Allflex, le leader de l`identification anim poursuit son développement

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Allflex, le leader de l`identification anim poursuit son développement
ACTEURS ÉCONOMIQUES
Allflex, le leader de l’identifi
poursuit son développemen
Le groupe Allflex, dont la plus grande usine de production est à
Vitré, est le principal fournisseur mondial de systèmes d’identification
animale officiels.
Entretien avec Jean-Jacques Hilpert, directeur industriel du site de Vitré.
y travaille. Six d’entre elles sont spécialisées sur
Allflex est un groupe international. Quelle
la mécanique, l’injection plastique et la producest la place du site de Vitré au sein du
tique ; nos six autres collaborateurs interviengroupe ? Comment la complémentarité
nent dans le domaine de l’électronique et de la
des différents sites se fait-elle ?
RFID*. Vitré est bien sûr aussi un centre de
Allflex compte plusieurs sites dans le monde.
production. Nous produisons ici plusieurs cenNous avons en effet plusieurs usines spécialisées
taines de millions d’identifiants visuels et élecdans l’injection plastique pour la fabrication
troniques. 180 personnes se relaient ainsi dans
des boucles d’identification. Elles sont situées en
l’usine qui fonctionne 24h/24h et 7 jours sur
France, en Europe, en Chine et au Brésil. Nous
7. Parmi cet effecavons également une
tif, nous avons une
trentaine de filiales
“ 180 PERSONNES
trentaine d’ingédans les principaux
SE RELAIENT AINSI DANS
nieurs et de cadres.
pays d’élevage pour le
L’USINE QUI FONCTIONNE
Viennent s’ajouter
marquage des boucles
vingt à cinquante
selon la réglementa24H/24H ET 7/7J. ”
personnes en intétion de chaque pays.
rim selon la période et les besoins en production.
Allflex compte tout autant de distributeurs
Quant à la complémentarité entre les différents
exclusifs.
sites du groupe, elle se fait selon les spécificités
L’usine de Vitré est la plus grande usine du
des produits de chaque usine et la proximité des
groupe. Elle intègre le centre d’étude et de remarchés.
cherche pour la conception de l’ensemble des produits d’Allflex. Une équipe de douze personnes
L’identification et la traçabilité étant des
domaines porteurs, quelles sont les persJean-Jacques Hilpert,
pectives de développement d’Allflex Vitré ?
directeur industriel
Ce métier est lié à la réglementation officielle
d’Allflex Vitré.
en matière d’identification animale et de ses
évolutions. Or, la réglementation européenne
prévoit d’appliquer progressivement l’identification électronique sur les ovins et les caprins
à partir de 2010. L’administration française
s’est même engagée à la mettre intégralement
en place cette année. Nous allons y répondre depuis l’usine de Vitré en réalisant une extension
du site actuel et en investissant dans un parc
machine dédié. Nous souhaitons en effet fabriquer nos produits localement afin de maîtriser
Le site vitréen d’Allflex s’étend sur 10 000 m2. L’extension
aux nouvelles normes européennes en matière de traçab
et de sécuriser notre process, nous assurer de la
qualité et continuer à développer notre R&D**
française. En investissant dans un parc machine moderne et performant, nous faisons donc
le pari que le prix de revient de ce produit sera
équivalent à celui de la Chine.
Il faut savoir aussi, que depuis 2009, nous
avons développé, sur Vitré, la production d’implants RFID pour les animaux de compagnie.
Cette technique remplace tout simplement les
tatouages.
À NOTER :
La société Allflex a été primée, le 5 février dernier, de l’Oscar du développement à l’international. Les Oscars
d’Ille-et-Vilaine récompensent, chaque année, cinq entreprises représentatives du dynamisme et de la créativité du tissu économique du département.
Le journal de Vitré Communauté / Avril 2010
fication animale
nt sur Vitré.
