Allflex, le leader de l`identification anim poursuit son développement
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Allflex, le leader de l`identification anim poursuit son développement
ACTEURS ÉCONOMIQUES Allflex, le leader de l’identifi poursuit son développemen Le groupe Allflex, dont la plus grande usine de production est à Vitré, est le principal fournisseur mondial de systèmes d’identification animale officiels. Entretien avec Jean-Jacques Hilpert, directeur industriel du site de Vitré. y travaille. Six d’entre elles sont spécialisées sur Allflex est un groupe international. Quelle la mécanique, l’injection plastique et la producest la place du site de Vitré au sein du tique ; nos six autres collaborateurs interviengroupe ? Comment la complémentarité nent dans le domaine de l’électronique et de la des différents sites se fait-elle ? RFID*. Vitré est bien sûr aussi un centre de Allflex compte plusieurs sites dans le monde. production. Nous produisons ici plusieurs cenNous avons en effet plusieurs usines spécialisées taines de millions d’identifiants visuels et élecdans l’injection plastique pour la fabrication troniques. 180 personnes se relaient ainsi dans des boucles d’identification. Elles sont situées en l’usine qui fonctionne 24h/24h et 7 jours sur France, en Europe, en Chine et au Brésil. Nous 7. Parmi cet effecavons également une tif, nous avons une trentaine de filiales “ 180 PERSONNES trentaine d’ingédans les principaux SE RELAIENT AINSI DANS nieurs et de cadres. pays d’élevage pour le L’USINE QUI FONCTIONNE Viennent s’ajouter marquage des boucles vingt à cinquante selon la réglementa24H/24H ET 7/7J. ” personnes en intétion de chaque pays. rim selon la période et les besoins en production. Allflex compte tout autant de distributeurs Quant à la complémentarité entre les différents exclusifs. sites du groupe, elle se fait selon les spécificités L’usine de Vitré est la plus grande usine du des produits de chaque usine et la proximité des groupe. Elle intègre le centre d’étude et de remarchés. cherche pour la conception de l’ensemble des produits d’Allflex. Une équipe de douze personnes L’identification et la traçabilité étant des domaines porteurs, quelles sont les persJean-Jacques Hilpert, pectives de développement d’Allflex Vitré ? directeur industriel Ce métier est lié à la réglementation officielle d’Allflex Vitré. en matière d’identification animale et de ses évolutions. Or, la réglementation européenne prévoit d’appliquer progressivement l’identification électronique sur les ovins et les caprins à partir de 2010. L’administration française s’est même engagée à la mettre intégralement en place cette année. Nous allons y répondre depuis l’usine de Vitré en réalisant une extension du site actuel et en investissant dans un parc machine dédié. Nous souhaitons en effet fabriquer nos produits localement afin de maîtriser Le site vitréen d’Allflex s’étend sur 10 000 m2. L’extension aux nouvelles normes européennes en matière de traçab et de sécuriser notre process, nous assurer de la qualité et continuer à développer notre R&D** française. En investissant dans un parc machine moderne et performant, nous faisons donc le pari que le prix de revient de ce produit sera équivalent à celui de la Chine. Il faut savoir aussi, que depuis 2009, nous avons développé, sur Vitré, la production d’implants RFID pour les animaux de compagnie. Cette technique remplace tout simplement les tatouages. À NOTER : La société Allflex a été primée, le 5 février dernier, de l’Oscar du développement à l’international. Les Oscars d’Ille-et-Vilaine récompensent, chaque année, cinq entreprises représentatives du dynamisme et de la créativité du tissu économique du département. Le journal de Vitré Communauté / Avril 2010 fication animale nt sur Vitré. L’identification animale en quelques mots… Née de la Loi sur l’Elevage de 1966, rendue pérenne en 1972, généralisée en 1992, devenue européenne en 1997, l’identification officielle des cheptels est l’un des fondements de l’élevage français et européen. Cette démarche a été suivie par de nombreux pays dans le monde tels que l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Canada, le Japon, la Corée, le Mexique, le Brésil ou encore l’Uruguay… Cette loi a pour objectifs de garantir une traçabilité du produit, une amélioration des techniques d’élevage et une transparence économique de la filière. Cette réglementation a été durcie avec