peuvent d’ailleurs faire appel à l’église
bisontine pour étayer leurs
recherches. ■
J.-F.H.
400 fidèles à Besançon
L’Église évangélique de Pentecôte de Besançon
se cherche une nouvelle respectabilité
Implantée dans les anciens bâtiments Weil, l’Église évangélique
de Pentecôte de Besançon compte près de 400 à 500 fidèles à
Besançon. En 1995, elle avait été inscrite sur la liste des mouvements sectaires du rapport parlementaire.
a soixantaine assez sportive, l’homme
cherche un peu ses mots face à l’assemblée silencieuse qui lui fait face, au pied
de la tribune où il est monté. Lentement,
il se met à raconter sa “rencontre avec Dieu”.
L’homme fumait trois paquets de cigarettes
par jour. Le jour où il a été baptisé, au sein de
l’Église évangélique de Pentecôte, affirme-t-il,
il a définitivement arrêté, du jour au lendemain. “Dieu m’a aussi guéri d’un souffle au
cœur”, reprend-il devant une assemblée convaincue. Avant de mettre en garde ceux qui souhaiteraient sortir du groupe. “Pendant cinq
ans, je suis parti. Je faisais du foot au lieu d’al-
L
Installée dans les anciens bâtiments Weil,
l’Église évangélique de Pentecôte réunit
ses fidèles le dimanche.
ler à l’Église. Jamais je ne me suis autant blessé en jouant qu’alors.”
Comme chaque dimanche après-midi, ils sont
près de 150 personnes, rassemblés au milieu
de l’immense salle de culte de l’Église évangélique de Pentecôte de Besançon qui a été
aménagée depuis une dizaine d’années dans
les anciens bâtiments de l’usine Weil. Des
familles avec poussettes et enfants, des femmes,
jupes longues et fichu strict qui recouvre les
cheveux, des hommes endimanchés. Tous sont
venus assister à la réunion d’évangélisation
et ses témoignages - plus ou moins spontanés
- de fidèles, dont la vie aurait changé depuis
l’entrée dans l’Église.
Fondée à Besançon dans les années 60, l’Église compte entre 400 et 500 fidèles à Besançon. Elle a été inscrite par la commission d’enquête parlementaire présidée par Alain Gest
en 1995 sur la liste des mouvements considérés comme sectaires. “On a été catalogué comme secte à cause de notre taille importante. Ça
fait peur. Sans cela, personne ne se serait intéressé à nous. Pourtant, on est reconnu comme
association cultuelle par la préfecture et le fisc
qui a contrôlé nos comptes n’a rien trouvé non
plus”, affirme Étienne Kennel, le pasteur.
Pour les associations de vigilance contre les
sectes, l’Église de Pentecôte de Besançon aurait
pratiqué du prosélytisme à outrance et fait
miroiter des guérisons miraculeuses. Un pro-
cès en diffamation intenté par l’Église contre une langue inconnue pendant les prières, mais
le C.C.M.M. pour un tract de l’association la aussi le don de guérison par l’imposition des
présentant comme sectaire a d’ailleurs été mains en sont quelques-uns”, décrypte Laugagné par l’association bisontine en cassation rent Amiotte-Suchet. Une croyance répandue
en 1996. Étienne Kennel reconnaît à demi-mot au sein des Églises évangéliques. “Il ne faut
le prosélytisme et “qu’au début, les fidèles pas faire d’amalgame. Certains groupes évanétaient enthousiastes, on a beaucoup distribué géliques sont dangereux, ce qui ne veut pas dire
de tracts. On a peut-être cassé les pieds aux tous. Et si l’Église de Besançon a été dangegens. Le côté médiatique, on l’a délaissé main- reuse, c’est par le simplisme de son approche
de la Bible. Les pasteurs choisissaient des petits
tenant.”
L’Église prend désormais les devant des cri- morceaux de la Bible, sortis de leurs contextes,
tiques. Sur son très récent site internet, mis pour chauffer les fidèles”, explique l’abbé Georges
en ligne au début du mois de février, celle-ci Buliard, prêtre à Grandfontaine et spécialiste de la question sectaire à l’archeaffiche sa respectabilité et affirme
s’engager “à une transparence totaFondée à vêché. L’Église revendique aussi dans
ses rangs “100 ou 150 jeunes qui sont
le de ses activités”, “à ne prôner aucun
rite ou cérémonie secrets, de quelque Besançon dans d’anciens drogués” et qui s’en seraient
sortis grâce à l’Église.
sorte que ce soit”, précise que “le fait
de prier pour ceux qui sont dans le les années 60. Dans la salle de culte de l’Église évangélique de Pentecôte, le pasteur vient
besoin, et en particulier pour les
malades, n’empêche pas de recommander un de terminer son prêche. Devant la chaire, une
suivi médical normal pour tous, en particulier longue file de fidèles s’est formée devant lui,
en attente d’une guérison. À chacun, le paspour les enfants.”
Derrière l’Église évangélique de Pentecôte, il teur impose ses mains sur le front, murmure
y a en fait le parcours d’un homme, René Ken- une prière. “C’est pour cela qu’on vient
nel. “« Issu d’une famille mennonite, il naît au à l’Église. Parce qu’ici, contrairepentecôtisme dans les années 60, par l’inter- ment aux autres religions, on a l’immédiaire des évangélisations tsiganes”, racon- pression de sentir vraiment la préte le sociologue local Laurent Amiotte-Suchet, sence de Jésus. C’est concret”, confie
qui a suivi pendant deux ans l’Église évangé- une fidèle qui affirme que les paslique de Besançon. En quarante ans, près de teurs “peuvent guérir les maladies,
33 Églises évangéliques de Pentecôte ont essai- même des cancers, toutes sortes de
mé dans tout l’Est de la France, réunies dans choses …” Puis l’assemblée se met
la fédération missionnaire évangéliste. À tra- une dernière fois à chanter, en suivers une lecture stricte de la bible, l’Église prô- vant sur deux écrans géants les
ne le retour aux charismes. “L’idée est que Dieu paroles qui défilent comme au karaoa donné des charismes et qu’ils sont toujours ké. Avant de se séparer. ■
d’actualité. Le don de prophétie - qui permet à
S.D.
Dieu de se manifester -, le don de parler dans
RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON
16
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Solidarité : Logements sociaux :
une première pour les
clubs-services bisontins
bailleurs et associations réagissent
’est la première fois depuis
leur création que la plupart
des clubs-services de
Besançon se mobilisent pour une
action commune : Kiwanis, Lion’s,
Rotary, Soroptimistes… Ils ont
décidé de s’unir pour apporter une
aide exceptionnelle à une association - “Solidarité Enfance Cameroun” -, créée pour financer la
construction d’une école dans une
ville du Cameroun. C’est un couple
de Pirey qui est à l’origine de cette mobilisation. “Nous sommes
allés plusieurs fois dans cette région
à titre personnel, raconte Christine Pommatau, à l’initiative de l’action. Au fil de nos voyages, nous
avons tissé des liens d’amitié dans
cette région du Nord Cameroun,
montagneuse et désertique. Nous
avions réuni des fonds, 20 000
euros, pour financer deux salles
de classes. Seulement, il nous
manquait quelques milliers d’euros pour boucler le financement
de l’équipement. D’où l’idée de
e sujet que nous avons consacré le
mois dernier à la question des attributions des logements sociaux a provoqué de vives réactions. L’association
C.L.C.V. (consommation, logement et cadre
de vie), déplore, que les aides de l’État
n’aient pas été revalorisées : (A.P.L., primes
d’État pour l’amélioration de l’habitat…).
“Nous sommes régulièrement témoins de
situations nombreuses de précarité de plus
en plus grave. De ce fait, la paupérisation
de certains quartiers et le blocage des aides
font obstacle à une véritable mixité sociale. Notre lutte contre l’exclusion est d’autant plus difficile. C’est cela que nous dénonçons” déclarent les responsables de C.L.C.V.
De son côté, le groupement des bailleurs
sociaux, précise que “les niveaux des loyers
sont fixés réglementairement, en fonction
de leur mode de financement et restent
bien en dessous des prix du marché pratiqués par le parc privé.” À titre d’exemple,
cite le groupement, “le loyer d’un 3 pièces
(environ 60 m2) s’élève en moyenne à 256
euros par mois dans l’agglomération de
Besançon. En centre-ville, un 3 pièces (environ 68 m2) a un loyer moyen de 311 euros
C
L
TBWA\PARIS
solliciter les clubs-services bisontins.” Après avoir contacté Bernard Girardot, membre du Rotary, qui lui-même a lancé des appels
aux autres clubs de Besançon, la
fédération de ces forces solidaires
a permis de mobiliser les 3 500
euros manquants (500 euros par
club). “Cette somme nous a permis de financer les tables, les bancs
et même un puits. Aujourd’hui,
l’école est construite et équipée,
le puits est en cours de construction” ajoute Mme Pommatau. L’association, créée en avril 2004,
s’était donnée trois ans pour réaliser son challenge. Grâce à cette mobilisation collective, le pari
aura été réussi en moins de deux
ans. Cette action commune en
appellera certainement d’autres.
“L’idée émise est de déboucher
sur une démarche annuelle ciblée
sur la récompense d’une association locale méritante” commente
Bernard Girardot.■
7 PLACES, UN PONT, DES AVENTURES...
par mois.” Le loyer le plus élevé “pour
un logement de 4 pièces de 79 m2
est de 594 euros, bien en dessous
du loyer à 900 euros cité dans l’article” commentent les bailleurs
sociaux. Ils précisent aussi que “le
loyer le plus élevé du parc est de 730
euros par mois pour un 5 pièces de
112 m2.”
Concernant les modalités d’attribution des logements, les bailleurs
précisent que “l’instance souveraine est la Commission d’Attribution
de Logement, dont le fonctionnement est réglementé et qui est composé de représentants des locataires, de la commune d’implantation
des logements, de la C.A.F. et du
bailleur. Les décisions sont donc
prises de façon collégiale” martèlent-ils. Ils ajoutent que “cette commission fait l’objet d’une inspection par les services de l’État tous les deux
ans qui n’a jamais relevé de pratiques illégales ou douteuses.”
Enfin, concernant les familles logées, “moins
de 1% de nos locataires dépassent les pla-
fonds
de ressources et paient un surloyer.” Au
final, les bailleurs estiment qu’on “est loin
de l’image d’un parc H.L.M. abusivement
occupé par des personnes aisées.” ■
T.G.V. Rhin-Rhône :
540 hectares de
forêt à déboiser
es opérations de déboisement sur les emprises
de la ligne à grande vitesse (L.G.V.) Rhin-Rhône Branche Est ont débuté, ils se prolongeront
jusqu’en juin 2006. Dans le Grand Besançon, le premier chantier d’abattage se déroule sur le territoire
de la commune de Chevigney-sur-l’Ognon. Avec
40 % du tracé de la L.G.V. en zones boisées, les travaux de déboisement représentent une surface globale de 540 hectares. C’est environ “10 à 15 % de
ce qui se coupe tous les ans en Franche-Comté”
estime Daniel Calvi, exploitant forestier installé à
Lods, dans la vallée de la Loue. Réseau Ferré de
France (R.F.F.), propriétaire de l’ensemble des lignes
ferroviaires françaises, est le deuxième plus important propriétaire foncier de France, après le ministère de la Défense.
Selon R.F.F., le chantier de la branche Est du T.G.V.
Rhin-Rhône mobilisera l’emploi de 6 000 personnes
par an. Une affirmation que récuse Daniel Calvi. Ce
dernier, en partie concerné par ce chantier de déboisement, s’est trouvé confronté à des délais “beaucoup trop courts pour pouvoir faire du travail convenable. Nous avons eu les appels d’offres courant
décembre, il fallait apporter une réponse pour le
11 janvier et la fin des travaux est programmée par
R.F.F. fin avril. Dans ces conditions, il est tout à fait
impossible de mobiliser tout notre personnel et de
former de la main d’œuvre”, estime l’exploitant.
Résultat : “certains exploitants sont obligés de faire venir du personnel de l’étranger. En ce moment
à Auxon, des ouvriers polonais travaillent dans les
L
RÉÉCRIRE_l’aventure
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chantiers de déforestation” affirme Daniel Calvi.
L’autre incohérence liée à ces délais serrés, serait
la mauvaise valorisation des bois coupés. “Les
grumes, les gros bois, vont être valorisés, il n’y a pas
de souci. Mais tout ce qui est branchages, normalement destiné au bois de chauffage ou à la pâte à
papier, ils seront abandonnés sur place dans la précipitation. Nous n’aurons pas le temps de les valoriser, faute de personnel disponible. Si on avait connu
avant les délais de R.F.F., on aurait pu libérer une
partie de notre personnel. Il y aura certainement une
grosse perte de matières premières. C’est un peu
du gâchis” ajoute Daniel Calvi qui estime que R.F.F.
aurait pu “mieux préparer ce volet du dossier.” ■
LE GRAND BESANÇON
En bref
● Radar
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depuis le 13 février.
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11 mars de 9 heures à 16 h 30.
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2003-2004, notre région se
classe au 5ème rang français
avec 1,95 enfant par femme.
L’âge moyen des mères atteint
28,8 ans en Franche-Comté
(29,5 ans au niveau national).
MARCHAUX
17
2/3 des acquisitions foncières effectuées
La C.A.G.B. acquiert du terrain
pour sa future zone de Marchaux
La C.A.G.B. a commencé à acquérir les 70 hectares de terrain de la
future zone d’activité économique de Marchaux-Chaudefontaine.
Une zone qui devrait être dédiée à la logistique et aux transports.
l y a une volonté de la Denis Baud.
C.A.G.B. de rééquilibrer La C.A.G.B. est en phase
l’agglomération vers actuellement d’acquisition des
l’Est, que ce soit en terme de terrains - agricoles - néceszone commerciale ou de zone saires. Les deux tiers ont d’ores
industrielle. Et la création de et déjà été acquis, et les concercette zone stratégique y cor- tations devraient se poursuivre
respond”, affirme avec enthou- pour le tiers restant au cours
siasme Denis Baud, vice-pré- de l’année 2006. Pour mainsident de la communauté tenir l’activité agricole au sein
d’agglomération du Grand de l’agglomération, la C.A.G.B.
a principalement
Besançon en chareu recours à des
ge des questions
économiques. La Un autre projet, procédures
d’échange de terzone stratégique
au Sud de
rains, entre les
en question, c’est
celle de Mar- l’agglomération, propriétés agricoles concernées
chaux-Chaudefontaine.
à Mamirolle. et les propres ressources foncières
Répartie sur 70
hectares, sur les deux com- de l’agglomération. À cet effet,
munes en question, la zone la S.A.F.E.R. avait acquis
doit être dédiée à des activi- récemment une exploitation
tés de logistique et de trans- agricole de 50 hectares, située
port. “Une activité actuelle- à la Tour-de-Sçay. Seuls
ment fondamentale, car quelques agriculteurs, qui soul’économie fonctionne actuel- haitent arrêter leur activité,
lement en flux tendu. Mais qui devraient être indemnisés
est aussi très consommatrice financièrement.
d’espace. C’est pour cela qu’on De l’autre côté de l’aggloméa intérêt à regrouper les entre- ration, à l’Ouest, le pendant
preneurs du secteur”, reprend de la future zone de Marchaux
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est plus avancé. Les travaux
devraient en effet très prochainement débuter dans la
zone de Chemaudin, qui doit
elle aussi accueillir des entreprises de logistique. Avec ses
deux aires destinées au transport des deux côtés de l’agglomération, à proximité des
échangeurs autoroutiers, la
C.A.G.B. entend rationaliser
l’organisation du territoire économique et réduire la circulation de poids lourds au sein
de la capitale franc-comtoise.
Et dégager ainsi des espaces
libres pour de nouvelles activités dans certaines zones plus
centrales, là où ces entreprises
de transport étaient initialement implantées.
Dans le même temps, d’autres
zones d’activité, généralistes
cette fois, sont aussi en cours
de construction. C’est le cas,
au Sud de l’agglomération, à
Mamirolle. Les acquisitions
foncières sont en passe d’être
achevées sur cette zone d’activité du Noret, qui couvre 9
hectares. Et les premières parcelles devraient être commer-
Des terrains agricoles seront acquis, notamment
sur la commune de Marchaux.
cialisables dès la fin 2006 ou
début 2007. “Il ne faut pas croire que l’on ne se concentre que
sur les microtechniques. Il faut
bien sûr qu’on ait des zones
performantes qui leur soient
dédiées. Mais ce n’est pas pour
autant que l’on néglige les
autres secteurs d’activités”,
conclut Denis Baud. ■
S.D.
LE GRAND BESANÇON
18
ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ
Extension de la bibliothèque
Polémique autour de l’avenir
de l’ancien presbytère
La mairie souhaiterait aménager l’ancien presbytère de Rochelez-Beaupré en logements. Un projet loin de faire l’unanimité
au conseil municipal. Car certains habitants aimeraient faire du
bâtiment une bibliothèque et un centre culturel.
imone Brunetti s’est
arrêtée devant la cour
de l’ancien presbytère, une grande bâtisse accolée à l’église de
Roche-lez-Beaupré. Et détaille
le projet dont elle rêve pour le
bâtiment, inoccupé depuis dix
ans et qui tombe lentement en
ruine. “On pourrait installer
la bibliothèque en bas. À l’étage, on aurait de la place pour
créer des salles de réunions
pour les associations, ou pour
des activités culturelles. Pourquoi ne pas développer une partie médiathèque, avec un poste informatique relié à internet,
une ludothèque pour les enfants.
On a la possibilité, ici, de créer
un vrai pôle culturel”, s’anime
la conseillère municipale.
Depuis plusieurs mois, Simone Brunetti a fait de l’avenir
de l’ancien presbytère son cheval de bataille. Car le sujet est
au cœur de la polémique. Le
maire Roland Bardey souhai-
S
te transformer le lieu en loge- mettre fin aux différends. “C’est
ments et y créer deux appar- ridicule. La mairie va détruitements et des salles de re un grand appartement déjà
réunion. Quant à la biblio- entièrement aménagé pour la
thèque, elle doit être étendue, bibliothèque et en construire
mais rester à son emplacement ensuite deux plus petits juste
actuel, dans la maison pour à côté. Alors qu’il serait plus
tous. “Il y a un besoin certain simple de laisser le premier en
d’agrandir la bibliothèque. On état et de faire la bibliothèque
a cherché des solutions. Le pres- ailleurs”, affirme Diane
bytère était libre, on l’a propo- Piquard, la présidente actuelle de l’association
sé mais à l’époque,
cela ne convenait “Il y a des gens qui gère la bibliothèque.
pas. La maison
mitoyenne de la qui ont parfois Avec une demidouzaine d’autres
bibliothèque actueldu mal à être habitants, elle a
le était à vendre,
des
nous l’avons acheminoritaires.” distribué
questionnaires
tée pour pouvoir
dans les boîtes à
réaliser notre extension”, explique de son côté le lettres pour sonder la population, sur l’emplacement de la
maire.