L’identification
animale en
quelques
mots…
Née de la Loi sur l’Elevage de 1966, rendue
pérenne en 1972, généralisée en 1992, devenue
européenne en 1997, l’identification officielle des
cheptels est l’un des fondements de l’élevage
français et européen. Cette démarche a été suivie
par de nombreux pays dans le monde tels que
l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Canada, le
Japon, la Corée, le Mexique, le Brésil ou encore
l’Uruguay…
Cette loi a pour objectifs de garantir une traçabilité
du produit, une amélioration des techniques
d’élevage et une transparence économique de
la filière. Cette réglementation a été durcie avec
l’épisode de la « vache folle ».
Cette loi sur l’identification impose à tous les
animaux d’être identifiés par un numéro unique
indiqué sur une double identification visuelle ou
électronique.
L’éleveur fait sa demande d’identification, selon
la taille de son cheptel, à un organisme officiel. En
France, il s’agit de l’Etablissement Départemental
d’Elevage (EDE). L’organisme officiel passe sa
commande à une entreprise dont les produits
sont homologués, telle qu’Allflex, qui livre
directement l’éleveur.
Chaque animal doit avoir une double identification.
Allflex peut donc être amenée à fabriquer une
boucle unique, pour un animal ayant perdu l’une
de ses deux boucles, comme une grande série
pour les naissances prévues dans un cheptel.
n programmée permettra de répondre
bilité des ovins et des caprins.
Ce projet d’extension signifie-t-il que vous
allez recruter de nouveaux collaborateurs ?
En effet, nous devrions recruter une vingtaine
d’opérateurs et de techniciens dans les trois ans
à venir. Ils auront à piloter des machines automatisées afin de fabriquer des transpondeurs,
composants électroniques incorporés dans les
boucles d’identification.
fication et est implantée dans des territoires
d’élevage et des pays précurseurs en matière
d’identification animale. Notre capacité de
production est aussi un facteur clé : nous savons
anticiper et nous adapter aux nouvelles technologies et à l’évolution de la réglementation.
Le projet de développement vitréen en est l’illustration.
Comment expliquez-vous qu’Allflex soit
entreprise leader sur le marché de l’identification animale ?
D’abord par son histoire : cela fait plus de 50
ans qu’Allflex est sur le marché de l’identi-
35 route des Eaux
35500 VITRÉ
Tél. 02.99.75.79.48
ALLFLEX
* RFID : Radio Fréquence Identification
** R&D : Recherche et Développement
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ACTEURS ÉCONOMIQUES
Brialys
Une exigence de qualité !
Entreprise du groupe lorrain
Neuhauser, la société Brialys,
située sur le parc d’activités de
Bréal, emploie 163 personnes.
Elle est spécialisée dans la
viennoiserie préemballée
destinée à la grande
distribution.
Brialys produit 33 millions de
sachets de brioches ou
viennoiseries par an.
directeur du site. En effet, le groupe NeuLorsque le groupe Neuhauser rachète l’enhauser, spécialisé dans la panification et la
treprise Brialys en 1993, le site n’a qu’une
viennoiserie, compte à ce jour 17 unités,
ligne de production. Elle en compte quatre
essentiellement
aujourd’hui chacune
basées en France.
spécialisée sur un
“ BRIALYS PRODUIT
Le dernier site de
produit. Ainsi Bria150 000 PRODUITS PAR
fabrication a été
lys produit 150 000
acquis en 2009
produits par jour,
JOUR ET EMPLOI 163
sur la Vendée.
soit 33 millions
PERSONNES EN CDI ”
Ces
dernières
d’unités* par an - et
années, le groupe
emploie 163 pera assuré sa croissance par l’investissement
sonnes en CDI. A l’échelle du groupe, les
dans de nouvelles unités de production et
produits sont exportés dans plus de trente
par l’achat d’autres entités.
pays.
