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N° 64 Mars 2005 1,80€ Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Le pouvoir des sectes à Besançon L’ENFER DES SECTES : LE TÉMOIGNAGE D’ANCIENS ADEPTES AGENCE SERPLASTE 60, ch des Maisonnettes 25 480 ECOLE VALENTIN Tél. 03 81 52 37 27 RCS Sarreguemines B 331 260 752 www.serplaste.fr Mais où est passé le personnel technique ? Au moment où le Conseil régional de Franche-Comté prend sous sa responsabilité les personnels techniques des établissements scolaires, un absentéisme étonnant inquiète les responsables. p. 8 Tous les investissements engagés en 2006 - Quel est le paysage sectaire du Grand Besançon. - Les nouvelles formes des mouvements sectaires. - Sectes et mouvements religieux : le cas bisontin. Ville de Besançon et communauté d’agglomération ont adopté leur budget respectif. La Presse Bisontine fait le point sur les principales dépenses engagées cette année. - Analyse et témoignages. Lire le dossier p. 10 à 15 L’événement p. 6 et 7 L’entreprise Bourgeois Dans ce numéro, notre cahier “habitat” spécial poursuit son expansion “nouvelles énergies dans le Grand Besançon” 10 pages d’informations et de reportages Lire p. 20 à 29 Le leader mondial des stators d’alternateurs pour automobile a engagé une nouvelle phase d’investissement. L’effectif doit dépasser les 600 salariés. p. 36 Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 L’INTERVIEW DU MOIS 2 Éditorial Discret Les sectes ont changé de visage. Le temps est révolu des communautés où l’on vivait coupé du monde et des règles de société, en groupe et sous les ordres d’un gourou tout puissant. Des mouvements comme le Mandarom, paroxysme du ridicule, ont fini par se noyer avec les délires de son “maître”. Quelques-uns de ces grands mouvements sectaires existent toujours, certes. Ils font étape de temps à autre à Besançon pour tenter de glaner quelques nouvelles victimes. L’essor de la scientologie, avec des figures de proue aussi porteuses que Tom Cruise atteste aussi de la puissance de ces mouvements de masse. Mais la mode actuelle est ailleurs. Ce qui prend racine subrepticement, et ce, dans toutes les couches de la société et autant en campagne que dans les grandes villes, c’est une nouvelle toile de mouvements pseudo-médicaux qui surfent sur la vague du bienêtre et de la relaxation, sous des atours scientifiques que n’importe quel quidam n’hésite pas à s’approprier. Ces “nouvelles sectes” constituent pour beaucoup de gens paumés un palliatif aux problèmes actuels de la société. Solitude, soucis d’argent, rythme effréné de la vie moderne, tout est prétexte à faire de nouveaux adeptes. Les frontières entre la médecine et les thérapies fondées sur le bien-être sont de plus en plus floues. La difficulté aujourd’hui pour les pouvoirs publics est de circonscrire le périmètre de ces pratiques certes légales mais situées aux confins du charlatanisme dès lors qu’elles font appel à la dépendance psychologique et qu’elles sont coûteuses pour leurs pratiquants. Si on ne peut pas forcément qualifier ces organisations de mouvements sectaires, on peut sans conteste parler de dérives. Les autorités scientifiques et médicales autant que le législateur seraient bien inspirés de se pencher sérieusement sur cette question. Le rapport entre sectes et santé est le cheval de bataille d’une poignée de députés qui actuellement réclament l’ouverture d’une commission parlementaire sur ce problème aussi discret que rampant. L’autre phénomène montant est l’essor du satanisme. Diffus et incontrôlable car utilisant l’autoroute internet, il est encore plus difficile à maîtriser, donc d’autant plus pernicieux. ■ Jean-François C INÉMA Le phénomène “Les Bronzés 3” “C’est une vraie amitié, sincère. C’est ce qui plaît aux gens” Le film “Les Bronzés 3” a attiré plus de six millions de spectateurs en à peine deux semaines dans les salles obscures. Comédienne, Caroline Réali vient de sortir un livre consacré à l’aventure du Splendid (*). Elle revient sur l’histoire de la troupe née du café-théâtre. a Presse Bisontine : Com- suivre le même parcours ? ment expliquez-vous que C.R. : C’est différent. Ça ne les films Les Bronzés soient peut pas être le même phénomène qu’il y a trente ans. devenus cultes ? Caroline Réali : Je crois que cela Je ne pense pas que celui là tient au départ à leur histoire deviendra culte. Parce que d’amitié. Ils se sont rencon- tout est fait avec beaucoup trés au lycée. C’est une vraie moins de naïveté, tout est amitié, sincère, pas préfa- beaucoup plus calculé. Ce qui briquée. C’est ce qui a plu manque, c’est cette spontaaux gens, on sent qu’ils s’amu- néité des premiers films. sent sur l’écran. Et finale- Même si c’est un plaisir de ment, même si le premier film les retrouver réunis. des Bronzés est un peu kitsch L.P.B. : Comment et n’a pas forcément très bien vieilli, on “Coluche a démarre l’aventure du Splendid ? continue à rire en le voyant par ce que cet- essayé de C.R. : Tout part de Jugnot, te bonne humeur prendre la Gérard c’est lui qui avait transparaît. Des films comme “Le père Noël main sur le un vrai désir de théâtre et de cinéest une ordure” ou “Les Bronzés font du groupe.” ma. Lorsqu’il arrive au lycée Pasteur ski” ont marqué au moins trois générations. à Neuilly, il se présente à ClaC’était une époque où les gens vier, Lhermitte et Blanc, coms’amusaient. Pour le groupe me “Gérard Jugnot, 14 ans du Splendid, tout part de et demi, réalisateur”. À l’époque, c’était du bricolage. mai 1968. Ils ont l’occasion de se retrouL.P.B. : Et “Les Bronzés 3” vont-ils ver dans le ciné-club du lycée, L écrivent des petites scènes. Mais c’est Jugnot qui les pousse. Sans cela, ce n’est pas sûr que Christian Clavier et Thierry Lhermitte auraient persévéré dans la comédie. Marie-Anne Chazel est arrivée un peu après. Pendant longtemps, elle les a suivis avant de jouer avec eux. Puis Balasko et Lamotte sont arrivés. L.P.B. : Est-ce qu’il y avait une répartition des tâches au sein du groupe ? C.R. : Dès le départ, ils ont fait le choix d’être une vraie compagnie. Tout le monde met la main à la pâte pour écrire, repeindre le théâtre… Ils ont tous touché à tout. Coluche a un temps essayé de prendre la main sur le groupe. On lui a alors gentiment fait comprendre qu’il n’en était pas question. Ça n’empêchait pas Coluche de continuer à les recevoir chez lui. L.P.B. : C’était de gros travailleurs ? L.P.B. : Quel est le membre du Splendid qui vous a le plus intrigué ? C.R. : Incontestablement Michel Blanc. C’est celui que j’ai eu le plus de mal à discerner. Il a une personnalité tellement particulière, très torturée. C’est le premier, après le tournage des “Bronzés font du ski” qui a voulu partir du groupe. Il avait beaucoup de choses à se prouver et il n’a pas fini d’ailleurs de prouver, un peu comme Woody Allen. Il prend toujours des risques, c’est celui qui est allé le plus loin avec Balasko. C’est ce qui plaît au public. Les autres sont plus lisses, même si Christian Clavier essaye un peu de casser son image. ■ Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER Portable : 06 70 10 90 04 Propos recueillis par S.D. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2006 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, A.D.E.M.E., Les Berthes, France Empire, F. Grimaud CG 27, ville de Besançon. C.R. : En fait, oui. Ils ont pris théâtre. Ils étaient sûrs que des cours de théâtre classique si ceux-ci riaient, alors le avec Tsilla Chelton, qui inter- public aussi. Les techniciens prétera plus tard “Tatie se souviennent de moments Danielle”. Elle leur a donné de fou rire énormes. une solide base classique. Même sur le premier “Bron- L.P.B. : Ils retravaillent ensemble zé”, où on pourrait croire que après avoir mené leurs carrières c’était un peu des vacances de façon séparée. Quel est le secret au soleil, tout était travaillé, de leur amitié ? précis. Pourtant, le film n’était C.R. : S’ils ont pu se retroupas gagné. Comme il n’y avait ver, ce n’est que parce que pas de tête d’affiche, aucun tous les six ont fait une belréalisateur ne voulait faire le et grande carrière. Pour le film. Finalement c’est Patri- Jugnot, l’aboutissement est ce Leconte, qui les connais- arrivé un peu tard, il a fallu attendre les sait bien, qui s’y colle. Ils sont par“Pour Jugnot, “Choristes” pour vraiment être tis en Côte d’Ivoire, dans un villa- l’aboutissement reconnu. MarieAnne Chazel est ge concurrent du est arrivé restée un peu en Club Med qui leur retrait pour s’ocavait refusé le un peu tard.” cuper de sa fille tournage. Il y a aussi eu des difficultés pour mais a fait une belle carriètourner sous la chaleur. Le re au théâtre. Ce qui est étonsouci majeur du film a peut- nant, c’est qu’en dehors des être été de maintenir Michel films du Splendid, ils n’ont Blanc blanc pour son rôle. Il jamais tourné les uns avec devait rester à l’ombre en per- les autres. À part dans “Grosmanence. Mais cela n’a pas se fatigue”, le film de Michel été aussi simple au monta- Blanc, qui les réunit tous. ge. La difficulté, c’est de ne Thierry Lhermitte et Josiapas couper n’importe où. Une ne Balasko sont les seuls seconde de trop et la chute qu’on a pu retrouver ensemble du gag tombe à l’eau. La trou- plusieurs fois dans des films. pe venait du café-théâtre, le Je pense que c’était volonfilm était une suite de taire, il fallait que chacun sketches. Leur but, sur le pla- fasse son chemin, tout seul, teau, c’était de faire rire les sans l’aide des autres. seuls spectateurs, c’est-à-dire les techniciens, comme au L.P.B. : Quand est née alors l’idée de se retrouver ? C.R. : Gérard Jugnot devrait réaliser l’adaptation d’Astérix en Hispanie et réunir tout le Splendid dans le film. Mais finalement, le projet est tombé à l’eau. Uderzo, qui n’avait pas trop apprécié “Astérix et Cléopâtre” d’Alain Chabat, a eu peur d’un village de bronzés au milieu de son univers et l’a refusé. C’est à ce moment-là qu’a germé l’idée des “Bronzés 3”. Caroline Réali surfe également sur la déferlante “Bronzés”. (*) L’aventure des Bronzés, éditions France-Empire Si vous souhaitez construire une maison individuelle, la loi et le contrat de construction vous protègent. VOUS CONSTRUISEZ EN 2006 ? LA LOI VOUS PROTÈGE )DARTAGNAN - 2006 La loi du 19 décembre 1990 réglemente de façon précise les modalités du Contrat de Construction d'une maison individuelle : faites valoir vos droits en exigeant le Contrat de Construction, le seul contrat réglementé par une loi d'ordre public. En vous proposant un contrat type qui respecte cette loi, l'UNCMI vous garantit que votre constructeur est cautionné par un organisme spécialisé (banque ou société d'assurance) agréé par le Ministère des Finances. Contactez l'UNCMI, vous obtiendrez tous les renseignements nécessaires avant de construire. Gaz de France, partenaire de l'UNCMI vous offre en ce moment des prêts à taux préférentiels pour financer votre installation au gaz naturel. E x p o b a t - E s p a c e V a l e n t i n B . P. 3 0 1 7 2 5 0 4 5 B e s a n ç o n C e d e x s i t e w w w . u n c m i - f c b . c o m e - m a i l d a n i e l . u n c m i @ w a n a d o o . f r RETOUR SUR INFO - BESANÇON 4 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Soldes : une assez bonne saison à Besançon n bon démarrage pendant les premiers jours, mais qui s’essouffle à partir de la troisième semaine. Voilà, en résumé, le bilan que tirent les commerçants bisontins des soldes d’hiver qui viennent de s’achever le 11 février dernier. “C’est assez similaire à ce qu’on a fait l’année dernière, avec un premier weekend très bon, puis cela va en diminution”, affirme Jean-Charles Diéterlé, le président de l’Union des commerçants de Besançon. Avec une particularité cette année. Les réductions ont été plus importantes dès les premiers jours, “avec des - 30 % ou - 40 % dès le début. Les - 20 % auxquels U Collectionneurs de véhicules militaires, aux abris ! a nouvelle a fait l’effet d’une bombe atomique dans le monde confiné des collectionneurs. Par décret, le gouvernement vient de classer tous les véhicules militaires, y compris les véhicules de collection, comme “armes de catégories 2.” Conséquence : en détenir un est devenu interdit. “On risque de me saisir et de me détruire ma Jeep 44” s’étonne encore Michel Marlin, historien local spécialiste de la seconde guerre mondiale et membre de l’association de la troisième division américaine (celle qui a libéré Besançon en 1944). Comme lui, les collectionneurs sont éberlués d’une telle annonce. Le texte qui a mis le feu aux poudres, passé inaperçu, c’est le décret n° 2005-1 463 du 23 novembre 2005, “relatif au régime des matériels de guerre, armes et munitions, pris pour l’application du code de la défense.” En substance, le texte réglementaire oblige les possesseurs de véhicules militaires, quels qu’ils soient, à obtenir une autorisation préfectorale pour exercer leur passion. “Les collectionneurs et associations peuvent demander une autorisation de conservation seu- L lement, c’est le terme employé indique Michel Marlin. Les rassemblements seraient donc a priori interdits. Le texte parle aussi de destruction du matériel en cas d’utilisation, c’est aberrant.” Interrogée par le spécialiste, la députée Françoise Branget n’a pas encore pu éclairer les collectionneurs sur la véritable portée de ce texte. Elle a prévu de poser une question écrite au gouvernement. Si le texte est appliqué à la lettre, tout rassemblement comme celui organisé par exemple à Micropolis en mai dernier, serait prohibé. Comme les rassemblements auxquels participent certaines associations locales, à l’image de “Militari Doubs 44”, une association bisontine présidée par Philippe Petetin, de Beure, qui regroupe une soixantaine de férus de l’histoire de la seconde guerre mondiale. “Ce que le législateur ignore, c’est que les mitrailleuses qui sont installées sur certains véhicules militaires de collection, sont soit des faux, soit elles sont démilitarisées.” Si le texte n’est pas modifié, l’absurde ira jusqu’à interdire tous les rassemblements et meetings aériens également. ■ on avait l’habitude avant ont disparu, il faut tout de suite attaquer fort car les clients attendent cette période depuis longtemps. Et si on ne vend pas dès le début, les articles risquent de rester”, poursuit une commerçante de prêtà-porter du centre-ville. Quant à porter le nombre de périodes de soldes à trois ou quatre, comme le ministre de l’Économie Thierry Breton l’avait proposé, les commerçants sont unanimes. “Deux dans l’année, c’est largement suffisant. Lorsqu’on est indépendant, il faut faire de la marge pour pouvoir survivre. Et moi, quand je vends à - 40 %, c’est simple, je ne gagne rien. Si on vend en permanence en soldes, on ne peut pas s’en sortir”, affirme une autre commerçante. ■ Centre-ville : le chèque-déplacement ne fait pas recette n association avec les commerçants du centre-ville, la ville de Besançon a souhaité généraliser le principe des chèquesdéplacements. Initiée en juin 2004, l’opération a été relancée à grand renfort de communication en avril 2005. Le système est simple et devait contribuer d’abord à inciter les consommateurs à venir faire leurs emplettes au centre-ville et indirectement, à “compenser la gêne occasionnée” par la pose de bornes dans certaines artères. Avec le chèque-déplacement, une heure de parking est offerte au client. La moitié du ticket, soit 0,50 euro, est payée par les commerçants adhérant à l’opération, l’autre moitié est prise en charge par la ville de Besançon. Moins d’un an après la mise en place de cet outil, il faut bien reconnaître que l’opération n’apporte pas les résultats escomptés. Lors de la dernière assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie, le 30 janvier, l’adjoint bisontin au commerce Jacques Mariot, n’a pas caché son amertume. “Les commerçants n’achètent pas ces chèques ! déplore-t-il. Je lance un appel solennel pour que tous les consommateurs potentiels fassent pression sur les commerçants pour qu’ils jouent le jeu. Il y a 800 commerçants dans la Boucle. Quand on nous rétorque qu’il est impossible de se garer en ville, c’est faux. Les parkings sont loin d’être pleins. Alors mesdames, messieurs les commerçants, jouez le jeu !” De son côté, l’Union des commerçants présidée par JeanCharles Diéterlé, reconnaît que “tout le monde ne joue pas le jeu. Même si c’est un coût de 50 centimes d’euro par ticket, il faut remettre la main à la poche. Pour certains, ça compte” note M. Diéterlé. L’Union des commerçants, un des partenaires de l’opération en a “vendu pratiquement 10 000” depuis le départ. Le souhait affiché par la ville était d’en “écouler 30 000 entre avril et décembre 2005.” ■ E Recevez chaque mois à votre domicile Retrouvez notre offre d’abonnement en page 43 , , T T A A H H C C A A E E U QU AQ HA À CCH À Z TEEZ NT SEEN RÉÉS PPR !! I I O O R R T T N N E E I I L L E CC E T T R R A A C C E E R R T T O VO V ... La carte Client Roi Besançon que des avantages ! 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Côté recette du budget, les impôts devraient augmenter cette année très légèrement, en dessous de la barre des 1 % après une année de stabilité, pour faire face à une “situation budgétaire de plus en plus tendue.” ■ n grand programme de petits travaux.” En 2006, les investissements de la ville doivent s’élever à près de 30 millions d’euros pour un budget global de 200 millions. Un léger recul donc par rapport à l’année précédente, dû essentiellement au fait que 2005 avait vu la réalisation d’un gros flot d’investissements programmés et non réalisés les années précédentes. “Il y avait eu un surinvestisse- “U ment l’année dernière. Cette année, nous nous trouvons dans les prévisions”, note Jean-Claude Chevailler, adjoint au maire en charge du budget. Le projet-phare des investissements 2006 devrait être sans conteste le plan de rénovation urbaine de Planoise et de Clairs-Soleils qui doit se poursuivre jusqu’en 2010. Enfin, en dehors des projets qui seront réalisés pendant l’année, plusieurs opérations sont également en phase d’études. Les projets de la ville Inauguration du square Castan en mai… …Et de la chaufferie bois en février E ébutée en 2004, la restauration du square Castan inscrit aux Monuments historiques est bientôt achevée. Le jardin archéologique, avec ses vestiges et colonnes de l’antiquité gallo-romaine doit être inauguré en mai prochain. En même temps que commencera l’événement culturel de l’année 2006, la grande exposition du musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon sur le passé D archéologique de la ville. Une exposition qui a reçu le label du ministère de la Culture. Sur le plan des investissements culturels, la seconde tranche de travaux du Musée du temps et la salle d’exposition temporaire de celui-ci doit être inaugurée cette année. Pour un budget de près de 200 000 euros. Enfin, 1,6 million d’euros doivent être investis pour la rénovation du parvis de l’Église de la Madeleine. ■ La première flambée de la chaufferie bois a eu lieu le 10 février. 3,7 millions d’euro, initié dès 2001, avait été retardé suite à la découverte d’une faille géologique à l’endroit prévu pour le bâtiment, ce qui a obligé les architectes à scinder la chaufferie bois en deux constructions accolées. Au total, l’utilisation du bois devrait permettre de réduire fortement la consommation en fioul de la municipalité, qui représente 30 % environ des sources d’énergie actuelle. ■ Université : le campus et la cité internationale font peau neuve Université de Franche-Comté est au cœur des grands investissements de la ville en 2006. Création de pistes cyclables, agrandissement du parking devant l’Université… les environs du campus de la Bouloie doivent être réaménagés pendant l’été, de mai à septembre. Coût total : 1,2 million d’euros, dont 450 000 à la charge de la ville. Autre chantier, la réhabilitation de la cité universitaire internationale rue Canot. Construit dans les années trente, le bâtiment, qui héberge des étudiants étrangers, nécessitait une rénovation d’urgence. La faça- L’ Le square Castan a été intégralement restauré. n construction depuis mi-mars 2005, la chaufferie bois de Planoise, située juste à côté de l’usine d’incinération, rue de Dole, est entrée en fonctionnement le 10 février. L’installation, une des plus importantes en France doit fournir une puissance de 6 mégawatts. Une énergie suffisante pour le chauffage de 2 500 foyers, soit 18 % des besoins du quartier de Planoise. Le projet, d’un coût final de de et les chambres devraient être remises à neuf. Un espace international, comprenant une salle d’exposition, un espace multimédia et un café international, devrait aussi être créé. “La cité Canot relève de l’État normalement, la ville met de l’argent en dehors de ses propres compétences”, précise le maire, Jean-Louis Fousseret. “Mais parce que l’Université est quelque chose de capital pour Besançon, pour l’image de la ville, on a décidé de faire tout pour accélérer les rénovations.” Les travaux, qui doivent commencer à l’été 2006 devraient s’achever été 2007. Pour un coût total de 8 millions d’euros, dont 1,7 supporté par la ville. ■ La cité Canot date des années trente. L’ÉVÉNEMENT 7 illeroyes, les Montboucons, les Bains douches à Battant, Montrapon… Les derniers quartiers à ne pas disposer de salles de quartiers devraient être tous équipés d’ici 2008. “La philosophie première, c’est de mutualiser les moyens et de rentabiliser les locaux. Ne pas faire un équipement uniquement à la disposition des associations du quartier, mais avoir des salles qui peuvent servir aux habitants et aux écoles par exemple”, explique-t-on au cabinet du maire. À Montrapon, la future salle de quartier doit être installée dans les locaux de l’actuelle cantine de l’école Brossolette. La cantine retournant elle dans les locaux de l’école. Les travaux doivent T débuter à partir du second semestre 2006, pour une mise en service prévue dès début 2007. Aux Montboucons, c’est dans une salle de l’école - qui sera utilisée la journée par les enfants et le soir par les associations - que la salle de quartier doit être construite à partir de début 2007. Les études pour le projet doivent être menées en 2006. Moins avancé, le projet des Tilleroyes est lui aussi en phase d’étude et de concertation avec le conseil de quartier. La salle de quartier devrait se situer au centre Croppet. ` Enfin, concernant la réfection des Bains Douches, dans le quartier Battant, le projet est là aussi en phase d’étude. L’architec- UTO A te doit être désigné dans les jours à venir. Une salle de réunion et d’exposition et plusieurs bureaux pour les associations devraient prendre place dans les locaux rénovés. Travaux prévus en 2007 et ouverture début 2008. ■ www.autopluslocation.com SMART € Louez votreà partir de 7 /Jours * - FORFAIT 40 km / jour autop lus - ASSURANCE COMPRISE SOYEZ SMART... région A petit prix sur Besançon et sa * Exemple pour une location de un mois. Salles de quartier : chacun la sienne Renseignements : 06 32 05 96 45 ou www.autopluslocation.com 11, Rue Denis Papin - 25000 BESANÇON Tous les quartiers doivent être “desservis”. Opérations de rénovation urbaine : Planoise et Clairs-Soleils n 2005, ça a été le temps des projets. 2006 sera celui des travaux et 2007 de la mise en service des installations”, explique Michel Loyat, l’adjoint en charge de l’urbanisme à Besançon. Les opérations de rénovation urbaine des quartiers de Planoise et de Clairs- “E Soleils sont entrées dans leur phase active. Aux Clairs-Soleils, les déconstructions de bâtiments et d’immeubles sont déjà bien engagées. Le Mirabeau, la tour 106, rue de Chalezeule ont commencé à être déconstruits. La “Banane”, toujours rue de Chalezeu- le, doit elle, être rasée au premier semestre 2006. Doivent suivre, toujours aux ClairsSoleils, l’extension de la bibliothèque et la transformation du point public en M.J.C. Les travaux de ces deux équipements publics doivent commencer au cours de l’année. Pour une ouver- ture au public aux environs de septembre 2007. “On n’a pas de retard sur le calendrier, au contraire, sur certaines opérations comme la déconstruction de la tour 106, nous sommes en avance”, se félicite Michel Loyat. À Planoise, le point-phare du plan de rénovation urbaine, c’est la construction du pôle d’animation culturel, qui devrait comprendre une médiathèque mais aussi une maison d’animation avec des salles de réunion et de spectacles. Le chantier, de 6 millions d’euros, doit démarrer cette année, pour une ouverture en 2007. La déconstruction du Tripode, rue de Cologne à Planoise, devrait aussi débuter très prochainement. Rien que sur Planoise, l’ensemble des travaux devrait représenter 87 millions d’euros, financés en partie par l’État dans le cadre de l’agence pour le renouvellement urbain. ■ Les projets de la Communauté d’agglomération du Grand Besançon Une passerelle piétonne à la Malate ne passerelle piétonne doit être installée au-dessus U du Doubs à la Malate, près de l’écluse. Le projet de création d’un stade aquatique sur le Doubs à cet endroit, un temps envisagé, a finalement été abandonné. ■ Bus en site propre Infrastructures : les débuts de la ligne T.G.V. aux Hauts-du-Chazal À et à T.E.M.I.S. partir de 2006, deux millions d’euros vont être affectés par la C.A.G.B. à la ligne T.G.V., comme subvention d’équipement. Une somme qui devrait progressivement augmenter dans les années à venir. Une étude portant sur les infrastructures ferroviaires entre la future gare T.G.V. à Auxon et la gare de Besançon-Viotte doit également être menée cette année. Au total, la C.A.G.B. investit en 2006 près de 11,9 millions d’euros dans les infrastructures, principalement routières - avec le contournement et la voie des Mercureaux, pour près de 3,8 millions d’euros - et ferroviaires. ■ our rendre le transport collectif encore plus compétitif par rapport à la voiture, la C.A.G.B. a choisi d’opP ter pour la construction de sites propres, réservés aux Mise en service de l’aire d’accueil des gens du voyage ’aire d’accueil des gens du lors des grands rassemblements voyage de Thise devrait être en juillet des gens du voyage et Lachevée à l’été 2006. Les ter- ne pas être équipée pour rains nécessaires ont déjà été acquis par la C.A.G.B. L’aire ne devrait cependant servir que de zone d’accueil temporaire, Notre Maison Maison ... ... Notre Optimal l’a l’a construite construite Optimal bus Ginko. Ce qui devrait permettre d’augmenter la vitesse de circulation de ceux-ci, en baisse depuis quelques années à cause de l’augmentation de la circulation et des embouteillages. Les Hauts-du-Chazal et le site de T.E.M.I.S. devraient être les premiers équipés en site propre. À terme, les transports collectifs en site propre devraient permettre de transporter 50 000 à 70 000 personnes de plus par jour. Pour un coût total du dispositif entre 120 et 155 millions d’euros. ■ accueillir une installation permanente. L’aire d’accueil de Besançon devrait aussi être modernisée avant l’été. ■ Gratuite, cette étude personnalisée permet de mieux répondre à toutes vos questions sur votre projet. Soyez précis et nos conseillers pourront vous informer sur le meilleur choix financier et foncier à suivre selon vos moyens et le lieu de construction de vos rêves. MAISONS OPTIMAL BP 63 25800 VALDAHON Adresse : ........................................................................................... 