En septembre dernier, l’ex- bibliothèque. Simone Brunettension de la bibliothèque sur ti, elle, réclame que le dossier
son emplacement actuel a été soit réévalué et examiné à nouapprouvée par le conseil muni- veau par la mairie. “Car la
cipal. Fin janvier, un maître comparaison chiffrée des deux
d’œuvre a été désigné. Sans projets présentée par la mai-
Le presbytère de Roche-lez-Beaupré au cœur de la polémique. La mairie veut le
transformer en logements. Certains habitants rêvent d’y implanter un pôle culturel.
rie n’était pas correcte et ne
prenait pas en compte la totalité des travaux à effectuer. Le
projet alternatif d’un pôle culturel n’a jamais été pris en
compte et aucun débat n’a pu
être ouvert”, regrette-t-elle.
Des accusations que refuse le
maire. “Il y a des gens qui ont
parfois du mal à être minoritaires. Mais là, la décision a
été prise par le conseil, on ne
va pas refaire indéfiniment les
débats, maintenant on avance”, conclut-il. Il s’en tient à
son calendrier.
La future bibliothèque étendue devrait être mise en service au plus tard au printemps
de l’année prochaine. Des travaux estimés à 85 000 euros.
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DÉVELOPPEMENT
ASSOCIATION Onze bénévoles sur Besançon
16 communes
Saint-Vit prend son destin
chômeurs
économique en main 197à Saint-Vit
En conflit avec la communauté d’agglomération du Grand
Besançon, la communauté de communes du Val SaintVitois n’entend pas renoncer à développer de nouvelles
zones d’activités sur son territoire. Trois projets sont en
cours pour une surface globale de près de 50 hectares.
a communauté de communes du Val
Saint-Vitois, ce sont 16 communes réparties sur deux cantons - Boussières et
Audeux -, pour une population globale de plus de 10 000 habitants. SaintVit, le bourg-centre, concentre à lui seul plus
de la moitié de cette population. Conscient de
sa modeste taille, par rapport au 170 000 habitants de la communauté d’agglomération du
Grand Besançon, le territoire saint-vitois est
pourtant convaincu de son potentiel en matière de développement économique. Situé sur
l’axe Besançon-Dole, à quelques encablures de
l’autoroute, disposant de terrains susceptibles
de recevoir de futures zones d’activités, le secteur de Saint-Vit ne compte pas jouer les petits
poucets dans l’ombre du géant. Le président de
la communauté de communes, Pascal Routhier,
est clair sur ce point : “Il est difficile de se battre
contre la C.A.G.B. qui n’accepte pas que nous
ayons un développement fort et ordonné. Nous
sommes persuadés que les entreprises ont la possibilité de se développer chez nous et développer l’économie locale. Seulement, la C.A.G.B. ne
l’apprécie pas” regrette-t-il.
En filigrane se cachent des raisons purement
administratives : il s’agit pour la C.A.G.B. de
délimiter des zones économiques qui doivent
intégrer le futur schéma de cohérence territoriale, actuellement à l’étude. Ne faisant pas
partie du territoire de la C.A.G.B., mais située
dans le périmètre d’influence du S.C.O.T., le
L
19
secteur de Saint-Vit devient un peu trop encombrant. “Ils veulent nous bouffer, nous ne l’accepterons pas” lâchait plus prosaïquement un
participant aux récentes rencontres économiques
organisées à Saint-Vit le 7 février dernier.
Dans le secteur saint-vitois, trois futures zones
d’activités sont en cours ou à l’étude. La première, la zone de la “Foulottière” s’étendra sur
25 hectares. Système U en a déjà réservé 16
pour sa future extension dont l’ouverture est
prévue en janvier 2008. D’ici juillet prochain,
le pont qui doit enjamber la voie de chemin de
fer pour accéder à cette zone sera réalisé.
La deuxième zone d’activité en projet est située
sur la commune de Pouilley-Français, à l’emplacement actuel d’une forêt classée en zone
économique. 8 hectares situés également en
bord de R.N. 73 à proximité du dancing la Belle Époque. La troisième future zone est située
sur la commune de Velesmes-Essarts, 11 hectares également en bordure de Nationale, face
à la zone économique de Dannemarie-sur-Crète. “Un rond-point facilitant la sortie de la zone
Coopadou doit être réalisé cette année.”
Au total, ce sont près de 50 hectares que la communauté de communes du Val Saint-Vitois doit
prochainement mettre à la disposition des entreprises de la région bisontine. À l’heure où la
C.A.G.B. semble tergiverser, le secteur de SaintVit avance. Le petit poucet a chaussé les bottes
de sept lieues… ■
J.-F.H.
La fermeture annoncée du
site Tefal à Dampierre, à
quelques kilomètres de
Saint-Vit, risque de faire
gonfler les statistiques
locales du chômage.
En décembre dernier, la seule
ville de Saint-Vit dénombrait
197 demandeurs d’emploi. C’est
plus qu’en juin 2005 (171) et
encore plus qu’en février 2004
(166). Au total, les 16 communes
du secteur saint-vitois déplorent 357 demandeurs d’emploi,
contre 320 en juin 2005. Ces
chiffres risquent, selon les élus
locaux, d’être encore revus à
la hausse avec l’annonce de la
fermeture du site voisin de Dampierre (groupe Seb) qui fait travailler des habitants du secteur
saint-vitois.
Pour lutter, avec ses armes,
contre l’érosion de l’emploi, la
communauté de communes a
mis en place un pôle emploi
basé sur un réseau de parrainage. 67 personnes participent
actuellement à ce pôle, 45
hommes et 22 femmes. Au
26 janvier 2006, le taux de réussite affiché par ce réseau était
de 66 %, c’est-à-dire que les
2/3 des personnes qui ont intégré le pôle “ont trouvé une solution en terme d’emploi” commente Pascal Herrmann, l’élu
chargé de l’économie. Actuellement, sur ces 66 demandeurs
d’emploi, 23 sont donc encore en recherche.
Le lancement au printemps du
site internet de la structure intercommunale est censé améliorer encore les mises en relation
entre demandeurs d’emplois et
entreprises du secteur.
Des étudiants font
cours en prison pour
libérer les têtes
Le Génépi, une association d’étudiants qui
animent des ateliers culturels en prison,
fête cette année ses trente ans d’existence. À Besançon, un double concert, à la
prison et à l’entrepôt, est prévu en mars.
aroline Perret est des passerelles avec le monde
une des dernières extérieur. Des cours de maths,
arrivées, parmi les de lutte contre l’illettrisme, de
bénévoles. En pre- code de la route… En mars
mière année de fac prochain, l’association doit
de lettres, la jeune fille fait fêter ses trente ans d’existenpartie du Génépi - le “grou- ce. Une occasion pour les étupement étudiant national d’en- diants du Génépi de parler de
seignement aux personnes la prison, d’informer à l’extéincarcérées” - depuis la ren- rieur des murs de la maison
trée universitaire seulement. d’arrêt. Deux concerts sont
“Au lycée, j’avais fait un expo- prévus, l’un au sein de la maisé sur la peine de mort. Je son d’arrêt bisontine, l’autre
m’étais aperçu que ce qui pesait le 30 mars à l’entrepôt, avec
le plus aux détenus, plus que des groupes locaux. “Et on
continue aussi toute
la peine capitale,
l’année à organiser des
c’était leurs condiCréer des conférences sur le thètions de vie. Je me
de la prison. Car
suis mis à lire des
passerelles me
on s’aperçoit que les
livres sur les prisons
gens sont peu sensibien Europe, en Franavec le
lisés à cet univers.
ce. Et dès que je suis
Même nous, avant d’alarrivée à la fac, j’ai
monde
ler la première fois à
rejoint le Génépi”,
extérieur. l’intérieur d’une priraconte-t-elle.
son, on avait des a
Ils sont onze étudiants à Besançon, à faire par- priori”, reprend Caroline Pertie comme elle de l’association. ret.
Leur mission principale, ani- Dans quelques jours, la jeune
mer chaque semaine des ate- femme doit animer son preliers pour les personnes incar- mier débat, autour du thème
cérées à la maison d’arrêt. Pour du cinéma derrière les barfaciliter la réinsertion, créer reaux. ■
C
Une trentaine de chefs
d’entreprise du secteur de
Saint-Vit ont assisté aux
rencontres économiques
organisées le 7 février.
C HALEZEULE
La première pierre en 2007
La S.P.A. pourrait s’installer près de la forêt de Chailluz
La société protectrice des animaux est concernée au premier rang par le réaménagement
de l’entrée Est de Besançon. Mais la S.P.A.
n’a pas bouclé son financement.
ès qu’on aura des certitudes quant à notre
futur emplacement,
on va faire tout pour poser la
première pierre le plus tôt possible, s’impatiente la directrice de la S.P.A. Françoise
Dodane. On est vraiment pressé maintenant. Cela devient
urgent. Car les clôtures du che-
“D
nil se dégradent. Et on se
demande à chaque fois si cela
vaut la peine de les réparer ou
non, puisqu’on ne sait pas pour
combien de temps on est encore là.” L’avenir de la S.P.A.,
implantée depuis 1937 à Chalezeule, n’est toujours pas fixé
définitivement. Et le dossier
avance lentement.
L’association de protection des
animaux s’est vue proposer
un emplacement par la ville
de Besançon, à proximité de
la forêt de Chailluz. La communauté d’agglomération du
Grand Besançon s’est dans le
même temps engagée à acheter le terrain actuel du chenil, terrain qui doit faire partie de la future extension de
la zone commerciale de l’entrée Est bisontine. Le montage financier est en cours
d’élaboration. Car pour l’instant la valeur de la vente du
terrain ne suffit pas à la S.P.A.
pour reconstruire ailleurs.
“C’est un de nos soucis. On
finance tout nous-mêmes, mais
là on aura besoin d’un coup
de main”, reconnaît l’association, qui espère poser la
première pierre en 2007. Une
fois le terrain acquis, une
enquête d’utilité publique doit
être diligentée.
“Mal organisé”, le chenil actuel
accueille près de 75 chiens et
60 chats. À l’avenir, selon les
premiers projets de l’association, il devrait héberger 120
chiens et 80 chats, sur une
superficie plus réduite. ■
Chaque semaine, les étudiants de l’association
Génépi animent des ateliers culturels
derrière les murs de la maison d’arrêt.
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21
L’émergence des nouvelles énergies
Utiliser l’énergie du vent, de l’eau, du bois
ou du soleil pour se chauffer et s’éclairer.
Évident ? Pas tant que cela. Malgré des équipements performants et fiables aujourd’hui,
les nouvelles énergies ont encore du mal à
intégrer la réflexion autour des projets d’habitat. En tout cas, elles ne sont pas prêtes
encore à détrôner le fioul ou le gaz. Pourtant, ces nouvelles énergies qui se déclinent
suivant différents concepts (chauffe-eau
solaire, géothermie, chaudière granulé bois)
présentent un intérêt à double titre. Financier tout d’abord, pour les ménages qui
amortissent l’installation sur une dizaine
d’années avant de profiter gratuitement de
l’énergie générée par les rayons du soleil
par exemple. L’intérêt est aussi environnemental, car elles sont synonymes de réduction de la quantité de CO2 rejeté dans l’atmosphère. Les avantages sont incontestables.
Il n’empêche qu’en Franche-Comté, comme dans les autres régions de France, les
énergies renouvelables ont du mal à faire
leur place. Problème de culture, manque
d’engagement politique, il faudra du temps
pour assister à une multiplication de ces
équipements sur ce territoire, même si on
observe aujourd’hui un certain engouement.
CONSTAT
1 278 installations solaires thermiques
La Franche-Comté se dore au solaire
Le chauffe-eau solaire reste l’installation la plus fréquemment désignée par les Franc-Comtois qui prennent doucement le pli des nouvelles énergies.
est bien, mais peut
mieux faire ! Avec ses
1 278 installations
solaires thermiques
qui ont été aidées, la FrancheComté prend doucement le pli
des énergies renouvelables. Ce
chiffre la situe dans la moyenne des régions françaises qui
se tournent vers ce type d’équipement, “derrière l’Alsace, mais
devant l’Auvergne” selon l’agence de développement et de la
maîtrise
de
l’énergie
(A.D.E.M.E.). Depuis 1984,
date de la première pose d’un
système solaire combiné à
Velotte qui produit à la fois
eau chaude et chauffage de la
maison, les particuliers comme les collectivités sont de plus
en plus réceptifs aux énergies
renouvelables qui se déclinent
en cinq catégories : solaire,
hydraulique, éolien, biomasse et géothermique.
La Franche-Comté est sensible
C’
au solaire, au bois et la géo- espérant réduire ainsi leur facthermie. “L’éolien n’est pas ture d’électricité. Ce système
développé dans la région. Il y est d’ailleurs le plus répandu.
a de beaux projets, certes, mais Mais avant de sauter le pas,
le potentiel éolien reste faible” il semble que la plupart d’entre
constate Simon-Pierre Mosse nous s’inquiètent du temps
de l’A.D.E.M.E. En revanche, d’ensoleillement de notre
région. Avec 1 850
pour le bois énergie,
elle s’affiche parmi “On aboutirait heures par an, ce
n’est pas autant
les régions les plus
en avance, ce qui n’a
à une baisse que dans le Sud,
où l’on en compte
rien d’étonnant
2 200, mais c’est
puisque 43% de son
des prix.”
de toute façon sufterritoire sont coufisant pour faire fonctionner
verts de forêt.
Désormais, les particuliers qui le chauffe-eau sans débourser
se lancent dans un projet de un centime pendant la moitié
construction ou de rénovation de l’année.
s’interrogent sur l’opportuni- À l’heure où l’on parle de déveté ou non d’investir dans une loppement durable et d’énerchaudière à granulé bois par gie renouvelable, il est légitiexemple, plutôt que de privi- me d’espérer que nous soyons
légier un chauffage au fioul. capables de passer outre l’arSans aller jusque-là, ils réflé- gument météo pour miser malchissent au minimum à poser gré tout sur le solaire. La preudes panneaux solaires qui ali- ve, l’Allemagne, l’Autriche ou
menteront leur chauffe-eau en le Danemark sont plus dyna-
miques. Par rapport à ces pays,
la France où émerge malgré
tout la bonne volonté, a encore un train de retard sans doute aussi parce que la filière
nucléaire a mobilisé les crédits pendant longtemps. L’essor des nouvelles énergies sur
notre territoire, Franche-Comté y compris, est donc lié à un
problème politique et culturel.
Mais une fois de plus, ne soyons
pas trop pessimistes. Les mentalités évoluent dans le bon
sens. Ceux qui croient aux nouvelles énergies ne sont plus
montrés du doigt ! Ce n’est
plus comme il y a vingt ans,
quand ceux qui faisaient ce
choix environnemental passaient aux yeux de leurs concitoyens pour de joyeux utopistes
ou de doux écolos. “Il a fallu
du temps pour que cette filière gagne sa crédibilité” reconnaît Simon-Pierre Mosse.
Tout pourrait aller plus vite
si une véritable politique volontariste d’information et de soutien financier de l’État, des
Régions et des Départements
était assurée pour encourager
l’initiative. Aujourd’hui, chacune de ces collectivités propose des aides. Elles sont sous
forme de crédit d’impôt de la
part de l’État (de 15% à 50%).
Pour la Région et le Département, elles se présentent sous
forme d’aide à la main d’œuvre
(entre 800 et 1 200 euros). Si
ces “primes” étaient encore
renforcées, “cela réduirait le
coût de l’investissement pour
les particuliers. Au final, par
la multiplication des installations, on aboutirait à une
baisse des prix des équipements” explique l’A.D.E.M.E.
Malgré tout, la courbe du
nombre d’équipements solaires
thermiques en Franche-Comté évolue de façon importante, puisque 800 nouvelles installations devraient être aidées
en 2006. ■
SPÉCIAL HABITAT
22
BREGILLE
Un chauffe-eau solaire
Des Bisontins un peu
écolos dans l’âme
Il y a un peu plus d’un an, Gérard Perrey et son épouse
ont investi dans un chauffe-eau fonctionnant à l’énergie
solaire. Un choix délibéré qu’ils auraient fait avec ou sans
la prime qui accompagne ce type de projet.
près 35 ans de bons
et loyaux services, la
chaudière à mazout
commençait à rendre
l’âme. L’occasion pour Gérard
Perrey et son épouse de s’interroger sur l’opportunité de
changer cet équipement “à
bout de souffle” pour les énergies renouvelables. Finalement, le couple optera pour
le gaz, avec un chauffe-eau
connecté à des panneaux
solaires. Les travaux ont été
entrepris il y a un peu plus
d’un an. Un délai trop court
selon Gérard Perrey pour avoir
un recul suffisant sur l’efficacité du dispositif. Mais une
chose est sûre, entre le mazout
et l’électricité, ils déboursaient
jusque-là 1 600 euros par an.
Une facture qui devrait être
revue à la baisse.
Ils ont donc investi 12 000
euros. Mais pour avoir choisi
des panneaux solaires, ces
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çu une prime de 1 620 euros moins baignée par le soleil
(versée par le Conseil géné- que la Provence.
ral et l’agence de la maîtrise C’est donc le gaz qui se subde l’énergie) et ont bénéficié stitue souvent aux panneaux
en plus du crédit d’impôt. Pour solaires pour monter le chaufse lancer dans ce genre d’opé- fe-eau à température. “Je
ration, “il faut la volonté d’être dirais qu’il y a quatre à cinq
un peu écolo, ce que nous mois dans l’année où l’on peut
sommes. Il faut avoir aussi dire que l’on fait des éconoenvie d’investir. À ce titre, on mies d’énergie sur le gaz” précise Gérard Perrey.
pourrait s’attendre
Ce qui est honoà ce que les aides
“Que
les
aides
rable.
soient plus incitatives. Une plus
soient plus L’autre doute que
ces particuliers ont
grande promotion
devrait être assuincitatives.” eu à lever avant de
prendre
cette
rée autour de ces
énergies” remarque Gérard option est d’ordre adminisPerrey. Mais, sensible à l’en- tratif. Leur maison se situe
vironnement, le couple admet dans le périmètre classé du
qu’avec ou sans la prime, il fort Beauregard. Un statut
aurait de toute façon opté pour qui leur imposait d’obtenir
le solaire. Toutefois, grâce à des Bâtiments de France l’auce coup de pouce financier, la torisation d’aménager sur leur
durée d’amortissement de toit des panneaux solaires sur
l’équipement passe de 15 à 8 une surface totale de 5 m2. “La
ou 10 ans.
demande de permis de
La situation géographique de construire a été faite. Nous
la maison n’est cependant pas avons joint à notre dossier des
des meilleures pour que les photos de façon à faire à l’adpanneaux fonctionnent de ministration différentes profaçon optimale. Elle est à positions de positionnement
l’ombre du fort Beauregard et des panneaux, soit dans le jardes grands arbres qui l’en- din, soit sur le toit ou en façatourent. À cela s’ajoute une de. Ils nous ont autorisés à les
météo souvent nuageuse sur mettre sur le toit.” Les panla région, ce qui limite d’au- neaux solaires sont pratitant la durée d’ensoleillement. quement invisibles de la rue
Des éléments que ces Bison- et quand bien ils le soient, ce
tins connaissaient avant de genre d’installation n’est de
sauter le pas. “Malgré tout, toute manière pas du genre à
ça fonctionne bien. Il ne faut heurter le regard. ■
pas rêver non plus, nous
sommes dans l’Est.” C’est un
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SPÉCIAL HABITAT
MORRE
23
Panneaux photovoltaïques
Quand E.D.F. rachète l’électricité d’un particulier
La maison est ordinaire, sauf qu’elle est
équipée de panneaux solaires pour chauffer l’eau, de panneaux photovoltaïques
pour produire l’électricité et d’une chaudière à granulés bois.
a maison de Michel Ver- ré par une chaudière à granumot-Desroches est recon- lé bois au sous-sol. À l’internaissable aux panneaux saison, un poêle à bois suffit à
solaires et photovol- tempérer l’intérieur de la maitaïques posés sur le toit. Une son de 100 m2.
installation moderne, d’un cer- L’ensemble fonctionne depuis
tain anachronisme avec cette bientôt quatre ans et Michel
demeure construite en 1977, Vermot-Desroches n’a aucun
dans laquelle on s’attend regret d’avoir fait ce choix pour
davantage à trouver une bon- remplacer de vétustes radiane vieille cuve à
teurs électriques.
mazout en guise de
“J’ai au départ une
“Nous
chauffage central, et
sensibilité à ces noupas de tels équiperevendons velles énergies dont
ments.
je suis l’évolution
Et pourtant, cette donc 400 kwh depuis les années 80.
famille a gagné son
Je sais que les preindépendance éner- par an à E.D.F.” miers chauffe-eau
gétique en faisant le
solaires fonctionchoix des énergies renouve- naient de façon catastrophique,
lables, il y a quatre ans, lors- comme les équipements photoqu’elle emménage à Morre, voltaïques d’ailleurs. Il y en a
dans ce pavillon fraîchement qui ont essuyé les plâtres avant
acquis. En résumé ici, les pan- nous, car aujourd’hui, ces insneaux solaires (6 m2) alimen- tallations marchent bien” plaitent le chauffe-eau de 300 litres, de-t-il en convaincu. Certains
l’électricité générale de la mai- ont essayé de lui conseiller le
son est produite par les pan- fuel, “j’ai bien fait de ne pas
neaux photovoltaïques (24 m2) marcher dans la combine en
et le chauffage central est assu- raison des coûts de cette éner-
L
La maison de Michel Vermot-Desroches est équipée
de 24 m2 de panneaux photovoltaïques.
gie” qui ne feront probablement
qu’augmenter.