Brioches, pains au lait, mini-chinois et
briochettes sont produits à Brialys en 3x8,
cinq jours sur sept. « Nous travaillons sur ces
produits en complémentarité avec deux autres
sites du groupe afin d’optimiser notre logistique
L’usine de Bréal s’étend sur 12 000 m2. C’est
en fonction de la localisation géographique
désormais dans les outils que l’entreprise inde nos clients » précise Roger Brocherioux,
vestit pour réduire la pénibilité du travail et
« Des produits plaisirs »
* Unité vente consommateur : il s’agit des unités que le consommateur
trouve en magasin (ex : une brioche ou un sachet de 10 pains au lait)
** R&D : Recherche et Développement
Le journal de Vitré Communauté / Avril 2010
La production industrielle exige sécurité
alimentaire et qualité gustative :
Qu’est-ce que cela implique pour la
production ? À quelles obligations
sont soumises les entreprises
agroalimentaires ?
Brialys a investi 500 000 € dans
un palettiseur automatique en
2009 pour améliorer les conditions de travail de ses salariés.
Entretien avec Corinne Le Cann, responsable qualité de Brialys.
Quel est le rôle d’un service qualité au sein
d’une entreprise agroalimentaire ?
Le service qualité contrôle la production et
toutes les fonctions supports dans l’usine,
comme, par exemple, les procédures dans la
maintenance du matériel et des lignes de production. En amont, il veille à la provenance
des matières premières qui doivent répondre à
des cahiers des charges précis. Son objectif est
d’obtenir des produits sains, sûrs et légaux grâce
à un système d’amélioration continue.
améliorer les capacités de production. Les
équipes de Brialys assurent toutes les étapes
de fabrication, du pétrissage à la cuisson,
l’emballage et l’expédition. Cela implique
bien sûr un service de maintenance, un
-,0#5+/&#.ï575(0#,)(('(.5.5/(5*Ċ&5
administratif. Un service de recherche
et développement répond aux demandes
d’évolution de produits des clients. « Nous
travaillons pour les marques de distributeur
qui ont des cahiers des charges très précis et
très stricts. Ils sont très exigeants en matière de
qualité, les produits étant commercialisés sous
leur nom. Nous faisons un produit plaisir avec
de bonnes qualités gustatives et nutritionnelles.
Nos services qualité et R&D** y travaillent
d’ailleurs activement ».
BRIALYS
Parc d’activités de Bréal
35370 BRÉAL-SOUS-VITRÉ
Tél. 02.99.49.31.31
A quels référentiels est soumise l’entreprise
Brialys ?
Brialys est soumise à 2 référentiels, qui regroupent environ 500 exigences sur le management
de la qualité et de la sécurité des aliments :
l’IFS, référentiel allemand, français et italien
et le BRC, anglo saxon. Ces cahiers des charges,
exigés par l’ensemble de la grande distribution,
reprennent en fait l’ensemble de la norme européenne applicable à la vente en marque de
distributeur. L’obtention de ces certifications est
remise en jeu chaque année à l’occasion d’audits
réalisés par un organisme indépendant.
Comment sensibilisez-vous l’ensemble du
personnel à ces exigences ?
Nous le sensibilisons grâce à des modules de
formation théorique et sur poste. Nous leur
remettons aussi régulièrement des informations. Chaque partie de la production a une
obligation d’enregistrement, au quotidien,
de ce qui est réalisé. La responsabilisation de
chaque salarié, à tout niveau du processus de
production, est essentielle car nous devons avoir
un produit conforme à la réglementation européenne et française, au cahier des charges de nos
clients et à nos propres normes. Ces contrôles et
les audits réalisés en interne nous permettent
de valider la responsabilisation du personnel.
Est-ce que vous vous fixez d’autres objectifs en matière de qualité ?
Les référentiels auxquels nous répondons évoluent constamment et toujours vers plus d’exi-
Corinne Le Cann,
responsable qualité à Brialys
gences. La réglementation européenne change
également. Nous devons donc être en mesure
d’adapter nos pratiques pour y répondre. Par
exemple, nous travaillons actuellement sur
les matières grasses, les arômes naturels et la
suppression de certains additifs alimentaires.
La grande majorité de nos produits est sans
conservateur et cela ne peut se faire que si nous
avons de fortes exigences en matière d’hygiène.