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J’ai donné les informations ci-dessus afin que vous puissiez au plus juste étudier mon projet. POINT PUB & COMMUNICATION Crédit Photos : A. BOUCHET, COLOR BOX, A. BRIOT. Nom : ............................................. Prénom : ................................... BESANÇON 8 LYCÉE En bref ● V.T.T. Le 12 ème V.T.T. de la Dame Blanche (10, 25 ou 50 km) a lieu le 26 mars prochain à Châtillon-le-Duc. ● Chorale Les chorales de Thoraise, Deluz, Châtillon-le-Duc, de Velotte, le chœur d’hommes de Franois et la chorale du C.A.E.M. de Planoise, se réunissent dimanche 19 mars 2006 à 18 heures à l’église Saint-Louis de Montrapon dans le cadre de l’opération “Mille chœurs pour un regard”, soutien aux personnes atteintes de cécité. ● Pain La fête du pain change de date. Elle débute désormais le lundi qui précède la 16 mai, jour de la Saint-Honoré, patron des boulangers. Du 15 au 21 mai prochain, c’est la 11ème fête du pain. Thème 2006 : les tartines. ● Sandales Prochaines rencontres de l’association “Au-dessous du Volcan” : 1er mars 20 h 30 (débat sur l’art, la psychanalyse et la politique), 2 mars (jeunesse : rencontre avec Christian Voltz), 14 mars (soirée sur les violences faites aux femmes), 15 mars (Russell Banks présente son dernier roman “American Darling). Renseignements au 03 81 82 00 88. Transfert des personnels d’entretien en 2007 Mais où sont passés les personnels A.T.O.S. absents ? Les personnels A.T.O.S., qui s’occupent du fonctionnement des lycées, affichent un surprenant taux d’absentéisme de près de 14 % en moyenne dans la région. Les syndicats mettent en cause la gestion des personnels en question. aro à l’absentéisme. sonnels T.O.S. Le Conseil régional À partir du 1er janvier, les 1 387 qui doit gérer l’en- agents techniques des lycées semble des personnels franc-comtois doivent être transA.T.O.S., chargés de l’entretien férés à la Région. La collectiviet du fonctionnement des lycées té territoriale s’est donnée “un de la région à partir de 2007 an, peut-être plus” pour “stabidans le cadre de la décentrali- liser” la situation. Pour les nousation, a choisi de prendre le veaux employeurs des personproblème à bras le corps. Car nels A.T.O.S., la situation sur le taux d’absence à de quoi don- le front de l’absentéisme serait ner le tournis. Quatorze pour- en partie imputable à la non cent de moyenne, prise en compte des Quatorze problèmes sociaux et sur l’ensemble des établissements scode santé auparavant, laires ! “Il faut qu’on dossiers de la “législation de la trouve les raisons de harcèlement médecine du travail cet absentéisme et les n’ayant jamais été moyens d’y remédier. appliquée”, affirme moral. Dans certains étaRaymond Forni. blissements, le taux d’absen- Mais aussi à une gestion téisme est supérieur à 20 %. Je inadaptée des ressources ne connais pas d’entreprises qui humaines. “L’État, l’employeur se gèrent comme cela”, martè- précédent, était très impersonle Raymond Forni, le président nel. Quand il n’y a pas d’obdu Conseil régional, à chaque jectif et de projet bien détermiréunion d’information organi- né, on se démobilise”, tente sée depuis janvier avec les per- d’avancer Loïc Niepceron, vice- H président en charge du budget au Conseil régional. “Il faut faire en sorte que les personnes soient reconnues et davantage écoutées. On se rend compte qu’il y a une certaine usure des personnels”, reprend-il. Pour y remédier, la Région avance ses solutions : une visite médicale pour tous chaque année et une meilleure gestion des ressources humaines et des demandes de mutations. Du côté des syndicats, si on est en partie d’accord sur le constat, les mesures annoncées sont loin d’être satisfaisantes. “Les 14 % d’absentéisme, ils sont parfaitement clairs et lisibles, ils sont sur les conditions de travail. Et ce n’est pas un arbre de Noël pour les enfants du personnel et une visite médicale qui va changer les choses”, affirme Annie Bouvier, représentante syndicale C.G.T., qui souhaiterait qu’une étude sur les conditions de travail soit menée La question du transfert des personnels techniques ne va pas sans difficultés concrètes. dans les établissements scolaires. Elle reproche le “management viril” employé dans bon nombre d’établissements scolaires, particulièrement au sein de la restauration et le laxisme d’une partie de la hiérarchie face aux problèmes de harcèlement. Quatorze dossiers de harcèlement moral au travail sont en cours cette année. Un record. “C’était des insultes du matin au soir. On m’avait mis à la place d’un cuisinier alors que je n’ai pas la formation pour cela. Je n’étais pas capable, je le reconnais. Mais au bout de trois mois, à force d’être dénigrée, j’ai craqué”, affirme Nathalie (le prénom a été changé). Elle est en arrêt maladie depuis deux mois, sous antidépres- seurs et attend sa mutation dans un autre établissement. “Car j’ai vraiment envie de reprendre mon travail.” Un problème que le rectorat prend de plus en plus en compte. Une réunion sur le sujet s’est tenu début février, à Besançon. “Le problème, dans l’Éducation nationale, c’est que le personnel est censé faire toutes les tâches, rien n’est fixé, par exemple pour une femme de ménage le nombre de salles de classes à nettoyer par jour. Du coup, tout dépend des chefs, qui sont libres de faire ce qu’ils veulent. Alors que dans l’entreprise, il y a plus de cadres”, reprend Annie Bouvier. ■ S.D. 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Les deux seuls étoilés Michelin de Besançon disparaissent. C’est aussi un coup dur pour le tourisme gastronomique. e Mungo Park - une étoile au Michelin - fermera définitivement ses portes le 22 mai après le dernier service du samedi soir. Le Valentin - deuxième étoilé bisontin - baissera pour la dernière fois son rideau le 4 mars, dernière occasion pour ceux qui apprécient la cuisine de Jean-François Maire de lui rendre hommage. Avec ces deux cessations d’activités, Besançon perd deux fleurons de la gastronomie. Pour découvrir les saveurs d’un étoilé Michelin, il est désormais obligatoire de se rendre dans le Haut-Doubs (Bonnétage, Malbuisson, Grand’Combe-Châteleu…), dans le Jura ou en Haute-Saône. La capitale régionale en est dépourvue, elle est désormais une des seules villes de plus de 100 000 habitants. Tant pis pour le tourisme gastronomique. Après une quinzaine de jours de fermeture, une enseigne dédiée aux plaisirs du vin ouvrira à la place du Mungo Park, sous la responsabilité de Christophe Menozzi, sommelier franccomtois et récent propriétaire du restaurant le Comtois à Doucier (Jura). Le nom du futur établissement n’est pas encore totalement arrêté - il pourrait s’agir de “Vin sur vin”. Une chose est sûre : il sera largement dédié à la L M USIQUE passion qui anime le nouveau pro- Menozzi se fera début mai. D’ores et priétaire des lieux. Soirées œnologiques, déjà, le futur responsable a concocté colloques, dégustations, bibliothèque des animations pour le lancement de du vin… “Au-delà du vin, je veux fai- son établissement. “Les 9 et 10 mai, re à Besançon une petite “Maison de la nous allons proposer la dégustation Franche-Comté” dans laquelle les gens de 114 millésimes de vins du Jura, pourront trouver tous les produits qui entre 1885 et 2003. 15 dégustateurs seront présents avec notamment 4 se rapportent au terroir régional.” Christophe Menozzi ne tire pas un meilleurs sommeliers du monde.” trait sur ce qui a fait la réputation Las, épuisés par plus de vingt ans de du Mungo Park : la cuisine. Il repend quête de la perfection, Jocelyne Lotzle personnel en place, soit 7 personnes, Choquart et Jean-François Maire dont le second de Jocelyne Lotz-Cho- posent leur toque. La première s’en quart qui deviendra ainsi le nouveau va “parce que mon mari qui a l’âge chef. “Je souhaite proposer un menu de la retraite souhaitait arrêter et que je n’imagine pas tenir du marché le midi, un la maison sans lui.” Elle menu du terroir et une “Je veux faire à avoue aussi “ne pas carte dégustation. avoir d’autre projet en Toutes les semaines, Besançon une matière de restauration”, une soirée sera dédiée à la gastronomie d’une petite “Maison de sentant “une fatigue générale liée à cette pasrégion française ou d’un pays.” Les tarifs la Franche-Comté.” sion dévorante. J’ai fait le mieux que je pouvais se voudront “abordables, avec un menu du marché aux avec ce que la vie m’a donné” dit-elle. alentours de 15 euros.” Quant au Le second part “le cœur léger créer macaron Michelin, “si on peut l’avoir une académie culinaire, faire de la dans les cinq prochaines années, c’est vente de vin et du consulting pour très bien mais ce n’est pas notre prio- d’autres établissements” comme le château de la Dame Blanche à rité.” Le passage de relais officiel entre Geneuille où toute son équipe reprend Jocelyne Lotz-Choquart et Christophe les cuisines. “Je ressens un certain 13,5 millions d’euros de travaux Plusieurs fois capé de titres de meilleur sommelier, Christophe Menozzi reprendra le “futur-ex” Mungo Park début mai. ras-le-bol, surtout sur le plan administratif. Je retourne donc à mon métier de base, la cuisine.” Besançon se cherche un nouveau chef de file en matière de gastronomie. Il serait souhaitable que la capitale HOMOLOGUÉ 2 PLACES € NOUVEAU QUAD HOMOLOGUÉ 2 PLACES Les travaux du futur conservatoire régional de musique devraient débuter fin 2007 ou début 2008 au plus tard. Et le bâtiment devrait être situé sur l’ancien port fluvial de Besançon. Même si rien n’a pas encore été arrêté À QUAD RAPTOR 700 HOMOLOGUÉ 2 PLACES 10 990 L’actuel conservatoire, place du Marché, devrait déménager avant 2010. J.-F.H. QUAD VOLVERINE 450 Un nouveau conservatoire 9690 de musique à l’horizon 2008 quel endroit le futur conservatoire national de région de musique (C.N.R.) doitil se construire, personne ne le sait encore. On sait pourtant, désormais, quand doivent débuter les travaux. À la fin de l’année 2007 ou au plus tard au début 2008, selon la communauté d’agglomération du Grand Besançon, qui gère depuis le 1er janvier 2006, le C.N.R. Le futur bâtiment, dont la construction devrait atteindre les 13,5 millions d’euros hors taxes, devrait “très probablement” se situer sur l’ancien port fluvial de Besançon, propriété de Voies Navigables de France (V.N.F.), juste à côté des bâtiments actuels du port qui “Il faut que devraient eux héberger le profond régional d’art le bâtiment chain contemporain. “Rien n’est fixé. il y a des idées, notamsoit facile Mais ment sur le port fluvial, avec toutes les contraintes qui pèsent d’accès.” sur ce site, notamment avec le P.P.R.I., le plan de prévention des risques d’inondations”, affirmait Gabriel Baulieu, vice-président de la C.A.G.B., début février. Ce qui est sûr, c’est que l’option d’un bâtiment en périphérie de Besançon est abandonnée. “Il faut que le bâtiment soit facile d’accès, notamment pour les transports en commun”, reprendon à la C.A.G.B. ■ comtoise ne reste pas trop longtemps anonyme sur ce plan-là si, une fois encore, elle ne vaut pas que les touristes passent leur chemin. ■ € 10 DOSSIER Le pouvoir des sectes À BESANÇON C ROYANCES 3 000 Témoins de Jéhovah en Franche-Comté Le Grand Besançon n’échappe pas au phénomène sectaire Depuis les Témoins de Jéhovah, l’organisation la plus répandue, jusqu’aux groupuscules ésotérico-religieux les plus divers, les dérives sectaires n’épargnent pas notre région. Encore faut-il savoir ce que recouvre le terme de secte. elon un rapport confidentiel établi par les forces de l’ordre bisontines, que nous nous sommes procuré, plusieurs communautés auraient été “sous surveillance” dans le Grand Besançon ces dernières années. Sans qu’elles soient pour autant qualifiées de “sectes” - le rapport parlementaire de 1995 étant aujourd’hui dépassé -, elles suscitent néanmoins la curiosité des forces de l’ordre. Qui sont-elles ? La communauté “le Soleil Bleu” à Montfaucon, le groupe “Énergo Chromo Kinèse” à Besançon, le mouvement “Mahikari” à Roche-lez-Beaupré, en passant par les adeptes de “Squash et Nature” à Amondans, ou encore l’institut “Sordes” à Devecey, et même les membres de l’église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (plus communément appelés les Mormons) qui seraient environ 150 répertoriés à Besançon, ces différentes communautés sont, soit encore présentes, soit l’ont été dans le Grand Besançon ces dix dernières années. Particularité locale, la Franche-Comté est même soumise à l’influence sectaire suisse. “Le phénomène sectaire évolue sans cesse, commente Alain France, spécialiste local de la question, ancien délégué du C.C.M.M. (comité contre les manipulations mentales). Avec la crise économique actuelle, la baisse du pouvoir d’achat, les gens recherchent autre chose. Certains se réfugient dans l’alcool, la drogue, d’autres dans les sectes. Les gens sont aussi de plus angoissés, stressés, ils cherchent du réconfort. D’où également le nombre incroyable de soi-disant guérisseurs ou de personnes qui surfent sur la vague des thérapies basées sur le bien-être ou la relaxation.” Même s’ils ne peuvent pas tous être qualifiés de mouvements sectaires, “les frontières sont de plus en plus floues et poreuses entre ces S Les membres bisontins des Témoins de Jéhovah ont leur “salle du royaume”. Elle se situe à Planoise, non loin du lycée Victor Hugo. thérapies “parallèles” et la médecine” confie Jean-Marc De Sède, médecin et membre local du C.C.M.M. (voir article page 13). “Tant que la personne n’est pas reconnue en tant que “médecin”, attention !” prévient Alain France. La difficulté que rencontrent les autorités locales, c’est que “dans le droit français, l’infraction “secte” n’existe pas. Et 95 % des mouvements sectaires se réfugient légalement à travers les associations culturelles (loi de 1901) ou cultuelles (loi de 1905)” ajoute M. France. La publication en 1995 d’une liste de 173 mouvements référencés comme sectes n’a pas eu l’effet escompté dans la lutte contre ce phénomène. Selon le correspondant local de la Miviludes, la mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, “beaucoup de mouvement n'avaient pas été identifiés dans ce rapport. Et ceux qui l’ont été se sont immédiatement dissouts et reformés sous une autre identité” ajoute-t-il. Aucun mouvement ne peut être poursuivi sur le simple fait de son existence, liberté de pensée oblige. “Les seuls choses qui peuvent être condamnés, ce sont les comportements déviants tels qu’abus sexuel sur mineur et désormais abus de faiblesse.” Phénomène encore plus récent : les mouvements sectaires liés au satanisme (voir page suivante). “Ce sont des organisations qui incitent par exemple les jeunes à rejeter l’idée de société, à sa scarifier, etc.” commente Pierre Manger, le responsable franc-comtois du C.C.M.M. Ces organisations ont désormais une nouvelle cible : les adolescents, par le biais de sites internet. Jusqu’ici, les sectes ne s’attaquaient qu’aux adultes, les enfants étant particulièrement bien protégés par la loi (infraction de détournement de mineur, etc.). Sur internet, ils n’hésitent pas à cibler les adolescents. La plupart de ces sites sont basés à l’étranger, ils ne peuvent donc pas être poursuivis devant la justice française. ■ J.-F.H. Le sujet, sensible, est à manier avec précaution. Délimiter la nébuleuse sectaire en France est un exercice délicat. Le législateur a beaucoup de difficultés à circonscrire le périmètre des mouvements sectaires, tant les associations ou groupuscules divers se font et se défont à un rythme de plus en plus rapide. Il y a 10 ans, un rapport parlementaire élaboré par les députés Alain Gest et Jacques Guyard a dressé une liste de 173 structures à tendance sectaire. C’est le seul document officiel répertoriant le nom des sectes en France. Malheureusement, en dix ans, le paysage sectaire français a bien évolué. Si bien que personne, aujourd’hui, n’est en mesure de dresser une liste précise des organisations sectaires. Le plus récent rapport officiel est belge. Il émane d’une commission parlementaire selon laquelle il existerait “entre 500 et 600 sectes en France.” Comme toutes les régions, le Grand Besançon est touché par le phénomène. Mais ici comme ailleurs, il est tout aussi impalpable. Tentons alors dans ces six pages de cerner le phénomène sectaire actuel et de comprendre les caractéristiques locales. Pour La Presse Bisontine, plusieurs anciens adeptes ont accepté de témoigner. Comment reconnaît-on un mouvement sectaire ? absence de définition juridique des sectes en droit est la principale difficulté que rencontrent les associations dans leur combat antisectes. Cette absence de définition résulte en fait de la conception française de la notion de laïcité. L’origine de cette conception est à rechercher dans l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen qui dispose que “nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public institué par la loi.” Par ailleurs, l’article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 précise ainsi que la France, République laïque, “assure l’égalité devant la loi des citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion” et qu’elle “respecte toutes les croyances.” Le principe de neutralité de l’État signifie donc que les croyances religieuses ne sont pas un fait public et que le fait religieux relève des seuls individus, de la seule sphère privée des citoyens. Dès lors, on conçoit dès lors l’impossibilité juridique de définir les critères permettant de distinguer une Église d’une secte. Les spécialistes de la question établissent plusieurs paramètres complémentaires pour qualifier un mouvement de sectaire. Selon L’ Pierre Manger, responsable du Centre Contre les Manipulations Mentales (C.C.M.M.) pour la région Franche-Comté, “il faut d’abord voir comment ce mouvement, ou cette association, est dirigé. Y a-t-il des votes, des assemblées générales, le mouvement est-il dirigé par un autocrate ? Ensuite, il faut savoir si, une fois les gens entrés dans le mouvement, ils peuvent en sortir. Car les manipulations, les menaces et les pressions sont caractéristiques des mouvements sectaires”, ajoute le spécialiste. “Si tu nous quittes, il va arriver des malheurs à ta famille.” Voilà le genre de menaces proférées à celui qui voudrait quitter un mouvement sectaire. “On regarde aussi si ces mouvements-là essaient de séparer les gens de leur famille. Enfin, un des éléments caractéristiques, c’est l’argent. Certains mouvements, dans la région, conseillent à leurs adeptes de verser la dîme, c’està-dire 10 % de leurs revenus. C’est le cas des Mormons notamment. D’autres mouvements sectaires font participer à des stages, gratuits pour les premiers et de plus en plus chers ensuite.” Une des dernières caractéristiques de la plupart des mouvements sectaires, c’est le sexe. Exemple le plus connu : Raël alias Claude Vorilhon - qui passe fréquemment dans notre région lorsqu’il se rend en Suis- LE DOSSIER 11 POUVOIRS PUBLICS Une cellule de vigilance La vigilance contre les sectes, affaire d’État Depuis 1998, une mission interministérielle de vigilance contre les sectes existe au niveau national et la préfecture du Doubs possède elle-même une cellule de vigilance. Rarement activée. est un peu l’exception française. Contrairement à la plupart des autres pays européens, la lutte contre les dérives sectaires n’est pas le seul fait des associations - comme l’U.N.A.D.F.I. ou le centre Roger Ikor -, mais est aussi celui de l’État et des pouvoirs publics en général. Car depuis 1995, date d’un premier rapport parlementaire qui avait conduit à la publication d’une liste de 172 mouvements répertoriés comme groupes sectaires, l’État s’intéresse de près aux phénomènes sectaires. “C’est le drame de l’ordre du temple solaire qui a tout déclenché en France” confie le correspondant local de la mission interministérielle. Intitulé “Les sectes et l’argent”, un second rapport parlementaire s’est penché en 1999 sur les versants financiers et économiques des mouvements. Une année auparavant, en 1998, le gouvernement s’est surtout doté d’un instrument pour son action publique : la mission interministérielle de lutte contre les sectes, rebaptisée mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires - ou Miviludes - en 2002. Avec pour rôle de coordonner l’action des différents services de l’État – des Renseignements Généraux aux services financiers du ministère de l’Économie - et sensibiliser les fonc- C’ SOCIOLOGUE tionnaires au phénomène sectaire. Et pratiquement chaque département possède une cellule de vigilance au sein de sa préfecture. Une cellule, qui n’a pas été activée dans le Doubs par le préfet depuis plusieurs années. La Miviludes, elle, après une longue période de mise en sommeil a adopté depuis plusieurs mois une attitude plus offensive. Ce qui a d’ailleurs conduit en son sein à une mini-crise en décembre dernier avec la démission d’une de ses membres du conseil d’orientation, l’universitaire Nathalie Luca, qui refusait le “prévisible durcissement de la position de la Miviludes.” “Nous ne sommes pas une police des religions, se défend l’un des fonctionnaires de la Miviludes. Mais on est là pour aider et assister les victimes. On est attentif au moindre dérapage des mouvements.” Et si l’action de l’État s’intensifie, reste un problème de taille, celui du cadre juridique de la vigilance contre les sectes. Car aucune définition juridique n’existe pour qualifier les sectes. Les critères retenus pour l’élaboration de la liste de 1995 relevaient des “méthodes de travail des services de Renseignements Généraux pour identifier les groupes nocifs”, note Gilbert Klein, à la tête du cercle laïc pour la prévention du sectarisme, et qui vient de publier un livre sur “Les Un “Monsieur secte” à l’archevêché L Au sein de la police, les services des Renseignements Généraux veillent également. sectes et l’ordre public”. Et la liste est désormais obsolète. “On ne peut pas se fier à cette liste. Elle n’a plus qu’une valeur historique, de ce qu’était la situation il y a dix ans. On ne peut pas dire que parce qu’un groupe était considéré comme sectaire alors l’est forcément toujours”, reconnaît un autre membre de la Miviludes. ■ S.D. Un chercheur bisontin “Une particularité française en matière de sectes” Doctorant à l’E.H.E.S.S., Laurent Amiotte-Suchet a étudié l’Église évangélique de Pentecôte de Besançon et la Porte ouverte de Mulhouse, autre mouvement “sous surveillance”. a Presse Bisontine : Vous êtes assez critique vis-à-vis de l’apLproche française en matière de sectes ? Laurent Amiotte-Suchet : C’est difficile de prendre position pour le sociologue que je suis. Mais c’est important d’insister sur la particularité française en matière de secte. Je ne dis pas que c’est un faux débat. Mais quand vous expliquez la position française à l’étranger, en Suisse, en Italie, les gens ne comprennent pas qu’une société laïque puisse s’immiscer dans le religieux, et publie une liste de groupes. Il y a des socié- es pouvoirs publics ne sont pas les seuls à s’intéresser au phénomène sectaire. L’Église catholique a elle aussi désigné au sein de l’archevêché de Besançon un “Monsieur secte”, le père Georges Buliard. “Ce n’était pas une mission officielle au départ. Ça a démarré un peu par hasard, par une famille concernée par la question et qui était venue me demander conseil. J’ai dû travailler un peu, pour me renseigner”, raconte le père Georges Buliard. Depuis une trentaine d’années, c’est lui qui répond à toutes les questions qui arrivent à l’archevêché de la part de familles inquiètes ou de prêtres en quête d’informations. “Mais mon travail, c’est aussi et surtout un travail de dialogue. Même avec les groupes reconnus comme dangereux, c’est utile de faire émerger une discussion. Pour éviter aussi les jugements trop rapides”, poursuit-il. ■ tés, en Europe, où cette ques- gieux, il peut se passer des tion ne se pose tout simple- choses peu louables. C’est tout ment pas. Je pense que la à fait possible que des pratiques de pression meilleure question ou de forte influenà se poser, c’est “Dans ce cas- ce aient lieu. Mais, finalement pourdans ce cas-là, c’est quoi on se pose toujours en France là, c’est à la loi à la loi de trancher. au lieu de cette question des de trancher.” Mais laisser le débat aux sectes, alors que le acteurs sociaux, droit n’a pas donné un cadre juridique à cette aux associations - qui sont légitimes dans leur rôle -, c’est notion. assez curieux que ce soit l’ÉL.P.B. : Votre avis sur la liste de tat qui prenne position. ■ groupes sectaires publiée par la commission parlementaire de 1995 ? Propos recueillis L.A.-S. : Dans tout groupe relipar S.D. P U B L I - I N F O R M A T I O N Confiez votre transaction à un professionnel. “LE MANDAT EXCLUSIF EST LA SOLUTION” Franck et Delphine ont confié la vente de leur bien à Seguin Actions Immobilières et souhaitent en acheter un nouveau, car ils y ont trouvé non seulement un accueil et une écoute, mais une façon de travailler rigoureuse et innovante. Il y a plus de cent agences immobilières à Besançon. Pourquoi avoir choisi Seguin Actions Immobilières pour votre transaction ? Franck : Propriétaires d’un appartement T2 au centre ville, nous avions l’intention d’investir dans une maison qui correspondait plus à notre projet de vie familiale. On a commencé par éplucher les petites annonces de particulier à particulier. En vain. Alors mon épouse et moi nous sommes tournés vers les Franck et Delphine heureux… … dans leur nouvelle maison agences où nous n’avons pas obtenu de réponse adaptée à nos attentes jusqu’à ce que l’on pousse la porte de Seguin Actions Immobilières. Mais à quelles difficultés avez-vous été confrontés dans votre démarche de recherche ? Delphine : En fait, nous avons été lassés de voir les mêmes biens affichés dans toutes les agences. C’était d’autant plus irritable qu’à chaque fois ils étaient présentés de façon différentes et sans trop de détails. À tel point qu’à plusieurs reprises, quand nous sommes arrivés sur les lieux de la visite, il s’agissait d’un bien que nous avions déjà vu. Quelle perte de temps et l’impression de ne pas avancer dans la recherche ! Ce qui nous a séduits chez Seguin Actions Immobilières audelà de l’accueil, c’est la stratégie adoptée par cette agence pour éviter ce genre de désagrément. Pouvez-vous préciser ? Franck : C’est très simple. Elle travaille à partir de mandats exclusifs personnalisés. Cela signifie que les biens que cette agence commercialise ne sont disponibles que chez elle. Pour l’acquéreur, c’est idéal à plusieurs titres. Il gagne du temps, et en plus, le professionnel qu’il a face à lui ne lui présente que des biens exclusifs, au prix du marché, vus nulle part ailleurs. De cette manière, nous avons 7, Rue Proudhon 2500 BESANÇON 03 81 81 03 01 trouvé rapidement la maison répondant à nos besoin. L’agence s’est même chargée d’organiser le déménagement ! Avez-vous également vendu votre T2 par le biais de cette agence bisontine ? Delphine : Évidemment, et sans hésiter, car cette agence est parfaitement organisée. Ici, chacun a son métier. D’un côté, il y a des professionnels qui sont chargés exclusivement de la vente de biens et de toutes les démarches administratives complexes qui accompagnent la transaction. De l’autre, il y a les conseillers de mise en vente qui accueillent les personnes qui souhaitent vendre leur propriété et auxquelles on propose un mandat exclusif personnalisé. La formule du mandat nous a séduits, alors que nous aurions pu mettre en vente notre T2 dans toutes les agences de Besançon. Une fois encore, nous avons économisé de l’énergie, mais en plus, grâce à ce mandat, Seguin Actions Immobilières a accordé à notre bien la promotion qu’il méritait pour le vendre dans les meilleures conditions. C’était vraiment la bonne solution. On sent que c’est le résultat d’une démarche qualité bien distillée. ■ 12 DOSSIER POINT DE VUE Une députée monte au créneau Sectes et santé : l’U.N.A.D.F.I. réclame une commission parlementaire Catherine Picard, présidente de l’union nationale des associations de défense des familles et de l’individu (U.N.A.D.F.I.) et députée, a été le rapporteur de la loi About-Picard, adoptée en 2001 par le parlement et qui institue le délit de “délit d’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse”. que l’on ait des idées différentes, que cela même puisse agir en placebo. Sauf quand les pseudo-praticiens qui s’engagent làdessus amènent leurs patients à rompre leurs traitements et les mènent directement au cimetière. Il y a des escrocs financiers et spirituels. outil supplémentaire pour les sion d’enquête belge et d’autres magistrats. Nous nous sommes sources provenant d’autres pays constitué partie civile à cinq européens, on arrive plutôt à reprises, dans des procès impor- une estimation entre 500 et tants, parce qu’à la base, des 600 mouvements. Cela relève juges ont bien voulu instruire parfois du micro-groupe. Pas sur la base de cette loi. Cela se plus de 20 personnes. met en place progressivement. En “On arrive à L.P.B. : L’arsenal juridique est-il suffisant 2006, des dossiers sont en cours d’ins- une estimation désormais ? C.P. : Il doit se déclitruction, notamentre 500 ner par décrets et ment un impliquant circulaires désorles témoins de Jéhoet 600 mais. Nous réclavah. mouvements.” mons auprès de la mission intermiL.P.B. : Les groupes sectaires sont-ils toujours aussi pré- nistérielle de vigilance et de luttes contre les dérives secsents ? C.P. : Dans son rapport de 1995, taires (Miviludes), la mise en la commission parlementaire place d’une commission parleavait recensé 173 mouvements. mentaire sur les questions de Dix ans après, quand nous croi- la santé. Il faut arrêter, au nom sons les données que nous avons d’une pseudo liberté, de dire à notre disposition, notamment que les gens doivent se faire celles émanant de la commis- escroquer. On peut concevoir L.P.B. : Quelles sont les actions à mener ? C.P. : Dans chaque administration de l’État, il faut une véritable prise en considération du phénomène sectaire. La direction générale de la répression des fraudes est sensibilisée quand il y a escroquerie. Mais quand vous n’avez même pas 400 inspecteurs du travail sur le terrain en France, le domaine sectaire n’est jamais prioritaire. Les élus aussi commencent à être sensibilisés, notamment dans tout ce qui touche la formation de leur personnel. Car la formation professionnelle, c’est aussi souvent une porte d’entrée pour des groupes sectaires, qui leur permet de faire le maximum d’argent. a Presse Bisontine : En quoi la loi que vous avez contribué à faire voter a changé l’arsenal juridique face aux sectes ? Catherine Picard : Par rapport à l’application de la loi votée en 2001, les premières jurisprudences sont intervenues déjà en 2004. Il y a notamment eu le procès du gourou de la secte néo-phare à Nantes - un groupe apocalyptique dont un des adeptes s’était suicidé -, qui s’appuyait pour la première fois sur cette loi. On est à l’heure actuelle le seul pays au monde à avoir un tel dispositif et la France sert un peu de moteur. La Belgique est elle aussi à la veille d’un grand processus législatif - c’est un des pays les plus touchés par le phénomène sectaire -, le parlement catalan réfléchit en ce moment sur la question… Cette loi est un L TENDANCE C.P. : L’Est de la France en général est largement irrigué par les intégrismes religieux avec un fourmillement de cellules intégristes. Mais le groupe qui nous préoccupe le plus, comme dans les autres régions, ce sont Propos recueillis par S.D. L.P.B. : Quelle est la situation en Franche-Comté ? L’émergence de micro-sectes Le satanisme fait son trou en Franche-Comté Le paysage sectaire local a évolué depuis les années soixante-dix. Besançon n’est plus épargné par de nouvelles thèses qui oscillent entre satanisme et néo-nazisme et qui touchent avant tout les adolescents par le biais d’internet. est bien connu, la nature a horreur du vide. Pour compenser la chute des religions traditionnelles, d’autres “religions” investissent le terrain. “Le satanisme est le phénomène émergeant qui progresse le plus à l’heure actuelle” confirme le correspondant bisontin de la Miviludes, la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires. Bien sûr, comme toutes les régions françaises, la Franche-Comté n’a pas été épargnée par ces sectes “traditionnelles” qui ont fleuri en France. “À Augerans dans le Jura, il existait la secte “Shri Ram Chandra”, un mouvement orientaliste dont les membres vivaient en communauté dans cette localité du Val d’Amour. Dans les années quatre-vingt-dix, à Chatenois, près de Dole, il y avait le siège des adeptes de Krishna qui avaient le projet pharaonique de créer une cité entière avec familles, écoles, etc. Ces communautés qui ont pu monter parfois à plusieurs centaines de membres tendent à disparaître” rapporte ce même spécialiste. Le courant actuel, c’est indéniablement la micro-secte, mouvement de quelques membres et dont les vecteurs principaux C’ les Témoins de Jéhovah, qui ont la capacité de lobbying la plus importante et le plus de moyens. ■ restent, comme la plupart des mouvements sectaires, l’argent et le sexe. “Ce sont des pompes à pognon et derrière tout cela, on ajoute en général le sexe” ajoute un observateur local du mouvement sectaire. Exemple parmi d’autres : le mouvement Kryeon, une organisation d’origine miextraterrestre mi-religieuse (voir article page 13) dont l’objectif est de “mettre la main sur les parents de gamins qu’on dit hyperactifs. Ce mouvement commence à s’enraciner localement.” Les chamans sont également très à la mode sur le plan local. Ou encore le “Reiky”, une méthode extrême-orientale qui permettrait de s’auto-guérir. Mais le phénomène qui dépasse aujourd’hui le simple effet de mode, c’est bien le satanisme. “C’est une nouvelle religion qui est en train de s’implanter” affirme le correspondant local de la Miviludes. Né - une nouvelle fois - sur le sol américain, ce mouvement lancé par Anton LaVey s’oppose formellement aux trois religions traditionnelles que sont le catholicisme, l’islam et le judaïsme. “L’Église de Satan est en train de s’imposer aux États-Unis comme une vraie religion, il y a même des officiants en prison au même titre que les aumôniers catholiques.” Prônant le culte de l’individu, du “moi”, rejetant tous les fondements des sociétés démocratiques, ne se fixant aucune barrière ni aucun interdit - notamment sur les questions sexuelles -, les adeptes du satanisme sont en sérieuse augmentation. Y compris à Besançon. “Le satanisme implique des petites structures de 5 ou 6 personnes. Lors de cérémonies satanistes, les jeunes adeptes servent notamment à assouvir les vices des plus âgés.” Pire : l’évolution actuelle du satanisme irait vers le satano-nazisme, basé sur le culte du surhomme. Ces thèses se répandent notamment par la musique : certains concerts de black métal perlent d’euxmêmes… Une fois encore, il n’y a quasiment aucun moyen de lutter contre l’expansion de tels mouvements, qui prennent racine notamment sur internet. L’exemple le plus parlant de l’influence nouvelle du satanisme, c’est l’arrivée prochaine dans les librairies de la capitale comtoise de la “Bible de Satan”, diffusée par une maison d’édition nancéienne. ■ J.