Ce particulier à l’âme verte a
la certitude d’avoir fait un choix
à la fois économique, écologique
et qui s’inscrit dans la durée.
Toutefois, pour équiper son
habitation de ce genre d’installation, cet habitant de Morre a dû investir 15 000 euros
pour la chaudière, 4 500 euros
pour le chauffe-eau et les panneaux solaires, et 22 000 euros
pour les panneaux. Des coûts
prohibitifs aux départs, et de
nature à dissuader les personnes qui n’ont pas une totale volonté de passer aux nouvelles énergies.
Mais sur ces coquettes sommes,
Michel Vermot-Desroches a
perçu des subventions, importantes parfois, de la part de
l’Europe, de l’agence de la maîtrise de l’énergie, et du Conseil
général. “Pour le photovoltaïque,
les travaux ont été effectués en
deux temps. Pour la première
tranche, j’ai perçu 80% de subventions et près de 70% pour
la seconde.” Un sérieux coup
de pouce donc, incitatif. Il percevra environ 3 000 euros d’aide pour la chaudière à granulé bois. Aujourd’hui, les
subventions sont moins abondantes. Mais il reste encore la
possibilité de bénéficier du cré-
dit d’impôt qui entre en ligne
de compte dans l’amortissement de l’appareil.
Le prix n’est qu’un des éléments de la réflexion de ce foyer
qui est énergétiquement autonome et n’a plus à s’acquitter
de factures d’électricité. Mieux !
Il revend une partie de sa production électrique à E.D.F. ce
qui lui permet de couvrir à la
fois les frais d’abonnement au
réseau et la consommation qu’il
en retire - en effet, les panneaux ne fonctionnent pas la
nuit, c’est donc E.D.F. qui fournit l’électricité. “Nous produisons 2 000 kwh par an. Or nous
en avons besoin que de 1 600
kwh. Nous revendons donc 400
kwh par an à E.D.F.” explique
Michel Vermot-Desroches qui
a dû batailler avec l’administration pendant plus d’un an
pour qu’elle lui rachète son surplus de production qui alimente
le réseau général.
Bien évidemment, pour
atteindre ces niveaux de
consommation, il faut “jouer le
jeu jusqu’au bout. C’est-à-dire
que tous les appareils électroménagers consomment peu
d’énergie.” C’est le cas par
exemple pour le réfrigérateur
ou la machine à laver. La télévision de son côté ne reste
jamais en veille.
Les principaux inconvénients
des panneaux solaires sont précisément le temps d’ensoleillement et la neige. C’est
pour cette raison que Michel
Vermot-Desroches s’est tourné vers un chauffe-eau qui ne
fonctionne pas qu’à l’électricité, mais qui peut également
tirer parti de la chaudière à
granulé bois dont le silo de 12
m3 n’est alimenté qu’une fois
par an, soit un coût d’environ
600 euros. Les montants pourraient être amoindris si la maison était mieux isolée. Ces travaux sont sans doute la
prochaine étape pour ce foyer
qui avance dans sa démarche
d’économie d’énergie. ■
T.C.
SPÉCIAL HABITAT
24
G ÉOTHERMIE
Des capteurs à 100 m de profondeur
R EPÈRE
Ça fonctionne, mais pas partout ! Le photovoltaïque
Le sol karstique par endroits peut compromettre l’installation d’équipements géothermiques dont le principe est d’aller puiser l’énergie dans les profondeurs de la terre.
n le sait, la ville de
Besançon est sensible aux nouvelles
énergies, comme
l’est à son tour Habitat 25. Le
bailleur social a construit à
Velotte 28 logements qui bénéficient d’un chauffage et rafraîchissement géothermiques.
L’ensemble des bâtiments est
équipé de deux pompes à chaleur à forage vertical qui permettent de récupérer dans le
sol la chaleur en hiver et la fraîcheur en été, diffusées dans les
appartements par le biais d’un
plancher chauffant basse température. Et ça marche !
Dans le cadre de sa réflexion
sur la S.M.A.C. (salle de
musique actuelle et contem-
O
ÉTUDE
poraine) qui devrait ouvrir ses
portes aux Prés-de-Vaux en
2008, la municipalité envisage une fois de plus de favoriser les énergies renouvelables.
Elle pourrait ainsi opter pour
la géothermie, à condition que
les études en cours confirment
la possibilité d’installer ce type
d’équipement à cet endroit, en
bordure de la rivière comme
l’explique le cabinet du maire.
“La géothermie n’est pas utilisable partout à Besançon. C’est
une question de sous-sol.”
Dans le principe, ce dispositif
fonctionne grâce à un ensemble
de capteurs enterrés verticalement qui puisent les calories
dans le sol jusqu’à des profondeurs de 100 m avant de les
restituer. Tout le problème est comme une toile d’araignée.
qu’il faut forer pour installer “Ils sont enterrés à une proles sondes géothermiques. Or, fondeur allant de 80 cm à
dans un sous-sol karstique com- 120 cm. Pour que le système
me celui de la Franche-Comté fonctionne, la surface occupée
et en particulier dans la région par les capteurs doit être au
bisontine, le risque, sur une moins une fois et demi plus
centaine de mètres, est de tom- grande que le plancher chauffant du bâtiment”
ber sur une cavité.
“Forcément, dans ce
Des forages précise un spécialiste
de
cas, l’échange ne
peut pas se produi- jusqu’à 100 m l’A.D.E.M.E.
Il faut veiller
re entre le capteur
et le sous-sol. C’est de profondeur. ensuite à préserver l’intégrité du
le principal problème” indiquent les services de sol où sont placés les capteurs.
l’agence de la maîtrise de l’éner- Inutile d’envisager de planter
gie. Le choix de cet équipement un arbre, de bétonner, ou de
nécessite donc au préalable remplacer la partie végétale
par du gravier, ce serait prendre
d’étudier le sous-sol.
La réflexion est valable aussi le risque de compromettre l’efpour les particuliers. Cepen- ficacité de l’installation géodant, outre le forage, la géo- thermique. D’où l’importance
thermie peut fonctionner sui- d’être bien renseigné avant de
vant
le
principe
de se lancer dans ce type d’invesl’horizontalité. Au lieu d’être tissement et de faire appel à
placés en profondeur, les cap- un professionnel agréé en mesuteurs sont disposés horizonta- re de réaliser correctement les
lement autour du bâtiment travaux. ■
reste marginal
e photovoltaïque consiste à produire de l’électricité à partir de panneaux solaires. Quelques particuliers se sont tournés vers ce type de centrale qui couvre l’ensemble des
besoins en électricité de la maison (hors chauffage). Encore fautil qu’elle soit équipée d’ampoules basse tension par exemple.
Mais il s’avère que ce dispositif qui nécesE.D.F. rachète site un investissement de départ moyen
de plus de 20 000 euros est peu rentable.
l’électricité
Les aides promises pour ce concept ne
permettent pas d’abaisser la durée d’amorproduite.
tissement en deçà d’une vingtaine d’années. Les 80% de subvention qui étaient
proposés dans le cadre d’un programme européen sont aujourd’hui caducs. Ce qui contribue à marginaliser un peu plus encore ces installations.
Par ailleurs, le procédé photovoltaïque ne dispense pas celui
qui y souscrit de s’acquitter d’un abonnement E.D.F. pour assurer la continuité de l’alimentation électrique de la maison pendant la nuit. Par contre, en cas de surproduction, E.D.F. s’engage à racheter l’électricité au particulier au tarif de 0,225 euro
le Kwh, et de 0,30 euro aux collectivités. ■
L
1 278 installations aidées
Plus de 1 000 installations solaires
thermiques en Franche-Comté
Ce résultat encourageant est le fruit du plan Soleil 20002006 initié par l’A.D.E.M.E. avec le soutien financier des
partenaires institutionnels : Conseil régional et les 4
Conseils généraux. Dans ce bilan, les chauffe-eau solaires
individuels se taillent la part du lion et le Jura est légèrement mieux équipé que ses voisins.
tourner vers ce qui constitue compter les structures d’héla première source d’énergie bergement touristique, les
renouvelable de la planète. infrastructures sportives ou
Avec environ 1 800 heures encore l’agriculture.
d’ensoleillement par an, notre L’évolution du marché solaire thermique est en
région dispose d’un
progression
gisement solaire
équivalent à celui 5 installations constante depuis
l’année 2000. En
de l’Allemagne ou
solaires
réalisant une prode l’Autriche, pays
sur la base
leaders sur le marà Morteau. jection
d’une croissance de
ché européen du
50% par an, envisolaire thermique.
Le potentiel de développement ron 800 nouvelles installaen Franche-Comté concerne tions pourraient être aidées
ainsi plus de 270 000 maisons en 2006. Plus de la moitié des
individuelles, plus de 170 000 1 278 installations ont été réalogements collectifs, sans lisées en 2004 et 2005. Pour
75% d’entre elles, il s’agit de
chauffe-eau solaires individuels. Viennent ensuite les
systèmes solaires combinés
et les chauffe-eau
hors investissement (20%)
solaires collectifs. Le montant
Centimes d’euro/KWh
d’un chauffe-eau solaire indi0
viduel explique ces différences.
1,85
Dans le cadre d’une installa3,45
tion familiale comprenant 5
3,65
m 2 de capteurs réchauffant
5
un ballon d’eau chaude de 300
5,4
litres, le coût avoisine 5 000
7,1
euros T.T.C. En comparant
7,5
10,8
avec une installation tradi11,1
tionnelle et en déduisant
in septembre 2005, 1
278 installations
solaires thermiques
ont été aidées en
Franche-Comté, ce qui a généré un investissement total de
7 871 979 millions d’euros.
D’un point de vue environnemental, ces équipements évitent le rejet d’environ 2 497
tonnes de CO2 par an. Ils produisent 3 700 000 KWh et permettent d’économiser annuellement 370 000 litres de fioul.
Toutes les conditions sont
réunies en Franche-Comté
pour inciter davantage de particuliers et collectivités à se
F
Zoom
Coût des énergies
Type
Soleil
Bois déchiqueté
Bois en bûches
Granulé bois en vrac
Pompe géothermale
Gaz naturel
Granulé bois en sac
Fioul
Électricité
Gaz propane
Un dispositif chauffant d’auto-déneigement optimise le fonctionnement en toute saison.
toutes les aides, le surcoût
d’un tel équipement sera
amorti au bout d’une dizaine
d’années. Sa durée de fonctionnement est estimée à 30
ans. Le prix d’un système combiné incluant la possibilité de
faire circuler l’eau dans un
plancher chauffant est globalement trois fois plus élevé.
Si l’on compare le nombre
d’installations solaires par
département, le Doubs arrive largement en tête (564),
devant le Jura (390) et la Hau-
te-Saône (214). En ramenant
ces chiffres au nombre d’habitants, c’est le Jura qui
devance cette fois-ci ses voisins avec 1,55 installation
pour 1 000 habitants contre
1,12 dans le Doubs, 0,93 en
Haute-Saône et 0,80 dans le
Territoire-de-Belfort.
Même constat au niveau des
communes. La capitale comtoise forte de 98 installations
devance Champagnole (14) et
Abbenans (13). Cette dernière arrive ainsi en seconde position du classement régional
du nombre d’installations pour
300 habitants. Avec un taux
de 10,54, elle figure tout près
de Brainans qui compte 10,84
installations pour 300 habitants.
Dans ce classement établi en
2004, on note la présence de
Morteau, Orchamps-Vennes,
Pierrefontaine et Villers-leLac. Ces localités partageaient
un point commun en ayant 5
installations solaires sur leur
territoire. ■
F.C.
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L
a Presse Bisontine : Comment choisir un type d’énergie pour chauffer
son habitat ?
Philippe Pruniaux : Il faut savoir d’abord
si ce choix entre dans le cadre d’une
opération de rénovation de l’habitat
ou s’il s’agit d’un chantier neuf. On
préférera le granulé bois pour de la
rénovation car ce système est compatible avec des équipements existants comme des radiateurs classiques.
Par contre dans le neuf, il est possible
de se tourner vers le solaire ou la géothermie. Des énergies grâce auxquelles
fonctionnent des installations basse
température comme un plancher chauffant. Il n’empêche que dans le premier cas, on peut mettre en place dans
sa maison un chauffe-eau fonctionnant à partir de capteurs solaires positionnés de préférence en façade Sud.
une énergie complémentaire comme
le bois par exemple. Par contre, pour
les chauffe-eau solaires, les statistiques régionales indiquent que 50 %
à 60 % des besoins annuels sont couverts.
L.P.B. : Combien coûte un chauffe-eau solaire ?
P.P. : Il faut compter un peu plus de
5 000 euros pour un chauffe-eau solaire - 300 litres - et les 4 à 5 m2 de capteurs nécessaires pour le faire fonctionner.
PUBLI-REPORTAGE
L.P.B. : Et un chauffage central en géothermie ou granulé bois ?
P.P. : Tout compris, pour un pavillon
de 100 à 150 m2, il faut compter entre
20 000 et 25 000 euros en moyenne
pour une installation géothermie ou
granulé bois. Ensuite, c’est du cas par
L.P.B. : Est-ce qu’avec un chauffage solaire cas. Les prix varient en fonction du
je peux espérer chauffer la maison toute l’an- contexte.
née compte tenu du faible temps d’ensoleillement en Franche-Comté ?
L.P.B. : Quelles sont les aides proposées pour
P.P. : Non. Les moyennes régionales inciter les particuliers à sauter le pas ?
indiquent que suivant les systèmes, P.P. : Le crédit d’impôt a remplacé les
on couvre entre 25 % et 40 % des aides que donnait l’agence de maîtribesoins. En fait, ce genre d’équipe- se de l’énergie (A.D.E.M.E.). Cette
ment fonctionne surtout à l’intersai- mesure s’applique pour l’achat d’équison (octobre et novembre). Pour les pements en énergie renouvelable jusmois d’hiver (décembre, janvier, février), qu’en 2010. Elle n’est valable qu’une
le rendement est relativement faible. seule fois. Pour un chauffe-eau solaiIl est donc nécessaire de s’appuyer sur re, il est possible de bénéficier de 50 %
de crédit d’impôt, et d’un soutien supplémentaire du Conseil général de 800
euros pour la main d’œuvre.
Le crédit d’impôt pour les énergies
renouvelables est accordé dans la limite de certains plafonds. Il est de 4 000
euros par exemple pour un célibataire et de 8 000 euros pour un couple
marié. Par ailleurs, si le particulier
investit dans un système combiné
chauffage, eau chaude et photovoltaïque, il peut prétendre à une aide
sur la main d’œuvre de l’ordre de 1 200
euros du Conseil général.
L.P.B. : Est-ce que pour bénéficier du crédit
d’impôt, il faut que le matériel installé soit
éligible ?
P.P. : Il faut en effet que les capteurs
soient agréés. C’est valable aussi pour
les autres équipements comme les
chaudières bois qui doivent répondre
à certaines normes. L’installateur doit
être en mesure de vous fournir ces
attestations.
L.P.B. : Comment choisir le professionnel qui
se chargera de l’installation ?
P.P. : Pour le solaire par exemple, il
existe l’agrément “Qualisol”. Chaque
personne peut savoir si l’entreprise a
cet agrément en nous contactant ou
alors en appelant l’A.D.E.M.E. ■
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Aucun équipement de réception ne permet pour l’instant
de capter la télévision numérique terrestre.
Lapeyre La maison,
laissez-vous surprendre
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incontournable sur le marché des aménagements intérieurs et extérieurs de la maison. L’enseigne se distingue par son savoir-faire et la
qualité de ses produits répertoriés dans toutes les gammes de prix.
apeyre La maison, c’est d’abord un état
d’esprit. Une éthique qui est liée à l’histoire de cette entreprise de menuiserie
familiale fondée dans les années cinquante
dans le Cantal. Depuis, elle a diversifié ses produits. Elle a grandi, jusqu’à implanter des magasins rehaussés de son enseigne dans toute la
France, sans jamais déroger à ses principes fondateurs que sont : le respect du client comme
de ses collaborateurs, et la maîtrise d’un savoirfaire pour un travail de qualité.
L
“Une qualité d’accueil
et d’écoute.”
Lapeyre La maison à Besançon répond à toutes
ces exigences. Créé en 1997, le magasin de la
zone de Châteaufarine ne faillit pas à sa réputation de professionnel capable d’offrir des services à sa clientèle et des produits de caractère. En effet, Lapeyre La maison, ce sont des
meubles, des escaliers, des portes et portails,
des fenêtres, des salles de bains et des cuisines
équipées, des parquets, des carrelages… En
résumé, cette enseigne s’est diversifiée dans
“tous les aménagements durables de la maison
- standards ou sur mesure - qu’ils soient intérieurs ou extérieurs et ce, dans toutes les gammes”
précise le directeur François Noirjean.
L’ensemble de ces menuiseries est fabriqué en
France. Tout se passe dans un profond respect
de l’environnement puisque Lapeyre s’est engagé dans une politique de conservation des forêts.
Elle s’oblige à assurer la traçabilité des bois qu’elle utilise. Deux labels, F.S.C. et P.E.F.C., viennent
confirmer son engagement environnemental,
synonyme de son sérieux.