Nous sommes très vigilants sur ce point. Nos
axes de travail sont donc orientés vers la santé
et la qualité du produit.
Est-ce que ces exigences sont valables à
l’échelle du groupe ?
Brialys est l’usine porteuse du groupe en matière d’exigence qualité sur le métier de viennoiserie préemballée. Pour uniformiser nos
pratiques sur l’ensemble des sites, nous mutualisons nos expériences et échangeons sur nos
procédures entre responsables de la qualité ; la
direction nous engage fortement à aller dans ce
sens.
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ACTEURS ÉCONOMIQUES
L’emploi sur le bassin de Vitré
État des lieux et perspectives 2010
Entreprises, élus, structures
spécialisées dans la formation et
l’insertion professionnelles ont
eu l’occasion de se rencontrer et
d’échanger à plusieurs reprises
sur le mois de janvier 2010.
Retour sur l’ensemble de ces
temps forts pour le
développement local.
Vœux des élus aux entreprises de Vitré
Communauté, inauguration de la Maison de
l’Emploi, de l’Entreprise et de la Formation,
inauguration du site vitréen du groupe Molitor : ces rencontres ont été l’occasion d’évaluer l’état de santé des entreprises locales,
l’évolution de l’emploi et des besoins ; elles
ont aussi permis d’échanger sur les actions
mises en œuvre pour le développement économique et l’emploi sur notre bassin de vie.
Quelles sont les
perspectives en 2010 pour
les entreprises locales ?
Dans ce contexte de crise économique, l’année 2009 a été difficile pour beaucoup d’entreprises locales. Les métiers du bâtiment et
les fournisseurs de ce secteur ont souffert ; les
entreprises liées au marché de l’agriculture
également. Mi janvier, à l’occasion des vœux,
certains chefs d’entreprises avouaient n’avoir
pas encore de lisibilité sur 2010. Pour pallier
la baisse de commandes et préparer l’avenir,
des chefs d’entreprises se sont lancés dans
la diversification de leurs produits et sur
l’export.
A l’inverse, certaines entreprises locales
ont eu une très bonne année 2009 et ont
connu un fort développement. Citons, par
exemple, le secteur de l’électronique et de la
RFID, ceux du service à l’entreprise et de la
maintenance industrielle. La Chambre de
Commerce et de l’Industrie (CCI) a également enregistré une hausse de la création
d’entreprises.
Si on ne peut pas nier ces difficultés, le pays
de Vitré a globalement mieux résisté que les
autres bassins du grand Ouest et, comme
Le journal de Vitré Communauté / Avril 2010
Dominique Langlois, président de la MEEF et
Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’emploi
l’ont souligné Pierre Méhaignerie et Dominique Langlois, « nous devons rester optimistes
car nous avons la chance d’être dans une zone de
dynamisme économique certain. »
« Cela démontre l’attractivité de notre territoire et la pertinence des actions menées avec
tous les acteurs économiques » souligne Dominique Langlois, président de la Maison de
l’Emploi, de l’Entreprise et de la Formation
(MEEF) ainsi que de l’antenne locale de la
CCI.
Dans ce contexte, Vitré Communauté
poursuit sa politique d’accueil et de soutien des entreprises par l’aménagement
de parc d’activités, la mise à disposition
rapide de bâtiments d’activités (ateliers et
bureaux relais) et l’accompagnement administratif des projets de développement et
d’implantation.
Par ailleurs, Pierre Méhaignerie, président
de Vitré Communauté, a souligné que si la
réforme de la Taxe Professionnelle aura pour
conséquence une baisse des recettes fiscales
pour la Communauté d’agglomération (2 à
3% de croissance au lieu de 5% en moyenne),
elle est synonyme d’économie pour les entreprises. Cela leur permettra d’investir pour
préparer l’avenir, de développer les outils de
production et de conforter l’emploi.