l’épisode de la « vache folle ». Cette loi sur l’identification impose à tous les animaux d’être identifiés par un numéro unique indiqué sur une double identification visuelle ou électronique. L’éleveur fait sa demande d’identification, selon la taille de son cheptel, à un organisme officiel. En France, il s’agit de l’Etablissement Départemental d’Elevage (EDE). L’organisme officiel passe sa commande à une entreprise dont les produits sont homologués, telle qu’Allflex, qui livre directement l’éleveur. Chaque animal doit avoir une double identification. Allflex peut donc être amenée à fabriquer une boucle unique, pour un animal ayant perdu l’une de ses deux boucles, comme une grande série pour les naissances prévues dans un cheptel. n programmée permettra de répondre bilité des ovins et des caprins. Ce projet d’extension signifie-t-il que vous allez recruter de nouveaux collaborateurs ? En effet, nous devrions recruter une vingtaine d’opérateurs et de techniciens dans les trois ans à venir. Ils auront à piloter des machines automatisées afin de fabriquer des transpondeurs, composants électroniques incorporés dans les boucles d’identification. fication et est implantée dans des territoires d’élevage et des pays précurseurs en matière d’identification animale. Notre capacité de production est aussi un facteur clé : nous savons anticiper et nous adapter aux nouvelles technologies et à l’évolution de la réglementation. Le projet de développement vitréen en est l’illustration. Comment expliquez-vous qu’Allflex soit entreprise leader sur le marché de l’identification animale ? D’abord par son histoire : cela fait plus de 50 ans qu’Allflex est sur le marché de l’identi- 35 route des Eaux 35500 VITRÉ Tél. 02.99.75.79.48 ALLFLEX * RFID : Radio Fréquence Identification ** R&D : Recherche et Développement 4 5 ACTEURS ÉCONOMIQUES Brialys Une exigence de qualité ! Entreprise du groupe lorrain Neuhauser, la société Brialys, située sur le parc d’activités de Bréal, emploie 163 personnes. Elle est spécialisée dans la viennoiserie préemballée destinée à la grande distribution. Brialys produit 33 millions de sachets de brioches ou viennoiseries par an. directeur du site. En effet, le groupe NeuLorsque le groupe Neuhauser rachète l’enhauser, spécialisé dans la panification et la treprise Brialys en 1993, le site n’a qu’une viennoiserie, compte à ce jour 17 unités, ligne de production. Elle en compte quatre essentiellement aujourd’hui chacune basées en France. spécialisée sur un “ BRIALYS PRODUIT Le dernier site de produit. Ainsi Bria150 000 PRODUITS PAR fabrication a été lys produit 150 000 acquis en 2009 produits par jour, JOUR ET EMPLOI 163 sur la Vendée. soit 33 millions PERSONNES EN CDI ” Ces dernières d’unités* par an - et années, le groupe emploie 163 pera assuré sa croissance par l’investissement sonnes en CDI. A l’échelle du groupe, les dans de nouvelles unités de production et produits sont exportés dans plus de trente par l’achat d’autres entités. pays. Brioches, pains au lait, mini-chinois et briochettes sont produits à Brialys en 3x8, cinq jours sur sept. « Nous travaillons sur ces produits en complémentarité avec deux autres sites du groupe afin d’optimiser notre logistique L’usine de Bréal s’étend sur 12 000 m2. C’est en fonction de la localisation géographique désormais dans les outils que l’entreprise inde nos clients » précise Roger Brocherioux, vestit pour réduire la pénibilité du travail et « Des produits plaisirs » * Unité vente consommateur : il s’agit des unités que le consommateur trouve en magasin (ex : une brioche ou un sachet de 10 pains au lait) ** R&D : Recherche et Développement Le journal de Vitré Communauté / Avril 2010 La production industrielle exige sécurité alimentaire et qualité gustative : Qu’est-ce que cela implique pour la production ? À quelles obligations sont soumises les entreprises agroalimentaires ? Brialys a investi 500 000 € dans un palettiseur automatique en 2009 pour améliorer les conditions de travail de ses salariés. Entretien avec Corinne Le Cann, responsable qualité de Brialys. Quel est le rôle d’un service qualité au sein d’une entreprise agroalimentaire ? Le service qualité contrôle la production et toutes les fonctions supports dans l’usine, comme, par exemple, les procédures dans la maintenance du matériel et des lignes de production. En amont, il veille à la provenance des matières premières qui doivent répondre à des cahiers des charges précis. Son objectif est d’obtenir des produits sains, sûrs et légaux grâce à un système d’amélioration continue. améliorer les capacités de production. Les équipes de Brialys assurent toutes les étapes de fabrication, du pétrissage à la cuisson, l’emballage et l’expédition. Cela implique bien sûr un service de maintenance, un -,0#5+/&#.