-F.H. Catherine Picard est députée de l’Eure. Elle est à l’origine d’une loi qui porte son nom. (photo F. Grimaud - CG27). ÉPISODE Les sectes de passage Les Raéliens refoulés à Besançon es adeptes du gourou Cette dernière justifie son refus Raël ont tenté en non pas sur le simple fait novembre dernier de d’avoir eu connaissance que louer une salle de réunion d’un derrière le nom de la société hôtel bisontin sous une faus- se cachait un mouvement secse identité. Prévenus à temps, taire, mais surtout sur les les responsables de l’hôtel les risques encourus : “Que ce soit ont éconduits. “Une société se une secte, un mouvement politique ou encore une présentant sous le manifestation comnom d’E.R.M. a “Nous avons merciale, si l’amréservé une salle par téléphone pour un été trompés pleur de la réunion risque de dépasser groupe d’environ 25 nos capacités, nous personnes. Le jour sur la sommes obligés de de la réunion, on a vu des gens distri- réservation.” refuser. Nous avons été trompés sur la buer des tracts dans les rues pour appeler à venir réservation” ajoute la responassister à cette réunion. Voyant sable. Malgré leurs menaces qu’une telle manifestation pou- de représailles, les Raéliens vait vite déborder, nous avons ont dû finir par se soumettre préféré leur interdire l’accès à au refus de l’hôtel. ■ l’hôtel” rapporte la gérante de l’établissement. J.-F.H. L LE DOSSIER 13 DÉRIVES Thérapie énergétique Les nouvelles dérives sectaires Médecin généraliste bisontin, Jean-Marc De Sède travaille depuis une dizaine d’années sur la question des mouvements sectaires. La frontière entre sectes et médecine serait de plus en plus floue. a santé, la réussite sociale et le bienêtre. Voilà le terreau moderne sur lequel pousse tous azimuts, une myriade de pratiques situées aux confins de la médecine. Les grandes sectes des années 70 - Moon, Kishna, Enfants de Dieu… -, souvent basées sur la vie en communauté, laissent place à des mouvements placés à la frontière entre médecine et charlatanisme. Selon le docteur Jean-Marc De Sède, les sectes traditionnelles où “on vivait en communauté dans un château isolé”, laissent place à “une multitude de petits mouvements totalement imbriqués dans la société, qui gravitent dans les domaines de la santé, de la réussite sociale et du bien-être. Elles sont beaucoup moins visibles, plus restreintes et jonglent avec les phénomènes de maîtrise de soi et d’amélioration des performances. À leur tête, il y a parfois de véritables petits gourous.” Exemple de ces mouvements non reconnus par la médecine : la kinésiologie, une mouvance qui se qualifie de “thérapie énergétique”. “Cette discipline prétend découvrir le diagnostic d’une maladie à la tension musculaire de la personne” explique le Dr De Sède. Des cabinets de kinésiologie existent désormais à Besançon. Apparue aux États-Unis dans les années soixante, la kinésiologie repose sur le concept d’énergie vitale. Elle délivre des prestations très coûteuses présentées comme qualifiantes par leurs promoteurs. À plusieurs reprises, la mission interministérielle chargée de la vigilance et de la lutte contre les dérives sectaires a appelé l’attention sur la kinésiologie. L ÉCONOMIE La théorie des “enfants indigos”, développée par la secte Kryeon, est quant à elle censée “détecter l’aura de la personne. On est tous supposé avoir une couleur d’aura différente. Si la couleur de l’aura est indigo, on est d’origine divine selon cette méthode. Et les enfants indigos seraient des enfants incompris que l’on trouve parmi les hyperactifs. D’après cette secte, il est donc conseillé de les sortir du milieu éducatif car ils appartiendraient à une élite” explique Jean-Marc De Sède. Cette dernière théorie commence à arriver dans l’Est de la France, notamment à Grenoble et à Lyon. L’un des dangers liés à la prolifération de ces théories, c’est qu’elles s’immiscent jusqu’au cœur du système de santé “officiel”. Jean-Marc De Sède a eu l’occasion de faire “une conférence à l’école d’infirmières de Besançon. Je m’aperçois que certaines personnes peuvent être très réceptives à ces discours.” La méthode Hammer, autre thèse qui remet en cause les thérapies médicales traditionnelles va jusqu’à prôner, pour les cancéreux par exemple, l’abandon total des soins prodigués. Selon nos informations, certains personnels non médicaux - du C.H.U. Minjoz, prôneraient cette méthode Hammer au sein de l’établissement hospitalier bisontin. D’autres mouvements en vogue comme la psycho-généalogie ou l’énergochromokinèse doivent faire l’objet de la plus grande prudence. Ces méthodes coûtent cher, pour des résultats plus qu’aléatoires. La plus grande vigilance est donc recommandée. ■ J.-F.H. Des D.R.H. sensibilisés L’entreprise ciblée par les sectes La formation professionnelle est souvent pour des groupes sectaires une porte d’entrée dans l’entreprise et une source potentielle de ressources financières importantes. ormation pour apprendre sion interministérielle de vigià gérer son stress, stage lance contre les dérives secde développement per- taires, qui note également une sonnel pour dirigeants d’en- professionnalisation du systètreprises, séances de coaching me, “avec des ressources qui individualisé… La formation proviennent de personnes morales - organismes professionnelle peut parfois servir d’en- À Besançon, de formation professionnelle, S.C.I. trée à des organismes liés à des l’association dont les dirigeants et les animateurs sont groupes de la mouvance sectaire. Une nationale des membres de la secte et sont obligés de occasion pour la secD.R.H. a redistribuer une parte d’infiltrer l’entie de leur chiffre d’aftreprise et d’y faire organisé une faires au mouvedu prosélytisme, mais aussi de conférence. ment.” Une question à laquelle de plus en gagner de l’argent. plus d’entreprises et “Derrière des associations sectaires, il y a de nom- de directeurs de ressources breuses entités juridiques qui humaines sont sensibilisés. permettent aux mouvements Alors qu’aucune réglementad’obtenir des ressources et de tion n’existe pour le moment se consolider”, explique-t-on au dans le secteur du coaching, sein de la Miviludes, la mis- les entreprises se montrent de F plus en plus vigilantes. À Besançon, l’A.N.D.C.P., l’association nationale des D.R.H. a organisé en mai dernier une conférence sur le risque sectaire dans l’entreprise. “Dans la région, nous n’avons encore jamais enregistré de problème, mais le risque existe comme ailleurs. On voulait avant tout sensibiliser les D.R.H. et les mettre en garde lorsqu’ils choisissent les organismes qui interviennent dans leurs entreprises”, explique Virginie Mollier, la présidente de l’A.N.D.C.P. en Franche-Comté. “On a une responsabilité de protéger nos salariés. Quand on organise un séminaire sur un thème tel que “comment avoir confiance en soi”, c’est important de valider la formation et de regarder qui la propose.” ■ S.D. Le docteur Jean-Marc De Sède a réalisé un mémoire intitulé “sectes et médecine”. 14 LE DOSSIER TÉMOIGNAGE Trois ans chez les Enfants de Dieu “Je ne savais plus où se situaient le bien et le mal” Pendant trois ans, au tout début des années quatre-vingt, Catherine Colombain a fait partie d’une secte, les Enfants de Dieu. Elle n’avait alors que douze ans… n nous avait appris à ne consommer que du sucre roux et à bannir tout ce qui était sucre blanc. Des années après, je me suis surprise à culpabiliser en en mangeant”, sourit Catherine Colombain. À 38 ans, la jeune femme désormais installée dans les Vosges a quitté depuis près de vingt ans les “Enfants de Dieu”, une secte d’inspiration évangélique. Et depuis “O TÉMOIGNAGE près de dix ans seulement, elle a accepté d’en parler, de raconter. “Ça m’a libéré de quelque chose. Un moment donné, j’arrêterai. Ce n’est pas un sacerdoce, mes comptes sont réglés à présent. Mais faire de la prévention, ce n’est pas mal”, affirme-t-elle. Très active dans les années 70 et 80, la secte a perdu beaucoup de son influence. Dans la secte, Catherine Colombain y a pas- sé trois ans, en tout. Elle a douze ans lorsque sa mère, jeune veuve, tombe amoureuse d’un jeune homme, membre de la secte. Peu de temps après, celle-ci quitte Belfort, où la famille vivait, pour rejoindre le mouvement, entraînant ses deux filles. La famille vit sous des tentes, dans une petite communauté d’une douzaine de personnes, migre à travers la France au gré des besoins. “L’idée était de créer un monde nouveau. Mais il n’avait rien à nous proposer, tout tournait autour de la diabolisation du monde extérieur, se souvient Catherine Colombain. Le discours était séducteur au début, vous faisait croire que vous étiez exceptionnels. Mais ensuite, on était sans cesse dénigré.” Le groupe vit en quasi autarcie du produit de la vente de ses prospectus. Les journées alternent les prières et les lectures. La secte prône le plaisir sexuel des enfants. La jeune fille, rebaptisée Rachel au sein du groupe, assiste aux ébats amoureux des adultes, est vio- lée à 14 ans. Dans le même temps, ses grands-parents alertent les médias, se battent pour l’arracher aux “Enfants de Dieu”. Au début des années quatrevingt, finalement, le gourou, David Jonathan, est arrêté en Belgique et extradé vers la France. Il est condamné à Belfort en 1983 à trois ans de prison pour proxénétisme de mineurs. Catherine quitte la secte. “Pourtant au début, j’ai défendu David Jonathan, j’ai menti. Il m’avait toujours dit que ma sœur, qui s’était enfuie de la secte un an avant, serait tuée, Dieu la punirait. On nous avait montré plein de photos Trois tentatives de suicide “Les Témoins de Jéhovah, c’est une prison sans barreau” Christelle Louvrier a été adepte des Témoins de Jéhovah pendant plusieurs années, avant de s’apercevoir que ce mouvement était bien loin des préceptes d’amour et de respect qu’il prétend véhiculer. La sortie de cette “prison” ne s’est pas faite sans difficultés. L a Presse Bisontine : Comment êtes-vous devenue Témoin de Jéhovah ? Christelle Louvrier : Ça remonte à la fin de l’année 1981. Arrivée dans le Doubs quelques années plus tôt, je me suis retrouvée un peu seule ici, j’ai fait de la dépression. Quand ils sont intervenus à mon domicile, ça m’a bien arrangé, ça me passait le temps. Une dame m’a dit un jour : “Si tu ne sais pas quoi faire, vient avec nous, on fait une étude de la Bible.” Comme je suis non voyante, ils m’ont proposé de me procurer une Bible en braille, leur proposition m’a séduite. Ils m’ont proposé ensuite de me faire sortir, m’emmener dîner, puis de me faire faire une étude de la Bible. C’est à partir de ce moment-là qu’ils ont commencé à me démolir. L.P.B. : Où se réunissent-ils ? C.L. : Dans un foyer qu’ils appellent leur “salle du royaume”. Au départ, je suis donc allée de mon plein gré aux réunions. De côtoyer des gens, ça m’a permis d’aller mieux. C’est ensuite que ça s’est gâté et que j’ai commencé à me poser des questions. L.P.B. : Par exemple ? C.L. : Au cours de leur réunion, on nous pose des questions auxquelles il faut répondre en lisant mot pour mot ce qui est écrit dans certains passages de la Bible, c’est une organisation très scolaire. Je me suis pliée à cette règle jusqu’à mon “baptême”. D’autres signes m’ont paru bizarres : on n’a pas le droit de fêter Noël, ni aucune fête d’ailleurs. Pareil pour les anniversaires : il est interdit d’idolâtrer une personne pour son anniversaire car on ne doit honorer que Jéhovah, etc., etc. Par ces interdits, ces restrictions, ils nous aveuglent, ils font du lavage de cerveau, ils nous font oublier tous nos repères sociaux en se basant, soi-disant, sur des versets de la Bible. Leur discours est très subtil. Ils ne disent pas “c’est interdit”, mais “pour faire plaisir à Jéhovah.” Ils interdisent aussi de voter. L.P.B. : C’est-à-dire ? C.L. : Ils procèdent en trois phases : séduction, destruction et reconstruction à leur manière. Les sectes procèdent toujours ainsi. De début 1982 à fin 1985, je me suis laissée séduire, j’avais besoin d’une compagnie. Au début, ils venaient chez moi pour une étude de la Bible. Au fil des rencontres, ils m’ont dit : “Il faudrait que tu connaisses les frères et les sœurs de la congrégation.” Les Témoins de Jéhovah ont cinq réunions par semaine : deux séances d’une heure le samedi ou le L.P.B. : Leurs procédés paraissent dimanche, deux le mardi et une tout de même un peu “gros” ! C.L. : On ne tombe jamais par le jeudi soir. hasard dans une secte. J’ai eu une enfance très difficile, en pension dès l’âge de 2 ans et demi. Ils s’attaquent aussi aux personnes fragiles, en souffrance, en deuil, etc. quelque chose n’allait plus. L.P.B. : Vous avez voulu sortir de cette spirale ? C.L. : Voyant qu’ils s’occupaient moins de moi, j’ai recommencé à faire de la dépression. J’ai été mal vue car mes heures de porte-à-porte baissaient, je suis devenue un moyen Témoin de Jéhovah, on m’a remonté les bretelles. Un jour, j’ai fait une crise de tétanie pendant une réunion. On m’a dit : “Jamais plus tu nous fais ça.” Heureusement que pendant ces années, j’ai su garder mon esprit critique. L.P.B. : À partir de quel moment vous L.P.B. : Et l’argent dans tout ça ? êtes-vous rendu compte de la super- C.L. : C’est très subtil. On achète les périodiques et les livres, cherie ? C.L. : À partir de mon “baptême” il en faut un par membre de la en février 1985. C’est là qu’on famille. Depuis 1991, pour passe du stade “d’ami de la véri- échapper au fisc, ils ne metté” à Témoin de Jéhovah. On taient pas de prix sur les livres, répond à un questionnaire de les gens donnaient ce qu’ils voulaient. Nous ache200 questions pour vérifier que “Ils se surveillent tions les périodiques et c’était à vous avez bien entre eux, ils nous de les vendre. compris leur disL’argent récupéré cours. Une amie pratiquent la était également m’a dit : “Tu t’es reversé au siège. fait baptiser. À délation.” Tous les mois, je partir d’aujourd’hui, ils ne vont plus être pareils pense que je versais environ avec toi.” Ça s’est vite vérifié. 500 F. Dans les réunions, il y a Une semaine après le “baptê- une boîte à l’entrée où chacun me”, on m’a fait comprendre donne ce qu’il veut. Mais celui qu’on ne viendrait plus faire qui ne donne pas est surveillé d’étude chez moi, ça ne m’a pas et dénoncé. Ils font le contraiplu. J’ai ensuite fait du porte- re de ce qu’ils prônent. Il n’y a à-porte pour placer des revues, aucun amour entre eux, que de des livres. À chaque fois, ils font la méfiance, de l’autosurveillance un rapport de ce que vous ven- et de la jalousie. dez, rapport envoyé au “collège central” des Témoins de Jého- L.P.B. : Vous en êtes sortie comvah aux États-Unis. Ils vérifient ment ? si vous êtes un bon, un moyen C.L. : Mon mari a commencé à ou un mauvais Témoin. Ils se mettre son grain de sel, ça a surveillent entre eux, ils pra- provoqué des frictions. Après tiquent la délation, la dénon- tout ce que j’avais vu, j’ai écrit ciation, le chantage. Un Témoin une lettre pour dire que je me est venu me dire un jour : “J’ai retirais. Ils sont venus me vu ta fille dans un café avec un remonter les bretelles. Quand garçon.” J’ai pris conscience que le père de mon mari est décé- dé, je ne suis pas allée à l’enterrement car on n’a pas le droit d’entrer dans une église, j’ai attendu dehors. C’en était trop, j’ai refais une nouvelle lettre de “démission”. J’ai été convoqué devant leur “tribunal” composé de trois personnes qui ont prononcé à la réunion suivante mon exclusion, en avril 1992. Depuis ce jour, plus aucun des témoins de Jéhovah ne m’a adressé la parole. Une amie a tenté de me revoir, on l’a menacée de l’exclure à son tour. Pendant trois ou quatre ans, je n’arrivais plus à sortir. J’ai fait trois tentatives de suicide. On m’avait tellement endoctrinée que je me disais “autant te détruire toi-même que de te faire détruire par Jéhovah.” L.P.B. : Que gardez-vous de cette expérience ? C.L. : Les Témoins de Jéhovah, c’est une prison sans barreau. On nous désocialise. Ils font tout pour que vous ne fassiez pas partie d’autres associations ou d’autres groupes, ils vous interdisent de lire autre chose que leurs publications. Je le clame haut et fort : Les Témoins de Jéhovah, c’est une secte et comme dans toute secte, ils vous coupent du monde. L.P.B. : Vous n’avez pas peur de témoigner ? C.L. : Je n’ai pas le droit de me taire. Si ça peut empêcher des gens de tomber là-dedans. J’ai vécu l’enfer pendant sept ans. Aujourd’hui encore, je souffre encore de l’exclusion des autres. L.P.B. : Vous croyez toujours en Dieu ? C.L. : Je suis revenue à une relation normale d’amour avec Dieu. Ce n’est plus une relation de crainte et de peur. Je suis très bien maintenant. ■ Propos recueillis par J.-F.H. de gens qui étaient morts après avoir quitté les Enfants de Dieu. J’ai attendu le procès, pour vraiment me dire : j’arrête”, se souvient-elle. À 15 ans, l’adolescente a l’impression de “revivre”, reprend sa scolarité après être restée trois ans sans école. La reconstruction est pourtant longue. La jeune femme tombe un temps dans la dépression, refuse de faire partie de toute association, “de peur d’être happée.” “Je ne savais plus où se situaient le bien et le mal, et par rapport à qui, à quoi. Je ne savais plus qui j’étais. J’aurais pu mal tourner si je n’avais pas été bien entourée”, dit-elle aujourd’hui. ■ La position des Témoins de Jéhovah Clairement identifié comme mouvement sectaire par les autorités françaises, le consistoire national des Témoins de Jéhovah prend appui sur les 10 ans de la publication du rapport parlementaire pour “remettre les pendules à l’heure”. e classement sur une “liste noire” des Témoins de Jéhovah a, selon cette église présente à Besançon, déclenché “une longue série de traitements injustes et discriminatoires à l’encontre de notre confession chrétienne.” Selon le consistoire national des Témoins de Jéhovah, la Commission d’enquête sur les sectes aurait eu recours à des “méthodes critiquables.” Il précise que par “un arrêt du 1er décembre 2005, la Cour administrative d’appel de Paris apporte un éclairage nouveau sur les fondements du travail réalisé par la Commission d’enquête.” Pour eux, elle a jugé que les informations qu’ils contiennent sont constituées “d’appréciations qualitatives très laconiques.” Selon leurs responsables nationaux, “les Témoins de Jéhovah n’auraient jamais dû figurer sur la liste des sectes. Les rapporteurs de la Commission ont en réalité extrapolé, sans débat contradictoire, les informations mises à leur disposition par la Direction centrale des Renseignements généraux.” Ils poursuivent : “Dans une perspective internationale, il est impensable que la France, terre de liberté et patrie des droits de l'homme, accepte que les Témoins de Jéhovah continuent de subir le harcèlement dont ils sont l'objet depuis 10 ans.” Pompeux, le consistoire national termine ainsi : “Les Témoins de Jéhovah restent persuadés que la vérité triomphera et que tôt ou tard le bon sens et la raison finiront par l’emporter.” ■ L LE DOSSIER 15 ÉGLISE Installés au 3, boulevard Diderot Environ 150 mormons répertoriés à Besançon L’église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours - plus communément appelés les “Mormons” - a été clairement répertoriée en tant que groupe sectaire dans le fameux rapport parlementaire de 1995. Naturellement, ses membres nient toute dérive et prônent le retour aux “valeurs traditionnelles.” n statut associatif, une égli- lequel évoluent les Mormons de Besanse clairement répertoriée dans çon. C’est là que les fidèles se réunisl’annuaire et reconnue com- sent le dimanche matin pour la me “chrétienne”, des locaux “réunion de Sainte-Cène”, les hommes qui ont pignon sur rue au cœur de d’un côté, les femmes de l’autre. Une Besançon - 3, boulevard Diderot -, les quinzaine de ces Mormons bisontins sont détenteurs de la prêMormons de Besançon ne se “Notre trise, du droit de prêcher. Le cachent pas. Ils sont présents reste de leur temps, “ce sont depuis 1948 dans la capitale comtoise. Ses disciples, système de des activités d’aide et de soudes personnes qui sont fidèles aux thèses dévelopfinancement tien dans le besoin et de financepées au XIXème siècle par le “prophète” Joseph Smith, est basé sur ment d’associations caritatives comme le Secours Cathoseraient “au nombre de 150 répertoriés sur nos listes, mais des dons.” lique par exemple” selon Benjamin Broch. une cinquantaine véritablement actifs” selon Benjamin Broch, Basée sur un fort retour vers l’Anle président de la branche (“parois- cien Testament biblique, la théorie mormone, “se base avant tout sur le se”) de Besançon. De sobres locaux où le blanc domine, respect des valeurs traditionnelles de des bureaux et des salles de cours, la famille.” Ainsi, les Mormons disent un couloir qui mène à une austère partager les mêmes valeurs que les salle de culte juste égayée par un bou- chrétiens conservateurs des Étatsquet de fleurs, voilà le décor dans Unis (berceau du mouvement) et une U ÉVANGÉLISME éthique puritaine : importance du travail, de la famille, division sexuelle traditionnelle du travail, obéissance des enfants, fidélité conjugale, opposition très forte à l’avortement, à la contraception, à l’homosexualité affichée (cause d’excommunication), etc. Le P.A.C.S., l’union libre, “on rejette en bloc” tranche l’évêque bisontin. Des principes, moins spirituels, régissent leur communauté, notamment le versement “conseillé” de la dîme, c’est-à-dire 10% des revenus reversés à l’Église. Ce mode de financement peu commun, Benjamin Broch le justifie : “Notre système de financement est basé sur des dons. La règle veut que le premier don soit la dîme. C’est un principe, pas une obligation. Même si quelqu’un ne paye pas la dîme, il sera toujours le bienvenu parmi nous” rectifie le président. Il existe aussi un deuxième versement, Benjamin Broch est le “président de branche” des mormons de Besançon. Il est aussi évêque. “conseillé” aux Mormons, appelé “l’offrande de jeûne”, versé “une fois par mois.” L’abonnement à une revue mensuelle complète les ressources des Mormons, qui ont leur siège à Salt-Lake-City (Utah) et dont le nombre est estimé à plus de 11 millions de fidèles à travers le monde. Ils seraient entre 30 et 35 000 en France. Les Mormons pratiquent largement le prosélytisme actif, à travers leurs missionnaires qui parcourent le monde. Reconnaissables dans les rues bisontines à leur costume et une plaquette noire mentionnant leur nom, ils reçoivent une formation dans un centre spécialisé et partent environ deux ans aux frais de leurs familles ou d’un fonds missionnaire. “Nous faisons du prosélytisme pour montrer l’exemple d’honnêteté, de pureté et de fidélité” assène Benjamin Broch. “Mais la vie des missionnaires est assez difficile”, reconnaît-il. Ces jeunes, âgés entre 19 et 25 ans, n’ont droit qu’à un jour de repos par semaine et sont astreints à de longues journées à déambuler dans les rues à la recherche de futurs adeptes. Les Mormons disposent d’un centre de généalogie très performant. Centralisée à Salt-Lake-City, leur base de données comprend plus de… 14 milliards d’actes d’état-civil en provenance du monde entier, conservés sous forme de microfilms. Les “non initiés”, généalogistes en herbe, peuvent d’ailleurs faire appel à l’église bisontine pour étayer leurs recherches. ■ J.