Comment cela se
traduit-il en termes
]'*&)#-5.55"Ċ'!5>
Le bassin vitréen a été touché par la crise
économique comme les autres territoires et
des difficultés existent encore. Le taux de
"Ċ'!55/!'(.ï5-/,5hffo5(-5&5*3-5
de Vitré : de 3,7% en moyenne sur 2008, il
est de 5,4% à la fin du 3ème trimestre 2009
(7,2% pour l’Ille-et-Vilaine et 7,7% pour la
,.!(CL85 ï(')#(-65 &),-5 +/5 &5 "Ċmage continuait à progresser sur le département et la région, il baissait pour la 2ème
fois en 3 mois sur le pays de Vitré. Ces
résultats sont le fruit d’un travail de collaboration : tous les acteurs locaux se mobilisent pour trouver des solutions aux demandeurs d’emplois et veiller à ce que la
situation ne se détériore pas. Mais il faut,
une fois encore, souligner le dynamisme
des entreprises locales à l’instar de Laurent
Wauquiez, secrétaire d’Etat en charge de
l’emploi : « Ici, nous sommes dans une situation
de plein-emploi statistique » a-t-il constaté.
* source : service statistique de Pôle Emploi.
Un travail partenarial pour l’insertion professionnelle
En effet, Laurent Wauquiez est venu, le 21 janvier dernier, pour inaugurer la Maison de l’Emploi, de l’Entreprise et de la Formation ainsi que
le site vitréen du groupe Molitor installé par Vitré
Communauté dans les locaux de la MEEF. Cette
double inauguration était l’occasion pour le secrétaire d’Etat d’aller à la rencontre des différents
partenaires de la MEEF et de saluer leur travail.
Les onze structures hébergées sur ce site interviennent dans le secteur de la formation, de l’insertion professionnelle (Pôle Emploi, Service Insertion de Vitré Communauté, Mission locale, Centre
d’Information et d’Orientation…), pour le soutien
à l’entreprise, au commerce et à l’agriculture
(chambres consulaires). Plusieurs actions sont
menées conjointement. Parmi celles évoquées
en présence du secrétaire d’Etat, revenons sur le
Contrat de Transition Professionnelle (CTP) et le
dispositif Trans’compétences.
- Le Contrat de Transition Professionnelle
Le CTP a d’abord été expérimenté sur six bassins d’emploi en France dont Vitré. Il permet
aux personnes victimes d’un licenciement économique de bénéficier d’un suivi personnalisé
et d’une meilleure prise en charge financière.
L’objectif est bien d’accompagner la recherche
d’emploi voire la reconversion si le bénéficiaire
le souhaite. Entretiens, bilan de compétences,
essai de poste en entreprises… tout est mis
en œuvre pour faciliter l’accès à l’emploi. Sur
le pays de Vitré, le taux de reclassement durable
est d’un peu plus de 70% ; la moyenne nationale est de 50%.
Ce dispositif, désormais étendu à 25 territoires à
l’échelle nationale, sera également déployé sur
le pays de Fougères. Laurent Wauquiez a profité
de sa venue sur Vitré pour l’annoncer.
L’emploi des jeunes
Plusieurs structures interviennent auprès des jeunes
pour les orienter et les accompagner vers l’insertion
professionnelle telle que la Mission locale.
Parallèlement à ces structures, des actions spécifiques et parfois thématiques sont menées par les
acteurs locaux pour faciliter leur insertion professionnelle. Revenons sur certaines d’entre elles :
- Le CAE passerelle
Depuis janvier 2010, le Contrat Unique d’Insertion remplace plusieurs dispositifs existants afin
de simplifier et favoriser l’insertion professionnelle. Il permet à des collectivités, des associations ou encore à des chambres consulaires
(secteur non marchand) de bénéficier d’aides de
l’Etat pour embaucher des personnes à minima
20h / semaine et jusqu’à 35h hebdomadaire ;
on parle alors du contrat d’accompagnement à
l’emploi (CAE). Ce même dispositif existe pour le
secteur marchand : il s’agit du contrat initiative
emploi (CIE).
Le CAE passerelle s’adresse plus particulièrement aux jeunes de 16 à 25 ans rencontrant
des difficultés d’accès au travail. Il leur permet
d’accéder à un contrat à durée déterminée de
12 mois avec des périodes de formation et un
suivi des structures d’insertion professionnelle.