Il suffit de visiter l’espace d’exposition du magasin de Besançon pour apprécier la qualité des
produits qui se déclinent dans toutes les gammes
de prix. Pour tous renseignements, des
conseillers clientèles formés par Lapeyre, qui connaissent leur métier, sont à
votre disposition pour répondre à vos
questions que vous soyez professionnel du bâtiment ou simple bricoleur.
Pour ceux qui n’ont pas d’affinité avec le bricolage mais qui ont néanmoins une sensibilité
esthétique, Lapeyre a tout prévu. “On propose
au total 70 services. Par exemple, dans le cadre
de l’achat d’un meuble, plusieurs options sont
possibles. Soit la personne emmène le meuble
en pièces détachées et elle le monte à son domicile. Soit nous l’assemblons dans notre propre
atelier à Besançon et le client l’emporte ensuite. Ou enfin nous pouvons même le poser et le
livrer” poursuit François Noirjean. Le service et
l’excellent rapport qualité-prix font toute la dif-
Toute l’équipe Lapeyre à Besançon vous donne rendez-vous au magasin.
férence chez Lapeyre.
Pratiquement tous les produits peuvent être
posés dans le cadre d’un projet installation,
Lapeyre travaille avec un réseau d’artisans locaux,
exigeants et de confiance, qui sont de véritables
partenaires de l’enseigne. Le chantier est l’étape finale, mais au préalable, un conseiller Lapeyre peut vous accompagner et vous accorder le
temps nécessaire à l’élaboration de votre projet. Cela passe par exemple par des simulations
informatiques en trois dimensions.
Choisir Lapeyre La maison, c’est prendre l’assurance de voir les travaux effectués dans les
meilleures conditions de délais et de réalisation.
En cas de problème, le service après vente est
efficace. Il est assuré par les deux techniciens
du magasin Lapeyre La maison de Besançon
qui se déplacent à votre domicile sur rendezvous. “Notre maître-mot, c’est la qualité d’accueil et d’écoute, la qualité du service rendu dans
les meilleurs délais et un travail sérieux.” Lapeyre, qui dit mieux ? ■
Renseignements : Lapeyre La maison
Tél. : 0825 824 125 (N°Indigo 0,15cts €TTC/min) - Fax : 03 81 41 09 92
Incontournable : le site internet Lapeyre ludique et original
pour donner des couleurs à ses envies : www.lapeyre.fr
SPÉCIAL HABITAT
ARC-SOUS-C ICON
27
Une usine de production
Granulé bois : un avenir prometteur
Le granulé bois intéresse beaucoup de particuliers et de collectivités prêts à s’équiper pour utiliser ce
combustible haut de gamme. Cet engouement se traduit par une augmentation de la demande depuis
plusieurs années. Une filière qu’il convient de structurer progressivement selon Thierry Vandelle, l’un
des deux dirigeants de la SOFAG, une unité de production basée à Arc-sous-Cicon dans le Haut-Doubs.
ujourd’hui, tout le
monde souhaite se
lancer dans la granulation. Les candidats n’ont
pas toujours conscience de l’ampleur des contraintes techniques et commerciales. Il y a
de l’avenir dans cette activité
à condition d’avancer raisonnablement.”
Régulièrement sollicité pour
faire part de son expérience,
Thierry Vandelle n’est guère
favorable à l’idée d’un développement inconsidéré des unités de production de granulés
bois, encouragé sous prétexte d’une demande en plein
essor. “Ça augmente certes,
mais on ne peut pas pour
autant parler d’explosion. Pour
arriver à une unité de production rentable, il faut investir dans une structure de production de 5 000 tonnes de
granulés au minimum. Audelà de l’investissement, cela
suppose aussi de se constituer
des approvisionnements de
sciure et des débouchés commerciaux importants. Une telle organisation ne se met pas
en place du jour au lendemain.”
En Franche-Comté, il existe
“A
deux usines de production dont
celle installée à Arc-sous-Cicon
depuis 1982. Elle a été rachetée en 1999 par Thierry et
Jean Vandelle qui ont fondé
la SOFAG : Société de fabrication de granulés. “On travaille en partenariat avec
“Chaudières la Jurassienne”.
Basée à Champagnole, cette
entreprise a des parts dans la
SOFAG. Elle construit et installe des chaudières à granulés.” Les granulés sont fabriqués uniquement à partir de
sciure de bois compressée sans
agent de liaison ajouté.
La matière première utilisée
à la SOFAG provient de plusieurs scieries locales. Elle
est essentiellement composée
de sciures fraîches de résineux. Après séchage, elles sont
introduites dans une presse
composée en plusieurs parties. Une matrice cylindrique
équipée de plusieurs filières
permet d’obtenir le calibrage
désiré des granulés. “On produit deux diamètres différents
: 9 mm pour les chaufferies et
6 mm pour les poêles.” Deux
rouleaux à l’intérieur de la
matrice assurent le compac-
tage en obligeant la sciure à
passer dans des filières par
pression. C’est le principe de
l’extrusion. En sortie de presse, les granulés sont coupés
par des ciseaux puis traversent une tour de refroidissement qui sert également de
tamis. Ils sont ensuite soit
mis en silo pour l’alimentation en vrac des chaufferies
individuelles et collectives,
soit ensachés en unités de 15
kg pour le marché des poêles.
Le vrac est livré avec un
camion souffleur. “On fournit
4 fromageries utilisant des
granulés dans leur process de
fabrication.”
Depuis 1999, la production
annuelle est passée de 1 500
à 4 700 tonnes. “On va investir prochainement dans un
second camion souffleur nous
permettant de raccourcir les
délais de livraison. Jusqu’à
présent, on avait aucune
demande pour du 6 mm en
vrac. La logique voudrait qu’on
s’équipe dans ce sens d’ici
quelques années” poursuit le
responsable. La
SOFAG
emploie 4 personnes. L’équipe fonctionne parfois en 2 x
Construisons ensemble votre projet
Le mois de avec
la découverte
8 en fonction des approvisionnements de sciure. Le prix
de ce combustible est resté
relativement stable depuis
2001, augmentant de 3% pour
le vrac et de 4% pour le conditionnement en sacs. ■
PERSPECTIVES
9 mm de diamètre destiné aux chaufferies individuelles ou
collectives et 6 mm de diamètre pour les poêles à granulés.
60 à 70 réalisations par an
Un potentiel forestier largement inexploité
N’y a-t-il pas un risque à vouloir multiplier le parc des chaufferies ? Pas de crainte,
l’accélération du mouvement constatée depuis quelques années est encore loin
d’absorber les réserves qui dorment en forêt.
a Franche-Comté reste
toujours la première
région française pour son
taux de boisement avec 43%
du territoire couvert par la
forêt. Un indice qui progresse encore depuis une dizaine
d’années. Cette ressource est
composée de 70% de feuillus
et 30% de résineux. Corollaire de la situation, c’est aussi
en Franche-Comté que l’on se
chauffe le plus au bois. À titre
indicatif, on exploite dans le
Doubs 210 000 m3 de bois de
chauffage à des fins commer-
L
ciales ou pour l’autoconsommation.
Le rythme des installations des
chaufferies collectives n’a cessé d’augmenter au fil des
années. D’une à deux au milieu
des années 90, il se situe aujourd’hui dans une fourchette de
60 à 70 réalisations par an. En
2004, la filière “plaquettes” a
consommé environ 110 000
tonnes de bois. Le volume de
plaquettes en provenance des
scieries ne suffirait certainement pas à satisfaire la demande pour la bonne et simple rai-
son qu’une partie des sous-produits des scieries entre également dans la fabrication des
produits dérivés comme les
panneaux à particules.
Les potentialités sont principalement dans la forêt. Aujourd’hui, on exploite seulement
27 000 tonnes de plaquettes
forestières par an sur un potentiel de 400 000 tonnes abandonnées en forêt. Seulement
6% de ce fabuleux gisement
subit une valorisation énergétique. Ça fait une belle marge
de manœuvre. ■
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Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de
réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 17 mars 2006
en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
COMMUNES
PRIX AU M2
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
LOTS
PROPOSÉS
ANTORPE
1
4,66 ares
BONNAY “lot. les prairies”
BUSY
CHÂTILLON-LE-DUC
GENDREY
DANNEMARIE-SUR-CRETE
FOUCHERANS
MAMIROLLE
MORRE
MYON
ORNANS
13
3
5
1
4
2
6
4
1
27
9,7 à 11,4 ares
7 à 10 ares
7 à 15 ares
10 ares
7,6 à 9,5 ares
7,29 à 11,17 ares
8,3 à 12 ares
20 à 25 ares
11 ares
6 à 9 ares
environ 70 m
à déterminer
75 euros (en moyenne)
45 750 euros (l’ensemble)
à déterminer
48 euros
46 à 67 euros
à déterminer
18 300 euros
à déterminer
QUINGEY
45
7 à 11 ares
SAINT-VIT
SERRE-LES-SAPINS
TALLENAY
TARCENAY
1
10
10
5
2
VALDAHON
VERCEL
2
17
COORDONNEES
59, Chemin des Planches
BESANÇON
Tél. 03 81 60 77 00
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47 250 euros
ABC Immo
SARL AFON
M. DUBULLE
SAFC
ABC Immo
SARL AFON
FRANCELOT
Fimogest
CEREST
ABC Immobilier
Fimogest
03 84 80 12 45
03 81 47 41 10
06 08 61 18 42
03 81 41 27 29
03 84 80 12 45
03 81 47 41 10
0821 202 168
03 81 55 93 00
03 81 47 18 47
03 84 80 12 45
03 81 55 93 00
46 euros T.T.C.
Mairie
03 81 63 63 25
7 à 9,7 ares
8 à 12 ares
8 à 15 ares
13 à 16 ares
7,25 à 11,35 ares
à déterminer
à déterminer
à déterminer
85 à 100 euros
74 euros
SARL AFON
Société E.B.B.
Société De Giorgi
Etude Marcot Pasquier
03 81 55 05 03
03 81 47 41 10
03 81 84 00 28
03 81 46 71 87
03 81 65 79 88
06 87 26 77 35
9 ares
7 à 9 ares
à déterminer
environ 45 euros
Mairie
SARL AFON
03 81 56 23 88
03 81 47 41 10
(l’ensemble)
2
Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 20 mars, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 13 avril. Cette rubrique est gratuite.
L’ÉCONOMIE
30
OPTIQUE
28 opticiens à Besançon
Les lunettes accaparent la Boucle
Des marges qui
restent importantes
malgré la guerre
des prix
ou même troisième paiVieillissement de la population, engouement de la mode pour les lunettes, le mar- Deuxième
re gratuite. Les enseignes rivade promotions et de prix casché de l’optique se porte plutôt bien. Pas moins de 28 opticiens sont installés à lisent
sés pour attirer le client. Ce qui ne
les empêche pas de réaliser des
Besançon. Mais le marché est au bord de la saturation.
marges confortables. “C’est un marue de la République, en plein
cœur de la Boucle. Avec sa
devanture flambant neuve,
Optical Center est le dernier opticien arrivé. L’enseigne, qui possède déjà un magasin
dans la zone de Châteaufarine, est
implantée depuis début janvier seulement au centre-ville. Sur un périmètre de 500 mètres, entre la rue des
Granges et la Grande rue, ils ne sont
pas moins de quatorze opticiens. Une
petite trentaine dans l’ensemble de
Besançon. “Le nombre de magasins
n’a pas forcément explosé ces dernières
années. Mais on nous voit surtout
plus qu’avant, car les magasins d’optique ont tendance à s’installer dans
les endroits les plus visibles et dans
des surfaces plus importantes”, nuance Jean-Albin Brandon, le gérant des
magasins Optical Center sur Besançon. “Cela donne l’impression aux
gens qu’il n’y a que des banques et
des opticiens. Mais il y a encore de la
place pour de nouveaux magasins.”
Le phénomène n’est pas typiquement
bisontin. Alain Afflelou, Grand Optical, Krys… Les grandes enseignes
du secteur rivalisent de locaux toujours plus grands. Et toujours plus
nombreux. Un marché au bord de la
saturation ? Si les opticiens se livrent
une telle guerre, c’est que le marché
en vaut la peine. “En moyenne, le
marché est constant, il peut atteindre
+ 4 % de croissance par an”, reprend
Jean-Albin Brandon, qui prévoit un
Pour Rachel Hédou, indépendante, “il faut essayer de cibler une niche précise.”
chiffre d’affaires d’1 million d’euros
enfants, par exemple”, poursuit-elle.
ne s’explique pas pourquoi le marché la surenchère de pub.”
par an.
Car près d’un Français sur deux por- se maintient, même si c’est une bon- Face aux grandes enseignes - qui Bernard Chevassus, lui, a pris le virate aujourd’hui des lunettes. Avec un ne chose. Mais on a tout lieu de pen- toutes achètent par l’intermédiaire ge de l’optométrie, un examen de la
panier moyen par personne de 260 ser que cela va finir par se tasser et de centrales d’achat -, les indépen- vue qui permet de vérifier et d’étaeuros par an, selon l’union nationa- même peut-être brutalement.” Et l’as- dants ont parfois du mal à résister. blir la correction nécessaire de verres.
le des opticiens. Chez une population sociation professionnelle se dit “sur- Ils ne sont plus qu’une demi-douzai- Sans passer par l’ophtalmologue.
vieillissante et donc de plus en plus prise, comme beaucoup d’observateurs ne dans la Boucle. “On ne peut pas “Chez certains ophtalmologues, il faut
massivement touchée par la presby- de la multiplication des points de ven- se battre avec les mêmes armes. Si on compter de trois à dix mois d’attentie, le nombre de personnes ayant te. Cela fait plusieurs années que l’on essaye de se battre sur le prix, on est te. Et la situation risque d’empirer
besoin de lunettes augmente. Dans se dit que le marché va être saturé. condamné. Il faut essayer de cibler avec 50 spécialistes formés par an
Mais sur le terrain, on conti- une niche précise, se différencier par alors qu’il en faudra 300 en France
le même temps, la mode
nue à observer des ouver- rapport aux grosses enseignes. Et il pour couvrir les besoins”, reprend
s’est emparée des montures
“Arrêter
de
tures de nouveaux maga- y a encore de la place, car l’offre est l’opticien qui compte sur le dévelopet en a fait un accessoire
finalement très uniforme à Besançon. pement de la pratique de l’optomésins.”
tendance indispensable. Et
dire que
Un constat partagé par Ber- Même si les opticiens ne manquent trie dans les années à venir, comme
que l’on change donc plus
régulièrement qu’aupara- l’optique est nard Chevassus. Installé pas, on retrouve partout les mêmes cela est déjà le cas dans d’autres pays
depuis 1963 au centre-vil- marques, les mêmes produits”, juge européens. Et à long terme, il se
vant pour suivre les styles.
un secteur le, l’opticien a été le témoin Rachel Hédou, qui possède avec son montre confiant pour l’avenir des
Mais pour certains, ces
de l’explosion du nombre mari deux magasins au centre-ville, indépendants. “Je pense que les marexplications ne suffisent
miracle.” de magasins et de l’arrivée rue Moncey et rue Morand. Elle s’est chands de lunettes vont s’épurer d’euxpas pour expliquer la bondes
“marchands
de spécialisée dans les montures de luxe, mêmes, par la force des choses. Car
ne santé du secteur. Et laissent perplexes certains profession- lunettes”, tels qu’il appelle les grandes certaines paires montent jusqu’à 500 à force de jouer sur le prix en pernels de l’optique, moins optimistes. franchises. Et pour lui, “il faut arrê- euros. Ses deux points de vente manence, on finit par trouver plus
“Maintenant, le phénomène de mode ter de dire que l’optique est un sec- devraient prochainement être réunis fort que soi”, affirme-t-il. Les grandes
qui a entouré les lunettes est absor- teur miracle en plein boom. Ça marche dans un seul magasin, toujours au manœuvres de l’optique ne font que
bé. Et le papy boom est déjà bien avan- correctement, mais on n’est pas sur centre-ville. Plus grand. “Mais d’autres commencer. ■
cé, analyse Henry Saulnier, président un phénomène de développement. À niches restent encore à prendre. La
S.D.
délégué de l’union des opticiens. On Besançon, le marché est saturé. D’où lunette de sport ou les gammes pour
R
ché intéressant, avec des marges
plus que correctes, ce qui explique
que beaucoup de groupes financiers
s’y pressent et y investissent”, affirme une opticienne.
Sur les montures premiers prix, la
marge dépasse cinq ou six fois le
prix. “Avec des produits achetés à 2
ou 3 euros au fabricant, revendus
45 euros.” Des marges qui sont un
peu moins élevées - de deux à trois
seulement - avec les montures de
marques.
Pour acheter aussi bon marché, la
plupart des enseignes ont recours,
comme
la
grande distriLa différence bution, ont des
centrales
de qualité
d’achat. Une
pratique imitée
peut être
par les indéimportante. pendants, dont
1 200 se sont
regroupés pour
fonder leur structure d’achat. Mais
entre produits importés à très bas
prix d’Asie et montures fabriquées
en France, la différence de qualité
peut être importante. Difficile pourtant pour le consommateur de s’y
retrouver. “Le problème du marché,
c’est que le client ne sait pas ce qu’il
achète. Quand vous achetez une voiture, vous avez des critères de qualité, vous allez choisir une marque
de fabricant, explique Henry Saulnier. Quand la seconde paire est à
1 euro, elle ne peut pas être de la
même qualité que la première. La
lunette, ce n’est pas une pizza. Et
pourtant il y a de plus en plus de
consommateurs qui le réclament,
comme un dû.” ■
Les grandes enseignes nationales
sont pratiquement toutes
présentes sur Besançon.
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d’abonnement en page 43
L’ÉCONOMIE
LUXE
31
En bref
2 millions d’euros de chiffre d’affaires
France Étuis s’installe à Chemaudin
Depuis cinq ans, l’entreprise installée à Chalezeule a bâti sa réputation sur la création et la réalisation d’ensembles complets de décoration de vitrines et d’emballages à base de tissus. Les plus grands
noms du luxe mondial font appel à ses services.
e luxe a cette caractéristique permanente de se faire discret. C’est donc un
modeste - et discret
- local situé au cœur de la zone
d’activité de Thise-Chalezeule
qui abrite, encore pour quelques
jours seulement, l’activité de
l’entreprise “France Étuis Art
et Matières”. La société gérée
par Olivier Mouktar s’apprête
à s’installer dans de nouveaux
locaux, plus clairs, plus spacieux et plus fonctionnels, dans
l’Ouest bisontin, sur la zone
industrielle de Chemaudin.
France Étuis a été fondée en
1989. Spécialisée au départ
dans les pochettes et étuis,
essentiellement à destination
des opticiens, la société a été
reprise par l’actuel gérant,
ancien spécialiste de la décoration événementielle et sa collègue Martine Amiot, qui travaillait alors dans la confection.
Associant leurs savoir-faire respectifs, les deux repreneurs ont
rapidement réorienté les activités d’une entreprise qui était
P U B L I - R E P O R TA G E
L
vouée à la fermeture au moment sur tissu. “Depuis que nous
de la reprise en 2001. “On a avons repris l’entreprise, nous
poursuivi l’activité étuis en y avons créé un partenariat avec
ajoutant les notions de prix com- un site de fabrication basé en
pétitifs et d’organisation. Le Roumanie. Comme cela, nous
marché des lunetiers n’étant pouvons nous battre contre les
pas viable selon nous, nous prix asiatiques et assurer des
l’avons délaissé. Nous nous délais d’approvisionnement très
sommes alors orientés vers la performants” poursuit le gérant.
parfumerie, la joaillerie, l’hor- Une dizaine de personnes travaillent au siège
logerie, les accesde l’ensoires de luxe”
42 000 mètres bisontin
treprise, dont 5 à
raconte Olivier
Mouktar.
de tissu pour l’atelier où se réalisent encore la
En
quelques
années, France un produit Yves transformation des
tissus et l’impresÉtuis a su capter
l’attention des plus Saint-Laurent. sion numérique.