-F.H. 400 fidèles à Besançon L’Église évangélique de Pentecôte de Besançon se cherche une nouvelle respectabilité Implantée dans les anciens bâtiments Weil, l’Église évangélique de Pentecôte de Besançon compte près de 400 à 500 fidèles à Besançon. En 1995, elle avait été inscrite sur la liste des mouvements sectaires du rapport parlementaire. a soixantaine assez sportive, l’homme cherche un peu ses mots face à l’assemblée silencieuse qui lui fait face, au pied de la tribune où il est monté. Lentement, il se met à raconter sa “rencontre avec Dieu”. L’homme fumait trois paquets de cigarettes par jour. Le jour où il a été baptisé, au sein de l’Église évangélique de Pentecôte, affirme-t-il, il a définitivement arrêté, du jour au lendemain. “Dieu m’a aussi guéri d’un souffle au cœur”, reprend-il devant une assemblée convaincue. Avant de mettre en garde ceux qui souhaiteraient sortir du groupe. “Pendant cinq ans, je suis parti. Je faisais du foot au lieu d’al- L Installée dans les anciens bâtiments Weil, l’Église évangélique de Pentecôte réunit ses fidèles le dimanche. ler à l’Église. Jamais je ne me suis autant blessé en jouant qu’alors.” Comme chaque dimanche après-midi, ils sont près de 150 personnes, rassemblés au milieu de l’immense salle de culte de l’Église évangélique de Pentecôte de Besançon qui a été aménagée depuis une dizaine d’années dans les anciens bâtiments de l’usine Weil. Des familles avec poussettes et enfants, des femmes, jupes longues et fichu strict qui recouvre les cheveux, des hommes endimanchés. Tous sont venus assister à la réunion d’évangélisation et ses témoignages - plus ou moins spontanés - de fidèles, dont la vie aurait changé depuis l’entrée dans l’Église. Fondée à Besançon dans les années 60, l’Église compte entre 400 et 500 fidèles à Besançon. Elle a été inscrite par la commission d’enquête parlementaire présidée par Alain Gest en 1995 sur la liste des mouvements considérés comme sectaires. “On a été catalogué comme secte à cause de notre taille importante. Ça fait peur. Sans cela, personne ne se serait intéressé à nous. Pourtant, on est reconnu comme association cultuelle par la préfecture et le fisc qui a contrôlé nos comptes n’a rien trouvé non plus”, affirme Étienne Kennel, le pasteur. Pour les associations de vigilance contre les sectes, l’Église de Pentecôte de Besançon aurait pratiqué du prosélytisme à outrance et fait miroiter des guérisons miraculeuses. Un pro- cès en diffamation intenté par l’Église contre une langue inconnue pendant les prières, mais le C.C.M.M. pour un tract de l’association la aussi le don de guérison par l’imposition des présentant comme sectaire a d’ailleurs été mains en sont quelques-uns”, décrypte Laugagné par l’association bisontine en cassation rent Amiotte-Suchet. Une croyance répandue en 1996. Étienne Kennel reconnaît à demi-mot au sein des Églises évangéliques. “Il ne faut le prosélytisme et “qu’au début, les fidèles pas faire d’amalgame. Certains groupes évanétaient enthousiastes, on a beaucoup distribué géliques sont dangereux, ce qui ne veut pas dire de tracts. On a peut-être cassé les pieds aux tous. Et si l’Église de Besançon a été dangegens. Le côté médiatique, on l’a délaissé main- reuse, c’est par le simplisme de son approche de la Bible. Les pasteurs choisissaient des petits tenant.” L’Église prend désormais les devant des cri- morceaux de la Bible, sortis de leurs contextes, tiques. Sur son très récent site internet, mis pour chauffer les fidèles”, explique l’abbé Georges en ligne au début du mois de février, celle-ci Buliard, prêtre à Grandfontaine et spécialiste de la question sectaire à l’archeaffiche sa respectabilité et affirme s’engager “à une transparence totaFondée à vêché. L’Église revendique aussi dans ses rangs “100 ou 150 jeunes qui sont le de ses activités”, “à ne prôner aucun rite ou cérémonie secrets, de quelque Besançon dans d’anciens drogués” et qui s’en seraient sortis grâce à l’Église. sorte que ce soit”, précise que “le fait de prier pour ceux qui sont dans le les années 60. Dans la salle de culte de l’Église évangélique de Pentecôte, le pasteur vient besoin, et en particulier pour les malades, n’empêche pas de recommander un de terminer son prêche. Devant la chaire, une suivi médical normal pour tous, en particulier longue file de fidèles s’est formée devant lui, en attente d’une guérison. À chacun, le paspour les enfants.” Derrière l’Église évangélique de Pentecôte, il teur impose ses mains sur le front, murmure y a en fait le parcours d’un homme, René Ken- une prière. “C’est pour cela qu’on vient nel. “« Issu d’une famille mennonite, il naît au à l’Église. Parce qu’ici, contrairepentecôtisme dans les années 60, par l’inter- ment aux autres religions, on a l’immédiaire des évangélisations tsiganes”, racon- pression de sentir vraiment la préte le sociologue local Laurent Amiotte-Suchet, sence de Jésus. C’est concret”, confie qui a suivi pendant deux ans l’Église évangé- une fidèle qui affirme que les paslique de Besançon. En quarante ans, près de teurs “peuvent guérir les maladies, 33 Églises évangéliques de Pentecôte ont essai- même des cancers, toutes sortes de mé dans tout l’Est de la France, réunies dans choses …” Puis l’assemblée se met la fédération missionnaire évangéliste. À tra- une dernière fois à chanter, en suivers une lecture stricte de la bible, l’Église prô- vant sur deux écrans géants les ne le retour aux charismes. “L’idée est que Dieu paroles qui défilent comme au karaoa donné des charismes et qu’ils sont toujours ké. Avant de se séparer. ■ d’actualité. Le don de prophétie - qui permet à S.D. Dieu de se manifester -, le don de parler dans RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON 16 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Solidarité : Logements sociaux : une première pour les clubs-services bisontins bailleurs et associations réagissent ’est la première fois depuis leur création que la plupart des clubs-services de Besançon se mobilisent pour une action commune : Kiwanis, Lion’s, Rotary, Soroptimistes… Ils ont décidé de s’unir pour apporter une aide exceptionnelle à une association - “Solidarité Enfance Cameroun” -, créée pour financer la construction d’une école dans une ville du Cameroun. C’est un couple de Pirey qui est à l’origine de cette mobilisation. “Nous sommes allés plusieurs fois dans cette région à titre personnel, raconte Christine Pommatau, à l’initiative de l’action. Au fil de nos voyages, nous avons tissé des liens d’amitié dans cette région du Nord Cameroun, montagneuse et désertique. Nous avions réuni des fonds, 20 000 euros, pour financer deux salles de classes. Seulement, il nous manquait quelques milliers d’euros pour boucler le financement de l’équipement. D’où l’idée de e sujet que nous avons consacré le mois dernier à la question des attributions des logements sociaux a provoqué de vives réactions. L’association C.L.C.V. (consommation, logement et cadre de vie), déplore, que les aides de l’État n’aient pas été revalorisées : (A.P.L., primes d’État pour l’amélioration de l’habitat…). “Nous sommes régulièrement témoins de situations nombreuses de précarité de plus en plus grave. De ce fait, la paupérisation de certains quartiers et le blocage des aides font obstacle à une véritable mixité sociale. Notre lutte contre l’exclusion est d’autant plus difficile. C’est cela que nous dénonçons” déclarent les responsables de C.L.C.V. De son côté, le groupement des bailleurs sociaux, précise que “les niveaux des loyers sont fixés réglementairement, en fonction de leur mode de financement et restent bien en dessous des prix du marché pratiqués par le parc privé.” À titre d’exemple, cite le groupement, “le loyer d’un 3 pièces (environ 60 m2) s’élève en moyenne à 256 euros par mois dans l’agglomération de Besançon. En centre-ville, un 3 pièces (environ 68 m2) a un loyer moyen de 311 euros C L TBWA\PARIS solliciter les clubs-services bisontins.” Après avoir contacté Bernard Girardot, membre du Rotary, qui lui-même a lancé des appels aux autres clubs de Besançon, la fédération de ces forces solidaires a permis de mobiliser les 3 500 euros manquants (500 euros par club). “Cette somme nous a permis de financer les tables, les bancs et même un puits. Aujourd’hui, l’école est construite et équipée, le puits est en cours de construction” ajoute Mme Pommatau. L’association, créée en avril 2004, s’était donnée trois ans pour réaliser son challenge. Grâce à cette mobilisation collective, le pari aura été réussi en moins de deux ans. Cette action commune en appellera certainement d’autres. “L’idée émise est de déboucher sur une démarche annuelle ciblée sur la récompense d’une association locale méritante” commente Bernard Girardot.■ 7 PLACES, UN PONT, DES AVENTURES... par mois.” Le loyer le plus élevé “pour un logement de 4 pièces de 79 m2 est de 594 euros, bien en dessous du loyer à 900 euros cité dans l’article” commentent les bailleurs sociaux. Ils précisent aussi que “le loyer le plus élevé du parc est de 730 euros par mois pour un 5 pièces de 112 m2.” Concernant les modalités d’attribution des logements, les bailleurs précisent que “l’instance souveraine est la Commission d’Attribution de Logement, dont le fonctionnement est réglementé et qui est composé de représentants des locataires, de la commune d’implantation des logements, de la C.A.F. et du bailleur. Les décisions sont donc prises de façon collégiale” martèlent-ils. Ils ajoutent que “cette commission fait l’objet d’une inspection par les services de l’État tous les deux ans qui n’a jamais relevé de pratiques illégales ou douteuses.” Enfin, concernant les familles logées, “moins de 1% de nos locataires dépassent les pla- fonds de ressources et paient un surloyer.” Au final, les bailleurs estiment qu’on “est loin de l’image d’un parc H.L.M. abusivement occupé par des personnes aisées.” ■ T.G.V. Rhin-Rhône : 540 hectares de forêt à déboiser es opérations de déboisement sur les emprises de la ligne à grande vitesse (L.G.V.) Rhin-Rhône Branche Est ont débuté, ils se prolongeront jusqu’en juin 2006. Dans le Grand Besançon, le premier chantier d’abattage se déroule sur le territoire de la commune de Chevigney-sur-l’Ognon. Avec 40 % du tracé de la L.G.V. en zones boisées, les travaux de déboisement représentent une surface globale de 540 hectares. C’est environ “10 à 15 % de ce qui se coupe tous les ans en Franche-Comté” estime Daniel Calvi, exploitant forestier installé à Lods, dans la vallée de la Loue. Réseau Ferré de France (R.F.F.), propriétaire de l’ensemble des lignes ferroviaires françaises, est le deuxième plus important propriétaire foncier de France, après le ministère de la Défense. Selon R.F.F., le chantier de la branche Est du T.G.V. Rhin-Rhône mobilisera l’emploi de 6 000 personnes par an. Une affirmation que récuse Daniel Calvi. Ce dernier, en partie concerné par ce chantier de déboisement, s’est trouvé confronté à des délais “beaucoup trop courts pour pouvoir faire du travail convenable. Nous avons eu les appels d’offres courant décembre, il fallait apporter une réponse pour le 11 janvier et la fin des travaux est programmée par R.F.F. fin avril. Dans ces conditions, il est tout à fait impossible de mobiliser tout notre personnel et de former de la main d’œuvre”, estime l’exploitant. Résultat : “certains exploitants sont obligés de faire venir du personnel de l’étranger. En ce moment à Auxon, des ouvriers polonais travaillent dans les L RÉÉCRIRE_l’aventure *Exemple pour un Pathfinder neuf 2.5 dCi Confort avec peinture métallisée à 38 740 € (prix au 01/01/2006). 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Si on avait connu avant les délais de R.F.F., on aurait pu libérer une partie de notre personnel. Il y aura certainement une grosse perte de matières premières. C’est un peu du gâchis” ajoute Daniel Calvi qui estime que R.F.F. aurait pu “mieux préparer ce volet du dossier.” ■ LE GRAND BESANÇON En bref ● Radar Le radar automatisé situé sur la R.N. 73 à hauteur de Châteaufarine est opérationnel depuis le 13 février. ● Agriculture Vous êtes désireux de consommer des produits locaux, échanger des savoirfaire sur le jardinage, vous avez des idées ou des projets en ce qui concerne l’alimentation, l’agriculture, la découverte du monde rural… Venez à l’atelier “Créer des relations ville-campagne” le jeudi 2 mars à partir de 20 heures à l’école Pierre et Marie Curie (2, rue des Lilas) quartier Palente. Renseignements au 03 24 80 11 56. ● Apprentissage Le centre de formation d’apprentis (C.F.A.) Hilaire-de-Chardonnet organise une journée portes ouvertes samedi 11 mars de 9 heures à 16 h 30. Rens. 03 81 41 29 70. ● Fécondité Depuis 1994, la fécondité progresse en Franche-Comté. En 2003-2004, notre région se classe au 5ème rang français avec 1,95 enfant par femme. L’âge moyen des mères atteint 28,8 ans en Franche-Comté (29,5 ans au niveau national). MARCHAUX 17 2/3 des acquisitions foncières effectuées La C.A.G.B. acquiert du terrain pour sa future zone de Marchaux La C.A.G.B. a commencé à acquérir les 70 hectares de terrain de la future zone d’activité économique de Marchaux-Chaudefontaine. Une zone qui devrait être dédiée à la logistique et aux transports. l y a une volonté de la Denis Baud. C.A.G.B. de rééquilibrer La C.A.G.B. est en phase l’agglomération vers actuellement d’acquisition des l’Est, que ce soit en terme de terrains - agricoles - néceszone commerciale ou de zone saires. Les deux tiers ont d’ores industrielle. Et la création de et déjà été acquis, et les concercette zone stratégique y cor- tations devraient se poursuivre respond”, affirme avec enthou- pour le tiers restant au cours siasme Denis Baud, vice-pré- de l’année 2006. Pour mainsident de la communauté tenir l’activité agricole au sein d’agglomération du Grand de l’agglomération, la C.A.G.B. a principalement Besançon en chareu recours à des ge des questions économiques. La Un autre projet, procédures d’échange de terzone stratégique au Sud de rains, entre les en question, c’est celle de Mar- l’agglomération, propriétés agricoles concernées chaux-Chaudefontaine. à Mamirolle. et les propres ressources foncières Répartie sur 70 hectares, sur les deux com- de l’agglomération. À cet effet, munes en question, la zone la S.A.F.E.R. avait acquis doit être dédiée à des activi- récemment une exploitation tés de logistique et de trans- agricole de 50 hectares, située port. “Une activité actuelle- à la Tour-de-Sçay. Seuls ment fondamentale, car quelques agriculteurs, qui soul’économie fonctionne actuel- haitent arrêter leur activité, lement en flux tendu. Mais qui devraient être indemnisés est aussi très consommatrice financièrement. d’espace. C’est pour cela qu’on De l’autre côté de l’aggloméa intérêt à regrouper les entre- ration, à l’Ouest, le pendant preneurs du secteur”, reprend de la future zone de Marchaux “I Construction Bois L’esprit cré-actif Structure bois Habitat de loisirs Bâtiment industriel Système poteaux poutres 12, rue neuve 25330 DÉSERVILLERS tel 03 81 86 62 03 www.bole-richard.fr est plus avancé. Les travaux devraient en effet très prochainement débuter dans la zone de Chemaudin, qui doit elle aussi accueillir des entreprises de logistique. Avec ses deux aires destinées au transport des deux côtés de l’agglomération, à proximité des échangeurs autoroutiers, la C.A.G.B. entend rationaliser l’organisation du territoire économique et réduire la circulation de poids lourds au sein de la capitale franc-comtoise. Et dégager ainsi des espaces libres pour de nouvelles activités dans certaines zones plus centrales, là où ces entreprises de transport étaient initialement implantées. Dans le même temps, d’autres zones d’activité, généralistes cette fois, sont aussi en cours de construction. C’est le cas, au Sud de l’agglomération, à Mamirolle. Les acquisitions foncières sont en passe d’être achevées sur cette zone d’activité du Noret, qui couvre 9 hectares. Et les premières parcelles devraient être commer- Des terrains agricoles seront acquis, notamment sur la commune de Marchaux. cialisables dès la fin 2006 ou début 2007. “Il ne faut pas croire que l’on ne se concentre que sur les microtechniques. Il faut bien sûr qu’on ait des zones performantes qui leur soient dédiées. Mais ce n’est pas pour autant que l’on néglige les autres secteurs d’activités”, conclut Denis Baud. ■ S.D. LE GRAND BESANÇON 18 ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ Extension de la bibliothèque Polémique autour de l’avenir de l’ancien presbytère La mairie souhaiterait aménager l’ancien presbytère de Rochelez-Beaupré en logements. Un projet loin de faire l’unanimité au conseil municipal. Car certains habitants aimeraient faire du bâtiment une bibliothèque et un centre culturel. imone Brunetti s’est arrêtée devant la cour de l’ancien presbytère, une grande bâtisse accolée à l’église de Roche-lez-Beaupré. Et détaille le projet dont elle rêve pour le bâtiment, inoccupé depuis dix ans et qui tombe lentement en ruine. “On pourrait installer la bibliothèque en bas. À l’étage, on aurait de la place pour créer des salles de réunions pour les associations, ou pour des activités culturelles. Pourquoi ne pas développer une partie médiathèque, avec un poste informatique relié à internet, une ludothèque pour les enfants. On a la possibilité, ici, de créer un vrai pôle culturel”, s’anime la conseillère municipale. Depuis plusieurs mois, Simone Brunetti a fait de l’avenir de l’ancien presbytère son cheval de bataille. Car le sujet est au cœur de la polémique. Le maire Roland Bardey souhai- S te transformer le lieu en loge- mettre fin aux différends. “C’est ments et y créer deux appar- ridicule. La mairie va détruitements et des salles de re un grand appartement déjà réunion. Quant à la biblio- entièrement aménagé pour la thèque, elle doit être étendue, bibliothèque et en construire mais rester à son emplacement ensuite deux plus petits juste actuel, dans la maison pour à côté. Alors qu’il serait plus tous. “Il y a un besoin certain simple de laisser le premier en d’agrandir la bibliothèque. On état et de faire la bibliothèque a cherché des solutions. Le pres- ailleurs”, affirme Diane bytère était libre, on l’a propo- Piquard, la présidente actuelle de l’association sé mais à l’époque, cela ne convenait “Il y a des gens qui gère la bibliothèque. pas. La maison mitoyenne de la qui ont parfois Avec une demidouzaine d’autres bibliothèque actueldu mal à être habitants, elle a le était à vendre, des nous l’avons acheminoritaires.” distribué questionnaires tée pour pouvoir dans les boîtes à réaliser notre extension”, explique de son côté le lettres pour sonder la population, sur l’emplacement de la maire. En septembre dernier, l’ex- bibliothèque. Simone Brunettension de la bibliothèque sur ti, elle, réclame que le dossier son emplacement actuel a été soit réévalué et examiné à nouapprouvée par le conseil muni- veau par la mairie. “Car la cipal. Fin janvier, un maître comparaison chiffrée des deux d’œuvre a été désigné. Sans projets présentée par la mai- Le presbytère de Roche-lez-Beaupré au cœur de la polémique. La mairie veut le transformer en logements. Certains habitants rêvent d’y implanter un pôle culturel. rie n’était pas correcte et ne prenait pas en compte la totalité des travaux à effectuer. Le projet alternatif d’un pôle culturel n’a jamais été pris en compte et aucun débat n’a pu être ouvert”, regrette-t-elle. Des accusations que refuse le maire. “Il y a des gens qui ont parfois du mal à être minoritaires. Mais là, la décision a été prise par le conseil, on ne va pas refaire indéfiniment les débats, maintenant on avance”, conclut-il. Il s’en tient à son calendrier. La future bibliothèque étendue devrait être mise en service au plus tard au printemps de l’année prochaine. Des travaux estimés à 85 000 euros. S.D. CHAMPIONNAT DE FRANCE NATIONALE 1 MASCULIN ESB M / PONTAULT COMBAULT(D1) Vendredi 03 Mars 2006 PARTENAIRES COUPE DE à partir de 20h FRANCE AU PALAIS DES SPORTS Prochainement ... venez découvrir “Note”, PARTENAIRES ESB M / DIJON Samedi 11 Mars 2006 votre nouveau monospace compact ! SOLEVA Automobiles 47 bvd Kennedy 3, rue Chaucheux 43, rue Camille Prost NATIONALE 1 BESANÇON DÔLE - FOUCHERANS LONS-LE-SAUNIER GYMNASE DES MONTBOUCONS MASCULIN 03 81 47 47 17 03 84 82 40 32 03 84 47 46 18 à partir de 20h LE GRAND BESANÇON DÉVELOPPEMENT ASSOCIATION Onze bénévoles sur Besançon 16 communes Saint-Vit prend son destin chômeurs économique en main 197à Saint-Vit En conflit avec la communauté d’agglomération du Grand Besançon, la communauté de communes du Val SaintVitois n’entend pas renoncer à développer de nouvelles zones d’activités sur son territoire. Trois projets sont en cours pour une surface globale de près de 50 hectares. a communauté de communes du Val Saint-Vitois, ce sont 16 communes réparties sur deux cantons - Boussières et Audeux -, pour une population globale de plus de 10 000 habitants. SaintVit, le bourg-centre, concentre à lui seul plus de la moitié de cette population. Conscient de sa modeste taille, par rapport au 170 000 habitants de la communauté d’agglomération du Grand Besançon, le territoire saint-vitois est pourtant convaincu de son potentiel en matière de développement économique. Situé sur l’axe Besançon-Dole, à quelques encablures de l’autoroute, disposant de terrains susceptibles de recevoir de futures zones d’activités, le secteur de Saint-Vit ne compte pas jouer les petits poucets dans l’ombre du géant. Le président de la communauté de communes, Pascal Routhier, est clair sur ce point : “Il est difficile de se battre contre la C.A.G.B. qui n’accepte pas que nous ayons un développement fort et ordonné. Nous sommes persuadés que les entreprises ont la possibilité de se développer chez nous et développer l’économie locale. Seulement, la C.A.G.B. ne l’apprécie pas” regrette-t-il. En filigrane se cachent des raisons purement administratives : il s’agit pour la C.A.G.B. de délimiter des zones économiques qui doivent intégrer le futur schéma de cohérence territoriale, actuellement à l’étude. Ne faisant pas partie du territoire de la C.A.G.B., mais située dans le périmètre d’influence du S.C.O.T., le L 19 secteur de Saint-Vit devient un peu trop encombrant. “Ils veulent nous bouffer, nous ne l’accepterons pas” lâchait plus prosaïquement un participant aux récentes rencontres économiques organisées à Saint-Vit le 7 février dernier. Dans le secteur saint-vitois, trois futures zones d’activités sont en cours ou à l’étude. La première, la zone de la “Foulottière” s’étendra sur 25 hectares. Système U en a déjà réservé 16 pour sa future extension dont l’ouverture est prévue en janvier 2008. D’ici juillet prochain, le pont qui doit enjamber la voie de chemin de fer pour accéder à cette zone sera réalisé. La deuxième zone d’activité en projet est située sur la commune de Pouilley-Français, à l’emplacement actuel d’une forêt classée en zone économique. 8 hectares situés également en bord de R.N. 73 à proximité du dancing la Belle Époque. La troisième future zone est située sur la commune de Velesmes-Essarts, 11 hectares également en bordure de Nationale, face à la zone économique de Dannemarie-sur-Crète. “Un rond-point facilitant la sortie de la zone Coopadou doit être réalisé cette année.” Au total, ce sont près de 50 hectares que la communauté de communes du Val Saint-Vitois doit prochainement mettre à la disposition des entreprises de la région bisontine. À l’heure où la C.A.G.B. semble tergiverser, le secteur de SaintVit avance. Le petit poucet a chaussé les bottes de sept lieues… ■ J.-F.H. La fermeture annoncée du site Tefal à Dampierre, à quelques kilomètres de Saint-Vit, risque de faire gonfler les statistiques locales du chômage. En décembre dernier, la seule ville de Saint-Vit dénombrait 197 demandeurs d’emploi. C’est plus qu’en juin 2005 (171) et encore plus qu’en février 2004 (166). Au total, les 16 communes du secteur saint-vitois déplorent 357 demandeurs d’emploi, contre 320 en juin 2005. Ces chiffres risquent, selon les élus locaux, d’être encore revus à la hausse avec l’annonce de la fermeture du site voisin de Dampierre (groupe Seb) qui fait travailler des habitants du secteur saint-vitois. Pour lutter, avec ses armes, contre l’érosion de l’emploi, la communauté de communes a mis en place un pôle emploi basé sur un réseau de parrainage. 67 personnes participent actuellement à ce pôle, 45 hommes et 22 femmes. Au 26 janvier 2006, le taux de réussite affiché par ce réseau était de 66 %, c’est-à-dire que les 2/3 des personnes qui ont intégré le pôle “ont trouvé une solution en terme d’emploi” commente Pascal Herrmann, l’élu chargé de l’économie. Actuellement, sur ces 66 demandeurs d’emploi, 23 sont donc encore en recherche. Le lancement au printemps du site internet de la structure intercommunale est censé améliorer encore les mises en relation entre demandeurs d’emplois et entreprises du secteur. Des étudiants font cours en prison pour libérer les têtes Le Génépi, une association d’étudiants qui animent des ateliers culturels en prison, fête cette année ses trente ans d’existence. À Besançon, un double concert, à la prison et à l’entrepôt, est prévu en mars. aroline Perret est des passerelles avec le monde une des dernières extérieur. Des cours de maths, arrivées, parmi les de lutte contre l’illettrisme, de bénévoles. En pre- code de la route… En mars mière année de fac prochain, l’association doit de lettres, la jeune fille fait fêter ses trente ans d’existenpartie du Génépi - le “grou- ce. Une occasion pour les étupement étudiant national d’en- diants du Génépi de parler de seignement aux personnes la prison, d’informer à l’extéincarcérées” - depuis la ren- rieur des murs de la maison trée universitaire seulement. d’arrêt. Deux concerts sont “Au lycée, j’avais fait un expo- prévus, l’un au sein de la maisé sur la peine de mort. Je son d’arrêt bisontine, l’autre m’étais aperçu que ce qui pesait le 30 mars à l’entrepôt, avec le plus aux détenus, plus que des groupes locaux. “Et on continue aussi toute la peine capitale, l’année à organiser des c’était leurs condiCréer des conférences sur le thètions de vie. Je me de la prison. Car suis mis à lire des passerelles me on s’aperçoit que les livres sur les prisons gens sont peu sensibien Europe, en Franavec le lisés à cet univers. ce. Et dès que je suis Même nous, avant d’alarrivée à la fac, j’ai monde ler la première fois à rejoint le Génépi”, extérieur. l’intérieur d’une priraconte-t-elle. son, on avait des a Ils sont onze étudiants à Besançon, à faire par- priori”, reprend Caroline Pertie comme elle de l’association. ret. Leur mission principale, ani- Dans quelques jours, la jeune mer chaque semaine des ate- femme doit animer son preliers pour les personnes incar- mier débat, autour du thème cérées à la maison d’arrêt. Pour du cinéma derrière les barfaciliter la réinsertion, créer reaux. ■ C Une trentaine de chefs d’entreprise du secteur de Saint-Vit ont assisté aux rencontres économiques organisées le 7 février. C HALEZEULE La première pierre en 2007 La S.P.A. pourrait s’installer près de la forêt de Chailluz La société protectrice des animaux est concernée au premier rang par le réaménagement de l’entrée Est de Besançon. Mais la S.P.A. n’a pas bouclé son financement. ès qu’on aura des certitudes quant à notre futur emplacement, on va faire tout pour poser la première pierre le plus tôt possible, s’impatiente la directrice de la S.P.A. Françoise Dodane. On est vraiment pressé maintenant. Cela devient urgent. Car les clôtures du che- “D nil se dégradent. Et on se demande à chaque fois si cela vaut la peine de les réparer ou non, puisqu’on ne sait pas pour combien de temps on est encore là.” L’avenir de la S.P.A., implantée depuis 1937 à Chalezeule, n’est toujours pas fixé définitivement. Et le dossier avance lentement. L’association de protection des animaux s’est vue proposer un emplacement par la ville de Besançon, à proximité de la forêt de Chailluz. La communauté d’agglomération du Grand Besançon s’est dans le même temps engagée à acheter le terrain actuel du chenil, terrain qui doit faire partie de la future extension de la zone commerciale de l’entrée Est bisontine. Le montage financier est en cours d’élaboration. Car pour l’instant la valeur de la vente du terrain ne suffit pas à la S.P.A. pour reconstruire ailleurs. “C’est un de nos soucis. On finance tout nous-mêmes, mais là on aura besoin d’un coup de main”, reconnaît l’association, qui espère poser la première pierre en 2007. Une fois le terrain acquis, une enquête d’utilité publique doit être diligentée. “Mal organisé”, le chenil actuel accueille près de 75 chiens et 60 chats. À l’avenir, selon les premiers projets de l’association, il devrait héberger 120 chiens et 80 chats, sur une superficie plus réduite. ■ Chaque semaine, les étudiants de l’association Génépi animent des ateliers culturels derrière les murs de la maison d’arrêt. Jusqu’au 27 février Profitez e r è i n r e d a l e d a l e d e n i a m e s OFFRES EXCEPTIONNELLES NOS MEILLEURS RAPPORTS QUALITÉ PRIX Quelle Quelle Quelle pour cette pivotante ? pour cette colonne hydro ? pour cette cabine de douche ? 