- Les formations territoriales adaptées
aux besoins des entreprises
Il s’agit de formations qualifiantes, proposées
aux demandeurs d’emplois et aux jeunes ayant
des difficultés à trouver leur premier emploi.
Elles permettent de se former tout en étant assuré de trouver un emploi dans les entreprises
locales.
Deux formations territoriales aux métiers de
pilote de systèmes industriels et de technicien
de maintenance ont été ainsi mises en place
par le Conseil Régional suite à une analyse des
besoins des entreprises du Pays de Vitré. La
MEEF mobilise des entreprises qui s’engagent
à accueillir les stagiaires et à leur offrir, à terme,
un emploi. Ces formations sont cofinancées par
Pôle Emploi.
Laurent Wauquiez, lors de sa visite du 21 janvier, a souligné le bien fondé de cette initiative :
« miser sur la formation est une priorité en période de crise et dans la durée. Aider les gens
à se reconvertir et à acquérir une nouvelle qualification est le meilleur investissement à faire
dans un monde économique qui bouge. »
- La diversification de l’emploi engagée
par Vitré Communauté
Cheval de bataille des élus locaux, la diversification de l’offre d’emploi locale est essentielle
pour l’équilibre du territoire. Elle permet également d’anticiper d’éventuelles restructurations
du monde industriel soumis à une forte compétitivité mondiale. La dernière entreprise implantée sur Vitré, Télégestion du groupe Molitor spécialisé dans l’assurance et le courtage, relève
de cette démarche. Pour Pierre Méhaignerie,
« ces emplois de service sont une des réponses
données aux jeunes qui arrivent chaque année
sur le marché du travail. »
Pour que ces actions puissent être pérennisées,
l’Etat attribuera 200 000 € par an au fonctionnement de la MEEF. La confirmation de ce financement
a été annoncée par le secrétaire d’Etat à l’Emploi.
- Trans’compétences :
pour rebondir dans des secteurs qui
continuent d’embaucher.
Ce dispositif consiste à établir des « passerelles »
à l’échelle d’un territoire entre les secteurs qui
licencient et ceux qui recrutent. On agit en
amont du licenciement afin d’éviter que le
salarié victime de la crise ne passe par « la
case Pôle Emploi ». On lui permet de rebondir
tout en sécurisant sa mobilité professionnelle.
Cinq entreprises du territoire se sont déjà
engagées dans l’expérimentation. Coordonnée
par la MEEF, elle mobilise plusieurs services de
l’emploi : Pôle Emploi, Mission Locale, Cellule
Transitio Ctp, les points accueil emploi.
Contacts
MEEF et PÔLE EMPLOI
0810 80 40 35 (numéro azur)
et Pôle Emploi : 3949
VITRÉ COMMUNAUTÉ
Marie Lafont - 02 99 74 52 61
8
9
Le 21 janvier 2010, le site vitréen du groupe
Molitor développé sous l’entité Télégestion a été
inauguré en présence de Laurent Wauquiez ;
l’occasion pour le secrétaire d’Etat de souligner le
dynamisme économique local et de saluer cette
initiative des deux présidents de Molitor, Georges
Henri Lévy et Gilles Zeitoun, de décentraliser leur
activité pour le confort de vie de leurs salariés.
Le groupe Molitor est un cabinet de conseil et
de courtage d’assurances spécialisé dans la
protection sociale (santé, prévoyance et retraite
complémentaire).
ACTEURS ÉCONOMIQUES
Écologie industrielle
Lancement de la démarche sur Vitré Communauté
Lors des vœux aux chefs
d’entreprises, les élus de Vitré
Communauté ont annoncé qu’ils
souhaitaient mettre en place
une démarche partagée avec les
entreprises du
territoire afin de réaliser des
économies d’énergies, de réduire les
déchets et les pollutions. L’écologie
industrielle permet de créer des
synergies « éco industrielles » entre
des acteurs économiques locaux.