ï575(0#,)(('(.5.5/(5*Ċ&5 administratif. Un service de recherche et développement répond aux demandes d’évolution de produits des clients. « Nous travaillons pour les marques de distributeur qui ont des cahiers des charges très précis et très stricts. Ils sont très exigeants en matière de qualité, les produits étant commercialisés sous leur nom. Nous faisons un produit plaisir avec de bonnes qualités gustatives et nutritionnelles. Nos services qualité et R&D** y travaillent d’ailleurs activement ». BRIALYS Parc d’activités de Bréal 35370 BRÉAL-SOUS-VITRÉ Tél. 02.99.49.31.31 A quels référentiels est soumise l’entreprise Brialys ? Brialys est soumise à 2 référentiels, qui regroupent environ 500 exigences sur le management de la qualité et de la sécurité des aliments : l’IFS, référentiel allemand, français et italien et le BRC, anglo saxon. Ces cahiers des charges, exigés par l’ensemble de la grande distribution, reprennent en fait l’ensemble de la norme européenne applicable à la vente en marque de distributeur. L’obtention de ces certifications est remise en jeu chaque année à l’occasion d’audits réalisés par un organisme indépendant. Comment sensibilisez-vous l’ensemble du personnel à ces exigences ? Nous le sensibilisons grâce à des modules de formation théorique et sur poste. Nous leur remettons aussi régulièrement des informations. Chaque partie de la production a une obligation d’enregistrement, au quotidien, de ce qui est réalisé. La responsabilisation de chaque salarié, à tout niveau du processus de production, est essentielle car nous devons avoir un produit conforme à la réglementation européenne et française, au cahier des charges de nos clients et à nos propres normes. Ces contrôles et les audits réalisés en interne nous permettent de valider la responsabilisation du personnel. Est-ce que vous vous fixez d’autres objectifs en matière de qualité ? Les référentiels auxquels nous répondons évoluent constamment et toujours vers plus d’exi- Corinne Le Cann, responsable qualité à Brialys gences. La réglementation européenne change également. Nous devons donc être en mesure d’adapter nos pratiques pour y répondre. Par exemple, nous travaillons actuellement sur les matières grasses, les arômes naturels et la suppression de certains additifs alimentaires. La grande majorité de nos produits est sans conservateur et cela ne peut se faire que si nous avons de fortes exigences en matière d’hygiène. Nous sommes très vigilants sur ce point. Nos axes de travail sont donc orientés vers la santé et la qualité du produit. Est-ce que ces exigences sont valables à l’échelle du groupe ? Brialys est l’usine porteuse du groupe en matière d’exigence qualité sur le métier de viennoiserie préemballée. Pour uniformiser nos pratiques sur l’ensemble des sites, nous mutualisons nos expériences et échangeons sur nos procédures entre responsables de la qualité ; la direction nous engage fortement à aller dans ce sens. 6 7 ACTEURS ÉCONOMIQUES L’emploi sur le bassin de Vitré État des lieux et perspectives 2010 Entreprises, élus, structures spécialisées dans la formation et l’insertion professionnelles ont eu l’occasion de se rencontrer et d’échanger à plusieurs reprises sur le mois de janvier 2010. Retour sur l’ensemble de ces temps forts pour le développement local. Vœux des élus aux entreprises de Vitré Communauté, inauguration de la Maison de l’Emploi, de l’Entreprise et de la Formation, inauguration du site vitréen du groupe Molitor : ces rencontres ont été l’occasion d’évaluer l’état de santé des entreprises locales, l’évolution de l’emploi et des besoins ; elles ont aussi permis d’échanger sur les actions mises en œuvre pour le développement économique et l’emploi sur notre bassin de vie. Quelles sont les perspectives en 2010 pour les entreprises locales ? Dans ce contexte de crise économique, l’année 2009 a été difficile pour beaucoup d’entreprises locales. Les métiers du bâtiment et les fournisseurs de ce secteur ont souffert ; les entreprises liées au marché de l’agriculture également. Mi janvier, à l’occasion des vœux, certains chefs d’entreprises