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En tout cas, elles ne sont pas prêtes encore à détrôner le fioul ou le gaz. Pourtant, ces nouvelles énergies qui se déclinent suivant différents concepts (chauffe-eau solaire, géothermie, chaudière granulé bois) présentent un intérêt à double titre. Financier tout d’abord, pour les ménages qui amortissent l’installation sur une dizaine d’années avant de profiter gratuitement de l’énergie générée par les rayons du soleil par exemple. L’intérêt est aussi environnemental, car elles sont synonymes de réduction de la quantité de CO2 rejeté dans l’atmosphère. Les avantages sont incontestables. Il n’empêche qu’en Franche-Comté, comme dans les autres régions de France, les énergies renouvelables ont du mal à faire leur place. Problème de culture, manque d’engagement politique, il faudra du temps pour assister à une multiplication de ces équipements sur ce territoire, même si on observe aujourd’hui un certain engouement. CONSTAT 1 278 installations solaires thermiques La Franche-Comté se dore au solaire Le chauffe-eau solaire reste l’installation la plus fréquemment désignée par les Franc-Comtois qui prennent doucement le pli des nouvelles énergies. est bien, mais peut mieux faire ! Avec ses 1 278 installations solaires thermiques qui ont été aidées, la FrancheComté prend doucement le pli des énergies renouvelables. Ce chiffre la situe dans la moyenne des régions françaises qui se tournent vers ce type d’équipement, “derrière l’Alsace, mais devant l’Auvergne” selon l’agence de développement et de la maîtrise de l’énergie (A.D.E.M.E.). Depuis 1984, date de la première pose d’un système solaire combiné à Velotte qui produit à la fois eau chaude et chauffage de la maison, les particuliers comme les collectivités sont de plus en plus réceptifs aux énergies renouvelables qui se déclinent en cinq catégories : solaire, hydraulique, éolien, biomasse et géothermique. La Franche-Comté est sensible C’ au solaire, au bois et la géo- espérant réduire ainsi leur facthermie. “L’éolien n’est pas ture d’électricité. Ce système développé dans la région. Il y est d’ailleurs le plus répandu. a de beaux projets, certes, mais Mais avant de sauter le pas, le potentiel éolien reste faible” il semble que la plupart d’entre constate Simon-Pierre Mosse nous s’inquiètent du temps de l’A.D.E.M.E. En revanche, d’ensoleillement de notre région. Avec 1 850 pour le bois énergie, elle s’affiche parmi “On aboutirait heures par an, ce n’est pas autant les régions les plus en avance, ce qui n’a à une baisse que dans le Sud, où l’on en compte rien d’étonnant 2 200, mais c’est puisque 43% de son des prix.” de toute façon sufterritoire sont coufisant pour faire fonctionner verts de forêt. Désormais, les particuliers qui le chauffe-eau sans débourser se lancent dans un projet de un centime pendant la moitié construction ou de rénovation de l’année. s’interrogent sur l’opportuni- À l’heure où l’on parle de déveté ou non d’investir dans une loppement durable et d’énerchaudière à granulé bois par gie renouvelable, il est légitiexemple, plutôt que de privi- me d’espérer que nous soyons légier un chauffage au fioul. capables de passer outre l’arSans aller jusque-là, ils réflé- gument météo pour miser malchissent au minimum à poser gré tout sur le solaire. La preudes panneaux solaires qui ali- ve, l’Allemagne, l’Autriche ou menteront leur chauffe-eau en le Danemark sont plus dyna- miques. Par rapport à ces pays, la France où émerge malgré tout la bonne volonté, a encore un train de retard sans doute aussi parce que la filière nucléaire a mobilisé les crédits pendant longtemps. L’essor des nouvelles énergies sur notre territoire, Franche-Comté y compris, est donc lié à un problème politique et culturel. Mais une fois de plus, ne soyons pas trop pessimistes. Les mentalités évoluent dans le bon sens. Ceux qui croient aux nouvelles énergies ne sont plus montrés du doigt ! Ce n’est plus comme il y a vingt ans, quand ceux qui faisaient ce choix environnemental passaient aux yeux de leurs concitoyens pour de joyeux utopistes ou de doux écolos. “Il a fallu du temps pour que cette filière gagne sa crédibilité” reconnaît Simon-Pierre Mosse. Tout pourrait aller plus vite si une véritable politique volontariste d’information et de soutien financier de l’État, des Régions et des Départements était assurée pour encourager l’initiative. Aujourd’hui, chacune de ces collectivités propose des aides. Elles sont sous forme de crédit d’impôt de la part de l’État (de 15% à 50%). Pour la Région et le Département, elles se présentent sous forme d’aide à la main d’œuvre (entre 800 et 1 200 euros). Si ces “primes” étaient encore renforcées, “cela réduirait le coût de l’investissement pour les particuliers. Au final, par la multiplication des installations, on aboutirait à une baisse des prix des équipements” explique l’A.D.E.M.E. Malgré tout, la courbe du nombre d’équipements solaires thermiques en Franche-Comté évolue de façon importante, puisque 800 nouvelles installations devraient être aidées en 2006. ■ SPÉCIAL HABITAT 22 BREGILLE Un chauffe-eau solaire Des Bisontins un peu écolos dans l’âme Il y a un peu plus d’un an, Gérard Perrey et son épouse ont investi dans un chauffe-eau fonctionnant à l’énergie solaire. Un choix délibéré qu’ils auraient fait avec ou sans la prime qui accompagne ce type de projet. près 35 ans de bons et loyaux services, la chaudière à mazout commençait à rendre l’âme. L’occasion pour Gérard Perrey et son épouse de s’interroger sur l’opportunité de changer cet équipement “à bout de souffle” pour les énergies renouvelables. Finalement, le couple optera pour le gaz, avec un chauffe-eau connecté à des panneaux solaires. Les travaux ont été entrepris il y a un peu plus d’un an. Un délai trop court selon Gérard Perrey pour avoir un recul suffisant sur l’efficacité du dispositif. Mais une chose est sûre, entre le mazout et l’électricité, ils déboursaient jusque-là 1 600 euros par an. Une facture qui devrait être revue à la baisse. Ils ont donc investi 12 000 euros. Mais pour avoir choisi des panneaux solaires, ces A 95 580€ * *Hors adaptation au sol, VRD, papiers peints, peintures, moquettes et zone sismique. Photos non contractuelles. Aménagements extérieurs non compris. Offre valable jusqu’au 28/02/2006 FAIRE LE CHOIX D’UN CONSTRUCTEUR RÉGIONAL Etude personnalisée gratuite avec vaste choix de maisons et terrains 626 964 F Genesis, T6, surface aménagée 101,70 m2 + garage Bisontins de Bregille ont per- fait, la Franche-Comté est çu une prime de 1 620 euros moins baignée par le soleil (versée par le Conseil géné- que la Provence. ral et l’agence de la maîtrise C’est donc le gaz qui se subde l’énergie) et ont bénéficié stitue souvent aux panneaux en plus du crédit d’impôt. Pour solaires pour monter le chaufse lancer dans ce genre d’opé- fe-eau à température. “Je ration, “il faut la volonté d’être dirais qu’il y a quatre à cinq un peu écolo, ce que nous mois dans l’année où l’on peut sommes. Il faut avoir aussi dire que l’on fait des éconoenvie d’investir. À ce titre, on mies d’énergie sur le gaz” précise Gérard Perrey. pourrait s’attendre Ce qui est honoà ce que les aides “Que les aides rable. soient plus incitatives. Une plus soient plus L’autre doute que ces particuliers ont grande promotion devrait être assuincitatives.” eu à lever avant de prendre cette rée autour de ces énergies” remarque Gérard option est d’ordre adminisPerrey. Mais, sensible à l’en- tratif. Leur maison se situe vironnement, le couple admet dans le périmètre classé du qu’avec ou sans la prime, il fort Beauregard. Un statut aurait de toute façon opté pour qui leur imposait d’obtenir le solaire. Toutefois, grâce à des Bâtiments de France l’auce coup de pouce financier, la torisation d’aménager sur leur durée d’amortissement de toit des panneaux solaires sur l’équipement passe de 15 à 8 une surface totale de 5 m2. “La ou 10 ans. demande de permis de La situation géographique de construire a été faite. Nous la maison n’est cependant pas avons joint à notre dossier des des meilleures pour que les photos de façon à faire à l’adpanneaux fonctionnent de ministration différentes profaçon optimale. Elle est à positions de positionnement l’ombre du fort Beauregard et des panneaux, soit dans le jardes grands arbres qui l’en- din, soit sur le toit ou en façatourent. À cela s’ajoute une de. Ils nous ont autorisés à les météo souvent nuageuse sur mettre sur le toit.” Les panla région, ce qui limite d’au- neaux solaires sont pratitant la durée d’ensoleillement. quement invisibles de la rue Des éléments que ces Bison- et quand bien ils le soient, ce tins connaissaient avant de genre d’installation n’est de sauter le pas. “Malgré tout, toute manière pas du genre à ça fonctionne bien. Il ne faut heurter le regard. ■ pas rêver non plus, nous sommes dans l’Est.” C’est un T.C. 102 080€ * 669 601 F MAISON EXPO à visiter Secteur BESANÇON à AVANNE (300 m de la maison de retraite d’Avanne) 03.81.52.13.26 Médaille d’or VIVRELEC 2004 Espace, T5, surface aménagée 106 m2 + garage Évolution du nombre d’installations aidées par année et par type. €* 0 4 5 7 10 416F Médaille d’or VIVRELEC 2005 705 Je désire recevoir une documentation gratuite : NOM : ...................................................................... ADRESSE : .............................................................. VILLE :.................................................C.P. : ........... à envoyer à : BATILOR BP 3093 25047 BESANÇON CEDEX LPB-S8 ✂ TEL :........................................................................... Neptune, T6, surface aménagée 115,70 m2 + sous-sol complet Évolution du nombre d’installations aidée par année et par type. SPÉCIAL HABITAT MORRE 23 Panneaux photovoltaïques Quand E.D.F. rachète l’électricité d’un particulier La maison est ordinaire, sauf qu’elle est équipée de panneaux solaires pour chauffer l’eau, de panneaux photovoltaïques pour produire l’électricité et d’une chaudière à granulés bois. a maison de Michel Ver- ré par une chaudière à granumot-Desroches est recon- lé bois au sous-sol. À l’internaissable aux panneaux saison, un poêle à bois suffit à solaires et photovol- tempérer l’intérieur de la maitaïques posés sur le toit. Une son de 100 m2. installation moderne, d’un cer- L’ensemble fonctionne depuis tain anachronisme avec cette bientôt quatre ans et Michel demeure construite en 1977, Vermot-Desroches n’a aucun dans laquelle on s’attend regret d’avoir fait ce choix pour davantage à trouver une bon- remplacer de vétustes radiane vieille cuve à teurs électriques. mazout en guise de “J’ai au départ une “Nous chauffage central, et sensibilité à ces noupas de tels équiperevendons velles énergies dont ments. je suis l’évolution Et pourtant, cette donc 400 kwh depuis les années 80. famille a gagné son Je sais que les preindépendance éner- par an à E.D.F.” miers chauffe-eau gétique en faisant le solaires fonctionchoix des énergies renouve- naient de façon catastrophique, lables, il y a quatre ans, lors- comme les équipements photoqu’elle emménage à Morre, voltaïques d’ailleurs. Il y en a dans ce pavillon fraîchement qui ont essuyé les plâtres avant acquis. En résumé ici, les pan- nous, car aujourd’hui, ces insneaux solaires (6 m2) alimen- tallations marchent bien” plaitent le chauffe-eau de 300 litres, de-t-il en convaincu. Certains l’électricité générale de la mai- ont essayé de lui conseiller le son est produite par les pan- fuel, “j’ai bien fait de ne pas neaux photovoltaïques (24 m2) marcher dans la combine en et le chauffage central est assu- raison des coûts de cette éner- L La maison de Michel Vermot-Desroches est équipée de 24 m2 de panneaux photovoltaïques. gie” qui ne feront probablement qu’augmenter. Ce particulier à l’âme verte a la certitude d’avoir fait un choix à la fois économique, écologique et qui s’inscrit dans la durée. Toutefois, pour équiper son habitation de ce genre d’installation, cet habitant de Morre a dû investir 15 000 euros pour la chaudière, 4 500 euros pour le chauffe-eau et les panneaux solaires, et 22 000 euros pour les panneaux. Des coûts prohibitifs aux départs, et de nature à dissuader les personnes qui n’ont pas une totale volonté de passer aux nouvelles énergies. Mais sur ces coquettes sommes, Michel Vermot-Desroches a perçu des subventions, importantes parfois, de la part de l’Europe, de l’agence de la maîtrise de l’énergie, et du Conseil général. “Pour le photovoltaïque, les travaux ont été effectués en deux temps. Pour la première tranche, j’ai perçu 80% de subventions et près de 70% pour la seconde.” Un sérieux coup de pouce donc, incitatif. Il percevra environ 3 000 euros d’aide pour la chaudière à granulé bois. Aujourd’hui, les subventions sont moins abondantes. Mais il reste encore la possibilité de bénéficier du cré- dit d’impôt qui entre en ligne de compte dans l’amortissement de l’appareil. Le prix n’est qu’un des éléments de la réflexion de ce foyer qui est énergétiquement autonome et n’a plus à s’acquitter de factures d’électricité. Mieux ! Il revend une partie de sa production électrique à E.D.F. ce qui lui permet de couvrir à la fois les frais d’abonnement au réseau et la consommation qu’il en retire - en effet, les panneaux ne fonctionnent pas la nuit, c’est donc E.D.F. qui fournit l’électricité. “Nous produisons 2 000 kwh par an. Or nous en avons besoin que de 1 600 kwh. Nous revendons donc 400 kwh par an à E.D.F.” explique Michel Vermot-Desroches qui a dû batailler avec l’administration pendant plus d’un an pour qu’elle lui rachète son surplus de production qui alimente le réseau général. Bien évidemment, pour atteindre ces niveaux de consommation, il faut “jouer le jeu jusqu’au bout. C’est-à-dire que tous les appareils électroménagers consomment peu d’énergie.” C’est le cas par exemple pour le réfrigérateur ou la machine à laver. La télévision de son côté ne reste jamais en veille. Les principaux inconvénients des panneaux solaires sont précisément le temps d’ensoleillement et la neige. C’est pour cette raison que Michel Vermot-Desroches s’est tourné vers un chauffe-eau qui ne fonctionne pas qu’à l’électricité, mais qui peut également tirer parti de la chaudière à granulé bois dont le silo de 12 m3 n’est alimenté qu’une fois par an, soit un coût d’environ 600 euros. Les montants pourraient être amoindris si la maison était mieux isolée. Ces travaux sont sans doute la prochaine étape pour ce foyer qui avance dans sa démarche d’économie d’énergie. ■ T.C. SPÉCIAL HABITAT 24 G ÉOTHERMIE Des capteurs à 100 m de profondeur R EPÈRE Ça fonctionne, mais pas partout ! Le photovoltaïque Le sol karstique par endroits peut compromettre l’installation d’équipements géothermiques dont le principe est d’aller puiser l’énergie dans les profondeurs de la terre. n le sait, la ville de Besançon est sensible aux nouvelles énergies, comme l’est à son tour Habitat 25. Le bailleur social a construit à Velotte 28 logements qui bénéficient d’un chauffage et rafraîchissement géothermiques. L’ensemble des bâtiments est équipé de deux pompes à chaleur à forage vertical qui permettent de récupérer dans le sol la chaleur en hiver et la fraîcheur en été, diffusées dans les appartements par le biais d’un plancher chauffant basse température. Et ça marche ! Dans le cadre de sa réflexion sur la S.M.A.C. (salle de musique actuelle et contem- O ÉTUDE poraine) qui devrait ouvrir ses portes aux Prés-de-Vaux en 2008, la municipalité envisage une fois de plus de favoriser les énergies renouvelables. Elle pourrait ainsi opter pour la géothermie, à condition que les études en cours confirment la possibilité d’installer ce type d’équipement à cet endroit, en bordure de la rivière comme l’explique le cabinet du maire. “La géothermie n’est pas utilisable partout à Besançon. C’est une question de sous-sol.” Dans le principe, ce dispositif fonctionne grâce à un ensemble de capteurs enterrés verticalement qui puisent les calories dans le sol jusqu’à des profondeurs de 100 m avant de les restituer. Tout le problème est comme une toile d’araignée. qu’il faut forer pour installer “Ils sont enterrés à une proles sondes géothermiques. Or, fondeur allant de 80 cm à dans un sous-sol karstique com- 120 cm. Pour que le système me celui de la Franche-Comté fonctionne, la surface occupée et en particulier dans la région par les capteurs doit être au bisontine, le risque, sur une moins une fois et demi plus centaine de mètres, est de tom- grande que le plancher chauffant du bâtiment” ber sur une cavité. “Forcément, dans ce Des forages précise un spécialiste de cas, l’échange ne peut pas se produi- jusqu’à 100 m l’A.D.E.M.E. Il faut veiller re entre le capteur et le sous-sol. C’est de profondeur. ensuite à préserver l’intégrité du le principal problème” indiquent les services de sol où sont placés les capteurs. l’agence de la maîtrise de l’éner- Inutile d’envisager de planter gie. Le choix de cet équipement un arbre, de bétonner, ou de nécessite donc au préalable remplacer la partie végétale par du gravier, ce serait prendre d’étudier le sous-sol. La réflexion est valable aussi le risque de compromettre l’efpour les particuliers. Cepen- ficacité de l’installation géodant, outre le forage, la géo- thermique. D’où l’importance thermie peut fonctionner sui- d’être bien renseigné avant de vant le principe de se lancer dans ce type d’invesl’horizontalité. Au lieu d’être tissement et de faire appel à placés en profondeur, les cap- un professionnel agréé en mesuteurs sont disposés horizonta- re de réaliser correctement les lement autour du bâtiment travaux. ■ reste marginal e photovoltaïque consiste à produire de l’électricité à partir de panneaux solaires. Quelques particuliers se sont tournés vers ce type de centrale qui couvre l’ensemble des besoins en électricité de la maison (hors chauffage). Encore fautil qu’elle soit équipée d’ampoules basse tension par exemple. Mais il s’avère que ce dispositif qui nécesE.D.F. rachète site un investissement de départ moyen de plus de 20 000 euros est peu rentable. l’électricité Les aides promises pour ce concept ne permettent pas d’abaisser la durée d’amorproduite. tissement en deçà d’une vingtaine d’années. Les 80% de subvention qui étaient proposés dans le cadre d’un programme européen sont aujourd’hui caducs. Ce qui contribue à marginaliser un peu plus encore ces installations. Par ailleurs, le procédé photovoltaïque ne dispense pas celui qui y souscrit de s’acquitter d’un abonnement E.D.F. pour assurer la continuité de l’alimentation électrique de la maison pendant la nuit. Par contre, en cas de surproduction, E.D.F. s’engage à racheter l’électricité au particulier au tarif de 0,225 euro le Kwh, et de 0,30 euro aux collectivités. ■ L 1 278 installations aidées Plus de 1 000 installations solaires thermiques en Franche-Comté Ce résultat encourageant est le fruit du plan Soleil 20002006 initié par l’A.D.E.M.E. avec le soutien financier des partenaires institutionnels : Conseil régional et les 4 Conseils généraux. Dans ce bilan, les chauffe-eau solaires individuels se taillent la part du lion et le Jura est légèrement mieux équipé que ses voisins. tourner vers ce qui constitue compter les structures d’héla première source d’énergie bergement touristique, les renouvelable de la planète. infrastructures sportives ou Avec environ 1 800 heures encore l’agriculture. d’ensoleillement par an, notre L’évolution du marché solaire thermique est en région dispose d’un progression gisement solaire équivalent à celui 5 installations constante depuis l’année 2000. En de l’Allemagne ou solaires réalisant une prode l’Autriche, pays sur la base leaders sur le marà Morteau. jection d’une croissance de ché européen du 50% par an, envisolaire thermique. Le potentiel de développement ron 800 nouvelles installaen Franche-Comté concerne tions pourraient être aidées ainsi plus de 270 000 maisons en 2006. Plus de la moitié des individuelles, plus de 170 000 1 278 installations ont été réalogements collectifs, sans lisées en 2004 et 2005. Pour 75% d’entre elles, il s’agit de chauffe-eau solaires individuels. Viennent ensuite les systèmes solaires combinés et les chauffe-eau hors investissement (20%) solaires collectifs. Le montant Centimes d’euro/KWh d’un chauffe-eau solaire indi0 viduel explique ces différences. 1,85 Dans le cadre d’une installa3,45 tion familiale comprenant 5 3,65 m 2 de capteurs réchauffant 5 un ballon d’eau chaude de 300 5,4 litres, le coût avoisine 5 000 7,1 euros T.T.C. En comparant 7,5 10,8 avec une installation tradi11,1 tionnelle et en déduisant in septembre 2005, 1 278 installations solaires thermiques ont été aidées en Franche-Comté, ce qui a généré un investissement total de 7 871 979 millions d’euros. D’un point de vue environnemental, ces équipements évitent le rejet d’environ 2 497 tonnes de CO2 par an. Ils produisent 3 700 000 KWh et permettent d’économiser annuellement 370 000 litres de fioul. Toutes les conditions sont réunies en Franche-Comté pour inciter davantage de particuliers et collectivités à se F Zoom Coût des énergies Type Soleil Bois déchiqueté Bois en bûches Granulé bois en vrac Pompe géothermale Gaz naturel Granulé bois en sac Fioul Électricité Gaz propane Un dispositif chauffant d’auto-déneigement optimise le fonctionnement en toute saison. toutes les aides, le surcoût d’un tel équipement sera amorti au bout d’une dizaine d’années. Sa durée de fonctionnement est estimée à 30 ans. Le prix d’un système combiné incluant la possibilité de faire circuler l’eau dans un plancher chauffant est globalement trois fois plus élevé. Si l’on compare le nombre d’installations solaires par département, le Doubs arrive largement en tête (564), devant le Jura (390) et la Hau- te-Saône (214). En ramenant ces chiffres au nombre d’habitants, c’est le Jura qui devance cette fois-ci ses voisins avec 1,55 installation pour 1 000 habitants contre 1,12 dans le Doubs, 0,93 en Haute-Saône et 0,80 dans le Territoire-de-Belfort. Même constat au niveau des communes. La capitale comtoise forte de 98 installations devance Champagnole (14) et Abbenans (13). Cette dernière arrive ainsi en seconde position du classement régional du nombre d’installations pour 300 habitants. Avec un taux de 10,54, elle figure tout près de Brainans qui compte 10,84 installations pour 300 habitants. Dans ce classement établi en 2004, on note la présence de Morteau, Orchamps-Vennes, Pierrefontaine et Villers-leLac. Ces localités partageaient un point commun en ayant 5 installations solaires sur leur territoire. ■ F.C. Venez découvrir LA Nouvelle assurance habitation Tempo Avec l’assurance Tempo Habitation vous disposez d’un contrat performant… Avec Tempo Habitation, vous bénéficiez de toutes les garanties essentielles et indispensables pour être bien protégé. En fonction de vos exigences et de vos besoins, vous choisissez entre : “Caméscope cassé ?” LA FORMULE CLASSIQUE LA FORMULE INTÉGRALE TRANQUILLITÉ AU QUOTIDIEN Remboursé ! Remboursé ! Dotée de garanties solides et sans surprises pour assurer l’essentiel sans se poser de question : vol, incendie, dégâts des eaux, évènements climatiques, responsabilité civile, etc… Comprenant toutes les garanties incluses dans la Formule Classique avec en plus de nouvelles garanties pour une protection encore plus complète de vos biens : rééquipement à neuf, vol hors domicile, contenu congélateur, etc... 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L’espace info énergie de Besançon est une cellule qui a été spécialement créée pour répondre à toutes les interrogations des consommateurs sur les nouvelles énergies. Il suffit de composer le 03 81 82 04 33. Le test de La Presse Bisontine. L a Presse Bisontine : Comment choisir un type d’énergie pour chauffer son habitat ? Philippe Pruniaux : Il faut savoir d’abord si ce choix entre dans le cadre d’une opération de rénovation de l’habitat ou s’il s’agit d’un chantier neuf. On préférera le granulé bois pour de la rénovation car ce système est compatible avec des équipements existants comme des radiateurs classiques. Par contre dans le neuf, il est possible de se tourner vers le solaire ou la géothermie. Des énergies grâce auxquelles fonctionnent des installations basse température comme un plancher chauffant. Il n’empêche que dans le premier cas, on peut mettre en place dans sa maison un chauffe-eau fonctionnant à partir de capteurs solaires positionnés de préférence en façade Sud. une énergie complémentaire comme le bois par exemple. Par contre, pour les chauffe-eau solaires, les statistiques régionales indiquent que 50 % à 60 % des besoins annuels sont couverts. L.P.B. : Combien coûte un chauffe-eau solaire ? P.P. : Il faut compter un peu plus de 5 000 euros pour un chauffe-eau solaire - 300 litres - et les 4 à 5 m2 de capteurs nécessaires pour le faire fonctionner. PUBLI-REPORTAGE L.P.B. : Et un chauffage central en géothermie ou granulé bois ? P.P. : Tout compris, pour un pavillon de 100 à 150 m2, il faut compter entre 20 000 et 25 000 euros en moyenne pour une installation géothermie ou granulé bois. Ensuite, c’est du cas par L.P.B. : Est-ce qu’avec un chauffage solaire cas. Les prix varient en fonction du je peux espérer chauffer la maison toute l’an- contexte. née compte tenu du faible temps d’ensoleillement en Franche-Comté ? L.P.B. : Quelles sont les aides proposées pour P.P. : Non. Les moyennes régionales inciter les particuliers à sauter le pas ? indiquent que suivant les systèmes, P.P. : Le crédit d’impôt a remplacé les on couvre entre 25 % et 40 % des aides que donnait l’agence de maîtribesoins. En fait, ce genre d’équipe- se de l’énergie (A.D.E.M.E.). Cette ment fonctionne surtout à l’intersai- mesure s’applique pour l’achat d’équison (octobre et novembre). Pour les pements en énergie renouvelable jusmois d’hiver (décembre, janvier, février), qu’en 2010. Elle n’est valable qu’une le rendement est relativement faible. seule fois. Pour un chauffe-eau solaiIl est donc nécessaire de s’appuyer sur re, il est possible de bénéficier de 50 % de crédit d’impôt, et d’un soutien supplémentaire du Conseil général de 800 euros pour la main d’œuvre. Le crédit d’impôt pour les énergies renouvelables est accordé dans la limite de certains plafonds. Il est de 4 000 euros par exemple pour un célibataire et de 8 000 euros pour un couple marié. Par ailleurs, si le particulier investit dans un système combiné chauffage, eau chaude et photovoltaïque, il peut prétendre à une aide sur la main d’œuvre de l’ordre de 1 200 euros du Conseil général. L.P.B. : Est-ce que pour bénéficier du crédit d’impôt, il faut que le matériel installé soit éligible ? P.P. : Il faut en effet que les capteurs soient agréés. C’est valable aussi pour les autres équipements comme les chaudières bois qui doivent répondre à certaines normes. L’installateur doit être en mesure de vous fournir ces attestations. L.P.B. : Comment choisir le professionnel qui se chargera de l’installation ? P.P. : Pour le solaire par exemple, il existe l’agrément “Qualisol”. Chaque personne peut savoir si l’entreprise a cet agrément en nous contactant ou alors en appelant l’A.D.E.M.E. ■ Recueilli par T.C. Aucun équipement de réception ne permet pour l’instant de capter la télévision numérique terrestre. Lapeyre La maison, laissez-vous surprendre Créé en 1997, le magasin Lapeyre La maison de Châteaufarine est incontournable sur le marché des aménagements intérieurs et extérieurs de la maison. L’enseigne se distingue par son savoir-faire et la qualité de ses produits répertoriés dans toutes les gammes de prix. apeyre La maison, c’est d’abord un état d’esprit. Une éthique qui est liée à l’histoire de cette entreprise de menuiserie familiale fondée dans les années cinquante dans le Cantal. Depuis, elle a diversifié ses produits. Elle a grandi, jusqu’à implanter des magasins rehaussés de son enseigne dans toute la France, sans jamais déroger à ses principes fondateurs que sont : le respect du client comme de ses collaborateurs, et la maîtrise d’un savoirfaire pour un travail de qualité. L “Une qualité d’accueil et d’écoute.” Lapeyre La maison à Besançon répond à toutes ces exigences. Créé en 1997, le magasin de la zone de Châteaufarine ne faillit pas à sa réputation de professionnel capable d’offrir des services à sa clientèle et des produits de caractère. En effet, Lapeyre La maison, ce sont des meubles, des escaliers, des portes et portails, des fenêtres, des salles de bains et des cuisines équipées, des parquets, des carrelages… En résumé, cette enseigne s’est diversifiée dans “tous les aménagements durables de la maison - standards ou sur mesure - qu’ils soient intérieurs ou extérieurs et ce, dans toutes les gammes” précise le directeur François Noirjean. L’ensemble de ces menuiseries est fabriqué en France. Tout se passe dans un profond respect de l’environnement puisque Lapeyre s’est engagé dans une politique de conservation des forêts. Elle s’oblige à assurer la traçabilité des bois qu’elle utilise. Deux labels, F.S.C. et P.E.F.C., viennent confirmer son engagement environnemental, synonyme de son sérieux. Il suffit de visiter l’espace d’exposition du magasin de Besançon pour apprécier la qualité des produits qui se déclinent dans toutes les gammes de prix. Pour tous renseignements, des conseillers clientèles formés par Lapeyre, qui connaissent leur métier, sont à votre disposition pour répondre à vos questions que vous soyez professionnel du bâtiment ou simple bricoleur. Pour ceux qui n’ont pas d’affinité avec le bricolage mais qui ont néanmoins une sensibilité esthétique, Lapeyre a tout prévu. “On propose au total 70 services. Par exemple, dans le cadre de l’achat d’un meuble, plusieurs options sont possibles. Soit la personne emmène le meuble en pièces détachées et elle le monte à son domicile. Soit nous l’assemblons dans notre propre atelier à Besançon et le client l’emporte ensuite. Ou enfin nous pouvons même le poser et le livrer” poursuit François Noirjean. Le service et l’excellent rapport qualité-prix font toute la dif- Toute l’équipe Lapeyre à Besançon vous donne rendez-vous au magasin. férence chez Lapeyre. Pratiquement tous les produits peuvent être posés dans le cadre d’un projet installation, Lapeyre travaille avec un réseau d’artisans locaux, exigeants et de confiance, qui sont de véritables partenaires de l’enseigne. Le chantier est l’étape finale, mais au préalable, un conseiller Lapeyre peut vous accompagner et vous accorder le temps nécessaire à l’élaboration de votre projet. Cela passe par exemple par des simulations informatiques en trois dimensions. Choisir Lapeyre La maison, c’est prendre l’assurance de voir les travaux effectués dans les meilleures conditions de délais et de réalisation. En cas de problème, le service après vente est efficace. Il est assuré par les deux techniciens du magasin Lapeyre La maison de Besançon qui se déplacent à votre domicile sur rendezvous. “Notre maître-mot, c’est la qualité d’accueil et d’écoute, la qualité du service rendu dans les meilleurs délais et un travail sérieux.” Lapeyre, qui dit mieux ? ■ Renseignements : Lapeyre La maison Tél. : 0825 824 125 (N°Indigo 0,15cts €TTC/min) - Fax : 03 81 41 09 92 Incontournable : le site internet Lapeyre ludique et original pour donner des couleurs à ses envies : www.lapeyre.fr SPÉCIAL HABITAT ARC-SOUS-C ICON 27 Une usine de production Granulé bois : un avenir prometteur Le granulé bois intéresse beaucoup de particuliers et de collectivités prêts à s’équiper pour utiliser ce combustible haut de gamme. Cet engouement se traduit par une augmentation de la demande depuis plusieurs années. Une filière qu’il convient de structurer progressivement selon Thierry Vandelle, l’un des deux dirigeants de la SOFAG, une unité de production basée à Arc-sous-Cicon dans le Haut-Doubs. ujourd’hui, tout le monde souhaite se lancer dans la granulation. Les candidats n’ont pas toujours conscience de l’ampleur des contraintes techniques et commerciales. Il y a de l’avenir dans cette activité à condition d’avancer raisonnablement.” Régulièrement sollicité pour faire part de son expérience, Thierry Vandelle n’est guère favorable à l’idée d’un développement inconsidéré des unités de production de granulés bois, encouragé sous prétexte d’une demande en plein essor. “Ça augmente certes, mais on ne peut pas pour autant parler d’explosion. Pour arriver à une unité de production rentable, il faut investir dans une structure de production de 5 000 tonnes de granulés au minimum. Audelà de l’investissement, cela suppose aussi de se constituer des approvisionnements de sciure et des débouchés commerciaux importants. Une telle organisation ne se met pas en place du jour au lendemain.” En Franche-Comté, il existe “A deux usines de production dont celle installée à Arc-sous-Cicon depuis 1982. Elle a été rachetée en 1999 par Thierry et Jean Vandelle qui ont fondé la SOFAG : Société de fabrication de granulés. “On travaille en partenariat avec “Chaudières la Jurassienne”. Basée à Champagnole, cette entreprise a des parts dans la SOFAG. Elle construit et installe des chaudières à granulés.” Les granulés sont fabriqués uniquement à partir de sciure de bois compressée sans agent de liaison ajouté. La matière première utilisée à la SOFAG provient de plusieurs scieries locales. Elle est essentiellement composée de sciures fraîches de résineux. Après séchage, elles sont introduites dans une presse composée en plusieurs parties. Une matrice cylindrique équipée de plusieurs filières permet d’obtenir le calibrage désiré des granulés. “On produit deux diamètres différents : 9 mm pour les chaufferies et 6 mm pour les poêles.” Deux rouleaux à l’intérieur de la matrice assurent le compac- tage en obligeant la sciure à passer dans des filières par pression. C’est le principe de l’extrusion. En sortie de presse, les granulés sont coupés par des ciseaux puis traversent une tour de refroidissement qui sert également de tamis. Ils sont ensuite soit mis en silo pour l’alimentation en vrac des chaufferies individuelles et collectives, soit ensachés en unités de 15 kg pour le marché des poêles. Le vrac est livré avec un camion souffleur. “On fournit 4 fromageries utilisant des granulés dans leur process de fabrication.” Depuis 1999, la production annuelle est passée de 1 500 à 4 700 tonnes. “On va investir prochainement dans un second camion souffleur nous permettant de raccourcir les délais de livraison. Jusqu’à présent, on avait aucune demande pour du 6 mm en vrac. La logique voudrait qu’on s’équipe dans ce sens d’ici quelques années” poursuit le responsable. La SOFAG emploie 4 personnes. L’équipe fonctionne parfois en 2 x Construisons ensemble votre projet Le mois de avec la découverte 8 en fonction des approvisionnements de sciure. Le prix de ce combustible est resté relativement stable depuis 2001, augmentant de 3% pour le vrac et de 4% pour le conditionnement en sacs. ■ PERSPECTIVES 9 mm de diamètre destiné aux chaufferies individuelles ou collectives et 6 mm de diamètre pour les poêles à granulés. 