Explications.
L’écologie industrielle considère le milieu industriel comme un écosystème. Elle consiste
à diminuer globalement les consommations
et les rejets du système de production à
l’échelle d’un territoire ou d’une zone d’activités.
Cela peut se traduire par :
- La valorisation et l’échange de flux industriels comme les eaux de production, les
déchets ou coproduits*…
- Le partage d’équipements ou de ressources
humaines,
- La mutualisation de services aux entreprises : gestion collective des déchets,
réutilisation des eaux pluviales, transports,
courrier…,
- La création de nouvelles activités nécessaires à la valorisation de nouveaux produits ou pour la mise en place de services
mutualisés.
Quel peut être l’intérêt
de cette démarche
pour les entreprises ?
Cette démarche s’appuie bien entendu sur
une étude des flux de matière et d’énergie
Le journal de Vitré Communauté / Avril 2010
sols pollués en hydrocarbures. Ce collectif
a souhaité travailler sur l’eau, la valorisation
des excédents de chaleur et la réutilisation
des déchets. Ainsi de nombreux flux ont été
valorisés : vapeur, chaleur, eau, eau usée,
gaz, gypse, cendres, engrais, huiles, déchets verts…
Cela se traduit par la réutilisation et le recyclage de produits et de sous-produits à raison
de :
- 80 000 t/an de cendres
- 200 000 t/an de gypse
- 13 000 t/an de cartons et journaux
- 4 000 t/an de ferraille
Vitré Communauté a aussi des intérêts dans
- 1 800 t/an de verre.
cette démarche : la réduction des pollutions
Leur projet porte aussi sur la consommation
et nuisances, la consolidation du marché lode ressources : 20 000 t/
cal de l’emploi et
“ L’ÉCOLOGIE
an de pétrole sont ainsi
l’ancrage des enéconomisées ce qui retreprises sur son
INDUSTRIELLE
présente une réduction
territoire ; elle y
CONSIDÈRE LE MILIEU
de 380 t/an de dioxyde
gagnera
égalede soufre. Une baisse
ment en attractiINDUSTRIEL COMME
de la consommation
vité et en image.
UN ÉCOSYSTÈME ”
d’eau à hauteur de 25%
Les élus de Visoit 1,9 millions de m3 d’eau souterraine et 1
tré Communauté proposent de porter le
projet en finançant une étude appropriée.
million de m3/an d’eau de surface.
Elle a besoin pour cela d’une quinzaine d’entreprises volontaires pour entrer dans la déVitré Communauté propose donc aux entremarche.
prises intéressées et volontaires de se faire
connaître auprès de Marie Lafont en charge
du développement économique au sein de la
Communauté d’agglomération.
Pour être plus concret, prenons l’exemple
[email protected]
de Kalundborg, petite ville industrialoportuaire de 20 000 habitants située à une
centaine de kilomètres au nord ouest de Copenhague. La municipalité de Kalundborg a
Développement économique
travaillé avec de nombreux partenaires sur
cette démarche dont la plus grande centrale
et démarche d’écologie
électrique de charbon du Danemark, une
industrielle
raffinerie, une usine pharmaceutique, un faMarie Lafont - Tél. 02.99.74.52.61
bricant d’enzymes industriels, un fabricant
[email protected]
de panneaux de construction en gypse et une
entreprise spécialisée dans le nettoyage des
*matière issue de la fabrication du produit principal
entrants et sortants. Elle se met en place à
l’échelle de chaque entreprise, intéressée
par la démarche, ou du territoire si elle
est globalisée à un secteur géographique.
Pour les entreprises, elle permet de réaliser
des économies d’échelle, de réduire les coûts
d’approvisionnement en matières premières
et en traitement des déchets, de générer de
nouveaux revenus par la vente de sous-produits et d’améliorer l’image de l’entreprise
aux yeux des clients, des fournisseurs ou encore des habitants du territoire.
Exemple de Kalundborg
Contact
(sciure, écorce, lactosérum, asphalte, mélasse…)