avouaient n’avoir pas encore de lisibilité sur 2010. Pour pallier la baisse de commandes et préparer l’avenir, des chefs d’entreprises se sont lancés dans la diversification de leurs produits et sur l’export. A l’inverse, certaines entreprises locales ont eu une très bonne année 2009 et ont connu un fort développement. Citons, par exemple, le secteur de l’électronique et de la RFID, ceux du service à l’entreprise et de la maintenance industrielle. La Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI) a également enregistré une hausse de la création d’entreprises. Si on ne peut pas nier ces difficultés, le pays de Vitré a globalement mieux résisté que les autres bassins du grand Ouest et, comme Le journal de Vitré Communauté / Avril 2010 Dominique Langlois, président de la MEEF et Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’emploi l’ont souligné Pierre Méhaignerie et Dominique Langlois, « nous devons rester optimistes car nous avons la chance d’être dans une zone de dynamisme économique certain. » « Cela démontre l’attractivité de notre territoire et la pertinence des actions menées avec tous les acteurs économiques » souligne Dominique Langlois, président de la Maison de l’Emploi, de l’Entreprise et de la Formation (MEEF) ainsi que de l’antenne locale de la CCI. Dans ce contexte, Vitré Communauté poursuit sa politique d’accueil et de soutien des entreprises par l’aménagement de parc d’activités, la mise à disposition rapide de bâtiments d’activités (ateliers et bureaux relais) et l’accompagnement administratif des projets de développement et d’implantation. Par ailleurs, Pierre Méhaignerie, président de Vitré Communauté, a souligné que si la réforme de la Taxe Professionnelle aura pour conséquence une baisse des recettes fiscales pour la Communauté d’agglomération (2 à 3% de croissance au lieu de 5% en moyenne), elle est synonyme d’économie pour les entreprises. Cela leur permettra d’investir pour préparer l’avenir, de développer les outils de production et de conforter l’emploi. Comment cela se traduit-il en termes ]'*&)#-5.55"Ċ'!5> Le bassin vitréen a été touché par la crise économique comme les autres territoires et des difficultés existent encore. Le taux de "Ċ'!55/!'(.ï5-/,5hffo5(-5&5*3-5 de Vitré : de 3,7% en moyenne sur 2008, il est de 5,4% à la fin du 3ème trimestre 2009 (7,2% pour l’Ille-et-Vilaine et 7,7% pour la ,.!(CL85 ï(')#(-65 &),-5 +/5 &5 "Ċmage continuait à progresser sur le département et la région, il baissait pour la 2ème fois en 3 mois sur le pays de Vitré. Ces résultats sont le fruit d’un travail de collaboration : tous les acteurs locaux se mobilisent pour trouver des solutions aux demandeurs d’emplois et veiller à ce que la situation ne se détériore pas. Mais il faut, une fois encore, souligner le dynamisme des entreprises locales à l’instar de Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat en charge de l’emploi : « Ici, nous sommes dans une situation de plein-emploi statistique » a-t-il constaté. * source : service statistique de Pôle Emploi. Un travail partenarial pour l’insertion professionnelle En effet, Laurent Wauquiez est venu, le 21 janvier dernier, pour inaugurer la Maison de l’Emploi, de l’Entreprise et de la Formation ainsi que le site vitréen du groupe Molitor installé par Vitré Communauté dans les locaux de la MEEF. Cette double inauguration était l’occasion pour le secrétaire d’Etat d’aller à la rencontre des différents partenaires de la MEEF et de saluer leur travail. Les onze structures hébergées sur ce site interviennent dans le secteur de la formation, de l’insertion professionnelle (Pôle Emploi, Service Insertion de Vitré Communauté, Mission locale, Centre d’Information et d’Orientation…), pour le soutien à l’entreprise, au commerce et à l’agriculture (chambres consulaires). Plusieurs actions sont menées conjointement. Parmi celles évoquées en présence du secrétaire d’Etat, revenons sur le Contrat de Transition Professionnelle (CTP) et le dispositif Trans’compétences. - Le Contrat de Transition Professionnelle Le CTP a d’abord été expérimenté sur six bassins d’emploi en France dont Vitré. Il permet aux personnes victimes d’un licenciement économique de bénéficier d’un suivi personnalisé et d’une meilleure prise en charge financière. L’objectif est bien d’accompagner la recherche d’emploi voire la reconversion si le bénéficiaire le souhaite. Entretiens, bilan de compétences, essai de poste en entreprises… tout