“Nous réalisons
grands noms du
luxe : Cartier, Yves Saint-Lau- également la décoration des
rent, ST Dupont, Jaeger- vitrines pour de grosses franLeCoultre, Lalique, ainsi que chises. L’an dernier par exemple,
des plus grands noms du cham- tous les décors des magasins
pagne par exemple. France Kenzo dans le Monde ont été
Étuis réalise pour ces clients faits par France Étuis. Autres
prestigieux des prestations com- exemples : nous avons réalisé
plètes en matière de décora- une commande de 42 000 mètres
tion de vitrines et d’emballages de tissu pour la mise en valeur
grâce à des techniques de tis- d’un nouveau produit Yves
sage, de teinture, d’impressions Saint-Laurent. Et pour Noël
traditionnelle ou numérique dernier, nous avons réalisé des
● Évasion
Le salon “Évasion, 2 roues, 4 X
4, sports mécaniques” a lieu
à Besançon-Micropolis du 17
au 19 mars prochain.
● Foot
L’U.S. Saint-Vit football a signé
jeudi 12 janvier dans les locaux
de l’hôtel Campanile de Châteaufarine une convention de
partenariat avec un grand groupe de travail temporaire. Un
accord tout à fait novateur dans
le football amateur.
● Kayak
Olivier Mouktar et Martine Amiot ont associé leur
expérience dans le secteur du textile pour
développer l’activité de France Étuis.
présentoirs pour Cartier, 1 500
pièces qui sont allés dans leurs
magasins du monde entier” énumère le responsable.
À l’étroit dans ses locaux de
Chalezeule, France Étuis déménage donc à Chemaudin, dans
des locaux de 375 m2 qui lui
permettront entre autres d’augmenter la capacité de stockage - avec la gestion de l’expédition, c’est un service
supplémentaire proposé aux
clients -, et le confort. “Nous
allons vers une meilleure organisation” résume M. Mouktar.
En 2005, France Étuis a réalisé un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. De l’agglomération bisontine, la réputation de
France Étuis rayonne aux
quatre coins du Monde. En
2004, le premier client de l’entreprise était basé en Chine.
Voilà de quoi relativiser notre
vision unilatérale d’une économie mondialisée. ■
J.-F.H.
Le club de canoë-kayak de
Roche-lez-Beaupré propose
tous les samedis des séances
d’initiation à l’esquimautage
en piscine (technique qui permet de se retourner en canoë
ou kayak en cas de dessalage). Pour tous renseignements
et inscription : 03 81 57 02 83.
● Chambre
Louis Vallernaud, conseiller
référendaire de 1ère classe à la
Cour des comptes, a été nommé président de chambre
régionale des comptes par
décret en date du 19 janvier
2006. Il succède à Albert SaintJours qui a été admis à faire
valoir ses droits à la retraite.
38 ans, diplômé de l’E.S.S.E.C.,
M. Vallernaud est sorti de
l’E.N.A. en 1995.
CUISINES RAISON :
le choix du cœur
Imaginer sa future cuisine, tranquillement, chez soi, aux côtés d’un professionnel qui saura guider vos choix et vous accompagner dans votre projet, c’est cela
la démarche “Cuisines Raison”. Arnaud Brulet, concepteur de cuisines, vous donnera les clés pour “faire mieux, sans dépenser plus”.
ci, pas d’étalage de dizaines de modèles alignés les uns
à côté des autres, pas de vastes locaux dans lesquels
on déambule sans avoir la possibilité de se faire une opinion précise sur son choix futur.
Arnaud Brulet, concepteur de cuisines et responsable de
l’enseigne Cuisines Raison en Franche-Comté, se déplace à votre domicile. Tranquillement, il prend le temps de
discuter de vos préférences, vos désirs, vos goûts et votre
budget, avant de proposer et réaliser le projet de cuisine
qui collera parfaitement à vos attentes. “Nous nous déplaçons chez le client pour bien nous imprégner de son espace de vie, de la disposition des pièces, de la configuration
de la cuisine, du style du mobilier, et nous prenons le temps
de construire le projet ensemble. Nous apportons notre
technique, notre savoirfaire et un rapport qualité prix tout à fait intéressant. Nous prenons
bien soin de faire mûrir
le projet afin qu’il corresponde parfaitement
aux attentes du client”
explique Arnaud Brulet.
Sa démarche est celle
Tous les modèles sont possibles, du rus- d’un vrai professionnel.
tique au design dernier cri. Arnaud Brulet “Au premier rendezvous accompagne dans votre démarche. vous chez le client, je
I
capte une ambiance, je
fais le tour des aspects
techniques de la cuisine, je cerne le style de
la personne. Le deuxièArnaud Brulet a su conjuguer ses compétences en matière de menuiserie, d’architecture et de
me rendez-vous est
décoration pour devenir une référence sûre en matière de conception de cuisines.
encore plus détaillé. Pendant plusieurs heures, je fais un chiffrage complet de la teur, Arnaud Brulet, l’intermédiaire privilégié entre tous
cuisine (l’étude est gratuite), avec visualisation tridi- les corps de métier qui interviennent dans la conception
mensionnelle. Le client dispose ainsi d’un maximum de d’une cuisine. “Nous sommes le seul interlocuteur, du
propositions pour faire sereinement son choix et rester devis à la pose.” Le spécialiste est également là pour
répondre à toutes les interrogations en matière de finimaître de son projet.”
Faisant partie d’un tions, d’éclairage, ou même du fonctionnement de l’élecréseau de profes- troménager une fois installé.
sionnels estampillés Ce passionné d’habitat et de décoration saura cerner
“Cuisines Raison”, vos préférences et guider votre choix, pour réussir à coup
Arnaud Brulet offre un vrai service personnalisé. L’ap- sûr votre projet de cuisine, une pièce qui tend de plus
partenance à ce réseau national, la souplesse d’une orga- en plus à devenir un véritable espace de vie. ●
nisation, tous ces éléments permettent d’offrir aux clients
des cuisines “à la carte”, à des prix tout à fait abordables.
Le bouche à oreille, meilleur gage de crédibilité, est un
véritable baromètre chez Cuisines Raison : “50 % des
RNAUD RULET
ventes sont réalisées grâce au bouche à oreille dans notre
réseau” confirme Arnaud Brulet. Cuisines Raison travaille
9 bis, Grande rue - 25320 CHEMAUDIN
en collaboration avec des marques de renom, italiennes,
Tél. : 03 81 58 67 59
allemandes ou françaises. La pose est effectuée par des
artisans locaux, mais le client n’a qu’un seul interlocuE-mail : [email protected]
Site internet : www.cuisines-raison.com
“Nous sommes le seul
interlocuteur, du devis à la pose.”
CUISINES RAISON
A
B
L’ÉCONOMIE
32
ROUTAGE
La première entreprise franc-comtoise
Gem’services : “1,5 million d’euros
d’investissement en deux ans”
Filiale du groupe de bijouterie Maty depuis 1999, Gem’services est la première entreprise de routage de Franche-Comté. Avec un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros, l’entreprise a enregistré une augmentation de 25 % des messages
déposés en 2004. Entretien avec Renaud Guyon, son gérant
et Philippe Varlet, chargé de clientèle
Bisontine : Comment
né Gem’services ?
LRenaudaestPresse
Guyon : La société appartient au groupe Gemafi, qui
possède entre autres Maty.
Depuis une trentaine d’années,
Maty avait ses propres ateliers
d’impression et de routage de
documents commerciaux intégrés. En 1999, le groupe a décidé de filialiser cette activité,
pour développer un courant
d’affaire extérieur. Et on a réellement commencé en 2001.
C’est le sens du développement
du groupe. Maty est avant tout
une société commerciale, ce
n’est pas toujours facile de
mener une activité industrielle à côté. Quand on a le choix
entre ouvrir un magasin ou
acheter une nouvelle machine, c’est souvent le magasin
qui est choisi.
L.P.B. : Quelle est votre activité, précisément ?
R.G. : À l’origine, on a surtout
développé le routage - mettre
sous enveloppe et adresser les
communications des clients.
Cela peut être des catalogues
à envoyer, des publicités ou des
offres spéciales. Depuis 2002,
on a augmenté et diversifié
notre offre. En proposant aux 80 % de notre activité est réaentreprises de gérer leurs lisée dans la région. Nous contifichiers de clients, pour affi- nuons à nous occuper de touner les destinataires des publi- te la communication de Maty.
cités. Si vous vendez des pis- Par an, cela représente 20 milcines, mieux vaut vous adresser lions de messages, dont un milà des personnes qui vivent en lion de catalogues deux fois par
maison individuelle. Dans l’ab- an. Maty, c’est un fichier client
solu, il n’y a pas de société qui de 3 millions de personnes,
n’est pas amenée à communi- géré en interne. On a la rigueur
de la vente à distanquer au moins une
ce. Quand une opéfois par an. Donc tou“Nous
ration de communite entreprise peut
avoir besoin de nos
sommes cation est prévue par
Maty, cela représenservices.
les seuls te 400 000 mailings
à envoyer en quelques
L.P.B. : Quel est votre
de cette
jours.
positionnement sur le
marché ?
Philippe Varlet : Nous taille dans L.P.B. : Maty représente
part de votre actiavons un positionla région.” quelle
vité actuellement ?
nement local essentiellement. Jusqu’à présent, il R.G. : En terme de chiffre d’afn’y avait pas de structure de faires, on réalise près de 70 %
routage en Franche-Comté. Il avec Maty et 30 % avec l’extéfallait aller en Alsace, à Lyon rieur. L’objectif, à terme, c’est
ou à Dijon pour en trouver. On d’augmenter la part de l’actiest donc parti du marché bison- vité extérieure pour atteindre
tin, puis nous avons élargi à à peu près 50 % du chiffre d’afla région. Nous sommes les faires. En fait, nous ne sommes
seuls de cette taille dans la pas dans le même métier dans
région. Il y a plusieurs mini- les deux cas, nous avons une
structures sur Besançon, mais palette beaucoup large. On peut
nous sommes la seule struc- aller du micro-mailing de 50
ture industrielle. Actuellement, ou 100 lettres personnalisées
Depuis début janvier, une nouvelle machine de mise sous plis des courriers
est en service. 6 000 lettres sont mises sous enveloppes par heure.
Pour Renaud Guyon, son gérant et Philippe Varlet, chargé de clientèle,
“l’objectif, à terme, c’est d’augmenter la part de l’activité extérieure
pour atteindre à peu près 50 % du chiffre d’affaires.”
à des opérations massives, col- être valorisés. Dans l’avenir, ganisation de nos locaux, qui
on se dirige vers cela, plus de doit s’achever à la fin de l’anler des timbres à la main.
personnalisation. Avec la nou- née seulement.
L.P.B. : Quelles sont les évolutions velle technologie, on peut imaL.P.B. : Et en terme d’emginer des courriers
actuelles de Gem’services ?
plois ?
R.G. : Depuis le second semestre illustrés d’images dif“On fait
R.G. : Comme le
2005, nous nous sommes spé- férentes en fonction
beaucoup métier demande
cialisés sur nos moyens d’im- des goûts du client.
très réactif, on
pression. On a désormais une Une image de canard
recours à d’être
fait beaucoup recours
vraie imprimerie et on est pour un chasseur par
désormais à même de traiter exemple, autre cho- l’intérim.” à l’intérim et aux
C.D.D. Car l’activité
de la donnée variable, grâce à se pour une ado…
est très cyclique, en
notre dernière machine. On
est capable de faire une pla- L.P.B. : Qu’est-ce que cela repré- dent de scie. En l’espace de 48
quette en y ajoutant votre nom sente en terme d’investissement ? heures, on peut avoir un afflux
ou d’autres informations per- R.G. : Depuis début janvier 2006, d’activité et être obligé de trasonnalisées. Ce sera accessible nous avons aussi une nouvel- vailler en 3 x 8, comme actuelnormalement à partir du second le machine de mise sous plis lement. En moyenne, on est
semestre 2006. C’est très qua- des courriers. En deux ans, on une quarantaine de personnes
litatif et a un impact fort. Quoi a investi à hauteur de 1,5 mil- à travailler. Dont 31 femmes.
de plus valorisant, pour un lion d’euros. On va encore conti- Et on est actuellement en train
client, de voir que quelqu’un nuer notre effort d’investisse- de créer un nouveau poste d’ass’intéresse à soi, connaît ses ment, mais sur la partie sistant de production. ■
habitudes de consommation, informatique, cette fois-ci. Le
sait déjà ce qu’il est suscep- gros chantier de 2006, cela va
Propos recueillis
tible d’acheter. Les gens aiment être la rénovation et la réorpar S.D.
La société Gem’services travaille à 70% pour le bijoutier Maty.
L’ÉCONOMIE
DÉVELOPPEMENT
Deux agences créées
Région et Département
s’accaparent l’économie
Un budget de fonctionnement de 2,1 millions d’euros par an et 20 salariés d’un côté,
1,536 million d’euros de budget et 16 salariés de l’autre. Le Conseil régional de
Franche-Comté et le Conseil général du Doubs ont désormais chacun leur agence
de développement économique. Est-ce bien raisonnable ? De son côté, le Jura a fait
le choix de ne pas créer d’agence départementale.
une des deux collectivités, le Conseil général du Doubs avait l’antériorité avec son
A.D.E.D. (agence de
développement économique et
L’
touristique du Doubs), récemment rebaptisée Développement 25. Mais elle n’a pas, selon
la loi, la “compétence” économique que le gouvernement a
attribuée aux Conseils régio-
L’A.R.D. a été lancée officiellement le 22 janvier.
Son directeur, à droite, est Yann-Yves Le Goffic.
Le président du directoire est Jacques Gouzy (à gauche),
responsable du site Alstom d’Ornans.
naux. Résultat, le Conseil régional de Franche-Comté a créé
sa propre agence, l’A.R.D. (agence régionale de développement),
portée sur les fonts baptismaux
le 22 janvier dernier. Elles disent
ne pas avoir les mêmes missions. L’A.R.D. poursuit l’objectif de “dynamisation économique de la Franche-Comté, de
coordination efficiente de l’action économique et de prospective territoriale”, tandis que
Développement 25 s’est assigné d’autres missions, résumé
par son nouveau président
Gérard Galliot, conseiller général du canton d’Audeux : “le
développement des entreprises,
le développement des filières, le
développement technologique et
l’accueil des entreprises et des
hommes.”
Toutes deux sont flanquées de
multiples organismes de contrôle. L’A.R.D. dispose d’un conseil
de surveillance composé d’élus,
et d’un directoire dont les
membres ont été choisis parmi
des chefs d’entreprises régionaux, soit 21 personnes au total
avec les suppléants. Développement 25 dispose pour sa bonne marche d’un conseil d’administration composé d’un
collège “collectivités locales,
d’un collège “organismes professionnels et interprofessionnels” et d’un collège “expert”,
soit 16 personnes supplémentaires.
Les deux agences se disent bien
sûr complémentaires. “En collaboration avec les agences
départementales, notre mission
sera d’identifier les besoins des
entreprises en amont” commente
Marie-Marguerite Dufay, présidente de l’A.R.D. Le président
de Développement 25 estime
quant à lui que “les deux agences
ne se superposent pas. Si nos
objectifs sont communs, on ne
travaille pas dans les mêmes
cercles. Nous nous intéressons
plus à des entreprises de taille
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“familiale” tandis que l’A.R.D.
aura plus une stratégie de filières
et de travail avec les entreprises
de grande dimension. Nous
assurons la proximité par notre
rôle de conseil et de suivi tandis qu’eux gèrent plus la prospection” estime M. Galliot. Mais
à toutes deux, elles devront relever une tâche immense, sachant
qu’en Franche-Comté à l’heure actuelle, seulement 14,5 %
des créations d’entreprises bénéficient d’un service d’accompagnement. “Il faut qu’on améliore nos performances”
commente Gérard Galliot.
Dans le département voisin du
Jura, on a fait le choix de ne
pas superposer les structures.
“Nous nous sommes vite rendu
compte qu’avec 250 000 habitants, nous n’avions pas la taille
critique pour créer notre propre
agence, commente Jean-Marie
Sermier, vice-président du
Conseil général du Jura. Quand
la Région nous a proposé une
agence régionale, nous avons
été le premier département à
avoir répondu favorablement.
On aurait notre propre agence
départementale, je pense qu’il
y aurait vraiment redondance”
estime-t-il. ■
J.-F.H.
A.R.D.,
Développement 25,
qui fait quoi ?
e plan d’actions 2006 de
l’A.R.D. se résume ainsi : la promotion du territoire (un programme de communication est en cours
d’élaboration), la prospection,
l’accompagnement des
filières, le suivi des entreprises
stratégiques, l’accompagnement des territoires et l’ingénierie territoriale.
De son côté, Développement
25 s’est fixé sept priorités en
faveur de l’économie et de
l’emploi : sensibiliser à la création d’entreprise, accompagner les porteurs de projet,
financer le cycle de vie des
entreprises, soutenir les filières
microtechniques, automobile, industrie agroalimentaire,
bois, service aux particuliers,
hôtellerie-loisirs, développer
la recherche et les projets innovants, accueillir les hommes
et accueillir les entreprises.
L
Une reconnaissance nationale
Le marais de Saône distingué
Plus de choix par le ministère de l’Écologie
pour chacun! Le site naturel a été reconnu site pilote pour son action en faveur de la
L'égalité professionnelle Femme / Homme
2
0
0
6
forum régional
le des métiers et
des formations
reconquête de l’eau. La ministre de l’Écologie remet la distinction au
syndicat du marais de Saône le 27 février.
appel à projets lancé
par le ministère de l’Écologie et du Développement durable à destination des collectivités
a pour objectif d’expérimenter
la loi D.T.R. (développement des
territoires ruraux). Il s’agit de
proposer un plan d’action visant
à restaurer, préserver, gérer et
mettre en valeur de façon durable
une zone humide. Les mesures
proposées par le syndicat du
marais visent différentes problématiques : l’enfrichement de
la zone humide, les espèces
envahissantes, les phytosanitaires et la pollution diffuse. Le
montant de ce programme a été
estimé entre 170 000 et 196 000
euros. “Cette labellisation nationale est une vraie reconnaissance
du travail effectué” se réjouit
Yves-Michel Dahoui, le président du syndicat. Selon ses promoteurs, cette labellisation doit
permettre entre autres, “la reconnaissance au niveau national
des actions engagées par les différents acteurs locaux, la structuration d’échanges avec les
L’
Besançon
Micropolis
Entrée GRATUITE
3 mars : 17h30 - 20h30
4 mars : 9h00 - 17h30
autres sites sélectionnés via la
mise en place d’un réseau, le fait
de bénéficier de retour d’expériences, l’apport d’un soutien
financier complémentaire de la
part de l’Agence de l’eau et du
ministère de l’Écologie et la poursuite de la dynamique engagée
en faveur de la préservation du
marais.”
