iGEM-Paris Bettencourt 2014

Transcription

iGEM-Paris Bettencourt 2014
 Communiqué de presse, 24 novembre 2014
L’équipe étudiante iGEM Paris Bettencourt
primée au MIT Boston : la biologie
synthétique à l’assaut des mauvaises odeurs
La Finale de la compétition internationale étudiante de biologie synthétique iGEM1 organisée par le
Massachussets Institute of Technology s'est tenue en présence de 2500 participants et 245 équipes
issues des meilleures universités mondiales, au Hynes Convention Center de Boston (USA) du 30
Octobre au 3 Novembre 2014.
L’équipe iGEM Paris Bettencourt, en lice pour la 8e année consécutive, s’y est à nouveau distinguée en
remportant le Prix du Meilleur Projet de la catégorie Nouvelles Applications, le Prix du Meilleur Art et
Design et une Médaille d’Or
Utilisant la biologie synthétique, le projet innovant des étudiants intitulé «The Smell of Us» 2 a développé cinq
nouvelles approches pour réduire les odeurs corporelles déplaisantes naturellement produites par les bactéries de
la peau. Leurs travaux s’inscrivent dans le domaine émergent de l’ingénierie du microbiome humain, par laquelle
on cultive les bactéries de façon sélective pour améliorer la santé et le bien être humains.
Le projet innovant de l’équipe Paris Bettencourt
La transpiration humaine n’a initialement pas d’odeur. L’odeur corporelle est produite par les bactéries de la peau
(le microbiome) après dégradation de molécules inodores présentes dans la sueur. Le microbiome humain, c’est-àdire la population bactérienne vivant dans le corps humain, interagit positivement avec le système immunitaire et
est essentiel dans des fonctions physiologiques clés.
Les cosmétiques réduisent normalement l’odeur par une attaque non spécifique des bactéries de la peau pouvant
entraîner un contre-effet ou même des inflammations de la peau ou de l’eczéma.
Le projet « The Smell of us » s’est attaché à cultiver les « bonnes » bactéries, celles qui sont inodores ou réduisent
activement les odeurs, à travers 5 applications ciblant différentes « mauvaises » odeurs.
• Don’t sweat it : Une approche différente de modification du microbiome - isoler des mutants naturels de
bactéries de la peau, ne produisant pas d'odeur déplaisantes, pouvant être utilisés dans une crème
probiotique pour réduire l’odeur corporelle.
• Something fishy : Le syndrome de l'odeur de poisson est une maladie génétique rare dans laquelle les
patients ne dégradent pas la triméthylamine qui a une odeur de poisson et sécrètent la molécule dans la
sueur et l’urine. L’équipe a modifié des bactéries pour produire l’enzyme qui dégrade cette molécule et
supprime l'odeur de poisson.
• Goody two shoes : L’équipe a décrit la physiologie et les caractéristiques de bactéries naturellement
mutantes qui ne produisent pas d’acide isovalérique, un composé qui sent le parmesan, caractéristique de
l’odeur des pieds.
• Smell like teen spirit : L’équipe a sélectionné des bactéries naturelles de la peau capables de dégrader une
molécule nommé 2-nonenal qui sent le concombre et est considéré comme responsable de l'odeur
caractéristique des personnes âgées de plus de 40 ans.
• Smell the roses : L’équipe a créé grâce à des bactéries une palette d’enzymes produisant de bonnes odeurs,
telles que la banane, le jasmin, le citron, la pluie, la menthe ou le beurre. Ces enzymes pourraient être
utilisés un jour comme « déodorant génétique ».
1
2
L'international Genetically Engineered Machines competition
Site du projet : http://2014.igem.org/Team:Paris_Bettencourt SCIRE ASSOCIATION - SCIENCE CREATIVITE INTERDISCIPLINARITE RECHERCHE EDUCATION
FACULTE DE MEDECINE PARIS DESCARTES – CENTRE DE RECHERCHES INTERDISCIPLINAIRES – 24 RUE DU FAUBOURG SAINT JACQUES 75014 PARIS
TEL +33 1 44 41 25 21 – FAX : +33 1 44 41 25 29 - SIRET 494 470 453 000 23 – SCIRE.FR
Education, diffusion et science citoyenne
Parallèlement au projet scientifique, les étudiants ont travaillé à améliorer les interactions entre science et
société :
•
L'équipe a travaillé avec deux designers à la création d’une exposition pour imaginer le futur de la
biotechnologie appliquée au corps humain. Selon leur vision, il sera bientôt possible d'isoler des souches de
bactéries de la peau avec les propriétés olfactives désirées, puis de les réintroduire sur la peau par le biais
d’un produit cosmétique. Le scénario présente différentes utilisations de cette technologie, et envisage
comment il pourrait affecter la société, les règlementations et les modes de vie. Cette approche inédite a
reçu le prix "Art et Design" lors de la Finale de la compétition.
•
L ‘équipe a également travaillé avec des éducateurs afin d’introduire la biologie synthétique auprès de des
plus jeunes. Ils ont pour cela un MOOC (Massive Open Online Course) dédié aux lycéens « iGEM High School »
(http://igemhs.wix.com/mooc) et composé de plus de 20 cours en ligne sur des sujets tels que « comment
créer une équipe iGEM » ou « comment inclure des lycéens dans la recherche et la biologie synthétique ».