60 à 70 réalisations par an Un potentiel forestier largement inexploité N’y a-t-il pas un risque à vouloir multiplier le parc des chaufferies ? Pas de crainte, l’accélération du mouvement constatée depuis quelques années est encore loin d’absorber les réserves qui dorment en forêt. a Franche-Comté reste toujours la première région française pour son taux de boisement avec 43% du territoire couvert par la forêt. Un indice qui progresse encore depuis une dizaine d’années. Cette ressource est composée de 70% de feuillus et 30% de résineux. Corollaire de la situation, c’est aussi en Franche-Comté que l’on se chauffe le plus au bois. À titre indicatif, on exploite dans le Doubs 210 000 m3 de bois de chauffage à des fins commer- L ciales ou pour l’autoconsommation. Le rythme des installations des chaufferies collectives n’a cessé d’augmenter au fil des années. D’une à deux au milieu des années 90, il se situe aujourd’hui dans une fourchette de 60 à 70 réalisations par an. En 2004, la filière “plaquettes” a consommé environ 110 000 tonnes de bois. Le volume de plaquettes en provenance des scieries ne suffirait certainement pas à satisfaire la demande pour la bonne et simple rai- son qu’une partie des sous-produits des scieries entre également dans la fabrication des produits dérivés comme les panneaux à particules. Les potentialités sont principalement dans la forêt. Aujourd’hui, on exploite seulement 27 000 tonnes de plaquettes forestières par an sur un potentiel de 400 000 tonnes abandonnées en forêt. Seulement 6% de ce fabuleux gisement subit une valorisation énergétique. Ça fait une belle marge de manœuvre. ■ SARL GAUTHIER Votre installateur dépannage en énergie renouvelable Les Maisons SAFC - ACADIE s illons v a P moin té isiter àv • Notre nouvelle gamme de pavillons • Notre sélection foncière • Une information complète et personnalisée • Une réponse à vos possibilités financières N’hésitez pas à nous consulter Décrivez-nous votre projet Les maisons SAFC - ACADIE s’engagent Votre maison sur Disposez-vous d’un terrain : Oui DE REVENTE Non • GARANTIE Vous•souhaiteriez maison rustique contemporaine RESPECTune DES DÉLAIS DE CONSTRUCTION plain-pied à étage • CHOIX ENTREdeTROIS TERRAINS garage sur sous sol • PRIX FERME ET NON RÉVISABLE Nombre de chambres souhaitées : 2 3 4 ? • ASSURANCE DOMMAGE OUVRAGE NOU VEAU TÉ Vos coordonnées Les SAFC Les Maisons Maisons SAFC Expobat Valentin 4 rue du- Collège 25600BESANÇON SOCHAUX 25000 03 99 08 1680 32 03 81 81 40 Nom : ........................................... Prénom : ................................ 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Maisons Patrick BARBIER - Gamme Prim’temps – Expobat Espace Valentin Nord – 25048 Besançon cedex Tél.: 03 81 51 33 64 – [email protected] – www.maisons-pbarbier.com )DARTAGNAN - NB: n’oubliez pas, les Maisons Patrick Barbier sont aussi à votre service depuis 10 ans pour construire votre future demeure sur mesure. 2006 Patrick BARBIER *Pour l’achat d’un modèle DAKAR, 75m2 habitables, 3 chambres, prêt à décorer, chauffage électrique, non compris terrain et VRD, voir conditions particulières dans notre agence. PORTES OUVERTES À PARTIR DU 6 MARS Portes de garage et portes d’entrée Sectionnelle - Basculante - Portillons Portails Aluminium - PVC - Acier - Bois SPÉCIAL HABITAT VOTRE CONSTRUCTEUR Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 17 mars 2006 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES COMMUNES PRIX AU M2 NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES LOTS PROPOSÉS ANTORPE 1 4,66 ares BONNAY “lot. les prairies” BUSY CHÂTILLON-LE-DUC GENDREY DANNEMARIE-SUR-CRETE FOUCHERANS MAMIROLLE MORRE MYON ORNANS 13 3 5 1 4 2 6 4 1 27 9,7 à 11,4 ares 7 à 10 ares 7 à 15 ares 10 ares 7,6 à 9,5 ares 7,29 à 11,17 ares 8,3 à 12 ares 20 à 25 ares 11 ares 6 à 9 ares environ 70 m à déterminer 75 euros (en moyenne) 45 750 euros (l’ensemble) à déterminer 48 euros 46 à 67 euros à déterminer 18 300 euros à déterminer QUINGEY 45 7 à 11 ares SAINT-VIT SERRE-LES-SAPINS TALLENAY TARCENAY 1 10 10 5 2 VALDAHON VERCEL 2 17 COORDONNEES 59, Chemin des Planches BESANÇON Tél. 03 81 60 77 00 www.moyse.fr 47 250 euros ABC Immo SARL AFON M. DUBULLE SAFC ABC Immo SARL AFON FRANCELOT Fimogest CEREST ABC Immobilier Fimogest 03 84 80 12 45 03 81 47 41 10 06 08 61 18 42 03 81 41 27 29 03 84 80 12 45 03 81 47 41 10 0821 202 168 03 81 55 93 00 03 81 47 18 47 03 84 80 12 45 03 81 55 93 00 46 euros T.T.C. Mairie 03 81 63 63 25 7 à 9,7 ares 8 à 12 ares 8 à 15 ares 13 à 16 ares 7,25 à 11,35 ares à déterminer à déterminer à déterminer 85 à 100 euros 74 euros SARL AFON Société E.B.B. Société De Giorgi Etude Marcot Pasquier 03 81 55 05 03 03 81 47 41 10 03 81 84 00 28 03 81 46 71 87 03 81 65 79 88 06 87 26 77 35 9 ares 7 à 9 ares à déterminer environ 45 euros Mairie SARL AFON 03 81 56 23 88 03 81 47 41 10 (l’ensemble) 2 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 20 mars, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 13 avril. Cette rubrique est gratuite. L’ÉCONOMIE 30 OPTIQUE 28 opticiens à Besançon Les lunettes accaparent la Boucle Des marges qui restent importantes malgré la guerre des prix ou même troisième paiVieillissement de la population, engouement de la mode pour les lunettes, le mar- Deuxième re gratuite. Les enseignes rivade promotions et de prix casché de l’optique se porte plutôt bien. Pas moins de 28 opticiens sont installés à lisent sés pour attirer le client. Ce qui ne les empêche pas de réaliser des Besançon. Mais le marché est au bord de la saturation. marges confortables. “C’est un marue de la République, en plein cœur de la Boucle. Avec sa devanture flambant neuve, Optical Center est le dernier opticien arrivé. L’enseigne, qui possède déjà un magasin dans la zone de Châteaufarine, est implantée depuis début janvier seulement au centre-ville. Sur un périmètre de 500 mètres, entre la rue des Granges et la Grande rue, ils ne sont pas moins de quatorze opticiens. Une petite trentaine dans l’ensemble de Besançon. “Le nombre de magasins n’a pas forcément explosé ces dernières années. Mais on nous voit surtout plus qu’avant, car les magasins d’optique ont tendance à s’installer dans les endroits les plus visibles et dans des surfaces plus importantes”, nuance Jean-Albin Brandon, le gérant des magasins Optical Center sur Besançon. “Cela donne l’impression aux gens qu’il n’y a que des banques et des opticiens. Mais il y a encore de la place pour de nouveaux magasins.” Le phénomène n’est pas typiquement bisontin. Alain Afflelou, Grand Optical, Krys… Les grandes enseignes du secteur rivalisent de locaux toujours plus grands. Et toujours plus nombreux. Un marché au bord de la saturation ? Si les opticiens se livrent une telle guerre, c’est que le marché en vaut la peine. “En moyenne, le marché est constant, il peut atteindre + 4 % de croissance par an”, reprend Jean-Albin Brandon, qui prévoit un Pour Rachel Hédou, indépendante, “il faut essayer de cibler une niche précise.” chiffre d’affaires d’1 million d’euros enfants, par exemple”, poursuit-elle. ne s’explique pas pourquoi le marché la surenchère de pub.” par an. Car près d’un Français sur deux por- se maintient, même si c’est une bon- Face aux grandes enseignes - qui Bernard Chevassus, lui, a pris le virate aujourd’hui des lunettes. Avec un ne chose. Mais on a tout lieu de pen- toutes achètent par l’intermédiaire ge de l’optométrie, un examen de la panier moyen par personne de 260 ser que cela va finir par se tasser et de centrales d’achat -, les indépen- vue qui permet de vérifier et d’étaeuros par an, selon l’union nationa- même peut-être brutalement.” Et l’as- dants ont parfois du mal à résister. blir la correction nécessaire de verres. le des opticiens. Chez une population sociation professionnelle se dit “sur- Ils ne sont plus qu’une demi-douzai- Sans passer par l’ophtalmologue. vieillissante et donc de plus en plus prise, comme beaucoup d’observateurs ne dans la Boucle. “On ne peut pas “Chez certains ophtalmologues, il faut massivement touchée par la presby- de la multiplication des points de ven- se battre avec les mêmes armes. Si on compter de trois à dix mois d’attentie, le nombre de personnes ayant te. Cela fait plusieurs années que l’on essaye de se battre sur le prix, on est te. Et la situation risque d’empirer besoin de lunettes augmente. Dans se dit que le marché va être saturé. condamné. Il faut essayer de cibler avec 50 spécialistes formés par an Mais sur le terrain, on conti- une niche précise, se différencier par alors qu’il en faudra 300 en France le même temps, la mode nue à observer des ouver- rapport aux grosses enseignes. Et il pour couvrir les besoins”, reprend s’est emparée des montures “Arrêter de tures de nouveaux maga- y a encore de la place, car l’offre est l’opticien qui compte sur le dévelopet en a fait un accessoire finalement très uniforme à Besançon. pement de la pratique de l’optomésins.” tendance indispensable. Et dire que Un constat partagé par Ber- Même si les opticiens ne manquent trie dans les années à venir, comme que l’on change donc plus régulièrement qu’aupara- l’optique est nard Chevassus. Installé pas, on retrouve partout les mêmes cela est déjà le cas dans d’autres pays depuis 1963 au centre-vil- marques, les mêmes produits”, juge européens. Et à long terme, il se vant pour suivre les styles. un secteur le, l’opticien a été le témoin Rachel Hédou, qui possède avec son montre confiant pour l’avenir des Mais pour certains, ces de l’explosion du nombre mari deux magasins au centre-ville, indépendants. “Je pense que les marexplications ne suffisent miracle.” de magasins et de l’arrivée rue Moncey et rue Morand. Elle s’est chands de lunettes vont s’épurer d’euxpas pour expliquer la bondes “marchands de spécialisée dans les montures de luxe, mêmes, par la force des choses. Car ne santé du secteur. Et laissent perplexes certains profession- lunettes”, tels qu’il appelle les grandes certaines paires montent jusqu’à 500 à force de jouer sur le prix en pernels de l’optique, moins optimistes. franchises. Et pour lui, “il faut arrê- euros. Ses deux points de vente manence, on finit par trouver plus “Maintenant, le phénomène de mode ter de dire que l’optique est un sec- devraient prochainement être réunis fort que soi”, affirme-t-il. Les grandes qui a entouré les lunettes est absor- teur miracle en plein boom. Ça marche dans un seul magasin, toujours au manœuvres de l’optique ne font que bé. Et le papy boom est déjà bien avan- correctement, mais on n’est pas sur centre-ville. Plus grand. “Mais d’autres commencer. ■ cé, analyse Henry Saulnier, président un phénomène de développement. À niches restent encore à prendre. La S.D. délégué de l’union des opticiens. On Besançon, le marché est saturé. D’où lunette de sport ou les gammes pour R ché intéressant, avec des marges plus que correctes, ce qui explique que beaucoup de groupes financiers s’y pressent et y investissent”, affirme une opticienne. Sur les montures premiers prix, la marge dépasse cinq ou six fois le prix. “Avec des produits achetés à 2 ou 3 euros au fabricant, revendus 45 euros.” Des marges qui sont un peu moins élevées - de deux à trois seulement - avec les montures de marques. Pour acheter aussi bon marché, la plupart des enseignes ont recours, comme la grande distriLa différence bution, ont des centrales de qualité d’achat. Une pratique imitée peut être par les indéimportante. pendants, dont 1 200 se sont regroupés pour fonder leur structure d’achat. Mais entre produits importés à très bas prix d’Asie et montures fabriquées en France, la différence de qualité peut être importante. Difficile pourtant pour le consommateur de s’y retrouver. “Le problème du marché, c’est que le client ne sait pas ce qu’il achète. Quand vous achetez une voiture, vous avez des critères de qualité, vous allez choisir une marque de fabricant, explique Henry Saulnier. Quand la seconde paire est à 1 euro, elle ne peut pas être de la même qualité que la première. La lunette, ce n’est pas une pizza. Et pourtant il y a de plus en plus de consommateurs qui le réclament, comme un dû.” ■ Les grandes enseignes nationales sont pratiquement toutes présentes sur Besançon. Recevez chaque mois à votre domicile Retrouvez notre offre d’abonnement en page 43 L’ÉCONOMIE LUXE 31 En bref 2 millions d’euros de chiffre d’affaires France Étuis s’installe à Chemaudin Depuis cinq ans, l’entreprise installée à Chalezeule a bâti sa réputation sur la création et la réalisation d’ensembles complets de décoration de vitrines et d’emballages à base de tissus. Les plus grands noms du luxe mondial font appel à ses services. e luxe a cette caractéristique permanente de se faire discret. C’est donc un modeste - et discret - local situé au cœur de la zone d’activité de Thise-Chalezeule qui abrite, encore pour quelques jours seulement, l’activité de l’entreprise “France Étuis Art et Matières”. La société gérée par Olivier Mouktar s’apprête à s’installer dans de nouveaux locaux, plus clairs, plus spacieux et plus fonctionnels, dans l’Ouest bisontin, sur la zone industrielle de Chemaudin. France Étuis a été fondée en 1989. Spécialisée au départ dans les pochettes et étuis, essentiellement à destination des opticiens, la société a été reprise par l’actuel gérant, ancien spécialiste de la décoration événementielle et sa collègue Martine Amiot, qui travaillait alors dans la confection. Associant leurs savoir-faire respectifs, les deux repreneurs ont rapidement réorienté les activités d’une entreprise qui était P U B L I - R E P O R TA G E L vouée à la fermeture au moment sur tissu. “Depuis que nous de la reprise en 2001. “On a avons repris l’entreprise, nous poursuivi l’activité étuis en y avons créé un partenariat avec ajoutant les notions de prix com- un site de fabrication basé en pétitifs et d’organisation. Le Roumanie. Comme cela, nous marché des lunetiers n’étant pouvons nous battre contre les pas viable selon nous, nous prix asiatiques et assurer des l’avons délaissé. Nous nous délais d’approvisionnement très sommes alors orientés vers la performants” poursuit le gérant. parfumerie, la joaillerie, l’hor- Une dizaine de personnes travaillent au siège logerie, les accesde l’ensoires de luxe” 42 000 mètres bisontin treprise, dont 5 à raconte Olivier Mouktar. de tissu pour l’atelier où se réalisent encore la En quelques années, France un produit Yves transformation des tissus et l’impresÉtuis a su capter l’attention des plus Saint-Laurent. sion numérique. “Nous réalisons grands noms du luxe : Cartier, Yves Saint-Lau- également la décoration des rent, ST Dupont, Jaeger- vitrines pour de grosses franLeCoultre, Lalique, ainsi que chises. L’an dernier par exemple, des plus grands noms du cham- tous les décors des magasins pagne par exemple. France Kenzo dans le Monde ont été Étuis réalise pour ces clients faits par France Étuis. Autres prestigieux des prestations com- exemples : nous avons réalisé plètes en matière de décora- une commande de 42 000 mètres tion de vitrines et d’emballages de tissu pour la mise en valeur grâce à des techniques de tis- d’un nouveau produit Yves sage, de teinture, d’impressions Saint-Laurent. Et pour Noël traditionnelle ou numérique dernier, nous avons réalisé des ● Évasion Le salon “Évasion, 2 roues, 4 X 4, sports mécaniques” a lieu à Besançon-Micropolis du 17 au 19 mars prochain. ● Foot L’U.S. Saint-Vit football a signé jeudi 12 janvier dans les locaux de l’hôtel Campanile de Châteaufarine une convention de partenariat avec un grand groupe de travail temporaire. Un accord tout à fait novateur dans le football amateur. ● Kayak Olivier Mouktar et Martine Amiot ont associé leur expérience dans le secteur du textile pour développer l’activité de France Étuis. présentoirs pour Cartier, 1 500 pièces qui sont allés dans leurs magasins du monde entier” énumère le responsable. À l’étroit dans ses locaux de Chalezeule, France Étuis déménage donc à Chemaudin, dans des locaux de 375 m2 qui lui permettront entre autres d’augmenter la capacité de stockage - avec la gestion de l’expédition, c’est un service supplémentaire proposé aux clients -, et le confort. “Nous allons vers une meilleure organisation” résume M. Mouktar. En 2005, France Étuis a réalisé un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. De l’agglomération bisontine, la réputation de France Étuis rayonne aux quatre coins du Monde. En 2004, le premier client de l’entreprise était basé en Chine. Voilà de quoi relativiser notre vision unilatérale d’une économie mondialisée. ■ J.-F.H. Le club de canoë-kayak de Roche-lez-Beaupré propose tous les samedis des séances d’initiation à l’esquimautage en piscine (technique qui permet de se retourner en canoë ou kayak en cas de dessalage). Pour tous renseignements et inscription : 03 81 57 02 83. ● Chambre Louis Vallernaud, conseiller référendaire de 1ère classe à la Cour des comptes, a été nommé président de chambre régionale des comptes par décret en date du 19 janvier 2006. Il succède à Albert SaintJours qui a été admis à faire valoir ses droits à la retraite. 38 ans, diplômé de l’E.S.S.E.C., M. Vallernaud est sorti de l’E.N.A. en 1995. CUISINES RAISON : le choix du cœur Imaginer sa future cuisine, tranquillement, chez soi, aux côtés d’un professionnel qui saura guider vos choix et vous accompagner dans votre projet, c’est cela la démarche “Cuisines Raison”. Arnaud Brulet, concepteur de cuisines, vous donnera les clés pour “faire mieux, sans dépenser plus”. ci, pas d’étalage de dizaines de modèles alignés les uns à côté des autres, pas de vastes locaux dans lesquels on déambule sans avoir la possibilité de se faire une opinion précise sur son choix futur. Arnaud Brulet, concepteur de cuisines et responsable de l’enseigne Cuisines Raison en Franche-Comté, se déplace à votre domicile. Tranquillement, il prend le temps de discuter de vos préférences, vos désirs, vos goûts et votre budget, avant de proposer et réaliser le projet de cuisine qui collera parfaitement à vos attentes. “Nous nous déplaçons chez le client pour bien nous imprégner de son espace de vie, de la disposition des pièces, de la configuration de la cuisine, du style du mobilier, et nous prenons le temps de construire le projet ensemble. Nous apportons notre technique, notre savoirfaire et un rapport qualité prix tout à fait intéressant. Nous prenons bien soin de faire mûrir le projet afin qu’il corresponde parfaitement aux attentes du client” explique Arnaud Brulet. Sa démarche est celle Tous les modèles sont possibles, du rus- d’un vrai professionnel. tique au design dernier cri. Arnaud Brulet “Au premier rendezvous accompagne dans votre démarche. vous chez le client, je I capte une ambiance, je fais le tour des aspects techniques de la cuisine, je cerne le style de la personne. Le deuxièArnaud Brulet a su conjuguer ses compétences en matière de menuiserie, d’architecture et de me rendez-vous est décoration pour devenir une référence sûre en matière de conception de cuisines. encore plus détaillé. Pendant plusieurs heures, je fais un chiffrage complet de la teur, Arnaud Brulet, l’intermédiaire privilégié entre tous cuisine (l’étude est gratuite), avec visualisation tridi- les corps de métier qui interviennent dans la conception mensionnelle. Le client dispose ainsi d’un maximum de d’une cuisine. “Nous sommes le seul interlocuteur, du propositions pour faire sereinement son choix et rester devis à la pose.” Le spécialiste est également là pour répondre à toutes les interrogations en matière de finimaître de son projet.” Faisant partie d’un tions, d’éclairage, ou même du fonctionnement de l’élecréseau de profes- troménager une fois installé. sionnels estampillés Ce passionné d’habitat et de décoration saura cerner “Cuisines Raison”, vos préférences et guider votre choix, pour réussir à coup Arnaud Brulet offre un vrai service personnalisé. L’ap- sûr votre projet de cuisine, une pièce qui tend de plus partenance à ce réseau national, la souplesse d’une orga- en plus à devenir un véritable espace de vie. ● nisation, tous ces éléments permettent d’offrir aux clients des cuisines “à la carte”, à des prix tout à fait abordables. Le bouche à oreille, meilleur gage de crédibilité, est un véritable baromètre chez Cuisines Raison : “50 % des RNAUD RULET ventes sont réalisées grâce au bouche à oreille dans notre réseau” confirme Arnaud Brulet. Cuisines Raison travaille 9 bis, Grande rue - 25320 CHEMAUDIN en collaboration avec des marques de renom, italiennes, Tél. : 03 81 58 67 59 allemandes ou françaises. La pose est effectuée par des artisans locaux, mais le client n’a qu’un seul interlocuE-mail : [email protected] Site internet : www.cuisines-raison.com “Nous sommes le seul interlocuteur, du devis à la pose.” CUISINES RAISON A B L’ÉCONOMIE 32 ROUTAGE La première entreprise franc-comtoise Gem’services : “1,5 million d’euros d’investissement en deux ans” Filiale du groupe de bijouterie Maty depuis 1999, Gem’services est la première entreprise de routage de Franche-Comté. Avec un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros, l’entreprise a enregistré une augmentation de 25 % des messages déposés en 2004. Entretien avec Renaud Guyon, son gérant et Philippe Varlet, chargé de clientèle Bisontine : Comment né Gem’services ? LRenaudaestPresse Guyon : La société appartient au groupe Gemafi, qui possède entre autres Maty. Depuis une trentaine d’années, Maty avait ses propres ateliers d’impression et de routage de documents commerciaux intégrés. En 1999, le groupe a décidé de filialiser cette activité, pour développer un courant d’affaire extérieur. Et on a réellement commencé en 2001. C’est le sens du développement du groupe. Maty est avant tout une société commerciale, ce n’est pas toujours facile de mener une activité industrielle à côté. Quand on a le choix entre ouvrir un magasin ou acheter une nouvelle machine, c’est souvent le magasin qui est choisi. L.P.B. : Quelle est votre activité, précisément ? R.G. : À l’origine, on a surtout développé le routage - mettre sous enveloppe et adresser les communications des clients. Cela peut être des catalogues à envoyer, des publicités ou des offres spéciales. Depuis 2002, on a augmenté et diversifié notre offre. En proposant aux 80 % de notre activité est réaentreprises de gérer leurs lisée dans la région. Nous contifichiers de clients, pour affi- nuons à nous occuper de touner les destinataires des publi- te la communication de Maty. cités. Si vous vendez des pis- Par an, cela représente 20 milcines, mieux vaut vous adresser lions de messages, dont un milà des personnes qui vivent en lion de catalogues deux fois par maison individuelle. Dans l’ab- an. Maty, c’est un fichier client solu, il n’y a pas de société qui de 3 millions de personnes, n’est pas amenée à communi- géré en interne. On a la rigueur de la vente à distanquer au moins une ce. Quand une opéfois par an. Donc tou“Nous ration de communite entreprise peut avoir besoin de nos sommes cation est prévue par Maty, cela représenservices. les seuls te 400 000 mailings à envoyer en quelques L.P.B. : Quel est votre de cette jours. positionnement sur le marché ? Philippe Varlet : Nous taille dans L.P.B. : Maty représente part de votre actiavons un positionla région.” quelle vité actuellement ? nement local essentiellement. Jusqu’à présent, il R.G. : En terme de chiffre d’afn’y avait pas de structure de faires, on réalise près de 70 % routage en Franche-Comté. Il avec Maty et 30 % avec l’extéfallait aller en Alsace, à Lyon rieur. L’objectif, à terme, c’est ou à Dijon pour en trouver. On d’augmenter la part de l’actiest donc parti du marché bison- vité extérieure pour atteindre tin, puis nous avons élargi à à peu près 50 % du chiffre d’afla région. Nous sommes les faires. En fait, nous ne sommes seuls de cette taille dans la pas dans le même métier dans région. Il y a plusieurs mini- les deux cas, nous avons une structures sur Besançon, mais palette beaucoup large. On peut nous sommes la seule struc- aller du micro-mailing de 50 ture industrielle. Actuellement, ou 100 lettres personnalisées Depuis début janvier, une nouvelle machine de mise sous plis des courriers est en service. 6 000 lettres sont mises sous enveloppes par heure. Pour Renaud Guyon, son gérant et Philippe Varlet, chargé de clientèle, “l’objectif, à terme, c’est d’augmenter la part de l’activité extérieure pour atteindre à peu près 50 % du chiffre d’affaires.” à des opérations massives, col- être valorisés. Dans l’avenir, ganisation de nos locaux, qui on se dirige vers cela, plus de doit s’achever à la fin de l’anler des timbres à la main. personnalisation. Avec la nou- née seulement. L.P.B. : Quelles sont les évolutions velle technologie, on peut imaL.P.B. : Et en terme d’emginer des courriers actuelles de Gem’services ? plois ? R.G. : Depuis le second semestre illustrés d’images dif“On fait R.G. : Comme le 2005, nous nous sommes spé- férentes en fonction beaucoup métier demande cialisés sur nos moyens d’im- des goûts du client. très réactif, on pression. On a désormais une Une image de canard recours à d’être fait beaucoup recours vraie imprimerie et on est pour un chasseur par désormais à même de traiter exemple, autre cho- l’intérim.” à l’intérim et aux C.D.D. Car l’activité de la donnée variable, grâce à se pour une ado… est très cyclique, en notre dernière machine. On est capable de faire une pla- L.P.B. : Qu’est-ce que cela repré- dent de scie. En l’espace de 48 quette en y ajoutant votre nom sente en terme d’investissement ? heures, on peut avoir un afflux ou d’autres informations per- R.G. : Depuis début janvier 2006, d’activité et être obligé de trasonnalisées. Ce sera accessible nous avons aussi une nouvel- vailler en 3 x 8, comme actuelnormalement à partir du second le machine de mise sous plis lement. En moyenne, on est semestre 2006. C’est très qua- des courriers. En deux ans, on une quarantaine de personnes litatif et a un impact fort. Quoi a investi à hauteur de 1,5 mil- à travailler. Dont 31 femmes. de plus valorisant, pour un lion d’euros. On va encore conti- Et on est actuellement en train client, de voir que quelqu’un nuer notre effort d’investisse- de créer un nouveau poste d’ass’intéresse à soi, connaît ses ment, mais sur la partie sistant de production. ■ habitudes de consommation, informatique, cette fois-ci. Le sait déjà ce qu’il est suscep- gros chantier de 2006, cela va Propos recueillis tible d’acheter. Les gens aiment être la rénovation et la réorpar S.D. La société Gem’services travaille à 70% pour le bijoutier Maty. L’ÉCONOMIE DÉVELOPPEMENT Deux agences créées Région et Département s’accaparent l’économie Un budget de fonctionnement de 2,1 millions d’euros par an et 20 salariés d’un côté, 1,536 million d’euros de budget et 16 salariés de l’autre. Le Conseil régional de Franche-Comté et le Conseil général du Doubs ont désormais chacun leur agence de développement économique. Est-ce bien raisonnable ? De son côté, le Jura a fait le choix de ne pas créer d’agence départementale. une des deux collectivités, le Conseil général du Doubs avait l’antériorité avec son A.D.E.D. (agence de développement économique et L’ touristique du Doubs), récemment rebaptisée Développement 25. Mais elle n’a pas, selon la loi, la “compétence” économique que le gouvernement a attribuée aux Conseils régio- L’A.R.D. a été lancée officiellement le 22 janvier. Son directeur, à droite, est Yann-Yves Le Goffic. Le président du directoire est Jacques Gouzy (à gauche), responsable du site Alstom d’Ornans. naux. Résultat, le Conseil régional de Franche-Comté a créé sa propre agence, l’A.R.D. (agence régionale de développement), portée sur les fonts baptismaux le 22 janvier dernier. Elles disent ne pas avoir les mêmes missions. L’A.R.D. poursuit l’objectif de “dynamisation économique de la Franche-Comté, de coordination efficiente de l’action économique et de prospective territoriale”, tandis que Développement 25 s’est assigné d’autres missions, résumé par son nouveau président Gérard Galliot, conseiller général du canton d’Audeux : “le développement des entreprises, le développement des filières, le développement technologique et l’accueil des entreprises et des hommes.” Toutes deux sont flanquées de multiples organismes de contrôle. L’A.R.D. dispose d’un conseil de surveillance composé d’élus, et d’un directoire dont les membres ont été choisis parmi des chefs d’entreprises régionaux, soit 21 personnes au total avec les suppléants. Développement 25 dispose pour sa bonne marche d’un conseil d’administration composé d’un collège “collectivités locales, d’un collège “organismes professionnels et interprofessionnels” et d’un collège “expert”, soit 16 personnes supplémentaires. Les deux agences se disent bien sûr complémentaires. “En collaboration avec les agences départementales, notre mission sera d’identifier les besoins des entreprises en amont” commente Marie-Marguerite Dufay, présidente de l’A.R.D. Le président de Développement 25 estime quant à lui que “les deux agences ne se superposent pas. Si nos objectifs sont communs, on ne travaille pas dans les mêmes cercles. Nous nous intéressons plus à des entreprises de taille E NVIRONNEMENT 33 ✸ PROFESSEUR CAMARA grand voyant médium ✸ DONS HÉRITÉS DE PÈRE EN FILS, RÉSOUD VOS PROBLÈMES : AMOUR (RETOUR D’AFFECTION RAPIDEMENT), FAMILIAUX, TRAVAIL, MALADIES INCONNUES, FIDÉLITÉ CONJUGALE, DESENVOÛTEMENT, PROTECTION CONTRE TOUS LES MAUVAIS SORTS, CHANCE ET SUCCÈS DANS TOUS VOS PROJETS. RÉSULTATS ÉFFICACES ET TRÈS RAPIDES ! DÉPLACEMENT POSSIBLE. REÇOIT TOUS LES JOURS DE 8H À 20H SUR RDV À BESANÇON CENTRE VILLE ✆ 06 75 31 90 99 / 03 81 61 00 71 “familiale” tandis que l’A.R.D. aura plus une stratégie de filières et de travail avec les entreprises de grande dimension. Nous assurons la proximité par notre rôle de conseil et de suivi tandis qu’eux gèrent plus la prospection” estime M. Galliot. Mais à toutes deux, elles devront relever une tâche immense, sachant qu’en Franche-Comté à l’heure actuelle, seulement 14,5 % des créations d’entreprises bénéficient d’un service d’accompagnement. “Il faut qu’on améliore nos performances” commente Gérard Galliot. Dans le département voisin du Jura, on a fait le choix de ne pas superposer les structures. “Nous nous sommes vite rendu compte qu’avec 250 000 habitants, nous n’avions pas la taille critique pour créer notre propre agence, commente Jean-Marie Sermier, vice-président du Conseil général du Jura. Quand la Région nous a proposé une agence régionale, nous avons été le premier département à avoir répondu favorablement. On aurait notre propre agence départementale, je pense qu’il y aurait vraiment redondance” estime-t-il. ■ J.