Qu’est-ce qui justifie cette distinction nationale ? “Le marais
de Saône, zone humide de 800
hectares présente des enjeux
majeurs en terme de biodiversité et de ressource en eau. Il s’agit
du dernier grand complexe marécageux du secteur localisé au
point bas du bassin versant fermé de la source d’Arcier de 102
km2. Une mosaïque de milieux
très diversifiés constitue ce marais
: aulnaies marécageuses, roselières, saulaies, mégaphorbiaies,
cariçaies, bas-marais alcalin,
étangs et autres plans d’eau. Cette zone est inscrite en tant que
zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
et des habitats et espèces d’intérêt communautaire y sont réper-
toriés” explique le syndicat.
Aujourd’hui, le Conseil général
du Doubs étudie le dossier d’inscription du marais de Saône en
tant qu’Espace naturel sensible.
Le fonctionnement hydrogéologique du marais est régi par des
circulations karstiques complexes. En période de crue, il
s’engorge pour former un grand
lac dont la capacité de stockage est estimée à trois millions
de mètres cubes. Cette eau peut
se maintenir pendant près d’un
mois et la vidange se fait en deux
ou trois jours.
Les drainages successifs du
marais de Saône, l’abandon de
la fauche ou du pâturage et les
aménagements divers au sein
du site ont conduit à la dégradation des milieux humides.
Mais il constitue encore un site
majeur en terme hydrologique,
écologique et paysager qui mobilise et fédère un certain nombre
d’acteurs conscients de la nécessité de réhabiliter et protéger
ce marais. Cette reconnaissance nationale ne fera que renforcer la sensibilisation. ■
L’ÉCONOMIE
34
COMMERCE
1 m2 de petit commerce pour 3 m2 de grande surface
Les habitudes d’achat des
Bisontins passées à la loupe
La Chambre de Commerce de Besançon a interrogé près
de 2 000 consommateurs. Quelles sont leurs enseignes préférées, pourquoi boudent-ils parfois Besançon, quelle est
l’image du centre-ville ? Les enseignements sont nombreux.
esançon totalise s’habiller ? La première
337 639 m2 dédiés au enseigne citée est Magvet à
commerce. La majeu- Valentin. Ce magasin est suire partie des surfaces vi de Carrefour, puis de Jules
commerciales sont (au centre-ville) et de Kiabi (à
installées à Besançon intra Châteaufarine). Et les Bisonmuros - 128 351 m2. Le reste tines ? En premier lieu, elles
est réparti entre Châteaufari- font appel à la vente par corne (84 470 m2), une zone qui à respondance (La Redoute), preelle seule totalise plus que les mière enseigne citée devant
deux autres sites périphériques Camaïeu (centre-ville et Châde Valentin (54 143 m2) et Thi- teaufarine) puis Devianne (Châteaufarine) et Kiabi (Châse-Chalezeule (33 094 m2).
Première leçon de cette étude teaufarine). Pour les enfants,
menée par la C.C.I. du Doubs : seules des grandes enseignes
pour un mètre-carré de com- sont citées : Kiabi arrive en tête,
merce situé au centre-ville, il suivi de la halle aux vêtements,
y a trois mètres-carrés de Carrefour puis La Redoute.
La culture a été
grandes surfaces. Le
également passée
rapport s’est totaleDestination au peigne fin. Le
ment inversé en
est plutôt
deux décennies. “On
numéro un des constat
rassurant pour le
s’en doutait, mais
pas à ce point”, note
Bisontins : centre-ville puisqu’est citée en prePierre Collet, responsable du service la Toison d’Or mier lieu la librairie Camponovo (par
“commerce”. Il y a
à Dijon.
47,70 % des sondés),
25 ans, il y avait à
suivie de Forum, de
Besançon 1 mètrecarré de petits commerces pour Carrefour et de la librairie Cart.
0,38 mètre-carré de grandes Un secteur d’activité plus ciblé,
les instruments de musique,
surfaces.
L’équipement de la personne fait également la part belle aux
(vêtements, chaussures, bijou- enseignes indépendantes de
terie, lingerie) n’est plus concen- centre-ville : Biétry Musique
tré qu’à 43,29 % dans le petit arrive en tête, suivi de Data,
commerce, contre près de 80 % Arène et Battant musique. En
il y a une vingtaine d’années. matière de jardinerie, là encoAlors où vont les Bisontins pour re, c’est une enseigne “du cru”
B
qui est plébiscitée : Baudoin à
43 % (auxquels il faut sans doute ajouter les 25 % de Jardiland
cités par les consommateurs),
suivi de Delbard (30 % des interrogés) et Vive le Jardin (12 %).
Quant à la parfumerie, c’est
Carrefour qui recueille le plus
de suffrages, suivi de Séphora
et de Nocibé.
Les articles de sport enfin :
Décathlon est cité en premier
par 88,72 % des consommateurs, suivi d’Intersport à
21,60 % et, encore présent, Carrefour (4,8 %) et Géant (2,3 %).
“C’est de la notoriété et non pas
des parts de marché” tempère
Pierre Collet.
Mais les Bisontins ne consomment pas qu’à Besançon. 44 %
d’entre eux avouent aller “au
moins deux fois par an” faire
leurs emplettes ailleurs. Deux
raisons les poussent à aller
consommer hors la capitale comtoise : l’équipement de la personne et les manifestations culturelles. Concernant le premier
chapitre, ils se rendent en premier lieu à Dijon (34,75 % des
sondés citent cette destination
en premier), puis à Paris
(17,76 %), à Troyes (16,14 %),
à Lyon (12,15 %) et à Strasbourg (8,16 %). Destination
numéro un des Bisontins : le
centre commercial de la Toison
d’Or à Dijon, pour lequel “tous
les qualificatifs positifs sont retenus” : accessibilité, diversité de
l’offre, parkings… Les Bisontins vont à Dijon également
pour les magasins suivants :
FNAC, Toy’s R Us (jouets),
Marionnaud (parfumerie), mais
aussi Zara (vêtements), Kiabi (!), Jennyfer, et H et M pour
la confection hommes. “L’étude
a été réalisée avant l’arrivée
d’Ikéa” précisent les services de
la C.C.I. On va à Dijon également au moment de la Foire
gastronomique et de Florissi-
mo. Un des enseignements
majeurs de cette étude d’envergure, c’est que “les gens
deviennent de vrais professionnels de la consommation. Ils
connaissent parfaitement le nom
des grands centres commerciaux
de Dijon, Lyon ou Strasbourg
et n’hésitent plus à s’y déplacer.
C’est également une nouveauté” ajoute Pierre Collet.
La capitale comtoise a désormais tous les outils qui lui permettent de peaufiner sa stratégie en matière d’attractivité.
Il est désormais nécessaire que
la communauté d’agglomération, commanditaire de l’étude, ne laisse pas les conclusions de l’enquête dormir dans
ses cartons. “Ces conclusions
doivent servir à établir un schéma de développement global
du commerce à Besançon. Ce
schéma doit être prêt pour la
fin de cette année” précisent
les services. ■
J.-F.H.
Sport : la course à la surface
L’enseigne Go Sport a déposé un projet d’implantation d’un magasin de près de 1 700 m2. Le site choisi : Châteaufarine bien sûr…
l faut limiter l’hypertrophie de
l’Ouest bisontin” clame JeanLouis Dabrowski, le président de
la C.C.I. Malgré ces incantations, reprises
à l’envi par les représentants du centreville, les demandes d’installation d’enseignes commerciales à Châteaufarine
se poursuivent. Parmi les prochaines
demandes d’implantation, l’enseigne
Go Sport. Basé à Sassenage, dans la
région grenobloise, Go Sport se présente
en France comme une des principales
enseignes d’articles de sport, après
Décathlon et Intersport.
Le dossier Go Sport sera examiné à la
commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.) du 25 avril
prochain. Le site d’implantation retenu par les promoteurs du projet fait
face à l’hypermarché Géant, à proximité du grill Courtepaille. Cette demande est formulée quelques mois seulement après la récente extension de
Décathlon à Besançon. La réponse du
berger à la bergère… ■
“I
Selon Pierre Collet, responsable du service “commerce” à la C.C.I. du Doubs,
“les consommateurs sont devenus de vrais professionnels qui réfléchissent leurs achats.”
Le centre-ville doit améliorer son image
e sont les quartiers
(Saint-Ferjeux, Chaprais, Palente…) qui
recueillent la meilleure opinion des Bisontins consommateurs qui voient dans ces
secteurs près de 3 fois plus de
qualités que de défauts : l’accessibilité, le cadre de vie et la
diversité des enseignes constituent les principaux attraits.
C
La zone de Châteaufarine concentre à elle seule
autant que les deux autres zones périphériques
réunies, Valentin et Chalezeule.
Le centre-ville en revanche est
jugé avec sévérité. Sur 1 763
questionnaires traités par la
C.C.I., 1 350 dénoncent les difficultés de déplacement du
centre-ville (105 seulement
jugent les conditions satisfaisantes). Le cadre de vie et l’offre
commerciale jugés bons ne suffisent pas à compenser les handicaps de la Boucle. Les Bison-
tins jugent sévèrement le
centre-ville pour “son accès, la
circulation (sorties de ville,
accès aux zones), le manque de
parkings, la cherté des parkings.” Ils dénoncent aussi les
problèmes de propreté, notamment les déjections canines et
plus anecdotique mais symbolique, les déjections des oiseaux
à Chamars. ■
L’ÉCONOMIE
TRIBUNAL DE COMMERCE
35
235 procédures en 2005
Le tribunal de commerce veut aider les
entreprises avant qu’il ne soit trop tard
Avec la nouvelle loi de sauvegarde des entreprises,
le tribunal de commerce devrait pouvoir désormais aider les sociétés en difficultés en amont.
Avant que les difficultés ne soient trop importantes
pour maintenir l’activité.
rop
d’entreprises, sensibilisés. Car dès que ceux-ci ne
lorsque les difficultés ressentiront pas la prévention comsont détectées sont déjà me une honte ou un échec, un grand
dans un état de dégra- pas sera franchi.”
dation qui ne permet plus le redres- Une cellule de prévention qui assosement”, regrette Jacques Dardy, cie les différents acteurs économiques
le président du tribunal de com- vient également d’être mise en plamerce de Besançon. À partir de cet- ce au sein du tribunal. Un constat
partagé par les acteurs
te année, le tribunal
En 2005,
devrait pouvoir en
39 procédures économiques.
le tribunal de commerpartie répondre à cette difficulté. Car la de redressement ce a enregistré un léger
recul dans le nombre
loi de sauvegarde des
d’entreprises en diffientreprises, adoptée
judiciaire
culté, avec 235 procéen juillet 2005, perconverties en dures en 2005 contre
met désormais à
253 l’année précédencelui-ci d’intervenir
liquidation.
te. Plus de la moitié
plus tôt auprès des
d’entre elles concerne
sociétés en difficulté. Et d’en sauver d’avantage de la les plus petites entreprises, avec
faillite. “Il est à mon avis indis- moins de 80 000 euros de chiffre d’afpensable que la détection des diffi- faires. 39 procédures de redressecultés soit faite encore plus amont ment judiciaire ont été converties en
qu’actuellement”, reprend Jacques liquidation judiciaire en 2005 contre
Dardy. Car plus les problèmes sont 70 en 2004. Par contre, 37 plans de
détectés tôt, plus une solution peut continuation ont été prononcés contre
être trouvée facilement. “Il faut 64 l’année précédente. ■
donc que les chefs d’entreprise soient
S.D.
“T
BESANÇON
En bref
● Chorale
La Chorale Universitaire de
Besançon organise un concert
Salle Battant à Besançon, le
samedi 18 mars à 20 heures.
Fruit de la rencontre entre la
Chorale Universitaire de Besançon, dirigée par Évelyne Englebert, et le Petit-Chœur de l’Université Paris 8-Saint-Denis, ce
concert sera l’occasion d’entendre des œuvres vocales a
capella , dans un répertoire
allant de la Renaissance à nos
jours. Rens. : 03 81 66 64 78
ou 03 81 53 85 88.
● Théâtre
“Débrayage” est une pièce à
sketches, comme on pourrait
le dire du cinéma à sketches
des comédies italiennes. Trente personnages lâchés dans la
ville sont confrontés à des situations qui les font basculer dans
la crise. Rien ne semble les
réunir si ce n’est la peur de
l’abandon, liée le plus souvent
à la perte de travail, envisagé
comme la seule valeur d’existence possible. Jeudi 23 février
20 h 30 au Petit Kursaal de
Besançon par la compagnie
Coloquinte. Réservations :
03 81 81 25 83.
● Concert
Les juges du tribunal de commerce ont mis en place une cellule de prévention.
Des coûts en augmentation de 30 %
Dimanche 26 février, “Jazz by
five” au Carpe Diem (place
Jean Gigoux) à Besançon.
P U B L I - I N F O R M AT I O N
La carrosserie crée de l’emploi Au revoir M. Tarallo,
Près de deux ans après la reprise de l’entreprise par les frères
Iemmolo, la carrosserie Mamy Relançons a réussi son pari : développer l’emploi. Malgré la baisse du nombre de tôles froissées.
réée dans les années soixante par nouveaux” confirme Stéphane Iemmolo, coGeorges Mamy, la carrosserie du che- gérant.
min des Relançons, à l’orée de la forêt Historiquement spécialisée dans les voitures
de Chailluz, a été reprise en avril 2004 haut de gamme, la carrosserie Mamy Relançons s’est peu à peu ouverte à toutes
par Stéphane et Jean-Claude Iemmolo, déjà gérants du garage du même “Tout ce qui les demandes. “Nous avons choisi de
diversifier l’activité dans tous les types
nom rue Fanart (quartier Montrapon). Aujourd’hui, ils ont terminé la roule et qui de véhicules : voitures, motos, 4 X 4,
de collection, préparation
modernisation de la carrosserie, retroufait moins véhicules
tuning… Tout ce qui roule et qui fait
vé un niveau de clientèle satisfaisant
moins de 3,5 tonnes” résume le reset consolidé l’emploi. Ils sont aujourde 3,5
ponsable. Plusieurs centaines de mild’hui 10 personnes à s’affairer dans
les locaux entièrement rénovés du
tonnes.” liers d’euros ont également été investies dans la rénovation totale de la
chemin des Relançons, dont 4 actuellement en formation, pré-apprentissage ou carrosserie, dans l’achat de matériel, ce “qui
apprentissage. “Lorsque nous avons repris l’en- nous a permis d’intégrer le réseau national
treprise, nous avons déjà créé deux emplois Axial, qui représente plus de 250 carrosseries
en France et donne aux clients une vraie garantie de qualité.”
La baisse du nombre d’accidents sur les routes
a nécessairement un impact sur l’activité des
carrossiers locaux. Mais cette baisse d’activité est selon Stéphane Iemmolo, compensée par
les tarifs, supérieurs de 30 % aujourd’hui du
fait de la complexité des matériaux et des composantes d’un véhicule. “Les travaux coûtent
beaucoup plus cher qu’avant. Quand il y a un
choc frontal par exemple, les airbags, la clim,
l’électronique, tout cela a un impact sur le coût
des réparations.” Au final, la hausse des prix
semble compenser la baisse de l’accidentologie.
L’entreprise Iemmolo est également le plus
Stéphane Iemmolo (à gauche) et son chef ancien dépanneur de la ville. Ses véhicules
sont nettement visibles à chaque épisode de
d’atelier Jean-François Houzard.
froid ou de neige qui s’abat sur Besançon. ■
C
bonjour M. Deffeuille
Après 35 ans à la
tête de la concession
Alfa Roméo, Angelo
Tarallo a cédé les
rênes de l’entreprise
à Vincent Deffeuille,
du groupe
Cône-Deffeuille.
La passation s’est
faite lors de la
présentation du
nouveau coupé Alfa,
la Brera. Le groupe
Cône-Deffeuille est
déjà à la tête des
concessions
Renault et Nissan
sur notre région.
Zone Industrielle
25 220 THISE 03 81 80 68 31
L’ÉCONOMIE
36
DÉCOUPAGE
DÉMÉNAGEMENT
75 000 m2 de surface globale
La société Raymond Bourgeois
La gendarmerie
toujours à Trépillot
poursuit son expansion L
L’entreprise bisontine entame la construction d’un nouveau bâtiment de 7 000 m2
sur la zone de Trépillot où elle a racheté les principaux bâtiments de la gendarmerie. En 2006, Bourgeois investira près de 10 millions d’euros pour son développement. L’effectif du site de Trépillot doit passer à 600 personnes.
aménagement de la plate-forme est terminé, les
travaux de gros œuvre
viennent de démarrer.
L’entreprise Bourgeois - premier employeur industriel de
la ville -, engage 4 millions d’euros pour répondre à ses besoins
d’extension. “L’objectif de ces
travaux est de nous donner un
peu d’oxygène. À cette occasion,
nous créons une vingtaine de
postes nouveaux” commente
Raymond Bourgeois, le président du groupe éponyme. Malgré son enthousiasme intact,
ce dernier ne cache pas sa
déception face aux réponses
négatives des entrepreneurs
locaux du bâtiment. “Mon souci est de vouloir faire travailler
des gens de Besançon. Or je
n’en trouve pas. Nous avons
pris du retard à cause de cet La situation géographique de
élément” ajoute-t-il.
l’entreprise Bourgeois, au cœur
Ce futur bâtiment abritera tou- de Besançon, ne va pas sans
te la logistique de l’usine bison- causer quelques désagréments :
tine spécialisée dans les rotors sites dispersés, problèmes de
d’alternateurs de voitures. “Dans circulation… que Raymond
ce futur bâtiment, nous rentre- Bourgeois reconnaît volontiers.
rons de nouvelles machines, de “Plus de 60 camions viennent
nouvelles lignes de
tous les jours chez
“Plus de
fabrication d’alterBourgeois. Je reconneurs et d’alternonais que ces nou60 camions veaux bâtiments et
démarreurs et cette
surface deviendra
trafic corresponviennent tous le
notre nouveau hall
dant causeront une
d’expédition.”Avec ce les jours chez certaine gêne aux
projet, la surface gloriverains, notambale occupée par l’en- Bourgeois.” ment aux habitants
treprise Bourgeois à
de la rue Mallarmé
Trépillot atteindra 75 000 m2, quand les camions doivent mondont 51 000 m2 couverts. En ter la côte à pleine charge. J’avais
2006, avec ce nouveau bâtiment proposé à la ville de mettre la
notamment, Bourgeois s’ap- rue de Trépillot en cul-de-sac
prête donc à investir plus de pour que les camions revien9 millions d’euros (4 pour le bâti- nent sur leur chemin pour
reprendre le boulevard mais
ment et 5 en matériel).
L’
R ÉACTION
cette idée a été rejetée” explique
M. Bourgeois. Après ces 7 000 m2
nouveaux qui constituent une
première tranche, une seconde phase de travaux doit être
entamée sur les anciens sites
de la gendarmerie.
L’entreprise fondée en 1929 par
le grand-père de Raymond Bourgeois dans une modeste cave
de Battant est aujourd’hui un
des leaders mondiaux en matière de découpage pour l’industrie automobile. Actuellement,
une voiture sur trois qui roule
dans le monde est équipée d’un
stator d’alternateur et d’un
démarreur sorti des usines
Bourgeois de Besançon. Tous
les ans, Bourgeois transforme
plus de 170 000 tonnes d’acier.