Les participants au cours seront invités à participer au futur Symposium autour de la recherche en Biologie
synthétique dédié aux lycéens qui sera organisé l’an prochain.
La competition iGEM (international Genetically Engineered Machine competition)
Organisée au MIT depuis 2004, la compétition iGEM réunit des étudiants du monde entier afin d’imaginer des
systèmes de vie synthétiques avec des propriétés innovantes et variés (http://igem.org). Ce rassemblement annuel
s’est rapidement imposé comme un forum ouvert, ludique, et remarquablement efficace pour les jeunes
biologistes, les informaticiens, les chercheurs en médecine, les designers, les ingénieurs et les entrepreneurs. En
suscitant la créativité et l'esprit d'équipe, iGEM a réussi à promouvoir des idées très ambitieuses et avant-gardistes,
dont certaines ont fait leur chemin dans de prestigieuses revues scientifiques dont Nature. Enfin, avec l'émergence
de la biologie synthétique, iGEM participe à une révolution en cours dans la recherche biologique. Les chercheurs
tentent d’apporter à la biologie, les concepts tirées de l'informatique et de la révolution numérique à savoir la
normalisation et l'échange de données open-source. De nombreux scientifiques prévoient des applications
industrielles, environnementales et médicales importantes.
iGEM 2014 a rassemblé des équipes de grandes universités de recherche du monde, y compris MIT, Yale, Harvard,
Imperial College London, Cambridge, ETH Zurich, l'Université de Tsinghua en Chine et bien d'autres. Sept équipes
de France ont participé cette année: Aix-Marseille, Bordeaux, Evry, INSA de Lyon, Paris Bettencourt, Paris Saclay,
et Toulouse.
L’équipe iGEM Paris Bettencourt
Pour sa 8e participation à la compétition, l’équipe interdisciplinaire et dynamique du Centre de Recherches
Interdisciplinaires (cofondé par deux chercheurs Inserm, François Taddei et Ariel Lindner) était composée de 15
étudiants de Licence et Master de 8 nationalités différentes.
Encadrée par les chercheurs Ariel Lindner et Edwin Wintermute, l’excellence de l’équipe a été de nouveau
reconnue au plan mondial, après les différents prix remportés chaque année depuis 2007 et le Grand Prix iGEM
remporté en 2013. Les travaux ont été effectués au laboratoire de Génétique moléculaire évolutive et médicale,
unité INSERM U1001, situé dans la Faculté de Médecine de l’université Paris Descartes.
La participation de l'équipe de Paris Bettencourt à la compétition 2014 a été rendue
possible grâce au généreux soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, qui a
parrainé l'équipe depuis son origine en 2007. http://www.fondationbs.org/
L’équipe 2014 a également bénéficié du soutien financier du Citizen Cyberlab, consortium
européen de science citoyenne (EU FP7 Synbio4all project http://citizencyberlab.eu)
L'équipe a également reçu le parrainage de l'Ambassade Française aux États-Unis, de ERA
SynBio, et des sociétés suivantes: IDT, Carl Roth, NEB, Synbiota, Fermentas, MathWorks,
Geneious, GATC Biotech, Agilent Technologies, et Thermo Scientific.
SCIRE ASSOCIATION - SCIENCE CREATIVITE INTERDISCIPLINARITE RECHERCHE EDUCATION
FACULTE DE MEDECINE PARIS DESCARTES – CENTRE DE RECHERCHES INTERDISCIPLINAIRES – 24 RUE DU FAUBOURG SAINT JACQUES 75014 PARIS
TEL +33 1 44 41 25 21 – FAX : +33 1 44 41 25 29 - SIRET 494 470 453 000 23 – SCIRE.FR
Contacts
• Ariel Lindner, responsable de l'équipe, chercheur INSERM, Université Paris Descartes, directeur du Master
Approches Interdisciplinaires du Vivant – Cursus Bettencourt
e-mail : [email protected], tél : +33 6 17 29 61 26
Etudiants
• Henry De Belly : membre de l'équipe iGEM, étudiant en Master 2 Approches interdisciplinaires du vivant,
Université Paris Diderot.
e-mail : [email protected] tél : +33 6 78 92 43 38
• Marguerite Benony, conseillère de l’équipe, designer, Ecole Boulle.
e-mail : [email protected] tél : +33 6 87 73 50 69
• Ihab Boulas : membre de l'équipe iGEM, étudiant en Master 1 Approches interdisciplinaires du vivant,
Université Paris Diderot.
e-mail : [email protected] tél : +33 6 59 03 44 62
•Juan Manuel Garcia Arcos. membre de l'équipe iGEM, étudiant en Master 2 Approches interdisciplinaires du
vivant, Université Paris Diderot.
e-mail : [email protected] tél : +33 7 81 45 14 08
Page web du projet : http://2014.igem.org/Team:Paris_Bettencourt
Twitter : @iGEM_Paris
Centre de Recherches Interdisciplinaires
www.cri-paris.org
@criparis
SCIRE ASSOCIATION - SCIENCE CREATIVITE INTERDISCIPLINARITE RECHERCHE EDUCATION
FACULTE DE MEDECINE PARIS DESCARTES – CENTRE DE RECHERCHES INTERDISCIPLINAIRES – 24 RUE DU FAUBOURG SAINT JACQUES 75014 PARIS
TEL +33 1 44 41 25 21 – FAX : +33 1 44 41 25 29 - SIRET 494 470 453 000 23 – SCIRE.FR