-F.H. A.R.D., Développement 25, qui fait quoi ? e plan d’actions 2006 de l’A.R.D. se résume ainsi : la promotion du territoire (un programme de communication est en cours d’élaboration), la prospection, l’accompagnement des filières, le suivi des entreprises stratégiques, l’accompagnement des territoires et l’ingénierie territoriale. De son côté, Développement 25 s’est fixé sept priorités en faveur de l’économie et de l’emploi : sensibiliser à la création d’entreprise, accompagner les porteurs de projet, financer le cycle de vie des entreprises, soutenir les filières microtechniques, automobile, industrie agroalimentaire, bois, service aux particuliers, hôtellerie-loisirs, développer la recherche et les projets innovants, accueillir les hommes et accueillir les entreprises. L Une reconnaissance nationale Le marais de Saône distingué Plus de choix par le ministère de l’Écologie pour chacun! Le site naturel a été reconnu site pilote pour son action en faveur de la L'égalité professionnelle Femme / Homme 2 0 0 6 forum régional le des métiers et des formations reconquête de l’eau. La ministre de l’Écologie remet la distinction au syndicat du marais de Saône le 27 février. appel à projets lancé par le ministère de l’Écologie et du Développement durable à destination des collectivités a pour objectif d’expérimenter la loi D.T.R. (développement des territoires ruraux). Il s’agit de proposer un plan d’action visant à restaurer, préserver, gérer et mettre en valeur de façon durable une zone humide. Les mesures proposées par le syndicat du marais visent différentes problématiques : l’enfrichement de la zone humide, les espèces envahissantes, les phytosanitaires et la pollution diffuse. Le montant de ce programme a été estimé entre 170 000 et 196 000 euros. “Cette labellisation nationale est une vraie reconnaissance du travail effectué” se réjouit Yves-Michel Dahoui, le président du syndicat. Selon ses promoteurs, cette labellisation doit permettre entre autres, “la reconnaissance au niveau national des actions engagées par les différents acteurs locaux, la structuration d’échanges avec les L’ Besançon Micropolis Entrée GRATUITE 3 mars : 17h30 - 20h30 4 mars : 9h00 - 17h30 autres sites sélectionnés via la mise en place d’un réseau, le fait de bénéficier de retour d’expériences, l’apport d’un soutien financier complémentaire de la part de l’Agence de l’eau et du ministère de l’Écologie et la poursuite de la dynamique engagée en faveur de la préservation du marais.” Qu’est-ce qui justifie cette distinction nationale ? “Le marais de Saône, zone humide de 800 hectares présente des enjeux majeurs en terme de biodiversité et de ressource en eau. Il s’agit du dernier grand complexe marécageux du secteur localisé au point bas du bassin versant fermé de la source d’Arcier de 102 km2. Une mosaïque de milieux très diversifiés constitue ce marais : aulnaies marécageuses, roselières, saulaies, mégaphorbiaies, cariçaies, bas-marais alcalin, étangs et autres plans d’eau. Cette zone est inscrite en tant que zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique et des habitats et espèces d’intérêt communautaire y sont réper- toriés” explique le syndicat. Aujourd’hui, le Conseil général du Doubs étudie le dossier d’inscription du marais de Saône en tant qu’Espace naturel sensible. Le fonctionnement hydrogéologique du marais est régi par des circulations karstiques complexes. En période de crue, il s’engorge pour former un grand lac dont la capacité de stockage est estimée à trois millions de mètres cubes. Cette eau peut se maintenir pendant près d’un mois et la vidange se fait en deux ou trois jours. Les drainages successifs du marais de Saône, l’abandon de la fauche ou du pâturage et les aménagements divers au sein du site ont conduit à la dégradation des milieux humides. Mais il constitue encore un site majeur en terme hydrologique, écologique et paysager qui mobilise et fédère un certain nombre d’acteurs conscients de la nécessité de réhabiliter et protéger ce marais. Cette reconnaissance nationale ne fera que renforcer la sensibilisation. ■ L’ÉCONOMIE 34 COMMERCE 1 m2 de petit commerce pour 3 m2 de grande surface Les habitudes d’achat des Bisontins passées à la loupe La Chambre de Commerce de Besançon a interrogé près de 2 000 consommateurs. Quelles sont leurs enseignes préférées, pourquoi boudent-ils parfois Besançon, quelle est l’image du centre-ville ? Les enseignements sont nombreux. esançon totalise s’habiller ? La première 337 639 m2 dédiés au enseigne citée est Magvet à commerce. La majeu- Valentin. Ce magasin est suire partie des surfaces vi de Carrefour, puis de Jules commerciales sont (au centre-ville) et de Kiabi (à installées à Besançon intra Châteaufarine). Et les Bisonmuros - 128 351 m2. Le reste tines ? En premier lieu, elles est réparti entre Châteaufari- font appel à la vente par corne (84 470 m2), une zone qui à respondance (La Redoute), preelle seule totalise plus que les mière enseigne citée devant deux autres sites périphériques Camaïeu (centre-ville et Châde Valentin (54 143 m2) et Thi- teaufarine) puis Devianne (Châteaufarine) et Kiabi (Châse-Chalezeule (33 094 m2). Première leçon de cette étude teaufarine). Pour les enfants, menée par la C.C.I. du Doubs : seules des grandes enseignes pour un mètre-carré de com- sont citées : Kiabi arrive en tête, merce situé au centre-ville, il suivi de la halle aux vêtements, y a trois mètres-carrés de Carrefour puis La Redoute. La culture a été grandes surfaces. Le également passée rapport s’est totaleDestination au peigne fin. Le ment inversé en est plutôt deux décennies. “On numéro un des constat rassurant pour le s’en doutait, mais pas à ce point”, note Bisontins : centre-ville puisqu’est citée en prePierre Collet, responsable du service la Toison d’Or mier lieu la librairie Camponovo (par “commerce”. Il y a à Dijon. 47,70 % des sondés), 25 ans, il y avait à suivie de Forum, de Besançon 1 mètrecarré de petits commerces pour Carrefour et de la librairie Cart. 0,38 mètre-carré de grandes Un secteur d’activité plus ciblé, les instruments de musique, surfaces. L’équipement de la personne fait également la part belle aux (vêtements, chaussures, bijou- enseignes indépendantes de terie, lingerie) n’est plus concen- centre-ville : Biétry Musique tré qu’à 43,29 % dans le petit arrive en tête, suivi de Data, commerce, contre près de 80 % Arène et Battant musique. En il y a une vingtaine d’années. matière de jardinerie, là encoAlors où vont les Bisontins pour re, c’est une enseigne “du cru” B qui est plébiscitée : Baudoin à 43 % (auxquels il faut sans doute ajouter les 25 % de Jardiland cités par les consommateurs), suivi de Delbard (30 % des interrogés) et Vive le Jardin (12 %). Quant à la parfumerie, c’est Carrefour qui recueille le plus de suffrages, suivi de Séphora et de Nocibé. Les articles de sport enfin : Décathlon est cité en premier par 88,72 % des consommateurs, suivi d’Intersport à 21,60 % et, encore présent, Carrefour (4,8 %) et Géant (2,3 %). “C’est de la notoriété et non pas des parts de marché” tempère Pierre Collet. Mais les Bisontins ne consomment pas qu’à Besançon. 44 % d’entre eux avouent aller “au moins deux fois par an” faire leurs emplettes ailleurs. Deux raisons les poussent à aller consommer hors la capitale comtoise : l’équipement de la personne et les manifestations culturelles. Concernant le premier chapitre, ils se rendent en premier lieu à Dijon (34,75 % des sondés citent cette destination en premier), puis à Paris (17,76 %), à Troyes (16,14 %), à Lyon (12,15 %) et à Strasbourg (8,16 %). Destination numéro un des Bisontins : le centre commercial de la Toison d’Or à Dijon, pour lequel “tous les qualificatifs positifs sont retenus” : accessibilité, diversité de l’offre, parkings… Les Bisontins vont à Dijon également pour les magasins suivants : FNAC, Toy’s R Us (jouets), Marionnaud (parfumerie), mais aussi Zara (vêtements), Kiabi (!), Jennyfer, et H et M pour la confection hommes. “L’étude a été réalisée avant l’arrivée d’Ikéa” précisent les services de la C.C.I. On va à Dijon également au moment de la Foire gastronomique et de Florissi- mo. Un des enseignements majeurs de cette étude d’envergure, c’est que “les gens deviennent de vrais professionnels de la consommation. Ils connaissent parfaitement le nom des grands centres commerciaux de Dijon, Lyon ou Strasbourg et n’hésitent plus à s’y déplacer. C’est également une nouveauté” ajoute Pierre Collet. La capitale comtoise a désormais tous les outils qui lui permettent de peaufiner sa stratégie en matière d’attractivité. Il est désormais nécessaire que la communauté d’agglomération, commanditaire de l’étude, ne laisse pas les conclusions de l’enquête dormir dans ses cartons. “Ces conclusions doivent servir à établir un schéma de développement global du commerce à Besançon. Ce schéma doit être prêt pour la fin de cette année” précisent les services. ■ J.-F.H. Sport : la course à la surface L’enseigne Go Sport a déposé un projet d’implantation d’un magasin de près de 1 700 m2. Le site choisi : Châteaufarine bien sûr… l faut limiter l’hypertrophie de l’Ouest bisontin” clame JeanLouis Dabrowski, le président de la C.C.I. Malgré ces incantations, reprises à l’envi par les représentants du centreville, les demandes d’installation d’enseignes commerciales à Châteaufarine se poursuivent. Parmi les prochaines demandes d’implantation, l’enseigne Go Sport. Basé à Sassenage, dans la région grenobloise, Go Sport se présente en France comme une des principales enseignes d’articles de sport, après Décathlon et Intersport. Le dossier Go Sport sera examiné à la commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.) du 25 avril prochain. Le site d’implantation retenu par les promoteurs du projet fait face à l’hypermarché Géant, à proximité du grill Courtepaille. Cette demande est formulée quelques mois seulement après la récente extension de Décathlon à Besançon. La réponse du berger à la bergère… ■ “I Selon Pierre Collet, responsable du service “commerce” à la C.C.I. du Doubs, “les consommateurs sont devenus de vrais professionnels qui réfléchissent leurs achats.” Le centre-ville doit améliorer son image e sont les quartiers (Saint-Ferjeux, Chaprais, Palente…) qui recueillent la meilleure opinion des Bisontins consommateurs qui voient dans ces secteurs près de 3 fois plus de qualités que de défauts : l’accessibilité, le cadre de vie et la diversité des enseignes constituent les principaux attraits. C La zone de Châteaufarine concentre à elle seule autant que les deux autres zones périphériques réunies, Valentin et Chalezeule. Le centre-ville en revanche est jugé avec sévérité. Sur 1 763 questionnaires traités par la C.C.I., 1 350 dénoncent les difficultés de déplacement du centre-ville (105 seulement jugent les conditions satisfaisantes). Le cadre de vie et l’offre commerciale jugés bons ne suffisent pas à compenser les handicaps de la Boucle. Les Bison- tins jugent sévèrement le centre-ville pour “son accès, la circulation (sorties de ville, accès aux zones), le manque de parkings, la cherté des parkings.” Ils dénoncent aussi les problèmes de propreté, notamment les déjections canines et plus anecdotique mais symbolique, les déjections des oiseaux à Chamars. ■ L’ÉCONOMIE TRIBUNAL DE COMMERCE 35 235 procédures en 2005 Le tribunal de commerce veut aider les entreprises avant qu’il ne soit trop tard Avec la nouvelle loi de sauvegarde des entreprises, le tribunal de commerce devrait pouvoir désormais aider les sociétés en difficultés en amont. Avant que les difficultés ne soient trop importantes pour maintenir l’activité. rop d’entreprises, sensibilisés. Car dès que ceux-ci ne lorsque les difficultés ressentiront pas la prévention comsont détectées sont déjà me une honte ou un échec, un grand dans un état de dégra- pas sera franchi.” dation qui ne permet plus le redres- Une cellule de prévention qui assosement”, regrette Jacques Dardy, cie les différents acteurs économiques le président du tribunal de com- vient également d’être mise en plamerce de Besançon. À partir de cet- ce au sein du tribunal. Un constat partagé par les acteurs te année, le tribunal En 2005, devrait pouvoir en 39 procédures économiques. le tribunal de commerpartie répondre à cette difficulté. Car la de redressement ce a enregistré un léger recul dans le nombre loi de sauvegarde des d’entreprises en diffientreprises, adoptée judiciaire culté, avec 235 procéen juillet 2005, perconverties en dures en 2005 contre met désormais à 253 l’année précédencelui-ci d’intervenir liquidation. te. Plus de la moitié plus tôt auprès des d’entre elles concerne sociétés en difficulté. Et d’en sauver d’avantage de la les plus petites entreprises, avec faillite. “Il est à mon avis indis- moins de 80 000 euros de chiffre d’afpensable que la détection des diffi- faires. 39 procédures de redressecultés soit faite encore plus amont ment judiciaire ont été converties en qu’actuellement”, reprend Jacques liquidation judiciaire en 2005 contre Dardy. Car plus les problèmes sont 70 en 2004. Par contre, 37 plans de détectés tôt, plus une solution peut continuation ont été prononcés contre être trouvée facilement. “Il faut 64 l’année précédente. ■ donc que les chefs d’entreprise soient S.D. “T BESANÇON En bref ● Chorale La Chorale Universitaire de Besançon organise un concert Salle Battant à Besançon, le samedi 18 mars à 20 heures. Fruit de la rencontre entre la Chorale Universitaire de Besançon, dirigée par Évelyne Englebert, et le Petit-Chœur de l’Université Paris 8-Saint-Denis, ce concert sera l’occasion d’entendre des œuvres vocales a capella , dans un répertoire allant de la Renaissance à nos jours. Rens. : 03 81 66 64 78 ou 03 81 53 85 88. ● Théâtre “Débrayage” est une pièce à sketches, comme on pourrait le dire du cinéma à sketches des comédies italiennes. Trente personnages lâchés dans la ville sont confrontés à des situations qui les font basculer dans la crise. Rien ne semble les réunir si ce n’est la peur de l’abandon, liée le plus souvent à la perte de travail, envisagé comme la seule valeur d’existence possible. Jeudi 23 février 20 h 30 au Petit Kursaal de Besançon par la compagnie Coloquinte. Réservations : 03 81 81 25 83. ● Concert Les juges du tribunal de commerce ont mis en place une cellule de prévention. Des coûts en augmentation de 30 % Dimanche 26 février, “Jazz by five” au Carpe Diem (place Jean Gigoux) à Besançon. P U B L I - I N F O R M AT I O N La carrosserie crée de l’emploi Au revoir M. Tarallo, Près de deux ans après la reprise de l’entreprise par les frères Iemmolo, la carrosserie Mamy Relançons a réussi son pari : développer l’emploi. Malgré la baisse du nombre de tôles froissées. réée dans les années soixante par nouveaux” confirme Stéphane Iemmolo, coGeorges Mamy, la carrosserie du che- gérant. min des Relançons, à l’orée de la forêt Historiquement spécialisée dans les voitures de Chailluz, a été reprise en avril 2004 haut de gamme, la carrosserie Mamy Relançons s’est peu à peu ouverte à toutes par Stéphane et Jean-Claude Iemmolo, déjà gérants du garage du même “Tout ce qui les demandes. “Nous avons choisi de diversifier l’activité dans tous les types nom rue Fanart (quartier Montrapon). Aujourd’hui, ils ont terminé la roule et qui de véhicules : voitures, motos, 4 X 4, de collection, préparation modernisation de la carrosserie, retroufait moins véhicules tuning… Tout ce qui roule et qui fait vé un niveau de clientèle satisfaisant moins de 3,5 tonnes” résume le reset consolidé l’emploi. Ils sont aujourde 3,5 ponsable. Plusieurs centaines de mild’hui 10 personnes à s’affairer dans les locaux entièrement rénovés du tonnes.” liers d’euros ont également été investies dans la rénovation totale de la chemin des Relançons, dont 4 actuellement en formation, pré-apprentissage ou carrosserie, dans l’achat de matériel, ce “qui apprentissage. “Lorsque nous avons repris l’en- nous a permis d’intégrer le réseau national treprise, nous avons déjà créé deux emplois Axial, qui représente plus de 250 carrosseries en France et donne aux clients une vraie garantie de qualité.” La baisse du nombre d’accidents sur les routes a nécessairement un impact sur l’activité des carrossiers locaux. Mais cette baisse d’activité est selon Stéphane Iemmolo, compensée par les tarifs, supérieurs de 30 % aujourd’hui du fait de la complexité des matériaux et des composantes d’un véhicule. “Les travaux coûtent beaucoup plus cher qu’avant. Quand il y a un choc frontal par exemple, les airbags, la clim, l’électronique, tout cela a un impact sur le coût des réparations.” Au final, la hausse des prix semble compenser la baisse de l’accidentologie. L’entreprise Iemmolo est également le plus Stéphane Iemmolo (à gauche) et son chef ancien dépanneur de la ville. Ses véhicules sont nettement visibles à chaque épisode de d’atelier Jean-François Houzard. froid ou de neige qui s’abat sur Besançon. ■ C bonjour M. Deffeuille Après 35 ans à la tête de la concession Alfa Roméo, Angelo Tarallo a cédé les rênes de l’entreprise à Vincent Deffeuille, du groupe Cône-Deffeuille. La passation s’est faite lors de la présentation du nouveau coupé Alfa, la Brera. Le groupe Cône-Deffeuille est déjà à la tête des concessions Renault et Nissan sur notre région. Zone Industrielle 25 220 THISE 03 81 80 68 31 L’ÉCONOMIE 36 DÉCOUPAGE DÉMÉNAGEMENT 75 000 m2 de surface globale La société Raymond Bourgeois La gendarmerie toujours à Trépillot poursuit son expansion L L’entreprise bisontine entame la construction d’un nouveau bâtiment de 7 000 m2 sur la zone de Trépillot où elle a racheté les principaux bâtiments de la gendarmerie. En 2006, Bourgeois investira près de 10 millions d’euros pour son développement. L’effectif du site de Trépillot doit passer à 600 personnes. aménagement de la plate-forme est terminé, les travaux de gros œuvre viennent de démarrer. L’entreprise Bourgeois - premier employeur industriel de la ville -, engage 4 millions d’euros pour répondre à ses besoins d’extension. “L’objectif de ces travaux est de nous donner un peu d’oxygène. À cette occasion, nous créons une vingtaine de postes nouveaux” commente Raymond Bourgeois, le président du groupe éponyme. Malgré son enthousiasme intact, ce dernier ne cache pas sa déception face aux réponses négatives des entrepreneurs locaux du bâtiment. “Mon souci est de vouloir faire travailler des gens de Besançon. Or je n’en trouve pas. Nous avons pris du retard à cause de cet La situation géographique de élément” ajoute-t-il. l’entreprise Bourgeois, au cœur Ce futur bâtiment abritera tou- de Besançon, ne va pas sans te la logistique de l’usine bison- causer quelques désagréments : tine spécialisée dans les rotors sites dispersés, problèmes de d’alternateurs de voitures. “Dans circulation… que Raymond ce futur bâtiment, nous rentre- Bourgeois reconnaît volontiers. rons de nouvelles machines, de “Plus de 60 camions viennent nouvelles lignes de tous les jours chez “Plus de fabrication d’alterBourgeois. Je reconneurs et d’alternonais que ces nou60 camions veaux bâtiments et démarreurs et cette surface deviendra trafic corresponviennent tous le notre nouveau hall dant causeront une d’expédition.”Avec ce les jours chez certaine gêne aux projet, la surface gloriverains, notambale occupée par l’en- Bourgeois.” ment aux habitants treprise Bourgeois à de la rue Mallarmé Trépillot atteindra 75 000 m2, quand les camions doivent mondont 51 000 m2 couverts. En ter la côte à pleine charge. J’avais 2006, avec ce nouveau bâtiment proposé à la ville de mettre la notamment, Bourgeois s’ap- rue de Trépillot en cul-de-sac prête donc à investir plus de pour que les camions revien9 millions d’euros (4 pour le bâti- nent sur leur chemin pour reprendre le boulevard mais ment et 5 en matériel). L’ R ÉACTION cette idée a été rejetée” explique M. Bourgeois. Après ces 7 000 m2 nouveaux qui constituent une première tranche, une seconde phase de travaux doit être entamée sur les anciens sites de la gendarmerie. L’entreprise fondée en 1929 par le grand-père de Raymond Bourgeois dans une modeste cave de Battant est aujourd’hui un des leaders mondiaux en matière de découpage pour l’industrie automobile. Actuellement, une voiture sur trois qui roule dans le monde est équipée d’un stator d’alternateur et d’un démarreur sorti des usines Bourgeois de Besançon. Tous les ans, Bourgeois transforme plus de 170 000 tonnes d’acier. Le groupe Bourgeois frôlera cette année un chiffre d’affaires global de 200 millions d’euros. ■ J.-F-H. Une usine à Shanghai Bourgeois et la mondialisation L a Presse Bisontine : Outre Besançon, la Suisse et les ÉtatsUnis notamment, vous avez une usine en Chine avec une centaine de salariés. C’est indispensable aujourd’hui ? Raymond Bourgeois : Si on veut continuer à vendre quelque chose à ces pays - l’Inde, la Chine, etc. -, il faut accepter qu’ils nous vendent quelque chose. On n’empêchera pas les gens qui viennent de conditions de vie difficile d’avoir une frénésie d’accéder à notre qualité de vie. Tout le problème est de savoir comment nous allons préserver nos prestations sociales et résister à ce déferlement de la mondialisation. Ceci dit, heureusement qu’aujourd’hui la Chine exis- des voitures aller se fabriquer te pour tirer l’économie mon- en Asie, c’est d’abord pour alidiale vers le haut. On a besoin menter les marchés locaux de la Chine pour se dévelop- asiatiques. L’industrie automobile est encoper. Notre préla seule sence à Shan“Heureusement re industrie manughai nous permet donc de qu’aujourd’hui la facturière qui fonctionne bien. produire pour le Nous avons marché chinois, Chine existe” encore de belles ce n’est pas pour années en Eurole marché européen dont la production reste pe. Ici, nous faisons 60 % d’export. Cela signifie que nous centrée à Besançon. vendons surtout à nos voisins L.P.B. : Il ne s’agit donc de déloca- européens. Mais se replier sur nous-mêmes serait stupide. La lisation de votre production ? R.B. : Tant que Renault et Peu- mondialisation est une voie geot sont en France, on n’a inéluctable. ■ aucune raison de quitter la Recueilli par France. Si aujourd’hui, on voit J.-F-H. L’entreprise dirigée par Raymond Bourgeois a acquis la majeure partie du site occupé par la gendarmerie de Trépillot. e projet de déménagement est dans les cartons de la direction générale de la gendarmerie mais aucune décision n’est prise à ce jour. La ville de Besançon a acheté à la gendarmerie une partie de son patrimoine immobilier situé à Trépillot, siège du groupement départemental de gendarmerie. Sur les terrains acquis, elle en a cédé 9 000 m2 à l’entreprise Bourgeois. Le reste, le bâtiment appelé “ancien séminaire” devrait être transformé en logements par la ville. Malgré ces changements de propriétaires, la gendarmerie conserve la majeure partie de son site de Trépillot, même si un projet de déménagement est à l’étude. “Il n’y a rien de confirmé pour l’instant, précise le lieutenantcolonel Jean-Pierre Weimer, commandant en second du groupement. Plusieurs projets ont été évoqués, ils demeurent d’actualité mais ce ne sont que des hypothèses de travail. Ce qui a cédé à la ville et à Bourgeois, ce sont des bâtiments qui abritaient des familles, nous n’en avions plus l’utilité.” Parmi les hypothèses de travail, il y aurait le projet de construire les nouveaux bâtiments du groupement sur le site du Polygone (le long de la rue de Dole), sur des terrains appartenant déjà à la gendarmerie. Le groupement de gendarmerie basé rue de Trépillot (équivalent administratif du département), comprend un centre opérationnel, les affaires immobilières, une unité de recherche et une compagnie de gendarmerie. Sur le plan immobilier, il reste un bâtiment pour les familles et la partie bureaux. Le groupement de Trépillot abrite une soixantaine de gendarmes (plus ceux de la compagnie attachée au groupement) et encore quelques familles. ■ SOCIAL - COMMERCE MAISON DE L’ADOLESCENT 37 Ouverture le 13 mars PORTES OUVERTES “Rencontrer des professionnels à qui parler permet de dédramatiser un problème” Mal-être, déprime, conduites à risque, problèmes de santé divers… la Maison de l’adolescent, située 13 rue des Jardins à Besançon, ouvre ses portes le 13 mars prochain. Explication avec le Docteur Christian Bourg, pédopsychiatre, responsable de la structure. L a Presse Bisontine : Pourquoi une structure telle que la Maison de l’adolescent était nécessaire à Besançon ? Dr Christian Bourg : La création de la Maison de l’adolescent fait suite à un travail de plusieurs années, dans le cadre du Programme régional de santé. Nous avons ressenti le besoin d’apporter des réponses plus adaptées, plus souples et diversifiées, en phase avec les attentes de certains jeunes. Par ailleurs, l’idée était d’avoir une sorte de guichet unique pour répondre à tous les problèmes de l’adolescent. miers, éducateurs spécialisés. La Maison de l’adolescent a pour mission d’apporter des réponses de santé globale : somatiques, psychiques, sociales, scolaires, éducatives, juridiques non pris en compte dans le dispositif traditionnel. Les consultations sont anonymes, confidentielles, gratuites avec ou sans rendez-vous. C.B. : Non, bien sûr, les problèmes visés concernent prioritairement le champ de la santé mais comprise dans sa dimension large, physique, psychique et sociale. Ensuite cette structure ne se surajoute pas aux dispositifs existants, elle intervient en complémentarité avec ceuxci et là où une demande reste en souffrance. Enfin, prendre soin de l’adolescent passe aussi par une collaboration étroite avec sa famille et avec les divers adultes intervenant à son contact. Je dirais en ce sens qu’une Maison de l’adolescent doit être un véritable pôle ressource pour les jeunes. ■ L.P.B. : Combien de jeunes sont touchés par ces problèmes ? C.B. : Si la majorité des jeunes va bien, déclare par“Les consultations ler facilement de ses problèmes avec ses parents, L.P.B. : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une Maison de sont anonymes, aimer l’école… certains d’entre eux vont mal ou l’adolescent ? confidentielles, passent par des périodes C.B. : Il s’agit d’un lieu d’acde difficultés importantes. cueil, d’écoute, de prise en gratuites.” On sait que dans la moicharge, d’information et tié des cas, les tentatives d’orientation destiné aux de suicide ont lieu parce adolescents de 12 à 20 ans, à leur famille mais aussi aux profes- que le jeune n’a pas trouvé d’interlocusionnels au contact des jeunes. Elle est teur. composée d’une équipe pluridisciplinaire réunissant : médecins, cadre de santé, L.P.B. : Tous les adolescents pourront venir à psychologue, assistante sociale, infir- la Maison de l’adolescent ? DISCO Vacances Propos recueillis par S.D. Enfin une nouvelle pâtisserie dans la Boucle arrivée au 54, rue des Granges de Christophe et Carole Fleury redonne à la Boucle les saveurs sucrées et chocolatées qu’elle a progressivement perdues ces dernières années. Les disparitions successives des pâtisseries Estève, Vaufrey, Jacques Verny ou encore Quédillac du paysage commercial de la Boucle faisaient craindre le pire pour les quelques enseignes encore en place. L’ouverture le 3 février de l’enseigne L’ “Aux chocophiles heureux” donne colat, pâtisserie, glace et viennoiseune belle bouffée d’air à ce secteur rie maison, nous avons choisi de rendre d’activité. Aux commandes l’atelier de fabrication visible de ce magasin situé juste- Une belle depuis le magasin et la rue” ment à l’emplacement de note Carole Fleury. Après l’ancienne pâtisserie Vau- bouffée d’air un excellent démarrage, la frey, un jeune couple ins- à ce secteur nouvelle pâtisserie a le tallé depuis 10 ans en tant potentiel pour s’octroyer qu’artisan pâtissier à d’activité. une bonne part du gâteau Ornans. Christophe Fleury commercial au centre-vilest un ancien élève de l’illustre Gas- le, tant l’offre venait sérieusement à ton Lenôtre. “Nous proposons cho- manquer. ■ RÉSERVATION PAR TÉLÉPHONE AU 08 92 69 70 73 Les petits chanteurs de Saint Marc Chorale du film Les Choristes À PONTARLIER 26€ Adultes 20€ POINTS DE VENTE Enfants lundi 27 février 2006 - 20h30 Espace Pourny PONTARLIER RENS. GROUPES ET C.E. : TÉL. 03 81 44 29 78 FRASNE : Maison Presse Turberg La Rivière Fleurie LES HÔPITAUX-NEUFS : Maison presse Ferrand PONTARLIER : Virgo Music Starter, Tabac Presse Robbe LEVIER : ATAC MORTEAU : Office du tourisme, C’est à Dire RÉSEAU FNAC, GÉANT, CARREFOUR, LECLERC RÉSERVATION PAR TÉLÉPHONE AU 08 92 69 70 73 38 REPORTAGE Récit Solène Davesne Les récentes flambées de violence de novembre dernier, les trafics de cannabis, les voitures brûlées. Dans les médias, ces images collent à la peau de Planoise. Mais que pensent les habitants de leur propre quartier ? Car ils sont près de 20 000 habitants à vivre dans le quartier, de plus d’une cinquantaine de nationalités différentes. Une diversité culturelle qui fait aussi la richesse du secteur. Portrait d’un quartier, au travers de ses habitants. 