Le groupe Bourgeois frôlera
cette année un chiffre d’affaires
global de 200 millions d’euros. ■
J.-F-H.
Une usine à Shanghai
Bourgeois et la mondialisation
L
a Presse Bisontine : Outre
Besançon, la Suisse et les ÉtatsUnis notamment, vous avez
une usine en Chine avec une centaine de salariés. C’est indispensable aujourd’hui ?
Raymond Bourgeois : Si on veut
continuer à vendre quelque
chose à ces pays - l’Inde, la
Chine, etc. -, il faut accepter
qu’ils nous vendent quelque
chose. On n’empêchera pas les
gens qui viennent de conditions de vie difficile d’avoir une
frénésie d’accéder à notre qualité de vie. Tout le problème
est de savoir comment nous
allons préserver nos prestations sociales et résister à ce
déferlement de la mondialisation. Ceci dit, heureusement
qu’aujourd’hui la Chine exis- des voitures aller se fabriquer
te pour tirer l’économie mon- en Asie, c’est d’abord pour alidiale vers le haut. On a besoin menter les marchés locaux
de la Chine pour se dévelop- asiatiques. L’industrie automobile est encoper. Notre préla seule
sence à Shan“Heureusement re
industrie manughai
nous
permet donc de qu’aujourd’hui la facturière qui
fonctionne bien.
produire pour le
Nous
avons
marché chinois,
Chine existe”
encore de belles
ce n’est pas pour
années en Eurole marché européen dont la production reste pe. Ici, nous faisons 60 % d’export. Cela signifie que nous
centrée à Besançon.
vendons surtout à nos voisins
L.P.B. : Il ne s’agit donc de déloca- européens. Mais se replier sur
nous-mêmes serait stupide. La
lisation de votre production ?
R.B. : Tant que Renault et Peu- mondialisation est une voie
geot sont en France, on n’a inéluctable. ■
aucune raison de quitter la
Recueilli par
France. Si aujourd’hui, on voit
J.-F-H.
L’entreprise dirigée par Raymond
Bourgeois a acquis la majeure partie du
site occupé par la gendarmerie de Trépillot.
e projet de déménagement est dans
les cartons de la direction générale
de la gendarmerie mais aucune décision n’est prise à ce jour. La ville de
Besançon a acheté à la gendarmerie une partie de son patrimoine immobilier situé à Trépillot, siège du groupement départemental
de gendarmerie. Sur les terrains acquis, elle
en a cédé 9 000 m2 à l’entreprise Bourgeois.
Le reste, le bâtiment appelé “ancien séminaire” devrait être transformé en logements
par la ville.
Malgré ces changements de propriétaires, la
gendarmerie conserve la majeure partie de
son site de Trépillot, même si un projet de
déménagement est à l’étude. “Il n’y a rien de
confirmé pour l’instant, précise le lieutenantcolonel Jean-Pierre Weimer, commandant en
second du groupement. Plusieurs projets ont
été évoqués, ils demeurent d’actualité mais ce
ne sont que des hypothèses de travail. Ce qui
a cédé à la ville et à Bourgeois, ce sont des
bâtiments qui abritaient des familles, nous
n’en avions plus l’utilité.”
Parmi les hypothèses de travail, il y aurait
le projet de construire les nouveaux bâtiments du groupement sur le site du Polygone (le long de la rue de Dole), sur des terrains
appartenant déjà à la gendarmerie.
Le groupement de gendarmerie basé rue de
Trépillot (équivalent administratif du département), comprend un centre opérationnel,
les affaires immobilières, une unité de
recherche et une compagnie de gendarmerie. Sur le plan immobilier, il reste un bâtiment pour les familles et la partie bureaux.
Le groupement de Trépillot abrite une soixantaine de gendarmes (plus ceux de la compagnie attachée au groupement) et encore
quelques familles. ■
SOCIAL - COMMERCE
MAISON DE L’ADOLESCENT
37
Ouverture le 13 mars
PORTES OUVERTES
“Rencontrer des professionnels à qui
parler permet de dédramatiser un problème”
Mal-être, déprime, conduites à risque, problèmes de
santé divers… la Maison de l’adolescent, située 13 rue
des Jardins à Besançon, ouvre ses portes le 13 mars
prochain. Explication avec le Docteur Christian Bourg,
pédopsychiatre, responsable de la structure.
L
a Presse Bisontine : Pourquoi une structure telle que la Maison de l’adolescent
était nécessaire à Besançon ?
Dr Christian Bourg : La création de la Maison de l’adolescent fait suite à un travail de plusieurs années, dans le cadre
du Programme régional de santé. Nous
avons ressenti le besoin d’apporter des
réponses plus adaptées, plus souples et
diversifiées, en phase avec les attentes
de certains jeunes. Par ailleurs, l’idée
était d’avoir une sorte de guichet unique
pour répondre à tous les
problèmes de l’adolescent.
miers, éducateurs spécialisés. La Maison de l’adolescent a pour mission d’apporter des réponses de santé globale :
somatiques, psychiques, sociales, scolaires, éducatives, juridiques non pris
en compte dans le dispositif traditionnel. Les consultations sont anonymes,
confidentielles, gratuites avec ou sans
rendez-vous.
C.B. : Non, bien sûr, les problèmes visés
concernent prioritairement le champ de
la santé mais comprise dans sa dimension large, physique, psychique et sociale. Ensuite cette structure ne se surajoute pas aux dispositifs existants, elle
intervient en complémentarité avec ceuxci et là où une demande reste en souffrance. Enfin, prendre soin de l’adolescent passe aussi par une collaboration
étroite avec sa famille et avec les divers
adultes intervenant à son contact. Je
dirais en ce sens qu’une Maison de l’adolescent doit être un véritable pôle ressource pour les jeunes. ■
L.P.B. : Combien de jeunes sont touchés par ces
problèmes ?
C.B. : Si la majorité des
jeunes va bien, déclare par“Les consultations ler facilement de ses problèmes avec ses parents,
L.P.B. : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une Maison de
sont anonymes, aimer l’école… certains
d’entre eux vont mal ou
l’adolescent ?
confidentielles, passent par des périodes
C.B. : Il s’agit d’un lieu d’acde difficultés importantes.
cueil, d’écoute, de prise en
gratuites.”
On sait que dans la moicharge, d’information et
tié des cas, les tentatives
d’orientation destiné aux
de suicide ont lieu parce
adolescents de 12 à 20 ans,
à leur famille mais aussi aux profes- que le jeune n’a pas trouvé d’interlocusionnels au contact des jeunes. Elle est teur.
composée d’une équipe pluridisciplinaire
réunissant : médecins, cadre de santé, L.P.B. : Tous les adolescents pourront venir à
psychologue, assistante sociale, infir- la Maison de l’adolescent ?
DISCO
Vacances
Propos recueillis
par S.D.
Enfin une nouvelle pâtisserie dans la Boucle
arrivée au 54, rue des Granges
de Christophe et Carole Fleury redonne à la Boucle les
saveurs sucrées et chocolatées qu’elle a progressivement perdues ces dernières années. Les disparitions successives des pâtisseries Estève, Vaufrey,
Jacques Verny ou encore Quédillac
du paysage commercial de la Boucle
faisaient craindre le pire pour les
quelques enseignes encore en place.
L’ouverture le 3 février de l’enseigne
L’
“Aux chocophiles heureux” donne colat, pâtisserie, glace et viennoiseune belle bouffée d’air à ce secteur rie maison, nous avons choisi de rendre
d’activité. Aux commandes
l’atelier de fabrication visible
de ce magasin situé juste- Une belle depuis le magasin et la rue”
ment à l’emplacement de
note Carole Fleury. Après
l’ancienne pâtisserie Vau- bouffée d’air un excellent démarrage, la
frey, un jeune couple ins- à ce secteur nouvelle pâtisserie a le
tallé depuis 10 ans en tant
potentiel pour s’octroyer
qu’artisan pâtissier à d’activité. une bonne part du gâteau
Ornans. Christophe Fleury
commercial au centre-vilest un ancien élève de l’illustre Gas- le, tant l’offre venait sérieusement à
ton Lenôtre. “Nous proposons cho- manquer. ■
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FRASNE : Maison Presse Turberg
La Rivière Fleurie
LES HÔPITAUX-NEUFS :
Maison presse Ferrand
PONTARLIER : Virgo Music Starter,
Tabac Presse Robbe
LEVIER : ATAC
MORTEAU : Office du tourisme,
C’est à Dire
RÉSEAU FNAC, GÉANT,
CARREFOUR, LECLERC
RÉSERVATION PAR TÉLÉPHONE AU 08 92 69 70 73
38
REPORTAGE
Récit Solène Davesne
Les récentes flambées de violence de
novembre dernier, les trafics de cannabis, les voitures brûlées. Dans les
médias, ces images collent à la peau
de Planoise. Mais que pensent les habitants de leur propre quartier ? Car ils
sont près de 20 000 habitants à vivre
dans le quartier, de plus d’une cinquantaine de nationalités différentes.
Une diversité culturelle qui fait aussi
la richesse du secteur. Portrait d’un
quartier, au travers de ses habitants.
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limite des stocks disponibles chez les concesionnaires participants sur les véhicules signalés et selon les conditions contractuelles Diac.
Arrivé parmi
les premiers
dans le
quartier,
Gérard Bruot a
conservé les clichés de l’histoire du quartier.
Pour lui, Planoise n’est plus
le même.
39
a chanson s’appelle “Viens
faire un tour chez moi.” Un
rap dont les paroles ne parlent pas de violence, de problèmes des jeunes à s’en sortir,
de la police et des petits trafics
des banlieues. Mais du quartier, de Planoise. “Viens faire
un tour chez moi. Un village
mal famé où tout le monde se
connaît. Viens faire un tour chez
moi. Y a le monde entier”, dit
le refrain.
Un cri qui résume la position
de Germinal Pagani, le rappeur.
Le jeune homme de 34 ans est
arrivé à l’âge deux ans dans le
quartier de Planoise et ne l’a
jamais quitté depuis, même s’il
a parfois des “envies de campagne.” “Je m’y plais, tout simplement”, assure-t-il en souriant. “La preuve, à la trentaine,
on se retrouve à habiter toujours
L
Sans emploi,
Frédéric
Moreau vient
de créer son
blog sur
internet.
Pour y parler
de Planoise,
“ce qui va et
ne va pas.”
ici. C’est que ce n’est pas si mal.”
Dans son rap, Germinal a voulu parler du quartier de façon
positive. Pour une fois. “La vie
ici, c’est pas aussi noir qu’on le
dit. Même si la drogue, la misère, l’économie parallèle, ça existe. Mais le côté multi-ethnique,
c’est formidable”, reprend-il.
Son album, sorti il y a quelques
années, n’a pas eu le succès
escompté. Trop marqué de l’étiquette “banlieue” dès le début.
Sa satisfaction, c’est que son
texte a été étudié en cours de
français au collège Diderot.
Planoise. Dans les médias, le
quartier fait souvent la “une”
pour les flambées de violence
ou les trafics de stupéfiants.
Rarement pour des initiatives
positives. Construit à partir du
milieu des années 60, le quartier s’est progressivement agran-
di. Les Époisses tout d’abord,
puis les immeubles autour de
la rue d’Ile-de-France et la place autour du centre commercial
Construit à
Cassin au début des années 80.
partir du
Désormais, ils sont près de
milieu des
20 000 habitants à y vivre. Au
années 60, le total, plus d’une cinquantaine
quartier s’est de nationalités différentes qui
progressive- cohabitent.
Mais le quartier est aussi l’un
ment agran- des plus défavorisés de Besandi. Près de
çon, qui concentre la plus forte
20 000 habi- proportion d’allocataires du
tants y vivent R.M.I. et de familles en situation de surendettement. “Il y a
désormais.
des initiatives positives. Des tas
de gamins qui montent des associations, mais on n’en parle pas,
c’est moins vendeur. Depuis quinze ans, j’ai vu des tas de groupes
de musique émerger, avec des
vrais talents”, reprend Germinal Pagani.
Jusqu’en février, le jeune homme animait à mi-temps des ateliers de rap au C.A.E.M. (le
centre d’animation et d’éducation musicales) de Planoise. Et
croit à la force de la musique.
“Faut pas croire, les rappeurs,
c’est souvent des mecs qui sont
bons à l’école, clairs. Ça peut
apporter beaucoup à des gamins
déscolarisés. Des jeunes de 15
individuellement, leur servir
de repère. “Des structures de
loisir, des associations il y en a.
Mais il manque d’écoute de la
population jeune. Un ado de 15
ans, il ne sait pas quoi faire, il
n’ira pas de lui même dans une
association. Il faut le faire bouger.”
À 28 ans, Frédéric Moreau vit
lui aussi depuis toujours à Planoise. Et n’a “même jamais envisagé d’aller prendre un appartement ailleurs.” Au chômage,
il connaît “la galère” et les petits
boulots. Plutôt que de recevoir
son R.M.I. sans rien faire, il s’est
lancé depuis le début du mois
de février dans la rédaction d’un
blog sur internet entièrement
consacré à Planoise. “Pour parler de la réalité du quartier. Dire
ce qui va et ce qui ne va pas.
Parce que même si on l’aime, il
a changé”, explique-t-il. “Et ça
donne une utilité”, ajoute-t-il
un peu amer. Le blog a déjà reçu
plus d’une centaine de visiteurs.
Le “blogeur”, qui participe aussi au journal de quartier la Passerelle vante la diversité du
quartier, mais regrette la montée d’un certain communauta-
risme. “C’est devenu plus individualiste. Il y avait beaucoup
plus de monde dans les associations. Maintenant, il n’y a
plus grand-chose pour faire le
lien. Les gens se retrouvent maintenant plus par origine ou par
religion”, dit-il. Et puis continue-t-il, il y a “le sans gêne”
ambiant, qui dégrade un peu
l’atmosphère.
Dans son laboratoire photo, installé dans un ancien appartement près de la place Jean Moulin, Gérard Bruot, 63 ans,
partage son sentiment. Professeur à la retraite, il anime le
club de photo depuis 37 ans.
Depuis qu’il a été l’un des premiers à venir s’installer à Planoise. Les cartons de photos
recèlent de trésors sur l’âge d’or
de Planoise. Des clichés de défilés de majorettes, de grandes
fêtes populaires au milieu du
quartier flambant neuf.
De la fenêtre de son huitième
étage, il a vu les tours et les
barres d’immeuble pousser comme des champignons les unes
après les autres. Il affirme que
le quartier n’est plus le même
depuis 1992. Cette année-là,
une explosion de gaz a ravagé
une partie de son immeuble,
près de la rue de Franche-Comté. Dont son appartement. “L’environnement est bien, mais il
faut sans cesse se battre pour la
propreté. Les gens respectent
moins”, affirme-t-il. Son fils a
dû repeindre le neuvième étage et l’ascenseur de son
immeuble pour effacer les tags,
parce que “si on demande à l’office H.L.M., ils nous disent qu’ils
ont déjà refait les peintures l’année dernière.” Il y a aussi, raconte-t-il, les poubelles renversées,
les vols de sacs à l’arraché. Et
l’insécurité. “Pas juste un sentiment mais une réalité”, affirme-t-il encore.
À côté de lui, un de ses amis, la
cinquantaine, l’écoute parler.
Lui a longtemps habité Planoise, jusqu’à ce que sa voiture brûle en 2001. Il a déménagé à la campagne. “Les anciens
de Planoise, il y en a pas mal
qui sont partis. Mais moi, je ne
partirai pas. En partie parce
que je n’en ai pas les moyens”,
souffle Gérard Bruot. ■
ou 16 ans qui retrouvent le goût
d’écrire, avec une vraie plume,
alors qu’ils étaient sortis du système. Ça peut les faire réfléchir
sur pas mal de trucs.”
Au bord de la rue de Dole, la
radio associative Radio Sud a
installé son quartier général
dans un local un peu décrépi,
au plafond moisi par les fuites
d’eau. Née dans le quartier de
l’Escale, aujourd’hui disparu
sous les coups des bulldozers
de la rénovation urbaine, pour
“combattre une certaine politique menée avec ce quartier”,
la radio est devenue au fil du
temps le porte-parole du quartier. On y vient pour y faire des
dédicaces à ses potes, pour jouer
sa musique en direct. “Même si
on est diffusé sur toute la ville
et que des gens de tous les quartiers viennent et participent, on
est souvent perçu de cette manière par les Planoisiens”, s’amuse Mohamed Hakkar, le directeur de la radio. “On est devenu
un lieu de rencontres.”
Des initiatives, Planoise n’en
manque pas. C’est aussi l’avis
de Saïd Madoui. Employé pendant des années au centre Mandela, la salle des associations
du quartier, il travaille désor-
mais à la maison des associations de Besançon. Il est Planoisien de naissance, mais doit
déménager et quitter le quartier à la fin du mois. Et lui aussi se bat contre “les images stéréotypées de banlieues craignos
qui collent à Planoise. C’est pas
les cités chaudes de la couronne parisienne. Ici, les boîtes aux
lettres ne sont pas défoncées, les
ascenseurs fonctionnent. Il fait
bon vivre à Planoise”, proclame-t-il.
De 2006 à 2010, la ville de
Besançon doit engager son programme de rénovation urbaine du quartier. Les travaux, qui
devraient dépasser les 87 millions d’euros, doivent permettre
la création d’un nouveau pôle
d’animation culturel, et la démolition de l’ensemble vétuste du
Tripode. Une opération qui devenait nécessaire, juge Saïd
Madoui, car “cela va permettre
d’aérer le quartier, l’ouvrir à
autre chose aussi, pour qu’il ne
se replie par sur lui-même. Il
était temps.”
Mais pour lui, il faudrait faire
plus encore. Avoir plus d’éducateurs dans le quartier, qui
puissent venir chercher les
jeunes par la main, les motiver
Les ateliers
du C.A.E.M.,
un vecteur
supplémentaire d’intégration par
la musique.
LITTÉRATURE - UN SECOND DISQUE DANS LES BACS
Des livres à écouter
LA GRANDE
SOPHIE
Jeudi 02 mars
20h30
GRAND
KURSAAL
à partir de
24,50 euros
DANY
BOON
Samedi
18 mars
20h30
Micropolis
à partir de 37 euros
SIMPLE
MINDS
Samedi
25 mars
20h30
Micropolis
l y a des gens pour qui la lecture est d’accès difficile, parce
qu’ils ont une déficience visuelle, sont trop âgés. Il y a aussi des gens
qui aimeraient lire mais manquent de
temps…”, égraine Sébastien Bressand.
Vendeur de disques à Besançon, l’homme s’est lancé avec deux associés
depuis quelques mois dans l’édition
de livres audio, avec sa société Grinalbert. Des livres sans papiers, lus
et interprétés par des comédiens professionnels. Déjà très populaire aux
États-Unis et dans les autres pays
européens, le support est encore lar-
“I
EXPOSITION
Réservation : 03 81 80 86 03
Une société bisontine vient de
se lancer dans l’édition d’enregistrement audio de grands
textes classiques. Un premier
C.D. sur Maupassant est sorti
en novembre, un deuxième
doit être dans les bacs ce
mois-ci. Une façon de redécouvrir la littérature
pour les gens pressés
gement méconnu en France. Et se
développe petit à petit. Un premier
enregistrement de deux contes de Guy
de Maupassant, est paru fin novembre,
enregistré par le comédien bisontin
Pierre-Alain Olivier.