est mis en œuvre pour faciliter l’accès à l’emploi. Sur le pays de Vitré, le taux de reclassement durable est d’un peu plus de 70% ; la moyenne nationale est de 50%. Ce dispositif, désormais étendu à 25 territoires à l’échelle nationale, sera également déployé sur le pays de Fougères. Laurent Wauquiez a profité de sa venue sur Vitré pour l’annoncer. L’emploi des jeunes Plusieurs structures interviennent auprès des jeunes pour les orienter et les accompagner vers l’insertion professionnelle telle que la Mission locale. Parallèlement à ces structures, des actions spécifiques et parfois thématiques sont menées par les acteurs locaux pour faciliter leur insertion professionnelle. Revenons sur certaines d’entre elles : - Le CAE passerelle Depuis janvier 2010, le Contrat Unique d’Insertion remplace plusieurs dispositifs existants afin de simplifier et favoriser l’insertion professionnelle. Il permet à des collectivités, des associations ou encore à des chambres consulaires (secteur non marchand) de bénéficier d’aides de l’Etat pour embaucher des personnes à minima 20h / semaine et jusqu’à 35h hebdomadaire ; on parle alors du contrat d’accompagnement à l’emploi (CAE). Ce même dispositif existe pour le secteur marchand : il s’agit du contrat initiative emploi (CIE). Le CAE passerelle s’adresse plus particulièrement aux jeunes de 16 à 25 ans rencontrant des difficultés d’accès au travail. Il leur permet d’accéder à un contrat à durée déterminée de 12 mois avec des périodes de formation et un suivi des structures d’insertion professionnelle. - Les formations territoriales adaptées aux besoins des entreprises Il s’agit de formations qualifiantes, proposées aux demandeurs d’emplois et aux jeunes ayant des difficultés à trouver leur premier emploi. Elles permettent de se former tout en étant assuré de trouver un emploi dans les entreprises locales. Deux formations territoriales aux métiers de pilote de systèmes industriels et de technicien de maintenance ont été ainsi mises en place par le Conseil Régional suite à une analyse des besoins des entreprises du Pays de Vitré. La MEEF mobilise des entreprises qui s’engagent à accueillir les stagiaires et à leur offrir, à terme, un emploi. Ces formations sont cofinancées par Pôle Emploi. Laurent Wauquiez, lors de sa visite du 21 janvier, a souligné le bien fondé de cette initiative : « miser sur la formation est une priorité en période de crise et dans la durée. Aider les gens à se reconvertir et à acquérir une nouvelle qualification est le meilleur investissement à faire dans un monde économique qui bouge. » - La diversification de l’emploi engagée par Vitré Communauté Cheval de bataille des élus locaux, la diversification de l’offre d’emploi locale est essentielle pour l’équilibre du territoire. Elle permet également d’anticiper d’éventuelles restructurations du monde industriel soumis à une forte compétitivité mondiale. La dernière entreprise implantée sur Vitré, Télégestion du groupe Molitor spécialisé dans l’assurance et le courtage, relève de cette démarche. Pour Pierre Méhaignerie, « ces emplois de service sont une des réponses données aux jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. » Pour que ces actions puissent être pérennisées, l’Etat attribuera 200 000 € par an au fonctionnement de la MEEF. La confirmation de ce financement a été annoncée par le secrétaire d’Etat à l’Emploi. - Trans’compétences : pour rebondir dans des secteurs qui continuent d’embaucher. Ce dispositif consiste à établir des « passerelles » à l’échelle d’un territoire entre les secteurs qui licencient et ceux qui recrutent. On agit en amont du licenciement afin d’éviter que le salarié victime de la crise ne passe par « la case Pôle Emploi ». On lui permet de rebondir tout en sécurisant sa mobilité professionnelle. Cinq entreprises du territoire se sont déjà engagées dans l’expérimentation. Coordonnée par la MEEF, elle mobilise plusieurs services de l’emploi : Pôle Emploi, Mission Locale, Cellule Transitio Ctp, les points accueil emploi. Contacts MEEF et PÔLE EMPLOI 0810 80 40 35 (numéro azur) et Pôle Emploi : 3949 VITRÉ COMMUNAUTÉ Marie Lafont - 02 99 74 52 61 8 9 Le 21 janvier 2010, le site vitréen du groupe Molitor développé sous l’entité Télégestion a été inauguré en présence de Laurent Wauquiez ; l’occasion pour le secrétaire d’Etat de souligner le dynamisme économique local et de saluer cette initiative des deux présidents de Molitor, Georges