24 heures… dans la vie de Planoise 199 € /mois* 07258197.08.ld Occasions + de 350 OCCASIONS NOUVEA VEAU U O U NOU Les Engagements OR AVEC ou SANS >> Plus de Liberté : l’essai du véhicule >> Plus de clarté : 82 points de contrôle >> Plus de tranquillité : Garantie OR un an >> Plus d’avantages : Contrôle gratuit à 2 000 km >> Et en plus : Satisfait ou remboursé A P P O RT AU N VE >> Location longue durée sur 36 mois >> * TWINGO EXPRESSION 1.2 CLIO EXTREME DCi 80 5P +opt° 10/03, 38.000km 03/04 19.000km Apport 1.100€+ 99€ /mois Apport CLIO AUTH. PACK 1.2 3P + opt° 0 €+ Apport 1.100€+ Apport 06/04, 15.490km 0€+ Apport 900€+ 133€ 182€ 216€ 151€ /mois /mois CLIO LUXE PRIVILEGE MODUS CONFORT MEGANE CPE CFT MEGANE CPE CFT DCi 80 3P + opt°, EXPR. DCI 80 + opt° EXPR. DCI 120 + opt° EXPR. 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DYN., clim, JA,11/03, 37.000km 16.900€ ■ LAGUNA EXP. 1.8 16V Automatique, 05/03, 13.700km 12.900€ ■ KANGOO FAIRWAY DCi 85 4X4, 06/04, 21.200km 16.900€ ■ C3 HDi 70 SENSODRIVE EXECUTIVE, 04/04, 48.100km 12.500€ ■ XSARA COUPEE 2.0 HDi 5X, 02/02, 18.200km 11.900€ ■ AUDI A6 AVANT QUATTRO 2.5l TDi 150 PACK, 08/99, 143.200km 13.900€ ■ TOLEDO 1.9 TDi 110 SIGNO, 05/02, 46.600km 12.900€ ■ XTRAIL ELEGANCE 2.2 DCi, 07/05, 10km 27.800€ 5 Boulevard Kennedy - BESANÇON Tél. 03 81 54 25 25 www.auto-besancon.fr CREATEUR D’AUTOMOBILES Photos non contractuelles Pour un crédit* de 11 870,76€, 36 mensualités de 199€ et une mensualité de 6 950€ au TEG fixe de 7,95%. - Exemple de financement pour un Scénic Confort Authentique 1.5 Dci 80 d’occasion avec peinture métalisée au prix de 16.168€, 1ère mise en circulation en décembre 2004. 23 276 kilomètre, avec un apport de 4.727€. 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Pour lui, Planoise n’est plus le même. 39 a chanson s’appelle “Viens faire un tour chez moi.” Un rap dont les paroles ne parlent pas de violence, de problèmes des jeunes à s’en sortir, de la police et des petits trafics des banlieues. Mais du quartier, de Planoise. “Viens faire un tour chez moi. Un village mal famé où tout le monde se connaît. Viens faire un tour chez moi. Y a le monde entier”, dit le refrain. Un cri qui résume la position de Germinal Pagani, le rappeur. Le jeune homme de 34 ans est arrivé à l’âge deux ans dans le quartier de Planoise et ne l’a jamais quitté depuis, même s’il a parfois des “envies de campagne.” “Je m’y plais, tout simplement”, assure-t-il en souriant. “La preuve, à la trentaine, on se retrouve à habiter toujours L Sans emploi, Frédéric Moreau vient de créer son blog sur internet. Pour y parler de Planoise, “ce qui va et ne va pas.” ici. C’est que ce n’est pas si mal.” Dans son rap, Germinal a voulu parler du quartier de façon positive. Pour une fois. “La vie ici, c’est pas aussi noir qu’on le dit. Même si la drogue, la misère, l’économie parallèle, ça existe. Mais le côté multi-ethnique, c’est formidable”, reprend-il. Son album, sorti il y a quelques années, n’a pas eu le succès escompté. Trop marqué de l’étiquette “banlieue” dès le début. Sa satisfaction, c’est que son texte a été étudié en cours de français au collège Diderot. Planoise. Dans les médias, le quartier fait souvent la “une” pour les flambées de violence ou les trafics de stupéfiants. Rarement pour des initiatives positives. Construit à partir du milieu des années 60, le quartier s’est progressivement agran- di. Les Époisses tout d’abord, puis les immeubles autour de la rue d’Ile-de-France et la place autour du centre commercial Construit à Cassin au début des années 80. partir du Désormais, ils sont près de milieu des 20 000 habitants à y vivre. Au années 60, le total, plus d’une cinquantaine quartier s’est de nationalités différentes qui progressive- cohabitent. Mais le quartier est aussi l’un ment agran- des plus défavorisés de Besandi. Près de çon, qui concentre la plus forte 20 000 habi- proportion d’allocataires du tants y vivent R.M.I. et de familles en situation de surendettement. “Il y a désormais. des initiatives positives. Des tas de gamins qui montent des associations, mais on n’en parle pas, c’est moins vendeur. Depuis quinze ans, j’ai vu des tas de groupes de musique émerger, avec des vrais talents”, reprend Germinal Pagani. Jusqu’en février, le jeune homme animait à mi-temps des ateliers de rap au C.A.E.M. (le centre d’animation et d’éducation musicales) de Planoise. Et croit à la force de la musique. “Faut pas croire, les rappeurs, c’est souvent des mecs qui sont bons à l’école, clairs. Ça peut apporter beaucoup à des gamins déscolarisés. Des jeunes de 15 individuellement, leur servir de repère. “Des structures de loisir, des associations il y en a. Mais il manque d’écoute de la population jeune. Un ado de 15 ans, il ne sait pas quoi faire, il n’ira pas de lui même dans une association. Il faut le faire bouger.” À 28 ans, Frédéric Moreau vit lui aussi depuis toujours à Planoise. Et n’a “même jamais envisagé d’aller prendre un appartement ailleurs.” Au chômage, il connaît “la galère” et les petits boulots. Plutôt que de recevoir son R.M.I. sans rien faire, il s’est lancé depuis le début du mois de février dans la rédaction d’un blog sur internet entièrement consacré à Planoise. “Pour parler de la réalité du quartier. Dire ce qui va et ce qui ne va pas. Parce que même si on l’aime, il a changé”, explique-t-il. “Et ça donne une utilité”, ajoute-t-il un peu amer. Le blog a déjà reçu plus d’une centaine de visiteurs. Le “blogeur”, qui participe aussi au journal de quartier la Passerelle vante la diversité du quartier, mais regrette la montée d’un certain communauta- risme. “C’est devenu plus individualiste. Il y avait beaucoup plus de monde dans les associations. Maintenant, il n’y a plus grand-chose pour faire le lien. Les gens se retrouvent maintenant plus par origine ou par religion”, dit-il. Et puis continue-t-il, il y a “le sans gêne” ambiant, qui dégrade un peu l’atmosphère. Dans son laboratoire photo, installé dans un ancien appartement près de la place Jean Moulin, Gérard Bruot, 63 ans, partage son sentiment. Professeur à la retraite, il anime le club de photo depuis 37 ans. Depuis qu’il a été l’un des premiers à venir s’installer à Planoise. Les cartons de photos recèlent de trésors sur l’âge d’or de Planoise. Des clichés de défilés de majorettes, de grandes fêtes populaires au milieu du quartier flambant neuf. De la fenêtre de son huitième étage, il a vu les tours et les barres d’immeuble pousser comme des champignons les unes après les autres. Il affirme que le quartier n’est plus le même depuis 1992. Cette année-là, une explosion de gaz a ravagé une partie de son immeuble, près de la rue de Franche-Comté. Dont son appartement. “L’environnement est bien, mais il faut sans cesse se battre pour la propreté. Les gens respectent moins”, affirme-t-il. Son fils a dû repeindre le neuvième étage et l’ascenseur de son immeuble pour effacer les tags, parce que “si on demande à l’office H.L.M., ils nous disent qu’ils ont déjà refait les peintures l’année dernière.” Il y a aussi, raconte-t-il, les poubelles renversées, les vols de sacs à l’arraché. Et l’insécurité. “Pas juste un sentiment mais une réalité”, affirme-t-il encore. À côté de lui, un de ses amis, la cinquantaine, l’écoute parler. Lui a longtemps habité Planoise, jusqu’à ce que sa voiture brûle en 2001. Il a déménagé à la campagne. “Les anciens de Planoise, il y en a pas mal qui sont partis. Mais moi, je ne partirai pas. En partie parce que je n’en ai pas les moyens”, souffle Gérard Bruot. ■ ou 16 ans qui retrouvent le goût d’écrire, avec une vraie plume, alors qu’ils étaient sortis du système. Ça peut les faire réfléchir sur pas mal de trucs.” Au bord de la rue de Dole, la radio associative Radio Sud a installé son quartier général dans un local un peu décrépi, au plafond moisi par les fuites d’eau. Née dans le quartier de l’Escale, aujourd’hui disparu sous les coups des bulldozers de la rénovation urbaine, pour “combattre une certaine politique menée avec ce quartier”, la radio est devenue au fil du temps le porte-parole du quartier. On y vient pour y faire des dédicaces à ses potes, pour jouer sa musique en direct. “Même si on est diffusé sur toute la ville et que des gens de tous les quartiers viennent et participent, on est souvent perçu de cette manière par les Planoisiens”, s’amuse Mohamed Hakkar, le directeur de la radio. “On est devenu un lieu de rencontres.” Des initiatives, Planoise n’en manque pas. C’est aussi l’avis de Saïd Madoui. Employé pendant des années au centre Mandela, la salle des associations du quartier, il travaille désor- mais à la maison des associations de Besançon. Il est Planoisien de naissance, mais doit déménager et quitter le quartier à la fin du mois. Et lui aussi se bat contre “les images stéréotypées de banlieues craignos qui collent à Planoise. C’est pas les cités chaudes de la couronne parisienne. Ici, les boîtes aux lettres ne sont pas défoncées, les ascenseurs fonctionnent. Il fait bon vivre à Planoise”, proclame-t-il. De 2006 à 2010, la ville de Besançon doit engager son programme de rénovation urbaine du quartier. Les travaux, qui devraient dépasser les 87 millions d’euros, doivent permettre la création d’un nouveau pôle d’animation culturel, et la démolition de l’ensemble vétuste du Tripode. Une opération qui devenait nécessaire, juge Saïd Madoui, car “cela va permettre d’aérer le quartier, l’ouvrir à autre chose aussi, pour qu’il ne se replie par sur lui-même. Il était temps.” Mais pour lui, il faudrait faire plus encore. Avoir plus d’éducateurs dans le quartier, qui puissent venir chercher les jeunes par la main, les motiver Les ateliers du C.A.E.M., un vecteur supplémentaire d’intégration par la musique. LITTÉRATURE - UN SECOND DISQUE DANS LES BACS Des livres à écouter LA GRANDE SOPHIE Jeudi 02 mars 20h30 GRAND KURSAAL à partir de 24,50 euros DANY BOON Samedi 18 mars 20h30 Micropolis à partir de 37 euros SIMPLE MINDS Samedi 25 mars 20h30 Micropolis l y a des gens pour qui la lecture est d’accès difficile, parce qu’ils ont une déficience visuelle, sont trop âgés. Il y a aussi des gens qui aimeraient lire mais manquent de temps…”, égraine Sébastien Bressand. Vendeur de disques à Besançon, l’homme s’est lancé avec deux associés depuis quelques mois dans l’édition de livres audio, avec sa société Grinalbert. Des livres sans papiers, lus et interprétés par des comédiens professionnels. Déjà très populaire aux États-Unis et dans les autres pays européens, le support est encore lar- “I EXPOSITION Réservation : 03 81 80 86 03 Une société bisontine vient de se lancer dans l’édition d’enregistrement audio de grands textes classiques. Un premier C.D. sur Maupassant est sorti en novembre, un deuxième doit être dans les bacs ce mois-ci. Une façon de redécouvrir la littérature pour les gens pressés gement méconnu en France. Et se développe petit à petit. Un premier enregistrement de deux contes de Guy de Maupassant, est paru fin novembre, enregistré par le comédien bisontin Pierre-Alain Olivier. Un autre disque - des contes d’EdgarAllan Poe, cette fois - doit sortir en février. Des classiques de la littérature. “C’est un choix que l’on a fait dès le début, ne se concentrer que sur les textes littéraires classiques. Ce sont à chaque fois des auteurs connus, mais avec des textes et des nouvelles qui ne sont pas toujours celles auxquelles on s’attend le plus, qui ne sont pas les plus connus de ces auteurs. Cela permet aussi de découvrir autre chose”, reprend Sébastien Bressand. Par rapport au livre traditionnel, le livre audio apporte aussi un supplément affirme l’éditeur. Celui de faire vivre un texte, parfois ardu ou difficile d’approche, grâce à la voix. À travers le travail du comédien, se dessine une perception des personnages, une interprétation du texte. Une expé- rience qu’a appréciée le comédien Pierre-Alain Olivier, qui a collaboré au premier disque. “On garde le côté littéraire du texte, mais le poids des mots ne doit pas se faire sentir. Il faut le rendre le plus vivant possible, faire passer des émotions par l’écoute”, explique-t-il. ■ DISQUE Agenda 40 Guy de Maupassant En famille et le petit fût lu par Pierre-Alain Olivier Éditions Grinalbert PEINTURE - DU 25 FÉVRIER AU 2 AVRIL Yamina Ali-Belarbi s’expose au Savana Café L’artiste amateur lutte contre la maladie. Malgré ses handicaps, elle puise son énergie dans la peinture, une passion qu’elle a découverte un peu par hasard mais qu’elle cultive avec ardeur. n l’appelle Mina. Yamine Ali-Belarbi navigue depuis trois ans d’hôpital en hôpital, elle combat une sclérose en plaques qui lui ôte une bonne partie de ses facultés physiques. Mais, “plutôt que de me morfondre, j’ai essayé de peindre. Sur un bout de papier pour commencer, puis une toile, deux toiles, etc. Les ergothérapeutes du centre m’ont poussée à continuer. Aujourd’hui pour moi, la peinture est un exutoire” raconte-t-elle. Tantôt figurative, tantôt abstraite, la peinture de Mina se fait à l’instinct. Les couleurs chaudes y explosent, on pense à l’Afrique parfois, on sent aussi un regard lucide sur la vie et la société qui l’entoure. Mina a déjà fait O quelques expositions : à Serre-les-Sapins, au festival Hom’Art d’Auxon, à la M.J.C. de Palente. “J’ai même déjà été sollicitée par des établissements scolaires” confie l’artiste dont la peinture ne laisse visiblement pas indifférent. “Je ne pensais pas que ma peinture allait susciter autant de réactions, c’est surprenant. D’autant que je n’ai pas de technique particulière, je peins selon mon humeur.” Yamina Ali-Belarbi présentera une trentaine de ses toiles à la salle d’exposition du Savana Café, quai Veil Picard, du 25 février au 2 avril inclus. Hyper motivée par cette passion découverte un peu par hasard, Mina s’exerce tous les soirs. En peaufinant son art, Mina “essaie de dompter la mala- Pour Mina, la peinture est vraiment une thérapie à tous ses maux. die, et de cohabiter avec.” Mais c’est également pour tenter d’améliorer sa situation qu’elle s’est lancée à corps perdu dans la peinture. Elle veut s’appuyer sur sa notoriété naissante pour tenter de “constituer un petit comité de soutien pour que je puisse financer les appareillages dont j’ai besoin. Appareillages qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale” rappelle-t-elle. Mina a fait éditer des cartes postales d’après ses œuvres, qu’elle vend à l’occasion de ses expositions. ■ MUSIQUE - LE 7 MARS AU CYLINDRE CORNEILLE “Le conte de faits” des Berthes 35 euros Samedi 1er Avril 20h30 Micropolis Le groupe vient de sortir son nouvel album qui plonge une fois de plus l’auditeur dans un univers poétique du premier au dernier morceau. e 7 mars, les Berthes seront en concert sur la scène du Cylindre à Larnod. Le public n’a pas fini de se balancer sur la musique du groupe auvergno-bourguignofranc-comtois qui écume les salles avec sous le bras son nouvel album intitulé “Contes de faits.” Les Berthes l’ont enregistré de juillet 2004 à septembre 2005, au Studio des Templiers. Il a fallu un an à ces joyeux drilles pour coucher sur une bande 13 titres qui L offrent une palette de couleurs plus étendue encore que sur le premier disque “Mines de rien”. “Contes de faits” oscille entre rock, reggae, valse, jazz manouche et ska. Cette diversité est bienvenue dans cet album. Beaux mots, simplicité, rythme, “Contes de faits” est à apprécier sur scène. Si par hasard vous deviez manquer le groupe sur scène, le C.D. est disponible dans les bacs en diffusion nationale. ■ E X P O S I T I O N Agenda En 2006 année Ledoux sera officiellement lancée le 4 mai et close le 19 novembre 2006 (date de la mort de Claude-Nicolas Ledoux). Mais elle se prolongera au-delà, car la pensée de Ledoux et sa réflexion sur l’homme et la cité se poursuivent et sont toujours d’actualité. Les festivités se déclineront autour de trois périodes. Première période : jusqu’à juin 2006 : les jeunes découvrent le génie de Ledoux. Cette période est tournée vers les jeunes avec un module “collégiens” pour expliquer Ledoux, ses idées et son siècle. Le module “collégiens” L’ En bref ANNIVERSAIRE - INAUGURATION OFFICIELLE LE 4 MAI ● Cabaret le Doubs célèbre Ledoux On commémore cette année le 200ème anniversaire de la mort de ce grand architecte, créateur de la saline royale d’Arc-et-Senans et du théâtre de Besançon. Près de 30 événements, en grande majorité gratuits, sont en préparation. Demandez le programme. 41 et ses manifestations sont organisés par le Conseil général du Doubs. Il comprend des actions en direction des collèges et concerne, ensemble ou séparément, les enseignants d’histoire et géographie, de musique, de français et d’arts plastiques dans les collèges du Doubs. En mai et juin, les élèves auront la possibilité de venir visiter gratuitement (transport compris) la Saline et l’exposition sur Claude-Nicolas Ledoux commentée. Seconde période : de mai à septembre 2006 où le chefd’œuvre de la Saline d’Arcet-Senans s’ouvre à tous. Cette période de festivités Qui était Claude-Nicolas Ledoux ? l y aura bientôt deux siècles, le 19 novembre 1806, l’architecte Claude-Nicolas Ledoux mourait à Paris. Il avait 70 ans. De son temps, il a été reconnu comme l’un des 5 ou 6 architectes les plus fameux du XVIIIème siècle. Il était en bonne compagnie avec les Blondel, Boullée, Brongniart, Gabriel, Soufflot, etc. Mais petit à petit, ses constructions ont été négligées et détruites. Il est l’un des bâtisseurs dont l’œuvre a le plus disparu : les 4/5èmes des constructions de Claude-Nicolas Ledoux ont été anéantis. Ce qui reste a souvent été modifié. Il ne subsiste guère comme chef-d’œuvre respecté que la Saline royale d’Arcet-Senans et le théâtre de Besançon. Ils étaient, avec les Portes de Paris (dont quatre subsistent aujourd’hui) ou Barrières de l’Octroi, les trois œuvres majeures construites par Ledoux. C’est seulement depuis une trentaine d’années que l’on commence à reconnaître que Claude-Nicolas Ledoux est l’un des plus grands architectes français. ■ I L’association Interval (association des acteurs économiques de l’espace Valentin) organise une soirée cabaret le 18 mars au centre d’activités et de loisirs d’École-Valentin. Renseignements et réservations au 06 10 58 41 33 (M. Richard) ou au 06 13 21 68 29 (M. Grosjean). ● Tarot Le comité de quartier Rosemont-Saint-Ferjeux organise un concours de tarot dimanche 26 février de 14 heures à 19 heures. Inscriptions sur place. Rens. 03 81 52 42 52. ● Loisir Le premier salon des loisirs créatifs a lieu à Besançonest tournée vers le grand cette période dédiée au grand Micropolis du 9 au 12 mars. public et les touristes. L’inau- public, de juin à septembre. guration officielle de l’année Troisième période : de sepLedoux le 4 mai à la Saline tembre à décembre sur le royale d’Arc-et-Senans don- thème “Toutes les Lumières de Ledoux”. nera également Selon le Conseil le coup d’envoi de l’exposition Le chef d’œuvre général, ce sera période “Ledoux, homme de la Saline “une plus culturelle, des Lumières”, réalisée par l’Ins- d’Arc-et-Senans plus intellectuelle, tournée titut ClaudeNicolas Ledoux. s’ouvre à tous. vers la réflexion avec des tables Cette exposition se poursuivra jusqu’en sep- rondes, des colloques, des tembre. De nombreuses jour- expositions, un cycle cinéma nées festives (concerts, à Pontarlier et un cycle de théâtre, chorales, harmo- conférences sur Ledoux et son nies…) viendront rythmer époque…” ■ ● Livre Mercredi 28 février à 20 h 30 à la librairie les Sandales d’Empédocle, le professeur de sociologie Francis Farrugia présentera son dernier essai : “La construction de l’homme social. Essai sur la démocratie disciplinaire”. Soirée animée par Georges Ubbiali, enseignant de sociologie à Dijon. ● Le Forestier PEINTURE Le concert de Maxime Le Forestier “Chante Brassens, 2ème cahier” du 1er février dernier au Grand Kursaal ayant Avec le théâtre de Besançon, Ledoux a créé le plan incliné rencontré un immense sucpour voir la scène, quelle que soit la place occupée par cès, Maxime Le Forestier donle spectateur, les bancs pour permettre à tous les specta- nera un nouveau concert le teurs, quel que soit leur rang social et la fosse d’orchestre, lundi 23 octobre au Grand qui redonne toute son ampleur à la scène et crée l’acous- Kursaal de Besançon. Rens. 03 81 80 86 03. tique moderne de la fosse. (photo ville de Besançon). X PEINTRE - EXPOSITION EN OCTOBRE AUTOUR DE LEDOU “La peinture, À 48 ans, le peintre bisontin, Arnaud Courlet de Vregille, est reconnu dans le monde artistique pour ses œuvres. Une exposition de ses toiles est prévue à l’automne, dans le cadre de l’année Ledoux. ans la cuisine, sur le piano du petit salon, l’espace disponible a été envahi de toiles aux couleurs éclatantes, presque agressives, du bleu azur au rouge sang. On y distingue des toréadors qui rentrent dans l’arène, des bords de mers paisibles, des scènes de cirque. Le tout esquissé par un pinceau nerveux, énergique. L’univers d’Arnaud Courlet de Vregille. À 48 ans, le peintre bisontin doit participer, à l’automne, à l’une des expositions organisées dans le cadre de l’année consacrée à Ledoux, l’architecte d’Arc-et-Senans. Des toiles qui n’ont rien d’apaisées, dominées par la passion. “La violence, c’est un D c’est la rencontre” élément moteur. Le galop d’un che- Fasciné par le sud, la corrida, les val, c’est violent, la tempête, c’est vio- chevaux, le peintre retranscrit ses lent. Mais ce n’est pas une violence thèmes fétiches sur ses toiles, à mide destruction pour autant”, affir- chemin entre le figuratif et l’absme le peintre. traction. Mais refuse d’être cataloReconnu par ses pairs - il a entre gué. “Certains critiques ont vu autres reçu le prix d’Argenson à l’influence de Dufy, de Staël ou PicasParis en 2002 -, Arnaud Courlet de so dans mes toiles. Mais pourquoi Vregille expose ses toiles depuis plus un peintre aurait besoin de s’inspid’une dizaine d’années déjà, dans rer d’un autre. Tous ont un point toute la Franche-Comté et à Paris. commun, le dessin. Mais après l’émoEt la peinture est pour lui une affai- tion, c’est l’émotion”, reprend-il. Il re de famille. Ou presque. Sur l’un définit son travail comme une “improdes murs, près de visation totale mais avec ses propres toiles, “Une improvisation une longue maturation.” de vieux petits “Quand je vais me protableaux dans le sty- totale mais avec une mener dans un endroit, le de la peinture flaje ne pars pas avec l’idée mande rappelle une longue maturation.” de faire un tableau. C’est partie de cette hisquelque temps après que toire. L’un de ses aïeuls fut le maître ce moment va me revenir en mémoide Rubens au XVIIème siècle. Depuis, re et que je vais peut-être en faire la famille a toujours compté en son quelque chose”, explique-t-il. sein des artistes peintres. “J’ai tou- Récemment, en dehors de ses toiles, jours été entouré de collections. C’est il a aussi peint une fresque dans un bain familial. Ce n’est pas pour une propriété. Et expose régulièreautant une obsession pour moi, mais ment. “La peinture, c’est la rencontre. je ne vois pas d’autre explication”, L’artiste qui s’enferme dans sa tour d’ivoire parce qu’il se pense génial, dit-il simplement. “L’artiste qui s’enferme dans sa tour d’ivoire parce qu’il se pense génial, c’est son problème. Mais on peint pour être aimé”, affirme Arnaud Courlet de Vregille. c’est son problème. Mais on peint pour être aimé. Il a une nécessité vitale à voir les gens recevoir ce que vous faites”, reprend-il. “C’est ce qu’ils ressentent qui comptent. Une dame m’a une fois parlé d’un petit enfant qui joue dans un coin d’une de mes toiles, sur le thème de la solitude. Je n’avais pas eu l’intention de le dessiner, ce n’était qu’une tache de couleur pour moi. Mais, c’était sa vision du tableau. Et ça, ça me touche.” ■ S.D. BESANCON vends ses véhicules de collaborateurs 1 Espace de 10.000km et 20.000 km Remise 5000 € sur prix catalogue 6 Modus VS disponibles Remise 2000 € sur prix catalogue, moins de 10.000 km 8 Scénic VS disponibles Remise 2500 € sur prix catalogue, moins de 10.000 km 4 Mégane disponibles Remise 2300 € sur prix catalogue, moins de 10.000 km 2 Laguna disponibles Remise 3500 € sur prix catalogue, moins de 10.000 km GROUPE CONE-DEFFEUILLE SODICA J.P CÔNE 5, bvd Kennedy BESANCON Thierry Loraud : 03 81 54 25 44 - Bruno Prost : 03 81 54 25 39 tél. 03 81 54 25 25 A partir du du 22 février A partir du 1er mars A partir du 8 mars Votre multiplexe en A partir du 8 mars A partir du 29 mars de Ville. ECRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. 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Pour partout des meubles de bois, débout ou acquérir les trucs et astuces qui “facilitent couchés sur le sol, les pieds enserrés dans la vie et forgent l’esprit.” des étaux. Elles sont trois femmes à tra- Dans l’atelier, une des stagiaires a comvailler là. Véronique Cuny - la patronne - mencé à vernir un tiroir de commode. D’un et deux stagiaires qui découvrent le métier. geste calme, Véronique Cuny l’arrête, planComme pour tordre le cou aux préjugés, te deux clous sur la table de travail et y qui voudraient que les métiers de l’artisa- suspend le tiroir. “Un des trucs qu’on nat soient des métiers d’hommes. Véro- apprend avec l’expérience, moins fatigant, nique Cuny, elle, est une passionnée. “Ce explique-t-elle en souriant. La restauraque j’aime dans ce métier, c’est l’idée de tion de meubles, on l’apprend dans les ateliers, pas à l’école. Il y a des savoirtransmettre quelque chose. Quand faire qu’il faut pratiquer encore et le meuble arrive à l’atelier, on lui redonne sa forme, on le remet Les vieux encore avant de les reproduire.” Dans ses mains passent chaque debout pour qu’il soit réutilisable. On lui donne vie”, s’anime-t-elle. meubles ont mois des dizaines de meubles. Les artisans sont peu nombreux, il Véronique Cuny parle des meubles une âme, faut souvent attendre, parfois plud’une voix presque maternelle. sieurs mois, avant qu’un meuble Commode raffinée du XVIIIème siècle, armoire rustique comtoi- elle en est ne trouve une place dans l’atelier. se du siècle dernier, tous ces persuadée. Et la demande de restauration ne faiblit pas. “Ce qui m’a toujours meubles passent entre ses mains. motivée dans la restauration, c’est Elle les ausculte, les répare, leur redonne un air de jeunesse. “Mais tout ce que les meubles sont chargés d’une histoiqu’on fait est réversible. On ne doit pas abî- re. Ils ont déjà servi, vont servir à noumer ce qui existe”, explique l’ébéniste, spé- veau”, reprend la restauratrice. Les vieux cialisée dans la restauration de meubles meubles ont une âme, Véronique Cuny en est persuadée. Et c’est ce qui la fascine. anciens. Installée dans le village de Pirey, Véro- Dans son atelier défilent des particuliers nique Cuny exerce depuis quatre ans seu- venus apporter leur commode ou leur armoilement. Une vocation venue sur le tard, à re de grand-mère. Des meubles qui se trans35 ans. En congé maternité pour élever mettent en héritage, de génération en généses enfants, la jeune femme décide qu’il ration. Qui renferment une partie de la “est temps de se repositionner, de faire mémoire des familles. “C’est ce qui fait quelque chose qui m’était naturel.” Elle qu’on se retrouve avec des meubles qui n’ont abandonne son travail de chargée de mis- pas une grande valeur en soi, mais, parce sion et de formatrice en informatique. Et qu’ils viennent de la grand-mère, sont imporse lance dans un C.A.P. d’ébénisterie. tants aux yeux des gens”, reprend Véro“J’avais toujours été attirée par le bois. nique Cuny, en admirant une haute armoiLorsque j’avais dix ans, je me souviens re comtoise qui attend de retourner chez avoir eu en cadeau une trousse de menui- son propriétaire. serie. Depuis, je m’étais déjà amusée à déca- Dans sa maison, juste à côté de l’atelier, per des meubles, mais pas plus”, raconte- l’amoureuse de meubles anciens a pourtant aménagé son intérieur en meubles t-elle. De derrière un bureau à derrière un ciseau, modernes. “L’avantage de mon métier, c’est la reconversion est abrupte. Le vieux meuble que je profite des meubles, sans en être l’attire plus que le neuf, “parce que les jamais encombrée”, sourit-elle. ■ angles sont plus doux”, poursuit-elle, tendre. S.D. L Véronique Cuny s’est installée à son compte depuis quatre ans. “Ce que j’aime dans ce métier, c’est l’idée de transmettre quelque chose”, dit-elle. Offrez ou offrez-vous BULLETIN D’ABONNEMENT A w Je m’abonne à La Presse Bisontine : 1 an (12 numéros) = 18€ au lieu de 21,60€, soit 2 numéros gratuits 18€ les 12 numéros 1 an - 12 numéros au lieu de 21,60€ 2 numéros gratuits Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Besançon et de sa région : événements, problèmes de société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier… Abonnement facile et rapide : Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : La Presse Bisontine -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue 25500 MORTEAU CEDEX Nom Prénom N°/Rue Code Tél. Ville En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. 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