Un autre disque - des contes d’EdgarAllan Poe, cette fois - doit sortir en
février. Des classiques de la littérature. “C’est un choix que l’on a fait dès
le début, ne se concentrer que sur les
textes littéraires classiques. Ce sont à
chaque fois des auteurs connus, mais
avec des textes et des nouvelles qui ne
sont pas toujours celles auxquelles on
s’attend le plus, qui ne sont pas les
plus connus de ces auteurs. Cela permet aussi de découvrir autre chose”,
reprend Sébastien Bressand.
Par rapport au livre traditionnel, le
livre audio apporte aussi un supplément affirme l’éditeur. Celui de faire
vivre un texte, parfois ardu ou difficile d’approche, grâce à la voix. À travers le travail du comédien, se dessine une perception des personnages,
une interprétation du texte. Une expé-
rience qu’a appréciée le comédien Pierre-Alain Olivier, qui a collaboré au
premier disque. “On garde le côté littéraire du texte, mais le poids des mots
ne doit pas se faire sentir. Il faut le
rendre le plus vivant possible, faire
passer des émotions par l’écoute”,
explique-t-il. ■
DISQUE
Agenda
40
Guy de Maupassant
En famille et le petit fût
lu par Pierre-Alain Olivier
Éditions Grinalbert
PEINTURE - DU 25 FÉVRIER AU 2 AVRIL
Yamina Ali-Belarbi
s’expose au Savana Café
L’artiste amateur lutte contre la maladie.
Malgré ses handicaps, elle puise son
énergie dans la peinture, une passion
qu’elle a découverte un peu par hasard
mais qu’elle cultive avec ardeur.
n l’appelle Mina.
Yamine Ali-Belarbi
navigue depuis trois
ans d’hôpital en hôpital, elle
combat une sclérose en
plaques qui lui ôte une bonne partie de ses facultés physiques. Mais, “plutôt que de
me morfondre, j’ai essayé de
peindre. Sur un bout de
papier pour commencer, puis
une toile, deux toiles, etc. Les
ergothérapeutes du centre
m’ont poussée à continuer.
Aujourd’hui pour moi, la
peinture est un exutoire”
raconte-t-elle.
Tantôt figurative, tantôt abstraite, la peinture de Mina
se fait à l’instinct. Les couleurs chaudes y explosent,
on pense à l’Afrique parfois,
on sent aussi un regard lucide sur la vie et la société qui
l’entoure. Mina a déjà fait
O
quelques expositions : à Serre-les-Sapins, au festival
Hom’Art d’Auxon, à la M.J.C.
de Palente. “J’ai même déjà
été sollicitée par des établissements scolaires” confie l’artiste dont la peinture ne laisse visiblement pas indifférent.
“Je ne pensais pas que ma
peinture allait susciter autant
de réactions, c’est surprenant.
D’autant que je n’ai pas de
technique particulière, je peins
selon mon humeur.”
Yamina Ali-Belarbi présentera une trentaine de ses
toiles à la salle d’exposition
du Savana Café, quai Veil
Picard, du 25 février au
2 avril inclus. Hyper motivée par cette passion découverte un peu par hasard,
Mina s’exerce tous les soirs.
En peaufinant son art, Mina
“essaie de dompter la mala-
Pour Mina, la peinture est vraiment
une thérapie à tous ses maux.
die, et de cohabiter avec.”
Mais c’est également pour
tenter d’améliorer sa situation qu’elle s’est lancée à
corps perdu dans la peinture. Elle veut s’appuyer sur
sa notoriété naissante pour
tenter de “constituer un petit
comité de soutien pour que
je puisse financer les appareillages dont j’ai besoin.
Appareillages qui ne sont pas
remboursés par la Sécurité
sociale” rappelle-t-elle. Mina
a fait éditer des cartes postales d’après ses œuvres,
qu’elle vend à l’occasion de
ses expositions. ■
MUSIQUE - LE 7 MARS AU CYLINDRE
CORNEILLE “Le conte de faits” des Berthes
35 euros
Samedi
1er Avril
20h30
Micropolis
Le groupe vient de sortir
son nouvel album qui
plonge une fois de plus
l’auditeur dans un univers
poétique du premier au
dernier morceau.
e 7 mars, les Berthes seront en concert
sur la scène du Cylindre à Larnod. Le
public n’a pas fini de se balancer sur
la musique du groupe auvergno-bourguignofranc-comtois qui écume les salles avec sous
le bras son nouvel album intitulé “Contes de
faits.” Les Berthes l’ont enregistré de juillet
2004 à septembre 2005, au Studio des Templiers. Il a fallu un an à ces joyeux drilles
pour coucher sur une bande 13 titres qui
L
offrent une palette de couleurs plus étendue encore que sur le premier disque “Mines
de rien”. “Contes de faits” oscille entre rock,
reggae, valse, jazz manouche et ska. Cette
diversité est bienvenue dans cet album.
Beaux mots, simplicité, rythme, “Contes de
faits” est à apprécier sur scène. Si par hasard
vous deviez manquer le groupe sur scène,
le C.D. est disponible dans les bacs en diffusion nationale. ■
E X P O S I T I O N
Agenda
En 2006
année Ledoux sera officiellement lancée le
4 mai et close le
19 novembre 2006 (date de
la mort de Claude-Nicolas
Ledoux). Mais elle se prolongera au-delà, car la pensée de Ledoux et sa réflexion
sur l’homme et la cité se poursuivent et sont toujours d’actualité.
Les festivités se déclineront
autour de trois périodes.
Première période : jusqu’à
juin 2006 : les jeunes découvrent le génie de Ledoux.
Cette période est tournée
vers les jeunes avec un module “collégiens” pour expliquer
Ledoux, ses idées et son
siècle. Le module “collégiens”
L’
En bref
ANNIVERSAIRE - INAUGURATION OFFICIELLE LE 4 MAI
● Cabaret
le Doubs célèbre Ledoux
On commémore cette
année le 200ème
anniversaire de la mort
de ce grand architecte,
créateur de la saline
royale d’Arc-et-Senans
et du théâtre de
Besançon. Près de 30
événements, en grande
majorité gratuits, sont
en préparation.
Demandez le
programme.
41
et ses manifestations sont
organisés par le Conseil général du Doubs. Il comprend
des actions en direction des
collèges et concerne,
ensemble ou séparément, les
enseignants d’histoire et géographie, de musique, de français et d’arts plastiques dans
les collèges du Doubs. En
mai et juin, les élèves auront
la possibilité de venir visiter gratuitement (transport
compris) la Saline et l’exposition sur Claude-Nicolas
Ledoux commentée.
Seconde période : de mai à
septembre 2006 où le chefd’œuvre de la Saline d’Arcet-Senans s’ouvre à tous.
Cette période de festivités
Qui était
Claude-Nicolas Ledoux ?
l y aura bientôt deux siècles, le 19 novembre 1806, l’architecte Claude-Nicolas Ledoux mourait à Paris. Il avait
70 ans. De son temps, il a été reconnu comme l’un des
5 ou 6 architectes les plus fameux du XVIIIème siècle. Il
était en bonne compagnie avec les Blondel, Boullée, Brongniart, Gabriel, Soufflot, etc. Mais petit à petit, ses constructions ont été négligées et détruites. Il est l’un des bâtisseurs dont l’œuvre a le plus disparu : les 4/5èmes des
constructions de Claude-Nicolas Ledoux ont été anéantis. Ce qui reste a souvent été modifié. Il ne subsiste guère comme chef-d’œuvre respecté que la Saline royale d’Arcet-Senans et le théâtre de Besançon. Ils étaient, avec les
Portes de Paris (dont quatre subsistent aujourd’hui) ou Barrières de l’Octroi, les trois œuvres majeures construites par
Ledoux. C’est seulement depuis une trentaine d’années
que l’on commence à reconnaître que Claude-Nicolas
Ledoux est l’un des plus grands architectes français. ■
I
L’association Interval (association des acteurs économiques de l’espace Valentin)
organise une soirée cabaret
le 18 mars au centre d’activités et de loisirs d’École-Valentin. Renseignements et réservations au 06 10 58 41 33 (M.
Richard) ou au 06 13 21 68 29
(M. Grosjean).
● Tarot
Le comité de quartier Rosemont-Saint-Ferjeux organise
un concours de tarot
dimanche 26 février de
14 heures à 19 heures. Inscriptions sur place. Rens.
03 81 52 42 52.
● Loisir
Le premier salon des loisirs
créatifs a lieu à Besançonest tournée vers le grand cette période dédiée au grand Micropolis du 9 au 12 mars.
public et les touristes. L’inau- public, de juin à septembre.
guration officielle de l’année Troisième période : de sepLedoux le 4 mai à la Saline tembre à décembre sur le
royale d’Arc-et-Senans don- thème “Toutes les Lumières
de Ledoux”.
nera également
Selon le Conseil
le coup d’envoi
de l’exposition Le chef d’œuvre général, ce sera
période
“Ledoux, homme
de la Saline “une
plus culturelle,
des Lumières”,
réalisée par l’Ins- d’Arc-et-Senans plus intellectuelle, tournée
titut ClaudeNicolas Ledoux. s’ouvre à tous. vers la réflexion
avec des tables
Cette exposition
se poursuivra jusqu’en sep- rondes, des colloques, des
tembre. De nombreuses jour- expositions, un cycle cinéma
nées festives (concerts, à Pontarlier et un cycle de
théâtre, chorales, harmo- conférences sur Ledoux et son
nies…) viendront rythmer époque…” ■
● Livre
Mercredi 28 février à 20 h 30 à
la librairie les Sandales d’Empédocle, le professeur de sociologie Francis Farrugia présentera son dernier essai : “La
construction de l’homme social.
Essai sur la démocratie disciplinaire”. Soirée animée par
Georges Ubbiali, enseignant
de sociologie à Dijon.
● Le Forestier
PEINTURE
Le concert de Maxime Le
Forestier “Chante Brassens,
2ème cahier” du 1er février dernier au Grand Kursaal ayant
Avec le théâtre de Besançon, Ledoux a créé le plan incliné rencontré un immense sucpour voir la scène, quelle que soit la place occupée par
cès, Maxime Le Forestier donle spectateur, les bancs pour permettre à tous les specta- nera un nouveau concert le
teurs, quel que soit leur rang social et la fosse d’orchestre, lundi 23 octobre au Grand
qui redonne toute son ampleur à la scène et crée l’acous- Kursaal de Besançon.
Rens. 03 81 80 86 03.
tique moderne de la fosse. (photo ville de Besançon).
X
PEINTRE - EXPOSITION EN OCTOBRE AUTOUR DE LEDOU
“La peinture,
À 48 ans, le peintre
bisontin, Arnaud Courlet
de Vregille, est reconnu
dans le monde artistique
pour ses œuvres.
Une exposition de ses
toiles est prévue à
l’automne, dans le cadre
de l’année Ledoux.
ans la cuisine, sur le piano
du petit salon, l’espace disponible a été envahi de toiles
aux couleurs éclatantes, presque
agressives, du bleu azur au rouge
sang. On y distingue des toréadors
qui rentrent dans l’arène, des bords
de mers paisibles, des scènes de
cirque. Le tout esquissé par un pinceau nerveux, énergique. L’univers
d’Arnaud Courlet de Vregille.
À 48 ans, le peintre bisontin doit
participer, à l’automne, à l’une des
expositions organisées dans le cadre
de l’année consacrée à Ledoux, l’architecte d’Arc-et-Senans. Des toiles
qui n’ont rien d’apaisées, dominées
par la passion. “La violence, c’est un
D
c’est la rencontre”
élément moteur. Le galop d’un che- Fasciné par le sud, la corrida, les
val, c’est violent, la tempête, c’est vio- chevaux, le peintre retranscrit ses
lent. Mais ce n’est pas une violence thèmes fétiches sur ses toiles, à mide destruction pour autant”, affir- chemin entre le figuratif et l’absme le peintre.
traction. Mais refuse d’être cataloReconnu par ses pairs - il a entre gué. “Certains critiques ont vu
autres reçu le prix d’Argenson à l’influence de Dufy, de Staël ou PicasParis en 2002 -, Arnaud Courlet de so dans mes toiles. Mais pourquoi
Vregille expose ses toiles depuis plus un peintre aurait besoin de s’inspid’une dizaine d’années déjà, dans rer d’un autre. Tous ont un point
toute la Franche-Comté et à Paris. commun, le dessin. Mais après l’émoEt la peinture est pour lui une affai- tion, c’est l’émotion”, reprend-il. Il
re de famille. Ou presque. Sur l’un définit son travail comme une “improdes murs, près de
visation totale mais avec
ses propres toiles, “Une improvisation une longue maturation.”
de vieux petits
“Quand je vais me protableaux dans le sty- totale mais avec une mener dans un endroit,
le de la peinture flaje ne pars pas avec l’idée
mande rappelle une longue maturation.” de faire un tableau. C’est
partie de cette hisquelque temps après que
toire. L’un de ses aïeuls fut le maître ce moment va me revenir en mémoide Rubens au XVIIème siècle. Depuis, re et que je vais peut-être en faire
la famille a toujours compté en son quelque chose”, explique-t-il.
sein des artistes peintres. “J’ai tou- Récemment, en dehors de ses toiles,
jours été entouré de collections. C’est il a aussi peint une fresque dans
un bain familial. Ce n’est pas pour une propriété. Et expose régulièreautant une obsession pour moi, mais ment. “La peinture, c’est la rencontre.
je ne vois pas d’autre explication”, L’artiste qui s’enferme dans sa tour
d’ivoire parce qu’il se pense génial,
dit-il simplement.
“L’artiste qui s’enferme dans sa tour d’ivoire parce qu’il se pense
génial, c’est son problème. Mais on peint pour être aimé”,
affirme Arnaud Courlet de Vregille.
c’est son problème. Mais on peint
pour être aimé. Il a une nécessité
vitale à voir les gens recevoir ce que
vous faites”, reprend-il. “C’est ce
qu’ils ressentent qui comptent. Une
dame m’a une fois parlé d’un petit
enfant qui joue dans un coin d’une
de mes toiles, sur le thème de la solitude. Je n’avais pas eu l’intention
de le dessiner, ce n’était qu’une tache
de couleur pour moi. Mais, c’était
sa vision du tableau. Et ça, ça me
touche.” ■
S.D.
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LE PORTRAIT
PIREY
43
Restauration de meubles anciens
Véronique Cuny, l’âme des meubles
Chargée de mission puis formatrice informatique au
départ, Véronique Cuny a choisi de changer de vie
il y a huit ans pour devenir restauratrice de meubles
anciens. Depuis, elle répare et bichonne vieilles
armoires et commodes dans son atelier de Pirey.
e petit atelier est envahi par un fin Pendant quatre ans, elle continue sa forvoile de sciure, qui flotte dans la mation en apprentissage, dans des atelumière du soleil. Une odeur douce liers de restauration. Un métier de patiende bois se dégage de l’insert au fond, ce, pour arriver à maîtriser la technique
qui peine à réchauffer toute la pièce. Et de la patine ou du vernis au tampon. Pour
partout des meubles de bois, débout ou acquérir les trucs et astuces qui “facilitent
couchés sur le sol, les pieds enserrés dans la vie et forgent l’esprit.”
des étaux. Elles sont trois femmes à tra- Dans l’atelier, une des stagiaires a comvailler là. Véronique Cuny - la patronne - mencé à vernir un tiroir de commode. D’un
et deux stagiaires qui découvrent le métier. geste calme, Véronique Cuny l’arrête, planComme pour tordre le cou aux préjugés, te deux clous sur la table de travail et y
qui voudraient que les métiers de l’artisa- suspend le tiroir. “Un des trucs qu’on
nat soient des métiers d’hommes. Véro- apprend avec l’expérience, moins fatigant,
nique Cuny, elle, est une passionnée. “Ce explique-t-elle en souriant. La restauraque j’aime dans ce métier, c’est l’idée de tion de meubles, on l’apprend dans les ateliers, pas à l’école. Il y a des savoirtransmettre quelque chose. Quand
faire qu’il faut pratiquer encore et
le meuble arrive à l’atelier, on lui
redonne sa forme, on le remet
Les vieux encore avant de les reproduire.”
Dans ses mains passent chaque
debout pour qu’il soit réutilisable.
On lui donne vie”, s’anime-t-elle. meubles ont mois des dizaines de meubles. Les
artisans sont peu nombreux, il
Véronique Cuny parle des meubles
une âme, faut souvent attendre, parfois plud’une voix presque maternelle.
sieurs mois, avant qu’un meuble
Commode raffinée du XVIIIème
siècle, armoire rustique comtoi- elle en est ne trouve une place dans l’atelier.
se du siècle dernier, tous ces persuadée. Et la demande de restauration ne
faiblit pas. “Ce qui m’a toujours
meubles passent entre ses mains.
motivée dans la restauration, c’est
Elle les ausculte, les répare, leur
redonne un air de jeunesse. “Mais tout ce que les meubles sont chargés d’une histoiqu’on fait est réversible. On ne doit pas abî- re. Ils ont déjà servi, vont servir à noumer ce qui existe”, explique l’ébéniste, spé- veau”, reprend la restauratrice. Les vieux
cialisée dans la restauration de meubles meubles ont une âme, Véronique Cuny en
est persuadée. Et c’est ce qui la fascine.
anciens.
Installée dans le village de Pirey, Véro- Dans son atelier défilent des particuliers
nique Cuny exerce depuis quatre ans seu- venus apporter leur commode ou leur armoilement. Une vocation venue sur le tard, à re de grand-mère. Des meubles qui se trans35 ans. En congé maternité pour élever mettent en héritage, de génération en généses enfants, la jeune femme décide qu’il ration. Qui renferment une partie de la
“est temps de se repositionner, de faire mémoire des familles. “C’est ce qui fait
quelque chose qui m’était naturel.” Elle qu’on se retrouve avec des meubles qui n’ont
abandonne son travail de chargée de mis- pas une grande valeur en soi, mais, parce
sion et de formatrice en informatique. Et qu’ils viennent de la grand-mère, sont imporse lance dans un C.A.P. d’ébénisterie. tants aux yeux des gens”, reprend Véro“J’avais toujours été attirée par le bois. nique Cuny, en admirant une haute armoiLorsque j’avais dix ans, je me souviens re comtoise qui attend de retourner chez
avoir eu en cadeau une trousse de menui- son propriétaire.
serie. Depuis, je m’étais déjà amusée à déca- Dans sa maison, juste à côté de l’atelier,
per des meubles, mais pas plus”, raconte- l’amoureuse de meubles anciens a pourtant aménagé son intérieur en meubles
t-elle.
De derrière un bureau à derrière un ciseau, modernes. “L’avantage de mon métier, c’est
la reconversion est abrupte. Le vieux meuble que je profite des meubles, sans en être
l’attire plus que le neuf, “parce que les jamais encombrée”, sourit-elle. ■
angles sont plus doux”, poursuit-elle, tendre.
S.D.
L
Véronique Cuny s’est installée à son compte depuis quatre ans.
“Ce que j’aime dans ce métier, c’est l’idée de transmettre quelque chose”, dit-elle.
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