Henri Lévy et Gilles Zeitoun, de décentraliser leur activité pour le confort de vie de leurs salariés. Le groupe Molitor est un cabinet de conseil et de courtage d’assurances spécialisé dans la protection sociale (santé, prévoyance et retraite complémentaire). ACTEURS ÉCONOMIQUES Écologie industrielle Lancement de la démarche sur Vitré Communauté Lors des vœux aux chefs d’entreprises, les élus de Vitré Communauté ont annoncé qu’ils souhaitaient mettre en place une démarche partagée avec les entreprises du territoire afin de réaliser des économies d’énergies, de réduire les déchets et les pollutions. L’écologie industrielle permet de créer des synergies « éco industrielles » entre des acteurs économiques locaux. Explications. L’écologie industrielle considère le milieu industriel comme un écosystème. Elle consiste à diminuer globalement les consommations et les rejets du système de production à l’échelle d’un territoire ou d’une zone d’activités. Cela peut se traduire par : - La valorisation et l’échange de flux industriels comme les eaux de production, les déchets ou coproduits*… - Le partage d’équipements ou de ressources humaines, - La mutualisation de services aux entreprises : gestion collective des déchets, réutilisation des eaux pluviales, transports, courrier…, - La création de nouvelles activités nécessaires à la valorisation de nouveaux produits ou pour la mise en place de services mutualisés. Quel peut être l’intérêt de cette démarche pour les entreprises ? Cette démarche s’appuie bien entendu sur une étude des flux de matière et d’énergie Le journal de Vitré Communauté / Avril 2010 sols pollués en hydrocarbures. Ce collectif a souhaité travailler sur l’eau, la valorisation des excédents de chaleur et la réutilisation des déchets. Ainsi de nombreux flux ont été valorisés : vapeur, chaleur, eau, eau usée, gaz, gypse, cendres, engrais, huiles, déchets verts… Cela se traduit par la réutilisation et le recyclage de produits et de sous-produits à raison de : - 80 000 t/an de cendres - 200 000 t/an de gypse - 13 000 t/an de cartons et journaux - 4 000 t/an de ferraille Vitré Communauté a aussi des intérêts dans - 1 800 t/an de verre. cette démarche : la réduction des pollutions Leur projet porte aussi sur la consommation et nuisances, la consolidation du marché lode ressources : 20 000 t/ cal de l’emploi et “ L’ÉCOLOGIE an de pétrole sont ainsi l’ancrage des enéconomisées ce qui retreprises sur son INDUSTRIELLE présente une réduction territoire ; elle y CONSIDÈRE LE MILIEU de 380 t/an de dioxyde gagnera égalede soufre. Une baisse ment en attractiINDUSTRIEL COMME de la consommation vité et en image. UN ÉCOSYSTÈME ” d’eau à hauteur de 25% Les élus de Visoit 1,9 millions de m3 d’eau souterraine et 1 tré Communauté proposent de porter le projet en finançant une étude appropriée. million de m3/an d’eau de surface. Elle a besoin pour cela d’une quinzaine d’entreprises volontaires pour entrer dans la déVitré Communauté propose donc aux entremarche. prises intéressées et volontaires de se faire connaître auprès de Marie Lafont en charge du développement économique au sein de la Communauté d’agglomération. Pour être plus concret, prenons l’exemple [email protected] de Kalundborg, petite ville industrialoportuaire de 20 000 habitants située à une centaine de kilomètres au nord ouest de Copenhague. La municipalité de Kalundborg a Développement économique travaillé avec de nombreux partenaires sur cette démarche dont la plus grande centrale et démarche d’écologie électrique de charbon du Danemark, une industrielle raffinerie, une usine pharmaceutique, un faMarie Lafont - Tél. 02.99.74.52.61 bricant d’enzymes industriels, un fabricant [email protected] de panneaux de construction en gypse et une entreprise spécialisée dans le nettoyage des *matière issue de la fabrication du produit principal entrants et sortants. Elle se met en place à l’échelle de chaque entreprise, intéressée par la démarche, ou du territoire si elle est globalisée à un secteur géographique. Pour les entreprises, elle permet de réaliser des économies d’échelle, de réduire les coûts d’approvisionnement en matières premières et en traitement des déchets, de générer de nouveaux revenus par la vente de sous-produits et d’améliorer l’image de l’entreprise aux yeux des clients, des fournisseurs ou encore des habitants du territoire. Exemple de Kalundborg Contact (sciure, écorce, lactosérum, asphalte, mélasse…)